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MÉMOIRE
(CONFIDENTIEL - date limite de confidentialité : Septembre 2013)
Présenté par : Hadrien HEITZ Dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IDEA (Ingénierie de l’Environnement, Eau, Déchets et Aménagements durables)
Evaluation environnementale de fruits d’importation par l’Analyse du Cycle de Vie : le cas des petits agrumes produits au Maroc et
consommés en France
Pour l’obtention du :
DIPLÔME D’INGENIEUR d’AGROPARISTECH Cursus ingénieur agronome
et du DIPLÔME D’AGRONOMIE APPROFONDIE Stage effectué du 08/03/2010 au 08/09/2010 Au : CIRAD Montpellier, Département scientifique PerSyst (Performance des systèmes de production et de transformation tropicaux), Unité Propre de Recherche HortSys (Fonctionnement agroécologique et performances des systèmes de culture horticoles) TA B-103/PS4 Boulevard de la Lironde 34398 Montpellier Cedex 5 France Enseignants-responsables : Thierry Doré
Maîtres de stage :Claudine Basset-Mens
Agnes Lelièvre Soutenu le : 15/09/2010
Henri Vannière
AgroParisTech grande école européenne d'ingénieurs et de managers dans le domaine du vivant et de l'environnement
Département SIAFEE
Engagement de non plagiat
Principes - Le plagiat se définit comme l’action d’un individu qui présente comme sien ce qu’il a pris a autrui. - Le plagiat de tout ou parties de documents existants constitue une violation des droits d’auteur ainsi qu’une fraude caractérisée - Le plagiat concerne entre autres : des phrases, une partie d’un document, des données, des tableaux, des graphiques, des images et illustrations. - Le plagiat se situe plus particulièrement à deux niveaux : Ne pas citer la provenance du texte que l’on utilise, ce qui revient à le faire passer pour sien de manière passive. Recopier quasi intégralement un texte ou une partie de texte, sans véritable contribution personnelle, même si la source est citée.
Consignes
- Il est rappelé que la rédaction fait partie du travail de création d’un rapport ou d’un mémoire, en conséquence lorsque l’auteur s’appuie sur un document existant, il ne doit pas recopier les parties l’intéressant mais il doit les synthétiser, les rédiger à sa façon dans son propre texte. - Vous devez systématiquement et correctement citer les sources des textes, parties de textes, images et autres informations reprises sur d’autres documents, trouvés sur quelque support que ce soit, papier ou numérique en particulier sur internet. - Vous êtes autorisés à reprendre d’un autre document de très courts passages in extenso, mais à la stricte condition de les faire figurer entièrement entre guillemets et bien sur d’en citer la source.
Sanction : En cas de manquement à ces consignes, le département SIAFEE se réserve le droit d’exiger la réécriture du document, dans ce cas la validation de l’Unité d’Enseignement ou du diplôme de fin d’études sera suspendue.
Engagement : Je soussigné (e) ________________________________
Reconnaît avoir lu et m’engage à respecter les consignes de non plagiat
A ______________ le _________________ Signature :
Cet engagement de non plagiat doit être inséré en début de tous les rapports, dossiers, mémoires.
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itre : Re
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1 Hadrien Heitz, Septembre 2010
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE FRUITS
D’IMPORTATION PAR L’ANALYSE DU CYCLE DE VIE : LE
CAS DES PETITS AGRUMES PRODUITS AU MAROC ET CONSOMMES EN FRANCE
Exploitation agrumicole, région du Gharb, Maroc – Heitz
http://w
ww.paperblog.fr
Hadrien HEITZ Mémoire d’ingénieur AgroParisTech
Remerciements Je tiens à remercier tout particulièrement mes maîtres de stage, Claudine Basset‐Mens et Henri Vannière (CIRAD), pour leur accueil chaleureux, leur encadrement et leur confiance tout au long de ce stage. Leurs conseils sur la méthode de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) et sur les systèmes de production d’agrumes m’ont été précieux et ont largement participé au bon déroulement de ce stage. Cette expérience dans leur équipe m’a beaucoup apporté autant sur le plan professionnel que sur le plan humain. Ma reconnaissance s’adresse également au partenaire marocain, sans qui ce stage n’aurait pas pu avoir lieu. Afin de conserver leur confidentialité, je ne citerai pas leurs noms mais je suis certain que les personnes concernées sauront se reconnaître. Je voudrais également remercier Pyrène Larrey‐Lassalle (Cemagref) pour son aide dans l’utilisation du logiciel Simapro et Philippe Roux (Cemagref) pour sa formation à l’Analyse du Cycle de Vie. D’une façon plus générale, j’adresse mes remerciements à l’ensemble de l’unité de recherche Hortsys du CIRAD pour leur accueil. Enfin, je tiens à remercier M. Thierry Doré pour avoir été mon enseignant‐tuteur à AgroParisTech.
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Hadrien Heitz, Septembre 2010
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Table des matières
Remerciements ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 2
Table des matières ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 3
Liste des abréviations ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 6
Table des illustrations ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 7
Introduction ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 8
1. Contexte et problématique de l’étude : l’ACV appliquée aux petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10
1.1. Enjeux de l’affichage environnemental en France ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10
1.2. L’ACV : une méthode d’évaluation environnementale multicritère et normalisée que l’on applique au secteur agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10
1.2.1. Qu’est‐ce que l’ACV ? ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 1.2.2. Les enjeux de l’évaluation environnementale des systèmes de production agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 13
1.3. L’ACV appliquée aux produits arboricoles : construire un modèle encore inexistant ‐‐‐‐‐‐ 13
1.4. Les petits agrumes au Maroc : un cas d’étude qui semble adapté à la réalisation d’ACV ‐ 14 1.4.1. Origine et définition des petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 14 1.4.2. Tendances du marché des agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 14 1.4.3. Le CIRAD s’implique dans la réalisation d’ACV ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 15
2. Matériels et méthodes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16
2.1. Définition des objectifs et du champ de l’étude ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 2.1.1. Objectifs de l’étude ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 2.1.2. Champ de l’étude ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16
2.1.2.1. Définition du champ d’étude souhaité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 2.1.2.2. Problème posé par les productions pérennes en ACV ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 17 2.1.2.3. Choix des systèmes étudiés en fonction de la technologie et du contexte pédo‐climatique 17 2.1.2.4. Synthèse des contraintes et choix final du système étudié ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 17
2.1.3. Fonction du système et flux de référence‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 2.1.3.1. La fonction du système et l’Unité Fonctionnelle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 2.1.3.2. Diagramme simplifié des flux au sein du système ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18
2.1.4. Source et qualité des données ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 19 2.1.4.1. La méthode employée pour obtenir les données ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 19 2.1.4.2. Le traitement des données récoltées et leur adaptation au format ACV ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 19
2.1.5. Allocation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20
2.2. Description du système‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20
: Table de
s matières
2.2.1. Stade de production agricole sur le verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20 Hypothèse de travail ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 20
2.2.1.1. Etude des données relatives à la phase de production des plants et de leur plantation ‐‐‐‐‐ 21 Irrigation et énergie‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Fertilisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Traitements pesticides ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Déchets produits ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Chap
itreInfrastructures et autres éléments à prendre en compte ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 22
2.2.1.2. Etude des données relatives à la phase de croissance du jeune verger (de 0 à 9 ans) ‐‐‐‐‐‐‐‐ 22
3
Présentation de l’exploitation et des parcelles étudiées ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 22 Parc matériel ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Fertilisation et rendements ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Irrigation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 24 Traitements pesticides et régulateurs de croissance ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25 Autres interventions ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25 Production de déchets ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25
2.2.1.3. Etude des années relatives à la phase de production du verger adulte (de 9 à 25 ans)‐‐‐‐‐‐‐ 25 Proposition d’un scénario de projection pour le domaine agricole étudié‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 25
2.2.1.4. Synthèse agronomique sur toute la durée de vie du verger (de 0 à 25 ans) et méthode d’intégration de la pérennité dans le modèle‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29
Synthèse des caractéristiques agronomiques sur les 25 années de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29 Intégration des années non productives dans le modèle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29 Pondération des 25 années pour obtenir 1 kg issu du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 29
2.2.2. Conditionnement des fruits ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 32 Consommation d’eau et d’électricité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 32 Pesticides employés sur la chaîne de conditionnement ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 32
2.2.3. Transport des fruits vers la France ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 33
2.3. Inventaire du cycle de vie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 34 2.3.1. Inventaire des émissions directes au champ ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 34
EMISSIONS DANS L’AIR‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 34 EMISSIONS DANS L’EAU ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 36 U
EMISSIONS DANS LE SOL ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 37 Synthèse des émissions azotées et phosphorées ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 38
2.3.2. Données d’inventaire des émissions indirectes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 39
2.4. Evaluation des impacts environnementaux : transformer les flux en impacts ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 2.4.1. Sélection des catégories d’impact étudiées ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 2.4.2. Méthodes de caractérisation et de normalisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 41
2.5. Méthodologie employée pour l’analyse de sensibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 41
3. Résultats, discussions et perspectives ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42
3.1. Les résultats de l’ACV des petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 3.1.1. Résultats de l’analyse de contribution (caractérisation) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42
3.1.1.1. Présentation des résultats par catégorie d’impact ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Epuisement des ressources naturelles ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Acidification‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Eutrophisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 42 Réchauffement climatique ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 44 Toxicité humaine ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 44
: Table de
s matières
Ecotoxicité aquatique des eaux douces ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 44 Ecotoxicité terrestre ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 47
3.1.1.2. Etude de l’éco‐efficacité au cours du temps ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 47 3.1.2. Résultats de la normalisation ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 48 3.1.3. Analyse de sensibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51
3.1.3.1. Influence de la modélisation du stade de production agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 Durée de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51
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itreRendement du scénario de projection ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51
Scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de 25 ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 52
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3.1.3.2. Influence du mode de transport ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 53
3.2. Discussion sur le modèle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.1. Comparaison des résultats obtenus avec la bibliographie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.2. Identification des points critiques‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.3. Validité du modèle et perspectives ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55
3.2.3.1. Modélisation du stade agricole ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.3.2. Estimation des émissions directes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 55 3.2.3.3. Contribution du transport ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 56 3.2.3.4. Perspectives d’utilisation du modèle ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 56
Conclusion ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 57
Bibliographie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 58
ANNEXES ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 60
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Liste des abréviations ACV : Analyse du Cycle de Vie ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie AFNOR : Association Française de Normalisation CIRAD : Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
ECETOC : European Centre for Ecotoxicology and Toxicology Of Chemicals EUREPGAP : EUREP Good Agricultural Practice (Certification) IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change ISO : International Standard Organisation UF : Unité Fonctionnelle
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réviations
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Table des illustrations Figure 1 ‐ Les étapes du cycle de vie d'un produit (Naskeo) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 10 Figure 2 ‐ Les étapes de l'ACV d'après la norme ISO (ADEME ‐ Boeglin, Veuillet, 2005) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 11 Figure 3 ‐ Chaîne de causalité (P. Roux, Cemagref) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 12 Figure 4 – Principales implantations de vergers de petits agrumes possédés par le partenaire marocain ‐‐‐‐‐‐‐‐ 16 Figure 5 – Schéma simplifié du système étudié ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 18 Figure 6 ‐ Quantités d'eau utilisée pour l'irrigation du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 24 Figure 7 ‐ Evolution du rendement de clémentinier au cours de sa vie ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 26 Figure 8 ‐ Principales caractéristiques agronomiques sur 25 ans ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 30 Figure 9 ‐ Camion solo transportant les fruits depuis le verger jusqu'à la station de conditionnement (Heitz) ‐‐‐ 33 Figure 10 – Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Caractérisation CML 2000 ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 43 Figure 11 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Caractérisation CML 2000 ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 45 Figure 12 ‐ Evolution de l'éco‐efficacité au cours du temps pour trois catégories d'impact ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 48 Figure 13 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 49 Figure 14 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 50 Figure 15 ‐ Sensibilité à la durée de vie du verger : variation de +/‐ 5 ans ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 51 Figure 16 ‐ Sensibilité à la valeur fixée pour le rendement du scénario de projection de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 52 Figure 17 ‐ Sensibilité au scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de la vie entière du verger ‐‐‐‐ 52 Figure 18 ‐ Sensibilité à deux scénarios de transport alternatif ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 53
Tableau 1 ‐ Programme d’apport de pesticides pour une serre de 10 000 plants ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 21 Tableau 2 ‐ Quantités de déchets produits par la pépinière pour une année ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 22 Tableau 3 ‐ Matériel agricole utilisé pour chaque opération culturale ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Tableau 4 ‐ Bilan de fumure et rendements des 9 ans étudiés ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 23 Tableau 5 ‐ Scénario de projection pour les 16 ans à venir ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 28 Tableau 6 ‐ Caractéristiques agronomiques selon les stades de vie du verger ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 31 Tableau 7 ‐ Emissions générées lors de la combustion d'un kg de diesel ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 35 Tableau 8 – Bilan azoté, méthode Brentrup (2000) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 37 Tableau 9 – Synthèse des émissions azotées et phosphorées au champ ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 38 Tableau 10 ‐ Historique de la consommation d'électricité au Maroc * ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 39 Tableau 11 ‐ Caractéristiques des machines agricoles disponibles dans la base de données Ecoinvent ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 Tableau 12 ‐ Ajustements des caractéristiques des machines agricoles au cas du Maroc ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 40 Tableau 13 – Résultats chiffrés des impacts environnementaux par catégorie d’impact ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 46 Tableau 14 – Résultats chiffrés de l’analyse de sensibilité ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 54
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Introduction
Dans un contexte où le respect de l’environnement s’intègre de plus en plus dans notre quotidien, les consommateurs ont pris conscience que chaque produit acheté résulte d’un ensemble d’activités susceptibles d’impacter plus ou moins l’environnement.
Le Grenelle de l’Environnement, par le biais de l’engagement 217, a décidé d’établir un
affichage des informations environnementales sur tous les biens et services de consommation à l’horizon janvier 2011.
L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) a été choisie comme méthode de référence pour renseigner l’affichage environnemental. Elle permet d’évaluer les impacts environnementaux de produits, ou de services, au cours de tout leur cycle de vie, depuis l’extraction de leurs matières premières jusqu’à leur fin de vie. Cette évaluation est dite multicritère, c’est‐à‐dire qu’elle englobe plusieurs catégories d’impact, dont l’un bien connu est le réchauffement climatique.
Avant de généraliser cet affichage environnemental par ACV à tous les produits et services, 300 produits de référence ont été choisis comme base méthodologique. Aujourd’hui, on constate que les méthodes sont opérationnelles pour les produits industriels et que les méthodes sont déjà en place, l’évaluation environnementale des produits agricoles et alimentaires ayant commencée plus tardivement. Or, il existe une forte demande dans ce secteur, tant en termes d’études à réaliser que de méthodologie à établir. Le Comité opérationnel 23 du Grenelle (COMOP23) a alors proposé que l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) anime une plate‐forme méthodologique arbitrée par l’AFNOR (Association Française de Normalisation) pour mettre en place des méthodologies au niveau agricole.
Les agrumes sont largement consommés en France et représentent des flux et des
enjeux commerciaux considérables, notamment au niveau du bassin méditerranéen pour les produits frais non transformés. Les systèmes de production d’agrumes sont très étudiés sur le plan agronomique au niveau mondial et notamment au sein de l’unité de recherche Hortsys du CIRAD. Dans ce contexte, le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) a été choisi pour produire une étude ACV de référence sur les petits agrumes (clémentines), dans le cadre du projet Agri‐BALYSE.
Pour sa diversité de systèmes de production et de conditions pédoclimatiques mais aussi pour l’existence d’un partenariat prometteur entre le CIRAD et un acteur privé majeur du secteur agricole, le Maroc semble être un cas d’étude incontournable pour la réalisation de cette ACV. Cette étude a donc fait l’objet de ce stage.
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Dans le domaine agricole, la plupart des ACV ont été réalisées sur cultures annuelles, les cultures pérennes ayant peu fait l’objet d’études. Or le raisonnement sur ce type d’étude est sensiblement différent car c’est toute leur durée de vie qui doit être prise en compte. Le manque de méthodologie est flagrant. L’étude réalisée au cours de ce stage a été l’occasion de développer une méthodologie adaptée au système marocain de production de petits agrumes, en intégrant une composante nouvelle : la prise en compte de toute la durée de vie d’un verger.
Après une présentation du contexte et de la problématique de l’étude, ce rapport présentera, les matériels et méthodes employés pour appliquer l’ACV à un système de production de petits agrumes marocain. Cette partie intègrera la définition des objectifs et du champ d’étude, la description du système étudié, l’inventaire du cycle de vie puis l’évaluation des impacts environnementaux. En dernier lieu, on s’attardera sur les résultats de cette ACV. Ceux‐ci feront l’objet d’une analyse de sensibilité et le modèle ACV « petits agrumes » sera finalement discuté.
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1. Contexte et problématique de l’étude : l’ACV appliquée aux petits agrumes
1.1. Enjeux de l’affichage environnemental en France
Les consommateurs se préoccupent de plus en plus de l’impact environnemental des produits qu’ils achètent. C’est ainsi que des indicateurs comme l’empreinte carbone ou le « Food‐Miles » en Angleterre ont émergé afin de limiter l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique notamment. En France, l’article 85 de la loi Grenelle 2 prévoyait l’affichage environnemental sur tous les produits de grande consommation à l’horizon du 1er janvier 2011 mais ces ambitions ont été récemment revues à la baisse. En effet, un amendement récent de cet article prévoit un temps d’expérimentation afin de mettre au point une méthodologie basée sur des retours d’expérience. Celle‐ci permettra l’application de décrets déclinant des règles spécifiques par catégorie de produits (site internet de l’affichage environnemental). L’affichage environnemental devrait être multicritère, c’est‐à‐dire qu’il présentera comme indicateur obligatoire l’empreinte carbone ainsi que d’autres impacts environnementaux qui seront définis par chaque groupe de travail (GT) par catégorie de produits. Par exemple, le GT1 est en charge de l’alimentation et des aliments pour animaux domestiques. L’ensemble du cycle de vie des produits devra être pris en compte. C’est pourquoi l’ACV a été choisie comme méthode de référence pour l’affichage environnemental. En France, cette approche est pilotée par l’ADEME avec le soutien de l’AFNOR.
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1.2. L’ACV : une méthode d’évaluation environnementale multicritère et normalisée que l’on applique au secteur agricole
1.2.1. Qu’est‐ce que l’ACV ?
L’Analyse du Cycle de Vie est une méthode d’évaluation normalisée (ISO 14040 et 14044, 2006) qui permet d’identifier et de quantifier les impacts environnementaux d’une fonction (souvent un produit). L’objectif est d’évaluer les impacts d’un produit tout au long de son cycle de vie (Figure 1), c’est‐à‐dire depuis l’extraction des matières premières qui le composent jusqu’à son traitement en fin de vie (mise en décharge, incinération, recyclage, etc.). L’enjeu est d’éviter, ou éventuellement de choisir, les transferts de pollution d’une étape du cycle de vie à une autre.
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Figure 1 ‐ Les étapes du cycle de vie d'un produit (Naskeo)
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En pratique, les flux de matière (incluant les émissions vers l’environnement) et d’énergie sont répertoriés à chaque étape du cycle de vie. Puis, on évalue les impacts environnementaux en traduisant ces données à l’aide de coefficients préétablis qui permettent de calculer la contribution de chaque flux à une catégorie d’impact. Cette approche est dite multicritère car elle comprend plusieurs impacts tels que le réchauffement climatique, l’eutrophisation, l’acidification, la toxicité humaine, l’écotoxicité des milieux, l’épuisement des ressources naturelles, etc.
