Les échosJournal paroissial de St-Ouen de Luneray - Saâne et Dun et St-Valery Plains et Grès

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Saint-Valery

p.14 Bûche aux marronsLuneray

p.12 Un livre à lire

Décembre 2014N°541,20 euros

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Chrétien, tes racines

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Rédigé par votre équipe locale : Georges Cherfils - Rédacteurs en chef : Père Patrice Dubost, Père Patrice Lièvre. - Édité par Bayard Service Edition Nord. Directeur de la publication : Georges Sanerot - Secrétaire de rédaction : Xavier Lostys. Maquette : Thibaud de Ponthaud. - Publicité : Bayard Service Régie Tél. 03 20 13 36 70. Parc d'activité du Moulin. 121, allée Hélène Boucher BP60090 59 874 Wambrechies Cedex. - Tél. 03 20 13 36 60. Imprimerie : Bridel Frères impression 59 Marquette.Textes et photos : droits réservés. - Dépot légal : A parution

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Q u’est-ce qu’être chrétien  ? Cela ressemble à la ques-

tion posée par le Christ à ses dis-ciples : «Pour vous, qui suis-je ?», en réponse à laquelle Pierre s’est écrié : «Tu es le Messie, le fils du Dieu vivant !» Je me rappelle qu’à une époque, pendant mes années de catéchisme, dans les années 70, il y avait une propension à christianiser à tour de bras. Pour cela, on n’avait pas recours à la force ! Dieu merci ! Simplement, on avait forgé cette expression qui se fait plus rare maintenant : «les chrétiens qui s’ignorent». On avait fait du christianisme une sorte d’humanisme, où de la foi on soulignait presque exclusi-vement un certain aspect moral, très beau, mais loin d’en rendre compte intégralement. Tout homme bienveillant, charitable, tolérant était déclaré chrétien. S’il ne s’agissait pas d’imposer une religion par la force, on pra-tiquait quand même du forcing pour plaquer une identité sur des personnes qui ne le souhai-

taient peut-être pas. J’imagine mon attitude si, durant mon adolescence, on m’avait déclaré chrétien, en raison de belles va-leurs humaines dont j’aurais été porteur  ! J’aurais protesté au nom de ma liberté de penser  : «Chrétien, moi ? Ça va pas, non !» Évidemment, la bienveillance, la charité et la tolérance sont des valeurs humaines qui font par-tie de l’être chrétien ; mais cela ne s’arrête pas là. Être chrétien, c’est se reconnaître dans la foi en la personne de Jésus-Christ, homme et Dieu. Ça commence là. On peut très bien vivre de belles valeurs humaines, sans pour autant adhérer à la foi en l’incarnation, c’est-à-dire en la venue dans notre chair de la deuxième personne de la Sainte Trinité. Comme me disait un jour mon confesseur, «c’est pas rien, l’incarnation !» Oui, c’est là que notre identité chrétienne trouve son fondement.

— Père PATriCe Lièvre

Chrétien, quelles sont tes racines spirituelles ?

L’abbé Pierre a l’abbaye de Fontenelle, Saint-Wandrille rançon.

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Les premiers saints évangélisateurs du diocèseUn peU d’histoireLes Vikings, Guillaume le Conquérant, Jeanne d’Arc, le débarquement des alliés... l’histoire de la Haute-Normandie est jalonnée d’événements et de personnages célèbres.Lorsqu’ils débarquent en Normandie au IXe siècle, les Vikings, ces redoutables pirates venant du Danemark et de Norvège, font ré-gner la terreur durant un siècle. Néanmoins, ils laissent un héritage culturel et architectu-ral de grande qualité. À partir du XIe siècle, la Normandie devient un modèle de duché apaisé et prospère. Monastères, châteaux forts, églises sont les traces de cette province rattachée à la couronne de France au tout début du XIIIe siècle.Avec la guerre de Cent Ans, la Normandie est ravagée par les troupes anglaises. Jeanne d’Arc tente de chasser les Anglais, mais les villes sont hostiles à la rébellion et son sup-plice à Rouen en 1431 les laisse indifférentes. En 1469, Charles de France, dernier duc de Normandie, est dépossédé de son duché.La Renaissance voit le territoire se couvrir de joyaux architecturaux comme le Palais de jus-tice de Rouen ou le manoir d’Ango à Dieppe. Au XVIIe siècle, les Normands développent un commerce florissant avec le monde entier, notamment la Louisiane ou encore les An-tilles.Au XIXe siècle, la révolution industrielle trans-forme les paysages normands, sous l’impul-sion notamment de l’industrie textile. Arri-vant à Rouen en 1843 et au Havre en 1847, le chemin de fer permet de développer les villes autour des gares et l’on assiste à l’émergence du tourisme balnéaire.Avec la Première Guerre mondiale, les ports du Havre et de Rouen jouent un rôle prépon-dérant dans l’approvisionnement des troupes. Pendant les années 20 et 30, l’élan écono-mique prend de l’ampleur. C’est la grande époque des navires transatlantiques et des premiers congés payés.En 1940, les bombardements allemands meurtrissent profondément plusieurs villes, dont Rouen et Le Havre...Les 30 glorieuses permettent à la région de se reconstruire. C’est l’époque du développe-ment économique et urbain.Sources internet

