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de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale. Lorsque la dénomination et la marque sont identiques, il est important de bien dissocier l'action de l'entreprise de celle de la marque. En effet, des défaillances de l'entreprise peuvent nuire à la marque, et inversement. Il faut donc laisser la marque poursuivre la construction de sa relation particulière avec ses clients, tout en assurant que l'entreprise prenne ses responsabilités, tant en interne que dans les relations qu'elle noue avec son environnement. Cela se joue dans tous les actes de l'entreprise, même les plus infimes, et dans tous les domaines. En matière environnementale, au-delà de nos obligations réglementaires, nous nous sommes fixé un premier objectif conforme aux exigences du protocole international de Kyoto : réduire de 8 % nos émissions de gaz à effet de serre avant 2010. Nous commençons également à imaginer comment transformer nos pratiques pour préparer notre prochain engagement, puisque les récents accords de Nairobi envisagent une division par quatre des émissions avant 2050. Tout en restant dans une dynamique économique satisfaisante, le respect nécessaire de ces nouvelles exigences ne pourra se faire sans remettre en cause en profondeur les processus de production et les modèles marketing actuels. Au-delà de cet effort particulier, nos progrès en matière d'environnement doivent prendre en compte l'influence de notre taille sur le monde agricole. Le Socle commun de qualité agricole que nous avons mis en place depuis 2000 veille déjà à un haut niveau d'exigence environnementale. En partenariat avec les filières de ce secteur, nous devons entraîner les producteurs et les aider à de meilleures pratiques : réduire les consommations en eau, limiter encore plus l'usage d'intrants, maîtriser l'usage de l'énergie... En matière d'environnement – et plus largement, de développement durable –, nous savons que nous ne pouvons continuer à progresser sans nouer de nombreux partenariats pour imaginer et mettre en œuvre les solutions. De ce fait, nous devenons un partenaire potentiel pour les parties prenantes. Parce qu'elle offre des opportunités de progrès, nous voulons mettre notre taille au service de la société et faire en sorte que, depuis notre place, nous amenions des comportements de groupe à progresser. Pas plus que cela, mais pas moins. Jean-Pierre PETIT Président-directeur général de McDonald’s France “Notre taille nous oblige !” RAPPORT ENVIRONNEMENTAL 2007 L’Eco Journal ® Déchets abandonnés et démarche participative McDonald's ramasse les bonnes idées Pages 12 et 24 Système de management environnemental EcoProgress Les bonnes pratiques gagnent du terrain ! Page 20

MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

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Page 1: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

de McDonald’s France

Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale. Lorsque la dénominationet la marque sont identiques, il est important debien dissocier l'action de l'entreprise de celle de lamarque. En effet, des défaillances de l'entreprisepeuvent nuire à la marque, et inversement. Il fautdonc laisser la marque poursuivre la constructionde sa relation particulière avec ses clients, tout enassurant que l'entreprise prenne ses responsabilités,tant en interne que dans les relations qu'elle noueavec son environnement. Cela se joue dans tousles actes de l'entreprise, même les plus infimes,et dans tous les domaines.

En matière environnementale, au-delà de nos obligations réglementaires, nous nous sommesfixé un premier objectif conforme aux exigencesdu protocole international de Kyoto : réduire de 8 %nos émissions de gaz à effet de serre avant 2010.Nous commençons également à imaginer commenttransformer nos pratiques pour préparer notre prochain engagement, puisque les récents accordsde Nairobi envisagent une division par quatre desémissions avant 2050. Tout en restant dans unedynamique économique satisfaisante, le respectnécessaire de ces nouvelles exigences ne pourrase faire sans remettre en cause en profondeur lesprocessus de production et les modèles marketingactuels.

Au-delà de cet effort particulier, nos progrès enmatière d'environnement doivent prendre encompte l'influence de notre taille sur le mondeagricole. Le Socle commun de qualité agricole quenous avons mis en place depuis 2000 veille déjà à un haut niveau d'exigence environnementale. En partenariat avec les filières de ce secteur, nousdevons entraîner les producteurs et les aider à demeilleures pratiques : réduire les consommationsen eau, limiter encore plus l'usage d'intrants, maîtriser l'usage de l'énergie...

En matière d'environnement – et plus largement,de développement durable –, nous savons quenous ne pouvons continuer à progresser sansnouer de nombreux partenariats pour imagineret mettre en œuvre les solutions. De ce fait, nousdevenons un partenaire potentiel pour les partiesprenantes. Parce qu'elle offre des opportunités deprogrès, nous voulons mettre notre taille au servicede la société et faire en sorte que, depuis notreplace, nous amenions des comportements degroupe à progresser. Pas plus que cela, mais pas moins.

Jean-Pierre PETITPrésident-directeur général de McDonald’s France

“Notre taille nous oblige !”

RAPPORT ENVIRONNEMENTAL 2007

L’EcoJournal®

Déchets abandonnés et démarche participative

McDonald's ramasse les bonnes idées

Pages 12 et 24

Système de management environnemental EcoProgress

Les bonnes pratiquesgagnent du terrain !

Page 20

Page 2: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

EcoProgress :Les bonnes pratiquesgagnent du terrain

CLASSES À DISTANCE

RELATION AVEC LE RÉSEAU

EUROPE

COMITÉ ENVIRONNEMENT

BONNES PRATIQUES DU SIÈGE

McDonald'ss'engage dansles démarchesparticipatives

CONCERTATION TRANSPORT

CONCERTATION CLIMAT PARIS

CAFÉ RAINFOREST ALLIANCE

PARTENARIATS

OBJECTIFS DE KYOTO

Les fournisseurs s’engagent

Une chaîne logistique optimiséeBIOCARBURANTS ET EURO 5

DIAGNOSTIC ÉNERGÉTIQUE

ÉQUIPEMENTS PERFORMANTS

POMPES À CHALEUR

PLAN D’ALLUMAGE

IMPACT DES EMBALLAGES

MCFLURRY ET HÉRISSONS

Le bol saladepasse au cartonCONDITIONNEMENT VRAC

EN 2007, MCDONALD’S FRANCECHOISIT DE COMPENSER LES GAZÀ EFFET DE SERRE ÉMIS POURL’IMPRESSION DE L’ECOJOURNAL.UN MOYEN COMPLÉMENTAIRE DELIMITER SON IMPACT SUR LE CLIMAT. McDonald’s veille à la cohérence de sa dé-marche environnementale. Pour son nouvelEcoJournal, l'enseigne choisit un imprimeurengagé en matière de développement durable,choisit un papier recyclé issu de forêts géréesdurablement et des encres végétales.Pourtant, dans les conditions techniques etéconomiques actuelles, toutes les émissionsde gaz à effet de serre (GES) ne peuvent êtreévitées. "Nous ne pouvons pourtant pas nouscontenter d’une version numérique del’EcoJournal. Nous avons besoin de documentsen papier pour sensibiliser nos équipes en res-taurant et pour informer les associations et lespersonnalités politiques. Nous avons donc

décidé de réaliser une version papier et decompenser les émissions correspondantes",explique Delphine Smagghe, managerEnvironnement chez McDonald’s France.Les démarches de compensation proposentaux entreprises, collectivités et particuliers dequantifier les GES émis du fait d'une activité etde les compenser volontairement en finançantun projet réduisant d’autant les émissions.Dans le cas de l’EcoJournal, c'est par l'inter-médiaire de l'organisme spécialisé ClimatMundi que sont compensées les émissionsgénérées par l’impression et le colisage de larevue, ainsi que les déplacements du photo-graphe. Grâce aux sommes versées parMcDonald's, un projet d’économie d’énergieou de production d’énergies renouvelables serafinancé. "Il ne s’agit ni de se donner bonneconscience, ni de se dédouaner, mais bien decompenser notre impact lorsque nous ne pou-vons pas faire autrement", précise DelphineSmagghe.

La certificationpar SGS

La compensationpar Climat Mundi

2

SOMMAIRE

CONCERTATION ET SOLUTIONS

PLAN DE PROPRETÉ

RESTAURANTS ET ENVIRONNEMENT

Zoom surAvrainvilleCONFORT SONORE EXTÉRIEUR

CONFORT SONORE INTÉRIEUR

CONFORT OLFACTIF

La valorisationdes huilesPILES ET JOUETS

DÉCHETS ET COMPOST

RECYCLAGE DU CARTON

URINOIRS SANS EAU

MOUSSEURS

Quand l'eautombe du cielREJETS D’EAU CONFORMES

BACS À GRAISSE

PISTES DE DRIVE EN COLZA

OSSATURE BOIS

Éco-gestes :Impliquer les clients

AFFICHE 2007

RÔLE DES ÉTUDES

OPÉRATIONS LOCALES

TRI SÉLECTIF

CHAT INTERNET

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réduire les émimissions de ges

réduire les nuisances localesnuisances locales

préserverserver les ressourcesressources

agir en bonne agir en bonne gouvergouvernance

progresserprogresser avec nos clientsavec nos clients

Bienvenue auxÉcoÉquipiers

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24

L'EcoJournal 2007 de McDonald's France a étévérifié par nos soins. La véracité des informationsnarratives et chiffrées contenues dans le rapporta été contrôlée au moyen d’une analyse des justi-ficatifs produits et des principes de consolidationutilisés, complétée par des entretiens avec desinterlocuteurs cités dans ce journal. En particulier,nous avons examiné si, pour établir le rapport : lesenjeux environnementaux essentiels avaient étépris en compte ; la saisie des données significa-tives en matière d'environnement était correcteet fiable ; les déclarations étaient compréhensibleset exactes et correspondaient aux données pré-levées.Sur la base des informations examinées, nousconfirmons que les informations qualitatives etquantitatives publiées dans l'EcoJournal 2007 deMcDonald's France donnent une image conformeà la réalité.

Philippe FUSILLERPrésident de SGS ICS, filiale française du groupe SGS, leader mondial de la certification

Alors que McDonald's France n'est pas unesociété cotée, pourquoi publier un rapportenvironnemental ?Pendant près de 10 ans, nous n'avons pascommuniqué sur notre politique environnementale.Il y a deux ans, nous avons pris cette décision carnous avions besoin de progresser sur de nombreuxsujets techniques en développant notre coopérationavec des associations environnementales. Il nousfallait pour cela leur rendre compte des actionsdéjà conduites.Nous sommes également installés dans plus de700 villes en France. De nombreux élus et mairesnous interrogeaient sur ce que nous faisions enmatière environnementale. Nous leur devions,là aussi, une explication la plus claire et largepossible.

Quel rôle joue l'EcoJournal dans votre politiquede communication environnementale ?Ce rapport environnemental, que nous avons voulusous forme de journal de l'année, est le plusexhaustif et détaillé possible. Il couvre l'ensemblede notre politique environnementale car nous noussommes aperçus que les acteurs du mondede l'environnement — associations, mais aussijournalistes et élus — étaient très spécialisés. Chacun cherche à identifier dans un rapportenvironnemental si l'entreprise émettrice agitdans le domaine qui lui tient à cœur.

Pourquoi une certification par SGS ?Nous nous astreignons à rendre compte avecune totale loyauté de nos réalisations environne-mentales.Nous rendons compte tant de nos succès quede nos difficultés ou de nos erreurs.La suspicion qui entoure souvent la communicationdes entreprises en matière environnementale,notamment pour les publics les plus spécialisés,nous a conduit à mettre notre loyauté et notretransparence à l'épreuve d'un tiers certificateur.Ainsi, chaque ligne et chaque affirmation del'EcoJournal sont vérifiées pour que la confiance,qui doit s'établir entre nous et les parties prenantes,progresse chaque année vers un dialogue de bonnefoi et toujours plus exigeant.

Éric GravierVice-présidentRelations extérieureset DéveloppementdurableMcDonald’s France

Troisquestions à…

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26

26

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La politique environnementale,c’est eux* :les 267 chefs d’entreprisefranchisés,les 43 000 directeurs,managers et équipiers,les 181 fournisseurs,les partenaires et les différentsservices du siège impliqués auquotidien dans notre démarche.

En France, McDonald's compte*:

1 085 restaurantsimplantés dans 762communes

*Sources : Faits et Chiffres 2007, Bilan Achats 2006

Principesde lectureL'EcoJournal rend compte de la démarche environnementale de McDonald's en France. Ilmarque une volonté de pédagogie, d'échanged'expérience et de transparence. Conçu comme unmagazine pour en faciliter la lecture, il comportedes pictogrammes qui permettront à chacun desuivre, au fil des années, les progrès réalisés :

Action généralisée à l'ensemble des restaurants en France.

Action arrivée au terme de son déploiement, mise en œuvre sur une partie des restaurants.

Action en cours de déploiement.L'orientation des flèches indique la progression par rapport à 2006.

Nouvelle action en test dans les restaurants. L'objectif est d'en évaluer la pertinence avant d'envisager son déploiement.

McDonald's vous souhaite une bonne lecture.

L'EcoJournal de McDonald's France est édité par McDonald'sFrance - 1, rue Gustave Eiffel - 78045 Guyancourt Cedexwww.mcdonalds.fr

Directeur de la publication : Éric Gravier

Direction éditoriale : Delphine Smagghe

Conception et réalisation : Synergence - Tour de l’Horloge4, place Louis Armand - 75603 Paris Cedex 12www.synergence.com

Chef de projet : Rym Gourine

Direction de la création et direction artistique :Thierry Puisieux, Aude Vuillermet, Laurence Berthel

Rédaction : Rym Gourine,Aude Le Rhun, Didier Livio, NicolasGiller, Hervé Chaygneaud-Dupuy, Delphine Smagghe

Secrétariat de rédaction : Blandine Wolff, Anne Yvray,Maryse Desgrange

Infographies : ToutFeuToutFlamme

Crédit photos : Pierre Combier, Thierry Kuntz, sauf photosdes pages 14 (B.Collet, D.Delmas, A.Lapalus) et 22 (A.Lapalus)

Photogravure : Vegh

Imprimé avec des encres végétales par IME (ImprimerieModerne de l'Est,certifiée ISO 14001 et labellisée Imprim'Vert)sur du Symbol Free Life, papier composé de 50 % de pâte ECFsans chlore utilisant des fibres vierges issues de forêts géréesdurablement et 50 % de papier recyclé. Sa fabrication estréalisée sans métaux lourds et avec PH neutre (distributeur :Fedrigoni, certifié ISO 9001 et 14001)

Tirage : 15 000 exemplaires

Dépôt légal : à parution

15

QUESTIONS À ÉRIC GRAVIER

IMPLICATION DES ÉQUIPES

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3

Page 3: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

Depuis longtemps, l'environnementfait l'objet d'une attention particulièrechez McDonald's France.En la matière,trois axes de progression structurentla démarche de l'entreprise. Elles'engage dans la lutte contre leréchauffement climatique et faitde cet objectif la clé de voûte de sastratégie ; ainsi, pour participer à sonéchelle aux engagements interna-tionaux du protocole de Kyoto,McDonald's France se fixe pour ob-jectif de réduire ses émissions de gazà effet de serre de 8 % avant 2010.Parallèlement, elle agit pour maîtri-ser les nuisances occasionnées parl'activité de ses restaurants (intégra-tion architecturale, déchets sur lavoie publique, confort sonore etacoustique) et préserver les res-sources naturelles (économied'eau, valorisation des déchets…).Des efforts qu'elle s'impose bien au-delà de ses obligations réglementaires.

Des équipes engagéesPour atteindre ses objectifs ,McDonald’s s'appuie sur toutes sesforces vives. De nombreuses actionsen faveur de l'environnement sontdéjà conduites dans les restaurants,aux quatre coins de l’Hexagone. Ellessont parfois initiées par les équipes dusiège, notamment le départementEnvironnement,et d'autres fois par lesfranchisés eux-mêmes. "De nom-breux départements du siège – commela construction, l'équipement ou lesopérations – mettent leur expertise au

service des projets et accompagnentles franchisés, les directeurs, les ma-nagers et les équipiers dans la mise enœuvre des actions", explique DelphineSmagghe, manager Environnementet développement durable de l'en-treprise. Ainsi, en matière d'énergie,les restaurants œuvrent à maîtriserleurs consommations en appliquantdes plans d’allumage des appareils ouen s'équipant de pompes à chaleuret de panneaux solaires. D’autres in-vestissent dans des dispositifs quiaméliorent le confort olfactif desclients et du voisinage.Dans le domai-ne des déchets, les cartons de cuisineet les huiles usagées sont valorisés.Des tests sont initiés, comme le com-postage des déchets organiques decuisine. "Nous sommes fréquemmentsollicités par des franchisés qui nousproposent des idées nouvelles.Lorsque nous souhaitons tester unnouveau système en restaurant, lesvolontaires ne manquent pas", déclareDelphine Smagghe.

Quels que soient lesdomaines d'action etles technologies utili-sées, l'efficacité envi-ronnementale ne peutêtre effective sansl'implication de cha-cun. "Nous constatonsdéjà des résultats trèsencourageants, aux-quels nous ne serionspas par venus sansl'engagement des au-

tres services du siège et des restaurants.À présent, chacun de nous dans sonchamp d'action doit continuer ses effortsquotidiens",poursuit Delphine Smagghe.

Diffusion des bonnes pratiques Aujourd’hui, au-delà du déploiementdes solutions qui ont fait leurs preuves,ou de la recherche de nouvelles tech-niques performantes, l'objectif est defaire partager et d'homogénéiser lesbonnes pratiques dans l’ensemble desrestaurants.

Pour ce faire, le dispositif de manage-ment environnemental EcoProgress®constitue un formidable outil auservice des équipes. Il s’agit d’unlogiciel, mis à disposition de tous lesfranchisés, qui propose de l'informationsur les grands enjeux environnemen-taux et des outils pragmatiques deprogression (voir pages 20 et 21). Ilvise la sensibilisation des équipes

pour permettre uneaccélération des bonnespratiques. "Notre en-treprise fonctionne surun modèle coopératifet partenarial. C'est uneforce qui nous a déjàpermis de progresser surde nombreux sujetsdifficiles. Elle sera aussi laclé de réussite de notredéfi environnemental",conc lut De lph ineSmagghe. ■

Action environnementale :pour une mobilisation générale !

Aurélie Lebreton, équipière au restaurant d’Avrainville, couvrant une friteuse pour éviter les consommations inutiles d’énergie.

INTR

ODUC

TION

"En matière d'environnement,

il est essentiel que chacun

agisse en écocitoyen, dans

sa vie professionnelle comme

dans sa vie privée. C'est notre

rôle individuel et celui de notre

entreprise, à l'échelle nationale

et locale. Aujourd'hui, de

nombreux franchisés déve-

loppent dans leurs restaurants

et au sein de leurs communes

des actions qui contribuent au bien-être de la planète, de la

cité mais aussi de notre enseigne et de son image. Dans mes

restaurants, avec mon équipe, nous nous sommes mobilisés

pour répondre à une question soulevée par nos clients : le

tri sélectif. Aujourd'hui, nous continuons à agir en matière

de déchets en élargissant notre champ d’action.

Nous envisageons par exemple de collecter, comme d'autres

collègues, les déchets abandonnés sur la voie publique avec

une voiture électrique ou qui roulerait au biocarburant."

"Aujourd’hui, nous n’avons

plus le choix : le réflexe Ecologie

est incontournable dans notre

action. Il répond à notre

responsabilité de réduction des

impacts environnementaux

de nos restaurants et aux

attentes de nos clients. Pour

y parvenir, quotidiennement,

nous mobilisons nos équipes

par le dialogue et l’implication.

Depuis quelque temps par

exemple, nous avons mis en place un plan de propreté pour

agir sur les nuisances générées par les déchets d'emballages

aux abords des restaurants. Nous avons dû expliquer la

démarche à plusieurs reprises, mais aujourd’hui les

pratiques sont systématiques et naturelles. Enfin, dans

le réseau des franchisés, je pense qu’il est important que

certains d’entre nous soient moteurs sur ces questions

pour encourager les autres à nous suivre."

3McDonald’s EcoJournal 2007

Jean GUERINEAUFranchisé à Bègles (33)

Pascal RAMESFranchisé à Autun (71)

MCDONALD’S FRANCE S'EST ENGAGÉ À RÉDUIRE SES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DE 8 % AVANT 2010. IL RELÈVERA CE DÉFI AMBITIEUX SI CHACUN S'IMPLIQUE DANS LA PRÉSERVATIONDE LA PLANÈTE, DANS CHAQUE RESTAURANT, QUOTIDIENNEMENT.

Delphine SMAGGHEManager Environnementet développement durableMcDonald's France

IMPLICATION DES ÉQUIPES

Témoignages

Page 4: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

DDepuis de nombreuses années, bienau-delà de ses obligations régle-mentaires, McDonald's France porteune attention toute particulière àla réduction de son impact sur l'en-vironnement. Si, historiquement, cesquestions étaient gérées au sein dechaque département, l'entreprisestructure son engagement à traversdeux actes fondateurs : la création dudépartement Environnement en2004 et la réalisation du BilanCarbone® en 2005. "La réduction denos émissions de gaz à effet de serreest la clé de voûte de notre stratégieenvironnementale. Nous nous som-mes ainsi engagés, à notre échelle, àpar ticiper à la luttecontre le réchauffementclimatique", rappelle ÉricGravier, vice-présidentRelations extérieures etDéveloppement durablede McDonald's France.

DémarcheCarbone

Créé en 2004 par l’Agence de l'en-vironnement et de la maîtrise del'énergie (Ademe) et mis au point parle cabinet Manicore de Jean-MarcJancovici, le Bilan Carbone® estune méthode permettant de quan-tifier les gaz à effet de serre (GES)émis directement ou induits parune activité. Chez McDonald's,deux périmètres d'évaluation sontdéfinis : le périmètre "fonctionnel"– qui mesure les émissions liées aufonctionnement des restaurants – etle périmètre "cœur de métier", plusglobal – qui intègre les filières deproduction en amont et les déplace-ments des clients. Sur cette base, laprocédure de mesure s'appuie surdes données mesurées poste parposte, à l'échelle du siège et dequatre restaurants représentatifs del'enseigne, ainsi que sur des ratiosde référence fournis par l’Ademepermettant d'estimer l’impact del’ensemble du réseau des fournisseurset des franchisés.

L'enseigne identifie désormais sesprincipales sources d'émission deGES. "Cette connaissance était indis-pensable pour nous permettre d'agirsur chaque composante de notreorganisation et d’établir des prioritésdans les différents projets", expliqueDelphine Smagghe. Sur le périmètrecœur de métier, les émissions sontessentiellement engendrées par la pro-ductionde matières agricoles (63 %)et par les déplacements des clients

(14 %). Sur le seul périmètre fonc-tionnel, ce sont les consommationsénergétiques (26 %) et la fabricationdes emballages (22 %) qui génèrentles principales émissions. "Chaquerestaurant émet environ 70 teqC(tonnes équivalent carbone), soit160 g par repas", précise DelphineSmagghe. McDonald’s se fixe unobjectif ambitieux conforme auxaccords internationaux de Kyoto :réduire ses émissions de GES de 8 %par transaction avant 2010.

Les actions en cours

Grâce à ces résultats, McDonald’shiérarchise ses domaines d’action.À l'échelle du périmètre fonction-nel, l’enseigne s’attaque d’abord àl’énergie. Pour mieux identifier lesgisements d’économie, elle réalise

un diagnostic énergétique en restau-rant (voir page 8). Elle fixe alors desopérations prioritaires pour maîtriserles consommations des équipementset appareils de cuisson et engage l’u-tilisation d’énergies renouvelables.Après différents tests et expériences,des solutions moins énergivores sont

aujourd’hui développées (voir page 9).McDonald's prend également desengagements pour optimiser lesemballages (voir pages 10 et 11), ouencore la consommation de produitsd’entretien et autres consommables.Au quotidien, les équipes sont sen-sibilisées aux bonnes pratiquesenvironnementales : cette année,une étape supplémentaire est fran-chie grâce au déploiement du logicielde management environnementalEcoProgress (voir pages 20 et 21)."Lespremiers résultats sont déjà encoura-geants : nous constatons par exempleune baisse des consommations d’é-nergie d’autant plus importante queles restaurants utilisent EcoProgress",commente Delphine Smagghe.

À l'échelle du périmètre "cœur demétier", la réduction des émissions deGES passe principalement par l’amé-lioration des procédés de productionet de transformation des produitsagricoles. Pour cela, McDonald’s etses fournisseurs collaborent pourla définition de stratégies efficaceset évaluent régulièrement leurspratiques respectives (voir articleci-contre).

Bilan intermédiaireEn 2008, un Bilan Carbone® inter-médiaire sera réalisé : l’occasion pourMcDonald’s de mesurer l’efficacitédu plan d'actions conduit depuis2005. "Cette étude nous permettrade mesurer où nous en sommes au

regard de nos objectifs. Elle nouspermettra également d’affiner nosactions et d'identifier celles sur les-quelles impliquer davantage leséquipes", commente DelphineSmagghe. Sur le même principequ'en 2005, les émissions serontévaluées sur la base des données2007 du siège et des restaurants prisen référence. Elles seront complé-tées par celles des fournisseurs del’enseigne, mesurées lors de la réali-sation de leurs propres BilanCarbone® (voir page ci-contre).

Cette étape intermédiaire sera éga-lement l'occasion de mesurer lesémissions d’un tout nouveau restau-rant, actuellement en projet (voirpage 16). Celui-ci intégrera toutes lestechniques écologiquement perfor-mantes expérimentées en restaurantces dernières années : panneaux so-laires thermiques pour la productiond’eau chaude, centrales de traitementde l’air avec pompe à chaleur…L’objectif étant de comparer cesdonnées à celles des restaurants"standards" et ainsi d'apprécier lesmarges de progression possibles.

Le Bilan Carbone® de 2008 permettradonc d'établir un état des lieux inter-médiaire et de repérer les nouveauxdéfis à relever, au regard des progrèsdéjà accomplis et des objectifs à at-teindre. "Il nous permettra d’affiner,de renforcer et de déployer plusrapidement nos actions définies en2005", conclut Delphine Smagghe.■

EnergieÉmissions liées àl’utilisation directe d’énergies fossilesdans les locaux del’entreprise (gaz etpétrole).

EmballagesÉmissions liéesà la fabricationdes emballagesde serviceet accessoires.

JouetsÉmissions liées à la fabrication des jouets offerts aux clients.

BILA

N CA

RBON

E

DEPUIS LA RÉALISATION DE SON BILAN CARBONE® EN 2005, MCDONALD'S AGIT POUR ATTEINDRE SONOBJECTIF : RÉDUIRE DE 8 % SES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE AVANT 2010.

