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Jean-Luc Caradeau L’HYPNOSE Pour développer votre potentiel intellectuel, physique, artistique Techniques de reprogrammation positive

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Jean-Luc Caradeau

L’HYPNOSEPour développer votre potentiel intellectuel, physique, artistique

Techniques de reprogrammation positive

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CHAPITRE 1

UNE COMPRÉHENSION INDISPENSABLE

LE POUVOIR INFINI DE LA CROYANCE

L’anecdote est célèbre : « Un ouvrier du chemin de fer s’enferme accidentellement dans un wagon frigorifique. Le lendemain, on le retrouve mort de froid (l’autopsie confirme le fait). Pourtant, le groupe réfrigérant était éteint et la température à l’intérieur du wagon était de 18° C. » Cette histoire était racontée dans les universités des sciences vers le milieu des années 1950.Si la croyance, la certitude, peut tuer, elle peut aussi guérir, stimuler et même libérer… Milan Ryzl rapporte les faits suivants  : « Des expériences ont été faites dans lesquelles, quand on suggérait à un sujet qu’il avait bu beaucoup d’eau, ses sécrétions d’urine augmentaient. Quand on lui suggérait qu’il avait mangé beaucoup de sucre, la composition de son sang se modifiait. Il résulte donc de ces expériences que l’hypnose peut modifier les fonctions physiologiques… » On peut aussi suggérer par exemple que les défenses immunitaires sont stimulées ou que la cicatrisation d’une plaie s’accélère…

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� L’exemple des sportifs : la croyance associée au désir

C’est bien connu, les champions automobiles, par exemple, après avoir subi un accident grave, se remettent souvent bien plus vite que ne se remettrait des mêmes blessures un de leurs supporters. Certes, ils bénéficient de «  soins au top  », mais c’est bien insuffisant pour expliquer leur récupération rapide. Il en est de même des catcheurs professionnels qui remontent sur le ring à peine trois mois après une fracture des vertèbres ou une déchirure musculaire. Nous en dirons autant des boxeurs professionnels dont les ecchymoses guérissent souvent en 48 heures. Ces sportifs partagent un secret  : ils adorent ce qu’ils font et sont impatients de reprendre leurs activités. Ils croient avec fermeté qu’ils vont guérir vite et revenir vite au top. Ils réagissent à l’opposé de M. Lambda pour qui un jour d’arrêt de travail en plus est une bénédiction. Pour eux, un jour sans s’entraîner, c’est bien plus qu’une journée de perdue : c’est une journée pendant laquelle on ne travaille pas à revenir au top.Le secret des sportifs, vous pouvez vous l’autosuggérer et le partager, comme vous pouvez le suggérer à un sujet et le lui faire partager.

� Le physique et le moral

Ce qui vaut pour guérir vite vaut évidemment dans le domaine moral. On renforce la patience, l’optimisme, le réalisme, le courage physique et le courage quotidien, qui est certainement la forme de courage la plus difficile à développer.Tout cela est possibles parce que l’hypnose, comme l’autohypnose, consiste à implanter ou à s’auto-implanter des croyances, ou plutôt des certitudes… Mais une certitude est une croyance.

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MAÎTRISER OU ÉLIMINER LES CROYANCES IMPLANTÉES

Détecter puis éviter : le geste inutile, la parole inutile, l’émotion inutile… Telle est la première clé.

� Pourquoi cet apprentissage est nécessaire

L’homme est un singe raisonnable. Comme le singe, il apprend en répétant les mouvements qu’il observe.De la même façon, c’est un perroquet raisonnable, il apprend en répétant les paroles, les cris, les exclamations qu’il entend.Cependant, l’homme qui reproduit une parole ou un geste associé à une émotion se conditionne pour ressentir cette émotion. S’il s’agit d’une parole, il se conditionne pour adopter une opinion… Or ces conditionnements peuvent masquer, voire inhiber, des potentialités d’action ou de développement.Souvent, c’est en débusquant l’un de ces conditionnements que vous libérerez une possibilité enfouie au plus profond de la personnalité.

