Lieutenant X Langelot 36 Langelot et la clef de guerre 1982.doc

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    LIEUTENANT X

    LANGELOTet la clef de guerre

    ILLUSTRATIONS DE ROBERT BRESSY

    HACHETTE

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    LANGELOTet la clef de guerre

    Par

    Lieutenant X

    Le capitaine Montferrand se leva."Langelot, le commandant

    Audibert nous a express mentdemand un agent tr!s eune pouren#u$ter sur la clef perdue. %n plus, vous $tes en train de faire un staged&italien. 'l m&a paru tout indi#u de vous d signer comme seul responsablede la mission (errurerie."

    Le ()'* tait d + entr en liaisonavec Air *rance, et l&avion de ome ned collerait pas tant #u&un certain M.Langelot, #ui avait l&air d&un l c en determinale, ne serait pas mont + bord.

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    LANGELOTpar Lieutenant X

    Liste des ouvrages parus

    1. Langelot agent secret (1965!. Langelot et les Espions (1966". Langelot et le #atellite (1966$. Langelot et les #a%oteurs (19665. Langelot et le Gratte&ciel (196'6. Langelot contre onsieur T (196''. Langelot pic)poc)et (196'*. +ne offensive sign,e Langelot (196*9. Langelot et l- nconnue (196*1/. Langelot contre si0 ou (couverture Langelot contre 6 (196*11. Langelot et les rocodiles (19691!. Langelot c2e3 les 4a&pous (19691". Langelot suspect (19'/1$. Langelot et les os onautes (19'/15. Langelot et le #ous& arin aune (19'116. Langelot 7ne la vie de c28teau (19'11'. Langelot et la anseuse (19'!1*. Langelot et l-Avion d,tourn, (19'!

    19. Langelot fait le alin (19'!!/. Langelot et les E0ter inateurs (19'"!1. Langelot et le :ils du roi (19'$!!. Langelot fait le singe (19'$!". Langelot )idnapp, (19'5!$. Langelot et la ;o la aison ?lanc2e (19'6!'. Langelot sur l-@le d,serte (19''!*. Langelot et le 4lan ru%is (19''!9. Langelot passe > l-enne i (19'*"/. Langelot c2e3 le pr,sidentissi e (19'*"1. Langelot en per ission (19'9"!. Langelot garde du corps (19'9"". Langelot gagne la derni7re anc2e (19*/"$. Langelot auvais esprit (19*/"5. Langelot contre la ar,e noire (19*1"6. Langelot et la lef de la guerre (19*!"'. Langelot et le G,n,ral )idnapp, (19*""*. Langelot au0 arr ts de rigueur (19*$"9. Langelot et le o ando perdu (19*5$/. Langelot donne l-assaut (19*6

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    PROLOGUE

    Le r sident de la publi#ue se r veilla ensursaut.'l tendit la main vers sa lampe de c evet et ne latrouva pas.

    %n t tonnant, il finit par rencontrer lecommutateur.

    uel#ue c ose n&allait pas, il le sentait. Mais#uoi5 'l ne le savait pas.

    'l alluma.ien ne paraissait d rang dans la somptueuse

    c ambre + couc er #u&il occupait au alais *arn!se,si!ge de l&ambassade de *rance + ome.

    La mallette de cuir d& l p ant o6 le r sidentrangeait les documents importants #u&il avaitapport s avec lui tait tou ours enc a7n e au pied dulit.

    Le t l p one + brouilleur1 se tenait sagement

    !" Di#$%#itif $er&ettant de rendre la c%&&unicati%ninintelligi'le $%ur t%ut auditeur n%n ()ui$( de l*a$$areild*(c%ute c%rre#$%ndant"

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    sur le bureau incrust de nacre, et ne sonnaitpas.

    A 9 et la fameuse bo7te noire5:ette bo7te ; nom code < =ellone ; donnait beaucoup de soucis au r sident. >e la taille d&une

    mac ine + crire portative, elle contenait un puissantposte metteur, capable de lancer un signal codd clenc ant l&action des installations strat gi#uesfran?aises.

    @ne telle ins curit r gnait dans le monde #u&undispositif de ce genre avait t ug indispensable. 6#u&il se trouv t, le r sident n&avait #u&+ enfoncer unecertaine clef, #u&il tait seul + d tenir, dans unecertaine fente de la bo7te, et, #uel#ues secondes plustard, des fus es nucl aires ailliraient de leurs silos duplateau d&Albion, des engins d coc s par des sous-marins fendraient la surface de la mer, et desaviateurs cas#u s courraient vers leurs appareils-@nenouvelle guerre mondiale deviendrait alors pres#uein vitable.

    Le c ef de l&%tat comprenait bien #u&un ordrecod , lanc par radio, pr sentait davantage degaranties de s curit #ue tout autre s st!me, mais -ilne pouvait poser les eux sur la bo7te noire sanspenser + toutes les calamit s #u&elle contenait.

    Mais o6 tait-elle donc, cette bo7te5Le r sident de la publi#ue se mit sur son

    s ant. >es panneaux de mousseline ondulaient dansun l ger courant d&air #ue filtraient les autes fen$tresentreb ill es. >e l&autre cBt du Cibre, ome taittoute ros dans le soleil levant.

    La bo7te tait l+, sous le bureau.

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    >&ailleurs il n& avait pas + s&in#ui ter pour elle.(i on la soulevait sans avoir press dans un certainordre sur certains boutons, elle faisait entendre unesonnerie assourdissante avant d&exploser entre lesmains de son ravisseur.

    M content de s&$tre in#ui t pour rien, le c ef del&%tat se recouc a et teignit.

    E %t maintenant, se dit-il, vais- e $tre capable deme rendormir5 'l faut pourtant #ue e sois bien reposavant de rencontrer le r sident italien. F

    '' posa sa main droite sur sa poitrine, et alors cene fut plus de l&in#ui tude, ce fut de la consternation9'l se rassit, il ralluma, il re eta ses draps et ses

    couvertures. 'l se mit + c erc er fr n ti#uement dansson lit, puis, ne trouvant rien, sur le tapis d&'spa an,sous le lit, sous le tapis-Le c ef de l&%tat tait un

    omme calme, tou ours ma7tre de lui. Mais il avait dumal + ne pas balbutier e temps en temps il palpait + nouveau son

    p ama de soie et sa poitrine, comme s&il esp rait #uela c a7ne d&acier #u&il portait tou ours autour du couavait encore pu $tre l+.

    Mais la c a7ne n& tait plus, ni la lourde clef detitane, + l&anneau de forme biGarre, au pannetoncurieusement d coup , #ue les ournalistes H#ui nel&avaient amais vueI surnommaient LA :L%* >% LA J@% %.

    La clef de la Juerre, celle #ui, gliss e dans lafente de la bo7te noire, d clenc erait un conflitnucl aire, avait disparu.

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    @% * )C les agents secrets #uand ils ne sont pasen mission5

    La plupart du temps < des stages.>es stages de voile, de parac utisme, de

    sabotage, de codage, de radio, d&armement, ded guisement, de cambriolage, de combat, de s i, deplong e, de pilotage, de tir, d&art du pic poc et, desp cialit s diverses, et, souvent, de langues

    trang!res.E 222 c eG 1. 'mm diatement. F:& tait la voix de Mme >amiens, la secr taire du

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    capitaine Montferrand, c ef de la section H rotectionI du ()'* H(ervice )ational d&'nformation*onctionnelI. 1, c& tait le capitaine lui-m$me, et222, c& tait le sous-lieutenant Langelot, petit blondaux traits menus mais durs, #ui ne paraissait pasavoir plus de dix- uit ans.

    %ntendant son num ro matricule, Langelotdressa l&oreille. ersonne, au ()'*, n&abusait del&interp one, et lors#u&on s&entendait convo#uer ainsi,on savait #ue ce ne pouvait $tre #ue pour une de cestrois raisons < recevoir une r compense Htr!srarementI, $tre puni Hpas trop souvent non plusI ou$tre envo en mission Hau moins sept fois sur dixI.

    Mais lors#ue la voix famili!re pronon?a en outreE 'mm diatement F, ce ne fut plus l&oreille #ueLangelot dressa < il se dressa lui-m$me.

    E Signorina, dit-il, scusi. Vorrei... vorrei... %t, comme il ne se rappelait plus comment on dit

    E sortir F en italien, il d signa la porte d&un gestelo#uent.

    Le lieutenant ; ou plutBt E la lieutenante F ;:onstantini, une belle brune de vingt-cin# ans #ui,entre deux missions, dirigeait le stage d&italien du()'*, aussa l& paule avec r signation. E'mm diatement F n& tait pas un mot #u&onpronon?ait souvent, au ()'*. Cous les ordresdevaient $tre ex cut simmdiatement, sans #uepersonne pr7t la peine de le pr ciser. E'mm diatement F signifiait donc non pas E le plus vite possible F mais encore plus vite #ue cela.

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    E 'mm diatement F signifiait #u&au moment o6l&ordre tait donn on aurait d + d l&avoir ex cut .

    E La lieutenante F :onstantini regretterait l& l!veLangelot. )on #u&il f t particuli!rement dou pourl&italien ; il avait tendance + le confondre avecl&espagnol, #u&il parlait + la perfection ; mais il taitgai, plein de bonne volont , et, sous son air innocent,il cac ait une s mpat i#ue espi!glerie #ui rappelaitau professeur sa propre adolescence.

    :ela dit, elle comprenait parfaitement la te #uemettait Langelot + se rendre + l&appel de son c ef.%lle-m$me, si le capitaine Aristide avait fait annoncer#u&il voulait voir 114 dans le bureau de 1 Eimm diatement F, elle s& serait pr cipit e sans m$merefermer son manuel, sans laver ses doigts tac s decraie, sans effacer les verbes irr guliers inscrits autableau.

    E A vos ordres, mon capitaine F, pronon?aLangelot en entrant dans le repaire de son c ef,enfum comme d& abitude, car Montferrand necessait de fumer la pipe. A ceux #ui lui disaient < E Nous ne saveG pas #ue le tabac est une mort lente5 F'' r pondait < E Oa ne fait rien. Pe ne suis pas press . F

    n ne peut pas dire #ue, ce our-l+, Montferrande t l&air soucieux. 'l tait beaucoup trop impassiblepour cela. >isons #u&il avait l&air encore plusimpassible #ue d& abitude.

    E Mon petit gars, voici de #uoi il s&agit F,commen?a-t-il.

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    %n #uel#ues mots, il raconta la disparition de laclef de la Juerre.

    E Le r sident de la publi#ue aimm diatement mis au courant le commandant Audibert, #ui, avec le titre de c arg de missionstrat gi#ue, se trouve + ome avec lui, et #ui est enfait l&uni#ue responsable de =ellone. 'l lui anaturellement donn l&ordre de c anger le code dusignal #ue l& metteur devrait lancer en cas de besoinet d&avertir de ce c angement les responsables dudispositif strat gi#ue fran?ais.; Autrement dit, mon capitaine, si le voleur dela clef s&empare aussi de la bo7te, la guerre ne sera pasd clenc e pour autant5

    ; :&est cela. Le voleur lancera le vieux signal,celui au#uel plus personne n&ob ira. Mais, d&un autrecBt , et ustement + cause de cela, la *rance se trouveactuellement incapable de r agir + une atta#uenucl aire aussi rapidement #u&elle le devrait.

