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Revue de presse
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Lotissement Sylvain Fourastier
N°08 El Mouradia, Alger
Mobile: 0770 88 90 80 / 0556 48
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www.fce.dz.
Mercredi 11 janvier 2017
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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 4 A la une .................................................................................................................................................................. 5
FCE / Indice de confiance des chefs d’entreprise : Un « décembre 2016 » morose !
(Reporters) .................................................................................................................. 5 La dette fiscale actuelle s’élève à 2.500 milliards de DA (DGI) (APS) ..................... 5
Hausse du déficit commercial de l'Algérie pour les 11 premiers mois de 2016 : Il a
atteint un taux de 11,76% (L’Expression) .................................................................. 7 Economie : Fin de mission pour le FRR en 2017, les finances du pays sans
parechocs ! (Reporters) ............................................................................................... 8 Le dispositif de mise en conformité fiscale a attiré 500 personnes depuis août 2015
(DGI) (Maghreb Emergent) ...................................................................................... 10 Loi de finances pour 2017 : Deux investisseurs sur cinq bénéficient de crédits à taux
bonifiés, selon Abderrahmane Benkhalfa (Reporters) .............................................. 11 Le Directeur général des impôts : Programmation budgétaire triennale (El
Moudjahid) ................................................................................................................ 12 La loi de Finances 2017 accorde un avantage supplémentaire aux entreprises
pharmaceutiques (APS) ............................................................................................ 13 Lancement d'un jumelage avec l'Institut espagnol d'études fiscales : Le
gouvernement veut renforcer le rôle de l’IGF (Liberté) ........................................... 14 Cour des comptes: mise en place en 2018 d'une commission chargée du contrôle de
l'application des recommandations (APS) ................................................................ 16
Pas d'austérité et pas de gel de programmes ni de projets dans le secteur de l'Habitat
(APS) ......................................................................................................................... 18
Nécessité de prise en charge par les POS des nouvelles réalités socio-économiques
et culturelles (APS) ................................................................................................... 19
L'Algérie en avance de 15 ans par rapport au programme "ONU-Habitat" (APS)... 21 Relèvement de la tva dans le secteur de la téléphonie mobile : La ministre met les
opérateurs dans l’embarras (Liberté) ........................................................................ 21
L’instruction sur l’étiquetage en langue arabe des produits importés remise en
cause : Cafouillage chez Belaïb(Liberté) .................................................................. 23
Accord Opep: ALNAFT notifie aux compagnies pétrolières en Algérie la répartition
de la réduction (APS) ................................................................................................ 24 "Nous avons deux visions différentes du renouvelable" N. Bouterfa à A. Badache ex
président de la CREG (Maghreb Emergent) ............................................................. 25 Son P-DG, Hocine Rizou, l’a affirmé à partir de Chlef : .......................................... 26 Naftal : un chiffre d’affaires de 500 milliards de dinars d’ici à 2021 (Liberté) ........ 26
Vers la création de 30 micro-entreprises de transfert du GPL au niveau national
(APS) ......................................................................................................................... 27 Le Brent à moins de 56 dollars (Reporters) .............................................................. 28 Chute de la production Opep : 34,18 millions de barils par jour enregistrés en
décembre 2016 (Algérie Eco) ................................................................................... 28 La loi prévoyait le retrait de leurs licences début 2017: Concessions...aux
concessionnaires (Le Temps d’Algérie) ................................................................... 29 Automobile : l'usine Saipa entrera en production en mars (Algériepatriotique) ...... 30
Commerce ............................................................................................................................................................ 31 Hausse de la TVA: L'huile, le sucre, la semoule et les médicaments non concernés
(Le Quotidien d’Oran) .............................................................................................. 31
3
La CCI d’Alger instaure une permanence les mardis (Reporters) ............................ 32 Coopération ......................................................................................................................................................... 32
Accord d’association Algérie-UE : Évaluation achevée (APS) ................................ 33 Coopération Algéro-hongroise : larges perspectives (El Moudjahid) ...................... 36 Babaammi jeudi à Addis-Abeba pour participer à une réunion des argentiers de l'UA
(APS) ......................................................................................................................... 37 Algérie-UE: Boutarfa évoque les projets de coopération en énergie (APS) ............. 38
Boutarfa participera au 1er sommet mondial de l'Energie d'Abu Dhabi (APS) ....... 38 Veille ..................................................................................................................................................................... 39
Rapport de la Banque mondiale sur les perspectives pour l’économie mondiale:
légère accélération de la croissance mondiale en 2017 à 2,7 %… (Algérie Eco)..... 39
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Synthèse
Le baromètre du Forum des Chefs d’Entreprise (FCE) pour le mois de
décembre révèle un indice de confiance s’est établi dans la zone négative, malgré une légère amélioration. L’indice de confiance global (tous secteurs
d’activité économique confondus), même s’il termine sur une amélioration
de 9 points par rapport à celui de novembre, reste en zone négative (-16), indique la presse.
