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revue neurologique 169S (2013) A122–A128 A125 G. Rauline a,, C. Cauquil b , C. Flamand-Roze b , C. Delorme b , H. Brasme c , M. Zuber c , B. Venaille a a Service de rééducation, hôpital Paris-Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France b Service de neurologie, hôpital Kremlin-Bicêtre, 94270 Kremlin-Bicêtre, France c Service de neurologie, hôpital Paris-Saint-Joseph, 75014 Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Rauline) Mots clés : Maladie de Parkinson ; Enrayage cinétique ; Indic ¸age Introduction.– Dans la maladie de Parkinson idiopathique (MPI), l’initiation de la marche est paradoxalement facilitée par la présence d’un obstacle. L’indic ¸age externe est utile dans la lutte contre l’enrayage cinétique (EC). Observation.– Nous rapportons le cas d’un patient de 71 ans atteint d’une MPI depuis dix ans, traité par pramipexole et levodopa. Il présente un syndrome akinéto-rigide modéré pré- dominant à droite, sans tremblement de repos. Les troubles de la marche avec difficultés à l’initiation sont au premier plan avec nécessité d’une aide unilatérale par canne. Les EC sont majeurs lors de l’initiation de la marche. Les demi- tours sont décomposés. Les obstacles, les changements de direction et d’environnement provoquent également des EC, générant des blocages de quatre secondes en moyenne. Devant le caractère très invalidant des EC malgré une capacité préservée à monter les escaliers, M. X a inventé un dispositif constitué d’une marche de 15 cm de côté et de 5 cm de hauteur, adaptée au bout de sa canne. En cas de difficulté d’initiation de la marche, il place cet obstacle volontaire devant son pied droit, accélérant ainsi le démarrage, ce qui diminue considé- rablement la durée de l’EC et améliore la qualité globale de la déambulation. Discussion.– Notre cas représente un exemple original d’amélioration de l’EC par une méthode d’indic ¸age simple. L’indic ¸age externe, notamment visuel, est reconnu comme efficace dans la prise en charge de l’EC, sans toutefois d’explication physiopathologique précise. Les données de la littérature concernent uniquement la mise en place d’indic ¸ages par lignes transversales au sol, stratégie dont la faisabilité est limitée en pratique. Conclusion.– L’indic ¸age portatif dans la correction de l’enrayage cinétique apparaît comme une stratégie séduisante d’autant qu’il peut s’adapter aux spécificités de chaque patient. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.296 C08 Maladie de Parkinson dans le service de neurologie du CHU Gabriel-Touré de Bamako: intérêt du test à la L-dopa dans le diagnostic de la maladie Y. Maiga a,, M. Sissoko a , S.H. Diallo a , D. Kanikomo b , S. Diakité a , H.A. Traoré c a Service de neurologie, hôpital Gabriel-Touré, CHU de Bamako, 267 Bamako, Mali b Service neurochirurgie, hôpital Gabriel-Touré, CHU Gabriel, 267 Bamako, Mali c Service de médecine interne, CHU Point G, 333 Bamako, Mali Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Maiga) Mots clés : Maladie de Parkinson ; L-dopa ; Épidemiologie Introduction.– La maladie de Parkinson est une affection neuro- dégénérative relativement fréquente. Peu de données existent sur cette pathologie en Afrique sub-saharienne. Objectifs.– L’objectif était de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, clinique, les modalités diagnostic (Test à la L-dopa) et thérapeutique. Méthodes.– Il s’agissait d’une étude prospective, ont été inclus les patients présentant un syndrome parkinsonien. Les échelles UPDRS et le test à la L-Dopa, ont été utilisés pour l’évaluation des patients, l’échelle de Hoehn et Yahr pour la qualité de vie. Résultats.– Sur 3342 patients, 60 cas de syndromes parkinso- niens ont été diagnostiqués soit une prévalence de 1,79 %. Dans ce groupe, 37patients avaient un Test à la L-dopa posi- tif et répondaient aux critères diagnostiques de la MP. Sur le plan clinique les formes trémulantes représentaient 55 % et les formes akinéto-rigides 23,3 %. Dans le groupe des symptômes non moteurs, on notait les troubles vesico-sphinctériens chez 55 % des patients et les troubles du sommeil chez 16,5 % des patients. Discussion.– Dans notre contexte où les outils diagnostiques sont peu accessibles, le test à la L-dopa constitue un excellent moyen de diagnostic de la MP. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.297 C09 Traitement de l’objet en contexte chez des patients parkinsoniens présentant ou non des hallucinations visuelles P. Maruque a,, L. Saint-Aubert a , C. Brefel-Courbon c , F. Ory-Magne b , F. Remy a , M. Fabre-Thorpe a , E. Barbeau a a Université de Toulouse, CNRS, CERCO UMR 5549, 31052 Toulouse, France b Service de neurologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse cedex 9, France c Service de neurologie, université Toulouse III UPS, CHU Purpan, Inserm U825, 31059 Toulouse, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Maruque) Mots clés : Catégorisation d’objets en contexte ; Hallucinations visuelles ; Maladie de Parkinson Introduction.– Les troubles visuels de haut niveau (reconnais- sance explicite des objets) dans la maladie de parkinson (MP) sont mal connus, et souvent inexplorés chez les patients qui ont des hallucinations visuelles. Objectifs.– Caractériser les troubles visuels de haut niveau (catégorisation d’objets en contexte) chez les parkinsoniens et évaluer l’impact de la présence ou non d’hallucinations visuelles (HV) sur la perception de l’environnement visuel. Méthodes.– Nous avons présenté à 16 volontaires sains, et à des patients parkinsoniens non déments ayant des HV (HV+ : 16) ou non (HV: 18), cinq blocs de 40 images de scènes natu- relles contenant un objet qui pouvait être congruent avec le contexte (ex : une vache dans un pré) ou incongruent (ex : un fauteuil sur la banquise). Les sujets devaient catégoriser l’objet (animal/meuble) le plus rapidement possible. La préci- sion (pourcentage de bonnes réponses) et le temps de réaction (TR) ont été analysés. Résultats.– L’effet de congruence (baisse de la précision et aug- mentation du TR) est similaire entre les HVet le groupe témoin. Les performances du groupe HV+ sont significa- tivement diminuées par rapport au deux autres groupes, respectivement groupe témoin, HV+, HVen précision (94,20 ± 0,7 % ; 91,5 ± 1,21 % ; 82,09 ± 2,8 % ; p < 0,01) et en TR (579 ± 14 ms ; 587 ± 15 ms ; 703 ± 39 ms ; p < 0,01). Il existe une

