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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -T ÉL . 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°862 DU VENDREDI 22 AU J EUDI 28 MAI 2009 ÉLECTIONS EUROPÉENNES - 7 JUIN VENDREDI 29 MAI À LENS Salle Houdart - 19 heures - Rue des Marronniers - Cité 14 Pour le respect de votre NONdu 29 mai 2005 MEETING AVEC JACKY HÉNIN Tête de liste du Front de Gauche - Député européen communiste sortant ÉLECTIONS EUROPÉENNES DU LITTORAL AU BASSIN MINIER JACKY HÉNIN EN PRISE AVEC LES DOSSIERS SOCIAUX “BONAPARTE ET L’EGYPTE” AU MUSÉE D’ARRAS PERMANENCE DE L’HISTOIRE PAGES 10 ET 11 PAGES 3, 4, 5 et 6 page 1:page 1 20/05/09 10:52 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°862 DU VENDREDI 22 AU JEUDI 28 MAI 2009

ÉLECTIONS EUROPÉENNES - 7 JUINVENDREDI 29 MAI À LENS

Salle Houdart - 19 heures - Rue des Marronniers - Cité 14Pour le respect de votre “NON” du 29 mai 2005MEETING AVEC JACKY HÉNIN

Tête de liste du Front de Gauche - Député européen communiste sortant

ÉLECTIONS EUROPÉENNES

DU LITTORAL AU BASSINMINIERJACKY HÉNIN EN PRISE

AVEC LES DOSSIERS SOCIAUX

“BONAPARTEET L’EGYPTE”

AU MUSÉE D’ARRASPERMANENCEDE L’HISTOIRE

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ÉÉTAPLESTAPLES : les filetssont étendus à mêmele sol. Dans la salle deréunion de laCoopérative maritimeétaploise, le rendez-

vous politique entre Jacky Hénin,député européen, PascalThiébaux et Hervé Poly, pour lePCF se déroule dans un contextede crise récurrente. La récenteaction contre les quotas decabillaud et de sole est là pournous le rappeler. “Nous sommesdans la pêche depuis quatresiècles, cʼest dire que nous noussommes attachés à notre métier”,cette apostrophe de Jean-MarieWacogne et Jean-Yves Fournier,artisans pêcheurs et responsablesde la CME en dit long sur une pra-tique, une expérience, un savoir-faire et une méthode de travail. Lemonde de la pêche est en crise etcette crise est provoquée par lesdirectives européennes sous cou-vert dʼétudes sur la disparition desespèces... Un dialogue sincèresʼest instauré immédiatemententre lʼeurodéputé, les respon-sables du PCF et les artisanspêcheurs.Ici, à Étaples, quelques450 familles travaillent directementdans la pêche artisanale, en toutce sont plus de 700 emplois. Sanselles, le port de Boulogne-sur-Merserait un port sans activités, lapêche industrielle, elle, estconcentrée entre deux grandsarmateurs.il faut savoir quʼun pêcheur fait“vivre” directement quatre à cinqpersonnes, cʼest un avenir biensombre qui sʼannonce pour lesvilles portuaires.Le secteur de la pêche va mal, trèsmal, et ce depuis trop longtempspour quʼil soit réglé aussi rapide-ment. Toute la filière pêche doitêtre remise en cause, les pêcheursdoivent penser à leur avenir sur lelong terme. Cʼest le sens de leuraction. LʼEurope a fait une croix surla pêche artisanale, entre Étapleset Dunkerque, plus de la moitié delʼactivité a disparu et aujourdʼhui,des pressions pèsent sur toute laprofession pour une nouvelleréduction du tonnage.

De nombreux artisans pêcheursétaplois arrêtent tous les ans.“Vous voyez, précisent Jean-MarieWacogne et Jean-Yves Fournier, àJacky Hénin, ce journal profes-sionnel britannique “Fishing newsinternational”, eh ! bien, dans cenuméro vous y trouverez ce quenous savions depuis longtemps etredoutions le plus - au-delà desquotas - cʼest ce genre debateaux, énormes, de véritablesbateaux usines qui vont nousmettre à terre. Ces mégabâti-ments, cʼest pour demain, avecdes techniques puissantes, devéritables usines du poisson, quivont littéralement nous écraser.Ajouter à cela, les fermes aqua-coles de Scandinavie, principale-ment en Norvège, sont déjà undanger permanent pour nosmétiers. Il ne nous reste plus quenotre courage pour aller pêcher cequi nous reste comme quotas decabillaud. Le lobby des multinatio-nales est un véritable rouleau com-presseur. Quand le ministèredonne des subventions, cʼest pourapaiser un temps la colère et pourque nous restons à quai. Ce nʼestpas du tout notre façon de faire.Nous exigeons de pouvoir tra-

vailler. Lʼinvestissement pour unbateau est lourd, on ne peut sʼenséparer du jour au lendemain.Depuis 1974, nous devons deman-der à lʼEurope la permision de tra-vailler, cʼest un comble.”En fustigeant toute la politiqueeuropéenne et les grands groupesindustriels, Nestlé, Unilever, JackyHénin ne mâche pas ses mots :“Le gouvernement se dit impuis-sant à aider la pêche artisanalealors quʼil est capable dʼimposer àla Commission européenne, aumépris de la concurrence libre etnon faussée, des aides dʼÉtat deplusieurs dizaines de milliardsdʼEuros pour les banques... Nulnʼest plus attaché à la préservationdes ressources halieutiques queles marins pêcheurs.”

Capécure : un centrenévralgique

Les chiffres parlent dʼeux-mêmes,380 000 tonnes pour la transfor-mation du poisson à Capécure,(Boulogne-sur-Mer) et 38 000tonnes pour le poisson pêché...Tout cela vient directement dans ledébat qui sʼest engagé le 15 maidernier entre le député européen

et les salariés travaillant àCapécure. 7000 emplois sont àdénombrer dans ce secteur, tousmétiers confondus, du mareyeurau fileteur et toutes les branchesinhérentes appelées aussi lamarée et la salaison. Toute unepopulation vit de la transformationdu poisson mais la profession abeaucoup donné depuis depuislongtemps et le revenu sʼamenuisedʼannée en année, de mois enmois. Le poids des grandes socié-tés pèse sur les salaires et lesconditions de travail. Lesexemples fournis par les salariéssont légion.Aussi, Jacky Hénin, accompagnéde Brigitte Passebosc, FrançoiseLeroy, Bruno Arnoult, CharlesFontaine, Auguste Dupont, pourles sections communistes duBoulonnais, a rencontré les sala-riés et les syndicalistes de ce sec-teur déterminant dans la vie éco-nomique du Pas-de-Calais.Les propriétaires des unitésimplantées sont pour la plupartdʼentre eux des représentants degroupes hollandais, norvégiens,danois.Aujourdʼhui, ce sont des PME quiemploient moins de 50 salariés(pour éviter la constitution dʼuncomité dʼentreprise), cʼest un desexemples apporté dans la discus-sion. Continental reste une grandeentreprise mais avec des réduc-tions de personnels et des redé-ploiements ; un salarié deContinental évoque son sort dʼinté-rimaire pendant 13 ans et puis cefut la fin de son contrat. Tout celadans un système où là encorelʼEurope libérale voulait imposer

une durée de travail hebdomadairede 65 heures, les députés de laGUE, dont Jacky Hénin et FrancisWurtz, ont bataillé ferme pourramener cette durée de travail à 48heures avec les règles existantesdans chaque pays, soit les 35heures pour la France.Le terme anglais “opt out” englobetout cela en fait, cʼest déroger à ladurée du travail.

VigilanceDes salariés dʼUnipêche, deMarine harvest, de SBSM, dugroupe Pomona, de Cobama, onttour à tour parlé de leur situationrespective ; le dénominateur com-mun est lʼexistence de conventioncollective qui est peu ou pas dutout appliqué au gré de chaqueentreprise. Lʼautonomie de chaqueentreprise à Capécure entraîneune disparité des salaires et desconditions de travail. Un fileyeur negagne pas la même chose dʼuneentreprise à une autre. La syndica-lisation est matière à réflexion.Les nombreux métiers, importa-teur, transformateur et distributeur,sʼexercent sur divers pôles, unpôle agro-industriel et un pôle dedistribution. Chaque pôle est com-posé de branches spécialisées.Mais en définitive, cʼest un balletincessant de camions qui font deCapécure une halte décisive avantRungis, voire dans une grandepartie de lʼEurope.La vigilance de toute une profes-sion est constante dʼÉtaples àBoulogne-sur-Mer et de Calais àDunkerque.

Pierre Pirierros

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Événement

Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009

QQUELQUEUELQUE quinze joursnous séparent du scrutindu 7 juin où les européens

sont appelés à élire leurs repré-sentants au Parlement du mêmenom.Alors que la France, l'Europe et lemonde sont face à une crise éco-nomique, financière, sociale detrès grande ampleur, avec desconséquences dramatiques pourdes millions de personnes,l'Union européenne continue delivrer à la concurrence leshommes et les femmes, les terri-toires et leurs productions, remet

en cause les droits sociaux et lesservices publics.Parallèlement, les médias sem-blent se satisfaire d'un taux d'abs-tention particulièrement élevé enrefusant tout travail d'éducationpolitique. Mais après tout, c'estnormal. Souvenons-nous, lors duréférendum de 2005, de la vastecoalition de ceux qui savent -sous entendu les partisans del'Europe du capital pour qui lesFrançais sont des moutons noirset des xénophobes - qui pendantdes mois ont martelé que l'Europeétait affaire de spécialistes !

