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REVUE DE LA SOCIÉTÉ V AUDOISE DE MÉDECINE 2 MARS 2004 De la pléthor De la pléthor e e à la pénurie à la pénurie

Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

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Page 1: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

REVUE DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DE MÉDECINE

2MARS2004

De la pléthorDe la pléthoreeà la pénurieà la pénurie

Page 2: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

1CMV 2/2004-Editorial

Editorial

Tu ne seras pas médecin,mon fils

1. Tu ne recevras pas de bourse pour tes études de méde-cine

2. Tu seras parmi les recalés des deux premiers propédeu-tiques très «sélectifs»

3. Tu te lasseras de tes six ans et demi d’études et de taprécarité financière

4. Tu ne toléreras pas les conditions de travail des méde-cins assistants, leurs quatre-vingts heures par semaine,la fatigue irréductible

5. Tu ne supporteras pas la crainte permanente de l’erreur dans le diagnostic ou dans le traitement

6. Tu ne parviendras pas à maintenir tes connaissanceset à suivre l’évolution de ta spécialité, par manque detemps

7. Tu craindras de t’installer en pratique privée, ou tu nepourras pas t’installer

8. Tes notes d’honoraires ne seront pas remboursées parce que tu ne correspondras pas aux critères

9. Tu n’auras rien compris à Tarmed10. Tu sais que tu n’auras pas le temps de consolider ton

deuxième pilier pour tes vieux jours et que tu devrastravailler plus longtemps encore.

Alors, dès lors, tu ne seras pas médecin, mon fils.De la pléthore à la pénurie...

Dr Jean-Pierre RandinMédecine interne FMH

Sommaire

1 Editorial

3 Dossier

De la pléthore à la pénurie:ce qu’en pensent les étudiants

Pléthore ou pénurie...du rêve à la réalité

«On fait comme les autres»

De la pléthore à la pénurie... conséquences de la clause du besoin

De la pléthore à la pénurieVraiment? Pourquoi?

10 Courrier

14 Calendrier médical vaudois

Prochaines parutions

No 3/200412 mai 2004(délai rédactionnel:2 avril 2004)

No 4/20047 juillet 2004(délai rédactionnel:28 mai 2004)

Page 3: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

En tant qu’étudiant en médecine,nous ne rentrons en contact avec lemilieu hospitalier que bien tard dansnotre formation. De notre côté, il esttoutefois aisé de constater, au détourdes deux premières années, la nettediminution du nombre d’étudiants.Ainsi, nous nous interrogeons sur cetimportant taux d’échec. Y aurait-il ef-fectivement trop d’assistants dans noshôpitaux comme le sous-entendentparfois certains?

Cette explication est, en tout casparmi nous, vite réfutée lorsque lespremiers échos nous viennent de noscamarades stagiaires de cinquième an-née. Ceux-ci ont en effet l’opportunitéde se faire une idée plus précise desconditions de travail de leurs aînés.

La cinquième année est l’année destages tant attendue où nous sortonsenfin des auditoires pour nousconfronter avec la réalité de la vie hos-pitalière. Impatients d’atteindre cettenouvelle étape dans notre formation,nous découvrons le monde de l’hôpi-tal avec curiosité en côtoyant la plu-part du temps les assistants et les chefsde clinique qui nous servent de guides.

Cependant, bien vite nous nousprojetons sur les assistants (eh oui,dans deux ans on sera à leur place!)et la joie fait place à l’appréhension.Pendant nos différents stages, nousnous rendons compte de l’énorme dis-parité entre les différents hôpitaux etservices quant à la qualité de la for-mation postgrade, de l’ambiance et dela charge de travail. Et ces critères de-viennent de plus en plus importantsalors que nous savons que nous pas-serons la plus grande partie de notrevie professionnelle à l’hôpital et quel’idée de pouvoir ouvrir un cabinet unjour s’éloigne à grande vitesse.

Nous sommes aussi conscients qu’ànotre entrée dans la vie active, il y auraplus de places de formation que d’as-sistants. Et c’est souvent après avoirfait un stage dans un service et s’y êtreplu que l’on postule pour une placede formation. Certains services l’ontparfaitement compris et font le maxi-mum pour apprendre le plus possibleaux stagiaires alors que d’autres n’en-

seignent quasi rien et réservent lestâches ingrates aux stagiaires. Ils nes’étonneront donc pas de ne pas re-cevoir beaucoup de candidatures defuturs assistants.

Ainsi, les hôpitaux devraient soi-gner l’accueil qui est fait aux stagiairesde cinquième année et veiller à la qua-lité de la formation dispensée. C’est eneffet la meilleure carte de visite qu’ilspeuvent offrir pour attirer les futurs as-sistants, le bouche-à-oreille faisant lereste (Alexandre Dumusc, étudiant en

5e année à Lausanne.) En conclusion,ce témoignage vient certainement ap-puyer les différentes plaintes de nosassistants qui souhaitent, entre autres,des horaires plus raisonnables, com-patibles avec une vie sociale en de-hors de leur lieu de travail. Ces pro-pos recueillis permettent, dès lors, àchacun de s’interroger sur le devenirde la formation médicale.

Montserrat FragaPrésidente de l’Association des

étudiants en médecine de Lausanne

3CMV 2/2004-Dossier

DossierDe la pléthore à la pénurie:

ce qu’en pensent les étudiants

Page 4: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

J’ai 6 ans, une mallette de médecinet des nounours à soigner. Quand jeserai grande je serai docteur, pour sou-lager ceux qui ont mal...

Passent les années, les étudeslongues entreprises avec un leitmotiv:avancer au plus vite, accéder à ce mé-tier tant rêvé: médecin! Ça y est, pasde temps à perdre, un premier posteet une nouvelle vie commencequelques semaines après la fin desexamens finaux.

Mais la première désillusion appa-raît: je n’ai pas assez de temps! Il y a

toujours une lettre à dicter, un rapportà retrouver, un colloque à 12h15 où seprécipiter...

Pas le temps pour mes patients,pour ma formation, pour un peu deressourcement hors de l’hôpital... c’estdéjà le moment de changer de service,de canton. Je retrouve ce que je venaisde quitter, outre le stress d’adaptationdu début, les heures de paperasse, et,ce qui me touche surtout, mes col-lègues épuisés, jurant qu’ils ne recom-menceraient jamais ce métier... Je neveux pas me laisser contaminer, jepense aux rayons de soleil apportéspar les patients, lors de ces momentsoù on réussit à créer un espace vasteentre nous avec une écoute, sans ju-gement. En ces rares instants, j’ai le sen-timent d’aider celui en face de moi...mais le bip recommence à sonner, laliste des choses à faire à s’allonger...

Pour reprendre courage, je meplais à rêver et à me réjouir avec cer-tains amis de notre futur cabinet degroupe multidisciplinaire. Il y aura unphysio, un psy, et même un acupunc-teur. La salle d’attente sera remplie deplantes vertes et un samovar distri-buera du thé chaud en tout temps.

Prochaine désillusion, en été 2002,j’entends parler de politique médicale:on veut interdire l’ouverture de nou-veaux cabinets. Assistante à Fribourg,je me mobilise avec les autres pour lagrève, la distribution de feuillets ex-plicatifs devant les grands magasinspour tenter de sensibiliser les gens ànotre mécontentement: je ne veux pascroupir en hôpital... et mes collèguesen fin de formation qui n’attendent quede s’installer? Quelle naïveté! La grève

ne change pas les décisions, la clausedu besoin est adoptée. Et moi de suivrele troupeau... un poste de médecine àl’étage: visites, informatique esclava-giste, secrétariat, soupirs... les rayonsde soleil je ne les vois plus, les rêvesme semblent trop lointains, moi-mêmeje me suis perdue...

En été 2003, je démissionne de monposte. Je me sens flouée, les condi-tions de travail pas toujours optimales,l’ambiance morose, les bâtons dans lesroues... En plus je pensais pouvoirfaire avec... mais le ras-le-bol est tropgrand.

Je veux me reposer, régler des vieuxcomptes avec moi-même, et surtouttrouver un nouveau métier hors mé-decine. Rapidement, l’enthousiasmedu changement s’amenuise: aucun tea-room ne veut de médecin comme ser-veuse, les annonces d’emploi propo-sent de la vente au porte-à-porte... Jeteste gardienne de manteaux, promo-trice de produits de maquillage etmême hôtesse au Salon de l’auto.

Et persiste toujours ce désir inté-rieur d’aider les malades à se retrou-ver, à guérir un peu... Ou sinon dansle domaine médical...?

Je viens de trouver un poste à 50%à la Policlinique médicale universi-taire! J’espère pouvoir aider, écouter,soulager tout en respectant les attentesde mes patients et mes besoins. Et j’at-tends avec impatience 2005, date à la-quelle le droit de pratique pourra ànouveau être demandé...

