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L’homme et son instinct ? La technologie et sa logique ? A qui faites-vous le plus confiance pour lutter contre la fraude et la corruption ? Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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L’homme et son instinct ? La technologie et sa logique ? A qui faites-vous le plus confiance pour lutter contre la fraude et la corruption ?

Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Introduction 3

Résumé 4

Conclure des affaires dans un monde incertain 6

Restaurer la confiance grâce à une application effective des réglementations 7

Vos collaborateurs font-ils des choix éthiques ? 9

Surveiller les données de l’entreprise pour comprendre le comportement des collaborateurs 11

Le dispositif d’alerte éthique : pourquoi la confiance est-elle un élément clé ? 12

Répondre efficacement à un cyberincident 15

Conclusions 16

Profils des répondants 17

Coordonnées 18

Table des matières

2 Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Introduction

Ces deux dernières années, de nombreux changements politiques significatifs et parfois imprévus ont eu lieu. Ils se sont traduits par une hausse de l’incertitude et de la volatilité économiques. Deux élections se sont soldées par la consolidation du soutien aux partis populistes présentant des programmes nationalistes : d’abord, la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, puis les résultats de l’élection présidentielle américaine ; l’une et l’autre auront des impacts à long terme. Ce nouvel environnement présente des défis considérables aux entreprises à la recherche d’alternatives pour atteindre d’ambitieux objectifs de croissance.

Alors que les pratiques commerciales sont surveillées de près, l’opinion publique est de plus en plus exigeante vis-à-vis des entreprises. On attend d’elles qu’elles répondent de leurs actes et qu’elles fassent preuve de plus de transparence, tout en étant plus responsables. Cette injonction de la société civile a été prise en charge par des institutions internationales telles que le G20, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Banque mondiale. Elles sont soutenues au niveau national par de puissantes autorités de régulation qui coopèrent de plus en plus souvent entre elles.

Entre novembre 2016 et janvier 2017, EY a interrogé 4100 personnes issues de 41 pays pour connaître leurs impressions sur les défis auxquels les entreprises font face aujourd’hui.

Notre enquête a révélé que bien que la majorité de nos répondants soit favorable à un renforcement de la réglementation, une proportion significative des personnes interrogées continue à justifier les comportements non-éthiques pour aider une entreprise à survivre ou à améliorer ses profits. De tous nos répondants, ceux de la génération Y (de 25 à 34 ans) sont ceux qui auraient le moins de difficultés à justifier de tels comportements.

Les changements géopolitiques, économiques et sociaux font bouger les cadres de conformité traditionnels. On envisage maintenant qu’ils puissent être axés sur des hypothèses qui ne sont plus d’actualité.

Les changements géopolitiques, économiques et sociaux font bouger les cadres traditionnels de conformité. Les hypothèses sur lesquelles ils reposent pourraient ne plus être d’actualité

Même si dans le passé, les individus ont pu être motivés par le désir de protéger l’entreprise, ils préfèrent aujourd’hui préserver les intérêts de leur division opérationnelle ou servir leur intérêt personnel.

Même lorsque les répondants se montraient soucieux du comportement de leurs collègues, ils ignoraient comment notifier des conduites potentiellement inappropriées ou hésitaient à le faire.

Dans un environnement commercial de plus en plus numérisé et automatisé, où les employés peuvent soit justifier une attitude non-éthique, soit hésiter à s’exprimer sans peur, les entreprises devraient tirer profit des nouvelles technologies pour identifier et détecter les comportements contraires à l’éthique.

Cela fournirait de nouvelles informations, de nouvelles contributions et de nouvelles façons de travailler aux entreprises. Elles pourraient ainsi mieux affronter les risques et tirer profit des occasions qui se présentent dans ce monde incertain.

L’objectif de la présente étude est d’aider nos clients et lecteurs à mener à bien leurs réflexions sur ces sujets.

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont participé à notre enquête pour nous avoir transmis leurs contributions et idées.

Jim McCurryResponsable EMEIAFraud Investigation & Dispute Services

3Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Résumé

Vos collaborateurs font-ils des choix éthiques ?Les résultats de notre enquête indiquent que les comportements non éthiques et la défiance entre collègues sont principalement attribués aux dirigeants et aux générations les plus jeunes.

Aujourd’hui, les entreprises évoluent dans un environnement économique incertain. Le mécontentement populaire face à la mondialisation, l’instabilité politique et le ralentissement de la croissance des marchés émergents exercent une pression sur les entreprises. Cette pression survient alors que ces dernières s’attachent à trouver des alternatives leur permettant d’atteindre d’ambitieux objectifs de croissance.

Restaurer la confiance par une application effective des réglementationsLes pratiques de corruption demeurent un défi et les entreprises sont plus que jamais observées de près par les autorités de régulation et l’opinion publique. La majorité de nos répondants soutient la position ferme adoptée par les autorités de régulation, en particulier les répondants de marchés émergents.

des répondants considèrent que le renforcement des réglementations a un impact positif sur l’application des normes éthiques dans les entreprises.

63 % 52 %Afrique Inde

Les membres de la génération Y sont les futurs dirigeants des entreprises. À moins que des actions ne soient immédiatement adoptées pour fixer des normes d’éthique élevées — y compris parmi les collaborateurs de cette génération — et rectifier certains comportements à tous les niveaux des organisations, les comportements non-éthiques pourraient augmenter à l’avenir.

des répondants soutiennent les nouvelles initiatives exigeant que les dirigeants répondent de leurs comportements non éthiques.

