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1 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX Tél. : 01 46 09 26 91 Tél. : 08 25 03 50 50 Fax : 01 46 09 27 40 Fiche de sécurité E7 F 02 97 Maisons à structure en bois 1. - RISQUES ENCOURUS Les traumatismes graves sont dus essentiellement aux chutes de hauteur, à l’effondrement total ou partiel de la construction, aux retombées ou renversements d’élé- ments durant les manutentions ou lors du stockage. D’autres accidents peuvent se produire lors de l’em- ploi de certaines machines portatives (scies circu- laires, cloueuses pneumatiques, etc.). 2. - NOTE PRÉLIMINAIRE On dénombre en France une multitude de systèmes constructifs et de niveaux de préfabrication qui vont de la réalisation complète sur chantier aux modules tridi- mensionnels réalisés en atelier. Les techniques de mise en oeuvre peuvent donc être très différentes d’un chantier à un autre, ce qui multiplie singulièrement, du même coup, les solutions pour assurer ne serait-ce que la manutention ou la stabilité des éléments en phase de montage. Si l’on ajoute à cela que le but généralement recherché avec ces modes de construction est de réduire les temps d’exécution des bâtiments pour diminuer les frais financiers des clients avec, en corollaire, la rému- nération à la tâche de nombreux travailleurs, on imagine aisément comment les sujétions relatives, notamment, à la mise en oeuvre de dispositifs complémentaires en vue d’assurer pendant le montage la protection contre les chutes, seront accueillies. C’est donc essentiellement aux stades de la concep- tion des procédés constructifs et de la préparation des chantiers que les solutions devront être étudiées de façon à éliminer le maximum d’action de travail pouvant comporter des risques ou, en cas d’impossibilité, de déterminer les moyens à mettre en oeuvre pour assurer la prévention des accidents. Nous rappellerons dans les chapitres qui suivent un certain nombre de précautions dont certaines ne sont pas exclusives de ces techniques de construction à base de structures en bois. 3. - LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES DE CONSTRUCTION 3.1. - Systèmes à ossatures 3.1.1. - Systèmes à ossatures monolithes On peut distinguer deux types : ossature poteaux-poutres Elle se caractérise par des pièces de bois de forte section en bois massif ou en bois lamellé-collé. Cette ossature est généralement autostable vis-à-vis des efforts horizontaux et verticaux. ossature en bois de petites sections Elle se caractérise par des montants disposés sui- vant un faible entraxe, généralement assemblés aux traverses par clouage. Ce type d’ossature est généralement associé à des revêtements pour obtenir une résistance aux efforts horizontaux. (Panneaux caissons) Pour ces deux types d’ossature, les planchers sont généralement constitués d’un platelage en contrepla- qué ou plus généralement en panneaux de particules cloués sur le solivage. 3.1.2. - Systèmes à ossatures complexes Ils sont constitués de poutrelles avec membrures en bois massifs et : - treillis métallique ou en bois massif, - âme en contreplaqué, en panneaux de fibres ou de particules, en tôle d’acier nervurée. Ces poutrelles peuvent être utilisées à la fois comme poteaux, solives, éléments de charpente. 3.2. - Systèmes à voiles 3.2.1. - Systèmes à voiles porteurs monolithes Technique de construction consistant à utiliser comme voile porteur un panneau de particules à col- lage résistant à l’humidité. 3.2.2. - Systèmes à voiles porteurs complexes Les voiles porteurs sont composés d’éléments « sand- wichs » dont les faces sont constituées par exemple de panneaux de contreplaqué ou de particules, l’âme étant à base d’isolants rigides ou semi-rigides (ex : matières plastiques alvéolaires, laine de verre sur chant). Le collage des faces sur l’isolant permet d’obtenir un module d’inertie transversale suffisant pour atteindre une résistance à la compression, sans risque de flam- bement, pour des maisons à un ou deux niveaux. 4. - NIVEAUX DE PRÉFABRICATION 4.1. - Systèmes à ossature en bois de forte section Seules la mise à longueur et la préparation des découpes nécessaires aux assemblages sont réalisées en atelier. Le montage de la structure, la mise en oeuvre de l’isolant et des revêtements sont effectués sur le site. OBJET : Propositions relatives aux modes et moyens de prévention pouvant être exploités et mis en oeuvre lors des différentes opérations concourant à la réalisation de maisons individuelles, de petits collectifs (jusqu’à R + 3) ou bâtiments similaires réalisés à l’aide de structures porteuses à base, essentiellement, de bois ou matériaux dérivés. Edition novembre 2002.

