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Magazine nr 54 avril 2014 ag&c

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Magazine mensuel gratuit de l'Association Gendarmes et Citoyens traitant de la sécurité en générale de la gendarmerie en particulier et du droit d'association et d'expression pour les gendarmes.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Leila Milano, Julia

Pascual, Thierry Bovy, jean-pierre Pechin. Les

articles non signés sont le résultat d’un travail

collectif des membres de l’Association

Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 Edito. Où vont nos impôts. 4 Livre du mois : La guerre invisible. Révélations sur les violences sexuelles dans l'armée française. 5 J’ai lu pour vous « la guerre invisible » 6 Facebook ouverture d’un lien stopdiscri et d’un blog du directeur de la gendarmerie. 7 Brèves d’actualité 10 Economie, quand la police parisienne économise les bouts de chandelles 11 Adhérez 12 Communiqués appel à témoignages. 13 Rien ne change sur le burnout 14 Actives aux actives. Les paroles s’envolent, les écrits restent. 16 Flashback. Rivalité police gendarmerie en judiciaire, vue de l’esprit ou réalité. 18 Libres propos : qui détient le pouvoir sur les forces de l’ordre? 19 Besoins du gendarme (humour ou triste réalité) 29Nos sponsors 30Nos publications 31 Libres propos : Polynésie, l’armée exclut les gendarmes de ses rangs 32 Risques du métier 34Padchance et les gens du voyage 36 Perles gendarmiques 37 Activité de nos sites. 38 Nos partenaires. Bonne lecture

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Où vont nos impôts ?

Ce n’est certainement pas la sécurité qui bénéficie de la manne financière en provenance de la poche du contribuable. Des branches de la fonction publique sont chouchoutées, dorlotées. Il ne faut pas avoir fait l’école nationale d’administration pour découvrir qu’à leur tête le porte drapeau, le Babar (il ne faut pas dire mammouth) c’est l’éduca-tion nationale qui bénéficie de toutes les largesses possibles en particulier les créations de postes. Et pourtant….. Pour avoir beaucoup de relations avec des membres de cette profession particulièrement respectable il est évident que les charges de travail sont très inégalement réparties si l’ont tient compte des ris-ques ou de la pénibilité et que cette répartition n’est pas en rapport avec la ré-munération. S’agissant des quelques dizaines de milliers de postes de fonctionnaires qui doivent y être créés on cherche toujours quelles seront les écoles qui vont pouvoir les accueillir pour les former. De là à penser que ce seront des sous-emplois destinés à faire de l’enfumage, il n’y a qu’un pas. Des mauvaises lan-gues nous disent que c’est à l’éducation nationale que nous trouvons un des plus importants gisements d’électeurs attachés au pouvoir en place mais ce ne

Si l’on quitte l’administration, nous trouvons d’autres professions très choyées par nos gouver-nants. Parmi eux les journalistes qui bénéficient de primes et avantages fiscaux très rémunérateurs. Les plus honnêtes ne s’en cachent pas. Des mauvaises langues (les mêmes que celles que nous avons citées supra) prétendent que c’est près d’une majorité de journalistes que le pouvoir en place a bénéficié d’un soutien appuyé mais ce ne sont que des mauvaises langues. Nous pouvons aussi évoquer les subsides dont bénéficient des comités Théodule dont on cherche l’utilité, des commissions mais aussi des associations. En contrepartie on demande à ces associations de rester dociles (vis-à-vis des pouvoirs en place) pour bénéficier des largesses de l’Etat. L’égalité n’existe pas non plus sur le plan de la représentation professionnelle. Certains syndicats bénéficient de rémunérations importantes de leurs ministères qui les autorisent à avoir des détachés permanents. Ceci explique pourquoi ces représentants des personnels redoublent d’activité dans l’année des élec-tions professionnelles. C’est le cas dans les forces de l’ordre avec les différents syndicats de police qui utilisent tous les argu-ments, même les plus futiles, pour se faire valoir dans les médias et recruter un maximum d’adhérents. Si on se tourne vers les gendarmes le problème est vite réglé : Interdiction d’avoir des associations professionnelles et encore moins des syndicats. L’institution est loin de bénéficier d’un grand nombre de créations de postes et le trou à l’emploi de 1800 places ne gêne pas grand monde. Si tout va bien d’ici 30 ou 40 ans, si la gendarmerie existe encore, elle aura retrouvé ses effectifs de 2007. Pour calmer les gendarmes, on leur concocte des réformes des systèmes de concertation. Ces réfor-mes sont longtemps promises, longuement muries et quand elles sont enfin mises sur la table on s’aper-çoit qu’elles n’apportent rien de bien nouveau, aucun réel progrès. Ce n’est pas important il suffit de promettre et de légèrement modifier juste de quoi calmer d’éventuelles grognes (ou roucoulements de pigeons). J’ai vu un chien nourri avec des promesses il a fini par mourir de faim mais avant il a eu le temps de mordre ses maîtres.

Par Christian Contini Président AG&C

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• Editeur(s) : • Les Arènes, Causette • Collection : Document • • Nombre de pages 302 • D a t e d e p a r u -

tion : 20/02/2014

Prix: 18,81 €

La guerre invisible

Révélations sur les violences sexuelles dans l'armée fran-çaise

Auteurs:

Leila Minano,

Julia Pascual

Résumé

Enquête sur les violences faites aux femmes dans l'armée en France. Pendant 18 mois les journalistes ont rencontré des soldates victimes de harcèlement, agression ou viol, et se sont entretenues avec des officiers, d'anciens ministres, des médecins, des avocats et des chercheurs. Quatrième de couverture

Une enquête inédite au sein des armées de terre, d'air et de mer, dans la gendarmerie et jusqu'en opération extérieure au Mali L'armée française est la plus féminisée d'Europe, avec 15 % de femmes sur ses 230 000 engagés. La fin du service militaire en 1996 a bouleversé son recru-tement. Mais on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Dans ce monde clos et viril, des soldates endu-rent en silence des violences sexuelles, verbales ou physi-ques. En caserne, brigade ou opérations extérieures (Afghanistan, Mali, Centrafrique), les femmes de l'armée française sont trop souvent vécues comme des intruses et parfois traitées comme des objets sexuels. Dans les pays scandinaves, en Israël, en Australie ou aux États-Unis, ce problème a été traité vigoureusement. « Une femme dans l'armée américaine a plus de risques de se faire violer que de tomber sous le feu de l'ennemi », dé-nonçait ainsi un rapport interne, en Irak en 2004. En France, le tabou demeure, et les forces armées préfèrent occulter le problème. Pour la première fois, au terme d'une enquête rigoureuse et soigneusement étayée, ce livre dévoile le traitement ré-servé aux soldates et l'ostracisme dont elles sont victimes quand elles osent affronter l'omerta. Avis AG&C. Un livre au contenu qui dé-range certains et qui a provoqué des en-quêtes à la demande du ministre de la Défense.

