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1 | P a g e
Manuel d’orientation sur la promotion,
la protection et le soutien à
l’alimentation du nourrisson et du jeune
enfant, dans le contexte de l’épidémie
de la maladie a virus EBOLA
Version révisée à Goma, Mai 2019 Avec l’appui de l’
République Démocratique du Congo Ministère de la Santé
Programme National de Nutrition
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PREFACE
L’adjonction de volet nutritionnel dans la réponse à la maladie à virus Ebola à révolutionner la prise
en charge de l’épidémie dans toutes les étapes de l’épidémie. En effet, le support nutritionnel est un
atout majeur à considérer lorsque on organise la réponse étant entendu que les apports nutritionnels
adaptés en fonction de la phase de la maladie augmentent la capacité de l’individu à tirer les
éléments nutritifs essentiels pour la fabrication des immunoglobulines nécessaires pour sa défense
vis-à-vis de l’agression virale
Au regard des évidences éprouvées, et fort des expériences antérieures, la RDC se rallie aux
recommandations de l’OMS sur l’intégration de volet nutritionnel qui vient de prouver sa place
longtemps négligée. Depuis l’ajoute de volet nutritionnel est particulier l’Alimentation du Nourrisson
et du Jeune Enfant (ANJE) dans la réponse à Maladie a Virus Ebola (MVE), nous avons tous
constaté les bénéfices en termes de l’évolution rapide des malades vers la stabilisation, la réduction
sensible de temps de traitement, la prévention de la maladie auprès des enfants séparés ou orphelins
et la consolidation de statut nutritionnel des malades guéris.
L’avènement du Manuel d’orientation sur ANJE dans le contexte d’Ebola, est un outil normatif qui
donne des orientations techniques pour la protection, la protection et le soutien de l’Alimentation du
Nourrisson et du Jeune Enfant est le couronnement des efforts déployés par les experts de nutrition
pour offrir aux enfants de 0 à 23 mois séparés ou orphelins, aux femmes allaitantes et femmes
enceintes victime de MVE le maximum de chances de s’en tirer de la maladie. Ce document
technique de travail vient ainsi combler un vide longtemps décrié et devient par conséquent un guide
de référence et imposable a tous les prestataires et partenaires techniques et financiers impliqués dans
la réponse à Maladie a Virus Ebola. En plus le manuel détermine la place, les rôles incontournables
et indéniables des nutritionnistes dans toutes les étapes de la réponse à MVE. Le nutritionniste doit
faire désormais partie intégrante des acteurs et prestataires dans la réponse à MVE.
Je ne saurai passer sous silence les efforts déployés par les experts de nutrition de la République
Démocratique du Congo avec l’accompagnement de nos partenaires qui ont abouti par la validation
de ce manuel d’orientation sur l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant dans le contexte
d’Ebola qui a déjà fait ses premiers pas d’épreuve dans les sites de Beni, Butembo et Ituri avec des
résultats nettement concluants.
Je formule les vœux de voir que cet outil est arrivé au bon moment pour constituer avec le protocole
des soins nutritionnels et psychosocial un paquet pour une prise en charge holistique des enfants de 0
à 23 mois séparés et orphelins dans le contexte de la MVE. Que tous les utilisateurs de ce document
en fassent référence à tous les instants pour en faire un bon usage pour sauver de vie de nos enfants
dans le contexte de maladie a Virus Ebola.
Le Secrétaire Général à la Santé Publique
Dr YUMA RAMAZANI SYLVAIN
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REMERCIEMENTS
Le Ministère de la santé publique par l’entremise de son programme spécialisé en matière de
nutrition, PRONANUT, se fais l’obligation de témoigner toute sa reconnaissance et sa gratitude
envers tous les experts qui ont accompagné le Ministère dans toutes les étapes procédurales
d’élaboration et de validation de ce manuel d’orientation sur la promotion, la protection et le soutien
à l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) dans le contexte de l’épidémie de la
maladie a virus EBOLA
Le PRONANUT est fier de présenter ce jour ce document d’orientation technique du volet
nutritionnel jugé et considéré aujourd’hui comme une composante essentielle et indispensable dans
l’organisation efficace et efficiente de la réponse à MVE. Ce document est un des socles de notre
détermination, fruit de conjugaison des échanges, de discussion et de documentation scientifiques qui
offre à la République Démocratique du Congo un vadémécum nutritionnel pour opposer une réponse
sur l’Alimentation de l’enfant lors de toute épidémie a la MVE.
C’est ainsi que le PRONANUT félicite et remercie tous les experts de nutrition qui ont contribué à
l’élaboration de ce manuel d’orientation sur l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant qui
sera toujours pris en référence pendant les épidémies à maladie a virus Ebola. De peur d’omettre
certains par inadvertance, je remercie encore et enfin tous experts des partenaires, tous les experts du
secteur étatique, tous les prestataires de différents sites et toutes les communautés de leurs
contributions qui ont induit à l’avènement de ce document normatif en matière de Nutrition dans le
contexte d’Ebola.
Le Directeur PRONANUT
DR ERNEST MBO
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TABLE DES MATIERES
PREFACE ............................................................................................................................................................................. 2 REMERCIEMENTS .............................................................................................................................................................. 3
ACRONYMES ................................................................................................................................................................. 6
CHAPITRE I : INTRODUCTION ............................................................................................................................. 7
I.1. CONTEXTE GENERAL DE L’EPIDEMIE ........................................................................................................................... 7 I.2. CONTEXTE SUR LES PRATIQUES EN ALIMENTATION DES NOURRISSONS ET DES JEUNES ENFANTS ................................ 7
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT EN
URGENCE (ANJE-U) ................................................................................................................................................. 8
II.1. NOTIONS GENERALES SUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT EN URGENCE (ANJE-U) ......... 8 II.2. L’IMPORTANCE DE L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT DANS LE CONTEXTE D’URGENCE ET DE
LA MALADIE A VIRUS EBOLA ............................................................................................................................................. 9 II.3. L’ARBRE DECISIONNEL SUR L’ALIMENTATION DES NOURRISSONS ET DES JEUNES ENFANTS (0-23 MOIS) ................... 9
II.3. 1. Résumé de l’arbre décisionnel sur l’ANJE et Ebola ............................................................................................... 10 II.3.2. Nourrissons de moins de 6 mois ............................................................................................................................... 11 II.3.3. Nourrissons et jeunes enfants de 6-23 mois ............................................................................................................. 12
II.4. LES AVANTAGES DE L’ALLAITEMENT MATERNEL .................................................................................................... 13 II.5. PRATIQUES D’ALLAITEMENT MATERNEL RECOMMANDEES ET POINTS DE DISCUSSION ............................................. 14 II.6. COMMENT EXPRIMER LE LAIT MATERNEL ................................................................................................................ 15 II.7. PRATIQUES RECOMMANDEES ET POINTS DE DISCUSSION DE COUNSELING RELATIFS A L’ALIMENTATION DE L’ENFANT
DE 6 A 24 MOIS. ............................................................................................................................................................... 17 II.8. CONSEILS D’ALIMENTATION COMPLEMENTAIRE POUR LES ENFANTS DE PLUS DE 6 A 23 MOIS DANS LES STRUCTURES
(CRECHES, CENTRES DE TRAITEMENT D’EBOLA, CT, SOI) ET DANS LES COMMUNAUTES (ORPHELINATS, LES MENAGES)18 II.9. ALIMENTATION DES NOURRISSONS 0 A 23 MOIS NON ALLAITES DANS LE CONTEXTE DE LA MVE ............................ 19
CHAPITRE III : ROLES ET RESPONSABILITES ................................................................................................ 20
III.1. DANS LES STRUCTURES DES SOINS (CTE, CT, SOI ET LA CRECHE (SE REFERER AU PROTOCOLE DES SOINS
NUTRITIONNELLES DANS LE CENTRE DE TRAITEMENT D’EBOLA) .................................................................................... 20 III.2. DANS LA COMMUNAUTE/MENAGE ......................................................................................................................... 21 III.3. AUX ORPHELINATS ................................................................................................................................................. 22
CHAPITRE IV : ASPECTS PRATIQUES SUR L’UTILISATION DE SUBSTITUT DU LAIT MATERNEL ..... 23
IV.1. CONTROLE DE L’UTILISATION DE SUBSTITUT DU LAIT MATERNEL- PREPARATION ET UTILISATION DU LAIT POUR
NOURRISSON PRET A L’EMPLOI (LNPE) ET LE LAIT DE VACHE STERILISE A ULTRA HAUTE TEMPERATURE (UHT) ......... 23 IV.2. MESSAGES CLES SUR L’ALIMENTATION DES NOURRISSONS ET DES JEUNES ENFANTS POUR LES ENFANTS DE 0-23
MOIS DANS LE CONTEXTE MALADIE A VIRUS EBOLA ....................................................................................................... 25 IV.2.1. Enfants séparés de sa mère qui se trouverait au CTE et l’enfant au village CTE/crèche ......................................... 25 IV.2.2. Les enfants orphelins dans la communauté /ménages ........................................................................................... 25 IV.2.3. Les enfants orphelins dans les orphelinats .............................................................................................................. 25 IV.2.4. L’enfant d’une survivante de Ebola.......................................................................................................................... 26 IV.2.5. L’enfant d’une femme contact à haut risque ........................................................................................................... 26
IV.3. CONSIDERATIONS GENERALES D’HYGIENE ............................................................................................................. 26 IV.4. L’ALIMENTATION A LA TASSE/GOBELET DES NOURRISSONS 0 A 23 MOIS NON ALLAITES ....................................... 27 IV.5. CHECK LIST ............................................................................................................................................................ 28
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CHAPITRE V : ASPECTS COMMUNAUTAIRES DE L’ALIMENTATION DU NOURRISSON ET DU JEUNE
ENFANT DANS LE CONTEXTE DE MVE ............................................................................................................. 29
V.1.IMPORTANCE DE LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE ..................................................................................... 29 V.2. ETAPES DU CHANGEMENT SOCIAL ET DE COMPORTEMENT....................................................................................... 30 V.3. FONCTIONNEMENT DES GROUPES DE SOUTIEN DE SOUTIEN A L’ALIMENTATION DES NOURRISSONS ET DE JEUNE
ENFANT (ANJE) .............................................................................................................................................................. 31 V.4. ORGANISATION DES VISITES A DOMICILE – VAD .................................................................................................... 32 V.5. ORGANISATION DES DEMONSTRATIONS CULINAIRES ............................................................................................... 33
CHAPITRE VI : STIMULATION DE LA PETITE ENFANCE DANS LE CONTEXTE DE LA MVE ................ 34
VI.1. QUELQUES SORTES DE JOUETS POUR LA STIMULATION DE L’EVEIL DE LA PETITE ENFANCE EN FONCTION DE L’AGE
........................................................................................................................................................................................ 34 VI.2. RECOMMANDATIONS SUR LES SOINS POUR LA STIMULATION DE L’EVEIL DE LA PETITE ENFANCE .......................... 35 VI.3. CONSEILS A LA FAMILLE SUR LES PROBLEMES EN MATIERE DES SOINS POUR LA STIMULATION DE L’EVEIL DE LA
PETITE ENFANCE .............................................................................................................................................................. 36
CHAPITRE VII : CADRE INSTITUTIONNEL ANJE ET EBOLA ........................................................................ 37
VII.1. OPERATIONNALISATION DE L’ANJE DANS LE CONTEXTE EBOLA ....................................................................... 37 VII.2. ROLES ET RESPONSABILITES DES ACTEURS ET INSTITUTIONS DANS LA MISE EN ŒUVRE DE L’ANJE ET EBOLA ..... 38
CHAPITRE VIII : SUIVI ET EVALUATION .......................................................................................................... 40
REGISTRE/AGENT PSYCHOSOCIAL (APS)/NUTRITIONNISTE/DU RELAIS COMMUNAUTAIRE (RECO) ........................... 43 FICHE DE RAPPORTAGE ET DE COLLECTE DES DONNEES AU NIVEAU DE L’AIRE DE SANTEE/CENTRE DE SANTE ........ 44 FICHE DE SUIVI DES INTRANTS LAITS LNPE/UHT ........................................................................................................ 46 FICHE DE DEMANDE DE REQUISITION DES INTRANTS ..................................................................................................... 47 FICHE DE RAPPORT DE STOCK MENSUEL ...................................................................................................................... 48 CAHIER DE BENEFICIAIRE DU LAIT ................................................................................................................................. 50
ANNEXE ....................................................................................................................................................................... 51
ESTIMATION DES NOMBRES DE CAS POUR LA PROGRAMMATION DES SLM EN ANJE-U ............................................. 51 INFORMATION SUR LES PREVALENCES ET DES BESOINS EN LNPE ET LAIT UHT ......................................................... 52 MESSAGES DE COMMUNICATION SUR LA PROMOTION, LA PROTECTION ET LE SOUTIEN DE L’ALIMENTATION DU
NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT (ANJE) DANS LE CONTEXTE DE MVE ................................................................. 53 EQUIPE DE REDACTION .................................................................................................................................................. 55
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ACRONYMES
APS : Agent Psycho Social
ANJE : Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant
CAC : Cellule d’Animateur Communautaire
CODESA : Comite de Développement de l’Aire de santé
CTE : Centre de Traitement d’Ebola
CT : Centre de Transite
CPS : Consultation près-scolaire
EDS : Enquête de Démographie et de Santé
LNPE : Lait du Nourrisson Prêt à l’Emploi
MAG: Malnutrition Aigüe Globale
MUAC: Middle Upper Arm Circumference
MVE : Maladie à Virus Ebola
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PB : Périmètre Brachial
PIF : Powder Infant Formula (Lait infantile en Poudre)
PRONANUT : Programme National de Nutrition
RECO : Relais Communautaire
RUIF: Ready to Use Infant Formula
SLM : Substitut du Lait Maternel
SMART : Standardized Monitoring Assessment
SOI : Service d’Observation Intégré
UHT : Lait liquide Ultra Haute Température
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
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Chapitre I : INTRODUCTION
I.1. Contexte général de l’épidémie
L’épidémie de maladie à virus Ebola qui touche aujourd’hui la province du Nord Kivu et l’Ituri qui au départ
était localisée dans la zone de santé de Mabalako, dans la localité de Mangina, s’est étendue dans 21 zones de
santé, avec comme points chauds Beni et Butembo et Lubero.
Cette épidémie vient se greffer sur la situation nutritionnelle précaire de la population des provinces touchées.
La prévalence de malnutrition chronique dans la province de Nord Kivu et de l’Ituri est de 52% et 44.5%
respectivement. En plus les informations de l’Enquête Démographique et de Santé de 2013-2014 avaient aussi
montré des prévalences de malnutrition aigüe globale de 4.5% et 8.5% respectivement. En plus la situation a
demeuré. Les évaluations nutritionnelles de 2016 (Enquête SMART, Février 2016 par PRONANUT) ont
donné des résultats alarmants surtout en ce qui concerne les femmes. A côté les enfants sont frappés par le
retard de croissance (64,7%) à des seuils largement supérieurs à ceux nécessitant des interventions.
