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RÉDACTRICE EN CHEF EXCLUSIF lefigaro.fr/madame HARLOTTE CASIRAGHI Photographiée par Ellen Von Unwerth

Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Photographiée par Ellen Von Unwerth

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Sommaire/madame

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21 ÉDITO/« Mademoiselle Charlotte », par Richard Gianorio.

23/Contributeurs. 27/Guest : « Le temps de vivre », par Charlotte Casiraghi. 28/Coulisses : les instantanés

de Charlotte. 34/Les 7 infos : l’actu de la semaine.

45 NEWS/madame Toutes les tendances décryptées.

48/Obsessions : Victoire de Pourtalès, l’art pour l’art. 54/Business : Albina du Boisrouvray, mission

humanité. 56/Ma leçon de mode : Tatiana Santo Domingo et Dana Alikhani, chic bohème.

62/Carré VIP, par Stéphane Bern. 64/Défilés : Milan, prêt-à-porter automne-hiver 2015-2016.

70 MODE/news70/Les heures bleues. 72/Les coups

de cœur de Stéphanie Danan. 74/La valise : un week-end à Monaco.

78 BEAUTÉ/news78/L’absolue féminité. 80/Les secrets

de beauté de Linda Zonens.

85 CULTURE/madame86/Théâtre, ciné, musique,

expo, télé... 90/Livres.

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Sommaire/madame

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L’édition de ce numéro comporte : pour tout le territoire national, un échantillon « Estée Lauder double wear », collé sur la page 43, abonnés compris ; un cahier « Rhône » de 16 pages, placé entre les pages182 et 183, pour le département du Rhône (69), abonnés compris, avec couverture régionalisée ; un cahier « Midi-Pyrénées Aquitaine » de 12 pages, placé entre les pages 182 et 183, pour les départements 31, 32, 33, 40, 64 et 65, hors abonnés, avec couverture régionalisée ; un catalogue « Printemps Mariage » de 32 pages, mis sous film, pour les départements 78 et 92, abonnés compris.

EN COUVERTURECharlotte Casiraghi porte une

blouse en soie et un pantalon fleuri, Gucci. Lunettes Gucci, collier Infiniment Vôtre, en or, Montblanc. PHOTO ELLEN VON UNWERTH.RÉALISATION CÉCILE MARTIN.

Mise en beauté Gucci Cosmetics par Régine Bedot : fond de teint Gucci Lustrous Glow teinte 080, poudre Gucci Luxe Finishing Powder 040, Gucci Sheer Blushing Powder Soft Peach, Gucci Infinite Length Mascara Iconic Black, fards Gucci Magnetic Color Shadow Duo” Sunset, crayon khôl Gucci Impact Longwear Eye Pencil et Infinite Precision Liner Cocoa, rouge à lèvres Gucci Audacious Color- Intense Cerise et vernis Gucci, Bold High-Gloss Iconic Red.PH

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93 MAG/société/célébrités94/Portfolio : 4 fois Charlotte.

104/Rencontre : philosophie, cène de méninges. 110/Portrait : âmes sœurs. 114/Culture :

la passion pour ligne directrice. 118/Art : Francis Bacon, un écrin à sa démesure.

122/Reportage : au Longines Paris Eiffel Jumping.128/Entretien : Alexia Niedzielski

et Elizabeth von Guttman, green connexions.

133 MODE/134/Looks : midnight in Paris.

155 BEAUTÉ/156/Décryptage : étonnante beauté.

162 LIFESTYLE/162/Portfolio : Monaco, effets de réel.

168/Cuisine : l’Italie illico presto.

173 NOTEBOOK/173/Offre spéciale.174/City guide : les meilleures

librairies de Paris, New York et Montréal..

VOS RUBRIQUES/32/Courrier. 172/Les Triplés.

176/Mots croisés. 177/Adresses. 179/Horoscope. 182/Confidentiel : Faada Freddy.

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HARLOTTECASIRAGHI

Photographiée par Ellen Von Unwerth

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CHARLOTTE CASIRAGHIRÉDACTRICE EN CHEF

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FIGAROMADAME210x272P-NECK1FRANCE-Onsaledate:9OCTOBRE

A explorer.

Collection Joaillerie.

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Édito/madame

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PAR RICHARD GIANORIO, RÉDACTEUR EN CHEF / ILLUSTRATION MARC-ANTOINE COULON

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Charlotte Brontë, Char-lotte Corday, Charlotte Rampling, Char-

lotte Gainsbourg… Les Charlotte, « fortes, généreuseset ouvertes », selon la vox populi, sont fêtées le 17 juillet.

Voilà qui nous avance assez peu… D’autant que celle qui nous inté-resse échappe aux généralités. Elle est d’essence princière (même si elle

n’est pas princesse), plutôt insaisissable, porte la double initiale des grandsdestins et ne se laisse enfermer dans aucun carcan – aucune étiquette, devrait-on

dire, même si elle ne peut en ignorer certaines.C’est Charlotte Casiraghi, jeune femme née à Monaco, dont le moindre geste est scruté par le

monde entier depuis vingt-neuf ans. Elle n’a pas choisi d’être dévisagée par la planète et souhaite« vivre tout simplement, sans appréhension », ce qu’elle rappelle dans nos pages, dans un abécédaire

dont elle a pensé méticuleusement chaque lettre et qui dresse d’elle un instructif portrait en creux.Mademoiselle Charlotte est donc la très exceptionnelle rédactrice en chef du numéro de « MadameFigaro » que vous tenez dans vos mains. Elle s’est acquittée de cette mission confiée spécialementpar Anne-Florence Schmitt, notre directrice de la rédaction, avec une implication et une assiduitépeu courantes. Oui, Charlotte Casiraghi, assise parmi nous, sous les néons de notre salle de conféren-ces, un thé versé dans un gobelet en plastique à la main, relisant les bons à tirer du magazine avec lamême ferveur que les essais que cette cérébrale a l’habitude de dévorer, tout particulièrementdepuis qu’elle préside les Rencontres Philosophiques de Monaco. Il a d’abord été difficile de ne pass’attarder sur ce visage d’une beauté pétrifiante : certains membres de la rédaction, transis,rôdaient même plus que de raison dans les couloirs dans le vain espoir de l’apercevoir…

Charlotte Casiraghi a construit ce numéro comme elle l’entendait, avec une exigence qui n’ajamais faibli, nous laissant entrevoir ses passions – la philosophie, l’équitation – et se montrant

comme on l’a rarement vue : en attestent l’espièglerie décalée et la fantaisie assumée de laséance mode réalisée par Ellen Von Unwerth. C’est elle qui l’a réglée dans les moindres

détails. Certains passants du jardin des Tuileries ne sauront jamais que la jeunefemme aux lunettes noires et à la perruque orangée riant sur les autos tam-

ponneuses de la fête foraine, c’était elle, Charlotte Casiraghi, d’essenceprincière, plutôt insaisissable, portant la double initiale des

grands destins, qui vous propose ce numéro fort, géné-reux et ouvert. Merci Mademoiselle.ö

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Contributeurs/madame

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ILS ONT PARTICIPÉà ce numéro

ELLEN VON UNWERTHSon style sensuel et joyeux,

jonglant entre naturelet artifice, fait de cette

photographe star d’origine allemande

une des grandes signatures de la photographie de mode.

Elle est l’auteur de la série mode de ce numéro (p. 134).

CÉDRIC VIOLLETEsprit libre et rebelle, il suit

les pérégrinations de ses amis skateurs, appareil photo

à la main. Sollicité par les plus grands magazines et maisons

de couture, il partage son temps entre photographies

de mode (p. 100) et créations personnelles.

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FÉLIX DOL MAILLOTIl a grandi dans une famille

d’artistes entre Paris et les rives de la Méditerranée. Fasciné par la street culture, passionné de

graphisme mais aussi de mode, il navigue entre photographie de mode, portraits d’artistes, reportages et natures mortes

d’accessoires. Il a photographié Charlotte Casiraghi (p. 98).

PAUL ROUSTEAU« Paul Rousteau prend

des photos » : c’est sous cette signature, faussement ingénue,

que le photographe cherche à révéler l’invisible. Son univers coloré (p. 96) séduit les artistes

musicaux et la presse. Ses photos sont parues dans

« M, le magazine du Monde », « Dazed & Confused »…

JULIETTE ABITBOLDiplômée de l’École

des Gobelins en photographie, Juliette est passionnée par la Nouvelle Vague,

le cinéma d’auteur italien des années 1950 et 1970 et les

films de John Cassavetes. Pour nous, elle a réalisé un portrait (p. 94) de Charlotte Casiraghi.

POLLY TOOTALPhotographe des paysages

britanniques, elle se focalise sur des espaces anonymes

et anodins, et questionne l’apathie et le fonctionnalisme de nos

sociétés. Sélectionnée au Festival d’Hyères cette année, elle nous

offre sa vision onirique de Monaco, loin des clichés (p. 162).

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Contributeurs/madame

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CÉCILE WINCKLERRéalisatrice et productrice

(cofondatrice de Prescription Films), elle partage sa vie

entre Bruxelles et New York, où elle a cofondé

« Unemployed », un magazine d’art et de mode mettant en valeur la jeune garde

de la création. Elle pose pour Ellen Von Unwerth (p. 134).

ILS ONT PARTICIPÉà ce numéro

JULIETTE DOLCette actrice de talent(mise en scène par Charlotte Casiraghi

p. 134) a déjà été dirigée par Karl Lagerfeld dans « Paris-

Moscou » et par Guillaume Canet dans « Ivresse », et sera

prochainement dans la nouvelle série de Canal+ « Section Zéro », d’Olivier Marchal. Elle a cofondé

Swoon Productions.

CHARLES PÉPINPhilosophe, écrivain et auteur de BD, il anime un séminaire

ouvert à tous, Les Lundis Philo, au MK2 Hautefeuille.

Collaborateur de « Philosophie magazine » et de « Psychologie

magazine », il se penche pour nous (p. 156) sur

les mystères de la beauté.

VALENTINE MAILLOTElle fut danseuse, mannequin

pour Richard Avedon, puis rédactrice en chef. Son sens du style s’incarne aujourd’hui dans sa société

de conseil en communication. Elle est la consultante de Charlotte Casiraghi. Sans son aide précieuse,

la réalisation de ce numéro n’aurait pas été possible. Nous

la remercions chaleureusement.

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MONA WALRAVENSRévélée dans la comédie

« Radiostars », de Romain Lévy, la jeune actrice (à retrouver

p. 134) a tourné avec Abdellatif Kechiche dans « la Vie d’Adèle »

et Alexandre Arcady pour « Vingt-quatre Jours ». Elle sera bientôt dans « Dame de glace »,

un téléfilm de France 2.

HOMERICFrédéric Dion (« Exercices

de style », p. 122), passionné de chevaux, a écrit pendant

onze ans pour « Libération », sous le nom d’Homeric,

une chronique hippique qui sera l’objet d’un véritable culte.

Il est lauréat du prix Médicis 1998 pour son premier roman,

« le Loup mongol ».

Page 26: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 27: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Guest/madame

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LE TEMPS DE VIVRE

PAR CHARLOTTE CASIRAGHI / PHOTO RICHARD GIANORIO

Vivre est un risque. Prendre lerisque de vivre. Nous sommesdans une époque où la sécurité

est de fait devenue la valeur suprême. Riend’étonnant. Les périls se sont révélés réels,introduisant un nécessaire principe de pré-caution. Mais n’y a-t-il pas risque, juste-ment, que le « principe de sécurité »devienne seul principe, que l’esprit de sécurité se mue imperceptiblement ensécurité de l’esprit ?Il faut, bien sûr, défendre tous ceux qui sontexposés aux risques et aux périls. Mais lerisque est aussi une attitude psychologique,ce je-ne-sais-quoi que je dois assumer etvaincre pour ouvrir à ma propre vie desvoies nouvelles. Il est le prélude au courage.Aussi risque-t-on d’amenuiser son propreespace intime, de restreindre le temps poursoi, le vide, l’égarement, les hésitations, les

balbutiements, la « crainte et le tremble-ment » dont parlait Kierkegaard, et, ainsi,de croire – ou d’avoir l’illusion – que l’on segarde de tout faux pas, de tout échec.À vouloir trop nous protéger, nous risquonsde nous pétrifier, de ne plus être capables dechanger de regard, de nous réfugier sousune carapace ou un masque qui nous garan-tirait une posture confortable de contrôle sur nous-mêmes et sur notre environne-ment. C’est un enfermement sur soi, ensomme. Peut-être un renoncement à saliberté, laquelle exige le « risque » d’allerjusqu’au bout de notre authenticité, sanscalcul, sans garantie.Laissons place au hasard, à la passion, ausecret, à l ’ incertain, à la rencontre, àl’accueil de l’altérité, de ce qui ouvre la vie àdes opportunités et possibilités nouvelles. ö

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Guest/coulisses

28madameFIGARO

SES RACINES, SES CLICHÉS,

SES CLINS D’ŒIL…PÊLE-MÊLE

IMPRESSIONNISTEDE NOTRE

RÉDACTRICE EN CHEF.

FLORILÈGEFocus black and white sur une

séance de travail avec, de gauche à droite, Gwenola Couëdel, directrice artistique, Nicole Picart, rédactrice en chef mode, Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction, Charlotte Casiraghi et Richard Gianorio, rédacteur en chef. Et séquences couleur à Monaco.

mesINSTANTANÉS

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Guest/coulisses

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MAKING OFAux Tuileries (ci-contre),

Anne-Florence Schmitt et Nicole Picart avec Benoît, l’un des “garçons de café” de notre série mode “Midnight in Paris” (p. 134). Ambiance studieuse (ci-dessous) pour Charlotte Casiraghi devant son numéro spécial. Humour et glamour sur le shooting de la photographe Ellen Von Unwerth (en bas).

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Gratte-ciel etoasis de verdure

(en haut et ci-contre). Inspirée

par le mariage de laville et de la nature,

Charlotte saisittoute la poésie

urbaine.

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Courrier/madame

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POUR NOUS ÉCRIRE : [email protected] OU “MADAME FIGARO”, COURRIER DES LECTEURS, 14, BOULEVARD HAUSSMANN, 75009 PARIS.

Retrouvez chaque samedi à 13 heures l’invité culture de Claire Chazal sur Radio Classique (Paris 101.1 FM)

TOUT CE QUE VOUS AVEZ ADRESSÉ AU “MADAME” ET LIKÉ, TWEETÉ, FOLLOWÉ, POSTÉ, FORWARDÉ, COMMENTÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX.

QUELQUES GRAMS DE MADAMELE MEILLEUR DE @MADAMEFIGAROFR

De Londres à Paris, la rédaction vous fait vivre la Fashion Week sur Instagram, des tranches de vie du « Madame » et sa nouvelle formule... Suivez-nous !

LU SUR FACEBOOK

Vous avez été nombreuses à réagir à notre sujet « Expatriation : les

conjoints trinquent » et à partager votre ressenti

sur cette situation . « Le risque,

de toute façon, c’est de perdre non seulement sa situation professionnelle, mais aussi son couple. »

K.MA« Moi, c’est mon mari

qui me suit… et ça va très bien pour lui ! »

Ayda A-G.Vous aussi rejoignez notre communauté

et réagissez sur Facebook et sur Twitter

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LE MÊME... EN MIEUX !Des rubriquessupplémentaires,une mise en pagesplus moderne,davantaged’illustrations : un magazineentièrementrelooké (votreédition du

25 septembre) ! Bravo pour cette nouvelle formule, qui a su conserver l’esprit de « Madame Figaro » tout en s’adaptant aux évolutions de la femme moderne. Mention spéciale pour la page Dans le smartphone de... : idéale pour nos modes de vie ultra-connectés !Virginie G. (Bellegarde)

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7 infos/madame

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CINÉMA

PAR MATHILDE LORIT

Sa vie de chercheur, ClaudeLorius, 83 ans, l’a consacrée à percer les secrets du climat

au plus profond des glaces de l’Antarctique : c’est son histoire que raconte le nouveau documentaire de Luc Jacquet, oscarisé en 2006 pour « la Marche de l’empereur ». S’appuyant sur de nombreuses images d’archives, son film nous propose de revivre le parcours d’un homme passionné d’aventure et de science depuis son tout premier voyage : Claude Lorius n’a que 23 ans quand il répond, en 1955, à une petite annonce qui l’embarque pour un hivernage d’un an en Antarctique. Vingt-deux expéditionspolaires suivront, dans des conditions extrêmes. Grâce à l’analyse des bulles d’air emprisonnées dans la glace, il sera l’un des premiers à établir le lien entre l’évolution du climat et la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, soulignant l’impact des êtres humains sur le réchauffement de la planète. L’écriture vivante et claire du récit, mené en voix off et à la première personne, nous fait comprendre les intuitions et les démonstrations scientifiques de ce pionnier, soucieux de transmission. À quelques semaines de l’ouverture, à Paris, de la 21e conférence internationale sur le climat (COP 21),le documentaire s’accompagne d’ailleurs d’un programme pédagogique autour du climat *.

« La Glace et le ciel », en salles le 21 octobre.* education.laglaceetleciel.com

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LA GLACE ET LE CIELL’homme de l’Antarctique

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Sur les traces deClaude Lorius,

pionnier etexplorateur du

climat enAntarctique.

Page 36: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

7 infos/madame

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LE LOOK NÉOGRUNGE nous veut-il du bien ?ON PENSE QUE OUI

Ras le khôl de conjuguer chaque matin sa féminité auplus que parfait, du chignon tiré à quatre épingles, du

teint nude plus habillé qu’une mariée, du séchoircomputer qui « barbiebrushe », de l’eye-liner au cordeau

et du smoky trois tons. Kemp Muhl, égérie Gemey-Maybelline, clame qu’un zeste d’imperfection

peut se révéler plus sexy qu’un style trop maîtrisé. Celles qui ont deux mains gauches lui disent merci.

ON PENSE QUE NONHello Halloween, Courtney Love, sors de ce corps !Les nineties sont loin, et n’est pas rebelle qui veut. Normal à 20 ans, charmant à 30, souillon au-delà…Le mascara qui dérape, le rouge qui bave, le cheveu de noyée, le vernis qui s’évade peuvent vite vous faire passer pour négligée, voire paresseuse. D’autant que l’œil au beurre noir n’incline pas à sourire. Alors qu’on a un naturel si doux et si joyeux.

L’HOMMAGE

HUBERT D’ORNANOVisionnaire, charismatique

et généreux, il a fait de Sisley l’un des leaders mondiaux de la cosmétique haut de

gamme. Il nous a quittés le 25 septembre dernier. Nous l’admirions et transmettons

à sa famille nos condoléances les plus sincères.

LA POLÉMIQUE

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Quand le virus du sida est identifié, en 1983, Diane Kruger n’a pas 7 ans. Trois décennies plus

tard, l’actrice allemande vient d’accepter le rôle d’ambassadrice pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une composition sérieuse et engagée, puisque la voilà revenue d’un premier voyage en Afrique du Sud * : 50 millions d’habitants, 7 millions de personnes contaminées, dont 4 millions de femmes et 340 000 enfants. La mission de l’ambassadrice est d’insister, pour mieux l’éradiquer, sur la contamination entre femme enceinte séropositive et enfant à naître. Dans les pays riches, grâce aux traitements antirétroviraux pris tôt pendant la grossesse, cette transmission du VIH a quasi disparu. En Afrique du Sud, au moins trois femmes sur dix n’ont pas encore accès aux médicaments. « L’énergie et la réflexion qui accompagnent les programmes destinés aux femmes et aux filles dans ce pays sont colossales, témoigne l’actrice. Les traitements fonctionnent. Ils sauvent des millions de vies. Mais les financements manquent. Je veux être la voix de ces jeunes femmes qui se battent au quotidien. Comme toutes les mères, elles veulent voir grandir leurs enfants. »

* Vidéo sur le site du Fonds mondial : www.theglobalfund.org

DIANE KRUGERLA PERSONNALITÉ

LE MOT

WASBANDLancé par la thérapeute Katherine Woodward Thomas,

déjà à l’origine du fameux « conscious uncoupling » (utilisé

par Gwyneth Paltrow et Chris Martin pour annoncer leur

rupture), « wasband », contraction de « was my husband »,

devient la nouvelle façon « so chic » de désigner

son ex-mari… et futur meilleur ami, donc, puisqu’on divorce

désormais dans la confiance et la responsabilité. Faut suivre !

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Page 40: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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40madameFIGARO

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S ’il n’avait pas intégré le monde de la mode, il aurait aimé être réalisateur, assure Giorgio Armani. Pour sa première autobiographie, le couturier italien a donc choisi de la présenter comme un film,

sous forme de séquences. Il y raconte l’histoire de sa vie et retrace quarante années de création, le tout illustré par plus de quatre cents photos emblématiques issues de ses archives personnelles et jamais publiées auparavant. Dans « Giorgio Armani » (éd. Rizzoli New York), les lecteurs découvriront l’évolution de son empire, qui compte aujourd’hui du prêt-à-porter féminin et masculin, du mobilier de maison, des restaurants et des hôtels exclusifs. Le plus ? La totalité des royalties du livre sera reversée à l’Unicef. Biopic en vue. PH

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GIORGIO ARMANI, le livre

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News/madame

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PAR ISABELLE GIRARD / PHOTOS RICHARD GIANORIO

NEWSmadame/OBSESSIONS

Victoire de Pourtalès p. 48

/BUSINESS

Albina du Boisrouvray p. 54

/MA LEÇON DE MODE

Tatiana Santo Domingo et Dana Alikhani p. 56

PINK attitude

ACTU Un chanteur oscarisé (John Legend) au centre d’un bataillon debeautés en rang serré (dont Julianne Moore et Naomi Watts)

pour revisiter « la Vie en rose », l’éternel standard d’Édith Piaf qui donne son nom à la nouvelle collection de make-up de L’Oréal Paris. Au dernier Festival de Cannes, « Madame Figaro » était présent sur le tournage du clip publicitaire : les tops Karlie Kloss, Doutzen Kroes et Liya Kebede tournoyaient autour du piano étincelant du crooner. Glam is pink… ➢

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News/madame

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Comment définiriez-vous votre style ?Androgyne, mais avec une touche de féminité. J’aime par exemple porter des pantalons oversized et des robes avec des ballerines ou des baskets. Et lorsque j’opte pour une jupe, je la mixe avec un tee-shirt blanc… Simplicité oblige.Quelles sont vos lunettes préférées dans la dernière collection ?Chez Carrera (groupe Safilo), le modèle baptisé Pantos 5022, classique et moderne à la fois. Et aussi le modèle architectural Dior So Real, avec ses verres semi-miroir.

