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Touchante, captivante et épique, la nouvelle trilogie FANTASY sortie août 2016 Le Chant des Épines R LE OYAUME RÊVÉ ADRIEN TOMAS présente

Livret extrait " Le Royaume rêvé " d'Adrien Tomas

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Lisez en avant-première un extrait de la nouvelle saga d'Adrien Tomas : " Le Royaume rêvé " ! Parution le 18 août 2016.

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Page 1: Livret extrait " Le Royaume rêvé " d'Adrien Tomas

Touchante, captivante et épique, la nouvelle trilogie FANTASY

sortie août 2016

Le Chant des ÉpinesR le oyaumeRêvé

adRien TomAS

p r é s e n t e

Page 2: Livret extrait " Le Royaume rêvé " d'Adrien Tomas

© Les Éditions Mnémos, août 2016ISBN : 978-2-35408-500-1

Sortie le 18 août 2016dans toutes les librairies !

Conception graphique : Atelier Octobre Rouge / Illustration : Alain Brion / Carte : Joël Querci / Photo : Chloé Deroy / Imprimé par Online-printers

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Sortie le 18 août 2016dans toutes les librairies !

Avec Le Chant des Épines débute l’extraordinaire fresque

aux origines des Six Royaumes.

L es jeunes héritiers des clans du Nord ont pour projet d’uni-fier les marches du Gel pour en faire leur royaume rêvé,

puissant, sûr et juste, gouverné avec sagesse.

Mais leur chemin vers l’accomplis sement de cette quête sera semé d’embûches : le respect du peuple s’arrache dans le sang et les larmes, et la victoire sur leurs ennemis demandera de grands sacrifices.

Ils sont la dernière chance de survie du Nord : l’empereur-tigre menace de fondre sur les marches du Gel, et les man-dragores s’éveillent pour les ravager. Les lames, la magie et le verbe seront leurs armes.

Ils sont les héritiers des clans nordiques.

Ils rêvent d’unifier et de pacifier leurs terres.

Cet espoir se transformera-t-il en cauchemar ?

Présentation

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Extrait

Le Chant des ÉpinesRêvéR le oyaume

adRien TomAS

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Ténèbre

« Dis, Ténèbre ?— Oui, mon enfant ?— Tu penses qu’un jour j’aurai une famille ?— Pour quoi faire ?— Les autres enfants ont une famille. Des parents, des frères et sœurs.

Ils jouent ensemble, ils s’occupent les uns des autres, ils se protègent…— C’est moi, ta famille. Et tu es la mienne.— C’est vrai ?— Bien sûr. Nous jouons ensemble, nous nous occupons l’un de l’autre,

et nous nous protégeons l’un l’autre, n’est-ce pas ?— Oui… je suppose. Mais les familles sont composées de plusieurs

personnes… et nous sommes un. — Mettons que nous sommes une famille spéciale. »

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Vermine

La Locuste. Ainsi se présenta l’homme qui avait sauvé Vermine. En admettant qu’être droguée et réduite en esclavage puisse être assimilé à un sauvetage.

L’homme était très grand, et très mince. Il avait des yeux globuleux, d’un gris terne, s’agitant constamment au creux de ses orbites cernées, et de longs cheveux ayant tant la couleur que l’apparence de la paille, qui jaillissaient anarchiquement d’un chapeau aux bords larges retombant mollement sur ses épaules osseuses. Son grand nez tordu, cassé en deux endroits, occupait la majeure partie de sa figure maigre, et ses lèvres fines dévoilaient parfois de grandes dents jaunies mais parfaitement alignées. Il avait un de ces visages sans âge, à qui l’on aurait pu donner vingt ans comme cinquante, et il affichait en permanence une expression vaguement amusée, comme si une fée facétieuse et invisible passait son temps à voleter gaiement devant ses yeux.

La Locuste marchait à grands pas, entièrement enveloppé dans un long manteau de voyage d’une couleur passée. Sa voix aigrelette et sèche, pareille aux stridulations d’un insecte, vrillait les tympans engourdis de Vermine tandis qu’il l’exhortait à avancer plus vite.

L’homme avait forcé la jeune sorcière à engloutir une mixture sirupeuse, au goût amer, qui avait endormi Ténèbre et l’avait elle-même plongée dans une sorte de transe éveillée, au sein de laquelle ses sens s’estompaient, et où aucun sentiment, colère, crainte, joie ou désir, ne semblait pouvoir prendre prise. Incapable de ressentir les émotions fortes qui servaient habituellement de lien avec Ténèbre, la

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jeune fille était entièrement coupée de son pouvoir et, par là même, contrainte d’obéir à son étique sauveur. Le seul avantage de la drogue était qu’elle l’insensibilisait également au froid, ce qui lui permettait d’ignorer les cruelles morsures du blizzard. Le vent glacial bleuissait ses mains et ses jambes, nues sous sa tunique en peau de lapin.