Les rêves me semblent à nouveauplus réels...

Adrienne Kolly, médecin assistante

4CMV 2/2004-Dossier

Je l’ausculte attentivement,pendant un long moment...Rien d’anormal. Puis, avec lemarteau, je tape pour les ré-flexes: c’est en ordre. Il lui fautdonc un pansement pour lapatte, avec une bande de tulle,et quelques médicaments.J’appose ma signature en basde l’ordonnance tendue par lasecrétaire médicale, ma sœur.

Pléthore ou pénurie... du rêve à la réalité

Page 5: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

Il est certainement vrai que les dé-penses en matière de santé augmen-tent constamment. Cela est dû à demultiples facteurs:– Tout d’abord, comme dans l’en-

semble des pays riches, la durée devie moyenne augmente, ce qui en-traîne bien sûr un vieillissement dela population. Ce vieillissement ap-porte avec lui des coûts liés à la foisaux maladies plus fréquentes danscette tranche d’âge, et aux mesuressociales qui s’imposent.

– Les progrès importants dans latechnicité médicale ont égalementun coût important, mais représen-tent par ailleurs un atout considé-rable pour la santé. A l’heure ac-tuelle, la Suisse dispose d’une in-frastructure médicale qui permetencore d’offrir à la population dessoins de qualité dans des délais sa-tisfaisants, mais pour combien detemps?

– Il faut également mentionner l’ex-plosion du nombre des postes danstoutes les administrations de lasanté afin de gérer les multiplesprojets visant à modifier le fonc-tionnement de l’ensemble desstructures existantes, parfois en lesaméliorant, mais pas toujours!On essaye malheureusement de

contrebalancer cette augmentationdes coûts par des mesures qui ne sontpas toujours efficaces mais entraînentune baisse certaine des prestations of-fertes à la population, ce qui a du malà se justifier dans un pays où on n’apas peur de dilapider des sommesconsidérables pour des choses beau-coup plus futiles.– Fermeture de certains centres de

soins, diminution des prestationsoffertes dans d’autres.

– Diminution de postes au sein deséquipes soignantes qu’on sur-charge par ailleurs de travail bu-

reaucratique en rapport avec lesprojets qui voient le jour dans lesdépartements de la santé, au détri-ment de leur mission véritable.

– Clause du besoin, visant à limiterau minimum l’installation de jeunesmédecins.On oublie malheureusement que

ces mesures vont trop souvent entraî-ner des conséquences désastreusespour la santé et que le résultat est gé-néralement très loin des économies at-tendues. La limitation de l’accès auxsoins va forcément engendrer une di-minution des soins pour toute une par-tie de la population qui ne se déplacepas encore si facilement. Les mesuresde prévention et de diagnostic précocevont également s’en ressentir. Danscette situation, on peut prévoir qu’uncertain nombre de maladies seront dia-gnostiquées plus tardivement, ce quientraînera paradoxalement une aug-mentation des coûts de la santé.

D’autre part, les personnes ne pou-vant plus être soignées sur place doi-vent être transportées ailleurs, souventen ambulance, ce qui a évidemmentaussi un coût important.

Par ailleurs, l’engorgement prévi-sible dans les centres de soins restantsva entraîner des délais comme c’est lecas dans tous les pays que nous cher-chons à imiter, délais qui vont touchernon seulement des patients présentantdes affections pénibles et doulou-reuses (hernies, arthrose,...), mais cequi est encore plus dramatique, despatients présentant des affectionsgraves (tumeurs, dialyse,...). Rappe-lons que dans bien des pays environ-nants, ces délais sont très importantspour les patients qui ne sont pas aubénéfice d’une assurance privée, pou-vant atteindre plusieurs mois pour uneintervention pour tumeur et dépasserun an pour une prothèse.

On oublie aussi que les soins ra-

pides et perfectionnés que noussommes en mesure de fournir per-mettent de limiter considérablementles durées d’incapacité de travail. Al’avenir, si les délais de traitement aug-mentent, les durées d’incapacité de tra-vail vont en faire autant, et on pourradonc augmenter les cotisations desassurances perte de gain comme oncontinue à augmenter celles des assu-rances maladie.

Au milieu de tout ce fatras, il estbien difficile de s’y retrouver, et à laquestion posée à nos dirigeants «pour-quoi?», il n’y a qu’une réponse: «On faitcomme les autres.» C’est dommage! Siles différents systèmes de soins enSuisse sont bien sûr susceptibles d’êtreaméliorés et gagnent à une certaineunification, on assiste aujourd’hui àune démotivation des médecins maisaussi de tout le personnel soignant.Cette situation n’est évidemment pasfaite pour créer l’enthousiasme de fu-turs médecins. Déjà aujourd’hui, cer-taines spécialités sont sous-dotéespuisqu’il existe des délais d’attente deplusieurs mois parfois avant d’obtenirun rendez-vous. Des régions périphé-riques ont également du mal à faire ve-nir des médecins. Si la tendance ac-tuelle persiste, on risque de finir pardégoûter les acteurs réels de la santéque sont les médecins et l’ensembledes soignants. Il semble donc urgentde trouver des solutions pour limiterla pénurie et non lutter contre une hy-pothétique pléthore.

Dresse Nadine CrivelliChirurgien FMH

5CMV 2/2004-Dossier

En ce début de XXIe siècle, on est obligé de constater que le sys-tème de santé suisse est en pleine instabilité. Cette évolution adébuté il y a environ une vingtaine d’années, d’abord de façonlente et insidieuse, pour finalement s’accélérer très nettementces dernières années. Elle vise à restreindre à la fois le nombrede centres de soins, en attaquant simultanément les «petits»hôpitaux et les cliniques privées, et en essayant de réduire lenombre de médecins installés (clause du besoin)... comme s’ilsuffisait de limiter l’accès aux soins pour que l’état de santé dela population s’améliore spontanément et que la Santé publiquepuisse faire des économies.

«On fait comme les autres»

La SVM,

175 ansqu'elle vousdéfend!

Réservez déjàle 7 octobre 2004...

Page 6: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

Le corps médical a, en partie,perdu confiance dans les structures di-rigeantes de la santé dans notre pays.Un sentiment d’exclusion a renforcé lacohésion des médecins quant à leursrevendications. La section vaudoise del’ASMAC, l’Association des médecinsassistants et des chefs de clinique, aimmédiatement réagi en demandantune application plus rapide et com-plète de la Loi sur le travail. Cettenégociation a été d’autant plus intran-sigeante que la clause du besoinempêchait toute perspective d’épa-nouissement des médecins en for-mation. A s’en tenir à une évaluationsuperficielle, la nouvelle conventioncollective vaudoise qui est sortie de cebras de fer pourrait paraître comme unacquis extraordinaire et positif pournos jeunes collègues. Certes, elle sup-prime des injustices et harmonise cer-taines différences notoires dans lesheures de travail en milieu hospitaliersans réelle compensation sur le planfinancier, ou parfois même au niveaude la formation. Mais le climat trèstendu des négociations a égalementconduit à de nombreux dérapages. Aubout du compte, les chefs de servicedes hôpitaux se doivent d’appliquerun nouveau règlement sans disposerdes ressources financières correspon-dantes.

Les décisions politiques ont des im-plications sur le terrain encore mal me-surées. D’une part, la clause du besoinenlève aux jeunes médecins la possi-bilité de s’installer en cabinet privé.D’autre part, le milieu hospitalier doitengager de nombreux médecins as-sistants pour répondre aux nouvellesdispositions de la loi sur le travail.Cette perspective est cependant limi-tée par les moyens financiers et parune pénurie médicale naissante.

Car, n’en déplaise à la clause du be-soin, la pénurie médicale est déjà pré-sente. Même dans un hôpital univer-sitaire, il devient difficile de recruterassistants et chefs de clinique pour ré-pondre à l’ensemble des demandes.Inutile de dire que les autres hôpitauxsont d’autant plus exposés à des pro-blèmes de recrutement. On est loin desperspectives des années 90 où l’onprévoyait une pléthore médicale quiallait faire exploser le système suissede santé.

En 1976, 1350 étudiants étaient ins-crits en Faculté de médecine en Suisse.Ils étaient 1592 en 2002. Soit une aug-mentation de 20%. A Lausanne, on s’at-tend à une augmentation de 3,5% desinscriptions aux études de médecinepour l’année académique 2003-2004par rapport à 2002. Cette augmenta-tion est bien trop modeste par rapportaux besoins. Un décalage évidentexiste entre l’offre et la demande. LaConférence des recteurs suisses re-commande d’ailleurs d’augmenter lenombre des étudiants pour répondreà la pénurie déjà existante, alors queles universités ont déjà des limitationsd’accès déjà instaurées (les facultés demédecine de Bâle, Berne, Fribourg etZurich utilisent une sélection pré-uni-versitaire). A relever que les places dis-ponibles sur les différents sites pourgarantir une formation de qualité sontdéjà dépassées. Ainsi, le manque deplaces et la limitation de l’accès auxétudes ne permettent pas de comblerla pénurie actuelle.

