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 1 Le Lustre

Livre + v2016

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Livre "+" sous le nom LE LUSTRE regroupant les 7 premiers livres messages de PHILIPPUSL1 L'EtrangerL2 Prenez-en ainsi conscienceL3 Prophétie Présente UniverselleL4 Du lotus et de la roseL5 Le dernier Prophète - Le Coran caché (Condensé des 3 volumes)http://pdf.lu/2Mx6L5 Le dernier Prophète - Le Coran Volume 1/2/3 L6 Paraklêtos - Le voyage du fils de l'hommeL7 Le Djihad ou le combat d'Arjunawww.philippus-over-blog.com

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    Le Lustre

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    I S L A M

    Pour Dieu il n'y a qu'une seule religion. C'est celle qui relie l'individu Lui. C'est un lien oubli, toujours prsent, que chaque Homme doit retrouver par lui-mme. L'Homme est son propre temple, sa propre glise, sa propre mosque. Reconnaissant cela intrieurement il est. L'Islam est la comprhension du monde retrouver en soit pour accder ensuite la comprhension du lien qui nous relie Dieu. L'Islam est la vrit retrouver en se purifiant du faux prsent en nous.

    L5 p 247

    Ils m'ont parl pendant des jours et des nuits. Et j'ai cri "Pourquoi moi" en clatant en sanglots et par une nuit d't, ils m'ont montr. Il fallait que je marche en moi avant que l'heure ne vienne de prendre la route.

    Il m'a t dit que je prendrai le calame pour coucher les mots sur les maux du monde. Et mon esprit rpondit oui, dix livres.

    1995

    Le LUSTRE regroupe les 7 premiers livres. Je reprendrai le calame pour coucher les trois derniers avant de repartir vers le pays qui n'est pas encore sur les cartes des hommes.

    Je vous parlerai de ces lieux que vos yeux ne peuvent voir, je parlerai de vos mes pour veiller vos esprits et comprendre vos corps. Je vous parlerai du visible et de l'invisible. Je vous parlerai de mes frres et du calendrier des sages. Je vous rvlerai la sortie du retour au vivant. Je vous montrerai des voies terrestres plus adaptes vos pieds et vos corps pour aprs moi. Je vous guiderai contre le mal qui est en vous, contre le mal qui est hors de vous. Vous comprendrez l'ISLAM spirituel, de l'orient l'occident, vous comprendrez la fin d'un monde annonc hier par des frres clairs, et non la fin du monde.

    PHILIPPUS 2012

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    Page 6 Livre VII 2003

    LE DJIHAH OU LE COMBAT D'ARJUNA Le combat spirituel intrieur

    Le sain combat ou la guerre sainte

    Page 88 Livre VI 2002

    PARAKLETOS Le voyage du fils de l'homme

    De la place de Saint-Pierre la place Saint-Pierre Lettre Universelle ouverte lglise de Rome

    Aux deux prochains et derniers Papes. A Jean puis Pierre

    Page 208 Livre V 2000/2001

    LE DERNIER PROPHETE - Le Coran cach

    Page 716 Livre IV 1999/2000

    DU LOTUS ET DE LA ROSE

    Page 821 Livre III 1999

    PROPHETIE PRESENTE UNIVERSELLE

    Page 888 Livre II 1998/1999

    PRENEZ-EN AINSI CONSCIENCE

    Page 917 Livre I 1997/1998

    LETRANGER

    Ces 7 livres sont regroups sous le titre

    LE LUSTRE

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    Philippus

    LE DJIHAD ou

    Le combat dArjuna

    Le combat spirituel individuel et universel

    La guerre sainte

    Livre VII

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    Note de Philippus ses frres dorient et doccident

    Ce livre VII est la dernire partie dun ensemble dcrits, de textes, de messages, regroups sous le titre LE LUSTRE qui reprsente une priode de temps, plus ou moins longue chacun et permettant lhomme de se retrouver pleinement, intrieurement et universellement sur le plan spirituel. La suite de lvolution humaine nest pas ailleurs que dans cette direction.

    Jai abord dans mes premiers messages les diverses religions au travers des crits sacrs laisss par dautres frres dorient et doccident, comme les logia de Jsus, le Coran de Mahomet, les stances de Bouddha, je termine par linterprtation de nouveau utile en ce monde du texte de la Bhagavad-Git afin dclairer et de renouer le lien entre tous les hommes de ce monde, entre lhomme et lui-mme, entre lhomme et ce qui Est, Dieu.

    La Bhagavad-Git est un des Upanisads, soit un des crits vdiques, au nombre de 108, constituant la partie philosophique des vedas en Inde. Cest un des textes majeurs qui constitue lessence de la connaissance vdique. Ces crits ont plus de 5000 ans mais restent universellement dactualit pour le monde prsent quant au fondement spirituel de chacun, qui somnole en chacun. Ce texte ancien raconte le doute dun homme devant un combat qui se situe sur le terrain des hommes, les armes la main, et qui rendent toujours les mes rouges ensuite, tel un triste recommencement de gnration en gnration. Mais ce texte raconte aussi la prise de conscience dun homme, Arjuna, qui devant ce dsastre perptuel se retrouve discuter avec le plus haut, Krsna, Dieu. De quel combat lhomme doit-il tre le vainqueur en ce bas monde, si ce nest du seul combat quil doit affronter seul avec lui-mme, seul contre lui-mme, et que dautres dans lerreur nomment un combat contre le mal, mais celui de qui ? Un combat contre les infidles, mais lesquels ? Il ny a quun seul terrain pour un seul combattant, et ce terrain est partout o un homme se trouve. En lui. Krsna, Dieu, Allah, Jhovah, ne se retrouvera jamais par les choses extrieures ni par des enseignements, que ce soit en orient, que ce soit en occident. Le temps des croyances matrialises est sa fin, il est venu le temps du savoir par lesprit.

    Philippus

    Il ny a quune seule et unique guerre qui ne rclame pas le sang des hommes

    mais leurs esprits pour sauver leurs mes. Cest le Djihad.

    13 Dcembre 2005. Nouakchott. Philippus.

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    Sommaire

    Chapitre I Sur le champ de bataille de Kuruksetra 11 Description des forces en prsence...11 Lamentations dArjuna.11

    Chapitre II Aperu de la Bhagavad-Git 13 Confusion dArjuna et reproches de Krsna....13 Lme et le corps....15 Krsna encourage Arjuna combattre.....16 La voie du yoga..17 Lme ralise....18

    Chapitre III Le karma-yoga 20 Laction et linaction20 Laccomplissement des sacrifices21 Le devoir..24 La concupiscence.25

    Chapitre IV Le savoir spirituel et absolu 27 La transmission du savoir...27 Labsolu de lavnement et des actes du Seigneur.....27 Lagir..28 Les divers sacrifices...30 Lacquisition du savoir...31

    Chapitre V Laction dans la conscience de Krsna 32 Renoncement et action dvotionnelle.....32 Le sage....33 La libration........34

    Chapitre VI Le Snkhya-yoga 35 Le yogi et la pratique du yoga.....35

    Chapitre VII La connaissance de labsolu 41 Les nergies et les puissances du Seigneur...41 Abandon Krsna...42 Le culte des devas..42 Absence dintelligence et intelligence...44

    Chapitre VIII Atteindre labsolu 45 Labsolu, ltre distinct, la nature et lacte...45 La mditation sur le Seigneur et laprs-mort..45 Mondes matriel et spirituel.46 Lheure de la mort47

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    Chapitre IX Le plus secret des savoirs 48 Krsna, origine et repos ultime de tout....48 Sots et sages...50 Manifestations du Seigneur Suprme.51 Sacrifices et adorations...51 Le Bhakta....52

    Chapitre X Les gloires de labsolu 53 Krsna, Source originelle...53 Connaissance et dvotion.53 Krsna, le Suprme54 Manifestations du Seigneur Suprme...54

    Chapitre XI La forme universelle 55 La forme cosmique du Seigneur Suprme.55 Hommage dArjuna au Seigneur....56 La forme originelle du Seigneur Suprme..57

    Chapitre XII Le service de dvotion 57 Personnalisme et impersonnalisme....57 Voies vers le Seigneur Suprme....58 Ltre cher au Seigneur..59

    Chapitre XIII La prakrti, le purusa et la conscience 60 Le champ et le connaissant du champ....60 Le savoir.....60 Lme Suprme...61 La prakrti et le purusa......62 Voir de la vraie vision.....62 Lme dans le corps.....63

    Chapitre XIV Les trois gunas 64 La nature et les tres..64 Vertu, Passion et Ignorance...64 Elvation au-del des gunas...65

    Chapitre XV La Personne Suprme 66 Le banian de lunivers matriel66 Le Royaume Suprme..67 Le conditionnement de ltre vivant par la matire..68 Krsna, base et soutien de tout, Seigneur Suprme...68

    Chapitre XVI Nature divine et dmoniaque 69 Nature divine69 Nature dmoniaque..70 Dgradation et lvation de ltre.71

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    Chapitre XVII Les branches de la foi 73 La foi73 Les aliments..74 Les sacrifices74 Les austrits74 La charit..75 Lom tat sat...75

    Chapitre XVIII Le parfait renoncement 75 Renoncement et sannysa.75 Les facteurs de lacte76 Le savoir, laction et lagissant.77 Intelligence et dtermination77 Les trois sortes de bonheur...78 Les quatre varnas et le devoir...79 La ralisation spirituelle...80 Labandon au Seigneur Suprme.80

    Le Lustre...84

    Glossaire....87

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    I Sur le champ de bataille de Kuruksetra

