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* * * Être ou se définir ? Si nous y prêtons attention, nous pourrons remarquer que toutes les fois où une personne se définit de telle ou telle manière, c'est précisément autre chose qu'il faut comprendre. Car, nous ne pouvons nous définir, et lorsque nous tentons de le faire, nous sommes nécessairement dans l'erreur, dans l'image, et non dans l'Être. Et celui-ci n'a nul besoin de se dire pour être ! Nous pouvons uniquement décrire des états, forcément changeants, éphémères et voués à mourir un instant plus tard. En vérité, je ne suis rien de ce que je dis de moi. Rien de ce que les autres disent de moi. Je ne suis rien de tout cela. Je ne suis pas des mots, des images, des pensées ou des émotions. Tout cela n'est pas mon être véritable. * * * Les voies s'ouvrent en deux, et il nous faut aujourd'hui abandonner ce qui est un fardeau pour la Nouvelle Ère. C'est un âge d'or qui fleurit, et les anciennes croyances se doivent d'être désarmées, affamées. Il nous faut sacrifier le moi sur l'autel de la Vie. Et l'autel de la souffrance disparaîtra, engloutit dans toutes les vagues d'un Amour qu'il ne peut contenir. *

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Après 16 ans d'écriture spontanée, et des tonnes de cahiers dormant dans mon placard, je me décide enfin à vous livrer une partie de mes écrits. Ils méritent d'être relus, retravaillés, améliorés, épurés etc, raison pour laquelle je fais appel à votre soutien. En espérant que cela vous parle !

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* * *

Être ou se définir ?

Si nous y prêtons attention, nous pourrons remarquer que toutes les fois où une personne se définit de telle ou telle manière, c'est précisément autre chose qu'il faut comprendre. Car, nous ne pouvons nous définir, et lorsque nous tentons de le faire,

nous sommes nécessairement dans l'erreur, dans l'image, et non dans l'Être. Et celui-ci n'a nul besoin de se dire pour être !

Nous pouvons uniquement décrire des états, forcément changeants, éphémères et voués à mourir un instant plus tard.

En vérité, je ne suis rien de ce que je dis de moi. Rien de ce que les autres disent de moi. Je ne suis rien de tout cela.

Je ne suis pas des mots, des images, des pensées ou des émotions. Tout cela n'est pas mon être véritable.

* * *

Les voies s'ouvrent en deux, et il nous faut aujourd'hui abandonner ce qui est un fardeau pour la Nouvelle Ère. C'est un âge d'or qui fleurit, et les anciennes croyances

se doivent d'être désarmées, affamées. Il nous faut sacrifier le moi sur l'autel de la Vie. Et l'autel de la souffrance disparaîtra, engloutit dans toutes les vagues d'un

Amour qu'il ne peut contenir.

* * *

Nous donnons ET nous recevons à la mesure de notre propre ouverture, de notre propre richesse intérieure.

** *

Culture et Intelligence

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La culture n'est pas l'Intelligence. Tout au mieux, la culture sert l'Intelligence, quand elle ne la dessert pas en se mettant au service de la démence !

L'homme cultivé est parfois dans une profonde ignorance, si sa culture n'est pas liée à l'Intelligence. Quand la culture est au service de l'ego, elle est forcément synonyme

d'ignorance ! Et alors, plus il accumule de savoirs, comme pour se « remplir », et plus il se désapprend. Il finit par se perdre, dans les tumultes de l'occulte, dans les

apparents paradoxes. La culture est parfois le refuge de ceux qui ignorent la Vie, de ceux qui ne savent la comprendre, et à défaut veulent savoir.

Et nous sommes tous ce type d'homme !

Or, celui qui connaît, ne sait plus rien, mais englobe pourtant la totalité. Car l'Intelligence est et sera après nous. Elle nous traverse parfois, et alors, notre

compréhension englobe l'univers entier. Nous pouvons alors com-prendre (prendre avec nous). Et celui qui comprend, voit tout, sans exception. Alors que celui qui se contente de savoir certaines choses -aussi nombreuses fussent-elles-, ne comprend pas et se brise, se heurte sur les paradoxes de la raison. L'Intelligence embrasse et comprend les paradoxes, indissociablement. Elle inclut et entoure chaque chose,

chaque être, sans exception.

** *

Assouvissement ou refoulement ?

Souvent il n'est pas plus légitime d'obéir à nos envies / nos désirs que de tenter de les interdire. L'un et l'autre de ces comportements procèdent souvent de la même partie

de nous-mêmes. L'un et l'autre sont souvent le fruit d'une l'illusion. Et parfois la réaction « egotique » de l'autre nous indique que nos envies, nos agissements, le sont également, au moins partiellement. Nos réactions et celles des autres sont souvent de

bons indicateurs de la tromperie que l'on se fait à soi-même.

