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Un regard Un regard sur les lis sur les lis Chine : Chine : les Olympiques les Olympiques de l’hydroponie? de l’hydroponie? La préservation de l’eau : La préservation de l’eau : un défi majeur pour un défi majeur pour notre siècle notre siècle Écimage et Écimage et épinçage : pour épinçage : pour un rendement un rendement accru accru Bibittes 101 : Bibittes 101 : identifier les identifier les locataires locataires indésirables de indésirables de nos cultures nos cultures Juillet/Août 2008 Juillet/Août 2008 Pots plus grands, Pots plus grands, plantes plus plantes plus volumineuses volumineuses Volume 3 – Numéro 4 Prix : 5,95$ www.tigmag.com ISSN : 1718-1097 – Bimestriel

Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

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Page 1: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Un regard Un regard sur les lissur les lis

Chine : Chine : les Olympiques les Olympiques

de l’hydroponie?de l’hydroponie?

La préservation de l’eau : La préservation de l’eau : un défi majeur pour un défi majeur pour notre sièclenotre siècle

Écimage et Écimage et épinçage : pour épinçage : pour

un rendement un rendement accruaccru

Bibittes 101 : Bibittes 101 : identifi er les identifi er les locataires locataires indésirables de indésirables de nos culturesnos cultures

Juillet/Août 2008Juillet/Août 2008

Pots plus grands, Pots plus grands, plantes plus plantes plus

volumineusesvolumineusesVolume 3 – Numéro 4 Prix : 5,95$

www.tigmag.comISSN : 1718-1097 – Bimestriel

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4LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

CRÉDITS & ÉDITORIALSu

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DANS CE NUMÉRO:

16 TECHNIQUES : L’ÉCIMAGE ET L’ÉPINÇAGE Des techniques contrôlées pour un rendement accru de vos plantes Par Seb Lachance

20 BIBITTES 101 Identifiez les locataires indésirables de vos cultures Par B.B.

26 CLASSIFICATION DES PLANTES : LES LILIACÉES Un regard sur les lis Par B.B.

40 RÉUSSIR VOS BOUTURES – 3E PARTIE Clones « à la mode » Par R. Ridou

44 CHINE : LES OLYMPIQUES DE L’HYDROPONIE Par V. Green

Volume 3 – Numéro 4Juin / juillet 2008

Publié par : Green Publications Vertes

Directeur de la publication :

J.M.

Rédacteur en chef : Bruno [email protected]

Comité de rédaction : Helene Jutras

Directrice artistique : Anna Kanaras

Coordination éditoriale : Bruno Bredoux

Ont collaboré à ce numéro :

C.A., Pierre Bonnard, Bruno Bredoux, Jessy Caron, Créa-Lise, Jean-Pierre Daimé, Stan Daimon, Breen Derrecka, Daniel Fortin, Herb Gardner, V. Green, Gérald Hannafi n, Paul Henderson, Helene Jutras, Luc Krol, M.L., Roxanne Labelle, Seb Lachance, Fred Leduc, Nicolas Pierre, R. Ridou, W.S., vieux bandit.

Publicité et ventes : Stan [email protected] Lydia [email protected]

Traduction : Helene Jutras, trad. a.

Conception de la couverture :

Anna Kanaras, d’après une photo de Bruno Bredoux

Illustrations : Anna Kanaras (Voir aussi les credits sur chaque page).

Distribution en kiosques :

Benjamin Limitée, Bois-des-Filion, QC

Distribution en boutiques

hydroponiques:

Voir notre site Internet :www.tigmag.com

Illustrations : Anna Kanaras

Administration : R. [email protected]

Renseignements : [email protected]

Le Jardinier d’IntérieurCase postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADATéléphone : 450 628-5325 Télécopieur : 450 628-7758www.tigmag.com

© 2008, Les Publications Vertes, Laval, Qc, Canada Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expresse de l’éditeur.

Dépôt légal : 1er trimestre 2006.Bibliothèque nationale du Canada, No D927565.Bibliothèque nationale du Québec.ISSN : 1718-1097

Imprimé au Canada par Litho Mille-Îles Ltée.

Green Publications VertesGreen Publications VertesGPv

Plea

se

Recycle This Magazine Recy

clez ce magazine S.V.P.

Enlever tout insert ou échantillon a

upar

avan

t

Tulipes, cacaoyer, pothos doré… Même combat : séduire les

humains et prospérer...

Dans son ouvrage Botanique du désir : ces plantes qui nous

séduisent (2001), Michael Pollan explique à ses lecteurs comment

les tulipes sauvages utilisèrent leur beauté naturelle pour capter

l’attention des humains et ainsi survivre et prospérer en tant

qu’espèce d’ornement domestiquée. Découvertes en Turquie il y a

trois siècles et demi, elles ont conquis les quatre coins du monde et

se sont multipliées sous forme d’hybrides toujours plus divers. Les

explorateurs étaient prêts à tuer pour ramener des espèces rares, et

Alexandre Dumas en a tiré un roman d’aventures où la botanique

se mêle aux conventions de cape et d’épée, La Tulipe noire (1850).

Les hommes ont aussi réussi à transformer des plantes peu

attirantes ou offrant de prime abord peu de qualités en source de

bienfaits incroyables. C’est le cas du cacaoyer, dont nous avons

exploré l’histoire dans notre précédent numéro. Comment, il y a

1 600 ans, les Mayas ont-ils eu l’idée de transformer les cabosses

de cet arbuste pour obtenir une boisson d’abord extrêmement

amère, qui deviendra par la suite le chocolat tel qu’on le connaît?

Le mystère reste entier, mais des siècles de persévérance ont abouti

à faire du cacaoyer un arbre cultivé sur toute la planète pour ce qu’il

a à offrir aux humains en retour. Après lui avoir donné une utilité,

on l’a choyé.

Dans ce même numéro, une de nos lectrices, Kerrie R. Barney,

nous a aussi raconté comment une petite bouture de pothos doré,

surnommée Brian, a réussi à la faire sortir de sa torpeur et de mois

de maladie et de convalescence. Le pouvoir des plantes sur les êtres

humains est extraordinaire. Il ne faut surtout pas le sous-estimer.

Et la capacité des hommes à obtenir des plantes des tonnes de

bienfaits est tout aussi surprenante. Cette relation privilégiée

– hommes/plantes – est loin d’arriver à son terme. Les plantes sont

« conscientes » de leur domestication, comme le disait, il n’y a pas

si longtemps, un certain Ed!

Bruno Bredoux

Le Jardinier d’Intérieur

Juillet 2008

Désir de plantes

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Photo : © ©

2008, les Serres KCB

Ces conseils sur le processus de culture et de fl oraison des plantes

d’intérieur/extérieur dioïques peuvent vous aider à parvenir à un

bon résultat. Ils ne constituent en aucun cas une démarche unique

ou d’étalonnage, mais c’est le fruit de notre expérience maintenant

vieille de quinze ans! L’information que nous vous donnons ci-après

n’est qu’empirique! Ce n’est pas la Bible…

Procédure de départTout d’abord, laisser vos graines germer. L’une des façons de faire

cela est de mettre vos graines dans un bol avec de l’eau fraîche, que

vous devez renouveler tous les jours. Après deux à quatre jours,

les graines se seront ouvertes et seront prêtes à être repiquées en

intérieur sous des lampes, dans des serres ou en extérieur.

Culture en extérieurLes graines ouvertes peuvent être repiquées dans le sol ou dans

de grands pots. Assurez-vous que la terre possède des substances

nutritives suffi santes. Pour obtenir un haut rendement, utilisez de

grands pots. Des rendements importants peuvent être atteints si

les racines ont suffi samment d’espace pour s’étaler et croître en

santé. Pour la majeure partie des variétés, la période de fl oraison

commence lorsque le cycle de la lumière (photopériode) atteint

douze heures par jour. Ainsi, le début de la saison de fl oraison varie

pour des cultures en extérieur. Elle est fonction de la latitude.

Dans les serresLa qualité et le rendement peuvent même être supérieurs sous

une serre. Il est également possible de déclencher la fl oraison

de la plante à l’avance, en raccourcissant les cycles de lumière

(artifi ciellement) jusqu’à douze heures de lumière par jour. La

récolte est ainsi possible à tout moment, après une période de

fl oraison d’environ deux mois.

Culture en intérieurLa plantation sous des lampes est possible pour toute personne

disposant d’un petit espace. Cela demande un peu plus d’attention,

mais vous pouvez faire jusqu’à six récoltes par an. Vous pouvez

obtenir des rendements impressionnants par mètre carré avec cette

Mes astuces de base pour la culture (à l’intérieur et à l’extérieur)

6LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

INTRODUCTION

Page 7: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Phot

os :

© 2

008,

les S

erre

s INTRODUCTION

méthode. Les cultures en intérieur sont plus compliquées dans la

mesure où vous devez faire attention à toutes les conditions. Par

exemple, les températures ne doivent pas excéder 25ºC, ni être

inférieures à 20ºC. Vous devez veiller à bien aérer l’espace où

vous avez installé vos cultures. Les meilleurs résultats peuvent

être atteints avec 400 ou 600 watts de lampes au sodium ou

d’autres dispositifs de lumière à haute pression. Accrochez une à

deux lampes sur 1,5 mètre carré. Veillez à cultiver vos plantes avec

un mélange équilibré de substances nutritives, qu’elles soient en

terreau ou dans un autre milieu. Si elles poussent en terre, veillez à

arroser suffi samment, mais sans exagération.

Substances nutritivesLes plantes ont besoin de beaucoup de substances nutritives, bien

plus que ce qu’il y a dans la plupart des terres. Il est donc nécessaire

de fertiliser la terre avec des matières organiques. En général, une

plante dioïque aime les terres neutres (soit un pH oscillant autour

de 6 ou 7). Les substances nutritives importantes sont le N (azote),

P (phosphore), K (potassium) et le magnésium. Le calcium est

important pour la transmission des substances nutritives vers les

plantes ainsi que pour neutraliser la valeur du pH. Par exemple, les

déjections de vers de terre contiennent beaucoup d’azote, ce qui

permet à la plante de grandir avec vigueur. Le phosphore est surtout

nécessaire pendant la période de fl oraison. Aujourd’hui, il existe

On dit que l’imitation est la meilleure forme de flatterie, mais pourquoi vous contenter des imitations quand vous pouvez avoir l’original ?

Les ventilateurs AXC sont là depuis le début et continu-ent, en silence, de dépasser toute concurrence.

Vendus complets, précâblés avec des cordons d'alimentation 120 volts, les ventilateurs AXC sont offerts en tailles allant de 4 à 16 po. Leur circulation d'air va de 106 à 1400 pi3/mn.

Continental Fan Manufacturing Inc.Tél. : 1 800 779-4021 www.continentalfan.com

Aeroflo Inc.Tél. : 905 890-6192 www.aeroflo.com

États-Unis

CANADA

Page 8: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photo: D.R

. – Illustrations : Afabego &

R. Ridou

également des stimulateurs biologiques, tels que les stimulateurs

de boutures et de fl oraison qui sont susceptibles d’aider votre

plante à pousser dans des conditions optimales. Ceux-ci sont actifs

seulement au cours d’une certaine phase de la vie de la plante. S’ils

sont utilisés correctement, ces stimulateurs peuvent provoquer une

différence non négligeable.

La particularité des plantes dioïques : un mâle et des femellesSéparez les plantes mâles des plantes femelles. Les femelles sont

les plantes avec les fl eurs les plus facilement reconnaissables (elles

portent les boules de pollen). Vous pouvez remarquer la différence

en observant les particularités qu’elles présentent de par la forme

même de leurs fl eurs (voir les deux illustrations ci-dessous). Afi n

d’éviter la pollinisation, séparez les plantes mâles des plantes

femelles avant qu’elles n’ouvrent leurs boules de pollen. De cette

façon, vous serez capable d’anéantir toute pollinisation.

Fleurs mâles (1) et femelles (2) du bégonia.

ClonageUne autre astuce consiste à sélectionner les femelles à cloner. De cette

façon, vous obtenez la copie conforme de la plante mère. Pour bien

choisir la plante mère, vous devez savoir à l’avance exactement celle

que vous préférez. La possibilité de créer des clones vous permet de

cultiver votre plante préférée aussi longtemps que vous le voulez.

Pour faire un clone, prenez un rameau et coupez-le au-dessus du

troisième entre-nœud, tel qu’indiqué sur la fi gure 1. Coupez les

feuilles latérales (voir fi gure 2). Les plaies formées à la suite des

coupes doivent être trempées dans des hormones pour boutures,

tel que le Rhizopon AA 0,5%. Mettez le clone dans un petit trou

dans de la terre spéciale pour clones avec une exposition au soleil

quotidienne d’au moins 18 heures. Après deux à trois semaines, les

clones poussent et ont généré suffi samment de racines pour être

plantés dans des pots plus grands. Dès l’apparition de racines, vous

pouvez utiliser un stimulateur pour boutures.

Acariens et autres pathogènesPour les cultures en intérieur, les acariens tétranyques représentent

les pires ennemis. Au début, vous pouvez diffi cilement les voir, mais

ils se multiplient rapidement, surtout avec des températures élevées.

Leur ennemi naturel est le Phytoseiulus Persimilis; les coccinelles

sont également très effi caces. Vous pouvez en acheter auprès des

entreprises de systèmes biologiques. Pour exterminer les acariens

et autres insectes, vous pouvez également utiliser des vaporisateurs

biologiques sur vos plantes. Il n’y a pas d’effets secondaires et le

produit se dissipe après quelques jours. Il est parfois nécessaire de

répéter la procédure. Enfi n, l’huile de margousier (neem) est un

produit effi cace qui stoppe toute tentative de reproduction des

insectes pathogènes. Il faut l’utiliser, diluée dans de l’eau tiède, en

applications foliaires.

La récolteRécoltez les fl eurs ou les fruits quand ils sont prêts! Pas trop tôt,

ni trop tard. La fl oraison et la fructifi cation sont souvent toujours

actives lorsque les cultivateurs commerciaux font leur récolte pour

des raisons de rentabilité et de transport vers d’autres contrées.

Récolter trop tôt n’est pas bon, car les fruits mûrissent (ou ne

mûrissent pas du tout!) après que le processus naturel ait été

stoppé par refroidissement de la récolte. Pour les fruits ou fl eurs

qui doivent être séchés, coupez les plantes, retirez toutes les

grandes feuilles en éventail afi n de vous épargner beaucoup de

travail ultérieurement. Pendez-les pour les faire sécher pendant une

1 2

8LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

INTRODUCTION

Figure 1 : La coupe de la bouture est faite au niveau du trait rouge.

Figure 2 : Coupez les feuilles latérales du clone comme indiqué (traits rouges).

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Page 10: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : © 2008, les Serres KCB, D

.R. &

EekoCorp

dizaine de jours dans une pièce à 18ºC, obscure et bien aérée.

Bonne chance avec vos plantations!

Pourquoi j’utilise les produits B’cuzz d’AtamiPour mes cultures à l’intérieur, j’utilise depuis des années les

produits B’cuzz de la compagnie Atami. Les produits B’cuzz

remplissent mes critères élevés et lorsqu’ils sont associés à nos

plantes, ils peuvent produire avec succès un produit de la meilleure

qualité! Les excellentes substances nutritives A+ B du sol sont mises

au point par des recherches établies en commun entre Atami et

des compagnies de semences en Hollande. Nous recommandons

également les stimulateurs de boutures et de fl oraison B’cuzz pour

des résultats maximums.

La recherche « high-tech » chez AtamiAtami observe au microscope comment les plantes poussent et fl eurissent. Et, s’appuyant sur les techniques les plus avancées, les employés de la compagnie effectuent des

recherches sur la culture. Cette recherche s’oriente aussi bien sur les divers substrats que sur le terreau préfertilisé, la laine minérale, les fi bres de coco, les tapis PU et les plantes elles-mêmes. Les laborantins d’Atami comparent différentes formes de culture en se fi xant comme objectif principal d’augmenter avec prudence le produit moyen d’un cultivateur sérieux. Le respect de la nature constitue la base de cette démarche et le respect du cultivateur reste l’ambition principale de la compagnie.

« Mesurer, c’est savoir »La thèse « mesurer, c’est savoir » constitue le pilier et la

base de chaque recherche en laboratoire. La biotechnologie

portant le nom « Produits B’cuzz » destinée au monde de la

croissance en est le résultat. Atami croit à l’importance des

produits non polluants. Les produits B’cuzz ne contiennent

que des substances naturelles et ne nuisent donc ni à l’homme

ni aux plantes. Vous pouvez en apprendre plus sur les produits

Atami en visitant leur site Internet au www.atami.com.

– Luc Krol*

* Luc Krol est le P.D.G. d’une compagnie européenne de semences

Industrie: Terrasses écologiques EEKO en bois torréfi éEEKO est une entreprise destinée à la fabrication de terrasses écologiques en bois torréfi é à l’aide d’un concept unique

facilitant l’installation par tout bricoleur amateur, propriétaire ou locataire.

* Simple, car l’installation de la terrasse se présente sous forme de kit. En effet, le client reçoit les planches de merisier

torréfi é qu’il n’a plus qu’à « clipser » sur les supports, l’installation de la terrasse se faisant ainsi rapidement. De plus, il

est possible d’adapter ces panneaux à l’aide de plots ajustables en hauteur, évitant ainsi la nécessité d’avoir un terrain

parfaitement rectiligne.

