Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
============================================================================
CONGRES ANACR
LE BESOIN DE MEMOIRE ET D’HISTOIRE
Venant des quatre coins de la France, les membres de l’Association Nationale des
Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance ainsi que leurs invités, s’étaient donné
rendez-vous à Dax dans les Landes les 20, 21 et 22 octobre 2017 pour leur traditionnel congrès.
Après les allocutions des différentes personnalités, dont Madame le Maire, Présidente du Grand
Dax, ce fut la lecture du rapport présenté par Jacques Varin, secrétaire général.
Un rapport très riche, que l’on ne peut résumer en ces quelques lignes. Un thème a
retenu cependant beaucoup de congressistes : Mémoire et Histoire, un enjeu démocratique du
présent et de l’avenir. Aujourd’hui en France, en Europe et dans le reste du monde, les idées
d’extrême-droite et les partis qui les portent font des poussées inquiétantes. Les immigrés, y
compris légaux, sont désignés comme les responsables des difficultés économiques et sociales
que rencontrent les pays. « C’est la vieille politique criminelle du bouc émissaire » écrivait
Michel Delugin dans le journal de Libération Nationale PTT du 2e trimestre 2011.
L’histoire contemporaine nous a appris que les situations de crise constituent un terrain
propice à la diffusion des idées racistes et xénophobes. Nous devons les combattre pied à pied.
Après cette intervention, ce fut la cérémonie d’hommage aux Résistants au monument aux
morts.
Le lendemain se déroulaient les réunions des commissions orientation et mémoire. La
discussion de cette dernière porta principalement sur les difficultés rencontrées par les
représentants de certains départements pour organiser le Concours National de la Résistance et
de la Déportation (CNRD) et la Journée Nationale de la Résistance le 27 mai. A l’évidence, tout
le monde n’est pas logé à la même enseigne. Pourtant, passer la mémoire des faits et des
valeurs est une nécessité pour faire que soit bien marquée la frontière infranchissable qui
doit exister entre les idées démocratiques et les idées liberticides.
Après la présentation et les votes des différents rapports et résolutions, un hommage fut
rendu le dimanche matin à Louis Cortot, Compagnon de la Libération et Président de l’ANACR
décédé en mars dernier.
Joël Ragonneau
Secrétaire
Libération Nationale PTT A.N.A.C.R. 4ème Trimestre 2017
Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance
PRESIDENT D'HONNEUR : HENRI GOURDEAUX (1881-1961)
-2-
CONGRÈS de l’ANACR les 20, 21 et 22 octobre 2017
*************
La délégation de « Libération Nationale PTT » Jacques Varin présente le rapport
Cérémonie devant le monument aux morts Discours de clôture par Pierre Martin, président
Colette Pallares Charles Sancet
Le congrès a réélu Colette
Pallarés au Conseil National de
l’ANACR et Charles Sancet au
Bureau National.
-3-
COMMÉMORATIONS
Paris, 13 novembre : commémoration du 11 novembre 1918
Cérémonie au siège de La Poste
Représentants LIBERATION NATIONALE PTT-ANACR, Colette PALLARES, secrétaire
générale adjointe, et André GOUJON, trésorier, accompagnent Patrice LIGONIERE, notre
porte-drapeau, à la commémoration de l’Armistice, qui s’est déroulée le 13 Novembre 2017 au
siège de La Poste.
Cette cérémonie était présidée par Philippe WAHL, PDG du Groupe La Poste. Dans son
intervention, il rappela l’historique, de ce que fut “la grande boucherie” où, parmi les 75000
postiers mobilisés, 4000 furent tués aux combats!!
Il souligna aussi la réorganisation de la Poste aux Armées faite par Augustin-Alphonse
MARTY, Inspecteur général des Postes. Grace à ses travaux, les combattants recevaient lettres et
colis dans des délais “normaux”. Un timbre à sa mémoire a été présenté par Philippe WAHL au
Musée de la Grande Guerre à Meaux.
Après le dépôt des gerbes, le club Musical des PTT interpréta les hymnes officiels
(sonnerie Aux Morts, la Marseillaise) et termina par la Madelon, pendant que le PDG saluait les
porte-drapeaux et les représentants des associations.
Une collation termina cette cérémonie.
André Goujon
-4-
Commémoration et hommage à toutes celles et ceux qui furent
emprisonnés au camp d’Aincourt
À peine au pouvoir, Pétain s’attaque à ceux qui sont pour lui « l’anti France » (les
juifs, les communistes, les étrangers, les francs-maçons). Dès septembre 1940, le ministre
de l’intérieur de Vichy Marcel Peyrouton s’alarme en effet de la recrudescence de la
propagande communiste qui continue à se développer en région parisienne.
Chaque nuit, de nombreux papillons sont apposés sur les murs, des tracts sont distribués, des
numéros spéciaux de « l’Humanité » clandestine se passent sous le manteau. Ces tracts, papillons
pamphlets et journaux attaquent avec violence le gouvernement.
