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Zoom sur les espaces clos Manuel sur les dangers et l'équipement de protection individuel

Manuel sur les dangers et l'équipement de protection ... clos_FR.pdf · “A Guide to Safety in Confined Spaces” (Numéro de publication 87-113 de la National Institute for Occupational

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Zoom sur les espaces closManuel sur les dangers et l'équipement de protection individuel

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Table des matières

La protection du travailleur dans les espaces clos4

Canada : Gestion du travail dans les espaces clos CSA Z1006-10

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Pourquoi les espaces clos peuvent-ils s'avérer être dangereux?6

Dangers retrouvés dans les espaces clos7

Appareil de détection des gaz dangereux10

Procédures pour s'introduire dans les espaces clos16

Équipement du personnel pour entrer dans les espaces clos19

Formation à l'entrée du personnel et des préposés26

Pour obtenir les normes officielles ainsi que les renseignements concernant les procéduresen matière d'espace clos, veuillez vous référer directement au document du départementdu Travail intitulé “Permit-Required Confined Spaces, Final Rule”, de l'Occupational Safetyand Health Administration, Code of Federal Regulations 29, partie 1910.146; Federal Reg-ister (1er décembre 1998).

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La protection du travailleur dans les espaces clos

Pour de nombreux travailleurs, les espaces clos représentent un risque majeur en ce qui a trait à la santé et à la sécurité.Reconnaître les éléments importants et planifier de façonappropriée en ce qui concerne le travail en espace clos peut faire la différence entre un travail bien fait et une catastrophe.

Ce manuel comprend des renseignements de base qui serviront en tant que lignes directrices pour mettre au point des programmes de travail en espace clos qui se concentrerontsurtout sur une surveillance appropriée et un choix judicieuxd'équipement de protection individuel. Cette publication n'estpas un manuel d'instruction technique, et son contenu et saportée ne sont pas entièrement détaillés.

Le manuel est structuré de façon à faciliter l'identification de ce que constitue un espace clos, quels sont les dangers quipeuvent être retrouvés dans les espaces clos, de quelle manièreces dangers peuvent affecter les travailleurs, et ce qui doit êtrefait afin de protéger les employés qui travaillent en espace clos.On traite également dans ce manuel de l'équipement pour lesmesures à prendre en espaces clos, de la surveillance del'environnement et de l'équipement en général, à l'équipementde protection respiratoire, en passant par les vêtements deprotection et les systèmes d'abaissement et d'extraction.

États-Unis : Normes et directives de travail en espace clos de l'Occupational Safety and Health Administration

Pour une conformité complète aux normes régissant les espacesclos de l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA),Code of Federal Regulations (CFR) 29 191.146, il est nécessaire de compter sur l'expertise de professionnels de la santé etsécurité tels que les hygiénistes industriels. La MSA, qui possèdeprès de 100 ans d'expérience en matière de sécurité au travail,peut apporter sa contribution en fournissant de l'équipement, en offrant des formations et des services qui conviennent aux

conditions particulières que l'on retrouve dans les espaces clos.Pour de plus amples renseignements, veuillez vous

référer aux publications suivantes (en anglaisseulement) :

1. “Permit-Required Confined Spaces,Final Rule”, de l'Occupational Safety

and Health Administration, Codeof Federal Regulations 29, partie1910.146; Federal Register63:66018 66 036 (modifié en1998)

2. “A Guide to Safety inConfined Spaces” (Numéro de publication 87-113 de

la National Institute forOccupational Safety and

Health (NIOSH)), juillet 1987

3. “Working in Confined Spaces”(Numéro de publication 80-106 de

la NIOSH), décembre 1979

4. “Assistance in Preventing Occupational Fatalitiesin Confined Spaces: NIOSH Alert”, numéro de publication

86-110 de la NIOSH), janvier 1986

5. “Standard Practice for Confined Area Entry”, ASTM D4276-02 (2007)

Un espace clos est défini comme étant une zone qui :

• est assez large pour qu'un employé puisse y entrer et effectuer son travail;

• comporte des moyens d'entrée ou de sortie limités ourestreints;

• n'est pas conçue pour être habitée de façon permanente.

Un espace clos nécessitant un permis est défini comme étant un espace clos qui répond à l'un ou plusieurs des critères suivants :

• contient une atmosphère dangereuse, avérée ou éventuelle;

• contient des matériaux qui comportent des possibilitésd'engouffrement;

• renferme une configuration interne qui pourrait faire en sorte que ceux qui y entrent soient piégés ou asphyxiés enraison de murs convergents ou d'un sol incliné entraînant un rétrécissement de la pièce;

• comporte tout autre risque grave pour la santé ou la sécurité.

Les espaces clos peuvent être de tailles et de formes différentes,et se retrouvent notamment dans l'industrie lourde, l'industriede l'alimentation et des produits chimiques, dans les installationsde raffinage du pétrole, des commodités et des communications,et sur les terrains de construction. En raison de leur apparence,ces espaces sont souvent trompeurs; par exemple, l'intérieurd'un réservoir surélevé à toit ouvrant est considéré comme unespace clos, même si le toit est ouvert à l'environnementextérieur. En règle générale, les zones suivantes sont classifiéesen tant qu'espaces clos et devraient faire l'objet d'une attentiontoute spéciale :

Dans la plupart des cas, ces espaces clos sont relativement faciles à repérer. Si vous tombez sur une zone qui présente lescaractéristiques d'un espace clos, mais qui n'est pas comprisedans la liste ci-dessus, il est toujours préférable de traiter leszones inconnues et leur environnement intérieur comme desespaces clos, et de prendre toutes les mesures de sécurité quis'imposent.

Pour visualiser l'organigramme de décisions concernant les espaces closnécessitant des permis de l'OSHA, rendez-vous sur le osha.gov pourobtenir l'annexe A du CFR 29 1910.146. Pour visualiser la liste de contrôlepré-entrée des espaces clos de l'OSHA, rendez-vous sur le osha.gov pourobtenir l'annexe D du CFR 29 1910.146.

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• réservoirs de stockage• bâches d'aspiration des pompes• dégraisseuses• égouts et fosses septiques• canalisations• fosses• fours• bouches d'égout • tunnels • fosses souterraines

• chaudières• silos • cuves • élévateurs à grains• mélangeurs• réservoirs d'eau à toit ouvrant • réservoirs surélevés• enclos à accès par le dessous• réservoirs de wagons porte-rails• fosses de sang des abattoirs

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Canada : Gestion du travail dans les espaces closCSA Z1006-10 L'article “Gestion du travail dans les espaces clos CSA Z1006-10” traite desexigences et des lignes directrices en matière de gestion du travail dans lesespaces clos et des secours qui s'y rattachent.

La norme CSA Z1006-10 est désignée comme une Norme nationale duCanada; les anciennes normes et réglementations variaient selon les ressorts.Certaines régions ont des réglementations générales concernant la santé et sécurité au travail ou concernant les différents secteurs, et ces dernièress'occupent de nombreuses exigences minimales relativement à leur ressort.La nouvelle norme a pris ces conflits de compétence en considération et a adopté la loi applicable afin de répondre au besoin d'une norme nationalecomplète. La norme a donc été élaborée spécifiquement dans le but d'assurer qu'elle ne contredise pas d'autres réglementations existantes, mais plutôt qu'elle s'allie à elles afin de garantir de hauts niveaux de sécurité.

L'élaboration de cette norme concernant les espaces clos a été financée enpartie par différentes agences gouvernementales de santé et sécurité autravail fédérales, provinciales ou territoriales. La conception de la norme a été assurée par un comité technique bénévole composé d'intervenants del'industrie, de producteurs, d'autorités de réglementation, de main-d'oeuvre,ainsi que de représentants généraux. Les éminents experts de l'industrie du comité technique ont apporté une contribution venant de nombreuxsecteurs, dont l'acier, les télécommunications, l'énergie, la production, lesproduits chimiques, les services d'urgence, les pâtes et papier, les mines et les chemins de fer.

La norme vous donne des conseils bien détaillés concernant les rôles requispour une entrée sécuritaire, les exigences de formation pour les équipesd'entrée et de secours et les exigences de qualifications des prestataires deformation. La norme traite également de la compétence des personnes quiauront à travailler dans des espaces clos en ce qui concerne leur habileté àassumer certains rôles spécifiques.

L'un des principaux problèmes en matière d'évaluation des dangers dans les espaces clos est d'omettre de considérer une zone de travail comme étantun espace clos. La nouvelle norme contient une définition assez large d'unespace clos afin de permettre aux organismes de définir efficacement etadéquatement un espace clos et d'ainsi mettre en place une atténuation du risque.

Les employés qui travaillent dans des espaces clos peuvent être exposés àd'importants risques de blessures graves ou mortelles résultant d'asphyxie,d'engouffrement, de décharge électrique, d'une chute, de la chaleur, d'unincendie, d'une explosion ou d'une maladie de longue durée.

Un espace clos est défini comme étant un lieu de travail qui est totalementou partiellement clos, qui n'est pas conçu pour être habité de façonpermanente, dont l'accès est limité ou restreint, et dont les configurationsinterne ou externe peuvent compliquer l'approvisionnement de premierssoins ou de secours, d'autres services d'urgence ou même l'évacuation dulieu. Chaque espace clos est considéré par défaut comme dangereux, à moins qu'une personne compétente en ait jugé autrement à la suite d'uneidentification des dangers et d'une évaluation des risques.

La définition d'espace clos selon la norme “Gestion du travail dans les espacesclos CSA Z1006-10” se concentre particulièrement sur les caractéristiquesinhérentes à l'espace et sur la capacité du travailleur ou du secouriste à entreret à sortir de l'espace sans être victime d'une blessure, d'une maladie ou d'undécès.

L'identification des dangers et l'évaluation des risques par un travailleurcompétent sont requises afin de déterminer les mesures de contrôlesappropriées à prendre pour s'occuper des dangers spécifiques relatifs àl'espace, y compris ceux qui peuvent causer des blessures vives ouchroniques aux travailleurs. La norme vous donne des conseils bien détaillésconcernant les rôles requis pour une entrée sécuritaire, les exigences deformation pour les équipes d'entrée et de secours et les exigences dequalifications des prestataires de formation. La norme traite également de la compétence des personnes qui auront à travailler dans des espaces clos en ce qui concerne leur habileté à assumer certains rôles spécifiques.

Pour visualiser la norme “Gestion du travail dans les espaces clos CSA Z1006-10”,rendez-vous sur le csa.ca pour obtenir les normes CSA citées en référence dansles réglementations de la santé et sécurité au travail (SST).

Les produits pétroliers, les sous-produits chimiques etles autres substances entreposées dans les espacesclos peuvent souvent absorber ou retenir lesmatières. Lorsque les espaces sont vidés à desfins d'entretien, de nettoyage ou autre, lamatière absorbée peut s'infiltrer à l'extérieurdes murs, ce qui a comme conséquence demodifier la composition des environnementsdes espaces clos.