� Quelques exemples

• La suggestion par le geste stéréotype

Figure 1 : la gesticulation du vainqueur

L’animateur de médias, mais aussi tous ceux qui manipulent des foules ou des groupes, enseigne des stéréotypes. Ainsi, tous les animateurs de télévision demandent – ou demandaient à une certaine époque – à tous les candidats à un jeu télévisé d’accomplir

un geste précis pour manifester leur joie (figure 1). Quand ce geste a été montré un nombre suffisant de fois à un sujet,

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il est intimement associé aux sentiments de joie, de victoire, de joie consécutive à une victoire. Nous l’avons appelé « la gesticulation du vainqueur ».Accomplir ce geste, imiter le candidat gagnant, va induire le sentiment auquel il est associé et constituer une autosuggestion involontaire.Voir ce geste accompli par une foule induit le sentiment auquel il est associé.L’homme étant un singe, quand je vois tous les spectateurs d’un match se lever pour accomplir ce geste en hurlant leur joie, je ressens en mon corps une « pulsion de joie ». C’est totalement physique, et chacun peut le constater. Par exemple, si vous regardez un jeu télévisé que vous trouvez habituellement ennuyeux et que vous portez votre attention sur ce que vous ressentez dans la poitrine (c’est là que se manifeste la sensation de joie), vous ressentirez malgré tout, quand le candidat fait ce geste, une pulsion de joie.

Figure 2 : l’orateur martèle

Un autre geste stéréotype très commun est celui que fait l’homme politique quand il «  martèle ses affirmations  » (voir figure 2). En accompagnant chaque affirmation de ce geste, il affirme sa volonté d’appliquer une série de mesures, mais il tente – et le réussit souvent – de projeter cette même volonté dans la tête de ses auditeurs. À chaque coup de marteau, il fait monter l’enthousiasme militant

(c’est aussi une sensation), il soude le groupe de ses auditeurs en leur donnant des objectifs communs…

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� Ce qui vaut pour les gestes vaut pour les mots et bien d’autres choses…

Le « On a gagné ! » scandé par les supporters est porteur lui aussi d’une pulsion de joie que ressentent même les indifférents. Le seul fait de les entendre le scander enclenche cette sensation.

Les pulsions émotionnelles et sentimentales

La joie, la tristesse, la mélancolie, tous les sentiments et toutes les sensations sont des « états ». Un maître védantiste vous dirait : « Personne n’est joyeux, personne n’est triste, personne n’a peur, personne ne souffre, tous ces sentiments ou ces sensations ne sont que des états du moi. Le moi peut s’y complaire ou les quitter comme on quitte un vêtement », mais la plupart des ego en sont incapables, ils ne savent que les subir. Dans ce cas, un état en chasse un autre…Tous ces états se traduisent par des sensations physiques bien précises. Ainsi, en état de joie, on a l’impression d’une surpression à l’intérieur du cœur (comme s’il allait exploser de joie) et d’une surventilation des poumons.À l’inverse, l’état de tristesse donne l’impression qu’une main étrangère comprime le cœur et s’accompagne d’une sensation de sous-ventilation des poumons.La peur, c’est une boule presque douloureuse dans le ventre accompagnée d’une difficulté à respirer et parfois de sueurs froides.La colère, c’est une tenaille qui s’empare de l’estomac parfois accompagnée d’acidité et d’une « poussée d’adrénaline » qui donne une envie de crier, de frapper…La mélancolie crée une impression de grande fatigue, de faiblesse générale souvent accompagnée d’un goût amer dans la bouche…Ces sensations sont toujours identiques chez la même personne et se manifestent de façon plus ou moins intense suivant les circonstances : il existe de petites satisfactions et de grandes joies, elles donnent des sensations de même nature mais d’intensité différente. En revanche, leur nature peut varier légèrement d’une personne à l’autre suivant son tempérament.

