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בס״דLe Magazine de la Famille Juive [email protected] N°7 DROIT DE SAVOIR Allez viens, on divorce ! COUPLE Science&Techno. ENFANT L’énurésie nocturne La musique, à l’écoute de notre être La peur de la faute, l’inculquer à nos enfants sans les angoisser Rav Yaakovsohn un danger pour notre santé LE PLASTIQUE DOSSIER Comment ouvrir une société en Israël ?

Magazine FACE A FACE n° 7

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Magazine de divertissement pour la famille juive francophone d'Israël

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Page 1: Magazine FACE A FACE n° 7

Le Magazine de la Famille Juiveבס״ד

[email protected]°7

DROIT DE SAVOIR Allez viens, on divorce !COUPLE

Science&Techno.

ENFANTL’énurésie nocturne

La musique,à l’écoute de notre être

La peur de la faute,l’inculquer à nos enfants

sans les angoisser

Rav Yaakovsohn

un danger pour notre santéLE PLASTIQUEDOSSIER

Comment ouvrir unesociété en Israël ?

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Notre rubrique éducation est au rendez-vous sous l’égide du Rav

Yaakovsohn et pose la question fondamentale de la transmission à

nos enfants de la crainte du Ciel.

L’inquiétante envolée des divorces au sein de notre communauté

ne peut nous laisser indifférents. Les experts nous donnent leur

opinion. Nos professionnels répondent aux petits soucis ou grandes

questions des parents.

Cette fois-ci l’énurésie retient notre attention.

Si vous faites vos courses en fredonnant un petit air de Mordehai

Ben David sachez que vos neurones sont mis à rude épreuve.

Laissons les spécialistes percer les mystères de l’influence musicale

sur nos émotions. Vous l’aurez compris plein feux sur « sciences et

technologie ».

Que l’on vienne d’atterrir en Terre Sainte ou que nous y résidions

depuis plusieurs années, les questions administratives et les

astuces à connaître face aux autorités israéliennes sont toujours les

bienvenues. Bien connaître les différentes structures possibles pour

une nouvelle entreprise permet de démarrer du bon pied.

Retrouvez évidemment toute notre actualité, nos jeux, énigmes et

astuces.

Notre recette spéciale Pessah vous donnera des ailes. Puis vous

aurez bien mérité votre instant de détente en face à face, enfin

seul(e), ou presque…

Sophie-Rahel GherabliRédactrice en chef

בס"ד

Edito

Courrier des lecteursA la demande d’un lecteur, nous faisons paraître le poème qui suit !

« Jérusalem »

Le vent souffle de l’est. D’obédience politiqueSon dessein est odieux ; il a une seule viséeC’est Ta ville, mon D…, qu’il entend diviser.

Voilà pourquoi je peste : on lorgne la magnifique !

Cette ville éternelle, c’est toi Jérusalem !Ô reine des nations, enterrant les empires,Capitale de Sion, source de mes soupirs,

Louée par l’Eternel, tu sais combien je t’aime

Elle tremble ma main droite, je ne peux t’oublier,Elle transpire, elle est moite, je te demeure lié

Par l’esprit, par la chair, par l’amour que tu sèmes

Tu comprends, Imalé, ce vent je le déteste !Il viendra s’empaler sur une ville céleste,

Une ville qui m’est chère, ô ma Jérusalem.

Sonnet écrit le 31/05/2010 par M. Roger Cohen (Jérusalem)

La mode élégante pour femmeset jeunes filles

Kenyon Rav Shefa, 2ème étage, 16 rue Shamgar (anciennement Jelly Been) 16 2

Tel. 054-7777-619

Toutes tailles

un cadeau o�ert pour

tout achat

Page 3: Magazine FACE A FACE n° 7

n°7 - face à face 3 3

N° 7 sommaire

4 Education La peur de la faute :

l'inculquer à nos enfants sans les angoisser

6 Couple Allez viens, on divorce !

10 Enfant L'énurésie nocturne

18 Science & Technologie La musique, à l'écoute de notre être

22 Droit de savoir Comment ouvrir une société en Israël ?

24 Coup d'oeil Une sortie pour Pessah, pas comme les autres

34 Actualité Les révolutions dans le

monde arabe : Israël et les juifs

27 Jeux28 Recette Génoise aux amandes

29 Paroles d'enfants

30 Trucs et Astuces

31 Petites annonces

Votre avis nous intéresse !Envoyez-nous vos idées,

suggestions, « coup de gueule », coup de coeur...

par e-mail à[email protected]

DO

SS

IER

LE PLASTIQUEUn danger pour notre santé

Face à FacePO BOX 16218 Jerusalem

[email protected]

RÉDACTRICE EN CHEFSophie Rahel Gherabli

Tél. 054-9076686

RÉDACTIONAmir Weitmann, Yonathan Gherabli,

Daniel Rosen, Yaël Cohen

GRAPHISMEHanna Sultan

Tél. 054-3389369

PUBLICITÉTél. 054-6421282Tél. 054-6653338

Avec la participation de Raphaël Gottfarstein

Reproduction des textes et illustrations interdite sans accord préalable.

La direction n'est pas responsable du contenu des annonces publicitaires.

Ce magazine contient des enseignements de Torah. Nous vous recommandons donc

de ne pas le jeter, ni l'introduire en des endroits incompatibles avec le respect qui

lui est dû. Utilisez la Guéniza.

Rejoignez notre groupe Magazine face à face

sur facebook

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Propos du Rav Yaakovsohn recueillis par R. Gottfarstein

La « irat Haonech », la peur du châtiment, est un sujet sensible. Face à la nécessite de sensibiliser nos enfants

à cette réalité, on remarque en général deux types d’attitudes diamétralement opposées de la part des parents. Certains parents décident d’éduquer franchement et ouvertement leurs enfants à la crainte du « châtiment Divin », et espèrent par ce biais les empêcher de commettre des fautes. Pour les autres, il s’agit d’un sujet tabou. On ne mentionne pas l’existence d’un « Gehinom », d’un enfer. Dans les deux cas, cela peut être nocif. Le premier modèle est dangereux parce qu’il pousse l’éducateur à dépasser toujours plus les limites s’il se rend compte que cela n’est pas efficace sur l’enfant. De la même manière que l’on a tendance à augmenter les gifles ou leur intensité sitôt que l’on s’aperçoit que cela n’a plus l’effet escompté. Au final, on risque de traumatiser l’enfant qui pourrait être inhibé au quotidien par cette peur du « onech ». Le deuxième cas n’est pas non plus recommandable parce que cette notion est fondamentale pour la transmission des valeurs de la Torah et pour la vie de l’enfant. Mais alors comment faire pour que la sensibilisation de l’enfant à l’existence d’un « onech » le retienne de fauter sans l’enfermer dans une peur paralysante ?

Mieux vaut la prudence que la crainteLa clé de la réponse se trouve dans notre capacité de transformer cette crainte du châtiment en prudence. La peur emmène souvent au déni et donc à l’acte justement redouté. La prudence au contraire nous en éloigne. Il est d’ailleurs intéressant de constater que le chapitre du « Messilat Necharim » consacré à la « irat Chamaim », la crainte du ciel, s’appelle « zérizout », prudence. La situation est très bien représentée par le cas de la sécurité routière. En tant qu’adultes, nous ne pouvons pas dire que nous avons réellement « peur » des voitures. Et pourtant, il ne nous arrive pas de courir brusquement sur la route. Il s’agit bien là de prudence. Le stress engendré par la peur

ne peut pas être vécu au quotidien de manière continue. Personne ne peut endurer de telles émotions. Par contre, la prudence nous aide à agir convenablement et nous calme par la même occasion. Ce sentiment peut être ressenti de manière continue sans causer de dommage à l’individu, contrairement à la peur.

A ce propos, on raconte que lorsque le Rav Yaakovsohn était enfant, Rav Elihaou Lopian avait voulu lui faire un reproche parce qu’il avait l’habitude de cueillir des feuilles des arbres et de les mettre dans la bouche. Il le mit donc en garde sur le fait que si par hasard il y avait un ver dans l’une de ces feuilles, il transgressait quatre interdictions. En disant, cela, le Rav Eliahou Lopian lui-même trembla de crainte. Une autre anecdote raconte qu’un Ga dol demanda un jour à Rav Yaakovsohn de se rendre immédiatement

chez lui pour une affaire importante. A son arrivée, il lui expliqua qu’il avait tenu certains propos à une personne et qu’il redoutait que si celle-ci les avait mal compris, cela risquait de provoquer un « hilloul Hachem », une

profanation du Nom Divin. Le Gadol comptait donc sur le Rav Yaakovsohn pour vérifier si tel était le cas. Dans l’attente d’une réponse, celui-ci tremblait tellement de son éventuelle méprise et des conséquences que cela pourrait avoir que sa conscience ne lui laissait pas une minute de répit. Sa crainte du Ciel était si grande que tant que le doute subsistait la situation était insoutenable pour lui. Après vérification auprès de la personne en question, au moment même et peu importait qu’il s’agisse du milieu de la nuit, Rav Yaakovsohn put rassurer le Gadol.Au travers de ces deux histoires, nous pouvons entrevoir ce qu’est la véritable « Irat Chamaim ». Mais nous comprenons également qu’un tel sentiment ne peut être vécu de manière continue, aussi grande que soit la personne. Ce que l’on peut supporter au quotidien, c’est de vivre dans la prudence de ne pas commettre d’actes répréhensibles et ressentir parfois de la crainte suite à un événement précis, mais de manière occasionnelle. Rav Haim Vital explique que celui qui est animé par la crainte du ciel doit être au contraire plus serein que celui qui ne l’est pas. En effet, tout être grandit avec certaines peurs. Pour celui qui craint D., la façon de les apprivoiser est de les aiguiller vers la « Irat Chamaim » afin d’être confiant et à la fois prudent. Celui qui n’a pas cette possibilité, ressent aussi certaines peurs mais qui demeureront telles quelles, sous la forme d’angoisse du terrorisme par exemple ou d’autres menaces potentielles, comme des accidents domestiques ou de la route....