    ; 'l faudrait modifier la structure de la bo7te demani!re #u&elle puisse envo er son signal enappli#uant le nouveau code5

    ; ui, et en outre il faudrait fabri#uer unenouvelle clef. Nous compreneG bien #ue, pour desraisons de s curit , il n&existait #u&un exemplaireuni#ue de la clef, et #ue, d&autre part, le commandant Audibert n&est pas abilit + touc er + la structure

    lectroni#ue de la bo7te. :&est l&affaire de sp cialistes,#ui n&op reront sans doute #ue lors#ue la nouvelleclef aurat fabri#u e, peut-$tre

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    #u&il se sentait encore E un peu bleu F dans leservice, et pourtant c& tait lui #ui tait c arg deretrouver un ob et perdu uni#ue dans son genre, unde ces ob ets #ui peuvent c anger l& istoire dumonde9

    %videmment, le code devait d + avoir tmodifi , et par cons #uent la guerre ne pouvait pas$tre d clenc e sur l&initiative d&un voleur de clefs.Mais, d&un autre cBt , ce vol pouvait avoir unesignification politi#ue nationale ou internationale.

    eut-$tre des ennemis personnels du c ef de l&%tat voulaient-ils d montrer + l&opinion publi#ue #u&ilgardait mal les c oses les plus pr cieuses #ue l&%tatlui confiait5 eut-$tre des ennemis de la *ranceentendaient-ils profiter du retard strat gi#ue #uecauserait pendant #uel#ues ours la mise ors servicede la bo7te noire...5

    E (i e retrouve la clef, mon capitaine, on pourrarevenir au code pr c dent, et =ellone sera de nouveauutilisable5

    ; (ans doute, Langelot. :es c oses-l+, mon petit vieux, nous d passent un peu. )ous ne sommes #uedes ex cutants. our le moment, fileG < vous devrieGd + $tre + rl . F

    Langelot rectifia la position ; il ne pouvait passaluer puis#u&il tait en civil ; et fit un demi-tourr glementaire.

    Mais sur le seuil, il s&arr$ta. Mon capitaine5; uoi encore5; Nous saveG #ue, sauf ma petite exp dition en

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    (ardaigne 1, e ne suis amais all en 'talie, et #uemes notes d&italien ne sont pas les plus brillantes de laclasse...

    ; Pe le sais. Mais comme il s&agit d&en#u$ter +l&int rieur de l&ambassade, vos capacit s linguisti#uesne sont pas tr!s importantes. >e toute mani!re, vousresteG en liaison t l p oni#ue avec moi.

    ; Cout en tant sous les ordres du commandant Audibert5 F

    Montferrand sourit dans son nuage de fum e. A la dispositiondu commandant Audibert, passous ses ordres, pr cisa-t-il. Pe vous fais confiance,

    Langelot, pour appli#uer cette nuance avec tact etefficacit . >u reste, e ne pr vois pas de difficult s < Audibert est un. ancien des services secrets, et il saitcomment nous proc dons. %n route, mon petit gars.)e faites pas attendre l&avion. F

    %t ce n& tait pas l+ une plaisanterie9 Le ()'* taitd + entr en liaison avec Air *rance, et l&avion de

    ome ne d collerait pas tant #u&un certain M.Langelot, #ui avait l&air d&un l c en de terminale, neserait pas mont + bord.

    !" +%ir Langelot pickpocket, dan# la &,&e c%llecti%n"

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    II

    E ('J) LA)J%L C5 ; Lui-m$me. F @nemplo de l&a roport de *iumicino s para Langelotdes autres passagers #ui venaient de d bar#uer, et, lefaisant passer par une porte interdite, ce #ui lui

    pargna les contrBles douanier et policier, le conduisitdans une petite pi!ce o6 il le laissa en compagnie d&ungrand bon omme brun et rougeaud #ui tait en trainde marc er de long en large comme un fauve en cage.

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    E Audibert, se pr senta le fauve, en tendant unepatte velue.

    ; (ous-lieutenant Langelot, + vos ordres, moncommandant. FLe commandant toisa le sous-lieutenant de auten bas. L&air innocent du eune officier ne parut paslui d plaire.

    E Cr!s bien, pronon?a-t-il. Avec le ()'*, on n&ag n ralement pas de d ceptions < on re?oit ce #u&on acommand . (i e m& tais adress au (.>.%.:.%. 1, ilsm&auraient envo un para avec des poignards danstoutes les manc es, et la >.(.C. m&aurait fourni unargousin avec un feutre sur les eux et unimperm able couleur muraille. Nous, vous $tes un blanc-bec et vous en aveG l&air. ersonne, +l&ambassade, ne vous prendra pour un officier derenseignement. > p$c ons-nous. Pe vous expli#ueraien voiture ce #ue &attends de vous. F

    =ientBt la petite *iat du grand commandant ; iltait oblig de se plier en accord on pour entrer,

    alors #ue Langelot s& sentait parfaitement + l&aise ;fila sur l&autoroute #ui relie *iumicino + ome.

    E Le r sident de la publi#ue portait la clef dela Juerre, comme l&appellent ces imb ciles de ournalistes, + une grosse c a7ne d&acier pass e autourde son cou, et trop courte pour pouvoir $tre enlev epar-dessus la t$te. :omme elle n&a pas

    !" S"D"E"C" - Ser.ice de d%cu&entati%n e/t(rieure et dec%ntre0e#$i%nnage" D"S"T" - Directi%n de la #ur.eillance duterrit%ire"

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    pu se rompre toute seule, toute perteaccidentelle est exclue. 'l a fallu #ue #uel#u&un lascie ou la cisaille, cette c a7ne9 expli#uait Audiberttout en conduisant nerveusement. :ela, de toutevidence, n&a t possible #ue pendant le sommeildu r sident.

    E (a c ambre donne d&une part sur une salle de bain, d&autre part sur un salon. La salle de baincommuni#ue avec le couloir dans le#uel se trouventen permanence deux gorilles. %nfin, ils pr f!rent#u&on les appelle E officiers de s curit F. Le saloncommuni#ue avec le m$me couloir et avec undeuxi!me salon, dans le#uel &ai personnellementpass la nuit.

    ; A veiller sur la bo7te noire, moncommandant5

    ; )on. A ouer au po er.; Avec...5; ui, oui, figureG-vous #ue e me suis tenu le

    m$me raisonnement #ue vous. )ous tions #uatre,et il est arriv + c acun d&entre nous de #uitter lesalon de eu, et de nous trouver par cons #uent seulsdans le salon du r sident. >e l+, il n& avait #u&une

    porte + franc ir pour entrer dans la c ambre +couc er. emar#ueG #ue cette porte tait ferm e +clef de l&int rieur, et #ue, d&autre part, il est tout dem$me difficile de soup?onner le c ef de lac ancellerie, l&attac naval, le premier secr taire oum$me un simple c arg de mission strat gi#uecomme moi de passer leur temps + ouer lescambrioleurs.

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    ; Nous soup?onnerieG plutBt les gorilles5; ui, + vous parler franc ement. as d&avoir

    fait le coup eux-m$mes, peut-$tre, mais de s&$trelaiss soudo er pour #uitter le couloir une minute oudeux.

    ; Le voleur serait alors entr par la salle de bain5

    ; u par le salon, cela revient au m$me.; AveG-vous pens + la fen$tre, mon

    commandant5; Ciens, vous n&$tes pas aussi ben$t #ue vous enaveG l&air. ui, bien s r, la fen$tre de la c ambre

    donne sur un balcon. Ars!ne Lupin s& serait laisstomber de l& tage sup rieur, et *antBmas auraitgrimp en partant du trottoir. %t le r sident al& abitude de dormir la fen$tre entreb ill e. Mais vousoublieG une c ose, mon petit vieux, c&est #u&+ l& po#ued&Ars!ne Lupin et de *antBmas il n& avait pas des st!mes d&alarme lectroni#ue.

    ; :e s st!me n&aurait pas pu $tre d branc 5 ;:omment vouleG-vous #ue e le sac e5

    ; Nous n&aveG pas interrog les responsables dela s curit 5 F

    Le commandant freina brus#uement. Langelotcrut #u&il allait exploser ; ou du moins s&arr$ter enplein milieu de l&autoroute.

    E Nous me preneG pour un imb cile5 u c&est vous #ui l&$tes5 n ne vous a pas expli#u , dans votre()'*, #ue cette affaire devait rester ultrasecr!te5'magineG #ue les 'taliens apprennent #ue

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    notre r sident a perdu la clef de la Juerre9 >e#uoi aura-t-il l&air, notre r sident, en face du leur5 %tsi la presse est avis e5 Nous vo eG d&ici les articlesincendiaires dans Seconde et dans Le Dindondchan.

    F )on, mon petit vieux, il est ors de #uestion demener une en#u$te dans les r!gles, et c&est pour cela#ue, avec l&accord du r sident #ui m&a fait venir d!s#u&il s&est aper?u de la disparition, e me suis adress+ vous autres moustac es &.

    ; Nous ne d sireG donc pas #ue &interroge lepersonnel de l&ambassade5 FLe commandant Audibert clata d&un rire

    bru ant.E )on, mais regardeG moi ce blanc-bec #ui

    pr tend faire passer l&ambassadeur au troisi!medegr 29 %couteG-moi, Langelot. Noici comment il fautraisonner.

    F 'l a lequoi et il a lequi. Le quoi, c&est-+-direla clef, nous savons tout ce #u&il a + savoir + sonsu et < elle a disparu, nous n&en tirerons pas plus. Lequi, c&est-+-dire le voleur, est plus prometteur. Lequi travaille peut-$tre pour un des r seaux terroristes #uipullulent en 'talie en ce moment < Monstres Paunesou > mons )oirs. (eulement, ce qui, il lui a fallu un pourquoi et un comment. %xaminons lecomment :probablement en soudo ant les gorilles, mais ce n&estpas certain. eut-$tre, apr!s tout, #ue le circuit

    !" Ter&e d*arg%t &ilitaire d(#ignant le# %fficier# de##er.ice# #ecret#"

    1" Interr%gat%ire tr2# #err(3 a.ec .i%lence# $45#i)ue#"

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    d&alarme a t d branc et #ue #uel#u&un s&estintroduit c eG le r sident par le balcon. :e#uel#u&un, il fallait #u&il sac e o6 se trouvait la clef,#u&il ait le mat riel n cessaire pour couper la c a7ne,#u&il s&assure #ue le r sident ne se r veillerait pas,peut-$tre en lui administrant un somnif!re dans lecourant de la ourn e... =ref, sans m$me parler de ladifficult #u&il a + s&introduire clandestinement dansune ambassade, e pense #u&il doit s&agir d&un membredu personnel, mais cela peut aussi bien $trel&ambassadeur lui-m$me #ue la derni!re des dact los.F No ons maintenant le pourquoi. A #uoi peutservir la clef de la Juerre5 A d clenc er la guerre,c&est vident.