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Tour Amboise204, rond-point du Pont-de-Sèvres92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEXTél. : 01 46 09 26 91Tél. : 08 25 03 50 50Fax : 01 46 09 27 40

Fiche de sécuritéE7 F 02 97

Maisons à structure en bois

1. - RISQUES ENCOURUS

Les traumatismes graves sont dus essentiellement auxchutes de hauteur, à l’e�ondrement total ou partiel de laconstruction, aux retombées ou renversements d’élé-ments durant les manutentions ou lors du stockage.D’autres accidents peuvent se produire lors de l’em-ploi de certaines machines portatives (scies circu-laires, cloueuses pneumatiques, etc.).

2. - NOTE PRÉLIMINAIRE

On dénombre en France une multitude de systèmesconstructifs et de niveaux de préfabrication qui vont dela réalisation complète sur chantier aux modules tridi-mensionnels réalisés en atelier.Les techniques de mise en oeuvre peuvent donc êtretrès di�érentes d’un chantier à un autre, ce qui multipliesingulièrement, du même coup, les solutions pourassurer ne serait-ce que la manutention ou la stabilitédes éléments en phase de montage.Si l’on ajoute à cela que le but généralement recherchéavec ces modes de construction est de réduire lestemps d’exécution des bâtiments pour diminuer lesfrais �nanciers des clients avec, en corollaire, la rému-nération à la tâche de nombreux travailleurs, on imagineaisément comment les sujétions relatives, notamment,à la mise en oeuvre de dispositifs complémentaires envue d’assurer pendant le montage la protection contreles chutes, seront accueillies.C’est donc essentiellement aux stades de la concep-tion des procédés constructifs et de la préparation deschantiers que les solutions devront être étudiées defaçon à éliminer le maximum d’action de travail pouvantcomporter des risques ou, en cas d’impossibilité, dedéterminer les moyens à mettre en oeuvre pour assurerla prévention des accidents.Nous rappellerons dans les chapitres qui suivent uncertain nombre de précautions dont certaines ne sontpas exclusives de ces techniques de construction àbase de structures en bois.

3. - LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES DE CONSTRUCTION

3.1. - Systèmes à ossatures

3.1.1. - Systèmes à ossatures monolithesOn peut distinguer deux types :• ossature poteaux-poutres

Elle se caractérise par des pièces de bois de fortesection en bois massif ou en bois lamellé-collé.

Cette ossature est généralement autostable vis-à-visdes e�orts horizontaux et verticaux.• ossature en bois de petites sections

Elle se caractérise par des montants disposés sui-vant un faible entraxe, généralement assemblésaux traverses par clouage.

Ce type d’ossature est généralement associé à desrevêtements pour obtenir une résistance aux e�ortshorizontaux. (Panneaux caissons)Pour ces deux types d’ossature, les planchers sontgénéralement constitués d’un platelage en contrepla-qué ou plus généralement en panneaux de particulescloués sur le solivage.

3.1.2. - Systèmes à ossatures complexes

Ils sont constitués de poutrelles avec membrures enbois massifs et :- treillis métallique ou en bois massif, - âme en contreplaqué, en panneaux de �bres ou de

particules, en tôle d’acier nervurée.Ces poutrelles peuvent être utilisées à la fois commepoteaux, solives, éléments de charpente.

3.2. - Systèmes à voiles

3.2.1. - Systèmes à voiles porteurs monolithes

Technique de construction consistant à utilisercomme voile porteur un panneau de particules à col-lage résistant à l’humidité.

