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50 ans de vie associative au service des exclus 50 ans de vie associative au service des exclus ÉDITION 2008

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50 ansde vie associative

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2008

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50 ans de vie associativeau service des exclus

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50ans

Sommaire Sommaire

Préambule

Remerciements

Au commencement, Montjoye

Les débuts d’ALC

ALC vole de ses propres ailes

Les années 80

Sept années difficiles : 1990-1997

ALC se redresse et se développe (1997-2007)

L’année 2008

Les femmes et les hommes d’ALC

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J E A N N I N E P E N N O N E D I T E “ C O L I B R I ” E T M O N I Q U E G I L L E T T A D E S A I N T J O S E P H

50ans

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Il y a 50 ans deux femmes au grand cœur, énergiques etprévoyantes, Monique GILLETTA DE SAINT JOSEPH et Jeannine PENNONE

dite “Colibri”, après avoir fondé l’Association Montjoye créaientl’Association ALC, Accueil, Loisir, Culture.

C’était le début d’une aventure et d’une histoire.

Depuis cinquante ans en effet, aux côtés de nos fondatrices et surleurs traces, des administrateurs bénévoles et des professionnelsde l’action sociale, unis par la même foi en l’Homme et par unemême volonté de lutter contre la misère et l’injustice, se sontretrouvés au sein d’ALC pour être les porte-parole de ceux que lavie et les difficultés rendent sans voix.

C’est ici, à Nice et dans les Alpes maritimes, que depuis 50 ans, danscette association, des hommes et des femmes agissent et s’engagentpour répondre aux besoins et aux attentes des personnes que lavie a fragilisées, ou que la société a rejetées.

C’est l’histoire de cinq décennies de vie associative que ce livreraconte, rédigé avec talent par François Desplanques, un de nosadministrateurs mais aussi ancien Président de l’ASSIC, cetteassociation amie qui a rejoint ALC il y a quelques mois.

Au détour des péripéties de cette histoire, qui n’a pas toujours étéun long fleuve tranquille, de la création et du développement deservices ou d’établissements, de missions que nous avons acceptées,de projets que nous avons défendus, c’est l’action militante de tousles acteurs d’ALC qui nous est décrite.

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Préambule Préambule

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C’est notre capacité à s’adapter, à entreprendre, à apporter notrecontribution spécifique et originale, partout où, au nom de l’intérêtgénéral, notre présence est nécessaire.

ALC est aujourd’hui une grande maison, non seulement par la taille,mais surtout par l’esprit qui y règne.

Pouvons nous rêver sinon espérer, d’une société où personne,aucun enfant, aucune famille n’aura besoin d’une associationcomme ALC, car notre monde sera meilleur, bienveillant avec lesfaibles, accueillant avec l’étranger, et où chacun acceptera la différencecomme une chance, faisant sienne la phrase de Saint Exupéry :

“Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis”

C’est le vœu que nous formons au nom de toute notre association.

Jean Claude GUNST Bernard SEGUIN

Président Directeur Général

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50ans

Cet opuscule n’aurait pu voir le jour sans l’aide précieuse deplusieurs personnes.Monique GILLETTA de SAINT JOSEPH qui a accepté de répondre à mesquestions, m’a confié plusieurs documents et a revu la premièreversion du texte, y apportant plusieurs corrections et enrichissements.Madame Dominique LARONZE, fille de COLIBRI, qui m’a envoyé unenregistrement sur bande magnétique réalisé par sa mère dansles dernières années de sa vie. Elle y raconte l’histoire del’Association MONTJOYE.Mireille BARTOLUCCI, ancienne attachée de direction de l’Association,rédactrice de Il était une fois ALC (2002) qui m’a servi de documentde base.Jocelyne CASTEL, administratrice, qui s’est chargée de la coordinationdes travaux.Pour la période la plus récente, je suis redevable à Bernard SEGUIN,pour ses informations et ses conseils, à Christine ZORIAN, assistantede direction, pour son aide technique et sa disponibilité, enfin à toutescelles et tous ceux qui ont rédigé les rapports annuels d’activité,une mine incomparable de renseignements.Que toutes et tous soient ici bien vivement remerciés.

François Desplanques

19 septembre 2008

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Remerciements Remerciements

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Il était une fois deux jeunes filles…Ainsi commence l’histoire.

Une rencontre décisiveEn 1947, Jeannine PENNONE dite “COLIBRI” est cheftaine deLouveteaux à la Paroisse Ste Jeanne d’Arc où Monique GILLETTA deSAINT JOSEPH est cheftaine de guides.A plusieurs reprises déjà, COLIBRI a mené ses Louveteaux à lacolline du Château. En traversant la Vieille Ville, qui était alors unquartier misérable, ses jeunes loups ont reçu quelques pierreslancées par des galopins du quartier. Elle s’interroge sur cetteattitude, prend conscience de leur détresse et leur propose dejouer avec eux au ballon. Proposition acceptée, fin des jets de pierres.A Noël, une soirée de fête est préparée par les Louveteaux àl’intention des jeunes déshérités dont personne ne s’occupe.

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Au commencement, Montjoye Aucommencement,Montjoye

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Début 1948, Jeannine rencontre Monique à un gâteau des Rois. Ellelui parle de ses rencontres devenues quotidiennes avec lesgamins du Vieux Nice. Monique est touchée par ce qu’elle entend etaccepte aussitôt de se joindre à l’aventure de son amie.L’action qu’elles mènent alors auprès de ces jeunes désœuvréss’appellerait maintenant “Prévention spécialisée” menée par des“éducateurs de rue”. En effet, faute de local, tout se passait dans larue. Les jeunes qu’elles rencontrent sont des garçons de 10 à I6ans, pas ou peu scolarisés. Cantonnés, comme dans un ghetto,dans le Vieux Nice d’où ils ne sortaient presque jamais, ilsconstituaient des bandes.Ces contacts réguliers amènent nos bénévoles à constaterl’effroyable misère qui régnait dans cette cour des miracles où lesfamilles vivaient dans de véritables taudis et dans des conditionsinimaginables de dénuement et de promiscuité. Elles ressententl’injustice de cette situation. Grâce aux enfants, les deux jeunesfilles issues de la bourgeoisie se font accepter par les parents quileur font confiance.

De la rue de la Loge à la rue ZaninPour aller plus avant dans leur action, elles réussissent à se faireprêter un petit local, rue de la Loge. Grâce à ce pied-à-terresommaire, elles peuvent tenter une expérience de scolarisation,en s’appuyant sur la méthode Montessori et l’expérience desécoles Freinet. Elles préparent des fiches individualisées adaptéesau niveau de chacun. L’un d’eux qui avait 16 ans ne savait même pascompter ! Inutile de dire que les élèves, très instables, ne sont pastoujours fidèles au rendez-vous. Les deux amies ne se découragentpas pour autant et se mettent même à la recherche d’emplois pourles plus âgés.Comme elles ont reçu des offres d’emploi temporaires en Isère,voilà qu’elles emmènent une dizaine de grands élèves vers lamontagne. Après bien des aventures, tous sont casés dans desexploitations agricoles pour garder les vaches et aider aux travauxdes champs. Mais au retour à Nice, ils ne sont plus que trois ! Lesautres ont préféré retrouver les rives de la Méditerranée…

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Après cette expérience, la vie reprend son cours. Le local de la ruede la Loge étant devenu trop petit, les jeunes et leurs animatricestrouvent un moment refuge à La Semeuse. Mais bien vite il fautchercher ailleurs à cause de la turbulence des jeunes qui perturbele patronage ! Nouveau déménagement dans un local de la rueFrançois Zanin où sont installés les cours le matin et un atelier de

cordonnerie qui fonctionne l’après-midi.Pour gagner l’argent nécessaire à sonéquipement, les garçons proposent defabriquer et de vendre des masques decarnaval. Tout le monde s’y met, y comprisla Mairie, qui autorise le montage d’un standsur le Corso. Opération fructueuse maisinsuffisante.

Création de MontjoyeIl faut trouver des subsides et pour obtenir

des subsides, avoir un support légal. C’estainsi qu’en octobre 1949, Monique et

Jeannine fondent l’association MONTJOYE dont le but est“la rééducation des enfants en danger moral”. Les premiersadministrateurs sont tout bonnement leurs parents auxquels sejoignent le Général COUDRET et sa fille. Pourquoi MONTJOYE ? Parceque “MONTJOYE” était le cri de ralliement des troupes des rois deFrance et, à leur suite, des Scouts de France. A cette époque, deuxautres bénévoles viennent en renfort : Mlle Annick COUDRET etEtienne ROZAVOLGYI. Des contacts sont alors pris avec la C.A.F quiaccepte d’aider financièrement la jeune association et de verserles allocations familiales aux familles des garçons accueillis sursimple présentation d’un bulletin d’assiduité aux ateliers organisés.Mais la responsable des affaires sociales pour la ville s’inquiète dece travail de francs-tireurs, estimant que seul le service social de laVille et la Sauvegarde de l’enfance est habilité à s’occuper des jeunesen difficulté. En même temps de nouveaux besoins apparaissent :les sœurs des garçons pris en charge demandent qu’on s’occupeaussi d’elles. Pour répondre à leur demande, un appartement esttrouvé au 11, rue Saint François de Paule ; des cours y sont organisésle matin et elles reçoivent un enseignement ménager l’après-midi.

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Le premier FoyerJusqu’en 1951, garçons et filles rentraient le soir dans leursfamilles. Un jour, une fille se retrouve à la rue sans ressource. Avecl’accord du juge des enfants, elle est hébergée dans des conditionsprécaires rue Saint François de Paule. C’est l’origine du Foyer qui,peu à peu, reçoit d’autres jeunes garçons et filles. Des démarchessont entreprises auprès du Ministère de la Santé où la Directrice,Mademoiselle PIQUENARD, s’intéresse à cette formule innovante depetite structure (12 à 15 places), à caractère familial à une époque oùil n’existe que de gros internats. Un prix de journée est accordépour le fonctionnement de ce foyer dit de “semi-liberté”. Ce premierFoyer est mixte, il fallait maintenir un adulte responsable àdemeure, jour et nuit, ce qui est rendu possible par l’arrivée denouveaux bénévoles.Mais en 1954, l’exiguïté du local ne permet plus d’accueillir toutes lesdemandes. Avec l’aide des administrateurs, toujours très impliqués,une démarche est faite auprès du Maire, Jean MEDECIN, qui met à ladisposition du foyer une villa boulevard Pasteur. On y installe unFoyer de filles, les garçons restant rue Saint François. Comme cesderniers trouvent alors facilement du travail, l’atelier de cordonnerieest supprimé.

Le château Sainte AnneEn 1956, Jeannine PENNONE se marie et part vivre avec son mari enAlsace. L’année suivante apparaît un nouveau besoin : celui deloger les garçons non pensionnaires du Foyer. Ayant grandi, ilséprouvent le besoin de quitter un milieu familial difficile. Nouvellerecherche. La C.A.F., toujours aussi favorable, cède à MONTJOYE,dans des conditions très avantageuses, une propriété qu’ellepossède à La Trinité. C’est le château Sainte Anne qu’il faut agrandiret transformer en Foyer de Jeunes Travailleurs, avec l’aide deRoutiers Scouts de France et de jeunes du Service CivilInternational. Quatre ans de travaux, quatre ans de démarchesavec l’appui du Préfet de l’époque, M. ERNST, qui soutient l’équipe etson projet au Ministère. Pendant les travaux, un Foyer provisoires’est ouvert dans un appartement de la rue de la République sousla direction de Paul GUERRIN. Une fois achevé, le Foyer Sainte Anne

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accueillera jusqu’à soixante-quinze résidents et donneranaissance à un centre de vacances destiné à rentabiliser lesinstallations durant les périodes estivales généralement creuses.

En 1961, l’Association MONTJOYE crée un service d’Action

Educative en Milieu Ouvert (AEMO) conformément aux textesqui viennent de paraître. La direction est assurée par JeanCAPIETTO.

Ainsi, les objectifs de l’Association restent toujours les

mêmes depuis son origine : répondre aux besoins des

jeunes quand personne d’autre ne le fait.

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Création d’Accueil Loisir CultureEn 1958, MONTJOYE prend en charge une autre association en voiede dissolution, fondée en 1911, l’”Oeuvre du Patronage des EnfantsAbandonnés ou traduits en justice et libérés des Alpes-Maritimes”.Cette œuvre reconnue d’utilité publique est rebaptisée “Accueil

Loisir Culture” (ALC), en référence aux actions de loisirs mises enplace, à l’époque, pour les jeunes, pendant les week-ends et lesvacances. Elle a été officialisée par décret du 3 janvier 1961 avecparution au Journal Officiel du 7 janvier 1961. Il y a donc bien deuxassociations juridiquement distinctes mais les questions sonttraitées au même moment par les mêmes personnes, à ceci prèsque le Conseil d’Administration est présidé par Maître Jean LATILpour MONTJOYE et par Monsieur Jacques ROSIER pour ALC. Cet étatde fait va perdurer jusqu’en 1973.

Acquisition et ouverture des YuccasJeannine PENNONE, devenue Madame MARZLUF et revenue à Nice en1957, assure la direction d’ALC tandis que Monique GILLETTA assurecelle de MONTJOYE. Depuis plusieurs années les deux amiesavaient découvert l’importance de la prostitution pour les jeunesfilles séparées de leur famille ou sortant de l’assistance publique à21 ans. Le samedi et le dimanche, elles fréquentaient une “boîte” oùelles étaient une proie facile pour les proxénètes. D’où l’idée decréer pour elles un club d’animation et de loisirs, afin d’organisernotamment des sorties à la mer ou à la montagne. Lors de lapremière rencontre, annoncée par voie de presse, 98 jeunes fillesou jeunes femmes répondent à l’appel ! Mais les loisirs ne suffisentpas ; certaines cherchent du travail, d’autres un abri. COLIBRI serappelait encore, longtemps après, que “certaines d’entre ellesétaient logées, à l’époque, chez elle, chez des éducatrices ou des

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Les débuts d’ALC Lesdébutsd’ALC

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membres de leur famille”. Cela ne pouvait durer ni répondre à tousles besoins. Il fallait trouver une réponse institutionnelle. Pour quel’action prenne corps, COLIBRI se met en chasse et, par l’intermédiaired’un juge d’enfant, fait la connaissance d’un philanthrope,M. Georges LLILLIAZ, P.D.G. du Bazar de l’Hôtel de Ville, qui propose defaire l’avance de fonds pour l’achat d’une villa et de n’être quepartiellement remboursé par les subventions quand celles-ciarriveront. Il n’a qu’une seule exigence, c’est que l’affaire soit régléesous huitaine ! L’opportunité se présente avec la mise en vented’une ancienne pension de famille située 9 avenue Joliette : la“villa Marie-Antoinette”, qui, une fois transformée, va s’appeler “lesYuccas”, première réalisation d’ALC. Grâce au généreux donateurqui abandonne les 20% restant après versement des subventions, lenouveau Foyer ouvre ses portes dès le mois de mai 1962. Très vite,il accueille une vingtaine de jeunes femmes. Dès le départ, ce Foyerse veut Foyer d’hébergement et d’éducation. C’est là son originalitépar rapport à d’autres Foyers existants. Le but est de permettre àcelles qu’il reçoit de trouver leur autonomie et de se réinsérer dansla vie sociale. Mais, pour cela, il faut renforcer l’équipe qui necomporte au début que deux personnes, mobilisées jour et nuit.C’est la bataille des mois et des années suivantes : les responsablesde la DDASS ne comprennent pas cette nécessité puisque d’autresFoyers, qui sont seulement lieux d’hébergement, fonctionnentseulement avec deux animatrices. Les nombreuses démarchesde COLIBRI, soutenue par M. LILLAZ et au Ministère par Mme PICQUENARD,permettent d’obtenir assez rapidement un prix de journée pour lefonctionnement, donnant ainsi la possibilité d’augmenterl’encadrement. En 1966, l’équipe pourra s’adjoindre les servicesd’un psychiatre et d’une psychologue qui interviennent par vacation.

