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E DITO DITO Le réseau SAGIR, de 7 à 77 ans ! Curieuse formule d’entrée mais c’est que ma sensibilisation aux intérêts du dispositif remonte à mes jeunes années, celles où je parcourais les plaines du nord et de la picardie, notant chacune des obser- vations sur nos gibiers de plaine. Quelques années plus tard, en 1995, j’ai compris sa formidable efficacité en période de crise. Il s’agissait à cette époque de gérer l’impressionnante épizootie estivale de botulisme sur le lac de Grand-Lieu. Des centaines de canards collectés, faibles, agonisants ou morts dont les plus vaillants ont pu être relâchés après un séjour à l’école vétérinaire de Nantes. Vous comprendrez donc quel plaisir j’éprouve à vous rejoindre, au cœur du dispositif. Après Claude Mallet, François Lamarque, Jean-Roch Gaillet, Alain Guibé, je prends le relais et vous adresse cette lettre SAGIR n° 161, la première d’une longue série à partager. Près de trois mois déjà se sont écoulés depuis mon arrivée. J'ai rencontré à différentes occasions quelques uns des in- terlocuteurs techniques départementaux (ITD) du réseau, certains directeurs et présidents des fédérations des chas- seurs. J’espère pouvoir toutes et tous vous saluer lors des réunions régionales du réseau programmées en avril, mai et juin. Elles seront une très bonne occasion de rassembler tous les acteurs clés du dispositif, des observateurs de ter- rain aux ITD, des fédérations des chasseurs aux laboratoi- res, en passant par les responsables nationaux. Bien heureusement, les messages électroniques ne rempla- ceront jamais les contacts directs et périodiques et je compte bien renouveler très régulièrement et aussi souvent que nécessaire les déplacements sur le terrain, en appui à vos sollicitations. A bientôt chez vous Olivier Mastain Administrateur national et responsable scientifique du réseau SAGIR R ÉUNIONS RÉGIONALES S ÉUNIONS RÉGIONALES S AGIR AGIR En 2008, le tour de France commence à Dijon. L’idée est de réunir les acteurs clés du dispositif (fédérations des chas- seurs, laboratoires départementaux d’analyses et ONCFS) afin d’échanger en toute transparence pour mieux appré- cier les besoins de chacun et déterminer ensemble la mise en perspective du réseau. Réservez dès à présent la date qui vous convient. Une invitation vous sera également trans- mise directement. 23 avril : à Dijon (21, 25, 39, 58, 70, 71, 89, 90) 24 avril : à Clermont-Ferrand (03, 15, 43, 63) 29 avril : à Montpellier (11, 30, 34, 48, 66) 27 mai : à Le Pin aux Haras (14, 27, 50, 61, 76) 29 mai : à Auch (09, 12, 24, 31, 32, 33, 40, 46, 47, 64, 65, 81, 82) 30 mai : à Amiens (02, 59, 60, 62, 80) 3 juin : à Nantes (22, 29, 35, 44, 49, 53, 56, 72, 85) 10 juin : à Avignon (01, 02A, 02B, 04, 05, 06, 07, 13, 26, 38, 42, 69, 73, 74, 83, 84) 18 juin : à Orléans (18, 28, 36, 37, 41, 45, 75, 77, 78, 91, 92, 93, 95, 95) 19 juin : à Limoges (19, 23, 86) 26 juin : à Courcoury les Oies (16, 17, 79, 86) Les réunions pour les départements du Nord-Est sont éga- lement en cours de programmation. Le comité technique national des réseaux se réunit le 12 juin à Paris (il s’agit du comité tel que défini dans la convention cadre FNC/ONCFS relative aux réseaux nationaux d’observation de la faune sau- vage). À VOS PLUMES ! VOS PLUMES ! Vous le savez, rien n’a changé, la lettre SAGIR est la vôtre ! Elle paraît au début de chaque trimestre et la prochaine vous sera livrée au début du mois de juillet (2008 naturellement !) pour agrémenter vos vacances d’été. N’hésitez pas à propo- ser vos contributions au fil de l’eau à Sophie Grammont ([email protected]). Tout le monde peut y participer sim- plement et concrètement. Il peut s’agir d’une observation, d’un article de presse, d’une idée d’article en lien avec un besoin d’information, d’un article complet rédigé par vos soins ou d’une ébauche que nous finaliserons ensemble, d’un mot sur un livre que vous avez apprécié, d’un résumé d’un article scientifique, d’une synthèse d’une réunion à laquelle vous avez participé ou d’une opération particulière … LETTRE SAGIR N° 161 - avril 2008 Pour toute utilisation d’éléments de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante : Réseau SAGIR, 2008, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 161. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 6p.

