Lieutenant X Langelot 37 Langelot et le général kidnapé 1983.doc

8/10/2019 Lieutenant X Langelot 37 Langelot et le gnral kidnap 1983.doc

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LIEUTENANT X

LANGELOTet le gnralkidnapp

ILLUSTRATIONS DE MAURICE PAULIN

HACHETTE

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LANGELOT

et le gnralkidnappPar

Lieutenant X

*

"Messieurs, commena le sous-secrtaire d'tat Calabrese, j'entreraiimmdiatement dans le vif du sujet. Cematin, se!t eures, le #nral

$allace Mac %ou#all, commandantsu!r&me de toutes les forcesamricaines en uro!e, a t (idna!!

son domicile )ome. *ous avonslieu de croire +ue l'un des ravisseursest franais.

- Monsieur le ministre, ditan#elot, je vous !romets +ue larance fera tout ce +u'elle !ourra."

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LANGELOTpar Lieutenant X

Liste des ouvrages parus

1. Langelot agent secret (196!". Langelot et les Espions (1966!#. Langelot et le $atellite (1966!%. Langelot et les $a&oteurs (1966!. Langelot et le Gratte'ciel (196!6. Langelot contre )onsieur T (196!. Langelot pickpocket (196!*. +ne o,,ensive signe Langelot (196*!9. Langelot et l-nconnue (196*!1/. Langelot contre si0 ou (couverture! Langelot contre 6 (196*!11. Langelot et les rocodiles (1969!1". Langelot c2e3 les 4a'pous (1969!1#. Langelot suspect (19/!1%. Langelot et les os5onautes (19/!1. Langelot et le $ous'5arin aune (191!16. Langelot 57ne la vie de c28teau (191!1. Langelot et la anseuse (19"!1*. Langelot et l-Avion dtourn (19"!

19. Langelot ,ait le 5alin (19"!"/. Langelot et les E0ter5inateurs (19#!"1. Langelot et le :ils du roi (19%!"". Langelot ,ait le singe (19%!"#. Langelot kidnapp (19!"%. Langelot et la ;o la )aison ?lanc2e (196!". Langelot sur l-@le dserte (19!"*. Langelot et le 4lan ru&is (19!"9. Langelot passe > l-enne5i (19*!

#/. Langelot c2e3 le prsidentissi5e (19*!#1. Langelot en per5ission (199!#". Langelot garde du corps (199!##. Langelot gagne la derni7re 5anc2e (19*/!#%. Langelot 5auvais esprit (19*/!#. Langelot contre la 5are noire (19*1!#6. Langelot et la le, de la guerre (19*"!#. Langelot et le Gnral kidnapp (19*#!#*. Langelot au0 arrts de rigueur (19*%!#9. Langelot et le o55ando perdu (19*!%/. Langelot donne l-assaut (19*6!

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I

*, tous les membres de la commissionrunis dans ce salon de l'ambassade d'4talie taientdes #ens im!ortants. 4l 5 avait l le sous-secrtaired'tat Calabrese, #rand, mince, avec un visa#e decanteur de carme orn d'une moustace

con+urante6 il 5 avait un colonel amricain, cef de!oste des services secrets des tats-nis, #ros etblond, son omolo#ue an#lais, !etit et cauve, unre!rsentant des services allemands, rou7 etrou#eaud, tous 8#s d'au moins cin+uante ans.

a rance, elle, n'tait re!rsente +ue !ar unsous-lieutenant +ui ne !araissait !as avoir !lus de

di7-uit ans. es autres dl#us se demandaient

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intrieurement ce +u'il faisait l, avec son airinnocent et es!i:#le. C'tait bien sim!le !ourtant ;normalement, le ca!itaine Montferrand, cef de la

section < = du *4 =ervice nationald'information fonctionnelle>, aurait d? se trouver l,mais, a5ant d'autres en#a#ements, il n'avait !ur!ondre lui-m&me l'a!!el des 4taliens et avaitenvo5 sa !lace le sous-lieutenant an#elot, seulofficier dis!onible ce moment.

@ Messieurs, commena le sous-secrtaire d'tat

Calabrese, si vous le vouleA bien, je !arlerai franais,!uis+ue c'est une lan#ue +ue nous com!renons tous.t j'entrerai immdiatement dans le vif du sujet ; le#ouvernement italien m'a car# de coordonner lesefforts de notre !olice, des services amricains et desor#anismes allis dans une affaire d'une im!ortancecolossale. Ceu7 d'entre vous +ui ont cout les

informations se doutent dj de +uoi il s'a#it. u7autres je vais devoir a!!rendre une bien mauvaisenouvelle. Ce matin, se!t eures, le #nral $allaceMac %ou#all, commandant su!r&me de toutes lesforces amricaines en uro!e, a t (idna!! sondomicile )ome. B

'4talien jeta un re#ard circulaire ses auditeurs!our ju#er de l'effet +ue sa dclaration avait !roduit.Mais ils avaient tous l'abitude de cacer leursmotions, et !ersonne ne ra#it.

@ 4nutile d'insister, je su!!ose, re!rit l'orateur, surl'indi#nation +u'!rouvent les mricains et sur laonte +ue nous ressentons, nous. Mais vos !a5sres!ectifs, messieurs, sont concerns eu7 aussi ; le

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#nral Mac %ou#all connaDt notre strat#iedfensive tous, et, s'il est jamais contraint de diretout ce +u'il sait, il nous deviendra !our un tem!s

im!ossible de lutter contre un a#resseur ventuel.C'est !our+uoi nous faisons a!!el vous. Certainsd'entre vous ont ac+uis une #rande e7!rience dans lalutte contre le terrorisme6 d'autres !euvent dtenirdes rensei#nements !rcis +ui nous !ermettraient deretrouver le #nral ou ses ravisseurs. Eref, je vousdemande de mettre nos ressources en commun. Eien

entendu, je !eu7 vous #arantir +ue toutes les forces de!olice italiennes seront en#a#es dans la bataille...

- %e m&me +ue les services amricains, !rcisa lere!rsentant des tats-nis.

- Fe ne com!rends !as une cose, dit l'llemand.


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- 'il faut tout vous dire, c'tait surtout notre ide nous autres mricains, !rcisa le cef de !oste.

- a deu7i:me raison, re!rit l'4talien, visiblement

ve7 de cette remar+ue, c'est +ue nous avons lieu decroire +ue l'un des ravisseurs est ranais, et +ue, !arcons+uent, nous com!tons !articuli:rement sur larance !our nous aider l'identifier. B

Jous les re#ards se tourn:rent vers le sous-lieutenant. vec sa veste de daim et son col ouvert - ildtestait les cravates -, il n'avait vraiment !as l'air tr:s

com!tent.@ Monsieur le ministre, dit-il !res+ue timidement,

je vous !romets +ue la rance fera ce +u'elle !ourra.- C'est donc un #rou!e terroriste franais +ui a

revendi+u l'enl:vement G demanda l'llemand.-


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tait inabit. 'un des murs de cet a!!artementest mito5en avec une maison adosse celle du#nral, et donnant sur une autre rue. es terroristes

ont lou un a!!artement dans cette deu7i:memaison, ont !erc le mur, et ont donc !u !arvenirjus+u'au #nral sans +ue les ommes de #arde!uissent se douter de rien. *aturellement, nousinterro#eons les autres abitants des deu7immeubles, les concier#es, les voisins6 nous essa5onsde remonter jus+u'au7 terroristes !artir du contrat

de location de l'a!!artement, etc. Mais nous avonsaussi le film !ris !ar une camra cace dans le!lafond de l'a!!artement du #nral Mac %ou#all.umi:re, s'il vous !laDt. B

a lumi:re s'tei#nit. %ans un coin du salon taitdis!os un cran sur un tr!ied. ur une table, una!!areil de !rojection se mit en marce d:s +ue M.

Calabrese eut a!!u5 sur un bouton. es membres dela commission se d!lac:rent l#:rement !our mieu7

voir.ur l'cran, on vit d'abord a!!araDtre une !orte.

'an#le de !rise de vue tait tr:s ai#u, si bien +u'onavait l'im!ression +ue la !orte tait !lus lar#e en aut+u'en bas.

ne sonnerie retentit. n omme, #alementdform !ar la !ers!ective, mais dont on devinaitnanmoins la aute taille et la lar#e carrure, vint se!lanter devant le judas o!ti+ue.

@ Mais c'est Mac %ou#all lui-m&me s'tonnal'n#lais cauve. 4l n'avait !as de !lanton !our ouvrirsa !orte G

- e #nral Mac %ou#all est connu !our ses

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#o?ts sim!les et il vit seul +uand il est loin de safamille B, e7!li+ua l'mricain.

Mac %ou#all fit jouer deu7 verrous. a !orte

s'ouvrit. n jeune soldat en uniforme amricain setenait sur le seuil. e film tait en noir et blanc, maison vo5ait +ue le soldat avait le teint et les ceveu7clairs. 4l avait les traits menus et l'e7!ression candide.

e #nral se !assa la main dans les ceveu7,+u'il !ortait cou!s en brosse.

@ Hous &tes en avance, mon #ars, !ronona-t-il.

t d'abord oN est Milne G B*aturellement, il !arlait amricain.@ Milne est malade. C'est moi +ui serai votre

cauffeur aujourd'ui, r!ondit le soldat dans lam&me lan#ue.

- Ce #ars-l n'a !as l'accent amricain, fitobserver le re!rsentant des tats-nis.

- Comment vous a!!eleA-vous G B demanda le#nral.

4l se !enca !our lire la !la+ue nominative!in#le sur la !oitrine du soldat.

@ Jom!(insG ttendeA-moi un instant,Jom!(ins. B

e #nral se tourna vers la camra et l'on !utvoir clairement son visa#e ner#i+ue et carr.

@ 44 voulait !robablement tl!oner sonbureau !our vrifier +ue Jom!(ins tait bien soncauffeur B, su!!osa l'mricain.

ans doute les ravisseurs avaient-ils fait la m&mesu!!osition, car cet instant deu7 ommes, v&tus desurv&tements de s!ort bleus et coiffs de ca#oules

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noires +ui dissimulaient leurs visa#es, semontr:rent derri:re le soldat. 4ls avaient d? se tenircacs des deu7 cKts de la !orte. la main, ils

avaient des !istolets-mitrailleurs. an#elot reconnutdes (or!ions tc:+ues.@ Onral Mac %ou#all... B, commena le soldat.Mac %ou#all roula soudain sur le cKt et dis!arut

de l'cran. ne dtonation cla+ua. e soldat s'abattitsans +u'on !?t com!rendre ce +ui s'tait !ass ; sansdoute le #nral avait-il ouvert le feu. Ca#oule 1 ne

bou#ea !as, se contentant de bra+uer son (or!ionvers le sol. Ca#oule 2, en revance, !lon#ea en avant,sans doute !our maDtriser le #nral. %eu7 autresindividus coiffs de ca#oules a!!arurent et se jet:rent!ar terre leur tour. Pn devinait +ue Mac %ou#allluttait contre les trois terroristes +ui

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essa5aient de le dsarmer. Pn entendait des#ro#nements, des aanements. %e tem!s en tem!sune jambe en surv&tement a!!araissait sur l'cran.

