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Définition de la logistique La logistique peut se définir comme l’art de gérer les flux au meilleur coût. Non seulement les flux de produits, mais aussi les flux d’information associés aux flux physiques, depuis le fournisseur initial jusqu’au client final. Elle permet l’adéquation entre une demande et une offre, ainsi qu’une meilleure rentabilité des investissements. La logistique, qu’est-ce que c’est ? Définition 1 : C’est l’ensemble des méthodes et moyens relatifs à l’organisation d’une entreprise comprenant les manutentions, les transports, les conditionnements et les approvisionnements. Définition 2 : La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et en gérant des ressources correspondant aux besoins, aux

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Définition de la logistique

La logistique peut se définir comme l’art de gérer les flux au meilleur coût. Non seulement les flux de produits, mais aussi les flux d’information associés aux flux physiques, depuis le fournisseur initial jusqu’au client final. Elle permet l’adéquation entre une demande et une offre, ainsi qu’une meilleure rentabilité des investissements.

La logistique, qu’est-ce que c’est ? Définition 1 : C’est l’ensemble des méthodes et moyens relatifs à l’organisation d’une entreprise comprenant les manutentions, les transports, les conditionnements et les approvisionnements. Définition 2 : La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et en gérant des ressources correspondant aux besoins, aux conditions économiques et pour une qualité de service déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes. La logistique est gérée par logisticiens. Par extension, un logisticien peut être une personne morale, le prestataire en logistique. La logistique a pour objet de satisfaire des demandes ou des commandes qui portent sur la gestion de matières (transport, emballage, stockage..), et des flux d’informations associés (notion de traçabilité). Elle est en charge de la gestion des moyens qui

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permettent d’atteindre cet objectif (matériels, machines,…) et mobilise des ressources (humaines, financières,…) pour y parvenir. Définition 3 : Dans la définition officielle de la norme AFNOR (norme X 50-600), la logistique est une fonction "dont la finalité est la satisfaction des besoins exprimés ou latents, aux meilleures conditions économiques pour l’entreprise et pour un niveau de service déterminé. Les besoins sont de nature interne (approvisionnement de biens et de services pour assurer le fonctionnement de l’entreprise) ou externe (satisfaction des clients). La logistique fait appel à plusieurs métiers et savoir-faire qui concourent à la gestion et à la maîtrise des flux physiques et d’informations ainsi que des moyens". De nombreux processus de l’entreprise impliquent donc des facettes logistiques, en particulier la Chaîne Logistique qui va des fournisseurs aux clients. Quel est le rôle de la logistique ? C’est un rôle central et essentiel. Il s’agit d’assurer le meilleur traitement possible les marchandises ainsi que l’optimisation du stockage, du transport et de la distribution aux clients. Quels sont les enjeux de la logistique ? La logistique est une fonction charnière. Tout problème dans la préparation, l’expédition ou toute autre activité sur l’entrepôt entraîne des dysfonctionnements dans l’approvisionnement de nos clients.

-L’importance de la logistiqueDans le passé la logistique a été considérée comme une activité de conservation. Des responsables de

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magasin étaient des conservateurs des produits stockés dans des petits magasins et des grands entrepôts. Par conséquence, la science (et l’art) de la logistique ainsi que les personnes qui font marcher les systèmes logistiques pour les produits de santé n’étaient pas aperçues comme une partie importante des programmes de la planification familiale, de la lutte contre le VIH/SIDA et de l’immunisation, parmi de nombreux autres. Heureusement, au fur et à mesure, plus des responsables des programmes ont compris la contribution importante de la logistique au succès d’un programme.

L’objectif d’un système logistique n’est pas limité à l’effort d’assurer que les produits arrivent au bon endroit. A l’arrivée, l’objectif de tout système logistique pour les programmes de santé est d’assurer que les clients bénéficient de la sécurité des produits. La sécurité des produits de santé existent lorsque toute personne est en mesure d’obtenir et utiliser des produits essentiels de santé de bonne qualité quand elle en a besoin. Une chaîne d’approvisionnement efficace représente une partie essentielle de l’atteinte de la sécurité des produits. Le financement, les politiques et l’engagement des parties prenantes sont aussi nécessaires.Des chaînes d’approvisionnement efficaces contribuent non seulement à la sécurité des produits, mais aussi au succès (ou à l’échec) des programmes de santé publique. Dans le secteur privé et le secteur public, des preneurs de décisions mettent plus d’attention sur l’amélioration des chaînes d’approvisionnement puisque le renforcement de la logistique mène à des bénéfices quantifiables. Des chaînes d’approvisionnement efficaces contribuent aux programmes de santé public en—•

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augmentant l’impact des programmes •améliorant la qualité des soins •améliorant le rapport coût-efficacité et l’efficience

La logistique augmente l’impact des programmes. Il est probable que plus de personnes utiliseront des services de santé quand un système logistique fournit un approvisionnement régulier de produits. Des clients font plus de confiance à un programme quand ils ont accès à un approvisionnement continu de produits. Ceci motive la recherche des soins et l’utilisation des services.

