Lire Comprendre Écrire Bilan – Perspectives septembre 2015 - décembre 2016

Début du projet LCE en septembre 2011.

2016-2017 est donc la 5eme année

SOMMAIRE

Diapo 2 : Nos intentions.

Diapos 3 - 4 : Bilan, le positif et difficultés - juin 2016

Diapo 5 - 6 : Tests, résultats et analyses

Diapo 7 : Perspectives - septembre 2016

Diapos 7 à 20 : Développement des éléments des perspectives

- 8 - Organisation

- 9 à 12 - Transfert

- 13 - Puzzle

- 14 - compétences

- 15 et 16 - Gestes professionnels

- 17 à 19 - erreurs élèves et pistes de remédiation

- 20 - Radio

- 21 - Lien premier degré

Diapo 21 : Avenant de décembre 2016. Une nouvelle piste : le décodage

Diapos 22 à 24 : Rapport Cardie

Intentions

Après des années d'aide aux enfants en difficultés, un constat : une grande partie des difficultés ont pour origine la qualité de la lecture. Beaucoup d'enfants ne donnent pas de sens à ce qu'ils lisent et sont en perte de confiance ou d'envie devant l'activité Lire. Cette difficulté rejaillit sur toutes les disciplines.

Un but : faire progresser les enfants en lecture. Et ceci est l'affaire de toutes les disciplines.

Est donc venue l’envie d’un travail avec les autres collègues sur un thème transdisciplinaire, un investissement à long terme pour les enfants : comprendre ce qu’on lit pour le réinvestir à l'écrit et à l'oral.

Objectif : que tous les élèves aient la possibilité de lire, dire, écrire, en petits groupes d’un même niveau et avec des profs de diverses disciplines avec pour projet commun : l’expression radiophonique.

Lire, Comprendre, Écrire... pour Dire, pour parler avec sens d’un sujet à la radio, il faut lire des documents, les comprendre , en faire des résumés ou des synthèses à l’écrit.

Avec quatre caractéristiques : 1 / la prise en charge de tous les élèves de sixième , y compris les lecteurs experts pour, 2 / un objectif commun: les émissions radio avec, 3 / un travail pluridisciplinaire (10 à 12 professeurs de 5 à 7 disciplines) dans, 4 / des groupes de même niveaux de lecture de 7 à 14 élèves, à partir de tests issus du laboratoire de la maîtrise de la langue de Créteil. Les 10 professeurs de l'équipe

Bilan juin 2016 Le positif

De façon générale, LCE a permis de:

mettre des enfants en confiance

transformer leur perception de la lecture

apporter de la méthodologie

amener des connaissances

faire évoluer les pratiques disciplinaires des enseignants

La CARDIE (intervention le 30 juin 2015 - voir compte rendu diapos 17 à 19) a semblé apprécier notre projet (objectifs, interdisciplinarité, moyens, prise en charge de tous les élèves). Elle nous encourage à continuer, à chercher les moyens du transfert, à continuer de tâtonner, de douter, à diversifier les supports, à s'appuyer plus sur la radio et le « dire ». Nous sommes en accord avec les textes.

Les difficultés et défauts en juin 2016

Difficultés

Passage à l'écrit

Faire surgir la motivation, l'envie de faire mieux, pour soi-même chez les faibles lecteurs (en lien avec l' estime de soi).

Intéresser et faire progresser les plus experts.

Les routines de début de séances : des progrès en situation fermée mais grosse déperdition en situation ouverte. Sont-elles utiles hors contexte ? Sans qu'il y ait « sens » ?

Harmonisation des pratiques des professeurs.

Défauts relevés à différents degrés par chacun. Ce n'est donc pas forcément la réalité de chacun :

Pas assez de diversité dans les supports (narratif, documentaire, tableau, image, schéma, littéraire, scientifique) alors que les lectures en sont différentes.

« Enfermement disciplinaire » : pas assez d'oral, de débat, de théâtralisation, etc… Quantité au détriment de qualité. Par un formatage classique d'enseignant ?

Pas assez de radio, qui ne doit pas être qu'un but mais un outil qui les fait progresser.

Pas assez de transfert dans les autres disciplines.