En outre, l'UMP et le PS quiavaient appelé à voter oui en2005 se réveillent lentement àquelques jours de l'échéanceélectorale.Pour l'un, la campagne ne sertqu'à mettre en avant un présidentdéjà sur le pas de tir des électionsprésidentielles de 2012. Pourl'autre, elle souligne une faiblessed'opposition ahurissante au pou-voir en place, misant sur la formeprésidentielle plutôt que sur lefond politique, là où les Françaisattendent des réponsesconcrètes. Il est vrai que cela

relève de l'exercice de l'équilibris-te de s'opposer à l'UMP sur le ter-rain de l'Europe, là où il y a 4 ans,on menait quasiment campagnecommune pour le oui au Traitéconstitutionnel européen. Dansce cas, mieux vaut ne pas faire devague... et laisser passer les deuxsemaines qui viennent dans unbrouillard abstentionniste. Restele Front de gauche, unité partiellecertes des forces du non degauche de 2005, mais unité toutde même. Dans les propos destêtes de liste du Front de gauche,on retiendra l'idée suivante : «Les

syndicats, par leur unité, ont réus-si à soulever le couvercle de larésignation sociale. Nous avonsla responsabilité de soulever lecouvercle de la résignation poli-tique, notre seule force, c'estnous».Faisons en sorte durant les joursqui nous restent de soulever cecouvercle de la résignation. Ceuxqui s'ingénient à le plaquer dansles esprits pourraient être surprisdes résultats du scrutin ledimanche 7 juin au soir.

Jean-Michel Humez

SOULEVER LE COUVERCLE DE LA RÉSIGNATION POLITIQUE

RÉAGIR AUJOURD’HUIPOUR NE PAS SUBIR DEMAIN

Étaples, Boulogne-sur-Mer : rendez-vous politiques de Jacky Héninavec les pêcheurs et les salariés de la transformation du poisson

Édito

Étaples : démonstration sur le papier del’arrivée de véritables usines bateaux…Pour contrer les artisans-pêcheurs étaplois.

À Capécure, Henri Bonvalet a accueilliJacky Hénin et les salariés du secteur.(Photos Liberté 62)

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Social/Élections européennes

LLEEdevenir du port est uneaffaire éminemment poli-tique, tout le monde enconvient, et il ne faut rienlaisser au hasard car lamoindre absence dʼinfor-

mations précises peut être préjudi-ciable à toute une corporation, voireà plusieurs. “La précarité est à com-battre, précisent Ludovic Levaillantet Hervé Caux, au nom des dockerset des salariés de la Chambre decommerce. Le service public est àdéfendre. Ce dont nous avonsbesoin, ce sont des garanties sur lesstatuts. Encore, une fois, il ne sʼagitpas de diviser les salariés. Il y a unedifférence entre la partie portuaire etla partie consulaire. Nous sommesun effectif de 40 dockers à Calais,alors quʼil nʼy a presque plus àBoulogne, tout au plus six cartes “G”(la carte professionnelle). La décen-tralisation ne se fera pas sans lessalariés concernés.” La mutualisa-tion des ports est inscrite dans cettedécentralisation ; le Conseil régional,comme la loi le lui permet, est pro-priétaire des ports de Calais et deBoulogne-sur-Mer.Dans le débat, Jacky Hénin, a, sansdétours, adressé une invitationexpresse à mettre noir sur blanctoutes les observations, suggestionset remarques concernant lʼavenir duport.Calais 2015, Douvres 2013, sontdes programmes de réaménage-ment mais pour l'heure que valent-ilsréellement ? Bien sûr, la situation à

SeaFrance avec la préparationactuellement dʼun plan social ne lais-se personne indifférent et surtoutpas les communistes de Calais.Dans ce paramètre, lʼavenir du port,la relation avec la CCI, la situation dutransmanche, sont étroitement liés.Lʼensemble des salariés est touchédirectement. Il est hors de questionde mettre en concurrence les sala-riés des ports du littoral du Nord/Pas-de-Calais, voire au-delà.A lʼévidence, la logique du marché etla mise en concurrence seront éri-gées comme seuls mécanismes derégulation et dʼappréciations desactivités maritimes et de leur produc-tivité. Dans ce contexte, la CGTpoursuit une construction revendica-tive avec lʼobjectif de rassembler lessalariés sur des enjeux de progrèssocial.

La commission européenne apublié, récemment, un livre vert surla politique maritime. Cela sʼinscritdans le cadre de libéralisation desactivités portuaires, de privatisationdes ports et de mise en concurrencedes salariés des secteurs maritimeset des modes de transports. La com-mission prône la nécessité de laisserle soin au seul marché, aujourdʼhuiet de réguler ces activités autour duconcept de compétitivité. Pourmettre en valeur les atouts des liai-sons transmanche il faut une volontépolitique.Défendre lʼoutil de travail - en lʼoc-currence - la zone portuaire deCalais (port de voyageurs et port decommerce) et son devenir du portest une affaire éminemment poli-tique, tout le monde en convient, àcommencer par les syndicalistes.

Jacky Hénin sʼengage aux côtés dessalariés à défendre une politique detransparence tant pour le port devoyageurs comme pour le port decommerce, port de commerce enchute libre depuis des années.Quant au port de plaisance, sondéveloppement est inéluctable maispas dans sa configuration actuelle.

SeaFrance est viableSeafrance nʼest pas devant unmanque dʼactivité et de charges detravail. Assurant le transit entre lesîles Britanniques et le continent euro-péen via la France, le potentiel esténorme. Seafrance est confronté àun manque ponctuel de trésorerie. Ilrésulte, avant tout, de décisions etdʼune gestion, ces dernières années,peu fiables et illisibles qui ne pou-vaient conduire quʼà une casse delʼemploi.Les éléments de lʼexpertise par uncabinet spécialisé vont dans le sensdʼune activité pérenne. Ce nʼest pasun plan, qui réduit lʼoutil de travail, derepli inéluctable dont a besoinSeafrance mais bien dʼun plan derelance et de développement delʼentreprise, seule entreprise depavillon français sur le transmanche.Faire croire que lʼendettement plom-be SeaFrance est une réalité mais leplan de plus de 600 suppressionsdʼemplois est vivement critiqué parles syndicalistes.Le dialogue social est une baseincontournable et cʼest cet aspect

que défend la CGT, concomittam-ment, avec la défense du servicepublic que dʼaucuns combattentsans vergogne. Cela pour éviter lepire. La situation financière de“SeaFrance” préoccupe la directiongénérale de la SNCF, sans tomberdans aucun schématisme automa-tique. Des noms de repreneurs ontété avancés avec une pressionmédiatique certaine. Que va faire laSNCF ? Récemment, elle a annoncéquʼil nʼy aurait aucun licenciementsec.La CGT nʼa eu de cesse de tirer lesignal dʼalarme. Les grandesmanoeuvres qui se préparaient (etdéjà en cours pour certaines dʼentreelles) sont des éléments connusaujourdʼhui. il y va de la pérennité duservice public et, bien sûr, de sonrenforcement.Lʼentreprise doit sʼengager sur unepolitique exigeante de réduction descoûts, une simplification de lʼorgani-sation et une adaptation plus finedes moyens engagés à bord enfonction de chaque traversée. Laproblématique de la défense delʼemploi est, elle, réelle.“Il faut ouvrir une perspective neuveà Seafrance, disent les syndicalistes,réfléchir à des diversifications dʼacti-vités et dʼintégrer dans les choixindustriels et sociaux pour Seafrancele transport maritime de demain surun marché des plus importants quisoit, le transmanche et la ligneCalais-Douvres.”

Pierre Pirierros

PORT DE CALAIS, TRANSMANCHE

LA PROBLÉMATIQUE DE LA DÉFENSEDE L’EMPLOI CONCERNE TOUS LES SALARIÉS

Les élections européennes du 7 juin nous concernent directement. Dans la circonscription duNord-Ouest, le Front de gauche présente Jacky Hénin, député sortant. Dans ce contexteparticulier, de nombreuses initiatives se déroulent dans les différents secteurs concernés ;aussi, le 13 mai dernier, cʼest à Calais que Jacky Hénin a débattu, une grande partie de lajournée, avec des syndicalistes du Port de Calais, de la fonction publique, de la SNCF, delʼÉducation nationale, du Centre hospitalier, de la Maison dʼarrêt de Longuenesse et aussides représentants syndicaux dʼEurotunnel. Hervé Poly, Bertrand Péricaud, secrétaires de lafédération du PCF, Claude Vanzavelberg, conseiller régional, participaient à cette rencontre-débat. Plusieurs syndicats étaient représentés, notamment, la CGT, FO, lʼUNSA, leSNES/FSU, preuve dʼun dialogue pluraliste ouvert sur la vie professionnelle et ses aspérités.Le modèle proposé par Sarkozy ne remet rien en cause et les quelques avancées sont àmettre sur le compte des mobilisations engagées et des négociations qui ont suivi.