    Description des forces en prsence

    Mre de tous les hommes, toi, ma mre qui ma enfant voil prs de vingt annes, que tont fait tous les hommes ? Vers quoi menvoies-tu, toi, maintenant ? O est mon pre, o est mon Pre ? Je suis corps et ne puis me rsigner ce que je vois en ce monde prsent, qui sembrase de tous cts. Ce monde qui ma accueilli ne serait-il pas une terre daccueil mais toujours en finalit une multitude de champs de bataille ? Sur tous les plans je ne vois que combats pour avoir, pour survivre plus que pour vivre, et point seulement par les actes physiques directs. Tous ces combats qui se nomment avoir, pouvoir, et dans lesquels, si je les suis comme dautres hier, mon corps sy abandonnerait. Pour cela ma vie, pour quoi ma vie ? Tous rsonnent mes oreilles pour dire oui, pour dire non, pour dire quoi ? Pour me voir comme eux, sans savoir, pour me prendre comme je les prendrais, et pour faire semblablement, dans le vide, dans le rien ? Non. Je ne sais que faire, que dire, mais je ne sais pas, au moins. Toi mon groupe, toi mon pays, vous mappelez doucement avec les miens vers un nouveau cataclysme humain o le sang resterait sur nos mains, sur nos consciences. Non. Je ne sais, je ne veux. Cela est mon seul savoir sans savoir. Tous les hommes de ce monde sont en face de moi, tous en groupes, tous de la mme terre et pourtant tous prts se nuire. Hors de mon regard derrire lhorizon les autres, mais bien face moi ceux qui se disent les matres, les princes, les rois, les prsidents et les gnraux. Ma confiance en eux ntait que de lattente. Par les armes en main et celles quils voudraient me voir prendre maintenant, je reste le plus blmer de les avoir crus sans ragir. Ils ntaient grands que parce que jtais petit, maintenant ils sont grands par la seule chose quils possdent. La force des inconscients. Tous fiers dtre l, sans aucune honte, devant lchec de la vie, ils sont prts au nom deux-mmes tuer pour avoir encore. Oh ! Certes, ils ne clament pas la mort, mais sont-ils toujours vivants ? Tous imbus de leurs savoirs politiques, religieux, conomiques, gostes, ils pensent dtenir la vrit. Celle qui finit toujours dans la mort. Tous glorieux de leur pass honorifique les uns devant les autres, de la gloire rouge qui colle aux mains et que plus personne ne voit, ou que tous feignent dignorer, doublier, nayant pas plus de rponses queux. Prte les suivre, la masse est dj dans lattente en renfort, renfort de corps toujours. Qui slve pour dire non au bruit des armes qui, au loin, semblent dj engages ? Est-il toujours trop tard quand, la peur au ventre et la face fire, ils se suivent ? Tout les tire, tout les pousse, ils ne savent plus se guider, jusqu lchafaud commun ils avancent encore. Les bannires se relvent et les cornes dappel les invitent sournoisement, mais ne savent-ils plus dire non ou pensent-ils aussi et ainsi sauver ou prserver leurs seuls biens, alors quils sont prts les abandonner en donnant leurs corps ? Ils sont mme prts maintenant craser les plus petits qui ne peuvent les atteindre que par la main tendue du mendiant. Les leaders se lvent, les autres suivent. Les connus attirent les inconnus. Ceci de tous les cts, au dtriment des femmes, au dtriment de leurs fils. Plus ils dtruisent, plus ils pensent vivre, mais bien pour eux les consquences immdiates. Ils ne savent plus stopper. Ils sont tous happs, aspirs dans lantre final. Les souvenirs de leurs pres nexistent plus et ils veulent les confirmer une nouvelle fois. Les stratgies des penses de certains grands se retrouvent dans les paroles des moyens et se dirigent vers les mains de ceux qui se sont abandonns aux premiers. Princes et prtres. Que puis-je lutter seul face ce monde ? Que puis-je seulement les arrter un moment en mettant mes penses prsentes en eux ?

    Lamentations dArjuna Pourquoi mon corps avance-t-il encore vers ce gouffre ? Pourquoi je suis, malgr moi, les armes presque en main ? Pour dfendre quoi, qui, et aprs ? Tous me tirent de plus belle vers eux, vers la pnombre des jours tristes, o la seule victoire possible ne fait que maintenir le corps un peu plus dans le temps, quand le contraire nest plus rapide en rponse. Mes poches

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    sont encore pleines dor et de fausses valeurs, mon honneur nest que par le regard des autres, l seulement, limage serait-elle la raison ? Quelle bataille moffrez-vous comme vie, quel hritage ai-je reu des anciens, que nont-ils fait mieux pour les fils que je devrais perptuer encore pour mes fils demain ? Tout dtruire pour recommencer ensuite, est-ce cela nos raisons profondes ? Je les vois tous chaque jour sengager de tous cts pour plaire seulement aux autres, aux pres et aux mres indignes, prts les jeter chaque seconde dans le combat de la vie matrielle jusquaux actes des mains sil le faut encore. Tous les hommes sont pourtant comme moi, ils sont tous mes pres, mes fils, mes frres, et tous sont chaque jour les uns et les autres face face pour le plus ou le pas moins. Pour un bol de riz, pour un coffre rempli. Comment accepter ce triste jeu de dupes ? Hier ensemble, nous tions, quand par intrt chacun servait lautre. Devant le moins ils desservent encore plus vite. Ce quils refusaient il y a peu de temps aux autres continents, aux autres pays, aux autres rgions, ils le refusent mme jusque dans leur propre famille, leurs fils et filles. Ils ne sont plus que pour eux-mmes, sans mme se comprendre, perte. mon Dieu! Si quelque chose existe, si la rponse est en cela, alors quelle vienne et javancerai pour la rechercher. Je ne peux continuer atteindre la vie des autres pour la seule raison de la mienne terme. La haine je ressens de plus en plus en eux, mais que manque-t-il en chacun de nous ? Pourquoi cette question en moi ? Mon corps se fatigue de cette situation environnante et mon intelligence se bloque pour y rpondre. O doivent avancer mes pas maintenant ? Je ne vois arriver que les catastrophes, mes mains refusent les actes nfastes envers mes semblables, et pourtant ils sy engagent tous doucement. Mon esprit se perd sans rponses, mon corps erre dans le sans direction. Rien ne semble arriver de positif cette masse uniforme. En sengageant une nouvelle fois par leurs dsaccords, ne voient-ils pas que ce sont leurs propres femmes et leurs propres enfants quils vont combattre, quils vont dtruire, encore ? De quel gain, de quel succs, de quelle victoire, sur qui, sur quoi, esprent-ils pour demain ? Un holocauste eux-mmes pour se voir eux-mmes roi, prince, prtre, Dieu! De quel plaisir se dlectent-ils vraiment ? toi ! source du tout, toi qui moffres tout ce jour par mes questions, je les vois comme toi tous aligns, amis, ennemis, familles, propres ou non, tous mes qui ne se complaisent que seules face aux autres. Quirait faire la mienne leurs cts maintenant ? Un engagement les mains vides, sans armes, premier rendre mon sang sans en faire couler un autre serait encore meilleur pour mon lendemain. De quelle richesse sattendent-ils pour demain, quand les joyaux rcuprs se prennent avec les mains rouges ? Pour toutes les fausses richesses comme pour toutes les vraies quils ne veulent seulement apercevoir, pour tout ce monde et cet univers, je ne peux. Lattente de leurs richesses fausses les fait se justifier sans conscience, pour alourdir leur pnombre future. De cela une richesse ? De cela leur bonheur prochain ? Des heures heureuses ils veulent se prparer des heures qui germeraient encore et toujours, sur les cadavres de leur propre famille ? Meurtriers de leur propre famille. Ils sy prparent. Mais devons-nous, dois-je aussi, me crever les yeux pour faire de mme leurs cts, ou face eux ? Quelle civilisation, quel lien rel cherchent-ils ainsi prenniser ? Nen auraient-ils pas de civilisation ? Ne seraient-ils pas relis toi ? Plus de liens entre eux nexistent au sein mme de leur propre toit. Impies ils sont redevenus, entre eux, hors deux, ils ne sont plus matres de leurs propres bases quils nomment encore humaines. Les matrices ne gnrent maintenant que des enveloppes qui ne recouvrent plus que des tnbreux. Je regarde ces fils et ces filles. Que montrent-ils, sils montrent encore consciemment quelque chose aux autres ? Les pres et les mres indignes peuvent-ils recevoir de vrais princes par les naissances ou seulement lindsirable ? Mais ont-ils encore dsir leurs hritiers ou investissent-ils seulement pour eux par le temps ? Ne viennent-ils plus pour comprendre en naissant ? Sont-ils de plus en plus, juste pour venir senfermer dans ce qui se justifierait de plus en plus comme lenfer ? Leurs corps nombreux ne trouvent mme plus leau et le solide pour nourrir seulement leurs corps. Mauvais anciens, portes ouvertes aux tnbreux. Pas de vrit sous un toit, entre le couple sous ce toit, que trouver dautre pour accorder le monde ensuite ? Que veulent-ils trouver par leurs attentes lextrieur et sur lextrieur, ce quils attendent de mme chez eux ? Les fainants ne seraient-ils que sous une seule toiture en ce monde ? La cause dsastreuse du

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    monde ne serait-elle que dans un seul et unique nombril ? Ils ne retrouveront que le semblable ainsi. Lenfermement. Par les crits ils ne savent encore cela, semble-t-il. Les seuls acquis des rois par le pouvoir et ensuite lavoir, voil ce quils veulent encore ce jour. Prts redevenir des barbares, des assassins, des monstres. Se jeter directement sur leurs glaives forgs est un mieux mes penses. Les mains sans armes, la vie se quitte plus lger martyr que meurtrier. La vraie lutte serait-elle passive contre leurs maux ? Que dois-je combattre maintenant ? Face eux, quelle direction prendre ? Les suivre ? Non je ne peux my rsigner aprs ces penses. Mais que trouver maintenant, que suivre, et o aller ? Ma douleur est telle de ne pas savoir, que mon corps ne me rpond plus que par des larmes.

    II Aperu de la Bhagavad-Gita

    Confusion dArjuna et reproches de Krsna - Oh mon fils ! Que fais-tu l sous mon toit ce jour, cette heure ? Le monde ne suffit-il pas occuper ton temps que te voil revenu ma face ? Et quont donc tes yeux ? Pourquoi pleurent-ils ? - Suis-je ton fils vraiment ? Toi qui me pousses dans cet antre chaque jour, dans le prochain conflit bientt ! De tes propres souffrances, naurais-tu rien de plus librateur moffrir ou ma propre perte en ce monde te serait-elle plus douce pour ta suite ?

    - Mais do tes-tu souill les penses pour maintenant repousser le monde en sa gnralit ? Ta plainte viendrait me dgrader comme elle chercherait dgrader le monde qui te nourrit ?

    - Qui me nourrit par ce que vous laissez encore ? En cela les seules valeurs que vous moffrez en miettes ? Mais que nourrissez-vous de plus en moi et envers les autres ? - Tes plaintes sont indignes, mon fils. Sans les souffrances de la vie, penses-tu accder autre chose pour demain ?

    - Par quelles souffrances devrais-je voluer ? Les miennes je peux les assumer, je peux mme les viter, mais les vtres, celles qui sont crues, devrais-je les porter en plus ?

    - Ne te laisse pas envahir par tes penses, mon fils, que ferais-tu seul avec elles devant tous les autres demain ? Tes principes seraient ta perte aux yeux de tous.

    - Mais pourrais-je me regarder demain si je continue dans ce macabre jeu dans lequel vous mentranez depuis ma naissance ? Voulez-vous un fils, toi monde et toi ma propre mre ou un tyran de plus en ce monde ? Dois-je vos yeux, moi aussi, craser mes frres, mes oncles, mes cousins, et tous les trangers de passage qui sont mes semblables ?

    - Retire cela de tes penses, mon fils. Monte, toi aussi, sur un pidestal et remplis ta vie. Fais face aux ennemis en cette terre.

    - Et vainqueur je serais ainsi tes yeux, aux yeux du monde, par limage seulement, en portant bien seul sans vous ma conscience ensuite ? Ne vois-tu vraiment que mon corps au point dignorer le reste qui est en moi en ayant oubli ce qui est aussi en toi, mre ? En cela ta foi ? O mas-tu guid, ma mre ? Avancer ou reculer, je ne sais plus o mon corps doit se situer maintenant. Entre fausset ou fausset, comment retrouver ainsi la sortie ? Ecraser ou tuer ou tre cras ou tu sur ce champ de bataille mondial, cest cela le seul hritage que vous moffrez en cette terre ? Mais dans quel amour ai-je germ pour ne plus savoir ce jour

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    mpanouir ? Le peu de matrise que javais, je viens de le perdre en me lanant dans la masse. Enfant, je pensais vivre en scurit, moment bien phmre qui nleva que mon corps. En pture ce corps se retrouva bien vite, quand adulte vous me nommiez tous. Abandonn je reste. Mais qui maidera maintenant en ce monde, qui pourrait guider un moment mes prochains pas vers une possible sortie ? De grce, envoyez-moi un matre que je puisse au moins men remettre un homme sur terre. De grce.

