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Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie E NTREPRENDRE N°33 - JANV. 2015 - 2 e Les jeunes et l’entreprise forment un duo d’avenir en Beau j olais DOSSIER

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Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie

ENTREPRENDREN°3

3 - J

AN

V. 2

015

- 2 e

Les jeunes et l’entreprise forment un duo d’avenir

en Beaujolais

DOSSIER

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LANGUES• Anglais, Allemand, Espagnol, Italien sur mesure dans

votre entreprise• Cours collectifs pour salariés et particuliers • Anglais, START YOUR ENGLISH

S’initier à l’anglais sans complexe : 22 janvier 13h30-16h• Anglais, REACTIVATE YOUR ENGLISH :

19 janvier 9h-11h30, 22 janvier 18h-20h30• Anglais, BOOST YOUR ENGLISH

Parler anglais en toute confiance : 2 février 18h-20h30• Semaine intensive scolaires : 16 - 20 février• Certifications TOEIC, BULATS, VOLTAIRE• Séjour Linguistique en Beaujolais

GESTION ET COMPTABILITE • Tenir ses comptes au quotidien : 23 février, 2, 9 et 16 mars • Les bases de la paie : 20, 27 février, 6 mars• Le comptable unique dans la PME : 27 février, 6 et 13 mars

MANAGEMENT ET RESSOURCES HUMAINES• Le management d’équipe : 2, 3 et 24 février • Exercer le rôle de tuteur, niveau 1 : 23 février• Réussir ses entretiens annuels : 5 et 6 mars • Conduire et aminer un projet : 16, 17, 24 et 31 mars• Sensibilisation aux risques psychosociaux :

28 janvier et 12 mars

COMMUNICATION ET DEVELOPPEMENT PERSONNEL • Gérer son stress : 26 et 27 février• Rédiger aisément des écrits professionnels :

29, 30 janvier et 5 février

VENTE ET RELATION CLIENT • Convaincre par l’écoute et l’art de la négociation : 2 et 3 mars • Gagner des appels d’offres : 19 et 20 mars

COMMERCE INTERNATIONAL• Maitriser les fondamentaux du commerce international :

27 février, 6 et 13 mars • Les règles Incoterms : 26 mars • Crédits documentaires : 19 et 20 mars

SECURITE• Sauveteurs Secouristes du Travail : 16 et 17 mars • MAC SST : 23 février• Les règles d’hygiène alimentaire dans la restauration :

2 et 3 mars • Pénibilité au travail : 4 et 6 mars Nouveau ! • CHSCT : 24, 25 et 30 mars

INFORMATIQUE• Word fonctions de base : 29 janvier et 3 février • Word mailing, modèles et formulaires : 27 janvier • Excel fonctions de base : 3 et 5 mars • Excel faux débutants : 29 janvier et 3 février • Excel gagner en temps et en compétences : 2 février • Excel base de données et tableaux croisés dynamiques :

5 février • Powerpoint fonctions de base : 24 février• Publisher : 6 mars• Photoshop initiation : 13 mars

WEB MARKETING• Créer un e-mailing et une newsletter : 30 janvier• Booster son activité grâce aux réseaux sociaux : 27 février• Créer un site simple : 20, 27 mars et 3 avril

Retrouvez toutes nos formations sur :www.beaujolais-cci.com

@ Pour plus d’information, toute notre équipe est à votre disposition au 04 74 62 95 89 E-mail : [email protected] centre est certifié ISO 9001

La CCI du Beaujolaisvotre partenaire formation

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SOMMAIRE

www.beaujolais-cci.com

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS N°33 JANVIER 2015

19 janvier 2015. RV d’experts Juridique à la CCI. RV d’experts Webmarketing à la CCI

20 janvier 2015. Permanence Experts à l’international. RV d’experts comptables à la CCI

22 janvier 2015Rencontre du Club Entreprendre Anse-Limas

27 janvier 201510 clés pour entreprendre à la CCI

2 et 16 février 2015RV d’experts Webmarketing à la CCI

5 février et 5 mars 2015Rencontre du Club des Entrepreneurs du Val de Saône

10 et 24 février 201510 clés pour entreprendre à la CCI

11 février et 11 mars 2015Rencontre du Club des Entrepreneurs de la région de Beaujeu

16 au 20 février 2015Mission commerciale au Maroc

17 février 2015. RV d’experts comptables à la CCI. Permanence Experts à l’international

19 février et 19 mars 2015Rencontre du Club Entreprendre Anse-Limas

23 au 25 février 2015Mission Algérie : 2ème édition du Salon International de la Logistique et de la Mobilité

2 et 16 mars 2015Permanence Webmarketing à la CCI

17 mars 2015Permanence Experts à l’international

2 et 3 mars 2015Stage auto-entrepreneurs à la CCI

10 et 24 mars 201510 clés pour entreprendre à la CCI

16, 17, 18, 19,20 et 25 mars 20155 jours pour EntreprendreFormation pour les futurs créateurs et repreneurs à la CCI

Contact CCI :Dominique CéruttiTél. : 04 74 62 73 00

AGENDA 4 TABLEAUX DE BORD 5 ÉDITORIAL 6 ACTUALITÉS 8 PRODUITS 10 DOSSIER Les jeunes et l’entreprise

forment un duo d’avenir

17 COMMERCE Optique Tondeur voit loin

18 INDUSTRIE Kopron France se dote

d’un outil de production

19 DÉVELOPPEMENT DURABLE Nossam parie

sur les circuits courts

20 REPRISE La Tuilerie de Prony

construit pour l’avenir

21 À TABLE Le terroir passe à table

chez Côté sud

22 ACTUALITÉS JURIDIQUES

23 DOSSIER RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE Industrie agroalimentaire

les recettes d’une filière qui gagne

31 ACTUALITÉS CCI • Quelle CCI demain ?

• Nouvelles règles de la formation • Rétrospective du Salon

de l’Entreprise

P .18INDUSTRIE

P.10DOSSIER

P. 17COMMERCE

Réalisation :Chambre de Commerce

et d’Industrie de Villefranche et du Beaujolais

317 Bd Gambetta - BP 7042769654 Villefranche sur Saône

Cedex Tél. : 04 74 62 73 00Fax : 04 74 65 31 79

www.beaujolais-cci.comE-mail : [email protected]

ISSN 1951-0918

Directeurde la publication :

Noël COMTE

Coordination de la réalisation :

Elisabeth MEYZEN

Rédactrice en chef : Elisabeth BALLERY

Rédaction :Agence de presse Be-presse

(E. Chaize, F. Sigot)

Photos : Francis Mainard

Crédits photos :Argon Industries, Espace Dog,

Morgnieux, Rose&Pepper.shutterstock.com

Tous droits réservés.Reproduction interdite

sauf accord de la direction Entreprendre en Beaujolais

Montage et réalisation du magazine :

- www.rougevert.fr69400 Villefranche sur saône

Flashage,impression, façonnage

Imprimerie Chirat42540 Saint-Just-la-Pendue

Adhérent :

Abonnement8 € (4 numéros par an)

Tirage : 7000 exemplaires

Vous souhaitez recevoir la NEWSLETTER de la CCI du Beaujolais

Vous souhaitez connaître les coordonnées

des entreprises citées dans ce numéro

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TABLEAU DE BORD

4 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015

Indicateurs économiques du Beaujolais

Trafic marchandises au port de Frans et port Nord

Source : CCI

0 50000 100000 150000 200000 250000

1er trim 2014 189979

3e trim 2014 158385 6493

2e trim 2014 178908 17185

4e trim 2013 183339 3533

3e trim 2013 175842 8187

2e trim 2013 206263 14176

1er trim 2013 183645 11252

Les créations et reprises d’entreprise en Beaujolais

Source : CCI Créations pures Reprises Transferts

0 50 100 150 200 250 300

3e trim 2014 96 19 47

2e trim 2014 150 16 47

1er trim 2014 179 24 65

4e trim 2013 143 17 47

3e trim 2013 110 25 62

2e trim 2013 131 33 58

1er trim 2013 136 22 48

Taux d’occupation des hôtels

Source : INSEE

Pays Beaujolais, Lyonnais, Plaine Lyon Rhône

40

50

60

70

80

Contrats d’apprentissage par taille d’entreprises

Source : CCI0 à 9 salariés 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés > 50 salariés

2012 2013 2014

177140

3234

78

50

39

73

56

3036

118

Contrats d’apprentissage par niveau de diplômes préparés

Source : CCI

CAP BAC PRO BTS - DUT GRANDES ECOLES LICENCES

2012 2013 20142014

92

102

81

64

89

63

66

66 76

74

67

23

Nombre de contrats enregistrés

Source : CCI

339

284240

2012 2013 2014

Trafic voie fluviale Trafic voie ferrée

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ÉDITORIAL

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015 5

Demain se prépare aujourd’hui !

Parce que Demain se prépare aujourd’hui, ce doit être notre chantier permanent.

C’est sur ce principe résolument volontariste et optimiste que je vous propose d’aborder la nouvelle année. A l’heure où les dirigeants politiques semblent démunis et impuissants, sans vision ni grand dessein commun face à ce qu’ils dénomment avec une accoutumance irresponsable une crise, à la longue liste de qualificatifs - boursière, financière, économique, sociale, identitaire, politique…- alors que nous sommes de fait entrés de plain-pied dans une phase de rupture, c’est bien d’abord en nous-mêmes que nous devons puiser l’énergie nécessaire pour avancer et encourager les entrepreneurs à tracer leur chemin sur les voies du futur.

C’est le ressort de la passion qui nous anime, qui nous conduit à créer, à reprendre, à entreprendre ; cette passion de l’entrepreneur qui conduit au dépassement de soi et donc à son épanouissement.

Attachons-nous aux questions porteuses d’ouverture pour nous-mêmes, notre famille, notre entreprise, notre pays, notre civilisation, en lieu et place des affirmations qui nous sont assénées quotidiennement, qui emprisonnent la pensée et nous limitent dans nos actions.

Pour bien commencer l’année, nous avons choisi dans ce premier numéro de 2015 de vous parler d’avenir, avec un dossier sur les jeunes et l’entreprise. Parmi ces portraits d’entrepreneurs du Beaujolais, nous vous invitons à découvrir ceux de la génération Y ; cette génération née de la mondialisation qui fait tant débat. En rupture avec les comportements de longue date que nous connaissons en entreprise, cette génération Y sera prochainement aux commandes du monde.

Elle est déjà aux commandes d’entreprises avec succès ! Je vous invite, comme les dirigeants cités dans ce dossier, à vous impliquer dans l’action en faveur des jeunes ; une implication qui peut prendre différentes formes : interventions dans les établissements scolaires, entrainement aux entretiens de recrutement, encadrement de jeunes en alternance...

Comprendre la génération Y est également le thème que

nous avons souhaité développer à l’occasion du désormais traditionnel rendez-vous de la CCI du Beaujolais sur les actions de l’année écoulée et les projets de l’année qui s’ouvre, lors de la cérémonie des vœux ce 15 janvier 2015.

Enfin, parmi les nombreuses actions lancées en 2014 par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais, à poursuivre avec détermination pour contribuer à construire l’avenir de la jeunesse en réponse aux activités et aux métiers de demain sur notre territoire, il en est une qui me paraît particulièrement emblématique : le lancement de la construction du campus du Martelet, dont la première tranche sera mise à la disposition des filières professionnelles, qui pourront ainsi répondre à la demande, dès l’automne 2015. Cette réalisation sera donc au service de nos entreprises et de leurs collaborateurs, pour des formations adaptables aux besoins du moment, dans un contexte en continuelle évolution, où la flexibilité et l’adaptabilité seront érigées en règles majeures. Rappelons qu’à l’heure où l’État a maintenu sa décision d’amputer les fonds de réserve des CCI, spoliant ainsi la CCI du Beaujolais d’une part de sa trésorerie, cet investissement d’avenir sera tout de même supporté intégralement par votre chambre consulaire de proximité !

A tous et toutes, je souhaite une BELLE ANNÉE 2015 !

Noël ComtePrésident

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6 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015

ACTUS

Laurent Frères prend un nouveau départ

Autocars Maisonneuve passe la vitesse supérieure à Mâcon

Placée en liquidation en janvier 2014, l’entreprise

d’électricité Laurent Frères a rejoint depuis février le groupe Atherm. Un nouveau départ orchestré par Richard Brenot, qui connaît bien la société pour y être entré en apprentissage en 1988. Le nouveau dirigeant d’Atherm Elec division Laurent Frères, y a aussi effectué une partie de sa carrière et a travaillé sur le projet de reprise dès 2011. « J’avais besoin d’améliorer

mes connaissances en gestion, et j’ai décidé de suivre une forma-tion de 18 mois à l’École supé-rieure des jeunes dirigeants du bâtiment pour préparer un dos-sier de reprise solide. Mais trois mois avant la fin de cette for-mation, l’ancien dirigeant de la société a déposé le bilan. Je me suis rapproché d’Atherm Elec pour concrétiser cette reprise », retrace Richard Brenot. La dizaine d’emplois de la société a pu ainsi être préservée sur

le site de Saint-Georges-de-Reneins. En alliant leurs savoir-faire complémentaires, les deux sites d’Atherm Elec s’ouvrent de nouveaux horizons. « Nos offres d’électricité, de chauffage et de ventilation s’adressent aux particuliers, aux professionnels et aux collectivités » explique le dirigeant de la structure re-baptisée Atherm Elec Division Laurent Frères.

Présent en Saône-et-Loire depuis 1983, Autocars

Maisonneuve renforce ses posi-tions mâconnaises. Le spécia-liste du transport de voyageurs vient en effet d’investir plus de 800 000 euros dans un site implanté dans une toute nou-velle zone d’activités créée par la SEMA (Société d’Eco-nomie Mixte d’Aménagement Mâconnais Val de Saône). « Avec cet investissement, le travail des conducteurs se trou-vera facilité grâce à une ouver-ture automatique des portails à l’approche des cars, une piste de lavage entièrement automatisée et un traitement des eaux reje-

tées par des séparateurs à hy-drocarbures », a souligné Jean-Baptiste Maisonneuve, PDG des Autocars Maisonneuve lors de l’inauguration de l’établis-sement. Avec près de 25 per-sonnes, ce site correspond à une implantation stratégique. « Son positionnement et la complémentarité avec notre siège dans le Beaujolais font de lui un maillon important pour notre développement », a expliqué le PDG du groupe qui compte 300 collaborateurs, réalise 22 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un parc de 250 véhicules. Jean-Baptiste Maisonneuve a également pro-

fité de cette inauguration pour réaffirmer l’ancrage de son entreprise en faveur du dévelop-pement durable, notamment à travers son engagement dans la charte CO², re-signée cette an-née avec l’ADEME. Cet enga-gement a permis aux Autocars Maisonneuve de réduire de 1 L/100 km ses consommations de carburant, ce qui représente près de 200 000 kms réalisés en 2014 par ses autocars avec le même nombre de litres qu’en 2013.