4

réduire les émissions de ges

TransportmarchandisesÉmissions liées à l'utilisation de modesde transport pour les marchandises des centres de distribution vers les restaurants.

À la conquête des objectifsde Kyoto

FournituresopérationnellesÉmissions principalement liées à la fabrication de produits d'entretienet autres consom-mables.

GazfrigorifiquesÉmissions résultantde l'utilisation dechaînes du froid,qui engendre des fuites de fluidesréfrigérants.

BâtimentsÉmissions liées à la construction des bâtiments.

Déplacementdes salariésÉmissions liées à l'utilisation de modes de transport par les salariés pourse rendre sur leurlieu de travail.

Vue d’un restaurant à Cannes.

Gaz frigorifiques10%

Energie

26%

22%Emballages

Bâtiments 7%

Fournituresopérationnelles

8%

Jouets9%

Transportmarchandises

4%

Déplacementdes salariés 8%

Autres6%

Répartition des émissions de GES du périmètre“fonctionnel”.

Page 5: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

5McDonald’s EcoJournal 2007

réduire les émissions de ges

les fournisseurs s’engagentBILA

N CA

RBON

E Effet domino :

Depuis longtemps, L.R. Services faitde l’environnement une priorité etoptimise continuellement ses pra-tiques en la matière. En 2006, l'en-treprise réalise son Bilan Carbone®.

Celui-ci mesure les émissions des activités de transport et d’entreposage,en prenant en compte l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement etde distribution, depuis les fournisseurs jusqu’aux restaurants. "Cet outila un double intérêt : il nous permet de mieux définir notre politiqueenvironnementale et d'affiner la mise en place de notre système de ma-nagement ISO 14001 ; il permet aussi à McDonald’s de modéliser sesémissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de son périmètre",explique Luc Serveau, directeur Qualité-Sécurité-Environnement. Ladémarche se poursuit par la conduite d'actions au cœur du systèmelogistique (équipement en véhicules propres, optimisation de l'organisa-tion du fret), mais aussi des pratiques des salariés du siège (réductiondes consommations d'énergie et de papier, tri sélectif des déchets…).

"McCain est un acteur mondial qui a toujourspris ses responsabilités dans le domaine del'environnement. Nos pratiques professionnellesont toujours tenu compte de l'utilisation del'énergie et de l'impact sur l'environnement engénéral. Néanmoins, notre volonté d’effectuerun Bilan Carbone® a été fortement initiée par

notre client majeur : McDonald's France, qui avait déjà effectué le sien",commente Cok Slegers, directeur du compte McDonald’s. Pour chacunde ses deux sites de production français, McCain évalue les gaz à effet deserre émis du fait de la production de matières premières, du transport despommes de terre vers les sites detransformation, de l’activité complètedes usines ainsi que du transport etstockage des produits en aval de laproduction. "Les données mesuréespar le Bilan Carbone® nous permettentde donner une nouvelle dimension ànos plans de réduction de consom-mations énergétiques et d'eau.McCain fait ainsi du Bilan Carbone®

un processus d'amélioration conti-nue", précise Cok Slegers.

Depuis 1984, Crudi est implantée près de Perpignan, au cœur d'un site classé présentant un intérêt écologiqueparticulier du fait de la présence d’une zone humide. Soucieuse de répondre à la réglementation et de préserverla qualité des milieux, l'entreprise a l'objectif de conduire son activité industrielle en alliant efficacité et volontéd'accompagnement des autorités du territoire.

Dès ses débuts, l'entreprise s’engage à respecter l’environnement et agit – en amont et en aval de son usine – sur la ressource en eau,qu'elle sollicite abondamment pour le nettoyage des salades et la préparation d'autres produits frais. Les effluents sont donc volumineux,mais peu pollués. En novembre prochain, le site accueille une nouvelle unité d’épuration pour parfaire le traitement des eaux sanitairesrésiduaires. L’entreprise veille également à limiter ses consommations énergétiques, en sensibilisant son personnel aux éco-gestes et enutilisant des équipements économes.

D’ici la fin de l’année 2007, un Bilan Carbone® sera réalisé. Il permettra d’identifier de nouvelles actions à mettre en place.

Suite logique à la certification ISO 14001,le Bilan Carbone® d'East Balt Franceémane à la fois d'une volonté de la direc-tion de connaître l’impact de son activitésur le réchauffement climatique et d'uneincitation de McDonald's. Établi en 2005,il mesure toutes les émissions de gaz àeffet de serre liées à l’activité de l’en-treprise. Avec 51 % des émissions, la

consommation énergétique est le principal poste d'émission,suivie des "matériaux entrants hors emballages", c'est-à-dire la consommation de matières premières(36 %). East Balt France complète son Bilan Carbone® par un pré-diagnostic énergétique qui conduità établir une stratégie volontariste de gestion de l’énergie. "Cette stratégie passe, en outre, par denombreuses actions telles que le tri des papiers, le remplacement des ampoules d’éclairage, le re-cyclage des fumées à la sortie des cheminées, le changement des compresseurs à air comprimé et desplans d’économie d’eau", conclut Christophe Blaise, directeur général d'East Balt France.

McKey réalise son BilanCarbone® en 2006, unedémarche motivéepar trois raisons :

"D’abord, le Bilan Carbone® était le moyend'aller au-delà des exigences de l’ISO 14000et d’avoir un regard différent sur l'influencede notre activité sur l’environnement. Ensuite,cela fournissait à McDonald’s des donnéesspécifiques à la production de steaks hachésqui lui permettaient d’actualiser son propreBilan Carbone®. Enfin, cela nous conduisaità établir un plan d’actions pour gérer notre im-pact sur l’environnement", explique Estelle Petit,directrice Qualité du site de production. Sans sur-prise pour une activité de ce type, avec 90 % desémissions du Bilan Carbone®, le principal posteest la production agricole de viande bovine.

Réalisation d’un diagnostic énergétique, tri desdéchets, amélioration du traitement des rejets,utilisation de cartons recyclés, l'entreprise conduitdes actions diverses pour limiter son impact éco-logique. McKey étudie actuellement un nouveauprocédé de trans-formation quidevrait lui per-mettre d'atteindreson objectif deréduction de 40 %de ses émissionsde CO2 (hors ma-tières premières)avant 2010.

Chez Cargill, un co-mité de pilotagepluridisciplinaire esten charge de l’environ-nement ; sa mission :limiter les impacts éco-logiquesde l’entreprise.Le développementde bonnes pratiqueset l’amélioration desprocess de transfor-mation conduisentdéjà à des résultatsencourageants : réduc-tion des consomma-tions d’eau (45 % partonne de produit), degaz (19 %) et d’azote

liquide (44 %). Un système de tri sélectif estégalement en place.

Le Bilan Carbone® réalisé en mai dernier vientcompléter cette démarche. Il offre une approcheglobale des activités de l'entreprise et prend encompte l’ensemble de la filière Poulet enamont. "Les matières premières représententenviron 81 % de nos émissions, la transforma-tion 16% et le fret 3%", commente Hugo Jansen,directeur général de Cargill. "Actuellement,nous réalisons une étude spécifique sur plusieursfermes afin de bien comprendre les facteurs quicontribuent aux émissions". Cette analysecomplémentaire conduira à l'établissementd'un plan d’actions assorti d'objectifs quantifiés.

Lors de l’élaboration de son Bilan Carbone® en 2005, McDonald’s évalue ses émissions de gaz à effet de serre surles périmètres "fonctionnel" et "cœur de métier". Ce dernier prend en compte l’ensemble de la filière, depuis laproduction agricole jusqu'à l’exploitation des restaurants, en passant par les activités de transformation. Pourchacune des activités amont du périmètre fonctionnel, l'Ademe propose des valeurs de référence permettantd'estimer les émissions.

Grâce à la qualité de leurs relations, McDonald’s encourage ses principaux fournisseurs à réaliser leur propre BilanCarbone®. Celui-ci leur permet d'identifier leurs principaux postes d’émissions de gaz à effet de serre et ainsicompléter les stratégies d’action environnementale déjà en place. Il permet également à McDonald's de préciser lespremières estimations proposées par l'Ademe sur le périmètre "cœur de métier".

La démarche profite autant à McDonald’s qu’à ses fournisseurs. Les efforts des uns influent directement sur lesrésultats des autres et vice-versa. En collaborant étroitement, ils visent à atteindre ensemble un objectif commun :lutter efficacement contre le changement climatique.

Harnes (Pas-de-Calais)et Matougues(Champagne)

Fleury-les-Aubrais(Loiret)

Torreilles (Pyrénées-Orientales)

Orléans (Loiret)

ATTENTIFS DEPUIS LONGTEMPSÀ LA MAÎTRISE DE L'IMPACT ÉCOLOGIQUE DE LEURS ACTIVITÉS,LES SIX PRINCIPAUX FOURNISSEURS DE MCDONALD’S FRANCES’ENGAGENT AUX CÔTÉS DE L’ENSEIGNE POUR LUTTER CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET RÉALISENTLEUR PROPRE BILAN CARBONE®.

Fleury-Mérogis(Essonne)7 plates-formes

en France

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Chez McDonald's, l'organisationlogistique est au cœur du métier del'entreprise. Chaque année, ce sontenviron 400 000 tonnes de marchan-dises provenant de 181 fournisseursqui sont livrées à 1 085 restaurants."L'enjeu majeur de notre métier estde tendre vers une adéquation entreles flux d'information et les fluxphysiques", explique Willy Brette,directeur Achats-Qualité-Logistiquede McDonald's France.Pour assurer lacoordination de cette fonction straté-gique, l'enseigne confie la prestationà un logisticien unique depuis dix-neuf ans : L.R. Services, un partenairequi développe son réseau en synchro-nisation avec l'évolution de l'activitéde son client unique.

Dans cette organisation, l'intégrationdes préoccupations environnemen-tales est une réalité. En la matière,deux mots d'ordre : vision globale etcohérence de la chaîne à travers tousses maillons, depuis les fournisseurs

jusqu'aux restaurants. "Dans notremétier, la logique et la rationalité desdécisions contribuent à la réductiondes impacts, tant sur l'activité desrestaurants que sur l’environnement",assure Sébastien Bordas, managerAchats-Qualité-Logistique deMcDonald's France.

Qualité de serviceLe système s'appuie sur sept plates-formes logistiques maillant le territoirefrançais, au plus près des restaurants :Beauvais, Fleury-Mérogis, Nancy,Lyon,Aix-en-Provence, Bordeaux etRennes. Elles réceptionnent lesmarchandises des fournisseurs ,préparent les commandes et livrentles restaurants . "Notre exigenceest de garantir un service de qualité,dans le respect de la sécurité ali-mentaire, en impactant le moinspossible l'activité des restaurants",précise Patrick Ouensanga,directeurgénéral de L.R. Services. Aujourd'hui,98 % des livraisons sont "ponctuelles",soit dans un délai maximum d’unedemi-heure avant ou après l'heure durendez-vous. Pour le trajet retour, lescamions ne sont pas vides : ils sontchargés de cartons de suremballage(triés par les restaurants et valorisablesen filière papetière) et de condition-nements réutilisables (contenants deboissons, panières) .

Les marchandises de McDonald's sontde natures diverses qui auraient puimpliquer des organisations logistiquesspécifiques. Alors que les produits fraisnécessitent un acheminement rapideen faibles quantités, les produits

surgelés peuvent être stockés pluslongtemps et livrés en quantités plusimportantes avec une contraintesupplémentaire de températuredirigée. En la matière, McDonald'sopte pour la distribution multi-tem-pérature : elle permet d'effectuerles livraisons en une seule fois(produits frais, surgelés et secs) etd'en diminuer la fréquence à une oudeux fois par semaine en moyenne.

Au-delà de son métier de logisticien,L.R.Services contribue à l'objectif fixépar son client : faire que les équipesen restaurant puissent se consacrer

à leur métier de restaurateur et auservice des clients. Ainsi, le logisticiencrée et équipe les restaurants d'outilsinformatiques permettant la gestiondes stocks par une anticipation desbesoins et une proposition auto-matisée de commandes. "Là où lesmanagers en restaurant pouvaientpasser trois heures par semaine à lagestion des commandes, ils n'yconsacrent plus qu'une demi-heure.C'est une vraie valeur ajoutée", com-mente Sébastien Bordas. Au-delà dela gestion optimisée, ces méthodespermettent des bénéfices environ-nementaux : éviter les gaspillages etréduire les pertes. De plus, la meilleurevisibilité qu'elles donnent aux four-nisseurs leur permet d'ajuster lesconditionnements. Enfin, ellescontribuent à optimiser le transport.

Performances environnementalesComposée de 176 véhicules, la flottede L.R.Services choisit les technologiesles plus propres. L'ensemble de laflotte est conforme aux normesEuro 4 et Euro 5,cette dernière n'étantapplicable qu'en 2009. Les groupesfrigorifiques sont silencieux (65 dé-cibels) pour réduire les nuisancessonores (voir page 16). En Île-de-France et Provence-Alpes-Côted'Azur, les véhicules roulent au bio-carburant (voir page 8).La distributionmulti-température, la localisationde plates-formes au plus près des res-taurants, la réduction des fréquencesde livraison et l'optimisation duchargement des véhicules permettentla réduction des kilomètres parcourus,donc des consommations énergé-tiques, des émissions de gaz à effetde serre et des nuisances."L'efficacitéglobale du système repose sur cettecombinaison", explique PatrickOuensanga.

Les relations partenariales et durablesque McDonald's construit avec sesfournisseurs sont un élément essentielde la performance de la chaîne (voirpage 26). "En matière environnemen-tale, cette interaction est d'autant

Tableau de bord d’un camion L.R. Services et sa jauge Adblue®.

TRAN

SPOR

T ET

LOGI

STIQ

UE

GRÂCE À UN TRAVAIL DE PERMANENTE COORDINATION ET À UNE RELATION ÉTROITEMENT PARTENARIALE AVECSES FOURNISSEURS, MCDONALD'S FRANCE PILOTE UNE CHAÎNE LOGISTIQUE TOTALEMENT INTÉGRÉECONJUGUANT SÉCURITÉ, QUALITÉ DE SERVICE ET BÉNÉFICE ENVIRONNEMENTAL.

réduire les émissions de ges

Willy BRETTEDirecteur Achats-Qualité-LogistiqueMcDonald’s France

UNE GESTION OPTIMISÉE DE LA CHAÎNE LOGISTIQUE

Nouveaux véhicules multi-température Mercedes.

McDonald’s France et L.R. Servicesoptimisent la chaîne

6

Approvisionnement par les fournisseurs des 7 plates-formes logistiques

Départ de camions multi-température vers les restaurants de la zone de distribution de la plate-forme

Livraison des marchandises aux restaurants en une seule fois

Retour des camions chargés d'emballages réutilisables ou valorisables vers les plates-formes

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7McDonald’s EcoJournal 2007

réduire les émissions de ges

plus fondamentale que les enjeuxécologiques s'expriment sur des délaisde moyen et long terme", préciseDelphine Smagghe. La perspective d'unavenir commun permet à chaque acteurd'être solidaire du système global et decontribuer à sa fluidité, sa souplesse etsa performance environnementale."Nous avons le souci permanent de tirerplein parti de notre effet de taille dans lerespect de chaque acteur de la chaîne",confie Willy Brette.

Grâce à une étroite collaborationentre les départements Logistique etEnvironnement, McDonald's Franceidentifie déjà les axes futurs de progres-sion. "Le Bilan Carbone® est un outilimportant car il permet une vision desévolutions potentielles et leur suivi", sou-ligne Delphine Smagghe. En matière deconsommation de carburant par exemple,l'enseigne souhaite généraliser l'utilisationde ressources renouvelables,notammentles biocarburants. Elle travaille égalementà la réduction et la valorisation des déchetset sous-produits directement généréspar son activité.

PerspectivesPour poursuivre le travail, McDonald'sFrance et L.R. Services explorent actuel-

lement différentes pistes qui contri-bueront à une plus grande efficacitéenvironnementale.

La logistique urbaine est un défi ambi-tieux. Si la question se pose aujourd'huipour Paris, elle concernera bientôt denombreuses grandes agglomérations."Nous savons que, dans un objectif en-vironnemental, les contraintes d’accèsvont se durcir. Nous souhaitons anticiperces évolutions et mettre en place dessolutions viables avant que la réglementa-tion ne nous l'impose", explique SébastienBordas. "Nous étudions actuellementdifférentes pistes qui pourraient combi-ner un pré-acheminement ferroviaire oufluvial à une distribution intra-muros parde petits véhicules propres", indique LucServeau. Si de telles stratégies peuventavoir des bénéfices environnementauximportants, leur réussite est conditionnéepar un accroissement de la qualité deservice de ces modes de transport, maisaussi par la libération d'espaces dédiés àl'entreposage au sein des agglomérations.

Par ailleurs, dans les restaurants, la pistedu tri sélectif par les clients est étu-diée (voir page 28). Cette perspectivenécessiterait d'identifier les solutionslogistiques d'acheminement des déchets

triés vers les filières de recyclage adaptées.Il s'agirait également de conduire lesfournisseurs à faire évoluer les packa-gings vers des matières qui accroissentla valeur ajoutée des emballages triés.Une réflexion qui ne fait pas oublierl'exigence d'un bilan environnementalpositif sur la totalité de la chaîne.

Affaire à suivre. ■

De quelle façon avez-vousstructuré votre stratégieenvironnementale ?

L.S.: D'abord, il fallait

se doter d'outils d'auto-

évaluation et de suivi de

progrès. Ainsi, en 2006,

nous avons réalisé le Bilan

Carbone® de notre activité

et instauré un système de

management environne-

mental. Nous nous sommes

également mis en conformi-

té avec la norme ISO 14001.

Ensuite, nous avons souhaité

matérialiser nos engagements

environnementaux en nous ouvrant aux parties prenantes.

L.R. Services a ainsi signé deux chartes importantes : une

charte de bonnes pratiques des livraisons avec la mairie de

Paris en 2006 et une charte de réduction volontaire des

émissions de CO2 avec le ministère des Transports et

l'Ademe en 2007. Enfin, en avril 2007, nous avons adhéré

au club Déméter, un groupe d'acteurs privés et publics de

la chaîne logistique dont l'objectif est de promouvoir et

mettre en œuvre des actions contribuant au développement

durable. Ces engagements ne sont pas de simples actes

symboliques ; ils nous engagent.

Quels sont les principaux chantiers que vous allez engager dans les prochaines années ?

L.S. : Notre stratégie fixe cinq objectifs de progression :

diminuer les émissions polluantes, réduire les nuisances

sonores, baisser nos émissions de gaz à effet de serre,

maîtriser la gestion globale de nos déchets et réduire

nos consommations d'énergies fossiles. Pour y parvenir,

nous étudions actuellement de nombreuses pistes allant

de l'utilisation de véhicules encore plus propres à la mise

en place de moyens de transport complémentaires à la route

(ferroviaire et fluvial). Nous poursuivons également nos

actions de réduction des consommations d’électricité

et de maîtrise des liquides réfrigérants. Ces démarches

traduisent une posture permanente de notre entreprise :

lorsque nous en avons la possibilité, nous préférons

nous approprier les enjeux écologiques le plus tôt possible

et anticiper les évolutions réglementaires.

TémoignageLuc SERVEAU

Luc SERVEAUDirecteur Qualité-Sécurité Environnement, L.R. Services

Quels sont vos objectifs pour McDonald's ?

P.O. : McDonald's a fait le choix de nous confier l’ensemble

de sa logistique. Notre défi permanent est d'assurer la

meilleure qualité de service pour que notre client se consacre

à son métier : satisfaire ses propres clients. Au-delà de ça,

nous sommes toujours à l’écoute des restaurants, de façon

à pouvoir améliorer notre prestation, l’aménager et répondre

aux attentes et aux évolutions du métier de McDonald's.

Comment décririez-vous votre relation à McDonald's ?

P.O. : Nous avons une véritable relation de partenariat.

Celle-ci se traduit par un grand degré d'écoute et de

transparence mutuelles. Elle nous donne le devoir de ne

pas nous limiter à répondre aux besoins de notre client,

mais à les anticiper, et de contredire une demande qui ne

serait pas dans son intérêt. Même en cas de difficulté, la

force du partenariat reprend toujours ses droits et nous

aide à nous dépasser pour trouver des solutions.

Quel est votre rôle en matière environnementale ?

P.O. : Notre modèle vise à réduire le nombre de camions

sur la route et à faire qu’un restaurant ne soit livré qu’une à

deux fois par semaine de l’ensemble de ses produits.

Nous nous sommes organisés de la sorte dans un objectif

d’efficacité globale du système et cela contribue à une

performance environnementale. En la matière, McDonald's

nous encourage à progresser. C'est ainsi que notre plate-

forme de Beauvais est un

site pilote HQE, que notre

flotte a été renouvelée en

2006 en anticipant de trois

ans la norme Euro 5 et

qu'une partie de nos

camions roule au biodiesel.

Cette performance peut

induire des surcoûts d'inves-

tissement ; c'est là que le

partenariat joue tout son

rôle puisque McDonald's

accueille nos suggestions

avec intérêt. Cela a aussi

un effet d'entraînement sur

nos propres sous-traitants

car nous nous efforçons de

les accompagner dans les

mêmes progressions.

TémoignagePatrick OUENSANGA

Patrick OUENSANGADirecteur généralL.R. Services

Sébastien BORDASManager Achats-Qualité-LogistiqueMcDonald’s France

Il y a peu de temps encore, la démarche Haute QualitéEnvironnementale (HQE) n’était pas applicable aux bâtimentslogistiques. En 2005, L.R. Services lance la démarche :il concentre son énergie et ses investissements à transposerle référentiel HQE® à sa nouvelle plate-forme de Beauvais.

Les infrastructures du logisticien répondaient depuislongtemps à des exigences élevées d’hygiène, de sécuritéet d'environnement. Celles-ci prenaient déjà en compte

environ deux tiers des cibles HQE®. "Par exemple, nous nousimposions déjà de situer nos centres de distribution àl'extérieur des villes pour limiter les contraintes de circula-tion et d’accessibilité et les nuisances sonores et paysagères.C'est l'objet de la cible éco-construction", commente LucServeau. De même, les solutions de production de froidoptimisaient les consommations énergétiques et les condi-tions de travail (cibles éco-énergie et confort-santé). En 2005,l'entreprise extrapole ses exigences (gaz réfrigérants,Réglementation Thermique 2005, bruit, confort des opéra-teurs…) et pousse la démarche à son aboutissement.

Aujourd'hui, la plate-forme de Beauvais réalise les quatorzecibles HQE – dont six avec une très haute performance –et est site pilote pour l'élaboration du référentiel HQE®

Entrepôts. Ces efforts sont récompensés en 2006 par le prixrégional Chambiges. ■

TRAN

SPOR

T ET

LOGI

STIQ

UE

Vue générale de la plate-forme de Beauvais.

slogistique

Grâce au camion multi-température, une livraison unique pour toutes les marchandises.

Beauvais :une plate-forme Haute QualitéEnvironnementale

Page 8: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

c8

En 2006, pour assurer l'approvision-nement des 1 085 restaurantsfrançais McDonald's, 176 camionsparcourent près de 17 millions dekilomètres. Engagé dans la réductionde son impact environnemental etattentif aux progrès technologiques,le partenaire logistique de l'enseigneœuvre depuis plusieurs années auprèsde son client à l’optimisation destrajets et à l’utilisation de solutionsplus écologiques. Pour rouler pluspropre, L.R. Services mise, depuisfévrier 2007, sur la combinaison dedeux technologies innovantes : desvéhicules à motorisation Euro 4 et5 et roulant au biodiesel 30 %.

Consommations énergétiques En France, le transport est l’un dessecteurs les plus émetteurs de gaz àeffet de serre. Pour limiter ses émis-sions, L.R.Services se tourne vers unesolution désormais disponible sur lemarché français : le biodiesel 30 %.Ce carburant est un mélange à basede 30 % de biodiesel et de 70 % degazole. Son utilisation n’impliqueaucune modification de moteur etpermet de réduire les émissions deGES jusqu’à 25 %. "Aujourd'hui, les

véhicules d'Île-de-France et deProvence-Alpes-Côte d'Azur roulentau biodiesel 30 %.Nous envisageonsde généraliserprogressivementcette utilisation àl’ensemble de laflotte, au fur et àmesure de la miseà disposition de cecarburant alter-natif par notrefournisseur dansles différentes régions", explique LucServeau, directeur Qualité-Sécurité-Environnement de L.R. Services.

Si cette évolution est la dernièreprogression en date en matière deconsommation énergétique, L.R.Services travaille depuis toujours à laréduction des kilomètres parcourus.En particulier, la répartition de plates-formes logistiques sur l’ensemble duterritoire français assure une livraisonde proximité et diminue ainsi lesdistances de transport. Par ailleurs, ladistribution multi-températurepermet d'affecter un véhiculeunique à la livraison d’un restaurantpour tous les produits qui lui sont né-

cessaires, qu’ils soient frais, secs ousurgelés. Au final, le système contribue

à une écono-mie d'environtrois millionsde litres decarburant paran. Une opti-misation com-plétée par unedémarche activede formationdes chauffeursà une conduite

plus souple, contribuant à éviter lessurconsommations de carburants.

Gaz à effet de serre etpollutionsLa combustion de carburants en-traîne l’émission de dioxyde decarbone, d’oxydes d’azote, d'hydro-carbures et de particules.Pour limiterles conséquences de ces émissionssur l'environnement et la santé despersonnes, tous les véhicules neufsmis en circulation sont aujourd'huisoumis à une réglementation visantà réduire les pollutions générées parles transports routiers. Depuis 1990,à travers ses directives, l’Unioneuropéenne introduit la norme Euro.

Depuis octobre 2006, c'est la normeEuro 4 qui est en vigueur, à laquellesuccédera en 2009 l'application de lanorme Euro 5.

"Il y a dix-huit mois, lorsque nousavons décidé de renouveler l’ensemblede notre flotte, nous avons choisid’anticiper la réglementation eninvestissant dans des véhicules ré-pondant à la norme Euro 5, puisqueles technologies le permettant exis-taient", explique Patrick Ouensanga,directeur général de L.R. Services.Pour cela, avec le soutien deMcDonald’s, le logisticien choisit latechnologie Adblue®. Il s'agit d'unadditif qui transforme les gaz d’é-chappement,en diminuant les oxydesd’azote, en eau et en azote et contri-bue ainsi à la réduction des impactsenvironnementaux.