Saint Mellon

Premier évêque de RouenSaint Mellon de Rouen ou saint Mellon de Cardiff est né vers 230 après J.-C. à Cardiff au Pays de Galles, en Grande-Bretagne.Membre de l’aristocratie locale, il bénéficiait de la faveur de son souverain et de son entourage. Il fut choisi pour aller en compagnie de quelques autres jeunes seigneurs, porter à Rome le tribut alors payé à l’Empereur.Durant son séjour à Rome, bien que non chrétien, il se laissa convaincre, probablement par curiosité, d’aller écouter le pape saint Étienne I, prononcer une exhortation aux fidèles. Touché par les paroles du pontife, il vendit ses biens, en distribua le produit aux pauvres, étudia, demanda le baptême, le reçut après une période de catéchuménat.Au vu par la suite, de sa foi et de son zèle pour la religion chrétienne, le pape l’ordonna à la prêtrise.Selon certaines sources, alors qu’il célébrait la messe, un ange serait apparu et lui aurait présenté un bâton pastoral en lui déclarant que Dieu l’aurait choisi pour porter l’Évangile dans la ville de Rouen alors située en Neustrie.Le pape Étienne ayant assisté à cette apparition, il ne pouvait dès lors douter de la sagesse du choix divin. Il ordonna Mellon évêque et l’envoya vers 257 en mission dans la Neustrie. Le voyage de Mellon fut jusqu’à Rouen aussi bien qu’à Rouen même, jalonné de miracles. Il guérit beaucoup de blessés, malades, infirmes. Le père d’un jeune homme, nommé Précordius, que Mellon ramena à la vie alors qu’il était tombé du toit sur lequel il avait grimpé pour mieux entendre la prédication de Mellon, donna sa maison à l’évêque pour qu’il célébrât le culte. Cette maison, transformée initialement en une église dédiée à la Sainte Trinité et à la Sainte Vierge, serait depuis devenue la cathédrale de Rouen.Il alla également chasser un prêtre païen qui, dans un faubourg de la ville, célébrait un culte à une idole, à Diane et à Vénus. Ayant déconsidéré publiquement le prêtre païen, il purifia le temple où celui-ci célébrait et le transforma en une église dédiée au saint Sauveur. En 912, cette église accueillant le corps de saint Lô, évêque de Coutances avec celui de saint Romphaire, a pris le nom de Saint Lô.On attribue également à saint Mellon l’édification des églises Saint-Clément, Notre-Dame de la Ronde, Saint-Godard.Vers 310/311, après environ cinquante ans d’exercice de sa charge pastorale, il se retira dans un village situé à neuf lieues de la ville. Il mourut le 22 octobre 311, à plus de 80 ans.Sa fête est célébrée le 22 octobre.Il fut inhumé à l’emplacement de l’actuelle église Saint-Gervais. En 880, devant la menace des Danois, son corps fut transporté à Pontoise où en 1296, on construisit une église collégiale en son honneur. Ses reliques, dissimulées lors de la révolution, ont été dispersées. Il n’en reste que des fragments dans l’église Saint-Maclou de Pontoise. À noter à Héricourt-en-Caux, rue Saint-Mellon, une fontaine connue sous le nom de Fontaine de Saint-Mellon. Selon la tradition, le saint y baptisait. Cachée sous des arbres, abritée sous une voûte de maçonnerie, elle est un lieu de pèlerinage. L’église Saint-Denis ou Saint-Mellon d’Héricourt possède des reliques de saint Mellon.

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Saint Romain évêque de Rouen

Issu d’une famille aristocratique gallo-romaine, Romain est éduqué à la cour du roi mérovingien Clotaire II, puis choisi par lui pour être évêque de Rouen en 626. Bien accueilli dans le diocèse, il mène une vie de prière et de jeûne vouée à la poursuite de l’évangélisation. Il eut fort à faire pour éradiquer le paganisme, il détruisit les sanctuaires des païens, encore très fréquentés dans la cité. On lui prête pour cette raison une victoire mémorable sur un horrible dragon : c’est une manière comme une autre de conter ses victoires sur le paganisme.Autour de tous les saints, la piété populaire construit des histoires qui témoignent de la confiance des hommes dans leur pouvoir libérateur et protecteur. La gargouille vaincue par saint Romain n’échappe pas à la règle. Mais l’anecdote n’apparaît que fort tardivement dans la biographie de Romain. C’est dans le vitrail dédié à Romain dans le chœur flambant neuf de l’abbatiale de Saint-Ouen que le monstre est signalé pour la première fois. Nous sommes dans la première moitié du XIVe siècle. Les bas reliefs du portail de la Calende, sculptés entre 1260 et 1290 et consacrés à la vie de Romain, n’en disent rien.Comment Romain est devenu patron de Rouen : comme pour une douzaine d’autres évêques de Rouen entre le IVe siècle et le VIIIe siècle, c’est d’abord sa vie qui en fait un saint. Mais la vénération grandit au cours du Xe siècle. Pendant les invasions normandes, alors que les reliques étaient mises à l’abri dans d’autres villes, le corps de Romain est transporté de l’église hors les murs où il se trouvait, à l’intérieur des murailles. Sans doute le fait qu’il n’a pas déserté a-t-il compté lorsque la paix est revenue : les reliques sont alors reconnues par les autorités religieuses et placées dans l’église qui porte son nom. L’influence du saint grandissant, on ramène ses reliques vers 1090 dans la cathédrale romane récemment consacrée.La date de la fête de Saint-Romain est le 23 octobre.

