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Géographie de l'École n° 7 – 2001 L a densité et la répartition de la population sur le territoire français ont continué de se modifier durant la période intercensitaire 1990-1999 (indicateur 1), entraînant des évolutions contrastées des populations scolaires. De tels mouve- ments demandent un aménagement permanent de la carte sco- laire, et de la répartition des moyens entre les différentes académies. Ils posent la question du maintien d’établissements ruraux, et du développement du réseau des écoles, collèges et lycées citadins, notamment dans certaines banlieues. Le premier degré est directement soumis aux évolutions démo- graphiques. De 1990 à 1999, il a perdu de manière assez régu- lière environ 400 000 écoliers, soit une baisse de 6 % sur l’ensemble de la métropole. La carte des départements qui per- dent le plus d’écoliers correspond à celle des zones de dépeu- plement. Les baisses d’effectifs dépassent ainsi 12 % dans des départements ruraux du Massif central, mais surtout dans le Nord-Est et le Nord de la France. En métropole, les seules haus- ses s’observent dans le Midi méditerranéen, en Haute-Garonne, Haute-Savoie, Bas-Rhin ou en couronne parisienne. Le nombre d’écoliers progresse également dans les départements d’Outre-mer, tout particulièrement en Guyane. Dans l’enseignement secondaire, la progression des effectifs a cessé à partir de 1994. À la rentrée 2000, les collèges et ly- cées comptent 130 000 élèves de moins qu’en 1990, soit une baisse supérieure à 2 % sur l’ensemble de la période. Les effectifs de l’enseignement supérieur ont progressé dans le même temps de près d’un quart, mais en enregistrant une perte de 50 000 étudiants de 1995 à 1998, suivie d’une légère reprise lors des deux dernières rentrées. Depuis 1993, l’apprentissage connaît en revanche un développement continu, la hausse dé- passant 50 % durant la dernière décennie. Autour de ces moyen- nes nationales, les disparités régionales ou départementales sont importantes. Dans le second degré, la carte des évolutions se démarque quelque peu de celle du premier degré : hausses dans des dépar- tements du Sud-Est et de l’Outre-mer, baisses supérieures à 10 % dans de nombreux départements du Centre et de l’Ouest de la France. Les évolutions sont encore plus contrastées pour l’apprentissage et l’enseignement supérieur. Les hausses importantes enregis- trées dans les académies d’Amiens et Lille, Créteil et Versailles, à Nice et en Corse, leur permettent de combler leurs retards en ces domaines. Depuis 1990, les effectifs de l’enseignement supé- rieur ont moins augmenté dans les académies où il était tradi- tionnellement le mieux implanté (Paris qui est la seule à enregistrer une baisse, Bordeaux ou Strasbourg), qu’à Créteil et Versailles, en Corse et Outre-mer. On peut y voir le signe d’une répartition plus équilibrée des étudiants sur le territoire français. 5 18 Les évolutions contrastées des effectifs d’élèves demandent des aménagements de la carte scolaire Moins d’élèves dans les collèges et lycées, mais hausse générale de l’apprentissage Le nombre d’écoliers baisse, surtout dans le Massif central et le Nord-Est Réduction des disparités dans l’enseignement supérieur

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Géographie de l'École n° 7 – 2001

La densité et la répartition de la population sur le territoirefrançais ont continué de se modifier durant la périodeintercensitaire 1990-1999 (indicateur 1), entraînant des

évolutions contrastées des populations scolaires. De tels mouve-ments demandent un aménagement permanent de la carte sco-laire, et de la répartition des moyens entre les différentesacadémies. Ils posent la question du maintien d’établissementsruraux, et du développement du réseau des écoles, collèges etlycées citadins, notamment dans certaines banlieues.

Le premier degré est directement soumis aux évolutions démo-graphiques. De 1990 à 1999, il a perdu de manière assez régu-lière environ 400 000 écoliers, soit une baisse de 6 % surl’ensemble de la métropole. La carte des départements qui per-dent le plus d’écoliers correspond à celle des zones de dépeu-plement. Les baisses d’effectifs dépassent ainsi 12 % dans desdépartements ruraux du Massif central, mais surtout dans leNord-Est et le Nord de la France. En métropole, les seules haus-ses s’observent dans le Midi méditerranéen, en Haute-Garonne,Haute-Savoie, Bas-Rhin ou en couronne parisienne. Le nombred’écoliers progresse également dans les départementsd’Outre-mer, tout particulièrement en Guyane.