Dans sa permanente démarche d'anti-cipation des réglementations, L.R.Services envisage déjà de nouvellestechnologies plus propres, commel’utilisation de véhicules hybrides bio-diesel-électricité ou de modes complé-mentaires àla route telsque le fer oule fleuve. ■

ÉNER

GIE

AFIN DE LIMITER LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE ET L'IMPACT DUTRANSPORT DE MARCHANDISES, MCDONALD'S FRANCE ET SON PARTENAIRE LOGISTIQUE L.R. SERVICES OPTENT POUR DES TECHNOLOGIES INNOVANTESCONTRIBUANT À LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT.

NOUS AVONS CHOISID’ANTICIPER LA

RÉGLEMENTATION ENINVESTISSANT DANS DESVÉHICULES RÉPONDANTÀ LA NORME EURO 5

>

Créé par l'Ademe (Agence del’environnement et de la maî-trise de l’énergie), le diagnosticénergétique est un outil d’aide àla décision pour les entrepriseset les collectivités.

Chez McDonald's, l'étude estconduite en 2005 dans quatrerestaurants afin d’établir lespistes d’économie d’énergie.Pendant deux semaines, grâce àdes outils de mesure placés surles appareils, les puissancesélectriques sont mesurées etenregistrées en une vingtainede points.

La démarche aboutit notam-ment à l'identification de bonnespratiques environnementales,simples à mettre en œuvre, quidevraient permettre aux res-taurants de maîtriser leursconsommations énergétiques.Synthétisées dans un guide,celles-ci sont désormais consul-tables par tous les restaurantssur EcoProgress (voir dossiercomplet pages 20 et 21).

Quelques exemples révélateurs :

• Couvrir les friteuses permetune économie annuelle de3 000 kilowattheures pendantla phase d'allumage, et de4 800 kilowattheures pendantla phase de maintien entempérature.

• En hiver, le respect desconsignes de températuredans les restaurants permetd'éviter les surconsommationsénergétiques, qui peuventaller jusqu'à 6 800 kilowatt-heures par degré supplé-mentaire.

• Le bon entretien des ap-pareils de réfrigération(propreté des ailettes, bonétat des joints de portes…)permet une économie an-nuelle de 7 200 kilowattheures.

Biocarburants et Euro 5 :une affaire qui roule !

réduire les émissions de ges

Remplissage d’un réservoir avec du biodiesel 30 %.

Tableau récapitulatif des bonnespratiques environnementalesen restaurant.

ÉNER

GIE

Diagnosticénergétique

POUR COMPLÉTER LES ENSEIGNEMENTS APPORTÉSPAR LE BILAN CARBONE®,MCDONALD'S FRANCE RÉALISE EN 2005, EN COLLABORATION AVECL'ADEME, UN DIAGNOSTICÉNERGÉTIQUE ET IDENTIFIELES POTENTIELS D'ÉCONOMIES ÉNERGÉTIQUES.

EN DÉPLOIEMENT: BIODIESEL :

2PLATES-FORMES SUR 7EURO 4 -5 :

62 % DE LA FLOTTE LRS

VÉHICULES L.R. SERVICES

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Dans les restaurants, les centrales de traitement d’air de toiture, appeléeségalement roof-tops, assurent le renouvellement et le rafraîchissement del’air et garantissent ainsi la qualité d’accueil des clients et le confort deséquipes. Aujourd’hui, des pompes à chaleur sont intégrées à ces systèmeset permettent, avec le même équipement, d'assurer également le chauffageen période hivernale.

Pompe à chaleur L’air qui nous entoure stocke l’énergie produite par le soleil. Les pompes àchaleur dites "aérothermiques" permettent d'utiliser cette énergie re-nouvelable pour le chauffage, donc de préserver des énergies fossiles etde réduire les émissions de gaz à effet de serre.Le fonctionnement est simple : un fluide frigorigène monte en températuregrâce aux calories contenues dans l'air extérieur. Il est ensuite compriméet condensé à travers un circuit à haute pression. Cela entraîne un dégage-ment de chaleur récupéré pour réchauffer l'air à l'intérieur du restaurant.Le système a l'avantage d'être réversible : en inversant le cycle du fluidefrigorigène, de l'air froid est produit et permet ainsi d'assurer la clima-tisation en été.Ainsi couplées à des pompes à chaleur,les centrales de traitement d’air per-mettent à la fois de ventiler, chaufferet climatiser les restaurants. Elles s’ajustent automatiquement auxcontraintes extérieures, en fonctiondes saisons, sans nécessité d'inter-vention humaine. La consommationd'électricité ne représente que 25 à30 % de la puissance totale par rapportà l’énergie produite. Un ensemble d'atouts qui allient une plus grandesouplesse d’utilisation par les équipes en restaurant à la préservation del'environnement.

Fin de vie des roof-tops Depuis novembre 2006, tous les roof-tops installés chez McDonald's sontéquipés de pompes à chaleur, qu'il s'agisse de nouveaux restaurants créésou d'unités remplacées dans le cadre d'interventions de rénovation."Lorsque nous avons cherché un prestataire, nous nous sommes posé laquestion de la gestion des déchets des roof-tops remplacés", confieFrédéric Hévin, manager Construction nationale. L’entreprise LennoxFrance soumet alors un programme innovant."Lennox nous a proposé unechaîne complète permettant une traçabilité totale de ces déchets. À notredemande, cette société a créé un processus de valorisation qui n’existaitpas", poursuit Frédéric Hévin. Ainsi, les différents composants des roof-topsremplacés - gaz frigorigènes, métaux lourds et métaux réutilisables - sontrécupérés, séparés et acheminés vers les filières de traitement adaptées.Le chantier d'équipement des roof-tops avec des pompes à chaleur peut ainsise prévaloir d'une double réalisation environnementale :une avancée énergétique importante et la créationd'une filière innovante de gestion de déchets. ■

quipements decuisine, éclairage,chauffage, climati-sation, productionde froid et d’eauchaude sont autantde besoins néces-

saires au bon fonctionnement desrestaurants. "Pour alimenter leséquipements de cuisine, nousutilisons principalement del’électricité. Lorsque le réseaulocal le permet, nous utilisons legaz pour la production d’eauchaude ou le chauffage d’am-biance des salles", expliqueFrédéric Hévin, managerConstruction nationale.

Énergies renouvelablesDepuis l'été 2005, McDonald'sutilise l’énergie solaire pour laproduction d’eau chaude. Despanneaux thermiques sont installéssur les toitures des restaurants deRubelles (Seine-et-Marne) puis deDury-les-Amiens (Somme). Lessites sont volontairement choisisdans des régions au nord del’hexagone afin d’évaluer l'effica-cité de la solution dans des régionspeu ensoleillées. "Même dans notrerégion, 52 % de nos besoins annuelsen eau chaude sont couverts grâceaux panneaux solaires", témoigneBo Staadal, franchisé à Amiens. L’évaluation technique et finan-cière de ces expériences permetau département Construction d'iden-tifier les conditions nécessaires àl'équipement des restaurants, no-tamment en termes de renforce-ment des charpentes et de reprisesd’étanchéité. Le coût de l'opérationest d'environ 15 000 euros, dontune part peut être prise en chargepar l’Ademe. "Depuis début 2007,tous les nouveaux bâtiments sontconstruits pour recevoir 20 mètrescarrés de panneaux solaires. Lesexploitants ont ainsi la possibilité

d'opter pour cette solution", in-dique Frédéric Hévin. "Uneentreprise comme la nôtre doitprogresser sur les questions éner-gétiques. Installer des panneauxsolaires est une façon simple de lefaire", conclut Bo Staadal.

Équipements économesD'autres équipements moinscoûteux permettent des économiessubstantielles. C’est le cas desdiodes électroluminescentes

(LEDs), utilisées pour l'éclairagedes enseignes, ou des lampes basseconsommation pour celui dessalles. En cuisine, de nouveauxtoasters réduisent les déperditions

d'énergie : "Ces appareils sont dotésd’un mode veille. Aujourd’hui, ilssont systématiquement proposésaux nouveaux restaurants etpour tous les renouvellementsd'équipements", explique FrédéricHugot, manager Équipement.

Dernière innovation en date : lesLOV (Low Oil Volume). Cettenouvelle génération de friteusesest actuellement testée dans deuxrestaurants en France, dans la pers-pective d'un déploiement début2008. Grâce à une remise à niveau

automatique duniveau d'huile et àun filtrage tous lesdouze cycles decuisson environ,les LOV permettentd'accroître la duréede vie de l’huile etainsi de l’économiser."Ces équipementssont très avanta-geux du point devue environne-mental. De plus,

leurs fonctionnalités sont entière-ment automatisées et facilitentl'usage en restaurant", souligneFrédéric Hugot. ■

9McDonald’s EcoJournal 2007

ÉNER

GIE

LA MAÎTRISE DES CONSOMMATIONS ÉNERGÉTIQUES EST UN ENJEU MAJEUR DELA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE DES RESTAURANTS.

EN ÉQUIPANT DE POMPES À CHALEUR LEURS CENTRALESDE TRAITEMENT D’AIR, LES RESTAURANTS MCDONALD’S LIMITENT LEURS ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRETOUT EN PRÉSERVANT LE CONFORT DES CLIENTS.

Des équipementsqui font leurs preuves ÉN

ERGI

E Des pompes à chaleur pourle chauffage et la climatisation

ans les restaurantsMcDonald's, la cuisineconstitue le poste le plus

consommateur d’électricité. Ellereprésente environ 40 % de laconsommation totale, soit entre200 000 et 250 000 kWh électriquespar an. Pour faciliter les économies, ledépartement Environnementconstruit un outil permettantd'optimiser l'allumage des appareilsde cuisson : le plan d’allumage. Plusprécisément, celui-ci détermineles heures d’allumage et d'extinc-tiondes différentes unités (friteuses,grils, toasters…), en fonction del'activité quotidienne des restaurants.Grâce à son application, l’économied’énergie estimée est de l’ordre de6 % par an en moyenne, soit

environ 10 000 kilowattheures. "Leplan d'allumage nous permetd'économiser environ 1 400 eurospar an sur la facture d’électricitédu restaurant", atteste Jean-Michel Pergent, franchisé àVerdun. Au-delà des économiesde consommation énergétique, laplanification de la mise en marchedes appareils de cuisson constitueégalement un moyen de diminuerla puissance électrique souscrite,donc de réduire la prime fixe(puisque celle-ci est calculée parle fournisseur d'énergie sur labase des pics de consommationd’électricité).Intégré depuis début 2007 dansEcoprogress (voir pages 20 et 21),le plan d’allumage est automatisé."Il était important de proposer un

outil simple, convivial et efficacequi permette la progression del’allumage des équipements. C’estpourquoi il est personnalisable parchaque restaurant et tient comptede ses équipements de cuisine et deson profil d’activité propres”,explique Éric Gravier. Tout restau-rant peut désormais définir, enquelques minutes, autant de plansd’allumage que nécessaire."Aujourd’hui, grâce à EcoProgress,nous élaborons un plan d’allu-mage pour chacun des restaurants.Nous pouvons le modifier rapide-ment et l'adapter en fonction dessaisons ; cela ne nous prend quedix minutes", témoigne MohamedBicheri, superviseur à Tours. ■

Consultation d’un plan d’allumage au restaurant de Fontaine-lès-Dijon (21).

réduire les émissions de ges

115 000kWh

c'est l'économie annuelle de gaznaturel pour un restaurant standardéquipé d'une pompe à chaleur

Environ

Panneaux solaires, restaurant de Dury-les-Amiens (80).

D

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ÉNER

GIE Plan d’allumage

des équipements de cuisine

DÉPLOYÉ :

2RESTAURANTS

DÉPLOYÉ :

136RESTAURANTS

Répartition des consommations énergétiques d’un restaurant.

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10

n septembre 2005, leSanctuaire des Hérissons,une association spécialiséedans la sauvegarde, les

soins et l'information concernantles hérissons, alerte McDonald'sFrance sur le danger qu'un de sesemballages représente pour cepetit mammifère.

"Des gobelets McFlurry sontmalheureusement abandonnésdans la nature. Les hérissons sontattirés par la glace, mais l’ouver-ture et la forme des gobelets neleur permettent pas de s’en ex-traire. Sans intervention humainepour les dégager, ils meurentétouffés dans les gobelets",expliqueAnne Burban, présidente duSanctuaire des Hérissons.

CohérenceMcDonald’s engage alors avecIPLPerseco et son fournisseurd'emballages des travaux visant àmodifier la conception du gobeletMcFlurry. Une première solution– d'ailleurs développée parMcDonald's Angleterre – consisteà réduire la taille d'ouverture ducouvercle. Cette option n'est pasretenue en France car elle n'estpas conforme aux exigences en-vironnementales de l'enseigne. Eneffet, le couvercle utiliserait plusde plastique, un matériau extrê-mement impactant en termes degaz à effet de serre. La secondeoption, retenue par l'enseigne,est de créer un nouveau gobeletsans couvercle entièrement en

carton, un matériau renouvelable.Plusieurs prototypes sont dé-veloppés et testés en 2007 : enrestaurant pour garantir leur per-formance opérationnelle, et avecdes hérissons pour s'assurerqu'ils ne représentent plus dedanger pour ces animaux. Lestests sont conduits en partenariatavec le Sanctuaire des Hérissons.Aujourd'hui, un prototype à quatrerabats semble se rapprocher desexigences. Il est testé dans environ40 restaurants. Quelques adapta-tions restent à apporter pour quele gobelet soit opérationnel, satisfaisant pour les clients et définitivement sans risque pourles hérissons.

Si la modification des emballages

apporte une réponse techniqueau problème, il n'en demeure pasmoins que l'évolution du compor-

tement des clients reste nécessaireen matière d'abandon des déchets.Affaire à suivre. ■

Avec 22 % du Bilan Carbone®, lesemballages sont le deuxième posted’émission de gaz à effet de serre deMcDonald's France, après l'énergie.Leur optimisation joue donc un rôleclé dans la réussite de l'engagementfixé pour 2010. Elle concerne aussibien les emballages dits "de trans-port" – dont le rôle est d'assurer l'approvisionnement des restaurantsdans les meilleures conditions – queles emballages dits "de service" –,utilisés par les restaurants pour lavente de produits de consommation(boîtes sandwich, gobelets…).

Composition des emballagesL'optimisation de la fabrication desemballages passe par le choix dematériaux qui rendent possible leurvalorisation lorsqu'ils deviennentdéchets. "Aujourd’hui, presque tousnos emballages sont recyclables ettous sont valorisables", indiqueJocelyne Ehret, directrice Innovationet Environnement Europe deIPLPerseco (partenaire historique deMcDonald's auprès des fournisseursd’emballages).

L'entreprise œuvre également àéviter l'utilisation de ressourcesfossiles (voir article ci-contre).Aujourd'hui, environ 86 % des em-ballages proviennent de ressourcesrenouvelables ;parmi eux,près de 90 %des emballages de service et acces-soires, qui représentent environ 34 000tonnes (soit environ 60 g d’emballagepar repas servi), sont en papier etcarton.Seuls les couvercles des boissonset les couverts restent en plastique

et représentent donc un axe deprogrèspotentiel. En la matière, l'entrepriseattend des évolutions technologiquesqui permettraient de remplacer, enquantité suffisante, les plastiques pardes bio-polymères de type PLA, ouprovenant d'amidon de maïs ou depommes de terre.Parallèlement,les actions de réductiondu poids des emballages ont permisl'économie d'environ 5 000 tonnesde carton et 200 tonnes de matièreplastique en trois ans.En 2006,le seulremplacement des grandes boîtes àsandwich en carton plat par des boîtesen carton ondulé, plus léger, génèreune économie de 105 tonnes de carton.

Eco-conceptionAdoptée récemment par IPLPerseco,l’éco-conception est une démarcheglobale qui permet la prise encompte de tout le cycle de vie desemballages dans l'objectif d'en ré-duire les impacts écologiques. "Parexemple, si McDonald's souhaite unpot, un couvercle et une petitecuillère pour une nouvelle glace, undes rôles de l’éco-conception est dedéterminer la possibilité d'économied'un des composants qui ne serait pasprimordial, tout en gardant la mêmefonctionnalité", explique JocelyneEhret. Cette démarche permet éga-lement d'opter,avec les fournisseurs,pour des choix de production qui ré-duisent les consommations énergé-tiques et qui privilégient des maté-riaux écologiquement performants.

La démarche est complétée par unoutil interne de comparaison des im-pacts environnementaux, appeléEcoFilter. Celui-ci donne une pre-

mière évaluation de différentessolutions envisageables pour unmême besoin d’emballage. Pourautant, il ne dispense pas de fixer despriorités. Ainsi, entre carton ondulé etcarton plat, si l’EcoFilter peut inci-ter à choisir le carton plat pour sonpourcentage de matières recyclées,McDonald's peut finalement déciderde privilégier le critère de la réductiondu poids, donc de choisir du cartonondulé conçu à partir de fibres vier-ges provenant de forêts certifiées.

Principe de précautionFace aux incertitudes scientifiques,McDonald’s applique le principe deprécaution. C’est le cas du rempla-cement du traitement anti-gras detous les emballages de sorte à éviterles PFOA, des produits chimiquesfluorés ayant un impact potentiel-lement négatif sur l'environnementet la santé, en raison de leur bio-accumulation à certains endroits de laplanète. C'est également le cas desencres végétales (essentiellementélaborées à partir de colza produit enEurope) : alors qu'elles sont a prioripréférables pour leur compositionnaturelle, leur moindre toxicité n'estpas encore prouvée.

La performance écologique des em-ballages de McDonald's progresseconsidérablement au cours desdernières années. Actuellement, àl'échelle européenne, les critères deleur appréciation s'élargissent à ladimension sociale de leur élabora-tion (notamment dans le cadre de lasélection des fournisseurs) de façonà se rapprocher des exigences dudéveloppement durable. ■

Réduire l’impact à la sourceréduire les émissions de ges

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McDonald's se penche sur

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LORSQU'ILS SONT ABANDONNÉS PAR DES CLIENTS DANS LA NATURE, LES GOBELETS MCFLURRY PEUVENT REPRÉSENTER UN DANGER POUR LA VIE DES HÉRISSONS. ALERTÉ SUR CE PROBLÈME, MCDONALD’S FRANCE TRAVAILLE À L'ADAPTATION DE CES EMBALLAGES.

Test d’un prototype de gobelet McFlurry avec un hérisson.

les hérissons

AFIN DE RÉDUIRE L'IMPACT DE SES EMBALLAGES SUR L'ENVIRONNEMENT,MCDONALD'S AGIT DÈS LEUR CONCEPTION AVEC UN DOUBLE OBJECTIF : OPTIMISERLEUR COMPOSITION ET DIMINUER LEUR POIDS.

Boîtes sandwich, en carton ondulé.

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NOUVEAU GOBELET MCFLURRY À L'ÉTUDE

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CChez McDonald's, les emballagesdoivent répondre à de multiplesattentes : préserver la qualité du pro-duit, permettre la communicationavec les clients, faciliter une consom-mation déambulatoire, assurer unmaniement facile par les équipiers enrestaurant… tout en réduisant leurimpact environnemental.

Aujourd'hui, depuis les ressourcesutilisées pour les fabriquer jusqu'àleur traitement lorsqu'ils deviennentdéchets, les emballages s’inscriventdans une logique de développementdurable. Le respect de l'environne-ment est pris en compte à traverstrois objectifs majeurs : choisir desressources naturelles renouvelablesplutôt que fossiles, optimiser le poidset le volume, de sorte à réduire lesdéchets à la source et utiliser desmatériaux valorisables.

Ressources renouvelablesL'utilisation de ressources renouve-lables ne date pas d'hier : en 2003,McDonald's France engage son pre-mier pas important en la matière etremplace le polystyrène expansédes boîtes sandwich et des gobeletsà café par du carton.

Depuis, la démarche ne cesse deprogresser. Dernier exemple en date :le lancement d’une nouvelle gammede salades, à l’occasion de laquelleMcDonald's remplace les bols enplastique par des emballages en car-

ton. Lancés au cours de l’été 2007 enAllemagne et en France, les nouveauxbols à salade sont en carton plat,un matériau composé de 100 % defibres vierges provenant de forêtscertifiées.

Aujourd'hui, les nou-veaux bols des seulessalades mediumspermettent déjà uneéconomie de 108tonnes de plastique."L’objectif est de dé-ployer le bol en cartonpour l’ensemble de lagamme des salades d’icila fin de l’année 2007pour tous nos restau-rants européens. Leséconomies de plastiqueestimées sont de l’ordre de 1 800tonnes", déclare Jocelyne Ehret.

Ressources forestièresLe bois utilisé pour l'élaboration dematériaux entrant dans la compositiondes emballages de McDonald's pro-vient à 84 % de ressources forestièrescertifiées. En la matière, l'enseigneveut aller vers une traçabilité totaledes fibres vierges qu'elle utilise."Notre objectif européen est d'aug-menter le pourcentage de fibresvierges issues de forêts certifiées FSC,un écolabel délivré par une organi-sation non gouvernementale qui ga-rantit que la gestion des ressources

forestières est socialement, écologi-quement et économiquementresponsable", déclare Jocelyne Ehret.

Les fibres vierges entrant pour partiedans la composition des emballageseuropéens de McDonald’s proviennent

de sous-produitsde l’industrie dubois, comme lasciure généréepar la fabricationde charpentes."Nous sommestrès vigilants à ceque la fabrica-tion de nos em-ballages ne pro-voque la couped'aucun arbreprovenant d’une

forêt non cer tif iée", expliqueJocelyne Ehret.

Perspectives de progressionEn ce qui concerne le bol à salade, laréussite serait totale si le couvercle enplastique pouvait être remplacé parun matériau issu de ressources renou-velables tout en restant transparent.Un défi que la technologie ne permetpas encore de gagner. La difficultéréside dans le fait que les matériauxrenouvelables disponibles aujourd'huisur le marché se déforment sousl’effet de la chaleur. Or les saladesMcDonald's peuvent être composées

en partie de produits chauds, un filetde poulet grillé ou pané par exemple.Des pistes sont actuellement àl 'étude, notamment autour deplastiques fabriqués à partir de ma-tières premières renouvelablesd’origine végétale.

Autre axe de progression actuelle-ment poursuivi : le remplacement ducarton plat par du carton ondulé.Plusrésistant que le carton plat, celui-cipermet de réduire le poids des em-ballages et ainsi de solliciter moins dematières premières. Néanmoins, latechnologie mise en œuvre aujourd'huifait appel à l'utilisation de fibresvierges. "Nous avons réalisé plusieurstests qui nous permettront d'intro-duire une part de fibres recyclées dansce type de carton", explique JocelyneEhret. L’intérêt serait alors double :réduire le poids des emballages, doncéconomiser de la matière première,tout en utilisant des fibres recyclées.

L'innovation en matière de nouveauxmatériaux pour la fabrication desemballages est actuellement trèsactive en raison même de la pressionexercée par les acteurs du dévelop-pement durable. Les fournisseurs deMcDonald's montrent une trèsgrande motivation pour aider l'ensei-gne à réaliser ses objectifs environne-mentaux. ■

EMBA

LLAG

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POUR RÉDUIRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE LA FABRICATION ET DU TRAITEMENT DE SES EMBALLAGES,MCDONALD’S FRANCE MISE SUR LES MATÉRIAUX RECYCLABLES ISSUS DE RESSOURCES RENOUVELABLES.DÉMONSTRATION AVEC LE BOL À SALADE.

NOUS SOMMESTRÈS VIGILANTS

À CE QUE LA FABRICATION DENOS EMBALLAGESNE PROVOQUE LACOUPE D’AUCUNARBRE.

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Le bol salade passe au

carton

Conditionnementen vrac

Bag in box 19 litresPoche en plastique protégée par un carton contenant 19 litresde sirop de soda. Robuste,peu encombrante, mais non réutilisable. Utilisée dans les restaurants contraints en espacedisponible. Déchets générés :3,47 kg de plastique et de cartonjetés pour 100 litres de sirop.Équivalence :350 cannettes de 33 cl.

BoissonsDes conditionnements, choisisnotamment en fonction des contraintes d'espacedisponible en restaurant,permettent le stockage dessirops concentrés utilisés pourl'élaboration des boissons.

Les emballages sont lapremière source dedéchets des restaurants.Pour diminuer le volumede déchets généré par lesemballages traditionnelset optimiser la logistique,McDonald's France favorisel'utilisation de conditionnements degrande contenance.

Mégabib 250 litresPoche en plastique protégée parune caisse en plastique contenant250 litres de sirop de soda. Unefois vide, la poche est jetée, maisla caisse plastique est lavée et réutilisée. Déchets générés :80 g de déchets plastiques pour100 litres de sirop.Équivalence :4 600 cannettes de 33 cl.

Citerne inox réutilisable permettantde stocker 300 litres de sirop desoda. Réapprovisionnée une fois vide. Déchets générés : aucun,sauf en cas de remplacement.Équivalence :5 600 cannettes de 33 cl.

PanièresUtilisées pour le transport des 500 millions de petits pains par annécessaires à l'élaboration dessandwichs, les panières sont aseptisées et réutilisées après livraison. Déchets générés : aucun,sauf en cas de remplacement.Déchets évités :7 924 tonnes de carton.

BulkInox300 litres

11McDonald’s EcoJournal 2007

réduire les émissions de ges

MATÉRIAUX RENOUVELABLES

DÉPLOYÉ :

100 %DES RESTAURANTS

DÉPLOYÉ : 505RESTAURANTS

DÉPLOYÉ : 228RESTAURANTS

DÉPLOYÉ : 100 % RESTAURANTS

DÉPLOYÉ : 352RESTAURANTS

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L

12

Les emballages jetés sur la voiepublique et dans la nature sont unproblème difficile car plusieurs acteurssont impliqués, soit en générant lanuisance, soit en prenant en chargeson traitement. Si les consommateursqui abandonnent leurs déchets d’em-ballages sont concernés au premierchef, McDonald's a sa part de respon-sabilité par le fait que les restaurantsproposent un service de vente àemporter.Sans rien enlever à la néces-saire évolution des comportementsde leurs clients, certains franchisésprennent l'initiative de créer desemplois dédiés à la collecte de dé-chets abandonnés : les EcoEquipiers.

