16
édito La TSR a 50 ans cette année ! Télévision romande, elle fête son demi-siècle en collaboration avec les SRT dans chaque canton romand et propose à ses invi- tés, avec la Loterie Romande comme partenaire, de visionner un documentaire et un film tournés dans la région hôte. Ce faisant elle continue de tisser des liens privi- légiés avec « ses» téléspectateurs dont elle est « leur» télévision ! A l'ère du multimédia, des questions de fond se posent à Gilles Marchand, direc- teur de la TSR : face à la multiplicité grandissante de l'offre et à une liberté de choix étourdissante, quelle place occupera « notre télévision», comment cette relation quasi familiale va-t-elle évoluer, comment prendre avec succès ce virage qui s'amorce ? Avec son site tsr.ch - interactif, convivial, complémentaire à ses émissions - la TSR montre qu'elle est sur la bonne voie et nul doute que l'observation aiguisée de l'évolution du « paysage multimédia», qui se fait actuelle- ment, favorisera les bons choix. Cependant, au-delà de la maîtrise des nouveaux outils technolo- giques, une clé d'or devra être précieusement conservée : celle de l'éthique, de ce supplément d'âme qui nous élève… Là encore nous faisons le pari que la TSR saura garder le bon cap ! Esther Jouhet Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud membres de SSR idée suisse ROMANDE Gilles Marchand Médiascope d Conseil des programmes G Mais il a aussi été dit que… Infos-régions H 50 e TSR (BE) J 50 e TSR (NE) 1) L'information à la TSR (VD) 1@ Rencontre avec Gérard Tschopp (BE) 1# Visite du studio régional (JU) 1$ Les SRT au Salon du Livre (GE) Pleins feux 1% Archives et fichiers à la TSR 1^ Taches d'encre

M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

éditoLa TSR a 50 ans cette année!

Télévision romande, elle fête son demi-siècle en collaborationavec les SRT dans chaque canton romand et propose à ses invi-tés, avec la Loterie Romande comme partenaire, de visionnerun documentaire et un film tournés dans la région hôte.

Ce faisant elle continue de tisser des liens privi-légiés avec « ses» téléspectateurs dont elle est

« leur» télévision !

A l'ère du multimédia, des questions defond se posent à Gilles Marchand, direc-

teur de la TSR : face à la multiplicitégrandissante de l'offre et à une libertéde choix étourdissante, quelle place

occupera « notre télévision», commentcette relation quasi familiale va-t-elleévoluer, comment prendre avec succès cevirage qui s'amorce?

Avec son site tsr.ch - interactif, convivial,complémentaire à ses émissions - la TSR

montre qu'elle est sur la bonne voie et nul douteque l'observation aiguisée de l'évolution du« paysage multimédia», qui se fait actuelle-ment, favorisera les bons choix.

Cependant, au-delà de la maîtrise des nouveaux outils technolo-giques, une clé d'or devra être précieusement conservée : celle de

l'éthique, de ce supplément d'âme qui nous élève… Là encorenous faisons le pari que la TSR saura garder le bon cap!

Esther Jouhet ❚

B e r n e , F r i b o u r g , G e n è v e , J u r a , N e u c h â t e l , Va l a i s , Va u d m e m b r e s d e SSR idée suisse ROMANDE

Gilles Marchand

Médiascoped Conseil des programmesG Mais il a aussi été dit que…

Infos-régionsH 50e TSR (BE)J 50e TSR (NE)1) L'information à la TSR (VD)1@ Rencontre avec Gérard Tschopp (BE)1# Visite du studio régional (JU)1$ Les SRT au Salon du Livre (GE)

Pleins feux1% Archives et fichiers à la TSR1^ Taches d'encre

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 1

Page 2: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

� Pour participeraux émissions

RSR — LA PREMIÈRE

Le Kiosque à MusiqueSEntrée libre. En direct de 11 heures à 12h30.Prochains rendez-vous :

12.06 Concours cantonal des Musiques Genève(GE)19.06 100e Fanfare Echo des Alpes Glion (VD)26.06 Leysin Music Panorama (VD)03.07 Gare de Zurich (ZH)10.07 Camp des jeunes musiciens Sainte-Croix (VD)17.07 Québec24.07 Québec31.07 Gare Fribourg07.08 Festival folklorique Octodure Martigny (VS)

Les DicodeursPour les réservations, téléphonez au 021 318 18 32,le lundi dès 11h15. Les enregistrements ont lieu lelundi suivant, de 17h45 à 22h45 environ.

14.06 Lucens (VD)21.06 Grand Saint-Bernard (VS)

� Sociétés Romandesde Radioet Télévision (SRT)SSR idée suisse BERNESRT BERNEJürg GERBERRte de Reuchenette 65Case postale 620 — 2501 BienneTél. 032 — 341 26 15Fax 032 — 342 75 [email protected]

SSR idée suisse FRIBOURGSRT FRIBOURGRaphaël FESSLERRue Marcello 12Case postale 319 — 1701 FribourgTél. 026 — 322 43 08Fax 026 — 322 72 [email protected]

SSR idée suisse GENÈVESRT GENÈVEBlaise-Alexandre LE COMTEChemin des Clochettes 161206 GenèveTél. 078 — 676 78 [email protected]

SSR idée suisse JURASRT JURAChristophe RIAT

Rue des Carrières 25Case postale 948 — 2800 Delémont 1Tél. 079 — 239 10 [email protected]

SSR idée suisse NEUCHÂTELSRT NEUCHÂTELSuzanne BERIChemin des Carrières 302072 Saint-BlaiseTél. 032 — 753 95 [email protected]

SSR idée suisse VALAISSRT VALAISJean-Dominique CIPOLLACase postale 183 — 1920 MartignyTél. 027 — 722 64 24Fax 027 — 722 58 48cipolla. [email protected]

SSR idée suisse VAUDSRT VAUDJean-Jacques SAHLILes Tigneuses — 1148 L’IsleTél. 021 — 864 53 [email protected]

LE C

OU

RR

IER

EST

À A

DR

ESSER

À L

A S

OC

IÉTÉ

DE V

OTR

E C

AN

TON

(ad

ress

e c

i-co

ntr

e).

À renvoyer à la société de votre canton

Je souhaite adhérer à la société de mon canton et vous prie de bien vouloir m’adresser les conditions de participation qui mepermettront, notamment, de recevoir régulièrement le Médiatic (cotisation annuelle de fr. 20.).

Nom

Prénom

Adresse complète

Date Signature

C

Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

Le Grand Métis'artsSpectacle de musique populaire

3, 4 et 5 septembre 2004 à Moudon(Vaud)

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 2

Page 3: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Conseildes programmes

26 avril à Genève

Pour sa séance du 26 avril dernier, le Conseil des programmes s'est déplacé à Genève, afinnotamment de visiter les locaux de tsr.ch pour découvrir les possibilités d'une télévision nouvelle,et de rencontrer les correspondants régionaux.

Membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

tsr.ch ou la télévisioninteractive

Grâce à Bernard Rappaz, responsabledu multimédia à la TSR, les membresont pu assister le matin à unedémonstration parlante de cette télé-vision de demain. La séance del'après-midi, à laquelle assistait éga-lement Yves Ménestrier, directeur dela production à la TSR, était réservéeaux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaza rappelé qu'il y a, de la part dupublic, une demande d'informationscomplémentaires avant et après les

émissions. Et le site ainsi créé assureune interactivité de base, à l'exemplede ce qui se passe pour Infrarouge.L'émission démarre sur le PC du télé-spectateur et lui offre la possibilité des'exprimer, instaurant ainsi un dia-logue. Bientôt, l'arrivée de nouvellestechnologies, encore plus perfor-mantes, permettra une interactivitédirectement au poste de télévision.Il ne s'agira plus alors d'un simplechangement de chaîne, mais de l'ou-verture d'un nouveau champ d'explo-ration. Mais le paysage évolue très viteet une expérience de télévision interac-tive va prochainement prendre corpsavec Swisscom. La TSR s'y prépare acti-vement, notamment par le biais detsr.ch, car l'offre va très rapidements'étoffer et toute une série de nou-veaux services vont se mettre en place:vidéophone, météo personnalisée etjeux en réseau, par exemple.Il sera alors essentiel pour la TSR defaire de gros efforts pour capter etconserver l'attention du téléspectateur.