Quelles sont les pièces essentielles de votre dressing ?J’aime les basiques : blazer noir, tee-shirt blanc, jean, lunettes de soleil, boots noireset baskets blanches. Pour le sac à main, un modèle 2.55 de Chanel. J’en ai plusieurs...Quel est votre créateur préféré ?Chaque saison j’ai un coup de cœur... maisj’ai un faible pour Dries Van Noten, Haider Ackermann, Karl Lagerfeld et Céline.Quel est le meilleur conseil mode qu’on ne vous ait jamais donné ?Celui de rester fidèle à ma personnalité.

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News/obsessions

48madameFIGARO

L E B I C 4 C O U L E U R S D E S A Â D A N E A F I F « Un classique repensé en version noire par un artiste, c’est forcément

différent. Guillaume Houzé me l’a offert pour le lancement de la Fondation

Galeries Lafayette. »

M A L A M P E« Elle est signée Marine

Breynaert, une amie. Magnifique, elle est sur la cheminée de mon salon. »

À LA VNH GALLERY, À PARIS,LA GALERISTE ET SON ASSOCIÉE

HÉLÈNE NGUYEN-BAN ACCUEILLERONT “BALTHAZAR” D’OLIVIER MOSSET ET MAI-THU

PERRET, DU 17 OCTOBRE AU 23 NOVEMBRE.

M O N P O T “ G R I - G R I ”

« Il est signé Pascale Marthine-Tayou : cet

artiste camerounais place une à une les aiguilles dans

un pot traditionnel qu’il habille ainsi des techniques vaudoues.

C’était le thème de notre exposition inaugurale (“Gri-Gri”) à la galerie

VNH au printemps. Celui-là est désormais un porte-bonheur ! »

M O N S A U T O I R« Il vient de chez Vhernier, à Paris.

Une maison travaillant avec des artisans italiens qui réalisent

des formes incroyables. »

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M E S M A G A Z I N E S« Les magazines ‘‘Toiletpaper’’ :

je suis fan depuis le début. Maurizio Cattelan et mon ami

Pierpaolo Ferrari font un travail hyperoriginal. Les visuels

sont excellents, leur univers formidable. »

M O N C A D E A U« Le ‘‘Save the Date’’ de mon

mariage : un cadeau de l’artiste Tom Sachs. J’adore. »

VICTOIRE DE POURTALÈSL’art pour l’art

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News/madame

52madameFIGARO

N É O L A B E L

DENHAMQUI ? L’Anglais Jason Denham. Avant de lancer en 2008 son label, il fait ses classes chez le créateur Joe Casely-Hayford, puis lance deux marques de denim à Amsterdam, Clinic + et Blue Blood.QUOI ? Des jeans fabriqués dans les meilleures usines italienneset japonaises, résultat d’une maîtrise parfaite dans l’art de reproduire de façon naturelle les délavages et les signes d’usure sur les denims. Et aussi des collections textiles mixtes imaginées pour compléter les silhouettes : vestes, mailles, chemises, dans un style à la fois vintage et contemporain.POURQUOI ON AIME ? Pour ses procédés de production naturels et son choix exhaustif de tons de délavage.

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Page 53: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 54: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

News/business

54madameFIGARO

ALBINA DU BOISROUVRAYMission humanité

Un événement qui a toutdéclenché ? La mort demon fils unique, Fran-

çois-Xavier Bagnoud, pilote d’hélicoptère, dans l’accident qui a aussi coûté la vie à Daniel Bala-voine sur le Paris-Dakar en 1986. Productrice de cinéma, j’ai tout quitté pour faire vivre l’esprit de mon fils et sa passion pour le sauvetage à travers une association portant son nom *... J’y ai investi les trois quarts de ma fortune personnelle (100 millions de dollars au total).

L’essence de FXB ? Nous proposons à desfamilles en situation d’extrême pauvreté, qui ne peuvent pas recourir au micro-crédit, un programme de développement holistique en trois ans. FXB leur fournit le capital de départ pour créer une micro-entreprise et les aide à résoudre les autres facteurs de l’extrême pauvreté que sont la sécurité alimentaire, un logement salubre, la santé et l’éducation. Le soutien diminue au fur et à mesure que les participants subviennent aux besoins fondamentaux de leurs familles.

Des résultats à donner ici et maintenant ?Nous avons développé 162 villages FXB en vingt-cinq ans, au Rwanda, au Burundi, en RDC, en Ouganda, en Colombie, en Inde,en Thaïlande et en Chine. Nous avons sorti plus de 81 000 personnes de l’extrême pauvreté, touché l’existence de 17 millions d’autres et œuvré pour le maintien des populations dans leur pays, la paix et la sécurité.

Une figure inspirante ? Jonathan Mann,professeur à Harvard, qui avait été nommé à la tête du programme mondial de lutte contre le sida à l’OMS en 1986.

Un mentor ? Muhammad Yunus, Prix Nobel de la paix en 2006.

Des obstacles sur la route ? Le monde de l’humanitaire se professionnalise : FXB aujourd’hui, c’est 450 personnes dans le monde, plus de 800 bénévoles sur le terrain, trois conseils d’administration (en Suisse, en France et aux États-Unis). Nous travaillons avec des gouvernements, il faut tout négocier. Tout est politique. C’est frustrant et parfois décourageant. J’ai commencé dans l’humanitaire avec l’esprit de Médecins du Monde. J’ai dû m’entourer. Mais est-ce vraiment mon truc ? Moi… je suis une assistante sociale activiste.

Que voudriez-vous transmettre ? La pauvreté n’est pas seulement économique, elle est aussi « intérieure ». Notre programme apporte de la dignité, de la fierté, de l’estime de soi, à ceux qui sont dépourvus de tout.

Un moment off, c’est ? L’été dans ma maisondu Portugal. J’essaie de m’y ressourcer

La main amie qui vous répare ? C’est la mainde quelqu’un qui m’aime et que j’aime, celle de mon second ex-mari par exemple, qui a été un beau-père exemplaire pour mon fils. Cela me réchauffe. La vie est là, en place malgré le chaos. ö

* Pour donner à l’association FXB : www.fxb.org/fr

PAR MORGANE MIEL

« If you want to go fast, go alone. If you

want to go far, go together. » (« Si vous

voulez aller vite, allez-y seul.

Si vous voulez aller loin, allez-y

ensemble. »)

B A S E L I N E

SON ASSOCIATION, FXB (FRANÇOIS-XAVIER BAGNOUD), EST UNE ONG QUI LUTTE CONTRE L’EXTRÊME PAUVRETÉ DANS LE MONDE.

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News/maleçondemode

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CHIC BOHÈME

L’une est grande,réservée et attentive, l’autre est petite,énergique et volubile. Elles se sontrencontrées il y a plus de dix ans et nese sont plus quittées, au point de créeren 2011 un site * spécialisé dans l’arti-sanat traditionnel d’une quinzaine depays. Baptisé Muzungu Sisters, d’aprèsle terme swahili signifiant « voya-geurs », il propose caftans marocains,paniers siciliens, boléros en alpaga duPérou, jupettes colorées du Laos ouencore gilets du Cachemire.

À elles deux, Tatiana SantoDomingo et Dana Alikhani incarnentcette nouvelle génération de socialitesqui privilégient l’authentique et lafamille. Après avoir étudié, travaillé etvoyagé sur tous les continents, ellessont devenues mères : Tatiana a deuxenfants ; Dana a un jeune fils. Ellesn’en continuent pas moins leur entre-prise et annoncent une prochaine col-laboration avec leur amie OlympiaLe-Tan. Les deux inséparables nousaccueillent dans leur showroom, àLondres.

* www.muzungusisters.com

PAR GABRIELLE DE MONTMORIN/ PHOTOS THEODORA RICHTER/ RÉALISATION CAROLE MATRAY

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Page 58: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

LA MODETatiana. – C’est une manière de s’expri-mer. J’aime les pièces faites à la main et la façon dont les tribus s’habillent. C’est sympa de trouver une chose différente, qui a une histoire intéressante.Dana. – La mode permet d’être bien dans sa peau. Grâce à Muzungu, je m’y intéresse, mais à travers l’artisanat. Je nesuis pas vraiment les tendances.L’ÉLÉGANCETatiana. – La confiance en soi, l’humilité.Dana. – C’est avoir une force intérieure. La princesse du Bhoutan est extrême-ment élégante, par ses habits, sa person-nalité et son intégrité.MON STYLETatiana. – J’aime les choses conforta-bles, soit noires, soit, au contraire, très colorées. Dès que j’arrive à la maison, j’enfile un caftan.Dana. – Toujours très coloré et mixé. Tout fonctionne, il n’y a aucune règle. Chaque jour, je porte du Muzungu Sis-ters. J’aime aussi Missoni et Equipment.UNE FASHION ADDICTIONTatiana. – Aucune.Dana. – Les blousons en cuir vintage. J’adore les vieux vêtements.MES BIJOUXTatiana. – Je raffole des bijoux anciens,

TATIANALe compte Instagram @michelgaubert,le sound designer qui me fait tant rire.Les sites du « Daily

Beast » et du « New York Times »,pour m’informer ; Net-A-Porter,pour le shopping.DANALe compte

Instagram @thefatjewish, pour le fun.Le site Amazon, mon nouveau meilleur ami,pour tout acheter.

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Page 60: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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notamment ceux d’Inde. J’adore aussi les bijoux que font mes deux amies Eugénie Niarchos et Noor Fares.Dana. – J’aime les vieux bijoux indiens et persans. Cela me vient de mes origi-nes iraniennes. Je porte tous les jours cette bague d’anniversaire que Tatianam’a offerte à Jaipur. Elle a la même. Mon dernier achat, ce pendentif smi-ley de Rosa de la Cruz, est très nineties.LA ROBE IDÉALETatiana. – Celles de Giambattista Valli et de Valentino. Le soir, j’aime porter une belle robe longue romantique avec des talons et des bijoux.Dana. – Elle doit avoir des manches,

LEUR WISH LIST

Des bootspailletées,

ROGER VIVIER(Dana).

Une robe CHLOÉ ENFANT (Tatiana).

Une bagueVENYX

chez Montaigne Market (Dana).me donner confiance en moi et me

permettre de danser !MA SHOPPING ATTITUDETatiana. – J’adore acheter pour mes enfants, mais pas pour moi. Devoir se déshabiller, essayer, payer, je n’ai pas la patience. Je préfère les souks ou le shopping en ligne.Dana. – Je sais ce que je veux et n’aime pas accumuler. J’aime dénicher de nouvelles choses quand je voyage.LA TRANSMISSIONTatiana. – Tous les bijoux que ma mèrem’a offerts.Dana. – La montre Audemars Piguet offerte par mon père. ö

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2 Un mochila, en fibresd’agave, fabriqué par

trois tribus colombiennes.

3 Des tuniques en velours et en soie.

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Page 62: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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AVEC AMICIE DE LA TAILLE

CARRÉVIPStéphane Bern

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FASHION WEEKDE MILANULTRAMODERNE

Un vent de fantaisie a soufflé sur le nouveau quartier

de Porta Nuova, qui accueillait, pour la première fois, la Fashion Week milanaise. Fashionistas,

égéries et socialites se sont assis aux premiers rangs des défilés

des créateurs avant de rallier les dance floors des soirées privées.

1. François-Henri Pinault et son épouse, Salma Hayek, au défilé Gucci.

À l’after-party Givenchy : 2. Candice Swanepoel, Alessandra Ambrosio et Joan

Smalls. 3. Donatella Versace. 4. Lapo Elkann. 5. Ornella Muti. Et à la soirée

de l’amfAR : 6. Dakota Johnson.

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L’ACTU DES STARS EN IMAGES SURWWW.LEFIGARO.FR/MADAME

OPÉRA DE PARISMILLEPIED SUPERSTAR

Lancement réussi pour Benjamin Millepied, nouveau directeur

de la danse, qui a fait étinceler ses étoiles et les danseurs lors du gala d’ouverture

de la saison. L’Association pour le rayonnement de l’Opéra (AROP) a reçu

le Tout-Paris, lors d’un souper servi sous les ors du foyer de l’Opéra Garnier. Les maisons Dior et de Grisogono étaient

partenaires de l’événement.

1. Mélanie Laurent et Ludivine Sagnier. 2. Alber Elbaz. 3. Bérénice Bejo et Michel Hazanavicius.4. Benjamin Millepied et son épouse, Natalie

Portman. 5. Katia et Sidney Toledano, pdg de Christian Dior Couture. 6. Lætitia Casta.

7. Sophie Taylor et Fawaz Gruosi, fondateur et directeur artistique de la maison de Grisogono.

Page 63: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Entre créativité radieuse et élégance insouciante, les podiums italiens ont livré leur vision du bel été. Une ode à l’optimisme.

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GUCCI, LE PIÈGE À FILLESTAILLEUR-PANTALON en brocart, robe en dentelle ou mousseline de soie, jupe plissée, broderies en trompe-l’œil, imprimés vintage, Lurex, paillettes et accessoires, Alessandro Michele chez Gucci a commencé la Fashion Week en trombe, s’inspirant aussi bien de la Renaissance

que des années 1970. Si le tournant pris par Gucci – une sorte de vintage contemporain et cérébral – ne fait pas nécessairement l’unanimité, il a le mérite de réveiller les esprits et de laisser la plupart des filles bouche bée devant tant de trésors étalés. Tels les sacs de dame en python coloré ou les bijoux baroques et surréalistes, futurs hits annoncés.

PAR MARION DUPUIS

Mode/défilés

Page 65: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mode/défilés

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LES BOUCLES D’OREILLES reviennent en paire et s’imposent par leur grandiloquence.

La preuve avec Alberta Ferretti (1), Prada (2) et Tod’s (3).

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NICOLE PICART RÉDACTRICE EN CHEF MODE« J’apprécie le mélange subtil de ce tailleur Prada en organza, avec un pull jacquard en cachemire et une blouse en twill de soie. Singulier, fort, intéressant et nouveau, comme tout ce que fait Miuccia Prada. »

ROSE, C’EST L’ENVIEVAGUE DE ROSE PROGRAMMÉE SUR

L’ÉTÉ PROCHAIN (AUSSI BIEN SUR LE PRÊT-À-PORTER QUE SUR LES ACCESSOIRES). FÉMININ, JOLI, MAIS PAS MIÈVRE, ON

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Page 66: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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MINI POUR MAXI-ALLURELes filles les plus sexy ? Elles ont défilé en minis

graphiques et imprimés percutants chez DSquared2 et Versace, dont la collection a été

l’une des plus applaudies de la saison.

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SYLVIE CLEMENTE RÉDACTRICE MODE« J’aime la simplicité de cette silhouette Marni, minimale et linéaire mais complètement déconstruite autour d’un jeu de couleurs. »

À SUIVRE LES SACS DE LA JEUNE CRÉATRICE PAULA CADEMARTORI, INVENTIFS ET SOPHISTIQUÉS.

1. Santoni. 2. Jimmy Choo. 3. Giuseppe Zanotti Design. .

4. Sergio Rossi.

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BARRÉE POUR L’ÉTÉ !LES CRÉATEURS S’EMPARENT

DE LA RAYURE. NAUTIQUE CHEZ MAX MARA, BAYADÈRE CHEZ

SALVATORE FERRAGAMO, RÉTRO CHEZ DOLCE & GABBANA ET,

COMME TOUJOURS, INCLASSABLE ET SINGULIÈRE

CHEZ PRADA, MAIS D’UNE BEAUTÉ SCÉNIQUE À COUPER LE SOUFFLE.

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Page 67: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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SECOMME UNE FILLE, JE PORTE UN BLOUSON…BOHÈME et raffiné chez Etro. GRAPHIQUE et sixties chez Sportmax.ROCK et très « Cavalli » chez Roberto Cavalli, désormais signé par Peter Dundas.

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L’ULTRAMODERNE ATTITUDE DE KARL LAGERFELD POUR FENDI.SA

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FLOWER BAGÉclosion de fleurs sur les sacs de la saison et coup de cœur pour la nouvelle collection Strap You de Fendi : des anses de fleurs colorées, brodées, en cuir, à porter sur tous les modèles de la maison.

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MARION DUPUIS JOURNALISTE MODE« Les imprimés animaliers, les robes comme des voiles de bateaux, les détails de cordes,les associations de techniques et de tissus, tout concorde harmonieusement sur cette superbe collection signée Tomas Maier pour Bottega Veneta. »

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Mode/défilés

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Page 69: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 70: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Mode/news

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Page 71: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

PARIS

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Page 72: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mode/expert

72madameFIGARO

Les coups de cœur de STÉPHANIE DANAN

Née à Montréal, élevée àParis, Stéphanie Dananétudie le cinéma à Boston

avant de créer une société de production avec Alain Chabat. Rattrapée par la mode – sa mère est designer –, elle imagine une première collection. Barneys a le coup de foudre. La jeune créatrice et son complice Justin Kern n’ont alors plus le choix. La griffe Co est lancée à Los Angeles en 2011. Quatre ans après, le succès est là : Bergdorf, Montaigne Market, Harrods, Tsum, et tout récemment Net-A-Porter. La marque revendique les mêmes valeurs que celles partagées par la muse et amie Élodie Bouchez : habiller une femme cosmopolite sensible aux belles pièces classiques cultivant une légère différence. ö

SA MUSIQUELA OLD SCHOOL

COUNTRY MUSIC« Il y a toujours une histoire dans cette

musique. Emmylou Harris est l’une de mes

préférées. J’écoute aussi les vieux Dolly Parton

et Townes Van Zandt. »

SON CRÉATEURREI KAWAKUBO POUR COMME DES GARÇONS « J’adore la folie et la créativité de cette femme. »

SA DERNIÈRE COLLECTION« Nous n’avons pas

nécessairement de thème. Nos collections reflètent

davantage l’envie de pièces de qualité, qui

durent. Nous parlons à des jeunes femmes actives qui ont la tête sur les épaules. »

SA VILLEMARRAKECH « C’est la ville de

ma mère, le pays de mes parents. Cela représente mes racines

et la chaleur humaine. »

SON ARTISTEELLIOTT HUNDLEY « Il fait partie de ce monde de l’art de Los Angeles si

intéressant depuis quelques années. Je suis allée plusieurs fois visiter

son studio. Ses collages sont somptueux. »

SON LIEUTHE HUNTINGTON GARDENS

« Nous nous promenons pratiquement tous les dimanches avec mon fils dans

cet endroit absolument magique. »

à Los Angeles

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Page 73: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 74: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mode/news

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Page 77: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 78: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Beauté/news

78madameFIGARO

Page 79: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 80: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Beauté/expert

80madameFIGARO

LINDA ZONENSSes secrets de beauté

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100 % naturelle et riche en oligoéléments marins.

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Elle est une célébrité dans sonquartier, un petit bout duVIIe, abrité par la tour

Eiffel. Mais le bouche-à-oreille a fonctionné et ses crèmes et compléments alimentaires sont désormais connus du Tout-Paris. « J’ai même des clients à l’étranger », s’amuse-t-elle. Tout a commencé au début des années 2000. Trouvant son métier de pharmacienne « un peu trop classique », Linda valide un diplôme en diététique et nutrition et se lance dans la prévention santé. « L’alimentation industrielle a entraîné un cortège de maux que l’on soigne avec des médicaments alors qu’en réorganisant ses journées alimentaires on peut retrouver l’équilibre. Mais attention, je ne donne jamais de régime et ne crée aucune frustration. »Le surpoids mais aussi le teint terne, le stress, la fatigue, le manque de sommeil… Linda a une solution naturelle à tout. On peut lui demander conseil en quelques minutes ou en consultation d’une heure. Sa gamme de compléments alimentaires (vingt références) va de la détoxication hépatique à l’anti-grignotage en passant par la repousse des cheveux. Elle vient également de créer L’Yvie, une ligne composée à 100 % d’extraits de fruits et légumes. ö

TRAVERSER L’AUTOMNE EN PLEINE FORME POUR LE TONUS : 2 gélules par jour du mélange

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PAR BRIGITTE PAPIN

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Page 81: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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rrive enfin l’instant où vous poussez les

portesdecet écrindebeauté intimiste, subtile

incarnation de l’Art de vivre à la française :

un luxe qui vous ressemble. Chaque fois

vous avez la même impression : c’est

comme si vous rentriez à la maison. Un visage s’anime

là-bas, vous reconnaît, puis un autre. Vos hôtesses

s’approchent en souriant, transportant avec elles

l’élégance du décor.

Vous vous lovez dans le fauteuil qu’on vous tend et

confiante, sereine, vous vous abandonnez aux conseils

que déjà les experts de votre beauté vous prodiguent.

La suite, vous ne vous la rappelez qu’à travers une

nuée de détails qui scintillent, telles les facettes d’un

diamant qu’on vous aurait taillé sur mesure.

L’impeccable netteté de ce peignoir… le rituel

shampooing aux huiles précieuses dont le parfum

apaisant vous enveloppe dans une bulle de bien-être…

la consultation collective autour de cette tablette, à la

conquête de vos désirs… l’excellence du choix final,

ajusté à votre humeur du jour… la précision aérienne de

ce coup de ciseaux… la maîtrise inégalée de ce coiffé-

décoiffé – vous qui n’aviez jamais osé !... la troublante

vérité de cette couleur patinée… la nouvelle fraîcheur

de votre visage… et le velouté de ce rouge à lèvres,

dernière touche venue parfaire votre métamorphose.

Au moment de vous lever, vous comprenez au

sentiment de plénitude qui vous traverse que non, vous

n’avez pas rêvé. De la tête aux pieds vous irradiez,

rayonnez de votre beauté sublimée. Vous le sentez aux

regards complices qui vous raccompagnent à la porte.