Dans l’enseignement secondaire, la progression des effectifs acessé à partir de 1994. À la rentrée 2000, les collèges et ly-cées comptent 130 000 élèves de moins qu’en 1990, soit unebaisse supérieure à 2 % sur l’ensemble de la période. Les effectifsde l’enseignement supérieur ont progressé dans le mêmetemps de près d’un quart, mais en enregistrant une perte de50 000 étudiants de 1995 à 1998, suivie d’une légère reprise lorsdes deux dernières rentrées. Depuis 1993, l’apprentissageconnaît en revanche un développement continu, la hausse dé-passant 50 % durant la dernière décennie. Autour de ces moyen-nes nationales, les disparités régionales ou départementales sontimportantes.

Dans le second degré, la carte des évolutions se démarquequelque peu de celle du premier degré : hausses dans des dépar-tements du Sud-Est et de l’Outre-mer, baisses supérieures à 10 %dans de nombreux départements du Centre et de l’Ouest de laFrance.

Les évolutions sont encore plus contrastées pour l’apprentissageet l’enseignement supérieur. Les hausses importantes enregis-trées dans les académies d’Amiens et Lille, Créteil et Versailles, àNice et en Corse, leur permettent de combler leurs retards en cesdomaines. Depuis 1990, les effectifs de l’enseignement supé-rieur ont moins augmenté dans les académies où il était tradi-tionnellement le mieux implanté (Paris qui est la seule àenregistrer une baisse, Bordeaux ou Strasbourg), qu’à Créteil etVersailles, en Corse et Outre-mer. On peut y voir le signe d’unerépartition plus équilibrée des étudiants sur le territoire français.

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18

Les évolutions contrastéesdes effectifs d’élèves

demandent des aménagementsde la carte scolaire

Moins d’élèves dans les collègeset lycées, mais hausse générale

de l’apprentissage

Le nombre d’écoliers baisse,surtout dans le Massif central

et le Nord-Est

Réduction des disparitésdans l’enseignement supérieur

E:\Donnees\2001\GEO2001\ind05\Geo2001ind5.vpmardi 11 septembre 2001 15:38:57

Profil couleur : AGFA-SelectSet SeriesComposite 150 lpp 45 degrØs

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L'évolution des effectifs scolarisés

Évolution des effectifs

Géographie de l'École n° 7 – 200119

Sourc

e:M

EN

–D

PD

du premier degré entre 1990 et 1999

d'apprentis entre 1990 et 1999

+ 70 % et plus

De + 52 à + 69,9 %

De + 34 à + 51,9 %

Inférieure à + 34 %

Guadeloupe : + 32,6 %

Martinique : - 11,1 %

Guyane : + 103,7 %

Réunion : + 54,1 % métropole : + 51 %

0 % et plus

De - 4 à - 0,1 %

De - 8 à - 4,1 %

De - 12 à - 8,1 %

Inférieure à - 12 %

Guadeloupe : + 8,3 %

Martinique : + 1,3 %

Guyane : + 49,9 %

Réunion : + 5,2 % métropole : - 6 %

du second degré entre 1990 et 2000

d'étudiants entre 1990 et 2000

5 % et plus

De 0 à + 4,9 %

De - 5 à - 0,1 %

De - 10 à - 5,1 %

Inférieure à - 10 %

Guadeloupe : + 2,5 %

Martinique : + 8,5 %

Guyane : + 82,2 %

Réunion : + 23,7 % métropole : - 2,3 %

34 % et plus

De 28 % à 33,9 %

De 22 % à 27,9 %

Inférieure à 22 %

Antilles-Guyane : + 109,9 %

Réunion : + 120,2 % métropole : + 24,3 %

E:\Donnees\2001\GEO2001\ind05\Geo2001ind5.vpmardi 11 septembre 2001 15:40:00

Profil couleur : AGFA-SelectSet SeriesComposite 150 lpp 45 degrØs

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Géographie de l'École n° 7 – 2001

L’offre de formation proposée dans les établissements dupremier degré doit permettre à tous les enfants de « trou-ver les chemins de la réussite ». En maternelle, elle doit

permettre, notamment dans les zones défavorisées, un accueilprécoce des jeunes enfants, dès l’âge de deux ans. Dans leprimaire, elle doit d’abord assurer la maîtrise de la languenationale, mais aussi l’apprentissage d’une langue étrangère,dont la généralisation dans les classes de CM1 et CM2 devraitintervenir à la rentrée 2001.