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Service de Suite et Service de PréventionTrès vite, ce Foyer devient le centre vivant d’ALC, grâce à son jardin,à ses salles d’activités et à la présence continuelle d’éducatricesprêtes à écouter les problèmes et à essayer de les résoudre.Lorsque les jeunes femmes quittent le Foyer, l’équipe continue desuivre celles qui le souhaitent afin de les épauler : c’est le début duService de Suite. En 1964, grâce au budget accordé par la DDASS et àl’aide de la CAF et autres soutiens, une partie des chambres estaméliorée de manière plus fonctionnelle.Parallèlement, l’équipe d’animation poursuit son action auprès dejeunes femmes prostituées ou en danger de prostitution. Des textesofficiels permettent d’officialiser cette action. Une premièreconvention tripartite entre le département, la CAF et ALC est signéeen 1961 pour la création d’un Service de Prévention et deRéadaptation Sociale (SPRS). Puis la CAF se retire et une conventionest signée en 1967. Cette année-là, l’équipe, qui s’est encore étoffée,compte 10 salariés.L’activité du service a fait apparaître qu’un nombre de plus en plusgrand de mineures isolées se trouvaient en danger de prostitution.Il est donc décidé, début 1969, de partager le service Prévention etRéadaptation en deux : la partie mineures est gérée par l’AEMO deMONTJOYE et la partie adultes par ALC. Cela montre bien à quel pointl’action des deux associations reste encore étroitement liée dansle partage et la complémentarité. En octobre de la même année, unatelier d’activités est mis en place dans le sous-sol des Yuccastransformé à cet effet et placé sous la responsabilité de Liliane REY.C’est un nouvel outil éducatif qui permet aux jeunes femmes des’exprimer et aux éducatrices de mieux les connaître. Il constitueune transition très utile vers la vie hors Foyer : celles qui y participentprennent peu à peu le rythme d’un travail suivi et gagnent de l’argentde poche.Dans le prolongement de cette activité, le Service de Suite

s’organise et s’installe dans un appartement mis à disposition parla Ville de Nice. L’équipe des salariés d’ALC compte 12 personnes en1971, et 16 en 1972.

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[ 12 ]50ans

Les équipes se développent

et les actions se multiplient.

Les administrateurs - qui

sont toujours communs à

MONTJOYE et à ALC – ont le

sentiment de ne plus

pouvoir tout suivre comme

i l s l e f a i s a i e n t

j u s q u ’ a l o r s e t , e n

1973, i ls renoncent

au projet initial qui était de

réunir les deux associations

sous la houlette de l’aînée

et ils décident de scinder

clairement les activités des

deux associations.

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Une séparation difficile (1973)Les habitudes de travailler ensemble étaient si fortes que cetteséparation ne fut pas sans douleur. Le jour de l’AssembléeGénérale appelée à prendre la décision, certains des travailleurssociaux de MONTJOYE distribuent des tracts pour dire leur désaccord.Ils soupçonnent les instances dirigeantes de ne vouloir la séparationque pour éviter la mise en place d’un C.E. dont la création est obligatoireau-delà de 50 salariés. Or la séparation se fait sur les basessuivantes : MONTJOYE garde toutes ses activités et tout sonpersonnel qui dépasse d’ores et déjà le chiffre des 50 ; ALC negarde que les Yuccas et sa vingtaine de salariés.En mars 1976, bien que le nombre de salariés requis (50) ne soitpas atteint, le Conseil d’Administration, en accord avec les organi-sations syndicales représentées dans l’Association, organise desélections pour mettre en place le premier Comité d’Entreprised’ALC.Le siège d’ALC s’installe pour deux ans environ dans un domaineappartenant aux sœurs de l’Institut Clavier, au-dessus du stade

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ALC vole de ses propres ailes ALCvoledesespropresailes

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Jean Bouin. Le nouveau Conseil d’Administration est constitué pourune part d’administrateurs issus de MONTJOYE et pour une autrede nouveaux administrateurs, le Doyen DARS assumant la prési-dence. La direction est aussi réorganisée (c’était l’un des objectifsrendu nécessaire par la croissance des deux associations).Monique GILLETTA assure alors pour un mi-temps la direction deMONTJOYE et pour l’autre mi-temps celle d’ALC ; cela jusqu’en 1977,date à laquelle elle devient Directrice Administrative à plein tempsd’ALC, fonction qu’elle exercera jusqu’à sa retraite en 1991, COLIBRIétant Directrice Technique jusqu’en 1983.Dans un premier temps, c’est donc autour des Yuccas et desphénomènes liés à la prostitution qu’ALC va développer ses activités.Comme le nombre de mineures confiées aux Yuccas par le Jugepour enfants ne cesse d’augmenter, dès 1974 (la loi sur la majoritéà 18 ans vient d’être votée), la décision est prise de mettre en placeune annexe réservée aux adolescentes. Un Foyer internat est créépour elles dans un immeuble situé 42 boulevard Raynaud, mis àdisposition par la Ville de Nice. Quelques membres de l’équipe desYuccas sont détachés sur ce nouveau site avant que de nouvellesembauches ne permettent la création d’une équipe autonome.En 1975, ALC adhère à la FNARS (Fédération Nationale desAssociations d’Accueil et de Réinsertion Sociale). Depuis cette date,ALC n’a cessé de tenir une place active dans la vie de cetteFédération au niveau départemental, régional et national, parl’implication de salariés et d’administrateurs. Cela lui permet desuivre de près les évolutions du secteur social, de faireremonter les besoins des populations, de faire évoluer lalégislation.

Création du Centre Maternel (1975)Parce que de plus en plus de jeunes filles enceintes ou de

mères célibataires sollicitent leur admission aux Yuccas, cequi ne va pas sans poser de sérieux problèmes de place etde cohabitation, ALC est amené à ouvrir, le 1er juillet 1975, leCentre Maternel depuis longtemps espéré dans une villarénovée acquise en 1967, “le Grand Clos”, sis 173 avenuedu Mont Boron. Ce Centre, placé sous la direction de

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Marie-Antoinette MARIANI, a été créé dans le cadre du Pland’Equipement Sanitaire et Social, grâce aux participations financièresdu Ministère de la Santé et des Caisses Nationales etDépartementales d’Allocations familiales. Un arrêté préfectoral endate du 22 octobre 1975 précise les conditions d’accueil et lesmodalités de financement pour le fonctionnement : “la MaisonMaternelle” (pour les femmes enceintes) et “l’Hôtel maternel” (pourles jeunes femmes avec un bébé) seront financés par le ConseilGénéral au travers du Service de l’Aide à l’Enfance; quant au“Centre d’Hébergement” (pour les femmes avec enfant privées deressources et de logement), il sera financé par l’Etat par le biais duService de l’Aide Sociale. Le Centre Maternel qui regroupe ces troisstructures fut très officiellement et très solennellement inauguréle 28 janvier 1976 par Madame Anne-Aymone VALERY GISCARDd’ESTAING. Il permet aux jeunes mères, ce qui n’était pas possibleauparavant, de garder leur enfant. Jusqu’alors, elles devaient eneffet s’en séparer juste après la naissance, ce qui entraînait biensouvent des scènes déchirantes. Mères et enfants peuvent désormaisrester unis et bénéficier de soins attentifs.

RéorganisationCette même année 1976 voit la création du Service Externe qui,comme le Service de Suite, est au départ une annexe des Yuccas.Ce nouveau Service s’adresse à des jeunes femmes qui supportentmal la vie en collectivité et préfèrent vivre dans des logementsindividuels tout en ayant besoin du soutien d’éducateurs. Le 1er janvier1977, par décision du Conseil d’Administration, est créé, sous ladénomination “Services Extérieurs” un service distinct desYuccas placé sous la responsabilité de Jeannine MARZLUF aliasCOLIBRI. Il inclut les deux services qui viennent d’être mentionnés ets’installe 42 boulevard Raynaud. Les Yuccas plus les “ServicesExtérieurs” forment le “Centre d’Hébergement”. Ce Centre adeux objectifs : d’une part éviter l’éclatement de la cellule familialeet le placement des enfants, et d’autre part présenter une étapesupplémentaire vers l’autonomie dans un parcours d’insertion.

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Rattachement du SPRS à ALCPour compléter le tableau des activités d’ALC à cette époque, unléger retour en arrière s’impose. Lors de la séparation de 1973, leService de Prévention et de Réadaptation Sociale, créé en 1967, étaitresté en partie à MONTJOYE. Mais cela n’était pas très rationnel,compte tenu du fait que les actions d’ALC s’inscrivaient toutes dansle cadre de la lutte contre la prostitution. Aussi la DDASS a-t-elledemandé au Ministère de la Santé, courant 1974, l’avis d’unInspecteur Général. Son rapport a conclu qu’ALC présentait lesmeilleures conditions pour prendre en charge ce service. Le SPRSpasse donc à ALC le 1er janvier 1976 et s’installe au 42 bd. Raynaud.Une convention signée le 10 mars stipule que le Département“prend en charge sous forme de subvention l’intégralité des fraisde personnel et autres dépenses de fonctionnement.” Obligationest faite aux travailleurs sociaux d’intensifier le travail de rue qui sesitue, à l’époque, essentiellement en centre ville dans le quartierGrimaldi – Masséna. Il s’agissait de nouer le contact avec lespersonnes et d’aider celles qui le souhaitaient, tant sur le plansocial que médical.En 1979, face à l’ampleur des problèmes rencontrés par les femmesse livrant à la prostitution, face au problème de proxénétisme et auphénomène de drogue de plus en plus important, l’équipe organisede nombreuses réunions et conférences regroupant les servicessociaux, la Préfecture, l’Aide à l’enfance, des Magistrats et des policiers.La même année le C.A. prend la décision de diviser le Foyer du 42 bd.A. Raynaud en deux structures : l’internat pour les adolescentesde 14/15 ans, avec un encadrement important, et la mise en placed’un “Foyer éclaté” pour les adolescentes plus âgées capablesd’une plus grande autonomie. En décembre 1980, Philippe LECORNEprend la direction de ces deux structures.

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Enfants, pré-adolescentes, adolescentesLa DDASS sollicite ALC pour la création d’une structure spécifique àdes pré-adolescentes. L’occasion se présente d’acquérir unemaison située au 11, rue Frédéric Mistral qui, après travaux, permetd’accueillir 12 mineurs sous la responsabilité d’un chef de service.Il s’agit essentiellement de jeunes très perturbés vivant dansl’angoisse de l’abandon et de l’insécurité. Dans le courant de l’année80, l’équipe se trouve confrontée à de nombreuses difficultés duesau caractère très difficile des jeunes et à un environnement peufavorable, ce qui conduira les responsables à mettre provisoirementfin à cette expérience en mars 1981, et à prévoir un autre mode deprise en charge.Une réflexion s’engage alors, qui aboutira, après l’accord de laDAMS, à la mise en place d’Unités de vie. Il s’agit de petites unités,chacune tenue par un couple dont l’un des membres est travailleursocial, accueillant au sein de sa famille 3 ou 4 pré-adolescentesconfiées par les services sociaux. La première de ces unitéss’installera, dès le mois de septembre 1981, avenue Sainte Colette,dans la Villa Miougrano, mise à la disposition d’ALC par le SecoursCatholique. Deux autres s’ouvriront en janvier et avril 1982.

ALC est désormais une association bien implantée et

reconnue pour son action auprès des adolescentes et

femmes en difficulté, isolées, avec ou sans enfant, sans

appui familial ou conjugal, menacées par ou victimes de

la prostitution.

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80années

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Les années 80 Lesannées80

Au cours de la décade qui suit, l’association va se développer, ce quientraîne de fréquents réaménagements mais permet aussi uneouverture à de nouveaux besoins.

La réorganisation de 1980 et ses suitesTout d’abord, c’est le Service Externe et de Suite, créé commeon l’a vu plus haut en 1976, qui éprouve le besoin de se restructurerdevant l’afflux des personnes sollicitant une aide. Pendant cespremières années d’existence, le service remplissait plusieursfonctions plus ou moins confondues : accueil, prises en charge decourte durée, travail éducatif à plus long terme. Après une réflexionde plusieurs mois, il est décidé de répartir les tâches différemment :une partie de l’équipe se charge de l’accueil et des prises en chargede courte durée (2 mois), l’autre s’occupant des prises en chargedes situations nécessitant une aide plus longue et plus approfondie(6 mois renouvelables). Ce nouveau mode de fonctionnementdevient effectif en janvier 1980. L’équipe “Accueil” et l’équipe “FoyerExterne – Service de suite” se composent de 7 ou 8 travailleurssociaux placés sous la responsabilité d’un chef de service.Ces deux équipes bénéficient de l’aide plus ou moins importanted’autres salariés : 2 éducateurs et 2 travailleuses familiales plusparticulièrement affectés au suivi des personnes aidées. Unepsychologue, un ouvrier d’entretien et un économe chargé de larecherche des appartements de transit complètent cette équipe etrépondent au besoin des personnes sortant d’hébergement.Il s’agit de logements loués à prix raisonnable par l’Associationet d’une maison de six chambres au 10 rue Castel, tenue par uncouple avec enfants.1980 est également l’année qui voit la création du “Secteur

Hébergement”, lequel regroupe le Centre d’Hébergement et leSPRS. De 1980 à 1989, ce service utilisera un grand appartement

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situé 33 avenue Villermont, réquisitionné par le Préfet, et mis à ladisposition de l’Association. Aménagé en studios, il peut accueillirsept jeunes femmes, une gardienne assurant la surveillance.L’organisation de ce secteur est modifiée une première fois en1985 : le service Accueil est supprimé du fait de la création duService d’Accueil et d’Orientation (SAO), dont il sera question plusloin, et remplacé par deux Services Externes, deux équipes réduites.Puis deux ans plus tard, le Conseil d’Administration réorganise leSecteur Hébergement et juge alors préférable de fusionnerles deux équipes : ce Service Externe unifié est placé sous laresponsabilité de Pierre CATHAGNE.Dans le même sens, le Service Externe met en place en 1989 l’Unitéd’Hébergement Intermédiaire de l’avenue Villermont, située nonloin du Foyer. Il s’agit d’une transition entre l’internat et le ServiceExterne ou entre l’internat et la sortie directe pour les jeunes femmesprésentant une certaine capacité d’autonomie personnelle etfinancière.

Du côté du Centre MaternelEn 1988, suite aux lois relatives à la décentralisation, le CentreMaternel passe sous la compétence du Conseil Général ce qui faitdisparaître les distinctions : Maison Maternelle, Hôtel Maternel,Centre d’Hébergement. La nouvelle convention, signée le 1er mars,stipule que “la durée initiale de prise en charge sera de 4 mois etqu’elle pourra être prolongée au vu d’un bilan. Elle sera, pour lesmajeures, limitée à 6 mois après la naissance, pour les femmesentrées enceintes, et à 6 mois après l’admission pour les autres.”Jean PEZZALI est alors nommé chef du service et engage avectoute son équipe une réflexion sur le projet d’établissement et lesmoyens à mettre en œuvre. Concrètement cela se traduit par lalocation de 3 appartements de 2 pièces, permettant l’hébergementde six femmes avec leur enfant, l’installation de cuisines et d’unbureau. Le but recherché est double : d’une part permettre à desfemmes d’expérimenter, pendant leur prise en charge au CentreMaternel, une vie plus autonome et de diminuer ainsi le nombre defemmes vivant dans la structure collective ; d’autre part deréaménager les locaux de vie de l’internat pour laisser plus d’espacesde responsabilité aux mères dans l’organisation de leur vie quotidienne.

