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Revue de presse Lucas DAVID Artiste et chercheur en cirque-botanique Années 2012 et 2016 Deux temps forts dans le parcours de l’artiste et de la Compagnie CIRQUE VEGETAL

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Revue de presse

Lucas DAVID

Artiste et chercheur en cirque-botanique

Années 2012 et 2016

Deux temps forts dans le parcours de l’artiste

et de la Compagnie CIRQUE VEGETAL

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Juin 2016 Article de presse

Ecrit par Meriem Souissi Le Journal de Saône-et-Loirequotidien régional grand public, France

LOIS

IRS

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SAO - 1

LOISIRS SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGIONJEUDI 2 JUIN 2016 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE

www.lejsl.com

Agence de LyonRédaction Loisirs de Saône-et-Loire 9, rue des Tonneliers, 71100 Chalon-sur-Saône

TéléphoneRédaction : 03.85.90.68.69Pub : 03.85.90.68.98

[email protected]

Facebookwww.facebook.com/leprogres/lyonwww.facebook.com/lejsl

0800 003 320

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Malgré une pluie insistante, des solsgorgés d’eau depuis plusieurs se-

maines, Lucas David mène une expé-rience de cirque végétal hors norme dans une forêt gagnée sur les près. Cir-cassien à l’origine, il s’est intéressé au végétal « j’ai même pensé totalement arrêter le cirque pour étudier unique-ment les plantes et devenir jardinier paysagiste en me spécialiser dans les érables japonais ». Au Japon, il a une vraie révélation en visitant ces jardins où les arbres sont dirigés, taillés en s’inspirant des plantes sauvages et de laphilosophie shintoïste tout à la fois. « Ce sont de vrais jardins de cirque ».

Homme mangrove, femme à barbes et plantes aquatiques

À son retour, il envisage la forêt com-me un lieu de jeu circassien. Il expéri-mente des constructions et des scéno-graphies dans les jardins botaniques mais trouve à Saint-Usuge un espace d’expérimentation à sa pleine mesure comme ce chapiteau rond de 14 mè-tres de diamètres constitué d’aulnes dont il a entrepris de souder les troncs « Pour moi l’arbre est un fluide, je ne suis pas dans l’anthropomorphisme. Jepeux ainsi me permettre de souder les troncs pour avoir un aulne de 80 pieds » explique le circassien.

Le cirque végétal est une expérience autant qu’un spectacle. On chemine dans une jeune forêt à la rencontre de plantes choisies par les artistes pour leurs qualités esthétiques ou leur monstruosité telle cette loupe. Cette excroissance monstrueuse rappelle ces monstres de foire exhibés dans les cirques anciens. Les chevelus de plan-tes aquatiques évoquent la femme à barbe. « Je veux reconnecter l’humain aux plantes mais aussi créer un certain choc mental avec le public pour chan-ger son regard envers les plantes ».

Femme-mousse et bonimenteurLa forêt du cirque végétal n’est pas hos-tile à l’humain bien au contraire, il y aurait plutôt symbiose entre ces deux règnes au point que dans le chapiteau règne un homme mangrove et une femme mousse. Un bonimenteur con-duit le public à travers le dédale de plantes. Les baraques de foire recèlent des espèces étonnantes. On peut aussi se réchauffer d’un jus végétal chaud, grignoter les légumes au cours de cette soirée où les personnages de cette forêtprennent vie. Lucas David y pratique l’équilibre, un équilibre à la manière du

végétal lent et harmonieux, un tour de force qui dure de nombreuses minutes.Saint-Usuge pourrait devenir un lieu d’expérimentation de travail « où l’on pourrait inviter le public à voir ces éta-pes » explique Lucas David pour qui les créations s’étalent sur plusieurs an-nées. Impossible pour lui d’envisager une tournée dans les festivals d’été « lesplantes n’y résisteraient pas, il y aurait trop de casse et puis cela n’aurait pas desens. En revanche, travailler à un pro-jet, une construction sur plusieurs mois et rendre compte ensuite oui.Il a en tête de multiples possibilités pour développer d’autres projets autour de la scénographie végétale et des constructions comme des bancs arbres dans les villes. « Je travaille à un banc kiwi, un banc glycine ». Tout est possible si l’on prend le temps de com-prendre les plantes pour ne pas forcer les choses.