La décision est prise d’interner les militants communistes connus et jugés particulièrement
actifs. Des bâtiments du sanatorium d’AINCOURT à la Bucaille furent réquisitionnés par le Préfet aux
ordres de Pétain au début d’octobre 1940. Ainsi AINCOURT devint le premier « camp d’internement
administratif » de la zone Nord, puis « centre de séjour surveillé ». Il héberge tous les indésirables
désignés par les préfets des départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, en dehors de toute enquête et
de tout jugement, au seul motif qu’ils pouvaient être dangereux pour la défense nationale.
Le ministre vichyste Peyrouton se félicite du choix effectué pour ce camp d’internement dont
l’isolement offre toutes les garanties désirables du point de vue du ministre, les bâtiments sont gardés par
des gendarmes français et sous contrôle total des autorités de Vichy. Les allemands vont puiser parmi ces
emprisonnés nombre d’otages pour la déportation ou le peloton d’exécution. Au fil des mois
l’internement reste à prédominance communiste.
Au début d’octobre 1940 ce sont plus de 300 militants communistes (dont les députés Fernand
GRENIER, Jacques DUCLOS, Robert PHILIPPOT), syndicalistes, résistants, ou d’organisations dites
« d’avant-garde » qui y seront internés et plus de 1500 militants et militantes. Neuf d’entre eux seront
fusillés à Châteaubriand le 22 octobre 1941 : Charles MICHELS 38 ans, Jean POULMARC’H 31 ans,
Jean-Pierre TIMBAUD 31 ans, Jules VERCRUYSSE 48 ans, Désiré GRANET 37 ans, Jean GRANDEL
50 ans, Jules AUFFRET 39 ans, Maurice GARDETTE 46 ans, Edmond LEFEBVRE 38 ans.
-5-
Cinq détenus seront fusillés au mont Valérien les 15 et 16 décembre 1941 et deux en 1942, neuf
autres à Rouillé en avril 1942 et les autres seront déportés dans les camps de concentration nazis.
En mai 1942, le camp d’AINCOURT est ouvert aux femmes : des résistantes et des juives
accompagnées de leurs enfants. Les occupants viendront chercher ces dernières dont les enfants, pris en
charge par les autres internées, seront emmenés par la Croix Rouge.
Le 15 septembre 1942 le camp est évacué. Livrées à la Gestapo par la police de Vichy, les
internées furent déportées en majorité au camp de Ravensbrück d’où bien peu revinrent.
En mars 1943 Bousquet, chef de la police vichyste, installe à AINCOURT une école de
formation des GMR (Groupes Mobiles de Réserve) chargés avec la Milice de la chasse aux résistants. Le
camp fut officiellement dissous le 13 septembre 1943.
Chaque premier samedi d’octobre, (cette année ce fut le 7) une cérémonie commémorative a
lieu pour rendre hommage à celles et ceux qui furent emprisonnés de 1940 à 1942 dans ce camp
d’internement d’AINCOURT dans le Val-d’Oise (à l’époque dans l’ancien département de Seine-et-
Oise).
Cette cérémonie est organisée chaque année par l’association « Mémoire d’AINCOURT » qui
elle-même fait partie de l’amicale « Châteaubriand, Voves, Rouillé, Aincourt » regroupant les anciens
camps d’internement mis en place par le gouvernement de Pétain. Elle peut avoir lieu grâce à l’aide
logistique et technique du Groupement Hospitalier Intercommunal du Vexin.
Ce 7 octobre, ce sont plus de 300 personnes qui ont rendu hommage à ces martyrs. Il y avait
une trentaine de drapeaux, dont celui de « LIBÉRATION NATIONALE PTT - ANACR » qui était
porté par Patrice LIGONIERE et celui de L’ARAC qui était porté par Michel CHASSAGNE secrétaire
à l’organisation de notre association.
Cette cérémonie était placée sous la présidence de Monsieur le Préfet du Val d’Oise avec la
participation du Maire de la commune d’AINCOURT, des élus locaux, des représentants des associations
patriotiques, des syndicats ainsi que des représentants de la Gendarmerie et de l’Armée. Un détachement
de jeunes Sapeurs-Pompiers du Val d’Oise entourait la stèle commémorative de l’ancien camp.
Après la sonnerie aux morts, la chorale LSR 95 a interprété la « Marseillaise », le Chant des
marais, l’hymne de la déportation et le Chant des Partisans, celui de la Résistance.
Monsieur le Maire d’AINCOURT a prononcé une allocution rappelant la mémoire et rendant
hommage à ceux et celles qui furent interné(e)s dans ce camp. Suite à cette intervention, il a été procédé à
un dépôt de gerbes par les autorités civiles et militaires ainsi que par les organisations patriotiques et
syndicales.
-6-
Ensuite Monsieur Georges DUFFAU-EPSTEIN, président de l’Amicale Chateaubriand, Voves,
Rouillé, Aincourt a, dans une émouvante intervention, fait l’historique de la montée du fascisme et du
nazisme dans les années 1930, les causes de cette montée, ses conséquences sur les peuples et les crimes
qui s’en sont suivis. Il a fait le parallèle avec la situation inquiétante actuelle résultant de la crise
économique et sociale, de la résurgence des idées d’extrême-droite et leur banalisation. Il a mis en garde
contre le rejet de l’autre, hier le juif, aujourd’hui le musulman et de ne pas faire d’amalgame avec les
terroristes qui se servent de la religion comme un paravent. Pour terminer il a appelé à combattre toutes
les formes de racisme et à la vigilance.