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Du côté du SPRSDurant les années 80, le SPRS se développe et connaît lui aussi destransformations. En 1980, l’équipe ne compte encore que quatrepersonnes, trois éducatrices et un assistant social. Dans le rapportd’activité de cette année-là, on lit que “dans cette lutte par rapport à laprostitution, les travailleurs sociaux déplorent leur impossibilité àfaire face aux problèmes de plus en plus complexes auxquels ilssont confrontés, vu leur nombre restreint et les conditions financièresde leur service.” Il faut savoir en effet que, depuis la reconnaissancedu service, la subvention de fonctionnement allouée ne correspondplus du tout aux besoins grandissants du service pour faire face àses missions.Cependant, en 1983, la DDASS demande à l’Association d’étendre ausecteur Cannes/ Grasse l’action qu’elle mène déjà à Nice. Un projetest aussitôt déposé et agréé en 1984, qui autorise la création decette antenne et l’embauche de 4 travailleurs sociaux. L’avenant du21 novembre à la convention de 1976 officialise la création de cetteantenne de Cannes. L’action démarre dès le mois de décembredans un local provisoire, 9, rue de la Croix, avant de s’installer en1985 au 72, rue d’Antibes, à Cannes. L’équipe de Nice s’installe, elle,au troisième étage du 42 bd. Raynaud dans des locaux plus vasteset mieux adaptés à l’accueil des personnes. En même temps, leservice met en place des actions de sensibilisation pour amenerd’autres partenaires sociaux et éducatifs à jouer un rôle actif dansle dépistage et la résolution des problèmes pouvant conduire à laprostitution. Fin 1985, l’équipe du SPRS compte 12 salariés (5 àCannes et 7 à Nice). En 1990, les deux équipes sont regroupées et leSPRS emménage dans les locaux, beaucoup plus vastes etfonctionnels, qu’il occupe encore aujourd’hui, 15 bd. du ParcImpérial. C’est un lieu ressource, éducatif et administratif, qui n’estpas conçu comme le centre vers lequel tout doit converger, maiscomme pièce maîtresse d’une “boîte à outils” à la disposition del’équipe.

Mais les principales innovations de ces années-là se situent dansla mise en place d’actions qui concernent l’urgence, l’accès aulogement et l’insertion.

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Mise en place du S.A.O. (1985) et du C.H.R.S.(1987)Tout d’abord, la DDASS demande à l’Association, dans le cadre de lacirculaire du 17 mars 1983 relative à l’intensification de la lutte contreles situations de pauvreté et de précarité, de mettre en place undispositif d’accueil d’urgence destiné aux hommes, aux femmes etaux familles en situation d’extrême détresse. Ce service devrafonctionner 365 jours sur 365, être ouvert en dehors des jours etdes heures d’ouverture des services sociaux existants, travailleren partenariat et en complémentarité avec eux. Pour l’Association,jusque là centrée sur la prévention de la prostitution et sur l’aide àapporter aux adolescentes et aux jeunes femmes, c’est un grosdéfi et l’ouverture à une nouvelle problématique.Défi relevé avec l’aide de la Fondation de France qui assure la totalitédu financement de la première année. Le S.A.O. (Service d’Accueil etd’Orientation) démarre le 2 janvier I985, 17 bd. Joseph Garnier, dansles locaux libérés par le secteur Adolescents. Il est rattaché auSecteur Hébergement. L’équipe composée de 7 personnes estplacée sous la responsabilité de Jean-Louis de SAINT GENOISjusqu’en 1987, date à laquelle il sera remplacé par Brigitte PENNET.Le SAO exerce la fonction d’accueil, d’hébergement et d’orientationpour les personnes en grande difficulté matérielle avec l’objectif de“les aider à dépasser la situation d’urgence, à repérer les causesprofondes, à réfléchir à la résolution de leurs problématiques”.Il a donc pour finalité la réinsertion, et c’est ainsi qu’il va constituer lesas d’entrée au CHRS (Centre d’Hébergement et de RéinsertionSociale) qui voit le jour en 1987. Il regroupe en son sein les servicesen direction des adultes : le Foyer des Yuccas, le Service Externe etle Département Action Formation, (DAF), nouvellement créé commeon va le voir plus bas. La fonction d’accueil qui était auparavantexercée par les équipes de travailleurs sociaux du Service Externeet des Yuccas est dévolue à ce nouveau service qui assure enmême temps, comme son nom l’indique, les fonctions d’hébergementet de réinsertion.

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Plusieurs expériences en matière deformation et d’insertionDès l’origine, ALC avait eu le souci de l’insertion professionnelle desjeunes qu’elle instruisait et accompagnait. Peu à peu ce servicerendu se professionnalise. En 1984, un stage d’insertion pour desjeunes de 18 à 21 ans est organisé en collaboration avec ACTES.L’année suivante est créé le Service d’Adaptation et d’OrientationProfessionnelle, rattaché aux Services Externes. Un éducateur enliaison avec les équipes et l’ANPE conseille les personnes enrecherche de travail et démarche les entreprises.Cette même année 1985, des administrateurs et des salariés d’ALC,mettant à profit plusieurs textes réglementaires tout nouvellementpubliés, montent une Entreprise Intermédiaire sous la forme d’uneassociation loi de 1901 qui a son siège 42 bd. Raynaud. Il s’agitd’assurer une formation à la vente et de créer des emplois pourdes jeunes femmes dans le cadre d’une centrale d’achat proposantdes articles de marque à prix exceptionnel. Mais faute de moyens,l’entreprise dut assez rapidement cesser.Dans le même esprit sont créés en 1986 trois ateliers : “You’Cafet”,un self installé au foyer Les Yuccas, qui fonctionnera jusqu’en 1990; une friperie où les stagiaires commencent par trier, laver etsécher le linge, avant de pouvoir coudre à la machine et vendreleurs travaux; enfin un atelier électro-ménager qui doit fermer dèsl’année suivante après le départ de son animateur qu’il n’a pas étépossible d’embaucher.C’est aussi l’année où, en septembre, est créé ESCO (EspaceCommun), 1 rue Molière, avec le souci de regrouper et de rationaliserces diverses initiatives en matière d’emploi/ formation. Il s’agit d’unoutil mis à la disposition du Secteur Hébergement pour éviter quedans chaque service des éducateurs se mobilisent sur la recherched’emploi. C’est un facteur de cohérence. L’animation en est assuréeen permanence par deux éducateurs auxquels s’ajoute, chaquematin, un travailleur social du secteur. Sa vocation est d’être un lieud’observation et d’évaluation des personnes qui propose selon lescas soit une méthode audio-visuelle de lutte contre l’illettrisme, soitune remise à niveau, soit la recherche d’un emploi.

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80Création du DAFAprès un an d’expérience,ESCO est regroupé avecles ateliers dans unservice commun, leDépartement RechercheAction Formation, le DRAF,qui, au printemps suivant,laisse tomber son R pour devenir plus simplement DAF. DanièleDavid en est nommée chef de service et le restera jusqu’en 1999.Installé 42 bd. Raynaud, le DAF développe, à côté des activitésprécédentes, une nouvelle activité pédagogique, la “Formation debase”, ouverte à tous, sans condition d’âge ni de sexe. Elle concourtà développer les mécanismes de base de la vie mentale, conditionessentielle pour accéder à l’autonomie. L’aide apportée est fondéesur des échanges abordant des questions de la vie quotidiennedans le but de permettre une meilleure communication avec lesautres. C’est dire que tout un travail oral précède l’acquisition desrègles de l’écrit. L’objectif final, commun à toutes les activités duDAF, est de travailler à la réduction des écarts entre les potentialitésdes personnes et les exigences de l’emploi et d’accéder ainsi auxdispositifs de droit commun. La population accueillie est trèshétérogène : jeunes mères isolées, femmes battues, immigrés,anciens détenus et malades, chômeurs et bientôt ayant droits auRMI.La qualité du travail mené est reconnue puisque le 20 février 1989l’Association, par le biais du DAF, reçoit un numéro d’agrément entant qu’organisme de formation et la labellisation par la DirectionDépartemental du Travail, de l’emploi et de la FormationProfessionnelle (DDTEFP).

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années

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Partenariats : I.S.N. et A.L.A.M.Courant 1986, onze associations, dont ALC, se sont regroupéesdans un collectif intitulé Inter Secours Nice (ISN). Son objectif : réfléchiret proposer des solutions aux problèmes de l’exclusion et de lamarginalité. ISN est à l’origine de l’ALAM.L’ALAM (Association Logement des Alpes-Maritimes), créée en 1988,est une association loi 1901. Son objectif est de permettre l’accès aulogement de familles modestes, soit en aidant à la location directe,soit par le biais de la sous-location de logements loués par l’ALAMaux HLM ou à des propriétaires privés consentant des loyersmodérés en contrepartie de la garantie de loyer. Dans le parc privé,l’ALAM sert d’intermédiaire entre le bailleur et le futur occupant,prépare les dossiers, veille à la rédaction des baux, vérifie le bonétat des logements et assure leur entretien. Le candidat fait l’objetd’un suivi social et peut bénéficier du FSL (Fonds SolidaritéLogement).

Comme on le voit, au cours de cette décade, la taille, le

champ d’activité et la composition des publics qui sont

confiés ou qui s’adressent à ALC, ont considérablement

évolué. Au cours de ces 10 années, ALC est devenue une

association du secteur social à vocation généraliste. Les

années qui suivent vont encore renforcer cette tendance.

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Durant les sept années qui suivent, ALC va traverser une zone defortes turbulences. Il y a à cela plusieurs raisons. Les unes sontd’ordre externe, les autres d’ordre interne. L’Association se trouveconfrontée à de nouveaux défis.

Facteurs externes et internesDès le 15 février 1989, ALC a reçu l’agrément pour être organismeinstructeur du R.M.I. (Revenu Minimum d’Insertion). Il ne s’agit passeulement de remplir les dossiers qui ouvrent droit à cette nouvelleprestation pour les personnes en grande difficulté - les chômeursen particulier dont le nombre ne cesse alors d’augmenter - maisde les accompagner vers l’emploi alors qu’ils n’ont souvent qu’unefaible qualification et que beaucoup doivent aussi faire face à desproblèmes de logement et de santé. En ce qui concerne justementl’aide au logement, ALC reçoit le 15 juillet 1991 l’agrément pourl’application de la Loi BESSON. Nouvelle reconnaissance certes maisaussi nouvelle responsabilité. C’est également au tournant desannées 90 que les équipes des Yuccas et du SPRS rencontrent lespremières personnes frappées par le Sida. A l’époque, la médecineest encore très démunie face à la pandémie et les décèsfréquents.A cela s’ajoutent des difficultés internes. COLIBRI, qui avait été l’initiatriceet l’âme de l’Association, a quitté ALC en 1983. Monique GILLETTA, sonamie devenue Directrice, prend sa retraite fin octobre 1991.Ambroise MASURE, Président depuis 1985, décède en décembre del’année suivante. Catherine GIRARD, administratrice très impliquéedans la vie de l’Association, Vice-Présidente depuis 1976, assurel’intérim pendant 9 mois, jusqu’à ce que soit trouvé un Président enla personne de Bernard PREVOST élu le 13 septembre 1993.C’est dans ces circonstances difficiles que la nouvelle Directrice,Marie-Thérèse BERTHIER, a pris ses fonctions en septembre 1991.

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Sept années difficiles : 1990-1997 Septannéesdifficiles:1990-1997

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Mais l’Association traverse de graves difficultés financières, en1994 et plus encore en 1995, qui font suite à des problèmes liés enpartie à la gestion des ressources humaines. Ces péripéties fragilisentl’association au point même que son existence se trouve mise enpéril. C’est dans ce contexte que la Directrice générale quitte sesfonctions le 31 décembre 1996.

Nouvel intitulé, nouveaux statutsHeureusement la vie des équipes, malgré ces à-coups, n’en continuepas moins. Mais il faut tout d’abord noter un point qui, lui, concernetoutes les composantes de l’Association. Début 1993, devant leconstat que le nom de celle-ci, Accueil Loisirs Culture, necorrespondait plus aux différentes actions mises en place, uneréflexion s’engage à l’intérieur du Conseil d’administration et deséquipes avec la collaboration bénévole d’un intervenant extérieur,M. GUEREND, expert en communication. Changer de sigle ? Celarisquait d’apparaître comme une rupture dans la déjà longuehistoire de l’Association et de dérouter les partenaires. Le choix estfait de garder le sigle tout en lui donnant une signification nouvelle.Après de nombreuses réunions de travail en concertation, le nomd’Accompagnement, Lieux d’accueil, Carrefour éducatif et

social est adopté par le Conseil d’Administration du 8 juin 1993.La modification du nom de l’Association s’accompagne de celle desstatuts. Il est décidé de les réactualiser en tenant compte desderniers textes relatifs aux associations reconnues d’UtilitéPublique, pour les mettre en adéquation avec les missions d’ALC.Une opération de communication est aussi menée avec l’adoptionde nouveaux supports et d’un nouveau logo. Tout cela demanderaencore plusieurs mois et sera finalisé par l’Assemblée Générale du27 janvier 1994, avec parution du changement d’intitulé et de lamodification des statuts au Journal Officiel du 1er décembre 1995.

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Retour aux équipes et à l’action !Les Yuccas sont en travaux de rénovation et d’agrandissementjusqu’en septembre 1991. Le service dispose alors d’un bâtimentsupplémentaire. C’est à ce moment qu’est mise en œuvre l’APH(Aide Préalable à l’Hébergement). Il s’agit d’un travail d’accompagnementsocial pour des personnes qui attendent qu’une place se libère enhébergement. En 1992 est créé le Service de Suite. Cela impliqueque les travailleurs sociaux accompagnent les personnes seulesjusqu’à leur relogement. En 1993, l’Association reçoit un financementde la DGS pour les personnes atteintes du Sida (qui sont accueilliesdans le service depuis 1989) ainsi que des crédits “PauvretéPrécarité” pour l’aide au logement d’urgence. Une nouvelle dotationDGS, accordée en 1996, permet pour la première fois dans l’histoiredes Yuccas d’assurer un suivi pour des hommes. Mais d’autresactivités sont moins bien loties. C’est ainsi qu’il avait fallu arrêterl’action “SELF” en 1991, les financements demandés n’ayant pas étéobtenus. D’autres restrictions budgétaires ont entraîné en 1994 lasuppression de 2 postes.

Au SPRS, de nouvelles problématiques apparaissent qui exigentcréation et créativité. Entre 1988 et 1990, le service avait animé uneimportante Commission Départementale chargée de faire despropositions pour la prise en charge, prévention et traitement, desabus sexuels. En parallèle, sur demande de la DDASS, le serviceavait réalisé une étude approfondie sur l’exploitation sexuelle desmineurs. A la même époque, l’apparition du VIH oblige les travailleurssociaux à travailler autrement avec les personnes concernées,l’action portant principalement sur la prévention des risques.1990 est l’année de la mise en place de la démarche “RechercheAction”, avec l’aide d’un psycho-sociologue, en vue d’élaborer unnouveau projet de service. Ce projet s’appuie sur une démarchestratégique, c'est-à-dire collective, qui oriente de façon déterminante,et sur la durée, les actions au service des personnes en difficulté.Cette adaptation est rendue d’autant plus nécessaire que le milieude la prostitution se transforme avec l’apparition des premièrespersonnes arrivant d’Europe de l’Est, phénomène qui ne va cesserde s’amplifier dans les années suivantes. Cela conduit l’équipe à

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recruter une médiatrice culturelle parlant le russe et un animateurde prévention, en même temps qu’à développer le travail de rue.En 1995, le SPRS lance “Grain de Sable”, action de prévention desviolences faites aux adolescents, sous forme de débat théâtralisé.Elle deviendra deux ans plus tard, programme européen.En 1996 débute l’action “Info Pass” qui propose aux personnesprostituées rencontrées au service ou dans la rue des informationspratiques liées à leur quotidien. Elle leur permet aussi des alternativesà des situations de non droit qui peuvent les conduire à s’enfermerdans des processus irréversibles.Ces actions, ces populations nouvelles, amènent à développer le

travail en partenariat, non seulement au niveau local avec lacréation d’un collectif de lutte contre le Sida, mais aussi

au niveau régional (création du réseau “Grand Sud”en 1996), national (groupe inter associatif

de professionnels de l’action sociale enmatière de prostitution) et même européen(projet “Grain de sable” sur la prévention desmaltraitances faites aux adolescents).Du point de vue organisationnel, le SPRS est

alors regroupé avec le SAO et le DAF, l’ensembleétant placé sous la direction de Gérard

PERSONNE. Une nouvelle convention datée du 22avril 1994 met fin à celle de 1976 et précise que l’Etat,

sous la forme de subventions, s’engage, à travers la DDASS,à assurer l’intégralité des frais de personnel et autres dépensesde fonctionnement.