LL ES SALARIÉS DES CCIES SALARIÉS DES CCIDE CALAIS ETDE CALAIS ETBOULOGNE-SUR-MER,BOULOGNE-SUR-MER,

les ouvriers dockers de Calais vousfont savoir leur mécontentement.Concernant les modes d'exploitationqui se mettent en place au port deBoulogne, le trafic des remorquesnon accompagnées s'effectue jus-qu'à aujourd'hui par les agents de laCCIB et nous apprenons que la CCIBa demandé à l'opérateur LD Lines detrouver un sous traitant, celle-ci nedésirant plus en assurer la manuten-tion.Les trafics d'enrochement qui étaientprévus sur Calais, se font aujourd'huisur Boulogne par auto décharge-ment, privant les grutiers CCI de tra-vail.Les manutentions réservés aux per-

sonnels dockers sont aujourd'huieffectuées par des intérimaires, la loiimpose par décret l'utilisation desdockers pour ce type de trafic.Nous apprenons que la CCIB envisa-ge de privatiser les ateliers de mainte-nance et de transférer tous ses per-sonnels (Semaine du boulonnais).Les syndicats CGT, CCI et dockersreprésentant les salariés, ne peuventtolérer ces pratiques qui vont précari-ser des empois existants, qualifiés etstatutaires.Nos conventions collectives qui nousrégissent et auquel nous sommesfondamentalement attachés, régle-mentent et fondent nos statuts.À l'heure actuelle, nos camarades detous les ports de France sont en trainde négocier une convention collectiveportuaire unique plus forte reconnais-

sant les travailleurs portuaires etempêchant la précarisation de cesemplois.La décision de fusionner les ports deCalais et Boulogne suit son cours,comment allons-nous pouvoir serejoindre dans une même entité si leport de Boulogne lâche son exploita-tion au profit du privé et transfert sonpersonnel dans le même temps ?Pour les salariés Calaisiens etBoulonnais, il est inacceptable qu'unetelle situation perdure.De plus, les modes d'exploitation etde financement sont diamétralementet socialement opposés.Ceci va créer une concurrencedéloyale entre les deux ports auxdétriments, une fois de plus, de tousles salariés.Chose que vous avez toujours défen-

du politiquement ! Prenons l'exemplede la fermeture d'hoverspeed àCalais qui a créé 59 licenciementsfrançais au profit de Speed Ferriesqui, aujourd'hui, nous connaissons lerésultat «a disparu avec une belleardoise».Nous vous demandons d'agir, vous lepropriétaire des deux ports afin defaire cesser ce saccage social auxemployeurs privés.En tant qu'homme politique d'un partide gauche, vous représentez lesidéaux de la défense sociale des tra-vailleurs et de leurs intérêts commenous.Nous n'avons pas oublié votre venuesur les ports et vos prises de positionslors des campagnes électorales.Vos différents propos, face à la pres-se «concernant la défense des sta-

tuts lors de la décentralisation, la pro-mese de la sauvegarde des emploisainsi que sur le pouvoir d'achat destravailleurs», sont aujourd'hui mis àmal face aux décisions prises par laCCIB.Nous vous rappelons que noussommes toujours dans l'attente devous rencontrer depuis septembre2008, avec toutes les organisationssyndicales.Nous ne pouvons plus attendre, lasituation arrive à son terme et pren-dons avec tous les camarades lesdispositions nécessaires (médias,manifestations, etc...)Nous comptons sur votre réactivitépour mettre en place une réunionpour traiter de ce sujet et d'une répon-se écrite sur votre position concer-nant ces problèmes (…)

EMPLOIS ET PRATIQUES PORTUAIRESLES SALARIÉS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE

ET LES DOCKERS INTERPELLENT LE PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL

Avec les syndicalistes dela Chambre de commercede Calais.

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Social/Élections européennes

Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009

LLEE débat avec des syndi-calistes s'est déroulé enprésence de JackyHénin, tête de liste duFront de gauche,Laurence Sauvage et

Roland Delattre, représentant leParti de la Gauche, de ClaudeVanzavelberg et de BertrandPéricaud. La contre-offensive dessalariés s'appuie sur des revendica-tions fondamentales qui recouvrentl'ensemble des préoccupations d'au-jourd'hui, emploi, pouvoir d'achat,droits sociaux, retraites, salaires,conditions de travail, code du tra-vail... Chez les territoriaux, parexemple, aucun concours nʼest offertpour les catégories “C” car il nʼy apas de poste correspondant par leCentre de gestion.Pour Jacky Hénin : “Brader, cʼestvendre à bas prix ! On vend ou onexternalise les services publics,autrement dit le transfert au privé. Ledésengagement au profit du privé aévidemment des conséquencesdésastreuses dans la vie quotidien-ne des citoyens, qui se voient refuserlʼaccès à des services essentiels.Car la notion de service publicnʼexiste pas dans lʼEurope actuelle.Lʼavenir des services publics est unequestion centrale de lʼalternative aulibéralisme. On ne peut pas pré-tendre mettre lʼéconomie au servicedu social sans remettre en cause lesdégâts causés par les tenants du

libéralisme. Dans notre région, lesélus communistes ont pris lesdevants en mettant tout cela sur laplace publique. LʼEurope a étéconstruite dans un seul sens, le libé-ralisme, faire une Europe socialedépend de nous tous.”

SantéLʼHôpital public est en danger :Christian Boulanger et JoséPerpérot, les syndicalistes de laCGT, soulignent un état catastro-phique pour tous les hôpitaux, sansexception, du Nord-Pas-de-Calais etau-delà de toute la France. Et pour-tant, des vélléités des tutelles vou-draient opposer des établissementsentre eux et mettre des niveaux deconcurrence entre les structures, cequi est une totale aberration alorsque le secteur privé sʼorganise deplus belle et sʼinsère là où le publiclui laisse, par la politique établie auniveau gouvernemental, toute latitu-de pour cela. À Calais, la vitalité delʼorganisation syndicale dans lesaspects fondamentaux comme dansla conception du rôle du syndiqué,du militant et de lʼélu est reconnuepar l'ensemble des personnels.Lʼemploi, la formation, les salaires, lareconnaissance des qualifications,les conditions de travail, le servicepublic restent les préoccupationsconvergentes des professionnels desanté, toutes catégories confon-

dues. Les contraintes budgétairesimposées ne peuvent que conduireau démantèlement de lʼoffre médico-sociale, sociale et sanitaire.Notre région demeure à la traîne ;notre région va mal, il est plus quʼur-gent dʼy remédier. Les départs à laretraite sont remplacés a minima ; onassiste à la fermeture des hôpitauxde proximité et le système de pré-vention n'a jamais été mis en placepar manque de personnel. C'est laprivatisation rampante. Les suppres-sions des postes de travail ne secomptent plus.

LonguenesseSurpopulation, insalubrité, liste dʼat-tente au parloir, ces mots reviennentsans cesse dans les interventionsdes délégués syndicaux CGT.Pascal Marié, syndicaliste àLonguenesse, tient pour respon-sables les pouvoirs publics de ladégradation de la situation dans lesprisons.Il faut considérer la question de lasécurité des personnels comme uneimmense question de société quiappelle des mesures immédiates et,indissociablement, des réponsesglobales qui sʼattaquent aux causesdu mal. Car lʼinsécurité nʼest pas unphénomène à part de la situationpolitique et sociale. À Longuenesse,les conditions de travail se dégra-dent de jour en jour. Il faut dire que la

surpopulation carcérale est à 200% ;les détenus sont trois par cellule,dans 9 mètres carrés. Où est ladignité ? Le respect de l'êtrehumain ?

ÉcoleLe gouvernement actuel veut céderles biens de la Nation aux appétitsfinanciers et tout marchandiser.LʼÉcole est vue sous ce prisme. Labataille des enseignants a pour butde refuser les contraintes budgé-taires imposées qui ne peuvent queconduire à un nivellement par le bas.Plus de 700 postes vont être suppri-més à la rentrée prochaine danslʼAcadémie de Lille. Aucune zonegéographique nʼest épargnée. Souscouvert dʼindividualisation des par-cours, cʼest une école à plusieursvitesses qui est organisée. Pour cer-tains élèves, la découverte profes-sionnelle et un entretien individueldʼorientation dès la quatrième visentà préparer des sorties précoces dusystème scolaire. Pour dʼautres,seront réservés la possibilité dedéroger à la carte scolaire ou ledéveloppement des bourses aumérite. Ces mesures vont à lʼen-contre dʼune politique de mixitésociale. Cʼest une éducation à plu-sieurs vitesses. La baisse démogra-phique pour planifier les fermeturesde classes est injustifiée. La logiquecomptable nʼa pas de raison dʼêtre

dans lʼÉducation nationale. Lesreprésentants du SNES, de lʼUnsaÉducation sont catégoriques sur cedossier. Lʼécole maternelle est atta-quée de toutes parts. Quant auxenseignants du RASED, 57 postessont supprimés pour le département.

SNCFAttaque contre les services publics,incitation à lʼallongement de la duréedu travail, flexibilisation, encourage-ment à la régression sociale, les che-minots du Calaisis refusent le diktatactuel. Xavier Wattebled, syndicalis-te à Calais, a pointé du doigt la priseen otages des usagers et la libérali-sation du service voyageurs à comp-ter du 1er janvier 2010. La SNCF vamettre le paquet là où il y a de lʼar-gent à gagner comme les lignesTGV et laisser tomber les lignessecondaires. Les collectivités territo-riales nʼauront quʼà prendre le relais.Les prestataires de services vontprendre de plus en plus dʼimportan-ce. Cʼest lʼabandon de plus en plusacérée de la notion de service public,ce dossier suscite les vives critiquesdes syndicalistes et les inquiétudespour lʼavenir proche. Le gouverne-ment prend comme prétextes lesrégimes spéciaux de retraite pourmieux sʼattaquer au régime généralet sʼen prendre à toutes les catégo-ries de salariés.

