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De nombreuses interviews Des prix fabuleux à remporter Présentation des équipes Lotto-Belisol Poster de l'équipe

Lotto Cycling Magazine 2012 (Fr)

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Une foule d'interviews, la présentation des équipes, un poster de l'équipe, des concours... Pour tout savoir sur la nouvelle équipe cycliste Lotto-Belisol, téléchargez maintenant le Lotto Cycling Magazine 2012.

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De nombreuses interviewsDes prix fabuleux à remporterPrésentation des équipesLotto-BelisolPoster de l'équipe

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Le Lotto se présente sous un nouveau jour depuis quelques mois. Trois numéros ont été ajoutés dans le tambour, les boules Lotto émaillent le paysage urbain sous différentes formes tandis qu’une nouvelle campagne publicitaire fait tourner la tête aux Belges. Et la stratégie s’avère payante : l’innovation produit, les actions com-merciales et les activités marketing ont dopé le chiffre d’affaires du jeu depuis octobre 2011, et 2012 s’annonce une bonne année également. Conquérir le coeur de nos joueurs et des supporters et assurer une visibilité permanente du Lotto, tels sont également les objectifs de notre stratégie de sponsoring, au sein de laquelle le cyclisme constitue le support le plus porteur en termes de retour sur investissement et de visibilité dans les médias. Il permet en effet au Lotto de maintenir et même de renforcer sa notoriété et son image. Lotto et le cyclisme partagent depuis longtemps les mêmes valeurs : l’envie de gagner, un nouveau départ à chaque semaine, le caractère imprévisible, la dynamique, la popularité, etc.

Challenger sympathiqueLe Lotto n’est pas le seul a avoir fait peau neuve. L’équipe cycliste aussi, a changé de maillot. Le projet de for-mation de champions cyclistes belges lancé en 1985 est aujourd’hui devenu un projet complet et intégré à l’assise solide qui a pour porte-drapeau l’équipe World Tour Lotto-Belisol. Au fil des années, Lotto a accumulé une solide expérience, un savoir-faire indé-niable et une bonne dose de sagesse mais n’a rien perdu de son innovation et de son ambition.

Grâce au partenariat avec Belisol et au cosponsoring de Ridley, AA Drink, Adecco et de nombreux autres par-tenaires, ce projet cycliste belge tient

budgétairement la route dans le top mondial. L’équipe a non seulement de quoi tenir tête à la concurrence sur tous les terrains mais se posi-tionne aussi, surtout et toujours en challenger sympathique des grandes équipes étrangères disposant de plus gros moyens et offre un maximum de chances aux jeunes talents.

Grâce à vousNous considérons qu’il est de notre devoir d’aider le cyclisme belge à se

maintenir à un haut niveau de sorte que le « Belgian Cycling Project » concrétise durablement la mission sociale de la Loterie Nationale en tant qu’entreprise publique. C’est en effet grâce à l’engagement des joueurs et des vendeurs Lotto que la Loterie Nationale peut investir dans le sport cycliste et garantir la pérennité de la culture cycliste locale au sein d’un cyclisme de plus en plus international. Lotto et le cyclisme forment encore toujours une combinaison gagnante, grâçe à vous. Bien joué !

ça c’est bien joué !et le cyclisme LOTTO

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Cette Lotto Cycling Magazine 2012 est une publication unique de la Loterie Nationale, délivré avec le Cyclo Sprint de mars et distribué lors de manifestations cyclistes.

Rédaction: Golazo Media - Mise en page: Ruben Andries - PHhotos: Kramon, Krist Vanmelle & Photonews Coordination à la Loterie Nationale : Paul De Belder & Björn Legein

Editeur responsable : Gert Van Goolen, Schoebroekstraat 8, 3583 Paal-Beringen

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LOTTOBELISOLEn 2012, la Loterie Nationale poursuit son projet cycliste avec Belisol. Un mariage sportif promis à un bel avenir. Le courant est en effet directement passé entre Marc Frederix, directeur Marketing, Sponsoring & Communication externe de la Loterie Nationale, et Nicolas Thiel, patron de Belisol. Les deux hommes évoquent leur vision du cyclisme ainsi que leur stratégie marketing.

Le mariage sportif de la Loterie Nationale et de Belisol

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Cela fait déjà vingt-neuf ans que le sort du cyclisme belge est lié à la Loterie Nationale. Jeu de hasard le plus populaire en Belgique, le Lotto sponsorise sa propre équipe depuis 1985. Fin 2011, le jeu Lotto fut quelque peu repensé : des modifications dans le concept du jeu et le slogan ‘C’est bien joué’ doivent garantir le succès de la nouvelle formule. Belisol est pour sa part un nouveau venu dans le monde du cyclisme. Mais pas si nouveau que cela : le producteur limbourgeois de châssis, portes et de solutions d’éner-gie durable avait arrêté en 2006 le sponsoring de l’équipe féminine de la Loterie Nationale. La première étape menant à la collaboration d’aujourd’hui fut alors franchie.

Nicolas Thiel (Managing Director Belisol): “Pour être honnête, ce soutien à l’équipe féminine répondait à la demande d’un ami. Nous avions été particulièrement frappés par l’impact de ce sponsoring. On parlait alors encore moins du cyclisme dans la presse et il ne passait pas non plus à la télévision. Pourtant, nombreux de nos bureaux ont renvoyé une réponse positive. Nous ne nous y attendions pas du tout”. Marc Frederix (Directeur Marketing, Sponsoring & Communication externe de la Loterie Nationale): “Cela avait alors bien fonctionné entre moi et les gens de chez Belisol. Nous avions à l’époque déjà eu d’excel-lentes relations. Nous avons repris contact lors des Championnats du Monde 2011 à Copenhague, lorsque

la Loterie Nationale cherchait active-ment un deuxième sponsor pour son équipe cycliste. Après une première discussion, tout est allé ensuite très vite. Belisol cadrait parfaitement : une société belge qui croit en un projet belge et à du sponsoring sportif aux perspectives marketings évidentes. Soit le type de co-sponsor que nous recherchions”. Thiel: “Belisol et la Loterie Nationale

se complètent. Deux sponsors de la même équipe cycliste doivent avoir les mêmes objectifs et les mêmes ambitions, sans quoi cela ne peut pas marcher.”

Et c’est clairement le cas: vous ne vous lancez pas dans le grand bain du cyclisme comme deux entrepri-ses indépendantes mais bien en tant que marque forte : Lotto – Belisol.

Thiel: “Nous menons un projet commun. Nous appliquons d’ailleurs cette idée de manière générale. Même dans la communication interne à

Belisol, nous utilisons toujours un logo commun de l’équipe. C’est important je trouve. Je crois que c’est l’une des grandes différences avec la manière de travailler ces dernières années dans les équipes Lotto. En tant que sponsors principaux, si tu ne travailles pas conjointement, tu perds beaucoup en synergie. Une équipe cycliste représente finalement un produit, et celui-ci doit demeurer attrayant”. Frederix: “Cela s’appelle le Co-branding. Nous y avons également tout intérêt à la Loterie Nationale. Nous espérons que le deuxième spon-sor de l’équipe soit satisfait et qu’il ait un retour sur investissement maximal. Nous donnons de la sorte volontiers des conseils aux gens de chez Belisol. Nous avons entamé une collaboration de trois ans. S’ils sont satisfaits du return au terme de cette aventure, ils

“En fin de compte, nous visons la même chose avec ce projet: rendre les gens heureux.”

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seront davantage disposés à prolonger la collaboration. Mieux fonctionnera Lotto - Belisol, plus solide sera l’union entre les deux parties”.

Qu’est-ce que cela fait d’être la mariée de la Loterie Nationale, Monsieur Thiel?

Thiel: “Lotto a une telle image positive que personne ne peut avoir de mau-vais sentiments à l’égard de la Loterie

Nationale, ou de son projet cycliste. (En se tournant vers Marc Frederix) Vous êtes tous amis, non? On bénéficie donc désormais aussi de ce rayonne-ment. Nous sommes à présent impli-qués dans l’histoire de la chance, nous avons pris le train en marche. Après 29 ans de présence dans le peloton, la Loterie Nationale jouit d’un tel savoir faire qu’ils peuvent nous montrer la voie à suivre. Nous sommes le petit frère, Marc Frederix le pilote. Nous pouvons avoir confiance l’un dans l’autre”. Frederix: “Notre objectif commun est similaire : l’homme en général. Que l’on peut finalement étendre à tous les citoyens. Parce que le jeu Lotto concerne toutes les classes sociales”.Thiel: “Et c’est justement le bon côté de cette histoire: le cyclisme est un sport que tout le monde suit, si bien que tu peux toucher tout le monde”.Frederix: “Cela se reflète aussi dans notre hospitality. Nous invitons des marchands de journaux et des joueurs de Lotto à différentes actions VIP : au Tour de France, au Championnat du Monde,… La Loterie Nationale entend ainsi être proche de ses joueurs”.

De nombreuses valeurs sont égale-ment associées à ce projet.

Frederix: “Le lien entre le cyclisme et la vie de l’entreprise est vite fait: les sportifs veulent des victoires, les

chefs d’entreprise aussi. Nous avons établi avec les gens de chez Belisol une charte du comportement, avec les valeurs que nous voulons retrouvées dans notre entreprise comme dans l’équipe”. Thiel: “C’est même plus que cela: rêver de succès et de chance, persévérance, respect, engagement... C’est une vision commune entre Lotto, Belisol et le cyclisme. Le professionnalisme et la

compétence sont aussi des valeurs importantes, que l’on retrouve dans les équipes Lotto. Cela n’a peut-être pas toujours été les équipes les plus sexy du cyclisme, mais elles ont toujours brillé par leur solidité et leur organisation professionnelle”. Frederix: “La Loterie Nationale attache beaucoup d’importance à ces valeurs. Nos coureurs sont les ambassadeurs de cette philosophe et nous devons afficher ces valeurs avec le monde extérieur, à l’image de notre direction sportive. Nous avons à ce titre trouvé l’homme idéal : le mana-ger sportif Marc Sergeant. Il officie à la tête de l’armée sportive tel un général,

mais il donne également l’occasion à ses jeunes lieutenants de faire leurs preuves et d’apprendre le métier”.Thiel: “Avec sa propre manière de tra-vailler, calmement. C’est capital pour un sponsor. Marc est une bénédiction pour nous. Il suffit de voir le résultat sportif ainsi que sa relation avec les coureurs et la presse… Nous voulons à tout prix éviter de nous mêler de l’aspect sportif”. Frederix: “Nous aussi nous veillons à ne pas mettre trop de pression sur les coureurs. La Loterie ne veut pas donner cette image. Tu dois donner la chance à tout le monde, aussi bien à la direction sportive qu’aux coureurs. Le potentiel doit avoir le temps de mûrir. Tout vient à point à qui sait attendre”.

Le rôle de formateur a par ail-leurs toujours été important pour l’équipe Lotto.

Frederix: “Créateur de chances n’est pas seulement un slogan de la Loterie Nationale. Cette année, nous recen-sons six néo-pros dans nos rangs et quelques autres jeunes coureurs. Nous comptons en outre à nouveau une équipe espoirs avec le même nom que l’équipe WorldTour. La formation des jeunes est importante, même si tu vois parfois des talents que tu as formés partir ensuite pour la concurrence. Thomas De Gendt est notamment un grand en devenir qui est passé par nos équipes de jeunes. Il se serait

“Nos coureurs doivent nous permettre de vivre de grands moments. De tels moments me rendent heureux et rendent heureux les amateurs de cyclisme.”

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parfaitement adapté chez nous, mais a préféré ne pas directement franchir le pas dans une équipe du plus haut niveau. C’est un problème que nous avons déjà souvent rencontré. Nous cherchons dès lors cette année à opti-miser la symbiose entre l’équipe pro et la formation des jeunes”.

Cela doit faire plaisir à un sponsor de voir un coureur du cru exploser comme Jelle Vanendert ?

Frederix: “Jelle est issu d’une équipe espoirs qui est également sponsorisée par la Loterie, c’est chouette c’est clair. Mais nous devons être honnêtes : son éclosion est avant tout la récompense du travail de Marc Sergeant ”.

Comme en 2011, Lotto - Belisol ne mise pas seulement sur les clas-siques, mais aussi sur le Tour de France.

Thiel: “Ces ambitions internationales furent décisives dans le choix de nous lancer dans ce projet. Dans le secteur des châssis et portes en Belgique, notre part de marché est tel qu’il reste peu de perspectives de croissance. Belisol lorgne donc également sur les mar-chés néerlandais et français. Chez nos voisins du nord, l’Eneco Tour et l’Amstel Gold Race offrent notam-ment de la visibilité à l’équipe, en France il y a naturellement avant tout

le Tour. L’équipe sait à quel point ces épreuves sont importantes pour nous, et c’est donc particulièrement impor-tant pour Belisol que des coureurs comme Jurgen Van den Broeck et Jelle Vanendert s’y rendent avec des ambitions”. Frederix: “Le Tour revêt pour nous aussi un grand intérêt. Et pas parce que nous voulons convaincre nos voisins du sud de la qualité de nos pro-duits, mais parce qu’on ne peut bien sûr pas se procurer de billets de Lotto en France. Tu remarques cependant que cinquante pour cent de l’attention des médias en Belgique provient du Tour. Pour nous en qualité de spon-sor, il est important que l’amateur de cyclisme nous voit, et se souvienne du jeu du Lotto. Avec nos publicités, nous communiquons l’histoire Lotto, via

le sponsoring cycliste, nous voulons le rappeler régulièrement. C’est pour cette raison que le cyclisme nous convient bien”.