** *

Une personne agissant librement peut paraître inacceptable aux yeux de personnes bien conditionnées. Non seulement parce qu'elle leur renvoie leur propre aliénation,

mais aussi cette partie d'eux-mêmes totalement libre et inaliénable qu'ils tentent d'étouffer.

** *

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Le véritable courage n'est pas l'absence de peur. C'est de vivre la peur en conscience.

** *

Qu'est-ce-que l'objectivité ?

Aujourd'hui je me pose cette question : qu'est-ce-que l'objectivité ? Car, nous la recherchons, nous la nommons, nous la réclamons, et nous la brandissons tel un drapeau immaculé, pour donner du crédit à nos propos. Pourtant, celle-ci reste globalement très relative. L'objectivité pouvant se définir comme l'absence d'influences intérieures et extérieures modifiant notre regard sur les faits, elle est en fait un « regard juste ». Ce regard dénué de jugements, dénué de sujet, de la personnalité. Or, soyons honnêtes : aussi longtemps que nous vivons à travers le moi/l'ego, notre regard est nécessairement biaisé, incomplet et imparfait. Alors, pourquoi sommes-nous toujours en quête de cette prétendue objectivité, se posant comme une forme d'idéal fondamental ? Certainement parce que nous ressentons qu'elle existe, en dehors de notre moi, et qu'elle n'est rien d'autre qu'un autre nom donné à Dieu, l’Éveil, l'Illumination, la Connaissance, l'Amour, la Lumière, la Vérité, l’Être, l'Intelligence, etc...

Nous le savons intérieurement, il n'y a qu'une partie totalement silencieuse en nous, exempte de tous raisonnements, qui soit capable de poser ce regard juste sur toutes choses. Ce lieu infini où la personnalité se tait, où l'ego n'est pas.

Aussi longtemps que nous regardons avec le moi, souhaitant faire valoir un avis, une opinion, une conviction intérieure, nous sommes forcément dans le conflit. Notre vision est nécessairement limitée, partielle, et ne peut englober la totalité, la Vérité. Puissions-nous en prendre conscience.

C'est dans ce regard, dénué de tous jugements, inébranlable dans sa Nature, qu'est contenu le pouvoir de changer la violence en Amour. Aucun autre regard ne peut le faire, aussi doux ou bienveillant puisse-t-il paraître. Tout le reste n'est qu'un effort vain de maintenir notre ego en vie, de se contrôler soi-même.

Or, nous ne pouvons souhaiter faire disparaître les conséquences de l'existence du moi, tout en voulant le conserver, sans se heurter à la souffrance que cela engendre.

Car, trop souvent nous prétendons parler au nom de l'objectivité lorsque nous parlons simplement en notre nom ! C'est un leurre dangereux, et le discernement est ici important. Puissions-nous prendre conscience de la tromperie faite à nous-mêmes

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lorsque nous prétendons à l'objectivité alors que nous parlons avec notre moi, et pour lui.

Et en réalité, il me semble, comme dit précédemment, qu'il en va de même pour beaucoup d'autres choses : la Bonté, l'Amour, l'Intelligence, etc. ne peuvent être connus que partiellement par l'humain. Elles peuvent s'exprimer sur le plan humain, de façon incomplète, à la mesure de ce que chacun peut recevoir, en fonction de son état de conscience, ou sur le plan divin, sans ou à travers l'homme, lorsqu'il meurt à lui-même !

Mais ne nous méprenons pas ! La personnalité n'est pas inutile. Bien au contraire ! C'est elle l'instrument, le moyen par lequel nous retournerons à notre source. Elle est le voile et le pont.

** *

Nous essayerons de panser bien des blessures avant de comprendre que celles-ci se font toutes l'écho de l'unique blessure originelle, celle de la coupure avec le Tout.

** *

… et la santé ?

Je m'étais fait cette même réflexion à propos de la santé également. J'ai découvert un phénomène intéressant à propos des personnes schizophrènes, m'amenant à cela : lorsqu'elles passent d'une personnalité à l'autre, les personnes atteintes de schizophrénie peuvent guérir totalement d'une maladie liée à une personnalité lorsqu'elles passent sur une autre personnalité (pouvant elle aussi avoir une malade « spécifique »). Les maladies semblent donc intimement liées à la personnalité, elles lui sont étroitement attachées.

Et alors, me suis-je dit, la véritable guérison serait de ne plus avoir de personnalité ? Cette idée peut révolter ou offusquer plus de l'un d'entre nous. Nous croyons souvent, à tord, que sans elle (la personnalité), nous serions écrasés par la vie, par les autres... Mais qui croit cela ? N'est-ce pas personnalité elle-même, en proie à la peur de sa propre « mort » ?

La Santé véritable serait de se fondre dans l'Un, dans le Tout... Et il n'y a que de cette façon que nous puissions devenir totalement intouchables, totalement inviolables, cette santé nous conférant une assise et une confiance totale en la vie. Il n'y a rien de plus solide que le juste milieu, le centre du cercle. Et ce qui est amusant,

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c'est que c'est précisément la personnalité, - magnifique instrument que voilà ! -, qui nous permet progressivement d'atteindre des seuils de compréhension menant à cette guérison, passant d'abord par un processus purificateur.