3.2.2. - Systèmes à voiles porteurs complexes

Les voiles porteurs sont composés d’éléments « sand-wichs » dont les faces sont constituées par exemple depanneaux de contreplaqué ou de particules, l’âme étantà base d’isolants rigides ou semi-rigides (ex : matièresplastiques alvéolaires, laine de verre sur chant).Le collage des faces sur l’isolant permet d’obtenir unmodule d’inertie transversale su�sant pour atteindreune résistance à la compression, sans risque de �am-bement, pour des maisons à un ou deux niveaux.

4. - NIVEAUX DE PRÉFABRICATION

4.1. - Systèmes à ossature en bois de forte section

Seules la mise à longueur et la préparation desdécoupes nécessaires aux assemblages sont réaliséesen atelier.Le montage de la structure, la mise en oeuvre del’isolant et des revêtements sont e�ectués sur le site.

OBJET : Propositions relatives aux modes et moyens de prévention pouvant être exploités et mis en oeuvrelors des di�érentes opérations concourant à la réalisation de maisons individuelles, de petits collectifs (jusqu’à R + 3) ou bâtiments similaires réalisés à l’aide de structures porteuses à base, essentiellement, debois ou matériaux dérivés.

Edition novembre 2002.

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4.2. - Systèmes à ossature en bois de petite sectionC’est dans cette technologie que l’on rencontre leplus grand éventail de niveaux de préfabrication.• Le premier consiste à n’effectuer en atelier que le

corroyage et la coupe à longueur des montants ettraverses (technique dite du pré-coupé) l’assembla-ge des différentes pièces par clouage s’effectuantsur chantier de même en ce qui concerne les élé-ments complémentaires (isolants, revêtements...).

• Le deuxième niveau consiste à associer à l’ossatu-re assemblée, constituée de montants, traverses etentretoises, un voile qui interdit les déformationsdans le plan du mur, (contreplaqué, panneau departicules, etc.).

Parfois l’isolant est mis en place en atelier.• Le troisième niveau consiste à associer au niveau

précédent le parement intérieur (panneau dérivé dubois, plaque de plâtre...).

Dans certains cas les menuiseries sont incorporéesdans les panneaux.• Le dernier niveau consiste à réaliser en atelier des

éléments tridimensionnels intégrant le maximumd’éléments (plafond, canalisations, finitions exté-rieures et intérieures...).

Les faces extérieures de ces constructions peuventrecevoir sur chantier une simple finition, un bardage,un enduit à base de liants hydrauliques, ou être dou-blées de revêtements traditionnels maçonnés (briquesnotamment).

4.3. - Les charpentesLes charpentes associées à ces différents systèmessont généralement du type traditionnel dans le systè-me poteau-poutre et du type industrialisé pour la plu-part des autres systèmes (fermettes).A noter cependant que pour certains systèmes, leséléments de charpente sont de nature identique àceux des murs (poutrelles, éléments « sandwich »,éléments caissons).Une nouvelle technique consiste à réaliser des fermes-cadres en atelier associant, pour chaque travée, unepoutre de plancher en treillis, les deux montants et lafermette. Le tout étant réalisé en bois de faibles sec-tions assemblés par connecteurs métalliques.

5. - MANUTENTION, STOCKAGE ET TRANSPORT DES ÉLÉMENTS

5.1. - Manutentions à l’aide d’appareils de levagemotorisés (grues à tour, grues sur porteur, chariots àfourches, etc.).

5.1.1. - Risques spécifiques• Ecrasement entre une partie fixe et une partie mobile.• Ecrasement par suite de la retombée de la charge

consécutive à une défaillance ou inadaptation :- de l’appareil ou des apparaux de levage,- du palonnier de levage,- de l’un des points de suspension,- de l’instabilité de la charge sur son support (ex :

panneaux sur fourches).ou à une fausse manoeuvre.• Electrisation ou Electrocution par suite du contact

ou de la proximité d’un élément métallique de l’ap-pareil de levage avec une ligne électrique aérienne.