Cela revient souvent dans les dis-cussions avec les coureurs de Lotto–Belisol: ils considèrent leur équipe comme une vraie famille.

Frederix: “Nous en sommes très fiers. C’est ce que nous recherchons en tant que sponsor. Nous ne cherchons pas des vedettes. Tom Boonen est toujours la plus grande star cycliste dans notre pays, mais il n’est pas la personne idéale pour représenter nos valeurs. Comme entreprise publique, la Loterie

Nationale a aussi une responsabilité sociale. Notre équipe cycliste doit donner le bon exemple”.

Autre chose: en tant que sponsor de l’une des plus importantes équipes cyclistes, on vous voit peu, Monsieur Frederix.

Frederix: “On me fait souvent cette remarque. Il ne m’incombe pas d’être sur le devant de la scène, je trouve. La Loterie Nationale ne vendrait pas pour autant un formulaire Lotto en plus. Je n’ai pour cela pas besoin des spot-lights, mais bien du logo Lotto. Nos coureurs doivent nous permettre de vivre de grands moments. A l’image de l’an dernier avec la série de victoires de Philippe Gilbert, avec la victoire d’étape au Giro de Bart De Clercq et l’excellente performance de l’équipe

à l’Eneco Tour. De tels moments me rendent heureux et rendent heureux les amateurs de cyclisme”. Thiel: “En fin de compte, nous visons la même chose avec ce projet: rendre les gens heureux”. Frederix: “Et qu’est-ce qui permet à quelqu’un de se sentir bien ? Jouer au Lotto. Avec pour conséquence : quelqu’un qui remporte le gros lot au tirage, souhaite investir l’argent gagné dans sa propre maison”. Thiel: “(en souriant) Et dans ce cas-là, nous serons très satisfaits en tant que producteur de châssis, portes et solu-tions d’énergie durable…”.

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Avec Lotto Cycling Talent, la Loterie Nationale a plus que jamais mis l’accent sur une solide approche professionnelle et scientifique qui doit permettre de déceler rapidement les jeunes talents afin de les élever à un niveau supérieur. Le suivi pratique est dans les mains du centre d’accompa-gnement à l’entraînement Energy Lab.

Paul Van Den Bosch, Bert Ackaert et Wim Van Hoolst d’Energy Lab suivent depuis l’an dernier un total de 15 débutants, juniors et espoirs, sélection-nés pour ce projet. “Ils bénéficient non seulement de programmes d’entraîne-ments personnalisés sur base de tests d’efforts, mais également d’un suivi en matière de positionnement sur le vélo, des programmes de mental training, des conseils en alimentation, suivent des ateliers et effectuent des sorties d’entraînement communes”, avance Wim Van Hoolst. “Les coureurs reçoivent un feed-back continu de leur coach. Ils sont accompagnés à la manière des vrais pros et ils trouvent cela fantastiques, comme vous pouvez l’imaginer. On tente également d’inté-grer les plus anciens, car il est très important qu’ils soient impliqués dans ce projet.”

Paul Van Den Bosch se montre satisfait de cette première année de Lotto Cycling Talent. “L’objectif de ce projet est double: la Loterie Nationale

entend d’une part offrir leur chance aux jeunes coureurs talentueux, et par ailleurs permettre à des cou-reurs de rejoindre le top. Bien que ce projet s’étale sur le long terme, nous constatons déjà qu’il porte ses fruits à court terme. Stig Broeckx et Maarten Craeghs ont entre-temps franchi le cap pour évoluer en espoirs et Tim Wellens débute même cette année chez les pros de la formation Lotto-Belisol.”

“Mais je le répète encore: nous nous concentrons avec Lotto Cycling Talent sur le long terme”, souligne Van Den Bosch. “Dans la plupart des cas, une année ne suffit pas pour être en mesure de déceler un jeune talent. Lors de la première levée des coureurs, nous nous sommes engagés pour une période de deux ans, et nous nous tenons à notre engagement. Bien entendu, nous évaluons constamment

nos coureurs, mais nous tirerons nos conclusions au terme de la saison. D’ici là, nos talents ont largement le temps d’évoluer.”

2012 promet donc d’être une année importante pour Lotto Cycling Talent.

“Nous souhaitons poursuivre sur la route qui est tracée, c’est-à-dire en tentant de faire progresser les jeunes talents de manière responsable et scientifique.”, selon Van Den Bosch. Espérons que les progrès déjà accom-plis se poursuivront et que nous pour-rons permettre en fin d’année à un ou plusieurs jeunes d’éclore. Je nourris même le secret espoir que quelqu’un de notre sélection réussisse le passage chez les pros au sein de Lotto-Belisol. Fournir en deux ans autant de cou-reurs à une formation ProTeam... ce serait tout de même une belle récom-pense. J’ouvre déjà l’oeil!”

LOTTOEn 2011, la Loterie Nationale en collaboration avec Energy ont soutenu ‘Lotto Cycling Talent’. Le projet a rencontré d’emblée un franc succès en matière de découverte et de soutien maximal des jeunes talents cyclistes. Il était grand temps d’établir un état des lieux en début de cette seconde année!

Départ en flèche pour Lotto cycling talentCYCLING TALENT

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Rendez-vous sur www.lotto.be/cycling, souscrivez à notre newsletter Lotto Cycling gratuite, répondez aux questions ci-dessous (+ à la question subsidiaire) et tentez de remporter une invitation pour deux personnes à une grande course ou l’un des nombreux autres prix cyclistes.

Question 1 : Quelle est la nationalité du coureur Lotto-Belisol Mehdi Sohrabi ?

A. Iranienne B. Érythréenne C. Chilienne

Question 2 : Sur quel site internet pouvez-vous jouer aux jeux de tirage de la Loterie Nationale ?

A. Playlotto.be B. Lotto-online.be C. E-lotto.be

Prix :1er – 5e prix : une invitation pour deux personnes aux championnats du monde de cyclisme sur route à Valkenburg le dimanche 23 septembre. 6e – 10e prix : une invitation pour deux personnes au prologue du Tour de France à Liège le samedi 30 juin.11e – 15e prix : une invitation pour deux personnes au championnat du monde de contre-la-montre par équipe à Valkenburg le dimanche 16 septembre.16e – 25e prix : une invitation pour deux personnes au championnat de Belgique sur route à Geel le dimanche 24 juin.26e – 35e prix : une invitation pour deux personnes aux championnats du monde de cyclisme sur route à Valkenburg le samedi 22 septembre.36e – 60e prix : un équipement cycliste Lotto-Belisol61e – 100e prix : un livre « Philippe Gilbert – Mon année de rêve »

Bonne chance !

Participezet remportez l’un de ces fabuleux prix !

Ce concours est ouvert du 25 février au 30 avril 2012 ; la participation est réservée aux majeurs

(contrôle de l’âge prévu).

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LE GORILLE & HULK

Jürgen Roelandts est souvent surnommé Hulk, André Greipel a lui été affectueusement baptisé le Gorille. Hulk aborde l’année de la con-firmation, tandis que le Gorille doit à nouveau aligner les bouquets à l’aide de sa pointe de vitesse. En compagnie de Jürgen Van den Broeck et Jelle Vanendert, l’Allemand de 29 ans et le Brabançon de 25 ans constituent les leaders de l’équipe Lotto – Belisol. Nous nous sommes entretenus avec eux avant le printemps, évoquant les dangers du cyclisme, le train Lotto – Belisol et l’équipe sans Philippe Gilbert. “Il y aura certainement des possibilités cette année”, affirme Jürgen Roelandts.

André Greipel et Jürgen Roelandts sont prêts à faire oublier le départ de Philippe Gilbert.

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Avec le départ de Philippe Gilbert, Lotto-Belisol a perdu le meilleur coureur du monde sur les courses d’un jour. Êtes-vous moins fort que l’an dernier ?

Greipel: “Je ne dirais pas cela. Sur papier, c’est peut-être le cas, mais nous disposons d’un bon mélange de coureurs expérimentés et de jeunes talentueux. Nous avons d’ailleurs déjà gagné quelques belles courses alors que la saison ne fait que débuter. Nous ne sommes donc certainement pas des outsiders”.

La manière de courir devrait cepen-dant être différence de celle de la saison dernière.

Greipel: “Naturellement, mais je suis convaincu que nous avons dans notre équipe assez de talents pour nous montrer dans toutes les courses. Si tout le monde se prépare comme il se doit, nous atteindrons nos objectifs. J’en suis sûr”.

Jürgen, de nombreuses observa-teurs s’attendent à ce que tu sois le nouveau leader sur les classiques suite au départ de Phil.

Roelandts: “J’espère que ce sera le cas (sourire). L’an dernier, j’ai souvent été proche de la victoire, mais cela ne s’est pas concrétisé. Ce n’est pas logique vu que j’ai gagné quatre courses lors de ma première année chez les pros. Je suis aujourd’hui un coureur complet, mais les victoires se font attendre. C’est un peu frustrant, oui. Mais il y aura certainement des possibilités cette année”. Greipel: “Gilbert était si dominateur, il pouvait gagner partout. S’il fallait travailler en poursuite, les autres équipes disaient ‘vous avez Gilbert, le vainqueur est déjà connu. Vous pouvez donc aussi fournir votre part de travail’. Il n’y avait pas de place pour les autres dans l’équipe pour tenter quelque chose, tout le monde roulait en fonction de Gilbert. Jürgen a disputé un très bon Tour des Flandres, il pouvait signer un bon classement. Mais il a dû se sacrifier pour Gilbert. Ce fut d’ailleurs le cas dans bien d’autres courses”. Roelandts: “A Milan-San Remo par exemple. Cette année, nous aurons l’occasion de nous y montrer”. Greipel: “Mais ne me comprenez pas mal, cela ne fut pas un problème de rouler pour Philippe Gilbert. Il est vraiment très fort et avec lui dans l’équipe, nous avions pratiquement une grande chance de gagner dans chacune des courses”.

Vous ne pouviez pas mieux débuter la saison au Tour Down Under, avec trois victoires d’étapes.

Greipel: “J’ai toujours bien roulé au Tour Down Under. Ma préparation n’a pas différé des autres années, mais l’équipe a fait la différence entre gagner et perdre. Nous avons prouvé que nous pouvons faire la différence. Le Tour Down Under est un succès de l’équipe, pas d’André Greipel”.

Vous êtes-vous entraînés avec l’équipe pour les sprints ?

Greipel: “Oui. Lors du stage de l’équipe, nous avons souvent formé un petit train. Tout le monde connaissait parfaitement sa tâche. Nous avons également effectué des entraînements spécifiques au sprint. Comme par exemple maintenir une vitesse maxi-male pendant 500 mètres”. Roelandts: “Ce dur travail a directe-ment porté ses fruits au Tour Down Under. Une autre raison qui explique

que cela se soit bien déroulé d’emblée est que nous roulons ensemble depuis une année supplémentaire. On se connaît mieux et on s’apprécie davan-tage. En dehors des courses aussi”.Greipel: “L’an dernier, nous n’étions que trois dans les sprints: Jürgen, Marcel (ndlr: Sieberg) et moi. C’était presque impossible de contrer le bloc HTC”.

“Nous manquions en effet de coureurs pour assurer le train, mais ceux-ci sont arrivés avec Greg Henderson et Lars Bak.”

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Pas se cacherVous êtes assez nombreux cette année ?

Greipel: “Je l’espère. Nous avons désormais beaucoup de coureurs dans l’équipe qui sont capables de main-tenir un tempo élevé sur une longue période. De plus, les automatismes s’amélioreront encore d’eux-mêmes dans le courant de la saison. Je nous vois donc faire encore des progrès”.Roelandts: “Nous manquions en effet de coureurs pour assurer le train, mais ceux-ci sont arrivés avec Greg Henderson et Lars Bak. Tout s’est bien déroulé en Australie, mais ce sera plus difficile dans un grand tour. Nous en sommes conscients...”. Greipel: “…Mais nous n’avons pas besoin de nous cacher. S’il faut tra-vailler en vue d’un sprint massif, les autres formations de sprinters peuvent compter sur nous. Nous prendrons nos responsabilités”.

On te reverra donc au Tour ?

Greipel: “Normalement oui. J’y serai dans une autre situation, avec égale-ment Jurgen Van den Broeck et Jelle Vanendert dans l’équipe. Ils recevront probablement encore un coureur pour les épauler. J’espère que nous pourrons constituer un train efficace. Je n’ai

aucun problème à rouler pour Van den Broeck, mais tu ne peux pas attendre qu’il en fasse de même pour moi.

Regardez Tony Martin l’an dernier: il a dû cravacher chaque jour pour Mark Cavendish. Et finalement il fut trop court pour un classement car il n’était plus assez frais”.

