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LGBT 2012 mjs
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Ce que les Jeunes Socialistes proposent pour 2012
LGBT
jeunes-socialistes.fr
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Pour les lesbiennes, les gays, les bis et les
trans’, l’alternance de 1981 a mis fin au har-
cèlement policier. L’alternance de 1997 a
permis la reconnaissance des couples ho-
mosexuels. La victoire de la gauche en 2012
doit maintenant déboucher sur l’égalité des
droits entre tous les couples, avec notam-
ment l’ouver ture du mariage et la reconnais-
sance de l’homoparentalité.
Mariage et adoption : avec les socialistes, l’égalité sans condition
Depuis plus de 5 ans, tous les socialistes
proposent d’ouvrir le droit au mariage et
l’adoption à tous les couples, qu’ils soient
formés d’un homme et d’une femme ou de
personne de même sexe. Les parlementaires
socialistes ont même déposé plusieurs pro-
positions de lois en ce sens à l’Assemblée
Nationale et au Sénat, mais la droite a tou-
jours voté contre.
La République of fre depuis plusieurs siècle le
droit de s’unir et de fonder une famille par le
biais du mariage, à condition que le couple
soit formé d’un homme et d’une femme. Au-
jourd’hui, les formes de familles et de couples
ont beaucoup évolué et l’homosexualité est
mieux reconnue et acceptée par la société.
Cela résulte notamment de la dépénalisa-
tion de l’homosexualité par François Mit-
terrand en 1982 et de la mise en oeuvre du
PaCS en 1999 par le gouvernement de Lionel
Jospin. Il faut maintenant aller plus loin, car
il n’est pas admissible plus longtemps que
la République of fre des droits dif férents aux
citoyens en fonction de la personne qu’ils ai-
ment. Au-delà de la notion même d’orienta-
tion sexuelle, trop réductrice et ne représen-
tant pas la totalité de l’identité d’un individu,
la société doit accepter tous ceux qui veulent
lui appor ter quelque chose.
Entre le concubinage, le PACS ou le mariage,
chaque couple doit pouvoir choisir librement
le type de protection juridique avec lequel il
souhaite vivre. La mairie doit pouvoir délivrer
les cer tificats de concubinage, enregistrer et
célébrer les mariages et les PACS de tous les
couples qui le lui demandent. Enfin, les droits
of fer ts par le PaCS doivent être améliorés et
étendus.
Lesbiennes, gays, bis, trans’ : ce que les Jeunes Socialistes proposent pour 2012
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De la même façon, la République doit recon-
naître et protéger les familles homoparen-
tales. Tous les couples doivent pouvoir faire
valoir la qualité de leur projet parental dans
la procédure d’adoption, qu’ils soient hété-
rosexuels ou homosexuels, mariés, pacsés,
ou concubins. De même, les possibilités
d’adoption pour les célibataires ne doivent
pas dépendre de l’orientation sexuelle ni
de l’identité de genre. Enfin, la procréation
médicalement assistée doit être ouver te à
l’ensemble des femmes, quels que soient
leur situation civile, leur statut et leur orien-
tation sexuelle. Les nombreux voyages vers
les cliniques belges et espagnoles, dans
lesquelles ces interventions sont autorisées,
montrent l’anachronisme de notre droit sur
ce sujet.
C’est en ayant le courage de montrer aux
Françaises et aux Français que la République
protège tout le monde avec les mêmes
institutions que l’on parviendra à disquali-
fier les discriminations et les violences que
connaissent les personnes LGBT.
Lutter contre l’homophobie sans relâche
Par le refus d’ouvrir le mariage et l’adoption,
la droite laisse subsister l’idée que l’homo-
sexualité serait inférieure à l’hétérosexualité
et crée ainsi les conditions d’un manque
d’estime de soi chez les jeunes découvrant
leur orientation sexuelle. Cela conduit à une
plus grande vulnérabilité face au suicide et à
un relâchement de la vigilance à l’égard du
sida et des autres IST.
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Pour tant, il n’est pas acceptable que dans
la France de 2012, un jeune homosexuel ait
13 fois plus de risques de se suicider qu’un
jeune hétérosexuel de même âge et de
même condition sociale !