* Écologique, car les planches de merisier ont été au préalable trempées dans un produit à base d’extraits minéraux

et végétaux, qui pénétrera aux fi ls des ans dans le bois. Outre cet aspect écologique, ce produit

protégera la terrasse à vie sans jamais lui appliquer le moindre entretien (huile, teinture, vernis...).

* Unique, car comme dit précédemment, le concept repose sur un système de clips sans vis apparentes.

Pour information, consultez www.eekocorp.com ou contactez [email protected] (514 996-8512).

– N.P.

INTRODUCTION

Système de plots

Terrasse dans son ensemble

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Page 12: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : par les fabricants

Les Vortex « L » et Série-V d A̓tmosphère Dans la série « L », trois nouveaux modèles

de Vortex Powerfans font leur entrée sur le marché : le Vortex 6L (235 pi3/mn), le Vortex 8L (591 pi3/mn) ainsi que le Vortex 12L (820 pi3/mn). Ces nouveaux modèles ont la même puissance en pieds cubes à la minute que les ventilateurs à haut rendement de la concurrence, mais à une fraction du prix des Vortex Powerfans standards. Garantis dix ans, ils offrent une puissance

contrôlable à 100%. Parallèlement, Atmosphère propose les nouveaux Vortex Powerfans Série-V, plus silencieux et très performants. Ces ventilateurs sont munis d’un moteur à rotor extérieur balancé et autolubrifi ant équipé d’une turbine tangentielle. Le caisson ultra robuste en acier galvanisé est enduit d’un revêtement en poudre texturé

permettant l’anti-résonance et une résistance à la corrosion. Leur vitesse de rotation étant moindre, ils sont plus silencieux. Garantis trois ans, ils offrent aussi une puissance contrôlable à 100%.

Air Box continue sur sa lancée!L’édition Stealth de l’Air Box conserve toutes les qualités qui lui sont connues, mais à un prix encore plus compétitif. Pour

à partir de 249$, vous pouvez vous procurer un système de fi ltration en ligne, facile d’installation et d’entretien, qui utilise des cartouches de charbon de coco remplaçables, donnant ainsi une durée de vie illimitée à l’Air Box Stealth. Pour une application résidentielle ou commerciale,

l’Air Box Stealth est complètement étanche à l’air et est le seul système de fi ltration qui utilise 100% de sa surface fi ltrante. Pour de plus amples renseignements, appelez Hydrotek au 1 877 777-0767 ou visitez www.airboxfi lters.com.

Coco-Dan par GrodanLes produits Coco-Dan sont tous homologués OMRI et contiennent de façon naturelle du Trichoderma qui prévient certaines maladies racinaires. La gamme comprend 4 produits : Coco-Can, substrat de noix de coco fi n additionné de fumier de vers; Coco-Max, substrat de noix de coco fi n compressé; Coco-Can, une solution de rechange aux billes d’argile, qui est légère et de type « croutons »; et Coco-Caps, pour couvrir les cubes de laine de roche. Pour de plus

amples renseignements, appelez Hydrotek.

12LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

NOUVELLES & BRÉVES

Maintenant vendu par MegaWatt HydroCulture

2e partie

1. EcoSense de Scotts

Insecticide EcoSense de l’entreprise Scotts. Détruit les pucerons, les acariens tétranyques, les chenilles, les thrips, les cochenilles et plus. Offert en formule prête à l’emploi et en concentré de 500 ml.

2. Engrais DNFMegaWatt Hydroculture est maintenant le seul distributeur pour DNF au Québec. DNF est un engrais en deux parties qui contribue à améliorer la disponibilité des nutriments pour la plante. DNF a été développé en Hollande voilà maintenant 20 ans. DNF Grow A+B est idéal pour tour le cycle de végétation. DNF Bloom A+B provoque une fl oraison abondante et luxuriante.

3. Produits Humbolt Country

Trois nouveaux produits de cette marque sont offerts par MegaWatt :• Gravity 0-2-0 : Force les fl eurs à se développer à un

rythme accéléré.• BushMaster : Élimine la phase d’étirement durant le

cycle de croissance. Permet aux plantes d’entamer la fl oraison plus rapidement.

• PurpleMax : un mélange exclusif qui oriente les nutriments vers le développement des fl eurs et des couleurs. Peut être utilisé en terreau ou en hydroponie.

4. Régulateurs Lumz’N’Blooms

Deux nouveaux régulateurs font leur apparition chez MegaWatt Hydroculture. Offrant les mêmes caractéristiques que le PowerBox™, mais sans le boîtier, la Naked Box™ est conçue pour une utilisation immobile à domicile. Elle contient un dispositif électrique facilitant les différents branchements et est garantie 2 ans. Le Lumz PowerBox™ offre un boîtier refroidissant en aluminium avec un système exclusif de contrôle du bruit pour une utilisation très silencieuse. Le boîtier est équipé de fentes de ventilation et offre un concept compact. Et il est garanti 5 ans.

5. Chauffe-eau 350 watts au titane

Ce chauffe-eau au titane 350 watts est nouvellement proposé chez MegaWatt. Idéal pour un réservoir de 295 litres (65 gallons). Température réglable de 20ºC à 34ºC (68°F à 93°F).

…ainsi que 8 autres compagnies qui ont rejoint MegaWatt Distribution

(voir aussi notre numéro précédent).

1978-2008 : 30e anniversaire!

Megawatt Hydroculture : 1 800 575-2515.

C’est votre choix!

Page 13: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 14: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

14LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Photo : D.R

. – Illustrations : J.d’I.TECHNIQUES

Cette technique de l’écimage/épinçage des branches les plus

faibles pour renforcer les branches les plus belles et accroître

leur production de bourgeons et d’infl orescences me vient d’un

ami cultivateur du sud-ouest de l’Ontario, Ned. Cette méthode

augmentera la production de votre jardin tout en réglant le

problème des branches pas assez solides pour soutenir le poids de

grosses infl orescences.

La méthode d’écimage/épinçage noº 1La méthode d’écimage/épinçage noº 1C’est une méthode de contrôle

de la croissance d’un plant

qui permet d’obtenir plus

d’infl orescences sur un seul

plant que sur deux plants réunis,

sans nécessiter une grande

augmentation de la durée

du cycle de croissance. Cette

technique est beaucoup plus

intéressante pour le cultivateur

et, surtout lui permet de gagner

de la place dans son espace de

culture intérieur, car il aura la

possibilité de quasiment doubler

sa récolte en utilisant deux fois

moins de place qu’avec le double

de plantes au sol.

La première étape consiste à

écimer les extrémités ou têtes de

vos plants. Si on retire la tête d’un

petit plant en croissance, deux

nouvelles têtes repousseront

à sa place. Puis, il faut épincer

les bourgeons des plus grandes

branches tout au long de la

croissance, ce qui augmentera

le nombre de têtes et donnera

des plants plus denses et plus

compacts, ayant l’apparence de

petits buissons. Pour des résultats idéaux, donnez à vos plantes

entre 40 et 50 watts de lumière par pied carré.

L’étape suivante consiste à entraîner les branches à pousser vers

l’extérieur, pour laisser un maximum de lumière pénétrer à l’intérieur

du plant. On suggère de plier le bout des branches vers l’extérieur et

de les maintenir en place avec des attaches (comme des attaches à

sacs-poubelle). Cette opération est délicate, car il est facile de briser

une branche en faisant l’opération, mais elle permet au centre de

la plante de recevoir plus de lumière. Elle augmente l’espace entre

les branches et force la plante à rester plus petite et compacte. Elle

augmente aussi la vigueur et la robustesse du tronc, donc sa rigidité,

entre les pétioles (ou entre-nœuds) offrant plus de prise pour les

branches principales qui soutiendront les infl orescences.

La technique de mon ami Ned va plus loin que le simple écimage/

épinçage. Il utilise la technique du point 1 évoqué ci-dessus et

y ajoute une touche radicale, le « supercropping ». Il écrase

délicatement l’intérieur des branches sans endommager l’extérieur.

Briser l’intérieur des branches amorce une croissance plus rapide.

La méthode d’écimage/épinçage noº 2 La méthode d’écimage/épinçage noº 2 ou « ou « supercroppingsupercropping » »Voici la technique modifi ée par Ned. Vous devez commencer le

traitement pendant que les plants sont encore jeunes. Vous

débutez en appliquant une légère pression sur les branches et en

L’écimage partiel et l’épinçage contrôlé L’écimage partiel et l’épinçage contrôlé des plants pour un rendement accrudes plants pour un rendement accruPar Seb LachancePar Seb Lachance

Page 15: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

TECHNIQUESépinçant les têtes. Dans ce dessein, saisissez les têtes entre deux

doigts et opérez une légère rotation d’environ 90 degrés. Les jeunes

plants et les branches vont parfois s’affaisser. Cela est normal et il

vous faudra attendre environ 24 heures pour qu’ils reviennent à

la normale. Attendez que les plants aient doublé en taille avant

d’appliquer un second traitement.

Cette fois, utilisez vos deux mains pour effectuer quelques points

d’épinçage sur les branches, en laissant environ de 2 à 2,5 centimètres

entre chaque traitement. Il faut, encore une fois, toujours attendre

que les plants aient doublé en taille pour effectuer le troisième

traitement. Après le premier traitement, intensifi ez les traitements

en utilisant toujours les deux mains. Tordez doucement la branche

jusqu’à ce que vous sentiez un craquement : vous l’entendrez et

le percevrez. Quand vous en aurez fi ni avec la branche, il n’y aura

pas de dommage visible et la branche sera aussi droite et solide

qu’avant l’épinçage.

Le craquement que vous avez pu entendre lors du traitement est

produit lorsque la membrane intérieure de la branche se brise. La

couche extérieure, beaucoup plus solide, doit rester intacte. Ned

suggère, comme je le disais plus haut, de faire l’opération tous les

2 à 2,5 centimètres sur chaque branche. Près de deux ou trois jours

après cette opération, c’est le bon moment d’attacher vos branches

vers le bas (voir la méthode 1 ci-dessus), si vous le désirez. Après une Phot

o : D

.R.

Page 16: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : © 2008, Truff aut &

DN

F

semaine ou deux, le temps que vos plants aient encore doublé en

volume, répétez le traitement. L’idéal est de leur donner de deux à

trois traitements avant que les fl eurs n’apparaissent, car, pendant la

fl oraison, cette opération n’est plus valide et ne fonctionnera plus.

L’environnement de culture : L’environnement de culture : éclairage et nutrition des plantséclairage et nutrition des plantsIl faut avoir à l’esprit qu’avec cette technique, la durée de vie de

vos plants sera automatiquement allongée. Il faudra donc prévoir

plus de fertilisants qu’avec une méthode de culture traditionnelle

sans ce traitement d’écimage/épinçage. La longueur du cycle

de croissance dépendra de votre style de culture et de l’espace

disponible dans votre chambre de culture intérieure. Ned n’est plus

un amateur qui s’amuse avec ses plantes. Cela fait plusieurs années

qu’il pratique cette technique de l’écimage/épinçage associée au

« supercropping » et il ne cesse d’obtenir des résultats de plus en

plus probants!

Ned utilise deux ampoules de 1 000 watts au sodium à haute

pression avec des réfl ecteurs paraboliques. La taille de ses pots

de culture varie du pot de 2,5 gallons au pot de 18 gallons. Vous

pouvez, comme lui, installer trois ou quatre pots de 18 gallons sous

une ampoule HPS de 1 000 watts. Il utilise comme substrat du

Pro-Mix® BX de Premier Horticulture, enrichi d’un mélange délicat

avec de la perlite et de la vermiculite pour augmenter l’aération dans

la terre et maintenir les racines dans un environnement propice à

leur développement et exempt d’attaque fongique. Les plantes sont

nourries avec une solution nutritive à base de formules A + B. Ned

utilise les produits d’une compagnie ontarienne, Growing Edge

Technologies (les produits G.E.T.) et en particulier les nutriments

A + B de leur gamme Aroma Formula (VA et VB pour la croissance

et FA et FB pour la fl oraison). Il complète la combinaison avec

l’Aroma Formula MB, un composé de micronutriments chélatés.

Ned a aussi réalisé une autre expérience avec, comme élément

nutritif principal, la formule A + B de la fameuse marque

hollandaise DNF (Dutch Nutrient Formula). DNF Bloom Fortifi er

est particulièrement recommandé pour accroître le nombre et la

vigueur des infl orescences en période fi nale de fl oraison. Avec la

technique de l’écimage/épinçage, Ned a pu réaliser une très bonne

récolte, même si sa phase totale de culture a été plus longue de

deux semaines par comparaison avec une méthode de culture

traditionnelle. Mais ces deux semaines lui ont apporté presque le

double du rendement qu’il aurait obtenu sans l’écimage/épinçage.

Ainsi, avec des clones qui ont été mis en phase de croissance (étape

végétative) pendant 35 jours, la fl oraison a ensuite pris 75 jours

pour donner une récolte mûre. Avec la même plante, mais sans

la technique de l’écimage/épinçage, Ned mettait ses clones en

phase végétative pendant 21 jours et il fallait 60 jours de phase de

fl oraison pour que les plantes atteignent leur maturité.

En conclusion, avec l’écimage/épinçage, il faut plus de temps,

pour moins de plantes, mais vous obtiendrez beaucoup plus de

rendement!

16LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

TECHNIQUES

Page 17: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 18: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photo : D.R

. – Illustrations : Bibliothèque Langelier & D

.R.

SANTÉ DES PLANTES

Bibittes 101

Les acariens tétranyques ou « spider mites » (groupe des arachnides ou Arachnida, famille des

Tetranychoidae ou Tetranychidae)

Le combatse poursuità l’extérieur

(P.H.)La confusion règne lorsqu’il s’agit d’identifi er les parasites des plantes d’intérieur ou d’extérieur, principalement parce qu’au Canada, nous utilisons trop souvent la terminologie anglo-saxonne. Puisque la saison des « bibittes » intérieures et extérieures revient à grands pas, nous vous proposons ci-dessous un petit lexique pour vous permettre de mieux identifi er à quelle sorte de parasite/ravageur vous avez affaire et de l’associer avec la bonne terminologie francophone ou anglo-saxonne.

Trop souvent appelés par leur nom anglais, les

acariens tétranyques sont les plus célèbres des

prédateurs et ravageurs des plantes d’intérieur

et surtout d’extérieur. On les nomme aussi (par

erreur) mites-araignées en traduction littérale

de l’anglais et parce qu’une fois adultes, les

acariens tétranyques tissent une sorte de toile

qui étouffe la plante. Cependant, il s’agit bien

d’arthropodes de type arachnide (Arachnida), ce

ne sont donc pas des insectes, car ils possèdent

quatre paires de pattes comme les autres

ordres principaux de ce groupe : les araignées,

les scorpions, les pseudoscorpions, les opilions

et toutes les autres familles d’acariens (Acarii)

qui ont des régimes alimentaires très divers,

alors que la plupart des autres arachnides

sont zoophages. Les acariens tétranyques les

plus courants dans les infestations de plantes

sont Panonychus ulmi (acarien rouge) et

Eotetranychus carpini (acarien jaune, aussi

nommé tétranyque de la vigne et du charme).

La famille des acariens tétranyques est dite

« superfamille » des Tetranychoidae, car elle

compte tout de même plus de 1 600 espèces!

On y retrouve entre autres le tétranyque

tisserand (Tetranychus urticae), le tétranyque de

McDaniel (Tetranychus mcdanieli) et l’acarien

des agrumes (Panonychus citri). Il faut savoir

que les tétranyques ne sont pas des vecteurs de

virus; ils sont plutôt responsables de l’apparition

de tissus morts un peu partout sur la plante

infestée. Ils ont cependant surtout l’habitude

de vivre sous les feuilles, ce qui ne facilite en

Par B.B.

À l’extérieur, la prévention reste

toujours le meilleur moyen de

minimiser les dégâts d’une future

invasion de nos plantes par des

ravageurs ou prédateurs. Lorsque

l’on cultive à l’extérieur, par

souci pour l’environnement et

l’écosystème qui nous entourent, il

est préférable d’utiliser des moyens

et des produits biologiques afi n de

se prémunir contre les prédateurs.

Je vous ferai ici un très bref résumé

de quelques techniques biologiques

que j’emploie à l’extérieur.

Contre les insectes et les ravageursLes attaques d’insectes sont tout à

fait normales. Il ne faut donc pas

s’alarmer lorsque l’on voit des insectes

ou leurs traces sur nos plantes. Les

jeunes plantes, par contre, sont plus

vulnérables aux attaques d’insectes,

puisqu’elles n’ont pas beaucoup de

feuilles pour se protéger. Il faut donc

bien les observer.

Page 19: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 20: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : Dupont – Illustrations : D

.R.

SANTÉ DES PLANTES

Les cochenilles, poux des serresou « scales » et « mealy bugs » (Coccoidae)

Les pucerons, aphidés ou « aphids » (Aphidoidae)

rien leur détection. Ils sont si minuscules qu’ils

sont pratiquement invisibles à l’œil nu. Ils se

nourrissent de la sève, qu’ils sucent avec leurs

petites mandibules. Les dégâts sur la plante sont

donc causés par cette ponction directe opérée

dans les cellules des feuilles. Généralement peu

dangereux à l’intérieur, ils ont tendance à se

développer rapidement dès que l’on transporte

la plante à l’extérieur. Vérifi ez donc si le dessous

des feuilles de vos plantes comporte de petits

points noirs et traitez-les au besoin.

Le meilleur remède naturel contre les acariens

tétranyques est d’introduire sur la plante un autre

prédateur, bénéfi que cette fois, le phytoseiulus

(Phytoseiulus persimilis), qui est lui-même

un acarien d’à peu près la même taille que le

tétranyque, mais de la famille des phytoséidés.