S on père, Authaire, et sa mère, Aiga, possè-

dent de vastes domaines dans les régions de Sois-sons, du petit et du grand Morin.Dadon a deux frères, Adon et Radon. Comme eux, il reçoit une éduca-tion soignée, typique des grandes familles, un mé-lange de culture classique romaine et d’éducation chrétienne.Il a été le disciple et l’ami de saint Éloi. Il est un de ces hauts fonctionnaires qui ont renoncé à une brillante carrière pour se consacrer au service de Dieu.Adon s’est consacré à la religion et a fondé le monastère de Jouarre, près de Meaux.Dadon et Éloi deviennent évêques vers 641, sacrés le même jour dans la cathédrale de Rouen, par Dieudonné, évêque de Mâcon. Dadon, sous le nom de Ouen, succède ainsi comme évêque de Rouen à Saint Romain, décédé. Son ami Éloi, quant à lui, devient évêque de Noyon.Ouen, évêque, fut vraiment un homme

d’Église. C’est à lui que revient l’initiative de la convocation du premier synode diocésain de Rouen aux environs de 650. On lui doit aussi la promotion de la culture morale et religieuse dans son diocèse et la fondation de quelques monastères.Il s’éteint en 684. Il est inhumé à Rouen dans l’abbaye Saint-Pierre, qu’il a fait édifier, et qui sera rebaptisée de son nom.

saint oUen-soUs-Brachy

Le 28 ou 29  août, dernier dimanche du mois, la fête paroissiale regroupe l’ensemble des paroissiens pour une messe à Saint-Ouen-sous-Brachy.Cette petite église est fort bien entre-tenue par la famille Clabaut, qui veille sur sa propreté et son fleurissement.La corde tirée par François Clabaut, pour sonner la cloche qui appelle les paroissiens à la messe, fait penser à nos églises très anciennes. Cela a beaucoup de charme.

— arlette delatre

Saint Ouen, évêque de RouenCelui qui deviendra évêque de Rouen mais qui, à l’origine, porte le prénom germain de Dadon, est né à Sancy vers l’an 600, au sein d’une riche famille de l’aristocratie franque.

François tire la corde.

Statue de saint Ouen.

La bannière, confectionnée par Mme Clabaut.

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Sainte AustrebertheS i les saintes femmes sont rare-

ment reconnues par l’Église pour leurs qualités théologiques (quatre seulement sont Docteurs de l’Église pour trente-et-un hommes), elles sont par contre fort nombreuses à avoir af-firmé leurs qualités spirituelles et leur aptitude à faire des miracles, surtout dans les premiers siècles. Nous nous penchons aujourd’hui vers une sainte de Normandie, bien qu’elle ne soit pas normande : sainte Austreberthe, née à Thérouanne dans le Pas de Calais, en 630. Elle reçut la qualification de «fro-ment de Dieu» ; c’est dire si elle a su nourrir le christianisme encore fragile de notre région.Toute jeune, elle se consacra à Dieu et se montra assez vite douée d’une forte autorité, ce qui la fit devenir abbesse du monastère de femmes qu’elle avait fondé à Pavilly. Le mo-nastère d’hommes le plus proche était à Jumièges, sous la houlette de saint Philibert. Par contrat, si l’on peut dire, mais selon une tradition qui peut pa-raître éternelle, la charge de l’entre-tien des linges utilisés dans la sacris-tie de Jumièges et aussi à l’usage des moines, était sous la responsabilité des religieuses de Pavilly. Alors, c’est sainte Austreberthe qui ayant entraîné un âne à lui obéir, chargeait régulière-ment cet âne de deux paniers d’osier remplis du linge des moines. L’âne faisait sagement les 30 kilomètres du trajet entre Pavilly et Jumièges, avec le linge propre dans un sens, sale dans l’autre sens.Un jour, dans la traversée de la forêt, l’âne rencontra un loup, isolé de sa meute, tellement affamé qu’il en était vert. Inévitablement, il sauta sur l’âne, et le dévora entièrement. Puis il se reposa pour digérer. On s’inquiéta du retard de l’âne, à Pavilly. Alors, Aus-treberthe partit à sa recherche et ne trouva que le loup, tranquille. Elle déli-vra alors au loup un très vif et long ser-mon de morale animale et religieuse. Le loup confus, tête baissée, écouta ce sermon, mais quand Austreberthe re-prit un moment son souffle, le loup lui exposa que la remontrance avait été si longue que l’âne était entièrement digéré, sans aucun espoir de pouvoir revenir à la vie. Très mécontente, Aus-treberthe infligea au loup de remplir désormais la fonction de l’âne. Et le loup finit ses jours en faisant docile-

ment les allers-retours avec les paniers de linge. On ne dit nulle part quelle a été la réaction dans les villages traver-sés par le loup portant ses deux pa-niers d’osier, sauf probablement une admiration accrue pour la puissance d’Austreberthe.On fit construire une chapelle du souvenir en ce lieu baptisé «la croix de l’âne», et Austreberthe de-

vint la sainte patronne des lavandières.Cet épisode de sa vie ne fit que ren-forcer la domination naturelle d’Aus-treberthe, qui dirigea vaillamment son monastère de Pavilly, jusqu’à sa mort, en 704.