LETTRE SAGIR - ONCFS SAGIR 161.pdf · TICS) ; • les nouveaux ... Thierry Josse (Yonne), Alain Jurion (Marne), Sté-phane Lablonde (Creuse), Jean-Vincent Llinares (Lozère), Lau-rent

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EEDITODITO

Le réseau SAGIR, de 7 à 77 ans ! Curieuse formule d’entrée mais c’est que ma sensibilisation aux intérêts du dispositif remonte à mes jeunes années, celles où je parcourais les plaines du nord et de la picardie, notant chacune des obser-vations sur nos gibiers de plaine. Quelques années plus tard, en 1995, j’ai compris sa formidable efficacité en période de crise. Il s’agissait à cette époque de gérer l’impressionnante épizootie estivale de botulisme sur le lac de Grand-Lieu. Des centaines de canards collectés, faibles, agonisants ou morts dont les plus vaillants ont pu être relâchés après un séjour à l’école vétérinaire de Nantes. Vous comprendrez donc quel plaisir j’éprouve à vous rejoindre, au cœur du dispositif. Après Claude Mallet, François Lamarque, Jean-Roch Gaillet, Alain Guibé, je prends le relais et vous adresse cette lettre SAGIR n° 161, la première d’une longue série à partager. Près de trois mois déjà se sont écoulés depuis mon arrivée. J'ai rencontré à différentes occasions quelques uns des in-terlocuteurs techniques départementaux (ITD) du réseau, certains directeurs et présidents des fédérations des chas-seurs. J’espère pouvoir toutes et tous vous saluer lors des réunions régionales du réseau programmées en avril, mai et juin. Elles seront une très bonne occasion de rassembler tous les acteurs clés du dispositif, des observateurs de ter-rain aux ITD, des fédérations des chasseurs aux laboratoi-res, en passant par les responsables nationaux. Bien heureusement, les messages électroniques ne rempla-ceront jamais les contacts directs et périodiques et je compte bien renouveler très régulièrement et aussi souvent que nécessaire les déplacements sur le terrain, en appui à vos sollicitations. A bientôt chez vous … Olivier Mastain Administrateur national et responsable scientifique du réseau SAGIR

RRÉUNIONS RÉGIONALES SÉUNIONS RÉGIONALES SAGIRAGIR

En 2008, le tour de France commence à Dijon. L’idée est de réunir les acteurs clés du dispositif (fédérations des chas-seurs, laboratoires départementaux d’analyses et ONCFS) afin d’échanger en toute transparence pour mieux appré-cier les besoins de chacun et déterminer ensemble la mise en perspective du réseau. Réservez dès à présent la date qui vous convient. Une invitation vous sera également trans-mise directement. 23 avril : à Dijon (21, 25, 39, 58, 70, 71, 89, 90) 24 avril : à Clermont-Ferrand (03, 15, 43, 63) 29 avril : à Montpellier (11, 30, 34, 48, 66) 27 mai : à Le Pin aux Haras (14, 27, 50, 61, 76) 29 mai : à Auch (09, 12, 24, 31, 32, 33, 40, 46, 47, 64, 65, 81, 82) 30 mai : à Amiens (02, 59, 60, 62, 80) 3 juin : à Nantes (22, 29, 35, 44, 49, 53, 56, 72, 85) 10 juin : à Avignon (01, 02A, 02B, 04, 05, 06, 07, 13, 26, 38, 42, 69, 73, 74, 83, 84) 18 juin : à Orléans (18, 28, 36, 37, 41, 45, 75, 77, 78, 91, 92, 93, 95, 95) 19 juin : à Limoges (19, 23, 86) 26 juin : à Courcoury les Oies (16, 17, 79, 86)

Les réunions pour les départements du Nord-Est sont éga-lement en cours de programmation.

Le comité technique national des réseaux se réunit le 12 juin à Paris (il s’agit du comité tel que défini dans la convention cadre FNC/ONCFS relative aux réseaux nationaux d’observation de la faune sau-vage).

ÀÀ VOS PLUMES ! VOS PLUMES ! Vous le savez, rien n’a changé, la lettre SAGIR est la vôtre ! Elle paraît au début de chaque trimestre et la prochaine vous sera livrée au début du mois de juillet (2008 naturellement !) pour agrémenter vos vacances d’été. N’hésitez pas à propo-ser vos contributions au fil de l’eau à Sophie Grammont ([email protected]). Tout le monde peut y participer sim-plement et concrètement. Il peut s’agir d’une observation, d’un article de presse, d’une idée d’article en lien avec un besoin d’information, d’un article complet rédigé par vos soins ou d’une ébauche que nous finaliserons ensemble, d’un mot sur un livre que vous avez apprécié, d’un résumé d’un article scientifique, d’une synthèse d’une réunion à laquelle vous avez participé ou d’une opération particulière …

LETTRE

SAGIR N° 161 - avril 2008

Pour toute utilisation d’éléments de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante : Réseau SAGIR, 2008, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 161. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 6p.