Une expérience se sert de messages subliminauxPour en revenir à notre comparaison avec la sécurité routière, une étude a été faite aux Etats-Unis dans le but de réagir à un nombre croissant d’accidents de la route. Les auteurs de cette expérience ont décidé de dissimuler des messages subliminaux à l’intérieur de spots publicitaires et qui comprenaient des images choquantes d’accidents de la route. Comme tout message subliminal, ceux-ci étaient diffusés à une telle vitesse que

La peur de la fautel'inculquer à nos enfantssans les angoisser

« Rav Haim Vital explique que celui qui est animé par la crainte du ciel doit être au contraire plus serein

que celui qui ne l’est pas »

« Si l’on se sert de ce concept envers l’enfant

pour une faute qu’il commet habituellement ou qu’il pourrait éventuellement commettre à ses yeux et selon ses possibilités, on

provoque la peur panique et inhibitrice que nous avons

décrite plus haut. »

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n°7 - face à face 5 5 N° 6 - face à face

l’œil des téléspectateurs ne pouvait pas les apercevoir mais leur cerveau en revanche les percevait. Ces messages en effet agissent sur l’inconscient de l’individu sans même qu’il n’en ait la connaissance. Le résultat a été très concluant les premières semaines qui ont suivi l’utilisation de ces messages subliminaux. Les accidents ont chuté radicalement dans les endroits concernés. Mais on a remarqué qu’après un certains temps, les accidents ont non seulement augmenté à nouveau mais en plus ils ont dépassé les chiffres initiaux. Que s’est-il passé ? Il est vrai que les messages diffusés ont eu un impact sur l’inconscient des individus et leur ont insufflé une peur terrible de l’accident. Au début, cette peur les a choqués et amenés à conduire prudemment. Mais plus la population était soumise à ces messages, plus la peur augmentait au point de devenir intenable et de provoquer le déni. En effet, ces résultats confirment ce que nous avons expliqué, à savoir, le fait que si la peur devient insupportable, elle provoque l’effet opposé, puisque l’inconscient n’est pas capable d’accepter une telle surcharge émotionnelle. Au lieu de devenir plus prudent, l’individu fait abstraction de cette source d’angoisse.C’est le même procédé qui agit sur nos enfants. Si on veut l’empêcher de commettre une faute en lui parlant sans cesse du risque de châtiment, on provoque chez lui le déni qui l’empêchera de faire des efforts. Prenons le cas d’un enfant turbulent à l’école. Si nous décidons de lui faire des remontrances à la maison pour que le lendemain il ne recommence pas, nous parlons en fait à son intellect, dans un moment où il est calme. Or, à l’école, lorsqu’il s’énerve et frappe ses camarades, ce n’est pas son intellect qui agit mais bel et bien ses pulsions. Même s’il est rempli de bonnes volontés et qu’il a compris le sermon de ses parents, malgré lui, il reproduira le même comportement le lendemain à l’école. De la même manière, les menaces sont également inutiles. En effet, pour qu’elles soient efficaces il faudrait qu’elles soient si traumatisantes que l’enfant ne cesserait d’y penser jusqu’au lendemain. De deux choses l’une, soit c’est le cas et alors elles sont terriblement nocives à l’enfant qui ne vivra plus que dans l’angoisse, ou alors elles ne sont pas assez fortes pour agir encore dans le futur.

Mais alors, comment fait–on pour que la « irat chamaim » soit bénéfique et empêche l’enfant de commettre une « avéra », une faute ?Chez un adulte, avant de se laisser aller à une crise de colère ou à une autre « avéra », il existe une sorte de soupape de sécurité qui dure une fraction de seconde pendant laquelle l’homme a le libre arbitre et peut faire valoir

son intellect, avant de se laisser aller à ses pulsions. Chez les enfants ce frein n’existe pas. C’est donc à nous de le créer chez eux à l’aide de la « Irat Aonech » qui va les aider à faire appel à leur intellect. Mais pour cela, il est important de comprendre ce qu’est la « Irat Aonech » et comment l’utiliser. Si l’on se sert de ce concept envers l’enfant pour une faute qu’il commet habituellement ou qu’il pourrait éventuellement commettre à ses yeux et selon ses possibilités, on provoque la peur panique et inhibitrice que nous avons décrite plus haut. L’enfant se sentira au quotidien menacé par l’existence d’un « Guehinom ». Ne pas en parler n’est pas non plus la solution. Il faut donc aborder le sujet avec l’enfant mais concernant des fautes qui sont tellement éloignées de lui qu’il n’y a même aucune chance matérielle que cela se produise un jour. On doit prendre le cas le plus extrême possible afin que l’enfant ne se sente pas directement concerné. Par contre, nos propos auront tout de même une certaine l’influence sur l’enfant, indirectement, par associations d’idées. En effet, reprenons notre exemple de la circulation routière. Lorsque nous nous rendons tous les jours en voiture au travail ou à la maison, nous ne réfléchissons pas à chaque carrefour pour savoir de quelle côté tourner. Nous agissons par automatismes parce que notre cerveau connaît et reconnaît le chemin. Dans le cas des messages subliminaux, les personnes au volant faisaient constamment

des associations d’idées avec ce que leur inconscient avait perçu et cela devenait tellement insupportable qu’ils ont fini par le nier. De la même manière, si nous expliquons à notre enfant ce qu’est le châtiment, pour des actes graves, il comprendra, sans pourtant avoir peur au quotidien. Cependant, au moment de commettre une « avéra », une association d’idées se fera dans son inconscient. Il s’agit-là du frein que nous recherchons. L’anecdote suivante illustre parfaitement cette idée. Un jour, le rebbe en charge cette fois-ci de la surveillance de la recréation ne

s’était pas rendu compte qu’un chauffeur de camion de livraison était en train de raconter aux enfants que le porc était très bon et qu’ils ne savaient pas ce qu’ils manquaient. Après la pause, les enfants sont venus raconter les propos de cet homme à leur rebbe. Celui-ci désemparé demanda conseil au Rav Yaakovsohn pour savoir comment réagir. Le Rav lui répondit qu’il s’agit là justement de l’opportunité d’introduire l’idée de l’existence d’un Gehinom et d’informer les enfants du danger que cela représente. Il conseilla donc au rebbe de retourner dans la classe et de demander aux enfants de raconter à nouveau l’histoire. Au moment où ils parleraient du cochon, il fallait tout d’abord banaliser les dires du chauffeur en montrant aux enfants que c’est tellement grave que cet homme n’avait pu que plaisanter en disant cela et qu’il ne pouvait pas être sérieux. Ensuite, il fallait proposer aux enfants de réciter des téhilims pour le pardon de cet homme ne serait-ce que parce qu’il a osé parler comme cela. Par une telle réaction, on montre en même temps aux enfants la gravité d’un tel acte mais sans inclure directement dans le châtiment cet homme qu’ils ont connu. Ainsi, l’éducation aux notions de fautes et de punitions se fait inconsciemment, de manière supportable pour les enfants, mais constituera également pour eux, au moment où ils en auront besoin, un frein à leur tentation de commettre une avéra.

Mais au sein de notre société, une autre question se pose. Comment faire dans le cas où l’entourage de l’enfant commet des fautes que l’on a définies comme graves ?Qu’il s’agisse de grands parents ou d’amis, l’enfant ne doit pas déduire que, les concernant, le châtiment s’appliquera. C’est une pensée insupportable pour lui. Il faut donc tout d’abord lui expliquer que si cette personne se comporte ainsi c’est parce qu’elle n’a pas eu la chance de connaître la Torah. Mais par ailleurs, il est également important de relever toutes les bonnes actions de cette personne qui pourraient paraître comme des « mitsvot » et les présenter à l’enfant en tant que telles, même s’il ne s’agit pas vraiment d’actes faits « lechem chamaim ». De manière générale, notre réflexion tout au long de cet article concerne une limite d’âge minimale que les parents sauront trouver. Il est évident que pour des enfants trop petits, il ne faut même pas aborder le sujet.

Sophie-Rahel Gherabli

« Si nous décidons de lui faire des remontrances à la maison pour que le

lendemain il ne recommence pas, nous parlons en fait à son intellect, dans un

moment où il est calme. Or, à l’école, lorsqu’il s’énerve

et frappe ses camarades, ce n’est pas son intellect

qui agit mais bel et bien ses pulsions »

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Posez-nous vos questions [email protected]

L’assistant du Rav Yaakovsohn, Raphael Gottfarstein, recueillera pour vous ses

réponses

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le

Un constat s'est imposé ces dernières années : le nombre de divorces, affectant tous les milieux socioculturels et cultuels est en augmentation, voire en pleine explosion. Les plus jeunes ne sont pas épargnés, bien au contraire. Le niveau de religion ne constitue pas non plus un critère. Quant à la durée de vie commune, elle peut varier de quelques semaines à la célébration des noces d'or. Face à un tel phénomène, on ne peut s’empêcher de réfléchir, de vouloir réagir. Le divorce est-il une fatalité ?

Un facteur de changement non négligeable réside dans une certaine banalisation des

procédures juridiques et rabbiniques qui ont été récemment largement facilitées. L’acceptation du divorce par les personnes concernées et par l’entourage est également

entrée dans les mentalités et les mœurs. Nous pouvons donc dire qu’il est aujourd’hui plus « facile » de divorcer qu'autrefois. De plus, comme nous l'avons déjà souligné lors d’un précédent article, une donnée fondamentale doit être prise en compte dans les facteurs d’augmentation des divorces. La culture de l'effort, de manière si présente dans les

générations qui nous précèdent, a tendance à s’estomper largement au profit de celle du confort et de la facilité. Les publicités le clament haut et fort par les slogans que nous pouvons lire autour de nous. « Fêtes-vous plaisir, offrez-vous, facilitez-vous la vie ».

Ces quelques mots sont le reflet des idées largement véhiculées dans notre société. Le couple, microcosme et mini-société par excellence, n’échappe pas aux conséquences ni à l’influence de ce glissement des priorités. Force est de constater que notre résistance aux difficultés et aux efforts est bien plus limitée que celle de nos ancêtres. Les valeurs véhiculées par la Torah, qui recommande un travail continu sur soi, une prise en main active de notre part et une responsabilité assumée envers autrui, que ce soit son conjoint, un ami ou un simple citoyen, sont pour nous beaucoup plus difficiles à respecter. En matière de divorce et de couple en général, il est très difficile de généraliser les constats ou les éventuelles solutions. Il est évident que certains problèmes graves comme par exemple un état de santé mentale ou physique problématique de l’un des deux conjoints, la perte d'un enfant, de trop grands écarts dans la pratique religieuse de l’un et de l’autre, peuvent poser des barrières telles à la possibilité d’une vie commune que la séparation doit être parfois envisagée. Pourtant, la grande majorité des divorces ne se fait pas pour de telles raisons.

« La culture de l’effort, de manière si présente dans les générations qui nous précèdent, a tendance à s’estomper largement au profit de

celle du confort et de la facilité »

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"Allez viens, on divorce !"

Page 7: Magazine FACE A FACE n° 7

Dans un cadre magnifique, le restaurant Halavi Bleeker vous accueille pour un instant de détente et de gastronomie.

Petits déjeuners, repas d’affaire, occasions ou dîners, vous vous apercevrez rapidement qu’en plein centre de Jérusalem, sur le

boulevard Herzl, on peut trouver un havre de paix.

Accueil chaleureux, service irréprochable….

Vous aurez l’embarras du choix : les quiches, les pâtes, les salades se déclinent à tous les tons et à toutes les saveurs. Pour accompagner : un jus d’orange fraîchement pressé.