Personnellement, je suis indifférent au football (je sais que je me rends impopulaire en l’avouant, mais je l’assume). Non seulement j’y suis indifférent, mais ce sport m’ennuie et les manifestations d’enthousiasme de ses supporters aussi. Pourtant, cette indifférence n’empêche rien. J’étais un jour

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UNE COMPRÉHENSION INDISPENSABLE

à la terrasse d’un café, et des supporters descendaient les Champs-Élysées en scandant « On a gagné ! ». J’étais en pleine discussion professionnelle, et cette bruyante interruption (on ne s’entendait plus) me contrariait sérieusement. Néanmoins, j’ai nettement eu conscience de la pulsion de joie générée par l’attitude des supporters. Cette prise de conscience vaut pour les mots, et elle vaut aussi pour les idées. Il existe des idées porteuses de vérité et d’autres porteuses d’erreur, tout comme il existe des idées confortables et des idées inconfortables.L’idée confortable est celle qui me fait penser directement ou indirectement : je suis un type bien, sensible, intelligent et si je ne suis pas aussi apprécié de mes contemporains que je devrais l’être, c’est la faute de…À la place du point de suspension, le lecteur peut mettre ce qu’il veut  : «  l’enfance que j’ai vécue  », «  mes parents  », « la société »…L’idée inconfortable est celle qui me fait penser directement ou indirectement  : je dois me perfectionner, prendre ma propre personnalité en main.Qu’elles soient vraies ou fausses, les idées de la première catégorie conduisent à la stagnation et souvent à la déprime, celles de la seconde à l’action, au succès et au bonheur.

• Les problèmes ne servent à rien (sauf à créer la déprime)

Les idées visent l’intellect, mais sont porteuses d’émotion. Ainsi, quand j’avais environ vingt ans, quelqu’un m’a affirmé : «  Si tu n’as pas de problèmes, c’est que tu manques de sensibilité.  » À l’époque, je n’ai pas répondu, mais je n’en pensais pas moins ce je répondrais aujourd’hui : « Si je n’ai pas de problèmes, c’est parce que je n’en veux pas. »Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la première affirmation reflète l’idée confortable, on pourrait aussi l’exprimer par : « Laisse-toi emporter par tes émotions » ; l’inconfortable est reflétée par la seconde qui pourrait se traduire par  : « Ta conscience doit dominer l’émotion. » N’en doutons pas, il est plus facile de suivre la première que de se tenir à la seconde.Quant au prétendu « manque de sensibilité », il ne m’empêchait en rien, à l’époque, de rêver parfois d’une bêtise faite à

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l’âge de cinq  ans, de me rendre compte que, ce jour-là, je m’étais ridiculisé et d’être finalement réveillé par la honte. Quel cauchemar !Je rêvais aussi d’une gifle reçue mais non méritée, de brimades subies à l’école primaire (fils d’instituteur, c’est très dur), d’une accusation de tricherie (non fondée) dans une composition en classe de seconde, et de beaucoup d’autres choses que la personne qui m’avait reproché mon manque de sensibilité aurait jugées très traumatisantes.

Toutes les sensations sont des drogues dures.Abuser d’une émotion ou d’un sentiment peut créer une addiction. Par exemple, le dépressif pourrait être considéré comme un « drogué à la mélancolie1 », tout comme d’autres sont drogués à la sensation de joie partagée – une version plus violente de la pulsion de joie. On peut citer comme exemple les cas de certains supporters de sport qui vont jusqu’à s’endetter lourdement pour suivre leur équipe dans tous ses déplacements…

Traumatisants, ces épisodes l’étaient (ou l’avaient été) d’ailleurs, puisque je me réveillais bouleversé au milieu de la nuit, ou lorsque ces souvenirs revenaient au moment de l’endormissement, ils me maintenaient éveillé… Mais quelle importance  ! Quelle importance pouvait bien avoir sur ma vie, à cette époque, ce que j’avais fait ou ce que j’avais subi quinze  ans, dix  ans ou même trois  ans auparavant. Ce que j’avais fait, il n’était plus en mon pouvoir de le défaire, ce que j’avais subi, personne ne pouvait le défaire non plus. Donc, quand ces souvenirs désagréables me réveillaient, soit je lisais un livre passionnant, soit je me livrais à un travail qui me passionnait tout autant jusqu’à ce que le sommeil arrive ou revienne. En travaillant ou en lisant, j’oubliais la colère, la honte, l’angoisse et parfois la haine qu’avaient réveillées ces souvenirs.