Ainsi, notre notion de la santé est-elle imparfaite et superficielle, et ne peut être maintenue que de façon temporaire. Quelqu'un de profondément sain est également saint. Il n'y a aucune autre guérison. La guérison véritable est de mourir à soi-même, de transcender cette ultime blessure/maladie de séparation pour renouer avec l'Un. C'est cela, la vraie Santé.

Toutes les maladies font écho à La maladie profonde de l'humanité.

** *

Temps et unité

Le temps est malléable.Le temps n'est jamais figé, défini. Il se tord, s'étrique, s'étend, et se distend, selon

l’Éternité ou la mort que nous y mettons, à chaque instant. Une seconde qui contient l’Éternité est infiniment plus riche que des années entières

sous le signe de la mort de l'âme. Un jour où notre cœur s'ouvre est bien plus salvateur que des années où le moi tente de le barricader. Une respiration, un souffle,

peut changer tout le cours de notre vie. Le temps dépend de l'éternité qui vient s'y déposer, comme dans un vase ouvert, à toutes les énergies de l'unité. Et il y a parfois de brefs instants, des brèches s'ouvrant sur le néant, venant marquer profondément notre être, plus fortement encore que des décennies de paraître. Les moments où la Vie transperce et traverse notre cœur, pour se déverser dans les vallées du monde, sont éternels. Tout le reste est sans cesse soumis au changement, caractérisé par

l'éphémère. Tout le reste est voué à mourir.

** *

Il y comme une « fatalité » dans notre vie, vouée, quoi qu'il arrive à sa vocation de chemin. De chemin de retour à la Source. Quels que soient les détours empruntés, nous retournerons un jour là d'où nous venons, à la Lumière, qu'elle qu'en soit la

manière. Et pour cela, j'ai une infinie reconnaissance !

** *

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Relations et fantasmes

Si nous avons peur des relations d'amour, c'est à "juste titre", car ce sont celles qui menacent le plus notre ego, et toutes les illusions sur lesquelles il se construit. Il nous semble alors qu'il est plus confortable (en tous cas, c'est cette partie de nous cherchant à survivre qui aimerait à nous le faire croire), de nouer des relations superficielles, ne touchant jamais notre être en profondeur, ou alors de rester "seul", refusant toute relation, bousculant quelques peu notre "zone de confort". Bien sûr, c'est tout relatif, car une partie en nous est totalement étouffée, et il en résulte une immense souffrance. Une souffrance plus grande encore que celle de se risquer à vivre une relation !

J'ai la sensation que les relations d'amour constituent un domaine privilégié, une opportunité magique, dans laquelle tous nos démons sont mis en lumière, parfois lentement, parfois avec une certaine forme de brutalité, en une fraction de seconde. Elles offrent une possibilité de purification. Or, c'est une chose que nous ne pouvons supporter, aussi longtemps que nous résistons à notre nature profonde.

Intuitivement, il me semble que c'est aussi pour cette raison qu'une si petite partie de la population peut vivre l'intensité d'une relation avec une forme de joie et de sérénité (même dans la colère!), en abandonnant toutes les images générées autour d'elle. Car Dieu sait toutes les images qui sont générées autour des relations intimes (familiales, amoureuses, amicales, etc.). Nous avons toujours toutes sortes d'attentes.

Car au fond, nous le savons. Nous savons qu'il faut abandonner nos idéaux, nos fantasmes, nos idées, nos conditionnements les plus ancrés et les plus anciens, nos idées et nos principes afin d'aller véritablement à la rencontre de l'autre et de l'Autre en nous. Sans quoi ce ne sont que des images qui se nourrissent mutuellement !

Nos conditionnements sont profonds, violents, il est important de le réaliser. Ils se transmettent de générations en générations, et nous dictent quoi penser, quoi ressentir, à quel moment, et dans quelle situation… Si bien que les hommes sont devenus une forme de masse homogène, où chacun réagit de la même façon à une situation donnée. Comme si nous étions des robots : tu appuies sur le bouton A, et cela donne la réaction B !

Parfois, nous pourrions tuer une personne juste parce qu'elle agit d'une manière venant à briser nos fantasmes ! Nous n'aimons pas la personne telle qu'elle est vraiment, nous nous attachons à une image à laquelle nous essayons de la faire correspondre : par exemple, l'image d'une personne aimable, socialement valorisée, fidèle etc… (il y a une multitude de possibilités , les fantasmes diffèrent plus ou moins d'une personnalité à l'autre). Et lorsque, malgré tous nos efforts pour maintenir l'autre dans ce fantasme, -jugé comme la seule option acceptable-, nous sommes forcés d'admettre qu'il n'y correspond pas – car, c'est un être humain, après tout!-, alors nous sommes dans une colère terrible et pouvons le rejeter avec une puissance

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inégalable, une violence voulant se faire passer pour légitime ! En réalité, ce sont nos blessures qui parlent, car une personne qui souffre a toujours cette espèce de croyance, nourrie collectivement, que sa souffrance légitime ou justifie ses actes. C'est un déni total de notre responsabilité dans les situations générées, dont résultent toujours des violences croissantes.