Suite logique aux plans de propretémis en œuvre par la plupart desrestaurants McDonald’s (voir articleci-contre), le principe est simple :des déchets étant retrouvés en deslieux de plus en plus éloignés,notam-ment du fait de la consommationDrive, il s'agit d'étendre le parcoursde collecte jusqu'à parfois 15 kilo-mètres autour des restaurants.Munis de gants, sacs, pinces, pics etparfois équipés d'un téléphoneportable dont le numéro est com-muniqué aux services municipaux,les EcoEquipiers sillonnent centres-villes et campagnes pour réduire lesnuisances visuelles occasionnées.

Spécificités locales,modalités adaptées

La démarche est testéedans plusieurs villes de France : aprèsque Rennes ait ouvert le bal en 1999,les villes de Tours, Toulouse et Saint-Vincent-de-Tyrosse rejoignent lemouvement.Et bientôt,Paris et Dijon.

Si l'objectif est identique pour tous,les conditions de mise en œuvres'adaptent à la situation locale : quelshoraires d'ouverture des restaurants ?Quelle étendue et quel type de terri-toire de collecte couvrir ? Quelmoyen de transport et quel matérielutiliser en conséquence ? Quelles

variations saisonnièresdu problème ? Autant dequestions qui con-duisent les franchisés àdes solutions penséespour répondre à leurproblématique propre.

Lorsque les périmètresde collecte sont vastes,l'efficacité de la dé-marche nécessite l'uti-lisation d'une voiture,choisie dans une gamme peu émet-trice de GES. C'est le cas à Tours,Rennes et Saint-Vincent-de-Tyrosse.À Toulouse, un moyen de déplace-

ment original est adopté : le tripor-teur. Sur le coffre avant de cet équi-pement conçu en Hollande (à l'ori-gine pour le transport d'enfants !), unepoubelle a été adaptée. "Nous avonsmis en place cette solution parceque le restaurant est bordé par unepiste cyclable où des déchets d'embal-

lages sont régulièrement retrouvés.L'intérêt était donc de pouvoir em-prunter cette piste cyclable", expli-que Gérard Ramus, franchisé àToulouse. Pour les restaurants parisiensqui préparent le lancement d'uneaction similaire, les EcoEquipiers sedéplaceront à pied et seront munisd'un équipement de collecte adapté.De son côté, Dijon réfléchit à l'utili-sation d'un deux-roues électrique.

Autre facteur d'adapta-tion de ces actions : lasaisonnalité. À Rennes,deux personnes em-ployées à plein tempsassurent la collected'emballages tout aulong de l'année. "Enfonction des saisons, lesendroits où les déchetssont abandonnés chan-gent. En été, nous re-

trouvons des papiers près des étangsou sur les aires de pique-nique situéesautour de Rennes", explique MarioPiromalli,franchisé à Rennes.À Saint-

Vincent-de-Tyrosse, c'est surtoutpendant les week-ends de la période es-tivale que le ramassage est nécessaire.

Enfin, la collaboration avec les col-lectivités territoriales est souventutile à l'amélioration de l'efficacitéde la démarche. "C'est la lecture del’EcoJournal 2006 par les services dela Ville qui a entraîné le recrutementd'un EcoEquipier à Saint-Vincent-de-Tyrosse pour la saison 2007.D'ailleurs, le parcours a été défini parle directeur des services techniquesde la Ville. Finalement, notre actioncomplète celle des équipes munici-pales car leur personnel n'intervient

pas les samedis et dimanches", expli-que Philippe Lannes. "En travaillanten partenariat avec les servicesPropreté des municipalités, notreobjectif n’est pas de nous substituerà eux, mais de leur être complémen-taires”, précise Delphine Smagghe.

Des emplois dédiés L'amélioration de la propreté exté-rieure peut donc nécessiter la créationd'emplois dédiés au sein des restau-rants. La spécificité de ce métier n'estpourtant pas sans poser quelquesdifficultés."La première difficulté, c’estle recrutement. Pour un poste

Les emballages abandonnés parles clients sur la voie publique oudans la nature nuisent à la pro-preté des villes et des campagneset, par conséquent, à l’image deMcDonald's. Ils génèrent égale-ment des coûts supplémentairespour les collectivités.Démarches de sensibilisation desclients, actions pédagogiques au-près des plus jeunes, tournéesrégulières de ramassage de déchetspar des équipiers aux alentoursdes restaurants : ces actions per-mettent certes d'améliorer lapropreté des lieux, mais ne suffi-sent pas à résoudre le problème.

Une démarche multi-acteursPour répondre à ce défi, McDonald'sFrance met en œuvre, de dé-cembre 2006 à juin 2007, unedémarche de concertation inno-vante impliquant toutes les partiesprenantes : Eco-Emballages,Association des Maires de France,Ademe, associations de protectionde l'environnement et de loisirsextérieurs, services municipauxen charge de la propreté, fabri-cants d'emballages, clients etéquipes McDonald's (restaurantset siège).

Ce processus conduit à la produc-tion de nombreuses pistes de so-lutions. Celles-ci révèlent quatrethèmes de travail : l'évolution desemballages, l'adaptation du mobi-lier urbain dédié à la collecte desdéchets (corbeilles et poubelles),la communication et la sensibili-sation des clients et l'engagementd'actions en partenariat avecd'autres acteurs impliqués : collec-tivités, associations ou autres acti-vités privées générant des déchetsabandonnés. Ces pistes serontétudiées et testées par l'enseignedès fin 2007 dans l'objectif deprendre la meilleure décision. ■

réduire les nuisances localesnuisances locales

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La concertation apporte denombreuses pistes de solutions

LE PROCESSUS DE CONCERTATION CONDUIT PAR MCDONALD'S FRANCE AU COURSDU PREMIER SEMESTRE 2007 RÉVÈLE QUATRE GRANDS DOMAINES DE PROGRÈS.DES PISTES QU'IL SERA NÉCESSAIRE DE FAIRE INTERAGIR POUR CONSTRUIRE UNESOLUTION EFFICACE.

DÉCH

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Jean-Louis MAFFRE, franchisé à Albert (80), en séance de concertation le 29 juin 2007.

DES RESTAURANTS FONT DU PROBLÈME DESDÉCHETS ABANDONNÉS UN AXE DE TRAVAIL

PRIORITAIRE. DES EMPLOIS DÉDIÉS SONT CRÉÉSPOUR L'AMÉLIORATION DE LA PROPRETÉ SUR

DES PÉRIMÈTRES DE PLUS EN PLUS ÉTENDUS : LES ECOEQUIPIERS.

Mario PIROMALLIFranchisé à Rennes (35)

Gérard RAMUSFranchisé à Toulouse (31)

Bienvenue aux premiers

EcoEquipiers➜

Voiture de collecte des déchets abandonnésà Tours.

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13McDonald’s EcoJournal 2007

réduire les nuisances localesnuisances locales

aussi indépendant, il faut une personne très responsable car elle n'est pasencadrée de façon aussi présente qu'un équipier en restaurant", confieLaurent Vallet,directeur d’exploitation des restaurants Compagnie Île-de-France."Il y a,de plus,une question de sécurité à bien prendre en considération puisque

l'EcoEquipier peut se voir confier une voiture etse trouver à des distances relativement éloignéesdes restaurants", complète Mario Piromalli.

Au-delà de la collecte d'emballages abandon-nés, l’EcoEquipier joue un rôle important enmatière de communication et de sensibilisationdu grand public. "L'EcoEquipier doit pouvoirrépondre aux questions qui lui sont posées :pourquoi faites-vous cela ? Qui vous embauche ?etc. Mais aussi aller au-devant des demandesen expliquant la démarche environnementalede McDonald's", poursuit Laurent Vallet.

Une démarche bien accueillieL'expérience porte ses fruits auprès d'habitants souvent étonnés par cesinitiatives. "Il y a quelque temps, des personnes nous téléphonaient pourprotester contre les emballages McDonald's jonchant telle ou telle rue etcrier au scandale. Aujourd'hui, lorsque quelqu’un nous appelle pour noussignaler des papiers à proximité de son domicile, nous lui répondons en luienvoyant notre EcoEquipier. De ce fait, nous sommes passés d'appels plu-tôt agressifs à des témoignages de remerciements et de félicitations. C’estquand même assez extraordinaire !", relate Bernard Simmenauer, franchiséà Tours. "Notre EcoEquipier rencontre des coureurs ou des gens du villagequi s'étonnent que nous collections les déchets abandonnés par nosclients. La démarche est très bien accueilliepar la population et a déjà fait le tour denotre village de 6 000 habitants", commentePhilippe Lannes, franchisé à Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Le succès couronne donc ces initiatives, tanten matière de propreté des lieux que d'image.Néanmoins, cela ne doit pas faire oublier quela bataille sera gagnée lorsque les comporte-ments de certains clients auront évolué. Unchantier auquel McDonald's entend biens'atteler et pour lequel la mobilisation d'autresacteurs sera indispensable. ■

Chez McDonald's, un repas surdeux est une vente à emporter.Ce service, très apprécié par lesclients, répond à de nouveauxmodes de consommation de nossociétés modernes. Souvent, onmange à l'extérieur, au cours d'unparcours en ville ou dans un jardinpublic, parce que c'est agréable,rapide et pratique. Malheureu-sement, les déchets sont souventabandonnés sur place.

ResponsabilitésClairement estampillés, les déchetsd'emballages McDonald’s sontfacilement identifiables et nuisent,par conséquent, à l’image de l’en-seigne. "Beaucoup de personnesqui remarquent un emballagedans la rue reprochent la nui-sance générée à McDonald's, etnon forcément au client qui a jetédes déchets dans la rue. En cela,ce problème nous touche aupremier plan", commente LaurentVallet, directeur d’exploitationdes restaurants Compagnie Île-de-France.Directeur de marché de restaurantsCompagnie parisiens, MadaniHarhad met en place, dès 2002,un plan de propreté s’étendant surun rayon de 400 mètres autourdu restaurant situé avenue VictorHugo : "Dans un souci de bonvoisinage, nous sommes allés à larencontre de la municipalité et deshabitants pour expliquer notre dé-marche et les moyens engagéspour réduire les nuisances."Le plan de propreté est mis enœuvre dans la plupart des restau-rants en France. À tour de rôle,des équipiers collectent les déchetsd'emballages abandonnés pardes clients et permettent ainside maintenir les environs desrestaurants propres et de limiter

l’impact des nuisances visuellesgénérées. "Nous nous sommesaperçus qu'environ 80 % des pa-piers sont jetés sur nos parkingset à 300-400 mètres autour desrestaurants", argumente MarioPiromalli, franchisé à Rennes. Sile plan de propreté permet doncd'agir sur une large part desdéchets abandonnés, cette seuleaction peine à répondre aux 20 %restants, notamment dans lescampagnes, où des déchets sontretrouvés sur des périmètresbeaucoup plus étendus.

SensibilisationAfin de sensibiliser les clients auxactions entreprises, certains res-taurants optent pour l'affichagede leurs plans de propreté. "Notreplan de propreté est visible dèsl’entrée du restaurant. C'est trèsimportant, pour nos clients

comme pour nous. Cette démarchemarque le souci de déclencher desprises de conscience pour inciterà de nouveaux comportements.Il est vrai que nous ramassonslargement moins de déchetsaujourd'hui qu’au démarrage duplan de propreté. En 2002, nouscollections trois sacs de déchetspar jour, contre un demi-sacactuellement", commente MadaniHarhad.

Avec la création récente desEcoEquipiers (voir article ci-contre), le plan de propreté estun des piliers de la stratégie deréduction des déchets abandonnés.Cette action devrait bientôt êtrerelayée par des dispositifs decommunication importants visantà accompagner les évolutions decomportement d'une partie desclients McDonald's. ■

Plan de propreté :la carte anti-déchetsDÉ

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Déchets abandonnés aux alentours d’un restaurant.

Des emballages moins nombreux et moins volumineux !

Des emballages faciles à jeterdans les poubelles. D'une part,les emballages difficiles à compacter(boîtes Best Of, plateaux compar-timentés utilisés dans les sacs enpapier) pourraient être – sinon sup-primés – moins utilisés. D'autrepart, les emballages de vente àemporter devront répondre à undouble défi : continuer à être pra-tiques pour transporter les repas,mais aussi les déchets, une foisles repas consommés. Donc êtreconçus pour être refermés et her-métiques aux fuites et aux odeurs,le temps de trouver une poubelle.

De l'innovation dans les maté-riaux rapidement biodégrada-bles pour réduire la durée de viedes emballages dans les lieux oùils sont indésirables.Des emballages réutilisables

et/ou consignés, sous réserve deleur pertinence environnementale.Une étude d'impact environne-mental de ces pistes est en coursafin de comparer leur impact éco-logique à celui des emballages je-tables.

Des poubelles adaptéesaux nouveaux modes deconsommation !

Des poubelles "Drive", accessi-bles depuis les voitures sans endescendre, pour faciliter le geste"jeter dans les poubelles", notam-ment sur les parkings des restau-rants McDonald's et dans les lieuxoù des abandons de déchets sontrégulièrement constatés.

Des poubelles adaptées au "no-madisme", par une évolution deleur design (amplitude d'ouvertureet contenance), une multiplicationde leur fréquence sur les parcoursfortement sujets à un abandon de

déchets et une amélioration de leursignalisation.

Des poubelles attrayantes quiéveillent l'intérêt des citoyens. Ellespourraient être ludiques et amu-santes, ou dotées d'une valeurajoutée éducative et environne-mentale en offrant la possibilitéd'un tri sélectif par exemple.

Une communication incitant à une évolutiondes comportements !

Des dispositifs de communica-tion et de sensibilisation pouraccompagner les évolutions com-portementales des clients, pardes campagnes publicitaires ré-gulières et des dispositifs de com-munication permanents, sur lesemballages et en restaurant.

Une charte d'engagement envi-ronnemental qui donneraitl'opportunité à des clients volontairesde matérialiser une promesse de

protection de l'environnement etde citoyenneté, notamment enmatière de déchets. Un acte sym-bolique dont l'impact peut êtreimportant sur les comportements.

Des actions partenarialespour agir ensemble !

Des sanctions redéfinies par lesautorités compétentes afin qu'ellespuissent être crédibles et appli-cables. Cela permettrait à denombreux acteurs, notammentMcDonald's, de les rappeler, sanstoutefois envisager leur application.

Des EcoEquipiers plus nom-breux co-engagés enpartenariatavec les collectivités locales pourcollecter les déchets abandonnés(emballages McDonald's et autresdéchets), mais aussi jouer un rô-le de sensibilisation auprès descitoyens.

Synthèse des propositions du groupe de concertationQuatre axes de progrès prometteurs

2 3 4

POUR AMÉLIORER LA PROPRETÉ AUX ALENTOURS DES RESTAURANTS, DES ÉQUIPIERSCOLLECTENT LES DÉCHETS D'EMBALLAGES ABANDONNÉS PAR LES CLIENTS.

Laurent VALLETDirecteur d’exploitationdes restaurants CompagnieIle-de-France

Philippe LANNESFranchisé à Saint-Vincent-de-Tyrosse (40)

EcoEquipiers à Saint-Vincent-de-Tyrosse.

1

Page 14: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

E

14

Quel est le rôle de votre service et dans quel cadre avez-vous travaillé avec McDonald's ?

F.V. : Au cours de leur histoire, les

immeubles de Paris ont parfois subi

des interventions qui ont pu les

dénaturer. Notre rôle est de mettre à

profit les projets de réaménagement

pour gommer les erreurs et améliorer

le traitement architectural des

façades. Ainsi, à l'occasion de

demandes de permis de construire

ou de déclarations de travaux, nous

intervenons sur des devantures,

ou des restructurations plus

importantes. C'est dans ce cadre

que nous avons travaillé avec

McDonald's : pour la modification

de devantures de façades de leurs

restaurants, leur initiative a été de

préparer en amont, avec nous,

leurs projets de rénovation.

Pouvez-vous décrire cette collaboration à partir d'exemplesrécents ?

F.V. : Avec l’architecte des Bâtiments

de France, nous avons collaboré

avec McDonald's pour requalifier

la façade d'un restaurant qui doit

être rénové rue de Rivoli à Paris.

Nous souhaitions inscrire la

rénovation dans l'esprit de cette

artère commerçante à l'architecture

haussmannienne. À partir de

photographies et de plans anciens,

nous nous sommes aperçus que le

premier étage était probablement

commercial, mais traité avec des

refends. La façade a donc été

redessinée : une porte cochère

d’entrée d’immeuble en bois avec

une imposte vitrée et en serrurerie ;

à l’étage, des menuiseries en bois

rythmées par des baies et des refends

pleins et le remplacement d'une

marquise (ajoutée au cours de

l'histoire de l'immeuble) par des

garde-corps en serrurerie ; une

enseigne plus sobre. Ces éléments

contribuent au respect de l’histoire

de l’immeuble et à une meilleure

intégration dans la rue. Le projet

est actuellement en cours

d'aboutissement et, d’ici peu,

le permis de construire devrait

être délivré.

Un autre avant-projet est actuellement

en cours pour la façade d'un

restaurant établi place des

Innocents. Celui-ci est situé sur

deux parcelles, autrement dit,

deux immeubles distincts. Or,

une des volontés du Plan Local

d'Urbanisme est de bien marquer

le parcellaire, par exemple par une

descente d’eau pluviale ou une

différence de bandeau. Pour ce

réaménagement, McDonald's a pris

en compte notre demande en

utilisant deux enduits différents qui

marquent la rupture, et en plaçant

la signalétique sur un seul des

immeubles. La déclaration de travaux

est désormais prête à être déposée.

Comment percevez-vous le travailaccompli par McDonald's ?

F.V. : Pour de nombreuses enseignes

très présentes, il existe souvent des

cahiers des charges très standardisés

qui ne tiennent pas compte de la

particularité des lieux. Je pense que

McDonald's a pris conscience de cette

problématique ; il s'est libéré de

ces contraintes et travaille ses

réaménagements pour améliorer

l'intégration architecturale.

En 2007, McDonald's compte 1 085 restaurantsimplantés dans 762 communes françaises. "Celareprésente une surface d'environ deux millions demètres carrés. Cette présence renforce notrevolonté de faire que nos restaurants soientélégants et respectueux de l'environnement",déclare Vincent Quandalle, vice-présidentdirecteur du réseau de McDonald's France. Ainsi,lorsque l'entreprise construit de nouveauxrestaurants ou intervient pour moderniser desbâtiments existants (refonte de décorations oude cuisines, transformation de façades, mise enplace d'aires de jeux…), elle porte une attentiontoute particulière au traitement architectural etpaysager.

"Nous disposons d'un catalogue de décors in-térieurs et extérieurs qui nous permettent deprendre en compte les particularités des lieuxoù sont implantés nos restaurants", expliqueVincent Quandalle. Initiés en 1998,ces conceptsarchitecturaux évoluent avec l'ambition supplé-mentaire d'accueillir les clients dans des lieuxagréables et esthétiques. Une fois dessinés, ledépartement Construction intervient avec sonsavoir-faire technique pour définir les matériauxet procédés d'élaboration. "Nous choisissonsdes matériaux de qualité en prenant en compteleur capacité à contribuer aux exigences éco-logiques", explique Alain Velut, directeurConstruction nationale.

Qualité d'intégrationAu cœur de la gamme, les nouveaux restaurantsproposant un service au volant sont dotés de

toitures "pagode" modernisées (voir article ci-contre). Au-delà du modèle de bâtiment choisi,McDonald's s'adapte aux particularités dessites par la forme des toitures ou les matériauxde couverture et de façade. "Par exemple, dansl’ouest de la France, nous optons pour des ma-tériaux imitant l’ardoise", commente Alain Velut.En matière de façades, si le travail a commencéà Paris, il se poursuit partout en France enconjuguant respect du style architectural desbâtiments, harmonie des couleurs, sobriété desenseignes et qualité des espaces verts.

Ces efforts d'intégration rejoignent les préoc-cupations grandissantes des collectivités et descitoyens en la matière. "Aujourd'hui, à l'occa-sion de nos contacts avec les municipalités,l'intégration architecturale et la performanceécologique sont les premiers sujets évoqués.La qualité de nos constructions, de nos espacesverts, de nos décorations intérieures, mais aussinos équipements de récupération d'huilesusagées et d’économie d’énergie sont très bienaccueillis", relate Vincent Quandalle. Parfoisencore, certaines collectivités ne souhaitent pasla présence de restaurants McDonald's sur leursterritoires. "Aux refus idéologiques, nous ap-portons des réponses techniques. Nous voulonsconvaincre que nous sommes une entreprisecitoyenne et, pour cela,notre image et notre taillenous imposent d'êtreexemplaires", conclutVincent Quandalle. ■

réduire les nuisances localesnuisances locales

Vincent QUANDALLEVice-président directeur du réseauMcDonald’s France

Témoignage

FLORENCE VELIN EST ARCHITECTE-VOYER AU SERVICEDU PERMIS DE CONSTRUIRE DE LA VILLE DE PARIS. ELLE ESTADJOINTE À LA PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION, EN CHARGE DES 1ER, 8E ET17E ARRONDISSEMENTS.

Façade de restaurantFaçade de restaurant s'intégrant au stylearchitectural d'un immeuble parisien.Communication publicitaire simplifiée.

Décor QUALITÉ Décoration intérieure moderne aux lignes épu-rées. Mise en scène sensorielle des ingrédientsutilisés par McDonald's.

Bâtiment DIVIDED Bâtiment à toiture horizontale s'intégrant dansdes sites où les règles architecturales privilé-gient la neutralité et la sobriété.

Décor MONTAGNE Décoration intérieure cosy favorisant la chaleuret le confort des chalets montagnards.

Bâtiment GÉNÉRATION Bâtiment à tendance urbaine et moderne.L'aménagement extérieur se distingue par deséclairages doux et des espaces verts soignés.

Décor PURELY SIMPLE Décoration intérieure contemporaine favorisantla simplicité, la fraîcheur et le confort desclients.

CENTRES-VILLES HISTORIQUES, QUARTIERS DE PÉRIPHÉRIE, CENTRESCOMMERCIAUX OU PAYSAGES NATURELS, LES RESTAURANTS MCDONALD'SS'INSÈRENT HARMONIEUSEMENT DANS LES SITES OÙ ILS S'IMPLANTENT.

Avec le designer Philippe Avanzi et son Atelier Archange, McDonald's France déploie des concepts architecturaux qui permettent aux restaurants derépondre à un double défi : l'harmonie paysagère et le bien-être des clients. Quelques exemples de décors intérieurs et extérieurs en France.

Modernité et respect de

INTÉ

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l'environnementRESTAURANTS

709restaurantsavec un nouveau décor d'ici fin 2007

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a15McDonald’s EcoJournal 2007

réduire les nuisances localesnuisances locales

Afin d'i l lustrer ses différentsconcepts architecturaux, une nouvellerubrique est créée dans l'EcoJournal :Zoom sur… Ainsi, chaque année, unrestaurant particulier sera décrit, àtravers ses choix de bâtiment extérieuret de décoration intérieure.En 2007,le restaurant d'Avrainville ouvre le bal.

À environ 35 kilomètres de Paris, aucentre du département de l'Essonne,Avrainville est un village pittoresque,d'environ 700 habitants, situé auxportes de la plaine de la Beauce. Ilse caractérise par un paysage ruralcomposé d'importantes surfacesagricoles et horticoles parsemées dezones boisées. Le cœur du village estconstitué de bâtiments en pierre,majoritairement anciens.Afin de s'insérer harmonieusementdans ce paysage à dominante rurale,le restaurant McDonald's, implantédans cette commune depuis dé-cembre 2006,opte pour un bâtimentde haute qualité, conçu par l'atelierArchange et le départementConstruction de McDonald's France.Un choix partagé par FrédéricMérian, franchisé local, qui se félici-te du résultat obtenu : "Ce restau-rant est une très belle réussite. Au-delà des équipements contribuant à la

préservation de l'environnement, il asu allier des valeurs auxquelles noussommes très attachés : notre identitépropre, modernité, qualité d'accueilet harmonie avec le paysage".

Intégration paysagèreet identité de marqueL'enjeu majeur est d'insérer en toutemodernité et légèreté le restaurant,dans le respect des paysages naturelsenvironnants. Pour relever ce défi,l'enseigne opte pour un bâtimentappelé Folded, le premier construiten France. Symbole de McDonald'sà travers tous les pays où la marqueest présente, la toiture pagode est

repensée par les architectes avecune ambition : lui donner une allureplus contemporaine et plus élégante."La volonté de notre entreprise étaitde conserver cet emblème, en lerendant plus moderne", commenteAlain Velut.Ainsi, la toiture est revi-sitée : désormais, elle est ajourée ettraitée dans une couleur bois pourlui apporter plus de légèreté et denaturel. Pour poursuivre le conceptarchitectural, des lignes droites etépurées structurent le bâtiment,construit dans des dimensions quicontribuent à sa légèreté (notammentsa basse hauteur) ; les murs exté-rieurs alternent des volumes en boisde Douglas, des soubassements enpierre, des surfaces de couleur verteet de grandes baies vitrées. Enfin, laterrasse est délimitée par des cloisonsen verre transparent. Cet ensembled'éléments vise un même objectif :fondre le bâtiment dans les paysageschampêtres aux alentours.Les espaces verts entourant le res-taurant font eux aussi l'objet d'unsoin tout particulier. Au-delà de laqualité esthétique, des variétés deplantes faiblement consommatricesen eau sont choisies. Pour compléterle dispositif de récupération d'eauxpluviales en place, un bassin est

aménagé pour permettre l’infiltrationde l’eau dans le sol (voir page 18).

Douceur et confortEn matière de décoration intérieure,c'est un concept récemment crééchez McDonald's qui est choisi pourle restaurant d'Avrainville : le décorGénération, dans sa déclinaisonSafran. Avec ce nouveau concept décoratif aux couleurs chaleureuses,McDonald's marque sa volonté d'uncadre contemporain plus apaisé.Différents éléments contribuent àcet objectif. En matière d'éclairage,

des spots et des lumières basse ten-sion assurent une ambiance douceet intime. Des cloisons ajourées enaluminium permettent aux lumièresde traverser la salle de restaurant.Les plafonds et les planchers sontsertis de formes courbes et descolonnes participent à la structura-tion des espaces. Enfin, un mobiliercomposé de tables, de banquettes,de chaises et de tabourets se déclinedans différentes hauteurs, dans desformes à la fois rectangulaires etarrondies,et dans des couleurs blan-ches, brunes et jaunes.

Décor SAFRAN - Restaurant d’Avrainville (91).