En 1999, 35 % des enfants de 2 ans sont scolarisés, soit plus de lamoitié des enfants ayant 2 ans révolus au moment de la rentréescolaire. Ce taux, qui n’a guère varié au cours des années 1990,peut subir l’influence des évolutions démographiques : lesenfants étant accueillis en maternelle en fonction des placesdisponibles, la priorité est en effet donnée à l’accueil des3-5 ans.

Forte en Bretagne, dans le Nord, et le sud-est du Massif central,la scolarisation des enfants de 2 ans l’est beaucoup moins enIle-de-France et les départements périphériques, en Alsace etdans le Sud-Est.

De telles différences peuvent tenir à la capacité d’accueil sup-plémentaire que vient apporter le réseau privé, comme dansl’académie de Rennes, si bien que la carte de la scolarisation à2 ans tend à rappeler celle de l’implantation du privé.L’Ile-de-France, en revanche, scolarise peu les 2 ans, du fait dela relative abondance des crèches.

Les disparités régionales ne s’atténuent guère. La scolarisationà 2 ans tend plutôt à progresser là où le nombre de jeunes en-fants diminue, dans le Massif central, le Nord et le Nord-Est.En revanche, l’accueil des plus jeunes régresse dans des dé-partements du Sud-Est en nette croissance démographique,mais aussi en région parisienne (- 13 points depuis 1990 à Pariset Hauts-de-Seine).

Dans les départements d’Outre-mer où la population d’âgepréélémentaire augmente, les enfants de 2 ans sont moins sou-vent scolarisés qu’en métropole, sauf en Martinique.

Faute de données sur l’année scolaire 2000-2001, le dernier étatstatistique sur le développement de l’apprentissage d’unelangue vivante dans l’enseignement primaire date de larentrée 1999. Il concernait alors 60 % des élèves de CM1 et 82 %en CM2. Plutôt moins répandu sur les façades atlantique et mé-diterranéenne, comme au nord des Alpes ou en Ile-de-France,cet apprentissage touche sur l’ensemble du primaire près dedeux millions d’écoliers : 80 % d’entre eux apprennent l’anglais,15 % l’allemand, les 5 % restant l’espagnol, l’italien ou d’autreslangues.

20

6

De fortes disparités géographiquesdans la scolarisation à deux ans

Scolarisation à 2 ans etnombre d’enfants évoluent

souvent de manière inverse

L’extension de l’apprentissaged’une langue vivante en CM1 et CM2

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E:\Donnees\2001\GEO2001\ind06\Geo2001ind6.vpmardi 11 septembre 2001 15:42:44

Profil couleur : AGFA-SelectSet SeriesComposite 150 lpp 45 degrØs

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L'offre de formation dans le premier degré

Taux de scolarisatio n à 2 ans

Géographie de l'École n° 7 – 200121

Évolution entre 1990 et 1999 (public + privé)

Proportion d'écoliers de CM1 et CM2 qui apprennentune langue vivante en 99-2000 (public + privé)

en 1999 (public + privé)

61 % et plus

De 50 % à 60,9 %

De 39 % à 49,9 %

De 28 % à 38,9 %

Moins de 28 %

Guadeloupe : 17,1 %

Martinique : 38,4 %

Guyane : 2,8 %

Réunion : 13,8 % métropole : 35,2 %

82 % et plus

De 72 % à 81,9 %

De 62 % à 71,9 %

Moins de 62 %

métropole : 71,5 %

Sourc

e:M

EN

–D

PD

+ 6 points et plus

De + 2 à + 5,9 points

De - 2 à + 1,9 points

De - 6 à - 2,1 points

Inférieur à - 6 points

Guadeloupe : + 5,5 points

Martinique : + 14,6 points

Guyane : + 0,9 point

Réunion : - 4,4 points métropole : - 0,1 point

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E:\Donnees\2001\GEO2001\ind06\Geo2001ind6.vpmardi 11 septembre 2001 15:43:43