— Francine rimBert

(Adaptation d’anciens textes)

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Saint Victrice, évêque de Rouen

S aint Victrice naît dans le Nord de la France actuelle, vers 335,

d’une famille illustre qui lui permet une éducation classique soignée. Il choisit la vie militaire, sous le temps de l’empereur constantin, chrétien. C’est là qu’il se lie d’amitié avec Saint-Martin. Mais lorsque Julien l’Apostat arrive au pouvoir, Victrice devient ce qui s’appelle aujourd’hui un objec-teur de conscience et refuse de conti-nuer une vie de militaire, contraire aux préceptes du Christ. Il est alors condamné, torturé et jeté en prison. On ordonne sa décapitation, mais il bénéficie de deux miracles : le soldat qui doit lui trancher le cou devient su-bitement aveugle et ne peut pas faire son œuvre, et ensuite, les chaînes de fer qui entament ses poignets fondent et tombent. Victrice est alors libéré.Avec son ami saint Martin, il visite Saint-Paulin de Nole, à Vienne. Puis ils vont à Chartres, avant de remonter vers le Nord de la France. Il est alors envoyé à Rouen pour y être sacré évêque en succédant à saint Romain.

Il est très vite envoyé en Angleterre, pour y recevoir un grand nombre de reliques de saints, qu’il va ensuite ins-taller dans son église de Rouen, avec un grand déploiement de ceux qu’il appelle «la fleur de son troupeau»  : d’abord les prêtres «les privilégiés de la vie religieuse», les veuves «si chères entre toutes à l’Église», les

vierges «chevalières de chasteté», les confréries de jeunes ayant fait vœu de chasteté. Ainsi les Rouennais habitent parmi une foule de saints, ici-bas et au ciel.Cet intérêt pour les saints, morts et vi-vants, et pour cette pratique très prô-née de la chasteté, fait penser que la vie quotidienne des diocésains de Vic-trice devait être encore bien peu poli-cée, et que Victrice a tenté de faire en-trer au mieux la christianisation dans les mœurs.Son œuvre la plus importante est, semble-t-il, à l’instar de saint Martin, la création de paroisses rurales, ce qui n’existait encore pas. C’est par la créa-tion de toutes ces petites communau-tés rurales, assistées de prêtres, que la christianisation des campagnes a pu démarrer et se perpétuer.Saint Victrice meurt vers 415. Il a été vraiment un évangélisateur puissant de notre Seine-Maritime.

— Francine rimBert

Saint-Wandrille

C’est un moine né vers l’an 600 près de Verdun et mort le 22 juillet 668 à Saint-Wandrille-Rançon dans l’abbaye qu’il avait fondée.Il est issu d’une famille noble. Il travaille dans la haute administration sous le roi Dagobert 1er et se marie suite à la volonté de ses parents vers l’an 630, mais sa femme et lui décident de se consacrer à une vie monacale. Il vécut au début de sa vie monastique au monastère de Montfaucon. Il distribua ses biens aux pauvres et après un songe, il décida d’aller à l’abbaye de Bobbio en Italie. Vers 635, il décida de fuir Bobbio où sa renommée commençait à être grande et voulut se diriger vers l’Irlande mais il s’arrêta en chemin et s’installa dans le Jura à Romainmôtier pendant près de dix ans. À la mort du roi Dagobert, il rejoint son ami Ouen. Auprès de lui, il devient prêtre.Il évangélisa alors les campagnes rouennaises qui étaient encore païennes à l’époque, mais désirait continuer à mener une vie monastique. Il s’installa à Fontenelle, dans la forêt de Jumièges où il fonda un monastère, abbaye qui deviendra l’abbaye de Saint-Wandrille.

Détail de la baie du transept sud de Saint-Ouen de rouen.

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Préparation : 20 minutesCuisson : 60 minutesPour 6 personnes

1 pintade fermière6 pommes type reinette1 citron100 g de lardons fumés30 cl de cidre25 g de beurre demi-sel50 g de cerneaux de noix1 cuil. à café de 4 épices1 cuil. à café de cannelle en poudre6 brins de thymHuile, sel et poivre

Pintade au cidre et aux pommes1 Préchauffez le four à 200 °C (th. 6/7). Mettez la pintade dans un plat, badigeonnez-la d’huile. Répartissez les lardons tout autour, saupoudrez de 4 épices, ajoutez le thym, salez et poivrez. Versez le cidre dans le fond du plat, enfournez et laissez cuire une heure en arrosant la pintade régulièrement.2 Pelez les pommes, évidez le cœur puis détaillez-les en quartiers. Arrosez-les du jus de citron pour éviter qu’ils ne noircissent.3 Avant la fin de la cuisson de la pintade, mettez le beurre à fondre dans une sauteuse. Faites-y sauter les quartiers de

pommes et les cerneaux de noix, 10 min à feu doux. Saupoudrez de cannelle.4 Coupez la pintade en morceaux, gardez-les au chaud. Récupérez le jus de cuisson et faites-le réduire à feu vif dans une casserole jusqu’à en obtenir 15 cl. Répartissez la volaille dans six assiettes avec les lardons et les pommes aux cerneaux de noix. Servez aussitôt le plat, accompagné de la sauce en saucière.

