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-1- L'EUROPE, POUR UNE DÉMARCHE URBAINE INTÉGRÉE RECUEIL NATIONAL DU VOLET URBAIN DE LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE COHÉSION Mars 2013 P.A.C.A . . A MIDI-PYRÉNÉES Y Y YRÉNÉES S BASSE-NORMANDIE O O ORMAN DIE ALSACE

L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Recueil national du volet urbain de la politique européenne de cohésion 2007-2013

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L'EUROPE, POUR UNE DÉMARCHE URBAINE INTÉGRÉERECUEIL NATIONAL DU VOLET URBAIN DE LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE COHÉSION

Mars 2013

P.A.C.A..A

MIDI-PYRÉNÉESYYYRÉNÉESS

BASSE-NORMANDIEOOORMANDIE

ALSACE

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Nous contacter : Agence de Services et de PaiementMission Europe Urbainwww.europe-urbain.org

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Recueil nationaldu volet urbainde la politique européennede cohésion 2007–2013

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Direction de la publication : Romain BriotRédaction : Dominique Pastre (échocité), Romain BriotMaquette : IndieImpression : Imprimerie ChampagnacAgence de Services et de Paiement - Mission Europe Urbain12 rue Henri Rol - Tanguy 93 555 Montreuil-sous-Bois

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Cet ouvrage est le fruit d’un réel travail participatif

entre acteurs du volet urbain et mission nationale, travail complexe

mais riche en enseignements.

En espérant que le résultat réponde à la curiosité des lecteurs,

la Mission Europe Urbain tient à remercier l’ensemble des personnes

ayant contribué à la réalisation de ce recueil : chefs de file Projet urbain

intégré et autorités de gestion régionales ainsi que l’équipe du Département

études statistiques et systèmes d’information du Secrétariat général

du Comité interministériel des villes.

Remerciements particuliers à Nelly, Dominique et Evelyne.

Premier Ministre

Ministère de l’Égalité desterritoires et du Logement

Ministère des Outre-Mer

Avec :

Délégation interministérielleà l’Aménagement du Territoire

et à l’Attractivité Régionale

Secrétariat Généraldu Comité interministériel des villes

Délégation Générale à l’Outre-Mer

La Mission Europe Urbain est un projet cofinancé par l’Union européenne dans le cadre d’Europ’Act.L’Europe s’engage en France avec le Fonds européen de développement régional.

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Édito

Cette volonté de donner un nouvel élan aux interventions dans les villes et agglomérations européennes s’appuie sur les acquis extrêmement positifs des actions urbaines dans les deux dernières décennies et sur des cas concrets de réussite et de bonnes pratiques observées dans nos États membres et régions.

Je tiens à souligner que viser un développement urbain plus stratégique n’implique pas une moindre attention au développement rural dans notre politique : au contraire, les deux sont parfaitement complémentaires, et il convient d’assurer un développement cohérent autour des villes et dans les zones rurales environnantes.

Dans ses propositions pour la future politique de cohésion présentées en octobre 2011, la Commission européenne prône le renforcement de la dimension urbaine et une plus grande visibilité des actions y afférentes. Dans un contexte où 70 % des européens vivent dans les villes et leurs agglomérations, il est en effet essentiel de prêter au développement urbain une attention particulière.

Mon itinéraire personnel a certainement influencé mon engagement dans les défis urbains puisque j’ai commencé ma carrière politique comme élu de la ville de Vienne. Il est néanmoins clair que nous ne pourrons faire face aux enjeux de la stratégie Europe 2020 (croissance durable, inclusive et intelligente) que si nos aires urbaines sont pleinement impliquées.

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La période de programmation actuelle a été marquée par une généralisation de l’approche URBAN qui a été conduite avec succès, ce qui est pour moi un motif de satisfaction. L’approche suivie par la France a montré la place que les villes peuvent et doivent jouer dans l’ensemble des programmes opérationnels. Elle s’est traduite par la conduite de soixante et un « Projets Urbains Intégrés ». C’est une belle réussite ! Plusieurs éléments expliquent ces bons résultats.

En premier lieu, je constate que les éléments de diagnostic présentés dans les programmes opérationnels régionaux font tous mention de territoires urbains en difficulté. Ces quartiers, parfois qualifiés de « sensibles », concentrent de fortes difficultés et se caractérisent par un cumul de handicaps, comme par exemple, un fort taux de chômage, un pourcentage important de jeunes en difficulté, des faibles revenus et des zones d’habitat souvent dégradées.

En deuxième lieu, la dimension urbaine est bien présente dans les stratégies des programmes et j’observe avec satisfaction que les territoires d’action ont pour la plupart été identifiés par des appels à projets urbains avec des critères de sélection bien définis et un seuil financier minimal à respecter.

Enfin, l’approche intégrée multithématique a été privilégiée par rapport aux approches territoriales et stratégiques. Il s’agit tout autant d’améliorer les conditions et le cadre de vie et de restructurer des équipements que de développer le potentiel et l’attractivité du territoire.

En outre, la possibilité offerte de recourir au Fonds européen de développement régional, pour les investissements en matière d’efficacité énergétique dans le logement, a également été bien exploitée et intégrée dans les opérations urbaines. La démonstration a été faite que ce financement a eu un effet de levier important quant à la rénovation énergétique dans le logement social. C’est une très bonne chose.

Je compte sur la France pour continuer à démontrer son excellence dans le domaine du développement urbain intégré en 2014-2020. Et je suis confiant dans les moyens législatifs et financiers qui seront mis en place au niveau européen pour rendre possible de tels développements.

Johannes Hahn Membre de la Commission Européenne

Recueil nationaldu volet urbainde la politique européennede cohésion 2007–2013

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PRÉFACEL’Europe contribue à inventer la ville de demain, une ville plus durable, plus écologique, donc plus inclusive, au sein de laquelle les inégalités sociales et économiques qui affectent les quartiers populaires sont moins marquées.

Grâce au soutien du fonds européen de développement régional1, des stratégies participatives et intégrées ont pu voir le jour à travers plus de soixante projets urbains répartis sur l’ensemble du territoire national.

Les agglomérations se sont inspirées de l’acquis urbain issu de la précédente période de programmation2 de façon très pragmatique. Elles se sont saisies de l’opportunité des appels à projets FEDER pour tisser des liens en leur sein, favoriser les mobilités douces, rénover thermiquement les logements sociaux, donc pour favoriser la transition écologique et énergétique et penser ainsi la ville dans sa globalité à l’aide des projets urbains intégrés (PUI). Elles ont également pu donner du souffle à leurs Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS).

1 FEDER2 Période de programmation 2000-2006 avec les programmes d’ intérêt communautaire URBAN (PIC URBAN)

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Recueil nationaldu volet urbainde la politique européennede cohésion 2007–2013

Des actions en faveur des habitants des quartiers populaires ont été engagées dans des domaines habituellement peu traités dans les CUCS, tels que la promotion des usages du numérique, le respect de l’environnement et l’aide à la mobilité des habitants. D’autres thématiques, comme l’amélioration des services de proximité, le soutien au développement économique, à la création d’activité et à l’insertion des jeunes, ont quant à elles bénéficié d’approches innovantes, en nouant des partenariats avec les acteurs économiques.

Les premiers résultats sont significatifs. Les PUI font la démonstration du rôle majeur que jouent les agglomérations en matière de cohésion sociale et territoriale et d’attractivité économique. En pensant le fait urbain dans sa globalité, les agglomérations ont été conduites à travailler autrement, en visant un développement équilibré des villes qui les composent, et en conciliant l’action vers les quartiers populaires avec les dynamiques métropolitaines dans leur globalité.

A l’heure où la Commission européenne définit les enjeux urbains comme une priorité de la future politique de cohésion, l’expérience des PUI est précieuse et il s’agit d’en tirer tous les enseignements. Il est donc utile de la faire connaître et de partager largement toute la richesse et la diversité de l’expérience française. Dans cette optique, la Délégation interministérielle à l’aménagement et à l’attractivité régionale (Datar), la Délégation générale à l’Outre-Mer (DéGéOM) et le Secrétariat général du comité interministériel des villes (SGCIV) ont demandé à la Mission Europe Urbain, mission nationale d’animation et d’appui à la mise en oeuvre des PUI, de réaliser le recueil national des PUI. Il illustre de façon très concrète le savoir-faire français acquis en matière de développement urbain intégré au cours de ces cinq dernières années.

Cécile Duflot Ministre de l’égalité des territoires et du logement François Lamy Ministre délégué chargé de la Ville

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SoMMAiREP 6 Édito

P 8 PRÉFACE

P 13 intRoduCtion

P 21 PARolEs d’ACtEuRs

LES PRojEtS URbAINS INtégRéS fRANçAIS

Région ALSACE

P 42 Pui dE MulHousE AlsACE AGGloMÉRAtion

P 46 Pui dE lA CoMMunAutÉ uRBAinE dE stRAsBouRG

Région AquitAinE

P 52 Pui dE lA VillE dE BAYonnE

P 56 Pui dE lA VillE dE BoRdEAuX

P 60 Pui dE lA CoMMunAutÉ uRBAinE dE BoRdEAuX

P 64 Pui du GiP GPV dEs HAuts dE GARonnE

P 68 Pui dE lA VillE dE Mont-dE-MARsAn

P 72 Pui dE lA VillE dE PAu

P 76 Pui dE l’AGGloMÉRAtion dE PÉRiGuEuX - sYCoVAP

Région bASSE-noRmAndiE

P 82 Pui dE l’AGGloMÉRAtion dE CAEn lA MER

Région CEntRE

P 88 Pui dE lA VillE dE Blois

P 92 Pui dE dREuX AGGloMÉRAtion

P 96 Pui dE lA CoMMunAutÉ d’AGGloMÉRAtion d’oRlÉAns VAl dE loiRE

Région ChAmpAgnE-ARdEnnE

P 102 Pui dE lA VillE dE CHAuMont

P 106 Pui dE REiMs MÉtRoPolE

P 110 Pui du GRAnd tRoYEs

Région fRAnChE-Comté

P 116 Pui dE l’AGGloMÉRAtion dE BElFoRt

P 120 Pui dE l’AGGloMÉRAtion du GRAnd BEsAnÇon

P 124 Pui dE PAYs dE MontBÉliARd AGGloMÉRAtion

Région hAutE-noRmAndiE

P 130 Pui dE GRAnd ÉVREuX AGGloMÉRAtion

P 134 Pui dE lA VillE du HAVRE

P 138 Pui dE lA CREA - AGGloMÉRAtion dE RouEn-ElBEuF-AustREBERtHE

Région îLE-dE-fRAnCE

P 144 Pui dE l’AGGloMÉRAtion d’ARGEntEuil-BEZons

P 148 Pui dE l’AGGloMÉRAtion dE CliCHY-sous-Bois/MontFERMEil

P 152 Pui dE lA CoMMunAutÉ d’AGGloMÉRAtion lEs lACs dE l’EssonnE

P 156 Pui dE lA CoMMunAutÉ d’AGGloMÉRAtion du PAYs dE MEAuX

P 160 Pui dE l’AGGloMÉRAtion dE PlAinE CoMMunE

P 164 Pui du tERRitoiRE dE sEinE-AMont dÉVEloPPEMEnt

P 168 Pui dE l’ÉtABlissEMEnt PuBliC d’AMÉnAGEMEnt du MAntois sEinE-AVAl (EPAMsA)

P 172 Pui dE lA CoMMunAutÉ d’AGGloMÉRAtion sEinE-EssonnE

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P 176 Pui du GRouPEMEnt d’intÉRêt PuBliC dEs tERRitoiREs dE l’ouRCQ

P 180 Pui dE lA CoMMunAutE d’AGGloMERAtion VAl-dE-FRAnCE

Région LAnguEdoC-RouSSiLLon

P 186 Pui dEs AGGloMÉRAtions dE BÉZiERs-nARBonnE

P 190 Pui dE MontPElliER AGGlo

P 194 Pui dEs AGGloMÉRAtions dE nîMEs-Alès

Région LoRRAinE

P 200 Pui dE MEtZ MÉtRoPolE CoMMunAutE d’AGGloMÉRAtion

P 204 Pui du GRAnd nAnCY CoMMunAutÉ uRBAinE

Région mARtiniquE

P 210 VolEt uRBAin dE lA MARtiniQuE

Région midi-pyRénéES

P 216 Pui du GRAnd MontAuBAn CoMMunAutÉ d’AGGloMÉRAtion

P 220 Pui dE lA VillE dE toulousE /GRAnd toulousE

Région pAyS-dE-LA-LoiRE

P 226 Pui dE l’AGGloMÉRAtion du CHolEtAis

P 230 Pui dE nAntEs MÉtRoPolE

P 234 Pui dE lA CAREnE - AGGloMÉRAtion dE sAint-nAZAiRE

Région piCARdiE

P 240 Pui dE AMiEns MÉtRoPolE

Région pRovEnCE-ALpES-CôtE d’AzuR

P 246 Pui dE MARsEillE PRoVEnCE MÉtRoPolE

P 250 Pui dE niCE CôtE d’AZuR

P 254 Pui dE toulon PRoVEnCE MÉditERRAnÉE

Région LA Réunion

P 260 VolEt uRBAin dE l’îlE dE lA RÉunion

Région RhônE-ALpES

P 266 Pui dE lA CoMMunE d’AiX-lEs-BAins

P 270 Pui dE l’AGGloMÉRAtion d’AnnEMAssE

P 274 Pui dE CHAMBÉRY MÉtRoPolE

P 278 Pui dE GREnoBlE AlPEs MÉtRoPolE

P 282 Pui dE l’AGGloMÉRAtion du GRAnd lYon

P 286 Pui dE sAint-ÉtiEnnE MÉtRoPolE

P 290 Pui du PAYs ViEnnois

P 295 AnnuAiRE nAtionAl dEs ACtEuRs du VolEt uRBAin

P 303 PouR AllER Plus loin

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intRoduCtion

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L’EURoPEPoUR UNE DYNAMIQUEURbAINE INtEgRéE

Depuis 2010 la Mission Europe Urbain s’attèle à créer une dynamique de réseau pour les acteurs du volet urbain de la politique européenne de cohésion en France. Lancée et copilotée par la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et l’attractivité régionale (Datar), le Secrétariat général du Comité interministériel des villes (SGCIV) et la Délégation générale de l’Outre-Mer (DéGéOM), cette mission nationale d’animation et d’appui est également cofinancée par l’Union européenne dans le cadre d’Europ’Act.

Au-delà des temps d’échanges organisés et des travaux de capitalisation déjà réalisés depuis 2010 et disponibles sur le site Internet de la mission www.europe-urbain.org, une attention particulière est aujourd’hui donnée à la valorisation des expériences menées au titre des Projets urbains intégrés (PUI) entre 2007 et 2012, à travers la diffusion de ce recueil et de l’étude nationale sur la mise en œuvre du volet urbain de la politique européenne de cohésion en France.

La période actuelle n’est pas anodine : conclusions du cinquième rapport sur l’avenir de la politique de cohésion et propositions de règlements de la prochaine période de programmation ; il semble aussi opportun de montrer dans le détail ce qu’ont permis de réaliser les PUI en soulignant le rôle majeur joué par les acteurs concernés au sein de territoires identifiés.

Dans la continuité de l’esprit et des travaux engagés par la Mission Europe Urbain, ce recueil national a été réalisé en collaboration étroite avec les acteurs du volet urbain : chefs de file PUI, autorités de gestion régionales, nationales et communautaires.

Le travail collectif prend ici tout son sens : la diversité des actions engagées sur le terrain dans les dix-neuf régions françaises impliquées nous permet de faire le point sur la mise en œuvre de ces projets et d’en tirer les premiers enseignements.

Des enseignements utiles pour mieux faire connaître les bénéfices et plus-values de la démarche urbaine intégrée, sans omettre de mentionner les points de vigilance ou difficultés rencontrées. Utiles également pour améliorer la mise en œuvre actuelle et mieux préparer la prochaine période de programmation avec l’objectif affirmé de relever le défi de la cohésion sociale et territoriale.

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Les trois grandes typologies de réalisation d’un PUI> les équipements structurants

Ils permettent d’avoir un effet levier considérable et de faire évoluer une filière, un secteur, un groupe d’acteurs, voire même un territoire et d’apporter une réponse forte aux problématiques identifiées. Il s’agit généralement d’opérations à fort budget.

> les investissements matériels et immatériels de proximité

Pour la mise en œuvre d’une stratégie de territoire globale, ces projets sont importants : ils sont le liant. Ils concernent généralement l’insertion, l’action culturelle et sociale, l’économie, le commerce local et l’accès à l’emploi. Ils ont pour fonction d’agir sur la cohésion sociale et l’image des quartiers sensibles.

> les projets expérimentaux

Ils permettent de tester de nouveaux modes d’intervention locale et d’évaluer la pertinence de cette réponse par rapport aux enjeux territoriaux.

LA gENÈSE DU PRojEt URbAIN INtégRé

La politique européenne de cohésionLes Projets urbains intégrés (PUI) sont la déclinaison, en France, du volet urbain de la politique européenne de cohésion.

Si la plus connue des politiques européennes demeure la Politique agricole commune (PAC), la politique de cohésion, moins médiatique, affiche pourtant une envergure budgétaire équivalente : 347,5 milliards d’euros pour la période 2007-2013, avec pour objectif de renforcer la cohésion du territoire de l’Union en permettant aux régions les plus en difficulté de rattraper les régions les plus riches.

C’est au sein de cette politique qu’apparaît le volet urbain, motivé par la « vie urbaine » de la majorité des citoyens européens (70 % d’entre eux sont des urbains) et par des situations délicates que certaines villes se sont engagées à améliorer.

La dimension urbaine de la politique européenne de cohésionAprès les expériences URBAN I et URBAN II, une généralisation de l’approche urbaine intégrée est intervenue sur un grand nombre de territoires urbains afin de les ouvrir à des méthodes innovantes de développement local .

Cette démarche tend à créer les conditions d’une dynamique multi-thématique — c’est-à-dire croisant les dimensions économique, sociale, environnementale et culturelle — pour que les villes tirent « par le haut » les quartiers ou les territoires les plus en difficulté, et ce, à travers un programme d’actions défini à partir d’un diagnostic préalablement partagé sur une échelle territoriale pertinente.

Le volet urbain 2007-2013En France, fidèles à la philosophie d’intervention de l’Union européenne, les Projets urbains intégrés (PUI) visent plus spécialement à renforcer la compétitivité, l’attractivité et la cohésion sociale des agglomérations (ou des communes) engagées dans des Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) .

Au final ce sont près de 400 millions d’euros de Fonds européen de développement régional (FEDER) — pour près de un milliard d’euros de coût total — qui bénéficient aux soixante et un Projets urbains intégrés métropolitains identifiés pour la période 2007-2013.

Cinquante-trois d’entre eux – ceux qui ont participé volontairement à ce travail collectif — figurent dans ce recueil qui se veut d’abord une vitrine de leurs réalisations et de l’engagement de leurs opérateurs.

Pour les quatre régions dites de « convergence », le montant alloué au volet urbain s’élève à près de 280 millions d’euros en coût total dont 135 millions d’euros de FEDER.

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PRojEt URbAIN INtégRé Et PoLItIQUE DE LA VILLE

PUI et quartiers « politique de la ville »La première précision à donner porte sur la géographie d’intervention des PUI. Le PUI n’est pas un outil exclusivement réservé aux quartiers de la politique de la Ville. C’est une approche globale et transversale couvrant un territoire clairement délimité, disposant d’un coordonnateur, le chef de file, avec pour cœur de cible de ses actions les habitants des quartiers en difficulté.

Ainsi sur les 53 PUI présentés dans ce recueil, 90% d’entre eux concernent des quartiers référencés par la politique de la Ville. Lorsque ce n’est pas le cas, il s’agit de Projets urbains intégrés qui se focalisent sur des villes connaissant une situation socio-économique généralement délicate (exemple de Chaumont) ou sur des quartiers anciens dégradés situés en péricentre (exemple du Havre). Dès lors qu’ils ont été répertoriés quartier prioritaire de niveau 1, 2 ou 3 de la dernière génération des CUCS (2007), ils présentent tous, avec plus ou moins de gravité, les mêmes problématiques. Le rapport 2011 de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) donne une photographie des conditions de vie au sein des Zones urbaines sensibles (ZUS) où œuvrent les CUCS, précise les caractéristiques nationales dans lesquelles s’inscrivent la majeure partie des quartiers concernés par les PUI.

Il n’en demeure pas moins que cette géographie d’action — plus exactement de réalisation des actions —, appuyée sur celle de la politique de la Ville, s’inscrit pleinement dans une stratégie de projet global qui entend avoir des effets sur un territoire plus large. L’approche intégrée propose ainsi une vision territoriale qui dépasse très souvent les quartiers prioritaires eux-mêmes.

Ce passage du quartier à la ville ou à l’agglomération permet d’élargir le champ de la réflexion, d’apporter des réponses nouvelles et mieux adaptées et d’amplifier la performance des projets.

Les huit millions habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS)… et des PUILeurs caractéristiques ont globalement peu évolué depuis 1999.

Ils sont plus jeunes que dans les unités urbaines environnantes : près d’un habitant sur trois a moins de 20 ans en ZUS contre près d’un sur quatre dans leurs agglomérations. La proportion d’étrangers y est plus élevée : 17,5 % des habitants de ZUS sont étrangers (contre 8,2 % dans leurs agglomérations), dont près de la moitié originaires des pays du Maghreb, et 10,2 % sont Français par acquisition.

Un quart des familles en ZUS sont monoparentales, contre une sur six dans les unités urbaines abritant ces quartiers.

60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM, contre 21 % dans leurs agglomérations. Les grands logements sont plus rares qu’ailleurs, alors que les familles nombreuses y sont plus fréquentes.

Enfin, ces quartiers présentent un déficit persistant de formation et d’activité. La moitié des habitants des ZUS ne dispose d’aucun diplôme supérieur au brevet des collèges, contre un tiers dans les unités urbaines. Le taux d’activité des 15-64 ans en ZUS (66 %) est inférieur de 5 points à celui observé dans les unités urbaines (71 %) ; les écarts les plus marqués entre les ZUS et leurs agglomérations se situent chez les femmes (taux d’activité de 59 % en ZUS contre 66 % dans leurs unités urbaines). Chez les jeunes (15-25 ans), le taux de chômage moyen passe de 22 % dans les unités urbaines à 40 % pour les ZUS.

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PRojEt URbAIN INtégRé, géNéRAtIoN 2007-2013

Le PUI reste un outil novateur et complexe. Nous avons fait le choix de proposer dans cette introduction — plutôt que de le faire dans chaque fiche — leurs grandes caractéristiques : géographie d’intervention, modalités opérationnelles et gouvernance de projet.

Les PUI sont nés d’appels à projet urbain

La programmation et la gestion des PUI sont, à quelques exceptions, confiées conjointement aux autorités régionales : Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) et Conseil régional. Ces dernières bénéficiaient d’une certaine latitude au niveau de la stratégie et de la mise en œuvre de ces projets. Ainsi, certaines régions prévoient de concentrer les financements du volet urbain sur des axes, mesures ou sous-mesures spécifiques du Programme opérationnel régional (PO), alors que d’autres le font apparaître comme une mesure transversale.

Le programme opérationnel et le cahier des charges de l’appel à projet ont généralement été élaborés au niveau régional par l’autorité de gestion, sans l’accompagner d’une démarche partenariale avec l’échelon local.

Face à la diversité des contextes urbains et sociaux, l’objectif des PO mis en place par les autorités de gestion est avant tout de réduire les écarts entre ces territoires et le reste de la Ville ; pour autant si certains appels à projet ont de ce fait ciblé les villes ou agglomérations en CUCS (conformément à la circulaire), certains ont « pré-fléché » les porteurs d’actions plutôt que leur territoire d’appartenance.

Les modalités de sélection des sites sont hétérogènes : sans être totalement différents, la forme et le fond des appels à projet sont toutefois spécifiques à chaque région et plus exactement à chaque programme opérationnel.

Par ailleurs, peu de régions ont réellement mis en place une procédure de sélection concurrentielle.

Au final, la principale difficulté rencontrée dans l’élaboration des orientations pour les PUI semble résider dans le fait de faire correspondre les orientations de l’Union européenne, la logique administrative des services de l’Etat au niveau régional, les priorités d’actions de la Région et les besoins et stratégies définis par les territoires en difficulté. Chacun de ces acteurs ayant ses propres logiques d’intervention, priorités, contraintes et niveau de connaissance des territoires urbains.

Le portage politique et l’ingénierie de mise en œuvreA l’exception de quelques rares cas de portage sous forme de groupement d’intérêt public (GIP) ou d’établissement public, la quasi-totalité des PUI présentés dans ce recueil est portée par des collectivités locales (communes ou intercommunalités). Dans la très grande majorité des cas, le suivi et la gestion du PUI sont assurés par un seul chef de file, dont un grand nombre par le niveau qui nous paraît être le plus pertinent : celui de l’agglomération, acteur légitime pour assurer la coordination et l’animation des partenaires d’un territoire.

Dans certains cas (six PUI au total : trois en région PACA, deux en Ile-de-France et un en Alsace), cet investissement de l’intercommunalité s’est traduit par l’adoption du système de « subvention globale » : elles gèrent ainsi directement les crédits européens et la mise en œuvre des projets.

Le pilotage politique est très majoritairement porté par l’élu « politique de la Ville » et/ou l’élu « finances », alors désignés « élus PUI » de référence. Cette dernière configuration semble assez insatisfaisante dès lors que le PUI reste cantonné à une simple modalité de financements complémentaires.

Toutefois, il est intéressant de voir que la majorité des chefs de file ont bien compris que la politique de cohésion avait un spectre d’intervention très large, et que le pilotage de ce dispositif intégré devait être avant tout partenarial : c’est-à-dire associer tous les partenaires de la politique urbaine : l’Etat, la Région, les départements, agglomérations et villes concernées, mais aussi l’ensemble des secteurs concernés (cohésion sociale, développement économique, Europe, financements, culture,…).

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En terme de pilotage technique et administratif, les situations et les organisations sont très diverses : les responsables des PUI (également dénommés « chef de projet FEDER ») sont souvent rattachés à la direction des finances, mais aussi aux pôles « rénovation urbaine », ou « politique de la Ville ». Ils peuvent être positionnés à cheval sur plusieurs directions (exemple d’une Direction des services techniques et Europe).

Globalement, et au-delà même du chef de file, lequel est parfois soutenu par une petite équipe, l’ingénierie locale dédiée à la conduite du projet et à la gestion apparaît, dans nombre de cas, insuffisante en nombre et en moyens et ce, si on veut répondre à tous les objectifs fixés notamment au regard de la dimension territoriale et partenariale.

Quelques exemples…L’agglomération de Saint-Nazaire, La CARENE, a quant à elle confié la mise en œuvre de son projet urbain intégré au pôle solidarités urbaines et emploi, déjà pilote du CUCS, du dossier ANRU et du Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE), alors qu’ Alès et Nîmes disposent chacune d’un référent PUI (l’un rattaché à la Direction des Politiques contractuelles, l’autre à celle des Finances), qui joue le rôle de courroie de transmission vers les services concernés : politique de la Ville, déplacements, emploi…

PUI de la Carène - Agglomération de Saint-Nazaire : un nouveau théâtre, construit sur le site de l’ancienne gare, pour

« faire du projet urbain un espace de création et de narration »Joël Batteux président de la Carène et maire de Saint-Nazaire

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LES PREMIERS ENSEIgNEMENtS

Au-delà de la présentation des projets réalisés en France entre 2007 et 2013, ce recueil entend également fournir quelques premiers enseignements sur cette démarche urbaine intégrée et aussi — pourquoi pas — permettre de mieux préparer la nouvelle génération de 2014.

Les plus-values

A mi-parcours de la période actuelle (2007-2013), un premier bilan peut être tiré de la mise en œuvre du volet urbain en France. Globalement, celui-ci permet de porter au crédit de la démarche des PUI les plus-values suivantes :

> une aide à la construction d’une stratégie de développement d’un territoire, un enrichissement des stratégies existantes, une inscription des acteurs dans un territoire et une stratégie plus larges (projet d’agglomération) ;

> la construction d’une nouvelle gouvernance locale autour d’une stratégie qui rassemble les différents acteurs ;

> une approche transversale, gérée en mode projet, favorisant la mobilisation, collaboration et coordination d’acteurs locaux issus de différents domaines/territoires, l ’enrichissement des questionnements, la construction d’une culture commune et d’une vision partagée du territoire, la mise en synergie avec d’autres dispositifs (CUCS, PLIE, PRU, FSE…) ;

> un effet de levier sur les investissements publics et privés ;

> la programmation d’investissements structurants mais également d’opérations plus modestes de proximité ou de cohésion sociale, garantissant ainsi une amélioration concrète de la situation des habitants ;

> la possibilité d’expérimentation de nouveaux modes d’intervention ;

> le développement de réseaux d’échanges d’expériences : régionaux (Aquitaine, Île-de-France, Rhône-Alpes), inter-régional (réseau PUI20) ou national ;

> une occasion offerte aux élus locaux de communiquer sur les réalisations et de rapprocher ainsi les citoyens de l’Europe en leur montrant concrètement la valeur ajoutée apportée par la politique de cohésion.

Les points de vigilanceCette expérience des PUI permet aussi de déterminer les principaux points de vigilance qui permettent d’assurer la réussite de ces projets :

> un portage politique fort indispensable ;

> une démarche participative associant, dès la phase de diagnostic, l’ensemble des acteurs et habitants concernés ;

> une définition précise et négociée des modalités de mise en œuvre du projet : identification et rôle du chef de file, composition et rôle de l’instance de suivi, processus de validation, de suivi et d’évaluation des opérations… Une légitimité du chef de file qui doit être reconnue plus largement ;

> une animation du projet qui favorise son pilotage et la mise en cohérence des acteurs locaux, deux éléments déterminants dans le succès de la démarche ;

> des moyens d’assistance technique suffisants pour assurer correctement la mise en œuvre du projet ;

> un vrai projet de développement intégré dépassant la simple juxtaposition d’actions isolées, permettant une rationalisation du nombre d’opérations individuelles, garantissant un pilotage et une gestion efficaces du projet avec une répartition appropriée entre investissements structurants et opérations de proximité ou de cohésion sociale, donnant du sens au projet ;

> des indicateurs d’évaluation pertinents permettant de bien mesurer les retombées des réalisations ;

> une large communication aux différents stades du projet, favorisant son appropriation et encourageant ainsi les synergies et les effets de levier.

Voilà dressés les premiers enseignements à retenir de cette période 2007-2012.

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QUELQUES DoNNéES CHIffRéES

L’analyse plus quantitative de l’avancement du volet urbain nous permet d’établir d’autres constats complémentaires, notamment sur la diversité des catégories d’opérations financées dans le cadre des PUI, sur l’effet levier du FEDER ou sur la nature des porteurs de projet :

> La pluralité des thèmes traités par les PUI — activités économiques, aménagement urbain, environnement, emploi, équipements et services de proximité,… — correspond à l’esprit de la nouvelle stratégie Europe 2020 ;

> Le volet urbain représente 7,8 % de l’enveloppe FEDER nationale ;

> Les PUI réussissent à couvrir l’ensemble des catégories de porteurs de projet existantes : associations, structures publiques ou partenaire privé. Le montant moyen en FEDER d’un projet porté par une association est de 80 000 €. Il est de 350 000 € pour une entreprise ou une structure publique ;

> Pour un euro de fEDER dépensé dans les PUI, 2,25 m de dépenses publiques viennent en contrepartie. Ce montant se révèle plus élevé que pour les autres axes des Programmes opérationnels régionaux ;

> En revanche pour un euro de fEDER dépensé, on recense seulement 0.17 m de contreparties privées. Ce montant conduit à nous interroger sur la manière de mobiliser les acteurs du monde économique.

groupede travail national2010-2011

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paroles d’acteurs

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entretien avec… JOËL BatteUXPrésident de Saint-nazaire agglomération (carene).engagé dans une démarche européenne de Projet urbain intégré (PUi) depuis 2007, le Président de La carene nous livre les premiers enseignements qu’il tire de cette expérience… pas si nouvelle que cela…

La mise en œuvre de votre projet urbain intégré a-t-elle modifié ou fait évoluer les habitudes de gouvernance et de travail au sein de La carene ?

A Saint-Nazaire, le concept de projet intégré n’est pas nouveau. Il existe depuis le début des années quatre-vingt-dix sous les traits du Projet global de développement (PGD). En fait, cette méthode de programmation et de gestion des projets fixe au début de chaque mandat les orientations stratégiques de la municipalité en prévoyant les temps et les moyens nécessaires pour leur mise en oeuvre. Autrement dit, c’est de la planification.

Que s’est-il passé lorsque la communauté d’agglomération a été créée en 2001 ?

Le principe a été adapté à l’échelle intercommunale dans l’objectif de garantir un développement global, harmonieux et solidaire du territoire de l’agglomération. En gros, on a repris les bonnes méthodes et on les a fait partager à toutes les communes.

Peut-on parler d’innovation ?

On peut dire qu’avec cette méthode, nous avons, peut-être avant tout le monde, appliqué les grands principes du développement durable : une gouvernance politique forte et des projets équilibrés dans leur dimension économique, sociale et environnementale. C’est finalement une façon de faire que les instances nationales et européennes, tentent aujourd’hui de généraliser — notamment avec les Projets urbains intégrés (PUI). Nous n’avons pas eu beaucoup de mal à nous adapter.

« Une gouvernance politique forte et une équipe d’ouvrage publique très bien organisée »

auriez-vous des conseils à donner pour mettre en place un projet intégré ?

Une des choses les plus importantes, c’est d’avoir une gouvernance politique forte. Mais il faut aussi — et cela compte beaucoup — une équipe de maîtrise d’ouvrage publique très bien organisée. C’est une des conditions de la réussite. Car si derrière une volonté politique très claire, il n’y a pas une maîtrise d’ouvrage à dominante publique, on risque de voir les projets se dénaturer ou s’inverser dans le temps ou dans l’espace et au final ne pas avoir de cohérence d’ensemble.

ce que vous êtes en train de nous dire, c’est que le mode de pilotage impulsé par le PUi existait déjà à Saint-nazaire. Le PUi a-t-il eu des plus-values pour votre projet ?

Tout à fait. C’est d’abord une plus-value opérationnelle dans le sens où ce dispositif a permis d’améliorer le pilotage politique et technique de certains projets. Pour être plus concret, le PUI a participé au raccourcissement des circuits d’échange et à l’établissement d’un meilleur dialogue entre les différents bailleurs de fond (Etat, Région, Département, municipalités…), accélérant ainsi la mise en œuvre des actions. Il y a moins de palabres et d’acrobaties pour expliquer à quoi vont servir les financements mutualisés. Je crois donc que l’on gagne beaucoup en efficacité.

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Pouvez-vous nous donner un exemple pour illustrer l’efficacité de la maîtrise d’ouvrage ?

Lors des dernières élections municipales, par exemple, notre programme politique prévoyait la refonte du transport urbain dont nous n’étions pas vraiment satisfaits. Toutefois, nous n’y avions pas inscrits le projet d’un Transport à haut niveau de service (THNS). Ce n’est que fin 2009 que l’on s’est dirigé vers cette solution… Et bien, on va la mettre en route à la rentrée 2012. Vous imaginez, faire tout cela en trois ans ! Ce n’est quand même pas banal. Parfois les communes mettent deux mandats avant de mener à bien un tel projet.

Mais ce projet n’est-il pas plutôt le fruit du Pgd ?

C’est vrai, mais c’est le même principe d’action qui guide le PUI. Cela incite les collectivités à mieux organiser la programmation, la planification et à assurer la cohérence du tout.

et en termes techniques, quelle a été la plus-value du PUi ?

Il nous a incités à amorcer de nouvelles pratiques collaboratives entre services. Cela s’est notamment traduit par la création d’un Pôle « Solidarités urbaines et emploi » rattaché à deux directions (« Développement économique » et « Aménagement ») et travaillant en étroite collaboration avec la mission « Politiques contractuelles ».

« des projets plus ambitieux »

Peut-on aussi parler de plus-value financière ?

Financière et qualitative. Il est clair que grâce aux fonds FEDER, les projets sont globalement plus ambitieux.

Le futur théâtre de Saint-Nazaire, en cours de construction, est le meilleur exemple de cette plus-value. Il est certain que le théâtre aurait vu le jour, avec ou sans dotations européennes, mais nous n’aurions sans doute pas pu construire un équipement de cette qualité. Le PUI permet de faire mieux.

vous faites ici allusion à un équipement qui ne se situe pas dans un quartier de la politique ville. Le PUi n’intervient-il pas prioritairement sur ces quartiers ?

C’est exact, le théâtre est situé hors Zone urbaine sensible (ZUS), mais l’Europe a accepté de subventionner un tel équipement compte-tenu de la place qu’il tenait dans l’ensemble du projet urbain intégré. On touche là le principe de cohérence d’ensemble. Mais de manière plus générale, le choix d’élargir la géographie d’intervention du PUI a été acté très tôt. C’est au moment de la définition

du Programme opérationnel (PO) régional que la mobilisation des villes de Saint-Nazaire, d’Angers et de Nantes a permis d’intégrer un volet « ville attractive » au côté du volet « ville solidaire ». Il nous paraissait important qu’un projet urbain intégré ait une approche multisectorielle mais aussi pluri-géographique.

« complémentaires avec le contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) et le Programme de rénovation urbaine (PrU) »

Qu’en est-il de l’articulation avec les dispositifs de la politique de la ville ?

Le PUI est naturellement complémentaire avec le CUCS (Contrat urbain de cohésion sociale) et le PRU (Programme de rénovation urbaine). Contractualisés en 2007, leurs objectifs était bien d’agir efficacement sur les territoires prioritaires et les publics prioritaires : le PUI a permis de « reprendre de la hauteur » par rapport aux projets initialement engagés en les repositionnant à l’échelle des enjeux de l’agglomération. Globalement, nous estimons d’ailleurs que toutes ces démarches — CUCS, projets de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), ou encore Agenda 21 dont le PUI pourrait devenir le volet urbain — doivent fonctionner de concert. Il ne s’agit en aucun cas de dispositifs autonomes les uns des autres, mais un ensemble de politiques publiques construites pour servir le projet global.

a partir de votre expérience actuelle, comment allez-vous aborder la prochaine période de programmation 2014-2020 du Feder ?

Le Pôle métropolitain Nantes/Saint Nazaire installé en juin 2012, constitue pour nous la bonne échelle pour construire le projet de demain. Les agglomérations qui formèrent le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) l’ont déjà intégré, elles vont ainsi construire un avenir commun. Le prochain projet FEDER pourrait constituer un des socles de cette alliance.

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Le PrOJet UrBain intégré,garant d’Une viSiOn d’enSeMBLe »

Quelle place occupez-vous au sein de votre collectivité et avec qui collaborez-vous ?

Faisant référence à un vocabulaire anglicisé, je porte le titre de manager de programmes européens. De manière plus classique, on dirait que je suis chef de projet du PUI ! Mais bien évidemment, je ne suis pas seule : à mes côtés, un collaborateur à temps plein intervient sur la gestion financière et administrative des fonds européens. Plus largement encore, je m’appuie sur les services techniques et communication de la ville — c’est l’avantage d’être intégrée à une grande collectivité. Dans les faits, je suis le pilote stratégique du dispositif : j’assure pour le compte des décideurs politiques la cohérence d’ensemble des projets s’inscrivant dans le PUI.

S’agit-il d’un service dédié ?

Comme dans la plupart des PUI, mon poste est rattaché à une direction existante : au Havre, il s’agit de la direction de l’aménagement qui dépend du département des Grands projets de la Ville. Par ailleurs, je travaille en transversalité avec d’autres services qui traitent des questions du développement économique, social et urbain. Mon élu de référence est le premier adjoint au Maire chargé des grands projets et de la cohésion sociale ce qui me permet d’être coordonnée avec le CUCS (Contrat urbain de cohésion sociale) et sa dimension sociale, le projet ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine), ou encore l’OPAH RU (Opération programmée d’amélioration de l’habitat de renouvellement urbain) sollicitée pour

intervenir sur les logements anciens dégradés très présents sur ce territoire. De cette manière, je ne suis pas « formatée » par l’un ou l’autre de ces dispositifs.

« Le PUi a permis de définir une stratégie de développement territorial globale qui fixe le cap et propose des outils complémentaires tel que l’observatoire du territoire »

Quelles sont vos relations avec les dispositifs et les acteurs de la politique de la ville ?

Je travaille quotidiennement avec le service « politique de la Ville » qui, au sein de notre collectivité s’appelle service « cohésion sociale ». Afin d’optimiser ces relations, j’ai délégué de manière informelle la gestion des dossiers Fonds social européen (FSE) à ce service. Ainsi, en parallèle du CUCS, il gère également, en étroite collaboration avec moi-même, les actions de développement social du PUI — essentiellement orientées vers l’accès à l’emploi. Concrètement, nous avons défini ensemble, en 2008, la programmation du FSE. Aujourd’hui, nous réfléchissons ensemble à la sélection des différentes actions proposées par les opérateurs sur le territoire. Il est impossible qu’il y ait des doublons dans nos programmations. Enfin, un autre élément facilite cette coopération

entretien avec… éLiSe BeSnardManager « Programmes européens et aménagement » à la ville du havre.Forte d’une première expérience dans la gestion d’un Pic UrBan 2 (politique de cohésion 2000-2006), la technicienne nous fait part de ses impressions sur les bons et les mauvais côtés de son expérience PUi.

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de bon sens : l’élue référente du PUI est aussi l’élue référente du CUCS.

Quels sont les apports du PUi pour les services, les techniciens ? Peut-on considérer le PUi comme le socle d’une nouvelle façon de gérer le territoire ?

Nous avons abordé le PUI dans la continuité du projet Urban 2 qui avait impulsé une nouvelle dynamique sur le territoire de 2002 à 2008. Notre bonne connaissance de ce dernier et de ses acteurs a permis de définir la meilleure stratégie à conduire en fonction des problématiques en place. Mais de manière plus générale, le PUI — en partenariat avec l’agence d’urbanisme, le Port et la Chambre de commerce et d’industrie — a permis de définir une stratégie de développement territorial globale. Elle fixe le cap et propose des outils complémentaires tel que l’observatoire du territoire. Sans non plus être l’alpha et l’omega, le PUI est le garant d’une vision d’ensemble à laquelle souscrivent les autres dispositifs qui, individuellement ont tendance à garder une approche assez sectorielle. Nous pouvons ainsi porter une attention plus transversale à l’amélioration du cadre de vie, au développement des potentialités économiques et à la cohésion sociale.

« Le PUi est un excellent moyen pour fédérer l’ensemble des acteurs locaux »

Quelques mots sur la mobilisation du FSe ?

Il se trouve que l’articulation entre FEDER et FSE était souhaitée dès le départ par l’Europe et l’Etat. Malheureusement, cela n’a pas été toujours respecté. La Haute-Normandie est l’une des exceptions : l’autorité de gestion a fait de cette mixité une condition d’éligibilité dans l’appel à projet régional. Il n’en demeure pas moins que dans les faits, ce mariage n’est pas toujours facile. Contrairement à la gestion du Fonds européen de développement régional (FEDER) — pour laquelle nous avions l’avantage de posséder une culture technique assimilée au cours du programme précédent — la gestion administrative et financière du FSE est extrêmement complexe ; à tel point qu’elle a tendance à décourager les opérateurs de terrain.

Quelles seraient selon vous les plus-values du PUi ?

La première plus-value est indéniablement financière : 8,2 millions d’euros pour un projet, ce n’est pas négligeable. Reste que pour les élus — et particulièrement pour l’élue qui porte ce dossier (Agathe CAHIERRE, Première adjointe en charge des grands projets) — la filiation européenne du PUI, avec le sérieux et le dynamisme qu’elle procure, représente un réel intérêt. Le PUI devient ainsi un excellent

moyen pour fédérer l’ensemble des acteurs locaux (les autres institutions mais aussi les aménageurs, les investisseurs privés et les habitants). D’autre part, sa notoriété constitue également un outil de marketing territorial. A partir du moment où le PUI est reconnu comme bonne pratique, il contribue à offrir une visibilité positive de la politique de développement territorial de notre agglomération, à l’échelle nationale et même européenne.

« réussir un PUi, c’est d’abord partir à l’heure »

retrouve-t-on cette plus-value dans l’évaluation du PUi ?

Cette question est mitigée. En fait, même si les différentes observations montrent que l’effet levier des fonds européens existe bel et bien, les modes d’évaluation du PUI ne sont pas forcément appropriés pour le prouver de manière fiable. La faute à des indicateurs d’évaluation qui ont été conçus pour des programmes opérationnels régionaux au sein desquels les axes « Recherche et développement », « Innovation technologique » et « Maîtrise de l’énergie/développement durable » sont mieux appréhendés que le volet urbain. En conséquence, mesurer des actions de développement territorial avec ces indicateurs est plutôt périlleux. C’est pourquoi pour la prochaine programmation, nous envisageons de construire nos propres indicateurs.

Quels conseils auriez-vous à donner à une collectivité désireuse de s’engager dans une démarche PUi ?

C’est d’abord de partir à l’heure ; ce qui signifie ne pas attendre les appels à projets lancés par l’Etat pour réfléchir. Ainsi pour la prochaine période de programmation (2014-2020), le bon tempo implique de préparer son projet de territoire sans plus tarder. Il faut bien se rendre compte que la gestation d’une stratégie territoriale prend au moins deux ans. Autre conseil, c’est l’importance du portage politique : pour que le PUI soit efficace, il faut qu’il soit bien intégré dans la stratégie politique territoriale. Pour ce faire, il est nécessaire que ce projet soit soutenu par l’ensemble des élus. Sur un plan plus technique, il convient que la gestion du dispositif soit confiée à minima à une personne dédiée. Il est indispensable que la collectivité investisse sur « ce pilote » sachant que les fonds européens prennent très peu en charge ces dépenses de fonctionnement. Enfin, idéalement, la subvention devrait être globale ; ce que nous n’avons pas pu obtenir dans notre cas !

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comment mobiliser l’ensemble des acteurs et parties prenantes concernés (au sein des services de l’etat comme dans les collectivités) autour du même objet : le développement social urbain ?

Il est important de faire se rencontrer les différents acteurs et leur permettre une connaissance réciproque des actions conduites :

Un séminaire « Politique de la Ville » s’est ainsi tenu à Montbéliard en novembre 2010. De nombreux témoignages ont permis des échanges entre les participants venant d’horizons différents.

Il a été suivi, à l’initiative du SGAR, d’une première rencontre des trois agglomérations en volet urbain du Fonds européen de développement régional (FEDER) en Franche-Comté. Des visites de projets ont été organisées. L’importance de la communication sur le terrain pour les actions menées a été soulignée. Les différents acteurs intervenant au sein d’une même agglomération doivent mieux se connaître.

Enfin, une première journée d’échanges et de sensibilisation sur l’approche intégrée et l’exemple des Projets urbains intégrés (PUI) s’est tenue à Montbéliard, afin de réfléchir notamment à la prochaine période de programmation (2014-2020).

Il faut par ailleurs veiller au vocabulaire utilisé. Le terme PUI est peu explicite.

Des explications sont nécessaires pour faire comprendre le sens de la démarche et surtout la

notion d’approche intégrée. Entre PUI, fiche action 2.3, volet urbain, l’aide au développement d’une politique urbaine durable en faveur des agglomérations, Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), Zone urbaine sensible (ZUS), Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE), Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSé)… il est peu aisé de s’y retrouver !

Le développement dans l’Est de la France d’un réseau des PUI et d’une animation spécifique serait susceptible de faciliter les choses, à l’instar du réseau qui s’est développé dans les régions Provence-Alpes-Côte-D’azur, Languedoc-Roussillon, Aquitaine et Rhône-Alpes.

L’articulation du PUi avec d’autres politiques (cUcS, Programme de rénovation urbaine, agenda 21,…) a-t-elle soulevé des difficultés ?

La mise en place des PUI a été une nouveauté en Franche-Comté. Le cahier des charges de l’appel à projet mentionnait l’articulation avec les autres dispositifs intervenant sur le territoire en citant les CUCS, le Contrat de projets Etat-Régions (CPER), l’emploi…

Dans la perspective d’une reconduction d’un volet urbain sur la prochaine période de programmation, il serait intéressant d’approfondir cet aspect.

L’approche « Agenda 21 », qui s’inscrit pleinement dans le développement durable, constitue un sujet particulièrement intéressant à considérer.

Le PrOJet UrBain intégréaU Service d’Une Stratégie régiOnaLe »

Philippe Maffre

Gilles Da Costa

entretien avec… PhiLiPPe MaFFre et giLLeS da cOStarespectivement Secrétaire général pour les affaires régionales (Sgar) de la Préfecture de Franche-comté et directeur général des services du conseil régional de Franche-comté.Position des autorités de gestion régionales autour de la mise en œuvre du volet urbain de la politique de cohésion à travers les trois projets urbains intégrés régionaux : Belfort, Besançon et Montbéliard.

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« ne pas compliquer les dispositifs »

La mise en place d’un accompagnement spécifique ou d’une animation se révèle t-elle utile et pertinente ?

Il convient dans ce domaine de proposer des solutions ciblées au cas par cas et de ne pas compliquer les dispositifs. L’appel à projet est une étape déterminante, en amont, sur laquelle il est important d’apporter toutes les informations nécessaires. Ensuite, les projets intégrés peuvent suivre leur cours, à leur rythme selon les agglomérations.

La « démarche intégrée » promue par l’Union européenne a-t-elle eu des effets positifs sur vos méthodes de travail ?

Oui, très certainement, car la prise en compte de l’approche dite intégrée a été une volonté forte de l’Europe, qui résulte de toute l’expérience acquise dans le cadre de l’initiative URBAN. Il convient de poursuivre la réflexion dans cette approche pour aller encore plus loin.

La plus-value essentielle me semble résider dans l’amélioration de l’anticipation chez les porteurs de projets et donc aussi pour les services instructeurs, ainsi que dans l’émergence d’une véritable cohérence stratégique entre les différents projets s’inscrivant dans le PUI.

« il faut travailler pour décloisonner les interventions des uns et des autres »

comment abordez-vous la notion d’efficacité des politiques européennes en faveur des quartiers en difficulté et particulièrement la mesure des impacts, l’évaluation des actions ?

Il s’agit d’un sujet très important mais qui n’est pas simple à traiter. Les programmes opérationnels prévoient des indicateurs dont le reporting est fait régulièrement à la Commission dans le cadre de l’exercice du rapport annuel d’exécution. Mais, cela ne couvre pas tous les aspects, loin de là. Un travail

est à mener pour situer la Franche-Comté par rapport aux objectifs de la stratégie dite UE 2020. Cette stratégie propose des objectifs chiffrés.

Si une évaluation régionale est conduite, il serait cependant certainement plus utile d’avoir un travail piloté au niveau national qui permettrait d’analyser les résultats de chaque région.

a partir de votre expérience actuelle, de quelle manière allez-vous aborder la prochaine période de programmation 2014-2020 ?

L’articulation FEDER/Fonds social européen (FSE) s’impose dans le domaine de la politique de la ville. Il faut travailler pour décloisonner les interventions des uns et des autres, et construire une vraie approche intégrée, permettant de mobiliser les différents fonds d’intervention disponibles.

Des PLIE, financés par du FSE, sont présents dans les trois agglomérations franc-comtoises ayant un PUI financé par du FEDER. Il convient de mettre en cohérence les diverses actions menées au service d’une stratégie. L’approche intégrée est un outil qui peut le permettre et mobiliser au mieux les crédits disponibles, européens comme nationaux.

Si une réflexion est à mener pour la gouvernance, il faut garder à l’esprit les exigences attendues par l’Europe dans la gestion des dossiers (ce qui s’appelle dans notre jargon « le respect de la piste d’audit »).

Attention à ne pas construire des dispositifs trop lourds au risque de freiner la programmation des dossiers et de décourager les porteurs de projet.

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L’articulation politique de la ville/politique européenne de cohésion constitue-t-elle un facteur de réussite pour les projets financés en faveur des quartiers en difficulté ?

Les espaces urbains sensibles constituent depuis longtemps les territoires d’intervention de la politique de la Ville. Leur localisation résulte d’une histoire urbaine, sociale et économique qui a marqué les grandes agglomérations et particulièrement Marseille en laissant perdurer des disparités territoriales entre une grande partie du territoire qui participe à la dynamique de croissance enregistrée à l’échelle de l’agglomération, alors que certains quartiers demeurent toujours exclus de ce processus.

Les actions conduites par les collectivités pour sortir ces secteurs de leur situation d’exclusion sont de natures diverses : des démarches partenariales mises en œuvre dans le cadre de la politique de la Ville (Contrat urbain de cohésion social — CUCS, projets de rénovation urbaine en lien avec l’ANRU…), des procédures d’aménagement ou de développement (ZAC, OPAH, ZFU…) et des investissements publics importants et innovants (École de la deuxième chance, EPIDE….). Ces actions étant développées en lien avec celles du droit commun.

L’arrivée des crédits des fonds européens a permis d’apporter des moyens complémentaires et permettre le développement et la modélisation d’actions

pertinentes et existantes, ainsi que la création de nouvelles perspectives.

Cette stratégie se veut en phase avec les différentes démarches d’ores et déjà entreprises et met en œuvre une politique s’appuyant sur un programme d’actions ciblées, articulées entre elles et avec les dispositifs en cours.

Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, les fonds européens sont intervenus principalement sur les champs suivants :

- Favoriser l’accès à l’emploi des publics en difficulté par la mise en œuvre d’actions d’accompagnement renforcé ;

- Lever les freins à l’emploi et principalement concernant la mobilité des publics ;

- Création d’actions intervenant autour de l’habitat et du cadre de vie, dans le cadre de la Gestion urbaine de proximité et des projets financés par l’ANRU.

« créer de nouvelles perspectives »

La démarche intégrée permet-elle de développer de nouvelles méthodes de travail entre services de l’état, collectivités, associations, partenaires ?

Le PrOJet UrBain intégré, engageMent en FaveUr de L’égaLité deS chanceS »

entretien avec… Marie LaJUSPréfète déléguée pour l’égalité des chances auprès du Préfet de la région Provence-alpes-côte d’azur.La programmation actuelle des fonds européens vue des Bouches-du-rhône, via notamment l’expérience du Projet urbain intégré porté par Marseille Provence Métropole.

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Dans le cadre des CUCS, le travail partenarial entre les différentes collectivités étaient déjà effectif, cependant les financements spécifiques accordés aux quartiers sensibles ne permettaient pas aux différents financeurs de développer des actions d’envergure. L’arrivée des fonds européens a permis cela, mais aussi de mobiliser plus de financements de droit commun.

D’autre part, ils ont permis de renforcer l’évaluation et le contrôle d’actions financées dont les résultats sont partagés et discutés avec l’ensemble des collectivités, afin de proposer des pistes d’évolutions.

Cela a aussi permis un travail renforcé avec certaines associations locales, qui se sont vues proposer le portage de nouveaux projets, portant sur la médiation, l’emploi ou la mobilité.

On note une forte orientation des Projets urbains intégrés (PUi) vers la thématique de l’emploi. dans ce cadre, le PUi contribue-t-il à faciliter l’émergence de projets innovants ?

Ces quartiers connaissent un taux de chômage largement supérieur aux moyennes communales, souvent corrélé avec un faible niveau de qualification, ce qui accentue encore le nombre de chômeurs de longue durée dans ces quartiers.

Cette thématique rassemblant de nombreux projets, il a donc été nécessaire de préciser les axes d’intervention qui nous semblent prioritaires, à partir de diagnostics réalisés au sein des territoires et notamment à Marseille, par l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (AGAM). Elles concernent :

- L’accompagnement renforcé des publics issus des quartiers prioritaires : le dispositif des « Clubs Ambition » a ainsi pu être largement développé grâce aux financements FEDER. Cette action consiste en un accompagnement renforcé par un conseiller de Pôle Emploi exclusivement dédié à l’action : trois à quatre rencontres sont organisées chaque semaine entre les bénéficiaires et le coach. Ce dernier mobilise également l’offre d’emplois de Pôle Emploi et effectue un travail de prospection d’entreprises localement implantées. Ce dispositif permet pour chaque club la mobi-lisation de quatre-vingt personnes par an dont 50 % seront mises en emploi durable à l’issue de trois mois d’accompagnement (CDI, Contrats de professionnalisation, CDD de plus de six mois). Ainsi, en une année, quatorze clubs ont pu être créés dans le département, dont sept bénéficient de crédits européens et sont cofinancés par les crédits de l’ACSE.

En 2013, ce projet sera développé d’avantage en direction du public sénior, dont le taux de chômage a très fortement augmenté (+ 17,6%) en un an : quatre clubs ambition supplémentaires seront créés au cours de l’année.

- La mobilité facilitée des publics en vue de leur insertion professionnelle. à Marseille, une plateforme de mobilité a été créée suite à l’appel à projet de la dynamique Espoirs Banlieues. Celle-ci a pu être renforcée par la mobilisation des crédits européens. D’autres communes ont mis en œuvre des actions de même nature, comme La Ciotat ou Marignane.

- La mise en œuvre de projets liés à la création d’activité et au développement économique des quartiers prioritaires, en lien avec le dispositif des Zones franches urbaines (ZFU). Marseille Provence Métropole, en partenariat avec le cabinet de la Préfète déléguée pour l’égalité des chances et la DIRECCTE, travaillent depuis deux ans à la création d’un espace de 500 à 700 m² dédié à la création d’activité (couveuse d’entreprises).

- L’implantation de micro-crèches ou de crèches associatives. Ainsi, les crédits de l’Europe et de l’ACSE sont mobilisés, en complément de ceux dédiés par la Ville, le Conseil Général et la Caisse d’allocation familiale (CAF). La difficulté réside dans le fait que les frais de fonctionnement de ces structures ne sont financés ni par des crédits du CUCS ni par des crédits européens.

« Les crédits européens pour renforcer l’évaluation des actions financées »

La mobilisation de la sphère privée reste une difficulté. Quelles pistes de réflexion donneriez-vous pour améliorer ce partenariat ?

L’arrivée des crédits européens a permis de relancer une dynamique de développement du commerce et de l’artisanat. En s’appuyant sur la Fédération des associations des commerçants, un projet a été développé afin de freiner la dégradation du tissu commercial et artisanal des commerces de proximité des 15ème et 16ème arrondissements marseillais.

D’autre part, dans le cadre de la Gestion prévisionnelle des emplois et compétences, des groupes de travail sont organisés pour favoriser le recrutement des personnes et notamment des jeunes issus des quartiers prioritaires installés à proximité des ZFU, dans le cadre de l’obligation de recrutement de un sur deux, décidé par la loi des finances de 2012.

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Pouvez-vous nous présenter brièvement votre association ?

Les Ateliers du viaduc ont été créés en 1996 sous le statut d’association chantier d’insertion (ACI). Plusieurs activités ont ainsi été développées dans la perspective d’offrir à des personnes en difficulté sociale et professionnelle des possibilités de formation et d’encadrement pour, à terme, un retour durable vers l’emploi. L’ACI est positionnée sur trois pôles d’activité dont le trait commun tourne autour du recyclage et du développement durable ; ils font l’objet de perspectives favorables d’évolution compte tenu du contexte général autour de l’environnement et de la valorisation des ressources. Le pôle bois avec le recyclage de palettes, la fabrication de palettes d’occasion et la fabrication de bûchettes allume-feu est le plus développé. Néanmoins dans la perspective de renforcer la polyactivité de la structure, le pôle carton (collecte pour recyclage) et le pôle papier (collecte de papiers confidentiels et d’archives pour destruction et recyclage) sont également développés.

a quel niveau votre projet a-t-il été concerné par le PUi et le Feder urbain ?

Il se trouve que l’évolution constante de notre activité nous conduit à faire face à des problèmes de dimensionnement de nos locaux et de notre plate-forme de stockage. En plus du maintien de notre dynamique économique, fortement dépendante de

la rationalisation de notre outil de production, nous ne pouvions plus assurer des conditions de travail décentes (hygiène et sécurité) à nos salariés, et nous devons faire face à des risques potentiels quant à la sécurité générale sur le site. Le déménagement était devenu inévitable. Le FEDER urbain a constitué le point clef pour la faisabilité de ce projet.

« Le Feder urbain, un accélérateur de faisabilité de projet »

ce qui veut dire que sans le Feder vous n’auriez pas pu mener votre projet à bien ?

Je ne sais pas si nous n’aurions pas pu finaliser le projet. J’imagine qu’on aurait fini par mobiliser les partenaires et les financements nécessaires, mais cela aurait pris beaucoup plus de temps. On peut dire que les crédits européens ont été un formidable accélérateur puisque dans notre cas nous avions déjà levé un certain nombre de fonds auprès des « partenaires classiques » que sont la Région, la ville de Chaumont, le Groupement d’intérêt public (GIP 52)… Puis, alors que le tour de table devenait plus difficile, le chargé de mission du service « politique de la Ville » de la ville de Chaumont (avec qui nous avions l’habitude de travailler dans le cadre du Contrat

Le PUi, accéLérateUr de PrOJet aSSOciatiF »

entretien avec… dOMiniQUe gaLLiSSOtdirecteur des ateliers du viaduc.cette association d’insertion chaumontoise a bénéficié de l’apport du Fonds européen de développement régional (près d’un tiers du financement global) pour le projet de réimplantation de son outil de production.

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urbain de cohésion sociale et qui nous a accompagnés sur ce projet) nous a parlé du Projet urbain intégré (PUI) qui venait d’être engagé. Cela tombait plutôt bien et nous avons décidé d’accrocher le wagon !

est-ce que le montage du projet européen vous a paru particulièrement complexe ?

Pas vraiment, puisque le projet était déjà bien avancé et que nous avions déjà un certain nombre de co-financeurs nécessaires pour satisfaire au principe d’additionalité des financements européens. L’étiquette « projet financé par le FEDER » nous a même aidés à mobiliser de nouveaux partenaires ; l’image de l’Europe étant positive. Après, évidemment nous avons dû revoir quelques éléments sur le fond du projet pour faire en sorte qu’il entre dans les critères de sélection du PUI. Une phase d’ajustement qui nous a permis d’affiner le projet et pour laquelle le Secrétariat général aux affaires régionales (SGAR) nous a bien aidés.

« Le projet était déjà bien avancé et nous avions déjà un certain nombre de co-financeurs nécessaires pour satisfaire au principe d’additionalité des financements européens »

etes-vous parvenus à marier le Feder avec le Fonds social européen (FSe) ?

Nous recevons des subventions labélisées FSE. Toutefois, ce sont des crédits qui n’ont pas un lien direct avec le PUI. Il s’agit de crédits de fonctionnement gérés par le Conseil général.

Qu’en est-il de la phase administrative et financière de suivi ? et notamment concernant la démarche d’évaluation ?

Je dois dire que nous n’avons pas encore fait quoi que ce soit sur ce point. Pour le moment, aucune démarche d’évaluation n’est en cours et nous n’avons reçu aucune consigne particulière sur ce plan ; mais peut être est-ce dû au fait que l’ensemble des fonds n’a pas encore été versé et que la phase de mise en œuvre est très récente ?

Pouvez-vous toutefois mesurer l’impact de votre projet sur la vie des habitants concernés ?

Comme je vous le disais, il est difficile de faire un bilan sur notre projet compte tenu de sa jeunesse : nous n’occupons nos nouveaux locaux que depuis mai 2011. En revanche, en se basant sur un bilan prévisionnel pour les deux ans à venir, on peut espérer que l’amélioration et surtout l’agrandissement des

ateliers permettra de développer notre clientèle et in fine augmentera fortement le nombre de salariés en insertion… tout en leur offrant des conditions de travail proches du monde classique de l’entreprise. De manière plus large, comme ces derniers sont essentiellement issus des quartiers en Zone urbaine sensible (ZUS) de Chaumont, il est certain que notre action associative contribue à la cohésion sociale du territoire.

« Le lien direct qui lie notre activité économique avec le développement durable fait que notre projet répond au principe global du projet urbain intégré »

avez-vous ainsi l’impression de participer à un projet urbain intégré ?

En effet, cette notion de projet intégré me semble convenir parfaitement à la philosophie d’intervention de l’association. Même si nous intervenons en premier lieu dans le domaine de l’accompagnement social, le lien direct qui lie notre activité avec le développement durable — puisque nous sommes spécialisés dans le recyclage — fait que notre projet répond lui-même au principe global du projet urbain intégré. Toutes les dimensions sont envisagées.

Selon-vous, le co-financement européen d’un projet tel que le vôtre permet-il de rapprocher l’europe des citoyens ?

C’est assez difficile de répondre à cette question dans le sens où, dans notre cas, la visibilité de l’action est limitée. En interne, chaque salarié est au courant que la nouvelle structure a été cofinancée par l’Europe. Ensuite, à l’extérieur, excepté les articles de presse et la communication institutionnelle dirigée vers les habitants, nous n’avons pas vraiment d’idées sur cette question, même si cela nous paraît important. Reste que dans notre activité commerciale, nous ne mettons pas spécialement en avant cette aide — comme toutes les autres d’ailleurs. Nous aspirons à être perçus comme une entreprise comme les autres.

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Présentez-nous votre association ?

Cœur Métis a été créé en 2003 par un groupe de femmes du quartier, pour les femmes du quartier.

Notre association, depuis agréée entreprise solidaire, a pour objectif d’accompagner celles qui en ont besoin dans la construction de leur projet de vie. On leur propose, par exemple, de faire coïncider leur projet professionnel avec leur vie familiale, de retravailler leur CV, de profiter des services d’un écrivain public ou encore d’être aidées dans leurs démarches administratives. En 2006, nous avons ouvert un salon de thé où elles peuvent venir discuter plus facilement des tracas de la vie avec une médiatrice. Plus récemment, nous avons diversifié notre offre en créant une boutique de vêtements à bas prix, et à présent notre association souhaite mettre à disposition de toutes les femmes du quartier un hammam où elles pourront se rencontrer et échanger librement.

Parlez-nous plus précisément de cet hammam ?

Ce n’est pas un hammam traditionnel ! Le hammam solidaire accueille des femmes et jeunes filles à partir de quinze ans, dans le but de se détendre, de se retrouver entre femmes, pour parler de choses sérieuses comme la santé ou la sexualité. Nous travaillerons avec des médecins pour sensibiliser aux maladies, au dépistage du cancer ou à la contraception. Dans la salle d’attente auront lieu des rencontres avec des médecins de quartier ou le planning familial.

L’objectif reste d’apprendre du vécu de chacune : certaines femmes ont eu des enfants les uns après les autres, par demande de leur époux, et n’écoutent pas leur corps. Il faut leur expliquer que celui-ci a besoin de temps pour se remettre

« […] notre projet demandait un investissement plus lourd afin de transformer un local commercial en hammam »

Quel est l’apport du Fonds européen de développement régional (Feder) dans votre projet ?

Nous avons déjà bénéficié du soutien du Fonds social européen (FSE), mais ce projet demandait un investissement plus lourd afin de transformer un local commercial en hammam. L’Europe est le premier partenaire public (103 149 euros soit 33 % de l’investissement total). 80 % du projet est financé par les acteurs publics (Europe, Etat, Mairie de Toulouse, Conseil régional, Conseil général) et 20 % par des financements privés (fondations privées et fonds propres de l’association).

comment avez-vous eu connaissance du PUi et des moyens qu’il pouvait vous offrir ?

C’est le chef de projet CUCS qui nous a guidés vers ce projet européen pour lequel la mairie de Toulouse se positionnait. Nous avons analysé la possibilité de

entretien avec… khadiJa Badirectrice de l’association toulousaine cœur Métis.installée sur le quartier en contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) d’empalot, cette association œuvre dans l’accompagnement social et professionnel des femmes et a récemment développé une activité de « hammam social ».

QUand Le PUi Finance Un haMMaM »

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nous inscrire dans cet appel à projets européens et après renseignements pris auprès des élus et des services compétents, nous avons décidé de tenter notre chance.

« Le fait que le projet était susceptible d’être financé par l’europe et ses partenaires locaux lui a donné un surplus de crédibilité aux yeux des derniers investisseurs privés sollicités. »

auriez-vous réalisé ce projet sans le PUi ?

Le projet préexistait. L’idée avait germé depuis plusieurs années, voilà pourquoi nous avions déjà frappé aux portes de fondations privées (Véolia, Vinci, La Mondiale et Chèque déjeuner). En revanche, il était plus difficile de convaincre les partenaires publics. Ces derniers ont souscrits plus tard au projet… avec le PUI. Sans le FEDER, il est clair que nous n’aurions pas eu les moyens de mener à bien ce projet… du moins aussi vite.

Si d’un côté, il est certain que le soutien de fonds privés a augmenté les chances de recevabilité de notre dossier, d’un autre côté, le fait que celui-ci était financé par l’Europe et ses partenaires locaux lui a donné un surplus de crédibilité aux yeux des derniers investisseurs privés sollicités. C’est le cas de la Fondation agir pour l’emploi (FAPE) qui, par l’intermédiaire du Midi-Pyrénées Active, a accepté de débloquer un prêt pour ce projet.

Quels ont été vos meilleurs alliés dans le montage technique du projet ?

Le chef de projet CUCS a été l’aiguilleur, mais ne pouvait pas répondre à toutes les questions que soulève un tel projet. Nous nous sommes tournés vers le service Europe de la ville de Toulouse, qui nous a accompagnés dans le montage et la pré-instruction du dossier.

L’ensemble de nos partenaires se sont investis dans la définition et le suivi du projet. Cela s’est traduit par leur présence au sein du Comité technique du projet. Aujourd’hui encore, ils nous apportent leur soutien pour la phase de recrutement des médiatrices du hammam.

Quelle a été votre plus grande difficulté dans la mise en œuvre du projet ?

Le temps de maturation relativement long du projet a été difficile à gérer. Entre le dépôt du dossier et l’instruction de celui-ci par les services de la mairie — avant qu’elle ne le dépose au Secrétariat général aux affaires régionales

(SGAR) — beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Du coup, il a fallu revoir l’ensemble des devis que nous avaient transmis une première fois les artisans. Je voudrais d’ailleurs insister sur la nécessité d’avoir des artisans conciliants sur ce type de projet. D’une part, la commande est longue à se concrétiser et d’autre part, le calendrier de paiement du FEDER (les remontés de paiement se font sur présentation de factures acquittées) est assez peu compatible avec le fonctionnement des entreprises. La banque — le Crédit coopératif dans notre cas — joue alors un rôle particulièrement important dans la faisabilité financière de l’opération. Au final, on peut affirmer que ce type de procédure est difficile à tenir pour les petites structures — celles qui n’ont pas beaucoup de moyens humains et qui ne disposent pas d’une trésorerie conséquente.

« c’est un lien plus direct avec l’europe qui nous fait défaut »

Selon vous, que devrait être amélioré dans la procédure Feder ?

Il me semble que l’information sur l’existence de ce type de ressources est insuffisante. Dans notre cas, sans le chef de projet politique de la Ville, nous n’aurions pas été au courant. Mais au-delà, c’est un lien plus direct avec l’Europe qui nous fait défaut. Nous sommes systématiquement obligés de passer par des relais institutionnels locaux (SGAR, Région, mairie) qui alourdissent quelque peu la démarche. Il serait vraiment intéressant qu’en dessous d’un certain seuil d’investissement, les associations puissent déposer elles même leur dossier. On y gagnerait en transparence et en efficacité.

