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1 Sommaire Introduction générale…………………………………………………………………………2 Chapitre I : Cadre théorique et conceptuel de l’étude Section 1 : Revue de la littérature…………………………………………………………….5 Section 2 : Flux et évolution des IDE dans la zone Med……………………………………19 Chapitre II : Les effets des IDE sur la croissance de la zone Med Section 1 : Revue de la littérature sur les effets des IDE dans les pays en développement…34 Section 2 : Modèle économétrique…………………………………………………………..41 Section 3 : Résultats : Effets directs et indirects…………………………………………….46 Section 4 : Contribution des IDE à la croissance de la zone Med…………………………...55 Conclusion générale………………………………………………………………………….61 Bibliographie………………………………………………………………………………....62 Webographie………………………………………………………………………………….66

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Sommaire

Introduction générale…………………………………………………………………………2

Chapitre I : Cadre théorique et conceptuel de l’étude

Section 1 : Revue de la littérature…………………………………………………………….5

Section 2 : Flux et évolution des IDE dans la zone Med……………………………………19

Chapitre II : Les effets des IDE sur la croissance de la zone Med

Section 1 : Revue de la littérature sur les effets des IDE dans les pays en développement…34

Section 2 : Modèle économétrique…………………………………………………………..41

Section 3 : Résultats : Effets directs et indirects…………………………………………….46

Section 4 : Contribution des IDE à la croissance de la zone Med…………………………...55

Conclusion générale………………………………………………………………………….61

Bibliographie………………………………………………………………………………....62

Webographie………………………………………………………………………………….66

Page 2: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Introduction générale

Au lendemain de l’indépendance, l’Investissement Direct Etranger (IDE) était regardé avec

beaucoup de méfiance par la plupart des pays en voie de développement. Il était considéré

comme une menace de la souveraineté nationale, et les firmes multinationales étaient

soupçonnées de réduire le bien être social par la manipulation des transferts des prix et la

formation d'enclaves.

Confrontés aux courants de mondialisation des marchés, de globalisation et de la production

et d’internalisation des politiques monétaires, on assiste à un changement radical de l’attitude

des pays en développement qui sont obligés, aujourd’hui, de rechercher des sources

d’investissement non traditionnelles et non génératrices de dettes. C’est la raison pour laquelle

ils se sont orientés vers les IDE. Ce sont des investissements stables et moins sensibles aux

crises financières. Ils doivent permettre de créer des opportunités supplémentaires de

financement, sans alourdir la dette extérieure d’un pays.

En effet, les IDE sont maintenant de plus en plus sollicités aussi bien par les pays développés

que par les pays en développement et ne sont plus considérés comme un facteur de

dominance, mais plutôt comme un canal majeur de transfert de technologies et d’innovation.

C'est ainsi que l'économie mondiale s'est complètement métamorphosée ces dernières années.

Elle évolue dans un environnement de plus en plus enchevêtré où le libre échange, la libre

circulation des capitaux et des biens deviennent des maîtres mots et où les IDE sont de plus en

plus qualifiés comme une nouvelle voie de financement de la croissance économique.

Page 3: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Problématique

De leur part ; afin d’accroitre leurs capacités d’investissement, agir positivement sur

l’équilibre de la balance des paiements, pallier l’insuffisance de l’épargne national, créer de

nouvelles opportunités d’emplois de qualité offrant de meilleures rémunérations ou de

meilleures conditions de travail ; les pays méditerranéens tentent de faire des IDE l’un des

piliers les plus puissants dans la stratégie de développement de la zone Med.

Ces pays sont dotés d'un potentiel de production non négligeable, ils ont tous les atouts

nécessaires au décollage effectif de leur économie. Les Etats méditerranéens ont axé leurs

actions sur la relance économique et sociale considérant les IDE comme un sous produit du

développement économique, ce qui explique la grande importance liée à l’attractivité des flux

d’investissements étrangers, en mettant en place une série de mesures pour rendre la zone de

plus en plus attractive.

Cette politique a garantit aux pays méditerranéens un flux moyen de l’ordre de 8 milliards de

$ d’investissement étrangers ces dernières années (Reiffers / Radwan, FEMISE 2005).

Dés lors, il s’agit de voir si ces flux d’IDE ont réellement contribué à la croissance de

l’économie méditerranéenne. Dans l’objectif d’analyser les attributs des IDE et de tenter de

mesurer l’impact de ces investissements sur la croissance, ce travail est subdivisé en trois

chapitres :

Le premier chapitre fait l’objet d’une présentation sommaire de la revue de la littérature sur

les concepts des investissements et de la croissance économique. Il offre également un

panorama de l’évolution des IDE dans la zone Med, à travers une analyse descriptive des

IDE : principales origines/destinations et les secteurs privilégiés.

Dans le deuxième chapitre, il est question d’annoncer une brève revue de la littérature avant

de formuler un modèle qui tiendra compte des variables macroéconomiques permettant

d’expliquer l’influence des IDE sur la croissance économique.

Le troisième chapitre du mémoire est consacré à l’analyse des résultats du modèle estimé ; de

façon à dégager les facteurs explicatifs directs et indirects agissant positivement ou

négativement sur l’économie de la zone.

Page 4: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Chapitre I Cadre théorique et conceptuel de l’étude

Ce chapitre a pour objectif ; dans un premier temps ; de clarifier les concepts de base

utilisés dans ce mémoire tels que investissement privé /investissement public /

IDE…, avant de faire une revue des théories économiques relatives aux IDE.

Dans un second temps, il s’agira de procéder à l’état des lieux sur les

investissements directs étrangers de la zone méditerranéenne, tout d’abord en

analysant les flux d’IDE entrant dans la zone Med, ensuite, l’évolution de ces flux

d’investissement sera la question à traiter, enfin le chapitre se termine par un aperçu

sur la répartition sectorielle de l’IDE dans la zone en question.

Page 5: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Section 1 : Revue de la littérature

1.1. Définitions des concepts

1.1.1.Investissement / privé/public

L’investissement est une opération qui consiste pour une entreprise ou un pays à remplacer ou

augmenter le stock capital par l’acquisition des moyens de production qui permettent de

produire des biens et services. Il est brut ou net, selon qu'il prend en compte ou non l'usure et

l'entretien des biens durables qui interviennent dans la production.

Les investissements peuvent être classés selon leur objectif.

L'investissement de capacité ou d'expansion, a pour but d'augmenter la capacité de

production de l'entreprise en ajoutant par exemple des unités de production que ce soit d`un

produit déjà existant et dans ce cas c'est une expansion quantitatives ou d`un nouveau produit

et dans ce cas c`est une expansion qualitative.

L'investissement de remplacement ou de renouvellement, a pour but de maintenir l'activité à

son niveau actuel. C'est l'investissement de prédilection en période de crise en remplaçant par

exemple un équipement usé par un autre.

L'investissement de modernisation ou de productivité, a pour but d'accroître la productivité

en introduisant des équipements modernes et perfectionnés.

L'investissement financier.

Il peut aussi prendre une forme stratégique, son but est alors d'assurer le développement de

l'entreprise.

Selon le lexique financier, Un investissement est une dépense ayant pour but de modifier

durablement le cycle d'exploitation de l'entreprise ; à la différence d'une charge, il n'est pas

détruit par celui-ci. Investir revient en effet pour celui qui s'y décide à renoncer à une

consommation immédiate pour accroître ses recettes futures. Bien entendu, le surcroît de

recettes occasionné par cet investissement devra être suffisant pour assurer sa rentabilité

prévisionnelle.

Page 6: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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L'investissement est donc un processus fondamental dans la vie de l'entreprise, qui engage

durablement celle-ci. Si dans un premier temps, il grève fréquemment les états financiers de

l'entreprise, lui seul lui permet d'assurer sa croissance à long terme. De plus, c'est en

choisissant judicieusement ses investissements, et non ses financements, que l'entreprise créée

de la valeur.

De toutes ces définitions, l'élément commun est l'affectation d'une finance pour l'acquisition

de bien de production en vue de l'obtention d'un revenu pendant une période ultérieure. Ces

biens de production peuvent être matériels ou immatériels selon qu'il s'agisse du domaine de

la production industrielle ou du développement.

L'investissement est considéré comme productif (en général synonyme d’investissement

matériel ou corporel) lorsque la valeur cumulée des biens et des satisfactions obtenues est

suffisamment supérieure aux coûts engendrés. L'investissement est considéré comme

improductif (ou non directement productif), lorsqu'il concerne des biens et des services

d'utilité publique (écoles, hôpitaux, etc.), qu’il est quand même difficile de qualifier

d’improductif : la rentabilité réelle de l’investissement immatériel est seulement difficile à

mesurer. Un investissement matériel concerne un bien de production, par exemple. Un

investissement immatériel concerne des services : formation, recherche-développement,

innovation, marketing, technologies de l'information, publicité, etc., susceptibles d'apporter un

développement futur.

L'aspect économique s'attache aux caractéristiques réelles de l'investissement, l'aspect

financier ne considère que sa contrepartie financière.

Pour mesurer l’investissement, deux outils sont à connaître :

*La FBCF (Formation Brute de Capital Fixe) : agrégat qui mesure l’investissement

essentiellement matériel.

*Le taux d'investissement (= effort d’Investissement) est la part de l'investissement dans le

P.I.B. Il se définit par le rapport (FBCF / PIB) x 100.

On distingue également :

Les investissements privés désignent les dépenses des ménages et aussi et surtout

l’investissement des entreprises, en vue d'augmenter la quantité ou d'améliorer la qualité des

facteurs (ressources naturelles, main-d’œuvre et capital) utilisés dans la production de biens et

de services.

Page 7: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Le financement interne de l’investissement d’une entreprise provient de ses capacités

d’autofinancement (profits conservés en réserve) ; son financement externe est constitué soit

par l’émission de titres de différentes natures (actions, obligations), soit par un recours à

l’emprunt.

En ce qui concerne les ménages, un placement financier constitue une épargne, et non pas un

investissement (contrairement à l’acception la plus répandue du terme « investissement »).

Les investissements publics sont constitués d’une part des dépenses publiques dites de

« consommation collective », investissements considérés comme « non productifs » et en tout

cas comme relevant d’une production « non marchande » (réseau routier, justice, police,

éclairage public, enseignement public et recherche, défense nationale, etc.), et d’autre part par

la subvention d’une partie de l’accumulation du capital technique des entreprises, qu’elles

soient publiques ou privées.

Dans la logique marchande, le payeur et le bénéficiaire sont confondus ; dans la logique non

marchande des services dans lesquels investissent les Etats et qui deviennent des

« consommations collectives », une dissociation entre le payeur et l’usage est de règle,

l’ensemble de la collectivité (entreprises et ménages) payant des impôts pour faire fonctionner

ces services.

En dehors de l’impôt, le financement des investissements publics est également assuré par les

emprunts obligataires réalisés par les Etats, ainsi que par le recours occasionnel de ces mêmes

Etats à des emprunts auprès de leur Banque centrale.

1.1.2. Investissement Direct Etranger

Le Fonds Monétaire International (FMI) définit l’investissement direct étranger (IDE) comme

"les investissements qu’une entité résidente d’une économie (l’investisseur direct) effectue

dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie

(l’entreprise d’investissement direct). Par intérêt durable, on entend qu’il existe une relation à

long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise et que l’investisseur exerce une influence

significative sur la gestion de l’entreprise. Les investissements directs comprennent non

seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais

aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles

soient ou non constituées en sociétés et donc dotées d’une personnalité morale distincte".

Page 8: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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L’IDE représente donc l’ensemble des ressources (apports au capital social; dotations; prêts;

mise à disposition de trésorerie, de crédits commerciaux ou de bénéfices réinvestis) qu’un

investisseur direct laisse à la disposition d’entreprises avec lesquelles il est en relation

d’investissement direct.

L'OCDE définit l'Investissement Direct à l'Etranger ainsi : « L’IDE est une activité par

laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence

significative dans la gestion d’une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut

consister à :

Créer une entreprise entièrement nouvelle dite « Greenfield » (investissement de création),ou

modifier le statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et

d’acquisitions). Sont également définis comme des investissements directs étrangers d’autres

types de transactions financières entre des entreprises apparentées, notamment le

réinvestissement des bénéfices de l’entreprise ayant obtenu l’IDE, ou d’autres transferts en

capital ». Ces derniers incluent notamment les prêts accordés par une maison-mère à sa filiale

implantée à l'étranger.

Contrairement aux investissements de portefeuille, les IDE impliquent une prise de contrôle

de la part de la firme étrangère. Le seuil à partir duquel le contrôle s'exerce est arbitraire, le

FMI utilise une valeur de 10 %.

De plus, L’investissement direct à l’étranger est un vecteur important de la mondialisation,

connaît actuellement un développement considérable, il est de plus en plus prisé comme

source externe de capitaux pour les pays en développement.

Ce flux d’investissement participe à la construction des avantages comparatifs d'une

économie. Il est donc crucial pour les États d'éviter une "déconstruction" de ces avantages

comparatifs en favorisant l'ancrage de ces investissements, c'est-à-dire leur durabilité. Cela est

possible en incitant à créer des interdépendances entre la firme étrangère et les producteurs

locaux (échanges, coopération technologique...).

L’IDE est censé stimuler l’emploi, les exportations, et ainsi être source de croissance et de

gains de productivité. Il est également un vecteur de transfert de technologie, ce qui est crucial

pour le décollage et la remontée des filières vers des productions à plus fort contenu

technologique ou de haut de gamme.

Page 9: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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D'après Bosworth et Collins (1999), l'IDE produit une augmentation remarquable de

l'investissement intérieur lorsque les entrées de capitaux de portefeuille semblent n'avoir

pratiquement aucun effet sensible sur l'investissement et les prêts un impact mitigé.

Selon les recherches de Fontagné L. et Pajot M., (1999), les IDE améliorent la compétitivité

des entreprises installées sur le marché intérieur du pays récepteur et ont un impact positif sur

les échanges extérieurs, en particulier sur les exportations. Ils entraînent aussi des externalités

positives par les effets de sous-traitance et d'exploitation du progrès technologique.

Tandis que, l’IDE peut fragiliser les économies naissantes. En effet, les investisseurs directs

étrangers ; grâce à ces investissements ; obtiennent des informations cruciales sur la

productivité des entreprises qu’ils contrôlent, ainsi ils ne garderont dans leurs portefeuille que

les entreprises robustes et vendront les moins productives à des investisseurs nationaux non

informés bien entendu.

Dans un sens ou dans un autre, il est évident que l’IDE contribue au développement du pays

hôte, son importance n’étant plus à démontrer, il convient de se concentrer sur la mise en

place de dispositifs d'application crédibles afin de tirer davantage de profits.

1.1.3. Firmes multinationales

Une multinationale se compose d’une société mère et de filiales ou sites dans au moins un

autre pays, généralement dans de très nombreux pays même. Il importe que la société mère

contrôle complètement ou en partie ces sites.

