4
r Organe qpuottdLi.cn de I>éfen?sc Sociale et Religieuse _ IE MUHIÉRO 5 CENTIMES ET ADMINtSTOATÏÔNT Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES ^BONNEMENTa 17 BÉPARTKMKKTS tSSlTBOPHlS . . UMITROMBS S^jwra (0^« Aa4fUt «mant« partant de* et é» chaque mois et sont payables d'a.vajic« *"* mmtg flmu-ilfi* éâ éfcMtcmmt fadreue éott tîrc «*aampoe%U de 69 «sntuna. Tnia Hk 7 - 10 - ti - 20 - 24- <o - ÉDITIONS RÉGIONALES Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Gers, H tat -Pyrônées, Basses-Pyrénées, Landes T&rn-et-Garonne. Lot-et -Garonne Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-OHentstlea Haute-Garonne, Âriège Edition du matin spéciale a Toulouse XNSEjR.TXOIin9 AHNONCES (*• pO| . RÉCLAMES 1ÉCLAMKS (»• paj») . LOCALES. KOI Les Annonces »t Réclames sont reçues dans Buresux, r»« P^CHJRUÙH»» 2&„ 4 Toulouse, et chêx tout no UWgm O *r 80 - 4 - 50 - 2 - » - S - et ohex tous nos OomcpoaâiUltftr FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL pjas^ï-^'-'-'-- . L'anniversaire de la bataille de Saint-Privat a été célébré à Batilly. Une nouvelle victime a déposé une plainte devant ie procureur général près la Cour tie paris contre les agents du arrondissement qui l'ont arrêtée, à la sortie d'une réunion d'Action Française. Dans le meeting d'aviation de Deauville, l'aviateur de Montalant, avec comme passa- ger le mécanicien Métivier, a fait une chute. Tous deux se sont tués. Céo Chemet est vainquer dans l'épreuve d'aviation Paris-Deauvilie ; Levasseur est se- cond. Deux jeunes touristes français ont été victi- mes, à Munich, de brutalités odieuses de la part d'Allemands. •>— A Coblenz (Bohême), un bandit en auto a attaqué une caisse do prêt et blessé plusieurs personnes ; il a été arrêté et lynché. On annonce de Gibraltar que le général Syl- vestre a complètement battu les forces de Rai- soulî. —î— Dans la dernière étape Chartres-Paris, du Circuit Pédestre de l'Ouest, Siret est arrivé premier. -— Champoreau, à M. James Hennessy, a gagné le Omnium de Dieppe (20.030 fr.), à Dieppe. :— Voir par ailleurs les nouvelles qui nous tant parvenues à la dernière heure. CHOSES MII AITAIRES Campagne ïmû contre la Légion 1 Une nouvelle campagne très violente est menée par l'Allemagne contre notre Lé- gion : journaux, brochures mensongères, primes aux déserteurs, débauchage offi- ciel..., tout est mis en jeu. Les feuilles gallophobes d'outre-Rhin racontent que les soldats légionnaires sont battus, torturés, qu'ils meurent de soif et de faim, qu 'on leur impose des travaux surhumains. Elles disent encore que nom- breux -sont les légionnaires enrôlés malgré eux et que, souvent, c'est « chargés de fer », que ces malheureux sont conduits à leur corps. Mais il y a mieux, ou pire si vous le préférez, des journaux annoncent que tel ou tel légionnaire aurait, sans rime ni raison, été fusillé par ordre de tel ou tel colonel. C'est à faire frémir ! Et, de nouveau, les légendes les plus extravagantes vont leur train, et parfois, chez nous même, sont remises en circulation par des folliculaires dont la documentation, pour aussi pittores- que ou aussi terrifiante qu'elle soit, n'a que le défaut d'être complètement fausse. Entre temps, le général von Puttkamer fait un tableau effroyable et parfaitement faux nous le répétons du « martyre » qu'endurent les légionnaires, et reproche à la France la création de la Légion. Le ter- rible matamore que doit être ce général ne nous paraît pas très bien fixé sur l 'origine de cette vaillante phalange et sur ce qui s'y passe. L'« Inferno » du Dante serait une abbaye de Thélème aupràs du régime auquel les soldats de nos deux régiments étrangers sont soumis. La vérité est tout autre. Certes, la discipline est rude et ferme dans ce corps réputé pour sa bravoure, et il ne peut en être autrement, en raison même de la façon dont s'opère le recrute- ment des légionnaires. Tout étranger peut, de dix-huit à quarante ans, contracter un engagement de cinq ans à la Légion, s'il est reconnu, selon la formule militaire, bon pour le service. On ne demande au postu- lant qu'une solide musculature et de la bonne volonté. On n'exige pas de lui qu il fasse connaître, par le menu, ses antécé- dents ni son état civil ; s'il n'a pas de pa- piers d'identité, et que, pour une cause ou pour une autre, il ne puisse se les procurer, on s'en passe. Le fonctionnement de la légion repose sur le mystère ! La consigne imposée aux bureaux de recrutement est d'être discrets. Borelli, qui fut un des plus braves officiers de la légion et un des héros de Tuyen-Quan, en même temps qu'un très brillant poète, expliquait de sa voix brus- que : « On dit à l'homme : « Montre tes dents ». S'il ne comprend pas le fran- çais on fait le geste. Et il Obtempère ». Cette exhibition ajoutait-il révèle le degré d'endurance physique. Et c'est tout ee que le ministre de la guerre saura sur l 'âge de l'enrôlé. Sur son nom, il sera encore moins in- formé. Tout juste si on en demande un, pour que l 'homme ne soit pas connu uni- quement sous un numéro matricule. Aussi les engagés donnent-ils le nom qu'ils vou- ant. C'est quelquefois le leur. Quand il est d'emprunt, ils le prennent généralement parmi les plus répandus dans leur pays d origine. A la Légion on a le droit d'être nn héros sous un pseudonyme. Très souvent même c'est à cette seule condition que l'homme s'engagera, parce que très souvent il entend rompre absolu- avec un passé qu'il cache, p^'ont-ils donc, ces vaillants, dans leur PK 6 à faire 0U;Unci ' ? Quelquefois de sim- srei. 'P^-adilles, des frasques de jeunes «£Q8. D'autres, malheureusement, ont des «tifs plus gravas de combattre sous un noaii de guerre. Si. plus tard, il est reconnu que le nou- veau venu a commis des actes contraires à i honneur, son engagement peut être résilié Par l 'autorité militaire, et le mauvais su- jet est alors chassé de la Légion, comme indigne de porter les armes ù l'ombre de notre drapeau. On trouve de tout dans nos deux régi- ments étrangers qui, on le sait, ont leur portion centrale dans la province d 'Oran 9 „*" régiment à Sidi-bel-Abbès, le 2 e à &aida. La Légion est un refuge pour ceux Que la vie a meurtris. On y rencontre des nommes de toules les nationalités et de "OUtes les conditions. Des Français servant au titre étranger, « l des étrangers naturalisés servant au utre français. Nous avons connu des sous- «iiicicrs ou de simples légionnaires qui avaront été officiers dans des pays étraii- F-' s , et nous nous rappelons avoir rencon- . « au Kreider un vieux sergent à trois 80 nV** 5 <lue nous avions connu autrefois g 8 epaulette de lieutenant français e x 0 " s .l'épaulette « verte » se cachait un J 'hcier autrefois mis en réforme. In I^ pas rare > a Ja '-égion, de trouver Wiu/n 1,,c soldat Parlant de Leibniz, de «'autr» 1 '' de . Kant, de Pasteur..., à côté Vu;)! « <lui ' lo,,|S( l ,1<) I e « cafard » les tra- *>l«s rîi V ! ,us la »cent à la face les plus igno- , «aisanteries. ïjCs Sûrit K . 1 1 0nnairf!S (1 n nationalités étrange 3 P a ti"iotea ?». Evidemment non. Rien d'étonnant si ces hommes qui ne veu- lent plus avoir ni un nom, ni une famille, n'aient pas de patrie. A part, en effet, les Alsaciens, qui, eux, se montrent deux fois patriotes français en venant s'enrôler à la Légion, les autres ne sont, à proprement parler, que des mercenaires. Par un cu- rieux atavisme, ce sont les descendants des reîtres qui forment, après les Alsaciens, le plus fort contingent de la Légion. Pour un Italien qui s'engage à Nice, vingt enfants du Vaterland viennent au bureau de recru- tement le plus voisin de l'Allemagne ; les autres sont fournis par l'Autriche, la Suis- se, la Belgique, la Pologne, l'Espagne... c< Combien de mes hommes mâchent de la paille en parlant », vous diront les officiers, qualifiant ainsi pittoresquement la pronon- ciation allemande. Alors, quel est donc le grand mobile qui pousse ces étrangers vers les périls des ex- péditions lointaines sous un drapeau qui n'est pas le leur ? Le mépris et même la haine de la vie ? Peut-être... La poursuite de quelque réhabilitation pour eux-mêmes, eux seuls ? Peut-être encore. Mais il y a aussi autre chose. Retenez, ces vers de la pièce : A mes hommes qui sont morts, si- gnée Borelli : N 'ayant à vous ni nom, ni foyer, ni patrie, Rien mettre l'orgnaoU de votre sang versé, Hinmtole renoncement, pare chevalerie, C'était dans votee chef que vous l'aviez placé. Le chef ! (qu'ils ne trouvent pas en Alle- magne, mais qu'ils savent trouver dans l'officier français) Ah ! celui-là, chef de plein air, non un conférencier, ils le suivent partout. Après un séjour à Bel-Abbès ou à Saida, on ne doit plus dire : « Les hommes des régiments étrangers », on dit : « les légion- naires ». C'est à ce titre qu'ils tiennent. « Souvenez-vous, lascars, que vous êtes « légionnaires ». A cet appel, ils se redres- sent et, fièrement, vont se faire trouer la peau pour cette France avec laquelle ils ont contracté une « alliance ». Leurs « hommes » I Leurs « chefs » ! Toute la Légion, qui est pour eux une fa- mille, est dans ces quatre mots. Allez donc faire comprendre la valeur de ces mots à ceux qui, dans la C. G. T., sont nourris des plus ronflantes formules de l'antiimilitarisme et de l'antipatriotisme. Et, ici, je transcris la fin d'une lettre adressée par un ancien légionnaire à un de ses officiers : « Je t'aime, mon vieux chef, autant que le bon Dieu, et je te demande pardon de vous tutoyer. » Est-ce assez joli ces « tu » et ce « vous » ? Il faut avoir été militaire, militaire ayant vécu dans la brousse, dans alfa », au milieu des sables brûlants, loin de tous et de tout, côte à côte avec ces braves légion naires, pour saisir tout ce que ces bohé miens du drapeau ont de tendresse naïve pour leurs « chefs ». A ces rudes hommes, il faut aussi de ru- des officiers, et presque tons ont fait des merveilles, soit en Algérie, soit au Mexique, soit au Tonkin, soit au Dahomey, soit à Madagascar, aujourd'hui au Maroc. L'ancien aumônier de Saint-Cyr, Mgr La nusse, le général du Barail, le général Gri sot, le capitaine Blanc, Roger de Beauvoir, Georges d'Esparbès, le général Bruneau, nous ont conté, en d'admirables pages, mille faits et gestes de cette troupe prodi gieuse qui, en campagne, avec dés vête- ments souvent déguenillés et ses armes ad- mirablement tenues, a plutôt l'air d'une bande de condottieri que d'une compagnie régulière. Sur les volontaires de cette trempe et sur leurs admirables officiers, les libellistes ger mains usent vainement leur fiel ; tant que notre Légion gardera un espoir de bataille, les légionnaires lui viendront en masse et ils s'y battront non seulement en héros mais en... amateurs. Si tant d'Allemands s'enrôlent à la I é gion, C'est qu'ils sont, certains d'y trouver des « chefs » selon leurs cœurs. Pour etix redirons-nous, ils y trouvent une nou velle famille. Commandant A. HUBAULT. <Echos de gartout si possession du nouvel océan au nom du 1 roi d'Espagne. Mais à son retour dans les terres il fut tué par un concurrent jaloux. De là, l'expression : donner un coup d'épée dans l'eau. Madrid va réparer cette injustice. LA GUERRE BALKANIQUE SUR L'EAU Un grand transatlantique anglais vient d'arriver à New-York, venant de Trieste, après avoir eu une traversée singulièrement troublée par des faits extraordinaires qui se sont passés à son bord.. Durant tout voyage, ce paouebot a. été le théâtre d'une petite guerre «les Balkans. Parmi les passagers d'entrepont se trouvaient plu- sieurs centaines d'ex-volontaires groco-sorlH-!», bulgares et turcs, revenant en Amérioue. après avoir pris part à la guerre des Bal- kans. Des bagarres fréquentes entre les factions hostiles, durant les deux premiers jours de traversée, eurent pour résultat d'envoyer à l'infirmerie plusieurs des passagers. Le capi- taine Caper fit alors désarmer tous les voya- geurs de l'entrepont, mais la petite guerre n'en continua pas moins, avec cette différence que tous les objets tombant sous la main servaient d'armes de combat ; on diirvisa alors les natio- nalités en groupes, mais la hataille reprit <le plus belle à l'heure des repas. Alors, pïar me- sure de précaution, les garçons de table firent disparaître couteaux et fourchettes, et les pas- sagers d'entrepont, au nombre de douze cents, furent obligés de manger avec des cuillers 1 LE PRIX DES VERS Un Russe millionnaire, Araktoheeff, avait, en 1833, déposé à la Banque de Saint-Péters- beurg une somme dont les intérêts accumulés permettront de décerner en 1925, selon, sa vo- lonté, à l'auteur du meilleur travail sur Alexandre I", dont il avait été le collabora- teur, un prix de plus de sept millions. Le fait est mentionné dams uaio étude sur les œuvres de S. A. I. le grand-duo Nicolas Mikhaïlovitoh par M. G. Lacour-Gayet, de l'Institut. Jamais travail littéraire n'aura été aussi magnifiquement récompensé. Virgile, il est vrai, reçut d'Octavie (dix grands sesterces, soit deux mille francs, pour chacun des vers de l'épisode fameux de Mar- oellus ; et le poète Chérile... mais le cas de Chérile est bien différent. Chérile avait plus de cupidité et de fatuité que de talent. Pour assurer du même coup sa fortune et sa gloire, il proposa à Alexan- dre de Macédoine de le suivre à la guerre et de chanter ses exploits. - Soit ! dit le conquérant. Je t'offre un phi- lippe d'or pour chaque bon vers et un souf- flet pour dix mauvais. Chérile, ravi, fit un interminable poème qu'Alexandre écouta patiemment jusqu'au bout. Quand il eut fini sa lecture : - J'ai compté, dit le roi, sept bons vers, et voioi sept philippes d'or... Mes soldats vont te payer le reste. UN CENTENAIRE QUI COMPTE Celui de la découverte de l'océan Paoiiinuo. tout simplement. On s'apprête à le fêter Madrid, Vasco Nunez de Balboa, grand viveur <l u quinzième siècle, car il y en eut en tous les temps, qui avait dissipé 6on patrimoine eu l'idée d'aller chercher à l'ouest de l '\i 'nêr que des mines d'or. Il ne les y trouva point, mais en septembi lol.t, étant arrive avec ses compagnons a sommet d une montagne, il aperçut, dans ] direction ou les mines rêvées n'étaient, pu une mer inconnue, dos Européens o'éta». ^océan Pucillque, qu'il atteignit le 28 septe-m Vasco Nunez do Balboa entra dans les flots, lee frappa do son épée et dAcdara prendre ain- OPINÎONS ET IDÉES lie Droit des Gei): et la propriété Je viens, au cours d'un long voyage, d'empêcher, par un argument tiré du Droit des Gens, la fondation d'un Cercle socia- liste dans une petite localité qu'animait en- core un certain souffle patriotique. Et j'es- time qu'il y a intérêt à donner quelque pu- blicité à l'argument qui a entraîné mon au- ditoire. Je traversais donc, par hasard, en tou- riste, une petite bourgade se tenait une réunion publique composée de braves cul- tivateurs et d'artisans, qui paraissaient chercher leur voie, en politique. Un ora- teur, étranger au pays, qui parlait avec une volubilité excessive, leur prônait le socia- lisme d'Etat. Je pris la parole : « Vous êtes, lui dis-je, un fougueux com- muniste-étatiste et vous voulez qu'on com- mence par l'expropriation des terres» -au profit de l'Etat. Mais vous êtes vieux jeu ! La nouvelle école laisse la terre au proprié- taire ; elle se contente de lui prendre, sous forme d'impôts, la majeure partie des fruits et des revenus de sa terre. En un mot, elle croque l'amande, en lui laissant co- que !... Le propriétaire a encore, de la sorte, Vupparencc, Villusion de la propriété, mais l'Etat a la réalité, puisque c'est lui qui encaisse presque tous les produits du sol !.. Ce socialisme habile, ou plutôt hypocrite, je l'ai, dans une brochure publiée il y a quelques années, baptisé du nom de « So- cialisme fiscal », qu'il a conservé depuis. Mais le bon contribuable s'aperçoit aujour- d'hui de la supercherie. Il n'en veut plus Et il commence à se fâcher. » Moi, je suis plus franc, interrompit mon adversaire. Et j'y vais plus carré- ment. J'abolis les successions. A chaque décès, l'Etat s'emparera des biens du dé- cédé. Dans cent ans (sauf ceux de quelques très rares vieilla.rds récalcitrants), il les aura tous. En même temps, je monopolise tous les travaux entre les mains de l'Etat, qui devient ainsi l'entrepreneur universel... C'est bien .simple ! Mais, lui dis-je, que faites-vous des grands principes de liberté, de propriété ? Des grands principes, répliqua-t-il, il n 'y en a plus aujourd'hui ! Ou plutôt il n'y en a qu'un : la majorité. On a trouvé une voix de majorité pour faire la République on trouvera bien, un jour, une voix de ma jorité p^ur décréter l'abolition de la pro- priété individuelle et le monopole intégral de l'Etat. Mais, repris-je, vous savez bien que la propriété est non seulement un principe mais encore un instinct. J'en trouve la preuve chez l'enfant. N'est-ce pas, en effet, la distinction du mien et du tien qui est la source des premières querelles et vient, trou- bler les premiers jeux ! Et vous savez bien qu'on ne détruit pus un instinct Ht » Autre ordre d'idées, ajoutai-je, le tra vail a besoin d'une sanction, d'une récom pense. Cette sanction, cette récompense, c 'est la propriété. I-a fourmi, pendant les ardeurs do l'été, a travaillé laborieusement, elle a amassé en perspective de l 'hiver, produit de son travail, c'est bien sa pro priété : le lui enlever serait une injustice.. La paresseuse cigale, au contraire, a pré féré se reposer et chanior, qu'olle danse maintenant ! De quel droit prétendrai t-el] partager avec la fourmi ? » Bref, j'accumulais tous les excellente ar (juments qu 'on a l'habitude d'invoquer pour défendre le principe sacré de la propriété t'eut cela, dit il en m'interrompanl d nouveau, ne .signifie rien. C'est de la ren gaine. Nous avons, dans nos réunions pu bliques, un grand orateur qui a cent fois répondu à ces prétendus arguments que vous et les vôtres ressassez toujours. L'auditoire restait indécis. Eh bien ! repartis-je, quand vous re- verrez votre grand orateur, parlez-lui un peu de ce que je vais vous raconter main- tenant : « Mes amis, dis-je en m'adressant cette fois aux auditeurs, vous êtes tous de bons Français ! Vous aimez bien votre pays ! Et vous ne voudriez pas attirer sur lui l'inva- sion allemande 1 » Oui ! oui ! me répondirent énergique- ment tous les assistants. Eh bien ! si l'on réalisait les desseins de l'orateur, que la C. G. T. vous envoie, nos voisins les Allemands n'attendraient pas les cent années qui seraient nécessai- res, a-t-il dii, pour que l'Etat français de- vienne propriétaire de toute la fortune mo- bilière et immobilière française, après tous les déeès de tous les tenanciers actuels. » Avant ce temps, obéissant à ses senti- ments d'animosité contre nous et à son dé- sir de s'enrichir de nos dépouilles, l'Alle- magne se précipiterait sur notre pays, pour s'emparer des richesses déjà concentrées entre les mains de l'Etat français. Et soyez sûrs que leurs alliés (que nos amis peut- être, poussés aussi par l'appât du gain ?) viendraient leur prêter main-forte. » Connaissez-vous un peu le droit des gens ? Non. » Eh bien, vous saurez qu'en vertu, du droit international, du droit des gens, com- me on dit le plus souvent, l'Etat vainqueur s'empare, tout naturellement, après la vic- toire, de tous les biens dépendant du do- maine public de l'Etat vaincu, tandis qu'il doit, au contraire, respecter les propriétés des particuliers qui, même après l'an- nexion, restent propriétaires comme par le passé. L'Etat allemand s'emparerait donc, à titre de propriétaire, au lendemain de no- tre défaite, de tous les biens français qui, par l'effet de la socialisation qu'on vous prêche, auraient cessé d'être des biens par- ticuliers pour devenir des biens d'Etat fran- çais. » Cela serait tout à fait régulier ! » Et aucun autre Etat ne pourrait élever la voix en notre faveur ! » Puis nos vainqueurs, ou bien garde- raient ces biens dans leur domaine public, ou bien les revendraient (pour partie tout au moins) à leurs nationaux. Et, avec l'ar- gent provenant de ces ventes, ils étein- draient leur dette publique, ils équilibre- raient leurs budgets qui regorgeraient d'or, ils perfectionneraient l'outillage de leurs armées de terre et de mer, ils fonderaient mille œuvres fécondes qui augmenteraient la prospérité de leur pays. » Et il ne nous resterait plus, à nous Français, dépossédés d'abord par les so- cialistes français, et vaincus ensuite par l'étranger, que nos guenilles et nos larmes ! » Notre France, si belle, est une riche proie, que les conquérants ont toujours re- gardée avec envie. Vous ne voudrez pas, mes chers amis, par la socialisation des biens français, augmenter encore les con- voitises de nos voisins H! » L'envoyé de la C. G. T. voulut balbutier quelques mots. Mais, sifflé par l'auditoire, il se décida à prendre la porte. Président P AUL BERTON. BUREAUX A PARIS : 26, RUE FEYOEAU Dépêches par Fil Spécial sploits Antimilitaristes De grades bagarres ont troublé à Paris' les retraites militaires. Les révolutionnaires et les anarchistes sont maîtres de la rue durant près d'une nuit. Le désordre dégénère en émeute. SIMPLES NOTES PENSES-TU REUSSIR ? Sous ce titre, le regretté Jean de Tinan avait publié une série d'aphorismes ironi- ques que Von n'a pas oubliés ; mais d'au- tres ont envisagé le problème avec plus de simplicité, et il n'y a pas de jours ne pa- raisse un volume destiné à apprendre à nos contemporains ce que c'est que d'« arri- ver ». Comment en serait-il autrement à l'épo- que d'arrivisme par excellence, qui est la notre ? t'n Anglais, par exemple, vient de pu- blier un petit manuel à l'usage des jeunes gens embarrassés pour faire leur chemin. Il a consigne, quelques bons principes, oubliés trop souvent par les postulants. Paris, 34 août. Voici quelques détails sur les désordres révo- lutionnaires qui se sont produits à Belleville à l'issue de la retraite militaire. Jet de la terrasse d'un café sur les agents de bocks, de chaises, de pyrogènes, bris de ré- verbères, arrachement de grilles des arbres, coups de revolver sur la devanture de maga- sins, attaque d'un magasin de chaussures et d'une boulangerie, tentative d'assaut du poste de la rue Pradier et coups de feu SUT les agents, rien n'y a manqué. Il e&t à remarquer tout d'abord que les scè- nes de désordre ne se sont produites qu'une fois la retraite terminée ; cette dernière était en effet trop bien, encadrée et par les patriotes et par le service d'ordre. Nous avons fait oe matin une enquête dans le quartier et voici lee renseignements que nous, avons recueillis. Exploits d'anarchistes De nombreux groupes de manifestants étaient restes disséminés rue de BelleviliLe, après le passage de la retraite, coupés par des barrages successifs ; vers 10 h. 15, 300 d'en- tre eux réussirent à se former en cortège à l'angle de la rue Compans ; ils descendent en trombe la rue de BeSeviMe, chantant des re- frains libertaires, hurlant : « Vive l'anarchie ! » et presque aussitôt ils coniimeneent à faire la nuit dans le quartier ; les uns après les autres, les becs de gaz sont démolis à coups de canne et de revolver ; les anarchistes s'en prennent bientôt aux devantures des magasins, dont plusieurs volent en éclats : arrivés à la place de l'Eglise, ils s'engagent dans la rue de la Palestine et la rue des Solitaires, brisant, cas- sant tout-. Epouvantés, les commerçants ferment les devantures et les habitants se réfugient chez eux ; puis, contournant l'église Saint-Jean- Baptiste, dont ils tentent en vain d'enfoncer une porte, les anarchistes reviennent rue de BeEeville et gagnent la rue Bolivar, se livrant aux pires excès : la rue est absolument noi- re, plus un réverbère n'étant debout ; les émeutiers renversent les bancs, arrachent les gritUes des arbres pour Les jeter sur les tram- ways, au grand effroi des voyageurs qui se tapissent sous les banquettes ; une automo- trice, cours de Vincennes-Saint-Augusthi, est criblée de pierres, de pavé» et de boulons ; bientôt, ce sont des balles de browning qu'on tire centre les fenêtres et dans les devantures ; plus de vingt coups de feu sont tirés contre les immeubles portant les numéros 1 et 3 de la rue Bolivar. Somalie Bolivar, les révolutionnaires s'achar- nent sur la boulangerie VailMer ; par une lu- carne, ils visent un ouvrier qui travaille au pétrin ; fort heureusement celui-ci n'est que contusionné au bras droit. L'émeute De plus en plus exaltés, les manifestants, dont le nombre augmente, et les rôdeurs qui pullulent dans le quartier compris entre la rue Bolivar et le boulevard de La Villette, se massent passage Gauthier et décident de prendre d'assaut le poste de police du Com- bat, rue Pradier ; le caporal Crozatler, du SI* colonial, a surpris leur . projet ; il court au poste il n'y a que M. Martel, secrétaire du commissariat, et trois agents ; la petite troupe, résolument, sort du poste et s'avance à la rencontre des émeutiers ; ils se trouvent bientôt en leur présence. Tous sont armés de matraques et de revolvers. M. Martel fait à haute voix les somma- tions ; mais les anarchistes et les apaches continuent à avancer et. soudain, font feu. M. Martel, voyant la vie de ses hommes en danger, leur donne l'ordre de riposter. Une fusillade s'engage et se continue rue Rebeval; par miracle, personne n'est atteint sérieuse- ment. Le gardien Morin est blessé à la tête ; ses coUègues, Mignard, Coquilles et le capo- ral Crozatier reçoivent aussi des contusions, mais l'état d'aucun d'eux n'est inquiétant. Cette vive éohauffourée n'a pas calmé l'ar- deur des émeutiers ; ils démolissent tout ce qu'ils rencontrent : marquises de magasins, devantures de cafés, avertisseurs d'incendie et, le drapeau noir déployé, continuent à des- cendre la rue de Belleville, dans l'espoir de gagner la place de la République. L'émeute bat son plein ; la circulation des tramways est arrêtée, les voies étant obstruées par d'é- normes morceaux de grille ; on se demande comment cela se fût terminé si, enfin, la po- lice, attirée par les trompes des pompiers, n'était intervenue. Sanglantes collisions Soudain, de la rue Julien-Lacroix déboch chent 200 agents de la brigade de réserve. A la vue des gardiens, il y a un moment d'hésita- tion dans les bandes des révolutionnaires ; puis, les émeutiers reprennent résolument leur marche. A vingt mètres des agents, ils dirigent vers eux un véritable feu de 6alve ; trois agents tombent ; l'un, le gardien Barthélémy, est atteint à l'aine ; l'officier de paix qui com- mande le détachement ordonne la charge sabre au clair ; ©'est la mêlée sanglante, puis la fuite éperdue. Des manifestants s'affaissent, des agents blessés sont emportés par leurs collègues et, à intervalle presque régulier, on entend le cré- pitement sec des revolvers et les sifflements des balles. Sur tout les points du quartier de terribles bagarres éclatent ; on se bat rue Piat, rue de Tourtille, rue de Belleville sur- tout. Enfin, des renforts de gardes à cheval ar- rivent au galop et des charges répétées per- mettent de repousser définitivement les révo- lutionnaires ; dès lors, il n'y aura plus que des incidents isolés suivis d'arrestations en grand nombre. Toute la nuit, cependant, la plus vive ani- mation a régné à Belleville : les rues, plon- gées dans l'obscurité, sont sillonnées par des patrouilles d'agents et de gardes qui disper- sent les attroupements ; Ce n'est qu'au poinj du jour que le quartier reprend, peu à peu, sa physionomie habituelle. Les dégâts L'aspect des rues de Belleville, de Palestine et surtout de la rue Bolivar, dans la partie comprise entre la rue de Belleville et la rue Pradier, est lamentable ; autour de l'église de Belleville, les carreaux abattus à coups de revolver ne .se comptent pas, mais les magasins n'ont pas trop souffert. Il n'en est pas de même rue Bolivar, plu- sieurs boutiques ont été dévastées et pillées. Les anarchistes et les apacbes qui les ac- compagnaient oht,dérobé un grand nombre de marchandises dans divers magasins. Les commerçants sont indignés du peu d'ef- ficacité du service d'ordre, pourtant formida- ble. Il serait, injuste de ne pas signaler la coura- geuse conduite du caporal Crozatier, du 24" cotonial, dont l'intervention opportune a été payée par de graves blessures qui inspirent à son entourage de sérieuses inquiétudes. L'état des agents blessés rue Bolivar est sa- tisfaisant. Quant au nombre des manifestants blessés au cours des charges, il doit être élevé. A la pliannacie du square Bolivar, plus de vingt personnes ont reçu des soins ; en outre, une douzaine de blessés ont été pansés à l'hôpital Tenon. A la préfecture de police on affecte de di- minuer l'importance des désordres d'hier soir. Ajoutons que les individus arrêtés sont au nombre de seize ; onze manifestants ont été gardés au violon toute la nuit ; six d'entre eux seront envoyés au Dépôt. A HMEi LES JOURMAD Paris, 24 août. Du Soleil : , , « Le gouvernement français est 1res embar- « Ainsi, la plupart, du temps, dit-il, les rassé pour défendre l'intérêt national dans les postulants aux emplois vacants ne réussis- Balkans ; il a cette excuse qu'il ne sait guère sent pas parce qu'ils ne savent pas em- celui-ci se trouve ployer les formules qu'il faudrait. Sur une centaine de lettres de demandes, dont les signataires étaient parfaitement capables de. remplir la fonctions sollicitée, deux ou trois seulement, faute du tour de plume spécial, ne sont pas jetées à la corbeille à papier. » lit alors, notre Anglais de fournir toutes ses petites recettes ; elles sont innombra- bles. En voici quelques-unes i< A'e pas écrire sur papier à en-tête d'hô- tel ou de restaurant ; écrire, de préférence, à la machine. ; écrire sur du papier blanc grand format avec enveloppe facile à déca- cheter ; timbre rigoureusement à droite, en haut ; jamais d'encre de couleur ; lignes aussi Iwrizontales que possible ; orthogra- plie correcte ; pas de mots surchargés ou grattés ; jamais écrire : « Je prends la li- berté... » ; ne pas écrire : « Je sens que je suis capable de tenir ce poste... », vous ne pouvez répondre de vous-même ; pas de longues queues à vos lettres ; servez-vous sou cent de l'alinéa ; lettres courtes ; arran- gex-VOUt pour que la lettre arrive quand le Sollicité travaille et non quand il laisse ses affaires, etc., etc. » t'oinme on le voit, c'est assez compliqué, et 1res naïf en même temps. Car on pour- rail dire que, pour se débrouiller dans la vie c'est comme pour la magie, il y a le grand Albert et le petit Albert. Ici, c'est la magie blanche. J'imagine que les grands « arrives » d'au- jourd'hui ont pratiqué d'autres secrets que ceux-là, jusqu'à la réclame éhontée et à l'étranglement du. voisin, inclusivement. Nous en voyons les résultats, nous en. devi- nons les dessous. Mais je me garderais bien d'y plonger : cela n'a aucun rapport avec l'innocente machine à écrire, la pu- nie de l'orthographe et la calligraphie sans tache, hélas ! JEAN. L'IMPRIMERIE CLEMENCE-ISAURE, 25, rue Romlrlaiiie, Toulouse, exèoiite toi te les travaux d'imiîression avec la plus grande oeicité et à des prix '-rê* modérés] lettres, euveioppo». eaftes. circulaires, etc.. etc. » La Monarchie traditionnelle no subirait pas les mêmes perplexités ; elle se serait dit que l'intérêt de la France est avec l'intérêt de l'Eglise catholique. » Les conversations de l'ambassadeur du Roi avec le secrétaire d'Etat du Pape eussent don- do singulières lumières à notre ministre des affaires étrangères. » Mais la République ignoro le Vatican. » Tout en prétendant connaître les catholi- ques d'Orient, elle défend tour à tour Slaves, Grecs, Turcs, marche avec son alliée ou toute seule avec un parfait aveuglement. » Certains appellent cette politique succes- sive de la prudence ; cela ressemble plutôt a l'incohérence. » De M. Laffea-re, député, dans l' Action •• « La loi de trois ans est votée ; ceux des républicains qui y sont restés opposés jusqu'au bout ne conm netiront pas la faute de faire obstacle à son application. Ils feront a la con- corde nationale oe sacrifice de cesser toute obstruction et toute récrimination sur le passé; mais ils entendent refaire sans délai l'union des républicains. Ils ne soutiendront qu un cabinet qui ait l'autorité et le crédit néces- saires pour U'a voilier à cette union a. De M. Judct, dans l'Eclair, sur la mort du .< Dans une' guerre avec î'Allomagme, le vi- jyomreux. inspecteur d'armée dont lo comman- dement était universellement apprécié aurait donné sa mesure. V [ ' » DO l'autre côté do la frontière, on le sui- veilloitot on le redoutait, parce qu'il éenappait aux lacements trop méthodiques. » Le sens de V imprévu était un de ses dons ; sa maîtrise, faite de fougue et, d'un impertur- bable sang-froid, aura.il, eu son heure ; elle lia a manqué comme à la Fiance elle-même. » De la T.ibrc Parole : . , « Depuiti quelque temps, il est vasitale que les radicaux cherchent un prétexte pour raviver la guerre religieuse. ,, M . Clemenceau ne néglige aucune occa- sion do dénoncer le péril romain et de inettre eu ga.rde les républicains contre les tentative» de la curie. ~ , » 11 a enfin découvert, et les combis-tes après lui le grand complot formé par lo clergé sons l'inspiration de Ruine «\ontre la Constitution, interprétant perfidement mi imssage. d'une Let- tre épiscopale. -..i ... » Les uns et les antres piroi lament à lenvl que l'ordre de Rome est é> foncer sur nos UM> titutiont, à bride abattue. » Au Comice Agricole de Remlpamont Un discours de M. Méline Remiremont, 24 août. A la réunion du Comice agricole de l'arron- dassemeint de Reamremont, qui a eu lieu à Saulxures-sur-Mosetotte, M. Méline, sénateur, ancien président du Conseil, ancien ministre de ragricuâtua'c, a prononcé un discours. ,\près avoir félicité les exposants, M. Méline a préconisé l'élevage des poules et des lapins qui joue un rôle de plus en plus important et augmente les recettes de la ferme. « Les engrais complémentaires, a-t-il ajouté, ont fait leurs preuves dans les champs d'expé- riences, donnant un rendement do beaucoup supérieur. » Aux applaudissements de l'assistance, M. Mé- line a fait connaître que le Comice a accordé une récompense particulière de cent francs à M. Aanet, père de vingt-deux enfants, qui, de tout petit fermier sur les hauteurs de Conni- mont. est devenu propriétaire. « Tant il est vrai, a dit l'ancien président du Conseil, que la terre et les enfants, loin d'être une charge, sont une source de rioliesse, vé- rité qu'il faudrait crier sur les toits. » M. Méline a ajouté : « ï.a reconnaissance du Comice va à Mme Amet, qui a nourri et lancé dans la vie sa belle famille, et lui accorde la grande mé- daille à titre de récompense spéciale. » Au banquet qui a suivi la réunion, M. Mélino a pris de nouveau, la parole ; il a adressé un salut confiant et reconnaissant aux généraux Lux, Gérard et Bataille, chefs des armées dep Vosges, qui ont bien voulu continuer une tra- dition en prenant part à la fête. « Cette année, a dit l'orateur, nous avons une raison de plus de leur témoigner nos senti- monte, de leur dire que nous sommes plus que lamalfi en oonwiinnes idées ave© eux ; Ht" vont être chargés d'appliquer la loi do, Uoi.* ans, loi de salut public ; ce n'est pns unit: loi guerre, mais une assurance contre la guerre. » Pour enlever aux autres la tentation ce nous attaquer, il faut nous rendre inattaqua- bles ; n'oublions pas, a-t-il ajouté, que la loj comporte des mesures d'adoucissement consi-- dérailles qui sont de nature à faire tomber bien des objections ; le dernier mot n'est pas dit, puisque le Sénat n'accepte la loi votée paï la Chanibro que sous la condition expresse qu'elle sera rectifiée sur des points importants. C'est ainsi que l'agriculture va bénéficie»' d'une concession très importante qui doit lut ns «Uf (fer, à mon avis, sous certains rapports, une su tuation meilleure que la situation ttOtueile ; au système des permissions de très . ourle d .uiree, quinze jours au v\«- par ai., répartis ait Ha- sard et, bien souvent livrés aux « prtoe* ÔOIHIMM la lot actuelle subsi itw«- <* ui a«s ™..o*s 1,0 droit des rongés pouvant aller JI«- Wa .^rauu-iou,* PW aiu dont un* l *>urroni Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

