MASTER 2

THÉORIES ET DÉMARCHES

DU PROJET DE PAYSAGE

Lieu de débats et d’échanges

2014 - 2015École nationale supérieure de paysage - Versailles-Marseille

ENSP

Sommaire

Préambule ....................................................................................................... 3Objectifs et débouchés .................................................................................... 4Effectifs et inscriptions ..................................................................................... 6Programme pédagogique ................................................................................ 8L’équipe pédagogique ....................................................................................11

UE 1 : Histoire et critique du projet de paysage ............................................ 13 M 1 : Histoire du paysagisme................................................................................. 16 M 2 : Analyse critique de projet de paysage .......................................................... 16 M 3 : Pratiques paysagistes contemporaines ........................................................ 19

UE 2 : Paysages d’interfaces ........................................................................ 20 M 4 : Approches géographiques et historiques des paysages et des milieux ....... 21 M 5 : Regards croisés sur la nature, la ville et le paysage urbain.......................... 23 M 6 : Agriculture périurbaine .................................................................................. 26

UE 3 : Actions publiques et médiation ........................................................... 29 M 7 : Démarches paysagistes et politiques publiques de paysage en Europe ...... 30 M 8 : Diagnostic paysager et patrimonial de territoire............................................ 33

UE 4 : Cultures professionnelles et méthodologies de la recherche ............. 37 M 9 : Séminaires autour des cultures professionnelles ......................................... 37 M 10 : Méthodologie du projet de mémoire ........................................................... 38

UE 5 : Mémoire de recherche........................................................................ 40

Emploi du temps 2014-2015.......................................................................... 42

Guide réalisé avec la participation des enseignants du master.Coordination : Sophie Bonin et Roland VidalIllustrations de couverture :1re : «Paysage de la Champagne Crayeuse», Auréline Doreau, TDPP 20134e : «Trame foncière, outil de composition urbain» Victor Meesters, TDPP 2013

© ENSP, AgroParisTech, Université Paris 1, 2014

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Préambule

L’École nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille est l’héritière de la chaire d’architecture des jardins et des serres créée en 1874 à l’École d’horticulture de Versailles sur le site du Potager du Roi. Plusieurs noms illustres ont marqué avant la dernière guerre cet ensei-gnement d’architecture du paysage et des jardins : Jean Darcel, Auguste Choisy, Edouard André, René-Edouard André et Ferdinand Duprat. L’ENSP a succédé en 1976 à la Section du paysage et de l’art des jar-dins créée à l’École nationale d’horticulture en 1945, ainsi qu’au Centre national d’études et de recherches du paysage de Trappes (1972-1978). Elle forme depuis cette date des paysagistes diplômés par le gouverne-ment (DPLG) dans le site du Potager du roi de Versailles après le départ de l’École nationale supérieure d’Horticulture à Angers en 1996.

Depuis 2010, l’ENSP recrute, dans ses deux sites de Versailles et Mar-seille, 70 étudiants chaque année dans ce cursus DPLG, amené à évo-luer prochainement vers un Diplôme d’État.

La spécialité de master « Théories et démarches du projet de paysage » s’offre depuis 2006 comme une formation d’un an, correspondant à un niveau de deuxième année de master, au sein d’une mention de mas-ter Espaces, Ressources, Milieux d’AgroParisTech (co-direction Xavier Guiomar), en co-habilitation avec l’Université Paris 1 au sein de la men-tion Environnement et Développement Durable (co-direction Alain Sau-ter).

Lieu de débats et d’échanges, le master Théories et démarches du pro-jet de paysage (TDPP), qui peut être prolongé par des études doctorales dans l’école doctorale ABIES d’AgroParisTech, s’adresse aux étudiants ayant acquis une première année de master ainsi qu’à des profession-nels diplômés issus principalement des domaines de l’architecture du paysage, de la géographie, de l’histoire, de l’agronomie, de l’ingénierie du paysage, de l’architecture et de l’urbanisme. Il offre un approfondis-sement théorique et méthodologique afin de spécialiser des profession-nels du paysage, en fonction des formations d’origine, et il offre une étape préalable à la préparation du doctorat, pour de futurs chercheurs et enseignants-chercheurs.

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Objectifs et débouchés

Objectifs généraux

L’architecture du paysage (paysagisme) a élargi son champ traditionnel de conception des parcs et des jardins dans les villes au design paysa-ger de l’espace urbain, à la médiation paysagère de l’aménagement des espaces ouverts des territoires urbains et périurbains, et à la gestion et reconnaissance des paysages ruraux. Le champ d’action des pro-fessionnels du paysage embrasse de plus en plus des questions envi-ronnementales, géographiques et sociales pour redéfinir les relations entre les demandes sociales de qualité du cadre de vie, le travail de conception des aménagements de l’espace et l’évolution des territoires ruraux et urbains.

Pour répondre à cette orientation, ce programme pluridisciplinaire pro-pose une formation aux démarches et méthodes de travail destinées à établir des ponts entre les champs de l’architecture du paysage, de l’ur-banisme, de l’architecture, de la planification du paysage, de l’écoeth-nologie du paysage et des sciences de la géographie et de l’agronomie. Son axe central est la connaissance théorique et pratique du paysage et des processus du projet de paysage. Ce cursus forme des praticiens et des chercheurs capables de formuler des questions et démarches de recherche au service des pratiques des professionnels du paysage et des pouvoirs publics.

Débouchés

Trois familles de débouchés professionnels sont visées, qui dépendent étroitement de la formation d’origine des postulants :

- Les métiers de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la consultance. Le recrutement de fonctionnaires titulaires (ingénieur, chargé et directeur de recherches, maître de conférences) exige le doc-torat. L’accès aux études doctorales suppose la validation d’un parcours recherche comportant l’apprentissage des démarches et méthodologie des chercheurs. Le doctorat donne accès à tous les métiers de la fonc-tion publique nationale, internationale et territoriale, ainsi qu’à ceux de la consultance.

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- Le conseil de la maîtrise d’ouvrage publique, parapublique et privée. Les savoir-faire requis concernent la capacité à piloter des diagnostics sur l’évolution des paysages (lecture de paysage, cartographie, en-quêtes en sciences sociales, traitements statistiques des données) et à conseiller et proposer la conception de politiques et de projets de pay-sage à des échelles variables d’espace et de temps (planification, élabo-ration et évaluation de politiques territoriales de paysage). Les emplois sont situés d’une part dans les agences des professionnels (réalisa-tion des études), d’autre part dans les services des collectivités territo-riales et de l’État (DDT, DREAL, services d’aménagement, d’urbanisme ou d’environnement des collectivités territoriales, conseils généraux, conseils régionaux, Parcs naturels régionaux ou nationaux, conserva-toire du littoral, etc.).

- L’animation des politiques publiques de paysage et de patrimoine, qui est demandée dans les collectivités où des actions publiques de pay-sage sont programmées et mises en œuvre. Elle se situe à l’interface entre les décideurs politiques, les agents de l’État et des collectivités, les techniciens des services de l’urbanisme et des espaces verts, les entreprises et le monde associatif. Les compétences sont celles de ges-tionnaires de projets, de management, d’encadrement et de mise en concertation des acteurs de la gouvernance de ces projets.

Une enquête à 6 mois sur les diplômés de 2010 a montré un taux d’em-ploi de 92 % (sur 12 réponses, un diplômé en recherche d’emploi, un di-plômé ayant créé son entreprise, sept diplômés salariés, trois diplômés en doctorat-avec contrat doctoral).

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Effectifs et inscriptions

Effectifs et origine

Le nombre de diplômés depuis 2009 varie entre douze et vingt par an, pour un nombre d’inscrits entre quinze et vingt. Les formations d’origine sont variables d’une année à l’autre, mais globalement, on peut distin-guer deux types de formation :

- Des architectes et des architectes paysagistes, formés en France mais aussi largement dans d’autres pays d’Europe et du Monde (nationalités les plus représentées sur 2009-2012 : italienne, espagnole, brésilienne, belge, chinoise). Ces formations initiales de concepteurs représentent en général la moitié de la promotion.

- Des ingénieurs (urbaniste, environnement, agro), et des universitaires venant de disciplines liées au paysage (géographie surtout, mais aussi sciences environnementales, arts, histoire de l’art, philosophie).

On constate donc depuis la création de ce master 2 qu’une partie impor-tante de chaque promo est constituée de personnes ayant déjà souvent un niveau master, et souvent même, une expérience professionnelle qui les a conduits à développer un intérêt particulier pour les questions de paysage, et à souhaiter un approfondissement.