L’expression firme ou société « multinationale » apparut pour la première fois en 1960 sous la

plume de D.E. Lilienthal (1960) : « De telles sociétés, qui ont leur siège dans un pays, mais

qui fonctionnent et vivent également soumises aux lois d’autres pays, j’aimerais les définir ici

sous le nom de sociétés multinationale ». Le sujet allait ensuite susciter une riche floraison de

travaux. L’intrusion des « multinationales » dans la science économique correspondait au

développement des activités des grandes entreprises américaines dans le monde au lendemain

de la seconde guerre mondiale, ressenties souvent par les Européens ou les Latino-américains

comme une atteinte à leur indépendance économique nationale.

En 2004, l’UNCTAD estimait le nombre d’entreprises multinationales dans le monde à 64

000, comptant quelque 866 000 filiales occupant 53 millions de travailleurs.

Avant, les filiales étaient surtout des répliques de la société mère et servaient leur marché

régional. Aujourd'hui, les firmes multinationales se forment et croissent par annexions

Page 10: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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d'entreprises, rachats, fusions et autres alliances stratégiques sont des conglomérats

représentant une concentration énorme de capital. Elles évoluent pour devenir des chaînes de

production complexes, les filiales se spécialisant dans l’un ou plusieurs maillons de la chaîne.

Ce sont aussi des structures qui permettent des transferts de capitaux et de technologies. On

peut ainsi produire des composantes différentes dans des pays très variés en vue d'optimiser

les potentialités de chaque contexte de production.

Pour développer leur stratégie à l’échelle mondiale, les FMN réalisent des Investissements

Directs à l’Etranger. A travers les quels la multinationalisation entrainent des conséquences

plus ou moins positives ; selon que le pays soit indépendant ou en développement ; à savoir :

les firmes peuvent créer des emplois grâce à l’implantation et aux petites entreprises sous-

traitantes, elles introduisent de nouvelles technologies , elle stimulent la concurrence et

obligent les entreprises nationales à être plus dynamiques ,elles se maintiennent à la pointe du

progrès en matière de salaire, d’avantages sociaux, de formations… , elles offrent un plus

grand choix pour le consommateur parce que la production est diversifiée. En outre, il est fort

de constater que l’activité croissante des firmes multinationales à l’étranger ainsi que la

multiplication de ces implantations entraînent le développement des échanges intra-firmes.

Toutefois, ces firmes disposent de capitaux si importants qu'elles peuvent imposer des prix ou

obliger le gouvernement à mener des actions déterminées. La concentration du capital amène

ainsi un pouvoir concurrentiel à l'État -un contre pouvoir- que l'économie marché initiale,

faite de petits entrepreneurs, ne connaissait que fort peu, du moins jusqu'à la fin du XIXe

siècle. Certains critiques de la société contemporaine estiment que le poids de ces entreprises

est si grand qu'elles transforment le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif en des

marionnettes des volontés des firmes multinationales.

De plus, Le but poursuivi par une FMN est toujours dans la logique d’une politique de firme :

le profit. Ce n’est jamais de résoudre les problèmes : ce qui est nécessaire aux pays n’est pas

conciliable avec les intérêts des firmes.

En 1993, Dunning dans ses études sur les FMN considère cinq types de firmes multinationales

selon leur comportement vis-à-vis le choix de leurs lieux d’implantation.

-Elles s’implantent dans une économie afin d’acquérir des ressources particulières, la main

d’œuvre à moindre coût par exemple.

Page 11: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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- Elles recherchent la rentabilité de l'approvisionnement sur le marché local. En tenant compte

de la taille du marché dans l'arbitrage entre exporter vers une économie à l'étranger ou s'y

implanter.

- Elles recherchent la diversification des risques l'efficacité de l'économie d'échelle.

-Elles cherchent à renforcer leur compétitivité ou profiter de la baisse de compétitivité de

leurs concurrents en achetant des actions à l’étranger dans le but de promouvoir leurs objectifs

de long terme.

-Le dernier type regroupe les firmes qui adoptent des stratégies d'investissement pour

échapper à des restrictions afin de soutenir l'activité d'autres filiales ou tout simplement des

investissements passifs dans le but d'accroître le capital.

1.1.4. Croissance économique

Le terme « croissance » désigne l'augmentation du volume de la production de biens et de

services d'une année sur l'autre. Les chroniqueurs économiques parlent ainsi d'accélération ou

de ralentissement de la croissance pour caractériser une année particulière.

Si, dans le langage courant, on emploie souvent le terme de « croissance » dans le cadre

d'évolutions à court terme, les économistes l'utilisent conventionnellement pour décrire une

augmentation de la production sur le long terme. À court terme, les économistes utilisent

plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de

croissance dans un cycle économique.

Selon François Perroux, la croissance économique est «l’augmentation soutenue durant une

ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit

global brut ou net, en termes réels». La croissance économique correspond donc à

l’accroissement de la quantité de biens et de services produits dans un pays au cours d’une

période donnée.

La croissance décrit ainsi un phénomène plus restreint que le processus de développement,

lequel intègre généralement, au-delà du revenu par tête, l'espérance de vie et le niveau

d'éducation. Sur la base de l'histoire des pays dits développés, la croissance apparaît comme la

condition sine qua non du développement. Par ailleurs, la croissance n'est qu'une des

composantes du développement qui est une notion plus abstraite et qualitative. Il peut donc y

avoir croissance sans développement et inversement.

Page 12: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Au sens strict, la croissance décrit un processus d'accroissement de la seule production

économique. Elle ne renvoie donc pas directement à l'ensemble des mutations économiques et

sociales propres à une économie en développement. Ces transformations au sens large sont,

conventionnellement, désignées par le terme de développement économique. Selon François

Perroux, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une

population qui la rend apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel

global. ».Le terme de « croissance » s'applique alors plus particulièrement aux économies déjà

développés.

La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs

économiques dont le plus courant est le Produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine

mesure quantitative du volume de la production. Afin d'effectuer des comparaisons

internationales, on utilise également la parité de pouvoir d'achat, qui permet d'exprimer le

pouvoir d'achat dans une monnaie de référence. ). Pour éviter le problème dû à l'augmentation

des prix, la croissance est calculée en "monnaie constante" (hors inflation), le P.I.B. étant

corrigé de l'augmentation de l'indice des prix. Ceci permet de calculer une croissance en

volume.

Croissance = [PIB(n) - PIB (n-1)] / PIB (n-1)

L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de la croissance économique. Il

est pour cela l'objet de plusieurs critiques : il ne mesure ainsi pas, ou mal, l'économie

informelle. D'autre part, s'il prend en compte la production des services publics gratuits, il ne

mesure pas l'activité de production domestique (ménage, potagers, etc.).

En outre, Une croissance du PIB n'implique pas nécessairement une élévation du niveau de

vie. En effet, si la croissance démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB

par habitant diminue.

Rostow.W, économiste et historien américain, dans son livre célèbre datant de 1960 « Les

étapes de la croissance économique - un manifeste anti-communiste » affirme qu'un pays

voulant connaître une forte croissance devait progressivement 5 étapes.

La première est le point de départ ; il l'appelle la société traditionnelle et est caractérisée par

une faible croissance du fait d'un progrès technique très limité. La deuxième étape, appelée

conditions préalables au démarrage, voit le progrès technique valorisé et l'apparition d'un

esprit d'entreprise.

Page 13: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Ensuite, le démarrage correspond à une tendance à la généralisation des changements de

l'étape précédente à l'ensemble des activités économiques; de nouvelles industries se

développent, le progrès technique se généralise. C'est la période de la révolution industrielle

qui nécessite un taux d'épargne et un taux d'investissement de plus de 10%. Puis, c'est la

marche vers la maturité grâce à des taux d'épargne et d'investissement qui peuvent atteindre

20%, au développement d'une multitude d'autres secteurs d'activité ; dès lors, un progrès

soutenu est possible qui permet à la croissance économique de dépasser celle de la

population. Enfin, la dernière phase est celle de l'ère de la consommation de masse au cours

de laquelle se développent les industries de biens de consommation durables et les activités de

service.

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D'inspiration

néoclassique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le travail et

le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine

quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d'œuvre).

Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des

rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine

proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il

pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière

efficace par tous les pays. En posant que la population connaît un taux de croissance que

Solow qualifie de « naturel » (non influencé par l'économie).

Le modèle déduit trois prédictions :

Augmenter la quantité de capital augmente la croissance.

Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet

accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles.

Les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production

n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire.

En fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroît

la productivité des facteurs.

Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès

technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il

ne l'explique pas mais le considère comme donné.

Page 14: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Ce constat a incité les économistes à développer des modèles dans lesquels la déterminants de

la croissance sont endogènes, donc l’apparition de la nouvelle théorie de la croissance ou la

théorie de croissance endogène a mis l’accent sur l’existence des externalités technologiques

et de connaissances qui viennent contrebalancer les effets des rendements décroissants, donc

l’accumulation du capital peut bien rendre compte d’une croissance soutenue.

Parmi les déterminants de la croissance à savoir : richesses naturelles, environnement

extérieur, population, innovation, connaissance, cohérence du développement, on retrouve

l’investissement. Alors que, les principales conclusions des travaux des économistes,

confirment qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique.

Dans le cadre des modèles de croissance néoclassique de type Solow, vu l’hypothèse des

rendements décroissants, l’effet des IDE est limité, il affectera la croissance uniquement à

court terme, tandis que la croissance à long terme ne peut résulter que du progrès technique

et/ou la croissance de la population qui sont exogènes. Par contre, L’IDE peut contribuer

significativement à l’accroissement du stock des connaissances dans le pays d’accueil, en

améliorant le niveau des qualifications aux firmes locales tout en offrant un nouveau savoir

faire en management.

L’amélioration des qualifications peut avoir lieu par une formation formelle des travailleurs

ou par le Learning-by-doing au sein des filiales étrangères. L’IDE en améliorant le stock des

connaissances du pays hôte, aura aussi bien un effet à court terme qu’à long terme sur

l’économie d’accueil, et augmente le taux de croissance de long terme (OCDE, 2001).

Plusieurs facteurs (capital humain, l’accumulation du capital, le commerce international et la

politique gouvernementale), qui selon la théorie de la croissance endogène expliquent la

croissance à long terme, peuvent être véhiculés par l’IDE. L’IDE, est supposé, stimuler la

croissance, par la création d’avantages comparatifs dynamiques conduisant au transfert de

technologie, l’accumulation du capital humain et l’intensification du commerce international.

Ces avantages dynamiques, souvent connus sous le nom des spillovers, sont liés les uns des

autres, complémentaires, et ne doivent pas être étudiés séparément. E n effet, le gain engendré

par l’IDE sur un facteur de la croissance est susceptible de stimuler le développement des

autres facteurs, formant ainsi, une sorte de synergie (Bende et al.2000).

Page 15: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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1.2. Littérature sur les IDE

Le sujet des investissements directs étrangers a été traité dans plusieurs disciplines

économiques. Les diverses théories existantes qui se sont intéressés aux IDE évoluent dans le

temps en vue de s’adapter avec les différentes formes que ces flux ont pris depuis le début du

siècle.

En effet, Les auteurs ayant traités de l'IDE ont tenté de formaliser ses causes en développant

ou en appliquant des approches théoriques. Certains des arguments avancés s'inspirent des

théories de commerce, de l'investissement ou du marketing. Chaque théorie offre une

explication relative à un IDE particulier ou contribue à l’explication des raisons sous-jacentes

à l'IDE. Il n'existe cependant pas de théorie complète de l'IDE.

Suivant un ordre chronologique, l’analyse suivante mettra l’accent sur les théories qui se sont

intéressés en particulier à l’impact des IDE sur la croissance économique. L’attention sera tiré

vers les plus récents études et tests concernant les pays en développement notamment les pays

méditerranéens.

Koizumi et Kopecky (1977) ont élaboré, dans le cadre d’un modèle d’´équilibre général

calculable, le premier schéma d’effet de diffusion des IDE sur la croissance. Dans ce modèle,

la technologie est traitée comme un “bien public” et donc sa diffusion est de ce fait

automatique. Ainsi, il existe des états stationnaires différents pour des pays possédant malgré

tout la même fonction de production. En effet, si leurs ratios d’épargne évoluent

différemment, l’intensité capitalistique au niveau stationnaire ne sera plus la même. (FOTSO

NDEFO, 2003).

Findly (1978) dans le cadre d’un modèle classique montre que les IDE véhiculent le progrès

technique dans les pays qui les reçoivent.

En étudiant l’effet de l’IDE sur la croissance économique et industrielle d’un échantillon de

73 pays en développement, Singh (1988) n’a pas trouvé d’effet significatif.

Brewer (1991) a montré empiriquement qu'il existe une corrélation négative entre la

croissance économique et l’IDE. Une telle corrélation revient à l’effet de domination exercée

par la firme étrangère qu’elle peut décourager la firme locale à développer son propre activité

de R&D, cela veut dire que l’IDE peut avoir un effet négatif sur la croissance économique.

Page 16: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

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Blomstom et al. (1992), en étudiant l’effet de l’IDE sur la croissance, ont démontré que

l’ampleur de celui-ci, dépend du stock de capital humain disponible dans le pays hôte. Ils

ajoutent que cet impact peut se révéler négatif dans les pays dotés d’un faible niveau de

capital humain. Les auteurs, mettent en lumière, l’effet positif de l’IDE sur la croissance du

revenu, mais cet effet reste cantonné de l’interaction entre l’IDE et le capital humain. Ceci,

confirme l’idée que les technologies avancées, résultat de l’IDE, ne peuvent accroitre le taux

de croissance du pays hôte, que si elles interagissent avec une certaine capacité d’absorption

de celui-ci. Au niveau de leurs tests ils démontrent que, la contribution de l’IDE à la

croissance surgit une fois que l’interaction entre le capital humain et l’IDE a eu lieux.

(ALAYA, 2004)

Par ailleurs, en utilisant une fonction de production néoclassique, Saltz (1992) a trouvé une

corrélation négative entre le niveau de l’IDE et la croissance économique. Selon l’auteur,

l’IDE augmente le niveau global de l’investissement, améliore dans certains cas la

productivité, mais a tendance dans beaucoup d’autres, à réduire le taux de croissance. Pour

confirmer ses conclusions, il a étudié la relation IDE-taux de croissance sur un échantillon de

plusieurs pays divisés en deux groupes, selon qu’ils recevaient un IDE élevé ou faible. Il en

conclut la corrélation entre IDE et taux de croissance est toujours négative dans les pays en

développement, qui ont levé toute contrainte au rapatriement des bénéfices associés à l’IDE.

