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2 e NUMÉRO SPÉCIAL COLLECTOR! POUR FÊTER NOTRE 10 E ANNÉE!

Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

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2e NUMÉROSPÉCIALCOLLECTOR!POUR FÊTER NOTRE 10E ANNÉE!

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | XXXX

POUR LES PROS

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© 2015, HYDROTIMES—TOUT POUR LA CULTURE !1533, Curé-Labelle, Laval, Qc, H7V 2W4, CANADA

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| LE JARDINIER D’INTéRIEUR

CubeCap® Canada est fière de présenter son DripCap® de 4” (10cm)

Le capuchon DripCap dispose de nouveaux attributs et caractéristiques, dont lesplus notables comprennent le support flexible des tuyaux et sa technologienovatrice de goutteurs. Le DripCap a incorporé un support flexible et d’égouttagepermanent, fixé sur le dispositif, qui accueille une multitude de tailles de tuyauxallant de 4 mm à 7,6 mm de diamètre extérieur.

Les caractéristiques du DripCap

• Permet une répartition uniforme de l’eau et des nutriments pour saturer le blocde culture et la zone racine, ce qui augmente la masse racinaire et lesrendements des plantes. • Minimise ou élimine les algues, les sciarides, les mouches du rivage et lesempêche de manger les racines des cultures et de les endommager avec leurslarves. • élimine le travail, le coût et la nécessité pour des pesticides, larvicides,bactéricides et fongicides qui auraient autrement été nécessaires pour luttercontre ces problèmes. • élimine la pourriture inférieure des feuilles en agissant comme un espacementde vide sanitaire interdisant le contact direct entre les feuilles du bas de la planteet l’humidité du milieu de culture. • Agit comme un pare-vapeur en ralentissant le taux d’évaporation de l’humiditéde sorte que vous arrosez vos plantes moins souvent et économisez sur l’eau etles nutriments.

Deux DripCaps supplémentaires sont offerts

• DripCap carré de 6” (15cm);• DripCap rond de 10” (25cm).

CubeCap Canada travaille sur la réalisation d’autresDripCaps de différentes formes et tailles afin de couvrir les récipients les plus couramment utilisés en culture ettous les types de substrats de croissance, y compris lessystèmes de culture en sol.

Pour obtenir plus de renseignements, des informations ou des photos du DripCap et du CubeCap, visitez : cubecap.ca, ou écrivez à : [email protected].

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | SOMMAIRE

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Publié par : The Indoor Gardener Magazine • Directeur de la publication et de la rédaction : Stan Daimon [email protected] • Rédactrice en chef et coordonnatrice : VertudaGreen [email protected] • Adjoint à la rédaction : Tom Primo [email protected] • Directeur du marketing et Chef de la production : Stan Daimon [email protected] •Responsable des ventes et Représentante commerciale auprès des clients : [email protected] • Comité de rédaction : Vertuda Green, Stan Daimon, Tom Primo • Mise en page :KARAKTER • Coordination éditoriale et traductions : Marco Deux [email protected] • Ont collaboré à ce numéro : W.P. Armstrong, G. Arseneau, Au Jardin Info, JessyCaron, Chris Conrad, Stan Daimon, Marco Deux, Vertuda Green, Dave Guillemette, J. James, Richard Magrez, Josh Morell, Ed Rosenthal, Mahendra Trivedi (trivedieffect.com/isnare.com). • Révision, contrôle des épreuves et des traductions : Vertuda Green • Conception de la couverture : KARAKTER, d’après une photo de Myrthe Krook | © DreamstimeStock Photos (Fleur de tournesol vue du dessous) • Crédits photos : D.R. • Distribution : voir notre site Internet tigmag.com pour une liste complète de nos distributeurs. •Administration : Claudine Léonard [email protected] • Contributions : [email protected] • Informations : [email protected].

N.B. pour consulter notre table de conversion des mesures, reportez-vous au site tigmag.com.

© 2015, The Indoor Gardener Magazine, Laval, Qc, Canada.Le Jardinier d’intérieur, Case postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADA, téléphone : 450 628-5325, télécopieur : 450 628-7758, site Internet : tigmag.com.

Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expressede l’éditeur. En cas d’erreur ou pour toute information erronée provenant d’un de nos auteurs, la responsabilité du magazine (Le Jardinier d’intérieur) et de l’éditeur (TheIndoor Gardener Magazne) ne peut être engagée. De même, l’éditeur décline toute responsabilité pour tout problème résultant de l’application infructueuse d’un conseilprodigué par un auteur dans un article de ce magazine.

Envoi Poste-publications – Convention no PP41129557. Postes Canada : retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada au Jardinierd’intérieur, case postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1. U.S. Delivery and Subscriptions: Periodicals Postage Rates are paid in Laval, QC (Canada) H7P 5S1– Post Canada Agreement PP41129557. U.S. Post Master: Return undeliverable items to The Indoor Gardener Magazine, PO Box 52046, Laval, Québec,H7P 5S1, Canada. Numéro de convention de Poste-publications de Postes Canada : PP41129557 – Dépôt légal : 1er trimestre 2006. Bibliothèque nationaledu Canada, no D927565. Bibliothèque nationale du Québec. ISSN : 1718-1097. Imprimé au Canada par Solisco.

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05 Belles comme dans les revuesPar Vertuda Green

06 Échos du jardinCollectif

10 Introduction : Famillesbotaniques en révisionPar W.P. Armstrong

12 Apocynées : Le cas de l’ibogaPar G. Arseneau

16 La famille du palmier : Les ArécacéesPar V. Green

20 Joli feuillage exotique :Les AsparagacéesPar J. James

26 Petites fleurs : Les Astéracées

28 Les Cannabacées : Historique

36 Les Fabacées : Le cas du trèflePar J. Caron

40 Les Liliacées : Un regard sur le genre ‘Lilium’Par Richard Magrez

46 Les Malvacées : L’exemple dela culture de l’okra

48 Sept genres d’OrchidacéesPar J. Caron

52 Rosacées : Cultivars nommésd’après des personnalitésPar V. Green

58 Solanacées : Tomates en hydroPar J. Morell

62 Les Urticacées : L’ortie qui pique

64 Annonces classées

VOLUME 10 NO 5 • SEPTEMBRE / OCTOBRE 2015 • tigmag.com

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Comment obtenir de belles plantes comme celles que vous voyez dans lesmagazines de jardinage? Il y a de nombreux facteurs qui peuvent influencerl’apparence de vos plantes et leur rendement : la qualité des nutriments etl’équilibre du pH, l’aération du substrat de culture, l’éclairage, la température, laventilation, le taux d’humidité, de même que plusieurs autres détails techniquesqui peuvent causer un développement carencé des plants. Selon le pire scénario,même en respectant toutes les règles de l’art, il est possible que vos plantessoient génétiquement prédisposées à se développer de façon anarchique. C’estsouvent ce qui survient lorsque les semences utilisées proviennent d’une sourcecommerciale peu fiable comme un site de vente en ligne.

Si vous désirez des plantes telles que celles apparaissant dans les pages devotre magazine préféré, il suffit de déterminer une variété adéquate à votreintérieur ou une plante qui vous intéresse. Au moment où vous aurez choisi lavariété en question, vous pourrez vous procurer les semences chez undistributeur spécialisé et réputé. Commander des semences par la poste n’est pastoujours aussi simple que ça le semble, c’est une entreprise risquée et certainsarnaqueurs font parvenir un catalogue rempli de variétés rares qu’ils ne livrentmalheureusement jamais. Il est moins risqué de commander dans une boutiqueréputée mais il subsiste toujours un risque que le colis se perde.

Afin de réduire le risque, si vous connaissez quelqu’un qui fait la culture dequelques plantes qui vous intéressent, n’hésitez pas à lui demander quelquesboutures que vous pourrez ensuite cultiver en plus grand nombre. Dès que vousaurez démarré le cycle de culture de cette variété, il ne s’agira plus que de respecterles conditions d’entretien qui s’appliquent à elle et la qualité et le rendement devotre récolte devraient s’améliorer considérablement. Les plantes les plus robustesse passent souvent de jardinier à jardinier, de génération en génération!

BELLES COMME DANS

LES MAGAZINES...

ÉDITORIAL

Dans notre numéro de Janvier / février 2015du magazine Le Jardinier d’intérieur, nousavons publié une première série d’articlesconsacrés aux familles de plantes. Retrouvezce numéro en ligne pour compléter ce mini-dictionnaire botanique.

Vertuda GreenAdjointe à la ré[email protected]

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | NOUVELLES DE L’INDUSTRIE

La nouvelle effeuilleuse TwisterTrimmer T4 est disponible!

Encore plus performant que le modèleprécédent, le T4 est unique en son genre.

L’effeuillage est une corvée. Mais, il n'a plus à l’être. Lenouveau Twister T4 transforme cette tâche ingrate enutilisant la technologie de pointe, grâce à un outil de coupe(en instance de brevet) qui fait le travail pour vous. Il rendvotre vie plus facile et vous permet de faire de plus grosbénéfices.

Les utilisateurs le savent : « Cet engin est dingue! C’estcomme le Mac Book Pro des effeuilleuses. » Ou encore : « Très productif, il remplace une armée de fainéants. Je suisaccroc. » Et puis encore : « Avant, je préférais les Harley... »

Les caractéristiques du Twister T4

• Léger et portableVotre petite sœur peut le porter et votre coffre letransporter.

• Équipé avec la techno-logie « SoftTumble™ »Son tambour de petitdiamètre (en attente debrevet) combiné à unesurface antiadhésive enacier inoxydable poliassure que les fleurs etles plantes subissent unimpact minimal grâce àune surface de couperéduite et un passageplus court sur letambour lors de latonte.

• Entretien facilitéLe T4 se nettoie trèsbien et se démonte enquelques secondes.C’est la seule tondeusede ce genre sur lemarché qui vous donne un accès complet et facile auxlames ainsi qu’à l’ensemble de son moteur amovible (eninstance de brevet).

• Aucune installation ou outils requisIl suffit de le brancher sur une prise de 110V et la séancede travail peut commencer.

• Tonte réalisée avec un minimum d’interventionLa manipulation des fleurs et plantes ne requiert plus quede très faibles niveaux d’intervention humaine.

• Le Twister offre le meilleur bilan d’utilisateurLorsque vous achetez un Twister, vous investissez dans unemarque reconnue qui a une décennie de recherche et dedéveloppement derrière elle. Vous achetez le système detonte et d’effeuillage le plus avancé et le plus facile àentretenir de la planète.

Et rappelez-vous, les machines n’ont pas besoin dedéjeuner!

Visitez le site Internet de Twister et consultez la liste desdistributeurs autorisés à twistertrimmer.com.

Si vous souhaitez voir publier vos communiqués ou vos annonces de nouveaux produits dans cetterubrique, prière de soumettre vos textes accompagnés des photos correspondantes à

[email protected]. (Le magazine Le Jardinier d’intérieur, se réserve le droit à sa seule discrétionde publier ou non les communiqués soumis, d’en éditer le contenu ou de les réécrire si nécessaire.)

ÉCHOS DU JARDIN

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XXXX | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Une section pour chacun!

Culture intérieureExpérience de culture

Familles de plantes d’intérieurSanté et nutrition des plantes

Infos botaniquesTrucs & astuces

Technique et équipementNouvelles technologies

Magasinage/NouveautésDécouverte

Q & R

tigmag.com

DEVENEZ UN(E) COLLABORATEUR(TRICE) DU MAGAZINE!Pour envoyer des articles ou des photos, veuillez nous contacter à :[email protected] en inscrivant ‘Soumission’ dans la barrede sujet et nous vous contacterons.

REJOIGNEZ-NOUS ET CULTIVEZ AVEC NOUS!

À vous, lecteurs du magazine Le Jardinier d’intérieur,...

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | NOUVELLES DE L’INDUSTRIE

L’insecticide Azatrol® EC

L’insecticide Azatrol® EC est uneformule unique à faible odeur àbase d'azadirachtine A et B,deux des composantsinsecticides les plus actifs dumargousier (neem). Le procédéd'extraction breveté utilisé dansla fabrication d’Azatrolcontourne la production d'huilede neem, pour extraire lescomposants insecticidesdirectement de l'amande de lagraine. Ce processus crée unproduit beaucoup plus actif quel'huile de neem et autresproduits à base de neem. Lerésultat est un produit vraimentunique. Grâce aux différentsmodes d’action d’Azatrol –régulateur de croissance des

insectes, anti-appétant et anti-ponte –, il est pratiquementimpossible aux insectes de se développer. Azatrol fournit unexcellent contrôle des acariens, des mouches du terreau,des cochenilles, des pucerons et de nombreux autresinsectes nuisibles. Azatrol a une très faible toxicité pour lesmammifères, ce qui le rend idéal pour les applicationsintérieures. Il peut même être appliqué aux culturesalimentaires jusqu’au jour de la récolte. Azatrol est unproduit biologique certifié OMRI®.

Pour en savoir plus sur ce produit, visitez les sitespbigordon.com et gordonsprofessional.com.

Conviron présente son nouveaugermoir de semences G1000

Conviron a annoncé lelancement de son nouveaugermoir de semences – leG1000 – un outil novateurpour les compagnies desemences, les universitéset les instituts derecherche qui souhaitentdes conditions uniformeset reproductibles dans unenvironnement sûr et dehaute qualité, ainsi qu’unappareil robuste qui estfacile à installer, à utiliseret à entretenir. Conçuspécifiquement pour lagermination des graines, leG1000 dispose d'unecapacité de 1 000 L avec

2,5 m2 d'espace de croissance répartis sur ses cinqplateaux. L’espace de croissance peut être augmentéjusqu'à 10 m2 sur 20 plateaux réglables.

Les utilisateurs peuvent compter sur son contrôle précis dela température de 4 °C à 40 °C (± 0,5 °C, lumière alluméeou fermée) et sa capacité à maintenir jusqu'à 98%d'humidité relative. Une ventilation à flux d'air horizontal etun éclairage extérieur assurent des conditions constantesdans l'ensemble de l'espace de croissance.

Steve Kroft, président de Conviron a déclaré : « Le G1000offre à nos clients des conditions précisément contrôléesdans un package facile à utiliser pour réussir leur projet degermination avec confiance. Repenser notre germoirrenforce notre vaste portefeuille de chambres de croissanceà haut rendement qui nous permet de répondre àl'ensemble des besoins de nos clients. »

Le G1000 est contrôlé par un système spécifique à Convironqui offre une facilité de programmation et de suivi de lachambre. L’installation du G1000 sur un site client estsimple : les roulettes offrent une mobilité totale dans lelaboratoire tandis que le bac de récupération capture lescondensats, éliminant la nécessité d'un drain de plancher.

Visitez : conviron.com/products/g1000.

Le ministre Heurtel rendpublique l'étude sur laperformance des systèmes decollecte sélective et deconsignation

Le ministre du Développement durable, de l’Environnementet de la Lutte contre les changements climatiques, M. DavidHeurtel, a rendu publique le 26 août l’étude comparativedes systèmes de récupération des contenants de boissonsau Québec réalisée par le Centre de recherche en économiede l’environnement, de l’agroalimentaire, des transports etde l’énergie (CREATE) de l’Université Laval.

La réalisation de cette étude a été confiée au CREATE, ennovembre 2013, par le ministère du Développementdurable, de l’Environnement et de la Lutte contre leschangements climatiques (MDDELCC) et RECYC-QUÉBEC.

Le CREATE avait pour mandat d’évaluer et de comparer, àpartir de divers scénarios, la performance de la collectesélective et de la consignation des contenants àremplissage unique de boissons au Québec. Le CREATE aaussi fait le choix de retenir une approche baséeprincipalement sur l’analyse avantages-coûts.

L’étude du CREATE s’inscrit dans une réflexion d’ensemblede la performance de la gestion des matières résiduelles auQuébec par la collecte sélective et la consigne. Ellecontribue, avec d’autres études réalisées au cours desdernières années, à la mise en œuvre de l’action 35 duPlan d’action 2011-2015 de la Politique québécoise degestion des matières résiduelles qui vise à documenter les Ph

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NOUVELLES DE L’INDUSTRIE | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

résultats obtenus par le système actuel, notamment enmatière de récupération.

Pour réaliser son mandat, le CREATE a rencontré desintervenants provenant de différents secteurs d’activité etun sondage a été réalisé, à l’automne 2014, auprès de lapopulation québécoise afin de connaître ses habitudes etsa perception à l’égard de la collecte et de la consignationdes contenants de boissons.

L’étude indique, entre autres, que :• la consigne est la plus avantageuse économiquementpour la récupération des contenants à remplissage multipleet une avenue à étudier pour les bouteilles de vin et despiritueux;• d’un point de vue économique, la collecte sélectivedemeure une voie privilégiée pour les contenants à usageunique, mais au risque de diminuer les quantités recyclées.

De plus, certaines problématiques mériteraient d’êtreapprofondies, notamment celle des déchets sauvages quereprésentent les contenants jetés partout dansl’environnement.

Le modèle développé par le CREATE alimentera la réflexiondu gouvernement qui souhaite assurer le maintien d'unesynergie et d'une complémentarité entre le système decollecte sélective, qui doit être optimisé, et le système deconsigne, qui n’a pas été révisé depuis 30 ans. Ces deuxsystèmes font partie de la solution aux enjeux de luttecontre les changements climatiques, d’épuisement des

ressources non renouvelables et de la qualité desécosystèmes.

Il est possible de consulter l’étude comparative dessystèmes de récupération des contenants de boissons auQuébec réalisée par le CREATE sur le site Web du Ministèreà l’adresse mddelcc.gouv.qc.ca/matieres/valorisation.htm etsur le site Web de RECYC-QUÉBEC à l’adresse recyc-quebec.gouv.qc.ca.

Lecture : Jardin d’intérieur

Après avoir voyagé pendant des années en Suisse, aux Pays-Bas et au Canada, Philippe Adams en a ramené les meilleurestechniques de jardinage à l’intérieur apprises auprès de vérita-bles jardiniers œuvrant dans ces différents pays. Toutes lesinformations qu’il a ainsi recueillies font l’objet de ce livre,divisé en trois principaux chapitres : les notions clés, les tech-niques de culture à l’intérieur et la progression d’une expéri-ence de culture étape par étape. Dans ce très bon ouvragesur le sujet de la culture adaptée aux conditions d’un environ-nement fermé, les articles sont clairs et les images de trèsbonne qualité. Ce livre est l’un des meilleurs sur la cultureintérieure : les cultivateurs débutants comme confirmés serontravis... et ceux qui aiment juste feuilleter un beau livre pour ytrouver l’inspiration le seront tout autant! Toutes les tech-niques abordées dans ce livre s’adaptent très bien à la culturede nombreuses variétés de plantes d’intérieur. De la germina-tion à la récolte, chaque étape est décortiquée point parpoint. Un ouvrage vraiment exhaustif et pas du tout ennuyant!• Jardin d’intérieur de Philippe Adams aux Éditions du Lézard.

Si vous recherchez un insecticide à largespectre avec une efficacité élevée et un impact réduit sur l’environnement,

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Trois familles de plantes dominent le monde végétal

Trois familles de végétaux regroupent à elles seules plus de 25 % de toutes les espèces de plantes à fleurs sur Terre. Lesplantes à fleurs (angiospermes) représentent environ 90 % du règne végétal. Le nombre total d'espèces décrites dépasse250 000 et de nombreuses espèces tropicales sont encore sans nom. Les trois plus grandes familles de plantes à fleurscontenant le plus grand nombre d'espèces sont la famille des orchidées (Orchidacées) avec environ 26 000 espèces, lafamille du tournesol (Astéracées ou Composées) avec environ 24 000 espèces, et la famille des légumineuses ou des pois

La classification des plantes au sein de familles bien précises – travail entamépar Carl von Linné (1707-1778) il y a près de trois siècles – est une science en

perpétuelle révision. Au fur et à mesure des nouvelles découvertesscientifiques, en particulier dans le domaine avancé de la biologie

microscopique et moléculaire, des familles s’agrandissent alors que d’autresvoient les espèces qui les composaient déserter vers de nouvelles

classifications, bousculant sans cesse les entrées des encyclopédiesbotaniques qui ont bien du mal à suivre !

FAMILLES BOTANIQUES

EN RÉVISIONPar Wayne P. Armstrong

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | INTRODUCTION

La plus grande famille, celledes Orchidacées, détient à cejour environ 26 000 espèces.

Troisième en importance, la famille des Fabacées compte

environ 19 400 espèces.

La famille des Astéracées vienten seconde position et atteintun regroupement d’environ 24 000 espèces.

La famille des Liliacées estcelle qui a perdu le plus dereprésentants ces dernièresannées et elle ne retient plusqu’environ 600 espèces. (Sur la photo : Lis tigré jauneet noir ).

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(Fabacées) avec 19 400 espèces. Le nombre total d'espècesregroupées dans ces trois énormes familles atteint près de69 000, et couvre à lui seul près de 25 pour cent de toutesles espèces de plantes à fleurs identifiées à ce jour sur laterre. Autrement dit, si vous faites une liste de toutes lesespèces de plantes à fleurs de la terre en les classant auhasard, toutes les quatre plantes vous obtiendriez soit uneorchidée (Orchidaceae), une composée (Asteraceae) ou unelégumineuse (Fabaceae).

L'État de Californie, à lui seul, compte environ 5 000espèces indigènes et naturalisées, et 41 pour cent de cesespèces appartiennent aux six familles de plantes suivantes :la famille du tournesol (Asteraceae), la famille des grami-nées (Poaceae), la famille des légumineuses (Fabacées), lafamille du muflier (Scrophulariaceae), la famille de la mou-tarde (Brassicacées), et la famille des carex (Cyperaceae).

Les deux plus grandes familles de plantes (Orchidaceae etAsteraceae) offrent des caractéristiques étonnantes et fortintéressantes dans leur diversité. Par exemple, les têtes flo-rales de la famille du tournesol (Asteraceae) existent dansune variation étonnante de tailles, des têtes minuscules dela vergerette à nombreuses fleurs (Conyza floribunda) quifont moins de 3 mm de diamètre, aux têtes massives por-teuses de graines du tournesol géant (Helianthus annus).Les orchidées se présentent également dans une étonnantevariété de formes, de tailles et de couleurs comme lessabots de Vénus, les orchidées du genre Paphiopedilum,l’Odontoglossum schlieperanum native du Costa Rica et duPanama, ou la Rhyncholaelia (Brassavola) digbyana, égale-ment originaire d'Amérique centrale.

Liliacées : une famille qui rétrécit

Comme l’indique le site wildflowerfinder.org.uk, au coursde la dernière décennie, de nombreux genres ont étédéplacés en dehors de la famille des Liliacées. À unmoment, les Liliacées comprenaient près de 300 genres et4 500 espèces de plantes. À l’œil, les lis semblent présen-ter essentiellement six pétales, mais en réalité, ils ont troispétales entrecoupés par trois sépales de longueur égale dela même couleur que les pétales, et donc leur fleur seprésente comme si elle avait six pétales. Beaucoup de gen-res que l'on croyait appartenir à la famille des Liliacées ontdepuis été identifiés comme différents contrairement à cequ’on pensait autrefois, et ont été déplacés dans d'autresfamilles, soit existantes, ou dans de nouvelles famillescréées spécialement pour répondre à leur caractéristiquesparticulières telles que perçues à ce moment précis de lascience (ce qui peut encore changer).