Y a-t-il quelque chose de prévu pourles 13-18 ans? Un effort est encore àfaire pour cette tranche d'âge, bienque le site des Zap ait déjà évolué.Au terme de dix-huit mois de travail,il est aujourd'hui le reflet de la TSR.Mais il est vrai que certainestranches d'âge sont moins couvertesque d'autres.

Si la possibilité de pouvoir revoir uneémission paraît très intéressante, n'yaura-t-il pas une double concurrenceavec la télévision traditionnelle et leshoraires à choix ou la télévision à lacarte? Certes, le danger existe, maisla TSR ne peut se soustraire à l'évolu-tion. Et si cette formule permet derécupérer des téléspectateurs par lecanal de tsr.ch, c'est aussi de bon

aloi. Sans oublier que ce nouveauvecteur va valoriser les contenuspropres à la TSR, même si l'audiencedu site reste - en terme de consom-mation de vidéo - encore modestepar rapport aux chiffres de la télévi-sion.Actuellement, tsr.ch étant finan-cé par la redevance, le visiteur quis'en acquitte ne doit pas passer uneseconde fois à la caisse, sauf pourdes services très particuliers. Enfin,au départ, tsr.ch devait être la conti-nuation de ce qui se fait à l'antenne,une sorte de "valeur ajoutée".Maintenant, avec nuovo. ch, on abor-de le multimédia. Le site offre déjàun contenu propre à la TSR, avec lesdépêches, les dossiers traitantnotamment des votations, des opéra-tions particulières ou du Tour deRomandie. Mais est-on plus informépour autant?

La question est fondamentale. Il estpossible de façonner intelligemmentces nouvelles formes de médias. Ilfaut pour cela que les sites diffusentdes dépêches hiérarchisées. Commele font les journalistes de la TSR quioffrent un complément à leurs jour-naux télévisés, filtrant les douze nou-velles qui semblent les plusimportantes pour les mettre dans uncontexte approprié.Enfin, le site de la TSR propose desforums de discussions, à l'exemple decelui du département des sports. Etles lettres d'internautes sontpubliées, avec une réponse.

Rencontre avec lescorrespondants deGenève

A chaque séance, les membres duConseil des programmes rencontrentles correspondants RSR et TSR d'une

D

Bernard Rappaz

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 3

Page 4: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Conseildes programmes

E

26 avril à Genève

Médiatic numéro 92 • juin 2004

région. Le 26 avril, ils ont reçuEmmanuelle Drevon, cheffe de larubrique Genève Info à la RSR etChristian Fehlbaum, chef de GenèveRégion à la TSR.

Emmanuelle Drevon présente sonactivité, au sein d'une rédaction com-mune entre la RSR et Radio Lac. Cebureau fournit une information trèslocale à Radio Lac et Option MusiqueGenève, alors qu'elle propose unangle élargi à la région à RSR-LaPremière. Cette collaboration avecune radio privée intrigue les membresdu Conseil des programmes. Mais sicertains collaborateurs ont un contratavec la SSR et les autres avec RadioLac, l'équipe - dont les membres sontinterchangeables - travaille pour lemême produit et vise la qualité.Emmanuelle Drevon est totalementindépendante en matière de couvertu-re et l'implantation d'un bureau d'in-formation à Genève a été décidé pourintensifier l'écoute de la RSR, jusque-là peu présente au bout du lac. La col-

laboration avec Radio Lac,une radio locale bien

implantée dans larégion et au bénéfi-ce d'une bonneimage auprès dupublic, a été déve-

loppée plustard.

Dans d'autres cantons, il existe ponc-tuellement des collaborations sem-blables, la RSR et les radios localesayant ensemble constitué laCommunauté radiophonique romande(CRR), qui autorise des partenariats, ycompris dans la formation.

Christian Fehlbaum a lui impression-né le Conseil des programmes enprésentant à ses membres le matérieldévolu au travail du JRI (JournalisteReporter Image). Le poids du"paquetage" laisse songeur, lors-qu'on pense qu'il doit être transportéet utilisé toute une journée !L'équipement, qui affichait au début35 kilos ne pèse heureusementaujourd'hui plus que 20 kilos. Lebureau de Genève, avec ses cinq JRI,couvre l'actualité pour un bassin de600'000 personnes environ. Et faireun tri journalier dans les nombreusesmanifestations genevoises et autresinformations régionales n'est pastoujours facile.

La rédaction fournit des sujets au12:45, au 19:00 des régions, au19:30 et parfois au 22:30.

De plus, un des cinq JRI est en per-manence affecté à l'émission ARC(Appellation Romande Contrôlée).Les organisations internationalessont elles couvertes par un journalis-te spécialisé du journal télévisé.

A R ❚

Emmanuelle Drevon

Christian Fehlbaum

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 4

Page 5: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Conseildes programmes

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

24 mai à Vallon (Fribourg)

Traditionnellement, une fois par année, le Conseil des programmes répond à l'invitationd'une société cantonale pour siéger dans un autre lieu. Leur escale au Musée de Vallon, le 24 maidernier, a permis aux membres de visiter de merveilleuses mosaïques, de réfléchiraux programmes et aux médias avec le professeur Jean Widmer, de recevoir les correspondantsRSR et TSR de Fribourg et de passer en toute convivialité un agréable moment en terre fribourgeoise.

Réflexion sur les médiasavec le professeurJean Widmer

Sociologue, directeur du Départementdes sciences de la société à l'Universitéde Fribourg, le professeur Jean Widmerétait convié à présenter une conféren-ce sur le thème des médias. Trèsdenses, ses propos avaient pour but detraiter des programmes et de leurpublic, en choisissant le cas de l'infor-mation. Les médias transforment de laquantité en qualité collective, afin depermettre à leur public d'être membred'une collectivité politique. Mais lors-qu'elle n'est pas soumise à une loi quilui donne sens, la multiplication deschaînes segmente le territoire. Il fau-drait donc limiter la concurrence etdonner sens aux classifications dupolitique en tant que forme de la viecommune, ce qui est du ressort du ser-vice public. Le discours publicitaire, lui,n'a pas de pacte de vérité, mais unpacte de consommation. La publicitépolitique introduit la politique dans ledomaine de l'illusion, dont la seulevérité est celle de son coût et devraitdès lors être limitée aux stations pri-vées.

Face aux émissions offertes sur beau-coup de chaînes de télévision, on nepouvait pas ne pas évoquer le sujet dureality show, qui se définit comme unréel privé (reality), soumis à une miseen scène médiatique (show), au tra-vers duquel le public est invité à com-patir, à admirer, mais aussi à mépriserou à haïr les protagonistes. Pour JeanWidmer, la réponse à cette forme d'unmonde post politique reste l'informa-tion. Soumise à la double loi du réel

politique et de la pertinence de la véri-té représentée, elle permet de respec-ter la diversité du monde en l'ancrantdans un lieu, une population, uneépoque, non pour la célébrer narcissi-quement, mais pour y enraciner lavérité du discours.Lors de la discussion qui a suivi, lesmembres du Conseil des pro-grammes se sont inquiétés de la pra-tique des dépêches d'agences, quin'apportent aucune analyse deschiffres, par exemple. Il y a là un rôlede synchronisateur qui pourrait trèsbien être tenu par l'ATS, quasi mono-polistique. En ne voulant montrer quece que l'on choisit, ne pratique-t-onpas également forcément une censu-re? Le choix est pourtant nécessaireet ne peut être assimilé à de la cen-sure s'il est fait avec pertinence. Onl'a dit souvent : "trop d'informationtue l'information". Fort de cettemaxime, devrait-on diminuer lenombre de flashes?Là encore, le conférencier estime qu'iln'y a pas trop de flashes, mais qu'ilfaut travailler sur la demande, sur ceque les gens font de cette information.