Les phénomènes environnementaux mis en jeu entre l’émission de polluants et leur
impact ultime dans un milieu récepteur sont complexes, et leur modélisation dans le cadre d’une méthode globale telle que l’ACV comporte de multiples sources d’incertitude. C’est pourquoi l’ACV évalue des impacts potentiels et non pas des impacts réels. Ces impacts ne donneront donc pas d’informations relatives à des dépassements de normes ou à des risques environnementaux pour un site particulier mais une indication relative entre deux options technologiques remplissant la même fonction.
Le cadre de l’ACV est standardisé par la norme ISO (série des normes ISO 14040 et
14044). L’ACV comprend quatre étapes : la définition des objectifs et du champ de l’étude, l’analyse de l’inventaire du cycle de vie, l’évaluation des impacts environnementaux et l’interprétation des résultats (Figure 2).
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Figure 2 ‐ Les étapes de l'ACV d'après la norme ISO (ADEME ‐ Boeglin, Veuillet, 2005)
NB : les Applications (n°5.) ne rentrent pas dans le champ d’application des normes
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‐ Etape 1 : Cette étape vise à définir pour qui et pourquoi cette étude est réalisée. Elle décrit la fonction du produit et son unité fonctionnelle. C’est‐à‐dire que l’ACV raisonne sur la notion de service rendu, appelée fonction du produit. Pour quantifier cette fonction on utilise l’unité fonctionnelle (UF). Par exemple, si l’on veut comparer les impacts d’une voiture à ceux d’un tramway, la fonction choisie peut être le nombre de personnes transportées sur une certaine distance. L’UF est alors le km transporté. Cette étape comporte également la définition du système étudié et ses frontières.
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‐ Etape 2 : On inventorie tous les flux entrants et sortants du système. Puis on quantifie toutes les émissions vers les trois compartiments de l’environnement : l’air, l’eau et le sol.
‐ Etape 3 : Elle permet de transformer l’inventaire des flux en une série d’impacts environnementaux potentiels. Il existe plusieurs méthodes dites de caractérisation pour évaluer les impacts. Elles peuvent se séparer en deux catégories en fonction de leur positionnement sur la chaîne de cause à effet (Figure 3). Certaines sont dites orientées problèmes (« mid‐point ») et d’autres orientées dommages (« end‐point »). Les méthodes « end‐point » s’attachent à regrouper les impacts en fonction des résultats sur l’environnement au plus près de la cible, et cela aussi loin que possible dans la chaîne de cause à effet. Ces méthodes présentent l’avantage de proposer des indicateurs qui ont plus de sens direct pour les acteurs (ex : la perte de biodiversité ou le nombre d’années de vie perdues ou invalides). Cependant, la chaîne de cause à effet est difficile à modéliser dans toute sa complexité. Par conséquent les méthodes « mid‐point » sont souvent préférées par les scientifiques car elles s’attachent à évaluer les impacts potentiels à un niveau intermédiaire de la chaîne de cause à effet avec moins d’incertitude.
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Figure 3 ‐ Chaîne de causalité (P. Roux, Cemagref)
Une fois la méthode choisie, on caractérise les entrants et les sortants du système en fonction de leur degré de contribution à un impact. En pratique, cela revient à convertir tous les éléments en une mesure commune à l’aide d’un coefficient d’équivalence. Un exemple bien connu est la caractérisation des substances induisant le réchauffement climatique. Le CO2 est la substance de référence pour cet impact et le méthane a un potentiel d’impact environ 20 fois plus important que le CO2. Un gramme de CH4 équivaut alors à 23 grammes de CO2.
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Une étape facultative de l’ACV mais utile pour l’interprétation des résultats est la normalisation, qui permet de rendre commensurable les résultats obtenus. On peut par exemple comparer ces impacts à la valeur moyenne de pollution totale générée par un individu français, ou européen et observer à quelles catégories d’impact une fonction particulière contribue le plus par rapport aux autres fonctions et activités.
‐ Etape 4 : Cette étape prévoit l’évaluation de la robustesse des résultats au vu des objectifs fixés et de la qualité des données et des méthodes employées. Les analyses de sensibilité sont un des moyens pour réaliser cette évaluation.
Enfin, les ACV sont également utilisées par les industries dans leur processus
décisionnel afin notamment d’effectuer des comparaisons sur un plan environnemental, d’améliorer la production en optimisant la consommation d’énergie et de matières premières ou encore de promouvoir l’image de l’entreprise.
1.2.2. Les enjeux de l’évaluation environnementale des systèmes de production agricole
De nos jours, l’agriculture tente de respecter de plus en plus l’environnement afin de rechercher l’équilibre des écosystèmes et la durabilité des systèmes de production. C’est pourquoi cette thématique est à l’origine de nombreuses recherches, notamment sur la compréhension des phénomènes agro‐environnementaux. Par exemple, le devenir des pesticides dans l’environnement fait l’objet d’une attention particulière pour les experts en toxicologie et écotoxicologie.
L’un des enjeux majeurs de l’évaluation environnementale en agriculture est de pouvoir identifier les postes à forts impacts afin de proposer des solutions d’amélioration tout en évitant le transfert de pollution sur d’autres postes d’intervention. Pour trouver des solutions efficaces, il est nécessaire d’associer une connaissance agronomique des systèmes avec une expertise environnementale, tout en gardant en mémoire que l’objectif de l’agriculture est de produire. L’ambition de l’agriculture durable serait donc de produire mieux. C’est en ce sens que l’ACV cherche à être appliquée aux systèmes agricoles.
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Les études ACV réalisées jusqu’à présent montrent la contribution prépondérante du stade agricole aux impacts environnementaux des produits alimentaires. Ces premiers résultats confirment bien l’enjeu que représente l’évaluation environnementale en agriculture.
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1.3. L’ACV appliquée aux produits arboricoles : construire un modèle encore inexistant
De manière générale, on dispose de très peu d’études ACV très détaillées sur fruits, les plus détaillées étant sur la pomme en Nouvelle‐Zélande (Mila i Canals et al., 2006 & Mila i Canals, 2003) et sur la pomme en Suisse (Mouron et al., 2006). Quelques rares papiers s’intéressent aux agrumes : soit pour les oranges espagnoles à la porte de la ferme (Sanjuán et al., 2005), soit pour les produits à base d’agrumes en Italie jusqu’à la porte de la distribution (Beccali et al., 2009). Enfin, une publication récente présente une première étape de l’ACV pour des oranges du Brésil destinées au jus d’orange concentré et congelé (Coltro et al., 2009). Il est intéressant de constater que la majorité de ces travaux s’appuie sur des enquêtes lourdes dans des exploitations agricoles réelles ce qui peut s’expliquer par le manque de données statistiques suffisantes ou de références bibliographiques pour réaliser des ACV sur ces systèmes. Un autre aspect méthodologique intéressant concerne la très rare prise en compte de l’ensemble du cycle de vie des vergers. Seul Mouron et al. (2006) a inclus dans son analyse l’implantation du verger et les années non productives. Sa prise en compte de la variabilité du verger adulte est elle basée sur quatre années de suivi. Dans les autres études, une année culturale unique est généralement choisie et jugée « représentative ». Les « coûts » environnementaux associés aux premières années non productives ainsi qu’à la fin de vie du verger ne sont donc pas pris en compte ni d’ailleurs l’incidence éventuelle de la grande variabilité de production des vergers au cours de leur vie.
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1.4. Les petits agrumes au Maroc : un cas d’étude qui semble adapté à la réalisation d’ACV
1.4.1. Origine et définition des petits agrumes
Les agrumes sont originaires du sud‐est de l’Asie. Ils se sont structurés à partir de l’hybridation naturelle de trois taxons de base : les Mandariniers, les Cédratiers et les Pamplemoussiers, originaires de trois régions climatiquement différentes (respectivement Chine, nord‐est de l’Inde, Malaisie et Indonésie) (Ollitrault et al., 1997). Puis d’autres agrumes apparaîtront plus tardivement sur d’autres continents du fait de leur migration (échanges commerciaux, conquêtes militaires). C’est le cas du pomelo qui apparaît dans les Caraïbes au 18ème siècle. Par la suite, la clémentine apparaîtra en Algérie en 1902. La clémentine, comme de nombreux agrumes, est un hybride d’espèces de base, ici il s’agit d’un hybride de mandariniers.
Le terme « petits agrumes » cache en fait un grand nombre de variétés. On peut les regrouper en cinq ensembles :
• les mandarines du genre Citrus reticulata, • les mandarines tropicales du type King, • les mandarines méditerranéennes ayant beaucoup de pépins, • les Satsuma très répandues en Extrême‐Orient (Japon), • et les différents hybrides réalisés entre petits agrumes ou avec d’autres familles
comme les oranges ou les pomelos (FRuiTRoP, supplément n°182, 2002).
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1.4.2. Tendances du marché des agrumes
La production mondiale d’agrumes représente environ 100 millions de tonnes. C’est la première production fruitière au monde avec la banane (banane plantain incluse). Il existe deux types de commercialisation d’agrumes sur le marché : les fruits frais et les fruits transformés (jus, purée). Ces deux types de produits correspondent à une certaine répartition géographique fonction du climat. Les principaux transformateurs se situent plutôt aux Etats‐Unis (Floride) et en Amérique latine (Brésil), tandis que les principaux producteurs de fruits frais sont situés en Chine et dans le pourtour du bassin méditerranéen.
Les régions du Maroc situées au nord du Sahara présentent des conditions pédoclimatiques et sanitaires favorables à la production d’agrumes. La clémentine de bouche, plus petite et plus aisée à peler que l’orange, s’est fortement développée sur le marché du fait de sa demande croissante en Europe. Le Maroc est respectivement le 16ème producteur mondial d’agrumes et le 3ème exportateur mondial de petits agrumes avec 317 000 tonnes exportées en 2006‐07. Le leader sur le marché de l’export des petits agrumes est l’Espagne avec 1 656 000 tonnes exportées puis la Chine avec 367 000 tonnes en 2006‐07 (FRuiTRoP, n°172, 2009). En tant qu’important pays exportateur de petits agrumes et pays inclus dans le mandat d’étude du CIRAD, le Maroc est ainsi apparu comme un cas d’étude incontournable.
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1.4.3. Le CIRAD s’implique dans la réalisation d’ACV
L’unité Hortsys du CIRAD développe des recherches sur l’application de la méthodologie ACV aux systèmes de produits horticoles du Sud, notamment sur l’arboriculture fruitière tropicale et subtropicale. Dans le cadre du projet Agri‐BALYSE, ayant pour objet de produire des études ACV de références sur les produits agricoles pour alimenter l’affichage environnemental, les chercheurs du CIRAD sont notamment chargés de réaliser des premières études sur 6 produits : la mangue, les petits agrumes, le café, le cacao, le riz et l’huile de palme. Plus généralement, le CIRAD développe son pôle de recherche en évaluation environnementale des produits agricoles tropicaux en collaboration étroite avec ses chercheurs en agronomie et en agro‐écologie.
Pour réaliser l’étude sur les petits agrumes, le CIRAD travaille en collaboration avec un
grand producteur et exportateur marocain de fruits et légumes. Ce partenaire a été choisi pour son ouverture à l’évaluation environnementale et pour la quantité des données dont il dispose sur ces systèmes. L’identité de cet acteur est pour le moment confidentielle.
C’est dans ce contexte que ce stage a été envisagé afin de réaliser une évaluation environnementale de fruits d’importation, étudiant ainsi le cas des petits agrumes produits au Maroc et exportés vers la France. Ce rapport présentera les étapes de l’ACV de façon chronologique, selon les recommandations de la norme ISO. On abordera dans un premier temps les matériels et les méthodes employés pour cette étude. Cette partie englobera les quatre premières étapes d’une ACV, à savoir la définition des objectifs, l’inventaire du cycle de vie, l’évaluation des impacts environnementaux et la méthodologie employée pour l’analyse de sensibilité des résultats. Enfin, on s’attardera sur les résultats obtenus et leur interprétation.
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2. Matériels et méthodes
2.1. Définition des objectifs et du champ de l’étude
2.1.1. Objectifs de l’étude
L’étude est réalisée en collaboration avec un grand producteur et exportateur agricole marocain. L’objectif est de développer, à l’aide du logiciel d’ACV Simapro, un premier modèle exhaustif original de la filière des petits agrumes du Maroc exportés vers la France. L’originalité de ce modèle réside dans la prise en compte de toute la durée de vie du verger, et dans la possibilité de bâtir des scénarios et de réaliser des analyses de sensibilité à différents paramètres clés tels que : le niveau ou la nature des intrants, la nature des interventions techniques, le rendement, la proportion de fruits exportés, la durée de vie du verger, les modes d’acheminement des fruits, etc.
L’ambition est d’évaluer les impacts environnementaux sur la filière de production et d’exportation, c’est à dire « du berceau à la plate‐forme logistique », et de se concentrer plus particulièrement sur le stade agricole. Pour ce stade, on évaluera également l’évolution de l’efficacité environnementale (impacts par UF) au cours des différentes phases du verger. Le but final est d’identifier les étapes du cycle de vie impactant le plus et de proposer des pistes pour diminuer ces impacts. Le modèle ainsi conçu devrait permettre dans une autre phase du travail (non incluse dans ce stage) d’explorer la variabilité des vergers d’agrumes (moyennant une collecte de données spécifique) et leur impact sur les résultats d’ACV afin d’identifier d’éventuelles marges de manœuvre. Enfin, ce modèle représentera une première expérience pour le développement de modèles ACV en arboriculture fruitière tropicale dans des contextes potentiellement plus contraints en données.
2.1.2. Champ de l’étude
2.1.2.1. Définition du champ d’étude souhaité
Le champ de l’étude concerne la représentativité temporelle, spatiale et technologique des systèmes étudiés. Le champ « souhaité » pour notre étude était d’atteindre au travers de nos objets d’étude une représentativité temporelle et technologique récente et d’explorer la diversité de situations pédo‐climatiques dans l’espace. Ces objectifs sont contraints par les implantations de vergers possédées par le partenaire (Figure 4), par leur disponibilité en données formalisées et par la durée du stage.
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Figure 4 – Principales implantations de vergers de petits agrumes possédés par le partenaire marocain
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2.1.2.2. Problème posé par les productions pérennes en ACV
La pérennité des productions arboricoles pose un problème particulier en ce qui concerne l’accès aux données et la représentativité temporelle et technologique du système étudié. En effet, un verger âgé présente l’intérêt, si les données sont disponibles, de montrer l’image agronomique effective d’une histoire technique mais il est aussi le résultat de toute l’évolution technologique depuis son implantation jusqu’à son démantèlement. Par contre, un verger récent représente les techniques d’implantation et de production récentes mais le résultat de ces options technologiques n’est pas encore connu sur toute la durée de sa vie et vont, elles‐mêmes, connaître des évolutions au cours du temps.
2.1.2.3. Choix des systèmes étudiés en fonction de la technologie et du contexte pédo‐climatique
La technologie à considérer comprend deux aspects principaux : le mode d’irrigation et de fertilisation, et le matériel végétal (porte‐greffe et variété associés). On peut considérer quatre évolutions majeures dans la façon d’irriguer les vergers au Maroc. Dans les années antérieures, la majorité des vergers étaient irrigués en gravitaire, c’est‐à‐dire que l’eau coulait par gravité à l’aide de rigoles creusées autour des arbres. On irriguait par « lâchers », ce qui inondait pendant un temps le verger. Puis, l’Etat a mis en place un plan de subventions pour l’utilisation de systèmes en goutte‐à‐goutte afin d’économiser l’eau. Cette technique a évolué par la suite et s’est couplée à un système de fertilisation afin d’obtenir ce qu’on appelle la fertirrigation. Les fertilisants sont ainsi apportés en même temps que l’eau via le système d’irrigation en goutte‐à‐goutte. Cette technique permet d’apporter à la plante ses besoins de façon presque journalière via des petites quantités de fertilisants. Enfin, ce système tend à être utilisé sur des cultures sur buttes, notamment dans la région du Gharb où il pleut beaucoup. En effet, les buttes permettent de surélever les arbres, ce qui évite d’inonder le verger en période très pluvieuse, réduisant ainsi les dommages directs ou indirects de l’inondation. Le choix de la variété représente un autre aspect technologique de la gestion des systèmes. On peut regrouper les variétés de clémentines en trois classes en fonction de leur saisonnalité et de leur mise à disposition sur le marché : les variétés dites « précoces » arrivent les premières sur le marché, puis suivent les variétés « de saison » et enfin les « tardives ».
Concernant l’influence du contexte pédo‐climatique, trois régions dans lesquelles le
partenaire possède des exploitations agrumicoles ont été identifiées pour leur gradient de sol et de climat : le Gharb, la région de Marrakech et la région d’Agadir (Figure 4). En effet, ces régions sont très contrastées en termes de pluviométrie. Il pleut environ 200 mm/an dans la région d’Agadir et dans la région de Marrakech tandis que dans le nord du pays, il pleut en moyenne 450 mm/an à Tétouan (météo France, http://monde.meteofrance.com).
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2.1.2.4. Synthèse des contraintes et choix final du système étudié
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Après confrontation de tous ces éléments avec les données disponibles dans les exploitations du partenaire, il a été décidé de rechercher une ou plusieurs exploitations de technologie moderne (utilisation de la fertirrigation en goutte‐à‐goutte et variété de saison « Sidi Aïssa » associée au porte‐greffe Citrange Troyer représentative du Maroc en termes de superficie cultivée (Recensement général des agrumes au Maroc, 2006)) et arrivant depuis peu au stade de production optimal (8 à 12 ans). Le choix s’est finalement porté sur une exploitation présente dans la région de Beni Mellal (Figure 4).
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Il est à noter que deux exploitations avaient été initialement sélectionnées et enquêtées mais, par manque de temps, seule celle de Beni Mellal a contribué à la création du modèle ACV décrit dans ce rapport. L’étude de la variabilité des exploitations fera donc l’objet d’un projet futur.
2.1.3. Fonction du système et flux de référence
2.1.3.1. La fonction du système et l’Unité Fonctionnelle
La fonction, ou le service rendu du système est de produire et de mettre à disposition du marché français (Grandes et Moyennes Surfaces) des petits agrumes marocains. Nous avons vu précédemment que nos petits agrumes seront représentés par de la clémentine Sidi Aïssa du Maroc. L’Unité Fonctionnelle choisie est donc 1 kg de clémentines Sidi Aïssa (greffée sur Citrange Troyer) marocaines rendues à la porte d’une plateforme de distribution française (ici le marché Saint‐Charles, près de Perpignan).
2.1.3.2. Diagramme simplifié des flux au sein du système
L’étude prend en compte les étapes permettant d’obtenir 1 kg de clémentines à la porte d’une plateforme de distribution française, le Marché Saint‐Charles (Perpignan). Ces étapes comprennent la production et l’acheminement des intrants agricoles, la production agricole, le conditionnement des fruits et leurs transports au cours du trajet jusqu’en France (Figure 5). Au stade agricole, le kilogramme de clémentines obtenu représente une moyenne pondérée par chaque année de production et cela pour une durée de vie du verger fixée à 25 ans. Ce choix sera expliqué plus en détails par la suite à travers un scénario de projection modélisant les futures années productives du verger (2.2.1.3).