Dans l’état actuel des finances pu-bliques, il est cependant difficile d’es-pérer une augmentation des placesdisponibles et du nombre des ensei-gnants pour former suffisammentd’étudiants en médecine. Par ailleurs,comment motiver les gymnasiens à en-

treprendre des études de médecinealors que les débouchés profession-nels s’assombrissent?

La situation existante dans d’autrespays européens avait pourtant de quoifaire réfléchir. La Grande-Bretagne, laHollande, l’Allemagne et la Francenous ont précédés dans ce problèmede pénurie. L’Allemagne va rapatrierune bonne partie de ses jeunes assis-tants qui venaient se former durant lespremières années en Suisse. En France,l’hôpital est en crise. La lecture de l’édi-torial du Monde du 28 novembre 2003et surtout de l’article de l’ancien direc-teur des hôpitaux au Ministère de lasanté, Jean de Kervasdoué, est ins-tructive. Monsieur de Kervasdoué s’estretrouvé hospitalisé à la suite d’un ac-cident et ce qu’il a vu se résume en unephrase: «L’hôpital se fossilise...» Ces ar-ticles soulignent le fait que l’hôpitalfrançais est au bord de la rupture, depar la vétusté des infrastructures et lapénurie dramatique de personnel soi-gnant. L’introduction des 35 heures en2001 a par ailleurs été jugée bien tropbrutale par les partenaires de santé.Une très mauvaise anticipation se payeactuellement par un découragementgénéral en France, avec des urgencesqui explosent et des services de mé-decine vides par manque de person-nel soignant. Un chaos que nous ai-merions éviter en Suisse.

Que faire à ce stade, si ce n’est deconstater que de nombreuses déci-sions ont été prises sans en évaluer lesconséquences à moyen et long terme?L’instauration de la clause du besoin aété non seulement trop brutale maissurtout elle n’était pas fondée. Les né-gociations et l’application de la loi surle travail en réponse à la mise en placede la clause du besoin furent égale-ment trop rapides et trop brutales. Ilsera difficile d’en assumer les consé-quences financières. De la pléthoremédicale évoquée dans les années 90,nous sommes actuellement en état depénurie de médecins et... de moyensfinanciers. Il s’agit de nous concerterpour établir des priorités, motiver nosjeunes étudiants à s’engager dans desétudes médicales et leur offrir des pers-pectives nouvelles, miser sur la qua-lité de la formation, investir sur la re-lève et être imaginatifs pour créer despostes hospitaliers attractifs.

Professeur Gérard WaeberMembre du Comité SVM

6CMV 2/2004-Dossier

De la pléthore à la pénurie... ou desconséquences de la clause du besoin

L’instauration de la «clause du besoin» a probablement étéconçue au niveau fédéral comme une réponse à la crise du sys-tème suisse de santé. Toutefois, cette clause du besoin a en faitété le détonateur d’une crise profonde, en suscitant un énormesentiment de révolte du corps médical. L’application de cettemesure a entraîné une perte d’autonomie professionnelle, uneréduction des perspectives d’avenir pour les jeunes médecins etl’indignation de tous les enseignants des facultés de médecine.Comme on pouvait s’y attendre, les effets «secondaires» de laclause du besoin sont aujourd’hui multiples.

Page 7: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

Le nombre de médecins en forma-tion a été jugé excessif, on a parlé depléthore; il n’a guère changé depuisdix ans... et on parle de pénurie. Quese passe-t-il?

Vu de «l’outil de production», c’est-à-dire la Faculté de médecine, cette si-tuation n’est pas facile à comprendre.Il faut bien le dire, il n’y a guèred’études, de statistiques, de chiffresqui donnent la clé du problème. Queveut dire «trop de médecins»? Quelssont les critères pour dire qu’il n’y a,par exemple, «pas assez de psychiatreset de spécialistes ORL» («Le Temps»,21.2.04...): on peut douter qu’on ait unjour un standard (national? cantonal?régional?) qui permette de parler detrop ou de trop peu...

Le CMV me demande ces quelqueslignes et je n’ai guère d’autres moyenspour essayer de comprendre que ceque j’ai vécu et ce que je vois dans lemonde pré-gradué et post-gradué. C’estlocal, personnel... et peut-être inexact!

Dans l’immédiat après-guerre, 40 à50 nouveaux médecins sortent chaqueannée de la Faculté de médecine deLausanne. Cette «production» exploseentre les années 60 et 90, comme lemontre le graphique annexé. Elle cul-mine avec près de 180 finalistes en1993; depuis, ce nombre a diminué ets’est stabilisé autour de 120 nouveauxdiplômés par année, c’est-à-dire tou-jours trois fois plus que les volées desannées 60. Ces chiffres et la courbe fi-gurant sur le graphique annexé expli-quent pourquoi on a parlé de pléthore.Mais alors, pourquoi parle-t-on main-tenant de pénurie? Les médecins issusdes volées pléthoriques partent-ilsdéjà à la retraite? Ce n’est pas le cas sion pense que les jeunes médecins enpasse de s’installer maintenant, c’est-à-dire environ dix ans après leur exa-men final, sont issus des volées d’étu-diants les plus pléthoriques. Je connaismal les chiffres qui permettent de par-ler de pénurie, mais j’entends parcontre chaque mois l’appel de méde-cins qui demandent soit à la PMU, soitau Département de médecine duCHUV, une aide pour remettre leur ca-binet à des successeurs qu’ils ne trou-vent pas facilement. Bien sûr, il y a unbiais puisque ces appels viennent desmédecins de premier recours, généra-listes ou internistes généraux, maiscette catégorie représente tout demême près de la moitié des médecins

installés... et leur absence met parfoisen danger tout le système sanitaired’une région. Il y a aussi un gradientgéographique dans la fréquence deces appels qui va des rives du Lémanaux crêtes des Alpes ou du Jura.

Alors, pourquoi irait-on vers une pé-nurie? Risquons quelques explications:– La période que nous venons de

vivre depuis les années 70 resteradans l’histoire de la médecinecomme celle de l’explosion des

spécialités. A elle seule, la méde-cine interne a généré une douzainede «sous-spécialités» qui ont toutesprofité de ce pool pléthorique denouveaux étudiants. Elles se sontdonc réparti le gâteau et on peutimaginer que dans certaines de cesspécialités, il n’y a pas pléthore ouqu’il y a même pénurie.

– Corollaires de ces développe-ments, les endroits de formationpost-graduée ont absorbé assez fa-

7CMV 2/2004-Dossier

De la pléthore à la pénurieVraiment? Pourquoi?

Extrait du dépliant sur le Centenaire de la Faculté de médecine de Lausanne: 1890-1990.

Page 8: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

cilement cette augmentation de «Fi-nalistes», grâce au développementéconomique des «trente glo-rieuses», qui se sont terminées ré-cemment. Cela veut dire que le «sas»entre les études et l’installation asubi une extraordinaire expansionces dernières années, au détrimentdu pool total de médecins instal-lés.

– La féminisation du métier (plus de60% des étudiants sont des étu-diantes) a déjà commencé à bou-leverser le paysage, notammentcelui de la médecine de premierrecours. Certaines femmes arrêtentde travailler mais surtout, beau-coup d’entre elles cherchent uneactivité à temps partiel; elles ne se-ront probablement pas candidatespour reprendre la place des géné-ralistes solitaires, notamment dansles endroits plus centrés. Si cettetendance se généralise, on peutcomprendre que le fait de rempla-cer un médecin par deux per-sonnes va effectivement contribuerà résorber plus rapidement la plé-thore des médecins en formation...

– Enfin, notons qu’une autre raison,qui elle aussi influencera plus spé-cifiquement la médecine de pre-mier recours, est un changementde mentalité des jeunes généra-tions, observé à la fin du vingtièmesiècle dans de nombreux pays:beaucoup de jeunes envisagentdifféremment les priorités fonda-mentales de la vie et notammentl’équilibre entre l’engagementprofessionnel et l’épanouissementpersonnel, familial.La spécialisation de la médecine, la

féminisation de la profession, les chan-gements de mentalité dans les géné-rations plus jeunes sont des donnéesfortes, elles ne changeront pas. Alors,quelle marge de manœuvre? Il n’y abien sûr pas de solution simple... maisau moins, évitons les auto-goals...

