24
à JOURNAL COMMUNAL La vido vidanto à Lorgue lLE MOT DU MAIRE p. 1 lHOMMAGE Frédéric et Jacques. p. 2, 3, 4, 5 lPATRIMOINE Bâtir notre collégiale, une question d’organisation. p. 6, 7, 8, 9 lRENCONTRE Notre-Dame de Spéluque et soeur Marie du Saint-Esprit. p. 10, 11, 12, 13, 14, 15 lTEMOIGNAGE La vie extraordinaire du Lorguais Marcel Rebuffel (2). Du haut de la Fontaine de la Noix. p. 16, 17 lSCIENCE PRATIQUE Dépistage : les pertubateurs endocriniens. p. 18 lLE SAVIEZ-VOUS ? Sommes-nous tous condamnés à la surduté. p. 19 lHUMOUR Tron de Dieu. p. 20 lREFLEXION Ces mots qui nous quittent. p. 21 lGASTRONOMIE Les dents de Lyon. p. 22 lDETENTE Recette - La grille d’Antoine. p. 23 Adresses utiles. p. 24 sommaire Vivre à Lorgues Le mot du maire CLAUDE ALEMAGNA otre ville de Lorgues est racontée par nos illustres écrivains, historiens et conteurs depuis plus d'un siècle et demi. Ces œuvres, sont de véritables mines de connaissances historiques à jamais gravées dans l'histoire lorguaise. C'est ainsi qu'après « Margarido », poème de vers provençaux et tra- duction française en 1861 de Marius Trussy, « Histoire de la Commune de Lorgues » du Docteur François Cordouan en 1864, « Lorgues, Cité franche de Provence » du colonel Louis Nardin en 1972, « à Lorgues on vivait déjà content » d'Adrien Codoul en 1985, un nouveau et magni- fique ouvrage vient de paraître aux éditions Equinoxe et intitulé : « Lorgues, le temps retrouvé ». Il est l'œuvre d'Alain Marcel notre his- torien contemporain Lorguais qui nous narre avec l'incroyable talent que nous lui connaissons et la formidable passion qui l'anime, l'Histoire Lorguaise comme si nous l'avions nous-mêmes vécue tout au long de ces quatre millénaires. Ce livre, il nous l'offre comme un véritable cadeau. Cet ouvrage représente un travail immense de recherches historiques venues s'ajouter à ses connaissances personnelles. Il nous fait voyager dans le temps et l'espace Lorguais pendant quatre mille ans d'histoire parallèlement à celle de la Provence et de la France. Je vous invite à l'ac- quérir, c'est un investissement modique que vous ne regretterez pas. Merci à Alain MARCEL de nous faire partager l'amour de Lorgues jusque dans les recoins les plus cachés. Si beaucoup sont attachés à notre patrimoine architectural, historique et environnemental, le préservent, le protègent et le développent, d'au- tres prennent plaisir à l'abîmer et le détruire. Des indélicats qui vont des dépôts sauvages, aux graffitis sur nos monuments historiques jusqu'aux pyromanes en tout genre. Nous les combattons avec les moyens qui sont le nôtres et qui portent leurs fruits grâce à l'intervention de nos gendarmes, policiers municipaux et sapeurs-pompiers qui agissent avec courage et détermination. C'est ainsi que 165 procès-verbaux ont été dressés et deux pyromanes traduits devant la justice ! Frédéric Tendille conseiller municipal travaillait à mes côtés et participait en même temps aux activités communales avec passion pour sa ville et les Lorguais. Il était un des principaux animateur et rédacteur de ce journal communal ouvert à tous « Vivre à Lorgues » que vous lisez tou- jours avec beaucoup de plaisir. Il va beaucoup nous manquer à tous. N n°134 4 ème trimestre 2017

Vivre Lorgues à · vivait déjà content »d'Adrien Codoul en 1985, un nouveau et magni- fique ouvrage vient de paraître aux éditions Equinoxe et intitulé : « Lorgues, le temps

Embed Size (px)

Citation preview

àJ O U R N A L C O M M U N A L L a v i d o v i d a n t o à L o r g u e

lLE MOT DU MAIRE p. 1

lHOMMAGEFrédéric et Jacques.

p. 2, 3, 4, 5

lPATRIMOINEBâtir notre collégiale, une question d’organisation.

p. 6, 7, 8, 9

lRENCONTRENotre-Dame de Spéluque etsoeur Marie du Saint-Esprit.

p. 10,11,12,13,14,15

lTEMOIGNAGELa vie extraordinaire duLorguais Marcel Rebuffel (2).Du haut de la Fontaine de la Noix. p. 16, 17

lSCIENCE PRATIQUEDépistage : les pertubateursendocriniens. p. 18

lLE SAVIEZ-VOUS ?Sommes-nous tous condamnés à la surduté.

p. 19

lHUMOURTron de Dieu. p. 20

lREFLEXIONCes mots qui nous quittent.

p. 21

lGASTRONOMIELes dents de Lyon. p. 22

lDETENTERecette - La grille d’Antoine.

p. 23

Adresses utiles. p. 24

s omma i r e

VivreàLorguesLe mot du maireCLAUDE ALEMAGNA

otre ville de Lorgues est racontée par nos illustres écrivains,historiens et conteurs depuis plus d'un siècle et demi. Ces

œuvres, sont de véritables mines de connaissances historiques à jamaisgravées dans l'histoire lorguaise. C'est ainsi qu'après « Margarido », poème de vers provençaux et tra-duction française en 1861 de Marius Trussy, « Histoire de la Communede Lorgues » du Docteur François Cordouan en 1864, « Lorgues, Citéfranche de Provence » du colonel Louis Nardin en 1972, « à Lorgues onvivait déjà content » d'Adrien Codoul en 1985, un nouveau et magni-fique ouvrage vient de paraître aux éditions Equinoxe et intitulé : « Lorgues, le temps retrouvé ». Il est l'œuvre d'Alain Marcel notre his-torien contemporain Lorguais qui nous narre avec l'incroyable talent quenous lui connaissons et la formidable passion qui l'anime, l'HistoireLorguaise comme si nous l'avions nous-mêmes vécue tout au long deces quatre millénaires. Ce livre, il nous l'offre comme un véritablecadeau. Cet ouvrage représente un travail immense de recherches historiquesvenues s'ajouter à ses connaissances personnelles. Il nous fait voyagerdans le temps et l'espace Lorguais pendant quatre mille ans d'histoireparallèlement à celle de la Provence et de la France. Je vous invite à l'ac-quérir, c'est un investissement modique que vous ne regretterez pas.Merci à Alain MARCEL de nous faire partager l'amour de Lorgues jusquedans les recoins les plus cachés.

Si beaucoup sont attachés à notre patrimoine architectural, historiqueet environnemental, le préservent, le protègent et le développent, d'au-tres prennent plaisir à l'abîmer et le détruire. Des indélicats qui vont desdépôts sauvages, aux graffitis sur nos monuments historiques jusqu'auxpyromanes en tout genre. Nous les combattons avec les moyens quisont le nôtres et qui portent leurs fruits grâce à l'intervention de nosgendarmes, policiers municipaux et sapeurs-pompiers qui agissent aveccourage et détermination. C'est ainsi que 165 procès-verbaux ont étédressés et deux pyromanes traduits devant la justice !

Frédéric Tendille conseiller municipal travaillait à mes côtés et participaiten même temps aux activités communales avec passion pour sa ville etles Lorguais. Il était un des principaux animateur et rédacteur de cejournal communal ouvert à tous « Vivre à Lorgues » que vous lisez tou-jours avec beaucoup de plaisir. Il va beaucoup nous manquer à tous.

N

n°134 4ème trimestre 2017

2

Bienvenue à Marc !Toute l'équipe de VAL est trèsémue d'accueillir MarcTendille, frère de Frédéric.Marc rejoint notre équipe derédacteurs. C'était un dessouhaits de son frère qui pre-nait très à cœur son rôle derédacteur et coordinateur ausein de VAL et pour lequel ils'est investi jusqu'au bout desa maladie.Marc TENDILLE. Un jour oùassis dans le salon de Frédéricet Annick en ce début d'année2017 alors que je parcouraisun numéro de VAL, Fred quiétait déjà bien conscient del'avancée de sa maladie meglissa à l'oreille cette phrase :« Marco, il faudra que tuprennes la suite quand je neserai plus là » Je crois quec'est la raison qui me pousseaujourd'hui à ramenerFréderic avec nous et me lan-cer dans cette expérience derédacteur. Il affectionnait tantl'esprit qui animait l'Equipe deVAL.Pour une entrée en matièredans son nouveau rôle, Marc

H O M M A G E S

Vivre à LorguesCe numéro de VAL ne voulait pas se réduire à une longue rubriquenécrologique. Mais une actualité douloureuse nous a amenés à consac-rer une large place à deux disparitions sucessives, celle de FrédéricTENDILLE, coordinateur et collaborateur de VAL depuis cinq années etcelle de Jacques GAUNEAU, fondateur du journal et rédacteur pendant25 années.

Jacques

Frédéric

ette année 2017 s’estmontrée bien cruelle.

Après Frédéric TENDILLE,c’est Jacques Gauneau quinous a quitté.