    ; u alors, mon commandant, #uel#u&unc erc e + discr diter le r sident...

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    ; :&est possible. )ous le saurons dans leseures #ui suivent. )ous saurons aussi tr!s bientBt si

    #uel#u&un pr tend se servir d&un ralentissement forcdans nos communications strat gi#ues pour nousatta#uer. *ranc ement, e ne le crois pas < l&atta#ueaurait d + eu lieu. Moi, e crois plutBt #ue le voleuravait l&intention d&utiliser la clef exactement pour cepour #uoi elle tait pr vue. 'l a, aussi bien parmiles *ran?ais #ue dans les autres peuples, desfanati#ues de la guerre. Alors pour#uoi le voleur n&a-t-il pas gliss cette clef dans la fente pr vue5 >euxexplications sont possibles.

    ; u bien le r sident s&est r veill au momentdu vol et le voleur s&est empress de dispara7tre...

    ; ui, ou bien le voleur devait d&abord rendrecompte + une autorit sup rieure #ui seule avait lepouvoir de d cider de l&introduction de la clef. )ousne savons videmment pas ce #ue cette autorit ad cid , parce #ue le r sident s&est r veill , #u&il m&aconvo#u , et #ue, sur son ordre, &ai imm diatementenvo des messages + toutes nos unit s strat gi#uespour les aviser de ce #ue le code allait $tre c ang .

    ; Mais cela, mon commandant, le voleur ne lesait pas.

    ; ue vouleG-vous dire5; u&+ moins de faire partie du personnel

    transmissions de l&ambassade le voleur ignore toutde vos messages.

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    ; M$me le personnel transmissions en ignore lecontenu, puis#ue mes messages taient cod s, monpetit vieux, mais e ne vois pas ce #ue cela c ange +l&affaire. Le r sident s&est r veill + cin# eures etdemie du matin. 'l est dix eures pass es. Le voleur aforc ment devin #ue le vol avait t d couvert.

    ; >ans ce cas il a d se d barrasser de la clef leplus vite possible.

    ; as n cessairement. >&abord si l&ob ectif del&op ration est de compromettre le r sident, la clef reste un accessoire essentiel. %t puis, cette clef, il apeut-$tre l&ordre de la remettre de la main + la main +son autorit ...

    ; @ne clef #ui ne peut plus servir + rien5; %couteG, moi, e n&en sais rien. Le contre-

    espionnage, c&est votre m tier, ce n&est plus le mien.@ne c ose en tout cas est claire < il faut fouiller lesaffaires de tout le personnel, et cela, sans #u&il s&enaper?oive. M$me si vous ne retrouveG pas la clef, vouspouveG tomber sur des documents compromettants.

    our cela, voici mon plan. Pe vous introduis dansl&ambassade, e vous donne un trousseau de clefs ; em&en suis fait faire un < vieille abitude de moustac e; et vous vous d brouilleG. n vous a appris +fouiller, oui, dans votre cole d&espions5

    ; ui, mon commandant. Mais si le voleurporte la clef sur lui5

    ; : a#ue c ose en son temps. (i vous n&aveGrien trouv dans les c ambres et dans les

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    bureaux, on verra. 'l faut bien commencer#uel#ue part, non5 F

    n entrait dans ome.Langelot avait fait du latin au l c e, et la Nille%ternelle tait responsable de pas mal de souffrances

    endur es par lui < des souffrances #ui avaient nom Etroisi!me d clinaison F, E verbes d ponents F, Esol cismes F, E barbarismes F,et cetera ad in initumnauseamque! Aussi n&avait-il #u&une m diocres mpat ie pour tout ce #ui tait romain. @n our ilavait profond ment c o#u son professeur, M. Anatole =oudinet, irr v rencieusement surnommCartempus, en lui d clarant ommage #ue ce ne soient pas les :art aginois#ui aient gagn la guerre puni#ue. 'ls parlaient peut-$tre une langue plus facile + apprendre #ue le latin9 F

    '' est vrai #ue Langelot avait ensuite eul&occasion de se r concilier avec M. =oudinet 1Q c&estpour#uoi, peut-$tre, en apercevant les colonnes, lescoupoles, les ruines, les frontons, les arcs detriomp e, les monuments de toute sorte #ui d filaientdevant la vitre de la petite *iat, il n&eut #u&un grandmouvement d&admiration devant tant de splendeur eten oublia ses d m$l s avec :ic ron et :atilina.

    E )ous arrivons F, dit le commandant Audiberten d signant la fa?ade aust!re du alais *arn!se, #uidominait le Cibre de sa masse.

    !" +%ir Langelot chez le Prsidentissime, dan# la &,&ec%llecti%n"

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    AussitBt Langelot remar#ua l&absence de balconsur la fa?ade < les fen$tres du r sident donnaientdonc de l&autre cBt , vers le versant bois du montPanicule. A ant gar la *iat, Audibert conduisit Langelotdans son bureau, o6 il lui remit un plan d taill del&ambassade et un trousseau de clefs soigneusement

    ti#uet es.E Noil+, mon petit vieux. Maintenant,

    d brouilleG-vous.; @n instant, mon commandant. uis- e vousdemander comment elle est faite, cette clef de la

    Juerre5 'l faut tout de m$me #ue e la reconnaisse, si &ai la c ance de la retrouver.

    ; Cr!s uste. %lle est faite en titane, c&est-+-direen un m tal blanc et brillant, plus l ger #ue le fer. %llea six centim!tres de long. L&anneau est tr!s grand, etla branc e, #ui se termine par un panneton double,est for e + l&extr mit .

    ; Pe ne suis pas s r de comprendre ces terniestec ni#ues, mon commandant.

    ; Pe vais vous faire un dessinQ vouscomprendreG peut-$tre F, dit Audibert avecimpatience, et, saisissant une feuille de papier et uncra on, il dessina ceci.

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    E %t maintenant disparaisseG, et t c eG de ne pas vous faire prendre. (i &ai un conseil + vous donner,commenceG par les appartements < vous fereG les bureaux cette nuit, #uand ils seront vides. FLangelot se retrouva donc seul dans un vastecouloir dall de marbre, au plafond soutenu par descolonnes de marbre galement, avec pour mission defouiller un b timent dont la fa?ade principale seulecomptait 3D fen$tres9

    E Apr!s tout, se dit-il, le plan d&Audibert n&est pasplus mauvais #u&un autre. %videmment le voleur a puse d barrasser de la clef de mille mani!res. Le vol a eulieu il a cin# eures au moins, et, selon toute vraisemblance, #uels #ue soient le pourquoi et lecomment de cette biGarre istoire, le qui aprobablement d + dispos duquoi, soit comme il enavait l&intention, soit d&une autre fa?on, parce #uel& veil inopin du r sident a modifi ses pro ets.Mais E le vrai peut #uel#uefois n&$tre pas vraisemblable F et il est possible aussi #ue, pour uneraison #ue e ne soup?onne pas, le voleur aitsimplement cac la clef de la Juerre sous sonmatelas. %t, tant #ue & suis, pour#uoi ne pas aller us#u&au bout dans l&invraisemblable5 our#uoi nepas commencer par fouiller les affaires del&ambassadeur lui-m$me5 Apr!s tout, + tout seigneurtout onneur. F

    A ant donc rep r l&appartement del&ambassadeur sur le plan, Langelot gravit l&escalier etse trouva devant une superbe porte +

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    compartiments, sculpt e, dor e, orn e,

    moulur e.'l essa a la poign e, #ui ne c da pas.E %videmment, se dit le eune snifien, &ai ici dans

    ma poc e une clef ti#uet e E Appartement del&ambassadeur F, mais s&il a #uel#u&un + l&int rieurde l&appartement, il sera surpris de me voir entrercomme c eG moi. >&autant plus #ue la surveillancedoit $tre particuli!rement stricte, puis#ue le r sidentlui-m$me loge dans ce palais... )on. n va proc derautrement. F

    '' frappa donc + l&un des magnifi#ues panneaux.:ette partie du palais tait ires calme. Alors #ue,

    dans le couloir o6 se trouvait le bureau ducommandant Audibert, circulaient sans arr$t *ran?aiset 'taliens, ommes et femmes, civils et

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    militaires, ici r gnait le silence et personne ne semontrait.

    Langelot tait en train d&admirer le plafond +caissons, orn d&armoiries diverses, lors#ue la portes&ouvrit sans bruit. @n vieux domesti#ue + c eveux blancs, v$tu d&un gilet ra et d&un pantalon noir,parut sur le seuil.

    E Monsieur d sire5 demanda-t-il en fran?ais.; "nspe##ione di derati##atione, r pondit

    Langelot, sans s&in#ui ter le moins du monde desavoir si ces mots existaient en italien.; ardon, monsieur5 F

    (i vous aveG du mal + vous faire comprendre en'talie, parleG par gestes, comme les 'taliens le fonteux-m$mes, avait conseill Mme :onstantin9 + ses

    tudiants. 'ci, la situation tait renvers e, mais celan&avait pas d&importance. Langet lot r p ta d&un tons v!re onc ila oubli de me mettre les menottes. Au moment demonter dans le panier + salade e l&ai un peu bouscul; o 9 sans lui faire de mal ;, &ai pris mes ambes +mon cou Hle voleur mima sa course perdue + traversla villeI et e suis all directement au *orum.

    ; our me dire #ue vous n&avieG plus lastatuette5 :&est vraiment tr!s aimable + vous.

    ; )on. our gagner cin#uante mille lires en vous apprenant #u&elle tait c eG le commissaire=alandini. F

    Cout cela n& tait pas invraisemblable. Langelotremit dix mille lires + l&escroc.

    E Nous en aureG encore dix si vous me dites

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    comment vous aveG fait pour d rober la statuette+ son propri taire.

    Le voleur car#uilla les eux et carta ses dixdoigts.E Le propri taire, ce n&est pas vous5 F

    :& tait la premi!re fois de sa vie #ue Langelot sefaisait prendre pour le r sident de la publi#ue.

    E )on, dit-il. P&op!re en son nom. %tait-ilprofond ment endormi5

    ; Pe n&en sais rien. 'l n& tait m$me pas dans sac ambre.; as dans sa c ambre9 %t #u&aveG-vous fait dela c a7ne d&acier #ui passait par l&anneau #ui sert det$te + la statuette5

    ; : a7ne d&acier5 'l n& avait pas de c a7ned&acier.