Il y a une attitude de recul à prendre,il faut aussi avoir un savoir et uneattitude critique, doublée d'un peude méfiance.

Rencontre avec lescorrespondants deFribourg

Après ceux de Genève, un mois plustôt, c'est au tour des correspondantsfribourgeois de se présenter auxmembres du Conseil des pro-grammes. Maurice Doucas ouvre les

feux en rappelant son parcours pro-fessionnel, qui l'a conduit d'une radiolocale de Bienne au Télétexte, puis àla Radio Suisse Romande.A ses débuts, il est correspondantpour le Jura bernois, puis il s'occupede la revue de presse alémanique,couvre l'actualité au Palais fédéral,participe à Forums, avant de s'instal-ler à Fribourg avec plaisir. Lecture desjournaux, séance collective télépho-nique, conférences de presse, mani-festations et autres faits d'actualitésont le lot quotidien de ce correspon-dant RSR pour Fribourg. Si les sujetsproposés ont valeur d'exemple pourle canton, ils deviennent intéressantset ont alors bien des chances d'êtrechoisis. Leur réalisation est faite pourle journal de midi trente, l'émissionForums ou pour la matinale avec dessons de 50 secondes ou des maga-zines de quelques minutes. Lors decette séance, le sujet à l'ordre du jourétait bien évidemment la venue enSuisse du pape Jean-Paul II, pourlaquelle le journa-liste a rencontrébeaucoup dejeunes, en leurdemandant cequ'ils atten-daient dec e t t evisite.

FMembres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

Maurice Doucas (photo C. Landry)

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 5

Page 6: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Conseildes programmes

G

Médiatic numéro 92 • juin 2004

➔ certains téléspectateurs rentrent plus tôt le dimanche pour suivre les émissions musicales sur TSR 2 et sont déçus d'y trouver en lieu et place du sport, sans aucun avertissement préalable. En réponse, Yves Ménestrier a relevé qu'il y avait eu ce jour-là un match de hockey et que le sport était diffusé sur TSR 2.En principe, ces changements devraient être annoncéspar un déroulant diffusé à l'écran

➔ la même question se pose avec les programmes pour enfants, ce qui a pour risque de ne pas fidéliser le jeunepublic. Dès l'automne prochain, les émissions pour la jeunesse bénéficieront de plages fixes. Mais pendant les Jeux Olympiques, quelques émissions seront diffuséessur TSR 1

➔ le langage utilisé par Sofia Pekmez dans Faits diversn'est pas toujours bien choisi. Interpeller, par exemple,les responsables de la Police neuchâteloise en disant :"Je m'adresse aux deux garçons" a dérangé plus d'untéléspectateur

➔ dès l'automne prochain, l'émission Racines sera diffuséele dimanche, le lundi matin et l'après-midi

➔ la série Les Origines du christianisme est excellente eta suscité l'enthousiasme des téléspectateurs

➔ la sitcom Les Pique-Meurons est diffusée jusqu'à mi-juin,avec les saisons enregistrées en 2002 et 2003.Une nouvelle saison sera diffusée en 2005, puis la série, qui connaît un bon succès, sera terminée

➔ à l'avenir, suite à l'intervention d'un membre du Conseildes programmes, les SMS seront mieux filtrés dans l'émission Garage. Mais il est nécessaire de s'adapter aussi au langage des jeunes si l'on veut qu'ils suiventles émissions

➔ les tenues des participants à Ça c'est de la télé, malgréles critiques, ne seront pas remplacées! Pour cette

même émission, les questions sont préparées par un groupe de travail et directement liées à l'image.Le taux d'écoute de ce jeu est très stable, situé entre 30 et 33 %

➔ l'émission Attitudes a été supprimée de la grille.Par contre, cet automne, une édition enrichie de l'émission Objectif aventure prendra place àl'antenne

A R ❚

Mais il a aussi été dit que…Une démarche riche d'enseignements au vu des réponsesobtenues, qu'il tentera de confirmer en en mesurant aprèscoup les retombées. Quelques minutes d'antenne par jourpeuvent paraître insignifiantes aux yeux du novice. Maisderrière ces quelques minutes, justement, se cache un longtravail de préparation. Contacts, mise en confiance, suivi desquestions, enregistrement, montage et déplacements sontautant de tâches invisibles qui occupent le correspondant.

Pierre-Yves Maspoli estaujourd'hui chef dubureau Fribourg Régionpour la TSR. Il a fait sonentrée dans les médiasen 1984, tout d'abordà la RTN, la radiolocale de Neuchâtel,en tant qu'animateur,puis il entre à RadioSuisse Internationale(RSI), avant de rallierla TSR à Genève, puisenfin à Fribourg.

Avec une dizainede personnes, dontcinq à six JRI, sonbureau régional col-labore au 12:45, au19:00 des régions, au19:30, et à ARC (Appellation Romande Contrôlée). Pourcette dernière émission, le temps de tournage est de huitjours, ce qui est confortable, si l'on songe que, pour unsujet "d'actu" normal de quelques minutes, il faut aumoins 30 minutes d'images et d'interviews, auxquelles ilfaut rajouter deux heures pour le montage.

Une fois encore, les représentants de certains cantonspériphériques se sont dit "oubliés". La remarque n'estpas nouvelle, mais les correspondants ont d'une mêmevoix mis l'accent sur les difficultés qu'ils rencontrent par-fois. Pas facile d'interviewer des personnes qui ne désirenttout simplement pas s'exprimer ! Un cas qu'a récemment rencontré Pierre-Yves Maspoliavec un politicien. Une autre fois, c'est un scientifique quine daigne pas se déplacer pour vulgariser en une minuteun sujet dont il est spécialiste. Voilà pourquoi les audi-teurs et téléspectateurs ont l'impression d'entendre lesmêmes personnes, celles qui répondent "présent" etreçoivent volontiers le journaliste.

Mais, comme l'ont rappelé les deux correspondants fri-bourgeois, c'est aussi aux membres des sociétés canto-nales qu'échoit la tâche de convaincre les gens de leurrégion de se tenir prêts à répondre à un appel de la TSRou de la RSR.

Arlette Roberti ❚

Pierre-Yves Maspolir (photo C. Landry)

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 6

Page 7: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

La TSRa 50 ans

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

H

La fête avec la SRT Berne

Cinquième des rencontres cantonales, la fête de la SRT Berne francophone aura lieu le jeudi 2septembre 2004 à Tramelan, salle CIP, avec un document et une fiction. Mais ces deux "émissions"de télévision ont, pour la première fois, passablement de points communs : la ville de Bienne,même si elle devient Gurten dans la fiction, l'horlogerie, chez Oméga ou une firme inventée,Chronox, en fiction bien sûr, avec problèmes plus ou moins bien abordés d'une industrie enmutation ou en crise. Dans le document, un produit, la montre, est au centre d'un anniversaire ;dans la fiction, une industrie est, partiellement, enjeu économique emballé dans un "polar".

La montre en or

Un document de la sérieCe jour-là, réalisé par

Raymond Vouillamoz,produit par

Marc Schindler,monté parFrançoise Gentet.Pour le tournage

le 20 avril 1978, trois duos composés

d'un opérateur et d'uningénieur du son.

Couleurs - 35 minutes.

Ce jour-là, le 20 avril 1978, LilyLiegme, régleuse chez Oméga, 41ans, mais déjà 25 ans dans l'entrepri-se, doit recevoir, selon la tradition unbrin paternaliste mais appréciée, unemontre en or. Durant toute la mati-née, elle sera à sa place de travail ;ses collègues en profiteront pour laféliciter.