-La logistique est importante.La logistique améliore la qualité des soins.Des programmes de santé qui sont bien approvisionnés peuvent fournir des services de haute qualité et des programmes mal approvisionnés ne peuvent pas. De façon similaire, des agents de santé bien approvisionnés peuvent utiliser d’avantage leur formation et leur expertise, ce qui mène à la prestation de soins de haute qualité aux clients. Les clients ne sont pas les seuls à bénéficier d’une disponibilité continue du produit. -Le système logistiqueTout au long de votre vie, vous allez rencontrer des centaines de systèmes logistiques, que ce soit dans des restaurants, des magasins, des entrepôts, et d’autres endroits. Certes, ce manuel décrit des systèmes logistiques pour les programmes de santé, mais si vous comprenez un exemple simple d’un système logistique, vous serez à même de comprendre quasiment tous les systèmes logistiques de la santé. Un exemple parmi d’autres d’un système logistique simple est celui d’un restaurant.

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•Le local d’entreposage d’un restaurant est la cuisine ; la nourriture y est conservée jusqu’à ce qu’elle soit livrée au client. •Ce sont les serveurs qui assurent le transport, en portant la nourriture depuis la cuisine vers le client. •Les tables, c’est-à-dire l’endroit où les clients s’assoient pour commander et manger, constituent les points de prestation de services. Un restaurant n’est pas considéré comme un système logistique par ses clients ; c’est un endroit où on mange. Vous non plus n’avez probablement jamais considéré un restaurant comme un système logistique. Cependant, ce que vous attendez d’un restaurant est directement lié à la logistique.

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2) Situation de la logistique au maroc

La position géographique stratégique du Maroc et sa vocation méditerranéenne ont fait de la logistique un secteur "prometteur et en pleine évolution" dans le Royaume, a souligné, mardi, Aziz Rabbah.

Ce fort potentiel de développement du secteur sera davantage mis à profit par une stratégie nationale définie et en cours de mise en œuvre pour l’amélioration de la compétitivité logistique, a précisé le ministre de l'Equipement et du Transport dans une déclaration à la MAP, à l’occasion de l’ouverture de la 15-ème édition du Salon international de la logistique (SIL 2013) de Barcelone avec la participation du Maroc comme invité d’honneur.

Le développement important qu’ont connu les infrastructures de base au cours de la dernière décennie et la redéfinition du cadre institutionnel dans le secteur des transports ont permis la définition d’une stratégie marquant un volontarisme exprimé à haut niveau de

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l’Etat donnant une visibilité claire en matière de développement du secteur logistique érigé en priorité nationale, a relevé le ministre.

Selon M. Rabbah, les efforts réalisés par le Maroc lui ont permis de réaliser des progrès significatifs, rappelant que le Maroc a été classé 50ème mondial en 2012 sur la base de l’indice de performance logistique (LPI) publié par la Banque Mondiale, au lieu du 94ème rang en 2007.

Le Royaume a également obtenu la 17ème place selon l’indice logistique des marchés émergeants (Agility Emerging Markets Logistics Index 2013), avec une avancée de 4 places en une seule année et la deuxième meilleure évolution selon le même indice, a dit le ministre.

Renforcer la coopération avec les pays euro-méditerranéen

Par ailleurs, le responsable marocain a réitéré la ferme volonté du Maroc de renforcer et d’approfondir des partenariats et une coopération exemplaire avec les pays de l’espace euro-méditerranéen pouvant servir évidemment les intérêts des opérateurs économiques déjà installés au Maroc et favorisant leur ouverture à l’échelle continentale et internationale.

Il a appelé, à cet égard, à consacrer un partenariat fort et stratégique entre les pays des deux rives Nord et Sud de la Méditerranée dans le

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cadre d’approches renouvelées et ambitieuses, notant que la relation entre le nord et le sud de la Méditerranée doit se structurer autour d’un agenda global, au-delà de l’aide au développement. Il s’agit de poursuivre un dialogue franc et une coopération constructive sur les questions d’intérêt commun, a fait observer M.Rabbah qui conduit une importante délégation marocaine au SIL de Barcelone.