Les desserts nous présentent leur symphonie. Sur place ou à emporter dans de jolis coffrets, on y découvre même de nouvelles idées cadeau, à offrir ou à s’offrir,…

Restaurant Halavi - Rabanout Yerouchalaim102, Sderot Herzl - Beit Hakerem Jerusalem - 02 561 8844

C'est une question de goût

Page 8: Magazine FACE A FACE n° 7

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Allez viens, on divorce !Le divorce ne résout pas les problèmesLe Rav Sim’ha Cohen, formateur et conseiller conjugal à l'institut Yanar à Jérusalem, explique que les problèmes qui n'ont pas été réglés dans un premier mariage ressurgissent souvent lors du second et confrontent le ou la partenaire à un travail qu’il n’a pas réussi à accomplir la première fois. Si le divorce apparaît trop facilement comme une solution à une vie quotidienne difficile et animée de disputes et de rancœur, on aura tendance à choisir une telle alternative. Pourquoi réparer si l’on peut jeter et recommencer à neuf ? L'herbe a toujours l'air plus verte ailleurs. Le problème fondamental est que les couples attendent souvent le point de non retour avant de demander de l’aide. Dans un couple, la situation s’envenime très rapidement. Il est alors beaucoup plus difficile de rattraper les années d’erreurs et de tort commis. Mais même dans ces cas-là, il est souvent possible de garder espoir. Lorsqu’ils sont pris à parti et qu’ils constatent que les attentes déçues et les disputes ont entaché l’amour et la confiance mutuels, les couples ne voient parfois plus le bout du tunnel et pensent à tort qu’il n’y a plus rien à faire. Il est important de prendre conscience que même les sentiments sont le fruit d’efforts répétés, de gentillesses, de paroles agréables, de concessions…

L’environnement, un facteur de risquesDe manière générale, le rapport entre les différents types de stress vécus par l’un ou les deux conjoints est inversement proportionnel à la satisfaction éprouvée dans le couple. Les difficultés financières peuvent représenter un paramètre fondamental de stress pour le couple, surtout à des moments particulièrement sensibles comme lors d’un changement de situation, de la perte d’un travail… Plus la gestion du stress est optimisée au niveau individuel d'abord puis conjointement, moins les tensions se ressentent au sein du couple.La vie que nous connaissons à notre époque particulièrement stressante a donc engendré un nouveau défi pour l’harmonie du couple. L’intervention des membres des familles respectives complique aussi souvent la donne. Il est important d'imposer un certain degré d’intimité des conjoints à laquelle même la famille proche ne doit pas avoir accès.En outre, il est intéressant de relever que le couple est considéré, en particulier par les spécialistes de l’institut Yanar, comme une entité en soi, avec son équilibre, sa logique propre. Tout bouleversement ou changement même infime intervenant au sein de ce microcosme exige un remaniement des liens en vue de retrouver cet équilibre ou d’en créer un nouveau. Le travail est quotidien et se poursuit durant toute la durée du mariage. Il est vrai que certaines bases peuvent être acquises et ne plus demander d’efforts fondamentaux de mise au point entre les conjoints. Toutefois, il serait erroné de penser qu’après certaines années de vie communes, le quotidien se déroule sans que nous ayons besoin d’une participation active en faveur d’une compréhension et d’une complicité croissante. Nous entendons souvent parler de la « crise de la quarantaine ou de la cinquantaine », sujet que nous aborderons plus en détail dans l’un de nos prochains articles. Durant cette phase de transition, le couple doit souvent opérer un remaniement des liens. Les enfants grandissent, quittent la maison. Les parents doivent faire face à cette séparation et réapprendre à vivre à deux sur de nouvelles bases. Ceci est un exemple parmi tant d’autres. La clé se trouve dans l'appréhension du couple en tant que donnée dynamique et non statique. Les conjoints

doivent être constamment capables de se remettre en question, d’évoluer, d'accepter l'autre sans cesse malgré les changements de sa personnalité, tout en faisant face aux bouleversements familiaux internes ou externes. La tâche n’est pas aisée. Cependant, la prise de conscience de cette réalité nous aide à ne pas baisser les bras lorsque nous traversons des moments de crise, car nous comprenons qu’au

lieu de laisser les événements nous submerger et déstabiliser le couple, nous redoublerons d’efforts pour les affronter jusqu’à rétablir l’harmonie préexistante ou même souvent atteindre un degré supérieur de solidité dans le couple. Pour cela, la plupart des couples peuvent avoir besoin d’aide. Une prise en charge ou des conseils ne doivent pas forcement intervenir

lorsque la situation est intenable mais peuvent aider des couples à mieux gérer leur quotidien même si les problèmes sont minimes. Il est important de relever à ce niveau que les spécialistes constatent souvent une faille dans la préparation des jeunes gens au mariage. Après la cérémonie, ils se retrouvent souvent désemparés devant la réalité d’une situation qu’ils n’avaient pas imaginée. Ne serait-ce que pour cette raison, de nombreux couples auraient besoin d’être aidés. Heureusement, cette prise de conscience commence à s’étendre et nous notons une certaine augmentation du nombre de couples qui prennent conseil auprès de spécialistes.

S-R-G,en collaboration avec

notre conseiller conjugal, M. Yonathan Gherabli

« La clé se trouve dans l’appréhension du couple en tant que donnée dynamique et

non statique »

Spécialiste en conseil conjugalet thérapie de couple

Diplômé de l’Institut Yanar de JérusalemEt de l’université de Strasbourg en psychologie

1ère consultation gratuite

Sur rendez-vous au 0546-421282

Consultation en clinique

Yonathan Gherabli

Page 9: Magazine FACE A FACE n° 7

les Implants dentairesce n'est pas si compliqué

Dr Ariel Cohendiplômé de la faculté dentaire de Paris VII

6, rue HaMaalotJérusalem

Tél: 02.623 27 12Port: 052-240 69 91

email: [email protected]

Techniques d’implantation sans douleurs et avec trés peu d’effets secondaires

Réhabilitation totale de la bouche en 4 à 6 séances (en général, pour les touristes 2 voyages suffisent, espacés de 3 à 5 mois)

Mise en fonction immédiate des implants si nécessaire

Plus de 17 ans d’expérience en implantologie et plus de 10 ans dans les élévations de sinus avec 95% de réussite prouvée.

Dans notre série, « les implants ce n’est pas si compliqué », nous avons dans un premier temps expliqué comment les implants dentaires ont pris une place prépondérante dans la dentisterie moderne.

Nous avons aussi montré comment l’implant dentaire est devenu le traitement de choix pour remplacer une ou plusieurs dents manquantes.

Aujourd’hui, nous pouvons placer un implant en 15 minutes environ, avec des chances de réussite de plus de 97 % à long terme.

Pourtant, certains patients sont encore réticents quand ils entendent le mot « implant », car ils pensent à une opération lourde et pénible, alors qu’en fait la technique est très peu sujette à complications, si elle est réalisée avec dextérité et par une main expérimentée.

Un cas classique, qui se présente quotidiennement à notre cabinet et qui peut être résolu assez rapidement, est la perte des 4 incisives du bas suite à des problèmes de gencives.

Il y a 20 ans, on aurait dû tailler les dents saines de chaque côté pour faire un bridge céramo-métallique.

Aujourd’hui, en une heure de temps, on peut faire les 4 extractions, placer 2 implants et un bridge provisoire immédiat sur les implants. Ceci est possible, car à cet emplacement, l’os est assez solide en général, pour raccourcir les délais d’attente entre les différentes étapes.

Trois mois après, on peut réaliser le bridge définitif en 2 séances d’une demi-heure chacune.

Donc, en 2 heures de travail au fauteuil en tout, on peut retirer les dents trop mobiles ou trop sensibles au froid, et surtout on peut restituer au patient la capacité de mastiquer, et ce qui est le plus important à ses yeux...un nouveau sourire !

Aujourd’hui, en une heure de temps, on peut faire les 4 extractions, placer 2 implants et un bridge provisoire immédiat sur les implants. Ceci est possible, car à cet emplacement, l’os est assez solide en général, pour raccourcir les délais d’attente entre les différentes étapes.

Trois mois après, on peut réaliser le bridge définitif en 2 séances d’une demi-heure chacune.

Page 10: Magazine FACE A FACE n° 7

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Apprendre à son enfant à ne pas faire pipi sur lui et à oublier ses couches

n’est pas toujours chose aisée. Lorsqu’il s’agit de propreté la nuit c’est encore un autre challenge.Il faut quelquefois compter plusieurs mois avant d’arriver à un résultat satisfaisant. La patience des parents est mise à rude épreuve. Pour des raisons que l’on ignore encore, certains enfants ont plus de mal dans cet apprentissage. On parle alors d’énurésie nocturne. Les garçons sont beaucoup plus touchés que les filles. Bien qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’une maladie, c’est dans tous les cas une grande souffrance pour l’enfant qui s’accompagne d’une perte de l’estime

de soi et d’un sentiment de grande impuissance. 10 à 20 % des enfants de plus de 5 ans sont affectés et les causes sont multiples : il existe des familles d’énurétiques , si l’un des parents a eu du mal avec le «pipi au lit» il y a risque pour les enfants. Mais le facteur génétique n’est pas franchement clair. Les bouleversements dans la vie de l’enfant sont souvent accompagnés d’énurésie secondaire : l’enfant était propre et après un certain temps se remet à mouiller son lit. En collaboration avec le pédiatre, il faut toujours éliminer les causes physiologiques, neurologiques ou bactériennes qui peuvent influer sur le processus. Ensuite penser à demander de l’aide auprès de professionnels de l’éducation : psychologue, conseiller en éducation. Il existe des systèmes d’alarme qui peuvent faire leur preuve ainsi que des médicaments spécifiques mais ces méthodes sont peu fiables.

Que faire pour aider l’enfant ?D’abord - et ceci est valable pour de nombreux problèmes d’éducation- remettre le problème dans sa juste proportion : Au delà de la gêne et du travail supplémentaire qui incombe aux parents la situation n’est pas dramatique et il est nécessaire de réagir avec l’enfant sans brimades, moqueries et autres punitions humiliantes….Limiter le soir l’apport de boissons sucrées, soda, et cola et autres boissons qui renferment de la caféine.Les nouvelles couches introduites sur le marché doivent être réservées aux moments où l’enfant ne dort pas chez lui.Soyez positif avec l’enfant : dites-lui que vous savez qu’il ne fait pas exprès et félicitez-le chaque fois qu’il ne fait pas pipi au lit.N’oubliez pas d’équiper le lit d’une alèze et armez-vous de patience, Comme la dit le proverbe patience et longueur de temps font plus que force et que rage.

Annie DarmonPsychologue

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DOSSIER

Symbole de modernité et de confort, compagnon fidèle de nos enfants, le plastique nous a toujours aidés, souvent rassurés. Il est indissociable de notre quotidien et n’a jamais fait l’objet du moindre soupçon. Aujourd’hui, les scientifiques sont formels. Celui qui compose nos biberons, nos jouets ou encore nos emballages alimentaires ou même ménagers contient souvent des toxines extrêmement nuisibles pour notre organisme et celui de nos enfants. Dans le dédale de produits concernés, comment adopter les bonnes habitudes ? Face à Face mène l’enquête.

Le plastique,un danger pour notre santé

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Les coupables se nomment Bisphénol, Phtalates. Ils se cachent sournoisement dans les produits que

nous utilisons au quotidien et libèrent chaque jour un peu plus de leur toxicité qui vient trouver refuge dans notre organisme. En effet, le Bisphénol A, l’un des composants chimiques du plastique, lui confère sa résistance et son aspect transparent. Gage de qualité pour un consommateur jusqu’ici encore mal informé, cet aspect rigide et brillant que nous trouvons par exemple dans les biberons des plus grandes marques repose sur l’utilisation d’un matériau constitué de toxines classées par les scientifiques comme extrêmement dangereuses. Les biberons ne sont pas seuls montrés du doigt. Les verres pour enfants, les couverts en plastique, les gourdes contiennent souvent des traces de Bisphénol. Des études récentes en ont même décelé dans les canettes de boisson et le revêtement intérieur de la plupart des boîtes de conserves. Les Phtalates existent sous différentes formes. Certains plastiques contiennent parfois un cocktail de plusieurs types de phtalates, ce qui accroit grandement leur degré de toxicité pour l’organisme. Ces substances rendent le plastique souple et malléable. Elles se trouvent donc dans les jouets, les emballages alimentaires, les bottes en plastique, les survêtements de pluie…. Les plats préparés, vendus dans les supermarchés et emballés dans du plastique sont ceux qui ont révélé la plus grande concentration de ces produits chimiques. Les tests effectués s’appliquent bien évidemment au contenu des boîtes et non uniquement au contenant. Il a donc été prouvé que les substances toxiques contenues dans les plastiques migrent vers les aliments, et ce même s’ils n’ont pas été soumis à une source de chaleur. Cependant, la chaleur accentue ce phénomène de migration. Et pourtant, il est inscrit sur ces plats de les réchauffer tels quels au four à micro-onde ! En ce qui concerne les betteraves précuites par exemple, certains fabricants ont même avoué avoir cuit le légume directement dans le sachet plastique d’emballage.

