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Réflexions en marge du "spirituellement correct" Silas | 2013 | [email protected] L’ONCTION La locution "odeur de sainteté" évoque l'agréable odeur florale que le cadavre (relique) de certains "saints" ou "bienheureux" est censé distiller immédiatement après leur mort... ... Sommes-nous en odeur de sainteté ?... P’TITE HISTOIRE D’UN "HOCUS-POCUS" ...MULTI-MILLÉNAIRE OÙ EST L’ASTUCE ? Pour mieux comprendre, il faut trouver l’astuce, et considérer que l’embaumement était fait à base d'encens. Cette "odeur de sainteté", était due à une gomme-résine aromatique qui favorisait le dégagement d’odeurs agréables au contact de la relique, et masquait la putréfaction qui aurait immanquablement entaché la réputation de la personne en passe d'être vénérée. De surcroît, c'était une "référence christique"qui tentait de reproduire le rituel décrit dans les évangiles. Le corps du "crucifié" ayant été embaumé selon cette technique par Joseph d'Arimathée et Nicodème, deux "protecteurs" de l’infortuné "messie" de Palestine, Yehoshua ben Yosseph dit le Nazôréen (celui qui est consacré) bricolé ensuite en "Jésus de Nazareth", puis "Jésus-Christ", pour finir en "Christ". Mais, soyons simples les amis, Yéshoua, pour les copains, et Yéchou pour les intimes ! Aujourd’hui, l'expression équivaut à être dans les bonnes grâces d'une personne ou d'une institution (y compris profane, s'entend... normal, le sacré, de nos jours, n'a plus tellement droit de cité... hum, encore faudrait- il s'entendre sur ce qu'est vraiment le sacré...) Voilà qui nous fait une belle jambe ... parfumée ! Cheyres, août 2013 Dossier olfactif et balsamique, quelque peu psycho-actif... Ne pas mettre dans toutes les mains svp !... CONTACT [email protected] Qu’il est bôoo, le padre Pio... Va voir ailleurs si j’y suis... Les pompes du pape ne puent pas ?

L'onction

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Réflexions en marge du "religieusement correct"La locution "odeur de sainteté" évoque l'agréable odeur florale que le cadavre (relique) de certains "saints" ou "bienheureux" est censé distiller immédiatement après leur mort...

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Page 1: L'onction

Réflexions en marge du "spirituellement correct"

Silas | 2013 | [email protected]

L’ONCTION

La locution"odeur de sainteté" évoque

l'agréable odeur florale que le cadavre (relique) de

certains "saints" ou "bienheureux" est censé distiller immédiatement

après leur mort...

... Sommes-nousen odeur de sainteté ?...

P’TITE HISTOIRE

D’UN "HOCUS-POCUS"

...MULTI-MILLÉNAIRE

OÙ EST L’ASTUCE ?Pour mieux comprendre, il faut trouver l’astuce, et considérer que l’embaumement était fait à base d'encens. Cette "odeur de sainteté", était due à une gomme-résine aromatique qui favorisait le dégagement d’odeurs agréables au contact de la relique, et masquai t la putréfact ion qui aurai t immanquablement entaché la réputation de la personne en passe d'être vénérée.

De surc ro î t , c ' é ta i t une " ré f é rence christique"qui tentait de reproduire le rituel décrit dans les évangiles.

Le corps du "crucifié" ayant été embaumé selon cette technique par Joseph d'Arimathée et Nicodème, deux "protecteurs" de l’infortuné "messie" de Palestine, Yehoshua ben Yosseph dit le Nazôréen (celui qui est consacré) bricolé ensuite en "Jésus de Nazareth", puis "Jésus-Christ", pour finir en "Christ".

Mais, soyons simples les amis, Yéshoua, pour les copains, et Yéchou pour les intimes !

Aujourd’hui, l'expression équivaut à être dans les bonnes grâces d'une personne ou d'une institution (y compris profane, s'entend... normal, le sacré, de nos jours, n'a plus tellement droit de cité... hum, encore faudrait-il s'entendre sur ce qu'est vraiment le sacré...)

Voilà qui nous fait une belle jambe

... parfumée !

Cheyres, août 2013

Dossier olfactif et

balsamique, quelque peu

psycho-actif. . .Ne pas mettre dans toutes

les mains svp !. . [email protected]

Qu’il est bôoo, le padre Pio...

Va voir ailleurs si j’y suis... Les pompes du pape ne puent pas ?

Page 2: L'onction

L’ONCTION 2

Silas | 2013 | [email protected]

LE "CHRÊME", DU LATIN "CHRISMA"ou "onction" (qui donnera le mot "crème" dans notre langage contemporain) était une huile sacrée, mêlée de baume, et qui servait aux onctions dans certains "sacrements" lors des antiques cérémonies sumériennes, manichéennes, égyptiennes, scythes, hébraïques, orphiques, gnostiques et j’en passe, dont on trouve encore de pâles réminiscences dans certains rites chrétiens traditionnels.

L’exemple et l’usage le plus proche qui nous soit parvenu est le "saint chrême" du rite dit catholique : mélange d'huile d'olive et de "baume de Judée".

Ce baume est une espèce de résine très odorante qu'on retire, par incision, d'un arbre qui pousse en Arabie et en Judée 1.

DANS LA CHRÉTIENTÉcette huile était considérée comme symbole de douceur et de bonne odeur des vertus d ' u n d i s c i p l e d e Y é s h o u a d i t l e "christ" (hum, la fameuse odeur de sainteté).

Dans le rite byzantin, plus particulièrement chez les arméniens, le "chrême", appelé "myron", est également composé d'huile d'olive et de baume, mais on y ajoute d'autres substances odoriférantes.

Dans le rite maronite, on ajoute toujours à l'huile d'olive et au baume, du safran, de la

cannelle, de l'essence de rose, de l'encens blanc, etc...

La base du mélange est traditionnellement, l'huile d'olive, comme pour les autres huiles saintes.

L’abbé Migne qui a écrit sur le sujet, considère qu'il n'y a, "à proprement parler pas d'autre huile que celle qui est exprimée par le fruit de l’olivier" (oleum ex oliva) ben voyons !... comme pour la recette du côôca-côôla, il ne va tout de même pas nous révéler son petit secret, non ?...

"saint" Cyrille de Jérusalem y fait allusion par les paroles qu'il adresse aux fidèles nouvellement baptisés : "Vous avez été oints d'huile exorcisée et ainsi vous avez participé aux fruits de l'olivier fécond qui est Yéshoua dit le "christ".

Elle est utilisée par exemple lors des baptême, confirmations, ordinations, ou dans le passé, pour sacrer les rois de France, à laquelle on ajoutait une parcelle du contenu de la "sainte ampoule", qui selon une légende (évoquée par Hincmar, évêque de Reims de 845 à 882, aurait été apportée par une colombe, image traditionnelle de l’"esprit-saint") lors du baptême de Clovis par "saint" Remi.

Y’a pas à dire, on est vraiment superbes avec nos superstitions à deux balles !...

ÇA DONNEUN PEU

LA GRATTE, NON ?...

MAIS, SI ON GRATTE,

AÏE... AÏE... AÏE !

EN MAL D’ÊTRE

SOULAGÉ...

LA BONNE MÉTHODE N'EST-ELLE

PAS...

D'UTILISER LA BONNE

CRÈME ?

...allo, maman, bobo !... ... oup’s !!

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L’ONCTION 3

Silas | 2013 [email protected]

LE RITE ORTHODOXEest le plus prolixe sur le sujet :

Le nouveau baptisé reçoit la chrismation par le signe de la croix avec le myrrhe consacré, pour lui transmettre la force de l"esprit-saint " et ses multiples dons.

Son emploi est motivé par des promesses d"esprit" abondant et des "charismes" qui l’accompagne.

Il est administré par l'imposition des mains des apôtres juste après le baptême.

Les néophytes sortis de la fontaine baptismale reçoivent ainsi l'adoubement vivifiant de l"esprit", afin que, soutenu par la co l lat ion abondante des "dons charismatiques", ils soient fortifiés dans la nouvelle vie en "christ" où ils ont pénétré par le baptême.

"La force divine qui donne tout en vue de la vie et de la piété" (2 Pierre,1, 3) leur est conférée par le sacrement du "chrême".

Indissoluble et lié au baptême dès l'origine, administré aussitôt après lui à ceux qui ont été "engendrés" par lui, à cause de cela, il est rangé second, aussitôt après le baptême, dans la série des "sacrements".

Le "chrême" est le rite "divinement" institué, pour ceux qui sortent de la fontaine baptismale et qui ont reçu le bain de la régénération dans le "christ", sont "oints" sur les membres de leur corps par le myrrhe consacré, le prêtre répétant à chaque onction cruciforme, sceau du don du saint esprit : amen !

Il est appelé tour à tour :• "chrême"• "chrême mystique"• "saint chrême"• "chrême céleste"• "sacrement du chrême"• "myrrhe"• "huile de dieu"

• "huile sainte"• "chrême d'action de grâce"• "sacrement de célébration du myrrhe"

Pfiiiooouu !...

Il est appelé aussi :• "donation de l’esprit saint"• "charisme du christ"• " c o n fi r m a t i o n d e l a

confession de la foi"• "le parfait".

"saint" Grégoire de Naziance dit : "Que pourrait-il arriver à celui qui a été armé par le baptême, s'il est marqué par le "chrême" et par l’esprit ?"

Les constitutions apostoliques ne réservaient pas à l'évêque seul, l’onction avec le myrrhe, mais comme pour le baptême, elles supposent aussi que le "chrême" fut administré par les prêtres.

Il existe plusieurs témoignages qui indiquent que dans le passé, l’onction était faite sur tout le corps, mais la plupart plaident en faveur de l’onction des principaux membres du corps, surtout "du front et des organes sensoriels".