L'ancienne famille des lis a été particulièrement affectéepar ces changements taxonomiques récents. Pour certainsgenres précédemment classés au sein de la famille desLiliacées, le déplacement vers une autre famille a pu avoirlieu une deuxième fois pendant la durée de la dernièredécennie et une image d’ensemble assez compliquéeémerge actuellement. Du coup, cela, et d'autres réamé-nagements opérés par les taxonomistes, ont abouti à lachute libre du nombre de plantes dans cette famille.Depuis les dernières années, il reste seulement 16 genresclassés dans la famille des Liliacées. Si ce rythme se pour-suit, ce ne sera pas long avant qu'il n’y ait plus un seulgenre restant dans cette famille!

L’horloge végétale de Carl von Linné (1707-1778)

INTRODUCTION | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | APOCYNéES

APOCYNÉES

LE CAS DE L’IBOGA

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APOCYNéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Cette famille de plantes dicotylédones à corolle monopétalehypogyne comprend des espèces ayant un aspect varié : les unes

sont herbacées; d’autres sont arborescentes; d’autres enfindeviennent des arbres de grande taille. Elle regroupe plus de 415

genres et environ 4 600 espèces, répartis dans les régions tropicaleset subtropicales des deux hémisphères, dont un tiers en Afrique.

Beaucoup d’entre elles sont utilisées dans la médecine traditionnelle.

L’iboga ou l’arbre de la connaissance

C’est une plante totalement différente de toutes les autresau monde. D’apparence plutôt anodine et sans attraitsparticuliers, elle ne susciterait même pas assez d’intérêtpour remporter un troisième prix de jardinage. Mais endépit de son apparence décevante, l’arbrisseau Tabernantheiboga de l’Afrique de l’Ouest ouvre une porte à laperception humaine.

Utilisée depuis des milliers d’années dans les rituelsreligieux des peuples vivant au Gabon et au Cameroun, lacomposante spéciale de cette plante est une substancealcaloïde hautement recherchée appelée ibogaïne. Sacréedans la religion Bwiti, l’ibogaïne est administrée commeune bénédiction qui se compare à la communion dans lescroyances chrétiennes. Au cours de cérémonies quiévoquent les rites catholiques, les effets produits par cetteplante sont considérés comme des étapes nécessaires aupassage à la vie adulte. Suivant la tradition, les membresde la secte qui sont sur le point d’être soumis à uneélévation de la conscience par l’ibogaïne sont emmenésdans une forêt éloignée par un homme et une femme quiassument le rôle de parrain et marraine. Après s’êtreconfessé auprès d’eux, en toute confidentialité, le néophyteest escorté près d’une rivière et purifié, un peu commedans la cérémonie du baptême chrétien.

Plusieurs heures après avoir ingéré l’ibogaïne, et même desjours après, les initiés font l’expérience de l’influx d’uneprofonde connaissance d’eux-mêmes, que certains disentêtre l’équivalent des perceptions de l’au-delà que ceux quisont passés proche de la mort ont pu rapporter. Le Bwitidécrit ce processus de découverte de soi comme « uneouverture de l’esprit ». L’acte est considéré comme étantune expérience qui permet de communiquer avec lesancêtres disparus, de voir le futur, de voyager dans le

temps, et de pouvoir guérir la maladie. Après avoir voyagéintérieurement, les membres atteignent le statut de« baanzi » ou « celui qui connaît l’autre monde parce qu’ill’a vu ».

Le Gabon et le Cameroun, dominés par les colonseuropéens jusqu’après la Deuxième guerre mondiale, ontété témoins du succès rencontré par l’ibogaïne sur lesmarchés interlopes à l’étranger. L’arbrisseau, que lesmissionnaires français appelaient sarcastiquement le « boissacré », a gagné un certain degré d’acceptation de la partdes colons allemands au début du vingtième siècle. Pris àfaible dose, ses propriétés chimiques ont été reconnuespour fournir une stimulation physique augmentant la forceet l’endurance. Les ingénieurs de chemins de fer allemandspermettaient alors aux travailleurs de mâcher une racine dela plante quand ils peinaient à construire les lignes dechemin de fer entre le Gabon et le Cameroun.

Ce qui a fait la renommée de l’ibogaïne, c’est sa facultéd’offrir une cure à large spectre pour le traitement de latoxicomanie, en une seule dose administrée, sous contrôlesuivi de plusieurs jours. Tout comme pour la pénicilline,cette découverte a été faite accidentellement. En 1962, unjeune étudiant nommé Howard S. Lotsof (1943—2010) avaitune dépendance légère à l’héroïne. Principalement motivépar sa curiosité pour les drogues psychotropes, et sansaucune intention de cesser sa consommation d’héroïne quiatteignait alors quatre doses quotidiennes, il prit une seulecapsule d’ibogaïne. « Ce fût l’expérience la plus inusitée dema vie », se rappelle-t-il.

« Pendant 33 heures, je vis une image différente etdistincte de moi-même et je me sentais comme si j’étais entrain de visualiser ma propre naissance. L’expérienceentière m’a permis de mieux me comprendre et de me voirtel que j’étais ainsi que les peurs qui m’assaillaient. » À sa

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | APOCYNéES

grande surprise, Lotsof a réalisé qu’il ne souffrait d’aucunssymptômes que ce soit relativement au sevrage del’héroïne.

Son intérêt pour cette substance exotique le conduisit enAfrique pour en ramener la racine de Tabernanthe ibogapour la recherche en Europe, où l’utilisation de l’ibogaïneest légale dans plusieurs pays. L’expérience de Lotsof avecl’ibogaïne sur une période de quatre décennies a fait de luiun autodidacte expert en la matière. Il est actuellement co-président de la fondation Dora Weiner pour la recherche surla dépendance et les droits des patients traités en relationdoraweiner.org).

Fasciné par les pouvoirs de substitution qu’offrent lessubstances chimiques dans les états de sevrage, il apoursuivi son combat afin de mettre au point une thérapie àl’ibogaïne pour les personnes dépendantes à l’héroïne, à lacocaïne, à l’alcool et même à la nicotine. Au début desannées 1990, Lotsof s’est associé avec l’université de Miamiet la neurologue Deborah Mash, qui y travaille commechercheure en neuropharmacologie. Intriguée par le taux desuccès de Lotsof dans le traitement d’héroïnomanesallemands à l’aide de lathérapie à l’ibogaïne, ladocteure Mash a concluune entente contractuelleavec Lotsof, la compagnieNDA international et sonemployeur, l’université deMiami. Mais le processus

de commercialisation n’a jamaisvu le jour puisque Mash,l’Université de Miami, Lotsof etNDA se bagarrent toujoursdevant la justice en Floride.

La docteure Mash, et son mariJoe Geller – un avocat démocrate impliqué dans le scandaledu recomptage des votes en Floride en novembre 2000dans le comté de Miami-Dade – ont tout de suite comprisqu’ils pouvaient faire de l’argent avec ce « médicamentmiracle », sûrs qu’ils détenaient là un gros coup. D’ailleurs,ils assurent déjà le fonctionnement d’une clinique dethérapie à l’ibogaïne sur l’île de St. Kitts, où ils profitent dela collaboration du gouvernement local.

En plus des litiges qu’a causés l’ibogaïne, Howard Lotsof adécouvert que les considérations politiques jouent un rôleimportant dans la recherche sur les drogues. Lesresponsables du National Institute on Drug Abuse (NIDA)ont constamment fait retarder la recherche sur l’ibogaïnepour le traitement de la toxicomanie. Il y a quinze ans,quatre requêtes de concession furent soumises au NIDA afin

de financer des étudescliniques contrôlées surl’efficacité de l’ibogaïne etfurent toutes refusées.Auparavant, le NIDA avaiteffectué sa propre étudeélaborée sur l’ibogaïne, maisrefusa de financer les

Un plant de Tabernanthe iboga en fleurs.

L'écorce de la racine de l’ibogaconcentre une douzaine

d'alcaloïdes très actifs utilisésdans la médecine tradition-

nelle et les cérémonies initia-tiques bwiti au Gabon.

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ApOCynéEs | LE JArdiniEr d’intériEur

recherchesindépendantes. C’est uneposition peu communepour une agencegouvernementale quiprétend être sur la lignede front de la lutte contrela drogue en Amérique.Ce n’est pas surprenantdu tout depuis que l’onsait que le gouvernementfédéral à découvert qu’onpouvait remédier auxdrogues par le traitementà l’ibogaïne, et ce, depuis1956.Au cours de sesrecherches sur l’ibogaïne,Lotsof a contacté lacompagniepharmaceutique Ciba(aujourd’hui Ciba-Geigy),en leur demandant s’ilspouvaient lui fournir quelque document que ce soit à cesujet. Non seulement ont ils fourni une quantité dedonnées analytiques mais les documents contenaient aussiune lettre datée du 29 novembre 1956 signée du neuro-psycho-pharmacologue Harris Isbell (1910-1994), directeur del’ARC (Addiction Research Center).

Mystérieux iboga

Associé à la CIA, le docteur Isbell utilisait l’ibogaïne (à cettepériode connu sous le nom commercial de Bogadin) commedrogue expérimentale sur huit prisonniers à la ferme del’United States Federal Narcotics, à Lexington, dans l’état duKentucky. C’était pratique courante – des années 1930 à1976 (où ce fut interdit) – de faire des recherches sur dessujets anciens toxicomanes en phase de rémission. Le Dr.Isbell effectuait sesrecherches afin de créerune arme chimique pourproduire unedésorientationpsychologique chez

l’ennemi en cas deguerre. Cette histoiren’a jamais été rendue« officielle » et on aaffirmé que ce n’étaitque de la propagandede la Guerre froide.Sauf qu’HowardLotsof, utilisant l’Actedu droit sur la libertéd’accès àl’information, aobtenu les minutesd’une réunion tenuepar le NIDA àRockville au Marylanden 1995, où le Dr RickStrassman (1952—),professeur agrégé depsychiatrie etspécialiste des effetsdu DMT(Dimethyltryptamine),

citait les dosages spécifiques d’ibogaïne utilisés par le DrIsbell sur les huit cobayes humains au cours des années1950. Est-ce une preuve?

Les résultats concernant ces expériences ont disparu dansles archives de la CIA et du Pentagone il y a plus dequarante ans et on refuse toujours d’admettre qu’ils ontexisté. Les téléspectateurs de la série télévisée The X-Filessavent que l’agent Fox Mulder, qui véhicule un message deconspiration nationale, garde une affiche sur son mur qui dit :The Truth Is Out There (La vérité se cache quelque part).

Malheureusement, c’est là que le gouvernement veutdissimuler toute l’information au sujet de l’ibogaïne. Letemps est peut-être venu pour les Américains de, comme ledisait si bien Nancy Reagan dans les années 1980,

« chercher une solutionprovocante »…

Pour en savoir plus :ibogaine.desk.nl/goutarel.html

Ci-dessus : Ekang Engono est le chef d’une faction religieuse Bwiti au Gabon. On dit de luiqu’il possède la tranquillité d’une personne « qui est décédé à plusieurs reprises ». Les

visions associées à l’ingestion de Tabernanthe iboga ressemblent à celles que vivent ceuxqui sont passés proche de la mort.

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | XXXX

Le palmier : un arbre d’intérieur?

Alors que les ficus, les dracaenas ou les philodendrons sont desarbustes d’intérieur très populaires, on oublie souvent que

certaines variétés de palmier ont été longtemps plébiscitées pourla décoration intérieure. Depuis quelques années, ces derniers

semblent d’ailleurs retrouver leur place dans la décorationd’intérieur et ce regain d’intérêt ne fait que renforcer l’idée que lespalmiers sont de très beaux végétaux d’appartement. En Europe, lamode a déferlé ces dernières années et des lieux publics comme la

gare Atocha à Madrid en Espagne, la Palm House du jardinbotanique de Kew en Angleterre ou la serre du jardin botanique

d’Auteuil en France proposent les plus belles collections.

ARÉCACÉESLa famille des palmiers, des palmiers lianes et autres plantes

herbacées, arbres ou arbustes à palmes des régions tropicalesPar Vertuda Green (avec B. Bredoux)

La famille des Arécacées (ou Palmacées) comprend plus de 2 600 espèces et plusde 220 genres répartis dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées

chaudes de l'Afrique, des Amériques et de l'Asie. Les différentes espèces decette famille évoluent dans une grande variété de milieux allant des forêts

tropicales humides aux déserts, et des bords de mer aux plus hautesmontagnes tropicales. L’historien naturaliste et botaniste suédois Linné, père dela classification des plantes, qualifiait les palmiers de princes du monde végétal,

sans doute à cause de leurs grandes feuilles composées, en panache, et diviséesen palmes, leur tronc en stipe et leurs petites fleurs groupées en épis.

Gare d’Atocha, Madrid, Espagne

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ARéCACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Quelques variétés de palmiers d’intérieur

ArécaAréca ou palmier d’Arec (Dypsis lutescens)Originaire de Madagascar, on l’appelle aussi palmiermultipliant ou palmier à canne jaune. Pour l’intérieur, ilsupplante largement l’howea car s’il n’a pas la résistance dece dernier, il est cependant beaucoup plus décoratif. Il fautveiller à conserver une hygrométrie importante, et laisserplus au sec en hiver mais pas trop. Pouvant atteindre 9mètres à l’état sauvage, heureusement en touffe la hauteurse maintient entre 1.5 et 3 mètres.

CocotiersCocotier (Cocos nucifera)Différentes variétés de cocotiers feront aussi l’affaire pour ladécoration intérieure. Cultiver des cocotiers à l’intérieur estrelativement facile à faire. Vous pouvez les faire pousserdirectement à partir d'une noix de coco (un tiers de la noixde coco doit rester au-dessus du sol), ou sélectionnez unjeune cocotier sain d'un centre de jardin. Ils seront cependantplus délicats à cultiver et demandent une très forte luminosité(10 000 à 20 000 lux). Vous devrez arroser deux à trois foispar semaine. Bien que votre cocotier ne donnera pasforcément de fruits comestibles, c’est un arbre attrayant. Enpot à l’intérieur, il peut survivre pendant 5 à 6 ans.

HoweaHowea (ou Kentia) frisé (Howea belmoreana)C’est le plus répandu des palmiers d’intérieur, plus connu sousle nom de kentia frisé (Kentia belmoreana). Il est originaire del’île de Lord Howe à l’est de l’Australie. C’est un palmier auxgrandes feuilles pennées, vert foncé, à la touffe sommitaleérigée. En pot, il peut dépasser 3 mètres de hauteur. Il requiertune hygrométrie élevée durant sa période de végétation,d'avril à septembre. Des apports d'engrais doivent êtreeffectués toutes les 2 ou 3 semaines durant cette période. Ilnécessite une lumière forte, mais pas de soleil direct.

Kentia de Forster (Howea forsteriana)Cette variété d’Howea a une croissance beaucoup plus lenteque le kentia, et est beaucoup moins populaire pour l'intérieur.La principale différence réside dans l'apparence de ses foliolesplacées horizontalement et joliment retombantes. Il est aussiendémique de l'île de Lord Howe, située à l’Est de l’Australie,où il est cultivé. Les graines permettent de le cultiver dansd'autres pays, comme sur les îles hawaïennes. Ses palmes nesont pas aussi larges que celles du cocotier, mais plus largesque celles du palmier Parlour (le plus populaire). Comme àl‘état naturel il peut atteindre 10 mètres de haut, un espaceadéquat est nécessaire à l’intérieur, comme un hall d'entrée oule foyer d’un l'hôtel. Comme la plupart des palmiers, dans lesbonnes conditions, cela donne une arbre fantastique.

Dypsis lutescens Howea forsteriana

Cocos nucifera Howea belmoreana

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ARéCACéES

ParlourChamédorée ou palmier nain doré (Chamaedorea elegans)Cette variété, originaire du Mexique et du Guatemala, offreune croissance assez rapide pour l’intérieur et a l’avantagede fleurir très jeune. Il dépasse rarement plus de 1,5mètres. Il supporte très bien une exposition au nord.

Phoenix Phoenix des Canaries (Phoenix canariensis)Le Phoenix des Canaries est un palmier originaire des IlesCanaries, très commun sur la côte d'Azur et dans les jardinsprotégés du littoral atlantique, mais on peut aussi lecultiver en véranda ou dans une pièce très lumineuse. Les palmes vertes, brillantes, pouvant atteindre 4 m delong, sortent d'un tronc massif, brun foncé. Il sera cultivéen isolé ou même en alignement sous climat méditerranéenet en bac ou en serre froide partout ailleurs. Il supportebien la sècheresse, le froid, les sols acides ou alcalins,l'ombre partielle, les embruns... bref, c'est un palmier trèsfacile à vivre et rustique jusqu'à - 8 °C. Au delà de sonseuil de température utiliser un voile d'hivernage ou undiffuseur de chaleur.

Palmier-dattier nain (Phoenix roebelinii)Poussant à l’état sauvage au Laos, c’est l’un des plusélégants et des plus gracieux palmiers d’intérieur. Ildépasse rarement 2 mètres de haut lorsqu’il est cultivé enbac. Sa croissance est plutôt lente et il demande unarrosage très fréquent. Par contre, il peut supporter unefaible luminosité (2 000 lux).

WashingtoniaWashingtonia ou palmier à jupon (Washingtonia filifera)Les palmiers Washingtonia sont parmi les plus populairesdes plantes tropicales d'intérieur et nécessitent desconditions de lumière vive et amplement d'espace pourprospérer. Originaires de la région de la Méditerranée, ilss’adaptent bien aux conditions chaudes et sèches de laplupart des foyers et sont les plus faciles à entretenir despalmiers d'intérieur. Bien qu'ils préfèrent des zones deculture chaudes ou voire très chaudes, ces palmierspeuvent tolérer des températures parfois aussi faibles que10 °C (50 °F). Ils exigent un sol bien drainé. Ne laissezjamais le pot retenir l'eau.

Quelques genres

Pour une liste plus complète des genres, voir le tableau declassification proposé sur le site : cosmovisions.com/palmiers.htm ainsi que le guide des espèces sur le site :palmerasyjardines.com/fr.

Archontophoenix—Palmier de Bangalow, palmier d'AlexandraAreca—Palmier d’ArecBactris—Palmier pêche, péjibaie, parépouBeccariophoenix—Beccariophoenix alfrediiBismarckia—Palmier de BismarckBorassus—Palmier de Palmyre, palmier à sucre, rondierButia—Arbre à laqueCalamus—Palmier à rotinCocos—CocotierCopernicia—Palmier à cireCorypha—Palmier Talipot, palmier géantElaeis—Palmier à huileEuterpe—Palmier açaí, palmier pinotHowea—Kentia (ou Howea) friséHyphaene—Palmier doumJubaea—Cocotier ou palmier du Chili, palmier à mielLatania—Latanier rougeLivistona—Palmier éventail, palmier fontaineMauritia—Palmier-bâche, palmier Moriche, AguajeMetroxylon—SagoutierNypa—Palmier NypaParajubaea—Palmier des AndesParlour—Chamédorée, palmier nain doréPhoenix—Palmier-dattier nainPhoenix sylvestris—Palmier-dattier indienRaphia—Palmier à raphiaRoystonea—Palmier royalSabal—Sabal palmetto, chou palmisteSalacca—SalakSyagrus—Palmier de la reine, cocotier plumeux, Ybá pitáTrachycarpus—Palmier à chanvre, palmier de ChineVeitchia—Palmier de Noël, palmier Paul et VirginieWashingtonia—Palmier à jupon, palmier de Californie

Bon jardinage !

(Sources : L’ABCdaire des palmiers, Flammarion, 1999, et Jardins intérieurs) Phot

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Chamaedorea elegans Washingtonia filifera

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| LE JARDINIER D’INTéRIEUR

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ASPARAGACéES

Asparagaceae est une famillede plantes monocotylédonesqui n'existait pas dans la clas-sification classique d’ArthurCronquist (1981), mais le nou-veau système phylogénétiquea évincé cette famille desLiliacées. En 2009, l’AngiospermPhylogeny Group (APG) en aencore modifié le classement.

Ce sont des plantes herbacées(rhizomateuses, bulbeuses ousucculentes), des lianes et desvégétaux ligneux arbustifs etarborescents. Botaniquementparlant, les Asparagacées n'ont pasde feuilles, les organes assurant lesfonctions chlorophylliennes étant lestiges ou des rameaux nombreux etfusionnés ayant subi une transfor-mation appelés cladodes. Lesvégétaux ligneux de la famille desAsparagacées ne sont pas considéréscomme des arbustes ou des arbres,leur structure et leur dévelop-pement n'étant pas les mêmes.

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ASPARAGACÉESJOLI FEUILLAGE EXOTIQUE

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Par J. James

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ASPARAGACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Les Asparagacées sont généralementoriginaires des régions tempéréeschaudes et subtropicales, où ellessont largement répandues.

Les sept sous-familles créées par laclassification phylogénétique APG IIIde 2009 sont les suivantes : • les Agavoïdées, • les Aphyllanthoïdées, • les Asparagoïdées, • les Brodiaeoïdées, • les Lomandroïdées, • les Nolinoïdées, • et les Scilloïdées.[1]

Voici donc un bref survol de cette famillede plantes monocotylédones, qui inclutAsparagus officinalis, le fameux légumedu printemps, ainsi que de nombreusesautres espèces tout aussi attrayantes.

AgaveAsparagacées, sous-famille des Agavoïdées(anciennement famille des Agavacées)

Avant de rejoindre les Asparagacées, les Agavacéesformaient anciennement une famille de plantes dont le nomprovient probablement de l’agave, sa représentante « star ».Selon la mythologie grecque, Agavé, est l’une des Ménades,ces « femmes possédées » aussi appelées Thyades (« inspirées ») ou Bacchantes (« femmes de Bacchus ») quicélèbrent le culte de Dionysos alors qu’elles sont en étatd’ivresse. Agavé apparaissait lors de la clôture du culte dece dernier, lié au vin, et on sait par ailleurs que l’agaveproduit un suc qui permet de fabriquer une boissonalcoolisée : la tequila! Du vin à la tequila, il n’y a qu’unpas… Mais, le nom des agavacées provient pluscertainement du grec « agavos » qui signifie « admirable ».

Les agaves sont de magnifiques plantes grasses exotiques,ou succulentes en rosette, aux feuilles charnues, coriaces etépineuses. Cette plante grasse résistante à la sécheresse enforme de rosette. Les feuilles sont effilées et sont souventbordées de dents acérées. Les petites espèces prennentjusqu’à 10 ans pour fleurir tandis que certaines mettentjusqu’à 40 ans. Ne fleurit qu’une seule fois pour ensuiteêtre sénescent, laissant place aux rejets afin de procréerl’espèce. BD, S, IRE[2] , Zones 9-12.

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Asparagus tenuifolius

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[1]. Source: quelleestcetteplante.fr.

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ASPARAGACéES

Aphyllanthes

Asparagus officinalis, Asperge (photo p. 21)Asparagacées, sous-famille des AsparagoïdéesL'asperge est un légume de saison très populaire qui a été cul-tivé depuis des milliers d'années. La plante est une tige droitequi peut atteindre jusqu'à 2 m de haut, avec un rhizome(racine souterraine) qui lui permet de se régénérer à chaqueprintemps. L’asperge est aussi parfois cultivée comme planteornementale, et certaines espèces sont utilisées pour leurrameaux de verdure délicate (fougères d’asperge) dans lesarrangements floraux. S, SR, TSE, Zones 3-5.

