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Imaginez de nouvelles variétés de cultures riches en micronutriments essentiels qui peuvent être produites et consommées par les communautés agricoles indigentes des pays en développement pour améliorer à la fois leur alimentation et leur santé. Meilleures cultures, meilleure alimentation

Meilleures cultures, meilleure alimentation...agricoles de les cultiver, de les consommer et de les vendre sur les marchés locaux. Dans les pays ciblés, des équipes de distribution

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Page 1: Meilleures cultures, meilleure alimentation...agricoles de les cultiver, de les consommer et de les vendre sur les marchés locaux. Dans les pays ciblés, des équipes de distribution

Imaginez

de nouvelles variétés de cultures riches en micronutriments essentiels qui peuvent être produites et consommées par les communautés agricoles indigentes des pays en développement pour améliorer à la fois leur alimentation et leur santé.

Meilleures cultures, meilleure alimentation

Page 2: Meilleures cultures, meilleure alimentation...agricoles de les cultiver, de les consommer et de les vendre sur les marchés locaux. Dans les pays ciblés, des équipes de distribution

Une faim insoupçonnéeUne personne sur trois dans le monde souffre de faim insoupçonnée à cause d’un manque de micronutriments dans leur régime alimentaire. Les micronutriments sont des vitamines et des minéraux qui sont indispensables pour une bonne santé. Si un enfant ne reçoit pas suffisamment de micronutriments, il risque de souffrir d’un retard de croissance et peut même devenir aveugle. Ce préjudice réduit ses perspectives de mener une vie saine et productive parce que les enfants ont besoin de micronutriments pour grandir, apprendre et construire un système immunitaire sain. Le phénomène de faim insoupçonnée peut même toucher les adultes – ils courent le risque de sans cesse tomber malades ou de se sentir trop faibles pour travailler, et les femmes risquent de mourir en mettant leur enfant au monde.

Une alimentation variée comprenant différents fruits, légumes et produits d’origine animale est susceptible de nous apporter suffisamment de micronutriments. Cependant, des millions de personnes, surtout dans les pays en développe-ment les plus pauvres, dépendent d’aliments de base comme le riz ou le blé pour se remplir l’estomac, mais ces aliments ne leur fournissent pas suffisamment de micronutriments. Les aliments les plus nutritifs sont généralement trop chers ou simplement indisponibles.

Aujourd’hui, grâce à une nouvelle stratégie que l’on appelle biofortification, HarvestPlus est en train de mettre au point des variétés riches en micronutriments de cultures vivrières de base

que des millions de personnes indigentes consomment tous les jours. Nous pensons que la biofortification constituera une solution rentable pour réduire à grande échelle le phénomène de faim insoupçonnée, et ce, en rendant des aliments bien connus – et dont dépendent les personnes indigentes – plus nutritifs.

Rendre les aliments plus nutritifsHarvestPlus détermine les régions ciblées où des combinaisons précises de cultures et de micronu-triments sont susceptibles d’avoir d’importantes répercussions sur la réduction de la faim insoupçonnée. Nous mettons l’accent sur trois micronutriments essentiels (à savoir la vitamine A, le zinc et le fer) dont la présence est très limitée dans les régimes alimentaires des personnes indigentes, et nous augmentons la teneur de ces micronutriments directement dans les cultures vivrières de base.

Nous présélectionnons des milliers de types de semences différentes entreposées dans les banques de semences dans le but de découvrir des variétés inutilisées ayant naturellement une teneur plus élevée en micronutriments. Nous utilisons alors ces variétés pour en cultiver de nouvelles ayant une teneur plus élevée en micronutriments, un rendement élevé ainsi que d’autres caractéris-tiques souhaitées par les agriculteurs.

Il se peut également que les micronutriments de ces cultures puissent être perdus pendant l’entreposage, le traitement ou la cuisson. Par ailleurs, une fois l’aliment consommé, le corps n’absorbe qu’une partie des micronutriments disponibles. Nous tenons compte de ces pertes en fixant, dans les cultures mêmes, des niveaux ciblés de micronutriments.

En collaboration avec les agriculteurs, nous testons ces nouvelles variétés dans les régions ciblées. Cette démarche participative nous permet de recueillir l’adhésion des communautés agricoles. Nous procédons également à des études pour veiller à ce que ces nouvelles cultures aient une teneur suffisamment élevée du nutriment qui s’avère indispensable pour améliorer l’alimentation. Les gouvernements nationaux diffusent officiellement les variétés les plus

Une meilleure alimentation grâce à l’agriculture

Données agrégées sur le vitamine A, le fer et le zinc

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Cultures ciblées, nutriments, pays et dates de diffusion

Patate douce Vitamine A Ouganda, Mozambique 2007

Manioc Vitamine A Nigeria, RD Congo 2011

Haricot Fer Rwanda, RD Congo 2012

Maïs Vitamine A Zambie 2012

Mil chandelle Fer Inde 2012

Blé Zinc Inde, Pakistan 2013

Riz Zinc Bangladesh, Inde 2013

Remarque : toutes les variétés sont développées avec des méthodes de sélection classiques.

performantes de cultures riches en micronutri-ments pour permettre aux communautés agricoles de les cultiver, de les consommer et de les vendre sur les marchés locaux.

