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Posters B159 n’a pas objectivé de malformation osseuse ni de calcification patho- logique. L’échographie des papules a démontré une protrusion de tissu sous-cutané. Discussion.— La pathogénie des HFCP n’est pas connue. L’histologie des lésions montre une hernie de tissu adipeux dans le derme réticulaire, entourée de septa fibreux collagéniques non hypertro- phiques. L’échographie révèle une masse homogène d’échogénicité similaire au tissu sous-cutané. Certains auteurs suggèrent que les nodules résultent d’une régression incomplète de l’hypertrophie hypodermique plantaire fœtale. D’autres évoquent un phénomène de hernie graisseuse à travers le fascia plantaire. Une autre hypo- thèse propose l’existence d’un terrain génétique. Les données de la littérature ne rapportent pas d’évolution maligne, d’association avec des maladies systémiques ni de troubles de la marche. Aucun traitement n’est nécessaire. Les HFCP peuvent persister, grandir avec la taille de l’enfant ou disparaître vers l’âge de deux ou trois ans. Le diagnostic différentiel se fera surtout avec les papules pié- zogéniques, mais ce diagnostic peut être écarté compte tenu de l’âge d’apparition des lésions. La majorité des études décrit des cas isolés ou des petites séries de cas, mais l’aspect discret des lésions et le manque de confirmation histologique pourraient ame- ner à sous-estimer la fréquence des HFCP. Une enquête réalisée au Canada dans deux maternités a montré une incidence de HFCP chez 5,9 % des nouveau-nés et 39,4 % des enfants. Conclusion.— Les HFCP sont des papules bénignes plantaires des nouveau-nés et des jeunes enfants, qui sont peu décrites dans la littérature, mais dont l’incidence pourrait être sous-estimée par les dermatologues en raison de l’aspect parfois très discret des lésions. Le diagnostic est clinique, éventuellement échographique, et permet d’éviter une intervention chirurgicale inutile. Il n’y a pas d’anomalies systémiques associées ni de répercussion fonctionnelle sur la marche. Les parents doivent être rassurés quant à la nature bénigne de l’affection. Aucun traitement n’est requis et les lésions peuvent disparaître avec le temps. Déclaration d’intérêts.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.243 P089 Les infections cutanées bactériennes aux urgences pédiatriques H. Balde a,, A. Camara Dabo a , T.M. Tounkara a , B. Diané a , M. Keita a , M.M. Soumah a , M. Bangoura b , A. Camara a , M. Cisse a a Service de dermatologie université Gamal-Abdel-Nasser, CHU Donka, Conakry, Guinée b Service de pédiatrie, université Gamal-Abdel-Nasser, CHU Donka, Conakry, Guinée Auteur correspondant. Mots clés : Bactérie ; Infection ; Pédiatrie ; Urgences Introduction.— Les infections cutanées bactériennes sont des dermatoses favorisées par des conditions de pauvreté socio- économique, le manque d’hygiène publique et personnelle, les difficultés de l’accès à l’eau, des variations climatiques et la mal- nutrition. Le but de ce travail était de décrire la prise en charge des infections cutanées bactériennes chez l’enfant. Matériel et méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective de type descriptif d’une durée de six mois allant du 1 er janvier au 30 juin 2008 ; portant sur 160 cas d’infections cutanées bacté- riennes. Résultats.— Dans notre étude, 160 cas d’infections cutanées bac- tériennes ont été diagnostiqués soit une fréquence de 5,96 % ; dont 47,50 % de folliculites superficielles ; 42,50 % d’impétigo et 11,25 % de furoncle. Nous avons noté une prédominance fémi- nine de 52,50 % contre 47,50 % de sexe masculin. Les enfants de moins de cinq ans étaient les plus touchés. L’acide fuci- dique en crème/pommade à été le médicament le plus utilisé soit 77, 24 % de cas et l’érythromycine était l’antibiotique de référence soit 70,13 % de cas. La guérison a été obtenue dans 83,75 % de cas tandis que 4,37 % de nos patients ont été perdus de vue. Discussion.— Cette étude montre la fréquence élevée des infec- tions cutanées bactériennes chez l’enfant en zone tropicale et subtropicale. Cependant, la pauvreté, le manque d’hygiène et la promiscuité, ont été reconnus dans notre étude comme des fac- teurs favorisant la survenue des infections cutanées bactériennes. Ces facteurs contribuent à l’apparition et à la propagation des infec- tions dans une collectivité et sont reconnus comme facteur de risque majeur. Conclusion.— Les infections cutanées bactériennes chez l’enfant représentent de nos jours un problème majeur de santé publique. Un traitement bien conduit, une couverture sanitaire gratuite des enfants et l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations sont indispensables pour réduire la fréquence de ces affections. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.244 P090 Manifestations cutanées atypiques du syndrome mains-pieds-bouche F. Cambazard a,, A. Phan b , E. Cinotti a , B. Labeille a , H. Adegbidi a , J.-L. Perrot a a Service de dermato-vénéréologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France b Service de dermato-vénéréologie, CHU de Lyon, Lyon, France Auteur correspondant. Mots clés : Entérovirus ; Syndrome mains-pieds-bouche ; Vésiculo-bulles Introduction.— Le syndrome mains-pieds-bouche (hand foot disease) est une infection très contagieuse (transmission orale ou fécale), fréquente chez le petit enfant, secondaire à un entérovirus (Coxsackie A 16 ou entérovirus 71). Cependant, ses manifestations cutanées sont parfois très impor- tantes, trompeuses, souvent non rapportées à leur étiologie, et justifient cette présentation principalement iconographique. Observations.— Les infections à entérovirus ont eu des mani- festations cutanées très fréquentes cet hiver et en dehors des manifestations habituelles, certains cas ont été particulièrement impressionnants ayant parfois conduit à des difficultés diagnos- tiques. Il s’agissait souvent d’enfants adressés par les urgences pédia- triques, avec en particulier une atteinte micro vésiculeuse diffuse sur le visage à prédominance péri orale, des ulcérations péri-anales, des lésions vésiculeuses disséminée sur l’ensemble du corps, de volumineuses bulles palmoplantaires, des placards micovésiculo- bulleux pseudodishidrosiques des membres, des onychomadèses ou parfois une éruption atypique par sa topographie... À l’inverse, un enfant hospitalisé en pédiatrie pour un syndrome infectieux avec une angine dix jours auparavant suivie d’une hyper- thermie prolongée n’avait que quelques petites vésicules de la face antérieure thorax, du dos et des membres inférieurs sans atteinte palmoplantaire. Dans tous les cas, la PCR des vésicules ou les sérologies virales ont permis de confirmer le diagnostic. Discussion.— Les manifestations cliniques des infections à entéro- virus semblent se modifier depuis quelques années et on assiste à l’apparition de formes graves, en particulier sur le plan général sur- tout en Asie. Il semble que cet hiver les signes cliniques constatés par les pédiatres, et les services de pédiatrie en France aient été plus sévères qu’habituellement.