Selon-vous, le co-financement européen d’un projet tel que le vôtre permet-il de rapprocher l’europe et les citoyens ?

Il est évident que la population connaît l’importance de l’investissement de l’Europe dans notre quartier, mais avant tout grâce à son implication dans l’opération de rénovation urbaine en cours. Le financement de la médiathèque par exemple contribue à cette bonne image car, pour cet équipement, la communication a été importante. De notre côté, bien évidemment, l’impact de notre action en termes d’image sera moins visible. Même si nous nous ferons un plaisir de respecter la mise en avant de la participation européenne à la création du hammam.

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Pour quelles raisons avez-vous créé un réseau entre professionnels des PUi ?

Cela fait déjà un petit moment que nous nous intéressons à la dimension urbaine des projets européens. Dès 2005, en collaboration avec PQA et Résovilles (centre de ressources politique de la Ville Pays de la Loire-Bretagne), nous avons organisé des réunions de sensibilisation sur le portage des projets européens. Aussi, lorsque les PUI sont nés en 2007 et pour pallier l’absence d’animation régionale en PACA et Languedoc-Roussillon, nous avons souhaité constituer un réseau d’échanges. Pour autant, avec seulement six PUI engagés sur ces deux régions, il nous a paru intéressant de rassembler et mutualiser davantage. C’est pourquoi nous avons élargi ce réseau interrégional aux centres de ressources politique de la Ville aquitain et rhône-Alpin qui, eux, étaient déjà investis d’une mission d’animation PUI dans leur région.

Quel est l’intérêt de ce réseau interrégional ?

Il a tous les avantages d’un réseau. Pour nous, et plus particulièrement pour les acteurs des PUI, il était intéressant de créer les conditions de l’échange, à travers les expériences de chacun, entre les promoteurs et les opérateurs d’autres PUI. Le fait que ce vivier d’acteurs — et de savoir-faire — soit

numériquement plus étoffé, issu de différentes régions, constitue d’ailleurs la première plus-value de l’interrégionalité. On s’extraie ainsi des « logiques de terroir » pour découvrir d’autres façons de faire, pour observer ce qui fonctionne ou ce qui dysfonctionne ici et là, pour au final réajuster nos propres pratiques. En arrière plan, et de manière plus classique, le réseau facilite l’interconnaissance des acteurs ; c’est-à-dire que les temps d’échanges que nous leur proposons leur permettent de se rencontrer physiquement, facilitant par là même l’entraide entre acteurs.

La deuxième plus-value réside plutôt dans la possibilité d’initier une approche ascendante. C’est-à-dire que le réseau PUI’20 est aussi un moyen d’éclairer les décideurs, aux différentes échelles de gouvernance, sur les difficultés du terrain. Notre rôle est de faire remonter les informations pour améliorer certaines choses.

« On s’extraie ainsi des « logiques de terroir » pour découvrir d’autres façons de faire, (…) pour au final réajuster nos propres pratiques »

réSeaU PUi’20 : L’aLLié interrégiOnaL de La MiSSiOn eUrOPe UrBain »

entretien avec… MUStaPha Berradirecteur du centre de ressources politique de la ville Provence-alpes-côte-d’azur (crPv Paca) et chef de file du réseau interrégional PUi’20.ce projet vise à mettre en réseau l’ensemble des équipes PUi — Projets urbains intégrés — de ces quatre régions, à l’initiative du crPv Paca, et en partenariat avec deux autres centres de ressources, Pays et Quartiers d’aquitaine (PQa), le centre de ressources développement Social Urbain de rhône-alpes (cr-dSU) et le Sgar Languedoc-roussillon.

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en tant que centre de ressources politique de la ville, qu’avez-vous retenu de cette expérience ? Quels enrichissements pour vos autres activités en avez-vous tiré ?

Notre acculturation sur les dispositifs européens est allée crescendo. Nous avons à faire à des professionnels qui maîtrisent parfaitement le sujet et par conséquent en tant que « nouveaux initiés » dans le champ des projets européens, nous restons modestes. En revanche, chacun de nous possède une connaissance et une méthodologie d’intervention sur les territoires spécifiques de la politique de la Ville ; sans compter que nous pouvons nous appuyer sur le Réseau national des centres de ressources politique de la Ville… On peut proposer de nombreux outils mutualisés — des apports dont les acteurs des PUI sont demandeurs.

Concernant les acteurs de la politique de la Ville, indirectement concernés par un PUI, notre job demeure identique : leur montrer qu’il existe d’autres projets complémentaires des Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), des opérations de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU),… Intégrer la dimension européenne dans la politique de la Ville est d’ailleurs un autre objectif du réseau PUI’20, et le fait que l’on soit missionné pour son animation par le Secrétariat général du Comité interministériel des villes (SGCIV) et la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et l’attractivité régionale (DATAR) conforte ce nouveau positionnement. Et cela porte ses fruits, puisque ce travail en réseau a certainement contribué à ce que le cadre de référence national des centres de ressources politique de la Ville intègre la dimension européenne des projets. Désormais pour tous les centres de ressources les questions européennes constituent un axe de travail tout à fait légitime.

Les professionnels du développement social urbain s’impliquent-ils dans le réseau PUi’20 ?

Ce n’est pas facile : les dispositifs européens apparaissent souvent « rébarbatifs » à un certain nombre d’entre eux, et il faut faire un réel effort pour les inciter à participer. Prendre le temps de « lever le nez du guidon » et regarder plus loin que son « quartier » ou son « dispositif » n’est jamais simple ! C’est d’autant plus difficile que tous les territoires, et donc tous les acteurs de la politique de la Ville, ne sont pas directement concernés par les PUI — et encore certains chefs de projets CUCS dont le quartier est concerné par le PUI peuvent ne pas se sentir directement impliqués du simple fait qu’ils n’en sont pas les pilotes. Pourtant nous mettons en avant l’idée qu’il s’agit de « PUI tests » qui pourront éventuellement concerner d’autres quartiers dans l’avenir… et pourquoi pas le leur !

« […] les dispositifs européens apparaissent souvent « rébarbatifs » à un certain nombre d’acteurs, et il faut faire un réel effort pour les inciter à participer »

dans quelle mesure un tel réseau interrégional peut-il s’intégrer à la prochaine période 2014-2020 ?

Un réseau interrégional est complémentaire de la Mission Europe Urbain. Dès lors, développer ce type d’outil dans d’autres zones pourrait être intéressant pour la prochaine période. Le rassemblement par groupe de trois ou quatre régions — au maximum — est tout à fait envisageable. Maintenant, il ne faut pas l’imposer, il est nécessaire que ce soit une volonté qui émane du terrain. Il est certain que l’animation interrégionale apporte des choses différentes de l’animation régionale — dépendante des règles locales — mais aussi nationale — inévitablement plus éloignée du terrain.

Si vous aviez des propositions à faire aux autorités régionales ou nationales, quelles seraient-elles ? Quels aménagements par rapport à votre expérience actuelle ?

Je pense qu’il serait bon de consolider les espaces d’échanges et de travail entre acteurs des PUI ; et dans cette perspective, il serait pertinent de légitimer l’animation des PUI par les Centres de ressources en région, sans pour autant l’imposer à l’échelle interrégionale. De manière plus pragmatique encore, sur l’évolution opérationnelle des PUI, le réseau PUI’20 a établi, en association avec les chefs de file des PUI, une liste de dix préconisations clefs. Pêle-mêle, pour en citer quelques unes, nous avons rappelé la nécessité d’avoir des collectivités locales plus impliquées dans la gouvernance régionale ; que ces dernières endossent une responsabilité renforcée dans la conduite de leur projet ; qu’il y ait une définition collective de cadres de travail permettant d’organiser du mieux possible la complémentarité entre les CUCS, les Programmes de rénovation urbaine (PRU) et les PUI ; que soit mise en place une assistance technique au niveau régional à intégrer dès le démarrage, pour expliciter et clarifier les règles du jeu, etc. Mais le mieux est que vous retrouviez l’intégralité de nos propositions dans la lettre n°3 du réseau1.

[1] Disponible sur le site Internet du réseau PUI’20 : https://sites.google.com/site/reseaupui20102013/

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FOrUM natiOnaL dU vOLet UrBain LyON, MAI 2011

© M

athi

lde

Cude

ville

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Les Projets urbains intégrés français

génération 2007-2013

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169

3

154

105

12

1

6

2

19

14 11 17

18

13

8

7

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1 Alsace 12 200 000 m

2 Aquitaine 27 000 000 m

3 Basse-Normandie 6 000 000 m

4 Centre 14 700 000 m

5 Champagne-Ardenne 35 243 491 m

6 Franche-Comté 19 000 000 m

7 Guadeloupe 33 000 000 m

8 Guyane 30 000 000 m

9 Haute-Normandie 18 875 000 m

10 Île-de-France 63 000 000 m

11 Languedoc-Roussillon 15 000 000 m

12 Lorraine 22 704 314 m

13 Martinique 24 500 000 m

14 Midi-Pyrénées 18 000 000 m

15 Pays-de-la-Loire 54 400 000 m

16 Picardie 10 000 000 m

17 P.A.C.A. 22 094 188 m

18 Réunion 28 000 000 m

19 Rhône-Alpes 41 894 233 m

Source PRESAGE, données affinées via une enquête SGAR, août 2011

PRoGRAMMAtioN des voLets uRBAiNs RéGioNAuxMontant feDer maquetté 2007-2013

Page 40: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

PHoto

quARtieR du NeuHoF STRASBOURG

Page 41: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-41-

ALSACE

Mulhouse Alsace Agglomération

Communauté Urbaine de Strasbourg

ALsACedéPARteMeNts du BAs-RHiN (67) et du HAut-RHiN (68)

Page 42: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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déPARteMeNt du HAut-RHiN (68)

Pui de MuLHouse ALsACe AGGLoMéRAtioN

Le territoire du Projet urbain intégré (PUI) s’établit au sein de la région mulhousienne, où m2A (Mulhouse Alsace Agglomération) constitue la principale structure intercommunale par son poids démographique (255 267 habitants) et économique. Au sein des trente-deux communes qui forment cette intercommunalité, cinq d’entre elles (Mulhouse, Wittenheim, Kingersheim, staffelfelden et Lutterbach) sont plus particulièrement concernées par le projet.

Elles comptent quinze quartiers qui concentrent la majorité des difficultés urbaines et sociales, engendrant par là même un fort manque d’attractivité. Inscrits dans le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) d’agglomération, ces derniers font l’objet d’une attention spécifique dans le PUI.

uNe AGGLoMéRAtioN eN PLeiNe MutAtioN

Mulhouse, capitale du Sud-Alsace, se singularise par son histoire économique et sociale : née de la révolution industrielle, elle a développé une production manufacturière riche et diversifiée (textile, chimie, mécanique, extraction de la potasse, construction mécanique). Aujourd’hui dominée par la construction automobile, cette base industrielle est en pleine mutation. Particulièrement caractérisé par la sous-représentation des branches porteuses d’avenir, le tissu économique local est en perte de dynamisme et de compétitivité.

L’importance du déficit migratoire, la stagnation voire le recul du nombre d’emplois — alors que les effectifs augmentent au niveau régional —, la concentration de populations en difficulté sont les signes les plus prégnants de cette perte

d’attractivité. Toutefois sa situation géographique privilégiée, au carrefour de l’Allemagne et de la Suisse, laisse augurer un futur plus compétitif.

Le Projet urbain intégré de l’agglomération mulhousienne repose sur trois objectifs directeurs, cohérents avec la stratégie générale adoptée et mise en œuvre par l’agglomération. Il s’agit d’abord du double objectif « cohésion sociale + inclusion urbaine » qui porte les conditions incontournables du développement du territoire concerné. Sans ces deux dimensions leur attractivité s’en trouverait fortement limitée.

Ce premier principe va de pair avec la participation des territoires en difficulté (marginalisés ou en risque de marginalisation) et de leurs habitants à la dynamique de développement global de l’agglomération. Ce deuxième objectif nécessite des actions ciblées sur ces quartiers. Enfin, si le projet s’inscrit dans une série d’actions d’envergure sur le logement et l’habitat — notamment dans le cadre du programme de rénovation urbaine — cette seule dimension urbaine ne peut suffire.

C’est la raison pour laquelle le projet « compétitivité et cohésion de l’agglomération mulhousienne » porte les principes d’une politique globale, intégrant également les dimensions économiques, sociales, environnementales.

FAiRe RiMeR CoHésioN

soCiALe et CoMPétitivité

RéG

ioN

ALs

ACe

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

CA Mulhouse Alsace Agglomération

souRCe : sG Civ

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Axe 2 La réalisation d’opérations innovantes en matière d’écologie urbaine :

•  la création et/ou l’aménagement d’espaces publics de qualité dans les quartiers en difficulté. Un soutien est apporté aux investissements pour la création et/ou la réhabilitation de parcs publics et d’espaces verts ;

•  la création de cheminements piétonniers et/ou cyclables connexes aux stations de tramway et gares, susceptibles de désenclaver les quartiers ;

•  l’émergence « d’écoquartiers » dans le cadre de rénovation de quartiers en difficulté ou de reconversion de friches attenantes à ces quartiers à des fins non économiques. A ce titre, le PUI pourra financer les dépenses d’ingénierie contribuant à la définition et à la conception de programmes opérationnels exemplaires d’un point de vue environnemental ; des opérations plus concrètes telles que le pré-verdissement et l’aménagement provisoire de locaux ou d’espaces en attente de réalisation, permettant une revalorisation douce et progressive des sites, sont également soutenues.

LA RECOnvERSIOn dE LA CASERnE MILITAIRE LEfEBvRE En PARC PUBLIC COnTRIBUERA à LA MIxITé SOCIALE dU qUARTIER PAR LE BIAIS d’UnE OffRE dE LOGEMEnTS nEUfS dE qUALITé

Afin de mener à bien ses objectifs, m2A a identifié trois mesures d’actions prioritaires, définies au regard des principes d’intervention énumérés.

Axe 1 La participation des territoires en difficulté à la redynamisation économique de l’agglomération :

•  la création et/ou le développement d’entre-prises dans ces quartiers. Plus concrètement, il s’agit de soutenir les investissements pour la remise sur le marché de locaux commerciaux vacants dans les dits quartiers ou à proximité immédiate ; de soutenir les investissements pour le développement de l’offre immobilière d’accueil d’entreprises (hors hôtels et pépinières d’entreprises) dans les friches industrielles et commerciales des quartiers et de leurs environs immédiats ;

•  l’accès à l’emploi . Ainsi le PUI soutient les investissements visant la création et/ou le développement de structures d’accompagnement dans les domaines de l’emploi et de la formation.

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ALIGnEMEnT URBAIn

Axe 3 Le renforcement des structures créatrices de lien social dans les quartiers :

•  la création et/ou le développement de structures d’accueil des enfants avec en substance le soutien au développement de l’offre périscolaire et de l’accueil petite enfance dans les quartiers en difficulté ou à proximité immédiate ;

•  la création et/ou le développement de structures d’intervention sociale (centres socio-culturels, espaces sociaux, maison de quartiers, locaux associatifs…) est privilégiée dans ces zones urbaines ;

•  la création et/ou le développement de structures favorisant l’accès à la culture et au sport des habitants des quartiers en difficulté — mais aussi susceptibles de rayonner au-delà de ces quartiers — reçoit l’aide du PUI.

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total Pui : 21 009 000 mFedeR : 6 171 000 m

département : 1 893 890 mRégion : 100 000 m

ANRu : 2 246 761 mMaîtres d’ouvrages : 9 046 814 m

CAF : 1 229 058 mAutres : 312 477 m

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Reconstruction du centre socio-culturel Wagner, à Mulhouse

Cette opération a pour objectif de conforter la dynamique de rénovation urbaine du quartier en apposant sur les équipements publics la même ambition qualitative que sur les logements reconstruits de la cité Wagner. Il s’agit également d’améliorer l’image du quartier en le dotant d’un équipement de pointe en termes architectural et environnemental : labellisé Bâtiment basse consommation (BBC), le futur bâtiment répondra aux performances énergétiques basse consommation (soit 50 kWh/m2/an). Enfin, le nouveau centre culturel répondra qualitativement aux besoins du quartier en offrant un cadre satisfaisant à l’exercice des activités culturelles.

de manière plus concrète, l’opération prévoit la reconstruction du centre socio-culturel. La nouvelle structure d’une surface de 1 068 m² comprendra des locaux pour un accueil du public agréable et convivial, des espaces pour les activités adultes d’économie sociale et familiale et de médiation, des locaux pour l’atelier menuiserie, une grande salle polyvalente avec espace traiteur pouvant accueillir une centaine de personnes et des salles mutualisées pour l’apprentissage du français, l’accompagnement scolaire et les centres de loisirs pour enfants, l’initiation à l’informatique et les réunions.

Par ailleurs, l’opération a obtenu les faveurs de l’appel à projet « rénovation urbaine et urbanisme durable » lancé par l’Agence nationale de rénovation urbaine (AnRU) et la Caisse des dépôts et des consignations (CdC) censé repérer et diffuser les bonnes pratiques en matière de développement durable. Grâce à cette sélection, la ville de Mulhouse peut bénéficier d’une aide pour financer une partie des actions d’accompagnement aussi bien destinées aux entreprises présentes sur le chantier qu’aux utilisateurs. Les savoir-faire alsaciens seront par ailleurs diffusés à travers l’élaboration d’une méthodologie d’accompagnement global d’une démarche BBC.

Maître d’ouvrage : ville de Mulhouse

Coût total du projet : 2 955 067 m Montant FedeR : 430 469,60 m

LA RECOnSTRUCTIOn dU CEnTRE SOCIO-CULTUREL WAGnER à MULhOUSE COnSTITUE UnE OPéRATIOn EMBLéMATIqUE dU ChAnGEMEnT d’IMAGE dU qUARTIER WOLf WAGnER vAUBAn nEPPERT

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La Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), l’une des premières dans l’histoire intercommunale française, regroupe vingt-huit communes et compte 451 240 habitants. Par son histoire binationale et biculturelle, Strasbourg est tout naturellement devenue une ville phare de l’Union européenne, accueillant de nombreuses institutions. Egalement connue comme l’un des principaux pôles économiques du nord-est, la métropole se distingue grâce à l’implantation de deux pôles de compétitivité — l’un dédié aux innovations thérapeutiques et l’autre aux véhicules de l’avenir. A l’instar de l’arrivée récente du TGv Est Européen, cette course à « l’innovation économique » renforce les ambitions de devenir de la capitale alsacienne. Reste que ce territoire connaît des disparités que les pouvoirs publics ont depuis longtemps tenté de réduire. Bénéficiaires depuis fort longtemps des interventions de la politique de la ville, les quartiers en difficulté de l’agglomération connaissent quelques difficultés à rebondir. C’est plus particulièrement le cas pour dix quartiers classés en Zone urbaine sensible (ZUS), situés sur cinq communes de l’agglomération, sur lesquels il a justement été proposé de cibler l’intervention du fonds européen de développement régional (fEdER)… sur l’aide au développement économique.

uN déveLoPPeMeNt éCoNoMique PAs si MAuvAis que CeLA !?

La lecture du contexte strasbourgeois peut faire penser que les autorités gestionnaires des fonds européens ont choisi d’insister sur le volet économique afin d’inverser une situation atone en la matière. Ce n’est pourtant pas exactement le cas. Si comparativement à la moyenne de l’unité urbaine de Strasbourg, la population des ZUS est particulièrement frappée par

le chômage (souvent plus du double), la situation a évolué assez positivement entre 1999 et 2006. Ainsi la diminution du nombre de demandeurs d’emploi dans l’ensemble des dix ZUS, amorcée entre 2004 et 2005, s’est largement confirmée (avant que la crise économique de 2008 ne renverse à nouveau le mouvement !).

Autres signes d’une indéniable régénérescence économique des ZUS : entre 2003 et 2009, le nombre d’établissements y a augmenté d’un quart, avec un accroissement particulièrement marqué entre les années 2007 et 2008 (+ 10 %). des constats encourageants qui s’expliquent par une politique interventionniste pugnace, souvent concrétisée par l’aménagement de zones d’activités, notamment dans les deux Zones franches urbaines (ZfU), qui ont permis le développement endogène du tissu économique ainsi que son développement exogène. dès lors, bien plus qu’un effet levier, il est plutôt attendu du Projet urbain intégré (PUI) qu’il apporte un élan supplémentaire.

Pour répondre aux exigences fixées au niveau communautaire, national et régional, la CUS a choisi de centrer son PUI sur les dix quartiers classés en Zone urbaine sensible de l’agglomération, sur une thématique unique — le développement économique. La Communauté urbaine de Strasbourg souhaite ainsi expérimenter, sur la période 2007-2013, une stratégie

CU de Strasbourg

uN PRojet voué à

L’éCoNoMie

déPARteMeNt du BAs-RHiN (67)

Pui de LA CoMMuNAuté uRBAiNe de stRAsBouRG

souRCe : sG Civ

RéG

ioN

ALs

ACe

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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de création et de post-création. Le soutien au tissu entrepreneurial passe également par des actions de sensibilisation, de conseil, d’assistance et de formation afin de conforter les démarches commerciales, de favoriser les mises en réseaux, de mutualiser les services et les compétences et de développer la responsabilité des chefs d’entreprise en matière environnementale et sociale.

Axe 2 soutenir les investissements matériels des entreprises :

Le développement d’activités économiques dans les quartiers prioritaires est un élément structurant du développement urbain de ces territoires : il casse la monofonctionalité des quartiers, réintroduit de l’activité économique et de l’emploi, donne une image positive, répond à une demande sociale forte de commerces et de services de proximité — notamment de services de santé.

Pourtant, premier écueil, l’implantation des entreprises dans les territoires prioritaires se heurte souvent à l’absence de foncier aménagé ou de locaux disponibles : c’est la raison pour laquelle l’aménagement de zones d’activités, la programmation de projets d’immobilier d’entreprise, la rénovation des locaux d’activités constitueront les interventions de base du « revival économique » des ZUS. Cette amélioration de l’offre d’accueil des entreprises s’accompagnera par ailleurs d’un renforcement des capacités propres de ces dernières : le soutien direct aux investissements matériels des entreprises devrait permettre d’augmenter leur activité et leur masse salariale, et en parallèle renforcer et améliorer les services aux habitants.

dESSERvIE dEPUIS 2007 PAR UnE ExTEnSIOn dU RéSEAU dE TRAMWAy dE STRASBOURG, LA ZfU dU nEUhOf A COnnU Un IndénIABLE COUP dE « fOUET éCOnOMIqUE »

innovante de développement économique urbain qui renforce les facteurs de croissance des quartiers prioritaires et contribue ainsi à l’amélioration de la compétitivité et de l’attractivité de l’ensemble de l’agglomération. Cette stratégie repose sur une volonté forte de promouvoir le concept d’approche intégrée à travers une action de régénération physique — avec les rénovations lourdes engagées au titre de l’Agence nationale de rénovation urbaine (AnRU) — sociale — avec les dynamiques d’insertion et d’emploi engagées à travers le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) et le nouveau programme Emploi 2007-2013 — et économique — avec le projet de développement économique urbain 2007-2013 proposé au titre de l’axe 3 du programme « Compétitivité régionale » 2007-2013.

Axe 1 Accompagner les chefs d’entreprise :

devant un taux de survie des entreprises implantées dans les Zones urbaines sensibles assez faible (entre trois et cinq ans), l’accompagnement des chefs d’entreprise dans leur projet est devenu une condition sine qua non du développement économique durable de ces zones. En outre, les créateurs d’entreprise issus de ces quartiers rencontrent des difficultés particulières en matière d’implantation (locaux non adaptés, trop onéreux, garanties insuffisantes). En prévoyant la construction de pépinières d’entreprises au sein des ZUS, le PUI propose une offre immobilière idoine et un accompagnement approfondi en phase

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LE PROjET dE PéPInIèRE d’EnTREPRISES, MOTEUR dU dévELOPPEMEnT d’ACTIvITéS éCOnOMIqUES dU qUARTIER dE hAUTEPIERRE

Axe 3 Renforcer les services en relation avec l’emploi dans les quartiers :

L’implantation et le développement d’activités économiques dans les ZUS dépendent de la capacité du territoire à proposer aux entreprises une main d’œuvre potentielle adaptée et formée. Or, si le nombre de demandeurs d’emploi résidant dans les ZUS est important, ces derniers ne bénéficient pas pleinement des opportunités d’embauche de leur propre territoire du fait d’une inadéquation entre leur niveau de formation et les besoins des entreprises. Il est par conséquent impératif de renforcer dans les quartiers prioritaires les lieux et les équipements de formation et d’insertion aptes à offrir des salariés qualifiés aux entreprises. Reste que cela ne suffit pas toujours : en complément des équipements de formation, les entreprises sont sensibles à la qualité de leur environnement en matière de services aux salariés. Aussi le PUI prévoit des services communs de type crèches inter-entreprises, lieux de restauration, conciergeries qui permettent aux salariés d’optimiser leur temps de travail et d’équilibrer leurs vies professionnelles et personnelles.

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Maquette financière globale prévisionnelle

Coût total : 20 605 000 mFedeR : 6 179 000 m

Contreparties publiques : 7 266 000 mContreparties privées : 7 160 000 m

Répartition des contreparties publiques réalisées au 31/12/2011 :

29 % Communauté urbaine 26 % oPHLM

13 % département10 % Région

9 % ANRu8 % état3 % CdC

2 % Autres

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transformation d’un commerce de proximité

L’épicerie Com’au Rhin a été créee en novembre 1999 par la Société coopérative et participative (SCOP) Au Port’Unes suite à la fermeture d’une supérette jusque-là installée dans le quartier. Cette petite structure offrait alors un commerce de proximité aux habitants du quartier du Port-du-Rhin. Elle embauchait un certain nombre de vendeurs en contrat d’insertion, permettant à ces personnes en difficulté d’accéder à un emploi et de bénéficier d’un accompagnement socioprofessionnel. hélas, suite à de nombreux actes d’incivilité et de vols, dont le dernier a privé l’épicerie de ses outils de travail, la Com’au Rhin a été fermée en janvier 2009.

face à la forte demande des habitants du quartier, une réflexion a été menée avec l’ensemble des partenaires institutionnels, économiques et de proximité afin qu’une nouvelle épicerie, toujours portée par la SCOP Au Port’Unes, ouvre à nouveau. Le cadre de

ExEMPLES dE COMMERCES dE PROxIMITé dU qUARTIER dE nEUhOf

la Com’au Rhin et son mode de fonctionnement ont alors été totalement redéfinis afin d’éviter les écueils du passé.

Ainsi, les rayons en libre-service ont été remplacés par un comptoir. Un espace convivial a été aménagé autour d’une machine à boissons chaudes en libre-service.

L’épicerie fonctionne à nouveau depuis octobre 2010 et cinq salariés ont été recrutés.

Maître d’ouvrage : sCoP Au Port’unes

Coût total du projet : 80 360 m Montant FedeR : 40 180 m

Page 50: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

PARC Aux ANGéLiques BORdEAUx

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Page 51: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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AQUITAINE

Ville de Bayonne

Ville de Mont-de-Marsan

Ville de Pau

Agglomération de Périgueux - SYCOVAP

Ville de Bordeaux

Communauté Urbaine de Bordeaux

GIP GPV des Hauts de Garonne

AquitAiNedéPARteMeNts de LA doRdoGNe (24), de LA GiRoNde (33), des LANdes (40) et des PyRéNées-AtLANtiques (64)

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Avec plus de 46 000 habitants, la ville de Bayonne est située au « centre » d’un bassin de vie prisé par quelques 250 000 habitants et qui s’étend jusqu’à hossegor au nord, hendaye au sud, et hasparren à l’est. La cité Bayonnaise – qui fait partie de la Communauté d’agglomération Côte Basque Adour — accueille aujourd’hui les principales représentations administratives et institutionnelles de la métropole littorale basque, ainsi que les plus importants équipements hospitaliers et universitaires. Elle est par ailleurs le premier pôle d’emplois et le plus important centre commercial de l’agglomération. Toutes ces caractéristiques lui confèrent une place de ville « capitale »… qui n’en reste pas moins une ville où demeurent des secteurs urbains difficiles. Parmi eux, la Zone urbaine sensible (ZUS) du plateau Saint-Etienne (dorénavant appelée quartier des « Hauts de Bayonne ») qui accueille environ 20 % de la population communale. Site emblématique de la politique de la ville locale, dont les différents dispositifs ont tenté en vain de valoriser son image et ses potentialités, ce quartier continue de jouer un rôle essentiel en matière d’accueil des ménages à revenus modestes à l’échelle de l’agglomération. C’est particulièrement le cas de la cité des hauts de Bayonne où a été édifié le grand ensemble Breuer : une barre de plus de 700 mètres de long et douze étages de haut (pour 3 000 habitants) lui valant une attention toute particulière de la part du Projet urbain intégré (PUI) Bayonnais.

uN PRojet de teRRitoiRe… BAsCo-euRoPéeN

La ville de Bayonne est la plus importante ville d’une agglomération dont le destin est étroitement dépendant de celui, plus large, du Pays basque et

plus précisément de l’Eurocité basque. Un étroit couloir de 50 km de long, calé entre le massif des Pyrénées à l’est et l’océan Atlantique à l’ouest. Même s’il ne forme pas un ensemble urbain continu, il constitue une conurbation de 600 000 habitants, dont les trois principales agglomérations sont, du sud au nord, San Sebastián en Espagne (200 000 habitants), hendaye-fontarabie-Irun (agglomération transfrontalière de 85 000 habitants) et Bayonne-Anglet-Biarritz en france (118 000 habitants). Les enjeux liés à la position particulière de cette région au sein de l’Europe du sud, ainsi qu’à ses difficultés économiques et environnementales, ont conduit les collectivités locales françaises et espagnoles à réfléchir à une politique d’aménagement concertée dès le début des années 1990. Aujourd’hui constituée de la quasi-totalité des villes françaises et espagnoles de cette zone transfrontalière, l’Eurocité remplit petit à petit les chaînons manquants d’un projet territorial continu entre Bayonne et San Sebastián. Peut-être, à long terme, l’échelle d’intervention des prochaines générations de PUI européen…

L’enjeu majeur du PUI Bayonnais consiste à améliorer les conditions de vie des habitants du morceau de ville que forme le quartier des hauts de Bayonne. Il convient de revitaliser un quartier fragilisé par son image et sa situation « hors marché » pour créer un environnement propice à son attractivité, et in fine le repositionner en tant qu’acteur du dynamisme communal et intercommunal.

Bayonne

Au CœuR du PRojet :

Les HAuts de BAyoNNe

souRCe : sG Civ

RéG

ioN

Aq

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AiN

e déPARteMeNt des PyRéNées-AtLANtiques (64)

Pui de LA viLLe de BAyoNNe

Maillages territoriaux

Territoire concerné par le PUI

Commune

Espace urbain dense

Hydrographie

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•  rechercher une meilleure convergence entre le profil des demandeurs d’emploi du plateau Saint-étienne, les besoins en main d’oeuvre des entreprises et l’offre de formation disponible localement ;

•  relancer le dispositif de Zone de redynamisation urbaine (ZRU), et exploiter de manière concertée et pensée les disponibilités foncières alentours ;

•  Par ailleurs, la diminution de la fracture numérique constituera un autre moyen d’améliorer les conditions de développement économique et d’insertion sur ces quartiers.

Axe 2 Améliorer les services à la population en dotant le quartier d’équipements structurants ouverts sur la ville et l’agglomération :

L’accessibilité aux loisirs et à la vie associative constitue aujourd’hui l’un des critères essentiels dans le choix de résidence pour un quartier ou une ville. Or malgré la présence d’équipements au sud du site des hauts de Bayonne, le quartier manque de dynamisme social et sportif pour relancer des activités qui dépassent l’échelle du quartier. Les partenaires ont souhaité, à travers la réhabilitation ou la création de nouveaux d’équipements :

•  mettre aux normes des équipements devenus obsolètes, qui ne jouent plus leur rôle d’attractivité à l’échelle de l’agglomération, dans le respect des normes environnementales et de maîtrise de l’énergie ;

•  développer un panel d’activités plus vaste, qui faisait défaut sur le quartier et sur la commune ;

GRAnd EnSEMBLE BREUER, CITé dES hAUTS dE BAyOnnE

Au-delà des programmes de l’Agence nationale de rénovation urbaine (AnRU) et du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) en cours sur les quartiers des hauts de Bayonne, le soutien du fonds européen de développement régional (fEdER) sur ce dossier, participe à la stratégie globale communale en matière de compétitivité et de développement durable. Une contribution qui se traduit selon trois axes prioritaires d’intervention correspondant aux thématiques principales définies par le programme opérationnel régional aquitain.

Axe 1 Favoriser le développement économique et l’emploi par de nouvelles implantations d’activités et de services, et des actions majeures et innovantes en matière d’insertion et d’accès à l’emploi :

devant la rareté et la cherté du foncier sur l’agglomération, la ville doit profiter des opportunités foncières, d’accessibilité et de main d’oeuvre présentes sur ce site des hauts de Bayonne. Les actions proposées ont pour objectifs de :

•  soutenir une stratégie de développement économique en lien étroit avec le projet de rénovation urbaine, afin de créer une mixité fonctionnelle plus grande du plateau Saint-étienne ;

•  susciter et soutenir la création de microentreprises individuelles par les habitants du quartier, avec une visibilité des lieux ressources de soutien vers l’emploi (notamment la création d’une Maison de l’emploi) ;

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CITé BREUER, hAUTS dE BAyOnnE

•  dynamiser la vie sociale, culturelle, sportive et associative sur le quartier, par une gestion des équipements optimisée et l’organisation d’évènements majeurs ;

•  s’inscrire dans une logique d’inclusion sociale, à travers des chantiers formation, d’insertion, et des actions de sensibilisation organisées sur les sites requalifiés.

Axe 3 Renforcer l’attractivité du quartier par des aménagements d’espaces publics valorisants, accessibles, et la promotion d’une politique de déplacement performante privilégiant les transports en commun et les circulations douces :

En accompagnement des très importants investissements projetés sur le patrimoine bâti, la ville a souhaité une requalification toute aussi importante des espaces publics qui maillent ces quartiers et desservent les unités de vie.

Par ailleurs, redonner une valeur d’usage à ces quartiers est une ambition qui impliquera une importante intervention sur le réseau des espaces de circulation et des pratiques collectives pour y prioriser les modes de déplacement alternatifs à la voiture.

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total Pui : 22 897 700 mFedeR : 5 164 700 m

ville : 7 575 600 mAgglomération : 1 514 000 m

département : 850 700 mRégion : 4 164 500 mANRu : 2 984 000 m

état-CNds : 600 000 mCdC : 7 900 mCCi : 25 000 m

Autres financements privés : 11 300 m

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-55-AU PREMIER PLAn : LE ChÂTEAU nEUf - En fOnd, LES IMMEUBLES BREUER

Aménagement des espaces nord de jouandin

La requalification des espaces publics du grand ensemble Breuer, le long de l’avenue de jouandin, est le projet référence en matière de requalification des espaces publics et du réseau de voiries. depuis 2009, les pieds d’immeubles de l’avenue sont transformés pour valoriser les espaces situés au nord de la résidence Breuer, sécuriser le parcours des piétons depuis le parking jusqu’aux halls des immeubles et multiplier les accès au quartier.

Pour éviter que les voitures ne roulent à trop vive allure près des immeubles, une contre-allée a été aménagée en parallèle à l’avenue du 14 avril 1814 et accueille les voies de circulation des bus, avec des abris de qualité. Elle conduit à des poches de parkings paysagées, plantées d’arbres et de bosquets, indépendantes les unes des autres. Le projet a été conçu de façon à augmenter le nombre de places de stationnement pour offrir une place par logement, mais également pour favoriser les autres modes de déplacements durables (deux-roues, piétons, bus urbains).

deux esplanades plantées en cornouillers, magnifiques essences au feuillage rose, offrent un accès valorisé au futur pôle commercial en pied d’immeuble du bâtiment cinq et au pôle de services du bâtiment trois. dans la mesure du possible, les éléments arborés

remarquables ont été conservés (les contraintes du projet ne permettant pas de tout conserver). dans l’ensemble, la réalisation gagne très nettement en verdure.

Les pieds d’immeubles eux-mêmes ont été revisités, avec le regroupement des commerces et services en pôles, ainsi que le percement de points de vue vers le côté sud. Ce dernier comporte un parc paysager qui accueille depuis début 2011 le nouveau centre aquatique ainsi que le groupe scolaire Malégarie. Concernant les usages et l’aménagement du parvis en pieds d’immeubles, ainsi que la requalification des espaces situés au sud de la résidence, une concertation avec les habitants a été mise en place pour en définir les détails.

Maître d’ouvrage : ville de Bayonne

Coût total du projet : 8 026 931 m Ht Montant FedeR : 962 229 m

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Sixième métropole française, Bordeaux (environ 240 000 habitants) et son agglomération (la Communauté urbaine qui rassemble vingt-sept communes et environ 820 000 habitants) connaissent un dynamisme démographique très favorable, hissant ce territoire parmi les régions les plus attractives de france. Bordeaux est aussi devenue l’une des agglomérations les plus étalées : pour preuve la densité de population est passée de quarante-huit habitants par hectare en 1950 à vingt-neuf habitants par hectare en 1999. Cette caractéristique urbaine engendre plusieurs difficultés qui, si elles ne sont pas traitées, pénaliseront l’équilibre global du territoire. dans ces conditions, la lutte contre l’étalement urbain grâce à la densification du territoire constitue un véritable défi pour l’avenir.

Le territoire Bacalan-Bastide, au cœur de la ville-centre, comprend cinq quartiers en Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), et compte environ 77 000 habitants.

Situé de part et d’autre de la Garonne, et bientôt relié par le nouveau pont Bacalan-Bastide, cet espace offre un potentiel foncier remarquable qu’il convient d’exploiter, tout en assurant l’intégration de la population en place afin d’éviter un développement social et économique à deux vitesses.

L’iNéGALité des « CHANCes PRoFessioNNeLLes »

Une étude récente de Talence Innovation (agence de développement économique du sud Bordeaux) souligne qu‘il existe d’importantes disparités en termes de « chance professionnelle » entre les habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) – et notamment celles du territoire péricentral de

Bacalan-Bastide — et les habitants du reste du territoire communal. Indicateur le plus prégnant de ce déséquilibre, le taux de chômage qui peut atteindre 40 % dans les quartiers sensibles alors que sa moyenne communale est de 10 %.

Les auteurs de l’étude notent également que les ouvriers et les employés y sont très majoritairement représentés et que la précarité caractérise plus souvent les conditions d’emploi de la population : ainsi la part des emplois aidés frôle les 6 % dans la ZUS de la Benauge contre 1,6 % sur Bordeaux et les contrats à temps partiels y représentent 23 % contre environ 14 % sur Bordeaux. Par ailleurs, la récente tension sur le marché du travail, liée au contexte de crise économique, a touché bien plus tôt ces quartiers, en particulier celui des Aubiers.

L’enjeu du Projet urbain intégré (PUI) de Bordeaux s’inscrit dans la droite ligne des dispositifs de requalification sociale et urbaine déjà engagés (notamment le programme URBAn II de la période 2000-2006). Il poursuit ainsi la redynamisation du centre de l’agglomération et plus spécifiquement le développement intégré du territoire « Bacalan-Bastide » situé de part et d’autre d’un nouveau pont en construction. Pour mener à bien cet objectif central, le Projet urbain intégré s’adosse à quatre axes d’intervention privilégiés.

Bordeaux

PRoMouvoiR LA deNsité…

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

déPARteMeNt de LA GiRoNde (33)

Pui de LA viLLe de BoRdeAux

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et militent pour optimiser l’accueil des entreprises en création, il s’avère nécessaire de développer le pôle d’emploi de la ville-centre, fondé sur les forces vives en présence et orienté vers l’innovation, la créativité et l’engagement écocitoyen :

•  des activités tertiaires tournées vers les services aux entreprises doivent être créées, et complétées par des services et des commerces de proximité pour répondre aux besoins d’une population croissante ;

•  la ville de Bordeaux doit favoriser la formation, la qualification et l’accompagnement professionnel des habitants pour répondre aux besoins des entreprises et des services aux personnes induits par le développement du territoire. Le tout en soutenant l’offre d’insertion sociale et professionnelle via les acteurs impliqués dans ce domaine – notamment en direction des habitants des quartiers sensibles.

Axe 3 Consolider la cohésion territoriale et sociale :

En classant trois des cinq quartiers prioritaires compris dans le périmètre « Bacalan-Bastide » en catégorie 1 des CUCS, l’état a affirmé leur fragilité et la nécessaire concentration de moyens qu’ils justifient. L’important travail mené dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale permet de réaffirmer les enjeux liés au secteur « Bacalan-Bastide ». Le PUI doit permettre :

•  d’accompagner et d’impulser la mutation urbaine et sociale des quartiers ;

•  d’améliorer la qualité de vie quotidienne des populations résidentes et de créer des passerelles,

LE PROjET dE POnT qUI RELIERA LES qUARTIERS dE BACALAn ET dE LA BASTIdE PERMETTRA UnE COhABITATIOn SéCURISéE EnTRE PIéTOnS, CyCLISTES, TRAnSPORTS En COMMUn ET véhICULES PARTICULIERS

Axe 1 Revitaliser durablement le territoire Bacalan-Bastide :

La ville de Bordeaux manifeste la volonté de faire de ce territoire un modèle d’aménagement durable en y appliquant cinq principes fondamentaux :

•  l’écoaménagement ;

•  la densification ;

•  la mixité des fonctions urbaines ;

•  le développement des déplacements doux et collectifs ;

•  la préservation et la valorisation de l’environnement.

Pour ce faire, elle met en œuvre ou accompagne la réalisation de différentes actions telles que des études (permettant de fournir des éléments pour une prise de décision plus cohérente), des aménagements et des réhabilitations écoresponsables ou encore la création d’outils de sensibilisation permettant la prise de conscience des enjeux environnementaux par les habitants…

Axe 2 Renforcer l’attractivité économique du territoire et développer l’emploi :

Le tissu économique sur le secteur « Bacalan-Bastide » comptabilise 20 % des entreprises de la ville de Bordeaux. Si les indicateurs de tendance montrent une dynamique spontanée de créations d’entreprises

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PROjET dARWIn à BORdEAUx : PôLE d’éCOnOMIE CRéATIvE, CLUSTER dédIé à L’éCOnOMIE vERTE ET LIEU dE COMMERCES RESPOnSABLES

entre « anciens » et « nouveaux » quartiers, pour permettre à tous les habitants de bénéficier des effets du développement et participer ainsi à la cohésion sociale et territoriale.

Axe 4 Conforter de nouveaux modes de gouvernance :

L’approche intégrée véhicule de nouveaux modes de gouvernances et de nouvelles formes de collaboration. La participation des différents acteurs de la ville — qu’il s’agisse des institutions, des associations, des entreprises — est nécessaire à l’élaboration d’un projet partagé.

Mise en œuvre du pôle d’appui à la création d’entreprises des Chartrons

Le pôle d’appui à la création d’entreprises des Chartrons, créé par la ville de Bordeaux, a ouvert ses portes début 2010. Par les services qu’il rassemble, il représente une innovation considérable pour la ville et ses habitants. Le secteur des Chartrons, situé dans le quartier de Bordeaux Maritime, a connu depuis la fin des années 90 une forte évolution de sa structure économique et foncière. Les activités consommatrices d’espace l’ont peu à peu quitté, laissant de fortes disponibilités foncières. Ces terrains ont été récemment investis, en particulier par les bailleurs sociaux. de plus, les opérations d’urbanisme réalisées dans le secteur, comme la ZAC Chartrons et le lotissement haussman, lui font jouer un rôle de « Porte nord » de Bordeaux. Ce mouvement s’est poursuivi et l’apport en population a contribué à modifier l’équilibre et le fonctionnement du quartier. Ce peuplement est néanmoins très hétérogène et une

forte proportion de ses habitants sont demandeurs d’emploi ou vivent avec les minimas sociaux (Bordeaux maritime a le revenu médian le plus faible du territoire communal 1 214 euros InSEE, dGI 2007).

Ce pôle est composé de trois entités indépendantes et complémentaires :

•  La Pépinière éco-créative de Bordeaux, gérée par la Maison de l’Emploi, est un outil de développement dédié aux jeunes entreprises. Elle concrétise l’engagement de la ville de Bordeaux et de ses partenaires (Europe, Conseil régional et CUB) en matière de soutien à l’économie et à l’emploi, et les nouvelles orientations de sa stratégie de développement. Par le biais de convention d’occupation et d’accompagnement, elle est susceptible d’héberger des entreprises en création en proposant les accompagnants dans les premiers mois d’activité, le temps de trouver leur place sur le marché et de parfaire la formation des porteurs de projets. Les orientations prioritaires sont : les éco-activités, les technologies de l’information et de la communication, et l’économie créative ;

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IMMEUBLE PéPInIèRE dES ChARTROnS

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PETIT-déjEUnER PéPInIèRE dES ChARTROnS

•  La couveuse Anabase permet à un porteur de projet de tester son idée en grandeur réelle, d’apprendre à entreprendre. Grâce au numéro de SIRET de la couveuse, il peut constituer un portefeuille clientèle en réalisant des actes d’achats et ventes sans s’immatriculer. de plus, le porteur bénéficie d’un accompagnement personnalisé pendant plusieurs mois (dix ou onze mois en moyenne) ainsi que d’un programme de formation pour renforcer ses compétences sur tous les domaines clés de l’entreprise : marketing, vente, gestion, juridique… Enfin, la couveuse lui permet de tester sa motivation entrepreneuriale en toute sécurité, notamment en conservant ses allocations chômage ou son minima social ;

•  La Maison de l’initiative et de l’entrepreneuriat développe des actions d’accompagnement à la création d’entreprises et de suivi post-création à l’attention des demandeurs d’emploi ou bénéficiaires des minima sociaux, issus en particulier des Zones urbaines sensibles. Elle leur permet de bénéficier d’un réseau de partenaires techniques et financiers, ainsi que de l’aide de professionnels de l’emploi.

Ce site dédié à la création d’activités économiques apporte, en un lieu repéré, des réponses spécifiques à l’ensemble de la chaine de besoins des créateurs d’entreprises. Un porteur d’une idée de projet de création peut ainsi trouver dans un espace unique un accompagnement pour concrétiser son projet jusqu’à son installation définitive.

Maître d’ouvrage : ville de Bordeaux

Coût total du projet : 2 093 392 m Montant FedeR : 740 000 m

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MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

total : 20 338 500 mFedeR : 6 000 000 m

ville : 6 000 000 mCuB : 1 500 000 m

département : 600 000 mRégion : 1 600 000 m

ANRu : 110 000 mACsé : 40 000 mCAF : 750 000 m

dRteFP : 540 000 mdRAC : 425 000 m

AdeMe : 180 000 mddjs : 23 500 m

Autres publics : 700 000 mBailleurs sociaux : 35 000 mFonds privés : 1 600 000 m

CCi : 140 000 mCaisse des dépôts : 65 000 m

Fondations : 30 000 m

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déPARteMeNt de LA GiRoNde (33)

Pui de LA CoMMuNAuté uRBAiNe de BoRdeAux

La Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) constitue le plus grand espace urbain d’Aquitaine et concentre près du quart des habitants de la région — soit près de 820 000 habitants sur une aire urbaine qui en compte environ un million. Mais hormis une démographie toujours très dynamique, ce sont ses résultats économiques et son attrait pour les entreprises qui en font aujourd’hui une « Californie à la française ».

L’agglomération bordelaise a connu ces dernières années de profondes transformations. Articulé autour de la mise en service d’un réseau de tramway innovant, un nouveau modèle urbain a été dessiné pour le bien être des habitants et l’amélioration de l’attractivité de l’ensemble de l’aire métropolitaine. Malheureusement cette mutation n’a pas produit des effets bénéfiques sur l’ensemble du territoire : un certain nombre de communes et plus particulièrement de quartiers, éloignés du cœur d’agglomération, présentent une situation économique et sociale préoccupante. En ciblant son action sur quinze quartiers de huit communes voisines de Bordeaux (soit environ 34 000 habitants concernés), le Projet urbain intégré (PUI) se donne les moyens d’agir plus efficacement en faveur de ces secteurs jusqu’ici en marge du développement.

L’eNCLAveMeNt éCoNoMique des ZoNes uRBAiNes seNsiBLes (Zus)

Situés dans des communes résidentielles assez favorisées, les quinze quartiers prioritaires du PUI souffrent de handicaps liés en partie à un certain isolement (desserte réduite, présence d’infrastructures qui enclavent les quartiers…). Pour les 34 000 personnes qui y résident (soit entre 13 et 19 %

de la comptabilité démographique des communes concernées par le projet), l’essor économique de l’agglomération n’est que très rarement arrivé jusqu’à leurs portes. Leurs revenus et leurs niveaux de formation, plus faibles que dans le reste des communes, constituent des signes de leur enclavement économique.

Pour répondre à l’enjeu majeur de réinsertion dans le droit commun, le PUI peut s’appuyer sur des atouts indéniables. « L’ouverture » des quartiers constitue le leitmotiv des trois axes prioritaires du plan d’intervention.

Axe 1 L’ouverture des quartiers aux questions du développement durable :

La situation géographique des quartiers situés autour de grands axes de déplacement urbain (comme la rocade et certaines lignes de chemin de fer dont la Ligne à grande vitesse), et la pollution induite (notamment sonore) contribuent à la dégradation de leur attractivité et de leur image auprès des populations. La stratégie relative à la valorisation de l’environnement et à la maîtrise de l’énergie doit justement aller dans le sens d’une revalorisation

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HydrographieEspace urbain dense

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

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de biens demandant un fort taux de main d’œuvre et/ou une forte valeur ajoutée…) seront priorisées. La valorisation et la réhabilitation de locaux existants sont une réponse aux habitants pour les accompagner dans leur projet de développement d’activités économiques et commerciales. A une autre échelle, un volet foncier sera développé pour favoriser l’implantation d’entreprises et de zones d’activité.

Axe 3 L’ouverture des quartiers à la ville et faire venir la ville aux quartiers :

L’aspect physique du territoire est l’un des fondements de son image à l’extérieur. Le travail d’embellissement déjà engagé par les communes, notamment dans le cadre des Contrats de ville et des actuels Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) devra être poursuivi et étendu aux espaces hors fonction d’habitation (commerces, équipements publics, friches…). Ce travail de développement urbain est incontournable.

L’attractivité des quartiers et leur insertion dans la ville passe également par l’instauration d’échanges avec les habitants de l’agglomération. Il s’agit de leur donner l’occasion de fréquenter ces quartiers, par le biais d’activités culturelles, sportives, ou de travaux sur la mémoire du quartier. des équipements structurants, à rayonnement communal ou supra-communal, contribueront par ailleurs à attirer un public nouveau sur les quartiers.

vUE dE LA RIvE GAUChE dE L’AGGLOMéRATIOn dEPUIS LES COTEAUx dE LA RIvE dROITE à LORMOnT. dAnS LA COURBE dU fLEUvE, On PEUT APERCEvOIR LES ESTACAdES dU POnT BACALAn BASTIdE En COURS dE COnSTRUCTIOn

d’image de ces territoires par l’écologie urbaine. Ainsi, en matière d’aménagement durable des territoires, une place sera réservée aux écomatériaux lors de la réalisation d’équipements et/ou d’espaces publics.

Axe 2 L’ouverture des quartiers à l’économie, en favorisant l’activité économique, la formation des habitants et le développement de la mobilité :

Si la présence de zones d’activité à proximité des quartiers est un véritable atout pour les habitants, il existe une réelle difficulté pour mettre en lien les habitants et ces lieux d’activité. La formation constitue l’un des freins majeurs à ce délaissement, mais la mobilité des personnes l’est tout autant. Afin de lever ces différents obstacles d’accès à l’emploi, des Plans de déplacement d’employés (PdE) sont lancés comprenant formation à la mobilité et utilisation de mode de transports collectifs ou solidaires. La « mobilité durable » sera ainsi un axe prioritaire sur le territoire, qui s’appuiera soit sur des structures d’économie sociale et solidaire, soit sur des entreprises développant ce type de concept (cf. focus action).

Par ailleurs, il apparaît indispensable de renforcer l’activité économique sur site ; lequel est pour le moment en fort déficit au regard des densités de population de ces quartiers « monofonctionnels ». L’activité actuellement installée est essentiellement de nature commerciale. dès lors, la recherche d’une attractivité économique propice à l’amélioration de l’image des quartiers concernés, ainsi qu’à la diversification des activités (services, production

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ARRIvéE dU TRAMWAy à BèGLES TERRES nEUvES, POUR Un véRITABLE déSEnCLAvEMEnT dES qUARTIERS PRIORITAIRES dE L’AGGLOMéRATIOn. TERRES nEUvES ACCUEILLE nOTAMMEnT Un PôLE RéGIOnAL d’éCOnOMIE CRéATIvE ET dE fORMATIOn

Création d’une structure multiservices dédiée à la mobilité durable

L’amélioration de la desserte en transports en commun et la mise en place de mesures tarifaires adaptées ont permis de désenclaver les quartiers prioritaires. Cela ne suffit pourtant pas à rendre la ville, et notamment les zones d’emploi, accessible aux publics les plus fragiles. Les habitants de ces quartiers rencontrent des difficultés individuelles d’ordre psychologique, financier ou social constituant autant d’obstacles à leur mobilité. Plusieurs structures œuvrent localement en faveur de la mobilité, mais leur faible taille les conduit souvent à agir de façon annexe sur la mobilité. Elles manquent de visibilité et leurs actions ne sont pas coordonnées.

Le projet de la CUB consiste à créer une structure multi-services dédiée à la mobilité durable sur l’agglomération bordelaise. Ce projet doit se faire au profit des quartiers prioritaires — puis par extension, de tous les quartiers d’habitat social — afin de favoriser le développement de la mobilité des personnes résidant dans ces quartiers et in fine faciliter leur insertion sociale et professionnelle.

Il s’agit non seulement d’améliorer l’utilisation des transports en commun, mais aussi de contribuer à lever les obstacles individuels multiples à la mobilité, en mettant fin à l’isolement des personnes.

Cette structure doit optimiser les démarches des bénéficiaires en les orientant vers des actions adaptées à leur situation. Elle est voulue comme étant :

•  essentiellement une plate-forme d’ingénierie coordonnant l’offre en faveur de la mobilité, voire impulsant des actions innovantes ;

•  une structure réalisant des bilans et orientant vers des solutions adaptées ;

•  un lieu d’échanges et de mutualisation des expériences et des bonnes pratiques.

Elle doit pouvoir offrir durablement des services diversifiés et évolutifs en vue de faciliter l’insertion professionnelle et faciliter les trajets domicile-travail, tels que :

•  des formations à la mobilité (ateliers de lecture de plans, de jalonnement, d’utilisation optimale du réseau de transports en commun communautaire et de l’inter modalité Transgironde et Train Express Régional) ;

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MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total éligible du Pui : 17 150 000 m

FedeR : 6 500 000 mPortage des opérations :

Collectivités : 75 % Associations : 15 %

Bailleurs : 10 %

•  des formations à la conduite de véhicules en vue de l’obtention de permis de conduire ;

•  des prêts-locations de vélos ou deux roues motorisées, de véhicules pour des durées allant d’une heure à plusieurs jours ou des locations–ventes de véhicules ;

•  l’organisation de transport à la demande pour des déplacements occasionnels grâce à un service de réservation et de mise à disposition de chauffeurs.

Maître d’ouvrage : CuB

Coût total du projet : 84 976 m Montant FedeR : 34 976 m

qUARTIER ARAGO à PESSAC : LE fEdER InTERvIEnT dAnS LE CAdRE dE LA RéhABILITATIOn ThERMIqUE dU LOGEMEnT SOCIAL

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Le territoire du Projet urbain intégré (PUI) des hauts de Garonne s’articule autour de quatre communes de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) ; soit Bassens, Cenon, floirac, Lormont ainsi que Sainte-Eulalie, ville riveraine, hors CUB. Situé sur la rive droite de la Garonne, ce groupe de villes totalise 72 000 habitants et représente approximativement 10 % de la population de la CuB. Les points communs qui relient quatre d’entre elles (Sainte-Eulalie n’ayant rejoint les quatre premières que pour le Projet urbain intégré) ont incité les décideurs à les inscrire dès 2000 dans un projet commun : le Grand Projet des villes des hauts de Garonne. En effet, si elles se regroupent autour d’une proximité géographique et historique, ces quatre villes (cinq pour le PUI) affichent surtout des contextes socio-urbains assez similaires.

Leurs indicateurs socio-démographiques sont nettement moins favorables que pour le reste de l’agglomération, et se conjuguent à une stigmatisation assez marquée vis-à-vis de la rive gauche. dans ce contexte, le PUI constitue une force supplémentaire pour améliorer les conditions de vie des habitants et réussir le changement d’image, en articulation avec les Projets de rénovation urbaine (PRU) et les outils de développement social dont font partie les Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS).

LA Rive dRoite s’eMBeLLit, FoisoNNe d’idées et d’eNvies… et veut Le FAiRe sAvoiR !

En 2009, suite à un travail d’étude et de concertation avec les acteurs du territoire, le GPv des hauts de Garonne a élaboré et mis en œuvre une stratégie de promotion ayant pour but de revaloriser l’image de la Rive droite. En effet, en dépit des profondes

transformations engagées depuis 2001 par les diverses opérations de rénovation urbaine et malgré l’attachement des habitants à leur territoire, celui-ci restait méconnu et, de ce fait, méjugée par les habitants extérieurs. Il fallait à ce territoire, une identité distincte et fédératrice, sous laquelle il puisse communiquer plus efficacement. L’utilisation du terme « Rive droite » pour nommer le territoire des quatre communes s’est imposé rapidement : prenant sa source dans l’histoire, il rassemble au-delà des limites géographiques du Grand Projet des villes.

L’enjeu majeur du PUI est l’atteinte de l’équilibre social et la transformation durable des quartiers concernés. Ces derniers constituent en effet un rouage déterminant du développement harmonieux et équilibré d’une agglomération en plein essor. Le souci de transversalité implique que les opérations de rénovation urbaine proposées balayent largement les champs du paysage, de l’habitat, de l’économie, des espaces et des équipements publics, des déplacements et des transports, de la culture et des nouvelles technologies. Il est dès lors logique que l’effort à fournir ne porte pas uniquement sur de lourdes opérations d’investissement et touche aussi des opérations d’accompagnement à la formation, ou relevant du développement social en général.

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Pui du GiP GPv

Maillages territoriaux

Territoire concerné par le PUI

Commune

Espace urbain dense

Hydrographie

des HAuts de GARoNNe

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place prépondérante, conjointe à des actions de développement visant à faciliter l’intégration des nouveaux équipements et espaces publics au sein des quartiers.

Axe 2 Continuer à mettre en œuvre une politique en faveur du développement social axée sur la tranquillité publique, la santé, l’éducation, la culture et le sport par l’amélioration et la réalisation d’équipements culturels de qualité, la restructuration et la création d’équipements sportifs diversifiés ainsi que le renforcement des structures éducatives et sociales et de l’accès à l’information numérique.

Axe 3 Favoriser le développement économique sur l’ensemble du territoire dans un objectif de lutte contre le chômage. Il s’agit de :

•  développer une offre tertiaire, lisible et attractive, au sein de l’agglomération ;

•  dynamiser, en le qualifiant, le marché des locaux d’activités et d’entrepôts ;

•  hiérarchiser et organiser l’offre commerciale et de loisirs ;

•  positionner ce territoire, en lien avec le Grand Port Maritime de Bordeaux, sur une vocation « éco-environnementale » ;

•  promouvoir l’initiative économique, la création d’entreprises et d’activités au sein des quartiers ;

ROChER dE PALMER, SCènE nUMéRIqUE, à CEnOn

Le PUI des hauts de Garonne s’article autour de trois orientations urbaines (conforter l’identité de la rive droite ; améliorer les rapports au fleuve ; et renforcer les relations entre ville haute et ville basse) déclinées en cinq thématiques stratégiques :

•  « la ville des réseaux », avec notamment le retraitement des entrées de ville et des aménagements de voies donnant la priorité aux circulations douces ;

•  « la ville en activités » pour un développement économique dans une concept ion éco-environnementale ;

•  « la ville habitée » qui constitue un focus sur le renouvellement urbain et le logement ;

•  « la ville structurée et composée » qui prend en compte la composante paysagère autour du parc des Coteaux et notamment la création de nouveaux pôles de centralité ;

•  « la ville des habitants » initiée autour des problématiques de l’emploi, de la culture et de la communication (TIC).

Autant de concepts stratégiques que l’on peut résumer en trois axes d’intervention prioritaires :

Axe 1 développer une logique de renouvellement urbain où l ’environnement et la qualité architecturale, urbaine et paysagère tiennent une

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PARC dU CyPRESSAT, à CEnOn

•  favoriser l’accès aux savoirs de base et aux dispositifs innovants de formation, en particulier pour répondre à l’émergence de « nouveaux métiers » ;

•  lutter contre les discriminations, notamment au regard de l’emploi et des difficultés d’embauche.

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total éligible du Pui : 20 700 000 m

FedeR : 6 000 000 mvilles et GPv des Hauts

de Garonne : 5 500 000 mdépartement : 1 000 000 m

Région : 2 200 000 m ANRu : 1 200 000 m

Autres partenaires publics dont CuB : 4 700 000 m

Financements privés : 100 000 m

Aménagement du parc des Coteaux — poumon vert de l’agglomération

Le parc des Coteaux constitue la colonne vertébrale du territoire des hauts de Garonne. C’est aussi et surtout une spécificité paysagère à l’échelle de l’agglomération. Aussi, dès 2001, l’enjeu de renouvellement urbain global conduit les villes partenaires à considérer et à mettre en valeur cette richesse naturelle commune. L’ambition affichée est de marquer les 400 hectares situés en articulation entre le plateau et la ville basse, pour les rendre identifiables à l’échelle de l’agglomération et leur permettre de jouer pleinement leur rôle d’éléments structurants dans l’évolution des tissus urbains qu’ils traversent.

Ce projet de développement durable en zone urbaine, à proximité de quartiers que l’on qualifie souvent de sensibles, contribue à la reconquête de l’image de la Rive droite.

dans le cadre du PUI, la stratégie globale de développement du parc des Coteaux – dans laquelle s’inscrit l’aménagement du parc du Cypressat d’une surface de 17 hectares — porte sur la sécurisation et l’aménagement de cet espace naturel pour l’ouvrir au public ainsi que sur la valorisation de l’identité de ce territoire. Le projet consiste certes à révéler l’entité paysagère du territoire, mais implique également la réalisation de liens et continuités entre les ensembles qui le constituent.

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-67-PROGRAMME ROSA PARkS AqUITAnIS, à fLOIRAC

Aménagement du parc du Cypressat : Maître d’ouvrage : ville de Cenon

Faire vivre le parc des Coteaux, Panoramas : Maître d’ouvrage : GiP GPv des Hauts de Garonne

Aménagement du parc du Cypressat : Coût total du projet : 2 098 407 m Montant FedeR : 629 522 m

Faire vivre le parc des Coteaux, Panoramas : Coût total du projet : 508 659 m

Montant FedeR : 127 326 m

Ce travail de restructuration et de requalification du tissu végétal dans un territoire urbain de la politique de la ville est également accompagné d’un volet « animation », qui doit permettre à tous les publics — y compris les plus fragiles — de bénéficier de la dimension naturelle de leur environnement.

C’est dans cette perspective que l’Europe a apporté son soutien à l’initiative « Faire vivre le Parc des coteaux dans ses composantes environnementales, culturelles et emploi ».

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La ville de Mont-de-Marsan est située dans la partie Est du département des Landes. ville-centre de la Communauté d’agglomération du Marsan (18 communes pour 51 000 habitants), elle compte aujourd’hui, à elle seule, près de 31 000 habitants et connaît un développement démographique et économique non négligeable.

Un dynamisme que les décideurs locaux entendent intensifier notamment grâce au désenclavement du territoire (déjà effectif avec l’arrivée de l’A65 et qui va se renforcer considérablement avec l’arrivée prochaine de la LGv) et à la mise en avant d’un environnement et d’un cadre de vie particulièrement agréables. Reste que cette politique de développement – qui se veut plus durable — doit profiter à tous, y compris au quartier Nord de la ville et plus particulièrement à la cité du Peyrouat.

Une Zone urbaine sensible (ZUS), construite entre 1962 et 1973, qui souffre des dysfonctionnements habituels des grands ensembles : mono-fonctionnalité, déconcentration des espaces publics, coupure avec le reste de la ville... Autant de difficultés qui justifient que le Projet urbain intégré (PUI) se concentre prioritairement sur ce quartier.

uNe dyNAMique PARteNARiALe et PARtiCiPAtive AutouR des PRojets CuLtuReLs

La volonté de poser le développement culturel comme un levier d’accès à la citoyenneté, d’éveil de l’individu à son identité, à l’autre, d’intégration et de rencontres au-delà des clivages sociaux et territoriaux, a été affirmée dès 2000 dans le cadre du Contrat de ville. A partir de 2002-2003, la démarche participative sur le quartier nord s’est amplifiée et

structurée. Un groupe d’habitants s’est alors mobilisé dans la construction de projets culturels collectifs — tels que la réalisation de portraits d’habitants lors de la semaine de la propreté ou encore de spectacles dans le cadre de l’Opéra Bitume.

Aujourd’hui, un principe d’intervention est désormais acquis et partagé : la co-production de projets artistiques et culturels qui replace l’habitant en position d’acteur aux côtés des intervenants. Le volet culturel du PUI s’inscrit parfaitement dans ce sillon.

La ville de Mont-de-Marsan souhaite engager un projet de rénovation urbaine d’envergure afin de redynamiser ses territoires les plus en difficulté.

Avec en trame de fond le projet de développer la ville de manière plus équilibrée et plus solidaire, il est question de redonner au quartier nord un rôle moteur. Adossé au Projet de rénovation urbaine (PRU) du quartier nord-Peyrouat et au Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), le PUI en est le prolongement naturel.

Celui-ci doit permettre de faciliter un peu plus l’intégration de ce quartier sur le plan urbain et social, tout en prenant garde de développer des activités économiques génératrices d’emploi, et de valoriser les ressources naturelles, paysagères et géothermiques… Bref, en créant les conditions d’un développement durable.

Le quARtieR NoRd

CoMMe MoteuR

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Mont-de-Marsan

souRCe : sG Civ

déPARteMeNt des LANdes (40)

Pui de LA viLLe de MoNt-de-MARsAN

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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Axe 3 Le développement d’une attractivité résidentielle :

Attractivité fondée sur un habitat de qualité, doté de prestations contemporaines (du point de vue architectural, technologique et écologique) au sein d’un quartier recomposé autour de son principal atout paysagé : le Parc Lacaze.

Axe 4 La valorisation des ressources naturelles principalement du potentiel géothermique :

La ville de Mont-de-Marsan dispose de ressources naturelles sous-exploitées. L’axe principal de l’écoquartier (projet intitulé « le bois habité ») doit recevoir en premier lieu le déploiement de la géothermie. L’ensemble des bâtiments envisagés (constructions publiques, privées) seront ainsi des exemples en termes de consommation énergétique et de confort. de plus, le nouveau pôle petite enfance est un des premiers bâtiments à basse consommation d’énergie en Aquitaine.

qUARTIER nORd, CITé dU PEyROUAT

La stratégie du PUI Montois se traduit sous la forme d’un programme d’actions focalisé sur divers axes d’intervention mettant particulièrement en exergue le désenclavement du quartier et sa revalorisation :

Axe 1 La transformation de la structure urbaine en vue de modifier l’image du quartier et ses relations avec le reste de la ville :

Une nouvelle voie structurante à l’échelle de la ville de Mont-de-Marsan (« Boulevard nord »), reliant la route de Canenx à la rue Pierre Benoît et à la route de Sabres est actuellement en projet. Située hors du périmètre de la Zone d’aménagement concerté (ZAC), cette future voie structurante aura un impact positif en termes d’amélioration de l’accessibilité de la ZAC à l’échelle de la ville. Le désenclavement de ce quartier sensible passe aussi par l’implantation de services de proximité comme le nouveau pôle petite enfance qui accueille près de soixante berceaux.

Axe 2 La requalification urbaine et paysagère des voies structurantes :

En vue de contribuer au changement d’image et au développement des modes de déplacements doux (création de nouvelles dessertes piétons-cycles) – notamment le réaménagement de l’avenue Rozanoff et de la route de Sabres.

îLOT ROZAnOff

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CRèChE PEyROUAT

Axe 5 L’insertion par l’emploi et la création d’activités :

Axe assuré par un engagement des maîtres d’ouvrage et un renforcement des moyens humains et des outils. Les acteurs comptent notamment sur la restructuration de l’îlot Rozanoff pour rénover le centre commercial, véritable « locomotive » du quartier.

Axe 6 Le développement de l’offre en logement social :

Besoin nécessaire pour compenser la diminution du parc social sur le quartier nord, répondre à la demande non satisfaite et aller vers une répartition territoriale plus équilibrée. Il s’agit de combler progressivement le déficit en logements sociaux et rompre avec le déséquilibre actuel qui concentre 69 % du parc social sur le quartier nord.

Axe 7 L’intégration de la population dans une dynamique de changement et d’ouverture en synergie avec la mise en œuvre du projet de rénovation urbaine :

dans cette perspective, le projet éducatif et culturel sera poursuivi et plusieurs actions seront orientées sur la mémoire, la transformation et la mobilité. Par ailleurs, le développement de projets culturels, supports d’échanges entre populations et territoires, contribuera à l’évolution des représentations et pratiques attachées au quartier.

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total projet ttC : 70 997 672 meurope : 5 000 000 m

villes : 7 784 948 mAgglomération : 4 889 806 m

département : 5 247 700 mRégion : 2 175 862 m ANRu : 12 108 000 m

état (autres, CAF, CuCs) : 984 095 mCdC : 156 000 m

oPH 40 : 32 651 261 m

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Construction d’un pôle éducatif

La ville de Mont-de-Marsan a souhaité démarrer le projet de rénovation urbaine du quartier du Peyrouat par la construction d’une crèche et d’une bibliothèque. Ce pôle éducatif va permettre de réunir des services destinés aux familles en un même lieu. Situé au centre du quartier, l’équipement a pour vocation de recentrer la vie du quartier et de participer à son appropriation par les habitants. La liaison du projet avec son environnement revêt donc une importance toute particulière et se traduit par la création d’un parvis — lieu urbain de rassemblement à l’échelle immédiate du quartier — et de modes d’accès variés.

Par ailleurs, dans le cadre du PRU, le projet se doit de véhiculer un signal fort et une certaine image résolument écologique. Les matériaux et les références architecturales ont donc été choisis dans cette optique : les 1200 m² ne consommeront pas plus qu’une maison individuelle.

Plus globalement, le projet va permettre :

•  le désenclavement d’un quartier sensible par l’insertion de services de proximité à destination des habitants du quartier et plus généralement de tous les Montois ;

•  la construction d’un bâtiment durable, dans un quartier durable ;

•  une diminution du taux de chômage du quartier grâce à un dispositif d’insertion, une meilleure qualification des habitants, un cadre de vie plus attractif ;

•  la création de nouveaux emplois par une augmentation de capacité en termes de berceaux de la crèche actuelle (réduction de 50 % du nombre de places manquantes de crèche sur l’ensemble du territoire Montois).