Asparagus tenuifolius, Asperge à feuilles ténues (p. 21)Asparagacées, sous-famille des AsparagoïdéesL’Asparagus tenuifolius est une jolie vivace ornementalepouvant atteindre 1 m. La plante est facile à cultiver danstoute bonne terre de jardin et elle fleurit en mai. Les fleurssont dioïques (les fleurs mâles ou femelles apparaissent surdes pieds différents). Les fleurs femelles donnent de petitsfruits rouges. L’Asperagus tenuifolius préfère un sol richesableux ou argileux. S, SR, TSE, Zones 3-5.

Aphyllanthes Asparagacées, sous-famille des AphyllanthoïdéesAphyllanthes est le seul genre présent dans la sous-familleAphyllanthoideae. C’est une plante endémique du bassin dela Méditerranée occidentale. Elle forme des touffes pouvantlaisser penser à des joncs et donne une fleur bleue dresséesur une tige droite et fine. S, BD, CS, Zone 6.

Beaucarnea recurvata (Pied d'éléphant)Asparagacées, sous-famille des Nolinoïdées (anciennement famille des Ruscacées)Les Beaucarnea comportent environ une vingtaine d’espècesd’arbres et arbustes. Originaire des régions sèches duMexique, ce magnifique arbuste peut atteindre jusqu’à 10mètres. Sa tige est dressée, à base renflée, quasi sphérique.Une panicule de fleurs blanches est possible pour ce qui atrait à la floraison, cependant très rare à l’intérieur. Feuillagesimple avec alternance de lancéolées minces à bords lisses.Les feuilles sont arquées vers le bas. Très intéressante commeplante isolée dans les intérieurs de type moderne. BD, CS (40% et moins d’humidité), S, IRE, MR, Zones 9-12.

BeschorneriaAsparagacées, sous-famille des AgavoïdéesLes Beschorneria comportent environ dix espèces. En formede glaive, leur feuillage est de couleur vert-gris à vert-bleuté. Leur élégance vient du bouquet de fleurs tubulairescharnues, variant de vert pâle à rosâtre, en épis oupanicules arquées et souvent dissimulées jusqu’àl’épanouissement complet par les larges bractées rougerosé qui se chevauchent. Cette belle plante succulente estidéale pour créer une ambiance exotique et raffinée dansun jardin d’intérieur.BD, S, MR, MD, Zones 9-12.

CordylineAsparagacées, sous-famille des LomandroïdéesLes cordylines comportent environ 15 espèces d’arbustes etde petits arbres ressemblant vaguement à des palmiers. Cegenre ressemble énormément aux Dracæna par leur port etleur feuillage. Les cordylines se distinguent cependant parleurs petites fleurs en étoiles groupées en grandespanicules. Ils ont aussi un rhizome souterrain. Sacheztoutefois qu’une cordyline en pot ne pouvant jamais arriverà maturité, vous n'aurez pas la chance de voir votre plantefleurir. En pot, elle ne dépassera pas 1 m de haut alors quedans la nature, elle peut atteindre jusqu’à 3 m.SR, BD, S, MO, MB, Zones 9-11. Ph

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DasylirionAsparagacées, sous-famille des NolinoïdéesLes dasylirions comportent environ 18 espèces. Apparentéesaux yuccas, ces plantes ont de grandes feuilles étroites etépineuses d’environ un mètre. De ces glaives bien établisjailliront d’étroites panicules pouvant atteindre au moins3,5 mètres de haut et produisant de petites fleurs blanchescrémeuses. Les dasylirions sont des plantes dioïques, c'est-à-dire que les fleurs mâles et femelles ne se retrouvent passur le même plant. Dans votre décor intérieur, ils se marientévidemment très bien avec les plantes grasses et cactées.BD, CS, S, Zones 7-8.

Dracaena Marginata (Dragon Tree)Asparagacées, sous-famille des NolinoïdéesLes Dracæna comportent environ 40 espèces d’arbres etd'arbustes à feuillage persistant. Dressée sur une seule tige,la plante peut atteindre jusqu’à quatre mètres de haut. Sonfeuillage est étroitement lancéolé et sessile, disposé enrosettes autour de la tige. Les feuilles sont d’un vert foncéà marge rouge. Fleurit en panicule allongée verdâtre àjaunâtre mais très rarement à l’intérieur. Surtout utiliséepour donner un effet de hauteur car elle n’est pas trèslarge. Croissance plutôt lente. BEI ou MO, MM et MD (si de nouveaux plants se forment àla base de la mère), CS (45-50% humidité), S2A, Zones 10-12.

Furcraea foetida (Chanvre de Maurice)Asparagacées, sous-famille des AgavoïdéesÉtroitement lié à l’agave, il comporte environ 12 espèces devivaces à rosettes terminales de feuilles en forme de glaivescharnus. Des fleurs en clochettes odorantes vertes à cœurblanc paraissent en panicules géantes jusqu’à 9 mètres dehaut. Des bulbilles paraissent souvent entre les fleurs. LeFurcraea foetida a été longtemps cultivé pour la production defibres textiles obtenues en raclant les feuilles et utilisées pourla fabrication de cordages. Il peut servir à construire des abrispour animaux, des clôtures ou des canalisations (avec le mât).S, BD, IRE, MB, Zone 10.

HesperaloeAsparagacées, sous-famille des AgavoïdéesL’Hesperaloe comporte 3 espèces de plantes apparentéesaux yuccas. Il développe un système radiculaire bien profondlorsque planté à l’extérieur. Les feuilles sont épaisses etlinéaires avec les bords fibreux. Certaines de ses fibres s’endétachent sous forme de poils vrillés de couleur grisâtre oublanche. Ils déploient des fleurs en épis tubulaires plus oumoins retombants. On peut les cultiver en plein soleil dansun sol drainé, mais dans les lieux où les Hesperaloe nepoussent pas de façon rustique, on les cultive à l'intérieurdans un jardin d'hiver ou une serre au climat tempéré.CS, BD, SA, Zones 7-11.Ph

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Nolina (Herbe des ours)Asparagacées, sous-famille des NolinoïdéesVivaces, arbustes ou petits arbres persistants apparentés auxyuccas. Certains présentent une écorce liégeuse épaisse surune base renflée montant sur un tronc effilé surmonté delongues feuilles étroites retombantes. La plupart fleurissent àl’état adulte en longs panicules caractéristiques. Cultivée àl’intérieur, cette plante peut atteindre environ 1,2 m de haut.Quelques espèces connues jusqu’à présent figurent parmi lesBeaucarnea. BD, IRE, MR, Zone 8.

Protasparagus racemosusAsparagacées, sous-famille des AsparagoïdéesCe membre de la famille des Asparagaceae a été nomméAsparagus racemosus par Carl Ludwig Willdenow en 1799 etd’abord placé dans la famille des Liliacées. En 1983, AnnaAmelia Obermeyer l’a reclassé parmi les Asparagaceae. Onle trouve dans le Queensland, en Australie occidentale etsur le Territoire du Nord, toujours en Australie, en Asie duSud-est et en Afrique. Les racines sont utilisées enmédecine. Il pousse dans un sol riche avec peu de besoinen eau et peu de soleil. Ses petites fleurs sont blanches. Ilpeut être reproduit soit en divisant les bulbes soit parsemis. BEI, SR, CS, MD, TSE, Zones 9-12.

Sanseveria trifasciata “laurentii” (Langue de belle-mère)Asparagacées, sous-famille des NolinoïdéesCette plante à la croissance lente peut atteindre jusqu’à 1,2mètre avec son port très dressé en forme de rosette. Sonfeuillage en forme d’épée lui donne fière allure tout en étantraide, épais et charnu. Les feuilles sont lustrées de couleur vertfoncé marbré de vert clair et possèdent des marges jaunes. Lafloraison est odorante la nuit de par sa grappe allongée d’unvert blanchâtre qui n’est cependant pas très fréquent. S, S2A, CS (25-30% humidité), IRE, MBF, Zones 10-12.

Scilla bifolia / Asparagacées, sous-famille des ScilloïdéesLa scille à deux feuilles (ou étoile bleue) est une planteherbacée vivace croissant à partir d'un bulbe souterrain.Même si le bleu domine, on peut parfois en trouver desvariétés à fleurs blanches. Elle est caractérisée par sesfeuilles en lanière et ses grappes de fleurs étoiléesd'environ 3 cm de diamètre. Originaire d'Europe et de laRussie occidentale, on la trouve souvent dans les endroitsombragés et les bois de hêtre. O, SH, CH, Zones 4-6.

Triteleiopsis / Asparagacées, sous-famille des BrodiaeoïdéesTriteleiopsis compte une seule espèce définie dans son genre, laplante bulbeuse à fleurs nommée au complet Triteleiopsis Ph

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ASPARAGACéES

Page 25: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

ASPARAGACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

palmeri, que l’on retrouve en Arizona et auMexique. Le bulbe a un aspect fibreux. Laplante possède une grosse tige, avec 3 à 8feuilles qui sont évasées à partir de la basede la plante. Ses bractées sont scarieuses.S, SA & SE, CS, S2A & TSE, Zones 10-11.

Liste complète des sous-familles etgenres d’Asparagacées

Agavoïdées : Agave, Anemarrhena,Anthericum, Behnia, Beschorneria,Camassia, Chlorogalum, Chlorophytum,Diamena, Diora, Echeandia,Eremocrinum, Furcraea, Hagenbachia,Hastingsia, Herreria, Herreriopsis,Hesperaloe, Hesperocallis, Hesperoyucca(incluant Yucca suivant les sources),Hosta, Leucocrinum, Manfreda (incluantAgave suivant les sources), Paradisea,Polianthes (incluant Agave suivant lessources), Prochnyanthes, Schoenolirion,Yucca (incluant Samuela).

Aphyllanthoïdées : Aphyllanthes.

Asparagoïdées : Asparagus (incluantAsparagus officinalis et Asparagustenuifolius), Hemiphylacus, Protasparagus.

Brodiaeoïdées : Androstephium,Bessera (incluant Behria), Bloomeria,Brodiaea, Dandya, Dichelostemma(incluant Brevoortia, Dipterostemon etStropholirion), Milla (incluantDiphalangium), Muilla, Petronymphe,Triteleia (incluant Hesperoscordium),Triteleiopsis.

Lomandroïdées : Acanthocarpus,Arthropodium, Chamaescilla,

Chamaexeros, Cordyline (incluantCohnia), Dichopogon (pouvant êtreclassée chez Arthropodium), Eustrephus,Laxmannia (incluant Bartlingia),Lomandra (incluant Xerotes),Murchisonia, Romnalda, Sowerbaea,Thysanotus, Trichopetalum (incluantBottinaea), Xerolirion.

Nolinoïdées : Aspidistra (incluantAntherolophus et Colania), Beaucarnea,Calibanus, Campylandra, Comospermum,Convallaria (incluant Cohnia), Danae,Dasylirion, Disporopsis, Dracaena,Eriospermum, Heteropolygonatum,Liriope, Maianthemum (incluantOligobotrya et Smilacina), Nolina,Ophiopogon, Peliosanthes, Pleomele(souvent inclus avec Dracaena),Polygonatum, Reineckea, Rohdea(incluant Gonioscypha), Ruscus,Sansevieria, Semele, Speirantha,Theropogon, Tupistra, (incluantCampylandra et Tricalistra)

Scilloïdées : Albuca (parfois inclus avecOrnithogalum), Alrawia, Barnardia,Bellevalia (incluant Strangweja), Bowiea(Oignon de mer grimpant), Brimeura,Chionodoxa (inclus avec Scilla selon les

sources), × Chionoscilla (inclus avec Scillaselon les sources), Daubenya (incluantAmphisiphon et Androsiphon), Dipcadi(parfois inclus chez Ornithogalum), Drimia(incluant Litanthus, Rhadamanthus,Rhodocodon, Sypharissa, Tenicroa.,Thuranthos, Urginea et Urgineopsis),Drimiopsis (parfois inclus chezLedebouria), Eucomis, Galtonia (incluschez Ornithogalum selon les sources),Hyacinthella, Hyacinthoides (incluantEndymion), Hyacinthus, Lachenalia(incluant Brachyscypha Periboea etPolyxena), Ledebouria (incluant Resnova),Leopoldia, Massonia (incluant Neobakeriaet Whiteheadia), Merwilla, Muscari(incluant Botryanthus, Muscarimia etPseudomuscari), Ornithogalum (incluantBattandiera Elsiea et Neopatersonia),Oziroe (incluant Fortunatia), Prospero,Pseudogaltonia (parfois inclus chezOrnithogalum), Pseudoprospero,Puschkinia, Schizobasis (parfois incluschez Drimia), Schizocarphus, Scilla,Spetaea, Veltheimia.

Dépendamment des systèmes de classifi-cation, on peut encore trouver beaucoupde ses plantes chez les Liliaceae.

Bon jardinage !

Hyacinthoides non-scripta

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S : soleilMO : mi-ombre O : ombreBEI : bon éclairage indirectSA : sol bien aéréSH : sol humideSE : sol secSF : sol fraisBD : bien drainéSR : sol riche ou fertile

CF : climat fraisCS : climat secCH : climat humideMB : multiplication par boutureMBF : multiplication par bouture de feuillesMD : multiplication par divisionMM : multiplication par marcottageMR : multiplication par rejetS2A : laissez sécher entre 2 arrosagesTSE : très sensible aux excès d’eauIRE : diminuer l'arrosage et la fertilisation l’hiverTEE : diminuer la température l’hiver

Lumière

Climat

Arrosage

Reproduction

Sol

Légendes

Triteleiopsis palmeri

VOL. 10 NO 5 | 25

Page 26: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

26 | VOL. 10 NO 5

LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ASTéRACéES

LES ASTÉRACÉESJOYEUSES PETITES FLEURS

La famille des Asteraceae ou Compositae (Astéracées ou Composées) est uneimportante famille de plantes dicotylédones qui comprend près de 13 000espèces réparties en 1 500 genres. Ce sont essentiellement des plantesherbacées même s'il peut exister des arbres, des arbustes ou des lianes danscette famille. Elles ont la caractéristique commune d'avoir des fleursminuscules, réunies en inflorescence appelée capitules, c'est-à-dire serrées lesunes à côté des autres, sans pédoncules. Les fleurs sont placées sur l'extrémitéd'un rameau ou d'une tige et entourées d'une structure formée par desbractées florales formant une structure en forme de coupe ou de colleretteappelée involucre.

Ainsi, contrairement au terme de la langue commune, issu d'un usage trèsancien, ce qu'on appelle une « fleur » de tournesol, de chardon, ou encore depissenlit n'est en réalité pas « une » fleur mais un capitule formé d'une multitudede petites fleurs. Les plantes les plus populaires de cette famille sont l'estragon,la gaillarde, le chardon, l'oeillet d'Inde, la gerbera, le dahlia, l'aster et le pissenlit.

Par Au Jardin Info

Page 27: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

VOL. 10 NO 5 | 27

ASTéRACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Achillea• Achillea / Achillée• Achillea millefolium / Achillée

millefeuille, Herbe aux charpentiers

Ageratum• Ageratum houstonianum / Agérate,

Agératum du Mexique

Ajania• Ajania pacifica / Chrysanthème du

Pacifique, Chrysanthème mimosa

Anthemis• Anthemis frutescens / Anthémis des

Canaries, Marguerite des Canaries

Arctotis• Arctotis x / Arctotis hybride, Arctotide

Artemisia• Artemisia dracunculus / Estragon,

Herbe dragon• Artemisia absinthium / Absinthe• Artemisia / Armoise

Aster• Aster / Aster• Aster cordifolius / Aster bleu des bois,

Aster à feuilles cordées• Aster novae-angliae / Aster

d’automne de Nouvelle-Angleterre• Aster x datschii / Aster datschii

Bellis• Bellis perennis / Pâquerette, Fleur de

Pâques

Bidens• Bidens ferulifolia / Biden à feuilles

de férule

Brachycome• Brachycome iberidifolia / Brachycome

à feuilles d'ibéride

Calendula• Calendula officinalis / Souci

Callistephus• Callistephus chinensis / Reine

marguerite, Aster de Chine

Centaurea• Centaurea montana / Centaurée,

Bleuet vivace• Centaurea cyanus / Bleuet des

champs, Barbeau bleu

Chamaemelum• Chamaemelum nobile / Camomille

romaine, Camomille noble, Grande camomille

Chichorium• Chichorium intybus / Endive,

Chicorée de Bruxelles

Chrysanthemum• Chrysanthemum maximum / Grande

marguerite• Chrysanthemum hortorum /

Chrysanthème des fleuristes, Chrysanthème d'automne

Cirsium• Cirsium arvense / Chardon des

champs, Cirse des champs, Echausside, Picot, Cardron, Cherdu

Coreopsis• Coreopsis / Coréopsis

Cosmos• Cosmos bipinnatus / Cosmos bipenné,

Cosmos annuel

Cotula• Cotula lineariloba / Cotule à lobes

linéaires

Cynara• Cynara scolymus / Artichaut• Cynara cardunculus / Cardon, Carde

Dahlia• Dahlia / Dahlia

Doronicum• Doronicum / Doronic

Echinops• Echinops ritro / Chardon bleu, Boule

azurée

Erigeron• Erigeron / Vergerette, Erigéron• Erigeron karvinskianus / Vergerette

de Karvinski, Vergerette muscronée, Marguerite folle

Eupatorium• Eupatorium rugosum / Eupatoire

rugueuse, Eupatoire à feuilles molles• Eupatorium ligustrinum / Eupatoire

arbustive, Eupatoire à feuille de troène

Farfugium• Farfugium japonicum / Plante

panthère

Felicia• Felicia amelloides / Pâquerette bleue,

Marguerite du cap

Gaillardia• Gaillardia / Gaillarde

Gazania• Gazania / Gazanie

Gerbera• Gerbera / Gerbéra

Helenium• Helenium automnale 'Tijuana Brass' /

Hélénie 'Tijuana Brass'

Helianthus• Helianthus tuberosus / Topinambour,

Hélianthe tubéreux, Artichaut de Jérusalem

• Helianthus / Soleil, Helianthe, Tournesol

Helichrysum• Helichrysum italicum / Immortelle

d’Italie, Plante-curry

Lactuca• Lactuca sativa / Laitue

Leontopodium• Leontopodium alpinum / Edelweiss,

étoile d'argent

Leucanthemum• Leucanthemum x superbum

'Goldfinch' / Grande marguerite d'été jaune

Liatris• Liatris spicata / Plume du Kansas

Melanpodium• Melanpodium paludosum /

Mélanpodium

Osteospermum• Osteospermum / Marguerite du Cap,

Souci pluvial, Dimorphotéca

Ozothamnus• Ozothamnus rosmarinifolius / Fleur

de riz, Ozothamne à feuilles de romarin

Raoulia• Raoulia australis / Carpette argentée,

Mouton végétal• Raoulia hookeri / Carpette argentée,

Mouton végétal

Rudbeckia• Rudbeckia purpurea / Echinacée

pourpre, Rudbeckie pourpre• Rudbeckia / Rudbeckia

Santolina• Santolina chamaecyparissus /

Santoline petit-cyprès

Senecio• Senecio cineraria / Cinéraire

maritime, Séneçon Cinéraire• Senecio barbertonicus / Séneçon de

Barberton• Senecio rowleyanus / Séneçon de

Rowley, Plante collier de perles, Kleinia à groseilles

• Senecio vulgaris / Séneçon commun

Stevia• Stevia rebaudiana / Herbe à sucre,

Chanvre d'eau, Stévia

Tagetes• Tagetes patula / Oeillet d'Inde• Tagetes erecta / Rose d'Inde• Tagetes lemmonii / Tagète de

Lemmon, Souci arbustif

Tanacetum• Tanacetum vulgare / Tanaisie,

Barbotine, Herbe aux vers

Taraxacum• Taraxacum officinale / Pissenlit,

Dent de Lion

Tussilago• Tussilago farfara / Tussilage,

Pas-d’âne, Chasse-toux, Chou de vigne

Vernonia• Vernonia crinita / Vernone

Xerochrysum• Xerochrysum bracteatum /

Immortelle à bractées

Zinnia• Zinnia / Zinnia

Pour en savoir plus sur les Astéracées,visitez aujardin.info/plantes/famille-asteraceae.php.

Liste des principaux genres de la famille des Asteraceae (connus à ce jour)

Page 28: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | CANNABACéES

Chanvre, houblon et micocoulier fontpartie de la famille des Cannabaceae,une petite famille de plantes à fleursqui compte 170 espèces regroupéesen neuf à quinze genres suivant lesdifférentes écoles de classification(Aphananthe, Cannabis, Celtis,Gironniera, Humulus, Lozanella,Parasponia, Pteroceltis, Trema, etc.).

Le houblon

Le houblon est une plante dioïquepérenne (fleurs mâles et femelles surdes plants séparés). Ce n’est pasrare chez les plantes vivaces. Dansles climats tempérés, la partie supérieure meurt à l’automne,mais repousse à partir de ses racines au printemps. Dans desclimats plus doux, sa végétation survit souvent l’hiver.

Le houblon (Humulus lupulus) est le plus proche parent duchanvre. Chaque automne, les fleurs femelles sont cueilliespour la confection de la bière. Elles prêtent leurincomparable saveur à cette boisson, avec leur petitetouche amère. Le houblon produit une poudre jaunebrunâtre éclatante, dans la partie glandulaire des fleursfemelles, qui se dissout dans la bière. Appelée lupuline, ellea été utilisée dès la fin du 19e siècle et au début du 20e

siècle pour traiter les maux de tête, l’insomnie, le stress etles problèmes urinaires.

Cette poudre est séparée de la fleur en agitant et ensecouant les strobiles de houblon, et elle est ensuitetamisée. Le criblage au tamis est nécessaire afin d’enleverles restes de bractées et les résidus végétaux concassés,entre autres. Environ dix pour cent de la lupuline est ainsiobtenue à partir du houblon séché. La poudre de lupulinedevient ensuite légèrement résineuse. Elle a l’odeur et le goût du houblon.

La lupuline a les mêmes effets sédatifs que le houblon, mais enraison de la sélection plus fine faite par le criblage, elle estplus forte. Elle offre une grande douceur avec des qualitésrelaxantes. Elle agit aussi très bien comme calmant pour lesnerfs et fournit un meilleur sommeil. La poudre est utiliséedans la médecine contre le delirium tremens, le manque desommeil, l’anxiété et l’épuisement. Elle apaise aussi l’étatd’irritation. C’est un sédatif appartenant à la même catégorieque la valériane, la scutellaire et la fleur de la passion.

Le micocoulier

Le houblon, le chanvre (etmaintenant les micocouliers) sontdes représentants des raresmembres d’une même famille deplantes appelée Cannabaceae. LesCannabaceae constituent une petitefamille de plantes à fleurs. Selon labase de données des RoyalBotanical Gardens (Jardinsbotaniques royaux), cette famillecompte 170 espèces regroupées enneuf à quinze genres, dont troisgenres sont bien connus: lechanvre, l’humulus (houblon) et les

Celtis (micocouliers). Les Celtis représentent de loin le genre leplus diversifié, comptant de 60 à 70 espèces. Cependant lesCeltis sont parfois classés dans une famille sœur, lesCeltidaceae.

Auparavant inclus soit dans la famille de l’orme (Ulmaceae) ouune famille séparée, les Celtidaceae, ils ont migré. Le systèmede classification des plantes APG ou Angiosperm PhylogenyGroup (révisé en 2003 – APG II – et 2009 – APG III) range eneffet les Celtis dans la famille du chanvre (Cannabaceae). Lenom générique tire son origine du latin et lui a été donné parPline l’Ancien (23-79), qui avait en fait baptisé ainsi le lotusZiziphus, une plante qui n’est pas apparentée au genre.

