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L'INDUSTRIE DE LA BASSE TERRASSE DU MAYO LOUTI (NORD - CAMEROUN) Note

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L'INDUSTRIE DE LA BASSE TERRASSE DU MAYO LOUTI

(NORD - CAMEROUN)

Note pr~liminaire

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LISTE . DES TABLEAUX

T. N° 1. Carte générale au 1/2 000 OOOè représentant le Nord-Cameroun

T. Ne 2. Carte de région au 1/1 000 OOOè donnant aussi un aperçu de

la répartition des dépôts douroumiens.

T. N° 3. Croquis général des coupes des sites A,A' et des Fosses l

et 2 échelle approx. 1/300e.

T. N° 4. Plan du site et problèmes

1/10 OOOè

·morpho1ogiques. Echelle au

T. N° 5. Plan de la fouille. Echelle au 1/50e.

T. N° 6. Plan général des coupes raccordées ..

T. N° 7. Coupe idéale du site avec les problèmes stratigraphiques.

Hypothèses.

T. N° 8. Coupe de la fosse B.

T. N° 9. Théorie du débitage p.tudié.

T. N° 10. Tableau de corrélation L/l des nuc1éi.

Les dessins sont dûs à Marthe MARLIAC

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ABSTRACT

First located by Dr N. DAVID (University of Pennsylvania,

U.S.A.) the site-a gravel bed in the lower terrace of the Louti

river - was excavated during the beginning of 1970.

As shown along the maps and drawings, this bed is situated

close to middle pleistocene' formations known after HERVIEU as

"dôuroumien". Such pedïments and terraces are found frequently

throughout Noithern Came~oon (See HERVIEU 1969a) and they very often

'deliver drèssed stones of various techniques. We à~udied in 1968 'an

assembl~ge called "Toudo~perteng" in which were mixed burins, ,pebble­

too'ls, cor,es' ':and so forth .... ,One of our targets is to recogn'ize

.' ~learly which stratum they'are coming from, or, possibly, whether

thèy are scattered among the different strata of these pedim~n~s,

or not.

The sample here studied shows Dumerous "o'rdered struck':

cores" most of them ,showing a centripetal position of the scars.

Moreover' we have point-flakes with facetted striking pla~forms a~d,

amoug the debitage, tortoise-back flakes.

It appears important to seek what is the origin or genesis

of thï's grave'l bed called herein "bed II''. It could be the lower bed

of the d6ui6umian formations, a deposit from the ~ncient part of the

pedime'nt,i now' ~aslled away (See ,map 4), recent de~osit~: nowadays

er·oded, etc •••

We do not consider the answers of the exploratory pits as

decisiv~~ We plan a new ex~avat{on campaign aimin~ m~~nlY at the

clearing of stratigraphic position and status of the bed II.

The industry could have been called "levallois" but we dot

not find much sense in this word. We have preferred to show the. '.

technical theory of the cores and of some of the tools. Type and

typology are for the time being empty words for our objecte Lacking

of quantity and the conditions of carrying (violent flooding) will

impede any effort towards typological considerations and lead to

nonsense.

A dating made on douroumian palaeosols

18 000 and 15 000 B.C. (HERVIEU 1970). They seem

younger than it was thought before. We shall ask

a sample from the vertisol of pit 2.

gave the dates of

considerably

for a dating upon

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2

1 N, 'TR '0 D U' 'CT 1 '0 N

f' ,

La mission de prospection archéologique que l'ORSTOM con­

duit au Nord-C~m~roun'dep~is 1968 a ouvert, des ,voie~ de recherche• • - - l • ~

assez divèrsifiées. Outre de puissants gisements de surface, cette

régi~~;a ii~~é'~u~~i un site ~éo1ithique en place (A~ MARLIAC et, -', -, ( ;. ' :

G. QUECHON 1969), 'des rupestres géométriques (MARLIAC A. _19~8) dont

le relevé 'séra 'fait très pr,ochainement, et des sit~~ de, surface

formé s 'pâr 'la di s se c t ion ac tue 11e de format ions qua ternai re s c,a.rac-.. ' , ' : " ,

téristiqu~~ ~ les dép8fs douroumiens (A. MARLIAC et G. QUECHON 1969) •. l '

" '

Le site du mayo Louti dont nous exposons ici les premiers résultats

après sondages nous a paru important dès le premier contact ~ar il

est soit juxtaposé aux formations douroumiennes, soit en position

antérieure ,ou postérieure.

Le site nous fut signalé par le Dr Nicho1as,DAVID de.

l'Université de Pennsy1va~ïie (E.U.). Nous le remerci.ons ici de nous: - ,

avoir mis sur la piste de ce giseJllent.

Nous adressons nos remerciements aussi à M~. HUMBEL ~t

BRABANt, pi~d~logues de ('ORST'OM qui ont bien voulu discuter avec

nous d~~prob1~mes sou1evés~p~r la stratigraphie du site et nous

donner leur:' avis'. t~. BRA:i3Ài~T à visité le site et nous a donné d'uti-

les suggestions.

Enfin nous remercions M. le Sous-Préfet de Guider et le

Lamido de Figui1 pour leur hospita1ié dans leur arrondissement et

leur village.

Les analyses de sol furent faites par M. NALOVIC géochi­

miste à l'ORSTOM.

. :

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· , ..EXTENSION ET REPARTITION DES DEPOTS QUATERNAIRES DOUROUMIENS

DANS LE NORD CAMEROUN

ECHEllE 1: 1000.000

1\01----------'

.(0

....

TCJ.lAD

Légende

 Glacis-terrasse assez bIen cg"serv~ tiiII Glacis de piedmont bien conservé

A Dép8ts de vëlllées,érodés Ou peu étendus qa Glacis de piedmont résiduel très érodér-+1L.±.......±J Massirs cristallins

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11

10

Il,,!

ÉCHEllE 1 : 2.000.000o ~ ~ "kmt ' 'heeai

r::··tr·!TI.;~:::::::;:~~~~~~:~

Massifs montagneux

1\/ Côte 600 m _

10·

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'S I T E

3

I.. L E--------

I. iOCAtISATlriN

Sur' la piste Maroua-Garoua à 300 m en amont du pont sur le

Mayo Louti. (èarte de "situation N° 2). Comme documents de base nous

disposons de la ca~~e' I.G.N. au ]/200 OOOe ~. Garoua et des photos

aériennes N° 4]2 et 4]4 de l~ Mission ]]9 AEF ]953-]954 NC 33'VIII au" '

]/50 000 (]). L'emplacement est grosso modo par ]0°46' de latitude

Nord et ]3° 55' de longitude Est. Le plus proche village. est Figuil.

A .300'm e·nviron· 'en amont du pont débutènt" des' c'oupe's"'qui'

s'ali6n.ent·~u~·une·courb~'cobc~ved'environ ] 'km~ Cette t~t~asse'

dont:nous donnon~"un ~rd4ui. (N° 4) est app~yée sur'uri ~iaci~ ae'

piémont qui s'~t~nd aupied'del~Ho~séréHéri. té mayo ~ui l'~ntaillé

est relié au système' dé'la Bénoué etan saison'sèche'l'eau se trouve

quand même à 20 cm sous le sable du lit. Elle forme des mi\res dans' laconcavité, au pied des coupes~

2. CONDITIONS DE FOUILLE

Un parcours de long des berges nou~ a permis de lo~àlise~. :_'

des lits graveleux, des épandages de cailloux et de faire quelques

ram~ssages. 'Nous n~ citetonsici que le~ endroits q~~~rtous semblent:;. • • __ A .- ,

pertinents et qùe les pièées qui preséntent un ~nteret d~rect pout

le lot principaI~"

. Bien entendu les pentes et petites lignes ;d~égo~t du glaci~

lui~même.,nous ont livJ;'~ l' ass~mblage hab~t~el et; di~PaJ;'ate, cOll:lpara~le

à l'assemb~ag~ déjà décrit (A. MARLIAC et G. QUECHON l ,]969) et. cQm~~:

la quasi-totalité des dépôts douroumiens (Carte nO 2). Définir la

position stratigraphique de ces piècé~ reste 'un de;nos thèmes majeurs

d'autant que désormais ces industries - momentanément âppélés "'dou;..···

roumiennes" .- "viennent 'se mêler à celles des graviers sous-berge .'Nous

~érrons plus l6irt ~ue-la po~ition stratigraphiq~e du lot··t6uti 70'A'

par rapport· à ltensemble des dépôts douroumiens n'est'pas :encore ­

sûrement fixée.,

Les qu~lques .r4massages .d~ surface proviennen~ d~e~fqndre~.

ments des coupes (sommet ou ailleurs) et sont de peu d'intérêt,

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Plus importantes sont les qu~lques pièces que nous avons

extraites de poches ou lentilles de graviers intercalées au milieu

des coupes. Ces intercalations graveleuses sont en position croisée

et les matériaux y sont disparates puisque on y trouve les pièces

des Fig. ]5 et 16 dans un paquet de petits graviers. Ces quelques

pièces sont étudiées à part mais nous pensons qu'elles devront inter­

venir dans l'étude générale du site car elles occupent une position

topographique iritermédiaire entre le glacis~eaucoup plus haut et

notre gisement principal. (cf. tableau N° 4).

Celui-ci (cf plan du site,~arte N° 4) a 'livré des pi~ces

dans p1~sieurs conditions ~ pièces de surface ramassées lors du pre­

mier parcours au so~met du lit ~ galet là où il est décapé (Louti

70 A.S.). Nous les différencions des pièces répertoriées Louti 70

A.S.e., qui furent extraites du m~me lit et dont la provenance est

sûre. Avec les pi~ces notées Louti 10 A.C. extraites de la coupe elle

peuvent figurer à côté du lot ,principal. (Cf. tableau N° 3).