77 % répondants de la génération Y (25–34 ans) pourraient justifier des paiements en espèces pour conclure ou pérenniser un contrat.

1sur4

administrateurs et cadres supérieurs pourraient justifier des paiements en espèces pour conclure ou pérenniser un contrat.

1sur3

4 Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Le dispositif d’alerte éthique : pourquoi la confiance est-elle un élément clé ?L’enquête met en avant que, lorsque les répondants sont confrontés ou informés de problèmes de fraude ou de corruption, ils hésitent à en parler ou ne savent pas comment procéder pour communiquer. Lorsqu’ils sont prêts à dénoncer de tels agissements, une forte majorité est disposée à communiquer les cas de fraude et de corruption directement à des autorités de régulation ou judiciaires, ou à des médias. Pour les entreprises, gérer de telles situations convenablement s’avère plus compliqué.

des répondants ont été confrontés ou informés de problèmes de fraude ou de corruption au sein de leur entreprise

considèrent que la surveillance des sources de données telles que les emails, appels téléphoniques ou services de messagerie est une violation de la vie privée.

89 %considéreraient la possibilité de transmettre des informations à une tierce partie, telle qu’une autorité de régulation ou une autorité judiciaire.

73 %

Surveiller les données de l’entreprise pour comprendre le comportement des collaborateurs Une connectivité mondiale accrue signifie que les actifs de l’entreprise sont exposés à un risque plus élevé de vol, dommage ou manipulation par des personnes malveillantes. Les autorités de régulation exercent une pression sur les entreprises pour qu’elles communiquent sur les comportements contraires à l’éthique présents au sein de leur organisation. Les sociétés doivent donc maîtriser intelligemment les nouvelles technologies afin d’identifier et gérer les menaces internes. Pour cela, il est essentiel de recueillir et d’analyser les données provenant de sources variées, y compris les emails ou les registres d’accès à l’immeuble. Mais si 75 % des répondants s’accordent à dire que l’entreprise a le droit de surveiller ces données, 89 % considèrent que la surveillance de ces informations peut constituer une violation de la vie privée.

Pour répondre à cette problématique, la direction doit s’assurer que les employés comprennent l’importance liée à l’exploitation de ces données d’un point de vue compliance. Elle doit également s’assurer de leur compréhension concernant les impacts potentiels pour l’entreprise lorsque des informations sont dérobées ou divulguées.

52%

• La moitié des répondants qui ont été confrontés à des problématiques de comportements frauduleux ont subi des pressions pour ne pas les signaler.

• 30 % des répondants refuseraient de signaler des cas de fraude et de corruption par loyauté envers leurs collègues.

• 51 % des répondants refuseraient de signaler des problématiques de fraude et de corruption de peur de compromettre leur carrière.

• 73 % des répondants considéreraient la possibilité de communiquer les cas de fraude et de corruption auxquels ils ont été confrontés auprès de tierces parties, comme une autorité de régulation ou une autorité judiciaire.

Qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises ?Pour relever ces défis, les entreprises doivent aller au-delà des exigences minimales de conformité et mettre en place des programmes incitant leurs employés à agir de façon éthique, en reconnaissant et en prenant en compte les différences potentielles entre les différentes générations.Cela implique de créer un programme de formation et de communication qui inciterait les collaborateurs confrontés ou informés de pratiques contraires à l’éthique à les signaler. Ces actions devraient être renforcées par un dispositif de gestion des risques efficace ayant recours à la technologie pour identifier et gérer les menaces externes. On pense par exemple aux risques découlant des relations commerciales, ou aux cyberattaques.

5Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Dans votre pays, la croissance économique est-elle plus lente que prévue ?

50% 63%

Pays développés

Une période de changements politiques significatifs et parfois imprévus augmente l’incertitude économique. Elle met les entreprises face à des opportunités et des défis nouveaux dans un monde en évolution permanente.

L’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis et la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ont été interprétés comme des signes de mécontentement vis-à-vis du statu quo actuel et d’inquiétudes liées à la mondialisation. Les élections au cours de 2017 en Allemagne, en France et au Kenya ne dissipent pas les incertitudes.

Ces changements politiques ont été associés à une période d’instabilité du marché et à une peur de la montée du protectionnisme. Cette situation a soumis l’économie mondiale, déjà éprouvée par la volatilité des prix des matières premières et par une croissance des marchés émergents plus lente que prévue, à une série de chocs successifs.

Selon 63 % des répondants issus des marchés émergents, il y aurait dans leur pays un ralentissement de la croissance économique plus important que prévu (90 % en Oman, 85 % en Ukraine et 84 % au Nigeria).

Les défis qu’affrontent les entreprises continuent à s’intensifier : cela comprend notamment le rythme effréné des progrès technologiques, l’évolution des exigences des consommateurs, la transformation des organisations et la pression constante pour atteindre d’ambitieux objectifs de croissance.

Du fait de ces changements politiques et économiques significatifs, il n’est pas surprenant de noter une variation de la perception de la corruption à échelle nationale, même si elle reste relativement stable.

Certains marchés émergents, en particulier les pays de l’ex-URSS, affichent en effet une amélioration du niveau de corruption perçu depuis 2013. En Pologne, par exemple, la proportion de répondants percevant la corruption comme étant largement répandue a chuté de 59 % à 38 %, avec des perceptions désormais semblables à celles des pays de l’Europe de l’Ouest, comme la Belgique.