Maître d’ouvrage : ville de Mont-de-Marsan

Coût total du projet : 3 416 817 m Montant FedeR : 1 677 295 m

vOIE vERTE, qUARTIER nORd PEyROUAT

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déPARteMeNt des PyRéNées-AtLANtiques (64)

Pui de LA viLLe de PAu

ville d’histoire et de culture, Pau (environ 80 000 habitants) offre une grande qualité de vie. Elle bénéficie d’un environnement exceptionnel, et d’infrastructures de haute qualité (Université de Pau et des Pays d’Adour, écoles d’ingénieurs, un Zénith, un Palais des sports…), mais aussi de pôles de compétence industrielle de niveau international (notamment dans l’aéronautique, l’agro-industrie, la chimie, l’énergie et le pétrole). Autant d’atouts qui contribuent à faire de l’agglomération Paloise le troisième pôle économique du Grand Sud-Ouest.

Pour autant ces potentialités ne peuvent faire oublier certaines faiblesses, et notamment le déséquilibre urbain et social que supporte le nord de la ville ; et plus particulièrement encore le quartier du Hameau : zone d’intervention prioritaire du Projet urbain intégré (PUI).

de LA ZuP Au quARtieR de L’HôPitAL…

Le quartier du hameau est constitué de trois entités territoriales que sont la Cité de l’Ousse des Bois, le quartier de Berlioz et le quartier du Laü. Ces trois secteurs, depuis fort longtemps inscrits dans les programmes développement social urbain (dSU), affichent des statistiques socio-économiques peu enviables. Grâce à sa situation géographique et la proximité du centre hospitalier, le quartier du hameau s’intègre dans un ensemble plus vaste qui à terme va devenir « le quartier de l’hôpital ». Il constituera alors un pôle fort au nord de l’agglomération.

dans une vision dynamique de développement urbain, il apparaît essentiel de restructurer le quartier dans l’intérêt de l’ensemble de la ville. Le Contrat

urbain de cohésion sociale (CUCS) et l’Opération de Renouvellement Urbain (labellisée AnRU) s’y emploient depuis déjà plusieurs années...

Les ambitions du PUI sont de changer les conditions de vie des habitants en développant la mixité de l’habitat ; réduire les écarts entre le quartier et le reste du territoire en matière sociale, éducative et culturelle ; structurer le quartier du hameau — et notamment la cité de l’Ousse des Bois à l’image du concept « Pau, ville jardin » ; développer l’attractivité du quartier à l’échelle de l’agglomération, en changeant l’image négative et en attirant de nouveaux ménages.

Pour mener à bien ces transformations, la ville a souhaité engager une démarche de projet bâtie autour de trois axes directeurs, porteurs de valeurs propres au développement durable et à l’innovation :

•  une attention spécifique portée aux échelles temporelles avec « un immédiat qui permet de répondre à des réalités et à des questions urgentes tout en amorçant dès aujourd’hui la transformation » et « un devenir dont la perspective d’une transformation évoque ce qu’il pourrait être, tout en définissant les grandes orientations qui permettraient d’y conduire » ;

Le HAMeAu : quARtieR

RéFéReNCe

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

Pau

souRCe : sG Civ

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en matière d’événementiel. L’implantation dans le quartier de certains équipements uniques devrait ouvrir le quartier sur le reste de l’agglomération paloise.

Axe 3 Les aménagements qui tiennent compte de la volonté de valoriser les déplacements doux et durables et de préserver l’accessibilité du quartier. La volonté est de traiter le quartier du hameau comme les autres quartiers de la ville, afin de limiter les effets de rupture.

Axes 4 et 5 Le développement économique qui s’appuiera sur la création d’une dynamique économique à partir du développement local. Le renforcement de l’activité commerciale et de service est également prévu.

•  les échelles spatiales : les actions conduites sur l’ensemble du quartier du hameau participeront à la cohésion urbaine et au développement cohérent de l’agglomération vers le nord ;

•  les notions d’expérimentation et d’exemplarité : celles-ci se traduisent par la démarche générale adoptée pour le projet, avec notamment la participation des habitants au cœur de la réflexion. La volonté affichée est de faire du quartier du Hameau un lieu d’expérimentation, servant de modèle pour le reste de l’agglomération, avec par exemple la mise en place de la démarche haute qualité environnementale (hqE) dans certaines constructions et la généralisation de la fibre optique à très haut débit.

• 

Ce projet de territoire se décline suivant cinq axes d’intervention principaux :

Axe 1 Le logement avec la diversification de l’offre, l’encouragement de l’attractivité résidentielle et l’intégration du quartier dans la politique de l’agglomération de l’habitat social.

Axe 2 Les équipements, avec la création de nouvelles structures — ou leur développement — qui permettra de renforcer l’égalité des chances, de lutter contre les discriminations et de faciliter l’accès à la culture du plus grand nombre, de promouvoir les initiatives

CITé dES PyRénéES

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SITUé AU CœUR dE LA CITé dE L’OUSSE dES BOIS, LE PROjET dE PôLE édUCATIf ET CULTUREL

Réalisation d’un pôle éducatif et culturel

En septembre 2009, le Conseil municipal de la ville de Pau a décidé de lancer un concours de maîtrise d’œuvre pour la réalisation du pôle éducatif et culturel du quartier du hameau rassemblant une crèche, des écoles maternelle et élémentaire, une médiathèque, une agora et une salle festive. Le regroupement de ces équipements au cœur d’une même parcelle doit permettre de créer un pôle au sein duquel les échanges entre les différents groupes d’âge favoriseront les interactions éducatives et la continuité pédagogique.

Plus globalement, la réalisation d’un équipement dédié à l’éducation et la culture doit permettre :

•  de développer un lien entre les familles du quartier et le système éducatif — constituant ainsi un élément important de la réussite éducative ;

•  d’initier une relation plus étroite entre le volet urbain et le volet social ;

•  de participer à la volonté de créer de la mixité en proposant une nouvelle localisation des écoles (en limite du quartier et de l’hôpital) et en associant chaque école au projet. Ce choix marque aussi la volonté de renforcer la continuité éducative et de saisir cette opportunité pour élaborer un projet pédagogique à la hauteur des ambitions de cette opération urbaine ;

•  de favoriser « la greffe » de la cité de l’Ousse des Bois au secteur de l’hôpital pour une meilleure mixité des fonctions et un meilleur traitement de l’espace public.

d’un point de vue urbain et architectural, le projet met l’accent sur « la nature partagée » du parvis et l’aspect complémentaire des programmes. Il vise ainsi à créer un cœur d’équipement protégé des bruits et des vents dominants mais qui reste accessible au public en dehors des heures d’ouverture des équipements. Le porche ainsi créé marque l’entrée de l’allée piétonne qui forme une véritable colonne vertébrale autour de laquelle s’articulent les équipements et se créeront les interactions.

In fine la réalisation de ce pôle éducatif et culturel – qui sera entièrement livré à la rentrée scolaire de 2012 pour le groupe scolaire et en janvier 2013 pour les autres équipements — doit permettre de réduire les écarts qui demeurent entre le quartier et le reste du territoire en matière éducative, sociale et culturelle. Il donnera également lieu à une transformation positive de l’image du quartier.

Maître d’ouvrage : ville de Pau

Coût total du projet : 11 350 000 m Ht Montant FedeR : 1 601 414 m

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SALLE fESTIvE

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total du projet sous maîtrise d’ouvrage ville de Pau :

31 982 419 m HtFedeR* : 3 500 000 m

département : 1 122 000 mRégion : 2 879 558 mANRu : 6 104 897 mAdeMe : 425 239 m

Caisse des dépôts : 106 093 m

* Montant total prévisionnel FEDER de 5 000 000 m

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déPARteMeNt de LA doRdoGNe (24)

Pui de L’AGGLoMéRAtioN de PéRiGueux - syCovAP

Situé en dordogne, dans le Périgord Blanc, l’espace territorial concerné par le Projet urbain intégré (PUI) est l’Unité urbaine de Périgueux qui comprend l’agglomération de Périgueux et la ville de Boulazac. Le projet de territoire porte ainsi sur quatorze communes et totalise 72 045 habitants.

Si cet espace territorial présente des caractéristiques socio-économiques dans la moyenne nationale, cinq quartiers affichent des indicateurs de fragilité sociale plus préoccupants.

Ces derniers sont situés sur trois des quatorze communes (Boulazac, Coulounieix-Chamiers et Périgueux), lesquelles se sont associées dans le cadre d’un Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) afin de définir un cadre de développement social et urbain plus efficace. Le PUI entend porter un effort particulier, mais non exclusif, sur ces zones urbaines sensibles.

uNe stRuCtuRe iNteRCoMMuNALe dédiée à LA GestioN des quARtieRs

Le Syndicat mixte pour la mise en œuvre du Contrat de ville de l’Agglomération Périgourdine (SyCOvAP) est un syndicat mixte qui regroupe les communes de Boulazac, Coulounieix-Chamiers, Périgueux et la Communauté d’Agglomération Périgourdine (CAP).

Créé en 2002, celui-ci a pour mission le suivi et l’animation du CUCS, les dispositifs liés, tels que l’Atelier santé ville et le PUI de l’agglomération périgourdine.

Le présent PUI vise à réintégrer à horizon 2017 les quartiers sensibles de l’agglomération périgourdine dans une unité urbaine réorganisée autour des principaux axes de déplacement co-modal. Il doit également faciliter l’accès à un ensemble de services indispensables à la sortie de l’isolement des populations concernées et plus largement favoriser la mixité sociale.

Pour atteindre ces objectifs, une stratégie de projet a été initiée par les différents acteurs du SyCOvAP. Elle se décline dans un cadre d’actions qui permet de concilier concentration et flexibilité des moyens, pour un programme ambitieux sur sept ans, reposant sur huit axes prioritaires d’intervention.

Axe 1 désenclaver et rendre les quartiers sensibles plus attractifs :

Ouvrir et valoriser les quartiers sensibles, par l’aménagement de voiries et le développement de lieux de vie et d’intégration. Cet axe doit notamment se concrétiser par la revalorisation qualitative des espaces publics de la zone de continuité entre le groupe scolaire et la cité hLM de Coulouniex-

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

Boulazac

CA Périgourdine

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Axe 4 soutenir le développement économique par l’innovation dans les pôles d’entraînement :

Promouvoir l’innovation dans les filières phares (agroalimentaire, patrimoine) ou émergentes (écoconstruction) et en faire des moteurs du développement économique durable. Les opérations visent la création d’activités nouvelles (particulièrement les Technologies de l’information et de la communication) ou le renforcement de l’efficacité des structures dédiées à l’accès à l’emploi et à la formation dans les filières d’entraînement : par exemple, la création d’une pépinière d’entreprises ou encore l’équipement d’une plate-forme de services associés. L’action la plus emblématique en la matière est la mise en oeuvre opérationnelle d’un centre d’innovation et de transfert pour la filière agroalimentaire : l’Institut du Goût, à Périgueux.

Axe 5 Promouvoir « la co-modalité » et la voie verte pour des transports en commun durables et propres :

Optimiser les échanges pour la fluidité du trafic, l’amélioration des services et la promotion de transports doux. Cette volonté s’est traduite en premier lieu par le financement de l’étude d’un Plan de déplacement urbain (PdU) incluant l’étude de faisabilité d’une « navette » ferroviaire ou trolleybus. Le plan d’actions se poursuivra par la réalisation de « pôles d’échanges intermodaux » (parking relais, noeud d’échanges de transports en commun et de « modes doux ») à Marsac-sur-l’Isle et à Boulazac. Enfin l’aménagement de voies structurantes sera financé.

Axe 6 Agir pour des quartiers durables et valoriser les agroressources :

Profiter des projets de renouvellement urbain pour acquérir et promouvoir une culture partagée

CRéATIOn dU PôLE d’éChAnGES « OUEST » à MARSAC-SUR-L’ISLE : TRAnSPORT En COMMUn, MOdES dOUx ET RéALISATIOn d’UnE PASSERELLE RéUnISSAnT dEUx qUARTIERS PRIORITAIRES dE L’AGGLOMéRATIOn

Chamiers ; par la mise en oeuvre d’un projet social coproduit autour de « jardins partagés » à Périgueux ; ou par la diversification des logements en « front de l’Isle » et la construction d’une maison des services publics.

Axe 2 valoriser le réseau des cultures urbaines en s’appuyant sur les énergies des habitants des quartiers :

L’équipe de maîtrise d’ouvrage politique souhaite modifier l’image des quartiers et de leurs habitants en valorisant leur culture propre (urbaine, cheminote). Cet objectif passe par la réhabilitation de certaines zones en friche où des lieux de rencontre et d’expression culturelle pourront être créés. Ces nouveaux lieux culturels permettront de brasser des populations diversifiées, mais aussi de créer de la valeur économique. Cet axe de portée culturelle prévoit notamment la reconversion en pôle d’attractivité culturelle du camp militaire du quartier des Bas-Chamiers ou encore la construction au centre de la commune de Razac-sur-l’Isle d’un pôle de culture urbaine musicale complémentaire des infrastructures existantes.

Axe 3 développer l’économie sociale et solidaire dans les domaines qui font le lien entre le service aux populations et les réalités économiques régionales territoriales :

Le soutien à des initiatives économiques à finalité sociale et participant à la construction d’une nouvelle façon de vivre et de penser l’économie est envisagée. L’amélioration des structures dédiées à l’accès à l’emploi, à la formation ou à l’innovation sociale est particulièrement visée. Le programme d’actions a, par exemple, vu la création d’une guinguette d’insertion sur la voie verte des berges de l’Isle (cf. focus).

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du développement de quartiers durables et de l’écoconstruction en s’appuyant sur l’échange de savoir-faire et la valorisation des ressources naturelles disponibles localement (filière bois, chanvre). Les opérations visant le développement d’énergies renouvelables ou la mise en oeuvre de systèmes efficaces et innovants de gestion de l’énergie et de réduction des nuisances sont encouragées. Il est notamment proposé la création d’un quartier durable au Gour de l’Arche, l’installation d’une chaufferie bois et d’un réseau de chaleur et le tracé d’une trame verte accompagnée d’actions d’éducation à la consommation écoresponsable sur le même quartier.

Axe 7 Affirmer le sport et la culture comme leviers du lien social, du développement économique et du tourisme :

Ce septième axe s’appuie sur le développement, à l’échelle de l’ensemble du territoire, d’une offre de services (sport, art et culture, loisirs...) adaptée à l’évolution démographique. Un effort notoire est attendu sur les opérations visant l’amélioration de l’accès des habitants aux TIC, l’innovation sociale et culturelle ainsi que la préservation et la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel. des résidences d’artistes et de sportifs, un plateau technique sur la plaine de Lamoura, deux médiathèques à Boulazac et à Périgueux sont ainsi programmés.

Axe 8 Anticiper les évolutions de la société au niveau du territoire pour proposer des services et des infrastructures adaptées aux besoins et ainsi mieux agir en amont des problèmes de demain. Pour ce dernier axe, particulièrement transverse, un accent sur la solidarité entre les âges est prévu.

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total Pui : 17 035 451 mFedeR : 4 985 695 m

Part de FEDER par territoire : Coulounieix-Chamiers : 260 132 m

Boulazac :1 556 388 m Périgueux :1 531 229 m

Agglomération + transversal : 1 637 946 m

Montants programmés à mars 2012 :

Coût total Pui : 12 720 806 mFedeR : 3 753 445 m

Autofinancement : 4 236 075 mdépartement : 1 726 153 m

Région : 2 020 343 métat : 186 250 m

Autres subventions : 798 538 m

PLATEAU TEChnIqUE ARTS dU CIRqUE « LAMOURA », à BOULAZAC

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Création d’une « guinguette d’insertion »

La guinguette d’insertion à Trélissac a été créée comme une entreprise de restauration qui permet, à travers le statut d’entreprise adaptée, l’emploi et l’insertion de 80 % de jeunes travailleurs handicapés (entre 14 et 20 ans).

Arrimant la voie verte, elle est aujourd’hui bien repérée par les périgourdins et permet de répondre à un réel besoin des promeneurs.

Si le projet de guinguette est d’abord un projet d’insertion économique, il revêt également une portée sociale qui consiste à mettre en place un lieu d’animation et de restauration permettant aux personnes handicapées de maintenir un lien social alors même que leur symptomatologie personnelle vise à les exclure et à les marginaliser.

Aujourd’hui, après deux années d’existence, les impacts — tant sociaux qu’économiques — de cet établissement sont positifs : de huit travailleurs handicapés au départ, l’entreprise en emploie aujourd’hui dix-sept (l’établissement employant au total vingt salariés) ; les personnes handicapées recrutées obtiennent un vrai statut social ; un réseau d’acteurs sociaux, médicaux et d’habitants

a été créé dans le cadre du « diagnostic santé » préalable à l’Atelier santé ville (ASv) — celui-ci ayant permis au SyCOvAP de mettre en relation des opérateurs émargeant au CUCS, au fonds européen de développement régional (fEdER)… initiant ainsi des relations entre la guinguette et des associations.

Le projet d’implantation d’une seconde guinguette dans le secteur des Bassins à flots à Bordeaux devrait offrir des perspectives d’évolution très intéressantes pour la structure ; de même, la création d’une unité de transformation des produits locaux dans la campagne périgourdine, également fondée sur l’insertion sociale de personnes handicapées est en projet.

Maître d’ouvrage : ALPeA, Association laïque du Périgord pour l’éducation des adolescents et adultes

Coût total du projet : 270 253,43 m Montant FedeR : 54 111 m

LA GUInGUETTE d’InSERTIOn « LE jARdIn dU PêChEUR » à TRéLISSAC, à LA fOIS PROjET éCOnOMIqUE ET PROjET SOCIAL

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PLACe du CoMMeRCe, quARtieR GRâCe de dieu CAEn

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BASSE NORMANDIE

Agglomération de Caen La Mer

BAsse-NoRMANdiedéPARteMeNt du CALAvAdos (14)

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La Communauté d’agglomération de Caen la Mer regroupe vingt-neuf communes et compte près de 225 000 habitants.

Parmi elles, seules cinq communes sont directement concernées par le Projet urbain intégré (PUI) : Caen, Colombelles, hérouville-Saint-Clair, Ifs et Saint-Germain-la-Blanche-herbe. En Basse-normandie, les quartiers de la politique de la ville (qui intègrent tous le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) de l’agglomération caennaise) sont les cibles prioritaires et exclusives de ce projet intégré.

Au nombre de huit, ces quartiers sensibles offrent des configurations urbaines quelque peu hétérogènes — entre grands ensembles et centres-villes de pôles urbains secondaires — mais des conditions socio-économiques comparables, avec notamment des parcs locatifs sociaux importants.

uNe CAPitALe doMiNANte à ReNFoRCeR

de faible notoriété à la veille de la seconde guerre mondiale, l’image de Caen a depuis fortement évolué, grâce à la reconstruction et aux décentralisations industrielles. Par son poids démographique, ses fonctions économiques (production, commerce, services), administratives et universitaires, la ville et son agglomération jouent aujourd’hui un rôle dominant en région Basse-normandie.

La polarisation autour de l’agglomération caennaise se traduit notamment par son étalement dans l’espace, sur une aire périurbaine de plus en plus élargie : au total, on peut considérer que l’ensemble des communes du quart nord-est de la région est désormais intégré à cette dynamique de métropolisation. Pourtant le rayonnement bénéfique

de Caen sur l’ensemble de la Basse-normandie reste limité : la ville-centre polarise une part importante de la vitalité régionale, sans pour autant générer une dynamique d’ensemble suffisante. Il en va de même aux échelles infra-communales de plusieurs municipalités où tous les quartiers ne sont pas logés à la même enseigne.

Le PUI entend réconcilier la « ville qui souffre » et la « ville qui gagne » : renouer des liens entre population et territoire ; promouvoir le développement durable en prolongement de la stratégie de l’Agenda 21 de Caen Métropole (Syndicat Mixte compétent pour l’aménagement du territoire du bassin de vie de Caen) ; développer l’image et l’accessibilité du territoire pour plus d’attractivité ; améliorer la compétitivité économique du territoire et accompagner les restructurations économiques ; promouvoir et développer l’innovation au niveau de l’agglomération, notamment par l’intermédiaire d’actions pilotes dans les quartiers situés en géographie prioritaire ; lutter contre les fractures sociales et spatiales.

Pour atteindre ces « grands objectifs », les partenaires du PUI ont articulé leur politique d’intervention autour de quatre axes stratégiques :

CU Caen la Mer

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RéCoNCiLieR « viLLe qui souFFRe » et « viLLe

qui GAGNe »

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

déPARteMeNt du CALvAdos (14)

Pui de L’AGGLoMéRAtioN de CAeN LA MeR

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favoriser l’interculturalité, l’inclusion et la mixité sociales par le biais d’animations et de rencontres culturelles. Cette amélioration des services passe également par la mise en oeuvre d’un point d’accueil et d’un lieu de médiation mobile présent dans l’ensemble de l’agglomération grâce à un bus hybride, aménagé pour recevoir les habitants et faciliter l’accès aux services publics.

Axe 3 Faire du développement durable un moteur pour les quartiers fragiles :

Le PUI se focalise sur le développement des déplacements doux au sein de l’agglomération. L’intermodalité — c’est à dire la connexion de cette « mobilité douce » avec les autres modes de transports (tram, bus, voiture …) — et l’amélioration du réseau de cheminements pour piétons et cycles doivent y contribuer.

Axe 4 Renforcer l’action de réparation et d’intégration dans les quartiers fragiles :

Le PUI coordonne la mise en place des actions de requalification et de reconquête des territoires. de manière plus concrète, il propose la restructuration de centres commerciaux, l’aménagement de places et d’espaces publics et le développement d’équipements et de services à la population. Par ailleurs, des opérations plus lourdes sont envisagées telles que la création de coeurs de bourg offrant à la population des services de proximité adaptés et un accès facilité, ou encore le développement de logements sociaux dans le périmètre de la ville.

LA MédIAThèqUE LE PhénIx OffRE Un nOUvEAU LIEU dE vIE dAnS LA vILLE dE COLOMBELLES

Axe 1 Renforcer la compétitivité des territoires par le développement économique et l’emploi :

Cet axe a pour ambition de favoriser la création, le développement et le maintien des emplois et des activités, notamment dans les quartiers prioritaires. Cela se traduit par la création de parcs d’activités destinés à l’accueil d’entreprises de type tertiaire et artisanal.

Axe 2 développer les services à la population et la participation des habitants :

Il s’agit d’actions visant à faire bénéficier la population de services et de structures destinés à favoriser leur vie quotidienne. C’est en premier lieu l’implantation d’équipements et de services à la population, structurants pour le territoire. Pêle-mêle, le programme d’actions envisage la création d’un réseau de solidarité pour personnes âgées isolées ; la construction d’une crèche collective et familiale proposant des horaires décalés afin de faciliter l’accès à l’emploi et l’insertion des familles les plus marginalisées ; l’organisation de groupes de travail, impliquant la population, pour améliorer l’insertion, le développement économique, l’emploi, l’habitat, l’offre scolaire et périscolaire, les services aux habitants, les espaces de vie partagés ; la mise en place de pôles de santé multiservices qui permettront de pallier les problèmes de santé, d’hygiène, voire d’addictions de certaines personnes et de façon plus générale faciliteront l’accès aux soins (médicaux et paramédicaux) ; la réhabilitation de salles destinées au rassemblement de la population devrait enfin

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LE PôLE dE SAnTé, qUARTIER GRÂCE dE dIEU, CAEn

Création d’un pôle de santé dans le quartier Grâce de dieu à Caen

Le quartier de la Grâce de dieu est classé en Zone franche urbaine (ZfU) et en Zone urbaine sensible (ZUS). Il est également inscrit en priorité 1 du CUCS et au Programme de réussite éducative (PRE) caennais. La population de ce quartier présente des signes de fragilité et de précarité : taux de chômage élevé, présence de nombreux logements hLM, une forte proportion de personnes âgées et de population peu diplômée. On y observe également des indicateurs sanitaires qui peuvent apparaître encore plus alarmants : une surmortalité prématurée des ouvriers et des chômeurs, un faible recours aux soins dentaires et souvent un retard de soins de premier recours pour des raisons financières. La vulnérabilité des jeunes y est également plus marquée, avec une augmentation des conduites addictives.

La réalisation d’un pôle santé libéral et ambulatoire est issue d’une réflexion menée sur le quartier depuis plusieurs années par les professionnels de santé (constitués en association), les acteurs de terrain et les habitants avec l’appui du Comité Régional d’Education à la Santé (CORES). Ce projet permet de développer une action de prévention de proximité, en s’appuyant sur des médecins impliqués, et une dynamique de quartier autour de la santé. d’abord destiné à accueillir (au rez-de-chaussée et au premier étage) des professionnels de santé tels que des médecins généralistes, des infirmières, des kinésithérapeutes,

des dentistes, des orthophonistes, etc., le pôle abrite également la Maison des addictions (au deuxième étage). Par ailleurs, le bâtiment est équipé d’un bureau et d’une salle de réunion permettant de mener des actions de prévention pour et avec les habitants du quartier.

Les objectifs principaux de ce nouvel équipement sont les suivants : maintenir l’offre de soins de premier recours sur le quartier ; réduire les inégalités sociales et territoriales en matière de santé, améliorer l’accessibilité aux soins et à la prévention des personnes en situation précaire ; offrir aux professionnels de santé les moyens d’exercer dans des conditions optimales et organiser la coordination et la concertation entre ces derniers, mais aussi avec les travailleurs sociaux intervenant sur le quartier ; mettre en place des actions de prévention et d’éducation thérapeutique pour optimiser la prise en charge des patients.

Maître d’ouvrage : seM Normandie Aménagement

Coût total du projet : 1 546 226 m Montant FedeR : 298 717 m

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MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total du projet : 23 500 000 mFedeR : 6 000 000 m villes : 7 443 891 m

Agglomération : 230 000 mdépartement : 372 400 m

Région : 1 555 184 mANRu : 1 896 800 m

ACse : 24 000 métat – dGe et dRAC : 536 397 m

Autres subventions publiques : 570 393 m

Autres organismes publics : viacités, 75 600 m

Caen Habitat, 166 343 m sHeMA, 1 013 433 m

Financements privés : 3 616 227 m

CAEn vUE dU CIEL

InAUGURATIOn dE LA PLACE

PLACE dU COMMERCE

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CRéChE dES PETITS LUTInS, à héROUvILLE-SAInT-CLAIR

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PARC d’eNtRePRises « LA RAdio » dREUx

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CENTRE

Ville de Blois

Dreux Agglomération

Communauté d’Agglomérationd’Orléans Val de Loire

CeNtRedéPARteMeNts du CHeR (18), de L’euRe-et-LoiRe (28), du LoiR-et-CHeR (41) et du LoiRet (45)

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Pui de LA viLLe de BLoisdéPARteMeNt du LoiR-et-CHeR (41)

Située au cœur du département de Loir-et-Cher, la Communauté d’agglomération de Blois regroupe quarante-huit communes pour une population totale de 107 282 habitants. La ville de Blois représente à elle seule plus de 46 % de la population de l’agglomération (soit 49 062 habitants) et joue un rôle moteur pour l’ensemble d’un département à dominante rurale. Au sein de cette ville d’art et d’histoire, les quartiers nord se distinguent en concentrant près de 60 % des résidences principales de statut social.

Edifiées entre 1962 et 1979, deux Zones à urbaniser en priorité (ZUP), implantées au nord-ouest de la ville, ont été aménagées et bâties sans aucune référence au contexte urbain de Blois. Elles souffrent aujourd’hui des dysfonctionnements habituels des grands ensembles : mono-fonctionnalité, dilution des espaces publics, coupure avec le reste de la ville... Autant de difficultés qui justifient que le Projet urbain intégré (PUI) se concentre prioritairement sur ces quartiers.

L’esCALieR et LA ZoNe uRBAiNe seNsiBLe (Zus)

La ville de Blois bénéficie d’un patrimoine culturel et historique mondialement réputé. Celui-ci est constitué de monuments de renom national dont le célèbre escalier hélicoïdal du château de Blois est le plus beau symbole. C’est une autre richesse culturelle que renferment les quartiers nord. Peuplés par de multiples communautés, celles-ci composent un patchwork culturel, empreint d’un extraordinaire bouillonnement créatif. C’est ce qu’a tenté de montrer au printemps 2011, le projet Pixel, en créant une fresque d’une trentaine de mètres de long, réalisée à

partir de plus de sept cent photographies prises par les habitants des quartiers nord. Cette œuvre éphémère, initialement support de la mémoire collective de ce terroir, devrait être suivie de nombreuses autres créations multiculturelles ; le tout hébergé dans un espace culturel réaménagé (la Maison de Bégon) bénéficiaire du PUI.

Si depuis une vingtaine d’années, de nombreux dispositifs ont déjà été engagés sur les quartiers nord, les difficultés demeurent. La diversité et la complexité des situations sur une échelle aussi réduite rendent indispensables la poursuite d’une coordination de l’ensemble des politiques publiques, dans une approche globale : urbanisme, habitat, tissu économique, humain, social. C’est en partie le rôle du PUI qui entend capitaliser sur les dispositifs existants pour construire une stratégie d’ensemble plus efficace.

Le PUI s’articule notamment avec le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) et plus intimement encore avec le dispositif de Gestion urbaine de proximité (GUP) qui constitue le volet opérationnel de la politique de la ville sur le plan de l’amélioration du cadre de vie. d’ores-et-déjà, certains points nécessitent une attention particulière : une réflexion sur la gestion des espaces privés et publics, la collecte

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

Blois

souRCe : sG Civ

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Axe 1 Projets de désenclavement des quartiers nord :

•  le raccordement des quartiers nord aux autres quartiers de la ville et en particulier au quartier de la gare. A l’échelle de la ville, ce dernier constitue le cœur de la dynamique des déplacements de l’agglomération puisqu’il concentre tous les modes de déplacements : cars, trains, voitures, vélos et marche. dans la perspective de l’acquisition de nouveaux terrains et du développement urbain du quartier, la ville de Blois étudie différents scenarii d’aménagement, incluant la réalisation d’un pôle d’échanges intermodal par la Communauté d’agglomération ;

•  le développement des modes de déplacements alternatifs à l’automobile, en particulier dans ces quartiers défavorisés. La construction d’une passerelle cyclo-piétonne au-dessus des voies ferrées, lien physique et symbolique entre les quartiers nord et la ville centre, est prévue à cet effet (cf. focus).

Axe 2 Projets permettant l’amélioration des services à la population :

•  la réhabilitation et l’extension de la Maison de Bégon va dans ce sens. En améliorant ses conditions d’accueil, cette structure associative, qui s’appuie sur les pratiques artistiques et culturelles, renforcera ses capacités à rendre la culture accessible au plus grand nombre mais aussi et surtout à créer du lien social, du « mieux vivre ensemble ». Compte tenu de la diversité et de la qualité des projets artistiques, ce projet doit confirmer la Maison de Bégon comme

vUE AéRIEnnE dES qUARTIERS nORd

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et le traitement des déchets, une sensibilisation aux questions de développement durable. La détermination de nouveaux objectifs, insufflés en partie par le PUI, se fera en commun avec les partenaires, les prestataires et surtout les habitants.

Le PUI s’appuie également sur le Projet de rénovation urbaine (PRU) des quartiers nord. Il fait le pari d’instaurer une véritable mixité sociale par le redéploiement du tissu commercial, la diversification des populations accueillies et la construction de nouveaux produits en matière d’habitat. de même, le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) prévoit le développement urbain et industriel du nord de l’agglomération. Ce rééquilibrage d’ensemble, soutenu par le PUI, doit permettre de créer une nouvelle centralité dans ce secteur en continuité avec les quartiers nord. Le PRU soulève également la question des déplacements qui renvoie à un double enjeu d’ouverture des territoires prioritaires mais également d’accès à l’emploi et de développement économique. Cette question se pose à l’échelle de l’agglomération, de la ville et des quartiers nord eux-mêmes. Le PUI propose de dynamiser la politique d’intervention sur cet axe.

désireux de renforcer les moyens déjà injectés par les différents outils d’intervention, le PUI a élaboré un programme d’actions fondé sur les différents axes de changement précédemment mis en relief.

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l’un des lieux les plus attractifs des quartiers nord, pour la population des quartiers mais aussi de la ville et de l’agglomération ;

•  le projet de réhabilitation du foyer des jeunes travailleurs (fjT) affiche des objectifs similaires dans le domaine du développement économique et de l’emploi. Cet équipement ciblé par le PRU a également vocation à rayonner à l’échelle de la ville, voire de l’agglomération. Si le fjT est principalement dédié à l’accueil des jeunes travailleurs, il entend plus largement animer un projet social fédérateur pour l’accueil d’urgence de ménages fragilisés. Il doit contribuer à ouvrir ce quartier au reste de la ville.

Axe 3 Projets contribuant au respect de l’environnement :

•  projet d’enfouissement des points d’apport volontaire pour le tri sélectif et les déchets ménagers. Ce projet de portée écologique vise à installer un tri sélectif innovant, plus accessible et plus attrayant ; réduire les nuisances sonores et visuelles et les risques de vandalisme par incendie ; optimiser les volumes de stockage ; instaurer une collecte de proximité pour les déchets ménagers et les déchets recyclables ; maintenir un niveau de propreté sur la voie publique et lutter contre les dépôts sauvages ;

•  le raccordement des constructions nouvelles ou des équipements publics au réseau de chauffage urbain permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre (CO

2), d’augmenter la part d’énergies renouvelables ou de récupération pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire des immeubles

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total prévisionnel Pui : 13 770 000 m Ht

FedeR : 5 550 000 mville de Blois : 5 550 000 mAgglomération : 590 000 m

Région : 300 000 mANRu : 330 000 m

AdeMe : 920 000 mAutres (bailleurs) : 540 000 m

qUARTIER CROIx-ChEvALIER, à BLOIS

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sur Blois. Enfin, d’un point de vue social, ce dispositif favorisera la maîtrise des coûts d’énergie pour les abonnés, en optimisant le fonctionnement du réseau de chaleur afin de maintenir les coûts les plus bas possibles pour les immeubles de la Zone urbaine sensible (ZUS) de Blois.

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Création d’une passerelle, lien physique et symbolique entre les quartiers nord et la ville-centre

Les voies ferrées créent une véritable coupure entre les quartiers nord, ouest et le reste de la ville. La gare, positionnée à l’est du faisceau ferré, est par conséquent difficilement accessible depuis la vaste zone résidentielle située au nord de Blois. Ce manque de porosité et de lisibilité est particulièrement prégnant entre le quartier de la gare et le quartier Gambetta-Médicis. dès lors la création d’un franchissement cyclo et piéton au dessus des voies ferrées (notamment accessible aux personnes à mobilités réduites) et l’implantation d’une seconde entrée de gare côté Médicis, complétée par un aménagement de l’avenue du même nom, permettra de créer ce lien, aujourd’hui inexistant, entre la gare et les quartiers nord.

Cette opération s’inscrit dans un vaste projet de requalification du quartier gare, Zone d’aménagement concerté (ZAC), multisite de 150 hectares qui a nécessité la réalisation préalable d’études complexes

(libération et reconstitution des emprises ferroviaires SnCf-Rff, études urbaines sur le quartier gare, préconisations d’implantation…) et de travaux d’aménagement et de libération du site (démolition halle SERnAM), actuellement en cours. A terme, l’ambition de ce projet municipal d’envergure est de définir les contours et préciser la nature d’un quartier nouveau d’hypercentre. La gare constituera le levier de développement de ce nouveau quartier, sans en être l’objet unique.

Maître d’ouvrage : ville de Blois

Coût total du projet : 6 000 000 m (études, travaux préalables, concours et travaux passerelle et connexes) Montant FedeR : 1 750 000 m

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LE PROjET dE LA PASSERELLE dE LA GARE TIEnT COMPTE dU PASSé IndUSTRIEL dU qUARTIER TOUT En PROPOSAnT UnE InTERPRéTATIOn COnTEMPORAInE. SITUéE AU nIvEAU dU PARvIS, LA RAMPE d’ACCèS En héLICE EST à LA fOIS UnE PREMIèRE ET Un CLIn d’OEIL à L’ESCALIER dU ChÂTEAU dE BLOIS

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déPARteMeNt d’euRe-et-LoiR (28)

Pui de dReux AGGLoMéRAtioN

Au carrefour de la normandie, de l’Ile-de-france et de la région Centre, les dix-neuf communes de dreux agglomération (58 000 habitants) ont mis en place une politique volontariste visant à attirer de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises. Présenté comme « le territoire des trois vallées royales » (vallées de l’Eure, de la Blaise et de l’Avre), le territoire drouais peut notamment s’appuyer sur un patrimoine historique et naturel d’une richesse remarquable. C’est aussi « le territoire des vallées fertiles » où la mise en œuvre de nombreux chantiers et l’implantation de services publics performants contribuent à renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’agglomération. Une politique ambitieuse qui entend concerner l’ensemble du territoire, y compris les secteurs urbains fragilisés – qu’il s’agisse des friches urbaines ou des cinq Zones urbaines sensibles (Bergeronettes-Prod’hommes-Aubépines, Cité de la Tabellionne, Les Bates, Plateau Est, vauvettes). En complément des outils habituels de la politique de la ville et de développement local — et notamment un Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) expérimental — le Projet urbain intégré (PUI) est une dynamique qui vient conforter l’effort de redynamisation.

dReux exPéRiMeNte Le CuCs NouveLLe GéNéRAtioN

Le quartier des Clos de Maillard (quartier CUCS non ZUS de dreux) fait partie des trente-trois quartiers expérimentaux. Annoncée par le Premier ministre lors de l’installation du Conseil national des villes (Cnv), le 25 mai 2010, cette expérimentation doit donner lieu à une évaluation qui permettra de dégager les pratiques susceptibles d’être généralisées à l’ensemble des CUCS à partir de 2014. L’expérimentation portera sur des engagements précis et très concrets et se traduira

par la mobilisation, par l’état et les collectivités territoriales, de leurs politiques de droit commun dans les domaines de l’emploi, de l’éducation et de la sécurité.

Cette mobilisation des moyens, financiers et humains, de droit commun constitue un enjeu important de la politique de la ville et une condition indispensable au renforcement et à l’amélioration de l’action publique en faveur des habitants des quartiers prioritaires.

Comme dans bien des cas, le Projet urbain intégré de dreux agglomération s’est appuyé sur les dispositifs existants (Agence nationale de rénovation urbaine — AnRU, CUCS,...), et pourtant sa ligne de force ne se trouve pas là :

La caractéristique du PUI drouais repose davantage sur le mariage presque systématique du Fonds européen de développement régional (FedeR) et du Fonds social européen (Fse). Une mixité des fonds et des dispositifs souhaitée pour obtenir la meilleure complémentarité des actions et plus globalement le projet le plus intégré possible.

Grâce à ce lien fSE et fEdER, les opérateurs du PUI notent une avancée significative en matière de durabilité sociale, environnementale et économique pour l’ensemble du territoire de l’agglomération.

dReux AGGLoMéRAtioN :

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CA du Drouais

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

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Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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Axe 2 structurer et développer un territoire innovant et compétitif :

Ici aussi, le fSE est venu consolider les projets de développement économique en apportant des formations directes aux personnes en difficulté notamment sur les méthodes d’apprentissage de l’environnement mais aussi sur les métiers du tri et du démantèlement.

Au titre du fEdER, il était important de soutenir le site de La radio en améliorant son accessibilité et en proposant des services aux salariés et aux entreprises (cf. focus). A cela, il convient d’ajouter, la réalisation d’une dalle de support d’apprentissage autour du tri recyclage pour faire le lien avec les formations réalisées au titre du fSE.

Axe 3 Prendre position dans l’espace et les dynamiques régionales :

Cet axe a permis la création d’un centre de formation sur le centre de tri actuel pour permettre au personnel en activité de se former aux métiers de l’environnement. Une étude de faisabilité sur un centre de tri « déchets industriels » a été réalisée afin d’anticiper les besoins spécifiques futurs en la matière. Afin de répondre aux attentes des entreprises innovantes, des services particuliers, tel que le développement de salles de caractérisation des matériaux en vu de leur recyclage, ont été proposés. Ainsi, la durabilité économique et environnementale des produits créée est garantie.

TRI SéLECTIf, qUARTIER dES ORIELS

Axe 1 valoriser le potentiel environnemental et le cadre de vie :

Au titre du fSE, les projets présentés ont pour objectif premier de faciliter le retour à l’emploi et permettre aux femmes de se libérer ponctuellement dans la journée. de même, il a été souhaité que le recrutement des habitants des quartiers concernés soit un critère d’éligibilité incontournable pour l’obtention de ces financements. dans le détail, il a été question de la création de la halte garderie des Bâtes, et plus largement du développement et de la diversité de l’offre d’accueil ou encore de l’accompagnement et de la formation des professionnels de la petite enfance.

Au titre du fEdER, le PUI s’est orienté vers la création d’équipements de proximité sur certains quartiers directement en lien avec les besoins des habitants. C’est ainsi qu’ont été aménagés un espace enfants-parents aux Bâtes, une maison des associations aux Oriels, un espace multifonctions au hameau Paul Bert, une halte garderie et un centre de loisirs aux Bâtes, une halte garderie aux Rochelles, le centre social des vauvettes, une extension de l’espace multi-fonctions de vernouillet.

Par ailleurs, afin de toujours améliorer le cadre de vie, les quartiers AnRU ont été équipés de colonnes de tri sélectif.

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PARC d’EnTREPRISES « LA RAdIO », dREUx

Reconversion d’un ancien site industriel, La Radio

L’ancien site industriel de quinze hectares LG Philips display, situé le long de la Rn 12, connu sous le nom de « Parc d’entreprises La Radio » est en cours de restructuration pour recréer les six cents emplois perdus au moment du départ de la société néerlandaise. La reconversion de La Radio, par la SEMCAdd dans le cadre d’une concession d’aménagement permet, d’une part, de recréer de l’activité sur un site qui a du sens pour de nombreux habitants de l’agglomération ; d’autre part, cette reconversion s’appuie sur un nouveau parc d’entreprises multiactivités. A l’horizon 2013, ce sont 55 000 mètres carrés de surfaces qui seront disponibles à La Radio, sous formes de bureaux, d’ateliers et de salles propres.

L’idée était de créer un outil de travail moderne et performant, livré « clefs en mains », aménageable en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise, des locaux rapidement disponibles le tout à une heure de Paris par la Rn 12 ! Ainsi, par exemple, la création d’un pôle blanc destiné à accueillir les entreprises innovantes, aux activités hyperspécialisées est en cours de réalisation et disposera de six salles classées « propres » ou « blanches », modulables, d’une superficie totale de près de 4 000 m² et de 2 200 m² de bureaux. Les technologies de pointe, garantes des emplois de demain, occuperont une place à part sur le Parc d’entreprises La Radio.

Ces actions de développement s’appuient aussi sur la volonté de répondre aux futurs employés et aux entreprises en matière de service avec la création d’un restaurant inter-entreprises, situé à proximité de La Radio, qui ouvrira en 2012, et d’un pont à bascule situé sur le site qui pourra répondre aux besoins des entreprises sur place. de même, les aménagements extérieurs ont été repensés afin de renforcer la desserte du site notamment par les transports en commun. Aujourd’hui ce sont déjà vingt-et-une entreprises installées sur le site ; elles sont réparties en pôles dédiés à l’industrie agroalimentaire, à la logistique et au stockage, au secteur tertiaire avec l’assurance, le commerce en ligne ou le web-marketing.

Maître d’ouvrage : seMCAdd

Coût total du projet : 45 000 000 m Montant FedeR : 1 630 143 m

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MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total éligible du Pui : 14 811 682 m

FedeR : 5 000 000 mFse : 500 000 m

villes : 4 099 587 mAgglo : 1 263 652 mRégion : 755 000 mANRu : 786 600 m

état : 558 030 mCAF : 606 281 m

Autres organismes publics : 416 430 m

Porteurs de projet : 767 200 mAutres : 58 902 m

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qUARTIER dES ORIELS

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déPARteMeNt du LoiRet (45)

Pui de LA CoMMuNAuté d’AGGLoMéRAtioN d’oRLéANs vAL de LoiRe

La Communauté d’agglomération d’Orléans val de Loire (vingt-deux communes pour 271 752 habitants) forme un territoire dynamique qui se trouve sous la double influence de la Région Ile-de-france et de celle de sa commune principale, la ville d’Orléans.

Située à une heure de Paris, cette agglomération est réputée pour sa qualité de vie agréable et son dynamisme économique, faisant ainsi de l’agglomération la métropole la plus attractive de la région.

Pour autant, tous les secteurs urbains ne bénéficient pas de la même aura. Le bassin de vie orléanais comptabilise ainsi neufs quartiers faisant l’objet des interventions réparatrices d’un Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) auxquelles sont venues se greffer, dans trois cas, une opération de l’Agence nationale de rénovation urbaine (AnRU). des secteurs en rénovation qui font également parti des quatre quartiers sur lesquels les autorités de gestion régionales des fonds européens ont décidé d’initier un Projet urbain intégré (PUI) : La Source et L’Argonne à Orléans, Les Salmoneries à Saint-jean-de la Ruelle et Le Clos de la Grande Salle à fleury-les-Aubrais.

L’AGRiCuLtuRe eN viLLe !?

L’agriculture urbaine et périurbaine est une thématique récurrente inscrite dans le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), le Projet d’agglomération et l’Agenda 21 de la Communauté d’agglomération Orléans val de Loire.

C’est assez naturellement que les décideurs de l’intercommunalité, en partenariat avec la Chambre d’agriculture du Loiret, ont souhaité s’engager

dans l’élaboration et la mise en œuvre d’une charte agricole pour leur territoire. Les objectifs de cet outil de planification sont multiples :

• trouver un juste équilibre dans l’utilisation des sols entre, d’une part, le développement de l’urbanisation et, d’autre part, le maintien d’une activité agricole pérenne ;

• promouvoir une modernisation des techniques de production agricoles ;

• valoriser les productions locales ;

• favoriser  la communication entre  la population urbaine et les agriculteurs ;

• protéger l’environnement.

des desseins durables qui, d’un point de vue systémique, ne sont finalement pas très éloignés de ceux du PUI.

Le PUI de l’agglomération orléanaise s’inscrit dans les politiques structurelles du contrat d’agglomération adopté en 2008 par Orléans val de Loire ; soit l’environnement au quotidien, les infrastructures et les déplacements, le développement économique, la cohésion sociale, l’aménagement de l’espace et le projet Loire/Trame verte.

RéiNséReR Les quARtieRs

dANs L’AGGLoMéRAtioN

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CA d’Orléans - Val de Loire

souRCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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équipements permettant d’ouvrir les quartiers sur la ville et favorisant la mixité sociale…).

Contribuer à la réduction des écarts entre les quartiers en difficulté et le reste de l’agglomération et lutter contre les discriminations indirectes dont souffrent ces quartiers.

Globalement, les actions menées permettront de favoriser la réintégration des quartiers en difficulté dans la ville pour atteindre, à termes, l’objectif d’une cohésion urbaine et sociale renforcée entre la ville et ses quartiers. Cet impératif de rattrapage des quartiers en difficulté est d’autant plus important au vu des pronostics confirmant, pour les années à venir, une croissance démographique soutenue qui pose la problématique du maintien d’un cadre de vie de qualité pour tous les habitants, nouveaux comme anciens.

Axe 1 Renforcer l’attractivité du territoire par le développement économique et l’emploi :

Il s’agira dans ce premier axe de présenter des projets visant le développement économique du territoire dans son ensemble, avec une acuité particulière en ce qui concerne les quartiers les plus en difficulté. Conformément aux attentes stipulées dans le cahier des charges, le fonds européen de développement

En effet, seule une appréhension des problèmes spécifiques des quartiers sous l’angle de leur inscription dans une dynamique plus large permettra de soutenir efficacement leur développement équilibré, leur rattrapage et leur compétitivité. Le PUI peut se résumer autour de trois enjeux :

Concilier dynamisme économique, cohésion sociale et développement durable au sein des quartiers.

Les actions conduites au sein même de ces quartiers amélioreront le cadre et les conditions de vie des habitants. Ils permettront de mettre en cohérence la politique d’emploi, de développement économique, de cohésion sociale et de restructuration urbaine en cohérence avec les enjeux de développement à l’échelle de l’agglomération.

Améliorer l’image des quartiers et développer leur attractivité.

Il s’agit à ce titre de poursuivre l’ensemble des efforts déjà fournis en matière de renouvellement urbain et de revitalisation dans les quartiers, en soutenant des projets permettant d’améliorer la qualité de vie des habitants de ces quartiers (agir sur le cadre de vie et le logement, les services à la population…), d’accompagner la rénovation urbaine (développement de nouvelles centralités, démarches respectueuses de l’environnement, promotion de la diversité des fonctions urbaines…) et de soutenir l’intégration des habitants des quartiers dans la ville (agir sur l’accessibilité et le désenclavement, soutenir des

qUARTIER LA SOURCE, à ORLéAnS

APRèSAvAnT

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ARRIvéE dU TRAMWAy à L’ARGOnnE, ORLéAnS

régional (fEdER) viendra cofinancer des actions permettant « l’accueil d’emplois et celles permettant aux habitants des quartiers d’aller vers l’emploi », selon les termes précis du cahier des charges. Plus spécifiquement, cet axe a pour ambition de fournir un cadre de programmation stratégique afin de contribuer, en utilisant le levier du fEdER, au financement de projets dans les mesures suivantes :

•  le soutien à l’implantation d’entreprises et d’activités économiques. La création d’activités et la mise en place d’un dispositif de pilotage dans la Zone franche urbaine (ZfU) de l’Argonne, ainsi que le projet de transformation d’espaces publics en vue de l’implantation d’activités sur le quartier de la Source s’inscrivent dans cette mesure ;

•  le soutien à la restructuration d’espaces commerciaux. La restructuration du centre commercial Marie Stuart dans une perspective d’ouverture des façades et de restructuration du cheminement interne, ainsi que l’aménagement de la place de l’Argonne dans le quartier de l’Argonne, sont deux projets qui concourent à atteindre les objectifs de cette mesure (cf. focus action) ;

•  le soutien à la création d’entreprises d’insertion et aux activités des régies de quartier. Il s’agit notamment des projets de création d’entreprises dans les secteurs « cuisines du monde » et « auto-école sociale » et de dotation en équipement pour que les régies entretiennent les espaces résidentialisés.

Axe 2 Renforcer l’attractivité du territoire par une stimulation de la mobilité urbaine et une action en faveur du désenclavement des quartiers :

Il s’agit ici de faciliter les déplacements des habitants mais aussi l’accessibilité générale des quartiers, afin de mieux les relier au reste de l’agglomération par exemple en favorisant le « développement (…) de l’intermodalité » ; d’autre part, en soutenant des actions d’aménagement d’équipements urbains structurants, notamment par la « reconversion ou remise en valeur d’espaces dégradés » :

•  le soutien au réaménagement des espaces de vie. Les projets de restructuration de la place Sainte-Beuve dans le quartier de La Source et la restructuration complète d’espaces de vie à fleury-Les-Aubrais au Clos de la Grande Salle font partie de cette mesure. Il s’agit de permettre aux habitants des quartiers de se réapproprier leurs lieux de vie en procédant à des réaménagements en lien avec la gestion des déchets ménagers ;

•  le soutien à la vie de quartier. Le projet de création d’une maison pour tous concourt à la réalisation de cette mesure en proposant un nouvel espace de convivialité ouvert à tous et comprenant un espace dédié aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette maison de quartier est située à fleury-Les-Aubrais, deuxième ville du département du Loiret.

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RénOvATIOn URBAInE à LA SOURCE, à ORLéAnS

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total du Pui : 12 784 789 mFedeR : 4 131 838 m

Fse : 500 000 mPorteurs de projet (ville d’orléans,

de Fleury-les-Aubrais, Communauté d’agglomération orléans

val de Loire, les Résidences de l’orléanais) : 4 816 858 m

département : 1 014 800 mRégion : 188 521 m

ANRu : 1 313 816 mCuCs : 9 707 m

CAF : 110 632 métat : 330 452 m

FisAC : 100 000 m

Réaménager la place Mozart en accompagnement de l’arrivée du tramway à l’Argonne, orléans

Le projet est situé dans un quartier d’habitats collectifs entouré d’une zone pavillonnaire, dénommé l’Argonne. Ce grand ensemble, traversé par le boulevard Marie Stuart qui dessert les quartiers nord d’Orléans, comprend une place qui porte le même nom : c’est la place de l’Argonne qui abrite plusieurs activités.

On y trouve ainsi le centre commercial Marie Stuart en rez-de-chaussée qui, en plus de commerces, accueille un bureau de Poste. Sur un côté de la place, jouxtant le centre commercial, se trouve également une Mairie de proximité hébergeant d’autres services publics et une bibliothèque.

Avec tous ces éléments urbains, on peut dire que la place de l’Argonne constitue une centralité dans le quartier. Une centralité qui devrait prendre un peu plus d’importance avec l’arrivée du tramway CLEO, reliant directement le centre de ce quartier périphérique au centre d’Orléans, intensifiant par là même l’attractivité du centre commercial Marie Stuart.

L’objectif du projet, cofinancé par le fEdER, vise donc à créer une articulation entre la place de l’Argonne et la future station Mozart de la ligne de tramway, avec des aménagements de qualité en termes de traitement urbain et la mise en place de cheminements piétons. de manière plus ambitieuse, il s’agit de faire de la place de l’Argonne une véritable porte d’entrée du quartier et en parallèle revitaliser complètement le secteur commercial. Il est à noter que pour revitaliser les commerces, la ville d’Orléans procédera concomitamment à la restructuration du centre commercial Marie Stuart.

Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération orléans val de Loire

Coût total du projet : 884 247 m Ht Montant FedeR : 400 000 m

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PéPiNiÈRe d’eNtRePRises « PLeiN est » ChAUMOnT

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CHAMPAGNE ARDENNE

Ville de Chaumont

Grand Troyes

Reims Métropole

Cités en ChampagneCommunauté d’agglomérationde Châlons-en-Champagne*

Cœur d’ArdenneCommunauté d’agglomérationde Charleville-Mézières*

CHAMPAGNe-ARdeNNedéPARteMeNts des ARdeNNes (08), de L’AuBe (10), de LA MARNe (51) et de LA HAute-MARNe (52)

* ne figurent pas dans ce recueil.

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déPARteMeNt de LA HAute-MARNe (52)

Pui de LA viLLe de CHAuMoNt

Avec 25 500 habitants, Chaumont est l’une des plus petites villes concernées par un Projet urbain intégré (Pui). La problématique principale ne fait pas expressément référence à l’existence d’une profonde rupture socio-spatiale de son territoire. Au contraire, cette ville à dominante rurale est globalement préservée des grands déséquilibres sociaux et urbains susceptibles de fragiliser le territoire. Si Chaumont compte deux quartiers prioritaires dans le cadre de la politique de la ville, les difficultés sont plus globales. La Préfecture haut-Marnaise souffre d’un déclin démographique évident. Par effet de ricochet, la diminution des ressources publiques se fait de plus en plus ressentir, limitant d’autant plus les marges d’action.

dans ces conditions, la stratégie de développement du territoire portée par la municipalité nouvellement élue en 2008, réside dans le renforcement de l’attractivité de la ville. Plusieurs projets phares sont développés pour redonner à Chaumont le rayonnement d’une « cité Préfecture ». Le PUI fournit le cadre permettant d’initier cette régénération.

CHAuMoNt, CAPitALe des ARts GRAPHiques

La ville de Chaumont accueille, depuis 1990, un festival international de l’affiche et des arts graphiques. né de la volonté d’exposer la collection exceptionnelle, léguée par Gustave dutailly en 1906, ce rendez-vous annuel est célébré par les graphistes du monde entier.

Mais l’ambition de la ville ne s’arrête pas là. La création prochaine d’un Centre international du graphisme (CIG) dans le nouveau quartier « centre-gare » entend faire de la ville la capitale européenne du graphisme. Ce centre aura une mission de création,

de conservation, de diffusion, de médiation, de recherche et de formation. La phase de préfiguration du CIG est soutenue dans le cadre du PUI.

Pour la ville de Chaumont, le PUI doit participer à la restauration de l’attractivité de la ville afin de stopper la spirale dépressive actuellement à l’œuvre et ralentir les flux migratoires négatifs. Pour ce faire, trois objectifs opérationnels ont été identifiés. Il s’agit

uN PuieNtRe veRt et LuMiÈRe

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

Chaumont

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CEnTRE InTERnATIOnAL dU GRAPhISME

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(hqE) propose bureaux et ateliers et constitue la véritable vitrine du développement économique intercommunal.

Axe 3 Renforcer et diversifier le réseau de services pour une meilleure attractivité des territoires :

Cet axe repose sur l’implantation de services au public dans les quartiers avec notamment la relocalisation de la Mission locale dans des locaux plus adaptés, la réhabilitation de l’ancienne école jean Rostand en pôle associatif, et la création — dans le cadre du projet d’aménagement du parc Cavalier-Roullot — de jardins familiaux.

Axe 4 encourager des modes de déplacements respectueux de l’environnement :

Le projet phare concerne le développement d’un Pôle d’échanges multimodal (PEM) qui comprendra une gare routière (bus urbains et interurbains), une dépose-minute, une station de taxis et des places de stationnement ; un autre porte sur la création de liaisons piétonnes et de pistes cyclables dans le cadre du schéma directeur des pistes cyclables.

Axe 5 La lutte contre le changement climatique et la contribution à un développement urbain durable :

La priorité est la mise en œuvre d’une démarche Agenda 21 au travers de la réalisation d’une étude-diagnostic reposant sur la participation des habitants et des agents municipaux (ingénierie dédiée).

LA REqUALIfICATIOn dU CEnTRE-GARE EST LE RéSULTAT dE L’ARTICULATIOn dE TROIS PROjETS dU PUI – LE vOLET « fRIChE fERROvIAIRE », LE PôLE d’éChAnGES MULTIMOdAL ET LES vOIES dOUCES. ELLE S’InSCRIT dAnS LE CAdRE dU dévELOPPEMEnT d’Un PôLE IMAGE AU SEIn dU qUARTIER dE LA GARE AvEC dEUx nOUvEAUx éqUIPEMEnTS MAjEURS, LE CInéMA MULTIPLExE ET LE CEnTRE InTERnATIOnAL dU GRAPhISME, qUI S’AjOUTEnT à LA MédIAThèqUE « LES SILOS »

de réaliser des aménagements urbains capables de consolider l’unité de la ville et d’accroître son rayonnement extérieur ; de diversifier et qualifier les services au public ; de promouvoir des actions de développement durable à l’échelle de la ville et des quartiers.

Axe 1 Renforcer la valorisation économique des territoires pour une meilleure compétitivité :

Le rayonnement touristique de la ville s’appuie sur le développement de son identité graphique avec la préfiguration du Centre international du graphisme (CIG) qui consiste en la coordination des travaux préparatoires, et la « mise en lumière » du patrimoine architectural local dans le cadre du partenariat public-privé éclairage public. Cet axe soutient par ailleurs l’expansion de l’association d’insertion les « Ateliers du viaduc » au travers de la construction d’un nouveau lieu de production, ainsi que la viabilisation de la friche ferroviaire du quartier de la gare, site destiné à accueillir le Pôle d’échanges multimodal (axe 4).

Axe 2 développer et renforcer les démarches d’entrepreneuriat :

L’axe 2 se focalise sur la construction d’un hôtel d’entreprises. dédié à l’accueil d’entrepreneurs, cet équipement qualifié haute qualité environnementale

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PéPInIèRE PLEIn’EST

« Plein’est », pour l’accueil des jeunes entreprises

La Communauté d’agglomération du Pays chaumontais a décidé d’investir dans une structure d’accueil pour les jeunes entreprises en création ou dans leurs premières années de développement sur le Parc d’activités économiques « Plein’Est » labellisé « Parc de Référence ».

La décision de la collectivité s’inscrit dans une démarche globale et structurée d’accueil des entreprises et de développement de l’activité économique sur le territoire intercommunal.

Au-delà de la création d’entreprises, la pépinière a pour ambition d’être la porte d’entrée et la vitrine du développement économique du territoire. Ainsi, tous les moyens ont été concentrés pour en faire un bâtiment emblématique tant sur le plan de la performance énergétique que sur l’esthétique et la fonctionnalité.

depuis son ouverture en juillet 2010, la pépinière d’entreprises a pleinement répondu à ses objectifs :

•  niveau de performance énergétique Très haute performance énergetique (ThPE) atteint ;

•  Taux de remplissage de 78 % en décembre 2011 ;

•  Réponse au déficit d’offre d’immobilier d’entreprises.

A moyen terme, il restera à concrétiser le développement de ces jeunes entreprises vers le Parc de Référence ou les autres zones d’activités du territoire.

des entreprises d’envergure internationale ont été accueillies au sein de la structure montrant ainsi sa capacité à répondre aux entreprises extérieures au territoire intercommunal.

Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération du Pays chaumontais

Coût total du projet : 4 196 493 m Coût total éligible du projet : 2 435 523 m Montant FedeR : 397 240 m

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-105-LE vIAdUC dE ChAUMOnT MIS En LUMIèRE

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total éligible du projet : 16 516 778 m

FedeR : 5 009 360 mville de Chaumont : 3 601 409 m

Communauté d’agglomération du Pays Chaumontais : 511 153 m

département : 1 197 195 mRégion : 1 954 654 mGiP 52 : 1 035 231 m

ANRu : 870 727 mdRAC : 43 800 m

FNAdt : 500 000 mCdC : 130 000 m

dotation de développement rural : 722 950 m

Autres financements publics : 115 932 m

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Le PUI de l’agglomération rémoise affiche une forte ambition métropolitaine. En effet, si trois des Zones urbaines sensibles (ZUS) de la ville de Reims font l’objet d’une attention toute particulière, c’est bien l’ensemble de la ville-centre et plus largement les six communes de la Communauté d’agglomération de Reims Métropole qui sont concernées par le projet (Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Reims, Saint-Brice-Courcelles et Tinqueux) — soit 210 970 habitants.

L’eFFet doPANt du tRAMWAy

Comme l’a précisé Adeline hazan, Présidente de Reims Métropole, Maire de Reims, le 16 avril 2011 lors de son discours d’inauguration de la ligne 1, « le tramway n’est pas seulement un moyen de transport, c’est d’abord un facteur de cohésion sociale, un trait d’union entre les quartiers, une opportunité unique et concrète de tisser du lien entre tous les habitants de la métropole ». Ce projet privé public (le premier en france s’agissant d’un tramway) revêt une dimension stratégique et structurante pour l’agglomération rémoise toute entière et plus spécialement encore pour les trois quartiers prioritaires traversés par cette ligne : Croix-Rouge, Orgeval et Wilson. Cet axe nord-sud constitue l’un des conducteurs géographiques du PUI.

faisant écho aux ambitions du programme opérationnel fEdER 2007/2013 de la Région Champagne-Ardenne, le PUI doit permettre à l’agglomération rémoise de renforcer son attractivité et d’affirmer son identité tout en répondant à deux enjeux principaux : d’une part la solidarité territoriale, afin d’assurer le développement homogène du territoire et notamment inscrire les quartiers les plus en difficulté — et leurs habitants — dans une dynamique métropolitaine positive ; et d’autre part l’attractivité environnementale, afin d’orchestrer le développement urbain durable de l’ensemble de l’agglomération. Pour répondre à ces enjeux, des objectifs stratégiques ont été définis autour de deux projets transversaux : la coulée verte et le corridor du tramway.

uN Pui à LA CRoisée des

CHeMiNs !

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

CA de Reims

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LE qUARTIER CROIx ROUGE, SUR LE TRACé dU TRAMWAy

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déPARteMeNts de LA MARNe (51)

Pui de ReiMs MétRoPoLe

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- l’implantation d’un « pôle d’excellence santé » sur le quartier d’Orgeval,

- la construction d’un pôle multisolidarités dans le quartier Wilson,

- la mise en place d’un dispositif d’accueil des femmes isolées en situation d’insertion sociale.

•  La structuration d’un réseau d’animations socio-culturelles servira plus largement la dynamique économique et sociale des quartiers, concourra au développement de leur mixité sociale et fonctionnelle et renforcera leur attractivité. dans les faits il s’agit de la création de nouvelles Maisons de quartier dans les quartiers Wilson (cf. focus action) et Orgeval, d’un équipement public d’inclusion sociale dans le quartier Croix Rouge, et de la dynamisation des pratiques sportives et culturelles — notamment en reconvertissant une friche industrielle en un lieu de création et d’exposition artistique permanent.

Axe 3 La mise en œuvre d’une stratégie intégrée de développement durable dans l’aménagement de l’agglomération :

Celle-ci vise la résorption des coupures urbaines, la connexion des territoires grâce à de nouveaux modes de déplacement, le développement de quartiers durables, l’amélioration du cadre de vie des habitants et la lutte contre le changement climatique. Il est ainsi prévu de créer un réseau de circulations douces le long des berges de la vesle, de transformer l’A4 en un boulevard urbain et d’aménager une piste cyclable dans la Zone d’aménagement concerté

AMénAGEMEnT dES qUAIS En COULéE vERTE

Reims Métropole et ses partenaires ont défini un programme d’actions qui s’articule autour de quatre axes d’intervention stratégiques :

Axe 1 Le développement économique de l’agglomération au travers des quartiers sensibles, entreprenariat et création d’entreprises :

•  L’organisation d’actions de sensibilisation-formation à l’entreprenariat pour les jeunes des quartiers, dont une meilleure intervention de Reims initiative (structure associative octroyant des prêts d’honneur aux créateurs et repreneurs d’entreprises).

•  En parallèle et avec le soutien du Fonds social européen (Fse), le renforcement des structures d’Insertion par l’activité économique (IAE) ou encore la mise en place d’une cellule « grands travaux » pour l’animation des clauses d’insertion dans les marchés publics permettront d’améliorer l’accès à l’emploi des habitants des quartiers sensibles.

Axe 2 La mise en œuvre d’une stratégie de solidarité territoriale pour la valorisation économique du territoire :

•  Cet axe sous-entend en premier lieu la consolidation de la cohésion sociale au sein des quartiers sensibles. L’amélioration et l’adaptation de l’offre de services et d’équipements d’inclusion sociale devraient y contribuer, tels que :

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L’ESPACE LOUISE MIChEL COMPTE PRèS dE 2 900 M2 ET SE CARACTéRISE PAR SA MULTIfOnCTIOnnALITé

La reconstruction de la Maison de quartier Wilson — espace Louise Michel

L’espace Louise Michel — Maison de quartier Brassens — constitue une étape importante dans la mise en œuvre du projet de renouvellement urbain et dans la vie du quartier Wilson. Inauguré en juin 2010, cet équipement de proximité témoigne de la volonté de la ville de Reims d’offrir une qualité de services renforcée pour favoriser les rencontres entre tous les habitants — nouveaux venus et plus anciens. L’Espace Louise Michel compte près de 2900 m2 et se caractérise par sa multifonctionnalité. Ainsi propose-t-il une salle d’arts plastiques, des locaux associatifs, une salle multimédia, des bureaux de permanence sociale, une bibliothèque, un studio de musique… Il a la particularité d’intégrer une salle d’évolution sportive de qualité qui profitera aux acteurs associatifs et aux habitants du quartier mais aussi aux élèves du groupe scolaire Ravel.

L’objectif global consistait à reconstruire la Maison de quartier (détruite en 2007 en raison de difficultés de fonctionnement et du vieillissement du bâti) en optimisant sa gestion et en offrant un meilleur cadre de vie pour les utilisateurs et riverains. La construction de la Maison de quartier s’est réalisée, de la conception jusqu’à la livraison, dans le cadre d’une étroite concertation avec les équipes pédagogiques et les associations afin de répondre, du mieux possible, aux besoins des futurs usagers. Par ailleurs, ce projet s’est inscrit dans une démarche de grande exigence

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(ZAC) Bezannes. A un autre niveau la création de divers outils de sensibilisation et d’orientation (tels qu’une maison du développement durable, un point Info-énergie, un Agenda 21 d’agglomération, un plan climat...) favorisera l’utilisation de la norme hqE dans l’aménagement des quartiers d’habitat et des pôles économiques, voire l’émergence d’écoquartiers.

Axe 4 Le développement d’outils de gouvernance urbaine plaçant les habitants au cœur du projet rémois :

Cet objectif appelant une meilleure concertation avec les administrés se résume à l’élaboration d’un grand projet d’urbanisme participatif pour l’ensemble de l’agglomération ; notamment par l’intermédiaire d’un Conseil de développement d’agglomération revitalisé.

vUE AéRIEnnE dE REIMS ET SA CAThédRALE

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MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total éligible du projet : 47 542 988 m

FedeR : 6 421 280 mville de Reims : 11 008 880 m

Reims Métropole : 10 105 247 mdépartement : 651 200 m

Région : 2 650 600 mFinancements privés : 11 486 097 m

état - FNAdt : 100 000 mANRu : 5 119 684 m

COULéE vERTE dAnS LE SECTEUR dES TROIS RIvIèRES

environnementale. quelques partis pris techniques et architecturaux le prouvent, tels que la végétalisation d’une partie de la couverture qui permet d’augmenter l’inertie de l’enveloppe du bâtiment et d’absorber une partie des eaux pluviales ; l’enterrement d’une partie du bâtiment pour réduire le chauffage en hiver et limiter le réchauffement du bâtiment en été ; un éclairage naturel pour permettre des économies d’énergies ; la présence de panneaux photovoltaïques (300 m2 environ) pour éclairer la façade la nuit venue ; l’emploi de matériaux solides et pérennes pour l’ensemble du bâtiment à l’extérieur et à l’intérieur…

Maître d’ouvrage : ville de Reims

Coût total de l’opération : 5 330 000 m FedeR : 446 608 m

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La ville de Troyes, et plus globalement son agglomération, forme un bassin de vie qui joue un rôle moteur au niveau de l’économie départementale. Un rayonnement qui s’appuie notament sur la richesse patrimoniale et culturelle de la ville-centre et sur la valorisation du corridor naturel que constitue la vallée de Seine.

Toutefois, avec sept Zones urbaines sensibles (Zus) réparties sur cinq des dix-sept communes du Grand troyes concernées par le Contrat urbain de cohésion sociale (CuCs), l’agglomération troyenne prouve qu’elle demeure un territoire aux équilibres fragiles.

Ce sont ces communes, et plus exactement quatre des neuf quartiers sensibles existants, que le Projet urbain intégré (PUI) a repéré comme des territoires d’enjeux et de projets majeurs pour l’avenir.

uN Peu de douCeuR dANs Les quARtieRs…

La mise en œuvre d’une mobilité durable est au cœur des préoccupations du Grand Troyes. C’est notamment le cas dans le projet de rénovation urbaine où l’accent est mis sur la création de liaisons douces. Cette nouvelle façon de se déplacer au sein des quartiers, fondée sur un meilleur partage de l’espace entre piétons, cycles et automobiles, contribuera au confort et à la sécurité de tous.

La valorisation des modes de déplacements alternatifs a ainsi été recherchée dans le cadre du projet de rénovation urbaine du quartier Chantereigne-Montvilliers. Les projets de requalification de voiries tendent, eux aussi, à promouvoir la création d’espaces dédiés aux modes de déplacement doux (pistes cyclables et voie piétonne).

Ils permettent de renforcer leurs rôles de desserte résidentielle et l’accès aux écoles sécurisé.

C’est donc la création d’un véritable maillage de circulations douces qui est recherchée au travers de ce projet afin de valoriser et sécuriser les accès aux équipements et services présents sur le quartier.