Vous vous attardez un instant sur le seuil, inspirant une

dernière fois l’air bienfaisant du salon, puis vous vous

élancez, souveraine, prête à conquérir le monde.

enchantement.dessange.com

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Page 83: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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un luxe qui vous ressemble. Chaque fois

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là-bas, vous reconnaît, puis un autre. Vos hôtesses

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Page 84: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Le Figaro Histoire,tout reste à découvrir

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1715 : le Roi se meurtSes rayons autant que ses ombres en ont fait l’un des souverains

les plus célèbres au monde : trois cents ans après sa mort, le

Roi Soleil n’en finit pas d’éblouir. Le Figaro Histoire consacre

son nouveau numéro aux ultimes années de Louis XIV. Bilan

du règne, chronique d’une journée à Versailles, récit détaillé

des derniers jours du roi : les meilleurs spécialistes explorent

les coulisses de la cour et de la mort du Soleil dans un dossier

exceptionnel.

Au cœur de l’actualité, Le Figaro Histoire éclaire les enjeux

de la crise migratoire à travers le récit des grands exodes qui

ont marqué le XXe siècle, et fait le point sur Marignan, la plus

méconnue des victoires françaises. Côté évasion, il vous invite

à découvrir les secrets de Harzhorn, une bataille oubliée entre

Romains et Germains, mise au jour par l’archéologie au cœur

de l’Allemagne, et fait revivre l’histoire séculaire de l’abbaye

de Clairvaux, qui fête les 900 ans de sa fondation.

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Page 85: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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CULTUREmadame/BUZZ

Marine Vacth p. 86/

MUSIQUELou Doillon p. 87

/THÉÂTRE

Charles Berling p. 87/

CINÉMA“L’Homme irrationnel”

p. 88/

EXPODoucet-Saint Laurent

p. 89

Cécile de France, Nathalie Baye, Julie Gayet, JoeyStarr… Le casting a fière allure. Plus fort encore : ces stars du cinéma

ont accepté de jouer leur propre rôle (pas forcément à leur avantage…)dans une série télé dont elles ne sont pas les personnages principaux. Car les vedettes de « Dix pour cent », ce sont les agents : ces hommes et ➢

DIX POUR CENT100 % drôle

PAR ARIEL MAUDEHOUS

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Page 86: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Culture/madame

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femmes de l’ombre qui négocient les contrats des comédiens et, accessoirement, leur servent de nounou. Dominique Besnehard, ancien agent lui-même, a inspiré et coproduit cette « dramédie » à l’humour irrésistible. Interview.

«Madame Figaro». – Tout ce que raconte « Dix pour cent » est vrai ?Dominique Besnehard. – Chaque anecdote est authentique, même si nous n’avons pas pris l’actrice ou l’acteur à qui elle était arrivée ! C’est un projet atypique pour la télé. Il fallait à la fois faire rêver le public avec des vedettes,

mais ne pas l’exclure : il doit pouvoiraussi s’identifier aux personnages des agents. Nous voulions égalementraconter la vie d’une PME en apparenceatypique, mais qui connaît les mêmesproblèmes que n’importe quelleentreprise – les soucis avec le fisccomme les rivalités entre salariés !

Quel a été le rôle de Cédric Klapisch ?Il a réalisé lui-même le premier et letroisième épisode. Mais il est surtout ledirecteur artistique de « Dix pour cent » :il a supervisé l’esthétique de la série,et a participé au choix des comédiens.Je crois que sa présence a d’ailleursrassuré certains « guests » qui hésitaientà travailler pour la télé. Ou qui avaientpeur d’écorner leur image publique…

Des vedettes ont-elles refusé de jouer dans « Dix pour cent » ?Surtout des hommes ! Les acteursaméricains sont plus à l’aise avecl’autodérision que les Français. MaisNathalie Baye et Laura Smet, qui sonttrès liées dans la vie, se sont bien amuséesà jouer un couple mère-fille conflictuel.Quant à Françoise Fabian et Line Renaud,

elles ont beaucoup d’humour et se moquent de leur réputation : quand nous leur avons proposé de se crêper le chignon, elles ont dit « oui » de suite !

Dix pour cent, mercredi 14 octobre à 20 h 50 sur France 2.

À V O I R A U S S I

À PLEINES DENTS !Une série documentaireoù Gérard Depardieu, avec le chef Laurent Audiot, arpente l’Europe à la recherchede bons petits plats. Miam !

Du lundi 12 au vendredi16 octobre à 19 heures sur Arte.

MICHEL AUDIARD - “J’PARLE PAS AUX CONS,ÇA LES INSTRUIT”Un portrait sensibleet plein d’esprit du roi des dialoguistes. Stimulant.

Dimanche 11 octobreà 22 h 30 sur Arte.

UNE CHANCE DE TROPSon bébé a été enlevé... Alexandra Lamy mène son enquête. Une adaptation solide d’un polar de Harlan Coben. Suspense garanti !

Jeudi 15 octobre à 20 h 55 sur TF1.

MARINE VACTHLa muse

de RappeneauÀ 24 ans, elle est

l’insaisissable héroïne du nouveau long-métrage de Jean-Paul Rappeneau, un film choral qui lui offre une très belle rencontre de cinéma avec Mathieu Amalric.

ELLE A ÉTÉ. La révélation du Festival de Cannes en 2013,en interprétant la jeune et jolie de François Ozon : un rôle d’ado troublant, qui imposait déjàsa présence magnétique.

ELLE INCARNE. Louise, une jeune femme un peu sauvage,à laquelle elle prête sincérité et mystère, pour une histoire de famille et d’amour romanesque.

ELLE A DÉCOUVERT. La direction d’acteurs de Jean-Paul Rappeneau, précise et musicale : « Il fallait une grande rigueur dans les mots, et être en mouvement, presque tout le temps. Il aimequ’on soit en train de se déplacer,de courir. Cela me plaît, je trouveque ça ponctue, que ça rythme un dialogue, ça emporte une scène. »

Belles Familles, de Jean-Paul Rappeneau,avec Mathieu Amalric, Gilles Lellouche.

LE BUZZ DE...

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Page 87: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Culture/madame

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MUSIQUE

CHARLES BERLINGEntre deux mondes

La légende veut qu’Antoine Vitez prétendaitqu’une traduction théâtrale devrait être refaite tous les vingt ans. Question de modernité. Et voilà quela version française de « A View from the Bridge » d’Arthur Miller, a 57 ans (adaptée par Marcel Ayméet créée par Peter Brook). Le metteur en scèneIvo van Hove a souhaité dépoussiérer cette piècedont le thème, l’immigration, est très actuel. Pour interpréter Eddie Carbone, docker et fier de l’être, dans ce New York prolétaire des années 1950, Charles Berling prête sa silhouette et sa voix cabossée. Une distribution qui comprend Caroline Proust, héroïne de la série « Engrenages » sur Canal+. « Vu du pont », au-delà de l’enquête sociologique dans le milieu italo-américain, tient de la tragédie grecque.

Vu du pont, Odéon-Ateliers Berthier, du 10 octobre au 21 novembre, à Paris. www.theatre-odeon.eu

THÉATRE

LOU DOILLON Un si beau timbre

En 2012 déjà, sa jolie voix rauque nous avait épinglés.Comédienne et mannequin, Lou Doillon se réincarnait alorsen égérie pop pour signer l’élégant « Places », sous la houlette d’Étienne Daho. Premier coup de maître. Trois ans plus tard, « Lay Low »* assure brillamment la suite. Cette fois-ci, la fille de Jane Birkin et Jacques Doillon a convié le génial Taylor Kirkà la réalisation. Dans la veine de Nick Cave, ce Canadien mélancolique domine le trio folk-rock Timber Timbre. Piano, guitares, violons, batterie, cor et chœurs… enluminentici les rock songs crève-cœur de Lou. Sous l’influencedes plus grandes – PJ Harvey, Cat Power –, la belle envoûtera,le 8 décembre, le Casino de Paris. Immanquable.

*Lay Low (Satori Song).

Page 88: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Culture/madame

88madameFIGARO

#ZOOM« Chanel », bel albumaux éditions Minerve

(dès le 15 octobre),réunit des clichés

de Willy Rizzo pris entre 1954 et 1967.

#TRIBUSDe 2010 à 2014, Jimmy Nelson a photographié

plus de trente ethnies menacées d’extinction. « Before They Pass Away », jusqu’au 28 novembre

à la A. Galerie, à Paris.

#DÉCOIFFANTEL’expo interactive

« Take me (I’m Yours) » à la Monnaie

de Paris, jusqu’au8 novembre.

L’HOMME IRRATIONNELWoody et les philosophes

CINÉMA

C’EST QUOI ? Une réjouissante comédie noire signée WoodyAllen, toujours passionné par le sens de la vie. Dans les

couloirs de la modeste université de Braylin, on ne parle que de l’arrivée d’Abe Lucas, le nouveau professeur de philosophie. Sa réputation ? Intellectuel controversé et homme à femmes. La réalité ? Un enseignant fatigué, guetté par la dépression nerveuse. Ce qui n’empêche pas Jill, l’une de ses étudiantes, de tomber amoureuse de lui. Abe commence par refuser ses avances, jusqu’à ce qu’une conversation surprise fortuitement fasse basculer le destin du professeur et de son élève…

C’EST COMMENT ? Fidèle aux obsessions du réalisateur new-yorkais,qui cache, sous la comédie romantico-universitaire, un thriller soumis aux lois du hasard et de la chance. Brillamment construit, le film renoueavec certains motifs fétiches du cinéaste : références astucieuses aux grands philosophes et clin d’œil à Dostoïevski. On évolue donc en terrain familier,et l’on retrouve la fameuse « qualité » Woody Allen : tempo jazzy, brio des dialogues et éclat du casting, seconds rôles inclus.

AVEC QUI ? Un duo charismatique. Un an après « Magic in the Moonlight », l’exquise Emma Stone confirme la pertinence de sa présence chez Woody Allen. Quant à Joaquin Phoenix, un acteur décidément passionnant, il incarne avec une même justesse le désespoir absolu et le retour à la joie de vivre. Le réalisateur confirme : « Tout ce que vous lui demandez de faire ou de dire devient intéressant grâce à la complexité qu’il dégage naturellement. »

L’Homme irrationnel, de Woody Allen, avec Joaquin Phoenix, Emma Stone, Parker Posey. En salles le 14 octobre.

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#CONTRE ATTAQUE

Avec l’expo « Star Wars » qui s’installe Galerie Sakura, à Paris

dès le 10 octobre, la force et 35 artistes investissent 230 m2. PH

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Page 89: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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MeNSueLN°93octobre2015

emersonet la confiance en soi

Par PhilippeNassif et Sandra Laugier

n°93Préfacesandra laugiersupplémentoffert

emersonet la confiance en soi

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Parlons de l’aMourCharlotte Casiraghidialogue avecAndré Comte-SponvilleChinePolitique de l’enfantunique, enquête surun crime demasse

Cynthia Fleury« Lavérité est douleur »

unéchangeamical et

une réflexionprofonde,

qui réhabilitelavaleur subversive

dudeuil

Un livre édité par

DOUCET – SAINT LAURENTLes règles de l’art

dont Pierre Legrain. On retrouve certains de ses meubles chez Yves Saint Laurent. Celui-ci est l’un des pionniers à redécouvrir l’Art déco dans les années 1960, qu’il mêle, dans son appartement de la ruede Babylone, en une profusion spectaculaire, avec des tableaux De Chirico, Léger, Mondrian…Les deux hommes ont faitde leur collection une œuvre d’art.

Jacques Doucet – Yves Saint Laurent,vivre pour l’art, Fondation PierreBergé–Yves Saint Laurent, du 15 octobreau 14 février 2016. www.fondation-pb-ysl.net

JACQUES DOUCET ET YVESSAINT LAURENT. Ces personnalités avaient tant d’affinités quele dialogue s’imposait. Tousdeux couturiers, tous deux collectionneurs. En 1912, Jacques Doucet se sépare de ses tableauxet meubles du XVIIIe siècle pour se consacrer à la création contemporaine. Audacieux, il achète « les Demoiselles d’Avignon », de Picasso, et, par ailleurs, confie l’aménagement d’un « studio »dans son hôtel particulier de Neuilly à des décorateurs de son époque,

EXPO

PAR VALERY DE BUCHET. EXPO : LAURENCE MOUILLEFARINE. THÉÂTRE : LÆTITIA CÉNAC.MUSIQUE : ÉLÉONORE COLIN. CINÉMA, BUZZ : MATHILDE LORIT. SÉRIE TÉLÉ : ARIEL MAUDEHOUS.

Page 90: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Culture/livres

90madameFIGARO

23 avril 1968 : naissance à Boulogne-Billancourt / 1992 : premiers pas dans une banque d’affaires, chez Lazard / 2012 : sortie de son premier roman, « Un héros », chez Grasset / 2013 : associée chez Ondra Partners / 2015 : sortie de « Gratis », chez Gallimard.B

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FÉLICITÉ HERZOGRenaître ailleurs

et autrementAPRÈS AVOIR TUÉ LE PÈRE DANS

« UN HÉROS », SON PRÉCÉDENT ROMAN, la fille de l’alpiniste Maurice Herzog atteint des sommets ! Quand, dans son premier livre, elle démantelait le mythe, montrant

avec justesse et unecertaine tendresse un homme faillible, pas si héroïque, au fond,en dépit de l’image que l’on avait de lui,dans son second romanelle crée un personnagedont ce sont précisémentles faiblesses qui en fontun héros. Un mode de pensée plus anglo-saxon que franco-français. Dans un futurproche, à Londres, star de la finance quibotte hors des sentiersbattus, Ali Tarac estsacré maître du monde. Sa start-up est un

blockbuster, l’économie lui appartient. Mais à force de nager avec les requins, on risque d’être mangé, et, du jour au lendemain, tout s’écroule. C’est la déchéance, l’opprobre, la honte. La fuite. Et c’est là que le livre devient visionnaire et génial. Laissant de côté son passé et son identité, Tarac organise, pour ceux qui, comme lui, seraient soucieux de disparaître de leur ancienne vie, la Transition. Où l’on abandonne sa vieille peau (la sienne et celles des autres…), son passé et jusqu’à son âme pour ressusciter en un être nouveau. Un livre salutaire, où la fragilité est une force et l’échec un atout. À méditer. V. G.

ROMAN

✐ Gratis, de Félicité Herzog, éditions Gallimard,

256 p., 18,50 €.

LA PREMIÈRE PHRASE

LONDRES 2027. J’AI EU 55 ANS HIER ET JE NE SERAI BIENTÔT PLUS

DE CE MONDE.

Page 91: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

madameFIGARO91

✐ Histoire del’amour et de lahaine, de Charles

Dantzig, éditionsGrasset, 480 p., 22 €

✐ Today We Live,d’Emmanuelle Pirotte,

éditions Le cherche midi, 240 p., 16,50 €.PH

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✐ Ce cœur changeant,

d’Agnès Desarthe, Éditions de l’Olivier,

338 p., 19,50 €.

ROMAN

HÉROS modernes

Revenant sur le climat trèsagressif qui a entouré le débat et les manifs autour du mariage pour tous, Charles Dantzig livre un roman-

essai qui se lit d’unbout à l’autre ou dansle désordre, en seguidant avec unsommaire auxravissants intitulés(« Étude du sensuel »,« Principe desoignons »…). À l’occasion des tribulations de plusieurspersonnages, dont,avec beaucoupd’ironie, un député

homophobe et son fils « pédé », le récit essaime remarques et citations plus pertinentes, belles ou drôles les unes que les autres, cailloux du Petit Poucet qui nourrissent et enchantent. Au-delà des enjeux du mariage décrié, l’homophobie, comme tous les racismes, continue de tuer. L’antidote aux furieux de tout poil ? Par exemple, un roman profus, érudit, tendre et délicat, qui y croit : le bien est lent à se manifester, mais il finit par y arriver. I. P.

BOULEVERSANTE rencontreOn est en décembre 1944, dans les Ardennes. Une petite fille juive de

7 ans est remise à deux SS infiltrés qui se font passer pour des soldats américains. Dans la gueule du loup et de la pire espèce, s’agissant d’une unité de tueurs spécialement entraînés. Mais la gamine dompte d’un regard l’un de ses bourreaux, qui tue son complice et décide de la sauver. Voilà pour le pitch, puisque le livre est écrit à partir d’un projet de scénario. Mise en scène dans l’urgence de la guerre, qui dramatise la situation et la rend encore plus efficace, la relation entre ces deux personnages – l’enfant persécutée au caractère bien trempé et le trappeur solitaire perdu dans un conflit qui le dépasse – pourrait avoir lieu n’importe où, n’importe quand. Car c’est de l’envie de vivre qu’il s’agit, même quand tout est pourri. Puissant et bouleversant. V. G.

ROMAN

ROMAN

VERTIGES de l’aventure

Le romanesque n’a pas dit son dernier mot. Roman historique, philosophique, d’aventure, d’apprentissage… Avec Rose, jeune héroïne paumée qui débarque dans le Paris des Années folles, où l’attendent vie de bohème et rebondissements rocambolesques dignes d’Alexandre Dumas, Agnès Desarthe s’amuse avec le souffle et l’ironie d’une véritable conteuse. Rose est la fille trop laide d’une mère trop belle et hystérique. Mère qui abandonne, mère qui sauve, mère qui sauve en abandonnant : cette thématique maternelle tisse sa toile dans le récit avec légèreté mais ténacité. Agnès Desarthe déploie son théâtre explorateur au plus près des corps, et pourtant, les femmes de ce roman sont des paysages aux couleurs changeantes comme le destin. Lequel va aussi prendre la forme d’un bébé tombé du ciel. Fouette, cocher, la vie n’attend pas ! I. P.

PAR BERNARD BABKINE AVEC VALÉRIE GANS ET ISABELLE POTEL

Page 92: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Les temps forts de ce voyage exceptionnel : Buenos Aires, « le Paris de l’Amérique du Sud », Jujuy et lespectaculaire site du Cerro de los Siete Colores, la Quebrada de Huamahuaca inscrite au patrimoine del’Unesco et la croisière sur le canal Cristina à la rencontre des icebergs.

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Page 93: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Décryptage/société

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PHOTO EMANUELE SCORCELLETTI

MAGmadame/PORTFOLIO

4 × Charlotte p. 94/

RENCONTREPhilosophie,

cène de méninges p. 104

/ART

La Fondation Bacon p. 118

/ENTRETIEN

Green connexions p. 128

AU GALOPÉternel cavalier, l’écrivain Homeric a suivi Charlotte Casiraghi et Marina Hands dans les coulisses du dernier Longines Paris Eiffel. Lire p. 122.

Page 94: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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PARJULIETTE ABITBOLTailleur-pantalon

gansé en lin et soie, Gucci,

chemise en coton, Acne Studios.

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QUATRE JEUNES PHOTOGRAPHES – JULIETTE ABITBOL, PAUL

ROUSTEAU, FÉLIX DOL MAILLOT, CÉDRIC VIOLLET – SIGNENT

CES SEPT PORTRAITS DE CHARLOTTE CASIRAGHI. NI TOUT À FAIT LA MÊME, NI TOUT À FAIT

UNE AUTRE. ET LA MAGIE OPÈRE.

RÉALISATION SYLVIE CLEMENTE

Page 96: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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PAR PAUL ROUSTEAUTailleur-pantalon gansé en lin et soie, Gucci, débardeur en coton, Ron Dorff. Tennis Adidas Originals.

Boucles d’oreilles Emblem, collection Joaillerie, Montblanc.

Page 98: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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PAR FÉLIX DOL MAILLOTVeste de tailleur gansée en lin et soie, Gucci. Sautoir Emblem, collection Joaillerie, Montblanc.

Page 100: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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PAR CÉDRIC

VIOLLETVeste de tailleur

gansée en lin et soie, portée à gauche avec une chemiseà lavallière en soie, l’ensemble Gucci,

et à droite avecun sweater en coton, American Apparel. Boucles d’oreilles

Emblem, collection Joaillerie, Montblanc.

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par Régine Bedot : fond de teint Gucci

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Coiffure Sonia Duchaussoy. Manucure Huberte Césarion.

Page 101: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 102: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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acomme arbreLes arbres inspirent une profonde sérénité,ils sont majestueux, humbles, sacrés, tor-tueux. C’est l’éternelle vigueur, la renais-

sance. Ils contiennent tous les niveaux du réel, ils s’enraci-nent dans le souterrain, ils se prolongent dans le terrestre – la réalité sensible et concrète –, pour tendre vers le ciel etla réalité spirituelle. On est conscient sans vouloir le quali-fier, sans le charger de nos croyances, sans jugement.

bcomme BalzacLe réalisme de Balzac a quelque chose de mysti-que et de charnel. Il n’est pas de plus fin connais-seur de l’âme féminine. « Le Lys dans la vallée »

est mon roman préféré. C’est une invitation à aimer. Il aforgé mon imaginaire romantique, le destin, la rencontre,l’amour impossible. Le personnage de Madame de Mort-sauf est celui d’une héroïne parée de toutes les perfections,fidèle à son amour jusqu’au dernier souffle. Le premieramour est d’une certaine manière le plus pur, et le plussacré. Mais peut-être est-ce là une illusion ?

Ccomme chemiseC’est l’invention la plus géniale. Elle peut seporter avec tout et en toute circonstance, etc’est l’incarnation du chic intemporel, du mas-

culin et du féminin.

d comme “Dolce Vita”La brillance des images en noir et blanc de Fellinime captive par sa magie, sa légèreté, le désespoirsublime qui s’en dégage. Ce film annonce la déca-

dence contemporaine d’une société superficielle et désœuvrée qui ne songe qu’à s’étourdir. Les personnages, malgré la succession des événements, des fêtes à répétition, restent immobiles, et finissent par regarder sans voir, par tout vouloir et ne rien avoir. Cette illustration somptueuse dela désillusion procure un sentiment d’égarement et de beauté. C’est une époque du cinéma que j’aime énormé-ment, et l’Italie est l’un des plus beaux pays du monde !ecomme être libre

« Il faut que vous soyez libres, car vous verrezqu’un esprit qui est libre a en lui l’essence del’humilité. Cet esprit-là, qui est libre et par

conséquent plein d’humilité, est capable d’apprendre,contrairement à l’esprit qui résiste. Apprendre est unechose extraordinaire - apprendre, et non accumuler desconnaissances. Ce que nous appelons le savoir est relative-ment facile, il va du connu vers le connu. Mais apprendreest mouvement du connu vers l’inconnu – c’est seulementainsi que l’on apprend, n’est-ce pas ? » (Jiddu Krishna-murti.)