Profil couleur : AGFA-SelectSet SeriesComposite 150 lpp 45 degrØs

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Géographie de l'École n° 7 – 2001

Si l'ensemble des jeunes générations a vocation, non seule-ment à fréquenter l'enseignement secondaire mais aussià atteindre le terme du collège, tous ne parviennent pas

encore en classe de troisième générale.

Une partie d'entre eux sont accueillis, dès la sixième, dansdes « sections d'enseignement général et professionnel adapté »(SEGPA, anciennement SES). Annexées à un collège, ces sec-tions regroupent actuellement 107 000 élèves (soit 3,2 % des ef-fectifs scolarisés en premier cycle) « présentant des difficultésscolaires graves et persistantes auxquelles n'ont pu remédier lesactions de prévention, d'aide et d'allongement des cycles dontils ont pu bénéficier ». Rares dans la capitale (moins de 2 %), lesSEGPA accueillent en revanche plus de 4 % des effectifs de col-légiens dans les académies d'Amiens, Reims et de la Martinique.

Devenu unique en 1975, le collège doit apporter à l'ensembledes élèves un enseignement commun de quatre années.Confronté à l'hétérogénéité persistante des publics qu'il ac-cueille, il a pourtant continué durant les années 1980 à orienterprécocement ses élèves en difficulté vers les classes préparatoi-res au CAP, les classes préprofessionnelles de niveau (CPPN),puis les classes technologiques. La suppression du « palierd'orientation » de cinquième entraîne la disparition de ce sys-tème de filières séparées, au profit de dispositifs de remédiationet remotivation plus appropriés, permettant de préparer un pro-jet professionnel ou des poursuites ultérieures d'études.

Telle est la vocation des classes de quatrième d'aide et soutien,des troisièmes d'insertion et technologiques (devenant à optiontechnologique, avant de se fondre dans une « troisième d'orien-tation » vraiment unique). Ces classes concernent aujourd'huiun peu plus de 7 % des effectifs totaux des deux dernières annéesdu collège, mais avec des disparités de « pratiques académi-ques » très importantes. Tandis qu'en région parisienne, dans lesacadémies de Strasbourg et Nice et celles de la Réunion et laMartinique, le poids de ces classes reste inférieur à 5 %, il dé-passe 10 % en Guyane, à Besançon, Caen, Rennes et Reims.

Le rapprochement des poids respectifs des SEGPA au sein ducollège, et des dispositifs d'aide aux élèves en fin de premiercycle, fait ressortir une forte diversité comme une certaine« cohérence » des pratiques académiques. Sans doute révéla-trices de l'importance des populations scolaires en difficulté(opposition entre Paris et les académies d'Amiens et Reims),ces disparités témoignent aussi des capacités d'accueil exis-tantes ou du volontarisme des politiques éducatives locales. Onremarquera les situations particulières de la Martinique qui sedistingue par une forte présence de l'enseignement adapté, aucontraire de l'académie de Rennes qui se distingue en revanchepar l'importance des classes technologiques.

Des dispositifs appropriés pour aiderles élèves à accomplir leurs quatre années

de scolarité au collège

Au niveau du collège, les SEGPA offrentun enseignement adapté à un peu plus

de 3 % des élèves de premier cycle

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Des offres d'accueil très diversifiéesselon les académies

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E:\Donnees\2001\GEO2001\ind07\Geo2001ind7.vpmardi 11 septembre 2001 15:47:08

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L'offre de formation en premier cycle

Enseignement adapté, classes technologiques, AES et d'insertion

Situations académiques en 1999-2000 (public + privé, y compris Agriculture)

Lecture : ce graphique donne, pour chaque académie, le poids des SEGPA dans l'ensembledu 1er cycle, et des 4e et 3e technologiques, AES ou d'insertion dans l'ensemble des classesde 4e et 3e. On lit ainsi que ces poids respectifs sont de 1,7 % et 3,5 % pour l'académie deParis.