Jürgen, où se situent tes ambitions cette saison ?

Roelandts: “Je vise une fois encore le week-end d’ouverture. Ma chute en Australie a certes compliqué ma pré-paration, mais ma condition de base est suffisamment bonne. Je ne suis en outre pas resté si longtemps que cela sans rouler et j’ai rapidement repris sur rouleaux. J’espère donc pouvoir être en bonne forme à temps pour le week-end d’ouverture. Mais je pense que je ne serai vraiment en grande condition que les semaines suivantes”. Greipel: “Jürgen est prêt pour gagner une grande classique. Si tu regardes

le GP de l’E3 Harelbeke l’an dernier, sa deuxième place est synonyme de victoire. Parce que Fabian Cancellara

semblait rouler sur un vélo-moteur. Il n’y avait rien à faire”.

Lors de cette grave chute en Australie, as-tu pensé à Wouter Weylandt ?

Roelandts: “Non, pas à ce moment-là. J’ai d’abord pensé à la douleur que je ressentais et où j’étais touché. Dans un premier temps, je pensais que tout allait bien avec mon cou mais que mon bras était cassé. Ce n’est qu’ensuite que j’ai ressenti une vive douleur au cou”.

A la limiteVeilleras-tu désormais à prendre moins de risque ?

Roelandts: “André est venu me voir quelques jours après ma chute pour me demander si j’allais du coup avoir plus de difficulté. Je ne pensais pas que

“Le docteur m’a expliqué que j’avais eu beaucoup de chance. Là, tu te mets quand même un peu à réfléchir.”

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cela poserait un problème. Mais une fois rentré à la maison, le docteur m’a expliqué que j’avais eu beaucoup de chance. Là, tu te mets quand même un peu à réfléchir”. Greipel: “Cela montre simplement à quel point notre sport est dangereux. Tu dois en permanence calculer le danger, mais d’un autre côté tu ne peux pas laisser d’espaces à tes concur-rents lorsque tu es dans la finale. Parce qu’ alors tu perds des places”. Roelandts: “Tu dois toujours rouler à la limite, mais essayer de ne pas la franchir. Sinon, cela se passe mal”. Greipel: “Tu dois savoir que nous roulions depuis quelques jours déjà en Australie, et qu’il y faisait vraiment très chaud. Dans de telles conditions, la vitesse de réaction est moins bonne et les chutes plus nombreuses”. Roelandts: “J’ai simplement été mal-chanceux.” Greipel: “J’ai un jour lourdement chuté sur mon épaule. Lorsque j’étais de retour dans le peloton, je pensais trop souvent à la chute et laissais trop d’espaces aux autres coureurs. J’ai dès lors travaillé avec un coach mental afin de ne plus y penser en course. Mais cela ne se fait pas en deux temps trois mouvements, c’est un long processus”.

Milan-San Remo approche. André, tu n’as pas rangé tes ambitions pour ‘la Primavera’ ?

Greipel: “Je veux y arriver en très grande forme. Si c’est le cas, j’essayerai de m’accrocher aux meilleurs. Et nous verrons alors bien où je terminerai”.

Il faut donc survivre au Poggio.

Greipel: “Oui, et aux 285 kilomètres qui précèdent (rires).”

Vous attendez-vous à découvrir de nouveaux noms dans les sprints cette saison ?

Roelandts: “En Australie, il y avait un jeune avec beaucoup de talent, mais il ne peut pas encore rouler chez les pros (ndlr: Caleb Ewan, 17 ans, a remporté deux étapes du Jayco Bay Classics)”. Greipel: “Andrea Guardini est également l’un des nombreux jeunes Italiens prometteurs. C’est un homme à tenir à l’œil. Mais finalement, nous devons seulement penser à nous-mêmes. Nous pouvons faire la différence”.

Participer à la victoireJürgen, tu étais dans un premier temps annoncé comme sprinter. As-tu encore l’ambition de gagner au sprint ?

Roelandts: “Je n’ai en réalité jamais gagné un sprint massif, mis à part celui du Championnat de Belgique en 2008. Mais j’ai toujours été bon dans le choix de position, ce qui explique le fait que j’ai souvent été deuxième ou troisième. Tu dois aussi avoir un peu de chance pour t’imposer. Je sais qu’intrinsèque-ment, il y a des coureurs plus rapides que moi, j’ai simplement besoin que la course soit dure. Je peux alors peut-être remporter un sprint à 30 ou 40”. Greipel: “Jürgen peut franchir une côte et est suffisamment rapide pour régler le sprint d’un petit groupe”. Roelandts: “Je suis aussi capable de maintenir un sprint sur 500 mètres, c’est bon pour André. S’il gagne et que je peux y contribuer, je suis aussi

content. Lorsque j’étais sur mon lit d’hôpital en Australie et que j’ai appris qu’André avait à nouveau gagné, j’étais heureux pour les gars. Mais cela m’a en même temps procuré un sentiment étrange parce que je n’étais pas avec eux. J’aurais voulais être avec eux à ce moment-là”.

André, ne rêves-tu pas secrètement d’un jour gagner en solitaire ?

Roelandts: “C’est déjà arrivé non ? Au Trois Jours de La Panne l’an dernier, il a franchi la ligne d’arrivée seul en tête dans la première étape. Il a sorti tout le monde de sa roue au sprint et s’est imposé avec deux secondes d’avance (rires)”. Greipel: (sourire) “Mais je n’ai pas eu beaucoup le temps de savourer ! Bah, je suis réaliste, je ne gagnerai jamais en solitaire. J’ai les qualités pour conclure au sprint”.

Tu entames ta deuxième année chez Lotto, te sens-tu déjà chez toi dans une équipe belge ?

Greipel: “Oui, sinon je ne serais pas resté ici. Changer régulièrement d’équipe, ce n’est pas mon truc. Nous portons certes cette saison un autre maillot, avons un autre nom d’équipe avec un autre sponsor, mais pour le reste rien n’a changé. Quelques jeunes talents nous ont rejoints, mais la base de l’équipe est restée la même”.

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www.lottobelisol.beDiscover our new team.

Jürgen Roelandts

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27,6: c’est l’âge moyen d’un coureur chez Lotto - Belisol. La formation est ainsi la troi-sième plus jeune du peloton WorldTour. “Ce n’est en effet pas un hasard”, dixit Marc Sergeant, manager sportif de l’équipe qui offre la possibilité à six néo-pros de faire leurs preuves chez les pros, le tout sous la dénomination ‘Young Talents Team’. “A considérer comme une équipe au sein de l’équipe”, explique Sergeant.

“Les six néo-pros, avec en outre différents autres jeunes coureurs. Ils composeront un noyau à part durant la majeure partie de la saison, avec un programme adapté. Celui-ci comprend notamment les petites courses sur le sol belge, des courses où ils doivent avoir parfois le sentiment de pou-voir revendiquer la victoire. Et ces jeunes auront également régulièrement l’occasion de disputer une course ProTour, où ils pourront retrousser leurs manches en faveur d’un leader. De cette manière, nous revenons un peu au leitmotiv que l’équipe Lotto a toujours suivi par le passé : former de jeunes coureurs belges. C’est un véritable défi, audacieux même. Mais je suis certain que chacun de ces néo-pros dispose des capacités nécessaires.”

Six à la suiteIl est donc temps de faire plus amples connaissances avec ces néo-pros. Le nom de Dennis Vanendert est probablement celui qui résonne le plus à l’oreille. Et pour cause : Dennis n’est autre que le frère de Jelle, le héros du Plateau de Beille. “Je ne suis pas le grimpeur aérien qu’est Jelle”, précise l’ancien cyclo-crossman Dennis, qui a disputé en 2011 une année en Italie. “Je suis un peu plus explosif, cela doit venir des épreuves d’un jour. C’est ce que je pense. Les années à venir devront changer la donne. Je repars de zéro et devrai cher-cher mes points forts. Je pense avoir le potentiel nécessaire. J’ai rejoint l’équipe sur conseils de Jelle, mais sans talent ils ne m’auraient pas pris”.

Jonas Van Genechten (25 ans) est le plus âgé des néo-pros. Malgré son nom à consonance néerlandophone, Jonas est Wallon. En compagnie de Gaëtan Bille, il a rejoint Lotto

– Belisol en provenance de l’équipe formatrice Wallonie/Bruxelles. “Ils se sont tous deux montré l’an dernier dans quelques petites courses pros”, affirme Sergeant. Tandis que Van Genechten mise avant tout

Avec André Greipel, Jurgen Van den Broeck, Jelle Vanendert et Jürgen Roelandts, Lotto - Belisol est l’équipe d’aujourd’hui, avec une série de jeunes, c’est aussi l’équipe de demain. Le grou-pe ‘Young Talents’ constitue en 2012 avec six néo-pros une équipe dans l’équipe de Marc Sergeant. ‘Créateur de chances’ : ce n’est pas seulement un slogan de la Loterie Nationale.

L’équipe Young Talents forme six néo-pros

TALENTS TEAMYOUNG

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sur les sprints et les Flandriennes, le Liégeois Bille affiche un penchant pour les classiques wallonnes. “Je rêve aujourd’hui déjà de Liège-Bastogne-Liège”, avoue-t-il l’œil pétillant.

Le Néerlandais Brian Bulgac est pour sa part le seul néo-pro non-Belge du groupe. Avec une victoire finale au Tour de Liège et le Triptyque Ardennais, il a fait étalage l’an dernier de ses capacités dès que la route s’élève. L’ancien athlète et triathlète vise dès lors les courses à étapes. Son ancien directeur sportif Kurt Van de Wouwer est d’ailleurs du même avis. “Brian est un grimpeur, adepte du contre-la-montre. Ce jeune a quelque chose de spécial”, juge Van de Wouwer.

Sander Cordeel boucle cette présen-tation. Du haut de ses 24 printemps, il fait également figure de néo-pro relativement âgé. “Sander est costaud et se sent bien sur différents terrains. Comme il a longtemps suivi des études, il doit donc disposer d’une belle marge de progression. Après d’excellents tests, il est peut-être le néo-pro qui peut créer la surprise”, n’hésitait pas à affir-mer un Sergeant déjà sous le charme avant le début de la saison.

Tim Wellens ne figure pour sa part pas encore sur la liste officielle des coureurs Lotto – Belisol. Il effectuera cependant ses débuts professionnels à la mi-2012. Il s’agit d’un grimpeur pur sang qui a déjà fait forte impression lors des stages en Espagne, un des-cendant aussi d’une famille limbour-geoise de cyclisme. “Je suis le fils de l’ancien pro Leo Wellens, mes oncles Paul et Johan Wellens ont également roulé chez les pros”, précise Wellens au sujet de l’histoire de famille. “Je devrais faire mes débuts pros lors du Championnat de Belgique à Geel. Je mise sur mes capacités de grimpeur, mais je me concentre aussi sur mes dispositions dans le contre-la-montre. Je dois encore les améliorer”.

Van der Sande en randonnée découverteLe nom le plus connu chez les jeunes n’est autre que Tosh Van de Sande.

Le champion du monde de la course aux points chez les juniors en 2008, vainqueur de la version espoirs de Liège-Bastogne-Liège en 2011 et auteur de nombreuses victoires chaque année chez les jeunes. “Ma première année pro sera une randonnée découverte”, estime l’Anversois, philosophe. “Je peux bien négocier les pavés flamands, franchir facilement les côtes wallonnes et suis assez rapide sur la ligne. Je ne sais pas encore sur quoi je dois me concentrer. C’est un choix difficile. Mais je n’ai que 21 ans, j’ai encore le temps pour me découvrir et expéri-menter sur quel terrain je me sens le mieux”.

“Soudainement tu arrives dans le pelo-ton au sein duquel ne roulent que des coureurs talentueux, que des grands. Je ne sais pas vraiment à quoi m’at-tendre, je ne me tracasse donc pas trop. La pression sur mes épaules est tout de même déjà très forte. C’est bizarre finalement. Les journalistes viennent soudainement me voir, alors que j’ai eu peu de publicité après mon titre mon-dial sur piste. La piste bénéficie d’ail-leurs désormais de peu d’attention. Le choix pour Lotto – Belisol est aussi à ce titre un choix pour la route. Même si je continue d’être actif sur la piste, aux Six Jours de Gand par exemple. Cette année, j’ai pu présenter la nouvelle tenue Lotto – Belisol. Ce fut aussi un moment incroyable, une motivation supplémentaire”.

“J’ai beaucoup d’envies à l’aube de ma première saison chez les pros, je suis vraiment très motivé. Je vis aussi plus que jamais pour mon sport. Chez les jeunes, je laissais un peu les choses se faire, mais ce temps est révolu. Mais je ne suis pas déjà un Jurgen Van den Broeck, qui part s’entraîner seul dans la Sierra Nevada pendant trois semaines. Je ne me sens pas encore suffisamment adulte. Si je faisais ce genre de chose aujourd’hui, je revien-drais comme un citron pressé. Grandir pas à pas vers un tel mode de vie, c’est ce que je souhaite faire. Philippe Gilbert est à ce titre un cas d’école. J’ai toujours géré ma carrière de la sorte: étape par étape. Maintenant que je peux apprendre, je veux déjà pouvoir réaliser de belles choses en 2013”.

