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    InnovatIon socIaleun marqueur assocIatIf ?

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    myi r'a

    piphiphi

    20javier 2013p.Le magaie de la Corece permaee des coordiaios associaives

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    Chaque jour des hommes et des emmes seregroupent spontanment en assocatonspour organser des rponses leurs proccupa-tons, prcdant ou compltant en cela lEtat et lemarch. Ce asant, elles eprmentent des solu-tons ndtes, plotes dans un cadre lu-mmeorgnal, un vrtable espace de ctoyennet et deconstructon dmocratque. Lnnovaton, socale,

    soctale, dmocratque leur est consubstantelle. Elle ltat ben

    avant que le concept ne connasse une certane mdatsaton masle rcent regan dntrt qul connat juste quelles sy ntressent.Car lnnovaton socale est en passe de devenr un ae prvlg dunancement des projets assocats, toutes les chelles terrtoralesLEurope dgage avec son Intatve pour lentrepreneurat socalun budget consquent pour nancer lnnovaton socale et lep-rmentaton. La Banque publque dnvestssement, regroupementdOso, du Fonds stratgque dnvestssement et de la Casse desdpts, en era sa boussole ds janver 2013. Quant au rgons, ellecommencent ntgrer lnnovaton socale dans leurs stratges de

    dveloppement, au mme ttre que lnnovaton technologque.

    Il aut donc aujourdhu armer les assocatons pour leur permettrede valorser leurs nnovatons et daccder ans des nancementchs auquelles elles peuvent trs lgtmement prtendre. Leer-cce peut paratre dcle tant pour lefort de caractrsaton qulsuppose que parce que dans le mme temps, la capact dntatveassocatve est mse mal. Il est urgent de rappeler que soutenrlnnovaton assocatve suppose, avant toute chose, de prser-

    ver des espaces deprmentatons et de avorser la consttutonde onds propres, la premre ressource de la R&D assocatve.

    Alors seulement, la reconnassance de lnnovaton so-cale ne sera pas le pallat dune svre dstablsa-ton du secteur assocat mas une relle reconnassancede sa capact rpondre au aspratons de la soct.

    Recoare l'iovaio associaiveP Batrice Delpech, dgu gn d CPCA

    Direcrice de la plicaioNadia Bellaoui

    Resposales de la rdacioBatrice Delpech

    RdacioMarie Lamy, Alice Loredo, Stphanie Rizet(CPCA),Hlne Spoladore (La Pirogue)

    Mise e pageHlne Spoladore (La PIrogue)Tommy Moisan (CPCA)

    O paricip ce mroJean-Marie Barbier (APF), EmmanuelleBesanon (Institut Godin), Patrick Brault(Unat), lise Depecker (Avise), GeneviveHarrous-Paicheler, Marcel Hipszman,Anne-Ccile Mailert (Osez le minisme !).

    IllsraiosFlow

    MaqeeJonathan Debauve

    ImpressioChevillon Imprimeur,26 boulevard Kennedy 89 101 Sens

    Publication ralise avec le soutien de laCaisse des dpts et de la Mission cono-mie sociale de la Direction gnrale de lacohsion sociale (DGCS).

    Nos partenaires, le Crdit Cooprati, leGroupe Chque Djeuner, Chorum, la Maciet la Mai, nous soutiennent au titre dumcnat d'entreprise pour le dveloppe-ment d'un mouvement associati organis,autonome et d'intrt gnral.

    Vous pouvez commander ce numro parmail [email protected] ou sur notresite cpca.asso.r/la-vie-associative.

    Exemplaire papier4 (5 , rais de port inclus)

    Plicaio die par la CPCA

    28 place Saint-Georges 75 009 Paris01 40 36 80 10contact@cpca. asso.rcpca.asso.r

    ISSN : 1761- 9149Dpt lgal parutiondite en 3 500 exemplaires

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    dfInIr l'InnovatIon socIale

    ARtICLE De l'nnovaton l'nnovaton socale

    ARtICLE L'nnovaton socale pour recongurer l'acton publque

    tRIbunE

    Elzabetta Bucolo et Phlppe Eynaud : L'nnovaton socale ne se dcrte pas,elle se construt

    13

    les assocIatIons, laboratoIre d'InnovatIon

    ARtICLE Innovantes depus 1901... et avant

    ARtICLE Quand les nnovatons socales devennent des poltques publques

    ARtICLE Assocatons nnovantes pour tat dmssonnare ?

