Lettre ouverte des femmes de l’APARECO au Président BARACK OBAMA et au Premier Ministre GORDON BROWN

8/9/2019 Lettre ouverte des femmes de lAPARECO au Prsident BARACK OBAMA et au Premier Ministre GORDON BROWN

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8 Mars 2009 - Journe Internationale de la Femme

NON lextermination de millions de femmes et de fillettes en

RD Congo par le Rwanda et lOuganda !

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Lettre ouverte des femmes de lAPARECOau Prsident BARACK OBAMA et au Premier

Ministre GORDON BROWN___________________________________________________________________________________________________________________

Pour une action plus significative et dterminante des gouvernements, amricainet britannique contre lextermination programme des femmes congolaises

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Monsieur le Prsident,

Monsieur le Premier Ministre,

A loccasion de la journe Internationale de la Femme, les

femmes patriotes de la Rpublique dmocratique du Congo et

membres de lAPARECO (Alliance des Patriotes pour la

Refondation du Congo) lancent un appel solennel aux Etats-

Unis et la Grande Bretagne, dont les gouvernements

entretiennent des liens privilgis avec le Rwanda et

lOuganda, pays qui ont agress et envahi la RpubliqueDmocratique du Congo en 1996 et en 1998. Ces deux

guerres ont install depuis treize ans aujourdhui une vritable culture de da violence dans

lEst de notre pays. Violence dont la femme congolaise demeure la principale victime.

Plusieurs actes de dstabilisation de la RDC entrepris par ces deux Etats, appuys par des

lobbies maffieux qui esprent la balkanisation de notre pays et lextension de leur main

mise sur les richesses de notre pays condamnent dsormais une mort certaines des

millions de femmes congolaises, particulirement cibles par leurs agresseurs, parce

quelles sont avant tout des sources de vie. Il est en effet vident aujourdhui que cette

sale guerre qui a pour objectif la possession des terres et des richesses de la RDC, recourt la sale pratique de lextermination des autochtones congolais (prs de 6 millions de morts

ce jour) dont la prsence sur le sol de leurs anctres constitue les premiers obstacles loccupation de leurs terres par leurs agresseurs.

Si nous avons dcid de nous adresser, travers vous, vos deux pays, cest parce quil ne

fait plus lombre dun doute aujourdhui que le Rwanda et lOuganda ont bnfici de

lappui de vos gouvernements respectifs ainsi que des lobbies politiques et financiers dans

vos pays pour agresser et dstabiliser la RDC. Plusieurs tmoignages et enqutes des

organismes internationaux et privs, dont principalement le livre Crimes organiss en

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Tl.: 00 33 6 20 21 21 31

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Afrique centrale de Monsieur Honor Ngbanda, Prsident National de lAPARECO, paru

en 2004 aux ditions DUBOIRIS, ont apport ce sujet des preuves irrfutables.

Ainsi, cette journe consacre la femme, dautres peuples travers le monde la

commmoreront certainement dans la joie. Tandis que de nombreuses congolaises,

spcialement celles des rgions sinistres de lEst de la RDC, la passeront dans la dtresse,

langoisse et la honte. Voil pourquoi cette journe nous incite vous adresser cette lettre

ouverte, afin dinterpeller votre responsabilit dans ce drame des femmes de la Rpublique

dmocratique du Congo et par consquent, votre devoir moral contribuer efficacement

mettre un terme au processus en cours, de destruction de la femme congolaise. A cet effet,

larrive de la nouvelle administration amricaine et sa volont affiche de contribuer la

Paix dans la rgion des Grands Lacs est nen point douter un signal encourageant pour lesfemmes de la Rpublique dmocratique du Congo. Nous souhaitons vivement que les

efforts du gouvernement britannique aillent galement dans le mme sens. Votre apport

nous parait indispensable car le Rwanda et lOuganda, les principaux pays agresseurs de la

Rpublique dmocratique du Congo, ne semblent pas encore disposs abandonner leurs

objectifs criminels pour notre pays.



Plusieurs faits prouvent la mauvaise foi et le manque de volont politique du Rwanda et delOuganda de respecter la souverainet de la RDC et de mettre un terme ce conflit

meurtrier. Les diffrents rapports de lONU et de diffrentes ONG tablissent clairement

aujourdhui que depuis plus dune dcennie le Rwanda, lOuganda et plusieurs lobbies

maffieux nont cess dutiliser diffrents stratagmes pour tenter de faire aboutir leur

projet de balkanisation de la RDC et daccs aux ressources congolaises. Pour cela, ces

deux Etats et leurs complices nont cess de tromper une bonne partie de la communaut

internationale en faisant croire quils ntaient pas impliqus dans la dstabilisation de la

RDC, alors quils ont cr et continuent dentretenir par des voies dtournes des milices-

marionnettes (AFDL, RCD-GOMA, MLC, CNDP, faux Ma-Ma, etc..) dont les

actions ont contribu essentiellement la mort directe ou indirecte de millions decongolais, et au pillage sans prcdent des ressources minires de la RDC.

Tous les accords secrets scells entre ces deux Etats et leurs pantins en RDC prouvent

clairement les vritables intentions du Rwanda et de lOuganda. Nous citons titre

dexemple les accords de Lemera signs lpoque avec lAFDL de Laurent Dsir

Kabila et qui devaient permettre ces deux Etats de stendre sur 300 Km lintrieur des

terres congolaises, au mpris de la souverainet du peuple congolais et de lintgrit de son

territoire. La condamnation le 19 dcembre 2005 de lOuganda par la Cours internationale

de Justice (CIJ), pour violation du droit international et du droit humanitaire en RDC,

confirme ainsi cette triste ralit.