Meriem SouissiPRATIQUE Saint-Usuge, lieu-dit le Thiellet, vendredi 3 et samedi 4 et vendredi 24 et samedi juin de 19 à 22 h 50 places. Tarifs : 15 à 40 €. Billetterie en ligne sur www.cirque-vegetal.fr. Se vêtir très chaudement et se chausser de bottes.

nLucas David devient l’homme mangrove dans le chapiteau végétal. DR.

Le cirque végétal naît et s’inspire de la nature

S A I N T- U S U GE CIRQU E V É G É TA L

Et si plutôt qu’une structure de métal ou de bois, le chapiteau de cirque était constitué d’arbres aux troncs soudés et patiem-ment poussés. Le circassien Lucas David développe à Saint-Usuge une expérience unique où le spectacle se joue avec et autour des arbres dans le res-pect de la nature la plus pure.

} Si je veux mettre en scène une plante, je dois connaître ses besoins et c’est un enrichissement mutuel. ~

Lucas David

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Mai 2016 Article de magazine Ecrit par Valérie Susset Le Mag - L’est Républicain magazine de découverte et d'actualité culturelle régional - Lorraine, Franche-Comte, France

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Février 2016 Interview radiophonique Par Philippe Bertrand

France Inter, station de radio nationale, France

! ! du lundi au vendredi de 12h30 à 12h45

Présentation sur le site de France Inter

Lucas David, circassien, jardinier-paysagiste, scénographe végétal et chercheur en Cirque-Botanique !

Le Cirque Végétal est une compagnie comme on n’en a jamais vue, centrée sur l’étude et la création de jardins de cirque, des scénographies végétales spectaculaires et évolutives, traversées par l’imaginaire du cirque et des arts forains. À l’intérieur de celles-ci, artistes et plantes associées réalisent tours de force, dressage, jeux burlesques, figures aériennes, manipulation d’objets et multiples acrobaties.

C’est en 2008, au retour d’un second voyage au Japon, et fasciné par la nature luxuriante de ce pays que Lucas David crée la Compagnie Cirque Végétal. Les créations se font in situ et les représentations sont rares vu les délais imposés par les processus créatifs impliquant les plantes !

Des spectacles en forêt sont programmés les 3,4 & 24,25 juin 2016 à Saint Usuge (71). Ré[email protected]

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Retranscription de l’interview de L.David le 15 février 2016 à 12 h 30

- « Carnet de Campagne, bonjour ! Nous entrons en Bourgogne cette semaine […] A Dijon, justement, en pleine ville, un parc de cinq

hectares, le «Jardin botanique de l’Arquebuse ». Un jardin public, un musée d’histoire naturelle et d’ethnologie, un planétarium et un cirque, un vrai, un Cirque végétal. Le Cirque végétal c’est le mariage unique et absolument fascinant entre les arts du cirque et la botanique. Lucas David, scénographe végétal, comme il se présente, est notre premier invité.

[…] - Lucas David, bonjour ! - Bonjour ! - Lucas, vous êtes une personne d’exception dans un monde exceptionnel en tout cas avec ce que vous avez inventé à savoir le cirque-

botanique. Et alors je précise, Nébia nous a écrit pour nous parler de vous et de la bande d’artistes tous plus rêveurs les uns que les autres. : « C’est improbable, poétique, impossible, transcendant, lent, surprenant. Je suis sûr qu’un jour Lucas habillera la lune de mousse ! »

- Avant d’aller habiller si loin la lune, vous avez été formé aux arts du cirque mais vous êtes aussi jardinier-paysagiste. - Oui, absolument je travaille dans le cirque depuis 20 ans et j’ai suspendu mes activités il y a 10 ans pour étudier les arbres et l’horticulture. Et

donc, j’ai commencé une activité de jardinier-paysagiste. Finalement, aujourd’hui je développe un cirque végétal. je mêle les deux métiers. - Ça paraît tellement impossible parce que l’homme de cirque, le professionnel, le danseur peut dénouer son corps mais on ne peut pas dénouer

un arbre. - Oui.... mais… ce n’est qu’une histoire de mouvements. Si on imagine qu’un arbre est un fluide, on peut vraiment imaginer beaucoup de

choses parce que l’arbre a la capacité d’envelopper les matières inertes ou vivantes. Et puis on refuse souvent l’aspect mouvement, la mobilité aux plantes alors qu’elles ont des mouvements qui sont extraordinaires, des mouvements d’oscillation, d’ouverture, de fermeture … il y a même une plante qui danse qui est imperceptible à l’œil nu.