Pour clôturer cette cérémonie, la troupe de théâtre composée de jeunes comédiens et
comédiennes qui, tous les ans, présentent une pièce de théâtre ayant trait à la Résistance, a, cette année,
monté et présenté avec talent et émotion une pièce sur la « vie » concentrationnaire, les souffrances
supportées par les déporté(e)s. Ils furent chaleureusement applaudis.
Un ancien interné d’Aincourt et ancien déporté d’Auschwitz, qui avait 18 ans à l’époque,
assistait à la cérémonie.
Patrice Ligonière
===============
Concours National de la Résistance et de la Déportation
Le thème retenu pour le concours de 2017-2018 ouvert aux collégiens et lycéens est :
« S’engager pour libérer la France »
Le sujet est très vaste et repose sur de nombreuses questions et de nombreuses options pour ceux
qui se sont engagés. On peut s’engager pour libérer le pays de l’occupant nazi, on peut aussi s’engager
pour des causes politiques, humaines. Ce fut l’engagement des premiers résistants en 1940, l’engagement
pour s’organiser et enfin pour la libération. Mais c’est aussi un engagement pour concevoir une autre
société après avoir vaincu le fascisme et le nazisme. S’engager et résister c’est donner un sens à son
action.
-7-
NANTES : deux employés des PTT assassinés par les nazis !
Marcel HATET, né à Nantes le 19 mai 1898, est agent technique dans l’administration des PTT.
Syndicaliste à la CGT et conseiller municipal de la SFIO (élu en janvier 1936), il fut un grand animateur
dans les meetings du Front Populaire. Dès le début 1940, la résistance dans le département est constituée
d’une grande variété d’initiatives en liaison avec les opinions politiques des différents participants. Ce qui
explique que pour des raisons d’efficacité et de sécurité, les réseaux étaient la plupart du temps
imperméables, sans s’ignorer totalement. Ainsi on notait la présence du Front National avec Marcel Le
Berthe et Roger Ganne agent de liaison FTPF. Au niveau des télécommunications, la résistance était
représentée par Marot de Libération Nord, Miniez et Coz du réseau Jade.
De son côté, Marcel Hatet, grâce à ses relations fonde un réseau
d’amis sûrs qu’il nomme « Hussards de la Liberté », lui-même prend le nom
d’Attila. Il fut en liaison avec le réseau Libération. Il est recruté par
l’Intelligence Service en 1943 dans le cadre du réseau Buckmaster et va se
trouver impliqué dans des actions d’importance. Il assura notamment des
liaisons radio avec Londres. Il organisa vingt-six parachutages. Marcel Hatet et
ses camarades avaient un projet d’envergure : paralyser le moment venu toutes
les communications téléphoniques et télégraphiques des Allemands à Nantes.
Pour cela ils avaient relevé toute l’organisation de réseau téléphonique aérien et
souterrain dans la ville.
Son groupe est chargé de fournir des renseignements à Londres. Mais le réseau Buckmaster était
depuis un certain temps surveillé par la Gestapo. Des arrestations se sont produites et malgré les
précautions prises, le 5 août 1943, quatre agents de la Gestapo vont l’arrêter. Il meurt le lendemain sous
la torture dans l’Hôtel Charrette à Nantes. Marcel Hatet est enterré sous le nom de Franz Téhat
témoignant de son refus de donner sa vraie identité. Son corps fut retrouvé le 17 janvier 1945, terrain de
la Gaudinière à Nantes et identifié par sa veuve.
Sources : « Les PTT dans la Résistance en Loire-Inférieure » édité par le Centre d’Histoire Sociale CGT de Loire-
Atlantique. Le Maitron-Fusillés 40-44.
===============
Robert CRUAU, né le 12 mars 1921 à Fégréac (Loire-Inférieure à cette époque), travaille
d’abord aux Chèques postaux de Nantes puis à la Recette principale de la poste à Nantes. Il adhère à la
Fédération postale CGT et participe aux Auberges de Jeunesse. C’est à cette période qu’il fait la
connaissance de militants du Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) et des partisans de la IVème
Internationale.
Au début de la guerre, il est membre du Comité régional de Bretagne du
Parti ouvrier international (POI) et assurait les liaisons avec Brest et Paris. Pour
des raisons de sécurité et pour échapper au STO, il quitte Nantes pour Quimper,
puis Brest avec deux militants de Rézé, les frères Georges et Henri Berthomé. Ils
se firent embaucher dans les chantiers de construction du Mur de l’Atlantique
situés au-dessus de la base sous-marine de Brest. Cette situation permit au groupe
de transmettre à Londres des renseignements topographiques et la Royal Air
Force pu bombarder en juin 1943 la base sous-marine.
Arrêté sur dénonciation le 6 octobre 1943, Robert CRUAU serait mort
sous la torture ou fut exécuté. Le groupe trotskiste de Brest fut démantelé ainsi
que celui de la région parisienne. Robert Cruau a été inhumé dans le carré des
fusillés au cimetière de la Chauvinière à Nantes.