A Troyes, sur le quartier des Sénardes, la création d’une sente traversante connectée à un principe de liaison inter-quartier (Sénardes-vouldy) devrait contribuer à leur désenclavement.

La démarche d’élaboration du PUI au sein de la Communauté d’agglomération a été animée et construite autour d’une approche de projets partagés dans une logique de mise en cohérence des initiatives, d’une meilleure coordination et de synergie entre les acteurs.

Ce mouvement concerté a mis en évidence différents axes volontaires de travail : l’environnement — avec un focus sur la problématique des déplacements —, le développement économique — avec les questions des centres d’activités, du commerce et des conditions de l’accès à l’emploi —, et l’équilibre du territoire — en termes d’équipement, de cadre de vie et de qualité environnementale.

Les objectifs du PUI du Grand Troyes se déclinent en cinq axes opérationnels :

Grand Troyes

Mieux équiLiBReR

Le teRRitoiRe

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

déPARteMeNt de L’AuBe (10)

Pui du GRANd tRoyes

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des actions en faveur de l’enfance sont également développées telles que la construction d’un centre d’accueil périscolaire et d’une maison de la petite enfance en cœur de quartier.

Axe 4 œuvrer en faveur d’un environnement préservé et d’un cadre de vie de qualité :

Cette ambition se concrétise par l’installation d’une chaufferie collective biomasse, l’utilisation plus fréquente des énergies renouvelables dans les équipements publics structurants et la mise en place de la norme Bâtiment basse consommation (BBC) dans le cadre de la construction d’un groupe scolaire ainsi que celle d’une maison de quartier en cœur de quartier.

Axe 5 instauration d’une gouvernance urbaine au service de la stratégie de territoire :

Celle-ci doit permettre une meilleure gestion et une meilleure évaluation du PUI, en articulation avec la politique de la ville. Par ailleurs, la création d’un poste de chef de projet en renouvellement économique et commercial dans les quartiers devrait permettre de favoriser l’émergence d’initiatives locales en matière de commerces de proximité, de concrétiser et pérenniser la création d’activités et d’emplois dans les quartiers, de garantir la cohérence entre les initiatives des porteurs de projets, les besoins locaux identifiés et les politiques publiques.

Axe 1 optimiser la mobilité au sein de l’agglomération :

Cet axe se traduit par la révision du Plan de déplacements urbains (PdU), qui donnera lieu à un schéma directeur vers l’emploi. Il prévoit également la mise en place de pédibus communaux, mais aussi l’aménagement de pistes cyclables et de liaisons douces. La création d’un poste de chargé de mission mobilité permettra de conforter la dynamique et la mise en œuvre des projets.

Axe 2 Conforter l’activité économique dans les quartiers d’habitat social :

Avec notamment :

•  La construction d’un centre d’activités économiques ;

•  La restructuration de centres commerciaux ;

•  La mise en place d’une action de préapprentissage au code et à la conduite automobile ;

•  La création d’un hôtel d’entreprises ;

•  La création d’une maison pluridisciplinaire de la santé en cœur de quartier.

Axe 3 Parvenir à un niveau équilibré d’équipements adaptés sur le territoire :

Pour ce faire la construction de Maisons de quartier et de centres sociaux est programmée. Ces structures permettront notamment de déployer les Technologies de l’information et de la communication (TIC), les e-services et l’e-information. Par ailleurs, les nombreuses animations qui seront menées dans les quartiers d’habitat social devraient concourir au développement de la lecture publique sur l’agglomération.

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AU CœUR dU qUARTIER ChAnTEREIGnE-MOnTvILLIERS, LA COnSTRUCTIOn d’Un GROUPE SCOLAIRE ET d’Un hôTEL dE BUREAUx COnTRIBUE à LA dIvERSITé fOnCTIOnnELLE ET éCOnOMIqUE dU qUARTIER ET à L’AMéLIORATIOn dE SOn CAdRE dE vIE

MAISOn dE qUARTIER dU POInT dU jOUR, vILLE dE TROyES

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UnE CyBERBASE POUR COnTRIBUER AU déSEnCLAvEMEnT vIRTUEL dES qUARTIERS ET fAvORISER LA MIxITé dES éChAnGES (EnTRE LES qUARTIERS, EnTRE LES POPULATIOnS, EnTRE LES GénéRATIOnS)

Une réflexion sur la mise en place d’un Système d’amorçage de projet (SAP) viendra conforter cette action. Par ailleurs, une étude sur les besoins de la rénovation urbaine devra permettre d’anticiper les évolutions des quartiers en mettant en place des projets stratégiques et cohérents.

Création d’une cyberbase à La Chapelle saint-Luc

La ville de La Chapelle-Saint-Luc souffre d’un contexte sociologique particulier à l’échelle de l’agglomération voire même du département. Près de 64 % de sa population réside en Zone urbaine sensible, caractérisée par un habitat très concentré. Elle représente à ce titre le plus important quartier social de l’agglomération. Un ambitieux programme de rénovation urbaine est conduit afin de modifier profondément et durablement la physionomie du quartier. Le programme devrait permettre à terme une réorganisation plus adaptée des équipements sur le territoire, contribuant ainsi à réduire les fractures numériques, sociales et territoriales.

Assurer la mobilité des habitants, y compris par l’accessibilité des services notamment, est apparu comme une nécessité. de plus, si le quartier comporte une offre en services de plus en plus étoffée, les équipements ne sont pas mis en réseau et ne profitent donc pas totalement des bénéfices qui pourraient être tirés des Technologies de l’information et de la communication (TIC). C’est pour cette raison qu’un des axes majeurs du nouvel équilibre nécessaire au

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total du projet : 22 404 429 mFedeR et Fse : 5 112 500 m

villes : 5 286 288 mAgglomération : 2 481 912 m

département : 916 240 mRégion : 2 123 578 mANRu : 6 106 260 m

CuCs : 31 045 mACsé : 120 725 m

Bailleurs sociaux : 1 698 353 mCaisse des dépôts : 20 675 m

dRAC : 194 500 mCAF : 118 904 m

Ademe : 1 278 000 mFReC (Région + Ademe) : 275 861 m

Association : 60 083 mseM : 3 047 378 m

ePAReCA : 700 000 m

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vUE AéRIEnnE dU qUARTIER ChAnTEREIGnE-MOnTvILLIERS

bien-vivre dans les quartiers consiste à permettre au plus grand nombre d’accéder aux TIC.

La cyberbase est un lieu d’initiation aux TIC. A ce titre, elle est ouverte à toute la population. En tant qu’espace public numérique, elle propose une sensibilisation à l’usage d’internet et donne à chacun la possibilité d’appréhender et d’utiliser des technologies devenues indispensables. Elle vise également la transversalité des activités, en vue d’un « mixage » social où les publics divers peuvent non seulement se côtoyer mais aussi échanger et œuvrer ensemble.

La cyberbase doit permettre de :

•  réduire la fracture numérique sur le territoire ;

•  créer une offre d’équipements de proximité et favoriser le développement d’équipements inter-quartiers ;

•  établir un projet partagé et solidaire sur la société de l’informatique dans la ville ;

•  faire du multimédia un outil de développement, de lien social et de valorisation culturelle et humaine ;

•  permettre au plus grand monde d’accéder à des

domaines aussi variés que l’éducation, la culture, l’expression, le recueil de mémoire, le patrimoine, domaines concourant au vivre-ensemble ;

•  contribuer au désenclavement virtuel des quartiers ;

•  permettre un meilleur accompagnement social des populations fragiles.

Maître d’ouvrage : ville de La Chapelle-saint-Luc

Coût total du projet : 68 818 m en investissement et 93 923 m en fonctionnement

Montant FedeR : 13 783 m en investissement et 20 354 m en fonctionnement

CEnTRE-vILLE dE TROyES

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« LA dAMAssiNe » MAisoN des veRGeRs, des PAysAGes et de L’éNeRGie du PAys de MoNtBéLAiRd

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FRANCHE COMTÉ

Agglomération du Grand Besançon

Pays de Montbéliard Agglomération

Agglomération de Belfort

FRANCHe-CoMtédéPARteMeNts du douBs (25) et du teRRitoiRe de BeLFoRt (90)

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La CAB, Communauté de l’Agglomération belfortaine (trente communes pour 95 000 habitants) se caractérise par une ville-centre, Belfort (52 000 habitants), autour de laquelle s’organisent des « communes secondaires de première couronne » et des villages ruraux à la population désormais urbaine ; secteurs dont la transition avec la zone agglomérée se fait par des coupures vertes assez nettes. Si cette « nature » constitue un atout indéniable pour l’agglomération, c’est l’excellence industrielle qui demeure son atout maître. Après avoir traversé les crises du textile, de la métallurgie et de l’informatique, l’industrie belfortaine a effectivement su rester compétitive grâce à l’adaptabilité historique du groupe Alstom. fédérés autour de cette « locomotive » installée avec de nombreux autres acteurs économiques sur le site Techn’hom, les décideurs belfortains rêvent aujourd’hui « d’une métropole régionale ». Une ambition qui suppose de veiller à la mise en œuvre de stratégies publiques répondant, de façon durable, aux nouveaux besoins en matière de logements, d’équipements et de services de proximité. des besoins qui devront inévitablement prendre en compte les attentes d’une population fragilisée par une crise économique elle aussi durable, et à laquelle les quartiers populaires de Belfort, Offemont et valdoie semblent plus exposés.

teCHN’HoM : CLeF de voûte d’uNe RedyNAMisAtioN éCoNoMique

Le projet Techn’hom, qui regroupe le site Alstom et l’ancien site Bull, constitue une zone vitale pour le projet de développement économique du Belfortain. Situé en Zone franche urbaine (ZfU), ce parc d’activités a bénéficié et bénéficie encore de crédits du fonds européen de développement

régional (fEdER). L’opération, qui prévoit à la fois la restructuration, l’aménagement et le développement d’un vaste parc d’entreprises, a reçu un million d’euros de l’Europe dans sa première phase (Techn’hom 1). Les actions inscrites dans le cadre de la seconde phase d’aménagement 2007-2013 (Techn’hom 2) tirent pareillement parti d’un financement européen conséquent. dans le détail, deux dossiers ont été présentés : le premier concerne des aménagements extérieurs le long de la rue de La découverte ; le second porte sur le réaménagement du front nord de l’ancien site Alstom, la requalification des abords d’Alstom-Power, le développement des mobilités douces et la meilleure articulation de la partie « entreprises » du site avec la partie universitaire.

Les crédits fEdER ont pour objectif la mise en œuvre sur le territoire de l’agglomération de Belfort de projets globaux et cohérents capables de mieux articuler la revitalisation des quartiers urbains en difficulté avec le développement durable de l’agglomération. Au moment de l’appel à projets urbains fEdER, la CAB était également en passe de définir avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (AnRU) son programme opérationnel de rénovation urbaine sur les quartiers en Zone urbaine sensible (ZUS) de Belfort et d’Offemont. Il a été décidé d’éviter le croisement des financements, dont des modalités d’attribution et des critères de sélection différents auraient pu complexifier leurs instructions.

CA Belfortaine

éLARGiR LA PoLitique

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souRCe : sG Civ

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

déPARteMeNts du teRRitoiRe de BeLFoRt (90)

Pui de L’AGGLoMéRAtioN de BeLFoRt

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Axe 2 Le lien social, les équipements de quartiers et le cadre de vie :

Cet axe est plus particulièrement centré sur la qualité et l’attractivité des quartiers les plus défavorisés et donne lieu à des interventions proches des usagers, telle que la mise en place d’une nouvelle offre de transports en commun, accompagnée d’aménagements réalisés par le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC).

des équipements de quartier seront également implantés pour accroître les services aux populations. C’est par exemple la construction d’un nouvel équipement municipal à Offemont destiné à l’accueil d’activités de loisirs — intergénérationnelles en particulier. L’extension du théâtre de Marionnettes sur le quartier de La Pépinière à Belfort et la programmation d’activités culturelles dans une école publique reconvertie après sa fermeture, vont dans le même sens.

Enfin, une attention spécifique sera portée à la qualité du cadre de vie et de l’espace public notamment. C’est à cet effet que la ville de Belfort s’est dotée d’une charte des espaces publics consistant à produire sur la durée, un espace public de qualité, homogène, sécurisant et confortable pour tous — tout en respectant les identités singulières des différents quartiers. de manière plus large, des aménagements d’embellissement de l’environnement devraient être menés sur le quartier de Belfort nord le long du Techn’hom, de l’autre côté de la voie ferrée. Autre niveau d’intervention sur la ZUS des Résidences, où 537 logements sociaux verticaux seront détruits. de

AU CœUR dU PARC TEChn’hOM, AMénAGEMEnT dE vOIES dOUCES POUR fACILITER LES déPLACEMEnTS dOMICILE-TRAvAIL

Toutefois, le Projet urbain intégré (PUI) a bien pour ambition d’élargir la politique de la ville conduite à travers les procédures de Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) : il en consolide les thèmes et y intègre des quartiers nouveaux situés à proximité, tout en demeurant animé par la même volonté de mener des actions en direction des populations les plus fragilisées.

Le PUI belfortain se concentre sur deux axes principaux d’intervention :

Axe 1 Le développement économique en ZFu et plus largement des quartiers populaires :

Le PUI entend procéder au désenclavement urbain et social afin d’accompagner l’aménagement du Parc d’Innovation Techn’hom (situé en ZfU) et favoriser les déplacements domicile-travail par des liaisons douces – c’est notamment le cas avec l’opération d’aménagement de la voirie (réalisée par le Conseil général) traversant la ZUS des Résidences et la reliant à la ZfU. Il est également question d’initier la redynamisation du tissu économique afin de créer emplois et services dans une relation de proximité au sein des quartiers populaires. Cette phase concerne la restructuration par la ville de Belfort d’un ancien centre commercial sur le quartier de Belfort nord et la reconversion par la commune de valdoie, d’une petite friche industrielle située à proximité immédiate d’une aire d’accueil des gens du voyage.

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TEChn’hOM RéUnIT LES dEUx SITES dE BELfORT TEChnOPôLE (AnCIEn SITE dE BULL) ET dE ALSTOM. SITUé En ZfU, SUR PRèS dE 110 hECTARES ET qUELqUE 500 000 M², CE GRAnd PARC d’ACTIvITéS InTERnATIOnAL EnTEnd PROfITER à L’EnSEMBLE dE LA POPULATIOn

manière plus large, cette politique d’amélioration du cadre de vie se traduisant par l’augmentation modérée du coût de la collecte des déchets, la CAB a cherché à favoriser les points de regroupement en privilégiant la solution du conteneur semi-enterré.

Amélioration de la qualité de l’eau d’un étang

Situé sur les communes de Belfort et d’Offemont, l’étang des forges s’étend sur une superficie de trente hectares environ. d’origine médiévale, il a longtemps été utilisé pour des besoins industriels mais aussi piscicole. de nos jours, il représente un espace de loisirs très apprécié des habitants de l’agglomération belfortaine offrant de très nombreuses activités. Il est aussi et surtout une zone naturelle protégée de premier intérêt. Or, un état des lieux réalisé en 1999 a montré que les sédiments transportés par l’eau des ruisseaux d’alimentation se déposaient dans l’étang, le condamnant à moyen terme à sa disparition. La Communauté de l’agglomération belfortaine a donc décidé d’engager les travaux de restauration de l’étang des forges consistant à retirer ces sédiments et à lui redonner une profondeur acceptable.

Les travaux se sont déroulés en deux tranches :

•  la première, retenue sur le programme européen « objectif 2 », a concerné la vidange avec une période de séchage des boues et leur dépôt temporaire ;

•  la seconde, objet de l’opération retenue dans le PUI, concerne le curage et la mise en dépôt des vases, la fourniture et la mise en place d’ouvrage de régulation hydraulique et la réfection des berges répondant ainsi aux besoins exprimés par les différents usagers.

Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération belfortaine

Coût total du projet : 1 212 473 m Montant FedeR : 170 000 m

subvention de la Région Franche-Comté : 500 000 m

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PARkInG B66

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût Ht des projets : 19 982 767 mFedeR maquetté : 6 000 000 m

ville de Belfort : 58 513 mCommunauté

d’agglomération : 106 300 mConseil général : 1 226 000 mConseil régional : 850 000 m

état (FNAdt) : 106 300 mAutres organismes

publics : 300 000 mAutres organismes privés : 59 828 m

Porteurs de projets : 11 275 826 mdont communes : 7 085 788 m

dont CAB : 1 251 524 mdont Conseil général : 1 605 514 m

dont autres organismes publics : 1 333 000 m

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Le Grand Besançon forme une agglomération de 180 000 habitants, sur cinquante-neuf communes complémentaires et solidaires — Besançon comptant à elle seule près de 120 000 habitants. Ce territoire aggloméré riche de la diversité de ses communes, d’un site naturel et d’un patrimoine culturel exceptionnels, souhaite intégrer de nouvelles dimensions afin de rayonner durablement. Pour son développement, le Grand Besançon se doit d’être plus attractif : séduire de nouveaux arrivants et retenir ses habitants. dans cette perspective, le Projet urbain intégré (PUI) intervient en soutien des politiques déjà engagées sur l’ensemble du territoire communal de la ville-centre et sur une partie frontalière de la commune de Chalezeule. Les territoires les plus en difficulté (notamment ceux inscrits au Contrat urbain de cohésion sociale — CUCS) mais également les plus prometteurs, y font l’objet d’une attention particulière.

BesANçoN CAPitALe de LA PRéCisioN

Besançon et son agglomération sont riches d’une histoire multimillénaire. Les différentes périodes ont laissé dans cette partie centrale de la franche-Comté plusieurs héritages toujours visibles, dont l’ouvrage le plus symbolique reste les fortifications de vauban, inscrites au patrimoine mondial de l’UnESCO. L’autre grande ressource de Besançon résulte de savoirs et d’activités de haute technologie forgés à partir de la tradition horlogère : celle de la précision. Si le petit et le précis sont inscrits dans les gènes de l’industrie locale, les entreprises de l’agglomération se caractérisent également par leur capacité à innover. A la petite dimension et à la précision, elles ont ajouté l’intelligence et se positionnent aujourd’hui sur des secteurs à forte valeur ajoutée tels que le

biomédical, la sûreté, l’aéronautique, la billettique ou l’énergie. Adossés au Pôle de compétitivité des microtechniques, entreprises et centres de recherche travaillent en réseau pour inventer les produits et services de demain.

La stratégie de développement proposée par le PUI bisontin combine approches territoriale et thématique. Elle vise à mettre en œuvre une nouvelle démarche intégrée de développement, s’appuyant sur les différentes politiques déjà engagées à l’échelle de l’agglomération pour lutter contre les processus de fragilisation sociale et urbaine qui touchent le territoire. nonobstant les enjeux liés à la nécessité de réhabilitation et d’ouverture des secteurs les plus fragilisés, le projet entend également œuvrer au repositionnement de l’agglomération aux échelles régionale, nationale et européenne. Il est ainsi question de conforter ses fonctions métropolitaines et de l’inscrire pleinement dans la dynamique de recomposition des territoires et de coopération.

Plus pragmatiquement, il s’agit de s’appuyer sur un processus de transformation urbaine en agissant sur des espaces précis, délimités en quatre secteurs à fort potentiel de développement : Secteur Prés de vaux/Port fluvial, secteur Planoise, secteur nord-fontaine Ecu et secteur est. des secteurs qui, en somme, auront un effet de levier sur l’ensemble de l’agglomération.

CA du Grand Besançon

« PRéCiseR » Les AMBitioNs

BisoNtiNes

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

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Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

déPARteMeNts du douBs (25)

Pui de L’AGGLoMéRAtioN du GRANd BesANçoN

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en réintégrant dans les quartiers une dimension économique, créatrice de richesses et pourvoyeuse d’emplois. Pour atteindre ces objectifs, le programme d’actions prévoit :

•  la reconversion d’une friche industrielle en espace artisanal et industriel (avec implantation d’un hôtel d’entreprises) ;

•  l’extension d’un dépôt de bus ;

•  l’aménagement de zones économiques d’intérêt communautaire (Marnières, Parc tertiaire de la gare Besançon franche-Comté TGv et Portes de vesoul).

Axe 3 dessiner « une métropole solidaire et durable » :

Le but est de résorber les fractures physiques, matérielles et immatérielles qui ont pu apparaître dans l’agglomération, en recherchant une meilleure intégration des quartiers dans la ville, et en assurant notamment une meilleure mixité des fonctions à l’échelle des quatre secteurs et de la ville. Les projets programmés visent à renforcer, par le levier de l’aménagement urbain et de la réorganisation des espaces, l’image et la notoriété des quartiers fragilisés :

•  l’aménagement d’une liaison fonctionnelle entre les quartiers Planoise et hauts du Chazal ;

•  le financement d’études pré-opérationnelles pour le futur tramway de Besançon ;

•  l’élaboration de projets urbains sur les quartiers de fontaine-Ecu et de Palente-Orchamps.

LE qUARTIER dE PLAnOISE ABRITE UnE ZOnE fRAnChE URBAInE (ZfU) SUR LAqUELLE Un AnCIEn SITE IndUSTRIEL A éTé TRAnSfORMé En Un BÂTIMEnT d’ACCUEIL dE TPE, PME ET PMI éLIGIBLES AU dISPOSITIf ZfU

Cette approche territoriale constitue le socle d’une stratégie thématique volontariste, qui s’articule autour de trois axes d’action majeurs.

Axe 1 Penser « une métropole créative et contemporaine » :

Il s’agit de renforcer les fonctions de centralité de l’agglomération tout en affirmant une identité forte et singulière sur des espaces aujourd’hui en friche. Le pari de la ville et du Grand Besançon porte notamment sur la culture et son accès à tous, comme vecteur de cohésion et d’égalité. Cela se concrétise par la construction de deux nouveaux bâtiments culturels en cœur de ville et au bord du doubs :

•  le Conservatoire à rayonnement régional dans le cadre de la Cité des Arts et de la Culture (qui accueillera également le fonds Régional d’Art Contemporain) ;

•  la Salle des Musiques actuelles (cf. focus action).

Il est également prévu l’aménagement du quartier de la gare viotte en lien avec la mise en service de la LGv Rhin-Rhône et la constitution d’un pôle d’échange multimodal autour du futur tramway.

Axe 2 Construire « une métropole entrepre-neuriale et compétitive » :

Ce deuxième axe entend soutenir l ’esprit d’entreprendre. Il s’agit d’aider à l’installation des créateurs d’entreprise grâce à une offre économique (immobilier et foncier) adaptée et de qualité, tout

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CITé dES ARTS ET dE LA CULTURE

La Rodia, construction d’une salle des musiques actuelles (sMAC)

Ce projet porte sur la création d’un nouvel équipement culturel, symbole de la reconversion de la friche industrielle des Prés de vaux, située en entrée de ville. En lien avec la Cité des Arts et de la Culture, située sur l’autre rive du doubs, La Rodia — c’est le nom de l’équipement — contribue à l’émergence d’un pôle culturel attractif et rayonnant à l’échelle de l’agglomération.

Il s’agit d’un équipement dédié aux musiques actuelles, intégrant des espaces de diffusion, des lieux de formation et d’information et un ensemble d’espaces de travail partenarial. Tous les courants des musiques actuelles ont vocation à être représentés ; y compris les tendances populaires les plus récentes (musiques urbaines électroniques, hip hop, techno et musiques du monde). Le soutien à la recherche et la création (professionnelle et amatrice), l’accompagnement des projets artistiques (mise à disposition des studios et espaces scéniques, dispositifs spécifiques,

MAquette FiNANCiÈRe GLoBALe

Coût total du projet : 40 168 524 m Ht

Montant FedeR : 7 000 000 mville : 7 169 458 m

Agglomération : 12 439 702 mdépartement : 2 128 636 m

Région : 4 895 739 mANRu : 441 792 m

état (dRAC): 1 600 000 métat (Préf-FNAdt) : 700 000 m

AdeMe : 1 017 108 mCentre national de la variété

(CNv)=ePiC : 85 089 mFinancements privés : 2 691 000 m

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Page 123: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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…COhABITEnT AvEC LA ROdIA…

Maître d’ouvrage : ville de Besançon

Coût total du projet : 5 752 430 m Ht Montant FedeR : 2 013 350 m dRAC : 600 000 m Région : 919 515 m département : 400 000 m Centre national des variétés, de la chanson et du jazz : 85 089 m ville de Besançon : 1 734 476 m

programmation…) et la mise en place d’actions de formation sont les crédos de ce complexe culturel citoyen. Plus largement, il s’agit de permettre le développement de l’action culturelle auprès des publics les plus variés et d’engager la promotion des musiques actuelles au-delà de leurs zones habituelles (établissement socio-éducatifs, scolaires, lieux publics et privés, public « empêchés »…).

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…Un PôLE CULTUREL ATTRACTIf dédIé AUx MUSIqUES ACTUELLES

dAnS CE qUARTIER En RECOnSTRUCTIOn, à PROxIMITé dU CEnTRE vILLE, LA CITé dES ARTS ET LA fRIChE CULTURELLE…

Page 124: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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C’est l’ensemble du territoire de l’agglomération du Pays de Montbéliard – Communauté d’agglomération fédérant 29 communes et comptabilisant près de 118 000 habitants — qui est concerné par le Projet urbain intégré (PUI). Néanmoins, dans les faits, les actions relevant de ce dispositif européen sont localisées dans vingt-et-une communes.

Si ces actions visent à favoriser plus particulièrement le développement des neufs Zones urbaines sensibles (ZUS) que compte l’agglomération, elles n’oublient pas pour autant les bourgs à caractère rural, nombreux dans le Pays de Montbéliard ; une attention rurale qui démontre qu’il s’agit bien de combler toutes les poches de difficulté présentes sur ce territoire. Le PUI s’inscrit plus largement dans un projet d’agglomération ambitieux dont les objectifs consistent notamment à retrouver une confiance et à structurer efficacement l’espace urbain à l’échelle du Nord Franche-Comté.

La LGV Rhin-Rhône, symboLe d’un RenouVeau

Touché de plein fouet par la crise économique, et plus singulièrement par celle de la filière automobile (le site PSA Peugeot Citroën totalisant à lui seul treize mille salariés), le Pays de Montbéliard voit sa population diminuer régulièrement depuis le début du siècle (diminution en moyenne par an de cinq cents habitants entre 1999 et 2007). Se fondant sur ce constat, la Communauté d’agglomération a souhaité inverser cette spirale négative. Elle a ainsi donné le coup d’envoi de nombreux projets qui, à terme, vont assurer un développement durable et équilibré du territoire et accroître son attractivité. Le parc d’activités de Technoland 2, l’espace de musiques

actuelles « le Moloco », le parc aquatique, l’Île en mouvement, le Transport en commun en site propre… sont autant de projets qui ont vocation à changer l’image de l’agglomération. Par ailleurs, l’arrivée de la ligne Ligne grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône (depuis décembre 2011), avec la construction d’une gare au cœur de l’aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle, donne une autre dimension au territoire, situé désormais à 2h15 de Paris.

Fruit d’une large consultation publique et d’une démarche prospective, le projet d’agglomération, adopté à l’unanimité, affiche une véritable ambition : celle d’un modèle de vie durable qui conjugue environnement, solidarité, économie, habitat, mobilité et aménagements urbains. Celui-ci fait aujourd’hui l’objet d’un approfondissement dans son volet urbain, pour définir les conditions d’une meilleure visibilité et d’une plus grande cohérence des projets d’aménagement, qu’ils soient portés par les communes ou par la Communauté d’agglomération.

L’objectif global du PUI s’inscrit parfaitement dans cette stratégie, avec un accent particulier mis sur la lutte contre les processus de fragilisation sociale et urbaine qui frappent le Pays de Montbéliard. Quant aux actions retenues, celles-ci contribuent à répondre aux trois premiers défis du projet d’agglomération.

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Espace urbain dense Hydrographie

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de découverte du patrimoine, desservis par des liaisons douces. Cet ensemble, structurant pour « l’identité verte et bleue » du Pays de Montbéliard, permettra à terme de relier les différents secteurs et quartiers de l’agglomération. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des habitants, de favoriser les échanges entre les secteurs à dominante urbaine et ceux à dominante rurale, de mieux intégrer les ZUS au reste de l’agglomération et, là encore, de renforcer l’attractivité du Pays de Montbéliard ;

•  l’aménagement qualitatif des centres et entrées de bourgs/villes et la réhabilitation des friches urbaines. Cette action, qui vise à concourir à la formation d’un paysage urbain durable, compte déjà onze opérations communales et une opération conduite par l’Association Montbéliardaise d’Aide aux Travailleurs portant sur la démolition d’un ancien foyer situé à Mandeure.

axe 2 Le défi de la qualité de vie et de l’offre de services :

Le PUI accompagne une ambitieuse politique d’équipement culturel et sportif à travers les actions suivantes :

•  la réalisation de locaux annexes à l’Axone (grand équipement sportif et évènementiel du Pays de Montbéliard). Achevés depuis mi-2009, ces locaux sont dédiés au sport et contribuent à favoriser plus particulièrement sa pratique auprès des jeunes ;

SITUé AU CœUR DE L’AGGLoMéRATIoN, l’Île en MouveMenT VISE NoN SEULEMENT à oFFRIR AUx HABITANTS DU PAyS DE MoNTBéLIARD UN ESPACE DE DéTENTE MoDERNE, MAIS AUSSI à CoNTRIBUER à REDyNAMISER LE CANAL PoUR EN FAIRE UN VéRITABLE MAILLoN DU ToURISME ENTRE ALSACE ET RHôNE-ALPES

axe 1 Le défi de l’écologie, de l’énergie et du développement durable :

Le PUI contribue à la construction d’une éco-agglomération à travers les actions suivantes :

•  la réalisation de la Maison des vergers, des paysages et de l’énergie du Pays de Montbéliard. Baptisé La damassine, cet espace emblématique de la politique de développement durable a notamment pour mission de promouvoir la sauvegarde et la préservation du patrimoine rural et paysager du Pays de Montbéliard auprès de la population. Répertoriée comme le plus grand bâtiment public de France en ossature bois et en isolation paille (label Bâtiment basse consommation — Effinergie), cette écoconstruction vise également à sensibiliser à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables ;

•  une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la réalisation d’une ligne de bus en site propre. Ce projet de transport en commun d’une quinzaine de kilomètres devra s’intégrer avec les opérations menées en lien avec l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et les écoquartiers prévus aux abords du tracé. L’objectif est de renforcer le droit à la mobilité pour tous, d’offrir une solution alternative à la voiture et à ses nuisances et de requalifier les espaces publics traversés, améliorant de la sorte l’image de l’agglomération ;

•  la mise en œuvre d’un réseau de parcs, de coulées vertes, de belvédères, d’espaces naturels et de lieux

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•  la construction de l’espace des musiques actuelles du Pays de Montbéliard. Situé à Audincourt, cet équipement très attendu (mise en service prévue en septembre 2012), baptisé le Moloco, disposera notamment de deux scènes de 100 et 550 places. Axé sur l’accompagnement des pratiques et le soutien à la création et à la diffusion artistique, un tel espace entend favoriser le développement d’une vie culturelle ouverte et dynamique au service des populations — notamment les jeunes — et des acteurs associatifs du Pays de Montbéliard ;

•  l’aménagement d’un espace public consacré à la culture scientifique et technique sur le thème de la mobilité et du mouvement. Baptisé l’Île en mouvement, ce projet représente l’opportunité de prolonger et renforcer le Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) existant, et d’offrir aux habitants un espace de détente plus moderne et un nouveau parcours de découverte ayant pour fil conducteur la perception du mouvement ;

Par ailleurs, le PUI concourt d’une part, au renforcement du réseau des espaces publics numériques du Pays de Montbéliard afin de favoriser la e-inclusion et, d’autre part, à la consolidation et au maintien du réseau des correspondants emploi formation dédiés aux zones urbaines sensibles de l’agglomération (cf. focus action).

axe 3 Le défi des mutations de l’économie :

Le PUI s’inscrit dans cet axe avec la construction (en deux tranches) d’un hôtel d’entreprises artisanales — baptisé Actiparc — dans la Zone franche urbaine (ZFU) de Montbéliard. Les 2 500 m² de bureaux et d’ateliers

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 37 000 000 mfedeR : 6 000 000 mVilles : 4 230 000 m

agglo : 19 520 000 mdépartement : 2 210 000 m

Région : 1 560 000 métat : 1 180 000 m

(dont 700 000 m du fnadt)financements privés : 2 300 000 m

que représente cet ensemble devraient encourager l’implantation de petites et moyennes entreprises (PME) en ZFU, en leur offrant de meilleures conditions de développement (modularité, organisation et performance énergétique des locaux, proximité de l’autoroute et du cœur d’agglomération…). Il devrait ainsi favoriser l’emploi — notamment l’embauche de demandeurs d’emploi résidant dans la ZUS de la Petite Hollande.

VUE AéRIENNE DU QUARTIER DE LA PETITE HoLLANDE (ZUS) à MoNTBéLIARD

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-127-LE RéSEAU EMPLoI-FoRMATIoN S’APPUIE SUR DES PERMANENCES D’ACCUEIL IMPLANTéES SUR CHACUN DES QUARTIERS SENSIBLES. ICI LA MAISoN PoUR ToUS à BAVANS

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consolidation et maintien du réseau des correspondants emploi/formation dédiés aux Zus de l’agglomération

La Communauté d’agglomération du Pays de Montbéliard, par le biais de l’Espace Jeunes de la Mission locale, a mis en place un service de proximité porté par un réseau de correspondants emploi-formation dédiés aux neuf zones urbaines sensibles du Pays de Montbéliard, situées dans les communes d’Audincourt, Bethoncourt, Bavans, Etupes, Grand-Charmont, Montbéliard et Valentigney.

Ces correspondants assurent un rôle permanent d’accueil, d’information, de conseil, d’orientation, de suivi et d’accompagnement individualisé vers l’emploi ou la formation, auprès des jeunes publics issus de ces quartiers. Ils ont notamment pour mission d’assurer la médiation et l’accompagnement des jeunes vers l’emploi, grâce à un travail partenarial en réseau et une mutualisation des moyens ; de contribuer à l’intégration sociale des jeunes en difficulté en favorisant l’égalité d’accès à la formation et à la qualification ; de concourir à sécuriser les parcours de formation et professionnels des jeunes en grande difficulté, peu qualifiés, sortis du système scolaire, souvent en situation d’échec et de fragilité sociale et économique ; de mettre à contribution leur expertise en matière de dispositifs d’insertion.

Il convient en particulier de favoriser l’accessibilité des femmes à la formation et au marché du travail, en faisant prévaloir l’égalité de traitement entre jeunes femmes et jeunes hommes, la mixité des emplois, la mixité des métiers et des secteurs d’activité.

L’action du réseau, qui s’inscrit dans le cadre du Contrat intercommunal urbain de cohésion sociale (CIUCS), est coordonnée et concertée avec les membres opérationnels et institutionnels des Groupes Solidarité Emploi. Sa mise en œuvre est prévue sur six ans, de 2008 à 2013, avec le soutien du FEDER et de la Région et un conventionnement par tranche annuelle.

maître d’ouvrage : communauté d’agglomération du pays de montbéliard (mission locale)

coût total du projet : 1 000 000 m montant fedeR : 300 000 m

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QuaRtieR nétReViLLe depuis La foRêt éVREUx

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HAUTE NORMANDIE

Grand Évreux Agglomération

Ville du Havre

Agglomération de la CREA - Rouen-Elbeuf-Austreberthe

haute-noRmandiedépaRtements de L’euRe (27) et de La seine-maRitime (76)

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Avec 50 777 habitants, évreux (préfecture de l’Eure) est la troisième ville de la région Haute-Normandie, après Le Havre et Rouen. Elle se compose d’un ensemble de quartiers dont le découpage se calque sur les éléments du relief accidenté de la vallée de l’Iton. Ainsi, les quartiers de Saint-Michel, La Madeleine et Nétreville-Clos-au-Duc occupent le dessus des coteaux, alors que le centre-ville et Navarre se situent dans la vallée. Toutefois la situation surplombante de certains quartiers n’est pas garante d’avantages socio-économiques. C’est le cas de la Zone urbaine sensible (ZUS) de Nétreville, quartier populaire construit dans les années 70, qui a subi les effets sociaux et urbains d’une crise économique qui a particulièrement touché les secteurs électrique et électronique locaux.

Dès lors la régénération de ce deuxième quartier urbain sensible de l’agglomération (en termes de poids démographique) constitue un enjeu suffisant pour que les décideurs aient cru bon focaliser l’action du Projet urbain intégré (PUI) sur ce seul territoire de 0, 44 km². Son objectif : favoriser un développement harmonieux, équilibré et durable du quartier qui bénéficiera à l’ensemble de l’agglomération.

LoRsQue La RénoVation Quitte Les QuaRtieRs

A évreux comme partout ailleurs, la rénovation urbaine n’est pas que l’affaire de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). La reconversion dont vont faire l’objet certains bâtiments des anciennes usines métallurgiques Navarre dans le centre-ville d’évreux est un bon exemple de ce « non-monopole ». Composées d’un ensemble de bâtiments et de hangars industriels représentant 24 500 m² bâtis,

sur un terrain de onze hectares, celles-ci font partie intégrante du patrimoine culturel régional. Réinvestir ces friches doit permettre de conserver cette richesse commune tout en faisant face à la pénurie de terrains constructibles, et ce sans « dévorer » de nouveaux espaces.

Après une première phase de dépollution, le site accueillera une Maison de quartier, des associations ainsi qu’un espace naturel de détente et de promenades ; des voies piétonnes et cyclables seront également aménagées le long des cours d’eau. Des ambitions proches du PUI : améliorer le cadre de vie des habitants et rendre l’agglomération ébroïcienne toujours plus attractive.

Le Projet urbain intégré d’évreux vise à mieux insérer le quartier de Nétreville dans le développement du territoire ébroïcien. Les éléments de diagnostic et les objectifs opérationnels définis dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), permettent de préciser les priorités suivantes pour ce projet complémentaire :

•  l’amélioration du cadre de vie et de l’habitat ;

•  la revitalisation économique et le développement de l’emploi ;

•  le développement social et culturel du quartier.

CA d’Evreux

ReVitaLiseR Le QuaRtieR nétReViLLe

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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renforcement de l’identité verte du quartier ; créer des cheminements piétons et cyclables ; améliorer les accès aux commerces. Enfin la mobilité doit être facilitée via des cheminements piétons au cœur du quartier, en sécurisant également les accès et les abords des écoles et en favorisant le lien avec les secteurs les plus éloignés.

axe 3 mieux prendre en compte l’environnement :

Il est plus exactement question de renforcer l’identité verte du quartier en valorisant les coteaux par la création d’un « sentier découverte » ; en confortant et en développant les corridors écologiques ; en visant la haute qualité environnementale ; en développant un réseau cyclable ; en raccordant les habitations au réseau de chauffage urbain.

AIRE DE JEUx DANS LE QUARTIER NéTREVILLE

axe 1 Revitaliser le quartier sous son aspect urbain :

Si le PUI participe à la réhabilitation de 504 logements (2009-2012), à la résidentialisation de 542 logements (2010-2012) et à la création de 150 logements à l’horizon 2014-2015, il intervient également sur l’amélioration des équipements publics (construction d’une nouvelle crèche, restructuration du plateau sportif, ouverture d’un centre périscolaire multiaccueil) et plus particulièrement encore sur les écoles avec l’ouverture d’un nouveau groupe scolaire en 2014. Plus largement, il s’agit de renforcer l’offre de services sur le quartier et de favoriser leur accessibilité.

axe 2 faciliter la mobilité :

Un effort en matière d’accessibilité et de déplacement du quartier vers l’extérieur et de l’extérieur vers le quartier sera engagé. Il s’agit de mieux relier Nétreville aux autres quartiers (La Madeleine, le centre-ville) et aux villes voisines. Cela s’est déjà traduit par l’amélioration des dessertes (engagée depuis 2009) et par une étude de réorganisation du réseau en 2010. Par ailleurs, des tarifs adaptés (tarifs réduits, gratuité pour les séniors, possibilité d’échelonner les paiements pour un abonnement) ont été proposés. Enfin, la création d’une plateforme « mobilité » est envisagée. La rénovation des voiries et des espaces publics constitue le deuxième champ d’intervention de cet axe. Il s’agit de valoriser l’entrée de ville par le PERSPECTIVE FAUVILLE

Page 132: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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ATELIER DE GRéFFAGE DE PoMMIERS DANS UNE éCoLE DU QUARTIER

axe 4 promouvoir le développement économique et l’emploi :

Cet axe repose d’une part sur l’installation d’une plateforme de l’insertion sur le quartier, associant plusieurs entreprises d’insertion (Cicérone, Atesa…), et la territorialisation de la fonction d’accueil et d’accompagnement du public assurée par la Mission locale, la Maison de l’emploi et le Plan local pour l’insertion par l’emploi (PLIE). D’autre part, il est prévu de programmer une série d’actions sur les zones d’activités. Il s’agit là de créer un levier pour l’emploi en développant un véritable pôle d’activités à l’est d’évreux en lien avec la zone du Long Buisson ; en valorisant et en développant l’attractivité des zones d’activités et en permettant aux habitants de bénéficier de l’essor de ces zones.

axe 5 améliorer le fonctionnement social et urbain du quartier de nétreville :

Ce dernier axe doit constituer une sorte d’aboutissement du projet de revitalisation initié par les axes qui précèdent. Il s’appuie sur le Projet social de territoire (PST) où il est notamment prévu de développer les usages numériques innovants en ouvrant un espace de réflexion social. Celui-ci permettra de développer une connaissance partagée des besoins, de proposer des actions de développement social concertées, cohérentes et articulées aux politiques publiques et de mobiliser et mutualiser les moyens. Enfin, les acteurs entendent profiter du PUI pour mettre en œuvre une démarche volontaire de gestion urbaine de proximité.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total : 28 522 624 mVille d’évreux : 7 548 867 m

agglomération : 4 626 606 mdépartement : 2 590 908 m

Région : 1 415 442 mfedeR : 4 313 000 manRu : 1 229 999 m

bailleurs : 5 793 762 mautres (cucs, caf, cdc…) :

1 004 040 m

Page 133: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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aménagements de voiries et d’espaces publics

Le projet de revitalisation urbaine du quartier de Nétreville doit permettre la recomposition des différentes entités qui le composent et qui sont actuellement fragmentées. Il s’agit principalement de procéder à la restructuration des espaces publics (liaisons piétonnes, voiries, places, chemins…) dans un souci de démarche environnementale.

Une étude de définition a permis d’établir un schéma directeur d’intervention sur le quartier à horizon 2025 et d’en décliner les priorités (opérations d’aménagements de voiries et d’espaces publics 2010-2013). Des priorités qui ont d’ailleurs été soumisees à l’avis des habitants et des acteurs sociaux économiques lors d’une large concertation en mai 2010. Aujourd’hui, les objectifs opérationnels sont clairement établis. La maîtrise d’ouvrage souhaite améliorer :

- la mobilité pour recréer un quartier uni, ouvert aux autres quartiers de la ville et aux communes limitrophes et ainsi combattre le repli social ;

- procéder au remaillage des voiries et des cheminements inter-quartiers ;

- développer des cheminements doux ;

- requalifier des axes structurants du quartier ;

- améliorer la desserte des transports en commun.

PERSPECTIVE D’UNE NoUVELLE éCoLE MATERNELLE AU SEIN DU QUARTIER

Au-delà des enjeux prioritaires, le programme d’aménagement de voiries et d’espaces publics comprend un axe environnemental prépondérant qui prévoit la valorisation de l’identité verte et écologique du quartier (protection des milieux par le renforcement ou la création de corridor écologique et par une gestion pratique et adaptée), une gestion des déchets adaptée aux zones d’habitat collectif (pose de colonnes enterrées), ainsi que la réfection du réseau d’éclairage public par l’utilisation de matériel limitant la consommation d’énergie et la pollution visuelle.

maître d’ouvrage : Grand évreux agglomération

coût total du projet : 5 280 000 m montant fedeR : 1 330 000 m

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premier port maritime français en flux de marchandises, Le havre (181 000 habitants) s’insère dans l’ambitieux projet « Grand Paris – Axe Seine » : un formidable dessein qui devrait concerner les quartiers sud du Havre (les quartiers de l’Eure, Brindeau, Vallée/Béreult, Champs-Barets et Les Neiges). Situés à l’interface du port et du centre-ville, à proximité de la Seine et de la gare, ces derniers entendent occuper un positionnement et un rôle majeur dans l’attractivité et le développement futur de l’agglomération Havraise.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce vaste territoire de 800 hectares pour 17 000 habitants, qui porte encore les stigmates d’une urbanisation hétérogène où se mêlent habitat et activités portuaires, est depuis plusieurs années le territoire d’interventions publiques : le programme URBAN II de 2000 à 2008 et des opérations de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (ANAH) depuis 2008, auxquels se sont greffés les actions du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) depuis 2007. Engagé depuis 2010, le Projet urbain intégré (PUI) poursuit et accompagne ces dispositifs.

des QuaRtieRs dans Le poRt de paRis !

Le « Grand Paris - Axe Seine » est un projet d’ambition internationale qui vise à inscrire durablement la France au cœur des échanges économiques internationaux. Cet outil de valorisation passe par le développement de l’Axe Seine , — Paris-Rouen-Le Havre — positionnant la « Porte océane » comme l’élément qui fera du Grand Paris une véritable métropole maritime : Le Havre deviendrait ainsi le port de Paris. L’ensemble des élus normands et

des acteurs économiques de la région travaillent désormais de concert autour de cette idée — lancée par Napoléon Bonaparte et défendue par le Chef de l’état en juillet 2009 — selon laquelle « Paris-Rouen-le Havre sont une seule et même ville dont la Seine serait la grande rue ». Le projet de ligne TGV, qui doit mettre Paris à 1h15 de la « Porte océane », constitue l’un des outils de cette ambition qu’est le Grand Paris.

La ville du Havre souhaite engager, notamment grâce aux fonds européens, un projet volontariste de reconquête et de régénération urbaine de ce territoire. Il s’agit de redonner aux quartiers sud un rôle moteur par la synergie des vocations sociales et économiques, en vue de conforter l’attractivité de l’ensemble de l’agglomération.

axe 1 favoriser la cohésion sociale et l’insertion professionnelle par la création d’équipements de proximité et permettre l’accès à l’emploi :

Au sein des quartiers sud, de trop nombreux habitants se trouvent en difficulté au regard de l’emploi et de l’inclusion sociale. Dès lors, l’enjeu de ce premier axe consiste à créer un environnement social plus favorable au développement de ce territoire. Il vise

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Le Havre

Les QuaRtieRs sud : poRt de paRis ?!

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

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Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement de La seine-maRitime (76)

pui de La ViLLe du haVRe

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également au programme, le renforcement de l’attractivité commerçante grâce à l’aménagement de places en cœur de quartiers, mais aussi d’aides directes destinées aux commerces et aux artisans des quartiers sud. Enfin, une zone d’activités dédiée au secteur nautique sera créée, avec notamment l’aménagement d’une aire de levage, de carénage et d’hivernage pour les entreprises de plaisance.

axe 3 améliorer la qualité de l’environnement et du cadre de vie :

Ce dernier axe propose de travailler la qualité paysagère des espaces publics dans un souci d’amélioration du cadre de vie, mais aussi d’économie des ressources (gestion de l’eau, coûts d’entretien…) :

•  valoriser le patrimoine industrialo-portuaire en « mettant en scène » l’activité portuaire ;

•  développer les modes de déplacement alternatifs, notamment doux, dans un souci de protection de l’environnement.

L’ensemble des actions contenues dans cet axe participera à valoriser l’image des quartiers sud et à améliorer leur attractivité résidentielle et économique. Dans les faits, il s’agit entre autres choses de la programmation d’actions de sensibilisation à l’environnement pour les enfants, de la création de deux cents anneaux sur le bassin Vauban ou encore de la création d’une promenade en mode doux à l’entrée de la ville (sur la RD 6015).

GRâCE à SoN PoSITIoNNEMENT STRATéGIQUE, LE QUARTIER DE L’EURE oFFRE UN RéEL PoTENTIEL DE DéVELoPPEMENT GLoBAL PoUR L’ENSEMBLE DU TERRIToIRE HAVRAIS

à améliorer la cohésion sociale et implique d’agir en termes d’insertion professionnelle, de médiation entre les générations, et d’exercices pratiques de lien social et de citoyenneté participative.

Concrètement, il est prévu de créer la plateforme emploi des quartiers sud (cf. focus), de restructurer l’espace multiaccueil Brindeau (avec notamment l’extension et la réhabilitation d’une crèche de vingt places), et de construire un pôle dédié au sport et à la jeunesse.

axe 2 conforter le développement économique :

Les disponibilités foncières existantes et la concentration des entreprises donnent aux quartiers sud un fort potentiel économique. L’enjeu pour le PUI réside dans le développement de l’activité et la création d’emplois. Il convient de faciliter la diversification de l’économie sur ce territoire en recyclant des friches industrielles et en développant l’immobilier d’entreprises destiné à des entrepreneurs du secteur tertiaire. Il est également question de renforcer la compétitivité des entreprises de proximité ; la prospérité des artisans, des commerçants et des professionnels de service constituant des signes forts d’une attractivité territoriale retrouvée.

De manière plus pragmatique, les partenaires du PUI ont projeté d’installer un hôtel d’entreprises sur les anciens docks Dombasle reconvertis – 1 300 m² de bureaux et d’ateliers locatifs permettront ainsi l’installation d’entreprises tertiaires innovantes.

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ACCoMPAGNEMENT DE DEMANDEURS D’EMPLoI AU SEIN DE LA PLATEFoRME EMPLoI DU PôLE DE VIE SoCIALE DANS LES QUARTIERS SUD

création d’une plateforme « emploi » dans les quartiers sud

Cette plateforme consiste en la création d’une structure d’accueil des demandeurs d’emploi de proximité. Elle a également pour mission de mettre en œuvre des actions locales spécifiques de lutte contre le chômage. Pilotée par le service Cohésion sociale de la ville du Havre, elle est le fruit d’un partenariat avec la Mission locale et le Pôle emploi. Depuis son ouverture en 2008 plus de 2 000 personnes ont ainsi été accueillies et accompagnées : 50 % d’entre elles ont trouvé une formation ou un emploi durable.

La plateforme emploi développe également des actions collectives : journées de rencontres entre les entreprises et les demandeurs d’emploi, suivis des jeunes diplômés... Cette structure s’appuie également sur des associations locales — emergence et Récife — pour accompagner des demandeurs d’emploi. En 2011, soixante-dix personnes ont pu évoluer vers l’insertion professionnelle durable grâce à ces associations.

maître d’ouvrage : ville du havre

coût total du projet : 346 000 m montant fse : 173 000 m

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 23 350 000 m

fedeR : 6 900 000 mfse : 700 000 m

Ville du havre : 8 170 000 mdépartement : 2 610 000 m

Région : 2 940 000 métat : 480 000 m

codah : 970 000 mchambre de commerce

et d’industrie : 580 000 m

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Page 137: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-137-LE JARDIN FLUVIAL, LE PoUMoN VERT DES QUARTIERS SUD DU HAVRE

LE PARVIS, UN PôLE DE SERVICES PUBLICS DE PRoxIMITé PoUR LES HABITANTS DES QUARTIERS SUD DU HAVRE

LE JARDIN FLUVIAL UN LIEU DE PRoMENADE ET DE CoNVIVIALITé AU CœUR DES QUARTIERS SUD DU HAVRE

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Page 138: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Avec ses 493 000 habitants et ses soixante-dix communes, la Communauté d’agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (la CREA) est devenue le 1er janvier 2010 la première communauté d’agglomération de France en nombre d’habitants. Localisé à la croisée de Paris et de la Manche, ce territoire marqué par une activité portuaire et industrielle importante, entend profiter de sa nouvelle envergure pour se positionner comme une aire urbaine attractive.

Sa stratégie construite autour de « l’axe Seine » repose sur la valorisation d’espaces urbains à forts potentiels situés le long du fleuve. Elle implique en particulier de poursuivre le développement des activités tertiaires, fortement génératrices d’emplois et de richesses ; d’améliorer le cadre de vie des populations en zone urbaine dense en proposant des aménagements respectueux de l’environnement ; ou encore de proposer des infrastructures culturelles nouvelles, notamment pour les populations éloignées de la culture. C’est à ce titre que sept communes signataires du contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) sont directement concernées par les opérations programmées dans le cadre du Projet urbain intégré (PUI).

La seine, LiGne de Vie d’un teRRitoiRe

Deuxième ville du royaume de France après Paris au xVe siècle, Rouen veut à nouveau jouer dans la cour des grands. Son atout premier : la Seine. A l’instar de Nantes, Bordeaux ou Lyon, la capitale normande souhaite construire son nouvel essor sur une politique ambitieuse de conquête des quais. Programmée sur 150 hectares localisés de part et d’autre du fleuve, la transformation est en marche. La CREA et ses principaux partenaires (la Région

Haute-Normandie, le Département de Seine-Maritime et la ville de Rouen) ont entrepris l’aménagement des quais de la rive gauche et poursuivent parallèlement la modernisation de ceux de la rive droite. L’objectif ultime consiste à reconquérir la Seine et rapprocher les rives gauche et droite du fleuve.

Le PUI de l’agglomération Rouennaise s’inscrit dans une stratégie globale de développement engagée autour de la rénovation urbaine de la Seine à l’ouest de la ville-centre, en lien avec de nombreux projets de la cRea (comme l’écoquartier Flaubert, le 106, H2o, le Plan agglo-vélo, le palais des sports, le port de plaisance…) et d’autres maîtres d’ouvrage, dont la ville de Rouen.

Dans le détail, le PUI vise plus spécifiquement à agir en faveur des zones urbaines en reconversion situées le long de la Seine ; de favoriser la réappropriation du fleuve par les habitants, notamment en facilitant les déplacements de l’hyper-centre vers la Seine ; d’améliorer le cadre de vie des habitants de la CREA grâce, entre autres, à la naissance d’espaces préservés (parcs urbains) au cœur des zones urbaines denses situées autour de la Seine mais aussi à la création d’espaces culturels grand public.

Il semble nécessaire de préciser que les actions engagées n’incluent pas les opérations menées au titre des diverses conventions de l’Agence nationale

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

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Zone urbaine sensible (Zus)

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Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement de La seine-maRitime (76)

pui de La cRea - aGGLoméRation de Rouen-eLbeuf-austRebeRthe

Page 139: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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C’est notamment la création de deux crèches inter-entreprises, d’une éco-crèche municipale et la réalisation d’un pôle de services pour les salariés des zones d’activités.

axe 5 favoriser l’accès à l’emploi des publics en difficulté :

Ce dernier axe s’appuie notamment sur la mise en place de chantiers d’insertion intercommunaux, la promotion de la clause d’insertion dans les marchés publics ou encore sur le développement de plusieurs actions d’accompagnement des demandeurs d’emploi.

Réalisation de h2o, maison des éco-sciences

Dans le cadre de sa politique de revalorisation et de dynamisation des quais de Seine à Rouen, la CREA a décidé la réalisation d’un espace destiné à des expositions, animations, conférences et événements à caractère scientifique : le h2o

Cet espace innovant, décliné sur le modèle « d’universcience » à Paris, du « vaisseau » à Strasbourg, ou encore de « Cap sciences » à Bordeaux, vise à sensibiliser un large public, et en particulier les jeunes de cinq à douze ans aux sciences (en général) et à l’environnement.

Sur 500 m² répartis sur trois étages, H2o propose ainsi différentes approches ludiques pour se familiariser

D’UNE TAILLE éQUIVALENTE à L’ACTUEL CENTRE HISToRIQUE DE RoUEN (90 HA), L’éCoQUARTIER FLAUBERT EST SITUé EN PLEIN CœUR DE L’AGGLoMéRATIoN

de rénovation urbaine (ANRU) du territoire (Rouen, Canteleu et Saint-étienne-du-Rouvray).

Le programme d’action du PUI s’est construit autour de cinq axes prioritaires :

axe 1 Redynamiser l’économie et renforcer l’implantation des activités économiques pour développer l’emploi :

Par exemple le développement d’activités tertiaires dans l’écoquartier Flaubert. Situé à l’interface de la ville et du port, cet ancien site industriel et portuaire de 90 hectares accueillera à terme 10 000 habitants.

axe 2 soutenir des démarches de valorisation environnementale et de développement durable :

Telles que la programmation d’actions d’aménagement de parcs urbains et fluviaux.

axe 3 favoriser la diffusion de la culture et du savoir sur le territoire :

Deux opérations sont emblématiques au sein de cet axe : la création d’une scène de musiques actuelles, « le 106 », et d’un espace dédié au développement durable et aux savoirs scientifiques, « H2o » (cf. focus).

axe 4 assurer le développement équilibré du territoire en promouvant les services à la personne :

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JoUER, MANIPULER, S’INFoRMER, SE DoCUMENTER, APPRENDRE, CoMPRENDRE… H2o PRoPoSE DIVERSES ACTIVITéS, EN GoURMANDISE DES SCIENCES

avec les sciences. Au rez-de-chaussée, deux salles sont réservées à des expositions temporaires interactives sur des sujets proches de notre quotidien : la santé, l’environnement, les sciences de la vie... Le jeu Climway y est également installé : les enfants peuvent s’amuser à gérer virtuellement les performances environnementales du territoire de la CREA (réduire la consommation énergétique, les gaz à effet de serre...) pour devenir en s’amusant de vrais écocitoyens ! Aux premier et deuxième étages, des ateliers, des projections de films, des spectacles, des animations « arts et sciences » sont organisés, en partenariat avec des associations, des organismes de recherche...

Au-delà de son ambition pédagogique, ce projet participe à la revitalisation des quartiers ouest de Rouen et à la valorisation du fleuve. Ainsi, H2o prend place dans un ancien hangar portuaire de la rive droite : le hangar 2, d’où il tire son nom.

maître d’ouvrage : cRea

coût total du projet : 6 142 177 m assiette éligible fedeR : 1 535 544 m

montant fedeR : 300 000 m

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 24 183 886 mfedeR : 6 475 000 m

fse : 1 100 000 mVilles : 1 033 507 m

agglomération : 3 956 153 mdépartement : 3 754 853 m

Région : 3 333 408 métat (crédits dRac,

fnadt…) : 439 554 mfinancements privés : 1 225 023 m

autres (caf, Gip, communes…) : 2 866 388 m

Maquette financière en date du 31/12/2011

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-141-H2o : UN ESPACE INNoVANT DéDIé à LA DéCoUVERTE PéDAGoGIQUE DES SCIENCES

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La cité de La GRande boRne CoMMUNAUTé D’AGGLoMéRATIoN LES LACS DE L’ESSoNNE

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ILE DE FRANCE

Clichy-sous-Bois / Montfermeil

Pays de Meaux

Territoires de l’Ourcq

Les Lacs de l’Essonne

Argenteuil/Bezons

Plaine Commune

Seine-Amont Développement

Seine Aval-EPAMSA

Seine-Essonne

Val de France

iLe-de-fRancedépaRtements de La seine-et-maRne (77), des yVeLines (78), de L’essonne (91), de La seine-saint-denis (93), du VaL-de-maRne (94) et du VaL-d’oise (95)

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Agglomération récente (créée en décembre 2005), située à l’entrée du département du Val-d’oise, à proximité de la Défense et au cœur de plusieurs pôles de compétitivité, la Communauté d’agglomération d’Argenteuil-Bezons (CAAB) entend profiter de ses atouts pour contrer les difficultés socio-économiques auxquelles font face ses deux communes membres. Il s’agit notamment de promouvoir l’image d’une banlieue attirante, offrant un cadre de vie verdoyant aux portes de Paris et d’effacer – sans l’oublier – les stigmates d’un ancien bassin industriel populaire en difficulté, cible privilégiée de la politique de la Ville. Les actions du Projet urbain intégré (PUI) constituent un marchepied supplémentaire pour relever ce défi.

une LonGue tRadition industRieLLe

Si cette banlieue nord-ouest de Paris est surtout connue pour avoir été l’un des berceaux de l’impressionnisme (Monet vécut à Argenteuil et y peignit de nombreuses toiles, suivi par Sisley, Renoir, Caillebotte…), le territoire a également vécu de grandes aventures industrielles : les chantiers navals Claparède, les hydravions de Donnet-lévêque, la société industrielle des téléphones qui, plus tard, deviendra les câbles de lyon, l’automobile avec lorraine-Dietrich et Morel (devenu Dunlop), le Joint Français, la Cellophane (film alimentaire) sont les plus connues. Aujourd’hui, l’aéronautique demeure le secteur clé de l’activité économique du territoire, et plus particulièrement l’usine Dassault qui fabrique et assemble des pièces d’avions militaires comme le Rafale.

Le PUI vient s’arrimer à la dynamique initiée par le projet de territoire, lequel a pour vocation de renforcer et de réaffirmer le positionnement de ce territoire dans l’espace Francilien. Cette stratégie s’inscrit dans la philosophie de « renforcement du capital territorial » affichée à Lisbonne et à Göteborg. Pour éviter tout effet d’empilage ou de dilution, la Communauté d’agglomération d’Argenteuil-Bezons a fait le choix de concentrer les aides européennes sur trois thématiques prioritaires : le soutien à l’innovation, l’esprit d’entreprise et l’économie de la connaissance ; la réduction des disparités intra-urbaines par des actions visant à l’inclusion sociale et à l’égalité des chances ; et enfin l’encouragement du développement durable des territoires. Les financements du PUI interviennent prioritairement sur les deux premières thématiques, déclinées en deux axes d’objectifs.

axe 1 stimuler l’innovation :

•  Le premier volet consiste à repérer, accompagner et faciliter l’innovation sur le territoire en suivant une approche intégrée pour fédérer les acteurs tout en ciblant les besoins spécifiques de chacun d’entre eux. Cet objectif passe par le renforcement

CA Argenteuil - Bezons

RenfoRceR « Le capitaL

teRRitoRiaL »

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement du VaL-d’oise (95)

pui de L’aGGLoméRation d’aRGenteuiL-beZons

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•  Le premier volet porte sur les services à la personne et à l’entreprise. Liés aux nouveaux métiers urbains, ils représentent un véritable gisement d’emplois qui s’explique par l’adaptation aux savoirs, aux compétences locales et à la demande liée à la localisation stratégique de la CAAB. Afin que les habitants de l’agglomération tirent profit de cette opportunité, le PUI prévoit la mise en place, en aval de l’accompagnement par la Maison de l’entreprise, d’une couveuse dédiée au secteur des services à la personne et aux entreprises. elle permettra aux porteurs de projet de tester leur activité en grandeur réelle. Des bureaux et ateliers locatifs à loyer modéré seront rattachés à cette couveuse. En outre, la création d’une stucture d’interface garantira l’adéquation entre l’offre et la demande dans les nouveaux métiers urbains, par la coordination, la professionnalisation, l’anticipation des besoins et la communication auprès des publics fragilisés. Enfin, les nouvelles filières de formation dédiées à ces métiers seront soutenues… Elles répondront ainsi aux nouvelles demandes identifiées par l’interface.

•  Le deuxième domaine vise plus largement les questions de la formation et du développement des savoir-faire pour les personnes vivant en zones urbaines sensibles. En effet, trop souvent exclues de l’emploi et de la dynamique régionale, ces populations doivent faire l’objet d’une (re)mise à niveau de leurs qualifications. Pour ce faire, il s’agit de créer une plateforme de coordination de l’offre de formation afin de valoriser et de mettre en cohérence

PoNT D’ARGENTEUIL

de l’intelligence territoriale avec le concours d’un conseil de développement, mais également via une interface. Cette dernière est en mesure d’identifier les entreprises innovantes et leurs besoins grâce au suivi d’une batterie d’indicateurs relatifs au tissu économique et à la situation de celles-ci. A partir des informations collectées, cet outil nourrit le travail de repérage et de structuration des filières d’activités en lien avec les organismes de soutien à l’innovation permettant une réponse adaptée aux entreprises du territoire. Les très petites entreprises (TPE) feront l’objet d’un regard particulièrement attentif : elles seront accompagnées, notamment grâce au renforcement des activités de la maison de l’entreprise, capable de stimuler l’esprit d’entreprise et les approches novatrices. Enfin, un système de parrainage par des entreprises locales proposera de coacher des chercheurs d’emploi, alors qu’un accompagnement de la mise en œuvre des clauses d’insertion dans les marchés publics exécutés sur le territoire aidera les personnes éloignées de l’emploi à mieux s’insérer.

•  Le deuxième volet cible plus précisément le segment de la mécatronique : ingénierie interdisciplinaire combinant la mécanique, l’électronique et l’informatique, cette activité représente une « niche » fortement innovante et en pleine expansion (cf. focus).

axe 2 offrir des opportunités aux habitants en réduisant les disparités entre les différents quartiers :

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L’IMMEUBLE « LE CAMILLE DoNCIEUx » REGRoUPERA, SUR 5 000 M², LE PôLE TECHNoLoGIQUE MéCATRoNIQUE ET LE SIèGE DE L’AGGLoMéRATIoN

les actions de formation nationales et régionales menées sur le territoire. Une attention particulière sera portée à la question de l’adéquation entre l’offre et les besoins de formation. Cette action va de pair avec le rapprochement de l’offre de formation des publics fragilisés, insuffisamment informés des opportunités existantes. Enfin, à un autre niveau, afin de combler les lacunes identifiées en matière de lutte contre l’illettrisme, il est prévu de créer des modules de linguistique afin de réduire les barrières pour l’apprentissage des publics les plus défavorisés.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 15 000 000 mfedeR : 4 297 000 m

fse : 2 000 000 magglomération : 6 615 000 m

département : 762 000 mRégion : 1 236 000 m

crédits politique de la Ville : 90 000 m

création d’un pôle mécatronique

Le PUI de la Communauté d’agglomération d’Argenteuil-Bezons travaille au développement d’un pôle mécatronique. Mené en étroite concertation avec le conseil de développement, en partenariat avec le Département du Val-d’oise (dans le cadre du projet de Centre régional de l’intelligence et des systèmes embarqués (CERISE)), les pôles de compétitivité Cosmetic valley et ASTech, la Région, l’Université de Cergy-Pontoise, les écoles d’ingénieurs, de commerce, les lycées du territoire, et s’appuyant sur un réseau d’entreprises locales actives dans ce secteur, ce projet vise à mettre en place une pépinière spécialisée en mécatronique.

Cette structure identifiera les projets de recherche exploitables (spin off) et les projets d’activité inexploités (spin out). De plus, elle recherchera des candidats porteurs de projets, offrira un appui dans l’élaboration de plans d’affaires et proposera un accompagnement dans les premières années de la vie de l’entreprise.

Pour finir, il est prévu d’installer une « vitrine technologique » qui regroupera les savoir-faire locaux dans le domaine de la mécatronique en un seul lieu accessible et visible des acteurs et des entreprises externes. Un dernier volet plus spécifiquement axé sur l’enseignement et la formation viendra compléter ce projet, dont la concentration géographique et la

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Page 147: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-147-VUE DU TERRIToIRE DEPUIS LE NoRD D’ARGENTEUIL

ENSEMBLE ARCHITECTURAL DU QUARTIER VAL D’ARGENT NoRD

dimension de « marketing territorial », contribueront à améliorer la visibilité et l’image de la CAAB dans ce segment industriel innovant.

De manière plus large, ce projet a pour objectifs le maintien du tissu industriel et de ses emplois, l’attractivité d’ensemble du territoire, le développement d’un réseau entrepreneurial, le renforcement de l’offre de formation dans un contexte de pénurie sur le territoire et l’amélioration de la qualité de vie grâce à la requalification urbaine qui accompagnera les mutations technologiques.

Au final, le projet doit ouvrir de nouveaux possibles pour les habitants.

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maître d’ouvrage : communauté d’agglomération d’argenteuil-bezons

coût total du projet : 8 400 000 m montant fedeR : 3 200 000 m

Région : 760 000 m

département : 210 000 m

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dépaRtement de seine-saint-denis (93)

pui de L’aGGLoméRation de cLichy-sous-bois/montfeRmeiL

Depuis maintenant plus de dix ans, la Communauté d’agglomération de Clichy-sous-Bois/Montfermeil (55 500 habitants en 2007) s’emploie à remettre à niveau un territoire faisant preuve d’un déficit d’image préjudiciable pour sa population et ses entreprises.

I l faut dire que l ’enclavement physique, l’environnement dégradé, ou encore l’insuffisance de certains services et équipements à la population sont autant d’handicaps qui nuisent à la capacité de développement endogène du territoire. Dès lors la mise en œuvre de solutions pérennes sont nécessaires pour remédier à la profonde précarité subie par les habitants de certains quartiers ; particulièrement ceux situés en Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), qui représentent au niveau intercommunal environ 55 % de la population et 20 % du territoire.

Les transformations du Projet de rénovation urbaine (PRU) en cours depuis fin 2004, conjuguées à la création depuis 1997 et au développement de la Zone franche urbaine (ZFU), ont déjà eu un impact positif sur le cadre de vie et le dynamisme économique de ces zones urbaines.

Associés à l’arrivée prochaine du tram-train, puis du métro dans le cadre du projet du Grand Paris, et à la réflexion sur la création d’un équipement culturel d’envergure, ces nouveaux atouts ouvrent des perspectives intéressantes de développement. Ce sont d’ailleurs ces questions de l’attractivité et de la mobilité que le Projet urbain intégré (PUI) a choisi de mettre en lumière.

Le métRo pouR LocomotiVe

En prévoyant une station à Clichy/Montfermeil, le tracé du métro issu de la loi sur le Grand paris donne à ce territoire une nouvelle ambition en termes d’attractivité et de développement urbain et économique. En pleine complémentarité avec le débranchement du tram-train T4, prévu à échéance 2017, ces infrastructures assureront le désenclavement indispensable à la réussite des projets de la Communauté d’agglomération et des deux villes. Afin d’organiser l’aménagement urbain autour de la future gare, et d’assurer la cohérence globale du projet de territoire, un Contrat de développement territorial (CDT) sera signé par les deux villes d’ici la fin 2012 avec l’état et les villes de Livry-Gargan, Sevran et Aulnay-sous-Bois.

Les deux axes du CDT seront la valorisation du patrimoine vert, très présent sur ces cinq communes, et l’existence de grands projets culturels comme leviers de développement du territoire. L’aménagement à Clichy-Montfermeil de la tour médicis, équipement culturel à vocation nationale, voire internationale, participera de cette ambition. En plus d’accueillir des artistes en résidence, cet équipement créera un pôle culturel et de services majeur qui travaillera avec les acteurs du territoire.

Montfermeil

Clichy-sous-Bois

pRomouVoiR « Les

mobiLités duRabLes »

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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Ce projet se décline en trois orientations :

axe 1 contribuer à l’émergence d’entreprises innovantes et solidaires :

Cette première orientation vise à renforcer le développement économique du territoire et ainsi favoriser la création d’emplois. Pour ce faire, il est prévu de fournir un meilleur accompagnement des créateurs d’activités, d’organiser la mise en réseau des acteurs et des entreprises et d’organiser le développement de services d’appui mutualisés pour ces dernières, en lien avec le club des entrepreneurs et la Zone franche urbaine. Le maintien et la croissance de l’activité commerciale entrent dans cette stratégie ; notamment le commerce de proximité qui profitera de l’intervention du Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC), pour lutter contre l’image globalement dégradée du territoire.

Dans la continuité des programmes URBAN I et II, le PUI de Clichy-sous-Bois / Montfermeil comprend un objectif global et transversal : lever les freins d’accès à l’emploi.