Un nouveau président pour

l’office du tourisme Beaujolais Vignoble

Né du regroupement des offices de Tourisme Beaujolais

Val de Saône et Au coeur du Beaujolais, implantés

respectivement à Beaujeu et à Belleville, le nouvel Office du Tourisme Beaujolais Vignoble

s’étend sur 29 communes et entend faire rayonner les

valeurs du Beaujolais bien au-delà des frontières locales.

« Ce territoire est l’un des plus riches de France, il faut le faire

connaître et exploiter toutes ses ressources pour faire

venir les visiteurs, et surtout les inciter à séjourner plus longuement chez nous »,

résume Marc Rongeat, son nouveau président, qui a

déjà assumé de nombreuses fonctions au sein de l’Office de Tourisme de Beaujeu. En

fin connaisseur des atouts de la région, Marc Rongeat

inscrit son action sous le signe de la complémentarité et des

collaborations. « Nous souhaitons travailler

avec l’Office du Tourisme du Grand Lyon. Notre idée

est de proposer des idées de séjours aux touristes qui

viennent dans la métropole, sans savoir que tout près, la

nature beaujolaise peut leur offrir bien des possibilités

de prolonger leurs séjours », projette le restaurateur de

Chiroubles. Dès ce printemps, le président et son équipe vont ainsi développer une

offre de séjours incluant l’hébergement, la restauration

et des parcours de visites et de randonnées.

Deux nouveaux pilotes pour les ambulances du Bois d’OingtÀ la tête des Ambulances du Bois d’Oingt depuis mi-octobre, Maxime Brondel et Loïc Collovray signent un démarrage prometteur. « Nous avons la chance de pouvoir ac-croître notre activité sans réaliser

d’investissements, puisque l’entre-prise disposait d’un véhicule qu’elle exploitait peu et qui nous permet de réaliser des prestations que nous assurons à tour de rôle», soulignent les deux jeunes repreneurs. La so-ciété ambulancière dont le siège est désormais à Theizé emploie 6 per-sonnes. Les dirigeants estiment pou-

voir accroître leur chiffre d’affaires d’environ 20% dès la première année. Une première étape avant d’aller vers un développement plus soutenu, peut-être au moyen d’une diversification.

En bref

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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015 7

ACTUS

Sous-traitant spécialisé dans le thermoformage de pièces de

fortes épaisseurs, Plastiformage à Belleville-sur-Saône vient de reprendre l’activité de thermo-formage de la société Gaillon implantée à Saint-Georges-de-Reneins. « Cette croissance externe nous ouvre de nouveaux marchés, notamment grâce à notre

capacité de thermoformer des pièces de grandes dimensions », soulignent Didier et Yannick Grizard, dirigeants de ce nouvel ensemble désormais baptisé PG Form. Fort d’une vingtaine de col-laborateurs, PG Form entend dans un premier temps renforcer ses parts de marché dans les secteurs du médical, de l’automobile, du trai-

tement des fluides, des machines spéciales, de l’agriculture, où il compte déjà de nombreux clients, en attendant de s’étendre à d’autres domaines d’activité. Dès cet été, les équipes de PG Form s’installeront à Saint-Georges de Reneins dans les locaux de la partie thermoformage de Gaillon, équipés d’un outil de production performant.

Solutri solutionne le tri en entrepriseCréée en juillet dernier, la jeune entreprise hébergée à Créacité propose des solutions de collecte et de recyclage aux entreprises du bassin caladois. « Nous assurons deux types de prestations. La première, paramétrée sur mesure à partir d’un audit sur site des besoins du client, vise à collecter une fois par mois l’ensemble des déchets de bureau et à en assurer la destruction et le recyclage suivant différents circuits locaux, avec garantie de confidentialité. La seconde consiste à réaliser des interventions ponctuelles sur demande », décrivent Virginie de Courvières et Gyslain Savoie, fondateurs de Solutri. La jeune entreprise prend en charge tous types de déchets de bureaux, des papiers aux meubles en passant par le matériel informatique. Au-delà de la collecte, Solutri fournit à ses clients un kit de communication « établissement éco responsable » permettant de valoriser leur image et de sensibiliser leurs équipes au tri.

L’Hôtel Ici et Là devient franchisé Mercure

Plastiformage rachète la branche thermoformage de Gaillon SAS

Ouverts depuis deux ans, l’Hôtel Ici et Là, sa brasserie

Belooga, son bar lounge et son centre d’affaires ont déjà eu le temps de se constituer une clien-tèle fidèle. Hervé Raphanel, le di-recteur de l’établissement entend capitaliser sur ces bases solides pour aller encore plus loin. D’ici quelques semaines, l’hôtel cala-dois adossera à son nom le sigle Mercure. « Nous souhaitons pour-suivre notre développement et faire connaître encore davantage notre établissement à la fois dans la région mais aussi à l’internatio-nal. En rejoignant le groupe Accor sous enseigne Mercure, nous bénéficierons de la puissance de frappe commerciale d’un groupe reconnu et réputé. C’est un atout évident pour nos affaires », assure le directeur. Toujours en quête d’une clientèle mêlant clients ré-guliers, touristes et professionnels de tous horizons, Hervé Raphanel a bien compris que cette mixité

était possible dans une région très visitée.« Nous avons déjà des clients étrangers qui apprécient le Beaujolais, aiment découvrir les sites et leurs spécialités locales. Cette clientèle joue un rôle impor-tant dans l’économie caladoise. Malheureusement, les étrangers ne connaissent pas encore suf-fisamment le territoire ; il faut donc communiquer et les inciter à venir ici ». Hormis l’enseigne qui se modifie, l’Hôtel et la bras-serie le Belooga restent fidèles à leurs équipes et au savoir-faire

des deux dirigeants aux com-mandes de l’entreprise. « Guy Lassausaie et moi-même restons aux manettes dans une concerta-tion permanente. Notre collabora-tion avec Accor se fonde sur une relation gagnant-gagnant. ll n’est pas question de changer ce qui fonctionne déjà, mais d’enrichir nos pratiques, notamment com-merciales, au contact du groupe Accor. À l’inverse, nous pourrons apporter notre vision du métier. C’est un enrichissement partagé », conclut Hervé Raphanel.

Work Planet équipe les professionnelsWork Planet, installée au 90 rue des Chantiers du Beaujolais, à Limas, est parvenue à réunir l’ensemble de gammes de vêtements de tra-vail, chaussures de sécurité, équi-pements de protection individuelle

(casques, masques et gants…) dans une seule boutique. « Nous avons plusieurs centaines de références, ce qui permet à tous les corps de métier de trouver l’équipement dont ils ont besoin pour exercer leur activité », explique Olivier Bonasio, gérant de Work Planet.

Ouverte en septembre dernier, cette enseigne distribue notamment les produits du fabricant Adolphe La-font, mais aussi d’autres marques spécialisées dans les équipements pour les professionnels.

En bref

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8 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015

Rose & Pepper met le Beaujolais au parfumEn plus d’une dizaine d’années d’activité, la société Rose & Pepper a bâti une gamme complète de produits pour le corps et le visage qui tirent leurs principes actifs de la vigne, aux propriétés antioxydantes et raffermissantes. Avec une offre dirigée vers les spas principale-ment - les particuliers peuvent bénéficier des produits Rose & Pepper sur demande - la société cherche sans cesse à innover. Dernier né : un élixir originel composé de raisins frais et bio venus du Château de Pizay. « Une eau qui permet de réhydrater et rebooster le méta-bolisme de la peau », promet Nathalie Jacquet, dirigeante de Rose & Pepper. Une nouvelle pierre à l’édifice du concept de vinothéra-pie olfactive porté par la structure. Ce concept, central dans la phi-losophie Rose & Pepper se retrouve d’ailleurs dorénavant décliné

sous la forme d’un « parfum d’intérieur » pas comme les autres. Présenté dans une carafe et coloré façon Chiroubles, ce parfum est diffusé par « capillarité » à travers des sarments de vignes, provenant également du Château de Pizay. Au programme : notes de raisins, de cassis, de rose et de poivre. « Il fallait trouver la signature olfactive parfaite », note Nathalie Jacquet. Le résultat permet à l’entreprise d’envisager de conquérir un marché « beaucoup plus large que le public habituel » : cabinets d’avocats, hôtels, agences immobilières... La création Rose & Pepper diffuse une note de fond, parfumée, agréable, « constante et non agressive ». www.roseandpepper.com

Argon Industries se diversifie dans le mobilier urbain et sportifEn reprenant Argon au mois d’août dernier, Gérard Dumas, arrivé cinq ans auparavant dans l’entreprise fondée par Jean-Paul Comte en 1999, peut compter sur une expérience et un savoir-faire plu-ridisciplinaires, la marque de fabrique de la PME. Spécialisée à l’origine dans les travaux de serrurerie et de mécano-soudure en sous-traitance, la société, située depuis 2004 à Arnas, s’est ouvert à d’autres marchés il y a plusieurs années en se lançant notamment dans le mobilier urbain (potelets, barrières...) et les terrains multisports (en sous-traitance pour Plastic Omnium et Chabal Sport). « Nous sommes un acteur reconnu », note Gérard Dumas. En Île-de-France et en région lyonnaise, des collectivi-tés territoriales importantes en attestent et font confiance à Argon sur un marché « très concurrentiel, agressé par le low cost », témoigne l’entrepreneur qui assure qu’en France, sa société est « l’une des seules à proposer ces produits ». Aujourd’hui, avec une douzaine de salariés et un chiffre d’affaires d’un million et demi d’euros, provenant pour moitié des contrats de sous-traitance in-dustrielle, la société entend bien pérenniser ses activités et cherche « à se faire plus et mieux connaître », commente Gérard Dumas. L’entrepreneur lancera prochainement un important chantier en termes d’image et de communication : refonte du site internet, création de fiches techniques...www.argon-soudure.fr

Nouveauté !

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PRODUITS

ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015 9

Morgnieux, l’interlocuteur de choix pour les espaces vertsCréée en 1923, la société Morgnieux (CA : 4 millions d’euros) n’a cessé de s’adapter au marché. De l’activité de ferronnerie originelle, l’entreprise a acquis au fil du temps et des évolutions un rôle d’expert dans les outils pour tracteurs compacts destinés à l’entretien des es-paces verts. « C’est aujourd’hui notre domaine d’activité principal », assure Valentin Riche, responsable de l’export et des grands comptes chez Morgnieux. La société propose ainsi une offre très complète de « six gammes de produits qui permettent d’être actif au fil des saisons ». Coupe de l’herbe, ramassage des feuilles, travail du sol, transport, net-toyage de la voirie ou découpe de bois avec de récentes fendeuses de bûches, tout est fait pour faciliter le travail. Notamment celui des col-lectivités territoriales, une clientèle récurrente de Morgnieux. Dirigée par Gilles Morgnieux, troisième génération avec une trentaine de sala-riés, l’entreprise conçoit – grâce à un bureau d’études intégré – fabrique et distribue ses produits jusqu’à l’étranger (l’export représente 10 % du chiffre d’affaires). « Tout le processus de fabrication, ou presque, est intégré chez nous », confie Valentin Riche. De la découpe de l’acier

à l’assemblage et la peinture, en passant par la soudure, tout est réalisé entre les deux sites situés à Anse (fabrication des pièces détachées) et Trévoux (assemblage et stockage). Si les pièces hy-drauliques et le plastique viennent de sous-traitants, Morgnieux peut se targuer de proposer de l’outillage made in France. « Chez nous, vous trouverez une gamme complète », lance Valentin Riche. Une force qui permet à Morgnieux de s’établir comme interlocuteur unique pour ses clients. www.morgnieux.com

Espace Dog : des shampoings qui ont du chienVoilà une douzaine d’années que Brigitte Véron consacre sa vie à l’amour des animaux. Après avoir travaillé pour un laboratoire de cosmétiques, elle a décidé de concevoir et fabriquer, sous la marque Puppy, des sham-poings, crèmes, démêlants et parfums pour chiens et chats. La dirigeante d’Espace Dog a développé cette activité à la suite d’une rencontre avec un ami chimiste. « Il fabriquait des produits canins pour un grand fabricant. Cela m’a passionnée », se souvient-elle. Depuis Chessy-les-Mines où elle s’est installée il y a deux ans, elle formule ce qui entrera dans son catalogue par la suite. Par exemple, cet été, Brigitte Véron a mis sur pied une ligne complète enrichie à l’aloe vera (shampoings, spray démêlant et crème). « Cette gamme fait un tabac », sourit-elle. Même succès avec son dernier parfum, « Bodyguard », conçu pour les chiens mâles et entrant dans une gamme de 17 senteurs. Très concernée par la qualité de ses produits, la diri-geante reste compétitive avec un excellent rapport qualité/prix. Ses clients ? Les éleveurs et les toiletteurs, eux-mêmes revendeurs auprès des particu-liers. Par ailleurs, pour capter une plus grande clientèle, Brigitte Véron est elle-même revendeuse de consommables pour les toiletteurs et de produits d’hygiène pour les yeux et les oreilles des meilleurs amis de l’Homme. « À l’heure où les chiens vivent de plus en plus dans les maisons et apparte-ments, il est indispensable de leur accorder le plus grand soin », insiste-t-elle. www.espacedog.com

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DOSSIER

10 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015

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DOSSIER

Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Si le constat peut paraître constant à travers les

âges, il met à jour une rupture majeure dans le monde d’aujourd’hui. Car la gé-nération Y – qui regroupe des personnes nées entre le début des années 80 et le début des années 2000 – n’est pas bap-tisée ainsi par hasard. Y, ici, se prononce à l’anglaise, « why », soit « pourquoi » en français, pour exprimer l’idée d’une génération en quête de sens. Une quête qui la poursuit jusque dans le monde du travail. Si cela est moins vrai pour la population peu qualifiée, moins armée pour imposer ses règles, la jeunesse formée attend, elle, un « supplément d’âme » de la part de l’entreprise qui l’embauche. La rémunération, ou même les différents modes traditionnels de re-

connaissance (avantages divers, voiture de fonction…) ne seraient alors plus la motivation majeure d’un jeune cadre sur le marché de l’emploi. Dorénavant, ce dernier chercherait avant tout à s’épa-nouir au travail. Il souhaiterait des res-ponsabilités et donner un sens concret à son activité. Dans un tel contexte, d’après Emmanuelle Duez, fondatrice de The Boson Project, entreprise de conseil experte des questions intergéné-rationnelles – « les PME agiles ont une vraie carte à jouer, ayant par nature du sens au sein de l’économie réelle. Mais le problème des PME reste celui de la visibilité, avance-t-elle. Très attractives, leur enjeu est de rayonner auprès des jeunes cadres, car il manque souvent un monsieur PME ou une porte d’entrée identifiée auprès de cette cible diffuse ».