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Après 20 ans sous le statut de militaire, j’accepte mal que le soldat soit vu comme un crétin boutonneux qui vient de découvrir le deuxième usage de son appendice génital. Cet ouvrage, oppressant, confine à l’écœurement. Il est sans doute vrai que dans le huis clos des casernes comme ailleurs, en phase de décom-pression, on se gausse de telle ou telle catégorie de personnes, avec la particularité de la fré-quence dans ces endroits où le monde du travail se superpose à la vie privée. Je crois pourtant que la plupart des mili-taires savent faire la part de l’ « entre-soi » et que dès lors qu’une personne présente une diffé-rence, ils ont autant de discernement et de bon sens que les autres pour respecter celle-ci en pu-blic. Non, je ne crois pas que les militaires soient décérébrés. Il ne s’agit surtout pas de nier la ré-alité des faits évoqués dans ce livre. Cependant, l’effet de concentration donne à ce recueil de si-tuations navrantes et à leurs analyses un sirop au goût bien amer. La diversité des situations rapportées (armées d’origine, statuts, circons-tances de lieux, de crise…) permet de dresser un panoptique assez exhaustif des comportements existant malheureusement partout. Il y a toute-fois une constante dans ces faits : c’est qu’il est mis en œuvre une mécanique commune pour les dissimuler, les minimiser. L’analyse pertinente explique l’origine de ces attitudes persistantes par l’Histoire puis la tradition avec pour seule fin d’étouffer pour protéger l’Institution. J’ai été particulièrement marqué par le passage sur les traditions perpétrées (et non pas perpétuées) dans les lycées de Défense et les éco-les de formations initiales. On y trouve sans doute le fondement de cette persistance. Des es-prits jeunes et incomplets, facilement malléables, confrontés à une minorité dynastique puissante appuyée par un commandement qui a suivi le même parcours : qui que l’on soit, on veut avoir sa place dans le groupe, le fanatique en tant que chef d’orchestre et le non-convaincu pour ne pas être exclu. Il vaut mieux avoir une étiquette, fut-elle vilaine, que pas d’étiquette du tout. C’est ainsi que même les « grosses » comme elles sont appelées finissent par adopter le statut dégra-dant qu’on leur propose. Il est difficile de croire que c’est de ces établissements d’élites que sont issus nos grands chefs tant le comportement est grégaire : unis dans la médiocrité. Un chef n’est

pourtant pas sensé être un mou-ton. Cet ouvrage pourrait être prolongé par d’autres, sans connotation de genre. En effet, quelle que soit la différence supposée ou émergente, le mécanisme d’écrasement de la réalité reste le même. Il est un point de vue que je ne partage pas avec les auteures, lorsqu’elles écrivent que le but de minimiser ces actes de harcèlement est de protéger l’Institution et son image. Personnelle-ment, je crois qu’il s’agit de protéger une caste dont les membres sont candidats au pouvoir : il ne s’agit surtout pas d’être bon, il ne faut rien qu’il arrive pour continuer le parcours vers le sommet…Ce qui conduit à la négation. Peut-être faudra-t-il revisiter le manuel de tenue et de savoir vivre dans lequel on apprend que par tradition, il faut demander l’autorisa-tion d’entrer dans le manège au plus ancien dans le grade le plus élevé qui s’y trouve déjà ou quel est « l’uniforme » du militaire dans sa vie civile, pour y découvrir que du moins gradé au plus gradé, nous sommes tous soumis aux lois de la République et ses valeurs de respect et d’égalité. Surtout, on n’exerce pas une responsabilité pour maintenir son pouvoir mais pour protéger effec-tivement ses subordonnés quand il le faut, tel que prévu dans le code de la Défense. Autrefois, si imparfait fut-il, le système de conscription avait l’avantage de promouvoir le mélange des jeunes de tous horizons, l’intégra-tion des différences face au dur impôt en nature au service de la Nation. Aujourd’hui profession-nalisée et repliée sur elle-même, cette vénérable Institution ressemble plus à une machine à nier les différences au service d’une oligarchie qui a tout intérêt que les « traditions » demeurent, qu’à un outil de promotion sociale. Etre militaire par vocation, c’est être capa-ble de s’oublier soi car on représente la Nation en armes et l’on est prêt au sacrifice ultime. Cet état particu-lier ne doit pas se limiter à la crise ou à la guerre, il doit être permanent pour défendre les valeurs fondatrices de la Répu-blique, combien même l’adver-saire peut être intérieur.

J’ai lu pour vous « la guerre invisible

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Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

Le Directeur général de la gendarmerie ouvre un blog pour aller de lui vers les gendarmes en

activité et retraités. Plus innovant il crée une rubrique « stop

discri » qui permet aux gendarmes de saisir directement l’inspection générale de la gendar-

merie des cas de violences, harcèlements ou discriminations. Deux sujets ouverts sur notre

page facebook. Quelques extraits.

J'espère que cette bonne idée aura pour vous, gendarmes actifs/veuves et retraité(e)s, une bonne répercussion. Le geste de ce gradé est dans le bon sens ... que les conséquences, les résultats, soient dans le même bon sens, sans points négatifs. Je vous le souhaite bien sincèrement.

Moi je dis félicitations pour cette ouverture!!! Çà bouge quand même. Un directeur qui veut discuter en com-mençant par la base c'est quand même un grand pas! Bravo pour çà

je retiens surtout l'ouverture "stop discri" en espérant que ça pourra éviter des drames et redresser quelques situations inadmissibles. Il faudra juste que les gendarmes aient assez d'estomac pour dénoncer ces situations.

On était les meilleurs et maintenant on est juste une volonté politique

Une des premières expériences tient dans un sous-officier qui a dénoncé le comportement de sa hiérarchie et dans les heures qui suivaient un des personnages concernés avait déjà le retour. De-puis il a été dit qu'il y avait eu dysfonctionnement et que ça ne devrait plus se reproduire. Dont acte, si c'est le cas ce lien "stop discri" devrait être quelque chose de très innovant qui devrait per-mettre de faire cesser bien des agissements et évi-

Je ne sais pas ce que ça peut réellement appor-ter, il faut voir avec le temps mais la démarche est toute à son honneur. Elle va dans le bon sens en tout cas.

Un blog est un outil personnel en ligne destiné à sa propre représentation et non un outil de dialo-gue et d'échange. La question est, quelle sera l'utilisation de ce blog? Publier les écrits du pa-tron sur un seul et même support ? L'intranet le faisait déjà. Utiliser l'image de ce qu'un "BLOG" implique pour faire pareil qu'avant mais en ven-dant de l'échange? Comme dit précédemment à voir à l'utilisation...

Ouais je reste dubitatif . Dire ce qui ne va pas et tu mets ta carrière en croix.

J'espère que cela fera une avancée sérieuse pour nous et nos camarades en situation de détresse ! Rien n'est moins sûr, mais il faut garder un es-poir positif !

Les problèmes, tout le monde les connaît ! C'est bien de vouloir écouter, d'ailleurs, on a jamais été autant écou-tés... Mais la réponse est toujours la même, on peut pas... Que voulez vous faire de plus après une réponse

Qui vivra verra mais ça fait bien longtemps que je ne crois plus au père Noël, Il y a quelques bon-nes volontés parfois mais les moyens ne suivent pas

Non puisque la base ne peut pas s'exprimer, pas plus sur ce blog qu'ailleurs. Il n'y a que la rubrique stop Dis-cri qui peut être intéressante pour éviter des drames mais là ce n'est pas gagné si aussitôt l'IGGN redescend l'information à la base sans s'inquiéter pour celui qui dénonce les anomalies.

Un outil de dialogue avec les gendarmes? Dans un dialo-gue faut être deux non? Hors là, impossible de poster un message... Appelons ça plutôt un outil de propagande ou plus raisonnablement de politique.

vous avez là un directeur qui veut être à l'écoute de sa base et ça BRAVO

c est toujours surprenant a lire, regarder, enten-dre des naïfs. A force de parler plus personne n'écoute. On a dilué l essentiel dans l accessoire et on feint de s' intéresser a vous. Faites votre job avec dignité puis rentrez chez vous et arrêtez de parler de ""grande famille""

En espérant qu il consulte les espaces numériques de l AGC. Pour comprendre la souffrance de certains de ces gendarmes, en état de détresse.

Faire un blog -> bonne idée, Qu'à sens unique -> c'est n'importe quoi ! Peut-être remonter l'information à l'intéressé qu'un blog, pour être MODERNE, SE DOIT d'être participa-tif DANS LES DEUX SENS et OUVERT à tout le monde, ... même le plus petit quidam comme moi.