L'Express du midi 25/08/1913

Embed Size (px)

DESCRIPTION

La vie de l'Amicale des Anciens de la Légion Etrangère de Montpellier et Environs...

Citation preview

Page 1: L'Express du midi 25/08/1913

r Organe qpuottdLi.cn de I>éfen?sc Sociale et Religieuse _

IE MUHIÉRO 5CENTIMES ET ADMINtSTOATÏÔNT Toulouse, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES^BONNEMENTa

17 BÉPARTKMKKTS tSSlTBOPHlS . .

UMITROMBS

S^jwra (0^« • •

Aa4fUt«mant« partant de* i« et iâ é» chaque mois et sont payables d'a.vajic«*"* mmtg flmu-ilfi* éâ éfcMtcmmt fadreue éott tîrc «*aampoe%U de 69 «sntuna.

Tnia Hk

7 -10 -

ti -20 -

24-<o -

ÉDITIONS RÉGIONALES

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal

Gers, Htat-Pyrônées, Basses-Pyrénées, Landes

T&rn-et-Garonne. Lot-et -Garonne

Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-OHentstlea

Haute-Garonne, Âriège

Edition du matin spéciale a Toulouse

XNSEjR.TXOIin9

AHNONCES (*• pO| .RÉCLAMES —

1ÉCLAMKS (»• paj») .LOCALES.

KOI Les Annonces »t Réclames sont reçues dansBuresux, r»« P^CHJRUÙH»» 2&„ 4 Toulouse, et chêx tout no

UWgm O *r 80- 4 - 50- 2 - »- S - •

et ohex tous nos OomcpoaâiUltftr

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIALpjas^ï-^'-'-'-- .

L'anniversaire de la bataille de Saint-Privat

a été célébré à Batilly.

Une nouvelle victime a déposé une plaintedevant ie procureur général près la Cour tieparis contre les agents du 5° arrondissementqui l'ont arrêtée, à la sortie d'une réuniond'Action Française.

Dans le meeting d'aviation de Deauville,l'aviateur de Montalant, avec comme passa-ger le mécanicien Métivier, a fait une chute.Tous deux se sont tués.

Céo Chemet est vainquer dans l'épreuved'aviation Paris-Deauvilie ; Levasseur est se-cond.

Deux jeunes touristes français ont été victi-mes, à Munich, de brutalités odieuses de lapart d'Allemands.

—•>—

A Coblenz (Bohême), un bandit en auto aattaqué une caisse do prêt et blessé plusieurspersonnes ; il a été arrêté et lynché.

On annonce de Gibraltar que le général Syl-vestre a complètement battu les forces de Rai-soulî.

—î—

Dans la dernière étape Chartres-Paris, duCircuit Pédestre de l'Ouest, Siret est arrivépremier.

-—Champoreau, à M. James Hennessy, a gagné

le 4° Omnium de Dieppe (20.030 fr.), à Dieppe.

—:—

Voir par ailleurs les nouvelles qui nous

tant parvenues à la dernière heure.

CHOSES MIIAITAIRES

Campagne ïmû contre la Légion 1

Une nouvelle campagne très violente estmenée par l'Allemagne contre notre Lé-gion : journaux, brochures mensongères,

primes aux déserteurs, débauchage offi-

ciel..., tout est mis en jeu.Les feuilles gallophobes d'outre-Rhin

racontent que les soldats légionnaires sont

battus, torturés, qu'ils meurent de soif etde faim, qu 'on leur impose des travaux

surhumains. Elles disent encore que nom-

breux -sont les légionnaires enrôlés malgré

eux et que, souvent, c'est « chargés de

fer », que ces malheureux sont conduits àleur corps. Mais il y a mieux, ou pire si

vous le préférez, des journaux annoncent

que tel ou tel légionnaire aurait, sans rime

ni raison, été fusillé par ordre de tel ou telcolonel.

C'est à faire frémir ! Et, de nouveau, leslégendes les plus extravagantes vont leur

train, et parfois, chez nous même, sontremises en circulation par des folliculairesdont la documentation, pour aussi pittores-

que ou aussi terrifiante qu'elle soit, n'a quele défaut d'être complètement fausse.

Entre temps, le général von Puttkamer

fait un tableau effroyable et parfaitement

faux — nous le répétons — du « martyre »

qu'endurent les légionnaires, et reproche à

la France la création de la Légion. Le ter-

rible matamore que doit être ce général ne

nous paraît pas très bien fixé sur l'origine

de cette vaillante phalange et sur ce qui s'ypasse.

L'« Inferno » du Dante serait une abbaye

de Thélème aupràs du régime auquel les

soldats de nos deux régiments étrangerssont soumis.

La vérité est tout autre.

Certes, la discipline est rude et ferme

dans ce corps réputé pour sa bravoure, et

il ne peut en être autrement, en raison

même de la façon dont s'opère le recrute-

ment des légionnaires. Tout étranger peut,

de dix-huit à quarante ans, contracter unengagement de cinq ans à la Légion, s'il est

reconnu, selon la formule militaire, bonpour le service. On ne demande au postu-

lant qu'une solide musculature et de la

bonne volonté. On n'exige pas de lui qu il

fasse connaître, par le menu, ses antécé-

dents ni son état civil ; s'il n'a pas de pa-piers d'identité, et que, pour une cause ou

pour une autre, il ne puisse se les procurer,

on s'en passe. Le fonctionnement de lalégion repose sur le mystère ! La consigne

imposée aux bureaux de recrutement estd'être discrets. Borelli, qui fut un des plus

braves officiers de la légion et un des hérosde Tuyen-Quan, en même temps qu'un très

brillant poète, expliquait de sa voix brus-

que : « On dit à l'homme : « Montre tes

dents ». — S'il ne comprend pas le fran-

çais on fait le geste. Et il Obtempère ».

Cette exhibition — ajoutait-il — révèle le

degré d'endurance physique. Et c'est tout

ee que le ministre de la guerre saura surl'âge de l'enrôlé.

Sur son nom, il sera encore moins in-

formé. Tout juste si on en demande un,

pour que l 'homme ne soit pas connu uni-quement sous un numéro matricule. Aussi

les engagés donnent-ils le nom qu'ils vou-

ant. C'est quelquefois le leur. Quand il est

d'emprunt, ils le prennent généralementparmi les plus répandus dans leur pays

d origine. A la Légion on a le droit d'être

nn héros sous un pseudonyme.

Très souvent même c'est à cette seule

condition que l'homme s'engagera, parceque très souvent il entend rompre absolu-

avec un passé qu'il cache,

p^'ont-ils donc, ces vaillants, dans leur

PK 6 à faire 0U;Unci' ? Quelquefois de sim-

srei. 'P^-adilles, des frasques de jeunes«£Q8. D'autres, malheureusement, ont des

«tifs plus gravas de combattre sous unnoaii de guerre.

Si. plus tard, il est reconnu que le nou-veau venu a commis des actes contraires ài honneur, son engagement peut être résiliéPar l'autorité militaire, et le mauvais su-jet est alors chassé de la Légion, commeindigne de porter les armes ù l'ombre denotre drapeau.

On trouve de tout dans nos deux régi-

ments étrangers qui, on le sait, ont leur

portion centrale dans la province d'Oran •

9 „*" régiment à Sidi-bel-Abbès, le 2e à&aida. La Légion est un refuge pour ceux

Que la vie a meurtris. On y rencontre des

nommes de toules les nationalités et de"OUtes les conditions.

Des Français servant au titre étranger,

«l des étrangers naturalisés servant au

utre français. Nous avons connu des sous-

«iiicicrs ou de simples légionnaires qui

avaront été officiers dans des pays étraii-

F-' s, et nous nous rappelons avoir rencon-. « au Kreider un vieux sergent à trois

80 nV**5 <lue nous avions connu autrefoisg8

• epaulette de lieutenant français

ex 0

"s

.l'épaulette « verte » se cachait unJ 'hcier autrefois mis en réforme.

In BÎI^ pas rare > a Ja '-égion, de trouver

Wiu/n 1,,c soldat Parlant de Leibniz, de

«'autr»1'' de. Kant, de Pasteur..., à côté

Vu;)! « <lui ' lo,,|S(l ,1<) Ie « cafard » les tra-

*>l«s rîiV

!,us la»cent à la face les plus igno-

, «aisanteries.ïjCs Sûrit

K.110nnairf!S (1n nationalités étrange3 Pati"iotea ?». Evidemment non.

Rien d'étonnant si ces hommes qui ne veu-

lent plus avoir ni un nom, ni une famille,

n'aient pas de patrie. A part, en effet, les

Alsaciens, qui, eux, se montrent deux fois

patriotes français en venant s'enrôler à la

Légion, les autres ne sont, à proprement

parler, que des mercenaires. Par un cu-

rieux atavisme, ce sont les descendants des

reîtres qui forment, après les Alsaciens, leplus fort contingent de la Légion. Pour un

Italien qui s'engage à Nice, vingt enfants

du Vaterland viennent au bureau de recru-

tement le plus voisin de l'Allemagne ; les

autres sont fournis par l'Autriche, la Suis-

se, la Belgique, la Pologne, l'Espagne...c< Combien de mes hommes mâchent de la

paille en parlant », vous diront les officiers,

qualifiant ainsi pittoresquement la pronon-ciation allemande.

Alors, quel est donc le grand mobile quipousse ces étrangers vers les périls des ex-

péditions lointaines sous un drapeau qui

n'est pas le leur ? Le mépris et même la

haine de la vie ? Peut-être... La poursuitede quelque réhabilitation pour eux-mêmes,

eux seuls ? Peut-être encore. Mais il y a

aussi autre chose. Retenez, ces vers de la

pièce : A mes hommes qui sont morts, si-gnée Borelli :

N 'ayant à vous ni nom, ni foyer, ni patrie,Rien où mettre l'orgnaoU de votre sang versé,Hinmtole renoncement, pare chevalerie,C'était dans votee chef que vous l'aviez placé.

Le chef ! (qu'ils ne trouvent pas en Alle-

magne, mais qu'ils savent trouver dans

l'officier français) Ah ! celui-là, chef de

plein air, non un conférencier, ils le suiventpartout.

Après un séjour à Bel-Abbès ou à Saida,

on ne doit plus dire : « Les hommes des

régiments étrangers », on dit : « les légion-naires ».

C'est à ce titre qu'ils tiennent.

« Souvenez-vous, lascars, que vous êtes« légionnaires ». A cet appel, ils se redres-

sent et, fièrement, vont se faire trouer la

peau pour cette France avec laquelle ilsont contracté une « alliance ».

Leurs « hommes » I Leurs « chefs » !Toute la Légion, qui est pour eux une fa-

mille, est dans ces quatre mots.

Allez donc faire comprendre la valeur de

ces mots à ceux qui, dans la C. G. T., sont

nourris des plus ronflantes formules de

l'antiimilitarisme et de l'antipatriotisme.

Et, ici, je transcris la fin d'une lettreadressée par un ancien légionnaire à un deses officiers :

« Je t'aime, mon vieux chef, autant que

le bon Dieu, et je te demande pardon devous tutoyer. »

Est-ce assez joli ces « tu » et ce « vous » ?

Il faut avoir été militaire, militaire ayant

vécu dans la brousse, dans P« alfa », aumilieu des sables brûlants, loin de tous et

de tout, côte à côte avec ces braves légionnaires, pour saisir tout ce que ces bohé

miens du drapeau ont de tendresse naïvepour leurs « chefs ».

A ces rudes hommes, il faut aussi de ru-

des officiers, et presque tons ont fait des

merveilles, soit en Algérie, soit au Mexique,soit au Tonkin, soit au Dahomey, soit à

Madagascar, aujourd'hui au Maroc.

L'ancien aumônier de Saint-Cyr, Mgr Lanusse, le général du Barail, le général Gri

sot, le capitaine Blanc, Roger de Beauvoir,Georges d'Esparbès, le général Bruneau,

nous ont conté, en d'admirables pages,

mille faits et gestes de cette troupe prodi

gieuse qui, en campagne, avec dés vête-

ments souvent déguenillés et ses armes ad-

mirablement tenues, a plutôt l'air d'une

bande de condottieri que d'une compagnierégulière.

Sur les volontaires de cette trempe et surleurs admirables officiers, les libellistes ger

mains usent vainement leur fiel ; tant que

notre Légion gardera un espoir de bataille,

les légionnaires lui viendront en masse etils s'y battront non seulement en hérosmais en... amateurs.

Si tant d'Allemands s'enrôlent à la I égion, C'est qu'ils sont, certains d'y trouverdes « chefs » selon leurs cœurs. Pour etix

— redirons-nous, — ils y trouvent une nouvelle famille.

Commandant A. HUBAULT.

<Echos de gartout

si possession du nouvel océan au nom du 1

roi d'Espagne.Mais à son retour dans les terres il fut tué

par un concurrent jaloux. De là, l'expression :donner un coup d'épée dans l'eau.

Madrid va réparer cette injustice.

LA GUERRE BALKANIQUE SUR L'EAU

Un grand transatlantique anglais vientd'arriver à New-York, venant de Trieste,après avoir eu une traversée singulièrementtroublée par des faits extraordinaires qui sesont passés à son bord..

Durant tout 1© voyage, ce paouebot a. été lethéâtre d'une petite guerre «les Balkans. Parmiles passagers d'entrepont se trouvaient plu-sieurs centaines d'ex-volontaires groco-sorlH-!»,bulgares et turcs, revenant en Amérioue.après avoir pris part à la guerre des Bal-kans.

Des bagarres fréquentes entre les factionshostiles, durant les deux premiers jours detraversée, eurent pour résultat d'envoyer àl'infirmerie plusieurs des passagers. Le capi-taine Caper fit alors désarmer tous les voya-geurs de l'entrepont, mais la petite guerre n'encontinua pas moins, avec cette différence quetous les objets tombant sous la main servaientd'armes de combat ; on diirvisa alors les natio-nalités en groupes, mais la hataille reprit <leplus belle à l'heure des repas. Alors, pïar me-sure de précaution, les garçons de table firentdisparaître couteaux et fourchettes, et les pas-sagers d'entrepont, au nombre de douze cents,furent obligés de manger avec des cuillers 1

LE PRIX DES VERS

Un Russe millionnaire, Araktoheeff, avait,en 1833, déposé à la Banque de Saint-Péters-beurg une somme dont les intérêts accumuléspermettront de décerner en 1925, selon, sa vo-lonté, à l'auteur du meilleur travail surAlexandre I", dont il avait été le collabora-teur, un prix de plus de sept millions.

Le fait est mentionné dams uaio étude surles œuvres de S. A. I. le grand-duo NicolasMikhaïlovitoh par M. G. Lacour-Gayet, del'Institut.

Jamais travail littéraire n'aura été aussimagnifiquement récompensé.

Virgile, il est vrai, reçut d'Octavie (dixgrands sesterces, soit deux mille francs, pourchacun des vers de l'épisode fameux de Mar-oellus ; et le poète Chérile... mais le cas deChérile est bien différent.

Chérile avait plus de cupidité et de fatuitéque de talent. Pour assurer du même coupsa fortune et sa gloire, il proposa à Alexan-dre de Macédoine de le suivre à la guerre etde chanter ses exploits.

- Soit ! dit le conquérant. Je t'offre un phi-lippe d'or pour chaque bon vers et un souf-flet pour dix mauvais.

Chérile, ravi, fit un interminable poèmequ'Alexandre écouta patiemment jusqu'aubout. Quand il eut fini sa lecture :

- J'ai compté, dit le roi, sept bons vers, etvoioi sept philippes d'or... Mes soldats vontte payer le reste.

UN CENTENAIRE QUI COMPTE

Celui de la découverte de l'océan Paoiiinuo.tout simplement. On s'apprête à le fêterMadrid,

Vasco Nunez de Balboa, grand viveur <luquinzième siècle, car il y en eut en tous lestemps, qui avait dissipé 6on patrimoine eul'idée d'aller chercher à l'ouest de l'\i'nêrque des mines d'or.

Il ne les y trouva point, mais en septembilol.t, étant arrive avec ses compagnons asommet d une montagne, il aperçut, dans ]direction ou les mines rêvées n'étaient, puune mer inconnue, dos Européens • o'éta».^océan Pucillque, qu'il atteignit le 28 septe-m

Vasco Nunez do Balboa entra dans les flots,lee frappa do son épée et dAcdara prendre ain-

OPINÎONS ET IDÉES

lie Droit des Gei):

et la propriété

Je viens, au cours d'un long voyage,

d'empêcher, par un argument tiré du Droit

des Gens, la fondation d'un Cercle socia-

liste dans une petite localité qu'animait en-

core un certain souffle patriotique. Et j'es-

time qu'il y a intérêt à donner quelque pu-

blicité à l'argument qui a entraîné mon au-ditoire.

Je traversais donc, par hasard, en tou-

riste, une petite bourgade où se tenait une

réunion publique composée de braves cul-

tivateurs et d'artisans, qui paraissaient

chercher leur voie, en politique. Un ora-

teur, étranger au pays, qui parlait avec une

volubilité excessive, leur prônait le socia-lisme d'Etat.

Je pris la parole :

« Vous êtes, lui dis-je, un fougueux com-

muniste-étatiste et vous voulez qu'on com-

mence par l'expropriation des terres» -au

profit de l'Etat. Mais vous êtes vieux jeu !

La nouvelle école laisse la terre au proprié-

taire ; elle se contente de lui prendre, sous

forme d'impôts, la majeure partie des fruits

et des revenus de sa terre. En un mot, elle

croque l'amande, en lui laissant là co-que !... Le propriétaire a encore, de la

sorte, Vupparencc, Villusion de la propriété,

mais l'Etat a la réalité, puisque c'est lui quiencaisse presque tous les produits du sol !..

Ce socialisme habile, ou plutôt hypocrite,

je l'ai, dans une brochure publiée il y aquelques années, baptisé du nom de « So-

cialisme fiscal », qu'il a conservé depuis.

Mais le bon contribuable s'aperçoit aujour-

d'hui de la supercherie. Il n'en veut plusEt il commence à se fâcher. »

— Moi, je suis plus franc, interrompitmon adversaire. Et j'y vais plus carré-

ment. J'abolis les successions. A chaquedécès, l'Etat s'emparera des biens du dé-

cédé. Dans cent ans (sauf ceux de quelques

très rares vieilla.rds récalcitrants), il les

aura tous. En même temps, je monopolise

tous les travaux entre les mains de l'Etat,

qui devient ainsi l'entrepreneur universel...C'est bien .simple !

— Mais, lui dis-je, que faites-vous des

grands principes de liberté, de propriété ?

— Des grands principes, répliqua-t-il, iln 'y en a plus aujourd'hui ! Ou plutôt il n'y

en a qu'un : la majorité. On a trouvé une

voix de majorité pour faire la République

on trouvera bien, un jour, une voix de majorité p^ur décréter l'abolition de la pro-priété individuelle et le monopole intégralde l'Etat.