Des fuites ou des déversements accidentels desubstances telles que l'ammoniac, l'acétylène,l'acide ou même l'eau peuvent entraîner desdangers dans les espaces clos, car il se peut que ces substances dégagent des émanations ou produisent des réactions qui apportentsoudainement d'importants changements auxenvironnements des espaces clos. Ces dangerspourraient également contribuer à augmenter lapossibilité de glisser, de trébucher et de tomber.

Les réactions chimiques à même un espace clospourraient être causées par de nombreusescirconstances. Les procédés de fabrication peuventgénérer des sous-produits qui réagissent avecl'atmosphère des espaces clos, ce qui entraîne dedangereuses conditions. Le nettoyage à l'acide ou aux solvants peut dégager des émanations et desvapeurs qui pourraient consister en de graves dangerspour la santé. Parallèlement, de la peinture qui sèchepeut dégager des vapeurs toxiques qui consistent ende graves menaces pour la santé et elle peutégalement réagir violemment avec l'atmosphère d'un espace clos.

Les procédés d'oxydation, tels que les métaux quirouillent ou la décomposition et la fermentation dematières organiques, peuvent réduire les niveauxd'oxygène des zones d'espaces clos. Une attentiontoute particulière devrait être apportée dans de tellesatmosphères puisque lorsque la respiration humaineest combinée à de l'oxydation, les niveaux d'oxygènedes espaces clos diminuent rapidement en dessousdes limites acceptables.

Les opérations mécaniques à l'intérieur d'un espaceclos telles que la soudure, la peinture, le nettoyage, le raclage ou le sablage, pourraient être une source dedanger. Des changements soudains de températurecombinés avec des vapeurs pétrochimiques ou des émissions de méthane gazeux créent unenvironnement instable qui pourrait provoquer desréactions volatiles. Une attention toute particulièredevrait être apportée dans des espaces clos tels quedes voûtes pour circuits téléphoniques, des sous-sols et des tunnels qui contiennent des pilesrechargeables. Des opérations de rechargementpeuvent produire d'importants niveaux de gazexplosifs ou toxiques qui supplantent l'oxygène dans les espaces clos.

Il est possible que les activités d'inertage à l'aide de produits ininflammables tels que le dioxyde de carbone (CO2), l'hélium (He) et l'azote (N2)supplantent l'oxygène à l'intérieur des espaces clos.Ces produits, combinés à d'autres matières dansl'espace, peuvent produire des substancesdangereuses

Pourquoi les espaces clos peuvent-ils s'avérerêtre dangereux?

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7

Les dangers atmosphériques sont ceux quisont les plus dangereux retrouvés dans lesespaces clos, car ils sont souvent très discrets.Les atmosphères dangereuses sont celles quiexposent les travailleurs à des risques de mort,d'incapacités, de blessures ou de maladiesaiguës, en raison de l'une ou de plusieurs descauses suivantes:

• Concentration d'oxygène dans l'atmosphèreen dessous de 19,5 % (insuffisance enoxygène). Selon l'OSHA, une atmosphèreenrichie d'oxygène contient plus de 23,5 %d'oxygène par volume.

• Concentration dans l'atmosphère de toutcontaminant toxique au-dessus de la limited'exposition admissible (PEL) instaurée parl'OSHA.

• Poussières combustibles en suspension àune concentration telle que la vision estembrouillée à une distance de cinq pieds ou moins.

• Atmosphère présentant un dangerimmédiat pour la vie ou la santé (DIVS) qui consiste en une menace mortelleimmédiate, qui pourrait entraîner de graves effets sur la santé, irréversibles ou immédiats, et qui pourrait causer des affections oculaires, de l'irritation oud'autres affections qui pourraient empêcherla sortie. Tandis que les concentrations depoussières ou de particules en suspensionsont faciles à repérer à l'oeil nu, uneinsuffisance ou un enrichissement enoxygène, de même que des concentrationsde vapeurs et de gaz dangereuses doiventêtre détectées à l'aide d'instruments fiables.

Une insuffisance en oxygène survient lorsque les niveaux d'oxygène dans lesespaces clos descendent en dessous de 19,5 % de l'atmosphère totale. L'air ambiantnormal contient des concentrations d'oxygène de 20,8 % par volume. Dans lesatmosphères insuffisantes en oxygène, le niveau confortable d'oxygène pourrait être supplanté par d'autres gaz tels que du dioxyde de carbone, qui, s'ils sont inhalés,pourraient entraîner des dangers éventuels ou la mort.

Une insuffisance en oxygène peut aussi être causée par de la rouille, de la corrosion,de la fermentation, ou toute autre forme d'oxydation. Au fur et à mesure que lesmatières se décomposent, l'oxygène est soutiré à l'atmosphère afin de nourrirl'oxydation. Les effets causés par une insuffisance en oxygène peuvent être graduelsou soudains, selon la concentration d'oxygène en général, le niveau d'activité destravailleurs à l'intérieur des espaces clos, et les concentrations des autres gaz dansl'atmosphère. Généralement, la diminution des niveaux d'oxygène dans l'atmosphèreentraîne les symptômes physiologiques suivants:

Dangers retrouvés dans les espaces closLes dangers retrouvés dans les espaces clos font partie de l'un des six groupessuivants : atmosphérique, physique, d'engouffrement, corrosif, biologique etautres. En conséquence, une planification et une préparation rigoureusesdoivent être effectuées à l'intention de tout le personnel qui entrera dans unespace clos, et ce, avant que quiconque n'entre dans le lieu de travail.

% d'oxygène Effets physiologiques

19.5 à 16 Aucun effet visible

16 à 12Accélération du rythme de la respiration. Accélération des

battements du coeur. Détérioration de la concentration, de lapensée et de la coordination.

14 à10Jugement erroné et mauvaise coordination musculaire. Effortmusculaire entraînant rapidement de la fatigue. Respiration

intermittente.

10 à 6Nausées, vomissements. Incapacité à effectuer des

mouvements vigoureux ou perte de la capacité de se mouvoir.Inconscience, suivie d'un décès.

En dessous de 6 Difficulté à respirer. Mouvements convulsifs. Mort en quelquesminutes.

Les atmosphères enrichies en oxygène contiennent une concentration enoxygène plus élevée que 23,5 % par volume; l'atmosphère est donc considéréecomme étant enrichie en oxygène et, par conséquent, sujette à l'instabilité. Enconséquence des niveaux d'oxygène élevés, la possibilité d'un embrasement éclairou d'une explosion augmente de façon considérable, de même que la gravité de lasituation.

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Combustion

Depuis de nombreuses années, le concept d'incendie est symbolisé par letriangle du feu ou par le triangle de combustion, et ces symbolesreprésentaient le feu, la chaleur et l'oxygène. Pour qu'une combustionsurvienne, trois éléments de base doivent être réunis :

l source de combustion telle que du méthane ou des vapeurs d'essencel assez d'oxygène pour oxyder ou consumer le carburant l source de chaleur pour entamer le processus

Cependant, une récente recherche a démontré qu'un quatrième élément,soit une réaction en chaîne d'un produit chimique, est lui aussi uncomposant nécessaire à l'allumage. Afin de refléter ce quatrième élément,le triangle du feu est devenu le tétraèdre du feu (voir la figure 1).

Le pourcentage de gaz combustibles dans l'air est également important.Par exemple, une bouche d'égout qui se remplirait graduellement par ungaz combustible qui fuit, tel que du méthane (gaz naturel), lequel semélangerait à l'air frais déjà contenu à l'intérieur. En ce qui concerne le ratio

gaz/air, l'échantillon traverse trois domaines: à faible teneur, de ladéflagration et enrichi (voir la figure 2). Dans le domaine à faible teneur, il n'y a pas assez de gaz dans l'air pour la combustion. Dans le domaineenrichi, il y a trop de gaz et pas assez d'air pour la combustion. Toutefois, le domaine de la déflagration contient la bonne combinaison gaz/air pourcréer un mélange explosif. Une attention particulière doit cependant êtreapportée lorsqu'un mélange est trop enrichi, car la dilution de l'air fraispeut faire en sorte que le mélange passe à la zone d'inflammabilité ou audomaine de la déflagration. Les limites d'explosion à des concentrations de gaz inférieures et supérieures lorsqu'une combustion est possible sontconnues comme la limite inférieure d'explosion (LIE) et la limite supérieured'explosion (LSE).

Une analogie possible serait une voiture qui ne veut pas démarrer lors desmatins froids (une atmosphère à faible teneur, car l'essence liquide ne s'estpas suffisamment évaporée), mais qui peut être inondée d'essence (uneatmosphère enrichie en raison de la trop grande évaporation). Finalement,lorsque le mélange comporte la bonne quantité de gaz et d'air (domaine dela déflagration), la voiture démarre.

Figure 2

Les gaz toxiques qui se retrouvent fréquemment dans les espaces clos peuvent provoquer différentseffets physiologiques. Les scénarios d'exposition aux gaz toxiques suivants ne sont que desapproximations et peuvent varier en fonction de l'état de santé ou des activités de la personne exposée.

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore créé par la combustion de carburantshabituels à une quantité d'air insuffisante ou lorsque la combustion est incomplète. Le CO est souventlibéré par accident, à cause d'un entretien ou d'un ajustement inadéquat des brûleurs et des conduits defumée des espaces clos, ou par des moteurs à combustion interne. Surnommé le “tueur silencieux”,l'empoisonnement au CO peut survenir assez soudainement.

Concentration enCO dans l'air (ppm)

Duréed'inhalation Symptômes toxiques

9 Exposition àcourt terme

Recommandation de l'American Society of Heating, Refrigerating and Air-Conditioning Engineers (ASHRAE) en ce qui concerne la concentrationmaximale permise dans les zones habitées.

35 8 heuresExposition maximale permise par l'OSHA dans un lieu de travail au cours d'une période de huit heures. Mal de tête et étourdissements au cours des 6 à 8 heures d'exposition constante

200 2-3 heures Léger mal de tête, fatigue, épuisement, perte de jugement, nausée etétourdissements.

400 1-2 heures Mal de tête frontal intense et intensification des autres symptômes.Met la vieen danger après trois heures.

800 45 minutes Étourdissements, nausée et convulsions. Perte de conscience en deuxheures.Mort à l'intérieur de deux à trois heures.

1,600 20 minutes Mal de tête, étourdissements et nausée. Mort à l'intérieur d'une heure

3,200 5-10 minutes Mal de tête, étourdissements et nausée à l'intérieur de cinq à dix minutes.Mort à l'intérieur d'une heure

6,400 1-2 minutes Mal de tête, étourdissements et nausée à l'intérieur d'une à deuxminutesConvulsions, arrêt respiratoire et mort en moins de 20 minutes.

12,800 1-3 minutes Perte de conscience après deux à trois respirations. Mort à l'intérieur d'une àtrois minutes.

Figure 1

Niveau de PPM de SO2 Effets physiologiques

de 1 à 10 ppm Accélération de la fréquence respiratoire et de la fréquencecardiaque, et diminution de l'amplitude respiratoire.