Le 2 septembre nous étionsnombreux à lui rendre un der-nier hommage, lors de ladispersion de ses cendres sursa propriété, « le Mas deL’Escudet », qu’il a habitésans interruption depuis sondépart à la retraite en 1986.Tourangeau d’origine, voici ce

Adieu,Au r

CC

3

nous parle de Frédéric. UnFrédéric que nous découvronssous un aspect probablementméconnu de nos concitoyens :Le bâtisseur, le précurseur,l'audacieux, le père de famille,l'épicurien, le séducteur, l'élé-gant, le poète, le facétieux.Dialogue entre Béatrice (VAL)et Marc., entrée en matièreavec le bâtisseur, l'amoureuxde la Collégiale: Le bâtisseur,le précurseurVAL : Sur le dernier numérode VAL, Frédéric a fait un arti-cle très intéressant : « Bâtirau Moyen-Age ». Vois-tu unlien entre ces bâtisseurs et lui-même ?Marc. Oui bien sûr !Probablement un maillon del'ADN de notre père qui étaitingénieur d'ouvrage d'art etque Fred a su perdurer. Quece soit pour réaliser des objetsde décoration, à partir debriques ou de vieilles piècesautomobiles, vilebrequin,arbre à cames, disques d'em-brayage, Fred dès son adoles-cence savait comment lesmettre en œuvre pour leurredonner vie sous une formeactuelle et originale. Un de sespremiers jobs, alors encoreétudiant, a été de travailler àla mise au point d'un tunnelierà Chambéry : nous sommes àla fin des années 70 et ce type

Vivre à Lorgues

d'engin de travaux publicsn'en est qu'à ses débuts. Jesuis convaincu que ce passagede sa vie l'a profondémentmarqué.Il en est de même pour res-taurer et transformer les lieuxoù il a vécu (4 maisons où satouche est restée). Il n'y aqu'à voir comment la maisonqu'ils habitent avec Annickdepuis 10 ans est devenue unlieu de vie charmant. Là, sacomplémentarité avec Annickpour façonner cette maison àleur goût a vraiment étéremarquable. Bétonnière,truelle, mortier, pierres etbien d'autres outils et maté-riaux qu'il aimait manier.Fred à son échelle avait cetteâme de bâtisseur et de créa-teur.Son investissement passionnépour les travaux de restaura-tion de la Collégiale deLorgues est sans aucun douteun accomplissement et uneimmense fierté dans son par-cours de vie.La vie de familleVAL : Frédéric restait discretsur sa vie de famille. Qui sontses enfants, que font-ils, quepartageaient-t-ils avec leurpère ?Marc. Tendille rime avecfamille, avec ses 3 enfants, ilaimait se lancer dans les par-ties de tarot, ou de « trivial

● ● ●

● ● ●

pursuit » et les réunions fami-liales dans le Var l'été, étaientaussi l'occasion de parties deping-pong endiablées avec lescousins. Fred était secret etdiscret, il ne se confiait pasfacilement et quand il étaitquestion de lui, souvent il sedissimulait derrière unepirouette ou un bon mot quiévacuait habilement le sujet.Tenter de franchir les barriè-res de son jardin secret étaitvain.Il n'était pas sévère et n'ai-mait pas les querelles inutiles,mais sa prestance était le plussouvent suffisante pourremettre quiconque en placepar un simple mot ou un sim-ple regard.Fred plus qu'un père était uncamarade, un compagnonpour ses enfants. Fabienne labenjamine me rappelle unephrase si souvent entenduede leur père : « Je suis l'aînéde mes enfants! ».Il avait ce côté grand enfant.LorguesVAL. Comment Fred a-t-ilatterri à Lorgues ? Que pen-sait-il de sa vie à Lorgues ? Marc. Il aimait la vie dans leSud. Avec Annick son épousedepuis 2008, le choix de cecharmant village provençalqu'est Lorgues s'est fait poureux comme une évidence.Ses 10 dernières années à

qu’il disait dans le préambuledu premier volume des numé-ros de VAL qu’il avait faitrelier : « Lorguais d’adoption depuis1959, je ne me suis pas «branché » immédiatementsur le village.. Mes efforts ontsurtout porté sur le rajeunis-sement de la vieille fermeacquise et de l’aménagementde ses abords.C’est à partir de ma retraite(1986) que j’ai réellementcommencé à m’investir dans

la vie locale, autant pour masatisfaction personnelle quepour participer à la vie collec-tive ».Effectivement, il s’est large-ment investi dans la vie col-lective lorguaise. Je mention-nerai en particulier la vieartistique avec la choraleLORGACHOR, dirigée par leregretté Benoît Sallé. C’est làque nous nous sommesconnus et ce fut aussi ledébut d’une longue amitié.Parmi les nombreux souve-

nirs, je voudrais rappeler l’an-née 1991, particulièrementriche sur plan musical. Ce futl’année de la création de «l’Oratorio de Lorgues » enpremière mondiale par lecompositeur Franck Royon LeMée (décédé du sida quelquestemps après). Il fut créé avecles ressources locales, 150participants (avec la chorale,bien sûr).On se souviendra longtempsdes deux concerts mémora-bles donnés dans la

Adieu, l’amic Jaume !u revoir Jacques Gauneau

4

Lorgues avec Annick lui ontapporté une joie de vivreincontestable et un équilibrequi avaient pu lui faire défautquelques années auparavant.Il aimait parler de son enga-gement pour la commune etétait indéniablement heureuxd'avoir eu l'opportunité deprendre des responsabilitésau sein de la commune.Le goût du risque,du défi,voire de la provocationMarc. Fred aimait la vitesse enmoto ou en voiture et appré-ciait les petits bolides. Sescompagnons de route mo-tards se souviennent d'unrouleur forcené qui aimait « prendre l'angle » et mettre« la poignée dans le coin »,une forme de défi aux risques.Comme celui peu connu d'ins-tallateur de paratonnerres etde ligne de vies (protectiondes personnes) sur des bâti-ments publics ou privés, degrande hauteur, qui fut l'unede ses dernières activités professionnelles et qu'il a exercées jusqu'à assez récemment ; étonnant n'est-ce pas ! Plus jeune, les challengessportifs ne lui faisaient paspeur, que ce soit courir unmarathon ou bien se lancerdans des courses d'orientationalternant course et vélo surdes dénivelés et des distances

éprouvants. Quel que soit le défi ou sonobjectif ; une fois pris, rien nel'aurait fait changer d'avis.Les liens de sangVAL. As-tu des points com-muns, des goûts semblables,avec ton frère ? A-t-il léguéses dons, ses goûts à sesenfants ?Marc. Fred était un mélo-mane, il a su transmettre àses enfants sa passion pour lamusique, son côté artiste etson goût pour les belles cho-ses. Que ce soit Florent,Aurore ou Fabienne chacun ahérité d'une des facettes, destalents et de la personnalitéde Frédéric.Avec mon frère nous étionstrès proches, même si la vienous a parfois un peu géogra-phiquement éloignés, nousnous sommes toujours enten-dus sans l'ombre d'un désac-cord dès lors que des déci-sions nous impliquaient. Alors oui, le besoin de concer-tation et de consensus, la dis-crétion, mais aussi lamusique, le goût de l'élé-gance, l'amour des belles voi-tures sont des points que nouspartageons. Autre point com-mun nous avons chacun unemaison à Lorgues.L'épicurienVAL. Frédéric croquait la vie àpleines dents ? Marc. Fred aimait la fête et

être entouré d'amis ou de sesproches. Il aimait recevoir etavait le souci du (moindre)détail, tout devait être harmo-nieux, beau et joyeux pour lebien-être de ses convives. Et dès qu'il pouvait partagerune bonne pièce de viandebien grillée et faire goûter unebonne bouteille de sa cave,alors il était aux anges. Il était généreux et bien-veillant avec les gens et avaità mes yeux ce pouvoir du sou-rire et de la séduction qui mefont dire qu'il était un fédéra-teur d'amitiés.Les tenues vestimentaires,les couleursVAL. Frédéric ne passait pasinaperçu. Il avait des tenuesvestimentaires remarquables.Il aimait les couleurs.Marc. D'une certaine manièreon retrouve là son côté créa-teur auquel il faut lui ajouterun autre trait fort de soncaractère « l'originalité ». Ses tenues et son look vesti-mentaire étaient souventcolorés, surprenants voireanticonformistes et un tanti-net provocateurs. Ainsi sesenfants pouvaient-ils voir leurpère apparaître soudainementavec des cheveux gris/métal,roux/orange ou blonds, selonses envies. Qui ne se souvientpas de ses chemises chamar-rées, de ses lacets ou chaus-

Vivre à Lorgues

● ● ●

● ● ●

5

Vivre à Lorgues

settes colorés mais aussi deses gilets en soie bigarrés ?. Il aimait être élégant et inat-tendu.La musique,la poésie, l'humourVAL. La musique et la poésieprenaient une grande placedans la vie de Frédéric.Marc. Impossible pour Fred devivre sans musique, elle a tou-jours été omniprésente danssa vie, Elton John, Genesis,Pink Floyd, Supertramp,Veronique Samson et desartistes plus récents commeMuse, Tiersen, Pompougnacou Archive, et bien d'autres,Chopin aussi pour la musiqueclassique faisaient partie deson histoire musicale.Le son ! Il était aussi impor-tant que l'artiste et son maté-riel d'une grande qualitéacoustique. Dès ses 18 ans ilpartait en Angleterre pourramener amplis, enceintes etautres car Londres était alorsle berceau de l'électroniquemusicale, mais aussi bénéfi-ciait d'un taux de changeFranc/Livre très avantageux.La poésie avait sa place carFred avait le goût des beauxtextes et de la belle écriture,mais sans doute s'agissait-ilde son jardin secret car il nousen parlait peu.Sa voix bien reconnaissable etsa plume constituaient unexcellent tremplin pour dis-

tiller son humour toujours àfleur de peau qu'il soit dans lalégèreté ou dans la gravité.Daniel un de ses bons amis etcopain de promotion, de sonécole d'ingénieurs, se sou-vient de deux écrits deFrédéric à une époque oùinternet, smartphone ettablette n'avaient pas encorecours. A titre d'exemple, deux écritsrévèlent l'audace, le côtéfacétieux et son talent pourjouer habilement avec lesmots de façon toujours trèsdrôle : Une lettre adresséeau préfet des Yvelines ausujet d'une erreur decontraction sur un panneaud'agglomération du villageoù nous habitions, ou bienune lettre (voir photo ci-contre) envoyée à son amisous forme d'un courrier deréclamation au sujet d'unefichue machine à écrire quin'en fait qu'à sa tête enest un exemple comique.La relève La suiteVAL. As-tu des idées pré-cises sur ce sujet ? Quelsarticles aimerais-tu écrire?Marc. Jean d'Ormesson aécrit : « il y a quelquechose de plus fort que lamort ; c'est la présencedes absents dans lamémoire des vivants »,voilà mon moteur dans

Collégiale, le dimanche et lelundi de Pâques, avec aumoins 800 auditeurs pourchacun. Cette même année,Jacques avait sérieusementépaulé Benoît Sallé au sein du« Comité Mozart » pourorganiser une semaine demanifestations qui célébraientle bi-centenaire de la mort deMozart. Un des points forts dela semaine fut un concertMozart avec la chorale etl’Orchestre de Chambre deToulon. Parmi ses nombreuses activi-tés, Jacques a participé aulancement de SENDRA et àl’administration du Club LéoLagrange. Mais la grande

affaire de sa retraite ce futbien sûr le lancement du jour-nal VAL en 1990. Il avaitdéploré la disparition de deuxpériodiques locaux, le journalmunicipal et un journal canto-nal. C’est ce qui l’avait motivépour lancer un journal local.Avec l’aide de MichelChapelain (décédé en 2014)et surtout de Gilles Hardouin,il réussit à convaincre l’ancienmaire, Barthélémy Mariani,de se lancer dans cette aven-ture.L’aventure a duré 25 ans pourJacques. Il en était fier. Il fai-sait partie des auteurs lesplus réguliers. Ses articles,très variés, ont toujours été

d’une haute tenue. Ils étaientsouvent centrés sur laProvence, son histoire et sonpatrimoine. Je salue au pas-sage les efforts constants deJacques pour s’intégrer plei-nement dans la vie et la cul-ture provençales.