1 C’est réellement la cause de certaines dépressions, et cette expression correspond à la « description clinique » de toutes. Même si elle est politiquement, médicalement et psychologiquement incorrecte, ceux qui pratiquent l’hypnothérapie devraient la retenir.

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UNE COMPRÉHENSION INDISPENSABLE

Évidemment, je n’étais pas non plus satisfait ni de mon visage, ni de mon corps, ni des activités que j’avais à l’époque, ni de la société dans laquelle je vivais, etc.

� Les techniques pour lutter contre ces conditionnements

Il y a peu de techniques et toutes sont simples à mettre en œuvre :1. La surveillance permanente  : portez attention aux gestes

inutiles que vous effectuez, aux paroles que vous répétez sans y penser, aux idées « toutes faites » que vous proposent les médias ou votre entourage. Quand vous remarquez un geste inutile, supprimez-le. Quand vous repérez une parole que vous avez répétée sans trop en analyser le sens, demandez-vous quelle idée, voire quel conditionnement elle porte.

2. Le détournement d’attention  : on peut «  oublier  » une émotion et les sensations qui l’accompagnent, une douleur morale ou sentimentale. Tout comme en détournant l’attention on peut oublier la douleur physique, la technique est identique. Nous apprendrons à le faire dans la suite de cet ouvrage. Notez cependant qu’il est bien plus aisé de détourner l’attention d’une douleur morale que d’une douleur physique.

3. La prise de conscience et l’observation : devenir témoin de soi-même. Votre conscience peut se dédoubler. Pour qu’elle y parvienne, il suffit qu’elle le sache et qu’elle se l’ordonne. Quand cet ordre est donné, on est deux  : l’observateur et l’observé. Le but de l’opération est que l’observateur contemple avec sérénité, comme un spectateur, l’émotion ou la douleur morale ou physique qui envahit l’observé. Il se doit également d’exercer son esprit critique sur ce qu’il observe. Comme l’observateur et l’observé ne sont rien d’autre que deux « points de vue » d’une même conscience, l’observé apprend très vite par cette technique à maîtriser ses émotions.

Évidemment, ces techniques paraîtront à certains, malgré leur simplicité, difficiles à mettre en œuvre. Il est vrai qu’en général, au début, on oublie d’exercer la « surveillance permanente »,

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on ne parvient que difficilement à porter son attention sur autre chose que la douleur morale, ou, confronté à une émotion, on ne pense pas à « dédoubler la conscience ». C’est normal, c’est justement en s’apercevant un certain nombre de fois que l’on a oublié ou qu’on n’a pas su que l’on finit par savoir et par ne pas oublier. Ajoutons qu’une fois que l’on a pris l’habitude d’utiliser ces techniques, on n’y pense plus. Elles deviennent des instruments naturels de la conscience qui les utilise lorsque c’est nécessaire.

VOUS-MÊME ET VOTRE SUJET ÊTES FORCÉMENT SOUS INFLUENCES

Booster la vie, en quelque domaine que ce soit, c’est avant tout se débarrasser des autosuggestions involontaires. Si vous devez coacher un patient, vous ne pourrez le faire échapper à ce phénomène si vous en êtes vous-même victime.

� Qu’est-ce qu’une autosuggestion involontaire ?

Une autosuggestion involontaire est produite par une parole que vous répétez sans y penser ou que l’on vous ressasse, une idée véhiculée par «  les médias » ou «  l’air du temps », une idée acquise, mais pas forcément juste. L’autosuggestion involontaire ressemble beaucoup à un conditionnement, mais c’est autre chose.