Candidatures

Peuvent être candidats et déposer un dossier de candidature à l’ENSP de Versailles, des étudiants ayant validé ou étant en cours de 1re année de master, ou cursus équivalent menant à un niveau bac + 4 ans : mas-ters 1 des universités, d’AgroParisTech, d’écoles d’architectes paysa-gistes, mais aussi cursus de paysagiste dplg ou d’ingénieur en fin de 2e

année. Certains candidats, ne disposant pas d’un niveau Master 1 mais ayant une expérience professionnelle correspondant bien aux parcours recherchés, peuvent être acceptés pour accéder directement en niveau Master 2, à l’issue de l’examen du dossier et d’un éventuel entretien.

Les dossiers dans tous les cas sont à retirer en ligne sur le site internet de l’ENSP : http://www.ecole-paysage.fr, à partir de fin mars, jusqu’à mi- juin, date limite de candidature (dates précises à consulter sur le site).

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Sélection

La sélection des dossiers est faite à l’ENSP de Versailles vers le 18 juin, avec des entretiens complémentaires si nécessaire. Les résultats sont publiés durant la dernière semaine de juin. Une seconde session peut être prévue en septembre.

Le jury d’admission est issu de la commission pédagogique du master réunissant principalement les responsables de modules d’enseignement (Sophie Bonin, Bertrand Folléa, Xavier Guiomar, Sonia Keravel, Audrey Marco, Patrick Moquay, Alain Sauter, Monique Toublanc, Roland Vidal).

Inscription des étudiants et date de rentrée

Les étudiants admis en master 2 TDPP à l’ENSP de Versailles sont ins-crits avec les mêmes droits d’inscription que les élèves de l’enseigne-ment supérieur, soit 256 € en 2014/2015 (arrêté ministériel).

La date de rentrée est fixée au lundi 22 septembre 2014.

Une somme forfaitaire pourra être demandée pour couvrir des frais de voyage.

Diplôme attribué

Le diplôme de master spécialité « Théories et démarches du projet de paysage » est attribué aux étudiants ayant obtenu 120 ECTS, dont 60 ECTS préparés en Master 2, c’est-à-dire tous les modules ; il n’y a pas de compensation possible. Cette spécialité est commune au master « Sciences et Technologies du vivant et de l’Environnement », mention Espaces, Ressources, Milieux, d’AgroParisTech et au master « Environ-nement et Développement Durable » de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il comporte une évaluation sous forme de grade européen A à F, et de mentions « à la française » (excellent, très bien, bien, assez bien, passable).

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Programme pédagogique

L’année (M2) est prise en charge par l’ENSP, Paris 1 et AgroParisTech, à l’ENSP de Versailles. La formation est organisée autour de trois pôles, apportant connaissances et méthodes dans des registres différents du paysage et de la pratique paysagiste : un pôle croisant la pensée du paysage avec l’approche critique de projet (UE1) ; un pôle développant les approches environnementales, et notamment les interfaces (UE 2) ; un pôle développant les approches territoriales du paysage (politiques publiques, rapports entre médiation et conception, perception des habi-tants et actions sur les paysages, contexte temporel et spatial du projet de paysage (UE3). Des thématiques spécifiques sont développées pour ancrer les apports théoriques et méthodologiques dans l’actualité des questions de paysage : périurbanisation et lisières urbaines ; trames vertes et bleues ; Convention européenne du paysage et étude de la perception des paysages ; nature en ville… Elles évoluent d’une année sur l’autre en fonction des opportunités de choix de terrains, d’organi-sation de voyage et de rencontre avec les acteurs et les chercheurs invités. Enfin, une partie de la formation est plus spécifiquement consa-crée à l’acquisition des méthodes de recherche et des savoir-faire liés à l’écriture scientifique – construire une méthodologie, avoir le sens de l’expérimentation, exprimer par l’écrit et/ou la représentation graphique ses idées et leur argumentation) – (UE4). Le module 9 offre aussi l’op-portunité d’une ouverture et d’une diversification des thématiques.

Les cours et exercices pratiques ont tous lieu au premier semestre (fin septembre à début février). Ils se déroulent en majorité sur le site de l’école à Versailles (Potager du Roi), du lundi au vendredi, avec une délocalisation possible en lien avec des stages d’étude (par exemple une semaine pour le module 8), ou avec des mutualisations avec des formations voisines de master.

Les cours communs avec l’université Paris 1 du module 4 (Alain Sauter, Lydie Goeldner-Gianella, Pierre Pech) se déroulent en général le lundi, à Versailles ; et ceux du module 3, les mercredis, à Paris (site de Tolbiac, 4 journées). L’enseignement est dans certains modules dominé par des cours, et évalué par un travail personnel. Dans d’autres modules, no-tamment les principaux en volume horaire et en ECTS, il est construit, en plus des cours, autour de travaux individualisés ou en petits groupes.

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Enfin, il s’appuie aussi sur deux ateliers sur le terrain (une semaine à Oléron, une semaine au centre de Villarceaux avec l’agglomération de Cergy).

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L’enseignement de chaque module et leur articulation d’ensemble sont évalués par les étudiants à la fin du premier semestre (questionnaire constitué avec le responsable de Master, et réponse coordonnée par les représentants des élèves). Les responsables de module sont aussi chargés d’effectuer un retour écrit d’évaluation par les étudiants.

Encadrement de mémoire

Le projet de stage et le sujet de mémoire de chaque étudiant sont vali-dés par la commission pédagogique à la fin du premier semestre. Sont encadrants de mémoire les principaux enseignants-chercheurs du mas-ter :

Sophie Bonin, Lydie Goeldner-Gianella, Xavier Guiomar, Sonia Kéra-vel, Audrey Marco, Patrick Moquay, Alexis Pernet, Yves Petit-Berghem, Alain Sauter, Monique Toublanc, Roland Vidal.

Stage et sujet de mémoire

Une grande liberté de sujet est offerte aux étudiants, mais il est de-mandé que la réflexion sur ce sujet soit engagée dès la candidature au Master 2 TDPP, et poursuivie au long du premier semestre. Ces sujets se rattachent souvent à un des trois pôles de savoir identifiés dans l’en-seignement (recherche par ou sur le projet – le mémoire est alors en gé-néral co-encadré par un enseignant paysagiste praticien ; recherche sur la connaissance et la transformation des paysages dans leur dimension territoriale, ou dans leur dimension environnementale). Un appui parti-culier pourra être trouvé pour la réalisation du mémoire dans un stage, soit en agence, bureau d’étude, ou dans un organisme public ou asso-ciatif, en veillant alors à la cohérence entre mission de stage et sujet de mémoire ; soit dans un laboratoire de recherche public qui intègre l’étu-diant dans un programme de recherche (laboratoires ayant des liens privilégiés avec les enseignants du master : le LAREP – laboratoire de l’école du paysage, l’UMR SAD-APT de l’INRA, les UMR Ladyss, Pro-dig, et Géographie-Cités du CNRS, le CEMAGREF de Bordeaux).

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L’équipe pédagogique

Enseignants effectuant des interventions suivies dans la formation :

François Adam (CAUE 78). Paysagiste dplg. *

Régis Ambroise (Ministère de l’agriculture). Ingénieur agronome.

Pascal Aubry (MC – ENSP/ENSA La Villette). Paysagiste dplg.

Christine Aubry (IR – AgroParisTech). Agronome.

Sophie Bonin (MC – LAREP/ENSP). Agronome et géographe.

Thomas Boucher. Paysagiste dplg.*

Catherine Carré (MCF – Université Paris 1). Géographe.

Benjamin Chambellan (collectif Alpage). Paysagiste dplg. *

Jean François Coulais (IR-ENSAM). Géographe, docteur de l’EHESS.

Denis Delbaere (MC- ENSAP Lille). Paysagiste dplg. *

Pierre Donadieu (PR émérite – LAREP/ENSP).

Stéphane Duprat (collectif Alpage). Paysagiste dplg. *

Betrand Follea (agence Follea-Gautier). Paysagiste dplg. *

Pauline Frileux (MC – LAREP/ENSP). Ethno-écologue.

Lydie Goeldner-Gianella (PR – Université Paris 1). Géographe.

Yves Gorgeu (DE - Mairie-Conseils). Ingénieur agronome. *

Xavier Guiomar (IE – AgroParisTech). Géographe.

Rémi Janin (Fabriques – Architectures Paysages). Paysagiste. *

Sonia Kéravel (MC – LAREP/ENSP). Paysagiste dplg. *

Audrey Marco (MC – LAREP/ENSP Marseille). Écologue.

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Yves Luginbühl (DR émérite – UMR LADYSS/CNRS). Agronome et géo-graphe.

Patrick Moquay (MC – LAREP/ENSP). Sciences politiques.

Pierre Pech (PR, Paris 1). Géographe.

Alexis Pernet (MA école d’architecture – LAREP). Paysagiste dplg et géographe.*

Yves Petit-Berghem (PR – LAREP/ENSP). Biogréographe.

