Societe d’Etudes Latines de Bruxelles

Manuel des études grecques et latines, 12 e éd. Géographie, histoire, institutions romaines ;Littérature latine ; Grammaire historique latine by L. Laurand; A. LaurasReview by: M. R.Latomus, T. 14, Fasc. 4 (Octobre-Decembre 1955), pp. 633-634Published by: Societe d’Etudes Latines de BruxellesStable URL: http://www.jstor.org/stable/41520732 .

Accessed: 17/06/2014 01:16

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COMPTES RENDUS 633

L'ouvrage est l'œuvre collective d'archéologues dont les noms nous sont depuis longtemps familiers.

Nous ne formulerons qu'un regret, mais il est très net : c'est que ce volume ne soit pas accompagné d'un résumé français : il eût ainsi atteint un public plus étendu et mieux servi la cause d'Histria et de l'archéologie roumaine. M. R.

Jean Seznec, The Survival of the Pagan Gods. The Mythologi- cal Tradition and its Place in Renaissance Humanism and Art (New- York, Pantheon Books, [1953]), xvn-376 pp. in-8°, 108 figg., 6 $ 50.

Cet ouvrage est la traduction, par Barbara F. Sessions, du livre que M. Jean Seznec, élève d'Émile Mâle et d'André Focillon, a pu- blié sous le titre La survivance des dieux antiques (Londres, 1940).

L'auteur a entrepris de montrer que, grâce aux traditions mainte- nues dans les textes et ailleurs et continuées durant le Moyen Age, les dieux antiques ont survécu dans des conceptions déjà élaborées à la fin du monde païen et que ceci est particulièrement vrai pour certains cycles représentant l'incarnation d'idées. La Renaissance apparaît ainsi comme une reprise à la fois des sujets et des formes antiques.

L'ouvrage comporte deux livres. Le premier traite successivement des idées et des formes. M. Seznec illustre fort bien comment les matières fournies par la tradition historique, la tradition physique (astrologie, etc.) et la tradition morale survivant à travers le Moyen Age se combinent en une tradition encyclopédique et comment, dans le domaine des formes, la Renaissance, ainsi que le révèlent la tradi- tion plastique et la tradition littéraire, rend à cette matière un aspect classique.

La deuxième partie du travail traite de la science mythologique au xvie siècle, des théories sur l'emploi de la mythologie et de l'influence des manuels pour montrer, au terme de l'enquête, comment la Re- naissance en est venue à percevoir le monde antique comme histo- riquement distant.

L'ouvrage, fort bien présenté, est complété par un utile index et une riche bibliographie à laquelle on pourrait cependant ajouter certains titres, par exemple H. Ladendorf, Antikenstudien und Anti- kenkopie (Berlin, 1953). M. R.

L. Laurand, Manuel des études grecques et latines , 12e éd. par A. Lauras, fase. 4, Géographie , histoire , institutions ro- maines ; fase. 5, Littérature latine ; fase. 6, Grammaire his- torique latine (Paris, Picard, 1955), vin-169, vin-400 et viii-162 pp. in-8°, 590, 650 et 720 fr. fr.

L'éloge du Manuel de Laurand n'est plus à faire : on sait quels services éminents il a rendu à de nombreuses générations de profes-

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seurs et d'étudiants en mettant à leur disposition des informations rapides, claires, précises et une documentation bibliographique qui, pour être limitée, n'en était pas moins fort commode, car elle com- portait les références essentielles. .

L'ouvrage exigeait cependant des aménagements. Cette tâche a été assumée par M. A. Lauras qui s'en est acquité avec beaucoup de conscience et, le plus souvent, avec bonheur. En fait, il nous offre une refonte complète du Manuel . Quelques exemples suffisent à le montrer. Ainsi, dans les résumés historiques ont été intégrées les cartes autrefois reléguées à part ; les exposés relatifs à la littérature latine ont été retouchés et les bibliographies mises à jour en tenant compte de la production scientifique la plus récente sans compter que les « lectures de littérature latine » ont été très raisonnablement rattachées à ce fascicule ; des remaniements judicieux ont été appor- tés à la Grammaire historique latine et on a joint à cette section les notices relatives à la paléographie, à l'épigraphie, etc.

Il est certain que le Manuel continuera sous sa nouvelle forme une heureuse carrière. Regrettons cependant que la nouvelle présenta- tion typographique soit moms heureuse que l'ancienne. M. R.

Pauly-Wissowa, Realencyclopädie der classischen Altertums- wissenschaft, XXII, 2, Praefectura bis Priscianus (Stuttgart, Druckenmüller, 1954), col. 1257-2560, 52 marks. La publication du Pauly-Wissowa se poursuit à un rythme dont

il faut savoir gré à l'éditeur. Souhaitons que la cadence ne se ralen- tisse pas.

Le dernier volume paru est particulièrement important pour les institutions publiques de Rome. L'article Praefectus a été confié à W. Ensslin et E. Sachers (cf. s. v. et les Nachträge) : on trouvera là, sur les diverses préfectures, l'essentiel des informations nécessaires, présentées à la fois du point de vue historique et du point de vue juridique ; en outre, O. W. Reinmuth s'est chargé de la notice Prae- fectus Aegypti à propos de laquelle on nous annonce des compléments pour l'époque de Dioclétien, à paraître dans le prochain supplément. Sans doute regrettera-t-on cette présentation fragmentaire. - Inté- ressant aussi est l'article Praetor de G. Wesenberg avec la collabora- tion de C. Koch ( Sakrale Titulatur). - Comme il se doit, les Prae- toriae cohortes ont été demandées à M. Durry. - Très importante est la rubrique Princeps ( ciuitatis ) due à L. Wickert : il s'agit d'une véritable monographie, au point et à jour. - Elle est suivie d'un Princeps ( iuuentutis ) de W. Beringer. Du point de vue du droit ro- main, mentionnons Praeuaricatio par G. Wesenberg et Praecarium par Steinwenter.

Pour la littérature latine, nous signalerons la Praetexta (trop som- maire) et le Priscianus de R. Helm ainsi que les Priapea d'H. Treidler. - La religion n'est guère représentée par des articles de quelque ampleur, à part le Priapos de Herter, collaborateur qualifié pour ce

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