Éric HahnPèlerin, n° 6833, 14/11/13, www.pelerin.com

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Zoé aimerait avoir le même tee-shirt que ses copines pour son anniversaire et va au centre commercial pour l’acheter. Sa mère rigole : «vous les jeunes, vous vous ressemblez tous. Ce centre est une véritable tour de Babel !» Mais au fait, c’est quoi, cette tour ?...

une tour pour atteindre le Ciel…

Le récit de la tour de Babel se trouve au début de la Bible. Comme ceux de la Création et du Déluge, c’est une histoire mythique. Il fait mémoire de ce que le peuple hébreu a vécu en exil comme esclaves, œuvrant à la construction de Babylone. La Bible raconte que Dieu avait souhaité que les hommes s’éparpillent sur toute la terre, or, certains d’entre eux vont faire le contraire, en imaginant un avenir sans Dieu. Il est dit que les premières générations d’hommes qui peuplent la terre après le Déluge cherchent à atteindre le Ciel en construisant une immense tour. Ils fabriquent alors des briques toutes semblables, et leur vie va se ré-duire à ce projet. Il n’y a plus de temps ni de place pour l’altérité, pour Dieu, pour la différence. Ils parlent tous le même langage, font tous la même chose et tendent vers une uniformisation de la société.

La tour de Babel

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L’intervention divineComme au jardin d’Éden, Dieu va intervenir, car il cherche les hommes et trouve une tour à la

place. Alors, Dieu brouille leur langage pour enrayer leur entreprise et les disperse. Dieu n’agit pas par vengeance. Bien au contraire, il cherche à protéger l’homme de son pro-

jet, néfaste à terme. Loin de détruire la tour, il propose alors aux hommes un ave-nir, une alliance pour les remettre en marche. Il les invite à travailler davantage

à l’avènement d’un monde plus juste, en cohérence avec la nature, mais aussi au respect de chacun dans sa différence et dans sa spécificité.

Quel projet de Dieu pour l’humanité ?

Le récit de la tour de Babel, souvent relié à la fête de la Pentecôte, nous incite aussi à prendre un autre chemin. Alors que les Apôtres avaient peur de vivre leur foi, l’Esprit de Dieu descend sur eux et leur redonne un élan  : tous entendent proclamer les merveilles de Dieu dans leur propre langue. Ils sont invités à vivre leur foi sans complexe, tout en respectant leurs différences. La venue de l’Esprit vient alors rassem-bler tous les hommes.Le mythe de la tour de Babel doit nous inciter à mieux vivre le projet de Dieu au quotidien. Cette tour symbolise l’arrogance de l’être hu-main parfois tenté d’aller toujours plus loin dans le progrès, avec bien souvent des conséquences sociales destructrices. Réussir l’humanité, c’est au contraire être respectueux de l’autre, mieux le comprendre et savoir créer le dialogue.

Genèse : «Allons, dit Dieu, descendons et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns, les autres.» (chap. 11, v7) acte des apôtres : «À Pentecôte, les Apôtres furent remplis de l’Esprit saint, et commencèrent à parler dans d’autres langues. Or, il y avait demeurant à Jérusalem des hommes de toutes les nations. (…) Et chacun les entendait parler en son propre langage.» (chap. 2, v4-6)

La tour de Babel

Page rédigée par l’OTPP : Véronique Droulez, Anne Henry Castelbou, le père Jean Boulangé et Joël Thellier. Dessins : Nicolas Haverland.

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Paroisse de Saint-Valery Plains et Grès - Planning des messes

Messes 18h Samedi

10h30Dimanche

3 et 4 janvier 2015Épiphanie Saint-Sylvain Saint-Valery-en-Caux

10 et 11 janvier 2015 Messe des jeunes à la chapelle Saint-Valery-en-Caux

17 et 18 janvier 2015 Sainte-Colombe Saint-Valery-en-Caux

23 et 24 janvier 2015 Anglesqueville Saint-Valery-en-Caux

31 janvier et 1er février 2015 Angiens Saint-Valery-en-Caux

7 et 8 février 2015 Ingouville Saint-Valery-en-Caux

14 et 15 février 2015 Messe des jeunes à la chapelle Saint-Valery-en-Caux

Mercredi 18 février 2015Cendres

18h30Chapelle Notre-Dame du Bon Port

21 et 22 février 2015 BlossevilleSaint-Lezin Saint-Valery-en-Caux

28 février et 1er mars 2015 Gueutteville Saint-Valery-en-Caux

7 et 8 mars 2015 Cailleville Saint-Valery-en-Caux

14 et 15 mars 2015 Messe des jeunes à la chapelle Saint-Valery-en-Caux

21 et 22 mars 2015 Saint-Riquier Saint-Valery-en-Caux

Horaire d’été 18h30Samedi 10h30

28 et 29 mars 2015 Rameaux Néville Saint-Valery-en-Caux

Jeudi 2 avril 2015Jeudi saint

18h30Chapelle Notre-Dame du Bon Port

Vendredi 3 avril 2015Office de la croix

19hSotteville-sur-Mer

Samedi 4 avril 2015Veillée pascale

21hSaint-Valery-en-Caux

Dimanche 5 avril 2015Pâques

10h30Angiens

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Luneray Saâne et Dun - Messes dimanches et fêtes - 1er trimestre 2015