Zoom sur le restaurantINTÉ

GRAT

ION

PAYS

AGÈR

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d'AvrainvilleCONSTRUIT EN 2006, LE RESTAURANT D'AVRAINVILLE EST L'UN DES DERNIERS EXEMPLES EN DATEILLUSTRANT LES EFFORTS D'INTÉGRATION PAYSAGÈRE ET LE SOIN APPORTÉ À LA DÉCORATION INTÉRIEURE.

Vue extérieure du restaurant d’Avrainville (91) - Bâtiment FOLDED.

Alain VELUTDirecteur Construction nationaleMcDonald's France

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Image 3D d’une cuisine Full Kitchen.

Performance environnementaleAu-delà de sa qualité architecturale,le restaurant d'Avrainville est conçupour réduire son impact sur l'envi-ronnement.En particulier, comme tous les nou-veaux restaurants offrant un serviceau volant, le bâtiment est construitsur une structure en bois, un matériaurenouvelable à fort pouvoir isolant etnon émetteur de gaz à effet de serre(voir page 19). Il est équipé d'un in-génieux dispositif de récupérationd'eaux pluviales permettant deséconomies d'eau importantes, maisaussi l'injection de surplus d'eauxcollectées dans le sol. En matièreénergétique, les équipes du restau-rant appliquent un plan d'allumagedes appareils de cuisine pour contri-buer aux économies d'électricité (voirpage 9). "Nous avons mis en œuvredes moyens techniques et humainspour limiter l'impact écologique durestaurant. Nous envisageons bienentendu de poursuivre notre actiondans l'avenir", assure Frédéric Mérian.

Perspectives La conception de décorations intérieuresrépond à une volonté de l'enseigned'accueillir ses clients dans des cadresplus agréables et esthétiques.L'un desderniers concepts créés, appeléQualité, est le premier à aller plusloin (voir page 14). Au-delà de sonélégance et de sa modernité, ce

décor répond à une ambition supplé-mentaire : informer les clients desefforts de l'enseigne en matière dequalité des produits qu'elle proposeet les sensibiliser aux enjeux nutri-tionnels.Cet objectif complémentairen'est pas une exception ; il se poursuitavec un nouveau décor actuellementen projet sur le thème de l'environ-nement. Au sein d'un restaurant quirépondra toujours aux exigences desobriété et d'harmonie, le décorEnvironnement mettra en scène lesefforts écologiques consentis parl'enseigne à travers tous ses restaurantsfrançais. Il sera ainsi un supportpédagogique de communication etde sensibilisation des clients auxquestions environnementales. Pouratteindre cet objectif, un travail

collaboratif est mené depuis juin2007 entre l'atelier Archange, lesdépartements Construction etEnvironnement ainsi que Synergence,l'agence en charge de la commu-nication environnementale deMcDonald's France. Ce travail amontvise la mise en scène graphiqued'informations décrivant les actionsconduites par l'entreprise pour opti-miser sa performance écologique. Àtravers des images très esthétiques,le décor évoquera les grands enjeuxenvironnementaux de la planète– comme l'eau ou les ressourcesforestières – dans une perspective desensibilisation des clients. Au-delàdu décor, McDonald's travailleégalement à la conception d'un res-taurant à très haute performance

environnementale dont l'objectifsera d'atteindre les cibles de lanorme HQE (Haute QualitéEnvironnementale) existantes pourles constructions d'habitation."Aujourd'hui, il n’existe pas encorede norme HQE pour les bâtimentscommerciaux. Néanmoins, nousavons l'ambition d'anticiper cettedémarche et de persévérer sur cechantier important. D'ailleurs, nousavons évalué la qualité environne-mentale de nos restaurants sur labase des quatorze cibles HQE ; nousestimons être très performants surdouze d'entre elles", explique AlainVelut. Pour concevoir un tel bâti-ment, l'enseigne étudie tous les axesde progrès susceptibles de réduireson impact sur l'environnement. "Le

premier défi,c'est l'énergie.C'est unchantier capital pour nos restau-rants", assure Vincent Quandalle.Isolation, limitation des déperditionsénergétiques, pompes à chaleur,géothermie, gestion des déchets…les départements Construction etEnvironnement étudient toutes lestechnologies susceptibles deconduire à un restaurant quiréponde à l'ambition de l'entreprise.En matière d'espaces extérieurs,une réflexion est actuellementmenée autour d'un tout nouveausujet : la biodiversité. "Nous réflé-chissons à des espaces verts quipourraient favoriser la biodiversitévégétale et animale, tout en tenantcompte des contraintes opération-nelles de nos restaurants", indiqueDelphine Smagghe. D'autres chan-tiers relevant des cibles HQE sontdéjà bien avancés, par exemple lagestion des déchets de chantiers :"Nos modes constructifs génèrentpeu de déchets, mais nous pouvonsencore progresser sur leur gestionaprès chantier", confie Alain Velut.Lorsqu'un tel restaurant sera conçu,la volonté de McDonald's Francen'est pas d'en faire un prototypeunique, mais bien de l'étendre àtoutes les nouvelles constructionsen France.

Affaire à suivre. ■

16

réduire les nuisances localesnuisances locales

es cuisines d’un restaurant sont naturellement bruyantes, particu-lièrement en période d’affluence. Des consignes sont exclamées,des toasters et des friteuses sonnent… À l'occasion du programmede réorganisation et de réaménagement des cuisines (Full

Kitchen), McDonald's France s'attache à réduire une source de bruit im-portante : les appels de production. Sur la ligne des produits frits, ceux-cisont désormais communiqués via des écrans informatiques. Cette nouvelleprocédure permet non seulement d'accroître la fluidité du service, maisaussi d'améliorer le confort sonore en restaurant, et ainsi les conditionsde travail des équipiers. Testé en 2006, le programme Full Kitchen pro-gresse rapidement : fin 2007, près de 460 restaurants seront équipés.

Évolution des cuisinesDepuis deux ans, McDonald's France mène un travail de préventionen collaboration avec les Caisses régionales d’assurance maladie dusud-est de la France, dans l'objectif de réduire les risques d’accident(changement des carrelages, modification des accès en toiture...). À cetteoccasion, une nouvelle piste de réduction des nuisances sonores àl'intérieur des restaurants est identifiée : afin d'éviter que les bruits ne serépercutent sur des surfaces lisses, des recherches sont conduites pourdéterminer de quelle façon absorber les sons émis par l’activité. C'est ainsique des dalles acoustiques sont actuellement testées en remplacementdes dalles métalliques des faux plafonds. D’autres pistes sont explorées :grâce à des relevés sonores précis, la Cram compare actuellement deuxcuisines Full Kitchen, l'une étant équipée de bacs métalliques et l'autrede bacs acoustiques. Si la différence est significative, un déploiementpourra être envisagé. ■

L

Dehors :moins denuisances

Dedans :plus de confortacoustiqueIN

TÉGR

ATIO

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En 2007, la réduction des nui-sances sonores pour les riverainsdes restaurants s’est poursuivie.Désormais, 100 % de la flottedes camions frigorifiques de L.R.Services, le partenaire logistiquede McDonald’s France, est équi-pée du système super silent, in-sonorisé à 65 décibels, pour leslivraisons de la région parisienne.Pour les camions gérés en sous-traitance ou lorsque des problè-mes de voisinage subsistent, leslivreurs sont invités à couper lemoteur le temps de la livraison,l’étanchéité de la caisse ayantété conçue pour permettre cetype d’interruption sans impactsur la température de conserva-tion des marchandises. Danscertaines villes comme Paris, laperspective de mise en place debornes d'alimentation électriquele long des voiries donne unnouvel axe de progression poten-tielle : elle rendrait envisageablela livraison des restaurants encentre-ville avec des véhiculeshybrides, beaucoup plus silen-cieux que les camions actuels.

Autre source possible de nui-sance sonore en centre-ville : lesgroupes de climatisation ins-tallés sur les toits d’immeublesd’habitation. La mise en placed’amortisseurs, l’installationd’écrans acoustiques ou de piègesà son à l’intérieur des circuits deventilation contribuent à réduiresignificativement le bruit de cesappareils. ■

INTÉ

GRAT

ION

es nuisances olfactives desrestaurants proviennentprincipalement des steakshachés passés au gril. Hottes

aspirantes, Cyclonair, lampes UVC,McDonald's dispose de plusieurstechniques pour lutter contre leproblème difficile des odeurs, maisleur coût reste encore élevé.Un programme de réduction desnuisances olfactives, appelé GoodSense, est développé parJohnsonDiversey, un des fournis-seurs de produits d'entretien del'enseigne. En 2007, un restaurantsur trois y adhère. Dans ce cadre, unnouveau procédé est actuellementtesté. Son point fort : il ne secontente pas de masquer lesodeurs ; il détruit les molécules quien sont responsables.

À l’intérieurDepuis 2005, JohnsonDiverseyintervient dans les halls d’accueil,les aires de jeu Ronald Land et lessanitaires des restaurants. Desproduits actifs sont installés dans lesystème de climatisation centraliséeou de ventilation individuelle.Grâce à la circulation d’air, lesproduits se diffusent, détruisentles mauvaises odeurs et laissentun parfum discret. Afin d’ajusterles réglages à l’intensité des odeurs

spécifique à chaque restaurant, leprocédé est testé pendant quinzejours. Ensuite, il suffit de remplacerles produits actifs environ toutesles dix semaines. "Chacune de nosinterventions nous permet de vé-rifier les performances de notreprocédé",commente Pierre Gey-Graff,chef de produit désodorisationet hygiène du linge chezJohnsonDiversey.

À l’extérieurSelon leur proximité avec des zonesde bureaux ou d’habitation, lesodeurs émises par les restaurantspeuvent gêner le voisinage. Unesolution à base de produits actifsinjectés dans le conduit d’extractiond’air est aujourd’hui en test dans lerestaurant de Fontaine-lès-Dijon."Notre objectif est que ceprocédé soit adaptable à l'activitédes restaurants et qu'il permette untaux d'abattement des odeurs su-périeur à 70 %", précise DelphineSmagghe.

Rendez-vous dans quelques moispour en évaluer lesperformances. ■

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Réduire lesnuisancesolfactivesIN

TÉGR

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Projet 3D du futur décor ENVIRONNEMENT, Atelier Archange.

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TEST

sonores

Page 17: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

cLE RECYCLAGEFAIT UN CARTON

Mise en place en 2000, McDonald'sFrance a sa propre filière de valo-risation des cartons d'emballage,en partenariat avec le logisticienL.R. Services pour la collecte etla société Delaire pour la valo-risation.Cette opération a remporté l'adhé-sion du réseau : 624 restaurantsconcernés aujourd'hui, avec untaux d'adhésion en progression,et des gestes de tri adoptés parles équipes en cuisine. En 2006, la filière permet derecycler plus de 6 012 tonnes decarton dans la filière papetière.Une réussite importante quand onsait que chaque tonne de papierrecyclée équivaut à 2,5 tonnesde bois éco-nomisées. ■

De la friteuse au réservoir,DÉCH

ETS

préserverserver les ressourcesressources

Comment tirer le meilleur parti d'uneressource ? McDonald's trouve la ré-ponse dans sa filière Huiles.Utiliséesen restaurant pour la préparation desfrites et des beignets, les huiles defriture sont collectées, nettoyéespuis transformées en biodiesel, uncarburant d'origine renouvelable,propre et performant. "Plus qu'unevalorisation chimique ou thermique,le recyclage en biodiesel permet d'ex-traire toute l’énergie de la molécule.Il n'y a pas de perte",assure Marie-Hé-lène Brard, ingénieur Achats-Qualité.

La force d'une filière structuréeChangées tous les quatre à cinq joursen moyenne, les huiles de friture sontstockées en restaurant, puis collec-tées et filtrées par Ecogras et SudRécupération, deux prestatairesfrançais sélectionnés par McDonald’sFrance. Les huiles nettoyées sontalors acheminées en Allemagne oùVital Fettrecycling les transforme enester méthylique d’huile végétale,appelé aussi biodiesel."Avec les huilesde McDonald's France, un camionconsommant 33 litres de biodieselaux 100 kilomètres pourrait par-courir 19,5 millions de kilomètres",indique Roger Boeing, PDG de VitalFettrecycling.

Si le système est performant, c'estparce qu’il est consolidé sur une quanti-té d’huile suffisamment importantede qualité homogène et un nombrelimité de prestataires. "Notre objectifétait de créer une filière fiable etstable pour permettre aux industries

de mieux traiter les huiles usagées",explique Marie-Hélène Brard. Afind'assurer une traçabilité tout au longde la chaîne de traitement, "les huilesde McDonald'sne sont pas mélangéesavec d'autres huiles et chaque volumecollecté est identifié par étiquetage",poursuit Wilfried Martin, directeurgénéral de Sud Récupération.

Performance écologique,équilibre économiqueLe biocarburant produit à partir deshuiles de friture peut être utilisé purou en mélange,en toute proportion,avec les gazoles et le fioul domestiquepour alimenter des moteurs diesels etdes installations de chauffage. Il réduitconsidérablement les émissions deCO2 par rapport aux carburants fos-siles. Non toxique, il contient peu desoufre et son utilisation diminue de10 à 50 % les émissions polluantes encombustion et en carburation, selonles installations utilisées et le mélange.Enfin, il est biodégradable à 95 % en28 jours.

La performance écologique a aussi unsens économique : chaque restaurantpaye la prestation de collecte (selonla fréquence de ramassage), transportet filtration des huiles, et perçoit enretour le produit de la vente des huilesnettoyées. "En moyenne, le traite-ment des huiles coûte entre 10 et 20euros par mois et par restaurant",précise Marie-Hélène Brard.

Chargé de mission à l'Ademe Midi-Pyrénées,Gérard Bardou confie : "Laquantité d'huiles générée par les

restaurants McDonald's permetd'optimiser le coût de collecte. Celanous aide à convaincre de plus petitsrestaurateurs". Rédactrice en chef deDéchetcom.com, un journal et uneplate-forme Internet dédiés aux déchetset au recyclage, Sylvia Baron-Giracca

poursuit : "Ce qui est intéressant dansune société comme McDonald's,c'estqu’à chaque fois qu’une décision estprise, elle prend nécessairement uneamplitude insoupçonnée, tant lestonnages concernés sont imposants.C’est pourquoi lorsque cette entreprise

choisit de recycler ses huiles de fritureen biodiesel, elle fait figure d’exempleparce que l’affaire prend immédiate-ment une dimension nationale".

Perspectives"Le biocarburant issu de nos huilesn’est pour l’instant élaboré et utiliséqu’en Allemagne. Or, notre démar-che serait encore plus performante siles huiles étaient valorisées et ven-dues en France", précise DelphineSmagghe.Cela réduirait le transportmis en œuvre pour les acheminervers les sites de transformation etdonnerait aux usagers français unealternative énergétique propre etperformante.Jusqu'ici, la production et l'utilisation debiocarburants sont limitées en Francepar une réglementation et une fisca-lité désavantageuses.Néanmoins, leplan Biocarburants lancé en 2002 etrenforcé en 2005 fixe un objectif pourla France : atteindre un taux d’incor-poration de biocarburants dans lescarburants de 5,75 % dès 2008, de7 % en 2010 et de 10 % en 2015.Bien que la visibilité réglementairereste faible, ce volontarisme se traduitdepuis peu sur le terrain par des pro-jets de création d'usines de productionde biocarburant. "Un petit coup depouce de la part des pouvoirs publicset un peu de bonne volonté de la partde l’ensemble des restaurateurs suffi-raient sans doute à doper la productionet à assurer un bel avenir au biodie-sel en France",conclut SylviaBaron-Giracca. ■

un process bien huiléPOUR OPTIMISER L'EXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES, EN TIRER TOUS LES BÉNÉFICES ET AINSIÉVITER LE GASPILLAGE, MCDONALD'S FRANCE CONSTRUIT UNE FILIÈRE COMPLÈTE DÉDIÉE AUX HUILES.

VALORISATIONDES HUILES

Depuis le décret du 12 mai 1999,les entreprises sont tenues dereprendre gratuitement et fairerecycler les piles qu'elles mettentsur le marché. Pour répondre àses obligations, McDonald’s faitappel depuis 2003 à Screlec(Société de collecte et de recyclagedes Équipements Électriques etÉlectroniques). Cet éco-organismehabilité par le ministère de l’Éco-logie organise la collecte et lavalorisation des piles-boutonscontenues dans les jouets desmenus Happy Meal et déposéespar les clients dans les urnesdisponibles en restaurant.

Les jouets Happy Meal contenantdes piles appartiennent à la ca-tégorie des DEEE (déchets deséquipements électriques etélectroniques). Pour satisfaire àses obligations réglementaires,McDonald's adhère depuis 2007à Ecologic, un éco-organismeagréé pour collecter sélectivementet traiter les DEEE ménagers. ■

Depuis 2006, les restaurantsd’Évreux et de Gaillon mènent,avecles collectivités locales, une expé-rience innovante de valorisation dedéchets organiques en compost.

"Chaque semaine, 75 à 100 kg dedéchets organiques sont collectés

dans chacun des restaurants" ,explique Akim Terzi, directeur desopérations du restaurant d’Evreux.Restes de viande, pain, légumes etmarc de café sont triés en cuisine etréunis dans des sacs en amidon demaïs, eux-mêmes compostables.Collectés séparément par les services

des collectivités, ils sont mélangés àdes déchets verts et transformés encompost. Celui-ci est alors vendu àdes agriculteurs, des professionnelsou des particuliers.

Partenariat local L’expérience s’appuie sur uneconvention avec la Communautéd’agglomération d’Évreux, laCommunauté de communes Eure-Madrie-Seine et le Setom (Syndicatd’Études et de Traitement desOrdures Ménagères) et assure unemaîtrise totale de la filière."Nous avonsprévu de rencontrer prochainement lesélus pour faire le bilan de l’opérationet renouveler la convention",préciseJean Bignalet, franchisé à Évreux.

D'ores et déjà, les résultats prometteursde l'expérience encouragent les élus àimpliquer d’autres ac-teursde leur territoire.■

PILES ET JOUETSDÉ

CHET

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Compost élaboré à partir de déchets organiques à Evreux (27).

Quand les déchetsdeviennent Compost

17McDonald’s EcoJournal 2007

DÉCH

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EXPÉRIENCE

DÉPLOYÉ :

1 045RESTAURANTS

EN

TESTDÉPLOYÉ :

624RESTAURANTS

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L

18

préserverserver les ressourcesressources

Les ressources en eau sont variablesd'un territoire à l'autre. Une fois dé-gradées par les activités humaines,elles peuvent devenir impropres àtoute consommation. Pour antici-per ces risques, les habitudes deconsommation d'eau doiventévoluer, en sollicitant moins etmieux cette ressource vitale.

Pour être propre à la consommationhumaine, l’eau est rendue potablepar des processus de traitementconsommateurs d’énergie. Dansles restaurants McDonald’s, elleest utilisée dans les cuisines, lessanitaires et l'entretien des espacesextérieurs. Partant du principe queces deux derniers besoins ne néces-sitent pas une eau potable, l'enseigneprofite en 2006 de l’ouverture dedeux nouveaux restaurants àAvrainville (Essonne) etWasquehal (Nord) pourtester la récupérationd’eau de pluie. Si cetteinitiative est autoriséepar les administrationscompétentes locales, sondéploiement dans d'autresrégions dépend de la clari-fication de la réglementa-tionfrançaise en la matière.

FonctionnementLe principe est simple : les eaux depluie tombées sur les 400 mètrescarrés de toiture des restaurantsn'étant pas souillées par des ma-tières polluantes, elles sont collec-tées puis stockées dans des cuvesenterrées avant d'être utilisées.

Pour une efficacitéoptimisée, l'installationest dimensionnée enfonction de deux princi-paux paramètres : d'unepart, la pluviométrie lo-cale, étudiée annuelle-ment et mensuellement ;d'autre part, les usagesde l'eau récupérée. "L'idée est d'uti-liser l’eau de pluie pour le nettoyage

des voiries et ter-rasses, mais aussil'alimentation deschasses d’eau" ,précise FrédéricHévin, managerConstruction deMcDonald’s France.Ces critères ontconduit à définirla même conte-nance pour les

collecteurs des deux sites en test :"Chaque cuve a une capacité de 15mètres cubes. Elle permet de col-lecter environ 250 000 litres d'eaupar an", poursuit Frédéric Hévin.

C'est ce même dimensionnementqui peut faire varier le coût de l’ins-tallation. Une fois évalué, celui-ciest comparé au temps de retour sur

investissement, au cas par cas, afinde juger de la pertinence d'un teléquipement dans les sites envisagés.

UsagesFranchisé à Avrainville, FrédéricMérian utilise l'eau de pluie pouralimenter les toilettes du personnel

et des clients de son restaurant.Il mesure déjà les économies d’eauqu’il va pouvoir réaliser :"Une chas-se d’eau a une capacité d'environ sixlitres. Presque tous les clients – et ilssont plusieurs centaines par jour –vont aux toilettes ! À une époqueoù les ressources se raréfient, cetéquipement prend tout son sens."

Lorsque l'eau de pluie est excéden-taire par rapport aux besoins desrestaurants,elle est injectée dans lesol pour alimenter des nappesd'eau. Pour réaliser ce défi, il fallaitcréer une surface perméable, carl'urbanisation croissante empêchela nature de jouer seule son rôle."La nouvelle loi sur l’eau introduitun concept de compensation dessurfaces imperméabilisées, quicaptent des quantités d'eau impor-tantespouvant engorger les réseauxd'assainissement et même provoquer

des inondations" , commenteFrédéric Hévin.En 2006,la Directiondépartementale de l'équipementde l'Essonne fixe un principe d'infil-tration des eaux de pluie de voirie àtravers les surfaces d'espaces vertsdisponibles. McDonald's aménagealors un bassin dans lequel des ma-tériaux filtrants et des plantes per-

mettent à l’eau de re-tourner au sol à sonrythme. "Le procédéque nous utilisonspermet à l'eau deretrouver son espaceuniversel, la terre" ,poursuit FrédéricHévin.

PerspectivesLe déploiement de la démarchepourrait être envisagé pour les nou-veaux restaurants situés dans deszones où la pluviométrie est adaptée.Toutefois, cet axe de progrès resteaujourd'hui conditionné par l'éclair-cissement de la réglementationfrançaise en matière d'alimentationdes sanitaires par des eaux pluviales.Aujourd'hui contradictoire, celle-ciconduit certaines directions dépar-tementales des affaires sanitaireset sociales à autoriser le procédé, etd'autres à le refuser. "Nous attendonsavec impatience une réglementationqui fixe les modalités exactes d'uti-lisation des eaux pluviales récupé-rées. Cela nous permettrait decouvrir jusqu'à 50 % des besoins denombreux restaurants", conclutFrédéric Hévin. ■

ARROSAGE, NETTOYAGE DES TERRASSES, CHASSES D'EAU, CERTAINSUSAGES NE NÉCESSITENT PAS L'UTILISATION D'UNE EAU POTABLE. FORT DECE CONSTAT, MCDONALD'S TESTE LES RÉCUPÉRATEURS D'EAU DE PLUIE.

Arrosage d’espaces verts avec des eaux pluviales collectées.

RESS

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tombe du ciel !Quand

250 000litresd’eau potableéconomisés par restaurant chaque année

PERMETTREÀ L’EAU

DE RETROUVER SON ESPACE UNIVERSEL, LA TERRE ...

>Différents équipements économesen eau sont proposés aux res-taurants, comme les produits derobinetterie limitant automatique-ment les quantités d’eau utiliséesou les détecteurs de mouvementsur les robinets.

Pour aller plus loin, McDonald'sétudie actuellement l'opportunitéd'utilisation d'un nouvel équipe-ment : les mousseurs. Installés surles robinets des sanitaires, ilspermettent une économie de 30 à35 % de la quantité d’eau consom-mée, sans baisse de confort d'usage."Les mousseurs donnent l’impres-sion d’un débit d’eau importantcar le flux d’eau est ventilé avecde l'air", précise Frédéric Hévin,manager Construction nationale.■

Les urinoirs sans eau passent avecsuccès le test initié en 2004.

McDonald’s propose aujourd’hui àtous les restaurants nouveaux ou encours de rénovation de se doterde cet équipement qui permetd’économiser entre 150 000 et200 000 litres d’eau par restaurant,soit 6 à 8 % de la consommationannuelle globale, soit encorel’équivalent de la consommationannuelle d’une famille de 4 per-sonnes. L'investissement est ainsiamorti en deux ans.

Le principe est simple : les effluentssont évacués dans une cartouchemunie d’un siphon et d’un jointanti-odeur qui doit être changéen moyennetous les deuxmois. ■

Les mousseurs

À l’étude : robinet avec mousseur.

Urinoirs sans eau.

EAU

Des équipementséconomes

Les urinoirssans eau

DÉPLOYÉ :

133RESTAURANTS

RÉCUPÉRATEURS D’EAU DE PLUIE EN EXPÉRIMENTATION

Frédéric HÉVINManager Constructionnationale McDonald'sFrance

Frédéric MÉRIANFranchisé à Avrainville(91)

l’eau

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19McDonald’s EcoJournal 2007

préserverserver les ressourcesressources

Bien que la ressource en eau soit abondante en France, elle est menacée.La qualité de l'eau dans certaines régions est aujourd'hui tellementdégradée qu'elle est déjà impropre à la consommation. Qu'elles soient desurface ou souterraines, la question de la qualité des eaux impose doncde maîtriser les rejets et les pollutions.

Pour anticiper ces risques, l'attention portée aux eaux déversées dans leségouts ou dans la nature doit s'accroître : limiter la pollution des eauxrejetées, les épurer partiellement avant leur orientation vers une usined’épuration, s’assurer que les produits utilisés sont les moins nocifs pourl’environnement…

En France, la réglementation fixe des normes pour que les rejets d'eauxusées soient compatibles avec leur transport et leur traitement. Pour ysatisfaire, McDonald's dote ses restaurants de bacs à graisse qui assurentun premier traitement afin que l’eau envoyée dans les égouts soit en partiedébarrassée de ses huiles. Des séparateurs d’hydrocarbures équipentégalement les parkings des restaurants pour que l’huile et l’essenceperdues par les voitures ne souillent pas les nappes.

Détergents optimisésPour l’entretien de ses restaurants, McDonald’s choisit des détergents of-frant le meilleur compromis d’hygiène et de respect de l’environnement.