Le chanvre indigène : son histoire

D’autre part, le chanvre semble être la seule plante dioïqueannuelle dans le règne végétal. J’en ai donc conclu qu’il acommencé comme une plante vivace et a évolué vers un cycleannuel alors que le climat dans les contreforts de l’Himalaya estprogressivement passé de tropical à tempéré au cours desnombreux âges géologiques qui se sont succédés.

Les changements climatiques ont contraint la plante à adopterune évolution différente, peut-être plus agressive que celle duhoublon. Comme plante vivace à la vie longue et souterraine, lehoublon a eu de nombreuses occasions de se reproduire. Si lesgraines ne germent pas une année, il y a toujours l’annéesuivante. Tandis que les plantes de chanvre doivent produirechaque année des graines viables ou la population estmenacée d’extinction... pour l’éternité! Ces graines sedispersaient et poussaient obscurément dans l’Himalaya, avantque leur réseau ne s’étende lentement à travers la vaste plaine

Un heureux 13 000e anniversaire à des plantes sœurs

CANNABACÉESPar Ed Rosenthal & Chris Conrad

Page 29: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

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CANNABACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

eurasienne à l’aide du vent et des animaux, puis qu’ellerencontre l’homme. C’était peut-être il y a 13 000 ans (ouenviron 13 000 générations de plantes en arrière). Résiliente,opportuniste, la plante a développé une acclimatation parfaitepour s’adapter à la culture par l’homme. En raison de sonhistoire d’adaptation aux changements climatiques et de viedans les zones où le climat varie de saison en saison, la plantea commencé son voyage avec les humains, forte d’un réservoirde gènes très hétérogène. La plante a trouvé en l’homme unpartenaire utile pour l’aider à coloniser de nouvelles régions, endétruisant ses concurrents, et en s’assurant qu’il subvienne àson alimentation et son arrosage. En fait, l’homme a comprisque c’était une plante très facile à adapter aux différentsterrains et conditions de culture, ainsi qu’une sourced’utilisations multiples évoluant avec les époques.

En fait, les premières traces de l’utilisation de la plante parl’homme proviennent de l’île de Taïwan, située au large descôtes de la Chine continentale. Dans cette partie du mondedensément peuplée, les archéologues ont mis au jour le siteancien d’un village datant de l’âge de pierre, soit de plus de 11000 ans. Dispersés parmi les détritus et les débris de cettecommunauté préhistorique, gisaient des morceaux de poteriedont les côtés ont été décorés par application de bande decordon de chanvre sur l’argile humide avant séchage durécipient. Également dispersés parmi les fragments de poteries,se trouvaient des outils allongés en forme de tige, trèssemblables en apparence à ceux utilisés plus tard pour séparerles fibres de chanvre de leurs tiges. Ces simples poteries, avecleurs décorations de fibres torsadées sur les côtés, suggèrentque les hommes ont eu recours àla plante de chanvre, d’unemanière ou d’une autre, depuisl’aube de l’humanité. La plante aété utilisée dans le monde entierdepuis des milliers d’années. Auxalentours de 7 000 ou 8 000 avantJésus-Christ, le premier vêtementtissé à partir de mauvaises herbesde chanvre séché semble avoir vule jour.

Pendant ce temps, vers 6 000avant J.-C., en Mésopotamie, labière est appelée « sikaru » (oupain liquide) et est faite d’épeautreet d’orge fermentés dans l’eau.Mais, le houblon n’est pas encoreconnu, ou du moins utilisé à cet

effet. Originaire de la Flandre, la culture du houblon ne serépand de plus en plus dans les régions de l’Europe de l’Ouestque beaucoup plus tard. À partir du 11e siècle, les moinesdéfrichèrent petit à petit la région des Monts de Flandre et yplantèrent des pieds, car le houblon se plaît dans les terresassez maigres.

Il faudra attendre presque dix siècles après l’invention de labière « sikaru » pour que le houblon n’en devienne lecomposant principal. C’est en effet en 1435 seulement que naîtofficiellement le mot bière. C’est au cours du 15e siècle queJean Sans Peur, duc de Bourgogne, impose l’utilisation duhoublon comme arôme principal de la bière. Il a créé l’ordre duHoublon. Nous retrouvons donc le mot bière pour la premièrefois dans un édit de 1435 relatant sa recette. En 1537, l’Abbéde Saint Orner, maître de la ville de Poperinghe, la capitale duhoublon, prit des mesures en faveur de l’amélioration de laculture de cette plante.

Un peu plus tard, au 18e siècle, apparaît une nouvelle modedans les Flandres. La fleur mâle de houblon est alors unecomposante indispensable des salades. En effet, en Hollande, àcette époque, on déguste les fleurs mâles de houblon assaison-nées avec d’autres légumes crus. On dit qu’elles ont le goûtdes asperges. On sert ces salades de houblon en accompagne-ment de viandes très goûteuses, comme le gibier. Les jeunespousses sont aussi consommées bouillies, braisées ou frites.

L’Allemagne, où on en produit près de 30 000 tonnes par an,est actuellement le principal producteur de houblon au monde.

Si de nos jours, on l’utiliseprincipalement pour le brassage dela bière, il est aussi utilisé pour laconfection de produitshoméopathiques. Et il est à l’originede nombreux bienfaits, que ce soiten décoction, en infusion ou autrespréparations. Il soulage l’arthrite etapaise les douleurs rhumatismales. Ilest aussi employé pour soigner lescystites et les mycoses. Transforméen bière, il épanche une bonne soif!

Nous voici donc revenus à notreépoque, au début d’une ère nouvelle,où nous célébrons la premièrerécolte, il y a près de 13 000 ans, deces deux plantes domestiquées! Larécolte est un moment joyeux.

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | CANNABACéES

Chaque religion a une fête de lamoisson. Cela nous ramène à un âgeplus précoce, quand chacun de nousétait directement lié à la nature et oùune bonne récolte était cause degrande célébration. Les cycles de laNature, le soleil et les ondées, le ventet la pluie continuent encore decontribuer à l’évolution de nos plantesbien-aimées.

Peu importe comment elle est cultivée,nous expérimentons la vie au traversde notre plantation préférée. Une foisqu’une plante a commencé à croître defaçon végétative, il faut environ dixsemaines jusqu’à la récolte. Chaquejour dans la vie d’une plante estl’équivalent d’une année humaine, toutes les deux heurespasse un mois, et toutes les quatre minutes passe un jour.

Nous voyons la vie en accéléré à travers la croissance de nosplantes : la vigueur de la jeunesse, la robustesse de lamaturité, la beauté du développement sexuel et enfin la récolteet la descendance, ou au moins quelques bonnes fleurs oudélicieux fruits.

Depuis la première occasion de leur rencontre il y a silongtemps, les humains et les plantes ont établi une relationsymbiotique, transcendant les aléas de la vie pour prendre soinl’un de l’autre. C’est comme si nous avions formulé des vœuxsolennels l’un envers l’autre. « Je prendrai soin de toi, et à tontour, tu produiras pour moi. » Les variétés végétales et lescivilisations se sont tenus cette promesse à l’encontre l’un del’autre depuis leur rencontre, depuis que l’Histoire est née.

Le premier jardinier était un chasseur/pécheur qui récoltait desplantes sauvages. Après un peu d’expérimentation, il pensa àretirer les graines de leurs enveloppes naturelles. Puis, ellesfurent craquelées et fendues sur les rochers chauds, mangéesou jetées après le repas. Certaines de ces semences, jetées dansle dépotoir du camp de chasse, ont commencé une nouvellepopulation au printemps suivant. Cela n’a pas échappé à notrepremier jardinier. Ainsi, il a réfléchi et en a déduit: « Enplantant ces graines dans un certain endroit, je déterminerai oùles plantes poussent! » L’agriculture était née...

Et il y a 13 000 ans de cela, notre cultivateur-zéro a profité desa toute première récolte, à la lumière d’une belle soirée, parun automne inoubliable... Le chanvre a continué à prospérer àtravers l’Histoire et son exploitation à des fins industrielles.

Le chanvre industriel : sonhistoire (par C. Conrad)

Il y a vingt ans, aux États-Unis,peu de gens avaient entendules mots « chanvre industriel »si ce n’est en vague référence àun type de corde rugueuse etpeu amène. Aujourd’hui, leCongrès et les médias discutentde la plante et l’industrie duchanvre a émergé au milieu dela crise. Certains prédisent saprospérité, fondée en partie surles technologies les plusenvironnementalistes pourl’écoagriculture que cetteindustrie emploie.

La vision américaine : des fibres, de la nourriture etdu combustible pour notre avenir

On constate une foule de progrès tangibles et toutes lesraisons sont bonnes pour être optimistes. L’association del’industrie du chanvre (Hemp Industry Association ou HIA,thehia.org) regroupe plus de 300 entreprises agricoles,groupes de recherche et associations de partisans. TroisÉtats américains, Hawaï, le Dakota du Nord et le Minnesota,ont adopté en 1999 une législation pour la recherche et laculture du chanvre industriel.

Plusieurs autres, dont le Maryland et le Dakota du Sud, ontexaminé des projets de loi similaires cette année-là, et ontapprouvé au mois d’avril 2000 un projet pilote de quatreans sur le chanvre. Au cours de la décennie 2000-2010,d’autres états ont rejoint les rangs. Selon le magazineNatural Business, l’exploitation du chanvre industriel aatteint environ 600 millions de dollars en 2001.

Les utilisations alimentaires et celles des fibres de chanvresont en croissance rapide, et ont augmenté de plus de300% en quelques années à peine.

Une grande partie de cette croissance provient des produitsalimentaires de chanvre, qui ont augmenté de 50%en 2004. Selon l’association de l’industrie du chanvre, lemarché américain pour les produits alimentaires à base dechanvre était de 12 millions de dollars en 2004. On estimeque plus de 30 millions de dollars de produits du chanvrepour les soins de santé (incluant les lotions et les huiles)sont vendus annuellement aux États-Unis.

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CANNABACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Une industrie historique

Il y a environ 10 000 ans, dans les cultures, la graine dechanvre était utilisée non seulement comme aliment, maisaussi dans la fabrication du savon, des onguents et deslubrifiants. C’est l’écorce de sa fibre, en laissant des tracesincrustées sur les pots de terre cuite, qui témoignent de lanaissance de l’industrie du chanvre partout dans le monde.Des objets de la Mésopotamie, le « berceau de lacivilisation », des côtes de la Chine, de l’Europe, de l’Asieet de l’Afrique confirment ce lien. Ils marquent lecommencement d’une longue et noble relation ente leshumains et le chanvre, qui ont toujours évolué de pair entous lieux.

La culture du chanvre a été l’industrie la plus répandue aumonde à un moment de l’Histoire. On utilisait sa fibre dansla confection des filets de pêche et de salaison, ainsi quepour les attelages des chevaux. On la retrouvait aussi dansla composition de la corde et des vêtements. Le chanvre aété à l’origine de la première fabrication de papier aumonde, ainsi que dans celle des voiles et des gréages degrands navires. Les colons américains ont été incités àcultiver le chanvre et il a même été, à une certaine époque,prescrit par la loi de le cultiver en quantités déterminéespour le gouvernement.

Au nom de la liberté et de la justice pour tous, les premierscolons des États-Unis, un groupe essentiellement constituéde cultivateurs de chanvre et d’hommes d’affaires,s’associèrent même à des contrebandiers pour écouler laproduction. Plus tard, le gouvernement américain a mêmesubventionné la production d’environ un million d’acres dechanvre durant la Deuxième Guerre mondiale.

Une industrie ostracisée

Au 19e siècle, les choses se sont gâtées avec l’ascension dela mécanisation de l’industrie du bois, de l’industrie ducoton et de la pétrochimie. Au début des années 1930, lesindustriels et banquiers de l’époque, péjorativementsurnommés les « robber barons », ont influencé legouvernement afin de dominer l’économie dans leurssecteurs respectifs, et cela a provoqué la montée de laprohibition au début 20e siècle. Ce coup fatal a conduit àl’adoption de la Marihuana Tax Act, une loi adoptée le2 août 1937 aux États-Unis, instaurant la taxation de tousles professionnels de la filière du chanvre industriel :importateurs, producteurs, industriels utilisateurs,intermédiaires commerciaux, prescripteurs tels que lesdentistes, médecins et vétérinaires....

Sans criminaliser le chanvre, matière première de toute uneindustrie, la loi imposait de lourdes amendes (jusqu’à2 000$) et jusqu’à cinq ans d’emprisonnement auxcontrevenants, si bien que l’industrie du chanvre déclina etdisparut. De ce fait, d’autres secteurs de l’économieagricole, profitant de la dernière technologie industrielle,ont pris l’avantage, laissant le chanvre dans l’oubli.L’agriculture en a vite subi une certaine forme de régressionet a subi les désastreuses conséquencesenvironnementales. La déforestation intensive et lapollution ont atteint des niveaux sans précédent enAmérique à cette époque, et l’essor du patrimoine agricolea décliné, tout comme une certaine qualité de vie.

En 1965, l’écrivain, psychologue, militant et futuristeTimothy Leary (1920-1996), condamné à 30 ans de prisonpour possession illégale, a appelé de la décision basée surla Marihuana Tax Act en alléguant que celle-ci étaitanticonstitutionnelle en vertu du cinquième amendement,puisque la personne désireuse d’acquitter la taxe devaits’incriminer elle-même. La Cour suprême lui a donné raisonen 1969 et une nouvelle loi, la Controlled Substances Act aété adoptée en remplacement en 1970. Avec cette nouvelleloi, un second effondrement de l’industrie du chanvre et sesa production est survenu aux États-Unis et a entraîné unechute de son utilisation dans l’industrie du papier au planmondial.

Une industrie dans l’impasse?

Pendant ce temps, les experts estiment que l’industrie duchanvre a un potentiel de valeur économique de l’ordre de

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100 milliards de dollars etpourrait offrir, entre autres,l’occasion de créer des emplois,de développer des projets deconstruction domiciliaire pour lessans-abris, de produire ducombustible, ainsi que deprocurer de la nourriture pour lesplus démunis de ce monde. En2005, l’amendement H.R. 3037 IH(Industrial Hemp) a tenté derenverser la loi de 1970, mais ceprojet de loi est resté en attenteet en discussion pendant plus dedeux ans, et après deux années,un projet de loi ne peut plusdevenir une véritable loi, et il esteffacé des travaux du Congrès.Paradoxalement, le membre du Congrès commanditant ceprojet de loi était un républicain, Ronald (Ron) Paul duTexas, qui souhaitait, grâce à ce projet, venir en aide auxfermiers américains producteurs de chanvre.

On peut aussi dire que les démocrates n’ont rien fait enfaveur de ce projet. Durant les années 1990, l’approchepolitique de l’administration Clinton a condamné lesgénérations futures à payer le prix de la prohibition, tant auplan économique que social. Ne vous laissez surtout pasdire que Bill Clinton était tendre avec l’industrie du chanvre.

Comme nous l’avons signalé plus haut, certains États de lafédération, cependant, prennent des mesures locales afin de

rendre sa vitalité et safonction essentielle àl’économie à ce typed’industrie. Ils yparviennent au planlocal et devraientservir d’exemple à uneprise de consciencenationale.

Dans une prochainesérie d’articles, nousverrons comment lemouvement pour leretour au chanvre estné et nous aborderonsla culture industrielledu chanvre du pointde vue québécois :

une culture à reconsidérer pour larevitalisation de l’économieagricole locale, d’après une étudecommanditée par l’entreprise Uni-Vert, qui se consacre à larevitalisation de cette culture.

À lire d’urgence :Le chanvre industriel,production et utilisations

Pour en savoir plus, je vousrecommande de lire Le chanvreindustriel, production et utilisations,sous la direction de Pierre Bouloc,paru aux Éditions France Agricole(2006), dans la collection Produiremieux. C’est un document de

synthèse en français consacré au chanvre. D’un abord facilemais complet, il passe en revue la culture, le traitement dela fibre et les différentes utilisations industrielles auxquelleselle peut être destinée : usages traditionnels dans lespapiers spéciaux; usages dits « techniques » en feutres etmats non tissés d’isolation acoustique et thermique;nouveaux usages en plasturgie, dans tous les renforts àbase de fibres minérales et fibres de carbone; nouveauxemplois dans la construction et le bâtiment.

Les propriétés excep-tionnelles de la fibrede chanvre en font unproduit naturel et recy-clable, capable de sesubstituer au moinspartiellement aux fibresminérales, très énergé-tivores, et participerdonc à la mise enplace d’un développe-ment plus durabledans différents cré-neaux de la productionindustrielle.

Cet ouvrage, réalisésous la direction dePierre Bouloc, a paruen 2006 aux ÉditionsFrance Agricole, 8, cité Paradis, 75010Paris (France).

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FABACÉESLe cas du trèfle : pour en savoir plus

sur cette plante ornementale et fourragère

Par Vertuda Green

La famille des fabacées (Fabaceae), àlaquelle appartient le trèfle, comprend 19 400 espèces classées en trois sous-familles et près de 630 genres. Les fabacéessont aussi appelées légumineuses, même sitoutes les légumineuses ne sont pas desfabacées. En effet, si la majeure partie deslégumineuses – plantes qui vivent enrelation symbiotique avec les bactériesinstallées dans leurs racines – sont à classerdans la famille des fabacées, il existe deuxautres familles de légumineuses, quiregroupent chacune peu de variétés, maisassez cependant pour constituer desgroupes distincts : les césalpiniacées (cassiers, caroubiers,féviers, etc.) et les mimosacées (mimosas, acacias, albizias,etc.). Cette classification est toutefois sujette à caution, laplupart des botanistes ne s’entendant pas sur desnomenclatures définitives, ce qui fait que, le plus souvent,on retrouve le terme « légumineuses » comme synonymepur et simple de fabacées. Il faut aussi savoir que tous leslégumes ne sont pas des légumineuses! Si ce dernier termea effectivement donné le mot légume, on sait par exempleque les choux, les courgettes ou les tomates ne sont pasdes légumineuses.

La famille du trèfle est d’une grande diversité

Les fabacées sont des plantes dicotylédones (les jeunespousses présentent une plantule à deux cotylédons) et cesplantes à fleurs jouent un rôle agricole et économique fortimportant pour l’humain. En raison de la formecaractéristique de leurs fleurs et de la disposition de leurspétales en ailes de papillon, on a longtemps répertorié lesfabacées sous l’appellation de papilionacées. Les bactériesprésentes dans les nodosités des racines des fabacées,comme le rhizobium, sont responsables d’un phénomèneappelé symbiose trophique, qui permet à la plante decapter l’azote dans l’atmosphère et de se l’approprier auniveau de la masse racinaire sous forme d’une substanceazotée qui constitue son élément nutritif principal. Cettefonction est fortement bénéfique à plusieurs points de vue : • ces légumineuses riches en azote peuvent servir« d’engrais vert »;• elles peuvent se cultiver sur des terres pauvres en azote;

• elles se passent aisément de l’ajoutd’engrais azoté à leur programme nutritif;• elles offrent une source élevée enprotéines pour l’alimentation humaine etanimale;• elles constituent aussi une source nonnégligeable de matières grasses et deproduction de bois;• enfin, certaines espèces sont devenuesdes plantes ornementales très appréciées.

La famille des fabacées regroupe desplantes qui vivent aussi bien dans les zonesfroides que dans les lieux tropicaux. On y

retrouve des arbres, des arbustes, des lianes, des légumeset des plantes herbacées ou fourragères. Les légumes secscomme les lentilles, haricots, fèves, pois mange-tout, poisrouge, pois chiche, etc., constituent le sous-groupe le plusimportant. Ensuite viennent les plantes fourragères commele trèfle, les vesces, la luzerne, le soja, les sainfoins et lespois fourragers. Une autre grande proportion de la familledes fabacées s’apparente à des fleurs ornementales (lupins,genêts, ajoncs, glycines, lotus, etc.). Enfin, des plantesreconnues pour leur production en matières grasses et enhuile (arachide), des plantes utilisées comme condiments(réglisse), des plantes médicinales (vulnéraire ou millepertuisà sous) et des plantes dont on utilise le bois (robinier fauxacacia) complètent la diversité de cette famille.

Les caractéristiques du trèfle et sa mythologie

Bien placé parmi les fabacées, on trouve donc le trèfle(trifolium, du latin pour trois feuilles) qui dispose lui-mêmed’une très grande variété, puisqu’il ne compte pas moins de300 espèces, que l’on n’énumérera pas toutes ici! Parmi ces300 espèces, seulement une trentaine présentent un intérêt,soit pour la nourriture des animaux, soit comme planteornementale de gazon ou de bordures et rocailles, soit,encore, pour la production de miel. Quand on pense à unefeuille de trèfle, on imagine le plus souvent (bêtement) troisfeuilles vertes en forme de cœur. On est loin de songer à ladiversité qu’offrent les variétés de trèfle. Elles vont de lagrande gamme de coloris du feuillage – de vert tendre àbicolore vert-blanc à chocolat –, en passant par les fleursblanches, jaune rose ou incarnat, et en finissant par

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l’aspect du feuillage lui-même, quipeut compter de trois à… dix-huitfeuilles (le record à ce jour)! Alors,après tout, trouver un trèfle à quatrefeuilles est peut-être plus facile qu’onne le croit. Ainsi, lors de la dernièreédition du Festival des jardins deChaumont-sur-Loire, en France, desartistes et architectes paysagers,Ludovic Smagghe et Nicolas Menu, ontconçu un jardin regroupant 37 espèceshybrides de trèfle, donnant un aperçude toutes les nuances de couleurs defeuillage possible et offrant descombinaisons de trois à dix feuilles.Un gazon a été ensemencé avec lavariété Luclair, hybride d’une anciennevariété de trèfle blanc (trifolium repens L.)au feuillage bicolore (vert et blanc),qui présente quelques spécimens àquatre feuilles.

Les visiteurs de l’exposition pouvaientdonc s’adonner à cette quêteancestrale, la recherche du porte-bonheur ultime, le trèfle à quatrefeuilles. La première feuille représentel’espoir, la deuxième la foi, latroisième l’amour et la quatrième, biensûr, la chance. Cependant, la recherchepeut s’avérer longue… La probabilitéde trouver un trèfle à quatre feuillesdans la nature (pas dans un jardind’artiste ensemencé de plantesmutantes) est de 1 sur 10 000 trèfles àtrois feuilles. Les scientifiquesattribuent cette occurrence à une trèsrare mutation du feuillage de trifoliumrepens L. Des facteursenvironnementaux, comme la pollution

ou la composition de certains sols, enseraient la cause. Le printemps, avecson abondance en végétation et enproduction de chlorophylle donnantdes feuilles d’un vert plus intense,serait le meilleur moment pour la« chasse » au trèfle à quatre feuilles.Au moyen-âge, le trèfle des jeux decartes divinatoires, lorsqu’il était tiréau sort, devait annoncer pour celui quil’avait obtenu une importante rentréed’argent. Cette symbolique avait étéattribuée au trèfle par lescartomanciens, les astrologues et lesdevins depuis la nuit des temps, sansqu’on en connaisse la raison originale(bien que ce soit probablement lié àson association aux jeux et aux gainsque ceux-ci procurent). Ainsi, de là àce que l’argent fasse le bonheur, il n’yavait qu’un pas. D’où la transformationdu trèfle en emblème du bonheur!