Sources : Publications trotskistes – Maitron-fusillés 40-45 – « Les PTT dans la Résistance en Loire-Inférieure » édité
par le Centre d’Histoire Sociale CGT de Loire-Atlantique
-8-
Salaires : égalité Hommes-Femmes
---------
L’égalité entre le salaire des hommes et celui des femmes est toujours en 2018
d’actualité. Durant la Seconde Guerre mondiale les femmes ont pris une place importante et
souvent méconnue dans la lutte contre l’Occupant et le régime de collaboration de Pétain. Mais
aussi elles ont participé à l’émergence d’une société nouvelle et défendu des droits nouveaux.
Marie Couette, née dans le Loir-et-Cher, employée des postes, syndicaliste à la CGT,
est l’une des figures importantes des premiers groupes de Résistance dans les PTT. Arrêtée et
emprisonnée à la prison de la Petite Roquette à Paris, elle sera libérée par la Résistance le 17
août 1944.
Déléguée de la CGT (réunifiée depuis les accords du Perreux
en avril 1943) à l’Assemblée consultative provisoire, elle va défendre
lors d’une séance en novembre 1944 les revendications des postiers
mais plus généralement celles des femmes. Soixante-treize ans après, il
est très intéressant et instructif de connaitre la partie de son
intervention sur les salaires des femmes :
« J’attire dès maintenant votre attention [….] sur la nécessité de
corriger une injustice commise envers le personnel féminin. Je veux
parler de la différence qui existe entre les salaires de ces personnes et
ceux du personnel masculin
.
Depuis bien des années les postiers ont demandé l’égalité de ces salaires.
La différence pouvait s’expliquer lorsque les femmes étaient considérées comme des
êtres inférieurs. Mais maintenant elles ont le droit de vote, elles siègent à l’Assemblée
consultative. [Applaudissements]. Les femmes ont aujourd’hui dans la société les mêmes droits
que les hommes. En conséquence, je vous demande Messieurs, de bien vouloir faire appliquer le
principe : "A travail égal, salaire égal". [Applaudissements].
Cette formule doit devenir une réalité. Je fais cette demande pour les postières parce
que j’interviens sur le chapitre concernant les postes, télégraphes et téléphones. Mais il faut
appliquer ce principe dans toutes les administrations ainsi que dans l’industrie privée et en faire
bénéficier toutes les femmes de France». [Applaudissements] .
Ce rappel du discours de Marie Couette est aujourd’hui nécessaire et mérite d’être
connu. Il met en lumière le rôle des femmes dans la Résistance et leur engagement pour
construire une République humaniste, démocratique et sociale.
Charles Sancet
-9-
Il y a 73 ans
27 janvier 1945 : AUSCHWITZ
Le 27 janvier 1945, l’Armée Rouge pénètre dans le camp de concentration
d’Auschwitz. Les derniers survivants sont libérés. Le monde découvre un système d’une
barbarie inouïe. Jamais dans l’histoire de l’humanité cette réalité n’avait été vue : les chambres à
gaz et les fours crématoires, la « Solution finale ».
Auschwitz fut ouvert en juin 1940 avec l’arrivée des premiers détenus polonais. Dans ce
camp où la mort régnait en permanence, 1 100 000 personnes ont péri dont 960 000 juifs de
plusieurs pays d’Europe. Ce fut le plus grand camp de concentration créé par les nazis.
Auschwitz-Birkenau (2e camp) fut ouvert en octobre 1941.
C’est à Birkenau que Marie-Thérèse Fleury, l’une des tous premiers résistants des PTT,
mourut le 16 avril 1943. Elle était dans le convoi du 24 janvier 1943 vers Auschwitz dit des
« 31000 » dont faisait partie notamment Danielle Casanova, Maï Politzer et Marie-Claude
Vaillant-Couturier, l’une des 49 qui revinrent en France (voir son témoignage au procès de
Nuremberg dans le Bulletin du 3e trimestre). Marie-Thérèse Fleury travaillait au bureau de Poste
de Paris 20.
-10-
Livres
Les écoutes radio dans la Résistance française
1940-1945
de François Romon, préface de Laurent Douzou (1)
Durant la Seconde Guerre mondiale les écoutes radio dans le renseignement militaire ont
eu une grande importance stratégique. Dans ces réseaux, tels « La Source K », les principaux
acteurs de cette lutte sont pourtant restés dans l’ombre des nombreuses recherches historiques.
En retraçant leur parcours cet ouvrage révèle des hommes conscients de leur position tactique,
qui ont choisi dès l’éclatement du conflit la voie de la résistance.
Gabriel Romon (2), Paul Labat, Marien Leschi,
Edmond Combaux (3) et Andre Mesnier, les cinq officiers
transmetteurs qui incarnent ce combat, ont partagé le même
engagement individuel au sein d’organisations distinctes.
Camouflés sous l’Occupation dans l’administration des PTT,
ils ont rapidement intégré les réseaux de la résistance
intérieure, notamment le réseau Alliance, avec pour objectif
constant la collecte d’informations au profit des états-majors
alliés.