Trop souvent, nous préférons nos illusions à la vérité, et nos fantasmes à la réalité d'une relation. C'est ainsi que nous sommes sans cesse coupés des autres et de nous-mêmes. La première image qu'il nous faut abandonner, générant toutes les autres, et se posant comme le seul et premier obstacle à la relation aux autres, c'est celle de nous-mêmes. D'ailleurs, nous le savons aussi, car la vie nous le rappelle bien souvent, celle-ci vole en éclats lorsqu'on s'y attache trop fort. La réalité est toujours plus fortes que les chimères. Et c'est la réalité des faits qui nous enseigne ce que nous sommes.

** *

Il n'y a jamais d'échecs, seulement des expériences.

** *

Centrée... or not !

La puissance des paroxysmes dans laquelle je me laisse emporter me mènent à ma perte. Et une partie de moi a besoin de se perdre. La violence des extrémités m'oblige toujours à rechercher le centre. Parfois je le trouve un instant, et ensuite, je suis à nouveau prise dans le tumulte gravitant tout autour. Je me remets alors en quête de le trouver. Et il s'offre parfois à moi, à un moment où je ne l'attendais pas. Et puis, je me laisse à nouveau happer, d'une émotion à l'autre, d'une pensée à l'autre. J'ai tellement peur encore d'être libre, j'ai tellement l'habitude de mes chaînes qu'elles sont devenues confortables, rassurantes même ! Comment est la vie sans elles ? Comment est la vie, sans tous ces fantômes, ces vampires qui dansent autour de moi ? Parfois je le sais. Et parfois j'oublie. Parfois j'ai confiance, jusque dans les plus grands moments de souffrance, et parfois j'ai peur.

** *

Le sage est un enfant

L'amour appelle l'amour, et lorsque nous aimons véritablement une personne, cet amour s'étend ensuite de plus en plus, jusqu'à englober le monde entier, la totalité de l'univers. L'amour est croissant, infini, et ne peut être limitatif. Ainsi, en souhaitant

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limiter notre amour -par souci de « fidélité » par exemple-, nous tuons et étouffons notre amour, si bien que nous ne pouvons plus en avoir pour quiconque. L'amour a besoin de liberté pour s'épanouir. C'est seulement de cette façon qu'il peut répondre à sa véritable vocation ! Car l'amour est la liberté !

Il suffit de regarder un petit enfant, pas totalement conditionné encore, pour s'en apercevoir... Il aime qui il veut, quand il le veut, sans limites, sans restrictions. Il est libre dans son amour. Il va et vient, donne sans s'en sentir obligé, apprécie de recevoir, sans calculer. Je pense que les enfants nous donnent ainsi un aperçu de la façon dont nous pourrions vivre ensemble dans un état plus conscient.

Il me semble que l'éveil n'est rien d'autre qu' un retour à l'innocence, avec une maturité issue de l'expérience donnant une conscience nouvelle, une présence totale.

La différence, il me semble, entre un sage et un enfant, c'est que le premier vit ses émotions librement et consciemment, et ne peut être possédé par elles. Elles passent sur lui et par lui lentement, font des vagues en surface, mais jamais ne touchent la profondeur de son être ! Il n'a donc pas forcément le besoin de les exprimer, car il en est immédiatement affranchi.

Un enfant va également vivre spontanément ses émotions, sans les rejeter. Sans se poser la question de savoir si elles sont acceptables ou non. C'est ainsi qu'il peut ressentir et exprimer sa joie entièrement, avec authenticité et intensité, aussi longtemps qu'il peut également ressentir sa colère, sa frustration, sa tristesse...

Un enfant est entier, et exprime ce qui le traverse sans s'y attacher, sans le juger. Et c'est souvent pour cela que les enfants sont dérangeants . Et puis, petit à petit, nous les conditionnons, nous les empoisonnons avec des croyances dont nous avons nous-mêmes hérités. Nous lui disons par exemple de ne pas pleurer, de ne pas toucher son sexe, d'être calme, de se taire, d'écouter (et nous, savons-nous écouter?). Nous leur apprenons qu'il est « mal » d'être en colère, qu'il faut être gentil et ressentir des choses positives. C'est la dictature du positivisme ! Mais tout cela va même bien au delà des mots, et même si en apparence nous disons des choses douces, les enfants ne sont pas dupes, et voient clairement en nous et dans nos actes. Si nous refoulons, nous leur apprenons de toutes façons à refouler à travers ce que nous sommes. Et c'est ainsi que nous participons, par l'inconscience de nos propres conditionnements et croyances , à l'émergence de générations blasées, tristes, et en colère, car tout ce que nous rejetons nous aliène toujours.