Le trèfle est aussi emblématique del’Irlande, le pays vert où il pousse enabondance. C’est au 5e siècle queremonte cette entrée du trèfle dans lamythologie irlandaise. En effet,l’Irlande fut le premier pays nonromain à être évangélisé par le filsd’un officier gallo-romain nomméPádraig, réduit en esclavage, puisémancipé pour être berger, seconvertissant au christianisme pourdevenir prêcheur et être ensuitecanonisé sous le nom de NaomhPádraig, autrement dit, Saint Patrick (c. 385-461). La légende veut quePádraig, confronté à la tâche de fairecomprendre le mystère de la Sainte

Trinité à ses ouailles, trouva dans lasimplicité des trois feuilles de trèflel’illustration la plus appropriée pourrendre la teneur de ses sermonsaccessibles aux futurs convertis. Lessymboles liés au chiffre trois étaientdéjà abondants chez les Celtes,comme la triskèle et le triangle isocèle.Le trèfle s’y ajoute donc par la suite,donnant aussi naissance à uneassociation de trois saints fondant unetriade de saints patrons pour le pays :Patrick (Naomh Pádraig), Colomban(Naomh Colmcille) et Brigitte (NaomhBríde). De même, pour que la légendesoit complète, on retrouve le trèflesous trois noms différents dans levocabulaire de l’île verte! D’abord unmot d’origine celtique, « shamrock »qui se décline en « seamróg » engaélique irlandais et en « seamrag »en gaélique écossais, puis le mot« clover », issu des dialectesgermaniques, et enfin, dérivé du latintrifolium, le mot « trefoil ». L’utilisationdu trèfle comme symbole de la SaintPatrick ne remonte cependant qu’au17e siècle, et c’est en 1737 à Boston,aux États-Unis, qu’eut lieu la toutepremière fête de la Saint-Patrick tellequ’on la connaît maintenant, et nonpas dans la mère patrie.

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Un champ de trèfle incarnat (Trifolium incarnatum L.)

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En France, où Patrick est devenuPatrice, un célèbre proverbe associe ladate du 17 mars, jour de la Saint-Patrick, à la bonne date pourcommencer les semis : « Sème despois à la Saint Patrice, tu en auras àton caprice. » Tandis qu’un autredicton annonce le retour du beautemps : « Quand il fait doux à la SaintPatrice, de leurs trous sortent lesécrevisses. »

Quelques variétés de trèflescultivées en Amérique du Nord

Trifolium pratense L. – Trèfle commun,trèfle rouge ou trèfle violet (trèflerouge à une coupe et trèfle rouge àdeux coupes) : Vivace, mais de courtedurée, soit un à trois ans, car il atendance à avoir des rendements plusfaibles d’année en année, si bien queles cultivateurs en font des rotationsde culture de deux ans en moyenne. Ilapprécie les sols à forte humidité etforte acidité. Ayant du mal à sécher,on l’utilise peu sous forme de foin, carla moisissure s’y installe. Par contre, ilfournit un bon ensilage et constitue unbon pâturage s’il est associé àd’autres légumineuses. Cependant, saprincipale utilisation de nos jours estdéveloppée pour l’engrais vert. Ilexiste deux variétés de trèfle rouge, le« deux coupes » fleurissant lapremière année, alors que le « unecoupe » ne fleurit que la secondeannée.

Trifolium hybridum L. – Trèfled’Alsike : Vivace, mais cultivé commeune plante bisannuelle, on le ressèmetous les deux ans. Il affectionneparticulièrement les sols engorgés audrainage réduit et tolère les terres trèsacides. Il se cultive pour les foins (unecoupe par an) et comme pâturage. Lesagriculteurs l’apprécient cependantpeu, car il est dangereux pour leschevaux, étant responsable d’unephotosensibilité excessive chez leséquidés et créant potentiellement desdommages irréversibles à leur foie. Ilfaut absolument le bannir des foins oupâturages destinés aux chevaux.

Trifolium repens L. – Trèfle blanc(trèfle blanc à pousse basse et trèfleblanc à pousse élevée) : Vivace decourte durée, pouvant cependantétaler sa culture sur cinq ans. On leressème généralement tous les deux

ans. Le trèfle blanc (trifolium repens L.)offre deux variétés de hauteur de plant(basse ou élevée) et les agriculteursen cultivent surtout trois types suivantleur taille (du plus petit au plushaut) : le trèfle blanc sauvage, le trèflerampant et le trèfle Ladino. Cesvariétés craignent particulièrement lasécheresse et demande une humiditéforte et constante. On les cultiveprincipalement en pâturages, car leursapidité est excellente, de loin lameilleure de toutes les variétés detrèfle, et parce que le broutage à raspar les troupeaux ne freine pas sarepousse. Cette particularité est due àses stolons (ou tiges), qui rampent surle sol et qui ont des racines trèsprofondes. De plus, l’un des atoutsmajeurs du trèfle blanc est qu’il sesème très bien sur les sols gelés.

Trifolium subterraneum L. – Trèflesouterrain ou trèfle Kura : Vivace ayantune longévité de cinq années et plus.La résistance de cette variété est dueà son réseau fort dense de rhizomes(ou tiges souterraines), qui lui offreune possibilité de multiplicationtoujours plus dense avec le temps. Ilfaut cependant être patient avant qu’ilne s’installe sur un terrain. On doitabsolument lui associer le bonrhizobium et il est très fragile lapremière année. Une fois implanté, ilrésiste au froid et aux aléas dubroutage et il tolère des sols peufertilisés, au pH et au drainageinférieurs aux moyennes requises. Oncultive le trèfle Kura essentiellementpour les pâturages.

Melilotus alba Medikus – Trèfled’odeur ou mélilot à fleurs blanches :Bisannuel à la croissance très lente,dont la floraison n’a lieu que la

seconde année, il est surtout utilisécomme engrais vert ou pour alléger lessols, en aérant la couche souterraine.Ses tiges grossières et longues et laprésence de coumarine dans sacomposition en font un trèfle peucouru par le bétail. De plus, si du foinà base de trèfle d’odeur vient à moisir,il peut s’y développer du dicoumarol,qui est un anticoagulant fatal pourbien des animaux.

Melilotus officinalis (L.) Pallas – Trèfled’odeur ou mélilot à fleurs jaunes :Bisannuel à croissance lente, ce trèfled’odeur a meilleur goût que soncousin à fleurs blanches. Sa sapiditéétant meilleure, de même que safragrance, il est plus apprécié du bétailet est utilisé pour les pâturages. Deplus, les abeilles y butinent volontiers,en faisant un trèfle recherché par lesapiculteurs. Le mélilot à fleurs jaunesne fleurit pas la première année et sedéveloppe rapidement au printempsde la seconde année de culture. Il estplutôt utilisé comme fourrageentreposé et comme ensilage, car sonfoin moisi peut aussi développer ledicoumarol.

Trifolium incarnatum – Trèfleincarnat ou trèfle farouche : sereconnait à son feuillage vert pâle etduveteux, ainsi qu’à ses sommitésfleuries d’un rouge vif et à sa tigepouvant atteindre de 30 à 50 cm. Ilpossède une seule racine pivotante etriche en nodules. Peu résistant aufroid, il se cultive peu au Canada. Ildemande un sol au niveau de pHvariant entre 5 et 7.

Trifolium alexandrinum – TrèfleBerseem ou trèfle d’Alexandrie :Semblable à l’incarnat, mais variant entaille de 30 cm à 1,20 m avec unfeuillage légèrement duveteux, unetige creuse et des fleurs blanc-jaune. Iltolère des sols plus secs et un pHvariant de 6,5 à 7,5 ainsi que lesterrains de sable fin.

Autres variétés cultivées : Trifoliumresupinatum L. – Trèfle de Perse;Trifolium fragiferum L. – Trèfle fraise;Trifolium vesiculosum Savi – TrèfleArrowleaf; Lotus corniculatis – Trèflecornu; des variantes de Trifoliumincarnatum – Trèfle incarnat à fleursblanches, Trèfle jaune des sables(Anthyllis vulnéraire); etc. Ph

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Trèfle blanc (trifolium repens L.)

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | LILIACéES

LILIACÉES : REGARD

Les Liliacées, la plus importante desfamilles regroupant les plantes à fleursmonocotylédones, et principalement desplantes à bulbes, comptent environ, et àce jour, 600 espèces pour 16 genres.Par Richard Magrez

Description générale

L’appartenance de certaines plantes à cette famille pose encore problème auxscientifiques de nos jours et de nouvelles découvertes ont fait éclater cettefamille en de nouvelles appartenances à des familles qui autrefois (en fait, iln’y a encore pas si longtemps…) étaient classées sous les liliacées : parexemple, les colchiques sont maintenant dans la famille des colchicacées, alorsque la jacinthe et le muscari sont passés dans la famille des hyacinthacées…

Même s’il existe toujours plusieurs écoles de classification au sein de cettefamille, tout le monde s’entend cependant sur le fait que les liliacées sont desplantes à tubercules ou des herbes à rhizomes, qui comptent aussi dans leursrangs certains arbres comme le dragonnier ou des plantes qui poussent sousforme de buisson ou de petit arbuste. Le trait principal de cette famille est decomporter de nombreuses plantes utiles à la gastronomie, les bulbes étant uneressource nutritive aussi bien pour les humains que pour les petits rongeurs.

Généralement, les feuilles des liliacées sont localisées au bas de la tige,même si, chez certaines espèces, elles sont présentes tout au long de la tige.Mais pensez aux feuilles de tulipes pour avoir une idée des caractéristiquesprincipales des feuilles de cette famille. Leur structure présente des rainuresou des nervures parallèles, parfois pennées, se dressant de chaque côté de latige pour présenter une fleur souvent solitaire. Il peut aussi y avoir plusieursfleurs. Dans ce cas, les fleurs se présentent sous forme de grappe. Leurcomplexion est d’aspect trimère (pétales ou sépales au nombre de trois oumultiples de trois), avec, dans leur cas, plutôt deux tépales (pétales etsépales identiques) en multiple de trois. Ces tépales présentent en fait deuxverticilles (organes placés au même niveau sur le même axe) généralementunis à la base de la plante. Dans les deux cas, fleur solitaire ouinflorescences variées, les fleurs sont actinomorphes, leur corolle offrantplusieurs plans de symétrie, c’est-à-dire en étoile.

Les fruits, quant à eux, mûriront sous la forme de capsules ou apparaîtrontsous la forme de baies. Cette famille étant sujette aux débats incessants desscientifiques, nous nous garderons bien d’en faire une revue complète ennous concentrant sur le genre ‘Lilium’ (celui des lis).

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LILIACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

SUR LE GENRE ‘LILIUM’

Les lis (genre ‘Lilium’)

Ce genre de liliacées compteplus de 80 espèces différentes,sans parler des centaines decultivars mis au point par leshorticulteurs depuis qu’on cultive le lis,c’est-à-dire depuis plus de 3 000 ans. Àl’état sauvage, le lis poussait principalementdans les contrées de la zone tempérée del’hémisphère nord, correspondant maintenant auxÉtats-Unis septentrionaux, à l’Europe continentale, auJapon, à la Corée, au nord de la Chine et au sud de laSibérie. Cependant, et à quelques rares exceptions, il estparticulièrement recommandé, pour la culture en jardin dedonner la préférence à des cultivars et à des hybridesplutôt qu’à des variétés sauvages. Leur rusticité est accrue,ainsi que leur résistance face aux attaques d’insectes ouaux agents pathogènes porteurs de maladies.

Historiquement, le lis a gagné dès le Moyen-âge le privilèged’apparaître sur les sceaux royaux. Dès le Ve siècle, on leretrouve sur les cachets de cire et les pièces de monnaie.Plus tard, on le retrouve comme motif de la couronneroyale, ainsi qu’à l’extrémité du sceptre royal. Enfin, ilapparaît sur les armoiries et les drapeaux. Et au Québec, ilest passé du drapeau aux plaques minéralogiques! Unegoutte de lait tombée sur Terre du sein d’Héra, épouse etsœur de Zeus, mais aussi protectrice de toutes les femmes,aurait, selon la mythologie, donné naissance au lis. Cettefleur d’une blancheur resplendissante aurait vite suscité lajalousie d’Aphrodite. Cette dernière n’aurait alors pus’empêcher d’y ajouter sa marque : la tache jaune desétamines. Maintenant, et grâce aux cultivars, couleurs,formes et variétés de lis sont innombrables. Le jardinier ala possibilité de créer de multiples combinaisons.

Les variétés hybrides

• Lis asiatique (« Destiny »,« Enchantment », etc.)

Ces hybrides ont la réputation derefléter les couleurs de l’été. De fait, ils

sont les premiers à fleurir dès la fin dumois de juin. Dans les bouquets des fleu-

ristes, c’est le lis le plus fréquemment utilisé. Ilest en général très court, pas plus d’un mètre cin-

quante (60 cm au minimum). Les fleurs, latérales, éri-gées ou pendantes, ont une envergure de 10 à 15 cm.

Selon les variétés, les fleurs pendantes peuvent prendredes formes de turban enroulé, très saillantes. Zones 3 – 9.

• Lis de Pâques (« Lis longiflorum », « Lis Saint-Joseph », « Lis des Bermudes », etc.)

C’est le descendant direct du lis né de la goutte de lait dela déesse Héra. C’est-à-dire que le lis de Pâques demeurele lis classique par excellence. Ces fleurs blanches en formede trompette dégagent un parfum que l’on dit céleste parallusion à leur provenance. C’est la variété la plus populaireau monde et la cultiver révèle maintenant un manque d’ori-ginalité, sauf si on est un jardinier au classicisme pondéré.Attention, le lis de Pâques, ainsi que les lis asiatiques, sontparticulièrement toxiques pour les chats (tous les lis lesont, mais plus particulièrement ces deux variétés). Zone 7.

• Lis oriental (Lilium orientalis) et Lis spéciosum (« RedBeauty », « Hot Lips », etc.)

Ces deux variétés sont les plus réputées dans le monde dela culture du lis pour leurs caractéristiques « gigantesques » :la force de leur parfum, leur taille adulte et celle de leurs

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(Lilium kelleyanum)

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fleurs ainsi que pour la diversité et la com-plexité de leurs couleurs. Leur floraison estplutôt tardive : fin août pour le lis oriental etseptembre pour le spéciosum. Ces lis, qui peu-vent atteindre jusqu’à 2,40 mètres, nécessitentl’emploi d’un tuteur, facteur accentué par lefait que leurs fleurs peuvent atteindre uneenvergure de 30 cm. La floraison en est tou-jours spectaculaire, et les teintes offrent desmotifs innombrables sur le fond blanc originalde la fleur : halos, rayures, pointillés auxteintes or, cramoisi, rose, pourpre, etc. Un ter-rain riche en humus et en compost, avec unsol légèrement acide (pH entre 5 et 5,5)convient parfaitement à l’épanouissement dulis oriental et du lis spéciosum. Zones 5 – 9.

• Lis Aurélien et lis trompette (« PinkPerfection », « Golden Splendor », etc.)

Ses très jolies fleurs en forme de trompettes, leplus souvent de teinte rosée ou pourpréeembaumant tout le jardin, lui ont donné sonnom imagé. La couleur de ses fleurs reste tou-jours dans les teintes pastel. Les lis Aurélien ettrompette fleurissent fin juillet, début août,donnant des fleurs d’une envergure de 15 à 20cm sur un pied allant de 1,20 à 1,80 mètre pourun étalement de 50 cm environ. Ils sontsuperbes pour la fabrication de bouquet. Ilsdemandent une exposition en plein soleil ou enterrain relativement peu ombragé. Un croise-ment entre le lis oriental et le lis Aurélien adonné le lis hybride Sonora (Lilium Sonora) auxfleurs blanches à gorge rouge foncé, en formede trompette et très parfumées. Zones 3 – 9.

• Lilium regale (« Lis royal », « RoyalPerfumer », etc.)

Plutôt petit, ne dépassant pas 90 cm, cethybride fleurit en juin et juillet. Ses couleurssont variables, de blanc à gorge jaune pour leplus classique, à un rouge sang à gorge jaunepour le Royal Perfumer. Cette variété présente

des fleurs en trompette à placentation axile, oùles carpelles soudés sont fermés. La plantationse fait à l’automne (septembre et octobre)dans un sol riche et bien drainé. Le bulbe deLilium regale est parfaitement rond avec desécailles pourpres. Dans sa déclinaison Liliumregale ‘Alba’, la fleur est d’un blanc parfaite-ment pur jusque dans la gorge. Zone 4.

• Lilium Henryi (« Lilium Henryi ‘Citrinum’ », etc.)

Probablement en raison de sa taille, qui peutatteindre jusqu’à 2,50 mètres, cette variété estlargement sous-utilisée dans les jardinsmodernes. Pourtant, ces fleurs éclosent en unelongue hampe florale d’une vingtaine de bou-tures, en forme de turban et d’une belle teinteabricot aux pointillés bruns. De plus, c’est unevariété vigoureuse qui supporte très bien unsol alcalin (pH 8) et bien drainé où il prospère-ra beaucoup mieux que ses congénères quipréfèrent un sol acide au pH qu’il fautconstamment surveiller pour le rendre plusacide! Dans sa variante Lilium Henryi‘Citrinum’, il offre un cultivar remarque par sesfleurs d’un écru très pâle virant sur le jaunecrémeux, avec tout un Rorschach moucheté depicots marrons. Zone 5.

Les variétés sauvages

• Lilium candidum ou Lilium longiflorum

C’est l’ancêtre sauvage du lis de Pâques (voirplus haut) qui, malheureusement, ne s’adapteque très peu à la culture en jardin, en raison desa tendance à ne pas survivre en terre l’hiver età sa propension à contracter des maladiescomme le botrytis. Sa fragilité entraîne unefaible résistance dans les zones les plus septen-trionales. Blanc et très parfumé, il est pourtanttrès convoité. Il vaut mieux se rabattre sur unauxiliaire hybride. Si on veut tenter sa culture, ilfaut planter les bulbes à une profondeur trèsfaible (2 cm) à la fin du mois d’août. Zone 9.

LE JARDINIER D’INTéRIEUR | LILIACéES

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LILIACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

• Lilium martagon ou Racine d’or

Son nom vernaculaire vient dufait que ce lis naît d’un oignonjaune d’or. Son bulbe était autrefoisun porte-bonheur et sa couleur fut àl’origine de son utilisation par lesalchimistes pour tenter de transformer lamatière en or. Sa couleur lui donnait même laparticularité d’être ramassé et consommé par lespaysans du Moyen-âge lors des années de famine. Ilpousse à l’état sauvage dans les prairies humides, dansles sols profonds, fertiles, ombragés et marécageux, formantdes mégaphorbiées, regroupements de hautes herbesluxuriantes et vivaces au feuillage exubérant. Fleurissant finjuillet, il offre en effet sur sa tige une grappe d’unequarantaine de petites fleurs en forme de turban dont lacouleur dominante est le pourpre rosé. Originaire des Alpes,donc d’un climat sujet à de brusques variations, c’est aussila seule variété de lis qui peut s’adapter sur des terrainsparticulièrement ombragés. De fait, il se naturalise facilementen jardin. Cependant, il faut savoir que ses fleurs dégagentsouvent une odeur fortement nauséabonde. Zones 4 – 9.

• Lilium tigrinum ou lis tigré

Le lis tigré est le lis sauvagequi s’adapte le plus facilementà la culture domestique. Sacouleur orangée tachetéed’une multitude de petitspointillés plus foncés(pourpre) lui a donné sonnom, même s’il rappelle plusle léopard que le tigre.Originaire d’Asie orientale,c’est un lis assez petit,dépassant rarement un mètre.Cependant, si on souhaite lecultiver, il faut absolument leplanter à l’écart des autres lis,car il porte de façon innée unvirus qui est fatal aux autresvariétés de lis. Ce lis est

utilisé en homéopathie, lateinture mère étant

préparée à base de la planteentière fleurie. Il fleurit d’août à

septembre et est très facile àcultiver, car il s’adapte très bien aux

sols pauvres, peu entretenus et noncalcaires. Zones 3 – 9.

• Lilium canadense, lis des prés ou lis du Canada

Comme son nom l’indique, il est originaire d’Amériquedu Nord. Fleurissant en juin au bord des routes, dans les

sous-bois ou les prairies humides, on le voit régulièrementdans notre paysage quotidien. Ses fleurs tachetées, à latête inclinée, sont rouges, orange ou jaune. Il atteintfacilement 1,50 à 1,80 mètre de hauteur. Ce lis, trèsrépandu dans la nature, est plutôt rare dans le commerce,car il n’est pas recommandé pour la culture, même sicertains jardiniers le transfèrent avec succès de son habitatsauvage dans leur jardin. Il vaut mieux le laisser dans lessous-bois et les sols humifères où il prospère, et nel’utiliser que pour la restauration d’un lieu. Zones 3 – 9.

La reproduction des lis

Il existe deux méthodes pour reproduire les lis à partir debulbes. La première consiste à diviser les bulbes quiprospèrent en talle dans votre jardin. Cette opération doitavoir lieu à l’automne, après que les lis aient déjà fleuri detrois à cinq années consécutives. Vous pouvez alors dégagerles amas de bulbes, les détacher le plus délicatementpossible les uns des autres et replanter les bulbes individuelsà 30 à 50 cm de distance dans les plus brefs délais. Laseconde méthode consiste à détacher des écailles directementsur des bulbes très sains. Ne prélevez pas plus de quatre àcinq écailles par bulbe. Enfermez les écailles dans un sac deplastique contenant de la vermiculite et assurez-vous que dela condensation apparaît pour maintenir une humiditéconstante à l’intérieur du sac, et ce, pendant huit semaines. Ilfaut entreposer le sac entre 20 et 22 °C. Lorsque les plantulescommencent à se former, réduisez radicalement latempérature ambiante (entre 2 et 4 °C) ou placez-les auréfrigérateur pendant encore six à huit semaines. Vous pourrezensuite démarrer traditionnellement vos boutures sous un

Lis de Pâques (Lilium longiflorum)

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dôme depropagationcomme vossemisannuels ouattendre la fin desgelées pour lesplanter directement àl’extérieur.

La culture des lis

À part Lilium martagon, toutes lesvariétés de lis apprécient un endroitfortement ensoleillé avec un grandminimum de six heures de lumière par jour.C’est le soleil du matin qui leur est le plusbénéfique, donc il faut leur choisir uneexposition plein est. Cela permet à leurfeuillage d’atteindre plus rapidement un niveaude dessèchement qui protégera la plante dubotrytis.

Plantez les bulbes qui ont été conservés à untaux d’humidité relative au printemps ou àl’automne. La profondeur de plantation dépenddes variétés choisies et il est préférable de seréférer aux précisions de l’emballage ou devotre horticulteur. En effet, cela peut varierentre deux centimètres pour une variétésauvage comme Lilium candidum oulongiflorum jusqu’à 15 centimètres deprofondeur pour certaines variétés hybridesplus fragiles. L’espacement entre les bulbessera aussi variable en fonction de l’envergurede la variété choisie, de même que lanécessité d’un tuteur ou non.

Au printemps (fin mai/début juin) lorsque lestiges de vos lis sont encore entre 15 et 20centimètres de hauteur, il est recommandé dedisposer un léger paillis de cèdre, de paille oude feuilles autour de la tige. Cela permet ausol de conserver une certaine humidité lorsquela température extérieure augmente. Parcontre, la seule variété qui nécessite uneprotection en hiver est celle des lis orientaux

(les autres variétéssubsisteront

sansproblème).

Pour cela,attendez la

première gelée et, lelendemain, placez au-

dessus des bulbes de lisorientaux un épais paillis (au

moins 20 centimètres) de feuillesmortes ou de paille. Recouvrez plus

tard de toile de jute et d’un poids.

