2
Matériel et méthode.Notre étude, réalisée début avril 2010 sous forme de questionnaires, a porté sur l'arrivée du portfolio sur le terrain, support concret de la réforme pour les professionnels. Nous avons comparé les résultats de questionnaires de tuteurs encadrant des étudiants programme 2009 et des référents encadrant des étudiants programme 1992 concernant l'évaluation des stagiaires. Résultats.Les résultats montrent que ce nouvel outil n'a pas, en date de l'étude, changé dans le fond les représentations et les activités pédagogiques des tuteurs. Cependant, un réel changement est perçu dans la forme du suivi et de l'évaluation des étudiants. Discussion.Il semble nalement important d'éclaircir, dans cette réforme et dans la réalité, le rôle du tuteur dans le processus d'appren- tissage des étudiants. Conclusion/implication.C'est ainsi que nous pourrons au mieux accompagner les tuteurs dans le développement de leurs compétences pédagogiques. Ces résultats doivent servir d'expérience utile pour la lière masso-kinésithérapique en attente de la publication des textes ofciels... Remerciements.Équipe pédagogique de l'institut de formation de cadre de santé. Pour en savoir plus Le Boterf G. Compétence et navigation professionnelle. Ville Éditions d'organisation; 2000. 332 pages. Coudray MA, Gay C. Le dédes compétences. Issy-les-Moulineaux: Elsevier Masson; 2009. 191 p. Delplanque D, Eymard C. De l'existence de savoirs construits spéci- ques en kinésithérapie respiratoire contributifs à la démarche d'évaluation diagnostique. Rev Kinesither 2005;3:1929. Cattiaux C. Le stage, une coopération revisitée pour une dynamique d'apprentissage réinventée. Soins Cadres 2009;(70):S47. Altet M. L'analyse des pratiques en formation initiale des enseignants : développer une pratique réexive sur et pour l'action. Education Permanente 2004;160:10126. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.11.013 P10 Efcacité d'un programme de prévention du mal de dos pour les collaborateurs des institutions de médico-sociales de Genève Dominique Monnin, Delphine Courvoisier, Stéphane Genevay, Danièle Kupper, Pascal Nguyen 4, rue Gabrielle-Perret-Gentil, 1211 Genève 14, Suisse Auteur correspondant. D Monnin Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Prévention ; Rachis lombal Le personnel des institutions de soins paie un large tribut au mal de dos. Une étude menée à Genève en 2007 a montré une prévalence annuelle de 67,3 % et 25,7 % des répondants signalaient avoir dû interrompre leur activité professionnelle pour une durée moyenne située entre 11,5 (médecins) et 30,9 jours (administratifs) pour l'année écoulée. En termes budgétaires, cela représente une perte de productivité chiffrée en millions de francs. Ces données corrobo- rent celles de la littérature. Il est donc important que les employeurs prennent des mesures pour essayer de prévenir le mal de dos et ses conséquences. Encore faut-il que les résultats escomptés soient atteints. Les institutions médico-sociales proposent à leurs collaborateurs une formation animée par des physiothérapeutes et ergothérapeutes spé- cialement formés. Elle se déroule en deux parties (deux jours + demi- jour de rappel six mois plus tard) et s'articule autour des attentes des participants. Elle alterne un travail sur les croyances et représentations du mal de dos avec une série d'activités physiques fonctionnelles et de relaxation. Le message est celui du « Guide du dos », décliné en six mots-clés : douleur et souffrance le mal de dos, un problème fonc- tionnel le mouvement, c'est la vie bouger avec plaisir à chacun son truc être acteur de sa vie. Le mal de dos non spécique est expliqué selon le modèle du syndrome fonctionnel et dans une optique proactive : « Comment puis-je adapter mon environnement et mes ressources à l'activité que je souhaite/dois faire ? ». Les deux premières journées se terminent par une projection dans l'avenir : « Qu'est-ce que je vais changer dans ma vie ? » sous forme d'un contrat personnel en 2-3 points à réaliser au cours des mois à venir. Six mois plus tard, un rappel d'une demi-journée permet de discuter les expériences de chacun et de clarier/consolider les notions que le temps a remises en question. La capacité de ce programme à modier les représentations délétères et les comportements de peurs/évitements ont fait l'objet d'une éva- luation depuis le mois d'avril 2011. Les participants ont été sollicités pour remplir un questionnaire relatif aux représentations du mal de dos (BBQ) et à la peur du mouvement liée au mal de dos (FABQ) avant la formation, à la n de la formation et avant la séance complémentaire, six mois plus tard. Ils ont également répondu à des questions relatives à la gêne liée au mal de dos, au nombre de jours où ils ont eu mal au dos, au nombre de consultations chez un médecin, un physiothéra- peute, un chiropracticien/ostéopathe pour mal de dos et au nombre de jours d'arrêt de travail lié au mal de dos dans les six derniers mois. Soixante-dix personnes ont été incluses dans l'étude pour garantir un intervalle de conance de 95 %, et une puissance de 80 %. Les données sont traitées sous forme d'une statistique descriptive puis d'une mesure de la différence entre les valeurs mesurées avant la formation et celles mesurées après la formation. Les inclusions se sont terminées en juin 2012. Les résultats seront analysés en cours d'automne et présentés lors des JFK 2013. Pour en savoir plus Genevay S, Cedraschi C, Courvoisier DS, Perneger TV, Grandjean R, Griesser AC, et al. Work related characteristics of back and neck pain among employees of a Swiss University Hospital. Joint Bone Spine 2011:78:3927. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.11.014 P11 L'hémiplégie chez les tout petits : contrainte induite et préhension chez l'enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise Pierre-Henri Haller , Sylvie Ferreol Villa justine 1B, 16, chemin du Vallon-de-Toulouse, 13009 Marseille, France Auteur correspondant. P.-H. Haller Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Rééducation neurologique ; Rééducation pédiatrique Introduction.L'hémiplégie, décit secondaire à une lésion cérébrale acquise de l'enfant, est un trouble exigeant et délicat à traiter pour les masseurs kinésithérapeutes car conditionnant l'avenir de l'enfant. Inspirée par les approches récentes de rééducation neuro-sensori- motrice de l'adulte (Pelissier 2005, Peltier 2008, 2010), la thérapie par contrainte induite (TCI), permet d'immobiliser le membre supé- rieur sain an de solliciter l'usage du membre atteint. Elle a été récemment proposée auprès d'enfants inrmes moteurs cérébraux (IMC) mais est encore peu étudiée chez les enfants atteints de lésions cérébrales acquises. (Chevignard, 2008). Aucun consensus n'est à ce jour établi quant au lieu (école, soins, domicile...) le plus approprié, à la méthode de contention, à la durée ou à l'intensité de la TCI. Kinesither Rev 2013;13(134):4659 JFK 2013 51