Quels sont les risques ?Ces dernières années, les études sur le sujet se sont multipliées. Les résultats sont sans équivoque. Les effets de ces substances chimiques sur notre santé sont en augmentation. Ils touchent principalement le domaine de la fécondité. Le Bisphénol a été reconnu comme un perturbateur endocrinien accusé d’augmenter les risques de stérilité et de favoriser le cancer du sein ou de la prostate. Le professeur Charles Sultan, chef

du service d’endocrinologie pédiatrique au centre hospitalier de Montpellier, nous explique que les pédiatres se voient de plus en plus confrontés à des malformations génitales chez le garçon ou, par exemple, à des développements mammaires précoces, chez la fille. Pour lui, comme pour bon nombre de ses collègues, cela ne fait aucun doute. L’environnement est la principale cause de ces dysfonctionnements et, entre autres, les effets de la pollution et des nombreux plastiques que nous côtoyons. Mais cela ne s’arrête pas là. Les médecins considèrent les femmes enceintes comme les plus menacées. En effet, une contamination aux toxiques contenus dans le plastique pendant la période de gestation du fœtus peut avoir de lourdes conséquences sur la vie de l’enfant et même du futur adulte. Des études ont montré des séquelles sur un animal, dues à une exposition au Bisphénol et aux Phtalates de l’un de ses géniteurs, trois générations auparavant.

D’autres parts, de plus en plus de médecins établissent une corrélation directe entre l’exposition aux toxiques du plastique et l’explosion des grandes maladies de notre siècle comme le diabète, les cancers et les affections cardio-vasculaires.

Comment se passe la contamination ?Il faut tout d’abord savoir que l’on estime à plus de 90 % de la population, les individus hébergeant au sein de leur organisme une ou plusieurs toxines contenues dans le plastique. Aux vues des résultats des tests effectués sur un échantillon-type, et ayant révélé une contamination sur tous les membres de cet échantillon, la certitude à double tranchant que notre organisme élimine chaque jour, nous montre d’une part que ces substances sont quotidiennement évacuées par le corps mais signifie surtout d’autre part que nous y sommes régulièrement exposés. La contamination la plus significative se fait par la consommation d’aliments ayant

été en contact avec du plastique contenant du Bisphénol ou des Phtalates. Les petits enfants qui portent les jouets en bouche peuvent également subir une exposition par cette voie là. Enfin, l’absorbation par voie cutanée n’est pas négligeable non plus. Comme nous l’avons déjà mentionné, la toxicité du plastique migre dans l’aliment tout le temps qu’il se trouve à son contact et même sans être soumis à une source de chaleur. L’argument que nous ne réchauffons pas les emballages ou les biberons au micro-onde ne suffit donc pas.

Comment réagissent les politiques et les principaux fabriquant de plastique ?La question que nous nous posons tous, aux vues de l’opinion partagée par la plupart des médecins et des résultats scientifiques probants de la nocivité de telles substances hautement toxiques, est de savoir pourquoi se retrouvent-elles encore dans nos supermarchés, ou pis encore, dans nos biberons ? La réponse n’est pas si simple. Il existe bel et bien des normes européennes interdisant l’abus de ces composants. Cependant, le cœur du problème se situe autour de ce terme d’ « abus ». Selon les scientifiques, les doses fixées par le comité européen sont basées sur des études anciennes et ne tiennent pas compte de nombreuses recherches récentes et révolutionnaires dans ce domaine. De plus, la quantité tolérée de ces substances, reconnues officiellement comme extrêmement toxiques, se réfère à

l’utilisation d’un produit à la fois, mais ne tient pas compte d’une exposition répétée au quotidien à une multitude de ces produits et qui multiplie considérablement les effets toxiques. Pourtant, lentement, le doute commence à s’installer. La conviction de l’inoffensivité du plastique ou du moins la médiatisation de cette apparente conviction se fait un peu plus timide. La première mesure de prévention s’est appliquée aux biberons. La France, en effet, sur les traces du Canada avant elle, a interdit depuis 2010, la commercialisation de biberons en polycarbonate contenant du Bisphénol, depuis que l’Assemblée Nationale s’est ralliée à cette mesure proposée par Yvon Collin en mars 2010. Cette même interdiction est entrée en vigueur dans l’Union européenne au 1er mars 2011. A compter du 1er juin prochain, les biberons contenant du Bisphénol ne pourront plus être vendus dans les 27 pays européens. En Israël, aucune mesure n’a encore été prise au niveau gouvernemental.

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«Il a donc été prouvé que les substances

toxiques contenues dans les plastiques migrent vers les aliments, et ce

même s’ils n’ont pas été soumis à une source de

chaleur»

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Cependant, de plus en plus de biberons de toutes marques portent la mention « BPA free », ce qui signifie qu’ils ne contiennent pas de Bisphénol.Il est important de constater que même si ces démarches représentent un tournant salvateur quant aux risques du plastique, elles n’en restent pas moins isolées et minimes par rapport à la quantité de produits, contenant du Bisphénol ou des Phtalates, autorisés et largement utilisés dans l’industrie alimentaire.Les industriels, refusant pour la plupart d’éliminer ces composants toxiques de

la fabrication de leurs produits, se cachent derrière une réglementation qui pour l’instant ne tient pas compte des dernières études scientifiques qui ont sonné l’alarme. Ils s’en tiennent à respecter les « doses tolérées » officiellement. Evidemment, les raisons principales à cette hypocrisie sont encore et toujours l’intérêt financier. Ils ne sont pas prêts à assumer le coût d’un matériau de remplacement dans la totalité de leur production. En France pourtant, certaines grandes marques de jouets ou de produits pour enfants ont décidé d’emboîter le pas à la bureaucratie. Par exemple, l’industrie

«Le Bisphénol a été reconnu comme

un perturbateur endocrinien accusé

d'augmenter les risques de stérilité et de favoriser le cancer du sein ou la prostate.»

Le plastique, un danger pour notre santé

BPA - Le bisphénol AUtilisé essentiellement pour synthétiser les polymères, le bisphénol A est l'un des produits chimiques de notre quotidien qui fait le plus polémique : présent dans la vaisselle en plastique, par exemple, il est reconnu toxique pour la reproduction et le développement du fœtus (contamination par ingestion mais également par la peau et les voies respiratoires). La France et le Canada ont même décidé d'interdire son emploi dans la fabrication des biberons. Choisissez donc des produits en plastique dont l'emballage mentionne « sans BPA ».

Les phtalatesSi les phtalates sont associés aux matières plastiques (notamment le PVC), c'est pour les rendre plus souples et plus douces au toucher. Ils sont ainsi présents dans un grand nombre de produits de consommation courante, comme les emballages alimentaires ou les jouets. On les retrouve aussi dans les cosmétiques (utilisés comme agents fixateurs). Mais leurs effets néfastes sur la reproduction et le développement sont aujourd'hui prouvés, et ils pourraient être impliqués dans certains cas de cancer. Lisez donc bien les emballages afin de les éviter, surtout si vous êtes enceinte.

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Ne pas mettre de récipient en plastique dans un four à micro ondes

Ne pas envelopper les aliments de plastique (film étirable) pour les passer au micro ondes. Il vaut mieux couvrir les aliments avec une serviette en papier.

Ne pas congeler de l’'eau dans des bouteilles en plastique.

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Le plastique, un danger pour notre santédes jouets « Smoby » a pris l’initiative d’éliminer tous les Phtalates des jouets qu’elle produit et même de leurs emballages. La marque « Béaba », a enlevé toutes les traces de Bisphénol dans ses biberons, ses verres ou couverts pour enfants et même ses autocuiseurs. Les dirigeants de cette entreprise expliquent que le coût et la difficulté résident dans le remplacement des composants et surtout du polycarbonate. Ensuite, le coût de revient des biberons ou autres produits constitués d’un matériau de substitution ne varie pas vraiment. On remarque une légère différence pour les biberons sans bisphénol qui sont plus laiteux, plus opaques, moins transparents que les autres. Certains industriels invoquent cet inconvénient comme raison, dans « l’intérêt évident du consommateur », de conserver le bisphénol qui propose aux biberons une qualité et des atouts sans pareil. Mais les consommateurs devraient être libres de décider et à ce prix là, il semblerait que l’on préfère largement les inconvénients de qualité aux risques que l’on a découverts pour notre santé.Nous comprenons donc, à la lumière d’une situation politique et commerciale relativement floue et intéressée, que le consommateur doit seul se préoccuper de sa santé et se prendre en main pour éviter les risques, en attendant du moins, qu’une prise de décision viennent relayer cette prise de conscience.

Comment faire les bons choix ?En premier lieu, avant un achat concerné, il convient d’être attentif à une éventuelle indication. Parfois la composition du plastique ou la mention « sans BPA » figure sur le produit. De plus en plus de marques proposent des biberons faits à base de composants de substitution. En Israël, on trouve notamment les biberons « life » ou « tulipe » de forme allongée qui sont étiquetés sans Bisphénol.

Par ailleurs, les professionnels recommandent d’éviter au maximum la consommation de boissons en cannettes ou de boîtes de conserves. En effet, le revêtement blanchâtre plastifié qui se trouva à l’intérieur de la plupart des boîtes de conserves contient du Bisphénol. L’équipe de « Que choisir » en France a testé vingt et une boîtes de conserves. Au total, dix-huit contenaient du Bisphénol. Autant que faire se peut, il est conseillé de les remplacer par des bocaux en verre, un peu plus chers certes, mais

comme dit le proverbe « la santé n’a pas de prix. » Les femmes enceintes doivent être particulièrement vigilantes. Il convient également d’éviter les plats préparés conservés dans des emballages plastiques et surtout de les réchauffer au micro-onde.Quant aux bouteilles en plastique, il est difficile de s’y retrouver dès lors que très souvent la composition du plastique ne figure pas sur l’emballage. On connaissait les dangers qui pouvaient résulter de la consommation d’une eau provenant d’une bouteille en plastique ayant été exposée plusieurs heures au soleil ou à la chaleur d’une voiture par exemple. Récemment, un groupe de chercheurs de l’Université de Francfort a été plus loin en testant une vingtaine de bouteilles de différentes marques. Avant d’aborder les détails des résultats de

l’expérience, il est intéressant de souligner que suite à leurs recherches, ces scientifiques ne consomment plus que de l’eau conservée dans des bouteilles en verre. En effet, après une expérience, ils se sont rendu compte que le contenant dégageait sur des escargots élevés à l’intérieur de bouteilles en plastique un perturbateur endocrinien. C’est à dire que ces escargots avaient produit trois fois plus d’embryons que ceux qui avaient été élevés dans des bouteilles en verre. Force est de constater que si l’on se fie à ces résultats, il vaut mieux songer à installer chez soi un filtre à eau…Le progrès a de tous temps comporté sa part de conséquences négatives, une sorte de revers de la médaille. Aujourd’hui nous pouvons aisément affirmer qu’elles ont atteint leur apogée. On a tant cherché à nous faciliter la vie, -c’est du moins ce que les grands industriels prétendent- qu’au final ils en ont fait plutôt une survie. Plus que jamais, le citoyen, le consommateur, l’individu, doit adopter un regard averti sur son environnement. La pollution, la couche d’ozone et les nombreux problèmes qui ne cessent de se développer autour de nous montrent que l’égoïsme mondial a atteint un point de non retour. Nous sommes envahis de produits de plastique qui sont tous loin d'être recyclables et qui de surcroît empoisonnent notre quotidien et celui de nos enfants. Aujourd’hui, acheter sans regarder peut coûter très cher. Lire la composition n’est plus un luxe mais un devoir. Le temps de la confiance aveugle est révolu et ce n’est pas parce qu’un produit figure dans un rayon de supermarché qu’il est forcément inoffensif. Aujourd’hui même l’eau, symbole de vie et de régénérescence peut nous intoxiquer, dès lors qu’elle sert certains intérêts financiers…

Certains éléments de cet article sont tirés d’une enquête réalisée par l’équipe de « Pièces à Conviction ».