«L’interdiction de s’installer»? C’estpeut-être la grêle après la vendange.Dura lex, sed lex... Essayons au moinsde l’appliquer avec discernement: lasituation n’est pas la même dans lescantons de Zurich, de Genève ou deVaud? Cette loi devrait mourir en 2005:laissons-la mourir, et ne la réanimonspas avec des manœuvres plus oumoins héroïques, qui pourraient êtrepires que le mal.

La diminution inquiétante des gé-néralistes, les menaces sur la méde-cine de premier recours devraient in-quiéter les services publics puisqu’ils’agit d’une médecine indispensable àla qualité du tissu sanitaire dans lepays. Commençons par réunir lesforces entre internistes et généralistes:les Vaudois l’ont fait. Bravo à l’AMOV

d’avoir vu le danger et souhaitons queleur mouvement fasse tache d’huile.

Il serait triste de voir un métier, quiassocie la réflexion et les connais-sances techniques de haut niveau au

devoir de compassion pour l’hommequi souffre, entrer dans la pénurie...«Car c’est de l’homme qu’il s’agit.»

Prof. Alain Pécoud, directeur de laPoliclinique médicale universitaire

9CMV 2/2004-Dossier

Jeudi de la Vaudoise29 avril 2004

Auditoire César-Roux, CHUV, Lausanne

Pédagogie médicale, analyse d’incidentsOrganisateur: M. Raphaël BonvinModérateur: Dr Stéphane David

9 h-10 h Séance plénière: «Renforcer ses stratégies d’apprentissage»MM. Jacques Lanares et Raphaël Bonvin (unité de pédagogiemédicale)

10 h Pause10 h 30-12 h Séminaires interactifs:

«Exercices pratiques: l’expérience quotidienne comme sourced’apprentissage»

Ce cours est soutenu par la firme MSD.

Certificats médicauxA propos des demandes par téléphone

Les demandes de certificats médicaux rétroactifs émanant d’élèves des gym-nases vaudois sont devenues de plus en plus fréquentes. La pratique fait queces certificats sont souvent demandés par téléphone au moment où les élèvesont déjà repris les cours. Etant guéris et occupés à rattraper leur retard, cesjeunes souhaitent en général éviter une consultation.Or, en établissant des certificats, le médecin engage sa responsabilité et meten jeu la crédibilité du corps médical. Il y a donc lieu de respecter, dans cescas aussi, les principes de déontologie et de la loi qui règlent les certificats.Il s’agit principalement des suivants:– Le médecin ne peut attester que ce qu’il a constaté personnellement. Il

faut donc impérativement faire l’anamnèse et le status du requérant. Onne se contentera d’un entretien téléphonique personnel avec le patientqu’à titre exceptionnel et on vérifiera ces observations par d’autres sources,ce qui peut se révéler plus astreignant qu’une consultation.

– Un certificat ne peut être rétroactif que dans des limites strictes, en prin-cipe trois jours. Une durée plus longue est admissible dans les affectionsdont l’évaluation est objectivement déductible, par exemple une fractureen consolidation. Si un certificat est établi sur la base d’un document ex-terne (rapport opératoire ou lettre de sortie), il faut le mentionner.

– Le certificat doit être daté du jour où il est édité. Il ne faut pas accepterde reculer une date, même du lundi au vendredi précédent, car cela consti-tuera un faux qui peut être poursuivi pénalement.

Nous sommes conscients que cette rigueur pourrait mettre en difficulté cer-tains élèves surpris par une exigence «a posteriori» de leur école. Aussi, laSVM interpellera la Direction de l’instruction publique en vue d’améliorer lasituation, soit en suscitant une consultation en temps utile, soit en renonçantà exiger un certificat systématiquement.A noter encore que ces principes sont les mêmes que ceux qui sont appli-cables lors de l’établissement d’un certificat d’arrêt de travail maladie ou ac-cident.

Dr Charles-A. Favrod-Coune, président de la SVMDr Daniel Russ, président de la Commission de déontologie

Page 9: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

10CMV 2/2004-Courrier

Plusieurs articles parus dans lapresse, dont une étude récente pro-posée par L’Hebdo du 15 janvier, m’ontinterpellé. La médecine suisse et sur-tout la qualité de la médecine suisseest effectivement en danger.

Un quart des médecins, qu’ilssoient généralistes ou spécialistes, esten effet épuisé. Selon plusieurs études,un burn-out est imminent dans 20%des cas. Le stress le plus intense n’estpas d’ordre médical ou scientifique,mais d’ordre administratif ou politique.Heureusement, la satisfaction profes-sionnelle est toujours maintenue et lecontact avec les patients est excellent.Jusqu’à quand?

Nos jeunes médecins assistantsdans les hôpitaux sont égalementtouchés fortement. Il s’agit de la seuleprofession qui, après une formationcomplète de très bonne qualité, n’a pasle droit d’ouvrir son cabinet indépen-dant, dans l’idée complètement illu-soire et stupide de nos politiciens d’en-rayer les coûts de la santé. Il faut savoirque depuis juillet 2002, et ce pour troisans, aucun nouveau cabinet médicalne pourra ouvrir ses portes. Leshommes politiques sont-ils vraimentconscients du malaise qui s’installe etde la pénurie qui s’annonce? (...)

Que veut réellement notre société?Une médecine à deux vitesses? Veut-elle mettre la priorité sur certaines ca-tégories ou sur l’âge de la population?La médecine suisse a toujours étéconsidérée comme excellente et detrès bon niveau. De nombreuses per-sonnes étrangères viennent volontiersse faire soigner dans nos cliniques. Enoutre, un grand nombre de citoyenssuisses vivant à l’étranger gardent tou-jours les assurances maladie ici.

Je ne comprends vraiment pas lebut de détruire une telle médecine. Onrend les médecins responsables del’explosion des coûts de la santé. Iln’en est rien. Il s’agit d’un problèmecomplexe qui ne touche pas que laSuisse. En Angleterre, en Italie ou enFrance, la «sécurité sociale» est défici-taire. Pourquoi les Suisses doivent-ilsfaire les mêmes erreurs? Pourquoi netiennent-ils pas compte de l’expé-rience des pays avoisinants? Aux Etats-Unis, pays pourtant à la pointe de larecherche médicale, 30% de la popu-lation n’a pas d’assurance maladie etle système de santé est d’ailleurs ca-

tastrophique. On nous dit de fairemoins cher mais on ne nous dit pascomment. L’Etat doit nous donner desconsignes et des orientations claires.Faut-il arrêter les soins à partir de 70ans? Faut-il réserver les dernières nou-veautés médicales uniquement à ceuxqui ont de l’argent? Non! Je suis tota-lement opposé à une médecine à deuxvitesses. Bientôt les politiciens vont es-sayer de faire voter, avec l’aide descaisses maladie, la fin de l’obligationde contracter – «la liberté au patient dechoisir son médecin» –, il s’agit doncd’une manipulation tout à fait clairepour museler le médecin et la qualitéde la médecine suisse. Il est surpre-nant de constater que beaucoupd’hommes politiques font égalementpartie des conseils d’administrationdes caisses maladie. Curieux, non? Siun malade choisit un médecin, c’estqu’il lui convient, qu’il le trouve com-

pétent et surtout qu’il établit un dia-logue et a un feeling adéquat à sonégard. Il ne doit y avoir aucun moyende pression extérieure. Le dialogue etles confidences entre un patient et sonmédecin doivent rester intacts et purs.Il est tout à fait inadmissible que le pa-tient ne puisse pas choisir son méde-cin. Nous pouvons bien choisir notregaragiste de même que d’autres en-treprises ou d’autres magasins. Pour-quoi ne pourrions-nous pas choisirnotre médecin?

Mesdames, Messieurs, parlez avecvotre médecin traitant, avec votrespécialiste. Demandez-lui des rensei-gnements sur le système de santé hel-vétique. Vous verrez que nous avonsencore, mais peut-être pas pour trèslongtemps, une médecine de très hautniveau et de très bonne qualité maissurtout une médecine pour tous. Nousn’avons pas encore de listes d’attentepour une intervention chirurgicalepour des investigations ou l’accès auxspécialistes. S’il vous plaît, ne détrui-sez pas notre médecine.

Fatigués, débordés, pointés dudoigt, critiqués, combien de temps en-core les médecins suisses pourront-ilsassurer la qualité des soins?

Dr Marino Marini, président dugroupement Vevey/La Tour-de-Peilz

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’ar-ticle du président du comité de l’AS-MAV, le docteur Oskar Matzinger, con-cernant la nouvelle convention vau-doise qui réglemente les conditions detravail des médecins assistants et chefsde clinique. Je pense que cet articlemérite quelques commentaires de lapart d’un représentant des «anciennesgénérations», même si je ne me senspas du tout «ancien» à un peu plus devingt ans de la fin de mes études...