Le Secteur Hébergement, créé en 1980 est de plus en sollicité.La nécessité d’une réorganisation se fait sentir et une réflexions’engage en 1991 avec l’aide d’un intervenant extérieur. Elle aboutiten 1992 à une restructuration du Secteur et à la mise en place denouvelles actions : hébergement et accompagnement social defemmes avec enfants atteintes par le VIH. ; suivi social de bénéficiairesdu Fonds Social Logement ; hébergement temporaire pour desbénéficiaires du R.M.I.Un projet très novateur, la création d’une crèche qui ne soit pas une

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Programme de préventionExtrait de “Grain de Sable”

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simple halte garderie mais un véritable lieu d’observation et uneaide à la relation mère/ enfants, se concrétise avec l’ouverture des“Pitchounets” en mars 1992, lieu d’accueil souple pour lesenfants et leurs parents qui favorise une prise en chargepsychologique et sociale.Au regard de l’importance que prend le secteur hébergement,l’association crée son premier service économat qui sera développépar Bernard DAMIANO.

Le Secteur Adolescents s’est engagé depuis 1988 dans uneréflexion sur l’accueil des adolescentes en situation aiguë dedanger : quels lieux d’hébergement et quel accompagnement ?Un projet est déposé à la DAMS en septembre 1990 et reçoit unaccueil très favorable. Mais il faudra encore deux ans pour le réaliser.C’est en effet le 1er septembre 1992 que le Relais ouvre sesportes, dans un immeuble situé 10 rue Castel, avec MaryvonneFABREGUETTES comme chef de service. Cette nouvelle structure,souhaitée par la DAMS et les juges pour enfants, permet d’accueillir10 adolescents, garçons et filles, de 14 à 18 ans, pour une périodeplus ou moins longue. Le projet institutionnel prévoit, pour desadolescents particulièrement difficiles, la possibilité de recourir àune “famille d’accueil” et, pour les plus autonomes, un hébergementen hôtel meublé.

En février 1989, le SAO, à la demande du Préfet, dans le cadre del’”opération urgence”, a reçu mission de répondre aux besoinsd’hébergement immédiat dans les moments de fermeture desservices sociaux. Cette même année, le service est confronté auxpremières demandes émanant des étrangers qui attendentd’obtenir le statut de réfugié politique et sollicitent une prise encharge, phénomène nouveau pour lequel rien n’est alors organisédans le département.Le 1er février 1990, le service emménage dans de nouveaux locaux,65 bd. Gambetta. L’équipe, qui compte 12 salariés, note dans sonrapport d’activité de l’année : “La place et le rôle du service sont deplus en plus complexes et difficiles à tenir, notamment en raison[…] de l’écart entre les besoins d’aide et les ressources du dispositif

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local, principalement en matière d’hébergement. Il devient nécessairede repositionner le SAO dans sa mission et ses fonctions avec lesdifférents partenaires, financiers notamment.” L’appel sera-t-ilentendu ?L’année suivante, le service est amené à intégrer dans sa pratiquel’allongement ponctuel de la durée d’hébergement d’urgence à lavilla Miougrano et l’accueil de populations migrantes non prises encharge par les services sociaux des circonscriptions.Au mois d’octobre 1992 est créé la CLIA (Cellule de Liaison InterAccueil) dont la coordination sera assurée par le SAO à partir dejuillet 1993. Il s’agit d’une cellule inter associative composée des 25associations d’Inter Secours Nice et de différentes associationscaritatives. Son but est d’établir une liaison aussi étroite que possibleentre tous les organismes qui accueillent des personnes endifficulté. Trois axes sont définis.1) Collecter les informations au moyen d’un guide départementalqui répertorie toutes les actions entreprises par les organismespublics ou associatifs du département. La première édition sort enoctobre 1994.2) Renforcer la cohérence des accueils et la complémentarité desservices rendus.3) Assurer la gestion d’un hébergement en hôtels meublés. Cesera chose faite en janvier 1994 avec la mise en place d’”InterMeublés” : un petit parc de 13 chambres meublées permettantd’accueillir 17 personnes.

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Créations du CHRS d’urgence et du “115”En décembre 1994 le Schéma Départemental d’Urgence (SDU) entreen application. Il s’adresse aux familles, avec ou sans enfants,inscrites dans une démarche d’insertion sociale et/ou professionnellemais qui ne relèvent pas immédiatement d’un dispositif de droitcommun. Le dispositif mis en place leur permet d’obtenir unhébergement immédiat grâce à la gestion de 61 places en meublés.Il est activé au travers d’un accueil téléphonique permanent,assuré par un travailleur social du SAO qui informe et assure le lienentre les familles et les gestionnaires de meublés. Ce dispositifsera consolidé par la signature d’une convention entre L’Etat etl’Association le 27 mars 1997.Le 1er novembre 1995 voit le lancement du “CHRS d’Urgence”. Il s’agitd’un dispositif de 28 places en meublés réparties entre les servicesd’accueil d’ACTES (12 places), d’ALC (12 places) et de l’ASSIC (4 places).La gestion technique du dispositif (conventionnement des

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meublés, outil informatique, rapports d’activité) est confiée au SAO.L’accompagnement social des personnes incombe aux travailleurssociaux de chaque association.En septembre 1997, le “numéro vert” géré par ALC est transforméen numéro national d’urgence, le “115”, et le 9 décembre uneconvention officialise le fait. Le “115” est destiné aux personnessans abri auxquelles il offre un premier contact pour enclencherun processus d’aide.C’est une confirmation de la compétence du SAO en matièred’écoute, d’accueil et d’évaluation des personnes en grande difficultésociale ou sans abri.

Développement du DAF (DépartementAction Formation)Terminons ce chapitre par le développement du DépartementAction Formation durant cette période.En 1990, avec le démarrage de “Ricochets”, action qui prépare desbénéficiaires du RMI à une insertion professionnelle, le DAF s’ouvreà un nouveau public. L’équipe s’étoffe ; elle est alors composée de10 salariés.L’année 1991 est importante pour le Service à plus d’un titre. L’équipes’agrandit avec l’arrivée de deux nouveaux salariés et de l’éducateurspécialement chargé de l’insertion professionnelle des jeunes duSecteur Ados. Le Service intègre le rez-de-chaussée du bâtimentneuf, au 9 avenue Joliette ainsi qu’un local situé au 13 rue du ColonelDriant. Cela lui permet de disposer de lieux mieux adaptés aux ateliersexistants et de mettre en place de nouvelles activités de formation.Les TRE (Techniques de Recherche Emploi) visent à créer unedynamique de groupe autour d’une tâche, à favoriser une meilleurecommunication, à redonner confiance afin de savoir négocier lorsd’entretiens d’embauche.L’ARE (Atelier Recherche Emploi) permet d’évaluer ses compétences,de formuler et de réaliser un projet global à long terme qui tiennecompte à la fois des désirs et des possibilités.Les AAVA (Actions d’Adaptation à la Vie Active) s’adressent auxbénéficiaires du RMI avec le même objectif de permettre l’accès àune démarche autonome et dynamique.

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L’ASP (Appui Spécifique Personnalisé) est un autre dispositif,financé par l’ANPE et la DDTE, lui aussi destiné aux demandeursd’emploi et visant à leur réinsertion.L’ASI (Accompagnement Social Individualisé) créé l’année suivanteest un clone de la mesure précédente mais cette fois financé par laDDASS sur mandatement de l’ANPE. Bel exemple d’entassement demesures! Si le lecteur s’y perd, il lui sera pardonné…En 1993, le DAF crée“Regain”, action d’adaptation et d’accompagnementà l’emploi avec le support de deux nouveaux ateliers : buanderie etentretien de surfaces.Parallèlement à ces actions menées en interne, le DAF mène desactions en partenariat.Avec ACTES, MONTJOYE et l’UFCV, c’est la P.A.QU.E. (PréparationActive à la Qualification et à l’Emploi), financée par la DDTE quis’adresse au public “jeunes” (16 à 25 ans), action qui s’arrêtera finjuillet 1994.Avec ACTES et l’ALAM, c’est la réalisation de deux “Chantier Ecole”,en 1994 et 1995, pour une population en difficulté d’insertion économique.Le parcours de formation/ insertion consiste à rénover des locauxet des logements sociaux.Pour faire face à la mise en place de toutes ces réalisations, il faut ànouveau chercher un local plus grand permettant de regrouper lesdifférentes activités. Une opportunité se présente avec la possibilitéde louer les locaux de l’ancienne aumônerie, 27 bd. Carabacel.Après réalisation des travaux nécessaires, l’emménagement alieu fin janvier 1994. Mais dès l’année suivante une antenne s’ouvreà Antibes. Ainsi va la vie!

Ces années difficiles, parfois même douloureuses, ont

donc été aussi des années créatrices et fructueuses.

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Malgré tout, la crise a laissé des traces et révélé des fragilités. Il fautcolmater certaines brèches, redonner confiance à l’équipage, trouverun nouveau capitaine, avant d’envisager de nouvelles aventures.

Une nouvelle équipe de directionAprès un intérim d’un semestre assuré par Brigitte PENNET,Bernard SEGUIN prend ses fonctions de Directeur Général le 1er juillet1997. Philippe GILLETTA de SAINT JOSEPH devient Président le 13septembre. Le premier, venu de l’ADSEA, apporte sa connaissancedu milieu associatif et une solide expérience professionnelle enmême temps qu’un regard neuf. Le second, très investi dans lemouvement mutualiste, est le garant des valeurs de l’Associationmais il apporte aussi son dynamisme et sa compétence juridiquede notaire. L’un et l’autre sont des hommes de conviction, d’action,qui savent prendre le temps de la réflexion, animer une équipe,trancher quand il le faut, doués en outre d’un solide sens de l’humour.

Après un temps normal de découverte des services et de prise decontact avec les partenaires, le D.G. a tôt fait de pointer les urgenceset de prendre les premières mesures. La comptabilité a besoind’une sérieuse remise en ordre. Depuis 1996 Yann CHALIER etMichel MARTIN, choisi comme Commissaire aux comptes, s’étaientattelé à la tâche. L’équipe du S.A.O. traverse une période difficile : unnouveau Directeur est nommé mais jette l’éponge au bout de 6mois. Le D.G. assure alors lui-même l’intérim, comme il le fera en1998 pour le DAF.

Dans le même temps, les locaux de Carabacel sont déclarésnon-conformes par la Commission Communale de Sécurité etimmédiatement fermés par arrêté municipal. Patrick LEFRANC, attachéde Direction, est chargé de la responsabilité de tous les locaux de

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ALC se redresse et se développe (1997-2007)ALCseredresseetsedéveloppe(1997-2007)

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l’Association, dont certains se sont dégradés. Dans l’immédiat,il trouve un local spacieux et bien situé au 81 bd. Gambetta pourreloger le DAF avec ses ateliers, y compris la friperie restéejusqu’alors rue Molière.

En 1999, Cécile CHAVANEL, prend sa retraite. Eric JOUAN assure alorsla direction d’un CHRS réorganisé qui englobe désormais le DAF.Christian BUREAU prend la tête de ce service.

Plutôt que de suivre dans le détail les actions et le développementdes services au fil des années, le choix est fait ici de dégager lesévénements les plus marquants de ces dix dernières annéesqui ont contribué à donner à l’Association sa physionomied’aujourd’hui.

Le lancement de CHORUSSuite à la crise du SAO évoquée plus haut, l’Association recruteMarie-Louise FENART en 1999 avec mission de réorganiser lesecteur de l’urgence. Afin de concrétiser l’adaptation du service auxbesoins liés à l’urgence sociale, un nouveau nom est choisi :CHORUS 06, pour signifier que là se situe une Coordination del’Hébergement, de l’Orientation et des Réponses en UrgenceSociale sur l’ensemble du département. Après bien des recherches,le service, avec l’accord et le soutien de la DDASS et de la DAMS, quittele 65 bd. Gambetta et s’installe 12 rue Gioffredo le 25 avril 2000.Concrètement, il regroupe alors :- le SAO, service d’accueil et d’orientation ;- le CHRS d’Urgence ;- la gestion du Schéma Départemental d’Urgence ;- le “115”, service de téléphonie sociale pour personnes sans abri.

Dans le rapport d’activité de cette année 2000, on peut lire ceci :“L’émergence d’une nouvelle demande sociale a bousculé quelquepeu certaines priorités. En effet, l’arrivée en grand nombre defamilles ‘demandeurs d’asile’, l’obligation de leur donner un toitimmédiatement, ont mobilisé beaucoup d’énergie, de temps, et ontdemandé la mise en route de nouvelles réponses sociales avec

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plusieurs partenaires.” La réponse viendra avec la créationd’Intermèdes puis de l’Olivier.

Négociation et mise en place de la R.T.T.Commencées dès 1998, les négociations sur la Réduction duTemps de Travail sont menées par le Président de l’Association, leD.G. et Marc LEHUIDOUX responsable de la gestion des Ressourceshumaines. L’objectif est double : créer des emplois, grâce àl’obtention des subventions qui sont liées à la RTT, et améliorer lesconditions de travail. De nombreuses réunions menées avec lesreprésentants syndicaux, la Commission du Personnel, lesDirecteurs et les équipes ont permis la concertation et favorisé unclimat de confiance. Avec cette volonté commune d’aboutir, unaccord est signé le 30 juin 1999, qui va permettre la mise en placedes 35 heures.

Après avoir reçu un avis favorable des services concernés, enparticulier de la DDASS, et, le 30 décembre 1999, l’agrément de laDirection Générale de l’Action Sociale, l’accord peut entrer en applicationle 1er mars 2000 après le conventionnement avec la DDTEFP(Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la FormationProfessionnelle). Il a permis la création de 10,65 postes ETP(Equivalents Temps Plein) pour l’ensemble d’ALC.

L’aventure de la RTT a mis en évidence l’aide que le Siège apporteaux services d’ALC dans l’accomplissement de leurs missions. Cerôle donne tout son sens au travail des salariés de la directiongénérale. La développement de l’Association amène leSiège/Direction générale à se développer. C’est ainsi qu’est créé unvéritable service des ressources humaines dirigé depuis 2001 parJacques CAPANNINI.

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Une action exceptionnelle d’accueil et desolidaritéCourant 1999, alors que la guerre fait rage au Kosovo, sur fortesollicitation de l’Etat, en partenariat avec ACTES, ALC met en place en48 heures un dispositif d’accueil et d’hébergement pour les réfugiéskosovars arrivés à Nice complètement démunis. Le C.H.U. a mis àdisposition les locaux désaffectés de l’ancien hôpital de Cantaronperdu sur une colline à l’écart de la ville. Tout est à organiser :l’équipement des lieux, le ravitaillement et la cuisine, les soins, lesloisirs, les transports. Dans Il était une fois ALC… Mireille Bartoluccinote : “Nous avons vu alors des volontaires venant de tous lesservices, de toutes les catégories professionnelles ; unimmense élan de solidarité est monté du cœur même de notreAssociation. Nos équipes n’ont compté alors ni leur temps ni leursefforts.” L’action s’est poursuivie avec l’aide d’autres partenairescomme la Croix Rouge Française et l’ASSIC jusqu’en juillet 2000pour aboutir au relogement des familles qui n’ont pas souhaitérentrer dans leur pays ravagé après la fin des combats.

Plusieurs innovations au CHRSLes travailleurs sociaux constatent que le nombre de mèresisolées augmente et que les problèmes de santé sont de plus enplus importants chez les personnes seules et dans les familles endifficulté. Dans le rapport d’activité de 1997, l’équipe souligne que“Le public accueilli et accompagné par le CHRS se caractérise deplus en plus par une grande fragilité psychique et unétat de santé globalement précaire avec des pathologiesdiverses.” Pour répondre à ces problèmes, plusieursactions sont mises en place.