Conclure des affaires dans un monde incertain

Base : EMEIA (4100) ; Afrique (300) ; Inde (100) ; Europe de l’Est (1700) ; Europe de l’Ouest (1500) ; MOAN (500)

Afrique MENA Inde

79 % 78 % 61 %

Oui Non

Marchés émergents

Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique6

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Les autorités de régulation répondent à une opinion publique qui demande une plus grande transparence et l’engagement de poursuites envers les entreprises et individus au comportement frauduleux.

Restaurer la confiance grâce à une application effective des réglementations

Le nombre de poursuites résultant de l’irrespect des règlementations anti-corruption s’est accru au cours des 18 derniers mois. 2016 est l’année qui détient le record d’application de la loi américaine Foreign Corrupt Practices Act Vingt-sept entreprises, dont un nombre non-négligeable est basé en Europe, ont conclu des accords avec les autorités, pour plus de 2,5 milliards de dollars américains. De plus, en janvier 2017, le Serious Fraud Office du Royaume-Uni a annoncé un Deferred Prosecution Agreement (Accord de poursuite différé) d’une valeur d’environ 500 millions de livres sterling (l’entreprise ayant par ailleurs conclu des règlements aux États-Unis et au Brésil). Ces actions sont le résultat des efforts faits à échelle nationale pour inciter les autorités de régulation et les autorités judiciaires à agir contre la fraude. Leurs actions sont renforcées par une coopération transfrontière. Dans le même temps, les efforts des organisations internationales telles que le G20 et l’OCDE pour lutter contre la corruption augmentent.

Alors que certains pays, comme la France, l’Inde, la Russie et l’Espagne ont récemment promulgué des lois pour lutter contre la corruption, les législateurs envisagent la ratification de lois supplémentaires. Elles auraient pour champ d’application la lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme, la réponse aux cyberincidents, la propriété effective (pour s’assurer de l’identité du véritable propriétaire d’un bien ou d’une organisation), ou encore l’évasion fiscale. Fait révélateur, la majorité des répondants soutient le renforcement des poursuites par les autorités de régulation envers les individus responsables de comportements frauduleux et non éthiques. 77 % des répondants sont convaincus que la poursuite des individus responsables de comportements contraires à l’éthique est un moyen de dissuasion efficace.

28 % des répondants estiment que le renforcement des réglementations a eu un impact positif sur l’application des normes éthiques par l’entreprise, en hausse de 24 % depuis 2015. De leur côté, les répondants d’Europe de l’Ouest ne soutiennent pas activement le renforcement des réglementations anti-corruption, car le poids des réglementations s’y fait plus lourdement sentir..

A l’inverse, le soutien au renforcement de la réglementation est bien plus net en Afrique et en Inde, qui sont des régions où la lutte contre la corruption est en ce moment très active. On peut citer, la démonétisation de billets de haute dénomination (INR1000 et INR500) en Inde et l’élection de dirigeants à mandats anti-corruption en Afrique.

Pour rétablir la confiance dans les affaires, les gouvernements encouragent les entreprises à signaler les cas potentiels de fraude et de corruption aux autorités de régulation. En échange de cette volonté de coopération, les autorités sont disposées à offrir un allègement, voire une exemption de la peine en cas de poursuites. Les entreprises n’adoptant pas cette approche et prenant de fait le parti de ne pas communiquer aux autorités les cas de corruption auxquels elles font face risquent de subir de lourdes peines.

Dans la mesure où les entreprises cherchent à respecter leurs obligations envers les autorités de régulation, il incombe de plus en plus aux collaborateurs de se comporter de façon éthique et d’exprimer leurs préoccupations face à des comportements illicites au sein de l’entreprise.

Cependant, l’enquête montre que de nombreux collaborateurs continuent à justifier les comportements non éthiques et que d’autres hésitent à les dénoncer.

des répondants considèrent que le renforcement de la réglementation a eu un impact positif sur l’application des normes éthiques en entreprise.

28 %

77 %sont convaincus que la poursuite des individus responsables de comportements frauduleux est un moyen de dissuasion efficace.

7Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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« Bien qu’il arrive que les ressources manquent pour entamer des poursuites contre les dirigeants d’entreprise, leur immunité ne peut plus être aujourd’hui considérée comme un fait acquis. L’action des autorités de régulation a une portée transnationale, ce qui implique que les lois (et les peines qui en découlent) d’un pays peuvent souvent s’appliquer à celles d’un autre. »Eugene Soltes, Harvard Business School, Why They Do It: Inside the Mind of the White-Collar Criminal (New York : PublicAffairs, 2016)

Le renforcement de la réglementation a-t-elle eu des impacts positifs ?

Q. Le renforcement de la règlementation dans votre secteur d’activité a-t-elle eu un impact positif ou négatif sur l’application des normes éthiques de votre entreprise ?Base : EMEIA (4100) ; Afrique (300) ; Inde (100) ; Europe de l’Est (1700) ; Europe de l’Ouest (1500) ; MENA (500)

Europe de l’Ouest

19 %11 %

2015

Afrique63 %48 %

2015

Europe de l’Est

22 %16 %

2015

MENA48 %35 %

2015

Inde52 %47 %

2015

8 Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Q. Au cours des deux dernières années, avec quelle fréquence avez-vous entendu les cadres supérieurs communiquer sur l’importance de maintenir des normes et comportements éthiques élevés dans le cadre du développement des opérations ?