S-R-G

De plus en plus de médecins établissent

une corrélation directe entre l’exposition aux toxiques du plastique

et l’explosion des grandes maladies de notre siècle comme le diabète, les cancers et les affections cardio-

vasculaires

Pour savoir si un plastique est un polycarbonate (contenant des BPA), on peut regarder le sceau de recyclage. Les polycarbonates sont représentés par le chiffre 7 dans le petit triangle fléché, accompagné des lettres PC. Composé de plastiques recyclables. Le logo est généralement accompagné

d'un chiffre qui correspond à un type de plastique : Le chiffre 1 : PET (bouteille d'eau)Le chiffre 2 : PEHD (bouteille de détergent ou de shampoing) Le chiffre 3 : PVC (tuyau d'eau gris, gaine électrique) Le chiffre 4 : PELD (film d'emballage) Le chiffre 5 : Polypropylène (bouchons de boisson gazeuses) Le chiffre 6 : Polystyrène (tableau de bord, isolation) Le chiffre 7 : autres plastiques

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Les mécanismes auditifs et cognitifsL’ouïe est le sens qui requiert le plus de sophistication dans le traitement des données par le cerveau. Entre l’oreille et le cortex cérébral, se trouvent de nombreuses structures qui sont destinées à l’audition. La première est appelée «cochlée». C’est là que les vibrations liées à la pression de l’air (la réalité physique du son) sont transformées en impulsions nerveuses : le langage de notre cerveau. A travers l’ouïe, nous sommes sensibles à des fréquences de vibration qui vont jusqu’à 20 000 fois par seconde ! Ce sens fait la différence entre deux événements séparés par un millième de seconde. La vision ne perçoit jamais un événement à cette vitesse : dès que cela va plus vite qu’un vingt-cinquième de seconde, comme c’est le cas au cinéma, par exemple, (les films étant diffusés à 25 images par

seconde), on a l’impression que c’est continu… Avec l’audition, le cerveau semble ralentir l’information pour la traiter aux échelles de temps auxquelles est habituée notre

conscience. Au bout de deux ou trois étapes de traitement, il peut y avoir un mélange avec d’autres sens. En effet, certains centres nerveux réunissent par exemple la vision et l’audition. On pense que cette « intermodalité » est utilisée très couramment : le son qui provient des médias nous donne l’impression de sortir directement de la bouche des téléacteurs alors qu’il émane d’un haut-parleur. Il existe aussi quelques rares personnes chez qui une perception dans une modalité sensorielle en évoque une autre dans une modalité différente. On appelle ce phénomène «synesthésie». Un exemple célèbre est le cas du compositeur Olivier Messiaen qui «voyait» des couleurs en écoutant ou composant de la musique.Par ailleurs, la perception de la musique n’est pas un phénomène de perception purement auditif. Penser à une musique ou l’écouter, active nos aires cérébrales émotionnelles mais aussi le cortex moteur, y compris quand

nous restons immobiles : la musique n’agit jamais de manière isolée, mais solliciterait une douzaine de circuits différents. C’est pour cette raison qu’elle constitue d’ailleurs, une piste insuffisamment explorée en matière de psychothérapie : chanter pourrait aider les aphasiques à retrouver plus facilement la maîtrise du langage, le rythme pourrait servir de support à la rééducation de séquences de mouvements, et la sensibilité musicale est fréquemment un îlot émotionnel préservé chez les patients déments, donc une possibilité d’établir une certaine forme de communication.Les fonctions cérébrales qui entrent en jeu dans le domaine musical ne sont pas vraiment dissociables de celles que nous utilisons pour le langage. On a constaté, par exemple, que certaines fonctions cérébrales particulières comme la syntaxe, contribuent tant à la musicalité qu’au langage. Lorsque nous parlons, nous utilisons la syntaxe pour ordonner les mots au sein de la phrase : en français, nous mettons d’habitude le sujet avant le verbe, puis le complément d’objet. Lorsque nous avons affaire à la musique, la syntaxe semble faire la même chose, en disposant les sons à l’intérieur de phrases

La musiqueà l'écoute de notre être

La musique et le chant prennent une place prépondérante dans notre existence. Outils de relaxation, vecteurs de souvenirs,

déclencheurs d’émotions ou même instruments de persuasion marketing, il est indéniable qu’aucune

journée ne se passe pas sans que notre vie n’ait été envahie par de tels stimuli auditifs. Mais comment notre cerveau transforme-

t-il de simples vibrations de l’air en un monde si riche et si évocateur ? Est-ce qu’il peut y avoir des explications scientifiques de notre perception sonore

et musicale ? Que se passe-t-il dans notre cerveau ? De nombreux scientifiques se sont penchés sur ces questions complexes. Malgré

les controverses, ils nous proposent quelques pistes de solution.

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musicales. L’idée est que musique et langage partagent cette fonction, mais l’utilisent de manière différente. Une expérience réalisée par un groupe de chercheurs a consisté à faire jouer au cobaye de la musique avec des notes très simples, en récupérant en même temps une image du cerveau par TEP (tomographie par émission de positrons) qui permettait de voir quelles parties du cerveau fonctionnaient. On a constaté qu’il y avait des endroits bien localisés qui détectaient l’intensité musicale et qu’ils étaient liés à un élément du cerveau qui fonctionne aussi pour la parole. Il est également probable que pour mémoriser et utiliser efficacement les données musicales, les musiciens utilisent aussi en partie des compétences verbales.En outre, en ce qui concerne notre environnement auditif, on peut considérer qu’il y a un terrain commun entre les bruits d’ambiance et les bruits «musicaux». Tout est mélangé dans le cerveau, et fonctionne de manière très interconnectée. Il n’y aurait pas de parties spécifiques du cerveau dédiées respectivement aux deux choses. La différenciation se fait de façon plutôt personnelle. Ce qui pourrait être considéré comme un bruit d’ambiance par les uns pourrait appartenir à de la grande musique pour les autres. C’est d’ailleurs souvent la question que l’on se pose en entendant certaines musiques « métalliques »…D’après les recherches dans ce domaine, on pourrait supposer que l’hémisphère droit est spécialisé dans la reconnaissance des hauteurs et l’hémisphère gauche dans celui des rythmes. Selon les chercheurs, derrière cette « latéralisation » se cacherait un facteur important : la nécessité de choisir entre vitesse et précision du traitement des informations sonores provenant de notre entourage. Parfois, il est plus utile de sacrifier le détail d’un stimulus sonore pour une plus grande rapidité de perception, comme dans le cas d’une conversation. Pour la musique, au contraire, le cerveau peut opter pour une modalité de compréhension plus lente mais plus détaillée. Par conséquent, on pourrait supposer que la musique, comme le langage, est née et a évolué comme des éléments d’un système plus vaste de reconnaissance des sons ambiants.Quoi qu’il en soit, aujourd’hui nous ne sommes pas encore en mesure de localiser une région spécifique du cerveau consacrée à la musique. Les techniques d’imagerie cérébrales montrent plusieurs superpositions entre les régions activées par la musique et celles concernées par le langage. La neuropsychologie, en revanche, continue de trouver des cas cliniques montrant que la perte d’une aptitude n’implique pas des dommages dans l’autre, ce qui semble aller dans la direction d’une séparation des deux.

On a constaté, par exemple, que certaines fonctions cérébrales particulières comme

la syntaxe, contribuent tant à la musicalité

qu’au langage

Entre inné et acquisDe nombreuses expériences confirment que, comme dans le cas du langage, nous naissons universalistes, capables d’absorber, et de faire nôtre la musique dans laquelle nous immergent les premières années de notre vie. On a constaté, par exemple, que les enfants sont aussi capables de distinguer les intervalles consonants des intervalles dissonants, et qu’ils préfèrent les premiers aux seconds, comme les adultes. Ceci confirmerait la nature en partie biologique de la consonance.Si nous prenions en compte seulement les adultes, nous pourrions penser qu’il s’agit d’une caractéristique apprise. Mais cette perception est partagée par tous les petits enfants du monde. De plus, à partir de cinq mois, les bébés reconnaissent des mélodies, même lorsque celles-ci sont transposées dans une autre tonalité, c’est-à-dire lorsqu’elles sont jouées à partir d’une note de départ différente et sur une autre gamme, mais en respectant les intervalles. La mélodie sonne alors plus aiguë ou plus grave que son original. Comme les adultes, les enfants reconnaissent une mélodie dont on accélère ou l’on ralentit le rythme, en la jouant à un tempo plus rapide ou plus lent. Cela signifie que les enfants en bas âge sont capables d’apprendre (et de mémoriser !) une mélodie en ayant recours aux mêmes procédés que les adultes, c’est-à-dire en confrontant les notes et en identifiant les

intervalles, sans se laisser piéger par les changements de tonalité ou de chanteur. Par contre, comme nous le font remarquer Daniel Pressnitzer et Bennett Smith, chercheurs au laboratoire Perception et Cognition Musicales de l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique, les musiciens sont très bons pour organiser et séparer différents flux auditifs. Un chef d’orchestre est capable de se concentrer sur un instrument particulier

et le séparer du reste. Mais de la même manière, beaucoup de gens, quand ils écoutent plusieurs fois leur disque préféré au casque, arrivent aussi au bout d’un moment à décortiquer les différentes voix, même lorsqu’elles sont très complexes. Ces capacités reviennent

donc plutôt à une question de pratique.« Ceci est comparable à un entraînement musculaire : plus on s’entraîne, plus on arrive à faire des choses précises et appropriées. On a fait des expériences pour voir s’il y avait différentes stratégies de réponse entre non-musiciens et musiciens et souvent, on s’aperçoit que ce n’est même pas forcément une question de pratique d’instrument. On n’arrive généralement pas à distinguer les gens qui écoutent beaucoup de musique des musiciens qui jouent d’un instrument.Et encore, cela ne se limite pas aux personnes qui écoutent de la musique. Des personnes qui utilisent l’ouïe de manière régulière, par exemple un chasseur ou un artisan (lorsque le son que produit un objet est une indication de qualité), auraient les mêmes réponses. »

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La musique, à l'écoute de notre être

L’effet de la musique sur les émotionsDe nombreuses tentatives de recherches ont été effectuées sur la question mais les résultats demeurent mitigés. Les « cognitivistes » prétendent que la musique ne suscite pas chez l’individu les grandes émotions comme la joie, la peur, la tristesse ou la sérénité mais les suggère et nous permet de les identifier sans véritablement les ressentir. Ils s’opposent aux « é m o t i v i s t e s » pour qui la musique provoque véritablement des émotions. Si l’on se fie à nos impressions, la musique est un puissant vecteur d’émotions. Les scénaristes de films ou les directeurs de grandes surfaces en ont d’ailleurs fait leur cheval de bataille. On est beaucoup moins influencés « sans le son ». Mais ce débat apparemment théorique a de lourdes incidences sur le bien fondé notamment de la musicothérapie et les chercheurs s’évertuent à donner des bases scientifiques à leur constat. Il existe en effet des théories selon lesquelles l’émotion est un complément naturel de notre instinct de survie. L’être humain crée de manière continue des représentations du monde qu’il anticipe. Quand un événement survient dans le monde extérieur, qui n’est pas conforme à notre projection, cela déclenche une émotion : il s’agit en quelque sorte de faire intervenir des réactions rapides pour mieux réagir à l’imprévu. C’est un mécanisme complémentaire de ce que l’on appelle la réflexion intellectuelle. L’émotion est fondamentale : sans émotion on serait inadapté à la survie. Et dans la musique, il

se pourrait que le compositeur joue sur cette projection et son rapport avec nos souvenirs pour créer des émotions. D’ailleurs, on apprécie toujours mieux un morceau de musique après plusieurs écoutes.Désireux d’étudier les effets réels de la musique sur nos émotions, le chercheur

Mathieu Roy a mis au point une expérience basée sur l’observation des réflexes liés à l’émotion, en isolant toutes les variables autres que la musique. Pour vérifier l’incidence de la musique sur celles-ci, il se

penche sur un réflexe émotionnel univoque : le clignement des yeux. Ainsi, l’auteur de cette expérience explique que le sursaut est un mécanisme de défense inconscient et que l’une de ses composantes est le clignement des yeux. Il est bien établi que le clignement est un indicateur du degré d’anxiété de l’individu et du degré d’activité de ce mécanisme. Si différentes musiques peuvent provoquer du stress ou de la joie, cela devrait pouvoir s’observer sur le clignement des yeux. A la suite de l’expérience, ses hypothèses ont été confirmées et les clignements des sujets se sont avérés plus intenses à l’écoute de musique désagréable alors que la musique agréable avait tendance à inhiber le réflexe.Cette expérience comme de nombreuses autres confirmeraient donc plutôt la théorie des émotivistes.