L’épidémie de maladie à virus Ebola qui a touché la province du Nord Kivu et Ituri, est sans précédent dans sa
sévérité et dans sa cible. Contrairement aux autres épidémies, près de 24%1 des patients admis aux Centre de
traitement d’Ebola (CTE) sont les enfants de moins de 15 ans, parmi lesquels 25.4% ont moins d’une année.
En plus, les femmes représentent 62% des cas, parmi celles-ci 230 sont âgées de plus de 15 ans, 18 femmes
enceintes et 7 femmes sont allaitantes2 (Référence : Disease outbreak Update WHO 6/12/2018 (données officielles).
Ces enfants se trouvant dans la communauté, aussi bien dans les ménages que dans les orphelinats.
Actuellement les documents d’orientation développés pour la réponse en nutrition (protocole des soins
nutritionnels des patients et personnes affectées dans le contexte de maladie a virus Ebola) adressent plutôt les
soins nutritionnels dans les Centres de Traitement de Ebola (CTE). Or l’épidémie se féminise et se juvénilise
au fur et à mesure de son évolution. Basé sur des orientations quant au volet alimentation du nourrisson et du
jeune enfant dans le contexte d’Ebola, un manuel d’orientations pour ce volet au niveau communautaire est
développé afin de guider les acteurs communautaires à mieux assurer les soins et conseils en nutrition.
La dynamique communautaire devrait être bien développée pour minimiser le potentiel risque de
contamination et de transmission de la maladie, mais aussi il s’avère important de développer une politique de
protection, promotion et soutien des pratiques de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans le
contexte Ebola et d’en assurer la mise en œuvre.
I.2. Contexte sur les pratiques en alimentation des nourrissons et des jeunes enfants
Les données des enquêtes EDS 2013-2014 révèlent que dans la province du Nord Kivu et Ituri :
(i) L’initiation à l’allaitement maternel représente respectivement 99.9% et 95.4%
(ii) Quant aux pratiques optimales d’alimentation de complément, 13,8% enfants de 6 à 23 mois reçoivent
une alimentation adéquate au Nord Kivu tandis qu’en Ituri c’est 11.8%.
Selon l’enquête nutritionnelle type SMART de 2016 dans le territoire de Beni, 74,2% des enfants ont eu une
initiation à l’allaitement maternel et 85,2% des enfants de moins de 6 mois ont été exclusivement allaités.
Quant au territoire de Lubero, environ 79,8% des enfants ont eu une initiation précoce à l’allaitement maternel
alors que 78,1% des enfants de moins de 6 mois ont été exclusivement allaités. Ces sont des taux très élevés
qui indiquent que la pratique d’allaitement maternel exclusive est très répandue dans la zone.
1 En novembre 2018
2 Ces pourcentages évoluent
8 | P a g e
Chapitre II : GENERALITES SUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON
ET DU JEUNE ENFANT en urgence (ANJE-U)
II.1. Notions générales sur l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant en urgence (ANJE-
U)
L’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants (ANJE) a deux composantes à savoir (i)
l’allaitement maternel optimal qui comprend la mise au sein dans l’heure qui suit l’accouchement,
Allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois et Allaitement maternel continue jusque 24 mois ou
plus) et (ii) l’alimentation de complément adéquate.
Un accent est mis sur les 1000 premiers jours de la vie de l’enfant qui est une période allant de la
conception (grossesse), à la naissance et jusqu'à l'âge de 24 mois. C’est une période durant laquelle
l’essentiel de la croissance et du développement de l’enfant s’effectue. Ils correspondent aussi à la
fenêtre d’opportunité au cours de laquelle certaines conséquences de la malnutrition chronique
peuvent être encore corrigées. Si la mère et l’enfant ne sont pas nourri correctement durant les 1000
premiers jours c’est alors que s’installeront des dégâts irréversibles chez l’enfant.
Dans le contexte d’urgence, les interventions de l’ANJE-U permettent de minimiser les risques de
morbidité, de mortalité et de malnutrition dans les situations d’urgence. Elles nécessitent une réponse
rapide pour sauver des vies. Les interventions ANJE-U doivent s’aligner sur les politiques et les
normes opérationnelles ANJE de la RDC en mettant un accent sur le plaidoyer.
Les interventions ANJE-U concernent les cibles directs (enfants de 0 à 23 mois, femmes enceintes et
femmes allaitantes) et cibles indirects (Gardiens d’enfants de 0 à 23 mois ; leaders communautaires ;
agents de santé ; agents communautaires ; membres de groupes de soutien ANJE ; membres
d’organisation à base Communautaire etc.).
Le programme ANJE-U doit couvrir au moins 80% des enfants de moins 24 mois dans toutes les
zones/sites d’urgences pour une durée de 3 à 6 mois ou en fonction de la durée de l’urgence.
La mise en œuvre de ANJE U exige un personnel bien formé en ANJE-U et proportionnel à la
dimension du projet tant au niveau des structures de santé et au niveau communautaire.
Pendant les interventions ANJE-U, toutes les parties prenantes doivent veiller à la réduction des
risques liées à l’alimentation artificielle en vulgarisant le code congolais de commercialisation du
substitut du lait maternel (SLM). A ce titre, un système de suivi des violations de ce Code est mis en
place.
L’importation des substituts de laits maternels pour nourrissons est conditionnée par l’accord du
gouvernement. La distribution de du substitut du lait maternel SLM ne doit pas se faire pendant les
distributions générales. Elle doit être toujours accompagnée de la protection, de la promotion et du
soutien à l’alimentation du Nourrisson er du Jeune (ANJE). Le stockage des préparations pour
nourrissons ne devrait pas être à la vue des mères/gardiens d’enfants de 0 à 23 mois.
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II.2. L’importance de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans le contexte d’urgence
et de la maladie à virus Ebola
En général, l’allaitement maternel est la meilleure pratique d’alimentation pour les nourrissons de
moins de 6 mois et doit être poursuivi, avec une alimentation de complément appropriée, jusqu’à
l’âge de 2 ans et au-delà.
Le virus Ebola est présent dans le lait maternel et, lors de cette épidémie et des précédentes, plusieurs
nourrissons allaités ont contracté le virus Ebola avant de décéder, bien que certains rapports attestent
du contraire.
Il apparaît aujourd’hui que le risque de mortalité associé à l’infection par le virus Ebola chez les
nourrissons est beaucoup plus élevé que la morbidité et la mortalité associées à la décision de ne pas
allaiter.
Pour les nourrissons asymptomatiques allaités par une mère infectée par le virus Ebola, on estime
que les risques de transmission du virus via le lait maternel sont supérieurs aux risques associés aux
substituts de lait maternel. Mais toute fois, l’alimentation de remplacement avec le substitut du lait
maternel (SLM) présente des risques de morbidité et de mortalité
Dans le contexte de la maladie à virus Ebola les bonnes pratiques d’alimentation des nourrissons et
des jeunes enfants contribuent à minimiser le potentiel risque de contamination et de transmission de
la maladie par les pratiques d’alimentation.
Sur ce les efforts pour protéger, promouvoir et soutenir l’allaitement maternel doivent être fournis
afin d’assurer une alimentation artificielle sûre devraient s’étendre à tous les jeunes enfants de 0 à 23
mois car une faible sensibilisation des agents de santé et des ménages sur l’ANJE conduit à des
pratiques de l‘alimentation de nourrissons et des jeunes enfants inappropriées
Ce manuel donne les orientations et messages clairs pour ce qui concerne l’alimentation des
nourrissons et des jeunes enfants de 0 à 23 mois dans le contexte de la maladie à virus Ebola, dans
les structures (Centre de traitement Ebola (CTE), Centre de transit (CT) et crèches) ainsi dans les
communautés (ménages/orphelinats).
II.3. L’arbre décisionnel sur l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants (0-23 mois)
Cet arbre décisionnel sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, permet d’orienter les
nutritionnistes, les agents psycho-sociaux, les chargés de communication et tout autre agent de santé
au niveau communautaire aux actions appropriées aux soins nutritionnels adaptés aux enfants selon
leur état et celui de leurs mères et aussi par rapport à leur statut social, selon qu’ils sont séparés de
leurs mères ou pas et selon leur âge. Le tableau ci-dessous donne le résumé de cet arbre décisionnel.
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II.3. 1. Résumé de l’arbre décisionnel sur l’ANJE et Ebola
Mère/Sympt
omes/Confir
mation test
Enfant/Sympto
mes/Cofirmati
on test
Age enfant Alimentation Lieu
(-) et
contact
haut risque
(-) < 6 mois Allaitement maternel exclusive Communauté
6- 23mois Allaitement Maternel et Aliment
Complément
Communauté
(+) < 6 mois Remplacement (LNPE) CTE
6- 23mois UHT- Lait entier/ et Aliment
Complément
CTE
(+) (-) < 6 mois Remplacement (LNPE) CTE/Crèche
6- 23mois UHT- Lait entière/ et Aliment
Complément
CTE/Crèche
(+) < 6 mois Remplacement (LNPE) CTE
6- 23mois UHT- Lait entier/ et Aliment
Complément
CTE
Decede (-) < 6 mois Remplacement (LNPE) Orphelinat /
Communauté
6- 23mois UHT- Lait entier/ et Aliment
Complément
Orphelinat /
Communauté
(+) < 6 mois Remplacement (LNPE) CTE
6- 23mois UHT- Lait entier/ et Aliment
Complément
CTE
Guerie (-) < 6 mois AM (si PCR négative 2 fois) Communauté
6- 23mois Allaitement maternel / et Aliment
Complément (si PCR négative 2 fois)
Communauté
(+) < 6 mois Remplacement (LNPE) CTE
6- 23mois UHT- Lait entier/ et Aliment
Complément
CTE
FEA
vaccine
(-) < 6 mois AME - Selon recommandation* Communauté
6- 23mois AM/AC- Selon recommandation Communauté
(+) < 6 mois Remplacement (LNPE) CTE
6- 23mois UHT- Lait entier/ et Aliment
Complément
CTE
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II.3.2. Nourrissons de moins de 6 mois
Mère et
enfant
sont tous
asympto
matiques
Si Enfant avec
malnutrition aigue
sevère
Continuer l’Allaitement
maternel Exclusif
Traiter selon le Protocole
PCIMA
Donner le Lait
pour Nourrisson
Prêt à L’emploi
avec Conseils sur
l’ANJE
Référer au CTE
Mère guérit d’Ebola
et enfant asympt Mère
asympt
omatiq
ue et
enfant
infecté
Expressio
n du lait
maternel
pour
l’enfant
Test PCR
du lait
maternel
négatif 2
fois
consécuti
fs
Si le test
du lait
maternel
n’est pas
réalisable
Reprendre
Allaiteme
nt
maternel
Ne pas
Reprendre
Allaiteme
nt
maternel,
donner le
LNPE
Test
Ebola
Positif
Test
Ebola
Négatif
Donner Lait pour
Nourrisson Prêt à
L’emploi
Référer
au CTE
Référer
orphelin
at/Famil
le
Si malnutrition
aigue sevère
Traiter selon le
Protocole PCIMA
Référer au
Psychosocia
l / Crèche
CTE /Espace
Ami de
l’enfant/Sui
vi de
croissance
(CPS)
Femme
Personnel
de
Première ligne
Vaccinée
ou pas
vaccinee,
avec
enfant de
< 6 mois
Test Ebola
Négatif pour la
mère et l’enfant
Continuer l’Allaitement et donner
l’alimentation de complément
adéquate
Si, Enfant avec
malnutrition aigüe
sévère
Enfant sans
malnutrition
aigue sevère
Référer aux
UNTA/UNTI pour
traitement selon le
Protocole PCIMA
Référer au Psychosocial
/ Crèche CTE /Espace
Ami de l’enfant/Suivi
de croissance (CPS)
12 | P a g e
II.3.3. Nourrissons et jeunes enfants de 6-23 mois
Mère et
enfant
sont tous
asympto
matiques
Référer au Psychosocial
/ Crèche CTE /Espace
Ami de l’enfant/Suivi
de croissance (CPS)
Référer aux
UNTA/UNTI pour
traitement selon le
Protocole PCIMA
Si Enfant avec
malnutrition aigue sévère
Continuer l’Allaitement
maternel et l’alimentation
de complément adéquate
Traiter selon le
Protocole PCIMA
Donner à l’enfant
une Alimentation
de complément
adéquate et lait
entier
Référer au CTE Continuer l’Allaitement et donner
l’alimentation de complément
adéquate
Mère guérit d’Ebola
et enfant
asymptomatiques Mère
asympt
omatiqu
e et
enfant
infecté
Alimentation de
complément
adéquate et
Lait entier
Test PCR
du lait
maternel
négatif 2
fois
consécuti
fs
Si le test
du lait
maternel
n’est pas
réalisable
Reprendre
Allaiteme
nt
maternel
Ne pas
Reprendre
Allaiteme
nt
maternel,
donner
l’aliment
de
compléme
nt et lait
entier
Test
Ebola
Positif
Test
Ebola
Négatif
Donner l’Alimentation de
Complément adéquate et
lait entier
Référer
au CTE
Référer
orpheli
nat/Fa
mille
Si malnutrition
aigue sevère
Traitement selon le
Protocole PCIMA
Référer au
service de
suivi de la
croissance
(CPS)
Femme
Personnel
de
Première ligne
Si Vaccinée
ou pas
Vaccinée
avec enfant
de 6 à 23
mois
13 | P a g e
II.4. Les avantages de l’allaitement Maternel
CIBLES Avantages de l’allaitement Maternel
Enfant
- Offre un bon départ dans la vie pour chaque enfant grâce un bon développement
du cerveau et augmente le quotient intellectuel (QI) ;
- Contient le colostrum (Premier vaccin) ;
- Apporte tous les éléments nutritifs et de l’eau (87 %)
- Renforce le système immunitaire contre les maladies ;
- Contribue à la prévention de la diarrhée et de la pneumonie (IRA), deux causes
majeures de mortalité chez les nourrissons
- Permet une croissance et un développement harmonieux du nourrisson, empêchant
ainsi le retard de croissance manifestation évidente de la Malnutrition Chronique.
- Protège contre l’obésité, la malnutrition …
- Renforce le lien affectif entre la mère et l’enfant
Mère
- Facilite l’expulsion du placenta et réduit les risques d’hémorragie après
l’accouchement.