Géographie de l'École n° 7 – 200123

RennesNancy-Metz

LimogesNantes Poitiers

Orléans-Tours

Montpellier

Toulouse Amiens

Clermont-Ferrand

Rouen

LyonBordeaux

France métropolitaine + DOM Dijon

Grenoble

Guadeloupe

Aix-MarseilleCorse

Lille

Nice

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VersaillesRéunion

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ReimsCaen

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%

1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 %

Po

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des

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Poids des SEGPA

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E:\Donnees\2001\GEO2001\ind07\Geo2001ind7.vpmardi 11 septembre 2001 15:47:29

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Géographie de l'École n° 7 – 2001

Presque tous les jeunes poursuivent désormais leurs étudesau-delà de l'âge de la scolarité obligatoire vers les diffé-rentes filières de formation qui s'offrent à eux : second

cycle général et technologique, second cycle professionnel pourpréparer un CAP ou BEP puis éventuellement un baccalauréat,ou bien l'apprentissage, sous contrat de travail.

Après avoir fortement progressé à la fin des années 80, l'affluxdes élèves en classe de seconde des lycées d'enseignement gé-néral et technologique connaît aujourd'hui un certain tasse-ment. À la rentrée 1999, le poids de cette filière s'établit à 55,5 %(des effectifs totaux des classes de seconde, 1ère année de prépa-rations aux BEP et CAP 2 ans, sous statut scolaire ou en appren-tissage). Il reste toujours supérieur à la moyenne en Ile-de-Franceet dans la région Rhône-Alpes. Les académies du Nord de laFrance ont eu tendance à se rapprocher des autres, mais cellesde Caen, Poitiers et de l'Outre-mer restent nettement en retrait.

Le poids des formations préparant au BEP ou CAP en 2 ans ausein les lycées professionnels est proche de 32 % en moyenne(29 % pour les établissements relevant de l’Éducation nationaleet 3 % pour ceux de l’Agriculture). La géographie de cet ensei-gnement se démarque radicalement de la précédente. Lille, quidistance Amiens, Besançon, Caen, Nancy-Metz et Reims, figurecette fois nettement en tête avec les DOM (plus de 40 %).L’Ile-de-France, Strasbourg, Aix-Marseille, Nice et la Corse ac-cueillent moins de 30 % de leurs jeunes dans ces formations.

Filière alternative à l'enseignement professionnel scolaire, l'ap-prentissage connaît actuellement une vive reprise, particulière-ment sensible pour les formations de niveau IV (baccalauréat) etIII (BTS). Ce mouvement est plus modéré au niveau V (CAP etBEP), dont les formations accueillent près de 14 % des jeunes.On relève toujours d'importantes disparités géographiques entrel’académie de Lille, qui scolarise bien plus ses jeunes en lycéeprofessionnel qu'en apprentissage, et celles de Strasbourg etPoitiers, où les apprentis en première année de préparation auCAP ou BEP représentent près de 20 % des effectifs totaux.

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Au-delà du collège, la répartitiondes élèves entre voies générales,

technologiques, ou professionnelles,sous statut scolaire ou en apprentissage

Lille, bastion de l'enseignementprofessionnel sous statut scolaire

L’enseignement généralet technologique plus développé

en Ile-de-France et Rhône-Alpes

L'importance de l’apprentissageen Poitou-Charentes et Alsace

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E:\Donnees\2001\GEO2001\ind8\Geo2001ind8.vpmardi 11 septembre 2001 15:49:18

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L'offre de formation en second cycle

Offre de formation en second cycle – 1999-2000 (y compris agriculture)

Géographie de l'École n° 7 – 200125

Sourc

e:M

EN

–D

PD

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %

Paris

Versailles

Créteil

Grenoble

Lyon

Nice

Corse

Aix-Marseille

métropole

Rennes

Bordeaux

Montpellier

Limoges

Rouen

Orléans-Tours

Clermont-Ferrand

Toulouse

Dijon

Nantes

Lille

Nancy-Metz

Strasbourg

Amiens

Guadeloupe

Guyane

Besançon

Reims

Martinique

Caen

Réunion

Poitiers

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %

% 2 généraleet technologique

n d e

% 1 annéeCAP2- BEP

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% 1 annéeapprentissage

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E:\Donnees\2001\GEO2001\ind8\Geo2001ind8.vpmardi 11 septembre 2001 15:50:23

