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L'homme qui saisit le soleil

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L'HOMME QUI SAISIT LE SOLEIL

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© Éditions FLEURUS and Maison MA ME, 1960 Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation

réservés pour tous pays.

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COLLECTION " MONIQUE "

YVES GOHANNE

L'HOMME QUI SAISIT LE SOLEIL

Illustrations de

Noël Gloesner

Éditions FLEURUS 31-33, rue de Fleurus P ARI S - VI

Maison MAME T O U R S (Indre-et-Loire)

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I

L'auberge de Madame Paré de

O N était seulement à la fin d'avril, mais le soleil de Provence était déjà brûlant sur les arides collines au flanc desquelles la petite 4 CV s'élevait doucement, suivant les méandres capricieux de l'étroite route.

Olivier freina, se tourna vers sa jeune voisine : — Trop chaud, Florence ? Que diras-tu, cet été ? La fillette sourit. Bien qu'elle eût atteint 14 ans, c'était la

première fois qu'elle « descendait » de Paris vers les rives médi- terranéennes et tout, pour elle, était surprise dans ce pays inconnu: la lumière, le décor, la douceur de la température après les brumes sous lesquelles son grand cousin et elle avaient, la veille, quitté la capitale...

Abandonnant la Nationale 7, ils avaient fait un détour en Vaucluse pour embrasser au passage une parente âgée et, main- tenant, ils reprenaient la direction du littoral, à travers une sauvage région montagneuse où de rares agglomérations accrochaient leurs quelques maisons aux pentes rousses ou blanches des escarpements.

— Veux-tu que nous nous arrêtions au prochain village ? — Si cela ne t'ennuie pas. On étouffe un peu, malgré les

glaces écartées. Après avoir parcouru une grande étendue de broussailles parmi

lesquelles des touffes de genêts commençaient à se parer de fleurs d'or, la voiture atteignit une forêt de pins et de chênes maigres,

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piqués de noirs cyprès, dont l'ombre atténuait à peine l'ardeur du soleil. Et enfin, le village qu'ils attendaient parut.

C'était, à la vérité, un très petit amas de maisons groupées sur un côté de la route, l'autre dominant un étroit ravin au fond duquel on apercevait l'ancien lit d'un ruisselet absolument à sec.

— Quel désert ! Comment des êtres humains peuvent-ils habiter si loin de tout ? dit Florence, tandis qu'Olivier stoppait dans un élargissement de la route qui pouvait, à la rigueur, passer pour la « place du village ». Une fontaine ombragée par deux platanes y coulait en permanence et l'une des façades qui s'élevaient en bordure portait une enseigne d'auberge.

— Allons nous rafraîchir, dit Olivier. Puis, désignant un garage situé à quelques mètres de là : — J'irai ensuite faire régler mes freins. C'est prudent, en ce

pays accidenté. Ils entrèrent dans la modeste salle de café, qu'un rideau flottant

de tissu ficelle préservait à la fois des mouches et de la chaleur. Après la grande clarté du dehors, la vaste pièce leur sembla plongée dans une pénombre dont la fraîcheur, pourtant toute relative, leur parut délicieuse. Une grosse femme s'avança vers eux et leur désigna une table de marbre, demandant, avec l'accent chantant du pays, ce qu'ils désiraient. Elle était suivie d'une bambine aux cheveux de jais, âgée de deux ans au plus, accrochée de toute la force de ses menottes au tablier maternel.

Peu à peu, cependant, les yeux des deux voyageurs, habitués à la demi-obscurité, commencèrent à distinguer les détails de la pièce. Celle-ci était presque vide. Seuls, dans un de ses angles, près de la porte d'entrée, deux consommateurs occupaient une petite table. Ils étaient vêtus comme les paysans de la région et buvaient silencieusement leur café sans accorder d'attention à ce qui les entourait.

Florence s'étonna de leur mutisme comme aussi de celui de leur hôtesse qui vaquait sans mot dire à ses occupations, sa petite fille toujours attachée à ses pas.

— Je croyais les méridionaux plus loquaces, fit-elle à mi-voix en se tournant vers son cousin.

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Jusqu'ici ses contacts avec les habitants des régions traversées lui avaient fait connaître de braves gens, ouverts, enjoués, prompts aux confidences et aux bonnes histoires.