Dates Événements La veille à 18h 10h30

Mercredi 24 décembre Veillée de Noël 18h à Luneray20h à La Chapelle-sur-Dun

Jeudi 25 décembre Noël Avremesnil à 10h30

27-28 décembre Sainte-Famille Brachy Le Bourg-Dun

Jeudi 1er janvier Sainte-Marie mère de Dieu Gruchet-Saint-Siméon

3-4 janvier Épiphanie Avremesnil Fontaine-le-Dun

10-11 janvier Baptême du Seigneur La Chapelle-sur-Dun Luneray

17-18 janvier 2e dim. du temps ordinaire Fontaine-le-Dun Unité au Temple

24-25 janvier 3e dim. du temps ordinaire Saint-Aubin-sur-Mer Luneray – UnitéMesse des familles

31 janvier – 1er février 4e dim. du temps ordinaire Bourville LunerayMesse des familles

7-8 février 5e dim. du temps ordinaire Brachy Fontaine-le-Dun

14-15 février 6e dim. du temps ordinaire La Chapelle-sur-Dun Luneray

Mercredi 18 février Cendres Brachy 19h

21-22 février 1er dimanche de carême Avremesnil Fontaine-le-Dun

28 février – 1er mars 2e dim. de carême Saint-Aubin-sur-Mer Luneray

7-8 mars 3e dim. de carême Brachy Fontaine-le-Dun

14-15 mars 4e dim. de carême La Chapelle-sur-Dun LunerayMesse des familles

21-22 mars 5e dim. de carême Fontaine-le-Dun LunerayMesse des familles

Changement d’horaire 18h30 10h30

28-29 mars Rameaux Avremesnil Le Bourg-Dun

Jeudi 2 avril La Cène du Seigneur Crasville-la-Rocquefort 19h

Vendredi 3 avril La Passion du Seigneur Chemin de croixLuneray 17h30 Église de Luneray 20h30

Samedi 4 avril Veillée pascale Luneray 20h30

Dimanche 5 avril Pâques Fontaine-le-Dun

Lundi 6 avril Lundi de Pâques Rainfreville

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Joies et peinesJuillet à septembre 2014

Sont devenus enfants de Dieu par le baptême

Jules Godallier, Ulrich Van Bouvelen, Léa Van Bouleven, Gary Leduc, Inaya Fiquet, Leny Fiquet, Ambre Dubois, Léo Séry, Mathis Mancelle, Gabin Lebourg, Timéo Masurier, Noah Gratigny, Jade Minet, Emma Paulmier, Nolan Leseur, Nolan Larchevêque, Naomie Debris, Bryan Taillefesse, Mathilde Requin, Théo Bille, Kilian Thoumie, Clément Breton, Marion Lecerf, Jeanne Boulier, Enzo Delestrees-Martin, Hugo Chamaillard, Andréa Chamaillard.

Se sont unis pour la vie dans le mariage

Thomas Lastennet et Marie Hémeryck, Anthony Ducroc et Ludivine Lemaître, Ludovic Pesquet et Martine Engel, Olivier Anseaume et Claire Burel, Thibaut Bellanger et Adeline Legrand, Nicolas Héranval et Cindy Pietszykowski, Pradeep Kumar Agrawal et Dewi Cortier, Clément Suplice et Gaia Cangioli, Alexandre Alzon et Maud Lemeteil.

Ont rejoint la maison du PèreReine Loisel, César Colmar, Annick Leroy, Roland Lasnon, Renée Gueundjian, Ginette Boquet, Renée Suzanne, Odette Pigné, Francis Lesorbier, Michel Rigaud, Odette Thoumie, Roger Levasseur, Marguerite Thoumie, Sonia Missir, Jacques Leportier, François Tomanova, Simonne Lefebvre, Daniel Duval, René Blanchard, Françoise Leportier, Marie-Louise Laplace..

Paroisse Saint-Ouen de Luneray-Saâne et Dun 2 impasse du Presbytère 76810 Luneray

Abbé Patrice Lièvre tél. 02 35 85 31 24Abbé Bernard Grillon tél. 02 77 24 84 10 à Fontaine le Dun parcatholuneray@free.fr http://parcatholuneray.perso.sfr.fr

Un livre à lire «Maminette, raconte-nous ta vie»Un livre écrit par Arlette Delatre, enseignante du Tarn en Normandie.Il raconte la vie d’Arlette depuis son enfance dans le Tarn puis son installation en Haute-Normandie.Avec de nombreuses photos, elle témoigne de sa vie d’enseignante, de son en-gagement dans la paroisse de Luneray et de l’histoire de la paroisse depuis 1968.Ce livre est vendu au bénéfice de la paroisse et des associations.

B I O D I V E R S I T É

Les graines de nos jardinsLe conservatoire botanique de Bailleul* a développé un système ingénieux pour perpétuer les espèces régionales du Nord-Pas-de-Calais, avec la complicité de jar-diniers amateurs. Sur ses rayonnages sont alignées des dizaines de petits sachets de graines agrémentés de photos et de conseils de plantation : onagre, nielle des blés, grande marguerite blanche, digitale pourpre… Toutes ces graines régionales qui jadis agrémentaient chaque lopin de terre attendent d’être «empruntées» par un jardinier. Comme pour les livres d’une bibliothèque, les graines sont prêtées gratuitement aux adhérents, à charge pour eux de les rendre… l’année suivante. On sème, on récolte et on rend le sachet avec les nouvelles graines de l’année.

Florence Quillela Croix, n° 39563, 22/4/13, www.la-croix.com

* www.cbnbl.org

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Square fleuri René Le Gall, à Paris.