L’auteur, avance aussi que, si l’IDE se traduit par une levée des capitaux du marché du pays

hôte, ceci impliquerait une redistribution de capital des industries intensives en travail vers

des industries intensives en capital, créant ainsi, une nette perte d’emploi et par suite de la

demande de consommation. Un autre effet négatif de l’IDE peut résulter de l’extraction

excessive de minerais ou la concentration de la production sur un bien particulier qui

engendrerait une baisse des prix à l’exportation et une détérioration des termes de l’échange

du pays hôte. (ALAYA, 2004)

Dans son étude, Hein 1992 n’a trouvé aucun effet significatif de l’IDE sur la croissance du

PIB par tête de 41 pays en voie de développement.

De même ; en 2000 ; en utilisant un panel de 72 pays, Crankovic et Levine n’ont pas trouvé

un effet significatif de l’IDE sur la croissance économique. Pourtant, ils ont constaté un

impact positif et significatif de l’IDE sur la formation du capital domestique, quoique, cette

relation semble être peu robuste et dépend de la spécification des régressions effectuées.

Page 17: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

17

Dans le cadre de la croissance endogène, la première analyse des effets des IDE date de 1998,

elle était réalisée par Borensztein.E, De Gregorio.J et Lee.J-W. Ces auteurs cherchent à

tester l'effet de l'investissement étranger direct sur la croissance économique dans un cadre de

régression cross-country, en utilisant des données sur les flux d'IDE en provenance des pays

industriels et 69 pays en développement au cours des deux dernières décennies. Les résultats

suggèrent que l'IDE est un vecteur important pour le transfert de technologie, contribuant

ainsi à la croissance relativement plus que les investissements intérieurs. Cependant, la

productivité plus élevée de l'IDE ne vaut que lorsque le pays hôte dispose d'un stock seuil

minimal de capital humain. En outre, l'IDE a pour effet d'accroître l'investissement total dans

l'économie de plus de un pour un, ce qui suggère la prédominance des effets de

complémentarité avec les entreprises nationales (Journal of International Economics,

1998).

Dans un autre article paru en 2003, Blomstrom et Kokko signalent l’importance des firmes

multinationales dans l’enseignement supérieur, ils montrent que les IDE pourrait avoir un

effet significatif sur l’enseignement supérieur dans les pays hôtes à travers l’augmentation de

la demande de travail, cela va pousser les gouvernements à investir davantage dans la

formation et l’éducation.

Dans une étude plus récente, qui a porté sur 67 pays en voie de développement, Hermes et

Lensink (2003), ont constaté un impact négatif de l’IDE sur la croissance. Cependant, cet

effet devient positif lorsque la variable IDE est combinée avec le taux de scolarisation ou la

variable décrivant le marché financier.

En adoptant la même logique, Durham (2004) et Alfaro et al. (2004) ont examiné la trilogie:

efficacité et règlementation des marchés financiers- IDE - et croissance. Ils constatent que les

pays dotés d’un meilleur système et une meilleure réglementation du marché financier sont

mieux placés pour exploiter plus efficacement l’IDE et atteindre un taux de croissance plus

élevé.

La Méditerranée : Etudes et résultats

Dans le cadre d’une étude basée sur des données portant sur six pays arabes (Arabie Saoudite,

Oman, Maroc, Jordanie, Tunisie, et l’Egypte) sur la période 1978-98, Sadik et Bolbol (2001)

ont constaté un effet significativement négatif de l’IDE sur la productivité globale des facteurs

dans le cas de l’Arabie Saoudite, la Tunisie, et l’Egypte. Pour la Jordanie l’effet est

Page 18: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

18

statistiquement insignifiant, alors que pour le Maroc et Oman, les résultats ne sont pas clairs.

Les deux auteurs expliquent ceci par une grande vulnérabilité des taux de croissance de ces

deux pays aux facteurs externes (la volatilité des prix du pétrole pour Oman et les aléas

climatiques pour le secteur agricole marocain). (ALAYA, 2006)

Dans une étude qui a porté sur 9 pays du bassin sud et est de la Méditerranée (PSEM),

Bouklia et Zatla (2001), ont abordé l’évaluation de l’effet de l’IDE sur la croissance

économique. Ils ont constaté que l’IDE agit de façon faiblement significative sur la croissance

des économies sud méditerranéennes.

Menegaldo et Moustier (2002) ont analysé les flux bilatéraux d’investissement direct

étranger entre l’Europe et les pays du sud de la méditerranée entre 1985 et 1997.Ils ont

proposé de tester la relation entre l’IDE et le commerce « les exportations et les

importations ». Leur étude a fait apparaître une relation de cointégration dans le cas marocain,

tunisien et turc ce qui a permis de conclure à l’existence d’une relation de long terme entre les

investissements directs étrangers, d’une part, et les exportations et les importations, d’autre

part.

Soliman (2003) applique un modèle économétrique sur 4 pays méditerranéens (l’Egypte, le

Maroc, la Tunisie et la Turquie) sur une période de 23 ans de 1975 à 1997, il constate que

l’IDE semble avoir un effet positif sur les exportations manufacturières, malgré que cet effet

reste si faible pour générer une amélioration de la performance à l’exportation.

Pour tenter d’étudier l’effet de l’IDE sur la croissance économique, Darrat et al. (2005) ont

mené une analyse comparative qui a porté sur 23 pays appartenant à deux régions différentes

à savoir l’Afrique du Nord et le Moyen Orient (MENA) et l’Europe Centrale et Orientale.

A travers une estimation par les doubles moindres carrées ordinaires et en utilisant des

données sur la période 1979-2002, ils constatent que les flux d’IDE stimulent la croissance

économique seulement dans les pays candidats à l’UE. Alors que, l’effet de l’IDE reste

négatif voire inexistant au niveau des pays du MENA et les pays non candidats à l’UE. Les

auteurs expliquent ceci par la contribution de la candidature pour devenir membre de l’UE à

la création d’effets positifs des flux IDE sur la croissance économique.

Page 19: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

19

Dans le même cadre d’étude, Meschi (2006) conclue que l’IDE n’a pas d’effet positif sur la

croissance économique des pays du Nord Afrique et du Moyen Orient. Elle attribue ce résultat

à la forte concentration des IDE dans ces pays dans le secteur primaire et particulièrement le

secteur des hydrocarbures.

A l’instar de ces résultats, malgré qu’il y a tendance à affirmer le lien positif entre la

croissance économique et l’investissement direct étranger. La relation entre ces deux variables

n’est pas dépourvue d’ambigüité.

L’image donnée par les analyses qui ont été effectués notamment sur les pays méditerranéens

confirme davantage l’incertitude de l’effet positif de l’IDE sur la croissance de l’économie

des pays en question. Ce manque de certitude peut s’expliquer par la faiblesse liée aux pays

d’accueil d’une part, et la nature des IDE d’autre part.

Section 2 : Flux et évolution des IDE dans la zone Med

2.1. Evolution des flux d’IDE entrant dans la zone Med

À l'échelle mondiale, les flux d'IDE ont connu une hausse graduelle entre 1980 et 2000. Ils

ont connu une croissance sans précédent, pour atteindre en 2000 un montant de 1300 milliards

de dollars US – soit quatre fois le niveau enregistré cinq ans plus tôt (OCDE, 2002).

Leur évolution n'a toutefois pas été régulière puisque, après qu'ils eurent atteint leur apogée en

2000, un déclin est survenu en 2001 et s'est prolongé durant les deux années qui ont suivi pour

arriver en 2003 à un montant de 610000 millions de dollars. Une reprise est ensuite intervenue

en 2004 date à laquelle l’IDE a connu une légère hausse de 2% par rapport à sa valeur de

2003 soit un montant à environ 622000 millions de dollars (WIR 2005).

On assiste à une tendance pareille des flux des IDE dans la zone Med que les IDE au niveau

mondial. Après avoir affranchi la barre des 12 milliards de dollars en 2001, les flux

d'investissement direct à destination des pays Med, ont chuté à 6,2 milliards de dollars en

2002, pour remonter à près de 9 milliards de dollars en 2003. Cependant, cette progression a

été essentiellement due à l'accroissement des IDE vers Israël (Reiffers / Radwan, FEMISE

2005).

Page 20: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

20

On trouvera au tableau 1 une ventilation d’entrées des IDE à destination des pays Med.

Tableau1 : Flux d’IDE entrants 2000-07 pour chaque pays Med (millions USD)

Source : UNCTAD-WIR pour 2000-2007

Passant d’une dizaine de milliards d’USD en 2000 à une soixantaine en 2007, les IDE

constatés vers la zone Med ont été multipliés par 6 en 7 ans, atteignant presque le montant

record de la dernière décennie.

C’est ainsi que la région Med arrive enfin a capté une part des IDE mondiaux correspondant à

son poids démographique (4%). (CNUCED, 2008)

Sauf choc imprévu, cette consolidation ne devrait pas marquer un retournement de tendance.

Les causes profondes de l’engouement croissant pour la Méditerranée observé depuis 2004 ne

sont en effet pas prêtes de disparaitre : pétrodollars, proximité avec l’Europe, décollage de la

Turquie, prise de conscience du potentiel de marché de la Med et intérêt nouveau porté à

l’espace Euromed en général.

C’est surtout la partie orientale de la région qui profite du maintien des investissements

étrangers à un niveau relativement élevé. Turquie et Egypte sont les pays qui attirent les flux

d’IDE les plus importants en 2007. L’Egypte capte 80% des IDE destinés au Machrek, contre

un peu moins de 60% en moyenne les années précédentes. Au Maghreb, c’est l’Algérie qui se

distingue en termes absolus (Henry/Abdelkrim/De Saint Laurent ; 2008).

Page 21: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

21

Alors qu’en termes de taille de marché, l’impact des investissements étrangers est plus fort en

Tunisie, Lybie, Jordanie ‘455 euros par habitant’ et Egypte ‘ les IDE prononcés représentent

20% du PIB réel ‘(tableau 2).

Tableau 2: Performance des pays Med rapportée à la population et PIB ‘Flux d’IDE (millions d’euros), %pop en euros par tête et %PIB=flux IDE/PIB réel *1000’

Source : ANIMA – MIPO « 2005-2007 »

Après une année de record, les pays Med ont commencé à être touchés par la crise mondiale

financière et économique, avec un certain retard et une probable atténuation. En 2008, leur

part dans les IDE mondiaux stagne ainsi à 3%. (CNUCED, 2008)

Contrairement à ce qui est attendu, les causes profondes de l’engouement croissant pour la

Méditerranée disparu . En 2008, on assiste un changement radical de l’environnement à

savoir : effondrement de cours de l’énergie, accès plus restreint au crédit, baisse de la

fréquentation touristique, etc.

En effet, le nombre de projet fléchit légèrement en 2008 (-6%), donc le cumul des montants

bruts des projets annoncés en 2008 recule de 38%, aussi le flux annualisé pour 2008 baisse de

37%. (Henry/Abdelkrim, 2009) (Graphique 1).

Page 22: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

22

Graphique1: Flux d’IDE entrant et nombre de projets pour la région Med (2003-08)

Source : ANIMA- MIPO et CNUCED

Région par région, la situation semble contrastée : le Maghreb (196 projets d’IDE, ou 25% de

la région en 2008) et le Machrek (282 projets, ou 36% de la région) sont en net recul, alors

que l’ensemble « autres MED » progresse ; la Turquie et Israël se taillent la part du lion (304

projets d’IDE et 60% des montants d’IDE). (CNUCED, 2008)

La sous région « autres Med » continue à marquer des points en 2008, tandis que les projets

d’investissements à destination du Maghreb et Machrek sont en chute libre par rapport à

2007, sachant que le Maghreb s’en tire moins mal que le Machrek. (Tableau 3)

Tableau3 : Evolution des flux d’IDE par sous région en millions d’euros

Source : ANIMA – MIPO 2003-2008

Page 23: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

23

2.2. Origines des stocks d’IDE

Depuis quelques années, la part de l’Europe dans les IDE entrant vers les pays Med n’est plus

majoritaire (en 2006 : 43% des projets et 25% en valeur) (Henry, De Saint-Laurent, 2007). Si

son montant d’investissement en 2007 remonte à 24 milliards d’euros, le tiers de ces IDE

provient d’un seul projet « l’achat par Lafarge des cimenteries de l’égyptien Orascom ».

(Abdelkrim/Henry, 2009).

Tandis que la part de l’Amérique du nord est croissante depuis 2003 (31% du marché en

2006). Celle des pays du Golf et autres pays MENA (hors MED) est également progressive,

étant le premier investisseur en valeur de 36%, devançant l’Asie (4%) et les pays Med eux-

mêmes (3,5%) (Henry, De Saint-Laurent, 2007) (Graphique 2)

Graphique2: Evolution des parts de marché des principales régions d’origine d’IDE

Source : MIPO 2003-2006

Si on rentre davantage dans les détails des origines des flux d’IDE, on constate :

� En Europe, ce sont surtout les pays latins qui investissent dans la Med : tropisme français,

espagnol et belge pour le Maroc, forte présence italienne en Egypte. Alors que les pays de

l’Europe Nord investissent notamment dans l’énergie (Norvège en Algérie, RU en Egypte).

� Par ailleurs, la plupart des pays de l’Europe préfèrent investir en Turquie et en Tunisie. A

l’exception de l’Allemagne, ils ignorent des pays comme la Syrie ou la Jordanie (ainsi le

Liban et la Palestine, mais la géopolitique récente l’explique).

� Israël attire l’attention des Etats –Unis, Canada et le Royaume Unis (seul pays européen

qui y investit).

Page 24: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

24

� Quant aux pays de Golf, on trouve les Emirats comme principal investisseur visant

quasiment tous les pays, avec une préférence pour l’Egypte et le Maroc, suivi par l’Arabie

Saoudite qui est orientée vers le Machrek.

� Concernant les asiatiques, ils sont de nouveaux venus dans la zone Med, avec la présence

remarquable des chinois dans tous les pays (énergie, construction). Les indiens et les malais

se concentrent sur l’Egypte, alors que la Corée du Sud vise la Turquie.

Paralysés par l’assèchement du crédit, les investisseurs du Golf commencent à s’essouffler : le

montant des projets en 2008 enregistre une baisse par rapport à l’année précédente. Ainsi,

l’Europe reprend sa place de première région émettrice d’IDE vers les pays Med (41% en

2008) (Abdelkrim/Henry, 2009).

En effet, l’Europe et le principal partenaire sur deux sous région : le Maghreb et la Turquie,

alors que sa position s’effrite au Machrek. (Tableau 4)

Tableau4 : Principaux émetteurs d’IDE dans la région Med (Med-13) en 2008

(Flux en millions d’euros)

Source : ANIMA –MIPO

En 2008, Azerbaïdjan devient le principal émetteur d’IDE en Turquie. Les Emirats Arabes

Unis figurent toujours parmi les principaux investisseurs dans la région Med, ils ont annoncé

en 2008 trois projets de long cours (Porta Moda à Tunis, Aqaba en Jordanie et Dounya Parc à

Alger) dont les montants bruts totalisent environ 12 milliards d’euros.

Page 25: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

25

Les Koweitiens suivent les Emiratis avec 34 projets, principalement en Egypte et en Jordanie.