Quel+ues mots d'italien furent can#s entre lesca#oules. M. Calabrese traduisait mesure ;@ Hieille cra!ule ... ide-moi, toi ... Fe le

tiens ... es menottes ... e b8illon Boudain l'cran fut de nouveau envai !ar des

silouettes. e #nral tait debout, les mains dans ledos, les menottes au7 !oi#nets, dominant de la t&te

ses ravisseurs. %e ca+ue cKt de lui, Ca#oule 3 etCa#oule . Ca#oule 2 lui !ressait le canon de son armedans les reins.

@ Onral Mac %ou#all, !ronona Ca#oule 1d'une voi7 nasillarde, vous veneA d'&tre arr&t !ar undtacement des Milices terroristes de la !ai7, et voussereA dfr devant notre tribunal. B

Mac %ou#all ne r!ondit !as, et !our cause ; unelar#e bande de s!aradra! dont les deu7 bouts serejoi#naient sur sa nu+ue lui servait de b8illon.

@ )e!li B commanda Ca#oule 1.lors le fau7 soldat amricain, +u'on ne vo5ait

!as sur l'cran et +ui, a!!aremment, n'avait t +uebless, se mit crier ;

@ Mes amis *e m'abandonneA !as Fe vous ensu!!lie. %'ailleurs, c'est un ordre. B

M. Calabrese traduisit ces mots !rononcs enitalien.

@ t remar+ueA, !rcisa-t-il, +ue le fau7Jom!(ins n'a !as en italien un accent meilleur +u'enamricain. %'a!r:s un !onticien +ue nous avonsdj consult, @ Jom!(ins B doit &tre d'ori#ine

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franaise.%'oN, mein Herr, ajouta-t-il en se tournant vers

l'llemand, la dcision de nous runir


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@ Mais j'avais cru com!rendre, en coutant lesinformations, +ue la !olice avait fait un !risonnier, ditl'llemand rou#eaud. 4l aurait t em!ort d'ur#ence

l'K!ital an ui#i...- Hous aveA bien entendu. C'est le fau7Jom!(ins.

- Eless !ar le #nral, mitraill !ar son !ro!reco!ain, et il est encore vivant G

- Fe vous dirai m&me +u'il n'est !as en tro!mauvais tat. a rafale de mitraillette tait mal

ajuste ; une seule balle a atteint @ Jom!(ins B6 ellelui a rafl le cr8ne et !erc l'oreille, ce +ui n'est !as

bien dan#ereu7. Quant au cou! de feu tir !ar le#nral - il faut su!!oser +u'il !ortait une arme sur luiet +u'il a d#ain en se laissant tomber - il a atteint @Jom!(ins B au menton. 'os est endomma#, mais,une fois de !lus, le !risonnier n'est !as en dan#er de

mort.- %ans ce cas, dit l'n#lais cauve, il me semble

+ue nous !erdons notre tem!s. 4nterro#eA le!risonnier, et il vous dira oN se cacent ses com!liceset ce +u'ils com!tent faire de Mac %ou#all. B

44 fit mine de se lever.@ ir, dit M. Calabrese avec un sourire ironi+ue,

ce n'est !as si sim!le. e bless, je vous l'ai dit, a ttrans!ort l'K!ital, 5 a reu les soins d'ur#ence, et adj t interro#. Maleureusement, il refuse de!arler. B

'n#lais fit entendre un reniflement de col:re ;@ 4l n'5 a, dit-il, +u'... insister un !eu. B 'mricainet l'4talien can#:rent un cou! d'Ril. 'mricain!rit la !arole. Orand et blond, il d#a#eait une

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im!ression de !uissance.@ Messieurs, le signor Calabrese et moi-m&me,

nous r!rouvons en #nral toutes les mtodes

coercitives d'interro#atoire, soit +u'on fasse intervenirla violence, soit +u'on utilise des dro#ues sa!ant lavolont du sujet. Ce!endant, dans ce cas !rcis,lors+ue tant d'intr&ts nationau7 sont en jeu, sanscom!ter la vie du #nral Mac %ou#all, nous aurions!eut-&tre t tents de bousculer un !eu le !risonnier.Mais vous oublieA une cose ; le serment

d'Si!!ocrate es mdecins, au7+uels nous avons tobli#s de remettre le bless, le #ardent jalousement.


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an#elot, +ui r!ondit ;@ Fe !ense, monsieur le ministre, +ue vous aveA

sa !oto et ses em!reintes di#itales G Fe les

transmettrai mes cefs. vec tout le srieu7 +u'ilfaudra. Bn clair d'amusement !assa dans les 5eu7 noirs

de l'4talien, +ui tendit an#elot une cemisecontenant un jeu d'em!reintes di#itales, et !lusieurs!otos d'un jeune omme au7 traits menuscontracts !ar la douleur et la terreur ; sur les unes,

on reconnaissait aisment @ Jom!(ins B6 sur lesautres on ne vo5ait #u:re +u'une es!:ce de momie lat&te envelo!!e de banda#es ; seuls les 5eu7, d'un

bleu tr:s clair, taient visibles.@ Messieurs, dit le sous-secrtaire d'tat, je

!ense +ue le mieu7 serait maintenant +ue nous!renions contact avec nos services res!ectifs.


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II

J)P4 FP)s'taient couls, et le #nral Mac%ou#all n'avait toujours !as t retrouv. *onseulement le ficier lectroni+ue du *4 n'avaitfourni aucune indication sur le fau7 Jom!(ins, maisceu7 des services et !olices des autres !a5s taientrests aussi muets. '4talie tout enti:re tait !asse au!ei#ne fin !ar les carabiniers6 des barra#es de !olicecou!aient les routes6 les fronti:res taient devenues!res+ue infrancissables6 les indicateurs etinformateurs avaient reu des !romesses ciffres enmilliards de lires !our le cas oN ils fourniraient desrensei#nements e7!loitables6 les coutes

tl!oni+ues n'avaient jamais t aussi actives6d'innombrables jeunes #ens, sou!onns de

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s5m!atie !our les mouvements terroristes, avaientt inter!ells et +uestionns... Jout cela ne donnait!as le moindre rsultat.

a !oto#ra!ie du !risonnier avait tdistribue au7 journau7. Pn es!rait ainsi !ercer lesecret de son identit et, !ar l, remonter jus+u'l'or#anisation la+uelle il a!!artenait.*aturellement, des milliers de r!onses taient!arvenues au minist:re de l'4ntrieur ; @ Fe l'aireconnu, c'est nAo


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un durcissement intrieurs ... t +uand il en taitarriv au moment oN, Mac %ou#all, se laissant tomber terre, tirait sur le terroriste, Montferrand avait

!rononc, d'un ton r&veur ;@ .3 s!cial, dans la caussette...-


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avaient !arl de football et d'escrime =Micelfaisait du fleuret et du sabre>, ils avaient vo+u lesavanta#es et les inconvnients +u'il 5 a avoir des

sRurs =Micel en avait deu7, an#elot tait fils uni+ueet or!elin de surcroDt>, lors+ue la conversationtouca de nouveau des domaines moins #nrau7.

@ 'autre soir, dit Micel, c'tait drKlementintressant. e !aternel a ressorti des !otos de sa

jeunesse. Comme il ne les re#arde jamais, je ne lesavais jamais vues. e !aternel en culotte courte e

!aternel en casoar Ce +u'on a !u rire )emar+ue, lecasoar, a lui allait bien ; seulement il avait l'air si

jeune +u'on ne le reconnaDt !as du tout. PN on amoins ri, c'est +uand on a vu son ami amricain.

- Quel ami amricain G- P +uand il tait tr:s jeune, mon !:re s'est

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battu avec les mricains. Fe ne sais !lus +uelle#uerre c'tait, mais je sais +u'il s'est li d'amiti avecl'un d'entre eu7. C'tait son meilleur co!ain.

eulement, de!uis des annes, ils ne se voient !lusbeaucou!, !arce +ue l'autre a fait une carri:resensationnelle. Jandis +ue !a!a, +uand il a !erdu sa

jambe au feu, e bien, il a d? se contenter d'unecarri:re de bureau... B Micel, naturellement, i#noraittout des activits secr:tes de son !:re. @


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Jant +ue la libration du #nral Mac %ou#alln'tait !as son affaire, il n'avait m&me !as !r&tattention cette bauce de !rojet ; de !lus savants,

de !lus e7!riments +ue lui taient res!onsables del'o!ration de sauveta#e. Mais tout avait can#.Montferrand se ron#eait l'ide des traitements etdes ris+ues +ue subissait @ son meilleur co!ain B. ian#elot 5 !ouvait +uel+ue cose, il tait !r&t mettre toute son ima#ination et tout son coura#e auservice du #nral Mac %ou#all.

la fin du travail, le sous-lieutenant demandadonc &tre reu !ar son cef.

@ Mon ca!itaine, lui dit-il, j'ai une ide voussoumettre.

- ne ide !our +uoi faire G Ba voi7 du ca!itaine sortait d'un nua#e de fume.

an#elot coisit soi#neusement ses mots ; @ ne ide

!our faire !arler le fau7 Jom!(ins.- 7!oseA-la-moi, fit !osment Montferrand. i

elle est bonne, je la ferai suivre Calabrese -+uicoordonne les o!rations.

- Fe !ense, mon ca!itaine, +u'il vaudrait mieu7ne !as la communi+uer au7 4taliens. M. Calabrese lui-m&me nous a fait com!rendre +ue ses services taient!ntrs !ar toutes sortes de mouvements divers. 4lfaudrait seulement lui demander de mettre une!ersonne de la !olice italienne notre dis!osition, etde nous autoriser mener une o!ration !as tro!r#uli:re.

- @ *ous B G Qui est-ce, @ nous B G- u... c'est moi, mon ca!itaine.

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- t !our+uoi interviendrieA-vous!ersonnellement dans une o!ration italo-amricaineG

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1. Voir Langelot et la Clef de la guerre, dan !a "#"e$o!!e$tion.

III

*Ejeune fille en robe blance, au visa#etoscan d'un ovale !arfaitement !ur, accueillitan#elot l'aro!ort de iumicino. @ Fe suisdoublement ravie de te voir, lui dit-elle.

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suis dsole +u'il ait t enlev, mais enfin nous

avons encore +uel+ues autres !robl:mes dans ce!a5s; la Mafia, la corru!tion dans les milieu7#ouvernementau7, la dro#ue, les crimes ordinaires-Mais !our le moment, tout cela est au di7i:me !lan es neuf autres sont occu!s !ar. le #nral.Seureusement, toi, tu vas m'a!!orter une bouffed'air frais ; une bonne !etite istoire d'es!ionna#e ou

de sabota#e international.- %sol de te dcevoir, dit an#elot, en

attra!ant sa valise sur le carrousel de l'aro!ort, maisl'enl:vement du #nral, tu vas t'en occu!er deu7 fois!lus +u'avant. e #ouvernement italien t'a mise madis!osition !our une o!ration de sauveta#e +ui n'estdiffrente des autres +ue sur un seul !oint ; elle a des

cances de russir. Fe vais te raconter tout a, si tuveu7 bien venir djeuner avec moi dans notre vieu7restaurant de la !iaAAa *avone ; celui oN nous noussommes rencontrs et oN j'ai remar+u +ue tu sentaisle jasmin. B

Ce fut donc face la fontaine du Eernin +uean#elot mit ucia au courant, tout en savourant un!lat succulent de !8tes au7 moules.