- Ah bon, laquelle ? - Un desmodium gyrens, une plante indonésienne trifoliée, avec deux petites feuilles et une grande feuille. Ses petites folioles sont

photosensibles et fonctionnent comme des télégraphes. Elles essayent de chercher la lumière. Et c’est assez extraordinaire. Pour pouvoir observer ça, il faut vraiment s’arrêter cinq minutes et être dans la contemplation.

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- Quand on regarde les images de vos spectacles, on est presque dans un tableau, il y a une vraie symbiose avec le végétal. Après on essaye d’imaginer le mouvement qui peut se composer entre l’artiste et le végétal.

- On est dans quelque chose qui est très pictural parce que, je pense que le Cirque Végétal c’est... -aujourd’hui je prends conscience- c’est un cirque du temps, de l’espace-temps et donc ça crée des choses qui peuvent être extrêmement lentes voire imperceptibles à l’œil humain.

- Alors c’est une chance, d’une certaine manière, parce que ça vous était dû, vous Cirque Végétal de pouvoir travailler dans une vraie serre ! - Non, rien ne m’est dû, ce sont les rencontres… Effectivement on est sûrement une des premières compagnies à être en résidence annuelle, en

permanence artistique dans une serre horticole. - Oui, les anciennes serres du parc de l’Arquebuse à Dijon - Oui, au jardin botanique de Dijon. - …Oui, qui d’ailleurs est magnifique au passage. Mais alors, comment déraciner le Cirque Végétal s’il veut exister ailleurs, le déraciner de son

terreau de production ? - On travaille avec des plantes qui sont plus vigoureuses, avec des plantes aquatiques, par exemple, qui sont plus simples à déraciner et qui

nous permet, en plus, de pouvoir observer le système racinaire qu’on appelle aussi le « chevelu ». On a découvert aussi des plantes « acrobates », des plantes qui n’ont pas de racines…Voilà, on cherche des solutions…mais on a aussi une activité en pleine terre, ce qui est beaucoup plus simple évidemment.

- Et alors vous prévoyez aussi de donner des spectacles en forêt ? - Oui, on a un gros rendez-vous public les 3,4 juin et 24,25 juin à St Usuge en Saône et Loire, où on va présenter l’ensemble de nos projets, des

constructions végétales avec un cirque d’arbre, un cirque d’aulnes depuis sept ans maintenant dans un bois, dans une forêt en devenir, donc on va montrer nos spectacles à l’intérieur de la forêt et dans ce cirque d’arbres.

- Saint-Usuge. Est-ce qu’il y a eu une pollinisation du Cirque Végétal avec d’autres formes parallèles ou vous êtes toujours unique et seul en France ?

- A ma connaissance, y a pas d’équivalent mais, en tout cas le Cirque Végétal progressivement est devenu un arbre et tend à devenir une forêt. - Hum…tant mieux, on a envie de s’y perdre et peut-être aussi de s’y retrouver d’ailleurs parce que c’est bien de se perdre pour se retrouver.

C’est magnifique ce que vous réalisez. Le Cirque Végétal, le site c’est cirque végétal.fr et c’est à Dijon, merci Lucas !

- Merci »

