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Les Fourberies de Scapin Molière Livret pédagogique HACHETTE Éducation Établi par Anne-France GRENON, professeur agrégé de Lettres modernes

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LesFourberies de Scapin

MolièreL i v r e t p é d a g o g i q u e

HACHETTEÉducation

Établi par Anne-France GRENON,professeur agrégé de Lettres modernes

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© Hachette Livre, 1999.43, quai de Grenelle, 75905 PARIS Cedex 15.ISBN : 2.01.167839.0

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Illustration

Harvey Stevenson

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S 5

A c t e I , s c è n e 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

A c t e I , s c è n e 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

A c t e I , s c è n e 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

A c t e I I , s c è n e 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2

A c t e I I , s c è n e 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 5

A c t e I I , s c è n e 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 8

A c t e I I , s c è n e 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 0

A c t e I I I , s c è n e 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3

A c t e I I I , s c è n e 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 5

A c t e I I I , s c è n e 1 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 7

A c t e I I I , s c è n e 1 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 8

R e t o u r s u r l ’ œ u v r e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 0

P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E 33

E X P L O I TAT I O N D U G R O U P E M E N T D E T E X T E S 36

P I S T E S D E R E C H E R C H E S D O C U M E N TA I R E S 37

B I B L I O G R A P H I E C O M P L É M E N TA I R E 38

S O M M A I R E

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AvertissementNous ne proposons pas systématiquement de réponses aux questions desrubriques suivantes : « À vos plumes », « Mise en scène » et « Lire l’image ».En effet, nous considérons que ces trois rubriques, relevant avant tout d’untravail personnel, ne peuvent faire l’objet d’une correction type.Les indications de pages accompagnant les numéros d’acte et de scène ren-voient aux questionnaires du livre de l’élève.

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?Remarques préliminaires – Veiller à ce que les élèves justifient leurs réponses en se référant au texte.– Attirer l’attention des élèves :a) si le niveau de la classe est faible, sur l’ouverture de la pièce qui est typi-quement celle d’une comédie : une situation critique (la volonté du filscontre celle du père) ; l’arrivée du personnage principal, celui qui pourradénouer heureusement la situation ;b) si le niveau de la classe est supérieur, sur l’ouverture de la pièce, caracté-ristique de la comédie, plus encore de la commedia dell’arte : père autoritaire,jeune premier peu dégourdi, valet balourd, valet rusé.

1. Pendant l’absence de son père, Octave s’est épris d’une jeune fille qu’il aépousée. Lorsque le rideau se lève, Octave fait répéter à son valet Sylvestre cequ’il sait déjà : son père est de retour et a l’intention de le marier avec une fille« du seigneur Géronte ». Ni l’un ni l’autre ne voient d’autre issue à cette situa-tion que la colère d’Argante qui se traduira par « un orage soudain d’impétueusesréprimandes » pour Octave, par « un nuage de coups de bâton » pour Sylvestre.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. L’arrivée de Scapin, le « plus habile ouvrier de ressorts et d’intrigues », suscitel’espoir d’une autre issue. Il pourrait « trouver quelque invention, forger quelquemachine » qui tirerait Octave d’embarras et du même coup éviterait àSylvestre nombre de coups de bâton.

A C T E I , S C È N E 2 (p. 19)

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3. De la ligne 5 à la ligne 37, Scapin brosse son propre portrait. Ce portraitremplit une double fonction. Tout d’abord, en le faisant, Scapin se présenteau public, qui est ainsi à même, dès le début de la pièce, d’en comprendre letitre. Ensuite, Scapin donne à Octave des informations de telle sortequ’Octave pense pouvoir mettre ses espoirs en Scapin : « je suis homme conso-latif, homme à m’intéresser aux affaires des jeunes gens ».

4. a) 4 – b) 5 – c) 2 – d) 6 – e) 3 – f) 1.� Objectif didactique de l’exercice

Conduire l’élève à retrouver les relations sémantiques, grammaticales et morpho-logiques d’une phrase, et par là à y prêter attention, qu’il s’aide ou non du texte.Convient particulièrement aux classes en difficulté.

5. Sylvestre achève le récit d’Octave parce que ce dernier est trop long. « Sivous n’abrégez ce récit, nous en voilà pour jusqu’à demain. Laissez-le-moi finir endeux mots. »

� ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

� Objectif didactique des exercices 6 et 7

Vérifier la compréhension en contexte de deux mots importants pour la significa-tion de l’ensemble du passage. Aider les élèves à trouver et à manipuler des équi-valents sémantiques. Difficile si les élèves ont peu de vocabulaire.

6. Choisir affaires. En effet, Scapin n’est ni un héros qui accomplit des exploits,ni un criminel qui perpètre des crimes. Quant au terme solutions, il n’est pascompatible avec la construction de la phrase.

7. Choisir occuper. Désintéresser et satisfaire ne conviennent pas d’un point devue sémantique, donner la peine d’un point de vue syntaxique (se donner lapeine de + groupe infinitif ; or, le pronom en reprend le seul nom choses).

8. Le nom fourberies apparaît à la ligne 23. Selon Scapin, fourberies est le termeque « le vulgaire ignorant » emploie pour désigner ce que Scapin, lui, appelle « les fabriques de ces gentillesses d’esprit, de ces galanteries ingénieuses ».

� ÉTUDIER LE DISCOURS

� Objectifs didactiques des exercices proposés

Étudier un texte descriptif et un texte narratif (formes du discours) pour amenerl’élève à découvrir (ou redécouvrir) seul deux notions essentielles, en guidant saréflexion et en lui évitant toute difficulté de formulation et d’expression.

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Organisation de la séance (qui peut être utilisée comme la premièrepartie d’une séquence consacrée aux types de discours).– Donner les exercices 9 à 14 à préparer à la maison, ou bien laisser en classeun temps aux élèves pour qu’ils y répondent seuls et par écrit.– Corriger :9. ��� Scapin décrit son caractère.10. ��� Quelle sorte d’homme es-tu Scapin ?

11. Ces propos nous ont renseigné sur le caractère de Scapin.12. ��� Octave raconte une histoire.13. ��� Que vous est-il arrivé, seigneur Octave ?14. Ces propos nous ont renseigné sur l’histoire d’Octave.– Passer de l’exercice à la théorie : comment reconnaître un texte descriptif /narratif (verbes d’état / verbes d’action et de mouvement ; questions tests : quies-tu ? / que fais-tu ? ; temps des verbes : présent, imparfait / passé simple ;importances quantitatives de GN… à moduler en fonction des acquis desélèves).– Définir les notions mises au jour et faire prendre ces définitions en notes.Donner à cette « mise en notes » l’allure d’une mise en fiche. Éventuellement,inviter les élèves à utiliser les ressources d’un ordinateur, quitte à photocopierpour l’ensemble de la classe la meilleure fiche.

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Le passage de la scène 2 (l. 27-37) dans lequel Scapin évoque la décisionqu’il a prise après avoir eu « un petit démêlé » avec la justice permet d’éclairerla déclaration de Scapin.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. L. 1 à 41 : le duo amoureux.L. 42 à 105 : Scapin accepte de prendre la situation en main.Autre suggestion :L. 1 à 61 : les inquiétudes de Hyacinte.L. 61 à 105 : Scapin metteur en scène et comédien.

A C T E I , S C È N E 3 (p. 26)

A c t e I , s c è n e 3

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La première division met en valeur le dialogue entre Octave et Hyacinte :duo amoureux, passage obligé de toute comédie. Il a pour fonction d’acquérir le public à la cause des jeunes gens, alors même que la figure etl’autorité paternelles seront ridiculisées et bafouées. La seconde division meten valeur un aspect essentiel du personnage de Scapin : sa théâtralité. Le per-sonnage du fourbe tel que l’incarne Scapin est, plus qu’un menteur, unacteur. Le talent de Scapin pour la fourberie est avant tout un immense talentpour jouer soi-même tous les rôles et faire jouer les autres.

3. a) Vrai – b) Faux – c)Vrai – d) Faux.

4. « Là, tâchez de vous composer par étude » (l. 68-69).« Çà, essayons un peu, pour vous accoutumer » (l. 72).

5. Scapin joue le rôle de directeur d’acteurs, et pour cela donne la répliqueà Octave en endossant le rôle d’Argante que devrait affronter Octave.

� ÉTUDIER LA GRAMMAIRE

Les types de phrase

� Objectif didactique

Enseigner un point de grammaire qui doit être acquis en 5e. Le texte peut être uti-lisé comme texte support dans le cadre d’un cours consacré à l’étude exclusive dela grammaire. Mais il peut surtout s’insérer dans une séquence consacrée au discours en général, aux actes de parole en particulier.

6. 1. c –2. d – 3. b – 4. a.

7. 1. b – 2. c – 3. b – 4. b.

8. 1. a – 2. c – 3. b – 4. a.

9. 1. a – 2. c – 3. b – 4. d.

Remarque. Pour approfondir : en ce qui concerne la phrase exclamative, fairechercher aux élèves une phrase nominale, puisque la phrase exclamative seprésente souvent sous cette forme. Pour chaque type de phrase, attirer leurattention sur la ponctuation. À partir du corrigé, mettre au point avec lesélèves la définition de chaque type de phrase et les leur faire prendre en notesous forme de fiche (cf. I, 2 « Étudier le discours »).

10. Cette dernière question est intéressante si les types de phrase sont étu-diés dans le cadre d’une séquence consacrée aux actes de discours. La moda-lité déclarative est la seule absente de ce passage, car Scapin et Octave ne sont

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pas dans une relation de dialogue (échange de point de vue, d’avis…), maisdans une relation où l’un commande à l’autre. Par ailleurs, lorsque Scapin semet à contrefaire Argante, la modalité exclamative devient la modalité domi-nante. Elle traduit la fureur et l’indignation de Scapin/Argante : hors de lui,il ne peut s’exprimer avec calme et soumet, en quelque sorte, Octave à laquestion.À partir de là, ramener l’explication grammaticale à l’étude du texte : quecelui qui commande soit Scapin et celui qui, gauchement, s’essaie à obéir soitle jeune premier est tout à fait révélateur du caractère de chacun et desconventions de ce type de comédie – un jeune premier timoré et un valetdégourdi.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?1. Argante est bien tel que Scapin le jouait à la précédente scène. En parti-culier, le prouvent la reprise de mêmes termes, l’emploi fréquent que faitArgante des modalités exclamatives et interrogatives et sa volonté d’être unpère « méchant » et querelleur.

2. Scapin se retrouve seul parce qu’Octave, terrorisé en songeant à la colèrede son père, a pris la fuite plutôt que de « soutenir avec fermeté l’abord de [son]père ».

3. Scapin, après un temps d’attente et d’observation, aborde Argante avecamabilité et déférence, feignant de ne pas voir les signes évidents de mauvaisehumeur que donne ce dernier. Aussi, lorsque Argante lui demande de le laisser « quereller en repos », Scapin a-t-il beau jeu de paraître surpris, d’endemander les raisons et d’entrer ainsi, le plus naturellement du monde, dansle vif du sujet.

4. Tout d’abord, Scapin fait valoir qu’Octave ne pouvait faire autrement quede contracter un tel mariage car, d’une part, « il y a été poussé par la force de sadestinée » et, d’autre part, les parents de la belle l’y ont contraint, « la force à lamain ». Ensuite, pour casser ce mariage, Octave devrait « confess[er] qu’il [a]été capable de crainte », ce qui serait indigne du fils d’un tel père. Enfin Scapininvoque la tendresse paternelle et le bon naturel d’Argante qui sauront l’em-pêcher de tenir rigueur à Octave de s’être marié sans son consentement.

A C T E I , S C È N E 4 (p. 36)

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� ÉTUDIER LE DISCOURS

� Objectif didactique des exercices 5 à 9

Amener l’élève à définir ce qu’est une situation d’énonciation en général puis cequ’est la situation d’énonciation au théâtre en particulier.

5. Lignes 1-2 : Argante, se croyant seul : a et b.Ligne 43 : Argante, montrant Sylvestre : c et b.Ligne 109 : Argante, à Sylvestre : d et b.

6. Ligne 49 : Scapin, à part : a et b.Ligne 30 : Scapin : c et b.Lignes 107-108 : Scapin, montrant Sylvestre : c et b.

7. Ligne 27 : Sylvestre, à Scapin : b et d.Ligne 102 : Sylvestre, à part : a et b.

8. La réponse b « au public » revient toujours. En effet, le public constitue lepremier destinataire de l’acteur. C’est pourquoi celui-ci s’exprime à hautevoix, alors même que son message ne vise pas les autres acteurs présents surla scène.

Remarque. Si la classe suit bien et est d’un bon niveau, on peut introduireles notions de communication interne (à la scène) – les acteurs s’adressent les unsaux autres – et de communication externe (à la scène) – les acteurs s’adressentau public ; puis montrer qu’au théâtre la situation de commu nication (oud’énonciation) est le plus souvent double, sauf lorsqu’une didascalie indiqueque l’acteur s’exprime à part : dans ce dernier cas, la com mu nication estexterne.

9. Dans un texte dramatique, il est très facile d’identifier l’énonciateur, carson nom est toujours inscrit au-dessus ou en face, selon les éditions, del’énoncé qui est le sien. Sur scène, l’énonciateur est celui que l’on entend etvoit parler.

� ÉTUDIER L’ÉCRITURE

10. Des lignes 137 à 167, Scapin et Argante échangent leurs répliques sur unrythme très rapide. Cette rapidité tient essentiellement à la brièveté remar-quable des répliques ainsi qu’au phénomène des reprises terme à terme.Exemple : « Scapin. – Vous ne le déshériterez point. / Argante. – Je ne le déshé-riterai point ? / Scapin. – Non. / Argante. – Non ? / Scapin. – Non. » Etc.

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� À VOS PLUMES

11. Argante, indigné par le mariage de son fils, se demande comment la choselui sera présentée : les coupables la nieront-ils, l’excuseront-ils, ou bien racon-teront-ils des mensonges ? Quoi qu’ils disent, ce sera peine perdue, carArgante a l’intention de mettre son fils en prison.Scapin, qui écoute ce que dit Argante, commente chacun de ses propos etapprend ainsi au public qu’il a bien l’intention d’empêcher Argante d’agir àsa guise.

12. À ce moment précis de la pièce, Argante, Scapin et Sylvestre occupenttous trois la scène et sont tous trois préoccupés de la même chose : les suitesqu’il convient de donner au mariage d’Octave et de Hyacinte. Mais, si Scapinet Sylvestre voient et entendent Argante, il n’en est pas de même pour ce der-nier. Aussi Argante, qui se croit seul, est-il à son insu dans une double situa-tion d’énonciation : externe, certes, mais aussi interne, puisque Scapin etSylvestre recueillent tout autant que le public son énoncé. Du groupe queforment Scapin et Sylvestre, seul Scapin a le statut d’énonciateur, puisqu’il estle seul à prendre la parole, et il s’adresse tant à Sylvestre qu’au public.Construisant son discours au fur et à mesure des informations que lui donneArgante sans le savoir, il acquiert une complète maîtrise de la situation.

Remarque. Cet exercice, dans sa forme rédigée, est difficile pour des élèvesde 5e. On peut leur demander dans un premier temps de réfléchir indivi -duellement – soit à la maison, soit en classe – et de chercher à repré sentercette situation d’énonciation par un dessin (ou un schéma), puis en rédiger,collectivement, la légende.Exemple de schéma qui peut être complété (nommer les énonciateurs, situerle public, les destinataires…).

A c t e I , s c è n e 4

Voilàune téméritébien grande !

Écoutons-leun peu.

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

� MISE EN SCÈNE

13. Le ton dominant d’Argante est celui de l’indignation et, lorsqu’il ne peuty donner libre cours, l’impatience, tant il est pressé, selon ses propres termes,de « quereller ». Lorsqu’il s’exprime à part lui, on peut imaginer que Scapin ale ton d’un homme sûr de lui, mi-méditatif, mi-moqueur ; lorsqu’il dialogueavec Argante, il s’exprime sur un ton dégagé et persuasif, puisqu’il s’agit deconvaincre Argante que ce qu’il dit ne relève de rien d’autre que de l’évi-dence. Quant à Sylvestre, il a le ton blasé du valet habitué à recevoir descoups lorsqu’il entend qu’Argante prévoit de le rouer de coups, un ton quise veut naturel lorsque Argante s’adresse à lui, et le ton admiratif lorsqu’ilcommente les inventions de Scapin.

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Géronte est arrivé à la scène 1 de l’acte II.

2. I, 4, l. 82-85, Scapin justifie « la folie » d’Octave, en mentionnant, à titred’exemple, celle tout à fait semblable de Léandre. II, 1, l. 34-48, Argante sedéfend contre les insinuations de Géronte en lui apprenant (à mots couverts)que son propre fils se comporte de façon comparable. De la sorte, Géronte setrouve mis au fait des agissements de son fils. Mais alors que Léandre, igno-rant de l’entrevue des deux pères, croit que son père tient ses informationsde Scapin, Géronte les tient d’Argante.

3. Après le départ de Géronte, Léandre se retrouve seul et il exprime sacolère d’avoir été trahi par Scapin. Octave et Scapin paraissent à leur tour surla scène. Tandis qu’Octave témoigne son admiration à Scapin, Léandre semontre prêt à lui assener des coups de bâton. Scapin, qui ignore ce queLéandre lui reproche, le supplie de ne pas le frapper. Octave ne comprend pasplus que Scapin et s’interpose entre Léandre et Scapin. Pour tenterd’apaiser la colère de Léandre, Scapin avoue d’anciennes fourberies dontLéandre a été la victime et reconnaît des trahisons dont ce dernierne songeait pas à l’accuser. En définitive, Léandre comprend qu’il n’a pasété trahi par Scapin.

A C T E I I , S C È N E 3 (p. 48)

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Remarque. L’avant-dernière phrase contient une erreur difficile à corrigerpour des élèves peu attentifs ou peu rigoureux. En effet, si Scapin estinnocent de ce dont Léandre l’accuse, il est bien coupable, en revanche, desfourberies qu’il avoue.

4. Scapin avoue trois fourberies.

5. Lignes 43-47 : Scapin a bu du vin qui avait été offert à Léandre. Lignes 62-68 : Il a gardé, au prix d’un mensonge, la montre que Léandrel’avait chargé de remettre à Zerbinette.Lignes 82-87 : Déguisé en loup-garou, il a assené à son maître force coups debâton.

6. Léandre est la victime des fourberies que Scapin confesse malgré lui.Les questions 4 à 6 peuvent être le point de départ d’une comparaison entreScapin et son homologue buveur, voleur, menteur… et pourtant dévoué dela commedia dell’arte. Par ailleurs, on fera valoir que la situation du maître battupar le valet n’est pas caractéristique de la comédie italienne, mais de la farcemédiévale ou encore de la comédie latine. Enfin, cette dernière fourberieannonce celle dont Géronte sera victime à la scène 2 de l’acte III.

� ÉTUDIER LE DISCOURS

� Objectifs didactiques de l’exercice 7

• Les enjeux de l’acte de discours : parler à quelqu’un, c’est lui délivrer un message,mais c’est encore plus chercher à provoquer des réponses, des réactions.• Amener les élèves à commenter les différents actes de discours à partir de cequ’ils ont appris sur les types de phrase en I, 2. Quel est le type de phrase dominantdans cet échange entre Léandre, Scapin et Octave ? Que peut-on en inférer de larelation entre le maître et son valet ? Quel est le type de phrase le plus fréquentpour tel ou tel acte de parole : par exemple, quelle est la modalité sur laquelles’énonce l’injure, l’exigence d’aveu… ? Cette réflexion présente un double intérêt :d’une part elle familiarise les élèves avec la pragmatique du discours, d’autre partelle les oblige à tenir des propos précis, mais abstraits, ce qui leur est toujours mal-aisé. Il faut donc, ici, veiller à la correction de leur expression.

7. a) louer : l. 6-8.b) saluer : l. 11.c) menacer : l. 13-14, 41, 59, 80.d) supplier : l. 15, 16, 19, 20.e) demander une information : l. 25, 37.

A c t e I I , s c è n e 3

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

f) exiger un aveu : l. 28-34, 36.g) ordonner de parler : l. 36, 79.h) mentir : l. 37, 40, 57-58, 79.i) confesser une faute : l. 43-47, 62-68, 82-85.j) croire faire l’aveu exigé : l. 43-47, 62-68, 82-85.k) raconter un événement : l. 43-47, 62-68, 82-85.l) relater un souvenir : l. 43-47, 62-68, 82-85.m) commenter un aveu : l. 48-50, 69, 70, 71-73, 89-91.n) demander pardon : l. 52.o) exiger un autre aveu : l. 55-56, 75-76, 78, 80.p) retenir une information : l. 79, 81.q) refuser de parler : l. 59.r) injurier : l. 26, 38-39, 48, 75, 96.s) jurer : l. 77.t) dire la vérité : l. 97-104.

� ÉTUDIER LE GENRE

8. Les didascalies nous apprennent que Léandre, dans sa colère d’avoir ététrahi – comme il le croit –, est sur le point d’utiliser l’épée qu’il porte pourfrapper Scapin et lui « passer [l’]épée au travers du corps ». Nous savons ainsiqu’il est capable de violence, tant dans ses sentiments que dans son compor-tement. On peut également faire remarquer aux élèves que le comportementde Léandre, à cet endroit, est révélateur des relations maîtres-valets, les premiers se considérant en droit de distribuer des châtiments corporels auxseconds. Ainsi, Sylvestre, à la scène 1 de l’acte I, voyait fondre sur lui, avec leretour d’Argante « un nuage de coups de bâton ».

9. Cette scène, où l’on ne sait jusqu’à la fin si Léandre frappera ou ne frap-pera pas Scapin, est une des scènes qui rattache la pièce au genre de la farce.

� ÉTUDIER LE COMIQUE

10. – Origine du mot quiproquo : latin médiéval quid pro quo : un quoi pourun ce que. – Sens : erreur consistant à prendre une chose pour une autre.– Synonyme : une méprise.

Remarque. Inviter les élèves à recourir au dictionnaire pour répondre à cettequestion.

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11. Le terme quiproquo convient pour caractériser cette scène. En effet, ellerepose sur un malentendu dont Molière, à des fins comiques, retarde le pluslongtemps possible la dissipation et dont les conséquences sont particuliè -rement savoureuses, puisque Scapin s’accuse d’autres torts que ceux queLéandre lui impute.

Remarque. Cette scène où le maître menace, injustement et avec undéchaînement de violence, son valet de coups de bâton et autres châtimentscorporels constitue un topos de la comédie.

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. La scène 4 constitue par rapport à la scène 3 un renversement de situation.Dans la scène 3, Scapin était injustement accusé et fort mal traité par Léandre.Le coup de théâtre sur lequel s’ouvre la scène 4 rend Scapin indispensable àLéandre et Scapin, humilié par Léandre à la scène 3, se retrouve en situationde force par rapport à celui-ci.

2. L. 59 et suivantes de la scène 4 : « Je veux tirer cet argent de vos pères… »

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?3. Scapin fait valoir à Argante que ce mariage est une de ces contrariétés quetout homme doit s’attendre à éprouver dans son existence. Il ne reste plus àArgante qu’à s’y résigner en se réjouissant, de surcroît, de n’avoir pas à sur-monter de plus grands malheurs.

Remarque. On peut prolonger la question en demandant aux élèves sil’argument de Scapin est susceptible d’être entendu par Argante. La manièreabrupte avec laquelle il revient au sujet qui lui tient à cœur, le mariaged’Octave, prouve bien que non. On pourra également demander aux élèvessi, à leur avis, Scapin est sérieux lorsqu’il tient un tel discours à Argante, ousi, au contraire, il ne s’amuse pas et dans quel but il pérore ainsi.

4. Scapin fait valoir à Argante que les frais d’un procès sont considérables, etque les hommes de justice ne sont équitables qu’à l’aune de leurs intérêts.Scapin laisse entendre que la somme demandée par le soi-disant frère de

A C T E I I , S C È N E 5 (p. 61)

A c t e I I , s c è n e 5

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Hyacinte, aussi élevée soit-elle, sera toujours inférieure à la dépense occa-sionnée par un procès dont l’issue est incertaine. Le monde de la justice, selonScapin, est tout à fait semblable à celui des Enfers, et il vaut mieux tout tenter plutôt que de s’y perdre.

Remarque. On peut également attirer l’attention des élèves sur l’habiletérhétorique de Scapin, le procédé de gradation au terme duquel il arrive àdeux cents pistoles, l’époustouflant réquisitoire qu’il prononce contre lajustice.

5. Argante ne se laisse pas convaincre.

6. Scapin cherche à lui extorquer les deux cents pistoles dont Octave abesoin.

� ÉTUDIER LE DISCOURS

7. Un cheval de service – le harnais et les pistolets – un cheval pour monterle valet - un mulet.

8. ��� pour persuader Argante de donner l’argent qui lui est demandé.

� ÉTUDIER L’ÉCRITURE

9. Lignes 109-110 : « sergents, procureurs, avocats, greffiers, substituts, rapporteurs,juges et leurs clercs ». Il s’agit d’une énumération fermée, le dernier terme étantprécédé de la conjonction de coordination et : l’énumération ne peut se pro-longer de manière indéfinie. La liste mise en place est ainsi présentée commeexhaustive.

10. Dans la suite du texte, chacun des termes de l’énumération est repriscomme sujet d’une phrase qui le caractérise.

11. Selon Scapin, les gens de justice ressemblent à des animaux de proie.

12. Ce procédé s’appelle une métaphore.

Remarque. Suggestion de définition : – Partir de l’étymologie : du grec meta = au-delà / phore de phoreïn = porter.La métaphore consiste à transporter sur A les caractéristiques de B, pour sou-ligner leur ressemblance. – Demander aux élèves d’inventer des exemples pour vérifier qu’ils ont compris.

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– Demander aux élèves de chercher une autre manière de souligner une res-semblance de façon à leur faire comprendre la différence entre une méta-phore et une comparaison (qui se construit à l’aide de l’adverbe comme).

13. Scapin fait ainsi la critique de la justice.

Remarque. Si la classe est d’un bon niveau, on peut introduire la notion desatire (texte où les travers et les ridicules des mœurs ou des institutions sontférocement critiqués ≠ la parodie qui est une imitation).

� ÉTUDIER LE COMIQUE

14. a) comme son allié – b) l’allié d’Octave – c) ne veut que son bien – d) qu’il croit à la lettre, alors qu’il ne devrait pas.

15. Ces GN sont compléments d’une seule et même locution répétée autantde fois que nécessaire : la locution impersonnelle il me faut.

16. Argante réagit en manifestant une indignation et un désaccord croissants.

17. Question 14 : ironie – Question 15 : répétition – Question 16 : gradation.

� À VOS PLUMES

18. Scapin donne son opinion à Argante : il est préférable de payer deux centspistoles./ L’opinion de Scapin est la suivante : … etc. Les élèves proposerontla plupart du temps une construction du type : « L’opinion de Scapin estque… » Il vaut mieux la refuser, car, outre qu’elle est particulièrement inélé-gante, elle est passablement incorrecte, faisant du sujet le terme le plus abs-trait, alors que cette fonction sémantique revient à l’attribut.

19. Scapin doit convaincre Argante qu’il vaut mieux payer deux cents pistolesplutôt que plaider.

20. Pour rendre son discours persuasif, Scapin utilise des arguments qu’ilpense convaincants.Ce dernier exercice peut être prolongé par une étude de vocabulaire prenantpour objet le terme persuader et son antonyme dissuader.• Partir de l’étymologie et montrer le rôle des préfixes.– Radical : verbe latin (suadeo-ere-suasi-suasum : conseiller, donner un conseil,engager à).

A c t e I I , s c è n e 5

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– En composition avec le préfixe intensif per : per-suadeo, persuader,convaincre (et l’on peut faire remarquer aux élèves que pour être persuasif,il ne faut pas donner d’ordres, mais des conseils, ce qu’a bien compris Scapin).– En composition avec le préfixe négatif de/dis : dis-suadeo, parler pour dis-suader, parler contre, déconseiller de.• Approfondir en faisant chercher les mots dérivés.• Approfondir, si la classe est d’un bon niveau, en la faisant réfléchir sur ceque c’est que l’art de la persuasion et comment Scapin est passé maître en cet art.

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. I, 5 : l. 5-12 – II, 4 : l. 74-75 – II, 5 : l. 46-49.Profiter du corrigé pour vérifier que les élèves comprennent bien ce quedésigne le terme spadassin.Emprunt à l’italien spadaccino, « homme qui manie l’épée », terme péjoratifdérivé de spada « épée ». Jusqu’à la fin du XVIe siècle, il désigne un « bretteur » habile, un homme quirecherche les duels. Il désigne ensuite, par extension, un assassin à gages quiexerçait à l’arme blanche. On comprend dès lors que l’arrivée de Sylvestredéguisé en spadassin soit de nature à effrayer et convaincre Argante.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. Sylvestre entre en scène déguisé en spadassin.

3. Il menace, jure et fait de grands gestes.

4. Argante est terrorisé par le spadassin.

5. Argante se cache derrière Scapin.

6. L’effet que produit Sylvestre sur Argante est bien celui qu’espérait Scapin,puisque c’est lui qui a eu l’idée de ce déguisement.

7. C’est mû par un sentiment de terreur qu’Argante donne à Scapin lasomme que ce dernier lui demandait.

A C T E I I , S C È N E 6 (p. 69)

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� ÉTUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE

8. Le point d’exclamation.

9. L’indicatif et l’impératif.

10. Non, le discours de Sylvestre comporte un grand nombre de phrasesnominales.

11. Non, la plupart des phrases sont juxtaposées les unes aux autres. Le dis-cours de Sylvestre est une suite d’exclamations, comme il convient à un per-sonnage tout entier animé par la violence, et non l’expression d’une penséeconstruite et cohérente.

� ÉTUDIER LE GENRE

12. Cette scène construite autour du personnage de bretteur que joueSylvestre se rattache au genre de la farce.

13. Les didascalies qui accompagnent les propos de Sylvestre permettent aulecteur de se représenter l’état d’excitation dans lequel il feint d’être et à quelpoint il doit paraître redoutable. Ces didascalies, qui indiquent l’ardeur aveclaquelle le pseudo-spadassin manie son épée, et la modalité dominante de sesphrases, la modalité exclamative, sont en parfait accord et rendent crédible lepersonnage de soudard qu’interprète Sylvestre.

� ÉTUDIER L’ÉCRITURE

14. Ces exclamations s’appellent des jurons.

Remarque. À partir de ce substantif, il est possible d’expliquer le double sensdu verbe jurer.– 1er sens : appartient au domaine juridico-religieux : « prêter serment solen-nellement », « promettre en prêtant serment ». En français moderne, le termes’est laïcisé et équivaut à « attester avec certitude », « être certain ». Corres -pondants nominaux : serment, affirmation.– 2e sens : « invoquer de manière sacrilège le nom d’êtres ou de choses sacrées ».Ce second sens s’est développé parallèlement au sens religieux. L’accent estmis sur le caractère impie et la violence des paroles proférées. À partir de cesens, s’est développée en français moderne l’idée de discordance, commelorsqu’on parle de couleurs qui jurent entre elles. Correspondant nominal :juron.

A c t e I I , s c è n e 6

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� ÉTUDIER LE COMIQUE

15. Le déguisement et les gestes de Sylvestre dans son rôle de spadassin terri-fiant, l’attitude tremblante d’Argante mourant de peur sont les éléments essen-tiels qui rendent cette scène comique. Les formes de comique mises ici enœuvre par Molière sont le comique de situation et de mouvement.À partir du corrigé, amener les élèves à se demander pourquoi le déguise-ment de Sylvestre et l’attitude peureuse d’Argante rendent la situationcomique. En particulier, les amener à comprendre et à formuler (avec leursmots) que la situation est comique, parce que Molière utilise le décalagecomme ressort comique : Argante, qui prend pour réalité ce qui est pur simu-lacre, est en complet décalage avec tous les autres personnages (y compris lepublic) qui, eux, savent que tout ce qui se passe n’est que comédie. De même,les gestes et les cris de Sylvestre sont comiques, parce qu’ils imitent en lescaricaturant ceux d’une brute et que, par leur exagération même, ils produi-sent sur Argante autant d’effet que si Sylvestre était un véritable spadassin.

16. Le comique de situation et le comique de mouvement.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?1. Le recours à la justice : l. 54-55 – La substitution de Scapin à Léandre : l. 64-66 – La vente de vieilles hardes : l. 94-96 – L’émotion feinte : l. 152.

2. L’avarice de Géronte n’est pas une surprise. D’une part, Scapin l’avait évo-quée à la scène 4 de l’acte II. D’autre part, c’est un trait de caractère conven-tionnel des vieillards de la comédie.

3. Géronte, après un long combat entre l’avarice et l’affection paternelle, afinalement préféré se dessaisir de cinq cents écus plutôt que de laisser son filsentre les mains du Turc qui le retient, prétendument, en otage.

Remarque. En ce qui concerne l’attitude de Géronte qui cherche desstratagèmes pour ne pas se défaire de la somme requise, on pourra faireremarquer aux élèves que dans cette scène Géronte est en quelque sorte un« anti-Scapin » et que n’est pas fourbe qui veut. Ici, la bêtise et la sécheressede cœur de Géronte font valoir l’ingéniosité de Scapin et confirment la

A C T E I I , S C È N E 7 (p. 79)

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définition que celui-ci donne du terme fourberie en I, 2 : « les fabriques de cesgentillesses d’esprit, […] ces galanteries ingénieuses ». Si l’on développe cettecomparaison, on pourra se reporter à l’étymologie et au sens étymologiquedu terme gentillesse.gentil : du latin gentilis = « propre à la race, à la famille », d’où « de bonne race », puis « généreux, aimable ». L’adjectif est introduit en français au milieudu XIe siècle avec les sens latins de « noble de naissance » et « noble de cœur,brave ». Le dérivé gentillesse apparaît au XIIIe siècle. Il a une évolution séman-tique comparable à celle de l’adjectif. Même si, au XVIIe siècle, le sens éty-mologique du terme est archaïque, il reste très perceptible par les contempo-rains et double le sens dans lequel l’emploie Scapin de « petit tour agréable »,par opposition à toute action méchante.À partir de là, on peut amener les élèves à considérer que le génie de Scapinpour la fourberie est bien signe de noblesse naturelle, tandis qu’au contrairel’inaptitude complète des deux vieillards à la fourberie serait signe d’une certaine vilenie (celle-ci culminant chez Géronte, qui a beaucoup de mal àpréférer son fils à ses écus).

4. « Que diable allait-il faire dans cette galère ? » : Géronte répète sept fois cettephrase à intervalles réguliers, telle une mécanique bien remontée (l. 52 ; 58 ;71 ; 84 ; 100 ; 116 ; 154). Cette interro-exclamation est renchérie par le « Ah,maudite galère ! » que Géronte répète deux fois, la deuxième fois à la suite du septième et dernier « Que diable allait-il faire dans cette galère ? », tandis que lepremier, qui constitue une réplique à lui tout seul, est commenté et soulignépar Scapin en aparté : « Cette galère lui tient au cœur » (l. 121).

� ÉTUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE

5. Aux lignes 130, 136, 139 et 142, que est une conjonction de subordinationintroduisant une proposition subordonnée complément d’objet direct duverbe dire mentionné à la seule ligne 132 (2e personne du singulier de l’im-pératif). Aux autres lignes, la proposition principale « Mais dis à ce Turc » estsous-entendue et se comprend par référence à la ligne 130. Cette économieest un indice du style parlé (oral, familier) dans lequel s’expriment les per-sonnages d’une pièce qui s’apparente tant au genre de la comédie que de lafarce.

6. Remarque. Cette question est difficile.

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Il faut partir de la forme affirmative, « à la vie, à la mort », c’est-à-dire « pourtoujours ». Dans cette phrase, et à la forme négative, cette expression estcomique, car elle revêt un caractère ridiculement emphatique et confinepresque au non-sens : je ne les lui donne pas pour toujours, autrement dit, pourjamais, ou encore je ne les lui donne absolument pas, alors que, de fait, Géronteles donne bel et bien…

� ÉTUDIER LE DISCOURS

7. Entourer les réponses b et f.

8. Géronte commente en aparté l’énoncé de Scapin. Il s’interroge sur les motifsd’une émotion aussi violente que celle que manifeste Scapin. Il finit par seprésenter devant Scapin. Comme Scapin ne semble toujours pas le voir et nes’adresse pas à lui, Géronte l’interpelle.

9. Les actes de parole de Scapin ont pour destinataires le public d’une part,Géronte d’autre part. Mais en ce qui concerne ce dernier, Scapin construit lasituation de communication de manière à laisser croire à Géronte qu’il nes’adresse pas à lui.

10. Les actes de parole de Géronte ont tout d’abord pour destinataires lui-même et le public. Très vite, cependant, ils ont pour destinataire Scapin, cequi n’empêche pas ce dernier de faire comme s’il ne s’apercevait pas qu’ilétait visé par l’énoncé de Géronte.

Remarque. Si la classe est d’un bon niveau et/ou que la distinction destina-taire/récepteur a pu être introduite en I, 4, le professeur peut rendre l’analyseplus complexe en posant la question du statut de récepteur du message parrapport à celui de destinataire. En fait, le mécanisme de la situation de com-munication par lequel commence cette scène est assez simple : Scapin veutque Géronte se croie, à l’égard de son énoncé (son énoncé à lui, Scapin), ensituation de récepteur et non de destinataire.

11. ��� susciter l’inquiétude et la curiosité de Géronte.��� faire rire le public qui comprend ce que Géronte ne comprend pas.

12. Dialogue : « entretien avec deux ou plusieurs personnes ». Il s’emploiespécialement pour l’échange verbal des personnages au théâtre. Lorsque deuxou plusieurs personnes se parlent et se répondent, elles échangent des paroles.Cet échange s’appelle un dialogue.

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13. Des lignes 1 à 16, Scapin et Géronte ne dialoguent pas, car ils parlent chacun de leur côté et ne se répondent pas. Le dialogue à proprement parlercommence à la ligne 17, lorsque Scapin répond enfin à Géronte.

� ÉTUDIER LE COMIQUE

14. Il s’agit du comique de répétition et de mouvement (encore appelé degeste).

Remarque. On peut affiner l’analyse du comique de geste en introduisant leterme et la définition de lazzi, puisque c’est bien de lazzi qu’il s’agit au débutde la scène lorsque Scapin joue à ne pas voir Géronte, et à la fin de la scènelorsque Géronte joue à donner sa bourse pour la reprendre et à oublier qu’ill’a reprise.Lazzi : emprunt à l’italien (pluriel de lazzo, mais le français admet le pluriellazzis). Étymologie discutée. Jeu de scène bouffon. Plaisanterie bouffonne etmoqueuse accompagnée d’une série de mimiques par lesquelles l’acteur,selon l’usage de la commedia dell’arte, souligne son jeu et invite le public à leremarquer. Dans son principe, le lazzi est en totale rupture avec celui del’illusion théâtrale.

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ? 1. II, 7 : l. 157-159 – II, 8 : l. 16-18 – III, 1 : l. 69-70.

2. Zerbinette et Hyacinte ont fait connaissance.

3. Oui, en ce qui concerne Zerbinette. En revanche, Hyacinte avait déjà paruà la scène 2 de l’acte I.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?4. a)Vrai – b) Faux – c) Faux – d) Faux – e) Vrai – f)Vrai.

� ÉTUDIER LE DISCOURS

5. Un seul énonciateur : c’est toujours Scapin qui parle.

A C T E I I I , S C È N E 2 (p. 94)

A c t e I I I , s c è n e 2

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6. Géronte est le destinataire au niveau de la communication interne ; lepublic au niveau de la communication externe.

7. ��� donner des coups de bâton à Géronte.��� faire rire les spectateurs.

8. Géronte doit rester caché dans le sac, car la situation d’énonciation reposesur une falsification. Contrairement à ce que fait croire Scapin à Géronte, lesénoncés de Scapin n’ont pas, sur la scène, d’autre destinataire que Gérontelui-même. En ce sens, ils sont réduits à une seule fonction : mettre Géronteen situation de destinataire et de récepteur, moins d’un message verbal, quedes coups de bâton que Scapin a à cœur de lui assener.

9. Géronte découvre la supercherie et, du même coup, met fin à cette situa-tion d’énonciation « truquée ».

� ÉTUDIER LE GENRE

10. Cette scène rattache la pièce au genre de la farce parce que c’est unescène de coups de bâton typique de ce genre.

Remarque. Il est intéressant de commenter la scène en faisant remarquer queScapin va très loin en battant son maître, et son audace n’a d’égale que cellede Molière qui met en scène une telle situation. Le maître battu par son valetn’appartient pas au topos de la comédie/farce. (Il faut attendre Marivaux pourque cette inversion du rapport de force soit mise en scène.)

� ÉTUDIER L’ÉCRITURE

11. – Lorsque Scapin reste lui-même, il s’exprime selon la manière qui luiest propre tout au long de la pièce. Lorsqu’il contrefait le Gascon, puis leBasque, il reprend des traits dialectaux qui sont censés être les leurs et par les-quels ils sont caractérisés. Des didascalies (l. 68-69, l. 104-106) indiquent ceschangements de langage.

� ÉTUDIER LE COMIQUE

12. – Le comique de situation : le personnage antipathique de Géronte, prisau piège de sa bêtise et de sa couardise, battu et berné.– Le comique de geste : Scapin, passant de l’interprétation d’un personnageà l’autre, se démène tant et plus sur la scène. Son jeu, comme celui de

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Sylvestre à la scène 6 de l’acte II, est particulièrement spectaculaire.– Le comique de répétition : par trois fois et en usant du même stratagème,Scapin peut rouer Géronte de coups de bâton et ravaler celui-ci au rangd’une « chose » déshumanisée, un sac !

� ÉTUDIER LA PLACE ET LA FONCTION DE L’EXTRAIT

13. Non, dans cette scène, Scapin n’agit pas pour servir les amours des jeunesgens, mais pour se venger de Géronte et le punir de l’avoir « mis en état de setrahir lui-même ». Scapin accomplit cette fourberie pour son compte.

14. D’un point de vue dramatique, c’est-à-dire du point de vue de la struc-ture de l’intrigue, cette scène n’est d’aucune nécessité, mais relève du gestegratuit. Cependant, c’est une des scènes les plus éblouissantes et les plus signi-ficatives des Fourberies de Scapin. En effet, « la mise en sac » est un jeu de scènetraditionnel de la farce, et particulièrement de la farce tabarinique, quiconnaît un grand succès tant sur le Pont-Neuf, où des représentations sontdonnées à partir de 1618, qu’en librairie. Mais cette scène s’impose aussicomme une véritable « comédie » qui comporterait deux actes : l’expositionoù Scapin persuade Géronte de se cacher dans le sac et l’action où inter-viennent, par trois fois, des personnages différents des protagonistes de l’ex-position. Enfin cette scène est particulièrement remarquable par la dimensionthéâtrale à laquelle elle accède, grâce aux jeux de rôles tenus par Scapin : unGascon, un Basque, puis « plusieurs personnes ensemble » avec lesquels il dialogue en reprenant son propre rôle.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?1. – Géronte apprend à la scène 1 de l’acte II « les déportements » de son fils.– Scapin lui extorque cinq cents écus à la scène 7 de l’acte II.– Scapin lui assène quantité de coups de bâton à la scène 2 de l’acte III.– Enfin, dans cette scène, Zerbinette se moque cruellement de lui et luiapprend qu’il ne va pas tarder à devenir la fable de la ville.

A C T E I I I , S C È N E 3 (p. 102)

A c t e I I I , s c è n e 3

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2. Géronte n’inspire aucune pitié, essentiellement en raison de sa bêtise, desa couardise et de son avarice. Molière en fait un être peu accessible aux sen-timents les plus naturels, comme en témoigne la douleur qu’il éprouve àsacrifier cinq cents écus plutôt que son fils.

3. c) – a) – e) – b) – d).

4. La scène 7 de l’acte II.

� ÉTUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE

5. L. 29-45 – L. 53-57 – L. 64-90.

6. Zerbinette emploie les temps du passé (faire remarquer notamment l’em-ploi du passé simple, temps caractéristique du récit au passé, concurrencé icipar l’emploi du passé composé) et le présent de narration.

7. Les verbes sont à la 3e personne du singulier ou du pluriel.

8. Les groupes nominaux présents en amont dans le texte et qu’il reprend (lepronom personnel de la 3e personne est un pronom représentant qui, fonc-tionnant en référence discursive, anaphorise son antécédent) permettent decomprendre ce qui est désigné par il.

9. Les verbes sont à la 1re personne du singulier – pronom par lequel l’énon-ciateur se désigne – et à la 2e personne du singulier et du pluriel – pronompar lequel l’énonciateur sollicite le destinataire de son message.

10. Les verbes sont au seul temps du présent, qui est un présent d’énonciation.

11. Les personnes désignées par je/tu/vous peuvent être identifiées, car onconnaît la situation de l’énonciation, autrement dit on peut répondre à laquestion qui parle à qui ? (Les pronoms personnels de la 1re et de la 2e per-sonne fonctionnent toujours par référence situationnelle, c’est-à-dire que leréférent ne peut être connu que si l’on connaît la situation de l’énonciation.En ce sens, ils appartiennent à la famille des déictiques.)

12. Zerbinette désigne la ville de Naples où se passe la pièce.

13. Même réponse qu’à la question 11 (à ceci près que les déterminantsdémonstratifs peuvent fonctionner en référence discursive. Exemple :L’homme entra dans le bar. Cet homme avait les cheveux longs.).

14. L’adverbe ici désigne le lieu où se trouvent Zerbinette et Géronte.Même réponse qu’à la question 11. Ici désigne le lieu de Naples où se ren-

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contrent Zerbinette et Géronte. Zerbinette et Géronte le savent, parce que,par définition, les énonciateurs d’un discours savent où ils sont (ou du moinsils savent qu’ils sont en un lieu qu’ils peuvent désigner par ici, qui est le seulendroit où je peut être). Les lecteurs/spectateurs le savent, parce que le lieuoù se passe la pièce a été précisé, en même temps que l’identité des person-nages, dans la zone de paratexte réservée à cet effet. En même temps, le lieuoù se passe la pièce, c’est aussi la scène, si bien qu’ici désigne également lascène, n’importe quelle scène, du moment que c’est celle sur laquelle cetteparole est en train d’être prononcée par Géronte. Cette dernière remarquepermet de rappeler aux élèves que le théâtre repose sur une situation dedouble communication (de double énonciation : le lieu où sont les person-nages, le lieu où sont les acteurs et le public).

15-18. Mêmes réponses qu’aux questions 11 et 14.

21. Sur la photo de la page 100, le visage de Zerbinette exprime la gaîté, leplaisir de raconter une bonne histoire, tandis que Géronte écoute, le visagefermé. Sur la photo de la page 101, le visage de Géronte exprime le dépit etla colère, tandis que celui de Zerbinette manifeste l’incompréhension et laperplexité de celle dont la bonne histoire n’a pas été appréciée.

22. Photo page 100 : « Pour peu que vous me pressiez, vous me trouverez assezdisposée à vous dire l’affaire, et j’ai une démangeaison naturelle à faire part des contesque je sais. » (l. 23-25)Photo page 101 : « Mais il me semble que vous ne riez point de mon conte. »(l. 91-92)

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Scène 4 : Sylvestre renvoie Zerbinette en lui reprochant d’avoir cédé auplaisir de raconter « une bonne histoire ».Scène 5 : Argante menace Sylvestre qu’il soupçonne d’avoir été complice deScapin.Scène 6 : Géronte se désespère de la disparition de sa fille qu’il attendait deTarente.

A C T E I I I , S C È N E 1 1 (p. 112)

A c t e I I I , s c è n e 1 1

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

Scène 7 : Géronte rencontre la nourrice de sa fille, apprend qu’elle est en vie,bien arrivée et mariée au fils d’Argante.Scène 8 : Sylvestre annonce que les affaires d’Octave s’arrangent au mieux,mais que Scapin s’est attiré la colère des deux vieillards.Scène 9 : Octave ne comprend rien à la joie que manifestent les deuxvieillards.Scène 10 : Octave refuse la fille de Géronte avant de comprendre que c’estHyacinte elle-même.

2. On découvre l’identité véritable de Hyacinte à la scène 7 de l’acte III, cellede Zerbinette à la scène 11 de l’acte III.

3. Il s’agit de la scène 4 de l’acte I.

� AVEZ-VOUS BIEN LU?4. Mon père, dit Léandre, ne vous plaignez point que j’aime une aventurière,car Zerbinette est née dans cette ville et ses parents sont des gens honorablesauxquels des Égyptiens l’avaient volée, quand elle était tout enfant. Voici unbracelet qui permettra à ses parents de la reconnaître.

5. c) signe de reconnaissance.

� ÉTUDIER LE VOCABULAIRE

6. c) Que de hasards incroyables ! e) Que de coïncidences étonnantes !

� QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE-TEMPS ?1. Retour et triomphe de Scapin.

� AVEZ-VOUS BIEN LU ?2. Les coups de bâton.

A C T E I I I , S C È N E 1 3 (p.117)

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R e t o u r s u r l ’ œ u v r e

� ÉTUDIER LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE

3. Cette phrase constitue une antiphrase par laquelle Scapin exprime savolonté d’être porté en triomphe, le bout de la table étant à comprendrecomme le haut bout de la table, la place d’honneur. Quant à la mort qu’ilévoque, c’est sa mort naturelle. C’est donc par un dernier tour que s’en sortScapin.

4. Dans cette phrase, le verbe est au présent du subjonctif. Attendre que + subjonctif.

� ÉTUDIER L’ÉCRITURE

5. Les points de suspension.

6. Ces points de suspension signifient que Scapin n’a pas le temps de termi-ner sa phrase. Géronte s’empresse de lui couper la parole.

� ÉTUDIER LE COMIQUE

7. Cet acharnement est comique parce qu’il repose sur le principe de la répé-tition. Il est comique, également, parce que Scapin, ironiquement, demandepardon à Géronte pour mieux lui rappeler l’humiliation qu’il lui a infligée enlui assenant force coups de bâton.

8. La dernière réplique de Scapin est comique en ce qu’elle consacre letriomphe de Scapin qui a réussi, au prix d’une dernière fourberie, à renverserla situation en sa faveur et qu’il oblige, en quelque sorte, ses dupes à le fêter.

9. Dans cette dernière scène, Scapin, contrefaisant un homme à l’agonie, selivre à une ultime fourberie, c’est-à-dire à un ultime numéro d’acteur.

� ÉTUDIER LA PLACE ET LA FONCTION DE L’EXTRAIT

10. b) une scène de dénouement.

11. b) à la dernière fourberie de Scapin.c) au pardon que Géronte finit par accorder à Scapin.d) au triomphe de Scapin.

12. Cette scène achève de constituer Scapin en personnage principal.

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R É P O N S E S A U X Q U E S T I O N S

1. Fourberie.a) Nature et genre : nom commun, féminin.b) Signification donnée par le dictionnaire : tromperie, disposition à tromper.c) Origine du mot : formé sur le nom « fourbe », trompeur, rusé, malhonnête,également utilisé comme adjectif qualificatif. Ce terme vient lui-même duverbe « fourbir », qui a eu deux sens :1. nettoyer, préparer soigneusement. Ex. : fourbir des armes, des arguments ;2. en argot ancien : voler.C’est de ce second sens que viennent « fourbe » et « fourberie ».d) Mots de la même famille : deux familles sémantiques : 1. fourbir, fourbissage (des armes blanches) ;2. fourbe, fourberie.e) Synonymes : tromperie, ruse, stratagème, tour.f) Sens du mot dans le texte : 1. pour Scapin : « les fabriques de ces gentillesses d’esprit, de ces galanteries ingé-nieuses »2. pour le « vulgaire ignorant » : des tromperies.

2. a) Faux – b) Faux – c) Vrai – d) Faux – e) Vrai – f) Vrai – g) Vrai – h) Faux.

3. a) La pièce se passe à Naples. b) Géronte et Argante reviennent d’un voyage qui regarde certain commerce oùleurs intérêts sont mêlés (I, 2). c) Pour racheter Zerbinette, Léandre a besoin de cinq cents écus (II, 4). d) Géronte attend l’arrivée de sa fille qui revient de Tarente (II, 1).e) Géronte et Argante ont décidé qu’Octave épouserait la fille de Géronte(I, 1).f) Pour faire casser le mariage d’Octave et de Hyacinte, Argante a l’intentionde recourir à la justice et de plaider (II, 5). g) Tout est bien qui finit bien, car Hyacinte se trouve être la fille de Géronte (III, 7).

4. a) Argante menace d’envoyer Octave en prison.b) Géronte reçoit des coups de bâton.c) Scapin veut se venger de Géronte, parce que celui-ci a fait croire à son fils,Léandre, que Scapin l’avait trahi et avait dévoilé le secret de son mariage.

R E T O U R S U R L ’ Œ U V R E (p. 119)

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R e t o u r s u r l ’ œ u v r e

d) Non, Zerbinette et Hyacinte ne se connaissent pas. e) Non. Ainsi, Sylvestre ne s’associe pas à Scapin pour la troisième fourberie.f) Zerbinette raconte à Géronte la fourberie de Scapin dont ce dernier vient d’êtrevictime.g) Argante a perdu une petite fille de quatre ans.

5. a) quelque petite chose : le mariage d’Octave.b) la machine : la première fourberie de Scapin dans laquelle Sylvestre estdéguisé en spadassin.c) lui : le supposé frère de Hyacinte ; le spadassin.d) Il : Léandre.e) L’invention : la proposition que fait Scapin à Géronte de se cacher dans lesac pour échapper à ses poursuivants.f) la fille du seigneur Géronte : Hyacinte.g) lui : Scapin.

6. Scapin • • « avare au dernier degré »Sylvestre • • « méchant »Géronte • • « aimable »Argante • • « habile ouvrier de ressorts et d’intrigues »

Hyacinte • • « bien résolu »Zerbinette • • d’« une timidité naturelle »

Octave • • « grand et gros comme père et mère »Léandre • • d’« humeur enjouée »

8. Un bâton : à Scapin – un bracelet : à Léandre ou Zerbinette – une clef :à Géronte – un costume de spadassin : à Sylvestre – une épée : à Léandre età Sylvestre – un sac : à Scapin – une bourse contenant de l’argent : à Géronte– des linges pour faire des bandages : à Scapin – un bonnet : à Sylvestre.

9. En l’absence de leurs pères, Octave a épousé une orpheline dont il est tombéamoureux, tandis que son ami Léandre s’est épris d’une Égyptienne. Mais lespères sont de retour et celui d’Octave destine la fille de Géronte à son fils. Pouréchapper à l’autorité paternelle et sauver leur amour, les jeunes gens fontappel à un ingénieux valet, Scapin. Celui-ci, aidé de son compère Sylvestre, forgedifférentes ruses dont l’exécution assure la progression de la pièce jusqu’à son heureux dénouement, comme il se doit dans une comédie : les amants ne sontpas séparés et Scapin triomphe avec une dernière fourberie.

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P R O P O S I T I O ND E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

ACTE I 1re séance : l’acte d’exposition

AXES DE LECTURE OUTILS DE LANGUE ÉCRITURE

• Le constat de lasituation préalable à la levée du rideau.

• La présentation del’événementperturbateur à partirduquel se produitl’action proprementdite (I, 2, question 1).

• La présentation dupersonnage principal (I, 2, questions 3, 6, 8 ; I, 4, questions 1-3).

• Le véritable enjeu dela pièce : la manièredont Scapin va se jouerdu père d’Octave (I, 4, questions 1-3).

• Le type de phrases (I, 3, questions 6-10).

• La situationd’énonciation (I, 4, questions 5-8).

• La présentation d’unpersonnage dans lecadre d’une situation dediscours :- son caractère(description) ;- son histoire (récit).

• Activité :Rédaction.– Un portrait : À la 1re pers. et auprésent : imaginez queSylvestre fasse sonportrait.À la 3e pers. : Sylvestre,vieux, décrit à ses petits-enfantsl’incroyable Scapin.Utiliser l’imparfait.

– Un récit : imaginez au passésimple l’histoire àl’origine de la brouillede Scapin avec la justice(I, 2, questions 8-13).

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P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

• La mise en place d’unedeuxième intrigueparallèle à la première(II, 3, question 1).

• Le renversement de situation (II, 5, question 1).– Scapin mis en cause(II, 1-3).– Scapin indispensableet triomphant (II, 4-8).

• Un topos de lacomédie : le quiproquo (II, 3, question 10).

• Étude d’unpersonnage de lacomédie,le vieillard :– grincheux (II, 5),– peureux (II, 6),– avare (II, 7).

• Le comique et ses procédés (II, 3, questions 10 et 11 ; II, 5, questions 14-17; II, 6, questions 15 et 16 ; II, 7, question 14).

• Les actes de parole (II, 3, question 7 ;II, 5, questions 8 et 18-20).

• Phrase nominaleet phrase verbale.

• Phrase simple etphrase complexe(la principale et lasubordonnéecomplétive).

• Le verbe :– construction :trans./intrans. ;– temps et modes.

• La demande :interrogation, ordre,prière, persuasion.Vocabulaire : champslexicaux, nuances etconstructions.

• L’énumération.

• La métaphore.

Activité :Rédaction.Vous voulez le dernierdisque de votrechanteur préféré. Mais vos parents nesont pas d’accord.Formulez votredemande tour à toursous formed’interrogation, ordre,prière, persuasion.

ACTE II 2e séance : l’enchaînement des fourberies

AXES DE LECTURE OUTILS DE LANGUE ÉCRITURE

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P R O P O S I T I O N D E S É Q U E N C E D I D A C T I Q U E

• Scapin, fourbe pourson compte (III, 2).

– Plaisir de lavengeance, de lafourberie gratuite,tentation de l’excès… ?(III, 2, questions 1 et 13-14).

– L’inversion durapport de force dans le couple maître/valet.(III, 2, question 10).

• La performancethéâtrale de Scapin (III, 2, questions 5-9 et 11).

• L’ultime triomphe :(III, 13, questions 8 et 9).

• La fonction de l’acte :un acte de dénouement(III, 13, question 7) ;dernière fourberie ou le fourbe tel qu’en lui-même l’éternité le change…

• Les déictiques et les pronoms (III, 3, questions 5-18).

• Récit et discours.

• La situation de doubleénonciation propre authéâtre.

Activité :Acquisition duvocabulaire technique.Définir les termessuivants : dialogue,monologue, aparté, tirade,stichomytie, et illustrerchaque définition àl’aide d’exemples prisdans le texte.

ACTE III 3e séance : l’acte du dénouement

AXES DE LECTURE OUTILS DE LANGUE ÉCRITURE

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E X P L O I T A T I O ND U G R O U P E M E N T D E T E X T E S

� L’étude du groupement de textes peut servir d’introduction à celle del’œuvre complète, pour familiariser les élèves à l’univers comique de Molière.Elle peut, au contraire, servir de conclusion à l’étude des Fourberies de Scapin.Dans ce cas, on demandera aux élèves d’appliquer les connaissances acquisesau cours de la lecture des Fourberies, notamment en ce qui concerne l’analysedes procédés comiques.

� Deux axes de réflexion peuvent être intéressants :1. La notion de déguisement : changement d’identité, travestissement, illu-sion, contrefaçon, falsification. Le déguisement, comme essence même duthéâtre : jouer à faire croire…

2. Les différentes situations dans lesquelles se trouvent ces valets déguisés :avec ou sans leurs maîtres, sous la domination de ceux-ci, ou, au contraire, lesdominant…, les responsabilités qui leur reviennent, la manière dont ils s’enacquittent…

� Le groupement de textes peut également compléter une recherche sur lesliens entre les personnages de Molière et ceux de la commedia dell’arte.

� Ces textes peuvent faire l’objet d’une lecture « comparative » : quels sontles points communs, d’une part, les différences, d’autre part, entre les valetsde ces extraits ? De même la comparaison peut porter sur la situation : dansquel type de situation les valets se déguisent-ils ?

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Les thèmes énoncés ci-dessous peuvent être proposés aux élèves commesujets d’exposés à préparer en groupe.– La commedia dell’arte et ses personnages.– Les grands acteurs comiques.– Une représentation théâtrale à la cour de Louis XIV.– Les farces du Moyen Âge.– Molière et Lulli.– Les divertissements de la cour.– Farce, comédie et comédie-ballet.– Présenter une autre comédie de Molière à la classe.

P I S T E S D E R E C H E R C H E SD O C U M E N T A I R E S

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B I B L I O G R A P H I EC O M P L É M E N T A I R E

� ÉDITION

– Molière, Œuvres complètes, édition de R. Jouanny, Classiques Garnier,Bordas, 1989, 2 tomes, Les Fourberies de Scapin, t. II.

� OUVRAGES GÉNÉRAUX SUR MOLIÈRE

– Extraits des recettes et des affaires de la Comédie depuis Pasques de l’année 1659appartenant au sieur De La Grange, l’un des Comédiens du Roy (1659-1685),Bibliothèque de la Comédie-Française.

– A. Adam, Histoire de la littérature française au XVIIe siècle, Domat, 1952.

– P. Bénichou, Morale du Grand Siècle, Gallimard, coll. « Idées », 1976, pp. 257-364.

– M. Boulgakov, Le Roman de Monsieur de Molière, Gérard Lebovici, 1990.

– R. Bray, Molière, homme de théâtre, Mercure de France, 1954.

– J.-P. Collinet, Lectures de Molière, Armand Colin.

– G. Conesa, « Molière et l’héritage du jeu comique italien », dans L’Art duthéâtre, mélanges R. Garapon, PUF, 1992, pp. 177-187.

– G. Conesa, Le Dialogue moliéresque, étude stylistique et dramaturgique, SEDES,1992.

– P. Dandrey, Molière ou l’Esthétique du ridicule, Klincksieck, 1992.

– G. Forestier, Molière, Bordas, coll. « En toutes lettres », 1990.

� SUR LES FOURBERIES DE SCAPIN

– J. Emelina, Les Valets et les servantes dans le théâtre comique en France de 1610à 1700, Grenoble, CEL/PUG, 1975.

– Y. Moraud, La Conquête de la liberté de Scapin à Figaro, PUF, 1981.

– J. Serroy, « Scapin dramaturge », dans Recherches et Travaux, n° 34, 1988.

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