Observons donc de quelle façon nous apprenons à nos enfants à gérer leurs émotions, car cela nous montre de quelle manière nous gérons les nôtres, celle qui nous est héritée également de nos propres parents. Observons toutes ces croyances, cette violence émotionnelle, triant les émotions acceptables et bannissant les autres... Et soyons honnêtes envers nous : lorsque nous sommes tristes ou en colère, avons-nous vraiment envie d'entendre que « ce n'est pas grave », ou qu'  « il ne faut pas pleurer » ? Ou préférons une écoute aimante, qui accepte et reconnaît notre émotion

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pour ce qu'elle est ?Observons à quel point nous sommes dérangés, mal à l'aise lorsque l'enfant émet une contrariété, un son jugé désagréable, quand il pleure ou crie... Précisément parce que cela nous a été interdit, et qu'aujourd'hui encore nous nous l'interdisons. Qui aujourd'hui est sincère émotionnellement en société ? Lorsque l'enfant , librement, dans son innocence, exprime ce qu'il vit, nous sommes dérangés, souhaitons qu'il cesse, qu'il se taise, car il se fait le miroir de nos propres émotions, que nous tentons sans cesse d'étouffer et que nous ne savons accepter !

De la même façon, les enfants sont spontanément créatifs, aimant des êtres et des animaux, de la nature. Ils n'ont nul besoin de boire de l'alcool pour être joyeux ou libérés, pour être authentiques. Ils sont.

Nous sommes tous profondément et spontanément créatifs, mais nous l'ignorons.

Nous avons tellement à apprendre de nos enfants ! Nous devons apprendre à redevenir des enfants.

Des enfants de l'énergie créatrice.

** *

Idéaux

Le danger avec les idéaux, c'est lorsqu'ils deviennent un prétexte à l’auto-conditionnement. Si nous nions la réalité de ce que nous sommes maintenant, au nom de ce qui devrait être, alors nous sommes habités par l'illusion. Car seul existe ce qui est maintenant. Essayons d'être vrais, authentiques, et cessons de faire semblant. Même si dans ce monde du spectacle le paraître et l'avoir semblent prendre le pas sur l'être, ayons le courage, inégalable, de nous montrer tels que nous sommes, de nous regarder avec sincérité. Aussi imparfaits et faillibles que nous puissions être, puissions-nous l'accepter, et seulement alors nous pourrons être touchés par la beauté...

** *

Silencieux

Un profond silence s'installe. Tes yeux sont le miroir où danse ma vie. Et je disparais, je n'existe plus, je suis toute entière à cette beauté, m'englobant de tous côtés. Je suis toute entière à cette flamme brillant dans tes yeux, à celle qui brûle dans mon cœur et

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me consume totalement. Je m'oublie. J'oublie. Je suis libre, entièrement à toi, entièrement à moi, entièrement à cela. Je me fonds et me meus avec aisance dans les confins étoilés, et tous les soleils m'apparaissent enfin. L'éphémère a disparu, l'éternité est advenue, au travers de tes yeux, ce reflet tant aimé. Un profond silence prend place, dans lequel tout surgit et tout meurt. Je peux entendre chaque murmure, chaque son, même les plus subtils. Tous ces mots tus, mais qui sont là, autour de nous, et entre nos bras. J'écoute chaque battement, de cœur et d'ailes, s'envolant dans le ciel, et chaque respiration, me faisant glisser du côté de l'éternel. Livrée à ce feu, à cette transcendance, je redécouvre l'innocence. Je redeviens une enfant. Et alors tout se tait. Les pensées et les mots sont bien peu de choses.

** *

Colère et intolérance

L'intolérance et la haine contre les intolérants restent de la haine et de l'intolérance. La haine est-elle plus légitime selon les personnes vers qui elle se tourne, l'endroit où elle est dirigée ? C'est étrange comme cela semble être évident alors que cela ne l'est

pas. Une violence reste une violence, même envers quelqu'un qui l'est également. Elle ne me semble pas plus digne selon les contextes.

Au fond, qu'est-ce-que la bienveillance ? Qu'est-ce-que la bienveillance si celle-ci ne s'applique qu'à une personne, ou une famille, plus ou moins étendue ? Qu'est-ce-que la bienveillance si celle-ci exclut certaines personnes, certaines races, ou certaines

espèces ? Qu'est-ce-que la bienveillance si elle s'applique uniquement aux personnes douces et agréables pour nous ?

J'ai le sentiment que la bienveillance englobe tout. La bienveillance n'est pas l'affection ou la sympathie, elle n'a rien à voir avec les affinités. Cependant, elle naît

d'une compréhension profonde de la souffrance du monde, mais aussi de sa perfection, et elle salue tous les êtres avec compassion.