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Septembre 2012 Article de presse Ecrit par Franck Hidvegi Jardin Botanique National de Belgique, paru dans le bulletin annuel, Meise, Belgique Plantes pour l’âme A l’automne 2012, une troupe atypique a investi le jardin botanique et s’est installée sous les arbres à proximité du palais des plantes, « le Cirque Végétal » était arrivé. Inspiré par le livre « éloge de la plante » de Francis Hallé, l’artiste français Lucas David, avait visité Meise deux ans plus tôt pour y puiser son inspiration et trouver un partenaire pour développer son idée de créer un cirque-botanique. Une collaboration fructueuse en résulta et se traduisit par le merveilleux spectacle « Les Âmes Végétales ». Les Visiteurs commencent leur visite normalement, un guide les accueille et les fait entrer dans le jardin botanique pour leur montrer plusieurs plantes intéressantes. A un moment donné, un deuxième guide apparait et détourne l’attention du groupe. Il les dirige dans un dédale de plantes étrangement déformées, d’anomalies et de bizarreries de la nature, évoquant l’un des aspects d’un cirque original. Ensuite le groupe rejoint une partie du palais des plantes où un ensemble de bancs est décoré de végétaux. Là ils sont témoins de la fascinante histoire entre l’Homme-Arbre et la Femme-Mousse. Alors que l’Homme-Arbre effectue des acrobaties de cirque, la Femme-Mousse s’exprime au moyen de techniques utilisées dans le théâtre japonais. Les acteurs évoquent les plantes au travers de leur lenteur, mais également par la manière dont elles se déplacent et interagissent avec notre monde. Enfin, les visiteurs sont invités à découvrir le cirque lui-même, pour obtenir des décoctions à base de végétaux et rencontrer les acteurs et les vedettes, du spectacle, à savoir les plantes elles-même.

Le spectacle fut un succès et, durant quatre nuits d’affilée, le public fut enthousiasmé par cette hybridation étrange et fascinante entre le royaume végétal et le monde magique du cirque. Le spectacle a réuni les amateurs de théâtre et de plantes, en démontrant comment les collections du jardin botanique, servent de source d’inspiration aux artistes et peuvent prendre le devant de la scène. Pour l’organisation et la communication relatives à cet évènement unique et réussi, le jardin botanique a collaboré avec deux centres culturels des localités environnantes, « De Zandloper » à Wemmel, et « De Muse van Meise » à Meise.

Le Palais des Plantes est un des hauts lieux du Jardin botanique. Cet ensemble de 13 serres accueille sur près d'un hectare, les collections qui ont besoin de chaleur. Les plantes y sont regroupées par type de climat ou selon un angle thématique.

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Septembre 2012 Interview de Lucas David Dirigée par Michaël Bellon De Zandloper, magazine du Centre culturel de Wemmel, Belgique

« D'où vient votre idée pour le Cirque Végétal ? L’idée est née d'une stupeur, de mes observations nomades au Japon en 2007-2008, devant des paysages qui défient le temps.

Quel est le but profond de vos spectacles, vis-à-vis de la relation entre l’homme (spectateur) et la nature ? Retourner aux sources du végétal, du cirque et des arts forains ; vérifier les liens entre ces deux mondes : fascination, exhibition, enracinement, déracinement, anomalies, etc ; revenir à des choses essentielles ; comprendre le végétal et ce qu'est devenu le projet humain : redonner du sens au végétal à l'intérieur de nos vies.

Quelle est la structure du spectacle qui aura lieu au jardin Botanique à Meise ? Il y a une balade, spectacle, exposition, conversation ? Quel est le contenu et le « but » de chacun de ces éléments ? Il y a d’abord un parcours "botanimenté", dont le but est de valoriser les collections végétales et certains paysages étonnants du Jardin Botanique. Ensuite, il y aura une traversée des serres (du palais des plantes) pour enfin accéder à la scénographie en bancs de jardins des Âmes Végétales. À ce moment précis, le public viendra s'asseoir et assister au déploiement en piste de l’Homme-Arbre et de la Femme-Mousse.

Est-ce qu'il y a un aspect scientifique aussi ? Qu'est-ce qu'on apprend ? L’instruction est présente dans la promenade botanique. Mais le point de vue est différent de celui des botanistes. On essaie d'apporter des images, de la poésie pour rendre accessible ce qui appartient en particulier aux sciences végétales. On dévoile les prouesses du monde végétal.