Niveau de PPM de NH3 Effets physiologiques

de 300 à 500 ppm pendant 30 à 60minutes

Tolérance maximale à une courte exposition Irritation oculaire et respiratoire

400 ppm Irritation de la gorge

de 2500 à 6000 ppm pendant 30 minutes. Met la vie en danger

de 5000 à 10 000 ppm Fatal

*Valeurs limites d'exposition publiées par l'American Conference of Governmental Industrial Hygienists en 2010

L'acide cyanhydrique, ou cyanure d'hydrogène (HCN), est un poison qui agit extrêmement vite, car il troubleles cellules du système respiratoire, ce qui entraîne une asphyxie chimique. Le HCN liquide est un irritant oculaireet cutané.

Les hydrocarbures aromatiques que l'on retrouve fréquemment dans l'industrie sont le benzène, le toluène, le xylène, l'acétone et le propane.

Substance*Valeur limite d'exposition

(PPM)

Limite d'exposition de

courte durée (PPM)

Limite d'exposition admissible selon

l'OSHA (PPM)

Monoxyde de carbone 25 - 50Sulfure d'hydrogène 1 5 -Dioxyde de soufre — 5 5Ammoniac 25 35 50Acide cyanhydrique — 4.7 10Benzène 0.5 ppm 2.5 1Toluène 20 - -Xylène 100 150 100

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Niveaux de PPM d'H2S Effets physiologiques

de 18 à 25 ppm Irritation oculaire

de 75 à 150 ppm Irritation des voies respiratoires pendant plusieurs heures

de 170 à 300 ppm Irritation accrue pendant une heure

de 400 à 600 ppm perte de conscience pendant 30 à 60 minutes, mort

1000 ppm Mort en quelques minutes

Le sulfure d'hydrogène (H2S) est incolore et sent les œufs pourris. Toutefois, l'odeur ne peut être considéréecomme un avertissement, car la sensibilité olfactive disparaît rapidement, même après avoir respiré une petitequantité d'H2S. Ce gaz se retrouve souvent dans les égouts, les installations de traitement des eaux usées et dansles opérations pétrochimiques. De plus, l'H2S est inflammable et explosif à des concentrations élevées. Unempoisonnement soudain pourrait provoquer une perte de conscience ainsi qu'un arrêt respiratoire. Unempoisonnement moins brutal peut causer des symptômes tels que de la nausée, des douleurs abdominales, uneirritation oculaire, des éructations, de la toux, un mal de tête et des boursouflures aux lèvres.

Dioxyde de soufre (SO2). La combustion du soufre ou de composés contenant du soufre produit un gaz âcre et irritant. Une exposition intense au SO2 pourrait être causée par le chargement ou le déchargement de wagons-citernes, par des bouteilles, par des canalisations qui sont rompues ou qui fuient et par l'enfumage à bord debateaux.

L'ammoniac (NH3) est un puissant agent irritant qui peut provoquer des bronchospasmes, lesquels entraînentune mort subite. De faibles concentrations qui ne produisent pas d'irritation grave sont rapidement absorbées parles voies respiratoires et sont ensuite métabolisées de façon à ce qu'elles n'agissent plus comme de l'ammoniac.Chez certaines personnes, une bouffée de nettoyant pour la maison peut leur couper le souffle; ceci n'est qu'unaperçu des réactions potentielles graves qui sont causées par une exposition professionnelle intense. L'ammoniacpeut être explosif si les contenus du réservoir ou du système de réfrigération sont libérés dans une flamme nue.

Niveaux d'exposition pour les gaz toxiques sélectionnésLa limite d'exposition admissible (PEL), instaurée par l'OSHA, est la concentration d'un contaminant ensuspension auquelle la plupart des travailleurs peuvent être exposés à répétition au cours d'une journée normalede huit heures et d'une semaine de 40 heures, sans effets indésirables pour la santé.

La valeur limite d'exposition (TLV) — limite d'exposition de courte durée (STEL) est la concentration de gazauquelle la plupart des travailleurs peuvent être exposés de façon continue pendant 15 minutes sans souffrird'effets indésirables pour la santé.

Appareils de détection desgaz dangereux

Les appareils portatifs de détection des gaz fonctionnent à piles et consistent en des appareils à lecture immédiate qui sont utilisés afin d'effectuer des vérifications pré-entrées et dans l'atmosphère desespaces clos. Les appareils portatifs de détection des gazsont classés en deux groupes : appareils pour gaz uniqueset appareils pour gaz multiples. Ces appareils desurveillance observent généralement une ou plusieurs desconditions suivantes :

1. insuffisance ou enrichissement en oxygène

2. présence de gaz combustibles

3. présence de certains gaz toxiques

Selon la capacité de l'appareil, la surveillance des gazdangereux peut être effectuée simultanément pourdifférentes combinaisons d'oxygène, de gaz combustibleset toxiques. Les appareils qui effectuent ce type desurveillance sont généralement connus comme étant desdétecteurs de gaz multiples. Peu importe le type d'appareilutilisé pour vérifier les concentrations de gaz dansl'environnement, une surveillance continuelle devrait êtreeffectuée au cours de toutes les opérations en espaces

clos. La combustibilité ou le degré detoxicité d'un contaminant peut s'accroîtres'il est, au départ, faible ou inexistant. Deplus, une insuffisance en oxygène peutsurvenir sans prévenir.

La composition atmosphérique d'unendroit clos devrait être déterminée avantque quelqu'un n'y entre. Des instrumentsfiables devraient être utilisés afin deprélever des échantillons d'air à l'aided'une barbacane ou d'un autre petit portd'entrée de l'espace clos. Si possible,n'ouvrez pas les portails d'entrée del'espace clos avant d'avoir terminé cetteétape. Des changements soudains dans lacomposition atmosphérique de l'espace

clos pourraient entraîner de violentes réactions ou diluerles contaminants qui s'y retrouvent, ce qui donnerait unelecture faussement faible de la concentration de gazinitiale.

Lorsque vous testez les espaces nécessitant un permispour des conditions acceptables d'entrée, vous deveztoujours effectuer vos tests dans l'ordre suivant :

1. teneur en oxygène

2. gaz et vapeurs inflammables

3. contaminants atmosphériques toxiques éventuels

Un test complet devrait être effectué dans de nombreuxemplacements de lieux de travail. Certains gaz sont pluslourds que l'air et ont tendance à s'accumuler dans lesparties inférieures des espaces clos. D'autres sont pluslégers que l'air et se retrouvent habituellement enconcentrations plus élevées dans les parties supérieuresdes espaces clos. Enfin, certains autres ont le même poidsmoléculaire que l'air et leurs concentrations varient dansles espaces clos. En conséquence, les échantillons des tests devraient être pris dans les parties supérieures, dumilieu et inférieures de l'espace clos afin de recenser lesdifférentes concentrations de gaz ou de vapeurs (voir lafigure 3).

Les résultats des tests atmosphériques auront un effet direct sur le choix de l'équipement de protectionindividuel nécessaire pour accomplir les tâches requisesdans les espaces clos. Les tests peuvent égalementdéterminer la durée d'exposition du travailleur àl'environnement, et s'il peut entrer dans l'espace clos. Vous devriez vous servir de détecteurs de substancesspécifiques si des contaminants réels ont été recensés au préalable. Tenez pour acquis que chaque espace closcomporte une atmosphère inconnue et dangereuse.Personne ne doit entrer, ni même passer sa tête dansl'espace clos pour un rapide coup d'oeil, et ce, en aucuncas. De tels gestes constituent une entrée dans l'espaceclos, et peuvent exposer les personnes à des atmosphèresdangereuses et potentiellement mortelles.

Figure 3

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MÉTHANE

(Plus léger que l'air)

MONOXYDE DE CARBONE

(Même poids moléculaire que l'air)

SULFURE D'HYDROGÈNE(Plus lourd que l'air)

Les appareils de surveillance des gazcombustibles fonctionnent en supposant quelorsque les proportions de vapeurs d'un quelconquecombustible se combinent à de l'air et qu'unesource d'allumage est présente, une combustionpeut survenir. Le domaine de concentrations auquelcette réaction peut survenir est appelé domaine dedéflagration ou zone d'inflammabilité. Ce domainecomprend toutes les concentrations qui, si lemélange est allumé, provoqueraient unembrasement éclair ou une flamme en déplacement.Le pourcentage le plus bas auquel cette situationpeut arriver est de 100 % de la limite inférieured'explosion (LIE); le pourcentage le plus élevé est lalimite supérieure d'explosion (LSE) (voir la figure 2).

Les appareils de surveillance des gaz combustiblessont généralement étalonnés en fonction dupentane ou du méthane, et sont conçus pour la surveillance générale des vapeurs d'hydrocarbures.De tels appareils fonctionnent grâce à l'actioncatalytique du filament en platine chauffé qui entreen contact avec les gaz combustibles. Le filament estchauffé à la température de fonctionnement par uncourant électrique. Lorsque l'échantillon de gaz entreen contact avec le filament chauffé, la combustionde la surface augmente la températureproportionnellement à la quantité de combustiblescompris dans l'échantillon. Un montage en pont de Wheatstone incorpore le filament comme s'il était un seul bras et mesure le changement derésistance électrique causée par l'augmentation de la température. Ce changement indique lepourcentage de gaz combustible présent dansl'échantillon.

La plupart des appareils pour gaz combustiblesaffichent les concentrations de gaz en pourcentageLIE. Par exemple, 100 % de la LIE du méthane (leprincipal composant du gaz naturel) est de 5 % parvolume, et le LSE est de 15 % par volume. Si unepièce se remplit lentement de méthane et que laconcentration atteint 2,5 % par volume, celareprésente en réalité 50 % de la LIE (2,5/5 x 100 %).Entre 5 et 15 % par volume, une étincelle pourraitdéclencher une explosion. En bref, pour le méthane,5 % par volume =100 % de la LIE.

Des gaz différents requièrent différentesconcentrations de pourcentage par volume pouratteindre 100 % de la LIE (voir la figure 4). La LIE dupentane, par exemple, est de 1,4 %. Les appareils quimesurent le pourcentage de la LIE sont facilesd'utilisation, et ce, peu importe le gaz en question,puisque les utilisateurs sont principalementconcernés par la distance qui sépare la concentrationde gaz à sa LIE.

Certains appareils portatifs donnent des lecturesconcernant les gaz combustibles qui s'affichent en pourcentage de LIE et en pourcentage de gazcombustible par volume, ce qui représente laquantité totale de gaz combustible présent.

Figure 4

Deux ouvriers qui travaillaient dans une

usine de cosmétiques ont perdu la vie en

essayant de secourir un de leurs col-

lègues, car ils ont respiré de trop grandes

quantités de gaz d'argon. Un sous-trai-

tant est mort sur place dans l'immeuble,

après s'être servi de gaz d'argon pour

faire de la soudure à l'intérieur d'un

grand réservoir en métal. Les deux ap-

prentis secouristes sont morts le jour

suivant après avoir été emmenés à un

hôpital local. L'un des deux a suffoqué à

cause des émanations en tentant de sec-

ourir son collègue. L'autre a perdu con-

naissance après être entré dans le

réservoir. Selon un porte-parole de la

Commission de la santé et de la sécurité

du travail du Québec, l'équipement des

soudeurs n'était pas approprié pour tra-

vailler en espace clos.