    - Cesse ta plainte, mon fils. Moi, ta mre, je vais te rpondre.

    - Toi ?

    - Oui. Moi-mme je pensais comme toi hier, plus jeune tant, avant que tu ne sois, comme lors de tes annes premires. Jentends aujourdhui en toi les mmes paroles interrogatives qui jaillissaient alors de la bouche de ton propre pre.

    - Mon pre !

    - Oui. Ton pre. Que je nai voulu suivre hier et qui, lui, doit avoir trouv rponse maintenant. Hier je nai su marcher derrire lui, aujourdhui indigne toujours je suis devant les mmes questions, devant son fils. Je lai combattu sur le mauvais terrain hier, mais lui na jamais pris les armes en main malgr les coups subtilement reus en lui. Cest lui qui te manque, cest lui que tu aurais d avoir tes cts, ainsi ce jour tu ne serais pas dans ce dsert. Les consquences me rattrapent au seuil de mes cheveux dj blancs. Il avait raison. Seul toi mon fils jai pu garder, jai pu voler, en lloignant doucement de toi. De moi. Mon amour goste tu me le reprsentes ce jour. Je ne peux refaire le pass, je ne peux alors que tinviter trouver la seule chose qui, tes yeux, a de la valeur maintenant. Va. Laisse ce monde, fuis-le un moment, cette fuite-l ne sera pas sans accueil. Prends ton bagage en main et toutes tes attentes en toi. Va le retrouver, l-bas, sur le mont. Tu le trouveras. Ses mots, il les couche sur le monde, ils tindiqueront vite le chemin jusqu ton pre. Jusqu ton Pre.

    - Merci, mre. Merci.

    - Je ne te rends que ce que je nai pas su lui prendre plus longtemps. Prs de trois lustres pour comprendre cela, que de temps, que de temps.

    - Que veux-tu que je lui dise pour toi ?

    - Pour moi ? Rien, mon fils. Quand il recevra ta personne, il comprendra bien ma pense prsente. Va, mon fils, va. Il doit tattendre. Par ta bouche il te reconnatra.

    - -

    Oh ! Que voil encore une belle journe sur ce mont face mes yeux. Merci toi, Mre, merci toi, Femme. Mais qui est cet homme qui avance du fond du chemin ? Qui cherche ma personne et mon tre pour monter jusquici encore ? Jeune il semble par son allure. Laissons-le avancer.

    - Bonjour, je suis bien chez...

    - Oui. Cest bien moi. Entre, mon fils.

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    - Vous savez qui je suis ?

    - Il y a des signes qui ne peuvent tromper un pre. Viens. Entrons dans la maison. Je tattendais.

    - ... Voil mon pre ce que je voyais, voil ce que je disais ma mre avant de te rejoindre. Je ne sais plus trouver de sortie devant cela. Mon intrieur est trop perturb, mme si tous les pouvoirs et les richesses dun roi taient miennes, cela ne pourrait maintenant me satisfaire ni apaiser mes penses et mes questions. Je ne veux combattre sans cesse les autres en ce monde.

    - Tes paroles sont dj dignes dun certain savoir, bien que cela ne soit pas encore dune sagesse totale de ta personne. Que tu ne veuilles te retrouver dans la masse par les mmes actes, voire dans un conflit direct qui pourrait mme mettre un terme plus rapide ta vie prsente, je comprends. Mais par le fondement mme de la vie comme de la mort, tes craintes ne sont certes point exprimes par la sagesse. Chose impossible que ces craintes pour le sage.

    - Explique-moi. Pre.

    Lme et le corps

    - Je suis. Tu es. Ils sont. Que nous soyons grands ou petits dans les fausses rgles des hommes. Le fondement de lhomme, son tat profond, est prsent en lui au moment prsent, comme il tait avant son corps et comme il le sera ensuite, par la mort, seulement terrestre, et donc seulement pour ce corps de matire. Cest cet tre rel que nous pouvons nommer me. Cest elle, qui est bien une notion abstraite par le regard fauss des hommes, mais plus voir en ralit comme un second corps, plus subtil que celui de matire qui lhberge un moment, quil quitte au moment de cette mort. Nous ne cessons dtre, mon fils, ou alors linfini ne serait pas, et toute la vie naurait de fondement ni de finalit au sens positif. Cest donc cette me, que nous pouvons aussi reprsenter comme la notion de vivant, qui reprendra un corps ultrieurement, chacune selon son propre parcours prcdent sur cette terre. Par cette nature qui se partage entre la matire et labsence de matire. Cette me, ce vivant, nest en rien dpossde par la mort du corps qui, lui, revient bien aux divers lments de la nature matrielle, quil pourrisse en terre, quil soit jet aux vautours ou en mer ou quil soit rduit en cendres. Qui a conscience du vivant ne voit la vie qui est sienne que comme un simple moment passer, ne donnant plus toute attention goste son corps. Le contenant nest pas le contenu, bien plus en matire spirituelle. De mme, et ainsi, les situations et les choses, perues dans la joie comme dans la peine, ne sont vues que par les sens des hommes, donc par des sens limits entre deux frontires dont lune est la naissance et la suivante la mort. La tolrance est aux yeux du voyant, les larmes aux yeux de celui qui saffecte. La connaissance dun plus recherch fait la diffrence du regard. Le sage homme devenu reste calme, il ne saute pas de joie devant les choses et les situations de ce monde, pas plus quil ne laisse exprimer des peines. Il reste matre devant tous les vnements qui se prsentent ses sens. Lui est ainsi un homme libre. Les choses et les situations tant aussi mortelles que les corps des hommes, le sage ne trouve alors que lternit comme guide en lui. La ralit tes sens, mon fils, et aux sens des autres, nest en rien le rel issu de la conscience. Faut-il devenir un lve studieux de ce savoir-l, bien plus grand que le savoir illusoire car partiel de la masse, formant leur monde. La vrit est du domaine ternel, du tout, et tout baser sur du partiel en cette terre et un seul moment que reprsente une vie ne peut tre que de la fausset, si rien ne vient en parallle en chacun. Tu en viendras la mme finalit, mon fils, en tudiant en pleine conscience ta propre nature. De quoi avoir peur par la mort aprs ce savoir-l en pleine conscience ? Ce mme savoir qui ouvre ainsi la porte sur la toute relative vie et rendant par la mme approche limmortalit relle par ce qui ne prira jamais, rend bien lhomme de conscience, par son esprit actif envers son me, fondamentalement immortel. Dune blessure

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    sur un membre ou dune maladie, lhomme sen relve. Il en est de mme aprs la mort, simple blessure oblige sans souffrances physiques pour le lendemain. Le sage ne se sent plus homme mais me, de passage seulement. me issue dun tout, du tout, de lunique tout, qui est donc ternelle, aussi. Seuls tes corps priront, mon fils, simples enveloppes que lme prend et que lme rend. Les morts rendent lme, mais cest bien lme qui abandonne les corps. Que craindrais-tu donc maintenant dun combat, par ce savoir tal face toi ? La rincarnation nclairerait-elle pas mieux la mort des hommes, la naissance des hommes, les vies des hommes ? Ce nest point lme qui acte sur terre, mon fils, elle serait alors tueuse. Mais ternelle elle est, elle est et elle reste, sans mort, donc sans naissance. Le vivant est le vivant. Lme est. Ce que les hommes nomment dun nom de Dieu ou dun autre na pas de dbut ni de fin. Le vivant nest pas par le corps mortel.

    - Mais, mon pre, comment celui qui sait lme non mortelle et sans naissance, ternelle dans le temps et par elle-mme, irait-il sengager dans un combat en ce monde, au dtriment de la vie dautrui ou de la sienne, sachant que la victime, par son me, reviendrait ?

    - Tinviterais-je, mon fils, pour autant, dans ce combat-l ? Ne tinviterais-je pas plutt cesser tes plaintes sur la mort des corps, les leurs comme le tien ? Tu es ce jour devant le dilemme du combat. Tu refuses le combat physique, raison, et tu y retournerais demain ? Cette dualit en toi nest-elle pas le signe qui ta indiqu la recherche du seul et vrai combat entreprendre, devant le seul ennemi existant dans ta vie ? Toi ! La sagesse recherche engagerait-elle terme ltre devenir chef guerrier, lextrme inverse ? Tes questions ntant que par ton corps et en finalit pour ce corps, comprends-tu mieux maintenant le fait de ne voir une sortie possible ? Le mot pour les corps na pas le mme sens pour lesprit. Dune plaie ouverte tu vois souffrances alors que lesprit voit la vraie et grande souffrance, dun combat pour avoir, lesprit, lui, voit un combat pour ltre. Dune bataille gagne bien provisoire sur le terrain terrestre par les hommes, le sage ne combat que pour lultime victoire qui ne lui fera plus combattre, plus souffrir demain. Combats toujours partiels que ceux des hommes qui luttent indfiniment, car sans la subtile arme. LEsprit au service de lme. Lesprit qui est les vrais yeux et les vraies oues, qui permet de regarder lme des autres, alors que les plus nombreux ne font quen parler, que croire, quand cela ne reste pas quun son parmi tant dautres leurs oreilles, si leurs intelligences fausses nliminent pas non plus la notion en eux, restant trop prisonniers des choses ou de leurs sciences plus que limites.

    Krsna encourage Arjuna combattre

    - Tu vois maintenant, mon fils, que par ce combat tout autre que celui du corps et des mains dans la vie, que ce soit pour obtenir la plus petite des choses comme lors dun conflit plus grand dans la masse que nos semblables nomment guerre, de ton corps tu ne laisserais que ton corps. Larmes inutiles pour lui. Le seul devoir sain lest par ton esprit au service de ton me. Par cela reois ma plus vive invitation combattre sur ce chemin-l. Ainsi tu suivras les fondements mmes de La religion, la seule et unique, et non une des nombreuses constructions branlantes qui tamnerait toujours, en toutes vies que tu aurais ventuellement demain, sur un champ conflictuel devant tes semblables. De ce choix ne te trompe plus de combat. Voil ta seule sortie en ce monde et face la question qui ta ramen devant moi en cet instant. Ce ne sont pas les hommes qui doivent choisir pour toi maintenant. Bienheureux celui qui en arrive un jour sinterroger comme toi sur cette premire marche. Ainsi soffre loccasion de combattre sainement. Louverture vers ce qui est, ou Dieu, se trouve l. Lunivers se prsente eux. La lchet de ne vouloir combattre en se combattant nest que l aussi, rien voir avec lhonneur des autres. Ton devoir spirituel te rclame bien de ne pas pcher sur ce plan subtil, seul librateur en finalit. Des titres de guerriers, voire de hros, point je nen vois mes yeux quand je vois les hommes les armes forges la main, ni mme par leurs comportements moins saignants dans leur quotidien. Sois, mon fils, un des guerriers

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    de la paix universelle, et je serai alors ton gnral. Les hommes montrent du doigt ce quils appellent lchet pour mieux slever sur la masse endormie, mais cest bien leurs propres traces quils laisseront ngativement aux yeux de ceux qui nauront plus ni les yeux ni les doigts physiques pour leur montrer leur honneur dchu. Sans corps et aprs la mort, le dshonneur est bien rel, lui. La mort du corps dans lhorreur leur deviendrait mme plus douce, en tant rvl subitement dans la fausset, faute davoir fui devant le seul et unique grand combat. Inverss ils se retrouvent de lautre ct de la mort. Les vrais chefs, humbles et dignes dans lautre vie, ce sont eux qui indiquent la vraie lchet aux arrivants. Une vie est un champ de bataille, un espace pendant un temps, non pas pour dtruire, mais pour se reconstruire lme dj assombrie. Amis ou ennemis sur terre, tous regardent avec le mme il larrivant aprs sa mort terrestre. La vraie mort au vrai combat, de cela la seule victoire, et tu seras alors vivant, tel un vrai roi sur cette terre. Combats maintenant, mon fils. Ne compte pas en route ce quil ten coterait pour tes poches, ce quil ten coterait en satisfactions ou en dceptions, sans chercher non plus une victoire sur la dfaite dun autre ou du monde. Ne pche pas par linversion en restant statique maintenant, en rejoignant les autres sur le mme et inutile terrain. Prends toutes ces paroles comme ce quelles peuvent tre pour toi. Une analyse seulement extrieure pour ce jour. Tel un dveloppement purement philosophique dun professeur son lve, tout sage soit-il. Tant que cela ne sera pas en toi par ta propre conscience sur cette approche, cela restera un guide pour toi, selon toi, le temps que tu deviennes un guide pour toi-mme. Un matre pour un seul homme. En cela la matrise. Car les mots entendus ne sont en rien le verbe ni les actes qui suivent et qui doivent ensuite se mettre en accord, pour un jour briser les chanes de la rincarnation, celles du karma. Marche en toi sur ce chemin vers ce combat unique o tous les efforts, tout le vrai courage, sont assurs davance dun acquis ternel. Chaque pas vers une nouvelle marche en toi sera une confirmation de la prcdente. La libert se prend ainsi. Seulement.