L’hémiplégie chez les tout petits : contrainte induite et préhension chez l’enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise

  • Upload
    sylvie

  • View
    217

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L’hémiplégie chez les tout petits : contrainte induite et préhension chez l’enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise

Kinesither Rev 2013;13(134):46–59 JFK 2013

Matériel et méthode.– Notre étude, réalisée début avril 2010 sousforme de questionnaires, a porté sur l'arrivée du portfolio sur le terrain,support concret de la réforme pour les professionnels. Nous avonscomparé les résultats de questionnaires de tuteurs encadrant desétudiants programme 2009 et des référents encadrant des étudiantsprogramme 1992 concernant l'évaluation des stagiaires.Résultats.– Les résultats montrent que ce nouvel outil n'a pas, en datede l'étude, changé dans le fond les représentations et les activitéspédagogiques des tuteurs. Cependant, un réel changement est perçudans la forme du suivi et de l'évaluation des étudiants.Discussion.– Il semble finalement important d'éclaircir, dans cetteréforme et dans la réalité, le rôle du tuteur dans le processus d'appren-tissage des étudiants.Conclusion/implication.– C'est ainsi que nous pourrons au mieuxaccompagner les tuteurs dans le développement de leurs compétencespédagogiques.Ces résultatsdoivent servir d'expérienceutile pour lafilièremasso-kinésithérapique en attente de la publication des textes officiels. . .Remerciements.– Équipe pédagogique de l'institut de formation decadre de santé.Pour en savoir plusLe Boterf G. Compétence et navigation professionnelle. Ville Éditions

d'organisation; 2000. 332 pages.Coudray MA, Gay C. Le défi des compétences. Issy-les-Moulineaux:

Elsevier Masson; 2009. 191 p.Delplanque D, Eymard C. De l'existence de savoirs construits spéci-

fiques en kinésithérapie respiratoire contributifs à la démarched'évaluation diagnostique. Rev Kinesither 2005;3:19–29.

Cattiaux C. Le stage, une coopération revisitée pour une dynamiqued'apprentissage réinventée. Soins Cadres 2009;(70):S4–7.

Altet M. L'analyse des pratiques en formation initiale des enseignants :développer une pratique réflexive sur et pour l'action. EducationPermanente 2004;160:101–26.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.11.013

P10Efficacité d'un programme de prévention du malde dos pour les collaborateurs des institutions demédico-sociales de GenèveDominique Monnin , Delphine Courvoisier, Stéphane Genevay,Danièle Kupper, Pascal Nguyen4, rue Gabrielle-Perret-Gentil, 1211 Genève 14, SuisseAuteur correspondant. D MonninAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Prévention ; Rachis lombalLe personnel des institutions de soins paie un large tribut au mal dedos. Une étude menée à Genève en 2007 a montré une prévalenceannuelle de 67,3 % et 25,7 % des répondants signalaient avoir dûinterrompre leur activité professionnelle pour une durée moyennesituée entre 11,5 (médecins) et 30,9 jours (administratifs) pourl'année écoulée. En termes budgétaires, cela représente une pertede productivité chiffrée en millions de francs. Ces données corrobo-rent celles de la littérature.Il est donc important que les employeurs prennent des mesures pouressayer de prévenir le mal de dos et ses conséquences. Encore faut-ilque les résultats escomptés soient atteints.Les institutions médico-sociales proposent à leurs collaborateurs uneformation animée par des physiothérapeutes et ergothérapeutes spé-cialement formés. Elle se déroule en deux parties (deux jours + demi-jour de rappel six mois plus tard) et s'articule autour des attentes desparticipants. Elle alterne un travail sur les croyances et représentationsdu mal de dos avec une série d'activités physiques fonctionnelles et de

relaxation. Le message est celui du « Guide du dos », décliné en sixmots-clés : douleur et souffrance – le mal de dos, un problème fonc-tionnel – le mouvement, c'est la vie – bouger avec plaisir – à chacunson truc – être acteur de sa vie. Le mal de dos non spécifique estexpliqué selon le modèle du syndrome fonctionnel et dans uneoptique proactive : « Comment puis-je adapter mon environnementet mes ressources à l'activité que je souhaite/dois faire ? ». Les deuxpremières journées se terminent par une projection dans l'avenir :« Qu'est-ce que je vais changer dans ma vie ? » sous forme d'uncontrat personnel en 2-3 points à réaliser au cours des mois à venir.Six mois plus tard, un rappel d'une demi-journée permet de discuterles expériences de chacun et de clarifier/consolider les notions que letemps a remises en question.La capacité de ce programme à modifier les représentations délétèreset les comportements de peurs/évitements ont fait l'objet d'une éva-luation depuis le mois d'avril 2011. Les participants ont été sollicitéspour remplir un questionnaire relatif aux représentations dumal de dos(BBQ) et à la peur du mouvement liée au mal de dos (FABQ) avant laformation, à la fin de la formation et avant la séance complémentaire,six mois plus tard. Ils ont également répondu à des questions relativesà la gêne liée au mal de dos, au nombre de jours où ils ont eu mal audos, au nombre de consultations chez un médecin, un physiothéra-peute, un chiropracticien/ostéopathe pour mal de dos et au nombre dejours d'arrêt de travail lié au mal de dos dans les six derniers mois.Soixante-dix personnes ont été incluses dans l'étude pour garantir unintervalle de confiance de 95 %, et une puissance de 80 %. Lesdonnées sont traitées sous forme d'une statistique descriptive puisd'une mesure de la différence entre les valeurs mesurées avant laformation et celles mesurées après la formation.Les inclusions se sont terminées en juin 2012. Les résultats serontanalysés en cours d'automne et présentés lors des JFK 2013.Pour en savoir plusGenevay S, Cedraschi C, Courvoisier DS, Perneger TV, Grandjean R,