@ Ju vois, lui dit-il, d'a!r:s moi, le nRud del'affaire, c'est @ Jom!(ins B ; s'il !arle, tout sednoue6 s'il !ersiste se taire, tout reste nou. Pr,!our+uoi ne !arle-t-il !as G


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!ersonne n'a jamais entendu !arler et +ui n'ont m&me!as encore revendi+u l'enl:vement...

- , tu te trom!es. Ce matin, ils ont tl!on

au Carrire dlia Sera !our annoncer +ue le#nral allait !asser en ju#ement devant un de leurstribunau7.

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comme il 5 a s?rement des !oliciers +ui rensei#nentles terroristes... B

an#elot la re#ardait avec un !etit sourire en

coin.@ bien, justement, nous n'allons !as mettre la!olice dans le cou!. C'est !our+uoi j'ai demand+u'on te dtace au!r:s de moi ; !arce +ue tu connaistes camarades et +ue tu vas &tre ca!able de les berner.

- %sole, dit ucia. F'aurais bien aim travailleravec toi. Mais j'a!!artiens la !olice italienne. Fe ne

!eu7 !as la du!er !our te faire !laisir. Ban#elot tira un !a!ier de sa !oce et le tendit

la jeune fille. lle lut ;

Rpublique italienneMinistre de l'Intrieur

es !rsentes sont dlivres au sous-lieutenantan#elot du *4 et l'ins!ecteur Cin+ue#rana de la


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dvaliser toutes les bijouteries de )ome et !ersonnen'aurait le droit de rien nous dire

- Pui, mais on ne nous a donn ce !a!ier, toi et

moi, +ue !arce +ue les #rands cefs savaient +uenous ne dvaliserions !ersonne. M&me comme cela,Calabrese s'est fait srieusement tirer l'oreille !oursi#ner un truc !areil ; eureusement, les mricainss'en sont car#s.

- %e +uoi G- %e lui tirer l'oreille, justement. lors

maintenant tu es d'accord !our m'aider G- t comment dit ucia. Fe n'ai encore jamais

t d#uise en mdecin ; a me man+uait. Be !remier !oint dterminer, c'tait l'endroit

oN @ Jom!(ins B serait conduit a!r:s sa @ librationB. Cette cacette devait &tre suffisamment s?re !ourn'&tre !as dcouverte !ar la !olice tant +ue le milicien

terroriste n'aurait !as donn d'indications !ermettantde retrouver le #nral.

@ Ua, c'est facile, dit ucia. Mes !arents ont uneferme cent (ilom:tres de )ome. Mon !:re est lemaire de son villa#e ; !ersonne ne le sou!onnera decacer des criminels. B

e deu7i:me !oint, c'tait le mo5en de trans!ort utiliser.

@ ucun !robl:me non !lus, dclara ucia. Fe meferai donner une ambulance au #ara#e de la !olice.

- Pn ne te demandera !as !our +uelle mission G- Quand mon cef a reu l'ordre de me dtacer

au minist:re de l'4ntrieur, il m'a aussi si#n +uel+uesordres de mission en blanc. 4l n'tait !as tr:s caud,le brave omme, mais c'est le ministre +ui

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commande. *e t'in+ui:te !as ; je fournisl'ambulance.B

e troisi:me !oint, c'tait la @ libration B

!ro!rement dite. 4l fallait !ntrer jus+u'au bless, etensuite ressortir de l'K!ital avec lui, tout cela sansdonner l'veil.

a #arde du !risonnier tait assure !ar uneunit de carabiniers oN ucia avait des amis, commedans tous les services de !olice. lle tl!ona l'un,alla !rendre un verre avec un autre, et runit ainsi les

rensei#nements suivants.'K!ital an ui#i tait situ dans un !arc, et

com!renait, outre le cor!s de b8timent !rinci!al, un!avillon dtac, d'ordinaire rserv au7 maladesconta#ieu7. CKt nord, on entrait !ar le reA-de-causse6 cKt sud, les ambulances accdaient un#ara#e situ au sous-sol. Ces deu7 entres taient

#ardes !ar des carabiniers en armes. n vasteascenseur conduisait au7 ta#es.

e se!ti:me et dernier d'entre eu7 avait tenti:rement libr !our servir la fois de !rison etd'asile @ Jom!(ins B. a cambre n'avait +u'uneseule !orte, et elle tait situe au bout d'une enfiladede trois !i:ces ; la !remi:re servait au7 !oliciers +ui#ardaient le !risonnier contre toute tentatived'vasion6 la deu7i:me, au7 mdecins, +ui #ardaientle bless contre toute tentative d'interro#atoire6 le

bless !risonnier occu!ait la derni:re, avec toujoursune infirmi:re et +uel+uefois un !olicier son cevet.

Eref, la forteresse !araissait im!renable, d'autant!lus +ue les membres des forces de l'ordre taientnaturellement en liaison radio !ar Val(ies-tal(ies.

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Toujours une infirmire et quelquefois un policier sonchevet.

Ce soir-l, 2L eures /, un infirmier en blouseblance, une #aAe sur le visa#e, se !rsenta au #ara#edu !avillon des conta#ieu7. 4l laissa son ambulancedevant la !orte, moteur tournant. es carabiniers de#arde lui demand:rent ce +u'il voulait. 'infirmier,+ui !oussait une civi:re, dclara dans un italien un!eu sitant, +u'il venait cercer le signor!arafucile, l'un des rares malades de l'K!ital anui#i &tre atteint de la l:!re. 4l montra un !a!ierofficiel, si#n de divers mdecins et fra!! de!lusieurs tam!ons, lui enjoi#nant de conduire le!atient l'K!ital s!cialis des cevaliers de Malte.

%pre est encore un mot +ui fait !eur.@ mm:ne ton malade, et surtout ne !asse !as

tro! !r:s de nous B fit le cef des carabiniers, tandis

+ue l'infirmier enfilait dlibrment des #ants decaoutcouc... !r:s +uoi, il s'en#a#ea dansl'ascenseur, mais, au lieu de monter au si7i:me ta#e,oN re!osait rellement le signor !arafucile, ils'arr&ta au reA-de-causse.

u m&me instant, une jeune femme, #alementen blouse blance, et le visa#e moiti cac !ar un

mas+ue de cirur#ien, arrivait l'entre du reA-de-causse. ne carte de mdecin tait !in#le sablouse ; on 5 vo5ait sa !oto et son nom. escarabiniers de #arde, abitus laisser !asser lesmdecins, ne firent aucune difficult. im!lement,lors+ue la doctoresse se fut loi#ne vers l'ascenseur,ils can#:rent des re#ards d'admiration !our

l'l#ance de sa silouette. 'un d'eu7 !oussa m&me

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un !etit sifflement, l'italienne.

a doctoresse entra dans l'ascenseur +ui venaitde s'arr&ter au reA-de-causse et dont l'infirmiermaintenait la !orte ouverte.

4ls mont:rent ensemble au se!ti:me ta#e, sanscan#er un mot.

n !olicier se !romenait de lon# en lar#e dans lecouloir, les mains dans le dos.

@ Que vouleA-vous G Ba doctoresse lui fourra sous le neA un document

si#n du mdecin cef de l'K!ital, l'autorisant e7aminer le !risonnier.

@ ncore un e7amen #ro#na le !olicier. vectous les toubibs +ui dfilent, je ne sais !as comment lemaleureu7 fait !our dormir. F'ai l'im!ression +ue

vous alleA le faire crever force de l'e7aminer. tcelui-l, +ui est-ce G B

'infirmier avait laiss la civi:re dans l'ascenseur,de mani:re ne !as mettre la !uce l'oreille des#ardiens.

@ 44 est avec moi, r!ondit la doctoresse. 'il fautretourner le !atient, c'est lui +ui le fait. Quant fairecrever les #ens, c'est !lutKt votre s!cialit, monsieurl'ar#ousin. *ous autres, nous les faisons vivre. B

M. l'ar#ousin souffla dans sa moustace.@ %ans une socit sans !olice, les mdecins ne

feraient !as lon# feu.- t dans une socit sans mdecins, les !oliciers

mourraient d'a!!endicite aisseA-moi !asser,monsieur. F'ai encore +uel+ues vies sauver ce soir. B

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a doctoresse n'avait !as l'air de briller !ar lamodestie. 'ins!ecteur s'effaa en aussant les

!aules. es visiteurs entr:rent dans la !remi:re!i:ce de l'enfilade.C'tait une es!:ce d'anticambre, avec, !our tout

meuble, une table et trois caises. %eu7 d'entre ellestaient occu!es !ar des !oliciers +ui jouaient au7cartes.

@ ncore une toubibesse leur cria celui +ui se

!romenait dans le couloir. 'il 5 avait autant demdecins au cevet des onn&tes #ens +u' celui desterroristes, la curit sociale serait en faillite encore!lus +u'elle ne l'est. B

es joueurs de cartes n'accord:rent +u'un re#ardsu!erficiel au7 deu7 blouses blances +ui !assaient.4ls en vo5aient tant

a doctoresse et l'infirmier entr:rent dans ladeu7i:me !i:ce ; le sas mdical a!r:s le sas !olicier.

C'tait l une cambre de malade, mais le lit taitvide. %ans un fauteuil tait assis un vieu7 monsieur+ui lisait un livre.

@ Cer confr:re, bonjour, lui dit la doctoresse. Feviens e7aminer le bless. B

e vieu7 monsieur referma son livre.@ C:re coll:#ue, dit-il, le bless vient d'&tre

e7amin. aisseA-le se re!oser un !eu.- Fe viens sur ordre du mdecin-cef de l'K!ital,

cer confr:re...- C'est !ossible, c:re consRur, c'est !ossible,

mais d'abord !our+uoi !orteA-vous ce mas+ue de

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cirur#ienG Hous n'aveA !as l'intention d'o!rer, +ueje saceG B

a doctoresse Kta son mas+ue6 elle tait joufflue6ses 5eu7 avaient un reflet jaun8tre6 des incisives tro!lon#ues relevaient sa l:vre su!rieure. i, en ralit,elle !ortait des boules de caoutcouc dans les joues,des lentilles colores sur les iris, et de fausses dents,cela ne se vo5ait !as.

WW Fe vous avouerai, cer coll:#ue, r!ondit-elle,+ue je meurs toujours de !eur en venant dans le!avillon des conta#ieu7. t m&me si ce mas+ue nedoit !as me !rot#er...

- t votre infirmier, c:re consRur, il meurt de!eur aussi G B demanda le vieu7 mdecin.

'infirmier Kta son mas+ue son tour et sourit

b&tement. 4l tait tr:s brun, avec des !attes noires sur

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les oreilles, et une moustace co+uine faire envie ausignor Calabrese lui-m&me.

e mdecin re#arda ses deu7 visiteurs d'un air

incertain.@


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'infirmier avait tir de sa !oce un !istolet aircom!rim tirant des flcettes enduites d'un !roduitanestsiant.


