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Biology of the Cell. Volume 63, 1988 LOCALISATION DIFFERENTIELLE DES DEUX PROTEINES PRINCIPALES DES MEMBRANES EXTERNES DE LA PARAMECIE PAR IMMUNOCYTOCHIMIE AU MICROSCOPE ELECTRONIQUE. Ren6e CHARRET, Julienne DARMANADEN, Nicole STELLY et Andr~ ADOUTTE. Lab. Biologic Ce~u~aire 4, B~t. 444, Univ. Paris-~ud, 91~0~ Orsay-Cede~. Les membranes externes de la param~cie comprennent 2 classes de prot6ines majeures :i) les antig~nes de surface (AgS) qui correspondent ~ des prot~ines d'environ 250 kD ancr~es par un glycolipide ~ la membrane plasmique (Capdeville et al., Exp. Cell Res., 167, 75, 1986), et dont l'expression est contr~16e par la temp6rature de culture des cellules, 2) une autre famille d'environ 40 kD correspondant ~ des prot6ines intrins~ques. L'analyse, par immunotransfert, des anticorps anti-prot6ines membranaires (fournis par R. Ramanathan, Madison et F. Ruiz, Gif/Yvette) permet de classer ceux-ci en 3 groupes qui r6agissent sur l'une et/ou l'autre classe de prot6ines. Ces donn6es combin6es ~ l'immunocytochimie au M.E. ont permis de localiser dans les complexes membranaires, les AgS et la famille 40 kD. Sur coupes ultrafines ~ cong61ation, les r6sultats sont les suivants : i) avec les anticorps r6agis- sant sur les 2 classes de prot~ines (250 kD et 40 kD), le marquage s'observe sur le rev@tement duveteu~ de la membrane plasmique ("somatique" et ciliaire), et sur la membrane alv6olaire externe, 2) avec les anticorps r~agissant uniquement sur la famille de prot~ines 40 kD, le marquage est limit6 ~ la membrane alv6olaire externe et aux cils, les grains d'or 6rant, sur ces derniers, localis6s sur le feuillet faisant face ~ l'axon~me, 3) avec l'anticorps r6agissant uniquement sur les AgS (250 kD) seule la membrane plasmique ("somatique" et cilia~e) est d6cor6e, principalement sur le rev@tement duveteux. Ces observations indiquent d'une part, que les 2 cat6gories de prot6ines ne sont pas localis6es dans les m@mes domaines membranaires : la pro 6ine 250 kD est exclusivement pr6sente dans la membrane plas- mique, alors que la prot6ine 40 kD est d. localisation plus large, membrane plasmique et membrane alv~olaire externe. Ceci sugg~re un transit intracellulaire diff6rent pour ces 2 classes de prot6ines, celui des 250 kD ne passant pas par l'alveoie. D'autre part, ~ l'int6rieur d'un m@me syst~me membra- naire, celui de l'alv6ole, les ~0 kD n'ont pas une localisation uniforme. Elles semblent exclues de la membrane alv6olaire interne dans laquelle pourrait @tre pr6sente une autre classe de prot6ines,faisant le lien avecla couche cytosquelettique (6pip!asme) sous-Oacente. EVOLUTION OF NEUROMUSCULAR JUNCTIONS AND MUSCULAR FIBER POPULATION OF THE RABBIT STERNOCE- PHALIC MUSCLE AFTER DENERVATION AND CROSSED HETEROGENEOUS REINNERVATION. Ahmed AHIDOUCH and P i e r r e DELORME. Laboratoire de Neurobiologie Fonctionnelle, U.S.T.L. Flandres-Artois j F-59655 VILLENEUVED'ASCQCEDEX France. The technique of the crossed heterogeneous suture ~etween the sensitive vagus nerve and the motor accessory spinal nerve, realized by ROUSSEAU (1970) in order to exteriorize the gastro-oesophageal re- ceptor activity, raises some neuroblological questions, particularly those relative to the modallties of the reinnervation and the behaviour of the muscular fibers of a muscle successively denervated and reinnervated by vagal sensory axons (ROUSSEAU and FALEMPIN,1984). These problems were studied on the Rabbit sternocephalic muscle with cytological and morphometrical methods. Penetration elicited the disappearance of the nervous component of the end plates only 48 hours after