5.1.2. - Mesures de sécuritéLes appareils de levage doivent faire l’objet de vérifi-cations, examens et épreuves.

Les chefs d’entreprises utilisant des appareils delevage motorisés pourront se reporter utilement à lafiche de sécurité intitulée « Vérification des appareilsde levage motorisés autres que les ascenseurs etmonte-charge » (doc. OPPBTP C3 F 01).Par ailleurs, le chef d’établissement devra s’assurerde la qualification du personnel affecté à l’utilisationdes appareils ainsi que de l’information qui doit luiêtre communiquée sur les difficultés particulières àchacun des chantiers.

5.2. - Stockage des éléments plans de grandesdimensions

5.2.1. - Risques spécifiques• Ecrasement par suite du renversement d’un ou plu-

sieurs éléments provoqué par : - un choc,- le vent, - l’absence de dispositifs de stockage appropriés

(fig. 1)

- le mauvais positionnement de l'élément sur le che-valet,

- la mauvaise stabilité du chevalet,- la ruine du chevalet ou du ratelier, - un sol insuffisamment résistant.

5.2.2. - Mesures de sécuritéA L’ATELIER DE PRÉFABRICATIONL’aire de stockage sera aussi vaste que possible afinde permettre :- la création de larges allées de circulation.- la réservation d’un espace libre d’au moins 80 cm

entre les parties fixes et les éléments stockés - une capacité de stockage suffisante permettant

d’entreposer dans de bonnes conditions toutaccroissement du stock, provoqué par un arrêtimprévu d’un des chantiers desservis, en vue d’évi-ter des stockages improvisés source d’accidents.

SUR LE CHANTIERL’emplacement de l’aire de stockage sera choisi defaçon à assurer une parfaite visibilité au grutier quelque soit l’état d’avancement du montage.

5.2.3. - Dispositifs et modes de stockageQu’il s’agisse de rateliers ou de chevalets, il estnécessaire de prendre en compte les efforts horizon-taux engendrés par les panneaux. (fig. 2).Dans ce but les efforts s’exerçant sur les rateliersseront repris soit par des contreventements soit par

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des parties résistantes des bâtiments dans le cas destockage à proximité de ceux-ci.Dans le cas de stockage sur chevalet, l’inclinaison despanneaux sera telle qu’elle permette de résister auxpoussées dues au vent soufflant derrière le chevalet.Le calage en pied devra être prévu en conséquence.

5.3. - Transport des éléments

5.3.1. - Transport d’éléments de petites dimensions

Ces transports sont souvent effectués dans dessemi-remorques généralement sous forme de colisa-ge de l’ensemble des éléments de structure néces-saires à la construction de la maison.Leur disposition à l’intérieur du véhicule devra per-mettre un déchargement en sécurité en vue notam-ment d’éviter tout risque de renversement deséléments stockés sur chant.

5.3.2. - Transport d’éléments de grandes dimen-sions

Les caractéristiques des éléments à transporter sontliées essentiellement au degré de préfabricationrecherché ou au système constructif.On peut distinguer :- les éléments muraux de hauteur d’étage dont la

longueur est égale à celle d’un des côtés de laconstruction

- les éléments muraux de faible largeur (1,20 m) maisdont la longueur peut être égale à plusieurs hau-teurs d’étages

- les éléments caissons de planchers- les éléments non plans, constitués d’un ensemble

mur-toiture dont la largeur varie de 1,20 m à 2,40 m(fig. 15)

- les fermes industrialisées simples et les fermespignons revêtues de leurs panneaux

- les éléments « sandwichs » ou caissons, supportsde couverture dont la largeur varie généralement de0,60 m à 1,20 m et dont la longueur peut atteindre12 m

- les structures tridimensionnelles.

RISQUES SPÉCIFIQUES- Traumatismes dus à des chutes de hauteur du per-

sonnel au cours des opérations de chargement oude déchargement.