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Un soldat tué dans un accident en Centrafrique.

Le 23 février, le caporal Damien Dolet, 26 ans, apparte-nant au RICM de Poitiers (86) qui participait à l’opération San-garis, a perdu la vie, loin de ses proches, dans un accident de la circulation dans l’ouest de Cen-trafrique. Nous compatissons à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses frères d’arme. Le régiment d’infanterie de chars de marine de Poitiers a déjà payé un lourd tribut lors de ses engagements dans les opérations extérieures, il sera certainement en bonne place sur le monument en mémoire des soldats tués dans ces missions, s’il est érigé un jour.

Gendarmes : De Nantes à Bangui ou de la guérilla urbaine à la guerre civile?

Tout étant critiquable, il fallait bien s’attendre à des questionnements suite à la violence de la ma-nifestation écologiste de Nantes et le peu d’arresta-tions de manifestants. Peut-être aurait-il fallu aussi s’interroger sur les moyens déployés et plus encore sur ceux qui étaient disponibles. Ceci n’empêche pas de prévoir l’envoi de 90 gendarmes en Centrafrique pour apporter leur aide au maintien de l’ordre. Ces renforts, évoqués depuis quelques temps par un général de gendarmerie en retraite, auraient été décidés en l’absence du minis-tre de l’Intérieur lors d’un conseil des ministres res-treint. L’envoi de gendarmes est soutenu par le mi-nistère de la Défense mais ne ferait pas l’unanimité au ministère de l’Intérieur et encore moins à la di-rection de la gendarmerie. On constate tout de suite l’intérêt pour la gendarmerie de dépendre de deux ministères. Pour celui de la Défense tous les renforts sont bons à prendre. La majorité des parlementaires, a voté la poursuite de l’opération Sangaris en Centrafrique. Le projet d’envoi de gendarmes n’a pas été soulevé mais il se concrétisera rapidement d’autant plus que des militaires de cette institution sont déjà sur place. En Afghanistan, 87 de nos soldats tués et des

fortunes englouties après l'avis favorable de nos députés, le résultat d'aujourd'hui est un fiasco re-tentissant. Nous passerons du bourbier Afghan et de l’enlisement au Mali à une nouvelle guerre civile en Centrafrique. Lorsque nous constatons les débordements dans une ville comme Nantes difficilement jugulés on se demande ce que peut apporter la gendarmerie dans un maintien de l’ordre sur tout un territoire. Beaucoup de militaires, dont des gendarmes, qui ont déjà été engagés dans ce pays soutiennent que ce ne sont pas des milliers de soldats qui sont nécessai-res mais des dizaines de milliers. Cet envoi de gendarmes en opération exté-rieure n’amènera pas pour autant la création d’es-cadrons de gendarmerie alors que quinze d’entre eux ont été dissous par les ravages de la RGPP. La formule « armons nous et partez » se retrouve une nouvelle fois d’actualité.

Un gendarme en civil violemment agressé

La Loi de la rue aurait pu frapper n’importe quel autre citoyen. Mardi 4 mars en soirée, un gendarme appartenant au groupe d’observation et de surveillance (GOS) de Dijon, en service, agissant en civil effectuait une mission en véhicule banalisé dans le quartier des Provinces à Laxou. Un homme de 21 ans au guidon de sa moto de grosse cylindrée en a perdu le contrôle sur un ralentisseur. Il a chuté est parti en glissade et a percuté la voiture du gendarme qui était à l’arrêt pour tourner à gauche. Le choc a été mortel et les témoignages divergent sur le port ou non du casque. Alors que le gendarme était sorti de sa voiture pour porter secours, des individus pré-sents, plusieurs dizaines selon certain témoins, l’ont roué de coup. Il a pris la fuite mais a été rattrapé et frappé de nouveau, ce sont ses collègues qui l’ont secouru. Si ses jours ne sont pas en danger il souffre de fractures du nez, de la mâchoire et de côtes et reste hospitalisé. …/...

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Nul doute que les « jeunes » auteurs auront large-ment le soutien des associations qui réclameront justice vis-à-vis du défunt délinquant routier ainsi que celui des gouvernants afin d’éviter l’embrase-ment. En attendant une hypothétique marche blanche nous apportons tout notre soutien au gendarme en lui souhaitant un prompt et complet rétablisse-ment.

Triste loi des séries, deux suicides de gen-

darmes les trois et quatre mars.

Le chef d’escadron Fabrice Dominici, 50 ans, adjoint au commandant de groupement de gendar-merie mobile à Orléans, s’est donné la mort le 3 Mars dans son bureau avec son arme de service. Il était marié et père de deux enfants. Le quatre Mars, c’est le gendarme Cyril Ber-tin, 40 ans, célibataire, affecté à la brigade de Blan-gy-sur-Bresle qui a mis fin à ses jours. Nous ignorons les causes réelles de ces drames successifs mais nous comprenons la vive émotion ressentie dans les rangs des unités auxquelles ap-partenaient ces deux militaires. Nous assurons les familles et les proches de toute notre compassion et soutenons les camarades éprouvés par ces drames.

Les Préfets aux commandes d’une partie de l’armée, la gendarmerie.

Le 5 mars, lors du conseil des ministres, celui de l’Intérieur a présenté un décret relatif aux secré-tariats généraux pour l’administration du minis-tère de l’Intérieur. Se situant « dans la continuité du Livre blanc pour la défense et la sécurité nationale » c’est avant tout la mise en place de mesures de la MAP (modernisation de l’action publique) qui a rempla-cé allégrement la RGPP (révision générale des ser-vices publiques). Avant tout nous retiendrons qu’il s’agit de « placer les unités de la gendarmerie nationale sous l’autorité du préfet de zone de défense et de sécuri-té pour l’exercice de leurs compétences en matière de sécurité intérieure et ce, dans le respect du statut militaire ». Il est évoqué des « gains d’efficience à travers la mutualisation de certaines fonctions sup-port des services déconcentrés et des unités des dif-férents périmètres du ministère de l’intérieur (police, gendarmerie et préfectures) ». C’est une nouvelle main mise sur la gendar-merie et nous ne pouvions manquer de souligner la formule «dans le respect du statut militaire » qui est mise en avant pour transférer le commande-ment d’une partie de l’armée (la gendarmerie) aux Préfets, des civils, qui seront en prise directe pour imposer leurs directives. Nous avons bien compris que dans l’esprit de nos gouvernants il s’agit avant tout du statut militaire des personnels qui sont tou-jours muselés et utilisés au-delà du raisonnable et qu’on peut projeter sans problème sur les théâtres d’opérations extérieures comme la Centrafrique. Les grands chefs de la gendarmerie vont-ils réagir ? Probablement pas quand on voit que ceux qui s’expriment son désavoués (général Soubelet) ou déplacés (général Renault). http://w1p.fr/155572

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Le directeur général de la gendarmerie lance son blog.

Communication à sens unique et limitée.

Début mars, le directeur de la gendarmerie à lancé son blog dont on sait déjà qu’il n’est accessi-ble qu’aux gendarmes et retraités. Son intitulé « de vous à moi » aurait dû prendre le titre « de moi à vous »

Nous avions connu l’innovation avec la créa-tion d’un forum dans un département par un offi-cier supérieur qui avait ensuite initié le forum offi-ciel gendcom limité aux actives et retraités. Cet offi-cier contribuait largement au défunt « forum gen-darmes et citoyens » successeur de « gendarmes en colère ». Aujourd’hui général il est conseiller du ministre de l’Intérieur place Beauvau. De là à pen-ser qu’il n’est pas étranger à la multiplication des pages officielles facebook dans les groupements dé-partementaux de gendarmerie il n’y a qu’un pas.