Ainsi, la société JohnsonDiversey a un point fort : des produits dosésautomatiquement pour éviter des consommations inutiles et ainsi maî-triser le risque de surdosage qui se retrouverait dans les eaux usées. Deplus, les conditionnements de la gamme "Safepack", utilisée dans laplupart des restaurants, permettent d’utiliser la totalité du produit,donc d'éviter tout gaspillage de détergent. Cela représente,globalement,chaque année, 1,5 à 3 tonnes de produits chimiques économisés quine polluent pas inutilement.

Le système de distribution "Match Up" développé par Kay Chemicalpermet également un dosage automatique des produits. La bouteillede solution concentrée versée dans le distributeur automatique setransforme immédiatement en vaporisateur et permet un double gainenvironnemental : la réutilisation constante de produit et une économied'emballage. Ce système permet à chaque restaurant d'éviter l'utilisationde 108 vaporisateurs par an, soit une économie annuelle de plus de 16kilogrammes d’emballage. En 2006, pour les 565 restaurants utilisantces produits, cela équivaut à une économie de 7 tonnes de plastique etprès de 2 tonnes de carton. ■

es variations de tempéra-ture et les huiles de moteurdes véhicules provoquentl'usure des pistes de service

au volant (Drive) des restaurantsMcDonald's.

InnovationÀ l'occasion de la dernière réfectiondes pistes de ses deux restaurantsà Pamiers et Foix, Stéphane Piot,franchisé, lance un appel d’offresdébut 2007. Le groupe Colas luipropose un nouveau produit ré-cemment mis au point : un enrobéappelé le Végécol. Ce liant est éla-boré à partir de matières végétales,dont des granulés de colza. Sesatouts majeurs : une résistance auxhydrocarbures, une rigidité adap-table aux usages et une durée devie estimée à environ cinquante ans.Fabriqué à des températures en

deçà des procédés classiques, il aen outre l’avantage de permettredes économies d’énergie lors de safabrication et, de ce fait, de limiterles émissions de gaz à effet deserre. "Nous avons enfin un enro-bé qui résiste aux huiles de moteurdes voitures et qui est écologique !",déclare Stéphane Piot.

Enfin, en laissant transparaître lacouleur naturelle des granulats, leVégécol offre une plus-value esthé-tique intéressante.

À l’achat, le matériau reste pluscoûteux qu'un enrobé bitumeuxclassique : "Les qualités du produitrépondent tout à fait à notre pro-blématique : il n’y a aucun doute,c’est la réponse adéquate. La seulequestion, c’est le prix", rappelleStéphane Piot. Néanmoins, au vude la résistance annoncée, l’in-

vestissement reste intéressant surle long terme.

Des résultats attendusDepuis le 20 juin dernier, lesconsommateurs du restaurant Drivede Pamiers peuvent emprunter lanouvelle piste en granulés de colza.

Le Végécol présente des carac-téristiques techniques et uneavancée environnementale quipourraient répondre à une problé-matique récurrente des restaurantsDrive. Bien entendu, cette tech-nique étant encore peu développéeen France, les services techniquesdu siège de McDonald’s Franceattendent un retour d'expérienceet des résultats précis avant depouvoir envisager des recom-mandations d'utilisation pourd'autres restaurants. ■

RESS

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NATU

RELL

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Le colza remplace le bitume

Pour une meilleure performanceenvironnementale de ses construc-tions, McDonald's France s'imposedes règles de choix de matériaux.C’est notamment le cas du bois, quiconstitue désormais la charpentedes restaurants.

Initiée en 1994, la démarche conduiten 2007 à 400 restaurants bâtis surune structure en bois. En 2005, elledevient une norme : "Tous les res-taurants que nous construisonsaujourd'hui sont à ossature bois",commente Alain Velut, directeurConstruction nationale.

Le bois utilisé provient de forêts desVosges et d’Europe du Nord sui-vies et gérées durablement. Lesconstructions McDonald's jouentainsi un rôle dans l’aménagementéconomique et durable de cesterritoires.

GES et pouvoir isolantD’après le Bilan Carbone® deMcDonald's, la construction desbâtiments génère environ 7 % desémissions de gaz à effet de serre. Orle bois fixe une importante quantitéde CO2 capté lors de la photosyn-thèse et permet ainsi de luttercontre le réchauffement climatique.En effet, si la réalisation d’unepoutre en aluminium engendre

une émission de 327 kilos de CO2,la même poutre en bois permet,non pas d’émettre, mais de stocker95 kilos de CO2 (source : ENSTIB) !

Ce matériau est également excel-lent en matière d'isolation. Son uti-lisation contribue à la réduction dela dispersion d'énergie et ainsi aurespect de la réglementation ther-mique en vigueur (RT 2005), aumême titre que de nombreusesautres actions comme le choix decouleur du complexe d’étanchéitésur le toit des restaurants pourréduire l’absorption des ultra-violets, le recours aux énergiesrenouvelables, la mise en placede cellules régissant automati-quement l’éclairage en fonctiondu niveau d’éclairage naturel,l'utilisation de lampes à basseconsommationélectrique, etc.■

EAU

Pour des rejets d’eaux usées

conformes

Piste Drive du restaurant à Pamiers (09).

Des bacs à graissevoracesAfin de rejeter des eaux plus propres dans les réseaux d’assainissement,la réglementation impose aux restaurants de s'équiper de bacs à graisse.

Ces équipements assurent un premier traitement des eaux usées en lesdébarrassant des huiles ainsi que des matières lourdes et en suspension,ce qui facilite le traitement par les usines d'épuration. Leur fonction estdouble : d’une part, ils permettent de faire remonter à la surface lesmatières grasses par simple décantation ; d’autre part, les déchetsorganiques (morceaux d’aliments) retombent naturellement au fonddu bac et peuvent être récupérés. Ces matériels doivent être curésrégulièrement : entre 4 et 6 fois par an.

Expérience : la dégradation biologiqueFranchisé à Verdun, Jean-Michel Pergent va au-delà des obligationsréglementaires : "Dans mon restaurant, j'utilise un appareil qui injecterégulièrement dans le bac à graisse des souches bactériennes entrete-nues par un nutriment qui leur permet de se multiplier". Ce procédépermet de diminuer, en cas de mauvaise décantation, le risque derejet de graisses dans le réseau d'égouts. Autre avantage : le curagen'est effectué qu'une fois tous les trois ans (prévision), générant ainsiune économie non négligeable car chaque curage coûte environ 600euros. "Ainsi, le matériel et les bactéries sont amortis dès la troisièmeannée d'utilisation", conclut Jean-Michel Pergent. ■

LA PRÉSERVATION DES RESSOURCES EN EAU PASSE PAR LA QUALITÉ DES EAUX REJETÉES DANS LE RÉSEAU D'ASSAINISSEMENT. DANS CE DOMAINE, MCDONALD'S SATISFAIT À SES OBLIGATIONS RÉGLEMENTAIRES.

L

EAU

POUR RÉPONDRE À L’USURE DES PISTES DRIVE, LES RESTAURANTS DE PAMIERS ET FOIXCHOISISSENT D’UTILISER UN ENROBÉ COMPOSÉ DE GRANULÉS DE COLZA, UN PRODUITPERFORMANT ET ÉCOLOGIQUE.

EXPÉRIMENTATION

Produit d’entretien Kay Chemical.

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Les atouts de l’ossature bois

DÈS 1994, POUR CONSTRUIRE SES RESTAURANTS, MCDONALD'SFRANCE OPTE POUR LE BOIS, UNE RESSOURCE NATURELLE RENOUVELABLE ET RECYCLABLE.

37m3de bois utilisés pour la charpente d’un Drive

Environ

DÉPLOYÉ :

440RESTAURANTS

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20

agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

POUR CONSTRUIRE UN LOGICIEL DE MANAGEMENTENVIRONNEMENTAL QUIPERMETTE À LA FOIS DECOMPRENDRE LES ENJEUXÉCOLOGIQUES, DE S'AUTO-ÉVALUER ET D'AGIR, DIFFÉRENTES COMPÉTENCESONT ÉTÉ MOBILISÉES.TÉMOIGNAGES DESCONCEPTEURS DE L'OUTIL...

Delphine SMAGGHEManager Environnement

et Développement durable,McDonald’s France

Avec EcoProgress, notre volonté de

départ était de mobiliser franchisés,

managers et équipiers sur les

questions environnementales, sans

leur imposer de nouvelles contraintes

opérationnelles ou budgétaires.

Dès le démarrage du projet, nous

avons impliqué les franchisés.

Cela nous a permis de rédiger un

cahier d’expression des besoins

sur la base duquel, avec différents

départements du siège et Synergence,

nous avons construit le logiciel.

Thierry MARCConseiller Opérations nationales, McDonald’s France

EcoProgress devait proposer

différents outils de progression.

Pour les construire, nous avons

d’abord mesuré et collecté

différentes données techniques

sur de nombreux équipements

en restaurant. Par exemple, les

consommations d’électricité et les

temps de chauffe des différents

appareils de cuisine ont été utilisés

pour construire des plans

d’allumage. Ce travail était

indispensable à l'élaboration

d'outils personnalisables par

tout restaurant.

Josine SERAMYChef de projet, départementInformatique, McDonald’s France

EcoProgress répond à une forte

attente des franchisés : disposer

d'un outil simple de reporting et

de comparaison. Pour cela, nous

avons développé des applications

informatiques qui traitent les

données des restaurants et génèrent

automatiquement des courbes

de consommations, des plans

d’allumage… La confidentialité des

informations est garantie par un

système d'authentification

sécurisé. Le franchisé est autonome ;

il intègre et consolide lui-même

ses propres données.

Éric LE QUÉRÉDirecteur Systèmesd’Informations, Synergence

L’utilisation d’un logiciel comme

EcoProgress devait être simple

et pratique. Nous avons donc

travaillé à le rendre fonctionnel

et ergonomique. Les besoins des

restaurants sont traduits par

une structuration des données

au design attractif qui s’articule

autour de deux espaces : des

rubriques d’information et des outils

interactifs personnalisables.

Pour faciliter la navigation, l'accès

à EcoProgress se fait directement à

partir de McForYou, l'intranet

de McDonald's France.

Mohamed BICHERI, directeur d’exploitation des restaurants de Tours (37) consultant EcoProgress.

PERF

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TALE

En matière environnementale,McDonald's France poursuit troisobjectifs majeurs : réduire sesémissions de gaz à effet de serre,limiter son impact sur les ressourcesnaturelles et maîtriser les nuisancesoccasionnées localement par l'acti-vité des restaurants. Ces défisseront réussis si chacun s'impliquepour la préservation de la planète,

quotidiennement, dans chaque res-taurant. Pour accompagner cettenécessaire mobilisation, l'enseignedécide en 2006 de créer un outilinteractif : EcoProgress.

Au cours du dernier semestre 2006,le test auprès de dix franchisés d'uneversion prototype de l'outil permetaux concepteurs de préciser les be-

soins et contraintes des restaurants.La version finale est disponible enmars 2007. Depuis, chaque fran-chisé peut accéder à EcoProgress viaMcForYou, le réseau intranet deMcDonald's France.

Multifonctionnel, EcoProgressrépond à une triple exigence. "Enconcevant l'outil, nous voulions

prendre en compte trois dimensions :accroître l’information environne-mentale au sein de notre réseau,permettre aux restaurants de sesituer du point de vue de leurs pra-tiques environnementales et leurproposer des actions concrètespour progresser , explique DelphineSmagghe.

Les bonnes pratiquesgagnent du terrain !

SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL ECOPROGRESS

TémoignageCommanditaires et concepteurs

AFIN DE MOBILISER LES ÉQUIPES AUTOUR DE SES OBJECTIFS ENVIRONNEMENTAUX ET DE DIFFUSER LES BONNES PRATIQUES, MCDONALD’S FRANCE DÉVELOPPE UN LOGICIEL INNOVANT : ECOPROGRESS.EXPLICATIONS ET TÉMOIGNAGE D'UN UTILISATEUR ASSIDU.

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21McDonald’s EcoJournal 2007

agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

Information

Depuis la page d’accueil d’Eco-Progress, d’un simple clic, chaqueutilisateur peut accéder à onzerubriques thématiques décrivantles principaux enjeux environne-

mentaux qui concernent les restau-rants et les solutions développéespour y répondre :énergie,emballages,gaz frigorifiques, déchets, eau,jouets, nuisances, bâtiments, four-nitures opérationnelles, transportde marchandises et déplacements.Trois rubriques complémentairespermettent de découvrir l'actualitéenvironnementale de l'enseigne(EcoNews), consulter l'ensembledes résultats du Bilan Carbone® etobtenir des conseils en matière decommunication.

Auto-évaluationUne rubrique baptisée "J’agis"permetà chaque franchisé d'accéder à unespace de travail qui lui est propre etqui ne concerne que les restaurantsqu'il gère (grâce à une procédured'identification sécurisée).Premièreétape nécessaire : renseigner unefiche signalétique de son restauranten indiquant le type de bâtiment, lesheures d'ouverture, les énergies uti-lisées, la liste des équipements, etc.Ces caractéristiques peuvent avoirun impact sur les consommationsénergétiques et, de ce fait, doiventêtre prises en compte dans l'évalua-tion personnalisée des marges deprogression. "L'outil est interactif.Les données, comme l’électricité oules consommables, sont automati-quement renseignées à partir debases de données existantes et misesà jour tous les mois pour faciliter lesuivi des consommations de chaquerestaurant", explique Éric Le Quéré,directeur des Systèmes d'Informa-tion chez Synergence, l'agence encharge de la communication envi-ronnementale de l'enseigne.

Les util isateurs peuvent alorsconsulter des courbes généréesautomatiquement par EcoProgress

pour traduire les consommationsd'énergies (électricité, gaz, eau) et deconsommables (sacs-poubelle, bo-bines d’essuyage, produits d’entretien,serviettes). "Par exemple, nous pou-vons sui vre mensuellement lesconsommations d’eau, ce qui facilitele repérage d'une fuite éventuelle etsa réparation immédiate", témoigneMohamed Bicheri, directeur d'ex-ploitation des restaurants de Tours.Des comparaisons à des moyennesnationales, à des restaurants dits"comparables" (même bâtiment,même région climatique…), ou entrerestaurants d'un même franchisésont également disponibles. Chacunpeut ainsi se positionner et identifierles chantiers à ouvrir prioritairementpour réaliser des économies."EcoProgress nous permet de com-parer tous les restaurants que nousgérons en termes de consommationélectrique, d’eau et de différentsproduits d’entretien", poursuitMohamed Bicheri.

Progression

La rubrique "J'agis" propose égale-ment trois outils de progressionpour engager des actions concrètesdans les restaurants. D’abord, unaudit des bonnes pratiques environ-nementales permet d’obtenir undiagnostic précis des bonnes etmauvaises pratiques des restau-rants ; une fois réalisé, il est utilisépour évaluer les consommations"idéales" et les marges de progrès.Ensuite, un guide des bonnes pra-tiques donne des conseils adaptésaux différents postes de consom-mation. "EcoProgress nous offre lesoutils de sensibilisation des équipesaux bons gestes environnementaux",explique Mohamed Bicheri. Enfin, ilpermet de créer des plans d’allumagepersonnalisés à partir de la liste deséquipements de cuisine et du profild'activité du restaurant (voir page 9).Une rubrique complémentaire pré-sente d’autres pratiques vertueuses,

notamment en matière de collectedes piles usagées et de réductiondes nuisances olfactives.

Au fil des mois,EcoProgress est de plusen plus utilisé."Nous sommes très sa-tisfaits de l'outil, dans sa présentationet dans son utilisation", assure BernardSimmenauer, franchisé à Tours."C’estun outil inespéré qui nous permetaujourd'hui d'avoir un regard quenous n'avions pas auparavant sur lesbonnes pratiques environnementales",poursuit Mohamed Bicheri. Avecl’aide des conseillers régionaux, etgrâce à la programmation de classesà distance (voir article ci-contre),McDonald’s France a pour objectifd'élargir l'utilisation d'EcoProgress àl’ensemble des franchises. "À l'échellerégionale, nous procéderons à unpremier bilan en sondant utilisateurset non-utilisateurs. Ensuite, nouscommuniquerons à nouveau sur cetoutil, via nos programmes de forma-tion, afin de conseiller et d’accompa-gner les franchisés", explique CyrilleRoux, conseiller à Toulouse.

Dès l'année prochaine, le déploiementdevrait atteindre tous les restaurants."Un enrichissement de la versionactuelle d’EcoProgress est en cours etdevrait nous permettre de proposer denouveaux outils opérationnels deprogression", conclut DelphineSmagghe. ■

Espace personnalisé d'auto-évaluation et de progression des restaurants.

Classesà distance

Pour faciliter l’appropriationd’EcoProgress par les équipes,des séances de formation àl'outil sont proposées depuismars dernier aux conseillersrégionaux, franchisés et direc-teurs de restaurants. En la ma-tière, McDonald’s innove enprogrammant des Classes àDistance.

Il s’agit de salles de classeouvertes sur Internet. Chaqueparticipant peut y entrer "vir-tuellement" depuis son postede travail informatique. Pourcela, il lui suffit de se munird’une webcaméra, d’unmicrophone et d'un identi-fiant et mot de passe. Depuisson bureau à Guyancourt,Delphine Smagghe y présenteles différentes fonctionnalitésd'EcoProgress. Où que l'on setrouve, chacun peut visualiserl'utilisation de l'outil, écouterles explications et poser desquestions. Les interventionspeuvent être orales – en utili-sant le microphone – ou écritesà l’aide du chat disponible viale logiciel. "La fonctionnalité estintéressante : elle permet decommuniquer avec les autrestout en suivant ce qui se passesur l 'ordinateur", relateFrédéric Géhin, franchisé àSemécourt (Moselle).

Ces sessions de formation sonttrès appréciées par les utilisa-teurs : "Les classes à distance,quel que soit le sujet, je suispour ! Cela évite des déplace-ments et nous mobilise juste letemps de la séance", témoigneJérôme Cabanel, franchisé àLure (Haute-Saône). Dernierclin d'œil à la fin de chaqueclasse : les émissions de CO2

non émises sont calculées."Aujourd'hui, pour les 13classes réalisées auprès de 47personnes formées, 12 500kilomètres n'ont pas été par-courus et 1,5 tonne de CO2 n'apas é té émise dans l 'a t -mosphère !", conclut DelphineSmagghe. ■

DEPUIS FÉVRIER 2007, PLUSIEURS FRANCHISÉS ET DIRECTEURS UTILISENTECOPROGRESS. CERTAINS SONT DÉJÀ TRÈS ASSIDUS. PREMIÈRES IMPRESSIONS,TRÈS ENCOURAGEANTES...

Amédée JEGOFranchisé à Coquelles

EcoProgress permet de lutter

contre le gaspillage et les mauvaises

pratiques : thermostats mal réglés,

surconsommations de papier,

mauvaise gestion des déchets, etc.

Pour les équipes, il permet une

prise de conscience sur un enjeu

important : préserver l'environ-

nement, tout en optimisant la

gestion du restaurant.

Les conséquences sur le Bilan

Carbone® seront immédiates.

L'intérêt, c'est de pouvoir s'auto-

évaluer puis d’accéder à des

propositions d'actions concrètes

pour progresser.

Christian-Michel FENETFranchisé à Bagnolet

Intéressant et innovant,

EcoProgress répond à deux

enjeux : environnemental et

économique. Allier économie et

environnement nous intéresse

tous. De plus, jusqu’à présent,

nous n'avions pas de possibilité

de comparaison entre restaurants

en termes de consommation

d’électricité, d’eau et de produits

d’entretien ; aujourd'hui, ces outils

existent sur EcoProgress et nous

permettent de nous situer, y compris

nationalement.

Christian PICQUAERTFranchisé à Toulon

EcoProgress ouvre plusieurs

champs d’action : consommations

énergétiques, emballages, déchets,

etc. La volonté de McDonald's

en France est d'œuvrer pour

l’environnement et de fédérer les

équipes dans ce sens. À l'échelle

du restaurant, nous appliquons

le guide des bonnes pratiques

environnementales et assurons un

suivi de sa mise en œuvre par des

réunions mensuelles. Ainsi, nous

communiquons les résultats obtenus

et maintenons la mobilisation.

Hervé DELBARREFranchisé à Caen

EcoProgress est un outil

extraordinaire pour nous. Les

directeurs de restaurants ont une

activité très dense, au rythme des

pics d'activité de la journée, qui

leur laisse peu de temps disponible.

EcoProgress leur permettra de

prendre du recul et les aidera à

analyser les consommations

d'eau, d'électricité et bien d’autres

choses. Avec le directeur

d'exploitation, nous souhaitons

les accompagner en la matière.

TémoignagesUtilisateurs

11%d'économie d'électricité d'avril à juillet 2007pour les 10 franchisés les plus utilisateurs d'EcoProgress par rapport à la même période en 2006

ECOPROGRESSEN CHIFFRES

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ATIO

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c22

agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

Jean-Pierre PETIT (PDG McDonald's France), Jean-Michel MÉRIEUX, Jean-Marc THOUVENOT, Daniel BERTHEAU, Pierre LOIRET-FOURNIER (franchisés) - Universités d'été 2007 à Sainte-Maxime.

Chaque pays où McDonald's est pré-sent jouit d'une grande autonomiefondée sur l'implantation locale dechefs d'entreprise : les franchisés.Depuis son origine,McDonald's créeavec eux un système vertueux quiconcilie deux logiques en apparencecontradictoires : une grande adap-tation aux contraintes locales etquelques normes à respecter pourpréserver l'unité de la marque.

FonctionnementUne institution de type mutualisteet coopératif regroupe les franchisés :le GIE (Groupement d'intérêt éco-nomique). Pour les représenter, unbureau exécutif est composé de dixfranchisés élus par leurs pairs et d'unreprésentant de McDonald's France.La mutualisation s'opère par la miseen commun, au sein du GIE, de 4 %du chiffre d'affaires de chaque res-taurant,destinés aux investissementsmarketing et communication. La co-opération se met en œuvre grâce àquelques principes : des décisionsvotées, au minimum à la majoritésimple ; un bureau exécutif élu

annuellement ; des groupes de ré-flexion où tous les acteurs concernéssont représentés. Toutes les décisionsfont ainsi l'objet de concertationsentre McDonald's France et le GIE etconduisent à une gouvernance équi-librée.Ce dispositif est complété par descommissions thématiques compo-sées elles aussi de franchisés élus etde départements du siège. La poli-tique de l'entreprise y fait l'objetd'un travail coopératif dans différentsdomaines clés : achats, ressourceshumaines, opérations, construction,informatique…

"Ces instances génèrentdes forces qui émanentdu franchiseur et desfranchisés. L'objectif estde parvenir à un bon é-quilibre.C’est un systèmeassez exceptionnel",déclare Daniel Bertheau,président du GIE deMcDonald's France. "Lesfranchisés ont un pouvoirdécisionnaire réel quiinfluence les stratégiesde la marque", poursuit VincentQuandalle, vice-président directeurdu réseau de McDonald's France. Lanature du processus conduit à desstratégies vertueuses, notammenten matière de développementdurable : des décisions courageusesimpactant la production ou l'exploita-tion sont partagées entre McDonald'sFrance et les franchisés et sont dé-ployées beaucoup plus rapidementque dans d'autres entreprises.

SolidaritéAu-delà du "contrat de franchise", larelation est fondée sur la confiancemutuelle. La solidarité s'exprime tout

particulièrement aumoment des crises."Lorsqu'un franchisése trouve en situationéconomique difficileou lorsque la marquetraverse une crisenationale, l'entraideentre le franchiseur etles franchisés est aurendez-vous", confieDaniel Bertheau.

Cette relation privilégiée conduit àdes décisions qui sont partagées,incarnées et amplifiées. "Parce qu'ilssont des chefs d'entreprise, les fran-chisés ont une vision de long terme.Cela entraîne une responsabilisationpermanente de notre marque,notamment sur l'environnement",indique Vincent Quandalle.

Créativité La richesse du réseau tient au fait quede nombreuses idées viennent duterrain, sont testées localement etéprouvées opérationnellement,avant d'être déployées. "Le Big Mac a

été inventé par un franchisé", pré-cisent d'une même voix DanielBertheau et Vincent Quandalle. Il enva de même pour les EcoEquipiersengagés à Rennes, ou les cuves decollecte des huiles usagées lancées àSaint-Raphaël. "Un réseau commele nôtre génère une force créative trèspuissante, où 267 chefs d'entreprisefont constamment évoluer les choses",confirme Daniel Bertheau.

Une culture de l’innovation et de laprise de risque anime le réseau.À titre individuel,chacun se sent unevolonté de faire progresser collecti-vement la marque, les franchisésbien sûr, mais aussi les plus de43 000 salariés des restaurants."L’énergie qui se dégage est gigan-tesque !", s'exclame VincentQuandalle. Une énergie liée auxdéfis d'une entreprise qui doit satis-faire quotidiennement plus d'unmillion de repas, en toute qualité etsécurité alimentaire et en ayantl'intuition d'être exemplaire sur leplan environnemental. ■

UNSYSTÈME

EXCEPTIONNELOÙ DES FORCESÉMANENT DUFRANCHISEURET DES FRANCHISÉS

>Daniel BERTHEAUFranchisé à Brive (19)Président du GIE McDonald’s France

LOIN DES CLICHÉS ET DES IDÉES REÇUES, LES RESTAURANTS MCDONALD'S EN FRANCE SONT GÉRÉS PAR 267FRANCHISÉS. ENTRE L'ENTREPRISE NATIONALE ET CES CHEFS D'ENTREPRISE, UN MODE DE GOUVERNANCETRÈS ORIGINAL CRÉE LES CONDITIONS DE LA RÉUSSITE DE TOUS.

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McDonald’s et son réseau en France : une relation

en toute franchise !

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23McDonald’s EcoJournal 2007

n Europe, McDonald's estprésent dans 41 pays.Tous sont concernés parla problématique envi-ronnementale. Certainsmettent en œuvre des

stratégies très développées, selon lecontexte et les sensibilités locales,comme par exemple la France, leRoyaume-Uni, l'Allemagne, la Suèdeou encore la Suisse.McDonald's Europe contribue à ce quechaque structure nationale progresseà son échelle. "L’environnement estapparu très tôt comme un enjeu clésur lequel notre entreprise s'est en-gagée à l'échelle européenne, aumême titre que l'emploi ou la santé",précise Pierre Woreczek, vice-prési-dent en charge de la marque et de lastratégie pour McDonald's Europe.En la matière, l'enseigne conduitune double approche : conjuguer lesinitiatives des pays à une stratégieeuropéenne. "Nos structures natio-nales ont déjà beaucoup travaillé surles questions environnementales enfonction des enjeux particuliers despays où elles sont présentes.Parallèlement, l’Europe construitune feuille de route là où son rôle estessentiel, comme la chaîne d'appro-visionnement,les matières premières,les emballages, les équipements, letravail relationnel avec les organisationsnon gouvernementales…", com-mente Pierre Woreczek. Cette doubleapproche permet de conserver lepragmatisme indispensable à uneaction locale, tout en maintenantune forte sensibilisation à l'échelledu continent.