P.P.

JACKY HÉNIN RENCONTRE LES SYNDICALISTES DU CALAISIS

"LES DÉGÂTS CAUSÉS PAR LE LIBÉRALISMESONT ÉNORMES !"

BB EAURAINVILLEEAURAINVILLE et sonmaire font bien les choseset, en ce qui concerne les

élections européennes du 7 juin, lapopulation locale et des alentoursétait invitée pour une rencontre-débat avec Jacky Hénin, candidatdu Front de gauche pour la cir-conscription Nord-ouest. Députésortant, ce dernier après avoir étéprésenté par Jean Lecomte aveccomme principale caractéristiqued'être le «candidat du monde dutravail», a répondu point par pointaux nombreuses interrogations surla notion même d'Europe alorsqu'en mai 2005, le Pas-de-Calaisavait rejeté à près de 70% le traitélibéral de constitution européen-ne. Dans le canton, ce sont 57%des voix qui se sont reportées surle Non et à Beaurainville, 59%...Combattre le libéralisme, c'est unebataille de longue haleine et cen'est pas une simple posture envue des prochaines élections.L'assistance nombreuse, plus de130 personnes, qui a répondu àl'invitation a suivi avec beaucoupd'intérêt le débat. Les applaudisse-ments nourris le confirment.Reliant le climat social dans cesecteur, mis à mal, par la perte descentaines d'emplois, notamment, àInternational Paper à Maresquel,le candidat du Front de gauche asouligné le danger des délocalisa-tions qui tuent l'emploi. Cette crise

n'est pas prête de s'arrêter et mal-gré cela tout est fait pour le systè-me financier. Les inégalités sontde plus en plus fortes. Lesbanques n'aident pas à l'exporta-tion pour les matériels produits parl'entreprise Hardi-Evrard, ce

constat dressé par un syndicalistede l'entreprise en est une parfaiteillustration. Renforcer le pouvoird'achat et les services publics, cesthèmes sont des plus importants àl'heure actuelle.Comment convaincre les citoyensd'être les acteurs de ces élections? D'abord en allant voter et, puisJacky Hénin l'a démontré avec desexemples frappants, de voter pour

un candidat qui défend les valeurssociales du pays. Le Parlementeuropéen a fait faire, récemment,un sondage sur les priorités despeuples à travers les 27 pays quicomposent l'Union européenne.Eh ! Bien, en tête arrivent quatre

priorités, l'Emploi, le Pouvoird'achat, la Santé, l'Education, etl'Europe actuelle ne s'occupe quedu marché intérieur et range auplacard les principales revendica-tions des populations. Dans cecontexte, ce n'est pas étonnantque l'Europe paraît éloignée desFrançais mais en fait elle nousconcerne au quotidien.Il faut un salaire minimum euro-

péen, pour ne pas diviser les sala-riés, un droit à la santé, pour réfu-ter toute idée de santé à deuxvitesses : tout cela fut débattu, à la«Petite Ferme» de Beaurainvillle.Les questions de l'assistanceconcernaient également la criseactuelle, le rôle exact duParlement européen, le sens ducombat du Front de gauche, ladirective des services, les règles,etc.Jean Lecomte, le maire deBeaurainville, a constaté, avecl'assistance, combien l'intérêt descitoyens est réel alors que tout estfait pour ne pas parler sur le fondde ces élections europénnes quise tiennent dans quelquessemaines. Les grands médias lesignorent.

Pertinence du travailparlementaire

Le travail du parlementaire euro-péen est ardu mais avec pertinen-ce les députés de la gauche, cellequi est aux côtés des salariés, telsJacky Hénin ou Francis Wurtz, ontpu mettre au grand jour les dan-gers de la libéralisation des ser-vices, celle qui permettait d'avoirun statut non pas du pays où s'ef-fectue le travail mais du pays d'ori-gine ou bien encore la directive dutemps de travail. Dans ces deuxcas, Jacky Hénin a voté contre et

ces deux textes ont été revus voireabandonnés.La directive dite «Bolkenstein» aété rejetée et le temps de travail,initialement, porté à 65 heures aété ramené en Europe à 48 heuresavec les dispositifs en cours danschaque pays, soit les 35 heurespour notre pays.Le rôle du député européen s'ins-crit dans la durée ; en demandantle soutien des électrices et desélecteurs du Pas-de-Calais, leFront de gauche veut continuerune pratique volontaire qui consis-te à mettre l'homme au centre despréoccupations de l'Europe et nonpas d'être un instrument au servicedu grand patronat et du mondedes affaires. La notion de concur-rence qui ne peut être faussée enest le moyen, ce n'est pas admis-sible.Hervé Poly, au nom de laFédération, a tenu à remercier lʼas-sistance pour ce débat.Durant plus d'une heure de tourd'horloge, Jacky Hénin, en porteurd'espoir, a, donc débattu de cetteEurope, une Europe qui doit êtreau plus près des populations. JeanLecomte, avant le pot de l'amitié, ainvité toute l'assistance à voterpour Jacky Hénin, à lui faire entiè-re confiance pour poursuivre sontravail d'élu à Bruxelles.

P.P.

A BEAURAINVILLE : DEVANT 130 PERSONNESJACKY HÉNIN, CANDIDAT DU FRONT DE GAUCHE,

DÉBAT DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES

“NOUS AVONS BESOIN D'UNE EUROPE SOCIALE”

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LL EE front du refuscontre le projet de loi«Hôpital», patients,santé, territoires(HPST), défenduepar la ministre de la

Santé Roselyne Bachelot et déjàadopté par les députés s'est étofféil y a quelques jours avec quelque25 grandes personnalités deshôpitaux parisiens dénonçant àleur tour le projet gouvernemental.Progressivement, c'est toute lacommunauté hospitalière dans sadiversité qui exprime son hostilitéà un texte largement marqué parla logique de l'entreprise, celle dela gestion comptable et rentable.Jacky Hénin (*) visitant l'hôpital deLens, lundi matin, a pu se rendrecompte du niveau de la contesta-tion et notamment auprès des syn-dicalistes de la CGT.La matinée ayant débuté par lavisite de l'hôpital de Lens etnotamment du service cardiologie,le député européen (qui s'est battuil y a quelques années pour lenouvel hôpital de Calais) a puapprécier les technologies et lematériel performant dont disposele CHL.Les explications, la disponibilité etle professionnalisme de la direc-tion de l'hôpital a permis aux élusde mieux appréhender les diversaspects de l'admission du patientet des soins qui lui sont prodigués.Mais le matériel peut être le plusmoderne et la communauté hospi-talière la plus compétente pos-sible, le rôle de l'hôpital risqued'être grangréné par une logiquede juste soin au juste coût faisantpasser la dérive gestionnaireavant l'éthique médicale.Cette inquiétude pour l'avenir dusystème de santé à moyen termes'est fortement ressentie lors de larencontre avec les syndicalistesde la CGT tout de suite après cettevisite instructive.Plusieurs militants cégétistes del'hôpital de Lens mais égalementde Béthune et de Calais ont fusti-gé le projet de réforme Bachelotqu'ils accusent de promouvoir une«médecine mercantile». Avantd'aborder les principaux points dece texte qui réduit le «malade autarif de sa maladie», il fut évoquéles anomalies rencontrées auCHL. Il s'agit en particulier desurgences. «Lens sera le seul réfé-rent pour l'Artois. Le week-end,toute urgence sera amenée dansles services lensois et ce pourquasiment une moitié du départe-ment, l'autre pôle étant installé surle littoral» s'insurge un militant dela CGT.«On peut s'imaginer l'afflux deblessés ou de malades dont il fau-dra assurer l'accueil» signale uneinfirmière CGT de Lens. Celle-citrouve cela d'autant plus inquiétantque dans le même temps on fermele service chirurgie.Un autre militant de la CGT revientalors sur la loi Bachelot qui exclutles maires du conseil d'administra-tion, considérant que parfois lesélus pouvaient représenter unpoint d'appui.Et dire que Claude Evin, ancienministre socialiste de la santé etCatherine Génisson, responsable

de la Fédération socialiste du Pas-de-Calais ont exprimé dans lapresse que tout n'est pas mauvaisdans le projet de loi Bachelot.Il faudrait peut être qu'ils s'expli-quent face aux personnels qui ontvite vu la nocivité de ce texte. Leprojet de loi «hôpital, patients,santé et territoire» vise à substi-tuer à la notion de «service publichospitalier» celle de «missions deservice public», qui pourraient êtreassurées par tous les établisse-ments de santé, quel que soit leurstatut.