    ; %nfin, cette clef, e veux dire < cette statuettest lis e, o6 lXaveG-vous trouv e5

    ; >ans le tiroir sup rieur d&une commode.; :elle o6 vous aveG pris les boutons de

    manc ettes5; )on, une autre.; :elle o6 vous aveG trouv l& pingle + cravate5; )on, une autre.; La#uelle, alors5 FE L&artiste F fit un geste large criveG-la-moi.; Pe ne me rappelle plus comment elle tait.

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    ; :in#uante mille lires, si vous me permetteGd&identifier la c ambre o6 tait cette commode es froncements de sourcil effra ants

    indi#u!rent #ue l&artiste c erc ait vraiment +rassembler ses souvenirs.E eut-$tre une c evali!re + initiales, dit-il enfin,mais e n&en suis pas s r. lus vraisemblablement lac evali!re tait dans une autre c ambre. F

    'l lui aurait t facile de mentir et, touc parcette esp!ce d& onn$tet #ui tait tout de m$me lasienne, Langelot lui abandonna les cin#uante millelires.

    E Signor, s& cria le voleur, e vois #ue vous $testout de m$me un gentil omme9 F

    'l s&inclina tr!s bas.E *aites-vous conna7tre du commissaire

    =alandini, et e ne doute pas #u&il ne vous rende votrestatuette. uant + moi, e regrette de n&avoir pu vousobliger, mais e me f licite d&avoir t ug digne del& onneur de vous conna7tre. F

    %t il se fondit dans la foule, avec une adressetoute professionnelle.

    Langelot s&arr$ta au bord du trottoir pourr fl c ir.

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    Il fallait laisser Audibert se promener de longen large sous l'arc de Titus. !

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    >evait-il courir re oindre le commandant Audibert, et lui expli#uer la situation5

    >evait-il au contraire t l p oner au capitaineMontferrand et lui rendre compte de ce #u&il venaitd&apprendre5

    :ar enfin les renseignements #ue venait de luicommuni#uer son informateur indi#uaient asseGclairement ceci < un personnage abitant l&ambassades& tait, d&une mani!re ou d&une autre, empar de laclef de la JuerreQ il l&avait laiss e dans sa commode, etc& tait l+ #ue le voleur l&avait, + son tour, subtilis e.L&instinct de Langelot le faisait penc er pour ladeuxi!me marc e + suivre, car il lui semblait essentielde d mas#uer le personnage en #uestion, etMontferrand lui paraissait beaucoup plus comp tentpour cela #u&Audibert.

    Mais sa mission consistait en premier lieu +retrouver la clef, et en deuxi!me lieu seulement + encapturer le voleur. >ans ces conditions, il fallaitlaisser Audibert se promener de long en large sousl&arc de Citus, remettre + plus tard le rapport + faire aucapitaine Montferrand, et se pr cipiter c eG=alandini.

    @n taxi s& tait arr$t + proximit . Langelot courut.

    E Nous $tes libre5; Mais bien s r, signor. MonteG donc. 6 aurai-

    e le plaisir de vous conduire5 FL&aimable conducteur tait une conductrice. (es

    c eveux couleur aile de corbeau lui descendaient

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    sur le neG et sur les oues. n se demandait unpeu comment elle faisait pour piloter. >&ailleurs,comme Langelot put bientBt le constater, elle tait eneffet oblig e de les carter de temps en temps pour voir.

    Langelot s&installa sur le si!ge arri!re, et, dansson italien approximatif, expli#ua #u&il voulait serendre + la pr fecture de police, si c& tait bien l+l&endroit o6 les commissaires interrogeaient lespr venus.

    E Pe pense #ue e vois ce #ue vous vouleG dire F,pronon?a la conductrice d&une belle voix rau#ue, etelle d marra, non pas comme une trombe maiscomme un c clone.

    Nrrrroumpfff9Langelot, renvers sur son si!ge par

    l&acc l ration, vit par la vitre d filer autant decolonnes et de frontons #ue le matin, mais + une vitesse double, malgr la circulation d c a7n e decette fin d&apr!s-midi. (e faufilant entre les voitures, barrant le passage des unes, s&introduisant en biseauentre les autres, rasant les r troviseurs ext rieurs,effleurant les pare-c ocs, roulant porti!re contreporti!re, profitant de toutes les occasions pourd passer, man#uant craser un pi ton tous les dixm!tres, donnant de temps en temps de puissantscoups de frein et + c a#ue moment de formidablescoups d&acc l rateur, affic ant pour les feux rougesun m pris #ui allait pres#ue us#u&+ l&inconscience,n& sitant pas + empi ter carr ment sur les trottoirs,

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    la conductrice + la longue c evelure donnait dessueurs froides au eune snifien, #ui pourtant en avait vu d&autres.

    Apr!s un #uart d& eure de cette course folle,parmi les coups de sifflet, de trompe, les crissementsde pneus, les rugissements de col!re, et les

    urlements de rage pouss s par les passants, lesautres conducteurs et les agents de police, le taxis&arr$ta brutalement devant un immeubled&apparence aust!re.

    E Noil+,signor. P&esp!re #ue lesignor n&arriverapas en retard + son rendeG-vous, mais moi, e pr f!retou ours conduire prudemment. Les autres c auffeursprennent de ces ris#ues9... 'ls ne pensent pas du tout +la s curit du client. F

    (&il avait su comment dire cela en italien,Langelot aurait r pondu #ue sa s curit lui avait parus rieusement compromise, mais il se contenta der gler sa course et de demander comment il fallaitfaire pour $tre re?u par la personne #u&on venait voir.

    E >ois- e m&adresser + ce monsieur5 FLangelot d signait un omme en uniforme #ui, la

    mitraillette sur le ventre, se tenait devant la portecoc !re de l&immeuble.

    E (i vous me donneG un petit pourboire, proposala conductrice, e vous aiderai + trouver la personne#ue vous c erc eG. F

    Le nom du commissaire =alandini n& tait pas unsecret d&%tat, et Langelot pensa #u&il gagnerait peut-$tre du temps + accepter cette offre de

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    service. 'l a outa donc mille lires au montant dela course, et la conductrice, garant sa voiture sur letrottoir, descendit prestement, emportant avec elle ungros sac de vo age #ui avait t pos sur le si!ge +cBt d&elle.

    E ar la m$me occasion, dit-elle, e vais porterceci aux b ets Crouv s. @n imb cile de touriste l&aoubli ce matin dans mon taxi. F

    %lle courut + la sentinelle, lui dit #uel#ues mots,revint + Langelot es ordres, devrais- e a outer, #ue &aurai laplus grande oie + ex cuter.

    ; (i vous d teneG encore un ob et #ue...; P&ai tou ours t un partisan farouc e del&amiti franco-italienne, et e vous le prouverai.; @n ob et #ue vous aveG confis#u ...; Pe vous le prouverai, disais- e, non seulement

    par sens du devoir, mais aussi parce #ue e trouveraiune grande satisfaction personnelle + le faire et#ue...F

    Le commissaire souriait d&un air c armeur. (espetits eux p tillaient. (a moustac e dessinait au-dessus de sa bouc e des courbes avantageuses. uandcesserait-il donc de se confondre en compliments5

    E Monsieur le commissaire, e suis envo parl&ambassadeur de *rance pour...

    ; A 9 (on %xcellence est trop aimable9 Pereconnais bien l+ l&ex#uise courtoisie fran?aise, mais vraiment il ne devait pas se donner tant de peine. P&aieu, e dois le dire, beaucoup de c ance. @ne c anceinspir e sans doute par mes sentiments + l& gard del&amiti franco-italienne dont e crois vous avoir d +dit #ue & tais un farouc e partisan. F

    Langelot, g$n par la volubilit du policier autant#ue par sa propre ignorance de l&italien, ne savait plustr!s bien o6 il en tait. 'l eta un coup d&Ril + laconductrice du taxi, #ui l&attendait pr!s de la porte,mais comment aurait-elle pu l&aider5 'l essa a des&expli#uer.

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    E Monsieur le commissaire, un certain nombrede bi oux ont t vol s pendant la nuit + l&ambassadede *rance et...

    ; %t l&ambassadeur a eu la d licate pens e de vous demander de passer me voir pour me remercierde les avoir retrouv s. P&ai parfaitement compris,mon lieutenant. %t e vous prie de bien vouloird poser aux pieds de (on %xcellence l& ommagede ma gratitude pour un proc d #ue e trouveparfaitement digne de cette amiti franco-italiennedont &ai t , dont e suis -et dont e serai, us#u&+ mondernier souffle, un farouc e partisan.

    ; Mais moi aussi, monsieur, &en suis unfarouc e partisan, r pli#ua Langelot, #ui commen?ait+ s& nerver. %t c&est au nom de cette amiti dont noussommes tous les deux des partisans aussi farouc esl&un #ue l&autre #ue e vous demande de me restituerces bi oux. F

    >u moins c&est ce #u&il crut r pli#uer, mais sansdoute s& tait-il embrouill dans sa p rase, car lecommissaire, souriant avec #uel#ue indulgence pourles fautes d&italien commises par cet tranger,r pondit &ailleurs, mon lieutenant, si vousavieG la bont de vous oindre + nous...

    ; ui. :ertainement. )on merci. Adieu. Aurevoir. Pe suis press d&$tre si d sol . )on, e veuxdire < e suis d sol d&$tre si press . F

    Laissant l&excellent commissaire un peu pantois,Langelot descendit #uatre + #uatre l&escalier #uimenait + la sortie. La conductrice courait apr!s luipres#ue aussi vite, ses longs c eveux flottant derri!reelle.

    E A l&ambassade de *rance9 commanda Langeloten se etant sur le si!ge arri!re.

    ; Au alais *arn!se5 A vos ordres, signor ! Nrrrroumpfffff9

    (ous l&Ril m dus de la sentinelle, le taxid marra + son allure ordinaire. u peut-$tre m$meun peu plus vite.

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    LA)J%L C se rua dans le alais *arn!se. @nuissier l&intercepta. L&agent secret lui fourra sous le

    neG sa carte du ()'*.E W a-t-il un monsieur de =audremont +

    l&ambassade5

    ; Mais certainement. Le premier secr taires&appelle Porge de =audremont. Porge < P. . .J.%. Ancien l!ve de l&'nstitut des sciences politi#ues,d cor de l& rdre national du M rite et de...

    ; 6 puis- e le trouver5; ... %t de l& rdre de l&%l p ant-=lanc, ac eva

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    le digne personnage #ui n&avait pas l& abitude dese laisser interrompre par des blancs-becs, fussent-ilsporteurs de cartes m st rieuses des services secrets.Pe pense #ue vous trouvereG M. de =audremont... ; ilconsulta sa montre ; + son domicile.

    ; (on adresse5 FL& uissier la donna. :& tait sur le Lungotevere,

    c&est-+-dire sur le #uai #ui longe le Cibre.>&un bond, Langelot fut de ors. (on taxi l&attendait.

    'l n& avait pas #ue son taxi, d&ailleurs < lecommandant Audibert aussi l&attendait sans doutetou ours sous l&arc de Citus. Cant pis. 'l attendraitencore un peu.