Des émotions universellesThomas Fritz, chercheur allemand en neurosciences, prouve par ses expériences, rapportées par la revue « Science et vie », que les grandes émotions suscitées par la musique sont universellement ressenties par des individus d’occident habitués à reconnaître certains types de musique, certes, mais également par une population préservée de toute influence occidentale, au point de n’avoir jamais entendu une seule

note de la musique que nous connaissons. Les membres de la tribu auprès de laquelle le chercheur a réalisé ses tests ont dans une grande majorité été capables d’identifier successivement des extraits joyeux, des morceaux tristes ou effrayants, après avoir repéré ces mêmes émotions sur des photos

qu’on leur avait p r é a l a b l e m e n t soumises. Pourtant, la musique qu’ils avaient l’habitude d ’ e n t e n d r e n’avait rien à voir avec celle-ci, qui de surcroît émanait d’un enregistrement ; procédé qu’ils n’avaient jamais connu de leur vie. Les individus testés ont eu

tendance à classer les extraits au tempo rapides comme étant joyeux, et ceux au tempo plus lent comme étant tristes ou effrayants. Ils se sont également basés sur le mode de compositions, puisqu’ils classaient majoritairement les morceaux en majeur comme étant joyeux, ceux en mode indéterminé comme étant tristes et enfin les mélodies en mineur comme étant effrayantes. D’ailleurs, ces paramètres acoustiques ne sont pas propres à la musique uniquement. Ils serviraient également à déceler des émotions dans la voix de nos interlocuteurs. Lorsque quelqu’un est joyeux, il parle

D’après les recherches dans ce domaine, on pourrait

supposer que l’hémisphère droit est spécialisé dans la

reconnaissance des hauteurs et l’hémisphère gauche dans

celui des rythmes

De nombreuses expériences confirment que, comme dans

le cas du langage, nous naissons universalistes,

capables d’absorber, et de faire nôtre, la musique dans laquelle nous immergent les premières années de notre

vie

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en général sur un rythme assez rapide, avec de grandes variations de fréquences sonores et d’intensité. Si le ton est triste en revanche, la voix est plus monocorde, le rythme est ralenti avec des variations de fréquence et d’intensité plus faibles. Cependant, si les membres de la tribu sujette à l’expérience réalisée par le chercheur allemand ont su reconnaître les principales émotions, rien ne prouve qu’ils aient pu effectivement ressentir ces émotions. Ainsi, selon la plupart des ethno-musicologues, les émotions musicales relèvent avant tout du contexte culturel dans lequel elles s’expriment. On ne peut en aucun cas partir du principe que la musique occidentale serait ressentie émotionnellement par tous les hommes. Ici, la théorie cognitiviste viendrait compléter celle des émotivistes en prouvant que des émotions identifiées ne sont pas systématiquement ressenties. Cela dépendrait d’habitudes et d’un certain apprentissage environnemental et ethnique. Cela expliquerait à une plus petite échelle pourquoi la musique peut être vécue de manière à la fois si universelle et si personnelle.

Musique et maladieIl est possible de perdre la capacité d’apprécier la musique, suite à des pathologies qui sont liées à des traumatismes du cerveau. Quand des parties localisées du cerveau sont détruites, les conséquences peuvent être multiples. Daniel Pressnitzer nous fait part du cas troublant d’une femme, au Canada, qui était serveuse dans un bar. Après un grave accident, elle n’arrivait même pas à reconnaître Happy Birthday to You, alors qu’elle le chantait tous les soirs là sur son lieu de travail. Toutes ses autres fonctions intellectuelles étaient parfaitement normales, son «intelligence» (QI) était complètement intacte, mais elle ne pouvait plus regrouper une suite de sons en « musique ». Ce cas d’amusie est à rapprocher des cas d’aphasie où les patients gardent la possibilité de penser sans pouvoir communiquer par la parole. Comme pour le langage, il semble donc que certaines parties localisées de notre cerveau soient spécialisées dans le traitement musical. Le plus étonnant est que cette femme, même si elle avait perdu la capacité de reconnaître la musique, était capable de dire si c’était une musique triste ou gaie...Inversement, on peut acquérir la capacité d’apprécier la musique. Prenons le cas des gens sourds de naissance auxquels on redonne un semblant de sens de l’ouïe en implantant des électrodes. Ces implants s’avèrent très efficaces pour la parole, mais on peut imaginer que ce qu’ils entendent

avec ces implants ne doit pas être forcément agréable. Etonnamment, nombre d’entre eux disent qu’ils apprécient beaucoup la musique. On ne sait pas si cela vient du plaisir lié à la découverte d’une sensation auditive, mais la plupart affirment être très mélomanes, alors que ce qu’ils entendent doit être tout à fait différent de ce que nous entendons.Cela peut s’expliquer en partie par l’aspect rythmique de la musique. Un bon rythme, même avec un mauvais son, peut toujours être agréable. « C’est un peu comme quand

on écoute du Bach sur un transistor : on perd les subtilités de l’orchestration, mais le résultat peut quand même plaire », précise Bennett Smith.D’autre part, il existe des pathologies qui nous rendent très réceptifs à la musique. Dans l’un de ses livres, le neurologue Oliver Sacks fait un inventaire de différents cas d’affections mentales. Il décrit le cas de « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau », chez qui l’aspect visuel de sa perception était complètement confus. Parallèlement à cette maladie très handicapante (il prenait souvent ses pieds pour des chaussures, etc.), c’était un musicien exceptionnel. Il jouait et enseignait. Pour résoudre son problème, il associait des objets à des chansons pour les reconnaître. Pour des choses vraiment basiques comme se brosser les dents et s’habiller, lorsqu’il ne chantait plus la mélodie qu’il avait associée à chaque fonction, il n’arrivait plus à les exécuter.Plusieurs cas célèbres ont montré que la démence n’altérait pas les facultés musicales. En général, c’est plutôt le contraire… Si cette idée de l’artiste qui crée dans la souffrance peut se montrer quelque peu «cliché» et réductrice de l’ensemble des motivations de la création artistique, il existe tout de même de multiples exemples de talents hors normes où le déséquilibre psychologique joue un rôle important. Après avoir eu le côté gauche du cerveau endommagé, Maurice Ravel perdit la capacité d’identifier les notes et d’écrire la musique, mais il fut toujours capable d’accorder un instrument et de reconnaître

des mélodies… La mort de Tchaïkovski a publiquement été expliquée par le choléra, mais on soupçonne qu’il s’agisse d’un suicide suite à une profonde dépression. Peut-être que le cas le plus étonnant est celui du compositeur tchèque Smetana, qui, après avoir contracté la syphilis, finit ses jours en asile. Son centre nerveux a progressivement été détruit, et à la fin il ne lui restait ni ouïe, ni équilibre, ni mémoire ; il subissait également des hallucinations. Parallèlement à ces afflictions et juste avant sa mort, il a composé sa dernière pièce ; le magnifique String Quartet N° 2, directement influencé par sa maladie neurologique.Aujourd’hui, la musicothérapie fait l’objet de travaux scientifiques sérieux dans de nombreux centres hospitaliers. Elle est appliquée dans plusieurs hôpitaux, notamment les services hospitaliers de Paris et le CHU de Lille. Les domaines d’application et d’étude sont larges : pédiatrie, néonatalogie, cancérologie, pré-anesthésie, soins palliatifs…Il existe essentiellement deux «sortes» de musicothérapie :* La Musicothérapie Réceptive où le

sujet écoute une musique adaptée à ses problèmes psychologiques. Par des techniques de relaxation sous induction musicale, on parvient à améliorer les états d’angoisse, d’anxiété, de nervosité, d’insomnie, ou à traiter diverses maladies psychosomatiques.

* La Musicothérapie Active est plus axée sur la production sonore et le travail de la voix, afin de faciliter la communication avec des adultes ou des enfants en grande difficulté (psychotiques ou autistes par exemple).

Même si la musique possède une certaine universalité et fait appel aux mêmes fonctions auditives et cognitives, la part d’expérience personnelle demeure fondamentale. Dans les émotions qu’un individu ressent grâce à la musique, se cache tout un bagage de souvenirs, de vécu, de liens maternels peut-être et d’habitudes. Toute l’intériorité de l’être est mise à contribution. La musique et le chant occupent même une place fondamentale dans la Torah. Les chants de louange ou de supplications envers le Créateur accompagnent toutes nos prières. Il est d’ailleurs intéressant de relever qu’à l’époque du Temple, les sacrifices n’étaient pas acceptés s’ils n’étaient pas accompagnés du chant des Léviim. Il est indéniable que la musique est capable de bouleverser nos émotions. Vecteur exceptionnel, langage de l’âme, elle est dotée d’un pouvoir fascinant sur notre être. A nous d’en faire bon usage.

S-R-G

Plusieurs cas célèbres ont montré que la démence

n’altérait pas les facultés musicales. En général, c’est

plutôt le contraire…

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FAF : Parmi quelles structures principales l’entrepreneur peut-il choisir lors de l’ouverture d’une nouvelle société ?Y.G : Elles sont au nombre de trois : le "Ossek Patour", le "Ossek Mourche" et la "Hevra Baam". Les deux premières ont un point commun ; elles sont nominatives. C’est-à dire qu’elles impliquent directement la responsabilité de la personne ainsi que ses biens privés. La société et son entrepreneur ne constituent pas juridiquement deux entités distinctes mais sont confondus. Il existe cependant une différence fondamentale entre ces deux types de sociétés : avec un ossek patour, l’entrepreneur est « patour » du maam c’est-à-dire qu’il ne facture pas de TVA à ses clients ni ne la reçoit en retour. On dit que ce type de société est exempt de maam. Au contraire, dans le cadre d’un ossek mourche , on doit facturer aux clients la TVA, (qui s’élève à 16 % en ce moment en Israël) et faire parvenir régulièrement un bilan des charges et des recettes de l’entreprise à l’organisme responsable du maam, afin notamment de récupérer la TVA que l’on a payée automatiquement lors des dépenses de l’entreprise. Il est intéressant de relever qu’en Israël le taux de TVA est unique et ne varie pas comme en France ou ailleurs d’un type de produits à l’autre.