Les tests

Tableau comparatif des 6emes de 2012 à 2016

Les tests : analyse

* Les tests de l'académie de Créteil sont très complets et très intéressants mais ils demandent du temps avec 135 items. Ils ont été simplifiés en 2013 par les professeurs du projet LCE-radio qui ont sélectionné une partie des exercices, pour garder 72 items. Ces tests sont réalisés à la rentrée au collège, ils font appel au sens de ce que l’enfant lit, que ce soit dans la lecture de la consigne ou dans le contenu de l'exercice, couvrant plusieurs disciplines (histoire, géographie, français, maths, svt), au travers de textes, dessins, schémas, photos, tableaux.

** Des tests ont été réalisés en juin 2015 par les P.E. dans les écoles primaires. Les conditions de passage (fin d’année scolaire, dans leur classe, avec leur professeur des écoles) sont très différentes de l’entrée en 6ème : nouveau lieu, plusieurs profs inconnus et deux mois de vacances. Les résultats sont bien supérieurs : 52% de lecteurs experts, 35% de lecteurs précaires, compétences en cours d'acquisition et 13% de lecteurs précaires , compétences non acquises).

Les élèves désapprendraient-ils au collège ? Si oui , pourquoi ? À cause du foisonnement d'intervenants couplé au cloisonnement disciplinaire, sorte de choc didactique de l'entrée en 6ème ?

*** Depuis, on remarque une augmentation, un glissement progressif des précaires « non acquis » vers les « en cours d’acquisition ». Le questionnement avec le premier degré depuis et au sujet de ces tests agirait-il positivement ?

Les deux jours de travail et l'intervention des membres de la CARDIE (voir diapos 17 à 19) ont permis d'avancer sur notre cadre d'action et sur la précision de nos objectifs. Pour une unité des quelques pratiques transférables, des choix d'actions communs, nécessaires à l'avancée du projet et aux progrès des enfants, l'équipe s'applique un fonctionnement par vote. Bien sûr ces décisions ne concernent pas les pratiques pédagogiques de chacun, mais le cadre commun dans lequel elles s'expriment. Il est essentiel que nous nous enrichissions de nos différences , de nos idées , de nos personnalités. Il semblerait que

nous ayons trouvé cet équilibre.

Perspectives : travail et choix d'équipe.

À L A RENTRÉE 2016

1 – Nouvelle organisation : diapo 8

2 – Améliorer le transfert des acquis LCE vers les disciplines pour que l'enfant gagne en autonomie et initiative dans une lecture active (diapos 9 à 12).

3 – Nos outils communs pourraient y aider :

- Méthode de lecture Lector Lectrix au premier trimestre.

- LE PUZZLE 3QOCPP (diapo 13) : fiche de rangement des informations lues par mots clés qui constitue un « écrit intermédiaire » qui permet de passer à un oral ou un écrit structuré, sans regarder le document d'origine.

- Évaluation formative : nous testons la fiche de COMPÉTENCE « LIRE » ET « DIRE » (diapo 14) , qui doit aider l'enfant à se situer. Chacun s'engage à la faire utiliser par les élèves afin qu'ils sachent ce qu'on attend d'eux et où ils en sont.

- Nos GESTES PROFESSIONNELS (diapos 15-16) : C'est notre feuille de route qui guide la nécessité de varier nos façons d'agir et nos supports de travail ainsi que de faire plus appel à l'oral.

4 – RADIO : l'utiliser mieux et plus souvent (diapo 20).

5 – LIAISON avec le premier degré par une intervention des professeurs des écoles auprès de nos élèves (diapo 21).

Adaptation à la réforme du collège : nouvelle organisation de LCE

10 professeurs - 7 disciplines - 5 classes pour 140 élèves de 6ème

Répartis en 10 groupes de besoin (de 14 élèves) en fonction des résultats à nos tests de lecture.

Les 4 groupes les plus faibles sont pris en charge par deux professeurs, qui s'organisent comme ils le veulent , en fonction du travail et des projets.

Deux heures de LCE par groupe.

Une heure avec un même professeur toute l'année.

L'autre heure avec un professeur qui change chaque trimestre : arts plastiques, anglais, documentaliste, avec l'idée de travailler sur la lecture de l'image et la lecture documentaire (en construisant des compétences afférentes) ainsi que sur l'oral en anglais.

Sur les trois heures d'A.P. deux sont investies dans LCE et la troisième pour une A.P sciences. Dans l'objectif de varier les supports, nous pensons laisser la partie lecture scientifique à nos collègues de cet A.P. Nous verrons si nous arrivons à nous cordonner et s'ils s'appuient sur notre travail.