• Un exemple classique d’autosuggestion involontaire

C’est une situation que vous avez forcément vécue : vous vous êtes coupé et, sur l’instant, vous n’avez rien senti. Puis sur la table ou le sol, vous voyez une goutte de sang. Vous ne sentez toujours rien, mais vous vous demandez d’où elle peut bien venir. Un examen rapide de votre corps vous permet de découvrir la coupure. La douleur commence seulement maintenant, et elle est bien localisée à la zone blessée. Autrement dit, la coupure n’est douloureuse que parce que vous l’avez trouvée2 !

2 Évidemment, cette même coupure peut aussi se signaler à vous par une douleur, par exemple si vous y faites pénétrer accidentellement un corps étranger. C’est d’ailleurs ainsi qu’en général on finit par repérer une coupure qui n’a pas saigné.

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CHAPITRE 3

L’INDUCTION HYPNOTIQUE ET L’INDUCTION

AUTOHYPNOTIQUE

La différence entre l’induction hypnotique et l’induction autohypnotique réside dans ce que la conscience manipule  : lors de l’induction hypnotique, votre conscience manipule celle d’un sujet, tandis que lors de l’induction autohypnotique, votre conscience se manipule elle-même. Dans les deux cas, il existe de nombreuses méthodes d’induction de la transe. Chaque praticien a mis au point de nombreuses variantes de celles qu’il utilise. Il est donc impossible de les exposer toutes… Par ailleurs, hypnose et autohypnose sont deux disciplines parallèles  : une méthode apprise pour s’autohypnotiser peut être transposée presque sans modification en méthode d’induction hypnotique.Ainsi, l’hypnotiseur anglais James Braid (1795-1860) a démontré que la fixation d’un objet brillant pouvait induire une transe hypnotique sans que l’hypnotiseur recoure à aucun autre moyen. La fixation du regard sur un objet brillant accompagnée ou non

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L'INDUCTION HYPNOTIQUE ET L'INDUCTION AUTOHYPNOTIQUE

de la répétition de suggestions mentales est certainement le moyen le plus utilisé pour s’autohypnotiser.Il en résulte que le dispositif qui vous a servi à étudier le contrôle du regard – et donc l’art de fasciner par le regard – peut être utilisé pour s’autohypnotiser.

PREMIERS EXERCICES D’AUTOHYPNOSE

Nul ne s’est jamais autohypnotisé pour le plaisir. On le fait soit pour donner plus d’efficacité à un processus d’autosuggestion, soit pour tenter d’échapper à une douleur, soit pour lutter contre l’insomnie… Paradoxalement, l’autosuggestion est un moyen de provoquer l’autohypnose, tout comme la simple fixation d’un objet brillant… Il en résulte que le premier exercice d’autohypnose devrait consister tout simplement en la fixation du regard sur le dispositif décrit au chapitre 2 pour apprendre à maîtriser le regard. La seule différence avec l’exercice de contrôle du regard serait qu’au lieu de résister à l’envie de fermer les yeux, on se laisserait aller pour s’autohypnotiser. Ce serait en quelque sorte inverser l’exercice. C’est pourquoi je déconseille formellement cette méthode à tous ceux qui veulent parallèlement pratiquer le coaching par hypnose. Voici donc une méthode qui fait appel à la visualisation.

• Induction autohypnotique par la visualisation

Installez-vous confortablement sur un lit ou un divan. Fermez les yeux et visualisez une bille blanche ou brillante à la verticale de vos yeux à environ un mètre au-dessus de votre visage. Faites ensuite décrire à cette bille un quart de cercle, le centre du cercle étant votre tempe. La bille en fin de course est dans le prolongement de votre corps. Faites-la se déplacer lentement et, derrière vos paupières fermées, suivez-la des yeux. Vous pouvez accompagner cet exercice d’une suggestion telle que « sommeil, sommeil ». Ne la répétez pas à haute voix : en autohypnose, la suggestion est toujours mentale14.