Échange de bonnes pratiques

Par une collaboration étroite avecles pays, le rôle de McDonald's Europeest de faciliter le partage des bonnespratiques afin de donner la possibilitéà l’ensemble des structures nationalesde s’inspirer des expériences réussies.Pour autant, il ne s'agit pas toujoursd'adopter une réponse unique. Parexemple, en matière de gestion desdéchets d'emballages abandonnés,différentes approches sont conduitesaujourd'hui et peuvent faire l'objetd'un partage d'expériences entre lespays. Néanmoins, chaque pays restelibre de choisir celle qui lui paraît laplus efficace, compte tenu de sa spé-cificité locale.

"Notre rôle est également de nousappuyer sur les talents existant dansles différents pays pour conduire desréflexions sur des sujets majeurs etconstruire des recommandations eu-ropéennes", indique Pierre Woreczek.C'est le cas actuellement de la luttecontre le changement climatique.

Comment évaluer les émissions deGES ? Quel système d’évaluationcommun à l’ensemble de l’Europe ?Est-il pertinent d'adopter un objectifcommun ? Autant de questionsposées à l'échelle européenne sur labase des expériences nationalesmenées, notamment françaises.

L'Europe dans le monde

En matière environnementale, denombreux enjeux nécessitent d'êtretraités à une échelle non plus seule-ment nationale ou européenne, maisbien mondiale. Chez McDonald's, laquestion se pose. Avec l’Australie,l'Europe est probablement l'une desstructures les plus avant-gardistes surles questions écologiques. Il est donclégitime de souhaiter que l’Europepuisse inspirer le système mondialsur un certain nombre d’initiatives.La question de la chaîne d'approvision-nement – qui touche aux productionsagricoles, à l'exploitation de matièrespremières, aux stratégies d'ache-minement… – en est un exemplefrappant, car ces enjeux s'exprimentde l'échelle la plus locale à l'échellemondiale. Le travail de partage estdéjà en cours, à travers des structuresinternationales d'échange d’exper-tises et de bonnes pratiques."Comptetenu de notre avancée, j’espère quel’Europe jouera un rôle dans le sys-tème mondial. De nombreusesinitiatives vertueuses créées locale-ment sont déjà largement partagéeset diffusées globalement", conclutPierre Woreczek. ■

Europe :objectifs communset partage d'expériencesGO

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À L'ÉCHELLE EUROPÉENNE, MCDONALD'S REVENDIQUE SA RESPONSABILITÉ ENVIRONNEMENTALE ET S'INSPIRE DES STRATÉGIES NATIONALES POUR DÉFINIRLES LIGNES DIRECTRICES D'UNE ACTION GLOBALE.

agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

Un Comité Environnementpour créer de la transversalitéGO

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Lancé en 2006 à l'initiative du département Environnement, le comité Environnement est une instance detravail pluridisciplinaire et multi-acteurs qui s'intéresse aux projets environnementaux envisagés parMcDonald's France dans tous les domaines : énergie, déchets, management environnemental…Il est composé de franchisés — souvent membres des commissions thématiques (voir page ci-contre) —et de collaborateurs du siège issus des départements Construction, Equipement, Opérations, Achats…Il est conduit selon une logique de projet. Participants, fréquence des réunions, nature des travaux…le fonctionnement du comité s'adapte aux besoins spécifiques des thématiques abordées. "Les franchiséset les départements qui participent à nos travaux ne sont pas toujours les mêmes. Les participantsvarient selon la nature des projets conduits et leurs centres d'intérêt environnementaux particuliers",explique Delphine Smagghe. Ainsi, le comité Environnement s'intéresse à des projets qui peuvent émaner du département Environnementou d'idées suggérées par des franchisés. "Par la création de ce comité, notre objectif était d'impliquer opé-rationnellement les acteurs de l'enseigne dans la préparation, le suivi et l'évaluation des projets. Cela nouspermet de travailler en concertation et ainsi de mieux prendre en compte les contraintes de chacun",poursuit Delphine Smagghe, "…jusqu'à ce que les résultats permettent de prendre une décision quantà son déploiement ou à son abandon".Fin 2006, le comité Environnement a, par exemple, étudié le projet EcoProgress (voir pages 20 et 21), bienavant la mise en ligne de l'outil. Ce travail a notamment permis aux concepteurs d'apporter desmodifications utiles, notamment en matière d'indicateurs énergétiques. Actuellement, il s'intéresse au projet de tri sélectif des déchets en restaurant (voir page 28), dont la miseen œuvre pourrait être envisagée en 2008. Il compte la participation de franchisés issus des commissionsAchats et Construction et des départements dédiés à ces mêmes compétences. ■

Pierre WORECZEKVice-président Marque-StratégieMcDonald’s Europe

Bien que son impact soit différent d'un restaurant, le siège socialde McDonald's France contribue aussi à la démarche environne-mentale de l'enseigne. Ainsi, en 2005, un Bilan Carbone® spécifiqueest réalisé et des indicateurs de suivi des bonnes pratiques sont misen place, autour de quatre axes de progression.

Consommation énergétiqueComme dans les restaurants, un plan d’allumage est mis en œuvrepour l’ensemble des bureaux du siège. Jusque-là, l’extinction deslumières était laissée à la bonne volonté des collaborateurs. De sep-tembre 2006 à juin 2007, les câblages sont modifiés pour permettreune extinction automatisée sur la base des horaires d’ouverture deslocaux. Ainsi, de mars à août 2007, la consommation d'électricité de22 heures à 6 heures diminue d'environ25 % par rapport à 2006. Par ailleurs, en ajustant l’ensemble des pa-ramètres de chauffage et de climatisationet en veillant au bon fonctionnement dela Gestion Technique Centralisée, deséconomies de l’ordre de 8 % sont réaliséesde 2006 à 2007, dans les mêmes conditionsde confort des collaborateurs. "Noussommes sur la bonne voie. À présent, ilfaut poursuivre ce travail aux postes deconsommation qui ne sont pas encore pré-cisément mesurés", indique BrunoGoasdoué, responsable du projet audépartement Services généraux.

Tri des déchetsDepuis le 1er janvier 2007, le siège social de McDonald’s France valo-rise le papier et le carton. Les bureaux et locaux de reprographie sontéquipés de poubelles ou de conteneurs permettant le tri. Ainsi, aucours du premier semestre 2007, environ 14 tonnes de papier et car-ton sont valorisées. Un résultat encourageant qui devrait progresser parune meilleure sensibilisation du personnel. "On a parfois coutume depenser que l’environnement coûte cher. Pourtant, dans notre cas, lecoût du traitement des déchets est presque équivalent à unesituation sans tri sélectif, tout en faisant un geste pour l’environnement.C’est très satisfaisant", s’enthousiasme Bruno Goasdoué. Un collec-teur de piles usagées est également à la disposition des collabora-teurs depuis 2002 ; de février à juillet 2007, il permet la collected’environ 50 kg de piles.

Déplacements professionnelsAfin de mesurer les progressions potentielles, un indicateur de suivides déplacements professionnels est mis en place en mai 2007. Celui-cipermet le comptage des voyages effectués, selon le mode de transportet le type de trajet. L'objectif est d'inciter les collaborateurs à privilégier le train, modemoins générateur de GES, à chaque fois que les distances parcourueset les contraintes professionnelles le permettent. Aujourd'hui, la moitiédes déplacements nationaux des collaborateurs est effectuée en train.

Gestion du papierLe siège de McDonald's France choisit le papier recyclé, une démarchecomplétée par la sensibilisation des collaborateurs à réduire leursconsommations individuelles. ■

Tri du papier dans les bureaux McDonald’s France.

Bruno GOASDOUÉResponsable techniqueServices générauxMcDonald’s France

Les bonnes pratiquesdu siègeM

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Page 24: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

C24

agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

Quels apports voyez-vous à la participation d'acteurs depoints de vue différents à la démarche de concertationde McDonald's ?

M-A. S. : Le fait que ce processus fasse intervenir des acteurs

d’horizons différents est riche en enseignements. Toutes

les parties prenantes étaient présentes : du consommateur

qui souhaite des emballages pratiques aux organismes

publics, en bout de chaîne,

qui préconisent le minimum de

déchets. L’intérêt est de pouvoir

échanger et confronter des

points de vue différents, voire

opposés.

D’après vous, quelle est la légitimité de McDonald’s à se préoccuper de la problématique des déchetsabandonnés ?

F. J. : Une notion qui peut être

extrapolée pour cette probléma-

tique, c’est la responsabilité

élargie du producteur.

Le producteur de biens de

consommation ne doit pas

se préoccuper uniquement de

vendre un produit ; il doit aussi

s’inquiéter du devenir de ce

produit après son utilisation,

même si ce n’est pas lui qui

l’utilise. De mon point de vue,

il est tout à fait légitime que

McDonald’s mette en œuvre

cette démarche.

Parmi les solutions évoquéeslors de la concertation, queretenez-vous ?

M. S. : Toutes les solutions sont imbriquées. L’important

est d’agir en cohérence, avec tous les acteurs, dans un

souci de coordination des actions menées. À partir du

moment où les citoyens sont motivés, il n’y aurait rien de

pire que de les bloquer dans leur évolution comportementale.

Ce serait comme de leur demander de trier leurs déchets

ménagers sans mettre en œuvre une filière de recyclage

en aval. Cela n'aurait pas de sens.

Comme les processus d'information, de consultationou de négociation, la concertation est l’une desméthodes relevant de la démocratie participativeet du débat public. Elle est utilisée pour traiter desproblématiques complexes dans lesquelles plu-sieurs types d'acteurs sont en jeu, avec des enjeuxet des intérêts différents. Les processus deconcertation permettent donc de mettre en débatles points de vue pour construire, à un momentdonné, les meilleurs scénarios de solutionspossibles entre les parties.

ComplexitéLe problème est difficile. "Il concerne en premierlieu les clients, qui abandonnent des déchets surla voie publique", commente Sophie Marcilly,habitante de Dijon ayant participé à la démarche.Il concerne aussi de nombreux autres acteurs :restaurants proposant des repas en vente à em-porter, services de collectivités locales chargésde la propreté,fabricants d'emballages,organismesspécialisés, associations, etc. "Un des intérêts dela concertation est de faire prendre conscienceaux acteurs que la situation que l’on vit actuel-lement est la résultante de la complexité de laproblématique", souligne Benjamin Cléry, chefde produits Marketing chez McDonald's France.En outre, aucune solution technique seule nepermettrait de bien régler le problème car toutprogrès sera nécessairement de nature socio-technique, c'est-à-dire faisant interagir des élé-ments techniques, mais aussi commerciaux etd'évolution des comportements des clients.Cet ensemble de facteurs relève bien des processusde concertation. "Nous avons engagé cette dé-marche car il était nécessaire de nous enrichir desapports des différents acteurs pour mieux définirla problématique, affiner le diagnostic et faireémerger des solutions opérationnelles répondantau défi posé", explique Éric Gravier.Chargé d’étudesau département Développement durable del’Association des Maires de France, GrégoryMascarau approuve :"Comme toutes les questionsenvironnementales, la problématique des déchetsabandonnés mêle un ensemble d’acteurs auxresponsabilités partagées.”

Parties prenantesEngagée en décembre 2006 avec le soutien duministère de l’Écologie et du Développementdurable (actuel Medad), la démarche fédère tousles acteurs concernés, "qu'il s'agisse de celui quifabrique l’emballage, de celui qui l’émet, de celuiqui le jette, de celui qui le trouve ou de celui qui letraite", détaille Samuel Mathez, directeur d’ex-ploitation McDonald’s à Dijon.

Dix-huit consommateurs représentatifs de laclientèle de McDonald's et des comportementsvisés participent. Côté institutions, des acteursde natures diffé-rentes apportentleur concours : col-lectivités locales(municipalités deDijon et d'Albert,C o m m u n a u t éd’agglomérationdu Grand Dijon,Communauté decommunes du Paysdu Coquelicot),Association desMaires de France,Ademe Bourgogneet Picardie, Eco-Emballages, Fédération Départementale desSyndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA) de laSomme, un industriel agroalimentaire(Bonduelle), un fabricant de poubelles (PlasticOmnium Systèmes Urbains) et des associationsconcernées par la problématique (Nature etProgrès Côte-d'Or, sociétés de chasse et de pêche,club de cyclotourisme à Albert). Des équipesMcDonald's, tant du siège que des restaurants,s'impliquent également (départementsEnvironnement, Marketing, Opérations et Achatsdu siège ; restaurants de Dijon et Albert : franchisé,directeurs d'exploitation et de restaurants, char-gés de clientèle et de communication, équipiers,chargé de propreté) ainsi que le fournisseur(Perseco) et un fabricant (CEER Schisler) d’embal-lages de McDonald's. "Nous sommes très satis-

faits d’être associés à cette démarche car notreintérêt est de comprendre les obligations de notreclient", assure David Schisler, président du direc-toire de CEER Schisler. Enfin, un psychologue socialspécialiste des sciences du comportement apporteson expertise.

Dijon et Albert, sites pilotesPour conduire les différentes phases, McDonald'sretient deux villes dans lesquelles franchisés etéquipes sont particulièrement impliqués enmatière environnementale : Dijon (Côte-d’Or)et Albert (Somme). Avec ses 250 000 habitants,Dijon est une ville offrant sept restaurants de dif-férents types, situés en centre-ville, centre com-mercial, zones résidentielles et périphériques ; ellerencontre tous les problèmes liés aux déchets enmilieu urbain. La ville d'Albert, quant à elle, compte11 000 habitants et un seul restaurant ; des nui-sances spécifiques à la ruralité du territoire s'yexpriment,comme les déchets abandonnés dansles champs agricoles environnant la ville.

Phase 1 : consultationEn décembre 2006 et janvier 2007, trente clientsde McDonald's et cinq personnes représentativesdes publics subissant les nuisances (chasseurs,pêcheurs, randonneurs, agriculteurs et industrielsagroalimentaires) sont interviewés individuel-lement. Les apports de cette phase permettentde comprendre les interactions entre le com-portement d'abandon de déchets par les clientset l'action des autres acteurs de la concertation.Si ces entretiens ne permettent pas de dire qu'ilexiste un "jeteur type", une image de celui-ci esten revanche répandue : les jeunes garçons. Lesraisons invoquées au comportement incriminésont très diverses :manque de présence et formatsinadaptés des poubelles publiques, excèsd'emballages une fois le repas achevé, format desemballages peu pratiques à jeter, importance del'esthétique du lieu où l'on se trouve et du regarddes autres, différence entre comportements in-dividuels et de groupe, manque de civisme etfacilité à se débarrasser d'une gêne.Quant aux nuisances vécues, elles sont essentiel-lement visuelles. Elles impactent des riverains derestaurants et des personnes pratiquant des loisirsproches de la nature (marches et randonnées,chasse, pêche). Elles constituent aussi une chargefinancière pour les collectivités chargées de lescollecter et de les traiter. "Clairement identifiés,les emballages abandonnés nuisent aussi à l’imagede notre entreprise", déplore David Baros, respon-sable opérationnel chez McDonald’s Dijon.Certaines productions agricoles peuvent égale-ment être compromises si elles sont souillées pardes déchets."Pour répondre au cahier des chargesdes industriels agroalimentaires, certainsagriculteurs doivent laisser incultivées une partie

des terres à proximité des axes routiers", regretteGabriel Vaudray,agriculteur et président de l’asso-ciation Nature et Progrès Côte-d’Or.

Phase 2 : concertationTrois séances de concertation d'une journée sontconduites de février à juin 2007 : deux à Dijonet une à Albert. La technique de débat choisieest celle de l'évaluation interactive : les groupesse réunissent plusieurs fois au cours des séances.Tous — experts, institutions et clients — sont misen présence de manière à prendre en compte leurscontraintes et systèmes de valeurs individuels. Lesinteractions au sein du groupe permettent ainsi dedébattre et d’explorer les options envisageables."Grâce à cette confrontation socio-cognitive, onarrive à formuler des idées qui vont au-delà des

TémoignagesInstitutions publiques à Dijon

Frédéric JAN et Martine SFEIRAdeme Bourgogne

UNEDÉMARCHE

NÉCESSAIREPOUR NOUSENRICHIR DESAPPORTS DESDIFFÉRENTS ACTEURS

>

Déchets d'emballages abandonnés

CONC

ERTA

TION

POUR TRAITER LA QUESTION DES DÉCHETSABANDONNÉS, MCDONALD'S FRANCE ENGAGEUN PROCESSUS DE CONCERTATION AVEC TOUSLES ACTEURS CONCERNÉS.

McDondéma

Qu’est-ce qui vous a amené àvous préoccuper du problèmedes emballages abandonnés ?

S.D.: Je suis particulièrement

sensibilisé aux problèmes environ-

nementaux. C’est une sensibilité

personnelle et familiale. Or,

promeneurs, coureurs, chasseurs,

pêcheurs,… savent que nos espaces

subissent des pollutions générées

par des comportements inaccep-

tables. Trop souvent, les services

municipaux trouvent des embal-

lages sur le sol ou naviguant sur

nos étangs. Ce n’est pas acceptable

et c’est pourquoi j’ai décidé d’agir.

De votre point de vue, McDonald's est-il légitime à s'en préoccuper ?

S.D.: Non seulement il est légitime, mais je pense qu’il en a

le devoir. Même si le consommateur est responsable de son

comportement, McDonald's ne peut pas se désintéresser du

devenir de ses emballages. Au final, le coût de la pollution

générée est supporté par les pouvoirs publics. Si rien n’est

fait, ces derniers seraient fondés à envisager des mesures

contraignantes. Je suis donc heureux que McDonald's ait

décidé de se saisir du problème.

Le processus de concertation engagé est-il un moyen efficace pour y répondre ?

S.D.: La concertation a le mérite de mettre tous les acteurs

autour de la table, y compris, dans un secteur rural comme

le nôtre, les représentants des randonneurs, chasseurs,

pêcheurs, ou agriculteurs. En outre, la concertation sera

efficace si elle se traduit par des solutions concrètes.

Quelles pistes de travail retenez-vous à ce stade du processus ?

S.D.: Je suis conscient de la complexité du problème. La

solution sera sans doute plurielle. Je pense qu’il y a une

piste qu’il faut expérimenter en priorité : la consigne des

emballages. C’est à la fois responsabilisant et incitatif.

C’est d’ailleurs ce que j’avais proposé, via une proposition

de loi, pour les bouteilles de bière en verre qu’on retrouve

aussi un peu partout.

Souhaitez-vous poursuivre une collaboration avecMcDonald's en phase de test des solutions ?

S.D.: Absolument. J’ai véritablement à cœur que des solutions

concrètes soient rapidement expérimentées pour être ensuite

généralisées.

TémoignageCollectivités à Albert

Marie-AntoinetteDE SZCZYPIORSKICommunauté d'agglomération dijonnaise

Stéphane DEMILLYMaire d'Albert (Somme) Député de la Somme

86participants au processus de concertation

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25McDonald’s EcoJournal 2007

agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

simples remarques. C’est justementgrâce aux idées des différents acteurs que l’onparvient à des consensus à partir desquelson élabore des solutions", explique FabienGirandola, psychologue social à l’universitéde Bourgogne.

Une attention toute particulière est portéeà l'accueil des participants. "Comme laqualité de l'animation, cela a contribué àun travail très constructif et productif",commente Benjamin Cléry. "J'ai été im-pressionnée par la diversité des profils etpar les moyens mis en œuvre pour traiter lesujet", poursuit Marie-Pierre Aït-Benider,manager Opérations nationales chezMcDonald's France. "Il y avait toujoursquelqu'un pour répondre à nos questions",

apprécie Sébastien Goux, agent chezPropVert, prestataire chargé de la propretédes restaurants de Dijon et leurs alentours.

Premiers résultatsAlors que — pour de nombreux autres sujets— il est souvent difficile de parvenir à uncompromis sur la problématique de travail,celle des déchets abandonnés est viteclaire et ne révèle pas d'affrontement delogiques entre les parties engagées. Elle peuts'exprimer de la façon suivante : la chaînecomplète est en cause car "l’emballageabandonné n'est que le geste final : avantcela, interviennent le circuit de fabrication,la matière première de l’emballage, la façondont il est distribué et géré", rappelle Jean-

Louis Maffre, franchisé à Albert. Le gested'abandon relève de la facilité à se séparerrapidement d'un déchet qui aujourd'hui n'apas de valeur, un comportement qui évolueselon le contexte, la propreté et l'esthétiquedu lieu dans lequel on se trouve.

En matière de solutions, le groupe propose68 pistes (voir pages 12 et 13)."Il n’existe pasde solution miracle ; plusieurs doivent êtremises en œuvre pour résoudre le problème",affirme Christophe Buisset, président de laFDSEA de la Somme."Nous étudions ac-tuellement les nombreuses pistes proposéesdans l'objectif de sélectionner les pluspertinentes pour les tester en restaurant,puis prendre la meilleure décision", conclutDelphine Smagghe.Affaire à suivre. ■

Le Predit est un programme interministérielde recherche, d’expérimentation et d’inno-vation dans les transports terrestres conduitpar les ministères chargés de la recherche,des transports, de l’environnement et del’industrie, l’Ademe, Oséo et l'ANR. En2005-2006, il conduit une large démarche deconcertation sur le transport de marchan-dises. "La consultation-forum a réuni denombreux acteurs qui ont eu à cœur defaire partager leurs visions et de travailler,ensemble, à orienter les voies de progrès dufret français", témoigne Bernard Duhem,secrétaire permanent du Predit. "Nous avonsparticipé aux séances de concertation deseptembre et octobre 2006", explique LucServeau. "Ces démarches ont l'avantaged'ouvrir l'esprit des acteurs, donc de prépa-rer la mise en place de solutions concertéesdans la société", conclut Willy Brette. ■

En juin 2005, la Ville de Paris engage l’éla-boration de son Plan Climat, un ensemblede mesures destinées à agir contre le ré-chauffement climatique. Dans ce cadre, unephase de large concertation a été conduiteen 2006 avec tous les acteurs locaux, dansl'objectif de définir des actions concrètescontribuant à réduire les émissions de gazà effet de serre d’ici à 2050. Elle s’organiseautour de la question "Quel temps fait-ondemain ?" au travers de conférences-débatset de rencontres participatives. "Nous avons65 restaurants à Paris et sommes engagésdans la lutte contre le changement clima-tique. Il nous semblait donc intéressant departiciper au débat", explique DelphineSmagghe. "Au sein de l’atelier ‘activitéséconomiques’, nous avons échangé sur lerôle des entreprises et avons proposé desactions prioritaires". Les propositions del'ensemble des acteurs de la concertationseront prises en compte dans l’élaboration duPlan Climat de Paris, publié cet automne. ■

CONC

ERTA

TION McDonald's et L.R. Services

participent à une concertation nationale surle transport demarchandises

CONC

ERTA

TION

McDonald's participe au processus d'élaboration duPLAN CLIMATPARIS

ald's s'engage dans lesrches participatives

31heures de débat et de concertation

ensemble

BOUDOULAYE GANOU Directeur de sitesMcDonald’s Dijon

"réunir des acteurs dontl’intérêt est différent pourélaborer des solutions communes"

écoute

BENJAMIN CLÉRY Chef de produits Marketing McDonald's France

"une démarche d'écoute et d'ouverture" ▼

échelles

GRÉGORY MASCARAUChargé d'études Développement durable Association des Maires de France

“Une problématique nationale et des solutions locales" ▼

68pistes de solutions proposées

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agir en bonne agir en bonne gouvernancgouvernance

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Depuis plusieurs années, McDonald'sFrance conduit une action environ-nementale volontariste dans l'objectifde limiter l'impact de son activité surl'environnement. En la matière,l'entreprise ne peut agir seule."Aujourd'hui, parce que cela devientune condition indispensable à notreprogression, nous devons approfondirnos relations avec les parties prenantesengagées sur des questions environ-nementales, dans lesquelles noussommes nous-mêmes impliqués",déclare Éric Gravier, vice-présidenten charge des relations extérieures etdu développement durable. Cela neva pas toujours de soi car McDonald'sdoit souvent convaincre de sa réalitéd'entreprise citoyenne et amener denombreux partenaires potentiels àdépasser les idées reçues sur l'entre-prise.

Acteurs et expertsde l’environnementDepuis deux ans, l'entreprise prendconscience de la nécessité de colla-borations avec des parties prenantespour aller plus loin en matière envi-ronnementale.Les premiers contacts— avec des associations locales ounationales — sont engagés dès 2005."Dans la perspective des chantiersenvironnementaux que nous allonsouvrir,nous nous rapprochons actuel-lement d'acteurs de l'environnementque nous avons identifiés commepouvant avoir des projets communsavec les nôtres", explique DelphineSmagghe.Bonnes pratiques agricoles,amélioration de la performance en-vironnementale des restaurants,gestion des déchets, implication descitoyens dans des comportementsplus vertueux en matière environne-mentale… les sujets de progressionne manquent pas.

Si McDonald's est toujours bien reçu,il faut avouer que les premiers rendez-vous ne sont pas faciles à obtenir. Eneffet, comme dans d'autres milieux,

les sphères associatives restent surde nombreuses idées fausses sur l'entreprise. "Nous avons initié notrerapprochement avec des associationset grandes organisations non gou-vernementales (ONG) de l'environ-nement avec prudence, voire avecinquiétude. Pourtant,dès les premiersrendez-vous, les a priori s'inversentrapidement : un rapport de bonnefoi, franc et sincère s'installe autourdes nombreuses questions sensiblessur lesquelles nous souhaitons pro-gresser", confie Éric Gravier.