Leur activité pionnière a connu une postérité
durable. Au sein de la nouvelle arme des transmissions
émancipée du génie, ils ont été les précurseurs des « grandes
oreilles » de la DGSE et ont participé à la création de Centre
National d’Etudes des Télécommunications (C.N.E.T.)
véritable creuset des technologies de France Télécom.
(1) François Romon, professeur émérite de l’université de technologie de Compiègne, est docteur en histoire moderne et contemporaine. Laurent Douzou est historien et professeur de Sciences Po de Lyon et de l’Institut universitaire de France. À l’occasion des Rendez-vous de l’Histoire de Blois en 2014, il était aux côtés de Charles Sancet qui présentait son livre « Les Femmes des PTT et la Seconde Guerre mondiale ».
(2) Gabriel Romon, père de l’auteur de cet ouvrage, est capitaine en 1940, chargé de la direction des services techniques sous l’autorité du commandant Labat, il y mènera une activité résistante importante. Début 1943, il prend les fonctions de commandant des transmissions de l’Armée Secrète (AS). Il assure les contacts nécessaires avec l’ORA naissante, le SR français et une organisation de résistance de l’armée de l’air qui fut décapitée par la Gestapo en juin 1943. Ses fonctions officielles ayant amené vers la même date son affectation aux PTT – direction de la TSF à Paris en qualité d’ingénieur en chef des transmissions de l’Etat – il prend en outre contact avec « Résistance PTT » et participe à la direction du sabotage des réseaux téléphoniques et télégraphiques. Arrêté en décembre 1943, il sera déporté et fusillé avec 23 de ses camarades le 20 août 1944 à Heilbronn.
(3) Edmond Combaux est un polytechnicien qui avait appartenu au Génie-Transmission et avait été recasé dans les PTT à la Direction des Recherches techniques. Le Service des Renseignements (SR) agissant au nez et à la barbe des nazis lui demande d’étudier les possibilités techniques d’écouter les communications téléphoniques des autorités allemandes d’occupation. En septembre 1941 un ingénieur des PTT au 24 rue Bertrand à Paris, René Sueur, lui présente l’ingénieur Robert Keller, spécialiste des câbles. Ce dernier dispose d’une équipe sur laquelle il peut compter : Georges Lobreau, Laurent Matheron et Pierre Guillou. Ainsi commence l’épopée de « La Source K ».
Nouveau Monde Editions Paris 12e janvier 2017 – 26 € (diffusion FNAC et autres distributeurs)
-11-
Le Comité parisien de la Libération (1943-1945)
de Charles Riondet (*)
Cet ouvrage éclaire l’histoire clandestine et légale des institutions résistantes
à Paris et en proche banlieue. Reflet de la situation politique de la Résistance
parisienne où communistes et non communistes sont en concurrence ou en
conflit, le Comité parisien de la Libération (CPL) est le principal architecte
de la prise du pouvoir dans les mairies de Paris et de banlieue.
Après la victoire d’août 1944, le CPL et les Comités locaux de Libération
sont encore largement impliqués dans le processus de reconstruction
politique. En 1944, le CPL était présidé par André Tollet.
(*) Charles Riondet est docteur en histoire, spécialiste de la
Résistance à Paris et en banlieue. Il est ingénieur de recherches à l’INRIA
dans le domaine des Humanités numériques.
Ouvrage édité par les Presses universitaires de Rennes. Commande à adresser à l’association des
Amis du Musée de la Résistance nationale – BP135 – Parc Vercors, 88 avenue Marx Dormoy 95501
Champigny-sur-Marne.
Prix 22 € + 5 € de frais de port chèque à l’ordre de l’association des Amis du Musée de la
Résistance nationale. Frais de port offerts aux adhérents du Musée.
----------------------------
Participation à la cérémonie de l’ACVG
Mercredi 15 novembre, notre association était
invitée à la cérémonie du ravivage de la flamme sur la
tombe du Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe
organisée par l’ACVG-PTT. Nous remercions son
Président général René Duclos. Colette Pallarés
représentait Libération Nationale PTT et Michel
Chassagne était notre porte-drapeau.
--------------------------------
Assemblée générale de Libération Nationale PTT – ANACR
Elle se tiendra le lundi 19 février 2018 de 9 h. à 12 h. 30
à l’Hôtel de Ville de Paris, entrée 5 rue Lobau, 4ème
arrondissement
-12- Réponse à un lecteur … condescendant !
D’abord examinons ses critiques : « J’en ai assez de lire le secrétaire général qui dénonce à
longueur d’édito le terrorisme et les fanatiques meurtriers. Il répète sans aucun esprit critique ce que
les gouvernants disent, et révèle ainsi toute sa méconnaissance des problèmes de l’Orient ».
Le sujet que ce lecteur pense connaitre à partir de livres qu’il a découverts (notamment celui de
l’économiste libanais Georges Corm) nous projette dans une analyse politique qui ne pourrait que diviser
les adhérents de l’ANACR.
Dire aussi « J’attends son point de vue sur les responsabilités de l’OTAN et le fait que la
France a réintégré cet organisme alors que le chef de la Résistance et du Gouvernement provisoire le
général de Gaulle avait décidé de quitter, on ne trafique pas avec l’Histoire, il devrait le savoir lui qui
maintient l’esprit de la Résistance » me parait découler de la même méconnaissance des fondements de
l’Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance.