Nommé Louti 70 A. il est ventilé selon les fosses succes­

sives (cf plan N° 5) et selon les deux couches principales : le l

et le II. A partir d'un sondage exploratoire qui pe~ça le replat

décri~ plus haut on s'agrandit vers le Sud puis vers la berge en re-, :'

trait.

Le sondate de départ esl orienté grosso modo parallèlement

au lit du mayo (azimuth 339°) et il révèle seulement deux, couches

successives le l qui est un sédiment sableux-graveleux jaune à cail­

loux rares qui est le résidu d'une couche qu'on retrouve dans la fos­

se 1 (cf le plan général des coupes N° 6). Ce l ~st recouvert d'une

pellicule croût~use grisâtre, écoulement pro~ab1e des alluvions ac­

tuelles de la berge surp1o~bante ou appo'rt limoneux actuel.

Le II ~st une couche épaisse de graviers 7 galets de quartz

roulés, pierres pourries qui forment au décapage un pavage assez

dens~. Ces pierres parfois très grosses sont emballées dans du gra­

vier rougeâtre. Ce lit se poursuit en profondeur plus ou moins égale­

ment et s'éclaircit au contact de 1'eau que l'on trouve vers - 1,30

(cf plan des coupes N° 6). Quoique les conditions d'ap~ort aient paru

trop violentes pour laisser espérer des différenciations de couches,

on a nivelé les pièces trouvées selon des marges de 10 cm.

Il reste à parler des quelques pièces notées Louti 70 A' qui

furent extraites du même lit là où il semble disparaître au pied d'une

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coupe de 5 m (cf croquis g~n~ra1 des coupes, 3). Elles seront expG­

s~es conjointement au lot principal.

Le cubage de s~diment remué est de 20 m3 environ pour 842

,pièces ramassées (1). Nous avons é1imin~ des pièces que, sur le ter­

rain nous avons voulu conserver pour'examen approfondi. On essaie'

~'~v.iter ainsi qu'il y ait trop de choix et de conserver une aptitude

à envisager des fails' nouveaux. De fait certains blocs nous ont fait

,h~site.r soit qu'ils fussent dans une roche aux mauvaises qualités

c1astlques mais présentant de~ n~~atifs d'en1èvement~ soit qu'ils

f,us sen,t ,en quartz don t on 's ai t qu i i 1 pr~ sente une foule de varié tés,

des plus ,vitreuses aux plus "grasse'sil. La violence suppôs~e du tra'ns­

port nous a semb l~e re spons ab 1 e parfoi's d'une cer taine "tai 11e'II de'

même que le pourrissement qui fendit beaucoup de pierres nous a paru

être 'aussi 'le "fabrican't" de certains polyèdres. Il faut souligner.. ~ .

'enfin que dans' :cha~un de ces cas les lin~gatifs d'enlèvements" ne Po!-

tai.ent aucun des' stigmates reconnus de la tai11e.(2).

Récapitulatif des pièces du mayo Louti :

Louti 70 S.

"

"

pièces de surface de la région(les deux ri­ves} ;

il S.ef.~ pièces tir~es des épandages caillouteux

(pied 4es co~pes),;

il S.pt.~ pièces co11ect~es au sommet des buttes

Il

"

(tableau N~ 3 et Ne 4), sur l'intérieur en

allant vers le glacis et sur le glacis.

" B.S., C.S., D.S., E.S. : pièces ramass~es au pied

des coupes divisées en 5 zones (A.E.C.D.E.)

lors du premier parcours. Chaque zone est

centr~e sur un passage caillouteux visible

dans la coupe.

Louti 70 BoC., C.C. : pièces extraites de ces' pl'lssages cai1-

10uteux (T. Ne 4).

Louti 70 A.S. (

A.S.e. ) cf. plus haut.

A.C. (

Ai. (

Louti 70 Ail : pièces prob1~matiques provenant de lits cail­

louteux des alluvions actu~lles(~ab1eau N° 3).

(l) L.a,"den~ité des pièc'es, (e,nv'iron 42 par m3 ) nous a conduit à menerdes sondages rapides à l'outillage lourd.

(2) 192 pièces ont ~té ainsi rejetées.

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3. POSITION STRATIGRAPHiQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE

Com~a il apparaît à la lecture des plans et croquis le gi­

sement est un lit de galets, pierres et graviers situé à la base des

coupes actuelles du mayo Louti. Il s'est produit ici ~ne érosion dif­

férentielle avec attaque plus rapi~e des couches supérieures meubles

(tableau 7) et formation d'une banquette de 20 m de long sur 4 m de

large et 1,5 m de haut, environ. La masse de cette banquette est donc

le lit à galets (app~lé niveau II) coiffé d'une couche sableuse

jaunâtre disparue par endroits où l'on voit le pavage du II. Ce ni­

veau II accuse un pendage Sud/nord et disparaît sous les coupes à

la hauteur du site AV (Tableau N° 3).

L'arrière-plan du site est constituée par un glacis de

piémont, tabulaire, assez bien conservé qui appartient aux formations

continentales quaternaires dites "douroumiennes" (J. HERVIEU 1967,.

69a). Ce glacis s'aligne N/S au pied de la montagne Héri. En contre­

bas d~ glacis la terrasse entamée par le mayo (coupes de 4 à 7 m) est

elle-même peut-être l'ensemble des couches inférieures du glacis.

Cette terrasse subit aussi un ravinement incisif.

Cette terrass~, aOllL située entre le glacis et le lit du

mayo, va s'étendant vers le Sud en perdant de· l'~ltitude pour cons­

tituer la fin de la courbe concave du mayo. Dès lors elle s'écarte du

glacis qui ne figure plus derrière elle et l~ question se pose de

savoir si cette terrasse' est partie de ces vieilles formations (Ta-

b 1e a·u N0 4).

Ces formalions ont été étudiées et leur genèse exposée avec

chronologie relative et épisodes paléoclimatiques correspondants aux

différentes pédogénèses et dissections. Un raccord a même été tenté

avec les épisodes climatiques du paléotchad.(J. HERVIEU, ]969a). Il

est donc important de savoir comment ce ?iyea~ II, dont on verra qu"il

porte une industrie morphologiq~ement caractérisée, s'insère dans la

stratigraphie des dépôts douroumiens.

Signalons au pass~ge qu'une ~atatio~ p~bliée par J. HERVIEV

(J. HERVIEU, 1970) rajeunit considérablement les formations dourou=

miennes (]).

(1) Considérées auparavant comme "quaternaire moyen" sans autre pr'é~

cision,~lles seraient datées déBormais, d'après des paléosols,de ]8 000 et ]5 000 B.P.

-,1

J1

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Les faits sont e~core i~sytfi~ants, le raccord, proposé (Ta­

bleau N° 6) ne nous semble pas encore emporter l'adhésion à la thèse

de l'antériorité du II par rapport au glacis. Les fosses sont en

position décalée~ et leurs résultats raccordés par nivellement.

Le l de la fosse 2 (Tableau N° 6) peut être un apport da

glacis et ne pas représenter un résidu, donc, tout ce que la fosse

révèle au-dessous n'est pas à coup s~r antérieur aux dépôts dourou­

miens. Par conséquent le '11 ,de la fouille que l'on p~ace sous toutes

les couches traversées n'est pas antérieur au Rlacis. ~ous pensons

plutôt que le "II" fait partie 4'un apport postérieur au glacis et

réenta~~1é par le may~ (Tablea~x N° 6, 7 et N° 8).

Une datation sera demandée sur le vertisol de la fasse 2

ainsi que sar les nodules calcaires qui le parsèment. Ce vertisol qui,

d'après ies racco'rds figure au-dessus du "II" est une vieille forma­

tion actuellement entaillée quoique hors de portée des eaux.Celles-ci

entament la base de la coupe qui s~effondre par blocs. Il peut cepen­

dant n'être qu'une formation locale développée postérieurement au

glacis et remise à jour (Tableau NU 6 et 7).

Ce niveau II est cité par J. HERVIEU et lui sert d'argument

pour poser une altération pédogénétique ancienne prédouroumienne

(J. HERVIEU, ]967).

D'une façon générale ces "graviers sous berges" du Nord­

Cameroun sont cités par les géomorpholo~ues sans autre. commentaire,

que leur attribution à une phase sèche à écoulement torrentiel.

J. HERVIEU considère ces apports comme anciens alors que P. FRITSCH

parle "d'une ultime phase sèche ••• iI (FRITSCH. P. ]969).

La matrice gravillonnaire rouge-rougeâtre ainsi que les

pierres pourries sont des 2rguments pour l'ancienneté de ce dépôt.

En conclusion si nos graviers sous berge apparaissent "à

côté" du glacis aucun renseignement ne pourra plus être obtenu d'une

comparaison stratigraphique avec le glacis et les formations "dou­

roumiennes" en général. Et toute la zone située en arrière du site A,

vers l'Ouest (Tableau N° 6,4) peut n'être qu'un apport récent ou

subactuel réentaillé.

Les pièces, trop rares, extraites des coupes en B et C peu­

vent provenir aussi du glacis dans la mesure où dans cette position

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8

topographique il .est possible que nous ayons affaire au glacis lui­

même (Tableau Ne 4).

En fait il conviendra pour trancher le problème de sonder le

glacis à partir de son sommet jusqu'à atteindre le lit à ralets ou

son altitude.

Programme projeté pour le site Louti :

fosse exploratoire du sommet du glacis à l'altitude du lit à

galets.

fosse·.exploratoire à partir des ravins du glacis à la recher~

che du vertisol et aussi des galets (cf. Tableau N° 4).

- fosse exploratoire en zone B et Ct la coupe exposée (Tableau

N° 8) n'étant que le rafratchissement des coupes naturelles.

- fosse exploratoire dans les alluvions "récentes" (?).