F comme fougasseLa fougasse traditionnelle monégasque estdégustée lors des grandes occasions. Elle estapparentée à la focaccia génoise qui vient de la

côte ligure. La fougasse monégasque est faite avec des

Charlotte a choisi chacun des seize mots qui

composent cet abécédaire, de “A” comme “arbre” à “V”

comme “vie privée”. Affinités sélectives.

CHARLOTTE

CASIRAGHI EN TOUTES LETTRES

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Page 103: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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amandes et des grains d’anis rouges et blancs parseméssur une pâte croquante. À déguster avec un petit verre depastis au soleil (oui, le boire à l’ombre, ça n’existe pas).

g comme galopGaloper sur le dos d’un cheval peut faire oublierles pesanteurs du quotidien. Ce mouvement àtrois temps me transporte dans une sensation de

liberté, de confiance, de légèreté et de puissance. C’est toujours fascinant de sentir la confiance qui nous unit à unanimal si imposant, qui se laisse apprivoiser en gardant sapart sauvage et imprévisible.

hcomme hiverOn redoute toujours l’arrivée du froid, de la gri-saille. J’aime la lumière du matin en hiver, legivre, la brume, les gros pulls. Retrouver la cha-

leur d’une maison lorsqu’on est piqué par le froid. Les pre-mières belles journées de printemps ne seraient pas sidélicieuses sans cette longue attente hivernale.

i comme imparfait« Le mieux est l’ennemi du bien », dit-on. Nedevrait-on pas se méfier de la pureté qui peut souventconduire à une tyrannie ? Faire ce que l’on peut en

acceptant ses imperfections, ses erreurs, ses limites, se for-ger un idéal à sa mesure, à sa portée. « Mes actions sontréglées et conformes à ce que je suis et à ma condition. Je nepuis faire mieux. » Montaigne s’est détaché de l’idéal évan-gélique et de la culpabilité. Il faut être – et tenter de vivre –en accord avec soi.

Jcomme joieLa plénitude, l’éblouissement, ce débordement deplaisir qui est contagieux. La joie se diffuse et se com-munique. Elle est même faite pour être partagée. La

notion de bonheur me paraît moins forte : c’est un état stable et durable, mais la vie est bien plus chaotique. La joie s’inscritdans la spontanéité du vivant comme une grâce, puisqu’elle vient parfois nous surprendre, la joie n’est pas non plus un état éphémère qui se rapporte purement au plaisir. La joie, c’est aussi quelque chose qui se prolonge et qui nous remplit.

l comme LuneLa Lune est un astre féminin, c’est la douceur, lamélancolie, l’enfance. Les changements de la Luneme fascinent et je crois en cette influence des astres

sur nous. On me dit souvent que je suis dans la lune.

ncomme nuit« La décision de philosopher se jette pure-ment dans la pensée – elle s’y jette commedans un océan sans rivage ; toutes les cou-

leurs chatoyantes, tous les points d’appui ont disparu,toutes les autres lumières rassurantes se sont éteintesdans la nuit du monde. Son seul mouvement est celui de seheurter et de s’enfoncer dans ce qui est le plus singulier etle plus autre pour elle-même. C’est là que brille l’uniqueétoile, l’étoile de l’esprit, cette étoile est l’étoile polaire. »

Hegel, « Berliner Schriften, 1818-1831 ».

P comme passionLa passion peut être une folie, un précipice,une expérience qui nous arrache à la lucidité,mais sans elle la vie devient creuse. L’esprit

passionné cherche, avance, exige sans se figer. La passioncristallise les affects, et nous pouvons tirer bon usage decette mobilisation des forces psychiques, de cette inten-sité. Une contemplation théorique sans passion n’auraitpas de sens. La philosophie en quelque sorte, c’est la pas-sion du vrai. Mais Hegel l’avait déjà dit : « Rien de grand nes’est fait dans le monde sans passion. »

Rcomme regard« Le seul, le vrai, l’unique voyage, c’est dechanger de regard. » (Marcel Proust.) On peutaller à l’autre bout du monde et ne rien décou-

vrir, et tout simplement se dépayser et fuir. Nul besoin departir loin pour voyager. Ne plus pouvoir changer deregard, c’est ce qu’il y a de plus mortifère.

t comme transmettreAvoir une passion sans pouvoir la transmettre estune passion triste. Partager ce qui nous émerveille,pouvoir diffuser ce qui nous anime, c’est la seule

façon de pouvoir vieillir sereinement. La vie doit se com-muniquer, déborder de nous, et s’inscrire dans quelquechose de bien plus vaste que nous. Sinon à quoi bon ?

V comme vie privéeLes relations avec les autres sont détermi-nées par ce qu’ils savent ou croient savoir denous. Tout aussi fort est le droit pour chacun

de ne livrer que ce qu’il souhaite livrer. La violation de lavie privée est inacceptable. C’est la possibilité de se déter-miner qui est anéantie, de s’exposer au monde, de prendredes risques, de vivre tout simplement sans appréhension.Si nous sommes privés de cet espace qui nous appartient,où se tissent nos liens d’amour et d’amitié, où nous nousrelions à notre propre conscience à l’abri des regards, noussommes considérablement limités. ö

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INUTILE ? PEUT-ÊTRE. FONDAMENTALE ? CERTAINEMENT. POUR LES PHILOSOPHES JOSEPH COHEN, RAPHAEL ZAGURY-ORLY ET ROBERT MAGGIORI, MEMBRES DES RENCONTRES PHILOSOPHIQUES DE MONACO INITIÉES PAR CHARLOTTE CASIRAGHI, LA PHILOSOPHIE EST UNE BOÎTE À OUTILS POUR DÉBOUTER LES IDÉES CREUSES, UN MODE D’EMPLOI POUR “APPRENDRE À S’ÉMERVEILLER”, ET UN GAI SAVOIR À PARTAGER. EXPLICATIONS.

PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE GIRARD/ ILLUSTRATIONS NOËLLE HERRENSCHMIDT

PHILOSOPHIE cène DE MÉNINGES

Mag/rencontre

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Page 105: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Autour de la table, de gauche à droite : Isabelle Girard (“Madame Figaro”), Joseph Cohen, Raphael Zagury-Orly, Robert Maggiori et Charlotte Casiraghi.

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“ Y a-t-il une supériorité de la philosophie sur les mathématiques, la psychanalyse, la sociologie pour comprendre le monde ?

ROBERT MAGGIORI. Une supériorité, non. Unespécificité, oui. La philosophie est plus sage que toute autre matière en ce qu’elle pose des questions plus qu’elle ne cherche à apporter des réponses. En outre, elle est pragmatique. Elle existe pour qu’on en fasse et non pas seulement pour qu’on en parle. C’est comme la musique, il faut la pratiquer.

R. Z.-O. La spécificité de la philosophie, pourreprendre le terme de Robert, c’est qu’elle exige à la fois le regard le plus singulier et la vision la plus universelle. C’est pourquoi, d’ailleurs, la philosophie s’attache à tout et peut se pencher sur tout…

J. C. Et c’est aussi pourquoi l’on ne saurait direqu’il y aurait « une » vérité philosophique. Bien plutôt, il faut se risquer à dire : il n’y a pas de vérité philosophique. C’est là une proposition délicate et qu’il faut savoir penser. En quelque sorte, je dirais donc que la philosophie engage un certain deuil de la vérité, et ainsi – et c’est là qu’elle devient saisissante – un certain désir de ce qui est parti…

R. M. Prenez une poignée de sable dans votre main.Que se passe-t-il ? Le sable coule, et bientôt votre main est

« MADAME FIGARO ». Charlotte Casiraghi,d’où vient votre intérêt pour la philosophie ?

CHARLOTTE CASIRAGHI. D’une formed’inquiétude. Je crois qu’il faut être inquiet, par nature, pour être attiré par la philosophie. Très jeune, j’ai eu le sentiment que la vie n’allait pas de soi. Très jeune, j’ai ressenti l’étrangeté dela réalité. Et très jeune, j’ai éprouvé le désir d’essayer de comprendre comment fonctionnaitce monde qui n’avait, pour moi, rien d’évident. Je me souviens de mon excitation à la veille de mon premier cours de philo en terminale. J’étais certaine qu’enfin j’allais avoir des réponses à mes questions. J’avais sacralisé ce cours… Oui, c’est ça… J’avais l’impression que j’allais entrer dans quelque chose de sacré. Robert Maggiori fut mon premier professeur.

À l’époque, aviez-vous trouvé des réponsesà vos questions ?

C. C. C’était plutôt l’inverse. J’ai trouvé davantagede questions que de réponses !

RAPHAEL ZAGURY-ORLY. Telle est précisément l’attitude philosophique : voir surgir des questions et apprendre à vivre au cœur de questionnements incessants. La philosophie n’est pas une thérapeutique. Bien loin de cela, la philosophie cherche à accentuer le questionnement et, par lui, à comprendre, puis à inventer d’autres approches de ce qui nous traverse et nous habite.

JOSEPH COHEN. La philosophie cherche perpétuellement à se distinguer de l’opinion – inscrit en nous une perpétuelle inquiétude, pour reprendre le mot de Charlotte –, et exige ainsi un « autre regard » sur nous-mêmes, sur notre monde, sur notre société, sur notre vivre-ensemble. C’est de la recherche de cet « autre regard » que s’ouvre ou peut s’ouvrir une attitude philosophique.

Page 107: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mag/rencontre

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La philosophie y trouve aussi sa place. Pour moi, c’est une discipline essentielle qui apporte un questionnement critique et donne un sens à notre vie et à nos actions. Dans une période d’amalgames et de préjugés, la philosophie est là pour débouter les idées qui ne tiennent pas debout. Aujourd’hui, on nous met dans des boîtes. On nous dit comment penser. On impose des croyances. Nous vivons dans une société de la réussite obligatoire, du résultat, de la performance, du succès et du narcissisme. Cette systématisation signifie, pour moi, la fin de la complexité et de la singularité de nos vies. Or, seule la philosophie peut nous offrir les outils de réflexion sur la condition humaine. Et je trouve important d’apporter ces outils à la jeunesse. Ces rencontres ont d’abord, pour moi, une fonction pédagogique.

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vide. C’est ça, la philo. Elle se dérobe et file entre vos doigts. Elle ne veut pas être captive. C’est une matière vivante qui ne repose sur aucune théorie ni aucune équation.

C. C. C’est quelque chose d’insaisissable. La philosophie est volatile. On ne peut pas la serrer dans ses bras pour se rassurer. C’est ce que j’aime dans cette discipline : sa flexibilité, sa capacité à changer en permanence d’angle pour aborder un problème. Pour moi, se figer dans une position, une définition, un dogme, une doxa, c’est mourir de son vivant. La philosophie ne permet pas de s’enfermer dans une certitude.

R. M. C’est comme dans une relation amoureuse.On ne peut jamais s’emparer de l’être aimé, on ne peut pas le saisir, l’attraper. Vous savez que cet « autre », vous ne le capturerez jamais. Et cela peut agacer. La distance entre ceux qui s’aiment ne se fixe jamais. La « crise » est l’état normal. C’est ce que le philosophe Vladimir Jankélévitch appelait la phénoménologie de la scène de ménage, laquelle finit toujours par renforcer le couple. Ce philosophe fut mon maître. Il a analysé de la manière la plus somptueuse qui soit les méandres de l’âme. C’est lui qui, ici, nous relie tous.

C. C. Ce que j’aime chez lui, c’est la manière dont il a si bien su exprimer les mystères des sentiments en sachant nous montrer leur côté impalpable. L’écriture de Jankélévitch est sensuelle. Elle nous permet d’avoir un rapport charnel aux idées tout en sachant qu’il n’y a rien de plus volatil qu’une idée.

J. C. Il a inventé, c’est vrai, un langage philosophique. C’est d’ailleurs en cela que l’on peut reconnaître un philosophe : il invente un langage pour exprimer – et donc faire sortir de soi, presser hors de soi-même – la pensée.

R. Z.-O. Et c’est très précisément cela qui,mieux que quiconque, l’a porté à penser philosophiquement les catastrophes du XXe siècle. Il n’est pas le seul, évidemment. Je pense aussi à Emmanuel Levinas, à Jean-François Lyotard, à Jacques Derrida et tant d’autres encore.

Quels objectifs poursuivez-vous avec la fondationde ces Rencontres Philosophiques de Monaco ?

C. C. La principauté de Monaco a toujoursdéveloppé des initiatives originales dans le domaine de l’art, de la science ou de l’écologie.

Page 108: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mag/rencontre

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R. Z.-O. C’est vrai, et j’abonde dans ce sens : laphilosophie requiert aussi un certain apprentissage. Mais un tel apprentissage n’est pas simplement l’appropriation de connaissances, de faits ou de théories. L’apprentissage philosophique est surtout un apprentissage à l’émerveillement mais aussi à un certain « ne pas se laisser happer » par l’émerveillement…

R. M. Oh que oui ! La première fois que j’ai écoutéJankélévitch, je ne suis pas sorti de l’amphithéâtre. J’étais émerveillé. C’est ce que nous voulons essayer de développer grâce à ces rencontres philosophiques : la capacité de s’émerveiller. C’est-à-dire de se dépasser. Lorsque vous êtes ravi par un beau paysage, vous sentez bien que quelque chose change en vous. C’est ce « quelque chose », ce « je-ne-sais-quoi », comme disait encore Jankélévitch, qui vous permet d’accepter d’entrer dans un monde qui n’a pas de réponses.

Finalement, à quoi tout cela sert-il ?R. M. Eh bien, à rien… C’est comme aimer. Au fond,

à quoi cela sert-il d’aimer ? À faire baisser la tension artérielle ? Si vous répondez cela à votre compagnon, il va être content que vous instrumentalisiez un sentiment… Jankélévitch disait que l’on pouvait vivre sans amour, sans musique et sans philosophie, mais qu’avec c’était quand même mieux.

C. C. La philosophie peut être utile malgré elle. Mais l’utilité n’est pas sa vocation première.

R. M. Néanmoins, il serait fou de penser que la philosophie se trouve hors de la cité. Notre système social fondé sur le droit a été élaboré par des philosophes. Ce sont les philosophes qui ont toujours lancé les grands débats.

R. Z.-O. La force critique de la philosophie sedéploie donc justement pour démonter les systèmes dont les conséquences et les présuppositions engagent l’humain dans le néfaste. Je suis convaincu que les questions soulevées par le racisme, le fondamentalisme, la xénophobie sont premières et fondamentales pour la pensée philosophique.

J. C. La philosophie est une problématique où l’on erre et où l’on avance sans savoir encore voir et dans l’espoir d’arriver à exprimer la question juste pour toucher à la vérité. Et pour rejoindre la question « politique », on peut dire que plus la philosophie s’engagera - comme elle l’a toujours fait, d’ailleurs - dans la voie de la recherche de la question de l’essence, plus elle se dévoilera comme étant indispensable pour réunir l’humain.

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La philosophie n’est donc pas un luxe ?C. C. Loin de là ! Et c’est extraordinaire qu’elle soit

toujours obligatoire dans les classes de terminale. On devrait commencer à l’étudier avant…

R. M. Je me souviens d’une époque où la philosophie était absente des programmes des sections techniques. Un jour, des élèves en bleu de travail sont venus me voir et m’ont dit : « Et nous, on n’y a pas droit ? On est formés pour réparer les bagnoles, on n’a donc pas besoin d’étudier la philosophie ? »

R. Z.-O. C’est comme le latin et le grec ! Il faut à tout prix maintenir ces matières dans les programmes. Moi, dont la langue maternelle est l’hébreu, qui suis d’une autre filiation, je pense aussi qu’il faut absolument préserver tous les héritages qui font cette part de notre identité.

R. M. Supprimer le latin ou le grec des programmesest tout simplement un crime contre l’humanité. Comment s’attaquer à ce qui est le cœur de notre culture ?

Pensez-vous qu’il faudrait nommer un « ministre de laPhilosophie » ?

J. C. Vous savez, les philosophes préfèrent ne pasêtre administrés… Penser, c’est accepter de n’être guidé par rien d’autre que la pensée et à ce qui, dans la pensée, ouvre à une approche universelle de l’humain.

R. Z.-O. En un mot, et je partage le point de vuede Joseph, la philosophie doit toujours se fairecontre-pouvoir, c’est-à-dire protéger la démocratie de tous ces lieux qui peuvent la minimiser, la miner, voire la détruire, tout en questionnant inlassablement la démocratie elle-même, ses présuppositions, ses orientations, ses écueils et ses oublis.

R. M. Sauf si on rend au mot « ministre » son sensétymologique. « Ministre » vient du latin « minus » et signifie « serviteur ».

C. C. C’est ça. Oui à un « ministre de la philosophie », à condition qu’il devienne le serviteur de la philosophie. ö

Joseph Cohen est professeur de philosophie contemporaine à l’University College Dublin.

Robert Maggiori est philosophe et journaliste à « Libération ».

Raphael Zagury-Orly est professeur de philosophie à l’université Bezalel de Jérusalem.

TROIS VOLETS :Les Rencontres Philosophiques de Monaco, qui débutent ce mois-ci, s’articulent en trois volets. Le premier : les Ateliers, qui se tiendront une fois par mois dans différents lieux de la Principauté, seront animés par des philosophes et modérés par les membres fondateurs. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous. Le thème de l’année 2015-2016 est ‘‘De l’amour...’’. Le deuxième volet : le Colloque international de philosophie, qui aura lieu tous les ans au

mois de juin pendant deux jours. Des philosophes du monde entier y seront invités. Le troisième volet : la remise du prix des Rencontres Philosophiques de Monaco doté de 15 000 euros, qui récompensera un ouvrage de philosophie ; et l’attribution, à un éditeur de langue française ayant particulièrement soutenu la production philosophiquede la mention honorifique des Rencontres Philosophiquesde Monaco.

Renseignements sur www.philomonaco.com

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« J’ai commencé avec une robe de baptême, se souvient-elle. Je l’ai défoncée à la térébenthine, puis pas-sée sous presse de manière à obtenir son empreinte. » Un résultat d’une poésie étonnante. Depuis, Éloïse « fait parler » des étoffes, des tapis de prière,des vêtements traditionnels. Une sen-sibilité partagée par son frère aîné, L o ï c . « U n j o u r d ’ é t é 2 0 1 2 , j ’ a i emprunté la caméra de mon cousin pour faire un sujet sur Éloïse. Je voulaisfilmer ses ateliers, sa gestuelle. Ce fut une révélation ! » Depuis, Loïc n’a plus lâché sa caméra. Aujourd’hui, il est réalisateur et signe des films pour des

artistes, des marques, des hôtels… En 2014, il vit trois mois en immersion totale au sein des Ballets de Monte-Carlo et en tire un magnifique docu-mentaire intitulé « Compagnie ». « Son œil est incroyable, raconte Éloïse. Je dis souvent qu’il filme l’invi-sible… » Complices et ultra-connectés,le frère et la sœur travaillent actuelle-ment sur un projet commun… la plu-part du temps dans le silence : « Nul besoin de parler, conclut Éloïse. Nous savons de manière instantanée ce qui se trame dans la tête de l’autre. »

www.loicvanderheyden.com et www.eloisevanderheyden.com

ILS POURRAIENT ÊTRE JUMEAUX tant ils partagent la même sensibilité, le même regard sur le monde empreintde poésie, et la même pudeur aussi. Éloïse et Loïc Van der Heyden préfè-rent la discrétion à l’ostentation. Une délicatesse que l’on retrouve dans le travail de ces deux artistes. « Mon ate-lier de 40 m² à Fontainebleau est mon petit coin de paradis, s’exclame Éloïse. Je suis seule, entourée de mes cadres, mes presses, mes pots de peinture, et jesuis heureuse… »

“ENTRE NOUS, NUL BESOIN DE PARLER”

Éloïse est printmaker. Traduc-tion ? Créatrice d’empreintes. Disons… artiste. Diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 2009, la jeune femme fait ses armes auprès de Michel Woolworth. « Une rencontre magique et déterminante. J’ai appris à ses côtés la technique de la lithographie. » Naturellement, elle ressent le besoin de se lancer seule et de travailler des matériaux inattendus.

ÉLOÏSE ET LOÏC VAN DER HEYDEN

Âmes sœurs LE POINT COMMUN DE CES DEUX FRATRIES DE SURDOUÉS ? UN TALENT INNÉ, LA PASSION EN PARTAGE ET UNE COMPLICITÉ RARE QUI LES UNIT JUSQUE DANS LEURS CARRIÈRES...