- Les tétés précoces stimulent la production de lait
- Constitue une méthode contraceptive efficace à plus de 98 % pendant les 6
premiers si l’Allaitement Maternel est exclusif
- Réduit le risque de cancer des ovaires et du sein, deux grandes causes de mortalité
chez les femmes
Famille
- Pas de dépenses liées à l’achat du lait artificiel,
- Réduit frais médicaux liés aux maladies
- Confère le bien-être social dû à l’absence des maladies
- Supprime les stress et les émotions dus aux maladies
Communauté
- Réduction des maladies infantiles (Diarrhée, IRA etc.) et de la mortalité materno-
infantile
- Réduction des charges pour le système de Santé
- Chaque dollar américain investi dans l'allaitement génère environ 35 dollars
américains de rendement économique pour le pays, grâce à la réduction des
maladies et des frais de santé.
- Augmentation de la force productive et le capital humain.
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II.5. Pratiques d’allaitement maternel recommandées et points de discussion Pratiques
d’allaitement
maternel
recommandées
Points de discussion possibles pour le Counseling
Débuter l’allaitement
maternel dans la
première heure après
la naissance.
• Assurez-vous que le bébé prend correctement le sein
• Le premier lait « expression locale » s'appelle le colostrum. Il est jaune
et plein d’anticorps qui aident à protéger votre bébé.
• Le colostrum fournit la première immunisation contre beaucoup de
maladies.
•
• Les tétées fréquentes dès la naissance apprennent au bébé comment
prendre le sein et aident à prévenir l'engorgement et autres
complications.
• Pendant les premiers jours, le bébé peut s’alimenter seulement 2 ou 3
fois/jour. Si le bébé est encore somnolent au jour 2, la mère peut
exprimer du colostrum et le lui donner à la tasse.
• Ne rien donner d’autre : pas d’eau, pas de substitut du lait maternel,
aucun autre aliment ou liquide au nouveau-né.
Allaiter
exclusivement (Pas
d’autres aliments ou
liquides) de 0 à 6
mois.
• Le lait maternel contient tout ce dont le nourrisson a besoin pendant les
6 premiers mois.
• Ne rien donner d’autre au nourrisson avant 6 mois, même pas de l'eau.
• Le lait maternel contient toute l'eau dont un bébé a besoin, même dans
un climat chaud.
Allaiter souvent,
jour et nuit
• Après les premiers jours, la plupart des nouveau-nés veulent téter
fréquemment, 8 à 12 fois par jour. L’allaitement fréquent au sein
stimule la production de lait maternel.
• Une fois l’allaitement maternel bien établi, allaiter 8 fois ou plus jour et
nuit pour continuer à produire beaucoup de lait maternel. Si le bébé à
une bonne prise du sein, est satisfait et prend du poids, le nombre de
tétées n’est pas important.
• Plus de succion (avec une bonne prise) produit plus de lait maternel.
Allaiter à la
demande, le jour
et la nuit (8 à 12
fois/ par jour) pour
augmenter votre
production de lait
• Pleurer est un signe tardif de faim.
• Signes avant-coureurs indiquant que bébé veut prendre le sein :
- Agitation
- Ouvrir et fermer la bouche et tourner la tête d’un côté à l’autre
- Tirer la langue et rentrer la langue
- Sucer les doigts ou les poings
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Pratiques d’allaitement
maternel
recommandées
Points de discussion possibles pour le Counseling
Bonne position et bonne
prise
• 4 signes de bonne position : le corps du bébé doit être droit, et en
face du sein, le bébé doit être proche de la mère, et la mère doit
soutenir tout le corps du bébé, et pas seulement le cou et les
épaules avec sa main et son avant-bras.
• 4 signes de bonne prise : bouche grande ouverte, menton touchant
le sein, une plus grande partie de l’aréole est visible au-dessus du
mamelon, et la lèvre inférieure est retroussée vers l’extérieur.
Continuer l’allaitement
maternel jusqu’à 2 ans ou
plus
• Le lait maternel fournit une importante proportion d’énergie et de
nutriments pendant la période d’alimentation complémentaire et
aide à protéger les bébés des maladies.
Continuer l’allaitement
maternel quand le
nourrisson ou la mère est
malade
• Allaiter plus souvent quand l’enfant est malade.
• Les nutriments et protection immunologique du lait maternel sont
importants pour le nourrisson quand la mère ou le nourrisson est
malade.
• L’allaitement maternel réconforte un nourrisson malade.
La mère doit manger à sa
faim et boire à sa soif
pendant la grossesse et
l’allaitement maternel
• Aucun aliment spécial ou régime n’est requis pour fournir la
quantité ou la qualité adéquate de lait maternel.
• La production de lait maternel n’est pas affectée par le régime
alimentaire de la mère.
• Aucun aliment n’est interdit.
• Les mères doivent être encouragées à manger davantage pour
rester en bonne santé.
Eviter les biberons
• Les aliments ou liquides doivent être donnés dans une tasse pour
réduire la confusion du mamelon et l’introduction possible de
contaminants.
• Les bonnes pratiques d’hygiène préviennent les maladies
II.6. Comment exprimer le lait maternel
1. Se laver les mains avant de commencer à tirer le lait manuellement.
✓ Si les mains sont lavées avec de l'eau froide, réchauffer les en les frottant avant de toucher les seins
car les mains froides rendront le procédé plus lent que des mains chaudes.
✓ Si c'est la première fois de le faire et que la femme allaitante n’est sûre d’elle, elle peut demander de
l'aide à une infirmière ou même demander à son partenaire de l’aider.
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2. Mettre un chiffon humidifié avec de l'eau chaude sur le sein pendant 2 minutes pour aider à tirer
le lait mais ceci n’est pas nécessaire et ne fera certainement pas de mal.
3. Masser les seins avec les mains ou une serviette douce pour préparer les seins au tirage manuel.
✓ Malaxer et masser doucement la peau autour des mamelons pour relaxer les seins et les préparer à
produire du lait.
4. Se tenir droite et pencher vers l'avant : Cette position facilitera le tirage du lait manuellement et
permettra à la femme allaitante de rester confortable tout au long du procédé car la position debout ou
couchée ne permet pas de tirer autant de lait.
5. Mettre les doigts sur les glandes mammaires des seins.
✓ Les mains devraient former un « C » juste au-dessus ou en dessous du mamelon.
✓ Comment s’y prendre :
o Mettre le pouce au-dessus de votre mamelon. Il devrait se trouver environ 2,5 cm au-dessus du
mamelon.
o Placer les deux premiers doigts de votre main environ 2,5 cm en dessous du mamelon, bien alignés
avec le pouce.
o Ajuster le positionnement des doigts en fonction du confort et de la taille des seins.
o Éviter de prendre tout je sein dans les mains dans cette position.
6. Appliquer une pression vers l'intérieur, vers le thorax.
✓ La pression devrait être douce, mais ferme. Ne pas pincer les seins.
✓ Éviter de serrer ou de tirer la peau des seins sur l'aréole car cela compliquera le tirage du lait.
✓ Appuyer avec le pouce et index, le sein vers votre thorax.
✓ Autres éléments à prendre en compte :
o Ne pas oublier d'appuyer vers l'intérieur, pas vers l'extérieur et de rouler vos doigts, de ne pas les
glisser.
o Rouler le pouce et les autres doigts vers l'avant pour évacuer le lait des sinus lactifères, qui se
trouvent sous l'aréole, sous le mamelon.
o Maintenir les doigts ensemble car en écartant les doigts, il ya risque de réduire l'efficacité du
procédé.
o Soulever les seins plus volumineux avant d'appliquer une pression.
7. Tirer le lait en roulant les doigts vers l'extérieur avec le pouce et les autres doigts.
✓ Pressez le sein en roulant les doigts. Il est conseillé d'appliquer une pression, de presser et ensuite de
souffler. Quand la femme sera habituée, elle va trouver son propre rythme, comme si l’enfant tétait,
cela va aider la femme à tirer son lait plus rapidement.
✓ - Les femmes ont toutes des seins différents. C'est à chaque femme de trouver la position idéale qui
lui aide à tirer plus de lait.
✓ - Donc il s’agira de tirer le lait, ensuite de masser le sein, tirer le lait, masser le sein et ainsi de suite.
8. Récolter le lait tiré dans un récipient.
✓ Si la femme tire son lait uniquement pour être plus confortable, elle peut utiliser une serviette ou le
faire au-dessus d'un évier.
✓ Si la femme veut garder le lait pour un usage ultérieur, elle va utiliser un récipient avec une large
ouverture, comme une tasse/Gobelet ou un petit bocal. Quand un récipient est rempli, verser le dans
le récipient de conservation.
9. Répéter le procédé avec l'autre sein. Changer légèrement de position pour chaque sein afin de bien
tirer tout le lait. En bougeant de l'avant vers l'arrière entre chaque sein, ce qui permet de stimuler la
production de lait.
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II.7. Pratiques recommandées et points de discussion de Counseling relatifs à l’alimentation de
l’enfant de 6 à 24 mois.
1. Après l’âge de 6 mois, ajouter des aliments de complément (tel que les bouillies épaisses 2 à
3 fois par jour) aux tétées
2. Au fur et à mesure que le bébé grandit, augmenter la fréquence, la quantité, la texture et la
variété des repas
3. Alimentation de complément de 6 à 9 mois, allaiter et donner 2 à 3 repas et 1 à 2 casse-
croûtes par jour
4. Alimentation de complément de 9 à 12 mois, allaiter et donner 3 à 4 repas et 1 à 2 casse-
croûtes par jour
5. Alimentation de complément de 12 à 24 mois donner 3 à 4 repas et 1 à 2 casse- croûtes par
jour tout en continuant l’allaitement maternel
6. Donner au bébé 2 à 3 aliments familiaux différents : aliments de base, légumineuses
légumes/fruits, et aliments d’origine animale à chaque repas
7. Continuer l’allaitement maternel pendant deux ans ou plus longtemps
8. Etre patient et encourager activement le bébé à manger toute sa nourriture
9. Se laver les mains avec du savon et de l’eau avant de préparer la nourriture, de manger, et
d’alimenter les jeunes enfants. Laver les mains du bébé avant de manger.
10. Alimenter le bébé en utilisant une tasse propre et une cuillère
11. Encourager l’enfant à téter davantage et à continuer à manger pendant la maladie et donner
des aliments additionnels après la maladie
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II.8. Conseils d’alimentation complémentaire pour les enfants de plus de 6 à 23 mois dans les structures (crèches, centres de traitement d’Ebola,
CT, SOI) et dans les communautés (Orphelinats, les ménages)
Pratiques recommandées d’Aliment de
complément
De 6 à 9 mois De 9 à 24 mois
• Alimentation de complément veut dire
donner d’autres aliments en plus du lait
maternel après les 6 premiers mois
• Caractéristiques de l’alimentation de
complément sont : fréquence des repas,
Quantité d’aliments, Texture
(épaisseur/consistance, Variété des aliments,
Alimentation active ou adaptée aux besoins et
l’Hygiène
• Donner un régime a 4 étoiles d’aliments de
complément incluant un aliment de chaque
catégorie suivante :
- Aliments d’origine animale : viande, poulet,
poisson, foie ; et œufs et lait, et produits
laitiers (1 étoile*)
- Aliments de base : grains, racines, tubercules
(1 étoile*)
- Légumineuses : haricots, lentilles, pois ; et
graines (1 étoile*)
- Fruits /Légumes : spécialement les fruits
riches en vitamine A - papaye, mangue, fruit
de la passion, oranges ; et légumes riches en
vitamine A – feuilles vertes foncées,
carottes, potiron, patates douces jaunes (1
étoile*
• L’estomac d’un enfant de 8 mois peut contenir 200
ml ou l’équivalent de moins d’une tasse
• Enrichir l’aliment de base avec les haricots, les
arachides, les pois, les lentilles ou les graines ; les
fruits et légumes oranges/rouges (tels que mangue
mure, papaye, et carottes, potiron) ; feuilles vert
foncé, avocat. Tremper les haricots et les
légumineuses avant de les cuire pour les rendre plus
adaptés à l’alimentation des enfants
• Ajouter des aliments d’origine animale : viande,
poulet, poisson, foie ; œufs et lait, et produits laitiers
• Écraser et ramollir les aliments ajoutés pour que
votre bébé/enfant puisse facilement mastiquer et
avaler.
• Vers 8 mois, le bébé doit être capable de commencer
à manger des amuse-gueules. Il est important de
donner des amuse-gueules à manger aux enfants
seulement après qu’ils soient capables de s’asseoir
droit.
• Utiliser du sel iodé
• Continuer l’allaitement maternel
• Donner des collations tels que des fruits ou du pain
ou du pain de la pâte d’arachides) une ou deux fois
par jour
• Respecter les mesures d’hygiènes
• Enrichir l’aliment de base avec les
haricots, les arachides, les pois, les
graines ; les fruits et légumes
oranges/rouges (tels que mangue
mure, papaye, et carottes, potiron) ;
feuilles vert foncé (tel que le chou
vert, épinard, amarante), avocat.
Tremper les haricots et les
légumineuses avant de les cuire pour
les rendre plus adaptés à
l’alimentation des enfants
• Ajouter des aliments d’origine
animale : viande, poulet, poisson, foie
; œufs lait, et produits laitiers
• Donner au moins 1 à 2 collations
chaque jour tel que mangue ; papaye,
avocat, banane, autre fruits et
légumes, pain frais ou grillé, pomme
de terre bouillie, patate
• Utiliser du sel iodé et du sucre
• Continuer l’allaitement maternel
jusqu’à 24 mois ou delà
• Respecter les mesures d’hygiènes
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II.9. Alimentation des nourrissons 0 à 23 mois non allaités dans le contexte de la MVE
Pour les nourrissons asymptomatiques allaités par une mère infectée par le virus Ebola, on estime
que le risque de transmission du virus via le lait maternel est supérieur au risque associé aux
substituts de lait maternel.
Dans le contexte de la maladie à virus Ebola (MVE) les bonnes pratiques d'alimentation du
nourrisson et du jeune enfant contribuent à minimiser le potentiel risque de contamination et de
transmission de la maladie par les pratiques d'alimentation. Pourquoi protéger, promouvoir et
soutenir l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans le contexte d'Ebola :
• Les nourrissons et les jeunes enfants sont plus vulnérables durant les épidémies ;
• Les mères qui allaitent peuvent attraper la maladie a Virus Ebola (MVE) et mourir ;
• Une mère avec la MVE a le virus d'Ebola dans le lait maternel et constitue un risque pour un
bébé allaité ;
• Ne pas donner du lait maternisé ou lait en poudre aux mères qui allaitent leurs bébés et qui n'ont
pas de problème dans le contexte d'Ebola.
Les efforts pour protéger, promouvoir et soutenir l’allaitement maternel devraient s'étendre à tous les
mères/gardiens d’enfants de 0-23 mois afin d'assurer une alimentation artificielle sûre.