Par ailleurs considérant, d’une part, la situation d’enclavement du territoire et les besoins en termes de formation des habitants, et d’autre part, la nécessaire articulation avec le PRU et la consolidation des réussites du territoire en matière de création d’entreprises, d’équipements publics et de services à la population, le projet s’articule autour de deux objectifs prioritaires sous-jacents : renforcer l’attractivité du territoire et promouvoir les mobilités des habitants.

Il s’agit de contribuer à modifier de manière durable l’image du territoire en valorisant ses potentialités et en proposant une logique de développement capable d’attirer de nouvelles entreprises et créer ainsi de nouveaux emplois. L’attractivité passe également par un travail sur le bâti, associé à un travail en profondeur sur les conditions de vie et un traitement de l’ensemble des services aussi bien commerciaux que culturels et sociaux. Le développement des mobilités est un complément direct de cet objectif.

CITy STADE à CLICHy-SoUS-BoIS, NoUVEL AMéNAGEMENT DANS LE CADRE DU PRoGRAMME DE RENoUVELLEMENT URBAIN

ToUR UTRILLo, FUTURE ToUR MéDICIS à MoNTFERMEIL

Page 150: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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CoNSTRUCTIoNS NEUVES

axe 2 favoriser « les mobilités » des habitants :

L’objectif est de promouvoir le désenclavement et l’inclusion sociale en agissant sur l’amélioration de la mobilité tant physique, que professionnelle ou sociale. Ainsi en parallèle du projet de décrochement du tram T4 qui devrait relier le territoire à Paris, il convient de proposer des solutions adaptées aux différents besoins des habitants. Par exemple, le renforcement de la mobilité professionnelle passera par le développement d’une offre de services de garde d’enfants adaptée. De manière plus large, il s’agira de proposer aux habitants, les services et les équipements nécessaires à leur épanouissement professionnel et social dans les meilleures conditions d’accessibilité : la Maison des services publics constituant l’un des outils de cet objectif. D’autre part, la relocalisation du service emploi et insertion de la CACM au sein de locaux partagés avec la Mission locale favorisera une meilleure coordination des acteurs au service de l’accès à l’emploi des habitants.

Enfin, la mise en place d’actions d’insertion par l’activité économique et de formations visant à augmenter le niveau de qualification de la population, contribueront à une meilleure employabilité. Celles-ci se baseront sur la mise en réseau des acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation professionnelle et sur un travail de rapprochement entre les besoins des entre prises locales et les qualifications des habitants.

axe 3 promouvoir des services et des aménagements respectueux de l’environnement :

Il est ici question de renforcer le caractère durable des opérations de rénovation urbaine et d’aménagement grâce à un investissement massif sur la géothermie afin d’améliorer l’efficacité énergétique du territoire. Plus généralement le traitement des centres-villes sera particulièrement soigné. Ces derniers bénéficieront d’un soutien aux opérations d’aménagement visant les espaces publics. La rénovation du patrimoine du territoire fera également l’objet de plus d’attention.

MoNTFERMEIL

CLICHy-SoUS-BoIS

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acquisition et aménagement de la maison des services publics

ouverte en 2000, la Maison des services publics (MSP) de Clichy-sous-Bois/Montfermeil est la plus grande d’ile-de-france en termes de surface et de partenaires (une vingtaine au total). Située sur Montfermeil à la limite de Clichy-sous-Bois, la MSP a pour objectifs d’offrir des services publics de proximité aux habitants et d’optimiser leur fonctionnement.

Les villes de Clichy-sous-Bois et Montfermeil sont présentes de manière quotidienne au sein de cet équipement. Les autres services y assurent des permanences hebdomadaires ou bimensuelles : services de la Sous-préfecture, Caisse primaire d’assurance maladie, Caisse d’assurance familiale, Association départementale d’information sur le logement (ADIL 93), Conseil départemental d’accès au droit (CDAD), Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE)…

La Maison des services publics garantit ainsi l’accessibilité des habitants aux services publics sur un territoire où l’enclavement demeure un obstacle important à la mobilité : elle permet de simplifier les démarches administratives et de mutualiser les moyens en accueillant environ 45 000 personnes par an, la MSP constitue donc un équipement majeur du territoire. Sa relocalisation devait permettre la réalisation d’un équipement de qualité et adapté aux besoins des usagers et des partenaires.

Afin de conserver son emplacement central et son accessibilité depuis Montfermeil comme depuis Clichy-sous-Bois, la MSP a été relocalisée au pied d’un immeuble résidentiel construit par l’oPH 93. Dans un secteur central qui sera totalement réaménagé et accueillera une station de métro, de tramway ainsi que la Tour Médicis.

ouverte depuis le 23 mai 2011, l’aménagement des locaux et l’amélioration de la gestion de l’accueil et de l’attente recueillent déjà la satisfaction des usagers comme des partenaires.

maître d’ouvrage : communauté d’agglomération clichy-montfermeil

coût total du projet : 2 408 137 m montant fedeR : 400 000 m

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total prévisionnel éligible du pui : 21 786 254 m

fedeR : 5 657 000 mcollectivités locales (maîtres

d’ouvrage) : 5 677 207 mdépartement : 369 812 m

Région : 2 335 336 manRu : 4 666 477 m

état : 905 809 mprivé : 943 855 m

autres financements : 1 230 759 m

coût total prévisionnel du pui / Volet fse : 3 000 000 m

fse : 1 500 000 m cacm/local : 550 000 m

(dont 39 401 m cucs programmé)département, Région : 503 000 m

(dont 30 000 m cG clauses d’insertion programmé)

état : 447 000 m (dont 145 200 m acse programmé)

autres (dont autofinancement associations) : 48 000 m

MAISoN DES SERVICES PUBLICS, CoMMUNAUTé D’AGGLoMéRATIoN CLICHy MoNTFERMEIL

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dépaRtement de L’essonne (91)

pui de La communauté d’aGGLoméRation Les Lacs de L’essonne

Situé à 20 kilomètres au sud de paris, en prise directe avec l’A6, la RN7 et le RER, la Communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne — qui réunit depuis 2003 les villes de Viry-Châtillon et Grigny, et compte près de 60 000 habitants — profite d’une situation favorable et d’une action locale volontaire qui en font un territoire attractif où se sont implantées plus de 2 100 entreprises. Pour autant, depuis la fin des années soixante, ce territoire connaît son lot de difficultés urbaines et sociales. Comme dans bien des cités, la déliquescence de l’habitat s’est accompagnée d’une précarité socio-économique qui frappe une large partie de la population résidant au sein des trois quartiers classés en Zone urbaine sensible (La Grande-Borne, Grigny II et les Coteaux-de-l’orge).

Convaincus du bien fondé des divers dispositifs qui se sont succédés depuis des années (PRU, CUCS, URBAN II…), les partenaires locaux désirent désormais « enfoncer le clou ». Conjointement à la résorption des problèmes sociaux endogènes et au renforcement du tissu économique, ils souhaitent amplifier l’ambition territoriale et aller plus loin en impulsant une nouvelle dynamique sur le long terme. Le Projet urbain intégré (PUI) s’inscrit dans cette ambitieuse démarche.

La GRande boRne, un GRand ensembLe… à paRt

Construite entre 1967 et 1971 sur des terrains agricoles entre Grigny et Viry-Châtillon, la cité de la Grande Borne occupe une place particulière dans la production des grands ensembles de l’après-guerre.

Cet « ovni » dans le paysage architectural et urbanistique français est l’œuvre de l’architecte français Emile Aillaud qui, désireux de lutter contre l’uniformité et la monotonie de la préfabrication alors en vogue, avait souhaité créer un quartier original, où « l’enfant était au cœur du projet ». Au final, c’est un grand ensemble labyrinthique de sept sous-quartiers et de 3775 logements où s’intercalent courbes et éléments droits, décorations, rues piétonnes et immeubles de faible hauteur (deux à quatre étages), grands terrains de jeux et espaces verts. En quelques années, la Grande Borne — et sa petite sœur (la copropriété de Grigny II) — attireront de nombreux habitants : la commune de Grigny passant de 3 000 à 27 000 administrés en quelques années.

La candidature à l’axe 1 du Po régional In europe vise à faire émerger un véritable projet de territoire qui dépasse les limites des quartiers en difficulté, tout en les impliquant dans la dynamique globale de l’agglomération et du territoire francilien. Elle entend également pourvoir les acteurs locaux en outils nouveaux. Dans les faits, les partenaires du programme ont décidé de mettre en place une stratégie de territoire innovante et intégrée reposant sur trois priorités.

CA Les Lacs de l’Essonne

dopeR L’espRit d’entRepRendRe

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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axe 2 développement durable et réhabilitation urbaine :

Le second objectif stratégique s’appuie sur des actions d’incitation et d’application dans l’utilisation d’énergies renouvelables et la recherche de l’efficacité énergétique (à l’attention des pouvoirs publics, des entreprises et des habitants). Il s’agit aussi d’amplifier la prise de conscience sur une nécessaire intégration des enjeux du développement durable dans les stratégies de développement économique et social. L’objet de cet axe est de dégager des actions exemplaires et reproductibles qui pourront essaimer sur tout le territoire et servir de liens avec des territoires voisins ou avec d’autres partenaires franciliens, nationaux ou européens.

axe 3 une attractivité relancée par une plus grande accessibilité :

Le troisième objectif stratégique conditionne l’attractivité du territoire à l’accessibilité aux services, et au développement de projets culturels novateurs, en lien avec les Technologies de l’information et de la communication (TIC) ou le développement durable. Parallèlement aux actions innovantes et relevant de l’économie de la connaissance, il convient de créer les conditions du renforcement

VUE DE GRIGNy ET VIRy-CHATILLoN (QUARTIER DE LA GRANDE BoRNE EN PREMIER PLAN)

axe 1 une diffusion de l’innovation dans le tissu économique et social du territoire :

Le premier objectif stratégique vise la valorisation et la dynamisation du tissu économique, en soutenant l’esprit d’entreprise. Il poursuit le développement stimulé de l’innovation, notamment technologique, mais aussi sociale et environnementale.

Un des points clés sera le renforcement de l’esprit d’entrepreuneriat afin d’optimiser les nombreux atouts du territoire encore insuffisamment mis en valeur. Pour ce faire, sont prévus :

•  la mise en place d’un réseau de partage et de développement des activités constituant un dispositif d’animation et de gestion des zones d’activités ;

•  une action transversale de développement économique pour dynamiser le tissu économique et soutenir l’esprit d’entreprise ;

•  la mise en place d’un pôle d’entreprises sociales, solidaires et responsables ;

•  la mise en place d’un conseil de développement pour associer les citoyens à la démarche et au pilotage du PUI.

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Page 154: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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MAÎTRISE DE L’éNERGIE ET PRoMoTIoN DES éNERGIES RENoUVELABLES — GRoUPE SCoLAIRE DU BELLAy

des liens entre les entreprises et leur territoire. Pour ce, les opérateurs souhaitent positiver l’image de ce dernier que se font les habitants et les acteurs, mais également les personnes extérieures et notamment les investisseurs potentiels. Un accent particulier sera donc mis sur la réhabilitation du patrimoine local et sur l’encouragement à des pratiques artistiques et culturelles innovantes — tout en renforçant les structures d’accueil et de partage de la population.

Ces trois objectifs stratégiques sont articulés avec la priorité identifiée par le fonds social européen (fse), c’est-à-dire proposer « des services pour les habitants qui accèdent à des emplois porteurs » notamment grâce à des actions présentées au titre de la formation et de l’inclusion sociale. C’est d’ailleurs à cet égard que l’appareil local de formation se positionne actuellement sur les métiers liés aux TIC — autour de la fibre optique par exemple — et au développement durable. Les entreprises disposeront ainsi d’une offre adaptée pour leurs personnels, conjointement à la réévaluation des savoir-faire des habitants et à leur positionnement favorable sur ces nouveaux marchés de l’emploi.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total éligible : 16 546 114 mfedeR : 4 592 000 m

collectivités territoriales : 6 925 130 m

département : 1 574 619 mRégion : 1 830 737 m

état : 1 063 712 mautre public : 368 156 m

privé : 191 760 m

RéHABILITATIoN DU CENTRE SoCIAL PABLo PICASSo

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•  le développement de l’e-administration avec la création d’un portail offrant un accueil permettant d’accéder aux différents services publics locaux ou nationaux et de réaliser les démarches administratives ;

•  la création d’un guichet unique, dans différents bâtiments administratifs, auprès duquel les administrés pourront effectuer toutes leurs démarches administratives ;

•  l’accompagnement des personnes en difficulté dans l’utilisation des services numériques pour les aider à effectuer leurs démarches.

maître d’ouvrage : ville de Viry-chatillon

coût total du projet : 150 000 m montant fedeR : 75 000 m

développement des e-services et de l’e-administration

Les technologies radio constituent aujourd’hui une solution de substitution aux moyens filaires pour le raccordement direct de bâtiments administratifs dans un réseau haut débit ainsi que pour la fourniture de services divers. L’adoption de cette technologie permettra d’élargir à tout le territoire des liaisons fiables et nettement moins coûteuses, en abandonnant le réseau basé sur les liaisons louées par des opérateurs (VPN).

Cet investissement dans un réseau haut débit permet de s’affranchir des toutes les infrastructures de génie civil et de câblage et d’optimiser les accès aux données locales des administrés pour les différents services.

Les actions prévues sont :

•  la réduction des coûts et l’augmentation des performances du réseau afin de permettre des accès rapides aux données gérées sur les matériels centraux ;

•  la création de points d’accès Wi-Fi gratuits répartis sur le territoire dans le cadre de la règlementation en vigueur ;

INITIATIoN AU NUMéRIQUE DèS LA MATERNELLE

LA MIPoP, MAISoN DE L’INNoVATIoN PéDAGoGIQUE ET DE L’oRIENTATIoN PRoFESSIoNNELLE EST SITUéE SUR LES CoTEAUx DE L’oRGE

ACCoMPAGNEMENT DU PRoJET « CENTENAIRE DU PoRT AVIATIoN »

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dépaRtement de seine-et-maRne (77)

pui de La communauté d’aGGLoméRation du pays de meaux

La Communauté d’agglomération du Pays de Meaux (CAPM) – dix-huit communes pour 83 000 habitants — est pourvue de nombreuses richesses culturelles et environnementales — espaces naturels préservés et aménagés, sites et équipements culturels (dont le très récent musée de la Grande guerre), cours d’eau navigables, traditions gastronomiques… — qu’elle entend mettre en avant.

Une stratégie de développement culturel et touristique qui s’inscrit dans l’ambition plus large de la CAPM : tirer partie de chaque potentiel économique local et offrir de nouveaux emplois à ses habitants, à travers notamment une attractivité nouvelle et durable.

Reste que si sa position géographique — située entre deux grands pôles d’emploi (Marne-la-Vallée et Roissy) — et l’amélioration de son accessibilité depuis 2005, constituent d’autres atouts pour ce dessein, le territoire de la CAPM se caractérise également par la présence de la Zone urbaine sensible (ZUS) de Meaux.

Représentant plus de 30 % des habitants de l’agglomération, celle-ci concentre une population dense particulièrement concernée par les difficultés sociales. Intitulé « Pays de Meaux, pour un nouvel axe dynamique d’agglomération Territoire-Emploi 2013 », le Projet urbain intégré (PUI) vise en particulier la réinscription de ce quartier en difficulté et de ses habitants dans la dynamique de développement de l’aire urbaine, en garantissant la cohérence des actions dans les domaines économique et social, et plus globalement en positionnant le bassin de Meaux comme territoire d’envergure dans l’Est francilien.

un pRojet poRteuR : Le paRc d’actiVités du pays de meaux

Pour atteindre les objectifs fixés dans sa charte de développement et dans son PUI, la CAPM ouvrira, courant 2012, un nouveau parc d’activités de 80 hectares créé sous la forme d’une Zone d’aménagement concerté (ZAC). Situé à l’ouest de l’agglomération, sur les communes de Chauconin-Neufmontiers et de Villenoy, à un endroit stratégique, le « Parc d’Activités du Pays de Meaux » (PAPM) a vocation à accueillir des entreprises diversifiées à même de renforcer le tissu économique et l’offre d’emploi sur le territoire.

Dans le détail, le Parc comptera parmi ses occupants un centre commercial majeur de 70 000 m², un pôle logistique de 110 000 m², deux îlots réservés aux PME et aux PMI, mais aussi un centre de formation — l’Institut des Métiers et de l’Artisanat (IMA) — en partie financé par les moyens alloués au PUI.

Partagé par différents acteurs locaux (Communauté d’agglomération, communes, Chambre des métiers et de l’artisanat, Maison de l’emploi et de la formation du Nord-est-Seine-et-Marne…), le PUI cherche

CA du Pays de Meaux

pRioRité à L’empLoi…

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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•  promouvoir une économie locale (notamment le tissu de l’artisanat et des PME) performante et soucieuse des enjeux de développement durable.

axe 2 soutenir le développement durable des territoires :

Les politiques mises en place localement concourent à la pérennisation des logiques de développement durable sur le territoire. Les actions prévues dans le cadre du PUI s’inscrivent dans cette perspective :

•  conception de bâtiments économes en énergie ;

•  formation et éducation de stagiaires et d’apprentis aux enjeux du développement durable ;

•  approche environnementale de l’aménagement du PAPM ;

•  amélioration des déplacements.

axe 3 Réduire les disparités intra-urbaines visant l’inclusion sociale et l’égalité des chances :

L’objectif de la CAPM consiste à intensifier les efforts menés sur le territoire en matière de réduction des inégalités, initiés notamment dans le cadre du Programme de rénovation urbaine (PRU) et poursuivis par le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) et le Pôle Emploi. Dans les faits, le PUI prévoit :

•  le développement des compétences chez les jeunes grâce à l’IMA ;

VUE GéNéRALE DU PAyS DE MEAUx

essentiellement à promouvoir le développement des entreprises et la pérennisation de l’emploi sur le bassin de Meaux, plus particulièrement en direction des habitants des ZUS.

En résumé, trois objectifs majeurs sont définis pour le PUI : conforter le tissu économique local, pérenniser les entreprises et faire baisser le chômage en offrant de nouveaux emplois pour les habitants, à travers notamment une attractivité nouvelle et durable qui renforcera la centralité urbaine du pôle du Pays de Meaux.

axe 1 soutenir l’innovation, l’esprit d’entreprise et l’économie de la connaissance :

La CAPM et ses partenaires sont soucieux de renforcer les atouts du territoire en matière d’attractivité économique, de formation et d’innovation à l’échelle de l’Est francilien. Il s’agit plus particulièrement de :

•  développer le Parc d’Activités du Pays de Meaux (PAPM) afin de créer une nouvelle porte économique d’agglomération qui permettrait d’avoir un impact positif sur le renforcement de son attractivité ;

•  répondre aux enjeux d’éco-innovation du territoire, avec l’implantation de l’Institut des Métiers et de l’Artisanat ou encore l’obtention du label Très haut débit (THD) pour le PAPM ;

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L’INSTITUT DES MéTIERS DE L’ARTISANAT - PERSPECTIVE DU PARVIS D’ACCèS

•  l’amélioration de la mobilité et de l’employabilité des populations avec le projet de mise en place d’une ligne de transport en commun en site propre (TCSP).

Ces trois axes du PUI sont complétés par un volet fse intitulé « Anticiper les futurs emplois et les besoins de recrutement des futures implantations d’entreprises dans le PAPM ». Il coordonne les actions de recrutement des entreprises (notamment celles du PAPM) en lien avec les partenariats existants et favorise l’emploi des résidents de la ZUS.

construction de l’institut des métiers de l’artisanat

Cette action consiste à construire pour la rentrée 2013, un Institut des métiers et de l’artisanat au sein du Parc d’activités du Pays de Meaux, en remplacement de l’actuel Centre de formation d’apprentis (CFA).

L’objectif est de valoriser la place de ces secteurs essentiels dans l’économie locale et de renforcer l’offre de formation au cœur du tissu économique.

Edifié sur l’îlot trois du PAPM, ce nouveau centre de formation et de recherche accueillera en formation initiale 2000 stagiaires et apprentis ainsi que 1500 auditeurs en formation continue dans quatre domaines d’étude : services, alimentation, mécanique et énergies renouvelables.

Il sera une vitrine technologique des métiers de l’artisanat et répondra aux besoins des entreprises et des jeunes créateurs à quatre niveaux : information et orientation, apprentissage, formation tout au long de la vie, recherche et innovation.

L’IMA constituera également un lieu ressource pour les entreprises artisanales mais aussi un lieu d’expérimentation dans le domaine des énergies renouvelables.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total éligible pui : 10 560 000 m

fedeR : 4 300 000 m

Page 159: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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maître d’ouvrage : chambre des métiers et de l’artisanat du nord seine-et-marne

coût total éligible du projet : 5 700 000 m montant fedeR : 2 300 000 m

PERSPECTIVE DE LA RUE INTERIEURE

C’est dans cette optique que l’institut de formation sera conçu selon une approche architecturale innovante et modulaire (démarche Haute qualité environnementale). Les bâtiments constitueront de véritables outils pédagogiques pour sensibiliser les formateurs, les apprentis, et les auditeurs à la maîtrise des économies d’énergie.

PERSPECTIVE DEPUIS LA RoUTE NATIoNALE

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En 1985, inquiets du devenir de la Plaine Saint-Denis — à laquelle on promet le titre de plus grande friche industrielle d’Europe —, les maires de Saint-Denis et d’Aubervilliers créent le syndicat intercommunal Plaine Renaissance. Aujourd’hui, quelques vingt-cinq années plus tard, l’histoire intercommunale trace un sillon plus profond : la Communauté d’agglomération de Plaine Commune (officiellement créée en 2000) regroupe huit communes (Aubervilliers, Epinay-sur-Seine, L’Ile-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Stains, Villetaneuse) et totalise près de 351 791 habitants.

La plus grande communauté d’agglomération d’Ile-de-France constitue un cadre de coopération poussée, sur un territoire cohérent, et ce, autour d’un projet de développement ambitieux. C’est la totalité de ce territoire de projet, particulièrement marqué par l’urbanisme et les problématiques socio-économiques des grands ensembles, qui est concerné par le Projet urbain intégré (PUI). Ce sont plus particulièrement treize Zones urbaines sensibles (ZUS) au sein desquelles le dispositif interviendra en co-financement de projets de remise à niveau.

pLaine commune, teRRitoiRe d’économie sociaLe et soLidaiRe

Depuis sa création, Plaine Commune est un territoire animé par une certaine vitalité économique (1 800 entreprises implantées depuis 2000). Pourtant, le projet de développement économique intercommunal n’exploite pas la seule voie de développement classique.

Avec plus d’une centaine d’établissements (associations, coopératives…) installés sur le territoire, l’économie sociale et solidaire participe également à

la dynamique territoriale. Ainsi ce sont plus de 500 emplois équivalents temps plein, qui ont été créés par cette deuxième voie, dans des secteurs aussi diversifiés que la construction, la restauration, les services à la personne, la formation, l’environnement, la culture, le commerce équitable... Une raison suffisante pour que Plaine Commune soutienne cette autre façon d’entreprendre à travers un plan d’actions et de moyens financiers et humains dédiés.

L’objectif du PUI de Plaine Commune est double : rompre avec le processus d’accroissement des disparités et créer une dynamique favorisant un développement équilibré de son territoire. Pour ce faire, il faut d’une part, traiter les disparités territoriales de manière prioritaire et en profondeur et, d’autre part, valoriser les atouts de l’ensemble aggloméré en s’appuyant sur les dispositifs publics. Plus largement, cette stratégie s’inscrit dans un processus de confortation d’une polarité de la région Ile-de-France, vectrice d’intégration sociale et territoriale.

Pour satisfaire ces grandes lignes directrices, les partenaires du PUI de Plaine Commune ont orienté leurs interventions autour de quatre axes stratégiques :

CA Plaine Commune

confoRteR une poLaRité teRRitoRiaLe

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

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Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement de seine-saint-denis (93)

pui de L’aGGLoméRation de pLaine commune

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axe 3 soutenir les énergies renouvelables et le développement durable dans les quartiers en difficulté :

Les actions que présente cet axe sont fortement intégrées dans la mesure où elles viendront concourir à l’accomplissement des objectifs identifiés dans le cadre du plan communautaire de l’environnement de l’agglomération. Deux sous-axes sont ainsi prévus ici :

•  développer des énergies renouvelables incluant l’élaboration d’un schéma directeur en matière de géothermie et de cogénération du territoire de Plaine Commune ;

•  proposer des solutions durables concrètes aux quartiers en difficulté à travers un premier projet d’écoquartier.

axe 4 Reconquérir les espaces urbains en difficulté en développant leur potentiel économique et en améliorant l’accès à l’emploi :

Ce dernier axe répond à des problématiques aiguës du territoire en matière de développement économique et d’accès à l’emploi pour une large part de la population. Les sous-axes proposés portent sur :

•  la redynamisation économique des zones urbaines en difficulté — avec des opérations d’aménagement urbain engagées au sein des zones d’activités économique mais aussi des actions d’économie sociale et solidaire dans le but de générer des emplois pour les populations du territoire ;

•  la construction d’équipements visant à soutenir les populations dans leur accès à l’emploi, en articulation avec le Fonds social européen (FSE). Dans le détail, il s’agit de la construction d’une maison pour l’emploi dans chacune des huit villes, de la création d’une maison de la formation continue à proximité du projet urbain et universitaire de Villetaneuse.

MAISoN DE L’EMPLoI DE LA PLAINE CoMMUNE

axe 1 Réussir le positionnement économique du territoire en misant sur l’innovation :

Cet axe a pour ambition de favoriser l’accès des entreprises, notamment les très petites et moyennes entreprises, à l’innovation technologique en favorisant les relations entre ces dernières et les centres de recherche scientifique et universitaire. Trois actions sont ainsi prévues à cet effet :

•  la création d’une Maison de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat (MIE) (cf. focus) ;

•  la mise en place d’une pépinière technologique qui aura pour objectif d’incuber des projets à potentiel ;

•  la réalisation d’une « salle blanche » dans l’université de Villetaneuse, ouverte aux entreprises.

objectif final : augmenter le nombre de jeunes entreprises innovantes (JEI) sur le territoire.

axe 2 promouvoir les mobilités alternatives à l’automobile :

•  développer le transport public urbain propre pour répondre aux enjeux identifiés dans le Plan local de déplacement (PLD) en termes de protection d’un environnement urbain fortement dégradé par des infrastructures génératrices de nuisances, de pollutions et de coupures urbaines. C’est à ce titre qu’une action de promotion d’un pôle multimodal situé à Saint-Denis et Aubervilliers sera financée, tout comme des aménagements autour du parvis de la gare de Saint-Denis ;

•  répondre à une réelle carence en modes de déplacements doux sur le territoire. C’est ainsi qu’un nœud multimodal en relation avec le Projet urbain et universitaire (PUU) de Villetaneuse sera développé.

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MAISoN DE L’EMPLoI DE LA PLAINE CoMMUNE

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 40 160 950 m

fedeR : 10 150 000 mfse : 2 000 000 mVilles : 340 000 m

agglomération : 9 835 116 mdépartement : 676 403 m

Région : 9 058 225 manRu : 1 806 420 m

autres organismes publics : 3 874 162 m

cci : 42 000 muniversités : 2 224 932 m

caisse des dépôts : 33 691 mautres : 120 000 m

maître d’ouvrage : plaine commune

coût total du projet : 390 250 m montant fedeR : 158 800 m

conforter les synergies entre les laboratoires de recherche et les entreprises

Afin de rapprocher le monde de l’entreprise et de la recherche, renforcer le travail partenarial entre institutions publiques et parapubliques pour développer un pôle scientifique et technologique performant, mais aussi mieux faire connaître les compétences scientifiques et technologiques du territoire de Plaine Commune, plusieurs actions sont prévues :

•  le rapprochement entre laboratoires et entreprises par la diffusion d’une meilleure connaissance de l’environnement de l’innovation, du transfert technologique, mais aussi de la culture de l’entreprise pour les chercheurs ;

•  l’organisation de rencontres entre dirigeants d’entreprises et responsables de laboratoires — notamment des « déjeuners de la technologie » ;

•  la valorisation des actions menées dans le domaine de l’innovation et du transfert de technologie.

Cette mise en synergie constitue les prémices de la future mise en place d’un technopôle qui comprendra une Maison de l’innovation et de l’entrepreneuriat, une pépinière technologique et une « salle blanche ».

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LA PLAINE, LE CANAL ET LE STADE DE FRANCE

SAINT-DENIS ET SA BASILIQUE

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Page 164: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Seine-Amont Développement est une association qui regroupe le conseil général du Val-de-marne et cinq villes de la vallée de la seine (alfortville, choisy-le-Roi, ivry-sur-seine, orly, Vitry-sur-seine). Sur le plan économique et social, le territoire de Seine-Amont (qui compte aujourd’hui 242 000 habitants) constitue un pôle d’activité et d’emploi d’importance.

Pourtant la présence de six Zones urbaines sensibles (ZUS) sur le territoire rappelle l‘existence d’une certaine déconnexion entre le regain d’attractivité économique que celui-ci connaît ces dernières années — après avoir été handicapé par le phénomène de désindustrialisation — et la situation socio-économique des populations résidentes. Des signes de fracture sociale qui réclament une intervention publique volontariste en faveur de l’activité, de l’emploi et de l’insertion, pour que la redynamisation profite au plus grand nombre. Le Projet urbain intégré (PUI) — qui porte le nom de « Seine-Amont In’Europe » — est un moyen supplémentaire d’atteindre cet objectif prioritaire.

seine-amont un teRRitoiRe de pRojet mobiLisateuR

L’intérêt stratégique du sud-est parisien est reconnu depuis la fin des années 1990. Dès cette époque, les acteurs locaux furent les premiers à se pencher sur l’avenir de la Seine-Amont et du pôle d’orly-Rungis. Ils ont alors créé des structures intercommunales ou partenariales d’études et de promotion ; parmi elles, l’association Seine-Amont Développement (rassemblant cinq communes depuis 2002), le Syndicat intercommunal d’études du pôle orly-Rungis (rassemblant sept communes depuis 2004)

et l’association de développement économique d’orly-Rungis (rassemblant les acteurs économiques locaux depuis 2003). Leurs travaux, ainsi que ceux de la Région Ile-de-France (schéma directeur), du Département du Val-de-Marne (objectif 2020) et des communes concernées, ont donné corps à une vision renouvelée et ambitieuse du territoire, préfigurant une véritable stratégie de développement.

Quelques années plus tard, l’état, conscient des enjeux de cet espace de projet qui allait bientôt s’appeler « orly-Rungis/Seine-Amont », a proposé aux collectivités de créer une grande opération d’urbanisme d’intérêt national (oIN) et un établissement public d’aménagement (EPA). Il marquait ainsi sa volonté d’agir en partenaire des acteurs locaux pour accélérer les dynamiques de développement enclenchées par ces processus de coopération intercommunale.

Initié fin 2006, le PUI « Seine-Amont In’Europe » s’inscrit dans le prolongement du projet de Seine-Amont développement, lui même imbriqué dans l’oIN.

Ce projet de territoire a pour ambition de conduire une stratégie de développement durable qui englobe redynamisation économique, renouvellement urbain, préservation de l’environnement et participation

Ivry-sur-Seine

Alfortville

Vitry-sur-Seine

Choisy-le-Roi

Orly

un pui entRe technoLoGie

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement du VaL-de-maRne (94)

pui du teRRitoiRe de seine-amont déVeLoppement

Page 165: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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existants, en favorisant l’innovation scientifique et technologique et en appuyant la création de nouvelles entreprises.

Cinq opérations structurantes sont financées dans ce sens :

•  la création d’un centre de ressources au service du développement, de l’innovation, de l’entrepreneuriat et de l’emploi en Seine-Amont ;

•  l’étude sur les besoins en immobilier pour l’accueil des entreprises innovantes ;

•  le soutien au pôle d’excellence géron technologique Charles Foix ;

•  la création de l’Institut Georges Méliès ;

•  la création d’un « Matériaupôle ».

axe 2 s’employer à faire de la seine-amont un laboratoire du développement durable :

Pour les instigateurs du projet, la Seine constitue à la fois un immense atout et un espace fragile. La reconquête et l’aménagement de ses berges s’inscrivent ainsi dans une logique de continuité spatiale et de préservation des équilibres écologiques. Un projet qui, au même titre que les opérations de renouvellement urbain, de soutien aux activités économiques et de maîtrise de l’énergie, s’élabore dans une approche transversale du développement durable. De manière plus opérationnelle, une antenne territoriale de l’énergie et de l’environnement a été mise en place, et le Quai des Gondoles à été aménagé à Choisy-le-Roi dans le cadre de la requalification des bords de Seine.

LE PoNT DU PoRT à L’ANGLAIS ENTRE ALFoRTVILLE ET VITRy-SUR-SEINE

active des habitants aux activités et aux emplois créés localement.

Le programme d’actions s’ordonne autour de trois axes parfaitement cohérents avec les priorités du projet de territoire, qui se traduisent par neuf opérations structurantes capables d’impulser un effet levier majeur.

axe 1 s’engager dans l’économie de la connaissance :

La Seine-Amont dispose de nombreuses ressources pour valoriser les activités de recherche à fort contenu technologique. Si l’accompagnement économique des projets existe déjà, il souffre de moyens d’actions limités et d’un manque de synergie entre les différents acteurs. L’intervention du Fonds européen de développement régional (FEDER), ciblée sur les filières d’excellence du territoire, permettra :

•  de mieux soutenir plusieurs clusters (sciences du vivant, matériaux, industries liées au numérique), de favoriser l’emploi et la formation des professions de santé mais aussi les services aux salariés et aux entreprises ;

•  de promouvoir une véritable culture scientifique, technique et industrielle sur l’ensemble du territoire.

Tout ceci contribuera à l’objectif fixé : réussir la transition entre les activités du xxe siècle et celles du xxIe siècle, en s’appuyant sur les savoir-faire

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BoRDS DE SEINE, QUAI AUGUSTE BLANQUI VU DU QUAI JULES GUESDE DE VITRy

axe 3 favoriser l’initiative et l’emploi dans les quartiers en difficulté :

Cet axe est une réponse à l’une des orientations majeures du projet : améliorer la situation des populations vivant en ZUS et autour des Zones franches urbaines (ZFU). Il s’agit de les rendre actrices du développement économique, de les intégrer dans les dynamiques en cours et de relever ainsi le défi de la cohésion sociale ; un triple pari qui s’annonce plus difficile que par le passé dès lors que les activités productives exigent des compétences de plus en plus pointues. Quoiqu’il en soit, toutes les initiatives et les outils susceptibles de développer l’activité, l’emploi et la formation dans les quartiers urbains en difficulté seront détectés, encouragés et soutenus. L’objectif est notamment d’enclencher une action volontariste de mobilisation et de qualification des ressources humaines locales, et de mieux soutenir les initiatives en matière d’entrepreneuriat. Pour l’atteindre, une opération structurante est programmée : créer un pôle d’appui à l’entrepreneuriat sur la ZFU de orly /Choisy-le-Roi.

création d’un pôle image numérique

L’opération « Institut Georges Méliès » consiste à regrouper au sein d’un même pôle, l’école Georges Méliès, — qui forme aux métiers de l’image, du cinéma d’animation — et les entreprises du secteur de l’animation numérique.

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Elle est déclinée en trois actions : une étude de faisabilité et d’opportunité de l’immobilier, la réalisation de l’investissement immobilier, le développement des missions de l’Institut à travers l’équipement et l’aménagement de l’immobilier innovant. Cette opération doit permettre de consolider le poids de la « filière image » dans le développement économique de la Seine-Amont et de l’inscrire dans les dynamiques de développement départementales et régionales. En outre, il est envisagé que les technologies de l’image puissent être mises au service d’autres filières fortes du territoire afin de les renforcer : comme par exemple l’imagerie médicale dans le domaine de la santé ou le développement de logiciels dans le secteur aéronautique. Il est également question de développer l’offre de formation supérieure du territoire, de créer de l’activité à forte valeur ajoutée, pour favoriser l’emploi à proximité des ZUS en difficulté.

INSTITUT MéLIèS - PôLE NUMéRIQUE

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maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du pui : 43 888 489 m

coût total éligible : 26 050 555 m

fedeR : 6 042 673 mfse : 350 000 m

Villes : 4 432 900 mdépartement : 5 217 169 m

Région : 5 041 846 métat : 38 250 m

autres aides publiques (agence de l’eau

et caisse des dépôts) : 506 231 m

autofinancement des porteurs de projets :

4 421 484 m

LE PRoJET DE L’INSTITUT GEoRGES MéLIèS

Cette opération a pour objectifs :

•  d’ouvrir l’économie orlysienne à l’économie de la connaissance ;

•  d’enrichir les formations universitaires en lien avec les pôles de compétitivité ;

•  de structurer un pôle dédié aux technologies de l’animation et des effets spéciaux en s’appuyant sur l’école Méliès et sa capacité à entraîner la création de start-up ;

•  de favoriser l’activité économique existante dans le secteur de la production numérique à travers la création d’entreprises et le transfert de technologie ;

•  d’élargir l’apport économique et culturel de ce pôle aux jeunes des quartiers sensibles, en développant par exemple des actions de découverte des métiers, des « cours du soir » dans le domaine des nouvelles Technologies de l’information et de la communication (TIC) liées au métier de l’image et, progressivement en accueillant davantage de jeunes issus des quartiers sensibles.

maître d’ouvrage : ville d’orly pour l’étude de faisabilité, la semoRLy pour la réalisation du projet immobilier, restant à définir pour le développement des missions de l’institut.

coût total global du projet : 5 334 142 m coût total éligible du projet : 5 115 568 m montant fedeR : 2 557 784 m

AU DELà D’UNE éCoLE, UN LIEU DE VIE

Page 168: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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dépaRtement des yVeLines (78)

pui de L’étabLissement pubLic d’aménaGement du mantois seine-aVaL (epamsa)

Située le long de la vallée de la Seine qui la structure et lui confère une qualité paysagère de premier plan, la Seine-Aval dispose d’une situation géographique stratégique. A l’échelle nationale, elle est située dans le système métropolitain Paris-Rouen-Le Havre, axe économique historique de développement. Elle représente un territoire de 398 km², peuplé de 370 000 habitants et concerne cinq intercommunalités et cinquante-et-une communes dont les pôles urbains de Mantes-la-Jolie et des Mureaux.

Hier lourdement frappé par la désindustrialisation, ce territoire cherche aujourd’hui de nouveaux équilibres et un nouveau développement. C’est dans cette perspective qu’en mai 2007, par décret, l’état crée une opération d’intérêt national (oIN) sur le territoire de la Seine-Aval.

L’objectif est de faire de la Seine-Aval un espace de développement de premier plan et de redonner au territoire toute sa compétitivité, son dynamisme et son attractivité. Pour l’atteindre, les acteurs locaux souhaitent s’appuyer sur des opérations de rénovation urbaine et d’aménagement et sur le développement du secteur industriel et notamment des filières innovantes telles que l’écoconstruction et l’efficacité énergétique.

L’epamsa, une stRuctuRe-piLote poLyVaLente

Créé par un décret du 10 mai 1996, l’EPAMSA est un Etablissement public d’aménagement chargé d’opérations de renouvellement urbain et d’aménagement, au sein duquel sont associés l’état et les collectivités territoriales et où cohabitent règles publiques et gestion privée. Dédié à sa création

à la mise en œuvre du Projet de renouvellement urbain de Mantes-en-yvelines, il s’est vu confier en 2000 la direction du Grand projet de ville (GPV) de Chanteloup-les-Vignes et fin 2005 la préfiguration, puis le pilotage, dès 2007, de l’opération d’intérêt national Seine-Aval. Ce projet d’envergure qui se réalise sur un territoire « vivant » de 398 km2 peuplé de 370 000 habitants, a pour principaux objectifs : le développement économique, notamment technologique et industriel ; l’accroissement de l’offre de logement, avec un objectif de 2 500 logements neufs par an ; l’amélioration du réseau et de l’offre de transports ; et enfin la mise en valeur de l’environnement grâce à l’instauration de « l’exigence environnementale ». Depuis 2007, l’EPAMSA est également pilote du PUI.

Le territoire de la Seine-Aval a engagé sa collaboration avec l’Europe dès 1994 puisque les communes de Mantes-la-Jolie et des Mureaux faisaient partie des sites retenus en France pour mettre en œuvre le programme d’initiative communautaire URBAN. L’intérêt de l’Union européenne pour les problématiques urbaines, a tout de suite été relayé par les acteurs de la Seine-Aval. Ces derniers ont ainsi décidé d’agir pour remédier aux difficultés de certains quartiers défavorisés au travers de projets visant l’amélioration de ces espaces, tant du point de vue social qu’urbain.

De 2000 à 2006, les villes de Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville se sont rapprochées pour bâtir le

CA de Mantes en Yvelines (CAMY)

Les Mureaux

CA des deux Rives de la Seine

souteniR « une

dynamiQue d’ensembLe »

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Maillages territoriaux

Territoire concerné par le PUI

Commune

Espace urbain dense

Hydrographie

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dans son ensemble, avec une acuité particulière concernant les zones les plus en difficulté. Les Petites et moyennes entreprises et Très petites entreprises (PME/TPE), les entreprises artisanales et les Jeunes entreprises innovantes (JEI) sont les cibles privilégiées par cet axe.

Les actions soutenues auront pour but de développer l’offre immobilière à destination des PME et Jeunes entreprises innovantes et de renforcer les domaines des écoindustries, écoconstruction, efficacité énergétique, qui sont, avec la mécatronique, les filières « phares » du territoire. Elles permettront également la mise en réseau des acteurs économiques existants et futurs. Cet axe s’inscrit dans une démarche d’ensemble visant le renforcement de l’attractivité : les actions retenues participant à une stratégie de marketing territorial susceptible d’améliorer l’image de la Seine-Aval.

axe 2 accroître l’attractivité et l’accessibilité du territoire par une action renforcée en faveur d’une cohésion urbaine durable :

Ce deuxième axe répond à un des principaux objectifs de l’oIN et de la nouvelle politique de cohésion urbaine et territoriale : le développement urbain durable. Il s’agira de promouvoir les actions en faveur du développement durable du territoire, des politiques énergétiques en tenant compte de l’enjeu de la protection de l’environnement. La Seine, trait d’union du territoire, sera mise en valeur notamment au travers de projets d’aménagement et leur mise en cohérence à grande échelle.

De plus, afin d’assurer la cohésion du territoire, des actions seront développées en faveur de la connaissance et de l’utilisation innovante des

LE PôLE NAUTIQUE AQUALUDE DE MANTES-LA-JoLIE, à L’ARCHITECTURE ToUT EN CoURBE, SE SITUE AUx ABoRDS DU QUARTIER DU VAL FoURRé. IL EST ENToURé D’UN PARC PUBLIC PAySAGER, CoFINANCé PAR LE PUI

programme URBAN II afin de continuer à œuvrer dans les quartiers les plus en difficulté. URBAN II a permis de financer cinquante opérations sur le Mantois pour un montant global de 41 millions d’euros dont 13,078 millions de crédits du fonds européen de développement régional (fedeR).

Depuis 2007, l’EPAMSA porte un projet de développement à grande échelle, dans une démarche intégrée. C’est dans ce cadre qu’il coordonne et pilote pour les trois grands pôles urbains de la Seine-Aval (la Communauté d’agglomération des deux rives de Seine, la commune des Mureaux, la Communauté d’agglomération Mantes-en-yvelines), le Projet urbain intégré (PUI) Seine-Aval pour la période 2007-2013.

En tant qu’organisme intermédiaire, il fédère et fait converger les enjeux de développement des collectivités à grande échelle. Cohérence territoriale et complémentarité des actions sont les deux principes forts qui guident la stratégie de développement du PUI Seine-Aval.

Les principaux objectifs qui se dégagent pour le territoire de Seine-Aval dans le cadre du PUI, en articulation avec ceux qui structurent l’oIN, sont les suivants :

axe 1 Renforcer l’attractivité du territoire et sa compétitivité par le développement des filières économiques :

Il s’agira dans ce premier axe de soutenir des projets visant au développement économique du territoire

Page 170: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-170-

LE QUARTIER DU VAL FoURRé à MANTES-LA-JoLIE

Technologies de l’information et de la communication (TIC) notamment dans les quartiers défavorisés et des Zones urbaines sensibles. Ces nouvelles technologies utilisées au sein de projets culturels favorisent l’emploi du numérique, vecteur d’intégration sociale, notamment pour une partie de la population qui n’y a pas accès et qui en méconnait l’usage.

axe 3 développer les compétences et les qualifications sur le territoire :

L’arrivée d’activités nouvelles (écoconstruction, services à la personne…) sur le territoire de la Seine-Aval présente des opportunités diversifiées qui peuvent à la fois répondre aux besoins des populations en difficulté et faciliter l’accueil d’une population hautement qualifiée. Face à ces nouvelles opportunités, la Seine-Aval se doit de mettre tous les atouts de son côté en travaillant directement sur les ressources humaines qui constituent un point clef du développement économique et de l’attractivité du territoire.

La priorité de ce troisième axe sera donc donnée aux actions de formation, en adéquation avec les besoins recensés du territoire. L’orientation principale s’appuiera sur les filières économiques et les compétences ainsi que le développement des équipements de formation sur le territoire. Il s’agira notamment de renforcer le pôle santé et d’aide à la personne en s’appuyant sur les établissements déjà présents en Seine-Aval.

maQuette financiÈRe GLobaLe

montant total éligible du pui : 34 151 308 m

montant fedeR : 10 567 000 mmontant fse : 5 681 927 m

montant feadeR : 1 070 000 métat, collectivités territoriales,

secteur privé (contreparties au fedeR) : 23 584 308 m

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BoRDS DE SEINE LE LoNG DE LA CoMMUNE DE PoRCHEVILLE

Page 171: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Solidaires… —, des conférences citoyennes intégrant une démarche d’écorénovation, des formations continues pour les artisans ont été organisées. Une base de données « écomatériaux » a vu le jour ; elle permet de trouver facilement les matériaux et produits « écoconçus » répondant aux exigences des démarches de qualité environnementale dans la construction. Une partie de cette base de données a été déclinée en show-room visuel avec accès aux publics : la « matériauthèque ».

Techniciens des Collectivités territoriales, bailleurs, promoteurs, particuliers, architectes, professionnels du bâtiment trouvent dans ce lieu unique en Île-de-France tout un réseau d’experts susceptibles de les renseigner, les accompagner, et les aider à monter en compétences sur la thématique de l’écoconstruction.

Cette agence a emménagé au sein de l’Ecopôle, nouvel ensemble immobilier dédié à l’écoconstruction situé sur le territoire de la Communauté d’agglomération, à Carrières-sous-Poissy. Ce projet d’envergure (4 160 872 m HT), dont l’objectif est de regrouper au sein d’un même pôle des acteurs de l’écoconstruction, est également soutenu par le FEDER à hauteur de 1 405 100 m HT.

maître d’ouvrage : communauté d’agglomération des deux-Rives-de-seine

coût total de l’opération : 596 489 m ttc montant fedeR : 298 244 m ttc

agence locale écoconstruction

Situé dans la boucle de Chanteloup, le projet est initié et soutenu par la Communauté d’agglomération des Deux-Rives-de-Seine. Il consiste à créer un espace dédié à l’écoconstruction et l’écorénovation avec plusieurs fonctions :

•  un centre de ressources, d’information, de conseil et de sensibilisation dans les domaines de l’environnement, du développement durable et plus spécifiquement de l’écoconstruction : conseils sur l’habitat (isolation, matériaux, techniques de construction/rénovation…), chauffage et eau chaude sanitaire (choix des énergies), maîtrise des consommations énergétiques, énergies renouvelables ;

•  un centre de formation des entreprises, artisans, installateurs de solutions énergétiques durables, agents techniques des collectivités territoriales. Il s’agira d’initier et de constituer un réseau de professionnels, notamment artisans, pour favoriser ainsi la qualité et la fiabilité des services proposés pour contribuer au développement de cette filière sur le territoire (qualification des acteurs et création d’activités) ;

•  la mise en relation de la demande et de l’offre de construction/rénovation environnementale ;

•  la mise en réseau des acteurs économiques du secteur avec une mise en synergie industrielle et artisanale.

Depuis trois ans, des permanences de spécialistes du conseil en écohabitat — CAUE, Association Energies

AGENCE LoCALE éCoCoNSTRUCTIoN SITUéE AU CœUR DE L’éCoPôLE à CARRIèRES-SoUS-PoISSy ET CoMPoSéE D’UNE MATéRIAUTHèQUE, D’UN ESPACE CoNSEIL ET D’UN CENTRE DE FoRMATIoN CoNTINUE ANIMé PAR DES ExPERTS DE L’éCoCoNSTRUCTIoN

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Page 172: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-172-

dépaRtement de L’essonne (91)

pui de La communauté d’aGGLoméRation seine-essonne

Créée en 2002, la Communauté d’agglomération Seine-Essonne (CASE) regroupe cinq villes — Corbeil-Essonnes, Le Coudray-Montceaux, Etiolles, Saint-Germain-lès-Corbeil et Soisy-sur-Seine — pour une population d’environ 65 000 habitants. Située dans le nord-est du département de l’Essonne, à 30 km au sud de Paris, cette intercommunalité est toute proche de l’aéroport international d’orly, des autoroutes A5 et A10 ainsi que des gares TGV de Massy, Paris-Lyon et Paris-Nord. Autant d’atouts qui font de Seine-Essonne un territoire de projet ambitieux pour l’avenir. Reste que celui-ci présente deux facettes très différentes…

Il constitue un pôle économique et industriel majeur du département tant par le volume des emplois que par la présence de grands groupes industriels, au sein duquel se distingue deux pôles technologiques : celui de Snecma-Genopole® au nord de Corbeil-Essonnes et celui d’Essonne-Nanopole au sud, autour du campus industriel Essonne.

Avec un habitant sur cinq résidant dans l’une des trois Zones urbaines sensibles (ZUS) du territoire (dont celle des Tarterêts), la CASE gère aussi des zones qui cumulent tissu urbain dégradé et population en difficulté socio-économique. Dès lors l’enjeu majeur de la CA Seine-Essonne et de son Projet urbain intégré (PUI), réside dans la mise en synergie des « richesses » propres aux zones en difficulté — population comprise — avec l’important potentiel économique des zones économiques voisines.

Le GenopoLe® de coRbeiL-essonnes : La science aux poRtes de La Zus

Genopole® réunit compétences, ressources et moyens au service de ses objectifs : soutenir la recherche,

favoriser l’innovation à visée thérapeutique et faciliter le transfert des technologies vers le secteur industriel. Depuis sa création en 1998, le Genopole® a :

• contribué au développement d’un campus de recherche d’excellence en génomique et en post-génomique, axé sur les thérapies géniques, en synergie avec l’Université Evry Val-d’Essonne (UEVE) ;

• suscité la naissance et favoriser le développement d’entreprises biotechnologiques en Ile-de-France par un accompagnement adapté ;

• créé ex nihilo un bioparc à Evry-Corbeil, en liaison avec le campus de recherche doté de platesformes technologiques et de services mutualisés.

Depuis plusieurs années, la CA Seine-Essonne a pris conscience de la nécessité de répondre au paradoxe qui la caractérise. Le projet de territoire élaboré en 2005 développe une stratégie en ce sens, que le Fonds européen de développement régional (FEDER) doit permettre de renforcer considérablement dans le cadre du PUI.

D’une part il s’agit, de renforcer le potentiel économique du territoire en encourageant les activités d’innovation et en confortant les pôles d’emploi innovants (en particulier sur les sites Nanopole et Genopole®). D’autre part, il est prévu de raccrocher les quartiers en difficulté au développement généré,

CA de Seine-Essonne

RaccoRdeR potentieLs

économiQues et humains

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Maillages territoriaux

Territoire concerné par le PUI

Commune

Espace urbain dense

Hydrographie

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•  la création d’un centre de recherche clinique et translationnelle sud-francilien, intégré dans le Genopole®, qui doit favoriser le développement de recherches médicales d’avant-garde sur les nouvelles approches thérapeutiques et diagnostiques actuellement étudiés au sein du Genopole®. Il s’agit également d’accélérer le transfert des innovants dans la pratique médicale courante, en permettant aux chercheurs, médecins et industriels de collaborer ;

•  la création d’un pôle international d’excellence en biomatériaux d’intérêt environnemental, adossé au Centre des matériaux de l’Ecole des Mines de Paris à Corbeil-Essonnes. L’objectif de ce projet est de constituer une plateforme technologique permettant de réduire les nuisances environnementales des unités de production d’énergie et de véhicules aériens et terrestres. Il s’agit ainsi de conforter un pôle de recherche de niveau international sur le territoire de Seine-Essonne, en dotant les laboratoires d’équipements scientifiques et technologiques destinés à développer la recherche et la formation ;

•  la création d’un centre de compétence et d’application « test application » sur le site Essonne Nanopole doit répondre aux besoins croissants d’applications dans les marchés de l’électronique embarquée. L’objectif du centre sera de capter de nouveaux marchés de test semi-conducteurs, étroitement liés à l’évolution de ces applications électroniques.

VUE GLoBALE DU QUARTIER

en créant des synergies et en accompagnant leurs habitants. En effet, puisque le développement du territoire devrait créer de nombreux emplois directs ou indirects, qualifiés et moins qualifiés, le PUI de Seine-Essonne vise à corriger les freins au développement des quartiers et faire en sorte que leurs habitants bénéficient eux aussi de ce dynamisme. Cette stratégie s’articule autour de trois axes :

axe 1 ouvrir les quartiers Zus sur le territoire et le bassin de vie et y créer les conditions du développement et de l’emploi :

Cet axe prévoit une intervention du FSE pilotée par les acteurs clés que sont la Maison de l’emploi de Corbeil-Essonnes/Evry et la Maison de la création d’entreprise. Il vise à conforter les actions menées en lien avec les dispositifs de la politique de la Ville par les acteurs de l’emploi, de la formation et de l’insertion du te rritoire.

axe 2 consolider le potentiel d’innovation et d’emplois, en particulier sur les deux principaux sites d’essonne nanopole et Genopole® :

Cet axe s’applique aux sites d’activité et de recherche et vise à créer les conditions du déploiement des pôles de compétitivité, à accroître le rayonnement scientifique du territoire et à y développer l’emploi. Il se traduit par :

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AMéNAGEMENT DE LA RN7

axe 3 créer des synergies entre les Zus et les pôles d’emploi et d’innovation dans une logique de développement durable :

Pour remédier au cloisonnement des ZUS, le PUI mise sur la transformation de la RN7 en un boulevard urbain ; véritable artère irriguant les quartiers en difficulté et les pôles d’emploi et d’innovation du territoire. Par ailleurs, l’enjeu consiste à les mettre en adéquation les compétences, formations, l’employabilité des habitants des quartiers sensibles et les besoins générés par le développement des activités de recherche et développement soutenues par le FEDER.

en complément de l’intervention du fedeR, le fse est mobilisé pour donner la chance aux habitants des quartiers en difficulté de profiter des emplois générés. Ces actions portent notamment sur :

•  la sensibilisation au projet de création d’entreprises et à l’amorçage de projets pour les habitants des ZUS ;

•  l’accompagnement des porteurs de projet et créateurs dans les quartiers en difficulté ;

•  l’accompagnement des publics cibles dans la formation ;

•  l’accès à l’emploi et le maintien dans l’emploi (renforcer l’employabilité des populations des zones en difficulté).

Il est également prévu la création d’une couveuse d’entreprises dédiée aux services pour les salariés et aux entreprises des pôles d’innovation et d’activités. Elle sera prioritairement réservée aux porteurs de projets issus des ZUS.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du pui : 37 934 355 mfedeR : 5 797 000 m

fse : 524 000 magglomération : 3 572 871 m

département : 6 130 104 mRégion : 15 488 990 m

état : 50 000 mautres : 1 603 720 m

partenaires publics et privés : 5 338 670 m

Page 175: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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aménager la Rn7 en boulevard urbain reliant les quartiers Zus et les pôles d’emploi et d’innovation

La RN 7 est l’axe structurant de déplacement sur le territoire de la CASE. Elle relie directement la plus grande partie des zones concernées par le PUI, et indirectement les autres — notamment par le biais des deux lignes de bus principales. or celle-ci est aujourd’hui de moins en moins adaptée pour remplir son rôle. L’amélioration de la situation passe par son aménagement.

Le projet proposé a pour objectif de favoriser les déplacements sur le territoire et plus particulièrement de décloisonner les quartiers ZUS en facilitant la mobilité géographique à la fois vers les zones d’activités (dont les sites du Genopole® et du Nanopole), les zones de formation et le centre historique de Corbeil-Essonnes. Pour cela, l’aménagement prévoit :

•  l’installation des systèmes d’information en temps réel à destination des voyageurs ;

•  la mise aux normes des nombreux arrêts présents dans les deux sens de circulation ;

•  la création de pistes cyclables sécurisées, le tout dans une dimension de développement durable ;

•  l’amélioration de l’environnement visuel par l’enfouissement des réseaux aériens.

maître d’ouvrage : communauté d’agglomération seine-essonne

coût total du projet : 12 542 000 m

montant fedeR : 2 772 025 m

CoNSTRUCTIoN DU RoND-PoINT

APRèS

AVANT

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-176-

dépaRtement de seine-saint-denis (93)

pui du GRoupement d’intéRêt pubLic des teRRitoiRes de L’ouRcQ

Situés au nord-est de Paris, le long du canal de l’ourcq et de l’ancienne RN3, « Les territoires de l’ourcq » constituent une entité géographique formée par les limites municipales de cinq communes de seine-saint-denis (Pantin, Bobigny, Bondy, Noisy-le-Sec et Romainville).

Associées au sein d’un Groupement d’intérêt public (GIP) afin de mettre en œuvre une démarche partenariale, ces collectivités sont surtout unies par un même objectif opérationnel : redynamiser un territoire en phase de « désindustrialisation » en tirant partie de nombreux avantages fondés sur des potentialités économiques persistantes (établissements éco-industriels, établissements hospitaliers et de santé), sur les réseaux universitaires et de recherche (privés et publics), sur les infrastructures de transport et sur l’attrait environnemental du canal de l’ourcq et de la Corniche des Forts.

La zone du Projet urbain intégré (PUI) s’inscrit dans ce territoire de projet sans pour autant le concerner dans son intégralité : Pantin n’étant pas partie prenante, seuls les territoires des villes de Bobigny, Bondy, Noisy-le-Sec et Romainville profiteront directememnt du projet européen ; mais au final, c’est bien l’ensemble des zones urbaines longeant le canal que l’on espère revitaliser.

Les écopotentiaLités de L’ouRcQ

Les mutations déjà engagées sur ce territoire et l’amélioration future de sa desserte représentent de véritables opportunités pour l’inscrire dans une dynamique de développement économique et de compétitivité territoriale, au service des habitants. Les acteurs du PUI comptent particulièrement s’appuyer sur les secteurs stratégiques de la santé

et de l’écodéveloppement dont les ressources sont nombreuses au cœur de ce territoire :

• pour la santé,  les sites Biocitech et Aventis, les laboratoires de Paris xIII, les CHU d’Avicenne et de Jean Verdier, l’Institut de recherche et développement sont autant de structures existantes à mettre en réseau et à renforcer ;

• concernant  l’écodéveloppement,  le territoire de projet possède des atouts structurels et naturels incontestables, tels que le canal de l’ourcq, et le parc de la Bergère.

Une impulsion forte en matière de développement durable sera donnée aux différentes opérations d’aménagements prévus ; lesquelles seront réalisées selon les critères des écoquartiers. Par ailleurs, le réaménagement des berges du Canal constitue une véritable opportunité pour l’aménagement d’un axe paysager de qualité, support de mobilités douces, à l’échelle du département.

L’objectif partagé par l’ensemble des acteurs institutionnels présents sur ce territoire repose sur l’idée d’en faire un pôle d’attractivité durable et innovant, bénéficiant à la population, et notamment

Bondy

Romainville

Noisy-le-Sec

BobignyL’aVeniRau fiL

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

Page 177: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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d’entreprises innovantes, mais aussi toutes les actions de concertation avec les habitants.

axe 2 un développement durable du territoire :

Le PUI intègre une composante environnementale très forte aussi bien au niveau des aménagements proposés, qu’au niveau du développement des entreprises. Cela passe notamment par des actions sur les infrastructures facilitant les transferts de technologies (équipement et mise en réseau), l’aménagement du canal et le développement du fret, la mise en place d’une collecte pneumatique des déchets, le développement des circulations douces, le développement des modes de transport alternatifs à la route (fer et fluvial) et enfin la gestion expérimentale de la dépollution en lien avec les universités et les laboratoires locaux sur les friches de longue durée.

axe 3 faire bénéficier les populations locales et réduire les fractures urbaines :

Le dynamisme économique du territoire devrait permettre la création de richesses et notamment de 12 000 emplois. Aussi s’agit-il de donner les moyens à la population de bénéficier au maximum de ces opportunités, notamment en intégrant les entreprises nouvellement implantées dans une démarche de développement économique local. L’objectif est de favoriser l’accès à l’emploi des habitants mais aussi de favoriser l’amélioration de la qualification des emplois et de la population. De manière plus

en réduisant les disparités socio-économiques existantes. Pour ce faire, le PUI dépasse la simple juxtaposition d’initiatives isolées pour répondre de façon cohérente à des enjeux communs et des objectifs partagés.

Sa stratégie s’articule autour de deux axes majeurs : le développement de la filière santé au bénéfice des entreprises et des habitants, et l’écodéveloppement en s’appuyant sur le concept d’écocité favorisant un développement durable du territoire.

Les objectifs poursuivis à travers ces deux axes sont les suivants :

axe 1 un développement économique innovant qui repose sur un rapprochement d’acteurs de l’entreprise, de la recherche et de la formation :

Le projet prévoit la concentration sur deux filières dans lesquelles l’innovation technologique est très présente et qui nécessitent une mise en réseau des acteurs de la recherche et des entreprises pour se développer. Cela concerne essentiellement le soutien à la construction d’un parc d’immobilier d’entreprises innovant (pépinière, hôtel d’activités… axés sur les filières du pôle), l’aide à la création et à l’implantation

PERSPECTIVE : LoGEMENTS ET ESPACES PUBLICS AU BoRD DU CANAL à BoBIGNy

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LES BERGES DU CANAL BoRDANT LA FUTURE éCo-ZAC à BoNDy

large, la requalification du territoire va bénéficier à l’ensemble des habitants grâce à l’amélioration sensible du cadre de vie et la reconquête d’espaces pollués, pouvant présenter aujourd’hui des risques pour la santé de la population.

axe 4 une attractivité nouvelle d’un territoire projet :

Le projet porte sur un territoire en partie en friches très sous-valorisé, et pourtant très bien desservi et idéalement situé aux portes de Paris. C’est justement pour capitaliser sur ses avantages que le PUI souhaite renforcer la communication sur le territoire et améliorer la qualité des aménagements. Cela comprend notamment la mise en place d’une ingénierie de projets efficace, la labellisation du territoire, le développement d’actions de marketing territorial, la promotion d’actions en direction des entreprises et des investisseurs pour les sensibiliser à la démarche environnementale du territoire.

axe 5 une nouvelle gouvernance au profit d’un aménagement intégré et durable du territoire :

Le territoire porte sur quatre communes qui jusqu’à présent menaient leurs projets sans concertation, ni travail en commun. Le PUI est devenu pour les membres du GIP des territoires de l’ourcq, l’occasion de refonder les modes de gouvernance du projet : désormais, ils travaillent ensemble avec des objectifs partagés.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 26 268 972 mfedeR : 5 297 000 m

fse : 500 000 mcommunes : 11 911 062 m

département : 1 519 980 mRégion : 1 003 552 m

état : 1 956 169 mautres organismes publics :

3 571 311 mfinancements privés : 848 500 m

Page 179: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-179-

•  la seconde consiste en la réalisation des travaux nécessaires.

Le réaménagement global de cet axe urbain couvre des actions qui vont au-delà de ce champ d’intervention puisqu’il s’agit de mettre en synergie le transport urbain et la dynamique urbaine et économique qu’il doit drainer.

Les financements du Fonds européen de développement régional sont ciblés sur les études de la première phase.

maître d’ouvrage : conseil général de la seine-saint-denis

coût total du projet : 115 191 000 m coût total éligible : 2 200 000 m montant fedeR : 1 100 000 m

projet d’insertion d’un transport urbain public propre pour le développement intégré des territoires de l’ourcq

La synergie organisée sur le territoire de projet, autour de l’axe « canal de l’ourcq- ancienne RN3 », est fondée sur un principe majeur : le réaménagement de l’ex-RN3 par la création d’un Transport en Commun en Site Propre de type Bus à Haut Niveau de Service. Cette dernière action est le dénominateur commun à la réussite de l’approche intégrée de ce territoire. Elle renforcera ainsi l’attractivité du territoire pour le développement d’emplois et l’accueil de nouveaux habitants et permettra le désenclavement des secteurs d’aménagement et le renforcement des liaisons entre les nouveaux quartiers en cours de constitution (quatre zones d’aménagement concerté en cours) et les équipements structurants du secteur.

Le réaménagement de la RN3 en boulevard urbain est traité en deux phases :

•  la première consiste à réaliser toutes les études nécessaires à la compréhension de son fonctionnement (accidentologie, usage, stationnement, pôles générateurs de trafics, levés topographiques, transports en commun…) ;

VUE AéRIENNE DU CANAL DE L’oURCQ

Page 180: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-180-

dépaRtement du VaL-d’oise (95)

pui de La communaute d’aGGLomeRation VaL-de-fRance

Le territoire de la Communauté d’agglomération Val-de-France, situé en bordure de la Plaine de France, constitue la partie la plus urbanisée de l’Est du Val-d’oise. Avec 140 000 habitants, ce territoire de projet formé par les communes de Sarcelles, Villiers-le-Bel, Arnouville et Garges-lès-Gonesse, représente ainsi une entité urbaine majeure au sein de l’agglomération parisienne. S’il ne manque pas d’atouts — avec notamment un potentiel de développement économique non négligeable (toutefois limité par l’absence de disponibilités foncières immédiates), la jeunesse de sa population, l’existence de zones vertes et agricoles proches ou encore la proximité de grands pôles de développement —, ce dernier souffre dans le même temps de lourds handicaps sociaux-économiques particulièrement prégnants dans les sept Zones urbaines sensibles (ZUS) du territoire (72 % de la population de l’agglomération à elles seules). Malgré les différentes politiques volontaristes mises en œuvre hier et aujourd’hui (deux Zones franches urbaines, huit quartiers en rénovation urbaine et neuf quartiers prioritaires au titre du Contrat urbain de cohésion sociale), le décrochage de ces zones persiste et le phénomène de « poche de pauvreté » s’accroît. Le Projet urbain intégré (PUI) doit constituer un nouveau levier de réintégration, essentiellement axé sur le développement économique.

VaL-de-fRance auRa sa GaRe de métRoautomatiQue

Dès le lancement du projet du Grand Paris, la Communauté d’agglomération Val-de-France s’est associée à la ville de Gonesse pour déposer un dossier commun en vue de l’implantation d’une gare du futur métro automatique de la région parisienne dans le « Triangle de Gonesse ». Inscrite dans un dispositif

d’ensemble marqué par la création d’une nouvelle branche du RER D (allant jusqu’au RER B et connectée au Grand Paris Express au niveau du Triangle de Gonesse), et la mise en service d’un Bus à Haut Niveau de Service, (reliant la gare RER d’Arnouville/Villiers-le-Bel à Villepinte), cette gare complètera le raccordement des lignes D et H à la future gare du métro automatique de Saint-Denis/Pleyel. Une dynamique de territoire axée sur l’accessibilité qui va de pair avec l’amélioration de l’environnement urbain dessinée par le PUI.

L’objectif global du PUI est de recomposer la structure urbaine et économique de la Communauté d’agglomération Val-de-France pour positionner son territoire à la pointe de l’innovation et du développement durable, et plus largement en faire un pôle régional secondaire. Les transformations, sur lesquelles l’intercommunalité tente de peser, portent sur les infrastructures de désenclavement, des actions en matière de développement économique et d’insertion par l’activité économique. Ces démarches sont principalement dédiées aux entreprises et se focalisent essentiellement sur le développement (durable) d’un environnement toujours plus performant, que ce soit en termes physiques (accessibilité, qualité des aménagements…) ou de services (plateforme technologique…). En complément, le Fonds social européen (FSE) intervient à travers quatre priorités : inclusion sociale des habitants ; développement économique, insertion et emploi ; anticipation des mutations économiques ; entreprenariat dans les ZFU.

CA Val de France

RendRe Le teRRitoiRe

pLus peRfoRmant !

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Maillages territoriaux

Territoire concerné par le PUI

Commune

Espace urbain dense

Hydrographie

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axe 2 créer les conditions d’un développement durable du territoire :

Cet axe vise principalement à renforcer le tissu économique par la présence d’éco-entreprises à forte valeur ajoutée. Pour y parvenir, les promoteurs du PUI souhaitent réunir le maximum d’éléments de mutation économique durable, pour exemple :

•  instaurer une charte des bons usages sur l’ensemble des zones d’activités ;

•  procéder à un traitement urbain et environnemental de qualité des Zones d’activités économique (ZAE) ;

•  généraliser la démarche « écoparc ».

axe 3 Renforcer l’attractivité du territoire par une restructuration urbaine et une meilleure accessibilité aux services :

L’objectif principal est de créer les conditions d’une amélioration qualitative de l’environnement urbain pour pérenniser le développement économique de l’agglomération. Cela passe par la création et la requalification d’espaces économiques de qualité pour conforter l’existant et attirer de nouvelles activités. Les conditions de pérennisation de cette démarche passent également par une animation des parcs d’activités traitant de la problématique du

REQUALIFICATIoN DU PARC D’ACTIVITéS DES DoUCETTES à GARGES-LES-GoNNESSE

axe 1 diversifier le tissu économique en misant sur l’innovation :

Il s’agit, par la mise en œuvre d’opérations ciblées à l’intérieur et à l’extérieur du territoire, de valoriser les atouts et les dynamiques économiques repérés au niveau local pour faire de ce territoire un vrai pôle de référence en matière économique. Cet axe concourt au soutien de l’innovation, de l’esprit d’entreprise — notamment au travers de l’animation économique engagée dans les ZFU — et de l’économie de la connaissance. De manière plus concrète, il vise à :

•  attirer des Petites et moyennes industries (PMI) performantes, avec des ressources technologiques ;

•  favoriser la coopération technologique en faveur des entreprises ;

•  améliorer la performance des PMI grâce à un appui sur le pôle de compétitivité Astech.

En termes d’actions, il est notamment question de développer une plateforme technologique ou encore de créer un réseau d’entreprises accompagné d’un portail Internet d’échanges (type plateforme mosaïque) capable de faciliter les échanges entre partenaires et servir d’observatoire de l’activité économique sur le territoire.

Page 182: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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AMéNAGEMENT DE LA ZoNE D’ACTIVITéS éCoNoMIQUES DES TISSoNVILLIER à VILLIERS-LE-BEL, DANS UNE LoGIQUE D’INTéGRATIoN ENVIRoNNEMENTALE

développement durable ; à l’image de la démarche d’écologie territoriale expérimentée sur le Parc Val-de-France.