Parmi eux, on découvre Edgar, sonchef d'atelier… et son époux, quivaque à ses occupations quoti-diennes. Ce jour-là aussi, on rend ruti-lante une superbe voiture quitransportera Lily, sa montre et sondiplôme. Un directeur - connaît-onson nom? - participe à la fête avecson petit discours. Lily Liegme profite-ra d'un demi-jour de congé pour faireadmirer ses cadeaux à sa mère et desamies, se rendre chez sa coiffeuse,chanter dans un chœur mixte. Ellereprendra son travail le lendemain…

Intéressante démarche que de suivreune journée sous trois angles diffé-rents (très lointain ancêtre, inatten-du, de 24 heures chrono !). Pour fairesentir le temps qui s'écoule, onentend la Radio Romande, des prévi-

sions du temps aux informationssur la découverte du corps

d'Aldo Moro, assassiné par lesBrigades Rouges.

La musique est parfoiscelle que diffuse "le

poste". Ainsi peut-oncroire que les inter-

ventions musicalesrares ont toutes

cette source radiopho-nique. Autre caractéristique

formelle intéressante : l'abandonde commentaire ou de questions

posées hors image.

Le texte n'est pratiquement fait quede paroles des principaux témoins decette presque passionnante petitehistoire d'une montre en or.

Frappe aussi le ton général du "doc",fait d'une écoute attentive des réac-tions des gens, d'une approche hon-nête de certaines réalités humaines.A des moments descriptifs ou infor-matifs au premier degré succèdentdes instants poétiques additionnésd'une réelle mais timide émotion. Ony saisit bien le climat qui régnait dansune grande entreprise. Si la sociétéest présente par les informationsdonnées à la radio, il n'y a guère demention faite à la crise horlogère, encours ou à venir. Une régleuse ne seposait alors pas de questions surl'avenir de sa profession.Et peut-on deviner dans un montagecourt de noms de rues - Equerre,Marchandise, Argent, Centrale - uneamorce de réflexion politique… ?

Lily Liegme

Membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 7

Page 8: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

La TSRa 50 ans

I

Médiatic numéro 92 • juin 2004

Rumeur

Une fiction réalisée par Pierre Koralnik.Scénario original et dialogues:Walter Weideli et Pierre Koralnik.Production : Maurice Huelin.Images : Simon Edelstein.Cadre : Pavel Korinek.Montage : Eliane Guignet.Musique : Arié Dzierlatka.Avec Fernand Berset (Clottu),Gérard Carrat (Morel), Pierre Walker (Froelich),Agnès Château (Suzy), Jean-Charles Simon, etc. -1978 - Couleurs - 106 minutes.

Walter Weideli, homme de théâtre,dont certaine œuvre fit frémir labanque genevoise, avec PierreKoralnik, choisit de construire le scé-nario Rumeur sur plusieurs dizainesde séquences souvent courtes, avecune bonne quinzaine de personnagestous plus ou moins importants.Rumeur peut ainsi traiter d'un assezvaste éventail de problèmes, d'unerumeur, il le faut bien, qui va s'instal-ler après une mort par balle sur uneroute de forêt, d'un groupe de pro-moteurs qui veulent construire unaéroport, de politiciens qui sontmêlés à ce projet, pour ou contre,d'une association pour "une Suissepropre" (pas tellement différente denotre contemporaine "Suisse indé-pendante et neutre"), de patrons del'horlogerie, de Japonais qui veulentacheter Chronox, d'une accortepatronne de restaurant, d'un enfantaux cheveux blonds, d'une très jeunefille aguichante, d'ouvriers etouvrières d'usine, d'un journalistemal dans sa peau. Pas facile, de fairetenir ensemble tout cela…

Au premier degré, on suit l'enquêtepolicière menée par Clottu, qui vientdu Landeron, presque un "étranger"pour ceux de Gurten, lequel aprèsavoir compris une affaire à tout lemoins complexe, prendra une retraite

anticipée. Suzy, autre personnageimportant, ouvrière à la langue bienpendue, à la forte conscience poli-tique, s'en ira au loin… en avion !Clottu aura ainsi mis du temps avantde comprendre qui est la victime, unAllemand, interprète de la délégationjaponaise qui tournique à Bienne enfaisant peut-être de l'espionnageéconomique en vue d'un achat. Maiscette mort s'avérera accidentelle, le"coupable" découvert. On organise-ra une fête en l'honneur de l'auteurinvolontaire de ce qui est désormaisun accident. Fin pour le moins sur-prenante…

Parmi les acteurs, il est amusant d'yobserver un jeune homme nomméJean-Charles Simon, dans le rôle d'unjournaliste au comportement bizarre,assez "adorable" jeune premier…

Dès le générique, la musique d'AriéDzierlatka joue sa partition pour elleseule, presque indépendante du film,sans tellement tenir compte desséquences qu'elle doit accompagner,et parfois en accentuant lourdementla dramaturgie de certaines actions.

On l'aura compris : le foisonnementpourtant intéressant de Rumeur, auniveau surtout de la présentation defaits politiques et économiques, melaisse un peu réservé ; à tout lemoins ! Mais cette série de textes nese veut pas promotionnelle, seule-ment proposition de réflexion sur ceque faisait hier "notre" télévision.

Face à ces deux regards somme toutefort différents, et dans le genre et lestyle (documentaire/fiction), et dansl'engagement critique (observationd'un côté/sur le chemin du pamphleten fiction), on en vient à se dire quepour comprendre vraiment, aujour-d'hui, ces documents du passé, ilserait important de connaître lecontexte de leur création et de leurdiffusion. Ce jour-là fut-il inscrit dansune mini-série? Cette imposante fic-tion de la TSR, qui hier comme aujour-

d'hui n'a guère de moyens d'en offrirsouvent aux téléspectateurs, dansquel esprit fut-elle conçue?

Il y a quelques semaines, lors d'unemanifestation de la TSR pour ce cin-quantenaire dans le cadre du festivalVisions du Réel à Nyon, RaymondVouillamoz disait : "Le champ histo-rique du cinéma est largement cou-vert par la critique. Celui de latélévision reste à écrire".

Il a raison. Comment commencerd'écrire ce "champ historique" de latélévision? En revoyant, certes, desémissions comme le permettentmanifestations et productions du 50e

(journées cantonales ici présentées,mais aussi Ça c'est de la télé, ou pro-duction de DVD) ; en relisant lesdocuments promotionnels parus lorsde la première diffusion ou dereprises : mais peut-être plus encoreen retrouvant une partie au moinsdes réactions de la presse, de télé-spectateurs lors de la création. Monespoir de recevoir des dossiers depresse d'alors, un peu étoffés, a étépresque totalement déçu. Il y a aussiun problème d'archives "papier" à laTSR (cf. page 15).

Freddy Landry ❚

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 8

Page 9: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

La TSRa 50 ans

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

Après les cantons du Valais et de Vaud, c'est donc au tourde Neuchâtel d'accueillir les réjouissances du 50e anni-versaire de la Télévision Suisse Romande : une tournéedans chaque région qui témoigne de l'attachement duservice public aux cantons romands. "Un espace où réson-nent les échos du monde, dont se nourrit la TSR", a ditGilles Marchand en prononçant le premier discours de lapartie officielle. Ainsi, plus de lémano-centrisme qui tien-ne ! La parole est ensuite à Jean Cavadini, président deSSR idée suisse ROMANDE (RTSR). Il rappelle l'importan-ce d'un service public de qualité, à l'heure où la concur-rence est acharnée et où les révolutions technologiquesdu multimédia sont foudroyantes. Des défis que la RTSRne peut relever seule, sans l'appui des publics régionaux,sous peine de perdre le sens de son mandat. Un engage-ment du public rendu possible par l'existence des sociétéscantonales SSR idée suisse ROMANDE (SRT), comme lesouligne pour sa part Suzanne Béri, présidente de la sec-tion neuchâteloise. Cette dernière profite d'ailleurs del'aubaine pour inciter les nombreuses personnalités pré-sentes à adhérer, non sans avoir rappelé les avantages àdevenir membre.