L’homme la forçait presque à courir afin de rattraper ses longues enjambées. Les rares fois où les pensées de Vermine s’étaient suffisamment éclaircies pour la laisser protester ou essayer d’engager la conversation, la Locuste lui avait immédiatement saisi le cou et l’avait fait ingurgiter de force une autre dose du liquide gluant, anesthésiant à nouveau son esprit.

Ils marchèrent ainsi de longues heures, sans jamais s’arrêter. Malgré les douleurs qui lui tenaillaient les jambes, Vermine ne donna jamais à la Locuste la satisfaction de la voir se plaindre ou demander une halte.

Finalement, lorsque la nuit tomba, ils quittèrent le couvert des grands arbres blancs de neige pour atteindre une vallée dégagée, au fond de laquelle scintillaient quelques rassurantes lueurs dorées. Ils marchèrent en ligne droite vers les lumières des habitations, promesses de feux et de chaleur. Vermine dut focaliser son regard sur les cheveux pâles dépassant de l’ample chapeau de la Locuste pour ne pas le perdre de vue. L’homme semblait quant à lui n’avoir aucun problème à se déplacer dans l’obscurité la plus totale, et avançait d’un bon pas, sans montrer le moindre signe d’hésitation face aux racines et cailloux qui encombraient le chemin descendant vers la vallée.

Ils finirent par atteindre un hameau d’une dizaine de cabanes, séparé des champs gelés alentour par une enceinte branlante de troncs mal ajustés. L’entrée en était gardée par un homme ventru, couvert de fourrures, qui grelottait bruyamment et marchait en rond pour lutter contre le froid, réchauffant vainement ses mains glacées près des deux torches brûlant de part et d’autre du trou dans la palissade.

Plutôt que de s’adresser au portier, la Locuste bifurqua avant d’entrer dans le cercle de lumière ménagé par les flammes, et ils longèrent sans être vus la muraille de bois, jusqu’à trouver un espace suffisamment grand pour s’y faufiler. 

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Là, la Locuste se dirigea sans hésiter vers une petite grange, accolée à l’une des grandes longères communes, où ils furent accueillis par la violente odeur et les regards phosphorescents emplis de curiosité d’une dizaine de chèvres.

« Première leçon de furtivité, sauvageonne, lui murmura la Locuste alors qu’il se laissait tomber dans le foin sec. Toujours prévoir de quoi couvrir le bruit. Il est extrêmement difficile de dissimuler sa présence en étant parfaitement silencieux  ; il est nettement plus simple de compter sur d’autres sources de bruit pour justifier celui que tu fais. Si le plancher grince, si on entend nos pas ou si on décèle nos mouve-ments, les endormis d’à côté mettront ça sur le dos des bêtes. »

Vermine hocha lentement la tête, et tendit la main vers un adorable chevreau noir, plus téméraire que les autres, qui s’était approché d’elle. Les effets de la mixture commençaient à s’estomper, et Ténèbre se réveillait. Mais elle ne voulait pas que la Locuste s’en rende compte, et continua d’agir comme si elle était toujours abrutie par la drogue, jusqu’à ce qu’elle puisse déchaîner ses pouvoirs sur son irritant compagnon.

« Quel est ton nom ? s’enquit le grand homme maigre.— Vermine, marmonna la jeune fille en réponse.— Vermine ? gloussa-t-il. Voilà qui est… original. C’est toi qui as

choisi ce prénom ?— Oui. »Avant, elle avait eu un autre nom, mais elle l’avait oublié. Vermine

était un mot qu’on lui criait souvent, quand on l’apercevait. Un mot empli de haine, de dégoût, mais aussi de crainte. Sa sonorité lui avait plu, et elle l’avait adopté. Mais elle n’avait aucune envie de raconter cela au grand homme.

La Locuste hocha la tête, sans insister. « Eh bien, Vermine, nous sommes à présent hors des limites du

territoire administré par les barbares des griffes desquels je t’ai tirée, annonça-t-il à voix basse. Ce qui signifie qu’ils n’ont plus l’autorité nécessaire pour nous arrêter si jamais ils ont miraculeusement réalisé que nous ne nous dirigions pas du tout vers la Loge grise la plus proche. »

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Vermine resta silencieuse. La Locuste sourit. Un rictus étiré, trian-gulaire, qui dévoilait ses grandes dents mais qui n’exprimait aucune joie. La jeune prisonnière le trouva éminemment déplaisant.