En lançant son blog le général Favier ne fait

que se plier à la mode. Cet espace lui permettra de présenter ses projets, ses actions et surtout le suivi de sa feuille de route. Quoi de plus que les moyens de communication dont il disposait par circulaire ou autres écrits et messages ? Peu de chose sinon que de la sorte les retraités auront accès à une par-tie de ses réflexions et de sa politique.

Ce blog étant à sens unique il lui restera tou-jours la possibilité de consulter ou faire consulter les espaces numériques de l’Association Gendarmes et Citoyens pour faire remonter l’ambiance des uni-tés de terrain et le ressenti des personnels, ce que font déjà régulièrement les médias.

Un moyen de communication que nous avons

souhaité semble voir le jour dans un espace « stop discri » destiné à faire connaître à l’inspection géné-rale gendarmerie les situations anormales relevant du harcèlement de la discrimination ou de la vio-lence. Encore faudra-t-il que des exemples nous prouvent que ces signalements seront suivis d’effet et pas réprimés pour avoir failli à l’obligation d’o-béissance aveugle.

S’il est normal que des dénonciations calom-nieuses soient sanctionnées encore faut-il qu’elles ne bénéficient pas d’un bienveillant oubli quand il peut arranger quelques-uns.

Nous dénonçons toujours les excès de la hié-rarchie mais il ne faut pas oublier certains excès de subalternes qui utilisent des fréquentations bien placées pour nuire à leur hiérarchie directe. Les cas qui nous ont été signalés ne sont pas aussi rares que nous pourrions l’imaginer.

Défense. Dégraissage dans les rangs

des officiers.

C’est une décision du ministre de la Défense qui veut réduire le nombre d'officier de 5800 en six ans. Ce dépyramidage peut être explicable par les effectifs en perpétuelle chute depuis quelques temps et pour les années à venir. Certains avaient noté que malgré la réduction du nombre des per-sonnels la masse salariale augmentait, ceci peut ex-pliquer la décision du ministre. Pour résumer, fin 2014 on compterait environ 28 000 officiers pour 92 000 sous-officiers et 82 000 militaires du rang. On ne sait trop ce qu’il en sera pour la gen-darmerie qui reste militaire sur le papier et semi-civile sur le terrain puisque dépendant du ministère de l’Intérieur. Les ratios doivent être sensiblement identiques s’agissant du nombre d’officiers par rap-port à celui des sous-officiers et autres personnels de l’arme. Chose qui semble évidente quand on sait que la moitié des écoles de sous-officiers ont été sup-primées et que les différentes écoles d’officiers n’ont pas subi de fermetures alors que dans la même période avec le plan d'adaptation des grades aux res-ponsabilités exercées (PAGRE) des sous-officiers ont pris l’épaulette d’of-ficier sans même passer par une formation réelle pour la fonction. Avec environ 8000 officiers sur un effectif de 97 000, la gendarmerie ne devrait pas être touchée même si le ratio est quand même de un officier pour une douzaine de personnels.

Page 10: Magazine nr 54 avril 2014 ag&c

ECONOMIES-ECONOMIES

Où trouver 50 milliards d’économie. les patrons de la police parisienne

ont une piste: utiliser le papier recto et verso.

Et si on avait commencé par économiser les millions utilisés pour la discrimination des policiers et gendarmes

par le port d’un numéro matricule.

Page 11: Magazine nr 54 avril 2014 ag&c

TELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESIONTELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESION

http://w1p.fr/152037

Chez M. CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR [email protected]

Page 12: Magazine nr 54 avril 2014 ag&c

Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et

affranchie au tarif normal à :

Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants.

Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en

particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:

[email protected] Ou

[email protected]

Recherche de documents ou témoignages.

Dans le cadre de la préparation d’un numéro spécial sur la gendarme-rie pendant la seconde guerre mondiale, notre partenaire « Dernière guerre mondiale » recherche des témoignages (courriers, textes, études documentaires) sur les difficultés auxquelles ont dû faire face les gen-darmes français, tiraillés entre Vichy, l'occupant et la Résistance. Si un volontaire veut proposer quelques pages sur le sujet où si vous disposez de témoignages, adressez nous ces documents que nous ferons suivre. Dans le même ordre d’idée les producteurs du magazine « dernière guerre mondiale » sont intéressés par des témoignages sur les gendar-mes et le rôle important qu’ils ont tenu dans les postes en Indochine que ce soit entre 40 et 45 ou de 46 à 54. [email protected]

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- TANT que les effectifs ne seront pas re-vus à la hausse en BRIGADE pour favori-ser la récupération physique et mentale (Un "Gendarme" reposé est bien plus effi-cient)... - TANT que la pression des politiques sur les statistiques sera aussi forte et que cer-taines personnes ( pas toutes) placées à certains postes de commandement se creu-seront la tête pour toujours en faire plus pour plaire à leurs supérieurs et aux politi-ques..... - TANT que "le Gendarme" passera tou-jours plus de temps au travail AU PRÉJU-DICE de son épouse, de ses enfants, de ses amis, de ses loisirs etc... (Vous rentrez le soir les devoirs des enfants sont faits et parfois ils sont couchés). L'épouse (l'époux, la conjointe ou le conjoint), pierre angulaire du couple, à la-quelle il faut rendre hommage, qui vit en caserne, doit tout faire seule la ma-jeure partie du temps, elle et les en-fants doivent aussi subir les appels télé-phoniques réitérés (réveillés la nuit) du fixe mais aussi du portable et du ren-voi radio, le midi, la nuit et les weekend etc. Elle doit soutenir son mari qui rentre fatigué après une longue journée par-fois très difficile (suicides d’enfants,

d'adultes, accidents, autopsie, problèmes sociaux etc. et toutes ces horreurs sans ja-mais avoir eu un soutien psychologique ou de la hiérarchie au cours de sa carrière dans mon cas personnel. Tu rentres le soir et tu dois manger ton steak comme si de rien n'était...........), elle doit supporter la promiscuité et le RÈGLE-MENT INTÉRIEUR de la caserne dans des logements pas toujours adaptés.... En clair, elle est aussi investie en gendar-merie que son conjoint..... ALORS vous comprendrez, pour les per-sonnes extérieures à l'institution, que la vie est parfois compliquée pour ces familles. Voilà où je voulais en venir, toutes ces contraintes entraînent de nombreux pro-blèmes et par voie de conséquence, il y a au sein de la gendarmerie de plus en plus de célibataires GÉOGRAPHIQUES mais

là encore ce n'est pas la solution..... Alors vous compren-drez que la surcharge d'heures de travail, d'astreinte à domicile jour et nuit, de pres-sions en tous genres, conjuguées à des sou-cis personnels dans sa vie familiale, peuvent très vite engendrer un déséquilibre et conduire à un geste irréparable...... Ce n'est pas une fata-lité, il existe bien un lien de causalité entre tous ces facteurs. Thierry Bovy

Rien ne changera sur le BURN OUT !

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"Les paroles s'envolent, les écrits restent."