Mag/portrait

PAR PEGGY FREY / ILLUSTRATIONS NICOLAS TAVITIAN

L’UNIVERS D’ÉLOÏSE ET DE LOÏC

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Mag/portrait

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En 2013, elle lance finalement sapropre marque, baptisée Venyx,contraction de Vénus, la planète, etd’onyx, la pierre. « La nature, lesplanètes, les animaux m’inspirenten permanence. Je me nourris detoute la beauté qui nous entoure. Ilsuffit de savoir regarder ! »

“L’ÉQUITATION,C’EST MA RAISON D’ÊTRE”

Patagonie, Maldives, Mada-gascar : la jeune femme est sanscesse à la recherche de pierres etd’images fortes. De retour à Londres,Eugénie s’enferme alors dans sesbureaux. Crayons, feutres : elleplanche des heures sur les croquis deses futures pièces. À ce même instant, fort est à parierque sa jeune sœur Electra fait corpsavec un de ses cinq chevaux dans laf o r ê t d e F o n t a i n e b l e a u . « M o ngrand-père avait des chevaux decourse, je monte donc depuis que jesuis toute petite, explique la jeunefille, qui vient tout juste de fêter ses20 ans. Mais c’est Charlotte qui m’aréellement transmis la passion de

l’équitation. Il y a cinq ans, elle meprésente à son entraîneur, ThierryRozier, et depuis… je ne l’ai plusquitté ! » Jumping international deDinard, Longines Global ChampionsT o u r , J u m p i n g C h a n t i l l y …Aujourd’hui, Electra enchaîne lesconcours de manière profession-nelle. « Plus qu’une simple passion,c’est ma raison d’être. J’y consacretout mon temps. Mais quand on aimeon ne compte pas, non ? » Chaque jour, la jeune cavalière serend donc à Bois-le-Roi, au centreéquestre Rozier et monte tour à tourLilli Marlen, Ifinari, Venezia, Tiamset Up & Down. « Mes chevaux sontdevenus mes âmes sœurs… Noussommes réellement connectés,explique Electra. Impossible d’envi-sager ma vie sans eux. Ils sont monévidence. » Eugénie pourrait-elleenvisager de consacrer un jour unecollection à la passion de sa cadette ?« Bien sûr ! C’est un milieu et une dis-cipline extrêmement inspirants… »Après tout, les passions ne sont-ellespas faites pour se rencontrer ? ö

venyxworld.com

L’UNE EXCELLE DANS L’ART demurmurer à l’oreille des chevaux ;l’autre maîtrise à merveille la gem-mologie. Deux sœurs ; deux universà part mais un même moteur : celuide se laisser guider par la passion.« Savoir pourquoi on se réveille cha-q u e m a t i n e s t u n b o n h e u r ,s’exclame Eugénie Niarchos. Je mes u i s l o n g t e m p s c h e r c h é e . J ’ a id’abord cru que le monde de la modeétait fait pour moi. Et puis, il y a quel-ques années, mon amie Gaia Repossim’a proposé de travailler avec ellesur l’élaboration d’une collectionpour sa marque de haute joailleriefamiliale. Ce fut pour moi une révé-lation. La beauté des pierres, joueravec leur subtilité, apprendre à lesassembler pour créer une histoire,inventer un style : je savais enfin ceque je voulais faire. » Déterminée, Eugénie s’inscrit auGemological Institute of Americapuis enchaîne quelques stages,notamment chez Christie’s, audépartement joaillerie.

EUGÉNIE ET ELECTRA NIARCHOS

L’UNIVERS D’ELECTRA ET D’EUGÉNIE

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Mag/culture

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PHÉRITAGE, CRÉATION, INNOVATION, AVENIR.

LA SCÈNE CULTURELLE MONÉGASQUE EST

EN PLEINE ÉVOLUTION. CES QUATRE

DIRECTEURS Y SONT SANS DOUTE POUR QUELQUE CHOSE…

ÉTAT DES LIEUX.

PAR LORENZO FUSI / PHOTOS GÉRARD UFÉRAS

POUR CET ARTICLE, JE ME SUIS ADRESSÉ à qua-tre des plus remarquables opérateurs culturelsde Monaco avec deux questions très simples entête : « Quel est l’état actuel des arts dans la Princi-pauté ? » et « Comment voyez-vous le futur pro-che des organisations que vous représentez ? »À la seconde question, Marie-Claude Beaud,directrice du Nouveau Musée national de Monaco,abrité dans deux charmantes villas baptisées res-pectivement Paloma et Sauber, répond de façonémouvante : « Sans nostalgie. » Citant les artistesAnne et Patrick Poirier, Marie-Claude Beaudexplique : « Le seul romantisme que l’on puissetolérer de nos jours est celui qui peut s’apparenter àune forme d’imagination. La création est ce quiimporte réellement, et c’est elle, au final, qui nousfait avancer. » Une commémoration stagnante dupassé est inutile. « Pour le dire à la manière desPoirier », poursuit cette femme qui a contribué àétablir des institutions prestigieuses telles que laFondation Cartier, à Paris, ou le Mudam au Luxem-

LApassionPOUR LIGNE

DIRECTRICE

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Mag/enquête

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Quatuor culturelDe gauche à droite :Kazuki Yamada, qui

dirige l’Orchestrephilharmoniquede Monte-Carlo ;

Marie-Claude Beaud,directrice du Nouveau

Musée nationalde Monaco ;

Marc Monnet, qui està la tête du FestivalPrintemps des arts,et Jean-Christophe

Maillot, chorégrapheet directeur des Ballets

de Monte-Carlo.

DIRECTRICE

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Mag/enquête

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mission d’un savoir plutôt qu’à une approchedescendante de l’enseignement.Le rayonnement artistique et le développe-ment du public sont également essentiels auxdeux autres organisations : l’Orchestre phil-harmonique de Monte-Carlo, dirigé par KazukiYamada, et le Festival Printemps des arts, sousla houlette artistique du compositeur MarcMonnet. Arrivé à Monaco en 2011 pour rempla-cer le chef d’orchestre Yakov Kreizberg,Kazuki Yamada a finalement pris sa suite peude temps après. Il salue la tradition ancestrale

“La culture ne se limite plus à des étreintes sans lendemain, au seul événementiel, c’est peut-être le dernier élément moralisateur de nos sociétés”

S.A.R. la Princesse de Hanovre(Politique Internationale-La Revue)

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bourg, « en tant qu’archéologues contempo-rains, il nous faut observer les civilisations pas-sées afin d’aller de l’avant et de nous investirencore davantage ».De la même façon, tous les autres acteurs cultu-rels interrogés sont non seulement résolus àcélébrer la tradition et l’héritage au sein deleurs disciplines, mais ils se sont égalementengagés à ranimer et à rénover en douceur lascène culturelle monégasque grâce à l’apportsystématique d’éléments nouveaux et expéri-mentaux. C’est tout particulièrement le cas desBallets de Monte-Carlo, dirigés par le chorégra-phe Jean-Christophe Maillot depuis 1993. « Lespremières représentations, se rappelle le direc-teur des Ballets, n’attiraient parfois pas plus devingt spectateurs. Aujourd’hui, les spectaclesles plus populaires auprès du public se produi-sent devant mille cinq cents personnes. » Uneaudience record pour une cité-État qui comptemoins de trente-sept mille habitants… Et pourl’élargir encore, il lui faut également attirer lesjeunes générations et promouvoir une nouvellecatégorie de spectateurs et de professionnels.Ardemment désirés par S.A.R. la Princesse deHanovre et fondés en 1985, les Ballets de Monte-Carlo (une compagnie de cinquante danseurs)n’ont jamais eu d’autre politique. Leur missionest triple, elle repose sur la formation, la créa-tion et la diffusion. L’éducation et la profes-sionnalisation étant une volonté qui se retrouvelargement dans la philosophie des organisa-tions culturelles.Cependant, comme Marie-Claude Beaud le faitremarquer, « il est sans doute temps de revoir laterminologie qui est la nôtre ». Elle n’aime pasemployer le mot « musée », par exemple, etpréférerait celui d’« institut de recherche », oùde nouvelles modalités d’accrochage desœuvres pourraient être testées non pas « sur »le public, mais « avec » le public. Quant à l’édu-cation, la directrice du Nouveau Musée natio-nal s’intéresse davantage à l’idée de la trans-

Jean-ChristopheMaillot, le directeur

des Ballets, veutaccroître l’audiencedes représentations

des Ballets enattirant les jeunes

générations, etpromouvoir une

nouvelle catégoriede spectateurs et de

professionnels.

Marc Monnet,le directeur

du Printempsdes arts, a l’idée

de sortir le festivaldes sentiers

battus avec uneprogrammation

allant duclassique pur

à l’hypermoderne,et d’improviser

des sallesde concert dans des

lieux improbables.

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Mag/enquête

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de l’orchestre dont le son « splendide », pourciter ses mots, « a le goût de la France et de l’Ita-lie ». I l prendra sa nouvelle fonction de directeur artistique et musical de l’Orchestrephilharmonique de Monte-Carlo l’année prochaine. Pour plaire davantage à l’auditoirede l’orchestre, Kazuki Yamada songe à créerdes performances thématiques pour qu’il soit plus aisé au public de saisir le lien entre lesdifférentes œuvres.Son rêve ? Que les concerts soient diffusés(peut-être via des plateformes numériques)

Marie-Claude Beaud, la directrice du Nouveau Musée national de Monaco, souhaite bousculer les codes, comme remplacer le mot “musée” par celui d’“institut de recherche” ou tester de nouvelles modalitésd’accrochage des œuvres.Kazuki Yamada, le chef d’orchestre, envisage de créer des performances thématiques, et il aimerait que les concerts soient diffusés pour élargir le public au-delà de la Principauté.

afin de toucher un public au-delà des frontièresde la Principauté.

Marc Monnet est un autre usager de la« navette culturelle » de Monaco. Depuis 2006, ildirige le Printemps des arts de Monte-Carlo et a fait découvrir aux Monégasques des centaines d’artistes de tous horizons, diversement impli-qués dans le domaine du son. Son idée pour le festival est de dépasser cette définition conven-tionnelle de la musique, en explorant des genres et des styles qui vont de l’ultra-classique à l’hypermoderne, et d’improviser des salles de concert dans les lieux les plus variés (apparte-ments privés, églises, théâtres…). Des partena-riats se nouent à tous les niveaux et traversent lesdisciplines et les institutions. Le festival colla-bore avec les Ballets, tandis que l’Orchestre symphonique, lui, joue pour l’Opéra et les Ballets.Et les Ballets travaillent avec des artistes contem-porains par l’intermédiaire du musée. Toutes ces institutions sont dans un dialogue constant et ont des domaines de recherche communs. Les col-lections du musée renferment par exemple les

costumes et les décors ainsi que les dessins de l’Opéra et des Ballets. Cette scène artistique à petite échelle facilite également les collabora-tions entre les personnes. Ces partenariats boos-tent la création. Une telle interconnexion et de telles coopérations multiplateformes sont ren-dues possibles, explique Jean-Christophe Maillot, « parce que nous sommes en contact direct avec les responsables des institutions, nousavons des relations plus franches, plus riches et plus efficaces ». Dans ce secteur, l’interaction humaine reste le plus puissant des liens. ö

“La culture, ce miroir qui nous renvoie l’imagede nos réussites et de nos échecs, de nos forces et de nos

faiblesses, de notre humanité tout simplement, qui nous aide à partir pour mieux se retrouver, est-ce une évasion

ou un voyage ? Quoi qu’il en soit, cette aventure nécessite des complices et des passeurs, c’est l’heure où

les solitudes s’épousent, l’heure de la force incalculable”

S.A.R. la Princesse de Hanovre (Politique Internationale-La Revue)

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PAR FÉLICIA DU ROURET

AU COMMENCEMENT ÉTAIT LA PASSION. CELLE D’UN HOMME D’AFFAIRES, MAJID BOUSTANY, POUR L’ŒUVRE DU FASCINANT PEINTRE ANGLAIS. VINGT ANS PLUS TARD,À MONACO, TERRE D’ÉLECTION DE L’ARTISTE, IL CRÉE LA FRANCIS BACON MB ART FOUNDATION POUR ABRITER LES PIÈCES DE SA COLLECTION PERSONNELLE. RETOUR SUR LA GENÈSE D’UN PROJET FOU, DEVENU UNE INSTITUTION UNIQUE AU MONDE.

La villa Élise, au 21 boulevard d’Italie, à Monaco, abrite la Fondation Bacon dans un lieu intimiste.

Francis BaconUN ÉCRIN À SADÉMESURE

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“Head VI, 1949”. Inspiré par le ‘‘Portrait du pape Innocent X’’, de Velázquez, qui le hantait, Francis Bacon a décliné ce sujet en une cinquantaine de toiles.

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MMajid Boustany a choisi le28 octobre 2014 , date anniversaire de la naissance de Francis Bacon, pour inaugurer à Monaco la Francis Bacon MB Art Foundation. C’est dire son attachement, presque viscéral, à cet artiste hors norme. Vingt années pas-sées à sonder, sans relâche, l’univers créatif de cette icône du XXe siècle lui ont inspiré ce projet ambitieux, sou-tenu par S.A.S. le prince Albert II de Monaco, les ayants droit de Bacon (The Estate of Francis Bacon) et Martin Harrison – auteur du catalo-gue raisonné de Francis Bacon et aujourd’hui membre du Conseil d’administration de la fondation. Avec cette institution privée à but nonlucratif, le discret Majid Boustany aspire à transmettre une meilleure compréhension de l’œuvre, de la vie et de la méthodologie de ce créateur déroutant – sa cote a atteint des som-mets avec la vente du triptyque « TroisÉtudes de Lucian Freud », adjugé 142 millions de dollars en 2013 –, et apporte une pierre supplémentaire à l’édifice culturel monégasque.

« MADAME FIGARO ». – Commentest née votre fascination pour cet artiste ?

MAJID BOUSTANY. - Ma première rencontre avec l’œuvre de Francis Bacon remonte à mes études universitaires à Londres à la fin des années 1980. À l’occasion d’une visite à la Tate Britain, j’ai été confronté au triptyque emblématique de Bacon, « Trois Études de figures au pied d’une crucifixion » (1944). Ma réaction fut étrangement contradictoire. J’étais à la fois choqué par ces formes organiques

mi-humaines mi-animales, et fasciné par ces créatures menaçantes se détachant sur fond orange. Cet énigmatique triptyque déclencha en moi le besoin d’explorer l’univers de l’artiste.

De quelle manière avez-vous pensécette fondation ?

La fondation est installée dansune villa Belle Époque ; un lieu qui ne ressemble ni à une galerie d’art ni à un musée, mais à une maison particulière. Après sa légendaire exposition de 1977 à la Galerie Claude-Bernard, Bacon expliqua qu’il avait aimé les petits espaces qu’offrait ce lieu parisien parce que ses peintures semblaient plus intenses. Cela influença le choix d’un lieu intimiste.

Qu’est-ce qui caractérise votre collection ?

Son éclectisme. J’ai rassembléplus de 2 400 pièces comprenant des peintures, des photographies, des documents de travail et des objets provenant de ses ateliers ainsi quela plus importante collection de catalogues d’exposition de Bacon rassemblée dans une bibliothèque. Mais aussi des pièces rares de mobilier et des tapis de sa période de designer. Un ensemble précieux, également utile aux chercheurs et historiens d’art.

Parlez-nous de Bacon décorateur.Entre 1929 et 1931, Bacon

réside dans le quartier londonien de

South Kensington. Il est alors créateur de mobilier, miroirs, luminaires et tapis, inspiré par Le Corbusier et Eileen Gray. Jean Lurçat, Fernand Léger et Giorgio De Chirico l’influenceront, notamment pour ses dessins de tapis. En 1930, dans la revued’art « The Studio », ses créations y sont décrites comme très avant-gardistes. Il en reste moins de quinze pièces. J’ai eu la chance d’acquérir le plus intéressant de ses tapis, et l’un des deux seuls tabourets restants.

L’une de vos pièces maîtresses ?« Gouache, 1929 ».

C’est la première œuvre de Bacon qui ait survécu, une œuvre historique ! Sa provenance est exceptionnelle puisqu’elle a fait partie de la T.S. Eliot collection.

Comment définiriez-vous l’hommequ’était Francis Bacon ?

Aussi à l’aise avec l’aristocratie anglaise qu’avec sa bande d’amis de Soho ; un homme sans compromis, tant dans sa vie personnelle que dans son art. Il maintenait une routine disciplinée, travaillant presque tous les jours dans son atelier, de l’aube jusqu’à la mi-journée. Ensuite, il se rendait à Soho pour déjeuner et poursuivait ses après-midi et soirées dans les bars du quartier. J’ai toujours perçu Bacon comme un solitaire aimant s’entourer d’amis, un athée notoire obsédé par l’imagerie religieuse, un homme d’une grande générosité avec ses amis et amants, même s’il pouvait être dur avec ses proches…

Qu’est-ce qui vous touche dans sa peinture ?

Sa façon de nous confronter à la condition humaine. Il ne cessait d’ailleurs de le répéter : « Le plus grand art vous ramène toujours à la vulnérabilité de la condition PH

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Le triptyque ‘‘Study for Self-Portrait,

1985-1986’’ peint parBacon nous confronteà l’effet de l’âge et du

temps sur le corpshumain et sur l’esprit.

L’artiste citera Jean Cocteau :

‘‘Chaque jour dans le miroir je regardela mort au travail.’’

humaine. » Des questions que Bacon a constamment suscitées à travers son art, au risque de déranger, choquer, passionner… Ses images puissantes, convulsives, empreintes d’une douleur exacerbée, possèdent un pouvoir d’envoûtement. Elles nous confrontent à la dualité de la vie et de la mort, du sacré et du profane. Il parlait d’ailleurs de ses tableaux comme des « concentrés de réalité ».

Quels liens Francis Bacon avait-ilavec Monaco ?

L’artiste a séjourné à Monaco au début des années 1940. La principauté deviendra son lieu de résidence principal de juillet 1946 jusqu’au début des années 1950. Il y retournera régulièrement. Il appréciait l’ambiance et, joueur invétéré, avait ses habitudes au casino. Il aimait les paysages méditerranéens et l’air marin, qui soulageait son asthme. Il percevait Monaco comme un lieu « […] propice aux images qui [lui] viennent toutes faites à l’esprit ».

Quelle œuvre rêveriez-vous d’ac-quérir pour la fondation ?

Un de ses premiers papes.L’athée notoire qu’était Bacon a été obsédé et hanté par le « Portrait du pape Innocent X », de Velázquez (voir p. 119). Il finira par peindre plus d’une cinquantaine de toiles sur cette thématique. ö

www.mbartfoundation.com

La fondation exposedeux pièces, sur moins

de quinze encoreexistantes,

de sa période de designer dans les

années 1930 : un tapiset un tabouret. Sur laboiserie du fond est

accrochée l’une des œuvres

maîtresses de la fondation :

‘‘Gouache, 1929’’, la toute première

peinture de Francis Bacon.

Page 122: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mag/reportage

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QQUI DONC, LES CHAR-MES DE LA CAPITALE ME LAIS-SANT DORÉNAVANT DE MAR-BRE, pouvait m’arracher de mesforêts cévenoles, si ce n’était lecheval, venu en horde de 250 élé-ments pour la deuxième éditiondu Longines Paris Eiffel Jumping,et ses parcours cinq étoiles dispu-tés devant le symbole de fer de laville parisienne ?En ce début du mois de juillet, le climat était calamiteux,puisque caniculaire. J’arrivais donc en catimini sur l’espla-nade du Champ-de-Mars, à l’heure bleu pâle où lesgrooms apprêtaient leurs trésors sabotés, pour la plupart déjà nourris, abreuvés, brossés, nattés, épongés, la corneterminale et précieuse de leurs membres enduite degraisse couleur miel, certains harnachés et sellés, l’œil curieux, guilleret, oreilles pointées vers le paddock dit dedétente, bien qu’aucun de leurs congénères n’y chahutât, àl’inverse occupés à décrire un ballet galopant sous leregard des entraîneurs, et celui statuaire du maréchal Jof-fre et de sa monture.Pas, trot ou galop, les allures formaient une houle incessantedont je ne parvenais pas, enivré par cette ronde de beautés déliées, à fixer les mouvements. Bercé par les moelleux

tagadoum à trois temps, ellesm’emportaient dans une poétiquerêverie… Je déambulais parmi lestentes blanches sous lesquelles lesgrooms et leurs coursiers avaientleur domicile nomade, box alignésde part et d’autre d’une longue tra-vée encombrée de malles, de bal-lots de foin, de copeaux de bois, deseaux, de licols, et de tout ce maté-riel qui fleure bon le cuir lustré.Chaque logis ayant son ventilateur,les nobles bêtes s’accolaient sur legrillage protecteur des pales bour-donnantes, se rafraîchissant pourles uns la nuque, pour les autres, lechanfrein.

Le cheval retrouvait la capitale, lui qui jadis, au XIXe siècle, fort de 80 000 toupets battant le pavé, avec sa musique clopi-nante rythmée de clochettes heureuses, en était le roi. Bien avant l’inauguration de l’hippodrome de Chantilly en 1834, les courses de pur-sang avaient lieu sur ce même Champ-de-Mars. Passionnée depuis l’enfance, la présidente de cet inter-national jumping, Virginie Coupérie-Eiffel, descendante de l’immortel Gustave Eiffel, éternelle cavalière, m’évoquait, le sourcil haussé par l’effarement, le degré de technicité requis ➢

PAR HOMERIC / PHOTOS EMANUELE SCORCELLETTI

EXERCICES DE STYLE

Sur le Champ-de-Mars, les 4 et 5 juillet derniers, le Longines Paris Eiffel

Jumping battait son plein. En coulisses, au milieu

des box, des ballots de foin, et surtout des chevaux, sa passion, l’écrivain

Homeric est aux anges. Pour nous, l’éternel cavalier a suivi Charlotte Casiraghi et Marina Hands, et livre

ce récit haletant.

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Charlotte Casiraghiau Longines Paris Eiffel

en juillet dernier.PHO

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pour affronter les concours haut niveau de saut d’obstacles, leurs pléthoriques contraintes, les multiples paramètres à déjouer. Si la vitesse, sans cesse contrariée par le dessin tour-menté du chef de piste, et pimenté de chausse-trapes sur les-quelles la réflexion doit être instantanée, est nécessaire pourfranchir les barres, les qualités premières de la monture sont la puissance et la souplesse, car il s’agit de prendre son envol sans guère d’élan, à l’image de la tour Eiffel ! Les années d’entraînement, pleines d’aléas et de contretemps, sont la cléde la performance, sans garantie de réussite le jour J, tant les forces en présence se tiennent au centième de seconde près. Le but est de courir et sauter ventre à terre sans faire tomber de barre. Le sentiment de communion entre animal et cava-lier, comme le désaccord, est alors palpable. Les bons che-vaux sont ceux qui sortent leur partenaire d’un mauvais pas,d’une faute d’appréciation de foulées, d’allure, d’engage-ment, qui acceptent de faire triple effort pour le sauver… Ceux-là, aussi rares et miraculeux que le véritable amour, sont le Graal de tout fondu d’équitation.