Les partenariats souhaités ont pourobjectifs de progresser technique-ment et de se mettre sous le regardde tiers pour agir au bon niveaud'exigence. La communication n'estenvisagée que si elle est nécessaire àla réussite de l'action engagée.Parfois, ces partenaires externesconduisent McDonald's à aller plusloin : "Conscients de notre poids surcertains marchés, nous ne nouspensions pas légitimes à jouer un rôled'entraînement en matière environ-nementale, au-delà du cercle de nosfournisseurs. Or de nombreusesassociations nous poussent à assu-mer ce rôle et nous convainquentque nous sommes légitimes en cela",commente Éric Gravier. D'autresinstitutions sollicitent l'enseignepour participer à des groupes de tra-vail et de réflexion et l'invitent àcontribuer à des débats de société.

Encore plus d'exigenceÀ l'occasion des premiers contactsengagés,McDonald's découvre — nonsans surprise — qu'il est particulière-ment attendu sur des sujets enga-geant aussi ses fournisseurs.

En la matière, la collaboration est déjàtrès importante. McDonald's encou-rage depuis longtemps de nombreusesentreprises à faire évoluer leurs pra-tiques environnementales. Cela a uneffet vertueux sur ses propres

performances environnementales,mais aussi plus globalement, sur lespratiques de nombreux secteursd'activité qu'elle sollicite : agriculture,élevage, transports, etc. Ainsi en est-il,par exemple,des entreprises agricolesqui approvisionnent les fournisseursagroalimentaires de McDonald's."Nous avons établi un Socle

Commun de Qualité Agricole déclinépar filière. Les bonnes pratiquesenvironnementales y ont une placeimportante", indique CatherineChoquet. Par exemple, dans l'objectifde maîtriser l'utilisation d'engrais etde pesticides, McDonald's recom-mande des méthodes permettantd’apporter aux plantes les doses suffi-santes d'éléments nutritifs. Dans lesfilières d'élevage (bovins, poulets),les conditions du bien-être animalfont également l'objet d'une atten-tion particulière.

Dans l'avenir, du fait des contactsavec les associations environne-mentales, McDonald's poursuivra ledéploiement de sa stratégie environne-mentale en conjuguant l'expertised'acteurs spécialisés, sa capacitéd'influence et l'implication de sesfournisseurs. ■

Depuis septembre 2007, McDonald’spropose à ses clients un nouveaucafé Jacques Vabre 100 % arabicavérifié par Rainforest Alliance.Cette organisation non gouver-nementale (ONG) labellise desproductions agricoles provenantd’exploitations qui appliquentdes normes environnementaleset sociales, en faveur d'une agri-culture durable.

Ainsi, les 250 tonnes de caféannuelles nécessaires aux res-taurants sont désormais cultivéesen Amérique latine selon despratiques qui garantissent laconservation de l’écosystèmeautour des caféiers, en limitantl’utilisation de pesticides etd’engrais et en préservant lesressources en eau. Une attentionparticulière est également portéeà la rémunération des produc-teurs, à la qualité de leursconditions de travail et à l'accèsde leurs familles aux soins médi-caux et à l’école. Enfin, les fermeset les producteurs sont accom-pagnés dans la gestion écono-mique de leur exploitation.

"Toutes ces actions sont géréesdirectement sur place dans lespays producteurs. Elles sont en-suite vérifiées, validées et certi-fiées par l’ONG RainforestAlliance", explique AurélieSenes, ingénieur Achats-Qualité chezMcDonald'sFrance. ■

Arnaud Rochard, directeur général adjoint de McKey - Journée Filières du 6 septembre 2007.

Des partenariats pourmieux progresserGO

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Le nouveau café de McDonald’s.

Un nouveau

café vérifié RainforestAllianceMCDONALD'S FRANCE RENOUVELLE SON APPROVISIONNEMENTEN CAFÉ PROVENANT D'EXPLOITATIONS GÉRÉES DURABLEMENT.

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POUR CONTINUER SA PROGRESSION ENVIRONNEMENTALE, MCDONALD'S FRANCE SE DOIT AUJOURD'HUI DE DÉVELOPPER,AVEC TOUTES LES PARTIES PRENANTES, LA RELATION DE QUALITÉ QU'IL A SU CONSTRUIRE AVEC SES FOURNISSEURSDEPUIS PLUS DE VINGT ANS.

McDonald's est un partenaire important pour le secteur agroalimen-taire français. En 2006, 75 % des produits alimentaires disponiblesen restaurant sont fabriqués en France. "Nous nous approvisionnonsen France, tant que faire se peut. Bien sûr, il y a des limites : limitesde disponibilité, de climat ou de sécurisation de nos approvisionne-ments", explique Catherine Choquet.

Les fournisseurs doivent répondre à un cahier des charges exigeant."Chaque année, nous donnons rendez-vous à nos fournisseurs pourfaire un bilan et évaluer notamment leur système qualité, les pra-tiques environnementales, le management des crises… Ils connaissentainsi nos attentes et peuvent anticiper", indique Catherine Choquet.Parallèlement, à travers des rencontres mensuelles, le service Achatstient ses fournisseurs informés des orientations stratégiques deMcDonald's, notamment en matière environnementale.

Pour les productions agricoles, la mêmeexigence conduit McDonald's à structurerdes filières répondant à un Socle Communde Qualité Agricole. "Il s'agit d'une dé-marche de long terme de bonnes pratiquesqui garantit notamment la traçabilité denos produits et le respect de l’environnement.Pour l'élaborer, nous nous sommes ap-puyés sur des démarches interprofession-nelles existantes, reconnues par le mondeagricole", conclut Catherine Choquet. ■

Catherine CHOQUETManager Risques-Filières McDonald's France

De la ferme au restaurant,la même exigence de qualité

NOUS DEVONSAPPROFONDIR

NOS RELATIONSAVEC LES PARTIESPRENANTESENGAGÉES ENMATIÈRE D’ENVIRONNEMENT

>

DÉPLOYÉ :

100%DES RESTAURANTS

Page 27: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

27McDonald’s EcoJournal 2007

progresserprogresser avec nos clientsavec nos clients

La campagne "déchets abandonnéssur la voie publique et dans la nature"sera, en 2008, la première occasionde communication avec le grandpublic en matière environnemen-tale. "C'est un sujet important car,dans l'esprit de la population, c'estl'impact environnemental le plusimportant des restaurants, donccelui sur lequel notre entreprise estla plus attendue", indique DelphineSmagghe, manager Environnementet Développement durable deMcDonald's France. "La concer-tation que nous avons menée en2006-2007 a montré que la sensi-bilisation de nos clients sur cettequestion est une piste de progrèsnécessaire. Il était donc légitime dedémarrer note communicationenvironnementale sur ce sujet",poursuit Delphine Smagghe.

Il s'agit d'impliquer les clients desrestaurants, et plus largement lescitoyens,dans une action de progres-sion commune. "Nous avons l'am-bition de traiter ce sujet important ‘àla McDo’, c'est-à-dire en mettanttoute notre énergie à simplifier etrendre les gestes accessibles pournos clients", indique Cécile Jolly,directrice de la Communicationchez McDonald's France.

Principes de communication

En 2007, la mise au point de la com-munication en matière de déchetssur la voie publique permet de dé-finir les deux grands principes quifonderont la stratégie grand publicde McDonald's France.Tout d'abord,l'enseigne s'interdira de seulement

"faire savoir" : toute action de com-munication ne sera engagée que sielle permet à l'enseigne d'atteindreun objectif précis en matière d'ac-tion environnementale. Ensuite, ils'agit de répondre à l'attente desparties prenantes — ministères,associations environnementales,acteurs publics, experts… — quisouhaitent que McDonald's Francemette sa taille, ses moyens humainset financiers au service d'unecommunication visant à entraînerla population vers des comporte-ments plus vertueux en matièreenvironnementale.

Si McDonald's accepte d'aller danscette direction, c'est avec beaucoupde précaution, car il s'agit que l'en-treprise reste à sa place, qu'elle nese substitue pas — volontairementou par mégarde — à d'autres acteursplus légitimes sur tel ou tel sujet etque, le cas échéant, elle noue tousles partenariats nécessaires pourobtenir ces évolutions.

Légitimité

La place la plus légitime deMcDonald's tient à la relation parti-culière qu'il a construite avec lesfamilles et les enfants. Peud'acteurs, qu'ils soient publics ouprivés, ont une présence aussi grandedans la société.

Ainsi, dès la campagne sur les dé-chets abandonnés, l'enseigne vise à"rester elle-même", capitaliser surses valeurs profondes et sur la na-ture de la relation nouée avec sesclients : la proximité bien sûr, maisaussi le plaisir et la connivence."Sur la question des déchets aban-

donnés, il s’agira d'expliquer demanière s imple et humble lesactions que notre entreprise a misesen œuvre car notre communicationest fondée sur la preuve", préciseCécile Jolly.

Par son profond investissementdans la protection de l’environne-ment, et par le grand potentiel dedémultiplication qu’elle offre auprèsdu public, l'entreprise a plus qu'uneobligation et une conviction : ellea une mission. "Compte tenu denotre taille et du nombre d’enfantsauxquels nous nous adressons,nous avons un rôle à jouer et nouspouvons être un levier en matièreenvironnementale", assure CécileJolly. ■

En juillet 2007, McDonald's déploie une campagne publicitaire visant àpromouvoir différents services proposés à ses clients. Une des affichesheurte rapidement la sensibilité de citoyens et d'acteurs soucieux de laprotection de l'environnement du fait d'un message maladroit : "Nonau réchauffement de la clientèle. Nos restaurants sont climatisés". Alorsque l'objectif est de communiquer sur le confort des clients, ce messagea pu faire penser que l'enseigne promeut des technologies fortementproductrices de gaz à effet de serre.

Humoristique et décalé, le ton de cette campagne publicitaire s’inscritdans une longue tradition de McDonald's. Tout en assumant ce tonqui fait la spécificité de la marque, l'entreprise est sensible aux réactionsdes citoyens. Elle corrige donc ce faux pas et décide de ne pas re-nouveler la campagne. "Cette affiche était maladroite à deux titres :d'une part, en promouvant le confort des clients par la climatisation quin'en reste pas moins un producteur important de GES, elle exploitaitde façon déplacée le sujet du réchauffement climatique. D'autre part,elle a porté atteinte à l'image de notre entreprise et aux efforts misen œuvre dans le domaine de l'environnement", déclare GrégoireChampetier, vice-président en charge du marketing, de la communi-cation et des études de McDonald’s France. ■

COM

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ENVI

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TALE

Est-il l'heure pour McDonald's de parler d'environnement à ses clients ?

D.V.: Depuis peu, les conditions sont

optimales pour que notre société

progresse en matière environne-

mentale : le gouvernement a

conscience de la nécessité de

mobiliser les acteurs et d’adopter

des mesures de transition vers un

développement plus responsable ;

les citoyens disposent d'outils pour

réduire le fossé entre leurs espoirs

écologiques et leur quotidien ;

les entreprises perçoivent que

l’écologie peut être une occasion

de repenser leur activité de façon

plus efficace et prennent leur part

dans la mutation vers une société

moins prédatrice de ressources

naturelles et plus conviviale. Le moment me paraît donc bien choisi

pour que McDonald's aille au-delà des efforts déjà accomplis en

accompagnant ses clients vers des évolutions comportementales.

En quoi son rôle est-il important ?

D.V.: D'abord, McDonald's est fortement présent dans les centres-villes,

les quartiers de périphérie, les centres commerciaux, etc. Ensuite,

au-delà des produits et services qu'il propose à ses clients, il façonne

un imaginaire sur des questions importantes comme la relation à

l’alimentation, à la consommation, mais aussi à la ville. Enfin, la

complétude de la démarche environnementale de McDonald's, tant

sur les chantiers menés que sur les acteurs impliqués (siège, franchisés,

salariés et fournisseurs), rend possible et souhaitable le dialogue

avec les citoyens. Elle donne aussi aux équipes une sérénité, une

crédibilité et une cohérence de posture lorsqu'elles parleront

d’environnement aux clients. Les difficultés que ceux-ci rencontrent

dans leur vie quotidienne pour "mieux faire" sont déjà éprouvées par

McDonald's. Beaucoup d'actions donneront l'exemple et permettront

à chacun d'intérioriser les bonnes pratiques qu'il pourrait adopter.

Pour toutes ces raisons, je pense que McDonald's est désormais

légitime pour parler d'environnement à ses clients.

Sur de nombreux sujets, comme la réduction des déchets, la progression

de McDonald's est interdépendante de celle des citoyens. Pour d'autres

questions très complexes, comme une consommation de viande

compatible avec nos obligations de réduction de gaz à effet de serre,

ce ne sera pas facile. Le sujet est difficile à aborder pour un restaurant

dans lequel on a plaisir à manger des hamburgers. En tout cas, on

ne peut pas demander à McDonald's d'agir seul ; il devra le faire

avec ses clients et ses fournisseurs.

McDonald's est légitime pour parler d'environnementavec ses clients

Dominique VOYNETSénatrice de la Seine-Saint-DenisAncien ministre de l’Environnement

Auprès de quels publicsMcDonald's a-t-il un rôle à joueren matière d'accompagnementau changement de pratiques ?

P.R.: Un enfant d'aujourd'hui

vivra l’essentiel des événements

d'un siècle qui attend chacun de

nous sur un grand enjeu : vivre en

paix avec la planète. Les questions

environnementales sont une

condition de paix et de vie

satisfaisante. Or, parce que

McDonald's a une clientèle jeune

importante, sa légitimité s’exprime

surtout dans sa relation avec ces

publics. Je crois que, au-delà du

métier de base, l'entreprise doit

avoir un discours sur sa relation

au monde et aider à comprendre

son époque. À mon sens, son rôle

est d'investir ce contact et d'ouvrir

les enfants à ce qu’ils vont vivre et aux modes dans lesquels ils

pourront s’investir.

Et plus particulièrement en matière environnementale ?

P.R.: La question de l’environnement a un statut particulier très

troublant : d’une part, l'humanité étend le mode de vie des pays

industrialisés à de nouvelles populations en croissance, alors que

nous sommes confrontés à une limitation des ressources naturelles

(énergie et ressources alimentaires). D'autre part, la capacité de

notre planète à supporter des émissions de gaz polluants est limitée.

La difficulté est donc de donner l’intuition d’une vie réussie en

respectant les limites. Il faut parvenir à l'expliquer aux jeunes publics,

en des termes simples, à travers un discours et des exemples réussis

de comportement des acteurs. Ce travail de pédagogie est nécessaire,

pas seulement de la part des institutions publiques, mais aussi des

acteurs économiques, surtout lorsqu'ils ont une influence sur les

comportements et les opinions des jeunes. En cela, l'exemplarité de

McDonald's en matière environnementale lui donne une longueur

d’avance. Il en devient légitime pour expliquer les enjeux d'avenir,

pour dire que c’est difficile mais réalisable, et il peut le prouver à

travers les chantiers qu'il a conduits avec succès. Ce serait une très

grande réussite si, chaque fois qu'un client se rend dans un restaurant

McDonald's, il y trouve le soulagement d'une cohérence entre son

plaisir et ses responsabilités de long terme.

Pierre RADANNEConsultant Futur Facteur 4Ancien président de l’Ademe

APRÈS QUINZE ANS DE DISCRÉTION, MCDONALD'S FRANCE EST AMENÉ À COMMUNIQUER SUR L'ENVIRONNEMENT CAR LA PROGRESSION DE L'ENTREPRISEEN LA MATIÈRE NÉCESSITE, SUR DE NOMBREUX SUJETS, UN PARTENARIAT ACTIFAVEC LES CLIENTS ET LES PARTIES PRENANTES.

Cécile JOLLYDirectrice CommunicationMcDonald’s France

Obtenir l'implicationdes clients

McDonald's doit investir sa relation privilégiée avec les jeunes citoyens !

ECO-GESTES

aïe !

Page 28: MacDo2007 - 19102007matoneil.free.fr/manag.Mc do/EcoJournal_McDonalds.pdf · 2007-12-13 · de McDonald’s France Comme toute entreprise, McDonald's a une responsabilité sociétale

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Merci à tous ceux qui nous ont aidés pour la réalisation decet EcoJournal et à ceux qui contribuent à réduire l'impactde nos activités sur l'environnement : les équipiers,les managers, les directeurs de restaurants, les franchisés,les collaborateurs du siège ainsi que tous les fournisseurset experts.Cet EcoJournal sera diffusé au sein de notre réseau dans un

objectif de partage de bonnes pratiques. Il sera égalementmis à disposition des élus, des administrations, desassociations et des journalistes.2008 sera l’année de mesure des progrès réalisés.Notre deuxième Bilan Carbone® nous permettra de noussituer par rapport à l'objectif de réduction de 8 % desémissions de gaz à effet de serre que nous nous sommes

fixé pour 2010. Ce sera aussi l'occasion d'identifier les axesde progression complémentaires que nous devrons mettreen œuvre.Rendez-vous dans un an avec cet objectif supplémentaire.

Pour en savoir plus : www.mcdonalds.fr

Un sujet important pour les FrançaisLes études de tendance sociologique mon-trent que, au cours des trois dernières années,l'écologie devient un thème de forte prise deconscience pour la population française.Après l'eau, les déchets apparaissent commele deuxième sujet de préoccupation (étudeSociovision Cofremca 2006).D'autres étudesfont apparaître que, lorsque les mots"Environnement" et "McDonald's" sontassociés, les consommateurs évoquentprioritairement le problème des nuisancesgénérées par les emballages.

Bénéfice du douteD'après le baromètre d'image institutionnelleréalisé auprès du grand publicen 2007 par l'institut Ipsos,57 % des Français ont une" b o n n e o p i n i o n " d eMcDonald's à l'égard de l'en-vironnement, contre 31 % de"mauvaise opinion". Bien quel'enseigne n'ait pas encoreengagé de communicationsur ce sujet, elle bénéficiedonc d'un a priori positif. Ilsemblerait que le travail ac-compli et plus visible enmatière de sécurité, qualité,nutrition… contribue à laisser

penser que l'enseigne agit en matièred’environnement. "Dans une telle situation,il devient urgent de communiquer. Le silencepourrait paraître suspect, par différence avecles autres sujets sur lesquels nous agissons etcommuniquons. À l’inverse, les a priori posi-tifs nous donnent un terrain favorable pourentrer en communication" , expliqueCharlotte Tortora, directrice des études deMcDonald's France.

Être crédibleMcDonald's doit produire les preuves qu'il apris ses responsabilités sur la question desdéchets abandonnés. Il doit donc rendre vi-sibles son travail de réduction des emballagesà la source, ses plans de propreté, l'action

des EcoEquipiers, la démarchede concertation conduiteavec les acteurs impliqués…"Cela ne doit pas nous empê-cher de coresponsabiliser nosclients, qui doivent aussiprendre la part qui leur re-vient", indique CharlotteTortora. Pour réussir en com-munication, il s'agira donc detrouver le juste équilibre pourne pas reporter l’entièreresponsabilité du problèmesur les clients, sans pour au-tant se l'approprier.

Être légitimeIl s'agit de se positionner dans son juste rôle,là où les acteurs de la société attendentMcDonald's. En matière de déchets aban-donnés, McDonald's est surtout légitimepour engager pour l’avenir une évolutioncomportementale de ses clients.

Être spécifiqueDans un contexte où de nombreuses insti-tutions communiquent sur l'environnement,McDonald's devra prendre la parole ens'appuyant sur ses atouts propres : lesnombreuses preuves accumulées de longuedate (même si McDonald’s n’a pas encorecommuniqué sur sa démarche environne-mentale, il agit depuis longtemps) ; lapédagogie auprès des enfants (peu d'ac-teurs ont un contact aussi privilégié aveceux) ; l’esprit de service (McDonald's peutfaciliter les gestes vertueux pour sesclients).

Rester soi-mêmeLes études qualitatives auprès de clientsde McDonald's montrent que ceux-ci sontattachés à ce que l'enseigne prenne sesresponsabilités sur l'environnement sanss'éloigner des valeurs fortes pour lesquellesla marque est appréciée : plaisir, liberté,facilité et modernité. ■

ans les restaurants McDonald's, les déchets de fin de re-pas finissent jusqu'à présent dans la même poubelle. Parceque certains sont valorisables, deux restaurants décidentd'inviter leurs clients à trier les restes de leurs plateaux :

Bègles-Rives-d’Arcins et Labège.

"L'expérience consiste à permettre aux clients de faire le tri commeà la maison", résume Jean Guérineau, franchisé à Bègles.Interrogé régulièrement par ses clients sur le tri sélectif, celui-cidécide de réagir : il s'informe sur la gestion des déchets dans sacommune : "Nous avons décidé de nous appuyer sur l’importanteffort de formation et les moyens mis en œuvre par notre communeet notre agglomération". Trois poubelles différentes sont finale-ment installées dans son restaurant : une pour les liquides, uneseconde pour les déchets valorisables (gobelets et emballagesnon souillés), une dernière pour tout le reste. Chacune répondà un code couleur cohérent avec celui déjà utilisé par le servicede collecte de la Communauté urbaine de Bordeaux.

De son côté, Gérard Ramus, franchisé à Toulouse, est contacté pardes étudiants souhaitant tester une opération de tri sélectif.Après évaluation et discussion avec ses équipes, la décision estprise de trier les plastiques : bouteilles d’eau et couvercles desboissons. "Il a fallu choisir des poubelles bien identifiables par lesclients et intégrées au décor du restaurant", précise Gérard Ramus.Des affichettes indiquent aux clients les consignes. La collectesélective est confiée à un sous-traitant, faute de système de col-lecte dans la commune.

Les opérations sont bien accueillies par le public, particulièrementles familles. "Il suffit de faire simple pour que les clients adhèrent",déclarent Jean Guérineau et Gérard Ramus. "Même s'il s'agit d'unequestion complexe, les deux expérimentations de Bègles et Toulousenous encouragent à étudier comment le tri sélectif pourrait être en-visagé dans d'autres régions", conclut Delphine Smagghe. ■

Merci. À tous !

progresserprogresser avec nos clientsavec nos clients

fin d'aller au contact de sesclients sur des sujets depréoccupation sociétale

dans lesquels McDonald's Francepeut être impliqué et d'offrir la plusgrande transparence possible, l'en-seigne initie en 2005 des démarchesde rencontre en direct à travers leWeb : les chats Internet. Cette mé-thode favorise la transparence et laproximité avec le grand public, desconditions nécessaires pour unéchange sincère et de qualité.Après trois premiers chats consacrésà la nutrition, l’emploi et la qualité,

l'enseigne ouvre le dialogue avec legrand public sur l'environnement.Ainsi , le 22 novembre 2006 à18h30, sur www.mcdonalds.fr, Jean-Pierre Petit, président-directeur géné-ralde l'entreprise, répond en direct auxquestionsdes internautes qui le sou-haitent, en présence de PierreRadanne – ancien président del'Ademe et expert international desquestions énergétiques et écologiques– et de Delphine Smagghe."Jusque là, malgré les efforts écolo-giques accomplis depuis quinze ans,nous avions choisi de rester discrets

en communication car notre volontén'était pas de nous faire valoir, maisbien d'effectuer un travail en profon-deur de nature à modifier des processusde production et des comportementsde collaborateurs", confie DelphineSmagghe. En engageant ce dialogue,il ne s'agissait toujours pas de se fairevaloir,mais d'engager un processus decommunication pédagogique, loyalet transparent dont l'objectif, à terme,est de progresser avec les clients surde nombreuses questions difficiles,comme les déchets, le recyclage despiles, les économies d'eau, …

"C’est la première fois que nous orga-nisions un chat sur un sujet sur lequelnous n'étions pas attendus. Cela n'apas empêché que nous ayons unebonne participation et une manifes-tation d'intérêt de la part du grandpublic", conclut Cécile Jolly. ■

Le chat Internet du 22 novembre2006 sur l’environnement deMcDonald's France enregistre laparticipation de 648 internauteset 172 messages envoyés.

Les chiffres departicipation

DPremières expériences detri sélectif avec les clients

SELON LES OPPORTUNITÉS LOCALES QUI PEUVENTSE PRÉSENTER, LES RESTAURANTS MCDONALD’SPARTICIPENT À DIFFÉRENTES OPÉRATIONS POURAGIR ET SENSIBILISER À LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT.

Comme l’an passé, Éric Daufès, franchisé àGrasse, organise des sorties en forêt avec despartenaires locaux : les balades initiatiquesGarde Forestier. L’opération a été initiée il y aplusieurs années : "Il y a huit ans, à la suited’incendies, nous avons planté 400 arbres enpartenariat avec la mairie, le Rotary et l’OfficeNational des Forêts (ONF). Aujourd’hui, nousorganisons des visites des plantations". Cetteannée, trois classes de 6e et leurs professeursdécouvrent la forêt et ses différentes essences.Ils apprennent l’importance de respecter lemilieu grâce aux explications des spécialistesde l’ONF. L’opération sera renouvelée cetautomne : "L’idée est de sensibiliser les jeunespublics à de bons réflexes."

Jean-Michel Pergent est franchisé à Verdun.Cette année, l’opération annuelle locale"Verdun Expo" est consacrée aux énergies."Le Conseil Général a demandé aux entreprisesde présenter les actions qu’elles mènent dansce sens", explique Jean-Michel Pergent.L’occasion pour lui de communiquer sur lesdémarches développées dans ses restaurants :ossature bois, plan d’allumage, pompes à cha-leur... "En tant que chefs d’entreprise, nousavons un rôle à jouer localement", conclut-il.

Ces deux exemples illustrent l'attachement desfranchisés et de leurs équipes à contribuer à laprotection de l'environnement de leur terri-toire et à participer aux actions de commu-nication de leurs régions, voire en initier. ■

ÇA BOUGE EN LOCAL !

Charlotte TORTORADirectrice ÉtudesMcDonald’s France

Le premier chatEnvironnementA

COMMENT PARLER DE LA FAÇON LA PLUS JUSTE ET LA PLUS PERTINENTE ? COMMENT ÊTRE CRÉDIBLE ? COMMENT ÊTREIMPACTANT ? POUR AFFINER LA PRÉPARATION DE LA PREMIÈRE CAMPAGNE ENVIRONNEMENTALE DE MCDONALD'SFRANCE, LE DÉPARTEMENT ÉTUDES S'EFFORCE DE DÉCELER LES ÉLÉMENTS CLÉS QUI OPTIMISERONT LES ARGUMENTS,LE TON, LA FAÇON DE CONDUIRE LA COMMUNICATION. QUELQUES INGRÉDIENTS POUR UNE COMMUNICATION RÉUSSIE...

DÉBAT SUR INTERNET

Comment être pertinent ?CAMPAGNE 2008 "DÉCHETS ABANDONNÉS"