Le lait pour nourrisson en poudre ou Formule infantile en poudre (PIF en sigles en anglais) est un
produit non stérile car outre les risques connus liés à la préparation dangereuse, il comporte
également le risque de contamination intrinsèque. Par conséquent, dans les situations d'urgence où
les conditions sont souvent non hygiéniques, le PIF doit être reconstitué avec de l'eau qui a été
bouillie et refroidie légèrement, mais pas en dessous de 70 C pour éviter la contamination
bactérienne. Il est noté aussi que l’alimentation artificielle est chère et entraîne des risques
additionnels de maladies et de mortalité, en particulier là où les niveaux de maladie infectieuse sont
élevés et l'accès à l'eau potable faible.
Dans le contexte d’urgence en générale et en particulier celui de la maladie a Virus Ebola, il est
recommandé d’utiliser :
• Pour les enfants de moins de 6 mois, le lait pour Nourrisson Prêt à l’Emploi (LNPE) ou Ready to
use Infant formula (RUIF) à utiliser avec l’accord du gouvernement. C’est dans ce cadre
UNICEF a été sollicité (comme dernier recourt- Cluster Nutrition) par le Ministère de la
santé/Pronanut pour approvisionner le RUIF en RDC. Le LNPE est un lait liquide de 200ml,
stérile jusqu'à son ouverture, ne nécessite pas de reconstitution avec de l'eau.
• Pour les enfants de 6 à 23 mois, il est recommandé d’utiliser le liquide « lait de vache stérilisé à
Ultra Haute Température (Lait UHT) de 250ml.
Le lait pour nourrisson en poudre, PIF pourrait être acheté pour les nourrissons de moins de 6 mois
pour une période plus courte ou plus longue, lorsque le RUIF n'est pas disponible ou accessible.
La durée d’assistance en substitut du lait maternel, LNPE varie selon l’âge de l’enfant et les besoins
et celle en lait UHT (6-23 mois) varie selon la vulnérabilité de la famille et état de l’enfant (orphelin,
séparé ou en famille). Toutefois, dans chaque catégorie, tous les enfants dans la cohorte devront
attendre 6 mois maximum pour sortir de la même cohorte.
20 | P a g e
Chapitre III : ROLES ET RESPONSABILITES
III.1. Dans les structures des soins (CTE, CT, SOI et la crèche (se référer au protocole des soins
nutritionnelles dans le centre de traitement d’Ebola)
Pour un nourrisson allaité qui ne présente pas de symptômes mais dont la mère a été infectée par le
virus Ebola et se trouve au CTE, les risques de transmission du virus Ebola via le lait maternel sont
supérieurs aux risques associés à une alimentation de substitution. Dans ce cas, il est recommandé
que le nourrisson soit séparé de sa mère et reçoive une alimentation de substitution.
Nutritionnistes : • Identifier les besoins spécifiques
d’alimentation de ces enfants par rapport à
leur âge.
• Doter les responsables de CTE le lait pour
nourrisson prêt à l’emploi pour les
enfants de moins de 6 mois et le lait
entier UHT3 (pour les enfants de 6 à 23
mois.
• Montrer aux gardiennes de l’enfant
comment préparer le lait et comment
alimenter l’enfant de manière appropriée.
• Donner les conseils sur l’alimentation
complémentaire adéquate pour les enfants
de 6 à 23 mois.
Agents Psycho-Sociaux : • Faire un encadrement psycho-social aux
mères séparés de leurs enfants (au CTE ou
à la crèche).
• Donner les conseils aux femmes enceintes
pour les préparer à l’allaitement.
• Donner des conseils sur la stimulation du
jeune enfant
3 Lait de vache liquide : stérilisé à Ultra Haute Température
Berceuses : • Assurer l’alimentation a la tasse des
enfants de moins de 6 mois
• Assurer l’alimentation active des enfants
0-23 mois
• Promouvoir des actes pour la stimulation
du jeune enfant
21 | P a g e
III.2. Dans la communauté/Ménage
Nutritionnistes : • Travailler avec les collègues de
psychosociales pour prendre les adresses
des enfants orphelins de Ebola qui sont
dans la communauté, des enfants des
mères contacts à haut risque et de
survivantes d’Ebola.
• Identifier les besoins spécifiques
d’alimentation de ces enfants par rapport
à leur âge.
• Evaluer l’état nutritionnel et de santé de
l’enfant en utilisant le PB (qui sera
fournis) et vérifier le carnet CPS et
orienter vers la structure de prise en
charge adaptée si nécessaire.
• Identifier le mode d’alimentation offert à
l’enfant et la personne qui s’en charge.
• Donner les conseils sur les pratiques
recommandées et suggérez quelques
actions pour améliorer l’alimentation de
l’enfant.
• Suivre les APS pour se rassurer que les
conseils qu’ils donnent sont conformes
aux orientations du manuel.
Agents Psycho-sociaux : • Identifier les enfants de moins de 6 mois et
6 à 12 mois éligibles au lait pour
nourrissons prêt à l’emploi et au lait de
vache entier UHT.
• Suivre à domicile chaque enfant 2 fois par
semaine, pendant 4 ou 6 mois.
• Distribuer le lait pour nourrisson selon
l’âge de l’enfant et expliquer aux
mères/gardiens des enfants sur le mode
d’utilisation (utilisation de la tasse et mode
de conservation).
• Faire l’évaluation complète de
l’alimentation de l’enfant séparé (en
remplissant le formulaire à cet effet)
• Donner des conseils sur l’hygiène requise
pour l’administration du lait.
22 | P a g e
III.3. Aux orphelinats
Nutritionnistes : • Evaluer l’état nutritionnel et de santé de
l’enfant en utilisant le PB (qui sera
fournis) et vérifier le carnet CPS et
orienter vers la structure de prise en charge
adaptée si nécessaire.
• Vérifier la qualité de l’alimentation offerte
aux enfants (par observation et poser les
questions sur le mélange fait et le nombre
de repas offerts par jour).
• Donner quelques conseils appropriés selon
le domaine de faiblesse observée : l’usage
de biberons, tétines, ou sur comment
enrichir les repas des enfants pour les
rendre 4 étoiles.
• Négocier sur la mise en application des
quelques conseils fournis
• Faire le suivi et accompagnement de la
mise en œuvre des actions arrêtées
ensemble.
Agents Psycho-Sociaux : • Vérifier la présence d’une liste de contrôle,
comprenant : origine de l’enfant, raison de
son admission, causes et circonstances de
décès de sa mère, mode d’alimentation de
l’enfant. Si la liste n’existe pas, encourager
les responsables à développer une liste de
contrôle à l’admission des enfants.
• Collecter les informations sur les nombres
d’enfants orphelins ou séparés de leur
mère en utilisant les outils de l’annexe 1.
(Prévalence et incidence)
• Vérifier le mode d’alimentation
inappropriée dans le contexte de la
maladie à virus Ebola des enfants de moins
de 6 mois, de 6 à 12 mois et des enfants de
12 à 24 mois qui comprend : Utilisation
des biberons et/ou tétines, alimentation des
plusieurs enfants en même temps avec
cuillère ou bouchée unique, allaitement par
une nourrisse.
• Distribuer le lait pour nourrisson selon
l’âge de l’enfant et expliquer aux
mères/gardiens des enfants sur le mode
d’utilisation (utilisation de la tasse et mode
de conservation).
• Faire l’évaluation complète de
l’alimentation de l’enfant séparé (en
remplissant le formulaire à cet effet).
• Donner des conseils sur l’hygiène requise
pour l’administration du lait
23 | P a g e
Chapitre IV : ASPECTS PRATIQUES SUR L’UTILISATION DE SUBSTITUT
DU LAIT MATERNEL
IV.1. Contrôle de l’utilisation de substitut du lait maternel- préparation et utilisation du lait pour
nourrisson prêt à l’emploi (LNPE) et le lait de vache stérilisé à Ultra Haute Température (UHT)
Pour les nourrissons de moins de six mois éligibles pour le substitut du lait maternel, conformément
aux directives opérationnelles, Il est recommandée l’utilisation de préparations pour nourrissons
prêtes à l'emploi (LNPE) même si leur prix est plus élevé que celui des préparations en poudre pour
nourrissons.
LNPE est un produit stérile jusqu'à son ouverture, ne nécessite pas de reconstitution avec de l'eau
(contrairement au lait en poudre) et constituerait donc l'option la plus sûre pour ce groupe très
vulnérable.
Aux fins de prévision et de quantification, il est suggéré d'utiliser une quantité de 750 ml de LNPE
par nourrisson par jour, ce qui correspond à 135 litres par nourrisson pour une période de six mois.
Le volume de chaque paquet du LNPE doit être prise en compte dans le calcul des quantités à
acheter, compte tenu du fait que le LNPE non utilisé doit être jeté au bout de 2 heures.
Sur le marché international, le LNPE est normalement emballé dans un carton plastifié pour lait et
autres boissons, par unités de 200 ml. La quantité de 135 litres par nourrisson pour une période de six
mois correspond à 675 unités par enfant.
Pour une utilisation au niveau individuel, les instructions du fabricant figurant sur l’étiquette doivent
être suivies. Le poids réel du nourrisson doit être utilisé pour calculer les quantités de nourriture,
même si le poids du nourrisson est très différent de celui attendu pour son âge.
La durée de conservation de la plupart des LNPE et lait UHT achetés est généralement de neuf mois.
L'emballage en carton plastifié maintient le produit stable, même à des températures élevées
(supérieures à 40 ° C) et à des températures inférieures à zéro, mais il faut éviter la lumière directe du
soleil.
L'alimentation à la tasse est la méthode d'alimentation privilégiée pour administrer le LNPE et le lait
UHT car il est plus facile à nettoyer. Ainsi, les soignants recevant le LNPE doivent également
recevoir des tasses pour nourrir les enfants. Ceux-ci peuvent être achetés localement.
À la maison comme dans les orphelinats ou les crèches, ou au CTE, les gobelets d’alimentation
doivent être nettoyés au savon et à l’eau chaude.
Calcul des besoins quotidiens et mensuels en substituts du lait maternel
Les bébés ont besoin de 100 kcal/kg/jour. La valeur énergétique d’une préparation pour nourrisson
reconstituée est de 65 à 70 Kcal/100 ml. Un bébé a donc besoin de 150 ml de préparation pour
nourrisson reconstitué par kg et par jour.
Le tableau A montre de quelles quantités approximatives de préparations pour nourrissons un bébé a
besoin a différents âges au cours de ses 6 premiers mois. Ces quantités sont calculées sur la base de
150ml/kg/jour.
24 | P a g e
Tableau A : quantités quotidiennes de préparations pour nourrissons nécessaires pour un bébé
Age du bébé
en mois
Poids
en Kg*
Quantité de Lait prêt à l’emploi
pour nourrissons par jour
Nombre de
repas par jour
Quantité de chaque
repas en ml**
0-1 3 450ml 8 60ml
1-2 4 600ml 7 90ml
2-3 5 750ml 6 120ml
3-4 5 750ml 6 120ml
4-5 6 900ml 6 150ml
5-6 6 900ml 6 150ml
*Toujours se baser sur le poids réel du bébé pour calculer la quantité à donner, même si ce poids est très différent du poids normal pour son âge. ** Quantités approximatives car arrondies pour faciliter les mesures. Les différences représentent des variations de 30 ml en plus ou moins par jour. *** Les quantités de lait à donner à un enfant à partir de 6 mois diminuent car il faut lui donner en plus les aliments de compléments.
Le tableau B montre les quantités approximatives de préparations pour nourrissons à partir de 6 mois. Ces
quantités sont calculées sur la base de 150ml/kg/jour.
Tableau B : quantités quotidiennes de préparations pour nourrissons nécessaires pour un
nourrisson***
Age du
Nourrisson en
mois
Poids en Kg* Quantité de Lait de vache
stérilisé a Ultra Haute
Température (UHT) par jour
Nombre de
repas par jour
Quantité de chaque
repas en ml**
6-7 7 900 ml 5 180 ml
7-8 9 720 ml 4 180 ml
8-9 9 720 ml 4 180 ml
9-12 10 540 ml 3 180 ml
Le tableau C indique les quantités de LNPE nécessaire pour chaque mois de 30 jours Tableau B : Quantités mensuelles approximatives de lait pour nourrissons prêts à l’emploi nécessaires
en fonction de l’âge
Age du bebe en mois Quantité de Lait prêt à l’emploi pour
nourrissons par jour
LNPE/ Unités de 200 ml pour 30
jours
0-1 450 ml 67.5 unités
1-2 600 ml 90 unités
3-5 750 ml 112.5 unités
5-6 900 ml 135 unités Les bébés nourris au substitut du lait maternel, ont besoin en moyenne de 725 ml- 750 ml de lait par jour (de 0 à 6 mois).
Stockage des préparations pour nourrissons Tableau C : Guide pour la durée de stockage des laits pour nourrissons prêts à l’emploi et de lait pasteurise à
haute température (Lait liquide)
Produit Stockage Durée Autres considérations
LNPE non ouvert et Lait
pasteurise à haute
température (Lait liquide)
non ouvert
Endroit sec et tempéré
(entre 0 à 30°C)
Jusqu’à la date de
péremption
La durée de conservation de LNPE est
généralement de neuf mois.
L'emballage en carton plastifié
maintient le produit stable, même à des
températures élevées (supérieures à 40
° C) et à des températures inférieures à
zéro, mais il faut éviter la lumière
directe du soleil.
Lait pasteurise à haute
température (Lait liquide)
ouvert
Endroit sec et tempéré Jusqu’à 4 semaines
dans la boite
d’origine
Marquer d’une étiquette mentionnant
l’heure et la date d’ouverture
LNPE ouvert dans le
conditionnement d’origine
Au réfrigérateur Jusqu’à 48 heures Si c’est dans un autre conditionnement,
conserver jusqu’à 24 heures.
LNPE ouvert dans le
conditionnement d’origine
Non réfrigéré Jusqu’à 1 heure,
idéalement utilisé
immédiatement
Si c’est le lait restant dans la tasse à la
fin de tétée, il faut jeter
25 | P a g e
IV.2. Messages clés sur l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants pour les enfants de 0-
23 mois dans le contexte maladie à virus Ebola
IV.2.1. Enfants séparés de sa mère qui se trouverait au CTE et l’enfant au village CTE/crèche
• Chaque enfant doit avoir son verre avec mention de son nom collé au verre. On ne devra pas
utiliser le biberon pour nourrir plusieurs enfants.
• Pour calmer les enfants, on devra se servir de jouets et non de sucettes.
• Le recours à la nourrisse n’est pas recommandée.
• Pour les nourrissons qui ont été allaités par une mère infectée par le virus Ebola et pour lesquels
le risque de transmission du virus Ebola est considéré élevé, ainsi que pour les orphelins,
l’alimentation de substitution est préférable au recours à une nourrice.