TALENTS TEAMYOUNG

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MarcSergeant

Sports manager

Bill

Olivier

Team manager

Herman

Frison

directeur sportif

Jean-Pierre

Heynderickx

directeur sportif

MarcWauters

directeur sportif

MarioAerts

directeur sportif

Michiel

Elijzen

directeur sportif

BartLeysen

directeur sportif

Gaëtan BilleProf depuis 2012

Date de naissance : 06/04/88

Taille : 182 cm

Poids : 67 kg

Sander Cordeel

Prof depuis 2012

Date de naissance : 07/11/87

Taille : 187 cm

Poids : 79 kg

Brian Bulgaç

Prof depuis 2012

Date de naissance : 0

7/04/88

Taille : 189 cm

Poids : 71 kg

Lars Bak

Prof depuis 2001

Date de naissance : 16/01/80

Taille : 190 cm

Poids : 76 kg

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MarcSergeant

Sports manager

Bill

Olivier

Team manager

Herman

Frison

directeur sportif

Jean-Pierre

Heynderickx

directeur sportif

MarcWauters

directeur sportif

MarioAerts

directeur sportif

Michiel

Elijzen

directeur sportif

BartLeysen

directeur sportif

Gaëtan BilleProf depuis 2012

Date de naissance : 06/04/88

Taille : 182 cm

Poids : 67 kg

Sander Cordeel

Prof depuis 2012

Date de naissance : 07/11/87

Taille : 187 cm

Poids : 79 kg

Brian Bulgaç

Prof depuis 2012

Date de naissance : 0

7/04/88

Taille : 189 cm

Poids : 71 kg

Lars Bak

Prof depuis 2001

Date de naissance : 16/01/80

Taille : 190 cm

Poids : 76 kg

Lotto Cycling Magazine 2012 / 21

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Bart De Clercq

Prof depuis 2011

Date de naissance : 26/08/86

Taille : 183 cm

Poids : 67 kg

Francis De Greef

Prof depuis 2008

Date de naissance : 02/02/85

Taille : 193 cm

Poids : 78 kg

Jens DebusschereProf depuis 2011

Date de naissance : 28/08/89

Taille : 183 cm

Poids : 78 kg

Kenny Dehaes

Prof depuis 2006

Date de naissance : 10/11/84

Taille : 188 cm

Poids : 73 kg

Gert DockxProf depuis 2009

Date de naissance : 04/07/88

Taille : 175 cm

Poids : 64 kg

Olivier Kaisen

Prof depuis 2005

Date de naissance : 30/04/83

Taille : 195 cm

Poids : 82 kg

Giani Meersman

Prof depuis 2007

Date de naissance : 05/12/85

Taille : 178 cm

Poids : 63 kg

André Greipel

Prof depuis 2005

Date de naissance : 16/07/82

Taille : 184 cm

Poids : 82 kgAdam Hansen

Prof depuis 2007

Date de naissance : 11/05/81

Taille : 186 cm

Poids : 77 kg

Greg Henderson

Prof depuis 2002

Date de naissance : 10/09/76

Taille : 181 cm

Poids : 72,5 kg 22 / Lotto Cycling Magazine 2012

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Bart De Clercq

Prof depuis 2011

Date de naissance : 26/08/86

Taille : 183 cm

Poids : 67 kg

Francis De Greef

Prof depuis 2008

Date de naissance : 02/02/85

Taille : 193 cm

Poids : 78 kg

Jens DebusschereProf depuis 2011

Date de naissance : 28/08/89

Taille : 183 cm

Poids : 78 kg

Kenny Dehaes

Prof depuis 2006

Date de naissance : 10/11/84

Taille : 188 cm

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Gert DockxProf depuis 2009

Date de naissance : 04/07/88

Taille : 175 cm

Poids : 64 kg

Olivier Kaisen

Prof depuis 2005

Date de naissance : 30/04/83

Taille : 195 cm

Poids : 82 kg

Giani Meersman

Prof depuis 2007

Date de naissance : 05/12/85

Taille : 178 cm

Poids : 63 kg

André Greipel

Prof depuis 2005

Date de naissance : 16/07/82

Taille : 184 cm

Poids : 82 kgAdam Hansen

Prof depuis 2007

Date de naissance : 11/05/81

Taille : 186 cm

Poids : 77 kg

Greg Henderson

Prof depuis 2002

Date de naissance : 10/09/76

Taille : 181 cm

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1. Michiel Elijzen 2. Bart Leysen 3. Jean-Pierre Heynderickx 4. Marcel Sieberg 5. Marc Sergeant6. Jurgen Van de Walle 7. Francis De Greef 8. Lars Bak 9. Gaëtan Bille 10. Jens Debusschere11. Gianni Meersman 12. Joost van Leijen 13. Fréderique Robert 14. Jelle Vanendert 15. Maarten Neyens16. Kenny Dehaes 17. Brian Bulgaç 18. Jurgen Van den Broeck 19. Bart De Clercq 20. Sander Cordeel21. André Greipel 22. Dennis Vanendert 23. Olivier Kaisen 24. Jürgen Roelandts 25. Adam Hansen26. Tosh Van der Sande 27. Greg Henderson 28. Frederik Willems 29. Gert Dockx 30. Mehdi Sohrabi31. Vicente Reynes 32. Jonas Van Genechten 33. Bill Olivier 34. Mario Aerts 35. Marc Wauters 36. Herman Frison

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1. Michiel Elijzen 2. Bart Leysen 3. Jean-Pierre Heynderickx 4. Marcel Sieberg 5. Marc Sergeant6. Jurgen Van de Walle 7. Francis De Greef 8. Lars Bak 9. Gaëtan Bille 10. Jens Debusschere11. Gianni Meersman 12. Joost van Leijen 13. Fréderique Robert 14. Jelle Vanendert 15. Maarten Neyens16. Kenny Dehaes 17. Brian Bulgaç 18. Jurgen Van den Broeck 19. Bart De Clercq 20. Sander Cordeel21. André Greipel 22. Dennis Vanendert 23. Olivier Kaisen 24. Jürgen Roelandts 25. Adam Hansen26. Tosh Van der Sande 27. Greg Henderson 28. Frederik Willems 29. Gert Dockx 30. Mehdi Sohrabi31. Vicente Reynes 32. Jonas Van Genechten 33. Bill Olivier 34. Mario Aerts 35. Marc Wauters 36. Herman Frison

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Fréderique RobertProf depuis 2011

Date de naissance : 25/01/89

Taille : 176 cm

Poids : 68 kg

Jürgen Roelandts

Prof depuis 2008

Date de naissance : 02/07/85

Taille : 185 cm

Poids : 78 kg

Mehdi Sohrabi

Prof depuis 2005

Date de naissance : 12/10/81

Taille : 174 cm

Poids : 78 kg

Jurgen Van de Walle

Prof depuis 1999

Date de naissance : 09/02/77

Taille : 189 cm

Poids : 75 kg

Jurgen Van den Broeck

Prof depuis 2004

Date de naissance : 01/02/83

Taille : 185 cm

Poids : 69 kg

Tosh Van der Sande

Prof depuis 2012

Date de naissance : 28/11/90

Taille : 178 cm

Poids : 64 kg

Jonas Van Genechten

Prof depuis 2012

Date de naissance : 16/09/86

Taille : 176 cm

Poids : 67 kg

Vicente Reynes

Prof depuis 2003

Date de naissance : 30/07/81

Taille : 175 cm

Poids : 69 kg

Marcel Sieberg

Prof depuis 2005

Date de naissance : 30/04/82

Taille : 198 cm

Poids : 82 kg

Maarten Neyens

Prof depuis 2008

Date de naissance : 01/03/85

Taille : 190 cm

Poids : 75 kg

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Fréderique RobertProf depuis 2011

Date de naissance : 25/01/89

Taille : 176 cm

Poids : 68 kg

Jürgen Roelandts

Prof depuis 2008

Date de naissance : 02/07/85

Taille : 185 cm

Poids : 78 kg

Mehdi Sohrabi

Prof depuis 2005

Date de naissance : 12/10/81

Taille : 174 cm

Poids : 78 kg

Jurgen Van de Walle

Prof depuis 1999

Date de naissance : 09/02/77

Taille : 189 cm

Poids : 75 kg

Jurgen Van den Broeck

Prof depuis 2004

Date de naissance : 01/02/83

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Tosh Van der Sande

Prof depuis 2012

Date de naissance : 28/11/90

Taille : 178 cm

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Jonas Van Genechten

Prof depuis 2012

Date de naissance : 16/09/86

Taille : 176 cm

Poids : 67 kg

Vicente Reynes

Prof depuis 2003

Date de naissance : 30/07/81

Taille : 175 cm

Poids : 69 kg

Marcel Sieberg

Prof depuis 2005

Date de naissance : 30/04/82

Taille : 198 cm

Poids : 82 kg

Maarten Neyens

Prof depuis 2008

Date de naissance : 01/03/85

Taille : 190 cm

Poids : 75 kg

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Jelle VanendertProf depuis 2007

Date de naissance : 19/02/85

Taille : 184 cm

Poids : 65 kg

Dennis VanendertProf depuis 2012

Date de naissance : 27/06/88

Taille : 181 cm

Poids : 64 kg

Frederik Willems

Prof depuis 2002

Date de naissance : 08/09/79

Taille : 181 cm

Poids : 70 kg

Joost Van Leijen

Prof depuis 2010

Date de naissance : 20/07/84

Taille : 192 cm

Poids : 73 kg

28 / Lotto Cycling Magazine 2012

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Lotto Cycling Magazine 2012 / 29

Bill Olivier est le nouveau directeur général de Lotto - Belisol. ‘Bill qui?’, entend-on souvent. Originaire de Flandre Occidentale,Bill Olivier, 45 ans, réside désormais en région mali-noise. Après la création de sa propre société de consultance et une carrière de six ans comme directeur d’Auto 5, Olivier effectua ses premiers pas dans le monde du cyclisme début 2009, en qualité de manager de Veranda’s Willems. “C’était alors un hobby, syno-nyme donc de nombreuses aventures. Mais je l’ai fait avec un objectif: je voulais aller plus haut, devenir mana-ger à temps plein au sein d’une équipe cycliste était un rêve. Et rêver offre des opportunités, non ?”, raconte Olivier.

“En compagnie de Jean-François Boulart, j’ai fait d’Accent – Veranda’s Willems une formation continentale professionnelle. J’ai en même temps noué d’excellents contacts avec Marc Sergeant et Marc Frederix de la Loterie Nationale. Et comme nous partagions la même vision, ils m’ont donc nommé à la tête du nouveau projet cycliste de la Loterie Nationale. Et mon rêve est ainsi devenu réalité”.

Les fonctions du manager sportif Marc Sergeant et de son staff paraissent claires pour le grand public, mais quel

est le rôle du manager général d’une équipe cycliste ? “Je gère une PME, une entreprise avec soixante collabo-rateurs et un budget de dix millions d’euros. Un manager général veille à la bonne santé financière et adminis-trative, se soucie de la vision générale pour tous les membres de l’équipe, établit une réglementation interne, est responsable des relations avec les sponsors, se charge du marketing et des actions VIP d’une équipe...”. On le comprend, les journées d’un manager sont bien remplies. “J’ai débuté le 1er septembre 2011, et jusqu’à la présen-tation de l’équipe début février, ce ne fut qu’un enchaînement de courtes deadlines. Mettre sur pied une équipe demande beaucoup, beaucoup de temps. Nous devons par exemple créer un nouveau service course (ndlr: la base d’une équipe cycliste), j’ai négocié avec une cinquantaine de sponsors... Heureusement, l’équipe compte beau-coup de personnes avec une grande expérience. Ils ont pu travailler de manière autonome et n’ont donc pas attendu que je les oriente”.

Olivier n’est cependant pas seul dans sa tâche: “Valérie D’haeze, la colla-boratrice administrative de l’équipe, est simultanément mon bras droit et

mon bras gauche. Elle assure les tâches quotidiennes de l’équipe: réservations d’hôtels et des vols, inscriptions de l’équipe aux courses, mise en ordre des documents, suivi des whereabouts de nos coureurs,... Valérie et moi travaillons en étroite collaboration. Nous ne sommes que deux, ce n’est pas beaucoup pour une équipe de ce niveau. A nous deux, nous avons beau-coup travaillé pour mettre ce projet sur les rails. J’aimerais profiter de cette occasion pour remercier toutes les per-sonnes qui nous ont énormément aidés et soutenus au cours de ces mois”.

Et le travail d’Olivier n’est bien entendu pas fini. “Je ne dois pas encore stopper mon boulot de rêve”, plaisante-t-il. “Ce n’est encore que le début d’un projet avec une vision à long terme. La machine que repré-sente Lotto – Belisol doit encore être huilée et réglée dans les mois à venir. C’est un travail de longue haleine. Mais ce que tu reçois en retour est fantastique. J’ai notamment profité de manière incroyable de l’un des stages de préparation. J’ai le cyclisme dans la peau, c’est pourquoi tout ceci est un rêve. Faire partie d’une famille de cyclistes qui parcourt le monde, c’est incroyable”.