    DItORIAL

    Batrce Delpech : Reconnatre l'nnovaton assocatve

    23

    caractrIser l'InnovatIon 2

    ARtICLE Les outls de la caractrsaton

    ARtICLE Les paradoes du souten l'nnovaton

    COntREPOInt

    Myram Revault d'Allonnes : Reconnatre que les choses surgssent l o ne l'attend pas

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    L 'nnovon sus un vb ngoumn dnsno so n s. Lon d gu d'xon s n n d dvn un nom d omomn.

    Tdonnmn onsd 'nys onomqu

    omm un ossus d dsuon , s

    ujoud'u u omm un v d dvomnds os s ouvos ubs. Ronnu omm

    un u d ossn d on d'mos, s

    d us n us souvn noug ns dns s

    oqus ubqus d soun 'v onomqu.

    Longms ons ux domns noogqu

    snqu, s dsoms un noon o us

    gmn dns m so. Ms ommn dn

    nnovon so ? Commn su s ssoons o dnon ? Qu onguon d

    'on ubqu u-on vo d ous

    on ?

    Dir

    l'iovaio sociale

    20javier 2013la vIe assocIatIe

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    Certans auteurs pensent mmeque l'usage du concept nnovaton

    socale dot tre lmt au stua-tons mettant clarement en jeu lasoldart1. D'autres envsagent laspcct de l'nnovaton socaleau travers des caractrstques deson mergence, de la nature de sonmleu d'orgne et des ntatvesctoyennes qu les sous-tendent2.Il est ans possble d'nterprterle concept d'nnovaton socale l'aune d'acteurs socau en capact

    de mettre en mouvement une r-sstance ace la monte des nga-lts dans une soct marque parle tout march 3. Mas l'nnova-ton socale peut auss tre pensecomme un acteur de transorma-ton des organsatons et de muta-ton des nsttutons4. Face cettedverst d'nterprtatons les cher-cheurs du Centre de recherche surles nnovatons socales (CRISES)proposent d'apprhender l'nnova-

    ton socale de manre transversale

    1. Jacques Nussbaumer et Franck Moulaert,La logique sociale du dveloppement territorial,PUQ, 2007.

    2. Dandurand, 2005

    3. Florence Degrave, Marthe Nyssens, L'nnovaton socale dans les servces d'ade domcle , Revue franaise de socio-conomie,2008.

    4. Mare J. Bouchard, L'nnovaton socaleen conome socale , Cahier de la Chaire derecherchedu Canada en conomie sociale, 2006.

    comme une nterventon ntpar des acteurs socau, pour r

    pondre une aspraton, subven un beson, apporter une solton ou proter d'une opportund'acton an de moder des retons socales, de transormer cadre d'acton ou de proposer nouvelles orentatons culturellesLa nature consensuelle de la dnton ne met cependant pas jour les contradctons nhrenau concept ds lors que celu-c e

    conront la ralt des pratquassocatves.

    L'iovaio sociale comme damiqe verese

    La promoton de l'nnovaton sen des assocatons peut tre peue comme une ambton soclement lgtme. En efet, elle synonyme d'un souten des qu

    lts organsatonnelles essentelcomme la capact sortr des seters balss, se projeter vers l'avnr, nventer, crer, entretenun dynamsme de la pense et l'acton L'nnovaton des assoctons a par alleurs une autre consquence mportante. Elle contrb nscrre les assocatons dans uespace poltque vocaton dmcratque. Toute nnovaton m

    L'innovation sociale est un concept qui ait dbat en raison de soncaractre polysmique. Si on admet gnralement que tout processusd'innovation est marqu chacune de ses tapes par des rapportssociaux, on ne peut cependant en dduire que toute innovation est parnature sociale.