Griesser AC, et al. Work related characteristics of back and neckpain among employees of a Swiss University Hospital. Joint BoneSpine 2011:78:392–7.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.11.014

P11L'hémiplégie chez les tout petits : contrainteinduite et préhension chez l'enfant hémiplégiqueaprès lésion cérébrale acquisePierre-Henri Haller , Sylvie FerreolVilla justine 1B, 16, chemin du Vallon-de-Toulouse, 13009 Marseille,FranceAuteur correspondant. P.-H. HallerAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Rééducation neurologique ; Rééducation pédiatriqueIntroduction.– L'hémiplégie, déficit secondaire à une lésion cérébraleacquise de l'enfant, est un trouble exigeant et délicat à traiter pour lesmasseurs kinésithérapeutes car conditionnant l'avenir de l'enfant.Inspirée par les approches récentes de rééducation neuro-sensori-motrice de l'adulte (Pelissier 2005, Peltier 2008, 2010), la thérapiepar contrainte induite (TCI), permet d'immobiliser le membre supé-rieur sain afin de solliciter l'usage du membre atteint. Elle a étérécemment proposée auprès d'enfants infirmes moteurs cérébraux(IMC) mais est encore peu étudiée chez les enfants atteints delésions cérébrales acquises. (Chevignard, 2008). Aucun consensusn'est à ce jour établi quant au lieu (école, soins, domicile. . .) le plusapproprié, à la méthode de contention, à la durée ou à l'intensité de laTCI.

51

Page 2: L’hémiplégie chez les tout petits : contrainte induite et préhension chez l’enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise

JFK 2013

Sujets et méthode.– La TCI a été proposée pendant quatre semainesà huit enfants hémiplégiques (cinq garçons et trois filles, âgés de troisà 11 ans) en phase séquellaire après lésions cérébrales acquises. Cesenfants bénéficiaient par ailleurs de six a dix séances de rééducationhebdomadaires, individuelles et/ou en groupe. Le protocole a étéproposé chez des enfants ébauchant une motricité volontaire surstimulation, n'ayant pas d'obstacles cognitifs ni au port de la TCI nià la réalisation des tests et après consentement éclairé des parents.Durant cette période, l'immobilisation du membre supérieur sain del'enfant était faite par MayoClinic® et était couplée à une rééducationintensive en kinésithérapie et en ergothérapie du membre supérieurhémiplégique basées sur le shaping–ateliers « bouges ton bras » et« mouilles ton bras », privilégiant de petites étapes par approxima-tions successives. L'enfant portait également la contrainte 1 h par jourle matin à l'école, entre la récréation et le repas de midi.Résultats.– Les évaluations de la préhension (Muul, Quest) et de lanégligence (Soleil, Nounours, Bergego, Reconnaissance En Aveugle)ont été menées au début de l'étude et ont servies de bilans. Un test(CIBLE) et une grille d'évaluation ont été mis en place et réalisés, endébut, fin d'étude et à trois mois, et ont permis, avec analyse vidéo-graphique a posteriori, de dégager des résultats différentiels : Ilsconfirment une amélioration, non significative, de la qualité gestuelleau niveau de l'approche, de la prise et de la manipulation de balles. LaTCI est efficace autant sur la préhension (approche de l'objet, suivi dela prise, nombre de répétitions) que sur la spontanéité d'utilisation dumembre supérieur. Elle semble favoriser l'utilisation du membre supé-rieur dans la vie quotidienne par une meilleure intégration par lesenfants de leur hémicorps lésés. La négligence du membre lésée aété améliorée de façon notable ainsi que l'utilisation de la main dansles fonctionnalités bimanuelles. Le jeu, le plaisir de découvrir unenouvelle technique de rééducation changeante du quotidien, souventlourd de ces enfants, ont probablement contribués à ces résultats etsont non négligeables.Conclusion.– Cette étude, malgré sa faible population, semble confir-mer l'intérêt de la TCI dans la prise en charge rééducative des enfantshémiplégiques. Ce protocole s'intègre à une approche pluridiscipli-naire, nécessitant une organisation interprofessionnelle, temporelle etlogistique irréprochable. Cette étude ne peut néanmoins pas préciserla posologie la plus adaptée pour la TCI.Pour en savoir plusBoubee M. Bilans analytiques et fonctionnels en rééducation neuro-