Puissions-nous nous poser honnêtement la question. Car, aussi longtemps que nous continuerons de projeter notre violence à l'extérieur, sans la profonde conscience que

celle-ci n'est qu'un reflet de notre intériorité, et de tous les rouages de notre personnalité malade, alors, rien ne pourra changer. Aussi longtemps que nous nions

notre responsabilité au monde, aucun karma ne peut être purifié. Au contraire, le karma s'amplifie davantage. Et seule la conscience profonde de ce fait peut être à la

source de pensées, d'émotions et d'actes fondamentalement différents.

Le monde est aussi complexe et torturé que nous puissions l'être intérieurement. C'est aussi « simple » que cela.

Il n'y a rien que l'on puisse infliger aux autres sans se l'infliger d'abord à soi-même !

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Aussi longtemps que nous refusons de regarder les horreurs qui nous habitent, celles-ci continuent de se nourrir et se maintenir dans notre inconscience, dans l'ombre.

C'est ainsi que les « fantômes » survivent et ont intérêts à maintenir notre inconscience.

Car nos idées, nos pensées et toutes nos émotions sont matière, se propageant dans les airs, allant d'un bout à l'autre de l'univers.

La colère ressentie face aux aberrations de ce monde n'est rien d'autre qu'une forme de colère contre soi. Et même, toute colère, quelle qu'elle soit n'est toujours qu'une colère de soi à soi, dont les autres se font le miroir. On « s'auto-énerve » à travers

l'autre ! Cette colère est très certainement une étape vers l'acceptation de nos propres comportements et schémas internes. Ils sont identiques à ceux que nous pouvons observer à grande échelle. La seule différence en est la portée. Certes, ils peuvent

avoir des conséquences plus intenses, touchant plus de monde, en tous cas à première vue. Beaucoup d'entre nous essaient certainement de se déculpabiliser, convaincus

que leurs actes sont moins graves car atteignant moins fortement et moins de personnes. Ce sont exactement les mêmes mécanismes à l’œuvre dans l'infiniment petit et l'infiniment grand. Une seule pensée inconsciente est en elle-même toute la

violence du monde. Son commencement et sa fin.

Nous l'ignorons peut-être, mais notre inconscience au quotidien participe à toute la souffrance du monde. Nos émotions, nos pensées et nos actes influent, ont un sens.

Un phénomène simple se produit : plus nous refusons de voir quelque chose, mettant des œillères, et plus celle-ci tente de se manifester avec force à notre conscience,

notamment par notre environnement plus ou moins direct.

Il est une chance que nous soyons des miroirs les uns pour les autres, c'est une opportunité inégalable de nous connaître. Et c'est seulement si nous acceptons ce fait,

en renouant avec notre vérité, qu'une forme de paix pourra voir le jour.

Soit nous vivons conscients de tout ce qui nous habite, nous traverse, soit dans le déni, et alors la vie devient le reflet permanent et exacerbé de tous ces aspects.

Beaucoup d'entre nous en veulent au monde entier sans comprendre qu'ils haïssent précisément des schémas, des images, des archétypes qui vivent aussi en eux. Que

cela nuise à une personne ou à plusieurs, le mécanisme est le même. Ce que font les politiques, les dirigeants, nous le faisons avec nos voisins, nos familles, nos amis, nos

prétendus ennemis...

Soyons honnêtes et reconnaissons en nous toutes les pulsions que nous condamnons. Reconnaissons que nous sommes ce champ de bataille, cet état de guerre intérieur, et

cherchons à en comprendre la source profonde...

*

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* *

Joie

Au fond, inépuisable, inébranlable, il y a une joie, une gratitude infinie, une sérénité plus profonde encore que les paradoxes de mon agitation intérieure. Je l'oublie parfois, étouffée par les cris d'un ego qui se languit et se meurtrit. Mais je suis

travaillée au corps. Je fais corps accord avec la lumière dansant dans les éthers. Je le sens, dans les entrailles du monde, dans les intestins de l'humanité, la lumière

descend, et travaille les tripes, le karma. Cela travaille, cela libère, cela modèle et cela pétrit, sous les doigts sacrés de la Vie.

** *

Du conditionnement amoureux

Comment espérer recevoir de l'amour d'une personne dont on essaye de « canaliser » la force d'Amour uniquement sur notre personne ? Quelqu'un dont on tente de contrôler la force d'amour finira toujours pas nous détester. Comment aimer quelqu'un qui tente de nous emprisonner ? Certains peuvent le tolérer, troquer leur liberté en échange d'un confort illusoire mais rassurant. Mais, poussés dans les retranchements d'une mort intérieure douloureuse, beaucoup finissent par rejeter cet accord douteux.