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RRENOUVELLEMENT D’UN AENOUVELLEMENT D’UN ACCORD HISTORCCORD HISTORI-I-QUEQUE Une excellente nouvelle : la convention de recherche entre l’ONCFS et l’Afssa Nancy a été renouvelée jusqu’en 2010. Cet accord détermine le cadre du partenariat entre les 2 structu-res dans le cadre du réseau SAGIR et précise la participation financière de l’ONCFS vis-à-vis de l’Afssa Nancy (25 000 euros/an). Cette convention s’ajoute à celles liant l’ONCFS avec : • le laboratoire de toxicologie de l’école vétérinaire de Lyon (Philippe Berny).

Cette convention triannuelle (23 000 euros/an) détermine un « tarif SAGIR » pour toutes les analyses toxicologiques et permet au réseau de s’appuyer en toutes circonstances sur l’expertise du laboratoire ; • le laboratoire d’épidémiologie de l’école vétérinaire de Lyon (Marc Artois).

Cette convention triannuelle (23 000 euros/an) permet au réseau de s’appuyer en toutes circonstances sur l’expertise du laboratoire en matière d’épidémiolo-gie. Elle prévoit également la réalisation d’une formation annuelle pour les labo-ratoires ; • le laboratoire de parasitologie de l’université de Reims—Champagne Ardennes (Hubert Ferté).

Cette convention triannuelle (15 000 euros/an) permet au réseau, en particulier aux laboratoires départementaux réalisant les autopsies SAGIR, de s’appuyer sur l’expertise du laboratoire en matière de parasitologie. Le laboratoire parti-cipe activement à la diffusion des connaissances afin de renforcer les compé-tences de celles et ceux qui le souhaitent ; • le laboratoire départemental d’analyses vétérinaires de Sa-voie (Paul Revelli et Yvette Game).

Cette convention triannuelle (20 000 euros/an) permet la réalisation des analy-ses dans le cadre de la surveillance sanitaire des territoires de montagne gérés par l’ONCFS dont les résultats sont intégrées à la base SAGIR. En outre, l’ex-pertise développée par le laboratoire est mise à profit dans le cadre d’études particulières ; • la maison familiale rurale de Mondy (Christel Savelli). Cette convention annuelle (14 000 euros/an) permet de financer les aspects pédagogiques de la formation des ITD SAGIR ; Ces conventions concernent le fonctionnement normal du ré-seau hors étude spécifique. LE MOT DU LABORATOIRLE MOT DU LABORATOIRE CENTRALISATEURE CENTRALISATEUR Non non, il n’y a pas d’erreur et vous n’avez pas égaré les docu-ments ! Ne cherchez pas les rapports annuels SAGIR 2006 et 2007 car ils sont en cours d’élaboration par l’Afssa Nancy en charge du renseignement de la base de donnée nationale. Il reste environ 2 milliers de fiches à compléter pour ces 2 an-nées particulières avant de pouvoir sortir les rapports. Vous pouvez légitimement trouver que la situation n’est pas satisfaisante mais croyez bien que des efforts conséquents sont fournis pour résorber le retard, en particulier par Marie-Eve Terrier. UN UN MOT SUR LES CARTES VMOT SUR LES CARTES VERTESERTES L’autorisation de transport des animaux dans le cadre du ré-seau SAGIR est encadrée par l’arrêté ministériel du 8 mars 2004. Cela ne vous aura pas échappé, cet arrêté arrive à échéance le 31 décembre 2008. Dans l’objectif de son renou-vellement, l’administrateur national du réseau a rencontré l’ad-joint au Sous Directeur de la Chasse, de la Faune et de la Flore sauvages au ministère en charge de l’environnement le 11 mars 2008. Toutes les démarches pour le renouvellement sont d’ores et déjà en cours afin de disposer de tous les documents officiels pour le 1er janvier 2009 !

LES FORMATIONSLES FORMATIONS Pour les laboratoires Une date à réserver dans vos agendas : le prochain stage or-ganisé par Marc Artois à l’attention des laboratoires aura lieu du 19 au 21 novembre 2008. En 2007, ce stage a eu pour thème les causes émergentes de mortalité et morbidité dans la faune sauvage. Les conférences ont successivement porté sur : • les maladies émergentes de la faune sauvage en Europe : de la rage à l’In-fluenza aviaire (Marc ARTOIS, ENVL) ;

• la surveillance sanitaire active : actualité (Jean HARS, ONCFS) ; • l’outil de dépistage de l’Influenza aviaire (Christophe CALEJA, SYNBIO-TICS) ;

• les nouveaux outils en biochimie et toxicologie (Philippe BERNY, ENVL) ; • les nouveaux outils en virologie (Tim GREENLAND et François GUIGUEN, INRA) ;

• le dépistage et l’identification des mycoplasmes (François POUMARAT, Afs-sa) ;

• les moyens de détection et d'identification précoces des maladies émergen-tes en pathologie de la faune sauvage (Bruno CHOMEL, Univ. Davis, CA.) ;

• les nouveaux concepts et instruments épidémiologiques pour la surveillance (Eva PETIT, DGAl) ;

• les nouveaux outils en parasitologie (Hubert FERTE, Univ. Reims) ; • les nouveaux outils en anatomie pathologique (Karine LEMBERGER, Vet Dia-gnostics).