logique – Tome 2. Membres supérieurs et bilans spécifiques. EdMasson; 1981.

De Broca A. Le développement de l'enfant. Aspects neuro-psycho-sensoriels. Ed Masson; 2006.

Chevignard M, Azzi V, Abada G, Lemesle C, Bur S, Toure H, BrugelDG, Laurent-Vannier A. Intérêt de la thérapie par contrainte induitechez l'enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise. AnnReadapt Med Phys 2008;51:238–47.

Delprat J, Ehrler S, Romain M, Xenard J. Encyclopédie Médico-chi-rurgicale 26-008-D-20. Bilan de la préhension. Ed scientifique etmédicale Elsevier SAS 2002.

Didier JP. La plasticité de la fonction motrice. Ed Springer; 2005.Pelissier J, Bussel B, Brun V. Innovations thérapeutiques de l'hémi-

plégie vasculaire, problèmes en médecine de rééducation. Paris:Ed Masson; 2005.

Lemetayer M. Rééducation cérébro-motrice du jeune enfant. Éduca-tion thérapeutique. Ed Masson; 1993.

Peltier M, Bouchot-Marchal B. Neuroplasticité et rééducation del'hémiplégie. Kinesither Rev 2010;100:62–4.

Peltier M. Rééducation de l'hémiplégie, Quoi de neuf ? KS2006;468:7–12.

52

Vauzelle N. Corset-siège : quelle amélioration sur la fonction gestuellede l'enfant IMC ? Mémoire de fin d'étude no 133 IFMK Marseille;2010.

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2012.11.015

P12Hémiplégies séquellaires : rééducation à lamarche ou entraînement à la marche ?Francis Laurent57 b, rue Eugène-Jacquet, 33000 Bordeaux, FranceAdresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Évaluation ; Réadaptation ; Rééducation neurologiqueDeux principales sortes de marches ont été décrites dans l'hémiplé-gie : Winter [1] :– type 1 : le steppeur genou fléchi, bassin chutant sur l'attaque du pasantérieur ;– type 2 : le faucheur qui passe sa jambe tendue par côté.Auxquelles se rajoute le type 3 : combinant le type 2 avec un montersur pointe sur le pied valide et le type 4 combinant une adduction dehanche et une flexion plantaire de la cheville en charge. Ces adapta-tions à la marche ne sont pas des défauts de marche mais desdéficiences. Devant l'impossibilité de corriger de façon efficace cesmécanismes déficitaires nous avons décidé de cesser de corriger lamarche pendant la marche.Objectif.– Mesurer la capacité d'amélioration de la vitesse de marchechez des hémiplégiques chroniques.Méthode.– Nous entraînons les patients à marcher 1 km à l'extérieursans contrôler la façon de marcher.Consigne.– Marcher le plus vite possible sans se mettre en danger.Suivant les cas nous utilisons un releveur élastique liberté (Fig. 1) oudynamique de Chignon.

Figure 1. Course d'un hémiplégique massif avec releveur élastique.Nous complétons par une rééducation correctrice par attention sélec-tive uniquement axée :