Maladie de Parkinson dans le service de neurologie du CHU Gabriel-Touré de Bamako : intérêt du test à la L-dopa dans le diagnostic de la maladie

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Page 1: Maladie de Parkinson dans le service de neurologie du CHU Gabriel-Touré de Bamako : intérêt du test à la L-dopa dans le diagnostic de la maladie

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Service de rééducation, hôpital Paris-Saint-Joseph, 185, rueaymond-Losserand, 75014 Paris, FranceService de neurologie, hôpital Kremlin-Bicêtre, 94270remlin-Bicêtre, FranceService de neurologie, hôpital Paris-Saint-Joseph, 75014 Paris,ranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (G. Rauline)

ots clés : Maladie de Parkinson ; Enrayage cinétique ;ndicagentroduction.– Dans la maladie de Parkinson idiopathique (MPI),’initiation de la marche est paradoxalement facilitée par larésence d’un obstacle. L’indicage externe est utile dans la

utte contre l’enrayage cinétique (EC).bservation.– Nous rapportons le cas d’un patient de 71 anstteint d’une MPI depuis dix ans, traité par pramipexole etevodopa. Il présente un syndrome akinéto-rigide modéré pré-ominant à droite, sans tremblement de repos. Les troubles de

a marche avec difficultés à l’initiation sont au premier planvec nécessité d’une aide unilatérale par canne.es EC sont majeurs lors de l’initiation de la marche. Les demi-ours sont décomposés. Les obstacles, les changements deirection et d’environnement provoquent également des EC,énérant des blocages de quatre secondes en moyenne.evant le caractère très invalidant des EC malgré une capacitéréservée à monter les escaliers, M. X a inventé un dispositifonstitué d’une marche de 15 cm de côté et de 5 cm de hauteur,daptée au bout de sa canne. En cas de difficulté d’initiatione la marche, il place cet obstacle volontaire devant son piedroit, accélérant ainsi le démarrage, ce qui diminue considé-ablement la durée de l’EC et améliore la qualité globale de laéambulation.iscussion.– Notre cas représente un exemple original’amélioration de l’EC par une méthode d’indicage simple.’indicage externe, notamment visuel, est reconnu commefficace dans la prise en charge de l’EC, sans toutefois’explication physiopathologique précise.es données de la littérature concernent uniquement la misen place d’indicages par lignes transversales au sol, stratégieont la faisabilité est limitée en pratique.onclusion.– L’indicage portatif dans la correction de l’enrayageinétique apparaît comme une stratégie séduisante d’autantu’il peut s’adapter aux spécificités de chaque patient.