- Traumatismes dus au renversement ou au glissementd’une partie ou de la totalité des éléments préfabri-qués au cours du chargement ou du déchargement.

5.3.3. - Mesures de sécuritéMATÉRIEL DE TRANSPORTLes éléments préfabriqués de grandes dimensions nedoivent être transportés que sur des véhicules amé-nagés à cet effet (fig. 3). Ceux-ci doivent posséder : - un dispositif permettant d’arrimer chaque élément

ou ensemble d’éléments afin qu’ils ne puissent nibasculer ni se déplacer longitudinalement.

Il est souhaitable, de plus, qu’ils soient équipés d’un dis-positif permettant d’arrimer l’ensemble du chargement.- Un dispositif de calage interdisant le glissement du

pied des éléments.Ces deux équipements doivent être suffisammentrobustes pour résister aux efforts dynamiques transmispar les éléments (force centrifuge, décélération due aufreinage). Tout arrimage improvisé doit être proscrit.Se méfier de la faiblesse éventuelle du coefficient defrottement dans le cas de transports de panneauxdisposés horizontalement.- Lorsque cela est possible, des échelles et passe-

relles d’accès permettant de procéder en sécuritéaux manoeuvres d’élingage.

TRANSPORT• Transport sur routeL’itinéraire doit préalablement avoir été reconnu. Danstoute la mesure du possible, le parcours choisi doitéviter les routes trop étroites, ou bombées, ousinueuses, notamment lorsque les éléments sontélancés et disposés sur chant.• Transport à l’usine ou sur le chantierL’évolution des véhicules à l’usine ou sur le chantiernécessite une étude en fonction des conditionslocales. Les manoeuvres en marche arrière doiventêtre évitées dans la mesure du possible.Ne pas réaliser des voies de chantier ayant une penteou un dévers exagéré. Cependant, si des manoeuvress’avèrent nécessaires sur de telles voies, elles doiventêtre effectuées avec l’aide d’un signaleur (article 20du décret du 8 janvier 1965).

CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENTL’aire sur laquelle stationne le véhicule pendant ces manoeuvres doit être résistante et sensiblement horizontale.Il est conseillé d’établir un plan de chargementtenant compte d’une répartition judicieuse descharges. Le contrôle de l’arrimage doit être effectuépar le chauffeur.Au chargement, chaque élément ne doit être désolida-risé du crochet de l’appareil de levage qu’une fois sa

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stabilité assurée ou son arrimage effectué. Au déchar-gement s’assurer que les éléments sont stabilisés oucontreventés avant de les désolidariser du crochet. Au déchargement, en cas de stockage provisoire,aucun élément ne doit être déposé hors des airesspécialement aménagées à cet effet.

6. - MISE EN OEUVRE DES ÉLÉMENTS

6.1. - Reconnaissance du siteLa reconnaissance du site, comme pour tout chantier,constitue un préalable nécessaire permettant deconnaître toutes les contraintes spécifiques du sitetelles que lignes électriques aériennes, zones d’accèset de stockage, VRD etc...

6.2. - Aménagement des abords des constructionsLa préparation du terrain aux abords des constructionsconstitue une des phases préliminaires à une mise enoeuvre correcte et aisée non seulement des élémentsde la construction, mais également de certains dispo-sitifs assurant la stabilité des éléments et des matérielspermettant d’empêcher la chute ou de la limiter.On veillera donc à éviter l’accumulation de dépôts deterre à proximité de l’emprise de la dalle ou du soubas-sement réalisé en maçonnerie et la présence de tran-chées non remblayées à proximité de l’emprise d’unsous-sol, ces deux sujétions empêchant la mise enoeuvre par exemple d’échafaudages, d’échelles d’ac-cès, de trampolines, et entraînant des conditions detravail pénibles qui induisent une plus grande fatigue et donc l’occurrence d’accidents plus fréquents.