Ainsi Les Pitchounets, ouverts en 1992 au 42, bd.Auguste Raynaud, sont un lieu d’accueil souple pour desfamilles concernées par le VIH. Pour les enfants, lesPitchounets développent des actions de prévention :santé mais aussi scolarité, équilibre psychologique. Pourles parents, ils offrent une solution de garde des enfants

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pour une courte période afin de leur permettre de faire des démarchesen vue de leur réinsertion, une aide à leur tâche éducative, un lieud’échange dans le cadre d’un groupe de parole.Dix ans plus tard, grâce au travail patient d’Eric JOUAN et de sonéquipe, un arrêté de janvier 2002 pris par le Président du ConseilGénéral a donné aux Pitchounets le statut de Halte Garderie. Cenouveau cadre administratif a permis de pérenniser la structuregrâce à des financements stables, de développer les activités(ouverture à plein temps à partir de février 2004) et d’installer denouveaux locaux au 2, boulevard Auguste Raynaud, inaugurés le26 juin 2006.

Courant 1999, le CHRS réorganise son mode d’intervention auprèsdes personnes séropositives ou malades du Sida. Outrel’accompagnement traditionnel en CHRS, l’équipe met en placeL’Espace Molière, atelier pour l’accès aux soins et à l’hébergement,qui propose aux personnes concernées un ensemble de prestationset d’activités destinées à promouvoir la prévention, l’éducation à lasanté ainsi qu’un soutien psychologique.

En 2000, le CHRS crée un nouveau service, Mosaïque, quiregroupe Les Pitchounets, l’Espace santé, l’hébergement desfamilles relevant du RMI (18 logements sur Nice), l’accompagnementsocial lié au logement (sur les 10 circonscriptions d’action médicaleet sociale pour lesquelles ALC est territorialement conventionnée,réparties sur Nice, Antibes, Vallauris et Cannes). Pour les 153 ménagessuivis, les 2/3 des mesures concernent l’accès au logement, 1/3 lemaintien dans les lieux. Patrick BARCAROLI en sera le premier Chefde service et passera la main à Brigitte ALBERT lorsque l’Associationlui confiera la responsabilité de diriger l’OLIVIER.

D’Intermède à l’OlivierDepuis la fin des années 1990, le nombre des réfugiés et desdemandeurs d’asile, comme on l’a vu plus haut avec le cas desKosovars, ne cesse d’augmenter à Nice, provenant majoritairementde l’ex-Yougoslavie et des pays de l’Europe de l’est. Ils sont sansdroit au travail, sans prestations familiales et ont le plus grand mal

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à trouver un logement. C’est pour eux qu’ALC crée Intermède en2001, qui est au départ un dispositif transitoire destiné à loger cesfamilles en hôtels meublés (plus de 58 000 nuitées pour cettepremière année) géré par CHORUS jusqu’en 2005.

Une solution moins précaire est trouvée avec l’ouverture deL’Olivier, le 15 octobre 2002. Il s’agit d’un Centre d’Accueil pourDemandeurs d’Asile (CADA) de 60 places au départ, nombre porté à120 par la suite. Cet établissement dispose cette fois d’un statut etd’un budget. Il accueille des demandeurs d’asile conventionnels,personnes isolées ou familles, en attente du statut de réfugié parl’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA). LeCADA a pour mission d’assurer l’accueil et l’hébergement desdemandeurs d’asile ; leur accompagnement administratif, socialet médical ; l’animation et la scolarisation des enfants, la gestionet la sortie du centre. Cela nécessite la mise en place d’une équipepluridisciplinaire, placée sous la direction de Patrick BARCAROLI, etbien entendu la recherche de logements adaptés. L’équipe deL’Olivier et les lieux d’accueil du public sont regroupés dansl’immeuble “Le Grand Central”, 16 avenue Thiers.

En 2003, L’Olivier met en place une seconde action, La Plate-forme

de Services et de Coordination en faveur des

Demandeurs d’Asile. Cette Plate-forme, très attendue depuisplusieurs années, est pilotée par la nouvelle Chef de Service duCADA, Isabelle PHILIPPE. Il s’agit d’un lieu ressource pour ce publicparticulier que sont les demandeurs d’asile. Ceux-ci peuvent ytrouver des informations concernant les procédures, les droitssociaux, les partenaires institutionnels et associatifs ainsi que lesorientations possibles. A cet effet un Livret d’Accueil et un Guide desadresses utiles, en plusieurs langues, sont délivrés à chaquedemandeur qui se présente.

En février 2004, L’Olivier a reçu en outre l’agrément pour l’ouvertured’un Stage Linguistique à Visée Professionnelle. Oncomprend aisément l’importance de cette mesure : l’apprentissagedu français est, pour les demandeurs d’asile, un moyen de briser le

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cercle de la solitude, de comprendre ceux qui les entourent et de sefaire comprendre d’eux, le passage obligé de leur insertion dans lavie sociale de notre pays et, pour ceux qui obtiennent le statut deréfugié, dans le monde du travail.

Ainsi, en l’espace de trois ans, ALC a su créer un service nouveaupour un public entièrement nouveau et particulièrement fragile dufait des traumatismes subis dans le pays d’origine, et du fait mêmede l’exil.

Le rayonnement du SPRSPour comprendre le développement de ce service très dynamique,il faut rappeler l’évolution du public auquel il s’adresse. Pour cela ilsuffit de citer l’introduction du rapport d’activité pour l’année 2003 :“Les grands bouleversements économiques, politiques et sociauxque vivent certains pays d’Europe centrale et orientale et d’Afriquesub-saharienne ont pour conséquence l’arrivée de nouveauxpublics sur le “marché” de l’exploitation sexuelle et de la traite.Cette réalité ne doit pas nous faire perdre de vue la situation despersonnes présentes sur les lieux de prostitution depuis pluslongtemps.”. Rappeler aussi que la Loi sur la Sécurité Intérieure du18 mars 2003 et les différents textes législatifs sur l’entrée et leséjour des étrangers ne favorisent pas le travail de réinsertion deces personnes.

A côté des activités ordinaires (accueil, suivi, travail de rue), leservice aménage un “espace convivial”, organise des repas ensoirée, met en place des activités culturelles et de plein air (visitesde musées, participation au carnaval, randonnées dans le hautpays niçois et découverte de la flore…). Des cours de français sontorganisés pour les personnes étrangères.

Sous la houlette de Patrick HAUVUY depuis 1999, l’activité du SPRS sedéveloppe bien au-delà du département par le biais de partenariatsmultiples. C’est ainsi que le service est tête de réseau du dispositifnational Ac.Sé (animé par Philippe THELEN) mis en place en vue deprotéger toute personne majeure, française ou étrangère, en

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situation régulière ou non, sans distinction de genre, victime de latraite des êtres humains et/ou du proxénétisme, qui, en danger, abesoin d’être éloignée et mise à l’abri. En 2005, le SPRS s’estengagé dans le programme PARADE (Projet d’Accompagnementpar des Activités de Développement Economique). Le projetFEED-BACK, démarré en février 2007 dans le cadre du programmeeuropéen Daphné II et coordonné par le SPRS, vise à évaluer lesactions d’assistance et de protection des victimes de la traite, àpartir du point de vue des victimes elles-mêmes. Le serviceéchange en outre des informations et des expériences avecplusieurs associations étrangères, participe régulièrement à desséminaires nationaux et internationaux.

Le jeudi 26 septembre 2007 a eu lieu à la Mairie de Paris laconférence de lancement du Guide pratique Identifier, accueillir et

prendre en charge les victimes de la traite des êtres humains,réalisé par la coordination du dispositif Ac.Sé. La rencontre a étéouverte par Max FERRO, vice- président d’ALC.

Le SPRS a fêté ses 40 ans d’existence le 18 octobre 2007 en organisantune journée “portes ouvertes” très sympathique et très réussiequi a permis à plus de 200 invités de mieux connaître ses activités.

Le Projet d’Entreprise Associative (P.E.A.)C’est en septembre 2003 que Philippe GILLETTA DE SAINT JOSEPHPrésident d’ALC, au nom du Conseil d’Administration, lance un vastechantier. Il invite tous les administrateurs et tous les salariés àtravailler ensemble à l’élaboration et à la rédaction de ce P.E.A. Lesusagers seront aussi consultés. Cette démarche s’inscrit dans lecadre de la loi n° 2002-2, rénovant l’action sociale et médico-sociale, mais elle résulte aussi de la volonté de réaffirmer lesvaleurs d’ALC à une période où le champ de l’action sociale est trèsquestionné. Le rapport d’activité de l’année 2003 définit très clairementce qui est attendu de ce projet : “Cette démarche, en référence àl’histoire de l’Association, doit nous permettre d’affirmer notreattachement à notre spécificité associative, d’affirmer nos métierset nos savoirs faire. Cette démarche doit nous permettre de dire ce

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que l’on croit, en termes de valeurs éducatives, sociétales, derespect de la personne et de toutes les personnes. Il s’agit pournous de savoir où l’on va, quelles sont nos priorités, nos orientations,les domaines à développer…” En interne, ce projet se veut fédérateuret mobilisateur, il vise à favoriser une meilleure cohérence desactions et à accroître le dynamisme de tous au service des publicsles plus défavorisés. En externe, il vise à mieux faire connaître laspécificité et les capacités de l’Association dans ses différentschamps d’intervention.

En même temps une méthode est définie avec l’aide d’un consultantexterne : un comité de pilotage est mis en place, plusieurs étapessont prévues qui vont du diagnostic des besoins du public autourde six thèmes (la petite enfance, les adolescents, les personnesseules et isolées, les familles monoparentales, les étrangers, lesproblématiques individuelles et marginalisantes) jusqu’à la rédactiondu projet et à son adoption.

Après des mois de concertation, d’échanges et de réflexionintense, un “pré-projet” est validé en Assemblée Générale, en juin2004. Le projet définitif est approuvé solennellement lors del’Assemblée Générale extraordinaire du 20 janvier 2005.Il commence par réaffirmer les valeurs de l’Association :

■ la confiance en l’homme et sa capacité à évoluer,■ la défense de la dignité de l’être humain,■ la prise en compte de la personne dans sa globalité,■ le respect de la culture de l’autre et de son mode de vie,■ la solidarité entre tous,■ le refus de la misère et de l’injustice,■ la promotion des droits de l’homme et de la citoyenneté

de chacun.Ceux-ci sont ensuite déclinés en 34 propositions ou grands principesopérationnels pour mettre en œuvre ces valeurs et réaliser lesobjectifs que se fixe l’Association.

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Au cours de cette Assemblée Générale extraordinaire, il passe lerelais de la présidence à Jean-Claude GUNST, administrateur ettrésorier d’ALC depuis plusieurs années, après avoir longtempsmilité dans d’autres secteurs de la vie associative. La responsabilitélui revient donc de veiller avec le Conseil d’Administration et laDirection à la réalisation de ce P.E.A.

Les Enfants de Don Quichotte et le PARSADurant l’hiver 2006-2007 “Les Enfants de Don Quichotte” font la unedes journaux en plantant leurs tentes rouges le long du Canal SaintMartin à Paris. Le mouvement est relayé en province et d’autressans abris installent leurs tentes à Nice sur la plage.Conformément aux engagements pris par la FNARS au niveaunational, ALC s’engage en première ligne avec d’autres associationsdu département pour aider à trouver des solutions de relogement.

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Sous l’égide et le pilotage d’Eric JOUAN, Président de l’Associationrégionale FNARS-PACAC une mini équipe est constituée avec MarieLouise FENART, Directrice de CHORUS et de Bernard ALBERTINI, Chefde service. Des collègues de l’Association PSP-ACTES ont rejointceux d’ALC (CHORUS et CHRS). En s’appuyant sur d’autres adhérentsdu réseau, une aide efficace a pu être apportée aux 90 personnesrecensées sur le campement. Un suivi social, des aides alimentaires,des accompagnements médicaux, des hébergements moinsprécaires ont permis de construire des solutions adaptées à chaquesituation, grâce au dévouement exceptionnel de tous les acteurs.

Suite aux engagements pris par le gouvernement pour dénouer lacrise, un Plan d’Accueil Renforcé pour les Sans Abris (le PARSA) a étémis en place par l’Etat. C’est ainsi que les hébergements d’urgenceque gère CHORUS ont été modifiés pour prendre en compte cequ’on appelle “le principe de continuité” dans les différents typesd’hébergement proposés. Le SDU (Schéma Départementald’Urgence) qui depuis plus de 10 ans offrait des solutionsd’hébergement courtes (15 jours) mais immédiates a ététransformé en places de CHRS. C’est ainsi qu’ont été créées 68places en appartements réparties sur l’ensemble du départementportant à 84 places le dispositif “CHRS d’Urgence” de CHORUS, plus 12places dites de “stabilisation” en semi-collectif pour personnesseules ou couples sans enfant “sortant de la rue”.Ces transformations ont permis d’améliorer la qualité de prise encharge des personnes, sur le plan matériel certes, mais surtout auniveau de l’accompagnement social grâce aux créations de postesde travailleurs sociaux qui interviennent sur Nice et l’est du départementpour une équipe, sur l’ouest pour l’autre.

Pour pallier la disparition du SDU et retrouver la réactivité etpermettre au “115” de disposer de réponses en cas d’urgence, a étéobtenue la création de Places d’Accueil d’Urgence (P.A.U.) : 26places en hôtels meublés sur des crédits non pérennes allouéspar la DDASS.

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L’ASSIC, nouvel établissement d’ALCL’autre événement marquant de l’année 2007 a été l’intégration del’ASSIC (ASsociation Solidarité Intégration Citoyenneté) au sein d’ALC.Le processus de rapprochement sollicité par cette associationamie, connue de longue date pour son action sociale auprès despopulations immigrées, a commencé en mars 2006. Il s’agissaitau départ de venir en aide à cette association qui connaissait degraves difficultés de fonctionnement. Mais il est vite apparu qu’uneaide passagère ne suffirait pas et l’on s’est orienté, d’un communaccord, vers la formule juridique de la fusion-absorption, avec lavolonté de préserver l’engagement historique de l’ASSIC auprèsdes publics de migrants, de conserver ses valeurs et son savoir-faire, de sauver l’emploi d’une cinquantaine de salariés. Tout aulong du processus de fusion, les pouvoirs publics ont été informésde la démarche et s’y sont montrés d’autant plus favorables qu’uneffort important de clarification dans la mise en œuvre des dispositifsa été fait. Les instances représentatives du personnel ont pusuivre toutes les étapes de cette démarche commune et ont émisun avis favorable lors de la consultation du Comité d’Entreprisepréalable à la signature du “protocole de fusion” entre les deuxprésidents. L’ensemble du processus a ensuite été approuvéà l’unanimité des présents par les Assemblées GénéralesExtraordinaires de chaque Association qui se sont tenues l’une etl’autre le 27 juin 2007. C’est ainsi que l’ASSIC, placée sous la directionde Patrick ALBERT, est devenu le septième établissement d’ALC.

Evolution des Ressources HumainesLe reflux du “papy boom” commence à se faire sentir à ALC. Ce sontplusieurs départs à la retraite de salariés parfois très anciensdans l’Association qui sont fêtés en ce printemps 2007. C’est le caspar exemple d’Henri LIMOUSIN, Chef de service depuis 30 ans auYuccas qui est remplacé par Delphine COUTURIER.

Le Conseil d’Administration s’est étoffé avec l’arrivée de nouveauxadministrateurs, dont trois de l’ASSIC.

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Ce sont au total 327 salariés correspondantà 280 E.T.P. qui ont mené les actions d’ALCdurant cette année 2007 qui est à marquerd’une pierre blanche. L’augmentation importantedes effectifs s’explique principalement par l’arrivéedes salariés de l’ASSIC, mais aussi par les créationsd’emplois qui ont accompagné les transformationsdes dispositifs d’urgence de CHORUS en CHRS (placesde stabilisation et CHRS urgence), ainsi que par les toutespremières embauches liées au projet d’extension duCentre Maternel.