— Mais, repris-je, vous savez bien que la

propriété est non seulement un principe

mais encore un instinct. J'en trouve la

preuve chez l'enfant. N'est-ce pas, en effet,

la distinction du mien et du tien qui est lasource des premières querelles et vient, trou-

bler les premiers jeux ! Et vous savez bienqu'on ne détruit pus un instinct Ht

» Autre ordre d'idées, ajoutai-je, le tra

vail a besoin d'une sanction, d'une récom

pense. Cette sanction, cette récompense,

c 'est la propriété. I-a fourmi, pendant les

ardeurs do l'été, a travaillé laborieusement,

elle a amassé en perspective de l 'hiver, côproduit de son travail, c'est bien sa pro

priété : le lui enlever serait une injustice..La paresseuse cigale, au contraire, a pré

féré se reposer et chanior, qu'olle danse

maintenant ! De quel droit prétendrai t-el]partager avec la fourmi ? »

Bref, j'accumulais tous les excellente ar

(juments qu 'on a l'habitude d'invoquer pour

défendre le principe sacré de la propriété

t'eut cela, dit il en m'interrompanl d

nouveau, ne .signifie rien. C'est de la ren

gaine. Nous avons, dans nos réunions pu

bliques, un grand orateur qui a cent fois

répondu à ces prétendus arguments quevous et les vôtres ressassez toujours.

L'auditoire restait indécis.

— Eh bien ! repartis-je, quand vous re-

verrez votre grand orateur, parlez-lui un

peu de ce que je vais vous raconter main-tenant :

« Mes amis, dis-je en m'adressant cette

fois aux auditeurs, vous êtes tous de bons

Français ! Vous aimez bien votre pays ! Et

vous ne voudriez pas attirer sur lui l'inva-sion allemande 1 »

— Oui ! oui ! me répondirent énergique-ment tous les assistants.

— Eh bien ! si l'on réalisait les desseins

de l'orateur, que la C. G. T. vous envoie,

nos voisins les Allemands n'attendraientpas les cent années qui seraient nécessai-

res, a-t-il dii, pour que l'Etat français de-

vienne propriétaire de toute la fortune mo-

bilière et immobilière française, après tous

les déeès de tous les tenanciers actuels.

» Avant ce temps, obéissant à ses senti-

ments d'animosité contre nous et à son dé-

sir de s'enrichir de nos dépouilles, l'Alle-

magne se précipiterait sur notre pays, pours'emparer des richesses déjà concentréesentre les mains de l'Etat français. Et soyezsûrs que leurs alliés (que nos amis peut-

être, poussés aussi par l'appât du gain ?)

viendraient leur prêter main-forte.

» Connaissez-vous un peu le droit desgens ? Non.

» Eh bien, vous saurez qu'en vertu, du

droit international, du droit des gens, com-

me on dit le plus souvent, l'Etat vainqueur

s'empare, tout naturellement, après la vic-

toire, de tous les biens dépendant du do-

maine public de l'Etat vaincu, tandis qu'il

doit, au contraire, respecter les propriétés

des particuliers qui, même après l'an-

nexion, restent propriétaires comme par le

passé. L'Etat allemand s'emparerait donc,

à titre de propriétaire, au lendemain de no-

tre défaite, de tous les biens français qui,

par l'effet de la socialisation qu'on vous

prêche, auraient cessé d'être des biens par-

ticuliers pour devenir des biens d'Etat fran-çais.

» Cela serait tout à fait régulier !

» Et aucun autre Etat ne pourrait éleverla voix en notre faveur !

» Puis nos vainqueurs, ou bien garde-

raient ces biens dans leur domaine public,

ou bien les revendraient (pour partie tout

au moins) à leurs nationaux. Et, avec l'ar-gent provenant de ces ventes, ils étein-

draient leur dette publique, ils équilibre-

raient leurs budgets qui regorgeraient d'or,ils perfectionneraient l'outillage de leurs

armées de terre et de mer, ils fonderaient

mille œuvres fécondes qui augmenteraientla prospérité de leur pays.

» Et il ne nous resterait plus, à nous

Français, dépossédés d'abord par les so-

cialistes français, et vaincus ensuite par

l'étranger, que nos guenilles et nos larmes !

» Notre France, si belle, est une riche

proie, que les conquérants ont toujours re-gardée avec envie. Vous ne voudrez pas,

mes chers amis, par la socialisation desbiens français, augmenter encore les con-

voitises de nos voisins H! »

L'envoyé de la C. G. T. voulut balbutier

quelques mots. Mais, sifflé par l'auditoire,

il se décida à prendre la porte.

Président P AUL BERTON.

BUREAUX A PARIS : 26, RUE FEYOEAU

Dépêches par Fil Spécial

sploits Antimilitaristes

De grades bagarres ont troublé à Paris' les retraites

militaires. — Les révolutionnaires et les anarchistes

sont maîtres de la rue durant près d'une nuit. —

Le désordre dégénère en émeute.

SIMPLES NOTES

PENSES-TU REUSSIR ?Sous ce titre, le regretté Jean de Tinan

avait publié une série d'aphorismes ironi-

ques que Von n'a pas oubliés ; mais d'au-

tres ont envisagé le problème avec plus de

simplicité, et il n'y a pas de jours où ne pa-

raisse un volume destiné à apprendre à nos

contemporains ce que c'est que d'« arri-ver ».

Comment en serait-il autrement à l'épo-

que d'arrivisme par excellence, qui est lanotre ?

t'n Anglais, par exemple, vient de pu-

blier un petit manuel à l'usage des jeunes

gens embarrassés pour faire leur chemin.

Il a consigne, là quelques bons principes,

oubliés trop souvent par les postulants.

Paris, 34 août.Voici quelques détails sur les désordres révo-

lutionnaires qui se sont produits à Bellevilleà l'issue de la retraite militaire.

Jet de la terrasse d'un café sur les agents debocks, de chaises, de pyrogènes, bris de ré-verbères, arrachement de grilles des arbres,coups de revolver sur la devanture de maga-sins, attaque d'un magasin de chaussures etd'une boulangerie, tentative d'assaut du postede la rue Pradier et coups de feu SUT lesagents, rien n'y a manqué.

Il e&t à remarquer tout d'abord que les scè-nes de désordre ne se sont produites qu'unefois la retraite terminée ; cette dernière étaiten effet trop bien, encadrée et par les patrioteset par le service d'ordre.

Nous avons fait oe matin une enquête dansle quartier et voici lee renseignements quenous, avons recueillis.

Exploits d'anarchistes

De nombreux groupes de manifestantsétaient restes disséminés rue de BelleviliLe,après le passage de la retraite, coupés par desbarrages successifs ; vers 10 h. 15, 300 d'en-tre eux réussirent à se former en cortège àl'angle de la rue Compans ; ils descendent entrombe la rue de BeSeviMe, chantant des re-frains libertaires, hurlant : « Vive l'anarchie ! »et presque aussitôt ils coniimeneent à faire lanuit dans le quartier ; les uns après les autres,les becs de gaz sont démolis à coups de canneet de revolver ; les anarchistes s'en prennentbientôt aux devantures des magasins, dontplusieurs volent en éclats : arrivés à la placede l'Eglise, ils s'engagent dans la rue de laPalestine et la rue des Solitaires, brisant, cas-sant tout-.

Epouvantés, les commerçants ferment lesdevantures et les habitants se réfugient chezeux ; puis, contournant l'église Saint-Jean-Baptiste, dont ils tentent en vain d'enfoncerune porte, les anarchistes reviennent rue deBeEeville et gagnent la rue Bolivar, se livrantlà aux pires excès : la rue est absolument noi-re, plus un réverbère n'étant debout ; lesémeutiers renversent les bancs, arrachent lesgritUes des arbres pour Les jeter sur les tram-ways, au grand effroi des voyageurs qui setapissent sous les banquettes ; une automo-trice, cours de Vincennes-Saint-Augusthi, estcriblée de pierres, de pavé» et de boulons ;bientôt, ce sont des balles de browning qu'ontire centre les fenêtres et dans les devantures ;plus de vingt coups de feu sont tirés contre lesimmeubles portant les numéros 1 et 3 de larue Bolivar.

Somalie Bolivar, les révolutionnaires s'achar-nent sur la boulangerie VailMer ; par une lu-carne, ils visent un ouvrier qui travaille aupétrin ; fort heureusement celui-ci n'est quecontusionné au bras droit.

L'émeute

De plus en plus exaltés, les manifestants,dont le nombre augmente, et les rôdeurs quipullulent dans le quartier compris entre larue Bolivar et le boulevard de La Villette, semassent passage Gauthier et décident deprendre d'assaut le poste de police du Com-bat, rue Pradier ; le caporal Crozatler, du SI*colonial, a surpris leur . projet ; il court auposte où il n'y a que M. Martel, secrétairedu commissariat, et trois agents ; la petitetroupe, résolument, sort du poste et s'avanceà la rencontre des émeutiers ; ils se trouventbientôt en leur présence. Tous sont armés dematraques et de revolvers.

M. Martel fait à haute voix les somma-tions ; mais les anarchistes et les apachescontinuent à avancer et. soudain, font feu.

M. Martel, voyant la vie de ses hommes endanger, leur donne l'ordre de riposter. Unefusillade s'engage et se continue rue Rebeval;par miracle, personne n'est atteint sérieuse-ment. Le gardien Morin est blessé à la tête ;ses coUègues, Mignard, Coquilles et le capo-

ral Crozatier reçoivent aussi des contusions,mais l'état d'aucun d'eux n'est inquiétant.

Cette vive éohauffourée n'a pas calmé l'ar-deur des émeutiers ; ils démolissent tout cequ'ils rencontrent : marquises de magasins,devantures de cafés, avertisseurs d'incendieet, le drapeau noir déployé, continuent à des-cendre la rue de Belleville, dans l'espoir degagner la place de la République. L'émeutebat son plein ; la circulation des tramwaysest arrêtée, les voies étant obstruées par d'é-normes morceaux de grille ; on se demandecomment cela se fût terminé si, enfin, la po-lice, attirée par les trompes des pompiers,n'était intervenue.

Sanglantes collisions

Soudain, de la rue Julien-Lacroix débochchent 200 agents de la brigade de réserve. A lavue des gardiens, il y a un moment d'hésita-tion dans les bandes des révolutionnaires ;puis, les émeutiers reprennent résolumentleur marche.

A vingt mètres des agents, ils dirigent verseux un véritable feu de 6alve ; trois agentstombent ; l'un, le gardien Barthélémy, estatteint à l'aine ; l'officier de paix qui com-mande le détachement ordonne la chargesabre au clair ; ©'est la mêlée sanglante, puisla fuite éperdue.

Des manifestants s'affaissent, des agentsblessés sont emportés par leurs collègues et, àintervalle presque régulier, on entend le cré-pitement sec des revolvers et les sifflementsdes balles. Sur tout les points du quartierde terribles bagarres éclatent ; on se bat ruePiat, rue de Tourtille, rue de Belleville sur-tout.

Enfin, des renforts de gardes à cheval ar-rivent au galop et des charges répétées per-mettent de repousser définitivement les révo-lutionnaires ; dès lors, il n'y aura plus quedes incidents isolés suivis d'arrestations engrand nombre.

Toute la nuit, cependant, la plus vive ani-mation a régné à Belleville : les rues, plon-gées dans l'obscurité, sont sillonnées par despatrouilles d'agents et de gardes qui disper-sent les attroupements ; Ce n'est qu'au poinjdu jour que le quartier reprend, peu à peu,sa physionomie habituelle.

Les dégâts

L'aspect des rues de Belleville, de Palestineet surtout de la rue Bolivar, dans la partiecomprise entre la rue de Belleville et la ruePradier, est lamentable ; autour de l'église deBelleville, les carreaux abattus à coups derevolver ne .se comptent pas, mais les magasinsn'ont pas trop souffert.

Il n'en est pas de même rue Bolivar, où plu-sieurs boutiques ont été dévastées et pillées.

Les anarchistes et les apacbes qui les ac-compagnaient oht,dérobé un grand nombre demarchandises dans divers magasins.

Les commerçants sont indignés du peu d'ef-ficacité du service d'ordre, pourtant formida-ble.

Il serait, injuste de ne pas signaler la coura-geuse conduite du caporal Crozatier, du 24"cotonial, dont l'intervention opportune a étépayée par de graves blessures qui inspirentà son entourage de sérieuses inquiétudes.

L'état des agents blessés rue Bolivar est sa-tisfaisant.

Quant au nombre des manifestants blessésau cours des charges, il doit être élevé. A lapliannacie du square Bolivar, plus de vingtpersonnes ont reçu des soins ; en outre, unedouzaine de blessés ont été pansés à l'hôpitalTenon.

A la préfecture de police on affecte de di-minuer l'importance des désordres d'hier soir.

Ajoutons que les individus arrêtés sont aunombre de seize ; onze manifestants ont étégardés au violon toute la nuit ; six d'entre euxseront envoyés au Dépôt.

A HMEi LES JOURMADParis, 24 août.

Du Soleil : , ,« Le gouvernement français est 1res embar-

« Ainsi, la plupart, du temps, dit-il, les rassé pour défendre l'intérêt national dans lespostulants aux emplois vacants ne réussis- Balkans ; il a cette excuse qu'il ne sait guèresent pas parce qu'ils ne savent pas em- où celui-ci se trouve

ployer les formules qu'il faudrait. Sur une

centaine de lettres de demandes, dont les

signataires étaient parfaitement capables

de. remplir la fonctions sollicitée, deux ou

trois seulement, faute du tour de plume

spécial, ne sont pas jetées à la corbeille àpapier. »

lit alors, notre Anglais de fournir toutesses petites recettes ; elles sont innombra-

bles. En voici quelques-unes

i< A'e pas écrire sur papier à en-tête d'hô-

tel ou de restaurant ; écrire, de préférence,

à la machine. ; écrire sur du papier blanc

grand format avec enveloppe facile à déca-

cheter ; timbre rigoureusement à droite, en

haut ; jamais d'encre de couleur ; lignes

aussi Iwrizontales que possible ; orthogra-

plie correcte ; pas de mots surchargés ou

grattés ; jamais écrire : « Je prends la li-

berté... » ; ne pas écrire : « Je sens que je

suis capable de tenir ce poste... », vous ne

pouvez répondre de vous-même ; pas de

longues queues à vos lettres ; servez-vous

sou cent de l'alinéa ; lettres courtes ; arran-gex-VOUt pour que la lettre arrive quand le

Sollicité travaille et non quand il laisse sesaffaires, etc., etc. »

t'oinme on le voit, c'est assez compliqué,

et 1res naïf en même temps. Car on pour-

rail dire que, pour se débrouiller dans la

vie c'est comme pour la magie, il y a le

grand Albert et le petit Albert. Ici, c'est la

magie blanche.J'imagine que les grands « arrives » d'au-

jourd'hui ont pratiqué d'autres secrets que

ceux-là, jusqu'à la réclame éhontée et àl'étranglement du. voisin, inclusivement.

Nous en voyons les résultats, nous en. devi-

nons les dessous. Mais je me garderaisbien d'y plonger : cela n'a aucun rapport

avec l'innocente machine à écrire, la pu-

nie de l'orthographe et la calligraphie sans

tache, — hélas ! — JEAN.

L'IMPRIMERIE CLEMENCE-ISAURE, 25, rueRomlrlaiiie, Toulouse, exèoiite toi te les travauxd'imiîression avec la plus grande oeicité età des prix '-rê* modérés] lettres, euveioppo».eaftes. circulaires, etc.. etc.

» La Monarchie traditionnelle no subiraitpas les mêmes perplexités ; elle se serait ditque l'intérêt de la France est avec l'intérêt del'Eglise catholique.

» Les conversations de l'ambassadeur du Roiavec le secrétaire d'Etat du Pape eussent don-né do singulières lumières à notre ministredes affaires étrangères.

» Mais la République ignoro le Vatican.» Tout en prétendant connaître les catholi-

ques d'Orient, elle défend tour à tour Slaves,Grecs, Turcs, marche avec son alliée ou touteseule avec un parfait aveuglement.

» Certains appellent cette politique succes-sive de la prudence ; cela ressemble plutôt al'incohérence. »

De M. Laffea-re, député, dans l'Action ••« La loi de trois ans est votée ; ceux des

républicains qui y sont restés opposés jusqu'aubout ne conm netiront pas la faute de faireobstacle à son application. Ils feront a la con-corde nationale oe sacrifice de cesser touteobstruction et toute récrimination sur le passé;mais ils entendent refaire sans délai l'uniondes républicains. Ils ne soutiendront qu un

cabinet qui ait l'autorité et le crédit néces-saires pour U'a voilier à cette union a.

De M. Judct, dans l'Eclair, sur la mort du

.< Dans une' guerre avec î'Allomagme, le vi-jyomreux. inspecteur d'armée dont lo comman-dement était universellement apprécié auraitdonné sa mesure. V [ '

» DO l'autre côté do la frontière, on le sui-veilloitot on le redoutait, parce qu'il éenappaitaux lacements trop méthodiques.

» Le sens de V imprévu était un de ses dons ;sa maîtrise, faite de fougue et, d'un impertur-bable sang-froid, aura.il, eu son heure ; elle liaa manqué comme à la Fiance elle-même. »

De la T.ibrc Parole : „ . ,« Depuiti quelque temps, il est vasitale que les

radicaux cherchent un prétexte pour raviverla guerre religieuse.

,, M . Clemenceau ne néglige aucune occa-sion do dénoncer le péril romain et de inettreeu ga.rde les républicains contre les tentative»

de la curie. ~ ,» 11 a enfin découvert, et les combis-tes après

lui le grand complot formé par lo clergé sonsl'inspiration de Ruine «\ontre la Constitution,interprétant perfidement mi imssage. d'une Let-tre épiscopale. -..i ...

» Les uns et les antres piroi lament à lenvlque l'ordre de Rome est é> foncer sur nos UM>titutiont, à bride abattue. »

Au Comice Agricole de RemlpamontUn discours de M. Méline

Remiremont, 24 août.A la réunion du Comice agricole de l'arron-

dassemeint de Reamremont, qui a eu lieu àSaulxures-sur-Mosetotte, M. Méline, sénateur,ancien président du Conseil, ancien ministrede ragricuâtua'c, a prononcé un discours.

,\près avoir félicité les exposants, M. Mélinea préconisé l'élevage des poules et des lapinsqui joue un rôle de plus en plus important etaugmente les recettes de la ferme.

« Les engrais complémentaires, a-t-il ajouté,ont fait leurs preuves dans les champs d'expé-riences, donnant un rendement do beaucoupsupérieur. »

Aux applaudissements de l'assistance, M. Mé-line a fait connaître que le Comice a accordéune récompense particulière de cent francs àM. Aanet, père de vingt-deux enfants, qui, detout petit fermier sur les hauteurs de Conni-mont. est devenu propriétaire.

« Tant il est vrai, a dit l'ancien président duConseil, que la terre et les enfants, loin d'êtreune charge, sont une source de rioliesse, vé-rité qu'il faudrait crier sur les toits. »

M. Méline a ajouté :

« ï.a reconnaissance du Comice va à MmeAmet, qui a nourri et lancé dans la vie sabelle famille, et lui accorde la grande mé-daille à titre de récompense spéciale. »

Au banquet qui a suivi la réunion, M. Mélinoa pris de nouveau, la parole ; il a adressé unsalut confiant et reconnaissant aux générauxLux, Gérard et Bataille, chefs des armées depVosges, qui ont bien voulu continuer une tra-dition en prenant part à la fête.

« Cette année, a dit l'orateur, nous avons uneraison de plus de leur témoigner nos senti-monte, de leur dire que nous sommes plusque lamalfi en oonwiinnes idées ave© eux ; Ht"vont être chargés d'appliquer la loi do, Uoi.*ans, loi de salut public ; ce n'est pns unit:loi guerre, mais une assurance contre laguerre.

» Pour enlever aux autres la tentation cenous attaquer, il faut nous rendre inattaqua-bles ; n'oublions pas, a-t-il ajouté, que la lojcomporte des mesures d'adoucissement consi--dérailles qui sont de nature à faire tomberbien des objections ; le dernier mot n'est pasdit, puisque le Sénat n'accepte la loi votée païla Chanibro que sous la condition expressequ'elle sera rectifiée sur des points importants.C'est ainsi que l'agriculture va bénéficie»' d'uneconcession très importante qui doit lut ns «Uf(fer, à mon avis, sous certains rapports, une sutuation meilleure que la situation ttOtueile ; ausystème des permissions de très . ourle d .uiree,quinze jours au v\«- par ai., répartis ait Ha-sard et, bien souvent livrés aux « prtoe*ÔOIHIMM la lot actuelle subsi itw«- <* ui a«s™..o*s 1,0 droit des rongés pouvant aller JI«-Wa .^rauu-iou,* PW aiu dont un* l*>urroni

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: L'Express du midi 25/08/1913

LUNDI 25 AOUT MHS

«juro-fUcr, surtout les enfanta des raltivatcurs»mur venir au secours <lo leur faimila SW-itoivt à l'époque des BTun<Is travaux. Nos aprri-oii'Heurs pourront ainsi se procurer la main-d 'œuvre supplémentaire qui leur manque tantnriain tenant, main -d'œuvre de i>remière qualitépuisée dans les troie classes sous les drapeaux,ce qui leur permettra de conjurer une des oau-hos les plut; aiguës de la crise agricole, ladisette des bras. »

M. Méline a parlé d'une autre crise moralefine traversera forcément le, jeune agriculteura Siii sortie du régiment et qui décide presquetoujours de son avenir : o'est la désertion desea.uupagiios pour le mirage, trompeur des villes,que M. Méline a de nouveau dénoncé.

Selon M. Méline. la nouvelle loi rendra bien'différent l'état d'esprit du jeune agriculteur,•pare© qu'il pourra, chaque année, faire delongs séjours au milieu de sa famille ; enitout cas, s'il la quitte, ce ne sera plus, commeBiioonrd 'Jiui, un brusque coup de tête ; oe ré-sultat sera d'autant plus aisément atteint queles chefs de l'armée seront mieux pénétrés del 'esprit de la loi et sauront régler les congésde façon qu'ils soient bien employés et corres-pondent aux périodes des grands travaux agri-coles ; c'est pour cela, que le contact entre euxet les représentants de l'agriculture est si dé-sirable.

Cérémonies PatriotiquesL'anniversaire de Saint-Privat

Briey, SI août.On a célébré aujourd'hui, à liatilly, l'anni-

versaire de la sanglante bataille de Saint-Pri-vat.

. Plusieurs milliers de personnes sont venuesdes deux cotés de la frontière rendre hommageà la mémoire des morts.

Les rues du village étaient pavoisées ; a 10heures, sur la place de la Gare, a eu lieu laremise de la médaille de 1870 à cinq vétérans;puis le cortège s'est formé pour se rendre àl'église, où un .service funèbre a été célébré,avec le concours de la musique du 151e d'in-fanterie.

MM. I^e-brun, vice-président de la Chambre,Grandjean, député de l'arrondissement deBriey, Noël, député de Verdun, Magre, sous-préfet, assistaient à la cérémonie, ainsi quedes délégations de Sociétés patriotiques.

Après le service, le cortège s'est rendu aumonument élevé à la mémoire des soldats duP4* régiment d'infanterie tués à l'ennemi.

Des discours très applaudis ont été pronon-cés par MM. Grandjean. député, et Bataix, dé-légué du Souvenir Français.

LA MORT DU GÉNÉRAL DE NÉGRIERParis, 24 août.

Un grand nombre de personnalités sont ve-nues s'inscrire dans la matinée au domicile dugénéral de Négrier.

Nous avons relevé les signatures du généralBeatidemoulin au nom de M. Poinearé, prési-dent de la République ; de M. Etienne, minis-tre de la guerre ; du général Graziani, chef decabinet du général Michel, gouverneur mili-taire de Paris ; du général Millet.

Le corps du défunt ne sera ramené à Parisque le jeudi 4 septembre.

Stockholm, 24 août.Le vapeur Roi-Harold, ayant a bord le cer-

cueil du général de Négrier, est attendu ce soirà ll&mmerfest, où le corps sera remis au"îlergé catholique.

UES CONGRÈSM. PioSton au Congrès mutualiste

de Lons-le-Saulnier

Lons-le-Saulnier, 24 août.Au banquet qui a eu lieu à l'occasion du

Congrès mutualiste, M. Pichon, ministre desaffaires étrangères, a prononcé un discoursdans lequel il a retracé l'état de malaise danslequel se sont trouvés tous les Etats de l'Europepar suite de la guerre balkanique.

— Tout porte à croire, a-t-il dit, que noustouchons, au terme de cette longue crise et quenous allons retrouver dans une paix assuréeJa confiance et la sécurité nécessaires pourrendre au crédit son essor et réparer les mauxcausés par les conséquences de la guerre, B

M. Pichon a terminé en disant que notre si-tuation diplomatique était sortie grandie decette série d'épreuves et il a fait un éloge del'alliance franco-russe et de l'entente cordiale.

tè*e de 10.000 so1<Lats de différentes armes.Au milieu d'une foule enthousiaste les

trouiK's ont défilé devant le palais royal'; lepeuple a jeté des fleurs sur le parcours, accla-mant le rot. le prince, le général Putntk, l'ar-mée ot M. Paohitch, président du conseil.

la. ville était magn.iflqiKtme.iit décorée ; lescanons pris a l'ennemi étaient exposés sur lesplaces publiques.

LES POURPARLERS TURCQ-BULGARES

LA MISSION DE M. NATCHEVITCH

Constantinople, 24 août.M. Nateheviteh, délégué bulgare à Constan-

tmople, a rendu visite au grand-vizir.Bans les milieux bien informés, ou reste per-

suadé que M. Nateheviteh a reçu des instruc-tions de Sofia pour entamer officiellement despourparlers directs avec la Porte en vue de lareprise des relations diplomatiques.

On croit qu'il poursuivra les négociationsdiscrètes qui ont été engagées déjà au sujetd'Andritioipie, notamment par l'intermédiairede l'ex-député de Monastir. M. Pan tel te Doref.

A L'ETRANGERLes Etats-Unis et le Mexique

Washington, 24 août.On annonce que l'on vient de prendre des

mesures pour augmenter considérablement ladivision qui se trouve actuellement sur la fron-tière mexicaine.

Cette division se compose déjà de 30.000 sol-dats, sous !e commandement du général Car-ter : elle est chargée d'empêcher la contreban-de des armes et les incursions sur le territoi-re américain des rebelles mexicains

On se propose d'ajouter 14.000 soldats à cet-te force armée, qui se trouvera alors en mesured arrêter plus efficacement la contrebande et,en cas de nécessité, de former le noyau d'unefonce expéditionnaire.

Aia MarooLA SITUATION

Fez, 24 août.Malgré les chaleurs torrides de la saison, la

colonne Girorion poursuit ses opérations dansla région sud de Fez.

Grâce à une habile opération politique etaux relations soigneusement entretenues aveccertains personnages influents des tribus ber-bères, les rencontres de la colonne avec lesfractions dissidentes ont eu peu d'importanceet nous n'avons à regretter jusqu'à présentque des pertes msigniflantes.

Les Beni M'Tir ont été rejetés vers le Sud ;réduits aux abois, ils font chaque jour auprèsdes autorités militaires des demandes de sou-mission.

Les montagnards de l'Atlas qui habitent au-delà de l'oued Guigo nous ont également en-voyé des délégués, mais le protectorat nesoii££ nullement à étendre pour le moment sadomination sur des tribus qui ont toujours étéindépendantes.

DANS LA ZONE ESPAGNOLE

Autour de Ceuta

Ceuta, 24 août.Des Kabyles, protégés par le brouillard, se

sont approchés d'un détachement espagnol deBeni-Messala, ont tué trois soldats et en ontblessé quatre.

La défaite de Raisouli

Londres, 24 août.Un télégramme de Gibraltar annonce que le

général Sylvestre a complètement battu lesforces de 'Raisouli et leur a infligé des pertesConsidérables.

Plusieurs villages kabyles ont été détruits.

LES FRANÇÂISEN ALLEMAGNEParis, 24 août.

Deux jeunes touristes français ont été victi-mes, à Munich, de brutalités odieuses de lapart d'AUemnnds.

Dans les BalkansLA SITUATION

Paris, 24 août.Les délégués d'Andrinople, qui font, comme

oit sait, un pèlerinage à travers l'Europe enlaveur du maintien de leur ville à la Turquie,sont arrivés à Paris ; Us porteront leurs vœuxau ministre des affaires étrangères.

Comme dons les autres capitales où ils ontpassé, la situation est stationnaire et l'on at-tend que les conversations entre M. Natchi-vitch et la Porte ouvrent la voie aux négocia-tions officielles.

l& Turquie manifeste des dispositions favo-rables à une entente et elle a arrêté les mouve-ments de ses troupes au-delà de la Mari.tza, oudû moins ne leur a laissé que l'importance desimples patrouilles de police.

On ne peut en effet donner d'autre signification à l'occupation de Kirdjali. bourgade aban-donnée par sa population à quelques kilomè-tres de la gare d'Andrinople.

Les puissances s'efforcent, de leur côté, àdonner à cette question comme aux autres quisont encore en susixms, les solutions les plusconformes aux intérêts de la paix.