Le phytoseiulus a aussi l’avantage de s’attaquer

à toutes les espèces de tétranyques. Si vous

avez déjà du mal à identifi er à quel type de

ravageur vous avez affaire, une fois que vous

aurez découvert qu’il s’agit d’un tétranyque,

vous n’aurez pas à vous demander à laquelle

des 1 600 espèces le vôtre appartient! En

général, le dosage de répartition des acariens

phytoséides est de 5 à 20 acariens par mètre

carré de culture. Il faut cependant prendre en

considération la taille et le volume des végétaux

à traiter, de même que le taux d’infestation par

les tétranyques. Si la plante est déjà en train de

disparaître sous une toile, il ne faut pas hésiter à

utiliser l’artillerie lourde.

Les pucerons sont de petits insectes de

1 à 4 mm appartenant à la superfamille

des homoptères et aux six sous-familles des

Aphididae. Là encore, les espèces abondent,

puisqu’on compte plus de 4 000 différents

types de pucerons! Au Québec, on les appelle

aussi « poux des plantes ». L’un des plus

célèbres demeure le fameux phylloxéra, qui a fi ni

par donner son nom à la maladie de Pierce, une

maladie de la vigne causée par cette espèce.

Les pucerons vivent le plus fréquemment

regroupés en grappes au bout des tiges, ce

qui offre tout de même une bonne visibilité au

jardinier en quête de ravageurs sur ses plantes.

Ils se nourrissent eux aussi de la sève des

plantes. Déjà fort embêtants à l’intérieur, ils ont

tendance à devenir encore plus destructeurs dès

que l’on transporte la plante à l’extérieur.

Contre les pucerons, le jardinier peut utiliser de

nombreux prédateurs naturels inoffensifs pour

les plantes comme les coccinelles, les syrphes,

les guêpes parasitoïdes et les chrysopes. Et

aussi, une recette 100% naturelle d’un jardinier

sur son blogue : une décoction de feuilles de

tomate froide, à laquelle on ajoute 15 millilitres

d’alcool et 15 millilitres de savon liquide pour

l’adhérence. Un vrai remède de grand-mère!

Les cochenilles (Aspidiotus ou Coccus) sont des

sternorynques qui font partie de la superfamille

des Coccoïdes (Coccoidae) et regroupent

plusieurs genres d’insectes suceurs (on en

compte une quarantaine d’espèces, réparties en

cinq sous-familles), la plupart du temps d’origine

tropicale non rustique, mais parfaitement

capables de s’adapter à la vie à l’intérieur

dans nos contrées plus froides. En Grèce, par

exemple, les cochenilles sont un véritable fl éau

dans les oliveraies.

Les cochenilles s’agglutinent sur les tiges en

formant un agglomérat ouateux, souvent à la

hauteur du nœud de la tige avec le limbe de la

feuille (pétiole). Elles se nourrissent en tirant la

sève de la plante. Elles demeurent généralement

immobiles, mais peuvent cependant se mouvoir

Les savons insecticides comme End

All, qui sont tous non chimiques,

offrent une protection relativement

bonne contre la plupart des insectes,

et plus particulièrement contre les

aleurodes et les thysanoptères (ou

thrips, reconnaissables à leur forme

de petits bâtonnets blanc-beige de

un à trois millimètres).

Les pièges collants sont très

effi caces contre les sciarides (petites

mouches noires). Les infestations de

tétranyques (petits acariens rouges

ou blanc-beige avec deux points

noirs dans le dos, faisant comme des

yeux) sont plutôt rares à l’extérieur,

car ces bestioles n’aiment pas la

pluie, mais lorsque l’été est chaud

et sec, elles sont dangereuses. Un

produit acaricide et miticide comme

Hexakis (qui contient du Vendex

50WP – un produit de DuPont)

était très effi cace jusqu’à présent,

mais les tétranyques à deux points

s’y sont adaptés et sont devenus

ultrarésistants au Vendex [(2-

methyl-2-phenylpropyl)distannoxa

ne] (ou HMPD). On préfèrera alors

Pokon, qui sera pulvérisé sur les

feuilles avec beaucoup d’eau. Les

savons insecticides comme ceux de

la marque Safer’s sont aussi de bons

outils de prévention biologique

contre les tétranyques.

Les limaces mangent les feuilles, et

même les adorent. On reconnaît

leur passage par la bave visqueuse

qu’elles laissent derrière elles aux

alentours du site et sur les plantes.

Page 21: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

SANTÉ DES PLANTES

Les moucherons noirs, mouches du terreau,sciarides, fongicoles ou « black fungus gnats »

(Sciaridae)

pour aller se rassembler sur un autre support et

infester une autre plante.

La coccinelle d’origine australienne Cryptolaemus

montrouzieri est très active contre les cochenilles.

Elle sera encore plus effi cace les jours de beau

temps et de forte humidité.

Il faut en lâcher environ quinze individus par

plante infestée pour obtenir un bon résultat. En

général, les jardiniers préconisent 5 coccinelles

au mètre carré de plantation.

Appartenant à la famille des Sciaridæ, les

moucherons noirs sont des diptères qui pondent

leurs œufs dans le terreau des plantes d’intérieur

ou dans tout autre type de substrat humide.

Les Sciaridæ comptent 46 espèces différentes

de mouches du terreau. Les espèces les plus

courantes dans nos jardins sont Lycoriella sp.

et Bradysia sp. Cette petite mouche noire a

tendance à se développer lorsque la terre autour

de la plante reste humide trop longtemps, sans

période de dessèchement relatif entre deux

arrosages.

En France, on l’appelle le fongicole, mais on

peut considérer que le terme anglo-saxon

« fungus gnat » décrit très bien ce diptère. Les

moucherons noirs ou scaridés se nourrissent

en effet des matières organiques du sol. Ils

constituent généralement une menace mineure

pour la plante elle-même, mais, en très grand

nombre, ils deviennent vite trop envahissants

dans la salle de culture et représentent alors une

menace à éradiquer.

Contre les moucherons, la lutte biologique se

mène aisément grâce à l’action de nématodes

comme ceux de l’espèce Steinernema feltiæ.

On peut facilement prévenir leur

passage en entourant la base des

plantes avec de la coquille d’œuf

grossièrement broyée, ce qui agira

comme une véritable barrière

antilimace.

Contre les animaux sauvagesLes attaques d’animaux sur

nos cultures extérieures sont

habituellement très ravageuses et

engendrent souvent la perte d’une

très grande partie de la récolte. Les

chevreuils sont les plus gourmands,

suivis des castors. Il existe quelques

produits effi caces, tel Skoot, qui

donne aux plantes un goût très

Illus

trat

ions

: D

.R.

Page 22: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : Doktor D

oom &

D.R

. – Illustrations : D.R

.

Les thysanoptères ou « thrips » (Thysanoptera)

Les mouches blanches, aleurodes de serreou « white flies » (Aleyrodoidae)

Les mouches blanches ou aleurodes sont des

homoptères qui appartiennent exclusivement

à la superfamille des Aleyrodoidæ. Dans cette

superfamille, on retrouve 17 genres (ou taxons)

d’aleurodes. L’entomologiste Cockerell (je

ne plaisante pas!) a été l’un des principaux

scientifi ques à classer les genres de cette

superfamille au début du XXe siècle. Les plus

nuisibles sont Bemisia tabaci, Trialeurodes

vaporarium et Aleurothrixus fl occosus (ou

aleurode fl oconneux des agrumes).

Les mouches blanches ou aleurodes de serre

sont donc de minuscules mouches blanches

(comme le cheval blanc d’Henri IV était blanc),

qui, à l’état adulte, ont un aspect neigeux ou

fl oconneux. Elles sont décelables sous les feuilles

à l’état larvaire : elles forment des agglomérats

de points translucides. Elles se reproduisent

très vite et deviennent une véritable nuisance

lorsqu’elles envahissent peu à peu toutes les

plantes d’une salle de culture d’intérieur.

La lutte biologique contre les aleurodes propose

différents prédateurs tous aussi effi caces les

uns que les autres. Les plus traditionnels sont

les chrysopes (Chrysopa) et les coccinelles

(Coccinellidæ) comme les variétés Clitosthetus

arcuatus Rossi et Chilocorus bipustulatus L. Enfi n,

deux prédateurs entomophages originaires

d’Amérique du Sud font aussi très bien l’affaire.

Le premier est un hyménoptère (Hymenoptera)

appelé Cales noacki, mais son action doit être

complétée par celle d’un autre parasite du

Pérou, Amitus spiniferus, qui supporte mieux

les hautes températures de l’été.

L’ordre des thysanoptères regroupe plusieurs

familles, dont celle des thripidés (Thripidæ)

dont le représentant le plus connu est le thrips

du poirier (Taeniothrips inconsequens).

En fait, on compte plus de 5 000 espèces de

thysanoptères répartis au sein de 850 genres!

Ce sont de petits insectes, aussi appelés

thysanoptères allongés, à l’abdomen terminé

en pointe, ordinairement d’un noir brillant,

et qui abondent sur diverses plantes, dont ils

épuisent les feuilles par leurs piqûres. Il va sans

dire que ces petits insectes sont plus nuisibles

qu’utiles!

La punaise Orius (Orius insidiosus et Orius

tristicolor) est l’arme biologique idéale et ultime

contre les thrips.

On peut se débarrasser de ces

petits insectes et ravageurs

sur nos plantes intérieures

– à condition de les avoir

bien identifi és auparavant

– de différentes façons,

organiques ou chimiques.

Par exemple, l’entreprise

canadienne Doktor

Doom offre toute une

gamme de produits

à cet effet (www.

doktordoom.com).

En règle générale

amer, ce que les animaux n’aiment

pas! Pour cette raison, il ne faut

le pulvériser que sur les plants en

croissance, et ne jamais le pulvériser

en période de fl oraison, car ce

genre de produit aura très mauvais

goût lorsque le temps viendra de

consommer la plante ou le légume!

La méthode que je préfère pour

empêcher les chevreuils est d’ériger

une barrière presque invisible

autour du site de culture avec du fi l

de pêche de force 20 livres. Servez-

vous d’arbres comme poteaux, faites

trois barreaux verticaux en fi l de

pêche, le premier à 30 centimètres

du sol, les deux autres distanciés de

30 centimètres chacun. Vous aurez

ainsi une clôture effi cace et qui ne

déparera pas votre arrangement

fl oral, puisqu’elle sera indétectable

à l’œil nu.

Contre les humainsJe parle ici des simples passants

qui passent par hasard devant

votre résidence pendant que vous

êtes partis travailler ou faire des

courses. Il faut parfois être très

vigilant, car même en pleine ville,

comme dans mon quartier, certains

n’hésitent pas à partir avec vos bacs

de géraniums ou à déterrer tel ou

tel arbuste décoratif s’il est encore

jeune et facilement transportable et

transplantable!

SANTÉ DES PLANTES

Page 23: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

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Plusieurs autres produits et formats disponibles

Page 24: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Qu’ont en commun l’ail, l’aloès, l’asperge, le dragonnier, le fragon (petit houx), les

plantes zèbres sud-africaines, le lis, le muguet, le narcisse, l’œuf-de-pintade, l’oignon

et le poireau? Étrangement, ils font tout simplement partie de la même famille, la

plus importante des familles regroupant les plantes à fl eurs monocotylédones, et

principalement des plantes à bulbes, les liliacées. L’appartenance de certaines plantes

à cette famille pose encore problème aux scientifi ques de nos jours et de nouvelles

découvertes ont fait éclater cette famille en de nouvelles appartenances à des familles

qui autrefois (en fait, il n’y a encore pas si longtemps…) étaient classées sous les

liliacées : par exemple, les colchiques sont maintenant dans la famille des colchicacées,

alors que la jacinthe et le muscari sont passés dans la famille des hyacinthacées…

Ainsi, on retrouve plusieurs écoles. Certains n’annoncent plus, dans la famille des

liliacées, que 420 espèces, réparties en 10 genres, et proposent parallèlement

une vingtaine de sous-familles devenues familles à part entière, alors que d’autres

comptent encore 250 genres dans la famille des liliacées, avec des sous-groupes

additionnant plus de 3 700 espèces réparties à travers le monde. Tout le monde

s’entend cependant sur le fait que les liliacées sont des plantes à tubercules ou des

herbes à rhizomes, qui comptent aussi dans leurs rangs certains arbres comme le

dragonnier ou des plantes qui poussent sous forme de buisson ou de petit arbuste.

Le trait principal de cette famille est de comporter de nombreuses plantes utiles à la

gastronomie, les bulbes étant une ressource nutritive aussi bien pour les humains que

pour les petits rongeurs.

Généralement, les feuilles des liliacées sont localisées au bas de la tige, même si,

chez certaines espèces, elles sont présentes tout au long de la tige. Mais pensez aux

feuilles de tulipes pour avoir une idée des caractéristiques principales des feuilles de

cette famille. Leur structure présente des rainures ou des nervures parallèles, parfois

pennées, se dressant de chaque côté de la tige pour présenter une fl eur souvent

solitaire. Il peut aussi y avoir plusieurs fl eurs. Dans ce cas, les fl eurs se présentent

sous forme de grappe. Leur complexion est d’aspect trimère (pétales ou sépales

au nombre de trois ou multiples de trois), avec, dans leur cas, plutôt deux tépales

(pétales et sépales identiques) en multiple de trois. Ces tépales présentent en fait

deux verticilles (organes placés au même niveau sur le même axe) généralement unis

à la base de la plante. Dans les deux cas, fl eur solitaire ou infl orescences variées, les

fl eurs sont actinomorphes, leur corolle offrant plusieurs plans de symétrie, c’est-à-

dire en étoile.

Les fruits, quant à eux, mûriront sous la forme de capsules ou apparaîtront sous la

forme de baies. Cette famille étant sujette aux débats incessants des scientifi ques,

nous nous garderons bien d’en faire une revue complète. Cependant, avant de traiter

plus particulièrement des lis adaptés à la culture, nous allons revenir brièvement

sur une curiosité, qui est aussi une espèce protégée, l’œuf-de-pintade ou Fritillaria

meleagris. Cette petite plante bulbeuse, originaire des montagnes de basse altitude,

des terrains marécageux et des bois où la lumière pénètre en quantité, présente une

fl eur caractéristique, d’où son surnom vernaculaire, que l’on peut cependant confondre

avec celle d’une orchidée. Sa fl eur peut être solitaire, ou on peut en retrouver deux sur

la même tige. Les fl eurs se présentent toujours sous forme de clochettes pendantes,

Photos : Archives J.d’I.

BOTANIQUE

Classifi cation des plantes : 7 – Les liliacéesPar B.B.

Page 25: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 26: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : Archives J.d’I.

généralement de couleur pourpre plus ou moins foncée,

agrémentée d’un motif en nid-de-poule blanc. Ce

damier blanc sur fond pourpre rappelle le plumage

de la pintade, d’où son surnom. Selon d’autres

sources, la fritillaire méléagre fl eurirait au

moment de la saison où les pintades

sauvages quittent les prairies inondées

pour d’autres lieux de villégiature!

On peut la cultiver sans peine dans

les régions aux étés humides et frais.

Elle affectionne les sols humides et bien

drainés et se plaît particulièrement bien sur les

pelouses (si on ne les tond pas régulièrement!). Sa

rusticité est très bonne et l’exposition en plein soleil,

avec un passage d’ombre très légère dans la journée, lui

convient parfaitement. Bulbes disponibles auprès de la Société

d’horticulture du pays d’Auray (France) : http://hortiauray.com.

Les lisCe genre de liliacées compte plus de 80 espèces différentes, sans

parler des centaines de cultivars mis au point par les horticulteurs

depuis qu’on cultive le lis, c’est-à-dire depuis plus de 3 000 ans. À

l’état sauvage, le lis poussait principalement dans les contrées de

la zone tempérée de l’hémisphère nord, correspondant maintenant

aux États-Unis septentrionaux, à l’Europe continentale, au Japon,

à la Corée, au nord de la Chine et au sud de la Sibérie. Cependant,

et à quelques rares exceptions, il est particulièrement recommandé,

pour la culture en jardin, de donner la préférence à des cultivars et

à des hybrides plutôt qu’à des variétés sauvages. Leur rusticité est

accrue, ainsi que leur résistance aux attaques d’insectes ou aux

agents pathogènes porteurs de maladies.

Historiquement, le lis a gagné dès le Moyen-âge le privilège

d’apparaître sur les sceaux royaux. Dès le Ve siècle, on le retrouve sur

les cachets de cire et les pièces de monnaie. Plus tard, on le retrouve

comme motif de la couronne royale, ainsi qu’à l’extrémité du sceptre

royal. Enfi n, il apparaît sur les armoiries et les drapeaux. Et au Québec,

il est passé du drapeau aux plaques minéralogiques! Une goutte de

lait tombée sur Terre du sein d’Héra, épouse et sœur de Zeus, mais

aussi protectrice de toutes les femmes, aurait, selon la mythologie,

donné naissance au lis. Cette fl eur d’une blancheur resplendissante

aurait vite suscité la jalousie d’Aphrodite. Cette dernière n’aurait alors

pu s’empêcher d’y ajouter sa marque : la tache jaune des étamines.

Maintenant, et grâce aux cultivars, couleurs, formes et variétés de lis

sont innombrables. Le jardinier a la possibilité de créer de multiples

combinaisons de couleurs, de formes et d’association avec les

plupart des fl eurs du jardin.