Alain Sauter (MC – Paris 1, UMR PRODIG). Géographe.

Monique Toublanc (MC – LAREP/ENSP). Ingénieur horticole et socio-logue.

Lionella Scazzosi (PR – Politecnico de Milan). Architecte.

Martin de la Soudière (CR – EHESS). Anthropologue.

Gilles Vexlard (PR - agence Latitude Nord). Paysagiste dplg. *

Roland Vidal (IR – LAREP/ENSP). Sciences de l’environnement.

* : intervenants ayant une activité de praticien du projet de paysage ou de politique publique, extérieure à l’établissement

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LES COURS ET ÉVALUATIONS DE CHAQUE MODULE

UE 1 : Histoire et critique du projet de paysage

- Nb d’ECTS : 8

- Responsables : Sonia Kéravel et Alexis Pernet

- Durée prévue à l’emploi du temps : 80 h

- Durée prévue en heures étudiants totales : 100 h

Objectifs

Le projet de paysage sera abordé ici en tant que lieu privilégié de la pratique des architectes paysagistes. L’objectif de ce module sera d’en traiter dans ses multiples dimensions, tant à travers ses évolutions his-toriques qu’à travers la diversité de ses mises en œuvre actuelles. Ap-pliqué d’abord à l’échelle du jardin et du parc privé et public, le projet de paysage a été amené à se transformer en fonction de contextes his-toriques et culturels multiples pour aborder de nouveaux objets, à des échelles variées et élaborer des outils originaux ou partagés avec les autres professionnels de l’aménagement de l’espace que sont les ar-chitectes, les urbanistes et les géographes engagés dans l’action. L’UE s’organise autour de trois modules, ayant chacun un objectif pédago-gique propre.

Le premier module, Histoire du paysagisme, traitera des relations qui ont lié l’architecture du paysage à l’urbanisme depuis la naissance de cette discipline au début du XXe siècle, jusqu’à son effacement relatif actuel. Ce sera l’occasion d’aborder plusieurs formes du projet de pay-sage en relation avec des figures de paysagistes, en les situant histo-riquement et culturellement avec précision, notamment au sein de leur milieu professionnel. Les choix de contextes, européen, américain et autres permettront de ne pas se limiter à une approche nationale, ni même européenne, mais bien de traiter d’une culture paysagiste consti-tuées de réseaux, d’échanges d’idées, de personnes et d’expériences qui structureront l’ensemble de ce volet.

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Le second module, Analyse critique de projet de paysage, traitera concrètement de la description d’un projet de paysage, dans ses di-verses composantes, construites, mais aussi dessinées et écrites. Le projet sera ici saisi dans la diversité de ses manifestations, dans ce qui les relie, mais aussi les sépare. Ce volet accordera une place centrale à l’analyse in situ, c’est-à-dire à l’expérience du lieu configuré, à l’exercice d’un regard informé et critique et à l’inscription et la transmission des observations et notations. Il comportera une part méthodologique impor-tante. La représentation, mise en œuvre dans cette analyse critique fera l’objet d’un enseignement particulier, pratique et théorique, qui ouvrira sur l’environnement numérique auquel le chercheur est aujourd’hui né-cessairement confronté.

Le troisième module, Pratiques paysagistes contemporaines, mutualisé avec l’Université Paris-1, présentera plusieurs démarches d’architectes paysagistes contemporains. Celles-ci, représentatives des diverses formes que revêt aujourd’hui l’activité professionnelle de paysagiste, permettront de mieux comprendre quelles compétences propres l’archi-tecture de paysage apporte dans le champ de l’aménagement de l’es-pace et du territoire, où interviennent d’autres spécialistes mais aussi des acteurs de la société civile.

L’enseignement dispensé par des chercheurs et des professionnels de l’architecture du paysage aura pour objectif de transmettre aux étudiants des éléments de la culture propre au champ de l’architecture du pay-sage, d’expliquer les démarches de projets de paysage et de donner les outils pour les décrire, les comparer, en comprendre la valeur et l’actua-lité dans le débat contemporain.

Attendus pédagogiques

L’enseignement dispensé dans ce module prendra la forme de cours, de visites, mais aussi de travaux pratiques permettant l’entraînement aux savoir-faire dispensés : recherche de sources, interprétation des docu-ments, notation graphique et écrite, expression articulant de manière raisonnée plusieurs registres d’expression. Les étudiants seront éva-lués sur l’assimilation des savoirs transmis ainsi que sur leur capacité à mettre en œuvre une analyse critique in situ, c’est-à-dire à en maîtriser les méthodes et les outils.

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À l’issue de l’enseignement prodigué dans ce module, il est attendu que les étudiants soient capables de porter un regard critique sur les réalisa-tions paysagères tant historiques qu’actuelles.

OrganisationLes modules sont organisés sur la base de :

1er volet : 26 h de conférences sur l’histoire du paysagisme, des dé-marches de projet, et des paysagistes (Bernadette Blanchon, Sonia Ke-ravel, Denis Delbaere, Alexis Pernet). Les étudiants ont aussi l’occasion de suivre le rendu d’un atelier de projet des paysagistes dplg en 3e an-née.

2e volet : une analyse de projet encadrée, individuellement, autour des réalisations d’un paysagiste ou d’une thématique de projet, avec des visites de sites, et complétée d’une méthode d’analyse des représen-tations visuelles (Thomas Boucher, 12h ; Jean-François Coulais, 12h ; Pierre Enjelvin, 12h).

3e volet : conférences et sortie de terrain (sous réserve), mutualisés avec une spécialité pluridisciplinaire de Paris 1, sur les pratiques pay-sagistes contemporaines (Boris Menguy, Rémi Janin, Caroline Bigot, Pierre Enjelvin, Thomas Boucher, François Adam).

ÉvaluationLes trois modules seront évalués à travers un seul et même exercice de lecture critique de projet portant sur le parc du Sausset (Villepinte).

BibliographieBERQUE A., DONADIEU P., LUGINBÜHL Y., AUBRY P., LE DANTEC J.P. et ROGER A.. - 2006. Mouvance 2, soixante-dix mots pour le pay-sage, Paris : éd. de la Villette.

BESSE J. M., « Cartographier, construire, inventer. Notes pour une épis-témologie de la démarche de projet », Les carnets du paysage n° 7, 2001, pp. 127-145.

BOUTINET J.P. - 2001. « A propos du projet de paysage, repères an

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thropologiques. » Les Carnets du paysage n° 7.

BRISSON J.-L. (dir.) ; CORAJOUD M. ; BESSE J.-M. ; THIBERGHIEN G., 2000. Le jardinier, l’artiste et l’ingénieur, les Éditions de l’imprimeur.

CLEMENT G. - 2000. Le jardin planétaire, Paris, La Villette.

CLEMENT G. - 2004, Manifeste du tiers paysage, Sujet/Objet.

CORAJOUD M., BAVA H., HOESSLER M., PHILIPPE O. (Agence TER) 2001. Eaux, Strates, Horizons, Lucerne, Quart éditions.

COULAIS J-F., Images virtuelles et horizons du regard, Metispresses, Genève, 2014

DELBAERE D. - 2010, La fabrique de l’espace public, Ellipses.

DELBAERE D. - 2008 «Le projet de paysage est-il soluble dans le ter-ritoire? L’exemple du Parc de la Deûle», In Les Carnets du Paysage, n°16, Actes Sud + Ecole nationale Supérieure du Paysage de Versailles.

DELBAERE D., POUSIN F. – 2011. « Paysage et environnement » Es-paces et sociétés n°2 -2011, 213p.

DONADIEU P. « Le Landscape urbanism en Europe : des friches indus-trielles au développement durable urbain », Jola, n° 2, 2007.

DONADIEU P., - 2012. Sciences du paysage. Entre théories et pra-tiques, Editions Lavoisier.

HAVE, R. & M. VAN DEN TOORN, 2011. « Drawing in design disciplines », in: Breen & Stellingwerff, Envisioning architecture EAEA Proceedings, Delft, Fac. of Architecture, 2011, p 299-307.

TOORN, M. VAN DEN & A. GUNEY, 2011. «Precedent analysis in lands-cape architecture in search of an analytical framework», in: Roozenburg, N., Diversity and unity — 4th World Conference on Design Research, Delft, IASDR.

JACCOTTET Philippe, Paysages avec figures absentes, Paris : Galli-mard, 1976.

KERAVEL S., 2008. Passeurs de paysages, une réflexion sur la trans-mission de l’expérience paysagère, thèse de doctorat en géographie soutenue à l’EHESS, 272 p.

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KERAVEL S., 2010. «The art of transmission : mediating meaning in contemporary French landscape design», JoLA (Journal of Landscpae Architecture) Spring 2010, P.60-71.