APRÈS LA PAIX

POUR NE PAS SUBIR LA DOMINATIONBULGARE

Athènes, 24 août.Suivant des dépêches de Stroutnitza, les ha-

bitants auraient bridé et abandonne la villeon raison de son occupation imminente parles Bulgares.

L'OCCUPATION DE LA THRACE

DECLARATIONS DU GRAND VIZIR

Constantinople, 24 août.M. de Giers. ambassadeur de Russie, a eu

ouc entrevue avec le grand vizirCelui-ci a donné hier, de nouveau, à quel-

ques diplomatie ras.snir;uioe que lo Turquien oceupexa pas lV'déa.gahh ot no maintiendral'occupation que do quelques points stratégi-ques importants. w

L'information publiée par le Tartine et an-nonçant 1 évacuation do LVxléagatch tiar lesîrocs est inexacte.

LE CONFLIT SERBO-BULGARE

LE RETOUR DES TROUPES SERBES

Belgrade, 24 août.I/O prince héritier Alexandre a fait aujour-

d'hui son entrée triomphale dons la ville, à la

Faits DiversL'ACCIDENT DE TIR DE POLA

Vienne, 24 août.Le ministre français de la marine, M. Bau-

din, a adressé au commandant de la marineaustrojfiongroise. amiral Haus, le télégrammesuivant :

« Je vous prie d'agréer l'expression de lavive part que je prends à la perte douloureusesubie par la marine austro-hongroise en lapersonne du vice-amiral de Lanjus. »

L'amiral Haus a envoyé la dépêche suivanteen réponse :

« Très touché par votre clialeureuse expres-sion de sympathie à l'occasion de la triste findu vice-amiral de Lanjus, je vous prie d'accep-ter l'expression de ma sincère gratitude et decelle do toute la marine austro^iongroise. »

MUTINERIE DANS UN PÉNITENCIER

Albertville, 24 août.Une mutinerie a éclaté au pénitencier mili-

taire ; un détenu a tenté de tuer un sergentsurveillant, qui a été grièvement blessé.

Grâce à l'intervention de ses collègues, lesergent a pu être dégagé.

LE SCANDALE POLICIER

Paris, 24 août.Un nouveau plaignant a écrit au procureurgénéral et déposé une plainte contre les agentsdu 5e arrondissement qui l'ont arrêté, à la sor-tie d'une réunion de l'Action Française.

LA BOHÊME, A SON TOUR, A SON AFFAIREDE CHANTILLY

Coblenz (Bohême), 24 août.Un bandit en auto a attaqué une caisse de

prêt et blessé plusieurs personnes ; il a étéarrêté et lynché.

DEUX CADAVRES SUR LA VOIE FERRÉE

Bordeaux, 24 août.Un employé de la gare d'Orléans, longeant

dimanche matin, un peu après cinq heures, lavoie, apercevait soudain au passage à niveau575, en face la rue Lauzac, à la Bastide, deuxhommes qui paraissaient dormir.

Se trouvant à mie certaine distance d'eux,il appela mais en vain ; devinant un maiheur,l'employé se hâta ; un horrible spectacle s'of-frait à ses regards : deux ouvriers, correcte-monts vêtus, baignaient dans une mare desang, le visage complètement écrasé ; ilsapparaissaient comme une masse informe.

L'employé prévint le sous-chef de servicequi téléphona à la permanence ; M. Abadie,commissaire de police du 8e arrondissement,se rendit en hâte sur les-lieux.

Des premiers renseignements recueillis, ilrésuite que les deux hommes se nomment :l'un Louis Joseph, âgé de 39 ans, célibataire,manœuvre, demeurant rue Emile-Lamotlie ;l'autre Manuel Menendès, âgé de 40 ans, ma-nœuvre à Genon.

Tous deux sont de nationalité espagnole ;Manuel Menendès est marié et père de deuxenfants ; la mère et les enfants sont actuelle-ment en Espagne.

Louis Joseph et Manuel Menendès avaientfait la fête samedi soir et une partie de la nuitde dimanche dans différents débits ; ivres, Userrèrent jusque vers deux heures du matin al'aventure ; le sommeil les gagna ; traver-sant à ce moment, sans dVtite, la voie ferrée,leurs forces les trahirent. On sait le reste.

Pris Cha-rtes-Lanute. handicap, 8.000 francs ?••'•*>mètres, i. ixmdi^a U. par Pertih et Orangerie, &AI. E. l'.auUor (J. otfl): 9. La Sorbonns à M. A.VeU-Plciml [f. Laoafc 3. I*m IV. a M. ÏTO BosctiUtieveHa).

Nom placé» : Lutleuae, Too Red, Nuba, Chambly,Kamtchatka, RM*.

line courte tôte. (MM courte tête.Mutuel : gagnant. V, SO; placés : Dumlec 17, La

Sorhormo 17 50, Léon IV 17 DO.',• Omnium rte Dieppe. 90.000 francs. 2 MO mitres.

— 1. OhamiKN-KHi, par Glm.m,l>aiibert et HiunioMa aM. James lleunensy (Oli. Childs); 2. Maléfice a M.le baron (tours-aimt (T. itobiriNon) ; 3. «>polt,° , M.le baron Gourgoittd (J. Rein").

Une courte encolure.Mutuel : gagnant, 28 50.Prix Aihyo, course de liâtes, r,.otxi francs î.600

mètres. — 1. Le Oltardon, à M. GamiLle Blahic (R-Sauvai); 9. MTH.11 H, à M. ,l« Iwvron L. I.acaze(Haes); 3. ICtrurie, à M. P. Berlin (A.-K. Baies).

Non placés : Pordigail, lodure, Huilerie, Logrono,La Pintade.

Trois longueurs. Une longueur et demie.Mutuel t gagnant, 27; placés ; Le Chardon 18 DO,

Myrtil II M 50, Ktrurie 22.Prix de la i'orftt d'Arciues, c.ross-couintny, gc.nue-

men-riders, 5.000 francs. 5.000 niotros. — i itrelanà M. Thirouln (M. d'Orgelx) ; 2. POT Bacco, a M 1<;baron L. La Caze (M. Brugère) ; 3. Bizc.arca.bal aumême (baron La Caze).

Non placés : René II, Jo-mlnl, Comète, Auscitain,Le Maroc, Itom Carias.

Huit longueurs. Sept longueurs.Mutuel : gagnant, 36: places : Brelan M 50, Per

Bacco 35, lUzcarcabal 20.

A SAINT-CAUDENS

Première journée

Prix de .la Vallée. 8 engagements, 5 partants,1.300 francs, 3.000 mètres. — 1. Ivac, a M. Sourrou-bttle; 2. llernain, à M. Daubrlac.

Mutuel : gagnant, 13 50; placés : Ivac 8 50, ller-nain 17 francs.

Prix de la Société Sportive d'Iincourageraent,2" groupe. 2.500 francs, 1.S00 mètres. 8 engage-ments, 7 partants. — 1. Bolivar-IU, à M. Duban;2. Ratafla-UI. à M. Pépin de Sailly.

Mutuel : gagnant, U 50; placés : Bolivar-III ILRataila-III 29 50.

Prix de l'isle d'Aulnay, Itors série 1.500 francs,2.000 mètres, 10 engagements. C partants. — 1J Ar-chiduc, à M. Coudert; 2. Croix-dii- Prince, à M. la-cassies.

Mutuel gagnant, 35 50; placés : Arcliidttc 11 50,Croix-du-Prince 10 frtuves.

Prix de la Ville de Saint-Gaudens, au trot atteléou monté. 500 francs, 2.800 mètres, 0 engagements,5 partants. — l. Bdypale, à M. Giscard; 2. Fluette,à M Dutr&p; 3. l"lèolie-II. à M. Estube.

Mutual ; gagnant, 6 50; placés : Bdypale 5 50,Fluette 5 50.

Course spéciale de Haies, 1" catégorie, 2.000 fr.,3.000 mètres, 19 engagements. 6 partants. — 1.Laura. à M. Baron; 9. GotupiMon, .1 M, de Juge.

Mutuel : gagnant, 19 50; placés : Laura 10 50,Goupillon 9 francs.

Epreuve rte Circonscription de la Société d'Encou-ragement, 1.000 francs, t.«00 mètres, 19 engagements,6 partants. — 1. Eglanttne, à M. Curon; % Mouton,à M. Tonzet.

Mutuel ; gagnant, 7? fr. ; placés : Eglanttne 9 50,Mouton 7 francs.

A BADE

Bade, 24 août.Prix Batsc-hari, 02.500 francs, 2.200 mètres. — 1.

Martial III, à M. G. bHWMt; 2. Crébéout, à M, A.Petterin; 3. Grand d'Espagne H, a M. M. Calmann.

11 y avait 9 partants.

A DIEPPE

courses à Dieppe.Dieppe, 34 août.

Partants et montes

LSS S?ORTZ

COURSES DE CHEVAUXA SAINT-CLOUD

Paris, 24 août.Prix Atorantès, au trot monté, 3.000 francs, 2.800

mètres. — t. Jijona. par Benjamin et Optiélle, à MH BaUlère (Leverrier) ; 9. Jen.ny Bancourt, à M. MAutoangé (Jeandot) ; 3. Japonica. à M. Ed. Moreuii(ChréUen).

Non placés : Kerlty, Joli-Cœur.Mutuel : gagnant, 191 50; placés : Jijona 57. Jen-

ny Booicourt 90. »Prix d'Hennetoont. au trot attelé, 'i.OOO francs,

2.900 mètres. — l. eKw-Gardu'iiis, .par Bwilh et Arlésienne. à M. O. Rondony (J. Me-cpiignon) ; 2. Ka-dossla, à M. H. BalLière (M. R. BaMière); 3. Kiew,à M. lïdery de Cabanes (SlmonarA).

Non placés : KUda ll'inceton, Kalinou<tli, Kalouga

Klirrfris. „ r, „Muituird : gagnant, 49 00; places : Kew-Gardons

22 50, Kadeesta 29.Prix Rocambole, au trot monté, 5.000 francs,

2,800 métros. — 1. Janissaire, par Bemocourt et Aurare à M. L. Olry-RœclereT (B. Urier); 2. Irma, aM. Juhellet (Cléran). 3. Ibérl-enne, a Mme veuveA. Forcinal (M. P. Forcinal).

Non placée : Jôsn/beJ,Mutuel : gagnant, 19; plaoés : Janissaire lâ. tr

ma 14 50.Prix Cbarles-Tlcirceliln, au trot attelé, 10.000 Ir.,

2.800 mètres. — L Jaculor H, par Sentis et Ttpza, aM. O. Dondony (J. McqiuignonO ; 3. Jeftriies, à M. C.Rousseau (T.imlmrl) ; 3. Jason, à Mme vouve A. For-cinal (M. !.. Forcinal).

Non placés : Juarez. Janviillc. Jasmin. JanvMliers,Janvllle. Jean-sans-Petir, La Jamaïque.

Mutuel : gagnant 35; placés : Jaculor il 12 50.Jeffries 13 50, Jason 16 50.

Prix Laval c-r. au trot monté, .1 uni francs. 3 noomètres. — 1. Jarnicolon,, par V«r Luisant et Nimbe,à M. Ravenel (E. Picard); 2. Jeubourg. à M. F.-P.Dudezert (L. Dufour) ; 3. Junon, à Mme veuivo A.Forcinal (M. P. Forcinal).

Non placés : Joujou. Junon M. Janlna.Mutuel : ga.gnant, 75; placés : Jarnicolon 30, Jo-

bourg 21 50.I'T IX de Sainte*, au trot monté, 5.000 francs. 3.400

mètre». — 1. Kerillon., par Réséda et Tlhéresa, .1 M.L. Oliry-Ecedeircr (H. Urler) ; S. Kitfls, à M. Th. Lal-lnnel (M. F. Lallouet) ; 3. Kouma. à M. M. Auln-rgé(.leaiwiot).

Non placés ; Kuimme.l. Tfaiiha. Kabylle, Kerrie.Mutuel : gagnant, 34; placés : Kerlilon 26 50,

Klflls ai.IVlx de Neufch.lteJ. au trot attelé, 3.000 francs,

3.000 mètres. — 1. In-Salah. par VoI-au-Vent etSfax, à M. A. Vieil (G. Lemoliie) ; 2. Foudre, à M.Grabettc (II. Amar); 3. Indiaifa, à M. J. Duipupotfils) (M. f'rouin).

Non placés t Ingrate, Hérodote, Isotta, Bit biphourra. Grenade. Inès.

Mutual : gu&aat ISS 50; placés : Iu^Salali 20.Foudre 17. Indùuia 16.

A DIEPPE

Dloppe, 3i août.PT IX principal de la Société S|x>rt!v(> d'I.ncou.ra-

geiment. 4.000 franc», 2 500 mètres. — I, Trlncom;Uy.par Ifcirlcy Dale et 'IY1n<|ue.Uère. .1 M. Alfred Kurz(llulvKs); 2. Marjoltn, à M. I). Smels (.IcjuiJjigs) ; 3.'l'anle Lit y, a M Jean I.i<<ux (Alleinand).

Non plaréti : ItotJioId, Don César, Utlnam, Wo-laiK S<ilnt lYirn Llolia.

Trois ipinj-ts do longueur. Une rouirte encolure.Muituel : gagnant . 936; placés : 'lYlmcomaly 43 50.

Ma.rJoli.il 17. Tante I.Uy u 35.Prix de Bouxmcanil, a rftcl.uner, 4.000 francs 900

métros. — 1. CJilendent, icu- Oulstitj et VWTuvlne, aM. Camille lUa.iw (S1iarp»>i 9. Sacristine, â M N.-GKousnelzotl (T. IlobLnson); 3. Klo, à M. J. Lieux (A.Woodland). •

Non placés : Le Reau. Kytboa, Le Crémier.Une courle tète. Trois (juarls de longueur.Muiuol Kiwgnant, 43 M. pdacès : Cliiendent te Sa-

iTistino 34.

Demainprobables

Prix de Québec : Dundee II (X). Oudjda (Gaudi-net), litissomipierre ou Gui (Sharpe), Aprll Foo! ouLa Mi-Carême (M. Henry), Vlolino ou Cambridges-hire (Lespinas), Palatin (A. Woodland). Milady(X), Cerita (X). Sole-Sées (X). Ma FUle II (X). LaVaucressonniôre (XI. BlsbiUe (Ed. Haes).

Prix des Falaises : La Malflera (G. Bartholomew),Punch (J. Ohllds). Rivista ou Eio (A. Woodland),Bibendum (Hobbs), Pause (Rovella). Diélette (Fan-tind) Dariing's Dam (M. Henry), luirua (J. Reiff),Cideria ou Satyresse (T. Rohinson).

Prix des Chemins de fer de l'Etat ; Amalécite ouGeorgette LU (M. Frater), Azcoitla (M. Mansfield),La Mahuria ou Glucose (M. Torres), Lancelot IV(M. de Gharnace), La.c Bleu (X), Diotame (X), Vlce-Relne (X), Artihurine (M. de Fraguler), Sainte-Jiu-ijHiraise (M. Ricard).

Prix du Golf : Réséda IV ou M'as-Tu-Vu (J. Reiff},Qui (X), Gused (Ed. Haes). La Mi-Carême (M. Henry),Gui ou Bassompierre (Gharpe). Fiametta (X). LaPadona (ALleimaïul) Therœodon (X). Bira.rra (X),Fronton- Basque (X), Monigobert (J. Jennings). Panix(F. Lane), Marozia ou Gamino VII (A. Wodland).

Prix des Hôtels : Romarin II (G. Pargrement).Dinna-Ken (J.-B. Moreau). Saint-Prient 'X), Resti-gouche (Powers), Tribun U (X), Montagnola (X). Mo-rale (X), Oria (Berteaux), Saint-Marcet (Williams),Madras II (X), Gossip !R. Rauval], Alexandrie(Paris).

Prix Spécial de la Société des Steeple-Chases deFrance : Cantaloup LI (A.-E. Batesl, Café-Concert(Berteaux), Arpenleuir (X). Coréen II (X). Per Baccoou Bizkarcabal (G. Parfrementl Ketty III (X). Zil-lah (M. de Gheest). Le Scops (X), Harmonie III (E.Ferres), Mépbisto (X), aigliostra (X).

pronostics :

Paris-Sport. — Prix de Québec : Ecurie JeanLieux. Représentant Ideux ; Prix des Falaises : LaMalûéra, l>unch ; Pri xdes Chemins de fer del'Etat : Ecurie Fenwlok, Amatécite ; Prix du Golf :Ecurie Lieux, Fiametta ; Prix des Hôtels : EcurieVeil-Picard, Représentant Praie ; Prix Spécial dela Société des Steeple-Chases de France ; Cantaloup,Café-Concer'L

La Liberté. — Prix de Québec : Ecurie JeanLieux, Représentant Lieux : Prix des Falaises : LaMalfiéra, Pirmeh ; Prix des Chemins de fer del'Etat : Ecurie Fenwick, Amaléoito ; Prix du Golf :Ecurie Lieux, Fiametta ; Prix des Hôtels : EcurieVeil-Picard, Représentant Prate ; Prix Spécial dela Société des Steeple-Gnases de France : Cantaloup,Café- Concert.

L'Intransigeant. — Prix de Quéibec : Ecurie lieux,Panix ; Prix des Falaises : La Malfiéera, Punch ;Prix des Chemins de fer de l'Etat : Ecurie Fen-wick, Lancelot ; Prix du Golf : Ecurie Lieux. Bi-carra : Prix des Hôtels : Va-Tout, Dinna-Ken ;Prix Spécial de la Société des Steeple-Chases deFrance : Harmonie, Cantaloup.

AERONAUTIQUEUne crise à l'Aéro-Club

Paris, 24 août.

L'Intransigeant oroit savoir qu'à la réu-nion que tiendront demain les membres du co-mité de direction de l'Aéro-Club, le comité dé-missionnera en bloc.

De nouvelles élections auraient lieu dans undélai très prochain et l'assemblée généraleaurait à se prononcer définitivement par lanomination d'un nouveau comité sur la poli-tique que l'Aéro-Club de France doit suivre àl'avenir.

LA COUPE POMMERY

Les raids de Culllaux et de Leiort

Paris, 7 h., s., 24 août.On n'a encore reçu à Paris aucune nouvelle

des deux aviateurs Guillaux et Letort, qui sesont mis tous deux en ligne hier.

Ils avaient atterri, Le premier a EttorbecK, lesecond à Berlin, d'où ils avaient repris leur

N On suppose qu'ils auront atterri loin de tout

télégraphe, mais on n'a aucune inquiétude sur

leur sort.

Le départ de Jensen

Valenciennes. 24 août.

L'aviateur Jensen a quitté ce matin Valen-ciennes, à destination de Varsovie, concou-rant pour la Coupe Pommery.

L81*8 jftfln 38 Dl!lTlLe départ

Le Pecq, 24 août.La course Paris-Deau ville d'hydroavions, ser-

vant de lever de rideau au grand meeting quià partir de demain, se d'.spute aujourd'hui.

Dès 5 heures, les environs du ponton duPecq, où sont installées les diverses encein-tes, présente une grande animation.

Lo temps est magnifique et une foule consi-dérable, qu'on peut évaluer au minimum à50.000 personnes, se presse sur les terrasses deSaint-Germain où, à 7 heures du matin, on nepeut trouver une seule plac/C.

De Paris c'est une ruée d'autos et de cyclis-tes vers Saint-Germain, et, a voix les routes ai"si encombrées, on pourrait se croire revenuaux puus beaux jours dos meetings d'aviation.

Les terrasses «ht Saint-Goniiain sont, noiresde monde ; le service d'otxlxc est assuré parle 103" d'Infanterie et iiar le 11" régiment decuirassiers de Saint-Germain ; dans le parcréservé aux apuarc. ls, les ouvriers, les mon-teurs et les mécaniciens sont lit, depuis l'aube,achevant hâtivement la mise au j>oint et le ré-glage des appareils.

A 8 h. 40. Molla, pilotant le « levéque »,venant d'Argonteuil, vient atterrir de façoni.mi>eccal>to.

Parmi les personnalités présentes et lesconstructeurs, nous notons au liasard : MM.l>eutsch de. la MeurUie, Louis libiriot, de Con^tades llorel, Pelletier, Voisin.

Mai's l'heure s'avance ; M. Atui.LsIére, ohrono-métreur, est à son poste cl, des «leux côtésdo la berge, la foule grossit de minute en min ute.

A huit, heures, exactement, le numéro 1, unNieuport «lo 160 chevaux, piloté par Weymannest mis à l 'eau et donne une impression trèsfavorable ; pui«, tour h tour, tous les grandsoiseaux sont mis à l 'eau.

A ,s h. 'M exactement, un coup de canon .an-nonce le «lépart ; l 'appareil de Weymann glisse a grande vitesse (on sait que -le règlementexige un essai de navigabilité de 500 mèues),puis l'appareil décolle, en moins de 150 mètres.

A B h. 31, Levassour, sur tm Nieuport part ason tour A 8 h. 42, c'est le tour de Prévost.

sur un Deperdussin do 100 chevaux ; aprèsavoir glissé pendant «luelques centaine» demètres, l'appareil «'arrête «t est obligé «le re-venir prendre le départ, à 8 fa. 40 ; a 8 h. 48,.Tanoir, sur un IvepeiMussin «te 100 «Stevaux,protwl à son tour le départ; ù ce moment, à lasuite d'une bousculade et malgré le service«Tordre, la foule brise les baxriwres et envahitl'enceinte réservée pour se précipiter sur lesberges.

A 9 heures, Molla, sur un Levèque de 100chevaux, franchit la ligne de départ ; mais aubout «te 400 mètres, il revient prendre un nou-veau départ ; il est 9 heures et «lemie.

Pendant ce temps, ù 9 h. 0, Citerne t, sur unBorel, prend le départ, suivi rie Rugère, surun Bathiat-Sanchez ; mais ce dernier api>araila quelque peine à sortir rie l'eau, et 11 doit re-venir au point de départ • puis c'est le tourrie Montalanat, sur un Bréguet, ù prendre lo«lépart.

Enfin, le dernier déjtart est donné à 0 heureset demie, à Dlvetain, sur un Borel ; d'en, haut,les départs les plus impressionnants furentceux de Janoir et de Chemet.

En route. — Deux aviateurs tués

Rouen, 24 août.lin terrible accident, qui s'est produit ce ma-

tin à 11 h. 30, au-dessus de l'Ile-la-Croix, àBouen, est venu attrister la course d'ydroaé-roplanes Paris-Deauviilie.

Une fouile nombreuse, massée sur les quais,avait acclamé au passage lievasseur à 10 h. 30et Chemet à 11 20, lorsque, vers 11 h. 35, lebiplan N' 9 fut signalé : il arrivait lentementet tanguait fortement ; quelques instants aprèsU piquait droit sur le sol, près de l'usine ù gazde l'IIe-la-Croix ; on vit soudain deux massesnoires projetées hors «le l'ap|>areil, lequel seretourna complètement pour s'échouer dansun rideau de peupliers ; on se précipita iinmé-«liatement au secours des deux aviateurs ; l'und'eux fut repêché dans le fleuve, les deux jam-bos broyées, le crâne brisé ; quelques minutesaprès son sauvetage, le malheureux rendait ledernier soupir ; dans sa chute, le second avia-teur avait enfoncé le plancher d'une pénicheet s'était écrasé dans le canal ; les deux corpsfurent transportés sous un hangar de l'usine âgaz ; les deux victimes étaient défigurées, mé-connaissables ; aussi fût-on quelque tempsavant de pouvoir les identifier ; c'est ainsi quele bruit courut d'abord que o'«Hait Brégi et unpassager qui venaient de trouver ainsi unemort épouvantable ; mais on sut bientôt, parun coup de téléphone, que Brégi était à Deatt-ville ; d'ailleurs, on vit te ptiméro de l'appa-reil, qui était resté accroché daiiS Tni rideau «le

peupliers ; c'était le \" 9, monté au départ diiPecq par M. de Monta lunt ; c'était malheureu-sement ce dernier.

M. de Monta'ant était, âgé de 27 ans et habi-tait Rouen ; c'était un des plus riches projirié-taires de la ville ; il avait fait hier et avant-hier de longs vols d'essai, parcourant chaquefois presque la moitié du parcours Paris-Deau-ville dans d'excellentes conditions.

La seconde victime est le mécanicien Méti-vier, qui venait d'entrer dans sa trentième an-née.

Après l'identification des deux malheureuxaviateurs, les corps de ces derniers ont ététransportés provisoirement à l'Hôtel-Dieu.

L'arrivée à Deauville

DeauviUe, 24 août.L'arrivée de la course de Paris â la mer en

hydroaéroplane a suscité sur toute la côte untrès vif sentiment de curiosité ; nombreux sontles curieux qui sont venus ici, dès neuf heures<1." matin, pour assister à la fin de cette bellerandonnée aérienne ; tous les trains arrivantà Deauville sont bondés de voyageurs partisdes environs pour voir les grands oiseaux ;tout semble concourir au succès de cette pre-mière grande courj£ d'appaTcils marins ; levent est presque nul, la mer calme et le tempsest superbe.

L'animation est grande sur toute la longueurde la plage et particulièrement aux enceintesréservées où l'on rencontre toutes les person-nalités du monde de l'aviation.

Tous les yeux sont tournés vers le Havre,d'où on espère voir apparaître les premiersconcurrents.

Pendant cette longue attente, les commissai-res spartifs et le jury du concours passentl'inspection des appareils engagés pour lesépreuves qui commenceront demain.

Les deux Caudron arrivés au Croty par lavoie des airs sont amarré-s sur la plage ; lesdeux Farmaa, le Deperdussin, sont prêts àprendre le départ ; enfin, les deux Bréguet,pilotés par Moineau et Brégi, sont au Havre ;ils sont venus ce matin en volant pour passerl'inspection réglementaire et ont fort bien at-terri sur les flots de deux mètres de creux,puis, en naviguant, ils sont allés se metrre àl'abri dans le port de Trouviile.

Le vainqueur

Vers midi 50, un point noir apparaît au-dessus de l'estuaire; bientôt on distingue l'ap-pareil ; o'est un monoplan Borel piloté parGeo Chemet.

Après avoir décrit ries courbes gracieuses,Chemet atterrit parfaitement et se dirige versle slip ; mais, celui-ci, n'étant pas terminé,les commissaires font des gestes désespérésà l'aviateur qui, heureusement, les comprendet va s'échouer sur la grève.

Le mécanicien, Ernest Foufflet, saute del'hydroavion et le pousse a l'abri de l'eau ;il est midi 55 m. 10 s. 1/5. Chemet a accompli,sur son Borel, les 330 kilomètres du parcoursà la vitesse moyenne de 08 kilomètres à r heu-rs ; le vainqueur et son mécanicien sont por-tés en triomphe.

Chemet nous déclare que pendant tout leparcours il a été très gêné, très retardé dansles poteaux rie doublée ; il a aperçu, encours de route, deux monoplans posés surl'eau et semblant être en panne.

A 4 h. 13, voici Levasseur, sur son hydro-avion Nieuport, qui fatl un atterrissage su-perbe.

Levasseur et son méoano sont très applau-dis-

Rouen, 24 août.Weymann s'est arrêté aux portes de la ville

par suite d'un accident ; il a guillotiné une ailesur un arbre, mais ne s'est pas blessé ; commela réparation serait trop longue, il a préféréabandonner.

Pris, 24 août.Parti second du Peca. Levasseur est arrivé

premier à Rouen, malgré deux pannes rie mo-teur.

Trois autres pannes graves l'ont arrêté enroute lui faisant perdre le bénéfice de la pre-mière place.

Levasseur a atterri très facilement, malgréles lames très fortes.

Il a été reçu par sa famille anxieuse, quil 'atteiMlait depuis longtemps ; il annonça queWeymann est resté en panne, ayant cassé uneaile.

Levasseur ajoute que la course a été très dure,les remous de la vallée de la Seine étant trèsviolents ; à un moment, près de Rouen, sonmécanicien a été enlevé de son siège et s'estassis sur le fuselage ; lui-même, il crut qu'ilétait enlevé, sa tète heurtait le capot.

Levasseur prendra part au concours d'avionsmarins.

donné à 500 mètres et la, Société Conottieri La-rio, de Côme, â !,.">00 mètres

La course intercalaire a quatre rameurs deipoinle junior avec barreur, est gagnée parMaiuzcr RiKterverein, de Mavonco, eu STT ; 2Sjxii'l.s Nautiques d'Ostendo en 8'29".

Course intercalaire â quatre rameurs depointe senior avec barreur yoles de mer : 1.Union Nautique «le Bruxelles, 8'27" ; 2. Cercledes Régates de Bruxelles.