Les variétés hybrides* Lis asiatique (« Destiny », « Enchantment »,

etc.)

Ces hybrides ont la réputation de refl éter

les couleurs de l’été. De fait, ils sont

les premiers à fl eurir dès la fi n du mois

de juin. Dans les bouquets des fl euristes,

c’est le lis le plus fréquemment utilisé. Il est en

général très court, pas plus d’un mètre cinquante

(60 cm au minimum). Les fl eurs, latérales, érigées ou

pendantes, ont une envergure de 10 à 15 cm. Selon les

variétés, les fl eurs pendantes peuvent prendre des formes de

turban enroulé, très saillantes. Zones 3 – 9.

* Lis de Pâques (« Lis longifl orum », « Lis Saint-Joseph », « Lis des

Bermudes », etc.)

C’est le descendant direct du lis né de la goutte de lait de la déesse

Héra. C’est-à-dire que le lis de Pâques demeure le lis classique par

excellence. Ces fl eurs blanches en forme de trompette dégagent un

parfum que l’on dit céleste par allusion à leur provenance. C’est la

variété la plus populaire au monde et la cultiver révèle maintenant

un manque d’originalité, sauf si on est un jardinier au classicisme

pondéré. Attention, le lis de Pâques, ainsi que les lis asiatiques, sont

particulièrement toxiques pour les chats (tous les lis le sont, mais

plus particulièrement ces deux variétés). Zone 7.

* Lis oriental (Lilium orientalis) et Lis spéciosum (« Red Beauty », «

Hot Lips », etc.)

Ces deux variétés sont les plus réputées dans le monde de la culture

du lis pour leurs caractéristiques « gigantesques » : la force de

leur parfum, leur taille adulte et celle de leurs fl eurs ainsi que pour

la diversité et la complexité de leurs couleurs. Leur fl oraison est

plutôt tardive : fi n août pour le lis oriental et septembre pour le

spéciosum. Ces lis, qui peuvent atteindre jusqu’à 2,40 mètres,

nécessitent l’emploi d’un tuteur, facteur accentué par le fait que

leurs fl eurs peuvent atteindre une envergure de 30 cm. La fl oraison

en est toujours spectaculaire, et les teintes offrent des motifs

innombrables sur le fond blanc original de la fl eur : halos, rayures,

pointillés aux teintes or, cramoisi, rose, pourpre, etc. Un terrain

riche en humus et en compost, avec un sol légèrement acide (pH

entre 5 et 5,5) convient parfaitement à l’épanouissement du lis

oriental et du lis spéciosum. Zones 5 – 9.

BOTANIQUE

Page 27: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
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* Lis Aurélien et lis trompette (« Pink Perfection », «

Golden Splendor », etc.)

Ses très jolies fl eurs en forme de trompette, le plus

souvent de teinte rosée ou pourprée, embaumant tout

le jardin, lui ont donné son nom imagé. La couleur de

ses fl eurs reste toujours dans les teintes pastel. Les

lis Aurélien et trompette fl eurissent fi n juillet, début

août, donnant des fl eurs d’une envergure de 15 à

20 cm sur un pied allant de 1,20 à 1,80 mètre pour

un étalement de 50 cm environ. Ils sont superbes

pour la fabrication de bouquets. Ils demandent une

exposition en plein soleil ou en terrain relativement

peu ombragé. Un croisement entre le lis oriental et

le lis Aurélien a donné le lis hybride Sonora (Lilium

Sonora) aux fl eurs blanches à gorge rouge foncé, en

forme de trompette et très parfumées. Zones 3 – 9.

* Lilium regale (« Lis royal », « Royal Perfumer », etc.)

Plutôt petit, ne dépassant pas 90 cm, cet hybride

fl eurit en juin et juillet. Ses couleurs sont variables, de

blanc à gorge jaune pour le plus classique, à un rouge

sang à gorge jaune pour le Royal Perfumer. Cette

variété présente des fl eurs en trompette à placentation

axile, où les carpelles soudés sont fermés. La plantation

se fait à l’automne (septembre et octobre) dans un

sol riche et bien drainé. Le bulbe de Lilium regale est

parfaitement rond avec des écailles pourpres. Dans sa

déclinaison Lilium regale ‘Alba’, la fl eur est d’un blanc

parfaitement pur jusque dans la gorge. Zone 4.

* Lilium Henryi (« Lilium Henryi ‘Citrinum’ », etc.)

Probablement en raison de sa taille, qui peut atteindre

jusqu’à 2,50 mètres, cette variété est largement sous-

utilisée dans les jardins modernes. Pourtant, ces fl eurs

éclosent en une longue hampe fl orale d’une vingtaine

de boutures, en forme de turban et d’une belle teinte

abricot aux pointillés bruns. De plus, c’est une variété

vigoureuse qui supporte très bien un sol alcalin

(pH 8) et bien drainé, où il prospèrera beaucoup

mieux que ses congénères qui préfèrent un sol acide

au pH qu’il faut constamment surveiller pour le rendre

plus acide! Dans sa variante Lilium Henryi ‘Citrinum’,

il offre un cultivar remarqué par ses fl eurs d’un écru

très pâle virant sur le jaune crémeux, avec tout un

Rorschach moucheté de picots marrons. Zone 5.

Les variétés sauvages* Lilium candidum ou Lilium longifl orum

C’est l’ancêtre sauvage du lis de Pâques (voir plus

haut) qui, malheureusement, ne s’adapte que très

peu à la culture en jardin, en raison de sa tendance

à ne pas survivre en terre l’hiver et à sa propension

à contracter des maladies comme le botrytis. Sa

fragilité entraîne une faible résistance dans les zones

les plus septentrionales. Blanc et très parfumé, il est

pourtant très convoité. Il vaut mieux se rabattre sur

un auxiliaire hybride. Si on veut tout de même tenter

sa culture, il faut planter les bulbes à une profondeur

très faible (2 cm) à la fi n du mois d’août. Zone 9.

* Lilium martagon ou Racine d’or

Son nom vernaculaire vient du fait que ce lis naît d’un

oignon jaune d’or. Son bulbe était autrefois un porte-

bonheur et sa couleur fut à l’origine de son utilisation

par les alchimistes pour tenter de transformer la

matière en or. Sa couleur lui donnait même la

particularité d’être ramassé et consommé par les

paysans du Moyen-âge lors des années de famine. Il

pousse à l’état sauvage dans les prairies humides, dans

les sols profonds, fertiles, ombragés et marécageux,

formant des mégaphorbiées, regroupements de

hautes herbes luxuriantes et vivaces au feuillage

exubérant. Fleurissant fi n juillet, il offre en effet sur

sa tige une grappe d’une quarantaine de petites

fl eurs en forme de turban dont la couleur dominante

est le pourpre rosé. Originaire des Alpes, donc d’un

climat sujet à de brusques variations, c’est aussi la

seule variété de lis qui peut s’adapter sur des terrains

particulièrement ombragés. De fait, il se naturalise

facilement en jardin. Cependant, il faut savoir que

ses fl eurs dégagent souvent une odeur fortement

nauséabonde. Zones 4 – 9.

* Lilium tigrinum ou lis tigré

Le lis tigré est le lis sauvage qui s’adapte le plus

facilement à la culture domestique. Sa couleur

orangée tachetée d’une multitude de petits pointillés

plus foncés (pourpre) lui a donné son nom, même s’il

rappelle plus le léopard que le tigre. Originaire d’Asie

orientale, c’est un lis assez petit, dépassant rarement

un mètre. Cependant, si on souhaite le cultiver, il faut

absolument le planter à l’écart des autres lis, car il

porte de façon innée un virus qui est fatal aux autres

variétés de lis. Ce lis est utilisé en homéopathie, la

teinture mère étant préparée à base de la plante entière

fl eurie. Il fl eurit d’août à septembre et est très facile à

cultiver, car il s’adapte très bien aux sols pauvres, peu

entretenus et non calcaires. Zones 3 – 9.

* Lilium canadense, lis des prés ou lis du Canada

Comme son nom l’indique, il est originaire d’Amérique

du Nord. Fleurissant en juin au bord des routes, dans

Photos : Archives J.d’I. &

B.B.BOTANIQUE

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BOTANIQUEles sous-bois ou les prairies humides, on le voit régulièrement dans

notre paysage quotidien. Ses fl eurs tachetées, à la tête inclinée,

sont rouges, orange ou jaunes. Il atteint facilement 1,50 à 1,80

mètre de hauteur. Ce lis, très répandu dans la nature, est plutôt

rare dans le commerce, car il n’est pas recommandé pour la culture,

même si certains jardiniers le transfèrent avec succès de son habitat

sauvage dans leur jardin. Il

vaut mieux le laisser dans les

sous-bois et les sols humifères

où il prospère, et ne l’utiliser

que pour la restauration d’un

lieu. Zones 3 – 9.

La reproduction des lisIl existe deux méthodes

pour reproduire les lis à

partir de bulbes. La première

consiste à diviser les bulbes

qui prospèrent en talle dans

votre jardin. Cette opération

doit avoir lieu à l’automne,

après que les lis aient déjà

fl euri de trois à cinq années

consécutives. Vous pouvez

alors dégager les amas de

bulbes, les détacher le plus

délicatement possible les

uns des autres et replanter les bulbes individuels à 30 à 50 cm de

distance dans les plus brefs délais. La seconde méthode consiste

à détacher des écailles directement sur des bulbes très sains. Ne

prélevez pas plus de quatre à cinq écailles par bulbe. Enfermez

les écailles dans un sac de plastique contenant de la vermiculite

et assurez-vous que de la condensation apparaît pour maintenir

une humidité constante à l’intérieur du sac, et ce, pendant huit

semaines. Il faut entreposer le sac entre 20 et 22ºC. Lorsque

les plantules commencent à se former, réduisez radicalement la

température ambiante (entre 2 et 4°C) ou placez-les au réfrigérateur

pendant encore six à huit semaines. Vous pourrez ensuite démarrer

traditionnellement vos boutures sous un dôme de propagation

comme vos semis annuels ou attendre la fi n des gelées pour les

planter directement à l’extérieur.

La culture des lisÀ part Lilium martagon, toutes les variétés de lis apprécient un

endroit fortement ensoleillé avec un grand minimum de six heures

de lumière par jour. C’est le soleil du matin qui leur est le plus

bénéfi que, donc il faut leur choisir une exposition plein est. Cela

permet à leur feuillage d’atteindre plus rapidement un niveau de

dessèchement qui protégera la plante du botrytis.Phot

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Photos : Archives J.d’I.

Plantez

les bulbes

qui ont été

conservés à un

taux d’humidité

relative au printemps ou à

l’automne. La profondeur de

plantation dépend des variétés

choisies et il est préférable de se

référer aux précisions de l’emballage

ou de votre horticulteur. En effet, cela peut

varier entre deux centimètres pour une variété

sauvage comme Lilium candidum ou longifl orum

jusqu’à 15 centimètres de profondeur pour certaines

variétés hybrides plus fragiles. L’espacement entre les bulbes

sera aussi variable en fonction de l’envergure de la variété

choisie, de même que la nécessité d’un tuteur ou non.

Au printemps (fi n mai/début juin),

lorsque les tiges de vos lis sont encore

entre 15 et 20 centimètres de hauteur,

il est recommandé de disposer un léger

paillis de cèdre, de paille ou de feuilles

autour de la tige. Cela permet au sol

de conserver une certaine humidité

lorsque la température extérieure

augmente. Par contre, la seule variété

qui nécessite une protection en hiver

est celle des lis orientaux (les autres

variétés subsisteront sans problème).

Pour cela, attendez la première gelée

et, le lendemain, placez au-dessus des bulbes de lis

orientaux un épais paillis (au moins 20 centimètres)

de feuilles mortes ou de paille. Recouvrez plus

tard de toile de jute et d’un poids.

Pour conserver vos bulbes d’une année

à l’autre, il faut qu’ils soient plantés

dans un sol bien drainé, riche en apport

de matières organiques

et à l’acidité/alcalinité

constamment surveillées, car les

différentes variétés de lis n’aiment

pas forcément la même chimie dans

ce domaine. Les lis orientaux sont ceux

qui préfèrent le sol le plus acide (pH 5 à 5,5),

ensuite viennent les lis asiatiques et Auréliens,

qui se situent autour de pH 6 à 6,5, tandis que les lis

martagon, candidum, regale et Henryi se destinent à un

sol alcalin qui doit tourner autour de pH 8. Pour garder une

bonne activité organique dans le sol, un apport de mousse de

sphaigne ou de compost organique est vivement conseillé.

Les engrais et fertilisants ne doivent pas être appliqués plus

de deux fois chaque année. En effet, une première cuiller à

café par bulbe de formule 7-11-11 ou 4-12-8 au début du

printemps et une seconde fertilisation de même type peu

avant la fl oraison suffi sent. Pour fertiliser les bulbes, il suffi t de

mélanger l’engrais directement à la terre au-dessus du bulbe,

sans creuser, en demeurant à la surface du sol. Au printemps,

un traitement contre le botrytis s’impose également. Quand

les lis sont en croissance ou en fl oraison, vérifi er qu’un de ses

insectes pathogènes spécifi ques n’est pas présent en soulevant

les feuilles pour en observer le dessous. Le criocère du lis s’y

cache souvent. Comme il est visible et reconnaissable à l’œil

nu (petite punaise brun foncé/rouge à huit longues pattes

noires), on peut en nettoyer les feuilles très tôt le matin en

enlevant les insectes à la main. Si la population ne le permet

pas, traitez avec un insecticide de jardin doux.

Les lis sont magnifi ques et se prêtent particulièrement bien

à la confection de bouquets de fl eurs fraîchement coupées.

Avec une eau claire et fréquemment renouvelée, ils vous

apporteront plusieurs jours de beauté. Les lis offerts en pot

peuvent se replanter avec succès en terre une fois les fl eurs

fanées.

Documentation : Wikipédia, Au Jardin Info, Les Beaux Jardins, Société

d’horticulture du pays d’Auray, Éducation à l’environnement, iVillage

GardenWeb, Jardinage.net et DocHoméo.

BOTANIQUE

Page 31: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 32: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : vieux bandit & H

erb Gardener

PLANT HEALTHGALERIE

32LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Du 1er au 4 août, oubliez

lampes, réservoirs et minuteries

et célébrez l’éclipse solaire en

participant à la 8e édition du

festival de musique en plein

air Éclipse. Présentée par Tech

Safari à Sainte-Thérèse-de-la-

Gatineau, au magnifi que site

de plein air du Bonnet Rouge,

Éclipse est le plus important

festival du genre en Amérique

du Nord.

Les fanatiques de la musique

trance y retrouveront des artistes

importants des quatre coins du

monde: GMS, Hallucinogen,

Vibrasphere, Shpongle,

Dreamtree Project. Ceux qui

n’y connaissent rien ne seront

pas en reste : Éclipse offre bien

plus que des performances

musicales! En effet, on y

présente des conférences et

des ateliers (« Gaïa, planète

vivante » et « Pensée médicale

chinoise » intéresseront

bien des jardiniers), on y

aménage un Espace Comme-

Un communautaire où se

réchauffer la nuit et faire de

magnifi ques rencontres en tout

temps, on peut s’y baigner dans

la rivière et camper gratuitement

dans un village improvisé,

multicolore et convivial. En

soirée, les scènes s’illuminent

et les décors invraisemblables

et impressionnants prennent

l’avant-scène, jusqu’à

l’apparition du spectacle laser

et des jongleurs de feu. Le

village s’anime de feux de camp

jusqu’au petit matin.

Bien sûr, c’est la musique et

sa cadence ahurissante qui

rassemblent des milliers de

personnes de tous les âges

chaque année pour Éclipse.

Que les frileux qui craignent la

musique techno se rassurent,

cependant : on parle ici d’un

rythme qui entre par tous les

pores, qui fait tressauter les

genoux, qui met un sourire sur

chaque visage. Et ce sont ces

sourires, ce bonheur simple

de se retrouver hors de toute

routine, cet enthousiasme

partagé de vivre pleinement ces

quatre jours en pleine nature,

sous un soleil de plomb, en

autarcie et en harmonie, qui

font d’Éclipse un événement

magique, un univers en soi.

Oubliez les clichés : on va à

Éclipse en couple, entre amis,

mais aussi en famille! Le site est

sécuritaire et aucun véhicule ne

s’y déplace durant le festival

– tout l’espace est réservé

aux jeux et aux balades des

festivaliers.

Quand tout se termine, le village

disparaît sans laisser de trace

visible. Pourtant, Éclipse fait

sa marque, car c’est le rythme

au cœur que chacun repart, se

promettant bien, chaque fois,

de retrouver ses nouveaux amis

pour un autre Festival Éclipse,

une autre pause parfaite. Une

transe magique.

Pour plus de renseignements

ou pour acheter vos billets,

visitez www.eclipsefestival.com

ou contactez Catherine Turp

au 514 927-9181 (cafrine@

techsafari.ca).