— Dans les plaines et les villes, en effet, répondit Olivier. Mais tu as remarqué toi-même combien cette contrée est aride, sauvage. Nous n'avons rencontré que très peu de villages, et ces villages sont séparés par des montagnes ravinées, sillonnées des pistes de troupeaux. Notre route n'est sûrement qu'un ancien sentier muletier aménagé pour les quelques camions nécessaires au ravitail- lement de la région. As-tu remarqué aussi les maisons isolées au flanc des montagnes ou au creux des vallons ? L'on n'y accède que par des sentiers de chèvres. Nous ne sommes plus dans le pays de grand tourisme que nous avons traversé ce matin et que nous retrouverons bientôt en nous rapprochant du littoral.

— Oui, quelle différence ! — En de telles régions, on vit forcément replié sur soi-même

et l'on prend l'habitude du silence. Dans la grande salle, en effet, on n'entendait que le bruit des

verres et des tasses que la patronne était en train de laver derrière le comptoir. Le bébé lui-même, pour l'instant, se tenait tranquille.

— Cela ne veut nullement dire que ces populations ne soient pas aussi sympathiques que d'autres, continua Olivier. Lorsqu'on les connaît un peu, qu'on a gagné leur confiance, elles savent souvent se montrer accueillantes et gaies...

Le regard de Florence s'était dirigé vers les consommateurs silencieux du fond de la salle. Leurs faces tannées, mal rasées et creusées de rides — ils se ressemblaient étonnamment — gardaient, dans la pénombre, une expression fermée.

— Crois-tu, demanda la fillette en baissant encore le ton, que ces deux-là puissent parfois rire ou chanter ?

Olivier se retourna. Mais à ce moment, déchirant le silence, un fracas de vaisselle brisée s'éleva, bientôt suivi d'un long cri d'enfant.

— Bonne Mère ! s'exclama l'aubergiste, interrompant sa besogne et saisissant dans ses bras la petite fille aux cheveux de jais.

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Elle avait quitté le comptoir et s'avançait dans la salle, serrant contre elle l'enfant qui sanglotait, la menotte tendue au bout de son petit bras teinté de sang.

— Pleure pas, pitchounette, disait la femme en la berçant contre sa poitrine. Ce ne sera rien, va !

Mais la vue du ruisselet rouge sur le bras potelé donnait à ses traits une expression d'angoisse qui démentait ses paroles.

Florence s'était élancée, suivie de son cousin, l'un et l'autre pensant qu'il y avait sans doute autre chose à faire que de consoler la petite blessée.

Doucement, Olivier saisit le membre saignant. L'enfant redoubla de cris.

— Mon cousin est étudiant en médecine, expliqua Florence à la pauvre maman. Ne vous inquiétez pas : il fera le nécessaire.

Un peu de sérénité revint sur le visage de l'aubergiste qui, du bord de son tablier, tenta d'essuyer, sur les joues rondes du bébé, le flot sans cesse renouvelé des larmes.

— Va chercher ma trousse dans la voiture, veux-tu ? dit Olivier à Florence après un examen rapide de la plaie.

La fillette trouva sans peine l'enveloppe de maroquin à laquelle le jeune homme avait fait adapter une étroite ceinture de façon à ne pas s'en séparer, l'été, lorsqu'il circulait à pied ou à bicyclette dans la campagne.

Sa cousine revenue, Olivier ajouta : — Maintenant, prends l'enfant sur tes genoux et Madame ira

faire bouillir de l'eau. Il avait ôté son veston pour être plus libre de ses mouvements

et semblait fort à son aise dans ce rôle. Déjà l'on pouvait deviner le praticien décidé qu'il promettait de devenir.

Dominée par l'autorité du jeune étranger, la petite fille se laissa faire et Olivier, bien qu'un peu ému, put sans peine extraire de la plaie les débris de vaisselle qui l'encombraient.

La douleur avait cessé et lorsqu'un gros pansement blanc entoura le petit membre, la blessée, ses pleurs à peine séchés, avait retrouvé son sourire. Rassurée, la maman, pleine de rconnaissance, devenait bavarde :

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— Comment vous remercier ! répétait-elle en serrant entre ses fortes mains celles d'Olivier et de Florence. Heureusement que vous vous êtes trouvés là ! Que serais-je devenue toute seule ?