Vaqui, la ròda a virat,ton viatge es acabat.

Ta vie a été bien remplie, ellefut d’une grande richesse. Lesanciens de VAL penserontlongtemps à toi.. Quant àmoi, je n’oublierai jamais tafidèle amitié teintée d’unhumour constant. ●

André LAGIER

ce rôle de rédacteur.Fred était mon grand frère,ma référence, mais je ne mar-cherai plus dans ses pas. Jene serai pas la relève maiscelui qui porté par l'envie tra-vaillera afin que son souvenirreste vivant par amour et fidé-lité pour lui. ●

Propos de Marc TENDILLE recueillis par Béatrice BEDIN

6

P A T R I M O I N E

Vivre à Lorgues

Bâtir notre collégiale, une question Frédéric Tendille, manifestait son souhait que notre journal s'adapte progressivement au monde d'aujourd'hui carLorgues a beaucoup changédepuis 20 ans en termes de population et la société a beaucoup évolué . Néanmoins,au cours des réunions des rédac-teurs de VAL, il exprimait régulièrement son souhait quenotre journal « Vivre à Lorgues »reste consacré en priorité àLorgues, ses habitants, son patrimoine à condition que le sujet jette un regard neuf surnotre cité et son histoire.Ces derniers mois, malgré la maladie, il continuait à suivreavec passion les travaux de restauration de notre CollégialeSaint Martin, organisant mêmerécemment des visites du sitesans hésiter, malgré la fatigue,à monter dans le clocher.

une question 'est pour lui rendre hommage que nousavons repris son dernier article « Bâtirau Moyen Age, une question d'organi-sation » (voir VAL N°133) en revenant

sur les principaux épisodes et sur l'organisa-tion de l'édification de notre Collégiale. Comme nous le verrons, bien que notre collé-giale ait été construite au XVIIIe siècle, nouspouvons aborder cette histoire sous l'angledes relations de pouvoir, des contrainteshumaines, matérielles, industrielles tellesqu'elles sont évoquées dans son article.L'influence de l'Eglise domine la viesociale * : la décision de bâtir une nou-velle collégiale à LorguesAu Moyen Age, l'église de Lorgues dédiée àSaint Martin était située à l'intérieur de l'en-ceinte fortifiée, elle fût érigée en église collé-giale1 en 1421. Les Lorguais s'installèrent deplus en plus nombreux à l'extérieur des forti-fications dans les quartiers du Revellin, laPlace, la Bourgade. Les chanoines, souhaitants'agrandir, s'installèrent dans une chapellesituée au bas de la ville appelée Notre Damede Beauvoir. Cette chapelle se révéla rapide-ment très insuffisante et dans un état de déla-brement avancé à tel point qu'un maire deLorgues de la fin du XVIe siècle la décrivait parcette phrase : « Elle donnait une idée parfaitede l'étable de Bethléem et que nulle part oùJésus Christ est adoré, il l'était dans unendroit aussi indigne de lui ». Le besoin d'unenouvelle église était évoqué au sein de la

CC

7

Vivre à Lorgues

e, une question d'organisationpopulation mais pendant plus d'un siècle il futimpossible de se mettre d'accord sur l'empla-cement et les dimensions. Finalement, en avril1703, l'évêque de Fréjus, Mgr de Fleury, venuà Lorgues pour présider une cérémonie, futtémoin à la porte de la chapelle de querellesscandaleuses entre paroissiens cherchant àobtenir une bonne place dans la chapelle: ilmontra l'urgence de construire une nouvelleéglise paroissiale. Suivi par le Conseil de laville et après plusieurs allers retours entre l'é-vêché et la ville, c'est l'évêque lui-même quisigna à Fréjus en présence des représentantsde la Communauté de Lorgues l'ordonnancedéfinissant l'emplacement et les dimensionsde la future église. C'est donc bien l'église quiformait une sorte de communauté des peu-ples.

L'église impose un langage universel :le latinC'est en cette langue que furent rédigées la

plaque commémorant la pose de la premièrepierre de la collégiale en 1704 et plus tardcelle annonçant sa consécration en 1788. Eneffet l'église catholique soucieuse de rappro-cher les hommes à travers la liturgie préféraitet, préfère toujours aujourd'hui, utiliser unelangue morte comme langue officielle car leslangues locales évoluent, les mots changentde sens au cours des années et des siècles.Enfin, le latin est d'une logique rigoureuse,rendant les erreurs d'interprétation difficilesVoici la traduction en français de cette plaque :« Jusqu'à l'an de grâce 1704 sous le pontificatde Clément XI, sous le règne de Louis XIV leGrand et sous le consulat de M. JacquesLaugier et François Olivier, André Hercule deFleury, évêque de Fréjus fit transférer en celieu l'église collégiale de Saint-Martin pour labâtir plus vaste et plus magnifique.Sur les fondations, il en posa la premièrepierre avec le doyen du chapitre canonial, tan-dis que toutes les autorités de la ville non seu-lement encourageaient mais aussi apportaientleur travail et leurs soins.

une question d'organisation

8

Que se maintienne cette très sainte demeurejusqu'à la fin des temps, qu'elle reçoive desfidèles toujours dignes de Dieu et de sonEglise, avec la grâce de JC en dehors de quipersonne ne peut poser d'autres fondementset par qui toute œuvre construite trouve saprospérité ». Le chantier de construction : le centre de la première et presquede la seule industrie à l'époqueDès le début des travaux, le Conseil de laCommunauté jugea qu'un travail de cetteimportance et pour l'exécution duquel il fallaitun grand nombre d'ouvriers, devait être acti-vement surveillé. Il nomma six fabriciensannuels et six fabriciens mensuels2 « lesquelssont très instamment priés de surveiller aveczèle l'accomplissement d'un travail si considé-rable**» ainsi qu'un trésorier et deux écono-mes compte tenu des sommes à gérer. Malgrétout, la Communauté constatera vite que ces« ateliers de construction à l'air libre » étaientdiffus et délicats à appréhender.● La gestion des hommes : ainsi dès la pre-mière année en 1704, on ne trouvait plusd'ouvrier pour travailler à la nouvelle paroisseà cause des travaux pressants de la moisson.● La direction du chantier : elle fut confiéeinitialement à un groupe d'entrepreneursmais le Conseil se trouva vite en difficulté avecce groupe : non respect des dimensions de l'é-difice et contrairement aux dispositions initia-

les : appropriation par les entrepreneurs desmatériaux provenant des démolitions.Finalement, il confia en 1705 la direction destravaux à l'architecte Pomet : il était d'unecapacité et d'une probité très connues● La charge financière : effrayée par l'am-pleur des dépenses, la Communauté chercha àinterrompre les travaux et, mécontente deleur exécution, fit procès aux entrepreneurs.Le procès, même s'il se termina par un arran-gement amiable, se révéla interminable : ildura cinq ans pendant lesquels le chantier fûtinterrompu.● L'environnement politique et climatique : ilfaut reconnaître que cette période laissa unepopulation extenuée par les maux de la guerreet la rigueur exceptionnelle du climat. En1707, le Duc de Savoie avait envahi laProvence et fait le siège de Toulon. Epargnée,la ville de Lorgues fut néanmoins contrainte depayer une forte contribution de guerre. En1709, un hiver terrible fit périr tous les olivierset anéantit toutes les récoltes.Tout monument se doit d'être élevé en pierreEn 1710, la paix revenue, le roi Louis XIVaccorda une compensation financière à la villeet le nouveau Maire Laugier, celui là même quiétait à l'origine de l'ordonnance et des actionsde 1703, animé d'un saint zèle, parvint à rani-mer l'enthousiasme de quelques uns et à vain-cre l'indifférence du plus grand nombre.Pomet fût confirmé dans son rôle de directeurdes travaux. Le monument se devait d'êtreconstruit en pierre qui en assure la qualité, lasolidité et la beauté. La Communauté étaitconsciente que l'approvisionnement en maté-riaux constituait le soucis premier des bâtis-seurs. Elle décida donc de contribuer directe-ment au chantier en fournissant tous lesmatériaux, pierre et sable nécessaires pour laconstruction de la paroisse. Elle précisa que« les habitants seraient obligés de fournir desvoitures pour charrier le sable et la chauxnécessaires pour la construction et que ceuxqui n'y satisferaient pas seraient assignés aubureau pour être condamnés à l'amende …Excités par les personnes pieuses, les habi-tants amoncelaient les matériaux devant l'em-placement de la future église pendant que laCommunauté faisait construire des fours àchaux ».Les pierres, prélevées à proximité du site, pro-venaient essentiellement du démantèlementdes monuments en ruine et le sable des fossésde St Honoré. Les corniches et les bandeauxseraient construits en pierre de taille et lesmurs et la voûte seraient en moellons recou-verts d'enduit.Tous les obstacles sont surmontéspour finir les travaux● Le financement : la communauté se révèleincapable de payer à plusieurs reprises malgréla générosité de certains bienfaiteurs.Ainsi en 1715, l'église rechigne à verser sa

part en tant que condécimateur3. Le cardinal

Plaque commémorant la pose de la

première pierre.