Intrigué? Des émissions

consacrées au festival, incluant

des pièces d’artistes du festival,

seront diffusées d’ici au premier

août :

• Vibromassacre

le dimanche de 23h à minuit

Sur Cism : www.cism893.ca

89,3 FM à Montréal

• Psy-Fi

le samedi à 20h30

Sur Chyz : www.Chyz.ca

94,3 FM à Québec

• Séquences électro

le jeudi de 19h à 21h

Sur Cfou : www.cfou.ca

89,1 FM à Trois-Rivières

• Teknoturtle

Le vendredi de minuit à 5h

Sur Chuo : www.chuo.fm

89,1 FM à Ottawa

Entrez dans la transe... Par Helene Jutras

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Page 36: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : Jessy Caron

L’eau : Un réquisitoire pour notre siècleCommençons notre réquisitoire pour le XXIe siècle, siècle de la

préservation de l’eau par ce texte, beau et émouvant, qui nous fait

aussi prendre conscience d’une réalité terrifi ante… Rappelez-vous,

c’est une voix off qui nous avertit au début du fi lm Le Grand Bleu

(1988) de Luc Besson : « Mystère de nos origines, secret de toute vie

sur notre planète, l’eau sauvage constitue, pour un

pays comme le Canada, un patrimoine irremplaçable.

En Amérique du Nord, tout comme en Europe, le

consommateur dispose aujourd’hui à volonté de ce

bien fragile, sans être pourtant toujours conscient

du privilège accordé… alors que les peuples qui

souffrent de la sécheresse implorent la pluie. Mais,

sans nos habitudes bénies, l’abondance est diffi cile

à gérer. Dans cet opéra quotidien, l’homme veut

être le chef d’orchestre, mais s’il n’y prend garde

et ne redevient plus modeste, il risque bien d’en

devenir l’apprenti sorcier! ». On boit véritablement

les paroles de bon sens assaisonnées d’une pointe

d’envolée lyrique de Luc Besson. Nous sommes prêts

à aborder la problématique de l’eau, qui est aussi

celle de notre siècle.

Comme vous le savez, l’équipe du Jardinier

d’Intérieur offi cie à Montréal et à Laval. Montréal et Laval sont des

îles, c’est-à-dire « des étendues de terre entourées d’eau de tous

côtés ». C’est dire quelle importance vitale l’eau représente pour

les habitants de Laval et Montréal, ainsi que pour les Québécois en

général, puisqu’on ne compte pas moins d’un million de lacs, que

l’on est loin d’avoir fi ni d’inventorier, au Québec! Et pas seulement

pour eux mais aussi pour tous les hommes, car l’histoire de l’eau se

confond – si elle ne la devance pas – avec l’histoire de l’humanité. En

effet, il y a quatre milliards

d’années, l’eau a permis

que la vie se développe sur

la terre. Depuis l’apparition

de l’homme, l’eau a

toujours fasciné et a servi

de thème à d’innombrables

œuvres artistiques où la mer,

notamment, occupe une place

importante. C’est ainsi que de

l’Antiquité à nos jours, l’eau, sous des formes très diverses, est

présente dans l’histoire de la peinture et des arts décoratifs, dans

l’histoire de la musique, aussi bien dans le folklore que dans les

œuvres des grands compositeurs.

L’eau : célébrée et subliméeEt que dire des splendides jardins de la Renaissance où l’eau joue

un rôle décoratif essentiel? Avez-vous seulement fl âné une fois

dans votre vie dans les jardins du château de Versailles à la tombée

du jour, lorsque le soleil utilise les plans d’eau comme miroir où il

s’y réverbère et les enfl amme de ses teintes du couchant? Dans la

littérature, l’Odyssée du grand Homère est, avec son héros Ulysse,

l’une des plus belles épopées maritimes de tous les temps. Ernest

Hemingway a aussi été un grand conteur d’histoires de marins, tout

comme Herman Melville et Joseph Conrad, et Jules Supervielle a

été le poète passionné de l’Enfant de la haute mer. Plus près de

nous, la mer a inspiré le cinéma : L’Île au Trésor (1950) de Byron

Haskin, Moby Dick (1956) de John Huston, les fi lms Le Grand Bleu

(1988) et Atlantis (1991) de Luc Besson, les grands reportages du

Commandant Cousteau – comme Le Monde du Silence (1956) et

Du grand large aux Grands Lacs (1982) – ainsi que la série télévisée

Histoire de la marine (1979) de Daniel Costelle et Jean-Marc Lelong

=

=

La préservation de l’eau : véritable défi

du XXIe sièclePar Créa-Lise

DÉCOUVERTE

36LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Page 37: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

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Page 38: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photo : D.R

.DÉCOUVERTEavec Paul-Émile Victor, sont de véritables chefs-d’œuvre. On

pourrait encore citer Groenland, 20 000 lieues sur les glaces (1952),

fi lm de l’expédition de Paul-Émile Victor en 1948, réalisé par Marcel

Ichac et Jean-Jacques Languepin ainsi que Dans les pas de Paul-

Émile Victor, l’aventure polaire (2006), fi lm documentaire réalisé

par Stéphane Dugast. Bien sûr, Jacques-Yves Cousteau (1910-1997)

et Paul-Émile Victor (1907-1995) furent des bienfaiteurs qui nous

ont fait découvrir la vie aquatique et son extraordinaire richesse

ainsi que la vie de populations courageuses comme les Inuits!

De tous temps donc, les hommes ont glorifi é l’eau, source de vie.

L’immuabilité de son cycle nous est rappelée par un très ancien

conte hindou (cité par P. Kholer dans Voyage d’une goutte d’eau) :

« De l’océan viennent les nuages. Des nuages nous vient la pluie.

De la pluie naissent les rivières et les fl euves. Et des rivières et des

fl euves naît l’océan. Ainsi va le cycle de l’eau. ». Et si, parce que

ce texte a 3 000 ans, on pense que depuis les réserves d’eau ont

considérablement diminué sur Terre, on se trompe amplement.

D’après Antoine Frérot, le directeur de Veolia Eau, le premier

opérateur mondial des services de l’eau : « On entend dire que

les êtres humains vont avoir de moins en moins d’eau, que l’eau

diminuerait. Mais, ce n’est pas exact, il y aura toujours autant

d’eau! La molécule d’eau est stable. L’eau ne s’envole pas, elle

ne se perd pas, elle retombe dans le sol. Alors, c’est vrai que

l’évolution du climat change sa répartition mais à une échelle de

temps extrêmement longue. » Non, le danger, c’est la pollution qui

rend une grande partie de cette quantité constante d’eau impropre

à la consommation.

L’eau = la vie, mais est-elle là pour toujours?L’eau, dont le symbole chimique est H2O, est un élément

indispensable à toute vie. En permettant à l’homme de se désaltérer,

aux animaux de s’abreuver et aux plantes de pousser, elle insuffl e

cette vie et apporte avec elle les éléments nutritifs dont hommes,

animaux et plantes ne peuvent se passer. Et, par conséquent, l’eau

est bien vie quand elle nous offre la possibilité de nous consacrer

à la culture des plantes. Que ce soit en sol, en hydroponie, en

aquaponie ou en aéroponie, l’eau est toujours l’élément primordial

et incontournable. Les applications qu’elle permet en culture

intérieure, ainsi que les façons dont elle affecte la nutrition et la

croissance des plantes, sont innombrables. Alors, si elle venait à

manquer, que se passerait-il?

Les scientifi ques commencent

à croire que sur Mars, l’eau a

autrefois coulé. Mais que le

processus s’est brusquement

arrêté et que la vie qui

aurait pu se développer sur

la planète rouge, s’y est

défi nitivement fi gée. La Terre

subira-t-elle un jour le même

sort? Retour en arrière, disparition de l’eau = disparition du vivant…

Alors, comment l’eau pourrait-elle disparaître puisque sa quantité

et son volume semblent être constants sur notre planète?

Il y a 30 ans déjà, dans son ouvrage de référence publié chez

Fernand Nathan en 1978, Protégeons l’eau, l’explorateur Paul-

Émile Victor (1907-1995) nous rappelait, de façon humoristique :

« L’eau que vous buvez a été pissée six fois par un diplodocus! »

Dans ce texte qui a fait date, l’auteur nous entraîne dans

l’exploration, richement illustrée, de la mer en tant que source de

vie. L’exploitation outrancière de celle-ci et la pollution dont elle

est victime présentent une menace pour l’équilibre de toute la

planète. Des pistes de réfl exion sont proposées. Ce livre aborde

aussi les différents autres problèmes concernant l’eau : ressources,

utilisation, gestion, politique de protection des ressources en

eau. Une place particulière est faite à l’étude des possibilités

d’approvisionnement en eau provenant des régions polaires

(remorquage d’icebergs antarctiques). Même s’il n’a pas été

réédité depuis plusieurs années, on le trouve facilement d’occasion

sur Internet ou dans les librairies spécialisées. Plus récemment,

la revue Paris Match a consacré un épais dossier à l’eau intitulé

« L’eau : nouvel enjeu planétaire », réalisé par la journaliste Valérie

Trierweiler. Les photos qui illustrent cet article sont extraordinaires

et tout aussi éloquentes que le texte! On y apprend par exemple

que l’eau est la première cause de mortalité infantile au monde et

on y voit une photo de Mike F. Alquinto montrant des enfants se

baignant dans la rivière Wawa, un cloaque épouvantable couvert de

détritus, au cœur de la ville de Cavite, au sud-ouest de Manille aux

Philippines. Chaque minute dans le monde, 15 personnes meurent

d’avoir ingurgité une eau malsaine, principalement des enfants.

L’eau : l’or bleu...Selon l’ONU, il y a actuellement dans le monde plus de 50 confl its

entre populations qui portent sur des divergences au sujet de

ressources naturelles. Ces confl its ne sont pas tous liés à l’eau,

mais l’accès à l’or bleu crée suffi samment de tensions pour alerter

les autorités des Nations Unies tout autour du globe. Alors que

l’eau est en surabondance pour certaines populations, elle manque

cruellement à d’autres. Le World Ressources Institute estime

que plus de 250 millions de personnes font face à l’épuisement

de ressources en eau. Dix pays au monde se partagent 60% des

réserves d’eau et 12 autres pays ont en réserve 75% des 40%

restants. Par contre 26 pays sont déjà en situation d’épuisement

quasi total de leurs ressources en eau, alors que 29 pays font face à

des pénuries d’eau à répétition. Les populations qui se demandent

tous les matins s’ils auront de l’eau potable à boire, de l’eau de

pluie pour arroser leurs cultures, de l’eau courante pour laver leur

nourriture, vivent ce qu’on appelle un « stress hydrique ». On estime

que d’ici 20 ans, près de 3 milliards d’êtres humains souffriront

de stress hydrique. Actuellement, 40% de la production mondiale

de nourriture provient de cultures irriguées, mais cette agriculture

38LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Page 39: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

DÉCOUVERTEest en danger face aux sécheresses à répétition qui conquièrent

chaque année de nouvelles zones de la terre jusque-là épargnées.

Dans le monde, 3 millions d’enfants meurent chaque année de

manque d’eau potable pour leurs besoins vitaux. Cela va provoquer

dans les années à venir des mouvements de population jamais

vus jusqu’ici. On appelle ces nouveaux migrants les migrants de

l’environnement. On estime à 1 milliard le nombre de personnes

qui devront se déplacer d’ici 2050 pour continuer à avoir accès à

l’eau. La construction de grands barrages permet à certains pays

comme la Turquie de détourner l’eau à leur profi t en asséchant

leurs voisins et en leur redistribuant de l’eau à des tarifs prohibitifs.

Justement, le géographe américain Aaron Wolf, qui a analysé les

confl its liés à l’eau, estime que le dernier confl it important dû à

la pénurie d’eau remonte à 4 500 ans en Mésopotamie. Mais la

région, avec la guerre en Irak, le « hold-up » des barrages turcs

et les détournements de réserves d’eau de la Palestine par les

colons israéliens au détriment des populations arabes, risque

d’expérimenter très bientôt une résurgence de confl its, comme si

elle n’en avait pas déjà assez! Pourtant, le débat est avant tout

philosophique : l’eau, ou l’or bleu, est-elle une marchandise ou un

bien commun à l’humanité?

L’eau : courir pour la Blue Planet FoundationPourtant dans les pays riches, on s’active. La star américaine de Boys

Don’t Cry, Million Dollar Baby et P.S. : Je t’aime, Hilary Swank, a

lancé le départ l’an dernier, en direct du parvis des Nations Unies à

New York, d’une course de relais à pied autour du monde, à laquelle

participaient des athlètes internationaux afi n de sensibiliser le public

au fait que plus de 1,1 milliard d’habitants de la planète n’ont pas

accès quotidiennement à de l’eau courante potable. Cette course

devrait se répéter chaque année. Baptisée « Blue Planet Run », elle

comptait, pour sa première édition, 20 participants qui, parcourant

des segments de 10 miles à la fois, se relaient pour couvrir une

distance totale de 24 460 km en près de trois mois, traversant 16

pays au total. Les coureurs ont ainsi pour mission de sensibiliser les

populations des pays traversés à utiliser de l’eau propre et aussi de

leur démontrer que cela est possible grâce à des solutions simples

et peu coûteuses (on peut sauver une vie avec 30$). C’est la mission

que leur a confi é Jin Zindell, président fondateur de la Blue Planet

Foundation. Hilary Swank a déclaré : « [J’ai trop souvent tenu pour

acquis] le miracle quotidien [de l’eau potable à boire]. [...] Rendre

l’eau potable sécuritaire est un enjeu qui nous concerne tous, et tous

doivent le résoudre. [...] C’est facile pour moi de venir aujourd’hui

et de vous parler de cela. Les vrais héros sont les 20 coureurs... qui

prennent une pause de 95 jours dans leur vie. »

Avec les enjeux que présente l’eau, nous devrions tous prendre une

pause!

Sources : Touski No.14, Paris-Match No.3030 (juin 2007), http://stephane.dugast.free.fr, et EVENE.

Page 40: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

40LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Photo : D.R

.TECHNIQUES

Ma méthode (rapide et sécuritaire)Méthode rapide : Couper une branchette sur une plante en

croissance. Si possible, faire une coupe bien nette juste sous un

entre-nœud, dégager le bas de la tige, la tremper dans du Clonex

en gel de Growth Technology (ou toute autre marque, voir ci-après

« Quelques produits de propagation recommandés »); mettre

immédiatement dans un petit godet plein de coco hydraté et arroser

fréquemment; placez les clones sous des néons. En dix jours, vous

avez des clones et, au bout de quinze jours, ils sont en croissance.

Clones, boutures, c’est la même chose. Pour faire des clones, il y a

plusieurs méthodes, mais le principe de base reste le même : couper

une branche d’une plante dite « mère » (pour l’occasion) et lui

faire prendre racines afi n d’avoir une autre plante génétiquement

identique à la plante mère. Pour la taille, pratiquez toujours la

coupe au-dessus du deuxième entre-nœud. Quatre branches se

développeront. Si vous voulez faire des clones, faites une taille au

niveau du quatrième entre-nœud, par exemple, et vous devriez

avoir huit branches principales, sans compter les branches

secondaires. Sur ces huit branches, prenez-en quatre pour faire des

clones et faites ensuite une belle taille, afi n de ne laisser sur vos

plantes mères que les branches qui soutiendront des têtes.

Vous voici donc avec des branches qui ne sont plus rattachées à la

plante mère, qui vont donc subir une sorte de stress. Une branche

Par R. Ridou

Réussir vos boutures3e partie :

clones « à la mode »

Page 41: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

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ouTECHNIQUES

typique pour faire un clone ressemble plus ou moins à ceci (voir le

schéma en haut de la double-page suivante) : une paire de feuilles

principales, plus une paire de jeunes feuilles en haut, de la tige vers

le bas et une belle coupure bien nette.

Vous pouvez prendre des branches ayant plus de feuilles et retirer

les plus grosses : cela limitera la déshydratation.

Comment leur faire prendre racines? Question ultramétaphysique

s’il en est, dont voici une proposition de solution : il leur faut

d’abord beaucoup de lumière et, si possible, pas de lampe HPS : les

néons conviennent parfaitement aux clones.

Ensuite, il faut les mettre dans un substrat ou un milieu humide.

N’ayant plus de raccord à la plante, ils ne sont plus autant alimentés.

L’humidité du milieu doit y remédier et le substrat doit être

oxygéné. L’oxygénation du milieu ou du substrat comptera pour

beaucoup dans la réussite des clones. Un collègue met simplement

ses clones sous néon, dans des petits pots pleins de coco. Il arrose

régulièrement avec un peu d’engrais. Le substrat est toujours bien

humide, et ses clones sont très bien ainsi. Il faut savoir aussi que le

coco est naturellement un substrat qui s’aère facilement : la chose

ne se passe pas de la même façon dans du terreau.

Un autre de mes collègues a fabriqué une machine à clones, avec

un bac de type Curver. Le bac doit absolument être étanche à

la lumière : un long diffuseur d’air plat ou même deux dans le

fond du bac, reliés à une pompe à air (matériel d’aquarium).

Dans le couvercle amovible, faites des trous dans lesquels doivent

Page 42: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : par les fabricants

s’enchâsser les petits paniers. Ces paniers sont pleins de petites

billes d’argile et le bas de chacun doit toucher le haut de l’eau.

Dans les paniers, installez les clones dont la tige pourra être enduite

d’hormones en gel ou en poudre, ou ces hormones pourront être

ajoutées à la solution du bac. Dans un bac tel que celui-là, vous

pouvez faire une vingtaine de clones en même temps.

Vérifi ez régulièrement le niveau d’eau et si possible son pH afi n de

l’abaisser. Placez cette machine sous deux néons blancs « lumière

du jour » et vous obtiendrez des clones très rapidement. J’ai

longtemps cru que faire des clones était compliqué, et pourtant

il n’en est rien, alors ne vous en faites pas, essayez : qui ne tente

rien n’a rien.

Quelques produits de propagation recommandés1 – La poudre d’enracinement que vous trouverez dans les

quincailleries ou les grandes surfaces est Stim Root Powder # 1

pour les plantes herbacées, et Stim Root #2 pour les plantes semi-

ligneuses.