Selon Cyrille de Jérusalem : "Vous avez été oints sur le front, afin d'être délivrés de la "honte" que le premier homme "prévaricateur" porta à jamais, pour qu'à visage découvert vous reflétiez la gloire du "Seigneur" ; ensuite sur l'ouïe, afin d'acquérir des oreilles capables d'entendre les divins mystères, dont Isaïe disait : "Le "Seigneur" m'a ajouté une oreille pour entendre " puis, l'odorat, pour que vous perceviez le myrrhe divin,et enfin sur la poitrine, afin qu'ayant revêtu la cuirasse de justice, vous résistiez aux machinations du "diable". car il est dit : "nous sommes pour "dieu" parmi les sauvés, la bonne odeur du "christ"."

Mais, purée !

Pourquoi ne serions nous pas

des cons...

...sacrés,

et ceci, dès aujourd’hui,

et cela, depuisla nuit

des temps ?!...

Allons, soyons sérieux ! (...mais pas trop)Bon !... on continue ?

... fait gaffe, moi aussi j’sais jouer la comédie !

Page 4: L'onction

L’ONCTION 4

Silas | 2013 | [email protected]

DES SUBSTANCES DEVENUES INTROUVABLESLe canon 7 du deuxième concile oecuméni-que, presque contemporain de Cyrille de Jérusalem, prescrit lui, l'onction de ceux qui se convertissent de l'hérésie "sur le front, les yeux, les narines, la bouche et les oreilles". (Cyrille de Jérusalem, loc. cit, § 3, P.G. XXXIII, 1092.)

Toujours le même Cyril le, résume brièvement l'aspect invisible et surnaturel du second "sacrement" : "Le corps est oint par le myrrhe visible, l'âme est sanctifiée par l"esprit-saint" et vivifiant".

Ces charismes de l"esprit-saint" sont donc transmis par le sacrement du "chrême", nécessaires pour fortifier l'homme intérieur régénéré dans le baptistère et pour rendre parfaite la vie nouvelle. Armé ainsi comme un soldat du "christ" difficile à vaincre et qui peut faire front aux assauts du "malin" dressé contre lui, il participe aux dignités du "christ" étant devenu lui-même "christ", ayant revêtu la panoplie de l"esprit-saint" et capable de tout dans le "christ" qui le fortifie. On peut comprendre que ce "sacrement" fut indispensable pour rendre parfaite la vie du "chrétien".

L'effet invisible principal du "sacrement" du "chrême", gravé dans l'âme de celui qui le reçoit, est le don des charismes de l"esprit-saint", ainsi que l'écrivait Cyprien, "afin que le baptême ne puisse exister sans l’esprit"(Epist. 74, 4 P.L. III, 1178).

C'est incontestable ! on ne discute pas ok ?!!

Le "Seigneur" lui-même, n'affirmait-il pas que "la naissance d'en haut s'accomplit par l'eau et l’esprit" ?

Hum... mais, si nous recevons l"esprit-saint" par le baptême, que recevons-nous par le "chrême" ?

Denys dit l"aréopagite" la qualifie "d’onction consommatrice du myrrhe"( Hiérarchie Eccl. ch.2 § 8, P.G. III, 404).

"saint" Ambroise remarque que le sceau spirituel fait suite au baptême, pour que la perfection se réalise : "lorsque, à l'invocation du prêtre l"esprit-saint" est répandu".(Dogmatique de l’église , tome 3, ch. VI. Le sacrement du "chrême").

Parmi les substances qui entrent dans la composition du "saint myron", les unes doivent d'abord subir la cuisson, tandis que les autres sont mêlées aux p r e m i è r e s s a n s a u c u n e préparation particulière. Il faut noter que ces données datent du siècle dernier et qu'entre temps un certain nombre de substances sont devenues introuvables !...

hum... c'est un peu comme :

"tu signe là,

et j'te donne...

... un coup d’tampon !"

Les cinq sens... uniques ?

... hé ! ho ! hein ! bon !

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L’ONCTION 5

Silas | 2013 | [email protected]

A) SUBSTANCES À FAIRE BOUILLIR(Il y en a 43, nous ne pouvons les nommer toutes...) :• Huile d'olive pure : 899 kgs.• Vin rouge "astringent" : 256 kgs.• Eau de fleur d'oranger (celle du citrus

vulgaris) : 32 livres 2.• Eau de rose : 40 livres. Mastic (du pistacia

l e n t i s c u s ) : 2 0 l i v r e s . B e n j o i n amygdaloïde : 20 livres.

• Bois d'aloès ou aloès des Bardades : 4 livres.

• Poivre long : 4 livre et demie.• Noix de muscades : 6 livres.• Styrax liquide : 4 livres.• Myrrhe pure : 12 livres.• Poivre noir : 10 livres.• Bois de baumier : 1 livre 1/2. • Baies de myrte : 2 livres.• Nard celtique : 4 livres.• Girofle : 12 livres.• Cannelle : 12 livres.• Térébenthine de Venise (tirée du

mélèze) : 14 livres.• Marjolaine : 4 livres.• Encens libanais blanc : 20 livres.• Gingembre blanc : 12 livres.• Gingembre sauvage ou curcuma

zerumbet : 5 livres.

B) ESSENCES À MÊLER AUX PRÉCÉDENTS APRÈS LEUR CUISSON :

• Huile de cannelle de Ceylan : 1 livre 1/2.• Huile de girofle : 1 livre 1/2.• Baume de la Mecque : 14 livres.• Huile de roses : 642 grammes.• Huile de citron : 225 grammes.• Huile de marjolaine : 115 grammes.• Huile de Laurier : 225 grammes.• Huile de romarin : 112 grammes.• Huile de lavande : 112 grammes.• Musc de Chine ou musc du Tonkin : 128

grammes.• Ambre gris ou vrai : 208 grammes.

Bref, on se perd dans les différentes compositions, les multiples posologies, et donc en une foule de conjectures toutes plus fumeuses les unes que les autres...

Mais en parlant de fumée... n’y a-t-il pas de fumée sans feu ?...

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à l’origine, si tant est qu'il y en aie une... tout ce binze remonte bien au-delà des rituels proto-historiques.

L’onction était synonyme de requête, de protection, de connaissance, etc... et à l'époque cela se traduisait par enduire de graisse les cornes des autels et arroser d’huiles les pierres levées, sépultures ancestrales, en faisant des libations et des offrandes, afin de s'attirer les faveurs des ancêtres ayant rejoints les éléments (élémentaires).

"christ"est la traduction grecque de l’hébreu "messiah", c’est à dire "le consacré", "l’oint". Le titre de "christ"n’était accordé qu’à ceux qui avaient reçu "l’onction de dieu".

Cette "huile de messianité", décrite dans la version hébraïque (Chouraqui, exode ch. 30 v. 22), contenait plus de six livres de kaneh-bosem, une substance identifiée par certains étymologistes, linguistes, anthropologues, botanistes et autres chercheurs, au cannabis, et incorporé dans six mesures d’huile d’olive, avec une variété d’autres herbes aromatiques et donc... médicinales.

L e s a n c i e n s " c o n s a c r é s " é t a i e n t littéralement enduits de cette mixture.

Metsde l’huiiiile !...

Mais...

Metsde l'huiiile !!

... à vos marmites !...

tout est dans le doigté...

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L’ONCTION 6

Silas | 2013 | [email protected]

ENTHÉOGÈNESUn enthéogène3, (néologisme proposé par Carl P. Ruck, professeur de mythologie classique à l’université de Boston) est une substance psychotrope induisant un état modifié de conscience utilisée à des fins religieuses, spirituelles ou chamaniques.

Ruck a consacré ses recherches dans le domaine des substances psycho-actives au sein de l’histoire des religions pendant plus de trente ans, correspondant et travaillant avec Albert Hoffman (synthétiseur et expérimentateur du LSD, à partir de l’ergot du seigle, un champignon parasite), l’enthéobotaniste Richard Evans Shultes et le mycologue R. Gordon Wasson.

Au sujet de l’utilisation du cannabis dans l’antiquité, il explique :

"Il y a peu de doute au sujet du rôle que jouait le cannabis dans la religion judaïque antique. Il n’y a pas de plante plus indiquée, facile à cultiver, comme source de fibres pour les textiles et d’une haute teneur en huile thérapeutique".

Ruck parle ensuite de la prolongation de cette pratique durant la période chrétienne primitive : "de manière évidente, la profusion du cannabis et une longue tradition établie au sein du judaïsme ne peut que conduire à ce qu’elle soit incorporée dans les préparations liturgiques des premiers chrétiens".

Bien que la plupart des individus de notre époque choisissent de fumer ou d’ingérer le cannabis, les ingrédients actifs de cette plante peuvent être transférés via une huile essentielle (concentrée), et être absorbés (capillarité) par la peau. Dans le "nouveau testament", Yéshoua ne baptisait aucun de ses disciples comme cela est pratiqué aujourd’hui par la plupart des églises, mais

les consacrait avec une huile, envoyant les douze apôtres faire de même…

"Ils chassèrent de nombreux démons, et ils oignirent d’huile ceux qui étaient malades, et les soignèrent"(Marc 6 :13).D e l a m ê m e manière, après Y é s h o u a , Je a n suggère que tous l e s m e m b r e s m a l a d e s d e l a c o m m u n a u t é chrétienne "fassent appel aux anciens afin qu’ils les oignent d’huile au nom de Yéshoua"(Jean 5 :14).Il faut avoir à l'esprit que dans le monde antique, des maladies telles q u e l ’ é p i l e p s i e étaient attribuées ou à des contacts "divins" ou à des possessions "démoniaques", c'est selon. Afin de soigner la personne d’une telle maladie, on utilisait un exorcisme, avec l’aide d’herbes médicinales. Il est intéressant de noter que le cannabis a prouvé son efficacité dans le traitement non seulement de l ’ép i leps ie, mais éga lement de nombreuses maladies que Yéshoua et ses disciples soignèrent telles les maladies de peau (Matthieu 8 : 10,11), des problèmes de vue (Jean 9 : 6-15) et des problèmes menstruels (Luc 8 : 43-48).