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lors on !ut voir +ue, de la #or#e du !risonnier,d!assait le mance d'une !etite da#ue, et +ue son!5jama tait couvert de san#.

IV

@ *ous sommes arrivs tro! tard, ucia.- Quel+u'un d'autre est !ass avant nous.

- Pui, un milicien terroriste de la !ai7.- 4l aurait tu le !risonnier !our l'em!&cer de!arler G

- C'est la seule e7!lication.- t l'infirmi:re G lle est morte aussi G B*on, l'infirmi:re res!irait ; elle avait d? &tre

sim!lement assomme.

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@ Jon ide tait !eut-&tre bonne, an#elot, maiselle a fait lon# feu. ilons. B

an#elot rflcissait ; selon toute

vraisemblance,ucia et lui russiraient +uitter l'K!ital sans sefaire !rendre. Mais ensuite, ce seraient eu7 +ui

!asseraient !our les assassins de @ Jom!(ins B etseraient recercs comme tels. 4ls devraient donc, le!lus vite !ossible, demander la !rotection de M.Calabrese.

t, !endant ce tem!s, +u'auraient-ils fait !oursauver @ le meilleur co!ain B du ca!itaineMontferrand G )ien.

an#elot re#ardait le cadavre du !risonnier.@ ttends, dit-il, j'ai une ide.- ncore une G F'es!:re +ue celle-ci aura !lus de

cance +ue l'autre. B

ucia tait volontiers ironi+ue avec sescamarades. an#elot le savait et ne s'en formalisa !as.

@ Fe l'es!:re aussi, ucia, sinon je net'emm:nerai jamais !lus djeuner !iaAAa *avone. B

on ide tait folle, il le savait bien. Mais il 5avait une cance sur mille !our +u'elle russDt.

@ )ien de can# dcida-t-il. Pn continuecomme !rvu.

- Ju veu7 dire +u'on em!orte le cadavreG Mais!our +uoi faire G B

an#elot avait dj +uitt la !i:ce. n troisenjambes, il traversa celle oN le vieu7 mdecin faisaitde beau7 r&ves. Jout en marcant, il avait tir son!istolet air com!rim de sa !oce.

es deu7 !oliciers jouaient toujours au7 cartes.

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@ lorsG Hous #a#neA, ou vous !erdeAG Bdemanda an#elot.

ans attendre de r!onse, il tira dans la nu+ue de

l'un et dans le front de l'autre deu7 de ses flcettes.e !remier l8ca immdiatement son jeu ets'affala sur la table. e deu7i:me eut le tem!s detendre la main vers l'arme +u'il !ortait la ceinture,mais !as celui de la saisir. 4l tomba de sa caise avecun #rand bruit.

a !orte s'ouvrit et le !olicier moustacu

a!!arut, un revolver au !oin#. an#elot avait eu letem!s de faire dis!araDtre son !istolet sous sa blouse.

@ bien, e bien, +ue se !asse-t-ilG demanda le!olicier. Que vous !rot#ieA le !risonnier, !asseencore, mais si vous me molesteA mon !ersonnel... B

44 n'aceva !as.


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!ressait et +ue le moment n'tait !as venu de !oserdes +uestions.

an#elot roula la civi:re jus+u' l'ascenseur. %:s

+ue les carabiniers du #ara#e eurent a!eru @ lel!reu7 B, ils dis!arurent dans leur !oste de#arde.

2L eures /, l'ambulance re!renait la route ;l'o!ration n'avait !as dur !lus de treiAe minutes.

@ Maintenant, me diras-tu... G B commenaucia.

an#elot l'interrom!it.@ s-tu un mo5en de faire dis!araDtre

tem!orairement ce cadavreG Bucia rflcit.@ Fe !ourrais le mettre dans une mor#ue,

montrer ma carte de !olice et e7i#er +ue le !ersonnelse taise !endant +uel+ues jours.

- Jr:s bien. C'est ce +ue tu feras. Maintenantdonne-moi un numro de tl!one oN je !ourrai te

joindre nuit et jour. Bucia lui donna le numro de son a!!artement.@ )estes-5 en !ermanence. Maintenant, su!!ose

+ue tu sois un milicien terroriste de la !ai7, +ue tu tesois ca!! de !rison, +ue tu aies t fra!!d'amnsie !artielle, c'est--dire +ue tu ne te ra!!elles!lus les !oints de recueil !rvus, et +ue tu veuillesre!rendre contact avec tes co!ains ; +ue fais-tu G B

ucia commenait com!rendre oN an#elotvoulait en venir.

@ Ju es com!l:tement fou, lui dit-elle. Fe saisbien +ue tu as !eu !r:s la m&me taille et le m&me

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#enre, de t&te, les traits durs et menus, mais de l tefaire !asser !our lui...

- Cela aurait t im!ossible s'il n'avait !as t

bless la t&te, justement. %:s +ue j'aurai enlev la!erru+ue et la moustace +ue tu m'as donnes et +ueje me serai entour de banda#es comme une

momie, tu verras +ue n'im!orte +ui me !rendra !our@ Jom!(ins B, s'il s'attend voir arriver @ Jom!(insB dans cet +ui!a#e. a !resse a !ubli des !otos de@ Jom!(ins B avec banda#es aussi bien +ue sans,

n'est-ce !as G- C'est vrai.- t d:s ce soir +uel+u'un s'a!ercevra bien de la

fuite du !risonnierG t la radio l'annonceraimmdiatementG %onc ses co!ains, consciemmentou non, s'attendront le revoir.

- *on, !uis+u'ils l'ont tu.

- Fe ne crois !as +ue ce soit une dcisioncollective. C'est !robablement celui +ui est si mauvais la mitraillette +ui a essa5 de se rattra!er aucouteau. %e toute mani:re, c'est une cance courir.M&me si les miliciens eu7-m&mes ne me !rennent !as!our @ Jom!(ins B, mon d#uisement devrait !ouvoirme conduire jus+u' eu7. n terroriste, a fait !eur,mais un !risonnier vad, c'est s5m!ati+ue. Fe suiss?r +u'il 5 a des jeunes +ui ne font !as !artie desMilices, mais +ui se doutent de ce +u'il faut faire !our!rendre contact avec elles.

- e maleur, c'est +ue tous ceu7-l sontsus!ects, et +ue toutes les forces de !olice d'4talie etdes %eu7-iciles sont en train de les es!ionner.

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- Creuse-toi les mnin#es, ucia. Jrouve-moi+uel+u'un +ue tu sou!onnerais, toi, mais +ui ne soit!as sous la surveillance d'un escadron de

carabiniers. Bn embouteilla#e ris+uait de retarderl'ambulance. an#elot fit fonctionner le !are rou#e

et la sir:ne. Jout en rflcissant, ucia le#uidait dans le ddale des rues de )ome +u'il neconnaissait !as bien.

@ 44 5 a la famille des !rinces Messiniani, dit-elle

enfin. eur nom est revenu !lusieurs fois dans desd!ositions de terroristes arr&ts, mais !our je ne sais+uelle raison ils sont intoucables.


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des torc:res en bronAe dor, +u'on vo5ait !ar la!orte d'entre, +ui tait #rande ouverte.

@ !!aremment, il 5 a dDner et bal ceA Mme

ioretti, remar+ua ucia. Ce n'est !eut-&tre !as lemeilleur moment !our te !rsenter ceA elle.- Ju oublies +ue je me suis enfui de l'K!ital au !ril de ma vie. Fe n'ai !as le tem!s de

m'occu!er de ce +ui se fait et ce +ui ne se fait !as.- t tu t'ima#ines vraiment +u'ils vont #ober ton

istoire d'amnsie G

- Fe vais essa5er de ne !as forcer sur l'amnsie,tu as raison.

- lors +u'est-ce +ue tu vas leur dire G B an#elotn'en savait rien.

@ F'im!roviserai B, r!ondit-il l#:rement.oudain ucia se !enca vers lui et l'embrassa.@ ais attention, cucota-t-elle. Fe t'aime bien,

tu sais. Ban#elot sauta sur le trottoir. 'ambulance

s'loi#na, em!ortant son macabre colis.e m&lant au flot des invits, le snifien, +ui avait

Kt sa !erru+ue et sa moustace noires, #ravitl'escalier de !or!5re. a blouse blance et surtout sat&te enturbanne de banda#es lui valurent +uel+uesre#ards tonns, mais il n'5 !r&ta aucune attention.ur le !alier, #auce, il trouva la !orte de l'entresol.4l fra!!a.


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bibliot:+ue +ui devait aussi servir de salon. ndivan, +uel+ues fauteuils, deu7 !etites tables enmar+ueterie, et surtout !lusieurs armoires scul!tes

!leines de livres formaient le mobilier.an#elot s'assit dans un fauteuil et attendit.Qu'avait-il d'autre faire, lui +ui tait sans doute

dj recerc !ar toutes les !olices de )ome G4l n'eut !as lon#tem!s attendre. oudain, la

!orte s'ouvrit, un omme entra et alluma l'lectricit. 4l!ouvait avoir une trentaine d'annes, mais cela ne

l'em!&cait !as d'&tre dj !assablement rondouillard.a !etite taille accusait encore la lourdeur de sasilouette. 4l tait blond, un !eu cauve, et !ortait unabit d'arle+uin, avec un sabre de bois au cKt.

n a!ercevant an#elot, il s'arr&ta sur !lace, levaun sourcil !our mar+uer son tonnement, et !rononaavec calme ;

@ Fe suis le !rince Ealduino Messiniani. t vousGBan#elot se leva. Ealduino !ouvait-il le mettre enra!!ort avec les Milices terroristes de la !ai7 G 'il le!ouvait, le voudrait-il G...

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@


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- Comment s'a!!elait cet ami +ui citait monnomG

- Fe ne le connaissais +ue sous son !seudon5me;

Jonio. Be !rince arle+uin fit +uel+ues !as dans la !i:ce,les mains derri:re le dos. on re#ard tomba sur les

jambes de !antalon de son visiteur.@ Que vois-je s'cria-t-il. 4l me semble +ue vous

&tes en !5jama sous votre blouse. B4l s'a!!roca de an#elot et le re#arda lon#uement

dans les 5eu7.@ Ma sRur, dit-il enfin, donne un #rand dDnersuivi d'un bal mas+u. aveA-vous !our+uoi je me suiscli!s de la f&te G Jout sim!lement !our venir couterles informations. n effet, un des invits !rtendait +uele terroriste +ui a !artici! l'enl:vement du #nralMac %ou#all s'tait vad de l'K!ital an ui#i. Pr, je

m'intresse beaucou! cette affaire. Ce terroristeavait t bless la t&te, et avait !ar cons+uent lecr8ne envelo!! de banda#es. Jout laisse !rsumer+u'il !ortait un !5jama de malade. Quant une blousede mdecin, dans un K!ital, en cercant bien, a setrouve... jouteA cela +ue le terroriste !arlait italienavec un accent franais... Que dites-vous de cela, mon

cer monsieurG Ban#elot ne fit +u'carter les bras, comme !oursi#nifier ; je n'ai rien dire.

oudain Ealduino fut !ris d'un clat de rireine7tin#uible.