Les projets d’investissement saoudiens baissent de 34 en 2007 à seulement 22 en 2008,

principalement en Egypte et Algérie.

Les entreprises européennes sont à nouveau en position dominante, elles sont à l’origine de

16,3 milliards d’euros d’IDE annoncés dans la région Med en créant 32 158 emplois

notamment dans le textile et l’industrie automobile. (Abdelkrim/Henry, 2009).

Flux d’IDE par région d’origine et destination(en millions d’euros)

Source : ANIMA –MIPO 2003-2008

2.3. Aperçu sur la répartition sectorielle des IDE

L’analyse sectorielle des IDE pour l’année 2006 témoigne d’une forte concentration des flux

d’investissements sur un petit nombre de secteurs. Les cinq premiers secteurs en valeur

représentent 65% des montants annoncés en 2006 pour 51% du nombre de projets (Tableau 5)

Tableau5 : Forte concentration des IDE sur quelques secteurs en 2006

Source : Observatoire ANIMA-MIPO 2006

Page 26: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

26

*Top 5 (dans l’ordre) : banque –assurance, BTP –transport, tourisme, télécoms, énergie.

*Top 12 : idem + logiciels, composants électroniques, machines, ciment- verre minéraux,

agroalimentaire, chimie, distribution.

La concentration des IDE sur quelques secteurs s’accentue d’année en année. En 2007, les 5

premiers secteurs représentaient 76% des montants annoncés pour 53% seulement du nombre

du projet. (Abdelkrim/Henry, 2009).

Cette hausse se confirme en 2008, les dits premiers secteurs atteignent 80% du total des

montants annoncés avec 54% du nombre des projets. (Tableau 6)

Tableau6 : La concentration des flux en 2008

Source : MIPO 2008

En effet, sur la période 2003- 2008, le stock des projets des IDE est nettement dominé par les secteurs

BTP-services, infrastructures de transport, d’énergie et de tourisme. (Graphique3)

Graphique3 : Montants d’IDE par secteur en millions d’euros

Source : ANIMA- MIPO 2003-2008

BTP et énergie ont fait une fois de plus le plus gros investissement direct étranger dans la

zone Med en 2008, sont parmi les filières les exposées avec les télécoms, les services

financiers et les matériaux de construction. Parmi les secteurs qui montent, figurent les

services aux entreprises, les logiciels, l’aéronautique et la chimie.

Page 27: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

27

A noter que la Turquie attire l’essentiel des investissements dans la grande distribution (90%

du montant et 17 projets sur 25 en 2008). (Abdelkrim/Henry, 2009).

En termes d’emploi, à l’inverse de filières très gourmandes en capital mais pauvres en

retombés locales ‘énergie par exemple’, il existe des secteurs qui présentent un potentiel de

création d’emplois important relativement au capital investi ‘activité manufacturière ou de

services’. (Graphique 4).

Graphique 4 : Potentiel de création d’emplois selon le secteur

Source : ANIMA-MIPO 2003-2008

Page 28: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

28

-La décision d’investir dans le secteur BTP-transport ; dans les pays Med ; repose

essentiellement sur l’existence d’une plateforme logistique incontournable. En dépit de la

crise, ce secteur est en plein révolution. Les activités de transport logistique sont

indispensables au développement du reste de l’économie, pour cela tous les pays Med ont

attiré ; en 2008 ; des projets d’IDE importants.

L’ouverture du transport aérien à l’initiative privée en Syrie permet ainsi au Koweitien Al

Aqeelah de lancer Pearl of Syria (Loloa), compagnie aérienne privée créée en JV avec les

syriens Sham Holding et Syrian Air. En matière d’infrastructures, les projets portuaires

dominent (ports de transbordement ou de desserte terrestre). Les 2 principaux projets sont

ceux de l’émirati DP World, qui a pris 90% de la société de gestion du port de Sokhna en

Egypte, et prévoit d’investir un milliard d’euros sur 3ans pour le développer, tandis que son

compatriote Al Maabar a remporté le contrat BOT de 5 milliards de dollars concernant

l’extension du port d’Aqaba en Jordanie. Au Maroc, le développement des terminaux 3 et 4

du port de Tanger pour prés de 7 milliards de dirhams d’ici 2012 a été attribué à des consortia

emmenés respectivement par PSA Singapore Terminals et le danois A.P. Moller-Maersk.

(Abdelkrim/Henry, 2009).

-Toujours plus de projet, des projets toujours plus importants, le secteur touristique est en

plein expansion, il joui d’une belle moisson d’investissements étrangers.

En raisonnant en termes de montant réel investi en 2006, c’est l’Egypte (2174 millions

d’euros) qui arrive en tête, suivie par le Maroc (2099 millions d’euros), tandis que les autres

pays sont assez loin derrière (la Turquie : 688 millions d’euros, Syrie : 584 millions d’euros,

Tunisie : 505 millions d’euros, Jordanie : 459 millions d’euros) (De Saint-Laurent, Henry,

2007).

Concernant le nombre de projet, le trio de tête est formé du Maroc avec 33 projets, devançant

nettement l’Egypte ‘14’ et la Jordanie ‘8’. L’Algérie, la Tunisie et la Turquie font jeu égal

avec 5 projets chacun. La Lybie attire ; en 2006 ; 3 projets dont un figure dans le top 13 des

plus gros investissements du secteur.

Alors qu’en termes de provenance, l’union européenne et les pays de Golfe font quasiment jeu

égal avec respectivement 34 et 30 projets sur l’ensemble de 75 projets.

-Le secteur énergie constitue la principale destination des IDE européens, pèse 31% des

montants annoncées sur 2003-08 et 11% du nombre du projet.

Page 29: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

29

Au Maroc, de nouvelles concessions ont été accordés aux investisseurs étrangers dans la

région du Sahara occidental.

En valeur, c’est l’Egypte qui creuse l’écart avec plus de 2343 millions d’euros pour 2006,

principalement dans de grands projets gaziers ( nouveaux trains de liquéfaction du gaz…).En

deuxième position vient la Turquie, avec environ 1,5 milliard d’euros, dont 850 millions pour

le seul rachat par l’Autrichien OMV de 34% du capital du réseau turc de stations services

Petrol Olfisi. En troisième position, se trouve la Syrie, avec prés de 1 milliard, avec des

investissements à tous les stades. (Henry/ De Saint-Laurent, 2007).

Classé parmi les filières qui souffre le plus de la crise, son budget moyen par IDE, recule alors

pour atteindre 149 millions d’euro en 2008 (soit une baisse annuelle de quasiment 50%).

(Abdelkrim/Henry, 2009).

Malgré la volatilité extrême des cours de l’énergie et la modération de la demande mondiale

due au ralentissement économique, les opérateurs parient sur un rebond rapide des cours ce

qui permettra de maintenir l’investissement étranger ; une ressource vital pour accroitre les

réserves et les capacités des pays Med bien dotés en hydrocarbures.

-Le secteur opérateurs télécoms et internet se concentre sur un nombre réduit d’opérations

de forts moyens financiers. Tous les pays Med, sans exception, voient leurs secteurs de

télécoms profiter de cet intérêt soutenu.

Ainsi, Palestine a pu vendre une licence de téléphonie mobile avec a la clé la création d’un

nouvel opérateur, pour 357 millions d’euros. L’Egypte vend une licence télécom à Etisalat

(Emirats Arabes Unis) pour 2338 millions d’euros, de même la Tunisie cède 35% du capital

de son opérateur public pour 1784 millions d’euros. (Henry/ De Saint-Laurent, 2007).

Maroc-Telecom s’est engagé à investir 663 millions d’euros, tandis que la Jordanie décide de

vendre son opérateur GSM Umniah à Batelco (Bahreïn) pour un montant de 334 millions

d’euros.

L’Egypte augmente de 7, 91% ses parts dans Djezzy, sa filiale algérienne, pour 321 millions

d’euros. (Henry/ De Saint-Laurent, 2007).

-La banque et les autres services financiers ont fait l’objet de beaucoup d’attention de la

part des opérateurs étrangers ces dernières années. Des projets assez variés reflétant la

diversité des situations du milieu bancaire dans les pays Med.

Page 30: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

30

Les trois plus gros montants concernent la Turquie ‘prise de participations pour près de

7milliards d’euros)’, tandis que les deux suivants visent l’Egypte avec la naissance de la plus

importante banque privée du pays par le biais de la cession de la banque d’Alexandrie à San

Paolo IMI , ainsi que l’immixtion croissante des grands financiers du Golfe au Machrek

illustré par l’entrée de l’émirati Abraaj au capital d’une grande banque d’affaires locale.

(Henry/ De Saint-Laurent, 2007).

On retrouve également les deux grandes compagnies d’assurance françaises, AXA au Maroc

filialise à 100% son clone local et Groupama en Turquie. En Algérie et au Maroc, la Société

Générale et BNP Paribas cherchent à étendre leurs réseaux d’agences.

-Les industries de matériaux (verre, ciment, bois, papier), un secteur qui progresse de

manière significative après une année 2005 déjà réussie (27 projets, contre à peine plus d’une

dizaine les deux années précédentes), il atteint 37 projets en 2006. (Henry/ De Saint-

Laurent, 2007).

Les principaux destinataires sont l’Egypte, la Syrie, la Turquie et l’Algérie.

Le ciment et le plâtre représentent la grande part des projets, et devraient continuer à attirer

des capitaux étrangers tant que les besoins de la région sont grands.

Dés 2008, les grands du secteur ont préféré tailler dans leurs programmes d’investissement

nouveaux, voire suspendre certains projets annoncés dans l’euphorie du boom de 2007.

-Les activités du secteur des logiciels et autres prestations informatiques sont inégalement

répartis au sein de la zone Med, les IDE correspondants ne suffisent pas à corriger les écarts

existants. Israël champion de la région, a attiré 21 projets en 2006 sur l’ensemble de 37

projets destinés à la région. (Henry/ De Saint-Laurent, 2007). Israël (comme depuis peu la

Turquie, à moindre échelle) attirent plutôt des investisseurs américains, alors que le Maroc,

l’Egypte et la Tunisie captent des projets d’origine européenne (France en tête).

-Le seul véritable pôle automobile intégré dans la région est la Turquie. En 2008, elle attire le

plus gros des projets (18 sur 36). Le Maghreb cumule cependant 13, contre 5 pour l’Egypte.

(Abdelkrim/Henry, 2009)

L’Europe domine le marché méditerranéen (Allemagne en tête), mais le monde émergent

poursuit son installation en Méditerranée : le fabricant brésilien d’autocars MARCOPOLO et

le groupe AvtoVaz - Lada en Egypte, des projets d’assemblage chinois en Algérie).

Page 31: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

31

Le Maroc bénéficie du grand projet : l’installation de l’usine géante Renault à Tanger-Med

Malgré le retrait du principal allié de Renault ; le groupe japonais Nissan, le projet verra le

jour en 2012, avec une capacité de 170.000 voitures par an, et à terme la capacité atteindra les

400.000 voitures annuelles. Renault Tanger-Med permettra la création de 6000 emplois

directs et près de 30.000 emplois indirects. (Le matin, 2009)

-Les industries lourdes (métallurgie, chimie-plasturgie-engrais) paraissent aujourd’hui

incertaines. Malgré tout, la métallurgie a attiré en 2008, une quinzaine de projets contre 5 en

moyenne entre 2003-2006. Aussi, la chimie capte environ 30 projets par an depuis 2005,

surtout destinés à la Turquie et l’Egypte. Le secteur des engrais reste attractif.

(Abdelkrim/Henry, 2009).

-La grande distribution poursuit son expansion dans la région, malgré quelques ratés. La

Turquie et le Maroc attire grand nombre de projet.

A titre d’exemple, St Martin Property, filiale de Kuwait Investissement Authority, a acheté les

murs du centre commercial Cevahir à Istanbul pour la coquette somme de 750 millions

d’USD. Au Maroc les enseignes étrangères multiplient leurs implantations, beaucoup sont

françaises comme Carrefour et Bricorama.

D’autres investisseurs venus du Golfe s’installent au Maghreb tels que Nesk Trading d’Arabie

saoudite et Zaid Ali des Emirats.

Le groupe saoudien Anwal achète 90% du capital de la chaine des magasins d’Omar Effendi

en Egypte.

-L’agro-alimentaire pèse peu dans les projets et les montants, or ; en 2006 ; il dépasse 2352

millions d’euros contre seulement 620 millions d’euros en 2005. (Henry/ De Saint-Laurent,

2007).

En Egypte, un projet agroalimentaire dédié à l’export est mi en place par le Japon, il concerne

divers produits tels que les produits laitiers, les huiles végétales, le tabac, les softs drinks, les

boissons alcoolisés, le maraichage et le sucre.

Les groupes multinationaux continuent à investir dans la région Med : le fabricant franco-

espagnol de cigarettes Altadis est derrière 3 projets au Maroc, Heineken en Tunisie ou Nestlé

en Syrie. Celle ci bénéficie des investissements de l’émirati Akhras Group construisant une

nouvelle raffinerie et de l’américain Cargill associé au brésilien Cristalsev construisant avec

des partenaires locaux une autre raffinerie de sucre.

Page 32: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

32

-Le textile-habillement méditerranéen est aujourd’hui au milieu du gué, sa compétitivité –

prix est trop faible pour concurrencer les industriels asiatiques.

En 2008, les importations européennes de textile – habillement ont baissé de 4,5%. Les

fournisseurs qui marquent des points sont la Chine et le Vietnam mais aussi l’Egypte avec

plus de 7%. Tandis que les ventes du Maroc à l’Europe reculent de 3,8%, celle de la Turquie

plongent de 11%. En Tunisie, les exportations de produits d’habillement ont reculé de 28,6 %

en volume et de 7,3% en dinars. (Abdelkrim/Henry, 2009)

Les pays émergent commencent à percevoir les pays Med comme plateforme de production

vers l’Europe. On cite le projet Birla cellulose porté par un industriel indien qui investit 130

millions d’euros à Alexandrie pour créer une usine de fibranne viscose destiné à l’Europe ou

la co-entreprise chino-égyptienne qui inaugure une usine de tissus.

Les autres secteurs sont inégalement répartis sur les pays de la région Med, la plupart

d’opérations sont concentrées sur Israël et la Turquie. Le secteur des composants

électroniques peut par exemple semblé faire bonne figure, mais reste très dépendant des IDE

massifs et successifs d’INTEL dans ses centres de R&D et ses sites de production israéliens.

Page 33: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

33

Chapitre II Les effets des IDE sur la croissance de la

zone Med

Convaincus des effets bénéfiques de l’IDE sur leurs économies, les pays Med s’inscrivent désormais dans

une guerre de « surenchères » à coups d’incitations fiscales et commerciales afin d’attirer les flux d’IDE

sur leurs territoires.