Vivre à Lorgues

9

Vivre à Lorguesde Fleury en partance vers Versailles commeprécepteur du futur Louis XV refuse de payeret écrit : Je ne suis plus responsable du tem-porel et donc plus compétent présentementpour prendre une telle décision… Mais vousvoulez bien encore que je vous dise que vousavez entrepris un trop grand ouvrage. Le car-dinal oublie bien vite que c'est lui-même qui adéfini les dimensions de la collégiale dans sonordonnance de 1703. En 1717, les Consuls de Draguignan soucieuxd'obtenir remboursement, arrivèrent àLorgues avec l'ordre d'emprisonner douzehabitants de la ville les plus imposés, d'enfon-cer les portes des maisons, des bastides etdes greniers, de s'emparer de tous les grainset de toutes les denrées, et au besoin de sefaire prêter main forte par la force armée…Le Conseil éluda celle imposition en versantimmédiatement dans la Caisse des trésoriersgénéraux la somme de 12000 livres qu'elleemprunta aux habitants les plus riches,effrayés des mesures sévères dont la villeallait être l'objet.● La peste : en 1720, la terrible maladie par-tie de Toulon désolait toute la Provence. Pourprotéger la ville on ferma toutes les issues,deux sentinelles furent placées à la porteNotre-Dame, avec la consigne de n'ouvrir labarrière qu'à l'unique charrette de la villeemployée à la construction de la collégiale.En 1729, finalement, la Collégiale à peine ter-minée sera mise à disposition des chanoineset de la population La finalité, le rayonnement de la culture à la françaiseAujourd'hui, tout visiteur arrivant à Lorguesdécouvre d'abord son église, un édifice auxdimensions impressionnantes dont le clocherqui culmine à 34m au dessus du sol sembledéborder des maisons qui l'entourent, serréesles unes contre les autres. Ce qui frappe, c'estl'homogénéité de style. L'église est construitede la même façon que les maisons qui l'entou-rent : mêmes pierres calcaires, même sable etchaux, mêmes tuiles d'argile et toiture pro-vençale. Coté parvis, sa façade triangulaire destyle classique avec ses trois portes reste trèssobre. Ce que nous devons retenir de la constructionde notre Collégiale, c'est tout d'abord le poidsdes autorités religieuses qui on pu imposerl'emplacement et les dimensions de l'édificeavec une volonté évidente de montrer l'impor-tance et la puissance de l'église dans la cité.Ensuite, nous devons songer à tous les mal-heurs qui vinrent assaillir la Communautépendant ces années. Nos ancêtres ont souf-fert tous les maux... Guerre, famine, peste,procès, ruine financière de la Communauté,rien n'a manqué aux épreuves qu'ils ont euesà subir : mais rien n'a pu les détourner du butde leurs sacrifices : achever un édifice impres-sionnant donnant une image spécifique denotre culture à la française.Il faut souligner également la sévérité des

autorités royales qui, tout en laissant à laCommune toute liberté sur ses investisse-ments, se montrent plus que menaçantes pourobtenir le remboursement des dettes. Enfin,nous pouvons admirer la capacité de laCommunauté à fédérer les habitants autourdu projet et à mettre en place une organisa-tion rigoureuse dans sa gestion.Nous laisserons la conclusion au DocteurCourdouan : « Les habitants de cetteville ne doivent pas oublier, dans leurreconnaissance, cette génération dont lafoi et la grande âme furent constammentà la hauteur des plus grands sacrifices etdes plus rudes épreuves ». ●

François LENGLETNotes :texte en italique souligné : extrait de l'article " Bâtir au MoyenAge, une question d'organisation " Frédéric Tendille VAL n°133).**texte en italique : extrait de Notice historique sur l'Eglise deLorgues par le Docteur Courdouan-1863(1) collégiale : c'est une église qui possède un chapitre de chanoi-nes. À ce collège de prêtres il incombe de chanter quotidienne-ment l'office divin et d'accomplir les fonctions liturgiques plussolennelles dans l'église(2) fabricien : un " décideur " (clercs et laïcs) nommé pour assu-rer la responsabilité de la collecte et l'administration des fondsnécessaires à la construction puis l'entretien des édifices religieux (3) condécimateur : qui reçoit la dîme (contribution de 10% pré-levée au service de l'église chrétienne)… en même temps qu'unautre seigneur

Sources :Notice historique sur l'Eglise de Lorgues par le DocteurCourdouan-1863 accessible en totalité sur internet :lorgues.free.fr (Mémoire et Patrimoine)Lorgues cité franche de Provence par Louis Nardin-1972

Lorgues, du Moyen-Age au XVIIe siècle

10

EE

Vivre à LorguesR E N C O N T R E

11

Vivre à Lorgues

lle m'a donc accueillieavec beaucoup debienveillance. Ins-tallées dehors, à

l'ombre des arbres majes-tueux et dans un grand calmemonacal, on a parlé en dégus-tant de l'eau gazeuse.J'ai écouté son discours avecintérêt et respect.Voici son histoire et celle decette jolie chapelle. Cette reli-gieuse est une réelle femmede foi, une âme ardente loinde l'agitation des villes.Sœur Marie du Saint-Esprit :« Ce que j'aime dans cettechapelle, c'est qu'elle estvivante. Dès que l'on entre,on a le regard fixé sur l'autelpentapode du XI e siècle et cetabernacle entouré de fleurs.La nef est dégagée. La pré-sence de Jésus se fait ressen-tir et sa grâce rayonne surtout ». ● ● ●

Laissez-moi vous raconter mon histoire :Petite fille, j'aime beaucouples contes et légendes. Je suisimpressionnée par les conteset légendes d'Israël qui rela-tent les pérégrinations d'uncertain prédicateur itinérantau nom de Jésus… un mythe !entouré de disciples, puismort et enterré, quelle his-toire !A 24 ans, je mène une exis-tence « normale » : je suisprofesseur de mathématiquesà Corbeil. Je n'ai pas de pen-chant particulier pour la reli-gion, je suis inscrite aux « Jeunesses Communistes ».De la religion, je ne connaispas grand-chose, sauf ce quel'on me dit à l'Ecole. Bref, jesuis une mademoiselle Tout leMonde, plutôt intellectuelle,aimant les voyages.J'envisage de me marier et defonder une famille.

Soudain, j'ai la révélation dema vie, un flash. Je marcheRue de la Victoire à Parisquand soudain, je perçois unepersonne de lumière, qui senomme ainsi auprès de moi« Jésus ami ». Il se révèledans sa bouleversante proxi-mité. Et sa voix me dit : « J'aivu la misère de mon peuple ».Je me pose la question ; « Qu'est-ce que c'est que cepeuple ? » (plus tard, j'ai suque c'était l'Eglise).Alors, je tourne la tête et jevois l'église de Notre-Dame-de-Lorette. Encore sous lechoc, je me dirige vers l'édi-fice. Je vois une pancarte « Monsieur le Curé reçoit ». Jerentre et je rencontre l'AbbéEugène Joly. Je fonce vers luiet je n'ai qu'un mot : « Dieuexiste, qu'est-ce qu'il fautfaire ? ».Car oui, pour moi, c'est clairet net, j'ai rencontré Dieu.

EE

Notre Dame deSpéluque

et Sœur Marie duSaint-Esprit

Je voudrais vous faire partager ma rencontre époustouflanteavec une sœur Dominicaine

au tempérament bien trempé, Sœur Marie du Saint-Esprit.Voilà une nonne qui décoiffe !

Au printemps dernier, j'avais visité avec des amis,Franco-Belge, l'adorable chapelle de Notre-Dame-de-Spéluque,

à Ampus. Fascinée par le discours de cette sœur,je m'étais jurée d'y retourner

en vue de faire un article dans VAL.

Notre Dame deSpéluque

12

Le prêtre me donne alors l'é-vangile de St-Luc que je lisdans la nuit.Ni une, ni deux, je décide dequitter mon poste de profes-seur de maths à Corbeil envue de connaître un peumieux cet « Ami ». Pour cela,je suis décidée à faire desétudes de théologie. N'yconnaissant rien en ce quiconcerne le top 50 des uni-versités traitant de cettescience, je prends le bottin etje sélectionne l'Université deStrasbourg, cotée alorscomme la meilleure deFrance. Je note le numéro detéléphone d'une famille deStrasbourg, amie de l'AbbéJoly. Cette dernière m'invite àun dîner où je rencontre lePére Yves Congar, Dominicainde Paris : un intellectuel quifait partie du Saulchoir, cou-vent d'études des Domini-cains de la Province de Franceet expert en Concile VaticanII. Dans la conversation, ilmet des mots sur ce que Dieum'a fait comprendre. Toutema vie sera conduite parl'Esprit de Dieu.Je commence ma premièreannée de théologie. Le 24juin, fin de l'année scolaire etfête de la St-Jean-Baptiste, jesuis baptisée dans la cathé-drale de Strasbourg par lePère Yves Congar, en pré-sence de Mgr. Elchinger,évêque de Strasbourg.Retournée dans la régionparisienne, je suis confirméepar l'évêque de Versailles. Là,je sais que je seraiDominicaine. Grâce au PèreCongar, j'ai appris à nommerles vérités de foi.Je pars dans le Midi avec ungroupe de réinsertion sociale« ADT Quart Monde » et jedébarque dans une usined'empaquetage de dattes quiembauche des saisonniers àLa Capelette, à Marseille.Dans un bus, je vois alors unDominicain de la Sainte-Baume, le Père Trémeau, etje lui déclare « Et moi, je seraiDominicaine ! Que dois-jefaire ? ».Il me répond « ce n'est pascompliqué, demandez à faireune retraite chez lesDominicaines ! ». Et il me