Comme les jeunes gens semblaient se préparer au départ, elle les supplia :

— Vous n'allez pas vous en aller comme ça ! Attendez que mon mari soit rentré. Il faut qu'il sache ce que vous avez fait pour la pitchounette. Et puis vous resterez bien jusqu'à demain... Vous dînerez avec nous.

Elle offrait sa table, sa maison, avec une gratitude touchante. Et Florence songeait, en l'écoutant, à ce que son cousin lui disait, l'instant d'avant, de ces montagnards taciturnes, si différents soudain, lorsqu'ils sont mis en confiance.

Tout naturellement, la fillette jeta les yeux vers les deux inconnus du fond de la salle. Tandis que se déroulait le petit drame, ils n'avaient pas bougé. Chacun les avait totalement oubliés. A présent, ils semblaient poursuivre à voix basse une conversation très animée, peut-être une discussion, et leurs regards se tournaient, par moment, vers les jeunes étrangers.

Cependant, Olivier, tout en rangeant sa trousse, déclinait poliment les offres généreuses de la brave femme :

— Cela ne nous est pas possible, Madame. Il me faut atteindre la Côte ce soir car notre grand-mère commune qui habite Toulon s'inquiéterait de notre retard.

— Viens-tu ? ajouta-t-il en se tournant vers sa cousine qui tenait encore la petite blessée sur ses genoux.

Mais lorsque Florence se leva, l'enfant qui, complètement consolée, s'amusait depuis un long moment avec la chaînette d'or que la voyageuse portait au cou, ne voulut pas entendre parler de quitter sa nouvelle amie.

— Il faut me laisser partir, lui dit celle-ci avec une douce auto- rité. Ma grand-maman m'attend...

Mais la petite s'accrochait désespérément aux épaules de l'étrangère, prête, de nouveau, à pousser des cris.

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— Va seul au garage, Olivier, et tu viendras me chercher après le réglage des freins, dit Florence. Alors, j'aurai sans doute réussi à calmer notre petite malade.

— Entendu. Je laisse ici mon veston. Il est inutile par cette chaleur.

Florence ne s'était pas trompée : quelques chansons eurent vite raison du caprice de l'enfant et la cousine d'Olivier put enfin se remettre debout, secouer sa robe fripée et rajuster la chaîne à son cou. Ce faisant, elle eut un geste de surprise et tâta de la main les fines mailles d'or.

— Vous manque-t-il quelque chose ? demanda l'aubergiste. — Je ne trouve plus qu'une médaille à mon collier... Il y

avait aussi un médaillon. La femme inspecta le sol, la table, les mains et les vêtements

de son bébé. Elle semblait désolée. — Ne vous inquiétez pas, Madame, dit Florence vivement.

Ce médaillon est peut-être tout simplement tombé dans la voiture. Deux fois déjà, il s'est détaché et mon cousin m'a fait observer que c'était imprudent de le garder à mon cou. J'aurais dû l'écouter.

— Il me semble bien, hasarda la femme, que vous n'aviez pas de médaillon quand vous êtes entrée...

Florence réfléchissait. — Je le crois aussi, dit-elle enfin. Et je me souviens que, dans

un cahot de la voiture, il m'a semblé voir rouler à mes pieds quelque chose de brillant. Puis je n'y ai plus pensé. Ce devait être cela.

La brave femme eut un soupir de soulagement. — En tout cas, ne vous mettez pas en souci, continua la

fillette. Tout à l'heure, quand Olivier reviendra, nous regarderons sur le tapis de sol. Je suis presque sûre que nous retrouverons mon médaillon.

« Quand Olivier reviendra... ». Florence ne se doutait pas de ce que lui réservait la fin de

cette journée de voyage si joyeusement commencée parmi des paysages pleins de soleil...

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II

La nuit tombe...

LA petite blessée était allée retrouver, dans un coin de la salle d'auberge, ses jouets favoris et, assise sur le sol, s'amusait paisiblement.

Florence la considéra, étonnée de la facilité avec laquelle l'enfant saisissait ses trésors d'une seule main, tout de suite adaptée à sa nouvelle situation. Puis la jeune voyageuse jeta un regard vers la porte, espérant voir se profiler la silhouette de son cousin derrière le rideau de ficelle.

En même temps, ses yeux se posèrent sur le coin où, tout à l'heure, les deux paysans discutaient en prenant leur café. Leur place était vide.