Grâce au grand écran disposé sur la scène du flambantneuf théâtre à l'italienne de l'Heure Bleue, des projectionsd'archives alternent avec les allocutions, manière de nepas faire rimer officialités avec ennui. Le moins que l'onpuisse dire, c'est que l'objectif est atteint, avec notam-ment les interventions du réalisateur et ancien directeurdes programmes de la TSR, Raymond Vouillamoz, chargéd'animer la soirée.

Deux projections en particulier devaient marquer lestemps forts de ces festivités neuchâteloises ; tout d'abordle saisissant documentaire Vivre en usine, que le réalisa-teur Bernard Romy et le journaliste Michel Boujut onttourné pour le compte de Temps présent en 1971 dans feula Favag. Images venues d'un autre temps, où les ouvriersd'une usine métallurgique neuchâteloise travaillent entrevapeurs d'huile et bruit assourdissant. On est alors frappépar le rythme lent et répétitif du reportage, oppressé parla dure réalité du spectacle offert. Pour l'anecdote, plu-sieurs des protagonistes de ce documentaire se trouvaientdans l'assistance. Un cocktail dînatoire a ensuite été offert

aux spectateurs, à l'issue duquel certains ont pris lapoudre d'escampette. Dommage, ils ont oublié le mot dela fin : la diffusion du poignant long métrage du réalisa-teur Jean-Jacques Lagrange, Mérette, tourné en 1981.Oui, il fait bon avoir cinquante ans !

Gabriel de Weck ❚

SSR idée suisse NEUCHÂTEL

Reflets de la fête neuchâteloise

C'est au théâtre de l'Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds que près de 250 personnes ont assistéjeudi soir 27 mai, à la soirée donnée par la TSR, avec soutien de la Loterie Romande, pour marquerson cinquantième anniversaire. Discours, projections et cocktail devaient réjouir un parterre garnide personnalités venant des milieux politiques, économiques et culturels du canton.Un beau succès pour SSR idée suisse Neuchâtel.

Jean-Jacques Lagrange

J

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 9

Page 10: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Assemblée généralede la SRT VAUD

1)

Médiatic numéro 92 • juin 2004

Au cours d'une assemblée statutaire, les rapports de ges-tion, relatant les faits importants de l'année écoulée, lescomptes 2003 et le budget 2004 ont été adoptés sansproblème par la centaine de membres présents. Au cha-pitre des élections, Martine Fluhmann a fait son entrée aucomité, élue par acclamation. Les délégués au Conseilrégional pour la prochaine législature, sur proposition ducomité, seront Yves Guisan, conseiller national et membredu comité de la SRT Vaud depuis 1994 et Jacques Pittet,confirmé dans ses fonctions. Au Conseil des programmes,les futurs délégués vaudois ont pour nom MartineFluhmann, Gérald Baud et Jean-Jacques Sahli.Lors des divers, plusieurs membres ont une fois de plusrelevé l'absence des programmes radio dans les journauxspécialisés, regrettant la disparition d'Espace Radio etestimant que la possibilité de les recevoir par Internetn'était pas suffisante. Enfin, d'autres participants se sontémus de voir intimement mêlés les sigles SSR idée suisse

et SSR idée suisse VAUD, craignant que leur société neperde ainsi son indépendance.Jean Cavadini, président de SSR idée suisse ROMANDE(RTSR)a relevé dans ses propos que la révision de la LoiRadio Télévision (LRTV) avait mis en valeur notre systèmeactuel, qui repose sur la base avec tous les échelons -Conseil régional, Conseil des présidents (dans quelquesmois), Conseil régional et Conseil des programmes - faceà la proposition inverse du Conseil fédéral. Il a égalementsouligné que la SRT Vaud était l'une des sociétés les plusimportantes, actives et efficaces.

L'information, un travail d'équipe

En seconde partie de soirée, un débat conduit par AndréDemaurex a mis à l'honneur l'information à la TSR. Pourillustrer précisément le travail d'équipe, ce ne sont pasmoins de cinq journalistes de la TSR qui ont fait le dépla-

L’information TSR à la une

Le 11 mai dernier, la SRT Vaud a vécu à l'Hôtel de Ville de Lausanne son assemblée généraleannuelle. En début de soirée, le président Jean-Jacques Sahli a salué les invités présents, parmilesquels Jean Cavadini, président de SSR idée suisse ROMANDE et Jean-Christophe Bourquin,vice-président du Conseil communal, qui a apporté le message des autorités lausannoises.

Dominique Huppi, Esther Mamarbachi, Gilles Pache, Romaine Jean, Massimo Lorenzi (photo A. Roberti)

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 10

Page 11: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

1!

cement à Lausanne pour présenter leurs émissions. GillesPache, directeur de l'Information et des magazines, aouvert les feux en présentant les nouveautés intervenuesdans ce domaine. En un tour d'horizon, il a expliqué la dis-parition de Droit de cité, remplacé par Infrarouge, souli-gnant au passage la volonté de changer la façon de parlerculture à la TSR et la disparition de Faxculture. Passe-moiles jumelles se déclinera dorénavant en trois volets, l'unparlant loisir et deux autres séquences faites de portraits,de collections, traitant de buffets de gare, de jardinspublics ou de personnes vivant dans des mobilhomes,pour ne citer que quelques exemples. Martina Chiba semettra dès octobre à l'écoute de Scènes de ménage pourparler logement, relations intergénérations, écoles, etc.Une réflexion est actuellement conduite pour savoir quel-le sera l'évolution du 22:30, où informations et sports nefont pas forcément bon ménage.

Deux grands rendez-vous sportifs sont à l'ordre du jour etla TSR sera présente à l'Eurofoot en juin et aux JeuxOlympiques d'Athènes en août. Nombreuses, les émis-sions d'information sont le fer de lance de la TSR. A leurtête, des personnalités confirmées qui ont su leur donnerun ton, une couleur et un rythme. Et qui savent aussi enparler, ne craignant pas d'en relever les difficultés, accep-tant le dialogue avec le public… et même les petites"égratignures" de la critique venue du cœur…

Esther Mamarbachi et le 19:30

Installée depuis peu dans "le fauteuil" du 19:30, elle asuccédé à Romaine Jean. Devant l'assemblée, elle a donnéson emploi du temps pour une journée "normale"à laTSR. Pour beaucoup en effet, la journée semble se limiteraux trente minutes de présentation, à l'heure du souper.Mais le travail commence à 9h 30 déjà, avec une séancequi fixe les grandes lignes du journal du soir, suivie d'uneconférence de rédaction.Puis, tout au long de la journée, le journal sera affiné,complété, peaufiné, au gré de l'actualité. A 14h30, uneautre séance de rédaction permet de lui donner une formequasi définitive, pour autant que rien ne vienne en trou-bler l'ordre. A partir de là, l'heure est à la "mise en scènepour la dramaturgie", sans oublier le passage aumaquillage, jusqu'à ce que la journaliste s'invite dans lesfoyers romands pour y présenter les heures roses ounoires qui ont rythmé la vie du monde ce jour-là.

Dominique Huppi,à la tête de Classe éco

Depuis 1978 à la TSR, Dominique Huppi va fêter cetautomne la centième de Classe éco. Au départ, c'était unvrai pari de vouloir créer un magazine économique et desociété pour le grand public, dans lequel sont traités tousles sujets. Voulu dynamique et rythmé, il offre une grandediversité et accueille des invités très différents.