Vivre à Lorgues● ● ●

13

donne l'adresse de St-Maximin. Après une retraitede 15 jours, je décide de ren-trer chez ces dominicaines :elles mènent une vie d'obser-vance selon les règles d'ori-gine, avec l'office de nuit.Seulement le problème, c'estqu'à St-Maximin, il n'y a pasde noviciat. Pour le faire, jedois donc aller ailleurs dansun lieu qui me reçoive. Or àLourdes, il y a un noviciat de15 novices. Mais il n'y a plusles grandes observancesmonastiques. Par conséquent,ce lieu n'est pas celui queDieu veut. Une granderéunion du Conseil Fédéral detoutes les Dominicaines deFrance siège alors à Lourdeset je rencontre laSupérieure de Paray-le-Monial. Cette sœurm'explique que là-bas,la vie est la même qu'àSt-Maximin. D'un choixdélibéré et en touteconnaissance de cause,je décide d'entrer auMonastère de Paray-le-Monial. Je commence ma forma-tion à Paray-le-Monial :6 mois de postulat et unan de noviciat. Puis, parvœux simples, je m'en-gage pour 3 ans à suivreles règles et les constitu-tions des Moniales de l'ordredominicain : la promesse faiteà Dieu de pauvreté, de chas-teté et d'obéissance. A l'issuede ces 3 ans, je décide dem'engager totalement et pourtoujours par vœux solennels.Je donne à Dieu tout ce que jepossède et tout ce que jesuis, et même ma volonté.Après Vatican II surviennentde grands changements dansl'Eglise.Par exemple, dans la liturgietraditionnelle, le peuple etl'autel sont tournés vers lelever du Soleil, s'adressantdonc à Dieu. La nouvelle litur-gie met l'accent sur le partageet ses manifestations, sur lerepas amical.Paray-le-Monial et tous lesmonastères vont donc évolueret abandonner la stricte obs-ervance (jeûne, lever de nuit,clôture).Mais moi, consciente de la

valeur irremplaçable de l'idée fondatrice de SaintDominique, je vais trouver laSupérieure. « Ma Mère, il faut faire uneFondation ! ». « Pas possible, ma Fille, tropcher !!!! ».Je reste donc 15 ans à Paray-le-Monial en priant pour trou-ver un fondateur. A l'affût, jeguette une éventuelle oppor-tunité…Et là-haut, Dieu veille augrain. En effet, le jour de maProfession Solennelle, Il m'a-vait fait comprendre la néces-sité de créer une fondation destricte observance. Et ce jour-là, je renonçais à tous mes

biens présents et futurs dansce seul but.Les moyens manquants(Paray-le-Monial avait déjàune fondation missionnaire auCameroun), j'attends qu'uneopportunité se présenteUn jour, au bout de 15 ans, laSupérieure m'appelle et medit :« Mettez-vous devant Dieu.Le Monastère ne peut pasvous aider. Est-ce que vousseriez prête à prospecter pourvotre Fondation ? ».C'est un vrai choc ! Pas uninstant je n'ai imaginé que lafondatrice serait… moi !Je lui réponds qu'il faut melaisser un peu de temps pourconsulter Jésus.Je consulte Jésus et il me dit :« Si tu dis non, c'est toi quibloques l'affaire et tu restes àParay. Sinon, tu me laissesfaire et je conduis ».Donc, j'ai dit... oui !

« Où voulez-vous aller ? » medemande la SupérieureJe n'en sais rien. J'écris àMonseigneur Colin, évêque deDigne et Délégué de laConférence Episcopale. Je luiexplique que je prends uneannée sabbatique et je luidemande où je peux aller. « Allez à Riez, dans laCommunauté des Clarisses, àl'Ermitage Ste-Maxime ».Vous y trouverez unBénédictin, le Père LouisMarie Carré. Il vous conduira.Et me voilà partie pour Riez.Avec lui, je cherche un pointde chute et j'atterris àBaudinard, dans un pigeon-nier, pour un hébergementprovisoire. Je constate que ce

lieu n'est absolumentpas adapté pour unmonastère dominicain.Je décide donc derepartir chercher autrechose… Mais le curé deBauduen - qui dessertaussi la paroisse deBaudinard - est trèscontrarié par ma déci-sion : avec moi, iltrouve enfin àBaudinard, paroissetrop rarement desser-vie, une présence reli-gieuse, une ermite.Devant ma détermina-tion à repartir, il m'en-

ferme à clef dans le pigeon-nier ! Mais, pendant qu'il prê-che, je m'enfuis par le balconavec mon chien Olaf, en luilaissant un petit mot : « Inutile de me chercher, jene reviendrai pas ! ». Tout desuite, je téléphone au PèreLouis Marie Carré et je lerejoins à Riez.Me voilà seule, sans rien,avec mon chien. Mais jecontinue ma quête. Je trouveune chapelle à St-Laurent.Gros problème : cette cha-pelle est municipale ! Unepersonne rencontrée alors àBaudinard me conseille dedemander un devis : « Demandez donc au curéd'Ampus, Adonis Volpato, ilest maçon ».Je lui écris et il vient à la cha-pelle de St Laurent. Il metient alors ces propos : « Jeconnais une chapelle qui estprivée, Si vous voulez,

Vivre à Lorgues

● ● ●

en vue de connaîtreun peu mieux cet

«Ami ». Pour cela, je suis décidée

à faire des études de théologie.

en vue de connaîtreun peu mieux cet

«Ami ». Pour cela, je suis décidée

à faire des études de théologie.

14

Vivre à Lorguesje vous la montre ».Et voilà comment je découvreNotre-Dame-de-Spéluque !.C'est à la fin des années 80,au printemps. Des champs decolza illuminent la campagneautour de la chapelle et j'ai uncoup de cœur immédiat. Jeme dis que c'est vraiment làl'endroit idéal choisi par Dieupour la Fondation.Je rencontre la propriétaire,Louise de Jerphanion. Elle estd'accord pour me donnercette chapelle isolée et van-dalisée mais la Supérieurerefuse car il paraît improbableque je puisse acquérir laferme voisine nécessaire pourla Fondation.L'annexe de la chapelle est enmauvais état et j'apprendsqu'elle est sous arrêté dedémolition pour dangero-sité….La chapelle est enclavée dansle Domaine du Moulin Vieuxappartenant à un émir saou-dien , Hashim-Al-Hashim-Al-Sayed (qui signifie « des-cendant du prophète Mahomet »), investisseur etmaître d'œuvre d'un gigan-tesque projet municipal del'UTN (Unité TouristiqueNouvelle).Je vais voir cet émir. En vain,car il ne veut pas céder laferme.Après avoir lu l'historique dela chapelle, j'ai soudain uneidée ! Je vais essayer de lafaire classer « MonumentHistorique ». Et j'y parviens,en 1990 !Forts de ce classement, lesécologistes en profitent pourattaquer au TribunalAdministratif de Nice le vasteprojet touristique de laMunicipalité d'Ampus. Et ils gagnent ! Le Maire faitappel et le projet continue.L'émir vend le Domaine duMoulin Vieux à la SDMV (Stéde Développement MoulinVieux). Le gérant est un avo-cat libanais, Naaman Mourad.Comment m'y prendre ?Pour payer les impôts et les

Bureaux d'Etudes, cetteSociété décide de vendre lesparties non indispensables auprojet. Le gérant proposealors de me vendre la ferme.La promesse de vente est

● ● ●

La ferme

15

Vivre à Lorguessignée en 1990. Mais voilàque se profile encore un autreproblème : cette année-là,c'est la fin de la guerre duLiban et l'anarchie. La venteest différée.La France étant un pays laïc,je dois créer une Association,loi 1901, pour représenter laFondation Religieuse. Commeje n'ai pas de sous, je télé-phone à Louise de Jerphanionqui accepte de me prêter del'argent. Elle me donne aussison accord pour êtrePrésidente de l'Association.Puis je recrute le voisincomme trésorier : il accepte !Quant à moi, je me nommesecrétaire et le tour est joué :l'Association des Amisde Notre-Dame-de-Spéluque est créée !La vente doit êtresignée mais je dois faireface et à l'opposition dela Municipalité et auxproblémes créés par lechaos résultant de laguerre du Liban.Compte-tenu de laconjoncture, le gérantde la SDMV ne vientplus guère en France.C'est alors que le tréso-rier me signale que lesreprésentants de cetteSociété sont de passageà Nice. Et hop ! Me voilà partieen taxi à 3 heures dumatin à Nice, à l'HôtelMéridien, pour rencont-rer la SDMV. Elleaccepte de passer parun bail emphytéotique de 99ans. Et le bail est signé en1992. Le même bail est égale-ment signé pour la Chapelle !Et là, les travaux commen-cent. En 2004, on a été pro-priétaires de la ferme, parjugement du Tribunal deGrande Instance deDraguignan.En 2008, on a obtenu notrepremier permis de construireet en 2011, notre second per-mis.« Nous cherchons toujoursdes sous pour entretenir laChapelle et la ferme ».Ainsi se termine l'histoire deSœur Marie du St Esprit et dela Chapelle Notre-Dame-de-Spéluque.