LCE

Compétences inter

disciplinaires

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

1 / De lce aux disciplines On en est là

Lien par les élèves qu'on a AUSSI en cours

Transfert moins efficace sans incitation de l'enseignant

LCE

Compétences inter

disciplinaires

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

Comment créer ça ?

Il faut plus d'incitation dans les disciplines à utiliser ces compétences inter disciplinaires. Nos outils communs pourraient y aider

LCE

Compétences inter

disciplinaires

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

OUTILS

Puzzle Compétences LCE Nos gestes professionnels

Incitation par transmission de ce que l'on fait ou dit en LCE dans les disciplines, par utilisation de déclencheurs : quelques outils communs, incitation de l'adulte

Lce

compétences Inter

disciplinaires

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

discipline

OUTILS

Et peut-être que l'enfant arrivera à cela ...

Puzzle Compétences lce Nos gestes professionnels

PUZZLE

COMPÉTENCES LIRE - DIRE

NOS GESTES PROFESSIONNELS COMMUNS 1 / 2

1 - Penser au temps : donner le temps de la lecture et de l’installation des

stratégies de lecture.

2 - Apprendre ces stratégies à l’enfant. Lui rappeler, lui demander de les

mettre en place. Apprendre à l’élève à avoir une attitude de lecture : faire endosser à l’élève une attitude de lecture active, réflexive (travail de métacognition), « conquérante » .

Qu’est ce que je suis en train de lire ? Confrontation à différents genres textuels : prise de conscience qu’il faut avant tout se poser des questions avant de rentrer dans le texte, se questionner sur le genre de document qu’il a face à lui. Orienter son regard d’une certaine manière.

Pour quoi je vais le lire ? Faire un résumé, tirer l’idée essentielle, repérer quelques infos, faire un article de journal, une évaluation… Il faut que l'enfant se situe.

Comment je vais le lire ? (outils, méthode) Mise en évidence de la manière dont se construit un texte : travail qui surprend l’élève car il n’a pas l’habitude d’appréhender les textes de cette manière. Il n’a pas l’habitude de s’arrêter lors de sa lecture, de réfléchir à ce qu’il est en train de lire. Il découvre qu’un texte est un « puzzle » où chaque partie s’ajoute aux autres pour former une image, une histoire, un sens particulier qui lui est propre. Il découvre que lire ce n’est pas seulement décoder, ajouter les uns après les autres les mots. C’est un réel effort de collaboration avec le texte, le document, l’image, sur lesquels il peut revenir en arrière, ajouter des propositions du moment qu’il respecte « les droits du texte ». On ne lit pas un texte narratif comme on lit un tableau, un ensemble de documents ou une consigne de

mathématiques . Voir le document sur les « erreurs des élèves et pistes

de remédiation » (diapos 17 à 19).

Utilisation de la méthode et du manuel Lector Lectrix

Utiliser le puzzle 3QOCPP pour aider à cela.

Quelle attitude face à un mot inconnu ? Travail réflexif autour du lexique où l’élève essaie de trouver par lui-même grâce à la phrase, au contexte, à la morphologie du mot, à son étymologie le sens de celui-ci.

NOS GESTES PROFESSIONNELS COMMUNS 2 / 2

3 - Laisser la place à la parole de l'élève. C’est valorisant, efficace,

formateur. Des moments où les idées apparaissent en confiance, le raisonnement se forme et où les connaissances s’installent durablement par leur utilisation concrète. Sous forme d’échanges en binômes puis confrontation entre binômes ou en débat. Pensez aux exemples de la séance «débat imprévu» en arts plastiques sur la nudité et la statuette, de la collègue de maths du Havre dont nous avons écouté les extraits.

Oral : construire des phrase, argumenter, éplucher le sujet, s'écouter, prendre la parole, s'affirmer, oser. Ne pas hésiter à sortir de nos schémas classiques de cours : parler autour d'un exercice, d’un sujet ; débattre d'un thème ; pratiques théâtrales, manuelles ; plus de radio.

4 - Retour sur les erreurs. C’est aussi très très efficace. Confrontation à leur

propre lecture, leur propre compréhension du texte (ça peut être par des dessins, une mise en scène) qu’on étudie et « critique » de manière positive, ensemble, en se posant des questions sur le chemin qu’ils ont pris pour réussir ou se tromper; construire la compréhension avec eux .

5 - Démarche pluridisciplinaire pour incitation au transfert : par

ce langage commun et cette attitude (attitude conquérante, démarche pédagogique réflexive, posture d’enseignant et gestes professionnels).