@ Quelle coYncidence invraisemblable !arvint-ilenfin balbutier. C'est justement ceA moi +ue vous...

t c'est justement vous +ui... l'istoire est

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vraiment tro! drKle. %omma#e ; nous ne !ourronsjamais la raconter. B

Jout cou!, il can#ea de ton. @ Mais asse5eA-

vous donc, mon cer ami. Hous com!reneA +ue je ne!eu7 !as vous cacer lon#tem!s ici, mais j'ai, commevous l'es!rieA, les mo5ens de vous remettre en lieus?r. n attendant, +ue !uis-je vous offrirG n amaro Gn verre de !ortoG B

44 ouvrait une armoire, a!!ortait des verres, desbouteilles. an#elot acce!ta un amaro florentin.

@ Euvons au7 Milices terroristes de la !ai7 ditEalduino en levant son verre. Fe n'a!!artiens !as aumouvement, mais je lui souaite tous les succ:s!ossibles. !ro!os, e7!li+ueA-moi donc !our+uoi

vous aveA t envo5 de rance !our diri#er uncommando com!os, si je com!rends bien,

d'4taliens G Ban#elot sourit sous ses banda#es ;@


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@ Fe ne !eu7 !as tl!oner d'ici, e7!li+ua-t-il ;cet a!!areil est sur une table d'coute de la !olice. tne vous tonneA !as si je vous enferme clef ; c'est

!our +ue !ersonne ne vous trouve ici. Hous saveA+u'encore +u'invisible vous &tes furieusementreconnaissable, mon bon B

an#elot ne resta !as seul '!lus de cin+ minutes.%j la clef tournait dans la serrure et le !rincerevenait.

@ *os amis seront l dans une eure ou deu7. Fe

me suis e7cus au!r:s de ma sRur, et je vais voustenir com!a#nie jus+ue-l. B

t, comme an#elot s'a!!rocait de la fen&tre ;@ Hous ne devrieA !as vous tenir l. Hous ris+ueA

d'&tre vu de la rue. BCette !rase sur!rit le snifien.

@ Fe ne crois !as, dit-il. 4l 5 a des rideau7.Ce!endant, !our &tre !lus s?r... B

44 tei#nit l'lectricit.@ Comme cela, nous !ouvons voir sans &tre vus.

Fe serais dsol de vous com!romettre. B%e nouveau, la !nombre r#nait dans la

bibliot:+ue.@ HoirG s'tonna le !rince. Mais il n'5 a rien

voir, dans la rue.- Hous ne saveA !as ce +ue c'est +ue d'&tre tra+u,

r!ondit an#elot. ne descente de !olice esttoujours !ossible, et j'aime mieu7 !rendre tro! de!rcautions +ue !as asseA. B

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44 se !laa donc dans le coin de la fen&tre, entreun rideau de dentelle et un double rideau de veloursamarante.

n bas, des touristes bavardaient devant lafontaine. %es !romeneurs montaient ou descendaientl'escalier +ui conduit l'#lise de la Jrinita del Monti.%es voitures circulaient. .

oudain, une automobile noire, roulant tombeau ouvert, dbouca d'une rue transversale,!rit le vira#e an#le droit, doubla trois autres

vicules au ris+ue de eurter de front unecamionnette +ui venait sa rencontre, dclencanaturellement un concert de cou!s de trom!e, etfreina devant la !orte du !alais Messiniani. es+uatre !orti:res s'ouvrirent simultanment, et +uatreommes saut:rent deors comme +uatre diablessortant d'une boDte.

@ )e!reneA donc un verre d'amaro, ditnerveusement Ealduino. et e7!li+ueA-moicomment vous aveA russi maDtriser vos #ardiens, l'K!ital.

- %es amis m'avaient fait !arvenir un !istolet +uitire des flcettes anestsiantes.

- Mais c'est !assionnant, cela Hous l'aveA ici G- Pui.- Fe !eu7 le voir G Ban#elot dboutonna sa veste et tira son !istolet.

@ Comment fonctionne-t-il G demanda Ealduino.- Comme ceci B, r!ondit le snifien.4l visa le !rince au front et a!!u5a sur la dtente.

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V

*OPJavait mis !rofit le tem!s +u'il tait

rest seul dans l'a!!artement !our reconnaDtre leslieu7.

%'un bond, il attei#nit la !orte et la verrouilla.


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!uis il !assa dans un couloir +ui reliait la cuisine et lasalle de bains.

Ce couloir aboutissait un !etit escalier de

service montant l'ta#e. 4l tait clair !ar unefen&tre donnant sur une cour. an#elot avait le coi7 ;sauter !ar la fen&tre ou #ravir l'escalier.


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ncore une !orte francir, et an#elot setrouva dans les salons du !alais, !armi +uel+ue deu7cents invits, tous mas+us, tous d#uiss en !ierrots,

en colombines, en mar+uis, en mar+uises, enercules, en ber#:res, en bri#ands, en fes, en !irates,en fleurs, en toreros, en saisons. 4l 5 avait m&me unomme de tr:s aute taille d#uis en #ratte-ciel, etune dame boulotte abille en coccinelle. Eeaucou!!ortaient le domino noir, dont les !ans s'cartaient

lar#ement !our rvler leur costume.an#elot fit +uel+ues !as sur le !ar+uet, !oli et

brillant comme un miroir. Certains des invitsdansaient, d'autres !a!otaient, d'autres admiraientles tableau7 +ui !endaient au7 murs dans des cadresdors, d'autres enfin assi#eaient le buffet. %esdomesti+ues en veste blance circulaient !as feutrs

entre les #rou!es, en !rsentant des !lateau7 d'ar#entcouverts de cou!es de cristal.

Jout en observant la sc:ne, an#elotrflcissait;

@ oit Ealduino est sim!lement un bon cito5en+ui a dcid de livrer un terroriste la !olice, soit ilest lui-m&me em!lo5 !ar la !olice comme indicateur.C'est ce +ui me !araDt le !lus vraisemblable. %'une!art cela e7!li+uerait les +uestions +u'il m'a !oses, etd'autre !art cela justifierait le fait +ue les Messinianisont, comme disait ucia, intoucables ; videmment,il faut laisser un !eu d'eau trouble si on veut 5 !&cer.Mais maintenant +ue les !oliciers vont trouver leurindicateur sans connaissance, ils !ourraient bien

venir voir ce +ui se !asse l'ta#e su!rieur. ne

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57/250

- Mais dites-moi, cer ami, fit un !ersonna#eabill en astrolo#ue, vous aveA sans doute a!!risl'vasion du terroriste !ar la radio ou la tlvision,

comme nous autres. Hous aveA donc can# decostume au dernier moment G Quel tait celui+ue vous avieA l'intention de !orter G B

an#elot ne !ouvait se donner le tem!s de larfle7ion ; il fallait r!ondre du tac au tac.

@ F'avais l'intention, dit-il, de me mettre encarabinier #ardant le terroriste. B

Jout le monde clata de rire et une jeune!ersonne mise en Madame Eutterfl5 ajouta ;

@ 44 est !arfait 4l se donne m&me l'accentfranais. B

Jout en !laisantant, an#elot ne +uittait !as des5eu7 l'entre des salons ; c'tait une arce en o#ivederri:re la+uelle on a!ercevait la balustrade de

marbre servant de ram!e l'escalier.oudain, deu7 ommes en tenue de ville, +ui

n'taient visiblement !as invits la soire, semontr:rent sous cette arce. 'un d'eu7 se !enca

vers un domesti+ue +ui se trouvait l, et lui #lissadeu7 mots l'oreille. e domesti+ue fit un #rand#este, comme s'il voulait s'arracer les ceveu7, et selana dans la foule. 4l n'tait !as difficile de deviner+u'il cercait son maDtre, le docteur ioretti.

@ 44 serait tem!s de me donner de l'air, se ditan#elot. Mais comment sortir sans attirerl'attentionG B

n !etit omme d#uis en !etit cocon de $alt%isne5 traversa !rci!itamment les salons, can#ea

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+uel+ues mots avec les !oliciers, et, #rim!ant sanssiter sur une caise dore, cria tue-t&te ;

@ Mesdames et messieurs n instant

d'attention, je vous en su!!lie. Bes violons se turent, les bavarda#ess'a!ais:rent.e !etit cocon se dmas+ua. 4l !ortait de

#rosses lunettes de corne sur un !etit neA en forme debouton.

@ Mesdames et messieurs, je reois la visite de

deu7 re!rsentants de la loi, +ui ont des raisons de!enser +ue, de!uis +uel+ues minutes, un dan#ereu7terroriste s'est #liss !armi vous et +u'il essaie de sedissimuler la faveur d'un d#uisement. Fe vousdemande donc !remi:rement de ne !as +uitter cessalons jus+u' nouvel ordre et deu7i:mement de vousdmas+uer tous B

an#elot n'en menait !as lar#e. a brillante iden'aboutirait +u' le faire enfermer la !lace du fau7Jom!(ins. Quelle russite !our un snifien

cet instant, il se sentit vi#oureusement tir !arla mance. 4l se retourna. %erri:re lui, il 5 avait unlourd rideau de velours !our!re, et, !ar un intersticeentre les deu7 !ans de ce rideau, une !etite main#ante de noir s'tait #lisse. Comme si le #este n'tait!as asseA clair, il 5 eut en outre un cucotement ;

@ HeneA ici, imbcile B'invitation n'tait !as tr:s !olie, mais elle venait

un tro! bon moment !our +ue an#elot fit ledifficile.


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rideau, et se trouva dans une alcKve !eine claire!ar un Ril-de-bRuf situ dans les auteurs.

ne femme mas+ue, de aute taille, v&tue

comme une dame du Mo5en #e, avec un ennin d'unm:tre de lon# et une traDne de mousseline, re#ardaan#elot de aut en bas.@ Mon !etit monsieur, lui dit-elle, comme vous

le saveA, je ne !arta#e !as les sentiments !oliti+ues decette idiote de


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+uand il le fallut. nfin il attei#nit une !orte et entrouva la !oi#ne.

4l n'5 avait !lus +u' attendre.

'attente ne dura !as !lus d'un +uart d'eure. naut, ce!endant, les !oliciers devaient !asser enrevue tous les invits du docteur ioretti...Ja-ta-ta ta-ta Quel+u'un to+uait la !orte, tr:s doucement.an#elot ouvrit.n #aron de sa taille se tenait sur le seuil. 4l

avait les traits mous et veules.@ Cef Ju es vivant Fe suis si eureu7 B

balbutia-t-il d'une voi7 nasillarde.Cette voi7, an#elot la reconnut ; il s'tait fait

!asser di7 fois le film de l'enl:vement. 4l essa5a derendre la sienne aussi ressemblante +ue !ossible celle de @ Jom!(ins B.

@ i je suis vivant, ce n'est !as #r8ce toi.- i, un !eu, r!ondit l'autre. F'avais une telle

r!u#nance t'acever +ue ma main a d? trembler+uand j'ai tir. Fe ne t'ai donc !as bless du tout GB

4l ne mentionnait !as la deu7i:me tentative demeurtre, l'K!ital, et il !araissait sinc:re enreconnaissant an#elot !our son cef. C'tait donc

vraisemblablement un autre terroriste +ui avaitassassin @ Jom!(ins B.