    L'iovaio sociale e sedcre pas, elle se cosri tRIbunE DE PhILIPPE EynAuD & ELIzAbEttA buCOLO

    Elisaea bcoloe Pilippe Ead

    Chercheurs et membres du laboratoire

    d'excellence SITES " Sciences,

    Innovations, et Techniques en Socit "

    rseau thmatique territorialis port

    par le PRES Paris Est (ESIEE, Ponts

    Paristech, UPEMLV), le PRES HESAM

    (EHESS, Cnam), le CNRS, l'Inra, l'IRD et

    l'universit Paris 13

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    plque de pouvor moblser autourde so des orces vves et supposedonc des valeurs ortes, un projetcollect clar, des ngocatons etdes dbats entre tous les acteurs.Dans un cadre prenne, l'nno-vaton peut tre soutenue par desdsposts de co-constructon avo-

    rsant la collaboraton et le partageentre les acteurs assocats, masauss entre les acteurs assocats etles pouvors publcs, les nanceurset les autres partenares. Ds lors,l'nnovaton revt une dmensonrrductblement socale. Elle auto-rse en efet les assocatons portertrs tt au cur du dbat publc lesquestons ndutes par la nouveautde leurs actons.

    Pour toutes ces rasons, l'nno-vaton socale est certanementporteuse de nombreuses qualts cultver. Cependant, l'approchede l'nnovaton socale ne peutpas se conondre avec une vsonpostve et pour une part dyllque.L'utlsaton mme du conceptd'nnovaton socale par les pou-vors publcs prsente en efet uncertan nombre de drves pos-

    sbles que nous voudrons mante-nant ponter.

    Le rle dermia despovoirs plics e maired'iovaio sociale

    D'une certane manre, l'accentort (ms au nveau natonal et eu-ropen) sur l'nnovaton socale estle sgne d'une orme de reconnas-sance par les pouvors publcs del'mportance du secteur assocat.Cependant, et dans le mme temps,cette njoncton sonne comme unepossble mconnassance de leurrle. Chaque jour les assocatonsreprent dans l'espace socal les be-sons non satsats pour tenter d'yrpondre. Fnalement, les ncter nnover pourrat revenr occulter

    leur quotden qu est ntrnsque-ment l la nouveaut.

    Des questons mrtent donc d'treposes : quelle est la vse poltqueprsente derrre la queston del'nnovaton ? Comment valuerdes poltques publques asant lapromoton de l'nnovaton socale ?Quelles garantes peut-on avorsur la prennt des nnovatonsprodutes sute au njonctons pu-blques ? On ne peut jamas totale-ment vncer l'de d'un ncessarehabllage de la communcatonpoltque. En jouant de ce concept,l est en efet possble de recond-tonner l'accs au nancements l'aune d'une nouvelle grlle mons

    contragnante pour les nanceurspublcs quoque toujours lgtme.

    Dans les prodes de crse, la de-mande adresse au assocatonsaugmente avec l'accrossement desbesons d'ade et de soldart. Ceasant, on adresse ndrectement la soct cvle une demande dontla nature a pour contreparte unpossble dsengagement de l'tat.D'autre part, un ocus sur l'nno-vaton socale peut se tradure parune nouvelle hrarchsaton desprorts. En devenant une amb-ton concurrente des autres pra-tques en place, l'nnovaton socalepeut mme occulter la pertnencedu manten de solutons ayant djat leur preuve. Dans un contetede resserrement des nancementspublcs, cette orme de concur-rence peut tre problmatque.

    Cependant, les pouvors publcs ontcertanement un rle dtermnant jouer ace au assocatons en ma-tre d'nnovaton. Ils peuvent no-tamment engager des dynamquespertnentes pour ader les asso-catons sortr de leurs pratquesroutnres. Ils peuvent galementavorser leur mse en rseau sur lesterrtores. L'nnovaton socale nepeut donc se penser in abstracto.