Revenant sur l’éditorial du dernier Bulletin de l’association, notre lecteur lance une dernière
affirmation « Parler de terrorisme, d’obscurantisme et ne pas faire le lien entre les guerres que nous
menons et les attentats que nous subissons, reviens à avoir le même discours dominant ».
Ma réponse en tant que secrétaire général de Libération Nationale PTT à ce lecteur est très claire.
Les statuts de l’ANACR depuis 1954, date de sa création, affirment le pluralisme de l’association.
Pierre Villon, secrétaire général du Front National clandestin, membre fondateur du Conseil
National de la Résistance (CNR) fut durant 25 ans le président de l’ANACR. Il écrivait en 1956 à propos
du pluralisme de l’ANACR et de la diversité d’opinion de ses adhérents :
« Il faut discuter, faire des compromis même parfois se taire sur un problème qui risquerait de
diviser l’organisation. Il n’est pas nécessaire que l’organisation des Résistants se préoccupe de la
laïcité ou des problèmes sociaux. S’il n’y a pas possibilité d’aboutir à une position commune
garantissant le maintien de la cohésion de l’association, il faut savoir y renoncer ».
Cette position est aujourd’hui à méditer, notamment pour le présent car, et c’est le cas de la
grande majorité des membres de l’ANACR qui n’ont pas été des Résistants, ils n’ont pas entre eux le
puissant ciment qui a constitué la Résistance française.
En 2005, à l’occasion du vote sur l’Europe, des adhérents étaient pour, d’autres contre, et fidèle
au pluralisme, l’ANACR n’a pas pris position sur cette question. En effet, prendre en compte la réalité
pluraliste de notre association, était une nécessité pour ne pas introduire de divisions au sein de
l’ANACR.
Enfin, puisque ce lecteur aborde le sujet de l’OTAN et ses responsabilités actuelles sur les
conflits en cours et sur mon silence sur cette question, voici ma réponse :
Si on se réfère à l’Histoire et à la situation contemporaine, pourquoi l’ANACR n’a pas pris
position sur la décision du Général de Gaulle de quitter le commandement intégré de l’OTAN en
1966 (et pour plus de précisions pourquoi cette position n’est pas prise en compte dans ses congrès
et résolutions) et pourquoi en mars 2009 lorsque le président Sarkozy avait décidé de réintégrer
l’OTAN, l’ANACR ne s’est pas prononcée ?
Cela tient, comme je l’ai dit précédemment, à son pluralisme et à sa spécificité, aujourd’hui
comme hier. L’ANACR n’est pas un parti politique ni un syndicat et n’est en aucune façon tenue à
s’exprimer sur tout évènement politique ou social ou encore international qui pourrait diviser ses
membres.
Notre lecteur a donné son point de vue, c’est son droit. Par contre, son style d’écriture n’est pas
celui qu’habituellement les membres de l’ANACR utilisent. Il lui manque un peu d’humilité lorsqu’il
donne des leçons sur l’Histoire. Notre association privilégie la fraternité et le respect de chacun.
Pour ce qui me concerne, j’ai eu l’honneur et le grand plaisir de rencontrer et de côtoyer de
nombreux Résistants et Déportés. J’ai toujours été frappé par leur modestie, leur courage et leur
désintéressement. Les valeurs qu’ils défendaient et sur lesquelles on ne peut transiger, sont liées
étroitement à la République et à leur vision humaniste de l’existence.
Charles Sancet
Secrétaire général
-13-
Lili Pierre PERRET
******
On la trouvait jolie, Lili Elle aima un beau blond frisé, Lili
Elle arrivait de Somalie, Lili Qui était tout prêt à l’épouser Lili
Dans un bateau, plein d’immigrés Mais la belle-famille lui dit nous
Qui venaient tous, de leur plein gré Ne sommes pas racistes pour deux sous
Vider les poubelles à Paris. Mais on veut pas de ça chez nous.
Elle croyait qu’on était égaux, Lili Elle a essayé l’Amérique, Lili
Au pays de Voltaire et Hugo, Lili Ce grand pays démocratique, Lili
Mais pour deux bus et en revanche Elle aurait pas cru sans le voir
Il faut deux noires pour une blanche Que la couleur du désespoir
Ça fait un sacré distinguo. Là-bas aussi ce fût le noir.
Elle aimait tant la liberté, Lili Et dans un meeting à Memphis, Lili
Elle rêvait de fraternité, Lili Elle a vu Angela Davis, Lili
Un hôtelier, rue Secretant Qui lui dit viens ma petite sœur
Lui a précisé en arrivant En s’unissant on a moins peur
Qu’on ne recevait que les blancs. Qui guettent le trappeur.
Elle a déchargé des cageots, Lili Et c’est pour conjurer sa peur, Lili
Elle s’est tapé des sales boulots, Lili Qu’elle lève aussi un poing rageur, Lili
Elle crie pour vendre les choux fleurs Au milieu de tous ces gugus
Dans la rue des frères de couleur Qui foutent le feu aux autobus
L’accompagnent au marteau-piqueur. Interdits aux gens de couleur
Et quand on l’appelait Blanche-Neige, Lili Et dans ton combat quotidien, Lili
Elle se laissait plus prendre au piège, Lili Tu trouveras un type bien, Lili
Elle trouvait ça très amusant Et l’enfant qui naîtra un jour
Même s’il fallait serrer les dents Aura la couleur de l’amour
Ils auraient été trop contents. Contre laquelle on ne peut rien.