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Production agricole (25 ans) – Beni‐Mellal
Fertilisation
Traitements pesticides
Traitements régulateurs de croissance
Irrigation
Autres interventions
Récolte PConditionnement des fruits PTC TC TCTB
Maroc Espagne France
Intrants*
Sortants*
Intrants* : produits, eau, machines et équipements, énergie, main d’œuvre (selon l’intervention)Sortants* : déchets, coproduits (selon l’intervention)TC, TB : Transport des fruits par Camions (TC) ou par Bateau (TB)P : Port de Tanger et Port d’Algeciras
Intrants*
Sortants*
Emissions vers l’environnem
ent
air
eau
sol
Plateforme de distribution
(Marché St Charles)
1 kg de petits
agrumes
Pépinière
Figure 5 – Schéma simplifié du système étudié
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2.1.4. Source et qualité des données
2.1.4.1. La méthode employée pour obtenir les données
Les données utilisées dans cette étude proviennent de données comptables complétées par des enquêtes sur le terrain. Afin de créer un modèle complet de la filière des petits agrumes marocains, il fallait réaliser un inventaire le plus exhaustif possible pour ne rien oublier d’important et éviter les a priori. L’inventaire environnemental de la filière étudiée comprend donc les opérations de production de fruits et les opérations post‐récolte de conditionnement et de transport vers la France. D’un point de vue temporel, il prend également en compte les actes techniques au cours de la vie du verger : la production de plants au sein d’une pépinière, la plantation, la phase non productive du verger (de 0 à 3 ans), la phase de croissance du jeune verger (de 4 à 9 ans), la phase productive du verger adulte (de 9 à 25 ans) et l’arrachage du verger.
Pour décrire le stade agricole du système, j’ai quantifié les éléments suivants :
‐ Les intrants employés : fertilisants, pesticides, eau (nature, composition, dose, fréquence et mode d’apport, etc.)
‐ La mécanisation : machines, consommation de carburant, temps et nombre de passage(s)
‐ La contribution des infrastructures au fonctionnement du système étudié ‐ Les sortants du système : les fruits exportés, les fruits vendus sur le marché local
considérés comme des coproduits, les pertes en fruits et les déchets produits sur l’exploitation mais aussi l’ensemble des émissions vers les différents compartiments de l’environnement : air, eau et sol. Il est à noter que le bois de taille est restitué au sol par broyage direct sur la parcelle, il n’est donc pas considérer comme un sortant.
Pour cela, j’ai créé des questionnaires sous forme manuscrite et sous forme de
tableurs pour chaque étape de la filière. Ces derniers m’ont surtout servi d’aide mémoire sur le terrain car il fallait donner des directives aux techniciens puis vérifier qu’il ne manquait pas d’informations importantes.
2.1.4.2. Le traitement des données récoltées et leur adaptation au format ACV
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itreAfin de s’approprier les données, essentiellement d’origine comptable, je les ai
remaniées pour les adapter à un format ACV. Ce travail m’a demandé plus de temps que prévu pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il manquait des données ou certaines étaient erronées. Pour compléter ou rectifier ces informations, j’ai contacté les exploitations. Les délais de réponses étaient parfois assez long compte tenu de l’emploi du temps chargé des différentes personnes impliquées chez notre partenaire, ce qui ralentissait mon travail et m’obligeait à faire des hypothèses de travail.
Par la suite, j’ai recherché les caractéristiques de tous les produits employés. Cela m’a servi pour calculer le bilan de fumure en azote, phosphore et potassium, et pour identifier les quantités de matières actives contenues dans les pesticides.
L’une des difficultés majeures a été de comprendre la logique d’apport de tous ces
produits ainsi que de les recouper avec leur mode d’apport (manuel, pulvérisation tractée ou fertirrigation) afin d’en valider la fiabilité et d’atteindre le niveau de détail nécessaire à une analyse de l’inventaire environnemental. Pour les produits apportés par pulvérisation foliaire
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tractée par exemple, il a fallu recouper les produits employés avec leur temps de passage et la consommation de carburant associée.
L’emploi de produits mélangés nous a également posé une difficulté pour décrire précisément les interventions d’application sans double‐comptage en termes de nombre de passages de tracteurs et donc de quantité de carburant brûlé. L’ensemble de cette exploitation des données brutes pour constituer notre inventaire a fait l’objet de nombreuses discussions et d’hypothèses discutées entre experts tant CIRAD qu’employés par le partenaire. Il a finalement abouti à la rédaction d’un rapport soumis au partenaire marocain afin de valider et de compléter les informations nécessaires à l’évaluation des impacts.
Enfin, certaines informations que l’on voulait prendre en compte au départ ont été volontairement exclues du système car il était impossible de les obtenir. C’est le cas par exemple des infrastructures de la ferme et celles de la station de conditionnement.
2.1.5. Allocation
Dans notre système, les fruits ont plusieurs destinations sur le marché : soit ils sont exportés, soit ils alimentent le marché local. On considère alors que les fruits exportés sont les produits étudiés et que les fruits vendus sur le marché local sont des coproduits.
Afin d’affecter les impacts aux coproduits, on procède à une allocation. Cette répartition peut fortement influencer les résultats de l’ACV et différentes approches sont possibles. On peut répartir les impacts entre coproduits (ou au seul coproduit dans notre cas) en appliquant un prorata à définir, basé sur les caractéristiques intrinsèques des produits. Ce prorata peut notamment être massique, énergétique ou économique, selon la nature des produits. Pour cette étude, on réalisera une allocation économique (Annexe 1).
2.2. Description du système
2.2.1. Stade de production agricole sur le verger
Hypothèse de travail
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Comme évoqué précédemment, il a été décidé d’étudier un verger arrivé en phase productive mais d’âge modéré (9 ans). Ceci présente l’avantage de garantir une représentativité temporelle et technologique récente tout en ayant pu observer la réalisation réelle du potentiel agronomique du verger en réponse à l’itinéraire technique et aux contraintes du milieu. Par contre, le reste de la vie du verger doit être simulé à l’aide d’un scénario de projection agronomique. Ainsi, en couplant les données de terrain et le scénario de projection, il est alors possible de retracer toute la vie d’un verger. Ce choix de l’âge du verger est en phase avec la disponibilité en données assurée en grande partie par la base de données formalisée depuis 5 ans dans le cadre de la certification EUREPGAP de notre partenaire. Cette certification implique de suivre certaines règles en matière d’environnement et notamment de disposer de données bien formalisées. Au‐delà de ces 5 années, la disponibilité en données dépend de la gestion interne de chaque exploitation. Dans le cas de l’exploitation étudiée, les données étaient bien formalisées sur les 9 ans étudiés, d’un point de vue comptable. Cependant, certaines données agronomiques, comme par exemple la quantité d’eau utilisée pour l’irrigation, n’étaient pas aussi bien formalisées. Celles‐ci étaient consignées, pour la plupart, sous un format papier.
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2.2.1.1. Etude des données relatives à la phase de production des plants et de leur plantation
Afin de prendre en compte la production des plants à l’origine du verger étudié, j’ai pris comme modèle une pépinière de la région d’Agadir. Le modèle de la pépinière prend en compte les interventions techniques réalisées au cours de la croissance des plants ainsi que les infrastructures existantes. Les paragraphes suivants traitent des opérations techniques réalisées sur la pépinière. Irrigation et énergie D’après les informations fournies par la gérante de la pépinière, on peut estimer la quantité d’eau ainsi que la consommation électrique de son pompage afin de subvenir aux besoins d’un plant lors de son séjour sur la pépinière : Quantité d’eau d’irrigation pour un plant 121 L/plant greffé Consommation électrique due au pompage de l’eau d’irrigation 0.01 kW/plant greffé
Fertilisation Le détail du programme de fumure est présenté en annexes mais il n’a pas été intégré au modèle (Annexe 2). Faute de temps, je n’ai pas eu les compléments d’informations nécessaires à l’intégration de la fertilisation dans le modèle. Traitements pesticides Les plants de la pépinière sont traités contre la mineuse et les acariens (Tableau 1, Annexe 3).
Tableau 1 ‐ Programme d’apport de pesticides pour une serre de 10 000 plants
Produit commercial Matière active Ravageur ciblé Quantitépar application Date d'intervention
Vertimec 018 EC Abamectine Mineuse 0,3 L 3 applications (transplantation-greffage)printemps et été
Mospilan SP 20 Acétamipride Mineuse 280 g 1 application (greffage)octobre-novembre
Confidor 200 SL Imedaclopride Mineuse 0,7 L 2 applications (transplantation-greffage)printemps et été
Tetrafol Dicofol + Tetradifol Acariens 2,8 L2 applications (transplantation-greffage)
octobre-novembre
Pride Fenazaquin Acariens 0,56 L 1 application (greffage)juillet-août
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Déchets produits Le tableau ci‐dessous présente les déchets produits par toutes les activités du site visant à produire des plants d’agrumes (Tableau 2). Pour rendre ces données exploitables dans le cadre de notre ACV, les quantités de déchets sont rapportées à la production d’un plant.
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Tableau 2 ‐ Quantités de déchets produits par la pépinière pour une année
Unité QUANTITE OBSERVATION les sacs de remplissage kg 850 les sacs de greffe kg 1700 les lames u (unité) 4000 les sacs de la tourbe kg 148
matériel irrigation kg 2000 RECYCLAGE SUR 3 ANS
la semence kg 31 matériel végétal kg pour demain pas encore répertorié plastique de couverture kg 2500
Concernant le mode de traitement de ces déchets, on considère que la plupart d’entre eux sont incinérés. Infrastructures et autres éléments à prendre en compte Afin de modéliser de façon complète la pépinière, il faudrait idéalement prendre en compte d’autres aspects : la production de graines pour les porte‐greffes, les infrastructures liées à l’irrigation et la fertilisation (tuyaux, station de pompage, bassin de stockage de l’eau, etc.), les serres et les bâtiments d’exploitation. Certains de ces éléments ne seront pas intégrés dans le modèle faute de temps ; ce sont les suivants : les graines, les bâtiments, la station de pompage, le bassin de stockage, les serres et les tuyaux d’irrigation. Ramenés à notre unité fonctionnelle, ces aspects sont de toute façon considérés comme insignifiants.
2.2.1.2. Etude des données relatives à la phase de croissance du jeune verger (de 0 à 9 ans)
Présentation de l’exploitation et des parcelles étudiées L’exploitation agricole étudiée (on ne citera pas son nom pour respecter la clause de confidentialité) est située aux alentours de la ville de Beni Mellal. Le domaine s’étend sur une superficie globale cultivée de 78 ha. Il est à vocation arboricole avec une dominance des agrumes. Les productions sont : les agrumes (petits fruits et oranges) = 72 % en superficie, les rosacées (pêches et nectarines) = 14 %, et d’autres productions arboricoles (grenade et olivier) = 14 %. La variété étudiée est la Sidi Aïssa sur porte‐greffe Citrange Troyer. Elle représente 7,7 ha répartis sur deux parcelles de densité 5*4 mètres, soit 3 856 arbres en tout. Le verger est âgé de 9 ans. La texture du sol est limono‐argileuse. La culture précédente était de la vigne.
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On présentera, de la même façon que pour la pépinière, l’ensemble des interventions techniques réalisées sur le jeune verger, à savoir la fertilisation, l’irrigation, l’emploi de pesticides et d’autres interventions (Annexe 3).
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Parc matériel La plupart des opérations sont mécanisées (Tableau 3). Seule l’opération de récolte demande énormément de main d’œuvre manuelle.
Tableau 3 ‐ Matériel agricole utilisé pour chaque opération culturale
OPERATIONS CULTURALES PARC MATERIELDUREE D'UNE
INTERVENTION(h/ha)
NOMBRE DE
PASSAGES PAR AN
FERTILISATIONTraitements foliaires - engrais et oligoéléments Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 4 à 5TRAITEMENTS PESTICIDES et REGULATEURS DE CROISSANCETraitement mineuse Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 3 à 5Traitement cératite Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 3
Traitement pou de Californie Tracteur (65 CV) + Atomiseur 3 1/3 (1 passage tous les 3ans)
Traitement acariens Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 rare (1 seule fois)Traitement désherbage chimique Tracteur (65 CV) + Pulvérisateur 1 3Application de régulateur de croissance Tracteur (65 CV) + Atomiseur 1 3IRRIGATION Pompes x xTRAVAIL DU SOLDésherbage mécanique Tracteur (65 CV) + Gyrobroyeur 0,5 1Sous-solage (80 cm) Tracteur (80 CV) + Sous-soleur 2 1ENTRETIEN GENERALEntretien des pistes Tracteur (65 CV) + Remorque 0,5 -RECOLTERécolte Tracteur (65 CV) + Remorque 9 -TAILLE ET BROYAGEDU BOIS DE TAILLEBroyage du bois de taille sur parcelle Tracteur (65 CV) + Broyeur 2 1
Fertilisation et rendements Le bilan de fertilisation (Tableau 4) représente les quantités d’intrants appliqués sur le verger, exprimées en unité fertilisante (kg/ha). Il a été calculé à partir de tous les produits fertilisants apportés (Annexe 4), quelque soit leur mode d’application (fertirrigation ou traitement foliaire). C’est‐à‐dire que, par exemple, chaque produit comportant de l’azote a été pris en compte dans le bilan final d’azote. Il en est de même pour le phosphore et le potassium. Lorsque l’on compare ce bilan avec la littérature, on obtient sensiblement les mêmes valeurs (Soler Aznar, 2006).
Tableau 4 ‐ Bilan de fumure et rendements des 9 ans étudiés
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Bilan de fumure Rendement
Campagnes N P K (kg N/ha) (kg P2O5/ha) (kg K20/ha) Tonnes/ha
2000 - 2001 69,4 21,4 0,0 0 2001 - 2002 49,8 43,2 0,4 0 2002 - 2003 46,1 8,5 4,6 0 2003 - 2004 65,7 24,0 57,0 5,47 2004 - 2005 122,0 32,6 101,8 19,64 2005 - 2006 101,7 38,5 124,9 23,09 2006 - 2007 213,1 66,8 122,8 39,59 2007 - 2008 204,0 63,1 221,4 66,18 2008 - 2009 224,5 64,7 214,8 20,47
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Dans le tableau précédent, le bilan de fumure NPK est mis en regard du rendement pour chaque année. Dans un souci de cohérence agronomique, j’ai ajusté le découpage d’une campagne de type comptable à une campagne agronomique. C’est‐à‐dire que j’ai décalé la date de récolte afin qu’elle corresponde à la fertilisation de l’année. Par exemple, la récolte de la campagne 2005‐06 (c’est‐à‐dire vers Novembre‐Décembre 2005) correspond à la fertilisation de la campagne 2004‐05 (d’Octobre 04 à Septembre 05). On respecte ainsi la logique agronomique de l’année entre intrants employés et rendement obtenu, ce qui est fondamental pour mesurer l’éco‐efficacité du système par l’ACV (3.1.1.2).
On constate que la récolte de fin 2008 de 20,47 t/ha est très inférieure à la précédente qui s’élevait à 66,18 t/ha. Cela peut s’expliquer par un phénomène avéré d’alternance des rendements en agrumiculture, qui apparaît une fois que l’arbre atteint l’âge adulte, c’est‐à‐dire vers 7‐8 ans (Figure 7) et dont on ne connait pas encore l’impact sur l’éco‐efficacité globale du système. Irrigation Le verger est irrigué par trois pompes différentes au cours des campagnes. Pour chaque campagne, ces pompes ont consommé entre 1 000 et 1 700 Litres de diesel par hectare afin d’irriguer ces parcelles, ce qui correspond à une fourchette de 160 à 250 heures de pompage par hectare. Les quantités d’eau consommée pour l’irrigation de ces parcelles sont présentées ci‐dessous (Figure 6). La consommation totale de gazoil a été calculée à partir du nombre d’heures de fonctionnement des pompes et de la consommation horaire en gazoil de chaque pompe.
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Figure 6 ‐ Quantités d'eau utilisée pour l'irrigation du verger
5 835,1 6 003,66 496,4 6 690,9
6 989,17 494,8
11 054,0
9 032,7
6 632,7
0,0
2 000,0
4 000,0
6 000,0
8 000,0
10 000,0
12 000,0
2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09
eau
cons
omm
ée (m
3/ha
)
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Lorsque l’on observe le graphique précédent, on constate la présence d’un pic de consommation en 2006‐07. Cela s’explique par la faible pluviométrie cette année‐là (236 mm) et par un temps caniculaire en été qui augmentent la demande climatique. De plus, la quantité d’eau apportée aux jeunes plants semble élevée. D’après le partenaire marocain, ces doses sont supérieures à la normale car la mise en place de la plantation nécessite une bonne dose de pré‐irrigation et une majoration des doses en été pour le bon démarrage des jeunes plants. Traitements pesticides et régulateurs de croissance Le verger nécessite d’être traité contre trois principaux ravageurs : la mineuse (micro‐lépidoptère), la mouche des fruits (ou cératite) et le pou de Californie (Tableau 3). Les régulateurs de croissance sont appliqués pour fixer les jeunes fruits en jouant sur leur nouaison grâce à l’apport d’acide gibbérellique lors de la floraison, et pour faire grossir les fruits avec des substances auxiniques en fin de chute physiologique (Tableau 3, Annexe 5). Autres interventions Les autres interventions prises en compte sont les suivantes : l’entretien des pistes, l’entretien du sol (sous‐solage et désherbage mécanique), la récolte et le broyage du bois de taille (Tableau 3). Production de déchets Les données obtenues sur la production de déchets de l’exploitation correspondent à une année de production (Annexe 6). Afin de les rapporter à un hectare de production, toutes les quantités ont été divisées par le nombre total d’hectares de l’exploitation, soit 78 ha en faisant l’hypothèse que les catégories et quantités de déchets étaient les mêmes entre les différentes productions. De même que les déchets de la pépinière, la majorité de ceux‐ci sont incinérés.
2.2.1.3. Etude des années relatives à la phase de production du verger adulte (de 9 à 25 ans)
Les futures années de vie du verger, considéré comme adulte à partir de 7‐8 ans, sont modélisées à travers un scénario de projection présenté ci‐dessous. Ce scénario a été construit à partir des moyennes des données sur les trois dernières années (années 7, 8 et 9) et il a été approuvé par le partenaire marocain. Il est à noter qu’il ne prévoit pas des événements extrêmes comme les aléas climatiques (sécheresse, gel, etc.) ou les aléas du marché (variations de prix, variation de la demande, …). De plus, ce scénario se base sur la construction d’une année type que l’on duplique à l’identique pour les 16 ans considérés. Il ne prend donc pas en compte l’alternance des rendements qui eut été trop difficile à simuler de façon réaliste.
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Proposition d’un scénario de projection pour le domaine agricole étudié L’ensemble du scénario de projection est résumé dans un tableau de synthèse (Tableau 5). On s’attachera à expliquer les choix réalisés pour chaque intervention culturale dans ce qui suit.