LASSUS B. 1998. The landscape approach. Philadelphia : University of Pennsylvania Press.

LASSUS B., 2004. Couleur, lumière, paysage, instants d’une pensée pédagogique. Monum, édit. Du patrimoine.

MERLEAU-PONTY Maurice, L’Œil et l’Esprit, Gallimard : Paris, 1964

PERNET A., 2008. « Le journal des poirières, pour une approche rela-tionnelle de la médiation paysagère », Les cahiers de la compagnie du paysage n°5, Champ-Vallon Seyssel.

PERNET A., GUEZ K., 2011. Clermont au loin-Chronique périurbaine, Editions Fûdo, Cunlhat.

PERNET A., 2012. Le grand paysage en projet. Histoire, critique et ex-périence, Genève, MétisPresses, coll «vuesDensemble».

POUSIN F., 2008. « Le dessin comme objet de recherche », in : Tsiomis Y. (dir), Matières de la ville, Paris, Les éditions de la Villette, 179-192.

POUSIN F., 2010. « La ville éclatée : entre territoire et paysage » , in Ca-therine Maumi, Pour une poétique du détour. Rencontre autour d’André Corboz, Paris, Editions de la Villette, p. 93-110.

POUSIN F., JANNIERE H. (dir), 2007. Paysage urbain : genèse, repré-sentations, enjeux contemporains, Volume 13 de la collection STRATES –Matériaux pour la recherche en sciences sociales, LADYSS-Université de Paris 1, 258 p.

TIBERGHIEN, G., 2005. « Forme et projet », Les Carnets du paysage n° 12, pp. 189-103

VIGNY A., 1995. Jacques Sgard, paysagiste et urbaniste, Liège : Mar-daga.

VIGNY A., 1998. Latitude Nord, nouveaux paysages urbains. Arles : Actes Sud/ENSP Versailles WALDHEIM C. (édit.), 2006. The landscape urbanism reader, New-York, Princeton architectural Press, 295 p.

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Module 1 : Histoire du paysagisme

3 ECTS. Coordonné par Sonia Keravel et Alexis Pernet, évaluation com-mune avec les modules 2 et 3.

Planning des séances :

24 sept. 9h30-12h30 : « Nouvelles explorations », paysagisme et amé-nagement régional dans le contexte américain, 1865-1945 (Alexis Per-net)

25 sept. 9h30-12h30 : « Un paysage où vivre », le paysage américain au lendemain de la Seconde guerre mondiale (Alexis Pernet)

1er oct. 9h30-12h30 : Les fondements de l’urbanisme (1850-1945) (De-nis Delbaere)

1er oct. 14h-17h : Trames vertes 1945-2012 (Denis Delbaere)

3 oct. 14h-17h : Aménagement du territoire, grand paysage et méthodes d’action à l’heure de la décentralisation (Alexis Pernet)

7 oct. 9h30-12h30 : Les paysagistes français et les grands ensembles (Bernadette Blanchon)

7 oct. 14h-17h : Vers un intérêt généralisé pour l’espace public en Eu-rope (1960-1980) (Sonia Keravel)

14 oct. 9h30-12h30 : Le rôle structurant des espaces publics dans les grands projets urbains en France (1980-2000) (Sonia Keravel)

Module 2 : Analyse critique de projet de paysage

3 ECTS. Coordonné par Alexis Pernet et Sonia Keravel, évaluation com-mune avec les modules 1 et 3. Ex-Module 2 bis.

Planning des séances :

24 sept. 14h-17h : Sortie de terrain : Parc du château de Versailles (Tho-mas Boucher). Rendez vous place d’Arme, statue Louis XIV.

25 sept. 15h-18h : Sortie de terrain : Parc des Buttes Chaumont et Parc de la Villette (Thomas Boucher). Rendez vous Station Jourdain à 15h.

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26 sept. 9h30-12h30 : Introduction aux concepts fondamentaux de la représentation du paysage (Jean-François Coulais)

17 oct. 9h30-17h00 : Sortie de terrain : le parc du Sausset. Constitution des groupes de travail et après-midi d’arpentage. (Jean-François Cou-lais, Thomas Boucher, 9h30-12h30)

23 octobre 9h30-17h00 : Recherches en groupe, constitution d’un cor-pus documentaire sur le projet analysé.

24 octobre : 9h30-12h30 : Exploitation du corpus documentaire (Jean-François Coulais)

8 octobre 14h-17h : Démarche méthodologique pour exploiter ces sources dans le processus d’analyse du site (Jean-François Coulais)

6 novembre 9h30-17h00 : Sortie de terrain : le parc du Sausset (2) Ar-pentage photographique, poursuite du travail d’analyse (Pierre Enjelvin, Thomas Boucher)

7 novembre. 9h30-12h30 : Exploitation du matériau photographique. (Pierre Enjelvin)

4 décembre 9h30-12h30 : Mise au point du rendu. (Thomas Boucher)

12 décembre 9h30-12h30 : Rendu

Module 3 : Pratiques paysagistes contemporaines

2 ECTS. Coordonné par Alain Sauter (Paris 1), Sonia Keravel et Alexis Pernet (ENSPV). Mutualisé avec le Master DDMEG, Paris 1, module Paysage – géographie

L’enseignement dispensé dans ce module prendra la forme de journées de conférences. Les cours se dérouleront au centre Pierre Mendes France de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 90 rue de Tolbiac, Paris 13, salle C1202.

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UE 2 : Paysages d’interfaces

8 ECTS

Cet enseignement est consacré à la place du paysage dans la gestion des territoires, en développant et en croisant notamment les approches du paysage construites par la géographie, l’écologie, et l’agronomie. Il explicite des démarches de recherche se positionnant à l’interface de plusieurs disciplines, la recherche interdisciplinaire étant devenue né-cessaire pour répondre aux questions paysagères contemporaines. Sous un angle théorique, l’étudiant apprendra à identifier les problèmes que pose la gouvernance des milieux par rapport à la diversité des ac-teurs et à la complexité des espaces, particulièrement dans les inter-faces ville, nature et agriculture. Ces problèmes sont explicités dans une histoire longue des rapports des sociétés européennes à la nature et au paysage, rapports politiques, sociaux, écologiques et esthétiques. Sous un angle opératoire, certains outils seront présentés et étudiés, comme outils de connaissance, principalement les atlas de paysage, en insis-tant sur la méthode d’élaboration d’un document de référence.

Attendus pédagogiques

On attend de l’étudiant à l’issue de cette UE qu’il soit capable de prendre en compte les principes des approches géographiques, écologiques et agronomiques du paysage, dans une logique de conseil de la maîtrise d’ouvrage, des études et des projets de territoire. Il aura développé des capacités de compréhension et même de mise en dialogue des disci-plines écologiques et agronomiques avec les métiers de la conception et de la planification des espaces. Il maîtrisera les concepts et les mé-thodes d’étude des relations entre la ville et ses espaces ouverts, no-tamment ceux liés à des systèmes productifs territoriaux (agriculture, forêt, littoraux, cours d’eau). Les étudiants seront aussi sensibilisés au travail en équipe pluridisciplinaire, qui sont des situations qu’ils rencon-treront dans la suite de leur parcours dans le cadre de recherches colla-boratives et partenariales.

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Module 4 : Approches géographiques et historiques des paysages et des milieux

2,5 ECTS

Responsable : Alain Sauter, Lydie Goeldner-Gianella

Durée prévue à l’emploi du temps : 24 heures

Mutualisation avec le Master 2 Bioterre, Université Paris 1

Objectifs

Le principal objectif est de maîtriser les concepts et les méthodes qui ont été développés par les géographes autour du paysage, dans les différents courants de cette discipline jusqu’aux approches contempo-raines et techniques. Cette présentation se fera à partir d’une entrée par «milieu» (forêt, littoral, zones humides, montagne). Chacun des mi-lieux abordés - dont le fonctionnement physique sera exposé - se verra illustré par des études de cas issus de la recherche, afin de présen-ter le possible rôle du géographe-chercheur et d’aider à la construction d’une réflexion pour le mémoire de recherche. Un retour sur le rôle du géographe dans la préparation des atlas de paysages, documents de référence dans les départements, est également prévu, afin de proposer une introduction à la recherche appliquée dans la gestion des paysages. (UE5). Enfin, seront présentés les principaux outils utilisés par les géo-graphe.

Organisation

Le module est organisé sous la forme de demi-journées de cours (les lundis matin), en mutualisation avec le Master 2 Bioterre de Paris 1, avec deux séances introductives sur les relations entre géographie et paysage et les questions de méthodes, puis cinq séances par type de milieux (montagne, littoral, zones humides, forêt), et enfin une séance d’évaluation.