INCIDENTQuébec

11

DOMAINE DE LA DÉFLAGRATION

% GAZ

PENTANE

MÉTHANE

HYDROGÈNE

ACÉTONE

Les appareils de surveillance des gaz uniques pour détecterune insuffisance en oxygène mesurent les concentrationsd'oxygène dans l'atmosphère. Les concentrations sont générale-ment mesurées selon une plage de 0 à 25 % d'oxygène dans l'airet les lectures sont inscrites sur l'affichage numérique. Les indica-teurs d'oxygène sont étalonnés en fonction d'un air frais non con-taminé à 20,8 % d'oxygène. Chez certains modèles, les niveauxd'alerte sont réglés de façon à avertir les utilisateurs d'une insuffi-sance ou d'un enrichissement en oxygène.

Les appareils de surveillance des gaz uniques sont des machines compactesqui fonctionnent à piles, et elles sont utilisées pour mesurer les niveaux demonoxyde de carbone (CO), de sulfure d'hydrogène (H2S) ou d'autres gaz toxiquesselon le modèle choisi. La plupart des appareils de surveillance des gaz toxiquesutilisent des cellules captatrices électrochimiques. Si le gaz en question pénètredans la cellule, la réaction qui en résulte provoque un courant de sortieproportionnel à la quantité de gaz contenue dans l'échantillon.

Si les concentrations de gaz dépassent les niveaux programmés, une alarmeaudible et visible se déclenche. Ces appareils conviennent parfaitement auxespaces clos contenant des moteurs qui peuvent produire de grandes quantités de CO, de même qu'aux égouts, aux usines de traitement d'eau et aux raffineriesde pétrole qui ont tendance à renfermer des volumes dangereux d'H2S et de SO2.Au cours des dernières années, des capteurs infrarouges ont été intégrés dans lesappareils portatifs, et tout particulièrement pour la détection du dioxyde decarbone (CO2) et des hydrocarbures.

Les détecteurs de gaz multiples sont à votre disposition pour une surveillance simultanée de l'oxygène, et des gaz combustibles et toxiques. Les gaz et les vapeurs toxiques qui peuvent être inhalés ou absorbés par la peau seretrouvent fréquemment dans les espaces clos. Il arrive parfois que ces dangersatmosphériques supplantent l'oxygène et empêchent le corps de continuer àrespirer. Certains gaz et certaines vapeurs toxiques peuvent également entraînerdes lésions physiques permanentes dans les cas d'exposition répétée.

Tandis que la plupart des appareils de surveillance des gaz uniques fonctionnenten mode diffusion, certains détecteurs de gaz multiples portatifs utilisent despompes intégrées afin de prélever des échantillons dans la zone immédiate ou de l'extérieur du lieu de travail en espace clos lorsqu'il est utilisé avec desconduites d'échantillonnage. L'utilisateur consulte la lecture du capteur surl'affichage numérique de l'appareil. Peu importe le nombre de capteurs qui sontutilisés, ces derniers surveillent et affichent des lectures de façon continuelle.

Les appareils en mode diffusion vous servent à mesurer simultanément les LEL des gaz combustibles, l'oxygène ainsi que les niveaux toxiques en parties parmillion (ppm) d'H2S, de CO et d'autres gaz toxiques. Les alarmes avisent

également les utilisateurs lorsque les niveaux d'oxygène sont faibles ou élevés.Des adaptateurs pour des pompes d'échantillonnage télécommandées sont

parfois offerts pour convertir les appareils en mode diffusion en appareilsen mode pompage.

Les appareils de surveillance desgaz uniques ALTAIRMD et ALTAIRPro offrent plusieurs options decapteurs, y compris pour lemonoxyde de carbone, le sulfured'hydrogène et l'oxygène. D'autrescaractéristiques font partie del'appareil, telles qu'une protectionsupérieure contre la poussière etl'eau, une résistance élevée aux RFI,un fonctionnement à boutonunique ainsi qu'un système à triplealarme.

Détecteur de gaz multiples ALTAIRMD 4X avec technologie de capteursXCellMC certifiée MSA. Le détecteur de gaz multiples ALTAIRMD 4X avectechnologie de capteurs XCellMC certifiée MSA vous offre de nombreuxavantages en matière de performance: temps de réaction plus rapide, durée devie du capteur de quatre ans, stabilité accrue et moins d'une minuted'étalonnage. Cet appareil mesure les concentrations de gaz de combustibles(LIE), d'O2, d'H2S et de CO, et est également équipé de caractéristiquesoptionnelles exclusives MotionAlertMC et InstantAlertMC.

Ce détecteur de gaz multiples est robuste et durable; il peut résister à une chutede 20 pieds et il est coté IP67. D'autres caractéristiques de l'appareil consistenten une stabilité et une fidélité accrues, une durée de vie du capteur de quatreans, une durée d'utilisation de 24 heures, une réaction du capteur et un tempsde réinitialisation de moins de 15 secondes, et un étalonnage qui ne durequ'une minute. Le boîtier phosphorescent est une bonne façon de créer de lavisibilité dans les espaces clos sombres. Capteur de deux gaz toxiques (CO/H2S),presque sans interférence entre les canaux. Sortie numérique du capteur quiréduit considérablement la susceptibilité au brouillage des RF. Les utilisateurséconomisent en général plus de 50 % sur les gaz d'étalonnage, les capteursde remplacement et l'entretien.

12

Par sa nature, l'exploitation du charbon a

toujours été un emploi dangereux. En

2006, 19 décès reliés aux mines de char-

bon ont été dénombrés en Appalachia. La

courroie d'un convoyeur aurait été la cause

d'un incendie causant la mort de deux

mineurs dans la mine Aracoma Alma 1 du

comté de Logan, en Virginie-Occidentale.

Cinq hommes sont morts à la suite d'une

explosion de méthane dans la mine Danby

du comté de Harlan, au Kentucky. Le 2 jan-

vier 2006, une explosion dans la mine de

Sago à Sago, Virginie-Occidentale, a piégé

13 mineurs pendant près de deux jours.

Seul un d'entre eux a survécu. L'explosion

de Sago fut la pire catastrophe minière aux

États-Unis depuis qu'un accident survenu

en 2001 en Alabama a fait 13 victimes, et

elle fut la pire en Virginie-Occidentale

depuis qu'un désastre en 1968 avait en-

traîné la mort de 78 mineurs.

INCIDENTVirginie-Occidentale

et Kentucky

13

Les DPI de gaz et vapeurs toxiques utilisent la lumière ultraviolettepour ioniser les molécules des substances chimiques à l'état gazeux ou vaporeux. Un affichage numérique en temps réel permet auxutilisateurs de déterminer les concentrations de gaz et de vapeursimmédiatement. Selon l'entrée d'étalonnage, les gaz et les vapeurs sont mesurés par rapport à une échelle de 0,1 à 10 000 ppm. Certainsmodèles de DPI sont moins sensibles à l'humidité que d'autres.

Les systèmes d'échantillonnage du tube de détection sontrecommandés pour effectuer de rapides évaluations des dangerséventuels, lesquels sont difficiles à mesurer autrement. Un volume d'air déterminé est prélevé dans les tubes grâce à une pomped'échantillonnage manuelle ou qui fonctionne à piles. Si un gaz ou une vapeur est détecté, les granules traitées avec un produit chimique à l'intérieur du tube changent de couleur. Les utilisateurs peuventdéterminer les niveaux de concentration approximatifs en mesurant la longueur des taches de couleur à l'intérieur des tubes. La plupart des tubes en vente de nos jours sont faits de verre et possèdent unbout cassant. On utilise des pompes portatives pour prélever deséchantillons dans les tubes. Certains modèles sont caractérisés par un indicateur de fin de mouvements qui avertit les utilisateurslorsqu'un échantillon d'air plein a été prélevé. Les modèles comportantun compteur de mouvements intégré éliminent l'enregistrementmonotone de nombreux mouvements de pompage. Les modèlesélectroniques rendent l'échantillonnage plus facile grâce à leurs optionstelles que l'échantillonnage automatique et le pré-programmage dunombre de mouvements.

Le détecteur de gaz multiples SiriusMD avecdétecteur à photo-ionisation (DPI) disposede capacités multifonctionnelles et intègre uncapteur DPI résistant à l'humidité dans undétecteur de quatre gaz, ce qui permet ladétection de centaines de produits chimiques àl'aide d'un seul appareil.

La pompe Kwik-DrawMD, àêtre utilisée avec les tubes dedétection, prélève un volumed'air précis pour la détection desgaz et des vapeurs; elle estcaractérisée par un indicateurde mouvements visible qui“clignote” à chaque finalisationentière du mouvement depompage.

MSA/Auer Detector Tubes are made of glass, havebreak-off tips, and are filledwith treated chemicalgranules for sampling avariety of substances.

Le système de test automatiséGalaxyMD est un système autonomed'étalonnage automatisé quifonctionne à l'aide d'un seul etunique bouton. Il est compatibleavec les détecteurs MSA ALTAIRMD,SolarisMD et SiriusMD.

14

Dans une usine de produits chimiques

en Louisiane, une inspection de routine

s'est avérée mortelle lorsque deux tra-

vailleurs ont suffoqué à la suite d'une as-

phyxie à l'azote. Un des travailleurs a

perdu la vie et l'autre a été gravement

blessé après que le gaz d'azote s'est ac-

cumulé, faute de s'être évacué de façon

sécuritaire. Les travailleurs effectuaient

une inspection (pour l'entretien) dans

une extrémité ouverte d'un large tuyau

horizontal. L'extrémité ouverte avait été

scellée avec des feuilles de plastique

afin de repousser les débris qui pour-

raient y entrer. De l'azote a été injecté

dans l'équipement de procédé afin de

protéger les réacteurs contre l'exposi-

tion à l'humidité. Apparemment, deux

travailleurs ont suffoqué à cause de l'a-

zote tandis qu'ils travaillaient à l'in-

térieur des feuilles. Un des deux a été

retrouvé inconscient, la tête reposant à

l'intérieur du tuyau. Le deuxième,

étourdi, gisait à côté de l'ouverture du

tuyau. Aucun panneau de mise en garde

n'était affiché sur l'ouverture du tuyau

l'identifiant comme espace clos ou aver-

tissant que le tuyau contenait de l'azote

potentiellement dangereux.

INCIDENTLouisiane

L'étalonnage est le processus manuel ou automatique d'ajustementdes lectures de l'appareil afin de faire correspondre les valeurs de gazd'étalonnage réelles. Afin d'assurer la précision de la surveillance et del'équipement de détection, les vérifications d'étalonnage devraient êtreexécutées fréquemment sur tous les appareils utilisés pour les mesuresà prendre en espaces clos. Selon les capacités d'un appareil enparticulier, les trousses d'étalonnage comprenant des concentrations de gaz déterminées devraient être utilisées tous les jours pour vérifier la réponse de l'appareil. Cette procédure est aussi connue sous le nom de test fonctionnel. Si l'appareil ne fournit pas une vérification de réaction quotidienne ou un test fonctionnel, il ne doit pas être utiliséjusqu'à ce qu'il ait été l'objet d'un test d'étalonnage. La MSA offre unegamme complète d'équipement d'étalonnage qui sert à vérifier lafonctionnalité de tous les appareils MSA utilisés dans lesenvironnements d'espaces clos.