Selon d’anciens documents chrétiens, même le soin des fractures peut être attribué à l’utilisation de la "sainte huile" :

"Toi, huile sainte nous a été donnée pour la sanctification… tu es ce qui renforce les membres tordus" (actes de Thomas).

"Il n’y a pasde plante

plus indiquée comme source

de fibrespour les textiles,

...et d’unehaute teneur

en huile thérapeutique

pourles soins et le

bien-être"

Yéshoua ne baptisait aucun de ses disciples...

Page 7: L'onction

L’ONCTION 7

Silas | 2013 | [email protected]

SURPRISE, SURPRISE !Un ancien texte apocryphe (entendons "caché" et non déclaré "faux" parce que "l’authenticité n'est pas établie" et donc déclaré "non inspiré" par des clowns de première classe), "les actes de Pierre et des douze apôtres", plus ancien que les "actes" retenu pour le "nouveau testament", dont la rédaction est estimée au second siècle apr. J.-C., voit Yéshoua donner à ses disciples une "boîte à onguent" et une "poche pleine de médecine" avec des instructions d’aller dans la ville et de soigner les malades. Yéshoua explique que l’on doit soigner les "corps d’abord" avant de pouvoir "soigner les cœur".

Ces descriptions ne devraient pas nous surprendre, puisque l’utilisation médicale du cannabis pendant cette période est confortée par des traces archéologiques et que les maladies décrites ci-dessus ont été traitées avec des préparations d'onguents, et ceci depuis des siècles avant la période chrétienne survenue dans cette région.

Alors que, très certainement, Yéshoua et ses disciples répandirent dans cette partie du monde ant ique, l 'usage de la pharmacopée de manière très populaire, (il fallait être riche pour se payer un thérapeute en ces temps là... et le brave Yéshoua, en plus de bousculer le pouvoir religieux, ne dû pas se faire que des amis dans le milieu médico-magique : chamanes, sorciers, alchimistes, et tutti quanti... de toute manière, c'était les mêmes qui monopolisaient tous les pouvoirs).

Pour preuve, Joseph d’Arimathée et Nicodème ont accès direct au gouverneur romain Pilate, (l’occupant militaire de l'époque), et pratiquent l'embaumement !

"christ" devint le terme générique de consacré, et son pluriel "chrétiens"; c’est-à-dire, ceux qui étaient "oints" par la "sainte huile", comme le "nouveau testament" l’explique :"… l’onction que tu as reçue de lui reste en toi, et tu n’as plus besoin de personne pour t’enseigner. Mais comme cette onction de lui t’enseigne au sujet de

toutes choses et comme cette onction est réelle, ne contrefais pas la manière dont elle t’a été enseignée, reste en lui" (Jean 2 : 27).

"ceux qui sont oints", reçurent la "connaissance de toutes choses"(Jean 2 :20).

Par conséquent, ils n’avaient besoin d’aucun autre enseignant. Effectivement, selon les paroles rapportées de Yéshoua après son "baptême" par Jokanan (Jean le baptiste, vous aurez compris !...), il apparaîtrait que sa propre puissance spirituelle vient de sa consécration et de son onction…

"L’esprit du "Seigneur dieu" est sur moi, car le "Seigneur" m’a sanctifié afin d’apporter le repos aux affligés ; il m’a envoyé afin de consoler ceux aux cœurs brisés ; pour proclamer l’année des bienfaits

"l’onction que tu as reçue de lui

reste en toi, et tu n’as plus besoin

de personne pour t’enseigner"

Mais ?... où sont les fâââmmes !!...

... autant de "pères"... autant d’"églises"...

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L’ONCTION 8

Silas | 2013 | [email protected]

du "Seigneur", et le jour de la vengeance de notre dieu ; afin de conforter ceux qui pleurent".

LA CONTROVERSEles disputes au sujet du pour ou contre le baptême et la consécration avec l’huile, est aussi ancienne que le christianisme lui-même.

Le "nouveau testament", dont nous tirons l’image classique de Yéshoua, n’a pas été fixé avant l'an 350 de notre ère. Les "pères de l’église" qui le fixèrent, sélectionnèrent ces écrits à partir d’une grande quantité de textes qui furent collectés dans de nombreuses et différentes écoles de la pensée chrétienne qui s’étaient développées au travers des premiers siècles. Tout ce qui contredisait leur vision "officielle" des faits et gestes de Yéshoua fut ét iqueté "hérétique"et destiné aux flammes des autodafés.

Les branches de la chrétienté auxquelles appartenaient ces textes "apocryphes", sont répertoriés comme "courants gnostiques".

Devenues illégales, ces communautés vénéraient un Yéshoua parfois radicalement différent de celui qui nous est parvenu.

L’église "officielle" gagna ses parts de marché par l’éradication de toutes ces " s ec t e s " t e in t ée s ou mar inée s de "paganisme", mais surtout, faisant une "sacrée" concurrence à la future église cathol ique romaine qui se voulait "universelle" et surtout, toute puissante.

Une de ces sectes gnostiques eu la prévoyance de cacher quelques-unes de ces écritures interdites. Ces écrits furent découverts en 1945 à Nag Hamadi en Egypte contemporaine.

Ces textes gnostiques sont aussi anciens, voire plus dans certains cas, que ceux compilés dans le "nouveau testament".Ils échappèrent à la vigilance des sbires du Vatican trop occupés à "neutraliser" les

écrits découverts quasi-simultanément à Qumran en Palestine actuelle.

il n’est donc pas facile d’ignorer leurs descriptions concernant le personnage de Yéshoua et le visage multiple du christianisme primitif.

Une des différences les plus prononcées entre les doctrines de l’église catholique romaine et celles appartenant aux chrétiens gnostiques concerne la "foi" par rapport à la "connaissance".

Le terme "gnose" lui-même, est u n m o t g r e c s i g n i fi a n t "connaissance" est le point central d e s p r a t i q u e s r e l i g i e u s e s g n o s t i q u e s c o n c e r n a n t l e développement spirituel collectif et individuel.

Alternativement, la doctrine de l’"église" repose sur le fait que la "foi" de l’individu (ne connaissant pas dieu par lui-même), est limitée à des interprétations et des édits dispensés par une "église" qui s’administre elle-même au travers d’une hiérarchie complètement dingue de prêtres, d’évêques, de nonces, d’archevêques, d’archi-machins et pour finir de papes, qui ont, eux seuls valeur de "vérité" et de surcroît de "vérité infaillible"comme s’il fallait, excusez du peu, encore en rajouter une couche !!...

A la relecture de ces textes gnostiques, nous pouvons voir qu’ils croyaient que leur propre expérience spir i tuel le étai t déterminante.

Cela ne les empêchait pas de se disputailler pour savoir si le baptême ou l’onction était primordiale ! Ce qui fut aussi sujet de discorde entre les disciples de Jokanan (Jean le baptiste) et ceux de Yéshoua :

"Moi (Jokanan), je vous baptise dans l’eau en vue de la conversion ; mais celui qui vient après moi est plus fort que moi : je ne suis pas digne de lui ôter ses

L'église ?

... hum,déjà et encore l'esprit crasse

de la mondialisation.

éééh oui !...M’sieurs-Dames,

rien de nouveau sous l'soleil !

"... les pierres crieront"(évangile de Luc ch.19 v.40)

... et les pierres crièrent.

...alors chère Rosette, dites-moi si la rose...

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L’ONCTION 9

Silas | 2013 | [email protected]

sandales ; lui (Yéshoua), il vous baptisera dans l’"Esprit-Saint" et le feu (évangile de Matthieu 3:11)

LE GRAND SCHTROUMF, IL A DIT QUE...Le traité gnostique de l"évangile de Philippe" dit que :"Le "chrême" est supérieur au baptême, car par l’onction nous sommes appelés "oints", et non par le baptême. Le christ était ainsi nommé à cause de l’onction, car le père oint le fils, le fils oint les apôtres, et les apôtres nous ont oints. Celui qui a été oint a le tout. Il a le saint-esprit…".

Bref, c’est une histoire de ouin-ouin !... une de plus... ;-)

"Dans certains textes gnostiques, la consécration spirituelle est requise pour pénétrer dans les plus hauts mystères"(K. Rudolph, Gnosis. The Nature & History of Gnosticism. 1987 ).

Selon le théosophe Georges R.S. Mead, les Naassènes (ophites) "prétendaient être les véritables chrétiens du fait qu’ils étaient oints par le "chrême" ineffable. La consécration par l’huile était l’introduction du candidat dans une félicité sans fin, il devenait ainsi un christ lui-même".

Selon la vision gnostique, telle qu’écrite dans l "évangile de Philippe", les adeptes du baptême "descendent dans l’eau et remontent sans avoir rien reçu. Il y a eau et eau, dans le "chrême" il y a un feu".

Vous saisissez la différence ?... pas étonnant que pour çà ils se soient foutus sur la gueule !!

Plus sérieusement :"L’huile comme signe du don de l’esprit était commune et acceptée dans le monde sémitique, et par conséquent la cérémonie était probablement très ancienne… À cette époque, la signification biblique se dilue dans les pratiques ancestrales"(H. Chadwick 1967).

Les descriptions gnostiques retrouvées qui décrivent le rite de consécration semblent

attester que la sainte huile avait des propriétés psycho-actives puissantes qui préparaient le récipiendaire à pénétrer dans une "félicité sans fin".Si "une personne reçoit cette onction, elle n’est plus u n c h r é t i e n , m a i s u n christ" (Évangile de Philippe).

De la même manière, l’"évangile de vérité" dit que Yéshoua vint parmi eux afin de :"les oindre avec l’onction de la miséricorde du père… ceux qu’il a oints sont ceux qui sont devenus parfaits".

L’importance de la "sainte o n c t i o n " p a r m i l e s premiers "chrétiens" est également attestée par le livre apocryphe, les "actes de Thomas", qui se réfère aux "feuilles indiennes" et met en parallèle le pouvoir du "saint chrême" avec la "plante de la gentillesse":"saint chrême", tu nous a été donné pour la sanctification, mystère caché par lequel la croix nous fut dévoilée. Tu es celui qui montre les trésors cachés. Tu es la plante de la gentillesse. Que ton pouvoir vienne… par cette onction".