2 – Le Roots Gel de Wilson est une hormone d’enracinement en

gel qui adhère aux racines. Les horticulteurs aiment les formules

en gel, car elles préviennent l’arrivée d’oxygène dans la tige, créant

une protection contre la fl étrissure.

3 – Le Rootech Cloning Gel de l’entreprise canadienne Technafl ora

possède une formule exceptionnelle et unique contenant

des hormones, des vitamines et des engrais qui procurent un

développement rapide et sain des racines durant la croissance. C’est

un gel épais et onctueux qui adhère au tissu de la blessure pour

prévenir les infections et le choc de la coupe. Ce gel est maintenant

offert dans un nouveau fl acon de 28 onces (soit 785 g).

4 – Le No Damp® de Plant Products Co.

prévient la fonte des semis, que l’on retrouve

dans les terreaux et les substrats de culture.

Les champignons associés à la fonte des

semis sont :

• La pourriture grise

• Le fusarium

• Le pythium

Lorsque les conditions idéales se rencontrent,

les semis ou les boutures pourriront sous le niveau du sol.

5 – Le produit concentré Anti Wilt de Vita Grow est une solution à

vaporiser sur les plantes, qui laisse une couche protectrice sur les

feuilles pour prévenir la perte d’eau.

42LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

TECHNIQUES

(Les illustrations sont extraites d’une animation GIF de R. Ridou).

Page 43: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Phot

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6 – Le fameux SUPERthrive du Vitamin

Institute est un produit à base de

vitamine B1 qui aide les plantes à

surmonter leur stress – ici, le stress

d’être séparées de la plante mère.

7 – La poudre Transplant Power de

Growing Edge Technologies est un

mélange de vitamines qui adhère aux racines et qui ne sera pas

lessivé dans le sol.

TECHNIQUES

Nouvelles de l’industrieLambert vous présente son nouveau sac de culture hydroponique E.B. Blok®

Fait essentiellement à base de tourbe spécialement

sélectionnée, il offre aux horticulteurs une solution

de rechange biologique à la laine de roche et à la fi bre

de coco. Sa conception révolutionnaire favorise une

rétention d’eau effi cace sans compromettre le drainage.

Offrant une meilleure autonomie en ce qui concerne la

gestion de l’eau, ce substrat permettra de réduire les

stress hydriques occasionnés par la chaleur et le temps

sec. Convient pour la culture de la plupart des légumes

en serres (tomates, concombres, poivrons), mais aussi

pour les fraises et les

fi nes herbes.

– J.D.

Page 44: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : Fleurs du Bien & D

.R.

ACTUEL

La Chine, à l’heure des Jeux olympiques

de Pékin 2008, offre encore une image

traditionnelle extrêmement arriérée

de son agriculture. Il semble que

la majeure partie du pays, qui était

pourtant, dans l’Antiquité, l’une des

régions agricoles à la fi ne pointe avec

l’Égypte, la Mésopotamie ou les Andes,

en soit restée à des techniques agricoles

reposant sur l’arairage, cette technique

de labourage superfi ciel à l’aide d’une

charrue simplifi ée et communément

appelée araire. Dans l’Antiquité

également, la Chine était à l’avant-

garde des techniques d’irrigation,

mettant au point des systèmes forts

ingénieux, exploitant le plus souvent la

crue des grands fl euves. De même, dans

les rizières étagées, on pratique depuis

plus de 1 000 ans la technique de

l’aquaponie que l’on semble seulement

découvrir en Occident.

Passer de la subsistance

à la production de marché

L’aquaponie, ce mariage de l’aquaculture

piscicole et de l’hydroponie, permet

encore aujourd’hui de nourrir des villages

entiers dans la Chine traditionnelle,

notamment grâce aux rizières peuplées

de poissons. Les poissons rejettent dans

l’eau tout ce dont les laitues ou le riz ont

besoin pour prospérer. Et les laitues ou

le riz permettent de purifi er l’eau, où les

poissons évoluent sainement en retour.

Cette méthode ancestrale de symbiose

agricole rejoint d’autres méthodes

archaïques dans le quotidien de

l’agriculteur chinois. Ainsi, on pratique

encore la méthode de l’incendie

volontaire pour défricher de nouvelles

terres, ce qui conduit à une dégradation

du milieu naturel agricole.

Dans ce contexte, c’est en grande

pompe que le gouvernement chinois

a annoncé l’an dernier « reconnaître

la culture hydroponique comme la

Chine : les olympiques de l’hydroponie

(中國: 奧林匹克 水栽法) Par V. Green

Page 45: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Phot

os :

Fleu

rs d

u Bi

en &

D

.R.

ACTUELtechnique d’agriculture du futur ».

Afi n de promouvoir ses intérêts et son

image au plan international, la Chine

tente ainsi de moderniser ses méthodes

d’agriculture traditionnelles et de

revaloriser le travail des agriculteurs les

plus démunis. Le gouvernement chinois

espère ainsi demeurer compétitif au

plan agricole dans le marché mondial.

L’idée principale du projet hydroponique

chinois consiste surtout à permettre de

maximiser l’exploitation des minuscules

lopins de terre des agriculteurs les plus

pauvres du pays.

Les agriculteurs qui dépendent de ces

petits lopins font face à des diffi cultés

croissantes pour produire un peu plus

que ce qui est nécessaire à leur propre

alimentation. Le passage de l’économie

de subsistance à l’économie de marché

se fera par la maîtrise des techniques

hydroponiques. La productivité de ces

petites parcelles est handicapée par le

fait que les fermiers dépendent toujours

de charrues tirées par des bœufs pour

cultiver leurs denrées alimentaires. Non

seulement veut-on renforcer la santé

de ses citoyens à long terme, mais

les autorités ne cessent de souligner

l’importance de l’éducation de la

collectivité agricole chinoise.

Des expériences menées

un peu partout au pays

Récemment, le village de

Maxinzhuang, une région

agricole du district de

Shunyi, dans la banlieue

nord de Pékin, a servi de

terrain expérimental et

d’exemple des avantages

de l’hydroponie à l’échelle du

pays. Ce village possède d’immenses

serres qui sont actuellement utilisées

pour effectuer des essais hydroponiques

sur les fl eurs et les légumes. Ce village

a toujours été reconnu pour ses

techniques agricoles novatrices et

continue de défi nir la voie future pour

l’agriculture chinoise. À ce jour, les

expériences menées à Maxinzhuang sont

assez encourageantes pour envisager

une totale transformation de l’agriculture

maraîchère au pays… à assez long

terme, tout de même. Par ailleurs, la

serriculture est très développée en Chine

(1 000 000 hectares approximativement

en plasticulture, contre 50 000 hectares,

par exemple, pour le Japon). Mais il y

a un gros « mais », car la progression

des idées dans l’imaginaire collectif

chinois est ralentie par des décennies de

censure!

Une autre expérience, très originale

celle-là, est menée par un fermier de

l’est de la Chine depuis un peu plus

d’un an. En effet, depuis mars 2007, Ye

Fei, fermier de la province de Zhejiang,

diffuse alternativement à ses cultures

la Symphonie pastorale de Beethoven,

le matin, et des mélodies plus douces,

jouées au piano, l’après-midi. « Les

plantes et les animaux peuvent ressentir

la musique parce qu’ils sont des choses

vivantes », a-t-il déclaré au China Daily.

Ye Fei a installé une sorte de « cinéma-

maison » dans ses serres : des haut-

parleurs ont été montés dans ses dix

serres, et il a constaté que cinq variétés

de légumes sur les quinze variétés qu’il

cultive ont poussé beaucoup plus vite

que par le passé.

Si ce fermier affi rme avoir nettement

amélioré le volume et la qualité de

sa production maraîchère en faisant

écouter à ses légumes de la musique

classique, les experts agricoles chinois

ne veulent pas s’avancer sur les bienfaits

d’une telle méthode. Ainsi, Wang Yuhong,

chercheur à l’Académie des sciences

agricoles de Ningbo, ainsi que la plupart

de ses collègues, demeure fortement

sceptique. M. Wang a déclaré au China

Daily : « Il est assez compréhensible

d’utiliser de la musique sur les vaches

pour améliorer la production de lait,

mais ces techniques sur les légumes

n’en sont encore qu’au stade de

l’évaluation ». Alors le « cinéma-maison»

dans les boutiques hydroponiques

chinoises? Ce n’est pas encore pour

demain.

Mesurer l’impact de la

modernisation

Plus sérieusement, les plus grands

efforts de l’agriculture chinoise, ces

dernières années, se sont concentrés sur

les problèmes d’irrigation. Ainsi, dans le

nord-ouest de la Chine, c’est-à-dire dans

les cinq districts provinciaux de Shaanxi,

Gansu, Ningxia, Qinghai et Xinjiang, on

a effectué des analyses pour évaluer

l’impact des apports en ressources et en

technologie sur la production agricole.

Les chercheurs X. Deng, Y. Luo, S.

Dong, S. et X. Yang ont pris pour valeur

dépendante de l’analyse des données la

valeur brute de la production agricole

en prix constants de 1978.

Cela offre donc une

courbe d’évolution

des pratiques

agricoles sur

trente ans.

Pour l’instant,

les résultats

de 1978 à 1998

ont été publiés.

Ainsi, en vingt ans,

on a constaté dans les cinq

provinces concernées que l’utilisation des

ressources et les apports technologiques

ont permis de faire quintupler la valeur

brute de la production agricole durant

la période d’étude. En ce qui concerne

les apports technologiques seulement,

ceux-ci ont été multipliés par un facteur

de deux (dans certaines provinces) à huit

(dans d’autres) et ont contribué pour

45% à l’augmentation de la production

agricole dans les cinq régions.

C’est cependant principalement

l’augmentation du taux d’irrigation et

son utilisation à bon escient qui marquent

le mieux les progrès réalisés. Ainsi, rien

que l’augmentation du taux d’irrigation

dans ces districts était responsable de 9

à 19% de la croissance de la production

Page 46: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

ACTUELagricole entre 1978 et 1998. Au point

de départ de l’étude, le taux d’irrigation

des provinces de Shaanxi, de Gansu et

de Ningxia était parmi les plus bas du

pays comparativement à la moyenne

nationale. De plus, l’Elsevier Science

Journal rapportait récemment que

« les apports technologiques en engrais

chimiques et en machines agricoles

ont été associés à [la progression] de

la production agricole dans tous les

districts provinciaux. » L’impact des

ressources et de la technologie sur la

production agricole dans le nord-ouest

de la Chine est donc un bon exemple

de ce qui arrive à tout le pays dans

le domaine agricole. L’avancée des

techniques d’irrigation favorise aussi

indirectement le développement de

l’hydroponie.

Exporter les progressions

réalisées vers les « pays

amis »Les Chinois ne veulent pas se contenter

de faire progresser l’agriculture dans leur

pays. En bons prosélytes, ils veulent aussi

en faire profi ter les pays amis, c’est-à-dire

ceux qui ont encore un gouvernement

communiste, comme Cuba ou l’archipel

du Cap-Vert. Ainsi, la Chine collabore

étroitement avec l’archipel du Cap-

Vert pour y développer les techniques

de l’agriculture hydroponique, même

si celles-ci sont encore balbutiantes au

pays. Une délégation chinoise, présidée

par le vice-directeur de cabinet pour

les affaires étrangères du ministère de

la Défense de la Chine vient d’effectuer

une visite de travail de trois jours dans

l’archipel.

À l’issue de cette visite a été signé

un protocole d’accord mettant à la

disposition du Cap-Vert du matériel

d’une valeur de cinq millions de yuan

(777 150$). L’objectif de la visite, selon

les déclarations de M. Sun Rongmao,

ambassadeur de Chine au Cap-Vert,

était de renforcer les liens d’amitié

et de coopération entre les deux

pays, mis en place depuis les années

1970, et de prolonger concrètement

le programme d’aide dans différents

domaines. Parallèlement, la ministre

de l’Environnement et de l’Agriculture

du Cap-Vert, Mme Madalena Neves,

a déclaré au journal A Semana :

« L’agriculture veut conquérir le marché

national et le tourisme. »

Si l’on considère la situation de

l’agriculture dans l’archipel, Mme Neves

estime que : « En trois ans le secteur

s’est structuré, en partie grâce au Plan

stratégique pour le développement

agricole mis en place par le

gouvernement et grâce à de nouveaux

partenaires tels que la Chine, l’Espagne

et le MCA (Millenium Challenge

Account). Grâce aussi à une plus large

participation des communautés dans

la gestion des ressources, l’agriculture

devient progressivement un secteur

multifonctionnel, orienté vers les

micro-entreprises, contribuant à la

sécurité alimentaire à travers une

production de qualité. » De plus, selon

la ministre : « La conquête du marché

du tourisme représente également un

autre défi , qui affi rme que l’agriculture

doit pouvoir répondre à la demande

croissante du secteur touristique en

termes de production et de formation

professionnelle. » La Chine intervient

surtout au Cap-Vert à travers le

lancement de projets novateurs tels

l’hydroponie, la mise en valeur des

bassins hydrographiques, etc.

Dominer ses citoyens et le

monde

On constate surtout, à travers ses

expériences menées au pays et ses aides

dispensées aux pays amis, que la Chine

ne peut pas se contenter d’imposer de

nouvelles technologies à ses citoyens : il

faut aussi qu’elle répande les « bonnes

pratiques » agricoles aux pays amis.

C’est un peu les « jeux olympiques de

l’hydroponie » pour eux aussi : ramasser

le plus de médailles pour « bonne

conduite agricole », comme la Chine ne

va pas manquer de le faire aux Jeux de

Pékin ce mois d’août!

Sources : China Daily, Elsevier Science Journal, CTA (Observatoire des sciences et des technologies au niveau du développement agricole et rural dans les pays ACP), Radio-Canada et Fleursdubien.fr.

Faut-il avoir peur de la laitue

hydroponique chinoise?

Lors d’un voyage offi ciel en Chine

en 1997, le premier ministre d’alors

du Canada, Jean Chrétien, s’était

vu offrir une laitue hydroponique

alors qu’il visitait les serres de

culture hors-terre de la China-

Beijing Evergreen Vegetable Co. Ce

geste était un signe fl agrant que

la Chine ne souhaitait pas prendre

de retard dans ce domaine et que

pour les Chinois, l’hydroponie est

un défi à relever comme tous les

autres secteurs de l’économie où ils

n’ont pas hésité à prendre le train

en marche, voire à le devancer,

ces dix dernières années. Reste le

problème majeur de l’exportation

pour les laitues hydroponiques.

Pour arriver fraîches en Amérique

du Nord, il leur faudrait prendre

l’avion (ou alors être carrément

cultivées dans un énorme « avion

hydroponique », un avion où on

aurait installé des systèmes de

cultures hors-terre – pourquoi pas,

les Chinois n’ont peur de rien…)!

Enfi n, au regard des problèmes

récents des Chinois confrontés à

l’exportation de produits comme

des jouets contenant du plomb ou

du dentifrice additionné d’antigel,

il vaut peut-être mieux pour nous

que les laitues hydroponiques

chinoises ne traversent pas le

Pacifi que, à la fois pour notre

santé et pour

la santé de

notre industrie

hydroponique!

Illustration : Fleurs du Bien

Page 47: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 48: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

48LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Photo : Daniel Fortin

GLOSSAIRE BOTANIQUE

Le genre Acalypha comprend près de 400 espèces de plantes

herbacées, d’arbustes ou d’arbres. Les infl orescences sont très

caractéristiques, avec leurs épis pendant aux fl eurs sans pétales en

forme de chatons poilus. C’est pour cette raison que l’on affuble

ces plantes des noms populaires de queue-de-chat, queue-de-

renard, chenille pendante, plante chenille (chenille plant, red-hot

cat-tail, red cat-tails en anglais). Ces infl orescences présentent une

certaine ressemblance avec celles des Amaranthacées, mais une

étude attentive de la structure des fl eurs les classe plutôt dans la

famille des Euphorbiacées. Trois espèces sont utilisées couramment

en horticulture ornementale : Acalypha hispida, A. reptans et A.

wilkesiana.

Acalypha hispidaLa queue-de-chat ou ricinelle (chenille plant ou red-hot cat-tail en

anglais) (Acalypha hispida) est une plante d’intérieur assez populaire

et facile de culture. C’est un arbuste qui peut atteindre plus de deux

mètres lorsque planté en pleine terre, mais dont les dimensions

sont plus modestes en culture en pots. Il porte des feuilles entières,

ovales, dentées, d’un beau vert pâle. Les infl orescences, qui naissent

à l’aisselle des feuilles, apportent une touche d’exotisme. Celles-ci

sont de longs chatons rouges poilus qui pendent sur 30 à 45 cm

de longueur. La plante présente une certaine ressemblance avec

l’Amaranthus caudatus. Dans de bonnes conditions de culture, la

plante fl eurit à longueur d’année. Un cultivar à infl orescences blanc

légèrement rosé, ‘Alba’, est également offert.

Une autre espèce, l’Acalypha reptans, la plante chenille, est

également offerte dans plusieurs jardineries et pépinières. C’est une

plante tropicale le plus souvent vendue en panier suspendu, comme

potée fl eurie, car les tiges sont plutôt étalées et retombantes. Les

infl orescences sont assez similaires à celles de l’A. hispida, mais en

plus petites. Si la plante bénéfi cie d’une excellente luminosité et un

apport d’eau constant, elle fl eurit sans discontinuer.