Tant de suicides, tant de mal-être, tant d'épui-sement moral et pourtant nous faisons partie des premiers qui intervenons face à des personnes suici-daires. Quelle ironie du sort. Cela fait beaucoup de bien de lire que ce mal être n'est pas qu'une affaire de soi. Je suis dans ma 13e année de gendarmerie, j'ai passé 2 ans en gendarme adjoint (mes deux meilleu-res années), 8 ans à la garde républicaine (csa retar-dée 3 ans en raison des dissolutions d'escadrons) et depuis 15 mois en brigade. 8 ans passés à ne pas ap-prendre grand chose, 8 ans où lorsque je posais la question " est ce possible de faire des stages en bri-gade???" on me répondait " non, cela ne sert à rien". Cela fait 15 mois que je suis affecté dans une unité (COB) où il y a un manque d'effectif énorme, où s'enchaînent les services de premier à marcher et les plantons, ce n'est pas cela qui me pose problème, j'ai toujours développé un esprit de respect et d'obéissance. J'ai reçu une éducation où il existait des va-leurs qui se perdent actuellement dans notre société. Arrivé dans cette unité, on m'a dit " si vous ne savez pas, vous demandez". Effectivement, après 8 ans de garde républicaine, vous arrivez en gendarmerie départementale, vous ne savez rien faire sur le plan judiciaire. Alors j'ai demandé, mais souvent les ré-ponses se font à vitesse grand V sans aucune péda-gogie, je me suis retrouvé rapidement seul lors de mes premiers plantons et même par la suite, des Pam (premier à marcher) où j'étais uniquement avec des gendarmes adjoints volontaires (heureusement ils étaient compétents pour leur ni-veau). Au début et pendant de longs mois, je me re-mettais en question et je cherchais toujours à m'adapter au maximum à mon nouveau travail. J'avais envie d'en bouffer, j'avais envie de compren-dre mon travail, pas d'avancer bêtement, et le mieux, je m’étais découvert un début de passion pour le judiciaire. Quoi de plus passionnant que de maîtriser un domaine qui peut aider les autres ? Car, tellement con que je suis, je suis toujours prêt à aider quelqu’un. Mais je me suis retrouvé comme un gros « bon » tout seul. Le pire est d'avoir eu un différend non physique (suite à une affaire sans gra-vité bien précise que je n'exposerai pas ici) avec mon ancien commandant de brigade. J'ai eu le mal-

heur de laisser un écrit non officiel sur son bureau où j'expliquais que pendant mon temps à la garde, j'avais connu une période dépressive et qu'il fallait éviter de me parler sur un ton agressif au risque que cela puisse avoir des conséquences physiques. Un écrit reste....... et oui, au lieu d'avoir des collè-gues qui viennent me voir pour comprendre ce qui se passait, je me suis retrouvé convoqué par le ma-jor de la communauté de brigade et je me suis pris une belle tempête, s'en est suivi une convocation de-vant le commandant de compagnie et quelques mois plus tard, une deuxième couche avec le nouveau CB. Le best of the best, restera cette fin d'après midi, où suite à cet épisode, je rentre en voiture à ma brigade et où je vois l'ensemble de mes collègues et cet ancien CB me tourner le dos sans même un regard pour dire bonjour. Bref..... La gendarmerie est une force humaine, paraît-il. C’était en juin 2013. Les mois passent, les pro-cédures s’accumulent, au lieu d'avoir une véritable aide pédagogique qui me permettrait de devenir en-fin efficace dans mon travail, je me retrouve à nou-veau convoqué il y a peu par le major où il me fait comprendre qu'il commence à en avoir sérieuse-ment marre de mes retards. Oui il est évident que comme dans toute fa-mille, un gendarme peut rencontre des problèmes d'ordre privé, mais que fait on de la partie profes-sionnelle???? Ce matin, suite à une dispute avec ma conjointe qui est enceinte de bientôt 3 mois, j'ai pris mon arme de service, je l'ai pointée sur ma tempe. Ma compagne descendait au même moment, avec notre fils. Quelque chose m'a fait arrêter mon geste, quoi? Je ne sais pas, mais la douleur morale, deve-nue tellement intense, était arrivée à anesthésier l'instinct de survie. Je vous le dis, faire ce genre d'acte n'est pas un jeu, car souvent c'est le déni qui s'installe dans la personne qui tente de le faire. Heureusement que l'instinct de survie peut encore faire son effet, heu-reusement que certaines émotions peuvent contre-carrer cette envie de suicide. Non il ne s'agit pas d'être un tire au flanc, il ne s'agit pas d'être pares-seux, il s'agit simplement de retourner contre soi cette violence que l'on se sait incapable d'infliger aux autres!!!!!

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Voilà surtout ce qui amène les gens à se suici-der en plus de vouloir mettre un terme à une souf-france morale devenant de plus en plus violente! J’ai reposé cette arme, j'ai enlevé toutes mes balles! J'ai pris le téléphone de service pour dire que je n'étais pas en mesure de venir au travail. Je suis allé directement voir mon médecin, mais croyez moi, c'est une véritable lutte avec soi-même que de faire cela, car c'est sa propre fierté qui en prend un coup. Bilan : 15 jours d’arrêt, et il y a de fortes chances que cela soit prolongé (j’ai expliqué à mon médecin mot pour mot ce que j'ai fais). Je rentre chez moi, je m'installe quelques di-zaines de minutes pour souffler et retrouver un cer-tain calme intérieur. Il est 12H20, je vais à la bri-gade, et là ma collègue du grade de chef débarque avec une attitude à la limite de l'agression en me disant " tu m'évites????" Je lui présente mon arrêt de travail, et là comme par hasard on vous de-mande ce que vous avez alors que cela relève du se-cret médical. Pourquoi dirai-je à des gens qui m'ont tourné le dos les raisons de mon mal???? Franche-ment pourquoi???? Elle a insisté pour savoir, je n'ai rien dit.

Qu'on ne me parle plus de force humaine ou de cohésion, je n'y crois plus. Aujourd’hui mon ar-rêt maladie va se transformer dans les mois à venir en une démission. A ceux ou celles qui liront mon récit (et je n'explique pas tous les détails, ce serait trop long) et qui surtout sont au bord du passage à l’acte, votre vie ne vaut pas le sacrifice pour une institution qui ne sait plus reconnaître la valeur humaine de ses membres. Il se peut que mes propres mots me portent préjudice mais ceci n'est qu'un récit de faits réels et non de mensonges. Je vais prendre le temps de me remettre sur pied moralement et je quitterai l'institution .à l' is-sue.... Pourtant, j'étais profondément désireux de connaître sur le bout des doigts mon travail, malgré mes défauts, j'ai en ce qui me concerne le désir de perfection. Cependant si certains de mes mots sont durs pour l'institution, j'adresse mes pensées de respects à tous ceux et celles qui les liront.

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Sous le titre rivalité police-gendarmerie nous avions publié un article page 24 et 25 du magazine N° 21 de juillet 2011. http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_juillet_2011 A cette époque la police judiciaire était en pleine évolution en particulier en raison des progrès scientifiques.

Qu’en est-il aujourd'hui. ?

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A l’époque de la mutualisation des services de police et de gendarmerie quelques voix se sont faites entendre pour prôner la suppression de laboratoires de police scientifique. La masse de dossiers à traiter à rapidement démontré que les services scientifiques police et gendarmerie étaient nécessaires. Reste un gros problème qui est toujours d’actualité, le financement des expertises par la justice dont le budget est serré comme pour la majorité des grandes administrations . Il n’y a qu’une solution réduire les expertises en fonction de l’importance des infractions pour faire des économies. En conclusion police et gendarmerie conservent leur indépendance s’agissant de leur activité judiciaire même s’il existe toujours un genre de compétition pour se faire saisir des infractions les plus médiatiques. Il n’y a ni doublon ni concurrence d’autant plus que des unités gendarmeries ont été supprimées dans les zones urbaines grandes ou moyennes.

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Qui détient le pouvoir sur les forces de l’ordre ?