Un service public mis à malCet aspect du problème est reve-nu dans la discussion à Billy-Montigny en début d'après-midi enprésence des personnels de l'hô-pital de Lens, de la CARMI et del'AHNAC et des retraités mineurs.En effet, le gouvernement entendgommer les différences entre l'hô-pital public, qui a vocation àaccueillir tous les patients et les

cliniques privées, dont l'objectif estde faire du chiffre. Sauf qu'on ima-gine mal les cliniques privées dis-posées à accepter les plus coû-teuses de ces missions. Tout cequi est rentable risque d'être trans-féré au privé et on laissera aupublic les précaires, les personnesâgées, les pathologies les pluslourdes, etc. Les nouvelles dispo-sitions risquent donc de légitimerla suppression de services publicsnon rentables.Jacky Hénin insiste alors sur lanécessité du combat commun despersonnels du public et du privécar il s'agit de défendre le droit à lasanté avec le principe fondamen-tal que les fonds publics doiventêtre attribués aux actionspubliques alors que pour le gou-vernement «un euro en plus pourle public, c'est un euro en moinspour les sphères financières».Le député européen sortant sou-ligne que c'est la même concep-tion qui anime la droite européen-ne et malheureusement une gran-

de partie des socialistes. C'estpourquoi, comme l'ont affirmé lessyndicalistes du CHL, le projet dela loi Bachelot renforce l'évolutiondu ménagement dans le sens d'unhôpital géré comme une entrepri-se. De même ce projet «organisedes suppressions massives etinjustifiées d'emplois d'infirmiers etd'aide soignants». Sous couvertde mutualisation de moyens et deregroupements des services etd'établissements la réformeentend faire des économies sub-stantielles sur la masse salarialedes hôpitaux.Ce qui se profile derrière tout ça,c'est également la fermeture deservices, voire de petits hôpitaux.Les élus communistes, les syndi-calistes de la CGT, les personnelsconcernés ayant débattu dans lesdifférentes rencontres de lundi tantà l'hôpital qu'à la salle Delfosse deBilly-Montigny sont tous sur lamême ligne pour dénoncer la pen-sée marchande qui va régir l'hôpi-tal de demain. Une réforme qui a

pour seul objectif de réduire lescoûts au détriment de la qualitédes soins, de la sécurité des soinset de l'accès aux soins.En conclusion, Jacky Hénin consi-dère qu'à la veille d'une électionaussi importante que les euro-péennes du 7 juin, il n'y a qu'unseul choix.Celui de voter et de faire votermassivement pour le Front degauche car le mouvement social abesoin de perspectives politiques,de conquête et de victoires pourespérer et se développer.

Jean-Michel Humez

(*) Jacky Hénin était accompagnéde Jean-Claude Danglot, séna-teur, Cathy Apourceau, conseillèrerégionale, Bruno Troni, maire deBilly-Montigny et conseiller géné-ral et Hervé Poly, responsable dela Fédération du Pas-de-Calais duPCF.

CMJN

Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009- 6 -

Social/Élections européennesSANTÉ

LES RÉFORMES DE L'HÔPITAL RÉPONDENTÀ UN SEUL OBJECTIF : LA RENTABILITÉ

Jacky Hénin a profité de son passage dans la région lensoise pour aborder le dossier de lasanté avec les personnels et les syndicalistes.

Lors du meeting à Billy-Montigny sur la santé.

Les responsables de l’hôpital de Lens apportentdes explications aux élus communistes.

La semaine dernière les militantsCGT de l’hôpital ont distribué un

tract pour alerter les usagers.Photos Liberté 62

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Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009- 8 -

Calais

VVOUSOUS êtes nombreuxici à penser que «leurEurope» ce nʼest pasla panacée, que cʼestloin dʼêtre le «remè-de» à tous les maux

dont souffre notre société, etmême que ça aggrave nos pro-blèmesBeaucoup estiment, comme moi,que cette Europe des marchésfinanciers, mise en place par lestraités de Maastricht et deLisbonne dont nous ne voulionspas, aggrave tout ; que le passa-ge à lʼeuro a fait grimper les prix ;que le traité constitutionnel, pour-tant rejeté par notre peuple enmai 2005, diminue encore notreindépendance nationale ; etc… Etpourtant, le 7 juin, dans quelquesjours maintenant, les citoyens despays européen sont appelés,comme nous, à élire des députésqui vont les représenter àBruxelles.Allez-vous laisser les autres déci-der à votre place ?Parce que cette élection sedéroule à la proportionnelle, enallant voter comme en 2004, cettefois votre vote va compter pour unet il nʼy aura quʼun tour.Cʼest parce quʼils savent quevotre vote peut tout chambouler,le 7 juin, que médias, pouvoir onttout fait pour confisquer votre droità un vrai débat sur les enjeux decette élection.Parce que cette Europe là, vousnʼen voulez pas plus quʼen mai2005 quand vous avez, ici, ditNON à 70 % au référendum.Parce quʼavec le vote JackyHénin et Front de Gauche vouspouvez confirmer ce choix sansambigüité.

Je soutiens la liste du Front deGauche conduite par JackyHénin.Vous connaissez mon engage-ment et ma libre parole…Toutes les élections sont impor-tantes, mais celle du dimanche7 juin lʼest plus encore pour ceCalaisis que nous aimons tant.Les idées de Jacky Hénin, vousles connaissez, il ne les a jamaiscachées et moi non plus.Il nʼy a pas dʼautre candidat enposition dʼêtre élu ici. Personnene connait mieux la situation duCalaisis et vos problèmes. Vousle connaissez et vous savez quʼil

continuera à vous défendre àBruxelles comme il a défendupendant cinq ans les projets denotre territoire et obtenir pour celades financements européens.Plus que jamais élire un maxi-mum de Députés communistes vaêtre décisif pour vous protéger etporter votre volonté dʼêtre respec-tés dans vos droits.Croyez moi, ce sera un très grandplus pour le Calaisis. Et pourCalais car il faut que les forces deGauche aient lʼespoir dereprendre à la droite cette grandeville ouvrière le plus vitepossible.

LES «AKEBONO»EN GRÈVE DEPUIS

PLUS D'UNE SEMAINEMobilisés depuis le 12 mai, les salariés d'Akebono, entrepriseimplantée sur la zone industrielle arrageoise Artoipole et spéciali-sée dans la fabrication de plaquettes de freins automobiles, sonten grève. Une rencontre programmée mardi matin entre la CGT,FO et la CFDT et le directeur d'Akebono Europe n'a pas abouti.

RREMETTANTEMETTANT en cause desbaisses de salaires associées àla suppression par la direction

d'Akebono d'une équipe de nuit - pas-sage en 2X8 - et l'imposition demesures de chômage partiel, aucentre des revendications des salariésd'Akebono en lutte, une prime de 100euros mensuels - l'équivalent du main-tien des primes de postes de nuit sup-primés par la direction -, le paiement à75 % du chômage partiel imposé et lepaiement des jours de grève. Devantl'usine, une banderole proclame :«Contre l'exploitation et le capitalisme,la lutte continue».«Contre l'exploitation et le capita-

lisme, la lutte continue»A titre de «concessions», «la directionnous propose de travailler sur quatre

jours en 2x8 explique Alain Dubois dela CGT. Pour nous, il est hors dequestion de l'accepter.» Si la grandemajorité des salariés d'Akebono sontmobilisés, quelques cadres sont surles chaînes. «La boîte a même voulufaire travailler un jeune de 15 ans enstage découverte», s'indigne AlainDubois. Mardi matin, la rencontre pro-grammée entre le directeur d'AkebonoEurope et les trois syndicats CGT, FOet CFDT n'a rien donnée. «Ils disentqu'ils n'ont pas d'argent en poche»explique Alain Dubois, un argumentdifficile à «avaler» par les salariésd'Akebono qui maintiennent leurpiquet de grève. Face aux difficultés,un appel à la solidarité avec les sala-riés en lutte est lancé.

Jérôme Skalski

LL 'ASSOCIATION'ASSOCIATION Nationaledes Anciens Combattants etAmis de la Résistance

A.N.A.C.R. d'Arras et du Pas-de-calais vous prie de bien vouloirhonorer de votre présence la céré-

monie qu'elle organise le mercredi27 mai à 18h10, Place de laPréfecture à Arras.Secrétariat : Michel Duval, 18 rueParmentier 61118 Biache st Vaast- Tél : 03.21.50.22.02.

ARRAS

HOMMAGE À JEAN MOULIN,CRÉATEUR DU CONSEIL

NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

RÉUNION PUBLIQUE DU FRONT DE GAUCHEARRAS CE VENDREDI 22 MAI À 18H

Salle Charles Péguy (résidence Saint-Pol)

Arrageois

LL UNDIUNDI matin vers 8 h. Levent est vif et fait claquer lesbannières syndicales. Ils

sont une dizaine à battre la semelledevant l'entreprise Akebono (fabrica-tion de plaquettes de frein) sur le sited'Artoipole. C'est que depuis mardi12 mai, 90 % du personnel (horscadres et maintenance) sont engrève.Ici aussi, CGT, FO, CFDT se sont unisdans la lutte car la direction a décidéautoritairement une réorganisation quiva, à partir du 1er juin, amputer le salai-re d'environ 300 € : 2 équipes au lieudes 3x8 (- 110 €) + chômage partiel2 jours par mois (- 150 à 160 €). Sanscompter que la 3e équipe étant re-dis-patchée, on peut craindre des licen-ciements."Un salaire de 1100 €pour nourrir unefamille de 5 personnes, ce n'est paspossible, nous déclare le déléguéCGT Alain Dubois, et beaucoup n'ha-bitent pas sur place, ils viennent dubassin minier, de Béthune, deCambrai : on paye 100 € par moispour venir travailler !"Les grévistes demandent modeste-

ment une compensation de 100 € etl'indemnisation du chômage partiel à75 %. Refus de la direction qui ne pro-pose qu'une miette : reporter le chô-mage technique de 3 mois ! D'ailleurs,la Direction refuse la signature d'uneconvention pour se réserver la facultéde licencier plus facilement !Devant un tel mépris, la réaction a étépuissante : "C'est la première foisqu'un tel mouvement éclate ici." assu-re l'un des grévistes présents. Il paraîtque le groupe Akebono subit despertes au niveau mondial. Maisdepuis des décennies, l'argent entre àflots ! A qui a-t-il profité ? Où vont lesmilliards qui ont été attribués auxconstructeurs automobiles et prisdans la poche des contribuables ? Ongarantit les revenus des actionnaireset on fait payer la crise aux tra-vailleurs ! "On me propose au 1er juinun salaire semblable à mon salaired'embauche de 2001, soit une pertede 10 à 12 %, alors que tout augmen-te. Comme toujours, les gros s'enri-chissent sur le dos des petits !" conclutAlain Dubois.