@ Console-toi, fit an#elot avec amertume. Jum'as bless au menton. Fe ne !eu7 m&me !lus !arlernormalement, et il 5 a de bonnes cances !our +ue jesois dfi#ur !our le restant de mes jours.

- 0L -


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- Ju as tort de m'en vouloir, cef. Ju sais bien+ue nous avons tous jur d'acever nos blesss, !arscurit !our les Milices.

- Pui, mais tu vois +ue je me d!lace facilement.M&me il 5 a +uatre jours, je ne vous aurais !asbeaucou! retards. t, comme tu sais, m&me!risonnier je n'ai !as !arl. nfin, ce +ui est fait est

fait, et ce +ui est man+u est man+u.


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routes !our viter les barra#es +ue la !olice doit&tre en train de mettre !artout. B

ne vieille !etite camionnette toute

brin+uebalante tait #are au bord du trottoir.an#elot monta dans la caisse. on adjoint, a!r:savoir vrifi +ue la !orte arri:re tait bien ferme, semit au volant et dmarra.

caisse n'tait !as seulement inconfortable. Ce+ui dran#eait davanta#e le snifien, c'tait +u'il ne

vo5ait rien. n effet, son refu#e ambulant n'avait !asde fen&tres ; seulement une !etite lunette +uicommuni+uait avec la cabine, et m&me cette lunettetait moiti obstrue !ar un v&tement +ue leconducteur avait d? sus!endre un crocet.

@ %sa#rable, !ensa an#elot, mais !astra#i+ue. ne fois +ue je serai arriv au


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avec les Milices terroristes !our la !ai7, et +ue monadjoint n'a !as l'air de se douter +ue je ne suis !as +ui

je devrais &tre. B

e vo5a#e dura lon#tem!s. %'abord lacamionnette roula !ar les rues de )ome, !uis ce fut labanlieue, enfin la cam!a#ne.

@ 44 faut donc entendre @


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4l venait de com!rendre ; l'objet +ui avait bascultait la barri:re d'un !assa#e niveau6 la sonnerieannonait le !assa#e imminent d'un train, le

#rondement, c'tait le bruit du train lui-m&me6 et lavibration communi+ue la camionnette indi+uait+u'elle tait arr&te sur les rails

4l essa5a d'ouvrir la !orti:re arri:re. lle taitferme clef.

VI

*OPJ!rati+uait le (arat une deu7 eures!ar jour. vec le trancant de la main, il cassait

- 0 -


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facilement une bri+ue. Pr, les jambes dvelo!!entune force di7 fois !lus #rande +ue les bras.

Maleureusement, la caisse de la camionnette ne

se !r&tait #u:re ado!ter l'attitude du (arat(a ;an#elot ne !ouvait m&me !as s'5 mettre debout.t, ce!endant, le #rondement #randissait, et la

vibration se faisait de !lus en !lus sensible.a !orti:re arri:re rsista au7 cou!s du snifien.4l en fut de m&me des ridelles.

lors il s'atta+ua au !lancer, +u'il traversa d'un!remier cou! de talon, !uis d'un second.


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La locomotive heurta le vieux vhicule de plein fouet...-

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son cemin en !lein jardin !ota#er.


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toute +uestion mal !ose !eut faire sou!onnermon identit. videmment, je !ourrais finir ici lamascarade, et essa5er de faire !arler lessandro sans

!lus lui cacer +ui je suis. Mais il !eut refuser de!arler, encore +u'il m'ait l'air !lutKt !oltron, et alorsj'ai !erdu tout l'avanta#e +ue j'avais ac+uis enrussissant !rendre contact avec les Milices. *on, il

vaut mieu7 continuer jouer mon rKle. Jout ce +ue je!eu7 lui demander sans me trair, c'est !our+uoi il a

voulu me tuer une deu7i:me fois, et si, !our le reste,

nos affaires se droulent comme !rvu. BC'est !our+uoi, a5ant e7!lor la ferme, +ui tait

manifestement inabite, an#elot s'arr&ta dans le#ara#e, oN on ne vo5ait +u'une vieille moto,a!!aremment en tat de marce.

4l !rit son !risonnier !ar le col et le secoua.@ t maintenant vas-tu me dire, sale !etit

assassin rat, !our+uoi tu as essa5 encore une fois dete dbarrasser de moiG Cette fois-ci, ce n'tait !as!arce +ue tu crai#nais +ue je raconte +uel+ue cose la !olice, ein G

- Fe... je... je n'ai !as essa5 de me dbarrasserde toi, b#a5a lessandro. Fe... je... cro5ais vraiment+u'il 5 avait un barra#e de !olice, et j'tais all voir.

- t tu as arr&t la camionnette sur la voie decemin de fer sans m&me t'en rendre com!te G

- C'est a.- coute, cafard, vieille ciffe, moule

#aufres... B Ce n'tait !as +ue an#elot !rDt !laisir insulter lessandro, mais il ne savait !as comment lecef dont il jouait le rKle aurait normalement a!!elson adjoint ; !ar son nom G !ar son !rnom G

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!ar un !seudon5meG !ar un #radeG n revance,toute insulte !ouvait !araDtre naturelle, tant donnles circonstances. @ coute, sinistre minus Fe veu7

bien +ue tu me fasses tous les menson#es +ue tuvoudras, mais au moins +u'ils soient un !euvraisemblables Que je !uisse faire semblant d'5croire jus+u'au moment oN nous r#lerons noscom!tes

- Cef, je vais !lutKt te dire la vrit.- Cice

- Ju vois, la !lu!art des miliciens taient furieu7!arce +ue j'avais essa5 de t'acever. urtout


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es deu7 #arons enfourc:rent la moto a!r:s+ue an#elot eut rem!lac son domino !ar un vieilim!ermable et eut +uel+ue !eu dissimul ses

banda#es sous un ca!eau de !aille, trouvs l'un etl'autre dans la ferme. lessandro conduisait, etan#e-lot, assis derri:re, lui !oussait de tem!s entem!s le canon du (or!ion dans le dos, !our l'inciter la disci!line.

lessandro connaissait admirablement les!etites routes de la cam!a#ne, les !etites rues de la

banlieue de )ome et de la ville m&me. %eu7 fois, desvoitures de !olice se montr:rent au loin, mais ellestaient toujours occu!es barrer une autre route, et, l'aube, les jeunes #ens attei#nirent sansmsaventure le Jrastevere.

%ans une vieille maison, +ui avait d? &tre abitesous la )enaissance !ar +uel+ue noble sire ou !ar

+uel+ue rice marcand, mais +ui tait tout caille,toute dcatie, lessandro laissa la moto, +u'ilencaDna la ram!e de l'escalier.


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maintenant sous terre. insi, des #lises ont tleves sur le toit de celles +ui les ont !rcdes, et+ue l'on !eut encore retrouver, si on creuse asseA

!rofond.lessandro conduisit d'abord an#elot dans unecave vo?te. ne des dalles !ouvait &tre souleve aumo5en d'un anneau et dcouvrait un !uits dans le+uels'enfonait la verticale une celle de fer. ne fois!erc sur l'celle, on remettait la dalle en !lace aumo5en d'un autre anneau !lac sur le cKt.

'celle aboutissait dans une !etite salle touteronde, a!!aremment d!ourvue d'issues. ne barrede fer moiti rouille traDnait dans un coin.

lessandro la souleva, et commena fra!!er contrela !aroi des cou!s clairement es!acs. an#elotreconnut du Morse ;

4... *... ... ... )... *... P... /...n(er ) ce devait &tre le mot de !asse du jour.@ ttention, dit lessandro. Ju vas tomber. Ju

vois, cef, +ue je m'in+ui:te de ta scurit. B


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@


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es 5eu7 de la jeune fille lanc:rent un clair +uean#elot ne s'e7!li+ua !as, mais, a!!aremment, il nes'tait !as trom!, car elle ne !rotesta !as contre le

nom +u'il lui donnait.@ )assure-toi, r!ta-t-elle. acile dire. Ce n'est!as moi +ui t'ai soi#n. Ce sont des mdecins lasolde de la socit corrom!ue +ue nous voulonsrenverser. Moi, je n'ai m&me !as vu tes blessures. Jume !ermettras, n'est-ce !as, de dfaire tes banda#eset de refaire tes !ansements G B

an#elot rflcit ra!idement.@ Certainement, dit-il, mais !as !our le moment.

Ces mdecins, +ui sont !eut-&tre la solde d'unesocit corrom!ue, mais +ui m'ont tout de m&medfendu contre la !olice, m'ont dit +ue, !endant trois

jours, il ne fallait !as toucer au !ansement, sinon jeserais dfi#ur !our la vie. Cela ne te ferait !as !laisir,

n'est-ce !as,


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tirerais !as, mais je suis content tout de m&me.Ban#elot serra vi#oureusement la main des deu7

terroristes. *i l'un ni l'autre, visiblement, ne

ressentaient le moindre doute sur son identit. 4ldcida de !ousser l'avanta#e. *'tait-il !as naturel+ue lui, le cef, s'in+uit8t de l'tat d'un !risonnierim!ortant G

@ Mes amis, !ronona-t-il, je vous remercie devotre lo5alisme. Mais avant tout je voudrais savoircomment va le #nral Mac %ou#all, ce su!!Kt de la

socit corrom!ue +ue nous allons bientKtrenverserGB

e muscl et le #rin#alet can#:rent un re#ardde" sur!rise.

@ Comment le saurions-nous G r!li+ua l'un.- *ous n'en avons !as la moindre ide B,

r!ondit l'autre.

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VII

*OPJ tait officier. Eien +u'il n'e?t jamaise7erc de commandement !ro!rement dit, il lui taitnaturel de se mettre la t&te d'un #rou!e, d'or#aniserune situation, de !rendre les !rcautions ncessaires la scurit de tous.


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e mot sembla sur!rendre, mais lors+uean#elot eut !rcis ce +u'il entendait !ar l, tout lemonde lui obit de bon #r.

4l visita donc d'abord le


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taient ada!tes. n milicien de !ermanence setrouvait toujours l'intrieur du re!aire, r!ondait autl!one - car il 5 avait un tl!one install dans la

cambre du cef - et manRuvrait les mcanismesd'acc:s, si le mot de !asse du jour tait correctementfra!! en morse l'une ou l'autre des deu7 entres.

@ t maintenant, dit an#elot, ins!ectiond'armes.

- ans vouloir te blesser, cef, lui r!onditMarcello, ton sjour l'K!ital semble t'avoir fait du

bien. Ju n'as jamais eu l'air d'un terroriste!rofessionnel autant +u'aujourd'ui.

- Merci !our le com!liment. Fe veu7 voir toutel'artillerie rassemble ici. lessandro, tu es dis!ensd'ins!ection. Ju vas aller te mettre l'autre bout de lasalle, t'asseoir sur ce bout de colonne, et ne !lus

bou#er. B

Ces ordres ne man+u:rent !as de !rovo+uer uncertain tonnement, mais il n'5 eut !as d'o!!osition.

lessandro alla s'asseoir sur sa colonne, et Marcello,Oiacomo et


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vise !leins de !oussi:re. ne e7ce!tion ; le(or!ion de Marcello tait d'une !ro!retim!eccable.