• Chaque enfant devra avoir son plat individuel.
• Eviter de nourrir plus d’un enfant au même moment avec les doigts, sauf si on recourt à l’usage
des couverts (cuillère personnalisée)
• Nourrir un nourrisson nécessite de lui prodiguer des soins actifs et des stimulations, supposant
d’être attentif aux signes par lesquels il exprime qu’il a faim et de l’encourager à manger. Cette
façon de procéder est aussi appelée alimentation active ou stimulante.
IV.2.2. Les enfants orphelins dans la communauté /ménages
• Si la mère est morte de la Maladie à Virus Ebola ou de toute autre maladie, il ne faut pas recourir
à une nourrice pour protéger l’enfant.
• Pour les nourrissons qui ont été allaités par une mère infectée par le virus Ebola et pour lesquels
le risque de transmission du virus Ebola est considéré élevé, ainsi que pour les orphelins,
l’alimentation de substitution est préférable au recours à une nourrice.
• Le lait infantile doit être donné à l’enfant en utilisant la tasse et non le biberon ni la tétine.
• Ebola entraine la perte métabolique des éléments minéraux, il faut donner à l’enfant plus de fruits
et légumes.
• Nourrir un nourrisson nécessite de lui prodiguer des soins actifs et des stimulations, supposant
d’être attentif aux signes par lesquels il exprime qu’il a faim et de l’encourager à manger. Cette
façon de procéder est aussi appelée alimentation active ou stimulante
IV.2.3. Les enfants orphelins dans les orphelinats
• Chaque enfant doit avoir son verre avec mention de son nom collé au verre. On ne devra pas
utiliser le biberon pour nourrir plusieurs enfants.
• Pour calmer les enfants, on devra se servir de jouets et non de sucettes.
• Le recours à la nourrisse n’est pas recommandée.
• Pour les nourrissons qui ont été allaités par une mère infectée par le virus Ebola et pour lesquels
le risque de transmission du virus Ebola est considéré élevé, ainsi que pour les orphelins,
l’alimentation de substitution est préférable au recours à une nourrice.
• Chaque enfant devra avoir son plat individuel.
• Eviter de nourrir plus d’un enfant au même moment avec les doigts, sauf si on recourt à l’usage
des couverts (cuillère personnalisée)
• Nourrir un nourrisson nécessite de lui prodiguer des soins actifs et des stimulations, supposant
d’être attentif aux signes par lesquels il exprime qu’il a faim et de l’encourager à manger. Cette
façon de procéder est aussi appelée alimentation active ou stimulante
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IV.2.4. L’enfant d’une survivante de Ebola
• Une mère guérie d’Ebola ayant en enfant de moins de 6 mois, ne pourra reprendre l’allaitement
maternel que si seulement l’analyse du lait maternel montre que tout danger (test négatif) est
écarté pour l’enfant.
• Si l’analyse du lait maternel n’est pas réalisée, dans ce cas, l’enfant sera mis sous le lait de
nourrisson prêt pour l’emploi.
• La maladie à virus Ebola entraine la perte des certains éléments utiles pour la santé :
• Toute personne guérie d’Ebola est encouragée de consommer plus les fruits, comme banane,
pastèque, betterave, des légumes et les œufs et le poissons
IV.2.5. L’enfant d’une femme contact à haut risque
• Pour toute mère, qui allaite un enfant de moins de 6 mois, si la mère ou l’enfant présente les
signes de MVE, la mère doit arrêter immédiatement d’allaiter son enfant et informer les
personnels soignants qui la mettront en contact avec les équipes de nutrition pour lui donner un
lait de substitution adapté à l’âge de l’enfant.
• Au cas où c’est l’enfant qui présente les signes de MVE, la mère peut exprimer le lait maternel
dans un verre propre et donner ainsi à son enfant sans danger.
• Au cas où ni la mère ni l’enfant ne présente les symptômes de la maladie à virus Ebola et que
la mère estime utile de se faire vacciner ; elle continuera d’allaiter son enfant, aucun substitut
du lait ne sera proposé à cet enfant.
IV.3. Considérations générales d’hygiène
Hygiène corporelle
• Le moyen le plus important pour contrôler les infections est de se laver les mains.
• Les personnes qui manipulent le LNPE/Lait UHT doivent avoir une bonne méthode pour se
laver les mains,
• L’endroit pour se lave les mains doit avoir du savon /cendre et soit à part, de la zone de
préparation des gobelets.
• Les Ménages doivent disposer de l’eau potable contenue dans des récipients fermés et utiliser le
dispositif de lavage des mains avec savon/cendre
• Se laver les mains avec de l’eau courante et du savon ou de la cendre : avant de préparer les
aliments ; avant d’allaiter votre enfant ; avant de manger, après avoir été aux toilettes, après les
travaux manuels et après avoir changé la couche de l’enfant
• Les parents/gardiens d’enfants doivent laver les mains des enfants avant qu’ils ne mangent.
• La bonne façon de se laver est d’utiliser le dispositif d’eau ou se verser de l’eau sur les mains
plutôt que de plonger les mains dans un récipient rempli d’eau.
Nettoyage d’une tasse/Gobelet :
• Après chaque utilisation, la tasse doit être lavée et frottée dans l’eau chaude avec du savon.
• Si possible, tremper la tasse dans l’eau bouillante ou verser de l’eau bouillante sur la tasse juste
avant de l’utiliser.
• Il n’est pas forcement indispensable de faire bouillir les tasses ouvertes.
Comment se laver les mains
Utiliser une quantité suffisante de savon, commencer par frotter le coude, puis l’avant-bras et les mains. Tenir
les mains et les avant-bras en l’air, plus haut que le coude pour que l’eau sale ne coule pas vers les mains.
Continuer à frotter pendant 3 minutes.
27 | P a g e
IV.4. L’alimentation à la tasse/Gobelet des nourrissons 0 à 23 mois non allaités
Avantages de l’alimentation a la tasse/Gobelet
Elle comporte moins de risques que l’alimentation au biberon
• Les tasses sont faciles à laver à l’eau et au savon, si l’on ne pas les faire bouillir
• Il y moins de risques de laisser trainer longtemps les tasses que les biberons, ce qui réduit
d’autant la prolifération des bactéries
• Donner à boire à la tasse n’entrave pas la succion
• La tasse permet à l’enfant de contrôler la quantité qu’il boit
• Nourrir un enfant à la cuillère prend plus de temps que de l’alimenter a la tasse. Il faudra trois
mains pour alimenter avec une cuillère et parfois on arrête assez rapidement de donner le lait à la
cuillère.
• Si l’enfant est très malade et respire difficilement, il est parfois plus facile de le nourrir à la
cuillère pendant quelque temps
Comment alimenter un enfant à la tasse
• Tenez l’enfant sur vos cuisses, ne position vertical ou semi-vertical
• Tenez la petite tasse (ou le gobelet) contre les lèvres de l’enfant
• Inclinez- la jusqu’à ce que le lait atteigne les lèvres
• Les bords de la tasse doivent toucher la lèvre supérieure et la tasse reposer légèrement sir la lèvre
inferieure
• L’enfant s’éveille et ouvre la bouche et les yeux
• Si l’enfant est de faible poids à la naissance il commence à laper le lait
• L’enfant né à terme ou l’enfant plus âgé tète le lait en répandant un peu
• NE PAS VERSER le lait dans la bouche de l’enfant. Contentez-vous de lui approcher la tasse
près des lèvres et de le laisser se servir
• Le nourrisson prend le lait avec sa bouche et suçote ou prend des petites gorgées.
• Lorsque l’enfant est rassasié, il ferme la bouche et refuse de boire davantage. S’il n’a pas pris la
quantité prévue, il se rattrapera au repas suivant, ou réclamera plus souvent à boire.
• Mesurer la prise d’aliments sur 24 heures et pas seulement à chaque repas
Messages importants
• Si un bébé peut sucer (ou laper le lait avec la langue) et déglutir, donc il peut être nourri avec
n’importe quelle tasse/gobelet ouverte
• Il est normal que la quantité de lait qu’un enfant prend à chaque repas varie, quel que soit le
mode d’alimentation
• Les enfants nourris à la tasse, prendrons plus ou moins que la quantité prévue. Dans la mesure du
possible, offrez-leur-en peu plus, mais laissez-le seuls décider quand arrêter
• Si l’enfant prends une très petite portion, offrez-lui une plus grande quantité de lait au repas
suivant ou rapprochez les repas, en particulier s’il manifeste son appétit.
• Evaluez la quantité prise par l’enfant en 24 heures
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IV.5. Check list
IV.5.1. Check list pour organiser l’alimentation des nourrissons avec le LNPE dans les orphelinats
ou crèches, Centre de traitement Ebola et centre de transit
Pour organiser en toute sécurité l’alimentation au LNPE, on va avoir besoin des éléments suivants :
1. Un approvisionnement fiable en LNPE.
2. Une structure bien organisée comprenant :
o Une zone propre pour la préparation (la préparation pour nourrissons prêts a l’emploi ne
demande pas de préparation avec de l’eau).
o Un lieu de stockage approprie (car le lait pour nourrisson prêt à l’emploi prend beaucoup de
place)
o Des zones permettant au personnel de se laver
o Les bonnes méthodes de lavage.
3. Une alimentation sans risque
4. Une bonne prise en charge de nourrissons
5. Un contrôle des infections.
IV.5.2. Check list pour s’assurer que l’alimentation de complément des enfants non nourris au
sein entre 6 à 24 mois est adéquate :
Voici les éléments du check list:
1. Préparation et stockage sans risque des aliments de compléments : Vérifier que on
applique les bons principes d’hygiène et de manipulation des aliments en vérifiant que a) la
personne qui s’occupe des enfants et les enfants eux-mêmes se lavent les mains avant de
préparer les aliments et de manger, b) range les aliments en sécurité et les serve
immédiatement quand ils sont prêts, c) utilise les ustensiles propres pour préparer les aliments
et les servir, d) utilise les tasses et les bols propres pour nourrir les enfants et e) n’utilise pas
les biberons.
2. Quantité d’aliments nécessaires : Vérifier que à partir de 6 mois on a commencé avec les
petites quantités de nourriture et qu’elle augmente à mesure que l’enfant grandit. Noter que
les besoins énergétiques s’élèvent à approximativement 600 kcal par jour de 6 à 8 mois et 700
Kcal de 9 à 11 mois et à 900 kcal de 12 à 23 mois.
3. Consistance de la nourriture : à mesure que le bebe grandit, on devrait augmenter peu à peu
la consistance et la variété des aliments, en les adaptant aux besoins et aux capacités du bebe.
Les bébés peuvent manger les aliments en purée, écrasés et semi-solides à partir de 6 mois ; à
8 mois, la plupart des bébés peuvent manger à la main, a 12 mois, les bébés peuvent manger
les mêmes types d’aliments que le reste des adultes.
4. Fréquence des repas et densité énergétique : En moyenne, un bebe en bonne santé doit
recevoir à manger 4 à 5 fois par jour, avec en plus de collations (comme morceau de de
fruits) 1 ou 2 fois par jour, selon le souhait du bebe. Le nombre approprié de repas dépend de
la densité énergétique des aliments données et des quantités ingérées lors de chaque repas. Si
la densité énergétique ou la quantité ingérée a chaque repas est faible, il faut augmenter la
fréquence.
5. Contenue en nutriments des aliments : Donner les aliments variés pour s’assurer que les besoins
en nutriments sont bien couverts. La viande, la volaille, le poisson ou les œufs doivent être
consommés chaque jour ou aussi souvent que possible car ce sont des sources importantes de
calcium et d’autres nutriments essentiels comme le fer et le zinc. Les produits laitiers sont des
sources importantes de calcium et d’autres nutriments. Les régimes qui ne contiennent pas d’aliments
d’origine animale peuvent être complétés de suppléments en nutriments comme le multi
micronutriments en poudre (MNP). Si le bebe consomme régulièrement des quantités adéquates
d’aliments d’origine animale, la quantité de lait dont il a besoin est de 200 à 400 ml/jour ; sinon cette
quantité est de 300 à 500 ml/jour.
29 | P a g e
Chapitre V : ASPECTS COMMUNAUTAIRES DE L’ALIMENTATION DU
NOURRISSON ET DU JEUNE ENFANT DANS LE CONTEXTE DE MVE
V.1.Importance de la communication interpersonnelle
Il s'agit de l’interaction entre au moins 2 individus entrant en relation pour échanger des
informations, des émotions, etc.
L'essence de la communication interpersonnelle est de transmettre, partager, dire, reformuler,
expliquer, se mettre au niveau de son interlocuteur, s'assurer qu'il a bien entendu et bien compris. Les
médias et autres formes de communication de masse influencent beaucoup sur le plan cognitif mais
la communication interpersonnelle joue un rôle important dans le changement de comportement
parce que les individus impliqués ont l’occasion de discuter sur les idées avancées.
La communication interpersonnelle aide à communiquer efficacement et a de nombreux avantages à
savoir :
o Gagner en aisance relationnelle, améliorer ses relations avec autrui,
o Faire passer un message efficacement en évitant les malentendus,
o Manager de manière constructive,
o Convaincre plus rapidement,
o Apaiser les tensions, gérer les conflits adéquatement,
o Mieux appréhender les changements, notamment les résistances,
o Mettre son intelligence émotionnelle au service d'autrui,
o etc.
Dans le contexte d’Ebola, la communication interpersonnelle est importante car permet de faire le
suivi de l’alimentation du nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE), aide une personne à bien
communiquer et à interagir efficacement avec les mères/ gardiens d’enfants par rapport à
l’alimentation de leurs enfants.
Pour un échange efficace, le prestataire doit tenir compte des domaines clés, tels que les émotions,
les besoins, les valeurs, la personnalité et les habitudes des mères/gardiens d’enfants. L’état interne
d’un individu contribue à communiquer efficacement avec d’autres personnes d’où toute personne
devant mener une communication interpersonnelle avec une mère/gardien d’enfant doit être détendu
et positif et disposée à écouter les opinions des mères/gardiens d’enfants.
Dans le suivi post distribution du lait pour faire l’évaluation complète du lait pour nourrisson prêt à
l’emploi (LNPE), la communication interpersonnelle est utile. Apres l’évaluation :
o Le nutritionniste ou l’agent psychosocial (APS), doit féliciter la personne qui s’occupe du
nourrisson pour tout ce qu’elle a réussi à faire et il devra encourager les efforts de la personne
et ne pas être critique ;
o Discuter de toutes ses difficultés et l’aider à réfléchir aux solutions ;
30 | P a g e
o Expliquer de nouveau les besoins précis du nourrisson, le nombre de repas dont il a besoin tous
les jours, les quantités dont il besoin à chaque repas, et le risque auquel il est exposé s’il ne
reçoit pas la bonne quantité, etc.