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Évaluation

Exposés oraux par binômes, portant sur une mise en interaction de deux types de milieux, à traiter selon le plan proposé et suivi en cours (ex. les mares en milieu urbain, les zones humides littorales, les estuaires, les prairies d’altitude etc.).

Bibliographie

Milieux et paysages littoraux (séance de L. Goeldner-Gianella)

CORBIN A., 1990, Le territoire du vide. L’occident et le désir du rivage (1750-1840), Paris, Flammarion, Champs Histoire, 407 p.

DONADIEU P., 2002, La société paysagiste, Actes Sud / ENSP, 149 p. Chapitre V : lire les pages sur «la fascination des rivages».

GOELDNER-GIANELLA L., 2008. « Polders du XXIe siècle : des pay-sages diversifiés et mouvants dans un contexte de changement clima-tique et d’évolution sociale ». Les carnets du paysage, n°17, p. 50-73.

GOELDNER-GIANELLA L., DÖRING M., 2013, «Le paysage des pol-ders allemands de la mer du Nord : de l’immobilisme au renouveau», Revue de Géographie historique, en ligne., 2, http://rgh.univ-lorraine.fr/articles/view/30/

LUGINBÜHL Y., 1995, «La découverte du paysage littoral ou la transi-tion vers l’exotisme», Cahiers paysages et espaces urbains, n° 3, 8-14.

PASKOFF R., Les littoraux : impacts des aménagements sur leur évolu-tion, Colin, Paris.

VERGER F. 2013, Paysages salés, Belin.

Milieux et paysages de montagne (séance de P. Pech)

N° 22 de la revue Les carnets du paysage, Actes Sud, Avril 2012, 280 p.

PECH P., 2011. «Sens et sacralité de la nature : la montagne, lieu de transcendance». In : Sacrée nature, paysages du sacré. Actes du col-loque d’Orléans 22-24 janvier 2009. T.2 : Bois, monts et marais. Lieux de nature, objets du sacré. Paris, L’Harmattan p.69-72

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PECH P., ARQUES S., JOMELLI V., MAILLET I., MELOIS N., MOREAU M., 2007. «Spatial and temporal biodiversity variations in a high moun-tain environment: the case of the proglacial margin of Evettes, Natura 2000 area (Savoie, French Alps)». Cybergeo: European Journal of Geo-graphy 23p. http://www.cybergeo.eu/index6106.html

ROUGERIE G., 1990. Les montagnes dans la biosphère, Paris, Colin « U », 221p.

SIMON L., CLEMENT V., PECH P., 2007. «Forestry disputes in provin-cial France during the nineteenth century: the case study of Montagne de Lure». Journal of Historical Geography 33: 335-352 doi:10.1016/j.jhg.2006.05.006

Milieux et paysages de zones humides (séance de L. Goeldner-Gianella)

DONADIEU P. (dir.), 1996, Paysages de marais, J.-P. de Monza, 199 p.

DONADIEU P., 2002, La société paysagiste, Actes Sud / ENSP, 149 p. Chapitre V : lire les pages sur «l’imaginaire des marais».

GOELDNER-GIANELLA L., FEISS-JEHEL C., DECROIX G., 2011. «Les oubliées du “désir du rivage” ? - l’image des zones humides littorales dans la peinture et la société françaises depuis le XVIIIe siècle –». Cy-bergéo. DOI : 10.4000/cybergeo.23637.

BATA P. et al., 2002, Histoire et représentations des marais occidentaux du Moyen-Âge à nos jours, Ed. Somogy.

Module 5 : Regards croisés sur la nature, la ville et le paysage ur-bain

2,5 ECTS

Responsable : Audrey Marco

Durée prévue à l’emploi du temps : 24 heures

Mutualisation avec le Muséum national d’histoire naturelle

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ObjectifsCe module vise l’acquisition des principaux concepts scientifiques de l’écologie du paysage, de l’écologie de la restauration, et de l’ethnoéco-logie qui permettent de comprendre les paysages et leur gestion sous un angle environnemental. La ville et ses périphéries ont été choisies pour illustrer la manière dont s’élaborent de nouvelles formes de na-ture, à travers l’action conjointe de processus naturels et sociaux, et les répercussions de celles-ci en matière d’aménagement et de gestion des espaces publics contemporains. Ce module accorde une place im-portante aux expériences de recherche interdisciplinaires qui intègrent les sciences de la nature, de l’homme et de la société ainsi que de la conception.

OrganisationLe module est organisé sous la forme de trois journées de cours, visant à préparer les élèves pour la compréhension d’un séminaire au Mu-seum National d’Histoire Naturel (organisé par Pauline Frileux, ENSP, et Bernadette Lizet, MNHN, en mutualisation avec un autre master du Mu-seum), constitué de conférences présentant des résultats de recherches interdisciplinaires dans les champs de l’écologie, de l’ethno-écologie, et de l’anthropologie de l’environnement (1,5 à 3 jours).

Évaluation

Sujet de réflexion écrit à partir du séminaire et des cours de l’ensemble de l’UE / ou, en fonction du positionnement dans l’année du séminaire, un exercice en groupe de deux élèves répondant à une question définie par les enseignants sous l’angle de regards disciplinaires croisés.

Bibliographie

AGGERI G. 2010. Inventer les villes-natures de demain... Gestion dif-férenciée, gestion durable des espaces verts. Educagri éditions, Dijon, France.

BARRAU J., 1975. «Ecologie», in Cresswell R., Balfet H., Barrau J., Bromberger C., Eléments d’ethnologie. 2e vol., Paris : A. Colin : 7-43.

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BAUDRY J. & JOUIN A. (coord.), 2003. De la haie aux bocages. Organi-sation, dynamique et gestion, Paris : INRA, 435 p.

BLANDIN P. 2009. De la protection de la nature au pilotage de la biodi-versité, Quae.

BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001. Guide des groupements végétaux de la région parisienne : Bassin Parisien, nord de la France, Paris : Belin, 639 p.

BUREL F. & BAUDRY J., 1999. Écologie du paysage : concepts, mé-thodes et applications, Paris : Tec et Doc, 359 p.

CLERGEAU P. 2007. Une écologie du paysage urbain. Ed Apogée. Rennes. 137p.

CLERGEAU P., BLANC N. Trames vertes urbaines, De la recherche scientifique au projet urbain, Editions le Moniteur, 47-74.

DECAMPS H. & O., 2004. Au printemps des paysages, Paris : Buchet-Chastel, 232 p.

DROUIN J.-M., 1993 (1re éd. : Paris, Desclée de Brouwer 1991). L’éco-logie et son histoire. Réinventer la nature, Paris : Flammarion, 213 p.

KALAORA B. 2001. « À la conquête de la pleine nature », Ethnologie française, vol. 31, p. 591-597.

LÉVÈQUE C. 2008. La biodiversité au quotidien, Le développement du-rable à l’épreuve des faits. Quae, 304 p.

LIZET B., WOLF A-E, CELECIA J. (coord.), 1999. Sauvages dans la ville. De l’inventaire naturaliste à l’écologie urbaine. Hommage à Paul Jovet (1896-1991), Paris : Publications scientifiques du Muséum, 607 p.

LIZET B. & DE RAVIGNAN F. 1994. Comprendre un paysage. Inra Ed, 147p.

MARTY P., VIVIEN F-D., LEPART J., LARRERE R., 2005. Les biodiver-sités - Objets, Théories, Pratiques. CNRS Editions, Paris, 261p.

RAMEAU J.-C et al., 1989. Flore forestière française. Guide écologique illustré. Tome 1 : plaines et collines, Paris : Institut pour le développe-ment forestier, 1785 p.

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Module 6 : Agriculture périurbaine

3 ECTS

Responsables : Roland Vidal (ENSP), Xavier Guiomar (AgroParisTech)

Durée prévue à l’emploi du temps : 30 h

Objectifs

Ce module analyse les démarches d’aménagement et de gestion des es-paces agricoles dans les régions urbaines et étudie la construction des projets agriurbains de territoire. Les étudiants sont initiés aux méthodes permettant de réaliser un diagnostic de territoire et de comprendre le rôle qu’y joue l’agriculture dans la perspective, notamment, d’un renou-vellement de ses relations avec le monde urbain. Les méthodologies de recherche permettant de répondre aux questions posées par le déve-loppement de ces pratiques, et d’expliciter le rôle de médiateur que peut être appelé à jouer le paysagiste, sont approfondies.

On abordera en détail, sous forme de conférences et lors de la sortie de terrain, la manière dont le monde urbain et le monde agricole peuvent co-construire des territoires dans lesquels les nuisances réciproques sont minimisées, grâce à une meilleure inter-compréhension, et dans lesquels elles sont compensées par la mise en place de relations à bé-néfice réciproque, grâce à des projets innovants.