En lisant l’article du docteur Mat-zinger, on ressent une satisfaction évi-dente pour l’obtention de conditionsde travail qui respectent des horairescalculés de façon très précise (et je di-rais aussi un peu rigide) ainsi que despériodes de congés et de compensa-tion pour ne pas parler des conditionsde piquet (avec limitations ou non dela gestion des loisirs...). Même satis-faction en ce qui concerne les mesuresde protection sociales où l’on peut êtred’accord avec certaines (vacances,congés, rémunération maladie, congéd’allaitement, etc.) mais pour d’autreson se pose des questions: que signifiela prise en compte des responsabilitésfamiliales des médecins assistants dela part des hôpitaux, ou la nécessité

d’un éclairage naturel par exemple? Sije peux concevoir que ces conditionssont absolument nécessaires dans lecas de métiers pénibles avec des tâchesqui donnent peu ou aucune satisfac-tion, j’ai un peu de mal à faire le mêmeraisonnement pour la profession mé-dicale.

Par ailleurs, il ne faut pas oublierque le médecin assistant est définicomme un médecin en formation. S’ilest vrai que la plupart de nos hôpitauxne pourraient pas tourner sans leur tra-vail, il est aussi vrai que nos médecinsassistants sont soumis à des prises deresponsabilités et de décisions assezlimitées et ils bénéficient toujours d’unencadrement et d’une formation. Pourles mêmes fonctions, leurs collègueseuropéens ou américains ont desconditions de travail bien plus pé-nibles et bien moins rémunérées...

Mais on pourrait discuter de toutcela des heures et des jours entiers; jevoudrais par contre m’arrêter sur troisaspects qui me semblent d’importancecapitale pour l’avenir de notre méde-cine et de nos patients.

En premier lieu la formation. Si lesexigences de formation sont parfaite-ment définies dans la convention (for-

CourrierLa médecine suisse est en danger

A propos du nouveau règlement pour les médecins assistants

Page 10: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

11CMV 2/2004-Courrier

mation post-graduée théorique, con-grès, cours des médecins cadres), leproblème de la réalisation pratique decette formation n’est pas du toutabordé: quand et où pourrait-on or-ganiser de la formation théoriquequand chaque jour la moitié des as-sistants est en récupération de garde,congé, vacances? En fait, et nous le réa-lisons avec nos assistants aujourd’hui,cela est pratiquement impossible!

Un autre aspect inquiétant est ce-lui de la formation pratique dans lesdisciplines chirurgicales. Avec une po-pulation suisse d’environ 7 millionsd’habitants, le case-load est de toutefaçon à peine suffisant pour une for-mation adéquate. La réduction destemps de présence et de garde (mo-ments essentiels pour avoir l’occasiond’opérer) rend de plus en plus difficileou même impossible la réalisation dunombre d’opérations fixé par les dif-férentes spécialités pour que la for-mation soit reconnue. Il faut aussi ob-server que les exigences en termes decatalogues opératoires ont subi de pro-fondes modifications. En chirurgie parexemple, à côté d’une formation debase qui permet d’obtenir le titre dechirurgien (qui déjà n’est pas facile àobtenir...), il y a aujourd’hui, en adé-quation avec les normes européennes,des titres de formation approfondie enchirurgie générale, viscérale, vascu-laire, thoracique. Pour l’obtention deces titres, les exigences opératoiressont extrêmement poussées et au-raient déjà été très difficiles à rempliravec l’ancien système de travail.

Et puis que devient dans tout celala recherche clinique qui peut aussiconstituer un aspect de la formation?Si déjà par le passé elle était parfoisréalisée dans des conditions «illégales»(soir, week-end, nuits), elle sera au-jourd’hui simplement abolie!

On se trouve donc devant une si-tuation absolument paradoxale où lescontraintes et les exigences de forma-tion augmentent de façon importanted’un côté, et de l’autre la possibilité d’yrépondre de la part des assistants enformation se réduit dramatiquement.Certains assistants remarquent ce phé-nomène d’ailleurs avec frayeur et de-mandent déjà que ce dispositif ne soitpas appliqué, ce qui sera malheureu-sement impossible, aussi pour desquestions de responsabilité civile.

Je trouve que cet aspect de la for-mation devrait être reconsidéré rapi-dement, ou dans les années à venirnous n’aurons plus de médecins for-més pour soigner nos patients et peut-être nous-même...!

L’autre aspect qu’il me tient à cœurd’évoquer est celui du patient. Je doutefortement que la multiplication des ac-teurs autour de son chevet améliore vé-

ritablement sa prise en charge. Je crainspar contre des problèmes de solutionde continuité de soins, de transmissionpour ne pas parler du malaise psycho-logique du patient qui risque de ne plussavoir qui est vraiment responsablepour sa personne et à qui il peut offrirsa confiance, ce qui constitue l’élémentessentiel dans la relation patient/méde-cin, aussi pour l’assistant en formation.

Enfin, le troisième aspect qui mesemble fondamental est celui de ne pasoublier ce qu’est le métier merveilleuxde médecin. Il ne s’agit pas, cher Doc-teur Matzinger, de se livrer à une luttede générations, et le fait d’avoir obtenude meilleures conditions de travail estsûrement un élément positif. Même sivous souhaitez redéfinir la professionmédicale, même si effectivement le sta-tut de médecin assistant aujourd’hui

n’offre plus les mêmes perspectives quenous avons peut-être eues nous-même,il ne faut pas oublier que l’attractivitéet la beauté de cette profession sontconstituées par la curiosité diagnos-tique, par la satisfaction qu’amène lebon choix thérapeutique et par laconfiance totale que nous octroient nosmalades. Cette confiance, il faut la res-pecter par la recherche continue dumeilleur traitement, pour soulager leurssouffrances et pour les guérir dans lalimite du possible. Tout cela nécessiteun certain don de soi qu’il est difficileà mon avis de soumettre systématique-ment à une loi sur le travail... Dans mon«ancien» temps, on appelait cela une vo-cation! Mais les temps changent, et pro-bablement pas en mieux.

Dr Raphaël RossoChirurgien FMH, Morges

PublireportageGNT Gespower New Technologies SA,partenaire licencié de Triamun en Suisse romande

GNT SA, à Chêne-Bourg près de Genève, est dès maintenant partenaire licenciéde Triamun SA, Baar, pour la distribution de ses produits. Spécialisée depuis plusde dix ans dans les solutions informatiques pour laboratoires et cabinetsmédicaux, GNT diffusera désormais en Suisse romande la solution logicielletriamun®practice, en plus de ses propres produits.

triamun®practice, solution logicielle d’avenir pour la gestion des cabinets médicaux

GNT SA et Triamun SA ont scellé leur association le 1.1.2004 en signant un contratde distribution en Suisse romande. Dès maintenant, la société GNT SA, qui opèreavec succès depuis dix ans dans le secteur médical, offrira aussi à ses clients deSuisse romande les produits et services de Triamun SA. GNT SA assurera égale-ment la représentation officielle du tout nouveau produit DIRECTLINK, qui com-bine les services de la Caisse des médecins et la solution logicielle de TriamunSA en fonction des besoins individuels. «Pour nous, cette association avec le pre-mier fournisseur de logiciels médicaux en Suisse romande est une étape idéaleen vue d’offrir le meilleur service possible aux médecins francophones», a dé-claré Marc Stähli, PDG de Triamun SA. «GNT offre l’ensemble des prestations:distribution, installation, formation et suivi technique.»GNT SA s’est décidée au vu des avantages indéniables offerts par la toute nou-velle solution logicielle assistée par navigateur et compatible avec TarMed. EnSuisse alémanique, plus de 100 cabinets médicaux ont pu s’équiper en 2003 avecce logiciel (triamun®practice), récompensé à l’occasion du CeBit 2003.

Un partenariat pour des solutions d’avenirEn novembre 2003, DIRECTLINK a vu le jour. Fruit d’une étroite collaborationentre Triamun et la Caisse des médecins, il permet d’élargir la palette de pro-duits mis à la disposition des médecins pour optimiser la gestion de leur cabi-net médical.La collaboration entre GNT, le groupe Triamun et la Caisse des médecins créeles conditions requises pour offrir des solutions d’avenir en vue d’une gestionefficace des cabinets médicaux et de la sous-traitance complète des tâchesadministratives: depuis la simple saisie des prestations selon TarMed jusqu’à lasécurisation et l’actualisation des données, en passant par la facturation, l’envoides factures et des rappels et l’encaissement.