Est-ce que vous faites une prospection sur place d'abord ? Qu'est-ce qui est important quand vous choisissez l'endroit spécifique où se déroulera le spectacle (lumière, plantations) ? Un repérage en amont est absolument nécessaire pour préparer le parcours : identifier et choisir les éléments végétaux ou patrimoniaux les plus pertinents, qui font écho au projet. Incluant donc un travail d'écriture, de mise en scène, de direction d’acteur, etc. L’Homme-Arbre et la Femme-Mousse ont également besoin d’un chapiteau naturel, d’un ou plusieurs arbres…

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Qui sont l'Homme-Arbre et la Femme-Mousse? Ce sont des êtres imaginaires qui s'inspirent des prodiges de la nature. La Femme-Mousse est une déclinaison d'un volet que je nomme Femme-Paysage. Elle est née d'une sculpture réalisée par deux artistes anglais Sue et Pete Hill, que l’on retrouve aujourd’hui dans les jardins perdus de Hedigan en Angleterre. Ces jardins ont été abandonnés pendant plus de 70 ans suite à la première guerre mondiale. La sculpture est aujourd'hui recouverte de mousse, de lierre, de graminées… L’Homme-Arbre est plus ancien. C'est un essai de cirque, un tour de force en équilibre sur des cannes en bois. La recherche, commencée en 2004 s’inspire des arbres qui marchent, les palétuviers. J’ai découvert ce phénomène botanique dans un film/documentaire intitulé "Arbres, un voyage immobile" de Sophie Bruneau et Marc Antoine Roudil – Francis Hallé (botaniste).

La lenteur et le silence sont des ingrédients importants, non ? Pourquoi ? À quel effet ? Nous n'avons pas choisi la lenteur. Elle s'est imposée à nous. L’Homme-Arbre travaille sur le temps et la Femme-Mousse sur l'espace-temps. Nous touchons ici à une recherche fondamentale du CIRQUE VEGETAL qui tente de rapprocher deux mondes, deux entités : le végétal et l'humain. Qu'est ce qu'un homme dans un temps végétal ? Que se passe-t-il si l'homme se met à gérer le temps ? Absence d'agitation…Silence et lenteur sont peut-être liés…

La nature ce n'est pas seulement beauté et paix, mais aussi cruauté et mort, non? Chaque plante développe des comportements de survie qui relèvent de la cruauté, voire de la barbarie. Derrière ces belles floraisons qui s'offrent à nous, se cache l'instinct de survie : la reproduction de l'espèce. Les échanges entre les animaux et les plantes sont assez déroutants. Les Âmes végétales parlent de cette cruauté mais aussi d'autres notions, comme le mouvement. L'homme-animal et le végétal sont en mouvement perpétuel. Le mot "mouvement" implique une idée de locomotion que l'on refuse aux plantes. Pourtant elles ont leurs mouvements propres et produisent une activité motrice aussi développée que les animaux : mouvements d'oscillation, de projection, de fermeture et d'ouverture, etc.

Est-ce que les « racines » sont un symbole important dans le spectacle ? Le mot racine est étroitement lié à la notion de territoire, c'est-à-dire à l'enracinement/déracinement des êtres vivants, qu'ils proviennent du règne animal ou végétal. L'homme-animal cherche ses racines toute sa vie et déracine les arbres pour agrandir son territoire. A l'opposé, l'arbre en majorité fixe, vit sur un espace relativement réduit, à portée de racines (parfois plusieurs kilomètres). L’Homme-Arbre a la particularité d'être à la fois la racine du projet et de s'inspirer d'arbres atypiques déracinés qui parcourent deux à trois mètres par an, les palétuviers. Pour la Femme-Mousse, c'est l'inverse, elle n'a pas de racines, comme la mousse végétale qui se nourrit exclusivement par ses feuilles.

De quelle façon est-ce que le public réagit en général sur les spectacles ? L'univers proposé, épuré et sensible, n'utilise pas de techniques ou d’agrès de cirque connus. S'asseoir et contempler invite à un voyage où le temps n'existe plus…du moins celui que l’on connaît… Malgré la tension de certaines scènes, le public repart généralement apaisé ».