On étudiera particulièrement les attentes sociales qui se portent au-jourd’hui sur l’agriculture, particulièrement lorsqu’elle est proche de la ville, et sur la manière dont les différentes formes de pratiques agricoles peuvent y répondre, qu’il s’agisse d’activités récréatives ou culturelles, de processus pédagogiques, thérapeutiques ou d’insertion, ou qu’il s’agisse de nouvelles demandes alimentaires.

En croisant les enseignements issus de diverses disciplines (paysage, agronomie, sciences de l’environnement, architecture, urbanisme, géo-graphie, histoire…) on tentera de croiser les différents points de vues portés sur le même type de territoire et de construire la multi-disciplina-rité d’une thématique naissante : l’agriurbanisme.

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Attendus pédagogiques

Maîtrise des concepts et méthodes d’analyse des relations entre les pro-jets d’urbanisme et les systèmes de production, spatiaux, économique et sociaux, de l’agriculture.

Compréhension des nouvelles attentes sociales et des nouvelles straté-gies agricoles en milieu périurbain.

Organisation du module

Une sortie de terrain est prévue à l’automne. Elle aura lieu cette année le 3 novembre, et se déroulera dans le Sud-Essonne le long d’un tran-sect allant de la ruralité beauceronne à la frange urbaine Sud de Paris.

Elle sera l’occasion de situer sur un terrain concret les différents sujets qui concernent l’agriculture périurbaine et qui seront abordés par une série de conférences portant sur les thèmes suivants :

- Histoire de l’agriculture et de ses relations à la ville

- Du recul à la forclusion, l’agriculture dans l’histoire du paysage

- Étalement urbain, histoire d’un phénomène récent

- Les franges urbaines aujourd’hui

- Agricultures urbaines

- L’Agriculture périurbaine à la croisée des attentes sociales, profession-nelles et politiques

Évaluation

Le travail demandé pour l’évaluation de ce module sera un texte rédigé individuellement à partir d’un sujet proposé et illustré par un ou plusieurs articles issus de revues scientifiques ou de publications grand public. On vérifiera la capacité de synthèse et l’aptitude à construire un discours critique et transdisciplinaire.

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Bibliographie

AUBRY C., CHIFFOLEAU Y., 2010 : « Le développement des circuits courts et l’agriculture périurbaine: histoire, évolution en cours et ques-tions actuelles ». Revue Innovation agronomique.

CERTU / Terres en Villes, 2009 : Prendre en compte l’agriculture et ses espaces dans les SCoT.

DONADIEU P., 1998 : Campagnes urbaines. Arles Actes Sud/ENSP.

DONADIEU P., FLEURY A., 2003 : « La construction contemporaine de la ville-campagne ». Revue de géographie alpine n°91, 4, pp. 19-28.

FLEURY A., DONADIEU P., 2004 : « L’invention de l’agriculture ur-baine », Revue de l’agence d’urbanisme de Grenoble, 4, 10-13.

FLEURY A., VIDAL R., 2009 : « La place de l’agriculture dans la mé-tropole verte. Nostalgies, utopies et réalités dans l’aménagement des territoires aux franges urbaines ». Revue Projets de Paysage.

GUIOMAR X. (dir.), 2010 : Terres consommées ou terres de liens ? Le cas de l’Ile-de-France. Numéros 205-206 de la revue Pour. Paris, GREP.

IAU-IDF / DRIAAF, 2009 : Réaliser une analyse fonctionnelle des es-paces ouverts.

PLUVINAGE J., GUIOMAR X. (dir.), 2013 : Le foncier agricole : lieu de tensions et bien commun. Numéros 220 de la revue Pour. Paris, GREP.

VIDAL R., 2014, L’agriurbanisme en 40 pages, Toulouse, UPPR éditions (livre électronique).

VIDAL R. et FLEURY A., 2010 : L’autosuffisance agricole des villes, une vaine utopie ? Revue La Vie des Idées.

VIDAL R., TOUMI S. 2012 : « Concilier alimentation de proximité et cadre de vie : l’expérience francilienne au service d’un projet tunisien ». Revue Environnement urbain – Urban environment. En ligne sur www.vrm.ca/cyber-revues.asp

Autres références (et articles téléchargeables) sur agriurbanisme.fr

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UE 3 : Actions publiques et médiation

12 ECTS

L’entrée dominante de cette UE est celle de l’action publique sur le paysage, dans ses formes matérielles, d’action transformant l’espace, comme immatérielles, d’action transformant les valeurs et fonctions ac-cordées aux lieux (ce qui peut conduire à une transformation matérielle de l’espace…).

Le désir politique de maîtriser le paysage n’est pas récent ni propre à nos sociétés occidentales, mais ces dernières décennies, les évolutions spontanées, peu maîtrisées, du paysage ont atteint une ampleur inéga-lée, bouleversant les représentations de la campagne comme de la ville. Aussi les États, notamment européens, se sont dotés de réglementa-tions et ont encouragé des politiques de préservation ou de gestion des paysages.

Ce sont des politiques spécifiquement dédiées aux paysages (politiques du paysage, de la protection des sites naturels à la prise en compte des aspirations des populations et des paysages ordinaires). Mais ce sont aussi des politiques sectorielles puissantes, aux effets paysagers pouvant être très forts (aménagement du territoire, urbanisme, politique agricole, politique environnementale).

L’enseignement vise à mettre en perspective dans le temps la construc-tion des politiques de paysage, pour les paysages remarquables d’une part, et les paysages ordinaires d’autre part, et à montrer les évolutions méthodologiques nécessaires face à de nouveaux enjeux territoriaux.

On peut les distinguer selon qu’il s’agisse de connaître et intégrer les re-présentations des habitants dans les projets des « espaces ordinaires », ou selon qu’il s’agisse de trouver une issue au paradoxe des politiques patrimoniales, proposant de conserver les paysages traditionnels, entre mises en scènes caricaturales, décoratives, et témoignages des activi-tés passées susceptibles de supporter des projets innovants.

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Module 7 : Démarches paysagistes et politiques publiques de pay-sage en Europe

6 ECTS

Responsables : Sophie Bonin, Bertrand Folléa

Conférenciers : R. Ambroise (Ministère de l’Agriculture), Stéphane Du-prat et Benjamin Chambellan (paysagistes collectif Alpage), Monique Toublanc (agriculture et paysage).

Durée prévue à l’emploi du temps : 33 h de cours, 24 h de sortie et conduite/évaluation de projet, 12 h de conférences

Objectifs

L’objectif est d’insister sur l’action publique affectant « les paysages ordinaires », en évoquant d’une part la construction de la Convention Européenne du Paysage et ses effets quant aux évolutions méthodo-logiques nécessaires face à ces nouveaux enjeux pour les paysagistes (connaître et intégrer les représentations des habitants). D’autre part, cette présentation est articulée constamment avec des démarches de projet de paysage, qui mettent en évidence les concepts et les méthodes propres aux différentes échelles de l’action publique. Les cours et l’en-cadrement de l’exercice sur le terrain sont ainsi réalisés conjointement par une géographe et par un paysagiste.

Attendus pédagogiques

- Acquisition d’une culture générale commune sur l’émergence du concept de paysage dans les politiques publiques et l’aménagement du territoire en France. Aperçu à l’échelle européenne et dans une approche comparatiste des politiques de « planification paysagère » (France, Bel-gique wallonne, Espagne-Valence, Suisse, Italie).

- Expérimentation d’une démarche de projet de paysage articulée aux politiques en place, et dans le cadre de la Convention européenne du paysage (prise en compte de l’aspiration des populations en matière de

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cadre de vie), à travers des exemples d’échelle et de niveau opération-nel différents, d’explorations méthodologiques (enquêtes sur les percep-tions paysagères), et d’un travail de terrain.

Organisation

Sur dix journées d’encadrement :

- Introduction «Démarche du projet de paysage» et introduction aux «politiques publiques et paysage» (6h)

- Visite de terrain, ou voyage, qui depuis 2012 prend la forme d’une semaine à l’Eco-centre de la Bergerie de Villarceaux (Vexin). Ce stage est un lieu de débat, de rencontres et d’expérimentation pluridiscipli-naire avec une équipe d’élèves ingénieurs agronomes de Rennes (en 3e année, spé Développement territorial, AgroCampus Rennes), et des élèves paysagistes de 3e ou 4e année (ENSP)

- Journée d’étude et de débat «Paysage et participation» : Stéphane Du-prat, Benjamin Chambellan (paysagistes, Alpage), R. Bercovitz, Antoine Luginbühl (paysagistes, association Passeurs) – sous réserve

- Suivi du travail d’enquête et de projet sur le site d’évaluation (une jour-née), rendu final (une journée)

- Cours croisant les démarches du projet de paysage, à différentes échelles (Bertrand Folléa, agence Folléa-Gautier, 15h) et les politiques publiques de paysage et concernant le paysage, en France et en Eu-rope (Sophie Bonin, 15h).