sectioning the motor nerve whereas the first alterations of the muscular component of the junc- tions (specially, reduction of the muscular sole volume, decrease of the mitochondrion number, mltochon- drion alterations) began 72 hours after section. About two months after suture, relnnervation resulted in the formation of neuromuscular junctions with small and rudimentary nervous endings and without post- junctional folds. The first non statistical results of the sternocephalic muscle £1ber population showed that dener- vatlon induced a decrease of the total ~iber number (about 25%). At the beginning of relnnervatlon, there was the same diminution in th~ number of muscle £1bers but thirty days a~ter the suture, this number increased and, then, progressively recovered the control values. This recovery probably expres- sed the trophic in£1uence exerted on the muscle by the relnnervatlng nervous gibers. We wish to thank Mrs J. BERNARD and Y. DODEY for their technical assistance. ROUSSFAU J.'P., Th~se de Doctorat dtEtat~ ATX-HARSEILLE, 1970. ROUSSEAU J.-P. and FALEblPTN M., J. Autonom. Nerv. Syst., IO, 1984, 217-223. CARACTERISATION STRUCTURALE DE MEMBRANES HAUTEMENT PERMEABLES A L'EAU, ISOLEES DE CHAMBRES FILTRANTES DE DEUX INSECTES HOMOPTERES. Jean GOURANTON, Jean-Francois HUBERT, Annie CAVALIER et Daniel THOMAS *. Laboratoire de Biologie Cellulaire, U.A. 256 CNRS, UniversitE de Rennes I, Campus de Beaulieu, 35o42 RENNES Cddex, FRANCE. Chez certains insectes homoptbres, le tube dlgestlf' " comporte uric. "chambre. [iltrante",, qui permet,, I'Elimination rapide de i'eau ingErde en excbs. Des Etudes ae cryotracture rEal,sees sur ia chambre filtrante de Cicadeila viridis nous avaient rdvEId I'existence de particules intramembranaires sur route ia surface des microvillositEs et des invaginations de la membrane plasmique (~). Ccs particules sont structuralement semblables b ceiles des agre~gats qu, i app,araissent dans la membrane plasmique apicale de I'EpithElium de ia vessie d'amohibiens sous , ~-~ ue, nun t2j ec qui reprEsentent probablement des canaux hydriques. Nous avons isold et purifid les membranes plasmiques de la chambre [iltrante de Cicadella viridis. A rEs con- traste nEgatif, les membranes apparaissent recouvertes par un rdseau fin et irrEgulier de projections s E~vant de 5 ~ 6 nm au-dessus du plan membranaire et ayant lonm de diamEtre. Nous avons obtenu des rdsultats identiques sur des membranes isoldes de la chambre filtrante de Philaenus spumarius. Des preparations membranaires de chambre filtrante de Cicadella oat dtd lyophilisdes h basse temperature puis ombrdes. La surface membr,anaire interne prEsente un aspect granulaire; elle est couverte de particules. La surface membranaire externe, d appa- rence lisse, montre un fin rdseau rEgulier de pdriodicitd 9 nm. Ces observations sont en accord avec les images obtenues en cryofracture sur les membranes in situ. Les nombreuses particules intramembranaires qui dtaient observdes sur la face P de fracture correspondent aux particules qui apparaissent aprEs ombrage sur la surface interne des membranes isoldes et dont les projections sont raises en Evidence par le contraste ndgatiL Le rdseau rdgulier qui Etait observe sur la face E de fracture correspond au rdseau qui appara~ aprEs ombrage sur la sur- face externe. Les membranes oat donc une structure asymdtrique. Cette diffdrenciation structurale doit Etre en correlation avec ia fonction de ces membranes qui est de permettre un passage rapide de l'eau. O) Gouranton J., Thomas D. et Cavalier A., Biol. Cell, 6o, z3A (x987). (2) Chevalier J., Parisi M. et Bourguet J., Biol. Cell, 35, 2o7-21o (J979). 12a