La MSA recommande d'effectuer un test fonctionnel avant chaqueutilisation quotidienne afin d'examiner le fonctionnement adéquat del'appareil. L'appareil doit passer le test fonctionnel. S'il échoue au test, il faut alors effectuer un étalonnage avant de l'utiliser. Pour de plusamples renseignements à propos de la vérification d'étalonnage pourles détecteurs de gaz portatifs à lecture immédiate, rendez-vous sur leosha.gov.

15

Dangers

Les dangers physiques d'un lieu de travaildevraient être déterminés après que les dangersatmosphériques d'un espace clos ont étéidentifiés. Les dangers physiques, tels quel'équipement de mouture, les agitateurs, lavapeur, les installateurs d'appareils à vapeur,l'équipement de paillage, les arbres detransmission, l'engrenage et toutes les autresparties amovibles qui posent un danger dans lesespaces clos, car ils peuvent brûler, estropier ouécraser ceux qui entrent dans l'espace clos enquestion. Des dangers tels que l'installation detuyaux, de même que des surfaces inégales oumouillées pourraient également entraîner desrisques de glisser, de trébucher ou de tomber.

Les dangers d'engouffrement existentgénéralement dans les endroits où des matièreséparses sont entreposées, telles que des grains,de la pierre concassée et du bran de scie. Cesmatières, souvent entreposées dans des silos oud'autres équipements de confinement,nourrissent les poches d'air qui peuvents'écrouler sous le poids d'un travailleur. Lesdangers d'engouffrement bloquent les voiesrespiratoires du travailleur ou compriment lehaut de son corps jusqu'à ce qu'il suffoque.L'engouffrement comprend également lesliquides ou les substances solides flottantes quipeuvent causer la mort s'ils sont aspirés.

Les dangers corrosifs, tels que les acides, lessolvants et les nettoyants peuvent poser desdangers supplémentaires dans les espaces clos.

Si l'une de ces substances entre en contact avecla peau, les muqueuses ou les yeux, il pourrait seproduire une grave irritation ou de sérieusesbrûlures. Les vapeurs libérées par ces matièrespeuvent elles aussi irriter le système respiratoireet causer des douleurs gastro-intestinales.

Les dangers biologiques, tels que lamoisissure, les champignons et les spores quel'on retrouve souvent dans les endroits sombreset humides, peuvent irriter le systèmerespiratoire. Les bactéries et les virus présentsdans des applications comme les installationsde traitement des eaux usées s'avèrentégalement être une menace pour la santé, enraison des nombreuses maladies qu'ilsentraînent. De plus, les excréments des oiseauxet des animaux constituent de graves dangerspour la santé d'un humain.

D'autres dangers, tels qu'une visibilitédiminuée, un éclairage inadéquat, desinstallations de câblage non conformes au codeet des socles non sécuritaires, consistent en desérieux dangers pour la sécurité dans lesespaces clos. Les espaces clos peuvent aussirenfermer des rongeurs, des serpents, desaraignées ou des insectes qui pourraient êtredangereux pour ceux qui y entrent. Enfin, deschangements soudains dans les vents ou latempérature contribuent à des variationsinattendues dans les environnements desespaces clos.

Les procédures pour s'introduire dans les espaces clos sont essentielles; en effet, avant que touttravailleur n'entre dans un espace clos nécessitant un permis, des procédures et des précautionsdoivent être respectées. Il est essentiel que les superviseurs, les préposés et les travailleurs connaissenttoutes les spécifications concernant les espaces clos. Un équipement adéquat doit également être àportée de main afin d'assurer la sécurité des travailleurs. Les procédures suivantes doivent êtrerespectées :

La signature d'un permis d'entrée par le personnel de surveillance est requise avant que quiconquene s'introduise dans un espace clos. Plus précisément, le permis doit identifier clairement :

• l'emplacement de l'espace clos;

• la raison pour laquelle le travailleur s'introduit dans l'endroit;

• la date de l'entrée et la durée d'occupation autorisée dans l'espace clos.

Un permis pourrait être valide pendant une période qui ne dépasse pas celle qui est nécessaire àl'accomplissement de la tâche ou du travail pour lequel le permis a été délivré.

• liste des travailleurs autorisés à s'y introduire;

• liste des préposés;

• liste de l'équipement et des outils nécessaires;

• signature du responsable autorisant l'entrée;

• liste des dangers et des conditions d'entrée acceptables;

• résultats des tests initiaux et périodiques;

• mesures à prendre afin d'isoler l'espace clos et d'éliminer ou de contrôler les dangers avant que quelqu'un n'y entre;

• liste des services de secours et d'urgence;

• procédures de communication

• permis supplémentaires délivrés (p. ex. : travail à haute température)

Procédures pour s'introduire dans les espaces clos

16

La norme “Espaces clos nécessitant un permis, règle finale” de l'OSHA concernant les espaces closnécessitant des permis du CFR 29, article 1910.146, est officiellement entrée en vigueur le 1er février1999. À l'origine, cette norme avait été publiée dans le Federal Register le 1er décembre 1998. Selonle département du Travail des États-Unis, 1,6 million de travailleurs s'introduisent dans des espacesclos chaque année, et ils travaillent dans les secteurs de la production, du commerce, du service etdes commodités, y compris les réservoirs, les cuves, les fosses, l'électricité, les gaz et les servicesd'hygiène. On retrouve également des espaces clos dans les secteurs de l'oléifaction, du dégazage,de la fabrication de produits alimentaires, des services agricoles, des machineries et des servicesd'incendies.*

* Source : Département du Travail, OSHA, CFR 29, partie 1910 (Registre no S-019A), RIN 1218-AA51, “Espaces clos nécessitant un permis, règle finale”

Un employé d'une entreprise de

plomberie a été victime d'une blessure

à l'épaule alors qu'il installait un nouvel

égout et que le côté d'une fosse de cinq

pieds de hauteur s'est effondré, empris-

onnant l'homme de 30 ans. Un collègue

a alerté une ambulance qui passait par

là de la situation. Une équipe de sauve-

tage dans des fossés issue des services

médicaux d'urgence de Pittsburgh a

œuvré pendant plus de 90 minutes afin

de consolider le fossé puis de libérer la

victime. Le bureau situé à Pittsburgh de

l'Occupational Safety and Health Ad-

ministration des États-Unis a appris la

nouvelle de l'effondrement d'un bul-

letin de nouvelles télévisé et elle a im-

médiatement envoyé un inspecteur sur

les lieux, étant donné que les régle-

mentations fédérales concernant la

santé et la sécurité exigent que les fos-

ses de cinq pieds de profondeur ou plus

doivent être protégées contre les effon-

drements. Une fosse moins profonde

peut faire l'objet de la même réglemen-

tation si le sol est considéré comme in-

stable.

INCIDENTPennsylvanie

Cette réglementation exige que les employeursutilisent un appareil étalonné à lecture immédiate afin d'assurer l'entrée sécuritaire dans les espaces clos.Les droits des travailleurs qui s'introduisent dans desespaces clos potentiellement mortels sont très claire-ment définis; ceux qui sont autorisés à entrer ont ledroit d'effectuer une évaluation de l'espace clos et possèdent une certification écrite qui assure l'exacti-tude de l'évaluation, laquelle garantit que les appareilsrespiratoires et les autres équipements de protectionpersonnels qui sont portés sont appropriés, et que lestravailleurs comprennent la nature même des dangersque comportent les espaces clos.

Section (C) : “Avant même qu'un employé ne s'intro-duise dans un espace clos, l'atmosphère interne doitêtre testée à l'aide d'un appareil étalonné à lecture immédiate, dans le but de déterminer, dans cet ordre,la teneur en oxygène, les gaz et les vapeurs inflamma-bles et, enfin, les contaminants atmosphériques poten-tiellement toxiques. Chaque employé qui entre dansl'espace clos, ou le représentant autorisé de cet em-ployé, doit disposer d'une occasion pour vérifier le testpré-entrée requis en vertu de ce paragraphe. C'est toutà l'avantage de l'employé dont la vie pourrait être miseen danger en raison d'un accomplissement incorrectdes mesures de sécurité préliminaires de vérifier si cesdernières sont effectuées adéquatement.” L'OSHA vousoffre de plus amples renseignements sur son sitehttp://www.osha.gov.

17

Avant même que quiconque ne s'introduise dans un espace clos, des personnes autorisées doivent signer et délivrer des permis d'entrée. Lorsque le travail en espace clos est terminé, des superviseurs pour l'entrée annulent immédiatementles permis, mais les conservent toutefois pendant au moins un an pour faciliter la vérification du programme. Tous les problèmes rencontrés doivent être notés sur les permis. Pour les situations qui requièrent du travail à haute température,comme de la soudure, une note devrait être inscrite sur les permis d'entrée dans les espaces clos ou un permis de travail àhaute température devrait être joint. Ces renseignements supplémentaires devraient détailler les compétences ainsi que ladurée du travail à haute température.

Afin de remplir les permis d'entrée correctement et d'informer les travailleurs des dangers que comporte le travail en es-pace clos, une évaluation complète des dangers énumérant tous les dangers qui pourraient être rencontrés par les tra-vailleurs pendant qu'ils travaillent dans un espace clos doit être effectuée avant que quiconque n'y entre. Les personnes qui s'introduisent dans des espaces clos et ceux qui agissent en tant que préposés doivent également connaître les signeset les symptômes de l'exposition au danger, quel qu'il soit. L'évaluation devrait être suivie par un document décrivant laméthode formelle de fonctionnement pour tous les occupants d'espaces clos. Ce document devrait donc expliquer en détail toutes les pratiques de nettoyage, d'épuration, d'aération, ainsi que de travail sécuritaire. Il devrait être examiné partous les participants qui entrent dans un espace clos.

Une procédure formelle de sécurité devrait également être documentée afin de traiter des préoccupations en matière desécurité, telles que les premiers soins, les douches, la décontamination et l'approvisionnement en équipement nécessairemédical et de secours. Afin d'assurer la compréhension des responsabilités et des dangers que comportent certains es-paces clos, des « séances pré-entrée » à l'intention de tous les participants devraient être planifiées peu avant l'entrée officielle. Pendant ces séances, l'on doit discuter de chaque danger et des conséquences de chaque exposition à un danger avec tous les travailleurs et les préposés autorisés.