L'énergie d'amour se manifeste sous beaucoup de formes, y compris l'énergie sexuelle, l'énergie créatrice. Il me semble irréaliste d'espérer d'une personne qu'elle manifeste une énergie sexuelle authentique, totale et puissante lorsque, dans le même temps, nous tentons de la contrôler et de l'orienter uniquement sur notre petite personne. Une personne emprisonnée devient forcément apathique, sexuellement, émotionnellement, affectivement... Et il n'est pas nécessaire de lui reprocher. Il n'est pas davantage légitime de blâmer l'un que l'autre, car ne peut accepter cette aliénation qu'une personne aliénée intérieurement.

En réalité, c'est se leurrer que de souhaiter l'amour d'une personne aliénée/conditionnée, de même qu'une sexualité satisfaisante et libératrice avec cette même personne. L'amour et la sexualité ne sont qu'une seule et même chose. Seuls les êtres libres savent aimer profondément, et rendre à la sexualité sa dimension sacrée.

En fait, la sexualité, l'amour et la spiritualité ne sont qu'une seule et même chose, dans des dimensions vibratoires différentes.

Alors, demandons-nous, de quoi avons-nous le plus besoin maintenant ? D'amour ? Ou d'apaiser nos peurs, de les anesthésier ? De vérité ? Ou d'illusions ?

Page 13: LoreenaBook

Et rappelons-nous ceci : dans l'Amour, la peur ne peut jamais demeurer. Et aussi longtemps que nous vivons dans la peur, l'Amour nous semble étranger, nous entourant cependant de toutes parts.

** *

Du désir et de la peur

Il semblerait que le désir et la peur soient une seule et même chose, dirigeant le monde naturel, l'un ne pouvant se manifester sans l'autre. Presque aussi instantanément que surgit un désir, surgit en même temps une peur qui lui est associée. Si nous y prêtons attention, lorsque nous voyons poindre un désir en nous, nous voyons poindre tout en même temps la peur qu'il ne se réalise pas, ou qu'il se réalise, mais ne puisse perdurer ou apporter une satisfaction suffisante. Par exemple, lorsque apparaît le désir d'être heureux, ne voyons-nous pas en même temps la peur d'être malheureux ? Le désir d'une personne présente lui aussi la peur de la « perdre ». Si le désir se caractérise par la sensation pressante et même oppressante qu'une chose nous est indispensable, tout de suite, alors il s'accompagne toujours de l'angoisse de son échec, de sa castration.

Ainsi, seule une personne affranchie du désir l'est également de la peur.

De plus, le désir a cette caractéristique propre d'être sans fin, de s'engendrer lui-même et de n'être ainsi jamais satisfait, ou uniquement de manière très éphémère. Il suffit de faire l'expérience d'assouvir tous nos désirs pour prendre facilement conscience de cet aspect. La première limite est souvent « pratique » : il est impossible d'être en tous lieux et en tous temps, et l'espace-temps limite déjà de façon considérable les désirs. Ensuite, les désirs étant aussi multiples que contradictoires, il s'avère impossible de réaliser tout et son contraire dans un même temps. Nous pouvons facilement observer nos désirs et voir à quel point ils sont chaotiques et changeants, parfois d'une seconde à l'autre ! Enfin, la réalisation d'un désir n'étant jamais pleinement satisfaisante, il engendre toujours d'autres désirs. Se faisant toujours passer pour le plus important, le désir apparaît alors comme celui qui changera notre vie. En fait les désirs se font passer pour des besoins, c'est une forme de tromperie faite à soi-même. Une tromperie d'autant plus frappante qu'elle est en fait une déviation du Désir premier. En effet, le désir devient de plus en plus fort, aussi longtemps qu'il cherche à se réaliser dans des dimensions extérieures à nous, orienté sur des « objets » ou des images. Et cela peut tourner à la folie.

Ce dont nous avons réellement besoin, c'est de prendre conscience du désir fondamental, animant tous les autres, et auquel aucun aspect extérieur ne peut apporter satisfaction. Ce désir d'unité, de plénitude, de fusion, de retour...

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Cette prise de conscience est un premier pas vers un lâcher prise. Nous pouvons désirer quelque chose, et ne pas y accéder. Nous pouvons accueillir la frustration, qui n'est somme toute que très passagère, le désir pouvant s'installer de façon obsessionnelle.

Mais nous sommes pourtant une majorité à nous laisser guider par nos désirs, et donc par nos peurs. Alors, si cela n'est pas souhaitable de guider notre vie ainsi, à quoi faut-il se fier ? Que nous reste-t-il si nos désirs, nos peurs sont des tromperies ? Si nous ne pouvons nous définir à travers cela, qui sommes-nous ?

Une sorte de néant, d'où surgit cette énergie pure et créatrice que je nomme l'intuition, nous traversant mais ne nous appartenant pas. Cette force renouvelante à chaque instant. C'est cette faculté de se connecter à notre être profond, en passant toutes les couches superficielles, pour renouer avec la Vie, avec le Tout, avec le chemin.