@ Marcello, je te flicite, dit @ le terroriste!rofessionnel B, et je te nomme res!onsable del'armement du #rou!e. Ju vas a!!rendre tescamarades netto5er les armes collectives etindividuelles, et tu me !rsenteras le tout dans uneeure. i je trouve la moindre salet, #are toi. Housautres, dit-il


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- ais comme si je ne le savais !as.-


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comme si j'i#norais tout. Quand et !ar +ui as-tut recrutG B

e visa#e mou d'lessandro e7!rima la

stu!faction.@ Comme si tu i#norais... G lors tu veu7 dire+u'il 5 a des fuites la Centrale 4nternationale G Ju

veu7 dire +ue tu sais +uand et !ar +ui...G nfin C'est!ourtant secret, a B

an#elot sentit +u'il s'en#a#eait sur un terraindan#ereu7.

@ Fe ne t'ai !as dit +ue je le savais. Fe t'ai dit defaire comme si je ne le savais !as. *uance. t !uisd'abord si tu ne veu7 !as r!ondre un interro#atoireamical, c'est tant !is !our toi. Hiens avec moi. B

ans couter les objur#ations d'lessandro,an#elot l'entraDna jus+u' la se!ti:me !i:ce, l'5laissa, et ferma la #rille avec une caDne et un

cadenas. es subordonns avaientconsciencieusement dmont leurs armes, et c'taitsans doute un bon moment !our !rendre une mesure+ui !ouvait se rvler im!o!ulaire.

%u reste !ersonne ne s'inter!osa. C'est !eine sitrois re#ards curieu7 suivirent lessandro dans sacellule.

@ Ho5ons les armes B, dit an#elot.4l e7amina ca+ue arme s!arment, les fit

remonter, vrifia l'a!!rovisionnement en munitions.@ Maintenant, je veu7 voir si la sortie !ar l'#out

est toujours s?re. Marcello et Oiacomo, vous resteAici. Hous considreA +u'lessandro est au7 arr&ts. mon retour, je vous donnerai des e7!lications.

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- u7 arr&ts G Pn se croirait dans l'arme,bou#onna Oiacomo. %'abord, moi, je-suis fati#u. Fevoudrais rentrer.

- Joi, tu es fati#u de naissance, lui lanaMarcello.- i tu veu7 rentrer, !our+uoi es-tu ici G Ju

aurais aussi bien fait de rester ceA toi, fDt le cef.- bien, +uand on a a!!ris +ue tu t'tais vad,

on s'est tous !rci!its ici, e7!li+ua Oiacomo. Pnvoulait te voir. Ua 5 est, on t'a vu, tu te !ortes bien, on

!eut aller se re!oser un !eu.- Fe dciderai cela mon retour. Ju n'as !as

envie, je su!!ose, de sortir !our te faire !rendre !arla !olice.


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de me battre !our l'umanit. 4l faut +ue tusaces ceci, et +ue tu le dises en aut lieu ; les Milicesterroristes !our la !ai7 !euvent com!ter sur moi sans

rserve. Fe !artici!erai leur action jus+u'au bout.'il faut mourir, je mourrai6 s'il faut tuer, je !ense +ueje tuerai sans sitation. B

an#elot saisit


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- Ju as raison, !oursuivit an#elot. t !our safemme et !our ses trois enfants +ui l'attendent en

mri+ue, c'est tant !is aussi. lle n'avait +u' ne !as

!ouser un officier. t eu7, ma foi, ce n'est !as notrefaute s'ils sont ns. lessandro m'a dit +ue vousn'avieA !as de nouvelles son sujet G

- ucune.- Qui a tl!on !our revendi+uer

l'enl:vement G- Fe ne sais !as. Quel+u'un des !atrons, +ue tu

connais !eut-&tre, mais !as nous. Ju es le seul du#rou!e avoir des contacts avec eu7,


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remonta sur une trentaine de m:tres. necelle de fer +u'elle #ravit avec a#ilit la conduisit une #rille +u'elle souleva. an#elot la vit dis!araDtre

dans le jour +ui se levait.4l la suivit et se trouva dans une vieille cour oNcroissait un fi#uier maladif et +u'entouraient de vieu7murs de !ierre. %ans un coin, une statue. ous unearce, un !assa#e conduisant la rue.

an#elot et


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innocent.


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dcar#e, !ourront le faire. ors+ue nousaurons entendu la cause, nous formerons tous le jur5.*ous aurons cacun une voi7. Comme !rsident, j'en

aurai une su!!lmentaire.@ lessandro Oritti, je t'accuse de traison contreles Milices terroristes de la !ai7 et de tentatived'assassinat sur ton camarade et cef, moi,


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VIII

JM


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'accus, lui, dut se !lacer debout, face sesju#es, au niveau infrieur.

5ant ainsi r#l la mise en sc:ne, an#elot

dclara la sance ouverte @ au nom des Milicesterroristes de la !ai7, au nom de l'umanit, du!ro#r:s, de l'avenir de l'industrie, de l'colo#ie, et dutotalitarisme dmocrati+ue B.

@ Moi,


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ramen ici sous la menace de sa !ro!re armedont je l'avais dbarrass, avec la ferme intention dele dfrer votre tribunal. Hoil tout ce +ue j'avais

dire comme tmoin. Ban#elot se rassit, tandis +ue


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@ Fe ne sais !as du tout !our+uoi je suis obli#de dfendre lessandro alors +ue je suis !ersuad+u'il est cou!able, #rommela-t-il. Jout le monde sait,


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+ue de nous faire courir des ris+ues tous, tu as!rfr le su!!rimer. C'tait une dcision difficile,roY+ue, mais ncessaire. B

lessandro rflcit.@ Fe !ourrais dire aussi, murmura-t-il, +ue j'airemar+u +ue


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n attendant, tu !eu7, bien s?r, fairecom!araDtre des tmoins dcar#e. B

lessandro commenait se sentir au7 abois.

@ Marcello, tu es un brave #ars, nasilla-t-il, !arle!our moi Oiacomo, je ne t'ai jamais fait de mal...- i


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cul!abilit a t faite. 'accus lui-m&me nous l'aa!!orte en ne !arvenant !as ado!ter une li#ne dedfense corente B, commena


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Mais enfin, nous ne sommes !as des saints ni desros non !lus. lors voil. C'est tout ce +ue j'avais dire.

- i, r!li+ua


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Marcello se mit d!lier les !a!iers. mesure, illes !osait sur l'une des marces.

4l dfit le !remier ;

@ Cou!able. B44 dfroissa le second ;@ Cou!able. B44 lut celui de


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IX

*%)Pn'tait #u:re !o!ulaire au!r:s de sescamarades. Jout de m&me, son @ !roc:s B les avaitsecous. 4ls ne se faisaient !as d'illusions ; tout celane !ouvait se terminer +ue !ar la mort de l'assassinmalcanceu7. n effet, on ne connaDt #u:re deterroristes +ui soient o!!oss la !eine de mort. C'est

donc avec !laisir +u'ils acce!t:rent les ordres dean#elot, +ui allaient leur !ermettre de se can#er lesides.

@ Marcello, retourne ton travail ; essaie de!araDtre aussi naturel +ue !ossible. Fe ne veu7 !as te

voir ici avant la fin de la journe, mais !artir de 1eures, je com!te sur toi.


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!alais, a!aise ta sRur, !arais en !ublic, essaie dete faire !oto#ra!ier !ar +uel+ue journal avide demondanits. )endeA-vous ici 1 eures 3L.


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- 4l n'en est !as +uestion. Ju oublies +ue nous nesommes !as ici !our nous amuser. Ju sors !ar les#outs, et tu n'es !as autorise revenir au


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- Ce +ue tu n'tais !as.- i, !eut-&tre, mais c'tait la faute de ma m:re.

Fe t'ai e7!li+u +u'elle ne m'aimait !as autant +ue

%omenico.- Fe vois. bien, mon vieu7, tu as droit toutema com!assion, mais, !our le moment, nous sommesen service command. Fe ne suis !as ta m:re, je mefice de %omenico, je ne suis ni !rof ni !atron. Mais

j'ai une course faire, et je te !rviens +ue si, +uandje reviens, je ne te trouve !as en train de monter la

#arde, ou s'il est arriv +uel+ue cose lessandro enmon absence, je te ferai re#retter ton !atron, tes !ionset ta m:re elle-m&me. C'est clairG B

Oiacomo lana un re#ard noir son cef etinclina la t&te en si#ne d'assentiment.

@ Ju es le cef, tu fais ce +ue tu veu7. Mais si tute !rom:nes dans les rues avec tous ces banda#es sur

la t&te, le !remier a#ent de !olice +ui te voit te met lamain au collet. Fe t'aurai !rvenu.

- Fe te remercie de ta sollicitude. Mais si j'enl:vemes banda#es, je ris+ue d'&tre dfi#ur, et !uis macervelle va !eut-&tre s'ca!!er !ar tous les trous+u'on m'a faits. 4l faut donc +ue je !renne le ris+ue deles #arder. B

an#elot sortit !ar l'#out.Jout en marcant, il dfit ra!idement les

banda#es +ui in+uitaient, juste titre, le braveOiacomo, et les jeta dans le canal. 4l a!!arut dans sontat naturel, cela !r:s +u'il !ortait toujours sa

blouse blance et son !5jama d'K!ital.4l remonta le deu7i:me canal, #rim!a l'celle,

traversa la cour intrieure et se trouva dans la rue.

- 1L -


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%es voitures roulaient, des !assants !assaient, des!oliciers, la mitraillette la bretelle, veillaient au7carrefours.

an#elot marca #rands !as, res!irantlar#ement. 4l ne souffrait !as !articuli:rement declaustro!obie, mais, tout de m&me, les derni:reseures +u'il avait !asses sous terre n'avaient !as tles !lus faciles de sa vie, et il !renait !laisir sed!lacer en toute libert, admirer les !5ramides detomates et d'auber#ines sur les tals des marcands de

l#umes, umer l'air matinal.4l marca jus+u' la !remi:re cabine tl!oni+ue+u'il trouva, et, en a5ant re!r l'adresse, forma lenumro +ue ucia lui avait donn.

%:s la !remi:re sonnerie, on dcroca ;0 1ronto2 B44 reconnut la voi7 de son allie, +u'il avait +uitte

la veille au soir. Mais tant d'vnements avaient eu lieude!uis lors 4l lui semblait ne !as l'avoir revue de si7mois.

@ ucia Fe suis content de t'entendre.- an#elot- ui-m&me.- HivantG

- es morts n'ont !as encore le tl!one, ucia.- PN es-tu G- Hia Oaribaldi, numro 1.- ibre, alors G a !olice ne t'a !as arr&t G


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rue. Comment t'es-tu dbrouill G Ju t'es tenubien tran+uille +uel+ue !art G

- Pui, au


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ina!erus, c'est l l'ambition des officiers derensei#nement, et aussi des !oliciers srieu7.

4ls djeun:rent face face, dans une !etite

cuisine tincelante de !ro!ret, et an#elot, tout enscandalisant =et en ravissant> ucia !ar la +uantit decaf au lait +u'il in#ur#itait, lui raconta ses aventuresde la nuit et ses !rojets !our la journe.