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Les dernires lections en Rpublique dmocratique du Congo nont pas permis dtablirun gouvernement soucieux et respectueux des intrts du peuple congolais en gnral, et de

la protection de la femme congolaise en particulier. Au contraire ce scrutin biais a plutt

permis une lgitimation dun pouvoir doccupation au service des pays agresseurs de la

RDC que sont le Rwanda et lOuganda. Depuis lorganisation des lections dites

dmocratiques, la condition de la femme congolaise sest dangereusement empire chaque

jour travers limpunit, la banalisation et une recrudescence sans prcdent de la violence

dont la femme congolaise est demeure la principale cible.

Contrairement aux promesses fallacieuses faites par la communaut internationale notre

peuple , la paix nest jamais revenue lEst de la RDC, o au contraire, les terres vides deleurs habitants congolais (morts ou dplacs) sont rgulirement maintenant occups en

particulier par des prtendus rfugis congolais en provenance du Rwanda, du Burundi

ou dailleurs avec laccord de lautorit suprme de la RDC dont la complicit avec les

agresseurs et les bourreaux des femmes congolaises nest plus dmontrer. A ce jour, plus

de 2,5 millions de congolais dplacs, dont la majorit est compose de femmes et

denfants, continuent errer au sein mme de notre territoire, dans la fort en proie aux

intempries, ou allant dun camp un autre, esprant vainement pouvoir rentrer chez eux.

Tout cela, parce que les agresseurs et les envahisseurs de la RDC tiennent voir nos terres

vides de leur population autochtone, afin dtre remplace terme par des populations

rwandaises essentiellement, et ougandaises ou burundaises.



Au nom de toutes les femmes congolaises de la RDC en gnral et de lEst de notre pays

en particulier, nous vous demandons de vous impliquer rsolument pour mettre fin

lhypocrisie qui caractrise plusieurs grandes puissances de ce monde. Celles qui apportent

leur appui aux pays voisins qui agressent, violent, mutilent, et humilient impunment la

femme congolaise, en sattaquant ouvertement aux symboles mmes de notre fminit et de

notre maternit, dans le but de dtruire un peuple pour saccaparer de ses terres et de sesrichesses, comme lpoque de la pierre taille. Aujourdhui les armes de plusieurs pays

voisins de la Rpublique dmocratique du Congo , dont particulirement celles du

Rwanda, du Burundi, de lOuganda et de lAngola se livrent impunment, non seulement

loccupation des terres et au pillage des richesses de la RDC, mais aussi et surtout au viol

et lhumiliation des femmes congolaises sans que le pouvoir doccupation Kinshasa ne

lve le petit doigt.

Nous estimons donc que la femme congolaise a besoin de paix, de dignit, de libert et de

respect de son droit la vie comme toutes les femmes du monde. Le viol dune femme


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Goma dans le Kivu ou Mbanza Ngungu dans le Bas-Congo devrait provoquer la mme

rprobation de vos gouvernements que le viol dune femme Washington ou Londres.

Nous nous demandons pourquoi les Etats-Unis et la Grande Bretagne premiers soutiens et

principaux bailleurs de fonds du Rwanda, nont pas (comme le Canada, la Sude et les

Pays-Bas) suspendu certaines de leurs aides financires ce pays, la suite du dernier

rapport de lONU rvlant une fois de plus clairement la poursuite (comme dhabitude) de

son implication criminelle dans la dstabilisation de notre pays.

Paul Kagame avec la complicit de Joseph Kabila vient de dverser en RDC des

milliers de soldats rwandais qui se font aujourdhui passer pour des membres du CNDP.

Cette nouvelle prsence massive des troupes rwandaises sur notre territoire prsage denouveaux calvaires pour notre population en gnral, et pour les femmes et les fillettes

congolaises en particulier.

Nous continuons desprer la fin de ce cauchemar que vivent aujourdhui nos filles, nos

surs, nos mres et nos grands-mres. Nous attendons, la fin de lenfer pour toutes ces

mres qui sont violes plusieurs fois par jour sur le chemin des champs o elles doivent

aller travailler pour nourrir leurs enfants, afin quelles accdent, comme les autres femmes

travers le monde, la dignit et au respect de tous les hommes.

Nous souhaitons, Monsieur le Prsident et Monsieur le Premier Ministre, quen considrantlampleur et la dure (plus dune dcennie) de ce drame humanitaire et de ces humiliations

insupportables imposes des millions dinnocents, vous compreniez comme toutes les

femmes congolaises, que notre peuple est oblig de sassumer. Et nous esprons donc que

le moment venu, vous saurez vous placer du bon ct de lhistoire, prts soutenir toute

une population menace dextermination, et dsormais en tat de lgitime dfense pour sa

survie.

Paris, le 07 Mars 2009

Pour lAPARECO,

Candide OKEKE Perptue YANI

Conseillre Principale au sein du cabinet Secrtaire nationale excutif

du prsident national de lAPARECO charge de la Condition fminine

Alphonsine NDAYASecrtaire rgionale charge de la condition fminine

de lAPARECO/Belgique

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