Les textes gnostiques nous donnent des indications comme quoi le cannabis était utilisé non seulement dans la préparation de l’huile de consécration, mais également brûlé comme encens, avec d’autres enthéogènes dans les cérémonies.

Dans le "second livre de Ieou", Yéshoua dit à ses disciples que parmi les secrets qu’ils leur seront transmis, il y a le mystère des "cinq arbres", qui signifie obtenir la connaissance de certaines plantes magiques qui étaient utilisées par les thérapeuthes.

Ces cinq mêmes arbres se réfèrent à l’"évangile de Thomas" :

S’il y a danger,

si ça craint,

restons groupés !

...comme les cinq doigts

de la main

Ouin-Ouin va à l’école, à l’église... puis se dit, c’est bien mieux... dans les buissons !

...et dire que c’est super cancérigène... les "dieux" en sont mort d'overdose, d’ailleurs !...

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L’ONCTION 10

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"il y a cinq arbres pour vous dans le paradis, Tous ceux qui les connaîtront n’expérimenteront pas la mort".

LES ARBRES DU PARADISDu point de vue gnostique, "ne pas expérimenter la mort" signifie atteindre un certain état de purification intérieure.

Se "relever des morts", signifie quitter l’ignorance et l’aveuglement, et "ne jamais grandir" revient à devenir immortel.

L'initié cherchait à obtenir la conscience de son ego (le "connaît toi toi même"), et réaliser ainsi qu’il était une part d’un grand ensemble cosmique qui continuerait longtemps après la disparition de son corps matériel.

Le "second livre de Ieou" nous donne une description précise de la cérémonie qui mène à un état supérieur, au travers de l’ingestion des "cinq arbres".

"Le Maître prépara l’endroit pour l’offrande, plaçant une jarre de vin à droite et une à gauche. Il répandit certaines baies et épices autour du plat, mit certaines plantes dans leur bouche et aussi une autre plante dans leurs mains, et les plaça en cercle autour du sacrifice. après une prière est décrit un "baptême du feu". Dans ce rite, des branches de vigne sont utilisées ; elles sont imbibées de divers encens… Une merveille était demandée dans le "feu de cet encens fragrant".

La nature de cette merveille nous est inconnue, et Yéshoua semble alors leur donne l’"eucharistie".

Vient ensuite le baptême de l’"esprit-saint". Dans ce rite, des jarres de vin et des branches de vigne sont utilisées… Un miracle survient à nouveau, mais on ne nous en dit rien… Après cela nous avons le m y s t è r e d u " r e t r a i t d u m a l d e s gouverneurs", qui consiste en une offrande d’encens. A la fin, les disciples sont devenus "immortels" et peuvent suivre Yéshoua "en tous lieux" (Georges R.S. Mead, 1900).

Le "miracle" contenu dans l’encens utilisé par Y é s h o u a d a n s l a cérémonie qui rend perplexe Georges R.S. Mead, était sans doute une référence à ses effets enthéogeniques, très difficile à décrire. Il est probable que le miracle auquel il est fait référence indique les propriétés magiques des différentes plantes utilisées lors de la cérémonie.

Cette histoire des cinq arbres peut être mis en parallèle avec le texte s u m é r i e n : " E n k i e t Ninhuarsag" écrit quelques 3'000 ans auparavant, et e n fi n t r a d u i t e n 1 9 4 5 ("l'Histoire commence à Sumer"/Kramer 1957) c'est-à dire 5'000 ans plus tard...

Pour faire court, il y est question d'Enki, "dieu" d e s e a u x d o u c e s souterraines, curieux de goûter à l"arbre" planté par Ninhuarsag, un arbre aux 7 (ou 8, ça dépend les traductions... sorry !) rameaux magiques poussant dans le "paradis" (hum... quelques branches se sont perdues en 3'000 ans, quelle guigne !). Bien sûr, Enki tombe malâââde, pour ne pas avoir su comment doser sa gourmandise ! La "déesse" Ninhuarsag (la "terre-mère") devra, après maintes réticences, créer les antidotes ("personnifiées" par la naissance de 8 "déesses". On trouve là, une similitude frappante de végétaux aux propriétés mystico-thérapeutiques. Selon le professeur Ruck, même le vin utilisé dans de telles cérémonies était vraisemblablement bien plus corsé qu'un

Osonsnous gausser

de la gnôôôse !

Mââârie-Jeâââne, nous voilààà !

Ninhursag en compagnie de l'esprit des forêts, à côté de l'arbre de la vie terrestre, à sept rameaux (Suse).

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L’ONCTION 11

Silas | 2013 | [email protected]

simple vin de table (... hum, mais p'têt pas plus qu’un bon "Pomerol" crû Bordelais dont je vous recommande une dégustation modérée ! hé hé...).

DES TRACES FORT SUSPECTESLes vins anciens étaient souvent aromatisés, comme le "vin fort"de l’"ancien testament", avec des additifs d’herbes odorantes, d’opium, de solanacées (datura, belladone), de mandragore, e t nous pouvons certainement retrouver quelques candidats aux "cinq arbres"parmi ces ingrédients.

On peut retrouver des traces de la mandragore dans la genèse et dans le cantique de Salomon qui documentent clairement l’intérêt que les hébreux avaient pour les plantes thérapeutiques. L’utilisation et la connaissance de ces plantes furent sans doute transmises par certains mystiques comme les gnostiques. La mandragore par exemple était utilisée dans tout le monde antique et à l'époque romaine "la magie était associée aux propriétés psycho-actives des plantes"(Schultes & Hofmann 1979/1992).

L’adjonction d’une drogue hallucinogène puissante comme la mandragore aide à expliquer quelques-unes des plus extrêmes expériences liées à la sainte consécration et aux différents "baptêmes" décrits ci-dessus.

Quelques recettes pour les consécrations de sorcières contiennent de la mandragore, et l’expérience de sortie du corps attribuée aux gnostiques, aussi bien que divers aspects de leur cosmogonie, peut être mis en parallèle avec le sabbat des sorcières.

Un des courants gnostiques les plus significatif fut le manichéisme, qui pratiquait des cérémonies similaires à celles du christianisme naissant, et furent condamnées par l’église établie.

Le père de l’église catholique romaine, "saint" Augustin, qui lui-même renonça au manichéisme, "censura furieusement les man i chéens qu i é chappèren t aux

persécutions et dont les c r o y a n c e s s u r v é c u r e n t jusqu’au douzième siècle dans diverses parties de l’Europe. Les Bogomiles, c a tha re s , a lb i geo i s e s , patarins et autres bons h o m m e s e t b o n n e s f e m m e s , f u r e n t exterminés à cause de ces réminiscences, sous les coups des armées de la " t r è s s a i n t e é g l i s e catholique romaine", mais également en Chine o ù i l s fi n i r e n t p a r disparaître sous l’action des indigènes.

Dans un texte du douzième siècle, les chinois font référence aux manichéens q u i m a n g e a i e n t d e s champignons rouges , e t utilisaient l’urine pour leur rituel. Cette pratique nous rappelle celle des tribus paléo-sibériennes "qui buvaient l’urine de ceux qui avaient ingéré de l’amanite tue-mouche afin d’étendre ses actions pharmacologiques"(La Barre 1980).

L’attirance des manichéens pour le champignon rouge doit être comprise en termes de végétarisme gnostique".

En ce qui concerne l’utilisation de champignons par les chrétiens, Carl Ruck explique :

"L’indication la plus évidente de l’Amanita muscaria dans la composition du repas eucharistique est certainement les agapes chrétiennes représentées sur des mosaïques du quatrième siècle préservées sous la basilique Aquila dans le nord de l’Italie.

Bien sûr, les premiers chrétiens qui utilisaient des enthéogènes afin d’explorer le "royaume des cieux" le firent dans un état d’esprit de révérence et de respect afin d’atteindre une gnose spirituelle.

"meshiah"signifie "le consacré"

Si Yéshoua n’avait pas été

consacré, il n’aurait pas été

"meshiah"

Afin d’être"meshiah", nous devons donc être

consacrés.

Dis p’pa, l’père-noël des grands, y s’appelle comment ?...

... faut être dingue pour s’habiller en champignon !...

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En comparaison, l’approche actuelle des drogues dans la société dite moderne, est souvent profane et se borne à s"éclater", bon... cela peut être un début, reste à souhaiter que cela soit un bon début...

L’EAU ET LE FEUL’huile de consécration devint également un moyen de couronner les nouveaux rois d’Israël et de Judée. Tous ceux qui ont expérimenté l’huile de consécration étaient connus pour être consacrés ou en hébreu être "messie".

Ce terme est familier à bon nombre d’entre nous, mais c'est dans ce titre que réside une surprise. Car le terme hébreu de "meshiah" signifie "le consacré" ; alors qu’en grec le mot utilisé est "christ". Comme "meshiah", "christ" signifie consacré. Afin d’être "christ", on devait donc être consacré. Si Yéshoua n’avait pas été consacré, il ne serait pas devenu "christ" ...CQFD !

L’huile de consécration provient d’une pratique qui a suivi le retour de l’exil de Babylone, et son utilisation a connu alors un déclin qui a continué jusqu’à la révolte des Maccabées et de l’occupation romaine où l’on ne retrouve que de rares traces de références à l’huile. Mais, il y a d’amples évidences que Yéshoua a réintroduit l’utilisation de l’huile de consécration et qu’il était d’un usage courant parmi les premiers chrétiens.

Les écrits polémiques des premiers pères de l'église nous donnent une vision de la vie, des croyances et des pratiques des g n o s t i q u e s h é r é t i q u e s . Po u r c e s dogmatiques des premiers temps du christianisme, les gnostiques se faisaient une vision erronée de Yéshoua et devaient donc être corrigés ou éliminés. Mais c’est au travers de leurs écrits que nous pouvons voir que l’huile de consécration était en réalité tenue dans un respect particulier par les gnostiques et qu’il y avait un pouvoir spécial

contenu en elle qu’ils considéraient comme primordial.