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Géographie de l'École n° 7 – 2001

Àla rentrée 2000, le nombre total d’étudiants inscritsdans l’enseignement supérieur dépasse légèrement2,1 millions, contre 1,7 million en 1990. Il représente

ainsi 15 % de l’ensemble de la population scolarisée. Ce poidsreste assez inégal d’une académie à l’autre. Avec 47 % environ,Paris se détache nettement, en attirant massivement des étu-diants venus des autres académies d’Ile de France et de sa péri-phérie, où le poids du supérieur ne dépasse pas 12,5 %.En province, la part du supérieur s’échelonne de plus de 19 % àToulouse, qui devance d’autres académies méridionales commeAix-Marseille, Bordeaux et Montpellier mais aussi Lyon etStrasbourg, à 9 % environ à Amiens et en Corse.

Si cette carte demeure conforme aux disparités anciennes descolarisation en France, les évolutions intervenues au cours desannées 1990 vont toutefois dans le sens d’une réduction desécarts : Amiens, Poitiers, Rouen enregistrent des progressionsparticulièrement sensibles, tant en nombre d’étudiants qu’enpoids de l’enseignement supérieur, et tendent ainsi à comblerune partie de leurs retards. En Ile-de-France, le contraste s’at-ténue aussi entre Paris, Créteil et Versailles. Outre-mer, les effec-tifs d’étudiants ont doublé depuis 1990, mais leur poids dans lapopulation scolaire ne dépasse pas 6 %.

Au sein de l’enseignement supérieur, l’Université (incluant lesIUT mais hors IUFM) conserve un poids dominant : 1 427 000étudiants en 2000 soit 66,6 % des effectifs totaux, proportion enlégère baisse par rapport à 1990 (69 %). L’engouement particu-lier pour les études universitaires longues, sensible au début desannées 90, a cessé lors des dernières rentrées, au profit des filiè-res sélectives (classes préparatoires aux grandes écoles, institutsuniversitaires de technologie, sections de technicien supérieur).En 10 ans, les effectifs ont progressé de 21 % en Université, maisde 60 % en IUT et 18 % dans les autres filières universitaires, de13 % en CPGE et 20 % en STS. Cette période est aussi marquéepar la création et le développement des IUFM (80 000 étudiantsen 2000).

Partout dominant sur notre territoire, le poids de l’enseignementuniversitaire présente lui aussi des nuances régionales sensibles :il représente moins de 60 % de l’ensemble de la population étu-diante dans l’académie de Nantes et d’Amiens, contre plus de70 % dans les académies du Sud-Est, toujours accompagnées deStrasbourg et Nancy-Metz. Les évolutions enregistrées au coursdes années 90 tendent ici aussi à une répartition géographiqueplus équilibrée des effectifs.

Les académies de forte implantation traditionnelle de l’ensei-gnement supérieur sont donc celles où les formations universi-taires, notamment les plus longues (3e cycle), restent les plusprésentes (graphique 1).

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2,1 millions d’étudiants,soit 15 % de l’ensemble

de la population scolaire

Autour de Paris, les formationssupérieures longues restent

moins développées qu’ailleurs

D’assez nettes disparités géographiques,qui tendent à s’atténuer

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Le poids de l’enseignement supérieur

Enseignement supérieur et 3 e cycle en 2000-01

IUT, STS et IUFM en 2000-2001

Géographie de l'École n° 7 – 200127

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% du 3 cycle dans les universitése

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Dijon

Grenoble

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Limoges

LyonMontpellier

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Rennes

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% des IUT-STS parmi les premiers cycles (universités et autres)

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Géographie de l'École n° 7 – 2001

Regroupant 219 000 étudiants environ en 2000, contre 177 000en 1990, le troisième cycle a vu son poids au sein de l’universitépasser de 15,1 % à 15,6 %.