La Dominicaine me fait visiterla partie habitée par 2 prêt-res. Le confort y est rustiqueet sobre. C'est un lieu de viecalme et serein, adapté ausilence et à la méditation.Je ne suis pas allée visiter laferme bergerie où Sœur Marieréside. C'est, me dit-elle, unhabitat très rudimentaire.Tout reste à faire, notammentremplacer la toiture.Cette petite Chapelle n'estpas très loin de Lorgues. Vouspouvez très bien passer parTourtour, vous y arrêter rienque pour embrasser l'horizon,et continuer direction Ampus.Le dimanche et les jours defêtes, on peut assister à un

office avec des chants grégo-riens.Deux jours après ma visite, jereçois un courrier de SœurMarie. Je dis bien un vraicourrier, une vraie lettre, avecun vrai timbre, bref, un ves-tige oublié de nos existences « connectées ». Et c'est pleinede nostalgie de cette époqueépistolaire que je lis sa lettre.Et je vous en cite quelquespassages :« Depuis plus d'un millénaire,ce lieu avec sa chapelle cons-truite en remerciement àMarie, mère de Jésus, pourune victoire remportée sur lesenvahisseurs sarrasins fut pro-tégé par Dieu à travers lesvicissitudes de l'histoire

(guerres de religion, tourmen-tes révolutionnaires, etc…) etenfin d'un projet profane d'ar-gent dont un émir saoudienpuis une société internationaleétait le maître d'œuvre….Spéluque est un exemplecontemporain de ce que St-Jean annonçait déjà il y a 2000ans : le nom de Dieu plus puis-sant que l'argent, la techniqueet tous les moyens du mondeet son pouvoir. Spéluque estune aventure de foi qui a sou-levé les petites montagnesd'un petit coin de Provence…et ce n'est pas fini ».Un peu d'histoire maintenantCette petite chapelle qui

remonte au Xe siècle,fut consacrée le 10 jan-vier 1090 par BérengerIII, évêque de Fréjussous le nom de Beate-Maria-de Speluca. C'est un édifice à nefunique comprenant enplan trois travées ter-minées par un chœursemi-circulaire voûté encul-de-four. La nef estelle-même couverted'une voûte en berceaubrisé soutenue par desarcs doubleaux retom-bant sur des imposteset des piliers rectangu-laires. Les murs laté-raux sont rythmés pardes arcades dedécharge. Il est situé enbordure de la Nartuby,au pied du plateau desRouvières et bordé par

le Plan de Canjuers. Le chevetplat est englobé, au nord,dans une sacristie qui occupe-rait l'emplacement d'une cha-pelle primitive du X e siècle.L'édifice possède un remar-quable autel pentadote du XIe

siècle des plus rares, com-posé de deux colonnes torsa-dées, deux colonnes à fûts lis-ses et une colonne à fût hexa-gonal. Les colonnes sont sur-montées de chapiteaux àfeuillage. ●

Béatrice BEDINPropos mis dans la bouche de

Sœur Marie du Saint-Esprit pourrendre ce récit plus vivant.

sources :http://www.mairie-ampus.com/chapelle-notre-dame-de-speluquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Sp%C3%A9luque

«Je connais une chapelle

qui est privée, si vous voulez,

je vous la montre».Et voilà comment

je découvre Notre-Dame-de-Spéluque !

«Je connais une chapelle

qui est privée, si vous voulez,

je vous la montre».Et voilà comment

je découvre Notre-Dame-de-Spéluque !

16

ne vie !! Une vie pour passer deschemins de terre du village deLorgues aux guides d’une diligence ;au volant d’une Lorraine–de Dietrich

sur les routes asphaltées du département ;pour finir… aux routes du ciel et devenir « unfaucheur de marguerites ». Quelle époqueépique que le début du XXe Siècle !Remontons donc le temps. Temps qui nous fileentre les doigts à une vitesse extraordinaire.Marcel Rebuffel, nous l’avons vu aux guidesd’un attelage de 3 chevaux, d’une diligencequi reliait Lorgues-Les Arcs, deux fois par jour,pour joindre la ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée. Nous étions dans lesannées 1909-1910.Marcel Rebuffel conducteur de voiture à pétroleEn 1900, le siècle est en marche vers de fabu-leuses inventions. Dès cette année là, l’automo-bile va faire son apparition à Lorgues. Il n’y ena qu’une dans tout le pays lorguais. C’est une «Bollée », appartenant à Monsieur le Docteur enmédecine BERAUD. Cette « Bollée », pétara-dante et fumante, attirera tous les regards etfera faire d’innombrables commentaires. LesLorguais (un très petit nombre, bien sûr))attendront 1913 pour circuler sur ces voituresà pétrole. Lentement fiacres, tilburys, cabriolets, diligences se retireront des routes lorguaises au profit de l’automobile.Marcel voit déjà se dessiner l’avenir destransports. Il présente et passe, avec succès,son permis de conduire. Il obtient de laPréfecture le « permis de conduire les auto-bus avec moteur à pétrole ». C’est le 282eVarois à posséder le permis (permis n° 282).

Son frère aîné, Léon, « crée » le premierautobus lorguais. Il assemble une caissed’omnibus qu’il monte sur un châssis deLorraine-de Dietrich,de 12 cv… Voici le premierautobus « made in Lorgues » !!! Vitesse depointe 60 km/heure, si la route le permet… etelle le permet rarement. Cet autobus sera l’un des premiers à gravir laSainte-Baume, le 22 juillet 1913 avec Marcelau volant !L’entreprise de transports Rebuffel père et fils,tout en gardant ses véhicules à chevaux pen-dant encore un certain temps, s’équipe enmatériel roulant « moderne ». Deux autos,une torpédo et un autocar seront mis à ladisposition des Lorguais, en concurrence tou-tefois avec le premier « taxi » de Lorgues,celui de Henri Vacquier (grand-père de MichelMathieu). Henri Vacquier conduit une torpédode marque « Brazier ». Pour la petite his-toire, c’est Marcel qui avait préparé Henri àson permis de conduire (concurrence avez-vous dit ?). Fait notoire, Henri Vacquier étaitborgne. Malgré ce handicap, il obtint son per-mis. Marcel Rebuffel « faucheur de marguerites ».L’entreprise Rebuffel est entrée dans lestemps modernes ; adieu, fiacres et cabrio-lets… Adieu tilburys et calèches… Adieu dili-gences… Adieu chevaux, mules, mulets…Adieu… les temps modernes sont là.Marcel Rebuffel se distinguera en ce début duXXe siècle. Après avoir été un des premiers àobtenir son permis de conduire, il sera le pre-mier Lorguais à voler dans les airs ! (à saconnaissance). En effet, il sera incorporé dansl’aviation dès 1914, ce qui lui permettra d’ob-

UU

La vie extraordinaire du Lorguais

Marcel

RebuffelCocher, conducteur de voitures à pétrole et pilote d’aéroplane

Marcel

Rebuffel

Vivre à LorguesT E M O I G N A G E

(2)(2)

17

Vivre à Lorguestenir son brevet de pilotage d’aéroplane de laFédération Aéronautique Internationale.Brevet de pilote passé sur un avion militaire « FARMAN ». Avion d’une envergure de 16mètres et 10 mètres de long, à la vitesse de80 km/h. (si je me souviens bien de ce qu’ilm’a dit). Brevet militaire qu’il transformera enbrevet civil, après 1918. Le « faucheur de marguerites » MarcelRebuffel sera décoré de la Croix de Guerre aucours de ce premier conflit mondial.Marcel Rebuffel s’est éteint le 28 août 1983, àl’âge de 89 ans.De la diligence à l’aéroplane, de cocher à « Faucheur de marguerites » : quelle vie etquelle époque épique ! ●

Jean-Louis CASCETTA

Sources :- Mémoire de Marcel Rebuffel et de votre serviteur.- Gaston Clément, correspondant de Nice-Matin, édition du Var- Louis Nardin : Lorgues à la belle époque (1981) A Lorgues, on vivait déjà content (1985).Science pratique

lAprès la « Mémoire en ima-ges » de Lorgues, tome 1

paru en 2009 et le tome 2 paruen 2011, Alain Marcel, enfant dupays lorguais, vient de sortir «Lorgues, le temps retrouvé » encette année 2017.Ainsi qu’il le dit dans sa préface :Prenons notre temps !! Au lieud’un tour du monde en 80 jours,faisons celui de Lorgues en 4000ans. C’est une belle aventure etil y a quelques trésors à décou-vrir.L’histoire locale, construitecomme une mosaïque d’élé-ments sur la vie lorguaise d’au-trefois est une manière d’héri-tage qui fut longtemps négligée,regardée comme une entrave àla modernité et souvent malconservée.Partez, si vous le voulez bien,dans l’histoire de notre Cité avecpour guide Alain Marcel… Bonne promenade !! ●

J. L. C.

Du haut

de la Fontaine

de la Noix

Du haut

de la Fontaine

de la Noix

Mémoire en imagesTome 1 Edition Alan Sutton

Mémoire en imagestome 2 Edition Alain Sutton

Lorgues,le temps retrouvéEdition Equinoxe

ments anti-adhésifs : lesphtalates, dans les pesticides.Le fameux bisphénol A (BPA)a été interdit en Europe dansla fabrication des biberonsdepuis 2011 et en Francedans les contenants alimen-taires depuis 2015. En juin 2016, la CommissionEuropéenne a proposé descritères, qui ont indisposé lesindustriels. Elle définit, eneffet : « une substance phy-topharmaceutique ou biocide(qui détruit le vivant) commeun perturbateur endocriniensi elle a des effets indésira-bles sur la santé humaine ». Certains états membres ontrefusé de valider cette appro-che ! Le dossier est en négociation.Une issue est espérée pour2017 ? Pour nous consommateurs,comment s’en prémunir ?Même si les perturbateursendocriniens (PE) sont omni-présents quelques bonneshabitudes permettent de limi-ter notre exposition. Ne pas utiliser de récipientsen polycarbonate : ils con-tiennent du bisphénol A,reconnaissable au sigle PC, auchiffre 7 à l’intérieur d’un tri-

angle. Ils sont interdits à lavente, mis on ne sait jamais.Ne pas faire chauffer des ali-ments dans du plastique.Transférer dans un plat, surune assiette, les plats prépa-rés.Utiliser une casserole en inoxplutôt qu’une bouilloire enplastique.Ne pas abuser des produitstype fast-food car leursemballages peuvent êtrecontaminés par les PE.Limiter les chewing-gum avcBHA (E) – BHT.Laver les fruits et légumes.Peler et laver les légumesavant cuisson ou consomma-tion.Air intérieur et extérieur Eviter les atmosphères enfu-méesAérer les appartementsPorter des gants si l’on utilisedes anti-parasitaires (pouranimaux par exemple) ou desproduits de traitement du boisou des peintures.Enfin, si l’on peut éviter defumer… Ces recommandations sontsuccinctes et résumées. Ellesne sont pas limitatives.