Pour le présenter, ses responsables tiennent à conserver lemême regard que le public, qui peut intervenir en répon-dant par SMS à une question posée en début d'émission.Une formule qui semble intéresser le téléspectateur,puisque lors de l'émission recevant Pierre Chiffelle,conseiller d'État vaudois, à propos de l'Europe, ce ne sontpas moins de 5'000 SMS qui ont été comptabilisés.

Romaine Jean, à la têted'Infrarouge depuis quelques mois

L'émission est toute nouvelle. Elle s'est installée à l'an-tenne en novembre 2003 et Romaine jean en assume l'es-sentiel de la présentation. Infrarouge répond à trois défis :changer d'horaire, privilégier le face-à-face et mettre enplace une vraie interactivité.Avec Table ouverte, puis Droit de cité, le débat à la TSRs'invitait à la table dominicale. Pas évident dès lors de ledéplacer en soirée et en semaine. Mais le but était ausside toucher un autre public et l'émission prend petit à petitses marques le mercredi soir.Dans le face-à-face, la volonté n'est pas de privilégier lesensationnel, mais de recevoir des gens - si possiblechaque fois différents - qui viennent défendre leurs idéesavec conviction. Pour ce qui est de l'interactivité, plus demille réactions sont enregistrées pour chaque émission,voire plus selon le sujet choisi. Parfois, 1'200 SMS sontenvoyés pendant l'émission et une partie d'entre eux sontdiffusés en direct.

Pour Massimo Lorenzi, unenouvelle émission en préparation

Après avoir présenté Autrement dit, Massimo Lorenzi sou-haite donner une vision différente de la culture, non éli-taire, mais au sens large du mot. Avec une visionpopulaire, mais pas populiste, il prépare une émission plusdynamique, plus souriante et plus vivante, mais qui restecrédible, quel que soit le sujet choisi. Il faudra égalementporter un soin particulier au décor accueillant, avec ungraphique et un ton destiné à drainer le public. La cultureest une et diverse, et les idées ne manquent pas pour cettenouvelle émission à découvrir à l'automne.

A l'heure des questions, le reproche de couper la paroleaux invités, sans les laisser s'exprimer, a à nouveau étéémis. Le désir d'un forum fait avec la population a étéégalement évoqué, suscitant le scepticisme de GillesPache pour une émission de style "place du Village". Desémissions qui motivent les jeunes et moins de blocs publi-citaires figurent parmi les vœux émis par un publicconquis par ce dialogue franc et sincère.

Arlette Roberti ❚

SSR idée suisse VAUD

Membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 11

Page 12: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

SSR idée suisseBERNE

1@

Médiatic numéro 92 • juin 2004

Une organisation sans faille, un choix judicieux du conféren-cier, mais aussi un intérêt manifeste des Jurassiens bernois etfrancophones de Berne, toujours fidèles aux chaînes de ser-vice public, tous les ingrédients étaient réunis pour marquerd'une pierre blanche les annales de la SRT Berne. Tout cecidans une ville de Bienne dont les autorités venaient toutjuste de geler les subventions à une radio locale bilingue pri-vée en raison de son mépris vis-à-vis des habitants franco-phones de cette ancienne "ville de l'avenir".

L'assemblée générale annuelle qui précédait la prestationdu directeur général de la RSR a été rondement menéepar son dynamique président Jürg Gerber. Après l'appro-bation des comptes 2003, et l'assemblée a pris congé paracclamation d'un membre du comité, Sylvain Astier deMoutier, qui a demandé à être libéré de cette fonction enraison de son engagement professionnel et politique mar-qué en faveur de la région.

Une fois de plus, les membres de SSR idée suisse BERNE n'ontpas manqué de faire remarquer que le canton bilingue deBerne semble souvent "oublié" aussi bien par la Radio quepar la Télévision Suisse Romande. Exemple: lorsqu'on sollici-te un avis politique, économique, judiciaire, culturel ou médi-cal, le bassin des spécialistes semble s'arrêtersystématiquement aux frontières du Nord vaudois. Jaloux lesBernois…

Non point! Mais ils ont parfois le sentiment d'être considérésdu côté de La Sallaz comme des auditeurs de seconde zone.C'est toutefois exact, ainsi que l'a relevé Gérard Tschopp,que même avec ses quelques quatre-vingt mille franco-phones, Berne, Bienne et le Jura bernois ensemble neconstituent qu'une faible densité de population, face à l'arclémanique. C'est cependant avec un grand soulagementque les membres de la SRT Berne ont pris acte que le direc-teur de la RSR était sensible à leurs doléances mais qu'ilappartenait aussi aux régions de communiquer des nomsde référence pour compléter les agendas des journalistes.

La part du lion

Gérard Tschopp a étoffé sa conférence avec quelqueschiffres fort intéressants. On a appris par exemple que laRSR occupe 638 collaborateurs, que son budget se monte à123 millions de francs et qu'elle se place en première posi-tion dans notre région, avec des taux d'audience sans cesseen hausse depuis 1994. Évoquant les stratégies futures dela RSR, le directeur souligne à quel point la diversité desprogrammes que propose son média est importante:"Nous comptons d'ailleurs étoffer notre offre en créant unechaîne d'information continue". Mais, actuellement "gelé"en raison de la mauvaise conjoncture économique de cesdernières années, ce projet de cinquième programme dortmomentanément dans les tiroirs de la RSR.

"Dans un monde de plus en plus inondé d'informations, lesprogrammes généralistes ont malgré tout un avenir" décla-re Gérard Tschopp avec conviction et optimisme, même si ledéfi est de taille et la concurrence toujours plus rude.

"Nous parions sur l'intelligence du public", poursuit-il."Chaque fois que nous plaçons la barre plus haut, nousconstatons qu'il répond présent, bien qu'il soit difficile de tis-ser un fil commun à tous nos programmes. Nous constatonsl'émergence d'un nombre croissant de "tribus" d'auditeurs,auxquelles il n'est pas toujours évident de trouver un déno-minateur commun". Fort applaudi pour son impeccableexposé, Gérard Tschopp a encore répondu avec humour, bonsens et intelligence aux nombreuses questions qui lui ont étéposées par le public, prouvant, une fois de plus, la nécessitéet l'utilité de tels contacts.

Claude Landry ❚

SSR idée suisse BERNE

Rencontre avec Gérard Tschopp

Les auditeurs de la Berne francophone sont ravis. Ils ont pu rencontrer Gérard Tschopp lorsd'une conférence organisée le 11 mai dernier à l'issue de l'assemblée générale de la SRT Berne.Et le succès était au rendez-vous.

Discussions dans la bonne humeuravec le directeur de la RSR

(photo C. Landry)

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 12

Page 13: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

SSR idée suisseJURA

1#

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

Le bureau jurassien de la TSR se distingue des autresbureaux régionaux de la Télévision Suisse Romande :l'équipe de Moutier couvre l'information sur deux can-tons : le Jura et la partie francophone du canton de Berne.Une dizaine de personnes, sous la responsabilité d'OlivierGuerdat, œuvrent quotidiennement au bon fonctionne-ment du studio et à la réalisation des sujets consacrés auJura et au Jura bernois.

L'une des tâches les plus importantes pour la mise enimages des sujets d'information est assumée par les JRI,ou Journalistes Reporters Images. Ces journalistes d'unstyle relativement nouveau doivent être à même de maî-triser en même temps les trois paramètres essentiels à uneinformation filmée : le sujet de l'information en question, leson et l'image! Trois paramètres derrière lesquels secachent une multitude d'opérations techniques qu'il s'agitd'accomplir dans le bon ordre, faute de quoi un bon sujetpeut se transformer en une succession d'images et/ou desons non diffusables… Et le poids des caméras et desaccessoires, comme le trépied par exemple, rend leur tâcheencore plus ardue. Cependant, malgré la complexité et ladifficulté de leur tâche, les JRI ne serviraient pas à grandchose sans de bons monteurs. Les images que ramènent leJRI au studio sont assemblées dans un tout cohérent par lemonteur, qui met en quelque sorte en musique le travail duJRI. Un travail d'équipe qui débouche sur une présentationattractive mais rigoureuse de l'information.