Vous trouverez les supports de communication des interve-nants sur le site www2.vet-lyon.fr/ens/epid/actu.html#sagir Le prochain stage PARASITO Coprologie pour les laboratoires est programmé du 19 au 22 mai 2008 par l’université de Reims Champagne Ardennes (cf. lettre SAGIR 160). Le prochain stage PARASITO Identification des Helminthes et Arthoropodes pour les laboratoires est programmé du 26 au 29 mai 2008 par l’université de Reims Champagne Arden-nes (cf. lettre SAGIR 160). Pour les ITD La formation des ITD nouvelle formule 2008 a commencé. La session du niveau 1 a eu lieu en avril dans l’atmosphère convi-viale de la maison familiale rurale de Mondy. Mickaël Bergogne (Puy de Dôme), Pierre Bonhomme (Loire), Christophe Flon (Loir et Cher), Thierry Josse (Yonne), Alain Jurion (Marne), Sté-phane Lablonde (Creuse), Jean-Vincent Llinares (Lozère), Lau-rent Loze (Haute-Savoie), Philippe Pacouil (Manche), Cyril Re-taud (Charente-Maritime), Philippe Chabot (Savoie) et Yoann Mirandi (Loire) y ont participé. Les exercices pratiques ont naturellement été très appréciés (autopsies d’un lapin, d’un faisan et d’un chamois notamment). La session de niveau 2 aura lieu du 5 au 7 mai prochain. Promis ! On essaiera d’as-socier au programme une sortie naturaliste pour découvrir les spécificités de la Drôme et du Vercors.

LES RECETTES DE COUSIN LES RECETTES DE COUSIN HubHub L’épisode 1 Echino or not d’une nouvelle saga SAGIR est sorti des studios de Reims en décembre 2007. Tous les laboratoi-res ont normalement reçu ce document technique concernant l’identification de l’échinocoque chez le Renard. Le rythme des enregistrements est soutenu sous la direction d’Hubert Ferté. De nouvelles monographies techniques du même type devraient être produites en 2008. Affaire à suivre ….

Pour toute utilisation d’éléments de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante : Réseau SAGIR, 2008, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 161. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 6p. 2

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Sur Tatihou, les goélands tombent comme des mouches Le réseau SAGIR a enregistré dé-but mars 2008 une mortalité élevée chez les Goélands sur l’Ile de Tatihou dans la Manche (www.cg50.fr/tatihou/tatihou) grâce à la vigi-lance du Groupe Ornithologique Normand. Un peu plus de 60 Goélands dont une majorité de Goé-lands argentés mais aussi des Goélands bruns et

marins ont été trouvés morts ou agonisants sur ce petit territoire le 6 mars dernier. Dans un premier temps, 19 autopsies ont été ré-alisées par le laboratoire départemental d’analyses de la Manche. Compte tenu des excellentes observations réalisées par ses spécia-listes et de l’apparition brutale du phénomène, les premières hypo-thèses se sont orientées vers la toxicologie, en particulier sur une intoxication aux anticoagulants. Le laboratoire de Lyon a analysé l’ensemble des échantillons transmis et y a recherché la plupart des molécules du marché. Les analyses n’ont pas permis de détecter les anticoagulants recherchés et ont donc infirmé notre hypothèse de départ. Pendant ce temps, des Goélands continuaient d’être trouvés morts ou agonisants, uniquement sur le territoire de l’île, portant à une bonne centaine le nombre de victimes. Impossible naturellement de rechercher tous les agents infectieux possibles ou toutes les substances chimiques imaginables !

De manière à cibler les investigations complémentaires, 2 Goélands agonisants et 3 nouveaux cadavres ont été de nouveau analysés de manière fine par le laboratoire départemental de la Manche et des prélèvements d’organes ont été transmis au laboratoire d’histologie Vet Diagnostics de Karin Lemberger (www.vetdiagnostics.fr). L’his-tologie permet de préciser à l’échelle microscopique la nature des lésions. Les résultats définitifs de ces travaux ne sont pas encore complets mais il semblerait que toute hypothèse infectieuse puisse être écartée (ce qui constitue un résultat rassurant) et qu’une autre hypothèse toxique soit envisagée. Un bel exemple illustrant la réelle valeur ajoutée de l’histologie dans le dispositif de surveillance de l’état de santé de la faune sauvage. La suite dans la prochaine lettre SAGIR ...