« Tu n’as aucune idée de ce qu’est une Loge grise, n’est-ce pas ? »La jeune fille secoua mornement la tête.« Les Sœurs de l’Étoile grise sont des sorcières, annonça l’homme,

celles à qui l’on amène les filles comme toi, qui possèdent un peu de Pouvoir. Aux Loges, elles sont testées afin de vérifier s’il est utile ou non de raffiner leur puissance. Celles qui réussissent sont alors initiées, et deviennent elles-mêmes des sorcières. Celles qui échouent… Eh bien, mettons que c’est pour t’épargner la possibilité de ce destin que je juge plus opportun de t’éviter une visite des Loges… »

Vermine hocha sobrement la tête, sans montrer la moindre émotion.« Tu n’es pas très curieuse, remarqua-t-il. Tu ne désires pas connaître

notre destination ? Ou le sort que je te réserve ? »La jeune fille haussa mollement les épaules. Peu lui importaient les

plans du grand homme : le sien était de s’enfuir aussitôt que possible. Son manque d’intérêt n’était pas feint, contrairement à l’inertie de sa réaction.

« Très bien. Le fait de ne pas discuter les décisions qui sont prises pour toi est une qualité qui sera, j’en suis certain, très appréciée par ta future maîtresse. »

Vermine ne put s’empêcher de tiquer au terme « maîtresse ». « Je vais être dressée ? » demanda-t-elle d’une voix neutre, mettant

aussi peu d’émotion que possible dans sa voix.Pour elle, seuls les chiens et les bœufs, qui obéissaient à certains

habitants du village après un long apprentissage, avaient des maîtres. Elle trouvait déjà le principe gênant pour les animaux, mais n’avait jamais imaginé qu’il puisse être appliqué aux humains.

La Locuste retira son grand chapeau et ébouriffa machinalement ses cheveux délavés. 

« On ne dit pas dressée, pour une sauvageonne comme toi, répondit-il. On dit esclave. »

Vermine hocha doucement la tête. Elle ne connaissait pas ce mot, mais il lui déplaisait déjà profondément.

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« C’est peut-être un terme un peu fort, fit la Locuste après un temps de réflexion. Être esclave signifie abandonner sa volonté et n’agir que pour accomplir celle d’un autre. Or, c’est justement ta volonté qui m’intéresse. Une sorcière sans volonté n’a pas grande utilité, comme tu l’as prouvé depuis que j’ai endormi ton Fragment avec ma drogue…

— Fragment ? releva Vermine. Vous voulez dire Ténèbre ? »La Locuste haussa les sourcils.— Tu as donné un nom à ton Fragment  ? ricana-t-il. C’est…

touchant. »Vermine dut faire un gros effort pour ne pas froncer les sourcils ou

serrer les poings, et conserva tant bien que mal son masque d’apathie. « Tu apprendras bien assez tôt ce qu’implique de détenir un Fragment

de Pouvoir, soupira l’homme. L’important est que tu acceptes ton nouveau statut. Je compte sur le fait que ta volonté se développe – en prenant évidemment la direction que j’ai choisie pour elle.

— C’est-à-dire ?— Fidélité. Loyauté. Amour. Tout un tas de qualités ronflantes et

écœurantes auxquelles je ne supporterais pas de vouer mon existence, mais auxquelles tu vas devoir dédier la tienne.

— Amour… envers vous ? » demanda la jeune fille, avec toutes les peines du monde à dissimuler le mépris dans sa voix.

La Locuste s’esclaffa silencieusement.« Non, bien sûr que non, gloussa-t-il. Que voudrais-tu que je fasse

de ton amour, ou de ta loyauté, franchement ? Non, tu lieras ta volonté à celle d’une personne bien plus méritante – et nécessiteuse – de ces qualités que moi.

— Combien de temps serai-je… esclave ? s’enquit Vermine.— Je ne sais pas vraiment, répondit la Locuste en haussant les épaules.

Mais si tu as prévu quelque chose pour, mettons, les prochaines dix années de ta vie, je te suggère de les annuler, parce que tu vas être très occupée.

— Jamais, s’entendit marmonner la prisonnière.— L’un des principes fondateurs de l’esclavage est que ton avis n’est

pas requis, Vermine. Et tu te doutes bien que j’ai les moyens de te faire obéir. »

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Ce disant, il tira de son manteau la flasque du détestable breuvage anesthésiant et se jeta sur elle, la forçant à en ingurgiter une nouvelle gorgée. Dans sa poitrine, Ténèbre s’éteignit avec un gémissement de déception et Vermine, toussant et crachant, sentit de nouveau la drogue se répandre et endormir sa volonté.

« Comment avez-vous su ? hoqueta-t-elle.— Tu as frémi de plaisir lorsque tu as caressé le chevreau, lorsque

nous sommes entrés. C’est une émotion que ce mélange est censé inhiber. Deuxième leçon : toujours connaître parfaitement les effets des drogues et poisons que l’on emploie.

— Pourquoi avez-vous attendu aussi longtemps ? murmura l’adoles-cente en s’essuyant les lèvres.