BILLOLIVIERLe manager sportif Marc Sergeant et ses collègues directeurs sportifs représentent les visages bien connus de la direction de Lotto – Belisol mais, dans l’ombre, Bill Olivier est l’homme qui dirige toute l’équipe. “Soixante collaborateurs et un budget de dix millions: je dirige une PME”.

dirige Lotto - Belisol

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30 Lotto Cycling Magazine2012

JURGEN& JELLE

Jurgen Van den Broeck et Jelle Vanendert constituent les deux atouts de Lotto – Belisol en montagne. Dès que la route s’élève, les regards des amateurs belges de cyclisme se tournent vers eux. Alors que le Limbourgeois rêve des classiques ardennaises, le rythme cardiaque du Campinois grimpe à la seule pensée du Tour de France. Les deux hom-mes ont au moins une chose en commun: ils se sentent comme chez eux chez Lotto – Belisol. “Nous sommes bien ici, très bien même”.

Jurgen Van den Broeck et Jelle Vanendert: Les atouts de Lotto – Belisol en montagne

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Lotto Cycling Magazine 2012 / 31

& JELLE

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32 / Lotto Cycling Magazine 2012

Jurgen Van den Broeck (29 ans) a permis au cyclisme belge de se remettre à rêver durant les grands tours. En 2008, il démontra une pre-mière fois ses capacités en montagne avec une septième place finale au Giro, confirmée deux ans plus tard par une cinquième place (quatrième suite au déclassement d’Alberto Contador) au Tour. De quoi nourrir de grandes ambitions pour le Tour de France 2011, mais celles-ci prirent malheureu-sement fin suite à une chute syno-nyme d’abandon pour l’homme de Morkhoven, dans l’entité d’Herentals. Mais le malheur des uns fait, dit-on, le bonheur des autres. Suite au retrait de son leader, Jelle Vanendert (27 ans) a pris le relais durant le Tour 2011 au point de s’ériger en révélation belge. Le Limbourgeois de Hamont-Achel a ponctué ses belles performances par un succès historique au sommet du Plateau de Beille.

“C’est incroyable ce que ce jour a eu pour conséquences. Tout a changé ce 16 juillet”, se souvient un Vanendert toujours sous le coup de l’émotion plus de six mois plus tard. “Il ne se passe pas un jour sans que l’on me reconnaisse en rue. Mais Jelle lui n’a pas changé. Je suis toujours ce même Limbourgeois. Aller vivre à Monaco ne me dit par exemple rien”. Alors qu’il

pansait ses blessures chez lui, Van den Broeck a aussi savouré la victoire de son équipier: “Lorsque tu vois l’écho de la victoire de Jelle dans notre pays... C’était magnifique. Et prometteur pour l’avenir. Les amateurs belges de cyclisme peuvent se réjouir, parce que nous sommes à nouveau présents sur tous les terrains: dans les classiques, dans les sprints et lors des grands tours”.

Un rôle d’exempleAvec leurs exploits sur le vélo, Van den Broeck et Vanendert sont désormais devenus des idoles populaires et des exemples pour les jeunes. “Tu rêves

toujours d’être un exemple”, avoue le premier cité. “Mais en tant que sportif, tu es tellement dans ton monde que tu n’as pas conscience du regard des gens. Ce statut grandit petit à petit, ce que tu dois d’ailleurs aussi apprendre à gérer. Tu dois bien te sentir dans ce rôle, bien que tu en aies rêvé”. “Moi aussi je sens déjà que certains me regardent différemment”, confirme Vandendert.

“Dans l’équipe par exemple, je le remarque auprès des jeunes. Ils essayent toujours d’apprendre quelque chose. C’est logique en même temps”.

Jurgen Van den Broeck n’hésite jamais à conseiller les jeunes: “Mon conseil le plus important: ne te cantonnes pas au circuit belge. Développe-toi à l’étran-ger, apprends à y connaître ton corps et cherche à atteindre tes limites. On ne peut pas apprendre à grimper dans les Ardennes, sûrement pas quand tu as vingt ans, tu dois donc t’investir hors des frontières de notre pays. Tu dois faire des sacrifices, et continuer à en faire. Le jour viendra où tu en seras récompensé. Montre-toi aussi patient, en tant que jeune coureur. Ce qui ne fut pas toujours mon cas, ce qui explique que j’ai de temps en temps paniqué au cours de ma carrière. Je ne devais pas, j’en suis aujourd’hui conscient. Veille à te concentrer sur ce que tu fais, et le reste viendra”.

Rêve en jauneMais Van den Broeck n’en a pas pour autant fini de rêver lui-même. “Le Tour de France constitue toujours mon rêve”, lance le Campinois tel un cri du coeur. “C’est même plus qu’un rêve: c’est une obsession, mon objectif ultime. Aussi longtemps que je rou-lerai, je continuerai de penser à cette épreuve et continuerai à me concentrer exclusivement sur ces trois semaines de course. Je ne vois pas pourquoi il en irait autrement. Je n’ai pas le sentiment d’être maniaque: c’est mon plaisir, mon hobby, et je trouve cela donc logique et agréable de tout faire pour.

Cela ne constitue pas un sacrifice pour moi. Et au moins je n’aurai pas à me reprocher de ne pas avoir tout fait pour y arriver”.

“Enfant, je rêvais déjà du Tour. L’été était pour moi synonyme de Tour de France. Tout le monde regardait le Tour, et moi-aussi. Le fait de pouvoir aujourd’hui faire partie de l’événe-ment et même de pouvoir franchir l’arrivée devant le peloton, est pour moi ce qu’il y a de plus beau. A l’image des enfants qui rêvent désormais d’être Jurgen Van den Broeck, je voulais alors suivre les traces des stars de l’époque. Lance Armstrong, Jan Ullrich, Miguel Indurain: c’était les vedettes que je regardais. Je voulais un jour faire comme eux, gravir les cols en tête, entouré par tous ces gens frénétiques. Et aujourd’hui, c’est tout simplement devenu réalité...”.

Amoureux des classiquesChez Jelle Vanendert, la situation est quelque peu différente: “Mon coeur bat pour les classiques, pas pour le Tour de France. J’ai toujours rêvé de briller dans les courses d’un jour. Et c’est tou-jours le cas. Si j’ai le choix entre gagner une étape du Tour et une course d’un jour, et je n’hésiterai pas une seule

“Le Tour est une obsession. Aussi longtemps que je roulerai, je continuerai de rêver à cette épreuve”.

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Lotto Cycling Magazine 2012 / 33

seconde: je choisis la course d’un jour. Et la chance que j’y parvienne existe. A l’image de chaque coureur du top 15. Les coureurs de mon calibre ont simplement besoin d’un peu de chance. Ceci dit, j’espère encore franchir un palier comme je l’ai fait l’an dernier. Ou deux. Je pourrai alors certainement viser la victoire dans une classique”.

“L’an dernier, j’ai terminé toutes les classiques vallonnées dans le top

vingt. Treizième à l’Amstel Gold Race, sixième au Mur de Huy, dix-septième à Liège, dixième à San Sebastian. La différence à présent, c’est que je ne peux plus me cacher dans l’ombre de Philippe Gilbert. Je devrai maintenant moi-même être à la hauteur, cela me met évidemment plus de pression sur les épaules. Heureusement, André Greipel a débuté sur les chapeaux de roue au Tour Down Under, car il y a déjà beaucoup de pression sur l’équipe. Savez-vous que je n’ai finalement pas encore conscience du coureur que je suis”, explique Vandendert. “Je me donne encore deux ans pour apprendre à connaître mes propres limites. Je trouve que je ne suis pas encore un leader. Je n’ai en fin de compte gagné qu’une course. Pas de quoi en faire tout un plat, hein”.

Faim de victoiresDurant les classiques wallonnes, Vanendert bénéficiera d’un équipier de luxe: Jurgen Van den Broeck. “J’ai prouvé la saison dernière que je pou-vais également être bon sur ce terrain”, affirme ce dernier. “Bon mais pas super. C’est pourquoi je trouve qu’il est judicieux d’épauler Jelle. Et qui sait, dans le final, je pourrai toujours voir si je suis suffisamment bien pour

avoir aussi des ambitions person-nelles”. “Mais je ne pense pas que je me retrouverai seul dans le final de l’Amstel et de Liège-Bastogne-Liège”, sourit Vanendert.

Le début de saison de Van den Broeck passe par ailleurs essentiellement par l’Espagne. “Je débute avec quelques étapes à Majorque, viennent ensuite les tours d’Algarve, de Catalogne et du Pays Basque, suivi par les classiques wallonnes”, détaille Van den Broeck au sujet de son programme du printemps.

“Je veux jouer la gagne aussi dans les courses à étapes comme la Catalogne et le Pays Basque. L’an dernier, j’ai pu goûter aux joies de la victoire pour la première fois au Dauphiné. Et cela m’a

“Mon coeur bat pour les classiques. Donnez-moi le choix entre gagner une étape du Tour et une course d’un jour, et je n’hésiterai pas une seule seconde: je choisis cette dernière”.

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vraiment beaucoup plu, pourquoi dès lors ne pas essayer à nouveau?”.

Deux chevauxEt juillet est alors presque déjà là. Et qui dit juillet dit Tour. Lotto – Belisol s’y alignera avec trois atouts majeurs avec le sprinter André Greipel et les grimpeurs Van den Broeck et Vanendert. “Je vise avant tout une victoire d’étape, Jurgen le classement général”, souligne Vanendert. “Ce n’est pas une mauvaise chose je trouve. Ce serait bête de sacrifier d’emblée les chances de l’un des deux. C’est mieux de parier sur deux chevaux, comme nous le faisons”. VdB aussi y trouve son compte: “Jelle et moi nous nous aiderons mutuellement. Pourquoi est-ce que cela devrait poser problème? Il ne faut pas toujours voir le mal partout...”.

Pour nourrir des ambitions dans ce Tour de France, il faudra être capable de limiter les dégâts contre-la-montre. Le parcours du Tour 2012 comprend en effet de nombreux kilomètres d’efforts solitaires et peu d’arrivées au sommet. “J’accorde donc plus encore d’attention au contre-la-montre dans la préparation pour le Tour”, recon-naît Van den Broeck. “Il y a encore des détails qui peuvent être améliorés afin de me permettre de gagner du temps. Surtout au niveau aérodyna-mique. Je ne me laisse cependant pas décourager par le parcours de ce Tour. Absolument pas. Ce serait stupide, avant même que la course n’ait débuté. Les arrivées au sommet sont en effet

moins nombreuses, mais au total il y a autant de kilomètres en montagne. Accrocher à nouveau un top 5 serait très beau, une place sur le podium évidemment encore plus spécial. Mais il faut voir si j’en suis capable. Le Tour parfait ? (grimaçant) Ne pas chuter !”.

Rêve olympiqueMême après les classiques du prin-temps et le Tour, la saison sera loin d’être terminée. Van den Broeck et Vanendert pourront même encore rêver d’arc-en-ciel et d’or. Le 28 juillet a lieu la course sur route des Jeux Olympiques à Londres, avant que le peloton n’emprunte deux mois plus tard le parcours vallonné autour de Valkenburg avec le titre mondial comme enjeu. Et entre ces deux grands rendez-vous, se déroule aussi le Tour d’Espagne, qui fait peut-être figure d’épreuve la plus difficile de l’histoire récente du cyclisme avec pas moins de treize étapes de montagne ! De quoi ravir le duo de grimpeurs de Lotto – Belisol ?

“Je fais l’enchaînement Tour-Vuelta”, se réjouit Van den Broeck. “Et je prends toujours le départ avec des ambitions. Après La Grande Boucle, je récupérerai un peu avant de remonter en régime en vue du Tour d’Espagne. L’an der-nier, j’y ai déjà terminé dans le top 10 sans véritable préparation. Donc, qui sait ?”. “Et la Vuelta me parle égale-ment”, emboîte Vanendert. “Après le Tour, je prendrai une décision quant à mon programme, mais la Vuelta me semble la préparation idéale pour le

Championnat du Monde. J’aimerais bien être présent à Valkenburg. Pas uniquement parce qu’il s’agit d’une course dans ma propre région, ou du tout premier Championnat du Monde chez les pros de ma carrière, mais sur-tout parce que j’aimerais aider Philippe Gilbert à décrocher le titre mondial. Phil roule désormais pour une autre formation, mais il est le leader idéal de la sélection belge. Même chose pour les Jeux Olympiques de Londres. Je souhaite également y aller au service de Gilbert”.

Une famille cyclistePeu importe le déroulement de la saison à venir, une chose est déjà certaine: chez Lotto –Belisol, les deux grimpeurs se sentent particulière-ment bien. “L’an dernier, j’ai été le tout premier à qui la Loterie Nationale a présenté son nouveau projet”, se souvient Van den Broeck. Cela fait plaisir. La Loterie est quand même présente dans le peloton depuis déjà vingt-neuf ans. J’ai même eu mon mot à dire lors de l’engagement de certains coureurs. C’est une chance incroyable, un rêve. L’histoire derrière ce projet est également très belle. Il y a beaucoup de talents en Belgique, et pouvoir les aider est chouette. Je me sens bien ici. Je connais les gens de chez Lotto – Belisol depuis si longtemps désormais que nous devenons une famille. Une famille cycliste”.