SSAGIR EN MONTAGNEAGIR EN MONTAGNE

Au cours de l’hiver 2007-2008, une dizaine de cadavres de Bouquetins ont été acheminés au laboratoire dépar-temental d’analyses vétérinaires de la Savoie (LDAV73) dans le cadre de SAGIR. Ce nombre est apparu impor-tant au regard des années précédentes. Les analyses effectuées ont permis d’identifier et de retrouver les 2 principales maladies rencontrées chez le Bouquetin (kératoconjonctivite et pneumonie). La qualité des pré-lèvements biologiques réalisés sur les cadavres et des techniques d’analyse du LDAV73 ont permis de mettre en évidence sur certains poumons de bouquetins at-teints de pneumonie la présence de la bactérie Myco-plasma agalactiae. Cette observation soulève certaines interrogations concernant le rôle de la bactérie dans le développement des pneumonies chez le Bouquetin et son impact potentiel sur la dynamique de population. Une étude va être lancée pour répondre en tout ou partie à ces questions. Parallèlement, un comptage des Bouque-tins sera réalisé en 2008 dans les conditions standardi-sés afin de mesurer l’effet de cette mortalité sur la population. Un bel exemple du fonctionnement de SA-GIR qui permet : • de mettre en évidence un épisode de mortalité, • de préciser les origines du phénomène, • de déterminer les axes d’étude pour améliorer les connaissances épidémiologiques et, à terme, mieux ap-préhender les mesures de maîtrise des risques et de gestion.

A souligner également l’investissement significatif et la coopération étroite des ITD SAGIR, de la fédération départementale des chasseurs de la Savoie, des servi-ces départementaux de l’ONCFS et des spécialistes du CNERA Faune de Montagne et de l’Unité sanitaire de la Faune. Un dossier à suivre ...

LLE BEAU SON LYONNAISE BEAU SON LYONNAIS Marc ARTOIS, Valérie BOISSEAU, Vincent GIRARDOT, Aymen MAMLOUK, Claire MORLOT, Eva PETIT, Olivia TARDY

La surveillance sanitaire de la faune sauvage est reconnue par l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) comme impor-tante, en raison du rôle épidémiologique que joue cette faune comme réservoir ou véhicule de maladies (cf. revue de presse p7). Il est important de détecter une maladie émergente ou ré émergente dans la faune sauvage le plus tôt possible, pour pouvoir réagir et en limiter l’impact. A cette fin, une étude doctorale menée par Eva Petit a débuté en 2007 pour analyser les données de la base du réseau SAGIR qui comporte plus de 50 000 entrées collectées sur 20 ans (à noter que la FNC et l'ONCFS ont précisé les modalités d'utilisa-tion des résultats de la base de donnée SAGIR dans une convention de recherche signée avec l'école vétérinaire de Lyon). Le projet vise à élaborer un sys-tème automatique d’analyse de syndromes (ensemble de lésions se rapportant à un même phénomène de santé), en fonction de différents paramètres (date, lieu, milieu de découverte, données biologiques, climat, …). Les données enregistrées dans la base serviront à établir une référence dans l’espace et dans le temps, correspondant au « bruit de fond » de maladies « habituelles » dans la faune sauvage. A partir de cette référence, il sera possible de détecter une anomalie, telle qu’une épidémie ou un phéno-mène émergent. Ce système sera validé avec les données historiques de la base SAGIR et avec des données issues d’autres ré-seaux de surveillance sanitaire de la faune sauvage européens. Une information périodique de l'avancée de ces travaux sera inté-grée dans la lettre SAGIR.

RREVUE DE PRESSE EVUE DE PRESSE LES CAUSES DE MORTALITÉ DU GYPAÈTE BARBU : Un récent article fait le point sur les causes de mortalité de 106 Gypaètes barbus en Europe collectés entre 1955 et 2006 et analysés dans le cadre de différents réseaux dont SAGIR. Les résultats montrent la contribution respective du tir, de l’empoisonnement et des collisions dans les causes de mortalité d’origine anthropique. Ils déterminent que les mortalités dues au tir ont diminué sur les 6 dernières années. Par contre, cel-les consécutives aux intoxications ont augmenté. Référence : Margalida A., Heredia R., Razin M., Hernandez M., 2008, Source of variation in mortality of the Bearded Vulture Gypaetus barbatus in Europe. Bird Conservation International 18 : 1-10. (merci à Jean-Marc Cugnasse pour cet excellent article scientifique)

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La trichine est un petit vers d’1 millimètre de long, parasite de l’homme et de nombreux animaux.

La larve de ce parasite s’enkyste dans les muscles de son hôte. C’est donc exclusive-ment par la consommation de viande parasitée (muscle parasité), que le parasite passe d’un hôte à un autre.

Ainsi, l’homme peut être contaminé en consommant de la viande trichinée mal cuite. Le porc, le cheval, le sanglier, mais aussi d’une manière générale les carnivores ou omnivo-res sont, par cette voie, les vecteurs de la trichine chez l’homme.

Chez l’homme, la maladie s’exprime par de la grande fatigue, de l’œdème du visage et de fortes douleurs musculaires qui durent longtemps (plusieurs mois). Elle reste très rarement mortelle mais peut être fatale chez des personnes affai-blies. Le traitement existe mais il est d’autant plus efficace qu’il est mis en œu-vre tôt. Chez l’animal, le parasite ne provoque aucun symptôme et, même quand la carcasse est ouverte, éviscérée et inspectée, aucune lésion n’est visi-ble. Le seul moyen de vérifier si un animal est atteint de trichine est l’analyse de laboratoire. Cette analyse est pratiquée systématiquement sur les chevaux destinés à la consommation, sur les porcs issus d’élevages en plein air et, par sondage, sur les porcs issus d’élevages en bâtiments. Le contrôle est également obligatoire sur le sanglier dès lors que la ve-naison est mise sur le marché, dans un circuit de distribution (restaurateur, boucher, traiteur, grande surface, banquets, repas de chasse).