14 Sauf quand elle est enregistrée, mais dans ce cas, il vaut mieux que le sujet entende la voix d’un hypnotiseur plutôt que la sienne.

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CHAPITRE 4

PREMIÈRES EXPÉRIENCES AVEC UN SUJET

TROUVER SON PREMIER SUJET

Vous avez étudié dans un livre. Il va donc vous falloir prendre le risque de choisir parmi la famille, les amis ou les collègues de travail un « rat de laboratoire » pour faire vos premières armes. Si vous présentez les choses de cette façon (même en usant de grandes précautions diplomatiques), je vous promets un échec cuisant…En revanche, dans une soirée, une réunion de travail, il y a presque toujours une personne qui se plaint d’avoir mal à l’épaule ou au dos...Abordez-la, expliquez-lui que «  bien évidemment, vous ne pouvez pas prétendre la guérir, mais que, peut-être, en lui enseignant quelques méthodes de décontraction, vous pouvez l’aider à moins ressentir la douleur ».

Votre proposition n’est pas un abus de confiance : quelle que soit l’origine d’une douleur, la décontraction permet d’en diminuer le ressenti. Par ailleurs, le « rat de laboratoire » ne court, en principe, aucun danger.

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PREMIÈRES EXPÉRIENCES AVEC UN SUJET

Si vous êtes un homme et que votre futur sujet est une femme, invitez-la à venir accompagnée d’un ou d’une amie19. Vous devez prendre la même précaution si vous êtes majeur et si votre futur sujet est mineur. À partir de là, votre programme est simple : vous allez faire vos premières inductions hypnotiques.

INDUCTION HYPNOTIQUE À L’ÉTAT DE VEILLE

� 1re étape : La leçon de décontraction

Avec l’exercice de décontraction du bras, vous avez appris ce qu’est un bras décontracté. Demandez donc à votre sujet de se tenir debout, les bras le long du corps et de décontracter les bras. Une fois qu’il pense l’avoir fait, passez un doigt derrière son poignet et soulevez le bras jusqu’à ce que le dessus du poignet soit à la hauteur de l’épaule…Si la main pend, si vous pouvez étendre puis replier le bras en l’éloignant ou en le rapprochant de l’épaule sans rencontrer de résistance, le bras est décontracté.Il est probable que ce ne sera pas le cas. Décontractez alors vos propres bras et invitez votre sujet à soulever l’un d’eux avec un doigt, comme vous l’avez fait pour le sien. Vous lui montrez ainsi ce qu’est un bras décontracté.Recommencez ces deux opérations jusqu’à obtenir du sujet une parfaite décontraction du bras.Ce premier résultat obtenu, vous allez pouvoir tenter une attraction en arrière.

� 2e étape : L’attraction en arrière

Vous allez maintenant vérifier que votre sujet est décontracté : vous allez tenter une attraction en arrière. Il existe pour obtenir ce résultat plusieurs méthodes.

19 L’hypnotiseur qui travaille sans témoin avec une personne du sexe opposé ou avec un mineur s’expose à diverses accusations soit de la part des proches – certains peuvent être très hostiles à l’hypnose –, soit de la part du sujet lui-même…

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L'HYPNOSE

Attention !Soyez toujours prêt à retenir le sujet, les sujets très sensibles peuvent tomber très rapidement. Il faut se tenir assez près d’eux pour que les retenir ne demande pas trop d’efforts musculaires.

• Attraction en arrière par suggestion et magnétisme

Demandez au sujet de regarder quelque chose de neutre : un mur nu ou un panneau de porte. Faites-lui décontracter les bras, vérifiez sa décontraction comme indiqué ci-dessus. Placez-vous derrière lui à environ deux pieds de distance. Placez vos deux mains à quatre doigts de ses omoplates et commencez d’émettre du magnétisme. Fixez le regard sur la colonne vertébrale du sujet, à la base du crâne. Faites trois à quatre secondes de pause et dites : « Vous allez vous sentir attiré en arrière. Vous vous sentez attiré en arrière, vous êtes attiré en arrière… »Attention en parlant à «  écarter les piliers  » et à utiliser la « colonne d’air » (voir chapitre 2 : Maîtrise de la voix).En donnant cette suggestion, éloignez vos mains du dos du sujet de quelques millimètres.