Plus généralement, il s’agit de proposer un accompagnement individualisé pour la recherche d’implantation, de développer une offre immobilière adaptée, de créer de nouvelles zones d’activités de qualité et d’améliorer l’offre de services en matière d’accessibilité idem pour l’offre culturelle. L’extension du parc d’activités de la Muette (ZFU) à Garges-lès-Gonesse dans une logique de démarche environnementale, ou encore la réouverture d’un cinéma dans le Grand ensemble de Sarcelles, entrent dans cette « gamme de projet ».

Ce troisième axe constitue le cœur du PUI de Val-de-France ; il porte sur l’amélioration de l’environnement urbain du territoire.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total : 50 673 119 m htcoût total éligible : 20 799 663 m

fedeR : 6 303 327 mVal-de-france : 1 836 321 m

département : 2 268 120 mRégion : 7 011 749 m

maîtres d’ouvrage : 14 108 686 mautres partenaires (anRu, cdc, cciV,

epide, ddu,…) : 19 144 916 m

Maquette financière en date de mars 2012

Page 183: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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création d’un espace d’activités mixte aux fonctionnalités multiples : la Zae de l’entre deux/pointe trois quart à sarcelles

Cette action vise à soutenir la création et le développement de l’emploi artisanal et industriel local. La zone d’activités en question sera dotée des outils nécessaires permettant de s’ouvrir à l’innovation industrielle, tout en intégrant des critères environnementaux.

Cette opération structurante se décompose en quatre actions :

•  création d’un parc technologique pour soutenir l’entreprenariat local en lui proposant des locaux reliés au très haut débit ;

•  création d’un parc paysager inscrit dans une trame verte ;

•  création d’un pôle de loisirs et de commerces répondant aux besoins des habitants ;

•  création d’un pôle médical de niveau régional appuyé sur l’hôpital privé nord parisien.

Dans le détail, cette zone accueillera d’ici fin 2012, un pôle gérontologique de 160 lits, une résidence pour personnes à mobilité réduite d’environ vingt appartements, un programme de 9 800 m² d’activités

industrielles et de services avec notamment un hôtel de soixante chambres environ. Il comprendra également de nombreux espaces publics : notamment l’aménagement de deux voies de liaison nord/sud et est/ouest, de trois placettes, d’une allée piétonne jusqu’au collège des Chantereines, agrémentant et sécurisant les trajets des collégiens, et d’une contre allée le long de la RD 316 desservant les nouveaux bâtiments d’activité et de services.

En plus de générer et diversifier l’activité économique – notamment en offrant des possibilités immobilières modulables adaptées aux entreprises locales — ce projet d’envergure permettra de conforter la continuité écologique entre « la Butte Pinson », « le Parc de La Courneuve » et la plaine de Compiègne. Par ailleurs, il contribuera à améliorer le lien entre le Nord et le Sud de la commune par des trajets piétons et des lignes de transports en commun.

maître d’ouvrage : pa plaine de france

coût total du projet : 8 289 600 m ht coût total éligible : 5 850 750 m montant fedeR : 2 624 659 m

L’AMéNAGEMENT DE LA ZAE DES TISSoNVILLIER, PoUR L’IMPLANTATIoN DE NoUVELLES ENTREPRISES ET LE RENFoRCEMENT DE L’ATTRACTIVITé DE VAL-DE-FRANCE

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maison des seRVices, QuaRtieR saint-jean saint-pieRRe

BéZIERS - NARBoNNE

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Nîmes Métropole – le Grand Alès

Montpellier Agglo

Le Grand Narbonne - Béziers Méditerranée

LANGUEDOC-ROUSSILLONLanGuedoc-RoussiLLondépaRtements de L’aude (11), du GaRd (30) et de L’héRauLt (34)

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Le Plan urbain intégré (PUI) de Béziers-Narbonne enjambe deux départements (l’Hérault et l’Aude) et se déploie essentiellement sur deux Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

En effet, pour « l’occasion européenne », la Communauté d’agglomération du Grand Narbonne (trente-sept communes et 121 863 habitants) et la Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée (treize communes et 110 451 habitants) — auxquelles il faut ajouter pour certaines actions la Communauté de communes de La Domitienne — se sont engagées autour d’un ensemble de projets communs. Elles partagent ainsi leurs richesses mais aussi leurs difficultés rurbaines et surtout urbaines : avec sept quartiers classifiés zones prioritaires du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) — quatre sur Béziers et trois sur Narbonne —, ces zones constituent les cibles prioritaires d’un PUI à deux têtes.

La spécificité du teRRitoiRe

Malgré la frontière administrative départementale entre les deux territoires – Béziers se situe dans l’Hérault et Narbonne dans l’Aude -, le PUI permet de favoriser une dynamique territoriale nouvelle et d’apprendre à travailler ensemble.

En effet, s’il y a quelques années encore, ce partenariat aurait été bien difficile à imaginer, aujourd’hui les Présidents des deux Communautés d’agglomération ont pris conscience de l’apport de ce projet pour leurs territoires et de la nécessité de construire une stratégie de développement urbain commune. C’est ce défi que le PUI est en train de relever...

CA Béziers Méditerranée

CA de la Narbonnaise

Mer Méditerranée

La programmation du PUI va dans le sens d’un développement intégré se jouant des limites administratives. Sur le terrain, la volonté de penser à terme l’intégration des quartiers sensibles à l’échelle des deux territoires se traduit par la mise en œuvre d’actions partenariales et transversales autour de projets d’investissement lourds, propres à chaque agglomération.

Cette stratégie se fait en lien avec les dispositifs existants : projet de rénovation de Narbonne soutenu par l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), projet de rénovation du centre-ville de Béziers inscrit au Programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), et enfin les CUCS respectifs de ces deux villes.

Reste qu’en cette période d’expérimentation, le nombre d’actions mutualisées a volontairement été limité dans la nouvelle maquette 2011. Leur déploiement ayant été jugé difficile et très chronophage (multiplicité d’acteurs à mobiliser, déplacements à prévoir, complexité des montages financiers…), il a été décidé d’impulser quelques actions déjà bien identifiées et d’attendre les premiers résultats pour proposer de nouvelles actions communes.

ViLLes connectées

et teRRitoiRes de soLidaRité

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtements de L’héRauLt (34) et de L’aude (11)

pui des aGGLoméRations de béZieRs-naRbonne

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innovantes en phase de développement, un accompagnement et des locaux adaptés ;

•  une réflexion sur la complémentarité des saisons et la professionnalisation des emplois avec la mise en place d’un service du travail saisonnier sur les territoires narbonnais et biterrois.

axe 3 « culture et environnement au service du développement durable des quartiers » :

•  l’aménagement d’espaces de proximité tels que des micro-places à Béziers ou la création d’un mail urbain paysager à Narbonne permettant de faire un lien entre logements, écoles et centre social dans le quartier de Berre-Cesse ;

•  l’amélioration d’équipements à vocation culturelle. Il s’agit de la restructuration du conservatoire de béziers afin de favoriser le développement des pratiques de groupes et des pratiques amateurs ; c’est aussi l’implantation d’un espace culturel et patrimonial à vocation sociale qui permettra aux habitants des quartiers d’avoir accès au patrimoine biterrois. Enfin, requérant moins d’investissements matériels, le PUI insiste sur le développement des échanges culturels comme prétexte à la découverte de nouveaux modes d’expressions et d’autres territoires (projet Passerelles).

axe 4 « création d’échanges autour du projet intégré entre les différentes entités territoriales » :

Un chef de projet commun assure l’animation du PUI et coordonne l’évaluation, la communication et les expérimentations liées au PUI.

MICRo-PLACE à BéZIERS

axe 1 intitulé « Villes connectées » :

Accessibilité et TIC – Renforcer l’accessibilité pour favoriser les échanges et la qualité de vie :

•  faciliter l’accès aux transports en commun pour l’ensemble des usagers avec notamment la mise en place d’un système d’information voyageur (SIV) dynamique ;

•  développer des aménagements cyclables et mailler le territoire en la matière — à Béziers, il est notamment prévu l’aménagement de liaisons cyclables entre les zones d’habitat dense (quartiers classés au titre du CUCS) et les zones d’emplois actuelles (le Capiscol) ;

•  favoriser le développement des usages tic à destination des habitants et des entreprises — en lien avec le déploiement du réseau de fibre optique sur le territoire, il s’agit de favoriser l’usage des TIC dans une démarche de décloisonnement, d’emploi et de compétitivité des territoires.

axe 2 intitulé « territoires dynamiques et créateurs d’emplois » :

•  l’implantation d’une maison de la création d’entreprises, de la professionnalisation et de l’économie sociale et solidaire à Narbonne, dédiée à l’entrepreneuriat, à l’emploi, à l’insertion, à la formation et offrant les services idoines (mobilité, restauration…) ;

•  la requalification de l’hôtel d’entreprises de mercorent à Béziers qui offrira aux entreprises

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IMPLANTé DANS D’ANCIENS LoCAUx FRANCE TéLéCoM à NARBoNNE, LE PRoJET DE LA MAISoN DE LA CRéATIoN D’ENTREPRISES, DE LA PRoFESSIoNNALISATIoN ET DE L’éCoNoMIE SoCIALE ET SoLIDAIRE ACCUEILLERA DE NoMBREUx PôLES EN LIEN AVEC L’EMPLoI ET LA FoRMATIoN

maître d’ouvrage : communauté d’agglomération béziers méditerranée

coût total du projet : 1 268 451 m montant fedeR : 594 761 m

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du pui : 16 047 912 mfedeR : 4 896 176 m

fse : 150 000 mVilles : 710 461 m

agglomérations : 5 773 353 mdépartements : 1 863 098 m

Région : 1 180 665 métat : 633 000 m

autres organismes publics : 16 000 mfinancements privés : 825 159 m

Restructuration d’un équipement culturel afin de créer un pôle d’excellence pour la démocratisation de la pratique culturelle

La politique de développement des équipements culturels et de loisirs de Béziers Méditerranée s’inscrit dans un contexte qui considère la culture comme un moteur de cohésion sociale et d’attractivité du territoire.

Le Conservatoire de Béziers entend répondre à ce principe directeur et entretenir des relations privilégiées avec les structures locales dans l’optique de diversifier ses publics et de favoriser les échanges (mixité sociale, intergénérationnelle…).

Les travaux qui vont être engagés avec le cofinancement du FEDER permettront de rendre le sous-sol de cet équipement plus fonctionnel, d’accueillir tous les publics (accessibilité pour les personnes à mobilité réduite renforcée), d’offrir des salles plus grandes, permettant la mise en place de projets collectifs.

on trouve des actions en faveur du public scolaire, dont certaines sont cofinancées dans le cadre du CUCS ; des actions en faveur des publics en difficulté, avec une place de choix réservée aux pratiques collectives ; le soutien à la pratique amateur, et particulièrement celle concernant le secteur des musiques actuelles ; enfin le développement de partenariats avec notamment des conventions signées avec l’hôpital (dans le cadre du programme national « Culture à l’hôpital ») ou avec le centre pénitentiaire. En parallèle, le Conservatoire développe également des relations privilégiées avec l’espace de quartier de La Devèze ou encore la médiathèque André Malraux de Béziers.

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-189-LE CoNSERVAToIRE DE BéZIERS PRoPoSE DES ACTIVITéS DE MUSIQUE, DE DANSE ET D’ART DRAMATIQUE

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Si le Projet urbain intégré (PUI) de Montpellier Agglo (Communauté d’agglomération regroupant trente et une communes) se focalise exclusivement sur les problématiques socio-urbaines de sa commune centre (environ 253 000 habitants), il s’inscrit dans une stratégie métropolitaine plus large, à forte propension sociale, durable et solidaire.

Le PUI doit permettre de mieux répondre aux exigences de cohésion sociale de cette stratégie d’ensemble, que la présence de neuf quartiers classés en Zone urbaine sensible (ZUS), mais aussi de quartiers anciens dégradés, rend indispensable.

un déVeLoppement nouRRi paR L’essoR démoGRaphiQue

Première agglomération française en termes de croissance démographique, la capitale languedocienne attire chaque année 6 à 8 000 nouveaux arrivants mais aussi et surtout de nouvelles entreprises. Si les premiers sont séduits par la situation méditerranéenne et ensoleillée, les seconds trouvent dans ce bassin de vie la matière grise nécessaire à leur développement.

Dès lors, l’essor démographique est l’un des moteurs d’une économie locale qui a franchi un cap ces dernières années avec la création de pôles d’excellence dans les secteurs des technologies de l’information, de la santé, des biotechnologies, de l’environnement, ou encore de l’agronomie tropicale et méditerranéenne.

La croissance démographique détermine également le projet urbain montpelliérain. Longtemps circonscrit au territoire de la ville centre, celui-ci se déploie désormais dans l’espace intercommunal, dont le réseau de tramway constitue l’armature.

La politique territoriale contractuelle que mène depuis 2002 la Communauté d’agglomération de Montpellier, avec ses différents partenaires (Europe, état, Région, Département et communes), ne cesse de se consolider autour d’une seule et unique ambition : donner au territoire intercommunal, aux communes et aux quartiers qui les composent, les clés ouvrant la voie à un développement durable, solidaire et équilibré. Le PUI de l’agglomération de Montpellier souscrit pleinement à cette philosophie d’intervention.

La ligne 3 du tramway constitue l’armature structurante du projet. C’est à partir de cette épine dorsale — nouvel axe de mobilité sociale — que seront développées des actions susceptibles de favoriser la dynamique de développement durable de Montpellier Agglo, et de relier les quartiers revitalisés à cette dynamique avec toujours le même but : réduire les disparités intra-urbaines.

Trois axes d’interventions ont été ciblés pour mettre en œuvre cette stratégie…

CA Montpellier Agglomération

Mer Méditerranée

un pui suR Les RaiLs…

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtements de L’héRauLt (34)

pui de montpeLLieR aGGLo

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axe 3 Lever les freins à l’emploi et intensifier l’accès aux services :

Le Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) ayant déjà inscrit, dans son programme pluriannuel, des actions pour favoriser la prise en compte des problématiques des demandeurs d’emploi, il est proposé, dans le cadre du PUI, de compléter le dispositif global par un soutien d’actions complémentaires qui vont également contribuer à lever les freins à l’emploi :

•  modes de garde des jeunes enfants ;

•  titres de transport adaptés aux revenus (tarification sociale) ;

•  outils télématiques pour accéder à des informations relatives à la santé ;

•  équipements adaptés à l’accueil des publics ;

•  mise en place d’une ingénierie pour appliquer dans les meilleures conditions possibles la clause sociale dans tous les marchés publics.

Valorisation d’une filière des métiers d’artisanat d’art

Cette action du PUI intervient en articulation avec d’une part le CUCS, au travers de sa thématique « accès à l’emploi et développement économique »,

ATELIER DES MéTIERS D’ART

axe 1 Renforcer les continuités urbaines et les échanges entre les quartiers par la valorisation des modes de déplacements alternatifs :

•  intensifier les échanges, au sein de la ville mais également de l’agglomération ;

•  faciliter l’accès aux activités, qu’elles soient économiques (zones d’emploi), de loisirs (parcs ou lieux culturels) ou liées tout simplement à la vie quotidienne.

Cet axe s’appuie sur la richesse de la ville de Montpellier en lieux susceptibles de contribuer à l’épanouissement de chacun, et de manière plus ciblée à l’inclusion sociale des personnes les plus en difficulté.

axe 2 développer l’attractivité économique du territoire par l’innovation et la création d’entreprises :

La stratégie consiste à créer des outils structurants qui se veulent des adaptations d’expériences éprouvées dans les secteurs innovants de l’économie, tels que les pépinières d’entreprises. L’agglomération, dans le cadre d’une dynamique partenariale, entend faire bénéficier d’avancées technologiques mais aussi organisationnelles, à des pans d’activités et à des publics qui, jusqu’à présent, bénéficiaient peu de l’innovation.

Elle entend ainsi créer de nouveaux outils de cohésion économique et sociale comme la mise en place d’un « pack emploi » pour les entreprises ou encore la création d’un guichet unique pour les créateurs d’entreprise.

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LE PRoJET S’APPUIE SUR LA RéHABILITATIoN D’UN BâTIMENT SITUé AU CœUR D’UN QUARTIER ANCIEN EN DéLIQUESCENCE.

et d’autre part avec le Programme de rénovation urbaine (PRU) dans le cadre des clauses sociales. Elle s’inscrit par ailleurs dans le cadre du projet urbain de la ville qui vise à renforcer le rôle majeur du centre ancien en intervenant de manière cohérente sur l’habitat, l’activité commerciale, les espaces publics et le patrimoine historique.

Situé dans un quartier prioritaire de revitalisation du centre-ville de Montpellier, le projet en lui-même a consisté en la réhabilitation d’un bâtiment d’intérêt patrimonial pour y créer un atelier des métiers d’art. Dés le départ, ses instigateurs lui ont fixé plusieurs objectifs complémentaires pour œuvrer au développement du cœur d’agglomération. Il s’agit de :

•  promouvoir les métiers d’artisanat d’art en contribuant à la formation aux techniques utilisées dans l’exercice de ces métiers et à l’encadrement de jeunes créateurs ;

•  réimplanter les artisans en cœur de ville ;

•  pré-qualifier les publics en insertion en proposant un chantier école ;

•  renforcer l’image de Montpellier en déclinant une gamme de produits artisanaux labellisés « Montpellier ».

Dans les faits, des boutiques-ateliers sont d’ores et déjà exploitées, regroupant les filières représentatives de l’artisanat, dans le cadre d’un partenariat entre la ville de Montpellier et la Fédération nationale des métiers d’art. En outre, la création d’un chantier d’insertion a bien eu lieu : une partie des travaux de réhabilitation de l’atelier des métiers d’art ont servi de support pédagogique. Cette action de terrain a ainsi permis à des jeunes et à des adultes en difficulté,

sans emploi et bénéficiaires du RMI, d’acquérir des techniques de maçonnerie traditionnelle et de restauration du bâti ancien.

Conjuguée à un accompagnement pour le retour à l’emploi ciblé (bilan d’orientation et élaboration d’un projet professionnel), cette expérience a indubitablement favorisé leur insertion ou réinsertion professionnelle. A un autre niveau, le chantier a permis la réalisation de travaux sur un secteur d’intérêt collectif à haute valeur ajoutée contribuant à la protection et à la valorisation du patrimoine environnemental et bâti.

Au final, ce chantier a généré la création de vingt-deux postes en contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE) pendant une durée de un an. Sur ces vingt-deux postes, quinze ont bénéficié aux publics des territoires prioritaires de la politique de la Ville.

maître d’ouvrage : ville de montpellier et seRm

coût total du projet : 781 200 m

montant fedeR : 308 350 m

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 33 622 440 m ht

coût total éligible du projet : 19 958 400 m

fedeR : 5 250 500 mfse : 0 m

Villes : 4 886 600 magglomération : 2 373 080 m

département : 138 000 mRégion : 1 388 120 m

autres organismes publics : 530 000 m

financements privés : 5 392 100 m

Page 193: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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ATELIER DES MéTIERS D’ART

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Distantes d’une quarantaine de kilomètres, les agglomérations nîmoise et alésienne forment un barreau important de l’espace multipolarisé de l’arc méditerranéen. Cette coopération intercommunale longtemps jugée improbable, prend appui sur la force que représente l’armature urbaine exceptionnelle du grand delta rhodanien (de Montpellier jusqu’à Avignon en passant par Sète, Nîmes, Alès et Arles). Le rapprochement d’Alès et de Nîmes, et la volonté commune de construire une branche de cette armature, s’est renforcé un peu plus avec la mise en œuvre d’une démarche dite « contrat d’axe » (cf. focus action). A son échelle, le Projet urbain intégré (PUI) s’inscrit dans cette logique et s’assigne pour mission de raccrocher les quartiers fragiles de ces deux agglomérations ; des territoires en difficulté — situés dans les tissus anciens et/ou périphériques — qui ont la particularité d’être traversés et desservis par la ligne ferrée Nîmes-Alès et la RN 106.

GenÈse d’un pRojet de « sas métRopoLitain »

Pendant des années, tout a séparé les deux grandes agglomérations gardoises. Nul ne pouvait alors se douter qu’au début du xxIe siècle, Nîmes et Alès allaient se rapprocher et donner naissance à une entité de projet de 305 000 habitants. Si le 20 décembre 2006 marque d’une pierre blanche la signature de l’accord de coopération « historique » entre le Grand Alès et Nîmes Métropole, tout a réellement commencé un an plus tôt. C’est en 2005 que la DATAR lance un appel à projets à l’ensemble des communautés urbaines afin d’encourager les regroupements. Un temps courtisée par Montpellier, Nîmes préfère finalement se tourner vers une autre voisine : Alès. Les deux communautés d’agglomération, Nîmes

CA Nîmes Métropole

CA du Grand Alès en Cévennes

MerMéditerranée

Métropole et Grand Alès, décident alors de créer ensemble « un sas de métropolisation ». Soucieux d’aller à l’encontre de territoires sclérosés, c’est en 2007 que les responsables politiques de ces deux communautés actent la naissance officielle de l’Association pour l’émergence d’un projet commun de développement des agglomérations d’Alès et de Nîmes. En novembre 2011 est signé un protocole d’accord entre les deux agglomérations qui s’engagent à créer par délibération un « pôle métropolitain » à l’horizon juin 2012. Il succéde à l’association et concrétise ainsi la coopération de ces deux territoires.

Portant sur les territoires en mutation de l’est nîmois et du centre d’Alès, le projet s’inscrit pleinement dans l’objectif de cohérence des projets de cohésion du territoire et de construction métropolitaine. Il recherche plus expressément :

•  l’augmentation de l’attractivité urbaine à travers l’amélioration de la mobilité et du renouvellement urbain des villes ;

•  le soutien à l’innovation, l’esprit d’entreprise et le développement de l’économie de la connaissance ;

•  la réduction des disparités intra-urbaines et la lutte contre les inégalités sociales et territoriales au travers d’actions structurantes programmées au cœur des quartiers — notamment grâce à la diffusion des nouvelles technologies de l’information et de la

en paRaLLÈLe

du contRat d’axe…

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement du GaRd (30)

pui des aGGLoméRations de nîmes-aLÈs

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de l’accès à l’emploi (Cyber Base emploi de l’agglomération nîmoise…) ;

•  la dynamique partenariale entre les deux agglomérations en améliorant leurs moyens de communication (équipement de visio-conférence).

axe 2 contribuer à la structuration économique du territoire :

Deux volets complémentaires sont regroupés dans cet axe. Ils concourent à l’amélioration de la compétitivité du territoire tant par l’utilisation des potentiels locaux, que par la mise en place de formations novatrices et qualifiantes. Concrètement, il s’agit de :

•  structurer des filières d’emploi existantes, avec la création de sites d’activités à proximité des quartiers, dont découlera un meilleur accès à l’emploi pour les populations concernées (aides à la structuration des filières mécanique, industrielle et logistique) ;

•  développer des filières innovantes, par la création d’équipements de recherche et de formation, dans la perspective d’augmenter le niveau de qualification des populations locales et leur accession à des métiers nouveaux.

axe 3 favoriser l’insertion et l’emploi pour les populations des quartiers :

Les différentes actions de cet axe ont pour priorité d’assurer la cohésion sociale du territoire, en favorisant la réintégration tant économique que sociale des publics visés. Elles regroupent des mesures d’amélioration des équipements à objectifs sanitaires et sociaux de proximité, indispensables à la qualité de vie des quartiers (centre de soin des Prés-Saint-Jean

NoUVELLE AVENUE : CHEMIN BAS D’AVIGNoN, à NÎMES

communication (NTIC) et à la création de structures d’accompagnement vers l’emploi des populations résidentes ;

•  la promotion des économies d’énergie et la mise en place de transports urbains propres (développement des modes doux) ;

•  la mise en œuvre d’une nouvelle dynamique de développement du territoire, intégrant l’ensemble des acteurs locaux et des populations autour d’une vision prospective partagée. Cette dynamique est impulsée par le contrat d’axe qui s’appuie sur une gouvernance intercommunale large.

• 

Construit à partir des orientations de la démarche Nîmes-Alès, le PUI propose une série d’actions organisées selon trois axes stratégiques…

axe 1 améliorer la mobilité et l’accessibilité des quartiers :

Cet axe constitue le maillon indispensable à une meilleure cohésion territoriale, en favorisant un développement économique et social cohérent de l’ensemble du territoire concerné par le PUI. Il regroupe :

•  des actions de développement de modes de transport multimodaux (contrat d’axe ligne Nîmes-Alès, réseau de pistes cyclables…) ;

•  des actions de désenclavement des quartiers par le biais des NTIC afin de permettre une amélioration

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Page 196: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-196-

VoIE VERTE à ALèS

à Alès), ainsi que des mesures d’accompagnement ; et plus particulièrement une mission d’animation du dispositif, chargée de vérifier la pertinence de ces actions auprès des populations.

participation aux études du « contrat d’axe » de la ligne nîmes/alès

Le « contrat d’axe » est une démarche participative d’élaboration d’un projet d’organisation du territoire articulant le développement urbain et le développement des modes de transport alternatifs à la voiture. L’objectif global est d’initier un rapprochement entre logements, transports et emplois pour toutes les populations potentiellement desservies par la branche ferroviaire Alès-Nîmes, en cours de modernisation. De manière plus concrète, cette démarche doit favoriser l’optimisation du service ferroviaire, élargissant de fait la mobilité et l’offre territoriale des populations les plus captives du transport collectif — notamment celles des quartiers ciblés par le PUI. Il s’agit d’aboutir à l’engagement d’actions qui contribueront à la construction de cette cohérence territoriale. Parmi elles, la révision des documents d’urbanisme, la mise en œuvre d’opérations immobilières, l’aménagement dans et autour de gares, l’amélioration de l’inter-modalité et à terme, la création de haltes nouvelles sur lesquelles un consensus a été dégagé, etc.

Ce projet repose sur la mise en place d’une gouvernance large impliquant tous les acteurs de l’aménagement, des transports ainsi que les usagers. Il se déroule en cinq étapes :

•  un diagnostic comprenant deux volets, « urbanisme » et « mobilité » ;

•  l’élaboration concertée de scénarii liant les deux volets sus-cités ;

•  l’approfondissement d’un scénario pour constituer le projet d’axe ;

•  la signature d’une charte d’engagement des acteurs ;

•  la mise au point d’un programme d’actions contribuant à la réalisation du projet, dans un calendrier fixé et avec des financements convenus.

Ce sont les phases d’élaboration du diagnostic, des scénarii, et de mise au point du projet d’axe en cours, qui sera en partie financée par le Fonds européen de développement régional (FEDER). La première a engendré de très nombreuses consultations. La restitution a été l’occasion d’une large concertation au cours de réunions publiques ouvertes aux acteurs institutionnels et à ceux de la société civile — notamment aux associations d’usagers des transports. Les scénarii ont été élaborés selon la même méthode participative. Le calendrier prévoit l’achèvement de la démarche de cadrage général en cinq étapes fin 2011. Ce sera ensuite la phase de mise en œuvre des actions.

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Page 197: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-197-LA MAISoN DE L’EMPLoI DE NÎMES MéTRoPoLE. AU PREMIER PLAN LA CyBERBASE EMPLoI

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 15 782 860 mfedeR : 5 171 000 m

département : 747 000 mRégion : 2 461 500 m

état : 1 319 500 mcucs : 14 550 m

autres organismes publics : 576 500 m

autofinancement des différents maîtres d’ouvrage : 5 492 810 m

maître d’ouvrage : agence d’urbanisme et de développement des Régions nîmoise et alésienne (audRna)

coût total du projet : 300 000 m

montant fedeR : 135 000 m

Page 198: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

La maison de QuaRtieR « La paGode », QUARTIER VAND’EST, VANDœUVRE-LèS-NANCy

Page 199: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-199-

LORRAINE

Metz Métropole Communauté d’Agglomération

Grand Nancy Communauté Urbaine

LoRRainedépaRtements de La meuRthe-et-moseLLe (54) et de La moseLLe (57)

Page 200: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-200-

Si la communauté d’agglomération de Metz Métropole (226 221 habitants répartis sur quarante communes) observe une tendance démographique en légère décroissance (la ville de Metz a par exemple perdu près de 2 % de sa population entre 1999 et 2008), l’intercommunalité reste animée par un dynamisme économique indéniable. Depuis 2002, le niveau de création d’entreprises place Metz Métropole au-dessus de la moyenne nationale. Une frénésie entrepreneuriale qui s’explique en partie par les ressources humaines que recèle le territoire : la présence de nombreux établissements de formation supérieure offre à l’agglomération les avantages d’une main d’œuvre qualifiée. Revers de la médaille, cette qualification est souvent dévolue aux seuls secteurs de pointe, délaissant de la sorte le secteur industriel classique. Dès lors une certaine part de la population se trouve privée de cette dynamique. C’est particulièrement le cas des habitants des Zones urbaines sensibles (ZUS) de Metz et Woippy — territoire d’intervention limité du Projet urbain intégré (PUI) — qui présentent des taux de pauvreté et de précarité importants.

Le QuaRtieR metZ-boRny, symboLe… de L’ouVeRtuRe

Malgré une situation stratégique au sein de l’agglomération, le grand ensemble de Metz-Borny illustre à lui seul le phénomène d’enfermement urbain et social de ce type de territoire. Avec ses 18 000 habitants, ce grand ensemble, dessiné par l’architecte de renom Jean Dubuisson, supporte difficilement la comparaison avec un centre-ville qui s’est spectaculairement embelli au cours des années 90.

Cerné de voies rapides, adossé à un pôle technologique qui l’ignore, le quartier est longtemps resté au ban de la métropole mosellane. Bénéficiaire des dispositifs successifs de la politique de la Ville — depuis le programme Habitat et vie sociale dans les années 70 jusqu’au Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) de deuxième génération — Borny ne cesse d’essayer de rattraper ses retards avec des résultats plus ou moins probants.

Le Grand projet de ville initié au début des années 2000, conforté par un projet de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) en 2005 débouche sur un projet de restructuration dont les décideurs et surtout les habitants attendent beaucoup. Le PUI participe à la finalisation de ce projet d’envergure.

Le Projet urbain intégré de l’agglomération messine a pour vocation d’apporter une réponse concrète aux difficultés des territoires identifiés comme prioritaires tout en assurant une cohérence globale avec les autres politiques menées au niveau de l’agglomération. Cette démarche globale et ambitieuse, mise sur la participation des acteurs de terrain (notamment les associations) et celle des habitants. Elle s’appuie sur les leviers du Fonds européen de développement régional (FEDER) et du Fonds social européen (FSE) autour de six axes d’intervention prioritaires.

CA de Metz Métropole (CA 2M)

RaccRocheR Les QuaRtieRs

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

dépaRtement de La moseLLe (57)

pui de metZ métRopoLe communaute d’aGGLoméRation

Page 201: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-201-

celles-ci connaissent souvent des difficultés liées à leur « immobilité ». Les besoins sont importants dans les domaines de l’éducation au développement durable, de l’accompagnement social et dans les domaines culturels et sportifs. La carence en services à la population, prégnante dans les quartiers prioritaires du CUCS, fait l’objet d’une attention particulière. Un rayonnement des nouveaux équipements est attendu au-delà des quartiers, en lien avec l’amélioration de l’image de ceux-ci, tels que :

•  la réhabilitation du pôle des Lauriers et l’extension de la médiathèque à Metz ;

•  la création du Centre pédagogique de découverte de la nature (cf. focus action) ;

•  la création d’une zone de loisirs nautiques et la restructuration d’une petite salle de sports à Woippy.

axe 4 Reconquérir les espaces urbains et naturels en développant leur attractivité :

Cette priorité constitue une opportunité intéressante pour prolonger les autres politiques menées actuellement au sein de ces zones — en particulier liées au CUCS et aux opérations ANRU. Il est question de l’aménagement du cour d’Anjou, du Maine et de Normandie à Metz et de l’aménagement des espaces des Roses, Pré-Trompettes et Jaslon à Woippy.

RELIER LE CENTRE DE BoRNy AU CENTRE-VILLE DE METZ PoUR EN FINIR AVEC L’ENCLAVEMENT : VoILà LE RôLE DU « GRAND DoMAINE », UN PARC URBAIN QUI CoMBINERA CoMMERCES, CULTURES DE LA TERRE ET ESPACES DE DISTRACTIoN PoUR LA JEUNESSE

axe 1 Redynamiser l’économie et renforcer l’implantation d’activités économiques dans les quartiers :

Cette priorité répond à un enjeu majeur lié au manque d’activité économique dans les quartiers et à une certaine difficulté à maintenir ou diversifier un commerce de proximité. Les principales actions sont :

•  l ’aménagement d’une plateforme socio-économique ;

•  la prise en charge du déficit d’opération d’investissement dans un village de bureaux et la création d’un pôle de centralité sur la ville de Woippy (quartier Charcot).

axe 2 soutenir les démarches de maîtrise énergétique et de développement durable :

De manière plus concrète, il s’agit de l’installation de capteurs solaires sur la piscine de Borny et de l’amélioration de l’efficacité énergétique du système d’éclairage public sur Metz.

axe 3 agir en faveur d’un développement solidaire et équilibré du territoire en proposant une offre supplémentaire de services à la population :

La mise en œuvre de nouveaux services de proximité aux populations est une priorité dans la mesure où

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Page 202: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-202-

LE CENTRE PéDAGoGIQUE DE DéCoUVERTE DE LA NATURE EST CoMPoSé D’UN BâTIMENT DE HAUTE QUALITé ENVIRoNNEMENTALE (HQE) DISPoSANT D’UNE PoMPE à CHALEUR ET DE DEUx PANNEAUx SoLAIRES

axe 5 favoriser la mobilité des populations et le désenclavement des territoires prioritaires :

Cet objectif demande une approche globale, impliquant l’installation d’équipements de proximité ainsi que le développement de réseaux de transport en commun performants. Cet axe repose sur deux actions essentielles :

•  l’amélioration des liaisons inter-quartiers grâce à la construction d’une passerelle ;

•  la mise en place d’un parc relais sur la ville de Woippy.

axe 6 Les actions initiées dans le cadre du FEDER sont complétées et articulées avec des dispositifs relevant du champ du FSE. Elles interviennent autour de deux priorités :

•  la lutte contre les discriminations et la promotion de la diversité — lesquelles se matérialisent par le financement d’actions de formation des partenaires des interventions « emploi » ;

•  l’amélioration de l’accès à l’emploi des publics en difficulté qui prend la forme d’aides adressées aux équipes « emploi-insertion » à Metz Borny et Metz Nord, d’actions de pré-qualification aux métiers du bâtiment (avec l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) de Metz) et le suivi de la clause d’insertion sociale à Woippy.

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total du projet : 26 100 622 mfedeR : 9 084 467 m

fse : 342 214 mVilles : 5 845 883 m

agglomération : 1 113 703 mdépartement : 1 073 010 m

Région : 651 879 manRu : 5 634 557 m

dRac : 473 470 mademe : 27 919 m

état( dGe) : 40 400 métat (appel à projets

transport et cRsd) : 351 540 métat (ddu) : 100 878 m

privé (sci) : 1 360 702 m

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Page 203: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-203-LE PADDoCk DU CENTRE PéDAGoGIQUE DE WoIPPy

création d’un centre pédagogique de découverte de la nature

Situé à la jonction des quartiers Saint-Eloy et Pré-Génie à Woippy, le centre de découverte de la nature constitue un levier fort pour réunir les deux quartiers, valoriser leur image et celle de la ville.

Nouvel équipement composé d’une mini-ferme et de jardins pédagogiques, il représente un véritable espace dédié à la connaissance de l’écologie en milieu urbain, ayant pour vocation de transmettre un sentiment d’écocitoyenneté aux générations futures.

Si le centre pédagogique vise en tout premier lieu les enfants des établissements scolaires de Woippy, il s’adresse prioritairement au public des quartiers de Saint-Eloy et de Boileau-Pré-Génie, bénéficiaires des actions du CUCS. Les usagers des centres socioculturels de ces quartiers sont notamment visés via le Centre social « Foyer Saint-Eloy » et le Centre social « MJC Boileau-Pré-Génie ». Des visites régulières

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Ville

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sont organisées dans le cadre des animations estivales. Un lien particulier s’est également créé avec le Comité Mosellan de sauvegarde des enfants et des adolescents (CMSEA), au titre du Programme de réussite éducative (PRE), permettant aux jeunes de bénéficier d’activités au centre.

maître d’ouvrage : ville de Woippy

coût total du projet : 1 830 268 m montant fedeR : 268 000 m

montant anRu : 708 000 m montant Région : 440 000 m

Page 204: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-204-

Territoire de projet à taille humaine, tant en termes « géo-administratifs » (vingt communes) qu’en termes démographiques (257 296 habitants), la Communauté urbaine du Grand Nancy rassemble richesses culturelles et dynamiques économiques.

Avec 127 000 emplois pour 16 100 établissements, le tissu économique de l’agglomération Nancéienne offre de nombreuses opportunités d’installation aux petites et grandes entreprises françaises et/ou étrangères. Parallèlement à cette « énergie positive » certains quartiers périphériques font preuve d’une certaine apathie économique, vectrice des maux sociaux et sociétaux habituels.

Le Grand Nancy a souhaité porter, grâce à son Projet urbain intégré (PUI), une attention particulière, supplémentaire, aux territoires prioritaires de la politique de la Ville… Parmi ceux-là sept quartiers situés sur neuf communes de l’agglomération qui sont sujets — un peu plus que les autres — aux phénomènes d’isolement et de délaissement.

nancy : ViLLe duRabLe euRopéenne

Suite à la signature de la « Charte de Leipzig sur la ville européenne » en 2007 et à la relance de l’opération lors de la Présidence française, en 2008, il a été décidé d’élaborer un « Cadre de référence de la ville durable européenne ». Celui-ci n’a pas vocation à être contraignant ou normatif, mais vise plutôt à constituer un outil d’assistance à l’évaluation et au pilotage des stratégies et projets de développement urbain durable des villes européennes.

Il offrira un recueil d’illustrations sur les actions menées dans les villes européennes et un moyen d’établir des liens entre villes européennes intéressées

par des problématiques communes. En France, cinq collectivités ont été retenues suite à l’appel à candidatures lancé par le Ministère de l’écologie en 2010 et relayé par l’Association des maires de grandes villes de France (AMGVF). La Communauté urbaine du Grand Nancy et la ville de Nancy ont participé communément à cette démarche test, au cours de l’année 2011.

Ce projet de cadre de référence — « boîte à outils » pouvant être utilisée par les différents acteurs de la ville durable (élus, services techniques…) et aux différents moments de la vie d’un projet de développement urbain durable — vise à encourager une compréhension commune et une vision partagée de l’approche intégrée de la ville durable.

Le PUI du Grand Nancy se focalise exclusivement sur des quartiers populaires labellisés ou non « politique de la Ville ». A ce titre, il vient bien évidemment en complément des dispositifs déjà actés en la matière — Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) et opérations de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) — et plus largement du Projet urbain de cohésion sociale (volet social du Projet d’agglomération) dont la philosophie d’intervention déclinée dans ces territoires repose sur les piliers du « bonheur territorial » : santé, habitat, emploi, prévention, éducation-loisirs-culture.

RecheRcheR Le bonheuR teRRitoRiaL

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HydrographieEspace urbain dense

Quartiers Prioritaires du PUI

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Maillages territoriaux

Commune concernée par le PUI

Commune hors du PUI

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

CU du Grand Nancy

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dépaRtement de meuRthe-et-moseLLe (54)

pui du GRand nancy communauté uRbaine

Page 205: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-205-

•  l’écoquartier, sur le Plateau de Haye, afin de mailler ce grand territoire de 440 hectares et offrir un service de proximité de qualité, un nouveau centre commercial verra le jour ;

•  est redimensionné un centre commercial existant en un commerce d’hyper proximité, faisant office de « trait d’union » entre les deux grands pôles commerçants du quartier ;

•  l’aménagement d’une Zone d’aménagement concerté (ZAC) sur ce même territoire, située en Zone franche urbaine (ZFU), qui permettra l’implantation d’entreprises et in fine la création d’emplois ;

•  sur les Nations, à Vandœuvre, autour d’un centre commercial : création d’un aménagement urbain fondateur d’un véritable centre-ville commerçant ;

•  sur les autres sites, une attention particulière est portée également à la dimension économique d’une offre de proximité.

axe 2 en matière de développement durable, huit actions sont programmées :

•  il s’agit en premier lieu de valoriser et créer des espaces naturels emblématiques. C’est en particulier le projet d’un grand jardin forestier au cœur du Plateau de Haye (cf. focus action) et la création d’un parc linéaire (traité en belvédère) afin de protéger le quartier Champ-le-Bœuf des nuisances sonores et visuelles de l’autoroute adjacente ;

•  c’est aussi la création de jardins familiaux et pédagogiques à Jarville, et de jardins partagés sur le site du plateau de Haye, qui au-delà de leur dimension environnementale et de la volonté de favoriser une

NoUVEAU PôLE CoMMERçANT SoLVAy, à NANCy

Suite aux conclusions d’un diagnostic dédié à son intervention, le projet se focalise plus intensément sur :

•  une attention particulière portée aux catégories les plus éloignées de l’emploi et à la lutte contre les déscriminations ;

•  le développement d’une activité économique et commerciale sur les huit quartiers ciblés ;

•  la mise en place d’une véritable participation de la population ;

•  l’engagement d’actions innovantes en matière environnementale et écocitoyenne ;

•  la réalisation de projets propices à retenir les habitants des quartiers et à favoriser l’installation de nouveaux ménages ;

•  la mise en œuvre d’un accès équitable du système de santé ;

• 

De manière plus détaillée, le PUI du Grand Nancy (nommé « projet politique de la Ville ») comprend vingt-cinq actions réparties en trois axes thématiques : développement économique ; environnement et développement durable ; services à la population.

axe 1 au titre du développement économique, il est prévu d’accompagner le développement commercial des différents quartiers concernés par le PUI. C’est notamment...

Page 206: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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TERRAIN MULTISPoRTS DANS LE QUARTIER MoUZIMPRé à ESSEy-LèS-NANCy

bonne alimentation, sont aussi l’occasion pour les habitants de créer du lien social ;

•  l’efficacité énergétique des bâtiments scolaires constitue une autre action environnementale prioritaire. Prescrites dans le souci d’apporter un maximum de confort aux enfants, tout en s’engageant dans une démarche écologique active, Nancy et Tomblaine ont décidé de rénover leurs bâtiments scolaires en appliquant les normes de Haute qualité environnementale (HQE), avec pour objectif d’atteindre un gain énergétique de 30 % par rapport à la consommation initiale.

axe 3 en matière d’amélioration des services à la population, treize actions sont prévues :

Elles concernent tout d’abord l’amélioration de la qualité de vie des habitants dans les quartiers prioritaires avec la valorisation des espaces verts aux abords de leurs immeubles et au centre de leur quartier, ou encore avec l’ouverture de leur quartier

sur l’extérieur – notamment en octroyant une place prioritaire aux piétons et aux modes de transports doux. De manière plus concrète il s’agit par exemple :

•  de l’aménagement d’un cœur de quartier aux Nations, autour d’une place piétonnière qui rayonne sur les quartiers environnants par des liaisons piétonnes ;

•  la création d’un espace public central, paysager, dans le quartier de la Californie, à Jarville-la-Malgrange, avec des espaces conviviaux de rencontres, des espaces sécurisés pour les enfants, des commerces, des équipements de proximité…

La notion d’amélioration des services à la personne passe également par la réalisation et ou l’amélioration d’équipements culturels, sociaux ou médicaux. Dans le cadre de cette thématique, huit actions sont prévues. Parmi elles :

•  la création d’un pôle médical par le bailleur social Meurthe-et-Moselle Habitat sur le quartier de Vand’Est, à Vandœuvre, afin d’apporter un service de proximité aux habitants ;

•  le réaménagement d’un espace jeunes et d’un terrain multisports sur le quartier de Mouzimpré à Essey-les-Nancy, pour proposer des activités culturelles et sportives à toutes les tranches d’âges de population ;

•  la réhabilitation du pôle culturel Jean Jaurès à Tomblaine afin de donner une dimension de grand équipement culturel à ce dernier ;

•  la construction d’une maison de quartier à Vandoeuvre-les-Nancy au sein du quartier des Nations.

AMéNAGEMENT D’UN MAIL PIéToNNIER DANS LE QUARTIER VAND’EST à VANDoEUVRE-LèS-NANCy

Page 207: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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LES FRANGES DE LA FoRêT DE HAyE SITUéES EN BoRDURE DE CERTAINS QUARTIERS PéRIPHéRIQUES oNT éTé éCo-AMéNAGéES AVEC LA PARTICIPATIoN DES HABITANTS

création d’un grand jardin forestier

Le Grand Nancy et les communes concernées (Laxou, Maxéville, Nancy) ont souhaité rendre au Plateau de Haye toutes ses fonctionnalités urbaines afin que ce dernier, dont le potentiel n’était que partiellement exploité, devienne un véritable « morceau de ville ». Face au constat que ce quartier, bien que situé aux abords du plus grand massif forestier périurbain de France (la Forêt de Haye) ne comprenait aucun espace naturel à destination de la population, le Grand Nancy a souhaité (ré)agir en créant au cœur même du quartier un espace à haute valeur écologique.

Lors de la réalisation de cette action, il a été décidé que cet espace naturel serait d’une part, emblématique en matière de préservation environnementale et d’autre part, connu et reconnu comme un lieu de vie par les habitants du quartier mais aussi par les « Grands Nancéiens ».

Dans les faits, la création de ce parc a été pensée de façon à permettre aux habitants de pouvoir s’y promener tout en découvrant la biodiversité environnante (aménagements réalisés en fonction de la végétation existante et d’un équilibre en matière de biodiversité) ; à faire de ce lieu un espace de loisirs avec des zones dédiées aux jeux, des parcours sportifs et à inviter les promeneurs à se l’approprier pleinement avec la possibilité de cultiver leur rapport à la nature avec la présence de jardins au centre du parc.

Véritable lieu de vie, d’apprentissage de la nature environnante, d’échanges et de rencontres, le jardin forestier semble d’ores et déjà atteindre un de ses objectifs : devenir un lieu emblématique et fédérateur pour les habitants du quartier du Plateau de Haye ainsi que pour les Grands Nancéiens.

maître d’ouvrage : communauté urbaine du Grand nancy

coût total du projet : 1 527 268 m

montant fedeR : 458 180 m

maQuette financiÈRe GLobaLe

coût total éligible : 26 473 777 mfedeR : 10 342 073 m

Villes : 254 171 mGrand nancy : 4 154 092 mdépartement : 1 332 530 m

Région : 57 844 manRu : 3 008 492 m

état : 417 363 mautofinancement : 6 628 632 m

bailleurs : 37 500 mautres : 240 000 m

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Quartier des terres sainville et la rivière MadaMe

Fort-de-France

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MARTINIQUE

La Réunion

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Grand-Saint-Pierre

Fort-de-France

MartiniQuedéparteMent de la MartiniQue (972)

Page 210: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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départeMent de la MartiniQue (972)

vOlet urBain de la MartiniQue

avec une superficie de 210 km² et 24 213 habitants (au 1er janvier 2009), le nord caraïbe est un arrondissement d’un certain poids démographique en Martinique. reste que les communes qui le composent font preuve d’une certaine atonie urbaine qui se lit dans les statistiques socio-économiques locales. Fortement touchée par le chômage, la population du nord caraïbe subit les effets d’un retard de développement imputable d’une part, à un réel enclavement, et, d’autre part, au manque de diversification de l’appareil productif qui n’attire ni les activités à forte valeur ajoutée, ni la main-d’œuvre qualifiée.

cependant le territoire possède plusieurs atouts : des richesses naturelles (« or vert » et « or bleu ») et culturelles, représentant un potentiel économique et touristique jusqu’à présent sous exploité. c’est le cas de la commune de saint-pierre (5 000 habitants) dont le patrimoine historique, culturel et environnemental lui a permis d’être classée « Ville d’art et d’Histoire » dès 1990. aujourd’hui, celle qu’on appelait la « Perle des antilles » avant l’éruption de la Montagne Pelée en 1902, entend s’imposer comme la pierre angulaire de ce territoire nordiste. Pour ce faire, les autorités de gestion régionales du volet urbain du Fonds européen de développement régional (Feder), déjà actif sur l’île, ont décidé de donner un « coup de pouce européen » supplémentaire grâce à la mise en œuvre d’un Projet urbain intégré (PUI) focalisé sur le secteur urbain du « Grand-Saint-Pierre ».

la MartiniQue a sOn pui

trois années après l’appel à projet urbain ayant donné le coup d’envoi de la revitalisation des centres bourgs, le Préfet a lancé, fin 2011, l’appel à projet

Saint-Pierre

Mer des Caraïbes

Fort-de-France

urbain intégré (aPUI) du « Grand Saint-Pierre ». cette démarche, nouvelle pour un département d’outre-Mer, est née des échanges et débats organisés par la Mission europe Urbain. d’un point de vue plus technique, l’appel à projet répond directement à trois grandes orientations politiques :

• le Cadre de référence stratégique national (CRSN) favorisant les stratégies intégrées participatives de revitalisation territoriale en privilégiant la réintégration et l’inclusion sociale ;

• le Conseil interministériel Outre-Mer de 2009 qui encourage le rééquilibrage du territoire, en mettant Saint-Pierre au cœur d’un grand projet global pour le nord de la Martinique ;

• et enfin très précisément dans le cadre du Programme opérationnel (Po) Feder, notamment par le biais de la mesure d’accompagnement des territoires par le développement de l’attractivité et la valorisation de l’existant.

cet aPUI, dont les premiers projets sélectionnés devraient engager leur phase opérationnelle dès le second semestre 2012, est particulièrement original dans le sens où il ne s’est pas appuyé sur des outils type contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) et agence nationale de rénovation urbaine (anrU)… Faute de politique de la Ville sur la commune de Saint-Pierre.

et c’est bien là, le vrai défi : faire la démonstration que la mobilisation de l’ensemble des fonds demeure possible grâce au partenariat interministériel mais aussi interinstitutionnel sur l’île. on mesure ce travail d’équipe dans la gouvernance élargie, articulée autour de deux organes :

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Maillages territoriaux

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Commune

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• le comité de suivi mis en place à l’initiative de l’État, coprésidé par le maire de Saint-Pierre et le président de la région, auquel participe l’ensemble des services de l’État, la communauté de communes (ccnM), les représentants des communes adhérentes, la ccIM, l’office Martiniquais du tourisme, la chambre d’agriculture, le Parc naturel régional de la Martinique et à présent des représentants des usagers. Il s’agit là d’une sorte d’instance de validation politique et d’outil d’information facilitant la transparence ;

• l’outil de pilotage technique mis en place par la Préfecture de région mobilisant l’ensemble des acteurs de l’État gestionnaires de fonds (daaF pour Feader et PdrM ; direction de la mer pour le FeP ; dIeccte pour le FSe ; les chargés de mission auprès de la sous-préfète à la cohésion sociale, ainsi que les gestionnaires de fonds État type FISac, FeI, etc...).

le (Futur) pui

Les objectifs visés sont :

• la revitalisation de la ville de Saint-Pierre ;

• la mise en valeur de son patrimoine naturel et historique ;

• l’inclusion des populations ;

• l’aide au retour à l’emploi ;

• la mobilité durable dans le respect de l’environnement.

Le projet retenu devra favoriser la cohésion urbaine incluant tous les aspects d’un développement territorial durable : économique, sociétal, environnemental.

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PLace bertIn à SaInt-PIerre aVant La cataStroPHe en 1902

axe 1 augmenter l’attractivité urbaine :

augmenter la fréquentation touristique, favoriser la mobilité et les échanges avec l’extérieur par le biais de modes de transport durables, augmenter le transport maritime de passagers et de marchandises, améliorer l’image des espaces, leur ouverture et leur lien avec les communes limitrophes.

c’est par exemple :

• la requalification des espaces publics (mobiliers urbains, signalétique commerciale et patrimoniale, bornes d’informations...) ;

• le financement d’une étude d’organisation d’un plan de circulation coordonné et hiérarchisé, avec mise en œuvre de solutions pour une amélioration immédiate de la circulation et des accès à Saint-Pierre ;

• la mise en œuvre des obligations liées à une « Ville d’art et d’Histoire » avec l’implantation d’un centre d’Interprétation de l’architecture et du Patrimoine.

SaInt-PIerre

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coLLèGe a.cÉSaIre, à terreS SaInVILLe

axe 2 réduire les disparités intra-urbaines :

Lutter contre les inégalités sociales par l’inclusion économique, sociale et culturelle, développer l’emploi local et renforcer l’employabilité par une formation adaptée aux métiers disponibles ou futurs sur le territoire (services à la personne, aux entreprises, aux touristes, aux croisiéristes, au nautisme, etc...), en luttant contre l’illettrisme et en intégrant la population dans une gouvernance participative innovante, privilégier les modes de gardes des enfants pour un retour à l’emploi.

c’est par exemple :

• la mise en œuvre de chantiers « patrimoine » accompagnés ;

• la création des conditions de retour à l’emploi de la population de Saint-Pierre en particulier et du nord caraïbes en général ;

• la diversification des activités en milieu rural.

axe 3 Favoriser les économies d’énergie (éclairage public, transports collectifs), la préservation des ressources naturelles (récupération d’eaux pluviales pour arrosage, biodiversité marine...) pour restaurer et revaloriser l’environnement.

c’est par exemple la valorisation de la rivière roxelane, de ses abords et la rénovation de ses ponts.

axe 4 soutenir l’innovation, l’esprit d’entreprise et l’économie de la connaissance :

Petites et moyennes entreprises (PMe), micro-entreprises, créations d’emplois, favoriser la transmission des savoirs tant professionnels qu’artistiques et culturels.

c’est par exemple favoriser l’innovation par le désenclavement numérique et plébisciter le développement d’outils d’aide à la connaissance (publication, soutien aux ouvrages...).

vivre FOYal

La Particularité du volet urbain de la Martinique réside dans la co-existence d’un Projet urbain intégré – celui du Grand Saint-Pierre – mais également d’actions en faveur de la revitalisation de Fort-de-France, projet intitulé « vivre Foyal » :

Ville capitale de la Martinique, Fort-de-France est une cité plurielle, riche de multiples quartiers organisés comme des villes dans la ville. Parmi eux, le quartier des terres sainville, 3 000 habitants, historiquement appelé « quartier des misérables ».

cette partie de la ville est marquée par une situation sociale difficile, née des années 70 et à laquelle l’État a souhaité répondre à travers divers dispositifs et politiques : Grand projet de ville en 2000, Programme de développement de rénovation urbaine en 2005, contrat urbain de cohésion sociale…

L’objectif est de faire de terres Sainville un quartier caribéen de la culture et de la création au sein d’une ville basse de Fort-de-France rénovée et modernisée. objectif ambitieux tant ce quartier demeure confronté aux problèmes générés par la pratique de la prostitution.

Seule une nouvelle stratégie, innovante, plus large dans le territoire et partagée par tous – habitants, élus, autorités, associations – permettra au quartier de changer d’image et ainsi d’éviter une relégation définitive.

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QUartIer deS terreS SaInVILLe et La rIVIère MadaMe

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MaQuette FinanCière GlOBale

PUI de Grand Saint-Pierre :

Coût total : 4 565 517 mFeder : 1 500 000 m

« Vivre Foyal » — Revitalisation urbaine de Fort-de-France :

Coût total : 35 500 000 mFeder : 16 000 000 m

Aménagements urbains des communes de la Martinique — hors Fort-de-France :

Coût total : 20 000 000 mFeder : 7 500 000 m

Opération de balisage pour la protection des épaves de la Baie de saint-pierre

destiné à renforcer la dynamique de l’offre touristique et l’équilibre des territoires, le Feder finance une opération visant à protéger le patrimoine culturel archéologique sous-marin que représentent les dix épaves historiques, majeures, qui ont coulé le 8 mai 1902 lors de l’éruption volcanique de la Montagne Pelée.

Maître d’ouvrage : ville de saint-pierre

Coût total du projet : 90 000 m Ht

Feder : 40 000 m

Conseil régional : 19 500 m

Commune de saint-pierre : 13 000 m

deal (direction de l’environnement de l’aménagement et du logement) : 10 000 m

daC (direction des affaires culturelles) : 7 500 m

cÉrÉMonIe de PoSe de La PreMIère boUÉe

cette initiative, de la ville de Saint-Pierre et de l’État, correspond à la logique de préservation des biens culturels et patrimoniaux de la Martinique.

Le balisage réalisé est destiné à délimiter une zone d’interdiction de mouillage tout en offrant une zone de plongée aménagée, matérialisée par des bouées « marque spéciale » et par des coffres d’amarrage d’accueil de navires de plongée.

au-delà de la protection patrimoniale de l’archéologie sous-marine, cette opération est une réelle prouesse technique : c’est en effet la plus importante concentration de balisage sur mouillage tendu en grande profondeur (-75 mètres). en cela, il s’agit d’une innovation et d’une première. enfin, ce balisage, respectueux de l’environnement par absence de « ragage », constitue un retour d’expérience exportable.

cette zone d’interdiction de mouillage (no anchorage) et de plongée aménagée (site for deep-sea diving) est respectivement matérialisée par trois bouées jaunes « marque spéciale » et par quatre coffres d’amarrage d’accueil des navires de plongée. coffres d’amarrage accessibles, pour de courte durée, à tous navires inférieurs ou égal à douze mètres de longueur (restriction fixée par le navire projet).

Le balisage protège à l’intérieur de la zone, les épaves historiques roraÏMa, GabrIeLLe, dIaMant, daLHIa, tHereSa,...

cette opération est la première d’une série à venir tant en ce qui concerne l’attractivité touristique, le retour à l’emploi, la mise en valeur du patrimoine et la protection environnementale. boUÉe en PLace

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le parC de MOnlOnG toULoUSe

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MIDI PYRENÉES

Grand Montauban Communauté d’Agglomération

Ville de Toulouse / Grand Toulouse

Midi-pYrénéesdéparteMents de la Haute-GarOnne (31) et du tarn-et-GarOnne (82)

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Le Projet urbain intégré (PUI) de l’agglomération montalbanaise concerne l’ensemble des huit communes du Grand Montauban communauté d’agglomération (70 000 habitants). Intégré dans l’aire métropolitaine toulousaine, ce territoire, deuxième bassin d’emploi de la région Midi-Pyrénées, est marqué par un accroissement démographique concentré sur quatre des huit communes de l’agglomération : Montbeton, Saint-nauphary, Montauban et bressols.

cependant, c’est la ville-centre (Montauban) qui a bénéficié de la plus forte augmentation (+9,4 % de ménages) ; c’est aussi Montauban qui, avec deux zones urbaines classées en priorité 1 du contrat urbain de cohésion sociale (cUcS), cristallise les problématiques socio-urbaines les plus profondes. Le PUI porte principalement ses efforts sur ces quartiers périphériques mais aussi péricentraux.

Centre anCien et Quartiers péripHériQues, MêMe COMBat !

Le PUI montalbanais est sans nul doute un excellent exemple de la polyvalence géographique des interventions du Fonds européen de développement régional (Feder). Les morphologies socio-urbaines qu’il traite sont en effet particulièrement disparates.

d’un côté les quartiers est qui portent les stigmates des grands ensembles, de l’autre un deuxième champ d’intervention : le cœur de ville. Situé dans l’écusson historique de la préfecture tarn-et-garonnaise, il convient dans son cas d’aller au bout d’un projet de reconquête urbaine pour aboutir durablement à un centre-ville attractif dans le respect des équilibres sociaux.

CA du Pays de Montauban et des Trois Rivières

Le projet montalbanais s’inscrit dans une démarche privilégiant la globalité et la cohérence des actions conduites. Il poursuit une dynamique de développement local et de cohésion sociale initiée dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale et du Programme de rénovation urbaine (PrU), avec des interventions menées dans les différents domaines que sont l’accès à l’emploi (mise en place de la clause d’insertion), l’amélioration du cadre de vie (profondes opérations de requalification des quartiers est et du centre-ville) et de la vie sociale (avec un accompagnement social mené en parallèle des opérations de relogement).

Les réalisations du PUI doivent donner un second souffle à la dynamique en cours et créer un équilibre en matière d’équipements, d’habitat, de circulation, d’accès aux services, de commerces, de culture et d’emploi sur l’ensemble des zones traitées. Par ailleurs, l’approche environnementale préconisée dans le Programme opérationnel (Po) Feder de Midi-Pyrénées permet d’essaimer cette dimension dans les autres politiques de l’agglomération (généralisation des bilans carbones, des mesures compensatoires….).

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

départeMent du tarn-et-GarOnne (82)

pui du Grand MOntauBan COMMunauté d’aGGlOMératiOn

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les installations existantes du complexe sportif Georges Pompidou en proposant aux scolaires une offre sportive de qualité. d’autre part, le conventionnement d’objectifs et de moyens entre la municipalité, les associations et les clubs permettent d’associer le plus grand nombre à l’utilisation de cet équipement. a terme, sur la pénétrante reliant les quartiers est au centre-ville, les Montalbanais auront à leur disposition tout un ensemble de structures sportives et culturelles de qualité.

axe 2 Organiser l’espace pour favoriser l’accueil des nouveaux arrivants :

• résidentialisation de la cité des Chaumes

Le Feder a également contribué à parfaire l’opération de rénovation urbaine engagée sur la cité des chaumes. La logique PUI s’est illustrée par des programmes de réhabilitation, de résidentialisation et d’amélioration de la qualité du service proposé par le bailleur, dans une logique d’ouverture vers l’extérieur. Les reconstructions sur sites ont également permis de proposer un parcours résidentiel plus attractif pour les ménages et d’améliorer leur cadre de vie.

• Maison des associations

La Maison des associations a été construite dans la cité des chaumes pour favoriser le développement et le dynamisme des associations qui l’utilisent. des bureaux ainsi que des espaces et moyens communs sont mis à disposition (salle de réunion, salle de formation, moyens de reproduction…).

Le PUI de MontaUban Porte à La FoIS SUr LeS QUartIerS PrIorItaIreS coMMe SUr Le tISSU ancIen dU centre-VILLe : IcI L’aMÉnaGeMent de L’eSPLanade deS FontaIneS

axe 1 rendre l’agglomération plus dynamique et favoriser les services à la population pour mieux vivre ensemble :

• Centre Multiaccueil « Galop’ingres »

Situé à proximité du centre-ville, cette crèche répond à une forte demande des familles vivant ou travaillant dans ce quartier. cette structure conçue sur deux niveaux a été imaginée en deux mini-crêches de vingt-cinq places et accueille des enfants de deux mois à quatre ans.Implantée à proximité du lieu culturel eurythmie, d’une coulée verte, d’un vaste parking desservi par une ligne régulière des transports montalbanais, elle constitue un bon exemple de continuité urbaine.

• Médiathèque de Montauban

ce nouvel espace culturel est actuellement en construction dans le quartier est. La collectivité a voulu ainsi créer un espace ouvert au plus grand nombre, axé sur la lecture publique et les nouvelles technologies avec la création d’un atelier d’informatique musicale, des accès internet ainsi qu’un accès aux nouvelles sources d’informations. cette structure, de par sa localisation, participera également au désenclavement de ce quartier en pleine restructuration urbaine.

• Création d’une salle multisports

Structure polyvalente ouverte sur la ville et les quartiers est, la salle multisports répond à une diversité de besoins. d’une part, elle vient compléter

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SItUÉe à L’entrÉe eSt de La VILLe, La MÉdIatHèQUe contrIbUera aU dÉSencLaVeMent dU QUartIer eSt

• espace urbain de l’esplanade des Fontaines

« L’esplanade des fontaines » constitue un espace urbain d’échanges et de mixité sociale. cet espace est le lieu privilégié par Montauban pour l’organisation tout au long de l’année de nombreuses manifestations culturelles, sportives, quelles soient organisées par la ville de Montauban ou par les associations qui font la richesse de notre tissu local. de plus cette place offre aux habitants du centreville un espace de détente et de rencontre. enfin, de par son positionnement central, ce lieu est devenu un nœud névralgique d’intermodalité (transports collectifs, mise à disposition de vélos, proximité de la gare des taxis).

Construction d’une Maison des associations au cœur de la cité des Chaumes

cette opération vise à favoriser le développement et le dynamisme associatif, en apportant des moyens et des services collectifs et en accompagnant les porteurs de projets, en particulier les associations du quartier où elle est implantée.

Pour atteindre cet objectif une étude permettant une définition des besoins, une connaissance du site et de son environnement a été menée en concertation étroite avec les futurs utilisateurs.

ce bâtiment de plus de 800 m2 offre aux usagers des locaux adaptés à leurs attentes, notamment en termes de typologie d’espaces.

ainsi le bâtiment propose-t-il un espace d’accueil, de détente et d’information, des espaces pour les associations (bureaux, locaux de stockage),

des salles de réunions et d’activités (conférences, formation, activités enfants) et des espaces extérieurs (stationnement, abords, accès).

Par ailleurs, le bâtiment a été édifié dans le cadre du plan climat, aux normes dites bâtiment de basse consommation (bbc) et propose un faible impact sur le plan du bilan carbone.

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût des cinq opérations : 23 823 974 m

Feder : 6 000 000 mville : 4 717 955 m

agglomération : 3 876 774 mdépartement : 567 612 m

région : 2 116 375 mFnadt : 500 000 manru : 825 394 m

CaF : 352 010 mCnds : 160 000 m

draC : 1 877 400 mautre organisme public

tarn et Garonne Habitat : 2 830 454 m

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aU cœUr de La cItÉ deS cHaUMeS, La MaISon deS aSSocIatIonS

Maître d’ouvrage : Grand Montauban

Coût total du projet : 2 126 596 m

Montant Feder : 318 989 m

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départeMent de la Haute-GarOnne (31)

pui de la ville de tOulOuse /Grand tOulOuse

avec près de dix-neuf mille nouveaux habitants tous les ans, l’agglomération toulousaine fait partie du cercle fermé des aires urbaines françaises millionnaires (avec 1 118 472 habitants en 2007). réputée pour son dynamisme universitaire et économique, la métropole toulousaine est également connue pour ses quartiers sensibles sur lesquels toute la panoplie des dispositifs de la politique de la Ville a été testée depuis la fin des années 70. c’est plus exactement le territoire d’intervention du Grand projet de ville (les quartiers reynerie-bellefontaine, empalot, bagatelle-LaFaourette, Papus-tabar-bordelongue) qui cristallise les problématiques les plus acerbes. c’est aussi sur cet espace urbain, situé sur la seule commune de toulouse (5 % du territoire communal pour environ 50 000 habitants soit 13 % de la population toulousaine) mais dont les incidences sont à l’échelle métropolitaine, que se focalise l’intervention du PUI.

le Mirail 1962, le prOjet urBain de la tOulOuse MOderne

en 1962, l’équipe d’architectes candilis-Josic-Woods remporte le 1er prix du concours d’urbanisme national lancé par la mairie de toulouse pour un projet de ville-nouvelle située à cinq kilomètres au sud-ouest du centre-ville, dans le cadre d’une procédure de Zone à urbaniser en priorité (ZUP) de 800 hectares : c’est le Mirail. Le projet présenté reprend quelques principes d’urbanisme utilisés dans les grands ensembles de la région parisienne mais y ajoute des éléments novateurs dans la conception des circulations : la séparation des piétons et des véhicules par une dalle (« rue-centre linéaire ») reliant les trois quartiers (bellefontaine, reynerie puis Mirail-Université), associée à des coursives courant le long

des immeubles (« rue aériennes »). La dalle qui couvre une partie importante des espaces de stationnement, accueille des commerces et des équipements (écoles, bibliothèque, etc). L’idée générale est de faciliter le contact et les rencontres entre habitants, faisant du quartier un objet révolutionnaire que des urbanistes du monde entier viennent visiter. cependant, pour des raisons politiques puis économiques, le projet sera remodelé, avec des distorsions notables par rapport aux plans initiaux. Par exemple, le centre administratif qui devait constituer un des piliers de la vie active dans le quartier a été remplacé par un hypermarché. Le plan de masse initial du Mirail prévoyait de bâtir une ville pour 100 000 habitants, il en compte aujourd’hui 23 000 habitants.

Partant des éléments du diagnostic, des principaux enjeux de développement identifiés, des conclusions de l’analyse aFoM (atouts, faiblesses, opportunités, menaces) ainsi que du bilan des politiques déjà conduites, la ville de toulouse a défini trois principaux objectifs centraux : ils visent à articuler dynamisme économique, cohésion sociale et développement durable au sein des quartiers. dans le détail, il s’agit de soutenir leur inscription dans le développement général de la ville et de l’agglomération ; transformer l’image des ces derniers et développer leur attractivité ; contribuer à la diminution des écarts et des effets de discrimination entre les quartiers en difficulté et le reste de la ville.

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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arcHIVe : VUe PartIeLLe dU QUartIer dU MIraIL

Pour atteindre les objectifs énoncés ci-dessus, le projet de territoire se décline en trois axes essentiels : l’emploi, l’implication des habitants, la qualité des services.

axe 1 Favoriser le retour à l’emploi et le développement économique dans les quartiers :

Il s’agit de répondre à l’un des principaux objectifs de la politique européenne de cohésion : celui de la promotion du développement économique, de la compétitivité et de l’emploi.

axe 2 renforcer l’attractivité des quartiers en impliquant la population dans une logique de développement durable :

L’objectif est de promouvoir le développement durable et la cohésion urbaine et territoriale, en tenant compte de l’enjeu de la protection de l’environnement.

axe 3 développer des services à la population et donner la primeur à l’égalité des chances :

Il s’agira, dans ce dernier axe, de répondre à l’objectif prioritaire de lutte pour l’égalité des chances et contre les discriminations.

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Le PôLe de coMPÉtItIVItÉ oncoPôLe, oPPortUnItÉ de reconQUête dU SUd toULoUSaIn notaMMent à traVerS Le dISPoSItIF « cancÉroPôLe eMPLoI »

le parc de Monlong, création d’un jardin de lien social

répondant aux objectifs de l’axe 2 du Projet urbain intégré (PUI), ce projet a associé les habitants dans la valorisation et l’animation du lieu. Il est intégré dans les actions menées au titre du Grand projet de ville et est inscrit dans les priorités du contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) pour le quartier du Mirail.

Le site Monlong, espace boisé classé au Plan local d’urbanisme (PLU), couvre une superficie de quatre hectares en limite sud du quartier de bellefontaine. ce parc constitue une véritable niche écologique pour la ville et son agglomération, présentant une grande richesse biologique, paysagère et patrimoniale. L’espace boisé central est dédié à l’environnement. Il couvre les deux tiers du site et possède une biodiversité très riche avec cent soixante-seize espèces différentes recensées. Le service des espaces verts de la mairie y a fait aménager des lieux de détente et des aires de pique-nique. des clairières écologiques et pédagogiques seront supports d’animations : visites à thèmes et découvertes de la biodiversité du parc. Les anciennes sources d’eau de l’aqueduc romain qui desservait la partie ouest de toulouse en eau ont été réhabilitées.

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total du projet : 50 961 116 m

Feder : 16 000 000 mville : 8 198 067 m

agglomération : 1 429 964 mdépartement : 2 517 049 m

région : 2 831 825 manru : 2 968 242 m

état : 3 111 671 m (dont CpaM, aGeFip, adeMe …)

autres : 16 872 540 m (fonds propres, emprunts)

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Le reste du jardin est constitué de jardins familiaux individuels et de jardins partagés. Les premiers totalisent soixante et une parcelles de terre (d’une surface moyenne de 100 m2 chacune) mises à la disposition des riverains. Ils permettent ainsi aux jardiniers-habitants de disposer d’un espace d’autoproduction familiale et de développer des liens entre générations. véritables équipements socioculturels à ciel ouvert, espaces verts de mixité sociale, les jardins partagés constituent des supports d’activités collectives de jardinage ou de sensibilisation à l’environnement, et rendent les habitants acteurs de leur cadre de vie. d’une superficie totale de 1400 m2, les trois parcelles de jardinage collectif sont gérées par des associations avec des objectifs sociaux, culturels, pédagogiques.