Les chasseurs qui se trouvent dans ce cas doivent alors prélever la langue du sanglier ou les piliers du diaphragme, les envoyer à l’analyse (laboratoire départemental agréé) avec une fiche de renseigne-ments et conserver le sanglier en chambre froide jusqu’à réception du résultat (par fax ou courrier). Durée : environ 3 jours.

Dans les cas où le contrôle par analyse n’est pas obligatoire, c'est-à-dire pour la consommation privée et la cession directe d’un chasseur à un consommateur final (voisin, ami, famille, …), il est fortement recommandé, pour des raisons de sécurité personnelle, d’adopter les précautions suivantes :

- bien cuire la viande (la viande de sanglier doit être grise à cœur) : daubes, ou autre cuisson longue

- si l’on veut consommer la viande de sanglier en carpaccio ou au barbecue, laissant la viande sai-gnante, faire analyser la carcasse au préalable. Même recommandation pour la viande de san-glier fumée ou salée.

La nouvelle réglementation sur l’hygiène alimentaire de la viande de gibier (dont nous attendons la parution) exige en plus qu’une information soit faite par le chasseur aux particuliers, à qui il fait don d’une pièce de sanglier, pour qu’ils sachent quelles pré-cautions prendre. Pourquoi ne pas le mettre d’ores et déjà en application ?

La cuisson à cœur est la seule précaution valable à 100 %.

Attention : la congélation à domicile n’est pas un gage de sécurité ! Premièrement, cela dépend des trichines (T. britovi est plus résistante) et pour celles qui sont sensibles à la congélation (T. spi-ralis), il faut respecter -23°C pendant 3 semaines. Mais quels sont les congélateurs domestiques qui atteignent -23°C ? Aucun ! Surtout quand on y loge brutalement un gros morceau de viande !

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ZOOM SUR LA TRICHINEZOOM SUR LA TRICHINELLOSELLOSE par Charlotte Dunoyer Fédération Nationale des Chasseurs

Pour toute utilisation d’éléments de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante : Réseau SAGIR, 2008, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 161. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 6p.

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RREVUE DE PRESSEEVUE DE PRESSE

L'APPORT DES RÉCENTS TRAVAUX SCIENTIFI-QUES DE L'ONCFS CONCERNANT LA MAC : Dans cet article, les auteurs font le point sur les acquis récents qui pourraient au moins répondre partiellement au problème perçu. C'est notam-ment dans le domaine de la dynamique des popu-lations que des avancées significatives permet-tent d'éclairer le débat. Après un rappel des 4 paramètres clés concernant le fonctionnement démographique des populations de chevreuil (proportion de femelles reproductrices, fécondité ou taille de

portée, survie juvénile, survie adulte), les auteurs s'atta-chent aux paramètres relatifs à la survie des jeunes et des adultes et mettent en application ces informations scientifiques à l'échelle du ter-rain. Ces travaux confirment la très forte sensi-bilité du chevreuil à son environnement (abondance, qualité des ressources, conditions météorologiques) et à la densité de population. Ils ouvrent de nouvelles portes pour mieux com-prendre le phénomène perçu dans différents ter-ritoires. Référence : Delorme D., Bédarida G., Van Laere G., 2008, De la MAC à la MEC, de la mortalité anormale du chevreuil à la mortalité expliquée du chevreuil. Grande Faune, la revue nationale des chasseurs de grand gibier, 117 : 23-30.

ÉÉTUDE À VENIR RELATIVTUDE À VENIR RELATIVE À L’HYPOTHÈSE COLZE À L’HYPOTHÈSE COLZAA

La superposition du calque « territoires où le phénomène MAC est perçu » et du calque « cultures de colza » a permis d’iden-tifier un nouvel axe de travail dans le cadre de la problémati-que MAC. Il s’agit de déterminer si la consommation de cette plante cultivée constitue une variable explicative dans le ca-dre des mortalités observées. Le partenariat historique entre l’ONCFS et le laboratoire de toxicologie de l’école vétérinaire de Lyon dans le cadre du réseau SAGIR permet d’associer des compétences complémentaires pour répondre à cette interro-gation. De manière opérationnelle, le protocole d’étude sera mis en œuvre sur certains territoires en cours de sélection et au cours du second semestre 2008. Cette période apparaît plus pertinente au regard de l’objectif.