    La voie du yoga

    - Mais...

    - Oui, jentends dj la suite. Certes, un but final expos nest en rien une flche qui engage lhomme prcisment dans lunique voie vers lunique cible, le seul but spirituel. Do de nombreuses marches gravir, une une, avec le temps comme ami. Car ce nest pas le but, inconnu en matire spirituelle, mais bien la voie, le cheminement, qui est primordial. Que chercher, alors que lon est dans loubli total de ce qui est rechercher ? Cest bien ce cheminement qui rclame toute lnergie de lhomme pour son esprit, la finalit se rvlant, elle, petit petit, en cours de route. Pas par pas sur cette voie, ouverture par ouverture. Une finalit nest quensuite. La vrit. La persvrance spirituelle nest en rien lintelligence de ceux qui se perdent par manque de ferment en eux, sur de nombreuses routes qui les garent, voire qui les enfermeraient comme dans une toile daraigne en trois dimensions, limage de la terre. Revenir sur une voie, lunique possible, ne suffit y rester droit ensuite. Le temps est le tuteur prendre et garder. Le yoga est la voie ou le chemin spirituel qui mne au but, mon fils. Entres-y et le combat tu commenceras. Ne reste pas comme les croyants, comme les lves devant les faux sages, qui ne sengagent jamais en se rfrant aux seuls mots et phrases des textes sacrs de ce monde, en pratiquant des cultes qui ne sont plus quune forme leurs sens, afin de ne jamais gravir la voie du fondement. Inconscients ils sentranent mutuellement en esprant ainsi trouver leur paradis respectif, voire renatre demain par la seule croyance sans acter sur la rincarnation ou la rsurrection, ou mme stupidement penser y trouver un gain ou un pouvoir toujours limit cette terre. Ils restent tous enterrs, enferms, dans lenfer. Au mme titre que ceux qui ne les suivent pas ou plus, ils restent pareillement prisonniers de leurs dsirs gostes. Leurs vues sarrtent les uns et les autres la ligne de lhorizon terrestre, ne voyant mme plus que la notion verticale existante nest que la suite de leur volution, celle du genre humain. Les dsirs du corps, de la matire en gnral, ne

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    rpondant qu des dsirs prsents ou juste pour leur proche futur, ne les font construire que des difices dj vous lcroulement. Trop et de plus en plus enferms dans leurs matires et leur ego, comment pourraient-ils entrouvrir dun mince filet de lumire une porte de sortie quils ne savent mme plus positionner en eux ? Leur amour nest plus, alors de l servir les autres, le tout... Dpasse dabord cela, mon fils. Ces dsirs, interroge-les et regarde ce quils engendrent. Les uns cherchent par eux une vertu qui nest quune image pour mieux se cacher des autres, les seconds se passionnent au point de senflammer pour une unique chose ou situation, senfermant encore plus dans leur ego, quand dautres encore par lignorance gnrale en eux ne sont plus que des choses dans les systmes engendrs par les premiers qui se jouent deux. Tous par cette nature seulement matrielle deviennent ennemis les uns des autres. Voil ce qui est crit dans leurs textes quils ne comprennent. Ils ne veulent saccuser eux-mmes en lisant quils sont les premiers coupables de leurs propres misres. Ne reste pas sur leurs routes, les deux cts dun fleuve ne sont que des rives duelles, point le fleuve qui, lui, par son courant, te fera avancer jour aprs jour, te rendant plus assur pour atteindre la mer. Les possessions sont des ports, et terme des cimetires bateaux, toujours. La paix nest pas faite de matire possde. Lultime nest pas corps, pas plus par ce qui fait la fausse richesse, celle des poches, qui, elle, dsunit les hommes entre eux depuis la nuit des temps. Celui qui sait extraire le fondement mme et unique de tous les textes sacrs en ce monde reoit tous les vrais bienfaits, quil soit homme dorient ou doccident. Sur ce chemin et par lesprit, abats ton ego petit petit par tes comprhensions acquises, redevenues conscientes, en toi et par toi, et ne toccupe pas des plaisirs ventuels qui en rsulteraient ensuite par tes actes nouveaux. Tu te mettrais la tte ou sur un pidestal face aux autres, comme eux-mmes. La vrit retrouve lve lesprit, point le corps, elle lve lhomme en sage, point en prince. Donne ainsi le savoir vrai et laisse libres les hommes comme libre tu restes mes yeux devant mes paroles. Tes actes de demain ne seront les miens par mon verbe prsent. Reste ferme avec toi dans la voie, mon fils. Le succs ou lchec ne le sont pour lesprit. La voie unique, ou le yoga, existe bien dans le centre, par la neutralit. Les gostes qui accumulent, choses comme savoirs, ne sont au service ni des corps ni des mes des autres. Entre pleinement dans la servitude spirituelle, lesclave de lesprit est libre et libre son me. Cest cela qui libre lhomme, qui le dtache aussi des taches sombres quavant il aurait semes, dans cette vie mme. Sois fidle envers toi, mon fils, mets-toi des garde-fous pour rester dans cette voie, et si fatigue tu ressentais, trouve le refuge par la finalit qui te fera toujours face, telle une main tendue. Dieu. Par cela au terme de ton voyage intrieur, tu sortiras du cycle des rincarnations. De l la seconde et bonne rsurrection, celle de lme et non plus celle du corps par la rincarnation. Sorti de lenfermement de la carne ici-bas, sorti l-haut de lespace thr du sans corps, enfin sans souffrances ni corporelles ni subtiles. Des deux niveaux, physique et thr, tu seras hors des illusions, mon fils.

    Lme ralise

    - Les belles paroles, douces aux oreilles, qui sortent des textes, ne sont par la bouche de tous ces faux matres, de ces faux prtres de par le monde, quun outil entre leurs mains, quune posie pour les oreilles de ceux qui les coutent. En quoi cela te mnerait-il une quelconque volution spirituelle par ce cheminement inverse qui ninvite qu la condition ? Dieu se cherche, il ne sattend pas, cest Lui qui attend le retour de chaque homme, par son me, et par lesprit qui doit se rvler sainement en chacun. Une vritable union entre deux tres demande chacun de sengager sur la mme distance. Pas pour pas et par lesprit tu seras dans la vraie communion. Combats, mon fils, combats et combats encore, et sans tarrter, cet ego, ce pourvoyeur, ce fourvoyeur de lesprit qui nest que ce mme esprit emptr dans tes penses fausses, car issues de la masse extrieure. Tu nes que par les autres avant la victoire. Tu nes sinon en tant qutre, tu nes alors quobjet dans cette masse, simple chose en somme dans le grand jeu de lavoir. Ton mental nest que le leur et inversement sans te rechercher, et tes bases ne sont que par la recherche du matrialisme ambiant. Libre de tes

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    penses ton moi sera ton tre, en attendant ton moi nest quun prisonnier dont le matricule se nomme ego. Que lesprit reprenne le dessus sur lui-mme, car cet ego nest pas ailleurs quen lui par le manque de puret de lui-mme. Cest un esprit sain, redevenu petit petit sain par les multiples prises de conscience, qui permet daccder son identit spirituelle. Si le corps devait tre le matre pour lhomme, depuis trs longtemps lhumanit serait saine. Faut-il tre sage ou la seule logique capte par les yeux de tous te dirait aussi la mme chose ? Tes dsirs sont tes souffrances, et tes souffrances engendrent tes dsirs suivants. Si tu ne sais arrter cette synergie dvastatrice en stoppant un moment dans ta vie pour tinterroger, en prenant un temps pour cela, ou le temps ncessaire selon chacun, rien ne peut samliorer en soi. Images vertueuses, passions gostes, manque de savoir vrai par trop de savoirs faux en lhomme, ne peuvent que lui faire entretenir les consquences logiques pour ses lendemains que sont tous les aspects ngatifs qui le lient, qui engendrent ses peurs, qui le font exploser en finalit. Alin, peureux, colrique, voil la triste facture qui ne fait que perptuer, tel un nouveau terreau ngatif, la suite de ses causes. Une roue qui tourne dans le mauvais sens, qui prend de lampleur et de la vitesse, jusqu la cassure qui sannonce toujours. Lhomme est par cela un destructeur, de lui-mme, des autres, et mme du monde par ses actes ngatifs envers son environnement, ses propres bases matrielles naturelles et vitales pour son corps. Voil lennemi combattre, mon fils. Vois-tu mieux maintenant ce subtil combat et la voie vers la sagesse ? Cest dli du faux bonheur, du faux malheur, en marchant sur la seule voie, celle du centre neutre, que lon avance avec certitude. Et point besoin de bouger son corps ni mme un cil pour cela. La connaissance, labsolu, voil les victoires, voil La victoire unique. Que construire de plus et de rellement solide que les autres hommes, avec des penses identiques ? Commence par le combat de tes penses. Ton verbe se renforcera de justesse ensuite, de manire toute naturelle, ton corps par tes actes ensuite te rclamera dautres gestes, plus humains terme, au sens universel. Par le bien final que tu apporteras aux autres, tu en seras le plus rcompens par la fin de tes rincarnations, et la rsurrection dans le vivant. Quand plusieurs vous serez ainsi, quand nombreux vous serez ainsi, point par le savoir appris ou entendu qui nen ferait quune condition mais par la conscience en chacun, vous comprendrez car vous verrez le monde paradisiaque. Libre tes sens des choses, des situations, tu abandonneras sur le bord de la route tes savoirs multiples qui dsunissent ton intrieur, pour le savoir sur la voie droite, neutre et unique. Naie crainte de trouver quelques cailloux ou quelques pierres plus lourdes en cheminement qui, par quelques dsirs, se manifesteraient encore, les signes et les preuves sont des aides. Elles ne demanderont pas tes mains pour continuer avancer en toi, il y a des cailloux, des pierres, des montagnes mme, que lesprit dplace. Celui qui se voit arrt dans son lan, cest parce quil nest pas sur la voie mais encore sur une des multiples routes. Sur la voie de la conscience, le lendemain qui arrive offre lnergie du jour prsent pour enlever les barrages de papier. Les faux ne manquent pas autour de celui qui cherche la vrit en lui, seul laffect sarrte. Mais les vrais barrages sont encore ceux que lon doit anantir en soi. La voie vers la conscience est plus rude au dpart, mon fils, linconscient tant par ses penses fausses en place depuis plus longtemps. Mais laide suprieure est avec le vaillant petit dans cet engagement, jamais avec le faux grand. Il faut couper tous ses multiples faux liens qui en rien nassurent, pour le lien unique qui, lui, garantit la suite de la voie. Tous les multiples conseilleurs jusqu ce jour, mon fils, tont-ils pay ce jour ou tont-ils lch en pture au monde ? Leur intelligence nest que stratge pour mieux se scuriser sur les plus jeunes, sur leurs hritiers, sur leurs propres enfants. Parents indignes. Ils se condamnent ne voir que les objets par leurs sens limits, ils sattachent pour mieux confirmer quils restent esclaves. Sans libert relle en eux ils ne sont pas, ils veulent, ils prennent, ils volent, et leurs maux engendrent des mots de colre. De l lillusoire, de l leurs garements, de l loubli de la sortie encore possible. Ltre nest mme plus un mot en de trop nombreux hommes maintenant. Sans cela quest leur intelligence ? Un seul moyen pour se remplir les poches, pour se crer leur pouvoir, pour le partiel temps et la prissable matire. Ce quils veulent est leur perte. Celui qui sarrte pour retrouver son tre profond retrouve le lien. Et seul il ne sera jamais, mme seul au centre dun dsert. La libert est sans attaches