Les rempar ts juridiques contre les discrimi-
nations doivent donc être renfoncés. Pour
rendre plus ef ficace la répression des discri-
minations, la charge de la preuve dans les
cas liés au sexe, au handicap, à l’orientation
sexuelle ou à l’identité de genre doit être
aménagée, à l’instar de ce qui existe en ma-
tière de lutte contre le racisme. En modifiant
l’ar ticle Premier de la Constitution, il s’agira,
en énonçant que la République française «
assure l’égalité devant la loi de tous les ci-
toyens sans distinction d’origine, de religion,
de sexe, d’orientation sexuelle ou d’identité
de genre », d’élever l’objectif d’égalité au
sommet de la hiérarchie du droit français.
De la même façon, l’Etat doit mettre fin à la
discrimination of ficielle opérée vis-à-vis du
don du sang. Ce sont les compor tements et
pratiques à risques qui doivent faire l’objet
d’une interdiction du don. Pourquoi exclure
toute la population d’hommes ayant des
rappor ts sexuels avec des hommes (HSH)
de ce droit sans se fonder sur des critères
objectifs ? la seule conséquence est la stig-
matisation, ce qui n’est pas acceptable.
Les associations, qui ont l’exper tise du ter-
rain, sont souvent les premières aux côtés
des victimes. Elles doivent avoir une vraie
place au sein de la haute autorité de lutte
contre les discriminations et pour l’égalité
(HALDE), qui ne doit pas disparaître. En ef fet,
elles doivent avoir les moyens de jouer of fi-
ciellement leur rôle d’aler te et de sensibilisa-
tion aux côté d’une institution républicaine.
Il faut également prendre la mesure du rôle
de l’éducation et de la formation. La lutte
contre toutes les discriminations doit être un
objectif pédagogique, en refondant notam-
ment l’enseignement de l’éducation aux
sexualités, et en ouvrant les établissements
à l’intervention des associations, qui doivent
être plus nombreuses à recevoir les agré-
ments nécessaires. De même, l’homosexua-
lité ne doit plus être un sujet tabou dans les
manuels scolaires, notamment en Histoire et
en Littérature. Des formations spécifiques
des personnels à la lutte contre les discri-
minations doivent être assurées dans toutes
les administrations (éducation nationale, po-
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lice, gendarmerie, justice, santé...). Ces for-
mations doivent également s’adresser aux
responsables du personnel, pour agir plus
ef ficacement contre les discriminations sur le
lieu du travail.
Mettre fin aux difficultés rencontrées par les trans’
La République doit garantir aux trans’ la sé-
curité sociale et juridique qui leur est jusqu’ici
refusée, pendant leur parcours comme dans
leur vie quotidienne. La Haute Autorité de
Santé doit réformer le parcours médical des
trans’ en France en remettant à plat les stan-
dards de soins et en formant des équipes
médicales en lien avec les équipes étran-
gères. Ces dernières, mieux qualifiées que
les équipes françaises, doivent bénéficier
d’une homologation reconnue par la sécu-
rité sociale française. L’objectif est de ne
plus réserver la réussite d’un parcours aux
seul-e-s trans’ doté-e-s d’une for tune per-
sonnelle.
Dans tous les textes, les dispositions rela-
tives aux discriminations à raison de l’iden-
tité de genre doivent être alignées sur celles
qui s’appliquent aux discriminations à raison
de l’orientation sexuelle.
En France, l’homosexualité a été retirée de la
liste des maladies mentales en 1983. En 2010
les troubles d’identité de genre sont sor tis
de la liste des Af fections psychiatriques de
Longues Durées (classification ALD 23 de la
Haute Autorité de Santé), mais sont toujours
considérées comme des Af fections de lon-
gues durées (classification ALD 31). Le trans-
sexualisme doit définitivement sor tir de la
liste des af fections de longue durée. Pour
autant cela ne doit avoir aucun préjudice vis-
à-vis de la prise en charge par la sécurité
sociale des frais qu’un parcours de chan-
gement de genre peut engager. En outre,
le changement d’identité de genre ne doit
plus être un motif de retrait ou de restriction
de l’autorité parentale. Le sexe légal ne doit
pas être défini par des considérations ana-
tomiques mais bien par une correspondance
entre le ressenti individuel et l’accomplisse-
ment social de cette identité. C’est pourquoi
la rectification de l’état civil ne doit plus être
subordonnée à une intervention chirurgicale.