On la trouva plutôt jolie, Lili,
Elle arrivait de Somalie, Lili
-14-
HISTOIRE
Dans le dernier Bulletin, 3ème
trimestre 2017, un article était consacré au procès de
Nuremberg qui s’était déroulé du 21 novembre 1945 au 1er
octobre 1946. Les 24 dignitaires du
régime nazi furent condamnés les uns à la peine capitale et d’autres à la prison à perpétuité.
Mais après ce retentissant procès, douze autres eurent lieu ensuite. Le général Telford
Taylor fut désigné comme Procureur Général. D’importants responsables du IIIe Reich devaient
être jugés pour leurs actes commis sous le régime hitlérien. Parmi ces personnalités figurent
notamment des médecins, des industriels. Les juristes permanents de ces procès, essentiellement
américains, devaient au fil des instructions faire appel à diverses personnes de plusieurs autres
nationalités : des traducteurs, des chargés de recherches sur les participations de ces acteurs dans
la préparation ou dans l’exécution des crimes commis durant la guerre.
Le procès de Nuremberg avait établi l’incrimination de crimes de guerre, de guerre
d’agression et de crimes contre l’Humanité. Dans ces douze procès il s’agissait de rechercher
et de déterminer avec précision la culpabilité de ces personnages. Les américains ont inculpé 183
personnalités du régime nazi. Il y eut 12 condamnations à mort, huit peines de prison à vie et 77
peines d’emprisonnement de durées diverses. L’après-guerre vit de nombreuses peines
commuées en peines moins importantes par les autorités de révision.
Parmi les douze procès, il faut citer le procès des médecins, le procès du Maréchal Milch,
le procès d’Oswald Pohl, le procès contre Krupp, le procès de l’I.G. Farben.
Le procès des médecins, ceux qui ont été responsables de l’assassinat de malades
mentaux ou de handicapés, ceux qui ont pratiqué des expériences dites « médicales » sur des
détenus des camps de concentration, se déroula de novembre 1946 à août 1947. Vingt médecins
SS et trois fonctionnaires nazis devaient répondre d’assassinats. Dans ce procès il y eut sept
condamnations à mort, cinq peines à perpétuité, quatre à des peines allant de vingt à dix années
de prison, mais aussi sept acquittements.
Le procès du maréchal Milch, seul à comparaître, va se dérouler de janvier à avril
1947. Erhard Milch est l’adjoint de Goering. Dans l’acte d’accusation, Milch avait autorisé des
expérimentations médicales sur des détenus à Dachau, il expérimentait la résistance à
l’immersion d’êtres humains dans une eau glacée ou encore au manque d’oxygène. Milch avait
organisé l’emploi de travailleurs forcés et comme il était un des créateurs de « l’Etat-Major
Chasseurs » qui visait à faire installer en souterrain les usines d’aviation et d’armes comme les
V1 et V2 ce qui se traduisait par la souffrance et la mort de dizaines de milliers de travailleurs
forcés. Milch, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, est condamné à perpétuité
mais sera libéré en 1954.
Le procès d’Oswald Pohl commence en avril 1947 et se termine en novembre 1947. Il
s’agit en réalité du procès de l’Office principal d’Administration Economique de la SS qui gérait
et exploitait les camps de concentration et dont le chef était Oswald Pohl. Cet office a été
reconnu responsable de l’essentiel des crimes commis par le système concentrationnaire nazi.
L’énumération de tous ces crimes est très longue, il englobe aussi les diverses expérimentations
médicales. Les 18 accusés ont essayé de rejeter toute responsabilité dans l’ensemble des crimes
dont on les accusait. Quatre condamnations à mort furent prononcées, trois à perpétuité, les
autres à des peines moins importantes. Oswald Pohl fut le seul à être exécuté. Tous les autres
condamnés furent libérés entre 1951 et 1954.
Le procès contre Krupp, de décembre 1947 à juillet 1948, est celui d’une firme
mondialement connue, dont les propriétaires furent durant quatre générations au centre des
divers conflits et guerres. Un dirigeant Krupp aurait dû se trouver sur les bancs des accusés du
premier procès de Nuremberg. Gustav, historiquement portait tout ce que la firme représentait
-15-
dans l’impérialisme allemand et sa volonté d’expansion industrielle. Son état de santé s’étant
dégradé, son fils Alfried le remplace en 1943 à la tête de cet empire industriel. Le rôle de la
firme Krupp tant sur le plan de l’ensemble des camps de travail, de son expansion aux dépens de
l’industrie des pays occupés ou encore dans l’utilisation des détenus est évidemment reconnu.
Sur les douze accusés, des dirigeants de la firme et le propriétaire Alfried Krupp, des
peines assez lourdes furent prononcées mais … les condamnés seront libérés début 1951. Les
biens d’Alfried Krupp confisqués par le jugement lui seront rendus en février 1951.