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    terrestres, sans jugement ni haine pour autrui. Juste de la tristesse mais de la tristesse saine qui ne laffecte plus, car restant celle des autres. Au terme du combat, mon fils, les diverses souffrances ne sont plus pour celui qui a march jusquau bout de sa voie. Le fidle lui-mme la t par la fidle prsence de Dieu. De par la vraie motivation de lesprit dun individu lon retrouve alors la motivation exprime aussi par le but final. Libre et dtach des obligations, des conditions, lhomme se retrouve dans la vraie intelligence, par une relle et saine facult universelle de comprendre les choses, les situations, du pass, du prsent, du proche futur et mme du futur lointain pour quelques-uns. Tout le subtil en lhomme, que ce soit les penses, lintelligence, lesprit ou le cur, ne peut se retrouver sans la partie spirituelle pralablement redevenue bien consciente et en action. Soit par un combat de lesprit actif contre le subtil emmagasin par les autres, sans objectivit, sans analyse, sans tri. Comment lhomme retrouverait-il autrement la srnit dans la vie ? De quel bonheur parle-t-il encore ce jour, quand le moindre mouvement sur une chose ou une situation lemmne avec rgularit vers des tats ngatifs qui sexpriment alors par son verbe et en finalit par ses actes ? Chacun pense, parle et fait, en total dsaccord, car sa seule finalit reste matrielle, par lavoir, son unique objectif. Ainsi pense-t-il tre aux yeux de ceux de la masse, qui ne font que le motiver perptuer cet tat, chacun faisant part cette masse, cette synergie dsastreuse. Voil, mon fils, un avertissement ton corps solide, son intelligence, mais surtout la vraie, bien plus sre pour tes lendemains et ton grand futur. La nuit des endormis, leur pnombre gnrale, est un grand jour pour celui qui sveille de cela, par cela. La vrit merge dun mauvais terrain, logique que cela aussi. Que le temps consacr soit le terreau, lengrais. La journe des hommes, si tu regardes le rsultat de leur intelligence par les actes et les consquences quils nous offrent, quils imposent, quils simposent, est bien la pnombre intrieure pour les yeux dun homme sage. Homme de sagesse qui, lui, par lme ralise, se situe dans la finalit et ainsi nest plus perturb par les nombreuses routes drivantes qui existent et sagitent toujours autour de lui dans le monde. Seul devant le monde entier, le sage reste en son tat, en tat sr. La solitude du sage est. La foule nest pas. La ralisation intrieure permet lhomme daccepter de rester dans le faux tat du monde tout en tant conscient pleinement, car dtach des faux dsirs, de lavoir pour lavoir, de son ego en le tuant par le combat, faisant enfin du moi un vainqueur. Cet homme, mon fils, est un ralis, un homme libre. Voil ltat spirituel. Y demeurer un moment de sa vie et y rester jusquau dernier jour sur terre, dans son enveloppe corporelle, cest savoir et retrouver ensuite, le moment venu, de lautre ct, ses vrais frres, son Pre. Y demeurer un simple moment, quand le corps rappel ne peut plus laisser le temps de souvrir en totalit, cela reste nanmoins, pour une autre vie terrestre prochaine, louverture premire vers le Royaume de Dieu.

    III Le karma-yoga

    Laction et linaction

    - Je comprends mieux ainsi, mon pre, ayant, toi, vaincu ce monstre, les drives de mes penses, par une intelligence reue et non libre. Mais les actes gostes, sils sont lgion en notre monde, sils sont encourags mme dans de nombreux textes la base des religions la premire lecture, en quoi cela pourrait-il faire avancer le monde ? Ma perturbation reprendrait le dessus. Dun combat extrme par le physique sur terre ou dun combat purement spirituel, pourquoi tant dhommes sur le terrain des conflits, pourquoi si peu de sages ?

    - Mais toi, qui as su venir me voir, qui mme avant de tacher tes mains par linvitation du monde environnant chaque jour, pourquoi un questionnement en toi avant dagir ? Pourquoi en moi bien avant toi, ce mme questionnement, voil plusieurs lustres ou de trs nombreux lustres ? Pourquoi pas ce mme questionnement en chacun et surtout depuis bien longtemps ?

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    Bien que ceux qui aient poursuivi sur la voie du vrai et unique combat ne soient plus maintenant autour de toi et deux, restent bien tous ces autres, plus jeunes, qui se sont refuss le combat, cette guerre sainte. Si les moins nombreux de la masse sengagent fermement dans le cheminement de la connaissance consciente pendant leur vie terrestre, les plus nombreux, toute relativit mise part aussi, manquent de persvrance pour se rechercher, ainsi ils restent ou ils senferment dans une volution empirique qui, certes, ne leur fait pas utiliser au mieux le temps pour ce quil est, leur service. Le peu de savoir que tu as, savoir conscient je prcise, est bien issu de ta propre exprience des quelques annes de ta vie actuelle, par des actes interrogatifs de ton esprit sur tout ce qui sest prsent toi depuis ta naissance. En cela un dbut de sagesse en toi pour avancer sur une premire marche en toi. Le savoir empirique est gourmand de temps, donc ncessairement de vies terrestres multiples, plus ou moins selon leffort spirituel de chacun. Ainsi Dieu est juste envers chacun, en laissant toujours la porte ouverte au retour. Entre, revient, qui le veut vraiment, qui voit la vie non par celle bien restreinte sur terre, mais par la vie relle, le vivant, de lautre ct du miroir, de la mort. Trouverais-tu juste quun nouveau-n, semblable tout nouveau-n par son corps, soit pauvre ou riche, au sens matriel, si ce nest que par lui-mme, de par ses propres choix, il se serait bien pralablement offert lui-mme un nouveau corps dans le seul but de comprendre, par le corps encore, faute davoir voulu comprendre plus vite par lesprit ? Ne vois pas pour autant ltat dun riche meilleur que ltat dun pauvre, matriellement parlant. Pour le spirituel il ny a voir que deux sortes dpreuves, selon lvolution ncessaire chacun. La richesse du sage nest pas matrielle, tu lauras dj entendu entre mes nombreux mots. Si tu observes bien le monde, tu verras les matrialistes purs, tu verras des plus philosophes, partags entre matrialit et spiritualit, quand ils ne rejettent pas ce dernier terme, voulant le rserver tort aux religions et aux sectes, aux prtres et aux autres sectaires, et enfin, si tu sais les voir, les vrais esprits en action, les vrais sages, si toi-mme tu tengages en toi pour ensuite vraiment savoir les reconnatre. Titrer un homme en tant que sage sans un dbut en soi de sagesse nest que preuve de manque desprit. Mais plus rapide est de mettre certains tres sur un pidestal que de les suivre en soi par leurs messages ou leurs paroles toujours prsentes. Pas plus quen dcidant de ne plus bouger, de ne rien faire, lon arriverait arrter le cycle des rincarnations, des naissances et des morts. Renoncer physiquement ou refuser spirituellement, vivre comme un ermite ou un ascte retir de tous, nest en rien une voie de sagesse. Tout au plus une preuve comprendre. Tel un grand messager dorient, qui par sa vie, illumin au terme de son cheminement, a dit la mme chose que je te dis, mon fils. Sans lapproche spirituelle et sans engagement ferme en cette voie unique, lhomme se retrouve toujours alors dans linfluence de ses dsirs et de ses souffrances. Lhomme, sil nagit activement dans et vers le positif, nen demeure pas moins actif dans labandon de lui-mme dans le ngatif gnral, non matre de ses mouvements par ses penses, son verbe et ses actes, il reste esclave des penses, des paroles et des actes des autres, du monde. Bien esclave par cela.

    Laccomplissement des sacrifices

    - Mais ne deviens pas matre par tes sens sur tes actes sans pour autant tre en pleine conscience, sinon tu ne serais par toi-mme quun matre sur un esclave que tu resterais, donc toujours dans un dilemme, dans une dualit, qui te ferait certainement encore plus souffrir ton intrieur. Se forcer ne pas faire une chose, ne pas sengager dans une situation, est du registre de la morale que les religieux sment tout vent dans le monde sans inviter les hommes ce combat intrieur. Les morales des hommes sont comme des maisons construites sans fondations. Dans les systmes des hommes chacun est ainsi plus ou moins une sorte dascte, moralement parlant. La morale lie toujours lhomme mais sans le dtacher des faux liens qui, eux, viennent lutter linverse en eux. Des tabous en somme, qui engendrent chez les hommes dautres consquences, dautres souffrances, et dautres dsirs tout aussi incontrlables. Sans esprit de recherche individuelle, savoir est vain car condition, ordre,