“Ce qui est également typique chez Lotto – Belisol, c’est l’ambiance détendue qui y règne”, souligne Vanendert. “On y travaille de manière professionnelle, mais pas non plus trop professionnelle. Je n’aime pas les limites imposées dans certaines équipes. Je ne me laisse pas facilement menotté. Comme Jurgen, je n’ai guère hésité longtemps lorsque j’ai reçu la proposition de Lotto – Belisol. Mon frère Dennis nous a également rejoints, c’est pourquoi je me sens vraiment en confiance. C’est une équipe agréable, où je connais de plus en plus de monde depuis longtemps. Oui, je me sens bien ici!”.

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SOHRABI

Les Iraniens ne sont pas connus pour leur caractère doux. On parle d’ail-leurs davantage de la répression du controversé président Ahmadinejad ou des conditions de vie strictes des femmes musulmanes dans la République iranienne. Mehdi Sohrabi (30 ans) est cependant le contre-exemple. Ce dernier est emprunt de modestie, de politesse et de timi-dité. “I’m sorry for my little English”, s’excuse-t-il au moins dix fois durant l’interview. En tenue de course, l’Iranien rappelle un certain Niko Eeckhout, en plus bronzé: trapu, large des épaules et avec de la puissance à revendre. Sohrabi n’est d’ailleurs pas le meilleur grimpeur d’Iran: les 27 vic-toires qu’il a décrochées en 2011, il les doit avant tout à sa pointe de vitesse.

Même s’il n’est pas le plus fort lorsque la route s’élève, ses 27 succès et sa victoire finale dans l’Asia Tour lui ont permis de rejoindre Lotto – Belisol. Un rêve d’enfant pour l’Iranien: “I’m very happy”, lâche-t-il à plusieurs reprises le sourire aux lèvres. “Je suis si heu-reux. J’aime la Belgique, j’aime Lotto

– Belisol. C’est une bonne équipe avec de bons coureurs, un bon manager et une bonne organisation. Je connaissais déjà l’équipe lorsqu’elle m’a contactée. J’ai vu toute l’année durant Philippe Gilbert gagner partout avec son maillot Lotto”.

Oui, Sohrabi connaît ses classiques. “Armstrong, Pantani, Indurain: je les connais tous, d’avant. Enfant,

j’attendais avec impatience les résumés des grandes courses à la télévision. Le Tour, le Giro,... J’ai moi-même com-mencé à rouler à quinze ans. D’abord avec l’équipe nationale juniors, ensuite en tant que membre d’équipes continentales. Courir à l’étranger a toujours été particulièrement difficile. Cela demande beaucoup de temps et de paperasserie pour obtenir un visa permettant de quitter l’Iran. Encore aujourd’hui”, regrette-t-il.

Bien qu’ambitieux pour 2012, Sohrabi n’en demeure pas moins réaliste: “Tout est différent désormais. Pas nonante-neuf pour cent, mais cent pour cent. Ces 27 victoires, c’est du passé. C’était avant Lotto – Belisol. J’entame à présent un nouveau chapitre. Je veux travailler pour l’équipe, dans toutes les courses. Je veux que l’équipe gagne. C’est mon rêve, c’est la chance que j’ai longtemps attendue. Je veux réussir”. Secrètement, l’homme rêve aussi des pavés. “Je n’ai encore jamais roulé sur des pavés, mais j’en rêve. Grâce à mon équipe, je peux vivre en Belgique, et je vais pouvoir m’entraîner sur les pavés”, se réjouit Mehdi, qui réside à Vorselaar au cœur de la Campine. A peine installé dans l’appartement que loue l’équipe pour lui, l’Iranien a affiché son désir de découvrir les pavés. Et même les températures hivernales n’ont pas refroidi ses ardeurs. “Je ne crains pas le temps hivernal”, prévient-il. “Où je vis, à 1700 mètres d’altitude, tout est enneigé durant l’hiver. No problem!”.

Selon ses propres dires, Sohrabi n’est pas une célébrité dans son pays. “Le football est beaucoup plus important que le cyclisme en Iran. Et la lutte, l’haltérophilie et le taekwondo sont aussi des sports très populaires. Non, je ne suis pas célèbre. Dans mon pays, tout le monde veut un autographe du plus petit joueur de football, mais il en va autrement pour les coureurs cyclistes. Il n’y a que dans ma ville, Zanjan, où tout le monde me connaît. Quatre-vingts pour cent des habitants me reconnaissent et me saluent à l’entraînement. Combien d’habitants compte Zanjan ? Un million”...

Medhi Sohrabi est sans conteste le transfert le plus inattendu de Lotto – Belisol. Fort de ses 27 succès en 2011 et de sa victoire finale dans l’Asia Tour, il a rejoint l’équipe avec l’espoir d’être également à la hauteur sur le sol européen. Ne vous attendez donc pas à découvrir un coureur exotique fragile, craintif des pavés, mais bien à un Flandrien venu d’Iran. “La neige ? Pas de problème. Les pavés ? Mon rêve”.

Le Flandrien d’Iran rêve des pavés

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LUDIVINE& SOFIE

Lotto - Belisol ne se contente pas d’envoyer sur les routes un groupe motivé composé de messieurs, mais il offre également l’occasion à de talentueuses femmes et jeunes filles de pratiquer le métier de cycliste. Les noms les plus connus au sein de la Ladies Team sont Ludivine Henrion et Sofie De Vuyst. Deux cyclistes qui donnent au sport ses let-tres de noblesse. Le duo fait les beaux jours du cyclisme belge féminin, mais elles partagent désormais également l’existence d’un coureur pro-fessionnel de Lotto - Belisol: Henrion est la compagne d’Olivier Kaisen, De Vuyst l’amie de Bart De Clercq.

Cyclistes dans l’âme

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Ludivine Henrion, qui vit sous le même toit que Kaisen à Eghezée, dans la région de Namur, est l’une des leading ladies du cyclisme belge. Son palmarès compte sept titres belges et une flopée de places d’honneurs dans les classiques. Sofie De Vuyst continue par ailleurs à étoffer son palmarès. Après une seconde place lors d’un CB mouvementé, la flandrienne d’ Herzele a défendu les couleurs belges pour la seconde année consécutive lors du championnat du monde. Ces prestations valent au duo le statut de chefs de file au sein de Lotto - Belisol. Nous le supposons, du moins. Car en posant la question au début de l’entre-tien, les jeunes femmes ont échangé un long regard avant de partir dans un grand éclat de rire. Le ton de l’entre-tien est donné : Henrion et De Vuyst plaisantent volontiers. L’ambiance chez Lotto - Belisol, composée d’un mélange de cyclistes belges et sud-afri-caines, est à l’évidence au beau fixe.

Seconde tentative: vous êtes les deux femmes qui disposent du pal-marès le plus étoffé dans l’équipe, non?

Sofie De Vuyst: “Ludivine a construit dans sa carrière un palmarès com-parable à celui de tous les autres membres de l’équipe réunis.”

Ludivine Henrion: “Vous savez, chez les femmes, on ne raisonne pas vraiment en termes de chefs de file et d’équipiers. Lors des plus petites épreuves du calendrier, tout le monde peut prendre sa chance. Lors des manches de coupe du monde en revanche, Sofie et moi-même sommes normalement les pions majeurs, c’est vrai.”De Vuyst: “Mais chez les femmes, les meilleures se retrouvent automatique-ment devant dans ce genre d’épreuves.

Si l’équipe dispose encore de plusieurs éléments dans la finale, on détermine qui d’entre nous se sent le mieux afin de jouer la meilleure carte.”Henrion: “Mais personne chez Lotto

- Belisol n’est rémunéré par l’équipe en tant que pro, et nous ne pouvons dès lors guère afficher d’exigences. Dans le peloton masculin, ce sont les équipiers qui font le boulot , mais c’est différent

chez nous. Vous ne pouvez obliger personne à travailler pour une autre.”

Que peut-on apprendre de Sofie De Vuyst en tant que cycliste et femme, Ludivine?

Henrion: “Elle est toujours très alerte en course, très attentive, et toujours présente au bon moment. Dans la vie courante, Sofie est plutôt silencieuse. (Large sourire) Sur ce point, elle est un peu mon opposé.”

L’exercice inverse, Sofie?

De Vuyst: “Ludivine a conscience comme nulle autre du moment où la course va se jouer.”Henrion: “Je roule comme Peter Van Petegem le faisait à l’époque: trois quart de la course à l’arrière du peloton, mais je me porte à l’avant au bon moment. J’ai de l’expérience, je sais quand il convient de rester clame. Et c’est préférable, car je ne suis pas en mesure de demeurer attentive et concentrée durant l’ensemble de la course. Faute de quoi, je termine mentalement dans les cordes.”De Vuyst: “Ludivine est également quelqu’un en mesure de se focaliser sur les grandes compétitions. Elle est présente quand elle doit l’être. Je peux prester de manière régulière durant toute une saison, sans parvenir à me dépasser. Ludivine en est capable. Par-fois, je souhaiterais que cela m’arrive. En fin de compte, ce sont les coups d’éclats que l’on retient, plus que la régularité.”

Vous êtes quelqu’un qui se renforce chaque année, Sofie?

De Vuyst: “Je ne cours pas depuis très longtemps, car j’ai pratiqué de nom-breux sports avant ma carrière cycliste. Athlétisme, football, tennis… Dans les

“Sofie est toujours très alerte en course, très attentive. Et toujours présente au bon moment”

“Ludivine est quelqu’un capable de se focaliser sur les grandes compétitions. Elle est présente quand elle doit l’être”

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cinq premières années de ma carrière cycliste, j’ai chaque fois progressé de quelques %, mais pas beaucoup. Mener de front des études de droit était en effet difficile. Maintenant que mes études sont terminées, cela va beaucoup mieux. Je dispose de plus de temps pour me reposer et je peux continuer à m’entraîner en période d’examens, alors qu’avant j’étais obli-gée de renoncer au vélo durant cette période.”

Vous êtes trois ans plus jeune que Ludivine. A-t-elle été un exemple pour vous ?

De Vuyst: “Etant donné que j’ai d’abord pratiqué d’autres sports, je n’avais pas beaucoup d’idoles dans le sport cycliste. Finalement, il n’y a qu’une figure qui m’a véritablement marquée : la Néerlandaise Marianne Vos. Ceci dit, j’ai évidemment beau-coup de respect pour les meilleures belges. Comme Ludivine par exemple, dont on ne compte plus les titres belges.”Henrion: “J’en ai remporté sept au total. J’ai été championne chez les élites à deux reprises, et cinq fois chez les jeunes. 2011 fut de loin ma meil-leure saison. Une huitième place au Tour des Flandres, une 15e place à la Flèche Wallonne et pour couronner le tout une 8e place au championnat du monde de Copenhague. J’ai toujours été un peu déçue car les résultats dans les compétitions les plus importantes étaient un peu en deçà. La saison der-nière, j’ai démontré que j’étais capable d’y arriver.”

Rêve d’enfantLudivine, vous êtes âgée de 28 ans et donc théoriquement au sommet de votre forme. Les meilleures années sont à venir?

Henrion: “Ce sera à coup sûr ma der-nière saison sur un vélo. (large sourire) Olivier et moi-même ne pouvons plus attendre si nous voulons songer aux enfants. De plus, je souffre depuis l’an-née dernière d’une blessure récurrente. Sciatique, un nerf dans la hanche très douloureux lors de la pratique du vélo. J’ai rencontré une vingtaine de

spécialistes pour tenter de trouver une solution, mais personne ne peut déter-miner la cause ou me proposer un remède. Entre-temps, ça engendre une grande douleur à vélo. (Elle plaisante) Encore plus de peine que tout le reste. Mon corps me susurre doucement qu’il est temps d’arrêter.”

A 28 ans, vous faites désormais partie des meubles dans l’équipe?

Henrion: “Je suis l’une des plus âgées, c’est vrai. (Elle rit) Cela signifie aussi qu’il est doucement temps de m’arrêter, non. Je trouve chouette de partager ma longue expérience avec les jeunes nouvelles venues dans l’équipe. Je donne volontiers des conseils. A mon âge, on ose plus volontiers faire et dire les choses..”

Qu’est-ce que Ludivine vous a déjà apporté, Sofie?

De Vuyst: “Ludivine a la capacité de me calmer. Lorsque je suis présente dans une échappée, je suis parfois trop nerveuse, trop avide de prendre des relais. Je dois plus apprendre à sentir d’où vient le vent. Des choses que Ludivine me transmet lorsque nous sommes ensemble à l’attaque. Elle me permet de rester calme, fait en sorte que je ne gaspille pas trop d’énergie en me portant frénétiquement en tête.”

Les JeuxAvec le Tour des Flandres et la Flèche Wallonne, la Belgique compte deux des plus importantes classiques féminines. Constituent-elles vos objectifs principaux?