V.2. Etapes du changement social et de comportement
Définitions des concepts counseling, CCC et CCSC
• Counseling : est une séquence organisée d’entretien qui permet d’évaluer la situation dans
laquelle se trouve l’interlocuteur en vue d’identifier ensemble les solutions disponibles pour une
prise de décision responsable.
• CCC : c’est la Communication pour le changement de comportement au niveau individuel.
• CCSC : Communication pour le changement social et de comportement au niveau individuel et
communautaire. La CCSC envisage le problème sous des angles multiples par l’analyse des
facteurs liés à la personne, à la société et à l’environnement afin de trouver les points de bascule
les plus efficaces en vue d’un changement durable.
Compétence d’Écoute et d’Apprentissage
• Utiliser la communication non-verbale efficace
o Garder votre tête au même niveau que l’interlocuteur (mère/père/gardienne d’enfant etc.)
o Etre attentif (contact visuel)
o Enlever les barrières (tables et notes)
o Prendre son temps
o Toucher de manière appropriée
• Poser des questions ouvertes qui permettent à la mère/père/gardienne d’enfant de donner des
informations détaillées
• Utiliser des réponses et des gestes qui montrent de l’intérêt
• Ecouter les inquiétudes de la mère/père/gardienne d’enfant
• Réagir (réfléchir) à ce que dit la mère/père/gardienne d’enfant
• Eviter d’utiliser des mots de jugement
Les étapes de changement de comportement
Ne pas savoir (pre-contemplation)
Maintenir un nouveau comportement pour qu’il rentre dans la normalité, qu’il devienne une
pratique journalière (Maintenance)
Adoption d’un nouveau comportement (Action)
Devenir motivé pour essayer quelque chose de nouveau
(Décision)
Savoir (Contemplation)Donner des informations
Encourager
Conseiller, résoudre des problèmes, trouver des accords
Complimenter/discuter des bénéfices, soutenir
Promouvoir le changement ou l’adoption d’un nouveau comportement dans la communauté
(Promotion)
Donner Informations, Exemples/ Encourager/ Conseiller/ discuter des bénéfices, soutenir
1
6
5
4
3
2
31 | P a g e
V.3. Fonctionnement des groupes de soutien de soutien à l’alimentation des nourrissons et de
jeune enfant (ANJE)
Définition : est un groupe de mères/pères/gardiens d’enfants qui font la promotion des
comportements recommandés en matière d’allaitement maternel et d’alimentation complémentaire,
partagent leurs propres expériences et fournissent du support mutuel,
Caractéristiques d’un groupe de soutien ANJE
• Composé de 3 à 15 membres. Le groupe est ouvert, permettant à toutes les femmes enceintes, les
mères allaitantes, les femmes avec des enfants plus âgés, les pères, les gardiennes d’enfants, à
toute autre femme intéressée d’y assister
• Animé par un Facilitateur ou une mère expérimentée qui a des connaissances sur l’ANJE et a
maitrisé certaines techniques de dynamique de groupe et qui écoute et guide la discussion.
• Un environnement sûr où règnent le respect, l’attention, la confiance, la sincérité et l’empathie.
• Permet aux participants de : partager des informations et des expériences personnelles, se
soutenir mutuellement à travers leur propre expérience, renforcer ou modifier certaines attitudes
et pratiques et apprendre chacun l’un de l’autre
• Rend les participants capables de réfléchir sur leur propre expérience, doutes, difficultés,
croyances populaires, mythes, informations, pratiques d’alimentation de l’enfant.
• Tous les participants jouent un rôle actif
• Met l’accent sur l’importance de la communication interpersonnelle : tous les participants
doivent exprimer leurs idées, connaissance et doutes, partager leur expérience, et recevoir et
donner du soutien.
Comment créer un groupe de Soutien dans le contexte de la maladie a Virus Ebola (MVE) ?
Dans le contexte d’Ebola, le groupe de soutien sera créer par type de structures ou le besoin en
promotion de l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants est accrue : Villages CTE ou
crèches et communauté (ménages/orphelinats). Selon que l’on est dans une structure, le groupe
réunira :
• Au niveau de la crèche : Les gardiennes d’enfants, les femmes enceintes et les mères d’enfants
séparés.
• Au niveau de la communauté : les femmes allaitantes, les pères, les gardiennes d’enfants et
toutes autres femmes intéressées d’y assister.
• Au niveau de l’orphelinat : Les personnels gestionnaires de différents orphelinats d’une même
ville.
Déroulement d’une réunion d’un groupe de soutien d’ANJE
• Inviter les responsables des enfants de la communauté
• Saluer et inviter tous les membres à se présenter
• Accorder la parole à tous les membres du groupe, même les plus timides
• Demander les avis des membres sur l’expérience de chacun.
• Inviter chaque membre du groupe à essayer les pratiques convenues
32 | P a g e
• Récapituler
• Demander aux membres du groupe de fixer la date, la durée, la fréquence de la rencontre ainsi que
le lieu de la prochaine réunion.
V.4. Organisation des Visites à domicile – VAD
• Les visites à domicile (VAD) : Les visites à domicile consistent à suivre à domicile les enfants de
0-59 mois avec un focus sur les enfants 0 à 23 mois ; les femmes enceintes et allaitantes et à
fournir des conseils appropriés sur la promotion de l’ANJE et des autres PFE. Les cas à problème
seront référés aux Centres de santé.
Les VAD permettent d’établir la collaboration entre les familles/les parents/les les femmes enceintes
et allaitantes (FEFA), les agents de santé et les relais communautaires et institutionnels. Le relais
communautaire (RECO) et l’agent psychosocial visiteront les personnes ciblées autant de fois que
nécessaire et selon sa disponibilité. Certaines personnes cibles avec problème particulier
nécessiteront plus de visites que d’autres.
L’objectif des visites à domicile est de :
- Donner des conseils sur l’allaitement maternel et l’alimentation de complément adéquate ;
- Protéger, promouvoir et soutenir l’alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) dans le
contexte d’Ebola ;
- Vulgariser le code congolais de commercialisation du substitut du lait maternel ;
- Donner les conseils sur l’utilisation du substitut du lait maternel (Lait pour nourrisson prêt à
l’emploi (LNPE) et lait de vache ultra haute température (UHT) dans les ménages avec les
enfants orphelins, enfants séparés, enfants des contacts haut risque, des enfants de survivantes et
enfants des mères vaccinées ayant transité au niveau des centres de traitement d’Ebola ou au
niveau des crèches ;
- Fournir des conseils sur les autres pratiques familiales essentielles (dormir sous moustiquaires,
utilisation des services de santé en cas de signes de danger, lavage des mains, utilisation du
SRO/zinc en cas de diarrhée, alimentation de l’enfant malade, traitement de l’eau à domicile,
planning familial, Enregistrement de naissance et vaccination)
- Détecter les problèmes nutritionnels et les cas suspects de MVE
- Investiguer les causes des problèmes nutritionnels détectés
- Conseiller et surveiller la prise des médicaments (fer acide folique chez FEFA etc.)
- Apporter de pistes de solutions en cas de préoccupations etc.
En plus de tout ce qui est dit ci-haut, dans le contexte de la maladie a Virus Ebola (MVE), les agents
communautaires et les agents psychosociaux sous la supervision des Nutritionnistes entreront dans
les ménages avec les enfants orphelins, enfants séparés, enfants des contacts haut risque, des enfants
de survivantes et enfants des mères vaccinées ayant transité au niveau des centres de traitement
d’Ebola ou au niveau des crèches pour :
o Le soutien psychosocial
33 | P a g e
o Faire la distribution et le suivi de l'utilisation du substitut du lait maternel (LNPE et UHT)
par les bénéficiaires (enfants orphelins/séparés) de 0 à 23 mois.
o Faire la promotion de l’alimentation de complément adéquate des enfants de 6 à 23 mois
o Faire le suivi de l’état nutritionnel et sanitaire des enfants de 0 à 6 mois et de 6-23 mois
orphelins/séparés.
V.5. Organisation des démonstrations culinaires
Pour aider les mères/gardiens d’enfants de 6 à 23 mois à donner une alimentation de complément
adéquate ou un aliment à 4 Etoiles respectant la variété et respecter le nombre de repas (au moins 3
repas par jour). Une alimentation de complément à 4 Etoiles est composée de :
1. Produit animal (viande, poulet, œufs et produits laitiers, poisson etc.) 1 étoile*,
2. Aliments de base (céréales, racines et tubercules) 2 étoiles **,
3. Légumineuses et graines 3 étoiles***et
4. Fruits /légumes 4 étoiles****:
- Identifier avec la communauté les recettes locales d’aliments de complément améliorées ou à
améliorer
- Solliciter la contribution de la communauté en ingrédients et matériels pour la préparation de la
recette du jour et la dégustation
- Identifier les participants (mères/gardiens d’enfants) pour la séance de démonstration culinaire et
indiquer le lieu et l’heure des démonstrations culinaires (groupe de soutien et/ou dans les
structures de santé)
- Rappeler le mode de préparation de la recette programmée
o Respecter les règles d’hygiène alimentaire (lavage des mains, nettoyage des ustensiles,
serviette propre,)
o Respecter les principes de mélange : 1 mesure de légumineuse (arachide, soja, courge etc.) +
3 mesures de céréales + 12 mesures d’eau + 1 cuillère à soupe d’huile (au besoin) +1 cuillère
à soupe de sucre
o S’assurer que les aliments sont bien cuits
- Procéder à la démonstration proprement dite
- Procéder à la dégustation
- Recueillir et discuter sur les impressions et préoccupations des participants,
- Faire la Synthèse et fixation du prochain rendez-vous
34 | P a g e
Chapitre VI : STIMULATION DE LA PETITE ENFANCE DANS LE
CONTEXTE DE LA MVE
Les enfants ont besoin de soins adéquats. Leur survie pendant la période de l’enfance dépend de la
capacité des adultes à discerner s’ils ont faim ou s’ils sont malades et de satisfaire leurs besoins le
cas échéant.
Ainsi la stimulation de la petite enfance doit se faire de manière transversale à tous les secteurs
impliqués dans le développement de l’enfant à chaque contact de l’enfant avec le système de santé et
éducatif au cours de 1000 premiers jours de la vie. Cette période constitue une opportunité pour
donner des conseils aux mères/gardiens d’enfants afin de les aider à veiller à ce que le
développement psychomoteur, émotionnel, affectif et cognitif de leurs enfants soit bien entretenu et
soutenu au sein des familles. Cette stimulation de la petite enfance va se faire à travers deux gestes à
savoir communiquer et jouer avec l’enfant. Il sera donc conseillé aux parents/gardiens d’enfants de
recourir aux jouets locaux.
VI.1. Quelques sortes de jouets pour la stimulation de l’éveil de la petite enfance en fonction de
l’Age
Types d’activités < 12 mois > 12 mois
Apprentissage
précoce
Communiquer : Posez à votre enfant
des questions simples. Répondez à ce
que l’enfant essaie de dire. Montrez et
parlez de la nature, des images et des
objets.
Jouer : Donnez à votre enfant des
objets à empiler, à mettre dans des
récipients et à en sortir. Exemples de
jouets : Objets à empiler et encastrer,
récipients et pinces à linge.
Communiquer : Encouragez votre
enfant à parler et répondez à ses
questions. Apprenez-lui des histoires,
des chansons et des jeux. Parlez-lui
d’images ou de livres.
Exemple de jouet : livre avec des
images.
Jouer : Aidez votre enfant à compter,
nommer et comparer les objets.
Confectionnez des jouets simples pour
votre enfant. Exemples de jouets :
Objets de couleurs et formes différentes
à trier, bâtonnet ou craie, puzzles.
Types de jouer
selon l’âge ✓ Maracasse (bouteille avec bouchon
contenant de grains ou petites
pierres/Kizanga Zanga)
✓ Collier
✓ Boite d’objets vide à remplir
✓ Contenant avec couvercle,
✓ Pot métallique et cuillères etc.
✓ Jouets à tirer
✓ Jouets à pousser
✓ Objets à empiler
✓ Objets à encastrer,
✓ Récipients et pinces à linge
✓ Puzzle
✓ Poupée
✓ Tambour
✓ Bouteille à boite à lettres
✓ Livre avec découpage dans la même
dimension
✓ Jouez à cache-cache.
✓ etc.
35 | P a g e
VI.2. Recommandations sur les soins pour la stimulation de l’éveil de la petite enfance
Naissance à 7 jours 1 semaine à 6 mois 6 à 9 mois 9 à 12 mois 12 à 24 mois Plus de 24 mois
Votre enfant commence
à apprendre dès la
Naissance
Jouer : Donnez à votre
bébé les moyens de vous
voir, vous entendre, bouger
librement les bras et les
jambes et vous toucher.
Délicatement, apaisez,
secouez et prenez votre
bébé. Le contact de peau à
peau est très important
Communiquer : Regardez
votre bébé dans les yeux et
parlez-lui. L’allaitement
constitue un moment
propice. Même le nouveau-
né arrive à voir votre visage
et entendre votre voix.
Jouer : Donnez à votre
bébé les moyens de vous
voir, vous entendre, bouger
librement et vous toucher.
Très délicatement, remuez
des objets colorés que votre
enfant peut voir et atteindre.
Exemples de jouets :
maracasse, .
Communiquer : Souriez et
riez avec votre enfant.
Parlez-lui. Démarrez une
conversation en copiant les
sons et les gestes de votre
enfant.
Jouer : Donnez à votre
enfant des objets ménagers
propres, sans danger à
manipuler, à agiter et à
jeter. Exemples de jouets:
contenants avec couvercle,
pot métallique et cuillères.
Communiquer : Répondre
aux sons et aux intérêts de
votre enfant. Appelez
l’enfant par son nom et
essayez de voir s’il répond.
Jouer : Cachez le jouet
favori de l’enfant dans vos
habits ou dans une boîte.
Essayez de voir si l’enfant
peut le trouver. Jouez à
cache-cache.
Communiquer : Dites à
l’enfant le nom des objets et
des personnes. Montrez à
l’enfant comment dire des
choses avec les mains,
comme « bye bye ».
Exemple de jouet : poupée.
Jouer : Donnez à votre
enfant des objets à empiler,
à mettre dans des récipients
et à en sortir. Exemples de
jouets : Objets à empiler et
encastrer, récipients et
pinces à linge.
Communiquer : Posez à
votre enfant des questions
simples. Répondez à ce
que l’enfant essaie de dire.
Montrez et parlez de la
nature, des images et des
objets.
Jouer : Aidez votre enfant à
compter, nommer et
comparer les objets.
Confectionnez des jouets
simples pour votre enfant.