Base : EMEIA (4100) ; administrateur (53) ; cadres supérieurs (333) ; autres managers (1004) ; autres employés (2585) ; autres (125)

La communication sur les valeurs éthiques prônées par l’entreprise envers les cadres supérieurs est-elle efficace ?

1sur31 administrateur ou cadre supérieurs sur 3 serait prêt à justifier des paiements en espèces pour conclure ou pérenniser un contrat. Cela s’appliquerait à moins de 1 employé sur 5.

1sur51 administrateur ou cadre supérieur sur 5 comptabiliserait les revenus avant la date prévue pour atteindre les objectifs, par comparaison à 1 employé sur 10 pour le restant des répondants.

12 %des administrateurs et cadres supérieurs seraient prêts à fournir de fausses informations à la direction pour améliorer leur propre carrière ou rémunération, soit une proportion deux fois plus grande que pour le restant des répondants ayant cet avis.

Plus que jamais confrontées à la surveillance des autorités de régulation, les entreprises doivent réfléchir à des moyens de s’assurer que les collaborateurs agissent selon des normes éthiques élevées… bien que ces derniers semblent être plus motivés par le gain personnel que par la loyauté envers l’entreprise.

Vos collaborateurs font-ils des choix éthiques ?

L’enquête met en avant une différence de perception entre les cadres dirigeants et les autres collaborateurs quant à l’efficacité de la communication sur les normes éthiques prônées par l’entreprise.

Près de la moitié des administrateurs et cadres supérieurs affirment avoir eu connaissance de messages relatifs aux normes éthiques, contre seulement 32 % de leurs collègues débutants. Si les messages en lien avec les normes éthiques ne résonnent pas partout dans l’entreprise, dans quelle mesure celle-ci peut-elle être assurée que ses employés prennent les bonnes décisions ?

Les dirigeants donnent-ils le bon exemple ? Notre enquête a révélé que 77 % des administrateurs et cadres supérieurs pourraient justifier un comportement non éthique pour aider à la survie de l’entreprise, alors que 1 sur 5 parmi eux serait prêt à modifier les résultats de l’entreprise. Ces répondants sont en outre plus enclins à agir contrairement à l’éthique pour améliorer leur rémunération que leurs collègues moins haut placés (2 sur 5 le feraient volontiers).

Si les cadres supérieurs ne montrent pas l’exemple et que les messages clés ne sont pas entendus, quel peut être l’impact sur l’ensemble du personnel ?

Administrateurs et cadres supérieurs

Le reste des employés

45 %

32 %

Oui Non

9Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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L’étude montre qu’une attitude passive vis-à-vis des comportements non éthiques, ainsi qu’un fort degré de méfiance entre collègues prévalent aujourd’hui en entreprise.

Les répondants de la génération Y (25–34 ans) sont plus enclins que les autres tranches d’âge à justifier des comportements non éthiques pour assurer la survie de l’entreprise, atteindre des objectifs financiers ou faire progresser leur propre carrière.

73 % des répondants de la génération Y seraient prêts à justifier des comportements contraires à l’éthique pour assurer la survie de l’entreprise, tandis qu’un répondant sur 4 pourrait justifier l’offre de paiements en espèces pour conclure ou pérenniser un contrat. Chez les plus de 45 ans, cette proportion tombe à 1 sur 10.

Les répondants de la génération Y sont également moins enclins à faire confiance à leurs collègues. Si 2 répondants sur 5 considèrent que leurs collègues seraient prêts à agir de façon non éthique pour progresser dans leur carrière, ce chiffre passe à 49 % parmi les répondants de la génération Y.

Par ailleurs, 68 % des répondants de la génération Y pensent que leur management serait prêt à justifier un comportement contraire à l’éthique pour assurer la survie de l’entreprise.

Cette génération est le futur de nos entreprises. Si les entreprises ne prennent pas les mesures nécessaires pour lutter contre les comportements frauduleux à tous les niveaux de leurs organisations, ceux-ci risquent de s’aggraver.

« Il existe une tendance à accepter la corruption comme une norme acceptable. Il est indispensable de lutter contre cette perception. Employer les nouvelles technologies n’est pas suffisant, il faut aussi sensibiliser.»Narendra Modi, Premier ministre de l’Inde, novembre 2016

1sur5répondant serait prêt à agir de façon contraire à l’éthique pour faire progresser sa carrière.

2sur5répondants considèrent que leurs collègues seraient prêts à agir de façon contraire à l’éthique pour faire progresser leur carrière.

des répondants de la génération Y pourraient proposer des paiements en espèces pour conclure ou pérenniser un contrat, contre 14 % du reste des employés.

25%

des répondants de la génération Y pourraient prolonger la période de déclaration mensuelle pour atteindre les objectifs financiers, contre 12 % du reste des employés.

20%

Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique10

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Surveiller les données de l’entreprise pour comprendre le comportement des collaborateurs

Le risque de vol, de dommages et de manipulation de données est accru, et les actifs numériques et physiques de l’entreprise y sont plus exposés que jamais. La croissance du niveau de connectivité mondiale signifie que n’importe qui, n’importe où dans le monde, peut accéder aux données de l’entreprise et exploiter des faiblesses dans la sécurité des données. Souvent, la menace vient d’employés de confiance auxquels l’entreprise donne accès à des sources de données cruciales, ou d’employés qui en ont connaissance.