Or, malgré l’effet positif de l’IDE sur quelques variables moteurs de la croissance, sa contribution n’est pas

pour autant significatif, et les avantages qu’il procure ne se répartissent pas de manière équitable entre les

pays de la zone Med et entre les secteurs économiques. Aussi, ces avantages ne se manifestent pas de

manière automatique, cela veut dire qu’il incombe aux pays hôtes de mettre en place un arsenal de

conditions et lois et renforcer leur politique d’ouverture pour faciliter et favoriser l’entrée des IDE.

Adoptée lors de la conférence euro-méditerranéenne de novembre 1995, la Déclaration de Barcelone

prévoit à l’horizon 2012 l’instauration d’une vaste zone de libre-échange entre l’Union Européenne et

douze pays qui bordent les rives Sud et Est de la Méditerranée. Objectif, faire de ce nouvel espace

économique l’un des marchés les plus dynamiques de la planète. (Apothéloz, De Saint Laurent, 2004).

On assiste depuis à une croissance importante en moyenne de 2% par an. (Plan Bleu, 2009).

Reste à savoir si cet accroissement est-il lié à l’entrée des IDE ? Et par quels canaux se manifestent

l’impact des IDE sur la croissance économique des pays de la région Med ?

Ce chapitre tente de répondre à ces questions tout d’abord à travers une synthèse de littérature consacrée au

lien des flux d’IDE entrant et la croissance économique des pays d’accueil en termes de l’emploi, du

revenu, du capital humain, de la technologie, et la politique commerciale, ensuite, l’analyse reposera sur

des estimations économétriques sur données en panel, en construisant un modèle intégrant l’IDE dans les

nouvelles approches empiriques de la croissance. L'estimation en panel de ce modèle, permettra, de

restituer les mécanismes et les effets.

Page 34: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

34

Section 1 : Revue de la littérature sur différents effets des IDE

dans les pays en développement

La littérature traitant de l’impact des IDE sur la croissance notamment celle des pays en

développement est particulièrement abondante. Ces travaux s’intéressent aux impacts d’ordre

macroéconomique, ils ont parfois plus précisément porté sur les inégalités, et récemment, sur

la réduction de la pauvreté. Actuellement, les économistes tendent à reconnaître un effet

global positif des IDE sur la croissance des pays en développement mais avec des nuances

souvent importantes. (Mainguy, 2004)

L’impact des IDE sur la croissance sera donc dépendant des interactions qui se développeront

(ou non), avec les variables suivantes, choisies en raison de leur importance dans le cas des

pays en développement : le capital humain, l’évolution des investissements domestiques, la

politique commerciale, la distribution des revenus, l’emploi, le transfert des technologies.

1.1. Croissance et développement humain :

Il est évident que les rendements des investissements sont plus importants là où la main

d’œuvre est mieux formée et les infrastructures sont plus développées.

Selon l’OCDE l’investissement dans l’enseignement général et les autres formes de capital

humain sont essentiels pour qu’un pays offre un climat favorable à l’IDE.

Selon la même source, la présence des FMN dans les pays en développement pourrait être un

élément clé du développement des compétences d’autant que certains savoirs sont impossibles

à transmettre par écrit. Alors, Le meilleur moyen, pour les pays en développement, d’acquérir

le savoir contenu dans le processus de production des économies les plus développés pourrait

donc être la présence d’entreprises étrangères dans l’économie nationale.

En effet, le stock du capital humain est à la fois, un facteur qui détermine la quantité et la

qualité des flux d’IDE entrants, et un mécanisme susceptible à être développé à travers les

IDE.

Caves (1996) estime que ; tant que les systèmes de l’enseignement public dans les PVD,

laisse à désirer, les retombées de l’IDE à travers la formation de la main d’œuvre peuvent être

relativement plus importantes.

Page 35: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

35

Suivant Blomström et Kokko (1996), le transfert de technologie entre les multinationales et

leurs filiales ne s’opère pas seulement via les machines, le matériel, les droits de brevet et

l’expatriation des gestionnaires et des techniciens, mais également grâce à la formation des

employés locaux des filiales.

S’appuyant sur les travaux de Barro et Lee (1994), Borensztein, De Gregorio et Lee (1998)

montrent que le stock de capital humain est essentiel pour déterminer l’amplitude des effets

des IDE sur la croissance, en rajoutant que dans les pays où le niveau du capital humain est

faible, les effets peuvent être négatifs.

Ritchi en 2001 reconnaît que les multinationales ont joué un rôle important dans la croissance

de l’Asie du Sud-est, dans la mesure qu’elles influencent les institutions éducatives des pays

hôtes, en investissant davantage dans la formation des firmes locales, mais le savoir-faire créé

au sein de la multinationale ne se diffuse pas nécessairement au sein des entreprises locales.

Dans un article plus récent les mêmes auteurs insistent sur l’importance relative des FMN

dans l’enseignement supérieur. En effet, les deux auteurs indiquent que « Bien que le rôle des

FMN soit assez marginal dans l’enseignement primaire et secondaire, l’IDE pourrait

néanmoins avoir un effet visible sur l’enseignement supérieur dans les pays hôtes ».

Dans la même idée, Sjöholm (2004), ont prouvé que les multinationales en Indonésie

investissent plus dans la formation que les entreprises locales.

Par ailleurs, Xu (2000) et Borensztein et Alii. (1998) pensent que l’IDE entraîne un effet

bénéfique sur les économies d’accueil à condition que ces pays aient déjà atteint un certain

seuil de développement du capital humain. Selon Xu, à partir du seuil de 1,9 année d’études

secondaires l’IDE commence à entraîner des gains de croissance économique dans le pays

hôte. En revanche, d’après Borensztein et alii ce seuil se limite à 0.52 année d’études

secondaires pour que le pays d’accueil bénéficie des gains de productivité via l’IDE. Au

regard de ces résultats, nous pouvons établir le constat suivant : la plupart des PVD ont déjà

atteint le seuil de développement fixé par Borensztein et alii, mais pas celui fixé par Xu.

Les recherches sur la relation entre IDE et formation du capital humain doivent encore être

approfondies et posent la question des politiques publiques à mettre en œuvre pour améliorer

la capacité d’absorption des pays hôtes.

Page 36: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

36

1.2. Croissance et investissement domestique

Dans quelle mesure l’IDE peut évincer ou exercer un effet d’entrainement sur les

investissements nationaux ?

Cette question a fait l’objet de plusieurs études empiriques tentant de mesurer le lien entre les

IDE et les entreprises domestiques.

En effet, Bronstein, De Gregoric et Lee (1998) montrent que les IDE un effet positif sur les

investissements nationaux sans que cet effet soit très significatif. De même, Soya et Oneal

(1999) affirment que les IDE encouragent les investissements locaux au lieu de leur nuire.

Analysant l’effet de l’entrée des firmes multinationales sur l’investissement domestique dans

un pays d’accueil, Ils ont conclu que, l’effet d’entrainement dépend de la stratégie suivie par

ces multinationales « production pour le marché local ou exportation ».

Cependant, malgré ces effets théoriques potentiels, l’effet d'éviction a été le plus observé au

niveau des pays en voie de développement.

Agosin et Mayer (2000) étudient justement l’impact des IDE sur l’investissement intérieur en

retenant un échantillon de trois régions, ils montrent que l’IDE a stimulé l’investissement

intérieur en Asie, qu’il a eu par contre un effet d’éviction en Amérique latine et que son

incidence est plutôt neutre en Afrique, où néanmoins quelques pays semblent tirer parti des

investissements étrangers (Côte-d’Ivoire, Ghana, Sénégal).

Dans le même ordre d’idée, Kumar et Pradhan (2002) montrent que les IDE ont un effet

négatif sur les investissements nationaux. Ils distinguent cependant deux phases : après un

impact négatif, la situation s’améliore.

Dans le même sens, une étude de Harrison et McMillan (2002) sur l’impact des IDE sur les

marchés financiers de la Côte d’Ivoire entre 1974 et 1987 confirme que les FMN, grâce à la

supériorité de leurs garanties et de leur rentabilité, bénéficient d’un accès plus facile aux

banques locales, au détriment des entreprises locales.

Quant aux pays de la région Med, l’étude de Bouklia et Zatla (2001), soutiennent l’absence de

complémentarité entre l’IDE et l’investissement domestique à l’intérieur de ces pays, et

n’excluent pas l’hypothèse d’effet d’éviction de l’investissement domestique par les IDE ce

qui réduit leur contribution à la croissance économique.

Page 37: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

37

Prenant le cas du Maroc à titre d’exemple, on aperçu que les IDE augmentaient le risque des

entreprises dans les branches dominées par des producteurs locaux dont l’accès aux marchés

locaux du crédit était devenu plus difficile.

A l’instar de ces résultats, l’IDE peut évincer l’investissement domestique et pourrait alors

provoquer l’appauvrissement des firmes locales dans un premier temps, alors qu’à long terme,

ces entreprises locales peuvent bénéficier des externalités liées aux activités des

multinationales.

1.3. Croissance et politique commerciale

L’impact des IDE sur la balance commerciale « structure des exportations et importations »

est souvent considéré comme fondamental pour les pays en développement pour lesquels il

s’agit de pallier le manque de devises. En effet, les exportations, ont pour corollaire un afflux

de devises contribuant au financement des importations. Elles permettent aussi d’obtenir des

économies de spécialisation et des économies d’échelle.

A ce sujet, les FMN peuvent jouer un rôle de « catalyseur d’exportation » et faciliter

l’intégration des entreprises locales sur les marchés mondiaux. A travers les accords de sous-

traitance et de coopération, elles peuvent permettre aux firmes locales d’obtenir des

informations à moindre coût sur la demande et la qualité des produits des marchés mondiaux.

Rhee et Belot (1990) mettent en évidence à travers des études de cas, le rôle catalyseur des

exportations des investisseurs étrangers, lesquels contribuent à la genèse d’une industrie

d’exportation dans certains pays en développement. De même, Aitken et al (1997) montrent

que la présence des firmes multinationales sur le marché domestique stimule non seulement la

concurrence mais encourage également les firmes domestiques à exporter et à améliorer leur

efficacité.

Suivant, la CNUCED (2002), une FMN peut agir sur le commerce d’un pays d’accueil aussi

bien d’une façon directe qu’indirecte. Les effets directs se produisent lorsque la production

locale de la multinationale est destinée à la réexportation, ou lorsqu’elle établit un lien en

amont avec les entreprises locales qui deviennent à leurs tours des « exportateurs indirects ».

Jun et Sing (1996) trouvent un lien direct entre les exportations d’un pays en général et les

IDE mais pensent que les exportations devraient être considérées comme une variable de

contrôle à cause de la propension à exporter qui est-on ne peut plus élevée chez les

investisseurs étrangers.

Page 38: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

38

Alors que les effets indirects se manifestent à travers la présence de la FMN qui incite les

gouvernements à développer les infrastructures et à réduire les barrières à l’échange aussi

d’améliorer leur efficacité productive par l’adoption des technologies modernes, pour faire

face à la concurrence internationale.

L’analyse d’Aitken, Hanson et Harrison (1997), tente d’estimer les effets indirects des

activités des entreprises nationales et multinationales sur la performance à l’exportation.

L’étude montre que la probabilité qu’une entreprise locale exporte augmente avec une

localisation à proximité des multinationales.

Dans une étude sur l’IDE et le commerce, Menegaldo et Moustier (2002) ont analysé les flux

bilatéraux d’investissement direct étranger entre l’Europe et les pays du sud de la

méditerranée ‘Maroc, Egypte, Tunisie et Turquie’ entre 1985 et 1997. Les deux auteurs ont

proposé de tester la relation entre l’IDE et le commerce. Ce dernier a été appréhendé par les

exportations et les importations.

Leur étude a fait apparaître une relation de cointégration dans le cas marocain, tunisien et turc

ce qui a permis de conclure à l’existence d’une relation de long terme entre les

investissements directs étrangers, d’une part, et les exportations et les importations, d’autre

part. Le cas d’Egypte est cependant assez mitigé. (ALAYA, 2006)

Sur le même échantillon, Soliman (2003) applique un modèle économétrique sur une période

de 23 ans, il constate que l’IDE semble avoir un effet positif sur les exportations

manufacturières. Cependant, l’importance de cet effet est si faible pour générer une

amélioration de la performance à l’exportation.

L’IDE peut être un facteur de soutien des exportations, or, les résultats des études empiriques

n’établissent pas toujours un lien de causalité direct.

1.4. Croissance et revenu/emploi :

Les travaux concernant les impacts sur les pays en développement s’intéressent également au

rôle qu’ils peuvent jouer sur la distribution des revenus et l’emploi.

En ce qui concerne les effets des IDE sur l’emploi, ils ont été diversement interprétés dans la

littérature.

Des modèles théoriques démontrent que l’ouverture aux capitaux étrangers a un effet positif

sur la création d’emploi dans le pays hôte. D’autres constatent qu’après la décentralisation, la

privatisation des entreprises entraine une perte d’emplois.

Page 39: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

39

Selon Chudnovsky et Lopez (1999), l’importance de l’emploi direct généré par les FMN

dépend bien entendu des secteurs.

Dans le même sens, te Velde et Morrissey (2002) estiment que les FMN paient mieux les

salariés les plus qualifiés, en créant peu d’emplois non qualifiés « à part le textile », elles sont

peu susceptibles de réduire la pauvreté.

Gries et Jungblut (2004) trouvent un impact positif des IDE sur l’emploi dans les PVD.

Cependant la structure des emplois créés reste ambiguë : ce sont surtout les travailleurs

qualifiés qui bénéficient des emplois offerts par les firmes étrangères.

Hunya et Geishecker (2005) dans la recherche des effets des IDE sur l’emploi dans les pays

d’Europe de l’Est confirme que les multinationales privilégient les employés bien formés à

qui elles offrent des salaires supérieurs par rapport aux firmes locales qui offrent des salaires

peu élevés à des travailleurs disposant d’un faible niveau de formation.

En analysant les effets des IDE sur la distribution des revenus, certains chercheurs montrent

que ces effets sont positifs, d’autres ne le pensent pas.

Les articles de Jalilian et Weiss (2002) et Klein, Aaron et Hadjimichael (2001) posent

explicitement la question de la relation entre IDE et réduction de la pauvreté. Les IDE ont un

impact positif sur la croissance et la croissance un impact un impact positif sur la réduction de

la pauvreté.

En utilisant le coefficient de GINI calculé à partir de la courbe de Lorentz pour tester l’impact

des IDE sur les 20% les plus pauvres d’un pays, Bussman et al. (2000) trouvent que la

globalisation a peu d’effets sur répartition des revenus dans un pays, alors que la présence des

FMN n’aggrave pas les inégalités et ne marginalise pas les plus pauvres.

Pour évaluer les retombées des IDE sur les revenus et la pauvreté, Lipsey (2002) recommande

qu’il faut tenir compte aussi bien des spécificités et des politiques des pays que des

caractéristiques des firmes et des industries.

Par contre, Milanovic (2003) n’a trouvé aucune relation entre les IDE et les inégalités de

revenus.