Cultivée pour son feuillage décoratif, et non pour ses infl orescences,

l’Acalypha wilkesiana (connue également sous le nom scientifi que

Quelques Acalypha intéressants Par Daniel Fortin

Page 49: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Phot

o : D

anie

l For

tin

A. amentacea ssp. Wilkesiana) est une espèce malheureusement

peu offerte. Les noms populaires anglais sont assez suggestifs :

Copperleaf, Fijian Fire Plant et Jacob’s Coat. Originaire des îles du

Pacifi que, cette espèce est un arbuste de grande taille, pouvant

atteindre plus de trois mètres de hauteur et autant en étalement

dans son milieu de croissance originel. Ses feuilles entières,

dentées, ovales, plus ou moins vertes, sont maculées de brun, de

rouge et de pourpre. De nombreux cultivars au feuillage coloré

sont connus : ‘Ceylon’, aux feuilles bronze pourpré bordées de

rose et de blanc; ‘Godseffi ana’, aux feuilles vernissées marbrées de

blanc; ‘Macrophylla’, feuilles cordées d’un coloris brin roux tacheté

d’ocre; ‘Marginata’, feuilles cordées d’un vert olive teinté de bronze;

‘Musaica’, feuilles vert bronzé maculées d’orange et de rouge.

CultureLes Acalypha requièrent une lumière vive et le plein soleil durant l’automne et l’hiver. Ce sont des plantes d’intérieur qui exigent une chaleur constante autour de 20 à 22°C. Un apport d’eau constant est important; il ne faut pas laisser le sol se dessécher complètement. Elles sont sensibles à la sécheresse atmosphérique. L’humidité ambiante est diffi cile à augmenter et une vaporisation quotidienne sur le feuillage ne suffi t généralement pas. À défaut d’augmenter localement l’humidité, il vaut mieux abaisser la température de la pièce où la plante croît durant la saison froide. En période de croissance, un apport d’engrais liquide dans l’eau d’arrosage, tous les 15 à 20 jours, est indiqué.

La reproduction de plants est facile avec le bouturage des jeunes tiges.

Les pucerons, les mouches blanches, les cochenilles et les acariens tétranyques sont des ravageurs communs; il faut au besoin traiter les plants avec une solution comportant du savon insecticide.

Page 50: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

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Page 51: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 52: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

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Épuisé Épuisé

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❐ No. 1 – 3 ❐ No. 3 – 1

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❐ No. 3 – 3

❐ No. 3 – 4

Table de conversion

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Page 54: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

54LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

IDÉES & RÉUSSITESPhotos : B.B., Fred Leduc &

D.R

.

Voici quelque chose que j’ai remarqué l’été dernier. Vous pouvez vous aussi en faire l’expérience. J’avais deux boutures de coléus, que j’ai plantées au même moment. L’une a été accueillie dans un contenant de trois litres, l’autre dans un contenant de 200 litres. Vous pouvez constater ce qui s’est produit : de plus gros pots... donnent de plus grosses plantes.

(J’ai aussi expérimenté exactement le même phénomène l’été passé avec les pousses de coléus que m’avait données mon amie Micheline* (ma maman du Québec). Les plantules transplantées directement dans le jardin – à mi-ombre – devant la maison et celles plantées dans de petits pots sous le pavillon ont végété tout l’été sans dépasser 25 cm. Par contre,

les plantules mises en pots de 15 litres ont atteint des hauteurs et une envergure remarquables – rien de comparab le avec le feuillage et les tiges de celles de Fred – mais très h o n o r a b l e s tout de même! Je devrais dire les « troncs » pour les coléus

de Fred, ce n’est plus de la tige, ça! C’est un tronc! Mais la règle est simple : de plus grands pots = plus d’espace pour que les racines s’étendent. Plus de racines en santé = de plus grosses plantes! – B.B.)

Des conseils et desidées sur lescontenants§ Les « Grocery Power Grow Bags » de B & B Hydroponic GardensPour que vos plant§es prospèrent en toute splendeur, vous pouvez utiliser les pots de culture « Power Grow Bags » de B & B Hydroponics (offerts à partir de 6 ml jusqu’à 60 litres) qui ressemblent à des sacs d’épicerie en papier renforcé. Un peu de pliage et ils s’ouvrent, reposant à plat sur leur base. Ils sont assez solides pour n’importe quelle plante : certains sacs peuvent contenir jusqu’à 60 litres et sont

ÉquipementÉquipementCubeCap ™ CubeCap ™ ajoute des ajoute des nouveautés à nouveautés à sa collectionsa collection

Cubecap à la rescousse!

On a longtemps cru que les

algues et les mouches des

champignons n’étaient

pas nuisibles, mais ne

représentaient qu’en

ennui au jardin intérieur.

Ce n’est pas vrai!

Une étude récente a prouvé que les

algues font concurrence aux plantes

pour l’oxygène et les nutriments. L’étude

a démontré que les larves des mouches

des champignons se nourrissent des fi ns

poils radiculaires et creusent la tige, ce qui

endommage la plante et réduit sa santé,

sa productivité et son rendement.

Les Cubecap™ conservent l’eau et les

nutriments et éliminent les problèmes

d’algues et de mouches des champignons.

Depuis le lancement de son premier

Cubecap™ de 10,15 centimètres l’été

dernier, l’entreprise Cubecap™ a obtenu

un grand succès et des critiques très

positives, provenant des quatre coins du

monde, sur ses produits innovants. Depuis

janvier, de nouveaux produits se sont

ajoutés à la gamme Cubecap™.

De plus gros pots... de plus grosses plantes

Par Fred Leduc**

Page 55: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

IDÉES & RÉUSSITESPh

otos

: Fa

mily

Cra

ft’s

Peop

le

assez grands pour tout jardin intérieur. Il faut percer des trous dans la base et les côtés pour permettre les échanges d’air au niveau des racines

§ Les « People Pots » de Our Family CraftsLaissons l’un des People Pots présenter sa famille : « Bonjour, je m’appelle Patty. Je fais partie de la famille des People Pots. Je mesure environ 20 centimètres. Comme tous les membres de ma famille, je suis faite à la main en terre cuite. Nous avons

différentes tailles et différentes formes, du little mug (9 cm) à Tall Man (43 cm), et nous avons plusieurs utilités. Nous avons tous un émail sécuritaire pour la nourriture à l’intérieur, alors on peut nous utiliser pour servir du chili, des pommes de terre en purée, des croustilles, de la salade, des trempettes, du maïs souffl é, n’importe quoi. Ou nous pouvons contenir des serviettes, du papier hygiénique, des crayons, une bouteille de vin, des trombones... Faites preuve d’imagination. Bien sûr, nous sommes magnifi ques comme pots à fl eurs ou à plante. En plus de notre intérieur émaillé, notre extérieur est en acrylique durable : on peut donc nous utiliser à l’extérieur comme au foyer. Comme tous les articles de qualité, nous devons être lavés à la main. » Les People Pots de Our Family Crafts sont offerts ou peuvent être commandés chez : Our Family Crafts, 6955 Brevard Road, Etowah, NC, 28729, États-Unis, téléphone : 1 828 891-6306, courriel : [email protected], site Internet : http://ceramics.home.mchsi.com.

§ Pots en fi bres de coco ou en caoutchoucCette variété de pots, faits de fi bres de coco ou de caoutchouc, permet aux racines de respirer plus librement et de s’étendre à travers les fi bres. Ils sont parfaits pour la transplantation. En plus, c’est amusant, les pots de caoutchouc rebondissent comme une balle quand on les laisse tomber sur le sol!

Il existe quatre types de bouchons de

15,23 cm : d’abord, un bouchon de 15,25

cm avec un trou de 3,8 cm au centre pour

y placer directement la plante; ensuite,

un autre bouchon de 15,25 cm avec un

trou carré de 7,6 cm; puis un bouchon

de 15,25 cm avec un trou carré de 10,15

cm, permettant d’empiler les deux tailles

directement sur un bloc de 15,25 cm. Le

dernier et le plus innovateur des modèles

est un Dripcap™ de 15,25 cm permettant

d’y attacher les tuyaux de propagation.

Ce modèle peut être ouvert en son centre

pour être placé autour de la tige d’une

plante en croissance et s’y verrouiller.

Si l’entreprise l’a conçu ainsi, c’est

pour répondre aux demandes des plus

importants producteurs de tomates nord-

américains, qui souhaitaient pouvoir

ajouter le Dripcap™ environ à la troisième

semaine de maturité afi n de retenir

l’humidité pour l’expédition à travers le

pays.

L’industrie du goutte-à-goutte. Le jardinier

n’a qu’à placer le bouchon sur le bloc et à

glisser les tuyaux dans les supports en V

qui y sont joints. L’eau s’écoule ensuite à

travers le bouchon vers le

réservoir placé dessous.

Lorsque le réservoir

atteint un certain niveau,

il déborde entièrement

et uniformément sur

la surface du bloc. Plus

besoin d’insérer des

Page 56: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : Family Craft’s People, B.B. &

D.R

.

§ Pots de plastique (et autres matières) du commerceVous pouvez utiliser toutes sortes de pots en terre cuite et en plastique, de celui de 5 ml à ceux de 25 litres et plus. Variez les couleurs, amusez-vous à faire des associations de pots de formes, de matières et de revêtements différents.

§ SoucoupesTous les contenants pour plantes ont des trous permettant le drainage du trop-plein d’eau. Mais qui protège le plancher de ce trop-plein? Des soucoupes et sous-pots dont les modèles varient de 10 à 30 cm de diamètre. Ne laissez pas les plantes tremper dans l’eau, percez vos pots s’ils ne le sont pas déjà et procurez-vous des soucoupes au diamètre légèrement supérieur à celui de la base de vos pots.

Que devient la terre dans un espace restreint (un récipient tel que pot, jardinière, etc.)?Comme nous le savons, c’est le cycle biologique de la nature qui régénère le sol. L’humus, cette terre si fertile, est principalement composé des plantes et insectes morts et en décomposition qui donneront aux racines les éléments nutritifs indispensables à leur développement. Et c’est la vie qu’il abrite qui l’aère et permet aux racines d’obtenir l’oxygène indispensable à leur bon fonctionnement.

Vous l’avez compris, dans un pot, dans une jardinière, rien de tout cela ne se produit. Dans un grand pot, dans un bon terreau, toute plante va généreusement

puiser dans cette réserve de nourriture, dont elle atteindra tôt ou tard les limites. D’où la nécessité d’utiliser rapidement des engrais lorsque l’on veut conserver de belles plantes en pot.

Mais pire, au fur et à mesure des arrosages, la terre va se tasser, devenir imperméable et étouffer peu à peu les racines qui se sont largement développées dans le pot au fur et à mesure que le terreau s’appauvrissait en éléments nutritifs. L’extrémité des racines va alors se nécroser, compromettant la croissance de vos plantes.

Contactez-nousSi vous aussi avez expérimenté ce genre de croissance parallèle entre des plantes identiques transplantées dans des pots de tailles différentes, faites-nous part de vos commentaires et envoyez-nous vos photos!

* Je peux déjà vous promettre pour très bientôt un reportage sur la préparation des boutures par Micheline dans son sous-sol. L’été arrivé, elle a un des jardins les plus luxuriants de Laval, à quelques lieues des bureaux du magazine…

** (B.B., W.S., P.B. et J.-P.D. ont contribué à cet article)

aiguilles en plastique dans les blocs. On

élimine ainsi également

pratiquement tous les

blocages causés par les

sels.

L’entreprise fabriquera

bientôt de la même façon

des Dripcap™ de 7,6 et de

10,15 cm.

Cubecap™ a installé deux tables à marée

dans ses installations de recherche, en y

plaçant 20 variétés identiques. Dix plantes

ont été cultivées avec les bouchons

Cubecap™, et dix sans. Les plantes ont

été cultivées pendant cinq semaines.

Les plantes sans bouchons étaient

arrosées une fois par jour. Celles ayant

un Cubecap™ étaient arrosées une fois

par semaine, mais ont eu une meilleure

croissance.

Après six semaines, nous avons cessé

l’arrosage des deux côtés. Une semaine

plus tard, les plantes sans bouchon étaient

mortes ou agonisaient, alors que les

plantes avec Cubecap™ allaient toujours

bien. Ces dernières ont résisté plus de

semaines et demi de plus que les autres

et n’ont utilisé qu’une fraction de l’eau et

des nutriments.

Vu les avantages offerts par les Cubecap™,

il n’est pas surprenant que l’entreprise ait

si rapidement connu du succès auprès des

horticulteurs amateurs et professionnels

de par le monde. Manifestement, les

bouchons Cubecap™ et les réservoirs

Dripcap™ sont en phase de devenir la

norme de l’industrie horticole.

Cubecap™ conserve l’eau en changeant

la façon dont les gens nourrissent leurs

plantes, une goutte à la fois!

Pour plus de renseignements, visitez www.

cubecap.ca ou contactez Cubecap™ par

courriel ou téléphone : [email protected].

Bureau : 450 781-1532.

– S.G.

56LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

IDÉES & RÉUSSITES

Page 57: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

1-877-931-3817Tél. : (514) 931-3817 – Fax : (514) 933-4865

2240, rue Pitt, Montréal (Québec), Canada, H4E 4H1

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www.plante-t-plantes.comDistributeur de l’ÉcoSystem

Page 58: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Nou

veau

tés

hort

icol

esPhotos : fournies par les com

pagnies

La route du succès avec Root 66Root 66 de Technafl ora est un produit unique qui prépare le terrain

pour une croissance explosive des racines et une réussite végétale

globale. C’est un mélange de nutriments organiques comprenant

des extraits de varech, des oligo-éléments et des polysaccharides.

Il encourage le développement exceptionnel d’une masse racinaire

bien équilibrée, un élément essentiel de la croissance et du

rendement des plantes. Lorsqu’on l’utilise pour la transplantation,

Root 66 améliore la prise des semis et des boutures

en stimulant la croissance des racines

adventives. Quelques-uns de ses avantages

sont les suivants :

• Croissance racinaire extrêmement rapide; de

grosses racines blanches et charnues!

• Crée des plantes robustes et compactes, qui

s’étirent peu.

• Stimule le système immunitaire et améliore la résistance aux

insectes et aux maladies.

• Réduit les effets du choc de la transplantation et les autres

conditions liées au stress.

• Fournit une transition en douceur entre les cycles de croissance.

• Produit un feuillage vert luxuriant et des feuilles et des tiges

extrêmement épaisses.

• Améliore la ramifi cation de la récolte.

• Crée de nombreux boutons fl oraux.

• Améliore l’activité microbienne bénéfi que du sol.

On peut appliquer Root 66 au terreau de même qu’aux systèmes

sans sol et hydroponiques, et on peut l’utiliser avec tout engrais

de qualité.

Fiabilité et qualité avec ElicentLes ventilateurs axiaux AXC originaux sont fabriqués par

Elicent. On dit que l’imitation est la meilleure forme de

fl atterie, mais pourquoi vous contenter des imitations

quand vous pouvez avoir l’original? Les ventilateurs

AXC sont là depuis le début et continuent, en silence,

de dépasser toute concurrence. Vendus complets,

précâblés avec des cordons d’alimentation 120 volts,

les ventilateurs AXC sont offerts en tailles allant de

4 à 16 po. (10,15 cm à 40,5 cm). Leur circulation d’air

va de 106 à 1400 pi3/mn. Qualité et fi abilité, des racines

jusqu’à la cime ! Fabriqué aux États-Unis par Continental

Fan Manufacturing Inc. Tél. : 1 800 779-4021, site Internet :

www.continentalfan.com. Distribué au Canada par Aérofl o Inc. Tél. :

905 890-6192, site Internet : www.aerofl o.com.

Douze années en affaires!Fondée en 1996, et donc en affaires depuis douze années

maintenant, la compagnie Advanced Nutrients s’est rapidement

imposée comme une entreprise spécialisée dans le développement

de produits spécifi quement conçus pour les

plantes d’intérieur. L’utilisation de ces

produits est idéale pour le cultivateur à

domicile. Les produits de la compagnie

sont recommandés par de nombreux

spécialistes en agriculture du gouvernement

américain, par des horticulteurs professionnels, par un institut

canadien de recherche sur les plantes médicinales et par diverses

associations de producteurs horticoles. Advanced Nutrients

possède une équipe de cinq diplômés au doctorat, trois chimistes

et soixante-cinq employés qui travaillent assidûment afi n de vous

fournir les meilleurs engrais au monde, spécialement fabriqués

pour les plantes d’intérieur. La preuve en est faite… La recherche,

les tests et les études que les chercheurs de la compagnie ont

entrepris sur les plantes d’intérieur sont garantis pour offrir aux

cultivateurs des plantes robustes dont la santé et la vigueur seront

incomparables! Demandez les produits Advanced Nutrients chez

votre magasin hydroponique préféré.

Le vinyle auto-adhésif blanc brillant ou à aspect métalliséPour ceux qui ne peuvent se procurer du Mylar® (voir notre numéro

précédent), le vinyle auto-adhésif utilisé en

décoration peut très bien faire l’affaire.

Même s’il est moins à la mode que

dans les années 1970 (ma mère était

une vraie fanatique, et en collait partout

de la cuisine à la salle de bain en passant par

l’intérieur des armoires et des tiroirs), on le

trouve encore très facilement dans tous les

centres de décoration et grandes surfaces de

bricolage. Évidemment, il ne faut pas choisir les modèles à fl eurs!