Les forces économiques des territoires n’ont pas attendu la crise pour se soucier de la jeunesse. Des structures comme

la Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais se mobilisent pour favoriser l’accès à l’emploi

de ces travailleurs d’avenir. Renforcement des liens avec l’école, appui de l’apprentissage ou de l’alternance... les actions ne manquent pas. Elles profitent à toutes les entreprises,

dont certaines sont dirigées par de très jeunes entrepreneurs.

Les jeunes et l’entreprise forment un duo d’avenir

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Des chefs d’entreprise au contact des jeunes dans les établissements scolairesLe défi des petites structures est donc de promouvoir leurs atouts pour espérer capter les talents de demain. Par chance, de nombreuses actions, soutenues ou développées par la CCI du Beaujolais, vont dans ce sens et permettent de ren-forcer les liens entre les futurs salariés et les entreprises. C’est le cas notamment du programme « l’Entreprise à l’école », initié par la chambre consulaire dès 2005 et qui vise, par anticipation, à faire connaître l’entrepreneuriat à des élèves de seconde du lycée de Notre-Dame de Mongré. Cinq fois par an, chaque classe concernée de l’établissement reçoit la visite de chefs d’entreprise, « de tous horizons », précise Georges Cornaton, dirigeant de la société Rotival (entre-prise de métallerie d’une douzaine de collaborateurs), vice-président de la CCI et référent du programme. Pendant une heure, les dirigeants présentent leur société et leur parcours personnel avant d’échanger avec les élèves. Une

initiative qui permet de rompre avec une certaine image du patron. « La vi-sion des jeunes change. Ils se rendent compte qu’un entrepreneur n’est pas un individualiste, mais qu’un dirigeant cherche avant tout à réaliser un projet collectif », analyse George Cornaton. Pour l’instant, ce programme plébiscité par le Sénat concerne un établissement privé du Beaujolais et sera développé à d’autres établissements. Côté public, il trouve son écho dans la Mission école entreprise (MEE), portée par le Rectorat (voir encadré).

Miser sur l’alternanceCes interventions permettent aussi de décloisonner deux mondes complémen-taires et de redonner du sens à l’appren-tissage. « Quand les élèves rencontrent un maçon qui leur dit que les mathéma-tiques sont importantes, cela n’a pas le même impact que dans la bouche de leur professeur », relève Aurélie Badard, chargée de mission pour le Rectorat au sein de la Mission école entreprise. De discours positifs en encouragements,

Jean-Philippe Crozet, co-fondateur de Somefi.

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ces actions permettent de « réenchanter les jeunes » et anticipent également la mise en place, dès la rentrée prochaine, du Parcours individuel d’information et de découverte du monde économique et professionnel (PIIODMEP). Ce dis-positif, généralisé au niveau national dès 2015, aura pour but d’accompagner les élèves de la 6ème à la Terminale dans la construction d’un parcours pro-fessionnel, bâti au contact d’acteurs économiques.Pour attirer et retenir les forces vives, et parce que tous les jeunes ne sont pas sur-diplômés ou cadres, des dirigeants optent effectivement pour la formation par alter-nance, comme Jean-Philippe Crozet, co-fondateur de Somefi avec Joanny Cretin (en retraite aujourd’hui) et ses associés Bruno Gerbet et André Jenny. Son entre-prise de distribution de fournitures indus-trielles créée en 2001, au chiffre d’affaires de 17 millions d’euros, compte actuelle-ment quatre apprentis sur une cinquan-

taine de salariés. Du magasinage à la li-vraison en passant par la vente, différents profils sont à l’œuvre. Point commun : une culture d’entreprise savamment en-tretenue par l’apprentissage. Au-delà de mettre « un pied au travail » pour l’ap-prenant, l’alternance revêt un intérêt sur le long terme : « le but, c’est d’emmener des jeunes jusqu’au terme de leur forma-tion et si possible de les garder ». Et cela fonctionne : « nos quatre derniers ap-prentis sont toujours dans l’entreprise », constate le dirigeant. Grâce à l’apprentis-sage, l’entreprise a même su développer certains marchés. « Sur une famille de produit que nous voulions prioriser, nous avons formé une apprentie en deux ans. En parallèle, cette jeune femme apprenait son travail de commerciale. Depuis, elle est responsable du développement de la gamme », démontre-t-il. Pour l’alternant, l’expérience permet de « juger in situe si l’on est fait pour cette expérience ». Des avantages qui rendent ce système indispensable aux yeux de Jean-Philippe Crozet. Mais encore faut-il être attentif dès l’embauche : « un recrutement en alternance est un vrai recrutement ».

Saisir toutes les occasions d’échangesPour éviter que des talents potentiels ne ratent le coche dès l’entretien d’em-bauche, la jeune chambre économique a d’ailleurs initié il y a quelques années le Training Job Kfé, reconduit à l’initiative de la CCI. Une opération novatrice pour « préparer les jeunes à des entretiens et les confronter à la réalité de l’embauche », détaille Jean-Michel Guéguen, direc-teur du Château de Pizay. Pour l’occa-sion, plusieurs dirigeants de tous sec-teurs d’activités se sont prêtés au jeu de l’entretien fictif. Les rendez-vous de 20 minutes se déroulaient avec des jeunes en fin de formation qui devaient se comporter comme ils le feraient en situation réelle. « Certains jeunes jouaient vraiment le jeu. », note l’hôte-lier. Rompu à l’exercice, il avait donc tout loisir d’apporter son expérience au moment des débriefings, relevant points forts et points à améliorer.

Pour attirer et retenir les forces vives,

des dirigeants optent pour la formation par apprentissage

L’école ouvre ses portes à l’entreprise

Pour favoriser une meilleure connaissance mutuelle et l’insertion des jeunes, l’Édu-cation nationale, à travers le réseau des Rectorats, a mis en œuvre des Missions

école entreprise (MEE) à destination des élèves du secondaire. Ces programmes visent à conforter le lien entre le monde de l’entreprise et l’école. « Cette ouverture n’était pas forcément dans l’ADN de l’Éducation nationale, mais cela évolue de manière significa-tive ces dernières années », note Aurélie Badard, professeure de Sciences physiques dé-tachée à la Délégation Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue (DAFPIC) du Rectorat de l’Académie de Lyon. Accompagnée de deux IPE (ingénieurs pour l’école) – détachés du monde économique pour renforcer la MEE – elle développe des actions pédagogiques en milieux scolaires en s’appuyant sur les partenaires écono-miques (CCI, Medef, CGPME…) mais aussi associatifs, autour de thématiques comme le développement de la culture entrepreneuriale, la persévérance scolaire, le handicap... Qu’il s’agisse d’interventions de chefs d’entreprise dans les classes, de visites de sociétés, de simulations de créations de mini-entreprises, le but reste invariable : « permettre de rentrer concrètement dans le monde de l’entreprise en faisant tomber les fausses représentations », à propos des métiers en tension par exemple. Le travail des MEE vise en outre à permettre aux élèves de mieux construire leur parcours d’orientation pro-fessionnelle. Partant du principe qu’on ne peut pas choisir ce qu’on ne connaît pas, la MEE confronte les jeunes à la réalité du terrain et offre aux professeurs des clefs pour accompagner leurs élèves. Aujourd’hui très active dans les zones urbaines de l’Acadé-mie, la MEE souhaite promouvoir une forme d’équité géographique. Le Rectorat incite en effet ses partenaires à se déplacer sur tous les territoires pour un meilleur maillage de l’Académie. Par ailleurs, un important travail de communication est effectué auprès des chefs d’établissement pour faire connaître les outils proposés par la MEE et ainsi sensibiliser l’ensemble des équipes pédagogiques et éducatives à la nécessité de ce dia-logue permanent.

Plus d’informations : http://www.ac-lyon.fr/la-mission-ecole-entreprise,50045,fr.html

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D’autres programmes jouent aussi ga-gnant-gagnant. Par exemple, l’associa-tion des Jeunes Ambassadeurs, présidée par Jacques Danger, co-fondateur de GL Events a pour but, à travers l’accompa-gnement d’étudiants étrangers, le rayon-nement de la Région Rhône-Alpes. En effet, l’association née en 1999, dont la CCI du Beaujolais est partenaire et son président Noël Comte un ardent promo-teur, consiste en un parrainage d’étudiants étrangers par des décideurs. Démarré à Lyon, le programme s’est depuis étendu autour de deux autres métropoles rhô-nalpines universitaires, Saint-Étienne et Grenoble. Concrètement, par le biais de « correspondants enseignants », l’association repère des étudiants étran-gers en fin de cursus, à fort potentiel. Pendant un an, le parrain accompagne son filleul dans sa découverte du monde économique français et de la culture nationale et régionale. Il pourra, à loi-sir, lui ouvrir son réseau, l’aider à trou-ver un stage, lui faire rencontrer le monde institutionnel... Le but à terme : que l’étudiant « ne soit pas amnésique de l’accompagnement », déclare Jacques Danger. Ainsi, avec un fichier de 2 000 jeunes ambassadeurs depuis quinze ans, les liens économiques entre leur pays d’origine et Rhône-Alpes s’en trouvent facilités. C’est ainsi qu’un salon de la montagne grenoblois se déroule doré-navant en alternance avec sa version chilienne, portée par un jeune ambassa-deur maintenant dirigeant, qui accueille tous les deux ans une trentaine d’entre-prises de la région.

L’international et l’entrepreneuriat comme vocationPour le développement international, la « génération Easyjet », comme l’appelle Anne-Sophie Caistiker (voir encadré) se révèle particulièrement pertinente. Connecté, globalisé, le monde est leur ter-rain de jeu. Là encore, des programmes, bénéficiant à la fois aux entreprises qui voudraient se tourner vers l’internatio-nal et aux jeunes salariés qui voudraient

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Hugues di Natale tourne à la volonté

Depuis le 1er août 2014, l’entreprise caladoise Robert Collet a un nouveau dirigeant. Et si la moyenne d’âge des six salariés avoi-

sine 43 ans, ce n’est pas un problème pour Hugues Di Natale, qui affiche tout juste 27 ans au compteur. Pour lui, tout n’est qu’une question de volonté, et c’est cette dernière qui l’a incité à quitter son « confort de vie » de salarié chez Alstom, pour se lancer à son compte. Aujourd’hui, il exerce son activité dans la maintenance et la réparation de mécanique industrielle » (chiffre d’affaires 2014 : 490 000 euros). Cela faisait longtemps que l’idée de reprendre une entreprise le travaillait. « Je voulais une société entre 5 et 10 personnes, en mécanique », détaille ce détenteur d’un bac STI, formé ensuite en alternance chez General Electrics. Hugues di Natale tenait absolument à « finir ses études et avoir de l’expérience » avant de satisfaire son besoin de responsabilités. Après avoir suivi un atelier « Réussir sa reprise » et bénéficié d’un accompagne-ment auprès de la CCI, il a contacté l’ancien gérant de la société Robert Collet et a recherché l’appui des banques pour compléter ses économies. Là, « mon âge a été un frein, témoigne-t-il. Mais j’en ai finalement trouvé une qui a accepté de me suivre ». Depuis août dernier, pendant six mois, l’ancien gérant l’aide à assurer la transition, et Hugues se sent « heureux dans ce travail ». Il semble avoir trouvé la bonne méthode pour apprendre beaucoup et rapidement, comme dans sa période d’alternance. En par-tageant le bâtiment avec deux autres sociétés, il a également la chance de pouvoir trouver conseil après d’autres gestionnaires. « Cela m’évite la solitude du dirigeant ».

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voyager, existent, comme le Volontariat International en Entreprise (VIE). « Les jeunes qui ne sont pas casaniers seront les leaders de demain », assure Bernard Louvet. Le PDG de CNSE, fondée en 1972 et fabricant d’abris mobiles de vie, souhaite orienter la société reprise il y a deux ans vers le reste du monde. De 3 %, en un an, la

part du chiffre d’affaires (8 millions d’euros au total) à l’export est passée à 5 %. « J’ai entrouvert une porte », sourit-il. Parti à l’assaut du marché al-lemand en janvier, il a fait appel à une jeune en VIE par le biais d’UbiFrance. Ce contrat à durée déterminée per-met à une entreprise de défricher un marché pour l’export, tout en offrant

l’opportunité à un jeune de moins de 27 ans d’accéder à des responsabilités internationales. Exonération de charges et souplesse dans le contrat font partie des avan-tages pour l’entreprise. Pour le sala-rié, « il est plus facile d’évoluer sur un poste à responsabilité après une telle expérience », avance Bernard Louvet.

À 24 ans, tout roule pour la fondatrice de Doctibike

« J’ai démarré toute seule dans mon salon », raconte Anne-Sophie Caistiker. C’était au printemps dernier.