Ventilation. L'OSHA a déterminé qu'un programme complet de permis d'entrée n'est pas nécessaire pour les entrées dans les espaces clos nécessitant un permis qui ne contiennent que des dangers atmosphériques qui ne peuvent qu'êtrecontrôlés par la ventilation. L'entrée dans ces espaces clos peut être considérée sécuritaire à condition que les employeurs :

1. démontrent que le seul danger posé par l'espace clos nécessitant un permis est une atmosphère dangereuse, supposée ou avérée;

2. prouvent que la ventilation forcée à elle seule maintiendra les espaces clos nécessitant des permis comme sécuritaires pour que quelqu'un y entre;

3. élaborent des données de surveillance et d'inspection afin d'appuyer les conditions 1 et 2 (ci-dessus) et rendent ces données disponibles aux travailleurs;

4. effectuent une entrée initiale afin d'obtenir des données et pour faire en sorte que les entrées suivantes seront en conformité avec la clause 1910.146 de l'OSHA, paragraphe (c) (5) (ii), qui traite des exigences concernant les tests périodiques, lesquels assurent que la ventilation prévient effectivement l'accumulation d'une atmosphère dangereuse.

Selon l'OSHA, les espaces dont tous les dangers ont été éliminés peuvent être reclassés dans la catégorie des espaces closne nécessitant pas de permis, à la condition que les dangers soient définitivement éliminés. En règle générale, les espacesclos ne devraient pas être aérés avec de l'oxygène pur, car l'oxygène peut réagir violemment avec d'autres matièresprésentes dans les atmosphères des espaces clos.

Procédures de cadenassage et d'étiquetage. Dans la préparation pour entrer dans les zones de travail en espace clos, lescommodités et l'équipement mécanique qui sont en usage dans les espaces clos devraient être mis à l'écart et débranchés.Les procédures de cadenassage doivent être effectuées par des employés autorisés seulement. Les tuyaux et les conduitesde vapeur devraient être dotés de brides pleines, être en position ARRÊT et être cadenassés. Les disjoncteurs principaux desservices électriques de l'espace clos devraient être mis en position ARRÊT et cadenassés au panneau de fusibles. Afin d'as-surer que l'alimentation en électricité de l'équipement a bel et bien été interrompue, tous les interrupteurs MARCHE/ARRÊTdevraient être testés. Les canalisations hydrauliques alimentant les espaces clos devraient elles aussi être bloquées et vidéesafin de prévenir un mouvement imprévu de l'équipement.

Enfin, si possible, les mécanismes d'entraînement, les engrenages et les ceintures de tout l'équipement mécanique devraient être débranchés physiquement avant que quelqu'un n'entre dans l'espace clos. Des étiquettes imprimées sontutilisées afin d'avertir les employés que les dispositifs d'isolement des sources d'énergie doivent rester en position et queleurs étiquettes ne doivent pas être retirées.

18

19

Équipement du personnel pour entrer dans les espaces clos

Une large gamme d'équipement de protection est disponible pourles travailleurs qui ont à entrer dans un espace clos. Il est essentielque tous les travailleurs portent un équipement adéquat auxenvironnements particuliers et soient compétents en ce quiconcerne son utilisation sécuritaire et efficace. En aucun cas unemployé ne devrait s'introduire dans un espace clos sansavoir préalablement obtenu la formation et l'équipementadéquats.

Les outils et l'équipement qui sont requis afin d'accomplir des tâches à l'intérieur d'un espace clos doivent être amassés avant d'entrer dans l'espace clos en question. Un manqued'équipement adéquat peut entraîner de dangereuses situationspour les travailleurs, en plus d'occasionner une perte de précieuxtemps de travail. Toutes les pièces d'équipement devraient êtrevérifiées avant utilisation et, par conséquent, être en bon état de fonctionnement. Vous devriez également entreprendre des mesures de protection afin de protéger les personnes quitravaillent à l'extérieur de l'espace clos; par exemple, des barricades devraient être installées afin de mettre les passants à l'abri des bouches d'égout ouvertes, des ouvertures desécoutilles et des ouvertures d'autres espaces clos qui ne portent pas d'étiquette. De plus, une attention particulière devrait être apportée afin d'empêcher que des matériaux tombent accidentellement dans les ouvertures des espaces clos.Dans le cas d'entrepreneurs et de sous-traitants, tous les employésqui travaillent dans un espace clos devront répondre aux exigencesdes permis d'entrée. Un non-respect des normes établies sur lepermis entraînera une évacuation immédiate de l'espace clos.

Une protection des voies respiratoires adéquate devrait être choisie en fonction de l'analyse de l'atmosphère présentedans l'espace clos, et elle doit être fournie à tous les travailleurs qui y entreront. Les types d'appareils respiratoires recommandéspour les espaces clos comprennent les appareils respiratoiresautonomes (ARA), les ARA à double fonction, les appareilsrespiratoires à adduction d'air pur combinés à une bouteilled'échappement, les dispositifs de purification de l'air et lesappareils respiratoires à échappement.

Puisque les modèles, les utilisations et la capacité de protection deces dispositifs peuvent varier, il est important d'effectuer d'abordune évaluation des niveaux de contaminants présents dans le lieude travail. Dans le but d'assurer une sélection adéquate, la mise àjour des connaissances relatives aux limitations des dispositifs deprotection respiratoire revêt une importance semblable.

Les ARA offrent le plus haut niveau de protection respiratoire qu'ilsoit, car ils sont conçus dans l'optique de protéger les travailleursdes atmosphères insuffisantes en oxygène ou DIVS, que l'onretrouve souvent dans les installations d'espaces clos. Les ARA sontéquipés de bouteilles à air portées par l'utilisateur qui procurent unapprovisionnement en air fiable, mais limité, sans nécessiter deboyaux ou d'attaches qui gênent les mouvements.

Le système Quick-FillMD de MSA permet aux travailleurs de prolongerl'approvisionnement en air dans les ARA en les remplissant à l'aide d'un boyauprovenant d'une source d'air secondaire, telle qu'une rangée de bouteilles encascade.

Les ARA sont pratiques dans les installations d'espaces closdont les ouvertures sont assez larges pour qu'un travailleurportant l'équipement et les bouteilles s'y introduise. Desbouteilles moins encombrantes sont disponibles pour desespaces clos aux ouvertures étroites. En aucun cas untravailleur ne doit entrer sans protection dans un espaceclos qui comporte une atmosphère dangereuse oupotentiellement dangereuse et attendre que sonéquipement d'ARA lui soit descendu.

L'OSHA exige que des appareils respiratoires par pression soientutilisés dans une atmosphère DIVS. L'avantage des appareilsrespiratoires par pression est le maintien d'une légère pressionpositive dans la pièce faciale, ce qui contribue à empêcher unefuite de contaminants à l'intérieur du casque. Les principauxcomposants des ARA consistent en une bouteille à air, undispositif d'avertissement à basse pression, un régulateur, unepièce faciale, une bouteille et un assemblage de soutien et deharnais. Pendant le fonctionnement, la bouteille à air soushaute pression est réduite par le régulateur et acheminée autravailleur en réponse à ses exigences en matière de respiration.En général, les ARA sont disponibles à la fois en modèles àbasse pression (pression manométrique : 2 216 ou 3 000 psi) età haute pression (pression manométrique : 4 500 psi). Selon lataille déterminée d'une bouteille, les modèles à haute pressionont une plus grande capacité d'entreposage, ce qui enprolonge la durée de vie. Lorsqu'ils utilisent les dispositifs àhaute pression, les utilisateurs d'ARA peuvent choisir entre desbouteilles à durée de vie de 30, de 45 ou de 60 minutes. Lesbouteilles à durée de vie de 30 minutes sont habituellementutilisées avec des ARA à basse pression.

L'appareil respiratoire d'échappement à approvisionnement en airPremAireMD Cadet Escape Respirator avec bouteilles d'échappement fourniesoffre, en un seul assemblage, un régulateur de première phase et une valve debouteille. Les bouteilles d'échappement moins encombrantes peuvent êtreportées sur la hanche gauche, ou sur la droite.

20

La récente technologieARA comprend un

système de remplissage dela bouteille (système Quick-Fill

de MSA) qui utilise un adaptateurparticulier vous permet de remplir la

bouteille d'air rapidement lorsque vous portez le dispositif, ce qui vous procure un approvisionnement en air pratiquement illimité. Cette configuration élargit lagamme des utilisations possibles de l'équipement d'ARA,car il élimine le besoin de quitter l'espace clos pour serendre à une station de remplissage de type cascade.

Les ARA à double fonction de type combinaisonfusionnent les capacités des appareils respiratoires àadduction d'air pur à celles d'un ARA. Les modèles àdouble fonction diffèrent des ARA traditionnels dans lesens qu'ils possèdent généralement un régulateur à deux orifices d'alimentation; un à haute pression (pression manométrique : 2 216, 3 000 ou 4 500 psi) pour un raccord permanent à la bouteille à air, et l'autre à basse pression (pression manométrique : 85 psi) pour un approvisionnement en air dans un boyau. Le principalavantage de ces dispositifs est qu'ils procurent unemobilité de type ARA lorsque les appareils à adductiond'air pur sont débranchés. Ils fournissent également unapprovisionnement en air prolongé lorsque les options à adduction d'air pur sont déjà utilisées.

Ces types d'appareils respiratoires sont particulièrementconçus pour les installations d'espaces clos. En effet, lestravailleurs qui s'y introduisent peuvent les brancher surdes sources d'air régularisées à basse pression et leurapprovisionnement en air est de longue durée et continu.Toutefois, si les utilisateurs doivent aller et venir ou s'ilsdoivent quitter l'espace clos, ils pourront opter pour lesbouteilles d'ARA à durée de vie de 30, 45 ou 50 minutes.

Les appareils respiratoires à adduction d'air pur avec bouteilles d'échappement allient leurs capacités àcelles d'un ARA. Ces dispositifs sont équipés de bouteillesà durée de vie de 5, 10 ou 15 minutes qui peuvent êtreutilisées lors de situations d'urgence seulement. Lesappareils respiratoires à adduction d'air pur combinés àdes bouteilles d'échappement constituent un dispositifapprouvé pour entrer et sortir d'atmosphères DIVS, sauflorsque la flexibilité des bouteilles moins encombrantes et la fonction poids plume sont nécessaires pour lesespaces clos.

Cet unique appareil respiratoire à doubleapprovisionnement de type combinaison est équipé d'unebouteille à durée de vie de 5 minutes, pratique lors desorties d'urgence. Le régulateur du dispositif est caractérisé par deux orifices d'air principaux quipermettent aux travailleurs de changer d'une source d'air à l'autre sans toutefois avoir à interrompre le débitd'air, ni diminuer l'approvisionnement en air de la bouteilled'échappement. Les travailleurs peuvent facilement entrerdans les espaces clos à l'aide des appareils respiratoires,tout en transportant un approvisionnement en airindividuel généralement compris dans des bouteilles à durée de vie de 30 ou 60 minutes équipées d'unepoignée de transport.