Le procès contre I.G. Farben dura presque une année, d’août 1947 à juillet 1948. Les
vingt-trois accusés étaient des dirigeants de la firme. Dans l’accusation portée contre cette
immense firme on relève la participation à des guerres d’agression, l’utilisation comme esclaves
de détenus et de prisonniers de guerre mais aussi l’appartenance à l’organisation SS. Le verdict
qui condamna ces dirigeants fut assez clément, des peines allant de huit mois à un an
d’emprisonnement et dix acquittements.
********************
Pour conclure, il faut parler aussi des criminels nazis qui échappèrent aux divers procès.
Certains quittèrent l’Allemagne et se réfugièrent dans des pays hors d’Europe bien souvent en
changeant de noms ou pour d’autres avec la complicité de certains gouvernements. Durant ces
dernières années la liste des criminels de guerre nazis recherchés diminue, certains meurent de
vieillesse sans avoir été inquiétés, d’autres sont jugés et condamnés lorsqu’ils sont enfin
démasqués.
En 1945, Klaus Barbie « le Boucher de Lyon » est recherché par les Alliés. Criminel de
guerre, il échappe plusieurs fois à la Justice. Il utilise plusieurs identités. Entre 1951 et 1983
Klaus Barbie est réfugié en Bolivie. Le 5 février 1983 la Bolivie (après différentes tractations) le
renvoie en France où il sera jugé à Lyon. Le 4 juillet 1987, il est reconnu coupable de 17 crimes
contre l’humanité et condamné à la prison à perpétuité. Il décède le 25 septembre 1991.
Serge Klarsfeld et son épouse Beate militent depuis des décennies contre l’impunité
des anciens nazis et n’ont eu de cesse de retrouver ces criminels nazis.
Enfin, n’oublions pas de parler de Heinz Lammerling, commandant de la division SS
Das Reich responsable des massacres de Tulle et d’Oradour. En 1953, le Tribunal de Bordeaux
juge Lammerling pour ses crimes commis les 9 et 10 juin 1944. Il est condamné à mort par
contumace mais l’Allemagne de l’Ouest (à l’époque) ne l’extrade pas.
Après cette condamnation, à la demande de la France, les Britanniques donnent l’ordre
de l’arrêter. Lammerling quitte la ville où il vivait ouvertement pour se réfugier dans une autre
région où l’occupation militaire de l’Allemagne se terminait. Il va ensuite créer une entreprise
qu’il dirige jusqu’à sa retraite. Il meurt d’un cancer en 1971.
C. S
-16-
Nos deuils
Louis VIANNET (Ardèche). Ancien Secrétaire général
de la CGT des PTT puis Secrétaire général de la Confédération, il
était depuis très longtemps un fidèle adhérent de notre association.
Nous présentons à son épouse Josette, à sa fille et à toute la famille
nos très sincères condoléances.
Jean CHAIGNE (Aix-en-Provence) était le doyen de
notre association. Nous présentons à Nicole son épouse, à son fils et
à toute leur famille, nos très sincères condoléances.
Gilbert TERRISSE (Ardèche), toujours fidèle à
l’association, il participait à nos assemblées générales lorsqu’il était
encore à Paris avant de s’installer en Ardèche. Nous présentons à
tous ses amis et proches nos condoléances attristées.
André GASC (Aveyron), nous présentons à son épouse,
à sa famille et à ses amis, nos sincères condoléances.
Contact : Association « Libération Nationale PTT – ANACR » Tour Onyx, 10 rue Vandrezanne, 75013 Paris
Responsable publication : Charles Sancet, Tél. : 02 54 71 34 29 – P. : 07 86 37 39 10
BULLETIN D'ADHESION
Libération Nationale PTT
A.N.A.C.R.
NOM Prénom_________________________________________
Adresse ____________________________________________________
C Postal _________ Ville_______________________________________
Tel Fixe ____ ____________ Portable ________________________
Mail (souhaité)____________________________________________
Montant de la cotisation annuelle
o 20 € Adhésion simple comprenant:
Le Bulletin Trimestriel de "Libé PTT".
Le Timbre Solidarité
o 15 €.Journal de la Résistance ANACR (facultatif, mais très conseillé)
T o u t su pp lé m e n t se r v i r a au so u t ie n de l ' A ss o c i at io n
Total_____€
Chèque signé, à l’ordre de :
Libération Nationale PTT CCP 5985-14P Paris
Retournez le tout à :
Libé PTT chez Mr GOUJON André
B.P. 88
94290 VILLENEUVE LE ROI
Site INTERNET
La fréquentation de notre site internet est
pour le moment en constante augmentation
ainsi que la durée moyenne de consultation,
ce qui montre l’intérêt que suscite celui-ci.
Ce site « ouvert » vers les autres sites et
lieux de résistance, permet d’avoir une vue
d’ensemble sur la Résistance et ses
problématiques et peut constituer un bon
point de départ pour quelqu’un qui souhaite
approfondir ses connaissances sur le sujet
Lien vers le Site Internet :
http://libeptt.org
On peut aussi passer par le moteur de Recherche
Google, en tapant seulement :
« Libération Nationale PTT »
ou « libe ptt »