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Mais où sont passés les révoltés ?

Mais où sont donc passés les révoltés ? Les révoltés tranquilles qui, la poigne au ventre qui s'apaise, s'élancent vers des horizons nouveaux, avec une ardeur nouvelle, assoiffés d'un idéal sans nom, auquel seul « Dieu » répond ? Où sont passés ceux qui

ont d'autres rêves que tous ceux qui jaillissent de la matière, et qui aspirent à une spiritualité sans aucune trêve ? Où sont passés ceux qui tendent de tout leurs êtres,

arqués comme des flèches, à s'émanciper des sombres carcans que l'on nous prêche ? Où sont ceux qui, passant par delà les artifices de l'apparence, saisissent ce qui à

l'intérieur danse, avec les lueurs de l'éternel ? Qui aujourd'hui peut voir en chacun l'insaisissable, et faire pâlir toutes les poupées de sable ? Où sont ceux qui, par la

force d'une vie intérieure riche, balayent toutes les futilités qui les appauvrissent ? Où sont ceux qui, conscients des horreurs intérieures, ouvrent une voie nouvelle en leurs

cœurs ? Où sont passés les éveillés, ceux qui éclairent les écorchés ? Ceux qui, à la culture substituent une intelligence sensible, qui voit au delà des

barrières intelligibles ? Ceux qui se détachent d'un confort illusoire pour retrouver une vérité dont ils sont le miroir ? Ceux qui osent la solitude pour renouer avec la plénitude ? Où sont ceux qui se dressent face à l'humanité pour ouvrir une voie,

mourant pour renaître de leur vivant ? Ceux qui ont foi en une Énergie authentique, qui les meut par delà des limites, que l'on dit infranchissables ? Où sont les précurseurs d'un renouveau dans ces caveaux morts ? Ceux qui génèrent le

mouvement de Vie, là où tout est en inertie ?

Nouveaux « penseurs », la porte s'ouvre. Le Tout réside dans ce qui ne nous appartient pas, et j'attends que sonne l'heure de l'éveil.

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À toutes les âmes qui se réveillent, restez aux aguets, car bientôt, notre Ère a sonné !

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Pour renouer avec la joie, il faut d'abord accepter nos émotions négatives...

Voici – il me semble -, ce qu'il se passe lorsque nous refoulons nos émotions « négatives ». Lorsque nous « apprenons » à refouler, le mécanisme se met très vite en place (puisque déjà encré depuis des siècles), et de plus en plus automatiquement. Il devient alors autonome, prend possession de nous, à plus forte raison du fait que les émotions refoulées sont intensifiées, et détournées à notre insu...

Or, ce mécanisme ne fait aucun tri, aucune séparation quant aux émotions. Alors nous croyons anesthésier la colère, la tristesse, les sentiments d'abandon, de rejet, de séparation.... Mais nous nous privons également de toutes les émotions de joie, d'amour, de sentiment d'unité...

Nous ne pouvons pas vivre la vie partiellement, refouler les aspects désagréables et garder les autres. Non.

Pour renouer avec la joie, avec l'amour, il faut aussi et d'abord accepter nos émotions négatives.

Soit nous vivons, soit nous sommes morts, tétanisés par la peur.

Certes, si nous refoulons avec talent, nous aurons peut-être l'air détachés, impassibles, et même « forts » aux yeux de certains (quel paradoxe!). Mais en réalité, nous sommes morts, et notre vie est fade. A toujours refuser la souffrance, nous nous privons de toute joie.

À trop vouloir se protéger, on se protège de tout, y compris des choses merveilleuses.

Je crois qu'il en va de même dans les relations humaines et/ou amoureuses. Il est illusoire de souhaiter une relation, quelle qu'elle soit, exempte de toute souffrance. Ou alors, celle-ci serait fade bien qu'apparemment confortable. Une relation vraie est toujours intense, car révélatrice de nous-mêmes. Il est évident que les personnes les plus à même de mettre le doigt sur nos blessures sont ceux qui nous approchent le plus près... Apprenons à être reconnaissants de cette mise en lumière !

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Se désapprendre de tout ce qui a été appris, de tout ce que nous pensons connaître. Accepter l'illusion, les châteaux de cartes qui s'envolent et les chimères qui dansent

dans les éthers. Laisser place au trouble, qui laissera place ensuite à l'émerveillement. La clé de la connaissance c'est de se désapprendre chaque jour, de voir avec un cœur et un œil neufs. Se désapprendre de ce que l'on croyait connaître pour découvrir tout ce que nous n'avons jamais compris. Abandonner la connaissance intellectuelle pour

laisser place à une compréhension pure et intuitive émanant du cœur. Car seul le cœur en ses plus profonds secrets, est connecté à la connaissance universelle.

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J'aspire à devenir ce que je suis depuis le début de ma vie, ce que j'étais avant d'exister, et ce que je serai après ma mort.

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