L’UN DES ATTRAITS DU LONGINES PARISEIFFEL est d’associer l’élite des cavaliers professionnelsaux amateurs. Si le savoir-faire des premiers, départagéspar la seule précision du chronomètre, était diabolique, leur chevaleresque passion, que nul compromis n’altère,était similaire à celle de ces amateurs, terme dont il ne fautpas retenir la résonance péjorative, mais plutôt l’étymo-logie latine, « amare » (« aimer »), cette noblesse du cœursans égale. Parmi eux, de juvéniles espoirs s’exposaientsous le regard de leur célèbre parentèle : Electra Niarchos,20 ans ce jour, Athina Onassis de Miranda, Sofia Abramo-vitch, Mathilde Pinault, ou encore Paloma de Crozals,nièce de Guillaume Canet, dont on percevait, derrière les branches framboise de la monture de ses lunettes, la tou-chante détermination en cette date anniversaire de ses14 ans. Dans les rangs des professionnels, Claire Roche-fort, en selle sur Cartouche, eut une fin de parcours indési-rable, car emballée, sa monture percuta une grande séried’obstacles, sous l’œil éternellement pétillant de sonpapa, remède absolu contre le spleen…C’était l’instant choisi par la plus jeune et ravissante rédac-trice en chef qu’il m’ait été donné d’écouter pour rejoindre ses chevaux. L’élégance de Charlotte Casiraghi avait cettetouche monégasque, peut-être bien l’immaculé du jodhpur associé à la profondeur groseille du rouge de ses lèvres rehaussant le charnu de sa bouche. Ses yeux flambaient, gourmands, impatients d’être en selle, d’en avoir terminé peut-être. Je percevais les précipitations de son cœur, alle-gro, le tressaillement dans la pupille. Après avoir salué

Malles, licols, filets : le matériel de préparation des chevaux a été réuni dans les box aménagés pour la deuxième édition de la compétition. À droite, un saut d’obstacles parfaitement maîtrisé.

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l’entourage de Ramsexy Z et d’Ève, ses montures, elleencerclait l’encolure du premier, sensuel bai au chanfreinarabisant, concave, l’œil coquin, pour le caresser tendre-ment. Elle affirmait qu’il était le Brad Pitt des chevaux. À ses côtés, Cath, le groom, opinait d’un sourire amoureux. Cer-tes, l’animal était racé, le savait, le sang à fleur de peau, de belles moirures châtaines scintillant sur le velours cambréde ses reins. Mais, n’étant ni alezan ni blond, je lui trouvais plutôt le charme imparable d’un John Cassavetes. Sellé, il était fin prêt pour gagner le vertige de la piste. Juste une der-nière touche du groom, qui, d’un index maternel, lui intro-duisait un onguent à base d’arnica, de thym et de chloro-phylle, au revers de la commissure des lèvres, afin d’adoucirl’usage du mors. La ligne d’Ève, longue baie brune dont larobe portait le poinçon rose d’une piqûre d’insecte, étaitmoins voluptueuse. Elle est plus nerveuse, chuchotait Char-lotte, mais possède un coup de jarret exceptionnel. Elle luicaressait l’ourlet des naseaux, ce bouquet de fleurs sombres par où s’engouffre le souffle des cieux ; il était plus doux que le duvet d’une pêche.

LE MOMENT DE DÉCOUVRIR LE PARCOURS sousl’impitoyable soleil s’annonçait. Reconnaissance au pas decharge des cavaliers, tout en métrage, quatre grands pasvalant une foulée de cheval. Les cils de la jeune femme secabraient devant le débit staccato de Thierry Rozier, soncoach, entraîneur de renom : « Ici, tu dois l’avoir bien droit(son cheval), monter sa tête, ses appuis dans les jambes. Cetoxer-là n’est pas compliqué : retrouve le galop, retends-lecomme un ressort pour le propulser. Six foulées pour le 6 (chaque obstacle est numéroté), d’accord ? Avant le 11, cinq foulées, ensuite faut tourner court, et avancer ! » Jedécrochais, surprenais le champion Roger-Yves Bost, qui,d’une main ferme, à chaque obstacle, vérifiait la tenue de labarre sommitale posée sur les taquets, réflexe de pro vou-lant savoir s’il pourrait « brosser » la difficulté. Puis, je meperdais dans la contemplation d’un immense cheval russe,Chérubin, gris moucheté de roux, rendu borgne par la faute ➢

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d’une malencontreuse tige de foin tendue telle une lancehors du filet à fourrage. Cela lui donnait un air docte, sanspour autant restreindre ses sauts de chat.Ce n’était plus la façon de franchir de Padisha de Mars, com-plice aimée de Marina Hands. Aussi douce et fine en selleque son alezane était ce jour-là rétive, l’actrice n’en reve-nait pas du refus de sa rondouillarde, pourtant réputée res-pectueuse. Comme on doit remonter aussitôt en selle après une chute, il ne lui fallait pas plus rester sur un faux pas, alors, cadrant la jument dans l’arceau de ses jambes, portantde nouveau l’îlot de poils fauves qui coloriait la liste en tête de son chanfrein vers l’obstacle évité, avec la farouche bra-voure de la vie, elle lui fit franchir ce maudit oxer, syno-nyme d’abandon. De retour au paddock, Marina s’interro-geait sur celle à qui elle pense tout le temps lorsqu’elle est auloin sur quelque tournage. Les joues rosies, le front perlé de sueur, elle ne lui en voulait pas, m’avouant que pour eux, lesamateurs, ce n’était pas grave, plus inquiète d’une douleur,dont sa jument, alanguie sous la caresse, ne lui disait mot.

ELLE DOIT SON RETOUR DANS CE SPORT, aban-donné avec douleur quand elle avait 20 ans, à GuillaumeCanet, ex-cavalier junior de l’équipe de France commeelle. Il lui offrit de partager Padisha, grâce à qui il avait pro-

gressé. Marina a repris l’entraînement il y a dix-huit mois,fermement décidée à ne pas concourir en dilettante.D’un revers de main gracieux, elle ôtait la transpiration enlisière de ses sourcils, tout en me révélant qu’elle n’avait aucune nostalgie de ce temps où elle pratiquait intensé-ment l’équitation, cette dure école qui l’avait réconciliée avec elle-même, tranquillisée dans sa sauvagerie et sonrapport au monde, lui apportant confiance. Équitation outhéâtre, elle lie tout, car la concentration, la gestion dustress, la sensibilité, comme l’endurance mentale à ne jamais craquer sur une scène, sont des notions connuesd’elle à cheval. Son regard refondait dans celui de sablonde monture. S’était-elle moquée d’elle tout àl’heure ? Elle ne le pensait pas. Aux rênes de son cheval de cœur, croisait Guillaume Canet, l’allure conquérante, le sourire à son zénith. Engagé dans moult épreuves tout au long des trois jours de compétition, il n’hésitait pas, non repu, à affronter la crème des cavalierspros, comme lors du record de saut en hauteur, dont il fran-chit sans trembler 1,90 mètre, perché sur l’encolure de l’immense Sweet Boy d’Alpha, alezan aussi long et haut qu’un tanker à quai. Loin des paillettes du cinéma, il se réga-lait. Tombé lourdement lors d’une réception hasardeuse,l’épaule luxée, cela ne l’empêchait pas d’enchaîner les par-cours. À cheval, comme sur scène, on ne ressent plus la dou-leur, disait-il, évoquant sa passion pour ce sport qui rendhumble, où les erreurs se payent cash. Il se rappelait avoirfélicité, à la suite d’une performance d’anthologie, l’immense PH

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Michael Whitaker d’un « Bravo ! T’es un champion ! » Le cavalier anglais lui avait répondu : « On verra ça demain… »Dans le corridor reliant le paddock de détente à l’entrée dela carrière principale, Thierry Rozier, torse affalé sur la croupe d’Ève, l’enlaçant de ses bras, était soucieux. Sacavalière, Charlotte Casiraghi, à l’instant de pénétrer surle sable de l’arène, paniquait. Son beau Ramsexy Z, quel-ques minutes plus tôt, lui avait fait deux refus. « Elle veut trop bien faire », se lamentait l’entraîneur qui, chaquematin, dès potron-minet, interroge l’œil de ses chevaux pour sonder leur mental. Il opère ainsi avec les cavaliers,le feu s’y trouve, ou s’y consume… Mais là, désarmé, il ne pouvait raisonner son élève. Pourtant, l’égérie Gucci allaitle faire mentir en réalisant un parcours rondement mené,sans faute, avant de rejoindre, émue, le visage ruisselant, ce mentor. Elle ôtait les doigts du cuir, ils tremblaient, savoix aussi, comblée : « Je me suis rattrapée ! »

DE RETOUR VERS LES ÉCURIES, À L’ÉPAULE DELEUR GROOM, les chevaux allaient sous le baldaquin vertdes Pterocarya à feuilles de frêne. L’ombrage de cesnoyers du Caucase parsemait leur silhouette d’une pelisse

d’ocelles. D’un pas nonchalant, ils s’en défaisaient commeune étoffe de soie glisse à terre, sans faire de bruit. Quel-ques autres attendaient, dociles, d’être douchés, fixantavec envie les ablutions d’un gris souris, dont la robetrempée se métamorphosait en un bleu mésange. Quellefête pour les yeux ! Que de soupirs exhalés, d’espoirs ren-dus. Dans le ciel, à l’ascension de sa vastitude, la silhouetted’un petit cheval noir, celle d’un ballon d’enfant,s’amoindrissait. Passant de nouveau sous la statue dumaréchal Joffre en selle, je me rappelais ce qu’auraient étéses ultimes mots : « Je n’ai jamais fait de mal à personne. »Entouré par la horde pacifique, je voyais les éclats del’amour dans les yeux de chacun, les baisers de reconnais-sance, les caresses, les récompenses sucrées, princes ethumbles mêlés, noués, qu’ils soient bottés ou sabotés, ne sachant qui étaient les anges gardiens des uns ou desautres. Et je pensais aux vers de Bukowski * que m’avaitfait découvrir Bartabas, cet autre centaure ami, dont la plume chantait ces chevaux « plus réels que son père, plusréels que Dieu (…) », capables, tant ils étaient robustes, delui faire toutes sortes d’horreurs, mais qui n’en avaientrien fait : « (…) J’avais presque cinq ans mais je n’ai pasoublié ; Ô mon dieu ils étaient forts et bons, leurs grandscoups de langue rouge et baveuse venus de l’âme. » ö

* « Les jours s’en vont comme des chevaux sauvages dans les collines », éditions du Rocher.

Marina Hands et sa complice, la jument alezane Padisha de Mars. L’ actrice, ex-cavalière junior de l’équipe de France, a repris l’entraînement il y a dix-huit mois pour participer au prestigieux concours de saut d’obstacles.

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PAR MARION DUPUIS / PHOTOS PHILIPPE QUAISSE

ALEXIA NIEDZIELSKI & ELIZABETH VON GUTTMAN

Green connexions

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Des militantes duglamour green ?Ce serait bien

trop réducteur. Alexia Niedzielski,31 ans, et Elizabeth von Guttman,38 ans, sont charmantes, désarman-tes de simplicité, joyeuses et bienélevées. Elles cultivent aussi un lan-gage intelligent, sensible et didacti-que. Toutes les deux ont grandi àParis. La première est la fille d’unp è r e f r a n c o - p o l o n a i s , a v o c a td’affaires, et d’une mère brésilienne,directrice de la haute couture chezDior. La seconde a été élevée par unpère autrichien financier et unemère australienne qui travaillaitchez Ralph Lauren.Une jeunesse privilégiée qui ne les apas empêchées de s’émanciper pré-c o c e m e n t . À 1 8 a n s , E l i z a b e t hs’envole pour les États-Unis, où ellefait ses premières armes chez Mira-max, à New York. Alexia, elle, a23 ans quand son père lui annoncequ’elle doit désormais se débrouillerseule. Elle part pour Londres et créele magazine « Above ».Les deux jeunes filles se rencontrentà l’anniversaire d’une de leurs amiescommunes et bientôt ne se quittentplus. En 2009, elles lancent avecCharlotte Casiraghi « Ever Mani-festo », un collectif et une revueengagée sur la mode éthique et dura-ble qui paraît au gré de leurs engage-ments. Trois numéros existent déjà.Sans sermons ni diktats, avec desquestions pertinentes, des interro-gations fondées sur les mutations etl e s p r o b l é m a t i q u e s d u m o n d ed’aujourd’hui. Entretien croisé avecdeux têtes bien faites dans tous lessens du terme.

« MADAME FIGARO ». – Vos mèrestravaillaient toutes les deux pour des griffes de luxe. Vous ont-elles transmis le virus de la mode ?

ALEXIA NIEDZIELSKI . – Sûrement, d’autant plus que ma grand-mère a aussi ouvert la première boutique Valentino à Paris. Je me souviens, enfant, d’avoir été fascinée par les robes Dior signées Marc Bohan que portait ma mère. Pour autant, j’ai étudié la photographie à l’école Parsons de Paris, car à l’époque j’étais plus intéressée par l’image et l’art contemporain.

ELIZABETH VON GUTTMAN. –Moi, je m’étais promis que je ne travaillerais jamais dans ce milieu, mais cela n’a duré que le temps de ma période de rébellion adolescente. (Rires.)

Comment est née l’aventure « Ever Manifesto » ?

A. N. Nous étions à Venisepour la Biennale. C’était en 2009, juste après le krach boursier. On s’est rendu compte que l’on ne pouvait plus vivre comme avant. L’excès, le luxe, l’ultra-consommation étaient devenus incongrus à nos yeux. Ce n’était pas seulement nous qui nous interrogions, mais tout le monde. Nous avons alors eu envie de lancer un magazine axé sur la mode, la consommation responsable et l’environnement.

E. V. G. Manger bio était déjàancré dans les mœurs à l’époque. De la même façon que les consommateurs voulaient savoir ce qu’on leur proposait dans l’assiette, nous avons pensé qu’il était judicieuxde poser les mêmes problématiques à propos des vêtements que nous choisissons. Comment ont-ils été faits ? Dans quelles conditions ? L’idée était aussi de se servir de nos connexions dans le milieu de la mode pour amener les marques à une prise de conscience.

Comment construisez-vousvotre magazine ?

A. N. Nous ne sommes pas desguerrières du green. Nous ne voulons pas imiter certains écolos qui ont tendance à pointer du doigt uniquement ce qui ne va pas et à générer de l’angoisse. Notre but : séduire et amener les gens à se sentir concernés par l’écologie en présentant aussi la mode green sous un côté glamour et cool à la fois.

E. V. G. Pour notre premiernuméro, par exemple, en partenariat avec Loro Piana, nous avons voulu

LES DEUX CONSULTANTES,

CRÉATRICES AVEC CHARLOTTE

CASIRAGHI DU MAGAZINE “EVER

MANIFESTO”, DÉFENDENT UNE MODE ÉTHIQUE ET LUXE. DEUX

MOTS QUI, SELON ELLES, VONT TRÈS BIEN ENSEMBLE.

RENCONTRE.

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Mag/entretien

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promouvoir le nouveau département mode co-créé par Franca Sozzani de la Cittadellarte, la fondation de Pistoletto à Biella, et nous avons invité onze jeunes designers, dont Mary Katrantzou et Marco De Vicenzo, à créer des vêtements « locally sourced » alliant l’éthique et l’esthétique. Et pour le deuxième numéro consacré au bambou, nous avons lancé un concours en invitant les étudiants de l’Institut français de la mode à dessiner un sac inspiré du fameux Bamboo de Gucci en utilisant les principes du développement durable. La gagnante a vu son sac produit et vendu chez Gucci. C’était une façon de prouver qu’on peut faire un beau produit de luxe écologique qui se vend et génère du business sans tomber dans le côté « charity ».

Vous renouvelez-vous sur le sujet ?A. N. On ne sort « Ever

Manifesto » que si nous avons un projet précis et quelque chose à dire. Sur le bambou, par exemple, on a essayé d’être le plus transparent possible. Certes, il se cultive rapidement et peut servir à améliorer la croissance économique des pays en voie de développement. Certes, il permet aussi de lutter efficacement contre l’effet de serre, car il absorbe le CO2 cinq fois plus qu’un volume

Parsons School of Design à New York. Il a dirigé le secteur du développement durable chez Gucci, Gap et PPR notamment, et il a une grande expertise dans ce domaine. C’est notre quatrième partenaire dans cette aventure écologique.

La mode, c’est aussi de plus en plus de collections, de défilés, de marques, de shows à l’autre bout de la planète… Cela va à l’encontre de la consommation responsable, non ?

E. V. G. Oui. D’ailleurs, c’est unsujet que nous sommes en train de traiter pour le prochain numéro de « System » (NDLR : magazine bi-annuel lancé par Alexia et Elizabeth à Londres en 2013, qui donne la parole aux dirigeants, créatifs et autres interlocuteurs de la mode). C’est vrai qu’on se demande comment les designers peuvent encore être aussi créatifs avec toutes les collections qu’ils doivent produire, et comment les clients peuvent vouloir autant de vêtements. L’hyperconsommation d’images sur Internet et les réseaux sociaux n’aident pas à freiner cette frénésie.

Que conseilleriez-vous aux acheteuses compulsives ?

A. N. Éviter de toujoursacheter des pièces « tendance » et se tourner plutôt vers des classiques qu’on aime vraiment.

E. V. G. Acheter moins devêtements et privilégier la qualité. Et surtout s’habiller en fonction de son individualité, promouvoir sa singularité. Ça, la Française le fait très bien. ö

“Notre but, séduire et amener les gens

à se sentir concernéspar l’écologie

”équivalent d’arbres. Mais extraire la fibre de bambou est néfaste car des produits chimiques sont utilisés pour le faire. Donc, on cherche des alternatives, on ouvre le débat, on informe sur le sujet sans jugement.

Prenez-vous des initiativesconcrètes afin de pousser l’industrie de la mode à s’engager pour la planète ?

A. N. Nous aimerions mettre enplace un label annuel avec des normes pour pousser les marques à devenir plus transparentes sur leur production. Pour ce faire, nous avons rencontré une banque à Zurich qui investit seulement dans des entreprises à développement durable et qui a déjà créé un système de notation. H & M, par exemple, avec qui nous avons collaboré sur le troisième numéro de « Manifesto », a une très bonne note. Nous sommes également entourés de gens très investis dans le green, tel Burak Cakmak, le tout nouveau doyen de la

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PHOTO ELLEN VON UNWERTH / RÉALISATION CÉCILE MARTIN

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CHARLOTTE CASIRAGHI

A INITIÉ UNE SÉANCE MODE EXCEPTIONNELLE AVEC CÉCILE WINCKLER, MONA WALRAVENS ET JULIETTE DOL. UNE BALADE PARISIENNE JUBILATOIRE,MISE EN SCÈNE PAR LA PHOTOGRAPHE ELLEN VON UNWERTH.

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PHOTOS ELLEN VON UNWERTH / RÉALISATION CÉCILE MARTIN

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Une brasserie 1900, les manèges des Tuileries… Dans un Paris éternel, Charlotte Casiraghi a mis en scène Juliette Dol, Cécile Winckler et Mona Walravens, les trois talents qui sont les héroïnes de cette équipée joyeuse. Ellen Von Unwerth a saisi ces moments de grâce.

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PLAY TIMEÀ GAUCHE.

CHARLOTTE : ROBE IMPRIMÉE, CARVEN. ESCARPINS VERNIS, MIU MIU.CI-CONTRE, DE GAUCHE À DROITE.

JULIETTE : ROBE EN CRÊPE REHAUSSÉE DE CUIR FAÇON PYTHON ET CHEMISE EN COTON IMPRIMÉ PANTHÈRE, MIU MIU. MINAUDIÈRE LES PETITS JOUEURS.

CÉCILE : CHEMISE À VOLANTS EN COTON RAYÉ, PORTÉE SUR UNE JUPE PORTEFEUILLE IMPRIMÉE LÉOPARD, MIU MIU. LUNETTES DE VUE, ULYANA SERGEENKO.

MONA : MANTEAU CROISÉ EN COTON ET REHAUSSÉ AU COL DE CUIR IMPRIMÉ PYTHON, ET CHEMISE EN COTON FLEURI, LE TOUT MIU MIU. BAGUE APM MONACO.

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INTERMÈDE VANITYÀ GAUCHE, DEBOUT, CÉCILE: ROBE COUTURE, ATELIER VERSACE. BOUCLES D’OREILLES, MIU MIU. MIROIR YAZBUKEY.

DANS LA BAIGNOIRE, DE GAUCHE À DROITE. CHARLOTTE : CHEMISE CHARVET.JULIETTE ET MONA : CHEMISE DE PYJAMA EN COTON ET DENTELLE, RAPHAËLLA RIBOUD.

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LUNETTES KAREN WALKER CHEZ MARC LE BIHAN.

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SORTIE DES ARTISTESCI-DESSUS. CHARLOTTE : BLOUSE EN SOIE, PANTALON EN LAINE IMPRIMÉ FLEURS, ET LUNETTES DE VUE,

L’ENSEMBLE GUCCI. BAGUE PERLES ET COLLIER EN OR, MONTBLANC. Mise en beauté Gucci Cosmetics par Régine Bedot : fond de teint Gucci Lustrous Glow Foundation 080, poudre Gucci Luxe Finishing Powder 040, Gucci Infinite Length Mascara Cocoa, fards à paupières Gucci Magnetic Color Shadow Quad Crystal Copper, Gucci Impact Longwear Eye Pencil Cocoa, rouge à lèvres Gucci

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AU MENU DES RÉJOUISSANCESÀ GAUCHE. MONA : CHEMISE EN COTON ET PANTALON EN LAINE,

RALPH LAUREN. NŒUD PAPILLON, DIOR HOMME. JULIETTE : CHEMISE EN COTON, CHARVET, PANTALON EN CUIR, MARC JACOBS. NŒUD PAPILLON, DIOR HOMME. LES GARÇONS DE CAFÉ : CHEMISES, GILETS, PANTALONS

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LE GANGDES MOUSTACHES

À TABLE,DE GAUCHE À DROITE.