Quelques membres de SSR idée suisse JURA font part auresponsable de Jura Région de leur sentiment que lesrégions périphériques sont moins bien "couvertes" par laTSR que Genève et Lausanne. "En fait, répond OlivierGuerdat, c'est plutôt l'inverse qui se passe dans la mesureoù le nombre de sujets consacrés aux régions décentréesest proportionnellement plus important que les densitésdes populations respectives…" Olivier Guerdat reconnaîttoutefois qu'il doit fréquemment insister auprès de larédaction en chef pour faire diffuser quelques-uns dessujets jurassiens qui parfois ne sont pas forcément sous lesfeux de l'actualité. Et de préciser un élément essentiel dansla justification des choix des sujets traités : tous les sujetsdoivent pouvoir intéresser aussi bien les téléspectateursjurassiens que valaisans, genevois ou fribourgeois…Raison pour laquelle des sujets dont l'intérêt ne dépassepas la région ne peuvent pas être pris en compte dans lacouverture des informations par Jura Région.

Après une démonstration technique du "Face caméra", oùcertains ont pu s'exercer à blanc à l'interview en direct, puisune démonstration concrète et détaillée du métier de mon-teur, la visite s'est achevée autour d'un verre partagé dansla convivialité, par une belle fin d'après-midi ensoleillée.

Christophe Riat ❚

SSR idée suisse JURA

Le studio TSR de Jura Région à Moutierdévoile ses secrets aux membres

Une vingtaine de membres de SSR idée suisse JURA ont visité le 18 mai dernier le studio TSRde Jura Région à Moutier. Une visite intéressante et agréable qui a permis aux personnesprésentes de découvrir les coulisses de la préparation des sujets consacrés à la région jurassienneque la TSR diffuse dans le cadre de ses différents journaux et magazines d'information.

Le studio TSR de Jura Région à Moutier (photo C. Riat)

Membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 13

Page 14: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Les SRT au salon du livre

1$

Médiatic numéro 92 • juin 2004

Le stand, signalé par la bannière de la RTSR/SRT, se trou-ve à proximité de l'espace dévolu à la Radio TélévisionSuisse Romande où se succèdent les animations et lesémissions enregistrées en direct, suivies par un nombreuxpublic toujours curieux de voir ses "vedettes" en chair, enos et en action. Ce matin, Michel Layaz reçoit le Prix desAuditeurs, pour son livre Les larmes de ma mère, publiéaux Éditions Zoé : "Un prix sincère qui me surprend et mefait plaisir". La cérémonie, dont Patrick Ferla est l'offi-ciant, se prolonge par un cocktail où l'on rencontre, entreautres personnalités, Gilles Marchand, Gérard Tschopp,Gérald Sapey.

La SRT Valais a donc fait acte de présence, le samedi1er mai, jour de forte affluence. Jean-Jacques Sahli, prési-dent de la SRT Vaud, coordinateur de la mission des SRT,est déjà sur place, comme les jours précédents. Il se félici-te du nombre de membres inscrits pour assurer la perma-nence, de la remarquable participation des SRT et de labonne ambiance sur le stand.

Comment titiller l'attentiondu chaland

Mission. Il s'agit d'intéresser le badaud qui flâne d'unstand à l'autre, sollicité de toutes parts, au rôle et aux acti-vités des associations cantonales d'auditeurs et de télé-spectateurs. Arguments pour attirer une attentionbienveillante, le Médiatic, le prospectus des SRT, ainsi quele café, les biscuits et les chocolats, gracieusement offerts.Grave erreur, les Valaisans n'ont pas pris de Fendant dansleurs bagages. Il semble, en effet, que le verre de vin et lespistaches du stand d'à côté, celui d'Impressum, laFédération suisse des journalistes, soient de meilleursmoyens de communication.

Jean-Dominique Cipolla, président de SSR idée suisseVALAIS, fait, avec le sérieux du pince-sans-rire, la théorieà ses volontaires, Maria, Yann, Françoise et Alexandre, surla manière de titiller l'attention du chaland qui montre"un intérêt, si minime soit-il". Sourire aimable de rigueur."Après la phase expectative, chercher le contact, engagerle dialogue, délivrer le message". Action !

Vos critiques et vos louanges, svp

La SRT Vaud a rédigé un formulaire qui sollicite l'avis desauditeurs et des téléspectateurs. Critiques et louangesseront transmises "de vive voix" au Conseil des pro-grammes.

Tradition bien établie, les SRT de Suisse romande sont présentes au Salon du Livre. Une opération derelations publiques utile, fructueuse et sympathique. Compte rendu d'un volontaire du samedi 1er mai.

Et les passants du Boulevard Charlotte Brontë répondentvolontiers, certains même s'arrêtent, prennent un crayon,quelques douceurs et un petit noir, le temps de remplir etsigner le document. Quelques extraits de ce sondage quin'a aucune prétention scientifique, mais qui s'est révéléfort utile pour nouer le dialogue.

- Les nouvelles sur la TSR, bien meilleuresque sur les différentes chaînes françaises !

- Les émissions du matin à la RSR sont particulièrement intéressantes et bien présentées.

- Coup de chapeau à La Soupe est pleineet aux Dicodeurs.

- Bravo à Aquaconcert que je trouve fantastique.- Je vomis Friends et toutes les séries.- S'il vous plaît, plus d'enregistrements récents

à Disques en lice.- Pourquoi avoir arrêté l'émission Azimuts

qui est excellente?

Si la conversation s'engage volontiers et se prolonge par-fois, les gens sont, par contre, plus réticents à signer unbulletin d'adhésion aux SRT. Jean-Jacques Sahli, qui en està sa cinquième édition, trouve qu'il est plus difficile, cetteannée, de recruter de nouveaux membres. Le stand estbien fréquenté. Des membres, des anciens présidents SRT,s'y arrêtent, des politiciens, comme, ce jour-là, Jean-Philippe Maître, et des gens de la RTSR, dont une RomaineJean tout sourire.

Rendre le stand plus attractif

"Une bonne expérience. Harassante". Parole de coordina-teur au terme de sa mission. Les sociétés cantonales ontfait une vingtaine d'adhésions. Les trente membres desSRT présents tour à tour sur le stand ont distribué 400Médiatic. Environ 60 questionnaires ont été remplis. Jean-Jacques Sahli est "satisfait de la bonne collaborationentre la RTSR et les SRT qui ont, chacune à leurmanière, participé à cette action de relationspubliques".Il émet toutefois le vœu que le stand soit rendu "plusattractif".

Françoise de Preux ❚

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 14

Page 15: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Archives etfichiers à la TSR

Médiatic numéro 92 • juin 2004 J O U R N A L D E S A U D I T E U R S E T T É L É S P E C TAT E U R S R O M A N D S D E L’ A U D I O V I S U E L D E S E R V I C E P U B L I C

1%

L'ampleur du problème

Soixante-cinq mille heures d'émissions parfois cinquante-naires sont en danger. La bonne solution consisterait à lestransférer sur numérique, tant ce qui se trouve sur pelli-cule-film qu'en vidéo. Imaginons un mordu de télévisionayant accès à cet ensemble. A raison de huit heures parjour, durant 250 jours par année, il faudrait entre trente ettrente-cinq ans pour tout voir ! Et encore, durant ces tren-te ans, un nouveau retard de trente ans serait apparu !Impossible pour un seul individu ! Autre problème : poursauver l'ensemble de ces archives, entre vingt et trentemillions seraient nécessaires, pour la seule TSR.Dans de larges milieux, on soutient le principe de la sau-vegarde d'une partie de cette mémoire régionale. Le pas-sage à l'acte se fait rare, autrement dit au principe desauvegarde n'est pas automatiquement ajoutée la mise àdisposition de moyens financiers ! Et puis, utopie, une foisces archives sauvées, encore faudrait-il qu'existent desfichiers qui permettent leur accès, avec génériques, infor-mations sur le contenu, appréciations sur leur intérêt.Cette remarque de Raymond Vouillamoz, déjà citée par

ailleurs, peut pourtant être reprise: "Le champ historiquedu cinéma est largement couvert par la critique. Celui dela télévision reste à écrire". Petit tour vers le cinéma…

L'exemple du cinéma

Chaque semaine, sur les multiples chaînes ducâble ou par satellite, il est possible de

voir ou revoir des dizaines de filmsrécents ou anciens. Comment choi-

sir ? En pitonnant… Passons ! Ense fiant aux présentations généra-lement brèves des journaux etmagazines spécialisés? Possible - !En tenant compte de sa propremémoire de cinéphile ? Encorefaut-il être cinéphile !