Chanptoimat d'Europe deux rameurs avecbarreur : 1. Société Nautitjtte de la Morne-Paris, 8'55; 2. Société Nautique de Gène, 8'56" |;3. Société Canottieri Ceréa, de Turin.

Le Royal Sport Nautkpie de Gand a aban-«lonné.

Cliampionnat d'Europe à quatre rameursde pointe avec barreur : 1. G r.'ushopper-Ciuto,de Zurich, en 7'43" 4/5, gagne de long ; 2.Maitizer Ruderverein, de Mayence, en 7'50" 4/0;3. Rovvin-Club, de Paris.

AUT0M0BILISMEUn grave accident au Circuit de Spa

Bruxelles 24 août.Au cours du Grand Prix de l'Automobile-

Club de Belgique, sur le circuit do Spa, deuxautos ne sont accrochées ; les occui>ants ont étélancés à une très grande distance.

Le baron Jean de Wœlmont a été tué et sonmécanicien grièvement blessé.

LE MEETING DU VENT0UX

Boillot bat le record Bédouin

Paris, 21 août.La course annuelle du mont Ventoux (21 Kil.),

disputée aujourd'hui, favorisée par un tempsidéal, a reniijiorté un triomphal succès bienmérité par les efforts de i'Automobile-ChibVuuclusien.

Un public nombreux se pressait aux pointsintéressants du parcours et au départ et àl'arrivée.

Voici les résultats :Motos. — 1" catégorie : 1. Bauge, Terrot,

en 32' 37" 2/5.2* Catégorie : 1. Lavanchy, Moto-Sacoahe, en

23' 30" 2'Tj.

Sideoars. — 2' Catégorie : 1. Rolly, Moto-Sa-coche, en 55' 34'' 2/5.

3* Catégorie : 1. Smith, C.lyno, en 31' 2" 1/5.4' Catégorie : 1. Loubier, Deourna, en 40'.Voitures. — 1" Catégorie : 1. Muruour, Ron-

teix, en 33' 49" 2/5.CyclOi-cars. •— 2' Catégorie : 1. Géhin, Bébé-

I^ïugeot, en 31' 20" ; 2. Bas. Bébé-Peugeot, en31' 23" ; 3. Gallop, Bébé-Peugeot, en 31' 24".

5* Catégorie : 1. Gaste, Vermorel, en 26' 28"2/5 ; 2. CasaUngue, Doriot, en 26' 32" 2/5.

(T 0?'l*â'o-ri'e : i- Béria, Aquila, en 22' 58'' 2/5.7' Catfgortê-'+J- Rivière Paul, Métallurgique,

en 36' 42" 1/5.8* Catégorie : 1. Juvanon, -Schneider, en 28'

17" 4/5.9* Catégorie : 1. Mar&aglia, Aquila, en. 2i'&2"t10" Catégorie : 1. Descours, Twoafr-MéJy,' èn

26' 48".

Type Grand-Prix. — 1. Boillot, sur voiturePeugeot, en 17' 38" 1/5, ancien record Boil-lot-, 1T 46".

les ravages grandissants que causeimpie et eeetaire, ii n'est pas un t ,,,i r;^que, a plus forte raison un seul aW£Hvi'oa*h <'li

neutre

POUR SUIVRE LES MANŒUVRES

Nous avons à livrer IMMÉDIATEMENT : VoituresNEUVES des usines : De Dion -Bouton, Torpetloet Coupé, 7 HP ; De Dion-Bouton Vciiturettc6 HP ; De Dion-Bouton Torpédos, 10 et 12 HP ;Ford complètes à 4.250 et 4.550 franc*.

Occasions : De Dion Torpédo BO, 9 HP : DeDion Landaulet cond. iretér. 14 HP ; De Dion-double phaéton, 14 HP ; Brasier 12 HP Tor-pédo.

Prix réduits, renseignements. BONNEVILLJS,52, boulevard Carnet TOULOUSE.

BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUEDu 24 août.

La pression barométrique se révèle dans l'ouestet le nord de l'Europe ; eMe est supérieure à 766mm. sur la Bretagne (Lorient, 767 mm.) et l'est duContinent {Kiew, 768 mm.) ; une nouvelle dépres-sion passe au nord de l'Islande (Isafkord, 743 mm.).

Le vent est faible, modéré des régions ouest surla Manche, du nord sur nos côtes de l'Océan, dedirections variables sur la Méditerranée.

Des pluies sont tombées dans le nord et l'ouestde i'Europs ; en France, on a recueilli 3 mm. d'eauà Bordeaux et à Cherbourg, l mm. à Brest et Nancy.

Des orages ont éclaté à Perpignan et au Pic-du-Mldi.

La température a monté sur nos régions du Cen-tre et de l'Ouest ; ce matin, le thermomètre mar-quait 8° à Seydlsfjord. 12" à Vardoe. 13' â Nantes,15" à Paris, 18" à Moscou, 17" a Bellort et. Toulouse,21' il Nice, 25' à Alger : on notait 14" au Puy-de-Dome. 13" au mont Venteux. 7* au Pic-du-Midi.

En France, liai temps généralement beau est pro-bable avec une température assez élevée.

?.u

i r

">1 ans©,arnor.

..lupretme la nécessité dti bon jounnllu bcso:,n, non pas ,(iu journalphe et sans doctrine, mais «lu iment caUioliquc. J

Mgr «le La Porte termine en recomm.aux associés du Salut d'ôtre Silucl

nmar-dant

pie idéal qui caractérise leur miïSL 4 «* tri.

e.

COURSE A PIEDLe Circuit Pédestre de l'Ouest

Paris, 24 août.La huitième et dernière étape «lu Circuit Pé-

destre de l'Ouest s'est disputée aujourd'hui,sur le parcours Chartres-Paris.

La course prenait fin au Pane des Princes,ou Siret est arrivé premier, ;\ 3 h. 40 ; il a ététrès acclamé, et c'est à bonne, allure cru'il acouvert le tour de piste final.

Le public a envahi la piste et jl acclaméfollement le vainqueur de la dernière étape.

Siret a couvert la distance qui sépare Char-tres rie Paris (84 kil. 500) en 6 h. 5V 1/5.

Se sont classes ensuite : 2", Colleta, en 7 h. 15';3», Biard, ,en 7 h. 42' ; 4°, Devienne, en 7 h. 45';5», Dibe, en 7 h. 55' ; Ô». Orphée, en 8 h. 5';7\ Vandekerkowe, en 8 h. 6' ; 8», BoHée, deBonn, en SK h. ii9' ; 9", l>russy, en 8 h. 40.

I.e classement général s'établit comme suit :1or , Devienne «pii -a mis 78 h. 54' pour cou-vrir les 807 kilomètres du parcours ; 2", Or-7 1 liée.

R0WINGLes régates de Gand

Gand, 24 août.Les régates pour le championnat d'Europe

ont été courues cet après-midi a Lange rbrugge,sur le canal de Terneuzen, devant ]>lusioursmilliers de spectateurs.

Un vent assez fort soufflait de l'Ouest ; leseaux du canal, nétuiinoitu», étaient peu agi-tées.

A" deux heures précises fut donné, le signalde la première course pour lo championnat«l'Europe à quatre rameurs de pointe avecbarreurs.

Voici les résultats :1 Grahopper (Club de Zurich) en 7'43" 4/5,

ga"ne «h 1 deux I«Mignon rs ; 2. Maizer-Rmier«vereln (Mayenco), 7'50" 4/5 ; 3. Bowin-Club deParis).

LK> Royal Sport Nautique de Gand a aban-

e idéal qui caractérise leur œuvre'

Mgr l'ar«-iH.v;,,ue «le Bourges ren,ercif

e.ur au nom «le V \kleureusement l'orat ''na-tion. B rappelle cnquelques mou H T 001'*-et inoubliable figure du P Picoril 1, gran, lcson salut fraternel et reconnaissant i n '^'''oly, son «ligne successeur, aux hostiit-,!,' Hîli| -boapitalières et à tous les membres aè ̂ '

NOUVELLES CUERISONS

Deoidement, la. floraison attendue ide jour en jour. Nous ne sommes nliis i.Vi, 0ui|>che vers le merveilleux. Nous y sonu, J.n;ir-plem. Il serait difficile de donner to Vtï ,(î11

améhoraUons survenues déjà pendan t J?8lerinage National. Nous ne pouvons gufere . Pe "mr que les gitérisons proprement dVit 's J*,' 6-grandes améliorations. Joumelleinent ^malades se présentent au Bureau des aea

tattons. La cane igné est formelle Cna 8**'sieurs n'examinent que ce qui présènuî7,nIriC6-leur sciienlitiqiuie et qui. dans leur es!iu Va -toutes les apparences d'une inooiit(,st,-,iT, *rison. On sait d'ailleurs que les guéris- m -sont confirmées par le Bureau j S

S0Q« ne

longtemps après et que toutes" Tès gur-iul! (|ua

miracle sont rigoureusement assurém du

.le vous ai télégraphié samedi les rio,,^les guerisons survenues ; celle d'i„ïïï*- ; celle d 'Aui«r.4*Ghassagne, âgée de 30 ans, atteinte d'ui, "

âfié de « aris«1è-

re

On la conduit aux piscines sur sa demandÔaprès l'immersion de sa jambe, elle nt LZ,

L'Instituteur de CoufouleuxParis, 24 août.

Le Journal Officiel publie ce matin un arrê-té du président du «xtnseil, ministre de l'ins-truction publique, d'après lequel l'instituteurde Coufouleux, M. Donat, est délégué dansles fonctions de commis d'inspection académi-que à Foix, en remplacement de M. Béehet,qui a été appelé à d'autres fonctions.

Le Pèlerinage National à LourdesDe notre envoyé spécial

Lourdes, 24 août.

DISCOURS DE Mgr DE LA PORTE

Samedi, à 2 heures de l'après-midi, l'églisedu Bosaire est comble. la foule déborde jus-qu'au parvis, avide de saisir, même de trèsloin quelque chose de l'éloquent discours queMgr' de La Porte, évêoue du Mans, va pronon-cer. Tout le monde sait que ce discours vaexalter l'œuvre admirable de N.-D. du Salut,cette œuvre créatrice de dévouement et d'éner-gie héroïques que -l'en voit à Lourdes soignerdans les hôpitaux, traîner à la Grotte et auxpiscines les abandonnés de la science humaine,mais qui a aussi pour but de rétablir en Fran-ce par la prière, par les œuvres, par toutesles ressources «l'un apostolat ardent et ingé-nieux, le règne «lu Christ.

Tous les évêques présents à Lourdes, MgrSchcepfer en tête, sont là. Les hospitaliers lesentourent. Dans la nef ont pris place les daineset les jeunes filles hospitalières. la vaste as-semblée se prépare dans un silence impres-sionnant à écouter l'orateur.

Très clairement, en une forme simple etélégante à la fois, Mgr de la Porte définit etexplique, le but de l'Association. O. but esttriple. U comprend la prière, la moralisationde la Société par les couvres et f>ar la prati-que des vertus chrétiennes, enfin l'organisanon de la bonne presse.

Chacun de ces -points est développé d'unefaçon saisissante.

La prière «loit être ardente, assidue, sansrespect humain, véritablement populaire etnationale. Tous les caractères se retrouventdans la prière des pèlerinages.

Et à propos «le ces pèlerinages, dont le mériterevient à l'Association «le N.-D. du Salut, l'é-minent orateur fait allusion à la parole du PBailly :

« Discipliner les locomotives pour cette be.sogne nouvelle, disait l'ardent apôtre, en 1887n'était-ce pas plus que ce «pie le Sauveur avaitaccordé, à Bethphagé, à ses disciples pourl'ànesse et ]>our l'ânon ? « Allez, leur avait-ildit, déliez auriacieusement, et, si le propriétére s'étonne, dites : « Le Maître en a besoin.Allez vous fut-il dit, chauffez les machinesattachez-les aux wagons et roulez : le Maitre en a besoin. Les gens «lu «\hcniin «le leriaient ; ils croyaient transporter une l>unde«l'aliénés ; mais' plus ils en portaient, plus i"en revenait; et bientôt; ils sauront eue les fousont ceux qui voyagent. i>our s'amuser et pou.gagner des richesses périssables, et que seulsvous aviez la sagesse et la raison. »

lie second but de l'Association, c'est la moralisation de la société par les œuvres et parla pratique des vertus chrétiennes. A ces œuvres, l'Association reste fidèle, et, dans sondiscours aux pèlerins «le N.-D. du Salut, le 17novembre 1908, Pie X pouvait dire :

« Vous exercez parmi les peuples toutes lesformes de 1/a.postolat pour le bien, vous travalllez à la .réconciliation des diverses clas-M », sociales, vous unissez toutes vos forcespour faire «lisnaraîtne les difficultés c|ii.i afllgent la société et donner au peuple son vr«ubien spirituel et temporel, en le désillusionriant cfes tromperies de ceux qui crient tousles jours : « Liberté, Liberté 1 » et qui vou«Iraient le priver ensuite de la liberté rie respirer l'air du bon Dieu et rie jouir des rayonsdu soleil. »

Quant aux vertus de l'Association, elles «lot-vent être l'humilité, la chariu'i. une large fraternité, un dévouement sans réserve.

Enfin, le troisième but rie l'Associationc'est l'organisation «les bons journaux. Devant

à l'estomac, et de Jean Tardieu âgé de Sa**1"*8

atteint de tuberculose pulmonaire aïi •••u"gré. Vous avez déjà donné hier, en fL'.' dheure, ces guérisons. «*uue

Il convient d'y ajouter la guérison sufv»^«pu est ainsi relatée par M. le doctem-'p', ,

« Juliette Guyct, 10 ans, habitant iVtî f !î, ;

rue des Orteaux, qui était atteinte de . Tl, t 17,

blanche du genou gauche, a ressenti f urment du passage du Saint-Sacrement ,,, ??"berté insolite de son articulation il i,,, li 1-

Wait qu'elle pouvait marcher sans ahL^Ï"

i sur sa demande et'jambe, eHe affirmé

que sa guenson ast bien réelle. Le plâtre « tenlevé ; l'artioulation est souple. La mai-iTi,peut, sans difficulté, s'agenouiller et HuS?ÎZmouvements les plus étendus. L'ai>pareii *«7piratoire a été examiné samedi. Otte guéri"son a été vérifiée par notre excellent confrère*le docteur Charbonnier, l'orthoiédis-tc distin-gué de Caen, «fui n'a pas caché son admira-tion et tout l'intérêt qu'il portait à cette guéri-son surprenante. »

Comme notables améliorations, signalons'celles survenues dans l'état de Mlle Julie Van.deville, 18 ans, de Courcelles-des-Lens (Pas-aé.Càlafe,V atteinte de coxafgie gauche ; de Louj^Chaboche, 7f de Cotiirville (Eure-et-Loir)attesinte de r^fltoiiTte tuiierculeuse : de .VfmôCave, 45 ans, de VersaiHes, aiieinte de mal dePott lombaire ; de Mlle Camille Gordler, 19 MIS,tiuben'i uloso pulmonaire au 3" degré.

UNE NUIT DANS LES SANCTUAIRESET A LA GROTTE

Hier soir, un Intéressant programme sofjj-cii.ta mon attention. Le Saint-Sacrement allaitêtre exposé, à dix heures, à l'église du lit*.saire. Une grand'messe devait y être chantéeà minuit et l'adoration nocturne devait bui-vre, assurée par les directeurs du Pèlerinage.National, avec les groupes de Paris, Amiens,Arras, Blois, Boulogne, Gaixlenac, Cambrai,Ghàlons, Chartres, Orléans, Troyes, Tours,Sens. Soissoms, Verdun, Versailles.

A 10 Ii. 45, je me dirige vers les Sanctuaires.U pleut. Des flaques d'eau s'éclairent u lalueur des lampes. Le silence est profond touten liaut des larges avenues. U contraste étran-gement avec les rumeurs puissantes de l'après-midi. A la Croix des Bretons, une large lu-mière, comme celle d'un brasier ardent, frappemes yeux jusque là enveloppés d'ombre. Ellevient, par l'immense jxirtail du Bosaire, inon-der l'Esplanade. Emergeant de la nuit, la Ba-silique dresse dans le ciel noir sa blancheurwnimaoniée. U fait bon dehors, malgré la pluie,Je m'arrête à la Vierge couronnée. Un bruittrès doux m'y suit. C'est le murmure incessantries prières <ie la foule. Elle ne cesse donc ja-mais, cette prière émouvante ?...

Je m'avance lentement, et à mesure granditla rumeur unanime. Me voici sur le parvis. Lemagnifique spectacle !

Tout un peuple est là recueilli et ardent.Les corps, comme les âmes, semblent îirier.Sans bruit, comme en un glissement furtif,des ombres entrent dans les confessionnauxaccueillants. D'autres les y remplacent. Et coladurera jusqu'à l'unanime purification desâmes.

Des milliers de pèlerins ont ainsi passé plu-sieurs nuits. Sont-ils d'acier ou quelle force lessoutient ? Vers le matin, les plus las penche-ront leur tète sur leur poitrine et leur demi-sommeil semblera encore une prière et un re-cueillement. D'autres appuieront un instantleur front brûlant sur le marbre glacé des pi-liers. Et avant de quitter le sanctuaire où prietoute cette armée, je parcours des yeux la vastenef pour donner à mon souvenir une nettetéineffaçable, et je redis malgré moi la parolejH-ofonde de Joseph de Maistre :

» L'es-prit religieux n'est pas du tout éteint enFrance ; il soulèvera les montagnes, il ferades miracles. » , S

Je me rends à la Grotte... Jamais je naipareillement ressenti sa surnaturelle poésieet son charme prenant. Ici, le silence est«ximplet. Bien ne le trouble. A peine le bruitdiscret et monotone d'une pluie adoucie. Desfidèles sont là. U est pourtant 1 heure dumatin. Est-ce que les heures comptent ici

Malgré moi, tout en contemplant l'Immacu-lée dont la statue, éclairée par la flamme descierges, se détache délicieusement sur le fondnoir et calciné du roc ; je songe à l'histoiregrandiose, unique au monde qui, depuis plusd'un demi-siècle, s'écrit ici. Histoire d'infinie.**miséricordes et d'infinies prières ! Histoire oùs-3 rencontrent en des étreintes merveilleusesle divin et l'humain ! Histoire dont les admi-rables pages fulgurent des éclairs des mira-cles ! Histoire où s'écrivent en secret les con-fidences troublantes «les âmes, l'aveu angoisséde leur misère et de leurs luttes, mais aussile triomphal récit des définitives conversions.

LA JOURNÉE DE DIMANCHE

C'est aujourd'hui le dernier jour du pèleri-nage nationa.l Jour d'enthousiasme mêle deregrets, puisqu'à l'apothéose se mêle la tris-tesse des départs prochains. La foule arrivepressée, énorme, par tous les trains. On peu*,sans exagération, l'évaluer à 60.000 pèlerins.Sur ce nombre, il y a environ 3.000 prêtres.

Toute la nuit et toute la matinée des messe»ont été célébrées à tous les autels. Des mu

^ntdfvef-

Au Bosaire, les' groupes de L'^oges. PWgueux, Capdenao, Cahors ont eu lent K™"^messe à 9 heures. A peinel'église que les groupes do Pans etsailles les y remplaçaient.

PÈLERINAGE NATION*"

i lundi au*LES DÉPARTS DU

Les départs ont lieu atijourd'hu

do ra ris'.I29i

heures suivantesLe train blanc-jaune. n*9,

Paray-le-Monial, 8 h. 35 ; le train grjs,i..u V£,r-

de Paris, 8 h. 55 ; le train bleu, n „ z 'J;"y ariï,dun, 9 h. 25 ; le train jaune, n . ««

ManS,

10 h. 40 ; le train blanc-vert, n 14, ou ' j7 ," 4, de Pans, U n -.le train vert, n"

le train d'Arles, 1 h. 05 ; le tram ver trn' 18, du Mans, I h. là ; le tram roupe-jajn' 11, d'Orléans, 1 h. 20 : le train b eu n fcdeChâlons, 1 h. 53 ; le train blanchi* i, ' ,,

2 h. 05 ; le 1er tramscille, 3 h. 03 : lo 2' train «te Mars..---,le train Orangé, n* 10, d'Orléans à n.te 3" train de Marseille, 3 h. 33 ; lo train ̂ ̂

SolllUlUères

L de par*

,. de m,veille, 3 IL»

n' 10, d'Orléans. 3train JJ^S

rose n' 13, «lu Mans, 3 h. 45 ; le 4' tram_Marseille, 3 11. 48 ; le train «(Gard) 4 h. 15 ; le train rose,4 h. 47 ; le train rose, n* 12. rie Blois, ote train violet, n' 3, do Paris. 5 h. 45 ; « p0,blanc, n" 2, «le Paris, G h. 42 ; le train .ortinge. n* 6, de Paris, 7 h 10 ; le WJln ggfcciel, n' 8. «le. Paris, 7 h. 30 : le tra n inargent, n" 19, «le Chartres, 8 h. 06 , >° .\ j5;blano-amaranthe, n* 17. de PérigueuX, • ^te train blanc -rouge, n 15, «le Lavai, o

rftjnle 1er train de MontlH -Uier. 8 h. 35^, . j«blanc-violet, n* 16. de Poitiers,2" train de Montpellier, 9 h. 40 ;Campagnes de l'Aude, 10 n. 80lîoi'deaux, 11 h. 30.

9 h. 35Le train .

- [e tram »

LA REUNION DE LA JEUNESSE OATHOUO^

A une heure l'après-midi, a eu heu m r6.posante réunion «les jeunes ca"ioun»e ,^ d<sldee yar Mgr de VastMjncellos, evôqm. ̂

ôquea

Beja (Portugal), assisté de plusieursfrançais et portnga^. énoncés VS

D'éloquents discours ont été pro n omte chanoine I .assalle, MM. Kdenarit HcH^ àagrégé de L'Université. Sabourin

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: L'Express du midi 25/08/1913

LUNOT 2f> AOUT 1913

«v,.irs et par Nosseigneurs les évêques duifaî,s du l faut-Congo et de Déjà.Quinze cents jeunes gens etaiçnl présents.

- , ., réunion s'est terminée à 3 heures et de-au milieu d'un enthousiasme indescripti-

ble.

, a PROCESSION DU SAINT-SACREMENTNOUVELLES CUERISONS

ta procession du Saint-Sacrement, comm^e'sous la menace de la pluie, s'est termiS M1, s une apothéose de soleil et de miracles.

M Roiuiblc, âgé 'le trente-six ans. originaire~A, La Uoche, par Arpajon

at,ei"

1 nlVSHl souffert :

men-née

(Seine-et-Oise),tuberculeuse*, n'a plus

t0M-°'M;,vie 'bmV<:s; âgée de trente-sept ans,lîîint.. ' m lcère à l'estomac, originaire de

(Puy-de-Uônie,, a étééga-

1CM?nf (S'simon. âgée de cinquante ans.

• , u-e de Carmes, atteinte de rhumatts-

y>t marcher. .l% rie Churassin, âgée de trois ans, origi-

n .;} yc. de Crevant (Puy-de-Dôme), atteinte dumal de Pott, a été subitement guérie après laprocession. Toutes ces guérisons se sont pro-duites ce soir.

Parmi les prélats qui ont accueilli les ma-lades guéris, au bureau des constatations, si-gnalons Monseigneur Haggear, archevêquede Saint-Jean d'Acre.

Ce matin déjà, d'autres guérisons s'étaientproduites. Elles furent examinées par soixan-te-neuf médecins de tous les pays : ce sont lesguérisons de :

M. Joseph Baudier, de Montlesootes (Niè-vre), atteint d'ostéo-myélite du tibia gauohedepuis 3 ans ;

Mlle Yvonne Girard, âgée de 4 ans, de Char-tres, atteinte d'un mal de Pott dorso-lombaireavec gibbosité énorme ;

Enfin, M. Turrel, âgé de 23 ans, étudiant,du pèlerinage de Verdun, atteint de bronohitechronique très accentuée.

Toutes ce* guérisons ont produit une im-pression très vive et ont provoqué le plusgrand enthousiasme. — J. ROVZAUO.

Les Grandes ManœuvresParis, 24 août.

La deuxième partie des manœuvres d'arméequi se terminera devant le président de la Ré-publique sera fort importante.

• En effet, le 16° corps sera détaché de l'arméeChômer pour renforcer l'armée Pau ; par con-tre, celle-ci cédera sa division coloniale.

On verra donc manœuvrer trois corps d'ar-mée, soit six divisions d'infanterie contre uncorps et demi, soit trois divisions.

Dans le 12* corps d'armée

La plupart des éléments du 12° corps d'ar-mée seront transportés par voie de fer sur labase de concentration. Voici toutefois les mar-ches de concentration de quelques élémentsqui font mouvement par voie de terre :

108e d'infanterie (Bergerac) : le 3 septembre,Bergerac ; le 4, Castilionnès (Lot-et-Garonne) ;le 5, Monflanquin (Lot-et-Garonne).

Artillerie de la 23e division (2 groupes d'An-goulème) : le 31 août, Angoulêrne ; le I e' sep-tembre, Vïl.lebois-la-Valette (Charente) ; le 2,Aube terre (Charente) ; le 3, Saint- Barthélémy -du-Double (Dordogne) ; le 4, Sainte-Eoy-la-Grafid* iliironde) ; le 5, Miramont (Dordogne);

le 6, TÔ-iinèîr». ...... ,Artillerie de la 24« {Si»i&K>n (2 groupes, An-

goulême et Périgueux) : le fiûûî, ^g 0 " 16 "me (Charente) ; le 30, La Roehebaueôiîrt tDor-dogne) ; le 31, Brantôme (Dordogne) ; le l ef

septembre, Périgueux ; le 2, Périgueux ; le 3,Saint-AIvère (Dordogne) ; le 4, Beaumont-du-Périgord (Dordogne) ; le 5, La Capelle-Biron,état-major ; La Sauvetat (Lot-et-Garonne) ;le 6, Criâteau-Allemans, état-major ; écarts aunord-est de Penne, entre Allemane et Mamet.

21° régiment de chasseurs : le 29 août, Limo-ges ; le 30, Châlus (Haute-Vienne) ; le 31,Thiviers (Dordogne) ; les 1er et 2 septembre,Château-l'Evêque, état-major ; Chaneelade(Dordogne) ; le 3, Vergt, état-major ; Lamherty(Dordogne) ; le 4, Bergerac (Dordogne) ; LeBougoiignane, état-major ; Lavergne (Lot-et-Garonne 1 ; le 6, Tonneins (Lot-et-Garonne).

20° régiment de dragons (demi -régi ment du12" corps d'armée et mitrailleuses) : le 29 août,Limoges ; le 30, La Meyze (Haute-Vienne) ;le 31, La.nouaille (Dordogne) ; le I e' et le 2 sep-tembre, Trélissac (Dordogne) ; le 3, Gampse-gret, état-major ; Boues (Dordogne) : le 4, Si-goulès (Dordogne), état-major ; Meseoules ;le 5, Seyche (Lot-et-Garonne) ; le 6, Tonneins(Lot-et-Garonne).

20" régiment de dragons (demi-régiment du13° corps d'armée) : le 28 août, Limoges ; le 29,Nexon (Haute-Vienne) ; le 30, Jumi'lhac (Dor-dogne) ; le 31, Savignac-les-Eglises (Dordo-gne) ; le 1er et le 2 septembre, Razac-sur-l"Isle(Dordogne) ; le 3, Villamblart (Dordogne) ;le 4, Saint-Pierre-d'Eyraud, état-major ; Gar-donne (Dordogne) ; le 5, Allemansdu-Dropt,état-major ; Moustier (Lot-et-Garonne) ; le 6,passent au 17e corps d'armée de manœuvre.

SIRADAN, ses sources, ses bains

EAU DE NOIX CABANÈS

§1 DE TOOLQU!

;arqet ¥oUioUsair)

25 AOUT

Saint du jour : Saint Louis.Vêtes à souhaiter : Saint Zôphirin, saint

Hyacinthe.Lever de la lune : 10 h. 27 s.; coucher ;

1 h. 57 s. ; dernier quartier à minuit 18.Lever du soleil : 5 h. 10 m.; coucher : 6 h. 41.

IL Y A CINQUANTE ANS

23 AOUT 1863. — MM. Coutenceau, PesliUatet Roques sont reçus au baccalauréat ès-let-Ires et M. Bouty au baccalauréat es-sciencesavec la mention très-bien.

SPECTACLES. — A sept heures, première re-présentation du « Pied de Mouton ».

Eneore et toujours des impôts !Nous ne connaissons pas de plus grands

hommages rendus aux quatre vieilles que lesloups répétés qu'on leur porte et du côté dei'Etat, et du côté du département, et du côtéle la commune.