Considéré comme deuxième Salon de référence du secteur par sa taille en Europe, le SIL de Barcelone, qui connaît la participation de plus de 500 entreprises, est le point de rencontres de toute l'activité logistique du Sud de l'Europe, du bassin méditerranéen mais aussi de l'Amérique latine et de l'Asie du sud-est.

Le salon, qui se poursuivra jusqu'au 20 juin, sera marqué par la célébration du 11ème anniversaire du Forum méditerranéen de la logistique et des transports, au cours duquel les participants discuteront de sujets d'intérêt commun et de la nouvelle politique sectorielle et de la logistique des transports dans la région méditerranéenne.

Le Maroc cherche actuellement à répondre à toutes ces exigences. Il poursuit depuis quelques années une politique de développement et de modernisation de l’ensemble de son territoire en améliorant notamment le dispositif infrastructurel dans les régions qui, autrefois, avaient été marginalisées, à l’instar de la province septentrionale du Rif. L’objectif du Royaume est de renforcer simultanément son attractivité internationale à travers de meilleures performances de sa chaîne logistique globale (optimisation des coûts, volonté de satisfaire les fournisseurs et les clients, etc.).

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La mise à niveau logistique du Maroc apparaît donc incontournable pour qu’il puisse mener une politique extérieure commerciale sur autant de fronts et poursuivre sa modernisation. Mais le passage à la modernité économique, comme dans les autres pays arabes de la région, ne saurait se faire sans vigilance politique envers les défis sociaux et humains du Royaume. Les écarts de richesse au sein de la société marocaine et le fossé économique entre les villes (le « Maroc utile ») et les campagnes (le « Maroc de l’intérieur ») demeurent des éléments déstructurants en dépit de toute stratégie d’optimisation logistique. Si ces problèmes ne sont pas résolus, la stabilité, la croissance et le développement du Maroc tout entier ne peuvent se conjuguer qu’au conditionnel.

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3) Politique nationale de logistique au Maroc

La logistique, les technologies de l’information et de la communication, et les transports constituent un ensemble perçu comme stratégique pour le tissu économique marocain qui, dans le cadre de la mondialisation, nécessite une mise à niveau des entreprises, des infrastructures et des institutions et la rationalisation de la gestion industrielle et des services.

Afin de poursuivre le processus de renforcement de la compétitivité de l’économie nationale, à l’export et à l’import comme en interne, les autorités marocaines se sont donc fixées comme priorité la compétitivité logistique des entreprises, avec aussi pour objectif de positionner le Maroc comme le hub logistique entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.Une stratégie nationale logistique pour le développement de la compétitivité logistique a donc été élaborée pour la période 2010 – 2015. Pour la mettre en œuvre, une agence

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nationale (Agence marocaine de développement de la logistique - AMDL) a aussi été créée ; ceci afin d’assurer la

coordination et la mise en œuvre au niveau national des importants projets prévus, qui pourraient pâtir de la multiplicité des intervenants et de leurs prérogatives (administrations, collectivités locales, acteurs économiques...).

Cette stratégie nationale logistique vise à réduire les coûts logistiques du Maroc, accélérer la croissance du PIB par l’augmentation de la valeur ajoutée induite par la baisse des coûts et faire du secteur logistique un acteur du développement durable du pays, à travers la réduction des nuisances

La nouvelle stratégie logistique ambitionne d’accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB sur les dix prochaines années, ce qui correspond à une création de richesse d’environ 20 milliards de dirhams (MMDH) en plus value directe et 40 MMDH si on ajoute la plus value indirecte.En outre, elle vise à promouvoir une gestion optimisée des flux de marchandises pour la réduction des coûts logistiques de 20 pc du PIB actuellement à 15 pc à l’horizon 2015, au profit aussi bien des consommateurs que de la compétitivité des opérateurs économiques.

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Force est de souligner que cette stratégie se traduira par une meilleure maîtrise des prix et contribuera par la même à la préservation du pouvoir d’achat et à la réduction du nombre des intermédiaires. Elle permettra, dans l’ensemble, d’augmenter la croissance de l’économie nationale de 3 à 5 points du PIB à l’horizon 2015, soit une valeur ajoutée additionnelle de 20 MMDH sur une période de 10 ans, et de générer 36.000 emplois (d’ici 2015) et 96.000 emplois à l’accomplissement de la stratégie (2030).Par ailleurs, la nouvelle stratégie logistique aura également un impact très positif sur l’environnement puisqu’elle permettra la réduction des nuisances résultant d’une gestion peu efficace des flux de marchandises, au service d’un développement durable et cohérent des villes marocaines. C’est ainsi que les émissions de CO2 seront réduites de 35 pc à l’horizon 2015, de même que les routes et les villes seront décongestionnées, contribuant ainsi aux objectifs d’amélioration de la politique environnementale.