6 - Lire, dire, écrire sont étroitement liés.

On peut puiser dans les gestes professionnels ci-dessus pour l’activité écrire. L’intention doit toujours être là. Pourquoi, pour quoi, je fais ça ? Comment…

« La consigne incite à l’écrit, la parole le nourrit, l’intention le guide ».

Les « micros récits » fonctionnent très bien (cf. Bruno Germain). La brièveté de l’écrit, avec un but très précis, « permet de travailler une écriture de manière fine et ciblée... habileté d’écriture transférable à d’autres écrits, notamment littéraires, où apparaissent les mêmes contraintes, mais de manière plus étendue » (Marie Musset, «Apprendre à écrire : du mot à l’idée»).

ERREURS ÉLÈVES - PISTES RÉMÉDIATION 1/3

Pour chaque difficulté : le dialogue avec le professeur et avec les élèves, ainsi que l’analyse de son propre cheminement ou du cheminement d’un autre élève sont sources de progrès.

1 / Les disciplines parlent souvent d’extraire les informations : Qu’est ce ça veut dire exactement ? C’est parfois plus complexe que prélever des informations : mettre des indices en lien pour en obtenir une info. C’est prélever ou traiter l’info ? C’est rarement précisé par le professeur, et encore moins expliqué.

Prélever est généralement acquis au collège. Il faut solliciter plus que les compétences acquises sinon l'enfant peut développer des stratégies pour bien répondre, et trouver les infos sans donner de sens au texte.

2 / Déduire des informations implicites à partir d’indices : compétence fondamentale, à développer.

- Les difficultés :

- Identifier les «blancs» de l’énoncé, texte, tableau.

- Produire des inférences de différentes catégories : temps, espace, lieu et par oppositions ; qui structurent le monde (haut/bas, bien/mal…). Causes/conséquences est le plus dur à obtenir. Les inférences sont culturellement marquées, liés aux connaissances extérieures au texte, parfois une aide, parfois un obstacle.

- Trouver des indices en relation avec les savoirs disciplinaires (exercice maths). Un dialogue est souvent considéré par l’élève comme « inutile » dans la recherche d’informations.

C’est un va et vient entre la perception globale du document (qu’est ce que je lis…) et la construction minutieuse du sens pas les indices. Favoriser d’abord un questionnement global avant le prélèvement d’indices.

3 / Dégager l’idée essentielle

Les difficultés :

-Représentation erronée du travail de lecteur. L’enfant ignore qu’au cours d’une lecture, il doit faire des micro-synthèse régulière. Il veut mémoriser dans sa forme littérale et se met en surcharge cognitive, avec une tâche trop importante pour lui, qu’il juge alors trop difficile, (texte trop dur, pas intéressant…), ou « je ne suis pas doué ». Ça peut aller jusqu’au refus. Ou bien il fait le travail de manière incomplète, par îlots de compréhension.

On ne lui a pas dit que ceci demande un apprentissage !

- Donc la stratégie est inadaptée : on ne peut pas prélever ici les informations de manière éclatée en balayant le texte. Il faut lire le texte en entier sans chercher à le mémoriser dans sa forme littérale, faire régulièrement des petites synthèses, les mettre en mémoire tout au long de la lecture, les relier pour construire une représentation mentale.

- Décodage insuffisant ?

Proposer des résumés différents, erronés.

4 / Sélectionner des informations dans des documents de nature différente.

Ça fait appel à se référer à plusieurs documents, identifier la nature du document et la forme sous laquelle apparaît l’information, mettre en relation des informations partielles et hétérogènes.

Cela demande une position « de surplomb », distanciée, que l’enfant en difficulté n’a pas. il procède par îlot. En difficulté, il contourne la complexité en prenant les documents isolément, avec une stratégie connue et peu coûteuse : prélever des informations explicites.

Comme pour le 3 /, il doit observer les documents, en les traitant, c’est à dire sans chercher à mémoriser (mais identifier la nature du doc pour une vision synthétique), puis savoir où chercher sans réexplorer chacun d’eux.

ERREURS ÉLÈVES - PISTES RÉMÉDIATION 2/3

ERREURS ÉLÈVES - PISTES RÉMÉDIATION 3/3

5 / Identifier la chaîne référentielle

C’est une compétence difficile à maîtriser à l’entrée en 6ème pour tous les élèves. La non maîtrise de cette compétence est un obstacle majeur dans la compréhension de l’écrit. Certains voient autant d’objet, ou de personnage que de désignations (par ex : félin , carnivore, animal).