JULIETTE : ROBEEN CRÊPE REHAUSSÉE

DE CUIR FAÇON PYTHON,ET CHEMISE EN COTON

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ROCK’N’CHIC ATTITUDEÀ GAUCHE. AGATHE : VÊTEMENTS PERSONNELS. JULIETTE : ROBE EN VEAU VELOURS ET PAMPILLES ACIER, ANTHONY VACCARELLO.

ESCARPINS RUBANS, SERGIO ROSSI. MONA : MINI-ROBE EN BROCART, BRODÉE DE ROSES, DOLCE & GABBANA. ESCARPINS EN FOURRURE, BLUGIRL. CI-DESSUS. MONA : MINI-ROBE EN BROCART, DOLCE & GABBANA.

CHARLOTTE : ROBE BUSTIER EN LAINE, STELLA McCARTNEY. COLLIER EN OR GRIS ET DIAMANTS, ET BRACELET EN OR, MONTBLANC. CÉCILE : MINI-ROBE PAILLETÉE, NINA RICCI.

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PAPILLONS DE NUITCI-DESSUS. MONA : CHEMISE RALPH LAUREN. NŒUD PAPILLON, DIOR HOMME.

À DROITE. JULIETTE : ROBE EN TULLE ET BUSTIER EN PÉTALES DE SOIE, GIAMBATTISTA VALLI HAUTE COUTURE. SAC DU SOIR GOBELET STARBUCKS, SHOUROUK.

LES GARÇONS DE CAFÉ : CHEMISES, GILETS, PANTALONS, NŒUDS PAPILLONS ET DERBYS, LANVIN ET THE KOOPLES.

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SANS CHICHISÀ GAUCHE ET CI-DESSUS. JULIETTE : COMBINAISON-PANTALON EN DENTELLE,

BALMAIN. ESCARPINS JIMMY CHOO. CHARLOTTE : MINI-ROBE EN TULLE PAILLETÉ VERT GIAMBATTISTA VALLI HAUTE COUTURE. BASKETS STAN SMITH. MONA : TOP À MANCHES VOLANTÉES ET PANTALON EN VELOURS, EMILIO PUCCI.

CÉCILE : COMBINAISON-PANTALON EN VELOURS, SONIA RYKIEL. ESCARPINS SERGIO ROSSI. CHAPEAUX ERIK HALLEY.

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FAST AND GORGEOUSÀ GAUCHE. CÉCILE : BLOUSON EN CUIR, MUGLER, TEE-SHIRT MAJESTIC, JEAN REIKO.

LUNETTES LINDA FARROW CHEZ MARC LE BIHAN, BASKETS STAN SMITH. MONA : BLOUSON EN CUIR, MUGLER, TEE-SHIRT AMERICAN APPAREL, JEAN ACNE. LUNETTES CHEZ MARC LE BIHAN,CREEPERS MARC JACOBS. JULIETTE : BLOUSON ALEXANDER WANG,

TEE-SHIRT MAJESTIC, JEAN CIMARRON. LUNETTES KAREN WALKER CHEZ MARC LE BIHAN, DERBYS WESTON. CHARLOTTE : BLOUSON EN CUIR, ISABEL MARANT, TEE-SHIRT MAJESTIC, JEAN ACNE. LUNETTES MAY WALK X WANDA NYLON

CHEZ MARC LE BIHAN, BASKETS STAN SMITH. CI-DESSUS. CHARLOTTE : MINI-ROBE EN TULLE PAILLETÉ VERT GIAMBATTISTA VALLI HAUTE COUTURE. BIJOUX MONTBLANC. JULIETTE : COMBINAISON-PANTALON EN DENTELLE, BALMAIN.

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LE JOUR SE LÈVEÀ GAUCHE, LA FÊTE FORAINE DES TUILERIES. CI-DESSUS. CHARLOTTE : ROBE EN NATTÉ LUREX, CARVEN.

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Beauté/madame

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PHOTO ELLEN VON UNWERTH / RÉALISATION CÉCILE MARTIN

BEAUTÉmadame/

DÉCRYPTAGEÉtonnante beauté,

le regard du philosophe Charles Pépin p.156

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Un timbre de voix, un regard, une silhouettecroisée dans la rue, un tableau... Et le trouble survient.

Avec lui, un profondsentiment de joie. Ce texte

du philosophe Charles Pépinnous rappelle que la beauté,

c’est aussi l’émerveillement, le mystère en pleine lumière.

Loin des normes et des critères, une expérience esthétique

qui nous fait un bien fou. Et si l’on s’abandonnait

enfin à la vivre ?

ÉTONNANTEBEAUTÉ

Beauté/décryptage

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DE GAUCHE À DROITE. MONA : HAUT ASYMÉTRIQUE

ET PANTALON, STELLA McCARTNEY. CHAPEAU

FEUTRE, MAISON MICHEL.JULIETTE : COMBINAISON-PANTALON, SONIA RYKIEL,

CHAPEAU FEUTRE, MAISON MICHEL.

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Beauté/décryptage

LA BEAUTÉ ? C’EST UN PAYSAGE FOU QUI NOUS PARLEDE DIEU ALORS QUE NOUS NOUS CROYONS ATHÉES.C’est « Noces » de Camus qui nous ouvre à la beautépaïenne du monde alors que nous nous pensons croyants.C’est une chanson française que nous nous surprenons àaimer, révélatrice d’un goût que nous ne savions pas nôtre.C’est une silhouette croisée dans la rue qui nous arrête sansque nous comprenions pourquoi. Il (ou elle) n’est pourtantpas mon genre… C’est bizarre, mais justement, écrivaitBaudelaire : « Le beau est toujours bizarre. »Quand la beauté nous prend et nous éveille, elle nous donneenfin le droit d’être complexes, ambigus et changeants, enpartie étrangers à nous-mêmes, surtout pas accrochés à notre « identité », à ce que nous croyons « être ». Voilà lepouvoir de la beauté : grâce à l’émotion qu’elle nous donne, nous nous abandonnons au trouble ; nous nous rappro-chons de notre mystère, et donc de la vie même. Ce qui d’habitude nous effraie nous paraît soudain séduisant :enfin, nous ne fuyons plus l’énigme. L’expérience esthéti-que, c’est l’expérience heureuse du mystère. Pourquoi unenature morte de Morandi me fascine-t-elle à ce point ? Pourquoi le jaune et l’orange de Rothko me saisissent-ilsainsi ? Et ce regard de Rembrandt sur son autoportrait ? Et celui de Charlotte Rampling dans « Portier de nuit » ? Etcelui de Ryan Gosling dans « Drive » ? Et ces paroles de Bar-bara, ce timbre de voix de Benjamin Biolay ? Pourquoi labeauté me fait-elle tant d’effet ? Je ne sais pas, et c’est tantmieux. La beauté nous libère de l’obsession de tout expli-quer. Nous en avons d’autant plus besoin aujourd’hui que triomphent les neurosciences, et avec elles le fantasmed’une résolution matérialiste des énigmes de la subjectivitéhumaine. On a beau nous dire que ça y est, que le gène de lahaine a été découvert, que le coup de foudre s’explique enfait chimiquement, il restera heureusement des artistes

pour nous rappeler l’essentiel : la vie humaine ne se « cal-cule » pas. Elle est ce qui échappe à la saisie rationnelle, lemystère qui reste une fois qu’on a tout expliqué.

MAIS IL Y A MIEUX : DEVANT LA BEAUTÉ, celled’un paysage comme celle d’un visage ou d’une œuvre, chacun est invité à s’écouter. Le seul véritable critère, c’est qu’il n’y en a pas. Que l’histoire de l’art soit une histoire descritères et des règles, que les pages Beauté des magazinesféminins regorgent de normes, cela ne change rien àl’affaire. Bien sûr qu’il y a des critères et des normes, maisl’esthète en moi commence à s’exprimer dès que j’ose enfinjuger sans me soumettre à ces critères. Kant évoquait une « beauté libre » qu’il opposait à la « beauté adhérente », PH

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simple adhésion aux critères dominants du beau. Peu importe ce qui fait que c’est beau, seul importe ce que labeauté nous fait. Elle nous fait du bien lorsqu’elle nous autorise à nous abandonner à notre jugement libre. Ellenous fait aussi du mal lorsqu’elle nous montre que nous ne sommes pas celui que nous voudrions tant être. Mais alors c’est un mal nécessaire, un mal pour un bien : sortir de la crispation identitaire, de la réduction existentielle, s’ouvrirà l’autre en soi, s’agrandir. L’expérience esthétique, c’estl’agrandissement de l’intériorité. Le snob, bien souvent, ne

cherche qu’à vérifier son bon goût et s’interdit cette aven-ture, cet agrandissement de sa vie intérieure. Il ne prend pasle risque de se découvrir autre, comme s’il avait peur de la liberté offerte par la beauté, de cette expérience de l’aban-don et de la dépossession que procure le sentiment du beau.

QUELLE RELATION À LA BEAUTÉ ENTRETENONS-NOUS ?

Mais ne lui jetons pas la pierre. La question se posepour chacun d’entre nous, tous les jours. Quand nous écoutons de la musique, quand nous allons au cinéma,quand nous nous maquillons devant notre glace. Quelle relation à la beauté entretenons-nous ? Nous abritons-

DE GAUCHE À DROITE. CHARLOTTE, AVEC LE CHIEN MAURICE : CHEMISE CHARVET,

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Page 160: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Beauté/décryptage

nous derrière des codes, des critères, des habitudes ? Ousommes-nous capables de plus ? De nous ouvrir à notreforce d’intuition, de nous laisser surprendre, d’accueillirce que cette surprise pourrait nous révéler ?

UNE FEMME QUI SE MAQUILLE et qui, chaquematin, dans un geste automatique, sans aucune présence à elle-même, applique sur son visage le même masque social. Se prive d’un authentique rapport à la beauté. Demême celle qui, obéissant au modèle dicté par une marque,ne fait que suivre ce qui lui est imposé à longueur de cam-pagnes publicitaires. Mais elle peut se maquiller autre-ment : partir en quête d’une dimension d’elle-mêmeencore insoupçonnée, que le maquillage ou le rouge àlèvres viendrait à faire surgir, chercher à se découvrir autreet non à se reconnaître identique, s’ouvrir à sa multiplicité,à son étrangeté – le beau, en effet, est toujours bizarre.Voilà peut-être, tout simplement, ce qui nous rend beaux :flotter un peu, n’être pas trop sûrs de ce qu’on « est ». Sartreévoquait avec génie l’« enflure de l’être » pour railler cesnotables accrochés à leurs certitudes, à leur fonctionsociale. La sensibilité à la beauté nous immunise contrel’« enflure de l’être ». C’est tout le paradoxe : nous ne

savons plus qui nous sommes, mais en même temps nous nous écoutons comme jamais. Nous faisons confiance ànotre intuition, gagnons en « estime de soi » dans lemoment même où nous démasquons le leurre de ce « soi »qui serait fixe et identique.

LA BEAUTÉ A POUR VERTU DE NOUS RENDRE PLUS PRÉSENTS

Le paradoxe n’est toutefois qu’apparent : c’est bien« moi » que j’écoute, mais cela ne signifie pas que ce moi soit clair et unifié. La beauté nous convoque tout entiers,mais sans nous simplifier. Chaque fois que nous nousouvrons à notre intuition du beau, c’est toute notre his-toire qui refait surface dans l’instant, toutes nos facultésaussi. La présence de la beauté a pour vertu de nous rendreplus présents à nous-mêmes et au monde. Nousn’accueillons pas le beau avec une seule dimension denous-mêmes, qui serait par exemple la sensibilité. Notreraison, notre imagination, notre inconscient y ont aussileur part. C’est précisément lorsque toutes nos facultéssont éveillées en même temps que nous pouvons recevoirle beau, et en juger. Kant avait pour cette expérience une belle expression : « un jeu libre et harmonieux des facultéshumaines ». Relisez cette phrase et imaginez : le senti-ment du beau fait danser en vous vos différentes dimen-sions, vos paradoxes, vos contradictions mêmes, les épo-ques multiples de votre vie, vos succès et vos échecs.Soudain, tout est là. Cette danse ne résout rien, mais elle fait tant de bien. L’espace d’un instant, vous êtes là toutentier : et si c’était la vraie liberté ? ö

“L’expérience esthétique,

c’est l’expérience heureuse

du mystère

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Beauté/décryptage

JULIETTE: BLOUSON EN CUIR, ALEXANDER WANG, TEE-SHIRT EN COTON, MAJESTIC. LUNETTES DE SOLEIL, KAREN WALKER CHEZ MARC LE BIHAN.

CÉCILE : BLOUSON EN CUIR, MUGLER, TEE-SHIRT EN COTON, MAJESTIC. LUNETTES DE SOLEIL, LINDA FARROW CHEZ MARC LE BIHAN

MONA :BLOUSON MUGLER.

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PHOTOS POLLY TOOTAL

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PHOTOS VALÉRIE LHOMME/ PAR LAURENCE DU TILLY

L’ITALIEillicoCROSTINI MISTIÀ LA TOSCANAPOUR 4 PERSONNES. TRÈSFACILE. PRÉPARATION :15 MIN. CUISSON : 15 MIN.● 4 tranches de pain decampagne ● 100 g de lardde Colonnata ● 100 g detomates ● 100 g de foie devolaille ● 6 cl d’huile d’olive ● 4 belles feuilles de basilic ● 30 g d’anchois ● 30 g de câpres ● 1 gousse d’ail ● 5 cl de vin blanc ● sel, poivre du moulin.LAVER les tomates, ôter les graines et couper la chair en dés. Assaison-ner d’huile d’olive, de sel, de poivre et de basilic ciselé. Verser un bon filet d’huile d’olive dans une casserole et faire suer l’ail, les anchois et les câpres. AJOUTER les foies de volaille et laisser cuire 10 minutes. AJOUTER le vin blanc et faire réduire. Sortir la casserole du feu et mixer pour obtenir une pâte homogène. Garder au chaud. COUPER les tran-ches de pain de campagne en trois et les toaster. BADIGEONNER d’huile d’olive avec un pinceau, puis les garnir successivement avec lapréparation aux foies de volaille, les tomates et le lard de Colonnata.RECETTE DE MICHELE DALLA VALLE, CHEF DU SASSOTONDO, 40, RUE JEAN-PIERRE-TIMBAUD, 75011 PARIS. WWW.SASSOTONDO.COM

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Page 169: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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PIZZA VAPEUR À LA TOMATE ET BURRATAPOUR 4 PERSONNES. FACILE. PRÉPARATION : 20 MIN. CUISSON : 35 MIN ENVIRON.● 1 pâton de pâte à pizza ● 1 boule de burrata ● 6 filets d’anchois ● 25 cl de purée de toma-tes ● 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive ● 1demi-gousse d’ail ● 5 feuilles de basilic ● 1 pin-cée de sel ● 1 pincée de sucre en poudre ● 1 pincée d’origan séché.TRAVAILLER le pâton pour obtenir un disque de 22 cm de diamètre. Cuire au four vapeur à 100 °Cpendant 25 minutes, puis refroidir rapidement à 4 °C. RÉCHAUFFER la purée de tomates avecl’huile d’olive, l’ail, 1 feuille de basilic, le sel, le poivre et l’origan quelques minutes. Laisser refroi-dir, puis passer au chinois pour éliminer l’excédent de liquide. ÉCRASER la burrata à la four-chette. Mettre le fond de pâte à pizza dans un four préchauffé à 260 °C. Le sortir dès qu’il prendune coloration dorée. GARNIR de sauce tomate, de quenelles de burrata et de filets d’anchois.Enfourner à nouveau 1 minute, puis arroser d’un filet d’huile d’olive et décorer de basilic ciselé.RECETTE DE SERGIO PREZIOSA, CHEF DU CAFFÈ STERN, 47, PASSAGE DES PANORAMAS, 75002 PARIS.WWW.CAFFESTERN.FR

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Lifestyle/cuisine

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CAPPELLETTI AUX CHAMPIGNONS ET SAUCE PARMESAN-ROMARINPOUR 4 PERSONNES. ASSEZ FACILE. PRÉPARATION : 35 MIN. CUISSON : 30 MIN ENVIRON.La pâte : ● 500 g de farine ● 3 œufs ● 50 g d’encre de seiche ● 15 cl d’eau. La farce et la sauce : ● 500 g de cèpes ● 70 g de beurre ● 4 branches de thym ● 9 brins de romarin ● 1 demi-botte de persil ● 4 gousses d’ail ● 350 g de parmesan râpé ● 500 g de crème liquide.PRÉPARER la pâte en mélangeant tous les ingrédients, former une boule et garder au frais aumoins 30 minutes dans un torchon humide. ÉMINCER les champignons. Dans une casse-role, faire fondre le beurre, ajouter le thym, le persil, 3 brins de romarin et l’ail. Ajouter leschampignons et assaisonner avec du sel fin et du poivre. Cuire à feu doux pendant 30 minu-tes. Retirer les herbes de la casserole et mixer le tout avec 50 g de parmesan râpé. Fairebouillir la crème, puis ajouter le parmesan et le romarin restants. Laisser infuser pendant3 heures. Retirer le romarin, mixer et passer au chinois. ÉTALER la pâte des cappelletti, cou-per un cercle à l’aide d’un emporte-pièce. DÉPOSER une noisette de farce aux champignonsau centre et souder le ravioli en le pinçant du bout des doigts. CUIRE les cappelletti dans l’eaubouillante pendant 2 minutes. Servir avec la sauce et des copeaux de parmesan.RECETTE DE SYLVAIN SENDRA, CHEF DE BOCCA ROSSA, 8, RUE DE POISSY, 75005 PARIS. WWW.RESTAURANT-ITINERAIRES.COM

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Lifestyle/cuisine

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SPAGHETTI AU KAMUT, PESTO DE ROQUETTE ET POUTARGUEPOUR 4 PERSONNES. FACILE. PRÉPARATION : 20 MINUTES. CUISSON : 30 MINUTES.● 400 g de spaghetti au kamut bio (chez Naturalia) ● 150 g de roquette ● 50 g depecorino ● 120 g de poutargue de mulet ● 30 g de pignons de pin grillés ● 2 goussesd’ail ● 10 cl d’huile d’olive ● gros sel.PLACER les gousses d’ail au four avec leur peau et laisser cuire 15 minutes. METTRE laroquette lavée dans le bol du blender, ajouter l’huile d’olive, l’ail cuit débarrassé de sapeau, le pecorino râpé, la moitié des pignons de pin et 1 pincée de gros sel. MIXER5 minutes et laisser reposer 15 minutes. RÂPER la moitié de la poutargue et couper lereste en fines lamelles. Pendant ce temps, faire cuire les pâtes de kamut 7 à 8 minutesdans un grand volume d’eau bouillante salée. ÉGOUTTER et garder une petite louched’eau de cuisson. Verser le pesto dans une casserole, ajouter les pâtes, la poutarguerâpée et la petite louche de bouillon. RÉCHAUFFER tout en remuant. GARNIR les assiettesavec les pâtes, les lamelles de poutargue et le reste des pignons de pin.RECETTE D’ELIO BOMBACE, CHEF DU CIBUS, 5, RUE MOLIÈRE, 75001 PARIS.

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LA BELLE HORTENSECette librairie-cave à vins reste ouverte jusqu’à deux heures du matin. Un livre, un verre, un fauteuil confortable… Que demander de plus ? Le Localbiobag, un panier de fruits et légumes issus d’une agriculture locale et équitable, est à retirer le vendredi soir.

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Des deux côtés de l’Atlantique,

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librairies. Un voyage entre les lignes.

La libraire-galerie Ofr., à Paris.

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Page 175: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

madameFIGARO175

KID PARADEJE(UX) LIS LÀ !Élisabeth, ex-journaliste-réalisatrice qui a travaillé avec Bernard Pivot et pour « les Guignols de l’info », sait jongler entre culture et divertissementpour transmettre le goût des livres auxenfants. Elle organise de passionnantes lectures de contes, des « jardins d’auteur », où les petits réalisent leur propre livre, et des ateliers bouquins en français et en anglais.

17, rue du Champ-de-Mars, 75007. www.jeuxlisla.com

L’ATTRAPE NUAGESUn nom doux et poétique pour cette librairie qui initie les kids au bonheur de lire à travers l’expression artistique. Ateliers pour les enfants jusqu’à 12 ans, rencontre avec des auteurs, éveil musical, cours de théâtre, contes sous la tente, veillées, anniversaires…

19, rue Pétion, 75011 Paris. www.attrapenuages.fr

KID LA BOUCHERIELe lieu possède deux mille références jeunesse et une sélection de kits éducatifs. À découvrir aussi, les ateliers gratuits du dimanche matin, où un auteur et un illustrateur font plancher les enfants sur un thème choisi (portrait de famille, gravure…).

65, rue Monge, 75005. www.laboucherie.com

MANGA CAFÉ V2Une ambiance nipponne décalée pour cette deuxième version du Manga Coffee (300 m2), qui propose cinq mille références de mangas, des figurines, une collection de bentos ou des soirées à thème. Le plus ? La machine Purikura, pour retoucher ses photos dans un style kawaï.

9, rue Primo-Levi, 75013. www.mangacafe.fr

EN ANGLAISSHAKESPEARE AND COMPANYLA librairie indépendante et bibliothèque, qui a vu passer tous les grands auteurs anglophones. Ah ! si ses murs pouvaient parler…

37, rue de la Bûcherie, 75005 Paris. www.shakespeareandcompany.com

À NEW YORKSTRAND BOOKSTOREDans l’East Village, une institution avec des milliers de livres d’occasion et collectors dont « Ulysses », de Joyce, illustré et dédicacé par Matisse ! Et aussi des éditions rares. Une mine.