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ryParoisse Saint-Valery de Saint-Valery-Plains et Grès 44, rue d’Ectot 76460 Saint-Valery-en-Caux

Abbé Patrice Dubost Tél. 02 35 97 02 31 paroissesaintvalery@orange.fr

Joies et peinesSont devenus enfants de Dieu

par le baptême

Lena Jobbin, Molly Cotard-Pasquier, Justin Thiollent, Gabin Dufour, Lenny Petit, Limanne Engel, Sara de An-drade, Léonie Ridel, Aubin Morel, Can-dice Bourgeaux, Cameron Bachelet, Grégoire Claire.

Se sont unis devant Dieu

Clément Hublet et Julie Colombel, Baptiste Malandrin et Claire Boudes-seul, Xavier Dessaux et Claire Ponard, Jean-François Guimard et Gabrielle Rollier, Yoann Merias et Émilie Banvile

Ont rejoint la maison du Père

Jean Vacossin, Michel Vincent, Syl-viane Colombel, Robert Ficet, Ma-thilde Clément, Germaine Mutrelle, Marie-Adolphine Guédin, Jean-Paul Benard, Christiane Garnier, Marcel Canu, Henriette Leroy, André Bonnet, Alice Duclos, Jacques Guédon, Daniel Blanquet, Michel Co-ruble, Jacques Plachot, Andrée Gif-fard, Julia Ferrand, Louis Boulard, M. de Baillencourt de Courseul.

Bûche aux Marrons

Pour 6 personnes

Pour le biscuit : 4 œufs, 200 g de sucre, 100 g de farine, 50 g de chocolat noir, sucre glace. Pour la crème : 250 g de beurre mou, 500 g de crème de marrons vanillée, 4 c. à soupe de cognac (ou rhum ambré).Préparez le biscuit : fouettez les jaunes d’œufs avec 100 g de sucre pour les faire blanchir, ajoutez la farine. Montez les blancs en neige, incorporez-les déli-catement. Préparez un sirop avec le sucre restant et 15 cl d’eau.Préchauffez votre four à th. 6 (180°). Étalez la pâte à biscuit sur la plaque du four recouverte de papier sulfurisé, enfournez durant 10 min. Déposez le biscuit sur un torchon humide, enroulez le biscuit dedans.Préparez la crème : mixez le beurre avec la crème de marrons et le cognac. Dé-roulez le biscuit froid, imbibez-le du sirop, puis étalez dessus les 2/3 de la crème. Roulez le biscuit, enveloppez-le de papier sulfurisé. Placez-le 3 heures au réfri-gérateur.Mélangez le chocolat fondu avec la crème réservée, étalez-la sur la bûche. Placez au frais deux heures. Poudrez de sucre glace au moment de servir.

— J.-c. c.

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➢ Martin Luther. Fin octobre  1517, en Allemagne dans la principauté de Saxe, un moine solitaire se dirige vers l’église au centre du Wittenberg. Dans sa sacoche des clous et un marteau, dans sa main, un texte qu’il a pris soin d’écrire. Des jours et des nuits pour composer les mots qu’il faut. Des an-nées de réflexion et d’étude.Exaspéré par des abus, hypocrisies et pouvoir de son église, il tente le coup, en affichant son mécontentement en forme de quatre-vingt-quinze thèses sur la porte de l’église, pour ramener la Grande Dame à une réforme néces-saire.La suite, nous la connaissons sous le nom de «la Réforme», le moine était Martin Luther. Au lieu de la réforme souhaitée, ce fut la séparation, les guerres, des intérêts politiques et géo-politiques qui ont pris le relais. Nous ne pouvons qu’être reconnaissants à ce moine pour son courage et sa vi-sion qui ont donné l’élan d’un foison-nement d’idées et de liberté dans tous les pays d’Europe en cette fin «des

Moyens Âges». Une charnière dans l’histoire de nous tous.Si vous voulez en savoir un peu plus sur cet homme, totalement habité par la présence de Dieu, inquiet de savoir si oui ou non il était aimé et sauvé par

Dieu, je laisse en bas de page quelques références de livres. Martin Luther quitte son monastère, il est pour-chassé par son église, il est condamné comme hérétique - mais il meurt tran-quillement entouré de sa femme Kata-rina, ses enfants et ses amis.Luther enjambe deux siècles (né en 1483 et décédé en 1546) comme pour indiquer par sa vie que ses idées ac-compagnent la transformation de l’Eu-rope. Homme de foi, écrivain, érudit et linguiste, il a produit nombreux livres, tracts et lettres. Il aimait le débat et les discussions à table. Homme de prière et mystique, ses pieds étaient solide-ment posés sur le sol : il disait qu’après la prédication, il faut boire une bonne bière avec ses amis.

Deux portraits : Martin Luther et Jean Calvin

Daniel Olivier, «Luther et la réforme» Éditions de l’Atelier.