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Septembre 2012 Extrait d’article de presse Festival Jonglissimo L’Union - Champagne Ardennes, quotidien régional, Reims, France « …Les jardins près de l'église, endroit idéal pour le Cirque Végétal qui proposait « L’Entresort » et « Les Âmes Végétales ». Le guide botanimenteur a emmené son public dans ce monde végétal ignoré où orchidées épiphytes, fougère corne d'élan, grande berce du Caucase, aristoloche et bien d'autres inconnues ont permis une visite de leur intimité et dévoilé leurs secrets et mystères. L'Homme-Arbre et la Femme-Mousse se sont délicatement déployés sous les pins dans une chorégraphie faisant éloge de la lenteur. A l'issue des spectacles, des boissons naturelles et inédites comme verveine-mauve ou violette-vigne ont été proposées au public et visiblement bien appréciées ! … »

Juillet 2012 Extrait d’article de presse Festival DièseJournal du Festival, festival pluridisciplinaire, 7ème édition, Dijon, France « …La septième édition est allée chercher le contre-courant de nos vies en accéléré, par l’éloge de la lenteur avec deux spectacles l’Entresort et Les Âmes végétales du CIRQUE VEGETAL, mené par Lucas David, circassien et paysagiste qui nous offre un moment de respiration, un nouveau souffle. Nous nous trouvons loin du spectaculaire, nous prenons juste le temps de regarder une nouvelle forme d’expression artistique : le Cirque Végétal… »

Juillet 2012 Extrait d’article de revue Ecrit par Aude ExbrayatMagazine Bourgogne Notre Région, revue régionale grand public, Bourgogne, France Pour la troisième année consécutive, la Région propose de nombreuses animations dans son château de Châteauneuf-en-Auxois, avec toujours la volonté d’innover ! Cette année, elle a donné carte blanche à Lucas David, directeur du Cirque Végétal, qui présente, les 20, 21 et 22 juillet, ses « jardins de cirque » : L’Entresort et Les Âmes végétales… « Le Cirque Végétal n’a pas d’équivalent à l’échelle internationale. Tout est construire, à inventer. Notre démarche nécessite de trouver des appuis et lieux de résidence adaptés à notre objet d’étude, le végétal », explique le porteur du projet.

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Eté 2011 Article/interview sur la question de l’écriture Ecrit par Solène Navéos Gambettes - Liaison Arts Bourgogne, magazine trimestriel régional grand public, Bourgogne, France

Lucas David - La croisée de l’univers circassien avec la botanique… En résidence au Château de Monthelon

Circassien et paysagiste, Lucas David, se consacre à une recherche spécifique aux arts du cirque et des jardins à travers deux grands axes : Les Jardins de Cirque, scénographie circasso-végétale et le Cirque Végétal, espace de réflexion et de création entre cirque et botanique qui, s’intéresse en particulier aux phénomènes végétaux et hybrides. « Les Âmes Végétales » forment les premières racines du CIRQUE VEGETAL dont l’hypothèse de départ est de vérifier les liens de parenté entre le cirque et le monde végétal : liens d’exhibition, liens de fascination, d’enracinement et de déracinement, d’anormalité… Lucas David puise ses sources d’inspiration dans ce qui compose la nature, arbres, mousses, plantes anciennes, naines, géantes, grimpantes, et s’intéresse à tous les végétaux qui ont des qualités, des couleurs, des textures particulières ou ceux qui se sont transformés au fil des siècles, plastiquement et génétiquement, en s’adaptant à leur environnement. Cette diversité naturelle et inépuisable forme le point de départ de sa réflexion. A l’image du végétal, le processus de création et de composition est très lent. Les termes « composer » et « composition » sont plus judicieux ou du moins plus justes pour lui qu’ « écrire ou écriture » qui renvoie aux métiers d’acteur, d’écrivain. Il compose à partir de son objet d’étude, le végétal. Puis il établit un vocabulaire avec des objets ou directement avec le corps, en se rapprochant de certaines disciplines circassiennes (équilibrisme, manipulation d’objets…). Un aller-retour incessant s’élabore ensuite entre le projet initial et les énergies, les savoir-faire, les compétences de chaque personne impliquée dans la création. Pour répondre à la question de l’espace, le parti pris dans les Âmes Végétales est d’explorer le dispositif circulaire : le cercle est présent dans la nature (terre, fruits, nids d’oiseaux,…) ou encore dans les mythes (cercles de pierres celtiques…). Ce dispositif est l’espace d’une multitude de points de vue. En imposant de changer son point de vue, on modifie nos propres certitudes. La piste peut alors devenir une métaphore de cette vision et offrir une alternative face à une pensée unique grandissante.