Manifestations cutanées atypiques du syndrome mains-pieds-bouche

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n’a pas objectivé de malformation osseuse ni de calcification patho-logique. L’échographie des papules a démontré une protrusion detissu sous-cutané.Discussion.— La pathogénie des HFCP n’est pas connue. L’histologiedes lésions montre une hernie de tissu adipeux dans le dermeréticulaire, entourée de septa fibreux collagéniques non hypertro-phiques. L’échographie révèle une masse homogène d’échogénicitésimilaire au tissu sous-cutané. Certains auteurs suggèrent que lesnodules résultent d’une régression incomplète de l’hypertrophiehypodermique plantaire fœtale. D’autres évoquent un phénomènede hernie graisseuse à travers le fascia plantaire. Une autre hypo-thèse propose l’existence d’un terrain génétique. Les données dela littérature ne rapportent pas d’évolution maligne, d’associationavec des maladies systémiques ni de troubles de la marche. Aucuntraitement n’est nécessaire. Les HFCP peuvent persister, grandiravec la taille de l’enfant ou disparaître vers l’âge de deux ou troisans. Le diagnostic différentiel se fera surtout avec les papules pié-zogéniques, mais ce diagnostic peut être écarté compte tenu del’âge d’apparition des lésions. La majorité des études décrit descas isolés ou des petites séries de cas, mais l’aspect discret deslésions et le manque de confirmation histologique pourraient ame-ner à sous-estimer la fréquence des HFCP. Une enquête réalisée auCanada dans deux maternités a montré une incidence de HFCP chez5,9 % des nouveau-nés et 39,4 % des enfants.Conclusion.— Les HFCP sont des papules bénignes plantaires desnouveau-nés et des jeunes enfants, qui sont peu décrites dans lalittérature, mais dont l’incidence pourrait être sous-estimée parles dermatologues en raison de l’aspect parfois très discret deslésions. Le diagnostic est clinique, éventuellement échographique,et permet d’éviter une intervention chirurgicale inutile. Il n’y a pasd’anomalies systémiques associées ni de répercussion fonctionnellesur la marche. Les parents doivent être rassurés quant à la naturebénigne de l’affection. Aucun traitement n’est requis et les lésionspeuvent disparaître avec le temps.Déclaration d’intérêts.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.243