    Re-coexaliserl'iovaio sociale

    L'nnovaton socale a beson d'restue dans un contete, daun projet de soct et ncessd'tre replace dans une perspetve de long terme pour avor

    sens. Pour cela, elle a beson d're-contetualse dans l'espace dans le temps. L'espace, c'est cedu dalogue nterne condut au sede chaque assocaton et qu dnson envronnement dmocratqen termes de dbat, de conronton des des et du cho des mdalts du vvre ensemble. L'espac'est auss le terrtore et les lens qont t construts avec l'ensembdes partenares pour are meger l'nnovaton au nveau localrendre possble sa prennsaton

    Mas la re-contetualsaton pasauss par la prse en compte temps. Comme nous l'avons dsoulgn, c'est le temps long qdot prsder toute reon sl'nnovaton socale. Il permet porter le regard (au-del de l'nveton) sur les usages, l'approprato

    l'artculaton avec les pratques place. Le temps long c'est auss clu du projet de soct qu souteet orente l'nnovaton socale avorsant sa dfuson. En ce senl'nnovaton socale n'est pas done. Elle est un objet en creu ql'on dot apprendre mettre en dbat et en perspectve. L'nnovatsocale ne se dcrte pas. Elle construt.

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    A

    u ommnmn 'nnovon. T ou

    m s du v d gns sso-

    v. D ou ms, s ssoons on us ds

    nvs d so v. En n qu u d b,

    s son un s d ou m ds oyns d

    onsu nsmb s onss ds us bsons.

    P nu ds ojs qu's mn n uv ms

    uss u ognson dmoqu non oun

    vs un obj d uv, s son un s ond

    d'mgnon, d on d'nvnv. L ss

    d 'so ds ssoons, qu ommn bn vn

    1901, n s uv vvn. L qun s d us

    ojs s ouvos ubs mogn du dm-

    nn d s dns dns gnson ds nnovons

    qu's on. Au squ d'un nsumnson ?

    Les associaios,

    laoraoired'iovaio

    20javier 2013la vIe assocIatIe12

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    Vocaio sociale e solidaire

    Qu'est-ce qu pousse des emmes et des hommes s'engager au servce des autres, transormer uneproccupaton socale en projet collect ? La prse deconscence d'une carence dans la prse en charge d'un

    problme ou beson socal, dans un contete socal, co-nomque et poltque dtermn. On peut s'arrter surles mouvements qu traversent le xixe scle et qu vontaboutr au premres assocatons. Pourquo parler leur endrot d'nnovatons ? Parce que la moblsatonde ctoyens pour porter des projets d'ntrt gnral endehors des nsttutons (poltques, relgeuses) est nou-velle et aboutra la lo de 1901 qu reconnat le drotd'assocaton. Innovatons encore car les projets pol-tques de ces mouvements vont donner nassance denouveau secteurs d'nterventon socale qu trouveront

    paros une dclnason dans les poltques publques.

    On pense d'abord l'ducaton populare, ne au mleudu xixe scle, dans un contete poltque partculer ol'nstauraton du sufrage unversel et le dveloppementde la ve ctoyenne vont poser la queston de l'nstructon.L'engagement de Jean Mac, ondateur de la Lgue del'ensegnement en 1866, est de ce pont de vue emblma-tque. Conscent de l'nsusance de l'nstructon cvquedont l at le pralable toute mplcaton ctoyenne, lva moblser des emmes et des hommes autour de l'de

    d'une nstructon publque, gratute, oblgatore et laqjusqu'au vote des los sur l'nstructon cvque et laqde 1881 et 1882. Innovaton socale ? Certanement cl'acton des assocatons d'ducaton populare dcouben d'un beson socal non couvert (l'nstructon d masses ). Innovaton socale pusque leur acton

    une vse de transormaton socale orte.

    Aspiraio poplaire

    L'eemple du toursme socal est emblmatque d'nnvatons socales et assocatves pour are ace l'nsusance de comproms entre tat et march. Lorsql'Unon natonale des assocatons de toursme (Unvot le jour en 1920, seulement 10 12 % des Franpartaent en vacances et le terrtore n'tat pas amnag , rappelle Patrck Brault, son prsdent.

    relle nnovaton socale est ben le l'attrbuton dcongs pays en 1936, poursut Patrck Brault. Cette dde prendre des congs pays par le patron a t vccomme une rvoluton qu va chambouler le movement qu rorente alors ses mssons vers le torsme du plus grand nombre, du at d'une aspratpopulare . Constructon d'hbergements, organsatde sjours pour les jeunes et les amlles, le mouvemeassocat est en ponte sur le toursme socal, car le seteur est alors peu dvelopp ; l aut attendre 1946 poqu'l sot envsag dans le premer plan d'aprs-guer