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Compte tenu de la complexité des courbes d’évolution du rendement en vergers d’agrumes telles que celles proposées par la SRA de Corse (Figure 7), nous avons choisi de modéliser les années de production futures sous la forme d’un plateau. Pour le Maroc, on peut considérer le verger comme adulte vers 8 ans, ce qui me permet de me baser sur une moyenne des trois dernières années (Années 7 à 9), disponibles en termes de données réelles (rendement et intrants), pour bâtir les futures années de vie du verger. J’ai ainsi fait le choix de créer ce scénario à partir des données réelles plutôt que sur une expertise. La valeur de rendement supposée est alors de 42 tonnes/ha, ce qui correspond également au potentiel de rendement que l’on pourrait espérer pour les futures années de production de ce verger d’après nos partenaires. Cependant, compte tenu de l’importance de ces hypothèses et de cette valeur de rendement sur le bilan environnemental des années futures, la sensibilité des résultats à ce paramètre sera testée dans nos analyses de sensibilité.
Rendement annuel Clémentinier SRA63greffé sur citrange troyer, 3 à 21ème année
densité 6*4 m - plantation 1967
y = 0,0644x3 - 2,9959x2 + 39,722x - 50,326
-40
-20
0
20
40
60
80
100
120
140
160
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
années
kg /
arb
Figure 7 ‐ Evolution du rendement de clémentinier au cours de sa vie
Toutes les valeurs d’intrants (fertilisants, eau, pesticides) de ce scénario de projection ont été calculées de la même façon, à partir des trois dernières années étudiées (Années 7 à 9). Ainsi, le bilan de la fertilisation a été calculé à partir des valeurs d’intrants en éléments N, P2O5 et K2O des trois dernières années étudiées (Années 7 à 9). Les engrais et les oligoéléments ont été choisis en fonction des dernières campagnes de production. Ils correspondent aux principaux fertilisants apportés au cours des 9 premières années, à savoir l’ammonitrate, le Phosphate Mono Ammonique (M.A.P.), le sulfate de potasse, le nitrate de potasse, etc. (Tableau 5).
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Le nombre de traitements de ces produits sera présenté dans l’analyse de l’inventaire. Certains oligoéléments sont mélangés à des engrais et sont donc apportés simultanément. C’est pourquoi on peut considérer environ cinq traitements à l’année.
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La quantité d’eau utilisée pour l’irrigation correspond à la moyenne des trois dernières années. Dans ce scénario, les pompes ne fonctionnent plus au diesel mais à l’électricité car elles ont été remplacées en 2010. De plus, un bassin de stockage de l’eau a été construit pour avoir des réserves en cas de sécheresse. C’est pourquoi, la consommation énergétique comprend le pompage dans la nappe pour alimenter le bassin et le pompage pour irriguer le verger. Le choix des matières actives des pesticides prend en compte plusieurs aspects. Tout d’abord, les matières actives ont été choisies en fonction de leur autorisation actuelle d’utilisation réglementée par l’Europe et a fortiori par la France (site internet e‐phy.agriculture.gouv.fr). Puis j’ai choisi celles qui étaient caractérisées par la méthode CML 2000 dans Simapro (2.4.2), c’est‐à‐dire celles possédant un facteur d’équivalence à la molécule de référence pour assurer leur prise en compte dans l’évaluation finale. Les quantités choisies sont, ici encore, des moyennes sur les trois dernières années d’utilisation. Les traitements contre la cératite se font en trois fois, le premier passage se fait vers mi‐septembre et traite un rang sur quatre, et les deux autres passages se font un rang sur deux vers fin septembre‐début octobre. Ainsi cela correspond à 1,25 traitement en plein par an pour la cératite. Le traitement contre le pou de Californie se fait en moyenne tous les trois ans, cela revient à compter 0,33 traitement chaque année. Pour le désherbage chimique, on considère trois passages par an de glyphosate. Enfin, deux passages d’acide gibbérellique sont nécessaires pour la nouaison en période de chute physiologique. Cela est une conséquence d’une forte stimulation de la floraison avec l’urée, le bore et l’algotonic. Par conséquent, on obtient plus de petits fruits, ce qui implique de traiter au 2,4‐DP pour stimuler le grossissement des fruits.
Les autres interventions culturales (désherbage mécanique, taille, récolte, etc.) incluses dans ce scénario sont les mêmes que les années antérieures. Enfin, on considère que la quantité et le type de déchets produits sont les mêmes chaque année.
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Tableau 5 ‐ Scénario de projection pour les 16 ans à venir
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Durée de vie
Espéré Moyenne sur les 3 dernières années* Proposition retenue
40-45 t/ha 42 t/ha 42 t/haMoyenne sur les
3 dernières années* Proposition retenue
Export : 59,30% 60%Marché local : 16,6% + 15,40% (écarts) 30%
Pertes : 8,80% 10%Moyennes Proposition retenue
Export : 3 Dhs - 3,50 Dhs 3 DhsMarché local : 1 Dh - 1,20 Dhs 1 Dh
Programme prévisionnelpour 40 t/ha :
Moyenne sur les 3 dernières années Proposition retenue
N = 220 kg N/ha N = 213,9 kg N/ha N = 213,9 kg N/haP = 50 kg P2O5/ha P = 64,9 kg P2O5/ha P = 64,9 kg P2O5/haK = 220 kg K2O/ha K = 186,3 kg K2O/ha K = 186,3 kg K2O/ha
Fertirrigation Pulvérisation foliaireAmmonitrate (33,5-0-0) Nitrate de potasse (13-0-46)
M.A.P. (12-61-0) Urée (46-0-0)Sulfate de potasse (0-0-48) Algotonic (6,5-11-8)Acidifiant nitrique (15-0-0)
Fer Mn-ZnMix d'oligoéléments
(Zn, Mn, Mg, Fe, Cu, Mo, Co, B)
Date de passage Remarque
Algotonic mi-janvier 1 passageStimulateur de floraison
Urée + B-Zn mi-février 1 passageActivateur de floraison
Nitrate de potasse+ Mn-Zn fin avril 1 passage
Nitrate de potasse+ Mn-Zn Sept-Oct 1 passage
Autre au cours de l'année 1 passageen fonction des analyses foliaires
Moyenne sur les 3 dernières années* Proposition retenue
Quantité d'eau 8 906 m3/ha 8 906 m3/haEnergie consommée Diesel Electricité : 7 661,2 kWh/ha
Matières actives retenues Nombre de traitement(s)/anCératite Malathion-Deltamethrine 1,25
Pou de Californie Chlorpyrifos ethyl 0,33Désherbage chimique Glyphosate 3
Rég. de croissance Acide Gibbérellique 2Augm.calibre fruits 2,4-DP 0,66
Durée d'un traitement Nombre de traitement(s)/anDésherbage mécanique 0,5 h/ha 1
Broyage bois taille 2 h/ha 1Entretien (pistes, clôtures,
brise-vents, …) 0,5 h/ha 1Sous-solage 2 h/ha 1
Récolte 9 h/ha 1Déchets
*
SCENARIO DE PROJECTION
Prix de vente
Irrigation
Fertilisation
Pesticides et Régulateurs
de croissance
25 ans en tout (9 ans de données + 16 ans de projection)
Rendement
Produits retenus pour le scénario
Engrais(%N - %P2O5 - %K2O)
Oligoéléments
Les 3 dernières années sont : 2006-07, 2007-08 et 2008-09
Destination de la
production
On considère que la quantité de déchets produits est la même chaque année
Nombre de passages en pulvérisation foliaire
Autres opérations
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2.2.1.4. Synthèse agronomique sur toute la durée de vie du verger (de 0 à 25 ans) et méthode d’intégration de la pérennité dans le modèle
Synthèse des caractéristiques agronomiques sur les 25 années de vie du verger Le graphique ci‐dessous (Figure 8) présente la dynamique temporelle des principaux intrants appliqués sur le verger. On constate que l’évolution des rendements au cours du temps suit globalement la même tendance que celles des intrants. Cependant, il est difficile de les relier car d’autres paramètres peuvent jouer sur le rendement. C’est notamment le cas de la taille des arbres, après la récolte, qui influence fortement la production de l’année suivante. Les aléas climatiques (gel, grêle, vent, sécheresse) sont également un aspect important jouant sur les rendements du verger. Le Tableau 6 présente l’ensemble des valeurs d’intrants par stade de vie du verger, c’est‐à‐dire la phase non productive (0 à 3 ans), la phase de croissance du verger (3 à 9 ans) correspondant aux données récoltées sur le terrain, et enfin la phase de pleine production (9 à 25 ans) que j’ai modélisée. Les valeurs correspondent à des moyennes annuelles en élément considéré au cours de chaque période (différents stades de vie). Les valeurs données entre crochets représentent respectivement la valeur minimale et la valeur maximale. Intégration des années non productives dans le modèle Les phases non productives de la vie de la plante, à savoir la production des plants provenant de la pépinière, les travaux d’aménagements des parcelles et de plantation, ainsi que les trois premières années du verger, sont prises en compte dans le modèle. Pour cela, les impacts liés à ces phases sont amortis sur une durée de production de 22 ans, soit 25 ans de vie totale moins les trois premières années non productives. Cet amortissement se fait de manière comptable en attribuant à chaque année productive 1/22ème des impacts de la phase non productive. Pondération des 25 années pour obtenir 1 kg issu du verger Afin d’obtenir 1 kg de clémentine issu de 25 années de vie d’un verger, on réalise une pondération sur le rendement de chaque année. Par exemple, si la somme des rendements des 25 années vaut 7 500 tonnes/ha, alors une année produisant 40 t/ha correspondra à 0,005 kg (= 40/7 500) sur le kilogramme final virtuel. Les impacts environnementaux de chaque année sont donc pondérés par le rendement de l’année en question. Ceci est nécessaire puisque dans les fiches process de SIMAPRO par année de production réelle, les résultats sont exprimés par kg de l’année donnée et que toutes les années n’apportent pas la même contribution à la réalisation de la production cumulée sur 25 ans.
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Figure 8 ‐ Principales caractéristiques agronomiques sur 25 ans
5835,1 6003,66496,4 6690,9
6989,17494,8
11054
9032,7
6632,7
8906
05,47
19,64 23,09
39,59
66,18
20,47
42
69,4
49,8 46,1
65,7
122
101,7
213,1204
224,5213,9
21,4 43,2
8,5
2432,6
38,5
66,8
63,1
64,7 64,9
0 0,4 4,6
57
101,8
124,9 122,8
221,4214,8
186,3
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
0
50
100
150
200
250
2000‐01 2001‐02 2002‐03 2003‐04 2004‐05 2005‐06 2006‐07 2007‐08 2008‐09 scénario de projection
Eau d'irrigation
(m3/ha
)
Fertilisation
(kg/ha
) et ren
demen
ts ( t/ha
)
Irrigation (m3/ha) Rendements (t/ha) N (kg/ha) P2O5 (kg/ha) K2O (kg/ha)
Tableau 6 ‐ Caractéristiques agronomiques selon les stades de vie du verger
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UnitéAnnées non productives(0 ‐ 3 ans)
Phase de croissancejeune verger(3 ‐ 9 ans)
scénario de projectionverger adulte(9 ‐ 25 ans)
FertilisationN kg/ha 55,1 [46,1 ; 69,4] 155,2 [65,7 ; 224,5] 213,9
P2O5 kg/ha 24,4 [8,5 ; 43,2] 48,3 [24 ; 66,8] 64,9K2O kg/ha 1,6 [0 ; 4,6] 140,4 [57 ; 221,4] 186,3Fe kg/ha 0,45 [0,44 ; 0,46] 0,4 [0,04 ; 1,5] 0,8 [0,17 ; 1,48]Zn kg/ha 0 0,39 [0,12 ; 0,9] 0,43 [0,2 ; 0,64]Mn kg/ha 0 0,51 [0,03 ; 1,31] 0,57 [0,21 ; 0,91]
Irrigationeau (nappe) m3/ha 6111,7 [5835,1 ; 6496,4] 7982,4 [6632,7 ; 11054] 8906
énergie de pompage (carburant) L/ha 1305 [1157,7 ; 1427,9] 1550,1 [1090,5 ; 1722,8]énergie de pompage (électricité) kWh/ha 7661,2
Traitement pesticides Acétamipride kg/ha 0,05 [0,03 ; 0,08] 0 0Imidaclopride kg/ha 0,04 0,04 [0,01 ; 0,06] 0Metomyl kg/ha 0,43 [0,35 ; 0,51] 0,23 [0,17 ; 0,29] 0
Thiocyclam hydrogène oxalate kg/ha 0 0,05 [0,003 ; 0,10] 0Abamectin kg/ha 0 0,00005 0Malathion kg/ha 0 0,45 [0,26 ; 0,65] 0,38
Deltamethrine kg/ha 0 0,004 [0,0009 ; 0,01] 0,005Lambda‐ Cyhalothrine kg/ha 0 0,003 [0,0005 ; 0,008] 0
Spinosade kg/ha 0 0,0003 [0,0001 ; 0,0003] 0Fenthion kg/ha 0 0,25 0
Methidathion kg/ha 0 0,06 0Chlorpyriphos Ethyl kg/ha 0 2,26 [0,12 ; 4,4] 4,4
Glyphosate kg/ha 2,14 [0,12 ; 3,83] 1,92 [0,13 ; 4,35] 2,25
Paraquat kg/ha 0,08 0 0
S‐métolachlore kg/ha 0,36 0 0
Total herbicides kg/ha 2,58 1,92 2,25
Total pesticides (dont herbicides) kg/ha 3,1 5,27 7,04
Régulateurs de croissanceAcide Gibbérellique(AG 3) kg/ha 0,0004 0,001 [0,00003 ; 0,003] 0,003
Dichlorprop‐P kg/ha 0 0,018 [0,006 ; 0,026] 0,033‐5‐6‐TPA kg/ha 0 0,006 0
Rendements t/ha 0 29 [5,5 ; 66,2] 42
Total
Mineuse
Cératite
Pou
Herbicides
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2.2.2. Conditionnement des fruits
Les clémentines récoltées sur le verger sont emmenées le jour même à la station de conditionnement la plus proche, à Casablanca dans notre cas. A leur arrivée, soit elles sont stockées en chambre froide, soit elles vont directement sur la chaîne de conditionnement (Annexe 7). Elles subissent alors un traitement pesticide avant de rentrer sur la chaîne, puis les fruits sont successivement triés, lavés, séchés, cirés, retriés et enfin ils sont emballés et étiquetés en fonction de leur destination (Annexe 8). L’essentiel de ces opérations est réalisé manuellement par les ouvriers.
La plupart des fruits sont destinés à l’export, cependant au cours du tri les fruits de moins bonne qualité sont retirés de la chaîne de conditionnement pour être vendus sur le marché local. Lors du tri, certains fruits sont invendables et seront considérés comme des pertes. Les écarts de tri sont d’ordre physique ou phytosanitaire (Fourtassi, 1998). Les causes d’ordre physique sont des défauts de cueillette (blessures, présence de pédoncule), des anomalies physiologiques (déformation, peau rugueuse), des anomalies dues aux aléas climatiques (gel, grêle, insolation) ou des défauts de calibre (petit calibre, gros calibre). Les causes d’ordre phytosanitaire concernent les ravageurs (cératite, pou de Californie, escargot, autres) et les maladies (pourriture, fumagine).
Pour modéliser la station de conditionnement, j’ai pris en compte l’eau utilisée sur tout le site, la consommation électrique totale et les pesticides employés sur la chaîne de conditionnement. Cependant, faute de temps, je n’ai pas pris en compte les emballages, les cartons, les infrastructures, les déchets, les eaux usées, etc.
Consommation d’eau et d’électricité Par un calcul d’allocation massique, j’ai pu calculer la quantité d’eau utilisée pour conditionner une tonne de clémentine Sidi Aïssa, ainsi que l’électricité nécessaire. Ce calcul a été fait à partir des factures générales d’eau et d’électricité du site et de la quantité de fruits conditionnés pendant deux mois.
Quantité d’eau consommée 0,38 m3/tonne de sidi aïssa conditionnée Consommation énergétique (électricité) 10 kWh/tonne de sidi aïssa conditionnée
Pesticides employés sur la chaîne de conditionnement Les pesticides utilisés pour une campagne sont présentés ci‐dessous. On rapportera la quantité de produit utilisé à la masse de clémentines Sidi Aïssa conditionnées chaque année.
Produits utilisés Matière active Quantité de produit pour une campagne Remarques
KENOPEL Guazatine 20% 10,5 L pour 70 t conditionnées douche - drencher
FUNGAFLOR 500 EC IMAZALIL environ 1,5 L/t
Cire mélangée avec produit anti-
fongique
Azéthyl éthylène<5,9%+Azote
Concentration d’éthylène = de 1,5 à 3 ppm
6 m3 pour 200 t de fruits Déverdissage (n’a pas toujours lieu)
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2.2.3. Transport des fruits vers la France
Les fruits, une fois récoltés, sont transportés depuis le verger jusqu’en France par différents moyens de transport. L’essentiel du transport sur la filière étudiée se fait par camion. Les camions utilisés entre le verger et la station de conditionnement ne sont pas frigorifiques, ce sont des camions « plateau » ouverts (Figure 9). La majorité de ces camions appartient à la station de conditionnement située à Casablanca. Ces camions parcourent donc 200 km pour atteindre le verger situé à Beni Mellal. On comptera cette distance deux fois dans le modèle (2*200 km), une fois pour l’aller avec les caisses vides et une fois pour le retour avec les clémentines. Ces camions sont capables de transporter entre 10 et 12 tonnes de fruits par voyage.
Figure 9 ‐ Camion solo transportant les fruits depuis le verger jusqu'à la station de conditionnement (Heitz)
Les camions transportant les fruits jusqu’en France sont frigorifiques et ont une
capacité brute d’environ 25 tonnes. Ils doivent respecter la Norme européenne d’émission Euro qui fixe les limites maximales de rejets polluants pour les véhicules roulants. Les principales émissions considérées sont les suivantes : Oxydes d’azote (NOx), Monoxyde de carbone (CO) et Hydrocarbures.
Etant donné que ces camions frigorifiques appartiennent à des sociétés privées, on considère qu’ils ne reviennent pas à vide. Ainsi, ils parcourent 355 km entre la station de conditionnement et le port de Tanger et 1 326 km entre le port d’Algeciras et le marché Saint‐Charles. Cette hypothèse fera l’objet d’une analyse de sensibilité (3.1.3.2).
Le caractère frigorifique de ces camions n’a pas été intégré dans le modèle faute de données.
Les fruits sont également transportés par bateau par la compagnie CMA CGM afin
d’aller du port de Tanger (Maroc) à celui d’Algeciras (Espagne). La distance retenue pour ce transport est de 60 km. Un scénario alternatif sera présenté lors de l’analyse de sensibilité (3.1.3.2).
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2.3. Inventaire du cycle de vie 2.3.1. Inventaire des émissions directes au champ
L’application de produits fertilisants et de pesticides, ainsi que la consommation de carburant provoquent des émissions vers l’environnement. Ces substances se retrouvent sous différentes formes selon le compartiment dans lequel elles sont émises. Pour les émissions dans l’air, on prendra en compte les molécules suivantes : l’ammoniac (NH3), le protoxyde d’azote (N2O), le dioxyde d’azote (NO2), le diazote (neutre) (N2) et les gaz émis lors de la combustion du diesel. Pour les émissions dans l’eau, on prendra en compte les nitrates (NO3
‐) et les phosphates (PO43‐), et pour les émissions dans le sol, les pesticides. Ces
molécules contribuent, selon leurs caractéristiques, aux différentes catégories d’impact (eutrophisation, réchauffement climatique, etc.). Afin de les prendre en compte dans le modèle, il existe plusieurs méthodes d’estimation qui sont confrontées ci‐dessous. EMISSIONS DANS L’AIR
‐ Ammoniac (NH3) : L’application de fertilisants minéraux contenant de l’ammonium (NH4
+) provoque la volatilisation d’ammoniac, ce qui contribue à l’acidification et à l’eutrophisation des écosystèmes sensibles. Son impact est essentiellement local voire régional.