- fouille continuée du site A.

- prélèvements en conséquence.

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J

....~---+-; f-l("k-'i ..\.... -..--+ ~-..;...­

1

alluvions actuelle

1

TABLEAU N°4 (Extrait photo-Aérienne) E~1/10000è

Tracé de la coupe 7~ Détour des formations g~ologiq,ues

9 Sondages proj~tés

E::LJ Schi S'tes

rI! GlacisIL-----!.J

~:~..§§§ Altuvions ricentes ?

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NFOSSE 2

Butte caillouteuse

------------------------

Butte caiUouteu U

site A

,Fosse 1

· éb

---~------..,..-:::-------_._-----------------------

at

....-)~...':'.~~..

Profil li

s

VUE GÉNÉRALE DES COUPES A PARTIR DU LIT DU FLEUVECROQUIS A (ÉCHElLE DU 1/300è ENVIRON

TABLEAU N2. 3

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VERTISOL

plu 5 compact

concrétionscalcaires

rose. ca illouxépars.taillesdivers~s

colluvions

Fosse Z

0

4. -,

" ~

.Il

1

l

II

m

plus sableux

ALLUVIONS RÉCENTES

lit à galets et caillou"

matrice graviHonnaire

rougeâtre

éclats

concrétionscalcaires

Sol

VERTISOL

concrétions

calcaires

( nodules)

'esse '

\/1 \II, \fI

1 r \ )

., - . ,- :"• ...( . .. ". ., V

c:> -c:> -,cD'" '"

0 '" 0::>'"" 0 ~"p- .,

0

0,0 .,

v

__-.;-,_,~ .. <:' 0 !j "

GRAVI ERS SOUS BERGE

ALLUVIONS RÉCENTES

lit à galets

indu stries

nappG!

l

II

crues moyennes---------------

m

! .. a , ~ 4

, '" " .o ..., .

Sondage

Louti 7 D

A L 4 TI

'0 '" 1J:1 .........}-I---1 09? "11 1

n

1O-~-~-~-----------------

SCHÉMA STRATIGRAPHIQUE PAR FOSSES DÉCALÉES

Et Il elle: 1/504

TABLEAU N° 6

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K7 KG

lL6 L5 u. L3

M4 M3 ro­oc:...-.

N4 N3

Face Nord des fosses L3" L4. L5 , l6

Echelle: 1/S0è [M. Louti 1970]

.. . ..o ....

PLAN DE FOUI LLE DU SITE A.

--- - ---- ----------• • 0 - -- '" .. _ V/1I~ ~- • ~ /1_ lob ~ o. d __O - CI _ U CCI' •

_0 't:Io .... D ~ JO f' ~O ... 0 "'''1. <tJ ~ 0o ~ A"l • (J ~ .. D 4 4 "VI If ~,., Ô n

".,1f.W .,,'" -'"':'''0''''';.. Cl. '" 1 ......... ~ , •• .,. .. f!j1P

TABLEAU N° 5

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Base

des

co

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po~rries

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'Distances au 1/SOOOèexagérées pour les détails

COUPE IDÉALE OU 51 TE

5

"F2.'.'

tRrraSSR

vRrtisol? ....._-------.......:.;-------_t

?

glacis

N

H.Héri

r n

H. Héri H.Héri

+

+

+

+

thalweg

+

--- +

+

Mayo Louti

HYPOTHÈSE DE FORMATIONDU

VERT/SOL

Glacis jeun. et formation d'Unvertisol

fi Réentaillage et mi se à jouractuels

(d'après P. Brabant)

TABLEAU N° 7

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Sondage B.

uerel gris

galets d2 quartz

D: gridtre et perforé dll trous

:1.-..6:-:'#";'"•• t: .0 .."'111"

Oô···· ... ' .• 'm

lits graviers épars

entrecroisés. Paquets galets

ocre-rosltre. 1NDUSTRIE

( Louti 70 B.e,)

Dl sableux. lits graviers fins

sable grayillonnaj~ compact

y galets qu artz

taches rouille et jaune

argil!Zs

Ec helle : 1/S0è

Coupe naturelle ratraÎth;e

TAB LEAU N° 9

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LE MATERIAU

II. LES

16

PIE CES

On peut dire qu'il s'agit de quartz filonien dans 33% des

cas ét de roches v~lcaniques'pour le reste. Nous avo~s une seule

pièce en très mauvais silex ou chaille (indicatrice de sources de

silex en amont~ :dans les Mandara). Nous confions' à la Faculté des

Sciences de l'Univèrsité Fédérale du Cameroun la détermination par

lames minces .de quelques échantillons. Si leur définition plus fine

n'est pas d'un grand secours pour les propriétés clastiques elle sera

au moins indicatrice des zones d'origine des objets.

Nous ne pensons pas pouvoir extraire de renseignements des

différentes patines. 'Parfois pr'~'fonde au point de s'écailler dans les

mains, elle peut être poudr~use au doigt, alliée à des. fo.rmes déjà

".roulé,es" ou amollies. L'ignorance où nous sommes de l'évolution des.' . '

patines selon la roche, le climat et la durée du séjour dans une cou-

che ~ériodiquement inondée ne nous permet pas plus de conclusions.

Peut-être faudra-t-il après enqu~te donner l'analyse du l et

surtout du II. On y trouverait une possible ~xplication de la profon­

deur des pa~ines et de l~ discrète ferruginisation qui parsème des

pièces.

On peut rajouter au chapitre des caractéristiques des roches

volcaniques ou métamorphisées, en question (ryolites, trachytes,

doYérit~s) que la surface d'Iclatemen~ ne laisse voir auc~ne onde de

choc c'onchoidale se 'déplaçant autour du bulbe mais qu'au contraire

aux bords de l'éclat la roche est ondulée donnant des striations dis­

posées cate à cate et centrées' sur le bulbe. Ces petites ondulations

modifient les tranchants et peuvent parfois laisser cr~ire à une re­

touche. Ce phénomène avait été signalé sur les ortho et p~ra-amphibo­

lites de Maroua 01ARLIAC, 1968). Les résultats de l'analyse par'. lames

minces permettront d'attribuer cet aspect de surface à une famille

minéralogique définie.

Au long du texte nous séparerons les pièces de quartz notées

"Q" des pièces en "volcanique" notées "R".

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17

ANALYSE MORPHOLOGIQUE ET GROUPEMENTS

Nous n'avons pas utilisé les èénominations fonctionnelles,

sinon au niveau de l'interprétation. On pourra voir d'ailleurs, com­

bien sur un lot aussi abîmé les classifications fonctionnelles res­

tent trop vagues et finalement stériles. Pareillement nous avons

évité tout toponyme pris substantivement ou comme adjectif. Certains

mots sont aussi proscrits car dans la littérature actuelle ils ont

pe rdu tout, sens .type, typ ique, typologique, etc •••

Il n'est pas indifférent de considérer en préhistoire comme

ailleurs la question du rendement. s'il nous a paru que la position

stratigraphique des pièces méritait les sondages et la collecte des

pièces, les conditions du transport nous font considérer avec prudence

certaines pièces et nous ~vons pro~é~é à un tri.

- en écartant des séries infirmées par la casse ou la patine;

- ou en ne les prennant pas en compte dans nos généralisations.

L'ensemble du matériel est présenté en cinq Brands groupes

- les nucléi

- le débitage "brut" auquel on pourrait attribu'er le mot an-

glais "waste".

le débitage "indicatif". Ce sont les pièces qui dans ce

lot fort patiné et malmené, conservent de bonnes traces

indicatrices de leur mode de débitage.

- les pièces utilisées.

- les pièces façonnées. La limite entre ces deux derniers

groupes est rendue parfois floue du fait de la' patine

très masquante et aussi de la possible superposition

d'une retouche de transport.

Pour ce qui est des indications sur le débitage, les groupes

"utilisés et "façonnés ii constituent des sous-groupes du débitage in­

dicatif.

Seront examinés ici

- les nucléi

- le débitage indicatif

- l'utilisation et le façonnage.

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18

COMPTAGE GENERAL DES PIECES (1 et II confondus)

Curios

Débitage

§ brut

• • • • • • • • • • • • • • .0' • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ~ • • • • • • • • • • • • • • • • • •

Quartz 70 )

Autre ': 104 ( non analysé

Lames minces: 2)

3

Total 176

§ inÇlicatif Quartz

Autre

91

193

Total 284

Utilisation et Façonnage

Quartz

Autre

Total

Nuc1éi

Quartz

Aulre

Total

5

85

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

53

47

• • • ~ 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

90

100

Tot,a1

Total général

•••••••••••••••••••••••••

..........................650

842

On appe~le ici "autre" ce qui est, dans les références despièçes noté IIR". Le détail d~ façonnage donné ici groupé avecles pièces utilisées sera fait au 'chapitre voulu.

On peut voir que le pourcentage du quartz baisse quand on

passe au groupe "façonnage-utilisation". Cela tient au fait que nous

soulignions dans d'autres travaux que, si un éclat de quartz est ré­

pérab1e, l'éventuelle retouche qui a pu le modifier est mal décela­

ble dans beaucoup de cas (MARLIAC A. 1968). Il ne faut donc pas pen­

ser dès l'abord que le quartz figure peu au façonnage parcequ'i1 fut

très utilisé et donc détruit. Cette dichotomie quartz/non-quartz est

fondée sur les problèmes d'examen, car, à quelques aménagements près,

les procédés techniques ont dû être les mêmes quelque soit le maté­

riau. Dans un certain champ de variabilité des roches clastiques

les techn~qu~s de taille restent les mêmes : quand dans un lot on

trouve des pièces taillées su~ des quartz différents ,: plus la struc­

ture est vitreuse et plus la lecture et l'interprétation sont aisées.