Le projet a été construit au sein de la commission environnement du quartier du Mirail , en concertation avec les habitants, les acteurs sociaux et environnementaux du quartier et les partenaires techniques du projet. ainsi la nature

des aménagements, le fonctionnement et la gestion du site, l’élaboration d’une charte d’usage du parc et la mise en place d’une commission de suivi sont le fruit de la mobilisation de chacun. Le projet du parc Monlong constitue une nouvelle forme de cogestion et de coordination, entre la ville (qui demeure la coordinatrice générale), les associations et les jardiniers.

Maître d’ouvrage : ville de toulouse

Coût total du projet : 784 558 m Montant Feder : 392 279 m

JardInS FaMILIaUx dU Parc de MonLonG

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pOnt taBarlY, Quartier MalakOFF nanteS

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PAYS DE LA LOIRE

La Carène Agglomération de Saint-Nazaire

Agglomération du Choletais

Nantes Métropole

Angers Loire Métropole*

Laval Agglomération*

Ville de La Roche-sur-Yon*

Le Mans Métropole*

Saumur Loire Développement*

paYs-de-la-lOiredéparteMents de lOire-atlantiQue (44), du Maine-et-lOire (49), de la MaYenne (53), de la sartHe (72) et de la vendée (85)

* ne figurent pas dans ce recueil.

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départeMent du Maine-et-lOire (49)

pui de l’aGGlOMératiOn du CHOletais

Située à l’extrême sud-ouest du département du Maine-et-Loire, la communauté d’agglomération du choletais (cac) se trouve à la croisée de différentes frontières administratives. elle est limitrophe de deux départements (la Vendée et les deux-Sèvres), mais aussi d’une région (le Poitou-charentes).

conséquence, cette configuration territoriale entraîne un décalage de son aire urbaine et de son périmètre intercommunal, qui se traduit par un accroissement des échanges de population, journaliers et/ou migratoires. toutefois la géographie n’explique pas tout, ces « allers-retours » trouvent leur justification dans les divers atouts de ce territoire : un tissu industriel de notoriété nationale, dense, diversifié et riche en expériences ; un monde rural toujours dynamique qui compte le deuxième marché aux bovins de France et se trouve à la base d’un secteur agroalimentaire important ; enfin la proximité des plages de l’atlantique, de la Vallée de la Loire, et des marches de la bretagne venant compléter les attraits d’un climat agréable et de paysages verdoyants.

reste que les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la Ville ne profitent que très rarement de ces potentialités et connaissent au contraire des difficultés socio-économiques bien supérieures à celles des autres habitants de l’agglomération.

l’esprit d’entreprendre

deuxième agglomération du département avec 83 000 habitants, la communauté d’agglomération du choletais est située au cœur d’un bassin de vie de 180 000 habitants. dotée d’un cadre de vie équilibré, d’équipements d’envergure et d’une économie florissante, l’agglomération choletaise est sans aucun doute incontournable.

Le désenclavement rapide engagé ces dernières années, grâce notamment à l’ouverture de l’autoroute a87, a permis une expansion immédiate du territoire. avec ces trente-deux zones d’activités économique, dont trois stratégiques, la communauté d’agglomération du choletais fait preuve d’un réel esprit d’entreprise.

classé dans le top cinq des agglomérations les plus attractives de France par le magazine l’entreprise depuis quatre ans, le choletais est aussi le deuxième pôle commercial du département. Une dynamique commerciale qui marque de son empreinte l’évolution de la cité.

La cac a inscrit, dans le volet « régénération urbaine » de son Projet urbain intégré (PUI), des actions concernant uniquement les quartiers jean Monnet (conventionné agence nationale pour la rénovation urbaine) et Favreau – tous deux situés à cholet. Le volet « attractivité urbaine » a lui été intégré dans le contrat territorial unique 2 (ctU) signé avec la région Pays-de-la-Loire.

Les axes du PUI sont ceux portés par la stratégie de développement du territoire, elle-même inscrite

entre urBain et

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CA du Choletais

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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d’un haut niveau de services à la population : maintien et soutien des pôles de proximité dans les communes rurales, au sein de chaque quartier ou nouvelles zones d’habitat de cholet. cet ensemble d’actions aboutit à l’équilibre entre artisanat, petits commerces et grande distribution.

Par ailleurs et en cohérence avec le bassin nantes/Saint-nazaire, il est prévu de conserver la spécificité industrielle et d’assurer la pluriactivité économique. cette ambition passe par le développement du choletais comme plateforme logistique du Grand-Ouest, le soutien des industries existantes — notamment celles liées au pôle enfance, à l’automobile haut de gamme ainsi qu’à l’agroalimentaire.

axe 2 développer les enseignements et les formations :

L’objectif fixé est de faire baisser le chômage des jeunes et de la population active féminine via une offre de formation adaptée :

• en réalisant un effort considérable sur la formation continue ;

• en poursuivant l’offre de formation professionnelle en relation avec les besoins des entreprises locales ;

• en renforçant l’activité du pôle universitaire en complémentarité avec les offres de nantes et angers.

aU SeIn dU VoLet attractIVItÉ UrbaIne, La conStrUctIon dU noUVeaU tHÉâtre

dans le Schéma de cohérence territoriale (Scot) de la communauté d’agglomération du choletais. S’appuyant sur des principes d’aménagement et de développement responsables, équilibrés et solidaires et mettant en cohérence les politiques locales, le Scot fixe trois objectifs:

• affirmer l’ambition démographique par une politique de logement adaptée ;

• valoriser un cadre de vie équilibré ;

• accompagner l’emploi.

ce dernier dessein fait l’objet d’une attention plus particulière à partir de laquelle trois axes spécifiques ont émergé dans le PUI.

axe 1 Favoriser le développement des emplois en adéquation avec la demande économique : :

L’agglomération prévoit la réalisation de six zones d’activités stratégiques d’intérêt régional voire national, pour répondre aux besoins des entreprises et poursuivre le dynamisme économique du choletais. au sein de chaque zone, le développement des pôles tertiaires constitue un axe prioritaire de mise en œuvre de la politique économique du territoire. dans ce contexte la création de pôles multiservices fait l’objet d’études de besoins au sein des zones prioritaires dont la commercialisation est sur le point d’être achevée.

Il s’agit à terme de renforcer les services aux entreprises ainsi qu’à leurs employés (commerces, crèches, garderie,…). La communauté d’agglomération du choletais favorise également le développement

Page 228: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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PoUr PerMettre Le dÉVeLoPPeMent deS actIVItÉS dU centre SocIaL dU PLanty, La coMMUnaUtÉ d’aGGLoMÉratIon dU cHoLetaIS a dÉcIdÉ d’aUGMenter La caPacItÉ deS LocaUx de La StrUctUre

axe 3 Conforter les espaces agricoles fonctionnels :

Le maintien de l’élevage, moteur de l’économie agricole locale, est la première mesure qui anime cet axe et se traduit par :

• l’aide au renouvellement des agriculteurs (aide aux transmissions des exploitations agricoles entre élus locaux, agriculteurs, organismes agricoles,…) ;

• la maîtrise de la consommation de l’espace agricole : autrement dit une maîtrise de l’étalement urbain ;

• la conservation et le développement des outils de la filière tels que l’abattage et la transformation sur place.

dans un second temps, les acteurs de l’agglomération souhaitent conforter les espaces agricoles fonctionnels, économiquement importants. dans cette perspective, il est prévu de :

• maîtriser l’urbanisation diffuse et le mitage de l’espace agricole ;

• d’assurer une sécurité et une visibilité foncière aux exploitants agricoles ;

• d’encourager une cohabitation sereine entre la ville et la campagne.

Page 229: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-229-

MaQuette FinanCière GlOBale

Montants maquettés :

Coût total pui : 47 298 135 mFeder : 5 000 000 m

Montants programmés à mars 2012:

Coût total pui : 26 400 599 mFeder : 8 493 939 m

département : 838 880 mrégion : 9 568 707 m

état : 1 074 715 mporteurs de projet : 5 545 028 m

autres : 879 327 m

au final, les résultats de cette extension sont plutôt positifs : elle permet de renforcer la présence publique dans ce quartier prioritaire de la politique de la Ville ; elle contribue à la cohésion sociale à travers des projets menés en concertation avec les partenaires et auprès de publics spécifiques (les jeunes, les femmes immigrées, les personnes à la recherche d’un emploi…) : enfin, elle favorise l’articulation et la visibilité des politiques publiques en s’appuyant sur un opérateur pivot.

Maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération du Choletais

Coût total du projet : 778 388.01 m Montant Feder : 193 657.06 m

extension du centre social du planty, à Cholet

Le centre social du Planty est un acteur du projet social de la communauté d’agglomération du choletais. Il développe un projet agréé par la caisse nationale des allocations familiales (cnaF), en direction des habitants d’un territoire précis, sur des problématiques telles que la prévention globale en direction de l’enfance-jeunesse, la lutte contre l’isolement, l’insertion sociale et professionnelle, l’intégration des populations immigrées… le tout dans une démarche participative et de développement social. Le centre social rayonne sur un périmètre qui comprend la Zone urbaine sensible (ZUS) Favreau (priorité 2 de la politique de la Ville).

de manière plus concrète, ce projet consiste à améliorer (par extension ou réhabilitation) la qualité d’accueil des habitants et des associations utilisatrices des locaux. cela se traduit par :

• la construction d’un espace spécifique permettant d’installer un « relais lecture » en lien avec la médiathèque pour ainsi promouvoir l’accès aux livres ;

• l’édification d’un espace dédié à l’accueil des jeunes de 11 à 18 ans du quartier, au sein d’un équipement fréquenté par d’autres publics, afin de les accompagner dans leur développement et dans leur apprentissage de la citoyenneté ;

• l’amélioration d’une salle polyvalente mise à la disposition des associations et des acteurs du quartier pour faciliter la mise en œuvre de leurs projets et de leurs activités.

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départeMent de lOire-atlantiQue (44)

pui de nantes MétrOpOle

créée en 2001, la communauté urbaine de nantes Métropole, regroupe aujourd’hui vingt-quatre communes, associées pour développer durablement le premier pôle urbain du Grand-ouest (52 340 hectares pour 580 000 habitants).

nantes Métropole amorce aujourd’hui un tournant dans son histoire. dans les années à venir, elle devra relever des défis d’importance qui vont dessiner son nouveau visage : le défi de l’attractivité du territoire, le défi de la mobilité et de l’accessibilité et le défi de la cohésion sociale.

Quinze quartiers situés sur quatre des communes du territoire de nantes Métropole (nantes, Saint-Herblain, rezé et orvault) sont des quartiers prioritaires. Les vingt-et un projets retenus par l’État et la région se situent dans trois de ces quartiers prioritaires.

aujourd’hui, les aléas des projets ont conduit le Projet urbain intégré (PUI) de nantes Métropole à ne concerner plus que deux quartiers prioritaires de niveau 1 sur deux communes de l’agglomération : la Zone urbaine sensible (ZUS) de Malakoff à nantes et celle de bellevue qui chevauche le territoire de la capitale régionale et celui de Saint-Herblain.

L’un comme l’autre concentrent de profondes problématiques urbaines et sociales que le contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) de l’agglomération nantaise et les opérations de renouvellement urbain s’emploient à enrayer.

C’est QuOi une MétrOpOle attraCtive et sOlidaire ?

devenir « attirant » par ses savoir-faire, ses compétences, sa culture, sa qualité de vie, c’est l’enjeu de l’attractivité. Un enjeu essentiel que nantes Métropole doit gagner pour assurer le dynamisme de son territoire.

Le développement économique équilibré de son territoire a pour objectif son rayonnement et son attractivité au niveau international afin de conforter son rôle de métropole européenne à l’échelle du Grand ouest. Seules de telles agglomérations peuvent offrir à leurs habitants les emplois dont ils ont besoin, et permettre aux entreprises présentes sur leur territoire de profiter d’un environnement optimal. à ce titre, l’élaboration d’une stratégie d’excellence dans des domaines ciblés est capitale pour renforcer le positionnement économique de nantes Métropole.

afin de relever le défi de l’attractivité du territoire, nantes Métropole a donc choisi d’améliorer l’accessibilité du territoire ; développer le tourisme et accentuer la diversité de l’offre culturelle, réaliser et développer des zones d’aménagement concerté ; soutenir la recherche, l’innovation, la formation, et développer les pôles d’excellence industriels et technologiques ; construire le quartier de la création sur l’Île de nantes et aussi réaliser divers

pOur une MétrOpOle

sOlidaire et attraCtive

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CU Nantes Métropole

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

Page 231: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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projets phares pour le rayonnement de la métropole nantaise : le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, le festival estuaire, les Mondes Marins…

Une agglomération solidaire est une agglomération où chacun — jeunes, personnes âgées et handicapées, enfants et adultes, personnes riches et plus modestes — doit trouver sa place. Une métropole solidaire est une métropole soucieuse du rythme de vie de ses habitants — actuels et futurs — et de la qualité de ses équipements, attentive à créer un équilibre, une mixité entre centre-ville et quartiers, espaces urbains et ruraux, dans l’accès à l’éducation, aux sports, aux loisirs et à la culture, au logement, aux transports et aux équipements publics.

c’est là toute l’ambition de nantes Métropole et de son Projet urbain intégré (PUI) : concrétiser ce lien entre « ville attractive » et « ville solidaire » afin que les quartiers et les populations en difficulté profitent davantage et mieux du dynamisme économique des territoires urbains.

La stratégie territoriale de nantes Métropole est cohérente avec les objectifs fixés par l’Union européenne, à travers des opérations concourant

au développement économique, social et environnemental équilibré dans le cadre d’une approche intégrée et participative.

Parmi les objectifs majeurs des opérations figurent le renouvellement urbain, la mixité des fonctions (habitat, activités économiques, enseignement formation, accès aux services, loisirs…) et la mixité dans les opérations d’habitat afin de lutter contre la ségrégation spatiale et sociale.

Le Projet urbain intégré de nantes Métropole est composé de dix-neuf projets à maîtrise d’ouvrage diversifiée (nantes Métropole, ville de nantes, ville de Saint-Herblain, conseil général de Loire-atlantique, SeM, association, ePcc).

ces opérations sont constitutives d’un véritable projet urbain à l’échelle de l’agglomération toute entière, et sont parties-prenantes d’une même démarche. elles s’inscrivent dans une relation de proximité. dans ces conditions, la cohérence des actions engagées contribue à la solidarité entre ces territoires et présente un impact positif sur le développement des territoires urbains en difficulté, et sur l’insertion de leurs habitants dans la ville.

IdÉaLeMent SItUÉ entre LeS bordS de LoIre et Le QUartIer Gare tGV, Le QUartIer de MaLakoFF eSt L’obJet d’Un Grand ProJet d’aMÉnaGeMent UrbaIn dÉMarrÉ en 2000. L’obJectIF eSt d’oUVrIr ce QUartIer d’HabItat SocIaL SUr La VILLe et de L’ancrer danS La dynaMIQUe de La MÉtroPoLe nantaISe

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Le QUartIer MaLakoFF aVant ProJet de rÉnoVatIon UrbaIne

Page 232: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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IMPLantÉ SUr Le SIte deS neFS dUbIGeon, Le ProJet cULtUreL de La FabrIQUe SUr L’ÎLe de nanteS, entend JoUer La SynerGIe entre La MaGIe deS LIeUx, La dynaMIQUe PerManente crÉÉe Par Le FUtUr ÉQUIPeMent et Son InSertIon danS Un FoISonneMent d’InItIatIVeS cULtUreLLeS toUcHant Un PUbLIc trèS LarGe

Un axe spécifique est dédié à la dimension urbaine : « Une eurorégion attractive : la dimension urbaine au service de la cohésion et du développement durable »

ainsi, nantes Métropole, sur la base de son projet de territoire, a répondu à l’appel à projets en 2007 en qualité de collectivité chef de file. Une enveloppe de 19,214 millions d’euros, soit 35,32 % de l’enveloppe régionale, a été allouée au PUI de nantes Métropole :

• 7,683 millions d’euros au titre du volet 1 « régénération urbaine »,

• 11,531 millions d’euros au titre du volet 2 « attractivité urbaine ».

axe 1 une eurorégion performante et innovante: innovation et économie de la connaissance, politique de l’entreprise :

nantes Métropole a bénéficié de 2 082 699 d’euros de Feder pour l’acquisition de l’Institut d’études avancées (Iea). L’Iea est construit sur un terrain issu de la restructuration du stade Marcel Saupin, lieu emblématique de l’imaginaire nantais, à la confluence de la Loire et de l’erdre, au cœur du futur quartier d’affaires euronantes et des territoires de projet de nantes Métropole, de l’Ile de nantes et du GPV Malakoff Pré-Gauchet.

axe 2 une eurorégion écoresponsable : environnement et prévention des risques

axe 3 une eurorégion accessible : accès aux services de transports et de télécommunications :

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total du pui : 172 200 000 mFeder : 19 214 000 m

(dont 500 000 m au titre de la flexibilité FEDER/FSE)

département : 12 710 000 mrégion : 17 290 000 m

état : 17 550 000 m (Cper volet territorial Fnadt, draC, Cnds,

adeMe, anru, aCsé, FisO, plan de relance)

autres financeurs : 1 608 000 m

* Maquette programmée prévisionnelle janvier 2012

nantes Métropole a bénéficié de un million d’euros pour les transports doux sur les deux nouveaux franchissements de Loire. nantes Métropole et la ville de nantes bénéficient également de 500 000 euros chacune pour des projets de e-services dans le cadre de la mesure « soutenir les platesformes de service, le développement des usages, de l’administration électronique, et de la gouvernance territoriale, ainsi que la promotion de l’innovation économique et sociale ».

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Page 233: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-233-InaUGUratIon de La FabrIQUe

la Fabrique, projet culturel sur l’Île de nantes

au cœur de l’agglomération nantaise, l’Île de nantes est depuis le début des années 2000, l’objet de l’un des plus vastes projets de renouvellement urbain d’europe. L’Île se transforme pour accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles activités. La pointe ouest de l’Île qui était, jusqu’en 1987, un site industriel et portuaire dédié à la construction navale, vit une extraordinaire métamorphose. d’ici à 2014, ce territoire chargé d’histoire va se transformer pour devenir le « quartier de la création » de nantes Métropole. ce projet repose sur l’idée de regrouper en un même lieu des établissements d’enseignement et de recherche et des entreprises, tous liés à l’innovation, la création, l’art ou la culture. ce projet s’appuie sur la réhabilitation d’éléments existants du patrimoine pour y accueillir des interventions contemporaines qui doivent s’inscrire dans la logique d’aménagement de l’Île.

nantes Métropole a notamment décidé de restaurer les nefs dubigeon (anciens chantiers sur l’Île de nantes) comme de grandes halles constituant à l’échelle du site un espace public ouvert inédit de grande dimension. Sous les nefs, deux rues permettent l’accès et la desserte. ces rues, d’une part, définissent les emprises des constructions sous les nefs et, d’autre part, donnent vie à un lieu public de rencontres et d’implantation d’activités commerciales (cafés, restaurants…).

La Fabrique représente un projet parmi ceux localisés sous les nefs. elle est un lieu vivant, empli d’espaces évolutifs et recyclables autour de la réflexion, la fabrication, la diffusion, l’expérimentation. cet équipement constitue un vrai soutien aux formes nouvelles de création et d’expérimentation artistique et culturelle.

dédié aux pratiques artistiques contemporaines, notamment aux musiques actuelles, cet espace a pour vocation de combler un manque en espace de création à nantes. ce projet doit permettre de reloger deux associations artistiques nantaises (Olympic, Trempolino) et d’offrir des espaces à de nouvelles associations (dont Microfaune et Mire/Apo) autour d’un projet commun chapeauté par la ville de nantes. Il participe également à la revalorisation culturelle, architecturale, urbaine mais aussi sociale de ce lieu significatif que représentent les nefs dubigeon.

Maître d’ouvrage : ville de nantes

Coût total du projet : 23 000 000 m participation Feder : 2 000 000 m

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Page 234: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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départeMent de lOire-atlantiQue (44)

pui de la Carene - aGGlOMératiOn de saint-naZaire

avec ses dix communes et ses 115 000 habitants, la communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire (carene) joue un rôle d’entraînement incontestable pour un territoire de projet qui s’étend de la presqu’île guérandaise jusqu’à la rive sud de l’estuaire et au sillon de bretagne. c’est l’équilibre entre l’espace anthropologique et l’espace naturel – tous deux fortement marqués par « l’identité aquatique » – qui constitue l’atout majeur de l’agglomération.

dès lors, il apparaît assez logique que la valorisation de cet environnement exceptionnel (littoral, estuaire, marais) prenne appui sur la reconquête du front de mer et du fleuve, sur la maîtrise de la relation entre développement urbain et activités périurbaines (loisirs, tourisme, découverte), sur la création des « continuités douces » (piétonnes et cyclables) entre ville et campagne, entre mer et Parc naturel régional de brière… tout un programme qui doit par ailleurs participer à la diminution de l’écart social entre différentes zones urbaines du territoire. Voilà les enjeux du Projet urbain intégré (PUI) en accord avec le projet d’agglomération et ses divers dispositifs.

un pui entre « ville-pOrt » et Quartiers Zus

Le PUI de l’agglomération nazairienne fait montre d’une portée géographique assez large. Fidèle à une philosophie d’intervention régionale qui souhaite mêler « la ville solidaire » à la « ville attractive », le projet intégré s’inscrit dans des projets déjà en action, concernant la zone portuaire de la ville-centre et les quartiers périphériques en situation précaire.

c’est d’abord le cas du projet « ville-port », vaste programme de reconquête des friches lancé au milieu

des années 90, et qui a contribué à la mutation d’un secteur alors délaissé, en quartier polyfonctionnel attractif.

Fort de cette première expérience, « ville-port 2 » a vu le jour en 2002, avec pour ambition de conforter l’élargissement du centre-ville vers le port et de renforcer sa destination culturelle, touristique et commerciale. dans le prolongement de ce projet, le quartier de certé vient participer à la mise en dynamique du cœur d’agglomération et du quartier lui-même. Située au sud de la commune de trignac, à proximité de l’entrée nord de ville de Saint-nazaire, cette Zone urbaine sensible (ZUS) — jusqu’alors vécue et perçue de manière négative — a bénéficié d’un Projet de rénovation urbaine à même de répondre aux enjeux de cohésion sociale et d’intégration urbaine. aujourd’hui bien avancé, ce projet de rénovation urbaine reçoit le renfort de financements abondés dans le cadre du PUI (cf. focus action).

La tentation initiale de l’autorité de gestion régionale était de resserrer le volet urbain de la politique européenne de cohésion sur les seuls secteurs géographiques en contrat urbain de cohésion sociale (cUcS), adossant le PUI au Projet de rénovation urbaine porté par l’anrU ; se contentant de la sorte d’un volet orienté « ville solidaire ».

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nOuvelle diMensiOn

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Océan Atlantique

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

Page 235: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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• Pôle d’échanges multimodal de Saint-nazaire ;

• Politiques de déplacements ;

• Gestion de l’espace, dont la préservation de l’environnement dans les zones littorales et de la brière.

axe 2 une ouverture tertiaire et maritime :

• actions à l’international ;

• economie touristique diversifiée ;

• Pôle culturel de l’agglomération — Ville-Port ;

• Pôle de formation supérieure/recherche centré sur la mer.

axe 3 une qualité de vie au bord de l’eau :

• au cœur de l’agglomération maritime : Projet Ville-Port ;

• développer l’attractivité de l’agglomération.

axe 4 une agglomération pour tous :

• Faire des quartiers prioritaires des morceaux de ville ;

• Prévenir les phénomènes d’exclusion ;

• Un habitat diversifié répondant aux besoins actuels et futurs.

c’est à partir et dans le cadre de projet global que le PUI a pris racine. cette mise en résonance constitue une garantie de la démarche intégrée : en s’appuyant sur le projet global, le PUI de Saint-nazaire agglomération vise à mettre en œuvre une stratégie locale de réduction des inégalités sociales et territoriales en intervenant de manière significative

SaInt-naZaIre tend à S’aFFIrMer coMMe cItÉ MarItIMe attractIVe et rayonnante, dynaMIQUe et SoLIdaIre, coMMe PôLe UrbaIn LIttoraL de La MÉtroPoLe atLantIQUe. cette aMbItIon Se tradUIt notaMMent danS La PoUrSUIte dU ProJet « VILLe-Port »

or, les principales agglomérations, à cette époque en pleine préparation de leur programme de rénovation, avec le soutien de la région des Pays-de-le-Loire, engagèrent un lobbying très important qui aboutit à l’ouverture d’un second volet : « ville attractive ». cette appréhension plus large du PUI autorisait ainsi l’éligibilité de projets hors « périmètre cUcS », à condition que les investissements participant à la redynamisation urbaine, soient accessibles aux populations fragilisées ou dépendantes. Un élargissement qui permit de donner une dimension nouvelle au pui.

Le Projet urbain intégré de Saint-nazaire agglomération s’appuie sur la dynamique de projet porté par le Projet de développement global (PdG). Sur la base d’un cadre stratégique métropolitain nantes/Saint-nazaire, élaboré en collaboration avec la communauté urbaine de nantes Métropole, le PdG privilégie le développement économique et la nécessaire diversification, la politique de l’habitat et la croissance démographique, l’attractivité des différents centres urbains, la réalisation d’équipements de centralité et de proximité structurant l’agglomération.

Il se décline autour de quatre enjeux majeurs :

axe 1 une vocation industrielle et logistique :

• aménagement des zones d’activités du pôle ouest ;

• Formation professionnelle et Maison de l’apprentissage ;

Page 236: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-236-

conStrUctIon dU tHÉâtre Le FanaL aU cœUr dU ProJet « VILLe-Port »

sur des projets urbains de quartiers prioritaires mais également sur les quartiers de centralité. Par cette double intervention, il s’agit en effet de développer des projets de solidarité dans les espaces de centralité et inversement de contribuer à l’attractivité des quartiers en difficulté.

ainsi, sur les sites prioritaires, le PUI vise plus particulièrement à :

• renforcer l’attractivité résidentielle ;

• désenclaver les quartiers et les rendre accessible ;

• contribuer au développement du lien social ;

• Soutenir l’emploi et le développement économique.

Sur les sites de centralité, le Projet urbain intégré vise à :

• renforcer la centralité urbaine ;

• Garantir une mixité urbaine et sociale ;

• accompagner la consolidation des pôles culturels et de loisirs ;

• rendre la ville accessible à tous les habitants ;

• assurer la cohérence d’ensemble des projets de rénovation urbaine.

de manière transversale à l’ensemble des sites, le PUI s’attache à répondre aux enjeux de la ville durable.

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total du projet : 20 740 916 mFeder : 4 821 566 m

Feder/Fse : 132 000 mvilles : 4 416 894 m

agglomération : 1 688 232 mdépartement : 747 403 m

région : 4 431 379 manru : 1 500 773 m

état : 701 914 mFnadt : 700 000 madeMe : 513 607 m

Caisse des dépôts : 9 900 maménageurs : 1 077 248 m

Page 237: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-237-IntÉGrÉ aU PrU, L’aMÉnaGeMent de La FrIcHe de certÉ eSt Un ProJet MaJeUr PoUr La carene et PoUr La coMMUne. a terMe IL VISe à tranSForMer dIx HectareS de FrIcHeS IndUStrIeLLeS en Un ÉcoQUartIer

Opération de démolition et de dépollution de la friche industrielle de Certé

L’une des particularités du quartier de certé est d’être composé d’une friche industrielle de dix hectares : une friche ayant été porteuse d’activités polluantes qui constituaient un véritable frein pour le développement du quartier. c’est fort de ce constat que le projet de rénovation urbaine a envisagé d’élargir son intervention sur cet espace, alors même qu’il n’était pas intégré au conventionnement anrU initial.

dans le détail, l’opération concerne des travaux de déconstruction et de dépollution de l’ancienne friche industrielle « océane » : l’enjeu inhérent à cette opération étant de restituer cinq hectares pour un usage urbain. Les travaux consistent dans un premier temps à démolir les blockhaus présents sur le site pour, ensuite, dépolluer les sols contigus. Les sols dépollués seront ensuite aménagés et urbanisés conformément aux normes sanitaires permettant le changement d’affectation (passage d’un usage industriel à un usage résidentiel).

Sans cette stratégie de projet global, faisant abstraction des stricts périmètres prioritaires, il est probable que le Projet de rénovation urbaine, limité à la seule Zone urbaine sensible (ZUS), aurait eu peu de chances d’atteindre les objectifs de redynamisation urbaine escomptés.

Maître d’ouvrage : la Carene

Coût total du projet : 1 250 00 m Montant Feder : 375 000 m

Page 238: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

vue aérienne du Quartier étOuvie aMIenS

Page 239: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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PICARDIE

Amiens Métropole

Communauté de l’agglomération creilloise*

piCardiedéparteMents de l’Oise (60) et de la sOMMe (80)

* ne figure pas dans ce recueil.

Page 240: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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départeMent de la sOMMe (80)

pui de aMiens MétrOpOle

amiens (140 000 habitants) accueille plus des trois quarts de la population du territoire de projet que forment les trente-trois communes de la communauté d’agglomération d’amiens Métropole (176 000 habitants).

capitale culturelle et économique de la Picardie (trente mille actifs convergent quotidiennement vers l’agglomération amiénoise), la ville n’est pas épargnée par une certaine forme de discrimination socio-spatiale. elle compte trois Zones urbaines sensibles (ZUS) qui en portent les stigmates habituels : habitats collectifs peu attrayants, taux de chômage très nettement au-dessus des moyennes (départementales et nationales), délinquance en augmentation… Signes d’une certaine mise à l’écart qui ont conduit les acteurs locaux à faire de ces quartiers amiénois, les territoires d’intervention prioritaires du Projet urbain intégré (PUI).

aMiens et le désert saMarien

La forme urbaine actuelle d’amiens est héritée d’un développement radioconcentrique initié au xIxe siècle autour du vieux noyau central. Si les périodes plus récentes ont accouché d’extensions périphériques, caractérisées, comme en de très nombreux endroits, par l’urbanisme des grands ensembles, l’agglomération amiénoise est surtout marquée par la quasi absence d’une couronne urbaine secondaire.

Malgré sa faible densité, le tissu urbain et le poids démographique de la ville-centre contraste avec le maillage très aéré des petites communes rurales alentours. dans ces conditions, les politiques de développement durable n’en sont que plus nécessaires.

La communauté d’agglomération d’amiens Métropole a souhaité assurer une articulation avec les autres politiques engagées sur son territoire — les dispositifs de la politique de la Ville (contrat urbain de cohésion sociale — cUcS — et opération de restructuration urbaine labélisée par l’agence nationale de rénovation urbaine — anrU) et les orientations stratégiques communautaires. cette cohérence stratégique d’ensemble permet d’éviter un simple empilage de dispositifs, respectant ainsi l’effet de levier de l’aide communautaire.

de manière plus pragmatique, la stratégie du PUI se traduit sous la forme d’un programme d’actions qui se focalise sur deux axes d’intervention.

axe 1 renforcer l’intégration urbaine et l’attractivité des quartiers :

• mieux intégrer les quartiers grâce à l’amélioration de leur accessibilité et de leur cadre de vie (espaces publics, environnement). Il s’agit notamment de mieux connecter les ZUS au centre-ville — grâce à une desserte en transport collectif plus efficace — mais aussi aux espaces de nature et de loisirs. trois projets concernent ces objectifs :

étOuvie, Quartier

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CA Amiens Métropole

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Espace urbain dense Hydrographie

Page 241: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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• développer les services publics de quartier (la population des ZUS rencontre souvent des difficultés concernant les démarches administratives) ;

• permettre aux familles (souvent monoparentales) de s’exprimer dans des lieux d’écoute où elles pourront trouver des solutions à leurs problèmes ;

• favoriser la vie sociale dans le cadre du monde associatif ;

• mieux accueillir et mieux intégrer la population d’origine étrangère.

Les projets programmés dans ce sens se traduisent par :

- la création d’un lieu d’accueil de l’aPaP « Étouvie espace rencontre » — lequel propose un accompagnement, une aide et un soutien aux démarches administratives et sociales, mais aussi des actions autour de l’accès aux droits fondamentaux ;

- l’implantation d’un « point rencontre parents/enfants » sur le quartier elboeuf afin de favoriser l’accès de ces catégories d’usagers aux services et aux actions socio-éducatives ;

- la mise en œuvre d’une médiation interculturelle (orientation, conseil et accompagnement des populations d’origine étrangère dans leurs démarches socio-administratives) ;

- la création de services publics de quartier sur les ZUS.

ProJet d’aMÉnaGeMent d’Une VoIe de bUS à HaUt nIVeaU de SerVIceS – roUte d’abbeVILLe danS Le QUartIer ÉtoUVIe

- la création d’une passerelle d’accès au parc du Grand Marais ;

- l’aménagement des espaces publics en bords de Somme ;

- la création d’une voie de bus à haut niveau de service sur la route d’abbeville.

• développer l’offre culturelle au sein des quartiers : cet axe ambitionne plus exactement d’inciter les autres habitants de la métropole à fréquenter les espaces culturels des quartiers et les habitants des quartiers à visiter les lieux culturels hors la cité, en ville. La diversification de l’offre culturelle suscite ainsi le désir de culture et construit une relation durable entre une population, un territoire et son tissu artistique et culturel.

c’est également le moyen de valoriser la singularité et la richesse culturelle des quartiers, permettant à leurs habitants de mettre en avant leurs pratiques artistiques, leur créativité, d’afficher leur culture, de mieux s’approprier leur propre image.

Par ailleurs, des opérations telles que les projets du cardan et de l’acIP permettent, durant le temps hors scolaire et dans une logique intergénérationnelle, de favoriser l’acquisition des savoirs de base (lecture et écriture).

axe 2 Faciliter l’inclusion et la vie sociale :

Pour atteindre les objectifs assignés par ce deuxième axe, les acteurs locaux souhaitent :

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-242-

Organisation du Festival du conte et de la calligraphie

Le Festival du conte et de la calligraphie est un outil pédagogique qui permet d’acquérir des compétences et des connaissances dans le domaine scolaire tout en créant une dynamique culturelle multipublic sur le secteur sud-est. en favorisant la participation des différentes populations à la mise en œuvre des actions, il permet de développer la démarche partenariale et l’égalité des chances, tout en renforçant l’inclusion sociale de publics isolés.

L’action consiste à favoriser la communication entre les différentes populations à travers des ateliers artistiques durant toute l’année autour de l’oralité (le conte) et de différentes écritures (calligraphies arabe, latine, chinoise). L’aboutissement de ces ateliers est l’organisation d’un festival programmé sur une semaine (généralement fin novembre) rassemblant de nombreuses animations et un invité d’honneur (conteur ou calligraphe).

Maître d’ouvrage : association Culture insertion et prévention (aCip)

Coût total du projet : 136 182 m

Montant Feder : 45 000 m

MaQuette FinanCière GlOBale

Montants programmés à mars 2012 :

Feder : 3 436 449 mville et agglomération : 756 582 m

département : 574 909 mrégion : 747 057 m

état : 598 077 mFinancements privés : 588 114 mporteurs de projet : 1 153 705 m

Montant prévisionnel :

Feder : 5 000 000 m

FeStIVaL dU conte et de La caLLIGraPHIe

Page 243: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-243-ProJet de reLIer Le Parc dU Grand MaraIS aU QUartIer

La PrÉSence de La SoMMe FaIt d’ÉtoUVIe Un QUartIer à Part

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Quartier du panier MarSeILLe

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P.A.C.A

Toulon Provence Méditerranée

Marseille Provence Métropole

Nice Côte d’Azur

prOvenCe-alpes-départeMents des alpes-MaritiMes (06), des BOuCHes-du-rHônes (13) et du var (83)

Côte d’aZur

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avec dix-huit communes et plus d’un million d’habitants, la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) représente un vaste territoire aux multiples richesses. bouillonnante de projets, que l’obtention récente du titre de « capitale européenne de la culture 2013 » va dynamiser davantage, la région marseillaise est une terre d’accueil prisée par les ménages mais aussi les entreprises. Si la croissance de l’emploi s’est ralentie depuis 2008, Marseille et la communauté urbaine ont mieux résisté à la crise, sans toutefois bénéficier de la reprise de l’activité économique. ainsi, seulement 1 524 emplois ont été créés en moyenne par an entre 2007 et 2010 contre 4 596 entre 2000 et 2006.

dès lors, Marseille n’est pas épargnée par les embûches : de nombreux secteurs urbains intra-muros ou situés en périphérie de la ville-centre sont connus pour leurs lourdes problématiques (d’ordre social et économique). difficultés particulièrement prégnantes sur les quartiers marseillais qui représentent à eux seuls 95 % des habitants des quartiers sensibles de MPM, soit 376 000 habitants.

Le Projet urbain intégré (PUI), en lien direct avec les quatre contrats urbains de cohésion sociale (cUcS) de l’agglomération (Marseille, La ciotat, Septèmes-les-Vallons et Marignane), porte prioritairement son effort sur ces quartiers en souffrance.

Capitale eurOpéenne de la Culture, pOur CHanGer l’iMaGe des Quartiers !

Le programme « Quartier Créatifs » est un projet porté par l’association Marseille Provence 2013 en lien étroit avec le Groupement d’intérêt public (GIP)

du Grand projet de ville de Marseille-Septèmes et le GIP politique de la Ville dans le cadre des programmes de rénovation urbaine.

L’enjeu à moyen terme est double : d’une part, provoquer et accompagner un changement d’image pour ces territoires, à la fois vis-à-vis de l’extérieur mais aussi pour les habitants eux-mêmes et, d’autre part, de le poser comme une étape nécessaire au développement permettant une meilleure inclusion sociale.

L’objectif principal est d’utiliser la nature transversale de l’action culturelle et artistique comme levier de développement local et de coopérations territoriales, citoyennes et solidaires. cela se concrétisera à travers la réappropriation positive des espaces de vie et par la présence artistique sur un territoire.

Les espaces urbains sensibles constituent un enjeu majeur pour la communauté urbaine… pour au moins deux raisons :

• des territoires d’exclusion au niveau urbain, social et économique ; des situations qui, si elles perdurent, engendreraient des risques de déséquilibre contradictoires avec la volonté affichée de développement et de solidarité de la métropole ;

CU Marseille, Provence Métropole

Mer Méditerranée

drOit au But : l’eMplOi

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

départeMent des BOuCHes-du-rHône (13)

pui de Marseille prOvenCe MétrOpOle

Page 247: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Le PUI marseillais repose sur deux axes d’intervention prioritaires :

axe 1 le développement économique et l’emploi :

Le premier facteur d’exclusion des populations résidant au sein des quartiers en difficulté concerne le marché de l’emploi. ces quartiers connaissent un taux de chômage largement supérieur aux moyennes communales, souvent corrélé avec un faible niveau de qualification. Pour lutter contre cette situation, MPM souhaite s’engager dans une politique de renforcement et d’accompagnement des dynamiques en cours. Pour assurer ces objectifs, il conviendra d’investir sur l’aide à la création d’entreprises dans ces quartiers et en même temps de consolider les structures existantes.

axe 2 la recherche d’une plus grande cohésion sociale et territoriale :

depuis longtemps, Marseille est innovante en matière d’actions auprès des populations défavorisées, grâce aux dispositifs qu’elle a développés sur l’emploi et la formation, et des actions plus transversales mises en œuvre en faveur de l’intégration et de l’expression de la citoyenneté. Pour autant, l’équilibre reste fragile et beaucoup reste à faire pour mieux intégrer les quartiers en difficulté. en outre, c’est bien l’agglomération dans son ensemble qui devrait aujourd’hui bénéficier des actions de cohésion conduites dans ces territoires. Pour assurer ces

LeS JardInS de L’eSPÉrance à La cIotat, ProJet enVIronneMentaL et d’InSertIon SocIaLe

• des potentialités qui peuvent servir de levier à leur renouveau ; qu’il s’agisse de certaines opportunités propices à des opérations de renouvellement urbain, ou de l’existence de lieux ou de structures de lien social.

La stratégie mise en œuvre par MPM pour ses espaces urbains sensibles s’inscrit dans les réflexions déjà menées ou en cours ; et notamment celles engagées dans le cadre de l’élaboration du Schéma de cohérence territoriale (Scot) et du Programme local de l’habitat (PLH). La mobilisation du Fonds européen de développement régional (Feder) doit permettre, au travers d’une stratégie globale, de répondre à cinq objectifs principaux, déterminants pour les espaces urbains sensibles :

• créer les conditions d’aide à la création et au maintien d’entreprises ;

• assurer les conditions de développement des entreprises par des actions innovantes ;

• donner plus de lisibilité aux actions menées sur ces territoires ;

• créer les conditions de désenclavement économique des populations non qualifiées ;

• Favoriser la participation des habitants à des projets de développement microlocal.

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La MIcrocrècHe bULLe d’eaU aU cœUr de La Zone FrancHe UrbaIne 14e et 15e SUd de MarSeILLe, PoUr Un Mode de Garde aLternatIF aUx crècHeS cLaSSIQUeS

objectifs, il conviendra de renforcer l’accessibilité de ces quartiers et favoriser la mobilité des habitants, mais aussi rendre possible la mutation urbaine de certains sites sélectionnés pour leur intérêt.

axe 3 le pui s’accompagne également de la mise en place d’un système de suivi et d’observation. cette démarche de « suivi-observation » s’organisera selon deux approches. Il s’agit tout d’abord de suivre et d’observer l’ensemble des opérations financées au titre du PUI en renseignant, pendant la durée d’exécution du projet, un tableau de bord de suivi. Par ailleurs, il s’agira de réaliser un diagnostic de l’état initial du territoire concerné, puis d’effectuer un état des lieux (à mi-parcours et en fin de programme) afin de mettre en évidence les évolutions socio-économiques auxquelles le projet aura contribué. cette démarche de suivi et d’observation sera conduite par l’agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (aGaM) en lien avec la mission d’évaluation qui sera menée par un prestataire extérieur.

cette démarche a d’ores et déjà permis de tirer, à mi-parcours (2008-2011), des premiers éléments de bilan :

• trente-et-une actions mises en œuvre depuis 2008 ;

• 70 % des opérations portées par des associations ;

• montée en puissance des opérations ;

• un programme subventionné à 41 % par le Feder ;

• 1 300 emplois directs et indirects créés ;

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total du projet : 22 199 982 mFeder : 10 074 991 m

Fse : 1 035 000 mville de Marseille : 860 000 m

MpM : 1 259 991 mdépartement : 1 180 000 m

région : 1 680 000 métat (aCsé et CuCs) : 2 000 000 m

CaF : 600 000 mCdC : 200 000 m

Gip politique de la ville : 60 000 mFinancements privés : 100 000 m

porteurs de projet : 150 000 m

• 850 personnes formées à la mobilité ;

• quatre crèches sociales pour les quartiers sensibles ;

• des actions de plus en plus innovantes.

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PrInteMPS deS QUartIerS

L’ÉdItIon 2011 dU PrInteMPS deS QUartIerS a PerMIS à 175 JeUneS de PartIcIPer aUx 35 cHantIerS PÉdaGoGIQUeS ProPoSÉS

réalisation d’un programme d’intervention en faveur des commerces de proximité

a Marseille comme partout ailleurs, le commerce de proximité joue un vrai rôle social. Lieu d’échanges où l’on peut discuter, se rencontrer, chercher un soutien, le commerce de proximité a par ailleurs un autre avantage : celui de faire vivre le quartier. dès lors, relancer le commerce de quartier, c’est insuffler la vie à un secteur urbain tout entier. L’opération présentée est la première étape d’un programme d’intervention pluri-annuel (2010-2013), engagé sur les commerces de proximité en berne des 15e et 16e arrondissements de Marseille. elle a pour objectif final de maintenir un lien fort entre les commerçants et de favoriser le maintien et la redynamisation économique des noyaux villageois au travers d’actions et d’outils adaptés.

c’est la Fédération des associations des commerçants (FacaP) qui est le maître d’ouvrage de cette action de dimension économique mais aussi sociale. avec le soutien du Feder, cette dernière a pu embaucher une ancienne commerçante dont la mission a d’abord consisté à dresser un inventaire complet des commerces existants sur les 15e et 16e arrondissements de Marseille.

désormais, ce « manager de commerce », interlocutrice privilégiée des commerçants et des habitants, coordonne les actions de la Fédération sur l’ensemble du territoire, anime le réseau associatif, conduit les actions et en suit la réalisation effective. elle établit également une liaison permanente entre l’ensemble des partenaires : commerçants et collectivités…

La valorisation de l’offre des commerces existants sur dix pôles commerciaux a constitué la deuxième priorité de cette opération. elle a consisté à concevoir un guide « shopping », répertoriant l’ensemble de l’offre commerciale de ces quartiers, qui vise la clientèle des habitants des « quartiers nord », mais également les employés des entreprises installées dans le périmètre. edité à 30 000 exemplaires, sa diffusion se fera dans les commerces, dans les lieux institutionnels de la zone, et dans les entreprises des Zones franches urbaines (ZFU) qui drainent chaque jour près de 20 000 personnes dans les 15e et 16e arrondissements de la ville.

Maître d’ouvrage : Fédération des commerçants des 15e et 16e arrondissements

Coût total du projet : 74 112 m Montant Feder : 37 056 m

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nice côte d’azur (nca), première métropole de France depuis le 31 décembre 2011, regroupe quarante-six communes et environ 550 000 habitants — soit près de la moitié de la population du département des alpes-Maritimes.

avec ses 350 000 habitants, la ville-centre, nice, fait toujours plus preuve de rayonnement et de dynamisme. reste qu’en dépit de nombreux atouts — notamment géographiques, culturels et climatiques — qui ont su séduire pléthore d’investisseurs, le contexte socio-économique de l’agglomération est loin d’être homogène.

nca concentre ainsi, exclusivement, son programme d’intervention sur la basse vallée du var, secteur de l’eco-vallée, qui comprend les sites suivants :

• la Zone urbaine sensible (ZUS) de Saint-augustin et plus particulièrement le quartier des Moulins qui fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine ;

• le quartier du Point du Jour en contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) à Saint-Laurent-du-Var ;

• le quartier « Ville nouvelle / Les arbousiers / L’aspre » (cUcS) à carros.

ce périmètre d’intervention concentre un ensemble de problèmes économiques, sociaux et environnementaux : un fort taux de chômage de longue durée, un faible taux d’activité économique, un taux de pauvreté et d’exclusion élevé, une nécessité de reconversion résultant de difficultés économiques et sociales, un nombre élevé d’immigrés originaires d’afrique et d’asie ayant tendance à adopter un comportement communautariste, un faible taux d’éducation, d’importantes lacunes en termes de qualification, un taux élevé d’échec scolaire, un fort taux de criminalité et de délinquance, une évolution démographique précaire, des conditions environnementales particulièrement dégradées.

la preMière « OpératiOn d’intérêt natiOnal duraBle » de FranCe

nice côte d’azur et les communes de la vallée du Var bénéficient depuis 2008 d’une opération d’intérêt national (oIn) — au même titre que celles de la défense à Paris ou d’euroméditerranée à Marseille.

dénommé « eco-Vallée », ce projet d’envergure affiche la volonté de fonder un nouveau modèle de développement et d’urbanisme, d’une part en dotant nca d’une véritable stratégie en matière économique, de formation et de recherche, tournée vers les technologies durables, la santé et la « croissance verte », d’autre part en créant autour de nice, « ville verte de la Méditerranée », un territoire éco-exemplaire à l’échelle européenne.

Il n’a pas toujours été facile de justifier le choix stratégique d’un PUI intervenant sur un seul territoire prioritaire de l’agglomération. Pourtant avec un certain recul les arguments s’entendent.

L’objectif de la collectivité est de rendre plus cohérente et plus efficace l’intégration des fonds européens dans des dynamiques existantes au profit

Nice Côte d’Azur

Mer Méditerranée

un pui dans « l’éCO-

vallée »

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pui de niCe Côte d’aZur

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Métropôle

Zone urbaine sensible (Zus) de Saint-Augustin

Espace urbain dense Hydrographie

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axe 2 « développer des mesures pour l’emploi et l’insertion et promouvoir l’égalité des chances » :

cet axe a pour objectif de soutenir toutes les opérations favorisant l’insertion des publics en difficulté et le retour vers l’emploi : actions de formation/professionnalisation, actions d’accompagnement, actions d’insertion, actions permettant la levée des freins à l’emploi.

axe 3 « engager un renouvellement urbain durable, promoteur d’emplois et respectueux de l’environnement » :

cet axe a pour objectif de soutenir des actions destinées à faire participer la population des quartiers sensibles à l’aménagement de leur environnement physique et à la gestion urbaine de proximité afin d’améliorer leur cadre de vie.

axe 4 « désenclaver les quartiers pour développer leur attractivité » :

Pour favoriser l’attractivité économique des quartiers en difficulté mais également les relier à la ville pour qu’ils contribuent et bénéficient du dynamisme économique, leur désenclavement est crucial.

ainsi, cet axe a pour objectif de soutenir des opérations concourant au désenclavement des quartiers en difficulté et favorisant leur accessibilité : développement des infrastructures de transport en

Le QUartIer de SaInt-aUGUStIn S’InScrIt danS L’oPÉratIon d’IntÉrêt natIonaL de La baSSe VaLLÉe dU Var QUI doIt enGaGer Une ProFonde MUtatIon de La VILLe de nIce et de La MÉtroPoLe

d’un périmètre particulièrement désavantagé : celui de la basse vallée du Var où se situe notamment la ZUS de Saint-augustin qui comporte le quartier des Moulins.

Le PUI vise le raccrochement de ce territoire à l’oIn de la « basse vallée du Var » en s’appuyant sur le projet de l’agence nationale de rénovation urbaine (anrU) et les actions de développement socio-économique du cUcS.

Quatre axes d’intervention prioritaires devraient faciliter cette intégration.

axe 1 « relancer une dynamique économique et commerciale articulée avec la priorité emploi dans une logique intégrée » :

cet axe a pour objectif de soutenir toutes les opérations destinées à favoriser le développement économique dans les qu artiers en difficulté : relocalisation des commerces et des activités économiques sur le quartier des Moulins, conseil, actions d’animation, pérennité des entreprises et activités locales, soutien à la création et à la reprise d’entreprises.

Page 252: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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exPoSItIon SUr La bIodIVerSItÉ

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total éligible : 10 107 000 mFeder : 5 053 500 m

Programmation en date de juillet 2012 :

Coût total éligible : 8 793 312 mFeder : 4 346 388 m

département : 1 000 000 mrégion : 15 000 m

etat : 15 000 manru : 27 911 m

Fonds privés (a2i) : 144 351 mautofinancement : 3 244 661 m

commun, projets de transport en site propre, actions en faveur de la mobilité.

Le PUI est complété par un « plan d’actions local pour l’insertion, l’emploi et l’égalité des chances sur la basse vallée du var » d’un million d’euros financé pour moitié par le Fonds social européen (FSe) et piloté par le service « Insertion-emploi » de nca.

ce « plan » permettra d’organiser une démarche innovante de partenariat local appuyée sur un diagnostic partagé en matière de développement de l’emploi (stratégie territoriale pour l’emploi).

Page 253: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Création d’une épicerie sociale dans le quartier des Moulins

Il s’agit de poursuivre l’action de lutte contre les exclusions sociales grâce au lieu d’accueil et de distribution de l’épicerie sociale. Les objectifs sont de :

• mettre en place un dispositif d’accompagnement et d’aide de retour à l’emploi par la mise en place d’un chantier d’insertion permettant, par le biais de l’insertion par l’activité économique, d’embaucher des personnes éloignées de l’emploi (redynamisation du parcours professionnel) ;

• répondre à un besoin d’aide alimentaire responsabilisante et participative dans un quartier qui en est totalement dépourvu (demande de structures sociales).

La mise en œuvre de ce projet repose sur un partenariat incontournable. Les principaux partenaires associés au projet (hors financement) sont les suivants :

• les grandes enseignes de la distribution (type auchan, Leclerc, c&a…) par la mise en situation de travail ;

• le centre communal d’action sociale (ccaS) et la circonscription d’action médicale et sociale (caMS)par leur rôle de prescripteurs ;

• le Pôle emploi et le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIe) par leur rôle de conseil et d’accompagnement dans l’emploi ;

• la banque alimentaire et les Marchés d’intérêt national (MIn) pour les approvisionnements en produits frais et alimentaires ;

• les partenaires de l’insertion par l’activité économique (notamment la cLaIe) pour la coordination et l’échange de bonnes pratiques ;

• les partenaires associatifs de proximité.

Maître d’ouvrage : association dialogues

Coût total du projet : 129 346 m Montant Feder : 49 000 m

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QUartIer deS MoULInS

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La communauté d’agglomération toulon Provence Méditerranée (tPM) a été créée en janvier 2002. Formée par douze communes, tPM rassemble plus de 425 000 habitants, soit 44 % de la population du département du Var concentrée sur un territoire représentant 6 % de sa superficie.

de ce fait, l’agglomération constitue le troisième pôle démographique de l’arc méditerranéen français et entend, à ce titre, construire un projet d’agglomération ambitieux axé autour du Grand Projet rade. toutefois, ce dynamisme ne doit pas cacher les difficultés urbaines et socio-économiques que connaissent certaines zones de l’agglomération.

c’est plus particulièrement vrai sur les communes de toulon, La Seyne-sur-Mer, La Garde et Hyères-les-Palmiers qui comptent dans leurs tissus urbains respectifs, des quartiers physiquement endommagés et socialement dégradés. Qu’il s’agisse de certains quartiers populaires en centre ancien ou plus massivement des quartiers d’habitat social périphériques, ils bénéficieront prioritairement de l’effet levier complémentaire du Projet urbain intégré (PUI).

les nOuvelles aMBitiOns de la rade

La rade de toulon est au centre des préoccupations de toulon Provence Méditerranée : elle constitue un levier de compétitivité économique, de renouveau urbain et de développement durable, porteuse d’innovations, de nouvelles entreprises et d’emplois. aux côtés de ses partenaires, tPM met en œuvre le Grand projet rade : dix opérations majeures qui vont changer le paysage économique et urbain de l’agglomération dans les cinq années à venir.

Parmi elles, on peut citer la création du Technopôle de la Mer qui doit favoriser l’implantation et/ou le développement des entreprises de haute technologie au bord de la Méditerranée ; la création d’équipements portuaires favorisant les interfaces ville/port ; le développement du Parc d’activités marines à Saint-Mandrier-sur-Mer consacré à la réparation navale de grande plaisance et aux hautes technologies marines et sous-marines ; la création d’un centre d’activités et d’affaires à vocation métropolitaine sur l’axe des gares à toulon ; la mise en place du contrat de baie, un outil essentiel pour une politique de haute qualité environnementale en accompagnement des transformations économiques et urbaines ; le déploiement du transport collectif en site propre (tcSP), pour une meilleure mobilité dans une logique durable de renouvellement urbain ; un réseau à très haut débit pour irriguer l’ensemble du territoire. autant de projets sur lesquels le PUI pourra s’appuyer.

Le Programme opérationnel du Fonds européen pour le développement régional (Feder) Paca 2007- 2013 précise que l’objectif premier des PUI retenus consistera bien à lutter contre la ségrégation sociale en encourageant le développement économique et l’entreprenariat au sein des zones sensibles, en favorisant la mixité sociale par le développement de services répondant aux besoins de la population,

un prOjet sOlidaire

autOur de la rade

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CA Toulon Provence Méditerranée

Mer Méditerranée

sOurCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Zone franche urbaine (ZFU)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

départeMent du var (83)

pui de tOulOn prOvenCe Méditerranée

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axe 2 Favoriser la revitalisation économique en désenclavant les quartiers et en développant leur attractivité :

Un cadre urbain de qualité contribue au bien être de la population et favorise également l’attractivité économique. Les objectifs de ce deuxième axe visent à soutenir toutes les opérations concourant au désenclavement des quartiers en difficulté — développement des infrastructures de transports et actions en faveur de la mobilité — et à favoriser l’attractivité des quartiers en améliorant l’accès aux infrastructures de services (modes de garderie, santé de proximité…), en valorisant le patrimoine urbain et en contribuant à l’implantation de nouveaux équipements (social, culturel, sportif…).

ProJet PÉPInIèRE DE MOTS, QUartIer de La bertHe à La-Seyne-SUr-Mer, oU coMMent, à traVerS Un JardIn coLLectIF, SenSIbILISer Une QUInZaIne de FeMMeS aU reSPect de L’enVIronneMent, à Une aLIMentatIon PLUS SaIne et FaVorISer LeUr retoUr à L’eMPLoI et L’oUVertUre VerS LeS aUtreS

en assurant les conditions favorables pour le maintien de la sécurité, en promouvant les nouvelles technologies — notamment celles concernant l’efficacité énergétique ; le tout en proposant une meilleure qualité de l’environnement urbain et un cadre de vie plus attractif. Le PUI de l’agglomération toulonnaise respecte bien évidemment ces grandes lignes conductrices qui apparaissent en adéquation avec la vision partagée exprimée dans le projet d’agglomération : une stratégie urbaine intégrée, articulée autour de deux axes principaux…

axe 1 encourager l’entreprenariat et développer l’activité économique au bénéfice des populations des quartiers en difficulté :

Il convient de favoriser l’esprit d’entreprise et de revitaliser le tissu économique de ces quartiers, en s’appuyant sur leur potentiel humain, leur capacité entrepreneuriale indéniable et le développement de moyens dédiés à la promotion économique. ainsi cet axe a pour dessein de soutenir toutes les opérations destinées à favoriser la création et la reprise d’entreprises (micro crédits, pépinière d’entreprises, accompagnement…) et plus largement le développement économique dans les quartiers en difficulté (renforcement des polarités commerciales et artisanales, actions d’animation…). Pour être complet, il soutiendra également les opérations encourageant le retour à l’emploi.

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Page 256: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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LeS enFantS de La MIcrocrècHe « aJee » PortÉe Par L’aSSocIatIon nOUVEl HORIzOn aU SeIn de La cItÉ bertHe à La Seyne-SUr-Mer

Création et gestion d’une microcrèche à la-seyne-sur-Mer

le quartier de Berthe abrite le plus grand parc social de la communauté d’agglomération. ce quartier représente à lui seul 5 % de la superficie de La Seyne-sur-Mer et compte pas moins de 12 000 habitants. Malgré ce poids démographique conséquent, le quartier ne comptabilise que trois centres multiaccueil pour les jeunes enfants, dont la capacité totale est de cent quatre places. cette carence en structures d’accueil pour la petite enfance constitue un handicap pour la recherche d’emplois de certains parents.

c’est pour remédier à ce manque patent que le projet « accueil Jeunes enfants et emploi », porté par l’association nouvel Horizon, a été imaginé :

celui-ci souhaite favoriser l’accès à l’emploi par la proposition d’un mode de garde adapté et encourager la formation dans le secteur de la petite enfance en proposant un accompagnement du personnel en parcours d’insertion. a terme, la microcrèche permettra d’accueillir quotidiennement neuf enfants de zéro à quatre ans, de 7h30 à 18h30. des horaires qui pourront êtres revus en concertation avec les familles bénéficiaires en fonction de leurs besoins spécifiques. outre un accueil régulier, la microcrèche proposera un accueil occasionnel afin de permettre aux personnes en recherche d’emplois de se rendre à un entretien plus facilement.

cette opération s’inscrit dans la lutte contre les freins à l’emploi du PUI de toulon Provence Méditerranée. La création de cette microcrèche a par ailleurs permis la création de six emplois.

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total : 12 052 128 mFeder : 6 026 064 m

tpM : 4 800 000 mvilles : 27 266 m

département : 103 402 mrégion : 86 000 m

état (div, anru, FisaC, Cui) : 350 500 m

CuCs : 121 000 mCaF : 109 000 mCdC : 42 670 m

autres : 386 226 m

Maître d’ouvrage : toulon provence Méditerranée

Coût total du projet : 144 801,98 m Montant Feder : 47 778,98 m

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-257-QUartIer de La bertHe à La Seyne-SUr-Mer

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réHaBilitatiOn d’espaCes puBliCs SaInte-SUZanne

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RÉUNION

La Réunion

Martinique

Guadeloupe

Guyane

Saint-Denis

réuniOndéparteMent de la réuniOn (974)

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-260-

territOire de l’Île de la réuniOn (974)

vOlet urBain de l’Île de la réuniOn

La réunion, département français localisé dans l’océan Indien, est une île fortement peuplée (653 600 habitants) sur un espace exigu (2 512 km², dont 1 174 km² d’espaces naturels). Longtemps fragilisés par leur isolement, les acteurs locaux sont conscients du tournant essentiel du développement de leur île : le moment de réformer profondément le tissu économique et l’organisation de son territoire, tout en préservant le socle culturel et patrimonial de sa population.

chacun est conscient que cette étape impérieuse se joue dans un contexte urbain dont la quasi-totalité des territoires cumule de lourds handicaps, que seul un effort global pourra rééduquer.

Parmi ces secteurs urbains, quinze Zones urbaines sensibles (ZUS) ont été identifiées lors du recensement de 1996. reste qu’en réponse au souci de concentration exprimé par l’Union européenne, seules cinq d’entre elles bénéficient de l’action du volet urbain, soit 40 000 habitants.

une Île vraiMent urBaine ?

Le département de la réunion est composé de vingt-quatre communes : la plus petite est Le Port et la plus grande Saint Paul. Si en 1998, certaines études observaient que 65 % de la population relevait de l’urbain (avec uniquement dix noyaux sur quatre-vingt-cinq qui pouvaient être considérés comme des villes), ce même calcul aboutissait à un chiffre de 89 % en 1999 (étude Jauze & ninon, 1999).

cette évolution si rapide pose un redoutable problème de définition pour la ville : en effet, la prise en compte du critère InSee classique de 2 000 habitants mène à un département entièrement urbain. afin d’être

plus pertinent certains auteurs proposent donc une définition fondée essentiellement sur la hiérarchie urbaine.

on constate donc l’émergence de périphéries atypiques, sorte de mélange entre le périurbain et le suburbain.

La périurbanisation réunionnaise pourrait ainsi se définir comme l’urbanisation de la périphérie des agglomérations sans qu’il n’y ait nécessairement de continuité (source originelle : Cyril Enault, laboratoire THEMA et lVMT-InRETS, Marne la vallée, EnPC).

a La réunion, l’intervention du Fonds européen de développement régional (Feder) ne s’inscrit pas dans une logique de complément d’interventions nationales mais bien de concentration financière sur cinq quartiers qui présentent un niveau de maturation de projets compatible avec les contraintes de gestion des fonds structurels (dont la notion de dégagement d’office). en cohérence avec les éléments de diagnostic et de stratégie relatifs à la densification urbaine, les financements de l’Union européenne sont concentrés sur la réalisation d’actions stratégiques des projets de rénovation à plus-value environnementale et sociale au sein de ces quartiers.

a titre d’illustration, pour les trois projets de rénovation urbaine totalement formalisés à ce

Saint-Denis

Saint-André

Bras-Panon

Saint-Benoît

Sainte-Rose

Saint-Philippe

Petite-Île

Saint-Pierre

Le Port

Saint-Paul

Saint-Leu

Les Avirons

Cilaos

La Possession

Le Tampon

Océan Indien

un vOlet urBain Îlien À plusieurs

FaCettes

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Maillages territoriaux

Territoire concerné par le PUI

Commune

Espace urbain dense

Hydrographie

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S’agissant des projets de structuration des villes de mi-pente et des bourgs ruraux, seuls ceux qui s’engagent dans la démarche de labellisation « villages créoles » bénéficieront des concours communautaires, soit quinze bourgs sur un total de quarante-six identifiés au Schéma d’aménagement régional comme bourgs à structurer.

en matière d’aménagements et d’équipements de proximité, les interventions se concentrent sur les contrats urbains de cohésion sociale (cUcS). Parmi les quarante-et-un quartiers retenus prioritaires depuis 2007 — représentant 35 % de la population — un appel à projet ciblé a permis de sélectionner une dizaine de quartiers en retenant des projets à réelle plus–value et en lien avec les actions d’accompagnement économique et social.

jour, l’intervention du Feder se concentre sur des équipements et espaces publics de qualité :

• des équipements de type parc urbain, local pour régie de quartier ;

• la réhabilitation d’espaces publics (mobilier urbain) ;

• la réhabilitation de voies routières prenant en compte des voies cyclables et des modes de déplacement doux.

Par ailleurs, ce volet urbain entend également répondre à trois autres questions fondamentales du développement urbain de l’île :

• la question des centres-villes et de leur densification autour des pôles d’échanges ;

• la question de la structuration des bourgs ruraux ;

• la question des équipements et aménagements de proximité. La règle de concentration des interventions s’impose également dans ces champs là.

aMÉnaGeMent UrbaIn dU Port

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réaménagement du stade de Pierrefonds, à Saint-Pierre

dans le cadre du cUcS, une importante réhabilitation du stade de Pierrefonds (commune de Saint-Pierre) a été soutenue au titre du volet urbain du Feder. ce quartier qui compte 1 800 habitants se trouve en discontinuité urbaine par rapport aux quartiers les plus proches, ce qui le fragilise et fragilise l’accessibilité de ses habitants aux fonctions urbaines. Structurellement, il présente une grande diversité de constructions qui témoigne du caractère très hétérogène du quartier, en grande partie lié à la forte disparité des niveaux de revenus. en parallèle, et comme souvent, la population de Pierrefonds est confrontée à un accroissement de la précarité sociale (50 % de la population sans activité et 60 % chez les jeunes).

dans ce contexte, le réaménagement du stade doit permettre la réalisation d’un nouveau terrain de football. celui-ci assurera des actions pédagogiques de citoyenneté, de prévention et d’animation autour de la pratique sportive en général. Les clubs locaux pourront ainsi bénéficier d’un terrain pour accueillir des rencontres sportives au sein du quartier.

cette opération s’inscrit plus largement dans la restructuration et l’agrandissement du plateau vert existant. des gradins, en béton, seront aménagés pour trois cents places. des clôtures, aux normes anticycloniques, de grande hauteur seront mises en place et l’éclairage sera assuré par quatre grands mâts.

cet aménagement apportera à Pierrefonds une plus value qualitative en améliorant le cadre de vie immédiat de ses habitants. enfin, l’attractivité de cet équipement vis–à–vis des autres quartiers contribuera à recréer des liens avec d’autres populations.

Maître d’ouvrage : Commune de saint-pierre

Coût total du projet : 761 351 m Montant Feder : 398 591 m Montant Fse : 67 926 m

Stade de PIerreFondS

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MaQuette FinanCière GlOBale

Maquette initiale :

Coût total du volet urbain : 45 575 000 m

Feder : 27 345 000 m

Montants programmés au 31/12/2011 :

Coût total du volet urbain : 20 902 000 m

Feder : 12 311 000 m

Page 264: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

l’institut de FOrMatiOn en sOins inFirMiers, Quartier du Mistral

GrenobLe

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RHÔNE-ALPES

Aix-les-Bains

Saint-Etienne Métropole

Pays Viennois

Agglomération d'AnnemasseAgglomération du Grand Lyon

Chambéry Métropole

Grenoble Alpes Métropole

rHône-alpesdéparteMents de l’isère (38), de la lOire (42), du rHône (69), de la savOie (73) et de la Haute-savOie (74)

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départeMent de la savOie (73)

pui de la COMMune d’aiX-les-Bains

La ville d’aix-les-bains a longtemps bénéficié d’une image avantageuse de ville thermale à destination touristique. elle garde de cette période faste un patrimoine thermal et hôtelier particulièrement riche.

ce contexte urbain entouré par des espaces naturels privilégiés (notamment la présence du plus grand lac naturel de France) masque des réalités moins flatteuses, notamment le fossé qui s’est creusé entre la ville-centre et certains quartiers périphériques à forte densité d’habitat social. Leurs habitants — et tout particulièrement les jeunes dont le taux de chômage dépasse les 25 % — voient de plus en plus leurs chances d’accéder à un emploi ou à un logement se réduire. ce sont ces quatre quartiers en contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) sur lesquels le Projet urbain intégré (PUI) souhaite agir en complément des dispositifs de développement social et urbain déjà à l’œuvre.

Quand le pO inspire le CuCs

Si comme dans la plupart des soixante et un PUI français, le projet aixois s’est très fortement ancré aux objectifs du cUcS, dispositif phare de la politique de la Ville, celui-ci a, dès son élaboration en 2007, largement pioché dans les axes du Programme opérationnel (Po) du Fonds européen pour le développement régional (Feder) 2007-2013 et dans la stratégie nationale de développement durable.

de manière plus générale, les nombreux points de convergence du PUI avec les lignes forces du cUcS sont révélateurs de la volonté de proposer la stratégie d’intervention la plus intégratrice qu’il soit, en totale complémentarité avec les autres programmes en cours et avec la meilleure efficience possible.

L’objectif global du PUI d’aix-les-bains promeut l’idée selon laquelle tous les aixois aspirent à mieux vivre ensemble et à vivre mieux leur ville.

Pour espérer atteindre ces objectifs, ses acteurs souhaitent augmenter l’attractivité des quartiers qui enregistrent un décrochage important. Ils entendent notamment favoriser la place des habitants en tant qu’acteurs du territoire, faire coïncider le potentiel économique local avec les personnes en recherche d’emploi et soutenir les projets à forte plus-value environnementale, en matière de protection ou de valorisation de l’environnement.

dans le détail, le PUI d’aix-les-bains s’articule autour d’un programme d’actions formalisé en cinq axes :

axe 1 renforcer l’attractivité du territoire et le lien social grâce à une nouvelle offre de service en faveur de la jeunesse et des personnes les plus exclues :

• mise en œuvre d’une médiation dans le cadre d’un marché public permettant le fonctionnement d’un réseau de cinq foyers dédiés aux jeunes ;

MieuX vivre la ville

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Aix-les-Bains

sOurCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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axe 4 participer à la mise en valeur touristique du territoire :

Il est ici question de soutenir des projets en faveur de l’économie du tourisme et d’une offre complémentaire de loisirs de proximité pour les habitants. ces projets sont également générateurs de chantiers d’insertion à forte valeur ajoutée environnementale et sociale.

axe 5 Favoriser l’accès des citoyens aux droits et à la société de l’information :

cet ultime axe vise à développer la citoyenneté via un espace public numérique fonctionnant en réseau sur les quartiers et via les équipements dédiés aux publics, afin que ces derniers accèdent plus facilement aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.

eSPace PUer, centre MULtIaccUeIL d’aIx-LeS-baInS

LeS JardInS FaMILIaUx en PIed d’IMMeUbLe

• requalification d’un service de proximité de restauration et de portage des repas à l’attention des personnes handicapées accueillies au sein d’un etablissement et service d’aide par le travail (eSat) ;

• nouvelle offre de service dans le domaine du traitement et de la valorisation des déchets avec une « ressourcerie » qui permet aux habitants d’accéder à des matériels et matériaux au quart du prix du marché ;

• enrichissement de l’offre d’accueil pour les plus jeunes.

axe 2 requalifier des équipements de proximité dédiés aux loisirs, à la petite enfance et à la culture afin de favoriser le lien social, l’égalité des chances et la réussite éducative :

cet axe se fonde sur une série d’opérations de requalification d’équipements de proximité (centre multiaccueil, centres de loisirs, foyers, locaux socio-culturels et associatifs).

axe 3 encourager l’initiative et le développement économique :

cette ambition repose notamment sur la mise en œuvre d’un service d’amorçage de projets, dans le but de soutenir la création d’activités des jeunes des quartiers, et également sur le soutien des démarches destinées à relancer l’activité économique sur deux quartiers.