Cette fois, c'est le préfet qui, dans son projetâe budget, les assomme par une augmentationtle dix centimes et deux cent cinquante-septinillièmes.

L'an dernier, en effet, le conseil généralaccorda au préfet ouatre-vingt-trois centimesjunq cent soixante-huit millièmes ; cette ail-lée, le préfet demande quatre-vingt-treize cen-•loies huit cent vingteinq millièmes.

Plaçons en regard des centimes leui.Les centimes ordinaires ontf*nné, en 1913, deux millions six;*ht trente et un mille quarante->ix francs soixante-quinze cen-times

Et les centimes extraordinaires':•a somme do douze cent quatre-vingts ix mille cinq cent cinqtraucs trente centimes

ir produit.

2.031.046

1.286.505 30

3.917.552 05

2.916.814 75

1.573.003 >•

Total du produit des centimesordinaires et extraordinaires del'année 1913 : trois millions neufcent dix-sept mille cinq cent oin-yuante-deux francs cinq centimes

Pour 1914, M. le préfet demandeaux centimes ordinaires deux mil-lions neuf cent seize mille huitcent quatorze francs soixante-quinze centimes

Et aux centimes extraordinaire»quinze, cent soixante-treize milletrois francs

Total à percevoir, selon M. lepréfet, en 1914, des centimes ordi-naires et extraordinaires, quatremillions quatre cent quatre-vingt-neuf mille huit cent dix-sept•nues soixante-quinze centimes

Eu faisant la différence entre les deux an-

Shjf' 11°'"kS ^rivons à constater mie l'annéeif!:» se.ru ohargée de cinq cent soixante-douzemule deux cent soixante-cinq francs soixante-

, centimes de plus d'impôt, que sa sœur^"ée 1913.

hfrn,'tRF° cs,t lft 051156 de cette surcharge? D'a-

fliifd ^N trois ^oru'ors décrets parus il y a

pari qwf jours à peine et qui autorisent la' enuon de oinq centimes et deux cent qua-

^'tc-sopt millièmes.

En second lieu, alors que le conseil généraltrois trois centimes et huit cent soixante-quinze millièmes a percevoir pour insuffisancede revenue ordinaires a autoriser par décretspécial, le préfet en demande pour le mêmemotif hnil centimes et quatre-vingt-douze cen,tièmes.

SI nous leur ajoutons les cinq centimes etdeux cent quarante-sept millièmes autoriséspar les derniers décrets, nous obtenons letotal de dix centimes deux cent quatre-vingt-douze millièmes portés dans le projet du bud-get du préfet.

L'an dernier, le conseil général, voulant jus-tifier les trois centimes huit cent soixante-quinze millièmes qu'il vota pour insuffisancede revenus ordinaires à autoriser par décretspécial, donna le motif suivant :

« Les 3 o. 875 pour insuffisance de revenusen sus du maximum autorisé par la loi definances et à autoriser par décret spécial, pro-Iiosés par votre commission, sont justifiés parl 'augmentation en général des dépenses dépar-tementales et notamment de celles relativesaux routes départementales, aux chemins vici-naux de grande communication et d'intérêtcommun, au service de l'assistance médicalegratuite, de l'assistance obligatoire des vieil-lards, des infirmes et incurables, etc. »

Quel et estera allons-nous avoir cette annéepour justifier l'accroissement indéfini du nom-bre des centimes !

Il faut avoir les principes chevillés pour nepas souhaiter la retraite définitive des quatrevieilles. Quand on sait que la Terre, l'Aimaparens, est la victime directe de l'accroisse-ment de l'impôt, on est tenté de se joindre àceux qui, « d'un cœur léger », veulent -tenterl'aventure de l'impôt sur le revenu global,progressif, etc.

Vrai, les folies de nos gouvernante, auxquelsnous ne savons pas mettre la camisole deforce, nous mériteraient cette leçon de choses.La leçon sera dure, corvéables, croyez-le. —H. de B.

M. le Professeur GarrigouNous lisons dans l'Avenir de l'Ariège. l'inté-

ressante étude suivante, consacrée à M. leprofesseur Garrigou, dont nous avons annon-cé la récente décoration :

Notre compatriote, M. le docteur Félix Gar-rigou, vient d'être nommé chevalier de laLégion d'honneur. C'est une récompense tardi-vement accordée à un homme qui, par sestravaux et ses découvertes, fait honneur à lascience française.

Médecine, chimie, physique, géologie, an-thropologie, le D' Garrigou, poussé par unecuriosité inlassable, a voulu étudier les scien-ces naturelles dans leurs diverses branches.Un des premiers dans les Pyrénées, il s'estooeupô d'archéologie préhistorique ; il a ob-tenu des résultats qui ont assuré les progrèsde la soienoe nouvelle. Libéralement, il alaissé à son pays les collections qu'il avaitformées en fouillant les grottes. A cette occa-sion, il a donné une preuve de l'affection qu'iln'a cessé de porter à sa chère Ariège ; il atenu à ce qu'elle ne fût pas un des rares dé-partements, qui ne possédât aucune associa-tion pour contribuer au progrès des recher-ches scientifiques et faire connaître le paysdans son passé comme dans son présent. Aus-si a-t-il cherché à grouper des hommes debonne volonté ; il a réussi et, avec leur con-cours, il a fondé la Société Ariégeoise des•Sciences, Lettres et Arts, dont il est devenu leprésident d'honneur après la mort de son

. yéjiéré père.

C'est seulement pour mémoire que nousévoquons ces SoBvCSilS ; nous désirons mon-trer quelles sont les aptitudes vafrï^S du doc-teur et quelle a été son activité au cours rtefia. féconde carrière.

L'œuvre capitale do M. Garrigou, à laquelleil a consacré son temps, ses forces, o'estI'HYDROLOGIE. On pourrait dire que cette scien-ce lui témoigne sa gratitude, en lui assurantla renommée comme récompense du dévoue-ment dont il a fait preuve à son égard. Dé-sormais il est impossible, surtout dans la ré-gion du Sud-Ouest, de s'occuper d'hydrologie,sans citer le nom de celui qui l'a mise en hon-neur et en a fondé l'enseignement.

Médecin consultant à Ax-les-Thermes, puisà Luohon, le docteur Garrigou a trouvé savoie dans l'étude des sources thermales ; saprofession lui a permis d'examiner des faits,de se livrer à des expériences, d'établir descorrélations entre les phénomènes constatés ;ses duductions l'ont fait passer de l'analyse àla synthèse ; il a appliqué des méthodes quiont fait avancer la science.

Il ne s'est pas borné à étudier les sourcesPyrénéennes, il a voulu connaître les autresrichesses thermales de la France. La compa-raison a servi à mettre en lumière l'origina-lité de ses découvertes.

Homme d'action, il devait être homme delutte : il a surmonté les obstacles qui surgis-saient sur son chemin, il a trouvé réponseaux contradicteurs, imposé silence aux dé-tracteurs. Maintes et maintes polémiques luiont permis de réfuter les objections et d'éta-blir la vérité de ses affirmations.

Peu à peu le docteur Garrigou, soutenu parl'énergie que lui donnaient ses convictions,est parvenu à faire prévaloir et même à im-poser ses idées ; d'abord contestés, ses procé-dés d'investigation ont fini par être admis.Les académies, les Sociétés savantes, le corpsmédical. l'Université lui ont rendu justice.

Publications, conférences, congrès, commu-nications, le vaillant docteur, pendant undemi-siècle, n'a négligé aucun moyen de pro-pagande pour arriver au but qu'il s'était pro-posé.

Quittant le laboratoire du savant, l'hydrolo-gie est entrée â la Faculté de médecine deToulouse ; elle s'est fait d'abord entendredans des conférences ; montrant ce qu'elleétait dans le présent et ce qu'elle serait dansl'avenir.si on lui donnait l'essor, elle a obtenude prendre place dans une chaire magistrale.Cendrillon devenue princesse, trouve des ado-rateurs. Maintenant qu'elle est riche et célè-bre, elle est recherchée par ceux qui la dé-daignaient aux jours de sa pauvreté.

C'est le docteur Garrigou qui, comme c'é-tait justice, a été nommé titulaire de lachaire.

Voilà donc l'enseignement de l'hydrologieorganisé officiellement en France 1 A l'Uni*versité de Toulouse revient l'honneur de pos-séder une des premières chaires où la nou-velle science reçoit les développements qu'ellecomporte dans ses théories et ses applica-tions.

Grâoe à la série continue d'efforts du doc-teur Garrigou, nous pouvons, en hydrologierivaliser avec les facultés d'Outre-Bhin

Sans méconnaître les mérites des savantsallemands, mous ne devons pas nous effacerdevant les étrangers. SI notre nation est unpays d'initiative où sont nées la plupart desgrandes découvertes, il faut avouer que les in-venteurs ne sont pas toujours appréciés et en-couragés. Cependant vient un moment oùapparaît la vérité, où la justice reprend sesdroits.

Cette heure est venue pour le docteur Gar-rigou : il professe la soienoe dont il s'est faitl'apôtre. Enfin la distinction, que M. le minis-tre de l'instruction pubilque vient de décernerau savait professeur, a été accordée dans desconditions qui en rehaussent l'éclat ; elle lui aété conférée dans la promotion spéciale, quia eu lieu pour récompenser un certain nom-bre de savants à l'occasion du vingt-cinquiè-me anniversaire de la fondation de l'InstitutPasteur. Le nouveau chevalier doit être d'au-tant plus heureux de son succès que la déco-ration, à lui accordée oomme professeur, estla consécration des travaux par lui entreprispour le triomphe de l'hydrologie.

Postes et Télégraphes

dans }o courant de la ivuit dernière, nu prtvjudloedr> M. Pierre Sylvain, <;>nt.<>nni<"r AU Service do la('«nitKMoiri» dtea ohamldâ de fer. de,m«uraM au If'*-sa«« a- i de La ligue de Rayonne à la'«ïi;>roon11!

Accident d'automobilelli»r soir vers t tiemres ',0, MIOTB Maria .lansou.

ag*e de. «0 iunn, detmftuiraiirl qusirtier Sainte Vt:i»',passait sur la route de ,Mini,tp;illU<r, eonidulsaM unttam.pea.ti de INBIIIS . Voyant venir vers «ll« une a«M«>-moblto, elle ossaya de garer sas animaux et se Ul-rigëa vers les quetaUM maisons pti se trou veut 4gauche, traversai:! M ciliemi-n. A. ce moment, la voi-ture arrivait sur elle. Son conducteur. M. Itucupde Saint-Paul, i.ngé-nieuii- agronome à Perpignan,obliqua fortement, mais i,l ne put cmutécilier <|ue ladame JaniOU fût prise par l'aile arrière de sonauto et renivorsee sur le sol.

M. Ducup fit aussitôt iprévenir M. le docteur Mon-dot, q.ui prodigua des soins â la Plessée. Cette der-nière porte des blessures a l'arcade sourcilièregauc.be et a l'omoplate ganebe.

Ces blessures ne mettent jpas sa vie en danger,mais nérasslteroiU un repos de quelque» jours.

Une e>nrrue.te est ouverte nu sixième arrondisse-ment.

Arrestationr.e service de la Sûreté « arrêté dans le courant

de. la nuit du 29 au 23 août 191», rue l)eni(ert-Roclte-wau, le nommé .lean-Marie-Jésus Gracia, âgé de 33ans, sans domicile fixe; porteur d'un pafluel renfer-mant du lin«e .provenant d'un vol commis au pré-judice de M. Guillaume, restaurateur, boulevardOaxûet ''2-

Cet individu a. été conduit devant M. le commis-saire de police du cinquième arrondissement.

Foire aux chevauxIl a été conduit sur Je champ de foire des allées

de Garonne :mu-vaux, 290 ; ftnes, 122 ; Taches, 8 -, veaux, 1.

Trouvailles

Réclamer : au bureau de police du quatrième ar-rondissement, 3 clés ; à 'Mmie Courmel. me Mata-tblau 40, une pièce ipour oliarrette ; à Mme Razat,rue 'saint-Nicolas, 49, un trousseau de clés : 4 K.Georges Annan, rue des fontaines (H. B.). un Ttor-temorurbalB contenant une petite somme ; à M. Louis'Itiilli'-fer, rue de la itaraquette, maison 1 MI mas, unebrouette ; à M, Pitpiemal, rue du Languedoc, il, unemontre en argent.

COMMUNIQUÉS

TU K AT II K DUS NOUV HAUTESCe soir, à 8 lieures et demie, les .Ricalclos, les

Onotos, les Rlsnas, les Sisters Rrowning, MHes deGra avilie UerUie Flor, Ly.se Mourtten ; les comi-ques Dracin et Grinda, sans oublier te célèbre mimeAiloms, .re-trouveiront le mémo succès qu'ils ont. ob-tenu dït-ns les représentations précédentes.

APOLr.O-THEVrBECe soir, A 6 b. 40. 'La Plttle de l'ALgU'iUeur, drame

en deux parties, et Le Réticule, vaudeville auxamusantes péripéties ; l'exploit fantastique de l'a-viateur Pégoud, descente en parachute de 250 mc-tres de hauteur.

AMHRICAX COSMOGIiAPIIL'Enfant sur les flots, L'Autre, Deux Blondes,

Emule de Cendrillon, Onésdme dompteur d'hommeset de choraux, etc., etc.

Couronnes mortuaires Lalnlile. 25, r, Remesat

TOULOUSE — 32, rue de Metz — TOULOUSE

RÉOUVERTURE DES COURS : 1 er SEPTEMBRE

L'Ecole se recommande particulièrement, ence moment, à ceux qui désirent profiter deleurs vacances afin de compléter leurs con-naissances de langues vivantes pour passerdes examens. Nombreux succès.

The Berlitz School of Languages est la seuleécole s'occupan-t exclusivement de renseigne-ment des langues vivantes : Français, An-glais, Allemand, Espagnol, Italien. Russe. —Leçons particulières, Cours collectifs.

pâFtenjeQ

Grand prix d'honneur ex erqua j M"" Du-harry et Verdict, libellules traînée*, par deuxbapill-on-s. M" Qmivaglios, char avec crois-sant, tourne sols et serpents.

Prix d'Honneur : En mil le Eahra, abat -jourorné de tourne sols et marguerites rouges ;

cary, cataooo provençal ; M. Peyre, autonortensnts roses . M»« de Laftau'rie Jvre et,ruti-pe, hortensias et marguerites ; MEesTony-

Ku1 Liauti ''r, voiture reines marguerites blan-

| nés et rubans bleus ; Char des officiers, ba-«gu lleuri en reines marguerites tricolores ;„ * (iinestet d'Oliger et VOÙm Mai«s, landaurn fleurs roses pâles orchidées roses ; M m<"Lartion et Mannes, voiture gerlie de glaïeulsmulticolores et marguerites ; Miss Constanceurever, la créatrice de la « Veuve Joyeuse »,voituiit- épi de blés, glaïeuls rouges ; •M»M Pey-

chesK>t Ct 1Jaiulm€ ' I*iÔ*s marguerites blah-

IH'and prix- d'originalité : MUes Espallac,soulier tango en marguerites blanches et or..Bannières : M m«" d'Arassus, Escham du Pv-

renee-Palace, -Callavet, Gela-Cuzavars, Geor-ges Lessens, Cavé, Mesureur, Cavallé, David etwe, Beylors et Sanguinetti, LafflUe et Ei-niodt, comtesse de Souza, marquise de San-Hgri, Ealgoutte et Léopo-ld, Gti'-on, Rozalès,vidai, Cassan, Vera Eigherra de l'Opéra, Cus-sac et la Fanfare de Montréjeau.

Concours de chapeaux fleuris : Objets d'art àM™ Caravaglios, Duharry d'Oliger, Vidal, Dal-goutte, Guyon, Elbrodt.

Un objet d'art a été également décerné auchar de l'Escrime.

Cette fête traditionnelle a été trte réussie ;elle marquera dans les annales luchoninaise.s siriches en beaux souvenirs. — Auguste REYNIS.

4.489.817 7.r>

M. CaJ.vayrac, ex-serg«n,t au ay de Usinenommé facteur des (postes a Parts. a été

Disparu et retrouvéLe jeune Louis Rives, âgé do 2S ans, avait disparu

hier matin du domicile paternel et sa famille In-lixi&V; le faisait rechercher, lorsriue ce malheureuxqui ne jouit pas de la plénitude de ses facilités s estlui-même présenté à la permanence cki poilce '

Ui famille va prendre u-cs me-sinms poiur fairegai'ttor le tpauvro dément.

Entre bateliersLo matelot Antoine Augorot 29 ans est venu ré-

cJainea- hier la protection de la polleo contre unrte ses camarades de l'Union Riveraine nommé Os-car Mathieu, qui l'a menacé de mort.

Une plainte sera doi>oséo nliléi-leutrement contre1 irascitolo iK'i-sonnnge.

Les VolaLe stwlce de la sarolé a mis à la disposition de

M. lo commissaire de police du cinquième arron-rtissemont. le nommé C. J..., âgé do 18 ans, tnculjié<le vol d'une bie.ycilet.le, comm Ut le 3 avril 1UI3 aupréjudice de M. Azéma (lunlil.

— IJB cinquième ai-nindissomeint a dressé procès-verbal contre Inconnu pour vol d« quatre poulescoinniis au préjuiltc« de M. Camille B,U>aut. contre-mail re, (lemearaiM rue du flhAnt -du Merle. 8.

-I<e siMénu* arroiulitHeme-iU a d-ressé procAs-ver-bal contre Uicooau pour roi de sept poulets commU

ARRONDISSEMENT DE SAIXT GAVDBN3

SAINT-CAUDENS. — Arrestation. — La gen-darmerie a mis en état d'arrestation le nom-mé Dominique H..., 58 ans, propriétaire, de-meurant à Saint-Frajou, canton de l'Isle-en--Dodon, sous l'inculpation d'attentat a la pu-deur, commis sur deux fillettes âgées de 12 et13 ans, qui étaient à son service.

Cette arrestation a été déoidée à la suite dutransport de justice qui a eu lieu samedi, aSaint-Frajou, pour enquêter sur cotte tristeaffaire.

L'inculpé a été écroué, hier dimanche, à lamaison d'arrêt de notre ville.

Hygiène et salubrité publique. — Le com-

missaire de police de Saint-Gaudens a l'hon-neur de rappeler aux habitants qu'en exécu-tion des arrêtée municipaux en vigueur, ilsdevront enlever le plus tôt possible l'herbequi pousse au-devant, de leurs habitations.Qu'au surplus, certains arrêtés sur l'hygièneet la salubrité publique paraissent avoir étéperdus de vue ; il est rappelé qu'aux termesde ces arrêtés, il est absolument interdit :

1" De jeter par les fenêtres des objets pou-vant nuire par leur chute ou occasionner desexhalaisons insalubres ; 2' De déposer desordures sur les voies publiques après 8 heu-res du matin ; 3' D'arroser le devant des ha-bitations avec l'eau des rigoles ; 4' De trans-porter du fumier à partir de 8 lioures du ma-tin jusqu'à 11 heures du soir : 5' De laver dulinge, seaux hygiéniques et objets quelcon-ques aux fontaines ; &' De transporter les vi-danges avant minuit jusqu'à 4 heures dumatin ; 7* D'avoir des étables à cochons dansl'intérieur de l'agglomération (pour les éta-bles), un cochon sera toléré à la condition(pie la désinfection sera faite tous les jours ;9 De laisser vaguer dans les rues, places etvotes publiques, les cochons, volailles, oies etcanards ot d'en arrêter l'eau qui coule de larigole pour les y faire baigner.

Il sera dressé des procès-verbaux centre lescontrevenants, lesquels seront poursuivis etles sanctions pénales rigoureusement appli-quées. 1

AURICNAC. — Concours spécial de la racebovine gasconne. — Un concours de taureauxet de vaches gasconnes h mnqueuses noiresaura lieu dans notre commune le lundi 29 sep-tembre, ù. sept heures et demie dit matin.

Les vaches présentées liées au joug me pour-ront pas concourir.

Les taureaux devront être munis de boucleson mouohettes et maintenus avec le bâton deprotection fixé aux mou&hettes.

Lo jury appréciera les animaux présentésd'après la méthode de pointage donnant lieuà une série de notes de 0 à 10. Toute note col-lective inférieure à 5 entraînera l'élimintatiotnde ranimai examiné.

Le montant des primes sera délivré auxayants-droit après le 1" janvier 1914.

LUCHON. — La bataille de fleurs, toujours-la plus belle fête de la saison, vient d'avoirlieu avec un morveilleux éclat. Elle s'est dé-roulée sur les allées d'Etigny, encxunHrécs parune foule bruyante qui animait le champ d'ac-tion de ses éclats joyeux.

Près de cinquante voitures, décorées avecart, ont pris part à cette poétique mêlée. Ona combattu pendant deux heures, avec un entrain sans pareil, jusqu'à épuisement completdes projectiles embaumés. i,es membres dujury ne savaient se décider à attribuer les pre-miers prix, tous les méritaient.

1-a distribution des bannières a été faitecomme de coutume, devant je perron d'hon-neur du casino, sunexbement paré par lesSotas de la direction qui avait fait dés mer-veilles on lui donnant l'aspect des grandsjours, MM. Giry et Vernes, les intelligentsdirecteurs, dont le bon goût est bien connun'avaient rien négligé pour séduire les yeuxet entraîner les ontli-o'tisiasmjos.

Au nombre des voitures les pdtts remarquéescitons : Une gerbe do roses, voiture très re-metrquée, à M'»" Oitry Vac.not ; le Croissant(tourne sols ct glaïeuls), à M m« Caravaglioa J«' Soulier de Tango, marguerites blanches oùavaient pris place un essaim de jeunes miesvêtue» de blanc, qui se confondaient avec lesIIIMWS : J'Autranobile de l'escrime • le Char de'OÉ&ûiers ; les I.ilxiUu-les, chrysanthèmes mouvos, d'un effet ohannajit ; :b Vieux Cabanonprovençal ; le Char des Thermes ; les voituresde M™"" Lnfîanwie. Eahra, Manhes et Vernes

Les ju-ix ont été attribué» dams l'ordre snYvant :

Prix ItOTs concours : M"1» Vernes voitureroses et orchidées, avec grandes gerbes do roses à l 'arrière, très remarquée, fïhar des Ther-mes (source de Ravi).

tant que les beaux sites des Pvrétiées arié-geoises, les Hrit-Uintes qualités du conférencieret l admirable patience avec laquelle H a suréunir et préparer la plus belle collection deol-ielies qui se [misse imaginer, M. I.aray a étésacré « Ariégeois » par nos compatriotes deEorileaux.

Mttil doute que ta conférence du 27 août n'ob-tienne p>!eht succès.

ARRONDISSEMENT DE SAINT-GIROKS

MOULIS. — Elections municipales. — Voici'< tvMtltat du scrutin d'hier :

Section de Moulte. — MiM. Michel Berné,99 voix ; Jean Anère, 93 ; Jean Antras, 83 ;Joseph lionzom, 94 ; Jean-Joseph Ferré, 84 ;Jc*e»l] tiradit, 83 ; Louis Sentenac, 95 ; JeanCHédetie, iU (élu) ; Bernard Aliène, US (élut ;Antoine I ntrech. Itl'j élu .- ; I'ierre-Guley IK.u-BMQC, 111 (élu) ; Jean-Rerot Galey, 108 (élu) ;Joseph-Itourasse Galey, 119 (élit) ; JosairtiFewé, 117 (étuj.

Section d'Aubert. — MAI. Michel- aastres,78 voix (élu) ; Jean-Pierre Seitlé, 71 (élu).

Section de Liizenac. — La liste Peyras estréélue en entier.

Commission départementale

Elle s'est réunie, .-sous la présklenoe de M.Roques, le vendredi 22 août courant, et a sta-tué sur les affaires suivantes :

Conseil de révision. — Ont été désignés lesmembres du conseil générai et des conseilsd'arrondissements appelés à faire partie desdifférents conseils de révision pour l'appel dela classe 1913.

Commune de -Montferrier. — Acquisition dumobilier scolaire : demande de "subventionadressée à l'Etat. Avis favorable.

Demandes de secours sur fonds départemen-taux. — Ont été accordés les secours ci-après :

Cazaux. — Réparations au mur du cimet ière,200 francs.

P-radières. — Réparutions au mur du cime-tière, 200 francs.

Cantrazy. -— Réparations au mur du cime-tière, 150 francs. v

Cos. — Réparations à la maison d'école,80 francs.

Limbrassac. — Réparations à la maison d'é-cole, 250 francs.

Délesta. -— Appropriation de la -maison d'é-cole de Gélat, 400 francs.

Rieux. — Acquisition d'une horloge commu-nale, 200 francs.

Rouge. — Réparations à l'ancien presbytèrepour y installer le bureau de .poste, 458 francs.Aston. — Amélioration du chemin pastoral,dit Côte de Rieutort, 200 francs.

Miglos. — Améliorations pastorales sur lesvacants de Baladrayt, 310 francs

Institut des Jeunes Aveugles de Toulouse. —Une subvention de 250 francs est accordée à M.Soula, de Mazères, pour l'entretien de sa fille.

yiiclnaltté, — .Subventions indjusteielîes :Sont approuvées les acceptations amiablessouscrites en 1912 par ia Société des mines deSeintein et par la Société « Ta. Vieille-Monta-gne », pour le chemin de grande communica-tion n° 4, et par la Société minière de -Montfer-rier pour le chemin n° 9.

Prélèvements sur les réserves budgétaires-Divers prélèvements ont été autorisés en vuede travaux urgents et imprévus sur les che-mins die grande communication numéros 3, 4,5, 8 et 33.

Ghemin de grande communication n» 25. —Tracé de la partie comprise entre Bordes deMontmija et lo quartier du Trount (commatned'Ascou), sur une longueur die 1.467 mètres.Approuvé.

Commune de Luzenac. — Chemin vicinal or-dinaire n° 2 : tracé de la partie comprise entrel'entrée du bois de Castillon et le quartier deCanaleto, sur une longueur de 780 métras. Ap-tprouvé.

Commune de Réderlie. — Chemins vicinauxordinaires numéros 2 et 5. — Modification declassement et tracé. Approuvé.

Congrès des sociétés savantes

Deux membres de ia Société ariégeoise dessciences, lettres et arts, M. Félix Pasquier,ancien archiviste 'die l'Ariège et actuellementarchiviste de la Haute-Garonne, et M. Le comteBégouen ont fait, au Congrès des Sociétéssavantes qui a eu lieu à Grenoble, des tcommu-nkations iclatives à l'histoire G£ à l'archéolo-gie -préhistorique de notre pays.

M. Pasquier a lu un -mémoire relatif à un«projet de fondation d'un hôpital général a Pa-miers, au dix-septième siècle, sous l'épiscopatde Caulef. »

M. le comte Bégouen avait envoyé des notes,avec pièces à l'appui, concernant les décou-vertes si curieuses de- modelages de bisons,qu'il a faites, l'année dernière, au Tuc-d'Au-dibert, commune de Montesquieu-Avantès.

Les chercheurs ont -obtenu des résultats qui.marqueront dans les progrès des études pré-historiques.

ARRONDISSEMENT DE FOIX

FOIX. — Nos compatriotes. — M. Paul Sicre,directeur des contributions directes dans l'Ar-dèche, vient d'être nommé, au même titre,dans le Gara.

Etat Civil du 16 au 23 août. — Naissances :Justin Eychenne, rue Fouyohet ; Emile Zaime-guian, à Montgauzy ; Lucie-Marcelle Bonne-maison, ru© du Pont ; Yvonne Surre, à LaRochelle ; André Lombard, rue des Salenques.

Publications, de mariage : Jules Rumeau,charron, et Hort-ense Blazy, ménagère à Ver-najoul.

Décès : Marie Subra, 83 ans, veuve de Fran-çois Pédoussaud., rue ThéopHile-Dejoas&ô ;Jean-Paul Gouzy, 82 ans, époux de ThérèseBaby, rue Saint-Vincent ; Emile Charles, 74ans veuf de Anna Bui-lles, à l'hospice ; LéaPiquemal, ménagère. 40 ans, épouse de JosephLoubes. rue des Marchands.

AX-LES-THERMES. — Conférence. — Mer-credi 27 août, à 8 lieures et demie du soir, dansla salle des fêtes du Casino, M. Laray, profes-seur à Bordeaux, fera, sur VAriène pittoresque,une conférence touristique illustrée de 125 cli-chés coloriés par son fils et par lui. La séancecomprendra deux parties :

1' L'Ariège (projections fixes) : a) aperçu duSaint-GiiTonnais ; b) un voyage de Foix à Puyg-cerdta ; c) randonnée aux alentours d'Ax-les-Thermes.