Les menaces internes sont difficiles à détecter sans recueillir et analyser des données provenant de sources variées.

En mettant l’accent sur les comportements ou opérations jugés «à risque», comme des anomalies dans les heures de travail d’un employé, des tentatives d’accéder à des aires de travail d’accès restreint et l’utilisation de dispositifs de stockage externes non-autorisés, les entreprises peuvent identifier les comportements susceptibles de présenter des risques pour l’organisation. Une fois les cotations de risque établies, l’entreprise peut ensuite décider, sur la base des nouvelles informations obtenues, s’il est besoin de soumettre certaines zones à risque à une surveillance accrue.

Si collecter des données permet d’identifier les comportements et opérations jugés à risque, cette activité prête à controverse. Ainsi, si 75 % des répondants s’accordent à

Considèrent que leur entreprise devrait surveiller ces sources de données

Considèrent que c’est une atteinte à leur vie privée

Que faut-il surveiller ?

Q. Parmi les sources de données suivantes, lesquelles considérez-vous que votre entreprise devrait surveiller pour réduire le risque de fraude et corruption ? Base : EMEIA (3412). Valeurs de base redéfinies pour exclure le % de répondants qui ont répondu « Je ne sais pas »

Q. Est-ce que vous considérez que la surveillance d’une des sources de données suivantes porterait atteinte à votre vie privée ? Base : EMEIA (3779). Valeurs de base redéfinies pour exclure le % de répondants qui ont répondu « Je ne sais pas »

Les emails La messagerie instantanée

Les sources de données des

systèmes de sécurité

Les appels téléphoniques

Les profils des médiaux sociaux

La vérification de la solvabilité

La vérification du casier judiciaire

Au moins une de ces sources

de données

65 %

22 %

57 %58 %

67 %

34 %

16 %19 %

38 %

12 %10 %14 %

29 %

42 %

89 %

75 %

dire que l’entreprise a le droit de surveiller des données telles qu’emails, appels téléphoniques ou services de messagerie, 89 % d’entre eux considèrent que la surveillance de ces informations peut constituer une violation de la vie privée.Cette contradiction montre qu’il est essentiel pour l’entreprise de sensibiliser ses collaborateurs à l’importance du recueil de ce type de données et de leur d’expliquer les impacts potentiels qu’auraient une intrusion ou le vol de données pour l’entreprise. Les impacts financiers, de réputation et pénaux résultant du vol ou de l’endommagement de données de l’entreprise peuvent être catastrophiques, comme en témoigne la vaste médiatisation d’affaires de ce type ces dernières années. Il est nécessaire de faire en sorte que les collaborateurs comprennent que les entreprises ne peuvent se protéger de tels dangers qu’en adoptant un programme de conformité efficace intégrant la gestion des menaces internes auxquelles elles font face.

11Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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La réglementation des dispositifs d’alerte continue de se renforcer dans le monde, impulsée en partie par une demande de plus de transparence. La loi française « Sapin II » et la loi néerlandaise sur la « Protection des dénonciateurs » sont de bons exemples qui comprennent tous deux des mesures de protection des individus. La tendance à encourager les individus à dénoncer les actes de corruption est en outre renforcée par les primes offertes par la Securities and Exchange Commission des États-Unis, qui se chiffrent en millions de dollars.

Le dispositif d’alerte éthique : pourquoi la confiance est-elle un élément clé ?

L’enquête met en avant trois résultats clés en lien avec le dispositif d’alerte éthique. En premier lieu, les collaborateurs sont de plus en plus confrontés à des problématiques de fraude et de corruption.

En outre, le niveau de sensibilisation et de connaissance des dispositifs d’alerte éthique est faible et la pression exercée sur les collaborateurs pour qu’ils ne communiquent pas sur les problématiques de fraude et de corruption auxquels ils ont été confrontés ou dont ils ont connaissance est élevée. Enfin, un nombre significatif de répondants indique qu’ils seraient prêts à communiquer auprès de tierces parties des problématiques de fraude et de corruption, et ce indépendamment des actions de répression mises en place en interne par l’entreprise.

Connaissez-vous vraiment vos employés ?

Les employés se sentent-ils à l’aise lorsqu’ils expriment leurs inquiétudes ?

Les soupçons de comportements contraires à l’éthique sont élevés : plus de la moitié des répondants indiquent qu’ils ont été confrontés ou informés de problèmes de fraude ou de corruption. De plus, presque la moitié des répondants a considéré la possibilité de démissionner après avoir été confrontée à des comportements non-éthiques dans leur entreprise. Cela constitue une menace à la rétention des talents, mais semble aussi indiquer que les employés pourraient être en possession d’informations importantes que les entreprises pourraient utiliser dans le cadre de leurs efforts d’identification et détection de comportements frauduleux.

Q. Avez-vous subi des pressions pour ne pas communiquer sur des problèmes de comportements non éthiques, plutôt que de les transmettre, par exemple, à un cadre supérieur ou par le biais d’un dispositif d’alerte ?