Toutes les marques offertes en Amérique du Nord – Magic Cover®

et d-c-fi x® au Canada (www.rona.ca, rechercher l’expression self-

adhesive vinyl) ou Kittrich Magic Cover® et Kittrich Con-Tact Paper®

aux États-Unis (www.kittrich.com) – ou en Europe – d-c-fi x® (www.

dcfi x.de) ou Vénilia (www.venilia.fr) – proposent, parmi leurs

multiples couleurs et motifs, le tout simple vinyle autocollant blanc

brillant qui offre une capacité réfl échissante parfaitement adaptée

à une salle de culture intérieure. Il existe aussi une gamme complète

de modèles brillants métallisés, de l’or à l’effet aluminium, très bien

adaptés à un usage horticole… Soyez inventifs! – R. Ridou

Thrive Alive B-1 Green au naturelThrive Alive B-1 Green est un engrais organique naturel dont le

but est de protéger et de restaurer la tonicité générale des plantes

en leur garantissant une croissance rapide et fournie, et en leur

assurant une fl oraison massive et un rendement important durant

tout le stade de fl oraison. Thrive Alive B-1 Green peut être employé

comme un amendement au sol, un régénérateur de croissance ou

en applications foliaires.

MAGASINAGE

58LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Page 59: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 60: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos : fournies par les compagnies

B. Seaweed contient 60 éléments nutritifs!B. Seaweed est fabriqué à partir de pur varech 100% biologique

de Colombie-Britannique appelé Macrocystis integrifolia, et

contient plus de 60 éléments nutritifs différents, des vitamines

et des hormones s’y développant naturellement et qui apportent

support et force au cœur de vos plantes. B. Seaweed est un

tonique de qualité supérieure pour le sol qui peut tout aussi

bien être ajouté dans les réservoirs des systèmes hydroponiques.

B Seaweed étant extrêmement concentré, il doit être dilué suivant

les recommandations du fabricant pour utilisation dans un système

d’irrigation hydroponique ou en applications foliaires.

Seaweed Extract soluble, le varech norvégien en actionSeaweed Extract soluble, comme B Seaweed, peut être utilisé en sol

comme dans un système hydroponique ou en applications foliaires.

Par contre, Seaweed Extract soluble est fabriqué à partir de 100%

de varech norvégien, nommé Ascophyllum nodsum, et récolté sur

la côte atlantique du Canada. Seaweed Extract soluble, sous forme

de poudre concentrée et véritable produit complet pour le jardinier,

peut être utilisé pour favoriser la germination des semences,

promouvoir le développement d’un système de racines en santé et

développer des tiges et des pousses de façon très rapide. De plus,

Seaweed Extract soluble ne bouchera pas les diffuseurs de solution

sur les systèmes hydroponiques et passera sans problème dans des

mailles de 1:50,000 d’ouverture.

La certifi cation de l’Organic Material Review Institute (OMRI®) pour trois produits chez Technafl oraTechnafl ora Plant Products Ltd. a récemment obtenu

le sceau de certifi cation de l’Organic Material Review

Institute (OMRI®) pour ses produits Thrive Alive B-1

Green, B. Seaweed et Seaweed Extract soluble qui

font maintenant partie de la très sélecte liste OMRI®. OMRI®

est une association à but non lucratif qui contrôle et analyse la

bonne provenance des substances utilisées pour la production,

le traitement et la manutention des produits dits organiques.

Comme nouveaux ajouts à la liste OMRI®, les produits Thrive

Alive B-1 Green, B. Seaweed et Seaweed Extract soluble sont

maintenant certifi és être « autorisés par l’OMRI® » pour leur usage

en production organique dans la catégorie des extraits de varech.

« C’est formidable! » s’est exclamé Jason Goodman, le directeur

général de la compagnie. « Non seulement pour Technafl ora Plant

Products, mais aussi pour tous nos grossistes, détaillants et clients.

L’estampille de la liste OMRI® sur nos produits envoie un message

puissant à tous nos clients. Ils peuvent continuer à utiliser avec

confi ance Thrive Alive B-1 Green, B. Seaweed et Seaweed Extract

soluble comme de très bons suppléments organiques ajoutés à leur

programme de nutrition régulier. » Utilisez Thrive Alive B-1 Green,

B. Seaweed ou Seaweed Extract soluble : ils offrent un moyen

naturel et écologique de promouvoir la croissance de vos plantes

et d’obtenir des plants robustes et en santé. Pour en savoir plus

sur ces produits et sur le procédé de sélection de l’OMRI®, visitez

www.omri.org ou www.technafl ora.com.

Le régulateur AllBright cède la place au régulateur EmpowerLe régulateur électronique MH/HPS/HID de 600 W fabriqué en

Chine sous la marque AllBright, distribuée par Quality People

Resource Co., Ltd, (personne-ressource : Mr. Prasong Leenawat,

tél : 66-2-9935975, télécopieur : 66-2-9911522) n’est plus fabriqué.

Mais la compagnie nous informe qu’il est

comparable au régulateur thaïlandais de marque

Empower distribué par la même compagnie et

offert à : www.alibaba.com/catalog/11480084/

Electronic_Ballast_For_HID_MH_HPS_.html. Les

régulateurs Empower sont compatibles avec les

installations d’éclairage MH, HPS et HID.

MAGASINAGE

Le Secret de la Rose en librairieLe romancier québécois Marc Fisher nous a invités à

sa dernière conférence donnée pour la sortie de son

nouveau livre « Le secret de la rose » (éditions Un

Monde Différent). Nous n’avons malheureusement

pas pu y assister, mais nous vous invitons à consulter

ce nouveau titre consacré au sens secret de la vie, à la

recherche de l’équilibre intérieur et à l’apprentissage de

bons moyens pour surmonter les échecs et la maladie.

Faisant suite au best-seller « Le plus vieux secret du

monde », cet ouvrage est dans la mouvance actuelle des livres

consacrés au développement personnel et à la réussite. Marc

Fisher est aussi l’auteur des romans Le millionnaire (traduit en 25

langues), Le golfeur, et Le millionnaire paresseux. Parallèlement, il

anime aussi un atelier d’écriture. Consultez le site de l’auteur à :

http://secretsdevoiles.com.

– J.d’I.

TRIMPRO XLLe temps des récoltes approche à grand pas

et pour l’occasion TRIMPRO lance cette

année une version surdimensionnée de la

Trimpro Automatik. Les grands cultivateurs

seront donc heureux d’apprendre que la

Trimpro XL à été conçue pour répondre à leurs

besoins. Cette dernière est 4 à 5 fois plus productive que la version

Automatik et sa grande capacité permet d’effeuiller des fl eurs de

grand format. Un gradateur a été installé sur le moteur afi n de

régler la puissance de l’effet de tourbillon. La hauteur de la lame est

ajustable dans le but d’établir avec précision la distance de coupe.

De plus, un nouveau design de grille vient faciliter le mouvement

des plantes sur la grille. Trimpro, le standard de l’industrie, fabriqué

au Québec! Pour information : au Québec et en Ontario : BioFloral

– Tél. : 1 877 384-9376; Ailleurs : TRIMPRO – Tél. : 450 349-0811,

[email protected]. www.trimpro.ca

Régulateurs Empower MH-HPS-HID

Page 61: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 62: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

NOUVELLES DE L’INDUSTRIEContrôleurs environnementaux GroZone

Nous vous présentons les contrôleurs environnementaux GroZone, les plus robustes, fi ables et précis du marché! Fabriqués en Amérique du Nord, les contrôleurs GroZone sont garantis trois ans, pièces et service. Vous en voulez davantage? Si un produit doit être retourné, les détaillants autorisés pourront se procurer une unité sous forme de prêt,

évitant le temps d’attente! La ligne de produits GroZone inclut un contrôleur de température jour et nuit (Temp-1), un contrôleur de température à différentiel ajustable (Temp-2), un coupe-circuit d’éclairage à haute température (Temp-3), un contrôleur de ventilateur (Temp-1V), un séquenceur avec photocellule (Cyclestat), un contrôleur de CO2 ainsi que des commutateurs d’éclairage à quatre lampes. Tous ces contrôleurs sont certifi és ETL. Les produits GroZone sont disponibles dès maintenant… Qu’attendez-vous?

Tente de culture GrowRoomVous voulez jardiner à l’intérieur mais n’avez pas d’espace?

Vous avez un endroit en vue mais ne savez pas comment l’organiser? Laissez notre nouvelle GrowRoom prendre vos soucis en main! Fabriquée de matériaux de haute qualité, la GrowRoom est facile à assembler et munie d’un espace réservé pour un ventilateur et un fi ltre anti-odeurs. La GrowRoom est idéale pour les endroits restreints! Idéale pour la croissance, la fl oraison, le séchage, le bouturage et pour tous types de culture : en sol, hydroponique, aéroponique, mur vert, etc. La GrowRoom est offerte dans les grandeurs

suivantes : 2,5 pi sur 4,5 pi sur 7,5 pi – 4,5 pi sur 4,5 pi sur 7,5 pi – 4,5 pi sur 8,5 pi sur 7,5 pi – 6,5 pi sur 6,5 pi sur 7,5 pi et la dernière, mais non la moindre, la géante – 8,5 pi sur 8,5 pi sur 7,5 pi! La tente de culture GrowRoom de FloraCorp, pour accélérer vos cultures…

Les engrais et suppléments liquides concentrés nutri +

Nous vous présentons les produits nutri +! Une gamme complète de fertilisants de première qualité et économique. Les engrais nutri + croissance et fl oraison en deux parties fournissent aux plantes la quantité exacte de minéraux essentiels pendant toutes les étapes de leur

croissance. Les liquides nutri + sont fabriqués à partir d’ingrédients de haute qualité et d’eau à osmose inversée, permettant des cultures robustes et d’excellents résultats,

récolte après récolte. La gamme nutri + offre également une ligne complète de suppléments, incluant :

nutri + BLACK, nutri + GOLD, nutri + GREEN, nutri + THRIVE, nutri + CLEAR, et Blossom +, formant un système de fertilisation complet conçu pour des récoltes explosives et des résultats surprenants! Avec nutri + vous pouvez espérer plus!

Système aéroponique AquaJetL’Aquajet est le premier système aéroponique qui se veut la réunion ultime de l’effi cacité et de la commodité. Son concept modulaire de 2 pi sur 4 pi permet d’adapter facilement la grandeur du système à vos besoins, soit en ajoutant ou en enlevant des sections. De plus, les modules de 2 pi sur 4 pi sont beaucoup plus faciles à transporter que les encombrants systèmes concurrents, qui ont souvent des dimensions impossibles à loger à bord de votre véhicule. L’entretien post-récolte est d’autant plus simplifi é par la petite taille des modules de l’Aquajet. Le système d’alimentation de l’Aquajet est conçu pour accepter toute la pression requise à la création d’une vaporisation fi ne et abondante, sans risquer de voir le système d’alimentation fendre. La position des jets à l’intérieur du système a été étudiée afi n de maximiser l’uniformité de la brumisation, assurant ainsi que toutes les plantes reçoivent leur juste part d’éléments nutritifs. L’Aquajet fournit aux racines plus de deux fois l’espace offert par le système concurrent. Les modules de l’Aquajet sont pourvus de 18 sites de plantation, conçus pour accommoder les paniers de 3,5 po.

Tortillons de vers UndergroundFloraCorp est fi er de vous offrir son nouvel engrais de source naturelle. Les Tortillons de vers Underground sont riches en matière humique entièrement organique et naturelle. Les Tortillons de vers Underground sont les plus puissants de l’industrie, ne contiennent aucun terreau et sont idéaux pour tous les types de plantes. Les Tortillons de vers Underground augmentent la résistance aux éléments pathogènes et renforcent le système immunitaire. Essayez Underground pour les semis, la transplantation, les plantes d’intérieur ou le gazon! Éprouvés depuis longtemps, les tortillons de vers donnent d’excellents résultats. Les Tortillons de vers Underground, un choix naturel pour vos cultures…

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62LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Photos : fournies par les compagnies

Page 63: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)
Page 64: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 3, No. 4 (Juillet/aout 2008)

Photos :

64LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 3 – NUMÉRO 4

Q & R

QU ESTIONS & R ÉPONSESQU ESTIONS & R ÉPONSESPour continuer à obtenir le meilleur service disponible, envoyez vos questions à [email protected]. Nos jardiniers répondront à vos questions et commenteront vos remarques.

QQ##1 Désast re au ja rd i n1 Désast re au ja rd i n Bonjour,

Mon jardin connaît un sérieux problème, qui me hante. J’ai un

système hydroponique avec des billes d’argile. Les plantes sont

chétives depuis que je les ai plantées il y a six semaines, et ne

croissent pas du tout. J’ai rincé, lessivé, réduit l’intensité lumineuse

et les ppm, j’ai maintenu le pH. Les tiges principales indiquent

peut-être quel est le problème. Elles sont couvertes d’une couche

sèche et blanche. J’ai vaporisé cela avec de l’eau en bouteille, mais

le blanc revient toujours quelques heures plus tard. Est-ce que

c’est la fonte des semis ou l’oïdium? Je croyais que ce dernier ne

faisait qu’affecter les feuilles. Aidez-moi!

Merci, – Mark

RR Bonjour Mark,Bien sûr, il m’est diffi cile de savoir ce qui cloche dans voir les plantes, mais

je ferai de mon mieux. Je tiens pour acquis que les plantes ne reçoivent

pas plus de 18 heures de luminosité par jour et au moins 6 d’obscurité.

Que les plantes soient chétives après si longtemps n’est pas normal.

D’abord : ont-elles des racines? Si les boutures ont été placées directement

dans les billes d’argile, elles n’ont peut-être pas développé de racines,

auquel cas il n’y aura pas de croissance. Si les racines sont là, reçoivent-

elles les nutriments dont elles ont besoin pour la croissance? L’eau les

rejoint-elle, ou une ligne est-elle bloquée? Une quantité insuffi sante de

nutriments est aussi mauvaise qu’un surplus : les racines ont besoin de

nourriture pour croître.

Ensuite, je vérifi erais la température de jour et de nuit dans le jardin. De

22 à 24 degrés Celsius sont idéaux pour la croissance. Une température

plus élevée force les plantes à dépenser toute leur énergie pour survivre

plutôt que pour croître. L’air chaud contient plus d’humidité, ce qui

entraîne d’autres problèmes. Le taux d’humidité idéal se situe entre 50 et

60%. Les températures sous 15 degrés Celsius ou dépassant 32 degrés

Celsius diminueront la croissance. De l’air frais doit pénétrer au jardin et

l’air vicié doit constamment en être évacué. J’ai déjà essayé de jardiner

dans un espace qui ne parvenait pas à être au-dessous de 28 degrés (trop

de lampes, pas suffi samment d’aération), et c’était un combat de tous

les instants. Une bonne température et une bonne humidité sont des

éléments aussi essentiels que la lumière et l’eau.

Je ne peux identifi er le résidu blanc sans le voir. Cela pourrait être dû à une

accumulation de nutriments, ce qui est courant avec les billes d’argile. S’il

s’agit d’oïdium, cela signifi e que la ventilation est inadéquate, et peut-être

que l’humidité est trop élevée et que la température nocturne est trop

basse. Vérifi ez les racines, assurez-vous qu’elles reçoivent les nutriments

dont elles ont besoin, gardez le cycle lumineux, la température et

l’humidité stables et fournissez une ventilation adéquate. Ce sont les clés

d’un jardin sain, surtout lorsque vous jouez le rôle de Mère nature en

intérieur. Bonne chance et bonne culture,

– Herb Gardner

Q Q ##2: Quest ion su r la ma rée ver te2: Quest ion su r la ma rée ver teBonjour, j’ai récemment lu votre article dans Le Jardinier d’Intérieur

et j’ai une question : quel type de système hydroponique puis-

je utiliser? Je prévois un jardin de 1.5 m2 (pour la fl oraison) sous

400 watts et je me demande si d’autres articles pourraient me

guider dans la construction de mon propre système. Jusqu’à

maintenant, je songeais simplement à un système à fl ux et refl ux

formé d’un plateau avec des billes d’argile et de la laine minérale

pour les plantes. J’aime cependant le concept de la récolte

perpétuelle, mais il me faudrait alors un système dans lequel on

n’a pas à enlever et à nettoyer tout le substrat à la fois, non? Tout

conseil me serait d’une grande aide.

Merci, – Scott Thompson

RR Bonjour Scott,

Un système de seau dans un seau serait l’option idéale pour vous. On

peut l’utiliser comme système fl ux et refl ux ou comme système de goutte

à goutte, et on peut enlever un seau à la fois.

– Fred

Q Q ##3: Contrôle des champignons et thrips3: Contrôle des champignons et thripsVos articles sur le contrôle des champignons (volume 2,

numéro 4) se sont révélés très utiles pour moi... même s’il

semble que mes problèmes ne sont pas dus à des champignons,

mais probablement plutôt à des thrips!

Y a-t-il une source de renseignements que vous recommandez

pour le contrôle et la gestion des thrips? Je songe sérieusement à

utiliser également des solutions à base chimique, mais je ne sais

pas quelles pourraient être les enjeux légaux à ce sujet...

Merci de votre aide!

Salutations, – Justin Ancheta

RR Bonjour Justin,J’ai accroché du papier à mouches dans mon jardin intérieur : cela me

permet d’identifi er tout problème de bestiole volante rapidement.

Pour tous mes problèmes liés aux insectes, j’utilise End All. La meilleure

source de renseignements que j’ai trouvé sur les thrips est le site web du

gouvernement de la Colombie-Britannique : http://www.agf.gov.bc.ca/

cropprot/thrips.pdf (en anglais seulement).

– Fred

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