L’ECETOC (1994) propose une méthode pour estimer ces émissions en prenant en compte la propriété des sols à travers l’Europe (pH, sol calcaire). Des facteurs d’émission, répartis en six groupes de fertilisants minéraux, sont alors utilisés en fonction de la situation géographique de l’application. Par exemple, pour la France, on considère que 15 % de l’application totale d’urée se retrouve sous forme de N‐NH3 dans l’air (Brentrup, 2000). De la même façon, d’autres facteurs d’émission sont recommandés par le rapport Ecoinvent sur l’Agriculture (Nemecek, 2007). Les facteurs d’émission proposés par ces deux méthodes sont sensiblement les mêmes, c’est pourquoi j’ai choisi les plus récents (Nemecek, 2007). (Tableau 9)
‐ Protoxyde d’azote (N2O) : Le protoxyde d’azote est un produit intermédiaire du processus de dénitrification
réalisé par les micro‐organismes du sol (conversion des nitrates en diazote). Il peut également être un coproduit du processus de nitrification (conversion d’ammonium en nitrates). Le protoxyde d’azote possède un haut pouvoir d’effet de serre, ce qui contribue au réchauffement climatique global.
Brentrup (2000) propose un facteur d’émission de 1,25 % de N‐N2O pour toute application d’azote contenu dans des fertilisants. L’IPCC propose de prendre également en compte les émissions indirectes issues du pool d’ammoniac volatilisé et des nitrates lessivés (Nemecek, 2007). Cependant, la formule pour calculer ces émissions nécessite de connaître préalablement les pertes sous forme de nitrates. Or, on verra par la suite que la méthode utilisée par estimer les pertes en nitrates est basée sur un bilan azoté. C’est‐à‐dire que la valeur des nitrates lessivés dépend des autres émissions azotées calculées précédemment. Pour cette raison, j’ai retenu la méthode utilisée par Brentrup (2000). (Tableau 9)
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‐ Dioxyde d’azote (NO2) : Lors du processus de dénitrification, des oxydes nitreux (NOx) peuvent être produits.
Ici, on prendra le cas du dioxyde d’azote (x = 2) car le monoxyde d’azote (NO) réagit dans l’air avec l’ozone (O3) pour former du NO2 et du dioxygène. Lors de cette réaction, de l’ozone est consommé au lieu d’être produit, influant ainsi négativement sur l’impact « oxydation photochimique ».
D’après Nemecek (2007), 21 % du N2O émis via l’application des fertilisants se transforme en NOx et donc en partie en dioxyde d’azote. (Tableau 9)
‐ Diazote (N2) : Il s’agit de la dernière molécule produite lors de la dénitrification. On la prend en
compte uniquement pour boucler le bilan azoté servant à estimer les pertes en nitrates. Cette molécule est neutre pour l’environnement.
D’après Brentrup (2000), 9 % de l’application totale de fertilisant azoté se retrouve sous forme de diazote. (Tableau 9)
‐ Gaz libérés lors de la combustion de carburant : Les émissions générées lors de la combustion d’1 kg de diesel sont données ci‐dessous
(Tableau 7). Pour chaque intervention, on calcule la quantité de carburant consommé (Nemecek, 2007) :
Consommation diesel (kg)=Consommation moyenne du tracteur (L/h)*Durée opération (h *δdiesel (kg/L)
Avec δdiesel = 0,84 kg/L
La consommation moyenne du tracteur Massey Ferguson est de 4 L/h pour toutes les interventions, à l’exception du traitement contre le pou de Californie qui consomme 7 L/h et le sous‐solage réalisé avec un tracteur plus puissant (Landini) consommant 13 L/h (Ait Houssa et al, 2006 ; SODEA). La valeur de 4 L/h pour toutes interventions, représente une moyenne qui cache certainement une variabilité. Ce point pourrait donc faire l’objet d’une analyse de sensibilité.
Tableau 7 ‐ Emissions générées lors de la combustion d'un kg de diesel
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EMISSIONS DANS L’EAU
‐ Nitrates (NO3‐) :
Les nitrates sont issus soit de l’application de fertilisants azotés soit de la minéralisation de la matière organique du sol sous l’action des micro‐organismes. Les nitrates sont absorbés par les plantes comme nutriments minéraux. Cependant, aux périodes de fortes pluies, les précipitations excèdent l’évaporation du sol et la transpiration de la plante, ce qui amène à la saturation du sol en eau puis à la percolation vers la nappe phréatique. Etant donné que les nitrates sont très solubles dans l’eau, le risque de lessivage peut être important selon la situation. L’excès de nitrates dans les écosystèmes aquatiques récepteurs est à l’origine du phénomène d’eutrophisation.
Afin d’évaluer les pertes en nitrates relatives à la situation marocaine, plusieurs
méthodes existent. Audsley et al. (1997) propose des méthodes d’estimation des pertes en nitrates adaptées à quatre situations géographiques : la Nouvelle Zélande, la Suisse, le Danemark et le Royaume Uni et s’appliquant à des cultures annuelles (céréales, etc.) ; elles ne sont donc pas adaptées à notre situation. Nemecek (2007) propose également une méthode, mais elle comporte les mêmes inconvénients que la précédente. Afin de trouver une méthode pouvant s’appliquer à notre situation, j’ai étudié d’autres publications. Ramos et al. (2002) a étudié le lessivage des nitrates dans le cas d’un verger d’agrumes. Ses résultats montrent que le taux moyen de nitrates lessivés dus à l’application de fertilisants azotés est de 33 %. Cependant, ce résultat est valable pour des vergers irrigués en gravitaire, c’est‐à‐dire par un processus d’inondation temporaire. Cette référence semble inadaptée car le verger étudié est irrigué en goutte‐à‐goutte. Finalement, Brentrup (2000) propose d’estimer les pertes en nitrates en réalisant un bilan des matières azotées entrantes et sortantes du système. C’est cette dernière méthode que j’ai choisie pour estimer les pertes en nitrates (Tableau 9).
Cette méthode propose d’estimer le lessivage des nitrates à partir de trois
paramètres : ‐ Les pratiques culturales : bilan azoté (kg N/ha/an) (Tableau 8, Annexe 9) ‐ Les caractéristiques du sol : la capacité au champ dans la zone explorée par les
racines (FCRZe en mm) ‐ Le taux de drainage de l’eau, basée sur des données pluviométriques et climatiques
réelles (de 2000 à 2009) (Annexe 10)
J’ai adapté cette méthode au verger étudié en estimant l’export d’azote dans les fruits (Vannière, 1992) et en modélisant la quantité d’azote prélevé par l’arbre pour contribuer à sa structure (racines, tronc et branches).
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Tableau 8 – Bilan azoté, méthode Brentrup (2000)
N entrant (kg N/ha) N sortant (kg N/ha)Fertilisant minéral azoté (N) Export d'azote N dans les fruits
Fertilisant organique azoté (N) (ici = 0) émissions de N-NH3Dépôt atmosphérique azoté (N) émissions de N-N2O
émissions de N-N2Fixation de N dans la structure de l'arbre
(tronc, grosses branches et racines)∑ N entrant ∑ N sortant
Bilan N (kg N-NO3-/ha) = ∑ N entrant - ∑ N sortant Pour estimer les valeurs pluviométriques des années à venir, je me suis basé sur une
moyenne pluviométrique des 9 premières années du verger. On pourrait améliorer ce modèle en simulant le lessivage pour une série pluviométrique de 9 années. Cela influerait sur la lame drainante et donc sur la quantité de nitrates susceptibles d’être lessivés.
‐ Phosphates (PO4
3‐) : Une partie du phosphore apporté à la plante est perdu par lessivage, par ruissellement
et par érosion du sol, ce qui peut causer de l’eutrophisation. Audsley et al. (1997) propose uniquement des valeurs pour des conditions suisses.
Nemecek (2007) propose une méthode pour estimer ces pertes en phosphore. J’ai utilisé la méthode de Nemecek (2007) que j’ai adaptée au verger étudié. Pour
cela, j’ai calculé la quantité de sol érodé à partir de l’équation universelle de pertes en terre (Stone, 2000). Celle‐ci prend en compte différents paramètres comme la pluviométrie, le ruissellement, l’érodabilité du sol, l’inclinaison de la pente de la parcelle et les pratiques culturales. J’ai calculé l’érosivité de la pluie à partir des données pluviométriques du verger et d’une formule spécifique à la région de Beni Mellal (M’Hirit, Yassin, 1993) – (Annexe 11).
Il est important de noter que le rapport Ecoinvent (Nemecek, 2007) présente une erreur d’un facteur 10 000 concernant le calcul des pertes en phosphore dues à l’érosion par les eaux de surface (Per). Il faut donc supprimer le facteur 10 000 dans la formule proposée par Nemecek (2007). EMISSIONS DANS LE SOL
‐ Pesticides et régulateurs de croissance : De la même manière que pour les produits fertilisants, j’ai répertorié l’ensemble des
quantités de pesticides appliqués ainsi que les régulateurs de croissance au cours des 9 ans d’étude. Ensuite j’ai recherché les caractéristiques de chaque produit afin d’en connaître la composition en matière active (Bibliographie). Enfin, on considère que 100 % des matières actives appliquées sont émises dans le sol (Nemecek, 2007).
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‐ Métaux : Ces émissions n’ont pas été prises en compte dans le modèle faute de temps. Il aurait
fallu réaliser un bilan de métaux lourds en tenant compte de ceux contenus dans les oligoéléments pulvérisés sur le verger et dans les fertilisants, ainsi que les métaux lourds exportés dans les fruits.
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Synthèse des émissions azotées et phosphorées Les émissions azotées et phosphorées sont présentées dans le tableau ci‐dessous (Tableau 9). Pour cela, j’ai converti les masses en azote et phosphore (N‐NH3, N‐N2O, etc.), obtenues par les différentes méthodes citées ci‐dessus, en masse de substance (NH3, N2O, etc.).
Tableau 9 – Synthèse des émissions azotées et phosphorées au champ
Emissions : 2000‐01 2001‐02 2002‐03 2003‐04 2004‐05 2005‐06 2006‐07 2007‐08 2008‐09scénario projection(9 à 25 ans)
NH3 1,79 1,42 1,16 1,79 3,17 2,73 4,95 6,20 7,27 6,66N2O 5,46 3,91 3,62 5,17 9,58 7,99 16,75 16,03 17,64 16,80
NOx (x = 2) 0,60 0,43 0,40 0,57 1,05 0,88 1,84 1,76 1,94 1,84N2 25,00 17,92 16,58 23,67 43,90 36,63 76,73 73,43 80,83 77,00
NO3‐ 98,65 206,85 187,99 221,49 0,00 123,81 0,00 0,00 695,94 332,17PO4 3‐ (lessivage) 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21 0,21
P04 3‐ (ruissellement) 0,56 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54 0,54PO4 3‐ (érosion) 0,84 1,08 1,07 0,91 0,54 0,77 0,57 0,58 0,96 0,82
Total Phosphate 1,62 1,83 1,82 1,66 1,29 1,52 1,32 1,33 1,71 1,57
Quantités émises par campagne (kg/ha)
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2.3.2. Données d’inventaire des émissions indirectes
Les émissions indirectes résultent des processus de fabrication de tous les intrants (produits fertilisants, produits phytosanitaires, machines agricoles, etc.) et de la production d’énergie (carburant et électricité). Ces émissions font parties des fiches que l’on utilise sous Simapro. Chaque fiche est une ACV en soi. Par exemple, pour prendre en compte la fabrication de diesel, on utilise la fiche « Diesel, at regional storage/RER S ». Cette fiche correspond à la fabrication européenne (RER) de diesel.
Il n’est pas toujours possible de choisir une fiche correspondant à la situation marocaine. Dans ce cas, j’ai choisi de prendre comme référence l’Europe.
Cependant, pour la production d’électricité, j’ai reconstitué le mix énergétique marocain sous Simapro, à partir des données de 2007 (Tableau 10).
Tableau 10 ‐ Historique de la consommation d'électricité au Maroc *
* source : http://www.istichar.ma/electricity.asp.html
De la même façon, sous le logiciel d’ACV Simapro, chaque intervention culturale mécanisée fait appel à une fiche relative à la machine agricole employée. On a seulement à calculer la quantité de cette machine nécessaire à la réalisation de l’intervention (Nemecek, 2007). Celle‐ci tient compte de la durée de vie de la machine et de son poids.
Au Tableau 11 sont présentées les caractéristiques de certaines machines agricoles disponibles dans la base de données Ecoinvent. Encore une fois, ces fiches sont des ACV en soi et répertorient les intrants et sortants nécessaires à la fabrication de la machine en question. Dans ce tableau, les coefficients de réparation et d’entretien correspondent au pourcentage du poids de matériel qui est changé sur toute sa durée de vie. Par exemple, sur un tracteur de 3 000 kg, un coefficient égal à 0,74 (soit 74 %) signifie que sur les 7 000 heures d’utilisation, il a été nécessaire de fabriquer 3 000 kg * 0,74 = 2 220 kg de pièces et équipements en plus pour son entretien et sa réparation.
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Tableau 11 ‐ Caractéristiques des machines agricoles disponibles dans la base de données Ecoinvent
Poids Durée de vietechnique
Coefficient de réparation et d'entretien
Tractor, production/CH/I S 3 000 kg 7 000 h 0,74Trailer, production/CH/I S 1 500 kg 1 200 h 0,22Agricultural machinery, tillage, production/CH/I S 800 kg 800 h 0,72Agricultural machinery, general, production/CH/I S 1 000 kg 1 000 h 0,54
On constate que les fiches de machines agricoles ont comme référence la Suisse (CH).
C’est pourquoi, j’ai ajusté certaines données comme le poids et la durée de vie de la machine pour adapter cette référence à celle du Maroc (Tableau 12).
Tableau 12 ‐ Ajustements des caractéristiques des machines agricoles au cas du Maroc
Poids Durée de vietechnique
Coefficient de réparation et d'entretien
Tractor, production/CH/I S :Tracteur Massey Ferguson 65 CV 2 358 kg1 15 000 h2 0,74Tracteur Landini 80 CV 3 700 kg1 15 000 h2 0,74Trailer, production/CH/I SRemorque 500 kg 10 000 h 0,22Agricultural machinery, tillage, production/CH/I SSous-soleur 500 kg3 240 h3 0,72Agricultural machinery, general, production/CH/I SGyrobroyeur 600 kg3 600 h3 0,54Atomiseur 200 kg3 1 000 h3 0,54 1 : http://www.tractordata.com 2 : Ait Houssa, Qaous, El Midaoui, 2006 3 : Nemecek et Kägi, 2007
2.4. Evaluation des impacts environnementaux : transformer les flux en impacts
Cette étape de l’ACV permet de transformer l’inventaire des flux en une série d’impacts environnementaux potentiels (1.2.1). On présentera ci‐dessous quelles sont les catégories retenues pour cette étude et quelle méthode de caractérisation a été choisie.
2.4.1. Sélection des catégories d’impact étudiées
Les catégories d’impact retenues dans ce rapport sont les suivantes : épuisement des ressources naturelles, acidification, eutrophisation, réchauffement climatique, toxicité humaine, écotoxicité aquatique des eaux douces et écotoxicité terrestre.
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L’épuisement des ressources naturelles non renouvelables comprend les combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) et les minéraux (métaux : Fer, Aluminium, Or, … ; et non métaux : Silice, Diamant, Uranium, …). L’acidification des milieux, mesurée par le pH, est principalement liée aux retombées de trois types de polluants : le dioxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azotes (NOx) et l’ammoniac (NH3). Les principales substances responsables de l’eutrophisation sont l’azote sous forme de nitrates et le phosphore sous forme de phosphates. Le réchauffement climatique est dû aux gaz à effet serre : le dioxyde de carbone
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(CO2), l’ozone (O3), le méthane (CH4) et l’oxyde nitreux (N2O). Enfin, la toxicité et l’écotoxicité représentent l’impact des molécules et substances chimiques sur l’homme et les écosystèmes.
2.4.2. Méthodes de caractérisation et de normalisation
Il existe différentes méthodes de caractérisation sous Simapro. Celles‐ci diffèrent dans la quantité de molécules ou substances répertoriées mais aussi dans les modèles de caractérisation employés pour calculer les facteurs d’équivalence des molécules pour une catégorie d‘impact donnée. Par exemple, certaines matières actives de pesticides sont caractérisées dans une méthode mais pas dans les autres.
La méthode choisie est CML 2000. Dans notre cas, elle caractérise (en nombre) 45 %
des matières actives utilisées les 9 premières années du verger et 83 % pour le scénario de projection. On constate que la prise en compte des pesticides en ACV est encore faible, ainsi les résultats en toxicité et écotoxicité seront donc sous‐estimés. Cependant, on peut noter que seules quelques substances actives sont utilisées en grandes quantités par rapport aux autres (Tableau 6). C’est notamment le cas du malathion, du fenthion, du chlorpyriphos ethyl et du glyphosate, qui sont, quant à elles, caractérisées dans la méthode CML 2000. Ainsi, CML 2000 caractérise (en masse) dans notre cas 89,2 % des matières actives pour les années non productives (0 à 3 ans), 97,1 % pour la phase de croissance (3 à 9 ans) et 99,97 % pour le scénario de projection (9 à 25 ans).
Enfin, on choisira de normaliser les résultats par la même méthode (CML 2000, West
Europe 1995). Cette normalisation permet de diviser les valeurs d’impact par ce que pollue un habitant de l’Europe de l’ouest pour une année, toutes sources de pollution confondues.
2.5. Méthodologie employée pour l’analyse de sensibilité
La sensibilité des résultats à la variation de certains paramètres ou à certains choix méthodologiques sera ensuite étudiée. Tout d’abord, j’étudierai l’influence de la modélisation du stade de production agricole. L’analyse de sensibilité portera sur trois paramètres :
‐ La durée de vie du verger : 20 et 30 ans ‐ La valeur du rendement pour le scénario de projection (9 à 25 ans) : variation de ±
10 % ‐ une seule année sera prise en compte au lieu des 25 et les années non productives
et la pépinière seront négligées. Je choisirai pour cette analyse successivement les années 7, 8 et 9 de mon système qui présentent une grande variabilité
Puis j’analyserai l’influence du mode de transport des fruits à travers deux scénarios alternatifs :
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‐ La distance de transport du bateau sera augmentée en considérant un départ depuis le port de Casablanca (Maroc) pour arriver directement à Port Vendres (France). Il y aura donc moins de transport par camion.
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‐ Puis j’étudierai le cas où les camions frigorifiques feraient un retour à vide, les distances parcourues par ces camions seront alors doublées (2.2.3).