6 / Identifier la chronologie (par exemple dans un texte puzzle du déroulement d’une histoire, événement historique, expérience) demande à

- Repérer des informations explicites ou implicites, de les relier et peut-être produire une inférence.

- Une attention aux indices fins de la langue, aux « petits mots ».

- Comprendre que l’écrit permet une reconstruction du temps différente de la réalité.

- Prendre conscience de la diversité des indicateurs de temps (dates, adverbes, info implicite…).

- Identifier la date de référence.

Certains enfants, peu familiers de l’écrit, peuvent confondre le présent de l’histoire et le présent du lecteur (le leur), notamment s’il y a une similitude dans le texte avec une réalité qu’ils connaissent ou vivent.

Radio La radio est un aussi un outil. Pas seulement un but. Des pistes :

Plus d'autonomie de diffusion dans les émissions, dans notre quotidien

- En différé : faire des enregistrements même courts, qu'on envoie à la diffusion en différé sur la radio partenaire.

- En direct : possibilité d'émissions en direct toute l'année dans le collège par un petit streaming à 25 ordinateurs connectés. Cela permet par exemple une écoute par des collègues en cours, par les parents des enfants du groupe, dans les écoles primaires, dans les grands magasins de Beuzeville ou sur les haut-parleurs de la ville.

Un flash hebdo ou bi-hebdo du collège. Rédigé par nous ou des élèves rapides et diffusé le midi à tour de rôle par nos élèves, même si ce n'est « que » de la lecture.

Les dispositifs décrits ci-dessus sont ouverts à toutes les disciplines, pour tous les niveaux de classe (y compris premier degré) si des collègues veulent s'appuyer sur ce média ou conclure un travail par une émission.

Deux sessions d'émissions en direct :

- Une session en janvier/février en autonomie, par streaming à 500 connexions, dans le même format que cette année .

- Une en mai/juin sur une journée en direct sur un podium sur le marché de Beuzeville avec un partenaire radio pour une diffusion sur une fréquence FM d'un rayon de 15 kms.

Cycle 3 - lien école primaire

Les conseils école collège se tiennent régulièrement et ont permis de créer quelques liens professionnels.

La méthode Lector-Lectrix est aussi utilisée par les collègues de CM2.

Faire entrer les collègues P.E dans le dispositif est très compliqué, pour deux raisons : en milieu rural, il n'y a pas deux écoles qui ont les mêmes horaires de périscolaire. Trois collègues sont intéressées mais il n'est pas possible de les faire venir toutes les trois pour cette raison. Il faut ensuite négocier les moyens de les rémunérer avec l'IEN.

Deux P.E ont pu intégrer le projet depuis la rentrée 2016. Elles viennent une heure par semaine, en binômes avec un prof de collège pour les groupes faibles.

Cet échange de points de vue et de pratiques est déjà très intéressant.

Les écoles primaires peuvent écouter les élèves du collège, venir avec un groupe d'élèves ou une classe faire une émission au collège, ou nos pouvons nous déplacer avec du matériel dans les écoles pour les enregistrer. Ces trois possibilités ont été utilisées en mai 2016.

Evolution en décembre 2016 Une nouvelle piste : le décodage

Nous avons testé la vitesse de lecture des 140 élèves de 6ème, selon la méthode R.O.C., déterminant la vitesse de lecture des enfants. Il y a des déficits importants.

Nous avons construit un tableau synthétique faisant apparaître pour les 140 élèves de 6ème, les résultats aux tests de compréhension, les tests de décodage, les résultats scolaires du 1er trimestre, les PPRE. Il montre une corrélation forte entre les difficultés de lecture et les résultats scolaires, ainsi qu'entre les faibles résultats aux tests de compréhension de lecture et les tests de décodage.

Nous ajoutons donc au dispositif LCE la remédiation aux difficultés de décodage. Nous allons essayer de prendre en charge tous les enfants qui sont au-dessous des 110 mots/minutes.

Il y a quelques résultats qui montrent qu'il n'y a pas de liens systématiques entre ces tests. Mais si le décodage incite à une mobilisation cognitive trop importante, l'enfant ne pourra se mobiliser pour l'attention ou le sens.