(MARLIAC A. et G. Q~ECHON 1969)~

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19

LES NUCLEI

"Toute masse de matière première débitée prend caractère de

nucléus" (A.LEROI-GOURHAN, 1966). A partir de cette définition on• • .-.... , •• • •• 1 • • • • • 1 ••••••• , • • •• o.'

aura dans le groupes des nucléi toutes les masses qui auront subi au

moins un enlèvement. Les masses premières ne peuvent entrer dans un

essai de définition des procédés de taille les plus fréquents dans

ce lot el ceci d'autant plus que les conditions de dépôt furent fort

proba~~~me~~.~~~~~~~~s.

Partant du nombre et de l'ordre des enlèvements nous aurons

deux groupements principaux. Les pièces à enlèvements multiples or­

donnés·où·le·8lade achevé·sera·représentépar les pièces à enlèvements

centripèles bifaciaux (discoïdes) et les pièces à enlèvements non­

ordonnés.

10 Les pièces à enlèvements non~ordonnés.

al pièces entamées: 21. Pierres de différents calibres où l'on

peut distinguer un ou deux enlèvements ne

préjugeant d'aucune forme et pouvant aussi

être attribués aux chocs du transport. Un

galèt "de 'q~a~t~ 'éclaté nous permettra de

-poser ·le problème des pebble-tools (cf. A.

MARLIAC, 1969).

bl pièces amorcées 8. D'une manière très générale ce sont des

pierres ayant subi des enlèvements lien bout ll

plus ou ~oins bifaciaux.

Deux pièces néanmoins viennent bien s'ins­

crire dans le schéma que nous donnons plus

loin de l'ordre des enlèvements de 28 nucléi.

L6 1140 présente ainsi sur un caillou paral~

lèlépipédique, une première série d'enlève~

ments p'arallèles, dans l'axe L et rasants.

De cette face "aplanie" partent rectangu­

lairement 4 enlèvements faisant front.

K7 II 65 présente deux pales opposés sur u.t

caillou quelconque.

2 0 Les pièces à enlèvements multiples ordonnés, centripètes.

A enlèvements· frontaux Ou partiels. Ce sont des pièces où l'épan­

nelage quoique centripète n'a pas été mené jusqu'à son achève­

ment mais laisse présager la mise en forme.

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al blocs et plaqaes eutamés

bl pierre~ A entame bifaciale

20

7. Les enlèvements partent parfois de

poles opposés.

M4 II 3 6 Fig. 1.

L3 II 38 Fig. 2.

10. L'entame crée toujours ici une

dissymétrie des faces dont l'une

est toujours plus exhaussée que

l'autre qui tend vers le plan. Les

enlèvements sont toujours contigus

et,plus ou moins alternes.

04 II l Fig. 3

L4 II 103 Fig. 4.

BI enlèvements tournants èenlripètes complets.

al pièces, roulées ou patinées : 7. dont 6 en quartz peu lisibles.

b/.pièces irrégulières ': 3. Soit qu'ils soient faits dans une matière

difficile soit qu'ils aient souffert du

transport les enlèvements sont un peu dis­

parates. K7 II 46 Fig. 5 (Cf pièce

M4 II 36 Figi 1).

cl pièces régulières 28 dont 9 en quartz. Le th~me invariant de ces

pi~ces est: deux séries d'enlèvements

centripètes formant deux faces dont l'une

est plus plane que l'autre. On peut y

saisir deu·x sous-groupes : les pièces à

épannelage tournant formant plus ou moins

angle d'e' 90° avec la face aplanie et" les

p~èces où la face aplanie s'oppose à une

face, plutôt surélevée •. L' opposit.ion peut

être visible s~r les figures 9 (M3 II 33)

et 10 (N4 II 34). Elle est d'ailleurs as­

sez peu illustrée et semble illusoire si

l'on songe que l'ablation répétée de la

face plane peut redresser peu à peu la fa­

ce où furent les différents plans de frap-

pee

Une autre opposition peut être proposée

les pièces vierg~s de tout, enlèvement

préférentiel et celles qui semblent ex-

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2 1

hibe~ sur la face aplanie un enl~vement

majeur. Celui-ci est d'ailleurs loin

d'emporter la face plane et ne semble ?as

avoir de direction par rapport aux en­

l~vements précédents. L'opposition peut

être sentie entre les figures Il (L4

II 131) et 12 (M4 II 85). Cette dicho­

tomie conf~rerait une valeur classifi­

catoire majeure à deux stades de l'évo~

lut ion d'une pi~ce, ce qui semble exa-

géré.

L'exhaustion peut troubler le schéma

.statique que l'on tire des objets on Y'

créer des subdivisions qui n'ont d'autre

valeur que stadiale dans la fabrication

ou la vie d'une pièce (A. LEROI-GOURHAN,

1966).

3-1 Les pièces à enlèvements ordonnés polaires.

AI Unipolaires (bidirectionnels) 7 dont 6 en quartz. Pour la

plupart ils sont peu entamés, roulés et

même parfois à arêtes amorties. Ils sont

tous sur galets parallélépip~diques ou

s~r polyèdres plus ou moins réguliers.

Fig. 6,L5 II 54.

BI Bi et multipolaires (multidirectionnels) 12 dont e en quartz

• bipolaires

• Multipol.

4 dont 2 en quartz. Fig. 7,K6 II 89 •

7 dont 5 en q~artz. Fip.. 8,N3 II 42.

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22

Liste des nucléi classés selon les ~rincipes précédemment suivis.

(Les dimensions sont données en même temps que la nature de la roche).

Enlèvements non-ordonnés

a/ lB 1 6-Q.

L6 1 8-Q.

L4 II 62 Q) 5 Q, 14 Q, 48 R) 18 Q, 128 R.

K7 II 4 Q, 23 R, 37 Q.

K6 II 79 Q, 102 R~ 56 R.

L3 II 18 Q.

M3 II 34 R.

N4 II 33 R, 56 R.

L6 II 33 Q, 38 Q, 43 Q.

Total · 21 pièces entamées, dont 13 .en .quartz.·b/ L5 1 4 Q.

L6 1 6 Q.

K6 II 152 R ( 13/ 6., 3 / 5, 4)

K7 II ,65 R ( 8, 9/8, 7./4, 8)

L4 II 96 Q ( 6, 2/5, 7/2, 4)

L3 II 38+Q ( 6, 2/6,· 2/3, 6)

L6 II 40 R (10/6,3/5,3 )

M4 II 23 R (II, 6/5, 7/4, 3)

Total · 8 amorcées d.ont 4 en quartz.·Enlèvements ordonnés ..A,a / K7 II 63 R ( 7, 1/6/5,1 )

L3 II 38 R (10, 3/9, 3/5, 1)

L4 II 1 18 R ( 7, 7/6, 1/2, 8)

M4 II 36 R (I2, 6/8, 3/6) 22 R (8,7 / '6, 7 / 2,8)

N4 II 8 Q (9,4/8,2/5,7 ) 72 R (8,3 / 8,2 / 3 )

Total 6 dont 1 en quartz.

A,b / K7 II 64 R (8,2/6,7/4,5 )

L3 II 15 Q (6,8/5,8/5,7 )

L4 II 40 R (7,6/5,1/3,2) 79 Q (3,7/3, 1/2,8) 103 R (8,1/6,

1/5,5) .

L6 II 39 Q (7,9/7,2/5,1)

M3 II 30 Q (6,9/6,8/5,9)

N4 II 5 Q (6,2/4,6/3,4) . 7 Q (9,2/8/5, 1),04 II 1 Q (8,8/7, 1/5,7).

Total . 10 dont 7 en quartz..

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23

B,a / 'K6 II 129 Q (3,6/3,3/1,7)

K7 II 22 R (4,7/4,3/1,9)

L4 II 124 Q (4,1/3,9/1,7)

L6 II 9 Q (3,2/3/1,9)

M4 II 41 Q (4,4/3,7/1,8)

; 151 Q (6,2/4,8/3)

N 4 II 22 Q (4,3/3,5/1,4)

Total · 7 dont 6 en quartz.·B,b / K6 II 55 R (7,5/5,9/3,1) ; ID Q (8,5/6,6/4,5)

K7 II 46 R (10,5/6,8/5,1).

Total · 3 dont un en qaartz.·B,e / K6 II 84 Q (6,8/5,5/2,9) . 136 Q (6,3/4,6/2) 138 Q (5,5/5,7./3,4) S,

153 R (9,3/8,6/5,7).

K7 II 43 Q ( 8 , 7. / 8 , 6 / 4 , 6) •

L4 II 49 P (6,8/6/3,1) . 61 R (8,7/5,5/3,1) . 80 R (5,4/5,3/3) ;, ,99 Q (4,3/3,9/1,9); 129 P. (4,6/3,9/1,5);131 R(6,2/5,2/3,3).

L5 II 48 R (5,8/5,7/2,6)

L6 II 26 R (5,8/5,2/1,8) ; 87 R (7,1/6,9/4,2).

M3 II 27 Q (6,5/5,3/2,9); 32 P. ( 7 , 8 / 6 , 7 / 3 , 5) ;- 33 R (7,4/7,1/2,8)

36 R (7,3/7,2/2,8)

M4 II 15 R (4,8/4,3/2,2) 49 R(6/4,3/2) ; 85 R (5,9/5,3/2,5)

N3 II 21 Q (4,3/3,5/1,7) . 29 Q(5,6/5,3/3,4) 43 R (10,1/8,8/3,5), ,46 Q (5,7/5,5/1,5)

N4 II 32 R (5,5/5,3/2,2) ., 34 R (8/7,4/4,1) 61 R (8,2/6,4/2,4)

Total · 28 dont 9 en qaartz.·3°, A/K7 II 58 R (6,9/6,6/4.1)

L4 II 101 Q (5,6/3,7/3,5)

L5 II 54 Q (6,8/5,7/4,9)

L6 II 35 Q (6,8/5,7/2,9)

N4 II 10 Q (6,5/6/5,3) . 73 Q (7,2/6,3/5,6),Total · 6 dont 5 en quartz.·

Total

64 Q (5/4,9/3,5)

42 Q (6,4/6/5,2); 50 p. (8,1/7,5/7,5)

B/L6

K6

L4

L5

N3

1 7 Q (6,7/5,7/4,8)

II 31 Q (7,7/5,6/5,4)

II 37 Q (4,4/4,1/2,8)

II 6 R (3,5/3,2/1,4);

II 16 R (4,5/4,2/3,2);

7 Q (4/3,4/1,5).

Il dont 7 en quartz.