Caisse des médecins, Bernard Kaczmarek, route de Jussy 29, 1226 Thônex, tél. 022 869 45 50, www.caisse-des-medecins.chGNT SA, Pierre Droz, 39, rue Peillonnex, 1225 Chêne-Bourg, tél. 022 869 19 99, www.gnt.chTriamun SA, Marc Stähli, Ruessenstrasse 12, 6340 Baar, tél. 041 768 30 70, www.triamun.ch

Page 11: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

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Ateliers EquilibrePrintemps 2004

Renseignements et inscriptions: 021 646 17 21

Ville Dates Jour/Heures Lieu

Aubonne 9.02 au 3.05 Lundi 10 à 11 h Salle Hermenjat, rue de la Grenade

Echallens 15.04 au 1.07 Jeudi 14 à 15 h Salle de gymnastique du Château

Lausanne 14.01 au 21.04 Mercredi 14 à 15 h Salle de rythmique du collège de la Croix d’Ouchy, avenue d’Ouchy 45

Lausanne 10.03 au 9.06 Mercredi 15 h 15 idemà 16 h 15 puis 14 à 15 h

Lausanne automne 2004 Mercredi idem

Morges 20.04 au 6.07 Mardi 14 à 15 h Centre social régional,Couvaloup 10, 4e étage

Nyon 7.04 au 23.06 Mercredi 10 à 11 h Salle Espace Prévention

Payerne 24.03 au 9.06 Mercredi 14 à 15 h Salle polyvalente du complexesportif de la Promenade

Renens 29.03 au 14.06 Lundi 14 à 15 h Biondes, salle de loisirs,ch. des Biondes 30

Tour-de-Peilz 21.04 au 7.07 Mercredi 15 h 45 Salle de rythmique du collègeà 16 h 45 Courbet, éventuellement

changer de salle faute de monitrices, libre mercredi

Yverdon 23.03 au 22.06 Mardi 14 à 15 h Ecole-club Migros, R. Vautier

Reproduction intégrale de l’articleparu dans la rubrique «L’invité» du24heures du 07/07/2003.

Le mercredi 18 juin, le Conseil na-tional a modifié un usage datant de plu-sieurs siècles. Jusqu’à présent, seules lesFacultés de médecine des universitésaccordaient le diplôme de médecin auterme d’une formation de sept annéesau minimum. Seulement ce diplôme, etce seul diplôme, permettait d’exercerune profession dont la vie ou la mort despatients dépend.

Cette disposition a très bien fonc-tionné puisque le corps médical, les hô-pitaux et l’industrie pharmaceutique ontréussi à doubler l’espérance de vie enun siècle. Cette organisation est victimede son succès. Augmenter la longévité,c’est bien en théorie. En pratique, c’estune catastrophe. Pour atteindre cet ob-jectif, il faut dépenser beaucoup d’ar-gent. Si l’on veut continuer dans la mêmevoie, il faut même en dépenser de plusen plus. Et puis, le retraité qui vit unelongue retraite pèse sur le système despensions. Bref, la vie des personnesâgées est un luxe hors de prix. Suppor-table seulement pour les riches.

L’article 35 de la nouvelle loi sur l’as-surance maladie vise à freiner l’aug-mentation des soins de santé en suppri-mant l’obligation de contracter pour lescaisses maladie. Celles-ci pourront refu-ser de rembourser les soins de certainsmédecins qu’elles jugeront trop coûteux.Autant dire que le diplôme de ces mé-decins ne vaudra plus rien. Leur droit depratiquer la médecine devient théorique.S’ils sont très habiles et très réputés,certains s’en tireront néanmoins en seconsacrant à des patients fortunés, quin’ont que faire des remboursements del’assurance maladie. Ce sera l’amorced’une médecine à deux vitesses: l’unepayante pour les riches, l’autre subsidiéepour les autres.

Bien entendu, ce nouveau systèmen’a d’intérêt que dans la mesure où il en-traîne de véritables économies. En clair,les médecins, qui ont un contrat avec lescaisses maladie, devront réaliser ces éco-nomies. Avant de prescrire un traite-ment, avant même de revoir un malade,ils réfléchiront aux conséquences quecela entraîne pour leur cote auprès desassureurs. Des remèdes efficaces ne se-ront plus prescrits, de peur de romprele contrat. Non seulement les assureursdétermineront qui peut exercer la mé-decine, mais ils le soumettront à une sur-veillance continue. On ne demanderaplus à un médecin de soigner le mieuxpossible, mais de ne pas dépenser plusque ce qui a été budgété.

L’intérêt théorique de la formulesaute aux yeux. Mal soignés, les maladesdécéderaient plus tôt et coûteraient d’au-

tant moins cher. Bien sûr, cette formulecynique n’a jamais été énoncée tellequelle. D’ailleurs, la nouvelle loi est as-sortie d’une foule de cautèles qui em-pêcheront les caisses maladie de fairen’importe quoi. Par exemple, les caissesdevront au minimum contracter avectous les médecins d’une liste établie parles cantons. Dans ce cas, ce sont les can-tons qui détermineront l’attribution dudiplôme de médecin. Non pas la Facultéde médecine de l’université cantonale,mais un fonctionnaire anonyme, qui nesera pas médecin.

Le système ne peut subsister en théo-rie que dans la mesure où il ne fonctionnepas en pratique. A une question, deman-dant de chiffrer quelle serait l’économie

réalisable, Pascal Couchepin réponditqu’il n’en savait rien. Malgré cette réponsedilatoire, seuls dix-neuf conseillers natio-naux sur 200 ont refusé l’article 35, sup-primant l’obligation de contracter.

Pourquoi les autres ont-ils accepté?Par panique. Parce que la LAMal est àl’agonie. Le système, mal conçu à l’ori-gine, ne parvient à se réformer qu’en dé-truisant une institution qui a bien fonc-tionné depuis la fin du Moyen Age: uncorps de médecins se recrutant par co-optation au terme d’un long et difficileapprentissage. Désormais, ce ne serontplus des professeurs qui décerneront lediplôme, mais des financiers et des fonc-tionnaires. On aura donc des médecinsfinanciers et fonctionnaires.

Si on trouve encore des jeunes pourentrer dans un métier dévalué.

Jacques Neirynck, ancien conseiller national

Un nouveau diplôme de médecin, mais pour quelle médecine?

12CMV 2/2004-Courrier

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Société Suisse de Médecine

Générale

Aux collègues intéressé(e)s et mo-tivé(e)s, «Se former entre pairs» estle titre de la journée de réflexion etde formation didactique s’adressantaux membres et aux modérateursdes groupes de praticiens de laSuisse romande.La journée est ouverte à tout mé-decin intéressé(e), expérimenté(e)ou non dans le domaine des «peergroups», même les novices sont lesbienvenu(e)s.Comme annoncé dans notre der-nière lettre, nous organisons unenouvelle journée pour le 29 avril2004, nous centrant sur le savoir-faire:

Se former entre pairs: «savoir faire»

Journée didactique et d’échange

Pour modérateurs et (futurs) membres de cercles

de qualitéet d’autres groupes de praticiens

29.04.04, toute la journée

Hôtel du Lac, rue d’Italie 1, 1800 Vevey

«Savoir faire» va être travaillé pourles situations suivantes:• Comment démarrer un groupe• Technique de sélection et d’éla-

boration d’un thème pertinent• Le groupe n’avance pas

Réservez d’emblée la journée dujeudi 29 avril 2004!Aimeriez-vous travailler d’autressujets? Contactez-nous!Vous recevrez le programme défi-nitif de la journée avec le bulletind’inscription.

Les animateurs de «Se former entrepairs»:

Jacques CarrelYves Collioud RobertAndré DahindenJürg R. EidenbenzBeat Stoll

Adresse de correspondance et d’inscription:Dr Jürg R. Eidenbenz, rue du Simplon 35, 1800 Vevey, tél. 021 925 25 00, fax 021 925 25 01

13CMV 2/2004-Courrier

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Jeudi de la Vaudoise27 mai 2004

Auditoire César-Roux, CHUV, Lausanne

Orthopédie

Organisateur: Professeur Pierre-François LeyvrazModérateur: Dr Christiane Galland

9 h-10 h Indications à la chirurgie du rachis et nouvelles techniquesopératoiresDr SchizasPrise en charge des coxarthroses chez les gens jeunesProfesseur Pierre-François Leyvraz

10 h-10 h 30 Pause10 h 30-12 h Séminaires interactifs

– Epaule: coiffe des rotateurs– Entorse du genou– Pied diabétique: le point de vue de l’orthopédiste

Ce cours est soutenu par la firme MSD.