Page 40: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

40

1.5. Croissance et diffusion de technologie :

Il est évident que la présence des FMN facilite l’accès des PVD aux technologies avancées et

simplifie le transfert de technologie, mais elle ne garantit pas tout de même l'assimilation de

ces technologies non plus la « capacité d’absorption » du pays hôte.

Autrement dit, les entreprises locales devraient compléter le processus de transfert par des

efforts internes tout en mobilisant des ressources financières.

Blomström et Kokko (1996) estiment que le « transfert de technologie entre les

multinationales et leurs filiales ne s'opère pas seulement via les machines, le matériel, les

brevets et l'expatriation des gestionnaires et des techniciens, mais également grâce à la

formation des employés locaux des filiales.

Selon De Mello (1997) l’entrée des flux d’investissements directs étrangers n’est pas

nécessairement bénéfique à l’égard du pays hôte. En travaillant sur échantillon de deux

groupes « pays développés : diffusent les technologies /pays en développement ’PVD’ :

l’importent », il trouve que Les effets sont positifs sur la productivité totale des facteurs des

pays développés mais en revanche négatifs sur la productivité des PVD. On peut interpréter

ces résultats comme un manque d’absorption réelle et une faiblesse d’appropriation de la

technologie des PVD, contrairement des pays développés qui connaissent en revanche un effet

de substitution et de diffusion des nouvelles technologies par rapport à celles existantes.

Les IDE constituent un des principaux moyens dont disposent les pays en développement

pour accéder aux technologies. Blomström, Globerman, Kokko (2000) et Kumar (2002)

analysent notamment les conditions dans lesquelles les firmes étrangères sont incitées ou non

à transférer des technologies vers leurs filiales. Dans le cas d’entreprises jointes, les firmes

multinationales seraient moins enclines à transférer des technologies avancées, en raison du

risque plus élevé d’une appropriation par la concurrence, que dans le cas d’entreprises à

capitaux 100% étrangers. (Mainguy, 2004).

La pertinence des technologies transférées est cependant déterminante. Pour qu’elles puissent

générer des externalités, il faut qu’elles puissent s’appliquer à l’ensemble du secteur des

entreprises du pays d’accueil, et pas seulement à l’entreprise qui en bénéficie au départ. Le

niveau technologique des entreprises du pays d’accueil revêt une grande importance. Si l’on

en croit les données disponibles, il faut, pour que l’IDE ait une incidence plus positive que

Page 41: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

41

l’investissement local sur la productivité, que l’« écart technologique » entre les entreprises

locales et les investisseurs étrangers soit relativement limité. Lorsqu’il existe d’importantes

différences, ou lorsque le niveau technologique absolu du pays d’accueil est faible, les

entreprises locales ont peu de chances de pouvoir absorber les technologies étrangères

transférées par l’intermédiaire des entreprises multinationales (par le biais desquelles les

écarts technologiques pourront, naturellement, être réduits à long terme). (OCDE, 2002)

Théoriquement, l’IDE semble être un acteur majeur de la croissance et du développement

économique. En agissant à travers plusieurs canaux, l’IDE pourrait être d’une grande utilité

pour les PVD, en l’occurrence les pays de la rive sud de la méditerrané, mais ne peut être

considéré comme le principal remède aux problèmes de développement des pays. Les pays

incapables de lever localement des capitaux à investir n’ont guère de chances de bénéficier

d’IDE. Les autorités des pays d’accueil qu’il incombe de faire l’effort essentiel d’élever les

niveaux d’instruction, d’investir dans les infrastructures et d’améliorer la situation du secteur

des entreprises locales. Les filiales locales des entreprises multinationales sont en mesure de

compléter ces efforts, et les organismes étrangers ou internationaux peuvent apporter leur

concours.

Section 2 : Modèle économétrique

2.1. Choix du modèle

Il est clair que la croissance des pays est influencée non seulement par l’IDE, mais aussi par

des facteurs institutionnels, politiques, fiscaux, etc.… qu’il convient alors d’expliciter. Dans

son étude, « ALAYA, 2006 » a opté pour le modèle à effet fixe puisque celui-ci est mieux

disposé à capter les effets spécifiques des pays tel que les établissements institutionnels, les

caractéristiques géographiques, les normes culturelles, qui pourraient influencer aussi bien la

croissance économique que l’investissement direct étranger. (Données de panel couvrant 7

pays de la méditerranée sur la période 1975-2002).

Dans le but de relier la croissance économique à l’IDE, et aux autres facteurs tels que les

exportations, le capital humain, et l’investissement domestique, le même modèle est appliqué

sur des données de panel qui couvrent 5 pays de la rive sud de la méditerranée (Med-5 pour

lesquels on dispose de données suffisantes) « Algérie, Egypte, Maroc, Tunisie, Turquie » sur

la période 1988-2008.

Page 42: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

42

Ce modèle économétrique construit est un modèle structurel composé de cinq équations

simultanées. Il a pour but d’analyser les effets des IDE tout en tenant compte de

l’interdépendance entre les variables retenues.

Pour résoudre un modèle à systèmes d’équations simultanées, on résout les équations

simultanément, dans ce cas il faut respecter la règle élémentaire : le nombre de variables

endogènes doit être égal au nombre d’équations.

Du fait que les pays Med forment un ensemble hétérogène en termes de population, de PIB et

de niveau de revenu par habitant, ils ne peuvent être considérés comme une zone commune.

Pour cela, et dans le but d’affiner la recherche, l’échantillon de cinq pays sera décomposé en

deux groupes homogènes. Alors, suivant le classement établi par l’Héritage Foundation à

partir de l’indice de liberté économique qui tient compte de plusieurs mesures aussi bien

économiques qu’institutionnelles et semble décrire avec précision le climat économique des

pays et leurs attitudes vis-à-vis des investisseurs étrangers « graphique 5 », et les résultats des

régressions préliminaires effectué par « ALAYA, 2006 », deux groupes peuvent être

constitués. Le premier est formé par trois pays à savoir le Maroc, la Tunisie et la Turquie ;

alors que le deuxième regroupe l’Algérie et l’Egypte.

Graphique 5 : Evolution de l’indice de liberté économique par pays

Page 43: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

43

Source: HERITAGE FOUNDATION « http://www.heritage.org/ »

La structure du modèle, qui suppose une forme linéaire, est représentée comme suit :

Cr = ƒ (IDE, KH, EXPORT, ID) [eq.1]

ID = ƒ (Cr, IDE, CREDIT, EPARGNE) [eq.2]

EXPORT = ƒ (IDE, TXCANGE) [eq.3]

KH = ƒ (IDE, EDUCATION, URBAN) [eq.4]

IDE = ƒ (Cr, ENERGIE, KH) [eq.5]

Page 44: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

44

2.2. Les variables

Les variables endogènes :

Cr; IDE; KH; ID; EXPORT

-Cr : la croissance en pourcentage du PIB.

-IDE : l’investissement direct étranger au prix courant (en millions de dollars)

-KH : le capital humain est approximé par le taux de scolarisation brut au niveau secondaire.

-ID : la part de l’investissement domestique dans le PIB (la FBCF en pourcentage du PIB).

-EXPORT : Les exportations en pourcentage du PIB.

Les variables exogènes :

CREDIT, éducation, ENERGIE, EPARGNE, PIB, TXCHANGE, URBAN.

- CREDIT: Le crédit accordé au secteur privé par rapport au PIB, indique la disponibilité et

l’efficacité des intermédiaires financiers.

- Education : les dépenses d’éducation en pourcentage du PIB.

- ENERGIE : la production d’énergie exprimée en 1000 T.E.P (tonne équivalent pétrole).

- EPARGNE : l’épargne domestique en pourcentage du PIB.

- PIB : produit intérieur brut au prix courant (en millions de dollars).

- TXCHANGE : Taux de change de la monnaie locale en $ USD.

- URBAN : Approximé par la population urbaine en pourcentage de la population totale.

Page 45: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

45

2.3. Procédure d’estimation

L’estimation du modèle se fera en appliquant la méthode des Doubles Moindres Carrées

Ordinaires (DMCO). Dans un premier temps, il est retenu d’estimer les déterminants des IDE

(équation 5). Dans un deuxième temps, il est question d’évaluer les effets des IDE sur les

différentes variables : ainsi les effets des IDE sur les exportations (équation3), les

investissements domestiques (équation 2), le capital humain (équation 4) et la croissance

économique (équation 1).

Les équations du système, ainsi que le signe attendu des différentes variables, sont synthétisés

dans le tableau. [Pour la lecture du tableau : y = f(x)]

X Y CR IDE KH ID EXPORT

CR + +

IDE + + + /- +

KH + +

ID +

EXPORT +

CREDIT +

EDUCATION +

ENERGIE +

EPARGNE +

TXCHANGE +

URBAN +

Il est net que dans la région Med comme dans tous les pays en développement, le manque de

données statistiques constitue la principale limite rencontrée. A signaler que les données

proviennent de sources diverses dont les plus importantes sont : le site Web de l’Université de

Sherbrooke et le site de la Banque Mondiale.

Page 46: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

46

Section 3 : Résultats : Effets directs et indirects

Au vu des résultats obtenus, les variables explicatives sont plus ou moins significatives,

l’interprétation des déterminants de l’IDE précédera, l’explication de l’effet des IDE sur les

variables endogènes du modèle économétrique.

L’analyse des résultats se fera par groupe, le premier groupe (Maroc, Tunisie, et Turquie)

suivi du deuxième groupe (Algérie et Egypte).

3.1. Les déterminants de l’investissement direct étranger

Modèle 1: MCO en pooling, utilisant les 63 observations 3 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles = 21

Variable dépendante: IDE

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const -4,27222e+06 2,13225e+06 -2,0036 0,04971 **

CROISSANCE 0,131412 0,0743495 1,7675 0,08241 *

ENERGIE 118,92 60,9412 1,9514 0,05576 *

KH 89420,2 38713,1 2,3098 0,02442 **

Moy. var. dép. 2076662 Éc. type var. dép. 5205205

Somme carrés résidus 1,32e+15 Éc. type de régression 4726332

R2 0,215427 R2 ajusté 0,175534

F(3, 59) 5,400054 p. critique (F) 0,002372

Log de vraisemblance -1055,552 Critère d'Akaike 2119,105

Critère de Schwarz 2127,677 Hannan-Quinn 2122,476

Les résultats de la régression indiquent que toutes les variables ont le signe approprié et sont

significatives. La croissance économique, la dotation en ressources naturelles, et le capital

humain semblent expliquer les IDE à destination du Maroc, Tunisie et la Turquie.

L’hypothèse qui pourrait expliquer ce résultat, est que ces trois pays fournissent un effort

aussi bien au niveau de la production des ressources d’énergie qu’au niveau de la scolarisation

notamment le secondaire, et ceux dans le but de satisfaire les besoins des investisseurs

étrangers. En effet, à partir de l’an 2000, les trois pays se lancent dans une politique de

développement et de l’évolution, si on prend le taux de scolarisation à titre d’exemple, on

constate que quasiment les trois pays passent d’un niveau bas inferieur à 50%, à une moyenne

qui dépasse 80%. ( à l’exception du Maroc qui garde un taux assez faible de 55%).

Page 47: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

47

Modèle 1: MCO en pooling, utilisant les 41 observations 2 unités de coupe transversale incluses

Longueur des séries temporelles : minimum 20, maximum 21 Variable dépendante: IDE

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const -6,45575e+06 2,79228e+06 -2,3120 0,02645 **

CROISSANCE 253008 175786 1,4393 0,15847

ENERGIE 1,320444 4,35197 2,6384 0,96960 **

KH 91758,1 39241,8 2,3383 0,02489 **

Moy. var. dép. 1293795 Éc. type var. dép. 2368383

Somme carrés résidus 1,56e+14 Éc. type de régression 2054905

R2 0,303660 R2 ajusté 0,247200

F(3, 37) 5,378325 p. critique (F) 0,003562

Log de vraisemblance -652,0374 Critère d'Akaike 1312,075

Critère de Schwarz 1318,929 Hannan-Quinn 1314,571

Pour le cas de l’Algérie et l’Egypte, les résultats issus du modèle indiquent que les trois

variables explicatives ont le signe positif.

Les deux pays sont bien dotés en termes des ressources naturelles, ce qui explique la

concentration des IDE dans le secteur des hydrocarbures.

Par ailleurs, la croissance a le signe attendu mais elle est faiblement significative, Ceci, stipule

que ces deux pays ont besoin de s’ouvrir davantage sur le monde externe et de mettre en place

plus de réformes économiques pour améliorer leurs croissances économiques et leurs

attractivités vis-à-vis des investisseurs étrangers.

Comme l’estime « ANIMA, 2008 », l’Algérie est surtout pénalisé par le mauvais

fonctionnement de son marché financier, le cas de ce pays, qui a les moyens d’une stratégie

endogène, du fait de ses ressources pétrolières, est spécifique. L’Algérie gagnerait à s’ouvrir

aux IDE, non pas tant à cause du besoin de capitaux, que pour permettre des transferts aux

bénéfices des sociétés nationales, établir un climat des affaires qui soit favorable aux

entrepreneurs étrangers comme nationaux, et se frotter à la concurrence mondiale.

Quant au gouvernement égyptien, qui a convulsé des déficits budgétaires ces dernières

années, tente d’engager plus de réformes en matière d’infrastructures juridiques et fiscales en

vue de soulever sa croissance économique.

Page 48: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

48

3.2. L’effet de l’IDE sur les exportations :

Modèle 2: MCO en pooling, utilisant les 63 observations

3 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles = 21

Variable dépendante: EXPORT

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const 33,8453 2,08634 16,2224 <0,00001 ***

IDE -4,09464e-07 2,79717e-07 -1,4638 0,14845

TXCHANGE 0,431967 0,364779 1,1842 0,24101

Moy. var. dép. 31,43239 Éc. type var. dép. 11,42343

Somme carrés résidus 7695,541 Éc. type de régression 11,32515

R2 0,048838 R2 ajusté 0,017133

F(2, 60) 1,540384 p. critique (F) 0,222653

Log de vraisemblance -240,7589 Critère d'Akaike 487,5177

Critère de Schwarz 493,9471 Hannan-Quinn 490,0465

Les barrières à l’échange ne semblent pas constituer un obstacle majeur au développement des

exportations du premier groupe. La dépréciation de la monnaie locale joue un rôle important,

ces pays ; à travers l’autorité monétaire, stimule le taux de change pour agir sur les

exportations. Par contre il avère que l’IDE n’a pas le signe attendu et semble non significatif,

ce résultat est inattendu, puisque les trois pays se sont engagés dans un processus d’ouverture

et de réformes économiques dans le but de faciliter leurs exportations.

De ce fait, ce résultat pourrait être justifié par la faiblesse des flux accaparés par le groupe des

pays, qui s’explique à son tour par les goulots d’étranglement, les coûts de transaction

engendrés par la bureaucratie, les délais d’attente, les entraves à l’exportation, etc.