— Je voulais simplement bavarder quelques instants avec toi, en sachant que tu étais presque en possession de toutes tes capacités… J’avoue que j’aurais été déçu si tu n’avais pas essayé de simuler l’apathie pour me tromper. »

Vermine ne répondit pas. La fatigue l’écrasait désormais, et sans sa colère ou sa détermination pour lutter, elle n’eut d’autre choix que de s’abandonner au sommeil.

merisia

Le vieux Nain fronça ses sourcils épais, et frotta machinalement sa courte barbe blanche, considérant avec agacement la vapeur mordorée qui s’élevait de l’athanor. Merisia rentra instinctivement la tête dans le cou. L’apothicaire se tourna vers son apprentie, et parvint à croiser son regard fuyant. Malgré le fait qu’Ogwan lui arrive à peine au nombril, Merisia se sentit minuscule face à lui.

« As-tu bien nettoyé l’alambic à l’extrait d’herbe de rosée, comme je te l’avais expressément demandé, très chère apprentie ? » demanda-t-il d’une voix douce.

La jeune fille ne s’y trompa pas : l’explosion était encore à venir. Elle haussa les épaules, sans répondre. Ne pas nier, ne pas reconnaître  : la meilleure méthode pour gagner du temps et tenter de trouver une solution pour se tirer de ce mauvais pas.

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Malheureusement, Ogwan connaissait toutes ses parades. C’était lui qui les lui avait enseignées, pour la plupart.

« Je vais prendre ton silence pour une dénégation, puisque si tu avais bel et bien accompli la tâche dont je t’avais chargée, tu n’aurais pas manqué de te récrier, brûlante d’une indignation vertueuse. »

Merisia se mordit la lèvre et baissa machinalement la tête, ce qui eut pour effet de faire dévaler devant son visage sa longue frange de cheveux châtains, derrière laquelle elle se dissimulait depuis sa plus tendre enfance lorsqu’elle devait affronter une réprimande.

L’apothicaire soupira, et lui tourna le dos. Il s’affaira quelques minutes devant l’alambic contaminé, déversant artistiquement certaines poudres et onguents qu’il tirait tant des bocaux alignés sur les étagères que des nombreuses bourses suspendues à sa lourde cein-ture. Merisia considéra avec envie la bande de cuir renforcée de métal qui ceignait la taille de son maître. Elle pensait avoir reconnu quelques substances parmi celles qu’il extrayait parfois des sacoches, comme de l’herbe de glace, une plante curative qui ne poussait qu’à l’ombre des arbres de la Grande Forêt, ou de la résine de bois-de-fée, un liquide collant et orangé doté de puissantes propriétés détonantes. Mais pour l’essentiel, le contenu des diverses bourses demeurait un mystère.

Ogwan finit par se retourner vers elle, et lissa sa courte barbe blanche d’un air songeur. Derrière lui, la vapeur qui s’élevait de l’outillage était devenue pratiquement translucide, et un liquide noirâtre gout-tait désormais régulièrement dans le bol placé à la sortie du tube de métal : l’élixir de délivrance, destiné à mettre un terme à la grossesse compliquée d’Aylinn. Merisia respira plus librement, rassérénée. Le Nain s’en aperçut et la tança, réprobateur :

«  J’ai pu résorber l’essentiel des effets secondaires, mais j’ai été obligé de contrer le résidu du grog-de-flamme que tu as préparé pour Fynni avec de l’écorce de sapin gris. Tu sais ce que cela signifie, n’est-ce pas ? »

Merisia hocha doucement la tête, mortifiée :« Le sapin atténuera les effets anesthésiants, ce qui fera davantage

souffrir Aylinn lors de l’accouchement, récita-t-elle.— Exact. Et comme tu le sais, nous n’avons pas le temps de préparer

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l’élixir une nouvelle fois. Aylinn doit accoucher dans les prochaines heures, ou sa vie sera véritablement en danger. »

Merisia baissa le nez, honteuse. Ogwan soupira :« Je me tue à te le répéter, Merisia  : même l’action la plus infime

– ou, dans ton cas, l’absence d’action – a des conséquences. Ta paresse va causer une douleur inutile à une jeune femme déjà souffrante. Je pense qu’en avoir conscience est une punition suffisante. »

La jeune fille hocha sombrement la tête. « Néanmoins, je te laisserai également démonter et nettoyer intégra-

lement l’athanor une fois la décoction achevée. Je préfère te prévenir que j’ai également employé de la cire d’abeille rouge pour réparer ton erreur. »

L’apprentie retint un gémissement : l’alambic était extraordinaire-ment lourd et complexe à démonter, et la cire rouge était quasiment impossible à faire disparaître, à moins de la frotter comme une dératée pendant des heures –  ce qui était exactement ce que l’apothicaire attendait d’elle.