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3. Résultats, discussions et perspectives 3.1. Les résultats de l’ACV des petits agrumes
3.1.1. Résultats de l’analyse de contribution (caractérisation)
3.1.1.1. Présentation des résultats par catégorie d’impact
Epuisement des ressources naturelles La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 4,413 g Sb eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (41,2 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (33,2 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que l’intervention qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est l’irrigation (60,8 %) (Figure 11). La substance qui contribue le plus à l’épuisement des ressources est le pétrole brut (72 %). Au niveau agricole, il y a plusieurs substances contributrices : le pétrole brut (42,7 %), le charbon brut (30 %) et le gaz naturel non extrait (19,5 %) qui correspondent en grande partie à l’énergie consommée par les pompes. Acidification La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 2,913 g SO2 eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (61,5 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (21 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont la fertilisation (45,4 %) et l’irrigation (44,5 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus à l’acidification sont le dioxyde de soufre S02 (50 %) et les oxydes d’azote NOx (38 %). Au niveau agricole, il y a plusieurs substances contributrices : le dioxyde de soufre S02 (58,5 %), l’ammoniac (25 %) et les oxydes d’azote NOx (14,6 %). Eutrophisation La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 1,757 g PO4
3‐ eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (87,9 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que l’intervention qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est la fertilisation (88,8 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus à l’eutrophisation sont les nitrates (57 %), les oxydes d’azote NOx (20,7 %), le phosphate (13,6 %) et l’ammoniac (5 %). Au niveau agricole, il y a surtout deux substances contributrices : les nitrates (73,9 %) et les phosphates (14 %) qui correspondent aux émissions directes au champ (Tableau 9).
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)
Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Stade production agricole Transport verger‐station de conditionnement
Conditionnement des fruits Transport station de conditionnement‐Port de Tanger
Transport Port de Tanger‐Port d'Algeciras Transport Port d'Algeciras‐Marché St Charles
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Figure 10 – Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Caractérisation CML 2000
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Réchauffement climatique La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 0,826 kg CO2 eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (56 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (24,8 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont la fertilisation (53,3 %) et l’irrigation (33,1 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus au réchauffement climatique sont le dioxyde de carbone CO2 (78,5 %) et le protoxyde d’azote N2O (18 %). Au niveau agricole, le N2O prend une place plus prépondérante avec 47 %, et le dioxyde de carbone CO2 avec 50 %. Ces valeurs sont dues en grande partie à la consommation d’énergie pour le pompage et aux émissions directes au champ. Toxicité humaine La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 0,209 kg 1,4‐DB (DichloroBenzène) eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (62,9 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (21,4 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont l’irrigation (39,5 %) et la fertilisation (29 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus à la toxicité humaine sont les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) (36,4 %), le chromium VI (13 %) et l’arsenic (8,7 %). Au niveau agricole, ce sont les mêmes substances contributrices : les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) (42,3 %), le chromium VI (15,8 %) et l’arsenic (8,2 %). Ecotoxicité aquatique des eaux douces La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 0,086 kg 1,4‐DB (DichloroBenzène) eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (77,3 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (13,6 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont les pesticides et régulateurs de croissance (45,2 %) et la plantation et les années non productives (32,2 %) (Figure 11).
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Les substances qui contribuent le plus à l’écotoxicité aquatique des eaux douces sont les matières actives Methomyl (30 %) et Chlorpyrifos (16 %). Au niveau agricole, ce sont les mêmes substances contributrices : Methomyl (47,8 %) et Chlorpyrifos (25,6 %). Elles correspondent respectivement aux traitements pesticides contre la mineuse et contre le Pou de Californie.
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Figure 11 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Caractérisation CML 2000
0%
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30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)
Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Fertilisation (fertirrigation + traitements foliaires) Pesticides et Régulateurs de croissance
Irrigation Autres interventions
Plantation et Années non productives (0 à 3 ans)
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Impacts environnementaux de la totalité du système :
Catégorie d'impact Unité TotalStade
production agricole
Transport verger‐station de
conditionnement
Conditionnement des fruits
Transport station de conditionnement‐Port
de Tanger
Transport Port de Tanger‐Port d'Algeciras
Transport Port d'Algeciras‐
Marché St CharlesEpuisement des ressources naturelles g Sb eq 4,413 1,817 0,636 0,095 0,393 0,004 1,468Acidification g SO2 eq 2,913 1,792 0,268 0,061 0,164 0,014 0,613Eutrophisation g PO4‐‐‐ eq 1,757 1,545 0,052 0,004 0,033 0,001 0,122Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,826 0,463 0,092 0,010 0,055 0,001 0,205Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,209 0,131 0,016 0,004 0,012 0,0004 0,045Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,086 0,067 0,004 0,001 0,003 0,00002 0,012Ecotoxicité terrestre g 1,4‐DB eq 3,247 2,439 0,154 0,099 0,117 0,001 0,436
Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 2,97E‐13 1,22E‐13 4,29E‐14 6,40E‐15 2,65E‐14 2,89E‐16 9,89E‐14Acidification kg SO2 eq 1,07E‐13 6,56E‐14 9,82E‐15 2,24E‐15 6,01E‐15 5,17E‐16 2,24E‐14Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 1,41E‐13 1,24E‐13 4,18E‐15 3,53E‐16 2,61E‐15 9,66E‐17 9,75E‐15Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 1,72E‐13 9,63E‐14 1,92E‐14 2,00E‐15 1,14E‐14 1,34E‐16 4,27E‐14Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 2,75E‐14 1,73E‐14 2,15E‐15 5,16E‐16 1,58E‐15 5,48E‐17 5,91E‐15Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 1,71E‐13 1,32E‐13 7,58E‐15 1,50E‐15 6,24E‐15 4,08E‐17 2,33E‐14Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 6,88E‐14 5,17E‐14 3,26E‐15 2,10E‐15 2,48E‐15 3,15E‐17 9,25E‐15
Impacts environnementaux du stade de production agricole :
Catégorie d'impact Unité Total
Fertilisation (fertirrigation + traitements foliaires)
Pesticides et Régulateurs de croissance
Irrigation Autres interventions
Plantation et Années non productives (0 à 3 ans)
Epuisement des ressources naturelles g Sb eq 1,818 0,311 0,055 1,106 0,134 0,212Acidification g SO2 eq 1,793 0,814 0,023 0,799 0,056 0,102Eutrophisation g PO4‐‐‐ eq 1,546 1,374 0,002 0,052 0,009 0,108Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,463 0,247 0,007 0,153 0,020 0,036Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,131 0,038 0,006 0,052 0,017 0,018Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,067 0,008 0,030 0,004 0,003 0,021Ecotoxicité terrestre g 1,4‐DB eq 2,441 0,346 1,148 0,385 0,025 0,537
Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 1,23E‐13 2,10E‐14 3,71E‐15 7,46E‐14 9,01E‐15 1,43E‐14Acidification kg SO2 eq 6,56E‐14 2,98E‐14 8,40E‐16 2,92E‐14 2,04E‐15 3,72E‐15Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 1,24E‐13 1,10E‐13 2,00E‐16 4,19E‐15 7,48E‐16 8,68E‐15Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 9,64E‐14 5,14E‐14 1,43E‐15 3,19E‐14 4,17E‐15 7,49E‐15Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 1,73E‐14 5,03E‐15 7,76E‐16 6,84E‐15 2,26E‐15 2,43E‐15Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 1,32E‐13 1,50E‐14 5,97E‐14 8,85E‐15 5,95E‐15 4,25E‐14Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 5,17E‐14 7,33E‐15 2,43E‐14 8,16E‐15 5,39E‐16 1,14E‐14
CARACTERISATION
NORM
ALISATION
CARACTERISATION
NORM
ALISATION
Tableau 13 – Résultats chiffrés des impacts environnementaux par catégorie d’impact
NB : Les résultats chiffrés de la « NORMALISATION » sont commentés au 3.1.2.
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Ecotoxicité terrestre La valeur totale d’impact environnemental pour le système étudié (Figure 5) est de 3,247 g 1,4‐DB (DichloroBenzène) eq (Tableau 13). Le stade qui contribue le plus à cette catégorie d’impact est le stade de production agricole (75,1 %), puis le transport du port d’Algeciras jusqu’au marché St Charles (13,4 %) (Figure 10). Si l’on analyse plus spécifiquement le stade de production agricole, on constate que les interventions qui contribuent le plus à cette catégorie d’impact sont les pesticides et régulateurs de croissance (47 %) et la plantation et les années non productives (22 %) (Figure 11). Les substances qui contribuent le plus à l’écotoxicité terrestre sont le Mercure (25 %), le Chlorpyrifos (19,6 %), le Vanadium (17,7 %) et le Methomyl (16,8 %). Au niveau agricole, ce sont globalement les mêmes substances contributrices : le Chlorpyrifos (32,8 %), le Methomyl (28,2 %) et le Vanadium (19 %).
3.1.1.2. Etude de l’éco‐efficacité au cours du temps
On peut étudier l’évolution de l’éco‐efficacité (ou impact environnemental par unité fonctionnelle) au cours des années de vie du verger. Pour cela, on compare les impacts environnementaux pour la production d’un kg de clémentine pour chaque année. Les résultats concernant l’eutrophisation, le réchauffement climatique et l’écotoxicité aquatique des eaux douces sont présentés ci‐dessous (Figure 12). Plus la valeur de l’impact est faible (en ordonnée), plus l’éco‐efficacité de l’année est élevée. On montre ici à quel point l’éco‐efficacité est variable selon les années. Après un démarrage où l’éco‐efficacité est très faible, celle‐ci s’améliore avec le temps mais reste variable notamment en lien avec les variations de rendement.
On constate que l’année 4 a une faible éco‐efficacité car le niveau d’intrants est élevé par rapport au rendement. Il en est de même pour l’année 9, faible en rendement.
0
0,002
0,004
0,006
0,008
0,01
0,012
0,014
Année 4
Année 5
Année 6
Année 7
Année 8
Année 9
Année 10
Année 11
Année 12
… Année 25
Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq
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Hadrien Heitz, Septembre 2010
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0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
Année 4
Année 5
Année 6
Année 7
Année 8
Année 9
Année 10
Année 11
Année 12
… Année 25
Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq
Hadrien Heitz, Septembre 2010
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sultats, discussions et p
erspectives
48
Figure 12 ‐ Evolution de l'éco‐efficacité au cours du temps pour trois catégories d'impact
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
Année 4
Année 5
Année 6
Année 7
Année 8
Année 9
Année 10
Année 11
Année 12
… Année 25
Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq
3.1.2. Résultats de la normalisation
Les résultats de la normalisation (Figures 13, 14) permettent de présenter une hiérarchie des catégories d’impact. On constate alors que quatre catégories contribuent de façon importante à l’activité de production de clémentine par rapport aux autres secteurs d’activité (Figure 13), qui sont par ordre d’importance : l’épuisement des ressources naturelles, le réchauffement climatique (en lien étroit avec la précédente), l’écotoxicité aquatique des eaux douces et l’eutrophisation. Au stade agricole (Figure 14), ce sont les mêmes catégories mais elles n’ont pas le même ordre d’importance : l’écotoxicité aquatique des eaux douces, l’eutrophisation, l’épuisement des ressources naturelles et le réchauffement climatique.
Dans le cadre d’une amélioration des pratiques visant à réduire les impacts environnementaux de la production de petits agrumes, la priorité d’action se ferait par rapport à ces quatre catégories d’impact.
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sultats, discussions et p
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Hadrien Heitz, Septembre 2010
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itre
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Figure 13 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa du berceau à la plateforme de distribution (St Charles)/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995)
0,00E+00
5,00E‐14
1,00E‐13
1,50E‐13
2,00E‐13
2,50E‐13
3,00E‐13
3,50E‐13
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)
Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Stade production agricole Transport verger‐station de conditionnement
Conditionnement des fruits Transport station de conditionnement‐Port de Tanger
Transport Port de Tanger‐Port d'Algeciras Transport Port d'Algeciras‐Marché St Charles
Chap
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50
Figure 14 ‐ Analyse de contribution d’un kg de clémentine Sidi Aïssa à la porte de la ferme/Normalisation CML 2000 (West Europe 1995)
0,00E+00
2,00E‐14
4,00E‐14
6,00E‐14
8,00E‐14
1,00E‐13
1,20E‐13
1,40E‐13
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100 ans)
Toxicité humaine Ecotoxicité aquatique des eaux
douces
Ecotoxicité terrestre
Fertilisation (fertirrigation + traitements foliaires) Pesticides et Régulateurs de croissance
Irrigation Autres interventions
Plantation et Années non productives (0 à 3 ans)
Hadrien Heitz, Septembre 2010
3.1.3. Analyse de sensibilité
3.1.3.1. Influence de la modélisation du stade de production agricole
Durée de vie du verger La Figure 15 présente l’analyse de sensibilité des résultats à une variation de la durée de vie du verger. Celle‐ci joue alors sur l’amortissement des années non productives ainsi que sur le nombre d’années de production que l’on duplique dans le scénario de projection. En réduisant la durée de vie du verger à 20 ans, on constate que l’ensemble des impacts augmentent, mais de façon plus ou moins importante selon les catégories d’impact (variation de +0,18 % à +11,68 %). De même, si l’on augmente la durée de vie du verger à 30 ans, les impacts totaux sont inférieurs à ceux pour 25 ans (variation de ‐0,12 % à ‐7,08 %). Les catégories les plus sensibles à cette variation sont : l’écotoxicité aquatique des eaux douces (+11,68 % et –7,08 %), l’écotoxicité terrestre (+7,47 % et ‐4,52 %) et la toxicité humaine (6,94 % et ‐4,19 %). Seuls les impacts de toxicité semblent sensibles à une variation de la durée de vie du verger. (Tableau 14)
: Ré
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erspectives
51
Figure 15 ‐ Sensibilité à la durée de vie du verger : variation de +/‐ 5 ans
0
20
40
60
80
100
120
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100
ans)
Toxicité humaine
Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Pourcentage de
variation
(%)
Référence (25 ans) 20 ans 30 ans
Rendement du scénario de projection
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Chap
itre
La Figure 16 présente l’analyse de sensibilité des résultats à une variation du rendement du scénario de projection (9 à 25 ans). On peut rappeler que ce scénario se base sur une année type que l’on duplique autant de fois que nécessaire. On constate que lorsque l’on diminue ce rendement, l’ensemble des impacts augmentent, et inversement si on l’augmente. Cela découle de l’Unité Fonctionnelle choisie. Plus le rapport rendement sur intrants est important et plus l’impact diminue. Les variations vont de +3,5 % à +7,6 % dans le cas où l’on diminue le rendement, et de ‐3 % à ‐6,5 % dans le cas inverse. Le modèle est donc sensible à la valeur fixée pour le rendement futur du verger. (Tableau 14)
: Ré
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erspectives
52
Figure 16 ‐ Sensibilité à la valeur fixée pour le rendement du scénario de projection de vie du verger
0
20
40
60
80
100
120
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100
ans)
Toxicité humaine
Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Pourcentage de
variation
(%)
Référence (42 t/ha)
Rendement du scénario de projection ‐ 10 %
Rendement du scénario de projection + 10 %
Scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de 25 La Figure 17 présente l’analyse du scénario de prise en compte d’une seule année de production au lieu des 25 initiales. On constate d’importantes variations de tous les impacts pour les trois années étudiées. Par exemple, le pic d’eutrophisation pour l’année 9 s’explique par un fort lessivage de nitrates cette année‐là. D’un point de vue agronomique, on peut également se poser la question de l’ajustement de la fumure au niveau de production de l’année, qui permettrait d’éviter les excès d’émissions au champ. D’autre part les variations ne vont pas toujours dans le même sens. Par exemple, l’année 7 a des impacts plus faibles que le scénario de référence, sauf pour la toxicité humaine où l’impact est plus élevé. Ces résultats nous montrent une grande hétérogénéité des résultats d’impact d’une année sur l’autre. Au vu de ces résultats, il est ainsi difficile de justifier le choix d’une seule année représentative plutôt qu’une autre. (Tableau 14)
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Chap
itre
Figure 17 ‐ Sensibilité au scénario de prise en compte d’une seule année au lieu de la vie entière du verger
0
50
100
150
200
250
300
350
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100
ans)
Toxicité humaine
Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Pourcentage de
variation
(%)
Référence (25 ans) Année 7 Année 8 Année 9
3.1.3.2. Influence du mode de transport
La Figure 18 présente l’analyse de deux scénarios alternatifs de transport. On constate que le scénario où l’on utilise plus de bateau permet de diminuer sensiblement les impacts environnementaux (de ‐6,45 % à ‐38,2 % selon les catégories d’impact). Cependant, ce scénario n’est peut‐être pas réalisable dans la réalité, car cela dépend de l’existence d’une ligne directe de transport maritime pour les agrumes du Maroc ou éventuellement d’une option politique de transport des produits horticoles vers la France. Le deuxième scénario prévoit de comptabiliser la distance de retour des camions frigorifiques dans le modèle. Ces distances concernent le transport entre la station de conditionnement et le port de Tanger, ainsi que le transport entre le port d’Algeciras et le marché Saint Charles. On constate alors une très nette augmentation des impacts totaux, allant de +8,8 % à 42,2 % selon la catégorie d’impact (Tableau 14). Le stade de transport des fruits semble donc très sensible et peut fortement influer sur les résultats de cette ACV.
Hadrien Heitz, Septembre 2010
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Figure 18 ‐ Sensibilité à deux scénarios de transport alternatif
0
20
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60
80
100
120
140
160
kg Sb eq kg SO2 eq kg PO4‐‐‐ eq kg CO2 eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq kg 1,4‐DB eq
Epuisement des ressources naturelles
Acidification Eutrophisation Réchauffement climatique (100
ans)
Toxicité humaine
Ecotoxicité aquatique des eaux douces
Ecotoxicité terrestre
Pourcentage de
variation
(%)
Référence Plus de bateau et moins de camion Retour à vide des camions frigorifiques
Tableau 14 – Résultats chiffrés de l’analyse de sensibilité
: Ré
sultats, discussions et p
erspectives
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Chap
itre
Analyse de sensibilité : Durée de vie du verger
Catégorie d'impact UnitéTotal
Référence(25 ans)
Total20 ans
Différence avec la référence en %
Total30 ans
Différence avec la référence en %
Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0045 2,45 0,0043 ‐1,48Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0029 0,18 0,0029 ‐0,12Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0018 0,50 0,0018 ‐0,32Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,8451 2,36 0,8139 ‐1,43Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,2231 6,94 0,1999 ‐4,19Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0963 11,68 0,0801 ‐7,08Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0035 7,47 0,0031 ‐4,52Analyse de sensibilité : Rendement du scénario de projection
Catégorie d'impact UnitéTotal
Référence42 t/ha
Total37,8 t/ha(‐10%)
Différence avec la référence en %
Total46,2 t/ha(+10%)
Différence avec la référence en %
Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0046 3,56 0,0043 ‐3,04Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0031 5,32 0,0028 ‐4,54Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0019 7,61 0,0016 ‐6,48Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,8657 4,85 0,7915 ‐4,14Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,2200 5,44 0,1990 ‐4,64Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0920 6,69 0,0813 ‐5,70Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0035 6,50 0,0031 ‐5,54Analyse de sensibilité : Scénario de prise en compte d'une seule année au lieu de 25
Catégorie d'impact UnitéTotal
RéférenceAnnées 1‐25
TotalAnnée 7
Différence avec la référence en %
TotalAnnée 8
Différence avec la référence en %
TotalAnnée 9
Différence avec la référence en %
Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0042 ‐4,39 0,0038 ‐14,36 0,0060 35,85Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0022 ‐24,70 0,0020 ‐31,77 0,0038 29,48Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0005 ‐70,29 0,0004 ‐74,99 0,0058 229,14Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,8016 ‐2,91 0,6698 ‐18,88 1,3075 58,36Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,2442 17,06 0,2005 ‐3,92 0,4272 104,72Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0344 ‐60,14 0,0877 1,73 0,0521 ‐39,52Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0013 ‐59,47 0,0046 41,44 0,0019 ‐40,63Analyse de sensibilité : Influence du mode de transport
Catégorie d'impact UnitéTotal
Référence
TotalPlus de bateau et moins de camion
Différence avec la référence en %
TotalRetour à vide
camions frigorifiques
Différence avec la référence en %
Epuisement des ressources naturelles kg Sb eq 0,0044 0,0027 ‐38,17 0,0063 42,17Acidification kg SO2 eq 0,0029 0,0026 ‐11,09 0,0037 26,69Eutrophisation kg PO4‐‐‐ eq 0,0018 0,0016 ‐6,45 0,0019 8,77Réchauffement climatique (100 ans) kg CO2 eq 0,8257 0,5916 ‐28,35 1,0858 31,50Toxicité humaine kg 1,4‐DB eq 0,2087 0,1660 ‐20,43 0,2654 27,21Ecotoxicité aquatique des eaux douces kg 1,4‐DB eq 0,0862 0,0723 ‐16,16 0,1011 17,31Ecotoxicité terrestre kg 1,4‐DB eq 0,0032 0,0028 ‐15,22 0,0038 17,04
54
3.2. Discussion sur le modèle
3.2.1. Comparaison des résultats obtenus avec la bibliographie
Les résultats obtenus au stade agricole peuvent être comparés avec ceux de la littérature, notamment sur orange (Sanjuán et al., 2005 et Beccali et al., 2009). On constate alors que l’on a les mêmes ordres de grandeur pour trois catégories d’impact : l’acidification, l’eutrophisation et la consommation d’eau. Par contre, on obtient le double pour le réchauffement climatique. Cela pourrait s’expliquer notamment en partie par le fait que 50% de la production d’électricité au Maroc est d’origine fossile (Tableau 10). Il est alors possible que le mix énergétique des autres pays concernés (Espagne pour Sanjuán et al., 2005 et Italie pour Beccali et al., 2009) repose moins sur de l’énergie fossile, mais plutôt du nucléaire ou d’autres sources d’énergie non fossiles.