Base : EMEIA (3500). Valeurs de base redéfinies pour exclure le % de répondants qui ont refusé de répondre ou qui ont répondu « Je ne sais pas »

Valeur de base : ceux qui avaient des inquiétudes (1798)

Valeur de base : répondants qui ont subi des pressions pour ne pas communiquer sur des problèmes de comportements non éthiques auxquels ils ont été confrontés ou dont ils ont eu connaissance (856)

Presque la moitié des répondants ont considéré la possibilité de démissionner du fait de comportements non éthiques auxquels ils ont été confrontés au sein de leur entreprise.

des répondants ont été confrontés ou informés de problèmes de fraude ou

de corruption au sein de leur entreprise.

des répondants ont subi des pressions pour ne pas les communiquer.

des répondants décident de ne pas communiquer du tout sur ces sujets.

52% 48% 48%56%

12 Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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21 %Tous les pays

33 %Services financiers

19 %Tous les autres secteurs

Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que 48 % des répondants qui ont été confrontés ou informés de problèmes de fraude ou de corruption ont subi des pressions pour ne pas les communiquer. De plus, la crainte pour la sécurité personnelle ainsi que les inquiétudes sur l’évolution de la carrière sont les raisons principales qui empêcheraient les répondants de communiquer sur les problèmes de comportements non éthiques.

Cependant, même si les employés souhaitaient s’exprimer, ils ne sauraient pas comment le faire car ils ne connaissent pas la démarche à suivre. Selon l’enquête, seulement 21 % des répondants indiquent avoir connaissance de l’existence de la ligne d’alerte éthique.

De plus, même lorsque les réglementations l’exigent, par exemple, par le biais du Financial Conduct Authority au Royaume-Uni, il semblerait que le dispositif d’alerte éthique ne soit pas efficacement intégré dans l’organisation. Bien que notre enquête ait démontré que la prise de conscience dans le secteur des services financiers soit plus élevée que dans d’autres secteurs, il n’en est pas moins regrettable qu’à peine 1 répondant sur 3 du secteur des services financiers indique avoir connaissance de l’existence des dispositifs d’alerte.

Cela signifie que les sociétés de services financiers ne respectent pas leurs obligations légales ou que la communication sur l’existence et l’objectif de l’outil est extrêmement inefficace. Dans les deux cas, même si les employés souhaitent exprimer leurs inquiétudes sur des comportements contraires à l’éthique au sein de l’entreprise, il semble qu’ils ne connaissent pas la démarche à suivre.

Quelles raisons justifient l’absence ou le refus de signaler des comportements non éthiques au sein de l’entreprise ?

51 % 46 % 30 % 24 %

Q. Parmi les options suivantes, laquelle, le cas échéant, justifierait selon vous l’absence ou le refus de signaler des problèmes de fraude et de corruption au sein de votre entreprise ? Base : EMEIA (2294) ; pays développés (795) ; marchés émergents (1499). Valeurs de base redéfinies pour exclure le % de répondants qui ont répondu « Je ne sais pas » et « Aucune de ces réponses »

Même lorsqu’ils souhaitent communiquer sur des problèmes de fraude ou de corruption, savent-ils comment le faire ?

J’ai connaissance de l’existence du dispositif d’alerte éthique

Q. Parmi les systèmes ou procédés suivants, lesquels sont à votre connaissance surveillés par votre entreprise pour assurer le respect des lois anti-corruption ?Base : EMEIA (4100) ; services financiers (646) ; autres secteurs (ex-services financiers) (3454)

Craintes liées à l’évolution de leur carrière

Crainte pour leur sécurité personnelle

La loyauté envers leurs collègues

La loyauté envers leur entreprise

Craintes liées à

l’évolution de leur carrière

Inquiétudes

Actions

Crainte pour leur sécurité personnelle

13Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Si les employés ne signalent pas les problèmes de fraude et de corruption via les dispositifs d’alerte, où les signalent ils ?

Alors que le niveau de connaissance de l’existence du dispositif d’alerte éthique est faible, 73 % des répondants indiquent qu’ils seraient prêts à communiquer auprès d’une tierce partie sur les cas de fraude et de corruption auxquels ils ont été confrontés. La majorité des répondants ne le ferait que si aucune n’action n’était adoptée en interne par l’entreprise après information sur les cas de comportements contraires à l’éthique ; cependant, 15 % des répondants seraient prêts à communiquer auprès d’une tierce partie indépendamment de la réponse de l’entreprise. De plus, la vaste majorité de ceux qui seraient prêts à communiquer auprès d’une tierce partie le feraient directement auprès d’une autorité de la régulation ou d’une autorité judiciaire.

L’enquête met en relief des résultats qui pourraient être considérés dommageables s’ils étaient combinés. Si les entreprises ne sont pas au courant des inquiétudes de leurs employés ou qu’elles n’y répondent pas efficacement, le risque est que le personnel perde confiance envers les procédés internes du dispositif d’alerte éthique. Au cas où les employés décident de contourner les mécanismes internes d’alerte éthique et n’expriment leurs inquiétudes qu’aux tierces parties, cela rend plus difficile la gestion par l’entreprise des problématiques de fraude et de corruption. Dans un tel contexte, les entreprises doivent réfléchir à la meilleure façon de concevoir et de mettre en place leur

Q. À qui transmettriez-vous ces informations ?

Base : Tous les répondants qui considéreraient transmettre ces informations à une tierce partie. EMEIA (2541) ; pays développés (1007) ; marchés émergents (1534). Valeurs de base redéfinies pour exclure le % de répondants qui ont répondu « Je ne sais pas »

« Souvent les entreprises gardent le silence sur les comportements non éthiques, en espérant que le SFO ne les découvrira pas. C’est compter sans le mécontentement d’anciens employés souvent enclins à lui livrer ce type d’information. Dans le contexte actuel, cette position me semble à la fois risquée et imprévisible. »Hannah von Dadelszen, Chef adjointe du service Fraude, Serious Fraud Office, Royaume-Uni

dispositif d’alerte, ou toute autre démarche garantissant qu’elle capte les renseignements cruciaux sur des comportements douteux dont leurs employés ont connaissance. Cela permettra aux organisations de réagir rapidement et de répondre aux incidents existants, ainsi que de se préparer aux éventuelles interventions des autorités de régulation ou aux publications dans les médias.