➢ Jean Calvin est issu de ce nouveau siècle (né en 1509 à Noyon), il n’est pas homme de l’Église, mais juriste, pen-seur, théologien, organisateur. C’est lui qui va prendre les idées de Luther et les adapter à une nouvelle structure

d’église. Luther était content de tra-duire la messe romaine, Calvin repen-sait le sens eucharistique et le symbo-lisme de la communion avec le Christ.Calvin a essayé de mettre en place ses idées à Genève, mais la ville n’était pas encore prête. Il les peaufine à Strasbourg (entre 1538 et 1541) et re-vient à Genève en 1541. La Réforme a déjà soufflé ses vingt-quatre bougies. Elle a été testée (et approuvée) en Angleterre, en Écosse, en Suisse, au Danemark et dans plusieurs états ger-maniques. Elle est prête à quitter son adolescence pour mûrir. Calvin en son œuvre monumentale «L’institution chrétienne» développe une vision de la foi chrétienne et de l’organisation de l’église qui sont les bases aujourd’hui de notre église protestante.Nous pouvons lui être reconnaissants pour la séparation des pouvoirs qui nous donne notre laïcité, pour son insistance sur le rôle de l’éducation,

— andrew rossiter

Pour aller un peu plus loin dans la lecture : Jérôme Cottin et Corinne Vonaesch «Calvin l’ami de Dieu» Éditions du Signe (livre pour enfants). Richard Gossin «Figures libres du Protestantisme» Olivetan. Daniel Olivier, «Luther et la Réforme» Éditions de l’Atelier.

pour sa vision du monde du travail et de l’économie et de la beauté de sa plume «l’un des pères de la langue française».À sa mort en 1556, on l’a enterré dans une tombe anonyme afin d’éviter toute tentative de «cultes des saints». Même si l’emplacement exact de la tombe est inconnu, une pierre tom-bale fut ajoutée au XIXe siècle pour marquer l’emplacement considéré comme étant la sienne.

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Question de foi

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L’âme du vin

SOCiÉTÉ

La Bible regorge de références à la vigne et au vin. La culture du raisin fut même longtemps l’apanage des abbayes, chargées de fournir le vin nécessaire à la célébration de l’eucharistie. Pour Olivier de Boisgelin, diacre et vigneron dans le var, «le vin est signe d’Alliance».

Le vin est présent à plusieurs reprises dans la Bible. Pour dire quoi ?Olivier de Boisgelin. Dans tout l’An-cien Testament, le vin est d’abord un symbole de la joie que Dieu offre à son peuple. Le vin, c’est un petit plus qui égaye le quotidien, une surabondance par rapport aux besoins primaires de manger et de boire. La Bible évoque le vin pour la première fois avec Noé. Noé est le pur par excellence, puisqu’il a survécu aux eaux de la mort. Il devient cultivateur, il enracine sa vigne, et tire son premier vin, avec lequel il se soûle et est déshonoré par un de ses fils. On peut rapprocher cet épisode de celui de la tour de Babel : à vouloir être comme Dieu, à rechercher l’ivresse, on court le risque du péché.Qu’apporte le Nouveau Testament ?Dans le Nouveau Testament, le vin de-vient le signe de la nouvelle Alliance. Avec Jésus, le vin n’est plus seulement

la joie, mais le salut qui vient de Dieu. Au cours du repas des noces de Cana, Jésus utilise les cruches d’eau qui ont servi à la purification des convives. En transformant l’eau en vin, Jésus sauve la fête. Tout comme en prenant nos pé-chés, il sauve l’humanité.Quel sens prend le vin dans l’eucharistie ?«Fruit de la vigne et du travail des hommes», le vin représente nos vies, nos fruits, que nous présentons de-vant Dieu au cours la messe. Même les mauvais raisins, les vinaigres, les ratés, il les prend avec lui. Transformé par la consécration, le vin devient sang du Christ, et nous venons le boire pour qu’il vienne irriguer nos vies. Ce mou-vement ascendant-descendant est aus-si celui de la sève dans la vigne. Brute, elle monte des racines vers les feuilles, où se produit la photosynthèse, et re-descend élaborée. De même, une circu-

lation d’amour est créée par la grâce de Dieu, entre lui et nous.Le pain et le vin sont au cœur du mystère de l’eucharistie. en quoi se complètent-ils ?Le pain, c’est la nourriture nécessaire. Sa fermentation est linéaire, prévisible. Avec le vin, c’est autre chose. Nous le savons bien, nous autres vignerons. Même si nous y mettons les meilleurs paramètres, nous n’obtenons jamais le même vin d’une année sur l’autre. La vinification est toujours un miracle qui nous échappe. Une explosion inattendue de saveurs, verticale, sen-suelle. Tous deux, pain et vin, parlent de l’homme, de sa matérialité et de sa spiritualité.

Propos recueillis par Gwénola de Coutard

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Thomas Merton (1915-1968)

une prière pour la paix

Dieu, nous sommes un avec toi.Tu nous as faits un avec toi.Tu nous as enseigné que,si nous sommes accueillantsles uns aux autres, tu demeures en nous.Aide-nous à garder cette ouvertureet à nous battre pour elle de toutes nos forces.En nous acceptant les uns les autrescomplètement, totalement, le cœur grand ouvert,c’est toi que nous acceptons,c’est toi que nous aimons de tout notre être.Car notre être est au cœur de ton êtreet notre esprit s’enracine dans ton esprit.Emplis-nous d’amour et fais que l’amour nous lie les uns les autrestandis que nous parcourons nos chemins divers.

Prière prononcée lors de la première conférence spirituelle et interreligieuse réunie en Inde, à

Calcutta, en 1968

Sélectionné par Christophe Chaland, www.bayard-service.com

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Dans la tradition chrétienne, plus grande est l’expérience de Dieu, plus elle se déploie en un amour inconditionnel de tout être humain. Thomas Merton, moine cistercien britannique (1915-1968), a été un précurseur du dialogue interreligieux.