Condensé de Robert BADIN

Sources :Recommandation de « Que Choisir »Etude de Rachel Fléaux

18

eu rassurants ! : Pro-duits dangereux pour la

santé. On les trouve partout !Mais qui sont-ils ces perturba-teurs endocriniens ?Terme inquiétant pour lesprofanes que nous sommes,d’autant plus inquiétant quenous n’en connaissons pas lesens, la provenance, l’actionsur l’organisme et les précau-tions à prendre. Essayons d’y voir « un peu » clairLes perturbateurs endocri-niens sont des moléculesnaturelles ou synthétiques quiinterfèrent avec l’action deshormones de l’organisme. Enclair, ces molécules sontsuspectées d’altérer la repro-duction humaine, de provo-quer des troubles du systèmenerveux, de favoriser le dia-bète ou encore les troublesimmunitaires (la propriété del’organisme à se défendrecontre toute infection).Pas rassurant du tout ! Où les trouve-t-on ?Dans les cosmétiques et lesmédicaments (eh ! oui) : lesparabénes, dans les emballa-ges plastiques et les boîtes deconserve : les perfluorocar-bures, dans les tissus imper-méables ou anti-transpirants,dans les câbles et les revête-

Vivre à LorguesS C I E N C E P R A T I Q U E

Décryptagesles perturbateurs

endocriniens

Les maladies

ou troubles

auxquels

sont associés

les perturbateurs

endocriniens

PP

n estime aujourd’hui à environ 360millions de personnes malentendantes

dans le monde. En France, la perte de l’audition concerne 40%des 60-70 ans, 50% des plus de 80 ans, mais75% des 15-30 ans ont déjà ressenti des pro-blèmes d’audition. Ce qui représente, en tout,6 à 8 millions de personnes (dont seulement20% sont équipées de prothèses auditives). Un peu de précision médicale :C’est le vieillissement de la cochlée (commu-nément appelée escargot ou colimaçon, d’a-près sa forme) qui est la cause fréquente de lasurdité.La cochlée constitue l’organe sensible de l’o-reille interne, dont le rôle consiste à transfor-mer les vibrations reçues par le tympan ampli-fiées par les cellules ciliées en message ner-veux, vers le nerf auditif (et de là au cerveau).Le vieillissement provoque la destruction descellules ciliées. Travaux de recherches la voie de la thérapie géniqueRégénérer les cellules de l’oreille interne pour-rait permettre de guérir la principale cause dela surdité profonde. L’objectif est de provoquer la repousse descellules ciliées car, chez l’être humain, ellesn’ont aucune capacité de régénération(contrairement à ce qui se passe chez lesoiseaux ou chez les poissons). Sommes-nous des êtres supérieurs ?Elles sont très fragiles. Sous l’influence de dif-férents facteurs (vieillissement, traumatismesonore (rave parties) exposition à des sub-stances chimiques…) et, sans doute sous cellede gênes encore inconnus, elles finissent parse raréfier jusqu’à disparaître. Des essais de thérapie génique menés par le

L E S A V I E Z - V O U S ?

Vivre à Lorgues

OO

19

professeur américain Albert Edge, sont encours sur 40 patients. Mais déjà, les premiersrésultats prometteurs ont été obtenus sur lasouris. Tous les espoirs sont permis. La voie des implants En France, le professeur Jean-Luc Puch, direc-teur des neuroscienses de Montpellier, lance :« je suis certain qu’un jour il sera possibled’implanter près de la cochlée une micro-pompe qui délivrera une substance produisantde nouvelles cellules ou qui stimulera les pré-sentes. Mieux, elle évitera qu’elles ne meu-rent » ; très récemment un prototype a étémis au point par l’équipe du professeur Puchen collaboration avec le CEA. (les essais sonten cours). Une autre voie qui consiste en la pose d’im-plants cochléaires est à l‘étude, toutefois l’o-pération est lourde et très délicate.Vu l’extrême fragilité de l’oreille interne, iln’existe, actuellement, aucune interventiondirecte in-situ, pouvant corriger la surdité,durable dans le temps. Mais alors comment peut-on améliorer son audition ?La solution qui a connu un essor très impor-tant ces dernières années consiste en la posede prothèses auditives externes. Ce n’est pasla panacée, mais des modèles récents, grâceaux composants électroniques initiateurs, sontperformants. Ils permettent de rompre l’isole-ment de la personne malentendante. Unécueil, et pas des moindres, le coût élevé deces prothèses qui freine leur achat. Rappelonsque 20% seulement des Français malenten-dants sont appareillés. ●

R. B.

Condensé d’une étude de Sylvie-Riou-Milliot.

Sommes-nous tous

condamnés à la SurditéSurdité

Anatomie de l’oreille

Prothèse auditive

H U M O U R

Vivre à Lorgues

20

Tron de DieuComme FAN, TRON introduit en provençal toute une série de jurons : tron de Dièu, tronde pas Dièu, tron de noun, tron de sort, tron de goi, tron de disque (cf le TDT de F. Mistral).Le TRON (prononcé troun) c'est le tonnerre (et la foudre) c'est la colère de Dieu. Avoir letron de dieu, c'est être dans une colère noire. Les jurons avec Dieu sont les jurons parexcellence. Pour atténuer leur gravité on peut les présenter sous forme négative (tron depas Dièu) ou changer le nom de Dieu (tron de disque).

Tron de l'air : (Troun de l'èr)Un autre juron avec l'emploi de TRON, certainement un des plus usités en Provence. Quanton traite quelqu'un de « tron de l'air » on désigne une personne intrépide, un « foudre de guerre ». Appliqué à un enfant, il signifie infatigable (et plutôt insupportable).

Note d'André LAGIER

R E F L E X I O N

Vivre à Lorgues

21

Ces mots qui nous quittentCes mots qui disparaissent peu à peu de notre langage…

saurions-nous encore en donner la définition,avant d'aller la chercher… plus loin.

1 CLOPIN CLOPANT a) En boitant de façon irrégulière.b) En fumant une cigarette entre copains c) En clipsant une rame de papier avec une agrafeuse.

2 ROGATON a) Punitions scolaires (pain sec et à l'eau) b) Petit morceau de peu de valeur. Reste d'un repasc) Quignons de pain

3 BRODEQUIN a) Chaussure montante de marche ou de travail.b) Blouse d'écolierc) Sous-main.

4 BOBINARD a) Petit chapeau de toile. b) Enrouleur de grande longueur de papier, de fil, de

ruban ou de câble.c) Lieu mal famé

5 GARGOULETTE a) Déversoir des eaux de gouttières.b) Petite pâtisserie.c) Petit vase de terre poreuse propre à rafraichir l'eau.

6 AU PIS-ALLER a) Ce à quoi l'on se résout faute de mieuxb) Traite manuelle du lait. c) Aller à la source d'un mot ou d'une expression.

7 IMPAVIDE a) Incroyant, qui méprise la religion. b) Partisan de la suppression de l'Etat et de l'autorité. c) Qui ne montre aucune émotion, aucune peur.

8 GOURGANDINE a) Veste courte de femme.b) Petite brioche en forme de sein. c) Femme de mauvaise réputation.

9 OXYMORE a) Assemblage de mots apparemment contradictoiresb) Ex surveillant d'internat c) Substance anti-moustiques.

10 REDONDANT a) Qui dit la même chose sous différentes formes.b) Qui a le ventre bedonnant, proéminent. c) baratineur

1a - 2b- 3a - 4c - 5c - 6a- 7c- 8c - 9a- 10aSolution

Par Jean-Claude LARROQUE

22

VIVRE A LORGUES (VAL) paraît depuis plus de vingt années. Une douzaine de rédacteurs permanents constitue le Comité de Rédaction.

Certains sont là depuis l’origine. Souvent, le journal s’enrichit de rédacteurs occasionnels.

VAL a besoin de vous car il est le journal de tous les Lorguais se croisant, se parlant et vivant dans le même village.

Si l’envie vous prend de venir nous rejoindre, même ponctuellement, contactez-nous ou laissez-nous un message au

au 04 94 60 13 02Vo u s s e r e z l e s b i e n ve n u s !

A p p e l à r é d a c t e u r so c c a s i o n n e l s , t e m p o r a i r e s o u p e r m a n e n t s .

A Lyon, haut-lieu d’une salade quise veut conviviale et nourrissante :on met dans un saladier du « groind’âne » des lardons, que les

anciens appelaient « cretons », de l’huile etdu vinaigre chauds. Pour faire bonne mesure,on ajoute des croûtons frottés d’ail « qui fontune bouche d’enfant », des cerneaux de noix-encore que ceux-ci soient facultatifs- un œufmollet et chaud parpersonne. Et, commeon dit entre Rhône etSaône, « des z’ha-rengs i jamais on a dequoi ».Ce d’aucuns, ici ou là,appellent des pissen-lits, pour rappeler lavaleur diurétique de laplante barbue, senomme « baraban »comme la rue dumême nom où on allaitautrefois, couteau enmain ramasser la pro-vende familiale. Lesplus savants des dégustateurs de pissenlits segargarisaient le « corgnolon » et parlant sub-itement latin affirment que l’objet végétal deleurs délices s’appellent tout simplement «Taraxacum Dons Leonis » en français la dentde Lion. Il y aura toujours des puristes botanistes dehaute volée, pour affirmer qu’entre la Dent deLyon et le groin d’âne il y a un fossé que ni le

fauve ni le quadrupède ne franchiront jamais.Tant pis pour eux !Le « Taraxacum » romain rappelle que laplante en question fait travailler les intestinset qu’elle joue un rôle non négligeable dans lebon fonctionnement de la digestion.C’est peut-être pourquoi la salade lyonnaise,contrairement aux autres salades, qui arriventavant le fromage est présente dès le début du

repas, en levée derideau, pour « faireillico de la place » auxnourritures essentiellesqui vont suivre. Car ce que caractériseles Bouchons Lyonnais,c’est le côté essentiel-lement roboratif, puis-sant et dense de leurcuisine.Pour faire passer de vieà trépas un gratin degras-double, des car-dons à la moëlle ou untablier de sapeur, il fautavoir préalablement

fait le vide. A tout le moins y avoir contribué. Les spécialistes de la chose ont chacun leurrecette, ou la densité de la verdure le disputeà la puissance de l’assaisonnement, à lavariété des accompagnements et à la cuissonde ‘œuf. C’est ce qui fait le charme du saladierqui ne ressemble nulle part à nul autre . A chacun sa façon de vivre.