    Langelot donna l&adresse.E %t vite9 F a outa-t-il.

    our un instant il avait oubli les abitudes de saconductrice et s&en mordit les doigts un instant plustard.

    Nrrrrrrrrrrrrrompfff9 Noil+. Oa tait. n tait sur le Lungotevere.@n vestibule aux nobles proportions. @n escalier

    + double r volution. La t$te d&une gardienne dansl&entreb illement d&une petite porte vitr e.

    E Signora! Dove Signor de +audremont F%lle indi#ua le troisi!me tage.Langelot se pr cipita dans l&escalier. =ien s r, il

    aurait t plus rapide de t l p oner, mais sessoup?ons taient veill s et il pr f rait rencontrer ce=audremont face + face.

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    >es murs lambriss s. @n renfoncement. @neporte. @ne sonnette.

    Langelot sonna longtemps.%nfin la porte s&ouvrit. @n omme d&unetrentaine d&ann es, pr matur ment c auve, v$tu d&un

    pantalon noir et d&un gilet blanc + plastron apparut, lesourcil auss dans un mouvement d&interrogation.

    E Monsieur de =audremont5; Lui-m$me.; Pe suis le sous-lieutenant Langelot.; uelles fonctions exerceG-vous5; Pe suis + la disposition du commandant

    Audibert.; A 9 ne me dites pas #u&il vous envoie me

    demander de l&argent.; )on, monsieur, fit Langelot interlo#u .; Pe sais bien #u&une dette de eu est une dette

    d& onneur, et vous pouveG lui dire #u&il sera pa dans#uinGe ours au plus tard, mais au ourd& ui,impossible. F

    Le premier secr taire mit la main sur la portecomme s&il allait la refermer.

    E Monsieur, il ne s&agit pas d&argent. Pe viens dec eG le commissaire =alandini #ui affirme vous avoirrendu tous les bi oux vol s cette nuit + l&ambassade.%st-ce vrai5

    ; :&est exact. Fuel soulagement pour Langelot9 'l pensait

    #u&un inconnu #uelcon#ue s& tait peut-$tre pr -

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    sente au commissaire sous le nom de=audremont.

    E >onc, ces bi oux, vous les aveG5; )on. Pe les ai restitu s + #ui de droit. Le eune(aint-:lair tait particuli!rement ravi de retrouver

    son pingle + cravate et l&ambassadeur lui-m$men& tait pas m content de remettre la main sur sacollection de boutons de manc ettes. F

    >e mieux en mieux. E %t la clef, + #ui l&aveG-vousrendue5 F M. de =audremont aussa encore lesourcil. E La clef5 uelle clef 5 F Le cRur de Langelotrecommen?a + battre. E @ne clef #ui a l&air d&une clef de pendule5

    ; Nous vouleG dire cet ob et en forme ded capsuleur5

    ; (i l&on veut, oui. %n m tal blanc.; Mon c er ami, ce d capsuleur n&avait

    visiblement aucune valeur. 'l ne provenait s rementpas de l&ambassade. Pe pense #u&il appartenait toutsimplement au voleur. )aturellement e l&ai laiss + ce brave =alandini, E farouc e partisan de l&amitifranco-italienne F. % bien, o6 coureG-vous5... F

    Langelot redescendait d + l&escalier. (on taxil&attendait, moteur tournant.

    E Signorina, il faut #ue e t l p one. :ommentfait-on5 *aut-il des etons5 >e la monnaie5 F

    A travers les c eveux #ui lui tombaient sur lafigure, la conductrice regarda Langelot. Pus#ue-l+,

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    elle avait t trop occup e + conduire pour luiparler, mais maintenant &un autrecBt , ce sera tr!s d sagr able de "se pr senter devantce mauvais couc eur sans lui rapporter la clef. :etteclef, la bonne Mme =alandini me

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    l&aura donn e dans un #uart d& eure ; ou plutBtdans cin# minutes, si nous continuons + rouler + cetteallure. Alors &irai voir le commandant et e lui rendraicompte de ce #ui... F@n c oc d&une grande violence tira le snifien deses r flexions.

    %ssa ant de contourner par la droite un camion#ui roulait au milieu de la c auss e, le taxi venait dese eter contre un r verb!re.

    La conductrice tait affal e sur son volant, etLangelot lui-m$me avait donn de la t$te dans ledossier du si!ge de devant.

    >e ors, les badauds s&attroupaient d + et unagent de police, se fra ant un passage + coups decoude et de sifflet, approc ait d&un air mena?ant.

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    +II

    L% L':'% in uriait lasignorina. La signorinain uriait le camionneur.

    Le camionneur, galant, in uriait le policier.Cout cela, + une cadence tellement acc l r e, #ue

    Langelot n& comprenait rien.Le policier dressait une contravention. La eune

    conductrice ex ibait ses papiers. Au bout de #uel#ues instants, elle revint +

    Langelot epuis combien de temps $tes-vous c auffeurde taxi5 F

    %ncore un grognement, le#uel ressemblait + E>epuis #uarante ans F, mais il signifiait peut-$treaussi tout autre c ose.

    uoi #u&il en f t, dix minutes plus tard le taxis&arr$tait. Langelot, a ant r gl sa course, v rifiait larue < c& tait bien la Nia =abuino, et le num ro < c& tait bien le 23.

    E '' a peut-$tre une autre rue =abuino dans les#uartiers neufs F, se dit-il en gravissant + pied les#uatre tages de l&immeuble v tust , aux couloirsspacieux, aux rampes sculpt es, o6 abitait lecommissaire. A travers les portes + doubles battants,on entendait de la musi#ue, des clats de voix, desrires, des entrec o#uements de vaisselle.

    :e fut une dame de petite taille, au bon visagetout rond, #ui r pondit au coup de sonnette deLangelot.

    E %ntreG, entreG. :&est drBle comme certains ours on ne re?oit pas de visites, et certains autres lasonnette fait drelin drelin toutes les cin# minutes.P&esp!re #ue vous ne veneG pas me vendre unaspirateur, parce #ue ?a, alors, e n&en ai pas besoin.Mais vous aveG l&air bien eune pour un repr sentant.'l est vrai #u&+ notre po#ue rien n&est plus commeavant. eut-$tre aveG-vous besoin de gagner un peud&argent pour faire vos tudes5 emar#ueG, de notretemps, sans tudes, il est impossible de r ussir. :&estce #ue e dis tou ours

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    + mon petit Jianetto #ui ne s&int resse #u&aufootball. )on #ue le football soit une mauvaise c ose,mais on ne devient pas un fonctionnaire en ouantavec un ballon.Cout en bavardant de la sorte, la dame rondeletteavait introduit Langelot dans une vaste salle +manger. Autour d&une table taient assis six enfantsd& ges divers et une deuxi!me dame, rougeaude et oufflue, avec une petite frange rousse sur le front.

    E reneG place, eune omme, preneG place,reprit la ma7tresse de maison en d signant une c aiseau nouveau venu. uis- e vous inviter + manger unpeu de pasta avec nous5 F

    %n effet, il avait au milieu de la table ungigantes#ue plat de spag etti, et tous les enfantsavaient un gros tas de spag etti dans leur assiette.

    E Pe vous demande pardon,signora, mais...; 'l n& a pas de mais. (i vous ne vouleG pas de

    pasta, il faut #ue vous acceptieG au moins un verre de vin, comme lasignora. A propos, si ce ne sont pas desaspirateurs, ce sont peut-$tre des boissons gaGeuses5:e serait amusant #ue vous so eG un concurrent de lasignora, #ui vient de me faire une proposition tr!sint ressante. %videmment, si la vBtre est encore plusavantageuse, e pense #u&elle ne m&en voudra pas si ec ange d&avis.

    ; @ne caisse de limonade gratuite c a#ue fois#ue vous en ac eteG #uatre au prix de gros, rien nepourrait $tre plus avantageux, protesta la dame.

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    ; :e doit $tre un retard mental F, d clara unpetit gar?on + lunettes.

    'l eut des rires. La petite fille + #ui Langelotavait plu protesta

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    poings sur ses anc es et partit d&un clat de rire.E Pe ne veux pas #u&il se marie avec la dame, dit

    la petite fille. Pe veux me marier avec lui #uand eserai grande. FLangelot trouvait #u&il tait de plus en plusdifficile pour lui de se faire entendre en pa s italien.

    E Signora, dit-il, couteG-moi une minute. @neminute seulement. :e d capsuleur...

    ; 'l d capsule peut-$tre bien les bouteillesfran?aises, car vous deveG $tre *ran?ais d&apr!s votreaccent, intervint la vendeuse de boissons gaGeuses,mais il ne sert + rien + madame, puis#uXelle ac !te deslimonades italiennes. @ne caisse tous les trois ours,c&est bien cela5

    ; :e d capsuleur, cria Langelot de toute la forcede ses poumons, est un d capsuleur vol , comme lecommissaire =alandini le sait tr!s bien, et moi, e vous propose de vous le rac eter. uel est votreprix5F

    La consternation se peignit sur les traits emp t sde Mme =alandini.

    E A 9 si seulement &avais su #ue e pouvais le vendre9 s& cria-t-elle. :ombien m&en aurieG-vousdonn 5

    ; Nous pouveG tou ours le vendre et e vous endonnerai ce #ue vous voudreG

    ; Mais c&est #ue, mon pauvre eune omme, ced capsuleur, e ne l&ai plus.

    ; Nous ne l&aveG plus5 u&en aveG-vous fait5 Nous l&aveG et 5 6 est votre poubelle5 fit Langeloten se dressant sur ses pieds.

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    ; Pe ne l&ai pas et . P&en ai fait cadeau.; A #ui5; 9 c&est toute une istoire, mais e veux bien

    vous la raconter.; =ri!vement, signera, bri!vement, e vous ensupplie. F

    La bri!vet n& tait pas le fort de Mme =alandini. Au bout d&un #uart d& eure, Langelot avait comprisceci. A ant essa de d capsuler une bouteille et n&

    tant pas arriv e, la femme du commissaire tait all econfier sa perplexit + sa voisine. :ette voisine, #uitait bien gentille mais beaucoup moins intelligente#ue Mme =alandini, s& tait imagin #ue led capsuleur n& tait pas un d capsuleur, mais une clef de pendule. r, la sRur de la voisine tait mari e + un

    omme tr!s distingu , mais beaucoup plus g #u&elle; n anmoins, ils paraissaient eureux ensemble ;,#ui poss dait une collection de vieilles clefs. :ettesRur devait rendre visite + la voisine dans le courantde l&apr!s-midi, et par cons #uent Mme =alandinis& tait dessaisie de la pseudo-clef au profit d&uncollectionneur #u&elle connaissait + peine < elle l&avaitaper?u une fois dans l&escalier, mais elle ne s& tait pasarr$t e pour lui parler ; elle ne savait plus pour#uelle raisonQ elle cro ait bien #ue sa soupe tait surle feu et #u&elle craignait de la laisser br ler.