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    obligation. Que serait en cela une forme de matrise en soi par une matrise extrieure, qui attache toujours lhomme aux autres ? Les vrais dvots ne sont dans les divers temples ni dans ceux quils se creraient pour eux seuls par des conditions quils simposeraient personnellement. Lauto-flagellation ne vaut pas plus que la flagellation applique par ses semblables. Acte dans le vrai mouvement, celui de lesprit, mon fils, le statisme des mouvements inutiles ou imposs aux corps ne cre que des esclaves envers des esclaves, point des fidles et justes serviteurs de Dieu, seul matre qui, Lui, viendra les servir en pleine reconnaissance. Sans les actes spirituels, lhomme est le serve de la matire, des choses, des hommes, et rciproquement entre eux. Lhomme seul est perdu sans ses semblables, car il attend deux et inversement, ne faisant toujours quune famille dchire car nayant comme seul lien les choses, par les intrts gostes des choses, des corps. Richesses et enfants ils confondent aussi, prenant plus les derniers comme des serviteurs que comme de vrais hritiers. La saine action est par les mouvements de lesprit qui invitent au changement lme qui, elle, est la seule offrande ce Dieu quils clament tous ouvertement ou dans leur solitude, sans conscience. Tous les autres actes ne sont que de lordre du travail, quils vivent tous comme une obligation. Cherche sainement et seulement en pleine conscience plaire Dieu, de Lui nous sommes tous lorigine, de Lui nous reviendrons tous la fin. Le reste nest que de lordre dune trop grande distraction de lesprit, en opposition lesprit sain, et seul digne de reprsenter lme fils au Pre, un jour. Pre qui garde ses fidles esclaves tels des princes et des rois, les librant du cycle vie et mort. Il faut que je texplique une chose importante, mon fils, ta comprhension en sera plus claire pour recevoir la suite de mes paroles. Lunivers est compos dhommes, nos images par nos corps, mais comme tu le sais aussi maintenant, de nos corps thrs. Ces seconds se trouvent de lautre ct de la mort, du miroir, alors que nous, hommes, leur faisons face de ce ct. Mais ici-bas comme l-haut, nous comme eux, sommes tous fondamentalement identiques. Mon fondement nest pas encore le tien comme ceux de tous les hommes. De mme lors de la mort, lorsque nous abandonnons notre enveloppe corporelle, notre corps plus subtil, car sans matire, reste avec son fondement terrestre acquis. Ici-bas comme l-haut sur ce plan-l. Les hommes seulement matrialistes et nayant pas conscience de ce plus vaste paysage universel perdent ainsi leurs allis. Les hommes desprit, au sens spirituel, qui, eux, retrouvent en eux ce lien, vivent alors dans un autre contexte regroupant le visible tous mais aussi cet invisible. Tu comprendras bien mieux la rincarnation ainsi, mais surtout, la grande interaction entre le haut et le bas. Jamais seuls nous ne sommes sur terre, mme seuls ou perdus en plein centre dun dsert. Tu comprendras mieux aussi tout le sens de la prire dans ce monde terrestre, puisque prier signifie parler. A eux, l-haut, ces paroles. Ils voient les hommes, ils les entendent, et parfois par de subtils moyens, crent des liens plus formels avec quelques hommes. Nos vies sont aussi par eux, eux qui aident, eux qui peuvent aussi volontairement te diriger dans certaines situations afin douvrir plus facilement ton esprit pour ta comprhension. Mais l aussi tu nobtiendras que ce que tu donnes en sacrifice eux dans le but final. Dieu. Si les hommes sur terre trouvent amis par de semblables affinits matrielles, avec le haut il en est de mme mais par laffinit non intresse, spirituelle. Demande et tu recevras, mais ensuite, fais. Laide reue est fonction de ses propres comprhensions nouvelles en combattant les fausses penses, en transformant son verbe et en finalit ses actes, dans le sens spirituel, soit uniquement positif, pour les autres au sens universel, ici et l-haut, pour soi terme donc. Tout le bonheur et les bienfaits rels ne peuvent tre autrement que provisoires car de matire. Si tous les hommes sur cette terre vivent, ou survivent, sur un plan horizontal, disons tous mlangs malgr leurs diffrences matrielles, ou spirituelles, la notion verticale est celle des sans corps aprs la mort. Do divers degrs selon ltat fondamental de lme, par les mouvements pralables de lesprit. Ainsi la satisfaction des sans corps lest par celle, spirituellement vraie, des hommes. Mais les hommes enferms dans leur matrialisme ambiant ne voyant plus lautre sphre du vrai univers, restent des hommes bien partiels qui drivent dune rive gauche une rive droite, selon leur tat seulement physique. Ne cherchant pas retrouver, comprendre lavant ni laprs de leur vie prsente, sauf quelques-uns, ils

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    drivent bien dans un monde fait dillusions. Le plus ne se retrouve avec le moins. Quand les hommes reprendront conscience de ce plus par ces sains changes spirituels, suivis terme par leurs actes positifs universels, la vraie volution sur cette terre matrialise existera. Sans cela, les combats des hommes restent des combats qui versent toujours le sang, qui ritrent leurs histoires, leurs dchances, la fin de leurs civilisations. Le ncessaire lhomme nest pas dans ses poches, elles lloignent linverse de son ncessaire, de ses satisfactions intrieures. Les vrais amis, ceux dun pays qui nest pas sur les cartes des hommes, ne manquent jamais de fidlit spirituelle. Soit bien pour le mieux de lesprit des hommes. Ainsi, seuls les hommes qui sengagent vraiment sur la voie du vrai combat, du faux, du mal, du monstre intrieur nomm ego, jour aprs jour, marche aprs marche, sont clairs de plus en plus par des niveaux de plus en plus levs. Lesprit sain arrive en lhomme ainsi, mon fils, seulement si le corps de lhomme dtruit le faux ses sens. La vrit merge de la mort du faux, par le vide retrouv, la neutralit, le centre, lesprit libr et toujours prsent. Ainsi le sage, lillumin, le saint, le messie, le prophte, le mystique, et ce quils laissent tous ensuite aux endormis comme message. Prie, mon fils, et jamais seul tu ne seras, mais ne trompe jamais lesprit pour tes propres fins terrestres. Les voleurs engags sur une voie retombent de plus haut par les consquences quils engendrent. Linfidle lest toujours par lesprit, par le verbe, par les traces de pnombre laisses derrire lui, pour aprs lui, jamais par son corps. Les infamies ne sont pas faites ni engendres par la matire, mais par ce qui reste crit par les esprits malsains. Maintenant coute aussi bien la suite. Si lhomme ouvert comprend par sa recherche et sa connaissance nouvelle ce lien entre lui et dautres, dans lther invisible aux yeux corporels, il ne faut pas limiter cette interactivit aux seuls aspects spirituels. Lesprit ne rejette pas le corps, ne perds pas cela de ta vue nouvelle pour demain. Les ouverts servent ceux qui les servent, spirituellement, pour le mieux spirituel de lensemble. Mais les nourritures corporelles, elles aussi ncessaires au corps de lhomme pour maintenir ce dernier en tant quenveloppe au service du subtil et second corps, ne sont pas par leur matrialit hors de la grande interaction de lunivers. Regarde ceux qui prennent tout ce qui est prsent au grand buffet terrestre, au dtriment de leurs propres frres, de leurs fils. Ils triment rien que pour cela, plus pour leurs poches bien souvent que pour leur seul estomac. Ils travaillent plus par faute de ne vouloir acter plus calmement pour leur corps, et pour bien moins. Ne voient-ils pas que les animaux quils disent sauvages face eux ne manquent pas de nourriture quotidienne ? Lhomme, ne voulant comprendre plus facilement par lesprit et ne voulant trouver les preuves de cela par de simples constatations dans le grand livre de la nature, sest ainsi condamn au travail. Faute dacter dans de plus sains mouvements. Ecoute ceci. Si ton corps a besoin des fruits divers de la terre, ces fruits ont besoin de leau, de la terre, du soleil et de la lune, du vent, de toute cette interaction bien naturelle et matrielle. Eh bien ! ces changes bien complmentaires ne sont issus que des propres changes que lhomme offre au sens spirituel. La nature est aussi vivante que ton corps, mon fils, ton corps ntant que par les mmes lments qui tentourent par la nature gnrale. Corps qui revient bien en finalit elle, la Mre. Tout ce que lhomme ne fait pas par lesprit, cest aussi tout ce quil ne trouve pas de la matire naturelle, comme toutes les difficults qui labordent dans sa vie, dans ses vies. Pourquoi lhomme, qui se considre intelligent, subit-il tout volontairement et corporellement pour obtenir sa pitance quotidienne ? Le manque desprit plus sain serait-il la rponse ? Pourquoi la nature lui rpond-elle avec rgularit par le manque ou par le trop, deau, de terre, de feu, de vent ? Pourquoi les lments lui rpondent-ils fermement parfois, de plus en plus dans la rgularit par poques ? Accepterais-tu que ton propre fils abme et insulte ta compagne sachant que cette dernire est la plus juste des femmes, sans ragir, quand le fils ne veut entendre ta parole pour se racheter ? Trop deau noie les coupables, pas assez les fait perdre vie aussi, la juste mesure pour les fruits sains se trouve aussi quand laiguille de la balance est centre. Que lhomme cherche le Pre. Dieu. Et il aura de moins en moins chercher le buffet, quand il ne cherche pas vouloir le recrer. Le fruit qui pousse seul sur les flancs dun mont o les hommes ne viennent dune manire ou dune autre le dranger, le perturber, nest-il pas meilleur que le fruit esclave pour lequel lhomme suse en le voulant

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    trop, plus pour ses poches, quand bien souvent il ngale jamais le nectar du fruit libre ? La Mre nature na-t-elle pas allait les hommes avant que ces derniers ne puissent gostement tenter de la matriser, leurs propres dpens, et par faute desprit, toujours ? Et pourtant, mon fils, tout ce que je viens de clairement te donner en paroles a t donn par Dieu, par ce Pre l, aux hommes de tous les temps, par les textes. Tout cela est un trsor qui perle entre les lignes, entre les mots. En quoi se montrent-ils religieux par leurs actes inverss ? Du plus haut ils ont le verbe clair, logique. De labsolu, toujours prsent, omniprsent, par les actes dans le mouvement de lesprit de chacun. Ainsi, chaque pense, chaque parole, chaque acte influe sur lunivers. Et quand trop dinjustices entre les frres, ils stripent. Et quand trop dinjustes ils sont devant leur Mre terrestre, elle rpond leurs actes par les lments. Quand lhomme ne tue pas, un moment, il se suicide doucement le reste du temps. Vaniteux celui qui persiste dans ses propres gosmes pour ses seuls sens basiques. Maintenant garde ce tout en tes penses. Faute de prendre conscience soi-mme en retrouvant chacun cela individuellement, que cela soit une base, et que chacun regarde mieux le monde, la nature, lunivers. A leurs yeux tout est crit dans le grand livre de la nature. Quils lisent.