• 33 Q (9,2/9/8,4); 89 p. (6,6/5,3/3,8)

GROUPES DU TABLEAU 10

1 = Aa ; 2 = Ab ; 3= Ba ; 4= Bb; 5= Be ; 6= 3°A

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24

LA FREQUENCE DES FORUES

Plutôt que de formes vraies il s'agit bien plus de procédés de, ,

taille qui se répètent. La série résultante des négatifs sur une

pièce peut être comparée à une autre sur une autre pièce et on voit

que la configuration est semblable.

C'est cette fréquence qui no~s a fait classer les nuc1éi en

non-ordonnés/ordonnés et à rassembler parmi ces derniers 28 nucléi 2

enlèvements centripètes. Les groupes A a, b, et B a, b, sont des

formes marginales ou non-achevées.

En effet d'une façon générale la c1asse'ici considérée (R,c)

représente 25 % de la totalité des nuc1é~ ce qui n'est peut-être pas

probant, mais près du tiers desnucléi ordonnés et la moitié du groupe

à enlèvements centripètes. Cel~ fait une prés~nce majeure et constitue

tout l'intérêt de ce lot.

M3 II 33 (fig. '9) de 7-~4 cm/7,1 cm/2,a cm, se présente comme le

fond d'un moule à flan. Un épannelage, rectangulaire à la face plane,

a fait presque le tour de la pièce. A partir de ce pourtour préparé

des enlèvements concentriques ont aplani une face jusqu~à araser

parfois les bords droits. L'équarissage du tour dispara!t sur une

z~ne d'où sont partis de nombreux éclats. On ne lit pas un véritable

enlèvement préférentiel.

N4 II 34 (Fig. 10) de 8cm/7, 4cm/4, lem, montre la même o~po­

sition des faces, l~ face redressée étant ici ,plus W1e~ c~z:ap'ace'~.

Les enlèvements qui aplanirent une face sont vagues.

L4 II 13] (Fig. ]]) de 6~2cm/5,2cm/3,3 cm, a pourparticuiari­

té de montrer cet épannelage en position frontale seulement avec iès

départs des enlèvements centripètes à partir de ce front. Il semble

y avoir 'de vieux enlèvements visibles sous la patine.

L4 II 61 (Fig. 14) de 8,7 cm/5,5 cm/3, lem, est "en longueur"

avec un enlèvement principel dans l'axe long.

K6 II 153 (Fig. 13) de 9,3 cm/B,6 cm/5,7 cm est aussi irnp~r~

failement épannelé si on se réfère à un "prototype" idéal. Une zone

reste naturelle.

Les pi~ces marginales qui nous iniéressent, mises à part les

pièces roulées, séparées du groupe principal p~ur la présentation et

les irrégulières, sont les pièces à entame bifaciàle (Fig. 3 et 4).

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25

Elles nous paraissent être le premier stade de l'épannelage dé 4'

crit plus haut, avant toute attaque arasante centripète. A noter q~e

d'un point de vue classificatoire elles figureraient aisément dans

une des classes exposées par L. RAMENDO. Cette question sera soulevée

plus loin.

04 II 1 (fig. 3) de 1,8 cm/7,] cm/5,7 cm exhibe trois grands

enlèvements contigus et frontaux. Du bord ainsi crée partent deux en­

lèvements plus courts et un enlèvement isolé part face à eux, du

caté encore naturel.

N4 II 7 est un exemple d'épannelage équatorial alterne débuté

sur plaquette de quartz.

Les nucléi des autres lots.

Plusieurs groupes selon la provenance

Surface

Surface

in situ

E.S., C.S., n.s., D.S.

A.S., pièces liées au site principal.

A.S.e., A.C.

A v •

B.e., C.C.

Bien que étudiées à part, les pièces ci-dessus sont citées après le

développement principal afin de faire ressortir les ressemblances.

E.S.4 de 6,3 cm/6,I cm/5,2 cm est une pièce à épannelage équatorial

épargnant un secteur du pourtour.

B.S., C.S., D.S. n'ont fourni qu'un nucléus D.S.I de II,6 cm/IO,a cm/

6,8 cm.

A.S. 15 entre dans la catégorie principale avec même ce trait fré­

quent d'avoir une partie du pourtour non-entamée. 9 cm/e,3 cm/4,9 cm.

Quatre autres nucléi en A.S.

A.S.3 R (7,3/7,4/4,5) 10 R (9,3/8 3/4,9); 25 R (4,7/4,3/2,2).,En place :

16 Q(6,8/5,6/3,6);IB R(9/8,4/5,I)A.S.e. 15 Q (5,8/4,5/3,1);

20 R (4,8/4,8/2,3).

A.C.I Q ( 7 , 6/6 "5/5 , 9) . 7•2 Q (6,9/6,5/5,1) est

Q (5/5/2,1); II R (9,5/5,2/3,9)

multipolaire; 12 cf..IO,6/7,6/5)est une en­

tame comparable à L6 II 40.

A' 3R (17,4/8/5) est un caillou roulé qui a subi un début de taille

bifaciale en bout.- Les enlèvements y sont contigus mais on ne

peut placer cette pièce que dans les amorcés (lOb).

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+ groupez . 1

gr:oupe 2

:> groupes 3 et 4-

x groupe 5~ groupa 6 (A 2 fois)

0 groupe .,

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eORRELATION lIHcoordonnées'doublées)

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27

B.C. 2 Q (13,3/10,7/7,9) porte une entame frontale (cf. L6 1140 et

A.C. 12 Q.)

B.C. 5 R (8/5,5/2,8) entre dans les amorcés (lOb)

9 R (8,9/7,4/4,7) remarquable nucléus à enlèvements centripètes

en X ou double Y qui correspond à l'éclat A.S.26. Fig. 15.

12 Q (7,5/5,5/3,5) dans les non~ordonnés (lOb).

13 R (12, I/9,5/7,3) porte un épannelage centripète incomplet,

il appartient donc à la classe des B;b (irrégulières).

C.C. 3 R (2I,2/IO/7) bloc avec une face plane parfaite et naturelle

et une face bombée retouchée sur tout le pourtour. Fig. 16.

Cette pièce est tout à fait disparate par rapport aux masses

primitives jusqu'ici examinées.

Sauf mention expresse tous les nucléi cités ci-dessus font partie du

groupe B.c.

Récapitulatif

E.8.4 R;D.S.I. R;A.S.I5 Rj3 RjIO Rj25 RjA.S.e. 15 Q ;16 Q;18 R; 20.R

A.C. 1 Q; 7 Q; II R.

B.C. 9 R

Soit 14 pièces.

Le niveau 1 ne livre que 4 masses entamées qui figurent toutes

au groupe des indifférenciées.

ETUDE NUMERIQUE GROUPEE

La fréquence d'un procédé de taille nous semblant claire à

l'analyse nous avons mis en corrélation deux dimensions de nos

nucléi : longueur et largeur. (graphique du tableau la). Nous voyons

qu'à part 4 à 5 exceptions les nucléi "ordonnés" s'alirnent remar­

quablement, montrant une liaison étroite entre leurs dimensions

principales et donc une unité de fabrication (?).

Disons qu'il se dégage du graphique un stéréotype caractérisé

par le maintien d'un équilibre entre L et 1 encore que l'examen du

tableau montre des laisons stochastiques dans un sens ou dans l'autre.

Confronté à une certaine unité de procédé de taille ce résultat nous

permet d'asseoir mieux notre définition du nucléus caractéristique du

lot.

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28

Calcul d'une moyenne

Celle des long~eurs des nucléi des groupes (Aa, Ab, Ba, Bb, Be)

de la famille des ordonnés. Autant l'ordre spatial et la configura­

tion des en1êvements nous ont permis de rassembler ces pièces aatant

le calcul dl~ne moyenne ne'nousparait pas ici prendre de valeur

ahl~e que ce11~ d'un renseignement. Nous nous ~~mmes dêjl exprimés au

sujet de la va1ear de~ découpage~ classificatoires fondês sur les

caractéristiques mêtriques.

Nous avons réparti les longueurs de 69 pièces (celles indiquées'

plus haut avec les ]4 pièces provenant de E.S., D.S., A.S., A.~.e.,

A.C., et B.C.) entre ]3 classes ç'espaces 0,5 cm courant de 3 cm à

]0,7 cm. Deux pièces tombent à l'extérieur trè$ nettemen~ de ce qui

réduit le total à 67 pièces (N = 67). La moyenne m = T/N (où T ~s~

la somme des valeurs centrales multipliées par leurs effectifs),.est

6,9.

Il Y a dans l'histogramme un groupe compact de classes d'ef­

fectifs 6 ou 7.

Ce sont les classes'avec pour valeurs centrales

8/7,4/8/8,6/9,2 ; toutes ces classes se suivent.