    Langelot se leva.E :omment s&appelle le collectionneur et o6

    abite-t-il5

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    ; Pe vous dirai cela tout + l& eure, mais vousn&aveG pas termin votre vin, protesta Mme =alandini. Nous ne le trouveG pas bon5 F

    Langelot termina son vin d&un trait.E Au fait, dit Mme =alandini, &ai oubli le nomde ce monsieur. 'l faudra #ue e demande + la voisine.%st-ce #ue c&est tr!s press 5 Nous pouveG bienattendre #ue &aie fini de donner + manger + mespetits5

    ; Pe garderai les petits, si vous d sireG faire unsaut c eG votre voisine F, proposa la vendeuse, toutmiel.

    Manifestement, elle tenait + ce #u&on lui pass tcommande de sa limonade.

    Mme =alandini accepta cet arrangement etdisparut. 'mm diatement, une bagarre g n rale

    clata autour de la table. L&un des gar?ons versa de lasauce tomate sur le cr ne de l&une des filles. @ne desfilles fourra une poign e de spag etti dans lac aussure #u&un des gar?ons avait subrepticementenlev e sous la table.

    Langelot aurait peut-$tre pu r tablir l&ordre, maisil ne s&en souciait pas. La vendeuse de boissonsgaGeuses avait beau lever au ciel ses mains aux onglessanglants et pousser des cris stridents, personne nel& coutait.

    Au bout d&un #uart d& eure &ailleurs, vous me faites en g n ral l&effetd&un eune omme parfaitement raisonnable. Nousd sirieG parler de clefs, et c&est c eG %nGo alatini #ue vous $tes venu. Nous ne pouvieG pas mieux c oisir.

    ; P&ai entendu dire, monsieur, #ue vous tieGcollectionneur, et e...

    ; Pe ne suis pas E collectionneur F. Pe ne suispas E un F collectionneur parmi d&autres, commecette idiote de touriste semblait le croire. Pe suis, mon eune ami, E le F collectionneur de clefs, le seul #uiexiste. %nfin, le seul #ui compte9

    ; Pe n&en doute pas, monsieur. Pe voulaissimplement... F

    E Le F collectionneur se leva. >ebout pr!s de satable, il avait l&air de poser pour un portrait.

    >&un doigt, il appu a sur le bouton d&unet l commande. AussitBt, les vitrines s& clair!rent del&int rieur, au n on, et une prodigieuse collection declefs de toutes les formes apparut. >e fer, d&acier,d&argent, d&or, de bois, grandes, petites, tincelantes,mang es par la rouille, simples,

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    contourn es, elles se d tac aient sur un fond de velours bleu ciel.

    E egardeG9 s& cria lesignor alatini avecent ousiasme en s&avan?ant vers ses vitrines. No eG-vous cet anneau ouvrag et cette branc eminuscule5 % bien, mon c er, il s&agit d&une clef du N'' e , oui, e dis bien du septi!me si!cle9 %t #ue dites- vous de ce panneton perpendiculaire5 @ne clef romaine, mon eune ami, non seulement par lag ograp ie mais aussi par l& istoire9 @ne clef #uePules : sar, peut-$tre, a tenue entre ses mains. uant+ celle-ci, elle vient de votre pa s < c&est une clef m rovingienne. :elle-l+, en revanc e, #ui a unlosange plein en guise d&anneau, elle est aponaise.>ans cette rang e, e n&ai #ue des clefs de montres < lama orit sont r centes, e veux dire du xvni/ si!cle,mais il en a #uel#ues-unes #ui remontent au ZN'e.:elle-ci date m$me de la fin du Mo en Age. La plus belle de toutes mes clefs, + mon avis, c&est celle-ci. %lleest florentine. AdmireG la finesse de ces bouterolles.)aturellement, &ai aussi des clavandiers. :ommenttrouveG-vous celui-ci, par exemple5 'l est fait pourporter #uatorGe clefs, et il a t fabri#u par...

    ; ardon, monsieur, interrompit Langelot aussipoliment #u&il put. Notre collection est admirable, et e vous remercie de me la montrer. Mais + vrai dire, ce#ue e voulais vous demander, c& tait o6 vous avieGplac une petite clef #ui vous a t remise au ourd& uipar madame votre belle-sRur. F

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    Le signor alatini fit un pas en arri!re et croisases bras sur sa poitrine. (on front s& tait rembruni. 'ltoisa Langelot de aut en bas.

    E Madame ma belle-sRur est une sotte, d clara-t-il, et vous en $tes un autre. @n sot et unimpertinent. F

    E :ela fait la deuxi!me fois en une demi- eure#ue e me fais insulter, pensa Langelot. Apr!s tout,ces gens ont peut-$tre raison. (i e n& tais pas unimb cile, &aurais d + retrouv la clef de la Juerre. F

    E @ne clef9 reprit M. alatini sur le ton de l&ironiela plus corrosive. Nous oseG appeler cet enginminable, ce gadget ridicule, ce d s onneur duserrurier #ui l&a faite, vous oseG appeler3a une clef9Mais ce n&est pas une clef, monsieur, c&est uneclavicule9 @n outil + ouvrir un meuble ou + remonterune pendule, rien de plus. @ne c ose utilitaire ettotalement m prisable. :on?ue sans imagination,r alis e sans art. %t ma belle-sRur voudrait #ue edisposasse cette virgule de m tal dans la plus bellecollection du monde5 our#uoi pas aussi des clefs de valise, des clefs de s curit , ou bien des b nardes etdes fic ets5 @ne exposition Wale c eG %nGo alatini,peut-$tre5 F

    ptimiste incorrigible, Langelot ne fut pas tropd mont par ce discours.

    E P&aurais t bien plus ennu si alatini taittomb amoureux de cette clef et avait d cid de lagarder dans sa collection + tout prix.

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    (i e comprends bien, monsieur, pronon?a-t-il +aute voix, cette clef #u&on vous a donn eF vous n&en

    aveG pas l&emploi5; Mais enfin vous ne compreneG donc rien5s&emporta le collectionneur. Pe ne poss!de pas une

    seule clef #ui ne remonte + deux cents ans pour lemoins, et certaines en ont deux mille. Pe ne seraisplus digne d&en $tre propri taire si, dans une de leurs vitrines, &accroc ais e ne sais #uel ouvre-bo7tes +sardines9

    ; =ref, monsieur, vous ne verrieG pas d&ob ection+ me la donner5 Pe collectionne les ouvre-bo7tes +sardines, moi. F

    L&expression du plus souverain m pris se peignitsur le visage du omain.

    :ertes, d clara-t-il, e " n& verrais aucuneob ection. Pe serais trop eureux #ue vous m&end barrassieG. Mal eureusement pour vous mais

    eureusement pour moi, &ai d + dispos autrementde ce r pugnant ob et.

    ; Nous, vouleG dire #ue vous ne l&aveG plus5; Pe ne l&ai plus et &en suis fort satisfait.

    Maintenant, vous trouvereG bon #ue e n&abuse pasdavantage de votre temps #ui doit $tre pr cieux...pour vous sinon pour #ui #ue ce soit d&autre. F

    Le collectionneur marc a vers la porte et l&ouvritlargement.

    'l n& avait pas + se m prendre sur la significationde ce geste < l&audience tait termin e.

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    +III

    :%CC% * '( -:' , vo ant #ue la pr cipitation ne luiavait servi + rien au cours des incidents pr c dents,Langelot prit le temps de t l p oner au alais*arn!se. 'l lui paraissait vident #u&Audibert avaitrenonc + l&attendre sous l&arc de Citus. L&emplo deservice lui r pondit #ue le commandant n& tait pas au bureau et refusa de lui donner son num ro det l p one personnel.

    :&est bon, pensa Langelot. Pe vais aller c eG ceserrurier, et ensuite &aviserai. F

    %n effet, le sieur alatini avait fini par d clarer#u&il s& tait d barrass de la fameuse clef en la

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    donnant + un serrurier avec le#uel il tait enaffaires et #ui tait venu le voir + la fin de l&apr!s-midi. Le serrurier vendait de vieilles clefs, et il nesouffrait pas des pr ug s du collectionneur '' n& avait #u&+ aller le trouver, dans son c oppe duCrastevere H#uartier situ E de l&autre cBt du Cibre FIet il accepterait certainement de se s parer de sonac#uisition &autant plus #ue ecrois #ue nous sommes cousins.

    ; :ousins5; Mais oui, par les Jiovanucci.

    ; Pe ne suis pas cousin des Jiovanucci.; Alors par les Martini.; A 9 ma grand-tante par alliance s&appelait

    Martini.; Nous vo eG bien. Alors moi, comme votre

    cousine, e vous conseille une vengeance sanglantes 9

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    >es ommes #ui vous ont fait exploser votrec oppe9 @n attentat pareil9

    ; ui, si e tenais :arlaccio, e lui arrac erais lecRur.; :arlaccio5 Le#uel5

    ; :elui #ui a t mon apprenti.; Mais comment saveG-vous #ue c&est lui #ui...5; arce #ue c&est lui #ui est membre des

    > mons )oirs. :&est lui + #ui &avais promis lesdoubles9 F

    La vieille bonne femme approc a une c aise dutabouret d&Anselme et s&installa commod ment.E Alors, fit-elle, avec une expression sanguinaire,

    + #uelle sauce allons-nous le manger, le :arlaccio5S; P&ai peur de lui9 P&ai peur des > mons )oirs,

    g mit le serrurier.; =$tises9 d cida sa cousine. :&est + lui + avoir

    peur de nous. >&abord #uel est son nom de famille5; (cuccini.; %t il abite5; 44 Nia d lia (crofa.; Cout seul5; robablement. :&est le genre de gar?on + avoir

    reni sa famille.; ue pr f reG-vous, p!re Anselme5 ue nous le

    fassions mourir vite ou lentement5 ar l&eau ou par lefeu5 Nous saveG #ue &ai certains pouvoirs, dont e neme sers amais #ue pour le bien, mais #uelle bonneRuvre est meilleure #u&une bonne vengeance5

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    'l me suffirait de regarder votre :arlaccio d&unecertaine fa?on, en pronon?ant certaines paroles, et epeux vous garantir #u&il passerait sous le premierautobus #u&il rencontrerait. Mais enfin, un autobus,cela ne le ferait peut-$tre pas souffrir suffisamment.)e penseG-vous pas #u&il vaudrait mieux #u&il... F

    Langelot en avait asseG entendu.'l battit en retraite sans faire le moindre bruit, et,

    bientBt, il d talait aussi vite #u&il pouvait par lesruelles du Crastevefe.

    (on plan + la main, il retrouva sans grand mal leCibre et le alais *arn!se.(i press #u&il f t de se lancer + la rec erc e de

    :arlaccio (cuccini, il savait #ue maintenant les c osesallaient se corser. >es ommes #ui se faisaientappeler les > mons )oirs et taient capables deplasti#uer des bouti#ues n& taient pas des enfants dec Rur. 'l ne s&agissait pas d&aller les affronter sans enavoir au pr alable rendu compte au commandant Audibert et surtout au capitaine Montferrand.