P089Les infections cutanées bactériennes aux urgencespédiatriquesH. Balde a,∗, A. Camara Dabo a, T.M. Tounkara a, B. Diané a,M. Keita a, M.M. Soumah a, M. Bangoura b, A. Camara a, M. Cisse a

a Service de dermatologie université Gamal-Abdel-Nasser, CHUDonka, Conakry, Guinéeb Service de pédiatrie, université Gamal-Abdel-Nasser, CHUDonka, Conakry, Guinée∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Bactérie ; Infection ; Pédiatrie ; UrgencesIntroduction.— Les infections cutanées bactériennes sont desdermatoses favorisées par des conditions de pauvreté socio-économique, le manque d’hygiène publique et personnelle, lesdifficultés de l’accès à l’eau, des variations climatiques et la mal-nutrition. Le but de ce travail était de décrire la prise en chargedes infections cutanées bactériennes chez l’enfant.Matériel et méthodes.— Il s’agissait d’une étude prospective detype descriptif d’une durée de six mois allant du 1er janvierau 30 juin 2008 ; portant sur 160 cas d’infections cutanées bacté-riennes.Résultats.— Dans notre étude, 160 cas d’infections cutanées bac-tériennes ont été diagnostiqués soit une fréquence de 5,96 % ;dont 47,50 % de folliculites superficielles ; 42,50 % d’impétigo et

11,25 % de furoncle. Nous avons noté une prédominance fémi-nine de 52,50 % contre 47,50 % de sexe masculin. Les enfantsde moins de cinq ans étaient les plus touchés. L’acide fuci-

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ique en crème/pommade à été le médicament le plus utiliséoit 77, 24 % de cas et l’érythromycine était l’antibiotique deéférence soit 70,13 % de cas. La guérison a été obtenue dans3,75 % de cas tandis que 4,37 % de nos patients ont été perduse vue.iscussion.— Cette étude montre la fréquence élevée des infec-ions cutanées bactériennes chez l’enfant en zone tropicale etubtropicale. Cependant, la pauvreté, le manque d’hygiène et laromiscuité, ont été reconnus dans notre étude comme des fac-eurs favorisant la survenue des infections cutanées bactériennes.es facteurs contribuent à l’apparition et à la propagation des infec-ions dans une collectivité et sont reconnus comme facteur de risqueajeur.onclusion.— Les infections cutanées bactériennes chez l’enfanteprésentent de nos jours un problème majeur de santé publique.n traitement bien conduit, une couverture sanitaire gratuite desnfants et l’amélioration des conditions socioéconomiques desopulations sont indispensables pour réduire la fréquence de cesffections.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.244

090anifestations cutanées atypiques du syndromeains-pieds-bouche�

. Cambazard a,∗, A. Phan b, E. Cinotti a, B. Labeille a,. Adegbidi a, J.-L. Perrot a

Service de dermato-vénéréologie, CHU de Saint-Étienne,aint-Étienne, FranceService de dermato-vénéréologie, CHU de Lyon, Lyon, FranceAuteur correspondant.

ots clés : Entérovirus ; Syndrome mains-pieds-bouche ;ésiculo-bulles

ntroduction.— Le syndrome mains-pieds-bouche (hand footisease) est une infection très contagieuse (transmission orale ouécale), fréquente chez le petit enfant, secondaire à un entérovirusCoxsackie A 16 ou entérovirus 71).ependant, ses manifestations cutanées sont parfois très impor-antes, trompeuses, souvent non rapportées à leur étiologie, etustifient cette présentation principalement iconographique.bservations.— Les infections à entérovirus ont eu des mani-

estations cutanées très fréquentes cet hiver et en dehors desanifestations habituelles, certains cas ont été particulièrement

mpressionnants ayant parfois conduit à des difficultés diagnos-iques.l s’agissait souvent d’enfants adressés par les urgences pédia-riques, avec en particulier une atteinte micro vésiculeuse diffuseur le visage à prédominance péri orale, des ulcérations péri-anales,es lésions vésiculeuses disséminée sur l’ensemble du corps, deolumineuses bulles palmoplantaires, des placards micovésiculo-ulleux pseudodishidrosiques des membres, des onychomadèses ouarfois une éruption atypique par sa topographie. . .