Celse rapporte que les g n o s t i q u e s o p h i t e s possédaient un sceau dont le récipiendaire se voyait fait fils du père ; sa réponse était alors : J’ai été consacré par l’huile de l’arbre de la vie… Dans certains textes gnostiques comme la "pistis sophia" et le "livre de jeu", la consécration spirituelle était requise p o u r l ’ e n t r é e d ’ u n individu au sein du "plérôme" (Rudolph, 1987).

D u p o i n t d e v u e gnostique, comme on p e u t l e l i r e d a n s l’"évangile de Philippe", les initiés au rite du baptême "descendent dans l’eau et remontent sans avoir reçu quoi que ce soit". Ici, nous pouvons voir que le baptême qui deviendra central dans la notion de salut du rite catholique n’était pas considéré avec la même révérence que l’huile de consécration, ou "chrême", par les gnostiques. Pour eux, c’est l’huile de consécration qui détient les clés de la grâce.

"Il y a une eau dans l’eau, et un feu dans le "chrême"", évangile de Philippe. "La consécration avec l’huile était l’introduction du candidat dans une félicité sans fin et il devenait alors un Christ"(Georges R.S. Mead, 1900).

En effet, le traité gnostique de l’"évangile de Philippe" nous dit que "le "chrême" de consécration est supérieur au baptême. Car par la consécration nous sommes appelés "consacrés" (chrétiens), et non par le baptême.Et le "christ" était aussi appelé ainsi à cause de sa "consécration", car le "père"a

Chez Moïse,

si tu l'utilisait,

...t’étais mis à mort !

...c’était quand même dingue

leur truc !

...bien pireque la brigade

les stup' !

J’ai perdu mon Eurydi-i-ce,... rien n’égale, mon malheur !

Champagne pour tout le monde !

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L’ONCTION 13

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consacré le " fils", et le "fils" a consacré les "apôtres", et les "apôtres"nous ont consacrés. Celui qui a été consacré est "le tout". Il a la "résurrection""la lumière", la "croix", et donc le... "saint-esprit"

Au travers du texte la "lumière est h a b i t u e l l e m e n t a s s o c i é e av e c l e "chrême""(Isenberg, 1978), et il est dit que "celui qui reçoit cette onction… n’est plus un "chrétien", mais un "christ" (évangile de Philippe). De la même manière, l’évangile de vérité nous dit que Yéshoua vint en leur sein afin qu’il "puisse les oindre avec la consécration. Cette consécration est la miséricorde du père… ceux qu’il a consacrés sont ceux qui sont devenus parfaits".

"Et (les) élohim(s) di(ren)t : voici, je te donne toute herbe portant semence sur la surface de la terre, et tout arbre qui porte en lui le fruit d’arbre". (Genèse I : 29-30).

Ces mots sont assez clairs, cependant au sein de nos sociétés, les plantes médicinales psycho-actives sont interdites à la consommation et déclarées illégales. Ceux qui utilisent ces plantes entrent dans des états de conscience modifiée et peuvent être jetés en prison pour cela.

Ironiquement, la principale force qui maintient cette prohibition est un groupe de chrétiens fondamentalistes. Ils proclament croire au messages de la Bible, alors que Genèse I : 29-30 est explicite.

Les prophètes de l’"ancien testament" ne furent rien d'autre que des chamanes et le cannabis parmis les enthéogènes joua un rôle non négligeable dans la culture hébraïque ancienne.

Les évidences de l’utilisation par les Hébreux du cannabis furent établies en 1936 par Sula Benet4, une étymologiste polonaise peu connue de l’Institut des Sciences Anthropologiques de Varsovie.

Le mot cannabis était généralement considéré comme étant d’origine scythe, mais Sula Benet démontra qu’il y avait une origine plus ancienne au sein des langues sémitiques comme l’hébreu, et qu’il apparaît aussi plusieurs fo i s dans l ’ "anc ien t e s t a m e n t " , d e s références au chanvre, à la fois comme encens, qui est partie intégrante d e l a c é l é b r a t i o n religieuse, et comme substance enivrante.

Le mot pour cannabis est "kaneh-bosem", que l’hébreu traditionnel rend aussi par kaneh ou kannabus. La racine "kan"signifie "chanvre" ou "roseau", alors que "bosm" signifie "aromatique". Ce mot apparaît cinq fois dans l’"ancien testament" : dans les livres : l’"Exode", le "Cantique des cantiques", Isaïe, Jérémie et Ezéchiel.

Le mot "kaneh-bosem" a été traduit par "calame", une plante commune sans grande valeur monétaire qui n’a aucune des qualités ou des valeurs qui sont données au "kaneh-bosem".L’erreur s’est produite dans la plus ancienne traduction grecque de la "Bible hébraïque", la "Bible des Septante" au troisième siècle de notre ère, et elle fut reproduite dans nombre de traductions qui suivirent.

Lorsque nous prenons la chronologie des références bibliques au "kaneh-bosem", une histoire singulière émerge alors : celle de la suppression des cultes d’Astarté, aussi dénommée Asherah, connue des anciens sémites comme étant la "reine des cieux".

La première référence au "kaneh-bosem" dans l’"ancien testament" apparaît avec Moché, qui rencontre l"ange du seigneur" au sein d'un "buisson ardent".

"je suiscelui

qui est"

et toi,

t’es qui ?!...

hum... ce buisson ardent...ça s'rait-t'y pas le bosquet d'Asherah ?!... (j'pose juste la question...)

Encore un "arbre" réminiscence de la théophanie du"chêne de Mambré " d'Abraham ...en un peu réchauffé non ?...

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L’ONCTION 14

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Mais par la suite, il est fait allusion au cannabis sans ambiguité. Sula Benet explique cette référence comme suit :

"L’onction différencie les choses sacrées des choses séculières. L’onction des objets sacrés était une antique tradition en Israël : l’huile sainte ne devait jamais être utilisée pour des buts séculiers… Par-dessus tout, l’huile de consécration était utilisée pour les rites d’intronisation des rois et des prêtres hébreux. Cette première référence au kaneh-bosem est la seule qui décrit que cette onction doit être appliquée de manière externe. Cependant, l’huile de consécration qui est faite à partir de cannabis est effectivement psycho-active et a été utilisée par des groupes aussi divers que les "sadhûs" d'Asie, les "sorcières" médiévales, et les "rastafaris" de l'île de Jamaïque".

Avant l’époque de celui que l'histoire a réduite sous le nom de Moché (Moïse), le cannabis était utilisé par les adoratrices d’Asherah, la "reine des cieux". Asherah était également considérée comme une déesse hébraïque. Les prêtresses d’Asherah mélangeaient de la résine de cannabis avec de la myrrhe, de la balsamine et des parfums, et ensuite enduisaient leur peau avec ce mélange. Elles en brûlaient également lors des cérémonies.

Moché et les lévites (caste des prêtres), durant leur errance (une quarantaine d'année) dans le désert du Sinaï, se lavaient dans l'eau (abblution) s'enduisaient de la "sainte huile" (onction) brûlaient l’encens (fumigation)le tout dans une tente démontable et transportable, nommé la "tente du tabernacle". Plus tard, le cannabis sera listé comme un onguent/encens dans la Bible, il est fort probable que Moché et les lévites se soient enduits et aient brûlé des fleurs et du pollen de cannabis dans les préparations de l'onction et de l'encens que prescrivait leur rite, fabriqués selon des posologies de l'alchimie égyptienne.

Moché, dans sa jeunesse fut un prince d'Egypte. Elevé à la cour de pharaon, puis banni pour sédition, vraisemblablement à cause de son accointance avec Akhenaton, le pharaon devenu hérétique, à cause de sa réforme drastique du dogme égyptien. Il dû

se résoudre à l'exil, suivi uniquement d'une frange d'apatrides turbulents. Connaissant bien les pratiques magiques des p r ê t r e s d u d e l t a , fumigations, hypnoses, p h a r m a c o p é e , phénomènes de toutes sortes, (en témoigne le tour no i re la té dans l'Exode, d'effets spéciaux av e c l e s m a g i c i e n s royaux) il avait bien compris les archétypes d a n s l a c o n s c i e n c e collective ancestrale des h é b r e u x . I l u t i l i s a vraisemblable-ment, et a bon escient, le symbole de l'arbre de vie véhiculé par la parèdre de Yahvé : Asherah.

Présente initialement dans le tabernacle sous la forme de la "shekhina" (la "nuée"), une fois répudiée définitivement (Ezéchias 13e roi du royaume de Juda -716 à -687), d'ailleurs, la "nuée" quittera le temple déjà du temps de Salomon, et dans les visions d'Ezechiel, pour ne plus jamais revenir... la pauvre !... tu m'étonne !) elle aura tout de même une timide représentation sous la forme de la "ménorah", le chandelier à sept branches, symbole de l'arbre de vie régénérateur.

Le passage de l’Exode mentionné ci-dessous rend assez clair le caractère sacré de cette huile. Moché et les lévites conservèrent jalousement son utilisation et promulguè-rent un interdit "divin", afin que toute fabrication ou utilisation non contrôlée soit synonyme de condamnation à mort :

"L’"Eternel" parla à Moché, et dit : Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même ; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de kaneh-bosem. cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive. Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur ; ce sera l’huile pour l’onction sainte.

"tu ne tuera point" !

Mochécommençapar tuer un égyptien,

mais ça ne l'empêcha pas

d'être un"sacré" dictateur...et de zigouiller des tas de types de "son peuple"

par la suite !

Faites c'qu'j'dis mais pas

c'qu'j'fais, ok ?

Filles des jardins... vous voilà enfin !

... y’a un problème ?!