Les travailleurs qui entrent d'abord dans les espaces closrespirent de l'air approvisionné à l'aide d'une plus grandesource d'air, telle qu'une grande bouteille de 300 piedscarrés. Cette bouteille est située à l'extérieur de l'espaceclos et est raccordée à un ou deux orifices du régulateur.Après qu'ils sont entrés dans l'espace clos, des bouteillesd'air transportables leur sont descendues à l'aide de treuils.Ensuite, les travailleurs les raccordent à la source d'airtransportable. Grâce à un raccord qui change la sourced'air du travailleur, laquelle provient d'une bouteilleextérieure, en une bouteille transportable, les travailleurspeuvent compter sur de plus petits réservoirs en tant quesources d'air lorsqu'ils explorent un espace clos. Commecette technique permet aux travailleurs de se glisser plusfacilement dans les espaces restreints, cette optionpourrait faire partie du programme d'espace clos d'uneentreprise.

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L'appareil respiratoire d'échappement TransAireMD

procure un moyen d'échappement des atmosphèresDIVS. Le léger dispositif libère un débit d'air compriméélevé dans le capuchon, lequel est approvisionné par unebouteille à durée de vie de 5 ou 10 minutes.

Les appareils respiratoires purificateurs d'air sont conçus pour être utilisés uniquementdans des atmosphères contenant assez d'oxygène pour maintenir quelqu'un en vie (aumoins 19,5 %) et des concentrations déterminées de gaz, de vapeurs et de particules. Grâce à ces appareils, un filtre spécial ou des cartouches filtrantes sont utilisés afin de retirerles gaz, les vapeurs, les poussières, les brumes et les fumées de l'air ambiant. Pour que lesappareils respiratoires soient efficaces, les niveaux de contaminants doivent se retrouver àl'intérieur des limites de concentrations de l'appareil respiratoire ou du filtre en question. En général, la durée de vie des cartouches d'un appareil respiratoire purificateur d'airdépend non seulement de la concentration de contaminants, mais aussi du volume derespiration des travailleurs, ainsi que de la capacité de purification de l'air de l'appareil.

En raison de la probabilité accrue d'insuffisance en oxygène et de la possibilité que les concentrations de contaminants présents dans un espace clos changentsoudainement ou ne soient pas clairement déterminées, les appareils respiratoirespurificateurs d'air ne devraient pas être utilisés pour entrer dans un espace clos, à moins que des conditions précises existent et qu'elles peuvent être maintenues.

Les appareils respiratoires d'échappementprocurent un moyen d'échappement des atmosphèresDIVS. Ces légers dispositifs sont habituellement trans-portés par les travailleurs et comportent une bouteilled'air à durée de vie de 5 ou 10 minutes, qui libère de l'air respirable dans le capuchon. En général, les capuchons sont faits de matières flexibles commel'uréthane et ils peuvent être portés dans des tempéra-tures aussi basses que 0 °F. Des modèles de capuchonsoptionnels sont disponibles pour être portés par-dessus les casques de protection. Les appareils respira-toires d'échappement ne doivent jamais être utiliséspour entrer dans un espace clos. Comme le noml'indique, ils sont destinés à être utilisés uniquementpour s'échapper.

Tous les travailleurs qui entrent dans un espaceclos doivent porter un casque de protection.

La MSA fournit deux types de casques conformes aux normes del'ANSI/ISEA Z89.1-2009 et du CSA CSA Z94.1-2005 : Les casquesde type I protègent le travailleur d'un impact sur le dessus de latête, tandis que les casques de types II absorbent les impacts quise produisent à la fois sur le dessus et sur les côtés de la tête. Laprotection nécessaire devrait être déterminée par l'employeur enfonction des dangers qui se retrouvent dans un lieu de travail enparticulier. Il ne devrait pas être permis aux travailleurs d'entrerdans un espace clos sans porter un casque de protection appro-prié.

Les lunettes de protection, peu importe leur forme, con-tribuent à empêcher les débris volants d'atteindre les yeux destravailleurs. Pour une protection du visage supplémentaire, desécrans faciaux protègent contre les éclaboussures et les débris.Les écrans faciaux étant fabriqués pour être portés avec desmontures sur casque ou des casques de protection, la MSArecommande qu'ils soient portés par-dessus des lunettes de protection résistantes aux impacts.

Les dispositifs de protection de l'ouïe protègent contre lesbruits communément produits à l'intérieur d'espaces clos. Parleur nature, les espaces clos ont tendance à faire résonner et àamplifier même les plus petits bruits, ce qui constitue en un danger potentiellement grave pour les oreilles des travailleurs.Les protège-tympans apparaissent généralement sous deuxformes : comme des bouchons flexibles qui s'insèrent dans lescanaux auditifs des travailleurs ou comme des protecteurs d'oreilles qui recouvrent chaque oreille.

Les bouchons ou les protecteurs d'oreilles doivent être portésdans des environnements où les travailleurs coupent et broient,ou là où l'on retrouve des niveaux de bruits mécaniques élevés. Si le travailleur ne porte pas de casque, alors les protecteurs d'oreilles doivent être accompagnés de serre-tête. À l'opposé, si le travailleur porte un casque, les serre-tête s'adaptent endessous du menton ou derrière la tête. D'autres modèles à boutons-pression sont également disponibles

Les casques de protection V-GardMC

s'adaptent aux dispositifs de protectionde l'ouïe, aux écrans faciaux et même auxcasques de soudage.

Les lunettes de protectionSightgardMC protègent contreles impacts sur les côtés et surle devant, en plus d'allier le styleau confort.

Les protecteurs d'oreilles à branchementpar câble protègent confortablement vosoreilles et vous permettent en plus decommuniquer aisément.

L'assemblage du DefenderMC

et de l'écran facial est utilisé dansdes installations qui requièrent des

lunettes de protection et uneprotection intégrale du visage, en

raison de particules abrasives volantes,d'objets volants et d'éclaboussures

chimiques.

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Un homme a été tué et un autre blessé lorsqu'un

fossé de sept pieds de profondeur s'est effondré

dans le comté de Beaver, Pennsylvanie. Les

hommes étaient en train de creuser une fosse pour

une bouche d'égout lorsqu'ils ont été emprisonnés

à environ quatre pieds de distance à l'intérieur de la

fosse de 30 pieds de longueur. L'un a été enterré

jusqu'aux épaules, et l'autre jusqu'au nez. À l'aide

d'une pelle rétrocaveuse, les sauveteurs ont essayé

de déterrer l'homme, mais ils craignaient d'empirer

l'effondrement et ont fini par creuser avec des

pelles manuelles. Un enquêteur du bureau de Pitts-

burgh de l'Occupational Safety and Health Admin-

istration des États-Unis a déclaré que le fossé n'était

pas consolidé conformément aux exigences des

normes fédérales en matière de santé et de sécu-

rité. Un cube de terre qui mesure un pied de

chaque côté pèse environ 100 livres. Une verge cu-

bique de terre en contient 27, ce qui totalise 2 700

livres, soit environ le poids d'une petite voiture. Une

paroi de fossé qui s'effondre peut contenir de trois

à cinq verges cubiques de terre, ce qui représente

8 000 à 14 000 livres. Une personne qui ne serait

qu'enterrée sous quelques pieds de terre serait

soumise à une pression assez forte dans la région

de la poitrine pour empêcher l'expansion des

poumons, ce qui entraînerait une suffocation à l'in-

térieur de trois minutes environ. Même si la victime

est secourue avant qu'elle ne suffoque, il est tou-

jours probable que des charges aussi lourdes de

terre causent de graves blessures internes. Une per-

sonne enterrée dans la terre jusqu'à la hauteur de

son diaphragme ne pourrait pas être en mesure de

se déterrer elle-même; ses chances de survie sont

donc faibles. Si le visage est couvert partiellement,

la mort est pratiquement assurée.

INCIDENTPennsylvanie

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Le matériel de communication estabsolument essentiel à l'intérieur des lieux de travail en espaces clos. Un matériel decommunication fiable permet aux travailleurs decommuniquer entre eux ainsi qu'avec les préposés du lieu du travail qui se trouvent à l'extérieur. S'il survenait une situation d'urgence, le matérielde communication permettrait aux travailleurs de solliciter de l'aide rapidement. Lorsque lestravailleurs sont à l'ouvrage dans des espaces clos, la communication doit être maintenueentre les espaces clos et les préposés qui sont à l'extérieur. Les systèmes de communicationà commande vocale qui fonctionnent à piles sont les plus fréquemment utilisés, car ilspermettent aux travailleurs de se déplacer librement dans les espaces clos, ce qui élimine lebesoin de disposer d'appareils de communication manuels.

Une attention toute particulière devrait être apportée afin d'assurer que toutes les piles desdispositifs de communication sont en bon état de marche, et que la portée des appareils estsuffisante pour la transmission des ondes, et ce, dans toutes les parties des lieux de travail enespace clos. À l'extérieur des espaces clos, des lignes de communication devraient êtreétablies afin de faire venir le personnel de sauvetage, en cas de nécessité. Les dispositifs desystèmes d'alarme et de sécurité personnelle (SASP) qui sont habituellement utilisés par lespompiers sont également utiles dans les espaces clos, là où la communication entre lestravailleurs et les préposés est plutôt difficile. Conçue pour émettre un son si un travailleurn'a pas bougé depuis une certaine période de temps, l'alarme alerte les autres travailleurs etles préposés qu'un travailleur ne bouge plus et qu'il est peut-être en train de suffoquer. Parconséquent, les préposés dégagent l'espace clos et font venir de l'aide.

Certains détecteurs de gaz multiples individuels se vendent eux aussi avec une optiond'alerte semblable, qui peut être activée manuellement dans le cas d'une situationdangereuse, ou qui s'activera automatiquement si aucun mouvement n'est détecté aprèsune certaine période de temps, habituellement de 30 secondes.

Du matériel de récupération et d'entrée dans les espaces clospourrait s'avérer nécessaire afin de faciliter les tâches d'entrée

et de sortie des espaces clos. Des systèmes de récupérationadéquats pour les travailleurs et le matériel constituent à la fois une bouée de sauvetage robuste, un trépied et unmonte-personne ou un monte-matériaux. Le matériel de récupération est utile pour descendre des travailleursdans les espaces clos, car il contrôle la vitesse de ladescente et prévient les chutes accidentelles dans le lieu de travail. Des monte-charge supplémentaires sont fréquemment utilisés au travail afin de monter et de descendre des outils et des pièces d'équipement.

Si un travailleur devait être retiré rapidement de l'espaceclos, sans qu'un autre travailleur puisse s'y introduire

(sauvetage extérieur), l'équipement élévateur utiliserait lesconcepts de la physique afin de faire monter le travailler en

question et de le sortir de son lieu de travail. En général, lesmonte-charge possèdent un multiplicateur pratique de 25 :

1. Il est très difficile pour une personne normale de tirer quelqu'unhors d'une profonde bouche d'égout, sans obtenir un peu d'aide d'un

multiplicateur pratique.