Modèle 2: MCO en pooling, utilisant les 40 observations

2 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles : minimum 19, maximum 21

Variable dépendante: EXPORT

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const 18,1302 1,52129 11,9177 <0,00001 ***

IDE 1,59529e-06 5,81111e-07 2,7452 0,00928 ***

TXCHANGE 0,273046 0,0329795 8,2793 <0,00001 ***

Page 49: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

49

Moy. var. dép. 27,54600 Éc. type var. dép. 10,44730

Somme carrés résidus 1437,181 Éc. type de régression 6,232394

R2 0,662372 R2 ajusté 0,644122

F(2, 37) 36,29403 p. critique (F) 1,89e-09

Log de vraisemblance -128,3887 Critère d'Akaike 262,7775

Critère de Schwarz 267,8441 Hannan-Quinn 264,6094

Rho 0,786732 Durbin-Watson 0,580872

L’IDE et la dépréciation de la monnaie locale contribuent d’une façon très significative à

l’accroissement des exportations dans le cas de l’Algérie et l’Egypte.

Un résultat assez attendu, pourrait être expliqué ; d’une part ; par la politique adoptée par les

filiales implantées dans ces pays. Les dites filiales ont une stratégie verticale, cela veut bien

dire qu’elles s’intéressent au différentiel des prix en terme de dotation factorielle. Alors, elles

tirent avantage des coûts bas du travail pour pouvoir réexporter leur production vers leurs

pays d’origine ou vers leurs sociétés mères, ce qui contribue à l’accroissement du volume des

exportations des pays d’accueil. D’autre part, ces pays, agissent sur le taux de change pour

améliorer la compétitivité de leurs produits à l’exportation.

3.3. L’effet de l’IDE sur le développement des ressources humaines :

Modèle 3: MCO en pooling, utilisant les 63 observations 3 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles = 21

Variable dépendante: KH

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const -112,74 9,22069 -12,2269 <0,00001 ***

IDE 1,00686e-07 1,70082e-07 0,5920 0,55612

EDUCATION 2,25549 0,496506 4,5427 0,00003 ***

URBAN 2,67294 0,149885 17,8333 <0,00001 ***

Moy. var. dép. 57,29619 Éc. type var. dép. 17,33341

Somme carrés résidus 2343,497 Éc. type de régression 6,302403

R2 0,874193 R2 ajusté 0,867796

F(3, 59) 136,6575 p. critique (F) 1,61e-26

Log de vraisemblance -203,3055 Critère d'Akaike 414,6109

Critère de Schwarz 423,1835 Hannan-Quinn 417,9826

Rho 0,915100 Durbin-Watson 0,165059

Page 50: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

50

Le modèle indique que les deux variables : dépenses d’éducation et urbanisation contribuent

d’une façon très significative à l’accroissement du capital humain au sein du premier groupe.

Un tel résultat peut être expliqué ; d’un côté ; par l’effort exploité par les pays du groupe en

vue d’augmenter aussi bien le niveau des dépenses liées à l’éducation que d’améliorer la

gestion de celles-ci.

D’un autre côté, par la participation active des économies d’agglomération (l’appartenance

aux zones urbaines) au développement du capital humain. En effet, le degré d’urbanisation

permet d’accéder plus facilement aux différentes institutions sociales, culturelles, ou

sanitaires ce qui pourrait faciliter le développement des compétences humaines.

L’IDE enregistre une contribution quasi nulle, ceci pourrait être attribué à une forte présence

des activités intensives en travail peu qualifié. La plupart des travaux empiriques qui se sont

intéressés à la relation IDE- capital humain estime que l’IDE entraîne un effet bénéfique sur

les économies d’accueil à condition que ces pays aient déjà atteint un certain seuil de

développement du capital humain. Cela permet de dire que malgré les efforts des pays du

premier groupe, ils auront à investir encore plus dans le secteur d’éducation afin de

convaincre les multinationales.

Modèle 3: MCO en pooling, utilisant les 41 observations 2 unités de coupe transversale incluses

Longueur des séries temporelles : minimum 20, maximum 21 Variable dépendante: KH

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const 83,03 6,46505 12,8429 <0,00001 ***

IDE 8,58195e-07 4,78073e-07 1,7951 0,08081 *

EDUCATION 6,74821 1,16993 5,7680 <0,00001 ***

URBAN 0,598617 0,180504 3,3164 0,00205 ***

Moy. Var. dép. 74,41172 Éc. Type var. dép. 9,905123

Somme carrés résidus 1482,134 Éc. Type de régression 6,329114

R2 0,622334 R2 ajusté 0,591712

F (3, 37) 20,32339 p. critique (F) 5,95e-08

Log de vraisemblance -131,7236 Critère d'Akaike 271,4473

Critère de Schwarz 278,3016 Hannan-Quinn 273,9432

Rho 0,797039 Durbin-Watson 0,338993

Page 51: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

51

Quant au deuxième groupe, les trois variables explicatives apparaissent significatives. Ceci est

conforme avec la plupart des études empiriques, « les retombés de l’IDE par la formation de

la main d’œuvre locale peuvent être plus important que celles générées par l’enseignement

public, ‘Cave, 1996’ ». Ainsi, on peut dire que l’IDE avec ses dépenses constitue un facteur

positif.

3.4. L'effet de l’IDE sur l’investissement domestique :

Modèle 4: MCO en pooling, utilisant les 63 observations

3 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles = 21

Variable dépendante: ID

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const 6,43682 2,45052 2,6267 0,01101 **

IDE 5,65143e-08 6,02777e-08 0,9376 0,35235

CROISSANCE 0,131412 0,0743495 1,7675 0,08241 *

CREDIT 0,0772632 0,0166724 4,6342 0,00002 ***

EPARGNE 0,66691 0,125225 5,3257 <0,00001 ***

Moy. var. dép. 24,28096 Éc. type var. dép. 3,606012

Somme carrés résidus 310,7012 Éc. type de régression 2,314501

R2 0,614613 R2 ajusté 0,588035

F (4, 58) 23,12453 p. critique (F) 1,84e-11

Log de vraisemblance -139,6576 Critère d'Akaike 289,3152

Critère de Schwarz 300,0308 Hannan-Quinn 293,5297

Rho 0,560602 Durbin-Watson 0,818796

Le taux croissance, le crédit accordé au secteur privé et l’épargne agit positivement et d’une

manière significative sur l’investissement domestique. Ceci, revient en particulier à la vague

de la privatisation et des fusions-acquisitions qu’avaient connues ces pays au cours de la

dernière décennie.

Si on se réfère aux données de la CNUCED (2005) les fusions acquisitions ont représenté en

moyenne 29.52% et 16.79% des flux d’IDE respectivement à destination du Maroc et de la

Tunisie entre 1996-2003. Sur la même période cette part est de l’ordre de 28.10% au niveau

de la Turquie.

Page 52: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

52

Le coefficient de l’IDE est positif mais faiblement significatif, Ainsi, il ne semble pas exercer

un important effet d’entraînement sur l’investissement domestique, donc on ne peut confirmer

une relation de complémentarité entre l’IDE et l’investissement domestique.

Modèle 4: MCO en pooling, utilisant les 42 observations 2 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles = 21

Variable dépendante: ID

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const 21,2912 2,86696 7,4264 <0,00001 ***

IDE -2,77329e-07 2,90118e-07 -0,9559 0,34532

CROISSANCE -0,0479004 0,334562 -0,1432 0,88693

CREDIT -0,0386685 0,0397301 -0,9733 0,33673

EPARGNE 0,221706 0,0568576 3,8993 0,00039 ***

Moy. var. dép. 25,36117 Éc. type var. dép. 5,759905

Somme carrés résidus 640,3105 Éc. type de régression 4,160011

R2 0,529265 R2 ajusté 0,478375

F (4, 37) 10,40014 p. critique (F) 9,54e-06

Log de vraisemblance -116,8054 Critère d'Akaike 243,6107

Critère de Schwarz 252,2991 Hannan-Quinn 246,7954

Rho 0,600677 Durbin-Watson 0,555624

Pour le deuxième groupe, à l’exception de l’épargne domestique, il ressort que toutes les

variables ont le signe négatif.

L’IDE agit négativement mais d’une manière pas vraiment significative, un résultat inattendu

pourrait être attribué à l’effet d’éviction probable de l’entrée des multinationales, étant donné

leur pouvoir du marché en termes d’avantages technologiques, des produits de marque, ainsi

que des techniques agressives de marketing.

Le crédit domestique accordé au secteur privé a un signe négative, un résultat également

imprévu, pourrait être expliqué par la faiblesse des crédits, dans la présence forte du secteur

public dans les deux pays notamment l’industriel.

Page 53: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

53

3.5. L’Effet de l’IDE sur la croissance économique :

Modèle 5: MCO en pooling, utilisant les 63 observations 3 unités de coupe transversale incluses Longueur des séries temporelles = 21 Variable dépendante: CROISSANCE

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const -5,31084 4,26895 -1,2441 0,21848

IDE -4,80511e-08 1,13287e-07 -0,4242 0,67302

KH 0,2552282 0,0384446 1,8366 0,15621 *

ID 0,342489 0,162201 2,1115 0,03905 **

EXPORT 0,0596236 0,0579442 1,0290 0,30776

Moy. var. dép. 4,195592 Éc. type var. dép. 3,974161

Somme carrés résidus 899,0576 Éc. type de régression 3,937130

R2 0,081869 R2 ajusté 0,018549

F (4, 58) 1,292945 p. critique (F) 0,283407

Log de vraisemblance -173,1268 Critère d'Akaike 356,2536

Critère de Schwarz 366,9693 Hannan-Quinn 360,4682

Rho -0,377976 Durbin-Watson 2,645086

Pour le Maroc, la Tunisie, et la Turquie, les résultats du modèle mettent en lumière une

contribution positive des déterminants « classiques » de la croissance économique. Ainsi, on

constate une forte implication de l’investissement domestique et dans une moindre mesure le

capital humain et les exportations.

L’IDE semble agir négativement sur la croissance économique. Ce résultat, plutôt inattendu

pourrait être néanmoins expliqué par plusieurs éléments. Tout d’abord, comme déjà indiqué

l’IDE a tendance à évincer l’investissement domestique, ce qui par conséquent limiterait

d’une façon importante sa contribution à la croissance économique. De plus, la volatilité des

flux d’IDE dû aux opérations de privatisation et qui en résulte un manque de réinvestissement

et une faible intégration au sein de l’économie d’accueil. S’ajoute à ceci, la concentration de

ces investissements dans des secteurs ; tel que le textile ; où la contribution des nouvelles

technologies est moins importante, que dans les secteurs qui utilisent des technologies

avancés.

Page 54: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

54

Modèle 5: MCO en pooling, utilisant les 41 observations 2 unités de coupe transversale incluses

Longueur des séries temporelles : minimum 20, maximum 21 Variable dépendante: CROISSANCE

Coefficient Erreur Std t de Student p. critique

Const -8,23262 3,95242 -2,0829 0,04442 **

IDE 2,29349e-07 1,42254e-07 1,6123 0,11564

KH 0,142314 0,0427554 3,3286 0,00202 ***

ID 0,107114 0,0720454 1,4868 0,14579

EXPORT 0,0672329 0,0367976 1,8271 0,07598 *

Moy. var. dép. 3,521581 Éc. type var. dép. 2,229700

Somme carrés résidus 119,7438 Éc. type de régression 1,823792

R2 0,397856 R2 ajusté 0,330951

F(4, 36) 5,946589 p. critique (F) 0,000884

Log de vraisemblance -80,14802 Critère d'Akaike 170,2960

Critère de Schwarz 178,8639 Hannan-Quinn 173,4160

Rho 0,207884 Durbin-Watson 1,488096

Pour l’Egypte et l’Algérie, on peut avancer que les facteurs qui expliquent davantage la

croissance, sont le capital humain et les exportations. En effet, ces deux variables présentent

un niveau de significativité assez élevé. Ceci, pourrait être expliqué par une faible

diversification de la production nationale ce qui fragilise la croissance future potentielle.

L’IDE n’est pas pour autant significatif, bien qu’il soit de signe positif. Un tel constat

pourrait être justifié par la concentration de l’IDE dans le secteur de l’énergie dans ces deux

pays, surtout que « Certains types d’IDE, ceux qui forment des enclaves dans les ressources

naturelles et le pétrole, devraient avoir une contribution relativement plus faible à la

croissance économique, (LIM, 2001) », ainsi, la contribution des IDE dans la croissance peut

se limiter à la réalisation des revenus.

Page 55: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

55

Section 4 : Contribution des IDE à la croissance de la zone Med

4.1. L’ampleur des avantages

Les résultats des effets de l’IDE montrent l’existence de comportements propres à chaque

pays de la Méditerranée. Il est difficile de déterminer un comportement uniforme aussi bien

chez les pays d’accueil que les investisseurs étrangers.

Les avantages nets de l’IDE ne sont pas automatiques et se répartissent inégalement entre les

pays, les secteurs et les collectivités locales, ainsi leur ampleur diffère en fonction du pays

d’accueil et du contexte.

Par ailleurs, il est communément admis que les avantages de l'IDE dépassent de loin les coûts.

Cette théorie sera confirmée davantage si les pays hôtes arrivent à utiliser les profits tirés de la

présence des multinationales pour développer les secteurs latents de l’économie. Alors, c'est

aux pays d'accueil qu'il incombe de mettre en place des conditions générales, transparentes et

favorables à l'investissement et de renforcer les capacités humaines et institutionnelles

nécessaires pour les exploiter.

Ainsi, on peut dire que dans certains pays en développement qui n'ont pas atteint un certain

niveau d'éducation, de développement des infrastructures et où les marchés sont aussi sous-

développés, ils seront incapables de profiter de la présence des investisseurs étrangers et la

croissance sera moins favorable.

Néanmoins, même les pays qui, du fait de leur niveau de développement économique, ne

peuvent bénéficier d’externalités positives du fait de la présence étrangère peuvent tirer parti

des entrées d’IDE grâce à l’accès limité qui leur est ainsi donné aux moyens de financement

internationaux.

En atténuant les contraintes financières, l’IDE permet aux pays d’accueil d’atteindre les taux

de croissance plus élevés qui résultent généralement d’une accélération de la formation brute

de capital fixe.

L’effet économique final de l’IDE sur les pays qui n’ont guère d’autres possibilités de faire

appel à des moyens de financement dépend essentiellement des politiques mises en œuvre par

les autorités des pays d’accueil. La composition sectorielle de l’économie locale peut

également jouer un rôle. Si les secteurs de services de bon nombre de pays en développement

sont sous développés et ne sont donc pas en mesure d’attirer d’importants apports d’IDE, les

Page 56: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

56

industries extractives des pays qui disposent d’abondantes ressources naturelles et les

industries manufacturières des pays dotés d’un niveau adéquat de capital humain peuvent

connaître une croissance positive avec l’aide d’investisseurs étrangers.