Pour conserver vos bulbes d’une année àl’autre, il faut qu’ils soient plantés dans un solbien drainé, riche en apport de matièresorganiques et à l’acidité/alcalinité constammentsurveillées, car les différentes variétés de lisn’aiment pas forcément la même chimie dansce domaine. Les lis orientaux sont ceux quipréfèrent le sol le plus acide (pH 5 à 5,5),ensuite viennent les lis asiatiques et Auréliens,qui se situent autour de pH 6 à 6,5, tandisque les lis martagon, candidum, regale etHenryi se destinent à un sol alcalin qui doittourner autour de pH 8. Pour garder unebonne activité organique dans le sol, unapport de mousse de sphaigne ou de compostorganique est vivement conseillé.

Les engrais et fertilisants ne doivent pas êtreappliqués plus de deux fois chaque année. Eneffet, une première cuiller à café par bulbe deformules 7-11-11 ou 4-12-8 au début duprintemps et une seconde fertilisation demême type peu avant la floraison suffisent.Pour fertiliser les bulbes, il suffit de mélangerl’engrais directement à la terre au-dessus dubulbe, sans creuser, en demeurant à la surfacedu sol. Au printemps, un traitement contre lebotrytis s’impose également. Quand les lissont en croissance ou en floraison, vérifierqu’un de ses insectes pathogènes spécifiquesn’est pas présent en soulevant les feuilles pouren observer le dessous. Le criocère du lis s’ycache souvent. Comme il est visible et

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | LILIACéES

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reconnaissable à l’œil nu(petite punaise brunfoncé/rouge à huit longuespattes noires), on peut ennettoyer les feuilles très tôtle matin en enlevant lesinsectes à la main. Si lapopulation ne le permet pas, traitezavec un insecticide de jardin doux.

Les lis sont magnifiques et se prêtentparticulièrement bien à la confection de bouquetsde fleurs fraîchement coupées. Avec une eau claireet fréquemment renouvelée, ils vous apporterontplusieurs jours de beauté. Les lis offerts en pot peuventse replanter avec succès en terre une fois les fleurs fanées.

Les 16 genres de liliacées

Les espèces de Liliacéesdéfinies par The Plant List

(theplantlist.org) appartiennentà 16 genres. Cependant, cette

liste peut ne pas refléter leschangements récents.

Amana, Calochortus, Cardiocrinum,Erythronium, Fritillaria, Gagea, Lilium, Lloydia,

Medeola, Nectaroscordum, Nomocharis, Notholirion,Prosartes, Scoliopus, Tulipa, et Zygadenus.

Documentation : Au Jardin Info, Les Beaux Jardins, Société d’horticulture du pays d’Auray,éducation à l’environnement, iVillage GardenWeb, Jardinage.net et DocHoméo.

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | MALVACéES

Les Malvaceae forment une famille deplantes dicotylédones comprenant àce jour environ 1 000 espèces, elles-mêmes réparties en un peu plusd’une centaine de genres.

Parmi les caractères morphologiquesprincipaux des malvacées, les étaminessont monadelphes, c'est-à-dire soudéesvers le bas en un tube. C'est unefamille cosmopolite regroupant desplantes herbacées, des arbustes etquelques arbres des zones froides àtropicales.

Parmi les plantes ornementales et utiles de cette famille,on peut citer les genres :• Alcea, la rose trémière;• Althaea, la guimauve;• Gossypium, le coton;• Hibiscus, l'hibiscus;• Malva, les mauves.

La classification phylogénétique regroupe lesBombacacées, les Tiliacées et les Sterculiacées au sein de

la famille des Malvacées, ce qui augmente considérable-ment le nombre de genres et d'espèces appartenant àcette famille.

Cultiver l’okra ? Voici comment !

Le gombo (ou okra) est un légume qui continue à donnertout l'été. Lorsque vous en cueillez une gousse, une autrepousse à sa place. La plante vient de la même famille quela fleur d'hibiscus, les Malvacées, et elle donne des fleursdu même genre. Le gombo pousse mieux sous un climatchaud, mais même si vous vivez dans un endroit frais outempéré, vous pouvez cultiver le gombo à partir desemences en le démarrant à la maison et le déménager àl’extérieur lorsque le climat se réchauffe. L’okra préfère leplein soleil. Il peut être cultivé dans du terreau à gazonordinaire, mais sera plus productif dans un terreau adapté,surtout là où une culture offre un potentiel fixateurd'azote. Les gaulis de gombo (ou jeunes pousses d’okra)ont des racines délicates qui ne doivent surtout pas êtreendommagées avant la transplantation. Arrosezsystématiquement vos gaulis une heure avant de lesplanter. Si vous semez directement dans le sol, attendezque le sol se soit réchauffé, et que la température de l'airait atteint un minimum de 60 °F. Utilisez toujours denouvelles semences, et plongez-les dans l’eau pendanttoute une nuit ou scarifiez l’enveloppe de chaque graineavec une lime pour encourager leur développement.Semez à ½ pouce de profondeur dans un sol léger ou à 1pouce de profondeur dans un sol plus lourd; l'espacement

LES MALVACÉESL’EXEMPLE DE L’OKRA

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Par Mahendra Trivedi

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MALVACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

doit être de 3 pouces dans des rangées également séparéesentre elles de 3 pieds. Sarclez les jeunes plantules pourobtenir une distance de 18 à 24 pouces entre chacune etpour permettre aux plus vigoureuses des jeunes plantes demieux prospérer. Le gombo est apprécié pour sa capacité àsupporter la rareté de l'eau comme tout autre légume-racine,mais pour une culture décente et une bonne production, ilfaut arroser à hauteur d’au moins un pouce par semaine,comme pour d'autres tubercules. Sachez seulement que sivous restez une longue période sans arroser, le gombo serale dernier des légumes de ce genre à périr.

Le développement initial du gombo est habituellement lent,mais les plantes progressent beaucoup plus rapidement dèsque l'été devient brûlant. Gagnant en hauteur, les plantesdéveloppent des feuilles plus fines et génèrent des fleursjaunes, et par la suite des cosses de pois. Les plantes sontdroites avec une tige principale qui les fait ressembler à depetits arbustes. L’okra se nourrit mieux dans un sol avec unpH proche de la neutralité (entre 6,5 et 7,0), mais ilprospérera aussi bien avec un pH un peu plus élevé (autourde 7,6). Les plantes bénéficieront aussi de l’apport d'unequantité substantielle de fumier ou autre substancebiologique riche, qui devrait être méthodiquement mélangédans le sol avant la plantation.

Le froid est l’ennemi suprême du gombo, et les plantesfragilisées peuvent devenir la proie de la verticilliose et de lafusariose, des maladies transmises par le sol qui les fanentet les font disparaître. Une autre nuisance grave est lenématode à galles. Les fourmis, même si elles aimentgrimper sur les plantes pour se gorger de nectar, causentrarement de graves dommages. Les fourmis de feu sont

l'exception, car elles peuvent stopper l'évolution des fleursen y pénétrant. Les autres parasites que vous pourriezrencontrer sont les scarabées japonaises, les punaisesdiaboliques, les pucerons, le ver de l’épi de maïs, et autresinsectes pathogènes.

Cultiver l’okra grâce au Trivedi Effect®

L'influence du Trivedi Effect® en agriculture est exceptionnel.M. Trivedi a piloté de nombreux essais sur le terrain pourtester son processus de transmission sur de nombreusescultures, dont celle de l’okra. Mahendra Trivedi a observéque le développement des plantes de gombo non traitéesétait sommaire; elles étaient de taille ordinaire et avaientpeu d’envergure. La forme des feuilles était différente decelle des plantes de contrôle. Il y avait moins de croissancesomatique, et les feuilles restaient petites, minces, avec unecoloration vert pâle bien répartie en surface. La tige étaittrès robuste et forte, mais sans souplesse. Les fleurs étaientassez dissemblables. Il les a alors traitées avec le TrivediEffect® et a découvert que la croissance végétative de laplante était plus que décente; les plantes adultes étaientplus grandes et denses et plus garnies en fleurs. Les feuillesétaient très larges avec une protection plus rugueuse (mêmesi elles avaient tendance à devenir un peu jaunâtres).

Vous pouvez demander de l'aide aux spécialistes de TrivediEffect® qui vous aideront à comprendre la façon de cultiverle gombo, et vous trouverez des informations pluspertinentes en visitant notre site officiel. Pour en savoir plussur le Trivedi Effect® : isnare.com/gardening.

Sources : isnare.com & trivedieffect.com

Culture hydroponique de l’okradans un système Panda de G.H.

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | XXXX

ORCHIDACÉES

SEPT GENRES CÉLÈBRESLa plus importante famille de plantes à fleurs... jusqu’à présent !Par Jessy Caron (texte er photos)

La famille des orchidées (Orchidacées) est l'une des trois plus grandes familles deplantes à fleurs, avec la famille des Astéracées (24 000 espèces) et celle des Fabacées(environ 20 000 espèces). Elle compte en effet à ce jour environ 26 050 espèces accep-tées, réparties sous plus de 880 genres. On y trouve des fleurs spectaculaires parti-culièrement colorées et parfumées. Certains genres, comme les Phalaenopsis et lesCattleya, sont extrêmement populaires et communément cultivés par les amateurs.

Un brin d’histoire

L’orchidée terrestre, la seule connue du temps de la Grèce classique, tire son nom de l’observation faite par un discipled’Aristote, Théophraste (372 – 287 avant notre ère), de ses tubercules souterrains. Il lui donna le nom d’« orkhis », termegrec qui désigne les testicules, par allusion à la ressemblance de ceux-ci avec les deux bulbes rhizomateux de la plupart desorchidées alors connues du bassin méditerranéen. À l’époque, ces plantes étaient cultivées pour leurs propriétés médicinaleset non pour leur beauté ou leur parfum. Au tout début de notre ère, sous la conduite du savant grec Discorides (41 – 68),on appliqua la doctrine des signatures, qui voulait que chaque partie végétale qui ressemblait à un organe humain pouvaitlui être bénéfique et entrer en interrelation dans les soins à attribuer au patient. On croyait alors que les orchidées étaienttoutes désignées pour traiter les problèmes d’infertilité. Les médecins de l’Antiquité leur attribuèrent également une valeuraphrodisiaque élevée. Ce n’est qu’à la Renaissance qu’on s’intéressa vraiment aux valeurs horticoles des orchidées.

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ORCHIDACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

En 1818, Lord Cattley découvre la première orchidéeépiphyte, qui pousse sur les branches des arbres auxquelleselle s’accroche. C’est alors que sont apparus les chasseursd’orchidées. Par la suite, les orchidées constituèrent unerichesse fort convoitée. Plusieurs explorateurs laissaient leurvie dans des expéditions à n’en plus finir afin de conquérirde nouvelles variétés. Lors des récoltes de variétésnouvelles, on brûlait souvent le site afin d’avoir l’exclusivitéde la variété, ce qui occasionnait l’extinction de certainesvariétés de la flore indigène. En 1885, suite à un congrès, laRoyal Horticultural Society (RHS) vit le jour et commença àveiller à la protection des espèces en voie d’extinction.Publications, colloques, cours, concours, congrès etexpositions permettent d’étaler les connaissances dans ledomaine. C’est principalement grâce à ces sociétés que laculture des orchidées est maintenant accessible à tous.

Comment est nommée une orchidée? (Source: Société françaised’orchidophilie)

Le nom d'une orchidée se compose d'au moins deuxparties : • le premier nom indique le genre, p. ex. Cymbidium,• le deuxième nom indique l'espèce, p. ex. lowianum.Si, dans une même espèce, des variations notablesapparaissent sur la fleur, ses couleurs ou sa taille :• le troisième nom indique la variété, p. ex. var. concolor.Le nom complet de l'orchidée dans l'exemple précité est : • Cymbidium lowianum var. concolor.Le nom a-t-il une signification particulière?L'appellation peut être faite en fonction :• d'une de ses particularités;• de celui qui l'a découvert;• de son origine, etc.

Les 7 genres les plus courants

CattleyaCe genre comporte de 40 à 60 espèces d’épiphytes, originairesd’Amérique centrale et du Sud. Celles-ci ont engendréd’innombrables hybrides aux fleurs miniatures à géantes, de 5à 15 cm de diamètre. Hormis le bleu, pratiquement toutes lescouleurs sont présentes. La fleur type montre trois sépalesassez étroits devant lesquels sont placés deux pétalessupérieurs plus larges, aux bords souvent ondulés, et une lèvrecentrale, ou labelle, plus voyante, aux marges ondulées,diversement marquée, ses bords se rabattant l’un sur l’autre àl’arrière pour former un tube. Les plantes ont des rhizomes

rampants et d’étroitspseudobulbes dressés. Dansun groupe d’espèces, lescattleyas bifoliés, deuxfeuilles larges émergent dusommet de chaquepseudobulbe. L’autre groupe,les unifoliés, ne porte qu’unefeuille, généralement plusétroite et plus dressée. Lesépis floraux, qui peuventcomporter une ou deux fleursseulement ou en porterjusqu’à dix, émergent du

sommet des pseudobulbes. Les hybrides et les bifoliéesdemandent une température moins élevée que les unifoliés.Adore un repos en hiver. MD, BEI. Zones 10-12.

Cypripedium (Sabot de Vénus)Ce genre comporte 35 espèces d’orchidées terrestres caduques.Les orchidées de ce genre poussent dans les régions à climattempéré frais d’Eurasie et d’Amérique du Nord, ainsi que dansles montagnes du sud de l’Asie et du Mexique. Ses deux noms,vernaculaire et scientifique, proviennent de la façon dont lelabelle de la fleur est creusé pour former une petite boursetelle un sabot bulbeux. Les larges feuilles minces et plisséesémergent des rhizomes au printemps, et les fleurs éclosent enété sur des tiges dressées, solitaires ou à plusieurs sur unemême tige. Denombreusesorchidées tropicales,auparavant classéesavec lesCypripedium, sontaujourd’hui répartiesentre les genresPaphiopedilum,Phragmipedium etSelenipedium. Ladifficulté de cultureest un pointimportant à prendreen considération. CF, O, SR, BD, MD.Zones 2-7.

DendrobiumCe genre d’orchidées est l’un des plus prolifiques, avecquelques 1200 espèces répandues de l’Inde au Japon, enpassant par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les îles Fidji.Ces espèces prospèrent dans les plaines tropicales humideset jusqu’à 3 000 mètres d’altitude, ainsi que sous le climatsemi-désertique de l’Australie. Épiphytes pour la plupart,elles poussent également sur les rochers ou dans lesmarécages, ce qui rend difficile toute généralisation sur leurmode de culture. Les espèces formant des touffesdéveloppent des pseudobulbes charnus, d’autres despseudobulbes filiformes, et leurs fleurs s’épanouissentsouvent sur des ramillesaxillaires après la chute desfeuilles. Parmi ces dernières, ondistingue les types « érigés » et« souples ». On différencie lesespèces de culture chaude,tempérée et froide. Pour lesespèces de culture chaude, latempérature ne doit pas aller endessous de 15 degrés, alorsqu’elle peut descendre à 2degrés en culture tempérée. Lesubstrat idéal est unecomposition d’écorce, decharbon de bois et de sphaigne.Une période sèche de reposhivernale favorise la floraison.MB, BD. Zones 10-12.

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ORCHIDACéES

Epidendrum : Avec quelquesmille espèces reconnues, cegenre d’orchidées est l’un desplus grands, bien que plusieursen aient été dissociés,notamment Encyclia. Lesespèces qui le composent sontvariables, certaines formant destiges ressemblant à des joncs,et d’autres à des pseudobulbesvigoureux. On les trouve de laFloride à l’Argentine, à diversesaltitudes et dans les habitatsallant de la forêt pluviale à lacolline rocheuse aride. MD, MR,BEI, BD, CC. Zones 8-10.

Paphiopedilum (proche parentdu Sabot de Vénus) : Ce genres’étend depuis l’Inde jusqu’enAsie du sud-est, au sud de laChine, aux Philippines et enNouvelle-Guinée. Ellescomportent environ 60 espèces.Souvent compactes, elles secomposent de racinescharnues, de quelques grandesfeuilles fréquemment marbrées,d’une tige courte et d’une àquelques fleurs dotées d’unsabot tout à fait caractéristiquedu genre. BEI, MO, BD, MD, MB.Zones 10-11.

Phalaenopsis : Les fleurs pastel, les larges feuilles et lespétales complexes de la cinquantaine d’espèces quicomposent ce genre, distribué en Asie tropicale, enNouvelle-Guinée et en Australie, évoquent un papillon etcontribuent à la grâce de ces orchidées. Elles ne formentpas de pseudobulbes, les feuilles vert uni ou taché naissantdirectement à même la souche et les hampes floralesarquées s’élevant nettement au-dessus d’elles. Ces hampespeuvent dépasser 60 centimètres et regrouper 20 bellesfleurs, de 10 centimètres de diamètre, le plus souvent blanclustré, parfois rose pâle, pratiquement toute l’année. CH, CC, BEI, BD, SR, MD. Zones 10-12.

Phragmipedium : Ce genre comporte de quinze à vingt espècesd’orchidées épiphytes et terrestres, originaires principalementd’Amérique centrale et du Mexique. Comme les Paphiopedilum,dont elles sont très proches, elles ont le labelle en sabot maisen diffèrent par les feuilles en lanière plus étroites et plusnombreuses, qui ont de 20 à 30 cm de longueur. Solitaires ouen petits groupes sur des hampes érigées, les fleurs montrentgénéralement d’étroits pétales arqués, un sépale en capuchonet le labelle en sabot. Les couleurs sont variables, mais figuregénéralement une base de blanc ou de vert-jaune, nuancée depourpre. Température minimale d’hiver : 10 à 15 degrés pour lesespèces de climat frais et 18 degrés pour celles de climattropical. BD, BEI, MD, MS. Zones 8-9.

AaAbdomineaAcampeAcanthephippiumAceratorchisAcianthusAcinetaAcrorchisAdaAerangisAeranthesAeridesAganisiaAgrostophyllumAmitostigmaAnacamptisAncistrochilusAngraecumAnguloaAnselliaAorchisAplectrumArethusaArmodorumAscocendaAscocentrumAscoglossumAustralorchisAuxopusBaptistonia

BarbrodiaBarkeriaBarliaBartholinaBeloglottisBiermanniaBletillaBrassavolaBrassiaBulbophyllumCalypsoCatasetumCattleyaCirrhopetalumCleisostomaClowesiaCoelogyneCoryanthesCymbidiumCyrtopodiumCypripediumDactylorhizaDendrobiumDisaDraculaEncycliaEpidendrumEpipactisEriaEulophia

GongoraGoodyeraGrammatophyllumGymnadeniaHabenariaHerscheliaIdaLaeliaLepanthesLiparisLudisiaLycasteMasdevalliaMaxillariaMeliorchisMexipediumMiltoniaMormodesOdontoglossumOeceocladesOncidiumOphrysOrchisPaphiopedilumParaphalaenopsisPeristeriaPhaiusPhalaenopsisPholidotaPhragmipedium

PlatantheraPleionePleurothallisPromenaeaPterostylisRenantheraRenantherellaRestrepiaRestrepiellaRhynchostylisRoezliellaSaccolabiumSarcochilusSatyriumSelenipediumSerapiasSophronitisSpiranthesStanhopeaStelisThrixspermumTolumniaTriasTrichocentrumTrichoglottisVandaVanillaYoaniaZeuxineZygopetalum

LUMIÈRE MO : Mi-ombre; O : Ombre; BEI : Bon éclairage indirect.SOL BD : Bien drainé; SR : Sol riche ou fertile.CLIMAT CC : Climat chaud; CF : Climat frais; CH : Climat humide.BOUTURAGE MB : Multiplication par bouture; MR : Multiplication par rejet;MS : Multiplication par semis; MD : Multiplication par division.

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Les principaux genres d’orchidacées

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ROSACéES

ROSACÉES

Avec 3 000 espèces et une centaine de genres, la familledes Rosacées offre une grande diversité. Les cultivars deroses sont innombrables. Au fil des siècles, desgénérations et des générations d’horticulteurs ont laisséleur marque sous forme d’hybrides multiples. Mais larose en tant que plante ne date pas d’hier, ni d’avantd’hier! Elle date de bien longtemps avant notre ère et debien avant l’apparition de l’homme. Ainsi, des fossilesont révélé aux chercheurs que les roses poussaient déjàsur la Terre il y a 40 millions d’années. En Égypte et enCrète, on a retrouvé des représentations de rosespeintes ou sculptées sur des tombes ou dans desmausolées. Les historiens s’accordent cependant à daterle début de la culture des roses à des fins horticoles il y aseulement un peu plus de 5 000 ans en Chine !

Par Vertuda Green

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Tendance : Les cultivars de roses baptisés d’après des personnalités

Bref historique

Dans la Rome et la Grèce antiques, on retrouve déjà des variétés connues de roses décrites par Pline l’Ancien vers lafin du cinquième siècle avant Jésus-Christ. Ainsi, on peut avancer avec certitude que les Romains connaissaient aumoins deux variétés de Damas : la Damas d’été (Rosa gallica x Rosa phoenicea) et la Damas quatre saisons ou ‘Bifera’(Rosa gallica x Rosa Moschata). Cependant, l’engouement pour les roses ne survit pas à l’effondrement de l’Empireromain et il faut attendre le Moyen-Âge pour voir réapparaître les roses dans les monastères et les couvents, où ellesrejoignent, dans les jardins de simples, d’autres plantes médicinales. Les roses sont alors cultivées pour leurs vertusmédicales supposées. Au retour des Croisades, cependant, la rose acquiert une nouvelle symbolique qui la transportedans les champs de l’amour et de la religion. Le fameux Roman de la Rose la propulse comme la représentation idéalede l’amour courtois, tandis que la rose rouge est censée symboliser le sang des premiers martyrs, ses cinq pétalesillustrant pour leur part les plaies du Christ. Parallèlement, la rose blanche sans épine sera dès lorsindissociablement liée à la représentation de la Vierge Marie. De leur côté, les Arabes distillent l’eau de rose, qui agitainsi comme symbole et comme purificateur religieux. Après les Croisades, les Arabes purifient ainsi à l’eau de roseles mosquées souillées par les chrétiens, comme la mosquée d’Omar qui avait été convertie en église par les Croisés.À cette époque, la variété la plus courante est la rose centfeuilles (probablement un hybride de Rosa gallica x Rosaalba). On en retrouve les premières représentations picturales dans les tableaux des écoles flamandes ethollandaises. On peut conclure que, jusqu’au XVIIIe siècle, les roses de la famille des Gallicanae sont les seules rosesconnues dans tout le monde occidental. Cette famille comprend les Rosa Gallica, R. Alba, R. Damas, R. Centfeuilles, R.Mousseux (mutation du rosier centfeuilles), et R. Portlandica (R.Gallica ‘officinalis’ x R.Damas ‘Bifera’).