Ainsi, à travers toutes ces années, l’Association

s’est renforcée, et présente un visage renouvelé.

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2008

Le 3 mars 2008, les premières résidentes arrivent à “Bon Voyage”dans l’immeuble entièrement rénové du 149, route de Turin, ce quiporte la capacité d’accueil du Centre maternel à 28 familles, soit à55 places au lieu de 44 auparavant. Pierre DIAZ, chef de service dansl’établissement depuis 2005, prend la responsabilité de la nouvelleéquipe, Nathalie GARNERO prenant sa suite au “Mont Boron” dès lafin 2007. C’est une équipe pluridisciplinaire renforcée, autour deBrigitte Da Silva Cabral, la Directrice, et de Françoise BRIS, Chef deservice de la Crèche depuis 2004, qui, dans le cadre dunouveau projet d’établissement, accueille des jeunes femmesenceintes, des jeunes mères adolescentes, des femmes avec desenfants en bas âge dans leur parcours d’insertion sociale etd’accompagnement à la parentalité.

Le Secteur Adolescents et son équipe de cadres : Pierre PENNET,Directeur adjoint, Agnès CLEMENT, Marie-José FEID, Chefs de Servicedes Foyers, et Myriam BLERARD qui a succédé à MaryvonneFABREGUETTE comme Chef de service au RELAIS, accueillent enseptembre François FENNEBRESQUE, leur nouveau Directeur lequelsuccède à Patrice FONTAINE. Les projets de l’Association nemanquent pas pour ce Secteur, que ce soit le projet de déménagementdu 42 Auguste Raynaud pour le 16 avenue Lorenzi (malheureusementralenti par moult procédures judiciaires de voisins irascibles) ouque ce soit le projet d’accueil d’adolescents en grandes difficultésvalidé par le Conseil d’administration de janvier 2008.

CHORUS qui finit de mettre en place les nouveaux dispositifs décritsci-dessus a le plaisir d’accueillir en janvier Hélène FERNEZ commenouvelle Chef de Service du SAEF. Elle renforce une équipe trèssollicitée par tous les services sociaux du département qui cherchentauprès de CHORUS des réponses pour des publics de plus en plus

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L’année 2008 L’année2008

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nombreux et toujours en très grande difficulté. C’est malheureu-sement des dizaines de personnes que chaque jour CHORUS nepeut prendre en charge faute de places dans les dispositifsd’hébergement. Les dispositifs de veille sociale - “115” et “PAU” - sontdésormais coordonnés par Marianne BOTTE.

Le SPRS se voit confier une nouvelle mission : une médiationsociale très renforcée auprès de familles concernées par unrelogement dans le cadre de l’ANRU et de la destruction de laRésidence Saint Pierre de l’Ariane à Nice. Une nouvelle équipe estconstituée, animée par Jean Marc FABRE, coordinateur, qui aura pourtâche d’accompagner ces publics dans leur nouvel environnement.

L’ASSIC vit sa première année au sein d’ALC. De nouveaux salariéssont recrutés sur les missions regroupées au sein de deux services.Le “Secteur social”, avec Lamia AGIUS, Chef de service, assistéed’Abdallah El BATLAOUI, coordinateur, développe des dispositifsd’accès aux droits administratifs, sociaux et médicaux pour lespersonnes immigrées ou issues de l’immigration ou allocatairesdu RMI en difficulté linguistique. Le “Secteur Hébergement Insertion”avec sa Chef de service, Véronique ROSSI, se trouve confronté à lanécessité de retrouver des appartements pour le CHRS après la finde la mise à disposition de chambres par les foyers ADOMA.Cette contrainte sera peut être une opportunité pour localiser lesfuturs appartements du CHRS de l’ASSIC dans la région de Grasseou de Sophia-Antipolis, permettant ainsi à ALC de réaliser un projetdéjà ancien de l’Association de proposer pour l’ouest du départementdes solutions d’hébergement/insertion dans un secteur totalementdépourvu de places de CHRS.C’est dans cet esprit qu’une mission de réorganisation des quatreCHRS d’ALC est confiée à Eric Jouan, devenu Directeur adjoint del’Association, par décision du Conseil d’administration. En attendantles effets de cette réorganisation, Nicole FARHI, Chef de service du“Service externe”, assume quant à elle, la coordination de la petiteéquipe d’Antibes.

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Centre Maternel inauguré en 2008

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Au-delà des chiffres et de ces événements, c’est l’engagement des

équipes qu’il faut souligner. La qualité du travail, la compétence, le

courage face à des situations difficiles, le souci de se forme

professionnellement, le respect de l’usager sont autant de valeurs

et de préoccupations que partagent tous les salariés.

En 2008, ALC célèbre son cinquantième anniversaire. Ce vendredi 21

novembre est, à n’en pas douter, un grand moment de fête, mais

aussi de fierté, une occasion de mesurer le chemin parcouru et,

forts de nos valeurs réaffirmées dans le Projet Associatif, d’envisager

les années à venir avec autant de lucidité que de confiance.

Guillaume d’Orange avait pour devise : “Point n’est besoin d’espérer

pour entreprendre ni de réussir pour persévérer”. Ce pourrait être

celle d’ALC, à ceci près que si nous rencontrons parfois l’échec, nous

pouvons être légitimement fiers de nos réalisations. En tous cas,

l’histoire ne s’arrête pas aujourd’hui. Nos projets actuels sont là

pour en témoigner. En ces temps où le lien social se délite, où la

“fracture sociale” ne cesse de s’aggraver et où certains souhaitent

des associations plus dociles, qu’on ne compte pas sur nous pour

cesser d’espérer ni d’entreprendre.

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50ans

Les femmes et les hommes d’ALC Lesfemmesetleshommesd’ALC

RAYMOND ANQUETINFERNANDE BADALOMAGUY BALARELLOROGER BASSELINPIERRETTE BELLONJACQUELINE BERNARDROSE-MARIE BOUGENADINE BOULENGERROBERT CAMPREDONHUGUETTE CARENCOJOCELYNE CASTELGÉRARD CASTELLANICHRISTIAN CHARTRONMARIE-JOSÉ CHAULIACJEAN CHERBUYFRANÇOISE CHRISTENGEORGES CLOITRE

RÉJANE COOREVITSPHILIPPE COTTAANDRÉ COURETJULIEN DALLO BELLESSARENÉ DARSEDOUARD DE GRUSONFRANÇOISE DE KERMADECBERTRAND DE L'HERMITEJOËL DERRIVESFRANÇOIS DESPLANQUESCLAUDE DUBOISYVONNE DUBONNETJEAN-MICHEL DULUCQJEAN DUPUYMAURICE ESTEVEERNEST FERRARINIMAX FERRO

ROBERT FLEKLINCLAUDE FOULON-PIGANIOLVINCENT FULCONISJOSEPH GALLEAN

HÉLÈNE GAUTHERONJEAN GAUDINFRANCE GERMAINEMONIQUE GILLETTA

DE SAINT JOSEPHPHILIPPE GILLETTA

DE SAINT JOSEPHJEAN-PAUL GILLISIMONE GIMELLOJULIEN GINESYPIERRE HANONJEANNE JAMARDPAUL JAQUILLARD

JEAN JOURDAINANNE- MARIE JOURDAINGABRIELLE LAFAYBERNARD LAMBERTODETTE LARROQUEJEAN LATILSUZANNE LE GALELISABETH LEPAGERENÉ LONGUEVILLEJACQUES LOUBIERESSIMONE LUGBULLMARIE JOSÉE MABILLECHRISTIAN MAGANAANDRÉE MANIGLIERJEANINE MARZLUFAMBROISE MASUREFÉLIX MATHEUDI

Ils ont œuvré pour l’association ALC

JACQUES ROSIERJEAN LATILRENÉ DARS

AMBROISE MASURECATHERINE GIRARDJACQUES PREVOSTPHILIPPE GILLETTA DE SAINT JOSEPHJEAN-CLAUDE GUNST

LES PRÉSIDENTS

[ Jusqu'en juillet 1970 ][ Juillet 1970 - Mai 1973 ][ Mai 1973 - Juin 1985 ][ Juin 1985- Décembre 1992 ][ Décembre 1992 - Septembre 1993 ][ Septembre 1993 - Septembre 1997 ][ Septembre 1997 - Janvier 2005 ][ Depuis Janvier 2005 ]

LES ADMINISTRATEURS

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50ans

JACQUES METZGERALAIN ORTUNIOJEAN ORUERENÉ PAGESMICHÈLE PAVESIJEAN-MARC PESEZROGER PETITJEAN PEZZALILOUIS PIETROPAOLI

ROSETTE PIRON - LAJEUNESSEDENYSE PISCHEDDAGISÈLE POUPELARDBERNARD PREVOSTJEAN QUENTRICMAURICE RANDONGEORGES RAYBAUTROBERT RIFFERICHARD RIVA

JACQUES ROSIERETIENNE ROZSAVOLGYILUCIENNE SEUILLOTFRANÇOISE SEVESTREGILLES STAGNAROJACQUES TERMEDANIEL THERONDLÉON TORDOCATHERINE GIRARD

FRANÇOIS GIRARD - BUTTOZMICHEL GUERRYHÉLÈNE GUGLIELMIMARGUERITE GUIDELJ-CLAUDE GUNSTALINE VERGNONYVES VIOLINJEAN ZUPAN

LAURENT ABATEBRIGITTE ABBOHYNDA ABDALLIMALIK ABERFADILA ABIBSAMIR ABIDYAMINA ABIDATNADIA ABIDATMARC ABRIASMOHAMED ABROUSVIVIANE ADSUARLOÏC AFANASSIEFFLAMIA AGIUSGABRIELLE AGNELLILEILA AGOUMIHEDIA AHMEDFADILA AHMED-MESSAOUDLAURE AIGLINSID-ALI AITTAHARREGIS AJUELOSCATHERINE AKERSCHRISTIANE ALBERDIBRIGITTE ALBERTPATRICK ALBERTJEAN-MARC ALBERTIBERNARD ALBERTINIFABIENNE ALERINILYNDA ALETSOUAD ALIANESTEPHANIE ALLECRENE ALQUIER

ANNIE ALQUIERAUDREY AMANIEUROSELYNE AMENDOLAJACQUES AMIABLEMARIE LOUISE AMILHASTRECATHERINE AMMELLAGELJULIENNE ANCONASOPHIE ANCONAMYRIAM ANDRIANARIVELOCHANTAL ANDRIEUM-BEATRICE ANGOUAFABRICE ANNEMARTINE ANSELMOLAURA ANTHONYFRANÇOISE APOSTOLYSAÏDA AQADDARSOLANGE ARESKIBEATRICE ARNAUGENEVIEVE ARNAUDANNIE PAULE ARNIAUDHELENE ARNOLDNATHALIE ARNOLDHELENE ARNOLDPHILIPPE ARNOULDALAIN ARQUISCHEEMMANUELLE ARRIGHIM-ROSALIE ARTUSIOMICHELE ASTIERVIRGINIE ASTIERM-THERESE ATANGANAEDDY AUBERT

AIME JEAN AUDIBERTMARION AUDIBERTSYLVIE AUDOUARDDELPHINE AUGEREAUJ-BAPTISTE AUGIERCHANTAL AUGIER DE MOUSSACAMANDINE AULASCHARLOTTE AUTIEGILBERT AUTRETVERONIQUE AVIASEUGENIE AVOUACLYNDA AZOULAYLUC AZURSHUSHANIK BABAYANVANESSA BACCHERETTIABDELATIF BACHIRCARINE BADIBANGALINA INESSE BADILA NGANGOULAGABY BADORFALKHAZOUR BAIGAEVROBERTE BAILLETJEAN BAILLYSABIN BALAGUECHRISTIANE BALDININ-MARIE BALESTRIJEAN MARC BALESTROCORINNE BALLESTRACLAIRE BARALEAURELIE BARANCEJULIE BARBEPATRICK BARCAROLI

COLETTE BARCENABRUNO BARDELLIM-LAURE BARONFRANCOISE BARONSABRINA BARRALISPATRICIA BARRAQUIERELIANE BARTHOMEUFMIREILLE BARTOLUCCICLAUDINE BATAZZIROBERT BATRITCHEVITCHMAGALI BATTARAROBERT BATTISTELLINICOLAS BAUDOCATHERINE BAUDRYMARIE BAYONSARAH BEAUDOUINESTELLE BEAUVILLIERPASCAL BECKISABELLE BECKMANNBEDRA BEDIAFSERGINE BEGOINFREDERIQUE BELAINBRAHIM BELALEMCELIA BELHACHMIMUSTAPHA BELHAOUARIAMBROGIA BELLIOMAUD BELLOIRCHRISTIANE BELLONKATIA BELTRANRANNIA BEN AMEURJULIETTE BEN ARFA

LES SALARIÉS

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50ans

YAMINA BEN ROKIAALI BEN SAIDCHANTAL BEN SAÏDKADIJA BENAHMED-DAHOJOËLLE BENAMZALSUZANNE BENDOTTIFARIDA BENNACEFYAMINA BENROKIALEILA BENTAIEBMONIQUE BENTIN

BENYANINSANDRINE BENZISYLVIE BERARDELISABETH BERGAMASCOSYLVIE BERGONIELISABETH BERLINELIANE BERMONJOCELYNE BERNARDCAMILLE BERNARDINILAETITIA BERNARDOJULIEN BERNINIGENEVIEVE BERTAIGNECATHERINE BERTHELOTM-THERESE BERTHIERDIANE BERTHODNICOLE BERTOLAANNETTE BERTONEEMILE BERTRANDGHISLAINE BERTRANDJ. MARIE BERTRANDRICHARD BERTRANDALINE BERTRANDREGIS BESNARDSIHAM BESSAOUDMIREILLE BESSIM-CLAIRE BEVINMICHEL BEYMARIANNE BIANCHERISEVERINE BILLOTFATIMA BIRATELAURENCE BISEANNE-MARIE BISTONDI (AVERSO)YKRAM BKAKILARMAND BLANCM-THERESE BLANCMIREILLE BLANCHE

MYRIAM BLERALDSTEPHANIE BLONDELOLGA BLONDINSANDRINE BOARETTOIOAN BOBMARIE BOIJOUTCORINNE BOINNOTMARIANNE BOISARDMONIQUE BOISEAUXOCTAVIA BOLDORJOSIANE BOLZONIPHILIPPE BOMERFEDERICA BONFARDECIALIA BONIACKLYDIA BONIFASSIROSE-MARIE BONNARDJEAN PIERRE BONNELYLIANE BONNETTZVETELINA BONOVAHELENE BONROYMARIE ANNE BONSORTECHRISTELLE BOONEEMILE BORDASGABRIEL BORDEAUXMARIE BORDENAVE LAGAUMARTINE BORGELLINIKARINE BORGNAEMMANUELLE BORRELLOLGA BOSCHETCHRISTEL BOSETTIALINE BOSQUELLEDAVIDE BOSSIERIC BOSSIONNINO BOTCHORICHVILILILIANE BOTTAMARIANNE BOTTEDANIELLE BOTTICELLINOËLLE BOTTINAGOSTINA BOTTONEJOSEPHINE BOTTONEILHAM BOUAKIOUDM-CLAUDE BOUAOUTKARIM BOUBAKRIANOUAR BOUCHAKOURGERARD BOUCHEMARJORIE BOUCHOUX

JESSICA BOUDHRAAJOËLLE BOUËDOMINIQUE BOUER - VIBERTANNIE BOUGEARELIRMA BOUILLONISABELLE BOUKHABZAM-THERESE BOULARDDJAMILA BOULKENAFETNADJET BOUNABFRANÇOISE BOUNEAUJOSIANE BOURDONMARTINE BOURDYSYLVIE BOUREELILIANE BOURGEATAURELIE BOURGERYISABELLE BOURHOVENBELKACEM BOUROUFPATRICK BOURQUINMOHAMED BOUTAKTITVERONIQUE BOUYGUESAUDREY BOVISM-SOLANGE BOYERSOLANGE BOYERCORINNE BRAHIMRACHEL BRAMISILVIA BRATOSINM-CLAIRE BRAULTMAGALI BRAUNERIC BRAYERCLAUDINE BREGEAUTM-THERESE BRELCELINE BRESSIEUXCLAIRE BRETGERARD BRETONFRANCK BRIANZIBLANDINE BRICEBAPTISTE BRINCATMARINA BRINGERFRANÇOISE BRISCLAUDINE BROCHIERONICOLAS BROUJEANNE BROUCHONLAETITIA BROUSSEANNIE BRUNMARTINE BRUNISABELLE BRUN