Exemples de jouets : Objets
de couleurs et formes
différentes à trier, bâtonnet
ou craie, puzzles.
Communiquer :
Encouragez votre enfant à
parler et répondez à ses
questions. Apprenez-lui des
histoires, des chansons et
des jeux. Parlez-lui
d’images ou de livres.
Exemple de jouet: livre avec
des images.
36 | P a g e
VI.3. Conseils à la famille sur les problèmes en matière des soins pour la stimulation de l’éveil de la petite enfance
Si la mère ne sait pas allaiter, demandez – lui de :
- Adopter une position confortable (assise avec dos soutenu)
- Positionner correctement l’enfant au sein
- Vider un sein avant de lui donner un autre
- Garder l’enfant en contact peau à peau
- S’assurer d’une bonne prise de sein par l’enfant
- Allaiter son bébé à la demande (8 à 12 fois)
- Tenir l’enfant très près d’elle en le nourrissant, en le regardant,
en lui parlant et en chantant pour lui.
Si la mère doit laisser l’enfant avec quelqu’un pour une période
de temps déterminée lui demander de :
- Allaiter suffisamment l’enfant avant de sortir
- Exprimer le lait dans plusieurs tasses propres et avec couvercle
- Choisir une personne responsable qui se chargera de prendre soin
de l’enfant
- Apprendre à la personne choisie à jouer et à communiquer avec
l’enfant (une démonstration simple)
- Passer du temps avec l’enfant autant que possible
Si le dispensateur de soins ne sait pas comment l’enfant joue ou
communique demandez-lui de :
- Démontrer comment est-ce qu’il joue avec son enfant
- Démontrer comment est-ce qu’il communique avec son enfant
- Appliquer les correctifs suggérés
Si le dispensateur de soins pense qu’il est trop accablé ou stressé
pour jouer et communiquer avec l’enfant, demandez-lui de (d’) :
- Se calmer et identifier une personne clé pouvant partager ses
émotions et l’assister pour les soins de l’enfant
- Avoir confiance en soi et recourir à un service local approprié
- Identifier les causes de la colère
Si le dispensateur de soins pense qu’il n’a pas de temps pour jouer et
communiquer avec l’enfant lui demander de :
- Réorganiser son emploi du temps pour jouer et communiquer avec l’enfant
- Combiner le jeu, les activités de communication avec d’autres activités des
soins de l’enfant
- Choisir une personne responsable qui se chargera de prendre soin de
l’enfant
Si le dispensateur de soins ne dispose pas de jouets pour l’enfant,
Conseillez-lui de :
- Rendre disponible les jouets adaptés pour l’enfant (achat et ou fabrication)
- Utiliser des objets ménagers propres et sans danger et jouer avec l’enfant.
Si l’enfant ne répond pas, ou semble être « lent » demander à la mère de :
- Être patiente et de témoigner beaucoup d’affection à l’enfant
- Créer des activités supplémentaires de jeu et de communication avec
l’enfant
- Vérifier si l’enfant présente des anomalies ou des troubles spécifiques
- Amener l’enfant présentant des difficultés vers les services spécialisés.
- Impliquer la famille au jeu et à la communication avec l’enfant à travers les
touchers et les mouvements.
Si l’enfant semble être traité sévèrement, demander au dispensateur de
soins :
- Trouver des occasions de complimenter l’enfant pour sa bonne conduite.
- Eviter de discipliner l’enfant sous le coup de la colère (adopter des manières
douces)
- Respecter les émotions de l’enfant et l’aider à les gérer
- Trouver des alternatives à ce que l’enfant peut faire au lieu de lui dire « ne
fais pas »
- Donner à l’enfant la possibilité d’opérer le choix de jeu et ou activité au lieu
de lui dire « ne fais pas »
37 | P a g e
Chapitre VII : CADRE INSTITUTIONNEL ANJE ET EBOLA
VII.1. Opérationnalisation de l’ANJE dans le contexte EBOLA
ONG
Commission
Psychosociale
Zone de santé/Nutritionniste
Agent
Psychosocial
Centre de santé/IT
Autres Commissions
Communication, Surveillance,
Vaccination, prise en charge ect.
RECO/Presicodesa
Enfants de 0-23 mois
allaités
Communauté (ménage)
Enfants de 0-23 mois non
allaités Orphelin, Séparé,
contact haut risque,
Survivante, Autres
Communauté
(ménage/Orphelinat)
Enfants de 0-23 mois
Orphelin, Séparé ,
contact haut risque,
Survivante, Autres
CTE/Crèches (berceuses)
Enfants de 0-23 mois
allaités
Communauté (Groupe
de soutien ANJE)
UNICEF (Nutrition + Protection) DPS/PRONANUT
38 | P a g e
VII.2. Rôles et responsabilités des acteurs et institutions dans la mise en œuvre de l’ANJE et
Ebola
Partenaire technique et financier/UNICEF
- Appui financier et en ressources humaines (nutritionnistes)
- Approvisionnement de lait pour nourrisson prêt à l'emploi (LNPE) avec l’accord le
gouvernement/PRONANUT (achat et plan de distribution)
- Assistance technique (Elaboration de documents, suivi de violation du code congolais de
commercialisation du substitut du lait maternel ; accompagnement sur terrain etc.)
- Réalisation des visites programmatiques pour le suivi de l’amélioration de la qualité des
interventions
Gouvernement /DPS/PRONANUT
- Collaboration avec UNICEF
- Coordination des Commissions
- Elaboration des directives, normes et suivi du respect du code congolais de commercialisation du
substitut du lait maternel (SLM)
- Encadrement et accompagnement technique aux Zones de santé et aux ONG
- Mise en œuvre des activités
Partenaire de mise en œuvre /ONG :
- Appui en agents psychosociaux
- Achat du lait UHT
- Elaboration du plan et support pour les distributions LNPE et lait UHT en collaboration avec les
Zones de santé
- Appui technique aux Zone de santé
- Suivi de distribution et de l’administration de LNPE et lait UHT
- Appui technique aux Zones de Sante a la mise en œuvre des activités
- Supervision/End User Monitoring par les Nutritionnistes/superviseurs ONG
- Veiller au respect des orientations/normes en matière de l’ANJE et Ebola
Zone de santé :
- Entreposage du LNPE et lait UHT
- Livraison vers les structures (Centres de traitement Ebola/Centres de Transit /Crèches, Centres de
santé) et communautés (Ménages avec enfants séparés ou orphelins)
- Mise en œuvre de la promotion de l'alimentation du Nourrisson et du jeune Enfant (ANJE) et Ebola
- Supervision/End User Monitoring par les Nutritionnistes de la zone de sante
Structures (centre de sante/centre de traitement EBOLA/ centre de transit /crèches) :
- Administration du lait aux bénéficiaires avec l'appui des prestataires et des agents psychosociaux
- Suivi de l’état nutritionnel et sanitaire des enfants de 0 à 6 mois et de 6-23 mois orphelins/séparés
39 | P a g e
Communauté :
- Distribution et suivi de l'utilisation du lait (LNPE et UHT) par les bénéficiaires (enfants
orphelins/séparés) de 0 à 23 mois avec l'appui des relais communautaires (RECO) et agents
psychosociaux (APS)
- Suivi de l’état nutritionnel et sanitaire des enfants de 0 à 6 mois et de 6-23 mois orphelins/séparés
Il faut noter que les agents psycho-sociaux, les agents communautaires et les prestataires
(Nutritionniste, Infirmiers, Medecins, Pédiatres etc.) jouent un rôle très important dans la promotion,
protection et le soutien de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans le contexte d’Ebola.
Ainsi pour leur permettre de mieux suivre l’état sanitaire et nutritionnel des enfants séparés,
orphelins sous substitut du lait et des enfants allaités, un Agent Psycho-Social va suivre au moins 5
enfants de 0 à 23 mois sous LNPE ou LUHT dans la communauté et ce dernier est supervisé par un
nutritionniste qui aura à son tour la charge de suivre 5 agents psycho sociaux. Dans ce cadre ils
dépendront techniquement de la commission psycho-sociale et de l’ONG d’accompagnement.
40 | P a g e
Chapitre VIII : SUIVI ET EVALUATION
Dans le cadre suivi et évaluation des activités ANJE un accent sera mis sur les indicateurs clés
ventilés par âge, sexe, selon que l’enfant est séparé ou orphelin dans contexte de la maladie a virus
Ebola. Deux aspects seront suivis à savoir d’un côté les indicateurs de l’intervention ANJE dans les
Centre de traitement Ebola ; Centre de Transit et Crèche ainsi que dans la communauté et de l’autre
côté les indicateurs par rapport à la gestion des intrants.
Ci-dessous les indicateurs à suivre dans le cadre de la mise en œuvre des interventions de
l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) dans le contexte d’Ebola.
En plus de ces indicateurs, un mécanisme de suivi et de rapportage des violations du Code de
commercialisation des substituts du lait maternel (SLM) doit être mis en place pendant la mise en
œuvre des interventions ANJE dans le contexte de MVE. Quelques violations typiques du Code dans
les situations d’urgence concernent l’étiquetage, la distribution générale et les dons de SLM.
VIII.1. Indicateurs de suivi d’interventions ANJE dans le contexte d’Ebola
I Indicateurs d'activités Sexe Sources d'informations
1 Cibles directs F M
1.1 Nombre de nouveaux nés (naissance vivante) Registres/Fiches de structures
(CTE, CT, Crèche,
consultations (CPS, CPN et
CPoN), Maternité et
communautés (Registres des
APS et RECO)
Nombre enfants de 0-6 mois
1.2 Nombre enfants de 6-23 mois
1.3 Nombre femmes allaitantes
1.4 Nombre femmes enceintes
2 Formations en ANJE dans le contexte de MVE F M
2.1 Nombre de prestataires formés en ANJE Rapport des formation ONG,
BCZS, CS 2.2 Nombre de Relais communautaires formés en ANJE
2.3 Nombre d'agents psychosociale (APS)formés en ANJE
2.4 Nombre de Leaders communautaires sensibilisés/formés sur
l’ANJE
3 Counseling en ANJE F M
3.1 Nombre des femmes enceintes/allaitantes/gardiens d’enfants de
0-23 mois suivi dans les structures (CTE, CT et Crèche) et les
communautés (Ménages, orphelinat, site de distribution etc.)
Registres/Fiches de structures
(CTE, CT, Crèche,
consultations (CPS, CPN et
CPoN) et communautés
(Registres des APS et RECO) 3.2 Nombre des femmes enceintes/allaitantes/gardiens d’enfants de
0-23 mois ayant reçu le counseling sur l’ANJE dans les
structures (CTE, CT et Crèche) et les communautés (Ménages et
orphelinat, site de distribution etc.)
4 Distribution de Substitut du lait maternel (LNPE et UHT) F M
4.1 Nombre d'enfants de 0 à 6 mois orphelins, séparés, d’une
survivante de Ebola, d’une femme contact à haut risque) suivis
dans les structures (CTE, CT et Crèche) et les communautés
(Ménages et orphelinat)
Registres/Fiches de structures
(CTE, CT et Crèche),
communautés (Registres des
APS et RECO) et Rapport
d'activités de commissions
41 | P a g e
I. Indicateurs d'activités Sexe Sources d'informations
4.2 Nombre d'enfants de 0 à 6 mois ciblés (orphelins, séparés,
d’une survivante de Ebola, d’une femme contact à haut
risque) ayant reçus le substitut du lait maternel (Lait pour
nourrisson prêt à l’emploi (LNPE)
Registres/Fiches de structures
(CTE, CT et Crèche),
communautés (Registres des
APS et RECO) et Rapport
d'activités de commissions
4.3 Nombre d’enfants de 6 à 23 mois orphelins, séparés, d’une
survivante de Ebola, d’une femme contact à haut risque suivi
dans les structures (CTE, CT et Crèche) et les communautés
(Ménages et orphelinat)
4.4 Nombre d’enfants de 6 à 23 mois orphelin, séparé, d’une
survivante de Ebola, d’une femme contact à haut risque ayant
reçus lait entier de vache stérilisé à Ultra Haute Température
(Lait UHT)
5 Mécanisme de Coordination Oui Non
5.1 Existence d’un mécanisme de suivi et de rapportage des
violations du Code de commercialisation des substituts du
lait maternel (SLM)
Rapport d'activité de
Taskforce Nutrition et des
différentes commissions MVE
5.2 Existence d’une organisation responsable pour s'occuper
d’approvisionnement de SLM et est actif
5.3 Existence d’un comité de coordination de la Nutrition
(ANJE-U)
6 Groupes de soutien ANJE
6.1 Nombre de groupes de soutien ANJE existants Rapport d'activité et Registre
de communautés (RECO,
CAC) 6.2 Nombre de groupes de soutien ANJE fonctionnels
7 Structures pour la promotion de l'ANJE
7.1 Nombre d'Espaces de soutien (Espace ami des bébés, coin
pour l’allaitement, crèches etc.) mis en place
Rapport d’activités 7.2 Nombre de CTE, CT, SOI et crèches etc.
7.3 Nombre des sites de distribution générales/cash faisant la
promotion en ANJE mis en place
II. Indicateurs de Résultats F M
II.1 Nombre de nouveaux nés qui ont été mis au sein dans l'heure
qui suit la naissance
Registres de structures
(consultations (CPS,
consultations curatives)
Registres de Maternités et
communautés (RECO, CAC)
II.2 Nombre d’enfants de 0 à 6 mois allaités exclusivement
II.3 Nombre d’enfants 6-23 mois ayant consommé un aliment de
complément adéquat [3 repas par jour+ consommation
aliment à 4 Etoiles (produit animal, céréales, Légumineuses
et Fruits /Légumes)]
II.4 Nombre d’enfants 0 à 6 mois ayant reçu LNPE et sortis de la
cohorte et ayant un statut nutritionnel satisfaisant (défini par
P/A)
II.5 Nombre d’enfants 6 à 23 mois ayant reçu LUHT et sortis de
la cohorte et ayant un statut nutritionnel satisfaisant (défini
par P/A, P/T, PB)
42 | P a g e
VIII.2. Outils de collecte et de rapportage ANJE dans le contexte d’Ebola
Ces informations sont résumées dans les différents outils collecte et de rapportage suivant :
- Fiche de suivi individuel de cas dans les structures et dans la communauté présentée sous forme
d’un registre pour les agents psychosociaux, agents communautaires et les nutritionnistes ;
- Fiche de rapportage et de collecte des données au niveau de l’Aire de santé /Centre de santé ;
- Fiche de rapportage et de collecte des données au niveau du bureau central de la Zone de sante ;
- Fiche de suivi des intrants (Laits LNPE et UHT) ;
- Fiche de demande de réquisition des intrants ;
- Rapport de stock mensuel ;
- Bordereau d’expédition/Réception ;
- Cahier de Bénéficiaire du lait pour le lait pour nourrisson prêt à l’emploi (LNPNE) et le lait Ultra
haute température (UHT)
43 | P a g e
Registre/Agent Psychosocial (APS)/Nutritionniste/du Relais communautaire (Reco)
Province/ DPS : ___________________________Zone de Santé________________________________Aire de Sante : ________________Provenance: CTE/Creche…...Communaute…….