5,6/6,2/6,

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29

LE DEBITAGE

c'est l'ensemble des pièces dont on peut dire qu'elles furent

extraites par percussion d'une masse. Si la cùnsiaération de la lo­

taliié des pièces semble une exigence logique, il paratt bien diffi­

cile de tenir compte des cassés, des ultrapatinés ou des roulés. Les

critères de la taille sont là qui permettent l'attribution à ce grou­

pe : dos de préparation, morceau de la surface d'éclatement, talon •••

mais bien souvent un seul est présent. C'est pourquoi nous avons

écarté un certain nombre de pièces comme "illisibles!! et nous n'en

tenons pas compte. En quartz : 70 pièces ; autre : 104 soit au total

174.

Un' comptage général 'du lot même s'il doit être fait ne sera

jamais qu'un renseigneœenl sans avenir. Les pourcentages et autres'

diagrammes sont sans valeur sur un lot transporté. Ce qui reste in­

téressant est de défnir quelle technique de taille ou procédé pré­

valait.

Citons avant tout l'unique pièce du t qui ait retenu l'atten-

tion

L3 1 4 (3,8/3,2/0,9) est un éclat pointu à talon facetté et

dos de préparation à nervures en Y. Produit d'un débitage

ordonné il se classerait dans le groupe A, 4°/ du débitage

examiné (niveau II).

Sauf mention contraire toutes les pièces sont en "roche vol­

canique".

De l'examen de 374 pièces nous avons pu dégager certains traits.

A/ Plan facetté. 43 pièces ventilées selon deux catégories

1°/ les vrais plans facettés: le talon est divisé en deux

trois ou quatre facettes qui se présentent avec des

bords alignés. Fig •. )1<M3 1123) et 18 (L4 II 44).

2 D/ Les faux plans facettés: le point d'impact qui a don­

né l'éclat considéré, a été porté à proximité d'un

angle du nucléus et a emporté une partie d'un ancien

négatif, ou une petite partie du pourtour d'un

nucléus discoïdal (cf. Fig. 9). Fig. 19 (N4 1120) et

20 (croquis explicatif).

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30

Nous avons donc affaire ici à deux formes de débitage :

enlèvement d'un éclat après préparation d'un plan de frappe

dont le résidu donne un talon facetté et selon une direction

donnée.

Le dos de préparation porte des nervures subpara11è1es aux

bords de l'éc1at- (Fig. 17) soit convergentes et irrégulières

en Y. Dans ce dernier caS (Fig. 21) on s'aperçoit d'un amin­

cissement au niveau du talon par un enlèvement précédent plus

ou moins orienté dans le sens de l'axe long de la pièce •

• enlèvement d'un éclat sur nucléus à épanne1age frontal tour­

nant plus ou moins rectangulaire à une face en prenant pour

plan de frappe un des négatifs de la série tournante. A

l'examen les deux' categories sont aisément différenciées. Une

analyse plus fouillée fera apparaître quelques distinctions.

3°/ La famille des pièces à talon tri-tétrafacetté qui figurent en

majorité au façonnage

K7 II 62 (5,2/4,~/1,5)

M3 II 23 (4,5/4,1/1 9 3)

K6 II ]25 (4,7/4, 7/4 )

L4 II . 44 (5,7/5,5/1,4)107 (7,1/4,3/1,6)

L5 II 75 (4,4/4,3/1,1)

L6 II 48 (9,3/3,7/0,9) ( entièresM4 II 24 (9/5,6/1,7) (

Elles montrent une étonnante similitude de taille, de dimensions

et de retouche. Elles ~emb1ent ainsi toutes troncaturées.

4°/ On peut rassembler ensuite les pièces au plan bifacetté (10) où

sur le dos de préparation se lit un enlèvement dont la direction

converge avec l'axe principal ce qui confère au talon une autr~

silhouette (en plan) Fig. 21 (L3 II 19). L'uniformité morpholo­

gique et métrique est encore ici assez frappante :

L3 II ] 9 (5/5/1,2) 52 (7,9/6,2/1,1)

K6 II 29 (5-,5/4,8/1,2) 122 (4,6/3,6/1)

M4 II 21 (4,9/4,1/1)

N4 II 53 (4/3,3/1)

L6 II 30 (3,7/3,1/0,7) 54 (3,6/3/0,9)

L4 II 28 (3,4/2,4/0,8) 130 (8,4/5/1,3).

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31

Restent 5 pièces un peu effac€es ou cass€es qui seraient clas­

sables avec les pr€c€dentes et un très gros €clat roul€ ~ K7

II 39 (12,2/9.2/2.4).

5°/ Puis viennent II éclats du type 2. A ces pièces on pourra annexer

L3 II 20 (5.9/3.5/1,5) - €clat à crête - qui peut tout aussi bien

avoir €té fabriqué selon le schéma indiqu€ plus haut.

B/ Autre trait caract€ristique ~ les éclats à dos de pr€paration en

carapace. Cette d€nomination veut faire image. Les n€gatifs d'en­

lèvements précédents sont nombreux et l'€clat est épais. Ils re­

pr€sentent à notre avis l'ablation d'une face ou d'une partie de

face d'un nucl€us de la cat€gorie B a.b.c. Dans deux cas ils pré­

sentent une face très surélev€e et peuvent tout aussi bien.

étant donn€ le peu de clart€ du revers (patine). être de petits

nucl€i à enlèvements frontaux dont une face a €té complètement

nettoyée.

K6 II SI (6,3/4,7/~). Fig. 22. M3 II 18 (5,8/4,1/3.4).

Dans l'autre série le dos de préparation porte au minimum 4 à 5

enlèvements plus ou moins centripètes. Deux exemples Fig. 23 et

24.L6 II 49 (8,5/6,8/2,8). N4 II 74 (4,5/3,3/1,3). Il Y a 15

éclats dans ce groupe.

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32

LE FACONNAGE ET L'UTILISATION

Nous isolons d'abord les pièces du niveau l

L3 l 3 (3,6/2,8/1,7)

L5 l 5 (7,5/5,5/1,9)

casson de quartz qui a subi une retouche en

pelure fine et longue créant un front conveXE

et ha"..lt.

casson très patiné portant deux coches opposée~

alternes. L'une est faite d'au moins deux sé~

ries de- retouche, étagées, abrupte (la deu­

xième résultant de l'utilisation) et traverse

le casson d'une face à l'autre. L'autre coche

est d'une retouche plus oblique et n'entame

pas les deux faces.

Ce sont les seules pièces.façonnées de la couche 1. Elles sont

trop peu nombreuses et trop peu ca~actéristiques pour donner lieu à

une quelconque conclusion. La preEière pièce pe"..lt être appelée grat­

toir, quant à la deuxième racloir pO"..lrrai~ lui aller ••• Pièce à co­

ches ierait moins tendancieux.

Nous ne classe~ons pas vraiment toutes les pièces faute d'un

nombre suffisant de critères •. En général la retouche n'est pas belle- .ni très nette soit qu'elle fût ainsi dès l'origine soit ~u'elle soit

défo rmée par les _heurt set l' éro s ion chimique. Elle. fi gure aus s i bien

sur des cassons ou pièc~s d~bité~s mal lisibles que sur des pièces de

facture nette. Elle est dans l'ensemble assez discrète et peu régu~

lière. Nous avons posées comme façonnp.es les pip.ces qui impliquaient, .

le plus de gestes techniques en s~ries emboîtées (chaines opératoires

longues et complexes).

Nous citerons les pièces par groupes définis selon plusieurs

critères :

la forme: long/court/large/épais ••• (les dimensions)

la tech1}ologie ;

la retouche ;

En .tout dernier li-eu nous donnerons les hypothèses fonctionne lles

classiques.

A/ Eclats à OI COUp de burin Vl•

Une série d'éclàts qui semblent sectionnés en deux (burin de

Siret 1) et qui peuvent être -des a'ccidents' de taille.

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:n

L5 II 32 (4,2/2,1/0,8)

L4 II 106 (4,6/2,8/0,9)

L6 II 53 (4/2,2/0,8)

Une série de burins dièdres

M3 II II (5,2/3.6/0,7) 9 (3,6/2 .. 7/0,7) Fig. 25.

K6 II 147 (5,2/4/1.3)

Deux burins d'angle à enlèvement tournant.

L4 II 29 (2,9/1,9/0,6) en q"..1arlz. Fig. 26.

K6 II 27 (6,4/3,4/1,8) •

B/ les èivers : 6

K6 II 150 (7,8/6/1,6) casson-éclat illisible ayant subi une re­

touche étagée, abrupte, directe (?) ~ais dont les bords sont

amortis (roula~e ou patine). On y verrait aisé~enl un grat~

toir rectiligne. Fig. 30.

K7 II 19 (3,3/2,6/1) éclat court~épais de quartz vitreux.

L'ex~~émit€ distale, l~rge, a subi une retouche directe

abrupte, irrépulière quand à sa surface formant un front

utile convexe de 3,2 cm. Grattoir. Fig. 31.

K7 II 54 Q(3,I/2/I,2) casson dont un bord a été abattu.Grattoir.

Fig. 32

M4 II 54 Q(4,2/2/0,3)êclat lonp:' à retouche abattante directe

proximale. Grattoir latéral. Fig. 33.

K7 II 15 Q(2, 9/ l • 4/0, 5) 1 a me Il e à b 0 rd et b 0 u t if i s ta 1 ab a t taS en

retouche directe, petite.Gratloir distal. Fig. 34.

N4 II 64 (2,5/1,9/0,7) morceau d'éclat dont un bord est abatt"..1

obliquement par retouche directe et l'autre porte èeux re­

touchesalterneset de"..1x seulement. Fig. 35.

C/ Les éclats longs ~ 5

De facture variée (un casson, 4 éclats).

Ils portent tous une retouche directe continue assez discrèle.

On peut les nommer couteaux.

D/ Eclats arrondis à retouche bifaciale / inverse. 2

Apparentables aux éclats-carapace.

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34

E/ Eclats du type Débitage A/3.