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L’ONCTION 15

Silas | 2013 | [email protected]

Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du témoignage, la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, l’autel des parfums, l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base. Tu sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifié. Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce. Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants. On n’en répandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions ; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte. Quiconque en composera de semblable, ou en mettra sur un étranger, sera retranché de son peuple". (exode 30 : 22-33).

"Il en fera brûler aussi entre les deux soirs, lorsqu’il arrangera les lampes. C’est ainsi que l’on brûlera à perpétuité du parfum devant l"Eternel" parmi vos descendants. Vous n’offrirez sur l’autel ni parfum étranger, ni holocauste, ni offrande, et vous n’y répandrez aucune libation. Une fois chaque année, Aaron fera des expiations sur les cornes de l’autel ; avec le sang de la victime expiatoire (un bouc), il y sera fait des expiations une fois chaque année parmi vos descendants. Ce sera une chose très sainte devant l"Eternel". (Exode 30 : 8-10).

En tout cas, au vu de la composition du machin super élitiste, il y avait du cannabis en quantité suffisante pour faire de cette huile un puissant agent psycho-actif.

Les scythes étaient un peuple de nomades qui voyageait à travers l’Europe, la Méditerranée, l’Asie centrale et la Russie. Ils brûlaient du cannabis à l’intérieur de petites tentes et inhalaient les fumées à des fins rituelles et thérapeutiques.

Étant donné que les scythes et les hébreux commerçaient marchandises et connais-sances, il n’est pas surprenant de trouver une technique similaire d’utilisation de tentes afin de retenir la fumée.

Les scythes participaient au commerce et faisaient la guerre avec les sémites un millénaire au moins avant qu’Hérodote ne les rencontre au cinquième siècle avant Yéshoua dit le "christ". La raison de cette confusion et de la relative obscurité du rôle joué par les scythes dans l’histoire de la région du Levant vient du fait qu’ils étaient

connus des grecs comme scythes et des sémites comme askhenazes. La première référence aux askhenazes apparaît dans la Bible dans Genèse 10 : 3, où Askhenaze, leur ancêtre, est nommé fils de Gommer, le petit-fils de Noé.

On remarque que le "dieu" "YHVH" à l'instar du peuple nomade, était un dieu v o y a g e u r e t q u e s e s apparitions, ou dispa-ritions temporaires sous la "tente", étaient inter-p r é t é e s c o m m e d e s oracles.Il venait à Moché "au milieu d’une nuée" et cette nuée provenait de la fumée produite par la de l'encens consumé.

L’ a n c i e n s a g e p e r s e Z o ro a s t r e , u n a u t r e "monothéiste" comme Moché, entendit la voix de son "dieu", Ahura Mazda, alors qu’il était dans une extase chamanique.

L’"oracle" grec de Del-phes déclamait également ses prophéties derrière un voile de fumées toxiques.

La seconde trace du cannabis dans la Bible se trouve sous le nom de "kaneh" et est en relation avec le roi Salomon. Dans le Cantique des cantiques (attribué à Salomon), le "kaneh" est mentionné pour décrire sa fiancée :"Viens avec moi du Liban, ma fiancée, viens avec moi du Liban ! regarde du sommet de l’Amana, Du sommet du Senir et de l’Hermon, Des tanières des lions, Des montagnes des léopards.

Tu me ravis le coeur, ma soeur, ma fiancée, Tu me ravis le coeur par l’un de tes regards, Par l’un des colliers de ton cou.

Que de charmes dans ton amour, ma soeur, ma fiancée ! Comme ton amour vaut mieux que le vin, Et combien tes parfums sont plus suaves que tous les aromates !

Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée ; Il y a sous ta langue du miel et du lait, Et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.

Bienvenue au club !

... Bienvenue à Yahveyland !!...

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Tu es un jardin fermé, ma soeur, ma fiancée, Une source fermée, une fontaine scellée.

Tes jets forment un jardin, où sont des grenadiers, avec les fruits les plus excellents, Les troènes avec le nard.

Le nard et le safran, le kaneh et le cinnamome, avec tous les arbres qui donnent l’encens ; La myrrhe et l’aloès, avec tous les principaux aromates" (cantique des cantique 4 : 8-14).Les anciens adoraient la divinité sous la forme d’une femme à la poitrine nue, la terre sur laquelle ils vivaient et la nature autour d’eux. Les rayons fertiles du soleil sur la terre étaient perçus comme la fertilisation par "dieu" de la "grande mère". À la lumière de ce symbolisme, il n’est pas surprenant de trouver le cantique de Salomon aussi empreint d’imageries érotiques et végétales.

Dans son ouvrage, "The Woman’s Book of Myths and Secrets", Barbara Walker explique que l’Asherah antique est traduit par "bosquet" sans aucune explication de ce que le bosquet sacré avait de commun avec la "déesse", le centre génital, le lieu de naissance de toutes choses. Lors de la période matriarcale, les hébreux adoraient la "divinité" dans les bosquets (1 Roi 14 : 23).Plus tard, ces bosquets seront coupés par les réformateurs patriarcaux qui brûleront les os des prêtres d’Asherah sur leur propre autel (2 Chroniques 24 : 4-5).

Dans "Le Temple et la Loge" les auteurs Baigent et Leigh, avancent que le "Cantique des cantiques" attribué à Salomon est un hymne et une invocation de la déesse-mère phénicienne Astarté.

Astarté, connue comme la "Reine des cieux", "l’étoile de la mer" (stella maris) était adorée sur les montagnes et les collines.

"Salomon aimait l"Eternel", et suivait les coutumes de David, son père. Seulement, c’était sur les hauts lieux qu’il offrait des sacrifices et des parfums". (I Rois 3 : 3)

"A l’époque de la v i e i l l e s s e d e S a l o m o n , s e s femmes inclinèrent s o n c o e u r v e r s d’autres "dieux", et son coeur ne fut point t o u t e n t i e r à l"Eternel", son "dieu", comme l’avait été le coeur de David, son père. Salomon al la auprès d'Astarté, divinité des sidoniens, et après " M i l c o m " , l " a b o m i n a t i o n " d e s ammonites"(I Rois 11 : 4-5).

La pratique de Salomon de brûler de l’encens sur les hauteurs en l’honneur de la "reine des cieux" peut avoir été une coutume faite dans le même esprit que les scythes qui brûlaient du cannabis d a n s d e s g r o t t e s d e montagnes et consacraient leurs actions envers la "déesse", "tabiti-hestia".

Des découvertes archéo-logiques démontrent que le culte des anciens dieux de Canaan était une part intégrante de la religion des hébreux, jusqu’à la fin de la monarchie hébraïque. Le culte de la "déesse" joua un rôle plus important dans cette religion populaire que celles des "dieux".

La référence suivante directe au kaneh-bosem apparaît dans Isaïe, où Dieu réprime les israélites pour ne pas lui avoir offert ses "herbes sacrées".

"Tu ne m’as pas offert tes brebis en holocauste, Et tu ne m’as pas honoré par tes sacrifices ; Je ne t’ai point tourmenté pour des offrandes, Et je ne t’ai point fatigué pour de l’encens. Tu n’as pas à prix d’argent acheté pour moi des aromates, Et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices ; Mais tu m’as tourmenté par tes péchés, Tu m’as fatigué par tes iniquités". (Isaïe 43 : 23-24).

Asherah,ah, ça ira !... ça ira !...

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L’ONCTION 17

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Et un extrait antérieur d’Isaïe indique que l’appétit de Dieu avait été auparavant apaisé et que la "maison était emplie de fumées":

"Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée, alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le "roi", l’"Eternel des armées". Mais l’un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres, ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié". (Isaïe 6 : 4-7).

Dans "The Sacred Mushroom and the Cross", John Allegro souligne que les peuples antiques croyaient que les plantes psycho-actives étaient des portes vers les autres royaumes, et les considéraient comme des anges. Les mots grecs et h é b r e u x p o u r " a n g e s " s i g n i fi e n t littéralement "messagers" ou "apporteurs de miracles".

I l semble que le s ê t res a i lé s qu i apparaissaient à Isaïe et aux autres prophètes bibliques, sont à mettre en relation avec les rituels shamaniques où des costumes élaborés sont requis et où les transes sont souvent induites au moyen de substances psychotropes. Ce type de rituels était commune dans le Proche-Orient antique et il impliquait souvent l’utilisation de costumes ailés et de masques comme ceux que les explorateurs européens découvrirent chez les peuples aborigènes quelques milliers d’années plus tard.

Seraphim5 se traduit par "les brûlants" les " buveur de fumée " et le hashish brûle de manière identique à de l’encens.

Par exemple, dans le cas des visions d'Isaïe, il n’est pas difficile d’imaginer un shaman élever un charbon ardent de hashisch (ou autre) vers ses lèvres du "prophète", pour que tous ses péchés et son iniquité soient effacés.

Ceci est peut-être à mettre en comparaison avec la manière dont les Sâdhus hindous élèvent leur chillum au niveau du troisième oeil et s’exclament "Boom Shiva"en un acte qui indique la perte de leur ego et leur union à Shiva.

Dans le livre de Jérémie, il est à noter qu'à cette époque le goût de Yahvé pour les herbes odorantes semble avoir décliné. un peu de la même manière que l’offrande de Caïn fut dédaignée par son "dieu".

"Qu’ai-je besoin de l’encens qui vient de Séba, Du kaneh d’un pays lointain ? Vos holocaustes ne me plaisent point, Et vos sacrifices ne me sont point agréables". (Isaïe 6 : 20).

La dernière référence biblique au "kaneh" apparaît dans un passage nommé "Une lamentation pour Tyr" (Ezéchiel 27). Le royaume de Tyr est tombé dans la disgrâce au yeux du "Seigneur", et le cannabis est une simple marchandise reçue par Tyr.

"Vedan et Javan, depuis Uzal, pourvoyaient tes marchés ; Le fer travaillé, la casse et le kaneh-bosem, étaient échangés avec toi". (Ezéchiel 27 : 19).