Fruit d’une approche partenariale entre l’Etat et le secteur privé, la Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique est promise à un avenir meilleur dans la mesure où elle intervient à un moment où toutes les stratégies sectorielles déjà mises en œuvre ont grandement besoin d’une nouvelle stratégie transversale et intégrée à même de booster la compétitivité du tissu économique marocain et de conforter la place du Maroc en tant que hub régional de logistique et plateforme internationale d’attraction de l’investissement à haute valeur ajoutée.

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4) Stratégie sectorielle de logistique au Maroc

Présentation du secteur

La stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, qui a fait l'objet du contrat-programme 2010-2015, prévoit de réduire les coûts logistiques de 20 à 15 % du PIB.

Portant notamment sur la réalisation de 70 plateformes logistiques dans plusieurs villes (2.080 ha) d'ici 2015, la nouvelle stratégie logistique du Royaume, ambitionne d'accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB en 10 ans.

Offre Maroc

La nouvelle stratégie logistique, qui vise à gérer de façon optimale les flux grandissants de

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marchandises tant à l'import qu'à l'export, se veut donc un maillon essentiel de toutes les stratégies sectorielles et leur clé de voûte pour servir directement les intérêts des opérateurs économiques et renforcer leur compétitivité.

A travers l'organisation du transport et des flux de marchandises autour des 70 plateformes logistiques (Zones logistiques Multi-flux) directement connectées aux ports et aux infrastructures autoroutières et ferroviaires et à proximité des sites de production et de consommation, la Stratégie logistique permettra une régulation du transport de marchandises par camion, en particulier dans les villes et une diminution de la congestion dans les centres villes en limitant les flux urbains aux camions de petits tonnages pour l'approvisionnement.

La nouvelle stratégie logistique aura également un impact très appréciable sur l'environnement puisqu'elle permettra une diminution de 35% des émissions de CO2 liées au transport de marchandises, contribuant ainsi aux objectifs d'amélioration de la politique environnementale.

Ces améliorations devraient générer une plus value économique directe de 20 milliards de dirhams (MMDH) et globale (directe et

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indirecte) de 40 MMDH sur la même période et la création de 36.000 nouveaux emplois d'ici 2015 et environ 100.000 à l'accomplissement de la stratégie 15 ans plus tard.

Moyens mis en œuvre

Investissement global de 60 Milliards DH, dont les deux tiers par le secteur privé,

o Développement et mise en œuvre d’un réseau national intégré de 70 Zones Logistiques Multi-Flux (ZLMF)

o Mise à niveau et incitation à l’émergence d’acteurs logistiques intégrés et  performants

o Développement des compétences à travers un plan national de formation dans les métiers de la logistique (61.000 personnes d'ici 2015)

o Mise en place d’un cadre de gouvernance du secteur et de mesure de régulation adaptée 

Gouvernance

Création de l’Agence marocaine de développement de la logistique et d’un

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observatoire chargé du suivi des indicateurs de performance du secteur

La Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, qui a fait l’objet du contrat-programme 2010-2015, prévoit de réduire les coûts logistiques de 20 à 15% du PIB. Portant notamment sur la réalisation de 70 plateformes logistiques dans plusieurs villes d’ici 2015, la nouvelle stratégie logistique du Royaume ambitionne d’accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB en 10 ans. Partant, elle vise à gérer de façon optimale les flux grandissants de marchandises tant à l’import qu’à l’export et se veut

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donc un maillon essentiel de toutes les stratégies sectorielles et leur clé de voûte pour servir directement les intérêts des opérateurs économiques et renforcer leur compétitivité. La réalisation de cette stratégie, qui accompagne les autres stratégies sectorielles mises en place par le Maroc (Emergence, Maroc vert, Halieutis,..), devrait mobiliser des investissements estimés à 60 milliards de Dhs, réalisés en grande partie par le secteur privé.

Ce chantier structurant de l’économie nationale s’articule autour de cinq axes, à savoir le développement d’un réseau national intégré de zones logistiques multiflux, l’optimisation et la massification des flux de marchandises, la mise à niveau et l’incitation à l’émergence d’acteurs logistiques performants, le développement des compétences en la matière et la mise en place d’un cadre de gouvernance pour le secteur.