Aujourd’hui, bien installée dans la pépinière caladoise e-cité, elle dirige d’une main de maître sa société qui monte, Doctibike, pure player spécialisé dans la vente et la réparation de vélos originaux. Elle est principale-ment axée sur les pièces détachées et les batteries de vélos électriques (distribution et réparation au départ, et maintenant conception et production également). La jeune dirigeante de 24 ans a su faire grandir sa struc-ture, au point de s’entourer aujourd’hui de deux colla-borateurs et de doubler chaque mois son chiffre d’af-faires, façon start-up. Son objectif : « se positionner comme un expert du vélo électrique », avance-t-elle. « J’ai grandi dans l’entrepreneuriat et mon père a tou-jours travaillé sur le créneau du vélo, dans l’import de pièces détachées », note Anne-Sophie pour expliquer sa connaissance du domaine et la rapide décision de se lan-cer. À la sortie de son école de commerce où elle s’était spécialisée dans le e-commerce, « soit je travaillais dans le numérique, soit je montais ma propre société ». Elle a finalement opté pour la seconde solution. « C’est une expérience très valorisable sur le marché du travail ». Si sa jeunesse a pu représenter un frein au début, elle a su imposer sa légitimité : « ce qui compte, ce n’est pas l’âge, mais la crédibilité du projet ». Bien accompagnée, elle estime avoir frappé aux bonnes portes, comme celles de la CCI du Beaujolais, « très réactive », ou Initiative Beaujolais qui lui ont permis d’intégrer e-cité et de se voir proposer des conditions d’accueil et d’accompagnement intéressantes. Issue de la « génération zapping », bibe-ronnée aux start-up, Anne-Sophie envisage l’avenir sous cinq ans, quand la société sera assez développée pour la revendre et se lancer à l’assaut d’un nouveau marché. « L’entreprise doit avant tout répondre à un besoin. Demain, ce sera peut-être les chaussettes connectées », sourit-elle. Car, que l’on ne s’y trompe pas, Anne-Sophie Caistiker apprécie avant tout de « développer des projets pour répondre à un marché ». La définition même de « l’entrepreneur ».

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À croire Emmanuelle Duez, la généra-tion Y regorge de ces profils où l’entre-preneuriat et l’autonomie constituent des valeurs dominantes. « La nouvelle génération est porteuse d’une nouvelle façon de travailler et de concevoir l’entreprise, assure-t-elle. Consciente de l’obsolescence des compétences, la génération Y précède une génération Z

encore plus radicale, qui se projette en majorité vers l’entrepreneuriat et envi-sage l’entreprise comme un lieu d’ap-prentissage continu ». Cette jeunesse naturellement entreprenante aurait ainsi un bel avenir devant elle.

La nouvelle génération

est porteuse d’une nouvelle

façon de travailler et de concevoir

l’entreprise

Margaux Court partage les pépites de la Belle Province

À Lucenay, siège de sa société, Margaux Court fait vivre, depuis mai 2013, Terre de

Pépites, la marque qu’elle a fondée à la suite d’une « année de césure autour du monde ». À son retour, la jeune femme, forte d’une longue expérience dans le commerce interna-tional, issue d’une famille d’entrepreneurs et adepte du multiculturalisme, n’avait pas envie de retrouver un cadre trop limité pour elle. « Fascinée par le Canada, j’ai voulu importer la qualité de ses produits en France », explique-t-elle. Au menu : une gamme de produits dérivés de l’érable (sirop, gelée, sucre...) qui porte sa marque, ainsi qu’une marque tierce de céréales grillées au miel. Elle distribue cette gamme dans un réseau en plein développement. « Je pro-pose des petits contenants pour les détaillants et des plus importants pour les restaurateurs ou les hôtels. Cela me permet de toucher plus de monde », note-t-elle. Pendant un an, tra-vaillant en intérim en complément, Margaux a pris alors le temps de « voir si le marché était viable ». Concurrence, prix, recherche de four-nisseurs bio et de grande qualité, conception d’une marque... la dirigeante a tout passé au crible. Après des investissements importants - un camion pour transporter les marchandises et un local de stockage notamment – elle est encoura-gée par des résultats positifs et espère bien que sa société sera rentable d’ici 2016. Garante de la traçabilité d’un produit qu’elle connaît très bien, Margaux Court a dû s’imposer, évoquant une culture française qui accorderait « du crédit

à l’âge ». Cela ne l’a cependant pas empêchée d’aller frapper à la porte de clients prestigieux. Ses produits sont par exemple représentés dans des épice-ries fines comme la Torré à Villefranche-sur-Saône ou la Grande épicerie de Paris ou celle de la chef étoilée, Anne-Sophie Pic, à Valence, mais aussi dans certaines créations culinaires de tables étoilées comme à la Villa Florentine ou la Pyramide à Vienne. De quoi renforcer un peu plus un bouche-à-oreille qui lui a profité jusque-là.

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Optique Tondeur voit loin

Bien campé au milieu des centaines de montures présentées dans sa boutique

aménagée sur plus de 350 mètres carrés, Jérôme Tondeur, à la tête de l’enseigne familiale quasi centenaire, entend bien prolonger encore longtemps l’aventure débutée par son arrière grand-père. Il faut dire que depuis 90 ans, les dirigeants suc-cessifs ont eu le temps de mettre au point une recette fondée sur l’indépendance, la qualité et la variété de l’offre ainsi que le conseil. Et celle-ci n’est pas prête de changer, même si Jérôme Tondeur s’at-tache à l’améliorer en permanence. « Le bon opticien est celui qui sait non seule-ment prendre en charge le besoin visuel de son client, mais aussi le conseiller en fonction de celui-ci, et bien évidem-ment selon ses envies », défend Jérôme Tondeur. C’est pourquoi il se montre d’abord intraitable sur le choix de ses fournisseurs, aussi bien les fabricants de montures que de verres en privilégiant le « Made in France ». « Chaque fournisseur a sa spécificité, nous avons donc besoin de tous pour offrir la meilleure solution à nos clients, en répondant à leurs attentes et en respectant leur budget», explique le dirigeant de Tondeur Optique.

Une offre pour tous les budgetsÀ cette sélection, s’ajoute le conseil. « Il faut avant tout prendre le temps d’écou-ter son client pour pouvoir répondre de manière personnalisée à ses attentes », martèle l’opticien installé rue Nationale à Villefranche-sur-Saône. Et contrairement aux idées véhiculées en ce moment, les prix peuvent être parfaitement maîtrisés. « Il y a suffisamment d’offres sur le mar-ché pour satisfaire tous les budgets, en proposant des solutions peu onéreuses si besoin. C’est justement l’une des forces de l’opticien de pouvoir répondre à tous les types de demandes », estime Jérôme Tondeur. Pour proposer le meilleur rap-port qualité-prix, l’opticien caladois a fait le choix d’adhérer à deux groupe-

ments d’achats indépendants, l’un pour les produits d’optique et l’autre pour la photo. Il propose ainsi à ses clients plus de 3500 modèles de lunettes, dont un véritable «Shop in Shop» solaire de près de 1000 paires dans les plus grandes marques, mais aussi un rayon photo et audio des plus complets. En plus de son offre, Optique Tondeur peut également compter sur l’expertise de son équipe qui compte une vingtaine de personnes, dont six opticiens visagistes. Les meilleurs in-grédients sont donc réunis pour que la re-cette familiale perdure encore de longues d’années. D’autant que la cinquième génération de la famille Tondeur semble déjà prête à en perpétuer l’esprit.

La plus ancienne des enseignes d’optique caladoise - 90 ans

cette année - reste convaincue que la recette familiale fondée

sur la qualité, la diversité de l’offre et le professionnalisme

du conseil, est bien celle qui fera encore son succès

dans les années à venir.

COMMERCE

Jérôme Tondeur représente la quatrième génération à la tête de l’entreprise.

En bref

Accessibilité des commerces :comment être en conformité avec la loi ?Le 1er janvier 2015 est la date limite pour la mise en accessibilité des établissements recevant du public (ERP). Tous les ERP sont et restent soumis à cette obligation. Tout ERP doit donc faire connaître sa situation vis-à-vis du respect des règles d’accessibilité soit en attes-

tant que celles-ci sont respectées, soit en déposant un dossier Ad’AP.• Si votre établissement est déjà aux normes d’accessibilité, une attestation précisant que l’ERP est accessible est à adresser à la Mairie et à la Préfecture où est implanté l’établissement avant le 1er mars 2015.• Si votre établissement ne l’est pas, il convient de déposer un

dossier Ad’AP avec, selon les cas, la demande d’autorisation de tra-vaux ou de permis de construire y afférent auprès de la Mairie d’im-plantation de l’ERP avant le 27 sep-tembre 2015.

LES DATES CLÉS À RETENIR :• 1er mars 2015 : Date butoir pour envoyer à la com-mune et à la Préfecture une attes-

tation justifiant de l’accessibilité de votre établissement.• 27 septembre 2015 : Date butoir d’engagement pour les Ad’AP.

En savoir plus : CCI du Beaujolais, Pascal Carlisi, tél : 04 74 62 73 00, [email protected]

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INDUSTRIE

Kopron France se dote d’un outil de production

Jusque-là uniquement concentrée sur la commercialisation, Kopron France

ajoute une nouvelle corde à son arc. Désormais équipée d’une unité de pro-duction, l’entreprise compte assurer la production des portes sectionnelles rési-dentielles et industrielles destinées aux marchés français, belge ainsi que ceux du Maghreb et des départements et ter-ritoires d’outre-mer. « Avec ce nouvel équipement, nous allons gagner en réac-tivité et en compétitivité », assure Eddy Adorni, directeur général de Kopron France. Le fabricant de portes section-nelles destinées principalement aux industriels, mais aussi au marché rési-dentiel, prévoit ainsi de diviser ses délais de livraison par deux. « En faisant venir les produits d’Italie, nous disposions de temps de livraison d’environ cinq à six semaines. Aujourd’hui, nous pouvons assurer les livraisons en deux à trois semaines. Sans compter que les frais de transport entre l’Italie et la France dispa-

raissent, donc nous gagnons en compéti-tivité ». L’avantage concurrentiel semble prometteur. « Grâce à cet outil de pro-duction, mais aussi à la diversité de nos gammes, nous devrions rapidement déve-lopper nos parts de marché, spécialement pour les portes sectionnelles résiden-tielles qui sont pour l’instant embryon-naires en France », prévoit Eddy Adorni.

Des produits sur mesureOpérationnel depuis quelques semaines, cet atelier de fabrication se déploie sur 2500 mètres carrés. Il a nécessité environ 200 000 euros d’investissement. « Notre usine est équipée de machines spéciales pour la découpe des panneaux, la création et la finition des rails et d’autres équipe-ments afin d’améliorer les détails structu-rels de la porte. Le matériel d’assemblage a également été conçu pour garantir les prestations demandées par le marché. Par ailleurs, le design des produits a été adapté pour la France », souligne le

responsable de Kopron France. Seules les portes sectionnelles pour les garages et l’industrie, qui représentent environ 20% du chiffre d’affaires de la filiale, seront fabriquées à Arnas, mais à terme, l’ensemble des portes commercialisées par le groupe en territoires francophones pourraient rapidement être produites en France. Elles concerneraient celles qui équipent les quais de chargement et dé-chargement des industriels et des logis-ticiens, ou encore les portes rapides qui permettent d’isoler les différentes zones de travail dans les unités industrielles ou commerciales. Autant de produits intégralement réalisés sur mesure : « le standard n’existe pas chez nous. Chaque porte est réalisée à la demande du client ».La filiale française compte aujourd’hui une douzaine de salariés. Elle devrait renforcer ses effectifs au gré des nou-velles productions intégrées au sein de l’usine d’Arnas et de la progression de son carnet de commandes.

Implantée dans le Beaujolais depuis 2006,

la filiale française du groupe

Italien, fabricant de fermetures

pour l’industrie et les particuliers, vient d’inaugurer

un atelier à Arnas. Il lui permettra de produire les

portes destinées au marché

résidentiel.

En produisant en France, Kopron souhaite gagner en réactivité et en compétitivité.

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

Nossam parie sur les circuits courts

A l’heure où le développement durable devient une préoccupation de plus en

plus partagée, consommateurs et indus-triels cherchent à produire en adoptant des technologies respectueuses de l’envi-ronnement. Le constat n’a pas échappé à l’équipe dirigeante de Nossam, implan-tée à Lozanne où elle emploie 9 per-sonnes et réalise 3,7 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est pourquoi, à l’ini-tiative de l’association Thermoformer dont il est cofondateur, Daniel Roche, PDG de cette entreprise, a initié une démarche visant à réunir plusieurs PME capables de produire des emballages agroalimentaires à partir de films plas-tiques recyclés. « Nossam fabrique no-tamment des barquettes pour les indus-tries agroalimentaires. Ces produits sont réalisés à partir de films plastiques aptes aux contacts alimentaires que nous trans-formons en barquette en les chauffant puis en les moulant, suivant le principe du thermoformage. Lors du démoulage des barquettes, les chutes de film qui les entourent sont retirées puis broyées chez des recycleurs qui les adressent ensuite à des extrudeurs pour refaire des films. Jusque-là, la traçabilité de ces opérations n’était pas assurée. Nous ne pouvions donc pas remettre en œuvre ces films pour fournir les industries ali-mentaires », explique le co-fondateur de l’association Thermoformer. Une période révolue puisque d’ici quelques semaines, Nossam pourra produire des barquettes à partir de films recyclés. Le fruit de trois ans de travail conduits par l’association en collaboration avec la Région Rhône-Alpes et l’ADEME.

Une diffusion au-delà de Rhône-AlpesDe cette alliance est né un cahier des charges garantissant la traçabilité des chutes de films mises en œuvre durant ces opérations, et celle des process uti-lisés pour mener à bien le recyclage. Ce faisant, Nossam est en mesure de pro-poser à ses clients des barquettes réali-sées à partir de films aptes aux contacts alimentaires et issus du recyclage. Plus que la quête de nouveaux marchés, cette démarche s’inscrit dans la volonté de valoriser les circuits courts et l’éco-conception. « La première motivation n’est pas économique. Notre objectif est d’être un acteur à part entière de l’éco-

nomie circulaire et de nous inscrire dans une démarche de développement durable aux côtés de clients qui sont de plus en plus sensibles à la dimension environne-mentale », précise le PDG de Nossam. Une autre visée de cette alliance de com-pétences au service du développement durable est de faire école au-delà de Rhône-Alpes. Nossam et ses partenaires locaux ont en effet ouvert la voie. Des initiatives vont voir le jour dès cette an-née dans d’autres régions en s’appuyant sur le guide de bonnes pratiques édité par l’association Thermoformer, à partir des travaux pilotes des acteurs rhônalpins.

Spécialiste du thermoformage, l’entreprise a pris une part très active à la mise au point d’une

technologie lui permettant de produire des emballages

agroalimentaires à partir de films plastiques recyclés. Le fruit d’une

collaboration étroite entre plusieurs PME régionales.

L’entreprise dirigée par Daniel Roche produit des barquettes plastiques à partir de films recyclés.

En produisant en France, Kopron souhaite gagner en réactivité et en compétitivité.