828 Broadway, Manhattan, NY 10003. www.strandbooks.com

BROOKLYN PUBLIC LIBRARYUne bibliothèque monumentale, avec une porte Art déco dorée ! Un temple où l’on trouve sur trois étages les espaces fiction, non-fiction et jeunesse. Autres atouts, les ordinateurs mis à la disposition des visiteurs et, au premier étage, un café où les hipsters déjeunent sur le pouce…

10 Grand Army Plaza, Brooklyn, NY 11238.www.bklynlibrary.org

À MONTRÉALINDIGOUn lieu « reader lifestyle » avec, outre les livres, des plaids, des édredons moelleux, des liseuses et des friandises au sirop d’érable… Sans oublier un corner Apple et un café où l’on a envie de s’installer pendant des heures ! On plébiscite aussi l’espace enfants,et son excellente sélection bilingue.

1500, avenue McGill College. www.chapters.indigo.ca

PAR MARIE-ANGÉLIQUE OZANNE ET SOPHIE CARQUAIN

+ À HELSINKI : la Librairie académique, construite

par l’architecte Alvar Aalto (www.akateeminen.com).

+ À BUENOS AIRES : la librairie El Ateneo Grand Splendid, dans un magnifique théâtre (www.elateneo.com.ar).

+ À PÉKIN : Kids Republic Book Store, un vaisseau

coloré et ludique où les enfants sont rois.+ À PORTO :

la Livraria Lello e Irmão (connue aussi sous le nom de Librairie Chardron),

surnommée la « cathédrale des livres » (www.livrarialello.pt).

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OBS

ESSI

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ET

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La BrooklynPublic Library, à New York. Le Manga Café V2, à Paris.

La librairie Indigo, à Montréal. La Chambre Claire, librairie-galerie de photo, et la librairie du palais de Tokyo, à Paris.

PARIS, NEW YORK ET MONTRÉAL

AU FIL DES PAGES

Page 176: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Mots croisés/madame

176madameFIGARO

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T

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HORIZONTALEMENT 1. Les employés y sont forcément à lapage (deux mots). 2. Qualité de nerfs.Monnaie médiévale. Allié du PèreNoël. 3. Berges de la Neretva. Dia-lecte chinois. Est toujours entre deuxportes. Matière à poêles. Ther mes del’Ariège. 4. Bonne volonté. Source devérité. Moches. 5. Coule en Afrique.Très court. La fin d’une époque. Asso -cia tion à but lucratif. 6. Brusque arrêt.Sombres périodes. Inscrite. 7. Pourcommencer (deux mots). Ne peuts’éponger à sec. Condition humaine.Mauvais point de chute. 8. Partie denotre carcasse. Le prix du silence. Quin’a pas été cueilli à temps. Pas écos-sais. 9. Glissante, sans doute. Vouerun culte. Fleur étoilée. 10. Fin de li -mite. Vers la Saintonge. Peuvent sou-lever la terre. Fit usage de la cire.

11. Figure du cinéma soviétique.Cages gardées. Premier roi des Hé-breux. 12. Queue de prune. Voiture àcheval. Club à Madrid. Chant de Goe the. Immortelle en Terre. 13. Horsla foi. Un liant pour la sauce. Poseurde mines. 14. Joint les bouts. Décidede l’issue de la bataille. Son maris’appelait Auguste. Coule après legrain. 15. Compositeur de « Gymno-pédies ». Grand chemin. Cela vaut del’or. Fait la soudure. Terme d’é checs.16. Blé des Balkans. Mets à Rome.Hausse ou suit les cours. N’est plusfrappé. 17. Terme de dédain. Expert en montre. Terre de Sienne. 18. Diode.Blonde grisante. Tour de vie. Figuretoulonnaise. Repéré. 19. Font mau-vaise impression. Oseille. Joli mois.Chavirées. 20. La Grande Catherine.Crémone, mais pas en Italie.

VERTICALEMENTA. Juliette Gréco et Ève Angeli. Pois-son de la Manche. B. Il est tombé dehaut. Entente cordiale. Niveaux dansle bâtiment. C. Qui aime garçon oufille. Conçus. Fibre textile mexicaine.Natif de l’Atlas. D. Que de pierres !Retire du liquide. Énigmatique. Charmeau cœur. E. Cousins de loris. Voisinede La Source. Père de monsieur Hulot.F. Poète chilien. Variété de lichen. Engin de levage. G. Note. Rythme deLa Fouine. À ce point. Se passe de lamain à la main. H. Sortis. Consacrer.Ville d’Épire. I. Finit souvent en voile.Entrent dans des corbeilles. Pareille.J. Possessif. Grossier personnage.Cap vers les Baléares. Havres. K. Pro-fesseur abrégé. Portugaises du littoral.Le fils Gainsbourg. Réfléchi. L. Faitpartie de l’orchestre de chambre. Par-

tie de partie de bridge. Onze romain.Amena à réfléchir. M. Se perd dansl’eau. Fond de bouteille. Met bas àl’étable. Début d’agacement. N. Nichefunéraire. Propriété physique de cer-tains corps. Essence de térében thine.O. Voisines des palais. Fromage blancsuisse. Biographie. P. Lanceur deflèches. Patate du Touquet. Renfortd'affirmation. Palmipède de haute mer.Q. Il a tourné le dos à ses convic-tions. Sport à l’école. Refusa de serendre à l’évidence. Prise. R. Au goûtdu jour. Recèle souvent plus d’un tour.Ville thermale du Dauphiné. Du pa reilau même. Bout à bout. S. Les cabi -nets s’ouvrent à sa sortie. Enseigneen ville. Faible espoir. Fin de bon bou-quin. T. Comme un certain système.Qui n’est vraiment pas très agréableà caresser.

SOLUTION DES MOTS CROISÉS DU 2 OCTOBRE 2015

Horizontalement : 1. Carrièrediplo matique. 2. Orei l lons. Oi seaux. R.N. 3. Note. Sic. Minci.Liait. 4. Tuante. Oran. Allias.5. Rem. Angle. Girl. Psitt. 6. Éter-nel les. Été. L ie. 7. Roguée.Épique. Regs. 8. Ac. Mari. Ave.Urubu. 9. Noé. Zèle. Na. Former.10. Duplexera. Ouïe. Bai. 11. Iris.Ésérine. Va. Laïc. 12. Er. Dur.Sima. Parsemée. 13. Rif. Ruz. Ca-gna. Io. Inn. 14. Seings. Grésilla.As. 15. Roue. Férié. Salons.16. Lan des. Pèse. Diam. 17. Ace.Tau. Dépéri. Balle. 18. Lisp. Clou.ETA. Témoin. 19. Se. Aliénerai.Vêla. St. 20. Alisier. Sautillantes.Verticalement: A.Contrebandiers.Salsa. B. Arouet. Courrier. Ciel.C. Rétamer. Épi. Fioles. D. Rien.Rom. LSD. Nua. Pas. E. Il. Tangage.Urgent. Li. F. Elseneur. Xérus. Da-cie. G. Roi. Gleizes. Feuler. H. En-colle. Ères. Fès. On. I.DS. Rée. Ala-ric. Dues. J. Ma. Sève. Imagine.Râ. K. Poing. Pe. Onagre. Peau.L. Lin. Ici. Nue. Né. Petit. M.Oscar.Quai. Passera. N. Meilleur. Éva.Iasi. VL. O.Aa. Teuf. Arille. Tel. P. Tu-lipe. Bob. Solo. Béla. Q. Ixias. Ru-rale. Andaman. R. Asile. Miami.Silo. S. Uri. Tigre. Iéna. Alise. T. En-tités. Recensements.

MC286_SOL285_GAB 2012 REDUIT 25/09/15 14:23 Page2

PAR PIERRE OLLIVIER

Page 177: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 178: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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Page 179: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

madameFIGARO179

HOROSCOPE

par Nadinede Liedekerke

BalanceIl est temps de prendre un nouvel élan

BALANCEDU 22 SEPTEMBREAU 23 OCTOBRE

C’EST VOTRE ANNIVERSAIRE(FIN 2e, DÉBUT 3e DÉCAN) : cetteannée, vous aurez les pieds biensur terre. Plus question de vous dis-perser dans trop d’activités ! Prag-matique, vous irez à l’essentiel envous débarrassant de tout ce quivous semble inutile.

H E U R E U S E D E P E T I T SRIENS, vous aimerez être en paixavec vos proches et vos voisins. Vousprivilégierez des moments de soli-tude pour réfléchir au calme à lanouvelle direction que vous pourriezdonner à votre vie. Votre énergiesera au plus haut en novembre etdécembre, et vos amours particuliè-rement épanouies en février et mars.

POUR TOUTES : dès le 9,vous pourrez prendre un nouvel élan,multiplier rendez-vous et déplace-ments. Vos envolées sont freinéesle 11 ? Vous risquez de taper du pied le 12 pour vous faire respecter... et exprimer haut et fort votre désir de liberté. L’être aimé pourrait en faire les frais. Mais le 13 tout s’apaisera !

SEMAINE DU 9 AU 15 OCTOBRE

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BélierDU 20 MARS

AU 19 AVRILSix mois déjà ! Pleine d’enthousiasme,vous vous lanciez dans de nouveaux projets personnels !

C’EST FINI ! Dès le 13, la pleinelune vous demandera de prêter plus d’attention aux autres, à votre couple, à vos partenaires ou associés profes-sionnels. Un nouvel équilibre sera à trouver entre leurs besoins, leurs attentes et les vôtres.

IL FAUDRA COMPOSER etaccepter peut-être des arrangements.Et vos relations, un peu tendues les 10,11 et 12, deviendront plus justes et har-monieuses. Une déception amou-reuse le 10 pourrait vous donner enviede rompre le 12. Prudence !

TaureauDU 19 AVRIL

AU 20 MAIMercure vous invitait ces trois

dernières semaines à ralentir le rythme pour terminer ce que vous aviez laissé inachevé, pour repenser vos activités et réévaluer vos priorités.VOUS POURREZ METTRE À PROFIT les nouvelles idées qu’il vous aura ins-pirées dès le 9 ; et, portée par les éner-gies toniques de la nouvelle lune du 13,initier de nouveaux projets. Vos

amours ? Dopées... Ne vous souciez pas des nuages du 11, Cupidon se lovera dans vos bras le 14.

GémeauxDU 20 MAI

AU 21 JUINVos amours furent ces der-

nières semaines le centre de toutesvos réflexions...

REVENANT SUR LE PASSÉ,certaines ont pu prendre consciencede leurs attentes exagérées ou desdisharmonies qui s’étaient installées,et s’interroger sur le moyen d’yremédier. D’autres, au contraire, ontcherché comment intensifier unerelation épanouissante.

D È S L E 9 , V O S A M O U R Sretrouveront leur vitalité. Quelquesnuages le 11. Rupture ou nouvellerencontre possible le 12. Amoursdopées à partir du 13. Excellentsrésultats professionnels les 14 et 15.

CancerDU 21 JUIN

AU 22 JUILLETVous avez pu, dernièrement,

réfléchir à votre enfance, à votre famille, à vos racines, à vos besoins de sécurité, à votre passé... Et vous avez observé vos émotions réactionnelles...

Page 180: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Horoscope/madame

180madameFIGARO

ILLU

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O

VOUS AVEZ CHERCHÉ com-ment vous libérer de conduites infan-tiles qui perturbent encore vos com-portements présents. Mais ne prenez aucune décision en rebelle le 12 !

AVEC LA NOUVELLE LUNEdu 13, vous pourrez porter un regardnouveau sur les choses, faire la paixavec votre passé, vous réconcilieravec vos parents en cas de différend.L’amour vous comblera les 9 et 11.

LionDU 22 JUILLET

AU 22 AOÛTMercure depuis trois semai-

nes ralentissait vos négociations,rendez-vous et déplacements...

IL VOUS DONNAIT LE TEMPSd’achever ce que vous aviez laissé en plan, de réfléchir posément à vos besoins de sécurité ou aux problèmes soulevés par des proches ou des voi-sins. Dès le 9, vous pourrez à nouveau aller de l’avant et appliquer les solu-tions qu’il vous aura permis de trouver.

RIEN NE SERA GAGNÉ LE 11et tout pourrait exploser le 12, maisles doux échanges que vous aurezavec l’être aimé le 13 favoriseront leretour à l’harmonie souhaitée.

ViergeDU 22 AOÛT

AU 22 SEPTEMBREVous avez pu durant trois

semaines examiner votre comptabi-lité de plus près, finaliser ce qui traî-nait et chercher comment améliorer la gestion de vos biens.

V O S V A L E U R S O N TCHANGÉ ? Vos besoins ont diminué ?Dès le 9, vous pourrez agir selon vosnouveaux critères. Détestant touterestriction le 11, vous pourriez rom-pre brutalement des arrangementsavec votre partenaire le 12, maisSaturne vous apaisera le 13.

VOS AMOURS ? Les frustra-tions des 10 et 11 vous inciteront à une nouvelle orientation. Consolidées le 13.

ScorpionDU 23 OCTOBRE

AU 22 NOVEMBREDes nouveaux projets ? Que

nenni ! Tout cela se prépare.COMMENCEZ avec Saturne à

établir un budget pour vous discipli-ner et freiner vos excès, même si celavous déplaît le 11. Faites le point avecle Soleil sur l’année écoulée pour évi-ter de réiterer les mêmes erreurs.

NE PRÉCIPITEZ RIEN le 12 etprenez du recul à partir du 13, pour mieux juger de vos possibilités. Amours pétillantes et Éros très pré-sent le 11. Petites déceptions le 13, viteoubliées sur l’oreiller le 14.

SagittaireDU 22 NOVEMBRE

AU 21 DÉCEMBREL’opportunité était donnée

ces trois dernières semaines de cernervos rêves et vos espoirs pour avancer.

QUE VOS ASPIRATIONSsoient matérielles ou spirituelles, Saturne vous aidera à vous diriger là où vous aurez décidé d’aller. Jupiter (votre planète) vous soutient dans vos entreprises. Vous douterez encore de vos possibilités les 10 et 11, mais la peurde l’enfermement, de la routine réveillant vos envies d’indépendance et de liberté le 12, vous vous envolerez !

CROISER CUPIDON ? Plusfacile les 9 et 14 que les 12 ou 13.

CapricorneDU 21 DÉCEMBRE

AU 19 JANVIERVous avez de nouvelles dis-

positions professionnelles à pren-dre ? Ne tardez plus.

I L E S T T E M P S D E V O U SLANCER. Uranus vous aidera à ouvrirdes portes le 12, et la nouvelle lune,

dès le 13, à accéder à de nouveaux fir-m a m e n t s . C ’ e s t l e m o m e n t d e demander de l’avancement ou de changer d’orientation. Mercure facili-tera vos négociations le 13.

VOS AMOURS ? Pas fol i-chonnes le 11. Elles pourraient seréveiller le 12, et un voyage favori-sait de doux moments à deux le 14.

VerseauDU 19 JANVIER

AU 18 FÉVRIERRien n’avance comme vous

voulez les 10 et 11 ? Pourquoi vous énerver où tout casser le 12 ? Voyager vous permettra d’oublier...

BOUSCULEZ votre emploi dutemps pour partir vers la destinationde vos rêves... La nouvelle lune du 13balaiera vos dernières hésitations. Laplanète de vos amours (qui imposaitdepuis trois semaines un tempsd’introversion) soutient ces évasions.

VOUS POURREZ PARTAGERde longs moments avec Cupidon, dèsle 9 ; et, si vous êtes solo, rencontrerpeut–être votre prince charmant.

PoissonsDU 18 FÉVRIER

AU 20 MARSPas facile de gérer des biens en

commun ! Des concessions sont à faire.DES ACCORDS sont à trouver

pour que chacun soit content. Ayant beaucoup réfléchi au sujet dernière-ment, essayez, dès le 9, de mettre en pratique le fruit de vos réflexions.Et n’hésitez pas à changez si nécessaire vos modes de fonctionnement.

DES OBSTACLES à dépasserle 10. Votre partenaire pourrait vous mettre des bâtons dans les roues le 11. Mais inutile de vous énerver le 12, le soufflé va retomber le 13. Et vous regarderez l’horizon en souriant le 14. Éros sera très présent les 9 et 14.

Page 181: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

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1904Depuis

Président : Serge DassaultDirecteur général : Marc Feuillée

Directeur général adjoint : Jean-Luc BreysseDirectrice de la rédaction : Anne-Florence Schmitt

Mf

Rédaction en chef :Richard Gianorio, Nicole Picart, Jean-Sébastien Stehli Assistante de la rédaction en chef : Amicie de La Taille (55 96)Assistante de la direction de la rédaction : Marie Lima (58 41)

Rédacteurs en chef adjoints :Stéphane Bern (événements),Amicie de La Taille, assistante (55 96)Valery de Buchet (culture)Viviane Chocas (société)Marie-Christine Delacroix (Paris et régions)Emmanuelle Eymery (art de vivre)Alexandra Guerre-Joly (photo)Claudine Hesse (notebook)Brigitte Papin (beauté-santé)

Direction artistique :William Stoddart et Gwenola CouëdelProduction mode, beauté et people : Charlotte Deuil (directrice, 58 47), Lou Amplemont (responsable de production et casting, 58 48), Phèdra Boulin (assistante, 55 88)Maquette : Stéphanie Farges, Daniel Grimaldi et Chantal Siri (chefs de service), Laurence Averlant, Patrick KaiserMode : Delphine Perroy et Sophie Vigié (chefs de service), Marion Dupuis, Claudine Hesse.Marie Spiessert, assistante (58 69) Shopping : Christian Briand (chef de service) avec Yannick Bompoil, Sylvie Neff, Sylvie Pilate Photo : Nathalie Bonhomme (chef de service) avec Aliette Dolléans, Catherine Fornieles, Élisabeth Guérin Beauté : Marion Louis (chef de service), Anne Baudouin-de Clercq, assistante (58 05)Santé-Forme : Laurence Negroni-NikitineMagazine : Clara Dufour (chef de service), Patricia Boyer de Latour, Lætitia Cénac, Dalila Kerchouche, Morgane Miel (grands reporters).Anne Anthonioz, assistante (57 71)News : Ségolène Wacrenier(chef de service), Marion Dupuis,Marie-Sophie N’Diaye

Notebook : Alyette Debray-Mauduy (golf)Art de vivre : Félicia du Rouret (chef de service), Nathalie Pétré, coordinatrice (58 43)Lefigaro.fr/madame : Cécilia Gabizon (rédactrice en chef), Katia Sanerot (éditrice déléguée)

Rédactrice en chef adjointetechnique : Brigitte BlancheSecrétaire général de la rédaction : Stéphane MoranÉditing : Isabelle Mériot,Fabienne Meyer, Natacha VigiéSecrétariat de rédaction :Frédéric Anneix, Frédéric Asselineau, Maryse Martin-Assailly, Fabrice Millot, Mireille Palson Correction : Myriam Kahn, Claudine Rattier, Francis Tardy

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Société éditrice : Société du Figaro - Siège social : 14, boulevard Haussmann - 75009 Paris. Tél. : 01 57 08 50 00

Président : Serge DassaultDirecteur général, directeur de la publication : Marc FeuilléeCommission paritaire n° 016 C 83022 (édition nationale) et n° 1018 K 833877 (édition internationale) Imprimé par Hélio Charleroi (Belgique) et Groupe Maury (45330 Malesherbes).Numéro d’impression : 1492509.ISSN 0246-5205 – PRINTED IN FRANCE

Chaque semaine « Madame Figaro »est imprimé dans le respect de

l’environnement

UNE PUBLICATION DU GROUPE FIGARO

Page 182: Madame Figaro - 9 Octobre 2015

Confidentiel/madame

182madameFIGARO

Votre truc antistress ?Je médite tous les jours pour

m’approcher du cœur de l’univers. Votre geste écolo ?

J’ai arrêté les sacs plastique.Votre devise ?

« La kiffologie active. » Être en vie, c’est un kiff ! Au Sénégal, je suis ambassadeur de l’association Lueur d’Espoir, qui permet aux enfants atteints de cancer d’être soignés et de manger à leur faim.Sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ?

Je demanderais à une femmede m’accompagner et nous referions le monde.Les trois basiques de votre dressing ?

Chapeau melon, canne à pommeau et bottes de cuir.

CHANTEUR DU GROUPE DE RAP

DAARA J FAMILY, CET ÉLÉGANT SÉNÉGALAIS

SIGNE EN SOLO UNE SOUL VIBRANTE

OÙ LE CORPS DEVIENT INSTRUMENT.

Comment est né ce projet soul en solo ?J’incarnais déjà le rôle de

soulman au sein de Daara J Family. Je me suis juste débarrassé de mes instruments pour composer à partir de voix et percussions corporelles.D’où vous vient ce concept ?

Il me hante depuis l’enfance.Je me servais de mon corps comme caisse de résonance et fabriquais des guitares avec des objets récupérés : pots de colle, planches de bois...Pourquoi ce titre d’album, « Gospel Journey » ?

C’est une musique racine, née des negro spirituals. Le dénominateur commun entre l’Afrique et l’Amérique. Sa transe m’inspire car elle s’exprime par des battements de pieds, des claquements de mains...Le principal trait de votre caractère ?

L’amour. La musique mepermet de le partager avec le plus grand nombre.Celui dont vous êtes le moins fier ?

Je suis très têtu.Et celui que vous détestez chez les autres ?

J’évite de juger les gens.

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?Imany, la première à croire

à mon projet solo et à chanter sur mon album. Une personne merveilleuse.Une musique dans votre vie ?

« No Woman, No Cry », de Bob Marley.Une rencontre qui vous a marqué ?

Le chanteur Bobby McFerrin, àun concert où je l’ai accompagné.Vos héros ?

Ma mère m’a enseignél’amour, et mon père, la persévérance. Votre film préféré ?

« Touki Bouki », de DjibrilDiop Mambety. L’histoire d’un couple qui rêve de quitter le Sénégal pour s’installer à Paris.Où vivez-vous actuellement ?

Entre Paris et Dakar, où j’aicréé mon label, Bois Sakré, qui produit des artistes africains ou d’ailleurs. ö

« Gospel Journey » (Think Zik!).

FAADA FREDDY

PAR ÉLÉONORE COLIN / ILLUSTRATION MARC-ANTOINE COULON

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