    Iovaes depis 1901... e ava

    De l'ducation populaire au tourisme social, en passant par l'ducationspcialise ou les circuits courts, on ne compte plus le nombred'innovations sociales qui sont nes dans le mouvement associati. Onpourrait mme dire que l'innovation sociale est inhrente la naturede l'mergence d'un projet associati : rpondre des besoins sociauxnon ou mal couverts. Mais l'innovation associative peut galement treapprhende sous l'angle organisationnel : les associations portent unmode d'organisation qui part des citoyens et les associe dans un projet. Orcette dimension est aujourd'hui la pierre angulaire de l'innovation sociale.

    Les associations, Laboratoires d'innovation

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    comme une actvt dvelopper pour son apport co-nomque , note encore Patrck Brault. L o le sec-teur assocat a t nnovant, c'est dans la mse en placed'une ofre d'hbergement tout comprsdans les vllages de vacances. En les lb-rant des tches mnagres, la prestatonde penson complte a acclr l'man-cpaton des emmes. Les structures detoursme socal ont galement avorsle brassage socal, la dcouverte de laFrance, l'enrchssement culturel Elles vont en outre nchr les pol-tques publques, le toursme devenantun outl de dveloppement et d'organ-saton du terrtore.

    On pourrat multpler les eemples l'env. Dans lessecteurs de l'acton socale, santare ou mdco-socale,de la lutte contre les eclusons, de la poltque de lavlle, de l'nterventon humantare, etc., le mouvementassocat drche les nterstces verges, entre l'tat etle march.

    Reaire soci

    Mas l est des projets assocats qu ne vsent pas tantla rparaton ou l'amloraton socale que la transor-

    maton de la soct. On pense notamment au lutdes mouvements mnstes en aveur de l'galt et/contre les comportements sestes, celles des ass

    catons cologstes qu mettent surplace publque les problmes ls prservaton de l'envronnement ou

    dveloppement durable, ou encore aassocatons qu nterrogent la soct consommaton, vore l'emprse des mchs nancers sur l'conome. Au cde ces projets, on trouve certes une prde conscence orte des mau de nsocts, que l'on pourrat qualer structurels, mas s nnovaton socaley a, c'est ben dans la remse en cause la structure elle-mme, dans la mande repenser le vvre ensemble.

    Autre dfrence, ce sont des ctoyennes et des ctoyentouchs eu-mmes par les mau qu'ls dnoncent, qs'organsent alors pour les dpasser. Comment ne ppenser au assocatons de malades, dont la lutte pol'mplcaton des usagers a rnov l'acton santare (lp. 17) ? Le rseau des Amap (assocatons pour le maten de l'agrculture paysanne) est n, lu, d'une prse conscence de consommateurs, alerts par l'ndustrlsaton de l'agrculture et de ses mats sur l'almetaton. L'nnovaton tent c tant au mode de dstrb

    Si innovationsociale il y a, cest

    dans la manire

    de repenser

    le vivre ensemble

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    ton almentare (les crcuts courts), qu' la manre decultver (bo) et de consommer (pas de standardsaton,tout ce qu est produt est consomm). Elle nterroge lasoct de consommaton et la prservaton de l'envron-nement et d'une actvt agrcole (et donc de l'emplo)dans une soct ortement ndustralse.

    Rseax sociaxL'nnovaton socale passe souvent par de nouvellesmodalts organsatonnelles. On a, par eemple, atdu onctonnement par projets une nnovaton organ-satonnelle assocatve, reprse dans le monde de l'entre-prse, vore dans les nsttutons. L'organsaton en rseauen est une autre, qu accrot l'ecact des moblsatons.Le Rseau ducaton sans rontres (RESF) s'est ansconsttu en dehors (mas avec l'appu) des assocatonsmltantes de dense des drots. Le rseau est n de l'n-dgnaton suscte par les epulsons de parents d'lves

    sans-papers, dans le monde ensegnant et les syndcatsde parents d'lves. Pas de drecton, pas de carte d'adh-rent, mas une adhson cre par la partcpaton actveau actvts de l'assocaton, l'utlsaton des nouveaumoyens de communcaton pour dclencher la moblsa-ton (SMS, mals, lstes de dfuson, etc.).