Dans les pays ciblés, des équipes de distribution ayant un large éventail de compétences veillent à ce que les cultures riches en micronutriments soient effectivement adoptées par les commu-nautés agricoles et consommées par les ménages indigents. Dans la plupart des cas, l’aspect et le goût de ces aliments sont identiques aux variétés communément consommées, ce qui en facilite l’introduction dans le régime alimentaire. En revanche, lorsque le changement est discernable (comme dans le cas de cultures riches en vitamine A, dont la couleur tend vers le jaune ou l’orange), les consommateurs sont sensibilisés aux avantages nutritionnels de ces nouvelles variétés, et sont encouragés à délaisser les anciennes variétés au profit des nouvelles. S’ils sont consommés régulièrement, ces aliments riches en micronutriments sont en mesure d’approvisionner les réserves corporelles de micronutriments, et de contribuer à la réduction globale du phénomène de faim insoupçonnée dans les communautés souffrant de malnutrition.

Les stratégies alimentaires peuvent réduire la faim insoupçonnéeLa diversification alimentaire constitue la solution idéale à la faim insoupçonnée. Mais à cause de la pauvreté et de l’augmentation du prix des denrées alimentaires, cette solution est plus difficile à concrétiser. Fournir des compléments (comme des capsules de vitamine A) ou des aliments fortifiés (comme de la farine enrichie en fer) a jusqu’à présent constitué la principale méthode pour contribuer à réduire le phénomène de faim insoupçonnée. Bien que cette méthode

ait eu un taux élevé de réussite, elle peut s’avérer onéreuse et nécessite également de solides infrastructures en matière de santé et de marchés, qui n’existent peut-être pas toujours dans de nombreuses régions, ou alors ces infrastructures ne sont pas déployées dans les zones rurales où vivent la plupart des personnes indigentes. La biofortification est une stratégie supplémentaire pouvant aider les gens à satisfaire leurs besoins quotidiens en micronutriments.

La biofortification a plusieurs avantages :

Ciblée : cela permet de rendre les aliments de base – que les personnes indigentes consom-ment déjà en grandes quantités – plus nutritifs. De plus, la biofortification commence dans les zones rurales et se concentre sur celles-ci, où vit environ 75 % de la population indigente des pays en développement.

Rentable : après un investissement initial unique pour la mise au point des cultures riches en micronutriments, les coûts récurrents de la mise au point d’autres variétés contenant beaucoup de nutriments sont relativement faibles. Une fois que l’on a réussi à produire le micronutriment directement dans la culture, celui-ci est fixé, et la plupart de ces semences riches en micronutriments peuvent ensuite être plantées année après année.

Durable : la biofortification fait appel à des aliments de base que les personnes indigentes consomment déjà régulièrement. Les agriculteurs peuvent mettre de coté la plupart des boutures de plantes, les racines ainsi que les semences riches en micronutriments, et les partager librement avec leurs voisins.

HarvestPlus est le chef de file d’une initiative au niveau mondial visant à produire et à disséminer des cultures vivrières de base riches en micronutriments afin de réduire la faim insoupçonnée parmi les populations souffrant de malnutrition. Il s’agit d’un programme interdisciplinaire qui travaille avec des institutions universitaires et de recherche, des organisations de la société civile, des gouvernements, ainsi qu’avec le secteur privé dans plus de 40 pays.

HarvestPlus est un Challenge Program du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). La coordination est assurée par le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) et par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI).

Page 4: Meilleures cultures, meilleure alimentation...agricoles de les cultiver, de les consommer et de les vendre sur les marchés locaux. Dans les pays ciblés, des équipes de distribution

HarvestPluschez IFPRI 2033 K Street, NW

Washington, DC

20006-1002 États-Unis

Tel: 202-862-5600

Fax: 202-467-4439

[email protected]

www.HarvestPlus.org

Copyright © 2012 HarvestPlus. Date de la révision : février 2012.