Antoine PAYET, de Lyon

G A S T R O N O M I E

Vivre à Lorgues

Les dents de Lyon Une recette des Gones

Vivreà Lorgues

23

N° 134

Horizontalement

1. Cure2. Sur l’enveloppe. Fleuve côtier.

Ceinture japonaise.3. Anomalie dans un programme. Sète.4. Tout pour le rituel. Roue de poulie.5. Deux cardinaux. Germe malmené. 6. Phase lunaire. Edition à reconstruire.7. Soldat Américain. Devant Pierre ou Paul.

Suceurs de sang.8. Cardinal. Conjonction. Colère.9. S’élimine avec l’urine. Dans.

Conjonction.10. Révoquées.

Verticalement

A. Chemin Lorguais.B. Prénom (phonet). Elle peut être en chagrin.C. Ancien vélo. Article.D. Cuites à feu vif. Conjonction.E. On l’a demande à la boulangèreF. Colère renversée. Creuset de labo. G. Donne le départ. La recherche de votre

verbicruciste. Sans effet.H. Enlevai les yeux. I. Pouffer. Comme on aime une miche.J. Petits cafés populaires du Nord.

La grille d’Antoine PAR ANTOINE PAYETd’Antoine

BA C D E F G H I J

Solution du n° 133

A B C D E F G H I J

O Q U E L I O TH

EIRU R

RA

P

AN S EDE IL T CE S E LE S

OT L

U E HT OR E S O L T I O N

T R A

CIO

MI

EER

L

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

T

U

R

R S

C

RA

R

R U

O

EN N

E

C

A P

EE

E TP

RC

D E T E N T E

Vivre à Lorgues

R E C E T T ECarde en sauce blanche

Ce légume, fort apprécié dans l’antiquité ne se consomme qu’en hiver.Pour obtenir des côtes bien tendres, les jardiniers l’enterrent jusqu’à mi-hauteur pendant

deux à trois semaines, pratique également en usage pour le céleri. La carde en sauce blanche est l’un des plats traditionnels du souper de la veille de Noël.

l Couper les côtes en morceaux d’environ 15 centimètres en rejetant celles qui sont creuses. Les débarrasser de leurs fils extérieurs, au couteau, et jeter les cardes, au fur et à mesure, dans de l’eau vinaigrée, ce qui les empêche de noircir pendant que se poursuit l’opération.Elles sont ensuite bouillies à l’eau salée, puis égouttées.

l Pendant ce temps, préparer une sauce blanche avec de la farine revenue à l’huile et allon gée de lait jusqu’à la consistance voulue.

l Cette sauce est assaisonnée de sel et de poivre et de deux filets d’anchois au sel , rincés et pilés.

l Disposer les morceaux de carde dans un plat à gratin, les saupoudrer de fromage râpé et les recouvrir avec la sauce.

l Le plat est passé au four, pendant quelques minutes, pour le réchauffer et non le gratiner.A Rome, on préparait déjà les cardes avec du « garum* », que nous remplaçons par de l’anchois.

C’est donc une très vieille tradition.

Extrait de la « Cuisine Provençale : L. Giniès - Edition de Montsouris – 1968* garum : condiment de l’Antiquité Romaine, saumure à base de poisson fermenté.

A D R E S S E S U T I L E S

R é d a c t e u r sRobert Badin,Béatrice Bedin,

Jean-Louis Cascetta,Gisèle Esplandiu,

Jean-François Humblot,André Lagier,

François Lenglet,Antoine Payet,Marc Tendille.

Directeur de publication

Claude Alemagna

Coordination

Frédéric Tendille

04 94 70 84 48

SecrétariatDoris Bonardi.04 94 60 13 02

MaquetteAlain Bonardi.06 85 87 34 50

ImprimerieZimmerman

Mairie de LorguesTél : 04 94 85 92 92www.lorgues.frC.C Action [email protected]édicaux Para MédicauxMédecins

Bernard J.-P. Decroocq D. Grouiller G.Isvanca E.Laure Ch.Richez FThirion F.

RhumatologueJoïta M.

Chirurgiens-dentistesClément-Ricard M.Domart F.Lion J.-F.Risso X.Roguet J.-F.

Laboratoire d’analysesmédicalesPharmacies

Barthélemy F.-X.De L’ArsenalSaint-Férréol

Infirmiers (es) à domicileBardaji P.Bianco N.Boulleret L.Brunet P.Cretegny I.Delattre M.-F.Duclerc W.Ferrero L.Frere D;Habary C.Hamelin G.Lakhal R.D.Magnan M.-M.Marivoët C.Pedroni S.RobertoRoux C.Siard A.Tesson C.Urquiza M.-J.Van Rompaey M.Wispelaere J.- P.

S.S.I A.D. (service desoins infirmiers à domicile)Service de soins à domicilepour personnes âgées et handicapéesPsychanalystes

Crouzillat J.-P.De Witte K.Hardouin G.

PsychothérapeutesAmand-Jules C.Rougemont C.Tosi E.

Psychothérapeuteshors du cadre réglementé

Bruyant M.Massei C.Sabben M.

PsychologuePerez J.Petit M.Rougemont C.

Orthopédistepodoorthesiste

Guillemard M.Orthophonistes

Galy I.Ludier-Mrani A.

EtiopatheBoitard J.-M.

KinésithérapeutesOstéopathes

Bernard F.Dardenne L.

KinésithérapeutesBelotte G.Gauriat H.Losson P.

Méhois Y.Silvy O.Stoffaneller M. –J.Marchenoir I.

OstéopathesChastanier M.Combes S.Dallée A.C.Guillet- Lhermitte JF.

Pédicure PodologueErnoux F.Toulliou C.

Médecine traditionnelleChinoise

Moulard J.P.Audioprothésiste

Metzinger M.Diététicienne

Allègre M.NutrithérapeuteNaturodiététicienne

Buwaj K.Prothésiste capilaire

Moulet B.Sophrologue

Dehan E.Réflexologue

Campion A.M.Robion H.

Déblocage musculaireMortelette J.

Thérapies manuelles &énergétique traditionnellechinoise

Bonvalot V.Hypnothérapeute

Duding S.Vétérinaires

Chabaud M. Guirard L., Jean É., Postec R.

Gendarmerie

Police Municipale

PompiersCentre de secoursCentre anti-poisonLa PosteMulti-accueilLou PitchounetTrésor PublicMédecins de gardeUrgences nocturneset jours fériésTransports

Ambulances C.A.V.Ambullances LorguaisesTaxi Christophe P.TaxicoTaxi SergeS.N.C.F. (Renseignements)TED petit Bus :

04 94 85 92 7778 ou 79

04 94 73 70 2704 94 73 95 7404 94 73 70 2704 94 73 70 3004 94 73 70 2704 94 73 70 2704 94 73 95 95

04 94 47 41 38

04 94 73 99 8304 94 73 71 6404 94 73 26 0004 94 73 26 0004 94 73 27 32

04 94 60 47 70

04 94 73 70 3104 94 73 58 0504 94 73 72 97

06 26 64 11 8906 10 50 49 1204 94 67 64 2204 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 63 24 49 9106 01 44 42 7904 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 82 31 87 3104 94 67 64 2204 94 67 64 2206 09 59 34 2806 95 13 11 1404 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9004 94 73 90 9006 83 12 65 9104 94 73 90 9006 08 80 12 1004 94 73 90 39

06 08 80 12 1004 94 73 90 39

06 87 70 12 4806 89 60 71 8306 43 43 83 13

06 63 89 03 1004 94 47 95 1406 77 20 06 91

06 75 05 16 1304 94 67 62 2906 71 38 41 07

06 73 40 70 4506 09 03 48 2904 94 47 95 14

04 94 47 49 44

04 94 73 96 7204 94 73 20 84

06 20 47 12 73

04 94 67 66 2704 94 85 10 17

04 94 85 22 5304 94 85 22 5304 94 70 84 57

VivreàLorgues

Vivre à Lorgues

Office de Tourisme-Syndicat d’Initiative Tél. : 04 94 73 92 37 [email protected] Fax : 04 94 84 34 09www.lorgues-tourisme.frSecours Catholique 7, rue du Collège (répondeur) 04 94 84 04 87Sécurité Sociale mairie annexe, Place Neuve(Voir calendrier du mois) 04 94 85 92 77Centre Départemental pour l’Insertion Locale(C.E.D.I.S.) : mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Centre de Solidarité SocialeSur rendez-vous 04 94 99 79 10Consultation de nourrissons, P.M.I.Sur rendez-vous : 04 94 50 90 55Conciliateur de Justice mairie annexe, Place Neuve Sur rendez-vous 04 94 85 92 77Mission d’Animation, C.L.S.H.Rue de la Trinité. 04 94 73 99 18 Mission Locale Relais Jeunes, Place d’Entrechausmardi matin de 9h à 12h. 04 94 76 96 89DÉCHETSQuai de transfert de MappeRoute de Carcès, à 4,5 km de Lorgues.Décharge privée Ste-AnneInformation, Tarification :V. Henry : 04 94 50 50 50 et 06 89 72 77 31Ramassage des « encombrants »Sur rendez-vous 0800 18 34 13

04 94 84 37 9906 63 37 82 7004 94 73 72 3206 12 05 20 36

04 94 73 94 7804 94 68 00 1404 94 68 04 1704 94 73 94 78

04 94 47 02 3704 94 73 79 16

06 03 18 59 71

04 94 47 00 27

06 03 28 69 18

04 94 47 57 18

04 94 84 36 55

06 77 77 53 46

06 76 26 51 6806 84 15 11 13

07 89 30 06 22

06 85 22 92 82

06 07 34 82 80

04 94 73 96 3204 94 73 96 32

17 ou04 94 73 70 11

89 ou04 94 85 92 88

1804 98 10 40 7804 91 75 25 25

3639

04 94 67 62 6904 94 39 00 40

1504 98 10 40 78

ou 18

04 94 73 24 8804 94 73 77 3806 09 57 43 1606 08 63 13 4306 85 11 03 8436 35 Appel gratuit0800 65 12 20