« Mais, maître, et si nous avons un besoin urgent de l’alambic pour préparer une décoction complexe  ? tenta-t-elle. D’ordinaire, nous attendons le retour du printemps pour le nettoyer, afin d’être certains que nous n’en aurons plus besoin pour guérir les afflictions de l’hiver… 

— Bien, tu as donc conscience de l’importance que revêt la célérité avec laquelle tu t’acquitteras de ta tâche. »

Merisia acquiesça amèrement, mais s’abstint de répondre. Ogwan était un maître dur, mais juste  : il lui donnait simplement l’oppor-tunité de lui montrer par ses actes à quel point elle regrettait son comportement passé. Plus vite elle viendrait à bout de la tâche, mieux elle lui prouverait son désir de corriger ses erreurs.

Ogwan l’observa silencieusement quelques instants, avant de soupirer et de retourner en claudiquant à ses préparations. Machinalement, elle prit sur une des étagères le pot de pollen de lys-amer, et plongea ses doigts à l’intérieur, sans rien y trouver d’autre que l’habituelle poudre rose orangée à l’affreuse odeur douce-amère. Elle fronça le nez et reposa l’ingrédient un peu trop brusquement : un nuage de poussière colorée s’échappa du réceptacle et saupoudra ses mains. Merisia fit la

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grimace, avant de s’essuyer les doigts sur son tablier de travail en toile cirée.

Elle adorait ce tablier, pourtant rapiécé, brûlé, taché et parfaite-ment informe. Elle l’avait elle-même reprisé, décousu et agrandi de nombreuses fois afin qu’il continue à lui aller, malgré sa croissance rapide d’adolescente en pleine santé. Le tablier la protégeait des réac-tions parfois imprévisibles des mixtures qu’elle concoctait sous l’œil acéré d’Ogwan, mais pas uniquement : pour Merisia, le vêtement de travail était un refuge, une cachette dans laquelle elle se dissimulait aux yeux de tous. Elle avait parfaitement conscience de l’effet que pouvait avoir son corps svelte et juvénile sur les garçons de l’eld, et savait très bien que son visage aux traits fins, ses yeux d’un brun mordoré et ses longs cheveux soyeux éveillaient la convoitise des hommes. Mais Merisia n’avait que quatorze ans, et ne ressentait absolument pas l’envie d’être désirée. Le tablier lui fournissait la parade idéale, lui permettant de se cacher dans la peau d’un personnage qu’elle n’avait aucun mal à jouer : elle n’était plus que l’apprentie apothicaire, la jeune alchimiste débraillée et mal peignée, habillée comme un sac, au visage taché de cendres et à l’esprit occupé par les formules et les composants.

Elle se saisit du balai, et entreprit de nettoyer le plancher du laboratoire, ramassant les débris et les poudres répandus au pied de l’établi et autour de l’alambic. Le silence revint dans la pièce obscure, à peine troublé par les tintements des fioles de l’apothicaire et le goutte-à-goutte régulier de l’élixir de délivrance qui emplissait peu à peu le bol.

Merisia s’abîma dans ses pensées, laissant ses mains guider le balai de manière mécanique. Elle tenta de se remémorer, une fois encore, l’apparence d’Orceld, la citadelle de son père, loin à l’ouest – mais elle échoua. Cela faisait maintenant cinq ans que la jeune fille était arrivée comme otage, ce qui représentait plus du tiers de sa vie. Ses souve-nirs précédant son arrivée à Sveld s’estompaient année après année. Quelques parfums, quelques paysages verdoyants, quelques voix et visages : voilà tout ce qu’elle avait emporté avec elle, reliquats de sa vie passée de princesse des Orcsen. Désormais, elle n’était plus que Merisia, l’apprentie d’un esclave nain, étudiante auprès de maîtres revêches, et surtout, Épine de la future reine des Svelsen.

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Elle remâcha une fois encore le terme « Épine », toujours hésitante vis-à-vis du sens que lui donnait la Locuste, le détestable messager d’Ithaen. Dans le vieux tarot des Pierres, le jeu de cartes hérité des Nains, les Atouts ou Épines étaient les cartes les plus puissantes, capables de venir à bout de la plupart des autres figures, que ce soient le roi, la prêtresse, le chevalier-forgeron ou le saltimbanque. Selon la légende populaire, les Nains avaient développé une méthode de divi-nation occulte basée sur ce jeu de cartes, que seuls les nécromants de Kal-Tyrn, leurs anciens esclaves, étaient capables de reproduire. Lorsqu’elle avait posé la question à Ogwan, toutefois, l’apothicaire avait fermement démenti : selon lui, le tarot des Pierres était un jeu, rien de plus – et pourtant, c’était lui qui avait soufflé à Ithaen le terme d’Épines pour qualifier les principaux atouts que faisait patiemment croître la future reine de Sveld. De là à imaginer que, pour le Nain, tout ceci n’était qu’un jeu… 