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REPRISE

La Tuilerie de Prony construit pour l’avenir

Récolter la terre dans la dernière carrière d’argile du Beaujolais, située à proximité

de l’atelier, pour en faire un mélange à par-tir duquel est obtenue une pâte façonnée à la main, puis cuite au feu de bois… Ces gestes, les collaborateurs de la Tuilerie de Prony les réalisent pour créer des tuiles, tomettes et briques, et cela, par des générations suc-cessives depuis 1865. Un savoir-faire quasi unique. C’est précisément cette expertise qui a séduit Philippe Faure. « Après plu-sieurs années passées dans le domaine de la sous-traitance, je recherchais une entreprise à reprendre, sans être véritablement fixé sur la nature de l’activité. Je souhaitais juste sor-tir de mon univers et rester dans celui de la production. Cette société a représenté un véri-table coup de cœur », retrace celui qui dirige la Tuilerie de Prony depuis mars 2013. Parti seul dans cette aventure entrepreneuriale, le repreneur a déjà embauché 3 personnes et il peut compter sur le soutien de son prédéces-seur, représentant la quatrième génération de la famille fondatrice de la Tuilerie, pour lui transmettre les secrets de fabrication maison. Depuis presque deux ans, Philippe Faure capi-talise donc sur ce précieux savoir-faire pour développer la tuilerie. « Nous fabriquons des carreaux en terre cuite, mais aussi des briques et des tuiles. La cuisson finalisée au feu de bois et les caractéristiques de l’argile mises en œuvre donnent des nuances très variables. C’est un véritable atout puisque chaque pièce est unique ».

Concilier croissance et authenticitéGrâce à cette originalité et à la qualité de ses fabrications, le nouveau dirigeant multiplie les contacts avec les architectes d’intérieurs, les décorateurs et les architectes des bâti-ments de France, pour faire connaître ses produits. « Notre premier marché est celui des particuliers. Nous le traitons en direct ou par l’intermédiaire d’artisans. L’autre partie de notre activité est réalisée à travers les chantiers de rénovation de bâtiments historiques. Nous tenons à rester très actifs sur ces deux segments, mais pour l’instant, nos clients sont surtout implantés locale-ment. Notre objectif est de commercia-liser nos produits sur une grande région Rhône-Alpes.

En même temps, nous visons de nouveaux marchés. Le premier que nous avons com-mencé à exploiter est celui des briques crues, pour construire des cloisons et qui sont aussi utilisées par les constructeurs d’appareils de chauffage au bois», dévoile Philippe Faure. Même si le secteur du bâtiment est durement éprouvé, la Tuilerie de Prony bénéficie du re-gain d’intérêt pour les matériaux authentiques. D’ici quelques mois, elle espère bien pouvoir mettre en avant un autre atout. Son dirigeant vient en effet de déposer un dossier de can-didature auprès de l’Etat afin de décrocher le label Entreprise du Patrimoine Vivant. Ce titre viendrait non seulement couronner l’expertise de l’entreprise, mais aussi ouvrir des perspec-tives de développement.

Sous l’impulsion de son nouveau dirigeant, le fabricant de tomettes, tuiles et briques

capitalise sur son savoir-faire pour s’ouvrir de nouveaux marchés.

En bref

Trois nouveaux dispositifs en faveur de l’économie sociale et solidaire.Le gouvernement a lancé trois nouveaux financements, opérés par Bpifrance, en faveur du déve-loppement de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de l’innovation sociale.• Le Fonds d’investissement dans l’innovation sociale (FISO) sera cofinancé à parité par l’Etat et les régions et géré par Bpifrance. Doté d’une capacité publique totale de

40 millions d’euros, il financera sous forme d’avances rembour-sables des projets socialement innovants, correspondant à des besoins sociaux non satisfaits par le marché ou par les politiques publiques, pour des tickets d’inves-tissement d’une taille minimale de 30 000 euros.• Les Prêts pour les Entreprises so-ciales et solidaires (PESS) : Bpifrance diffusera ces prêts bancaires auprès des entreprises de l’ESS. D’une durée de 5 ans, avec un différé de

remboursement d’un an, ces prêts pourront atteindre des montants compris entre 20 000 euros et 50 000 euros, portés à 100 000 euros en cas d’intervention de la Région. Ils financeront les dépenses liées au développement de l’entreprise ou à la réalisation d’un programme d’investissement.• Bpifrance mobilisera, via un fonds de fonds, une capacité d’investis-sement en fonds propres dans les entreprises de l’ESS et les entre-prises recherchant un impact social,

pour une capacité totale de l’ordre d’une centaine de millions d’euros. Un tour de table est en cours de finalisation s’agissant du projet de fonds d’investissement dans des coopératives de croissance (projet dit « Impact coopératif »), dans lequel le Crédit coopératif et la Confédération générale des SCOP se sont engagés.

Contact : Bpifrance, direction régionale Grand Rhône, Tél : 04 72 60 57 60

Philippe Faure a repris la société en mars 2013.

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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015 21

La Tuilerie de Prony construit pour l’avenir Le terroir passe à table chez Côté sud

Quand en mai 2012 il reprend l’Hôtel des Tilleuls et ses quinze chambres, Stéphane Gonthier et son associé transforment l’éta-blissement en un lieu d’étape moderne, soigné, décoré avec goût, nanti de plusieurs chambres supplémentaires (21 en tout) et d’équipements de premier ordre. Près de 900 000 euros d’investissements plus tard, l’Hôtel des Pierres Dorées voit donc le jour. Chambre ouverte sur l’exté-rieur façon motel, salons d’été, piscine, spa, salle de fitness... tout est fait pour rendre le lieu attrayant. Résultat : bientôt trois chemi-nées pour l’hôtel affilié aux Logis de France et un taux d’occupation de 76 % à l’année. Un succès.

À deux pas du bourg coquet d’Ambérieux-d’Azergues, l’autre argu-ment de l’Hôtel est bien évidemment son restaurant, « Côté sud ». Que l’on ne s’y trompe pas, si Côté sud affiche fièrement ses deux cocottes des Logis de France, c’est grâce à une cuisine du terroir, tradi-tionnelle, et inventive, portée par le chef David Terret. « Le chef a carte blanche », indique Stéphane Gonthier. Ainsi, deux fois par an, il la revisite et se renouvelle, tout en gardant quelques best-sellers à l’honneur comme le risotto de gambas et noix de Saint-Jacques, le burger chèvre et miel ou le tajine de canard. S’il devait définir le style de la maison, Stéphane Gonthier le qualifierait de « bistronomie », et pas seulement pour céder à la mode.

Selon lui, l’établissement n’aurait pas pu se passer de cette nouvelle activité. « Vu l’emplacement, c’était indispen-sable d’avoir une bonne table », assure-t-il. Côté sud vient en complémentarité de l’offre existante et permet à l’hôtel de capter aisément une clientèle d’affaires qui pourra bénéficier de la « soirée étape » moyennant 87, 50 euros (114 euros pour deux) avec chambre, petit-déjeuner et re-pas le soir. Elle pourra également comp-ter sur l’accueil d’un dirigeant exigeant. « C’est là où je ne lâche rien : l’accueil, l’accueil, l’accueil », martèle-t-il.

Une bonne table accessiblePour autant, Côté sud s’adresse aussi à la clientèle de loisirs et aux gourmets locaux, pas forcément clients de l’hôtel, principa-lement les week-ends et pendant les va-cances. « Près de 60 % des clients viennent spécifiquement pour le restaurant, et 40 % proviennent de l’hôtel », commente Stéphane Gonthier. Le secret : l’excellent rapport qualité-prix. Entre le menu du jour à 14,50 euros, changé quotidienne-ment, et des offres allant de 22 à 37 euros, le gérant a voulu « rester accessible »

pour fidéliser. Pensant aux enfants, il a même eu l’idée de lancer le menu Petit gourmet à 15 euros : « les plats des grands en taille mini », sourit-il. Pour ceux qui préféreraient le menu kids, « les nuggets sont maison », précise Stéphane Gonthier. Car chez Côté sud, en plus d’un « respect des cuissons » sans faille, David Terret cuisine frais, local et du terroir.

En salle, le Beaujolais aussi est à l’hon-neur, et il ne sera pas rare d’entendre parler des vignobles des villages voisins. « Il y a une éducation du client à faire à propos du Beaujolais. Il faut en parler », glisse Stéphane Gonthier. Au milieu des Pierres Dorées, sur un axe de passage, l’hôtel fait figure d’incontournable. Il suffit de s’y arrêter pour apprécier son petit coin de paradis. Un passage à table finira de convaincre.

Hôtel Les Pierres DoréesRestaurant Côté Sud 4, rue de la Mairie Ambérieux d’Azergues Tél. : 04 74 67 06 76

À l’Hôtel des Pierres Dorées, à Ambérieux-d’Azergues, Stéphane

Gonthier et son équipe cultivent une certaine idée de l’accueil. Des chambres à la table,

l’hôtelier a le sens du détail. En cuisine,

le chef développe une carte moderne, entre

ambiance bistrot et haute tenue.

De la « bistronomie » en somme.

À TABLE

Philippe Faure a repris la société en mars 2013.

L’établissement dirigé par Stéphane Gonthier est une adresse incontournable en Beaujolais.

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ACTUALITÉS JURIDIQUES

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Bail commercial : liste des charges non récupérablesUn décret du 3 novembre 2014 dresse la liste des charges, travaux, im-pôts, taxes et redevances relatifs aux parties privatives et communes qui ne peuvent pas être mis à la charge du locataire d’un bail commercial et précise les obligations du bailleur en matière d’information.

Le même décret précise la date du congé donné par lettre recomman-dée avec demande d’avis de réception.D. n° 2014-1317 du 3 novembre 2014.

Contrat d’avenir - Emploi d’avenir : requalification en CDIUn contrat d’avenir à durée déterminée doit remplir les conditions pré-vues par le Code du travail, notamment la mise en place d’actions de formation et d’accompagnement du salarié. A défaut, le contrat doit être requalifié en contrat à durée indéterminée (CDI).

Le dispositif des contrats d’avenir est supprimé depuis le 1er janvier 2010 mais la solution est transposable à tous les contrats aidés imposant à l’employeur des actions d’accompagnement et de formation des sala-riés, notamment aux emplois d’avenir.C. Cass. n° 13.16.235 du 28 mai 2014.

Péremption de la licence de débit de boissons Une licence de débit de boissons qui a cessé d’exister depuis plus de 3 ans est considérée comme supprimée et ne peut plus être transmise.

La jurisprudence apporte un assouplissement à ce principe en estimant qu’il n’y a pas péremption de la licence si le débit a été ouvert et a fonc-tionné même temporairement pendant ce délai.

Cette exploitation ne peut cependant être symbolique. Elle doit être effective, et se traduire notamment par l’entrée et la sortie de produits vendus à la clientèle et la réalisation d’une réelle activité commerciale, ce qui nécessite une certaine durée, soumise à l’appréciation du tribu-nal en cas de litige.

Intérêt légal : nouveau mode de calcul du tauxA compter du 1er janvier 2015, les modalités de calcul du taux de l’intérêt légal seront modifiées afin d’être représentatif de l’évolution de la situa-tion économique et du coût de refinancement de celui à qui une somme d’argent est due.

Ainsi, à cette date, seront institués deux taux calculés semestriellement en fonction du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE ):

- l’un concernant les créances des personnes physiques qui n’agissent pas pour des besoins professionnels ;

- l’autre applicable dans tous les autres cas (principalement les entreprises).

Pour les entreprises, le taux de l’intérêt légal sera calculé sur le taux de refinancement des sociétés non financières. L’actualisation de ce taux se fera une fois par semestre, et non plus annuellement comme actuellement par arrêté ministériel, afin de refléter au mieux les fluctuations de l’activité économique. Les modalités de calcul et de publicité de ces taux sont fixées par un décret du 2 octobre 2014.Ord. n° 2014-947 du 20/08/2014 (JO 23/08) ; D. n° 2014-115 du 2/10/2014 (JO 4/10), C. mon. et fin., art. L. 313-2 modifié.

Tuteurs et Maîtres d’apprentissage : certificat de compétencesLe réseau des chambres de commerce et d’industrie (CCI) a mis en place ces dernières années un dispositif de formation et de certification des tuteurs et maîtres d’apprentissage (également validé par l’AFAQ-AFNOR Certifica-tion) visant à valoriser cette mission d’accompagnement, élément essentiel de l’intégration de l’apprenti dans l’entreprise.

Par ailleurs, un accord de branche a mis en place en 2013, un « permis de former » pour les maîtres d’apprentissage de la branche des hôtels, cafés, restaurants (HCR).

Enfin, depuis la loi du 5 mars 2014, les branches professionnelles sont inci-tées à négocier sur la formation des maîtres d’apprentissage.Permis de former HCR : Avenant 17 à la CCN HCR signé le 10/01/2013 et étendu par arrêté du 22/07/2013 (JO 31/07/2013). LOI n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale (1)

Rupture du contrat d’apprentissageDurant les 2 premiers mois de l’apprentissage, le contrat peut être rompu à l’initiative de l’employeur ou de l’apprenti (ou par son représentant).

Au-delà des 2 premiers mois, la rupture du contrat d’apprentissage peut intervenir d’un commun accord. Elle doit alors être constatée par un écrit signé de l’employeur et de l’apprenti. Si ce dernier est mineur, la signature de son représentant légal est également requise.

L’apprentissageLa loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a également apporté un certain nombre de modifica-tions sur le régime de l’apprentissage :

Elle renforce la gratuité de l’apprentissage : il est donc désormais inter-dit de réclamer tant à l’employeur qu’à l’apprenti une participation finan-cière quelconque à l’occasion de la conclusion, de l’enregistrement et de la rupture du contrat d’apprentissage.

Elle crée un contrat d’apprentissage à durée indéterminée. La relation contractuelle se poursuivra après la fin de l’apprentissage dans le cadre d’un contrat de travail. Le contrat d’apprentissage peut donc être à durée déterminée ou indéterminée.Elle simplifie la collecte de la taxe d’apprentissage.

Tourisme : Portail européenLa Commission européenne a mis en place, dans le cadre du « ICT Tourisme Initiative », un portail d’affaires tourisme (« Tourisme Business Portal ») à destination des PME européennes du tourisme en vue de créer un marché européen du tourisme, dynamique, attrayant et libéral.