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Création d’une nouvelle offre de service de restauration

L’association nationale « les papillons blancs » a pour vocation d’être au service des personnes handicapées mentales, de leurs familles et de leurs amis. à aix-les-bains, elle propose à ce public des activités diverses à caractère professionnel ainsi qu’un soutien médico-social et éducatif en vue de favoriser leur épanouissement personnel et social. cette offre s’organise autour d’établissements adaptés que sont l’eSat (entreprise sociale d’aide par le travail) et l’ea (entreprise adaptée) qui accueillent 188 travailleurs, dont la moitié est hébergée dans des structures adaptées, disséminées dans la ville (foyers d’hébergement, appartements regroupés…).

L’action financée par le PUI vise à apporter un service de proximité de restauration et de portage des repas à l’attention des personnes handicapées accueillies au sein de l’eSat. c’est également le moyen de favoriser la création de nouveaux emplois et l’insertion dans le milieu de travail ordinaire. ce projet permet à l’ensemble des salariés de la zone d’activités des combaruches de bénéficier d’une salle de restauration dans un secteur géographique dépourvu de toute offre de proximité.

tournée vers l’extérieur, cette activité permet ainsi de créer une rencontre entre les salariés de la zone et les personnes accueillies à l’eSat.

Plus largement, le projet poursuit les objectifs du cUcS et du Projet urbain intégré de la ville d’aix-les-bains qui avait souligné dans son état des lieux en 2007, le poids important de la population couverte par une allocation revenu minimum d’insertion (rMI) aujourd’hui revenu social d’accompagnement (rSa) ou par l’allocation adulte handicapé.

Maître d’ouvrage : association les papillons blancs

Coût total éligible du projet : 2 228 600 m

Montant Feder : 1 000 000 m

reStaUrant « LeS PaPILLonS bLancS », eSat

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MaQuette FinanCière GlOBale

total du pui : 13 643 099 mFeder : 5 568 828 m

ville : 3 807 604 magglomération : 393 505 m

département : 701 856 mrégion : 372 937 m

Financements privés : 2 221 035 m

LeS noUVeaUx LocaUx de L’eSat d’aIx-LeS-baInS, IMPLantÉS danS La Zone d’actIVItÉS deS coMbarUcHeS, contrIbUent à L’oUVertUre SocIaLe deS traVaILLeUrS HandIcaPÉS

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départeMent de la Haute-savOie (74)

pui de l’aGGlOMératiOn d’anneMasse

Située à quelques encablures de la frontière Suisse, l’agglomération d’annemasse (78 930 habitants), qui n’était encore qu’un village au xIxe siècle, connaît depuis quelques décennies une croissance démographique soutenue. Pourtant cet allant est loin d’être le reflet d’une économie locale aux performances limitées. en effet, c’est plutôt la proximité de « l’eldorado genevois » qui aimante.

reste que s’il est plutôt avantageux pour les nombreux travailleurs qui franchissent chaque jour la frontière (plus de 60 000 !), les effets d’aubaine de cette proximité ont en contrepartie provoqué des dysfonctionnements en « périphérie française ».

L’agglomération d’annemasse souffre ainsi d’une image de « banlieue-dortoir » fortement déséquilibrée. Une banlieue qui porte encore mieux son nom lorsqu’on arpente la Zone urbaine sensible (Zus) du perrier à annemasse — symbole extrême des disparités socio-économiques qui caractérisent l’agglomération. a tel point que le Projet urbain intégré (PUI) qui, dans sa mouture initiale, se déployait sur plusieurs quartiers « à fort potentiel de développement », se concentre aujourd’hui prioritairement sur cette banlieue sensible.

un prOjet transFrOntalier…

enclave suisse sur le territoire français, Genève — la « plus petite des grandes métropoles » — présente une très grande « aire d’influence » qui déborde ses frontières cantonales mais aussi nationales.

composé de plus de deux cents communes à la fois suisses, françaises, urbaines, périurbaines et rurales, « l’espace franco-valdo-genevois » constitue une

mosaïque de territoires aux traditions administratives et culturelles différentes. Une multiplicité qui entrave d’ailleurs une organisation commune à l’échelle du bassin de vie, provoquant ainsi des ruptures et des inégalités dans les politiques publiques mises en œuvre.

en s’engageant en 2007 dans un projet d’agglomération transfrontalier, les acteurs politiques locaux (État et collectivités territoriales des deux pays), visent justement à surmonter le handicap de la frontière, à maîtriser l’étalement urbain, à mieux répartir l’habitat et l’emploi, avec pour objectif ultime de construire un territoire au développement plus durable. L’agglomération d’annemasse fait partie intégrante de ce projet.

Inspiré par l’ensemble des outils territoriaux existants (Projet d’agglomération transfrontalier ou contrat urbain de cohésion sociale — cUcS,…), le Projet urbain intégré de l’agglomération d’annemasse constitue une opportunité supplémentaire pour bâtir un projet social de territoire.

Il s’est initialement fixé comme objectifs d’élaborer un projet d’ensemble cohérent s’inscrivant dans la stratégie territoriale d’annemasse agglo. ce plan global de valorisation de l’agglomération envisage un rééquilibrage au niveau transfrontalier mais aussi et

un pui FranCO-suisse ?

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CA Annemasse - Les Voirons - Agglomération

sOurCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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axe 1 Construire un espace urbain durable, qualitatif et solidaire :

dans cet axe, l’effort portera sur la ZUS du Perrier qui doit devenir un pôle complémentaire de l’hyper-centre. Il s’agit de donner la possibilité à la ville de s’ouvrir sur ce quartier et d’y promouvoir un cadre de vie respectueux du développement durable. c’est dans cette perspective qu’est prévu un projet d’éco-quartier, au-delà de 2013, sur l’îlot de château rouge.

axe 2 promouvoir la cohésion sociale et valoriser le capital humain :

au-delà des actions inscrites au cUcS, la concrétisation de la solidarité sociale à l’échelle du territoire passe par le travail autour de trois priorités fondamentales :

• l’accès à l’emploi et le développement économique (avec la création d’un immobilier d’entreprises dédié sur le Technosite Altea ou encore l’implantation de la cité des métiers afin d’initier une véritable politique territoriale en matière d’insertion-emploi-formation) ;

• la santé et l’accès aux soins (à travers la mise en place d’un atelier santé ville et d’une Maison des adolescents) ;

• le « vivre ensemble » et la lutte contre les disparités sociales et culturelles (avec notamment la mise en place du collectif Lcd, ou encore le développement d’actions de proximité autour de la MJc romagny…).

anneMaSSe aGGLo, Une centraLItÉ aU cœUr de L’aGGLoMÉratIon Franco-VaLdo-GeneVoISe. VUe SUr Le GeneVoIS dePUIS Le SaLèVe

surtout interne, en optant pour un traitement intégré des problématiques propres aux zones urbaines en difficulté.

ces ambitions sont plus particulièrement focalisées sur la cohésion sociale et spatiale du territoire. c’est dans cette perspective que les acteurs locaux ont souhaité travailler sur la reconnexion durable de deux types d’espaces :

• l’espace urbain central de l’agglomération — autour de la gare d’annemasse — constituant un secteur de valorisation urbaine et économique susceptible de renforcer le dynamisme et l’attractivité de l’agglomération toute entière ;

• plusieurs zones urbaines périphériques reconnues comme fragilisées dans le diagnostic du cUcS intercommunal, et pour lesquelles, dans la continuité du travail déjà effectué, des actions structurantes sont prévues.

Sans abandonner le dessein d’un projet d’ensemble, le PUI de l’agglomération d’annemasse a vu sa programmation se resserrer prioritairement autour de la ZUS du Perrier lors de la signature en novembre 2010 d’un avenant à la convention initiale. celle-ci s’organise autour de trois axes fondamentaux.

Page 272: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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La Zone UrbaIne SenSIbLe dU PerrIer, aU cœUr d’anneMaSSe. eLLe reGroUPe enVIron 26 % de La PoPULatIon anneMaSSIenne ( 8 000 HabItantS) et concentre 60 % deS LoGeMentS SocIaUx de La VILLe. Le PUI a PerMIS de SoUtenIr deS ProJetS d’InVeStISSeMent en coMPLÉMent deS oPÉratIonS SoUtenUeS Par L’anrU

axe 3 Offrir les conditions d’une mobilité durable au plus grand nombre :

La priorité porte ici sur l’amélioration de la liaison entre la ZUS du Perrier et le centre d’annemasse — et à terme avec le reste de l’agglomération transfrontalière — dans l’objectif de contribuer au désenclavement de ce quartier et à son ouverture sur l’agglomération. de manière plus concrète cela se traduit par le projet du pôle d’échanges multimodal de la gare d’annemasse et par la réalisation d’une plateforme d’échanges au cœur du Perrier avec notamment l’arrivée du bus à haut niveau de service (bHnS).

MaQuette FinanCière GlOBale

Montants programmés, mars 2012 :

Coût total : 1 811 891 mFeder : 1 160 941 m

région : 200 768 mautofinancement : 357 305 m

autres : 17 937 m

Page 273: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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Création d’une Cité des métiers virtuelle transfrontalière

Le territoire de l’agglomération franco-genevoise se caractérise par un bassin d’emploi commun. L’approche et la maîtrise de la relation « emploi/ formation/territoire » est complexe. Si les pratiques diffèrent de part et d’autre de la frontière, des complémentarités fortes existent. a terme, la mise en commun permettra d’améliorer les services de chaque côté de la frontière d’une part, et en transfrontalier d’autre part.

actuellement, les principales difficultés repérées portent sur le manque de cohérence et de lisibilité des démarches locales (gouvernance), le déficit de structuration du réseau (interactions et synergies) et l’éparpillement des financements (efficience).

Le projet de la cité des métiers virtuelle vise à pallier ces déficits. elle a trois grandes finalités :

• mettre à disposition des publics et des professionnels le triptique « accueil-information-orientation » ;

• coordonner l’accès à l’information sur l’offre de formation tout au long de la vie pour répondre aux besoins des habitants de l’agglomération et développer l’emploi et l’activité des deux côtés de la frontière ;

• apporter à la population une meilleure lisibilité sur l’offre de services « emploi-formation-insertion-orientation ».

Pour atteindre ces objectifs il est prévu de mettre en œuvre deux actions complémentaires :

• la première vise à concevoir un outil internet permettant aux individus en recherche de formation continue, d’être orientés sur un choix de formations proposées par les structures de formation locales, adaptées à leurs besoins et à la situation du marché de l’emploi de l’agglomération ;

• la deuxième consiste à mettre en place un réseau transfrontalier des acteurs de l’accueil information orientation (aIo) au niveau de l’agglomération transfrontalière pour accompagner au mieux les chercheurs d’emploi.

Maître d’ouvrage : Centre des ressources technologiques et humaines (association loi 1901 dédiée à l’emploi formations sur le Genevois français)

Coût total du projet : 260 000 m Montant Feder : 150 163 m

Un ProJet de terrItoIre QUI Prend racIne danS Un cadre tranSFrontaLIer : Le ProJet d’aGGLoMÉratIon Franco-VaLdo-GeneVoIS (extraIt dU ProJet d’aGGLoMÉratIon de 2007)

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départeMent de la savOie (73)

pui de CHaMBérY MétrOpOle

Située au croisement du sillon alpin et de l’axe Lyon-turin, l’agglomération de chambéry compte vingt-quatre communes et plus de 120 000 habitants. avec une croissance démographique conséquente (environ 9 000 nouveaux habitants sont prévus entre 2007 et 2013), accompagnée d’un dynamisme économique réel (environ six cents emplois créés par an), ce territoire conforte son image de « capitale de la Savoie ». Pourtant l’agglomération chambérienne doit faire face à deux défis :

• répondre à l’exigence environnementale d’un cadre alpin aux espaces rares et convoités qu’il est à la fois indispensable de préserver et de développer ;

• repousser le risque d’exclusion et de ségrégation d’une partie de la population et de certains territoires urbains. ainsi avec deux quartiers de chambéry classés Zones urbaines sensibles (ZUS) – auxquels s’ajoutent douze quartiers identifiés dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) d’agglomération – chambéry Métropole ambitionne de mieux gérer les disparités sociales et urbaines d’un territoire pour le moins hétérogène. Le Projet urbain intégré (PUI) constitue un outil supplémentaire pour parvenir à cet équilibre social et territorial.

CHaMBérY reine du renOuvelaBle !

depuis quelques années, une véritable filière économique émerge sur le territoire de l’agglomération chambérienne autour des écotechnologies et des énergies renouvelables. La récente création de l’Institut national de l’énergie solaire (IneS) constitue le signe le plus prégnant de cette révolution durable. en outre, chambéry Métropole jouant un rôle moteur de préconisation et de démonstration dans ce domaine, il est normal qu’une certaine exigence

intervienne dans la gestion des grands services urbains (transports, déchets, eau…), dans l’habitat ou encore dans la rénovation et l’aménagement des parcs d’activités. ainsi nombre de travaux conduits dans le cadre de l’agenda 21, trouvent sur ce territoire un terrain privilégié d’application.

Le PUI de l’agglomération chambérienne repose de manière très directe sur les trois piliers du développement durable. Un savant mélange entre relance et expansion économiques, développement et épanouissement sociaux, dans le cadre d’opérations urbaines respectueuses de l’environnement. on retrouve ces trois grands champs d’intervention dans les trois axes d’action du pui.

axe 1 initier la relance économique par la mobilisation de ressources et d’initiatives, et par la redynamisation d’activités économiques :

en effet, si l’agglomération de chambéry est un territoire globalement dynamique, il n’en reste pas moins que la moitié des demandeurs d’emploi réside en ZUS. dans ces conditions, le premier axe du PUI entend favoriser le développement économique et le

CA Chambéry Métropole

un pui résOluMent

duraBle

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Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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• la réalisation d’une trame verte sur les Hauts de chambéry ;

• la requalification de la place centrale du Val Fleuri ;

• l’incitation des initiatives citoyennes en faveur de l’environnement (avec notamment une action de sensibilisation au développement durable par le biais de chantiers jeunes).

axe 3 Contribuer à l’inclusion sociale :

• renforcer la mobilité des habitants des quartiers prioritaires par le développement d’une offre de transport en commun efficace ;

• favoriser les rencontres intergénérationnelles et développer la promotion personnelle des habitants.

cet axe se concrétisera grâce au développement de l’intermodalité, à l’amélioration de la desserte en transports en commun des quartiers prioritaires mais aussi grâce à la programmation d’actions susceptibles de favoriser « l’épanouissement social » des habitants par la mise en place d’actions culturelles — comme la création d’un équipement culturel en faveur de la jeunesse.

L’aVenUe d’annecy, aVant reQUaLIFIcatIon eSt Un eSPace de tyPe roUtIer « dÉVorÉ » Par La VoItUre. Le noUVeL aMÉnaGeMent QUI S’artIcULe aUtoUr d’Une PoLItIQUe GLobaLe de dÉVeLoPPeMent deS tranSPortS en coMMUn reStItUera L’eSPace LIbÉrÉ Par La VoItUre

retour à l’emploi de tous. ce « revival économique » s’appuie sur :

• le soutien des créateurs et des repreneurs d’entreprises ;

• le renforcement de l’offre d’activités dans les quartiers (notamment grâce à la requalification d’espaces en friche) ;

• le maintien et/ou le développement de commerces de proximité ;

• le développement de la filière bois (notamment grâce à l‘installation de chaufferies bois dans les quartiers).

axe 2 améliorer l’attractivité du territoire par le développement d’un urbanisme durable :

Les opérations présentées dans cet axe visent à valoriser le cadre de vie au sein des quartiers prioritaires en s’appuyant sur la requalification des espaces publics, pour un changement d’image (avec notamment la lutte contre la dégradation de l’environnement physique par l’implantation de conteneurs enterrés ou semi-enterrés dans les quartiers politique de la Ville). Plus largement, le PUI doit permettre d’accompagner les communes dans la reconquête de leurs quartiers par le développement d’un urbanisme durable avec :

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cHaUFFerIe bIoMaSSe de croIx roUGe, QUartIer deS HaUtS de cHaMbÉry

installation d’une chaufferie bois dans les Hauts de Chambéry (quartier Zus)

ce projet répond aux enjeux de développement durable fixés par le PUI de chambéry Métropole.

La nouvelle chaufferie biomasse de croix rouge, qui sera installée sur le quartier des Hauts de chambéry, va compléter l’actuelle chaufferie gaz, en garantissant une diversification de l’alimentation du réseau de chaleur urbaine de chambéry — cinquième réseau de France par sa taille (55km).

d’un point de vue environnemental, elle permettra de substituer les énergies renouvelables aux énergies fossiles actuellement utilisées (fioul et gaz) et de limiter les rejets en co2 du territoire. Le projet s’inscrit dans le cadre du Plan climat de chambéry Métropole et de l’agenda 21 de la ville de chambéry. en fonctionnement, ce sont 14 000 tonnes de bois livrés par an qui produiront l’énergie nécessaire à un équivalent de 4 000 logements ; à terme, c’est une économie annuelle de 11 000 tonnes de CO2 qui sera réalisée.

Sur le plan économique, ce « projet vert » favorisera la structuration de la filière bois énergie. cette filière devrait permettre la création d’emplois et contribuer plus largement à la compétitivité du territoire.

enfin en termes de cohésion sociale, la fiabilité de ce réseau de chaleur garantira une maîtrise des charges pour les usagers ; notamment pour les habitants du quartier des Hauts qui regroupe plus de 3 500 logements sociaux et de nombreux équipements publics. détail d’importance, le pourcentage d’énergies renouvelables ouvrira le droit au taux réduit de tVa pour les abonnés.

Maître d’ouvrage : Chambéry Métropole

Coût total du projet : 5 020 000 m Montant Feder : 2 150 000 m

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LIeU InterGÉnÉratIonneL

VUe aÉrIenne de L’aVenUe d’annecy

MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total du pui : 16 033 889 mFeder : 6 498 000 mvilles : 2 344 700 m

agglomération : 1 731 889 mrégion : 200 000 m

anru : 1 050 000 msCdC : 5 050 000 m

CaF : 10 000 m

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Située au centre d’une aire urbaine de plus d’un demi-million d’habitants, Grenoble alpes Métropole, (communauté d’agglomération plus communément appelée « la Métro ») est la deuxième métropole de rhône-alpes après Lyon. regroupant vingt-huit communes pour 405 000 habitants, ce territoire est le premier pôle français de recherche après l’Île-de-France et demeure économiquement très attractif. ce dynamisme ne s’est cependant pas accompagné d’une répartition équitable des fruits de la croissance sur l’ensemble de l’agglomération. Malgré de nombreuses interventions publiques (dont un Programme d’initiative communautaire Urban II), des territoires souffrent toujours d’une marginalisation croissante. ces « bouts de ville » (1 500 hectares au total) qui comptent près de 60 000 habitants sont le théâtre de difficultés urbaines, sociales, économiques et environnementales auxquelles le Projet urbain intégré (PUI) entend répondre. Huit quartiers prioritaires de cinq communes de l’agglomération (Échirolles, Fontaine, Grenoble, Pont-de-claix et, Saint-Martin-le-Vinoux) sont particulièrement concernés.

GrenOBle, une aGGlOMératiOn innOvante, « nature » et sOlidaire

Grenoble alpes Métropole, agglomération réputée pour la recherche scientifique et la haute technologie, a également depuis longtemps investi les champs de l’environnement et de l’innovation sociale. c’est ainsi que « la Métro » s’engage résolument vers la ville post-carbone pour créer de nouveaux territoires permettant l’épanouissement de chacun dans une ville apaisée et économe.

c’est l’agglomération solidaire, nature et innovante : solidaire en luttant pour réduire les déséquilibres sociaux et atténuer les situations de précarité sur son territoire ; nature en valorisant le « capital nature » exceptionnel de son territoire, pour le rendre accessible à tous et créer ainsi une relation apaisée entre ville et nature ; innovante en encourageant l’innovation technologique, mais aussi sociale et spatiale afin de renforcer son modèle original d’attractivité et de rayonnement économique.

L’accroissement des écarts entre les territoires, le risque renforcé de cloisonnement territorial, les dynamiques de développement différenciées et une précarisation de plus en plus importante d’une frange de la population ont conduit l’agglomération et ses communes à se mobiliser autour d’une ambitieuse politique de solidarité. en lien étroit avec la politique de la Ville, le PUI entend faire levier pour améliorer l’attractivité des quartiers les plus en difficulté en favorisant les initiatives qui en sont issues. ce nouveau projet vise avant tout à soutenir de nouvelles actions urbaines, économiques ou sociales pour relever les défis de l’innovation et de la cohésion. axé sur les priorités particulières des fonds structurels (économie, technologies de l’information et de la communication, mobilité, développement durable), il promeut ainsi une démarche collective inscrite dans la stratégie de développement durable de l’ensemble de l’agglomération.

COnjuGuer innOvatiOn et COHésiOn

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CA Grenoble Alpes Métropole

sOurCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

départeMent de l’isère (38)

pui de GrenOBle alpes MétrOpOle

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renforcé au développement économique et à la diversification des activités au sein des quartiers en difficulté. Pour revitaliser ces quartiers, il faut restaurer une vie économique pérenne et l’articuler à une recomposition urbaine capable de transformer leur image et de les ouvrir sur la ville. de manière plus opérationnelle, il convient :

• d’améliorer l’accueil aux entreprises — faciliter l’implantation des activités en promouvant la mixité fonctionnelle de ces quartiers ;

• de favoriser le développement des activités pour la création, le développement et le maintien des emplois — notamment à travers la promotion de l’esprit d’entreprise et l’accompagnement des créateurs et/ou des entrepreneurs déjà installés.

axe 3 renforcer la stratégie territoriale en faveur de l’accès à l’emploi et de l’inclusion sociale :

Une part importante de la population du territoire se trouve en situation de précarité, voire d’exclusion. La stigmatisation des quartiers ajoute des freins pour l’accès à l’emploi de leur population et notamment pour les jeunes. dès lors, la mise en œuvre d’une stratégie d’insertion professionnelle apparaît essentielle... sans être suffisante. c’est pourquoi un travail complémentaire est à faire pour l’inclusion sociale et culturelle des populations.

L’axe trois doit répondre à plusieurs de ces enjeux :

• favoriser l’accès et/ou le retour à l’emploi des jeunes et des adultes rencontrant des difficultés particulières sociales et professionnelles ;

L’aGGLoMÉratIon GrenobLoISe, entoUrÉe de SeS troIS MaSSIFS, aMbItIonne d’être Un LaboratoIre de La VILLe PoSt-carbone Par Une PoLItIQUe InnoVante, natUre et SoLIdaIre

axe 1 Favoriser l’attractivité du territoire dans une perspective de développement durable :

créer une synergie entre la régénération des quartiers et le développement de l’agglomération grenobloise par des actions de renouvellement urbain, de création/réhabilitation d’équipements de services et de soutien à leur émergence. L’objectif est de créer les conditions pour le développement de l’attractivité. en conséquence, l’axe est organisé en deux sous-mesures :

• faire du développement durable un levier pour l’amélioration du cadre de vie et l’intégration urbaine des territoires en difficulté avec des actions particulières comme par exemple celles visant l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments ;

• implanter des équipements de service à la population structurants pour les territoires.

axe 2 Favoriser le développement économique et l’emploi :

tous les territoires sont aujourd’hui confrontés à des défis stratégiques pour favoriser la création, le développement et le maintien des emplois et des activités. ces défis sont d’autant plus prégnants dans les quartiers prioritaires où le niveau de qualification de la population demeure faible et le taux de chômage élevé. cet axe propose un soutien

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L’IFSI, centre de ForMatIon aUx MÉtIerS de La SantÉ et dU SocIaL, S’eSt InStaLLÉ en PLeIn coeUr dU QUartIer en rÉnoVatIon UrbaIne de MIStraL. IL renForce aInSI Son attractIVItÉ, aUtant Par Le cHanGeMent d’IMaGe QUe Par L’anIMatIon QU’IL crÉe et LeS oPPortUnItÉS noUVeLLeS de ForMatIon QU’IL ProPoSe

• lutter contre toutes les formes de discrimination — notamment en promouvant l’égalité entre les femmes et les hommes ;

• favoriser l’accès du plus grand nombre à tous les services permettant la promotion sociale et culturelle.

axe 4 développer de nouvelles gouvernances :

Le développement durable des territoires se construit d’abord par une gouvernance capable de faire face à la complexité des situations auxquelles les acteurs doivent répondre, et plus largement à la fragmentation des politiques publiques. de manière plus concrète, ce quatrième axe — qui constitue un axe transversal à l’ensemble des actions envisagées au titre du PUI — vise à innover dans les modes de conception et de mise en oeuvre des projets pour créer de nouvelles modalités de gouvernance, faciliter la capitalisation et l’échange d’expériences et renforcer la professionnalisation des acteurs.

MaQuette FinanCière GlOBale

total du projet : 22 500 000 mFeder : 7 300 000 m

Fse : 550 000 mvilles : 5 175 000 m

agglomération : 2 025 000 mdépartement : 900 000 m

région : 2 025 000 métat : 450 000 mautofinancement

associatif : 2 250 000 mpartenaires publics

(CdC, CaF) : 1 350 000 mpartenaires privés : 450 000 m

Estimation des cofinancements d’après l’avancement au 31/12/2011

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Mobilo’web, un dispositif de développement des usages du multimédia

Mobilo’web est un projet multimédia mené par Grenoble alpes Métropole. Intervenant depuis 2006, sur les communes de Grenoble, Seyssinet-Pariset, Pont-de-claix, echirolles, Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux, il est aujourd’hui élargi à l’ensemble des quartiers prioritaires de l’agglomération.

confié à une association (Impact – UMIJ) dans la cadre d’un marché public, le Mobilo’web se compose d’une unité mobile multimédia, équipée d’ordinateurs portables, et d’un portail Internet. c’est un service mutualisé qui permet de répondre à l’enjeu de la fracture numérique en se concentrant sur les usages plutôt que sur les infrastructures. Présenté autrement, il vise à ce que chacun puisse s’approprier les outils informatiques quel que soit son âge, sa classe sociale ou son quartier d’habitation.

Mobilo’web va à la rencontre de ceux qui n’ont pas ou peu accès à la société de l’information (jeunes, personnes âgées, adultes en insertion sociale et professionnelle, groupes d’alphabétisation…).

Mobilo’web a été conçu pour s’intégrer à des projets développés sur le territoire. Il peut notamment s’agir de l’Internet de rue dans le quartier Mistral à Grenoble,

Le MobILo’Web InterVIent danS deS LIeUx et aUPrèS de PUbLIcS VarIÉS dont LeS PerSonneS LeS PLUS ÉLoIGnÉeS deS PratIQUeS MULtIMÉdIa et InForMatIQUeS, aFIn notaMMent de LeS SenSIbILISer et de dÉVeLoPPer LeUrS coMPÉtenceS

de la mise en place d’un blog avec des personnes âgées en grande dépendance à Échirolles, ou encore de la réalisation d’un diaporama sur une action humanitaire en direction du Maroc, à Pont-de-claix.

en lien, Grenoble alpes Métropole a créé le portail internet www.mobiloweb.org avec une double cible : les usagers avec un annuaire de l’accès public au multimédia sur l’agglomération grenobloise; les professionnels avec de l’actualité, des fiches de bonnes pratiques et des tutoriels à disposition.

ce portail doit permettre à terme de créer une dynamique et une communauté d’acteurs sur le territoire de l’agglomération grenobloise.

en 2011, 17 projets représentant 200 demi-journées d’intervention ont bénéficié à plus de 410 personnes.

Maître d’ouvrage : Grenoble alpes Métropole

Coût total du projet : 92 000 m/an Montant Feder : 40 000 m/an

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départeMent du rHône (69)

pui de l’aGGlOMératiOn du Grand lYOn

La communauté urbaine du Grand Lyon regroupe cinquante-huit communes et totalise environ 1 300 000 habitants. en dépit d’un dynamisme certain, la métropole lyonnaise compte de nombreux quartiers défavorisés qui concentrent de très fortes proportions de populations pauvres, souvent issues de l’immigration.

Pour remédier à ce déséquilibre socio-spacial, le Grand Lyon s’appuie sur le développement de politiques fortes autour du transport en commun et de l’habitat et construit une stratégie globale pour réintégrer pleinement dans la ville ces territoires fragilisés. cette démarche combine une logique de projets intégrés à l’échelle de l’agglomération (l’ensemble des quartiers prioritaires par rapport au reste de la ville) à une logique de projet intégré local (le croisement de toutes les thématiques dans un projet de territoire ciblé sur chaque quartier prioritaire).

Intervenant en complément des dispositifs de cohésion sociale plus classiques (contrat urbain de cohésion sociale — cUcS) et projets de rénovation soutenus par l’agence nationale de rénovation urbaine (anrU), le Projet urbain intégré (PUI) concerne plus exactement vingt-six communes et porte sur soixante-quatre quartiers (200 000 habitants).

une pOlitiQue de dévelOppeMent éCOnOMiQue Qui BénéFiCie aussi auX Quartiers priOritaires

Le Grand Lyon, dans sa dynamique d’attractivité économique, conduit une politique de développement équilibré, notamment au travers d’une politique innovante et partenariale en matière d’entreprenariat et de création de locaux adaptés aux besoins des entrepreneurs. Face aux mutations industrielles

et à la persistance du chômage de longue durée, le Grand Lyon a progressivement mis en place un réseau d’animation locale à l’échelle de secteurs géographiques infra communautaires et notamment dans les sites de politique de la ville.

Grâce à ce réseau, des passerelles existent désormais entre stratégie de développement économique d’agglomération et retombées locales ; d’autres se renforcent entre acteurs économiques et acteurs de l’emploi et de l’insertion.

Le PUI du Grand Lyon complète les dispositifs existants en organisant un plan d’actions qui se déroule sur des objectifs principaux à dominante économique, environnementale, urbaine et participative, tout en contribuant aux objectifs transverses du cUcS d’agglomération (la valorisation du potentiel des habitants, le renforcement de la mixité et la diminution des écarts).

Le PUI vise à concilier excellence économique, développement durable et solidarité territoriale. Il s’agit donc de favoriser le développement de tous les territoires en s’appuyant sur les points les plus forts — qui ont eux-mêmes besoin d’être soutenus dans une compétition internationale — pour entraîner les territoires les plus fragiles et assurer ainsi une péréquation territoriale.

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CU de Lyon (Grand Lyon)

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

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l’ensemble des territoires et déclinées de manière infraterritoriale.

axe 3 renforcer l’action de réparation et d’intégration urbaine des quartiers fragiles :

La contractualisation avec l’anrU a porté sur douze sites prioritaires en renouvellement urbain. en complément, le PUI a ciblé sept autres sites prioritaires cUcS sur lesquels des projets importants étaient attendus. Les volets « restructuration urbaine » sont articulés localement avec la réalisation d’équipements publics ou privés, la revitalisation économique et l’accompagnement social et culturel selon les principes de transversalité des projets de quartier définis dans le cUcS.

axe 4 participer au développement culturel et au renforcement de la participation des habitants des quartiers prioritaires :

au-delà des démarches de concertation enclenchées localement, le PUI permet d’initier ou de développer quelques actions emblématiques susceptibles de faire reconnaître les habitants des quartiers comme des acteurs à part entière du rayonnement de la métropole. cette thématique a trouvé sa place dans le volet « développement culturel » qui contribue à donner aux habitants-participants une visibilité à l’échelle de l’agglomération (cf. focus action).

Le QUartIer deS MInGUetteS, à VÉnISSIeUx, eSt L’Un deS QUartIerS PartIcULIèreMent VISÉS Par Le PUI

axe 1 accentuer le développement économique et l’accès à l’emploi :

L’enjeu de ce premier axe vise à rendre l’approche « développement économique/emplois » tout aussi structurante que l’approche « rénovation urbaine ». concrètement, l’axe se décline autour de plusieurs mesures :

• l’aide à la création d’entreprises et à de nouveaux services à la personne, telle que la « plateforme mobilité et insertion ». celle-ci doit permettre un appui temporaire des personnes en insertion (transport à la demande) et proposer des solutions plus durables (incluant l’acquisition du permis de conduire) ;

• l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (tIc) par les habitants — notamment les demandeurs d’emplois — est développée.

axe 2 Faire du développement durable un moteur pour les quartiers fragiles :

Le PUI est l’occasion de rééquilibrer la démarche de revitalisation économique, urbaine et sociale des quartiers prioritaires, en préfigurant un volet d’intervention « environnement/développement durable » jusqu’alors peu intégré dans les démarches de type cUcS. des démarches agenda 21 ont pu ainsi être mises en œuvre à l’échelle de

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MaISon deS aSSocIatIonS borIS VIan, à VÉnISSIeUx

programme d’échanges d’expériences entre habitants

Le Grand Lyon est maître d’ouvrage d’un programme d’échanges de résidents des quartiers en renouvellement urbain. ces échanges traduisent la volonté du Grand Lyon de « donner la parole aux habitants » afin qu’ils s’expriment sur les enjeux de leur commune, repèrent des dispositifs utiles à leur qualité de vie (dans d’autres quartiers du Grand Lyon mais aussi dans d’autres agglomérations européennes), importent ces bonnes expériences, et progressivement constituent une « force vive habitante » en appui de la force politique. Ils sont ainsi caractéristiques de la stratégie PUI du Grand Lyon, laquelle vise à associer ceux qui résident dans les quartiers et qui en sont les vrais connaisseurs : les « experts de quartier ».

dans la pratique ce projet permet des transferts de savoir-faire d’un quartier à un autre, d’un pays à un autre. c’est par exemple, l’importation à Vaulx-en-Velin de la méthode berlinoise de signalisation des coûts des travaux de réhabilitation ; l’importation à oullins du procédé d’une association berlinoise de traitement des déchets et de sensibilisation des enfants ; la mise en place d’un programme d’échanges de jeunes entre deux associations berlinoise et grand lyonnaise…

MaQuette FinanCière GlOBale

total du projet : 29 801 042 mFeder : 8 377 074 m

Fse : 1 358 387 mdépartement : 1 662 310 m

région : 1 390 784 métat : 2 396 149 m

autres publics : 4 033 371 mFinancements privés : 1 168 963 m

porteurs de projet : 9 414 001 m

Maître d’ouvrage : Grand lyon

Coût total du projet : 269 486 m Montant Feder : 134 743 m

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LeS ÉcHanGeS Sont ProGraMMÉS SeLon Le rytHMe rÉGULIer d’Un ÉcHanGe Par trIMeStre entre HabItantS de L’aGGLoMÉratIon LyonnaISe et d’Un oU deUx ÉcHanGeS Par SeMeStre aVec berLIn, brUxeLLeS oU bIrMInGHaM. IcI Une dÉLÉGatIon de cItoyenS LyonnaIS en Partance PoUr bIrMInGHaM (anGLeterre)

ProJet de LUtte contre La FractUre nUMÉrIQUe

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départeMent de la lOire (42)

pui de saint-étienne MétrOpOle

dans un contexte d’environnement régional dynamique, les chiffres du dernier recensement ont paradoxalement confirmé le ralentissement démographique de l’agglomération stéphanoise. ce fléchissement va de pair avec sa timide redynamisation économique.

en effet, en dépit d’une ambitieuse reconversion économique, menée au niveau départemental, l’agglomération stéphanoise est encore très marquée par le secteur industriel (22 % des emplois salariés privés en 2009). dès lors, le faible poids des emplois qualifiés constitue un handicap pour le tissu productif local, conduisant comparativement à l’aire lyonnaise, le secteur « Sud Loire » à perdre globalement des emplois.

ces difficultés économiques pèsent sur le profil socio-économique de la population du territoire stéphanois. c’est notamment le cas pour les 93 000 habitants (soit 30 % de la population totale) qui habitent dans un des quartiers politique de la ville. raison suffisante pour accentuer l’intervention du Projet urbain intégré (PUI) sur six des huit communes signataires des trois contrats urbains de cohésion sociale (cUcS) de l’agglomération : Saint-etienne, Le chambon-Feugerolles, Firminy, La ricamarie, rive-de-Gier et Saint-chamond.

saint-etienne, Cité(s) du desiGn

Le projet de territoire de Saint-etienne Métropole et de la ville de Saint-etienne a mis l’accent sur la culture comme facteur de développement et d’attractivité.

ainsi la valorisation du site Le corbusier, la création d’un Zénith, l’extension du centre des congrès, la

restructuration du Musée d’art et d’industrie, le nouvel équipement du planétarium, la création de grands événements (biennale de design et biennale Massenet) contribuent à la construction d’un pôle économique, culturel et touristique de rayonnement régional et européen. Parmi tous ces projets, on peut noter celui, particulièrement innovant, de la Cité du design.

Plateforme de réflexion sur les pratiques, les besoins, les usages, cet établissement montre comment le design contribue à l’émergence de nouvelles dynamiques au sein des territoires contemporains, qu’elles soient sociales, économiques, politiques ou culturelles. Les cités (au pluriel) devraient en profiter…

Le Projet urbain intégré vise à soutenir les actions permettant aux quartiers en difficulté d’intégrer la dynamique globale de l’ensemble du territoire.

entrent non seulement en jeu, la cohésion globale et la solidarité au sein de l’agglomération, mais aussi son développement et son attractivité future à travers les quartiers en difficulté et leurs populations (en particulier celles issues de l’immigration).

l’ap(pui) de la Culture…

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CA de Saint Étienne Métropole

sOurCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Autre quartier prioritaire du CUCS

Espace urbain dense Hydrographie

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urbaine (anrU) sur des aspects spécifiques et notamment le renforcement de l’offre de services publics et sociaux. La réhabilitation d’équipements socio-culturels situés dans les quartiers entre dans cette optique, et le projet de ces équipements est pleinement intégré dans le plan d’actions du cUcS. Ils contribueront à la dynamisation de ces territoires via leurs actions en faveur de l’éducation culturelle, au renforcement du lien social et identitaire ainsi qu’au dialogue interculturel :

• la Maison des jeunes de beaulieu ;

• le musée d’art moderne ;

• le site Le corbusier ;

• Cultures de ville porté par la ville de Saint etienne.

Par ailleurs, les réhabilitations (et/ou la création, et/ou la gestion) des équipements culturels se feront dans le respect des normes du développement durable. Les projets associant la cité du design en sont un exemple.

Il en est de même pour le développement du plan énergie climat métropolitain décliné sur les quartiers. des actions pilotes destinées aux quartiers sont ainsi proposées permettant le renforcement de l’expertise du pôle design et du développement durable :

• la création de parcours de création écodesign ;

• la mise en œuvre d’un plan d’éducation à l’écocitoyenneté.

L’ancIenne ManUFactUre d’arMeS de SaInt-etIenne eSt deVenUe La cItÉ dU deSIGn. cet ÉtabLISSeMent PrÉVoIt deS actIVItÉS dIrecteMent dÉdIÉeS aUx HabItantS deS QUartIerS SenSIbLeS

axe 1 réussir le positionnement économique du territoire et renforcer sa compétitivité en misant sur l’innovation :

S’agissant de la création d’activités et du développement de l’emploi, l’enjeu est de mobiliser plus de moyens en faveur des zones les plus fragilisées :

• proposer une aide à l’immobilier d’entreprise ;

• contribuer au développement de l’emploi en direction des populations issues des quartiers en difficulté ;

• renforcer l’accompagnement vers la création d’activités — plus particulièrement pour les demandeurs d’emplois et les salariés.

La lutte contre la fracture numérique constitue un autre angle d’attaque majeur. Intitulé « Plan nouvelles technologies », ce programme d’actions a pour objectifs d’améliorer la couverture du haut et très haut débit dans les quartiers en difficulté et de poursuivre le développement des actions en faveur de l’accès aux nouvelles technologies, ainsi que l’appropriation de celles-ci par leurs habitants.

axe 2 reconquérir des espaces urbains dans une logique de développement durable et d’inclusion sociale :

L’un des objectifs avoués du PUI est de compléter les actions de l’agence nationale de rénovation

L’eSPace cULtUreL aLbert caMUS

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QUartIer SUd eSt

axe 3 agir en faveur du développement solidaire et équilibré du territoire pour lutter contre les fractures sociales et les inégalités :

Il s’agit ici de proposer des projets visant l’environnement des populations des quartiers en difficulté dans leur vie de tous les jours. en effet, si l’emploi constitue une donnée majeure dans le parcours d’insertion des individus, l’accès à la culture et aux services de proximité sont les corollaires à l’insertion par l’emploi. cet axe de synergie passe ainsi par :

• la création de la Maison de l’emploi et de la formation ;

• la mise en place d’une structure d’insertion par l’activité économique initiée autour de l’activité de maraîchage biologique ;

• l’animation de la Zone franche urbaine et la constitution d’un groupement d’employeur pour l’insertion et la qualification (GeIQ bâtiment).

a un autre niveau la médiation culturelle dans les quartiers Sud est, l’animation des projets santé sur deux quartiers de Saint-Étienne ainsi qu’une action collective d’insertion « école du rire » participeront aux efforts développés pour le bien être des habitants.

MaQuette FinanCière GlOBale

Montants programmés à juillet 2012 :

Coût total éligible : 12 573 032 mFeder : 3 472 891 m

Fse : 568 454 mvilles et agglomération :

1 836 056 mdépartement : 234 045 m

région : 534 674 métat : 1 032 480 m

Financements privés : 294 412 m

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Mise en place d’un programme d’animation de la Zone franche urbaine de Montreynaud, à saint-etienne

La Zone franche urbaine (ZFU) de Montreynaud a été relancée en 2005 à l’occasion de la formalisation du projet de rénovation urbaine du quartier. Pour la période 2009-2011, l’agglomération stéphanoise a mis en place un plan d’actions économiques qui vise à constituer :

• une offre d’accueil des entreprises (information, orientation...) ;

• une offre immobilière (pépinière, locaux d’activités, centre d’affaires de quartier...) ;

• une offre d’accompagnement (appui aux créateurs et au développement) ;

• une offre d’animation économique (mise en réseau des entreprises, groupes de travail, portes ouvertes, atelier « découvertes des métiers du développement durable ») ;

• un plan de communication (les « rencontres de la ZFU », les « Portes ouvertes », un plan médias...).

Le PUI est partie prenante de ce plan d’actions. Il a concentré son intervention sur quatre opérations :

• la conduite du projet avec la mise à disposition d’un chargé de mission économique et une assistance à maîtrise d’ouvrage pour animer la ZFU ;

• l’élaboration d’un plan de communication ;

• le lancement de l’animation de la pépinière ;

• une aide au démarrage accordée à une association d’entreprises.

Parallèlement à l’animation économique, la ville et l’agglomération ont développé un plan d’actions « prévention-médiation-sécurisation » (soutenu par le Fonds social européen) permettant de travailler à la fois sur l’insertion des habitants du quartier et sur la sécurisation des espaces pendant les chantiers de rénovation.

cette expérience permet de prendre toute la mesure de l’importance qu’il y a de donner de véritables moyens d’animation (ingénierie spécifique, communication...) au projet économique et de croiser les approches : développement économique, rénovation urbaine, insertion, médiation-sécurisation, communication.

Maître d’ouvrage : ville de saint-etienne

Coût total du projet : 471 643 m Montant Feder : 171 118 m

SItUÉe aU nord-eSt de La VILLe, La Zone FrancHe UrbaIne de SaInt-ÉtIenne enGLobe Le QUartIer de MontreynaUd, cLaSSÉ en Zone UrbaIne SenSIbLe, et Une PartIe deS terraInS dU tecHnoPôLe, SItUÉe en contrebaS. IcI Le ProJet de PÉPInIère

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départeMent de l’isère (38)

pui du paYs viennOis

La communauté d’agglomération du Pays viennois regroupe dix-huit communes et 67 000 habitants. Partie prenante d’une démarche de coopération métropolitaine (avec le Grand Lyon, Saint-etienne Métropole et la communauté d’agglomération des Portes de l’Isère — caPI), cet espace de projet entend façonner un pôle de développement économique homogène, alliant territoires urbains et ruraux, structuré autour de la culture, du patrimoine et des industries créatives.

tout en s’inscrivant dans cette cohérence communautaire, les acteurs locaux souhaitent utiliser le Projet urbain intégré (PUI) pour résorber plus particulièrement les déséquilibres socio-urbains que subissent plus fortement trois communes de l’agglomération (Pont-Évêque, chasse-sur-rhône et Vienne) et au sein desquelles six quartiers sont la cible prioritaire de la politique de la Ville.

vers un prOCessus de MétrOpOlisatiOn

La métropolisation de la région lyonnaise – « dynamique spatiale contribuant à organiser le territoire autour de la métropole » selon le dictionnaire — est en route. Quelque peu avant-gardiste, cette démarche donnera naissance en 2011 à une gouvernance métropolitaine rassemblant le Grand Lyon, Saint-etienne Métropole, la caPI et le Pays viennois ; soit une métropole d’envergure européenne de près de deux millions d’habitants.

Une démarche à la fois ambitieuse et pragmatique à laquelle les PUI de cette aire urbaine entendent participer en renforçant tous les territoires qui formeront cet espace.

déFriCHer les pOtentialités territOriales

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Le programme initial du PUI a évolué au fil du temps pour tenir compte de l’évolution du contexte — laissant la possibilité à des opérations nouvelles, respectant l’esprit du PUI, d’être proposées dans la limite des crédits réservés. cependant les objectifs fondamentaux restent tournés vers l’émergence d’opérations structurantes — à même d’accompagner la reconversion des quartiers prioritaires (reconversion de friches industrielles, implantation d’activités économiques…) — et des projets portés par les acteurs de terrain sur des thématiques innovantes (tIc, circuits courts…).

CA du Pays Viennois

sOurCe : sG Civ

Maillages territoriaux Quartiers Prioritaires du PUI

Territoire concerné par le PUI

Commune

Zone urbaine sensible (Zus)

Espace urbain dense Hydrographie

Le ProJet de reQUaLIFIcatIon de La FrIcHe dyant Pendant LeS traVaUx

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La FrIcHe dyant aVant LeS traVaUx

de manière plus détaillée, les axes d’intervention du PUI se focalisent sur :

• la reconversion de friches industrielles dans le quartier inscrit en contrat urbain de cohésion sociale (cUcS) de la vallée de la Gère (friche dyant à Vienne et bocoton à Pont-Évêque — cf. focus action) ;

• l’encouragement à la création d’entreprises dans les quartiers avec notamment l’organisation au sein des quartiers cUcS d’une initiative intitulée « cafés des entreprenants » ;

• l’aide à l’installation d’activités et/ou l’amélioration de l’environnement des entreprises existantes avec notamment l’implantation d’un restaurant d’insertion inter-entreprises ;

• la promotion des usages des nouvelles technologies de l’information et de la communication (tIc) dont l’organisation de formations au sein de la médiathèque de Vienne ou encore l’aménagement d’un cybercafé citoyen sur le quartier Malissol ;

• la mise en avant des circuits courts d’alimentation et notamment la création de jardins familiaux à Vienne et à chasse-sur-rhône ;

• le développement des modes de transport doux ;

• l’émergence de projets culturels parmi lesquels figurent l’aide à une manifestation d’envergure ou encore l’acquisition d’une scène mobile pour les quartiers ;

• l’accentuation de la « présence humaine » dans les quartiers sensibles.

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MaQuette FinanCière GlOBale

Coût total éligible pui : 6 116 634 mFeder : 2 131 050 m

villes : 700 760 magglomération : 398 996 m

département : 248 904 mrégion : 291 677 m

état : 48 000 massociation : 324 400 m

Bailleur social : 164 335 metablissement public

foncier : 10 000 m

VUe aÉrIenne de La VILLe de VIenne

QUartIer de MaLISSoL à VIenne

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requalification de la friche dyant

La Vallée de la Gère, ancien poumon économique de Vienne est, depuis la crise du textile, un quartier sinistré de l’agglomération. Il cumule une forte déprise économique, un cadre urbain dégradé et d’importantes difficultés sociales. c’est compte tenu de ces handicaps, que la Vallée de la Gère est classée Zone urbaine sensible (ZUS).

La ville de Vienne et la communauté d’agglomération du Pays viennois ont d’ailleurs fait de la reconversion et de la redynamisation de ce quartier une priorité. en partenariat avec l’établissement public foncier ePora et avec l’appui de l’agence d’urbanisme de Lyon, un projet d’ensemble a été défini pour la Vallée de la Gère.

ce projet global vise à requalifier trois secteurs stratégiques de la vallée et à tendre vers la réalisation d’un parc urbain d’agglomération. Pour ce faire, plusieurs actions seront lancées :

• la dédensification et l’aération du site en traitant les imposantes friches industrielles qui marquent le secteur ;

• la préservation et la valorisation du cadre naturel et architectural — avec une approche environnementale de l’urbanisme (aeU) lancée pour garantir l’exemplarité de la stratégie au niveau environnemental ;

• l’apaisement des circulations avec la limitation de la circulation automobile et la création de liaisons piétonnes et cyclistes le long de la rivière ;

• l’amélioration du cadre urbain et la réalisation d’aménagements de qualité sur les trois séquences stratégiques de la Vallée.

Le traitement de la friche dyant constitue le point de lancement de ce projet d’ensemble. Située au cœur de la vallée, cette friche est la plus imposante du secteur et marque négativement le territoire. en cohérence avec le projet global, les acteurs locaux ont décidé d’abattre la partie de l’usine désaffectée située sur la rive droite de la rivière afin d’aérer le quartier. Suite à cette démolition, un espace vert sera aménagé. Il permettra aux habitants de retrouver le contact avec la rivière.

compte tenu de la taille des bâtiments et de la complexité du site (proximité de la route et de la rivière, pollutions diverses — amiante), le coût de l’opération est important. Le soutien du Fonds européen de développement régional (Feder) dans le cadre du PUI a donc été déterminant : c’est l’effet levier permettant de débloquer cette opération qui, sans l’aide de l’europe, aurait eu des difficultés à aboutir. Le territoire a prévu de mobiliser à nouveau le Projet urbain intégré pour la requalification d’une autre friche de la Vallée de la Gère localisée en amont du quartier ; l’Usine bocoton située sur la commune de Pont-Évêque.

Maître d’ouvrage : ville de vienne et Communauté d’agglomération du pays viennois

Coût total du projet : 1 239 564 m Montant Feder : 369 638 m

ProJet de rÉnoVatIon UrbaIne danS La VaLLÉe de La Gère où Le tISSU UrbaIn actUeL MêLant USIneS de ProdUctIon et IMMeUbLeS d’HabItatIon, doIt LaISSer PLace à Un Parc UrbaIn

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FOruM natiOnal du vOlet urBain Lyon, MaI 2011

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athi

lde

Cude

ville

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AnnuAire nAtionAl des Acteurs du

volet urbAinedition mars 2013

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AlsAceConseil régionalservice politiques régionales européennes

PiCarD-leMonne annetél. 03 89 20 00 60Mail. [email protected]

sgarMission europe

giese laurenttél. 03 88 21 60 31Mail. [email protected]

Mulhouse alsaCe aggloMérationservice des finances - Cellule subvention

CailleuX sandrinetél. 03 89 32 59 78Mail. [email protected]

CoMMunauté urbaine De strasbourgDirection du développement économique et de l’attractivité

Vignon Murielresponsable financière de la cellule Feder

tél. 03 88 60 98 55Mail. [email protected]

AquitAinesgarlaFon Moniquechargée de mission auprès du Préfet en charge de l’habitat

et de la politique de la ville

tél. 05 56 90 65 08Mail. [email protected]

Conseil régionalMission politique de la ville

ViDalies genevièvetél. 05 57 57 82 84Mail. [email protected]

Ville De bayonneDirection générale des services techniques

Wittenberg Marcdirecteur général

arnolD Françoise & DuC Célinesuivi des subventions

tél. 05 59 46 60 61Mail. [email protected]

Ville De borDeauXCoopération territoriale et européenne

Van ginneKen agnèschargée de mission

tél. 05 24 57 52 73Mail. [email protected]

CoMMunauté urbaine De borDeauXDirection de l’habitat

leMonnier guillaumecoordonnateur Federtél. 05 56 99 74 63Mail. [email protected]

giP gPV Des hauts De garonneParin etiennedirecteurtél. 05 56 40 24 24Mail. [email protected]

Ville De Mont-De-MarsanbuChanieK guillaumetél. 05 58 05 87 74Mail. [email protected]

Ville De PauPôle aménagement de l’espace

MortreuX Myriamchef de projet rénovation urbaine du Hameautél. 05 59 11 50 45Mail. [email protected]

syCoVaP - CoMMunauté D’aggloMération PérigourDineVaillant laMbert Kettychargée de missiontél. 05 53 35 86 16Mail. [email protected]

Pays et Quartiers D’aQuitaineCentre de ressources politique de la ville

roCharD Christophechargé de missiontél. 05 56 90 81 09Mail. [email protected]

bAsse-norMAndiesgarservice europe

euDet Marie-laureGestionnaire Federtél. 02 31 30 65 65Mail. [email protected]

MathiauX Charleschargé de mission europetél. 02 31 30 64 21Mail. [email protected]

Conseil régionalDirection aménagement du territoire / service solidarité et aménagement

roberge isabellechargée de mission

tél. 02 31 06 95 63Mail. [email protected]

Page 297: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-297-

cHAMPAGne-ArdennesgarMission europe

le breton De Vannoise Véroniquechargée du suivi et de l’animation de l’Axe 3 et 4 Federtél. 03 26 26 12 71Mail. [email protected]

Conseil régionalDirection des affaires européennes

leonharD laurentchargé de mission FederMail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération De Châlons-en-ChaMPagneConrauX isabellesecrétaire généraletél. 03 26 26 17 60Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Cœur D’arDenne, CharleVille MézièresDéveloppement économique

Mazouzi auréliechargée des financements externestél. 03 24 32 41 52Mail. [email protected]

Ville De ChauMontMission politique de la ville

leJeune stéphaniechargée de mission fonds européenstél. 03 25 30 59 78Mail. [email protected]

reiMs MétroPolePôle de développement économique, urbain et culturel

Munier gérarddirecteur de projettél. 03 26 77 77 65Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Du granD troyesPôle financier et juridique

Perrot emmanuellechargée des dispositifs contractuelstél. 03 25 72 51 78Mail. [email protected]

FrAncHe-coMtésgarislasse Jean-François chargé de mission europe

tél. 03 81 61 89 50Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Caen la MerDirection générale habitat foncier aménagement politique de la ville

rigaill sandrineresponsable du service politique de la ville

et soutien à l’emploi

tél. 02 14 37 25 62Mail. [email protected]

centresgarMission europe

JoyeuX Valériechargée d’études programmes européens

tél. 02 38 81 46 42Mail. [email protected]

Conseil régionalservice fonds européens

ChalanDon Davidchargé de mission Feder

tél. 02 38 70 27 06Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération De bloisFesneau anne-laureresponsable de la mission développement territorial et économique

tél. 02 54 90 35 44Mail. [email protected]

DreuX aggloMérationPôle aménagement de l’espace

Collin isabelledirectrice du développement durable et des contractualisations

tél. 02 37 64 82 57Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération orléans Val De loireCohésion sociale

Peron Jean-Pierredirecteur

tél. 02 38 78 76 16Mail. [email protected]

Cheriet Djamilachef de projet Feder expert

tél. 02 38 78 77 01Mail. [email protected]

Page 298: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-298-

HAute-norMAndiesgarMission politiques contractuelles et européennes

Jano Philippetél. 02 32 76 51 31Mail. [email protected]

Conseil régionalbureau de la coordination

hanoteauX MoniqueMail. [email protected]

granD eVreuX aggloMérationPolitiques contractuelles et européennes

gregoire guillaumechargé de missiontél. 02 32 31 72 04Mail. [email protected]

Ville Du haVreDirection maîtrise d’ouvrage

De CasanoVe ClémentManager de programmes européens et aménagementtél. 02 35 19 48 63Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération rouen-elbeuF-austrebertheDirection des finances

Chatel nathaliechargée d’études politiques contractuelles et européennestél. 02 32 08 38 47Mail. [email protected]

ile-de-FrAncePréFeCture De la région ile-De-FranCe, PréFeCture De ParisKuJaCiC Vasilijechargé de mission programmes européens et contractualisation auprès du Préfettél. 01 82 52 42 16Mail. [email protected]

sgarly Van tu rose Mariechef du bureau des affaires économiques, européennes et internationalestél. 01 82 52 42 74Mail. [email protected]

Conseil régionalDirection europe

gaillarD astridchargée de missiontél. 01 53 85 72 81Mail. [email protected]

Conseil régionalservice europe et international

De FiliPPo Dominiquedirecteur

Mail. [email protected]

CoMMunauté De l’aggloMération belFortaineViolet ghislainedirectrice du secrétariat général

tél. 03 84 54 24 27Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Du granD besançon et Ville De besançongarrigues Mélaniechargée de mission financements européens

tél. 03 81 41 53 78Mail. [email protected]

Pays De MontbéliarD aggloMérationDirection générale des services

belbaChir rachidchargé de mission

tél. 03 81 31 89 75Mail. [email protected]

traJeCtoire ressourCesCentre de ressources politique de la ville bourgogne

/ Franche-Comté

MiChauD Jean-lucdirecteur

tél. 03 81 96 74 75Mail. [email protected]

GuAdelouPesgarCellule europe

guislin elisabethchargée de mission Feder Fse

tél. 05 90 99 28 26Mail. [email protected]

GuyAnesgarlasselin DelphineAdjointe au chef du département europe

tél. 05 94 43 54 54Mail. [email protected]

Page 299: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-299-

est enseMble aggloMérationguerrero Mariacoordinatrice du Pui « territoires de l’ourcq »tél. 01 79 64 52 39 Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Val De FranCe Direction du développement

Perel Mikaëlresponsable aménagement / transportstél. 01 34 04 37 14Mail. [email protected]

lAnGuedoc-roussillonsgarDeroo laure Adjointe au chargé de mission europetél. 04 67 61 69 25Mail. [email protected]

herVe sylviechargée de mission politique de la villetél. 04 67 61 69 18 ou 19Mail. [email protected]

Pui béziers / narbonneCommunauté d’agglomération béziers Méditerranée

roMet béatricechef de projet Puitél. 04 99 41 33 12Mail. [email protected]

Pui MontPellier agglogiP Dsua

Clerget lasne béatricedirectricetél. 04 67 99 24 91Mail. [email protected]

PiChon thomaschargé de mission rénovation urbainetél. 04 67 99 24 93Mail. [email protected]

MontPellier aggloMérationDirection des finances - Pôle ressources et moyens

ChalViDan laurentchargé de missiontél. 04 67 13 60 64Mail. [email protected]

Pui nîMes/alès nîMes MétroPolePolitiques contractuelles et recherche de financements

tellier Michèlechef de servicetél. 04 66 76 70 31Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération argenteuil-bezonsPôle économie/emploi/formation/politique de la ville

thollot Chrystèledirectrice ingénierie financière & administrative/chef de

projet europe

tél. 01 39 96 26 21Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération CliChy-sous-bois / MontFerMeiltheoDore emmanuellechef de projet

tél. 01 41 70 39 10Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Des laCs De l’essonnegiP grigny/Viry-Châtillon

Mansier Francksecrétaire Général

tél. 01 69 02 45 17Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Du Pays De MeauXJaroszeK Carolinechargée d’études développement durable

tél. 01 60 09 98 27Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Plaine CoMMuneDirection des finances

Perrin Christellechargée de mission europe

tél. 01 55 93 63 53Mail. [email protected]

assoCiation seine-aMont DéVeloPPeMentlegros adelinechargée de projets

tél. 01 56 20 10 22Mail. [email protected]

seine aValePaMsa

CoMes annechargée de mission fonds européens

tél. 01 39 29 24 93Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération seine-essonneDelPeCh Marionchargée de mission subventions

tél. 01 69 22 32 44Mail. [email protected]

Page 300: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-300-

Ville et granD MontaubanlalleManD Didierdirecteur général des servicesMail. [email protected]

el MaJDoubi zacharieresponsable du service des politiques territoriales et du secrétariat généraltél. 05 63 22 28 78Mail. [email protected]

Ville et granD toulouseVille de toulouse relations internationales et affaires européennes

Durou isabelleresponsable Affaires européennestél. 05 61 22 21 39Mail. [email protected]

PAys-de-lA-loiresgarbeziau FrançoisAdjoint au chef de bureau de la programmation et des interventions financièrestél. 02 40 08 64 26Mail. [email protected]

Conseil régionalservice Contractualisation - Fonds européens et contrat de projets etat région

riCharD tiphaineresponsable du pôle Federtél. 02 28 20 61 57Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération angers loire MétroPoleservice Prospective – international – organisation

Delestre Jean-luctél. 02 41 05 40 68Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération Du CholetaisDirection des finances, recherche de financements

guiet Marie-noëlletél. 02 44 09 26 47Mail. [email protected]

Ville De la-roChe-sur-yongros emmanueldirecteur général des servicestél. 02 51 47 45 35Mail. [email protected]

laVal aggloMérationthoMas Marceldirecteur général des servicestél. 02 43 49 86 01Mail. [email protected]

alonzo CoralieAssistante Pui Alès/nîmestél. 04 66 56 11 62 (Alès) / tél. 04 66 76 73 33 (Nîmes)

Mail. [email protected] / [email protected]

granD’ alès en CéVennesservice subventions

FaraÜs laurencechef de servicetél. 04 66 56 43 48Mail. [email protected]

lorrAinesgarDirection des affaires européennes

DeKiouK nathalieAdjointe du directeur des affaires européennestél. 03 87 34 88 36Mail. [email protected]

Conseil régionalPôle des fonds européens

MonCelle laurentAdjoint au directeurtél. 03 87 33 61 54Mail. [email protected]

Metz MétroPoleDirection déléguée prospective stratégie et innovation territoriale

FranChetto gilleschargé de mission politiques partenarialestél. 03 87 20 10 24Mail. [email protected]

granD nanCy CoMMunauté urbaineingénierie et partenariats européens

KorMann Cécileresponsabletél. 03 54 50 90 20Mail. [email protected]

MArtiniquePréFeCture De la régionguenot-rebiere sylviechargée de mission aménagement du territoiretél. 05 96 39 49 43Mail. [email protected]

Midi-PyrénéessgarMission europe

JoVe PascaleAdjointe au chargé de Mission affaires européennestél. 05 34 45 33 11Mail. [email protected]

Page 301: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

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CoMMunauté D’aggloMération aMiens MétroPoleDirection des finances – service recettes

gressier nathaliechargée de mission optimisation des recettes (investissement et activités des services)tél. 03 22 97 41 58Mail. [email protected]

CoMMunauté De l’aggloMération CreilloiseProspective et Développement durable du territoire

JerusaleMy Capucinedirectricetél. 03 44 64 74 53Mail. [email protected]

leblonD Claireresponsable planification territoriale et financière tél. 03 44 64 74 63Mail. [email protected]

Provence-AlPes-côte d’AzursgarMuller Frédericchargé de mission europetél. 04 91 15 61 81Mail. [email protected]

CoMMunauté urbaine Marseille ProVenCe MétroPoleDirection générale des services

angelibert Christophedirecteur europe et subventionstél. 04 95 09 50 82Mail. [email protected]

niCe Côte D’azurCellule FeDer - Direction europe et contrats de projets

sabotier annietél. 04 89 98 14 47Mail. [email protected]. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération toulon ProVenCe MéDiterranéePôle subvention globale

robin nicoletél. 04 94 93 70 81Mail. [email protected]

CrPV-PaCaCentre de ressources Politique de la Ville

berra Mustaphadirecteurtél. 04 96 11 51 21Mail. [email protected]

le Mans MétroPoleDirection financière et juridique

Chesnier Frédéricresponsable du service partenariats financiers & suivi des investissementstél. 02 43 47 40 04Mail. [email protected]

nantes MétroPoleDirection générale du secrétariat général - Mission partenariats et contractualisations

oger Martinedirectricetél. 02 40 99 98 30Mail. [email protected]

la Carene, l’aggloMération De saint-nazaireDaniel gaëlleresponsable solidarités urbaines & emploi, directrice du Plietél. 02 51 16 48 64Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération sauMur loire DéVeloPPeMentlenoir Marc directeur général des servicestél. 02 41 83 31 54Mail. [email protected]

resoVillesCentre de ressources bretagne / Pays de la loire

souMeur-Mereau emmanuelledirectricetél. 02 40 58 02 03Mail. [email protected]

PicArdiesgarDeheDin arnaudcorrespondant sGciv - responsable de la mission cohésion sociale/tic/etudestél. 03 22 33 84 28Mail. [email protected]

Conseil régionalDirection des relations avec les territoires, de l’aménagement et du logement

saCaze bertrandchargé de mission, suivi Pui creiltél. 03 44 64 59 02Mail. [email protected]

Direction des relations avec les territoires, de l’aménagement et du logement

goularD Fabricechargé de mission, suivi Pui Amienstél. 03 22 97 16 05Mail. [email protected]

Page 302: L'Europe, pour une démarche urbaine intégrée

-302-

saint etienne MétroPoleDirection de l’aménagement du territoire - Pôle politiques urbaines

Peisey Michelresponsable service solidarité

tél. 04 77 53 73 65Mail. [email protected]

Pui Pays ViennoisViennagglo

haChe Matthieuchargé de mission politiques territoriales

tél. 04 82 06 33 02Mail. [email protected]

CR•DSUCentre de ressources pour le Développement social urbain

CheneVez isabelledirectrice

tél. 04 78 77 01 43Mail. [email protected]

ContaCts institutionnelsDélégation interMinistérielle à l’aMénageMent Du territoire et l’attraCtiVité régionale (Datar)equipe développement régional et politiques européennes

lorenzetti serenachargée de missiontél. 01 40 65 11 27Mail. [email protected]

Délégation générale à l’outre-Mer (DégéoM)tourte-trolue Marie-Paulechargé de missiontél. 01 53 69 24 13Mail. [email protected]

seCrétariat général Du CoMité interMinistériel Des Villes (sgCiV)laPenne Valériechargée de mission europe et internationaltél. 01 49 17 46 39Mail. [email protected]

agenCe De serViCes et De PaieMentMission europe urbain

briot romainchef de projettél. 01 73 02 19 50Mail. [email protected]

le roy Jérémiechargé de communicationtél. 01 73 02 19 34Mail. [email protected]

réunionagileCellule europe réunion

natiVel Patrickchargé de missiontél. 02 62 90 10 89Mail. [email protected]

rHône-AlPessgarMission europe

boussaC-loareC sophieresponsable des projets urbainstél. 04 72 61 66 15Mail. [email protected]

Conseil régionalDirection des politiques territoriales

bezina Pierredirecteurtél. 04 26 73 40 50Mail. [email protected]

aiX-les-bainsDirection générale des services

Fabbri Catherinechargée de missiontél. 04 79 35 78 96Mail. [email protected]

anneMasse aggloMérationDirection de la Prospective territoriale

Dagher nicolechargée du suivi des politiques partenarialestél. 04 50 87 83 00 poste 2152Mail. [email protected]

ChaMbéry MétroPoleDirection du développement local urbain

MalignaC Charlotteresponsable Pru et politique de la villetél. 04 79 96 86 58Mail. [email protected]

CoMMunauté D’aggloMération grenoble alPes MétroPoleDirection des Politiques urbaines

tournaire guillaumechef de projets programmes européenstél. 04 76 59 57 06Mail. [email protected]

CoMMunauté urbaine Du granD lyonDhDsu

raynouarD Frédéricchef de projettél. 04 26 99 39 66Mail. [email protected]

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POUR ALLER PLUS LOIN

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INSTITUTIONS NATIONALES- Ministère de l’égalité des territoires et du logement

www.territoires.gouv.fr

- Ministère des Outre-Mer www.outre-mer.gouv.fr

- Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale www.datar.gouv.fr

- Secrétariat général du Comité interministériel des villes www.ville.gouv.fr Système d’information géographique politique de la ville sig.ville.gouv.fr Observatoire national de la politique de la ville www.onzus.fr

INSTITUTIONS EUROPÉENNES- Commission européenne, Direction générale politique régionale

ec.europa.eu/regional_policy/index_fr.cfm Représentation de la Commission européenne en France ec.europa.eu/france/index_fr.htm

- Parlement européen www.europarl.europa.eu

- Comité des régions cor.europa.eu/fr/Pages/home.aspx

AUTRES SOURCES D’INFORMATION- Mission Europe Urbain

www.europe-urbain.org

- Portail des fonds européens en France www.europe-en-france.gouv.fr

- Programme européen URBACT www.urbact.eu

- Réseau EUKN, réseau européen des politiques urbaines www.eukn.org

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E RHÔNE-ALPESPES PICARDIEIIEPAYS DE LOIREOOIRE

CHAMPAGNE-ARDENNEGGNE-ARAQUITAINE

RECUEIL NATIONAL DU VOLET URBAIN DE LA POLITIQUE EUROPÉENNE DE COHÉSION

Entre 2007 et 2013 l’Europe a accordé une place toute particulière à la problématique urbaine, en l’intégrant aux objectifs convergence et compétitivité régionale de sa politique de cohésion.

La France a appuyé cette volonté de stimuler la revitalisation urbaine en encourageant ses régions à y consacrer un axe, une mesure ou une sous-mesure de leur Programme opérationnel.

Cette double volonté déboucha sur la création de soixante-deux Projets urbains intégrés (PUI) répartis dans quinze régions métropolitaines et en Martinique :

Initiatives ambitieuses, novatrices et complexes, ces Projets urbains intégrés ont pour principal enjeu de réintégrer les quartiers en difficulté et leurs habitants dans les dynamiques urbaines d’ensemble. Tout en s’appuyant sur la politique de la Ville et les Contrats urbains de cohésion sociale (CUCS), les PUI ont ouvert leur champ d’application à de nouvelles thématiques (emploi, développement économique, environnement, culture, NTIC,…) et à une nouvelle démarche de développement local, l’approche intégrée.

L’Europe aura donc permis de créer une nouvelle dynamique urbaine, durable et solidaire et parfois même de réinterroger les pratiques professionnelles en matière de développement social urbain et de tendre vers une meilleure articulation entre l’ensemble des initiatives existantes, qu’elles soient locales, régionales, nationales ou communautaires.

L’ambition de ce recueil est d’apporter un éclairage détaillé et instructif sur les Projets urbains intégrés, leurs ambitions, leurs résultats mais également de tirer les premiers enseignements de la mise en œuvre, en France, du volet urbain de la politique européenne de cohésion.

Premier Ministre

Ministère de l’Égalité desterritoires et du Logement

Ministère des Outre-Mer

Avec :

Délégation interministérielleà l’Aménagement du Territoire

et à l’Attractivité Régionale

Secrétariat Généraldu Comité interministériel des villes

Délégation Générale à l’Outre-Mer

La Mission Europe Urbain est un projet cofinancé par l’Union européenne dans le cadre d’Europ’Act.L’Europe s’engage en France avec le Fonds européen de développement régional.

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Imprimé avec des encres végétales, sur papier provenant de forêts gérées durablement.