Merisia hocha la tête : malgré tout, Ithaen avait eu une idée inté-ressante, fondée sur la volonté naïve de la nouvelle génération, celle de jeunes gens avides de faire leurs preuves. La princesse partait du principe que chacun, peu importe son origine ou son clan, pouvait la rejoindre et tenter sa chance afin de devenir une des Épines de la reine. C’était une décision partiellement politique, évidemment : Merisia elle-même, en tant qu’héritière de la citadelle du Ponant, ainsi que Solheim de Kal-Tyrn et Ysemir d’Asreld, étaient devenus des Épines de plein droit, quand la plupart des autres apprentis, parfois bien plus âgés qu’eux, attendaient toujours d’être investis du même titre. Certains y parvenaient, cependant : Elodar Torsen, par exemple, n’était que l’héritier d’un clan mineur de la côte, certes vassal loyal des Svelsen, mais sans grande influence. C’était par sa ténacité, son habi-leté et sa volonté qu’Elodar avait conquis un rang semblable à celui des princes des grandes citadelles…

Ses réf lexions furent soudain interrompues par la porte du laboratoire, qui s’ouvrit à la volée. Merisia réagit immédiatement  : elle lâcha le balai, dont le manche heurta le sol avec un bruit sec, se saisit des couvertures entassées dans un coin, et recouvrit d’un seul mouvement les fioles en décantation et l’appareil de distillation. Il y

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avait une raison pour laquelle l’apothicairerie était maintenue dans une obscurité constante, chichement éclairée par quelques bougies précautionneusement réparties loin des réactifs et du matériel  : beaucoup de philtres et de potions étaient vulnérables la lumière du jour, qui les gâchait ou les faisait réagir de manière inattendue, pouvant mener à de graves accidents.

Furieuse, Merisia se tourna vers l’entrée, prête à sermonner verte-ment les visiteurs imprudents, mais ses mots se bloquèrent dans sa gorge lorsqu’elle reconnut la princesse Ithaen, accompagnée de la Locuste et d’une fille de son âge, aux cheveux roux emmêlés et repous-sante de saleté.

Ogwan, cependant, n’était pas aussi respectueux de l’aura princière que son apprentie :

« Qu’est-ce que c’est que ces manières, Ithaen ? gronda-t-il, agacé. Il me semblait pourtant vous avoir répété des dizaines de fois de frapper avant d’entrer  ! Si Merisia n’avait pas agi aussi prestement, j’aurais perdu des dizaines de préparations ! 

— Nous avons à discuter de sujets autrement plus importants que vos mixtures, maître apothicaire, renifla la Locuste de son irritante voix traînante.

— La perte de ces “mixtures”, fichu inconscient, aurait mis en danger de nombreuses vies au sein du peuple de Sveld ! » rugit Ogwan, hors de lui.

La Locuste, peu impressionné, éclata d’un rire aigu :« Vous laissez toujours vos esclaves parler ainsi à un messager royal,

Majesté ? s’enquit-il avec une ironie visqueuse en se tournant vers la princesse.

— Maître Ogwan est bien plus qu’un esclave à mes yeux, mon ami, répondit tranquillement Ithaen. Et j’apprécierais que vous le traitiez avec davantage de respect. »

Merisia admira une fois encore la calme assurance de la jeune prin-cesse. En cinq ans, jamais elle ne l’avait vu hausser le ton, pleurer, ou même montrer le moindre signe d’émotion. Lorsque les corps de ses parents avaient été ramenés du champ de bataille où ils avaient trouvé la mort, Ithaen avait conservé un visage de marbre, et ordonné que

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l’on organise immédiatement leurs funérailles. Sa voix avait à peine tremblé. Elle avait huit ans, à l’époque.

« Très bien, Majesté, acquiesça la Locuste avec un sourire. Je ne vis, après tout, que pour vous servir… Maître Ogwan, veuillez accepter nos excuses pour avoir permis à la lumière d’entrer dans votre… comment appelez-vous ce capharnaüm ? Un laboratoire ? »

Ogwan rougit d’indignation, mais ce fut cette fois Merisia qui lui répondit :

« Puisque vous êtes incapable de montrer une once de respect envers l’apothicaire le plus brillant du continent, peut-être saurez-vous appré-hender le déplaisir de l’héritière de la maison d’Orceld ! lança-t-elle avec colère. Maître Ogwan a travaillé tout l’hiver pour obtenir des potions et réactifs qui serviront tant à soigner les pires maux qu’à faire détonner les éboulements et avalanches barrant nos routes  ! Si vous ne pouvez comprendre l’importance des conditions de conservation ou de préparation de ces mélanges, c’est que vous êtes d’une incurable stupidité ! »

La Locuste eut un rictus.« Sachez, “héritière”, que votre maître et vous n’obtiendrez de moi

que le respect que vous m’inspirez, et non celui que vous pensez mériter, de droit ou de naissance. »