Dans ces références au kaneh et au kaneh-bosem, les trois premières voient le cannabis être dans les faveurs du "Seigneur", la quatrième en sa défaveur et la cinquième sur la liste de marchandises d’un royaume déchu par Dieu. On peut se questionner sur la raison de ces contradictions apparentes, et la réponse peut être trouvée dans l’histoire de la suppression du culte d’Asherah, ou Astarté, l’ancienne "reine des cieux".

"Tuez les tous,"dieu" reconnaitra les siens ! "

...

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Dans "The Calice and the Blade", Riane Eisler explique cela de cette manière :

"Il y a bien sûr une allusion à tout cela dans la Bible elle-même. Les prophètes Esras, Osée, Néhémie et Jérémie ragent constamment sur l’abomination des cultes a u x a u t r e s d i e u x . I l s é t a i e n t particulièrement outragés par ceux qui pratiquaient encore le culte de la "reine des cieux". Et leur plus grande colère allait plus particulièrement à l’encontre des filles infidèles de Jérusalem qui restaient accrochées aux croyances matriarcales".

Le lien entre cannabis et "reine des cieux" est probablement plus apparent dans Jérémie, où le patriarche semble concerné par le culte du peuple à la "reine des cieux" et tout particulièrement la consommation d’encens en son honneur.

"Tous les hommes qui savaient que leurs femmes offraient de l’encens à d’autres dieux, toutes les femmes qui se trouvaient là en grand nombre, et tout le peuple qui demeurait au pays d’Égypte, à Pathros, répondirent ainsi à Jérémie :

Nous ne t’obéirons en rien de ce que tu nous as dit au nom de l’"Eternel".

Mais nous voulons agir comme l’a déclaré notre bouche, offrir de l’encens à la "reine du ciel", et lui faire des libations, comme nous l’avons fait, nous et nos pères, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Alors nous avions du pain pour nous rassasier, nous étions heureux, et nous n’éprouvions point de malheur.

Et depuis que nous avons cessé d’offrir de l’encens à la "reine du ciel" et de lui faire des libations, nous avons manqué de tout, et nous avons été consumés par l’épée et par la famine…D’ailleurs, lorsque nous offrons de l’encens à la "reine du ciel" et que nous lui faisons des libations, est-ce sans la volonté de nos maris que nous lui préparons des gâteaux pour l’honorer et que nous lui faisons des libations ?

Jérémie dit alors à tout le peuple, aux hommes, aux femmes, à tous ceux qui lui avaient fait cette réponse :

L"Eternel" ne s’est-il pas rappelé, n’a-t-il pas eu à la pensée l’encens que vous avez brûlé dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, vous et vos pères, vos rois et vos chefs, et le peuple du pays ?

L"Eternel" n’a pas pu le supporter davantage, à cause de la méchanceté de vos actions, à cause des abominations que vous avez commises ; et votre pays est devenu une ruine, un désert, un objet de malédiction, comme on le voit aujourd’hui.

C’est parce que vous avez brûlé de l’encens et péché contre l"Eternel", parce que vous n’avez pas écouté la voix de l"Eternel", et que vous n’avez pas obser vé sa lo i , s e s ordonnances, et ses préceptes, c’est pour cela que ces malheurs vous sont arrivés, comme on le voit aujourd’hui". (Jérémie 44 15-23).

La référence de Jérémie aux rois et aux princes de l’ancien temps qui brûlaient de l’encens à la "reine des cieux" peut être un rappel du roi Salomon, de son fils Roboham et d’autres rois et prophètes bibliques.

D’autres interdits du culte de la "reine des cieux" se trouvent dans les livres d'Ezéchias et de son petit-fils Josias.

"Il fit disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le serpent d’airain que Moché avait fait, car les enfants d’Israël avaient jusqu’alors brûlé des parfums devant lui : on l’appelait Nehuschtan". (II Rois 18 : 4)

La Bible rapporte que le roi avant Ezéchias "mit des images et des bosquets sur chaque colline, et sous chaque arbre vert, et ils y brûlaient de l’encens dans tous lieux élevés…"(I Rois 17). Ainsi firent les rois qui régnèrent après Josias, qui fut tué à la bataille en 609 avant Yéshoua dit le "christ".

Le livre de la loi, qui est constitué du Deutéronome et du Lévitique, était utilisé afin d’interdire le culte de la déesse et instituer une peine de mort pour ceux qui

Et des citations...

Fresque chrétienne de l'"arbre" en Eden

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avec l’espoir de voir l’éradication des temples concurrents et de leurs déités, qui obtenaient plus de sacrifices du peuple que celui de Yahvé.

Osburn cite "Occidental Mythology" du mythologue Joseph Campbell en disant qu’avant la découverte du "livre de la loi", ni les rois ni le peuple ne donnaient une attention particulière à la loi de Moché qui, en fait, leur était inconnue. Ils se vouaient aux déités habituelles du Proche-Orient.Les hébreux jusqu’à cette époque adoraient les dieux, pratiquaient les cultes dans des lieux ouverts sur les hauteurs des montagnes et dans les grottes.

La découverte mystérieuse du "livre de la loi" prend place durant le règne du roi Josias. Une fois informé des nouvelles lois, l’interdit de Josias se porte contre les brûleurs d’encens, cet interdit sera plus dur encore que celui porté par son grand-père Ezéchias. La Bible décrit cette action comme suit :

"Le roi Josias fit assembler auprès de lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem.

Puis il monta à la maison de l’Éternel, avec tous les hommes de Juda et tous les habitants de Jérusalem, les sacrificateurs, les prophètes, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand. Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance, qu’on avait trouvé dans la maison de l’Éternel.

Le roi se tenait sur l’estrade, et il traita alliance devant l’Eternel, s’engageant à suivre l’Éternel, et à observer ses ordonnances, ses préceptes et ses lois, de tout son coeur et de toute son âme, afin de mettre en pratique les paroles de cette alliance, écrites dans ce livre. Et tout le peuple entra dans l’alliance.

Le roi ordonna à Hilkija, le souverain sacrificateur, aux sacrificateurs du second ordre, et à ceux qui gardaient le seuil, de sortir du temple de l’Éternel tous les ustensiles qui avaient été faits pour Baal, pour Astarté, et pour toute l’armée des cieux ; et il les brûla hors de Jérusalem, dans les champs du Cédron, et en fit porter la poussière à Béthel.

Il chassa les prêtres des idoles, établis par les rois de Juda pour brûler des parfums sur les hauts lieux dans les villes de Juda et aux environs de Jérusalem, et ceux qui offraient des parfums à Baal, au soleil, à la lune, au zodiaque et à toute l’armée des cieux.

Il sortit de la maison de l’Éternel l’idole d’Astarté, qu’il transporta hors de Jérusalem vers le torrent de Cédron ; il la brûla au torrent de Cédron et la réduisit en poussière, et il en jeta la poussière sur les sépulcres des enfants du peuple.

l abattit les maisons des prostitués qui étaient dans la maison de l’Éternel, et où les femmes tissaient des tentes pour Astarté.

Il fit venir tous les prêtres des villes de Juda ; il souilla les hauts lieux où les prêtres brûlaient des parfums, depuis Guéba jusqu’à Beer-Schéba ; et il renversa les hauts lieux des portes, celui qui était à l’entrée de la porte de Josué, chef de la ville, et celui qui était à gauche de la porte de la ville.

Toutefois les prêtres des hauts lieux ne montaient pas à l’autel de l’Éter nel à J é r u s a l em , ma i s i l s mangeaient des pains sans levain au milieu de leurs frères.

Le roi souilla Topheth dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît plus passer son fils ou sa fille par le feu en l’honneur de Moloc.

Il fit disparaître de l’entrée de la maison de l’Éternel les chevaux que les rois de Juda avaient consacrés au soleil, près de la chambre de l’eunuque Nethan-Mélec, qui demeurait dans le faubourg ; et il brûla au feu les chars du soleil.

... comme s'il en pleuvait...

...différentes fresques chrétienneson ne peut plus équivoques

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Le roi démolit les autels qui étaient sur le toit de la chambre haute d’Achaz et que les rois de Juda avaient faits, et les autels qu’avait faits Manassé dans les deux parvis de la maison de l’Éternel ; après les avoir brisés et enlevés de là, il en jeta la poussière dans le torrent de Cédron.

Le roi souilla les hauts lieux qui étaient en face de Jérusalem, sur la droite de la montagne de perdition, et que Salomon, roi d’Israël, avait bâtis à Astarté, l’abomination des Sidoniens, à Kemosch, l’abomination de Moab, et à Milcom, l’abomination des fils d’Ammon.

Il brisa les statues et abattit les idoles, et il remplit d’ossements d’hommes la place qu’elles occupaient.

Il renversa aussi l’autel qui était à Béthel, et le haut lieu qu’avait fait Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël ; il brûla le haut lieu et le réduisit en poussière, et il brûla l’idole.

Josias, s’étant tourné et ayant vu les sépulcres qui étaient là dans la montagne, envoya prendre les ossements des sépulcres, et il les brûla sur l’autel et le souilla, selon la parole de l’Éternel prononcée par l’homme de Dieu qui avait annoncé ces choses.

Il dit : Quel est ce monument que je vois ? Les gens de la ville lui répondirent : C’est le sépulcre de l’homme de Dieu, qui est venu de Juda, et qui a crié contre l’autel de Béthel ces choses que tu as accomplies.

Et il dit : Laissez-le ; que personne ne remue ses os ! On conserva ainsi ses os avec les os du prophète qui était venu de Samarie.

Josias fit encore disparaître toutes les maisons des hauts lieux, qui étaient dans les villes de Samarie, et qu’avaient faites les rois d’Israël pour irriter l’Éternel ; il fit à leur égard entièrement comme il avait fait à Béthel.

Il immola sur les autels tous les prêtres des hauts lieux, qui étaient là, et il y brûla des ossements d’hommes. Puis il retourna à Jérusalem.