6.3. - Mise en place des éléments de murs

6.3.1. - Stabilité des éléments au ventDe la même façon qu’il existe sous la pression duvent des dangers de renversement de pignons enmaçonnerie qui ne sont pas autostabilisés ou stabili-sés par des éléments spécialement adaptés à unephase transitoire de la construction, il existe pour lesconstructions à structure en bois un danger de ren-versement et même d’effondrement de l’ensemblemurs-charpente, si les précautions élémentaires n’ontpas été prises pour assurer le contreventement deséléments en phase transitoire.Tant que n’ont pas été réalisées dans le plan desentraits, deux poutres au vent reportant les efforts dusà la pression du vent s’exerçant respectivement surles façades et les pignons, l’ensemble murs ou murset charpente est particulièrement instable (fig. 4).

La stabilité des éléments doit donc être assurée aufur et à mesure de la construction aussi bien versl’avant et vers l’arrière des panneaux muraux tant queces poutres au vent n’ont pas été réalisées (fig. 5).Les panneaux de grandes dimensions ne devrontjamais être décrochés de la grue avant que leur stabi-lité ne soit assurée efficacement.Le dispositif usuel de stabilisation est l’étai.Cette stabilisation sera aléatoire à défaut de présen-ter des garanties sur trois points :1.au niveau de la liaison étai-panneau2.au niveau de l’étai proprement dit3.au niveau de l’ancrage au sol.La mise en place, à l’avancement de panneaux ortho-gonaux tels que panneaux d’angle, éléments de cloi-sons, doit bien entendu être privilégiée dans lamesure où les liaisons périmétriques sont suffisantespour reprendre les efforts dus au vent pouvant s’exer-cer sur chaque face des panneaux.De plus et notamment pour les constructions à plu-sieurs niveaux il est nécessaire de tenir compte desrègles Neige et Vent (emplacement géographique,

site occupé, hauteur au-dessus dusol) et de se renseigner auprès de laMétéorologie Nationale en vue deconnaître l’évolution probable de lavitesse et de la direction du vent.

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6.3.2. - Prévention des chutes de hauteur1er cas - Plancher mis en place• Protection au niveau des trémiesCompte tenu des nombreux déplacements effectuéspar le personnel, il est indispensable d’obturer les tré-mies ou de disposer des garde-corps. (fig. 6).• Protection à la périphérie de la constructionBien que le personnel se déplace généralement surdes surfaces planes et continues (trémies exceptées),la possibilité d’une chute vers l’extérieur du bâtimentn’est pas exclue (faux mouvement, déplacement àreculons, entraînement par déséquilibre d’un élémentde mur, gêne dans les évolutions dues aux stockagesde matériaux sur le plancher, etc.).La solution universelle est difficilement concevable.C’est donc essentiellement à la conception que lesmoyens doivent être étudiés de façon à choisir desdispositifs adaptés au système constructif et qui deplus puissent éventuellement faciliter le travail desmonteurs.

a) Dispositifs associés à la structureTout dispositif, conçu spécialement en fonction d’unprocédé doit faire l’objet d’essais aux efforts dyna-miques de façon à s’assurer que les sections des élé-ments constitutifs et leurs modes d’assemblage sontcapables de résister aux contraintes subies lors d’unechute.Par ailleurs, il faudra s’assurer que la structure en boisest capable de reprendre les efforts transmis par les dis-positifs. Cela suppose de plus que des instructions pré-cises soient données au personnel pour la mise enplace des éléments qui doivent contribuer à assurer lastabilité de la construction en cas de chute de l’un desmonteurs.Enfin, il est impératif de concevoir ces dispositifs envue de faciliter leur pose et leur dépose en sécuritéen évitant notamment de faire réaliser ces opérationsà partir d’échelles.Le dispositif présenté a valeur d’exemple car il a étéconçu et utilisé par une entreprise réalisant des maisons

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individuelles en fonction d’un procédé constructif àbase de panneaux de 1,20 m de largeur (fig. 7 et 8).

b) Dispositifs indépendants de la structureParmi ces dispositifs, celui qui paraît le mieux adaptéest l’échafaudage de façade fixe ou roulant. Le choixdevant être fait en fonction du nombre de niveaux etéventuellement de la nature des travaux à exécutersur la façade (ex : enduits, bardages, etc.).Dans certains cas, l’utilisation de filets sur supportsautonomes, plus connus sous le nom de trampolinepeut constituer une solution possible (fig. 9).