En analysant "l'effet Sarkozy", en regar-dant les choses par le petit bout de la lorgnette, on peut ne voir que ce qui nous arrange, surtout si on souhaite y mêler la politique. Lors de cette fameuse époque traumatisante, au-cun préfet n’était "traumatisé" même s'ils n'ai-maient pas monter à Paris pour faire le point avec le ministre lorsqu'ils étaient dans le "Top 5" de la délinquance. Aucun n'est jamais revenu avec des objectifs chiffrés et tous ont poursuivi leur brillante carrière. Un préfet ne "tombe" ja-mais pour des chiffres, il tombe lorsqu'il ne prend pas la bonne décision dans la gestion d'un évènement ou lorsque la pression médiatique sur un évènement impose au gouvernement de don-ner l'impression qu'il reprend les rênes. Il ne faut pas oublier que le préfet n'est pas que le patron de la police. Ce rôle est le plus risqué pour sa carrière mais un des moins importants en volume d'activité. Je ne nie pas qu'il y ait eu des di-rectives générales sur des objectifs chiffrés notamment pour les in-fractions à la législation sur les étran-gers ou la délinquance de voie publique mais de sanctions en cas de résultats insuffisants aucune. Ceux qui ont connu une pression effrénée sur les chiffres avec menace de rétorsion ne le doivent qu'à la traduction sur le terrain de la dé-rive de leurs chefs de proximité. Mais là, que cela plaise ou non, ce n'est que l'effet sempiternel du carriérisme qui date probablement des balbutie-ments de la vie en société. Sur la manipulation des chiffres par les BDRJ, cela relève du même phénomène. Il n'y a manipulation qu'en fonction du commandant de groupement, pas du gouvernement. Le mal de ces dernières décennies, ce n'est pas l'excitation du chef suprême, c'est du premier petit chef au der-nier de la pyramide, la volonté de toujours para-ître meilleur que son prédécesseur ou que son voisin. En ce qui concerne le passage sous la coupe du ministre de l'Intérieur, là encore, pardon d'avoir eu un petit vécu et une petite expérience, mais les préfets sont responsables de l'ordre pu-blic et de la police depuis leur création, c'est-à-dire l'époque napoléonienne. Ce qui est vrai, c'est que l'ordre public, l'insécurité routière et la dé-linquance ont pris de plus en plus d'importance

surtout depuis la fin des années 80. Personne ne pourra vraiment faire la part des choses entre l'influence des médias et la pression de l'opinion publique mais il est probable que l'action du gou-vernement n'est que la conséquence des deux premiers et non leur cause. Avant que la gendarmerie ne soit officielle-ment rattachée au ministre de l'Intérieur, - Qui était le patron de l'ordre public pour les gendarmes ? - Qui était le patron de la sécurité routière et de la sécurité civile ? - Qui était le responsable de la prévention de tous les risques, la police administrative (calamités, catastrophes, intempéries, accidents, terrorisme, sécurité en montagne, dans les gouffres, sur les plans d'eau, en campagne, en ville et au bord de

mer, risques technologiques, du trans-ports ou du stockage des matières dan-gereuses, dans les entreprises industriel-

les ou les exploitations agricoles, etc. etc.) ?

- A qui les patrons de la police et de la gendarmerie rendent-ils des comptes

depuis le Premier Empire ? - Le préfet représentant du ministre de l'Inté-rieur et de tous les ministres (sauf l'Education et les Finances). Le patron des gendarmes le plus important en influence sur les missions a toujours été le pré-fet sans que le personnel sur le terrain n'en ait réellement conscience, pas plus que le gendarme de base n'a jamais eu conscience de l'influence du ministre de la défense sur son travail. Si le changement de ministre de tutelle a été mal vécu, c'est par méconnaissance du fonctionnement des rouages administratifs et du rôle réel des autori-tés, c'est parce qu'il n'y a pas eu une préparation "pédagogique", les grands chefs étaient trop oc-cupés à tirer la couverture, c'est parce que le poids et la volonté de ces derniers étaient insuffi-sants pour éviter les premières erreurs, notam-ment en ce qui concerne le budget. Dans les mê-mes circonstances, certains hauts fonctionnaires, moins guerriers, auraient manifesté leur mé-contentement en claquant la porte. En gendarmerie, certaines places sont trop bonnes pour être quittées rapidement, alors on avale couleuvres et ambassade et basta !

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Monsieur le commandant de brigade De quoi as-tu besoin ? Un bon cheval de cavalcade, Un picotin d’avoine, un sabre bien effilé, De la foi dans mon devoir, monsieur le colonel De la cavalerie. Monsieur le commandant de brigade De quoi as-tu besoin ? Une bicyclette sans roulette, Un peu d’instruction et une plume affutée, Du bon sens, être futé, monsieur le colonel De la maréchaussée. Monsieur le commandant de brigade De quoi as-tu besoin ? Une petite pétrolette, une machine à écrire, Un toit sur ma tête, du courage, De la bonne volonté, monsieur le colonel De gendarmerie. Monsieur le commandant de brigade De quoi as-tu besoin ? Un ordinateur, qui ne donne pas l’heure, Du papier par brassées, un petit calendrier, Pleins de photocopies, du gasoil pour y aller, Un moment en famille, merci monsieur le maire, Merci monsieur l’instituteur, merci l’entrepreneur. Monsieur le commandant de brigade De quoi as-tu besoin ? D’un bac+6 informatique, un effectif réalisé, De cataplasmes pour mes escarres, d’un peu De considération, d’un logement décent, De temps pour travailler, que je puisse vous parler, Monsieur le directeur de la gendarmerie. Monsieur le commandant de brigade De quoi peux-tu te passer ? De ton entretien ménager, de tes statistiques Décalées, de tes marchés improvisés, de tes Petits-fours et tes discours tout faits, de toi, Monsieur le ministre de l’intérieur.

Besoins du gendarme: Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer…

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Début février 2014, je me présente au cer-cle mixte inter armées du TAONE a PIRAE (Tahiti) aux fins d y renouveler ma carte de membre. Je présente mon ancienne carte de membre et à ma grande surprise, le permanent m’indique qu’en tant que gendarme ou que retraité de la gendarmerie je ne suis plus considéré comme faisant partie de la défense, mais hors défense. De ce fait, ma participation annuelle passe de 30 euros environ (3 500 FCP) à 87 euros (10 000 FCP). De plus il me fait savoir que doréna-vant du fait que je suis hors défense, les chambres passe-ront de 42 euros (5 000 Fcp) à 75 euros (9 000 Fcp). Je lui indique gentiment que j’ai toujours été dans la dé-fense, actif de 1975 a 2005 (30 ans de service en tant que mi-litaire de la gendarmerie). Sa réponse est simple il s’agit d’une note de service des bureaux du COM SUP (commandement su-périeur du pacifique) indiquant que comme les gendarmes, par extension les retraités de la gen-darmerie sont régis pour emploi par le ministère de l’Intérieur et quand ils sont en outre mer par le ministère de l’outre mer conjointement, il ne faut plus les prendre en compte comme militai-res (donc hors défense). Cette note de service nous fait également perdre un petit acquis au niveau du club décou-verte des armées. Dorénavant en tant que retrai-té de la gendarmerie je devrais payer ma carte de même, alors que les retraités militaires ne la paient pas. Mais la plus grosse perte par rapport au club découverte c’est que nous perdons le bil-let a prix réduit (soit environ 700 euros par voyage). Ce ne sont pas les pertes d’argent qui m’of-fusquent le plus, j’ai servi 30 ans en gendarme-rie, j ai toujours été militaire, je suis retraité gendarmerie, possédant comme tout retraité une carte avec la mention MINISTERE DE LA DE-FENSE et aujourd’hui on m’apprend que je n’ai jamais été militaire. Quid de mes médailles,

dois-je les renvoyer au ministère de la défense en indiquant que je ne veux pas de problème pour usurpation n‘ayant jamais été militaire ? Dois-je renvoyer ma carte de retraité faisant mention de MINISTERE DE LA DEFENSE pour ne pas avoir de soucis ? Fort de ces faits, j’en ai avisé le COM GEND PAPEETE (COMMANDEMENT GEN-DARMERIE POLYNESIE). Aucune réponse sauf de la secrétaire d’état major qui m’indique qu’apparemment le colonel est au courant mais cela ne doit pas le déranger.