Figure 27

Si vous n’observez aucun frémisse-ment du sujet, continuez de répéter la suggestion en accélérant légère-ment et progressivement le débit de vos paroles, ramenez vos mains à leur position initiale et recommencez.Si le sujet se penche même très légèrement en arrière, continuez de retirer très lentement les mains, stoppez ce mouvement dès que le sujet semble ne plus le suivre.

Simultanément, continuez les suggestions en accélérant légèrement et progressivement le débit de vos paroles. Si vous êtes contraint d’interrompre le mouvement des mains, continuez les suggestions sur le même rythme.

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TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION ....................................................... 5

CHAPITRE 1 UNE COMPRÉHENSION INDISPENSABLE ........... 7

Le pouvoir infini de la croyance ....................................... 7L’exemple des sportifs : la croyance associée au désir ....... 8Le physique et le moral ............................................... 8Maîtriser ou éliminer les croyances implantées ................. 9Pourquoi cet apprentissage est nécessaire ...................... 9Quelques exemples .................................................... 9Ce qui vaut pour les gestes vaut pour les mots et bien d’autres choses… ..................................................... 11Les techniques pour lutter contre ces conditionnements ... 14

Vous-même et votre sujet êtes forcément sous influences .. 15Qu’est-ce qu’une autosuggestion involontaire ? .............. 15

Croire en sa bonne étoile .............................................. 17Pour être optimiste, il faut être en forme ....................... 17

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CHAPITRE 2

CRÉER SON ESPACE INTÉRIEUR ......................... 25Première étape : prise de conscience du corps ................. 25

Respirer consciemment ..............................................25Maîtriser sa voix ....................................................... 31Maîtriser son regard ..................................................37

Seconde étape : maîtriser ses énergies internes ............... 40Magnétisme ............................................................ 41Ralentissement et accélération des rythmes vitaux ...........48Contrôle des « pressions internes » ..............................52Visualisation (à ne pas confondre avec le travail du regard) ....53

CHAPITRE 3

L’INDUCTION HYPNOTIQUE ET L’INDUCTION AUTOHYPNOTIQUE .............................................. 57

Premiers exercices d’autohypnose ................................. 58L’autosuggestion, sa pratique et ses pouvoirs .................60La décontraction, sa pratique et ses effets .....................66La focalisation de l’attention .......................................69

Premiers exercices d’hypnose ........................................ 70

CHAPITRE 4

PREMIÈRES EXPÉRIENCES AVEC UN SUJET ...... 73Trouver son premier sujet ............................................. 73Induction hypnotique à l’état de veille ............................ 74

1re étape : La leçon de décontraction .............................742e étape : L’attraction en arrière ..................................743e étape : L’attraction en avant ...................................794e étape : Les contractures .........................................80

CHAPITRE 5

LA TRANSE, L’APPROFONDIR ET APPRENDRE À LA CONNAÎTRE ................................................... 85

La transe hypnotique, c’est tout de suite ........................ 85Quelques expériences anciennes et ce qu’elles enseignent .. 86

TABLE DES MATIÈRES

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L'HYPNOSE

Approfondir la transe dite « à l’état de veille » ................. 94Par le magnétisme ....................................................94Par la suggestion ......................................................99Par le regard .......................................................... 108Par des mouvements et des respirations ...................... 108Conclusions et observations à propos de l’approfondissement de l’hypnose à l’état de veille .....................................117

La transe dite « de sommeil » .......................................117Passer de la veille au sommeil .....................................118Différences avec la transe à l’état de veille ................... 120