    Il aut d'alleurs s'arrter sur ce recours au nnovatonstechnologques. Internet et les rseau socau renou-vellent aujourd'hu l'acton assocatve. Ils rnovent lesmodes de prse de dcson, vore le projet poltque en

    asant une plus large place au adhrents. L'assocatonOsez le mnsme ! tat conronte une problmatquepartage par de nombreu secteurs : comment nnoverpour are passer des des qu, somme toute, ne sontpas nouvelles ? Depus la craton, nous avons toujourscherch utlser les nnovatons technologques. Pournous, c'tat la melleure manre de toucher les personnesqu'on ne toucherat pas autrement, de vhculer les clsd'analyse mnstes , eplque Anne-Ccle Malert,porte-parole de l'assocaton. Une des premres cam-pagnes d'Osez le mnsme !, Vol : la honte dot changerde camp, s'est appuye sur un ste, des groupes acebook

    moblss localement et ntgrs dans la campagne, uneptton et des ormulares dnscrpton pour des actv-ts mltantes en lgne ; en somme nous avons utls tousles outls nternet dsposton pour une moblsatonctoyenne de masse.

    L'assocaton velle donc toujours garder l'nnovatoncomme horzon. L'nnovaton socale, comme toutconcept la mode, peut tre dvoye. Nous devonsnous assurer que derrre les actons qu en relvent,

    l y a ben cette optque de transormaton socale ode par eemple sur la grlle de lecture d'Osez le mnsme !. Il aut ncter les assocatons s'emparer concept dnnovaton socale de manre ne pas lasser s'laborer sans qu'elles y apportent galement ond, une vson de la soct que lon veut construreUn consel mdter.

    Linnovation sociale, comme tout

    concept la mode peut tre dvoye. Nou

    devons nous assurer quelle reste sous

    tendue par une optique de transformatio

    sociale.

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    O n n o bn qu qu 'on msu. Anms dg, s ouvos ubs ndn ds sso-ons qu's ssn uv d u d'nno-

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    quson ondmn : 'nnovon u- suvv

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    Caracriser

    l'iovaio

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    Crise permaee

    Dans son derner opus paru audtons du Seul en octobre 2012,Myram Revault d'Allonnes d-pent la crse comme un tat per-

    manent dont la soct n'envsagemme plus de sortr. Alors que, sousl'l des progressstes, la crse tatcense tre une tape, une nstab-lt passagre ncessare, le tempsd'nstaller de nouvelles valeurs et denouveau repres stables, nous se-rons entrs dans une phase de crsepermanente. Ans est-on pass d'unplurel de crses , se succdant lesunes au autres, l'usage du sngu-

    ler la crse , synonyme d'une crseglobale qu a colons tous nos ds-cours. L'auteure la prsente commeune mtaphore qu a gagn laquas-totalt des domanes de l'es-tence : conome, nance, poltque,culture, valeurs, autort, ducaton,jeunesse, amlle. Comme le rsumela phlosophe, cette stuaton e-ceptonnelle est devenue la normede l'estence .

    Seil d'poqe

    Mas que rvle cette resur la crse de notre rapportl'hstore, la temporalt dalaquelle nous vvons, regardons

    pass et nous projetons ? Que nodt-elle de notre manre de percvor systmatquement l'nnovatcomme un progrs en accuellapostvement la nouveaut qu'econtent ? En analysant le concede crse travers les poques, lvre montre l'voluton de notrapport au temps et l'hstoSe reusant une posture consevatrce qu conssterat dp

    rer la sorte de l'hstore, l'auteus'nterroge sur ce que cache seul d'poque qu'elle rsumen deu questons : sommes-no la ponte de la modernt ou esommes nous tout bonnemesorts ? De son pont de vue, les rponses ces questons ne sont pondamentales. L'Homme est d'aleurs trop englu dans le prsepour pouvor se postonner sur

    La crise constitue

    cet gard uneopportunit pour

    penser la nouveaut

    et l'accueillir avec des

    catgories de pense

    renouveles.