Pour une meilleure mise en œuvre de cette stratégie, l’Etat et la CGEM ont signé un contrat-programme relatif au développement de la compétitivité logistique du Maroc pour la période 2010-2015.

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Parallèlement, des centres de formation aux métiers de la logistique ont été crées à travers les villes du pays pour assurer aux jeunes des formations qualifiantes dans les métiers du transport et de la logistique, notamment l’entreposage, le stockage, l’emballage, la manutention, le transport et la distribution.

En outre, des cycles de formation des ingénieurs dans ce domaine ont été créés dans différents établissements de l’enseignement supérieur. Il s’agit de l’un des objectifs majeurs de la Stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique qui accorde un intérêt particulier au développement des compétences et ressources humaines à travers un plan national visant la formation de 61.000 personnes d’ici 2015 dans les métiers de la logistique.

Associée à d’autres programmes visant la modernisation du système douanier, la libéralisation du secteur portuaire et le développement du transport routier des marchandises, la Stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique permettra au Maroc de mettre sur pied un secteur logistique performant capable de renforcer la compétitivité de l’économie nationale dans un monde de plus en plus compétitif…

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5) Contrat ProgrammeEnfin, le contrat programme pour la logistique ! La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le gouvernement s’apprêtent à signer cet engagement bilatéral tant attendu dans les semaines à venir. Ce contrat programme qui devait initialement s’étaler sur la période 2009-2015 est le résultat d’une réflexion entamée en 2008 déjà, renforcée par une étude menée par le cabinet McKinsey durant toute l’année 2009. Il constitue la base d’une nouvelle stratégie intégrée pour doper la compétitivité de la logistique au Maroc. Il est évident, en effet, que cette activité se trouve en décalage avec la politique des grands chantiers d’infrastructures réalisés durant ces dix dernières années ou en cours de réalisation (construction d’autoroutes, de ports, renforcement du réseau ferroviaire, etc.). Politique soutenue par la libéralisation et l’introduction de la concurrence dans le secteur du transport de marchandises.

Selon les experts, si le secteur de la logistique, qui contribue aujourd’hui à hauteur de 5% au PIB et emploie quelque 300 000 personnes, se situe à un stade intermédiaire aujourd’hui (voir notre supplément «Transport et logistique» en cahier détachable, dans ce même numéro), il présente un grand

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potentiel de développement, notamment au niveau de l’offre de service, de l’amélioration des coûts et des délais ainsi qu’au niveau du développement de certaines infrastructures spécialisées.

Le décor ainsi planté. Le contrat programme qui entrera en vigueur dès sa signature vise à établir le cadre global pour le développement de l’activité incluant toutes les branches (maritime, portuaire, ferroviaire, routière et plateformes). Il sera accompagné de contrats d’application sectoriels pour l’amélioration de la compétitivité. Une dizaine d’activités est ainsi concernée, dont les produits énergétiques, la distribution interne, l’import export et les matériaux de construction.

Un objectif environnemental aussi : 35% de CO2 en moins

De plus, des contrats spécifiques seront aussi élaborés pour le développement de zones logistiques dans les régions, principalement au niveau du Grand Casablanca et de Tanger-Tétouan. Ce qui suppose l’implication des opérateurs privés, des différents départements ministériels et des collectivités locales.

Ainsi, toutes les parties impliquées s’engageront sur des objectifs généraux clairs. Il s’agit de baisser les coûts de la logistique de 20% à 15% en 2015 et d’accélérer la croissance

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grâce à cette économie. On estime que l’émergence d’un secteur logistique performant avec des acteurs compétitifs et des plateformes de services professionnelles est en mesure de se traduire par une valeur ajoutée additionnelle qui peut atteindre 3 à 5% du PIB à l’horizon 2015, soit 15 à 20 milliards de DH à cet horizon, ce qui représenterait 0,5 à 0,7 de point de PIB annuellement.

Par ailleurs, tout un volet est consacré à l’apport logistique à l’économie en termes de réduction des nuisances et de décongestion des routes. Ainsi, la mise en œuvre du contrat devrait se traduire par une baisse de 35% des émissions de CO2 vers 2015 de même qu’une réduction de 30% du nombre de tonnes émises par kilomètre.

Un réseau national de zones logistiques multi-flux pour améliorer la connectivité

Cinq axes ont été définis pour atteindre ces objectifs. Ce sont la création d’un réseau national intégré de zones logistiques multi-flux (ZLMF), l’intensification des flux de marchandises (conteneurs, vrac et divers), l’incitation à l’émergence d’acteurs logistiques intégrés et à la mise à niveau des acteurs existants, la mise en œuvre d’un plan de développement pour la formation aux métiers de la logistique et la création d’un organisme de régulation et de

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bonne gouvernance.