ÉÉTAT D’AVANCEMENT DESTAT D’AVANCEMENT DES CHANTIERS CHANTIERS CONCERNANT LA MAC CONCERNANT LA MAC Réunion 1 an après

Charlotte Dunoyer a réuni le 6 mars 2008 à la FNC les représentants des fédérations des chas-seurs autour de spécialistes de la pathologie et de la biologie du Chevreuil. L’objectif était de faire un point d’étape concernant les résultats des étu-des en cours (voir la lettre SAGIR n° 160). Les exposés pédagogiques d’Hubert Ferté et de Karin Lemberger ont été appréciés, de même que celui de Daniel Delorme concernant les dernières don-nées en matière de dynamique de population du Chevreuil (voir revue de presse ci-dessus).

RREVUE DE PRESSEEVUE DE PRESSE : : LES AGENTS PATHOGÈNES DE LA FAUNE SAUVAGE SOUS LES PROJECTEURS

Un récent article publié dans la célèbre revue Nature vient de défrayer la chronique. Les auteurs ont revisité de précédentes études sur l’ori-gine des maladies émergentes infectieuses de l’homme. Selon eux, il faut revoir à la hausse la proportion de maladies émergentes dues à des bac-téries ; ceci viendrait principalement du fait d’une meilleure prise en compte, dans leur analyse, de l’influence des bactéries résistantes aux anti-biotiques. Mais, pour ce qui nous concerne directement, le rôle des agents infectieux de la faune sauvage est mieux pris en compte. Si la majorité des nouvelles maladies infectieuses de l’homme sont des zoonoses (ce qui est bien connu), près de 72 % de celles-ci prennent leur origine dans un réservoir sauvage. Pour les auteurs, ce sont des changements écologiques intervenant principalement dans les pays tropicaux qui expliquent cette situation. La richesse de la faune sauvage est directement corrélée avec l’émergence de ces pathogènes d’origine « sauvage » mais pas avec la croissance de la population humaine, la latitude ou les précipitations. Référence : Jones K.E., Patel N.G., Levy M.A., Storeygard A., Balk D., Gittleman J.L., Daszak P., 2008, Global trends in emerging infectious dis-eases. Nature 451 : 990-994. (merci à Marc Artois pour cet excellent article scientifique)

5 Pour toute utilisation d’éléments de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante :

Réseau SAGIR, 2008, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 161. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 6p.

Page 6: LETTRE SAGIR - ONCFS SAGIR 161.pdf · TICS) ; • les nouveaux ... Thierry Josse (Yonne), Alain Jurion (Marne), Sté-phane Lablonde (Creuse), Jean-Vincent Llinares (Lozère), Lau-rent

MMORTALITÉ DES PIGEONSORTALITÉ DES PIGEONS Quelle est la cause de la trichomonose ? Durant l’hiver 2007-2008, des mortalités importantes de Pi-geons ramiers ont été notées. Selon les informations dont nous disposons, les régions Aquitaine, Basse-Normandie, Bretagne, Centre, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire et Poitou-Charentes ont été touchées (voir encadré spécifique). Sur le terrain, outre les animaux trouvés morts, des observa-tions d’oiseaux faibles, ayant du mal à s’envoler ou à fuir, ont été notées. Les autopsies réalisées par les laboratoires dépar-tementaux ont mis en évidence des lésions liées à la présence du parasite du genre Trichomonas avec notamment un encombre-ment du pharynx et de l’œsophage par des dépôts caséeux jau-nâtres. La présence de ces masses explique les signes de fai-blesse observés sur les animaux encore vivants mais malades qui finissent par mourir de faim, d’asphyxie ou de prédation. Comme précisé dans la fiche technique sur « La trichomonose aviaire, les éléments essentiels » transmise aux membres du ré-seau le 14 février dernier, ce parasite est fréquemment isolé chez le Pigeon ramier sans qu’il n’entraîne systématiquement la mort. Quelques analyses complémentaires ont été menées pour rechercher d’autres agents infectieux, en particulier les agents de la maladie de Newcastle, de la variole aviaire et de la candi-dose. Ces analyses ont confirmé que seule la trichomonose expli-quait la mortalité. Reste maintenant à élucider pourquoi cette maladie, courante chez les pigeons, et somme toute assez peu contagieuse, a pu provoquer en même temps des mortalités im-portantes dans plusieurs départements. Y aurait-il un facteur causant une diminution des défenses immunitaires ? En d’autres termes, si la trichomonose est bien la cause de la mort, quelle est la cause de la trichomonose ? Cette question reste sans réponse à ce jour. Elle se posait exac-tement en ces termes en 1996 (voir la lettre SAGIR n° 82 de janvier 1996). Le phénomène enregistré durant l’hiver dernier n’est pas nouveau et vous avez été nombreux à rappeler que des pigeons sont trouvés morts chaque année porteurs de ces lésions et de ce parasite. Mais le phénomène enregistré cet hiver a frappé par son ampleur. La mortalité due à cette maladie a par exemple été estimée en Vendée à 1 000 pigeons entre décembre 2007 et février 2008 (merci aux ITD SAGIR de ces informations précises dans leur bulletin bimestriel). Le phénomène s’est à présent estompé. Les premières explica-tions sont avancées, notamment celles associant le comporte-ment grégaire du pigeon en période hivernal et la transmission directe du parasite d’animal à animal ou via l’eau de boisson (voir également la revue de presse ci-après). Ces paramètres ne sont toute-fois pas suffisants pour expliquer les mécanismes épidémiologi-ques de la maladie. Compte tenu des enjeux cynégétiques, de l’intérêt en matière de dynamique de population de l’espèce mais également des réper-cussions potentielles de la maladie pour les espèces ornithopha-ges comme l’Aigle de Bonelli et des liens possibles avec la santé animale dans les élevages, la détermination des différentes va-riables explicatives du phénomène apparaît utile, voire néces-saire. Comment aller plus loin et comprendre ?