Ce site, institutionnel et informatif - accessible uniquement pour l’ins-tant en langue anglaise, privilégie la formation en ligne pour conce-voir, monter et gérer une entreprise, donne des pistes pour financer un projet puis une entreprise notamment par le biais de subventions et de programmes de soutien public.

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E n France, l’agroalimentaire, premier sec-teur industriel de l’Hexagone et deuxièmeen Rhône-Alpes, a bel appétit ! L’évolution

des habitudes de consommation, les réglemen-tations accrues ne freinent pas son dynamisme,bien au contraire. La région dénombre 1 300entreprises, soit 9 % des industries agroali-mentaires françaises (IAA) et 27 000 salariésréalisant 8,11 milliards d’euros de chiffre d’af-faires en 2013. À la croisée entre agriculture et distribution, l’industrie de transformationrégionale s’appuie en amont sur une produc-tion de matières premières de qualité et en avalsur un bassin de consommation important.Elle profite d’un écosystème particulièrementfavorable entre renommée gastronomique deses territoires, capacités logistiques et tech-niques, mais également initiatives locales visant à dynamiser la filière.

Une grande variété de productionsL’industrie agroalimentaire rhônalpine se carac-térise par la diversité de ses productions, de sesentreprises et de ses modèles économiques.

Avec près de 1,7 milliard d’euros de valeur ajoutée en 2013, l’industrieagroalimentaire s’impose comme un secteur clé de l’économie et de l’emploi en Rhône-Alpes. Entre atouts et ambitions, revue des ingrédients qui dynamisent l’industrie du goût.

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE décembre 2014 - janvier 2015 - I

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

Industrie agroalimentaireles recettes d’une filière qui gagne

Si l’ensemble des secteursagroalimentaires est repré-senté, trois se distinguent par-ticulièrement : la viande(31 % des IAA rhônalpines),le lait (27 %), les boissonssans alcool (22 %). Les 20 %restants se partagent entreproduction de fruits, légumes,céréales, confiseries, plantesaromatiques et médicinales,etc. La production vinicoleoccupe une place à part. Mais,là encore, entre les collines du Beaujolais et la vallée duRhône, les zones de montagneen Savoie, les secteurs méri-dionaux en Drôme et Ardèche,le secteur profite d’une multi-plicité de terroirs et affiche368 M€ de chiffre d’affaires à la production pour 2013,avant la commercialisation en bouteille. Le tissu ■ ■ ■

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II - RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE décembre 2014 - janvier 2015

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

Routin met du vert dans ses siropsLe fabricant de sirops et d’alcools régionaux signeune première mondiale dans son secteur avec laconstruction d’une station de méthanisation sur sonsite de production de La Motte-Servolex. Deux ansd’études et un investissement de 2,5 M€ ont été nécessaires avant d’inaugurer l’infrastructure à l’au-tomne. “La pureté de l’eau des Alpes contribue à laqualité de nos boissons, il est donc important pournous de nous engager dans cette démarche de pro-tection de notre environnement”, souligne Olivier Lecoeur, PDG de Routin. En traitant 85 000 m3 d’eauchargés en sucre et rejetés chaque année, l’intérêtde ce dispositif tient dans la réduction des coûts detraitement des eaux usées. Le biogaz généré couvrequant à lui 15 % des consommations énergétiquesde l’usine. Cet engagement écoresponsable devrait trouver un écho commercial pour l’entreprisequi emploie 160 salariés et dont le chiffre d’affairesde 62 M€ se répartit entre marques de distributeursfrançais (70 %) et marques propres (30 %) : 1883de la Maison Routin, Fruiss et Distillerie des Alpes.

économique se compose de marques emblématiques exportées au niveau mondial comme de produits régionauxcommercialisés directement par l’exploitant. Parmi les géantsdu secteur, les Eaux d’Évian, propriété du groupe Danone. Sixmillions de bouteilles sortent chaque jour de l’usine d’Am-phion-les-Bains, la plus grande usine d’eau minérale naturelleau monde. Si d’autres groupes maillent le territoire (Aoste, lea-der de la charcuterie en France, Blédina, numéro un de l’ali-mentation infantile, Nestlé, Brioche Pasquier, Yoplait, Martinet,etc.), la filière reste constituée à 75 % de TPE et PME de moinsde 20 salariés. Adossées au secteur et prédominantes dans lesdomaines du vin, du lait et de l’approvisionnement, 250 coopé-ratives contrôlent en outre la production de l’amont à l’aval etemploient plus de 10 000 salariés.

Lier la filière avec des acteurs structurants Comment rendre la filière plus lisible et plus visible ? En mai2014, trois acteurs majeurs de l’agroalimentaire régional ontchoisi de fusionner : le cluster alimentaire Allira, le comité R3APde promotion des produits agroalimentaires de Rhône-Alpes et le Pôle européen agroalimentaire pour la communication, larecherche, l’innovation et le transfert de technologies. La nou-velle association, baptisée Rhône-Alpes Gourmand, veut unirles forces économiques et porter d’une même voix leur déve-loppement.Elle est soutenue dans sa démarche par le Conseilrégional et la Chambre de commerce et d’industrie Rhône-Alpes,

mais aussi par la Chambre régio-nale des métiers et de l’artisanatet la Chambre régionale de l’agri-culture. “En mutualisant noscompétences, nous souhaitonsfaciliter les échanges et la colla-boration sectorielle. Nous seronsun guichet unique pour tous lesacteurs de l’agroalimentaire etleur simplifierons ainsi l’accèsaux actions qui les feront gagner

en efficacité et en performance”, annonce Alain Berlioz-Curlet,président de Rhône-Alpes Gourmand. L’association se donneplusieurs missions couvrant l’ensemble des problématiques :performance des organisations et des outils, R&D, promotionet commercialisation. Pour les mener, elle s’appuie sur les réseaux existants : regroupements de proximité, chambresconsulaires, bpifrance, Ubifrance... “ Il s’agit de jouer pleinementla carte de la synergie et de la complémentarité des acteurs”,ajoute Alain Berlioz-Curlet.Parmi ces structures partenaires figure le Pôle agroalimentaireLoire. Au sein du premier département agroalimentaire deRhône-Alpes, il fédère près de 140 acteurs économiques et ins-titutionnels, “de la fourche à la fourchette”. Ces membres sontrassemblés autour de projets communs et d’événements telsque Les entretiens annuels de l’agroalimentaire, dont la dernièreédition avait pour thématique “Quels leviers d’actions pour unestratégie gagnante ?” “Même si le quotidien n’est pas facile etque l’entreprise n’a pas de visibilité sur son carnet de com-mandes à court terme, un dirigeant ne peut pas conduire sastructure sans se projeter dans l’avenir et définir une stratégie.

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Des marques exportées au niveau mondial côtoient des produits régionaux commercialisés par les exploitants

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Charcuterie Bobosse : le goût du challengeFondée en 1962 par René Besson, alias Bobosse, et reprise dans les années 90 parBernard Juban, cette charcuterie de Saint-Jean-d’Ardières met à l’honneur les “clas-siques” de la gastronomie beaujolaise : andouillettes tirées à la ficelle, sabodets etsaucissons à cuire. “Notre entreprise développe et fabrique une gamme d’une cen-taine de références gourmandes commercialisée dans nos deux boutiques et auprèsd’environ 400 professionnels de la restauration, dont le célèbre palace parisien PlazaAthénée”, précise Bernard Juban. Le commerçant, décidé à ouvrir de nouvelles pers-pectives, a investi 2,8 M€ (pour un CA 2013 de 3 M€) dans ses outils de produc-tion. Débute aujourd’hui une évolution en trois étapes avec la structuration d’unréseau de franchises, la mise en ligne d’un site marchand et l’élargissement durayonnement commercial en restauration. “L’enjeu ? Prouver que l’on peut accélérernotre croissance tout en conservant notre exigence et la qualité de nos produits.”Objectif pour Bobosse : augmenter son chiffre d’affaires de 5 % chaque année.

Quel sera le positionnement de ma société surles marchés de demain ? Comment vont évo-luer les tendances chez les consommateurs ?Des questions que le dirigeant ne doit pas négliger pour alimenter la croissance de sonentreprise. Pour répondre, plusieurs pistes etoutils ont été mis en avant comme l’intelli-gence économique, la veille commerciale,l’écologie industrielle ou le design”, expliqueAndré Duvernoir, président de l’association.Réflexion mais aussi action pour le Pôle : àl’écoute des besoins de ses adhérents, il tra-vaille actuellement à l’organisation d’une plate-forme de distribution ligérienne dédiée auxTPE avec des professionnels de la logistique.

Ajouter des signes extérieurs de qualitéLes scandales alimentaires qui ont défrayé lachronique ces dernières années ont renforcé latendance : les Français veulent manger mieuxet plus sûr. Avec 69 appellation d’origine proté-gée (AOP) – 41 AOP vins et 18 AOP laitières –, Rhône-Alpes se classe au quatrième rang desrégions affichant le plus de signes officiels de laqualité et de l’origine, après Champagne-Ardenne, Aquitaine et Languedoc-Roussillon.Elle totalise également le plus de produits AOPnon viticoles. S’ajoutent 32 indications géogra-phiques protégées (IGP) et 43 labels rougestouchant toutes les filières, industrielles ouadossées à des marchés de niche. Autant designes souvent affiliés à des syndicats interpro-fessionnels, facteurs d’une croissance estiméeà 25 % du chiffre d’affaires des entreprises. AB,pour agriculture biologique, est une autre

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Chocolaterie De Marlieu : recettes pour dynamiser le territoireImplantée depuis plus de cent ans dans le Dauphiné, la chocola-terie artisanale De Marlieu prend possession de nouveaux locauxen 2010. Basé à Chimilin, le site intègre une unité de fabricationde 4 200 m2 dont l’organisation des flux permet de gagner enproductivité. Un enjeu stratégique avant les fêtes de fin d’année,période où sont réalisés 80 % du chiffre d’affaires estimé à3,2 M€. Impliquée dans la valorisation de son activité et du ter-ritoire, l’entreprise participe à la démarche initiée par la CCI Nord-Isère, “Mon entreprise crée de la valeur ajoutée”. Selon Pierre deParscau, son dirigeant, “il est essentiel de promouvoir le “madein Rhône-Alpes” en encourageant les échanges entre les acteursrégionaux (fournisseurs, clients, collectivités, etc.). Favoriser l’em-ploi local à l’année est une autre priorité”. Pour cela, la chocola-terie, qui engage chaque automne une soixantaine de personnesen renfort de ses quinze salariés permanents, met en place unedynamique de recrutement commune avec d’autres sociétés àl’activité saisonnière, comme le parc d’attractions Walibi.

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mention que le grand public voit fleurir.Et pour cause : le marché du bio a doublé enFrance entre 2007 et 2012 pour atteindre2,4 % du marché alimentaire. Cet engouementdes consommateurs profite à la région, pre-mière à l’échelle nationale tant en nombre d’ex-ploitations que d’entreprises de transformationde produits bio. Les territoires jouent égale-ment de leur image pour mettre en avant lesproduits typiques de leur gastronomie. L’asso-ciation Marque Savoie (budget : 800 000 €par an) s’appuie sur l’identité des Pays de Savoie pour valoriser les produits et servicesrépondant à des critères d’origine et de qualité.45 entreprises et 11 organismes de diverses filières sont certifiés Marque Savoie et bénéfi-cient de ses stratégies marketing : campagnesd’affichage, présence sur les foires et salons,mais surtout actions dans les grandes etmoyennes surfaces. “Un enjeu pour les PMEqui rencontrent souvent des difficultés à faireréférencer leurs produits auprès de la grandedistribution, souligne François Mogenet, pré-sident de Marque Savoie. Le défi est d’ailleursd’élargir notre rayonnement commercial horsrégion afin de capter durablement les clientèlestouristiques qui doivent pouvoir retrouver nosproduits sur leurs lieux de résidence.”

Dynamiser par des événements Pour renforcer la promotion de la filière, desévénements de premier plan sont organisés enRhône-Alpes. Parmi ces manifestations d’enver-gure, le Sirha, rendez-vous mondial des profes-sionnels de l’hôtellerie, de la restauration et des

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Les Fruitières Chabert affinent leur stratégieLe tour de main du maître fromager associé à la poigne du dirigeant apermis aux Fruitières Chabert de se développer dans un esprit coopératifet proche des agriculteurs. Les petits-enfants du fondateur, Luc et CélineChabert, perpétuent la tradition : “Nous assurons la collecte au sein dedix coopératives en Pays de Savoie, soit 90 millions de litres de lait paran. Puis nous assurons la fabrication, l’affinage, le conditionnement etla commercialisation de huit types de fromages. Sept sont sous AOP etIGP, parmi lesquels le célèbre reblochon qui tire le marché à l’échellenationale.” Une diversification stratégique pour pallier les consomma-tions saisonnières et assurer un chiffre d’affaires de 82 M€, réalisé à 65 % via la grande distribution, en France et en Europe. Suite à lareprise d’une coopérative, la société (45 emplois directs, 200 indirects)a investi 3 M€ dans l’agrandissement de son site de production, aujourd’hui de 25 000 m2. En 2015, elle ajoutera une pointe de nou-veauté à son offre avec la création d’un fromage.

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lHAUTE-SAVOIE

Magda, des forêts aux tables du mondeLeader des champignons sauvages surgelés sur le marché français,Magda fait voyager ses experts dans le monde depuis près de 20ans pour identifier les sites où se nichent les meilleures variétés.L’entreprise recense de multiples zones de cueillette entre la Chine,l’Europe, la Russie et l’Amérique latine. Au total, plus de 1 000 per-sonnes cueillent à la main cèpes, bolets, girolles, morilles, etc. “Ra-pidement périssables, les champignons sont traités sur place. Oneffectue immédiatement la surgélation, selon un processus spéci-fique qui garantit la préservation optimale des textures, des arômeset des goûts”, détaille Loïc Couilloud, président de Magda (72 salariésen France, 250 dans le monde, CA : 27 M€). Les productions sontcentralisées à l’usine de Pierrelatte qui concentre quatre métiers sur5 600 m2 : contrôle qualité, fabrication, logistique et R&D. Objectifde la marque pour 2015 : élargir son portefeuille de clients interna-tionaux, principalement en Amérique du Nord, au Japon et au Moyen-Orient où l’on plébiscite les cuisines française et italienne, riches enchampignons.