Merisia serra les poings, et croisa le regard d’Ithaen. Celle-ci lui adressa un rapide clin d’œil, avant de se tourner vers le messager avec une moue réprobatrice :

« Mon ami, quand bien même votre façon de jauger la valeur d’autrui me sied, puisqu’elle rappelle la manière dont je désigne mes Épines, je vous saurai gré de vous souvenir justement des accomplissements de maître Ogwan et de Merisia, qui devraient vous inspirer un certain respect malgré le manque d’attrait que vous éprouvez pour l’apothi-cairerie… Souvenez-vous par exemple du remède qui vous a tiré des affres de cette vilaine infection, il y a quelques mois de cela… »

La voix d’Ithaen était profonde, comme déjà adulte. Étrangement grave et d’une sensualité envoûtante, elle contrastait fortement avec son apparence longiligne, sa peau et ses cheveux d’une pâleur glacée, son visage fermé aux yeux couleur de nuages. Immédiatement après qu’elle

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eut parlé, la tension retomba, et ce qui paraissait auparavant comme dramatique et méritant réparation, ne fut plus que futile chamaillerie faisant honte à quiconque déciderait de s’y attarder. Merisia retint un sourire : la princesse n’en avait pas encore conscience, mais cette voix serait l’une de ses armes les plus utiles, lorsqu’elle gravirait peu à peu les marches du pouvoir.

La Locuste eut un rictus contrit :« Touché, Votre Majesté, gloussa-t-il. Maître Ogwan, je vous présente

donc mes excuses pour ne pas avoir respecté le protocole établi pour pénétrer céans. Et à vous, Votre Majesté, pour avoir parlé en votre nom alors que rien ne m’y autorisait », ajouta-t-il en s’inclinant devant Ithaen.

La princesse soupira :« Pouvons-nous en venir au fait de cette visite, messieurs ? demanda-

t-elle d’un ton neutre.— Bien sûr, Votre Majesté, acquiesça onctueusement la Locuste.

Maître apothicaire, je vous présente votre nouvelle élève, Vermine. »Le messager désigna théâtralement la gamine silencieuse qui se

tenait en retrait, derrière eux. Merisia l’avait complètement oubliée. « Que voulez-vous que je fasse de cette gosse ? grommela le Nain

sans même regarder la rouquine. Ne pensez-vous pas que j’ai assez de travail à inculquer les rudiments de la stratégie, de l’ingénierie et de la diplomatie aux quelques rares humains suffisamment malins pour distinguer leur main droite d’un navet ? Sans compter le travail au laboratoire et la prise en charge de Merisia comme apprentie…

— Allons, maître apothicaire, gloussa la Locuste. Ne sentez-vous rien ? »

Ogwan fronça les sourcils, et s’approcha de la fille. Merisia huma discrètement l’air, sans rien respirer de plus que le fumet déplaisant des peaux mal tannées et humides qui recouvraient la dénommée Vermine. Quel nom étrange, « Vermine », songea l’apprentie. Pourquoi était-elle appelée ainsi ? Bon, évidemment, elle avait l’air d’avoir été tirée de sous un pont et roulée dans l’humus et les feuilles mortes, et il devait s’être écoulé quelques jours depuis la dernière fois qu’elle avait dû approcher un baquet d’eau, mais…

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Le Nain pâlit soudain : « C’est… c’est elle ? Vous l’avez enfin trouvée ? »La Locuste hocha doucement la tête. Ogwan se tourna vers son

apprentie :« Nous reprendrons nos leçons plus tard, lui lança-t-il sèchement. Va. »La jeune fille haussa les sourcils, étonnée, mais obéit cependant. Elle

prit néanmoins le temps de foudroyer du regard la Locuste, qui lui retourna un sourire narquois. Le messager avait un véritable don pour réduire le calme le plus olympien en désir ardent de lui faire sauter quelques dents. Une fois dehors, Merisia résista à la pulsion de coller son oreille à la porte du laboratoire – de toute façon trop épaisse, elle le savait d’expérience – et se dirigea vers le champ d’entraînement, avide de discuter de l’arrivée de la mystérieuse jeune fille avec Ysemir. Cependant, elle ne put que constater avec déception que plusieurs chevaliers assuraient l’entraînement du jour, en lieu et place de maître Saberach, un peu à l’écart, occupé à enseigner à Ysemir le maniement d’une arme ridicule – une sorte de boule de bois au bout d’une chaîne reliée à un manche, dont le prince d’Asreld semblait peiner à anticiper les mouvements.

Merisia hésita un instant à se joindre aux autres pour quelques passes d’armes, mais y renonça presque aussitôt. Contrairement à Saberach, les boyards houspillaient et moquaient continuellement les apprentis, pointant en s’esclaffant leurs maladresses et usant de leur autorité pour les forcer à effectuer un nombre impossible de pompes ou courir autour du cercle jusqu’à l’épuisement.