CHAPITRE 6

VÉRITÉS ET DEMI-VÉRITÉS SUR L’HYPNOSE ET L’AUTOHYPNOSE .............................................. 129

Le pouvoir de l’hypnotiseur ......................................... 130L’art, et non l’artiste ............................................... 130Le pouvoir du magnétisme ........................................ 130La suggestion mentale ..............................................131Le pouvoir de la suggestion verbale ............................. 132Le pouvoir de la fascination ....................................... 132L’art et son pouvoir ................................................. 133

L’hypnose animale ..................................................... 135Un spécialiste au xixe siècle : Lafontaine ....................... 136La leçon d’un échec ................................................. 136Les animaux et la suggestion mentale ......................... 137Hypnose ou simple immobilisation ? ........................... 138Le chat et le braidisme ............................................ 138Comme les humains ................................................ 140

Les phases classiques de la veille et du sommeil ..............141La question des écoles ..............................................141Le sujet ne se souvient de rien ................................... 155

On ne peut faire accomplir à un sujet sous hypnose quelque chose qui est contre sa conscience ............................... 158

Les régressions… et leur utilité .................................. 162Deux sortes de régression bien différentes ................... 162

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CHAPITRE 7

STRATÉGIES ET EXEMPLES CONCRETS ............ 167Booster n’est pas guérir .............................................. 167Stratégie 1 : Apprendre à quelqu’un à arrêter de fumer .... 167

Les préalables ........................................................ 167Stratégie 2 : Booster une carrière ................................. 174

Que doit savoir l’opérateur ? ..................................... 174Exemple 1 : Débloquer la voix d’une chanteuse ............... 176

Premier entretien .................................................... 176Temps de réflexion .................................................. 177Première séance ..................................................... 177Seconde séance ...................................................... 178

Exemple 2 : Rendre un boxeur plus combatif .................. 178La demande du sujet et l’objectif ............................... 179Examen de la situation ............................................ 179Première séance ..................................................... 180

Exemple 3 : Allergie aux mathématiques .........................181Deux questions à se poser : « qu’est-ce qui bloque ? » et « comment ça bloque ? » ......................................... 182Après l’entretien ..................................................... 185Première séance sous hypnose à l’état de veille ............. 185Stratégie : créer le besoin de comprendre et le mécanisme de compréhension ................................................... 186

Exemple 4 : Il a le trac ........................................... 187Réflexion du coach .................................................. 187L’entretien ............................................................ 188Première séance ..................................................... 188Seconde séance ...................................................... 189

Exemple 5 : Booster la créativité .................................. 190Horreur, malheur un certain Dumas a déjà écrit Les Trois Mousquetaires ........................................... 190Du changement jaillit l’idée .......................................191Susciter la créativité ? ............................................. 192

CONCLUSION ......................................................... 193

TABLE DES MATIÈRES

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L'HYPNOSE

ANNEXE .................................................................. 195Annexe au chapitre 1 .................................................. 195

Le pouvoir infini de la croyance : la suggestion médicamenteuse .................................................... 195

Annexe au chapitre 2 .................................................. 196Première étape : les sons de voyelles ........................... 196Maîtriser son regard ................................................ 196Deuxième étape : les énergies internes ....................... 198

Annexe au chapitre 3 .................................................. 199Une méthode spéciale pour l’autosuggestion ................ 199

Annexe au chapitre 4 .................................................. 199Autres contractures et autres tests ............................. 199

Annexe au chapitre 5 ..................................................202Approfondir la transe dite « à l’état de veille » par le magnétisme .......................................................... 202Par la suggestion, chapitre « Une grande diversité de suggestions » ........................................................ 202

Annexe au chapitre 6 ..................................................203L’art et son pouvoir ................................................. 203

Annexe au chapitre 7 ..................................................204Stratégie 1 : Apprendre à quelqu’un à arrêter de fumer… 204Exemple 3 : Allergie aux mathématiques ..................... 205

TABLE DES MATIÈRES ..........................................209