    Le devoir

    - Si donc ce corps nest pas rejeter, chose impossible pour le subtil qui y rside jusqu la mort physique, une alliance subtile entre me et corps par lesprit reste ncessaire. Le corps ntant la satisfaction totale de lme, tat qui ne peut tre total ici-bas, son vrai pays ntant pas celui terrestre par la matire. La jouissance totale du subtil est en attente pour lautre monde. Lhomme, aussi sage soit-il, garde ses aspects physiques, naturels, qui lui sont propres, pour les besoins de sa survie corporelle. Le sage mange et se reproduit aussi, sa sagesse ne rejetterait pas la nature ni mme son enveloppe, ou alors il ne serait plus au service des autres hommes sur cette terre. La diffrence entre lhomme et le sage homme est que le second ne cherche dans les choses et les situations physiques ou gnrales rien en finalit personnelle, en intrt, tout en restant dans son devoir spirituel. Il assume aussi et ainsi certaines obligations que le monde qui lentoure lui imposerait, sous certaines limites. Lesprit dans le devoir quest le sien doit nager entre deux eaux pour ses fins. La subtilit est son essence pour lultime finalit positive. Le sage ne se retire pas des hommes, il ne se confond pas par les hommes, il fait face tout. Matre de lui sans attaches humaines. Cest libre de tout que lhomme assurera son devoir, sans attentes des autres par ses actes, labsolu ne rclame aucun lien dans la partialit humaine. Petits ou grands dans la masse, en dautres poques ou civilisations, certains ont su se maintenir dans ce devoir. Ceux qui environnent un sage, sils ne sont sages eux-mmes terme, recevront nanmoins une amlioration de leur environnement. Le positif laiss imprime toujours sa trace pour le futur. Les hommes qui ne veulent combattre seuls pour leur changement intrieur, trouvent nanmoins extrieurement des amliorations par la sagesse de quelques autres. La condition des hommes est un ensemble de positif et de ngatif. Tout nest pas noir ni lumineux, tout est et reste incompris pour chacun. Dis-toi que le sage homme est pour lensemble des hommes, pour la masse, pour tout lintemporel temps futur. Labsence de matrise fait rechercher des exemples, des rfrences, qui viennent en retour simprimer dans leurs penses. Les hommes lvent les plus grands monstres et les plus grands sains desprit sur des pidestaux, se trompant parfois, mais le temps les claire toujours, plus tard. Si beaucoup suivent sans comprendre des rois et des princes, des religions et des prtres, cest bien qu la base germait une sagesse reconnue, mais non suivie car incomprise en chacun des hritiers suivants. La grande sagesse ne demande rien, ne dsire rien, et pourtant elle acte pour le mieux des mondes. Tel le Pre envers tous. Car, si ce quest Dieu nintervenait plus, par une impossible inexistence, ce monde terrestre sombrerait dans une dchance monstrueuse. Lhomme ferait lenfer de lenfer ici-bas, un simple moment, et les tres dignes seraient les premiers lss. Mais Dieu est le positif unique, absolu, avec les positifs uniques, pour le positif universel de tous terme. Regarde le monde et son histoire, mon fils. Malgr les dsaccords des hommes entre

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    eux depuis leur tat plus sauvage dhier jusqu nos jours prsents, malgr leurs refus de lunique vrit, ne sont-ils pas sortis de leur tat animal ? Lvolution par les formes de ce monde, mme si elle ne leur fait voir pour beaucoup que lintrt encore, ne tire-t-elle pas les hommes dans une direction, dans une finalit positive terme ? Cest crit. Ils ne veulent rechercher par la science unique spirituelle, quils gardent lempirisme par leurs sciences partielles. Le temps est aux hommes, lintemporel est Dieu. Ainsi le vrai ignare reste attach son travail pour les seuls acquis matriels quil attend. Le vrai savant guide ses frres, guide le peuple, au prsent comme pour le lendemain lorsquil quitte son corps lheure venue. Le sage sme tout vent ses paroles, le verbe, ne jugeant ni ne cherchant stopper les actes des autres. Que ferait-il seul de corps face la masse ? Il ninvite pas linaction les hommes dj plus quendormis, car par leurs actes ils en retirent leur propre bilan en fin de vie, il jette seulement un terreau meilleur sur eux pour le meilleur gnral de demain. Lhomme croit trop en lhomme, pas assez en lui-mme. Son faux moi, cet ego, le fait imaginer tre matre de ses actes en totalit, alors quen fait cest la nature la base de ses actes, la matire. De lobjet mme librateur de son tre profond, lhomme fait de son environnement naturel un esclave, qui est en ralit un matre. Si tu abmes la nature, tu tabmes. Si tu oublies Dieu, tu te perds. Sans la conscience de lme, sans amour rel qui na quune seule dfinition universelle, il ny a pas de service entre les hommes et lunivers. Luniversel, cest les autres. Le roi ego, la reine dsir, le pire ignorant, trois faux ports pour une vraie drive dans locan de la vie terrestre. Que les bons navigateurs ne forcent point les mauvais capitaines, chacun conserve sa barre. Que celui qui entend reste au bon port, que ceux qui saventurent dans la nature sans leurs oreilles, leurs yeux verront, par les consquences ils comprendront terme. Le moineau nest pas laigle, lenfant nest pas ladulte, lhomme nest pas lme. Seul lesprit est prendre gostement, pour retrouver en soi la direction de son origine, de son infinitude. Combats, fils. Par ce seul et unique enseignement qui nenseigne que la direction du champ de bataille spirituel. Tu combattras ainsi les liens qui tattachent aux mondanits gnrales, tu stopperas ton retour demain dans le corporel, tu arrteras ainsi tes souffrances qui, elles, seront retrouves par les endormis, par les dserteurs, les ignares profonds. Les illusions des riches en font des pauvres, des esclaves, des serviles. Ils agissent selon leur propre nature. Ltre agit selon sa nature propre. Jeunes desprit sont les hommes de la masse, vieillard est le sage qui est seul. Lesprit nest pas matire, la finalit du sage nest pas matire. Le sage est. Les hommes ont. Dieu Est. Le fond unique nest pas duel, il ne peut tre par les formes de chacun. Simple espace provisoire que le corps de lhomme, pour un temps qui nest rien dans linfini. Le combat dun homme nest pas celui du voisin, mon fils, donc ton corps sur leur champ de bataille commun nest pas pour eux directement et inversement. Combats en toi, mme si en cette vie tu natteins pas lextrmit de la voie spirituelle permise aux hommes en leur tat corporel, au moins tu auras gravi quelques marches, facilitant demain laccs aux autres marches, aux dernires, dans ta ou tes prochaines vies. Le subtil retrouv se conserve pour le grand lendemain terrestre. Les poches se vident comme les coffres le moment du dernier souffle ici-bas et, bien pauvre lhomme se retrouve lors de sa prochaine naissance terrestre. Le sain ne rend pas les autres sains, il les guide seulement, sils sengagent aussi. Il faut savoir mourir dans sa voie plutt que de mourir sur la route des autres. Toutes les morts ne sont les mmes, quand entre les clavicules le subtil corps slve vers une nouvelle conscience sans le corps.

    La concupiscence

    - Mon pre, dis-moi ce qui pousse alors la majorit des hommes se perdre en eux sur les multiples routes en ce monde. Car tout homme vit bien dans lesprance dun meilleur monde. Je vois lhomme attach de force extrieurement alors que sa vraie chane est seulement en lui.

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    - Dans la dualit lhomme est le pion sur lchiquier terrestre, dchir, partag, entre le corps et lme. Si tu as des sens qui te permettent de voir, dentendre, de goter, de toucher, de sentir, que vois-tu rellement avec eux ? Au premier degr lorsque tu les utilises sur une chose ou dans une situation, quoi servent-ils la plupart du temps pour toi et tes semblables ? Quand tu vois un arbre, que vois-tu, mon fils ?

    - Mais je vois larbre qui me fait face, je vois le chne, le bouleau, le sapin, le...

    - Donc tu ne vois rien. Le mot nest pas la chose relle, mon fils, larbre nest alors dans ce cas que par le nom que lhomme lui dcerne, selon sa condition sur la chose ou sur la situation. Ainsi Dieu nest que par le nom pour les hommes, rien de plus. Lorsque je regarde larbre, mon fils, je vois certes par mes sens basiques un arbre nomm comme toi, un tronc et des branches, des formes et des couleurs, des fruits et des fleurs, mais mon esprit voit le vent par leurs mouvements, voit le soleil en gotant le fruit, retrouve leau par le nectar offert, la terre transforme par la matire nouvelle qui me fait face par tout cela. Et je ne suis qu un premier niveau de rflexion spirituelle par ce que je te dis l. Lhomme nutilise ses sens que par dsir pour mieux servir sa ou ses passions, qui le rendent en finalit destructeur mme de lobjet de ses dsirs. Ce qui fait que lhomme en arrive dtruire larbre avant mme quil ne meure, avant mme le temps qui lui permettrait de servir lhomme jusquau bout. Regarde les dserts, mon fils. Il ny a plus darbres, il ny a presque plus dhommes, les derniers qui sy trouvent pour y vivre encore un moment se comptent de plus en plus rapidement. Les passions dvastent le monde, conduisent lhomme vers le vrai pch. Les sens de lhomme sont ainsi voils, le limitant au degr basique de la matire, pour la matire, pour lavoir, au dtriment de ltre qui sauve, lui, matire et subtil. Les plaisirs, les dsirs prennent place de matre sur tout ce qui est en lhomme. En quoi lintelligence de lhomme, alors quelle est prisonnire, alors quelle ne respire quun seul air qui asphyxie le vrai savoir ? Reprends tes sens en pleine matrise, fils. Rapprends voir, entendre, goter, sentir et toucher, que de choses et que de situations tu nas vcu par tes sens conditionns vers lavoir. A linstar de larbre tu vois Dieu, linstar de larbre que les hommes font mourir en le voulant sans esprit, ils sloignent de Dieu de la mme faon, mais ce sont eux les mourants. Rajuste tes sens maintenant, et dtruis ce qui te limite les connaissances en les arrtant ds le premier regard. Lesprit demande, pour atteindre la ralisation spirituelle, autre chose que le nom sur la chose, sur la situation, sur ce qui est, sur Dieu ainsi nomm. Questionne tes propres rponses et remets-les toujours en questionnement, quand toutes tes rponses se rejoindront au mme point, unique, tu ne croiras plus larbre, tu ne croiras plus en Dieu, tu auras le savoir sur larbre, tu sauras Dieu. Tes sens comme ceux de tes semblables sont vos rfrences pour la matrialit, en cela vous vous limitez en les honorant par intrt. Mais lme est suprieure linertie de toutes les matires, par lesprit en mouvement, non pas sur le solide, mais sur le subtil retirer du solide. Lesprit suffit lhomme devant larbre, alors que lhomme sans esprit se retrouve toujours combattre larbre, Dieu, faisant de lui-mme toujours le perdant. Le spirituel est suprieur au corporel infrieur, la suite de lvolution humaine est dans cette direction humble. Les bras forts ne valent lesprit humble dans le tout. Le partiel tue les plus forts, le tout est indestructible. La matrise est bien celle des sens, celle qui libre de lesclavage pour ici-bas, encore plus pour lautre monde sans le corps. Le vrai et seul savoir est au service du subtil, mon fils, les bras puissants retournent en pourrissant aux lments de la terre.

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    IV Le savoir spirituel et absolu

    La transmission du savoir

    - La science de lesprit, mon fils, cette pratique non active par le corps et les membres, mais par lesprit en seul mouvement, a t donne depuis la nuit des temps, et elle nous est arrive et a t rappele par de sages hommes, par les textes divers. Non pas par une simple transmission dun seul crit unique jusqu nos jours, mais par de nombreux textes qui sont tous venus se complter, par des hommes qui ont vcu, intrieurement, ce combat, pour en arriver la mme et unique connaissance, venant ainsi et par cela confirmer lunique fondement. Que ce soit ici ou ailleurs, dans un pays ou un autre, en orient ou en occident, en tout lieu et en toute poque. Car la science unique, celle du fondement, du tout unique, est immortelle. Les sciences partielles sur Dieu, celles des hommes ou des groupes religieux, se sont toutes perdues dans llvation des nombreux temples. La religion ne rclame pas les religions construites, mais invite bien linverse, la construction dun temple individuel en chacun, aprs avoir fait en soi le vide par le combat de lesprit contre le mal. Point ailleurs quen soi-mme. Ensuite lhomme peut se prsenter comme un religieux. Pas avant. L lhomme peut guider lhomme, ltre envers ltre en devenir. Voil ainsi un matre, de lui seulement, face un disciple, libre par lui-mme. Mais les disciples ntant pas tous de solides guerriers en leur propre combat intrieur, ils transmettent petit petit aux autres un enseignement de plus en plus codifi, conditionn, transmissible, que les hritiers des sages vont ou retournent dans les actes de perdition. Les hritiers prennent et ne combattent plus, ils apprennent mais sans combattre ce qui reste en eux. Si cela les maintient un moment dans une certaine morale qui nest que par limage face tous, le mal vient bien en chacun se rappeler. Les sciences de la matire reprennent le dessus sur celle de lesprit. Quand un grand sage arrive, ici ou ailleurs, cest que lheure de trop doubli a sonn. Mais le monde est bien autre maintenant, mon fils. Il devient en totalit monde, non point par lesprit runificateur; mais toujours par leurs sciences matrialistes qui les dsunissent. Les frontires hier par des combats sanglants, ils ont su les largir, mais ils ne peuvent maintenant largir celles de la sphre terrestre. Il nest plus lheure ainsi de combattre avec les mains. Lheure du savoir arrive. Reste un seul combat gagner pour chacun, mais par ta venue sous mon toit, mon fils, tes nouvelles vont-elles en ce sens pour eux comme pour toi ?