Localisation differentielle des deux proteines principales des membranes externes de la paramecie par immunocytochimie au microscope electronique

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Page 1: Localisation differentielle des deux proteines principales des membranes externes de la paramecie par immunocytochimie au microscope electronique

Biology of the Cell. Volume 63, 1988

LOCALISATION DIFFERENTIELLE DES DEUX PROTEINES PRINCIPALES DES MEMBRANES EXTERNES DE LA PARAMECIE PAR IMMUNOCYTOCHIMIE AU MICROSCOPE ELECTRONIQUE. Ren6e CHARRET, Julienne DARMANADEN, Nicole STELLY et Andr~ ADOUTTE. Lab. Biologic Ce~u~aire 4, B~t. 444, Univ. Paris-~ud, 91~0~ Orsay-Cede~.

Les membranes externes de la param~cie comprennent 2 classes de prot6ines majeures :i) les antig~nes de surface (AgS) qui correspondent ~ des prot~ines d'environ 250 kD ancr~es par un glycolipide ~ la membrane plasmique (Capdeville et al., Exp. Cell Res., 167, 75, 1986), et dont l'expression est contr~16e par la temp6rature de culture des cellules, 2) une autre famille d'environ 40 kD correspondant ~ des prot6ines intrins~ques. L'analyse, par immunotransfert, des anticorps anti-prot6ines membranaires (fournis par R. Ramanathan, Madison et F. Ruiz, Gif/Yvette) permet de classer ceux-ci en 3 groupes qui r6agissent sur l'une et/ou l'autre classe de prot6ines. Ces donn6es combin6es ~ l'immunocytochimie au M.E. ont permis de localiser dans les complexes membranaires, les AgS et la famille 40 kD.

Sur coupes ultrafines ~ cong61ation, les r6sultats sont les suivants : i) avec les anticorps r6agis- sant sur les 2 classes de prot~ines (250 kD et 40 kD), le marquage s'observe sur le rev@tement duveteu~ de la membrane plasmique ("somatique" et ciliaire), et sur la membrane alv6olaire externe, 2) avec les anticorps r~agissant uniquement sur la famille de prot~ines 40 kD, le marquage est limit6 ~ la membrane alv6olaire externe et aux cils, les grains d'or 6rant, sur ces derniers, localis6s sur le feuillet faisant face ~ l'axon~me, 3) avec l'anticorps r6agissant uniquement sur les AgS (250 kD) seule la membrane plasmique ("somatique" et cilia~e) est d6cor6e, principalement sur le rev@tement duveteux.

Ces observations indiquent d'une part, que les 2 cat6gories de prot6ines ne sont pas localis6es dans les m@mes domaines membranaires : la pro 6ine 250 kD est exclusivement pr6sente dans la membrane plas- mique, alors que la prot6ine 40 kD est d. localisation plus large, membrane plasmique et membrane alv~olaire externe. Ceci sugg~re un transit intracellulaire diff6rent pour ces 2 classes de prot6ines, celui des 250 kD ne passant pas par l'alveoie. D'autre part, ~ l'int6rieur d'un m@me syst~me membra- naire, celui de l'alv6ole, les ~0 kD n'ont pas une localisation uniforme. Elles semblent exclues de la membrane alv6olaire interne dans laquelle pourrait @tre pr6sente une autre classe de prot6ines,faisant le lien avecla couche cytosquelettique (6pip!asme) sous-Oacente.

EVOLUTION OF NEUROMUSCULAR JUNCTIONS AND MUSCULAR FIBER POPULATION OF THE RABBIT STERNOCE- PHALIC MUSCLE AFTER DENERVATION AND CROSSED HETEROGENEOUS REINNERVATION. Ahmed AHIDOUCH and

Pierre DELORME. Laboratoire de Neurobiologie Fonctionnelle, U.S.T.L. Flandres-Artois j F-59655 VILLENEUVED'ASCQCEDEX France.

The technique of the crossed heterogeneous suture ~etween the sensitive vagus nerve and the motor accessory spinal nerve, realized by ROUSSEAU (1970) in order to exteriorize the gastro-oesophageal re- ceptor activity, raises some neuroblological questions, particularly those relative to the modallties of the reinnervation and the behaviour of the muscular fibers of a muscle successively denervated and reinnervated by vagal sensory axons (ROUSSEAU and FALEMPIN,1984). These problems were studied on the Rabbit sternocephalic muscle with cytological and morphometrical methods.