J’ai entendu dire qu’il n’existait pas en Israël de TVA sur les fruits et légumes ?Effectivement et heureusement, la TVA n’est pas prélevée sur les fruits et légumes. Dans le courant de l’année dernière, il a été question d’instaurer une TVA sur les fruits et légumes mais l’augmentation considérable

des prix que cela aurait engendrée a suscité de violentes manifestations qui ont eu raison pour le moment de cette volonté politique.

Qu’en est–il de la Hevra Baam ?Le troisième type de structure, la Hevra Baam diffère des deux autres quand à la responsabilité impliquée dans la société. En effet, il s’agit de l’équivalent français de la SARL qui est une société à responsabilité limitée. Comme son nom l’indique, elle protège l’entrepreneur qui représente juridiquement une entité distincte de l’entreprise et n’engage donc ni sa personne ni ses biens. Il s’agit de la différence majeure qui réside avec les deux autres schémas. Au niveau de la sécurité, elle offre donc des avantages qui lui sont propres. Dans le cas de faillite par exemple, les créanciers seront remboursés avec les biens officiellement déclarés de la société et en aucun cas par la saisie des biens personnels de l’individu, contrairement aux deux autres types de structures.

Pouvez-vous nous donner les inconvénients et les avantages de chacune de ces structures ?Le choix d’ouvrir une entreprise de régime « patour » ou « mourche » dépend en grande partie du chiffre d’affaire annuel. Si celui-ci dépasse 74,972 shekels, on ne peut plus garder une structure d’ossek patour. Par contre la réciproque est envisageable puisque l’on peut ouvrir un ossek mourche, même avec un chiffre d’affaires inférieur à ce montant. Il est important de relever que les professions libérales ne peuvent pas exercer dans le cadre d’un ossek patour. Ils doivent obligatoirement ouvrir soit un ossek mourche

soit une Hevra. Comme nous l’avons expliqué, l’avantage majeur de cette option est la protection juridique. Contrairement aux autres, ce choix n’implique pas le montant du chiffre d’affaire.

Mais alors, on a tout intérêt à ouvrir une Hevra plutôt qu’un autre type d’entreprise ?Au niveau de la protection juridique oui, mais ce n’est pas le seul paramètre qui entre en ligne de compte. Un aspect important est à mentionner. Dans le cadre d’une Hevra, la comptabilité est plus complexe donc plus coûteuse que pour les autres modèles. Un bilan rigoureux et précis est nécessaire durant toute l’année ainsi que la présence d’un commissaire aux comptes, assermenté par l’état, qui doit vérifier le bilan annuel et le valider. Pour ouvrir une Hevra, il est également important de la faire inscrire au registre des sociétés ; ce qui est également payant.Il est important de considérer également la fiscalité de ces trois structures. Le

La crise ne semble pas décourager la créativité. Si de nombreuses sociétés ferment en Israël comme dans le monde, de nouvelles structures ne cessent pourtant de voir le jour. Connaître certaines astuces face aux autorités israéliennes permet de démarrer du bon pied. Lors d’une interview, nous avons pris conseil auprès d’un spécialiste, M. Yitshak Gherabli, comptable et conseiller fiscal diplômé d’état.

Comment ouvrir une sociétéen Israël ?

● ● ●

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tableau ci-joint nous donne une idée de l’imposition concernant le ossek patour et le ossek mourche. Il s’agit d’une imposition plafonnée qui varie donc selon le bénéfice. Le pourcentage pour chaque tranche se cumule. Ainsi, si le bénéfice mensuel est compris entre 5 071 et 8 660 shekels, l’impôt sera d’abord calculé sur une base de 10 % jusqu’à 5 070 shekels puis sur 14 %. Ces résultats ne tiennent pas compte des abattements fiscaux, c’est-à-dire des réductions accordées sur les impôts en fonction du statut familial, de la Alya… En ce qui concerne la Hevra, il n’y a pas de plafonnement dans le calcul de l’imposition. Il est fixé de manière unique à 25 %. Ainsi,

pour un petit bénéfice, l’entreprise sera imposée selon un taux de 25 % alors qu’en régime d’ossek mourche il s’agirait de 10 ou 14 %. De nombreux calculs permettent d’évaluer la meilleure option selon chaque cas. Mais il serait fastidieux de le présenter ici. Cependant, nous pouvons fixer grosso modo une limite à partir de laquelle il est préférable de passer en Hevra. Il s’agit d’un bénéfice annuel qui dépasserait approximativement les 500 000 shekels. Mais, de nombreux entrepreneurs choisissent la Hevra même si ce montant n’est pas tout à fait atteint pour les raisons de sécurité que nous avons évoquées plus haut. Ceci est un choix personnel.

Propos recueillis par S-R-G

Calcul de l'imposition (plafonds)Ce tableau s'applique à l'Ossek Patour et Ossek Mourché

(Données avec Effort Personnel)Plafond mensuel

(en shekels)% d'imposition Plafond annuel

(en shekels)% d'imposition

Jusqu'à 5 070 10 % Jusqu'à 60 840 10 %5 071 à 8 660 14 % 60 841 à 103 920 14 %

8 661 à 14 070 23 % 103 921 à 168 840 23 %14 071 à 21 240 30 % 168 841 à 254 880 30 %21 241 à 40 230 33 % 254 881 à 482 760 33 %

chaque sh supplémentaire 45 % chaque sh supplémentaire 45 %

Ces résultats ne tiennent pas compte des abattements fiscaux, c'est-à-dire des réductions accordées sur les impôts en fonction du statut familial, de la Alya...

Infos PratiquesBItOUAH LEOUMI

(Sécurité Sociale)www.btl.gov.ilTel. *6050 ou

ou 04-8812345du dimanche au jeudi

de 08:00 à 17:00Jérusalem : 4 rue Shimon Ben

Shatach, 91007 Tel Aviv : 17 rue Yitzhak Sade,

61201MAS AH’nASSA

(Ministère des finances)www.financeisrael.mof.gov.il

1 rue Kaplan Jerusalem 91030, P.O.Box 3100

Attention, cet article est une présentation générale des différentes structures fiscales en Israël et ne saurait remplacer un conseil professionnel

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Actualitéfaisons le point

Bien entendu, la nouvelle essentielle des ces derniers mois dans le monde est les révolutions dans le monde arabe. La Tunisie a vu le régime de Ben Ali tomber, Moubarak a dû quitter le pouvoir en Egypte après presque 30 ans au pouvoir, et en Libye, une coalition occidentale bombarde les forces de Khadafi, qui sont chahutées par des rebelles qui menacent de désintégrer le pays. Les forces de Khadafi ont tout de même tué de très nom-breux civils et les images de soldats tirant dans la foule ont fait le tour du monde.

En Israël, la nouvelle la plus terrible de ces derniers mois a sans aucun doute été le meurtre barbare de la fa-mille Fogel d’Itamar, y compris celui du bébé de quatre mois, Hadass, de la manière la plus barbare et la plus froide possible. Ce genre d’événement nous rappelle à qui nous avons affaire, même s’il faut bien dire que l’horreur de l’événement semble avoir pris de cours les Palestiniens eux-mêmes. Un sondage effectué auprès du public palestinien a démontré que « seulement » 32% de ce public soutient cet acte. Il s’agit à notre connais-sance du premier sondage jamais effectué chez les Palestiniens qui ne montre pas de majorité qui soutienne le terrorisme. Peut-être un début de changement ?

De plus, après plusieurs années d’arrêt, le terrorisme est retourné dans les rues de Jérusalem, avec un attentat près de la Gare centrale des autobus de la ville. Par miracle, « seulement » une personne a été tuée et le nombre de blessés graves est resté limité.

La guerre avec le Hamas autour de la bande Gaza bat son plein. Le Hamas a tiré des centaines de missiles en tout genre sur les localités israéliennes, ce qui est à la fois un crime de guerre et un crime contre l’Humanité, et en particulier a tiré directement sur un bus d’écoliers, qui était par miracle presque vide. Les répliques israéliennes se durcissent et l’escalade bat son plein. Il est évident que cette situation est intolérable et que si elle se poursuit, une nouvelle opération du type « Plomb durcit » sera inévitable. Entre temps, Israël a com-mencé à déployé le nouveau système, dit « coupole d’acier », dont l’objectif est d’abattre en l’air les missiles en tout genre. Le système a malheureusement déjà été testé dans des conditions réelles devant Ashkelon, une première mondiale, et a été couronné de succès avec déjà 8 interceptions à l’heure de l’écriture de ces lignes. Le problème est que ce système est très cher et qu’il est donc beaucoup moins coûteux de faire suffisamment peur au Hamas pour qu’il arrête ses attaques.

Le Juge Goldstone, qui avait publié au nom de l’ONU l’infâme rapport portant son nom, accusant Israël de crimes contre l’Humanité au cours de l’opération « Plomb durci », a publié dans un journal américain un ar-ticle reconnaissant son erreur et admettant qu’Israël n’était pas coupable. D’un côté, cette admission publique d’erreur est remarquable, presque une Teshouva. D’un autre côté, le mal a largement été déjà fait et arriver à se débarrasser du rapport et de ses conséquences sera très difficile.

Au Japon, la nature a frappé et un tsunami terrible a tué et blessé des dizaines de milliers de personnes. Is-raël a aussi rempli son rôle dans l’effort international d’aide au Japon. Ce genre d’événements nous rappelle que nous sommes bien peu de choses…

Les marchés financiers ont réagi initialement aux événements au Japon et dans le monde arabe par des bais-ses, avant de se reprendre et de retrouver leurs niveaux précédents, ce qui montre que fondamentalement, l’influence de l’économie réelle surpasse celle d’événements politiques de court terme, et l’économie mondiale est dans une phase de croissance, même si des doutes existent sur la robustesse et la longévité de la phase actuelle de croissance, suite aux problèmes budgétaires aux Etats-Unis et en Europe.

Des documents déclassés par WikiLeaks montrent que le Hezbollah contrôle presque complètement le Liban et qu’il se prépare à la guerre avec Israël avec un arsenal de plus de 20'000 missiles, qui pourraient être tirés sur le pays au rythme de 400 à 600 missiles par jour, y compris une centaine sur la région de Tel-Aviv. Tsahal a du travail…

Toutes ces nouvelles ne sont pas très réjouissantes, mais dans l’intervalle, l’économie israélienne continue d’avancer : la croissance est très rapide et tous les indicateurs sont au vert, ce qui montre que nos ennemis ont du pain sur la planche s’ils comptent nous détruire.

Toujours dans les bonnes nouvelles, le Maccabi Tel-Aviv s’est qualifié pour les demi-finales de la Coupe d’Europe de basket et l’équipe de basket féminine d’Elitsur Ramla est devenue championne d’Europe. Ca n’est pas du tout important, mais ça change les esprits après les guerres et les attentats ! Ceci dit, il est tout de même scandaleux de constater que le Maccabi s’est battu pour obtenir que la finale soit avancée de quelques heures le dimanche pour ne pas qu’elle tombe le jour de Yom Hazikaron mais qu’il jouera sa demi-finale le vendredi en fin de soirée, soit pendant le Chabbat, alors qu’il était possible de jouer le premier match, dans l’après-midi, avant Chabbat. C’est un scandale et cela montre bien que l’ordre des priorités de ce monde est complètement à l’envers.