De Vuyst: “Evidemment, le Ronde est une course qui retient l’attention. Dans sa région, et devant une foule énorme: une épreuve très importante. Mais je vise encore un peu plus la Flèche Wallonne. Je me sens plus à l’aise lors d’ascensions plus longues.” Henrion: “Pour moi, les ascensions ardennaises sont un rien trop longues. C’est dommage, car je joue à domicile lors de la Flèche Wallonne, et c’est une de mes courses préférées. Mon organisme se sent dans son élément sur routes flamandes, avec de courtes et nerveuses difficultés. C’est ce que j’ai encore démontré l’an dernier lors d’une longue échappée, avec une 8e place dans la Vlaanderens Mooiste. Malheureusement, je ne suis pas du tout fan de l’effervescence qui entoure les épreuves flamandes. Toutes ces gesticulations, très peu pour moi.”

La Lotto Cycling Cup est également organisée en Belgique. Ca doit être agréable de participer à un crité-rium de régularité patronné par le sponsor principal de votre équipe?

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De Vuyst: “Pour moi, c’est important, en effet. Je veux tout mettre en œuvre cette saison pour remporter une épreuve UCI, et ça peut évidemment en être une de la Lotto Cycling Cup. Le classement final est également un objectif. J’ai déjà terminé deuxième à quatre reprises. Toujours classée derrière une belle lauréate, c’est vrai. (Rire) Mais ces secondes places ne sont pas toujours agréables.”Henrion: “Moi aussi je souhaite montrer quelque chose dans la Lotto Cycling Cup. Quant à savoir si je vise le classement final, je le déterminerai en cours de saison.”

2012 est également l’année des Jeux Olympiques de Londres. Un rêve?

Henrion: “Naturellement. Je n’ai jamais participé aux Jeux à ce jour, et je rêve de Londres. Normalement, trois filles belges seront de la partie. Après ma 8e place lors du CM l’an dernier, je pense que la fédération sera plus encline à m’y envoyer. Les Jeux décideront de la fin de ma carrière. Si je peux aller à Londres, cela marquera un point final. C’est mieux d’arrêter sur un fait marquant, non. Un ticket olympique me permettrait de préparer mentalement mon départ.”De Vuyst: “En ce qui me concerne,

une sélection sera difficile. Même si je ne sais pas de quoi je serai capable cette saison. Pour moi aussi, ces Jeux représentent un rêve. Cela représente le summum dans une carrière spor-tive, n’est-ce pas. Mais j’aurai d’autres opportunités olympiques durant le restant de carrière.”Henrion: “Pour moi, Sofie représente l’avenir du cyclisme en Belgique. Je ne suis pas seule à songer mettre un terme à ma carrière en fin de saison, c’est également le cas pour Grace Verbeke et Liesbet De Vocht. Nous avons toutes le même rêve d’enfant. (Elle plaisante) Nous allons pointer la génération qui, d’ici 20 ans, fera les beaux jours dans le sport. Vous me retirez, ainsi que Grace et Liesbet, et voici qu’apparaît Sofie.”De Vuyst: “J’ai encore de nombreux projets sportifs à réaliser. Pas seule-ment parce que je ne cours pas depuis si longtemps, mais aussi parce que j’ai toujours fait passer mon sport au second plan pour privilégier mes études. J’ai donc de nombreuses ambi-tions en tête avant de songer à une famille. Les Jeux Olympiques en font partie, mais je rêve également d’un titre belge et d’un beau résultat dans un championnat du monde. Les deux championnats mondiaux précédents n’ont pas répondu à mes attentes et je souhaite un jour livrer une aussi belle prestation que celle de Ludivine.”Henrion: “Oh, mais j’ai dû patienter longtemps pour cela. Après 6 parti-cipations au CM, ça s’est enfin bien passé la saison dernière. (Elle rit) Encore un peu de patience, Sofie!”

Vivre avec un proPersonne n’est payé par Lotto - Belisol, poursuit Ludivine. Qu’en est-il de vos frais?

Henrion: “Je bénéficie d’un contrat professionnel en qualité de cycliste auprès de la Communauté Française. Je ne peux que dire merci.”De Vuyst: “Je change de boulot en mars. Je vais officier en tant que juriste chez AG Insurance, où on m’offre la chance de réaliser mon rêve cycliste. Ces deux dernières années, j’aurais pu bénéficier d’un contrat profession-

nel au sein d’une équipe concurrente, mais j’ai décidé de rester chez Lotto

- Belisol et de combiner ma carrière avec un bon job. Je me sens bien au sein de cette équipe, et j’ai toujours été soutenue ici depuis le début de ma carrière. De plus je n’abandonnerai pas mon job contre l’incertitude d’une carrière professionnelle cycliste. Une chute, une grave maladie: et c’en est terminé de votre carrière cycliste.”

Courir, travailler, et vivre au côté d’un coureur professionnel: com-ment concilier tout cela?

De Vuyst: “Bart et moi ne vivons pas encore ensemble. Je tente de combiner mes jours de liberté libre pour passer du temps avec Bart.”Henrion: “Nous vivons ensemble. Avec des avantages et des incon-vénients. En hiver, Olivier et moi sommes ensemble sept jours sur sept et partageons nos séances de fitness. Et c’est évidemment très agréable de vivre avec quelqu’un qui comprend votre passion pour le cyclisme. Mais c’est évidemment plus compliqué durant les mois d’été, lorsque l’on ne peut se voir durant de longues périodes. J’ai déjà compté par le passé le nombre de jours passés avec Olivier dans une année: pas plus de 169 jours. (Elle rit) J’ai aussi déniché l’oiseau rare dans le peloton: celui qui s’aligne dès la première épreuve à la dernière épreuve de la saison.”

Que préférez-vous : une victoire personnelle ou un succès de votre ami?

Henrion: “Les émotions que j’ai connues lorsqu’Olivier a remporté, voici deux ans, une étape du Tour de Turquie, c’est incomparable. Comme si c’était prémonitoire. Je m’étais ins-tallée très tôt devant la télévision pour suivre l’épreuve, et j’ai assisté comme les jours précédents à la longue échap-pée avec Olivier. ‘Cette fois il tient bon”, me suis-je dit. Et c’est devenu réalité! L’explosion d’émotions qui a suivi, c’était incroyable. Incomparable…”

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Lotto Belisol

Sofie De VuystLudivine Henrion

Nathalie Nijns

Ann-Sophie Duyck

Katrien Van Looy Kim Schoonbaert

Joline Goossens

Bo Carless

KaatHannes

Coureuses absentes sur la photo : Robyn De Groot,Ashleigh Moolman, Lise Olivier An-Li Pretorius,

Cherise Taylor, Joanne Van De Winkel.

1. Jeroen Vrolijkx 2. Stig Broeckx 3. Jimmy Janssens 4. Daniel Mclay (GBR)5. Niels Reynvoet 6. Steve Bekaert 7. Maarten Van Trijp 8. Kurt Dierckx 9. Ruben Boons 10. Wouter Wippert 11. Jurgen Van Trijp12. Nicolas Vereecken 13. Stef Van Zummeren 14. Rob Leemans15. David Desmecht 16. Thomas Vanbesien 17. Stefan Sels18. Willem Wauters 19. Kenneth Van Rooy 20. Maarten Craeghs 21. Thomas Sprengers 22. Martijn Debaene23. Frederik Verkinderen 24. Jef Van Meirhaeghe25. Kurt Van De Wouwer

Coureurs absents sur la photo :Jorne Carolus, Tim Wellens en Louis Meintjes

Lotto Belisol U23

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Lotto Belisol

Sofie De VuystLudivine Henrion

Nathalie Nijns

Ann-Sophie Duyck

Katrien Van Looy Kim Schoonbaert

Joline Goossens

Bo Carless

KaatHannes

Coureuses absentes sur la photo : Robyn De Groot,Ashleigh Moolman, Lise Olivier An-Li Pretorius,

Cherise Taylor, Joanne Van De Winkel.

1. Jeroen Vrolijkx 2. Stig Broeckx 3. Jimmy Janssens 4. Daniel Mclay (GBR)5. Niels Reynvoet 6. Steve Bekaert 7. Maarten Van Trijp 8. Kurt Dierckx 9. Ruben Boons 10. Wouter Wippert 11. Jurgen Van Trijp12. Nicolas Vereecken 13. Stef Van Zummeren 14. Rob Leemans15. David Desmecht 16. Thomas Vanbesien 17. Stefan Sels18. Willem Wauters 19. Kenneth Van Rooy 20. Maarten Craeghs 21. Thomas Sprengers 22. Martijn Debaene23. Frederik Verkinderen 24. Jef Van Meirhaeghe25. Kurt Van De Wouwer

Coureurs absents sur la photo :Jorne Carolus, Tim Wellens en Louis Meintjes

Lotto Belisol U23

Lotto Cycling Magazine 2012 / 41

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42 Lotto Cycling Magazine2012

s’annonceL’avenir

rose

A l’image de Marc Sergeant, capitaine sportif du navire Lotto – Belisol, Kurt Van de Wouwer officie à la tête de l’équipe espoirs. Coureur déjà, ce dernier roulait souvent dans l’ombre des grands. De la même manière, il effectue aujourd’hui de l’excellent travail au niveau de la formation des jeunes, au point d’être devenu l’un des directeurs sportifs les plus respectés du circuit jeunes. “Je me sens bien dans ce rôle.”

Kurt Van de Wouwer prépare les coureurs de demain

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Lotto Cycling Magazine 2012 / 43

L’avenir

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Au cours de sa carrière de coureur, Kurt Van de Wouwer s’est distingué en terminant à trois reprises le Tour de France dans le top 20. L’homme de Herentals, la ville de Jurgen Van den Broeck, réalisa ces performances sous les couleurs de… Lotto. Il a certes porté le maillot d’autres formations par la suite mais il revient à ses pre-miers amours à l’aube de sa carrière de directeur sportif, en prenant la tête de l’équipe espoirs de la Loterie Nationale.

Kurt Van de Wouwer: “Je débute ma sixième année avec l’équipe. Cette saison, Tosh Van der Sande, Brian Bulgac et Tim Wellens sont promus chez les pros de Lotto. Par le passé, c’était déjà le cas de coureurs comme Bart De Clercq et Adam Blythe. Et les Thomas De Gendt, Ben Hermans et Kris Boeckmans ont également été formés chez nous.”

En tant qu’ancien directeur sportif, tu dois connaître parfaitement les qualités de Van der Sande, Bulgac et Wellens. Peux-tu nous en dire plus à leur sujet ?

“Tosh est un garçon facile qui s’est directement bien intégré dans le groupe. J’ai entendu dire que c’est comme s’il roulait depuis des années

déjà pour Lotto – Belisol, alors qu’il vient à peine de rejoindre l’équipe. En tant que coureur, c’est le meilleur grimpeur des sprinters. Il n’est pas vraiment un pur sprinter capable de régler un sprint massif au terme d’une étape de plaine. Pour ce faire, il manque d’une carrure comme celle d’ André Greipel par exemple. Il est par contre particulièrement agile et adroit, grâce à son expérience de la piste”.

“Brian Bulgac a un tout autre style que Tosh, comme coureur et comme homme. Le Néerlandais est plus fermé, timide, mais tout aussi poli. Il est issu du triathlon et est avant tout un grimpeur adepte du contre-la-montre. Il n’est pas le néo-pro le plus attendu, mais il a quelque chose. L’an dernier, il a ainsi remporté le Tour de Liège et le Triptyque Ardennais, et a passé de très bons tests”.

“Tim Wellens est quant à lui un vrai grimpeur. Vainqueur de la Classique des Alpes en juniors, il a également remporté l’an dernier le classement de la montagne du Tour de Savoie. Tim est quelqu’un qui peut surprendre. Il a donc du talent, mais nous voulons le protéger et éviter qu’il ne passe pro trop tôt. C’est pourquoi nous avons cherché un compromis, et l’avons trouvé : Tim ne passera pro qu’en milieu de saison. C’est une bonne déci-sion je pense. Tim continue d’ailleurs encore toujours d’aller à l’école”.

Trois de tes fers-de-lance ont donc été promus dans l’équipe pro de Lotto – Belisol. Quel coureur bénéficiera du statut de leader cette saison ?

“A l’intersaison, j’ai en réalité vu cinq coureurs passer pro, parce que Zico Waeytens et Gijs Van Hoecke ont eux rejoint Topsport Vlaanderen. Le Néerlandais Wouter Wippert repré-sente mon principal atout pour 2012. C’est un garçon rapide qui méritait déjà de devenir pro après une victoire d’étape au Tour de l’Avenir, trois étapes au Tour de Namur et une septième place au Championnat du Monde espoirs. Cela aurait donc dû suffire pour passer pro. Cela devra être le cas après cette année. Wouter n’a cependant pas réellement la

mentalité pour rouler dans une équipe néerlandaise”.

Tu as également intégré dans l’équipe quelques néo-espoirs ?