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    IX

    L%( UA@C%( C%( du alais *arn!se taientferm es, mais on vo ait de la lumi!re par lesfen$tres, et, lors#ue Langelot sonna, on lui ouvrit bientBt. 'l dut de nouveau pr senter sa carte augardien de nuit pour $tre admis.

    E Cout le monde finira par savoir #ue e suisun agent des services secrets9 F grogna Langelotint rieurement.

    'l se dirigea vers le bureau du commandant Audibert. @n bruit de voix lui parvint de l&int rieur.'l frappa.

    E %ntreG9 F cria une voix impatiente.

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    lusieurs personnes taient r unies c eG lecommandant < l&ambassadeur, rev$tu de sa longue barbe blanc e et d&un abit noirQ le premiersecr taire de =audremont, galement en abitQ unofficier de marine en tenueQ un monsieur g , seccomme une momie, en complet-veston.

    E A 9 voil+ l&agent secret, s& cria l&ambassadeur.'l sait peut-$tre #uel#ue c ose < c&est son m tier.(aveG-vous #uel#ue c ose, monsieur l&agent secret5

    ; A #uel su et, monsieur l&ambassadeur5 -C- Au su et du commandant Audibert.; )ous devions ouer au po er avec lui et il a

    disparu, le sagouin, dit l&officier de marine.; :e #ui est plus grave, c&est cette istoire de

    messages #u&il a envo s et #ui n&ont pu $tred cod s, intervint la momie. Le po er, encore,nous aurions pu ouer + trois ou trouver un autre#uatri!me...

    ; %t ce #ui est encore plus grave, pronon?al&ambassadeur, c&est #ue le r sident de la

    publi#ue demande o6 est son c arg de missionstrat gi#ue et #ue personne ne peut le trouver.

    ; Nous aveG t vu avec Audibert, dit=audremont + Langelot, et, tout + l& eure, vous $tes venu me raconter e ne sais #uelle istoire de clef +propos de e ne sais #uel d capsuleur. Pe suppose#u&il ne s&agit tout de m$me pas de la clef de laJuerre5 (i le r sident de la publi#ue l&avait

    gar e, il s&en serait, e pr sume, aper?u. F

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    Langelot r fl c issait rapidement. =audremontet l&attac naval taient les partenaires d&Audibertau po er. (on #uatri!me partenaire, c& tait le c ef de la c ancellerie, donc, sans aucun doute, lamomie.

    E %t moi, reprit l&ambassadeur, e vous aitrouv , eune omme, en train de fouiller dans macommode. Pe pense #ue l& eure est venue pour vous de vous expli#uer. A moins #ue, comme

    d& abitude, les int r$ts de la > fense nationale...; Nous aveG devin , monsieur l&ambassadeur.Pe n&ai pas le droit de vous donner d&explications.Mais e peux vous pr ciser #ue &avais rendeG-vousavec le commandant Audibert un peu apr!s18 eures sous l&arc de Citus. 'l ne m&a pas tpossible de m& rendre. Noil+ tout ce #ue e sais. F

    '' eut un instant de silence. E Audibert, parlui-m$me, n&a aucun int r$t, dit l&officier demarine.

    ; (i, c&est un excellent oueur de po er,ob ecta Porge de =audremont, le sourcil auss .

    ; :ela n&est pas encore une raison pourl&assassiner ou pour l&enlever, r pli#ua le c ef de lac ancellerie.

    ; >onc, s&il l&a t , c&est parce #u&il est le grandma7tre de la fameuse bo7te noire, conclutl&ambassadeur. Messieurs, e vais $tre oblig derendre compte + M. le r sident de la disparitiondu commandant Audibert. F

    Ma estueux, il se dirigea vers la porte.

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    E ardon, monsieur l&ambassadeur, fit le c ef de la c ancellerie. ue dois- e faire de cesmessages #ue leurs destinataires n&ont pascompris5; (i les destinataires #ui poss daient le codecorrespondant n&ont pas compris, comment vouleG- vous #ue e sac e ce #u&il faut faire, moi #ui ne l&aipas5 r pondit l&ambassadeur avec un mouvementd& umeur. oseG-les dans la corbeille E arriv e

    F du commandant. 'l avisera #uand il sera rentr .; (&il rentre amais F, pronon?a =audremont+ mi-voix.(ourcil auss , il c angea un regard avec

    l&officier de marine.Cout le monde sortit et Langelot resta seul avec

    les messages.'l eta un coup d&Ril, mais les groupes de cin#c iffres ne lui dirent rien. M$me les destinataires

    taient d sign s par des pseudon mes. Alors il d croc a le t l p one et appela le

    capitaine Montferrand.Loin, loin, dans le salon de la rue *antin-Latour

    + aris, le t l p one sonna.Le capitaine, #ui tait en train de passer une

    soir e tran#uille en famille, en compagnie de safemme et de ses #uatre enfants, soupira et tendit lamain vers le combin .

    E AllB5; (errurerie 1, ici (errurerie 2. Noici o6 &en

    suis.F

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    Lors#ue Langelot eut termin son compterendu, il eut un silence. Le sous-lieutenant devina#ue son c ef, fumeur inv t r , tait en train de bourrer sa pipe et de l&allumer. Montferrand avait#uel#ues excuses pour ce vice. @n des m tiers lesplus contraignants, les plus angoissants du monde,et une ambe perdue au combat, faisaient #u&il nepouvait gu!re se concentrer #u&en mettant desnuages de fum e.

    E Nous n&aveG aucun mo en de savoir #uelssont ces messages #ue les destinataires n&ont pud c iffrer5 demanda enfin le capitaine.

    ; Aucun, (errurerie 1.; 'l pourrait fort bien s&agir des messages

    envo s aux autorit s comp tentes pour leur

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    E Pe vais m&occuper des trois premi!resdirections, sans du reste me faire dXillusions < cesmilieux sont si cloisonn s, #u&il va bien me falloirplusieurs eures pour r tablir la situation dans cesdomaines. A vous, (errurerie 2, incombe la#uatri!me direction. etrouveG la clef < c&est unordre. F

    La mission Serrurerie n&avait pas c ang decaract!re, d&ob etQ mais elle avait c ang d&urgence.

    Le matin m$me, Montferrand avait envoLangelot + la rec erc e de la clef de la Juerre, enpensant #u&il tait n cessaire de la retrouver, mais#u&elle ne pouvait d clenc er de catastrop emondiale. Maintenant, si les messagesincompr ensibles taient bien ceux #uiconcernaient =ellone, la clef de la Juerre avaitrecouvr toute son importance, toute sasignification < remettre la main dessus, c& tait une#uestion de s curit ; et pas seulement pour la*rance < pour le monde entier.

    :ar enfin, pour #ue #uel#u&un s&empar td&abord de cette clef, et puis de la personne duc arg d&affaires strat gi#ues, il fallait bien uneraison #ui sort7t de l&ordinaire9

    Montferrand termina ses instructions par cesmots mons )oirs.

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    )ous n&avons aucun renseignement sur eux. 'lpeut aussi bien s&agir d&amateurs #ue deprofessionnels, de r volutionnaires italiens #ue desp cialistes pa s par une autre puissance. %xigeGde l&ambassade les armes, les mo ens decommunication et de transmission n cessaires. Pe vais, de mon cBt , t l p oner + l&ambassadeur pourle mettre au courant de l&importance de l&op ration#ui vous est confi e. Apr!s #uoi, e ne peux #ue

    vous recommander de vous rappeler tout ce #uenous avons essa de vous enseigner au ()'*, et vous sou aiter bonne c ance. F

    @ne des c oses #ue Langelot avait apprises au()'*, c& tait la maturation lente et s st mati#ued&uneide de man5uvre6 une autre, c& tait larapidit de l&ex cution.

    Mais, en l&occurrence, l&id e de manRuvre nepouvait pas $tre m rie < il s&agissait simplementd&aller trouver :arlaccio et de lui arrac er la clef dela Juerre, par la douceur ou par la force, parl&innocence ou par la ruse. uant + la rapidit del&ex cution, elle fut s rieusement mise en p ril parles lenteurs traditionnelles de la diplomatie.

    (e faire recevoir par l&ambassadeur, + cetteeure tardiveT ce fut d + toute une affaire. btenir

    de lui une voiture, ce fut encore plus difficile.uant + lui r clamer une arme, c& tait l&offenser

    personnellement fense nationale, mais e... F

    Le t l p one sonna sur la table de c evet.L&ambassadeur d croc a.E Lui-m$me , pronon?a-t-il d&un tonsolennel.

    %t puis fensenationale F, mieux nous nous porterons. %ncons #uence, a eG l&obligeance de trouver un v icule et une arme pour ce eune omme #uiaurait pu $tre si aimable s&il avait t , par exemple,attac

    commercial ou culturel, au lieu d&$tre E agentsecretF, et veilleG + ce #u&il ne trouble plus notre#ui tude. Les ordres, =audremont, sont venus de

    aris. (ur #uoi, e vous sou aite une bonne nuit. FL&ambassadeur se retira dans sa c ambre. Le

    premier secr taire aussa le sourcil ans le vestibule, #uiavait d $tre superbe mais tait maintenantpassablement crasseux, des bo7tes + lettres + lapeinture caill e avaient t clou es + un lambris adis dor . Langelot lut les noms. :arlo (cuccini

    abitait au sixi!me + gauc e.(& tant muni d&une lampe de poc e trouv e

    dans la bo7te + gants de la *errari, le snifiencommen?a + monter < naturellement il n& avait pasd&ascenseur.

    :e fut d&abord un escalier de marbre recouvertd&un tapis rouge us us#u&+ la cordeQ puis unescalier de marbre sans tapisQ puis un escalier de bois poli, tr!s largeQ puis un escalier de bois nonpoli, troitQ puis ce furent des marc es irr guli!res,

    recouvertes de linol umQ enfin une c elle demeunier. Arriv sous les combles, Langelot s&orienta. :e

    n& tait pas difficile < il avait un couloir sur le#ueldonnaient deux portesQ celle de droite portait unecarte de visite < Jiuseppe >obrandini, artistepeintreQ celle de gauc e ne portait rien du tout mons )oirs.%n approc ant, Langelot avait eu l&impression

    de voir filtrer sous la porte de gauc e un rai delumi!re, mais lors#u&il colla son Ril au trou de laserrure, il ne vit #ue du noir.

    'l frappa. 'l n& eut pas de r ponse.'l frappa encore. Les coups r sonnaient dans

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    le vieux palais silencieux. Mais personne ner pondait.

    Alors le snifien tira son canif de sa poc e. :en& tait pas un canif tout + fait ordinaire, et on n&entrouve pas de semblables dans les magasins. 'l avait

    t con?u par les tec niciens du ()'* pour pouvoiraccomplir toute sorte de besognes diverses, et, enparticulier, pour ouvrir des serrures pas tropcompli#u es.

    uel#ues petits grattements, #uel#ues petitscrissements, et voil+ < le p$ne glissait dans la g c e,et, avec un grincement, le vantail de la portepivotait.