La mise en place des plateformes logistiques, pierre angulaire de toute cette stratégie, nécessite des préalables et particulièrement la mobilisation d’un foncier à des prix raisonnables à proximité des villes, des ports et des lieux où est concentrée la demande. Il faudra également des infrastructures adaptées pour une connectivité efficace, et surtout une régulation du transport de marchandises en milieu urbain et dans les zones périphériques (voir encadré sur le cas de Casablanca).

L’objectif étant d’avoir un service logistique de haut niveau tout en tenant compte des politiques d’aménagement du territoire et des exigences du développement durable, le contrat programme estime la superficie globale du foncier pour la réalisation de ce schéma à 1 980 ha à l’horizon 2015 et à 3 200 en 2030. L’Etat s’engage ainsi à utiliser largement le foncier lui appartenant et aura recours, en cas de besoin, au foncier du privé grâce à des mesures incitatives.

Mais l’attention sera focalisée en premier lieu sur les zones de Casablanca et Tanger-Tétouan. La superficie globale pour la première est estimée à 567 ha à l’horizon 2015 et 926 en 2030 avec un contrat d’application spécifique pour cette région, alors que la seconde nécessite 207 ha en 2015 et 358 en 2030.Plus tard, seront ciblées Rabat, Meknès, Fès, Marrakech, Agadir, Oujda, Kénitra, Khouribga, Settat, Nador, El Jadida,

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Safi, Béni Mellal, Taza et Dakhla. Les zones peuvent être étendues à d’autres villes en cas de besoin, ou regroupées si cela s’avère nécessaire pour la gestion des flux.

Transport & équipement, commerce et industrie, agriculture, intérieur… plusieurs départements ministériels concernés

Ceci étant, cinq types de plateformes sont prévues dans le cadre de ce schéma national intégré. Les premières sont les plateformes à conteneurs, sous douane ou pas, qui offrent des aires de stockage de dépotage/empotage, de triage de conteneurs par destination pour être acheminées vers les plateformes des autres villes qui seront aussi au nombre de cinq dans un premier temps (Casablanca, Tanger, Marrakech, Fès-Meknès et Oujda-Nador).

En deuxième lieu, on a les plateformes de distribution et de sous-traitance logistique qui seront développées pour être au service de la grande distribution et pour organiser les réseaux traditionnels de distribution. Une douzaine de villes a été retenue pour accueillir ce genre de plateformes, ce qui permet de toucher tout le territoire.

Troisièmement, une quinzaine de villes a aussi été sélectionnée pour abriter des plateformes destinées à rationaliser le flux des produits agricoles à partir des lieux de production vers les lieux de consommation. L’objectif, au-delà de la commercialisation de ces produits, consiste à

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avoir des infrastructures de manutention et de stockage avec des capacités importantes d’entrepôts frigorifiques pour assurer la continuité des chaînes de froid et la traçabilité des produits dans le respect des conditions d’hygiène. A ce titre, un programme de mise à niveau des marchés de gros est prévu dans toutes les villes.

Les quatrièmes sont les plateformes céréalières qui doivent constituer une réponse aux fluctuations de la production nationale et aux fluctuations du prix des céréales sur le marché international. Ainsi, de nouveaux silos seront construits avec des capacités de stockage des céréales à proximité des ports et des bassins de production et de consommation locales pour sécuriser l’approvisionnement et agir sur les prix. Ces lieux de stockage offriront aussi d’autres services comme le groupage de la production nationale, le lavage, la classification et la fertilisation des semences. Une forte coordination est prévue dans ce sens avec la mise en œuvre du plan Maroc vert. Une capacité de stockage de 15 millions de tonnes est ainsi prévue dans 13 villes.

Enfin, 15 villes sont concernées par les plateformes dédiées aux matériaux de construction pour arriver à un meilleur flux de ces matériaux, de leur commercialisation et de leur stockage. L’objectif visé est l’harmonisation des prix de ces matériaux et l’instauration d’une saine concurrence en

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termes de qualité et de prix.

Il faut signaler que les matériaux de construction constituent le flux de marchandises le plus important avec 25 millions de tonnes qui circulent chaque année à travers le pays, pour une grande part en camions.