Les monte-charge de l'équipement élévateur devraient être équipés de câbles de récupération durables et devraient être autofreinants, afin de prévenir les chutes libres

et de garder le personnel en place lorsque les montées et les descentes sont terminées. Les trépieds etles potences devraient être équipés de deux dispositifs mécaniques servant à entrer dans les espacesclos : un monte-charge pour monter et descendre le matériel et les employés et une longe rétractableprésentant une capacité de sauvetage d'urgence pour la protection contre les chutes arrière et pour larécupération d'urgence. La longe rétractable du sauveteur demeure attachée au travailleur en espaceclos. La longe permet au travailleur de se déplacer librement à l'intérieur de l'espace clos sans qu'il aitbesoin d'un préposé à l'extérieur pour retirer ou rétracter le câble d'un monte-charge chaque fois quele travailleur se déplace. Si ce dernier doit être secouru, le préposé à l'extérieur n'a qu'à activer lafonction sauvetage d'urgence de la longe rétractable, et peut le ramener à la surface sans s'êtreintroduit dans l'espace clos.

Les produits de protection contre les chutes WorkmanMD procurent aux travailleurs de la qualité, du confort et de la valeur; parconséquent, votre entreprise fournit à ses employés des systèmes sécurisés prévenant les chutes d'une qualité optimale.• Le harnais Workman vous protège en tout confort grâce à ses composants légers et à ses sangles durables.• Le limiteur de chutes individuel Workman présente une solide conception et un mécanisme de freins à action rapide qui garantit la

solidité et la fiabilité du produit.• Le trépied Workman est facile d'utilisation grâce à sa procédure d'installation simple et ses quatre points d'attache.

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Avant d'entrer dans un lieu de travail en espace clos, toutes les pièces d'équipementdevraient être soigneusement inspectées avant chaque utilisation. Toutéquipement présentant un signe d'usure ou de dommage ne doit pas êtreutilisé.

Une large gamme de harnais sont à disposition pour être utilisés avec le matériel derécupération. Les anneaux-boucles situés sur les épaules, le dos ou la poitrine peu-vent servir de points d'attache pour le câble de récupération. Pour des urgences quisurviennent à l'intérieur d'espaces clos aux ouvertures très petites, des harnais depoignets permettent au travailleur descendu d'être sorti rapidement du lieu de tra-vail. Les bras au-dessus de la tête, il peut être remonté à la surface à l'aide d'untrépied et d'un monte-charge. Cette façon deprocéder protège la tête d'un travailleurblessé et réduit la possibilité queles épaules du travailleur de-scendu soient prises à l'in-térieur des ouverturesdes espaces clos.

Les espaces clos peuvent se former de façon

involontaire, entraînant la création

d'environnements dangereux. Vers la fin d'une

journée de décembre, lorsque la température était

sous le point de congélation, une petite équipe de

construction versait un plancher de béton de 50

000 pieds carrés à l'intérieur d'un immeuble. Un

appareil de chauffage au propane et des appareils

de chauffage à ventilateurs au kérosène servaient

de source de chaleur. Le béton a été versé et était

presque prêt à l'emploi. Afin de maintenir la

température, l'équipe a séparé la baie par un mur à

l'aide de plastique provenant du reste de

l'immeuble; elles ont donc créé un espace clos

involontairement. L'un des travailleurs est entré

dans l'espace clos improvisé, et il a commencé à

lisser le béton. Lorsque ses collègues y sont rentrés

par l'ouverture de plastique, ils ont retrouvé le

travailleur gisant dans le béton, la face vers le sol.

Même s'il a été envoyé d'urgence à l'hôpital, il

souffre désormais de pertes de fonctions motrices

involontaires, entraînées par un niveau élevé de CO

combiné à une insuffisance en oxygène. Comme

c'est le cas avec bien d'autres substances, l'équipe

avait déjà exécuté cette pratique sans qu'il

survienne d'incident, et elle croyait que le matériel

de détection des gaz était trop cher, trop

compliqué et pas nécessaire.

INCIDENT

Le harnais complet EVOTECHMD présente les plus récentescaractéristiques de confort pour l'utilisateur, de facilité d'utilisation,de durabilité et de sécurité du travailleur.

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Tout le personnel impliqué dans une entrée dans un espace clos, y compris les superviseurs, lestravailleurs, les préposés et les sauveteurs doivent être très bien formés.

Les personnes qui autorisent l'entrée dans un espace clos doivent posséder des connaissances approfondies du contenu del'espace clos ainsi que des dangers qui s'y retrouvent. Tous les travailleurs doivent parfaitement comprendre leurs tâches àaccomplir avant d'entrer dans un espace clos, et ils doivent également être au courant des changements éventuels dans ladistribution des tâches ou dans les mesures à prendre dans les espaces clos. La formation doit également être certifiée. Plusprécisément, les employeurs devraient s'assurer que les travailleurs en espaces clos se familiarisent avec :

• l'identification des dangers: les employeurs doivent faire savoir aux travailleurs quels sont les dangers qui sont présents dans les espaces clos et quelles sont les conséquences qui découlent de l'exposition à ces dangers. De plus, les employeurs doivent informer les travailleurs en ce qui concerne les signes et les symptômes relatifs à une exposition dangereuse dans un espace clos.

• les moyens de communication: les employeurs doivent s'assurer que les travailleurs autorisés à entrer maintiennent la communication avec les préposés situés à l'extérieur des lieux de travail en espaces clos.

• les avertissements: les préposés sont alertés lorsque les travailleurs détectent des signes ou des symptômes annonciateurs d'une exposition ou s'ils se retrouvent devant une situation interdite.

• l'équipement de protection: les employeurs doivent veiller à ce que les employés possèdent tout l'équipementde protection individuel et les appareils nécessaires, y compris les barrières à l'extérieur servant à protéger les travailleurs qui entrent contre les dangers extérieurs. Les travailleurs doivent apprendre l'utilisation et le port appropriés de l'équipement de protection, de même que le bon fonctionnement des appareils destinés aux espacesclos.

Plus précisément, chaque travailleur se doit de savoir quellespièces d'équipement sont à leur disposition, à quel endroit ildoit se les procurer, et de quelle façon il doit s'en servircorrectement. Les travailleurs devraient également êtreformés au sujet du matériel de communication, afin qu'ilspuissent maintenir la communication avec les préposés etavertir leurs collègues de toute situation dangereuse ou detout changement soudain à l'intérieur des espaces clos.

• l'autosauvetage: les employeurs doivent assurer une entrée et une sortie sécuritaires des lieux de travail en espaces clos.

Les employés devraient quitter les lieux de travail lorsque :1. les préposés donnent l'ordre d'évacuer l'endroit; 2. les travailleurs décèlent des signes ou des symptômes

annonciateurs d'une exposition dangereuse chez un travailleur;

3. les travailleurs se retrouvent devant une situation interdite;

4. les alarmes d'évacuation sont activées.

De plus, les employés doivent se familiariser avec lesprocédures d'autosauvetage.

Formation à l'entrée du personnel et des préposés

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27

Le rôle d'un préposé devrait être examiné par tous lestravailleurs en espaces clos. Les préposés sont situés àl'extérieur des lieux de travail en espaces clos et ils doiventdemeurer en service en tout temps au cours desopérations d'entrée. Plus précisément, les préposés doiventsuperviser :

• le nombre de travailleurs à l'intérieur : c'est la responsabilité du préposé de dresser un compte précis

du nombre de travailleurs.

• l'identification des dangers : les préposés doivent connaître tous les dangers potentiels des espaces clos, et ils doivent être en mesure de les déceler. De plus, les préposés doivent superviser toutes les conditions des lieux de travail en espaces clos autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, afin de déterminer si l'occupation de l'espace clos est sécuritaire.

• les communications : les préposés doivent maintenir unecommunication efficace et continue avec tous les travailleurs qui se trouvent dans un espace clos au cours de leur occupation. Par ailleurs, un préposé doit ordonner à tous les travailleurs de sortir si :

- certaines conditions non permises par les permis d'entrée surviennent;

- les préposés remarquent des changements dans le comportement des travailleurs;

- des dangers incontrôlables surviennent à l'intérieur de l'espace clos nécessitant un permis;

- les préposés distinguent des conditions à l'extérieur qui pourraient mettre les travailleurs en danger;

- un préposé doit quitter son poste s'il advenait qu'un autre espace clos surveillé par ce même préposé nécessitait des mesures d'urgence.

• la protection de la zone : les préposés ont également la responsabilité d'empêcher le personnel non autorisé d'entrer dans l'espace clos. Si un membre du personnel non autorisé s'introduisait dans les environs de l'espace clos, les préposés seraient responsables de lui faire savoir qu'il doit partir. Si un membre du personnel non autorisés'introduit dans un espace clos, les préposés doivent avertir les travailleurs et le personnel de surveillance de sa présence.

• le sauvetage coordonné : si un travailleur suffoque, les préposés doivent ordonner à tous les travailleurs à l'intérieur de l'espace clos d'en sortir, faire venir de l'aide et coordonner tous les efforts de sauvetage nécessaires. L'aide peut provenir de l'intérieur, des services d'urgence ou des équipes communautaires d'intervention en cas d'urgence.

Les préposés peuvent exécuter des sauvetages de l'extérieur, tel qu'il est spécifié dans laprocédure de sauvetage de l'entreprise. Il est strictement interdit aux préposés d'en-trer dans les espaces clos. Plus de 60 % des morts dans les espaces clos survien-nent parce que les préposés ou des personnes non autorisées se précipitent dansdes environnements dangereux sans porter d'équipement de protection.

Certaines entreprises équipent les préposés d'un équipement de protection individueladéquat et d'appareils nécessaires à un sauvetage. Dans ce cas, les préposés sont prêts àintervenir si jamais ils devaient participer à un sauvetage. Cependant, les préposés ne peu-vent entrer dans l'espace clos avant que d'autres préposés ne viennent remplacer ceux quieffectueront le sauvetage.

Après que l'entrée dans l'espace clos est terminée, et que tous les employés ont quittéles lieux de travail, les espaces clos devraient être sécurisés et les permis d'entrée annulés.

Les dossiers ainsi que les permis d'entrée, y compris les notes au sujet des problèmessurvenus, doivent être conservés pendant au moins un an. Une vérification annuelle despermis est requise et les programmes doivent être revus si nécessaire. Les dossiers com-plets documentant toutes les activités de formation, les exercices de sécurité, les inspec-tions de l'équipement, les résultats des tests atmosphériques et l'entretien de l'équipementdevraient être conservés pour chaque entrée dans un espace clos. Ces documents con-tribueront à assurer que des procédures adéquates ont été adoptées et que les règles desécurité en espaces clos ont été correctement apportées.

Avis: Cette feuille d’information ne renferme qu’une description générale des produits ci-inclus. Bien que les capacités de rendement et d’utilisation y soient décrites en détail, cesproduits ne doivent être utilisés que par un personnel dûment formé et qualifié, unique-ment après avoir lu attentivement et compris toutes les instructions, étiquettes et autresinformations complémentaires accompagnant ces produits, et après avoir pris connais-sance de tous les avertissements, mises en garde et précautions fournis afin de les re-specter à la lettre. Ces produits ne doivent être utilisés sous aucun prétexte par despersonnes non qualifiées et sans formation adéquate. Seuls les documents d’informationpertinents renferment les renseignements complets et détaillés relatifs à l’emploi et à l’en-tretien de ces produits.

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