15%

10%

4%

57%

49%

7%

à une autorité judiciaire

à une organisation non-gouvernementale

à une autorité de régulation

à un concurrent

à un journaliste autres

14 Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Réponse en cas d’incidents – Attentes versus réalité

Base : EMEIA (4100) ; pays développés (1600) ; marchés émergents (2500)

Notre entreprise doit avoir un programme de réponse à incidents

Notre entreprise a un programme robuste de réponse à incidents

59 %

37 %

Dans les régions clés de l’Inde et de l’Afrique, aux objectifs de croissance élevés, respectivement 72 % et 58 % des répondants considèrent que les cyberattaques sont un risque élevé pour les entreprises similaires à la leur. En général, près de la moitié des personnes interrogées partagent ce point de vue. Le problème étant généralement reconnu, il n’est pas surprenant que 59 % des répondants considèrent que leur entreprise devrait avoir un programme de réponse à incidents (un «Cyber Breach Response Program», ou «CBRP»).

Les répondants ont toutefois indiqué que le niveau de connaissance de ces programmes diffère nettement entre les cadres dirigeants et les employés plus jeunes. Alors que plus de la moitié des administrateurs et cadres supérieurs pensent que leur entreprise a un programme de réponse à incidents en place, seul 1 employé sur 3 estime que son entreprise dispose d’un tel programme.

L’efficacité d’un programme de réponse à incidents dépendant de la prise de conscience et de l’implication des diverses parties prenantes, il est préoccupant qu’aussi peu d’employés en aient connaissance. Si les employés ne savent pas comment communiquer leurs inquiétudes, il est possible qu’ils ne signalent pas celles qui leur semblent mineures ou très localisées. Cela peut empêcher l’entreprise d’adopter les mesures appropriées pour évaluer, enquêter et apporter une réponse efficace en cas d’incident. De même, cela a ainsi un impact sur la capacité de l’entreprise à réduire l’étendue des dommages survenus.

Répondre efficacement à un cyberincident

Les entreprises continuent à courir le risque de cyberattaques. Ces dernières peuvent être orchestrées par une diversité d’acteurs : Etats, groupes de crime organisé, terroristes... Lorsqu’elles surviennent, les intrusions peuvent perturber fortement les opérations et conduire à une hausse des coûts d’exploitation, la perte de propriété intellectuelle et la divulgation d’informations confidentielles.

Base : EMEIA (4100) ; administrateurs et cadres supérieurs (386) ; autres employés (3714)

52 %Administrateurs et cadres supérieurs

36 %Autres employés

considèrent que leur entreprise a un solide programme de réponse à incidents.

15Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Conclusions

3Les entreprises peuvent relever ces défis, d’une part en motivant leurs employés à agir correctement, d’autre part en tirant profit des progrès technologiques afin d’identifier et détecter les comportements contraires à l’éthique lorsqu’ils ne sont pas dénoncés. Avoir accès à l’information nécessaire est essentiel pour gérer les risques, et les entreprises doivent exploiter autant que possible les données qu’elles obtiennent. Pour ce faire, il leur faut tirer parti des méthodes et outils technologiques avancés.

1Les entreprises évoluent dans un monde de plus en plus incertain, caractérisé par de rapides changements politiques, réglementaires et économiques. Cet environnement a créé de nouveaux risques pour les entreprises cherchant à atteindre des objectifs de croissance ambitieux.

2Dans le même temps, les défis en matière de lutte anti-fraude et anti-corruption n’ont jamais été aussi grands. L’enquête révèle que les comportements non éthiques et la méfiance entre collègues prévalent aujourd’hui en entreprise, en particulier parmi les générations les plus jeunes. Plus inquiétant encore, les individus témoins de manquements à l’éthiques dans leur entreprise hésitent à s’exprimer ou ne connaissent pas la démarche à suivre.

16 Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Profils des répondants

Taille de l’entreprise – Nombre d’employés dans le monde

Répartition géographique

PosteSecteur*

Marchés émergentsDans le cadre de cette enquête, les marchés émergents sont ceux des pays suivants : Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Bulgarie**, Chypre**, Croatie, ÉAU, Égypte, Estonie, Hongrie, Inde, Jordanie**, Kenya, Lettonie, Lituanie, Nigeria, Oman, Pologne, République tchèque, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Turquie et Ukraine. **Nouveaux marchés sondés en 2017.

Marchés développésAllemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

*Le pourcentage restant des répondants du secteur non indiqué ci-dessus a trait à des secteurs non spécifiés.

17 % Services financiers 6 %Soins de santé et sciences de la vie

12 %Gouvernement et secteur public 5 % Immobilier

11 %Technologie, communication et divertissement 3 % Industries d’extraction

11 % Transport 3 %Services et firmes professionnels

10 %Produits de consommation, détail, vente en gros 2 %

Énergies et entreprises de services collectifs

7 %Fabrication et produits chimiques

1 % Administrateur 25 %Cadres intermédiaires

8 %Cadres supérieurs 66 %

Autres employés

Entre novembre 2016 et janvier 2017, 4 100 entretiens ont été réalisés dans 41 pays de la région EMEIA par Ipsos MORI pour le compte d’EY.