2" Voyage cinématographique : a) de Pierre-fiMe à CaU'terets et lac de Gaube ; b) de Lourdesà Gavarnic ; o) la vallée d'Aure ; d) le hautJura, etc., et d'autres films comiques gracieu-sement fournis par M. Encointre, agent géné-ral à Bordeaux de la maison Pathé frères.

Au cours de sa oauserie ,M. Laray fera unecommunication très importante qui intéresseparticulièrement las habitants des belles val-lées do l'Ariège. Tous les Ariégeois qui ont leculte de leur petite patrie tiendront à assisteren grand nombre à cette manifestation arié-

geoise.Le conférencier, M. Laray, est -un Manceau

transplanté dans la Gironde depuis vingt-troismis M. Li.ruy est connu à Bordeaux pour l'a-postolat infatigable qu'il nié ne depuis plusieursaimées en vue de l'adaptation à nos méthodesactuelles de iiédagogio de doux appareils mer-veilleux que la technique moderne met à ladisposition de l'éducation, à savoir : 1* la lan-terne ii projections ; 2° le cinéma, corollaireindispensable à la première. •

Sur ses instances, la municipalité bordelaisen fait installer un merveilleux poste électriquedans l'école oû professe M. Uinay, et l'on ainiéiuuTc spécial'Cineut, dans La même école,une coquette salle de conférences où 250 en-fants (flLles et garçons du même fige) reçoiventun c.nsetu'iienient collectif modèle. Et il est ques-tion do doubler incessamment d'un cinéma sco-laire la lanterne il projections qui a permis,pondant l'année scolaire 1912 1913, défaire prèsdo oi-nquante leçons collectives. Depuis quel,quse moi*, un mouvement général se dessined'ailleurs en Franco cm ce sens.

M Laray, tout Manceau qu'il est, a obtenutout récemment son brevet de naturalisation•u-iégeoi-sc U a fait à Bordeaux, les 10 novem-bre et 29 décembre 1913, deux conférences sur1' Vl'iètfe sous tes auspices et le patronage de laSolicite des Ariégeois de Bordeaux, présidéespar M le professeur Régis. A la suite de cesoonféreaioee, où l'on put admirer au moins au-

L;S ic'Éâîs de Sji;s<ili8 et ia Presse

Paris, 25 août.Du Gaulois :

« Ces désordres ne peuvent pas durer pluslongtemps ; ils ne sont que nés prétextes à•pillages et assassinats ; et il faut y mettre finen rendant coup pour coup, ou plutôt deuxpour un.

» Si on ne nous donne pas l'ordre moral onnous doit l'ordre matériel qui, à la vérité, dé-pend de l'autre plus que ne le croit le gou-vernement.

» Nous payons cinq milliards d'impôts et ilnous semble qu'à ce prix-là nous avons ledroit qu'on n'enfonce ni nos portes ni -noscôtes. »

De l'Evénement :

« Sans doute on s'expliquerait les protesta-tions de certains antimilitaristes si quelqu'unessayait de vouloir les obliger à suivre lesretraites. Mais comme personne n'a émis cetteprétention, il est permis de se demander dequoi ils se plaignent. Quels singuliers liber-taires!

» Puisqu'ils n'admettent pas qu'on toucheà leur liberté, pourquoi se croient-ils, eux,fondés à porter atteinte à la liberté de ceuxqui trouvent à leur goût cette promenade auxsons de la musique -militaire.?.

» Les ennemis des retraites sont tout à faitsans excuse et. leurs intolérables excès ren-contrent une unanime désapprobation ».

Du Rappel :

' Même -en faisant la part des inévitables exa-gérations, H n'en demeure pas moins que lanuit de samedi à dimanahe a été troublée pardes excès qui ne relèvent .pas de la politiquemais du droit commun.

» Toutes les idées, même les plus avancées,sont respectables ; mais quand sous prétextede manifester une opinion, on -se laisse aller àbriser les becs de gaz, 4 fêler les glaces desboutiques, les vitres des maisons, voire lestêtes des passants inoffensifs, on a beau s'in-tituler manifestant, on est en réalité un mal-faiteur et on mérite d'être traité comme tel. s

Elections Législatives

DEPARTEMENT DU RHONE

Lyon, 25 août.8» Circonscription. — Inscrits : 26.135 ; vo-

tants : 19:526.

Ont obtenu : MM. Pays, conseiller général,progrès., 10.289 voix (élu) ; Ohambaud deIabruyère, rad.-soc., S. 465 ; Ponoet, soc. uni-fié, 623.

U s'agissait de remplacer M. Avnard, pro-gressiste, décédé, qui, député depuis 1889, avaitété réé'.'it en 1910 par 12.298 voix contre 4.464 àM. Duplan Ghafray, socialiste.

LA MORT M GÉNÉRAL DE NÉGRIERHammorfest (Norwè-ge), 25 août.

Le vapeur Roi-Ilarold est arrivé hier à Ham-morfest, ayant ses pavillons en berne.

A 3 heures de l'après-midi, le corps du gé-néral a été débarqué du bateau et déposé dansun cercueil provisoire recouvert d'un drapeautricolore. La musique du bord a joué la Mar-che funèbre de Chopin.

Le corps a été ensuite transporté à l'églisecatholique, où a été céléibré un service funè-bre ; puis le corps a été porté à l'hôpital catho-lique de Saint-Vincent, où il a été déposé dansun cercueil.

Dans la soirée, le cercueil a été transportéà bord du vapeur Richard, qui le ramènera enErance.

Le secrétaire général qui voyageait avec luiaccompagnera le corps jusqu'en France.

Oib eôrémocis aa Petif-Samt-Bornard

Grenoble, 25 août.Le corps de M. l'abbé Ghanoux, qui fut pen-

dant un demi-siècle le recteur de l'nospice duMont Saint-Bernard, a été transporté du cime-tière de la Thuile, avec le corps de la SœurMare, dans la chapelle élevée au Petit Saint-Rernàrd à l'aide d'une souscription internatio-nale placée sous les auspices de la reine Mar-guerite, des princesses de Savoie, de l'OrdreMauricien et du Club Alpin.

]>ans le cortège qui suivait le cercueil onremarquait les représentants du préfet dedhamnéry ; M. Borrel, député de la Sa.voie ;Mgr l'évoque de Motitiers ; des notabilités ita-liennes ot de nombreux Savoyards.

La musique de Saint-Maurice jouait des mar-ches funèbres.

Devant la chapelle, des discours ont été pro-noncés par M. BoseltH, premier secrétaire del'Ordre Mauricien, qui a célébré les méritesde M. l'abbé Ghanoux ; par le représentant dupréfet de. la Savoie et par le député de la pro-vince.

A l'issue de la cérémonie, l'administrationde l'hospice a offert un déjeuner.

1,0 sous-secrétaire d'Etat à l'a-gricnUnrc ita-lien, qui avait subi un léger accident d'auto-mobile et n'avait pu prendre part au cortège,v assistait.

Plusieurs toasts ont été portés par M. Bo-seltli, qui a salué le représentant du préfet deGhambéry ; ce dernier a porté la santé dessouverains d'Italie.

La reine douairière Marguerite avait envoyéun télégramme exprimant la part qu'elle pre-nait à la cérémonie.

LA NOUVELLE LOI MILITAIRELe geste de 900 jeunes filles françaises

Paris, 25 a^iût.On se souvient que le commandant Rtiant.

député de Mcurthe-ct-Mosellc, avait remis, ila Un "1-e 1 L Mcssioti législative, au président-du conseil, -une pétition signé de Mlle Eischeiet de neuf ceate jeunes tilles désireuses d*'prendre part au nudeau militaire dans lesservices auxiliaires et de .rendre ainsi au ser-vice armé des soldats aujourd'hui léduits àletat de non combattants. l-

Le ministre de la guerre, à qui la pétition aete transmise, ia croit susceptible de consé-quences ni a t.-, nies, car il vient de répondreau commandant. Driant par la lettre suivante :

« Monsieur le député et cher collègue,» Par lettre du 8 août, vous avez bien voulu

me transmettre une pétition par laquelle900 jeunes filles revendiquent une part descharges militaires que vient de s'imposer lanation.

» Vous pouvez être assuré que la questionsera examinée avec le vif désir de répondreaux sentiments généreux qui ont inspiré ladémarche dont vous vous êtes fait l'intermé-diaire.

» Veuillez agréer, etc. — Le ministre de laguerre, Eugène ETIENNI: ».

La Mission Militaire

Française en RussieSaint-Pétersbourg, 25 août.

Aujourd'hui, à l'issue des manoeuvres, au dé-jeuner qui a eu lieu a Krasnoié-Selo, le grandduc Nicolas a levé son verre en l'honneur desmembres de la délégation française ; il leura souhaité, en raison de leur prochain dé-part, un bon voyage.

Le général Joffre a répondit :o Monseigneur, permettez ^moi de vous ex-

primer très simplement du fond du cœur com-bien nous avons été émus, mes camarades etmoi, de l'accueil chaleureux et cordial quinous a été fait ici ; pournai-je vous demaiwlerde vouloir bien soumettre à Sa Majesté l'em-pereur l'expression de notre vive et profondegratitude pour la bienveillance qu'elle n'a pascessé de nous témoigner, pour toutes les mar-ques de faveur dont elle a bien voulu nouscombler, pour le toast que, peadant le dînerqui a précédé son départ, elle nou6 a fait, legrand plaisir de porter à l'armée française.Le souvenir en restera toujours gravé dansnos cœurs ».

A 7 heures, la délégation a quitté Krasnoié-Selo pour se rendre à Saint-Pétersbourg.

L'Agitation Ouvrière à l'EtrangerLes grèves de Barcelone

Madrid, 25 aoûtLe décret annoncé par le gouvernement, en

vue de mettre fin a la grève des ouvriers entissus de Barcelone, a été publié hier.

Il fixe à soixante le nombre maximumd'heures de travail dans la semaine.

La nouvelle de la publication de ce décreta été oommniquée aux grévistes au coursd'un meeting tenu hier matin.

Elle n'a soulevé aucun incident.Les grévistes de Reus ont décidé, hier après-

midi, malgré la reprise du travail par leurscamarades de Barcelone, de oontiner la grèvejusqu'à ce qu'ils aient obtenu la journée de9 heures.

AERONAUTIQUELe meeting de Deauville

Deauville, 25 août.Voici le classement officiel : 1er , Chemet ;

2e , Levasseur ; 3e, Molla.

Le raid de Letort

Paris, 25 août.Une dépêche de Dantzig dit que Letort est

arrivé à Dantzig, ce soir, à 9 heures. U n'a pugagner la Goupe Pommery.

A la mémoire d'un officier aviateur

Bar-le-Duc, 25 août.Hier a éu lieu à Givranwah, près de Ligny-

en-Barrois, l'inauguration du monument élevéau lieutenant aviateur Thomas, victime d'unechute d'aéroplane en septembre 1912.

Le monument consiste en une pyramide depierre de 5 mètres de haut aveo le médailloneu bronze de l'aviateur.

Une inscription résume la vie de l'officiertué.

Le monument est l'œuvre du sculpteurPiot.

Le Comité d'honneur comprenait de nom-breuses personnalités politiques et militaires,notamment les généraux d'Amade et Hirs-chauer ; MM. Dévoile sénateur ; Maginot, dé-puté, ainsi que des conseillers généraux dudépartement.

La foule était très grande.Des diseouns ont été prononcés par M. Ma-

ginot, député, Gagneux, maire, Husson, con-seiller général.

Le ministre de ia guerre était représenté parle capitaine aviateur Louiiignac, et la familledu lieutenant Thomas par Mm8 Derouet, sasœur.

AUTOMOBILISMELe Circuit de Spa

Brusellas, 25 août.Grand Prix de VAutomobile-Club de Belgi-

que, première journée, 378 kilomètres. — 1",Elskamp, en 4 n. 18 53" ; 2», DurtaUe, en 4 h.26'8" ; 3e, Berger, en 4 h. 48'28" ; 4e. LeschyJake, en 5 h. 9

T44" ; 5», Savenière, en 5 h. 10'45".

ATHLETISMFLe Touquet, 2o août.

Hier a eu lieu, au Touquet, le 5° meetingathlétique die la Société des Sports. Voici lesi^ésultats :

100 mètres, handicap : Thébaut.1.600 mètres, handicap : Barreau.600 mètres, scrabdh : Meunier.6.000 mètres, sc-r&tcth : Keyser.Saut en hauteur : .Millet et Meunier, 1 m. 75.

LES CONGRÈSLe Congrès d'Espéranto

Berne, 25 août.Le neuvième congrès international d'Espé-

ranto s'est ouvert à Berne.Les congressistes ont fait une ovation ati

docteur Zamenhof, inventeur de l'Espéranto.M. Memfrey, ancien président de la Confé-

dération, a fait le discours d'ouverture.M. Descartes, professeur à Paris, a parlé

pour la France ; le jirofesseur Monti, de Milan,pour l'Italie.

Environ 1.100 congressistes, représentant 23pays, viennent prendre part aux travaux ducongrès.

Les Fê!8s reiigiensss de BoMp-sur-MarBoulogne-su r-M or, 25 août.

Hier ont eu. Heu les grandes fêtes religieusesoi gatiiLsées en l'honneur de Notre-IX-vmo deItoulogiio.

A 9 h 40, une graud'mcsse a été célébrée, àla cathédrale. S. E. le cardinal Bourne; arche-vêque de Westminster, faisait chapelle. Dansle chœur avaient pris place NN. SS. lobbedey,eveque d'Arras ; de Dur-fort, évèque de Lan-gres, et Ghabrost, évèque auxiliaire do Cam-brai pour le vicariat général do Lille.

A 3 heures, la procession générais des pa-roisses <l.e la ville, du Portai, de Sain.t-MairUn,formée de groupes magnifiques, s'est dérouléeau million d'une, foule immense à travers lesrues superbement décorées et, pavoisées.

Dans le cortège avaient pris place -NN. SS.les évoques d'Arras, de langues et de Cambrai,précédant S. B. le cardinal Bourne.

Ia* groupes de pèlerins anglais furent trèsremarqués. , .

La procession est ensuite retournée à lacathédrale, où Mgr I.obbedey adressa à lafoule une éloquente allocution ; puis il donnate bénédiction du Saint-Sacrement.

NATATIONLa grande épreuve internationale

Nice, 25 août.Voici les résultats de la grande épreuve

internationale 'de natation Viliefranche-Nice(7 kilométras) :f Baccigalupo (Italien), de l'Ardita Juven-

tus Nervi, en 2 h. 19'15" : 28 , Deconi (Eranç.ais),de l'U. F. P., en 2 h. 22'20" ; 38. Pernod ; 4«,Rossi ; 5°, Vieiliedent ; 6", Fossatti.

Les épreuves suivantes ont eu lieu à laGrande Bleue où se faisait l'arrivée.

3« Catégorie (200 mètres) : 1er , Cuilichini ;2e, Dettefain ; 3°, Coagnotti.

Finale (200 mètres) : 1er , IzanAîart ; 2", Gillv^38, Gtrasso ; 4e, Belvis.

LES JEUX OLYMPIQUESLe championnat du monde

Berlin, 25 août.'Sud la nouvelle piste du Stadium a eu lieu,

hier, la première journée du championnatd'une seconde journée réservée exclusivementaux amateurs.

Quinze mille spectateurs se pressaient au-tour des balustrades.

Les deux championnats de vitesse et defond sont revenus à l'Angleterre avec Baile"•et Mereih.

Faits DiversSUICIDE AU MOYEN D'UNE BOMBE

Troyes, 25 août.M. A. Clément, âgé de 74 ans, habitant Les

Riceys, qui depuis plusieurs années souf-frait' de rhumatismes, s'est suicidé, hier, aumoyen d'une bombe. _ .

Le corps a été déchiqueté et lancé danstoutes les directions.

LE BOULQUMAUX BICARBONATÉES SODIQUES TORTE»

Iju seules de celte nature d<ms les tartinéesPOURNlBSEUlt DES MINISTÈRES

IA» la Guerre, de la Marimie et des Colonie*

MALADIES DE L'ESTOMACme Foie, de l'Intestin, du la Vessie^ U Diabitm^

les Fièvres paludéennes. ConruiUsctmce»

EN VEMTB PARTOUTKtÊj&îit tenir ni ouvert toute Vaanim

CHAPKUJ!. — CHEMIN H» W2R

Sunearoale du Sud-Ouest, AU HA et DB&4

EOUR, rue Cantegrfl, Totvlotuwy Prix oW

i bouteille., 0 Ir. 50. Dépôt chez tout» len

'-TTïMSf^wia et mutnrtamida <fe»u& raiaén

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: L'Express du midi 25/08/1913

LUNDI 25 AOUT 19ld

Bulletin FinancierREVUE FINANCIERE

Paris, 23 août.La semaine a parfaitement débute par nue

Ifujui dation aisée ; l'argent, très abondant, enprésence die positions i>eu nombreuses, a dû seêuffrtonter de taux urès modérés, de 2 a 2 1/4 %environ ; le fond dm marché demeure très fer-nue. Wtùt la recrudescence du mouvement dereprise ne s'est pas produit jusqu'ici de la ma-nière qu'on l'espérait. SI les achats du comp-tant tondant à. augmenter peu a peu, la spécu-lation se tient toujours sur ia réserve .bienoue l'horizon politique se soit singulièrementfolalroi. Les nouvelles sont toujours impréci-ses, Il est vrai, au sujet d'Andrinople, mais il•omble de plus en plus que l'Europe s'inclinera,devant le fait accompli, d'autant plus que leeauvernomeiiit ottoman a donné l'ordre à sestroupes de se retirer en dieçà de lia Maritza.Ajoutons que la Grèce a accepté de maintenirà Xanthi, Galadjina ot Dedeagatch les troupes<iue le cabinet do Sofia l'y avait prié de lais-ser jusqu'à ce que las régiments bulgares puis-sent prendre eux-mêmes possession de ces vil-les. Mentionnons aussi la villégiature du mi-nistre dos affaires étrangères russe, le départprochain du tsar pour la Crimée et le licen-ciement des réservistes autrichiens. Il est évi-dent que s'il subsistait quelques préoccupa-tions d'ordre international, on n'aurait pas àconstater ces divers événements.

Les marchés étrangers ont fait une assezbonne contenance dans l'enseimtolo, mais si latendance demeure satisfaisante, l'animationcontinue à faire défaut à peu près partout.

A Berlin, la situation monétaire laisse tou-jours à désirer, mais à Londres elle s'est sen-siblement améliorée et 1» dernier bilan de laBanque d'Angleterre est beaucoup plus favora-ble, bien que cet établissement ait maintenuson taux dréscompte à 4 1/2 %, en raison desprochains retraits du métal jaune pour locompte de l'Egypte et d'autres pays.

A New-York, où l'on, s'est beaucoup occupédes relations entre les Etats-Unis et le Mexique,Je marché a témoigné d'une constante irrégu-larité.

Fonds d'Etat

Le marché de la Rente française s'est encoreélargi ; cependant, malgré les récentes décla-rations de notre ministre des linonces, bienfaites pour l'impressionner d'une manière fa-vorable, notre fonds national a plutôt, cesjours-oi, consolidé les cours atteinte, revenant,on dernier lieu, un peu au-dessous die 88.

Les fonds balkaniques, sauf les empruntsbulgares., ont subi l'influence des nouvellespolitiques plus encourageantes. Le SERBE,

notoamment, gagne près d'un point, et le TURC

UNIFIE s'améliore d'une fraction. Mais l'at-tention se porte toujours de préférence surles Réfutée russes, dont la fermeté s'est eur

oore accentuée, contrastant en cela avec l'hé-sitation générale, remarquée dans le groupedes Valeurs Industrielles Russes.

En clôture, l' ITALIEN fait un bond de 3/4de point en raison die la détente du change.Dans le groupe des Emprunts Sud-Américains,les rentes moxicaln.es restent délaissées etmal tenues. Le ahango mexicain s'effrite deplus en. plus et la piastre, qui vaut légalement2,583, n'a plus, vl»-à-vis de la monnaie d'or,qu'une valeur de 2 environ ; les Banques me-xicaines ont restreint leurs opérations dechange et refusent en général d'escompterles traites et les effets de commerce.

Un malaise général règne dans le commerceet est rendu encore plus intense par l'incerti-tude qu'inspire l'attitude du Mexique et l'ap-préhension d'une rupture diplomatique entreles doux pays. Toutefois, il faut convenirqu'en clôturo la tendance s'est plutôt raffermiesur l'ensemble des valeurs mexicainies.

Banques

Le compartiment bancaire a été assez bienachalandé et de nouveaux progrès ont étéenregistrés sur la plupart de nos grands éta-blissements de crédit. La Banque de Francoaccentue ses bonnes dispositions antérieures.

Les Banques algériennes n'ont rien perdu deleurs bonnes dispositions antérieures. Dans logroupe étranger on note un certain tassementde la Banque Ottomane ; la fermeté continuedes Banques Russes, et l'mdécision des Ban-ques Mexicaines. Toutefois, ces dernières sesont mieux comportées en clôture que pen-dant les premiers jours de la semaine.

Transports

Les actions de nos grandes Compagnies doChemins de foi* sont retombées dans un. cal-me à pou près complet ; par contre, les Che-mins espagnols ont retrouvé une certaine ac-tivité à lia faveur de laquelle ils gagnent eumoyenne une dizaine de points pour la se-maine. Signalons aussi la reprise des AUS-

TRO-HONGROIS et des MERIDIONAUX ITA-LIENS.

Au compartiment de la, traction locale, lafermeté est demeurée la note dominante, maisles cours n'ont varié que dans d'étroites limi-tes. La THOMSON-IIOUSTON a été très par-ticutièrcaiient recherchée. Les obligations 5 %de la Compagnie de TRAMWAYS, ECLAIRAGEET DE FORCE de Rio-de-Janeiro ont progresséà 445 fanmes. Signalons la fermeté touite spé-ciale de ces obligations à la Bourse do l^on-dres, où elles sont l'objet de très nombreusesdieniaiides.

Elles cotent, sur cette place, 90 %, ce quioorresipond à Paris à un cours de 480.

Comme les titres de Londres et de Parisjouissent de garanties absolument identiques,l'écart entre le scours de Londres et ceux deParis ne se justifient aucunement, et il sembledonc que les cours actuel lememt cotés sur notreplace laissent à la plus-value une marge trèsappréciable.

Les mouvements ont été à peu près insigni-fiants sur les valeurs do navigation, mais sesont effectués généralement dans le sens de lahausse. La diminution du dividende des ac-tions C TIUNSATLANTIOUE a. mis an reliefles avantages de l'action de priorité sur l'ac-tion ordinaire cotée po,urtant presque au mê-me prix.

Les valeurs de SUEZ ont encore fait quel-ques progrès, surtout l'action de capital, qui^aiméltore d'une centaine de points en huitjours ; il est d'ailleurs à remarquer que lesrecettes quotidiennes tendent à redevenir su-périeures à celles de 1912.

Valeurs diverses

Demandes plus suivies du portefeuille envaleur Gazières dont le marché s'est un peurénipé. L'animation au contraire a été plu-tôt moindre dans le groupe des valeurs d'E-lectricité dont la bonne tenue d'ensemble ne

s'est pourtant pas démentie. On a remarquésurtout la continuation de la hausse de quel-ques titres recheroliés par te comptant telsque !o SECTEUR DE LA PLACE CLICHY, laSOCIETE GENERALE D'ECLAIRAGE ET DEFORCE et la C" GENERALE D'ELECTRICITE!

Transactions très régulières en ECLAIRAGEELECTRIQUE. l/os actions de la C" ELECTRI-CITE DE LA LOIRE ET DU CENTRE sont fer-mes à 380 francs; les recettes pour juin se sontélevées à 494.675 contre, 409.032 en juin 1912,soit une augmentation de 20 %. Les recettesde sa filiale l'UNION ELECTRIQUE atteignentpour le même mois 93.374 fr. contre 79.113 fr.soit 18 % d'augmentation.

Dans le compartiment Pétrolifère, la faveurs'est portée à nouveau sur la COLOMRIA quiprogresse à 1945 et sur FOMNIUM INTERNA-TIONAL qui se traite à 710.

Les pétroles Grosnyi bondissent à 2870 maisl'attention a été particulièrement retenue parl'accentuation très marquée de la hausse de laFRANCO WYOMING. l'action ordinaire pas-sant rapidement de 63.75 à 74 fr. et la préfé-rence de 150 à 165 ; on affirme du reste quele mouvement est loin d'être terminé.

Les COUTCHOUTIERES, d'abord indécises,s'alourdissent au cours des dernières séancesabandonnant une partie du bénéfice de leurrécente reprise. Les exportations de caout-chouc des détroits (la Malaisie excepté) pen-dant le mois de juillet se sont élevées à2.509.333 livres contre 1.828.733 pour les deuxmois précédents.

Les NITRATIERES ont eu un. marché fortcalme malgré lé projet d'entente entre les pro-ducteurs. D'après les dernières informations,les délégués des Compagnies Nitratières, re-présentant une production annuelle d'environ48 millions de quintaux sur un total de 68 mil-lions, ont adhéré au projet de limitation dela production. L'ALIANZA et deux autres im-portantes entremises Chiliennes viennent defaire connaître leur adhésion au programme.Toutes les dispositions à prendre dans ce butont été laissées au conseil d'administration dela NITRATE ASSOCIATION â Iquique, sousréserve que la réduction de production ne soitpas inférieure à 2 millions de quintaux.

La NORVEGIENNE DE L'AZOTE a été moinsmouvementée que précédemment, mais se fixe

à 319, orientée vers la hausse. On dit quo leconseil proposa de répartir pour l'exercice,le 30 juin dernier, un dividende de 8 % auxactions de préférence et de G % du montantlibéré à toutes les actions ordinaires contre8 % et 5 % respectivement l'an dernier.

Métallurgie et charbonnages

Les Métallurgiques françaises ont conservéun marché animé ; des plus-values intéres-santes peuvent encore être relevées dans cecompartiment.

D'ailleurs, les grandes usines françaises res-tent favorisées, notamment celles de la LOI-RE et du CENTRE, en raison des commandespour l'armement et les chemina de fer. Notreconfrère l' ANCRE DE SAINT-DIZIER dit à cesujet : « Les aciéries de la Loire et nos usinesde transformations sont toujours extrêmementoccupées, autant que jamais, peut-on dire,sans exagération. L'armement, blindage, ca-non, obus, etc., etc., est toujours leur prin-cipal débouché et va le rester longtemps sansqu'il y ait besoin d'insister autrement pourjustifier cette information. Nous croyons pou-voir ajouter que l'exercice en cours se passeraaussi bien que le précédent clos au 30 juindernier, à tous les points de vues. »

La grosse métallurgie do Lorraine souffredavantage du ralentissement des affaires ;aussi, certaines firmes tel que MICHEVILLEET CHATILLON COMMENTRY en profitent-elles pour procéder aux réfections urgentesdes hauts fourneaux, en devançant parfoisdo quelques mois la date primitivement pré-vue pour l'arrêt des appareils.

La fermeté ne se dément pas dans les grou-pes des oharbonnages français où la plupartdes titres gagent encore un peu de terrain.

Les Métallurgiques russes, lourdes au débutde la semaine, clôturent en orientation plusfavorable en raison de la meilleure impres-sion produite par la situation balkanique.'

Quant aux Charbonnages russes leur pre-mière hésitation fait place à une tendanceplus soutenue en raison de la fermeté persis-tante du marché charbonnier en Russie. Dansle Donetz, notamment, la tendance à la haus-se des cours ne peut que s'accentuer par lalimitation de la production due au manquede mains-d'œuvre.