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Service de neurologie, hôpital Gabriel-Touré, CHU de Bamako,67 Bamako, MaliService neurochirurgie, hôpital Gabriel-Touré, CHU Gabriel,67 Bamako, MaliService de médecine interne, CHU Point G, 333 Bamako, MaliAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (Y. Maiga)

ots clés : Maladie de Parkinson ; L-dopa ; Épidemiologie

( 2 0 1 3 ) A122–A128 A125

Introduction.– La maladie de Parkinson est une affection neuro-dégénérative relativement fréquente. Peu de données existentsur cette pathologie en Afrique sub-saharienne.Objectifs.– L’objectif était de déterminer les caractéristiquesépidémiologiques, clinique, les modalités diagnostic (Test àla L-dopa) et thérapeutique.Méthodes.– Il s’agissait d’une étude prospective, ont étéinclus les patients présentant un syndrome parkinsonien. Leséchelles UPDRS et le test à la L-Dopa, ont été utilisés pourl’évaluation des patients, l’échelle de Hoehn et Yahr pour laqualité de vie.Résultats.– Sur 3342 patients, 60 cas de syndromes parkinso-niens ont été diagnostiqués soit une prévalence de 1,79 %.Dans ce groupe, 37 patients avaient un Test à la L-dopa posi-tif et répondaient aux critères diagnostiques de la MP. Sur leplan clinique les formes trémulantes représentaient 55 % et lesformes akinéto-rigides 23,3 %. Dans le groupe des symptômesnon moteurs, on notait les troubles vesico-sphinctériens chez55 % des patients et les troubles du sommeil chez 16,5 % despatients.Discussion.– Dans notre contexte où les outils diagnostiquessont peu accessibles, le test à la L-dopa constitue un excellentmoyen de diagnostic de la MP.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.297

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Traitement de l’objet en contexte chez despatients parkinsoniens présentant ou non deshallucinations visuellesP. Maruque a,∗, L. Saint-Aubert a, C. Brefel-Courbon c,F. Ory-Magne b, F. Remy a, M. Fabre-Thorpe a, E. Barbeau a

a Université de Toulouse, CNRS, CERCO UMR 5549, 31052Toulouse, Franceb Service de neurologie, CHU Purpan, 31059 Toulouse cedex 9,Francec Service de neurologie, université Toulouse III UPS, CHU Purpan,Inserm U825, 31059 Toulouse, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (P. Maruque)

Mots clés : Catégorisation d’objets en contexte ;Hallucinations visuelles ; Maladie de ParkinsonIntroduction.– Les troubles visuels de haut niveau (reconnais-sance explicite des objets) dans la maladie de parkinson (MP)sont mal connus, et souvent inexplorés chez les patients quiont des hallucinations visuelles.Objectifs.– Caractériser les troubles visuels de haut niveau(catégorisation d’objets en contexte) chez les parkinsonienset évaluer l’impact de la présence ou non d’hallucinationsvisuelles (HV) sur la perception de l’environnement visuel.Méthodes.– Nous avons présenté à 16 volontaires sains, et à despatients parkinsoniens non déments ayant des HV (HV+ : 16)ou non (HV− : 18), cinq blocs de 40 images de scènes natu-relles contenant un objet qui pouvait être congruent avec lecontexte (ex : une vache dans un pré) ou incongruent (ex :un fauteuil sur la banquise). Les sujets devaient catégoriserl’objet (animal/meuble) le plus rapidement possible. La préci-sion (pourcentage de bonnes réponses) et le temps de réaction(TR) ont été analysés.Résultats.– L’effet de congruence (baisse de la précision et aug-mentation du TR) est similaire entre les HV− et le groupetémoin. Les performances du groupe HV+ sont significa-

tivement diminuées par rapport au deux autres groupes,respectivement groupe témoin, HV+, HV− en précision(94,20 ± 0,7 % ; 91,5 ± 1,21 % ; 82,09 ± 2,8 % ; p < 0,01) et en TR(579 ± 14 ms ; 587 ± 15 ms ; 703 ± 39 ms ; p < 0,01). Il existe une