“Rob Leemans, Thomas Vanbesien, Kenneth Van Rooy, Ruben Boons: ce sont tous des coureurs qui se sont distingués l’an dernier en juniors. En tant qu’équipe espoirs, tu es toujours attentif aux coureurs talentueux du peloton juniors. Notre tâche a toujours été de détecter les meilleurs coureurs et de les préparer à éventuellement franchir le pas chez les pros. Un junior peut encore aborder son sport de manière ludique, mais plus en espoir. A partir de ce moment-là, tu dois vivre à tous les niveaux comme un pro : cela va de la mentalité à l’entraînement, du programme à l’accompagnement scientifique”.

En qualité de directeur sportif chez les jeunes, tu jouis d’un regard privilégié sur le développement des jeunes talents. Quel est à ce titre l’avenir de la Belgique, pays du cyclisme ?

“Si je regarde ces dernières années: l’avenir s’annonce excellent. Les néo-pros d’aujourd’hui réussissent leur passage chez les pros. Je ne vois pas pourquoi les meilleurs espoirs de demain ne pourraient pas en faire autant. C’est une bonne période actuellement pour lancer un jeune coureur dans le peloton professionnel”.

Des jeunes grimpeurs prometteurs sont donc sortis du bois ces derniè-res années. Mais la Belgique cher-che toujours de nouveaux sprinters. Un point à travailler ?

“Je suis dépendant du temps que j’ai sous la main. Actuellement, je compte deux coureurs rapides dans mes rangs: Wouter Wippert et Maarten van Trijp. (Large sourire) Et ce sont deux Néerlandais. Une chose que l’on constate souvent dans le pelo-ton espoirs, c’est que l’on contrôle moins la course, il y a donc moins de sprints massifs. Tu es dès lors souvent contraint d’attendre que le coureur passe pro pour savoir s’il peut deve-nir un pur sprinter. C’est cependant logique que nous nous concentrions

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sur les grimpeurs : nous formons des coureurs pour une équipe qui officie dans le ProTour, au sein duquel il y a vraiment beaucoup de cols avec trois grands tours et des courses à étapes comme la Catalogne et le Pays Basque”.

Pas continentaleCette année, ton équipe espoirs se rapproche encore de l’équipe pro de Lotto – Belisol. Tes espoirs portent quasiment les mêmes maillots que les pros et disposent des mêmes vélos que ces derniers. Est-ce une volonté ?

“La tenue est en effet à nonante-neuf pour cent identique à celle portée par les pros. J’ai insisté sur ce point l’an dernier. L’image de ton équipe sera d’autant meilleur si ton équipe de formation et proche de l’équipe fanion. Il est important que tes coureurs puissent s’identifier à l’équipe pro pour laquelle tu travailles”.

Tu as une nouvelle fois opté pour un club de formation plutôt que pour une équipe continentale. Pourquoi ?

“Il s’agit là aussi d’un choix délibéré. Si tu souhaites établir un programme continental, tu dois alors faire appel à de nombreux coureurs de 25, 26 ans, ou plus. Sans leur manquer de respect, ce sont souvent des coureurs qui manquent d’un petit quelque chose pour encore pouvoir basculer chez les pros. Nous disputons égale-ment des courses continentales, mais participons aussi en tant que club à des interclubs plus petits en Belgique. Ce sont des épreuves qui permettent à des espoirs de première année de s’habi-tuer à un rythme plus élevé”.

“En outre, un club peut disposer d’un nombre de coureurs illimité, ce qui n’est pas le cas d’une formation conti-nentale. Nous pouvons ainsi actuelle-ment disposer d’un large noyau. Une troisième raison est le fait que nous comptons en nos rangs plusieurs étu-diants. Nous sommes du coup obligés d’établir un programme moins chargé en périodes d’examens”.

Bien qu’elle ne soit pas estampillée continentale, ton équipe est connue pour sa touche internationale. Ce sera toujours le cas ?

“Nous nous rendrons encore plus à l’étranger cette année qu’auparavant. 24 courses à étapes figurent à notre programme, et la grande majorité de celles-ci se déroulent hors de nos frontières. C’est là que tu apprends le métier, dans des épreuves comme le Tour d’Aoste ou le Tour de Savoie. Tu y acquières l’expérience dont tu as besoin dans une carrière pro, tu y retrouves la concurrence nécessaire pour faire tes preuves. Celui qui se montre sur de telles courses est prêt pour le passage chez les pros. Avec tout le respect que j’ai pour le Tour de Liège, je préfère voir un de mes coureurs ter-miner dixième à Aoste que vainqueur à Liège. (Sourire) Bien qu’ en fait je préfère les deux ensemble”.

24 courses à étapes en une année, cela promet beaucoup de travail pour un directeur sportif. Est-ce que cela constitue ton job à plein temps ?

“Je travaille encore toujours à mi-temps à l’école de cyclisme de Herentals, et consacre l’autre moitié de mon temps à l’équipe. Combiner les deux est évidemment intens, car une équipe de jeunes ne dispose pas du même enca-drement qu’une équipe du WorldTour. Et ce n’est pas uniquement intensif en raison des 120 jours de course par an mais aussi par le suivi des cou-reurs. Chez les pros de Lotto – Belisol, chaque directeur sportif est chaque semaine en contact avec environ sept coureurs, tandis que moi je dois suivre tous mes coureurs. Mais cela a aussi ses avantages : je suis au courant de tout”.

Plusieurs anciens de tes équipiers figurent dans l’encadrement de Lotto - Belisol. Comment appréhen-des-tu le fait de travailler avec eux en tant que directeur sportif ?

“Marc Sergeant, Herman Frison, Mario Aerts, Marc Wauters: nous avons tous été équipiers durant mes huit années passées à rouler pour Lotto. Je prends beaucoup de plaisir dans ma tâche actuelle. Je me sens bien dans

ce rôle. Je trouve cela très chouette de pouvoir transmettre mon expé-rience aux jeunes. Tu peux encore apprendre beaucoup à des jeunes de vingt ans, mais une fois qu’un coureur est passé pro, il dispose en principe de tout le bagage nécessaire. Et lorsque tu constates qu’un coureur que tu as formé se distingue chez les pros, cela te procure un incroyable sentiment de satisfaction”.

Tu n’envisages donc pas de faire carrière dans une équipe pro ?

“Il ne faut jamais dire jamais. C’est vrai que parfois cela fait un peu mal de devoir céder une génération de cou-reurs talentueux à l’équipe pro. Parfois, je me dis que je devrais pouvoir gran-dir avec eux”.

Comment se déroule en fin de compte la collaboration avec tes collègues chez Lotto - Belisol ?

“Je les conseille régulièrement: Ce coureur a du talent, il peut aller loin. C’est ensuite à Marc Sergeant & Cie de le suivre. Notamment via des tests physiques. Bart De Clercq est l’un des coureurs que j’ai vivement recom-mandé. Il a apporté quelque chose chez les pros, et c’est bien sûr une bonne chose pour moi aussi. Jusqu’ici, parmi tous les coureurs que j’ai recommandé, aucun n’a encore échoué”.

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Maillot

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Un lien passionnel unit de longue date, le sport cycliste et le sponsoring. Et c’est une très bonne chose. Si le football tire ses revenus de la vente de tic-kets et des droits de retransmission, une équipe cycliste dépend à 85 pour cent des revenus du sponsoring. Sans sponsors, aucune équipe cycliste pro-fessionnelle ne pourrait donc survivre. En d’autres termes : le sponsoring occupe André, Jelle et les Jurgen une bonne partie de la journée avant que ceux-ci ne puissent enfourcher leurs vélos pour parcourir les kilomètres d’entraînement nécessaires. Il n’y a pas d’autre option pour ce sport très exigeant.

En échange de leur apport financier si indispensable, les sponsors sou-haitent eux aussi prendre part aux courses mais, sur les maillots des cou-reurs. A l’origine du sport cycliste, un maillot était associé à un seul sponsor. Vous avez certainement déjà tous vu, une de ces veilles photos à gros grains toute jaunie datant d’avant-guerre sur laquelle on peut voir ces magnifiques maillots rétro. À l’époque déjà, les adeptes du plus beau des sports arbo-raient les plus belles tenues.

Durant la seconde moitié du vingtième siècle, les sponsors avaient de plus en plus de mal à soutenir seuls toute une structure professionnelle. Il fallut donc recourir soit à une multinationale, soit au multi sponsoring : faire figurer un sponsor extrêmement riche ou plusieurs sponsors sur le même maillot. C’est le multi sponsoring qui fut le plus souvent choisi. Dans les années quatre-vingt, l’esthétique des maillots cyclistes d’autrefois a dû être sacrifiée face à la nouvelle réalité économique. À partir de ce moment, les coureurs professionnels ont commencé à évoluer dans un patchwork publi-citaire criard composé d’innombrables sponsors. Et c’est à cette époque-là que le Lotto a fait ses premiers pas dans le monde du cyclisme… avec le résultat qu’on connaît, jugez-en par vous-mêmes…

Mais cette époque est bien révolue ! La communication marketing à la Loterie Nationale est résolument moderne et efficace depuis que l’entreprise a laissé de côté son statut parastatale pour s’engager dans le vingt-et-unième siècle. Le goût pour l’esthétisme ne fait certainement pas défaut chez notre cosponsor Belisol, une qualité, qu’il est normal de retrouver chez un fabri-cant de fenêtres et de portes, qui plus est dans un pays où les habitants sont connus pour avoir une brique dans le ventre et où de belles fenêtres méritent des maillots à l’avenant, même avec plusieurs partenaires.

Et le résultat, qui est déjà en soi un véritable plaisir plus les yeux, sera encore plus visible lorsque nos coureurs auront concrétisé tous les espoirs que l’on porte en eux. Les maillots Lotto-Belisol sont devenus si beaux qu’ils semblent même inspirer de très beaux exploits, dont récemment ceux de Greipel au Tour Down Under et à Oman.

Marko Heijl

Maillot

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Le nouveauLOTTO

Créé en 1978, le Lotto a vu les attentes de ses joueurs évoluer fortement au fil du temps. Ils veulent aujourd’hui des cagnottes qui les fassent rêver, de l’amusement, mais aussi, des gains plus fréquents. C’est pour répondre à cette demande que la Loterie Nationale a remanié en profondeur son jeu (encore toujours) le plus populaire.

Ainsi la grille traditionnelle est-elle passée de 42 à 45 numéros pour dyna-miser le jackpot, qui atteint désor-mais minimum 1 million d’euros à chaque tirage et est systématiquement reporté au tirage suivant en l’absence de gagnant au rang 1. Il grimpe donc dorénavant du samedi au mercredi et du mercredi au samedi et ce, aussi longtemps que personne ne coche les 6 bons numéros. La mise par grille s’élève à présent à 1 euro mais il ne faut plus obligatoirement jouer deux grilles, ce qui permet d’augmenter les gains à tous les rangs. Les chances de gain glo-bales augmentent elles aussi, passant à 1 sur 25. Enfin, un numéro bonus a été

introduit de façon à pouvoir créer des rangs de gains supplémentaires, dont un qui donne déjà droit à 3 euros avec 2 numéros corrects plus le numéro bonus.

Le renouvellement du produit et l’aug-mentation des jackpots ont tenu leurs promesses puisqu’ils ont engendré une hausse non seulement du chiffre d’affaires mais aussi du nombre de gagnants : sur les quatre premiers mois qui ont suivi le lancement du nouveau Lotto, 27 gagnants ont chacun empo-ché une somme moyenne de 1.663.000 euros au rang 1, tandis que le rang 2 a fait pas moins de 178 gagnants qui ont vu leur compte crédité de 40.000 euros en moyenne.

Ces modifications du concept de jeu ont bien entendu été promues par une grande campagne médiatique. En plus de tenir plus que jamais la vedette dans les nouveaux spots télévisés, les boules Lotto ont également envahi les rues. 45 petites voitures exclusives déguisées

en boules de Lotto ont en effet sillonné les routes belges et coloré de nom-breuses actions originales. Le nouveau Lotto a également pris d’assaut les stades de football : son slogan « C’est bien joué ! » est omniprésent dans la plupart des équipes de première divi-sion, qu’il encourage de surcroît avec enthousiasme à chaque goal marqué à domicile. Combinée aux actions d’acti-vation sur le terrain, cette visibilité établit un lien positif entre le jeu et les supporters de football.

Enfin, l’émission « La petite boutique des rêves » diffusée sur RTL-TVI illustre sans doute le mieux à quel point le Lotto fait rêver. Des franco-phones y sont interrogés de manière originale et créative sur les rêves qu’ils aimeraient réaliser s’ils gagnaient au Lotto. Et vous, que feriez-vous… ?

C’EST BIEN JOUÉ!Lancées depuis quelques mois maintenant, les nouveautés apportées au Lotto semblent faire mouche : les jackpots ont augmenté, de même que le nombre de millionnaires et le chiffre d’affaires du jeu. La nouvelle formule a déjà conquis le public.

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C'est bien joué !Sachant qu'elles donnent ainsi plus de chances à leurs rêves, des centaines de milliers de personnes jouent chaque semaine au Lotto. Depuis près de 30 ans, de nombreux talents choisissent – à juste titre également - l'équipe Lotto pour réaliser leurs rêves dans cette discipline sportive. Hier avec Bruyneel, Museeuw ou Gilbert. Aujourd'hui avec Van den Broeck, Vanendert, Roelandts, Meersman, Dehaes...

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