La mode de la « personnalisation » des noms de cultivars de roses

La « révolution » arrivera, si l’on peut dire, vers le milieu du XVIIIe siècle, avec l’arrivée en Suède en 1752 d’unepremière rose de Chine. À partir de 1780, les roses de Chine commencent vraiment à conquérir l’Europe, d’abord enAngleterre, où on la nomme ‘Old Blush’ ou plus fréquemment (et bizarrement, vu son origine) « Rose du Bengale ».Parallèlement, des explorateurs rapportent de Calcutta (!) la véritable rose de Chine, Rosa chinensis ou R. indica en1792. À partir de cette date, trois autres importantes variétés de roses chinoises vont conquérir le marchéoccidental. D’abord, en 1792, arrive la R. China rouge ou ‘Slaters Crimson’, puis en 1809, c’est au tour du premiertype de rosier thé de remodeler la culture des roses à l’occidentale, avec l’introduction en Europe de Rosa indicataodorata ou ‘Hume’s Blush’. Enfin, en 1824, la R. China jaune ou ‘Parks Yellow’ vient compléter le trio et, dès lors,permettre l’apparition de toutes sortes d’hybrides nouveaux. Il faudra cependant attendre jusqu’en 1850 pourqu’apparaissent les premiers hybrides de rosier thé. En 1799, l’impératrice de France, Joséphine de Beauharnais,achète la fameuse propriété de Malmaison et exprime le souhait d’y créer la première véritable roseraie d’Europe.C’est chose faite quelques années plus tard, et elle lance la mode des roses hybrides qui vont se multiplier grâce àl’embauche des plus grands horticulteurs de l’époque par l’impératrice. Dupont et Descemet sont alors au fait de leurgloire et en 1915 Descemet (1761-1839), « un pépiniériste d’exception » comme l’indique le titre de sa biographie parFrançois Joyaux, introduit la rose ‘Impératrice Joséphine’ qui lance la mode des cultivars portant des noms depersonnalités.

Comme vous pourrez le constater dans le tableau des pages 41 à 43, au début, les roses sont principalementbaptisées d’après des personnalités du monde politique et aristocratique français du Premier Empire, puis de laRestauration et de la Monarchie de Juillet. C’est d’ailleurs encore un phénomène essentiellement français, même sil’horticulteur belge Parmentier est aussi une célébrité de l’époque. En 1834, celui-ci lance d’ailleurs une sous-catégorie des cultivars de roses portant des noms de célébrités, en baptisant un de ses hybrides ‘Félicité Parmentier’d’après un membre de sa propre famille. Dès lors, une autre vague de noms empruntés à l’état civil va venir des

ROSACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

On the left:Rosa 'Eleanor' orPOULberin syn. Bering(2002, RenaissanceSeries).

On the right:Damas Rosae (Rosa Damascena).

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noms des horticulteurs eux-mêmes ou du nom d’un des membres de leur famille. Ainsi, à cette époque, Cochet, lejardinier personnel de l’amiral Bougainville, est l’un des plus grands rosiéristes du temps. Puis la mode des noms derosiers va se porter sur des figures historiques du passé, avec ‘Charlemagne’ (1836), ‘Robert Le Diable’ (1837) ouencore ‘Cardinal Richelieu’ en 1847, encore une création du Belge Parmentier. Au milieu du XIXe siècle, l’Angleterrefait une timide percée avec la rose ‘Charles Lawson’ introduite en 1853 par l’horticulteur du même nom, puis avecAaron Ward, qui introduit en 1862 la rose ‘John Hopper’ un hybride aux parents français, eux aussi célèbres,puisque c’est un croisement de ‘Jules Margottin’ et de ‘Mme Vidot’. Un autre horticulteur anglais, William Paul,introduit en 1868 le cultivar ‘Duke of Edimburgh’. Apparaît aussi une mode éphémère où une rose est créée pourune occasion spéciale, comme des funérailles de personnalités (par exemple ‘Deuil du Dr Raynaud’ – Pradel, France,1862 – ou ‘Souvenir de Pierre Vibert’ – Vibert, France, 1867). Vers la fin du siècle, ainsi qu’au début du XXe siècle,les horticulteurs allemands, autrichiens, luxembourgeois, belges, hollandais et irlandais s’y mettent à leur tour,maintenant cependant toujours la tendance des noms inspirés de personnalités du monde de la politique, del’aristocratie, de l’horticulture ou de personnalités emblématiques du passé.

À partir des années 1950, les Américains rejoignent cette tendance avec des cultivars à nom de personnalités, mêmesi les horticulteurs comme le fameux Meilland restent les plus grands pourvoyeurs de cette mode depuis plus d’undemi-siècle. À partir de ce moment, les noms donnés aux cultivars de roses se « démocratisent », si l’on peut dire. Onretrouve alors une rose nommée d’après un pasteur irlandais ‘Arthur Bell’ (pour Arthur Bell Nicholls) en 1951 oud’après deux des cantatrices les plus célèbres de leur temps, ‘Kathleen Ferrier’ (1952), chanteuse contralto anglaise(1912-1953) et l’inévitable ‘Maria Callas’ (1965). Même une chanson est immortalisée sous forme de rose en 1959par l’horticulteur allemand Kordes : c’est, bien sûr, ‘Lili Marlene’. Dès lors, le domaine des noms de cultivars « àsaveur célèbre » va rejoindre le monde grandissant du show-business et du spectacle pour le spectacle. Stars decinémas (‘Catherine Deneuve’, ‘Elizabeth Taylor’, etc.), chanteurs populaires (‘Bing Crosby’, ‘Tino Rossi’, etc.),chanteurs ou chanteuses folk et de country (‘Marjorie Fair’, ‘Buffy Sainte-Marie’, etc.), architectes (‘Charles RennieMackintosh’, etc.), écrivains, sportifs (‘Gabriela Sabatini’, eh oui, mes amis!) vont rejoindre les personnagesaristocratiques d’autrefois, maintenant bien menacés par la populace. On atteindra même les tréfonds avec une rosenommée d’après le télévangéliste ‘Billy Graham’ ou des starlettes comme ‘Liv Tyler’ ou ‘Arielle Dombasle’, ou encoredes personnalités du petit écran comme ‘Rosie O’Donnell’. Enfin, il faut noter l’originalité de certains horticulteursqui perpétuent la tradition des noms issus de personnages historiques du monde des arts, des lettres, des sciences,de l’exploration, et il faut saluer l’arrivée tardive du Canada dans ce domaine, avec ses séries Explorateurs et Artistescanadiens. Enfin, même un vignoble français s’y illustre avec la ‘Rose de Tavel’, à admirer, un verre de vin à la main!

Un comique laisse une rose en héritage

Enfin, je terminerai sur un cas particulier, celui du grand acteur comique français Louis de Funès, qui avait aussi lapassion de l’horticulture et qui a donc mis au point la rose ‘Louis de Funès ’ qui perpétue son nom dans le monde del’horticulture. Son succès, et la fortune allant avec, lui avaient permis de racheter le château de Clermont, près deNantes, construit vers le milieu de XVIIe siècle pour le compte du Duc de Montmorency, et dont le domaine étaitrevenu en 1861 à la famille Nau de Maupassant. Louis de Funès étant l’époux de l’arrière-petite-nièce de l’écrivainGuy de Maupassant, il souhaitait offrir en cadeau à sa femme la propriété familiale, qui avait été mise sur le marchépar les derniers héritiers. Le parc offrait des arbres majestueux et centenaires et Louis De Funès, entre deux films, yrevenait régulièrement pour assouvir sa passion de la culture des roses. Il développa ainsi une magnifique roseraie,l’une des plus belles qu’on ait connu dans le Pays de Loire et qui, malheureusement, n’existe plus aujourd’hui, LouisDe Funès étant décédé en 1983.

Louis De Funès améliora considérablement l’état du parc de sa propriété du Cellier (Loire-Atlantique). Il y planta denombreuses variétés de fleurs, d’arbres fruitiers et de légumes. Mais sa principale passion, ce furent les roses. C’estdans ce château aux 366 fenêtres donnant sur la Loire que l’acteur a mis au point, avec la complicité de l’horticulteur

À gauche :Rosa 'Maria Callas' ou

MEIdaud (Hybridée parMeilland en 1965) –Hybride de rosier thé.

On the right:Rosa 'Lili Marlene'(1959, Kordes)—Floribunda Rose.

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Meilland, sa fameuse rose ‘Louis de Funès’ qui ne verra malheureusement le jour que l’année suivant sa mort, en1984. Son nom complet est Rosa x ‘Louis de Funés®’ Meirestif. C’est un magnifique rosier tige, pouvant atteindre unetaille de 1 mètre à 1,70 m, dont l’envergure des fleurs se situe entre 13 et 14 cm. Le coloris des fleurs est d’unorange capucine très contrasté avec des variations de jaune. Le rosier fleurit généralement sur toute la saison, soitde mai à septembre (il faut le planter entre octobre et avril). Son feuillage est fourni, d’un vert lustré et profond, etses feuilles sont caduques. Les fleurs, généreuses et lourdes, sont très odoriférantes, avec un parfum tenace. Vouspouvez la commander directement sur le site de Meilland (meilland.com, site en anglais, français et espagnol) ou lademander chez votre pépiniériste habituel.

Liste non exhaustive depuis le début du XVIIIe siècle (année d’introduction, nom de la rose, horticulteur, pays d’origine)

1700 : ‘Charles de Mils’ (horticulteur inconnu, P.-B.)1750 : ‘Celsiana’, d’après Jacques-Martin Cels(horticulteur inconnu, Pays-Bas)

1800 : ‘Duc de Cambridge’ (Laffay, France)

1813 : ‘Marie-Louise’, d’après Marie-Louised’Autriche, impératrice de France (horticulteurinconnu, France)1815 : ‘Impératrice Joséphine’ (Descemet, France)1818 : ‘Jeanne d’Arc’ (Vibert, France)1816 : ‘Reine du Danemark’, d’après Marie-Sophie Friederike (Booth, Danemark)

1821 : ‘Duchesse d’Angoulême’ (Vibert, France)1824 : ‘Profilera de Redouté’, d’après Pierre-Joseph Redouté (horticulteur inconnu, France)1826 : ‘Adélaïde d’Orléans’ (Jacques, France)1828 : ‘Aimée Vibert’ (Vibert, France)1829 : ‘Duchesse de Montebello’ (Laffay, France)

1831 : ‘Madame Hardy’, ou Félicité Hardy (Hardy, F.)1834 : ‘Laura (ou Laure) Davoust’ (Laffay, France– cultivar repris en 1920 par Francis E. Lester,Monterey, CA, é.-U., d’où l’autre appellation dece même cultivar : ‘Marjorie Lester’)1834 : ‘Félicité Parmentier’ (probablementParmentier, Belgique)1836 : ‘Charlemagne’ (horticulteur inconnu, F.)1835 : ‘Madame Plantier’ (Plantier, France)1836 : ‘Louis-Philippe’ (Hardy, France)1837 : ‘Robert Le Diable’, dit aussi « LeMagnifique » (horticulteur inconnu, France)1839 : ‘Duchess of Sutherland’ (Laffay, France)1842 : ‘Marquise Bocella’, ou Marquise CesareBocella (Desprez, France)

1842 : ‘Céline Forestier’ (Trouillard, France)1842 : ‘Jenny Duval’ (horticulteur inconnu, France)1842 : ‘Souchet’ (Souchet, France)1843 : ‘Yolande d’Aragon’ (Vibert, France)1843 : ‘Catherine de Württemberg’ (Robert, France)1843 : ‘Souvenir de la Malmaison’ et ‘Souvenir dela Malmaison’ grimpant (Béluze, France et grim-pant par Henry Bennet, Royaume-Uni, 1893)1845 : ‘Princesse Marie’, d’après Marie-Christine,Princesse d’Orléans (Parmentier, France)1845 : ‘Nuits de Young’, d’après Edward Young(Laffay, France)1845 : ‘Paul Ricault’ (Portemer, France)1847 : ‘Cardinal Richelieu’ (Parmentier, Belgique)1847 : ‘Duchesse de Rohan’ (Lévêque, France)

1850 : ‘Princesse de Lamballe’ (horticulteurinconnu, France)1850 : ‘Sombreuil’, d’après Marie-Maurille Virotde Sombreuil (Robert, France)1851 : ‘Duchesse d’Abrantes’ (M. Robert, France)1851 : ‘Duchesse d’Orléans’ (Quétier, France)1851 : ‘Jeanne de Montfort’ (Robert, France)1851 : ‘Madame de la Roche-Lambert’ (Robert, F.)1851 : ‘Louise Odier’, ou ‘Madame de Stella’(Bourbon & Margottin, France – des sourcescitent Margottin père comme seul horticulteur)1852 : ‘Henri Martin’ (Laffay, France)1853 : ‘Maréchal Davoust’ (Robert, France)1853 : ‘Général Jacqueminot’ (Rousselet, France)1853 : ‘Charles Lawson’ (Lawson, Royaume-Uni)1855 : ‘William Lobb’ (Laffay, France)1855 : ‘Souvenir d'Elise Vardon’ (Marest, France)1856 : ‘Botzaris’, d’après Markos Botzaris(horticulteur inconnu)1856 : ‘Comtesse Cécile de Chabrillant’ (Marest, F.)

1856 : ‘Impératrice Eugénie’ (Guillot, France)1856 : ‘Général Kléber’ (Robert, France)1857 : ‘Duchesse de Brabant’ (Bernède, France)1857 : ‘Maréchal Niel’ (Pradel, France – cultivarrepris par Verdier, France, en 1864)1858 : ‘Anna de Diesbach’ (Lacharme, France)1858 : ‘édith de Murat’ (Ducher, France)1858 : ‘Empereur du Maroc’ (Guinoisseau, France)

1860 : ‘Comte de Chambord’ (Moreau & Robert, F.)1860 : ‘Enfant de France’, d’après NapoléonEugène Louis Jean Joseph (Lartay, France)1860 : ‘Catherine Guillot’ (Guillot fils, France)1861 : ‘Charles Lefebvre’ (Lacharme, France)1861 : ‘Prince Camille de Rohan’ (Verdier, France)1862 : ‘Lady Emily Peel’ (Lacharme, France)1862 : ‘Deuil du Dr Raynaud’ (Pradel, France)1862 : ‘John Hopper’ (Parents : ‘Jules Margottin’ x‘Mme Vidot’, Ward)1863 : ‘Président Lincoln’ (Granger)1863 : ‘Sophie de Marsilly’ (Moreau & Robert, F.)1864 : ‘Prince Eugène de Beauharnais’ (Moreau-Robert, France)1864 : ‘Eugénie Guinoisseau’ (Guinoisseau, France)1864 : ‘Prince Napoléon’ (Pernet, France)1864 : ‘James Veitch’ (Verdier, France)1865 : ‘Madame Knorr’ (Verdier, France)1865 : ‘Souvenir du Président Lincoln’ (Moreau-Robert, France)1867 : ‘Souvenir de Pierre Vibert’ (probablement Vibert, France)1868 : ‘Baronne Caroline von Rothschild’ (Jean Pernet, père, France)1868 : ‘Duke of Edinburgh’ (Paul, Royaume-Uni)1868 : ‘Jacques Cartier’ (Moreau & Robert, France)1868 : ‘Zéphirine Drouhin’ (Bizot, France)

On the left:Rosa x ‘Louis de Funés®’Meirestif (Hybridized byMeilland in 1984)—Hybrid Tea Rose.

On the right:Rosa ‘Louis de Funès®’Meirestif offers orange-yellow flowers with avery pleasant andstrong aroma.

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1869 : ‘Comtesse d’Oxford’ (Guillot, France)

1870 : ‘Henri Foucquier’ (horticulteur inconnu, France)1871 : ‘Princesse de Galles’, d’après Alexandra,Princesse de Galles (horticulteur et origineinconnus)1871 : ‘Annie Vibert’ (Vibert, France)1872 : ‘Reine Victoria’ (Labruyère et Schwartz, France)1873 : ‘Deuil de Paul Fontaine’ (Fontaine, France)1874 : ‘Commandant Beaurepaire’ (Moreau-Robert, France)1878 : ‘Madame Pierre Oger’ (Oger, France)1878 : ‘William Allen Rich’ (Ducher, France)

1880 : ‘Mademoiselle Cécile Brunner’ (Ducher, France)1881 : ‘Archiduchesse élizabeth d’Autriche’(Moreau & Robert, France)1881 : ‘Madame Isaac Péreire’ (Garçon)1881 : ‘Reine Olga de Wurttemberg’ (Nabonnand, France)1882 : ‘Lady Mary Fitzwilliam’ (Bennet, Royaume-Uni)1882 : ‘Ulrich Brunner fils’ (Levet, France)1884 : ‘Souvenir d’Alphonse’ Lavallée (Verdier, France)1884 : ‘Grace Darling’ (Bennet, Royaume-Uni)1886 : ‘Ännchen von Tharau’, d’après AnnaNeander (Geschwind, Allemagne)1886 : ‘Princesse de la Couronne Viktoria’(Vollert, Allemagne – cultivar repris en 1888 par Späth, Allemagne)1886 : ‘Vicomtesse Folkestone’ (Bennett, Royaume-Uni)1886 : ‘Mme Chevalier’ (Pernet père, France)1887 : ‘Mrs John Laing’ (Bennett, Royaume-Uni)1888 : ‘Madame Ernest Clavat’, née Marie Perrin(Schwartz, France)1888 : ‘Claire Jacquier’ (Bernaix)1889 : ‘Première Dame Mary Washington’(horticulteur inconnu)

1890 : ‘Souvenir de Victor Landeau’ (Moreau-Robert, France)1890 : ‘Mme Dubost’ (Pernet père, France)1890 : ‘Madame Caroline Testout’ (Pernet-Duchet, France)

1891 : ‘Impératrice Auguste Victoria’ (Lambert, Allemagne)1892 : ‘Comtesse Festetics Hamilton’(Nabonnand, France)1893 : ‘Captain Hayward’ (Bennet, Royaume-Uni)1893 : ‘Maman Cochet’ et ‘Maman Cochetgrimpant’ (Cochet, France)1894 : ‘Lady Penzance’, d’après Mary Pleydell-Bouverie (Penzance, Royaume-Uni)1894 : ‘Marie-François Sadi-Carnot’ (Pernet-Ducher)1894 : ‘Francis Dubreuil’ (Dubreuil, France)1896 : ‘Princesse Marie-Adélaïde duLuxembourg’ (Soupert et Notting, Luxembourg)1897 : ‘Baron Girod de l’Ain’ (Reverchon, France)1898 : ‘Mrs Anthony Waterer’ (Waterer)1899 : ‘Conrad Ferdinand Meyer’ (Dr. F. Müller, Allemagne)

1900 : ‘Noëlla Nabonnand’ (hybride de ‘ReineMarie Henriette’ (HT grimpant) x ‘Bardou Job’(Bourbon x HP), Nabonnand, France)1901 : ‘Mrs B R Cant’ (Cant of Colchester, Royaume-Uni)1902 : ‘Comtesse du Cayla’, d’après Zoé VictoireTalon (Guillot, France)1902 : ‘Souvenir de Pierre Notting’ (Soupert et Notting, Luxembourg)1902 : ‘Mme Driout’ (Thirat, France)1904 : ‘Mme d'Enfert’ (Vilin, France)1907 : ‘Madame Aaron Ward’ (Pernet-Ducher, France)1907 : ‘Mrs Dudley Cross’ (William Paul, Royaume-Uni)

1910 : ‘Yvonne Rabier’ (Turbat, France)1910 : ‘Lady Hillingdon’ (Lowe and Shawyer, Royaume-Uni)1912 : ‘General Superior Arnold Janssen’(Leenders, Pays-Bas)1917 : ‘Lady Hillingdon grimpant’ (parents ‘PapaGontier’ x ‘Mme Hoste’, Hicks, R.-U.)1919 : ‘Souvenir de Sainte-Anne’ (Campbell,Irlande – cultivar repris par Hilling en 1950)1919 : ‘Kathleen Harrop’ (Dickson, R.-U.)1920: ‘Souvenir de Gilbert Nabonnand’(Nabonnand, France)1924 : ‘Henry Nevard’ (Cants, Royaume-Uni)

1926 : ‘Conseiller d’état Rottenberger’, d’aprèsRegierungsrat Friedric Leo von Rottenberger (Praskac, Autriche)

1932 : ‘Amelia Earhart’ (Reymond, France)1935 : ‘Betty Prior’ (Prior)

1942 : ‘Madame Chiang Kai-Shek’ (Carl G. Duehrsen)

1951 : ‘Arthur Bell’ (McGredy)1952 : ‘Kathleen Ferrie’ (Buisman)1954 : ‘Reine Elizabeth’ (Dr. Walter Lammerts, U.S.A.)1959 : ‘Lili Marlene’ (Kordes, Allemagne)

1960 : ‘Louis Bugnet’ (Bugnet, France)1963 : ‘Papa Meilland’ (Meilland, France)1964 : ‘Mister Lincoln’ (Swim and Weeks)1965 : ‘Maria Callas’ (Meilland)1968 : ‘Baronne Edmond de Rothschild’(Meilland, France)

1974 : ‘Charles de Gaulle’ (Meilland, France)1976 : ‘Sally Holmes’ (Fryer)1977 : ‘Margaret Merril’ (Harkness)1978 : ‘Honest Abe’ (quatrième rose nomméed’après Abraham Lincoln – Christensen)1978 : ‘John Cabot’ (Svejda, Canada)1978 : ‘Marjorie Fair’ (Harkness)1979 : ‘Helmut Schmidt’ (Kordes)

1981 : ‘Bing Crosby’ (Weeks)1981 : ‘Catherine Deneuve’ (Meilland)1983 : ‘William Baffin’ (Svejda, Canada)1984 : ‘Cardinal Hume’ (Harkness)1984 : ‘Louis de Funès’ (Meilland)1985 : ‘Lichtkönigin Lucia’ (Kordes)1987 : ‘William Shakespeare’ (David Austin)1988 : ‘Charles Aznavour’ (Meilland)1988 : ‘Princesse Caroline de Monaco’ (Meilland)1988 : ‘Charles Rennie Mackintosh’ (David Austin)1988 : ‘Charlotte Rampling’ (Meilland)1989 : ‘Gina Lollobrigida’ ( Meilland)

1990 : ‘Tino Rossi’ (Meilland)1991 : ‘Paul McCartney’ (Meilland)1991 : ‘Niccolò Paganini’ (Meilland)1992 : ‘Arielle Dombasle’ (Meilland)

On the left:Rosa ‘Mister Lincoln’

(1964, Swim & Weeks) –Hybrid Tea Rose.

On the right:Rosa ‘Charles de Gaulle’(1975, Meilland)—Lilacflower, strong fragrance,

height: 80/90 cm, bloom size: 9/10 cm.