@ %e ton cKt, lui dit-il, je su!!ose +ue tu t'estenue au courant G )ien de nouveau au sujet de Mac%ou#all G

- )ien.- Jant mieu7. i mes nouveau7 @ amis B l'avaient

dj fait !asser devant un tribunal dans le #enre dumien, je !ense +u'ils l'auraient fait savoir la !resse.Fe ne sais !as ce +u'ils attendent.

- Fe su!!ose +u'ils sont en train de l'interro#er,et +u'ils ne le @ ju#eront B +ue +uand il aura dit tout

ce +u'ils veulent savoir.- C'est !ossible. s-tu d'accord avec moi !our

!enser +ue, actuellement, notre seule canceconsiste interro#er lessandro, +ui, comme adjointde @


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ne voiture de la !olice, banalise, c'est--direa5ant l'air d'une voiture ordinaire, mais !ossdant+uel+ues dis!ositifs t5!i+uement !oliciers - !ar

e7em!le les !orti:res arri:re ne !ouvaient &treouvertes de l'intrieur - s'arr&ta dans une rue !eufr+uente du Jrastevere.

4l tait di7 eures du matin, et les mna#:res +uiallaient faire leurs courses ne !r&t:rent aucuneattention la jeune fille en candail et !antalon noiret au jeune carabinier en uniforme +ui descendirent

de voiture. 4l 5 en avait tant, de carabiniers, dans lesrues, ce jour-l, et les ceveu7 c8tain fonc, les 5eu7marron et la !etite moustace brune de celui-cin'avaient vraiment rien +ui attir8t les re#ards.

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ne vieille maison la !einture caille. %ans levestibule, une moto encaDne la ram!e.

ne !orte donnant sur un escalier de !ierre

conduisant la cave.ous une vo?te, une dalle munie d'un anneau defer.

ous la dalle, un !uits et une celle.u fond du !uits, une salle toute ronde6 une

barre de fer dans un coin.e carabinier !rit la barre de fer et commena

fra!!er.@ ttention, ucia. )ecule-toi. Bne !artie du sol se drobe. %es barreau7 scells

dans la !ierre d'un nouveau !uits a!!araissent. ecarabinier ne son#e !as les utiliser. 4l saute dans letrou, suivi de la jeune fille +ui semble d#uise en ratd'Ktel.

n souterrain a!!araDt. l'entre, se tient un#rin#alet +ui est en train de manRuvrer une manette.

@ *e bou#e !as ou tu es mort. Be #rin#alet dtale.es visiteurs le !oursuivent, du reste asseA

mollement.Jout le monde dbouce dans le tem!le, mais le

#rin#alet a di7 bons m:tres d'avance. %'un bond, ilsaute !ar-dessus les cin+ marces. %'un autre, ilatteint la ca!elle latrale +ui m:ne au7 #outs.

lors le carabinier l:ve un !istolet, et,calmement, a!!uie sur la +ueue de dtente.


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rsonne lon#uement sous la vo?te ; Eou-ou-ou-oum...


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tout ce +ue je sais sur l'or#anisation Jout ce +ueje sais sur les terroristes

- Ju me diras oN vous caceA le #nral Mac

%ou#all G- Pui, signora, je vous le jure. eulementenleveA-moi d'ici. Cela fait des eures +ue je suisderri:re cette #rille et +ue j'ima#ine tous les su!!lices+u'ils vont me faire subir.


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l'indul#ence des ju#es. Quant Oiacomo, +ue lecarabinier a bless, il ne !eut !as me faire tort ; il saitinfiniment moins de coses +ue moi sur

l'or#anisation. B tant donc dans d'e7cellentesdis!ositions, lessandro n'essa5a !as de fuir, monta#aiement en voiture, et n'e7!rima aucun tonnementlors+ue le carabinier, +ui s'tait !lac !r:s de lui surle si:#e arri:re, lui mit un bandeau sur les 5eu7. iji [j'lfa )omeo dmarra. ucia !ilotait avec toute

@M la maestria dont elle tait ca!able,

terrorisant les autres conducteurs, et !ourtantc'taient des 4taliens,

e7!erts doubler dans les vira#es, #rim!er surles trottoirs, et renverser les !assants !ar l'effet desouffle de leurs vicules.

n effet, il im!ortait de !asser l'interro#atoired'lessandro le !lus vite !ossible, non seulement

!arce +ue les eures - et !eut-&tre les minutes - du#nral Mac %ou#all taient sans doute com!tes,mais aussi !arce +ue, mal#r la double dosed'anestsiant +ue an#elot avait administre Oiacomo, il finirait bien !ar re!rendre ses es!rits.%ans ce cas, s'il dcidait de donner l'veil = su!!oser+u'il en e?t les mo5ens>, le #nral courrait denouveau7 ris+ues. Pr, l'interro#atoire d'lessandro,!our se drouler avec un minimum de vraisemblance,ncessitait toute une mise en sc:ne.

%'ailleurs, au bout d'une demi-eure de route, le!risonnier commena se douter de +uel+ue cose. @Fe vois bien, dit-il, +ue vous ne m'emmeneA !as la3uestura . *ous serions arrivs de!uis lon#-

1. Pr+,e$ture de )o!i$e.

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tem!s via an Hitale. %'ailleurs vous rouleA sivite +ue nous ne !ouvons !lus &tre en ville. PNm'emmeneA-vous GB

4l n'tait !as !rudent +ue an#elot fDt tro!entendre sa voi7 et son accent au !risonnier. Ce futdonc ucia +ui r!ondit ;

@ i tu t'ima#ines &tre tomb entre les mains dela !olice ordinaire, tu te trom!es. *ous a!!artenons une unit antiterroriste s!ciale et secr:te. *oust'emmenons l oN nous sommes s?rs +ue tu !arleras.

Z- P mais, fit lessandro nerveusement, vousn'aureA !as besoin de me forcer. Fe vous !romets dene rien vous cacer. B

Moins d'une eure a!r:s le cou! de main, l'lfa)omeo entrait dans une cour de ferme. Ouid !arucia, an#elot conduisit lessandro dans une

buanderie oN il l'enferma double tour ; les menottes

au7 !oi#nets et les jambes entraves, le !risonniern'irait !as bien loin, m&me si la vieille serrure n'tait!as des !lus solides.

@ Fe veu7 !arler cria lessandro, d:s +u'on l'eutlaiss seul.

- Ju !arleras +uand on t'interro#era B, luir!ondit ucia travers la !orte.

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X

'SPMM

+ui, une demi-eure !lus tard, vintcercer le !risonnier ne ressemblait en rien au jeunecarabinier +ui l'avait arr&t ; le nouveau !ersonna#etait 8# et !ortait lunettes. %u reste, comme il remitimmdiatement le bandeau lessandro, et +ue la

buanderie tait d!ourvue de fen&tres, il aurait tdifficile au !risonnier de donner un si#nalement

dtaill de son #ardien.@ Fe veu7 !arler B, nasillait Oritti.e #ardien ne r!ondit rien. 4l !rit le !risonnier

!ar le bras, le #uida sur une cin+uantaine de m:tres,lui fit #ravir un escalier, le !oussa dans une !i:ce, l'5suivit et referma la !orte.

@ Pte ton bandeau B, fDt une voi7 !ointue, avec

un accent vnitien caractris.

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lessandro se trouvait dans un cabinet de travailordinaire, avec des livres de tous les cKts. esrideau7 taient moiti tirs, si bien +ue la !i:ce

n'tait !as tr:s bien claire6 on vo5ait tout de m&me+ue la fen&tre tait !rot#e !ar de lourds barreau7,ce +ui n'est !as e7ce!tionnel !our une maison decam!a#ne, mais su##rait tout de m&me un universde !olice. Ce +ui, en revance, tait dlibrmentofficiel, c'taient le dra!eau italien !lac la droite dela table de travail, et le !ortrait du !rsident de la

)!ubli+ue sus!endu au-dessus. )ien, bien entendu,ne !ermettait lessandro de deviner +ue ce !ortraitrem!laait tem!orairement celui d'un arri:re-#rand-!:re du vritable maDtre de maison, le si#nerCin+ue#rana, maire de son villa#e.

%erri:re la table de travail si#eait un jeuneofficier de !olice dont l'as!ect ne !rsa#eait rien de

bon.H&tu d'un com!let bleu crois lar#es revers, il

!ortait un col amidonn, une cravate mince commeune ficelle et une fleur la boutonni:re. 4l avait croisaut les jambes. n fume-ci#arette tait fic entreses l:vres. %es ceveu7 d'un blond vnitien, cou!s la derni:re mode, formaient des oreilles de cien surles deu7 cKts de son cr8ne. n mince collier de barbe

bordait ses joues et son menton.@ Ce vnitien-l est un carririste, mais aussi un

blanc-bec sans e7!rience, se dit lessandro. F'aurais!rfr un vieu7 matois +ui aurait tout de suitecom!ris +ue j'tais dcid ne !as mentir. B

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e !olicier Kta son fume-ci#arette de sa bouce.@ PN est, !ronona-t-il d'un ton lan#uide, le

#nral Mac %ou#all G

- Fe... #ommendattore

, je ne le sais !ase7actement.- Canaille Ju as dit +ue tu le savais.- Fe le sais... oui, bien s?r. Fe sais +ue je l'ai

remis orenAo, +ui l'a emmen dans son corbillard.- PN et +uand l'as-tu remis orenAo G- la !iaAAa del


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je vous dois, vous sous-estimeA nos cefs. *ousn'avons aucun mo5en de !rendre contact avec eu7.C'est toujours eu7 +ui !rennent contact avec nous.

- CommentG- Quel+uefois !ar tl!one ; il 5 en a un dans le


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@ F'essaierai de faire attention, ucia. %'ailleursj'ai encore un tour dans mon sac, dont je ne t'ai !as!arl. B

T

an#elot !rit le tem!s de se restaurer, mais nonde dormir. S tait 1/ eures lors+ue, le cr8ne denouveau enrubann, il se #lissa dans l'immeuble aufond du+uel se trouvait l'entre du


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XI

*OPJ se !rci!ita vers l'a!!areil, mais, audernier moment, il can#ea d'avis.

Qui !ouvait &tre son corres!ondantG ans douteun membre de l'celon su!rieur des Milices.

Hraisemblablement il ferait usa#e de mots de !asse,

!eut-&tre de !seudon5mes, et il s'attendrait ce +uean#elot en fit de m&me. a moindre erreur, lamoindre i#norance !ouvaient com!romettrel'o!ration.

an#elot se tourna vers Oiacomo.@ Ju dcroces, et tu fais comme si je n'tais !as

l. inon, #are toi. t !as un mot de la descente de

!olice B

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tonn mais docile, Oiacomo !rit le combin.@1ronto... Milicien 9. F'coute... *on, 91 n'est

!as l... Pui, il s'est vad et il s'est !rsent au


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intervenu dans les !lans, et Marcello futinterce!t au moment oN il arrivait au


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an#e

Documents

Lieutenant X Langelot 37 Langelot et le général kidnapé 1983.doc