L'idée est d'éliminer d'abord cet écueil de la difficulté du décodage pour permettre aux enfants de se consacrer au sens ; et ceci même pour les élèves qui se débrouillent en terme de résultats scolaires en trouvant des stratégies.

Nous ferons les test R.O.C chaque année et suivrons l'évolution de la compréhension et des résultats scolaires en fonction de la réussie au décodage.

COMPTE RENDU de la CARDIE (page 1/3 ), représentée par M. Crouzet et Mme Shrim (IA-IPR lettres), après son intervention le

mardi 30 juin auprès de l'équipe LCE.

Collège Jacques Brel – Beuzeville / 30 juin 2015

Lire Comprendre Ecrire Parler (LCEP)

Eléments de contexte :

LCEP est un dispositif actif depuis trois ans qui mobilise une dizaine de collègues de

différentes disciplines. Huit étaient présents à la rencontre : deux professeurs de

lettres modernes, deux professeurs d’histoire – géographie, un professeur d’EPS, un

professeur d’arts plastiques, un professeur de SVT et un professeur d’anglais.

Après un test en début d’année (inspiré par CARMAL), tous les élèves de sixième sont

répartis dans des groupes à effectif croissant selon le niveau en lecture. Ils sont alors

pris en charge par l’équipe à raison de 2 heures par semaine intégrées dans l’emploi

du temps.

Le groupe se réunit en moyenne deux fois par an et l’accompagnement a été

intégré à deux journées de travail sur le bilan et les évolutions pour l’an prochain. Ce

travail de formalisation du dispositif est réalisé chaque année mais reste en interne.

Elément déclencheur : la lecture pose un problème partagé par tous.

Objectifs du dispositif perçus lors de l’entretien :

Faire en sorte que la prise en charge de la maîtrise de langue soit partagée par

tous (elle n’est pas réservée aux seuls professeurs de Lettres).

Permettre aux élèves un cheminement pour se (re)connaître comme lecteurs.

Redonner confiance à l’élève.

Développer le refus de ne pas comprendre, le refus d’abandonner, travailler la

persévérance scolaire.

Créer des outils de cohérence entre les disciplines (supports communs…) ; faciliter

l’interdisciplinarité.

Réaliser une émission de radio, si possible en direct et tôt dans l’année (janvier).

Suite Compte rendu du Cardi (page 2/3 ),

Des leviers identifiés pour atteindre ces objectifs :

Les élèves se sentent plus libres dans un groupe différent du groupe classe.

La perspective de réaliser une émission de radio est motivante.

L’équipe d’enseignants du dispositif développe une posture professionnelle commune.

Le dispositif permet un contact individuel avec chaque enfant.

Des impacts sur les pratiques quotidiennes des enseignants :

Une collègue déclare avoir évolué dans sa pratique en modifiant par exemple l’amorce

du cours et en essayant de mobiliser les outils développés par le groupe.

Réflexion sur le passage à l’écrit : la production d’un écrit intermédiaire peut être

facilitateur (document « Qui ? Où ?... », liste…) ; réflexion sur l’articulation oral-

écrit.

Réflexion sur la parole de l’enseignant dans la classe et la volonté de s’ouvrir à l’oral.

La façon de poser les questions, le choix du vocabulaire, la lecture des tableaux, les

objectifs prioritaires (savoirs disciplinaires seulement) sont interrogés.

.

Perspectives :

La volonté de développer la liaison avec le 1er degré s’est concrétisée cette

année (tests)

Une professeure de l’école voisine est prête à collaborer régulièrement au

dispositif. Cet apport ne pourrait qu’enrichir le projet, pour l’équipe, l’école et le

collège, en l’inscrivant dans la mise en œuvre du cycle 3.

.

Au final, nous avons rencontré une équipe engagée dans une véritable démarche de

projet, de réflexivité pédagogique (questionnements /tâtonnements), préoccupée par

la réussite de tous les élèves, en particulier les plus éloignés de la culture scolaire

sans pour autant oublier les élèves en forte appétence.

Le travail mené par l’équipe préfigure la refondation du collège et s’inscrit dans ses

objectifs. Il nous semble que ce travail peut s’appuyer plus explicitement sur les

domaines 1 et 2 du nouveau socle commun pour consolider l’approche par

compétences (domaine 1 : des langages pour penser et communiquer / domaine 2 :

apprendre à apprendre). Le dispositif LCPE peut sans difficulté s’intégrer à

l’accompagnement personnalisé dès la classe de sixième.

.

Laurence Schirm – Gilles Crouzet