Dans le même contexte, il s’agit de ce qu’on appelle des coûts d’ajustement entrainés par

l’entrée des IDE. Les rigidités structurelles du pays d’accueil aggravent ces coûts. Ceci veut

dire que la responsabilité incombe aussi bien aux autorités du pays hôtes que les entreprises

multinationales pour renforcer la flexibilité.

En fin de compte, même les pays qui obtiennent de moins bons résultats peuvent bénéficier de

l’IDE, notamment en l’utilisant pour compléter leurs rares ressources financières afin de

réinvestir leurs bénéfices vers l'intérieur plutôt que de les rapatrier.

Les pays MED ne font pas exception de la règle, eux aussi peuvent agir à travers plusieurs

canaux, pour tirer profit de l’IDE, qui pourrait être d’une grande utilité en termes de la

croissance et du développement économique.

En effet, savoir comment faire pour que des FMN deviennent une composante active dans la

croissance, quels sont leur besoins et surtout comment utiliser les retombées d’IDE pour

compenser les effets négatifs, est le plus grand défi des pays en développement en

l’occurrence les pays de la méditerranée.

L’IDE de même que l’aide publique au développement, ne peut être considéré comme le

principal remède aux problèmes de développement des pays, mais cela n’empêche qu’il

catalyse les forces et les faiblesses sous-jacentes du cadre dans lequel opèrent les industries

des pays d’accueil, éventuellement en renforçant les avantages des pays où le climat offert

aux entreprises est plus sain et où la gouvernance est mieux. Ceci renforce la nécessité déjà

évoquée pour les deux types de pays (d’accueil et d’origine) de chercher à améliorer tout

élément susceptible de renforcer les capacités du secteur des entreprises.

4.2. Quels obstacles ?

Les pays en développement dans leur ensemble ont effectivement connu deux grands épisodes

d’entrées de capitaux au cours des 30 dernières années, principalement durant les années

1974-81 et 1988-97. Ces épisodes ont une caractéristique commune : non seulement ont-ils

été de courte durée et interrompus par une vague de crises financières qui ont secoué les pays

en développement qui avaient accueilli des capitaux importants, mais les entrées de capitaux

Page 57: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

57

ont été fortement concentrées géographiquement, quelques pays en développement

relativement avancés ayant été les principaux bénéficiaires, tant en chiffres absolus que par

rapport à la taille de leur économie. Durant ces deux épisodes, les pays MED ne comptaient

pas parmi les principaux bénéficiaires des flux. Si l’on en juge par les entrées nettes de

capitaux dont a bénéficié la région Med sont, en moyenne, dérisoires par rapport à celles

qu’ont reçues les autres parties du monde notamment le continent asiatique.

Pourquoi la région Med a-elle été relativement incapable d’attirer des capitaux étrangers? De

façon plus générale, quels sont les facteurs qui peuvent avoir dissuadé les résidents ou les

étrangers d’investir sur cette zone ?

En effet, le fait que la région Med est relativement peu dotée en capital matériel et qu’elle

dispose d’une main-d’œuvre et de ressources naturelles relativement abondantes autorise à

penser que le produit marginal de son capital matériel est élevé. Cependant, ce n’est pas

forcément le cas, et ce, pour deux raisons :

1. L’hypothèse du partage d’une technologie commune ne peut-être pas appropriée. Dans la

mesure où la technologie accessible aux entreprises des pays hôtes est moins productive que

celle des pays étrangers.

2. La main-d’œuvre et les ressources naturelles ne forment qu’un sous-ensemble des facteurs

de production qui sont complémentaires au capital matériel. Une dotation relativement moins

favorable pourrait également diminuer le rendement du capital matériel.

Un diagnostic de la situation du climat d’investissement dans la région Med établi par

‘ANIMA, 2006’, fourni des résultats sous forme des contraintes internes « faiblesses » et des

contraintes externes « menaces ou risques ».

On note comme contraintes externes, la concurrence des pays d'Europe Orientale et l’Asie, le

manque d'intégration régionale et de la coopération économique, et surtout la crise financière.

Quant aux contraintes internes, on cite en particulier la gouvernance (bureaucratie,

corruption), insuffisance des infrastructures dans certains pays, peu d’avantages fiscaux,

difficulté de dialogue social et l'exclusion de certaines catégories sociales, manque d'esprit de

collaboration dans certains pays et bien d’autres faiblesses.

En effet, il en résulte deux types de contraintes internes, celles liées au facteur du marché tels

que les prêts, le manque de main d’œuvre bien entendu qualifiée, l’insuffisance des

infrastructures, et celles liées à la gouvernance, les institutions du marché, l'instabilité

Page 58: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

58

politique, la corruption, et les procédures administratives, l'administration fiscale et le système

juridique.

L’absence de frictions informationnelles peut également limiter l’IDE. Cependant, l’asymétrie

de l’information, alliée au comportement opportuniste, est réputée pour entraver

considérablement l’exécution des opérations financières en faisant grimper leur coût. Donc,

même si des projets d’investissement procurant un rendement élevé, il convient d’éliminer les

frictions informationnelles pour les financer. Ainsi, les pays qui laissent circuler l’information

librement obtiennent des flux plus importants que ceux qui sont relativement plus opaques.

De plus, l’asymétrie de l’information a été citée comme explication possible de la tendance

des investisseurs à placer dans les titres nationaux une proportion beaucoup plus grande de

leurs actifs que ce que prévoit la théorie standard du portefeuille. S’ajoute à ceci, que les

frictions informationnelles expliquent pourquoi les banques ont tendance à avoir une

préférence régionale lorsqu’elles octroient des prêts à des clients. De cela, Il ressort que les

coûts d’information peuvent constituer un obstacle à part entière à l’investissement.

Une série d’explications tente d’éclaircir pourquoi la région Med a relativement eu du mal à

attirer des capitaux afin de financer les investissements, les explications ne manquent pas.

Malgré les réformes progressives de la justice, l'insécurité judiciaire reste forte. Même si les

procédures administratives ont évolué, elles doivent être constamment remises à niveau. Il est

donc important que l'appareil administratif et juridique se mette au diapason.

4.3. Recommandations d’action

La difficulté est de déterminer comment ces pays peuvent faire disparaître ces obstacles.

Compte tenu des ressources limitées, ils doivent de toute urgence établir des priorités, c’est-à-

dire déterminé sur quels obstacles parmi ceux identifiés ci-dessus les pays Med doivent se

concentrer le plus.

En appuyant sur leurs points forts à savoir : la stabilité politique, la proximité géographique

de l’Europe, le bas prix du travail, les efforts soulignés concernant la qualité de production

(ISO, zéro défaut, etc.), et l’utilisation des langues de la Communauté Européenne, les pays

Med peuvent réformer les procédures qui freinent l’entrée des IDE, sans être amenés à

modifier la loi.

Page 59: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

59

En effet, une réforme est dite réussie s’elle suit des étapes : commençant par l’élimination des

procédures inutiles, ce qui permettra de gagner le temps, passant par la création des

formulaires de demande standard, tout en publiant autant d’informations que possible sur le

nouveau règlement, pour qu’enfin pouvoir diminuer voire éliminer toute sorte de difficulté

rencontrée par les entreprises au niveau de l’application des réglementations.

En outre, les pays Med bénéficient des opportunités tels que : l’émergence de nouvelles

activités (électronique, services, centres d'appels, traitement des données), la tendance

européenne à relocaliser, le retour des émigrés, la concurrence entre les Etats–Unis et

l’Europe, longue coopération avec le client européen (ex. textile, logiciels, tourisme, pétrole

et mines, etc.).Des opportunités que ces pays doivent les saisir en mettant en œuvre des

politiques et des mesures d’ajustement afin que les IDE portent pleinement ses fruits.

De ce fait, les mesures mises en œuvre par le pays d’accueil pour attirer l’IDE et bénéficier de

la présence d’entreprises étrangères sont généralement identiques à celles visant la création

d’un climat dynamique et concurrentiel à l’intention des entreprises locales.

Selon l’OCDE, les mesures auxquelles peuvent recourir les autorités des pays d’accueil sont

de trois ordres : amélioration du contexte macro-économique et institutionnel général ;

création d’un cadre réglementaire propice aux entrées d’IDE ; amélioration des

infrastructures, de la technologie et des compétences humaines pour les porter à un niveau tel

que les pays d’accueil puisse pleinement exploiter les avantages potentiels de la présence

d’entreprises étrangères.

Alors, la première de ces actions part de l’objectif global et commun des pays hôtes consistant

à assurer le maximum de stabilité macro-économique et de prévisibilité institutionnelle,

autrement dit, ces pays doivent Mettre en œuvre des politiques macro-économiques saines

axées sur une croissance économique forte et durable, l’emploi, la stabilité des prix, et des

comptes extérieurs viables, et renforcer les systèmes financiers internes, de manière que des

ressources financières locales puissent compléter l’investissement étranger.

Agir sur le cadre réglementaire (règle de droit, les principes de transparence et de non

discrimination) est la deuxième action pour mettre à profit la présence des entreprises

étrangères dans l’économie locale. Pour cela, les autorités du pays hôte doivent :

� Renforcer leurs efforts pour faire respecter le droit et les règles de bonne gouvernance,

notamment en luttant plus activement contre la corruption d’une part et en protégeant la

propriété intellectuelle d’autre part ;

Page 60: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

60

� Ouvrir plus largement l’économie locale au commerce extérieur, pour que les entreprises

locales puissent participer pleinement à l’économie mondiale, tout en mettant en œuvre des

procédures pour faire respecter le principe de non-discrimination.

Pour que, les ressortissants nationaux puissent pleinement exploiter les retombées générées

par les entreprises à capitaux étrangers, il faut que les compétences, les technologies et les

infrastructures locales soient suffisamment bien développées, donc les autorités des pays

d’accueil devraient :

� Instaurer et d’améliorer la qualité des infrastructures physiques et technologiques

pertinentes ;

� Elever le niveau d’instruction de base de la population active locale d’un côté, et

développer infrastructures sanitaires de base (par exemple, de l’eau propre) d’un autre côté ;

� Lutter contre le travail des enfants, supprimer la discrimination sur le lieu de travail et

lever les obstacles aux négociations collectives, afin d’améliorer les qualifications et renforcer

la motivation de la population active.

Les gouvernements des pays d’origine pourraient aider les pays d’accueil à attirer des

investissements étrangers en s’employant à réduire et finalement éliminer les obstacles et les

subventions. Cela est possible en adoptant adopter des pratiques permettant d’assurer le

transfert et la diffusion rapide des technologies et du savoir-faire, en tenant dûment compte de

la protection des droits de propriété intellectuelle.

Page 61: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

61

Conclusion générale

En guise de conclusion, on estime que les gouvernements des pays Med ne semblent pas

profiter pleinement des IDE attirés sur leurs territoires. D’ailleurs, lorsque la littérature

empirique avance que l’IDE n’engendre pas de retombées positives de manière systématique,

cela veut bel et bien dire que l’impact de l’IDE sur la croissance dépend étroitement des

variables liées les une aux autres, complémentaires et qui doivent être étudié simultanément.

Les résultats issus du modèle empirique indiquent que le capital humain et dans une moindre

mesure la politique commerciale, sont les facteurs les plus dynamiques dans la création des

spillovers positifs. Toutefois, ces retombées ne parviennent pas à générer une croissance

positive ou du moins compenser les effets négatifs de l’IDE. Ainsi, l’analyse des résultats se

complique davantage du fait que cet impact dépend des capacités d’absorption et d’innovation

des pays hôtes, de la coopération des FMN avec les acteurs locaux, du secteur d’activité, etc.

De ce fait, les pays Med sont face à un double challenge : accroître, d’une part, leur flux

d’investissement entrant et, d’autre part, promouvoir les IDE porteurs de croissance. Ces

mesures de politiques économiques prises par les pays hôtes doivent être complétées par une

politique volontariste des pays d’origine, qui visent à réduire sinon à supprimer le biais

régional négatif pour instaurer un environnement politique et macroéconomique propice aux

retombées positives.

Sachant que l’ouverture économique à l’investissement international est aujourd’hui plus que

jamais une condition si non suffisante du moins nécessaire, les pays Med et plus largement les

pays en développement sont appelés à relever le défi pour s’engager dans la voie la

mondialisation. Au cœur du défi se situent la volonté et la capacité de ces pays d’instaurer un

véritable processus de croissance facilitant l’attraction des investisseurs étrangers, et

permettant de tirer profit des IDE en tant que modalité d'intégration de l'économie

internationale.

Page 62: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

62

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Page 67: Memoire Master 2 rech Macroéconomie LAILA MKIMER

67

Table de matières

Introduction générale…………………………………………………………………………2

Problématique………………………………………………………………………………...3

Chapitre I : Cadre théorique et conceptuel de l’étude

Section 1 : Revue de la littérature

1.1. Définitions des concepts…………………………………………………………………5

1.1.1. Investissement privé/public………………………………………………………...5

1.1.2. Investissement Direct Etranger…………………………………………………….7

1.1.3. Firmes multinationales……………………………………………………………..9

1.1.4. Croissance économique…………………………………………………………...11

1.2. Littérature sur les IDE…………………………………………………………………..15

Section 2 : Flux et évolution des IDE dans la zone Med

2.1. Evolution des flux d’IDE entrant dans la zone Med……………………………………19

2.2. Origines des stocks d’IDE………………………………………………………………23

2.3. Aperçu sur la répartition sectorielle des IDE…………………………………………...25

Chapitre II : Les effets des IDE sur la croissance de la zone Med

Section 1 : Revue de la littérature sur différents effets des IDE dans les pays en

développement

1.1. Croissance et développement humain…………………………………………………..34

1.2. Croissance et investissement domestique……………………………………………...36

1.3. Croissance et politique commerciale…………………………………………………...37

1.4. Croissance et revenu/emploi……………………………………………………………38

1.5. Croissance et diffusion de technologie…………………………………………………40

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68

Section 2 : Modèle économétrique

2.1. Choix du modèle……………………………………………………………………….41

2.2. Les variables…………………………………………………………………………….44

2.3. Procédure d’estimation………………………………………………………………….45

Section 3 : Résultats : Effets directs et indirects

3.1. Les déterminants de l’investissement direct étranger…………………………………..46

3.2. L’effet de l’IDE sur les exportations…………………………………………………....48

3.3. L’effet de l’IDE sur le développement des ressources humaines……………………….49

3.4. L'effet de l’IDE sur l’investissement domestique……………………………………....51

3.5. L’Effet de l’IDE sur la croissance économique………………………………………...53

Section 4 : Contribution des IDE à la croissance de la zone Med

4.1. L’ampleur des avantages……………………………………………………………….55

4.2. Quels obstacles ?.............................................................................................................56

4.3. Recommandations d’action…………………………………………………………….58

Conclusion générale………………………………………………………………………...61

Bibliographie………………………………………………………………………………..62