    Alors que l'innovation est souvent prsente comme un remde lacrise, le rcent ouvrage de la philosophe Myriam Revault d'Allonnes, Lacrise sans fn, Essai sur l'exprience moderne du temps, tablit un lienconsubstantiel entre l'tat de crise permanente que nous traversonset la difcult de l'homme moderne envisager son avenir sous l'angledu progrs. Un clairage doucement subversi qui nous invite noussituer autrement ace l'avenir.

    Recoare qe les coses srgisse l o o e les aed pas COntREPOInt DE MyRIAM REVAuLt D'ALLOnnES

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    contnuum hstorque. La pert-nence du rasonnement conssteplutt analyser ce phnomnede seul et les possblts d'ensortr, plutt que de prononcerun jugement dnt sur l'es-tence dune modernt tardveou sur l'entre dans une post-modernt. daut de nousstuer au sen de cette moder-nt, Myram Revault d'Allonnes

    localse l'humant dans unnouveau rapport au progrs, unprogrs charg d'ncerttudes qunterroge sa capact nnover.

    Prse perpel

    Depus la n du xixe scle ,constate la phlosophe, la croyancecentre sur le progrs s'est efon-dre, du at notamment des ep-rences totaltares et de la dcou-verte de l'nhumant au curmme de l'humant. S'nscrvantdans les traces de la pense deHannah Arendt pour qu l'ep-rence totaltare a at dsparatretous les crtres de jugement, cetteproesseure l'cole pratque deshautes tudes observe une rupturedans notre rapport au utur. Alorsqu'l n'y a jamas eu autant d'nno-vatons qu'aujourd'hu, l'Homme

    moderne ne pense plus en termesde progrs. Prs dans un nterrgnentermnable, plus ren ne se dessnesur sa lgne d'horzon. Alors que lesancens prncpes (o et rason) ontdsparu, ren n'est venu les rem-placer. Pour llustrer cette crse dutemps, o l'avenr parat ngurableet ndtermn, l'auteure recourt une mtaphore clarante : Noussommes semblables des grm-

    peurs sur une pente qu s'boule :ls dovent pouvor aller de plusen plus vte pour rester sur place. L'Homme moderne est prs entreun pass qu lu chappe complte-ment et un avenr qu'l ne sat pas

    envsager. Ptrs par l'ncerttude,nous vvons dans un prsent per-ptuel marqu par l'mpussanceo la crse consste en ce qu'ln'y a plus ren dcder . CtantTocquevlle le pass n'clarantplus lavenr, l'esprt marche dansles tnbres , l'auteure tend sonanalyse l'ensemble des dmo-crates qu dovent are ace la dssoluton des certtudes sousles doubles efets paradoau de lamondalsaton et des drves nsa-sssables du captalsme nancer.

    Se coroerax icerides

    Ds lors, sommes-nous condamns sombrer dans une n de l'hstorenluctable ? La orce de la pensede Mryam Revault d'Allonnes se

    stue justement dans le reus cder au dclnsme . Certles mcansmes poltques soen panne et l serat van de pas le reconnatre. La poltqne se maneste plus sur le mode l'ntatve : elle est devenractve. Pour autant, la socn'a pas perdu de sa capactse transormer elle-mme pl'actvt poltque. La cr

    consttue cet gard une oppotunt pour penser la nouveauet l'accuellr avec des catgorde pense renouveles. En qu'elles sont des moments s'efacent les des toutes atles crses sont des momen

    dones pour rompre le l de tradton et lasser se manestla acult humane commencquelque chose de nouveau. Elconsttuent des brches ouver

    dans le temps qu concdent avl'eprence de la lbert. Comml'analyse Hannah Arendt, le povor-commencer rsde dans le que chaque homme, pour autaqu'l est venu par nassance un monde qu tat l avant lucontnue aprs, est lu-mme nouveau commencement . Cemtaphore de la brche danstemps permet Myram Revad'Allonnes de conclure, de manoptmste, que la vse poltqeste toujours, notamment par dormes d'organsatons et d'actoqu chappent au mcansmes trdtonnels. Encore aut-l pour caccepter de se conronter l'ncettude et reconnatre que les chossurgssent l o on ne les attenpas .

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