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14CMV 2/2004-Calendrier

LUNDI 19 AVRIL 200417 h: Colloque du département de chirurgie – Dr A. Tempia: «Indication chirurgicale dans lapancréatite chronique» – Lausanne, CHUV, sallede colloque 325, BH 15 – Renseignements: Mme

D. Kohler, e-mail: [email protected].

MARDI 20 AVRIL 200418 h 30: Colloque hospitalo-régional de Morges– Drs I. Milesi, D. Morin et R. Rosso: «Angiolo-gie et chirurgie vasculaire à l’hôpital de Morges»– Hôpital de Morges, auditoire de l’ESIM – Renseignements: Dr R. Rosso, tél. 021 801 92 11,fax 021 803 39 14.

JEUDI 22 AVRIL 200412 h 15-13 h 30: Colloque commun de l’UMSA etdu SUPEA – Dr B. Vaudaux: «Recommandationsen matière de vaccination à l’adolescence» – Lau-sanne, Beaumont 48, salle de colloque, 1er étage– Renseignements: UMSA, tél. 021 314 37 60, fax021 314 37 69, e-mail: [email protected] h-16 h 30: Séminaire de formation continue del’immunologie clinique et allergologie – «Infec-tions VIH: simplification des traitements/vaccinsprophylactiques» – Lausanne, CHUV, auditoireYersin – Renseignements: Mme P. Braun, tél. 021314 07 90, fax 021 314 07 91, e-mail: [email protected]. 17 h 30: Conférence du jeudi de la Métairie –Professeur F. Borgeat: «L’anxiété, émotion omni-présente en consultation médicale» – Nyon,clinique la Métairie, salle de sport – Renseigne-ments et inscriptions: Clinique la Métairie, tél. 022 363 28 12, fax 022 363 20 01, e-mail:[email protected].

VENDREDI 23 AVRIL 20048 h 15-9 h 15: Conférence du vendredi du dépar-tement de gynécologie obstétrique du CHUV –Dr Y. Vial: «Indications aux US 3 D» – Lausanne,CHUV, maternité, salle de colloque 4034 – Ren-seignements: Mme S. Paltenghi, tél. 021 314 32 01ou Dr S. Gerber, tél. 021 314 35 18.13 h-14 h: Colloque lausannois d’épidémiologieclinique – Dr J. Cornuz: «Interventions cliniquespour la désaccoutumance au tabac: au-delà del’efficacité, l’efficience» – Lausanne, CHUV, au-ditoire Mathias-Mayor – Renseignements: Dr B.Burnand, tél. 021 314 72 62, e-mail: [email protected].

LUNDI 26 AVRIL 200414 h-15 h: Colloque phosphocalcique du CHUV– Professeur P. Burckhardt: «Nouvelles recom-mandations de l’Association suisse contre l’os-téoporose» – Lausanne, CHUV, auditoire Au-guste-Tissot – Renseignements: Département demédecine, tél. 021 314 08 70, fax 021 314 08 71.17 h-18 h: Colloque du département de chirurgie– Drs F. Chevalley et N. Schreyer: «Prise en chargeprécoce du polytraumatisé» – Lausanne, CHUV,Auditoire A.-Tissot – Renseignements: Mme D.Kohler, 021 314 13 23, e-mail: [email protected].

MARDI 27 AVRIL 200418 h 30-20 h 30: Colloque du Nord vaudois – Dr

B. Fragnière: «Membres inférieurs et rachis encroissance» – CHYC, salle de conférence, 3e

étage – Renseignements: Dr R.-M. Jolidon, tél.024 424 44 44, e-mail: [email protected].

MERCREDI 28 AVRIL 200412 h 30-14 h: Séminaire de neurosciences du dé-veloppement – Professeur G. Innocenti: «Biolo-gie de l’amour» – Bâtiment Nestlé, salle decolloque de la pédopsychiatrie de liaison –Renseignements: C. Cornaz, tél. 021 314 35 37,e-mail: [email protected].

JEUDI 29 AVRIL 2004Journée de réflexion et de formation didactiquede la Société suisse de médecine générale – «Seformer entre pairs: savoir faire» – Vevey, Hôteldu Lac, rue d’Italie 1 – Renseignements et ins-criptions: Dr J. R. Eidenbenz, tél. 021 925 25 00,fax 021 925 25 01.9 h-12 h: Les Jeudis de la Vaudoise – Pédagogiemédicale, analyse d’incidents» – Lausanne,CHUV, auditoire César-Roux – Renseignementset inscriptions: SVM, tél. 021 651 05 05, fax 021 651 05 00, e-mail: [email protected] h 15-13 h 30: Colloque commun de l’UMSA etdu SUPEA – Mme M.-F. Leymarie et M.D. Javet:«Mission et fonctionnement du centre commu-nal pour adolescents de Valmont» – Lausanne,Beaumont 48, salle de colloque, 1er étage – Renseignements: UMSA, tél. 021 314 37 60, fax021 314 37 69, e-mail: [email protected] h-17 h 30: Colloque de formation continue duservice de cardiologie du CHUV – Professeur H.-P. Schultheiss et Dr X. Jeanrenaud: «Cardio-myopathies: nouveaux espoirs. Cardiomyopa-thies: nouveaux aspects thérapeutiques» – Lausanne, CHUV – Renseignements: Dr A. Jaussi,tél. 024 425 52 44, fax 024 425 56 72.

VENDREDI 30 AVRIL 20048 h 15-9 h 15: Conférence du vendredi du dépar-tement de gynécologie obstétrique du CHUV –Dr D. Wirthner: «Ménopause» – Lausanne, CHUV,maternité, salle de colloque 4034 – Renseigne-ments: Mme S. Paltenghi, tél. 021 314 32 01 ou Dr S. Gerber, tél. 021 314 35 18.8 h 30-11 h 30: Colloque mensuel du service dechirurgie – «Congrès franco-suisse de traumato-logie» – Site de Monthey, Hôpital du Chablais,salle de colloque 2, niveau 1 – Renseignements:Service de chirurgie, tél. 024 468 80 72, fax 024 468 80 82.

VENDREDI 30 AVRIL ET SAMEDI 1ER MAI 2004Modules de formation continue universitaire enpelvipérinéologie – «Pathologies fonctionnellesdes organes du bassin: module introductif» –Renseignements et inscriptions: Service deformation continue, tél. 021 692 22 90, e-mail: [email protected].

SAMEDI 1ER MAI 20049 h-16 h: Séminaire de la Fondation promotionde la radioprotection dans le domaine médical –«La radiologie numérique: un nouveau défi pourla radioprotection» – Lausanne, CHUV, auditoireTissot – Renseignements et inscriptions: Mme N.Tille, tél. 021 623 34 34, fax 021 623 34 35, e-mail: [email protected].

LUNDI 3 MAI 200417 h: Colloque du département de chirurgie – Dr

G. Dorta: «Endoscopie interventionnelle dans lespathologies hépatobiliaires» – Lausanne, CHUV,salle de colloque 325, BH 15 – Renseignements:Mme D. Kohler, e-mail: [email protected].

JEUDI 6 MAI 20049 h-17 h: XIXe journée romande de cardiologie –«Insuffisance cardiaque: de la prévention autraitement de pointe» – Prangins, Duillier, station agronomique de Changins – Renseigne-ments et inscriptions: Professeur U. Sigwart, tél. 022 372 71 92 ou M. H. Villard, tél. 026481 30 35, e-mail: [email protected] h 15-13 h 30: Colloque commun de l’UMSA etdu SUPEA – Dr F. Narring & coll.: «La consulta-tion santé jeunes des HUG à Genève: bilan des18 premiers mois» – Lausanne, Beaumont 48,salle de colloque, 1er étage – Renseignements:UMSA, tél. 021 314 37 60, fax 021 314 37 69, e-mail: [email protected] h 30: Conférence du jeudi de la Métairie – Pro-fesseur M. Cuénod: «Nouvelles perspectives enschizophrénie: du patient au laboratoire et dulaboratoire au patient» – Nyon, clinique de la Mé-tairie, salle de sport – Renseignements et ins-criptions: Clinique la Métairie, tél. 022 363 28 12,fax 022 363 20 01, e-mail: [email protected].

DU JEUDI 6 AU SAMEDI 8 MAI 2004Colloque de l’Institut universitaire romandd’histoire de la médecine et de la santé – «Mé-langes, crases, tempéraments: la chimie du vi-vant dans la médecine et la biologie anciennes»– Renseignements et inscriptions: IURHMS, tél.021 314 70 50, e-mail: [email protected].

SAMEDI 8 MAI 20049 h-13 h: Formation continue universitaire del’UNIL – «L’expertise psychiatrique: expertisesen crédibilité» – Prilly, clinique psychiatriqueuniversitaire de Cery, auditoire du site de Cery– Renseignements et inscriptions: Service de for-mation continue de l’UNIL, tél. 021 692 22 90,fax 021 692 22 95, e-mail: [email protected].