Au cours des années 1990, la forte prédominance de la capitalea continué à s’atténuer. 22,6 % des étudiants préparant au-jourd’hui un diplôme de 3e cycle sont inscrits dans une universi-té parisienne, contre près de 30 % en 1990. Paris demeurecependant, et de très loin, l’académie où le 3e cycle est le plusdéveloppé, puisqu’il concentre 25,3 % de sa population univer-sitaire totale, contre seulement 17 % pour ses suivantes immé-diates (Strasbourg et Montpellier). L’érosion relative de ladomination parisienne profite aux académies périphériques deCréteil et Versailles. Au total, l’Ile-de-France accueille au-jourd’hui dans ses universités 26 % des étudiants de la métro-pole, mais 34,6 % de ceux qui sont inscrits en 3e cycle (contrerespectivement 29 et 38 % en 1990).

Le choix d’orientation dans l’enseignement supérieur montreces dernières années une certaine instabilité. Au début des an-nées 1990, les études universitaires longues avaient accueillide nombreux étudiants, notamment attirés par l’ouverture desInstituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) menantau métier d’enseignant.

Ce mouvement connaît un arrêt brutal à partir de 1996, au profitdes inscriptions en filières courtes (IUT et STS). À la rentrée2000, elles comptent 362 000 étudiants soit un tiers des étu-diants inscrits dans les deux premières années du supérieur(niveau 1er cycle). Le poids variable des IUT-STS fait apparaîtreune géographie pratiquement inverse de celle de l’enseigne-ment universitaire long. Alors qu’il dépasse 40 % sur une lignejoignant Nantes à Besançon et même 44 % à Amiens et Limoges,le poids des filières professionnelles courtes est nettementplus faible dans les académies du Sud et surtout à Paris où iltombe à 17 %.

C’est donc dans les académies où les filières générales universi-taires sont traditionnellement peu développées que les prépara-tions au DUT et au BTS sont relativement plus importantes. Onretrouve le même phénomène dans les seconds cycles universi-taires, s’agissant du poids des IUFM : alors qu’il dépasse 20 % enCorse et dans des académies du Nord comme Amiens et Reims,il reste en deçà de 14 % dans les académies du Sud, Paris présen-tant à nouveau la proportion minimale (7 %). La formation desmaîtres étant une nécessité pour toutes les académies, elle appa-raît d’autant plus importante que l’enseignement universitaireest globalement moins développé.

L’enseignement professionnel courtmoins présent dans le Sud

et l’Ile-de-France

Érosion de la prédominanceparisienne en 3e cycle

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Le poids de l’enseignement supérieur

Géographie de l'École n° 7 – 200129

Sourc

e:M

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PD

Part du supérieur dans lapopulation scolaire en 2000-01

Poids de l'université dans les effectifsdu supérieur en 2000-2001

Poids du 3 e cycle dans les effectifsuniversitaires en 2000-2001

Poids des IUFM dans les effectifsdu 2e cycle en 2000-2001

Poids des IUT-STS dans les effectifs du 1 er cycleuniversitaire ou autre en 2000-2001

16,5 % et plus

De 14,5 % à 16,4 %

De 12,5 % à 14,4 %

Moins de 12,5 %

Antilles-Guyane : 14,2 %

Réunion : 6,4 % métropole : 15,3 %

40 % et plus

De 37 % à 39,9 %

De 34 % à 36,9 %

Moins de 34 %

Antilles-Guyane : 31 %

Réunion : 29,3 % métropole : 33,7 %

70 % et plus

De 67 % à 69,9 %

De 64 % à 66,9 %

Moins de 64 %

Antilles-Guyane : 66,8 %

Réunion : 67,8 % métropole : 66,6 %

20 % et plus

De 17 % à 19,9 %

De 14 % à 16,9 %

Moins de 14 %

Antilles-Guyane : 22,3 %

Réunion : 27,1 % métropole : 14 %

15,5 % et plus

De 14 % à 15,4 %

De 12,5 % à 13,9 %

Moins de 12,5 %

Antilles-Guyane : 5,9 %

Réunion : 5,5 % métropole : 15,6 %

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