3.2.2. Identification des points critiques
Les résultats obtenus montrent l’importance de la contribution du stade agricole et du transport. Au cas où le partenaire déciderait de réduire ses impacts environnementaux, ces deux derniers points feraient l’objet de base pour les recommandations d’amélioration.
Au sein du stade agricole, ce sont les postes de fertilisation et d’irrigation qui présentent la plus grande marge de manœuvre. Pour réduire le réchauffement climatique, il faudrait diminuer les émissions de N2O au champ. Pour l’eutrophisation, il faudrait limiter les pertes en nitrates. Puis, la consommation d’énergie est la principale cause de l’épuisement des ressources, on pourrait par exemple changer le matériel contre un nouveau moins consommateur en carburant ou en électricité. Enfin, pour atténuer l’écotoxicité aquatique des eaux douces, on pourrait utiliser une autre substance active que le methomyl, très toxique, pour traiter la mineuse des agrumes.
Au niveau du transport, il faudrait diminuer les distances parcourues par les camions pour acheminer les clémentines du Maroc jusqu’en France.
3.2.3. Validité du modèle et perspectives
3.2.3.1. Modélisation du stade agricole
Le fait de prendre en compte toute la vie du verger dans cette ACV était un choix lourd en termes de données, de temps et de méthode. Cependant, ce choix s’est justifié au vu des résultats, de l’analyse de sensibilité et l’analyse de l’éco‐efficacité au cours du temps. En effet, on a constaté l’importance du stade agricole dans les impacts finaux. Puis, les Figures 12 et 17 ont montré la grande variabilité d’impact d’une année sur l’autre. L’intégration de toutes ces années permet alors d’éviter de choisir une année plutôt qu’une autre et de se confronter à des valeurs extrêmes dues à l’année en question. La prise en compte des années non productives dans le modèle s’est également révélée non négligeable dans le résultat final des impacts. Il est donc essentiel de les intégrer dans ce type d’étude dans la mesure du possible.
: Ré
sultats, discussions et p
erspectives
3.2.3.2. Estimation des émissions directes
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Chap
itre
Les résultats de l’ACV montrent l’importance de l’estimation des émissions directes. En effet, les substances émises vers l’environnement contribuent fortement aux impacts environnementaux. Il existe une marge de progrès dans la mesure où l’on a repris des méthodes existantes qui n’étaient pas spécifiques au Maroc, même si on les a adaptées le plus possible à notre cas d’étude.
55
Un des points les plus sensibles est l’estimation des pertes en nitrates, qui contribuent fortement à l’eutrophisation. On a procédé par une méthode bilan entrée/sortie des substances azotées pour en déduire les pertes en nitrates (Brentrup, 2000). En utilisant cette méthode, il n’a pas été possible d’utiliser la formule préconisée par l’IPCC pour estimer les émissions de N2O. En effet celle‐ci prend en compte les émissions d’ammoniac et de nitrates pour calculer les émissions indirectes de N2O. Par conséquent, le réchauffement climatique a été un peu sous‐estimé.
Enfin, un dernier aspect, non pris en compte dans le modèle, pourrait influer sur l’eutrophisation : le cas de la salinité des sols. En effet, pour palier à ce problème, on inonde temporairement le verger pour drainer le sel vers la nappe. Dans le même temps, tous les nitrates disponibles sont alors lessivés vers la nappe. C’est pourquoi, il serait intéressant d’étudier plus en détails cet aspect.
3.2.3.3. Contribution du transport
Les résultats de l’ACV et de l’analyse de sensibilité ont montré l’importance de la prise en compte du transport dans ce modèle. Au vu des résultats présentés à la Figure 18, il faudrait vérifier ce qui est réellement fait dans la pratique. Faute de temps, il n’a pas été possible de s’assurer du non retour à vide des camions frigorifiques.
3.2.3.4. Perspectives d’utilisation du modèle
Le modèle ACV petits agrumes a été appliqué à un seul verger marocain. L’objectif serait d’étudier d’autres vergers en réalisant quelques ajustements pour l’adapter à d’autres situations. Cela permettrait de s’intéresser à la variabilité des vergers marocains et d’avoir une vision plus globale de l’impact environnemental de la production de petits agrumes au Maroc.
: Ré
sultats, discussions et p
erspectives
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Chap
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56
Conclusion
Dans le cadre d’un partenariat avec un grand producteur et exportateur de fruits et légumes marocains, le CIRAD a mis en pratiques ses compétences en agronomie et en évaluation environnementale afin de réaliser une Analyse du Cycle de Vie des petits agrumes produits au Maroc et exportés vers la France. L’objectif fixé a été atteint en développant un premier modèle ACV appliqué à la clémentine de saison Sidi Aïssa produite dans la région de Beni Mellal. Ce modèle a été construit afin de prendre en compte toute la durée de vie du verger en se basant à la fois sur des données réelles obtenues par des enquêtes sur le terrain et sur un scénario de projection agronomique afin d’intégrer les futures années de production du verger.
Les résultats de cette ACV ont montré l’importance de la contribution du stade agricole
et du transport dans les impacts environnementaux. Au niveau du verger, les pratiques contribuant le plus aux impacts sont l’irrigation et la fertilisation. Au niveau du transport des clémentines vers la France, on a constaté que les distances parcourues par les camions contribuaient fortement aux différentes catégories d’impact. Ces points représentent donc une base de discussion pour d’éventuelles recommandations d’amélioration environnementale.
L’ambition future est d’étudier d’autres vergers du partenaire et du Maroc afin
d’établir la variabilité de leurs impacts. On obtiendrait ainsi une vision globale de l’impact lié à la production de petits agrumes au Maroc et exportés vers la France.
: Co
nclusion
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ANNEXES Table des Annexes Annexe 1 : Allocation économique appliquée au produit et au coproduit ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 61 Annexe 2 : Programme de fumure des plants élevés en pépinière ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 62 Annexe 3 : Culture des petits agrumes (cas de l’exploitation étudiée) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 63 Annexe 4 : Années d’utilisation des produits fertilisants ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 70 Annexe 5 : Années d’utilisation des pesticides et régulateurs de croissance ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 71 Annexe 6 : Production de déchets sur l’exploitation pour une année ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 72 Annexe 7 : Plan de la station de conditionnement étudiée ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 73 Annexe 8 : Les étapes de conditionnement des petits agrumes ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 74 Annexe 9 : Calcul des émissions de nitrates (paramètre pratiques culturales) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 75 Annexe 10 : Calcul des émissions de nitrates avec lame drainante (ajout des caractéristiques du sol et du taux de drainage) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 76 Annexe 11 : Extrait du calcul d’émissions des phosphates (érosion) ‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐‐ 77
: ANNEX
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Annexe 1 : Allocation économique appliquée au produit et au coproduit
: ANNEX
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Année 4Destination fruits
(%)Quantité
(kg)Prix
(Dhs/kg)Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 16% 0,16 3 0,48 36,6Marché local 83% 0,83 1 0,83 63,4
Pertes 1% 0,01 0 0 0
Total 100% 1 kg 1,31 100
Année 5 Destination fruits (%)
Quantité(kg)
Prix(Dhs/kg)
Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 71% 0,71 3 2,13 92,2Marché local 18% 0,18 1 0,18 7,8
Pertes 11% 0,11 0 0 0
Total 100% 1 kg 2,31 100
Année 6 Destination fruits (%)
Quantité(kg)
Prix(Dhs/kg)
Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 61% 0,61 3 1,83 85,5Marché local 31% 0,31 1 0,31 14,5
Pertes 8% 0,08 0 0 0
Total 100% 1 kg 2,14 100
Année 7 Destination fruits (%)
Quantité(kg)
Prix(Dhs/kg)
Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 70% 0,7 3 2,1 91,3Marché local 20% 0,2 1 0,2 8,7
Pertes 10% 0,1 0 0 0
Total 100% 1 kg 2,3 100
Année 8 Destination fruits (%)
Quantité(kg)
Prix(Dhs/kg)
Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 52% 0,52 3 1,56 80,0Marché local 39% 0,39 1 0,39 20,0
Pertes 9% 0,09 0 0 0
Total 100% 1 kg 1,95 100
Année 9Destination fruits
(%)Quantité
(kg)Prix
(Dhs/kg)Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 60% 0,6 3 1,8 85,7Marché local 30% 0,3 1 0,3 14,3
Pertes 10% 0,1 0 0 0
Total 100% 1 kg 2,1 100
Années10‐25
Destination fruits (%)
Quantité (kg)
Prix (Dhs/kg)
Prix total (Dhs)
Allocation économique (%)
Export 60% 0,6 3 1,8 85,7Marché local 30% 0,3 1 0,3 14,3
Pertes 10% 0,1 0 0 0
Total 100% 1 kg 2,1 100
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Annexe 2 : Programme de fumure des plants élevés en pépinière
BAC “A” Nutriments Kilos/litres par 1000 litres d´eau
NO3NH4 50 kilos
NO3K 12.5 kilos
PO4H3 4 litres
SO4Mg.7H2O 6.25 kilos
SO4Fe.7H2O 1.0 kilos
SO4Mn.H2O 0.5 kilos BAC “Phyto” Nutriments
Kilos/litres par 1000 litres d´eau SO4Zn .7H2O 2.5 kilos
SO4Cu.5H2O 0.3 kilos (NO3)2Ca 12.5 kilos
B4O7Na2.10H2O 0.5 kilos Fe EDDHA 6% 5 kilos
MoO4Na 2.2H2O 60 grammes Siapton 10 litres
SO4H2. 10 litres Acides Humiques 10 litres
Injection 4 litres/m3 pH 6.1‐6.3
Injection 1 litres/m3
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Annexe 3 : Culture des petits agrumes (cas de l’exploitation étudiée) Aspects généraux sur la culture des petits agrumes
Comme de nombreux agrumes, le clémentinier est multiplié par greffage pour obtenir des plants homogènes, conforme à la variété sélectionnée. Par le greffage, on associe à la variété un porte‐greffe qui est choisi pour conférer à l’association variété/porte‐greffe des caractéristiques intéressantes : adaptation aux caractéristiques physiques et chimiques du sol, influence sur la variété (vigueur, rendement), résistance à certains bioagresseurs (virus, champignons, nématodes, etc.). Ce dernier aspect, autrefois sous‐estimé au Maroc, est devenu un des principaux facteurs de choix sous la menace de la grave maladie virale, la Tristeza. L’utilisation de nouveaux porte‐greffes a nécessité une évolution de certaines pratiques culturales comme le contrôle du pH, l’emploi de pesticides, la maîtrise des excès d’eau (goutte‐à‐goutte, plantations sur butte) afin de diminuer le risque d’attaques de gommose (Nadori, 2005).
Le climat méditerranéen, en particulier dans les zones littorales, est particulièrement
bien adapté à la culture du clémentinier. En raison du caractère auto‐incompatible du clémentinier, les vergers homogènes permettent de produire de fruits sans pépins. Ce caractère est associé à une plus grande sensibilité de la plante aux divers stress, biotiques et abiotiques, influant sur la régularité du rendement. Cela a incité la sélection de clones plus régulièrement productifs et l’emploi de techniques spécifiques : nutrition minérale, régulateurs de croissance. Les variétés les plus précoces sont matures (qualité interne) avant que la coloration de l’épiderme ne soit induite par les chutes de températures automnales. Les fruits verdâtres mais mûrs, peuvent être déverdis dans des chambres contenant de l’éthylène. Cette technique n’est pas employée avec les variétés de saison ou tardive (Nadori, 2005). La clémentine Sidi Aïssa, support de cette étude, est un clone de saison retenu pour sa productivité et pour le calibre de ses fruits. La production de plants greffés au sein d’une pépinière
La production de plants au sein d’une pépinière comporte trois étapes : le semis des porte‐greffes, la transplantation et l’élevage des porte‐greffes et le greffage de la variété sur le porte‐greffe. La première étape dure environ 2 à 3 mois (Figure 19). On élève les plantes sur un substrat enrichi en éléments fertilisants (mélange de tourbe et de sable stérilisé). Une irrigation régulière est nécessaire en fonction des besoins. L’étape de transplantation et d’élevage des porte‐greffes dure environ 5 à 7 mois. On apporte de l’eau et des éléments fertilisants pour subvenir aux besoins des plantes.
: ANNEX
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Figure 19 ‐ Semis et élevage des porte‐greffes au sein d'une pépinière (Heitz)
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L’étape de greffage de la variété sur le porte‐greffe et l’élevage du plant greffé durent environ 8 mois (Figure 20). Le greffage est une étape délicate qui se déroule à la main. Il existe deux techniques de greffe : soit on pose le greffon en placage sur une tige entaillée, sous forme d’un copeau d’écorce comprenant un bourgeon, soit on insère le greffon sous l’écorce du porte‐greffe. Une fois la greffe réalisée, on pose une ligature avec un film biodégradable (Figure 20). Les plants greffés ont besoin d’eau et d’éléments fertilisants. On traite également contre un ravageur appelé la mineuse des agrumes. Finalement, pour produire un plant greffé il faut donc environ un an et cinq mois.
Figure 20 ‐ Greffage et plant greffé prêt à la livraison (Heitz)
La production de petits agrumes au sein du verger étudié
Physiologie du clémentinier
Certains événements marquants du cycle phénologique de la plante conditionnent les interventions culturales au cours d’une année de production (Figure 31). La récolte d’une clémentine de saison intervient aux mois de Novembre‐Décembre. L’arbre connaît ensuite une phase de repos végétatif en raison des basses températures hivernales. La floraison et des poussées végétatives au printemps suivent cette phase de repos indispensable, elles sont dues aux remontées de température. La floraison souvent intense est suivie d’une période de chute physiologique de boutons floraux, de fleurs et de petits fruits sur plusieurs semaines. Elle régule la charge fruitière. Après le mois de juin, les fruits connaissent une croissance active.
Les grands principes de culture du clémentinier
Taille d’entretien
Cette étape est cruciale car elle influe fortement sur le renouvellement de la végétation et sur le rendement. Elle se réalise à la main (Figure 21) par une équipe qualifiée juste entre la récolte et la floraison. Le bois de taille peut être restitué au sol par broyage direct ou bien il est utilisé par les ouvriers comme bois de chauffage.
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Figure 21 ‐ Matériel pour réaliser la taille des arbres (Heitz)
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Fertilisation L’exploitation étudiée possède deux modes d’apport d’engrais. Le premier est la fertirrigation, les engrais sont apportés en même temps que l’eau d’irrigation via un système de tuyaux goutte‐à‐goutte. La fertirrigation nécessite une station qui pompe l’eau, la filtre plusieurs fois et apporte les engrais afin d’acheminer le tout vers le verger considéré (Figure 22). Le deuxième mode d’apport est un traitement en pulvérisation foliaire (Figure 23).
: ANNEX
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Figure 22 ‐ Station de fertirrigation (filtres à eau et cuves d'engrais) – (Heitz)
Figure 23 ‐ Apport d'engrais par pulvérisation foliaire (Vannière)
L’essentiel de la fumure (azote N, phosphore P2O5 et potassium K2O) est apportée via la fertirrigation de façon régulière, via trois produits riches en N, P2O5 et K2O. Ces produits sont l’Ammonitrate (33,5 % N), le M.A.P ou Phosphate MonoAmmonique (11‐55‐0) et le sulfate de potasse (48% K20). Certains oligoéléments comme le fer sont apportés par fertirrigation sous forme de chélates. Enfin, des acides humiques sont également apportés par fertirrigation. Les traitements foliaires apportent des compléments minéraux N, P et K (ex : urée, nitrate de potasse, …) et plusieurs oligoéléments (Zn, Mn, Mg, B, etc.). Le programme annuel de fertilisation est calculé à partir d’un canevas bien défini (méthode bilan) qui tient compte des exportations par le bois de taille, par les fruits et par les mauvaises herbes, avec des ajustements selon les résultats des analyses de sol et foliaires.
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Irrigation L’eau d’irrigation est apportée en goutte‐à‐goutte via le système de fertirrigation. Les apports sont journaliers basés sur la demande climatique et le développement des arbres. Chaque rangée d’arbres possède une voire deux lignes de goutteurs. Cette ligne est écartée progressivement de l’arbre au fur et à mesure de sa croissance (Figure 24).
Figure 24 ‐ Irrigation goutte‐à‐goutte par deux lignes de goutteurs (Heitz)
L’eau peut avoir plusieurs provenances. Elle peut être pompée dans les nappes phréatiques souterraines. Les puits peuvent alors atteindre une profondeur supérieure à 100 m. L’eau peut également provenir de barrages en amont qui réalisent des lâchers lorsque les quantités d’eau sont suffisantes. Les périodes pluvieuses subviennent aussi au besoin en eau des arbres. Dans le passé, l’eau puisée en profondeur alimentait directement un secteur hydraulique correspondant à un groupe de parcelles. Suite à de fortes sécheresses et à un assèchement de certains puits, des bassins de stockage d’eau ont été construits. Désormais, tous les puits sont reliés à ce bassin, qui permet alors d’alimenter en continu toutes les parcelles de l’exploitation. Par temps de sécheresse, cela leur procure une autonomie d’une dizaine de jours. Cependant, cela implique de devoir pomper deux fois plus qu’avant : une fois pour amener l’eau au bassin et une fois pour l’amener à la parcelle (Figure 25).