La mise en œuvre du contrat programme logistique avec toutes ses composantes va nécessiter un investissement total de 116 milliards de DH à l’horizon 2030 dont 63 milliards pour la période initiale de 5 ans qui devait être comprise entre 2010 et 2015. Ces investissements seront mobilisés grâce à des partenariats entre opérateurs privés et publics. En effet, la contribution du Budget de l’Etat va se limiter aux infrastructures de liaison entre les plateformes, la formation et à la mise en place de l’Agence de régulation et de l’Observatoire de la logistique.

Pour finir, il convient de signaler que si ce contrat programme est l’œuvre du département du transport et de l’équipement, sa mise en œuvre nécessitera la mobilisation de plusieurs acteurs publics dont les départements du commerce et de l’industrie, de l’agriculture, de l’intérieur ainsi que des entreprises et établissements publics. En ce sens, l’existence d’un organe de régulation est plus que nécessaire.

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6) Plateforme logistique au Maroc

La création des plateformes logistiques prévue dans la nouvelle stratégie nationale du développement de la compétitivité logistique au Maroc peut contribuer à une meilleure organisation des flux et de l’activité liée au niveau des villes. Resterait selon lui néanmoins à définir les caractéristiques de la mobilité urbaine, comme en témoigne l’exemple cité du Grand Casablanca, afin de contrer les effets nocifs (environnement, pollution) de la désorganisation de la circulation, de l’encombrement des artères urbaines et du vieillissement du parc des véhicules dans le milieu urbain.Le Grand Casablanca, capitale économique du pays, représente de fait une région de première priorité pour ledéveloppement des Zones Logistiques Multi-Flux.En effet, elle concentre une grande partie de l’activité du Royaume : 38% du tissu industriel, 46% des emplois, et 50% de la valeur ajoutée, induisant un fort besoin en services logistiques compétitifs. Cette région possède cependant un parc d’entrepôts très modeste par rapport à son poids économique et seules quelques plateformes de stockage et de

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distribution répondant aux normes internationales existent.C’est d’ailleurs pourquoi, comme nous l’expose le Professeur Mostafa Nachoui, Docteur d’Etat en Géographie (Université Paris I), le plan national logistique vise spécifiquement de mobiliser 607 ha pour les ZLMF de la région du Grand Casablanca à l’horizon 2015 (978 ha en 2030) dont 290 ha (518 ha en 2030) pour la réalisation de 8 plateformes de distribution (voir schéma)

Les différents types des plateformes logistiques :

_5 plateformes conteneurs

_20 plateformes de distribution et sous-traitance logistique

_14 plateformes pour l’agrocommercialisation

_17 plateformes de matériaux de construction

_13 plateformes céréalières

Deux corridors logistico-industriels : Zenata-Nouaceur et Sahel Lakhyayta-Nouaceur

Pour ce qui est des 8 zones logistiques à proprement parler, elles seront réalisées sur une assiette foncière totale

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de 607 hectares d’ici 2015 avec des extensions prévues à l’horizon 2030 où elles atteindront 978 hectares. Pour optimiser la localisation des plateformes par rapport aux flux logistiques traités tout en assurant leur intégration dans le schéma d’aménagement de la ville, pouvoirs publics et secteur privé ont convenu d’une ossature construite autour de deux axes principaux : le corridor logistico-industriel allant de Zenata à Nouaceur, dans le sens nord-est, et celui reliant la nouvelle ville Sahel Lakhyayta à Nouaceur, dans le sens Sud-est. Autour de cette armature, viendra se greffer une composante centrale qu’est le port de Casablanca.

Ce dernier étant un maillon incontournable de l’activité économique de la ville, il a été décidé de l’intégrer via des connexions routière et ferroviaire de haute capacité reliant les terminaux à la plateforme de Zenata. La liaison par route sera longue de 21 kilomètres dont 3 tronçons longs de 10 kilomètres n’existant pas aujourd’hui et qui seront entièrement réalisés par le ministère de l’équipement et du transport. Sur les 11 kilomètres restants, des travaux d’élargissement seront entrepris. En tout, les 21 kilomètres seront entièrement en 2×2 voies voire en 2×3 voies.Ainsi, la future zone logistique va servir de base arrière pour le port accueillant les conteneurs destinés à l’import comme à l’export. Elle proposera des services logistiques comme le stockage, la manutention et le dépotage. Mieux, elle sera dotée d’un statut de zone sous douane et sera dotée de services administratifs douaniers tout comme ceux des prestataires comme les transitaires.