    Langelot s&aventura dans le noir. uis il refermala porte derri!re lui. %nfin il alluma sa torc e.

    'l faillit la laisser tomber de surprise.

    Au milieu d&un d cor minable de salle de s ourmal entretenue ; c aises disparates, rideauxd c ir s, table encombr e de vaisselle sale ; sur undivan trou tait assise une eune femme portantune robe de dentelle noire, des bas a our s, desc aussures + aut talon, et un petit sac de soir e en bandouli!re. %lle avait crois les ambes et tenait + la

    main un fume-cigarettes o6 une cigarette teintetait viss e. %lle avait des faux cils d&au moins cin#centim!tres de long, et tous ses traits disparaissaientsous une couc e de ma#uillage #ui formait pres#ueun mas#ue < avec ses l!vres violettes, ses orbites bleues, ses pommettes blafardes et ses eux vert )il,elle avait , l&air d&une poup e plutBt #ue d&un $tre

    umain.

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    E %u .., bon our, madame F, dit Langelot.La poup e le regardait sans prononcer un mot.E (ignera (cuccini, e pr sume5 F reprit l&agent

    secret.(&il avait song #ue le serrurier terroriste p tavoir une femme, il ne se la serait s rement pasrepr sent e comme cela. %t pourtant &une clef de pendule. %lle appartient + une demes tantes #ui est tr!s mal eureuse depuis #u&elle nepeut plus remonter sa pendule Louis ZN' et #ui... F

    A cet instant, un bruit se fit entendre dans lecouloir. lusieurs personnes approc aient.La signora se leva d&un bond.E :ac ons-nous9 F c uc ota-t-elle.

    our#uoi prouvait-elle le besoin de se cac er sielle tait c eG elle5 %t pour#uoi n&avait-elle pasallum , ou peut-$tre m$me avait-elle teintl& lectricit #uand Langelot tait arriv 5 Cout cela, iln& tait plus temps de le lui demander.

    Le snifien teignit sa torc e, et, silencieuxcomme un c at, il se glissa vers une porte #u&il avaitrep r e sur sa droite.

    @n peu de lumi!re #ui tombait d&une tabati!relui permit de reconna7tre dans l&ombre la forme d&unlit < il se trouvait donc maintenant dans la c ambre +couc er dusignor (cuccini.

    Langelot s&embus#ua derri!re la porte et collason Ril + la fente #ui s parait le vantail duc ambranle.

    'l eut un silence. @ne clef tinta dans uneserrure.

    (oudain la lumi!re lectri#ue aillit dans la sallede s our. @ne voix cria &une main, il lui ferma la bouc epour l&emp$c er de crier. >e l&autre bras, il lui riva lescoudes au corps, tandis #ue son poids la mettait orsd& tat de donner des coups de pied. Loup-de-velourstira de sa poc e un mouc oir saleQ il l&utilisa comme b illon. @n vieux tapis r p dans le#uel la eunefemme fut ensuite roul e servirait + la fois + ladissimuler et + la garrotter.Langelot, cependant, avait un cas de conscience.(on naturel le poussait + d fendre la eune femmemaltrait e. Mais sa mission lui commandait de n&enrien faire. :ar il avait bien peu de c ances pour #u&ilparv7nt, tout seul, + ma7triser les trois terroristes #ui

    taient, de plus, mieux arm s #ue lui. %t, s&il taitabattu, #uel serait le r sultat de son sacrifice5 La clef de la Juerre demeurerait au pouvoir des > mons)oirs.

    @ne derni!re consid ration s&a outait + ceraisonnement < le Monstre Paune allait s rementpasser un mauvais #uart d& eure, mais les MonstresPaunes ne m ritaient pas autre c ose < c& taient desterroristes aussi dangereux #ue leurs rivaux.

    E >u calme, mon vieux9 Cu n&es pas ici pour tonplaisir. Cu es en mission command e9 F

    (& tant adress int rieurement cette in onction,Langelot demeura donc immobile derri!re sa

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    ne vous donne pas trop d&in#ui tude5 F

    Les eux du terroriste s& car#uill!rent. 'l tendit lamain vers son arme, mais elle tait trop loin. 'l voulut bondir de son fauteuil, mais Langelot secoua la t$te mon )oir.

    ; Cu n&es pas encore tout + fait mort, dit Langelot, et m$me il d pend de toi de ressuscitercompl!tement. F

    (on italien approximatif et son visage innocentdonnaient + toute cette sc!ne une tranget #ui auraitpeut-$tre rassur (cucciniQ mais le Luger, lui, n&avaitl&air ni approximatif, ni innocent.

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    E ue veux-tu #ue e fasse5 ue e tra isse mescopains5 demanda (cuccini. Mais l&Arc id monl&apprendra. %t tu sais ce #u&il fait aux tra7tres5 'l les

    corc e vifs.; (igner (cuccini, e ne vous demande riend&aussi d raisonnable. Pe sais #ue vous aveG faitexploser la vitrine du serrurier Anselmo, dont vousaveG t l&apprenti, et #ue vous aveG vol c eG luitoutes les clefs #u&il poss dait. %n particulier lesdoubles des clefs du minist!re de l&'nt rieur. 6 sont-elles5; Pe ne peux pas te le dire.

    ; our#uoi5; arce #ue si l&Arc id mon l&apprend...; 'l t& corc era vif, e sais. Moi, e me contenterai

    d&appu er sur la d tente de ce Luger. Mais avecl&Arc id mon, tu peux esp rer #u&il ne saura amais#ui a parl . Candis #u&avec moi...

    ; =on. >&accord. P&ai compris. P&ai mis toutes cesclefs dans un carton #ue &ai laiss dans un endroitconvenu.

    ; Le#uel5; Le premier confessionnal, + gauc e, + (anta

    Maria Maggiore. Le pr$tre #ui l&utilisait est mort, iln&a pas encore t remplac , et nous nous servons dece confessionnal comme d&une bo7te + lettres.

    ; our#uoi n&as-tu pas donn directement lecarton + celui #ue tu appelles l&Arc id mon5

    ; arce #ue e ne le connais pas. Cucomprends bien #ue pour #u&une organisation commeles > mons )oirs puisse survivre, il faut #u&elle soitcloisonn e.

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    ; uand l&Arc id mon devait-il prendrelivraison des clefs5

    ; Pe ne sais pas. :ette nuit, probablement.; uand as-tu mis le carton dans leconfessionnal5; 'l a une eure + peu pr!s. %nsuite e suis

    rentr , et &ai vu #u&un rep!re #ue &avais mis sur laporte n& tait plus. >onc #uel#u&un avait visit monappartement. Alors e suis all c erc er des copains erri!re la grille, un petit escalier descendait dansles t n!bres.

    E Le our, dit (cuccini, cet endroit appartient auxmoines et aux touristes. La nuit, aux > mons )oirs. F

    %t, pas + pas, g$n par l&impossibilit o6 il tait dese servir de ses bras, il commen?a + descendre.

    La premi!re sensation #u& prouva Langelot fut

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    le froid. >e ors, la nuit romaine tait ti!de, maisici, on avait l&impression d&entrer dans un grandr frig rateur.

    >&abord le terroriste et l&agent secret travers!rentune petite salle succinctement meubl e. 'ci, de our,devait se tenir le guide. Langelot eta un coup detorc e devant lui et vit briller des cartes postales etdes couvertures de broc ures.

    uis, a ant pouss une porte, :arlaccio (cuccinis&engagea dans un troit couloir #ui descendait enpente douce vers les profondeurs de la terre. Le froiddevenait plus sensible, et une odeur de terre et demoisi picotait les narines.

    >e temps en temps, Langelot donnait un coup detorc e, et il entrevo ait alors des arcades, des grilles,#uel#uefois des bustes ou des statues. Mais bientBt ilne vit plus #ue des corridors taill s dans le roc. >esgaleries, tout uste asseG larges pour #u&on p t passer en serrant les coudes au corps, s&amor?aientsur la gauc e ou sur la droite. 'l avait l+ tout unlab rint e, et l&on continuait tou ours + descendre,tantBt en pente douce, tantBt en empruntant desescaliers de pierre #ui tournaient sur eux-m$mes.

    E :&est grand, ce fromage de gru !re5 soufflaLangelot.

    ; 'l en a cin# tages F, r pondit son guide sur lem$me ton.

    (oucieux de ne pas donner l& veil + l&adversaire, lesnifien allumait sa torc e le moins souvent possible,se contentant de suivre :arlaccio pas +

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    pas, une main pos e sur son paule, pour #ue leprisonnier ne songe t pas + fuir. uel#uefois il

    tendait l&autre main pour t ter la paroi, #ui taitg n ralement rugueuse ; terre ou roc er ; maisparfois, au contraire, tait lisse < il devait s&agir d&unmur de pierre, d&une colonne, ou peut-$tre d&unefres#ue peinte sur un enduit.

    E Attention. 'ls ont allum l& lectricit F, c uc ota(cuccini.

    %n effet, l&obscurit devenait moins paisse +mesure #u&on avan?ait. n parvenait + distinguer lecontour de la vo te surbaiss e, et, de place en place,des nic es #ui avaient d servir de s pultures.

    (ans #ue Langelot lui en donn t l&ordre, leprisonnier t c a d& touffer le bruit de ses pas encoremieux #u&il ne l&avait fait us#u&alors, et le snifien lui-m$me s&appli#ua + marc er sur ses orteils seuls, touten demeurant pr$t + toute ventualit . Apr!s tout,:arlaccio l&avait peut-$tre amen ici pour le eter, t$te baiss e, dans un pi!ge.

    :e fut en rampant #u&ils parcoururent les derniersm!tres. 'ls s&arr$t!rent, tendus par terre, au sommetd&un escalier de pierre #ui descendait dans unec apelle vo t e, clair e par une ampoule lectri#uependue + un fil.

    >eux ommes taient assis sur une pierretombale et ouaient aux cartes. L&un d&eux avait pospr!s de lui un mas#ue de pirate borgneQ l&autre laissaitd passer d&une poc e un loup de velours. La eunefemme #u&ils avaient emport e n& tait

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    pas visible, mais le tapis emprunt au serruriergisait, d roul , dans un coin.

    endant cin# minutes, le silence r gna. >e tempsen temps un des oueurs grognait, l&autre ricanait,c& tait tout. %nfin ils et!rent leurs cartes. Loup-de- velours avait gagn . irate-borgne poussa un b illement et consulta sa montre.

    E % bien, il ne se d p$c e pas, pronon?a-t-il.; Cu sais #u&il n&arrive amais + l& eure o6 on

    l&attend, r pondit Loup-de-velours.; Cout de m$me, ?a fait pr!s de deux eures#u&on lui a t l p on . uel#uefois e me dis #u&on

    n&aurait pas d . n aurait interrog la fille tout seuls,comme des g