Figure 25 ‐ Bassin de stockage d'eau et pompes (Heitz)
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Lutte contre les ravageurs Les principaux ravageurs sont : la mineuse (micro‐lépidoptère), la cératite (mouche des fruits), le pou de Californie (cochenille), les pucerons et les escargots. La mineuse s’attaque aux très jeunes feuilles (nouvelles pousses). Elle pond ses œufs sur la face inférieure de la feuille et lorsque les jeunes larves éclosent, elles pénètrent sous la cuticule de la feuille. Les chenilles creusent alors des galeries dans l’épiderme de la feuille pour se nourrir (Figure 26). Des traitements sont nécessaires uniquement les premières années après la plantation, lorsque l’arbre émet de nombreuses poussées végétatives.
: ANNEX
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Figure 26 ‐ Galeries foliaires de mineuse
La mouche des fruits (ceratitis capitata) s’attaque aux fruits quelques jours ou quelques semaines avant leur maturité en y pondant leurs œufs. La larve peut alors se développer à l’abri et être transportée après la récolte. Il existe différents moyens de lutte associant attractifs, insecticides et méthodes de traitement. Traitements en plein ou localisés, voire très localisés, sont possibles. Des suivis de populations de mouches sont réalisés avec des pièges à paraphéromones de synthèse, ils servent à définir le risque et par déduction les dates et modes de traitements. (Figure 27).
Figure 27 ‐ Méthodes de luttes contre la mouche des fruits (cératite) – (Vannière)
Le pou de Californie s’attaque à la plante en entier (Figure 28). Son élimination nécessite un traitement généralisé avec un insecticide adapté.
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Figure 28 ‐ Attaques du pou de Californie sur les agrumes (Chapot, Delucchi)
Applications de régulateurs de croissance On cherche à fixer les jeunes fruits en jouant sur leur nouaison grâce à l’apport d’acide gibbérellique lors de la floraison au printemps. En fin de chute physiologique, on réalise un traitement de grossissement des fruits avec des substances auxiniques (Figure 31).
Entretien du sol Le travail du sol se résume à un désherbage mécanique afin de limiter la croissance des adventices et à un sous‐solage sur une ligne entre les rangées d’arbres. Le sous‐solage est un travail profond, d’environ 80 cm, réalisé une fois par an afin de redonner de la perméabilité au sol et ainsi d’améliorer le drainage naturel (Figure 29).
Figure 29 ‐ Désherbage mécanique et sous‐solage en inter‐lignes (Heitz)
Afin de compléter le désherbage mécanique, on réalise un désherbage chimique sous les rangs de plantation.
Récolte La date de récolte dépend de plusieurs paramètres. Le fruit destiné à l’export doit être coloré en orange de manière uniforme. Soit la clémentine est précoce, et dans ce cas elle sera déverdie lors de son conditionnement. Soit elle est de saison ou tardive, elle est alors orange lors de sa cueillette. On calcule alors un indice de maturité du fruit qui permet d’apprécier sa qualité organoleptique. Cet indice est le rapport entre la teneur en sucre du jus (E) et l’acidité (A). Lorsque ce rapport est supérieur ou égal à 7 on déclenche la récolte. La cueillette des petits agrumes nécessite beaucoup de main d’œuvre car elle se réalise à la main. A l’aide de pinces aiguisées, on récolte les clémentines en coupant le pédoncule au ras du fruit. Les fruits sont alors cueillis à l’aide de seaux en plastique. Puis, les fruits peuvent être trempés dans une solution à base de 2,4‐D. Il s’agit d’une auxine de synthèse qui limite la chute du calice en particulier chez les fruits déverdis. Les fruits sont ensuite placés dans des caisses que l’on empile et que l’on dispose sur les camions. Ces camions achemineront la marchandise le jour même à la station de conditionnement la plus proche. (Figure 30)
: ANNEX
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Figure 30 ‐ Opérations de récolte d'agrumes (ici des oranges) – (Heitz)
Chronologie des interventions
Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août
Interventions culturales
Récolte TailleDésherbage mécanique inter‐rangs
Sous‐solage
Pesticides et Régulateurs de croissance
Traitement cératite
Désherbage chimique
Trait. Pou de
Californie
AG 3 : nouaisondes fruits
2.4‐DP : calibre des
fruits
Irrigation
goutte‐à‐goutte journalier
Fertirrigation
Ammo‐nitrate
Ammonitrate
M.A.P (Phosphate MonoAmmonique)
Sulfate de potasse
Fer Fer
Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août
Physiologie des petits agrumes
Croissance des fruits Repos végétatif Floraison Chute
physiologique Croissance des fruits
Figure 31 – Chronologie des interventions culturales sur une année de production
: ANNEX
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Annexe 4 : Années d’utilisation des produits fertilisants
: ANNEX
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2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09AMMONITRATE x x x x x x x x xM.A.P x x x x x x xM.A.P l iquide x xSULFATE DE POTASSE
x x x
SOLUPOTASSE x x x xNitrate potasse x x x x x xUrée x xNitrate de magnesie
x
Nitrate de Ca xFOSFITAL x x xSUPRALEX x xALGOTONIC x x x xFITOSOL xTensotec xAcidifiant nitrique
x x x x x x
Acide sulfurique xAc.phosphorique xSEQUESTRENE x x xCHELATE xKELOFENE xFEROSTRENE x x xSEQUONIA x x x x xTONER PS xSOLFEREXCEL xAccero xChaufer x
Mn,Zn MANGO ZINC x x x x x
TERRA SOURBE xHUMNID'OR x xORGAND'OR x xHumisol 20% x xBIOMAR SOIL xGRUMIFOL x xAZOFOL xNACAR x x xNATURISET x x
B,Zn BORO ZINC xMn SULFATE DE Mn xZn SULFATE DE ZINC xCu Alfacuivre x
Cu2O OLEO‐NORDOX x? FERTIGOFOL x? PROFERTIL x x? Secbel x x? Umia 20 x x? Ziniman x? Moxil l ine x x
Années d'utilisation - fertilisation
NPK
Produits utilisés
engr
ais
ferti
rrig
Aci
des
olig
oélé
men
ts
Fer
ac.h
umiq
ue
mix oligo
NPK
engr
ais
folia
ires
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Annexe 5 : Années d’utilisation des pesticides et régulateurs de croissance
: ANNEX
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Mat.Actives 2000-01 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 2006-07 2007-08 2008-09MOSPILAN 20 SP Acétamipride (20%) x xCONFIDOR Imidaclopride (200g/L) x x xJADARME 25 WP Metomyl (25 %) x x x x
EVISECTThiocyclam hydrogène oxalate (50%)
x x x
VERTIMEC 18 EC Abamectin (18 g/L) xPOLATHION 50 Malathion (500 g/L) x x x x xDECIS EC 25 Deltamethrine (25 g/L) x x x x
KARATE 5 ECLambda‐ Cyhalothrine (50g/l)
x x x
SUCCESS‐APPAT Spinosade (0,24g/L) x xLEBAYCID Fenthion (500 g/L) xMETHIDAXIDE 40 Methidathion (420 g/L) x
EXOCIDE 48 ECClorpyrophos Ethyl (480 g/L)
x x
BERELEX AG3 (10%) x x x xACCEL AG3 (20%) xAGIBBELLINE AG3 (10 %) x xFengib 1% Fenotiol+0,5% AG3 xCITRIMAX Dichlorprop‐P (25 g/L) x xCORASIL Dichlorprop‐P (25 g/L) x x xMaxim 3‐5‐6‐TPA ‐ 10% x
Contre chute calice
MENJEL 2,4 D x x x x x
GRAMOXONE paraquat (200g/L) xROUND‐UP glyphosate (360 g/L) x x xCATAMARAN glyphosate (360 g/L) x x x
MAGNUMS‐métolachlore (915 g/L)
x
VIVAL glyphosate (360 g/L) x x xTULSA glyphosate (360 g/L) x
OVNI XLGlyphosate (360g/L) + Oxyfluorfen (30 g/L)
x
CLINIC glyphosate (360 g/L) xGOLDEN PLUS glyphosate (360 g/L) x x
EL AFRIT 2002,4 D sous forme d'ester de butylglycol
x x
Acariens DICOLTHANE 50 Dicofol xAcidifiant (Rég. de
pH)BESTE CONTROLE ? x x
Acidifiant (désherb.
Chim.)TENSOTEC 10% K2O, dose 0,1L/hL x
Attractif Cératite BLOUZ Hydrolysat de protéines x x
MESUROL 50% Mercaptodiméthur xARIOTOX Métaldéhyde xMETALDEHYDE TECH.
Metaldehyde (99%) x
Gommose OLEO‐NORDOX (cuivre)
Cu2O (97%) x
EXTRAVONOctylphenol octaglycol ether (250 g/L) x x
AGRALnonylphénol polyéthoxylé (945 g/L) x x x x
PROMUILLANT ? xGOLDEN MIROWET
Nony Phénol Polyglycol Ether (525 g/L) x
Augm. de calibre
Désherb. chimique
Escargot
Mouillant
Années d'utilisation - PesticidesProduits utilisés
Mineuse
Cératite
Pou de californie
Rég. de croiss.
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x
x
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Annexe 6 : Production de déchets sur l’exploitation pour une année
TYPE DE DECHET QUANTITE ANNUELLE GENEREE (en kg ou en Litres)
Papier, cartons 50 Kg
Plastiques : bâche de serres, emballages produits phyto, emballages, engrais, emballages conditionnement,
2300 Kg
Huiles usagées : - huile de vidange moteur - huile de circuit hydraulique - chiffons souillés par les huiles
200 Litres 15 Kg de chiffons
Métaux : pièces métalliques issues de l’atelier mécanique, filtres, et batteries 50 Kg
Pneus usagés 50 Kg
Cartouches d’encres -
Déchets électriques, électroniques (ordinateurs, câbles, etc.) -
Verres 5 Kg
Déchets Verts susceptibles de servir au compostage (déchets ménagers, fruits, feuilles, etc.…)
30 000 Kg
Bois de taille 800 000 Kg
Fumier, lisier Pas d’élevage
Autres (préciser) : ……………………. -
: ANNEX
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Annexe 7 : Plan de la station de conditionnement étudiée
: ANNEX
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Annexe 8 : Les étapes de conditionnement des petits agrumes
: ANNEX
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Annexe 9 : Calcul des émissions de nitrates (paramètre pratiques culturales)
Campagnes Description Quantité (kg N/ha) Description Quantité (kg N/ha)Mineral N Fertilizer 69,4 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 1,48Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,87
N-N2 emissions** 6,25N fixation - structure arbre*** 0,08
∑ input 72,9 ∑ output 8,67N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 64,23
Mineral N Fertilizer 49,8 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 1,17Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,62
N-N2 emissions** 4,48N fixation - structure arbre*** 0,32
∑ input 53,3 ∑ output 6,59N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 46,71
Mineral N Fertilizer 46,1 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 0,95Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,58
N-N2 emissions** 4,15N fixation - structure arbre*** 1,09
∑ input 49,6 ∑ output 6,77N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 42,83
Mineral N Fertilizer 65,7 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 7,5Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 1,47Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 0,82
N-N2 emissions** 5,92N fixation - structure arbre*** 3,48
∑ input 69,2 ∑ output 19,19N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 50,01
Mineral N Fertilizer 122 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 26,9Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 2,61Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 1,52
N-N2 emissions** 10,98N fixation - structure arbre*** 6,45
∑ input 125,5 ∑ output 48,47N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 77,03
Mineral N Fertilizer 101,7 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 31,6Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 2,25Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 1,27
N-N2 emissions** 9,16N fixation - structure arbre*** 8,32
∑ input 105,2 ∑ output 52,63N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 52,57
Mineral N Fertilizer 213,1 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 54,2Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 4,08Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,66
N-N2 emissions** 19,18N fixation - structure arbre*** 10,99
∑ input 216,6 ∑ output 91,15N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 125,45
Mineral N Fertilizer 204 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 90,7Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 5,10Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,55
N-N2 emissions** 18,36N fixation - structure arbre*** 12,96
∑ input 207,5 ∑ output 129,64N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 77,86
Mineral N Fertilizer 224,5 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 28,0Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 5,98Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,81
N-N2 emissions** 20,21N fixation - structure arbre*** 13,81
∑ input 228 ∑ output 70,85N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 157,15
Mineral N Fertilizer 213,9 N removal with harvested crops (export d'N dans fruit)* 54,8Organic N fertilizer 0 N-NH3 emissions** 5,48Atmospheric N deposition 3,5 N-N2O emissions** 2,67
N-N2 emissions** 19,25N fixation - structure arbre*** 10,87
∑ input 217,4 ∑ output 93,07N balance = ∑ input - ∑ output
kg N-NO3-/ha 124,33
2003 - 2004
2004 - 2005
2006 - 2007
2007 - 2008
2008 - 2009
N input (kg N/ha)
scénario projection
N output (kg N/ha)
2005 - 2006
2000 - 2001
2001 - 2002
2002 - 2003
Chap
itre : ANNEX
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75 Hadrien Heitz, Septembre 2010
Annexe 10 : Calcul des émissions de nitrates avec lame drainante (ajout des caractéristiques du sol et du taux de drainage)
: ANNEX
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Hadrien Heitz, Septembre 2010
Chap
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Méthode Brentrup (2000)
Wdrain (mm) = 0,86 * Wprecip_year (mm) - 11,6 * (Wprecip_summer/Wprecip_winter) (mm) - 241,4precip summer = juin-juillet-aoûtprecip winter = déc-janv-févexchange frequency / a = Wdrain (mm/a) / Fcrze (mm) valeur max possible = 1Leached N-NO3 (kg N/ha/a) = N-NO3 in soil in autumn (kg N/ha) * exchange frequency (/a)
Campagnes Wprecip_year Wprecip_summer Wprecip_winter Wdrain (mm) Wdrain (mm) exchange frequency
exchange frequency
leachedN-NO3-
2000 - 2001 345,5 4,5 216 55,5 55,5 0,35 0,35 22,282001 - 2002 471,5 0 125 164,1 164,1 1,03 1,00 46,712002 - 2003 466,5 12 114,5 158,6 158,6 0,99 0,99 42,452003 - 2004 583,5 26 209 259,0 259,0 1,62 1,00 50,012004 - 2005 235 8 107 -40,2 0,0 0,00 0,00 0,002005 - 2006 380,5 15 234 85,1 85,1 0,53 0,53 27,962006 - 2007 236,5 5 62 -38,9 0,0 0,00 0,00 0,002007 - 2008 267 0 95 -11,8 0,0 0,00 0,00 0,002008 - 2009 557 0 247 237,6 237,6 1,49 1,00 157,15
scénarioprojection
393,7 7,83 156,61 96,6 96,6 0,60 0,60 75,06
CAMPAGNES OCT NOV DÉC JAN FÉV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOÛT SEPT CUMUL2000-2001 51 30 136 76 4 33 5 6 0 0 4,5 0 345,52001-2002 0 17 103 0 22 146,5 142 41 0 0 0 0 471,52002-2003 27,5 206,5 38,5 42 34 28 69 9 11 0 1 0 466,52003-2004 42 136 117,5 13 78,5 49 19 102,5 25 1 0 0 583,52004-2005 54 37 62,5 1,5 43 29 0 0 2 0 6 0 235,02005-2006 37 33,5 32 134 68 6 10 45 15 0 0 0 380,52006-2007 19 36 12 18 32 2 89,5 23 0 0 5 0 236,52007-2008 34 92 31 32 32 10 7 0 0 0 0 29 267,02008-2009 71 105 60 86 101 134 0 0 0 0 0 0 557,0scénario
projection37,28 77,00 65,83 44,72 46,06 48,61 37,94 25,17 5,89 0,11 1,83 3,22 393,67
EVOLUTION PLUVIOMETRIE (mm)
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Annexe 11 : Extrait du calcul d’émissions des phosphates (érosion) Calcul de Per : Phosphate érosion (Nemecek) :
Calcul du facteur R pour calculer Ser :
Source = "A propos de l'utilisation des données climatiques en matière de gestion et de conservation de la forêt" par Omar M'HIRIT et Mohamed YASSIN
Ser : quantité de sol érodéLog R = 1,744 * log [∑ pi²/p] + 1,299R : érosivité de la pluiepi : précipitations mensuellesp : précipitation annuelle
Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8 Année 9 scénario projection[∑ pi²/p] 83,82 115,99 114,79 93,04 46,48 74,85 49,54 51,01 99,14 80,96log R 4,65 4,90 4,89 4,73 4,21 4,57 4,26 4,28 4,78 4,63R 104,93 134,20 133,15 113,57 67,14 96,31 70,46 72,03 119,16 102,21Ser (tonne/acre) 0,31 0,40 0,40 0,34 0,20 0,29 0,21 0,22 0,36 0,31Ser (kg/ha) 777,12 993,91 986,10 841,09 497,23 713,31 521,84 533,47 882,47 756,99
: ANNEX
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77
Abstract Key words: Life Cycle Assessment (LCA) – Small citrus – Perennial cropping system – Morocco
Thanks to a partnership with an important producer and exporter of Moroccan fruits and vegetables, the CIRAD carried out an LCA about small citrus (Clementine) produced in Morocco and exported to France. A first model had been established on the variety Sidi Aïssa grafted on Citrange Troyer produced in the region of Beni Mellal. It was performed from “cradle to distribution platform gate” and it takes into account the whole life of the orchard. Data were complemented with a survey in a 9‐year old orchard and future years were modeled through a production scenario based on average data from the last three years.
The results are similar with LCA studies that already exist on this topic (Sanjuán et al., 2005 and Beccali et al., 2009). They show that the agricultural stage and transport contribute the most to final impacts. Concerning the agricultural stage, the contribution to all impacts goes from 41.2 % to 87.9 %. As regards transport, its contribution goes from 11.8 % to 56.7 %. The stages who contribute most to agricultural production are fertilization (average: 37 %) and irrigation (average: 29.1 %).
The future objective is to study variability by applying the model to others Moroccan orchards.
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Hadrien Heitz, Septembre 2010
Résumé Mots clés : Analyse du Cycle de Vie (ACV) – Petits agrumes – Culture pérenne – Maroc
Dans le cadre d’un partenariat avec un grand producteur et exportateur de fruits et légumes marocains, le CIRAD a réalisé une Analyse du Cycle de Vie (ACV) des petits agrumes produits au Maroc et exportés vers la France. Pour cela, un premier modèle ACV a été développé sur la clémentine de saison Sidi Aïssa, greffée sur Citrange Troyer, et produite dans la région de Beni Mellal. Il prend en compte toute la durée de vie du verger en se basant à la fois sur des données réelles obtenues par des enquêtes sur le terrain, et sur un scénario de projection agronomique modélisant les futures années de production du verger.
Les résultats obtenus ont le même ordre de grandeur que les publications existantes sur les oranges (Sanjuán et al., 2005 et Beccali et al., 2009). Ceux‐ci montrent l’importance de la contribution du stade agricole et du transport dans les impacts environnementaux. Pour le stade agricole, la contribution aux différentes catégories d’impact va de 41,2 % à 87,9 % et pour le transport elle s’étale de 11,8 % à 56,7 %. Au niveau agricole, les postes contribuant le plus aux impacts sont la fertilisation (37 % en moyenne) et l’irrigation (29,1 % en moyenne).
L’ambition future est d’étudier d’autres vergers du partenaire et du Maroc afin d’établir la variabilité de leurs impacts. On obtiendrait ainsi une vision globale de l’impact lié à la production de petits agrumes au Maroc et exportés vers la France.