    Labsolu de lavnement et des actes du Seigneur

    - Tout cela ne doit pas devenir une simple leon, mais que cela te guide. Je ne te parle pas pour tes savoirs mais pour que tu puisses combattre plus fermement contre le malaise en toi, pour faire merger en toi Le savoir, ce savoir. Apprends ainsi ce quest la vraie communion. Cest parce que tu es venu moi que je te prends pour ami, mon fils, bien comme une me qui appelle. Un sage ne force pas les lves dans une classe, il laisse la porte ouverte, eux darriver avec leurs questions, avec ce qui les empche de continuer avancer dans la matire. Lesprit recherche lesprit dvou. Sans dvotion personnelle, lhomme face au plus sage des hommes ne peut seulement par loreille redcouvrir Dieu.

    - Mais la matire tant avant lesprit, mon pre, comment Dieu pourrait-il tre sans les hommes ?

    - Tu es bien limage de tes semblables par cette question, mon fils. Invers. Je tai dit de ne pas te poser des questions sur Dieu, mais de marcher sur la voie en combattant. Sans cela tu resteras encore un temps dans lignorance. Sache seulement que Dieu est en lhomme, une fois de plus par mes paroles, alors trouve-le, et tu auras la rponse dans le bon ordre. Tu nes pas vivant sur terre mais dans ltat du mortel, pour rappel aussi, remets dabord les choses en

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    ordre en toi et tu comprendras en voyant tout du sommet dune montagne. Dans une valle tu imagines le sommet et tu te trompes, et tu ne vois mme plus la valle. Au sommet tu ne le vois plus, le sommet, tu deviens ce sommet, et l tu vois tout ce qui reste en dessous et dans la valle. Et tant que tu seras dans un corps, enferm par cette frontire individuelle, tu ne pourras voir ce qui ne peut se voir quhors de ce corps, de lautre ct de la mort, et mme bien plus haut dans diffrents degrs plus lumineux. Lhomme par son tat physique est limit, cest un oublieux en arrivant, oublieux de son grand pass. Avant de redescendre il boit, symboliquement, un peu deau des rives du lac Lth, et il sincarne de nouveau. Dieu est pour les hommes, la science sur Dieu est Lui seul. Ce qui ne passe pas les naissances et les morts est bien plus vivant que la matire du corps. Dieu, Lui, nest pas n, donc il nest jamais mort, Dieu est, hier, aujourdhui, demain. Ce qui est est donc absolu, ternel, spirituel car non corporel. Il est pour tous les tres dans lunivers. Par cet tat Dieu peut tre en lhomme. Ainsi il arrive par priode en lhomme de grande sagesse, dans le prophte, dans le messie, dans le Bouddha. Lesprit est. Quand dans un lieu sur terre les hommes sloignent trop du spirituel, il sannonce en lun deux, un missionn, pour tous les autres. Dieu na pas de fils par le corps, mais par lesprit. Ce sont les religieux qui parlent de linverse ensuite. Par lesprit unique est le lien entre Lui et lhomme, mais jamais Dieu ne sadresse directement aux hommes par le verbe ou par des signes plus matrialiss, si ce nest par des entits spirituelles intermdiaires entre le haut et le bas. Si Dieu sannonce par un sage, cest pour ceux qui avancent dans la voie, cest pour les conforter, mais cest aussi pour avertir les autres des consquences. Dieu est pour lvolution de lhumanit. Spirituellement. Les justes ne reviendront pas demain dans un corps, ils connaissent larrive finale et les mouvements de lunivers par linteraction du tout. Le juste savant meurt vraiment sa dernire heure, son dernier souffle, lorsque entre ses deux omoplates il sort pour rejoindre le vrai Royaume du Pre, bien haut de lautre ct du miroir. Librs des peurs de la mort, sans colre, en totale connaissance en eux de Lui car en Lui, seul port qui jamais ne trahit, beaucoup ainsi sont revenus Lui, purs, par la rencontre de la seule dfinition du mot amour. Tous les hommes, tous les tres redevenus, reviennent ou reviendront ainsi au Pre, de Lui ils viennent lorigine. Entre lalpha et lomga, chacun par ses vies et ses morts a la juste part des rcoltes quil a semes, orties ou bl dor. La balance est juste entre les montes et descentes successives dans le cycle des rincarnations. Ceux qui nattendent que les consquences de leurs actes en pensant que le gain nest que matriel par leurs comptes, leurs poches, ce sont eux qui rigent les cultes, les temples, au nom dun dieu, des dieux, crs pour leurs seules fins terrestres. Ils clament les envoys, les missionns, en totale inversion des messages laisss. Ils oublient mme Dieu quand selon le jour ils se runissent juste de corps, pour prier, eux-mmes. Ils entretiennent ainsi leur temps venir, par et pour de plus grandes consquences individuelles et collectives. Ils se prennent les pieds dans la terre, ils se prennent les mes dans les mandres karmiques. Par la force soutenue, en fidle combattant, les sains dhier ont uvr, pour librer leur essence profonde et unique. Lme. Prends hritage pour cette vie auprs deux, mon fils, tu accompliras un devoir plaisant en pleine conscience. La conscience est la bonne indication sur la voie de lunique Pre.

    Lagir

    - Trop dhommes restent inactifs ou condamns en oubliant, en refusant, les mouvements justes et positifs. Les plus titrs, les plus savants, les intellectuels de ce monde au mme titre que les petits face eux, restent impuissants devant les vraies actions entreprendre par lesprit et pour lesprit. Les plus sages voient bien que les actions des hommes ne sont en rien des actions utiles et positives, de mme quils reconnaissent les actions utiles dans celui qui bouge son corps. Le verbe suffit, quand les sens sont ouverts, pour dterminer le type positif ou ngatif des actes dun homme. Le paradoxe des hommes est bien suffisant dans leurs paroles, si tu prends le temps de les couter un moment. La preuve, si tu les regardes ensuite, est souvent bien plus flagrante. Cest ainsi que tu peux dterminer ltat de leurs penses

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    silencieuses, de leurs conditionnements intrieurs, faux hritages reus de leurs devanciers et quils entretiennent. Les penses intelligentes ne sont en rien lintelligence relle, mon fils, encore un tour de cette dualit qui donne toujours deux sens aux mots. Seul un homme ayant march un moment en lui se retrouve un jour, naturellement, serviteur de nouveaux actes, extrieurs ceux-l. Mais cest lhomme qui marche un moment dans le monde, qui, excd un jour par lanalyse du monde extrieur, en arrive intrieurement rclamer un autre mouvement, celui de son esprit, sur ses penses conditionnes. Lhomme qui regarde le monde en son tat, ne fait que regarder ltat de son propre intrieur. Le spectateur du monde est aussi un des mauvais acteurs de ce mme monde. Tous savent juger le monde, mais peu veulent se juger eux-mmes ici-bas. Le mouvement spirituel engage le tout pour lhomme, les mouvements partiels incontrls, non analyss par lesprit, faute dendormissement, desservent le tout, le concern en premier. Dtach des mondanits, des choses et des situations engendres uniquement par la synergie des dsirs et des souffrances sur elles, l lhomme retrouve son tre, dans un libre et pur devoir, dans le savoir, bien hors des croyances diverses. Cest ainsi que lon peut se dbarrasser des consquences des derniers actes ngatifs que lon aurait faits en cette vie et en dautres hier, tel le phnix qui renat de ses cendres. Lhomme sur sa voie de recherche est bien plus actif en lui, mme immobile, que tous ceux qui accourent hypocritement aux portes des divers temples en ce monde, les jours o les villes sont plus calmes. Cest lesprit qui calme les corps et non linverse, de leurs courses sans fin ils ne gagnent que du temps pour leur futur. Le temps se prend en matre, non en esclave. Loutil ou le moyen qui napporte pas un vrai mieux 1homme, en fait un mauvais ouvrier pour une mauvaise uvre. Les mains sans esprit ne crent rien de solide, rien de beau. Le monde manque dartistes, de vrais. Sans matrise, que trouver comme finalit ? Le matre de lui-mme nagit pas pour les choses et les situations en fonction de ces dernires, mais bien en fonction et en total accord avec son esprit matre de ce qui se prsente extrieurement. Le matre est libre de ses actions, et ses actions sont libres de consquences car justes universellement, soit dans lespace-temps prsent, soit, sils sont incompris des autres, pour lespace-temps que les hommes ne veulent retrouver au prsent. La matire pour le sage nest que par le fait de devoir subvenir son enveloppe corporelle, le temps de sa prsence, soit pour les besoins naturels ncessaires son corps. Les possessions autres ne sont que des surplus ses yeux, qui ne mritent nullement des souffrances pour cet inutile. Le corps du sage lui devient mme tranger, mon fils. Le pays du sage tant ailleurs. Pourquoi lhomme desprit spirituel irait dtruire ses consquences positives, qui ne lui feraient plus connatre les souffrances terrestres, pour quelques objets, pour une reconnaissance des autres, tout en souffrant pour cela ? Lhomme qui crie libert, aimerait-il tant que cela ses souffrances pour ainsi les entretenir ? Ou ne sait-il pas compenser la matire par lesprit, trop emprisonn par ses croyances sur cet esprit, attendant quoi ? Que lesprit sain arrive en lui, telle la lumire qui schappe des rayons du soleil pour venir se coucher sur le sol chaque matin ? Nengendrant pas de dsirs inutiles, de souffrances qui nont plus de raison den dcouler ni pour lui ni pour les autres, dgag de lavoir et des avoiristes qui, eux, persistent dans les faux mouvements, dans linversion gnrale, lui nest plus dans ce triste cycle des pchs. Ses yeux voient ainsi mieux toute cette masse, toute cette fourmilire que reprsentent ses semblables de corps, qui sactivent les uns sur les autres, les uns contre les autres, dune rive gauche une rive droite, en avant et en arrire, sans jamais suivre le cours naturel de leau. Lenvie est duelle, dtach de lobjet le sage reste au centre. Pas de gloire pour lui, pas dopprobre non plus sur tout ce qui reste ses yeux. Il prend chaque image et chaque son reus, au moment prsent, pour ce quils sont. Du bien ou du mal lhomme ne sait en extraire une vrit, si ce nest une fausse selon ses finalits gostes. Le sage ne voyant pas son corps mais son me au premier rang, ne dit que ce que son esprit exprime. La vrit est. Plaisante ou non, elle lest seulement par lego des hommes. La vrit blesse lego mais elle est au service de la libration des hommes. Le mensonge soigne superficiellem