Une série bien définie où la-retouche des bords est alterne irré­

gulièrement mais continue et où semblent subsister seulement des

morceaux ,proximaux d'éclats. Les figures 17 et 18 éclaireront ces

formes, déjà passées en r.evue au débitage (4 pièces).

Sous,-séries :

a/L3 II 17 (6,4/3,7/1) à retouche directe et plan facetté se rat-

tache aux pièces élaborées Fig. 36.

M4 II 77 (3,9/2,6/0,6) retouche alterne i rré'gu1 i ère.

K7 II 62 (5,2/4,5/1,5)

M3 II 22 (6,2/4,8/1,6) retouche inverse encochante.

L5 II 73 -(4,6/3,6/1,3) Total . 5 pièces..Dans cette première sous-série ainsi que dans celle qui suit,

la retouche existe en majorité sur les deux tranchants.

b/It'6 II 146 (6,5/5,2/1,2) 50 (5,1/4/]) 53 (4,7/4/0,8)72 (3,4/3,4/1,0

L5 1'1 76 (6,8/4,7/],4)

N4 II 47 (4,7/3,9/1) avec coche 35 (4,5/3,6/1)

L3 II 27 (4, ]/3,6/0,7)

L4 II 55 (2,5/2,4/0,6)

N3 II 15 (5/3,2/1,2)

, L6 Il 44 (4,1/4)0,9).

Dans cette dernière sous-série la forme initiale est édulcorée el

plusieurs traits ont servi séparément, bien souvent~ au regroupe­

ment: talon facetté, enlèvement précédent dans l'axe, bords rec-

,ti1ignes parallèles, ou convergents en pointe.

'LeS'que1ques caractères du débitage et du façonnage une f~is po­

sés il devient difficile de situer, sans faire un choix, les formes

vàgues qui sont majoritaires. Cela tient au fait que loin d'êtrè

forcémént la pièce 1~ plus fréquente, la pièce "typiquè" pèut

n'être que faiblement représentée. Si l'idée de fréquence n'est

pas à rejeter il faut cependant la coupler avec l'idée de naxi~um

d'élaboration compte tenu des procédés généraux du débitage de• 1,'

l'industrie considérée.

F/ Enfin nous mêlons faute de pouvoir les rassembler sous un vocable

clair et général, que ce s01t à partir de la retouche, des diœen~

~ions, dès procédés techniques'ou de nomsfonctionneis, 37 pièces

qui ont été 'utilisées.

Fonctionnel1ement elles furent plutôt coupantes et rac1antes.

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35

G/ Les pièces façonnées, élaborées.

Les pointes: talon à facettes nettes (3 à 4), dos de préparation

en y ou en V, bords convergents utilisés ou façonnés.

L6 II 48 (9,3/3,7/0,9) retouche directe sur le bord convexe ~lterne

sur le bord concave (enlèvement de retouche : 0,4/0,4 cm)

avec.que1ques empiètements. Fig. 28.

M4 II 24 (9/5,6/1,7) retouche directe denticu1ante de fortes di­

mensions (L=O,9/1=I,4) avec quelques empiètements en retouche

inverse. Fig. 29.

L3 II 52 (7,9/~,2/I,I) retouche directe plutôt distale, encochante

et nette sur un bord.

K6 II 122 (4,6/3,6/1) (

N4 II 53 (4/3,3/1 ) ) retouche directe distale / deux bords

L6 II 54 (3,6/3/0,9) (

On. peut y ajouter, par extension

N4 II 6 (8,4/3/l,I) à talon lisse et retouche très discrète.

N4 II 78 (7,3/3,8/0,9) à talon lisse et retouche inverse sur le

bord convexe, coche directe sur le bord concave. Fig. 27.

Autres pièces :

A.S.e. 21 (7,5/4,6/2,8) gros éclat à patine noirâtre où une retouche

"inverse" moyenne, abrupte crée un front court concave. Fig. 37.

A.C.5 (7,3/5,4/2,1) éclat à plan facetté du type A, 2°/ ci-dessus.

Fig. 40.

A.S. 26 (7,9/5,3/1,5) éclat remarquable : plan facetté ajouté à un

bord de nucléus emporté et dos de préparation dont les nervures

dessinent un H - trace nette de quatre enlèvements précédenld

centripètes. Il semble extrait du nucléus B.C. 9 R (Fig. 15).

Fig.38.

C.C. 2 (12,5/10,9/3) grand éclat à plan facetté et nervure da dos

en Y. Il est aussi du type A, 2°/ Ci-dessus. Fig. 39.

Interprétations fonctionnelles

Nous les avons faites directement sur le groupe des "divers" mon­

trant par là qu'elles avaient plus ou moins clairement servi de cri­

tère classificatoire. Si, en effet, les classifications fonctionnel­

les sont à rejeter dans le cadre le plus général d'une taxinomie pré­

historique, on doit avouer qu'elles sont bien souvent sous-jacentes

aux essais de classement et aussi bien utiles à défaut de critères

visibles et invariants. Le préhistorien a affaire le plus souvent à

un document incomplet.

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36

Pour ce qui est des groupes morpho~techniques isolés :

- les nucléi : nous ne les introduirons pas dans le stock d'outils.

Un,e so,rte d'exigence logique interdit de les voir· comme outils si

l 'o.n songe aux procédés long.s et couteux (en temps et énergie) qu'ont

utilisés les ouvriers pour extraire des pièces élâborées comme

L6 II 48 Fig. 2a.

Nous contredirions ~otre explication générale en voyant aussi dans

les entamés bifaciaux des outils.

D'une façon générale la production d'outils plus élaborés a dû

rejeter dans les ~mplois rares, grossiers ou lourds le~ masses bifa­

ciale·s'. Dans un lot aux conditions de 'dépôt plus clémentes on pour­

rait par l'examen des traces d'usure mieux cerner le problème.

- les burins. Ce mot est-il une définition technologique (coup de

burin) ou fonctionnelle (instrument au biseau étroit).

Très peu nombreux ils sont de petite taille et patinés~

- Couteaux: toutes les pièces C,D,E,F.G ont pu. avoir cet usage

car elles disposent d'un tranchant étroit plutôt rectiligne ~u con­

vexe qui, s'il n'est pas retouché régulièrement comme aux pièces G,

est usé sur les deux faces de l'éclat.irréguli~rement.

- racloirs: mal discernables des pièces coupantes.

-grattoirs :cf ia liste des divèrs.

En définitive on.ne saurait tirer grand chose du lot et l'essentiel

de la description sera dans la .formalisation des procédés techniques.

Nivellement

Rien n'a pu être .tiré du nivellement des pièces que ce soit du

point de vue de l~ densité~ de la différenciation des factures ou

autre. L'ensemble des pièces est réparti indifféremment du haut en

bas du niveau II et selon les sondages.

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1. STRATIGRAPHIE

III.

37

CON C LUS ION

Nous avons déjà exposé les quelques problèmes de strati8raphie

à résoudre pendant une nouvelle campagne. Plusieurs hypothèses peuvent

encore se présenter :

~ le II peut être un épandage des parties déblayées du glacis,

de part et d'autre de la rivière (tab1. 4) recouverl puis

réattaqué.

- on trouve dans les collectes dans les formations dourourniennes

(Kossi, Ma1endo, Guéta1é) des industries à nuc1éi centripètes

et pointes à dos en Y (MARLIAC A. 1968, lot Djoko1i Louvar)

que l'on a ici aussi en forte représentation. On peut donc

supposer une origine commune aux deux sortes de gise~ent où

une filiation de l'un à l'autre.

~ le maya Louti traverse plus en amont encore (et peut être

ailleurs) des dépBts douroumiens en position topographique

haute (Ha1endo ; piste Bou1a-Gawar) dépBts dont nous savons

qu'ils fournissent aans 80 % des cas des pièces très diverses

(lot Louti 68) (1).

Pour ce qui est.des "graviers sous berge" nous en avons repéré

sur le même mayo plus en amont au village de Ndoukou1a. Dans ce der­

nier cas les pièces extraites sont des galets martelés par les trans­

ports lourds, plus quelques autres, problématiques. Au vi11ap,e de

Wuro Guertodé les coupes du mayo Ladé, affluent du Louti, révèlent

~n épais lit à gros galets, stérile. Enfin dans le même système du

mayo Louti on a répéré des graviers sous berge à Wuro Nomé, Iban­

goma, Tchéke1.

Tous les lits cités ci~dessus figurent au pied de hautes coupes

à l'opposé des lits à gros galets du mayo Ibé qui dévale les pentes

des Monts Mogazang. Dans ce dernier cas la proximité des sources de

pierres, l'épaisseur des lits ét leur affleurement près de la surfa­

ce semblent indiquer un dépBt d'origine et de conditions differenleR.

CI) Cf. G. SIEFFERMANN et D. MARTIN: carte pédo10gique du Norrl~Came­

roun au 1/100 OOOè ; feuille Mouzgoy, notice de 102 p. ORSTOM,Yaoundé, 1963- (sol de la série Guertodé).

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38

II. TYPOLOGIE

1°1 Les pièces du l comme nous l'avons montré sont très rares et

on peut dire que cette couche, limitée d'ailleurs à 20 cm au site A

ne contient rien de net. Cette même trouvée dans la fosse l (tablea~

6) s'est révélée stérile.

2 e l Les pièces du II laissent paraître les groupes suivants dé­

finis en priorité par leur morphologie et leur technologie. Les men­

surations interviennent après coup, qund on les utilise.

~ nucléi à enlèvements centripètes ordonnés à partir d'un

épannelage tournant rectangulaire à la première face/nucléi

à enlèvements centripètes bifaciaux avec dissy~étrie des

faces.