LAURENCE BRUNELM-LOUISE BRUYEREM-JOSEE BRUZZONEELODIE BUFFONIVERONIQUE BULLCHRISTIAN BUREAUMONIQUE BURGERCHRISTIAN BURGOSSYLVIE BURONDMARYSE BURRAZZILIONEL BURTETMICHEL BUSELLIANNE LISE BUSSONCHRISTIANE BUSSONEALEXANDRA BUYCATHERINE CABOCATHERINE CABOCELSANDRA CABOISCHRISTINE CABRERAGEORGES CAHOUAM-NOËLLE CALAFATLAURIANE CALATRAVAPIERRE CALESTROUPATDOLORES CALVOCATHERINE CAMAITIMICHELE CAMELCELINE CANAPLEJEAN PAUL CANAVESIODOMINIQUE CANAVYCECILIA CANDELASEVERINE CANINOCLAUDE CANIVEZBERNADETTE CANNICIONIJACQUES CAPANNININICOLE CAPURROVIRGINIE CARBONNELROLAND CAREJEANINE CARELLONADINE CARINIGENEVIEVE CARLTONCHRISTINE CAROPIERRE CARREMARTHE CARREAUDREY CARUSOBERNADETTE CASAGRANDEJ-GABRIEL CASAGRANDE

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LAURENCE CASANOM-JEANNE CASANOVAYVELINE CASINILAURENCE CASSADFABIEN CASTEJONM-LAURE CASTELANNE CASTELLANEJOËLLE CASTELLANIFERNANDE CASTETSMARTINE CASTETSELISE CASTILLONFANNY CATELLAPIERRE CATHAGNESTEPHANIE CATHEBRASCHRISTINE CATTINSYLVIE CAUCHOISM-FRANCOISE CAUDALM-FRANCE CAUDALVICTORINE CAULETINMAGALI CAVAILLEFRANÇOIS CAVASINOM-PAULE CAZENAVESANDRINE CAZESLAURE CECCONICHANTAL CERDANXAVIER CERRUTIIDA CERTANOSUZANNE CESTIANABILA CHABBIRENEE CHABOTMARJOLAINE CHABRIERNADINE CHABROLLESMARLYSE CHADLIAGNES CHADUC-CLEMENTJULIA CHAFFOISCATHERINE CHAIXFAKHRI CHAKHMALIANFARID CHAKHMALIANSYLVETTE CHALERONYANN CHALIERMONIQUE CHAMOTMAGALI CHAPETGENEVIEVE CHAPPARDJUSTINE CHARABOTSOPHIE CHARLESMICHEL CHARLES

CHRISTIANE CHARLONCHRISTIAN CHARLOTTESYLVIE CHARPENETCATHERINE CHARPINETPIERRE CHARVETMURIEL CHATEAUDAVID CHAUDEYCECILE CHAVANELJOCELYNE CHEMAMAHANENE CHERIFJOËLLE CHERMEUXVINCENT CHESNEAUNADIA CHETBIMARINETTE CHETRARIUM-FRANCE CHEVALAURELIE CHEVASSUSCORINNE CHICHIMARGUERITE CHIURCHICATHERINE CHOLETM-THERESE CHOUAIBIHOUARI CHOUCHALINDA CHRISTIANSENDANIEL CIAISMICHELE CIOCCHETTOFABRICE CIRILLONADINE CLARMANJ-CLAUDE CLEMENTDENISE COCOZF-THERESE COELSFRANÇOIS COFFINIERELODIE COGNARDSABRINA COGOODILE COHADEMARTINE COHENFREDERIQUE COLASJEAN-LOUIS COLASFREDERIQUE COLAS-SCHNEIDERM-THERESE COLLIGNONINGRID COLLIGNONHUGUETTE COMMERLAURENCE COMTEFRANCOISE CONGOSTSYLVIE CONNENM-CLAUDE CONSTANTCECILE CONSTANTINMARIANNE CONTI

ISIDIA CONTIGEORGES COPPINTERESA CORDERO GILCHRISTOPHE CORNARDBERTRAND CORNUDETERMELINDA CORREIA SANCHESHERVE CORTIM-CLAIRE COSTAANNIE COSTA - GRAGLIAGENEVIEVE COUDRETANDREE COURTOUTSTEPHANE COUSTETLAETITIA COUTELADELPHINE COUTURIERMONIQUE CREUZOTMURIEL CRIPPAPASCALE CRIVELLOVALERIE CUDELOUCORINE CUMERIATOSABINE DA SILVABRIGITTE DA SILVA CABRALANNIE DACOSSENICOLE DAGNAUDF-XAVIER DAGREVEMARIE.NOEL DAGUISE PEANRAFFAELLA DAINESE-PLICHONKARINE DALBOUSSIERESTEPHANIE DALLAPORTAVERONIQUE DAMELE BOSCHGENEVIEVE DAMGEBERNARD DAMIANOCECILE D'AMICO-SCOTTOMARILOU DAMLOUPNATHALIE DAMOURPHILIPPE DANAEBEATRICE DANDJO NOATFABIAN DANHIEZCHRISTIANE DANNEREVELINA DARGYTECLAIRE DARMENDRAILISABELLE DARRASMARYVONNE DAUDUELISABETH D'AUFERVILLEDANIELE DAVIDKARINE DE CHECCHIMARYKE DE GYZEL

JULIE DE MIRANDAPRUNE DE MONTVALONSVIATLANA DE MOURA MARQUESYASMINA DE PAEPEJEAN-LOUIS DE SAINT GENOISMONIQUE DE SEZECLAIRE DE SIETERDAISY DEBEAURAINFABIEN DEBRADESLAETITIA DEBREEMOULOUDA DEBZAJOEL DECHITELMAURICE DECKMYNMARINA DEL CAMPOBRIGITTE DELACRUZJACQUELINE DELAYAYECHRISTELLE DELEVAUXELISABETH DELMASELISABETH DELMAS-LEMOINGLUCETTE DELNEUFCOURTDAPHNE DELORMEDANIELLE DELPALSANDY DELVALMARIE ALICE DENIAUYVES DENISANNIE DEPERNEVINCENT DEPOAGIA DEROUICHENICOLE DESAINTJOSE DESVARIEUXNATHALIE DEVAUXMONIQUE DEVILLERSPIERRE DIAZANDREE DIAZFATIMATA DIOPLIANA DJOKINAFABIENNE DOLWECKDOMINIQUE DORMETMURIEL DOVERACLAUDE DRAGONIALINE DRAMPECHRISTIANE DRAYSTEPHANIE DRAYM-CLAUDE DUBONNETSTEPHANIE DUBREUPATRICIA DUCA

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M-CLAUDE DUCHENEDAVID DUFONDELSA DUJARDINMICHEL DUMASAMELIE DUPREZELVEDIN DURAKOVICAUDE DUSANTERBERNADETTE DUSSERTVERANIKA DZERAVIANKAILHAM ECHAOUIDOMINIQUE ECHEABDALLAH EL BATLAOUIMARIANA EL FIDALISAAD EL HAMDAOUISANDRA ELLENAPHILIPPE EMONDSARITA ENGASSERMICHELE ESCAMECRABEDANIELE ESCANDEANN-MARIE ESCOFFIERSABINE ESCOLANOZOURA ESSABIKANNIE ESSISSEJEAN-MARC FABREMARYVONNE FABREGUETTESGABRIEL FALLETJOSIANE FALTERCHRISTINE FANTINOMONIQUE FANTINOAUDRAY FARAUTNICOLE FARHISARAH FARHIJOSIANE FAUCONNIERPATRICK FAVOTMONIQUE FAYEM-JOSEE FEIDM-LOUISE FENARTFRANÇOIS FENNEBRESQUEFANELIE FERNANDEZHELENE FERNEZCAROLE FERRAGEAGNES FERRANBRIGITTE FERRANDEZSANDRINE FERRANDIFRANÇOISE FERRANTIGILBERT FERRARO

CAROLE FERRICATHERINE FEVREBRIGITTE FEVREISABELLE FEVRIERHELENE FIGHIERAPAUL FILIPPINICOLE FINCKJOSEE FIORELLOJOSEPHINE FIORELLOFRANCOIS FLACHETNICOLE FLANDIFRANÇOISE FOMBONNEPATRICE FONTAINEGERARD FONTAINELAETITIA FONTECAVEHENRIETTE FORLILOIC FORMEY

DE St LOUVENTDOMINIQUE FORNICHANTAL FOUBETELAIS FRANCISEVELYNE FRANCISCOMICHELE FRANCOZCLAUDE FRAYEZKREMENA FREDONBRIGITTE FRENOTARLETTE FRIEHPATRICIA FRIESSSAVERIA FROMENTPATRICK FROMHOLTZERI FUKAILEOPOLD FUMEYROSELYNE GAGLIARDIRICHARD GAIDYDOMINIQUE GAILLARDJACQUELINE GAJEWSKIMARINA GALICHETEVELINE GALL

GALLIANROSE GALYCECILE GALYLAURENT GALYROSHANAK GAMELCAROLE GANDOLINBRIGITTE GARAVAGNOBERNARD GARCIA

CARMEN GARCIA MARTINEZNATHALIE GARNEROMONIQUE GARRIDOANNE MARIE GARROYM-HELENE GASCHYAGOUTA GASMIM-THERESE GASPARROTHERESE GASTALDIHAM GASTAUDPIERRE-GUY GASTAUDMARYSE GATINEAUCLAIRE GATTOMICHELE GATTOCHRISTINE GAUTHIERMONIQUE GAVALDASOPHIE GAZEAUDOMINIQUE GELASISABELLE GENDREAUFRANCO GENNARIELLIPHILIPPE GENTREAUCHRISTIANE GEOFFROYNATHALIE GEOFFROYGAELLE GERARDRENE GERAUDMINDA GERBERGERMAINE GERMAINFRANÇOISE GHADINJOELLE GHIBAUTYVETTE GIACCARDIISABELLE GIANARIASEVERINE GIAUFFRETCATHERINE GIAUMECHRISTEL GIBILAROVALERIE GILLARDLAURENCE GILLERONMONIQUE GILLETTA

DE SAINT JOSEPHPAULE GILLYEVELYNE GIMELLOMIREILLE GINESTYPATRICIA GIOBELLINACAROLE GIORDANANTOINETTE GIORDANOSYLVIE GIORGINATALIE GIRANVERONIQUE GIRARD

LYDIE GIRARDFRANCIS GIRONGILLES GLEIZESCATHERINE GNESOTTOMELANIE GOMESISABELLE GOMES CARDOSOCRISTEL GOMEZGINETTE GONINMARIE-JOSE GONTHIERPATRICIA GONZALESLYDIE GONZALEZHELENE GORDONDAISY GOSSECLAUDE GOUILLOUXGERMAINE GOVICLEMENTINE GRAGLIASYLVIE GRANDOUILLERNICOLAS GRAS Y PLASSARDGENEVIEVE GREGOIREJANNY GREGOIREJOSIANE GRENONM-NOËLLE GRESSIERPHILIPPE GRIBLINGCHARLOTTE GRIFFONMICHELE GRIMMMARYSE GRITMELANIE GRITANNE MARIE GROSCLAUDIE GROSJEANCHANTAL GROSSELOLYMPIA GUEDESMARIE LAURE GUEGUENANNE MARIE GUGLIELMIFRANÇOISE GUIGNARDDIDIER GUIGOCHRISTIAN GUILLAUMEBRIGITTE GUILLAUMEFRANCE GUILLOTALAIN GUILLOTANNE GUITTARDMARTINE GUYOMARDM-ASTRID GUYOT

DE LA POMMERAYEFATIMA HADDADBRIGITTE HAHNALICE HALLIER

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50ans

IMAINE HAMAMDAJEAN LUC HAMIACHERABIA HAMIDIM-CATHERINE HARNETNADIA HASSADPATRICK HAUVUYMONIQUE HAZIZACATHERINE HELGENCHRISTIAN HENNEQUINELISABETH HENRASRAYMONDE HEOCLAIRE HERISSONYVES HERYCAROLYN HICKSMARIANNE HIENLYSANDRA HIMEURCHERYL HINDSSELVETTE HODJAMARGY HOEKFRANÇOISE HOSNIERSANDRA HOUCKEGERALDINE HUBERTOLIVIER HUEJ-FRANÇOIS HUETA-PATRICIA HUGUESFRANÇOISE HUTTERANNE HYSOULETSAÏDA IFYACHSAADIA IFYACHLAURENCE INNOCENTIMURIEL INNOCENTIOCTAVIA INNOCENTILAETITIA INNOCENTIBARTHELEMY ISOARDIDANIELA ISTRATEDENITZA IVANOVARACHIDA JAAFARIVALERIE JACOBEDDY JACQUES-GUSTAVEPAUL JACQUILLARDFRANCK JALALARLETTE JANINELISE JAQUETMARIE-A. JARDOT (RUA)ISABELLE JARRIGEONAURORE JASSAUD

MICHELE JAVELLEVALERIE JEANMURIEL JEANJEANSOPHIE JEANNEFREDERIC JEANROYPATRICIA JOCRISSE-AOUADICHRISTINE JOESSELLINDA JOHANSSONSYLVIE JOLYCLAUDE JORDANSANDRINE JOSEPHERIC JOUANNADEGE JOUBERTDOMINIQUE JUAN

JUDENATHALIE JUSTEKALTHOUM KAABACHIDOMINIQUE KABBAJLOLA KHAMRAEVNA

KALANDAROVAM. FRANÇOISE KARSENTIFATIHA KECHADCHRISTOPHE KERBOISZAREMA KHAITAEVAH-NORDINE KHECHIDACHRISTINE KHIRATROSHANAK KHODABANDEHCHANTAL KIMAUDREY KLOCZKO-BEAUDONKELTOUM KOHILTATIANA KOSANICNOEMIE KOSTICCLAUDE KULESZAARMELLE KWIATKOWSKIDANIEL LA MARCAREINE LA ROSADALILA LABIDIFANNY LACHAIZEMARIE-A. LACQUAPATRICK LAFFITTECYNTHIA LAFFITTEPATRICIA LAGARDENECULAI LAIUFLORENT LALANNECAROLE LALLEMANDDAMIEN LALLEMAND

ERIC LAMBERTPATRICIA LAMBROTBRIGITTE LAMONTREARLETTE LANCELOTAUTILIA LANDIM SEMEDOCHRISTIANE LANDRAKARINA LANGLAISDAVID LANTELMEANNA L'ANTONYAMINA LAOUADM-DOLORES LARA LUQUEREINE LAROSAMARLENE LAROUQUIEMICHELE LARRIEUMAGALI LARRIEUVANESSA LARTIGUEGABRIELLE LATILDJEMAA LATOUISOPHIE LAUGAPHILIPPE LAUGIERGENEVIEVE LAUJAYCHRISTIAN LAUNAYM-THERESE LAURENSFREDERIC LAURENTVITALIE LAVENNEFATIHA LAVERRIEREERIC LAZAREGAËL LE DIABATM-PIERRE LE FAUREM-JOSEE LE FLOURBERNARD LE GUENNECMARC LE HUIDOUXODILE LE LOARERNATHALIE LE MASSONANNE LE MOTAMARA LE PANSYLVIE LE RESTJOHANN LE TOUCHEANGEL LEALPHILIPPE LEANDRISTEPHANE LEBIGOTMONIQUE LEBLANCMICHELE LECOMTEVERONIQUE LECOMTEFRANCINE LECOQPHILIPPE LECORNE