l’inverse, un enfant hospitalisé en pédiatrie pour un syndromenfectieux avec une angine dix jours auparavant suivie d’une hyper-hermie prolongée n’avait que quelques petites vésicules de la facentérieure thorax, du dos et des membres inférieurs sans atteintealmoplantaire.ans tous les cas, la PCR des vésicules ou les sérologies virales ontermis de confirmer le diagnostic.iscussion.— Les manifestations cliniques des infections à entéro-irus semblent se modifier depuis quelques années et on assiste à’apparition de formes graves, en particulier sur le plan général sur-

out en Asie. Il semble que cet hiver les signes cliniques constatésar les pédiatres, et les services de pédiatrie en France aient étélus sévères qu’habituellement.
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nfections à entérovirus du type syndrome mains-pieds-bouche, ilxiste des manifestations cliniques parfois très impressionnantes,ouvent méconnues, justifiant leur présentation.éclaration d’intérêts.— Aucun.Iconographie disponible sur CD et Internet.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.245

091éticulohistiocytomes multiples blaschkolinéaireshez un enfant. Phan a,b,∗, S. Fraitag c, B. Balme d, L. Depaepe d, L. Thomas b,. Cochat a

Service de néphro-rhumato-dermatologie pédiatrique, hôpitalemme-Mère-Enfant, Bron, FranceService de dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierreénite, FranceService d’anatomie pathologique, hôpital Necker-Enfantsalades, Paris, FranceService d’anatomie pathologique, centre hospitalier Lyon-Sud,ierre Bénite, FranceAuteur correspondant.

ots clés :Dermatose linéaire ; Histiocytose non langerhansienne ;ignes de Blaschko ; Réticulohistiocytomentroduction.— Les histiocytoses sont des affections résultant dea prolifération de cellules du système phagocytaire mononucléé.u sein des histiocytoses, les histiocytoses non langerhansiennesHNL) constituent un spectre de maladies ayant en commun unême immunophénotype et dans lesquelles le dendrocyte der-ique présente différents degrés de maturation. Les HNL peuvent

tre classées selon la prédominance de cellules mononucléées oue cellules multinucléées, et en fonction de l’atteinte cutanéerédominante ou non. Nous rapportons le premier cas de réticu-ohistiocytomes multiples de disposition Blaschkolinéaire.bservations.— Une fille de cinq ans, sans antécédent notable,tait adressée pour l’apparition et l’extension progressive depuismois de lésions papulo-nodulaires d’évolution descendante sur

e membre inférieur droit. L’examen dermatologique notait deultiples papulo-nodules rouges violacées, regroupées suivant les

ignes de Blaschko (haut de la fesse, face externe de la cuisse et facentérieure du genou droit où les lésions étaient plus récentes). Lorsu suivi, était apparue une deuxième localisation linéaire latéro-horacique droite. Les lésions étaient asymptomatiques. L’étaténéral était excellent. Le reste de l’examen clinique était stric-ement normal. La biopsie cutanée trouvait, sous un épidermeormal, un infiltrat cellulaire assez monotone, intéressant le dermet l’hypoderme, avec des cellules disposées en plages ou en noduleslus ou moins confluents. Ces cellules étaient grandes avec un cyto-lasme grisâtre, finement vacuolisé, en verre dépoli par endroits ou,d’autres endroits, vacuolisé. Elles exprimaient le marqueur histio-ytaire CD163 et CD68, mais n’exprimaient pas la PS100 ni le CD1a nie facteur XIIIa. Il n’y avait pas d’atypie ni de mitose. Le diagnosticetenu était une HLN de type réticulohistiocytome. Après un an deuivi, les lésions avaient partiellement régressé spontanément.iscussion.— Le réticulohistiocytome fait partie des HNL compor-ant des histiocytes de la lignée monocytaire-macrophagique. Laause est inconnue. La présentation et l’âge de survenue sont icinhabituels. À notre connaissance, une telle disposition Blaschkoli-éaire n’a jamais été rapportée et soulève des hypothèses quant

u mécanisme physiopathologique : mosaïcisme génétique qui seévèlerait sous l’influence de facteurs environnementaux (infec-ieux, immunitaires. . .) entraînant une prolifération histiocytaire,