Penetration elicited the disappearance of the nervous component of the end plates only 48 hours after sectioning the motor nerve whereas the first alterations of the muscular component of the junc- tions (specially, reduction of the muscular sole volume, decrease of the mitochondrion number, mltochon- drion alterations) began 72 hours after section. About two months after suture, relnnervation resulted in the formation of neuromuscular junctions with small and rudimentary nervous endings and without post- junctional folds.

The first non statistical results of the sternocephalic muscle £1ber population showed that dener- vatlon induced a decrease of the total ~iber number (about 25%). At the beginning of relnnervatlon, there was the same diminution in th~ number of muscle £1bers but thirty days a~ter the suture, this number increased and, then, progressively recovered the control values. This recovery probably expres- sed the trophic in£1uence exerted on the muscle by the relnnervatlng nervous gibers.

We wish to thank Mrs J. BERNARD and Y. DODEY for their technical assistance.

ROUSSFAU J.'P., Th~se de Doctorat dtEtat~ ATX-HARSEILLE, 1970. ROUSSEAU J.-P. and FALEblPTN M., J. Autonom. Nerv. Syst., IO, 1984, 217-223.

CARACTERISATION STRUCTURALE DE MEMBRANES HAUTEMENT PERMEABLES A L'EAU, ISOLEES DE CHAMBRES FILTRANTES DE DEUX INSECTES HOMOPTERES. Jean GOURANTON, Jean-Francois HUBERT, Annie CAVALIER et Daniel THOMAS *. Laboratoire de Biologie Cellulaire, U.A. 256 CNRS, UniversitE de Rennes I, Campus de Beaulieu, 35o42 RENNES Cddex, FRANCE.

Chez certains insectes homoptbres, le tube dlgestlf' " comporte uric. "chambre. [iltrante",, qui permet,, I'Elimination rapide de i'eau ingErde en excbs. Des Etudes ae cryotracture rEal,sees sur ia chambre filtrante de Cicadeila viridis nous avaient rdvEId I'existence de particules intramembranaires sur route ia surface des microvillositEs et des invaginations de la membrane plasmique (~). Ccs particules sont structuralement semblables b ceiles des agre~gats qu, i app,araissent dans la membrane plasmique apicale de I'EpithElium de ia vessie d'amohibiens sous , ~ - ~ u e , n u n t2j ec qui reprEsentent probablement des canaux hydriques.

Nous avons isold et purifid les membranes plasmiques de la chambre [iltrante de Cicadella viridis. A rEs con- traste nEgatif, les membranes apparaissent recouvertes par un rdseau fin et irrEgulier de projections s E~vant de 5 ~ 6 nm au-dessus du plan membranaire et ayant lonm de diamEtre. Nous avons obtenu des rdsultats identiques sur des membranes isoldes de la chambre filtrante de Philaenus spumarius. Des preparations membranaires de chambre filtrante de Cicadella oat dtd lyophilisdes h basse temperature puis ombrdes. La surface membr,anaire interne prEsente un aspect granulaire; elle est couverte de particules. La surface membranaire externe, d appa- rence lisse, montre un fin rdseau rEgulier de pdriodicitd 9 nm. Ces observations sont en accord avec les images obtenues en cryofracture sur les membranes in situ. Les nombreuses particules intramembranaires qui dtaient observdes sur la face P de fracture correspondent aux particules qui apparaissent aprEs ombrage sur la surface interne des membranes isoldes et dont les projections sont raises en Evidence par le contraste ndgatiL Le rdseau rdgulier qui Etait observe sur la face E de fracture correspond au rdseau qui appara~ aprEs ombrage sur la sur- face externe. Les membranes oat donc une structure asymdtrique. Cette diffdrenciation structurale doit Etre en correlation avec ia fonction de ces membranes qui est de permettre un passage rapide de l'eau. O) Gouranton J., Thomas D. et Cavalier A., Biol. Cell, 6o, z3A (x987). (2) Chevalier J., Parisi M. et Bourguet J., Biol. Cell, 35, 2o7-21o (J979).

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