J’en avise également la direc-tion par courriel, et là depuis 3 semaines, c ‘est le silence com-plet, j’en conclus que la direc-tion se fiche éperdument de cette situation lamentable. Et que va t on dire de l’UNPRG que j’ai avisée égale-ment, mais étant a défaut de paiement pour cette année, je n’ai obtenu aucune réponse.

QUI SOMMES NOUS ? Nous qui avons servi pendant 30 ans la gendarmerie comme militai-res, des bannis de la société ? Concernant cette petite histoire que je viens de narrer, il serait bon de clarifier la situa-tion tant pour les actifs que pour les retraités. D. Denis (retraité de l arme depuis 2005, 30 ans

de service) depuis la Polynésie française

Polynésie l’armée exclu gendarmes d’active et retraités de ses rangs. (11.3.2014)

AG&C: Il semblerait que l’armée manque totalement d’esprit d’ouverture puisqu’elle re-jette des gendarmes d’active ou retraités alors que depuis le rattachement au ministère de l’In-térieur on ne cesse de nous répéter que les gen-darmes conservent leur militarité (sauf en Poly-nésie ?) Le ministère de l’Intérieur est beaucoup plus ouvert puisque les gendarmes sont autorisés à bénéficier des avantages de l’ANAS ('Association Nationale d'Action Sociale des per-sonnels de la Police Nationale et du Ministère de l'Intérieur). Espérons que le ministère de la Dé-fense ne supprimera pas l’accès des gendarmes à l’IGESA l’institut de gestion sociale des armées.

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18 février, Lillers (62) un maire percute accidentellement un motard de la police et fait un sérieux malaise cardiaque, le policier est légèrement blessé. 18 février, Elancourt (78) un cocktail molotov a été jeté sur une voiture de police en stationnement au com-missariat. 21 février Tourcoing (59) lors d’une tentative d’interception d’un véhicule qui heurte à plusieurs reprises la voiture de la BAC, un policier a tiré sur le véhicule qui fonçait délibérément sur son collègue. 22 février, Nantes (44) lors de la manifestation conte l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes une guérilla ur-baine a provoqué 8 blessés dans les forces de l’ordre. 22 février, Avignon (84) un homme de 23 ans se prtésente au poste de police municipale en disant être l’au-teur d’un viol non établi, se montre violent et frappe un policier. 23 février, Bernay (27) des gendarmes sont appelés sur un feu de poubelle Un individu particulièrement agressif s’oppose aux militaires et c’est le chien des gendarmes qui calme l’homme par quelques coups de crocs sans gravité. 23 février, Sète (34) une collision s’est produite dans un carrefour entre un véhicule civil et une voiture de po-lice qui se rendait sur une rixe. On déplore quatre blessés dont deux policiers. 23 février, Cannes (06) un policier a été percuté par un véhicule qui était poursuivi par une voiture de gen-darmerie à la suite d’un refus de contrôle. 26 février, Vernouillet (78) les policiers qui poursuivaient un véhicule suspect jusque dans un camp de gens du voyage ont essuyé plusieurs coups de fusils à pompes qui n’ont atteint personne, un policier a été projeté au sol et légèrement blessé. 27 février, Marseille (13) une banale intervention pour refus d’obtempérer a dégénéré. Une dizaine de poli-ciers ont été blessés. 1 er mars, Tours (37) des policiers municipaux intervenant suite à une rixe se sont retrouvés face à un indivi-du alcoolisé qui les a menacés avec un sabre et un poignard. 1er mars, Reims (51) jetée d’une tour de 10 mètres de hauteur un haltère a perforé le toit d’un véhicule de police. L’auteur présumé, 17 ans, identifié après analyse ADN a été écroué pour « tentative de meurtre ». 2 mars, Saint-Malo (35) un élève policier n’a pas hésité à se jeter à l’eau pour porter secours à deux person-nes dont la barque a chaviré. Il a réanimé l’une des victimes et s’en est tiré avec un début d’hypothermie. 2 mars, La Membrolle-sur-Choisille (37) une jeune femme de 22 ans, suicidaire, qui voulait se jeter dans le vide d’une grue d’une hauteur de 15 mètres a été mise en sécurité par un gendarme qui s’est jeté sur elle. 3 mars Marseille (13) menaces de mort contre le policier déjà violemment agressé sur une plage en juillet 2013. Agression qui lui a laissé des séquelles. 4 mars , Macouria (guyane) lors d’une poursuite un Cayennais de 22 ans, sans permis et au volant d’une voi-ture volée, n’a pas hésité à percuter un fourgon de gendarmerie qui lui barrait le passage. Trois gendarmes ont été légèrement blessés. 5 mars, Thouars (79) escalade de violence à la suite d’un différend entre voisins. L’un des protagonistes en-dommage le véhicule de police et insulte les fonctionnaires, il était déjà connu pour avoir porté un coup de tête à un policier.

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7 mars, Alençon (61) lors de son transport vers le commissariat, un homme interpellé a donné un coup de pied au chauffeur. Le véhicule a heurté une voiture et terminé sa course dans un mur. Trois policiers ont été blessés dont l’un souffre d’une fracture du bassin. 7 mars, Nantes (44) Un policier a été mordu vendredi soir par un homme qui s'est présenté complètement ivre au commissariat outrageant le personnel à l’accueil. ldeck-Rousseau, à Nantes. Le gradé qui est interve-nu pour maîtriser l’individu a été violemment mordu à un pouce nécessitant horspitalisation. 8 mars, Saint-Louis-Nouméa (Nouvelle Calédonie) un gendarme blessé par balle lors d'une interpellation. Il poursuivait un voleur de voiture et a reçu une vingtaine de plombs dans les jambes nécessitant une opéra-tion. 11 mars, Behren-les-Forbach (57) nuit de violences dans cette zsp suite à l’interpellation d’un jeune meneur de bande a provoqué un déchaînement de violences par une trentaine de casseurs cagoulés. On déplore des voitures et des caves d’immeubles dégradées et incendiées, la mairie prise pour cible, des pompiers agressés à coups de pierres. Cinq gendarmes mobiles sur la centaine mobilisée pont été légèrement blessés. 13 mars, Saint Germain (10) un gendarme a été fauché par un motard sans permis qui roulait à grande vi-tesse et ne s’est pas soumis à un contrôle routier. Le militaire souffre de nombreuses fractures ouvertes. 13 mars, Vineuil (41), interpellation houleuse dans un TGV (terrain des gens du voyage). Alors que douze personnes étaient recherchées un individu s’est interposé et a frappé un policier malgré les 115 fonctionnai-res présents pour effectuer le contrôle suite à des incidents violents antérieurs.. 13 mars, Niort (79) Sans ticket, le jeune passager du TGV casse un doigt à une policière. Agé de 16 ans muais mesurant 1,90 m l’adolescent refusait d’obéir aux injonctions des policiers appelés par la SNCF. C’est au cours de l’interpellation que la policière a eu un droit fracturé. 15 mars Nancy (54) un policier blessé à coups de sabre à la cuisse et à la main par un individu qui déambu-lait avec son arme. L’homme a frappé le policier tombé au sol au cours de l’interpellation. 15 mars Grigny (91) Une voiture de police a été la cible de jets de projectiles dont un cocktail Molotov. On ne déplore pas de blessé dans le véhicule qui a été endommagé. 15 mars, Alès (30) un jeune de 25 ans a fait usage d’une arbalète contre les policiers sans les toucher. 16 mars, Chanteloup-les-vignes (78) après des échauffourées dans l'après-midi, qui avaient vu une soixan-taine d'habitants s'en prendre aux forces de l'ordre peu après 22h30, les pompiers ont été appelés après que la Maison de l’emploi du quartier ait été incendiée. Une voiture était également en feu. Le poste de police a lui aussi été la cible d'un cocktail molotov. Les forces de l'ordre comptent six blessés dans leurs rangs par des pierres ou des coups. 16 mars, Marseille (13) affrontements entre policiers et carnavaliers. 6 blessés sont à déplorer dans les rangs des policiers. 17 et 18 mars, Poissy e(78) et Saint-Germain-en-Laye Les policiers ont été confrontés à des hommes casqués ou masqués par des écharpes et des capuches.