Or il existe des répertoires de films,par exemple celui édité et remis àjour d'année en année par l'équipe

de l'hebdomadaire culturel français,Télérama. Une longue fréquentation

comme lecteur permet d'avoir fait la critique des critiques,autrement dit d'avoir mesuré un bon niveau de corrélationà travers les appréciations qualitatives. Chacune des douzemille critiques du Guide du cinéma chez soi (Télérama horssérie, édition 2004) est accompagné d'un signal visuel, deun "T" à quatre "TTTT", ce qui fait cinq niveaux de quali-té, puisque l'échelle commence par l'absence de "T" (envi-ron un tiers). Et les responsables de prier le lecteur desoustraire un "T" si le film présenté sur petit écran est enversion doublée… Ce document imposant de près de1'400 pages permet de faire des choix raisonnés dansl'offre toujours vaste de films sur les multiples chaînes.

Pas d'archives sans fichier

De riches archives sans fichier seraient à peu près inutiles.Un fichier doit fournir des indicatifs sur le générique den'importe quelle émission, sur la date de sa sortie et éven-tuellement de reprises, donner des informations sur soncontenu et la place qu'elle occupe dans un ensemble plusvaste de propositions.Tout cela, on peut l'extraire des docu-ments promotionnels qui ont accompagné l'élaboration del'émission. Reste qu'un tel fichier devrait, pour être vrai-ment précieux, être accompagné d'éléments qualitatifs, desappréciations sur la valeur de l'émission, du téléfilm ou dudocument. Autrement dit, le fichier associé à des archives,sur papier ou autre forme de support, devrait aussi propo-ser, si tant est qu'ils existent, des avis de spectateurs, destextes de témoins par exemple parus dans la presse écrite.

Expériences faites ces derniers mois, les archives "papier"de la TSR offrant cet élément d'appréciation qualitativesignée sont d'une sidérante pauvreté ! Peut-être existe-t-il dans des armoires ou des rayons des cartons contenantdes coupures de presse en vrac… Cela existe, y compris…chez moi, qui ne suis pourtant pas capable d'avoir mis del'ordre dans peut-être bien une dizaine de milliers detextes consacré à la télévision ou à des émissions…

Archives sauvées, c'est bien ! Encore faudrait-il d'embléepenser aux fichiers qui les accompagnent, y compris avecdes appréciations qualitatives complétant des informa-tions…

Fyly ❚

Frappé, au soir du 27 mai à La Chaux-de-Fonds, lors de la fête des 50 ans avec la SRT Neuchâtel,par l'assez forte présence d'un thème, dans les interventions de Gilles Marchand et de RaymondVouillamoz, mais aussi dans le document remis aux participants, Moments choisis, texte signéde Françoise Clément, qui apparut aussi dans un court montage présenté sur grand écran,celui des archives, et de la menace qui pèse sur elles : tout simplement leur disparition,en particulier à cause de ce "syndrome du vinaigre" au nom mystérieux.

Membres de SRG SSR idée suisse ROMANDE

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 15

Page 16: M.DIATIC MeP n - RTSR · la production à la TSR, était réservée aux questions. Pour expliquer la créa-tion du site Internet, Bernard Rappaz a rappelé qu'il y a, de la part du

Ça c'est de la télé

Éliminatoires terminées, la phase des finales est amorcée.Mais l'émission du samedi en premier rideau est plusimportante que les concurrents. Au départ, elle souffraitd'extraits bien courts, du chant laborieux des deuxfamilles (pour trois points trop importants), du passagebien furtif d'invités… et de tenues de cantonniers aurepos ! Les améliorations sont évidentes : en tenue deville, les concurrents ne chantent plus s'ils doivent devinercomment continue un sujet rapidement amorcé. Lesextraits sont (ou semblent) plus longs, puisque les duosd'invités sont présents d'un bout à l'autre de l'émission,un autre "plus" assurément. Jean-Luc Bideau et Albert leVert, des Babibouchettes, auront agréablement pris part àla conversation…

Télé la question

Le nouveau jeu d'ouverture du premier rideau sur TSR 1,en semaine du lundi au jeudi, confirme ses qualités, enpermettant au téléspectateur d'être actif chez lui et/ou enfamille, ce qui n'a rien à voir avec l'interactivité des SMS !Et le jeu reste bien dirigé et rythmé. Mais tout jeu, dans

une chaîne généraliste de servi-ce public, devrait éviter de fonc-tionner avec le seul hasard oùl'on félicite à grands cris ungagnant (d'argent souvent) quin'y est strictement pour rien,comme hier dans La Poule auxœufs d'or.

Au diable les SMS

Est-ce faire preuve d'interactivité que d'envoyer un SMSqui reste sans réponse personnelle? On peut en douter : ilne suffit pas de transmettre un "OUI" ou un "NON"(comme dans Classe éco) pour fournir cette preuve. Lespourcentages obtenus durant les premières minutes sonten général bien proches de ceux des dernières, comme sirien ne pouvait induire un changement d'opinion, dès lorsfaiblesse d'une émission qui ne change rien à rien ! Etpuis, ces mille ou plus envois, que représentent-ils ?Personne n'en sait rien… A raison d'une bonne douzainechaque semaine, Infrarouge (mercredi soir) continue dediffuser des SMS en bas de l'image, avec fautes de fran-çais et d'orthographe, qui assurément font diversion (encomblant le creux qui s'installe quand le débat s'enlise?)Ici, l'interactivité "tarte à la crème" est dans le vent : ondoit lire et écouter, superficiellement, en même temps…

24 heures chrono

Fin de la deuxième saison de cette étonnante et inventivesérie américaine, politiquement fort incorrecte, avec saprogrammation tardive (samedi soir aux environs de23h00). Une folle énergie dans la mise en scène reflètebien l'énergie de l'écriture. Huit heures du matin : journéeterminée ! On croit que tout est bien qui finit bien. MaisPalmer, président démocrate noir, qui vient d'éviter uneguerre peut-être mondiale, tombe au sol empoisonné

Fyly ❚

Taches d’encre

Médiatic numéro 92 • juin 2004

Médiatic www.rtsr.ch

Bureau de rédaction Esther Jouhet, Arlette Roberti, Freddy Landry

Rédaction, courrier, abonnementsMédiatic, av. du Temple 40, c.p. 78, 1010 Lausanne 10Tél. 021 – 318 69 75 — Fax 021 – 318 19 76 — E-mail:

[email protected]

Éditeur SSR idée suisse ROMANDE (RTSR)

Maquette/Mise en page a grafik, Didier Prost [email protected]

Impression Imprimerie du Courrier, La NeuvevilleReproduction autorisée avec mention de la source

Impressum

Ann

once

r le

s re

ctif

icat

ions

d’a

dres

ses

à:

Clau

de L

andr

y, r

oute

du

Vig

nobl

e 12

,25

20 L

a N

euve

ville

J.A

.B.

2514

Lig

erz

1^

MÉDIATIC MeP n°92 9/06/04 9:05 Page 16