Ipsos MORI est une société de recherche politique, sociale et commerciale de premier plan. Les entretiens ont été réalisés en présentiel et en ligne, dans les langues locales et de façon anonyme. Ils se sont adressés à des employés aux fonctions diverses dans des entreprises de tailles et de secteurs variés.

45%Above 5,000

23%1,500 — 4,999

11%1,000 — 1,499

13%500 — 999

8%Less than 500Plus de 5000 1500 — 4999 1000 – 1499 500 – 999 Moins de 500

Europe de l’Est1700

Europe de

l’Ouest1500

Afrique300

MENA500

Inde100

17Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique

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Coordonnées

Dirigeant FIDS Nom Numéro du bureauAmériques Brian Loughman +1 212 773 5343 EMOIA Jim McCurry +44 20 7951 5386Japon Ken Arahari +81 3 3503 1100 Asie-Pacifique Chris Fordham +852 2846 9008Pays Responsable national Numéro du bureauAfghanistan / Pakistan Shariq Zaidi +92 21 3568 6866Afrique du Sud Sharon Van Rooyen +27 11 772 3150Allemagne Stefan Heissner +49 211 9352 11397Argentine Andrea Rey +54 1145 152 668Australie / Nouvelle-Zélande Rob Locke +61 28 295 6335Autriche Andreas Frohner +43 1 211 70 1500Belgique Frederik Verhasselt +32 27 74 91 11Brésil José Compagno +55 11 2573 3215Canada Mike Savage +1 416 943 2076Chili Jorge Vio Niemeyer +56 2 676 1722Chine Emmanuel Vignal +86 21 2228 5938Colombie Liudmila Riano +57 1 484 7351Corée du Sud Chris Fordham +852 2846 9008 Danemark Torben Lange +45 7323 3184 Émirats arabes unis Michael Adlem +971 4701 0524Espagne Ricardo Noreña +34 91 572 5097États-Unis Brian Loughman +1 212 773 5343Finlande Markus Nylund +358 405 32 20 98 France Philippe Hontarrede +33 1 46 93 62 10Hongrie Ferenc Biro +36 1451 8684Inde Arpinder Singh +91 22 6192 0160Indonésie Stevanus (Alex) Sianturi +62 21 5289 5000Irlande Julie Fenton +353 1 221 2321Israël Itshak Elharar +972 3 6270918Italie Fabrizio Santaloia +39 02 8066 93733Japon Ken Arahari +81 3 3503 1100Kenya Dennis Muchiri +245 20 2715300Luxembourg Gérard Zolt +352 42 124 8508Malaisie Joyce Lim +60 374 958 847Mexique Rodolfo Strassburger +525 552 83 86 13Nigeria Linus Okeke +2341 463 6479 80Norvège Frode Krabbesund +47 24 00 22 18Pays-Bas Brenton Steenkamp +31 88 40 70624Pérou Rafael Huamán +51 1 411 4443Philippines Roderick Vega +632 894 8342Pologne / Pays baltes Mariusz Witalis +48 225 577 950Portugal Pedro Cunha +351 217 912 043République tchèque Dan Bican +420 225 335 849Roumanie Burcin Atakan +40 21 402 4056Royaume-Uni Richard Indge +44 20 7951 5385 Russie Dima Zhigulin +74 95 228 3673Singapour Reuben Khoo +65 6309 8099Suède Erik Skoglund +46 8 52059000Suisse Michael Faske +41 58 286 3292Turquie / Grèce Dilek Cilingir +90 212 368 5172Venezuela Jhon Ruiz +58 21 2905 6691Vietnam Saman Wijaya Bandara +84 904226606

Les Services Investigation des fraudes et Litiges d’EY ont une portée internationale. La fiche ci-dessous liste les responsables par pays et territoire.

David Stulb, Responsable mondial +44 20 7951 2456

Enquête sur la fraude et la corruption 2017, Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique18

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Retrouvez plus d’informations sur ey.com/fraudsurveys

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EY | Audit | Fiscalité | Transactions | Conseil

À propos d’EYEY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit et des transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle crucial dans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son ensemble.

EY désigne l’organisation mondiale et peut faire référence à l’un ou plusieurs des membres d’Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée, dont chacun est une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Retrouvez plus d’informations sur notre organisation sur www.ey.com.

À propos de Fraud Investigation & Dispute ServicesNos professionnels aident les clients à faire face aux problèmes complexes liés à la fraude, à la conformité réglementaire et aux contentieux commerciaux divers, qui pourraient les détourner de leurs efforts pour réaliser leurs objectifs. La gestion efficace du risque de fraude et de l’exposition aux règles de conformité est une priorité commerciale cruciale, quels que soient la taille ou le secteur d’activité. Comptant plus de 4 500 spécialistes des litiges et de l’investigation en matière de fraude dans le monde, nous mettons à votre disposition ainsi qu’à celle de vos conseils des équipes pluridisciplinaires et au fait des enjeux culturels. Nous mettons à votre service des compétences techniques pointues, des expériences sectorielles étendues et des analyses enrichies de nos meilleures pratiques mondiales.

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