Cette énumération n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de

l’ordre échappent à nos recherches dans la presse.

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50 - Padchance et les gens du

voyage.

Tout au long de sa carrière un gendarme a l’occasion de côtoyer les gens du voyage. Lors-qu’un de ces militaires se trouve affecté à Gien il atteint des sommets en matière de fréquentation de ces nomades. Ce sont des gens tellement épris de liberté qu’ils ont bien du mal à se plier aux rè-gles que respectent la majorité de leurs conci-toyens. Ils ont des tas de coutumes qui peuvent varier selon leurs origines. A part tziganes il est difficile de leur trouver un nom qui puisse les en-glober tous. Une gitane avait dit « dieu nous auto-rise à voler car c’est une d’entre nous qui a volé le quatrième clou destiné aux pieds du Christ lors de sa crucifixion » Elle a oublié que l’imagerie populaire montre les pieds du Christ transpercé d’un seul clou. Les tziganes estiment qu’ils sont quarante millions dans le monde dont une majorité en Inde dont ils seraient originaires. Environ douze mil-lions en Europe, ils se répartissent en trois grou-pes principaux en fonction des influences subies au cours de leur migration. On trouve les Roms venant des pays slaves, les Cinty d’origine Ger-mano-Italienne et les Gitans marqués par la culture Espagnole. La mission Vie et Lumière propriétaire d’une ferme et de ses terres à Nevoy près de Gien accepte les tziganes de toutes origines. C’est un pasteur protestant Clément Lecossec qui a créé une structure à partir de 1950. Elle revendique aujourd’hui plus de cent milles adhérents avec un millier de prédicateurs formés à Nevoy qui ont créé autant d’églises en France regroupant cha-cune de 50 à 600 fidèles. Cette mission était instal-lée dans le village des Choux (45) avant de migrer vers Ennordres (18) pour enfin s’implanter à Ne-voy (45) en 1986. On peut y voir des nomades qui circulent encore avec roulottes en bois et chevaux mais beaucoup plus de caravane haut de gamme. On y voit aussi quelques Ferraris ou Porches, Padchance y a même aperçu une Rolls-Royce. La formation biblique commence en Mars à la ferme de Nevoy, pas très loin de la centrale nu-cléaire de Dampierre-en-Burly, et se termine par une grande « convention » fin avril début mai. De nombreuses autres conventions ont lieu, qu’elles soient régionales, nationales ou interna-

tionales (tous les 5 ans). Avec son chapiteau de quatre milles places et l’affluence qu’elle suscite (fidèles et curieux) on imagine sans peine les pro-blèmes engendrés par ce rassemblement de vingt cinq à trente cinq milles personnes près d’un vil-lage d’un millier d’habitants et d’une ville qui en compte dix sept milles. Les difficultés rencontrées tiennent à l’i-mage habituelle donnée par les tziganes mais aus-si à l’afflux de population qui dépasse les capaci-tés des structures existantes durant une dizaine de jours. La population locale accepte mal la pré-sence de ces « étrangers ». Les communes avoisi-nantes ne sont pas favorables aux aménagements souhaités par les tziganes craignant une augmen-tation de la capacité d’accueil. Ceci ne va pas sans poser des problèmes sa-nitaires. La présence de dizaine de milliers de personnes dans un terrain sous équipé entraîne la prolifération de déjections sur les propriétés voi-sines, situation insupportable pour ces riverains qui doivent aussi fermer les yeux sur la récupéra-tion de bois dans leur parcelles de forêt avoisi-nante. Cette situation entraîne des tensions et le ramassage des papiers qui souillent les bois à la fin du rassemblement ne suffit pas à calmer les esprits. Il faut aussi souligner l’agressivité des jeu-nes et moins jeunes qui se sentent en force et n’hésitent pas à conduire dangereusement leurs véhicules et à tenir tête aux forces de l’ordre.

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En 2013 il a été remarqué que cette « révolte agressive» s’est exprimée et généralisée dans toute la France par l’occupation de terrains privés ou espaces sportifs sans autorisations. Des coups de force de plus en plus fréquents prenant pour excuse le non respect ou le respect insuffisant de la loi Besson (2000) prévoyant les aires d’accueil. A Gien, pendant cette période le ravitaille-ment arrive à manquer même si certains commer-çants font des chiffres d’affaire en large augmenta-tion, d’autres préfèrent fermer leurs établisse-ments. Il arrive que la ville de Gien soit totalement « vitrifiée » par cet afflux de véhicules qui bloquent toute circulation. Cette situation nécessite des renforts impor-tants jusqu’à trois escadrons de gendarmerie mo-bile en plus des moyens locaux largement mis à contribution. Il est nécessaire de pouvoir intervenir en urgence sur tous les incidents avant que des si-tuations ne dégénèrent dans cette ambiance explo-sive. Dans les années 92 à 94, les tziganes de vie et lumière utilisaient leur police. Des gros bras qui circulaient avec des véhicules équipés de gyrophare orange, panneaux police tzigane et qui étaient en liaison radio CB avec la gendarmerie. Lorsqu’ils intervenaient sur un incident ils étaient plus craints que les gendarmes car ils ne s’embarrassaient pas d’une procédure à respecter et infligeaient des amendes d’un montant supérieur à celui des pro-cès-verbaux distribués par les gendarmes en paie-ment immédiat. De temps à autres ils utilisaient des arguments particulièrement frappants. Pour éviter les gros problèmes de circulation rencontrés il a été créé des annexes à l’intérieur de la propriété des « petites brosses ». Des locaux style Algeco ont été mis en place pour y installer antenne médicale et antenne de la caisse d’épargne afin d’é-viter les déplacements en ville. Des boulangers et autres commerçants effectuent des livraisons. Pour protéger les lieux une équipe d’intervention se tient

en permanence à côté de ces locaux provisoires. Un autre groupe basé à la compagnie se tient prêt à agir en force. L’inauguration de la convention et très offi-cielle avec les autorités locales élus, forces de l’or-dre ou sous-préfet . C’est ainsi que Padchance s’est retrouvé sur la scène avec les « officiels » pour écouter les guitaristes de flamenco mais surtout des convertis qui hurlaient comment ils avaient rem-placé leur mitraillette par un crucifix en ren-contrant Jésus. Ces déclarations enflammées étaient ponctuées de « alléluia » par les quelques milliers de personnes rassemblées sous le chapi-teau. Pendant cette dizaine de jours, les unités de gendarmerie de la compagnie étaient particulière-ment sollicitées pour cette surveillance épuisante par le temps qui lui était consacré mais aussi en tension nerveuse. Pour le commandant de compa-gnie, ceux des escadrons et des unités les plus solli-citées, cette manifestation se terminait par une coupe de champagne pour marquer le fait que tout s’était relativement bien passé et ne se soldait que par quelques égratignures ou un œil au beurre noir. Seul point positif c’est que la délinquance lo-cale était particulièrement gênée par ce déploie-ment de forces de gendarmerie et préférait rester terrée en attendant le retour à la normale. La grande crainte qui peut subsister c’est qu’un jour ou l’autre des débordements ne finis-sent par avoir des conséquences particulièrement graves. Cette description correspond à ce qui se pro-duisait jusqu’en 1994. Comme Padchance n’appré-ciait pas ce grand chambardement il n’est pas re-tourné prendre la température, peut-être que quel-ques témoins de ces dix dernières années viendront évoquer les situations plus récentes.

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