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oit réactionnelle par rupture de tolérance envers un clone cel-ulaire anormal jusqu’alors quiescent, soit par prolifération locale’un clone muté ?onclusion.— Cette présentation clinique inhabituelle interpelle etait envisager un mécanisme comparable aux dermatoses inflamma-oires acquises blaschkolinéaires.éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.246

092’aplasie cutanée congénitale : à propos de 22 cas. Mesrati ∗, M. Amouri , H. Chaabane , T.J. Meziou , M. Mseddi ,. Turki

Service de dermatologie, CHU Hedi-Chaker, Sfax, TunisieAuteur correspondant.

ots clés : Aplasie cutanée congénitale ; Malformations ; Vertexntroduction.— L’aplasie cutanée congénitale (ACC) se définitomme l’absence localisée de l’épiderme, du derme et parfois desissus sous-cutanés. À travers une série hospitalière, nous illus-rons les différents aspects épidémiocliniques et thérapeutiques de’ACC.atériel et méthodes.— Étude rétrospective concernant tous lesas d’ACC colligés durant 17 ans (1995—2011).ésultats.— Il s’agissait de 22 cas, 14 filles et huit garcons. Leursges variaient d’un jour à 35 ans. L’aspect clinique à la naissancee plus fréquent était une plaque cicatricielle (68 %). Les autresspects étaient une plaque fibrineuse (14 %), une ulcération (14 %)t non précisé dans 4 %. Au moment du diagnostic, l’aspect étaitelui d’une plaque cicatricielle, fibrineuse ou ulcérée dans res-ectivement 17 cas (77 %), deux cas (9 %) et trois cas (14 %). L’ACCtait localisée au niveau du cuir chevelu dans 16 cas (73 %), la fesseauche dans un cas et au niveau du tronc dans cinq cas (deux cas enegard de sternum, deux cas au niveau de la région lombaire et unas au niveau de la région inter-fessière). L’aplasie avait une tailleoyenne de 4 cm (1 cm à 10 cm) et était de forme ovalaire dans 92 %es cas. L’ACC était associée a une atteinte osseuse sous-jacenteans deux cas (9 %) (agénésie de sternum dans un cas et agénésiee l’os iliaque dans l’autre cas). Des malformations variées ont étéotées dans 37,1 % des cas (hémangiomes (18,1 %), malformationses membres (13,6 %) (agénésie des doigts de la main dans deuxas, une syndactylie et pied en pince de « homard » dans un cas),éviation de sillon inter fessier (13,6 %) et moelle basse (9 %). Unestule cutanée, une tache mongoloïde, une asymétrie faciale etne fente labiale étaient observées chacun chez un enfant. L’ACCtait associée à un syndrome malformatif dans trois cas (13,7 %) : leyndrome d’Adams-Olivier (deux cas) et le syndrome de Goltz (unas). Le traitement a consisté en une cicatrisation dirigée pour lesésions ulcérées (trois cas), des soins locaux pour les lésions fibri-euses (trois cas). Une reconstruction osseuse était réalisée danseux cas.iscussion.— Le diagnostic d’ACC est généralement néonatal par laécouverte d’une perte de substance cutanée isolée. Dans notreérie, la découverte était néonatale ou à l’âge adulte et l’aspectlinique prédominant était une plaque cicatricielle (77 %). La pré-ominance céphalique des lésions (73 %) était similaire à celleapportée dans la littérature. On notait chez nos patients la fré-uence des malformations associées (37,1 %), l’atteinte osseuseous-jacente (9 %) et les syndromes malformatifs associées (13,7 %).onclusion.— Le problème essentiel posé au clinicien est de savoiri l’ACC dont l’évolution sera bénigne est réellement isolée ou s’il’agit de l’un des signes cliniques d’un syndrome malformatif néces-itant une prise en charge spécifique.

éclaration d’intérêts.— Aucun.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.247