MDC

PAS QUESTION DE FREINER !

UN APPELDE JEAN-JACQUES BARTHERÉÉLIRE un Député européen

pour Calais et le Calaisis,AVEC JACKY HÉNIN

NE PAS LAISSER PASSERCETTE CHANCE !

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CMJN

Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009 - 9 -

CalaisLA VÉRITÉ SUR L’AUGMENTATION DE 10 %

DES IMPÔTS LOCAUX À CALAIS….Dans le bulletin municipal n°4 d’avril dernier,rien que le titre en couverture laisse rêveur

«FINANCES 2009 : UN BUDGET RÉFLÉCHI,RAISONNÉ ET RAISONNABLE»

DDANSANS son édito, laMaire, membre duBureau politique delʼU.M.P., écrit : «Ilaura fallu près dʼun anpour mesurer lʼam-

pleur des dégâts : budgets insin-cères, dépenses sous-évaluées,recettes surévaluées, dette quiaugmente de manière galopante,investissements mal préparés,développement économiqueabandonné.Nous avons pris connaissance delʼampleur des dérapages budgé-taires non contrôlés de lʼéquipeprécédente. 2,1 M€pour la Cité dela Dentelle, 300 000 € pour lefonctionnement du Stade de lʼÉpo-pée, dette dʼ1 M€ à lʼURSSAF duCCAS. Voici lʼaddition pour lesCalaisiens : 2 720 000 € supplé-mentaires à trouver cette année,ce qui correspond à plus de12 points dʼimpôts qui sont dusaux décisions antérieures à notreélection et aux erreurs du passé.».

Quʼen est-il ?Des années durant, les élus enplace et ceux qui les aidaient dansleur tâche, ont eu à cœur de pré-voir des dépenses un peu suréva-luées pour ne pas avoir de mau-

vaises surprises, des recettes unpeu minimisées pour avoir debonnes surprises, que régulière-ment le percepteur a donné quitusde cette gestion, que jamais lacour des comptes, qui régulière-ment intervenait sur Calais, nʼapointé de gros problèmes, que laréputation de la ville de Calaisauprès des financeurs était et esttoujours particulièrement bonne.Ainsi, lorsque Natacha Bouchartprétend découvrir des dépensessupplémentaires, elle oublie depréciser que ces dépenses serontréglées, comme le prêt, en 20 ou30 ans, là où, quand elle supprimele stationnement payant, cʼest750 000 euros de pertes derecettes par an !Pour justifier lʼaugmentation dʼim-pôts de 10 % quʼelle impose auxCalaisiens, voilà quʼelle va nousrefaire le coup de «ce nʼest pas dema faute, cʼest à cause desautres…». Autrement dit, elle vaencore essayer de faire porter lechapeau à lʼancienne municipalité.

Mais, au fait…� Pourtant, qui va de plus en plusau restaurant sur le compte ducontribuable ? Qui décide de

dépenser 500 000 euros par anpour le développement écono-mique là où ce devrait être àlʼAgglomération qui assume ? Quia multiplié par trois les dépensesaffairant au cabinet ?… Ah, cʼestvrai, il faut bien améliorer lʼordinai-re des joyeux retraités ! DontDemassieux, son directeur decabinet.� LʼU.M.P. Bouchart parle dedérapages budgétaires noncontrôlés et évoque, cʼest elle quile dit, un besoin de 2,7 millions dʼ€(encore quʼelle mélange tout :stade et cité de la dentelle, URS-SAF et dépenses diverses…).Mais imaginons un instant que lebesoin soit réellement du montantavancé, alors celui qui lui a écritson papier aurait pu lui dire quʼilfallait faire attention avant dʼatta-quer car le solde positif de 2008 aété admis à 6,7 millions dʼ€, soit

4 millions encore de trop et pasbesoin dʼimposition locale, sauf àajouter des dépenses !!Rappelons, en effet que le compteadministratif 2008 de la ville a étéadopté sans aucun vote négatif dela majorité U.M.P.-MODEM !� Non, ce nʼest pas à cause delʼancienne équipe que NatachaBouchart a dû augmenter lesimpôts à ce point. CʼEST POURBIEN DʼAUTRES RAISONS :— la suppression du stationne-ment payant qui coûte à la villeplus de 750 000 € par an ;— lʼaugmentation considérabledes dépenses de personnel - lepaiement de 500 000 € à la placede la CommunautédʼAgglomération ;— lʼattribution dʼune prime de300 € en 2008 puis 600 € en 2009aux employés municipaux suite à

la promesse faite pendant la cam-pagne électoraleOù est passé lʼaudit financier ?Encore une remarque : où estdonc le fameux audit financierdemandé avec tant dʼempresse-ment par la nouvelle équipe ?Sans doute caché au fond dʼuntiroir, les conclusions étant troppositives pour lʼancienne équipe,Natacha Bouchart préfère ne pasen informer les Calaisiens. Ainsipeut-elle continuer tranquillementsa politique de désinformation.Oui, Natacha Bouchart continuede mentir aux Calaisiennes et auxCalaisiens, comme elle et unebonne partie de ses colistiers ontmenti hier en promettant des mil-liers dʼemplois, en promettant quiune maison, qui un appartement…La vérité doit être rétablie, ellefinira par triompher.

ASSEMBLÉE MILITANTE DU P.C.F.JEUDI 28 MAI À 18H30

Maison des Associations,rue de Haguenau à Calais

Avec la participationde JACKY HÉNIN,

Député au Parlement européenet de BERTRAND PÉRICAUD,

Secrétaire de Section

En bref

� La Cité internationale de la Dentelle et de la Mode, quai du Commerce, qui sera inaugurée officiellement enjuin ne doit rien aux élus actuels qui sʼy étaient opposés.

� Alors que la situation des locataires de lʼO.P.H. se dégrade à vitesse grand V, les projets de lʼancienne équi-pe municipale continuent heureusement de se développer, comme ici, rue Mollien.

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CMJN

France

Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009- 12 -

LA CGT DE GOODYEAR AMIENS PORTE PLAINTECONTRE LE FABRICANT DE PNEUS

LLAA CGT de l'usine Goodyeard'Amiens-Nord a porté plaintelundi auprès du procureur

d'Amiens contre le fabricant depneus en raison de risques de can-cer pesant sur les salariés.Cette plainte avec constitution departie civile pour "homicide involon-taire, mise en danger de la vie d'au-trui et violation des règles de sécuri-té" s'appuie sur un "rapport provisoi-re" d'expert commandité par leCHSCT (Comité d'hygiène et desécurité) qui pointe l'utilisation dansla fabrication des pneus de compo-

sants classés cancérogènes, seloncette source.Depuis des années, la médecine dutravail met en avant des risquesmajeurs pour les salariésDans sa plainte, la CGT souligneque depuis des années, la médeci-ne du travail met en avant desrisques majeurs pour les salariés, etprend pour exemple des analysesdʼurines en 2000 faisant apparaîtredes taux de HAP (Hydrocarburearomatique polycyclique) dix foissupérieurs à la norme chez un nonfumeur.

«On porte plainte (..) pour fairereconnaître les gens

en maladie professionnelle»"On porte plainte (..) pour fairereconnaître les gens en maladieprofessionnelle (..) avant que ladirection n'annonce son plan social(..)", a indiqué Mickaël Wamen,secrétaire du syndicat CGT deGoodyear à Amiens. La directiondoit en effet, selon Mickaël Wamen,annoncer en juin un plan socialconcernant entre 700 et 900 sala-riés.

SSELONELON Teddy Dewolf de laCGT, secrétaire du Comitécentral d'entreprise, "une

quarantaine de salariés sont venusdire qu'ils ne souhaitaient pas partiret dénoncer un PSE au rabais",sans pour autant bloquer le CCEqui se tenait au siège du groupe,Numéro trois du travail temporaire,à Saint-Denis.Des suppressions de postes

plus importantes qu'annoncéesLe Plan de sauvegarde de l'emploi(PSE) annoncé le 9 janvier par ladirection a été attaqué en justicepar les élus du CCE, qui invoquentplusieurs "délits d'entrave". Leurrecours sera examiné le 3 juin parle tribunal de grande instance deBobigny. Selon Teddy Dewolf, lessuppressions de postes "sont plusimportantes qu'annoncées" et lePSE "n'est justifié que par la fusionavec Vedior pour économiser en

coûts de fonctionnement", "non parla situation économique ou la tréso-rerie de l'entreprise".

Un PSE «pour économiseren coûts de fonctionnement»

De son côté, la direction justifie leplan par un "effondrement brutal del'activité de travail temporaire" quicontraint l'entreprise "à s'adapter aumieux à cette forte baisse de lademande". Elle affirme souhaiter leréaliser via des départs volontaires,et le non-renouvellement dequelque 70 contrats à durée déter-minée. Son coût est estimé à25 millions d'euros. Randstad etVedior, qui ont conservé deuxréseaux distincts depuis leur fusionen avril 2008, totalisent plus de1.000 agences. Le groupe emploieenviron 5.000 collaborateurs enFrance et détient 19 % de parts demarché du secteur de l'intérim dansl'Hexagone.