= pointes à plan facetté et dos de préparation en Y ou V mon­

trant des enlèvements précédents orientés~préparés. On joint

à ces pièces le plus souvent retouchées la série à plan té­

trafacetté et dos à nervures parallèles. Il y a entre les

pointes vraies et les nucléi non-congruence des dimensions

alors qu'elle apparait entre la sous-série ci-dessus citée

et les nucléi.

- éclats à talon-bord de nucléus qui dévoilent un procédé de

débitage des nucléi. Les formes A.S.26 et C.C.2 viennent très

bien s'engager dans le schéma. Quoique les formes les plus

achevées montrent un talon ·délicatement facetté (Fig. 28) et

semblent donc liées à cette préparation, les éclats à talon­

bord de nucléus montrent des dos de préparation à nervure

centrale donc avec enlèvements précédents orientés-préparés.

~Il semble pourtant que ce procédé n'ait pas abouti ici ou

que les pièces achevées sur ce schéma aient disparu (utili­

sées 1), (M4 II 83 ~ L6 II 36 - N4 II 19).

- les éclats à dos-cflrapace fruits du nettoyage d'une face

bomb~e en dos de tortue.

Nous avons donc nettement un débitage qui suit un procédé géné-

raI :

A épannelage d'un bloc en deux faces

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• épannelage bifacial identique sur les deux faces avec dif~

férence seulement de volume ;

• épannelage sur une face opposé i un aplanissement par en­

l~vements plus ou mo.ins rasants sur l'autre.

B prél~vements d'éclats

• extraction d'un gros éclat emportant toute une face d'où

redressement de l'autre face et on revient au cas 2 pré-

cédent (?)

Eclats-carapaces.

• extraction d'éclats sur la face plane (qui provient soit

de 1.,2 soit de B ,1)

éclats à talon-bord de nucléus qui semblent avoir mal

abouti au façonnage ou avoir disparu ;

éclats à talon facetté vrai qui fournissent les pièces

façonnées les plus élaborées, mais sans qu'on retrouve les

nucléi d'origine.

le débitage tout~venant provient des mises en forme soit en A

soit en B.

• les dos de préparation à nervures en bandes parallèles ;

les dos de préparation à nervures en Y ou V avec impact

dernier "décal'" ;

• les dos de préparation à nervures en H ou en X (cf. T~bleau

N° 9).

3°1 JI reste néanmoins quelques problèmes qU1 sont de méthode

et qui entrainent à considérer le choix que fait le chercheur face

à son objet.

AI Si nous comparons L4 II 103 (Fig. 4) et L4 II 131 (Fig. 11)

nous avons dans les deux cas entame frontale bifaciale. Différence de

degré dans les enl~vements certes mais faut-il faire intervenir ce

trait dimensionnel ou un autre trait technologique (L4 II 131 a subi

un enl~vement majeur) pour classer séparément l'un ou l'autre? De

même que dans le problème suivant nous pensons que si le constat

morphologique doit de toutes façons être fait, il faudra le dépasser

dans une conception synchronique globale de l'industrie en question.

BI Le probl~me des galets aménagés.

Parmi les nucléi nous avons cité un galet de quartz ayant

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subi un seul enllvement en bout exemple net de la forMe la plus

simple des galets €clat€s. No~s avons aussi par1~ de nuc1€i à entame

bifacia1e (fie. 3 et 4)~ Nous pensons sans soulever à nouveau le

prob11me de la provenance des galets à ~ enlèvement (A. LEROl~GOURHAN,

1965) qu'il faut i'nterpr€ter ces formes au sein de l'ensemble et ne

pas les iio1er en les groupant sous l'appellation de galets am€nag~s.

On ferait dans ce cas violence i la morphologie descriptive en lui

faisant accoucher de "types" qui ne sont que des ~tapes.

Ainsi nos nuc1~i à entame bifacia1e peuvent être classés dans

une des familles des galets aménag€s (L. FAMENDO ou P. BIBERSON) mais

ils peuvent tout aussi bien s'int€grer dans an sch~ma évolutif des

nuel~i du même lot. Nous entendons par ce sch€ma les modifications

morphologiques subies par le nuc1~us utilis€. Cette question n'a pas·

ét€ as sez envi s ag€e, peut -êt re parcequ' elle' es t di ffie i le à saisr

dans des documents qui ne sont que les maillons épars' de chaines plus

comp 1exe·s.

Tout ceci pour dire qu'il y a une grande prudence à observer

dans la d€nominati9n de pebble-culture qu'on attri~ue souvent:

1°1 à des co11ectes'de surface qui c6urent tous les risques

possibles de déformation ;

11°1 à des collectes choisies involontairement. Eclats et fo~~~r

diverses ou aberrantes sont n~glig€s.

On s'apercevra peut-être que les industries à galets n'en sort

que par la disparition des €c1ats. Ceux-ci ont €t€ uti1is€s (ce qui

est logique) ou ont bien moins r€sistê aux transports, êo1isations~

m~t~orisation diverse~ qui ont sévi pendant des centaines de mill€­

naires.

Si le geste "logique" le plus simple pour obtenir une extr~mitê1

vulnérante est la frappe à 90° sur un galet, le produit de cette

frappe-1'~c1at-const,ilua.itun tranchant aussi bon, imm€diatement

uti1.isab1e· et plus l€ger •.

cl :Un des pr,ob1èmes de ,la typologie des. industries' de l.~ pierre

tai11€e est aprls l'éparpillement des obse-rv·ati·ons et ,renae.ignements

(mensurations, nom de la pilce dans la cDnception du dâbitage~ topo­

logie des enlèvements, etc ••• ) l'int€gration raisonnée des dits

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traits. On aboutit à un énoncé linéaire assez long (empilement de

traits où une hiérarchie non~critique est introduite) et qui tendra

à s'allonger au fur et à mesure du raffinement de la ~echerche. De

plus cet énoncé ne fait pas ressortir comment parfois tel trait

(même métrique) est lié dialectiquement à tel autre. On ne fait que

juxtaposer ce qui parfois est organiquement lié. L'énoncé débute

bien souvent par un hypothèse fonctionnelle, suivie de traits mor~

pho-techniques et se termine d'une façon appendiculaire sur les

dimensions. D'autre part ces dernières seront reprises en groupe et

traitées soit en histogrammes, en corrélations ou selon tout autre

traitement graphique.

En fait, les dimensions qui confondent une l~me rendue concave

par réaffutages successifs et une lame originellement telle (même lar­

geur et silhouette des bords) sont extrêmement difficiles à intégrer

au schéma général du débitage. On est limité aux moyennes très géné­

rales ou aux séparations arbitraires car il faut bien choisir.

4°1 Les types de nucléus

On pourra aisé~ent nous reprocher l'assimilation des formes

dans un "type ll un peu t.rop rapiden:ent défini. Nous pensons que:

al Il a fallu dans un lot numériquement faible mais intéres­

sant d'un point de vue stratigraphique dans une zone où tout est à

faire, aller à l'essentiel en donnant une image générale des procé­

dés de taille et des produits.

bl La précision et la finesse de l'analyse ne sont guère pos­

sibles que sur des lots puissants et stratigraphiquement homogènes

où les fréquences sont susceptibles d'apparaître. Dans notre cas

nous devons éviter l'émiettement des formes en n sous-groupes ou

sous-types car nous y gagnerions effectivement en précision mais

nous perdrions le schéma abstrait révélateur.

cl Or dans un premier temps il est plus important de définir

les procédés de la taille qui feront figurer notre lot dans l'éche1~

le chronologique des procédés de taille (stéréotypes de A. LEROI­

GOURHAN) et permettront enfin un premier jalon dans la préhistoire

du Nord-Cameroun. Rien n'empêche à l'avenir de reprendre avec plus

de finess~ les pièces en cause.

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dl Enfin comme nous l'avons plusieurs fois dit les conditions

d'apport font peser une certaine incertitude sur les interprétations

des détails fins retouche, utilisation, techniques du coup de

burin, etc •••

5°1 I~ semble que tout l'intérêt d'une étude sur une industrie

de la pierre réside dans son attribution plus ou moins rapide à une

"époque" au Il;om déjà fixé (et '~ujet à ,toutes les critiques) ou con­

féré par le découvreur. Outre Le désordre qui en découle il y a là

méconnaissance des conditions obligatoires de la connaissance scien­

tifique.

En ce qui concerne no~re lot nous nous contenterons de dire

qu'il comporte un grand nombre de nuc1éi à enlèvements ordonnés cen­

tripètes sà~s pré1è\iement d'un éclat préparé et 'q,u'i1 provient des

graviers sous~berge signalés au Nord-Cameroun. Les détails caracté­

ristiques ont été énumérés plus haut (c'L Tab'leau N° 9).

Cependant il n'est pas indifférent d'essayer de placer les

procédés techniques que nous ~vons essay~ de,mettre en lumière ici,

dans l'échelle évolutive des techniques de la pierre taillée. On sait

combien ce cadre' est lâche Î!:.aïs aussi combien il est exact mondiale­

ment et a~ travers des diversas modalités. Ce qu'il faudra évitei

c'est l'assimilation abusive d'une place dans la diachronie des techni­

ques à une place dans la chronologie des industries lithiques.

Nous placerions donc notre ensemb1e,dans les industries du

paléolithique moyen. Ceci est, fondé non seulement sur la forte pro­

portion des outils répondant à ce stade mais sur le fait aussi qu'ils

apparaissent comme le seul groupe constitué de l'ensemble. Il reste

à fonder stratigraphiquement cette opinion •. ' '

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DES SIN S

(échelle 1/1)

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Marliac Alain. (1970). 

L'industrie de la basse terrasse du Mayo Louti (Nord 

Cameroun) : Note préliminaire. 

In : La préhistoire du Cameroun septentrional II. 

Yaoundé : ORSTOM, p. 1‐44.