* Les politiques du paysage en France : historique et actualité, de la protection à la gestion et la médiation (3h)

* La démarche du projet à l’échelle départementale : atlas de paysage, schémas départementaux (3h)

* Paysage et représentations (3h)

* Paysage et problèmes sectoriels : l’agriculture (MAE), l’eau (rivières) (3h)

* Politiques paysagères en Europe (3h)

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* Méthodologie de l’enquête semi-directive auprès des habitants et ana-lyse de contenu des discours (une à deux journées)

* La démarche du projet de paysage à l’échelle d’un site (6h)

* Synthèse théorique de la démarche de projet de paysage (3h)

Évaluation

Dossier écrit et présentation orale, issus du stage à l’Eco-Centre de Villarceaux, comportant un diagnostic des enjeux paysagers, des po-litiques en place, et des orientations pour le projet. Le thème traité en stage concerne les dynamiques de l’espace périurbain, notamment à la frange bâti/agricole problématique ; il sera proposé ou choisi par les étudiants en fonction d’une orientation construite avec l’équipe ensei-gnante.

Bibliographie

AMBROISE R., Agriculteurs et paysages : dix exemples de projets de paysage en agriculture, Educagri, 2000.

BERLAN-DARQUE M., LUGINBÜHL Y. (dir.), Paysages : de la connais-sance à l’action, Quae, 2007.

BERQUE, A., Médiance – De milieux en paysages, Belin, 2000.

TOUBLANC M., BONIN S., 2012. «Planifier les trames vertes dans les aires urbaines : une alliance à trouver entre paysagisme et écologie», Développement durable et Territoires, vol. 3 n°2, juillet 2012, URL : http://developpementdurable.revues.org/9347.

BONIN S., 2007. «Fleuves en ville : enjeux écologiques et projets ur-bains», dans F. Pousin, Janniere H. (dir.), Paysages urbains, revue STRATES, éd. CNRS, p. 185-197 (en ligne sur revues.org).

BONIN S., 2004. « Au-delà de la représentation, le paysage », dans re-vue STRATES (11), éd. CNRS, (http://strates.revues.org/390)

DONADIEU P., Les paysagistes, Actes Sud/ENSP, 2009.

FOLLEA B., GAUTHIER C., Guide des plans de paysage, des chartes et des contrats, MATE, Paris, 2001, 129 p.

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FOLLEA B., « Paysage et maîtrise de l’étalement urbain : l’exemple de l’agglomération Bordelaise et de son SCOT », La ville étalée en pers-pectives, Champ social Editions, 2003, 293 p.

LUGINBÜHL Y., « Paysage modèle et modèles de paysages », dans L’Environnement, question sociale, Editions Odile Jacob, 2001, p. 49-56.

MAGNAGHI A., The Urban Village: A Charter for Democracy And local self-Sustainable Development, Zed Books Ltd., 2005.

Paysage au pluriel, Maison des sciences de l’homme, 1995.

PUECH D., HONEGGER A-R. (dir.), L’évaluation du paysage une utopie nécessaire ? PULM, 2004.

Module n ° 8 : Diagnostic paysager et patrimonial de territoire

6 ECTS

Responsable : Patrick Moquay

Durée prévue à l’emploi du temps : 46 h (dont 4 jours de stage collectif dans l’île d’Oléron)

Objectifs et présentation

Tant les usagers que les prescripteurs s’entendent pour reconnaître la nécessité de conserver les traces significatives de notre passé, sans pour autant freiner les évolutions qu’impliquent le développement éco-nomique et les changements de modes de vie : le patrimoine, d’accord, mais il n’est pas question de « vivre dans un musée » ou « dans une réserve d’Indiens ». Paradoxe qui amène la création de nouveaux pay-sages « historiques » qui se révèlent trop souvent de simples mises en scène caricaturales de ce qu’ils furent vraiment.

Faut-il conserver les paysages traditionnels comme témoignage des activités passées ou comme élément de décor ? Peut-on faire de nou-

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veaux projets, innovants, en s’appuyant sur le patrimoine ? Quelles sont les adaptations que l’on peut accepter sans en perdre la signification ? L’ensemble de cette problématique sera discuté au regard des deux postulats qui semblent aujourd’hui faire consensus : le maintien de la diversité paysagère et le renforcement des spécificités locales.

Le module s’attachera dans un premier temps à discuter le concept de patrimoine : historique, différentes acceptions, notion de patrimonialisa-tion. Nous envisagerons également les différents types de patrimoines, et nous demanderons quelle place le paysage peut occuper dans ce classement.

Le patrimoine et le paysage sont invoqués à l’appui de constructions identitaires territoriales, qui viennent fonder des projets et des politiques publiques. Il convient de comprendre les modalités de telles construc-tions et d’identifier les acteurs impliqués, leurs intérêts et leurs modèles de référence. Nous analyserons les conditions de mise en œuvre d’ac-tions sur le patrimoine et sur le paysage. Nous évoquerons les outils juri-diques qui visent à protéger ou gérer les éléments de patrimoine et nous interrogerons sur leurs effets. Nous identifierons les réseaux d’acteurs engagés dans des actions paysagères et patrimoniales, pour mettre à jour leurs finalités et leurs modalités d’intervention.

Nous nous appuierons sur des exemples d’initiatives locales en matière de patrimoine et de paysage pour mesurer leur apport et leur impact sur les territoires considérés, notamment en termes de développement économique, mais aussi sur les plans sociologiques et culturels. Cela nous conduira à explorer les rapports entre projet de paysage et projet de territoire, et à discuter de la place que les politiques du patrimoine et du paysage peuvent prendre dans le cadre des développements local, global et durable.

Titre de chaque cours et conférences, et enseignant correspondant

– Notion de patrimoine ; historique, notion de patrimonialisation. P. Mo-quay, durée 3 heures.

– Politiques de protection : outils juridiques et conditions de mise en œuvre. P. Moquay, durée 3 heures.

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– Politiques locales de paysage : les acteurs et leurs logiques. P. Mo-quay, durée 3 heures.

– Patrimoine et identité : dynamiques collectives et construction de terri-toire. P. Moquay, durée 3 heures.

– Patrimoine et développement local : cercles vertueux, contradictions et paradoxes. P. Moquay, durée 3 heures.

– Patrimoine, paysage et projet de territoire – modalités d’intervention, sur la base d’exemples. P. Moquay, durée 6 heures.

Évaluation

Note de réflexion ou proposition argumentée d’intervention, sur la base du stage en Oléron, sur un élément de patrimoine ou une problématique paysagère (au choix de l’étudiant mais après validation par l’enseignant).

Stage de terrain

La notion de diagnostic offre à l’analyse et à la description paysagère une dimension supplémentaire : il s’agit, dans un temps généralement limité, d’identifier les éléments ou signes qui permettront de porter un jugement sur l’état actuel du paysage, d’en expliquer les causes, d’en prévoir les évolutions possibles et le cas échéant de suggérer quelques remèdes. Au-delà de la simple connaissance, le diagnostic vise avant tout l’action sur le paysage : les informations collectées doivent donc être choisies en fonction de leur pertinence par rapport à cet objectif.

Le stage se tiendra dans une île de la côte charentaise, l’île d’Oléron, dont le développement a été fortement impacté par l’économie touris-tique (urbanisation, activité saisonnière...).

Ce stage visera surtout à illustrer en situation réelle les dilemmes de l’intervention sur le paysage, en approchant les questions qui se posent aux acteurs locaux et en s’interrogeant sur les outils pertinents pour la décision publique. Le partage d’éléments de diagnostic, au contact des sites et d’acteurs locaux engagés dans des projets, alimentera une ré-flexion sur les enjeux insulaires, autour de la mise en valeur de l’identité locale et du maintien de la diversité naturelle et culturelle.

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Les outils d’analyse et de documentation sont supposés connus : une présentation des données disponibles sera effectuée en début de stage. Les visites de terrain et rencontres d’acteurs viendront alimenter la ré-flexion personnelle des étudiants en illustrant quatre thèmes :

– Les protections en pratique

– Risques naturels et paysage

– Scénographie du paysage salicole et ostréicole

– Controverses autour de la cabanisation

Bibliographie

BERLAN-DARQUÉ M., LUGINBÜHL Y., TERRASSON D. (édit.) - 2007. Paysages : de la connaissance à l’action, Versailles, éditions Quae, 315 p.

CHOAY F. - 1992. L’allégorie du patrimoine, Paris, Seuil.