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métiers de bouche, se déroulera à Lyon du 24au 28 janvier 2015. Lieu où se rencontrent lessavoir-faire et se dessinent les tendances, il per-met d’anticiper les transformations du marché.En 2013, sur les 185 500 visiteurs, 83 % se disaient à la recherche de nouveaux produits, ser-vices ou équipements. Multipliant les démons-trations, les thématiques et les échanges entreacheteurs ou experts internationaux, le Sirha seveut un puissant accélérateur de business. Nouveauté du 23 au 25 juin 2015, Valence accueillera la première édition du Sepag, lesalon des équipements et process agroalimen-taires. L’événement coorganisé par les Cham-bres de commerce et d’industrie de la Drômeet de l’Ardèche devrait réunir une centained’exposants : fabricants, distributeurs d’équi-pements industriels, de fournitures et decontenants. Côté visiteurs, les producteurs,transformateurs, professionnels des industriesagroalimentaires et des métiers de bouche sontattendus. “Nous proposons le Sepag à nos entreprises qui sont, pour la majorité, des petites et moyennes structures, afin de leur per-mettre de s’informer, de s’équiper, de découvrirdes innovations sur le territoire”, indique Lau-rence Guillaud, responsable actions commer-ciales France de la CCI de la Drôme.

Mélanger habillement innovation et traditionQuelle que soit la taille de l’entreprise, l’inno-vation est un point de focus incontournable.Alors que la guerre des prix livrée entre les enseignes de grande distribution inquiète la filière, il est essentiel pour les PME de déplacerles termes de l’échange. Être compétitif et se démarquer des concurrents se joue sur le terrainde la R&D, qu’il s’agisse deproduits (recettes, fonctionna-lités, packaging, etc.), de pro-cédés de fabrication (matérielde transformation, équipe-ments, écoconception, etc.)ou de services. “L’innovationest le premier pilier de notrestratégie, confirme OlivierLecoeur, PDG de la MaisonRoutin. Pour les PME, lecombat économique est tel qu’il ne s’agit plusd’un choix mais d’une nécessité. Tout le défipour des entreprises historiques telles que lanôtre est de trouver l’équilibre entre traditionet innovation.” Parmi les nouveautés lancéespar Routin se distinguent les premiers siropspour enfants aux arômes naturels et les pre-miers bidons Pet (polytéréphtalate d’éthylène)du marché. “Avec l’aromatiseur d’eau Ouiz,

Les territoires jouentde leur image pour

mettre en avant les produits typiquesde leur gastronomie

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

commercialisé depuis septembre, nous signonsune innovation de rupture. Ce pur produit denotre R&D et de notre laboratoire d’analyse sen-sorielle est le fruit d’un double développement,technologique pour le flaconnage de 50 cl et gus-tatif avec une recette inédite. Concentrer les saveurs dans ce packaging est une prouesse quireprésente deux ans de travail.” ■ ■ ■

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE décembre 2014 - janvier 2015 - V

Antésite & Noirot : un concentré de nouveautés Créé en 1898 par un apothicaire voironnais, le plus ancienconcentré du marché s’offre une nouvelle jeunesse. Adrien Mol-lard, directeur général de l’entreprise (35 personnes, CA :7,2 M€), a piloté un business plan ambitieux : “Le premier axe aété la refonte de l’offre Noirot à travers le packaging et le lance-ment de créations comme des vins aromatisés et des liqueurs.”Le second volet concerne Antésite, la marque phare à base deréglisse. En 2015, elle se diversifiera dans les ultra-concentrésen commercialisant deux gammes, Thésite et Fruisite, sur desbases de thé et de fruits. Avec ces produits plus modernes, la société cible de nouveaux consommateurs et repense ses canauxde distribution. “Aujourd’hui, nous passons par la grande distri-bution française, demain nous investirons l’univers des cafés, hôtels et restaurants et développerons l’export.” L’entreprise quivise une croissance de 15 % pour 2015 a investi 2,2 M€ dansson outil de production et devrait d’ici quelques années déména-ger en restant dans le Pays voironnais.

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L’enjeu de l’export : quand le monde passe à tableAvec près de 7 millions d’habitants renforcéspar une fréquentation touristique très élevée,Rhône-Alpes bénéficie d’un important bassinde consommation au pouvoir d’achat significa-tif et demandeur de produits régionaux. Maisface à l’atonie du marché national, l’agroalimen-taire doit aussi muscler son développement international. Sur ce plan, les productions rhô-nalpines, situées au 17e rang national pour l’ex-port (11 % de leur chiffre d’affaires contre 18 %pour la moyenne des régions) pourraientmieux faire. “Il faut conserver notre ancragelocal tout en en élargissant nos marchés, valo-riser la richesse de notre gastronomie au-delàde nos frontières, où elle jouit d’une grande renommée”, insiste Alain Berlioz-Curlet.Rhône-Alpes Gourmand accompagne en cesens ses adhérents sur des salons internatio-naux et invite des acheteurs de tous les conti-nents à rencontrer les entreprises régionales.Pour Armelle Foatelli, directrice de Libeluile,“il faut oser l’international. Cela permet d’équi-librer la répartition de son chiffre d’affaires en différentes zones et ainsi de contrebalancercertaines difficultés liées aux contextes écono-miques. Les TPE et PME peuvent ressentir desfreins, mais les opportunités sont là. C’est uninvestissement en temps qui se révèle payant,d’autant que le développement est plus rapideà l’étranger. Les rendez-vous export organiséspar les CCI constituent des tremplins pour lesprimo-exportateurs, ils permettent de prendredes contacts pertinents. Au grand export, nousavons également bénéficié de l’accompagnement

Le groupe Despi cultive son savoir-faire Les 80 ans des boucheries Despi n’ont pasentamé leur dynamisme. En une décennie, lesespaces de vente ont été multipliés par deux,passant de 150 à 300 magasins (répartis àl’intérieur des enseignes Dia, Grand Frais etProvenc’Halles). Le chiffre d’affaires suit cettecroissance en progressant de 100 M€ à265 M€. Le groupe, dont le siège est basé àLa Talaudière, entend poursuivre son expan-sion avec l’ouverture d’une quinzaine d’en-seignes par an, principalement dans lesrégions ouest et nord de la France. “Derrièreces résultats, il y a avant tout des hommes etun savoir-faire hérité de notre grand-père qu’ilest essentiel de transmettre, rappelle LaurentDespinasse, codirigeant aux côtés de son frèreDavid. Notre particularité est de collaboreravec des bouchers passionnés qui travaillentle produit directement en magasin.” Pour pérenniser cette qualité, Despi forme chaqueannée environ 200 apprentis (sur 2 000 col-laborateurs). Cette implication se concrétiseégalement par un partenariat avec Les Mou-liniers, le centre de formation des apprentisstéphanois.

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Face à l’atonie du marché national,l’agroalimentaire doit muscler son développement international

Libeluile, quand les saveurs s’exportentArmelle Foatelli, dont les papilles ont été initiées dès l’enfanceà la recherche du goût, réhabilite en 2005 un moulin à l’aban-don et se lance dans la production d’huiles vierges et de vinaigres à la pulpe de fruits. Un positionnement haut de gammedestiné aux gourmets à l’échelle mondiale. Depuis la créationde l’entreprise (Jayat, 5 salariés, CA : 500 K€), l’export est aucœur de sa stratégie. Libeluile réalise aujourd’hui 60 % de sonchiffre d’affaires à l’international, principalement en Europe, auJapon, en Russie et au Moyen-Orient. “Nous nous appuyons surun réseau d’importateurs locaux et tirons profit de leur connais-sance des marchés, explique Armelle Foatelli. Nous sélection-nons avec eux des produits correspondant aux spécificités dechaque pays. L’export crée aussi des opportunités inattendues,par exemple nos coffrets cadeaux ont été conçus pour répondreà une demande belge et fonctionnent maintenant très bien surd’autres marchés.” Affichant une croissance régulière de 15 %par an, l’entreprise cible deux pays en 2015 : la Grande-Bre-tagne et les États-Unis.

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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

de la CCI sur la partie normative (approche administrative, douanière, etc.), ce qui a faci-lité nos démarches”. Des produits typiquescomme la noix de Grenoble AOP profitentainsi de marchés porteurs. Avec un prix moyenqui s’est accru de 80 % en dix ans à l’interna-tional, elle a vu ses exportations progresser de30,2 % depuis 2010, s’élevant à 60 % de laproduction. “Répondre à une forte demande et s’imposer sur ces marchés implique uneaugmentation des volumes. Certains nucicul-teurs plantent des variétés plus précoces etproductives, qui ne rentrent pas dans le cahierdes charges de l’AOP. Le défi consiste à trouverl’équilibre entre la qualité et le développementde l’offre pour gagner des parts de marché”,précise Catherine Petiet, directrice du Comitéinterprofessionnel de la noix de Grenoble.

Perspectives au menuSoutenir les TPE et PME, fragilisées par leur volume d’activité modeste et leur faible surfacefinancière, est une priorité. Il s’agit de favoriserl’accès aux financements pour les encourager à innover et à moderniser leurs outils de pro-duction. Pour les structures détenues par descapitaux familiaux, la question de la transmis-sion se pose. La préfecture de région soulignele risque de voir se positionner des grandsgroupes comme repreneurs, “friands des savoir-faire et des marques de ces entreprises véhicu-lant une image reconnue de qualité etd’attachement aux terroirs” et conduisant sou-vent à la délocalisation des processus. Àl’échelle hexagonale, la filière agroalimentaire a été retenue comme “essentielle à la nation”.En juin 2013, l’État, les régions et les entre-prises ont signé un contrat de la filière définis-sant sept axes majeurs, déclinés localement parles directions régionales de l’Alimentation, del’Agriculture et de la Forêt : emploi, finance-ment et innovation, transition écologique,

Ce dossier, édité par la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusé par neuf CCI rhônalpines :Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (31 500 ex.), Savoie, Partenaires Savoie (24 500 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme,L’Économie drômoise (20 500 ex.), Nord Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne Loire Nord, Roanne éco (8 500 ex.), Beaujolais, Entreprendre enBeaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne Montbrison, CCI Le mag économique, www.saint-etienne.cci.fr. Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76 - Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE décembre 2014 - janvier 2015 - VII

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ROANNE LOIRE NORD

Révillon Chocolatier réveille les papilles “Festives et emblématiques de Noël en région lyon-naise, les papillotes sont avant tout des chocolats de qualité”, note Hubert Ducrot, directeur général deRévillon Chocolatier. Sélection des matières premières(chocolats d’origine, truffes, ganaches), réalisation dupraliné.. Tout le savoir-faire du maître chocolatier etde la quarantaine de chocolatiers Révillon s’exprime.“Parallèlement aux saveurs traditionnelles, nous tra-vaillons des goûts plus actuels, comme les parfumscookies et speculoos, lancés cette année.” Spécialistede la papillote haut de gamme depuis 1920, l’entre-prise installée au Coteau emploie 230 salariés, un effectif doublé pour préparer les fêtes durant les-quelles 400 millions d’unités sont vendues. Commer-cialisée en grande distribution, la papillote reste unmarché régional que la société veut étendre par desactions commerciales en lien notamment avec le tou-risme. Partenaire de la fête des Lumières, elle ouvriraen décembre à Lyon une boutique éphémère. Unepremière visant à faire découvrir et déguster ses cho-colats au plus grand nombre.

export, qualité, modèle ali-mentaire français, relations internes. De leur côté, leschambres de commerce et d’in-dustrie se mobilisent aux côtésdes entreprises de la filièreagroalimentaire. Qu’elles sou-haitent développer une straté-gie export, recruter et formerdes apprentis, préparer unetransmission, investir pour ré-pondre à des problématiquesde réglementation, d’innova-tion ou de développementdurable, les CCI, conscientesdes enjeux représentés par lafilière, mettent à leur disposi-tion des solutions concrètespour contribuer à leur dyna-misme. R. Broz

L’industrie de transformationagroalimentaire

• En France - En 2013, les 11 852 entreprises du secteur ont réalisé un chiffre d’affaires de 160,5 milliards d’euros et emploient492 730 personnes. Elles contribuent à un peu moins de 2 % du PIB français etreprésentent près de 7 % des exportations.- CA réalisé à l’export : 27 % du CA total.- La France est le cinquième exportateurmondial.Source : Association nationale des industries alimentaires.

• En Rhône-Alpes- 1 300 entreprises, 27 000 salariés. - CA 2013 : 8,11 milliards d’euros de chiffred’affaires, 1,68 milliard d’euros de valeurajoutée.Sources : Rhône-Alpes Gourmand, Agreste, Esane (Insee).

Les CCI se mobilisent aux côtésdes entreprises de la filièreagroalimentaire

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QUINZAINE DE L’INTERNATIONALProgramme et inscriptions :

Du 23 mars au 3 avril 2015

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au 3 avril 2015Du 23 mars

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Chambre de Commerce et d’Industrie du Beaujolais ACTUALITÉS CCI

www.beaujolais-cci.com - Contact • Tél : 04 74 62 73 00 - E-mail : [email protected]

Quelle CCI demain ?

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Des servicesutilisés...

Plus d’une entreprise sur deux a utilisé les services de la CCI en 2014

29%non

71%oui

Un interlocuteur privilégié

3 entreprises sur 4 reconnaissent leur CCI comme un interlocuteur privilégié

33%non

66%oui

Au fil des années

2 entreprises sur 3 ont utilisé les services de la CCI au cours de ces quatre dernières années

23%non

77%oui

De la proximité

3 entreprises sur 4 souhaitent garder un service de formalités de proximité

44%non

56%oui

Défense et représentation

1 entreprise sur 2 a besoin d’être représentée pour son développement

29%oui

71%non

Pour un coût modique !

3 entreprises sur 4 ne connaissent pas le montant affecté à leur CCI et démontrent ainsi que la part fiscale en faveur des CCI est indolore

29%non

71%oui

Du sur-mesure

3 entreprises sur 4 souhaitent garder les bénéfices d’un accompagnement personnalisé

32%non

68%oui

Des réseaux

2 entreprises sur 3 reconnaissent l’interêt du travail en réseau créé grâce à leur CCI

Gain de temps et économies

46%non 54%

oui

Plus d’une entreprise sur deux reconnait gagner du temps et faire des économies en utilisant les services de sa CCI

L’avenir des CCI est incertain. Le Gouvernement, constatant la saine gestion des établissements consulaires dont la CCI du Beaujolais, a décidé dans le projet de loi de finances 2015 d’opérer un prélèvement de 500 M € sur les fonds de réserves. Concernant notre CCI, elle dispose d’un fonds de roulement lui permettant d’engager régulièrement des investissements productifs avec une part significative d’autofinancement.