« Je ne m'étais pas aperçue de leur départ », songea-t-elle. Elle consulta sa montre-bracelet : — Ce serrage de frein me paraît bien long. — Prenez patience, Mademoiselle, lui conseilla l'aubergiste.

Vous savez, dans les garages, on n'en a jamais fini... Malgré ces encouragements, Florence, au bout d'un nouveau

quart d'heure d'attente, se leva : — Je vais chez le mécanicien. Elle sortit sur la placette ombragée. L'atelier de réparations était vide de toute voiture. — La petite 4 CV ? Il y a longtemps qu'elle est prête, Made-

moiselle, lui répondit l'artisan. Florence, stupéfaite, inspecta les alentours.

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— Il y a un bon quart d'heure pour le moins que le jeune Monsieur est reparti, poursuivit l'homme.

— Parti ! Dans quelle direction ? — Ma foi, il m'est impossible de vous le dire. Quand il a

fait sortir sa voiture du garage, j'étais déjà occupé à un autre travail et je n'ai pas regardé où il allait. Ici, ajouta-t-il en riant, la route est si peu fréquentée qu'on n'est pas obligé de piloter les clients pour les remettre dans la circulation.

Florence, déconcertée, se demanda avec une légère inquiétude : « Que s'est-il passé ? » Devant son air préoccupé, le mécanicien reprit, sans quitter

sa besogne : — Peut-être est-il allé essayer les freins dans la côte, là, à

droite. C'était possible. Cependant Florence n'y croyait guère. Olivier

n'avait pas dû perdre de temps, ayant résolu d'atteindre Toulon le soir même. Elle revint vers l'auberge, et, dès l'entrée, aperçut le veston

gris de son cousin, toujours posé sur le dossier d'une chaise. Cette vue la rassura un peu :

— Il n'a pas pu aller bien loin... Elle allait confier son souci à l'aubergiste, quand, derrière

elle, le rideau de corde se souleva. Un gamin du pays se tenait sur le seuil, son béret dans une main et serrant, de l'autre, une feuille de papier pliée en quatre.

— Adieu, Madame Parède, dit-il à la patronne du café. Puis, après avoir jeté un regard circulaire sur la salle : — Ce serait vous Mademoiselle Marois ? ajouta-t-il en

abordant la voyageuse. Florence se précipita. — Il y a un jeune Monsieur qui a écrit ça pour vous et

qui m'a dit de venir vous le porter ici, continua l'enfant. — Donne vite. Merci. Fiévreusement, la fillette déchiffra : « Attends-moi encore un peu, Florence. J'espère que ce ne

sera pas long. »

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C'était l'écriture d'Olivier et son paraphe s'allongeait au bas du texte.

— Où étais-tu quand le Monsieur t'a remis cela ? demanda Florence à la fois déçue et un peu rassurée.

— Au carrefour, après la place, là-bas. Sous la portière de chanvre soulevée, le doigt hâlé de l'enfant

désignait la sortie du village, au-delà de l'atelier du mécanicien. — Il était en voiture, ce Monsieur ? — Oui. Dans une 4 CV bleue. Une légère intonation de fierté passait dans la voix du gamin

tandis qu'il donnait cette précision. Si peu de véhicules traver- saient ce village écarté que le fait d'en connaître la marque pouvait sans doute y être considéré comme le signe d'une grande compétence.

Florence se rassit en soupirant devant la petite table de marbre. Et le temps, de nouveau, passa. En dépit du bavardage de

celle qu'on venait d'appeler Madame Parède, tout à fait conquise à présent, la fillette demeurait soucieuse.

Derrière le store de ficelle, le soleil perdait de son éclat. Bien- tôt il disparaîtrait, masqué par les hauteurs voisines, et ce serait déjà l'ombre de la nuit sur ce versant de la montagne.

— Faut pas vous tracasser, ma belle, fit l'hôtesse. Puisque vous êtes prévenue...

— La nuit va tomber. — Votre cousin est assez grand pour se débrouiller aux

phares, je suppose. Florence soupira de nouveau. Entre ses doigts nerveux elle

pétrissait le message d'Olivier, le dépliant de temps en temps, en relisant attentivement les phrases concises.

« Il n'y a pas de doute : c'est bien son écriture. Et la signa- ture est absolument reconnaissable. » Cependant, les heures s'écoulaient. Le crépuscule, peu à peu,

descendait. Le mari de Madame Parède rentra du vallon où, à

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