ACCORD-CADRE CHEZ CATERPILLARLa direction et les élus du comité d'entreprise de Caterpillar ont conclu lundi à Grenoble un accord-cadre sur l'aménagement du temps de travail, qui permettrait de réduire à 600, au lieu de 733, lenombre de licenciements. Accord rejeté par la CGT.

CCETET accord-cadre a été validépar la CFDT, FO et CFTC,majoritaires, mais rejeté par

la CGT, au cours d'un comité d'en-treprise extraordinaire, qui s'esttenu en préfecture de l'Isère.

Un accord-cadre rejetépar la CGT

"Les 733 suppressions de postesannoncées" dans le cadre d'unplan social, "pourront être rame-nées à 600", à condition qu'unaccord final "soit ratifié avant le 1er

octobre", par le biais d'une consul-tation des 2.551 salariés des sitesde Grenoble et d'Echirolles (Isère),a déclaré la direction du construc-

teur américain d'engins de chan-tier, dans un communiqué. Cela"permettra de sauver 133 emploiset d'accroître le montant desindemnités" de départ versées auxpersonnes licenciées, a-t-elle ajou-té.

«Tout était déjà ficelé»"Nous ne sommes pas vraimentsatisfaits", a toutefois déclaré auxjournalistes un élu CFDT, AlainDejoux, soulignant qu'il restait "tou-jours 600 suppressions de postes"et que ce projet d'accord allait "dur-cir" les conditions de travail dessalariés de Caterpillar. De soncôté, la CGT n'a pas souhaité vali-

der l'accord-cadre, qui devait êtreofficiellement signé mardi, estimantque "tout était déjà ficelé"."Aujourd'hui, on va supprimer 600postes" et la direction "va gardersous le coude une enveloppe cor-respondant à 733 licenciements. Ily a un petit peu un chantage car siavant début octobre il n'y a pasd'accord, 733 emplois passeront àla trappe", a assuré un élu CGT,Patrick Cohen. Pour la CGT, cetaccord-cadre correspond, excep-tion faite d'une clause supprimantles horaires tournants, à un pre-mier projet d'accord rejeté par lessalariés de Caterpillar, le 6 mai der-nier.

POURSUITE DE LA GRÈVEDES SALARIÉS DE RFI

Les salariés de Radio France Internationale (RFI) en grève "illimi-tée" à l'appel de quatre syndicats depuis le 12 mai ont reconduitlundi leur mouvement pour demander le retrait du plan social, quiprévoit 206 suppressions d'emplois.

LLAA grève a été reconduite lundiaprès-midi lors d'une assem-blée générale du personnel, a

indiqué Nina Desesquelles, délé-guée SNJ. Les syndicats FO, SNJ,SNJ-CGT et SNRT-CGT ont lancéun appel à la grève reconductiblepour demander le retrait du «plansocial» annoncé en janvier, qui pré-voit la suppression de 206 emploissur environ un millier. Selon cessyndicats, ce plan "inique n'a aucu-ne justification économique".

«Aucune justificationéconomique»

La semaine dernière, la direction adû suspendre "temporairement" ceplan après une décision de la Courd'appel de Paris, saisie par le comi-

té d'entreprise. La Cour a demandéà la direction d'informer "sans délai"le CE sur la mise en place de la hol-ding Audiovisuel extérieur de laFrance (AEF), qui chapeaute RFI etFrance 24. Selon les syndicats, leplan social est lié à la création decette holding et aux éventuellessynergies qui pourraient en décou-ler, et non aux difficultés financièresinvoquées par la direction.

"Comme si de rien n'était""Nous n'avons toujours pas reçu lespièces demandées", a regretté NinaDesesquelles. Dans un communi-qué, l'intersyndicale dénonce égale-ment la présence des dirigeants dela radio publique au Festival deCannes "comme si de rien n'était".

«PRIVILÉGIER LES MOYENS HUMAINS»PLUTÔT QUE DE «DÉVELOPPER LES PORTIQUES»

Le Snes-FSU, principal syndicat d'enseignants des collèges et lycées, a demandé dans un commu-niqué au ministre de l'Education, Xavier Darcos, de "privilégier les moyens humains" plutôt que de"développer les portiques", pour lutter contre la violence en milieu scolaire.

VVENDREDIENDREDI, Xavier Darcos,en visite au collège deFenouillet (Haute-Garonne)

où une enseignante avait été griè-vement poignardée par un élèvede 5e puni la veille pour un devoirnon fait, a envisagé l'installation deportiques de détection de métauxdevant certains établissements."Le Snes demande avec insistan-ce au ministre de privilégier l'édu-catif sur le tout sécuritaire, de privi-

légier les moyens humains per-mettant le dialogue et l'accompa-gnement plutôt que de développerles portiques et dispositifs devidéo-surveillance", écrit-il.Revenir sur les suppressions

massives de postes"Cela nécessite de revenir sur lessuppressions massives de postesdans le second degré qui dégra-dent les conditions d'enseigne-

ment et dégarnissent" les person-nels chargés de la vie scolaire,ajoute-t-il. Le Snes "exige le recru-tement, en nombre suffisant, depersonnels statutaires et forméspour apporter (...) des réponseséducatives sérieuses". Parailleurs, le syndicat "assure sontotal soutien à l'enseignante agres-sée comme à l'ensemble de lacommunauté éducative du collè-ge".

UN «PSE AU RABAIS»CHEZ RANDSTAD-VERDIOR

Des salariés du groupe de travail temporaire Randstad/Verdiorsont intervenus lundi en CCE pour contester le plan de489 suppressions de postes en 2009 annoncé en début d'an-née.

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CMJN

France

Liberté 62 n°862 - Le 22 Mai 2009 - 13 -

MOBILISATION DES AGRICULTEURSCONTRE LA BAISSE DU PRIX DU LAIT

Dépôt de "caddies" en préfecture, blocages des routes, déversement de lisier, traite devache... De nombreuses manifestations de producteurs se sont déroulées mardi dansplusieurs villes en France pour protester contre la baisse du prix du lait.

LLESES producteurs dénon-cent l'effondrement duprix de 30% auquel lesindustriels leur achètentleur lait, par rapport à avril2008, selon les calculs de

la Fédération nationale des produc-teurs laitiers (FNPL, émanation de laFNSEA).

Effondrement du prixdu lait de 30% en un an

A Bourg-en-Bresse, des agriculteursont déposé dans la nuit de lundi àmardi quelques 3.000 chariots degrandes surfaces devant la préfecturede l'Ain. Des représentants desgrandes surfaces, incapables derecevoir correctement leur clientèle àl'ouverture, faute de chariots, ont dûse déplacer mardi devant la préfectu-re pour les récupérer. Selon le Centredépartemental des jeunes agricul-teurs (CDJA), près de 400 agricul-teurs ont participé à cette opération.

Desmanifestationspartout en France

Dans le Nord/Pas-de-Calais, des pro-ducteurs ont trait mardi matin deuxvaches devant la préfecture à Lilleaprès avoir "réveillé" le préfet avecavertisseurs et pétards. A Boulogne-sur-Mer, les agriculteurs ont sillonné laville toute la matinée, avec desremorques chargées de lisier, alorsqu'à Douai, une cinquantaine d'agri-culteurs ont également "réveillé" puis

rencontré le sous-préfet avant demanifester devant une grande laiterie.Des manifestations ont également eulieu à Cambrai et Valenciennes.Des manifestations se sont aussidéroulées dans plusieurs villes del'ouest, notamment à Saint-Lô,Rennes, Alençon et Vire. A Saint-Lô,près de 600 producteurs, selon la poli-ce, 1.500 à 2.000, selon les syndicats,se sont rendus peu avant 06H30 à lapréfecture au son des tirs utilisés pour

effrayer les étourneaux. Le cortègecomprenait environ 80 tracteurs ettonnes à lisier. Après avoir quitté lecentre-ville, les manifestants ont dres-sé des barrages sur la N174, bloquantla circulation. A Rennes, entre 300 et400 producteurs se sont rassemblésvers 5H00 devant la préfecture où unedélégation a été reçue. A Alençon,environ 300 agriculteurs se sontretrouvés devant la préfecture qui anotamment fait l'objet de jets de farineet d'œufs. A la Roche-sur-Yon, envi-ron 300 manifestants se sont rassem-

blés avec des tracteurs. Ils ont brûlédes pneus et organisé sur place unpetit déjeuner. En préambule à cettejournée d'action à l'appel de laFNSEA, et avant de nouveaux ras-semblements, plusieurs manifesta-tions s'étaient déroulées dès lundi soir.