Mines et métaux

Le marché du ouivre a accusé e^t»^marne, un mouvement de faiblesse . ,fS° ?*tôt à la réserve do la spéculation Ifî plu'voiles do la situation industrielle - >Jt .n,°*mères statistiques font, en effet, ressortir?!?''nouvelle diminution des stookT(34.665 tonnes) au 15 août contre 35 627 tom' 63

au 31 juillet ; le Rio, suivant rWv̂ ufSS?çne du métal, a vu sa reprise arrêtée u 1trouvo à 1932. «lewse , u se

Les Mines Porphyriques sont aussi m,ca mes . CHINO s'établit à 208.50, R A

Y

1U|

Valeurs de plomb assez résistantes 1« «<ohissement du prix du métal n'ayant me,,oaractère passager. L'agitation au Mexin ,7n

en effet, réduit notablement l'extractionva tomber cette année bien au-dessous iichiffre de 120.000 tonnes. '

1,ous

Mines d'or et diamantifères

Des réalisations ont pesé sur lo maroliàdes mines d'or qui se montrent plue hésit -rntes ; la question de la main-d'œuvre rest^toujours le point noir. Toutefois, les nouvelledu Sud Afrique ne semblent pas, jusqu'iot'd'un pessimisme exaeéré. •

Les diamantifères ont fait assez bonne centenance. Pendant la semaine écoulée, les importations de pierres précieuses aux État*-Unis, consistant principalement en diamarT*se sont élevées à 980.000 dollars contre 1 24G0OOla semaine précédente, 609.000 la semaine co/respondante de 1912, 528.000 en 1911 et cm ri^en 1910. 000

SOCIÉTÉ D'ETUDES ET D'INFORMATIONS FINANCIÈRE*.20, rue Lepelclier. ' 88

L'IMPRIMERIE CLEMENCE ISAURE « ,Roquelaine, Toulouse, exécute tous i Ps ' tV?vaux d'impressions avec la plus grand P. J.^'rite et à des prix très modérés, lettres e™£loppes. cartes, circulaires, e*o.. etc. ve"

Numéro d'Ordre Concours le PùotograpMe te F « Express »ET DES JOURNAUX ANNEXES

BON à coller sur chaque épreuve

SECTION , 'CATEGORIE BONN0 13

SUJET.

PLAQUE

PROCEDE

DEVISE......

OBJECTIF..

APPAREIL.

Le règlement du Concours est envoyé contre 0 fr. 10. Ecrire à l'Administration del'Express du Midi. 25, rue Roquelaine, Toulouse.

LE JURY DTJ CONCOURS

Le jury de notre concours de Photographiei été ainsi constitué :

M. le Général MAILLAC, commandeur de laLégion d'honneur ;

M. le Docteur CONSTANTIN, Vice-Présidentde la Société Photographique de Toulouse;

M. Gaston DONAT, Trésorier de la SociétéPhotographique de Toulouse ;

M. H. SAINT-MARTIN, Secrétaire-Général duPhoto-Club Toulousain ;

LOURDES. — A LOUER

Grand HOTEL DE LA BASILIQUE

V ordre, actuellement exploité sous le nomde GRAND HOTEL D'ANGLETERRE

et de la Basilique, contigu à la propriétéde la Grotte

Vuo unique sur l'esplanade des ProcessionsSadresser à M. Louis Lacaze, Assurances

Lourdes, ou à M° Lescaillet, notaire

Maladies Secrètes et Contagieuses

tiitnnorïiagie, Cystites, maladies do la vessie4eliauffemeats récents ou anciens, coliques né^phrétlqxies, incontinence d'urines et toutes lesmaladies des voles urlaaires sont radicale-ment guéris par les

Capsules AmêrïGaînes È Dr Edward

Le flacon, 3.50 ; Envoi feo contrs maniât-poste, 3.59

Dépôt, Pharm. KAXELIÉ 63, r. KataMatt, Toulouse

M. Raymond DARNÉ, membre de la SociétéPhotograpinque et du Photo-Club Toulou-sain ;

M. le baron Arthur FOACHE, Artiste Peintre,Officier d'Académie.

M. L. LECONTE, Directeur de la MaisonSereni.

M. C. de TRUCHSESS, Président du Photo-Club Toulousain ;

M. VIOLLE, Officier d'Académie, Directeur dela Maison Merlin, de Toulouse.

wIph

m

DU

TOGR APHJE S ! ! J

 LA PBAR1AC1 PARISIENNEPharmacie de 1" classe

on trouve, aux prix les plus bas, tous les ac-cessoires de photographie.

PHQTO-HÂLL-TOULOUSE30, rue des Changes, 2, rue Peyras

Seule maison spéciale de la région. Fournitu-res générales pour la photographie. Deman-der le Catalogue général A.

AUX AMATEURS PHOTOGRAPHESA l'occasion du Concours de Photographie

organisé par l'Express du Midi et les journauxannexes, M. DARNIS, Directeur-Propriétairede la Grande Pharmacie du Centre, il, plaieLafayette et 39 rue Lafayette (ne pas confoi-dre),' informe les concurrents que l'on trou-vera dans ses magasins : PLAQUES, PAPIERREVELATEUR, VIRO-FIXACE DE TOUTESMARQUES.

VERS LA FIN DES TEMPS

» Les 9 Futurs et Dernisrs Papes»A partir d'aujourd'hui Jusqu'à la fin des temps

(De S. S. Pie X à Pierre II le Romain), dési-gnés par les anciennes et célèbres Prophé»ties de Saint Malachie. (Prix : 1 fr.)

Tel est le titre d'un volume extrêmementCUTieux que vient de publier M. A. Demar-LAtour.

Sur la fin des temps, sur les derniers joursde l'humanité, sur la date approximative dmterribles calamités qui doivent précéder lôSuprême Jugement, les Prophéties de SaintMalachie, célèbres dans le monde entier, ontjeté une impressionnante clarté.

S'étant réalisées, depuis le douzième siè-cle, pour cha,-"e nouveau Pape, avec une pré-cision merveilleuse, elles sont évidemmentappelées à se réaliser dans l'avenir en la per-sonne des neuf Papes désignés par elles, deS. S. Pie X à Pierre le Romain, qui occupera

le trône de Saint Pierre, à l'heure dernièredu monde.

Chose surprenante, malgré la célébrité desProphéties de Saint Malachie, peu de person-nes en connaissent toute la portée.

Cet ouvrage a pour but de mettre bien enlumière le Prophète, les Prophéties, l'admira-ble concordance de ces dernières avec les évé-nements dans le passé, et tout ce qu'il estpermis d'en déduire pour situer, dans untemps proche de nous, les événements qui doi-vent accompagner la fin du monde.

Les 9 FUTURS ET DERNIERS PAPES à par-tir d'aujourd'hui jusqu'à la fin des temps, dé»signés par les anciennes et célèbres Prophé-ties de Saint Malachie, est un livre d'un puis-sant intérêt, qui marque le jalonnement del 'avenir et nous aide a en percer le mystère.

En vente au Hall de l'Express, 17, rue d'Al-sace-Lorraine. Toulouse. (Prix : 1 fr.)

Lecteurs

AVANT DE PARTIR

En Voyage

munissez-vous des guides, des ouvrages detourisme et d'excursion, des cartes routiè-res, etc., au Hall de r « Express », 17, rue d'Al-sace-Lorraine.

m ROMANS DU JOURTous les ouvrages

Littéraires, Militaires, Sportifs, Agricoles

sont en vente au Hall de l'Exvressk17. rue d'Alsace-Lorraine.

Souvenirs de Toulouse

Encrier Les Augustins (Le Musée) .. 3 fr. 25— Le Capitole 3 fr. 25

Ces deux souvenirs, qui seront bientôt danstous les cabinets de travail, sont en vente auHall de H « Express », 17, rue d'Alsace-Lorrai-ne, Toulouse.

NHPUCTC7 m MONTP.ES , ni BIJOUXAllHt I tL ni ORFEVRERIE

. .sansconsult^r les Tarifa envoyés Franco, des£l FABRIQUES TRII3A.TJI5E-A.tr i««BESANÇ0t,

I*li/ jm pr/.,, 22Mèdaillss d'Or Concours 0»s«utiirei> BIWCSP

Foires et MarchésMARCHE DE RORDEAUX

Bordeaux, 24 août.Tartres et dérivés. — On a vendu 7,000 kilos

lie à 1 franc le degré ; 8,000 kilos tartre à1 fr. 41 le degré ; 10 fûts crème de tarte â 1§§ fr.les 100 kilos.

Cette courte semaine d'affaires n'a donnélieu qu'à peu de ventes ; les prix ont été tenuset la tendance reste soutenue.

On. cote : lie de cristallisation, le degré, de1 à 1 fr. 50 ; lie aciditée totale, le degré, de1 35 à 1 fr. 46 ; tartre, selon rendement, le de-gré, de 1 fr. 37 à 1 fr. 43 ; cristaux de tartre, ledegré, de 1 55 à lfr.65 ; crème de tartre, les100 kilos, de 1 96 à 1 fr. 65 ; crème de tartre,les 100 kilos, de 195 à 205 francs ; acide tartri-que, les 100 kilos, de 275 à 290 francs.

Pailles et fourrages. — On cote : Foins natu-rels, 42 francs les 600 kilos en botte de 5 à 6kilos ; foins, luzernes, 48 francs les 600 kilos,en bottes de 5 à 6 kilos ; paille de froment,28 francs les 500 kilos, en bottes de 5 3 6 kilos,;paille d© seigle, 5 fr. 50 les 100 kilos, en bottesde 25 kilos ; le tout sur wagons complets., fran-co, Bordeaux.

Matières premières pour l'agriculture. —Engrais potassiques. — On cote : sur wagon,Bordeaux, les kilos, en. sacs, sulfate de potasse,de 48 à 50 pour cent de potasse, 25 fr. 75 les100 kilos ; chlorure de potassium., de 48 à 50pour cent de potasse, 21 fr. 75 les 100 kilos ;kainite, de 12 à 14 pour cent de potasse-, 6 fr. 70les 100 kilos.

Engrais plioephorés. — Poudres d'os verte,do 18 à 20 pour cent d'acide pfoosporique et3,40 à 4 pour cent d'azote organique, 13 fr. 50 ;poudres d'os dégélatinés, de 27 à 39 pour centd'acide phosphorique et 3,40 à 4 pour cent d'a-zote organique, 11 fr. 25 ; noir animal, de 18à 20 pour cent d'acide phosphorique et 1.50pour cent d'azote, 8 francs ; phospiiates natu-rels, de 60 à 65 pour cent de phospliate, 6 fr. 05.

Scories de déphosphoration, 12 degrés, 5 f . 60;phosphates précipités, de 25 à 40 pour centd'acide phosphorique solubie, l'unité, 0 fr. 40.

Engrais azotés. — Sang desséché, de 12 à 13pour cent d'azote, 1 à 3 pour cent d'acide phos-phorique, 50 pour cent de potasse, 2 fr. 35 l'u-nité d azote ; corne torréfiée, de 10 à 15 pourcent d'azote, 1 à 2 pour cent d'acide phospho-rique, 2 fr. 35 l'unité d'azote ; nitrate de 60ude,de 15 à 16 pour cent d'azote, sacs d'originebrut pour net, disponible, 27 fr. 25 ; nitrate depotasse, 13 pour cent d'azote, 44 pour cent depotasse, 48 francs ; sulfate d'ammoniaque, de20 à 21 pour cent d'azote, 36 francs ; super-phosphate de chaux, avec titrage en acidephosphorique, solubie, eau et citrate.

MARCHÉ DU HAVREDu 93 août.

•Cotons. — Courant 1913, 77 75 ; wnxiha.i.n, 76 (fi;octobre-, 75 25 ; ncw;imi>re> 75 ; uoeembre, 74 87;janvier 1914. 74 62; février, 74 75; mars, 74 75; avril.74 87 ; mai, 74 75; juin, 74 75; juillet, 74 65. Ten-dances soUtèiuies. Ventes. 4,400.

Cafés. — Courant 1913. 60 25 ; prochain, 60,75;oetolire, 60; novemliie, 59 75; décembre, 59 75; jan-vier 1914, 00 ; février, 60; mars, 60; avril, 60 25;mal, 60 25; juin. 60 25 ; juillet, 60 25. Tendancescalmes. Ventes, 10,000.

laines. — Huencs-Ayies : Courant 1913, 191 50;;

prochain, 191 50; octobre, 192 50 ; novembre, 192 50;décembre. 191 50 ; janvieir 191)4, 185; février, 185;mars, 185 ; aimiil, ISS ; mai, 185 ; juin, 185; juiliet,185. Tendenaces soutenues.

' GERSRiscle.

Eoire da 20 août. — Voici les pTinciipaux courspratiqués :

Halle aux Grains. — Blé, 22 à 22 50 ; avoine, 10 50à 12; maïs, i Ta 18; seigle, 13 4 l/i; fèves, 16 à 18;ipommes de terre, 7 à 8. le tout lliectolltre.

Voilalîles. — Poules, 4 50 à 5; poulets, 3 à 3 50;dindes, 12 à 13 ; dindonneaux, 9 à 11 ; canards, 4 à 5,le tout, la paire.

Les œufs, 0 90 la douizalne.roirail. — Bœufs de travail., 1.050 à 1.200; Jweaux,

900 à 1.000; génisses, 400 à 500; vaches bretonnes,200 à 300; vaclies de travail, 700 à 800; bouvillans,600 a 900.

Veaux de bouctierie, 0 90 le kilo poids vif.CJievaiiix. — Gneivaux d'afcteaage, 650 à 800; pou-

lains ot poulicJies, 200 à 400; ânes, 70 à 100.Cochons gras, 50 à 55 les 50 Mîos; porcelets, 25 à

35 pièce.Miélan.

Mar&ié du 21 août. — Voici les cours pratiiués ànotre marché die jeudi dernter :

Halles aux grains. — Blé, 21'; maïs, 17; orge etpauiriielle, 13; avoine, U; seigle, iS; fèves, 14, le tout,l'hectolitre.

Halle à la volaille. — Poules, 6 50 à 7 ; poulets, 5 50à 6; dindons, 10 à Ut; cana.rds, 5 50 à 6; pigeons, 2 ;pintades, S; .lapins domestiques, 2 à 2 25; ceuls, 0 90la douzaines.

Gibier. — Lièvres, 6; lapins de garenne, 1 25;perdreaux, 1 25 à 1 50; cailles, 0 50 à 060, le tout lapièce.

Porcelets de trois mois, cours moyen, la pièce, 30.

ARIËGEPamierg.

Marclié du samedi 23 août :Blé, de 20 à 21 fr. ; seigle, de 13 à 13 50 ; méteil,

de 17 à 17 50; paumelle, de 11 50 à 12 fr.; avoine,de 9 à 10 50 ; fèves, de 19 à 20 fr. ; haricots de 42à 44 fr. l'Jieoto. ; pommes de terre de 4 à 5 fr.

Œufs, de 1 fr. à 1 fr. 05, la douzaine.

TARNLavauir.

Marché du 23 août :Blé 850 hectolitres, à 21 72 ; avoine moyenne,

10 tr.'35 ; vesces l 'hectolitre, 22 fr. ; maïs, 16 fr.Veaux, 52, TOnidus à 1 fr. 05 le kilog.Poules, la paire, 5 fr. 50 ; poulets, la paire, 4 tr..CBuls, la douzaiike, 1 franc.

MARCHE AUX LAINES

Chàteauroux, 21 août.La cinquième ven.te du manohiêr de Châfceaiirouix a

eu lieu ce jour ; 40.000 toisons suint y étalent of-ïertes.

La plupart de ces laines oni, trouvé preneur aucours de la derrière, vente die juillet ; les lainescroisées et communes étaient surtout recherchées etla totalité des lots dans ces genres a trouvé facilement acquéreurs.

Il parait à peu près certain que les cours semaln.Uenixlronit jusqu'en fin, d'année, mais onn'escompte pas de nouvelle hausse.

Voici les cours pratiques :Laines croisées, naturées, bons rendements,

i fr. 70 à 1) fr. 80.Laines croisées, matinées ,rcn«lomen.ts moyens,

ttr.eoii fr; 675.Laines croisées, baiaillées, nendomenits moyens,

i tr. 50 à - tr. 575.Laines fines, courtes, légères. 1 fr. 50 à 1 fr. 575.Laines ftmes, courtes, demi-lourdes, 1 tr. 375 à

1 tr. 475.Laines fines lourdes, 1 iV. 275 à lfr. 35.Laines do mégisserie défectueuses, l fr. 90 i

2 fr. 15.Les prochaines ventes du marché de OhàteauTOux

auront lieu les 10 et 30 septemhre, 23 octobre.Pour tous renrcragnemenis. s'adresser a M. Eugène

Buherty, directeur des ventes, 4 Châteauroux.

Abonnements de Vacancesà cinquante centimes

Nous mettons a la disposition de nos lecteursallant en vacances des ABONNEMENTS CESAISON partant de n'importe quelle data etfinissant au gré de l'abonné.

Le prix de ces abonnements est calculé àraison de CINQUANTE CENTIMES parsern?in apour tout© la France, et de UN FRANC parsemaine pour l'étranger.

Ces abonnements peuvent être pris dans nosbureaux ou nous être demandés par lettreACCOMPAGNÉE D'UN MANDAT POSTAL.

Nous ne pouvons faire recouvrer le montantde ces abonnements ; nous ne pourrions itiodonner suite à une lettre non accompagnée dumontant de l'abonnement souscrit.

TRAVAUX m TOUS mmpour &oïïimerçants et Industriels

CAfcTÊS &£ VISITEà partir de 1 f r. 45 le cent

:: Factures, Tètes de Lettres ;:

Enveloppes, Mandats, Registres

:: :: ;: Etiquettes :: :: ;:

:: Catalogues, Prix-Courant ;:

;: ;: Affiches, Prospectus :: ::

:: Programmes pour Cercles ::

Patronages, Sociétés, Comités

:: Spectacles et Concerts ::

IMPRIMES

pour Eglises et Conseils Paroissiaux

Mairies et £co/es

THÈSES ET PALMARÈS

Prix Extrêmement Avantageux

Toutes les commandes doivent être adresséesà M. l'Administrateur de 1' « Express du Midi »

. et des Journaux Annexes

25, Rue Roquelaine, &5

TOULOUSE

AS I PI! CQ InlTiMETÇ et contagieuses. Echauffe-ALAUiLO In I inii-O mentsles plusrebelles.Ecou-

iemients récents ou. anciens, Bleunoiragie, Cystite, Re-fcrécissemenit,Maladliiesde la vessie, Coliques néphréti-

ques, incontinence d'urines et toutes les maladies de voies urjcmaires sont radicalement guéris par les

2£BiXvE,l©,si ci. CL £>ootaut> a"o-o.3s:

Le Flacon, 4 francs. Envoi franco contre mandat^poste de 4 fr,

Denôt : Pharmacie DÉLIEUX, rue de Rémusat, Toulouse

A VENDRE de marque,homme et dame, état neuf, rou-lé 1 mois. Pressé.

S'adr. r. Rcquelaine, 8, rez-de-chaussée, Toulouse.

BRUITS D'OItEfll II K7 Brûch. env, gratis par M. BIENFAIT,lEill-l-Bl Pharmacien. 19. Coima VrrroN. LYON.

A VENDRE presse fonte-aciérà vis de pression, poids 1.800 ki-los, transmissions, courroies,poulies, scie circulaire, grais-seurs.

A VENDRE bel immeuble de rapport, der-rière l'Ecole vétérinaire, appelé à doubler savaleur en peu de temps. Prix, 22.000 francs.

S'adresser ou écrire : H. E., bureau du jour-nal, 25, rue Roquelaine, Toulouse.

CORS1 ŒILS-DE-PERD1IX

Jp Durilh-ns, Verft *•»_ dgm Soulagement rat, idaM «r- , Guéri son radicaleïïmmiï nar lePjlllii:, TOPIQUE DÉLIEUXisygBBp'- Prix du flac. 1 fr. saWtW&mL Par ia poste. 1 fr. ES

1/2 ftac. 1 fr.; par poste, 1 fr. 10.

Pharmacia DÉ LIEUX, 9, ruede Rémusat, Toulouse. Dépôtdu susnenscir spécial pour vé-.tocipédiatfl, çavalier, soldat,chasseur, touriste, etc.. etc.

PRÊT sur slg. a tous depul*6 % remboursable en dix anspar acompte. Paillard. 39, ruaMonge, Paris (9° année).

Imprimerie Spéciale.Le gérant : Amédée BESSOM

B9 Feuilleton du 25 août 1913

LeFiacreïVtôGRAND ROMAN POPULAIRE

PAR

Xavier de MONTEPIN

DEUXIÈME PARTIE

L'ORPHELINE

VI

— N'avoz-vous pas un homme sûr qui,mis dans voire wiifiderioe, expédieraitvoire courrier à un endroit indiqué ?

Georges secoua la tête.— Je n'ai confiance en personne... —

répondit-il.Thôftn* reprit :— Il doit y avoir un moyen quelcon-

<Tue île tourner la difficulté... — Cher-chons...

M. de la Totir-Vaudieu se 1cm et somit à nuareher de long en large dous soucabinet, rélhV.hissîint, ou plu lût se met-tant l'eerpwt à la torture.

L'inspecteur de la Sûreté suivait del'œil sies mouvements comme un chatqui guette une souris.

Soudain Georges s'arrêta.— J'ai trouvé... — dit-il.Théfer prit une attitude de respec-

tueuse interrogation.1 — S&vez-vous, — reprit le duc, —qu'un jardin séparé par la muraille declôture de ceihii de cet hôtel s «tond jus-

qu'à la rue de 'l'Université où s© trouveson entrée, et qu'au milieu do ce jardinexiste un pavillon...

— Monsieur le duc se propose peut-êtro d'habiter mystérieusement ce pa-villon ?

— Non... il est trop près de l'hôtel etje suis trop connu dans les environs,mais je pourrais, par un passage secret,m'introduire ici presque, chaque nuit etprendre les papiers et les lettres que l'ondépose sur mon bureau.

— Sans doute, — répliqua Théfer, —seuilenien t., chaque matin, ta personnechargée de placer lettres et papiers dansce cabinet s'étonnerait qu'ils aient dis-paru pendant la nuit...

— C'est juste.— Vos gens en outre comprendroTit

difficilement que vous ne donniez pas Il'ordre à la poste de faire suivre votre |con-espondance... Mais ceci peut à larigueur s'expiliquer par une existencetrès nomade et par un voyage plein d'im-prévu...

— Comment faire ?— Il me vient une idée qui pourra

concilier tout. — Monsieur le duc se glis-sera nuitamment dans son hôtel mais,au lieu d'emporter les lettres, il les re-placera sous leurs enveloppes avec soinaprès en avoir pris connaissance... —Personne ne se doutera de ces visites noc-turnes... L'absence sera dûment consta-tée, et nous aurons avant peu des nou-vel h s rie madame ou de mademoiselleClaudia Varni... — Que pen.se monsieurlo duc de ce biais ?

— Je l'approuve... — J'aurai dans Pa-ris un logement isolé dont je sortirai pouet où vous me mettrez au courant desincidents qui se produiront...

—. J'apprendrai à monsieur le duc àfaire sa ligure et à so travestir de ma-

nière à ne pouvoir être reconnu s'il veutsortir. . .

— A merveille. — Chargez-vous d'allerlouer chez mon notaire, sous uu nom defantaisie et en payant six mois d'avance,le pavillon, de la rue de l'Université.

— C'est absolument inutile... Danstout cela le notaire n'a rien à voir... —Si l'on croyait le pavillon loué, ou s'oc-cuperait ici de savoir quel est le locatai-re, on espionnerait pour le découvrir...— Le secret absolu vaut cent fois mieux.

— Vous avez toujours raison.— Le pavillon est-il meublé 1

— Oui.— Nous cm ferons un pied-ù-terne, et

au besoin un domicile do rechange... —Monsieur le duc veut-il que je m'occupedo lui trouver un logement 7

— J'allais vous le demander.— Me laisse-t-il carte blanche pour le

choix du quartier ?— Oui certes, mais on vous recomman-

dant de choisir un quartier très excentri-que où je sois absolument sûr que per-sonne ne m'a jamais vu...

— Monsieur le duc ne craindrait pointun milieu «populaire '?...

— En aucune façon, et je m'y trouve-rais d'autant mieux que j'y serais plusdépaysé. j

— Que monsieur le duc, alors, veuillebien faire part à ses amis de son pro-chain départ... — Quant au logement, jel'aurai oe soir...

— Théfer, je compte absolument survous...

— Monsieur le due me rend justice,car jo lui suis plus dévoué qu'à moimême...

L'agent de polico se retira.Aussitôt après son départ, M. de la

Tour-Vaudiou sonna son valet do cham-bre.

— Ferdinand, — lui dit-.il, — préparez

mes malles pour un voyage de quelquedurée...

Ferdinand était un serviteur correct etbien stylé qui ne se permit point de té-moigner la moindre surprise.

Il demanda seulement :— Aurai-je l'honneur de suivre mon-

sieur le duc et dois-je songer à ma va-lise ?

— Non, je partirai seul... — Que toutsoit ptrôt demain...

M. de la Tour-Vaudieu passa chez sonbanquier et so fit donner par lui des let-tres de crédit.

Il alla ensuite chez le comte de Lil-liers, le père de la charmante Isabeauqu'aimait Henry de la Tcur-Vaudieu.

En quittant le. comte il se rendit à soncercle.

Bref, dans 1 après-midi, on savait unpeu partout que le sénateur, pris sur letard de la manie des voyages., allait mener pendant quelques mois une existenceci i fièrement nomade .

Henry fut prévenu le soir même parun ami rencontré sur le boulevard.

Si iil:Mii,ent, comme il savait son pèretrès bien en cour, il ne crut pas le moinsdu monde t\ une pérégrination fanfaisiste qui n'était point dans les goûts dusénateur, niais à une mission secrète enItalie où rofferveiscicnoe croissante desesprits causait à l'empereur de sérieusespreoeoupations.

Le jeune homme, quand il vit le duese garda bien de lui laisser dev;ner oequ'il supposait et parut admettre sanshésiter la version généralement acérédi.téo.

— M'écrirez-vous, mon pèro ? — luidennaiida-t-il.

— C'est peu probable... — lo tempsme manquera... — répondit Georges.

— Déisiroz-vous que je vous écnrivw ?— Ce serait de Fendre perdue, puis-

que les lettres courraient après moi sansavoir chance die m'atteindre..,

VII

— Vous ne ferez donc suivre aucuneoorrespondance ? — poursuivit le jeunehoiinme.

— Non. — Chaque jour on dêiiftsera lecourrier sur mon bureaaj, et je lo dé-pouillerai en revenant à Paris.

Les réponses du sénateur confirmèrentles soupçons d 'Henry.

— Ce prétendu voyage dont on n'indi-que point le but, — pensa-t-il, — n'estqu'une feinte pour cacher la mission se-crète...

Le même soir, Georges de la Tour-Vaudieu reçut de Théfer une lettre con-tenant ces quelques mots sans signature :

« J'aurai l'honneur d'attendre aujour-d'hui, à neuf heures précises, monsieurle duc à l'angle de la rue du Pot-die-Fer-Saint-Marcel et de la rue Mouffetard ».

— Je demandais un quartier excentri-que... — murmura le duc, — je vais êtreservi à souhait !...

A l'heure indiquée il arrivait au ren-dez-vous, laissant à cinquante pias de larue Mouffetard le fiacre qui l'avaitamené.

Théfer guettait, caché dans l'embra-sure d'une porte, et rejoignit aussitôt lesénateur.

— Monsieur le duc veut-il me suivre ?— demanda-t-il à voix basse.

— Parfaitement.Ils marchèrent côto à côte en remon-

tant, la rue du Potrde -For, voie étroite,silencieuse, bordée de vieux édifices, an-ciens hôtels particuliers pour la plupart,ou communautés roligiouses.

— C'est près d'ici que vous m'avezbrotuvé mi g Mie. ? — demanda Georges,

— Oui, — répondit l'agent, — dans

une maison dont le concierge est à madévotion... — L'immeuble ne comportequo deux locataires, vous et un octogé-naire goutteux vivant avec sa vieillesœur... — Ce voisinage ne sera pas gê-nant.

— ITO logement est-il meublé î— Non, mais demain matin je vous

préparerai une installation sinon confor-table du moins suffisante pour quelquesJours... — La concierge ira chercher lesrepas dans, un restaurant voisin où 1°°cuisiaie assez proprement, et servira dofemme de ménage. — Monsieur le ducpeut avoir en elle une certaine confian-ce... _— Je la crois honnête, mais je n*serais affirmer qu'elle soit discrète-. • ~~Le local se trouve au second étage avecvue sur la rue et sur de grands jardins.--— J'ai payé un terme d'avance... — ^remettrai tout à l'heure la quittance amonsieur le duo...

— A quel nom avez-vous loué ?— Au nom de Frédéric Bérard, ex.pe«7

en curiosités ct objets d'art, achetant acommission pour l'étranger, mais je n«vous cacherai pas que la concierge vonen vous un agent de police...

— Un agent de police ! moi !•••murmura M. de la Tour-Vaudieu avecun geste de dégoût.

Théier sourit et, répliqua : ^— Tous les chemins sont bons q118"/*

ils conduisent au but ; or la croyance a*»la portière vous permettra de changer,d'apparence aussi souvent que bon voussemblera, sans que la bravo femme erasoit surprise, et die vous promener aanaParis sous des déguisements vant»quand, la fantaisie vous en prendra.

Le raisonnement du policier était m a**taqiiable ot k sénateur en appi '«J

a

logique.[A suivre.)

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés