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L'lnformation au Coeur des Formations d'IngenieurDANIELE BRETELLE-DESMAZIERESPublished online: 15 Oct 2007.

To cite this article: DANIELE BRETELLE-DESMAZIERES (1987) L'lnformation au Coeur des Formations d'Ingenieur, EuropeanJournal of Engineering Education, 12:2, 139-146, DOI: 10.1080/03043798708939353

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European Journal of Engineering Education, Vol. 12, No.2, 1987 139

L'Information au Coeur des Formations d'Ingenieur

DANIELE BRETELLE-DESMAZIERES

SUMMARY The technological revolution and the accelerated changes that we observe inthe world imply the acquisition of new knowledge, of new know-how and, therefore anew approach to education. Education must take up this challenge and engineeringschools are the first to become involved, because they bear the responsibility of theformation offuture managers and engineers. The volume of information, its increasinginfluence, the diversity of modern technologies used in its elaboration and in improve­ment of its circulation heighten the importance that information shall have in theformation of every scientist in the future. Education provided in this field is nowgenerally limited to training in the use of information retrieval technologies. In order toallow the mastering of available resources by students, a more global approach toinformation as an integral part of the working methods acquired in specialty courses isrequired. This integration is one of the main characteristics of a concerted action, backedby French authorities since 1980, in order to develop information in French GrandesEcoles education. This experiment leads us to observe the advantages offered by teachingthe mastering of information. For students already accustomed to microcomputers andnew communication technologies, modern methods of information retrieval are anefficient support in creating awareness of the capital importance that information andcommunication will play in their future activity.

Introduction

Les mutations observees dans tous les domaines du monde moderne, en ce dernierquart du vingtieme siecle, exigent de nouveaux savoirs, de nouvelles cornpetences,done une nouvelle maniere de penser les formations.

Au regard de ces considerations, I'information, surtout I'information dite scienti­fique et technique, pose un probleme particulier.

L'accroissement de son volume, de son influence, la diversite des technologiesmodernes impliquees dans son elaboration et sa circulation, devraient lui octroyer,dans les formations de tous les scientifiques, une place en rapport avec son importance.

Or, si tout Ie monde s'accorde sur la necessite d'une adaptation des milieuxeducatifs au contexte evolutif dans lequel nous nous trouvons, on ne peut pas dire quela prise en compte, dans les formations, des realites de l'information, ait beaucoupchange.

Apres un bref apercu de la maniere dont ce sujet est envisage dans Ie monde, nousevoquerons l'action menee en France, sous l'impulsion des Pouvoirs publics, pourpreparer les scientifiques aleur role d'utilisateur et de producteur d'information. Nousdevelopperons plus particulierement les aspects positifs observes dans les Ecoles

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d'ingenieurs, apres plusieurs annees de pratique, ainsi que les consequences benefiquesque l'on est en droit d'escompter dans Ie monde econornique 011 ces jeunes ingenieursfont leur entree.

Qu'est-ce que I'Informatlon, au [uste, pour Ie Scientifique?

11 serait presomptueux de pretendre apporter une reponse a cette question. Nouspouvons cependant essayer de preciser ce qu'est I'information, pour Ie scientifique etplus particulierement, pour l'ingenieur.

Les publications innombrables qui lui sont consacrees rnettent en evidence ladiversite des fonctions de I'information dans tous les aspects de la societe moderne, etmontrent qu'il est difficile d'en mesurer la portee croissante, rant elle impregneintimement les processus dans lesquels elle intervient [1, 2].

Cette difficulte se retrouve dans les nombreuses propositions qui tentent de definirIe terme information. 11 faut bien reconnaitre qu'il est impossible de delimiterrigoureusement Ie champ represente par ce concept. On constate, en effet, que chacund'entre nous a tendance a l'interpreter selon son propre referentiel et ses proprespreoccupations.

On peut dire schernatiquement qu'une information est une entire symbolique quipeut etre generee de differentes manieres: par exemple, a la suite d'interpretationsd'elernents obtenus dans I'environnement, a travers I'observation sensorielle ou a l'aidede capteurs de mesure, ou bien encore a la suite de traitements operes sur des donneesprealablement recueillies, stockees, structurees dans des mernoires.

Pour devenir information, un fait ou une donnee a besoin d'un support, d'unvecteur et d'une interpretation, done d'une reflexion.

Cependant, cette derniere dimension, pourtant essentielle dans la genese deI'information [3, 4], est de plus en plus occultee par la puissance dernesuree apporteepar l'informatique, dans la capacite de stockage, de circulation, de traitement dedonnees 'codees machine', qui sont en fait des 'informations de base' mais nonI'information elle-meme,

Ce n'est cependant qu'apres cette ultime etape, faite de refiexion, d'interpretation,par Ie scientifique que l'information pourra s'integrer a un ensemble deja possede etdevenir connaissance ou aide a la decision.

11 n'est pas certain que tous les scientifiques aient une vision claire de cette realite,ce qui est peut-etre a I'origine du manque d'interet souvent constate pour les pratiquesinformatives [5, 6, 7]. On note une certaine anxiete devant cette veritable infinitudeteledocurnentaire dont parle Jean Michel [8] et que l'on sent a portee de la main graceala telematique.

II est plus que jamais necessaire de donner aux scientifiques les moyens de validerleurs choix, de 'decoder' cette information, d'en nourrir leur reflexion afin qu'ellefertilise leurs travaux.

Pourquoi Integrer la Dimension Information dans l'Enseignement

D'une maniere generate, I'enseignement a responsabilite de definir les connaissancesrequises, les savoir-faire adaptes aux nouvelles situations et de les transmettre a lapopulation. II se trouve, en fait, confronte a double titre, aux problernes de l'inforrna­tion: d'une part dans sa pedagogic, d'autre part dans la conception du contenu desformations.

En effet, une grande partie de I'enseignement consiste a traiter de I'information.(

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Les apports specifiques de la technologie de l'information et de la communication, s'ilsetaient mieux compris et rnieux integres, devraient, en facilitant l'instauration denouveaux modes d'acces au savoir, contribuer ainventer I'education de demain [9, 10].Les multiples fonctions qu'assure la nouvelle technologie (rnemoire, traitement, dia­logue, assistance personnalisee) auront sans aucun doute, des effets importants sur lesprocessus et les structures du systeme educatif, On peut ainsi esperer voir se comblerIe fosse qui tend a s'instaurer entre Ie rnodernisme de la societe contemporaine, etI'enseignement actuel dans lequel des pratiques trop traditionnelles freinent la penetra­tion de nouvelles methodes et de nouvelles strategies [2, 10].

L'enseignement a non seulement a prendre en compte I'information dans larenovation de la pedagogic au sein de ses propres institutions. II doit egalement definirles formations les mieux adaptees aux besoins futurs d'une societe dans laquelle lesmethodes de travail seront de plus en plus tributaires de I'information et de lacommunication.

A ce titre, l'enseignement superieur, qui forme les cadres de toutes specialites etnotamment les ingenieurs, est particulierement concerne. Un ingenieur est un hommede synthese et sa formation ne peut etre envisagee sans une certaine conceptionglobale, tenant compte d'objectifs a court terme et a moyen terrne. Le concept de'rnacropedagogie' a ete propose pour designer cette organisation coherente de laformationet des etudes visant apreparer les eleves aun monde complexe, qui imposeaux futurs ingenieurs de nouvelles missions bien au-dela de ce que I'on peut apprendredans des disciplines specialisees [11].

La macropedagogie tente, en effet, de creer une meilleure unite du savoir, de nepas seulement additionner des connaissances en fonction des exigences du mondeexterieur. Cette conception globable devrait egalement tendre amieux harmoniser lesapprentissages. Ainsi il serait preferable d'acquerir des methodologies et des connais­sances de base, en formation initiale, tandis que les enseignements concernant lesdomaines dont l'evolution rapide rend necessaire une mise a jour frequente, seraientplutot du ressort de la formation continue.

L'etudiant, familiarise des sa formation initiale avec la maitrise de l'information,n'aurait aucune difficulte a acquerir par la suite de nouvelles connaissances ou denouvelles competences. II disposerait ainsi d'un auxiliaire precieux pour apprehenderla complexite du monde dans lequel il aura aevoluer,

Oil en est Actuellement la Formation des Scientifiques a I'Information?

Genevieve Lefort a dresse un tres interessant historique de la formation des etudiantsa la documentation et al'information scientifique et technique dans les pays industrial­ises [12].

Les pionniers, dans ce domaine, ont ete les Etats-Unis qui, des la fin du 1gemesiecle, ont institue une 'bibliographic instruction'. Apres des debuts prometteurs, celle­ci s'est progressivement limitee ades aspects purernent techniques et, d'apres diversesenquetes effectuees dans les annees 1969-1970 [12, ref. 42-43], il apparait que, si denombreux etudiants frequentent les bibliotheques, il y en a peu qui profitent reelle­ment des possibilities documentaires offertes, faute d'en connaitre Ie mode d'emploi oumeme l'existence. Ceci semble confirme par Vladimir Borovansky [7] qui constate que,actuellernent, les ingenieurs ont encore une pratique extremement reduite de I'infor­mation.

De nombreux autres pays font etat de formations a I'information scientifique ettechnique dans I'enseignement superieur, pratiques d'ailleurs encouragees par des

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organismes tels que I'UNESCO, vers les annees 1970. En France, ce souci s'estmanifeste, surtout depuis cette date, aussi bien dans I'enseignement secondaire quesuperieur, mais sa realisation a souvent ete laissee, au depart, a des initiativesindividuelles. Par la suite, la situation a evolue plus favorablement, notamment sousI'impulsion des Pouvoirs publics et on peut esperer que, de nos jours, la plupart deseleves ont pu avoir un contact avec les sources bibliographiques et les methodes quipermettent d'y acceder.

L'etude realisee concernant ces formations [12], montre que, dans pratiquementtous les pays, ce sont des professionnels de I'information qui apprennent aux eleves deleurs etablissements a utiliser au mieux leur bibliotheque et les outils bibliographiquesqu'elle contient. L'objet de cet enseignement est I'apprentissage des techniques tradi­tionnelles, manuelles, et, depuis quelques annees, de I'interrogation des banques dedonnees. Les publications correspondantes parlent de formation des 'usagers desbibliotheques' ou des 'utilisateurs de la documentation', de 'bibliographic education', de'library use instruction' ou de 'user education in libraries'. Les enseignements corre­spondants ont lieu generalement dans les bibliotheques, et il est tres rarement fait etatd'une participation veritable de l'equipe enseignante qui assure Ie reste de la formationde l'eleve,

II est a noter que, rneme si cette approche de I'information, realisee sous l'egide desprofessionnels, est souvent limitee aux aspects techniques d'acces a la documentation,elle constitue neanmoins un progres tres positif, puisqu'elle apprend a l'eleve commentse procurer I'information dont il peut avoir besoin dans Ie cadre de ses etudes commede sa vie professionnnelle future. Cependant, pour qu'il garde Ie reflexe de s'informeret la maitrise des techniques d'acces, il est indispensable qu'il soit encourage acespratiques dans les activites des autres disciplines qu'il etudie, d'ou la necessite decooperation des autres enseignants.

Enfin, comme nous I'avons vu, pour Ie scientifique Ie recours a l'information estdestine soit a acquerir de nouvelles connaissances, soit aalimenter une action: resoudreun problerne, definir une strategic, etc. II faut done qu'il sache se servir de I'informa­tion: analyser les documents, trier et evaluer l'information obtenue, I'organiser en vuede l'integrer a un prochain travail.

Cet apprentissage ne peut etre assirnile que dans Ie cadre d'un travail scientifiquereel. Ce deuxierne argument confirme la necessite d'avoir une totale adhesion de la partdes enseignants des differentes specialites, Or il faut bien constater que ceux-ci nemanifestent pas toujours, pour des raisons diverses [13, 14], l'interet souhaite pourcette collaboration alors que l'unanimite semble se faire pour reconnaitre aujourd'hui,I'importance de l'integratioa de la formation a I'information dans les activites desdisciplines scientifiques [7, 15, 16, 17].

En France, cette integration est largement recornmandee par les Pouvoirs publicsdans les actions qu'ils soutiennent, qu'il s'agisse des formations a I'informationproposees dans Ie cadre des premiers cycles univrsitaires par Ie Ministere de l'Educa­tion nationale (Ioi de 1984 sur l'enseignement superieur), ou, de celles qui sontirnpulsees par Ie Ministere de la Recherche depuis les annees 1980 [15]. Diversescategories de scientifiques, utilisateurs de I'information, sont concernees: eleves deI'enseignement superieur, en particulier ceux des Grandes Ecoles, eleves de I'enseigne­ment secondaire, chercheurs, personnels des entreprises. Nous allons evoquer laformation aI'information qui a ete developpee dans les Grandes Ecoles d'ou sortent lamajorite des ingenieurs francais,

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La Formation a l'Information pour les Futurs Ingenleurs, dans Ies GrandesEcoles Franeaises

L'action entreprise dans les Grandes Ecoles s'inscrit, comme nous ]'avons vu, dans unprogramme general, propose depuis 1980, par Ie Ministere de la Recherche, pourapprendre aux scientifiques 11 mieux utiliser I'information.

Le but de cette formation, complementaire des apprentissages prop res 11 leursspecialites habituelles, est de donner aux futurs ingenieurs et cadres, des outils destines11 leur permettre de tenir 11 jour leurs connaissances et 11 accroitre leurs competences enfavorisant une approche plus globale des situations.

Les objectifs immediate sont les suivants:(a) faire prendre conscience aux eleves

de la necessite d'acquerir Ie reflexe de s'informer avant d'entreprendre une action,de la quantite impressionnante et de la diversite des informations accessibles grace

11 une bonne maitrise des moyens d'information,du role non seulement d'utilisateur mais aussi de producteur d'information qu'ils

auront 11 remplir,et, plus generalement, de la position strategique en matiere d'information, qu'un

cadre ou un ingenieur assume au sein d'une collectivite de par sa mission decoordination,

(b) rendre les eleves capables:de se procurer au moment opportun, I'information dont ils ont besoin, quelle que

soit la nature de celle-d,de I'analyser, la reformuler, la communiquer oralement et par ecrit.L'originalite de la methode consiste 11 faire assurer la formation 11 l'information par

les enseignants des differentes disciplines, en etroite collaboration avec les respon­sables des bibliotheques et des centres de documentation des etablissements concernes,tout en integrant cette formation dans les programmes des specialites de l'Ecole.

Le soutien apporte aux Ecoles, par Ie biais de conventions successives, a ete basesur la participation volontaire des etablissemenrs 11 cette action concertee et 11l'interieur de chacun d'eux, sur Ie volontariat des formateurs qui assurent cesenseignements. Ce soutien comprend divers aspects:

-une aide materielle et financiere pour favoriser I'implantation et Ie developpe­ment de la recherche en ligne: en plus du remboursement de frais d'interrogations debanques de donnees effectuees dans Ie cadre de I'enseignement, I'accent a ete mis surla formation des enseignants aux techniques modernes d'acces 11 I'information,

-un soutien pedagogique, afin d'augmenter l'efficacite de I'ensemble des etapes decette formation nouvelle et experimentale.

Bien que les programmes ne soient pas uniformes puisqu'ils emanent des eccleselles-rnemes, et n'atteignent pas tous Ie rneme degre de developpement (l'ouvrage citeen [12) presente 16 exemples de ces formations), leur mise en oeuvre comportegeneralement:

-une sensibilisation des eleves au role de I'information,-un apprentissage de la methodologie de la recherche documentaire:

definition des besoins en information,connaissances des diverses sources,utilisation des moyens d'acces 11 chaque type de source (moyens classiques ettelematiques),

-une analyse critique du contenu des documents,-Ia production de documents ecrits ou la presentation d'exposes oraux.

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Plus de cent etablissements ont entrepris de developper ces enseignements quiconcernent maintenant un total de plus de 10,000 etudiants.

Malgre quelques difficultes liees a son caractere novateur, cette formation, apresplus de six ans, apparait largement positive. Nous allons evoquer quelques aspectsconcernant l'apport de ces formations aussi bien a l'enseignement superieur qu'aumonde du travail dans lequel entrent les jeunes ingenieurs.

Les Aspects Positifs d'une Formation des Ingenieurs a l'Information

II s'avere qu'il est possible de tirer parti astucieusement de l'attrait que representeI'interrogation des banques de donnees, pour des jeunes, habitues par ailleurs a I'outilinformatique. On peut, par ce biais, les amener a decouvrir l'interet de l'information etles familiariser avec de nouvelles methodes de travail qu'il pourront utiliser, d'abord aucours de leurs etudes, puis dans leur activite professionnelle.

Au sein du milieu educatif et notamment dans l'enseignement superieur on peut observer:

de meilleures pratiques documentaires,un meilleur dialogue entre utilisateurs et professionnels de I'information, grace a la

possession d'un langage commun, ce qui favorise une plus grande efficacite dans Ietravail de chacun,

la prise de conscience par l'etudiant, du fait que Ie scientifique est non seulementutilisateur d'information, mais egalement producteur, et qu'a ce titre, il doit maitriserles differentes formes de la communication scientifique et technique orale et ecrite,

la decouverte par l'etudiant, au travers de la quantite enorme d'informationdisponible, de I'evolution rapide du monde qui I'entoure, d'ou la necessite pour luid'avoir Ie souci constant de s'adapter,

la mise a profit de la possibilite d'acces autonome au savoir, offerte par lessysternes d'information, ce qui favorise les processus d'auto-apprentissage et peutinduire de nouvelles methodes pedagogiques au sein des Eco1es,

I'elargissement du champ envisage, au-deja de la maitrise de l'information: en effet,l'utilisation de certains documents, tels par exemple, que les normes et les brevets, quioutre leur fonction informative, ont d'importantes applications en matiere de proprieteindutrielle et de reglementation nationale et internationale, peut erre mise a profit pourattirer l'attention des eleves sur ces sujets,

enfin, la possibilite d'obtenir rapidement des donnees emanant de secteurs tresvaries permet a l'eleve d'entrevoir la complexite des situations concretes auxquelles ilsera confronte dans son travail, done la diversite des informations qu'il devra possederpour maitriser au mieux ces situations. Ceci a pour effet de I'entrainer a envisager unprobleme de maniere globale.

Dans Ie monde du travail et notamment dans les entreprises une bonne utilisation del'information contribue 11 une ouverture qui presente de nombreux atouts pour Iescientifique, pour I'organisme auquel il appartient, ainsi que pour la cornmunautenationale [18, 19,20,21]:

l'information joue un rOle important en tant que moyen de formation pourl'individu qui doit pouvoir s'adapter et maitriser les changements continuels, inherents11 notre epoque,

une bonne maitrise de l'information favorise I'approche systemique de I'entreprise,et, plus generalement du monde contemporain, en permettant d'en saisir la complexite.

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Cette capacite constitue pour tout individu, une source d'enrichissement et d'efficacite,Dans cet objectif, il incombe au cadre ou 11 l'ingenieur, une mission de formationenvers ses collaborateurs, dont les situations de travail sont moins favorables 11 cettevue d'ensemble,

en favorisant une meilleure analyse et une meilleure comprehension, l'informationpeut amener chacun 11 contribuer 11 une amelioration de l'entreprise et de ses relationsavec Ie monde exterieur.

Un des atouts, et non des moindres, de l'information, est Ie role qu'elle peut jouerdans l'accroissement de la productivite et de ce fait de la competitivite d'une entrepriseet d'un pays. En effet, la possession et la circulation d'informations de toutes naturessont essentielles et conditionnent la reussite, qu'il s'agisse:

des methodes d'innovation ou des processus de creationde la demarche de qualitede I'amelioration de la securitedes precedes d'analyse de la valeur et de la reduction des coats.

Conclusion

Comme on peut Ie constater, l'introduction d'une formation 11 l'information scienti­fique et technique dans l'enseignement des futurs cadres et ingenieurs est riched'espoir. Ces jeunes sont 11 rneme d'utiliser rapidement les pratiques acquises enmatiere d'information, ce qui peut favoriser, 11 travers eux-rnemes, une meilleurepenetration de celle-ci dans les entreprises, quel que soit Ie secteur economiqueconcerne.

En France, un premier pas a ete franchi 11 la faveur de l'action qui est menee dansl'enseignement superieur, en particulier dans les Grandes Ecoles. Cependant pouratteindre veritablement les objectifs de cette formation, il est souhaitable que chaqueenseignant se sente concerne et qu'il ait Ie souci d'integrer la dimension informationaux activites propres 11 son enseignement de specialite,

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S'informer pour se former et pour agir

Un ouvrage presente par la CONFERENCE DES GRANDES ECOLES sous l'egide duMlNISTERE DE LA RECHERCHE ET DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

S'INFORMER POUR SE FORMER ET POUR AGIR, relations d'experiencesrealisees dans les Grandes Ecoles francaises et coordonnees par Daniele BRETELLE­DESMAZIERES est un ouvrage collectif, realise 11 I'initiative de la CONFERENCEdes GRANDES ECOLES. II aborde un sujet essentiel 11 notre epoque: I'information.

Comment faire pour que les jeunes generations sachent se frayer une voie au milieud'un volume de donnees toujours croissant, en maitriser I'acces, les utiliser avec profitdans leur vie personnelle et professionnelle? Comment faire pour integrer cettenouvelle dimension dans les formations existantes?

Les Grandes Ecoles apportent un debut de reponse 11 travers une serie d'experi­ences effectuees depuis plusieurs annees au sein de leurs enseignements. Une quin­zaine de ternoignages ont ere selectionnes et reunis dans cet ouvrage qui comporteegalement des complements utiles: adresses, bibliographies, etc..

(La Documentation Francaise, 29-31 quai Voltaire, 75340 PARIS Cedex 07, 175 p.,55 F. ISBN 2 11 001770 8).

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