MARIE LECORNEGEORGES LEDDALAURENCE LEFEBVREBERNARD LEFORTPATRICK LEFRANCFRANÇOISE LEFRANC - QUEREMARC LEHUIDOUXPIERRE LEJOURMARLENE LELLOUCHEODILE LELOARERCHRISTINE LEMALVERONIQUE LEMARCHANDFLORE LEMPEREURLOUISE LENAMARIANGELE LENTZAGNES LEPAGESYLVIE LERESTMICHELLE LEROUXBEATRICE LEROYMANUELE LEROYJOAN LEVYJOSETTE LIBRATINORBERT LIBRATIROGER LIEVENSHENRI LIMOUSINMONIQUE LIMOUSINNATHALIE LIMOUSINROCCO LIPARIVALENTIN LOIACONOFREDERIC LOMBARDOPATRICIA LONGHIVIRGINIE LORENZETTISONIA LORENZIM-CHRISTINE LORIOTISABELLE LOTTIERDELPHINE LOUATYM-PIERRE LOUIS-CLEMENTPATRICIA LOURELAGNES LOZACHODILE LUCIANICHRISTINE MACAGNOMARIE MACCHIONIAURELIE MACRINJEANNINE MAFFREELHAM MAGHREBIANDREE MAGNARD

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SLIM MAGREBIPATRICK MAILLARDSOPHIE MAKILLAGABRIELE MALAUSSENACELINE MALAUSSENAELISA MALFILATREMARYSE MAMOLALAURENT MANASSEROFREDERIC MANCINIMICHELE MANGANESELUCIE MANNESANDRINE MARCHETTIVIVIANE MARCHIONIVERONIQUE MARCOMBESREGINE MARENCOJOEL MARGUETSYLVIE MARIAUDREY MARIANTOINETTE MARIANIDANIEL MARMAINJOSETTE MARMAINTATIANA MARONICAUDREY MARQUANDGUY MARROFLORENCE MARTELVERONIQUE MARTELDENISE MARTIALM-LOUISE MARTIANAYMONIQUE MARTINCECILE MARTINAGNES MARTINMICHELLE MARTINSTEPHANE MARTINMICHELE MARTINPAULETTE MARTINEAUGEORGETTE MARTINOCHRISTELLE MARTYJEANNINE MARZLUFDOMINIQUE MARZLUFNATHALIE MASIEROYVETTE MASOTTILUC MASSARDIERSABRINA MASSICOTLAETITIA MASSOLOCHAÏBIA MASSONJANETTE MASSONI

NELLY MATEO PONCEDE LEON

ELIANE MATHERONVERONIQUE MATHIEUDANIELLE MATONNADINE MATTIOLIBRIGITTE MAURELVERONIQUE MAURINANTONINA MAURINMARIE LISE MAYERCHRISTIANE MAZZOCCALAURENCE MAZZOLIMARIE MAZZUCCONADINE MEHMEDOVICSPHRESA MEHMETIJULIA MEINDERPATRICIA MENARDGULNARA MENATOSANDIE MENGOZZILAURENCE MEROUEM-CLAUDE MERTENSRAYMOND MERTILLOCHRISTINE MESMECATHERINE MESSEINCATHERINE MEVELM-THERESE MEYRAMLOUISE MEYRUEIXCHRISTIANE MICHARDPHILIPPE MICHAUDETM-FRANCE MICHONFRANÇOISE MIGNOTCARINE MILHAUCORINNE MILHAUSYLVIE MILLOCHRISTINE MILLOAICHA MIMOUNMARTINE MIROTSOPHIE MITAPATRICIA MÔFABIENNE MOITYCELINE MOKDADMARIE MONIERJULIE MONTELSDANY MONTINIARLETTE MONTSERRATSYLVIE MOREAUX

BENJAMIN MORELDUDU OZLEM MORENONATHALIE MORPHEEM-STELLA MORREALEHAKIM MOSATIFRANÇOISE MOSNIEREVE ANNE MOUANFOULOUMIRABELLE MOUANFOULOUVONY M. MOUGINLILAS MOULAYSABINE MOULINNAJOUA MOUMENJULIE MOUNIER

MOUNYNADEGE MOUREAUXISABELLE MOUTONFRANÇOISE MOUTTENANDY MULAEDWIGE MULPHINMARTINE MUNIERMONIQUE MURRUJOSETTE MUSCIANISIM-JEANNE NACINOVICHVERONIQUE NADIJKODENISE NAGAUOUAFA NAIMMARIE NAKHLEH-DUMEEISABELLE NALBANDIAN -

ROUSSINSTEPHANIE NALDIGERMANO NASOMARTINE NAVELLOGUEYE NDONGJULIE NERONELISABETH NESCIJEAN-YVES NEUHOLDMICHEYLE NEYRETCHANTAL N'GUYENTRI NGHIA NHANJ-MICHEL NICOLASLAURIA NOUKOUANMURIELLE NOVACERIC NOWICKIMARYSE NOWIOKIADDA OGGADNICOLE OILLIC

ANDREE OLIVEROMICHELE OLIVIERDOUNIA LOLA OLLIVIERELISABETH OMNESM-THERESE ONGENAEDMAHJOUBA OUAABOUFARIZA OUDAHMANEZARATA OUEDRAOGODOMINIQUE OULED

AHMED BEN ALIONABLINE OZOUXEVELYNE PAFFUMICHANTAL PAGESAURELIE PAILLAUDBEATRICE PALANCAANGELO PALAZZICLAUDETTE PALMAROSOPHIE PALMIERIANNE MARIE PALOUMETALBINE PANCHOTCLAUDE PANIZZIGHISLAINE PANTALACCILOÏC PAPASIDEROMICHELE PAREDESBEATRICE PARENTDJAMILEH PARISOLIVIER PARISM-CLAUDE PASCALERWAN PASTOLM-CLAUDE PASTOR-GARCIAM-ANGE PASTURM-PIERRE PAWLAKPIERRE PAWLAKYEMILIE PECOULTPIERRETTE PEIRONEPIERRETTE PEIRONE-

FOURREAUEDITH PELARDJOSETTE PELLEGRINPATRICIA PELLEGRINIODILE PELLOTIERICLAUDE PENNACINOPIERRE PENNETJULIE PENNETPASCAL PEREZSTEPHANE PERIE

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PATRICK PERNELMAÏTE PERNICI& PERRELVERONIQUE PERRIN BONNETANNE LAURE PERROTTHERESE PERSICOJEANINE PERSONMARION PERSONNEGERARD PERSONNEMURIEL PERUGIAOLIVIA PESCHEUXJEAN MARC PESEZEVELYNE PETITM-CHRISTINE PETITCELINE PETITJULIE PETITMELISSA PEYRENOËLLE PEZZALIJEAN PEZZALIINGRID PHILEMONISABELLE PHILIPPEBERNARD PIASCOMARIE-A. PIAZZAKARINE PIAZZAMONIQUE PICVERONIQUE PICADOJACQUELINE PICCONNIERFREDERIQUE PIETRIFRANCOISE PIGNOLSANDRINE PIGUELBACHIRA PILLONSANDRINE PINAULTCAROLINE PINELDOMINIQUE PINTOSTEPHANIE PISICCHIOINGRID PIZZIOBLANDINE PLANTEJEREMIE PLASSELYLIANE PLENTPAULE-E. POESYPASCALE POHLJOCELYNE POLO GRILLOJEAN PONSJOSETTE PONSISABELLE PORRECHRISTINE POSOCCO

J-JACQUES POTANNIE POULAINCHRISTINE POUPLARDJEANNE POUSSAINTODETTE POUSSANGEJ-PIERRE POUYETANTONIA POUZACANTOINE PRADEAUCLAUDE PRADELLESCHRISTINE PRATMAGALI PRATSTEPHANIE PRESTIFILIPPOMIREILLE PREVOSTBRIGITTE PRIAHMARIE-A. PRONM-CLAUDE PRONIENSKIFRANÇOISE PRUD'HOMMEPIERRETTE PRUGENTM-JOSEE PRUGENTCHRISTIANE PRYBELLAFRANÇOISE QUEREHELENE QUEVASYLVIE RABAULTGILBERT RACINETHIERRY RADISSEPHILIPPE RAMILLONMARIE RAMOINROSELINE RAMONFRANÇOISE RANNORODICA RAPCEASYLVIE RAPUCZOHRA RASLOUADANDRE RASPINIJ-NOËL RASSEMARIE RASSE - BOIJOUTCOLETTE RASTEUSYLVIE RAVIERMICHELE RAVIOLOSOLANGE RAYNAUDM-JOSEE REBBOUHCHRISTINE REBOULMATHIEU RECURTLUCE M. REGINADOMINIQUE REICHERBEATRICE REINAUDLAURENCE RENALLO

MIREILLE RENAUDOLAURENT REULIERFREDERIC REVELLIPATRICK REVELLILILIANE REYMARJORIE REYREGIS REZAGSONIA REZGUICHERIFA RHELLOUCHEFARIDA RIAHICHANTAL RIBIERECAROLE RIDELFABRICE RINAUDOANNICK RIO-ESTEVEISABELLE RIOLLANDJACQUES RIPOSATIHENRI ROBACATHERINE ROBERTM-PIERRE ROBERTMARTINE ROBERTISKRISTINA ROCHARDELISABETH ROCHET HARDOTM-CLAIRE RODIERPAUL RODRIGUESDOUCE ROGERYOANNA ROGERMAGALI ROGNONECLAUDINE ROLLINMICHELE ROMANAURELIE RONDEAUJACQUES ROSEODETTE ROSIANNE MARIE ROSSIMIREILLE ROSSIM-LOUISE ROSSIVERONIQUE ROSSIGENEVIEVE ROSSISYLVAIN ROSSICAROLINE ROSSIFRANÇOISE ROTHNILLERM-HELENE ROUBAHOIDANIELE ROUBAUDIMARCEL ROUCHCARINE ROUFFETNATHALIE ROUSSELROSE MARIE ROUSTAND

MONIQUE ROUTABOULSOLENNE ROUTIERMARTINE ROYMONIQUE ROYJACKY ROYERFRANCK ROYERM-PIERRE ROZOXHEVAHIRE RRUSTEMIFRANCOIS RUCARTMARIANNE RUGARIM-CLAIRE RUIZBRIGITTE RUIZPATRICIA SABREAÏCHA SABRIEKREM SADIKUGILLES SAINT DIZIERMARIE A. SAINT PÈREMARIANNE SAINT.JULIENMARC SAINT-JULIENCHRISTINE SALOMASALIZETA SAMCHRISTIANE SAMMUTALEXANDRA SAMMUTELIANE SANANIKONEM-THERESE SANSMARIE LISE SANTONIVISEYT SARALAPOVNADINE SARRECHEVELYNE SARRIOTCHRISTIANE SARTIMADELEINE SASSY PERSONNATOURIYA SAUVAGETMIREILLE SAUVAIGONATHALIE SAVIOCLAIRE SAVORNINMONIA SBOUAIANITA SBRANAFABIENNE SCALABRINOCELINE SCATENIRITA SCHAEFERRACHEL SCHAEFERZAGHDANI SCHANGM-THERESE SCHANGJEANNINE SCHMITTJULIE SCIPIONIMICHAEL SCOTTO

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CAROLE SCOTTO DI FASANOEVELYNE SEASSARICHRISTINE SEBASTIANIBERNARD SEGUINPATRICK SERRESYLVIE SERRETCORINNE SERRONIANAIS SHILIKHADIJA SIBAIKHADIJA SIBAÏANNIE SICARDARKIA SIDDIFANTA SIDIBEVERONIQUE SIGAUDELISABETH SILVANJOËLLE SILVERINICOLE SILVISOPHIE SIMONAUDREY SIMONSOPHIE SIMONVALERIE SIMONFABIENNE SIMONETTIEVA SINGHMITHAT SIRAAYALEXANDRA SITZSYLVIE SKAKICCATHERINE SMIETANAAURELIE SOFIARAPHAËL SONNTAGJOSIANE SORESIPASCALINE SOTOMAITE SOYERRENE SPADARIANGE SPARTAMARTINE SPINELLIBERNADETTE STARADOMINIQUE STARAJACK STECK

CLAUDINE STEFANELLIANNE STEFANIBLANCHE STEFFLERJEAN-PAUL STREBLERISABELLE STROOBANTSHELENE SUBREROSABINE SUCAURELIE SULTANSYLVIE SUPERTINOISABELLE SUQUETROLANDE SURRELNEVZETA SUSACPAUL SUSINIMAURICE SZTAJMANJOUELA TABLACHRISTEL TABONISOLANGE TABOURNELSYLVIE TAILLIEZAMELLE TAJIOUTIYASMINA TAKOUKNADIA TAMDRARIJEAN TAMISOPHIE TANGUYAUDE TARBOURIECHSIMONE TAVERNIERSANDRA TEISSEIREMARTINE TEIXIDOANNICK TELLOBELLA TENDERONACER TERFIAUDREY TERRADURACAMILLE TERRISISABELLE TERRIS-FERNANDEZPHILIPPE THELENA-PASCALE THEVENONFREDERIC THEVENONCAROLE THIERYJOHANN THOMAS

EDGAR THOUYSABINE THUELALAIN THUMERELLEMICHELE TILLIERJ-FRANÇOIS TIRETABDELKADER TITOUHIMIRABELLE TOKOPATRICIA TOMASIMANUELE TORTORICISONIA TORTOROLOCAROLINE TOTOROSYLVIA TOUATIHALIMA TOUATILOUISE TOURETMODWENE TOURNENATHALIE TRANMARC TRIBUIANIELISABETH TRILLATPIERRE TROIAFLAVIA TRUJILODUC TRUONGNATHALIE TURCOMARIO ULACIAJEAN PAUL URCUNSYLVIA URYNEVELYNE VABREJOËLLE VACCAJOËLLE VALIAARMELLE VALINALICE VALONISABELLE VANDEN BROUCKEBARBARA VANHOVEJEANINE VANNESTEEMBARKA VASQUEZ-REYESFRANCINE VELAEVELYNE VELLABEATRICE VELOTCAROLE VENEZIANO

HUGUETTE VERGNESDIDIER VERLYCKM-JOSEE VERSINI-CARINISTEPHANE VESQUEEVELYNE VIANODOMINIQUE VIBERT-BOUERCOLETTE VICHNIESKIFABRICE VIENNEJESSICA VIGLIETTIPATRICIA VILLEGASMARIE VILLENEUVEMURIEL VINCENTSONIA VINCIMONIQUE VIVOSMARTINE VLAEMINCKISABELLE VOCLERCXAVIER VOIRINLAURE WALLJACQUES WANNYNANNE-MARIE WARGNIERJESSICA WIARTMELANIE WIERZBICKIOUAHIBA YASSACAROLE ZAINIGENEVIEVE ZAMBEAUXCLAIRE ZAMITHSIMONE ZAMPONIMARIE G. ZAROUKIANCATHERINE ZEBAUMEBAHYA ZEHILALEILA ZEINALOVASOUHILA ZELLALZOUINA ZENNAFCHRISTINE ZORIANANDREE ZUNTINIFRANCE ZWICKY

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Toutes nos excuses à celles et ceux que nous aurions pu oublier malgré notre vigilance...

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Copyright :

Textes : Association ALCGraphisme & réalisation : Hacina AMARA - 04 92 07 15 20 - www.hacinaamara.com

Crédit Photos : Photothèque ALC - Getty Images - Marc MONTICELLI (p55) avec nos remerciements - Hacina AMARA (p21, 25 et 61)Merci à Lou pour son illustration (p27)

Impression : Les Arts Graphiques - Novembre 2008

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50ans

Notes Notes

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Siège social :

10, rue des Chevaliers de Malte06100 NICE

Tél : 04 93 52 42 52 - Fax : 04 93 84 73 50E-mail : [email protected]

www.association-alc.org

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50ans

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N° ISBN : 978- 2 -9528007-4-7

Reconnue d’utilité publique

"Il n'existe pas d'autre voie vers la solidarité humaine

que la recherche et le respect de la dignité individuelle"

Pierre Lecomte de Noüy