Village/Quartier/Rue/Avenue…………………………N° Parcelle…… N° Menage……. Nom Orphelinat………………
Nom de l'Accompagnateur/ RECO/Agent Psychosocial (APS ): _______________________________Date de debut de suivi………/………/……
Nom de la mere/Gardien d'enfant…………………………………….. Date de fin de suivi………/………/………
Nom de l'enfant…………………………………………………. Sexe: F M
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Quantite du lait
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ANJE*: A l im entation de Nourri s son et du Jeune Enf ant ; LNPE*: La i t pour Nourri s son pret a l ' em ploi ( Liquide) et La i t UHT*: La i t entier de vache ul tra Haute Tem perature
Colonne 12: Ecri re Enf ant Orphel in ( 1) , Separe ( 2) , contact haut ri sque ( 3) , Survivante ( 4) , m ere vaccinee ( 5) , sevrage volonta i re( 6) , Autres ( 7)
Type
de lait
Liquid
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Colonnes 4, 5, 6, 13, 14, 15, 16, 17,18: Cocher seulem ent X
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Commentaires :
44 | P a g e
Fiche de rapportage et de collecte des données au niveau de l’Aire de santee/Centre de santé
Province/ DPS : ___________________________ Zone de Santé________________________________ Aire de Sante : ________________
Nom de l'Infirmier Titulaire: _______________________________
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FICHE SYNTHESE MENSUELLE DES DONNEES SUR ANJE ET EBOLA
AU NIVEAU DE AIRE DE SANTE
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Lait Liquide
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Commentaires :
45 | P a g e
Fiche de rapportage et de collecte des données au niveau du Bureau central des Zones de santé
Province/ DPS : ___________________________Zone de Santé________________________________
Observation
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FICHE SYNTHESE MENSUELLE DES DONNEES SUR ANJE ET EBOLA
AU NIVEAU DE ZONE DE SANTE
Nom et contact de Nutritionniste: _______________________________
TOTAL
6-23 mois
0-6 mois
Lait Liquide
LNPE*/RUI
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Lait LLait
UHT*
Allaitement
maternel
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complement
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(Enfants 6-
23Mois)
Enfant 0-23 mois Non allaites Enfant 0-23 mois allaites
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ANJE et
soutien
psychos
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de la Petite
Enfance
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Prescolaire
(CPS)
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46 | P a g e
Commentaires :
Fiche de suivi des intrants Laits LNPE/UHT
Page :
Description : Unite contenance
Nom de l'Infirmier Titulaire ou Medecin Directeur:
Nom du Nutritioniste :
Date de mouvement Référence du mouvementQuantité
reçue
Quantité
sortieBalance
nombre de
patients
signature de l'IT/Medecin
Directeur
signature de
l'APS/gestionaire
CTE/Creche
Date et signature controle
nutritioniste
Balance precedente
Fiche suivi des intrants LAIT LNPE/UHT
Commentaires :
47 | P a g e
Fiche de demande de réquisition des intrants
Demandeur: Reference:
Demande envoyée vers:
Designation Quantité Unité
Date de
livraison
souhaité
Lieu de
livraison
Nom du
destinataire
Quantité
autorisée
Remarques si difference Quantitées
demandées et Quantitées autorisées
Date, Nom et signature du Responsable de stock pour reception de la
demande:
Date, Nom et signature du Nutritoniste :
DEMANDE DE REQUISITION
Date, nom et signature du responsable :Date, Nom et signature du Demandeur :
Demandeur Responsable approbation sortie
Commentaires :
48 | P a g e
Fiche de Rapport de stock mensuel
Commentaires :
49 | P a g e
Commentaires :
50 | P a g e
Cahier de Bénéficiaire du lait
Province/ DPS : ____________________ ZS______________________ AS_________________________Zone de Santé_________________
Village/Quartier/Rue/Avenue…………………………N° Menage…….
Nom de l'Accompagnateur/ RECO/Agent Psychosocial (APS ): ____________________________
Nom de la mere/Gardien d'enfant……………………………………..Date de debut de suivi……………
Nom de l'enfant…………………………………………… Sexe:Date de fin de suivi……………….
Age en mois……………………. F M
DateNombre de boite
LNPE ou lait UHT
Nombre boite vide
rendu
Nom et signature de
l’APS
Cahier de Beneficiaire / Lait LNPE/RUIF et LUHT pour Enfants de 0-23 mois dans la Communaute
Commentaires :
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ANNEXE
Estimation des nombres de cas pour la programmation des SLM en ANJE-U
D'ABORD, REMPLISSEZ CI-DESSOUS
Population totale estimée (A)
% de la population qui est dans le groupe cible <6 mois
Population estimée du groupe cible <6 mois (B)
% de la population qui est dans le groupe cible 6-<12 mois
Population estimée du groupe cible 6-<12 mois (C )
% des non allaités 0-<6 mois
"Nombre estimé des non allaités
0-<6 mois (D)"
% de nourrissons ayant un régime mixte 0-<6 mois
"Nombre estimé de nourrissons ayant un régime mixte
0-<6 mois (E )"
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Information sur les prévalences et des besoins en LNPE et lait UHT
ENSUITE, REMPLISSEZ LES CASES VIDES CI-DESSOUS
Début du programme (Calcul de prévalence)
Programme
Population totale estimée
(A)
Population estimée du groupe
cible <6 mois (B)
Population estimée du groupe cible 6-12
mois (C)
Nombre
estimé des non
allaités 0-<6 mois (D)
Nombre estimé de
nourrissons ayant un
régime mixte
0-<6 mois (E)
Nombre estimé de
nourrissons 6-<12 mois ne recevant aucun lait maternel
(F)
Nombre estimé
d'orphelins de
mères 0-<6 mois
(G)
Nombre estimé
d'orphelins de
mères 6 mois-<12
mois (H)
Nombre de nourrisson
s 0-<6 mois qui
ont besoin de SLM au début du
programme (I) D+G
Nombre de nourrissons 0-6 mois
qui ont besoin de SLM au
début du programme incluant ceux ayant un régime
mixte (J)
D+G+E
Nombre de nourrisson
s 6-<12 mois qui
ont besoin de SLM au début du
programme
(K) F+H
SLM 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Nouvelles admissions dans les mois suivants (Calcul d'incidence) Calcul du nombre de cas total
Prévalence totale
(L) J+K
Nombre estimé de nouvelles
naissances par mois
(M)
% estimé de
mortalité maternelle
(N)
Nombre de
nouveaux orphelins par mois
(O) MxN
Nombre de mois (P)
Nombre total de
nouveaux orphelins
sur un nombre
précis de mois (Q) OxP
Taux d'incidence excluant les nouveaux orphelins
( R)
Incidence totale
incluant les
nouveaux orphelins
(S) (LxR)+Q
Total de cas
(T) L+S
Couverture (U)
Nombre de cas total de SLM pour le programme
(V)
0 0 0 0 0 0
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Messages de communication sur la Promotion, la protection et le soutien de
l’Alimentation du nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) dans le contexte de MVE
Audiences/Cibles MESSAGES PRINCIPAUX
MESSAGES SECONDAIRES
Nutritionnistes, Personnels des CT ; CTE et crèches ; Agents psychosociaux ; Mères/Gardiens d'enfants séparés ; Membres de la Communauté et orphelinat
Donner le substitut du lait maternel (SLM) aux enfants ciblés qui ne peuvent pas allaiter à l'aide de la tasse ou Gobelet
Chers Personnel de santé et parents, Pour éviter la survenue de la MVE par manque d'hygiène du biberon, chaque enfant doit avoir sa tasse/Gobelet avec mention de son nom collé au verre. On ne devra plus utiliser le biberon pour nourrir chaque enfant
Nourrir l'enfant dans son assiette avec son couvert
Chers Personnel de santé et parents, Donner la nourriture à chaque enfant dans son propre assiette et couverts (cuillère personnalisée) pour lui éviter la contamination MVE et s'assurer de la quantité prise en fonction de son âge
Communiquer et Jouer avec l'enfant en utilisant les jouets locaux
Chers Personnel de santé et parents, Communiquer et Jouer régulièrement avec l'enfant de 0-23 mois à l'aide des jouets locaux pour renforcer le développement psychomoteur, cognitif, émotionnel et affectif de l'enfant
Donner les substituts du lait maternel à l'aide de la tasse/Gobelet aux enfants de 0-23 mois sépares et orphelins
Chers Personnel de santé et parents, Donner le substitut du lait maternel adapté à l’âge des enfants 0-23 mois séparés ou orphelins pour leur éviter le risque de contamination de MVE pendant la durée de l'épidémie
Femmes allaitantes guéries de MVE Personnel de santé et membres de la communauté
Reprise de l'allaitement maternel (Relactaction) par les femmes allaitantes guérie d’Ebola après deux analyses successives du lait maternel négatives
Chère Maman, Après la guérison a la maladie à virus Ebola et si par deux fois, le test du lait montre que vous n’avez plus le microbe d’Ebola dans votre corps, vous pouvez recommencer à allaiter votre enfant au sein (Relactaction) Chers Personnel de santé et membres de la communauté Aidons les femmes allaitantes guéries de MVE à reprendre l'allaitement maternel (Relactaction) après deux analyses successives du lait maternel négatives
Femmes allaitantes non cas après sortie de CT, Personnel de santé et membres de la communauté
Reprise de l'allaitement maternel (Relactaction) par les femmes allaitantes non cas après sortie de CT
Chère Maman, Donner le lait maternel a l'enfant, le seul aliment naturel, complet et adapté pour sa bonne croissance si vous êtes déclarées non cas après la sortie de CT Chers Personnel de santé et membres de la communauté Aidons les femmes allaitantes non cas à reprendre l'allaitement maternel (Relactaction) après leur sortie de CT
Femmes allaitantes vaccinées, Personnel de santé et membres de la communauté
Femmes allaitantes vaccinées continuent à allaiter leurs enfants de 0-23 mois
Chères Mamans, Continuer à allaiter votre enfant au sein même pendant votre vaccination Chers Personnel de santé et membres de la communauté Aidons les femmes allaitantes vaccinées à continuer à allaiter leur enfant au sein même pendant votre vaccination
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Audiences/Cibles MESSAGES PRINCIPAUX
MESSAGES SECONDAIRES
Femmes enceintes et femmes allaitantes non cas
Donner le lait maternel aux enfants de 0-23 mois
Chères Mamans, - Mettre le nouveau-né au sein dans l’heure qui suit
l’accouchement. - Allaiter les enfants exclusivement jusqu’à 6 mois et à continuer
l’allaitement jusque 2 ans ou plus
Personnel de santé, Gardiens d’enfants ; membres de la communauté, Groupements de femmes et ONG
Accompagner les mères non cas à allaiter les enfants exclusivement jusqu’à 6 mois et à continuer l’allaitement jusque 2 ans ou plus
Chers Personnel de santé et membres de la communauté ; Aider les femmes à connaitre les avantages de l’allaitement maternel optimal : - Le lait maternel est la meilleure nourriture qui soit pour votre
bébé parce qu’il contient tous les éléments nutritifs et anticorps qui protègent les maladies (diarrhée, toux, pneumonie,) et empêche les allergies ; fait grossir le bébé
- Le lait maternel contient beaucoup d’eau (87%) même en temps chaud. Le lait en début de tétée contient beaucoup d’eau et permet d’étancher la soif du bébé. Le lait de fin de tétée est plus riche en matières grasses, afin de faire grossir l’enfant et assurer sa bonne croissance.
- Le lait maternel contribue au développement de l’intelligence - La famille fera face à moins de problèmes liés à la maladie du
bébé. - Donnez du lait exprimé à l’aide d’une tasse/gobelet - La famille épargne l’argent qu’elle aurait dépensé pour acheter
le lait artificiel, le savon, le bois et d’autres combustibles destinés à chauffer l’eau, le lait ou les ustensiles.
Chers Personnel de santé, parents et Chers membres de la communauté
Donner une alimentation de complément adéquate aux enfants de 6-23 mois
Chers Personnel de santé, parents et Chers membres de la communauté A partir de 6 mois, les besoins nutritionnels de l’enfant augmentent, donner 3 repas avec une variété d'aliments (protéine d'origine animale (la viande, œufs, produits laitiers etc.) ; aliments de base (céréales, racines et tubercules), légumineuses et graines, fruits et légumes par jour à nos enfants
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Equipe de Rédaction
Gouvernement
Dr Ernest Mbo PRONANUT [email protected] 0815433023
Dr Toussaint Tusuku PRONANUT [email protected] 0821141060
Damien Sabuni PRONANUT [email protected] 0998548517
Dr Christophe Mwaluka PNUAM/MSP [email protected] 0815012570
Dr Richard Kitenge MSP [email protected]
Etienne Yuma CCSP/MSP [email protected] 0815931356
Dr Celestin Mwanzembe DGLM/MSP [email protected] 0816076983
Dr Roland Longenge MSP [email protected] 0810304292
Zouzou Shamamba PRONANUT NK [email protected] 0998623729
Pascal Nyandwi PRONANUT NK [email protected] 0976322276
Kambale Merusyahwa MSP [email protected] 0999961929
Doudou Kalima MSP [email protected]'
Partenaires
Dr Annie Mitelezi UNICEF [email protected] 0817160010
Dr Kalil Sagno UNICEF [email protected] 0828979508
Ines Lezama UNICEF [email protected] 0829784727
Diane Holland UNICEF NY [email protected] +19176052338
Bonaventure Muhimfura UNICEF [email protected] 0828630377
Patricia Kiye UNICEF [email protected] 0818302290
Virginie Mbombo UNICEF [email protected] 0815046581
Habibata Traore UNICEF WCARO [email protected] +2217768950
Nelly Mulegwa UNICEF [email protected] 0818305920
Willy Mbemba UNICEF [email protected] 0817157749
Dr Joachim Mubiala UNICEF [email protected] 0815138486
Dr Remy Gitwayiki OMS [email protected] 0815679252
Dr Ramses Kalumbi OMS 0814609056
Sabah BARIGOU PAM [email protected]
Milca Boramwema PAM [email protected] 0823638247
Dr Macky Kyusa ADRA [email protected] 081066156
Bienvenue Muntu MDA [email protected] 0829550927
Pierrot Kalubi COOPI [email protected] 0991800040
Esperant Kabalosh IMA [email protected] 0815074668
Raphael Mwampole UCAD [email protected] 081580654
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