"Une autre politique laitièreeuropéenne"

De son côté l'Organisation des pro-ducteurs de lait (OPL) et l'EuropeanMilk Board (EMB) a appelé à manifes-ter lundi prochain à Bruxelles pour exi-

ger "une autre politique laitière euro-péenne". "Les producteurs de laiteuropéens iront à Bruxelles dire leurdésarroi aux ministres de l'Agriculturedes Etats membres de l'Union euro-péenne réunis ce jour, et ils exigerontune autre politique laitière européen-ne", écrivent l'OPL (syndicat minoritai-re de producteurs laitiers en France)et l'EMB (syndicat européen). "Le prixdu lait payé aujourd'hui aux produc-teurs est de 20 à 25 centimes du litre,bien en dessous des coûts de produc-tion et les prix des produits laitierspour les consommateurs ne sontpourtant pas en baisse", dénoncent-ils. "Les producteurs européens irontdonc manifester et renouvelleront leurdemande d'une régulation de la pro-duction par une gestion souple desquotas, afin de garantir un juste prixde 40 centimes par litre", poursuivent-ils.Pour sa part, la Confédération pay-sanne a appelé les producteurs duGrand Ouest à se réunir à Rennes le25 mai. En Allemagne, des produc-trices ont observé une grève de lafaim de mercredi à dimanche pourobtenir un "sommet" sur le lait.L'effondrement des prix du lait, quitouche de nombreux pays d'Europe, arelancé au sein de l'Union européen-ne la controverse sur le bien-fondé durelèvement de 1% par an des quotaslaitiers et de leur suppression à l'hori-zon 2014/2015 décidés en novembre2008 par les pays européens.

AAl'issue d'une assemblée géné-rale houleuse, enseignants,étudiants et personnels de

Paris-IV ont voté la reprise des coursà partir de lundi prochain et la tenuedes examens dans la semaine du 22au 26 juin, comme l'avaient décidéauparavant la direction de l'universitéet ses trois conseils. "Les sujets etquestions posées (lors des examens)devront porter sur les contenus descours et travaux dirigés effectuésdans des conditions normales d'en-seignement", ont décidé ces conseils.Quelques heures auparavant, l'AG deParis-I Tolbiac avait voté le déblocagedans des termes similaires, tandis quecelle de Paris-III avait entériné ledéblocage mais jusqu'au 3 juin et lesexamens dès la semaine prochaine.

Des décisions prisesdans la douleur

Ces décisions, notamment à Paris-IVSorbonne, bastion du mouvementuniversitaire dont le présidentGeorges Molinié est lui-même unopposant aux réformes gouverne-mentales, ont été prises dans la dou-leur. La direction n'a entériné la ses-sion d'examens que parce que lessolutions alternatives envisagées sesont "heurtées au refus de l'adminis-tration ministérielle", selon lesconseils. Dans une motion approuvéeà la quasi-unanimité, ceux-ci ont"condamné avec la plus grande fer-meté les attaques indignes" dontGeorges Molinié "fait l'objet depuisplusieurs jours" et qui "portent atteinteà l'institution universitaire elle-même".Interrogé à ce sujet, l'entourage de laministre Valérie Pécresse a expliquéque celle-ci avait demandé aux rec-

teurs de "rappeler la loi et le Code del'éducation, à savoir qu'il n'y a pas dediplômes sans examen ni rattrapage",mais aussi d'aider les universités àorganiser des cours et des examens,notamment en trouvant des locaux.Parallèlement, personnels et étu-diants de Paris-III ont voté la tenuedes examens la semaine prochaine,mais en débloquant l'université seule-ment jusqu'au 3 juin et en exigeanttoujours le retrait des "réformes incri-minées".

La contestation qui duredepuis seize semaines ne paraît

pas stoppéeSi ces décisions éclaircissent à Parisl'horizon de milliers d'étudiants quantà la tenue de leurs examens, lacontestation qui dure depuis seizesemaines ne paraît pas pour autantstoppée, et il n'est pas encore certainque les examens se tiennent danstout le pays. Six universités restent enpartie bloquées, tandis que dans unepoignée d'autres (Grenoble-III, Paris-X, Lyon-II) les modalités des examenssont en discussion. "Point fort" de lacontestation, selon le ministère del'Enseignement supérieur, Toulouse-IILe Mirail reste ainsi bloquée, à l'instarde certains départements des univer-sités d'Aix-Marseille-I, Amiens, deCaen, Nancy-II et Reims. Les facultésconcernées sont en général celles delettres et sciences humaines.A l'inver-se, les universités de Lille-III et Saint-Etienne ont été débloquées en débutde semaine. Quant à Montpellier-III,une alerte à la bombe, qui s'est révé-lée sans fondement, avait entraînélundi après-midi l'évacuation du cam-pus.

REFLUX DE LA MOBILISATIONUNIVERSITAIRE

Les universités parisiennes en pointe de la contestation universitairedepuis quatre mois, dont l'emblématique Paris-IV Sorbonne, ont votémardi dans la douleur le déblocage, pour permettre la tenue des exa-mens, mais six autres dans le pays restent bloquées.

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX 74 GAZIERSET ELECTRICIENS «RAFFLÉS»

Vendredi à l'appel de la CGT, près de 200 personnes se sont rassemblées devant le siège du patronat du gaz,à Paris, pour protester contre le traitement infligé aux 74 syndicalistes placés en garde à vue jeudi.

RREVENDIQUANTEVENDIQUANT lʼarrêt desexternalisations, la pérénitédes emplois et lʼaugmenta-

tion de leur salaire de 5 % ainsiquʼune prime de 1500 euros dansle cadre d'un accord de branche –chiffres et revendications à mettreen rapport avec, en 2008, les4,5 milliards d'euros de bénéficenet d'EDF dont 65 % ont été direc-tement empochés par les action-naires et les 6,5 milliards d'eurosde bénéfice net de GDF-SUEZ(+13%) dont 74% ont été versésen dividendes -, les salariés del'énergie sont mobilisés depuismaintenant plus de deux mois. Al'origine du mouvement, une séried'acquis salariaux arrachées parla lutte dans des filiales de l'ex-EDF-GDF ainsi que lʼexplosion decolère des agents à l'annonced'augmentations spectaculairesdes «salaires» de leurs dirigeants– passant de 760 000 à 900 000euros en 2008 pour PierreGadoneix, Pdg dʼEDF ( +30% en2007 et +25% en 2008) et de460 000 à 1 300 000 euros lamême année pour le vice-prési-dent de GDF-Suez, Jean-FrançoisCirelli (+180%).

Plus de deux moisde mobilisation

Vendredi à l'appel de la CGT, suite à la«raffle» de 74 syndicalistes placés engarde à vue jeudi, près de 200 per-sonnes se sont rassemblées devantle siège du patronat du gaz, à Paris,pour protester contre ce qui apparaîtcomme une tentative d'intimidation dumouvement social. Les manifestants,dont certains élus du Parti communis-

te, étaient rassemblés devant le siègede l'Unémig (Union nationale desemployeurs de l'industrie gazière), ruede Courcelles (VIIIe arrondissement),où des dégradations auraient étécommises jeudi selon la police et lepatronat, à environ un kilomètre dulieu où les interpellations ont été effec-tuées le soir-même, selon la CGT. LaCGT a démenti toute dégradationdans les locaux de l'Unémig, où dessalariés avaient tenté de rencontrerdes responsables du patronat. Lessalariés arrêtés le soir avaient étéemmenés dans différents commissa-riats de Paris.«Certains d'entre nous ont été trai-tés comme on traite des voyous»

"Certains d'entre nous ont été traitéscomme on traite des voyous dans lescommissariats, et même comme destrafiquants de drogue", avec "deuxsecrétaires généraux mis à nu dansdes positions que je ne nommeraispas", a dénoncé Patrick Picard, secré-taire général de l'Union départemen-tale CGT. Prenant le micro sous lapluie, dans une rue barrée par desvéhicules EDF, Thierry Chevallier,coordinateur de la CGT-énergie pourl'Ile-de-France, a raconté sa garde àvue dans un commissariat parisien, etestimé que d'autres syndicalistess'étaient sentis "violés" par les condi-tions de leur garde-à-vue dans unautre commissariat. Dans le commis-sariat du XIème arrondissement, "lespoliciers qui étaient en face de nousétaient solidaires, et bien sûr leur atti-tude a été complètement différente,même si les procédures étaient lesmêmes", a-t-il précisé.Le syndicaliste a précisé les condi-

tions de leur interpellation rue deVienne, où se tenait une manifesta-tion, bien après leur sortie du siège del'Unémig. Les responsables syn-dicaux étaient d'abord "montés dansles étages" de l'Unémig, rue deCourcelles, et faisant "le constat qu'iln'y avait personne", étaient sortis, puisallés "voir directement les policiers"présents, pour décliner leurs identités,a-t-il expliqué. "Nous leur avons indi-qué (...) qu'on leur rendait les locaux,à part quelques feuilles de papier quitraînaient par-ci, par là, dans l'étatdans lequel nous les avions trouvés",a-t-il affirmé. "Nous avons, après, indi-qué à ces policiers que nous nousrendrions ensuite au 23 rue deVienne, afin de pouvoir disloquer lamanifestation", a-t-il ajouté. "C'est ceque nous avons fait et au moment dela dislocation, c'est là que des compa-gnies de CRS nous sont tombéesdessus, nous ont encerclés" et inter-pellés, a précisé le responsable syndi-cal.

Les limites ont vraiment étédépassées !

Réagissant à ces interpellations,Marie-George Buffet, secrétaire natio-nale du PCF les a sévèrementcondamnées. «Cette fois les limitesont vraiment été dépassées !, a-t-elledéclaré.Après les sanctions contre lessalariés en lutte, cʼest face à une véri-table répression dʼÉtat que nous noustrouvons aujourdʼhui. Cette utilisationde la force est inadmissible et de mau-vaise augure pour la suite des mouve-ments. Je tiens à apporter de nou-veau toute ma solidarité aux agentsde l̓ énergie en lutte et à appuyer monsoutien à leurs justes revendications.»

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