Dans un premier temps, il est nécessaire d’établir un point aussi précis que possible sur les mortalités observées l’hiver dernier, leur importance et leur chronologie. Dans cet objectif, il est

proposé que les informations de chaque département (date d’ap-parition de la mortalité, quantité estimée d’animaux morts, pé-riode de la plus forte mortalité observée, éventuellement nom-bre de communes touchées) soit transmise à Olivier Mastain ([email protected]). Une synthèse permettra de préciser la chronologie et la cartographie de la maladie. Dans un second temps, en lien avec le travail bibliographique en cours et les contacts pris avec nos voisins européens (voir revue de presse), une série de variables explicatives possibles sera carac-térisée et un protocole d’étude « clé en main » sera prêt à être mis en œuvre pour l’hiver 2008-2009. Le test de ces variables dans différents territoires permettra de préciser les paramè-tres déclencheurs. Merci de transmettre toutes les informations en votre pos-session, même imprécises, sur les mortalités enregistrées lors de l’hiver dernier. Le point sera établi dans la lettre SA-GIR n° 162 ou 163. REVUE DE PRESSE : LA TRICHOMONOSE CHEZ NOS VOISINS EUROPÉENS

Cet article fait le point sur la mortalité d'environ 2 600 Pigeons ramiers enregistrée lors de l'hiver 2001 dans le sud de l'Espagne. Les autopsies réalisées sur la majorité des oiseaux ont révélé la présence de lésions évocatrices de trichomonose. A partir de 6 oiseaux, le diagnostic a été confirmé par la mise en culture et l'identification moléculaire du para-site Trichomonas gallinae. Toutes les autres causes possibles, virales, bactériennes et fongiques, ont été écartées après des examens complé-mentaires. Les auteurs déterminent que les rassemblements de pigeons sont une des causes possibles de cette flambée de trichomonose. Référence : Höfle U., Gortazar C., Ortiz J.A., Knispel B., 2004, Out-break of trichomoniasis in a woodpigeon (Columba palumbus) wintering roost. European Journal of Wildlife Research, 50 : 73-77.

Pour toute utilisation d’éléments de ce document, merci de le mentionner sous la référence suivante : Réseau SAGIR, 2008, Surveillance sanitaire de la faune sauvage en France. Lettre n° 161. Ed. Office national de la chasse et de la faune sauvage, Paris, 6p.

ZZOOM TRICHOMONOSE OOM TRICHOMONOSE SUR LES RELEVES BIMESUR LES RELEVES BIMESTRIELS STRIELS janv.-fév. 2008

merci à tous les ITD. Ce zoom ne mentionne pas les autres espèces collectées.

Aveyron (Bernard Blanchy) : 1 Pigeon sp. autopsié, cause de la mort inconnue ; Dordogne (Jean-Paul Caillou) : présence de trichomonose détectée sur 1 Pigeon ramier et 1 Tourterelle turque ; Gard (Olivier Cabrol) : aucun pigeon collecté ; Isère (Sébastien Zimmermann) : aucun pigeon collecté ; Haute-Loire (Patrice Vicat) : aucun pigeon collecté ; Loire-Atlantique (Jennifer Bazus) : présence de trichomonose détec-tée sur plusieurs Pigeons ramiers ; Marne (Freddy Talarico) : aucun pigeon collecté ; Mayenne (Denis Leroy) : pic de mortalité enregistré entre le 20 jan-vier et le 5 février 2008 touchant le Pigeon ramier et la Tourterelle turque. Présence de trichomonose détectée sur 10 cadavres autop-siés ; Nièvre (Michel Bourrand) : aucun pigeon collecté ; Orne (Bernard Kerlidou) : présence de trichomonose détectée sur 5 Pigeons ramiers ; Savoie (Philippe Auliac) : aucun pigeon collecté ; Vendée (Cyril Merlet) : présence de trichomonose détectée sur 1 Pi-geon ramier. Mortalité évaluée à 1 000 pigeons pour le département de décembre 2007 à fin février 2008. L’ensemble du département a été touché excepté la plaine du sud Vendée ; Yonne (Jean-Philippe Patillaut) : présence possible de trichomonose sur 5 Pigeons ramiers ; Centre - Ile de France (Luc Barbier) : mortalité de Pigeons ramiers en janvier et février et animaux malades observés en Sologne. La tricho-monose est fortement suspectée.

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