DEBARBIEUX B., LARDON S. (édit.) - 2003. Les figures du projet terri-torial, La Tour d’Aigues, L’aube / DATAR, 270 p.

FREYTET A. - 2013. Les paysages du Conservatoire du littoral. De la reconnaissance au projet. Guide méthodologique, Conservatoire du lit-toral, 74 p.

GORGEU Y. et JENKINS C. (édit.) - 1995. La charte de paysage : outil d’aménagement de l’espace intercommunal. La Documentation fran-çaise, 188 p.

GREFFE X. - 2003. La valorisation économique du patrimoine. Paris, La Documentation française, Questions de culture.

LIZET B., DE RAVIGNAN F. - 1987. Comprendre un paysage, guide de recherches, Paris, INRA, 152 p.

PÉRIGORD M. (édit.) - 2000. Action paysagère et acteurs territoriaux. Géographie et territoires. Poitiers, GESTE – MSHS.

PUECH D., RIVIERE-HONEGGER A. - 2004. L’évaluation du paysage. Une utopie nécessaire ?, Montpellier, PUPV – CNRS, 640 p.

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UE 4 : Cultures professionnelleset méthodologies de la recherche

Module 9 : Séminaires autour des cultures professionnelles

2 ECTS

Responsable : Sophie BoninDurée prévue à l’emploi du temps : 24h (4 journées de colloques)

Les conférences du module sont organisées sur un programme conjoint avec d’autres formations, de l’ENSP (DPLG 3 et 4) et de l’École natio-nale supérieure d’architecture de Versailles (master Jardins historiques, patrimoine et paysage). Elles proposent aussi une ouverture sur l’exté-rieur avec des colloques du monde de la recherche en paysage. Ces journées permettent :

- un choix de thèmes spécialisés - une ouverture sur des domaines non abordés ou à approfondir- l’organisation d’un parcours personnalisé.

Attendus pédagogiques du moduleL’ouverture vers des champs disciplinaires et des méthodes de re-cherche élaborées ; l’apprentissage de la restitution écrite de journées de conférences/colloques.

Organisation du module4 journées de conférences, en général mutualisées avec d’autres forma-tions ; une offre de séminaires ou de colloques organisés à l’extérieur (par exemple EHESS), sous réserve de l’accord du responsable du mo-dule.

• Journée « Politiques publiques et paysage » (avec DPLG 3, P. Moquay, S. Bonin), 2 octobre

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• Colloque « Les paysages de l’après-pétrole » à l’Assemblée nationale, salle Victor Hugo, 20 novembre 2014

• Journée Le Paysage à travers les disciplines (ENSAV : G. Fahrat, Mas-ter 2 JHPP ; ENSP : S. Bonin), 21 novembre 2014, avec Gilles Clément

• Journée Patrimoine en paradoxe : domaines critiques (ENSAV, G. Fahrat, Master 2 JHPP), 9 janvier 2015

Mutualisations prévues : DPLG 3, DPLG 4, ENSAV-JHPP, Paris 1

Mode d’évaluation

Compte-rendu de colloque ou de journée de conférences, choisi par l’étudiant parmi l’offre proposée, rédigé à la façon des compte-rendus critiques des périodiques scientifiques.

Module 10 : Méthodologie du projet de mémoire2 ECTS

Responsables : Sophie Bonin, Roland Vidal et Pierre Donadieu

Durée prévue à l’emploi du temps : 27 h

Objectifs du moduleDans ce module sera abordé l’apprentissage des démarches propres à l’élaboration d’un projet de recherche producteur de connaissances nouvelles et d’un mémoire. Ces démarches seront expliquées lors d’ate-liers animés par les responsables du module 10, puis par chaque res-ponsable de module, chacun dans sa discipline.

Sur des cas concrets, leurs projets de mémoire par exemple, les étu-diants mobiliseront les concepts et les méthodes (notamment en

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sciences sociales et humaines) enseignées dans les modules pour concevoir et rédiger un projet détaillé de recherche relevant de l’analyse des pratiques de projet de paysage au sens large de cette expression : « mode ordinaire de production intentionnelle de l’espace des individus et des sociétés (fondé ou non sur des documents dessinés pouvant faire autorité) » (Donadieu, 2007)

Attendus pédagogiques du module

Savoir construire, argumenter et rédiger un projet de recherche

Organisation du module

• Les séances d’octobre seront organisées sous la forme d’ateliers au cours desquels les étudiants seront invités à préparer une présentation orale sur un sujet de leur choix (ou choisi parmi ceux qui leur seront proposés). Ces présentations seront l’occasion d’aborder ensemble les fondamentaux de la recherche :

- Comment transformer un sujet d’intérêt en démarche de recherche

- Comment réaliser un état de l’art et construire une bibliographie

- Comment se référer à cette biblio

- Comment mettre en valeur ses résultats de recherche

- Comment construire une présentation synthétique en 15 minutes et une quinzaine de diapos

En outre, deux demi-journées animées par Sophie Bonin seront consa-crées aux «Méthodes d’enquête appliquées au recueil des perceptions paysagères».

• Les séances suivantes seront consacrées aux sujets de mémoire que les élèves auront choisis en accord avec leur directeur de mémoire pres-senti. Les travaux pourront se faire, selon les disponibilités des ensei-gnants, sous forme de séances collectives ou sous forme de rendez-vous individuels.

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UE 5 : Mémoire de recherche28 ECTS

Semestre 2

L’élaboration du mémoire de recherche est l’aboutissement de l’année de master 2, mais au-delà, il se conçoit aussi comme aboutissement de l’ensemble de la formation de l’étudiant, comme une étape ultime de préparation au doctorat, ou à une vie professionnelle. La diversité des formations d’origine étant une spécificité cultivée de la formation, une grande liberté de sujet est offerte aux étudiants, mais il est demandé que la réflexion sur ce sujet soit engagée dès la candidature au Mas-ter 2 TDPP, et poursuivie au long du premier semestre. Ces sujets se rattachent souvent à un des trois pôles de savoir identifiés dans l’ensei-gnement, afin aussi de pouvoir être encadré au sein de l’équipe pédago-gique (recherche par ou sur le projet – le mémoire est alors en général co-encadré par un enseignant paysagiste praticien ; recherche sur la connaissance et la transformation des paysages dans leur dimension territoriale, ou dans leur dimension environnementale). Un appui parti-culier pourra être trouvé pour la réalisation du mémoire dans un stage, soit en agence, bureau d’étude, ou dans un organisme public ou asso-ciatif, en veillant alors à la cohérence entre mission de stage et sujet de mémoire ; soit dans un laboratoire de recherche public qui intègre

Mode d’évaluation

Les présentations finales des projets de mémoire, sous forme de mon-tage de type Powerpoint et d’un texte de 2 à 4 pages, seront faites le 2 février 2014 et seront évaluées par l’ensemble des responsables de module.

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l’étudiant dans un programme de recherche (laboratoires ayant des liens privilégiés avec les enseignants du master : le LAREP – laboratoire de l’école du paysage, l’UMR SAD-APT de l’INRA, les UMR Ladyss, Pro-dig, et Géographie-Cités du CNRS, l’IRSTEA de Bordeaux et de Cler-mont-Ferrand).

Organisation

Le mémoire de recherche est placé sous la responsabilité d’un ensei-gnant-chercheur de l’équipe pédagogique. Il se déroule principalement au second semestre avec une remise des documents et une soutenance orale en juin ou en septembre. Il est compatible avec un stage dans une organisation publique ou privée, selon l’avis de la commission pédago-gique réunie à la fin du premier semestre. Les stages en laboratoire de recherche sont encouragés.

Le document sera remis en deux exemplaires imprimés et une version numérique, deux semaines avant la date de soutenance, qui dépendra de la validation du directeur de mémoire. Un troisième exemplaire im-primé, ainsi qu’une version numérique finale, intégrant les éventuelles corrections demandées suite à la soutenance, seront déposés à la do-cumentation de l’école, sous couvert d’accord du jury de soutenance.

Le mémoire pourra prendre une orientation professionnelle à condition d’être co-encadré explicitement par un paysagiste et un enseignant du master.

Évaluation

Trois notes sont données : une note pour l’oral, attribuée par le jury de soutenance ; une note pour l’écrit donnée par le directeur de mémoire et un autre lecteur de la commission pédagogique (avec un coefficient 2).

L’évaluation du mémoire tient compte notamment de la qualité de la pré-sentation et de l’expression ; de la cohérence de la démarche et du plan de rédaction ; de la rigueur de l’argumentation utilisée ; de l’originalité de la démarche et des risques pris ; de la clarté des résultats obtenus et de la pertinence de leurs critiques.

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10, rue Maréchal Joffre, 78000 Versailles

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Contact : Aïcha Hassaïne

a.hassaine@ecole-paysage.fr

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