L’installation de tels dispositifs n’est bien entendupossible que si les sols ont été préalablement niveléset dégagés des matériaux pouvant gêner leur mise enplace, ces impératifs devant être signalés au maîtred’oeuvre préalablement à la signature du marché.

2e cas - Plancher absentLes monteurs peuvent être amenés à se déplacer àpartir d’un solivage dépourvu de plancher. Cette pra-tique se rencontre sur certains chantiers où l’on veutéviter la reprise d’humidité des panneaux de parti-cules, supports des revêtements de sols.Cette situation est très préjudiciable à la sécurité dupersonnel aussi bien lors des déplacements que lorsde l’utilisation d’échelles (fig. 10).Dans ce cas il est donc recommandé de mettre enplace un platelage provisoire ou sinon de tendre unfilet en sous face des solives et d’y ajouter une pro-tection périphérique (cf. § précédent).

6.4. - Mise en place des fermettes

Les fermettes étant mises en place généralementmanuellement, les causes de chutes sont nom-breuses notamment lors de leur translation à partir del’arase des panneaux porteurs.

a) Mise en place des fermettes-pignons (fig. 11)

Qu’il s’agisse d’éléments manuportables à assemblerune fois mis en position ou de fermes complètesmanutentionnées à l’aide d’engins mécaniques, il estnécessaire pour la fixation par clouage de la traversebasse sur la lisse de ceinturage, s’il n’y a pas deplancher, d’utiliser une plate-forme reposant parexemple sur des tréteaux dits « de maçon » placés auniveau inférieur ou de mettre en place un platelageprovisoire.

b) Mise en place des fermettes courantes

Lors de la translation des fermettes on utilisera soitles dispositifs intégrés au système constructif enadjoignant un platelage permettant de se déplaceraisément et de fixer les entraits sur la lisse de ceintu-rage (fig. 7), soit une plate-forme sur tréteaux(fig. 12).

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c) Mise en place des contreventements de fer-mettes

Lorsque les planches destinées à assurer le contre-ventement des fermettes ont été stockées sur lesentraits, il est recommandé de placer en sous face deceux-ci un filet de façon à arrêter la chute éventuelled’un monteur qui aurait perdu l’équilibre suite à unfaux mouvement ou qui aurait pris appui sur uneplanche mal clouée ou présentant un défaut (fil tran-ché, noeud, etc.).

Dans le cadre d’opérations groupées, le montage etle contreventement des fermettes au sol peutconstituer une opération rentable en permettant delever chaque charpente assemblée à l’aide d’unegrue. Cette méthode permet par ailleurs de diminuerla pénibilité, de simplifier les manutentions et desupprimer les causes essentielles de chutes (fig. 13et 14).

6.5. - Assemblage d’éléments de grande hauteuret pose de bardages

L’assemblage d’éléments de construction de grandehauteur exige qu’une étude préalable soit faite en vuede mettre à la disposition des monteurs le matérielleur permettant de travailler dans de bonnes condi-tions tout en assurant leur sécurité. L’échelle est àproscrire pour ce genre de travaux (fig. 15).

De même lorsque des bardages doivent être fixés surles façades des bâtiments à plusieurs niveaux, l’utili-sation d’échelles est vivement déconseillée, car ellesne peuvent constituer des postes de travail permet-tant de réaliser la pose en sécurité, du fait notam-ment, qu’il est nécessaire d’avoir les deux mainslibres.

On utilisera donc des échafaudages de pied ou deséchafaudages roulants qui devront être déplacés surun sol plan et stable, éventuellement sur des profilésassurant une meilleure répartition des charges (ex :fers U).

L’utilisation d’appareils spécialement conçus pourl’élévation du personnel constitue également unmoyen de travailler particulièrement adapté à certainsde ces travaux.

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