LE JARDINIER D’INTéRIEUR | ROSACéES

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1992 : ‘Gabriela Sabatini’1993 : ‘Comtesse du Barry’ (Verschuren, Pays-Bas)1993 : ‘Henri de Toulouse-Lautrec’ (Meilland)1994 : ‘Honoré de Balzac’ (Meilland)1994 : ‘Léonard de Vinci’ (Meilland)1994 : ‘Jean Giono’ (Meilland)1995 : ‘Colette’ (Meilland)1995 : ‘Frédéric Mistral’ (Meilland)1995 : ‘Pierre-Auguste Renoir’ (Meilland)1996 : ‘Marcel Pagnol’ (Meilland)1996 : ‘Buffy Sainte-Marie’ (Select Roses, Canada– cultivar repris par Carl Pallek and SonNurseries, Canada, en 1998-99)1997 : ‘Marie Curie’ (Meilland)1997 : ‘Alphonse Daudet’ (Meilland)1997 : ‘Michel-Ange’ (Meilland)1997 : ‘François Rabelais’ (Meilland)1998 : ‘William Franklin Graham, Jr’, alias ‘Billy Graham’ (Zary)1998 : ‘Rosie O’Donnell’ (Winchell)

2000 : ‘Pyotr Ilyich Tchaikovsky’ (Meilland)2001 : ‘André Le Nôtre’ (Meilland)2002 : ‘Rose de Tavel’ (Reuter, France)2003 : ‘Dee Dee Bridgewater’ (Meilland)2005 : ‘Jeanne Moreau’ (Meilland)2005 : ‘Nancy Reagan’ (Zary)2005 : ‘Jeanne Moreau’ (Meilland)2005 : ‘Ronald Reagan’ (Zary)2005 : ‘Liv Tyler’ (Meilland)2005 : ‘John Cabot II’ (Série Explorateurs duCRDH, Centre de recherche et de développement en horticulture, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada)2005 : ‘Champlain’ (Série Explorateurs du CRDH,Centre de recherche et de développement enhorticulture, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada)2005 : ‘Frontenac’ (Série Explorateurs du CRDH,Centre de recherche et de développement enhorticulture, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada)2006 : ‘Claude Brasseur’ (Meilland)

2006 : ‘Michel Serrault’ (Meilland)2006 : ‘Pierre de Ronsard’ (Meilland)2007 : ‘Félix Leclerc’ (Série Artistes canadiens,Agriculture et Agroalimentaire Canada)2007 : ‘édith Piaf’ (Meilland)2008 : ‘Darcey Bussell’ (David Austin, R.U.)2009 : ‘Prince Jardinier’ (d’après Louis-Albert deBroglie, Meilland, France)2009 : ‘Art’ (Meilland, France)2009 : ‘Christopher Marlowe’ (David Austin, R.U.)2009 : ‘Claire Austin’ (David Austin, R.U.)2009 : ‘Philippe Candeloro’ (Guillot, France)

2010 : ‘Zhong Lei’ (Chengdu, Chine)2012 : ‘Helen Hawes’ (Burntwood, R.U.)2012 : ‘Marc Bolan’ (Cockers, Royaume-Uni)2012 : ‘Princess Anne’ (David Austin, R.U.)2013 : ‘Lady Salisbury’ (David Autin, R.U.)2013 : ‘Twilight Zone’ (d’après la série TV,horticulteur Tom Carruth, Weeks Roses, U.S.A.)

Autres cultivars nommés d’après des célébrités et dont nous n’avons pas pu identifier l’horticulteur et l’année d’introduction (merci de nous renseigner!)

‘Aimée Plantier’, ‘Albéric Barbier’, ‘Alexander Hill Gray’, ‘Alexander McKenzie’, ‘Amanda Patenotte’, ‘Annie Laurie’, ‘Audrey Hepburn’, ‘Barbara Worl’, ‘BaronnePrévost’, ‘Betty Boop™’, ‘Capitaine Dyel de Graville’, ‘Cary Grant’, ‘Chevy Chase’, ‘Clare Grammmerstorf’, ‘Dick Balfour’, ‘Dolly Parton’, ‘Duchesse d’Auerstadt’,‘Duchesse de Grammont’, ‘Duchesse de Rohan’, ‘Elizabeth Taylor’, ‘Ellen Willmott’, ‘England’s Rose’ (Diana, Princesse De Galles – rose baptisée d’après son nomaprès son décès et dont le produit des ventes va à des œuvres de charité), ‘Eugène de Beauharnais’ dite ‘Prince Eugène’, ‘Excellenze Von Schubert’, ‘Fantin-Latour’, ‘Garibaldi’, ‘Gartendirector Otto Linne’,‘Général Cavaignac’, ‘George Cuvier’, ‘Ghislaine de Féligonde’, ‘Grace Kelly, Princesse de Monaco’, ‘Heinrich ConradSoth’, ‘Helen L’Haÿes’, ‘Honorine de Brabant’, ‘Honorine de Brabant’, ‘Ingrid Bergman’, ‘Irene Watts’, ‘Jacqueline Humery’, ‘James Bourgault’, ‘Jeanne Lajoie’,‘Johasine Hanet’, ‘John F. Kennedy’, ‘John Keynes’, ‘Juan Desprez’, ‘K. A. Victoria’ pour Kaiserin Victoria Adelaide Mary Louisa von Sachsen-Coburg und Gotha,‘Kaiserin Auguste’, ‘Lady Ann Kidwell’, ‘Lady Carolina’, ‘Lady Emily Peel’, ‘Larry Daniels’, ‘Loeta Liggett’, ‘Louis Gimard’, ‘Louis Philippe d'Angers’, ‘Margo Coster’ et‘Margo Coster grimpant’, ‘Marie Pavie’, ‘Marie Van Houtte’, ‘Marquis de Balbiano’, ‘Martha Rice’, ‘Maurice Bernardin’, ‘Mev. Nathalie Nypels’, ‘Mlle Blanche Laffitte’,‘Mlle Cécile Brunner’ et ‘Mlle Cécile Brunner’ grimpant, ‘Mme Abel Châtenay’ et ‘Mme Abel Châtenay’ grimpant, ‘Mme Alfred Carrière’, ‘Mme Berkley’, ‘MmeCaroline Testout’ et ‘Mme Caroline Testout’ grimpant, ‘Mme de La Roche-Lambert’, ‘Mme de Sévigné’, ‘Mme élisa de Vilmorin’, ‘Mme Grégoire Staechelin’, ‘MmeIsaac Perreire’, ‘Mme Louis Lévèque’, ‘Mme Moser’, ‘Mme Platz’, ‘Mme Souveton’, ‘Mme Victor Verdier’, ‘Mons. Cordeau’, ‘Mons. De Montigny’, ‘Mons. Tillier’, ‘MrBluebird’, ‘Mrs Charles Bell’, ‘Mrs Herbert Stevens’ et ‘Mrs Herbert Stevens’ grimpant, ‘Mrs J. F. Redly’, ‘Mrs Lovell Swisher’, ‘Mrs Oakley Fisher’, ‘Mrs R. G.Sharman-Crawford’, ‘Mrs William G. Koning’, ‘Oderic Vital’, ‘Omer Pacha’, ‘Opal Brunner’, ‘Pablo Picasso’, ‘Papa Hemeray’, ‘Paul Noël’, ‘Paul Ricault à fleurspourpres’, ‘Paul Verdier’, ‘Pauline Bonaparte’, ‘Pierre de St. Cyr’, ‘Président Herbert Hoover’ grimpant, ‘Princesse de Galles’ (Diana, Princesse de Galles – seule roseautorisée d’après son nom de son vivant), ‘Queen of Bourbons’, ‘Rachel Bowes Lyon’, ‘Red Dorothy Perkins’, ‘Red Maman Cochet’ ou ‘Nils Cochet’, ‘Rose de Mons.Pomeroy’, ‘Souvenir de Claudius Denoyel’, ‘Souvenir de MacKinley’, ‘Souvenir de Mme L'Advocat’, ‘Souvenir de Mme. Breuel’, ‘Souvenir de Mme.. Leonie Viennot’,‘Souvenir de Nemours’, ‘Souvenir de Thérèse Levet’, ‘Susan Louise’, ‘Thérèse Bugnet’, ‘Tom Breneman’, ‘White Maman Cochet’ grimpant, ‘William III’ (d’après leRoi d’Angleterre, d’écosse et d’Irlande – 1650-1702), ‘William R. Smith’, ‘Yellow Maman Cochet’, ‘Yvonne Rabier’, ‘Zayed of Abu Dhabi®’, ‘Zulu Queen’, etc.

Vous trouverez encore davantage de noms de roses donnés d’après des personnalités sur le site du San Jose HeritageRose Garden, San Jose, Californie (conservateur : Ed Wilkinson) : heritageroses.us. Nous avons dû interromprel’énumération faute d’espace et parce qu’il est pratiquement impossible de dresser une liste absolument exhaustivede ces cultivars sans que cela ne soit, vu leur nombre, finalement trop rébarbatif pour le lecteur. La plupart de cescultivars sont offerts dans le gigantesque catalogue de la compagnie RogersRoses en Caroline du Sud, qui compteprès de 450 variétés de roses au total. Voir rogersroses.com ou téléphoner au 1 864 468-4900.

Sources : Christian Hays(Société d’Horticulture du Pays

d’Auray), RogersRoses, San JoseHeritage Rose Garden, Die

Namen der Rosen, Meilland,Plantes & Jardins, forum de

discussion deheritagerosefoundation.org,

rose-story.com, morii-paint.co.jpet canadianrosesociety.org.

On the left:Rosa 'Billy Graham’(1998, Zary)—HybridTea Rose.

On the right:Rosa ‘Marc Bolan’(2012, Cockers)—Floribunda Rose.

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SOLANACÉES

Plutôt que de passer en revue différentes variétés deSolanacées ou de tomates, je vous convie à une expérience detomates hydroponiques et à découvrir comment je suis partià la recherche des meilleures variétés pour l'hydroponie.

Par Josh Morell

La famille des Solanacées comprend près de 100 genres etplus de 2 800 espèces et présente une grande diversitéd'habitat, de morphologie et d'écologie. C’est la famille dela tomate, de la pomme de terre, de l'aubergine et despiments. C'est une famille qui produit d'excellents légumes,mais aussi des poisons très violents (comme la belladone).

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SOLANACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Avec toutes les variétés de tomatesdisponibles, la génétique joueraitnécessairement un rôle important.J'ai choisi un distributeur desemences, Territorial SeedCompany (territorialseed.com)pour plusieurs raisons :1. L'entreprise est enOregon, à 3,5 heures deroute de chez moi. Lescommandes postales meparviennent en deux ou troisjours.2. Leur conditions de culturesont loin d'être idéales, doncles plantes devraient êtrevigoureuses.3. Conservation génétique : ilssupportent le jardinier amateur enoffrant des variétés difficiles à trouver.4. Grande sélection de semences, tant hybrides quetraditionnelles.

Les hybrides s'adressent au cultivateur commercial alorsque les semences traditionnelles, à pollinisation libre, sontparfaites pour le jardinier amateur.

Quelle est la différence entre une semence hybride et une semence traditionnelle?

La tomate traditionnelle est une variété qui a été polliniséeouvertement sur plusieurs générations, ou une semence pure.Au début du XXe siècle, les semences traditionnelles (ousemences paysannes) était une marque de commercefamiliale. Certains gardaient jalousement ces variétés enconservant leur génétique seulement dans la famille.

Malheureusement, c'est ainsi qu'ont étéperdues des variétés traditionnelles

prisées. Souvenez-vous que lepartage de semence est unebonne façon de préserver lesbonnes variétés.

Les tomates traditionnellessont plus savoureuses,souvent plus grosses, et leurarôme est plus prononcé.

Les problèmes destomates paysannes? Des

formes et des couleursvariables, et une tendance de

la peau à craquer, un plus longdélai avant la maturité, et le fait

qu'elles peuvent avoir été acclimatées àune environnement particulier. Les problèmes

des tomates traditionnelles... ont créé le marché deshybrides.

Les hybrides sont créées par pollinisation croisée et parautofécondation de variétés choisies. Le premier but d'unphytogénéticien créant une hybride est d'atteindre lescaractéristiques voulues, puis de stabiliser la génétique. Cepeut être une entreprise difficile et coûteuse, en plus dedemander beaucoup de temps. C'est tout un risque: on nepeut pas savoir de quoi aura l'air le résultat avant de levoir croître. Parfois le résultat est supérieur aux plantsparents, mais parfois c'est le contraire qui survient. La clefde la production d'hybride est un jeu d'essais et erreurs.

Les avantages des hybrides sont à noter : récoltes hâtivesen zones tempérées, résistance ou tolérance aux maladies,

Il y a plusieurs années, j'ai voulu délaisser le terreau etadopter une approche plus scientifique en cultivant hydroponique-ment. Je ne connaissais rien à l'hydroponie : ce serait donc touteune expérience... et elle est toujours en cours. Après avoir bâtideux systèmes flux et reflux de 0,6 mètre par 1,2 mètre, il étaittemps de décider ce que je voulais cultiver. À ce moment lestomates étaient le légume le plus communément cultivé en hydro-ponie. Toutefois, je ne voulais pas que des tomates, mais bien unjardin entier destiné à la salsa. Je me suis concentré sur les tomates,cependant, puisqu'elles en sont l'ingrédient de base. À l'époque, j'aitrouvé difficile de trouver de l'information précise sur la culturehydroponique. L'information était simpliste, et des détails impor-tants y faisaient souvent défaut, comme les taux de nutriments (TDS/ppm) pour chaquetype de plante. L'information provenant de différentes sources était souvent contradic-toire. Je me suis dit qu'il faudrait peut-être que je tire mes propres conclusions, car messources n'étaient pas convaincantes. Je me suis dit que ce ne serait pas facile.

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Tomate Brandywine(Voir page suivante)

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | SOLANACéES

fruits rouges et uniformes, attrayants. Cependant, leshybrides ont aussi leurs inconvénients : les fruits sont pluspetits, et ils ont moins de saveur et d'arôme que leurscousins traditionnels.

Des tomates à port déterminé ou indéterminé?

Selon le type de système utilisé et l'espace disponible, laquestion peut être d'importance. Les variétés à portdéterminé sont plus courtes, plus buissonnantes et peuventpousser sans treillis. Elles sont parfaites pour le jardinieramateur dont l'espace de culture a un plafond bas. Lesvariétés à port indéterminé peuvent grandir infiniment enfaisant moins de branches. Mes plus hauts plants de tomateshydroponiques (à l'extérieur) dépassaient le toit de mamaison!

Voici les variétés que j'ai fait pousser en hydroponie :Brandywine – Black Plum – Costoluto Genovese – Early Girl –Medford – Mortgage Lifter.

Brandywine est une variété paysanne. Sa saveur estfantastique mais elle manque de résistance. Elle a besoind'une diète stricte, de très haute qualité et le jardinier doitsurveiller les niveaux de nutriments avec soin. Une grandepartie des fruits a cependant souffert de pourriture sèche. Lapourriture sèche apparaissait peu importe ce que je faisais,alors j'ai cessé de cultiver cette variété en hydroponie. Lefendillement de la peau a aussi été un problème mineur.• Port indéterminé – 75-85 jours avant la récolte• pH 5,9-6,2 • 800 (semis) – 1800 ppm

Black Plum, aussi une variété paysanne, a été très facile àcultiver. Je ne m'attendais pas à des fruits si petits, alors j'aiété un peu déçu. La saveur était bonne, mais encore une foispas tout à fait à la hauteur de mes espérances. Je trouve quela description qui m'en avait été faite était un peu exagérée.Les tomates étaient toutefois très jolies, avec un dessus noir,qui descend en rayures vers une base rouge foncée. • pH 5,9-6,4• 600 (semis) – 1600 ppm

Costoluto Genovese, ou la mutante comme je l'appelle, estégalement une variété traditionnelle. Elle est juteuse etsucrée, et je la recommandefortement. Les fruits sontgros et cannelés, ce qui peutcauser le fendillement de lapeau. Costoluto a besoind'une diète stricte, ou lapourriture sèche pourracauser des problèmes. Lastructure et la taille du plantconviennent à la cultureintérieure.• Port indéterminé, maisplant compact – 75-85 joursavant la récolte • pH 5,9-6,4• 800 (semis) – 1800 ppm

Early Girl, une hybride, aété mon meilleur choix. Uneplante résistante, hâtive,aux fruits savoureux! Ellerésiste à la flétrissurefusarienne 1 et 2, et à lamarbrure verticillienne. Jen'ai vu de pourriture sècheque lorsque j'utilisais desniveaux très bas denutriments. Un choix idéalpour le débutant!• Port indéterminé – 65-75jours avant la récolte • pH 5,9-6,7• 600 (semis) – 1600 ppm

Medford est également unehybride, et à mon avis ellene mérite même pas d'êtrementionnée. C'est la pirevariété que j'aie jamaiscultivée. C'est étrange,puisqu'elle a été conçuepour le climat d'ici, de Medford en Oregon. Les quelques-unes qui ont bien poussé n'étaient pas très bonnes.D'accord, elle ne fendille pas et résiste aux maladies, maiselle ne vaut pas mieux que les tomates que l'on trouve enépicerie. Je n'ai aucune idée pourquoi on l'appelle unefavorite de l'Oregon. J'ai entendu d'autres jardiniers s'enplaindre, alors ce n'est pas que moi...• Port déterminé – 70-75 jours avant la récolte• pH 5,9-6,7• 600 – 1800 ppm

Mortgage Lifter est une autre variété traditionnelle. Grosfruits et bonne saveur! Ces tomates sont juteuses et ont undrôle d'air, un peu comme les Costoluto Genovese. Encoreune fois, une solution nutritive trop faible pourra causer lapourriture sèche; sinon, c'est une variété très résistante.Certains fruits fendillent, mais cela varie à chaque culture. Jerecommande fortement cette variété!• Port indéterminé – 80-90 jours avant la récolte • pH 5,9-6,7• 600 (semis) – 1800 ppm

Qu'est-ce que la pourriture sèche?

Il y a quelques causes à la pourrituresèche : les variations de température etles carences en calcium en sont lesprincipales. Souvent, les variations detempérature empêchent la planted'absorber le calcium, à la façon d'unblocage par les nutriments. Peuimporte combien de calcium on ajoutealors, cela ne fait aucune différence. Lapourriture sèche est l'obstacle principalà franchir en culture de tomateshydroponiques. Je vais peut-être faireun nouvel essai avec les variétés que

Costoluto Genovese

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SOLANACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

Pour une liste complète de nos restaurants, visitez :

smartburger.ca

j'ai trouvé décevantes, maintenant que tant de nouveauxengrais sont disponibles. Je suis certain que plusieurs de mesproblèmes ont été causés par une mauvaise technique oudes engrais de mauvaise qualité.

Des conseils pouréviter les désastres

Ceci s'applique à tousles systèmes utilisantla recirculation.1. Vérifiez latempérature de l'eaudans le réservoir.Assurez-vous que l'eaune devient pas tropchaude le jour, ou tropfroide la nuit. 2. Assurez-vous quel'irrigation fonctionnecorrectement. Jerecommande fortementl'usage de minuteriespour les pompes et l'irrigation. De l'eau courante est del'eau bien oxygénée. Je conseille donc plus d'arrosagesplutôt que moins.3. Rajouter de l'eau n'est pas la solution : il faut changerl'eau entièrement et souvent. Plus petit est votre réservoir,plus il faudra changer l'eau souvent. Un réservoir de 75 litrespar exemple devra être vidé et rempli toutes les deuxsemaines.

Les compliments reçus pour avoir servi la meilleure salsa desenvirons sont une bonne motivation pour continuer mesexpériences! Et quoi ensuite, les croisements?

growncrazy.com

Mortgage Lifter

Medford

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Page 62: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

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LE JARDINIER D’INTéRIEUR | URTICACéES

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.URTICACÉESConnue comme la famille de l’ortie, la famille

des Urticaceae comprend près de 2 625 espècesréparties en une soixantaine de genres.

Ce sont généralement des plantes herbacées(Urtica, Parietaria), parfois des arbustes (Pilea),des arbres (Cecropia) ou des lianes. Les fleurs

sont unisexuées, portées par des plantesmonoïques ou dioïques. C'est une famille

cosmopolite que l’on trouve principalementdans les régions tempérées à tropicales.

Page 63: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 10, Numéro 5 (sept./oct. 2015)

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URTICACéES | LE JARDINIER D’INTéRIEUR

L’ortie, une plante mal aimée pourtant pleine de ressources Par B. Bredoux

Comme la plupart des jardiniers veulent obtenir les récoltes les plus conséquentes possible, ilsfont souvent place nette tout autour de leur plantation et leur première victime est trop souventl’ortie, mal aimée car urticante et jugée inutile. Et il n’y a pas que ma mère à y avoir trouvé unearme redoutable pour corriger un petit garçon élevé à la ferme qui avait l’habitude de passer sesjournées dans la basse-cour à casser les œufs fraîchement pondus pour les donner à manger auxpoules! Ces dernières adoraient ça, et cela m’excitait de les voir se jeter sur ce qu’elles venaientde pondre, mais la production et les revenus de la ferme étaient en danger! Je vous jure qu’aprèsune fessée d’orties (la seule correction reçue de mes parents dans toute mon enfance), je n’aiplus jamais recommencé et les poules ont pu couver pour le reste de leurs jours oubliant qu’ellesavaient goûté le fruit défendu.

Dans le passé, l’ortie était aussi réputée pour être le remède miracle contre les rhumatismes etl’arthrite. Le traitement? Se fouetter quotidiennement avec un bouquet d’orties. Remède debonnes femmes? Certainement! Mais la flagellation aux orties a paraît-il le don de stimuler lacirculation sanguine dans les parties du corps où elle ralentit, sans parler de la démangeaisonurticante qui fait oublier les plus grandes douleurs!

Mais trêve de plaisanteries, l’humble ortie urticante est probablement l’une des plantes les plusutiles de toute la zone tempérée du globe. Et si vous commencez à la récolter deux fois la saison,elle continuera à prospérer année après année au même endroit sans que vous ayez besoin defaire quoi que ce soit pour l’entretenir!

Elle supporte et abrite tout à la fois une très grande variété de vie sauvage, étant la plantenutritive par excellence du papillon petite tortue (Aglais urticae, le bien nommé), du vulcain, dupapillon paon, de la belle dame et du comma de même que le refuge de 107 différentes espècesd’insectes allant des syrphes, chrysopes, guêpes parasites aux coccinelles, qui sont tousd’excellents prédateurs naturels des parasites des plantes pour le jardinier organique.

Des plants d’ortie fraîchement coupés, particulièrement les plus jeunes, encore tendres et à lacroissance peu avancée, feront un excellent ingrédient actif pour votre compost maison. Tiges etfeuilles, coupées en morceaux et laissées infuser dans un seau d’eau pour quelques semaines,vous donneront un parfait purin d’ortie que vous pourrez utiliser comme application foliaire surla plupart des plantes du jardin intérieur ou extérieur, de même qu’un complément idéal pourdéverser sur votre tas de compost.

En Europe, l’ortie est le premier végétal (légume devrais-je dire) primeur du printemps àapparaître le long des routes et des champs, et jusqu’au mois de mai on peut en cueillir les têtesbien fraîches pour une recette locale extraordinaire et très bénéfique : la soupe aux orties. Aprèsle mois de mai, une réaction chimique se produit dans son cycle de croissance donnant aux plantsun goût amer. La soupe aux orties contient des vitamines A, B et C, de la sérotonine (cettehormone qui rend heureux et qu’on trouve dans les anxiolytiques), du fer et d’autres minéraux.

Voici la recette d’un internaute anglais : pour 4 personnes, cueillez un bon sac (un sac enplastique du commerce) de têtes de jeunes orties (en utilisant ciseaux et gants bien sûr). Coupezen morceaux et faites bouillir quelques pommes de terre avec deux cubes de bouillons de bœufou de poulet. Faites revenir deux oignons hachés, un peu de poireau et d’ail et ajoutez-les aux

pommes de terre. Lorsque les pommes de terre sontpresque cuites ajoutez les têtes d’ortie et lassez bouillirencore 5 minutes. Passez la soupe au mélangeur, salez,poivrez et ajoutez selon vos préférences du lait ou de lacrème pour la rendre plus veloutée. Servez avec destoasts de pain à l’ail, quelques cubes de tofu fumé etsaupoudré d’un peu de ciboulette et de persil. Etsurtout, ne dites à personne que c’est de la souped’ortie avant qu’ils aient tout dégusté!

Les orties peuvent aussi remplacer avantageusement lespoireaux ou les asperges dans une quiche ou une tartesalée. Alors, la prochaine fois que vous vous frotterez aucaractère urticant d’une ortie, regardez-y à deux foisavant de piétiner rageusement cette pauvre plante malaimée!

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