LUNDI 10 MAI 200417 h: Colloque du département de chirurgie – Dr

E. Pezzetta: «Prise en charge du foyer rond pul-monaire» – Lausanne, CHUV, salle de colloque325, BH 15 – Renseignements: Mme D. Kohler,e-mail: [email protected].

MARDI 11 MAI 20048 h-9 h: Formation continue du département depédiatrie de Lausanne – Drs M. Guéri et B. Gen-ton: «Voyages/pneumologie: mesures à prendrechez l’enfant qui voyage» – Lausanne, CHUV –Renseignements: Dr E. Roulet, tél. 021 314 35 63.9 h-10 h: Formation continue du département depédiatrie de Genève – Dr C. Barazzone: «Voya-ges/pneumologie: facteurs prédictifs dans l’asthme» – Genève, HUG – Renseignements: Dr Ph. Eigenmann, tél. 022 382 45 31.

JEUDI 13 MAI 200412 h 15-13 h 30: Colloque commun de l’UMSA etdu SUPEA – Dr B. Horisberger: «Aspects médico-légaux des suspicions de violence physique surdes adolescents» – Lausanne, Beaumont 48, sallede colloque, 1er étage – Renseignements: UMSA,tél. 021 314 37 60, fax 021 314 37 69, e-mail:[email protected]

VENDREDI 14 MAI 20048 h 15-9 h 15: Conférence du vendredi du dépar-tement de gynécologie obstétrique du CHUV –Dr S. Gerber: «Grossesse et VIH; mise à jour» –

Calendrier médical vaudoisPériode du 19 avril au 5 juin 2004

Page 14: Mars 2004 - De la pléthore à la pénurie

16CMV 2/2004-Calendrier

Lausanne, CHUV, maternité, salle de colloque4034 – Renseignements: Mme S. Paltenghi, tél. 021 314 32 01 ou Dr S. Gerber, tél. 021 314 35 18.9 h 30-17 h: Réunion Euralp de rhumatologie2004 – Lausanne, CHUV, auditoire Yersin – Ren-seignements et inscriptions: Service RMR, tél.021 314 14 98.

LUNDI 17 MAI 20048 h 30-11 h 30: Colloque mensuel du servicede chirurgie de l’Hôpital du Chablais – Dr Suter:«Chirurgie vasculaire» – Site de Monthey, Hôpi-tal du Chablais, salle de colloque 2, niveau 1 – Renseignements: Service de chirurgie, tél. 024468 80 72, fax 024 468 80 82.17 h: Colloque du département de chirurgie – Dr

M. Matter: «Maladie diverticulaire et patientgreffé» – Lausanne, CHUV, salle de colloque 325,BH 15 – Renseignements: Mme D. Kohler, e-mail:[email protected]

MARDI 18 MAI 200412 h 15: Séminaire de l’Université de Lausanne –Professeur F. Giorgino: «Molecular regulationof glucose transport in adipocytes» – Lausanne,institut de pharmacologie et de toxicologie, ruedu Bugnon 27, entrée C3, 1er étage, salle deconférence – Renseignements: site Internethttp://unil.ch/ipharm/seminaire.html.18 h 30: Colloque hospitalo-régional de Morges– «Présentation de cas et relation médecin trai-tant et hôpital» – Hôpital de Morges, auditoirede l’ESIM – Renseignements: Dr R. Rosso, tél.021 801 92 11, fax 021 803 39 14.

LUNDI 24 MAI 200417 h-18 h: Colloque du département de chirur-gie – «Traumatisme cardio-vasculaire» – Lausan-ne, CHUV, Auditoire A.-Tissot – Renseigne-ments: Mme D. Kohler, tél. 021 314 13 23, e-mail:[email protected].

MARDI 25 MAI 200418 h 30-20 h 30: Colloque du Nord vaudois –«Cas cliniques présentés par le service de mé-decine du CHYC» – CHYC, salle de conférence,3e étage – Renseignements: Dr R.-M. Jolidon, tél.024 424 44 44, e-mail: [email protected].

JEUDI 27 MAI 20049 h-12 h: Les Jeudis de la Vaudoise – Dr Schizas:«Orthopédie: indications à la chirurgie du rachiset nouvelles techniques opératoires». ProfesseurP.-F. Leyvraz: «Prise en charge des coxarthroseschez les gens jeunes» – Lausanne, CHUV, audi-toire César-Roux – Renseignements et inscrip-tions: SVM, tél. 021 651 05 05, fax 021 651 05 00,e-mail: [email protected] h 15-13 h 30: Colloque commun de l’UMSA etdu SUPEA – Dr Croquette-Krokar: «Prise en chargedes adolescents à la division des abus de subs-tances de Genève» – Lausanne, Beaumont 48,salle de colloque, 1er étage – Renseignements:UMSA, tél. 021 314 37 60, fax 021 314 37 69, e-mail: [email protected] h 15-15 h 45: Conférence du CEPUSPP – Dr S.Tisseron: «Les secrets de famille» – Prilly, site deCery, clinique psychiatrique universitaire – Ren-seignements: secrétariat du Professeur P. Guex,tél. 021 314 28 41.15 h-17 h 30: Colloque de formation continue du service de cardiologie du CHUV – ProfesseurF. Follrath et Dr C. Seydoux: «Traitement médi-camenteux de l’insuffisance cardiaque aiguë.Traitement médicamenteux de l’insuffisancecardiaque chronique: actualités» – Lausanne,CHUV – Renseignements: Dr A. Jaussi, tél. 024 425 52 44, fax 024 425 56 72.

JEUDI 3 JUIN 200412 h 15-13 h 30: Colloque commun de l’UMSA etdu SUPEA – Dr J.-C. Suris et M. A. Janin: «Résul-tats récents des recherches du GRSA: suicide,usage de drogue, sexualité» – Lausanne, Beau-mont 48, salle de colloque, 1er étage – Ren-seignements: UMSA, tél. 021 314 37 60, fax 021314 37 69, e-mail: [email protected] h-16 h 30: Séminaire de formation continuede l’immunologie clinique et allergologie –«Asthme: mise à jour thérapeutique/hyperéosi-nophilie/fonctions pulmonaires» – Lausanne,CHUV, auditoire Yersin – Renseignements: Mme

P. Braun, tél. 021 314 07 90, fax 021 314 07 91,e-mail: [email protected].

VENDREDI 4 JUIN 200413 h-14 h: Colloque lausannois d’épidémiologieclinique – Mme M. Haugh: «Grading recommen-dation - a multidimensional concept» – Lau-sanne, CHUV, auditoire Mathias-Mayor – Ren-seignements: Dr B. Burnand, tél. 021 314 72 62,e-mail: [email protected].

SAMEDI 5 JUIN 20049 h-13 h: Formation continue universitaire del’UNIL – «Le placement à fin d’assistance» – Prilly,clinique psychiatrique universitaire de Cery, auditoire du site de Cery – Renseignements etinscriptions: Service de formation continue del’UNIL, tél. 021 692 22 90, fax 021 962 22 95,e-mail: [email protected]

N.B.: Pour toute information supplémentaireconcernant l’agenda, vous pouvez consulternotre site dans sa partie membres www.svmed.ch/agenda.

Prochain délai de rédaction pour annoncerles manifestations ayant lieu entre le 7 juinet le 30 juillet 2004: nous vous prions de bienvouloir nous faire parvenir vos textes avantle 19 avril 2004.

Revue de laSociété vaudoise de médecine

Comité de la SVMDr Charles-A. Favrod-Coune, président

Dr Charles-Alexandre Steinhäuslin,vice-président

Dr Jean-Philippe Grob, secrétaireDr Jean-Marc Lambercy

Dr Philippe MunierProfesseur Gérard WaeberDr Bertrand VuilleumierDr Lennart Magnusson

Comité de rédaction du CMVDresse Jacqueline Caillat

Dr Charles-A. Favrod-CouneDr Jean-Pierre Randin

Dr Patrick-Olivier RosseletDr Louis-Alphonse Crespo

Dr Georges Buchheim

Secrétariat généralP.-A. Repond, secrétaire général

Catherine Borgeaud, secrétariat de rédaction CMV

Société vaudoise de médecineRoute d’Oron 1, Case postale 76

1010 Lausanne 10Tél. 021 651 05 05

CCP Lausanne 10-1500-5Fax 021 651 05 00

E-mail: [email protected]: www.svmed.ch

Fondationpour la garde médicale

S.O.S. – Médecin de gardeTél. 021 213 77 77 (24 heures sur 24)

Abonnements de déviation et de télécommunications au service

des médecins de la région lausannoise

Administration et rédactionCase postale 76

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