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L’événement le plus incroyable qui s’est passé ces derniers mois dans le monde est incontestablement

le mouvement révolutionnaire qui s’est emparé du monde arabe et qui a déjà causé de nombreux changements de régime, en particulier en Egypte et en Tunisie, sans parler bien entendu de la guerre en cours en Libye.Des inquiétudes se sont fait jours vis-à-vis du sort des Juifs résidants dans ces pays, mais il faut tout de même calmer le jeu. Comme les lecteurs le savent évidemment, suite aux pogroms antisémites qui ont été perpétrés dans le monde arabe après 1945 et à l’atmosphère d’hostilité généralisée face aux Juifs, cela fait bien longtemps qu’il n’y a plus de fortes concentrations de Juifs dans ces trois pays. Après une présence de plus de 3’000 ans, il n’y a officiellement plus un seul Juif en Libye depuis 2002. En Egypte, la plus ancienne communauté juive du monde, comme la Haggada de Pessah nous le rappelle, il reste moins d’une centaine de Juifs, pour la plupart des personnes âgées. En Tunisie, en revanche, il reste encore une petite communauté organisée de 1500 personnes, divisée pour l’essentiel entre la capitale Tunis et l’île de Djerba. C’est surtout pour eux que l’on a eu des craintes suite au départ du régime en place. Ces craintes ont d’ailleurs poussé le gouvernement israélien à proposer des mesures exceptionnelles d’aide aux Juifs de Tunisie qui désireraient faire leur Aliyah. Pour l’instant, le nombre de Juifs qui ont répondu à cet appel est très limité, dans la mesure où ils ne semblent pas (encore ?) ressentir une hostilité exceptionnelle de leurs voisins arabes, bien que certains incidents antisémites aient poussé les autorités à renforcer les mesures de sécurité autours des institutions de la communauté juive, en particulier les synagogues. En tout cas, à ce stade, il ne semble pas y avoir urgence.En Yémen, où des événements graves se passent aussi et où la sécurité est beaucoup plus précaire, il reste moins de 300 Juifs dans le pays, et ils partent progressivement vers Israël ou les Etats-Unis. La question pour nous autour de ces

événements dans le monde arabe ne réside donc principalement pas dans la sécurité des Juifs dans les pays concernés, puisqu’il n’y en a presque plus du tout, mais dans les implications plus larges, surtout celles concernant Israël, évidemment. Tout d’abord, en toute franchise, il faut préciser que nous ne savons pas vraiment ce qui va se passer. La situation reste fluide et différents scénarios sont envisageables. Il se peut que les régimes évoluent simplement vers le remplacement d’une dictature par une autre, ce qui est pour l’instant le cas en Egypte. Certains pays risquent de sombrer dans l’anarchie, comme ça risque d’être le cas en Lybie, et d’autres peuvent évoluer vers une démocratie libérale. D’autres scénarios intermédiaires sont aussi envisageables. Rien n’est impossible et notre réaction sera différente en fonction du scénario qui se développera, bien entendu. Il y a deux manières d’observer la situation. L’une est positive et consiste à dire que l’avancée de la liberté et de la démocratie est de toute façon encourageante, quel que soit le résultat final des changements politiques en cours. Cette attitude a entraîné de nombreuses personnes à être enthousiastes devant « le printemps arabe ». De nombreux autres commentateurs, plus lucides à mon sens, se gardent de tout jugement hâtif, et rappellent qu’un mauvais régime qui tombe n’est pas forcément une bonne nouvelle s’il est remplacé par un régime encore pire. Cette situation n’est pas particulière au monde arabe, bien au contraire. Elle existe et a existé partout et de tout temps. Par exemple, le régime des Tsars en Russie était un horrible régime autocratique et antisémite, mais son remplaçant, le régime communiste suite à la Révolution bolchéviste de 1917, a été encore cent fois pire ! Plus récemment, en Iran, le régime du Shah était également très peu ragoûtant, mais il était pro-occidental et modéré. Il a été remplacé par le régime des Mollahs suite à la Révolution islamique de 1979, et celui-ci pose un danger existentiel pour Israël, suite au développement de son

programme nucléaire et son antisémitisme pathologique. Au Liban, on se souvient encore de la « Révolution des Cèdres » de 2006, qui avait expulsé les Syriens du pays et annonçait soi-disant la transformation du pays en démocratie. Entre temps, le Liban est devenu un pays contrôlé par le Hezbollah, qui menace Israël avec des dizaines de milliers de missiles de longue et de courte portée. Et bien évidemment plus personne ne parle de démocratie. Et il y a encore de nombreux exemples en ce genre, de par le monde.Bref, à ce stade, il est impossible de se faire une idée claire de ce qui va se passer dans le monde arabe et des conséquences de ces événements sur nous. Les risques d’une prise du pouvoir par des groupes islamistes fanatiques comme les Frères musulmans en Egypte sont réels, ce qui pourrait faire du pays une nouvelle base du radicalisme anti-israélien. En Lybie, une désintégration du pays selon un scénario afghan est possible, ce qui pourrait faire de la région une base du terrorisme internationale, sauf qu’à la différence de ce qui se passe en Afghanistan, celle-ci serait basée littéralement aux portes d’Israël et de l’Europe. Ce qu’il faut, donc, c’est de la prudence, de la vigilance et la patience. La politique générale d’Israël ne doit pas changer et nous devons continuer à établir une « muraille d’acier » entre nous et nos ennemis, en espérant qu’ils finissent par accepter notre existence. Quant aux Occidentaux, ils feraient mieux de ne pas trop s’emporter devant le vent de liberté qui souffle sur le monde arabe. Personne ne sait à ce jour ce que ce vent va nous apporter.

Amir Weitmann

Les révolutions dans le monde arabe Israël et les Juifs

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Citations

Enigmes

SUD

OK

U

"Ne rien faire, ça peut se dire. Ça ne peut pas se faire !" (Raymond Devos)

"On examine avec soin les objets dans les boutiques, mais quand il s'agit des gens, on les juge sur l'apparence. " (Aristippe de Cyrène)

"Qui est riche ? Celui qui se contente de son sort."Pirké Avot, Traité des pères

"Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point." (Pascal)

Deux seaux sont devant vousL'eau du premier est à 32° CelsiusL'eau du 2e est à 32° Fahrenheit.Si vous faites tomber une bille dans chacun des seaux, dans lequel la bille arrivera la première au fond ?

Qu'est ce qui est plus grand assis et plus petit debout ?

Un nénuphar double de surface chaque jour. Au bout de 30 jours, il recouvre la totalité de l'étang dans lequel il est. Au bout de combien de jours il recouvrait le quart de la surface de cet étang ?

J'ai 5 doigts, je ne suis ni d'os, ni de chair ?qui suis–je ?

Solution du Sudoku dans le prochain numéro de FACE À FACE

1 5 4 7

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2 4 1

8 1 7 6 9

2 1 7

2 3 4 5

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6 5 1 7 2

8 7 4 2

2 6 8

5 7 4 3

1 4 3 9 6

4 9 1

6 8

Réponses du Sudoku du n° 6

Dans le seau à 32° Celsius.Dans l'autre, l'eau est gelée car 32° Fahrenheit correspond à 0° Celsius.

le chien

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6313

Réponses aux énigmes

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Ingrédients(Entre parenthèses, les proportions utilisées pour un moule rectangulaire de 25 cm sur 33 cm)- 4 œufs (6 œufs)- 150 gr de sucre en poudre (225 gr de sucre)- 70 gr de fécule de pomme de terre (100 gr de fécule)- 1 verre d’amandes en poudre (1 verre et demi d’amandes)- extrait de vanille ou zeste de citronAvec 4 gros œufs utiliser un verre de contenance 20 cl

RéalisationBattre au fouet les jaunes et la moitié du sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse.Rajouter la fécule, les amandes, le zeste de citron et l’extrait de vanille.Battre les blancs en neige ferme avec l’autre moitié du sucre et l’incorporer délicatement dans le mélange précédent.Verser la préparation dans un moule rond ou rectangulaire recouvert de papier sulfurisé.Enfourner dans le four préchauffé à 150° pour 30 à 35 min.

Gâteau de PessahGENOISE AUX AMANDES

Sources : site Pâtisseries et Goumandises

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Page 29: Magazine FACE A FACE n° 7

n°7 - face à face 29 29

Paroles d’enfants

Nissim (4 ans et demi) :- "Je suis trop fatigué, j'ai pas les forces de dormir !"

Avraham (8 ans)-"Moi, si je tombe dans le lac, je bois toute l'eau comme ça je ne coule pas !"

Le papa de Nathan, (5 ans) lui pose des questions sur la paracha : - "Quels sont les habits du Cohen Gadol ?"- "Le Iphone" (ephod)

Ariella (7 ans)"- Maman, tu seras encore vi-vante quand je serai grande ?"- "Je l’espère !"- "Non parce que si un jour j’ai un téléphone portable j’aimerais que tu sois encore là pour me dire c’est quoi mon numéro."

Ariel (5 ans) à sa sœur Tsivia (7 ans):- "On était au magasin avec maman, et y'avait un pull hyper bien ! Mais maman ne voulait pas me l'acheter, elle a dit qu'il était trop cher,(soupir...) mais elle comprend pas que c'est de la qua-li-té !"

Elhanan (7 ans)- "Je suis stressé comme une tresse briochée !"

La maman de Gavriel (4 ans) vient de lui acheter un para-pluie. En sortant du magasin, elle lui demande : :- "Pourquoi tu ne l'ouvres pas ?" -" Non, il va se mouiller"

Avraham

Nissim

Ariella Hava

Nathan Ariel Elhanan

GavrielHava (8 ans) - "Papa n'a pas pris son porta-ble, c'est un oublieur !"

Envoyez–nous les paroles de vos enfants par e-mail à [email protected] et nous nous ferons un plaisir de les publier

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tache de graisseLorsque l’on tache un vêtement ou tissu avec un corps gras, il ne faut pas mettre d'eau. Il suffit de saupoudrer de talc (comme de la poudre pour bébé) et laisser imbiber. On frotte ensuite doucement

avec une petite brosse telle une brosse à dents que l'on conservera uniquement pour ce genre de petites corvées.

Ensuite, on lave normalement.

Enlever une tache de chocolat sur un

vêtement blancHumecter l'endroit taché avec de l'eau. Prendre une généreuse

portion de pâte à dents. Frotter et ajouter une portion de bicarbonate de soude et

frotter jusqu'à la dissolution du bicarbonate de soude.

Recommencer au besoin.

Ampoule difficile à retirer

Pour retirer facilement une ampoule coincée dans le globe, il suffit de prendre une ceinture en cuir et de la serrer délicatement autour

de l'ampoule. Dévisser du bout des doigts en tenant la ceinture.

Trucs et AstucesVous trouverez ici des astuces, simples, pratiques, amusantes,

efficaces qui vous simplifieront la vie de tous les jours

tamiser la farinePour tamiser de la farine sans éclabousser toute la cuisine :

tenir un sachet en plastique en même temps que le tamis pour que la

farine tamisée tombe directement dans le

sachet.

Balle de ping-pong

Pour regonfler une balle de ping-pong : la plonger

quelques secondes dans de l’eau bouillante.

Elle reprendra sa forme initiale et vos enfants

pourront continuer à jouer.

Panne de styloPour refaire marcher un stylo qui n’écrit plus, frotter la pointe contre la semelle de votre chaussure

(caoutchouc).

Larmes de crocodiles

Pour ne pas pleurer en épluchant des oignons, garder de l’eau dans

la bouche sans l’avaler (durant tout le temps que

l’on épluche).

Page 31: Magazine FACE A FACE n° 7

31 n°6 - face à face

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