Issus de familles mineures, les boyards avaient été élevés au-dessus de la masse par la simple possession de chevaux, ce qui leur accordait le rang et titre de chevaliers. Ils étaient chargés de maintenir l’ordre et la sécurité dans le territoire administré par Ithaen. S’ils avaient leur quartier général à Sveld, plusieurs d’entre eux passaient de nombreuses semaines sur les routes, à pourchasser les brigands ou pour rendre la justice au nom de la jeune reine. Les boyards arboraient tous sur un tabard les armes de la maison Svelsen, un épervier d’argent sur fond vert émeraude, mais quelques-uns parmi les plus dévots s’étaient mis plus particulièrement au service de l’Église, et portaient en sus un

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mantelet bleu nuit fermé par une fibule ornée de quatre épées. Ceux-là formaient la garde de l’Église, et obéissaient directement au vénérable chantre Leifwyr, qui avait pour tâche de diriger le clan en attendant l’ascension d’Ithaen. Si cela était seulement possible, ils étaient encore plus arrogants et revêches que les « simples » chevaliers de Sveld.

Merisia haussa les épaules, se saisit d’un arc et d’un carquois de flèches, et alla s’entraîner sur les cibles, un peu plus loin. La plupart des boyards méprisaient le combat à distance, ce qui lui garantissait un peu plus de tranquillité. Et avec un peu de chance, Elodar serait là-bas : bien qu’il soit moins intelligent qu’Ysemir, il était cependant beaucoup plus drôle, et avait au moins le mérite de savoir écouter son incessant babillage sans trop l’interrompre.

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L’auteur

A drien Tomas a la trentaine. Il travaille actuellement dans le domaine animalier. Conquis par J.R.R. Tolkien, David Gemmell, Orson Scott Card ou David Eddings, il se lance

dans l’écriture pendant ses études. Trois ans plus tard, il boucle son premier manuscrit. Il l’envoie aux éditions Mnémos. La Geste du Sixième Royaume est née ! C’est un succès immédiat aussi bien critique que public. il décroche aussitôt, ce qui est exceptionnel pour un premier roman, le prix Imaginales 2012 (meilleur roman de fantasy).

La Maison des Mages, dans le même univers et Notre-Dame des loups, dans le registre du fantastique ont suivi.

C’est pour notre plus grand plaisir qu’il revient avec une nouvelle saga épique et intimiste à la fois, cette fois située bien avant La Geste du Sixième Royaume.

Alliant l’aventure haletante à un imaginaire hors-norme Adrien TomAs est un auteur

incontournable de la fantasy francophone.

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« Des batailles épiques et des assassinats, des rencontres inatten-dues, d’étranges gardiens d’évènements et une foule d’acteurs vous attendent pour votre plus grand plaisir. Je le conseille aux amateurs de fantasy, mais aussi à ceux qui veulent connaître une autre façon de présenter celle-ci. »

La Geste du sixième royaume - ActuSF

« C’est un véritable coup de coeur pour ma part, aussi bien pour l’exceptionnelle qualité de l’écriture, fluide et envoûtante, que pour l’excellente histoire qui nous est offerte, avec des personnages très différents et attachants. »

La Geste du sixième royaume - Les Chroniques de l’Imaginaire

« Tout y passe. Les stratégies militaires, les intrigues et les complots, les amitiés et les trahisons, les croyances, l’amour et la folie, les émotions et sensations. Adrien Tomas nous offre un superbe livre complet. »

La Geste du sixième royaume - Booknode

« Adrien Tomas nous propose avec La Maison des Mages un roman qui confirme son talent à la fois littéraire en tant qu’auteur mais également en tant que conteur d’histoires grandioses. Un vrai plaisir de lecture qu’il serait dommage de bouder. »

La Maison des Mages - Mythologica

« La plume de l’auteur est toujours aussi passionnante et entrainante et nous plonge facilement dans cette histoire. »

La Maison des Mages - Blog-o-livre

Chroniques

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Du même auteur

La Maison des Mages, mai 2013

La Geste du Sixième Royaume, édition prestige, janvier2016Prix Imaginales 2012

Quand le Bien et le mal n’existent pas, seuls restent les choix.

Suspense et tension jusqu’à l ’af frontement f inal.

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Avec Le Chant des Épines débute l’extraordinaire fresque aux origines des Six Royaumes.Ils sont la dernière chance de survie du Nord : l’empereur-tigre menace de fondre sur les marches du Gel, les mandragores s’éveillent pour les ravager. Les lames, la magie et le verbe seront leurs armes.

Ils sont les héritiers des clans nordiques. Ils rêvent d’unifier et de pacifier leurs terres.

Cet espoir se transformera-t-il en cauchemar ?

www.mnemos.com

sortie le 18 août 2016