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7)Projet logistique au Maroc

Projet Renault-Nissan

Logistique: De gros marchés à prendre · Une flotte de 300 camions par jour pour approvisionner l’usine

· Un bateau quotidien pour exporter 1.500 véhicules

LA logistique constitue la pièce maîtresse du projet de l’usine automobile de Renault-Nissan. Et pour cause! Son coût serait de loin plus important que celui de valorisation dans l’unité de montage, signale une source proche du dossier. D’où les contacts et réunions exploratoires que multiplie, dès à présent au Maroc, le staff du constructeur en charge de la logistique. L’équipe de Renault a rencontré en effet les membres du bureau de la Fédération du transport de la CGEM et les responsables de l’Administration des douanes respectivement mardi et mercredi. Histoire d’être fixé sur

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les contraintes liées à la logistique et les adaptations à opérer. Une réunion élargie à plusieurs transporteurs marocains est prévue pour le 13 novembre prochain. «Réussir la maîtrise de ce volet, revient à garantir la compétitivité du projet», avoue la même source. Car l’enjeu est de taille. Il s’agit d’abord de l’une des plus grosses usines dans le monde en termes de capacité et de cadence de production. Une fois la vitesse de croisière atteinte, la fabrication portera sur 400.000 véhicules par an. Pour être en phase avec cet objectif dont l’échéance sera probablement rapprochée, 15 véhicules légers et trois utilitaires sortiront de la chaîne au bout de chaque heure. Pour suivre le rythme, pas moins de 300 conteneurs chargés de pièces détachées, composantes, matériaux d’habillage, pneumatiques et autres accessoires doivent décharger chaque jour leur cargaison à l’usine. Et à l’export un bateau par jour d’une capacité de 1.500 véhicules sera nécessaire. Ce type de navire spécialisé n’est pas disponible pour le moment en quantité suffisante. Car, jamais pareils besoins n’ont été exprimés par le passé. Aussi des négociations sont-elles engagées pour développer ce moyen de transport. Certaines zones d’exportation d’Asie et de l’Europe orientale ciblées par le projet ne peuvent être desservies que par voie maritime. Mais le camion sera privilégié à côté du transport par rail sur l’Europe occidentale et les marchés local et africain. Mais qu’en est-il de l’état

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d’avancement du projet? Pour le moment, précise notre source, les travaux de terrassement sont bien avancés sur les 4 km2 du site. Suivront par la suite l’installation des presses et des autres lignes de process. A noter que la mise en place des presses de tôle nécessitera un délai d’au moins 2 ans. En tout, l’usine comportera deux lignes de montage, l’une pour Renault, l’autre pour Nissan. A côté deux lignes de peintures et deux autres d’habillage/montage seront installées. De sorte que l’usine sera opérationnelle en décembre 2010. Les premiers tests seront donc effectués dès janvier 2011. Et à court terme, pas moins de 6.000 personnes seront à pied d’œuvre dans l’usine dont plus de 1.200 seront affectées à la logistique. A part le top management qui sera désigné, dans une première étape, parmi le personnel expérimenté de Renault et Nissan, tous les autres profils seront recrutés localement. A cet effet, un cabinet de Casablanca a d’ores et déjà été investi de cette mission. Pour rappel, la formation des profils requis ne fait pas défaut. Des formations qualifiantes sont dispensées par les instituts de l’OFPPT en concertation avec les professionnels. Mieux encore, des conventions pour une formation à la carte sont aussi envisagées. Le seul point d’ombre a trait cependant au secteur du transport. Informel et vieillissement du matériel roulant y prédominent. Le nombre des entreprises structurées et relativement bien outillées ne dépasse guère les 500 pour

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un total de plus de 20.000 entités physiques et morales. Il faut espérer que les contraintes qui plombent le secteur soient levées dans les meilleurs délais possibles pour que les professionnels ne ratent pas le rendez-vous. Le Groupe Renault-Nissan compte en effet assurer son approvisionnement à raison de 75% auprès des équipementiers locaux. C’est dire l’importance des affaires à prendre.

Parc

SELON les données de la Fédération du transport de la CGEM, le parc total des véhicules dédiés aux marchandises atteint près de 56.600 unités dont 38.800, soit 55%, opèrent pour le compte d’autrui. Le secteur compte plus de 20.000 entités dont 87,7% sont individuelles. Les Sarl représentent 11% (2.226), les CNC 0,5% (91) et les SA 0,3% (59). Pour ce qui est du transport routier international, on dénombre 350 sociétés disposant d’un parc de 1.300 camions environ. Cette catégorie assure moins de 20% des flux, importations et exportations comprises. Le reste étant pris en charge par la flotte étrangère. La répartition du parc selon l’âge des véhicules montre que près de 57% des camions opérant pour le compte d’autrui a moins de 10 ans, 32% entre 10 et 20 ans et plus de 21% dépassent deux décennies.

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