Le roi donna cet ordre à tout le peuple : Célébrez la Pâque en l’honneur de l’Éternel, votre Dieu, comme il est écrit dans ce livre de l’alliance.

Aucune Pâque pareille à celle-ci n’avait été célébrée depuis le temps où les juges jugeaient Israël et

pendant tous les jours des rois d’Israël et des rois de Juda.

Ce fut la dix-huitième année du roi Josias qu’on célébra cette Pâque en l’honneur de l’Éternel à Jérusalem"(II Roi 23).

La déesse de la foi hébraïque est revenue plus tard sous une forme plus mystique au sein de la "cabale", qui enseigne que la "shekhinah" est l’âme féminine, et que "dieu" ne peut être parfait que dans la réunion avec elle. Les kabbalistes croient que c'est parce que "dieu" a perdu sa "shekhinah" que le mal existe. Dans certaines traditions, la "shekhinah" est vue comme une colonne de fumée qui guide les tribus errantes d’Israël pendant leur exode d’Égypte.

Notre séparation de l’antique "déesse" et la négation de son extase peuvent être perçues comme la racine de la séparation de l’humanité et de la nature, la nôtre et celle du monde qui nous entoure.Peut-être l’esprit de l’antique "déesse ne pourra être entièrement restauré à moins que ses enfants ne commencent à respecter et à soigner son corps abusé.

Pour ceux qui s’opposent farouchement à la dépénalisation du cannabis, avec en tête, les "pieux" de la droite chrétienne conser-vatrice, il est curieux de constater que la découverte d'anciens documents gnostiques coïncident avec la redécouverte des plantes enthéogènes, en particulier par la jeunesse des années soixante.

D’une certaine manière, ces anciens documents représentent une certaine "parole" retrouvée de Yéshoua, coïncidant avec la réintroduction culturelle de "sacrements" et représente une sorte de "résurrection" de l’esprit du "christ".Un esprit qui contient peut-être la même puissance révolutionnaire que celle de Yéshoua et de ceux qui le suivirent il y a de cela deux mille ans.

J'veux du soleiiil !...

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L’ONCTION 21

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YÉSHOUA ÉTAIT-IL :

... UN UTILISATEUR D’HERBES MAGIQUES ?...

... UN OPPOSANT À LEUR EMPLOI(selon l’interdiction instituée avec zèle par Ezékias, Josias et Jérémie) ?...

... PEUT-ÊTRE S'EN FOUTAIT-IL "RO-YA-LE-MENT" ?!...

... OU BIEN, SA SUBSTANCE ILLICITE À LUI, C’ÉTAIT L’AMOUR ?!...

Bien à vous !

Silas

Puis qu'il faut conclure...RIEN N'EST MOINS CONCLUANT QU'UNE CONCLUSION !

La douceur ou la rigueur ?...

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NOTES 22

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1) Commiphora opobalsamum (syn. Commiphora gileadensis) est un arbre originaire du sud de l'Arabie et de Judée, l'antique Palestine/Israël, appelé aussi "baume de la Mecque" ou "baume de Galaad".

On extrait la résine de l’arbre, sous forme de liquide jaune doré, plus ou moins consistant, voire solide, d'une odeur suave rappelant celle du citron, de saveur amère et astringente.

Elle était utilisée pour les soins de la peau, pour cicatriser les plaies et pour les maux d'estomac ou d'intestin.

Le plus célèbre site de production de sapin baumier de la région a été la ville juive d’Ein Gedi. La résine a été utilisé pour la médecine et le parfum dans la Grèce antique et l'Empire romain.

Pline l'Ancien dans son "Naturalis Historia", le mentionne comme l'un des ingrédients du "parfum royal" des Parthes. En latin la résine est nommée "opobalsamum", le fruit séché, "carpobalsamum", et le bois, "xylobalsamum".

2) La livre romaine (libra) valait 324 g, et était divisée en 12 onces de 27 g.

3) Les enthéogènes regroupent un grand nombre de plantes et même certains venins d’animaux qui possèdent des propriétés hallucinogènes dont on peut dériver les substances actives. Les enthéogènes sont employés depuis plusieurs

milliers d’années et sur tous les continents, on les retrouve dans le chamanisme et lors de pratiques de guérison, de transcendance, de révélation, de méditation, dans des rituels initiatiques divers et aussi dans le psychonautisme. Parfois, les plantes enthéogènes sont détournées de leur usage traditionnel et sont consommées à des fins artistiques ou simplement afin de connaitre une expérience psychédélique.

4) Sula Benet (aussi connu sous le nom Sara Benetowa), étymologiste de l'Institut des sciences anthropologiques de Varsovie , indique qu’à l'origine le mot hébreu קנבוס ( qannabbôs ) kaneh bosm, pourrait être notre cannabis actuel.

L'étonnante ressemblance entre le terme sémite " kanbos " et le scythe " cannabis " permet de supposer que le mot scythe était d'origine sémitique. Les scythes iraniens étaient probablement liées aux mèdes, qui étaient les voisins des sémites et pourraient avoir assimilé ce mot pour le chanvre. Les sémites auraient véhiculé ce mot au cours de leurs migrations à travers l'Asie Mineure.

Le mot "gan-zi-gun-nu" référencé à partir des tables de pierre (datant 700 avant J.-C.) indique une connexion avec les termes de l'Est et du Proche-Orient pour la plante, ("gan-zi'-> 'ganja", "gun-nu'-> 'qaneh'). Cette substance a été utilisée et prescrite comme un remède utile pour une variété de maladies, y compris la dépression et l'impuissance.

Hébreu קנבוס (qannabbôs) < קנה בשם (qěnēh Bosem) peut dériver du sumérien " kanubi ", bien que la terminaison ne semble pas être présente en akkadien (assyrien) ou dans les formes sumériennes.

Raphael Mechoulam et ses collègues à l' Université hébraïque de Jérusalem proposent une alternative étymologie pour le cannabis : grecque cannabis <arabe kunnab <syriaque qunnappa <hébreu pannag (= bhanga en sanskrit et Bang en persan). Ils expliquent qu'en hébreu, seules les consonnes forment la base d'un mot et les lettres p et b sont souvent interchangeables. Les auteurs pensent qu'il est probable que "pannag", mentionné dans la Bible par le prophète Ezéchiel (27:17), est en fait le cannabis.

La Bible hébraïque utilise à quatre endroits, le nom "roseau" (qaneh) pour signifier une plante du genre "roseau de baume" contenant une résine parfumée : Ésaïe 43:24, Jérémie 6:20, Ézéchiel 27:19 et le Cantique des cantiques 4:14 . Le nom hébreu "roseau de baume" vient de qěnēh (nom construit à partir de qaneh ) qui signifie "roseau" ou

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"canne" et Bosem qui signifie "baume" ou résine "aromatique". Les hébreux peuvent avoir adapté le nom qannabbôs du "roseau de baume" qěnēh Bosem comme substitut pour le nom ambigu de "roseau".

Les différentes utilisations de la plante peuvent aider à confirmer l'étymologie. Le cannabis était un matériau commun chez les hébreux en tant que fibre textile. La robe de chanvre appelé en hébreu "simlah" était l'habit de base porté par les gens du peuple. Le chanvre, était la "marque des humbles" ce qui s'aligne avec l'enseignement de Yéshoua :

"Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. " (Matthieu 11:29)

"Mais celui qui est le plus grand parmi vous sera votre serviteur . " (Matthieu 23:11)

5) Le mot hébreu seraphim est un nom pluriel dérivé du verbe saraph, qui signifie " brûler ". (Lv 4:12.) littéralement " les brûlants ". D'autres sens possibles du mot saraf peuvent être " venimeux ", " qui cause une inflammation " et " serpent ". Ainsi dans le Deutéronome (parachat Eqev), on trouve ce terme en association avec les animaux peuplant le désert : " ... qui t'a conduit à travers ce vaste et redoutable désert, plein de serpents venimeux (saraf) et de scorpions "

Les seraphim bibliques sont dérivés des "uræi" égyptiens, ces cobras dotés d'ailes symbolisant la fonction protectrice. Les sumériens avaient eux les Anunnaki (qui prendront une nature dite "reptilienne") et les Igigi, dieux et déesses

ailé(e)s.

Les premières traductions de la Bible hébraïque en grec traduisaient d'ailleurs le mot par " serpents ". Mais, progressivement, la référence aux serpents a été occultée, car de connotation trop négative. Il est intéressant de noter que dans la mythologie sumérienne, il y a à un moment donné inversion des rôles parmi les divinités célestes, les Anunnaki deviennent chthoniennes (comprenez : du sous-sol... et quoi de plus terre à terre qu'un reptile ?!... surtout s'il a perdu ses ailes, hu hu hu...).

Les ailes des dieux ou des anges peuvent être vues comme la symbolisation de la capacité à voyager entre les mondes. Par exemple, le dieu grec Hermès avait les pieds et un casque ailés lui permettant d'être le messager entre les hommes et les dieux... hum, les "uræi" et par extension "l'uræus" feront p'têt' l'objet d'une étude ultérieure... allez savoir !...

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BIBLIOGRAPHIE 24

Silas | 2013 | [email protected]

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"Early Diffusions and Folk Uses of Hemp" Sula Benet ; Reprinted in "Cannabis and Culture" Vera Rubin ; 1975.

"Flesh of the Gods" P T Furst ;1972.

"Green Gold the Tree of Life ; Marijuana in Magic and Religion" Chris Bennet, Judy Osburne, & Lynn Osburne ; 1995.

"The Hebrew Goddess" Raphael Patai ; 1967.

"Marihuana : The First Twelve Thousand Years" Ernest Abel ; 1980.

"Marijuana and the Bible" Jeff Brown ; 1981.

"Occidental Mythology" Joseph Campbell ; 1982.

"The Origins of Consciousness in the Break down of the Bicameral Mind" Julian Jaynes ; 1976.

"The Sacred Mushroom and the Cross" John M. Allegro ; 1969.

"The Temple and the Lodge" Baignet and Leigh ; 1989.

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