Pour la CCI du Beaujolais, la Vôtre, la ponction gouvernementale opérée sera de 3 M €. Nos réserves sont pourtant le fruit du travail des Elus de la CCIB, tous entrepreneurs, qui gèrent l’établissement public à l’image de leur entreprise. Parallèlement, nous devrons baisser nos recettes fiscales (contribution des entreprises au fonctionnement de leur CCI) de 37% d’ici 2017... Heureusement, loin d’être dépendante de la seule ressource fiscale, la CCI du Beaujolais fait figure d’exception grâce à son action économique directe et volontariste, disposant de nombreux services marchands avec le port fluvial de commerce, le Centre de congrès et d’expositions ParcExpo, des bâtiments locatifs, l’aérodrome... L’exploitation de ces centres de profits garantit à la

CCI du Beaujolais un modèle économique qui couvre 63% de son budget. Toutefois, la politique gouvernementale va nous conduire à réviser nos engagements, nos services et nos investissements productifs. Ces derniers sont l’objet de nos réserves constituées à cet effet et certainement pas pour thésauriser sans but économique concret ! C’est donc le pire qui puisse être fait, alors que tout le monde s’accorde à dire qu’il faut relancer la machine économique en France ! Nous vous avons questionné en octobre dernier sur vos attentes et votre perception d’une CCI de proximité. Vos réponses parlent d’elles-mêmes. Merci pour votre engagement à nos côtés. Ensemble, donnons au territoire du Beaujolais les moyens du développement économique que vous méritez !

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32 ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015

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Visite Conseil AccessibilitéLa CCI du Beaujolais et la DDT vous pro-pose des « visites conseils » afin de vous guider et vous accompagner dans vos dé-marches, uniquement sur RDV.

Dates des visites :• 2 février après-midi• 2 mars après-midi• 1 avril après-midi• 4 mai après-midi• 1 juin après-midiDurée de la visite : 15 à 20 mn

Contenu de la visite Conseil :• Avis et conseils accessibilité adaptés

à votre commerce• Travaux à envisager• Information sur les procédures administratives• Professionnels à contacter• Remise d’un dossier complet sur l’accessibilité

Inscription : Pascal CARLISI – 04 74 62 73 00 [email protected]

ACTUALITÉS CCI

Bon millésime 2014 pour Initiative Beaujolais

Cette année encore, elle affiche un bilan très positif avec l’ac-compagnement de 28 entreprises et l’octroi de 339500 euros de prêts d’honneurElle a, depuis ses origines, financé plus de 410 entreprises et contribué à la création et au maintien de près de 1220 emplois.Au-delà du prêt d’honneur, Initiative Beaujolais aide les créateurs et repreneurs d’entreprise à réussir le lancement de leur activité avec un parrainage par un chef d’entreprise expérimenté, un suivi personnalisé et des rencontres du Club des Créateurs. L’association sait que le dispositif de parrainage est une clef

essentielle pour démarrer une activité dans des conditions optimales. En novembre dernier, elle a lancé une nouvelle campagne de recrutement de parrains : plus de 10 chefs d’entreprise ont accepté d’assurer ce rôle.Avec cet accompagnement complet, elle confirme son excellence puisque près de 90 % des entreprises aidées sont toujours en activité 3 ans après leur installation, un chiffre très largement au-dessus de la moyenne nationale pour cette association qui fêtera ses 20 ans en 2016 !

Depuis sa création, il y a maintenant 18 ans, Initiative Beaujolais aide des porteurs de projets à créer ou à reprendre une entreprise sur le territoire du Pays Beaujolais.

Tous les établissements recevant du public doivent être accessibles.

Collecte des déchets dangereuxDepuis juin dernier, dans

le cadre de l’opération Mission Entreprises et

Rivières de l’Agglo, la CCI du Beaujolais et la CMA

du Rhône proposent deux services simples à un tarif négocié pour éliminer les

déchets dangereux et maî-triser les rejets. Les sociétés SERPOL et BIAJOUX ont été

retenues pour réaliser ces prestations.

Ces services s’adressent aux entreprises sur les

communes de Arnas, Gleizé, Limas et Villefranche.

A ce jour une vingtaine de sociétés l’ont ou vont

l’utiliser.

Vous avez des déchets dangereux ? Tous sont concernés par cette collecte : huiles, batteries, aérosols, emballages souillés, DEEE, (hors Déchets d’Activités de Soin à Risque Infectieux, déchets radioactifs et amiantés.)

1/ Téléchargez la demande de devis à l’adresse suivante : www.beaujolais-cci.com/dechets ou contactez votre CCI2/ Retournez votre demande de devis complétée auprès de la société SERPOL. 3/ Vous serez contacté pour établir un devis sans engagement.4/ Après signature du contrat, la collecte sera réalisée sur site deux fois par an.Certains contenants vous seront proposés gratuitement.

Vous devez répondre à vos obligations réglementaires d’entretien telles que la vidange au moins une fois par an de votre séparateur à hydrocarbures ? 1/ Téléchargez la demande de devis à l’adresse suivante : www.beaujolais-cci.com/dechets ou contactez votre CCI2/ Retournez votre demande de devis complétée auprès de la société BIAJOUX. 3/ Vous serez contacté pour établir un devis sans engagement4/ Après signature du contrat, la vidange sera réalisée.

Contact : Laurence Mombet - [email protected]

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ENTREPRENDRE EN BEAUJOLAIS JANVIER 2015 33

Prochain Training Job Kfé

Etudiants en BTS des écoles de la Calade et recruteurs issus de milieux professionnels variés (Industrie, Banque, Assurances, Informatique, Gestion, Immobiliers, Agro Alimentaire, etc.) vont se rencontrer pour une après-midi de simulation d’entretiens de recrutement.Les jeunes postuleront à des offres d’emploi fictives et passeront ainsi 3 entretiens sous forme de speed dating (15 minutes d’entretien + 5 minutes de débriefing) avec un professionnel différent à chaque fois. Une grille d’éva-luation leur sera remise à la fin.

Ils pourront également profiter de 3 ateliers :- L’envie d’entreprendre avec CALAD’IMPULSION- Entrainement à la Certification Voltaire- Rédaction de CV

Cette opération est conduite par la CCI du Beaujolais en partenariat avec la Mairie de Villefranche sur Saône, les lycées Louis Armand, Claude Bernard, Notre Dame, et le Centre de Formation des Apprentis de l’ARFA ainsi que des dirigeants d’entreprises.

Training Job K’Fé s’inscrit dans le programme des actions de rapprochement écoles - entreprises en déclinaison du plan de mandat 2011/2015 de la CCI du Beaujolais. Ce programme est labellisé par l’Association Jeunesse et Entreprises.

Si former des jeunes à la conduite d’entretien de recrute-ment vous intéresse, vous pouvez participer à cette opéra-tion en contactant Gwenaelle Lupy à la CCI.

Contact :Gwenaelle Lupy/Pascal DangerTél. : 04 74 62 73 [email protected]

Formation : les nouvelles règles

Afin de répondre aux interroga-tions des entreprises confrontées à ces nouvelles règles du jeu, le centre de formation de la CCI les accompagne dans leur mise en application pour les deux ans à venir. Outre l’organisation dès cette année de réunions d’infor-

mation et d’ateliers à thème, des Diagnostics RH gratuits sont réalisés à partir de janvier 2015. Ils mobilisent les intervenants « experts » missionnés par le centre de formation.

L’équipe de CCIB Formation se tient à votre disposition au 04 74 62 95 89 ou [email protected]

La Réforme de la formation professionnelle initiée par la Loi du 5 mars 2014 est applicable au 1er janvier 2015.

Pour sa cinquième année, l’opération Training Job K’Fé (TJK) aura lieu le jeudi 5 mars prochain à la salle de l’Atelier à Villefranche.

Vous devez verser votre taxe d’apprentissage au 28 février 2015. Vous pouvez en décider l’affectation. Pour qu’elle serve efficacement les intérêts de votre entreprise, des écoles et des jeunes de votre territoire :

1/ Choisissez votre collecteur en toute liberté en fonction de ce que vous en attendez. Contrairement à ce qui est dit parfois, il n’y a pas d’obli-gation de verser sa Taxe d’Apprentissage à un collecteur spécifique. Vous pouvez choisir votre collecteur comme vous choisissez vos fournisseurs en fonction de leur efficacité et de leur professionnalisme.

2/ Privilégiez Rhône-Alpes : la région où votre entreprise vit et se développe. Disposer de main d’œuvre compétente, de moyens de formation proches de votre implantation et correspondant à vos besoins est un atout supplémentaire pour la compétitivité de votre entreprise.

3/ Préférez votre CCI, le partenaire naturel de votre entreprise au quotidien. En versant votre taxe d’apprentissage à votre CCI : - vous êtes assuré que vos choix d’attribution seront scrupu-leusement respectés, - vous choisissez un acteur majeur de l’apprentissage qui, outre son rôle réglementaire relatif aux contrats, vous in-forme et vous conseille en matière de formation, forme vos maîtres d’apprentissage, apporte des solutions aux entreprises qui peinent à recruter des jeunes qualifiés.

Vous pouvez déclarer votre taxe en ligne : www.facilitaxe.com/ccivillefranche

En savoir plus : Service Taxe d’Apprentissage :Maryse DECOTE - Tél. : 04 74 62 74 [email protected]

Chefs d’entreprise, ne versez plus votre taxe d’apprentissage, investissez !

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ACTUALITÉS CCI

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Rétrospective du Salon de l’Entreprise 2014 !

Après « Sport et Entreprises, un même esprit d’équipe », après « Gastronomie et Entreprises, l’Art des chefs », le Salon de l’Entreprise 2014 a mis l’Eau à l’honneur. « Eau : source de vie, source d’énergies », thème de cette 4ème édition à laquelle 100 exposants industriels, presta-taires, partenaires de la création ont répondu présents.

Peut-on imaginer une activité économique sans eau ? Produit banal sous nos latitudes, mais première richesse en d’autres pays, l’Eau est présente dans la très grande majorité de nos activités, du transport fluvial à l’irrigation, de l’agroalimen-taire à la fabrication de produites en béton, l’eau est omnipré-sente. Source de vie par définition - notre corps en est composé à 70% - l’eau est aussi un secteur économique à part entière : de la captation à son transport et à sa distribution, de son conditionne-ment à sa consommation en bouteille, l’eau est une belle richesse de la région Rhône-Alpes. Le Beaujolais lui-même, terre de vignobles mondialement connu, dispose d’une source au Mont Saint Rigaud, réputée pour ses vertus. Non commercialisée à ce jour, cette source est aussi une fierté pour les habitants de Monsols.

Deux conférences ont été proposées aux visiteurs du Salon de l’Entreprise :

- « Eau, source d’énergies : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Lavoisier l’a dit, la CNR et VNF le prouvent» avec les interventions de Cécile Magherini, Directrice Régionale de la Compagnie Nationale du Rhône, et Nicolas Chartre, Directeur du Développement à la Direction Territoriale Rhône Saône de VNF.

- « Eau source de vie : In utero… Du premier cri au premier contrat ou les conditions de la croissance» avec la participation du Docteur Jérôme Massardier obstétricien et de Jean-Pierre Martin, co-gérant de Martin Emballages.

Devenu rapidement un rendez-vous incontournable, le Salon de l’Entreprise organisé par la CCI du Beaujolais, a accueilli près de 2 000 visiteurs professionnels le 23 octobre dernier à ParcExpo.

Au terme de cette journée professionnelle, le Président Noël Comte a ouvert la cérémonie des Trophées Excellence, promotion Robert Goudard, remis aux Entreprises et acteurs du territoire qui se sont particulièrement distingués au cours de l’année. Ont été mis à l’honneur :

• Catégorie Gastronomie française - Décerné à Alain Souliac Restaurant « L’Auberge du Cep » implanté à Fleurie pour l’obtention d’une étoile au Guide Michelin 2014.- Décerné à Cyril Laugier Restaurant « L’Auberge du Paradis» implanté à Saint-Amour-Bellevue pour l’obtention d’une étoile au Guide Michelin 2014.- Décerné à Masafumi Hamano Restaurant « au 14 février » implanté à Saint-Amour-Bellevue pour l’obtention d’une étoile au Guide Michelin 2014.

• Catégorie Réindustrialisation- Décerné à Monsieur Marcel Benis Société Steel Industrie implantée à Saint-Georges de Reneins pour la relocalisation en France de productions industrielles

antérieurement assurées à l’étranger et la création de 7 emplois directement liés à cette relocalisation.

• Catégorie Sécurité et Santé- Décerné à Monsieur Noël Ballay direc-teur industriel Société Bayer CropScience implantée à Limas pour l’obtention du prix régional « Responsible Care » décer-née par l’Union des Industries Chimiques de Rhône-Alpes.

• Catégorie Environnement- Décerné à Madame Valérie Bererd Camping Les Portes du Beaujolais implanté à Anse pour l’obtention du Label Clef Verte, décerné par l’Office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe et soutenu par le Programme des Nations Unis pour l’environnement et de l’organisation mondial du Tourisme.

• Catégorie Pérennité et croissance- Décerné à Monsieur Bertrand Minot Groupe Minot implanté à Arnas pour les 100 ans de l’entreprise familiale crée par l’ar-rière-grand-père Joseph Minot Compagnon du devoir.

Enfin, un trophée coup de cœur a été remis à Gaëtan Fiard, Champion du monde des Arts sucrés natif de Belleville.

Le Salon de l’Entreprise est organisé par la CCI du Beaujolais en partenariat avec Groupama, la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, la Banque Populaire Loire et Lyonnais.

La 5ème édition du Salon de l’Entreprise aura lieu le jeudi 5 novembre à ParcExpo. Thème de cette nouvelle manifestation : « Le Cerveau » Siège des fonctions cognitives, le cerveau assure - entre autres - la gestion de l’infor-mation et la coordination de tous les autres organes… Avec « Le Cerveau », le Salon de l’Entreprise 2015 abordera les questions relatives aux ressources humaines, à la gestion du personnel, au travail en réseau, à l’innovation… Un rendez-vous à ne pas manquer !

Le salon en vidéo sur http://www.ccibeaujolaistv.fr/

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