Crédits

Couverture: D. Marchand, IDRC ;Page intérieure gauche: N. Palmer, CIAT ; OMS (données cartographiques) ; HarvestPlus (en haut à droite) ; Page intérieure droite : K. Pixley (en haut) ; IRRI (en haut à droite) ; CIMMYT (en bas à droite).

Refonte de la brochure : Gerlach Graphic

Phase 1 : Découverte (2003–08)• Détermination des populations cibles pouvant

bénéficier de cultures vivrières plus nutritives

• Présélection des banques de semences afin de déterminer les familles de semences riches en micronutri-ments à utiliser pour l’amélioration des cultures

• Définition des niveaux cibles des nutriments aux fins d’amélioration des cultures, et démarrage des programmes d’amélioration

• Détermination des gènes responsables de la synthèse, de la dégradation et de la translocation des micronutriments

• Évaluation de la rétention et de la biodisponibilité des micronutriments produits directement dans les cultures

• Détermination de composés favorables pour accroître la biodisponibilité du fer et du zinc

• Mise au point de méthodes rapides et à bas coût pour mesurer la teneur en micronutriments dans les cultures et les aliments

• Lancement de recherches pour vérifier si les agriculteurs adopteraient des variétés de cultures riches en micronutriments

• Recherches pour vérifier si les consommateurs achèteraient et/ou mangeraient des cultures qui sont plus nutritives

• Mise au point de méthodes permettant d’évaluer les retombées potentielles en matière de santé provenant de cultures riches en micronutriments

• Mise en oeuvre de programmes pilotes visant à diffuser en Afrique une patate douce de couleur orange riche en vitamine A

• Participation à la mise en place de programmes nationaux de biofortification au Brésil, en Chine et en Inde

• Présentation des résultats dans le cadre de conférences et par le biais de revues et autres publications approuvées par des collègues

Phase 2 : Développement (2009–13)• Mise au point et adaptation de cultures riches en

micronutriments pour un bon rendement dans les pays ciblés

• Tests et amélioration de cultures en collaboration avec les partenaires nationaux

• Accroissement des recherches et des résultats en matière de nutrition effectuées au cours de la phase 1

• Conduite d’essais d’efficacité nutritionnelle afin d’évaluer les avantages des cultures riches en micronutriments

• Détermination des facteurs ayant une incidence sur l’acceptation par les agriculteurs et les consommateurs de cultures riches en micronutriments

• Achèvement de l’évaluation des programmes pilotes en Afrique (phase 1) portant sur la patate douce de couleur orange riche en vitamine A

• Mise en place d’équipes nationales et de réseaux composés de partenaires nationaux pour favoriser la dissémination

• Élaboration de stratégies et mise en place d’une procédure de dissémination pilote des cultures sélectionnées dans les pays ciblés

Phase 3 : Dissémination (2014–18)• Évaluation de stratégies pilotes de dissémination

(phase 2) pour les bonnes pratiques, et points de vue sur le renforcement de la dissémination

• Mise en oeuvre d’une dissémination généralisée de cultures riches en micronutriments dans les pays ciblés restants

• Collaboration avec le secteur des semences afin de produire des semences et mettre au point des procédures permettant de contrôler la qualité

• Mise en oeuvre de stratégies promotionnelles visant à créer une demande chez les consommateurs pour des cultures et des aliments riches en micronutriments

• Instauration, au sein des centres de recherche agricole, de la biofortification en tant que composante essentielle des programmes d’amélioration des cultures

• Évaluation pour vérifier dans quelle mesure les cultures riches en micronutriments sont adoptées par les populations ciblées, et dans quelle mesure elles améliorent l’alimentation de ces populations

Partenaires du CGIARAgroSalud (programme de biofortification auprès du CIAT)

Bioversity International

Centre international d’agriculture tropicale (CIAT)

Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT)

Centre international de la pomme de terre (CIP)

Centre international de recherche agronomique dans les régions sèches (ICARDA)

Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT)

Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)

Institut international d’agriculture tropicale (IITA)

Institut international de recherche sur le riz (IRRI)

Programmes nationauxEmbrapa (Entreprise brésilienne de recherche agricole)

HarvestPlus en Chine

Programme de biofortification en Inde

Bailleurs de fondsBanque asiatique de développement (BAD)

Ministère autrichien des Finances

Fondation Bill and Melinda Gates

Agence canadienne de développement international (ACDI)

The International Fertilizer Group

Institut international des sciences de la vie (ILSI)

Ministère royal danois des Affaires étrangères (DANIDA)

Agence suédoise de développement international (SIDA)

Fondation Syngenta pour l’agriculture durable

Département du développement international du Royaume-Uni (DFID)

Agence américaine pour le développement international (USAID)

Ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA)

Banque mondiale

Programme alimentaire mondial (PAM)

Réalisations et plans