Dans leurs éditions de ce mercredi, plusieurs quotidiens se sont intéressés à la coopération entre l’Algérie et l’Union Européenne. L’accord
d’association Algérie- UE a, en effet, fait l’objet d’une récente évaluation et le document final de cette évaluation sera validé prochainement à
Bruxelles, indique la presse. Ce document contient 21 recommandations permettant de relancer la coopération entre les deux parties. Les
recommandations en question prévoient plusieurs actions et axes de coopération afin de remettre l'accord d'association dans le bon sens,
notamment pour accompagner l'effort du gouvernement algérien dans la diversification de l'économie, de la promotion des exportations hors
hydrocarbures. Sur un autre plan, on avance que la dette fiscale s’élève actuellement à
environ 2 500 milliards de DA alors que les restes à recouvrer par
l’administration fiscale au titre des amendes judiciaires dépassent les 7000 mds DA. A propos du dispositif de mise en conformité fiscale
volontaire, des quotidiens relèvent qu’aucun bilan officiel n’a été dressé, plus de 17 mois après le lancement de ce dispositif. Environ 500
personnes ont adhéré au dispositif, ajoute-t-on.
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A la une
FCE / Indice de confiance des chefs d’entreprise : Un « décembre
2016 » morose ! (Reporters)
Décembre 2016 aura laissé toute son amertume à des chefs d’entreprises qui ont vu leurs carnets de commande ses rapetisser.
Le Forum des chefs d’entreprise (FCE), qui a publié hier son baromètre des chefs d’entreprises, parle d’un indice de confiance enraciné dans la
zone négative, malgré une légère amélioration. L’indice de confiance global (tous secteurs d’activité économique
confondus), même s’il termine sur une amélioration de 9 points par rapport à celui de novembre, reste en zone négative (-16), commente le
FCE. « Pour ce dernier mois de l’année [décembre 2016], le ralentissement de l’activité économique a beaucoup plus affecté les
industries agroalimentaires (IAA) que les autres industries : l’indice de confiance des IAA a reculé de 7 points passant de -17 points en novembre
à -24 points en décembre, alors que pour les autres industries, l’indice a baissé de 5 points avec une valeur de -21 en décembre contre -16 en
novembre.
Le BTPH a également diminué de 5 points. Il affiche pour ce mois un indice de -27 points contre -22 points en novembre. Ceci est attribué à
des prix des matières premières qui ont fortement augmenté de 71% pour le secteur BTPH, 63% pour les IAA et 64% pour les autres industries »,
analyse le FCE. La morosité ambiante trouve également ses raisons dans « un carnet de
commandes en baisse de 53% pour le BTPH, 88% pour les industries agroalimentaires et 59% pour les autres industries ». Une situation due
aux fluctuations des principales devises qui servent à l’approvisionnement des entreprises de production face au taux de changes officiel du dinar.
La dette fiscale actuelle s’élève à 2.500 milliards de DA (DGI) (APS)
La dette fiscale s’élève actuellement à environ 2.500 milliards de DA (mds DA) alors que les restes à recouvrer par l’administration fiscale au titre
des amendes judiciaires dépassent les 7.000 mds DA, a indiqué mardi à l’APS le Directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia.
Sur les quelque 11.400 mds DA de restes à recouvrer, que la Cour des comptes a mentionnés dans son rapport relatif au projet de loi de
règlement budgétaire 2014, près de 2.500 mds DA représentent la dette fiscale, a-t-il précisé en marge d’une audition par la commission des
Finances et du budget de l’APN sur les aspects fiscaux de ce projet de loi.
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Quant au reste, il représente notamment le cumul des amendes judiciaires
ainsi que des dettes des entreprises publiques dissoutes qui ont été effacées par une disposition de la loi de finances 2017, a-t-il ajouté.
Pour rappel, selon le rapport de la Cour des comptes, qui se réfère aux
données de la DGI, les droits constatés en impôts et taxes, appelés les "restes à recouvrer", ont atteint 11.393,347 mds DA à la fin 2014 dont
7.394,52 mds DA d’ordres de recettes relatifs aux amendes judiciaires. Sur l’ensemble de ces amendes, 5.295,58 mds DA concernent la Banque
commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA), selon la Cour des Comptes. "Que voulez-vous qu’on fasse? Cette banque n’existe plus, elle a été
dissoute et il n'y a pas un moyen de récupérer ces montants aujourd’hui", ajoute M. Raouia.
Parmi les mesures prises pour un meilleur recouvrement des amendes judiciaires, la LF 2017 a introduit un article qui charge les services
relevant du ministère de la Justice de recouvrer directement ces amendes dans les six mois qui suivent toute décision de la Justice.
Et c'est dans le cas où l’amende n’est pas recouvrée par les services du ministère de la Justice après expiration de ce délai que le dossier est alors
envoyé à l’administration fiscale qui se chargera du recouvrement.
"C’est pour réduire un peu la charge sur nos services", explique le DGI. En outre, pour inciter les services de la DGI à être plus actifs en matière
de recouvrement de la dette fiscale, M. Raouia a adressé récemment une instruction aux directions des impôts de wilayas pour les informer que leur
rendement sera évalué sur la base de la récupération des dettes impayées et non pas sur les montants recouvrés au titre de l’exercice en cours.
"Evidemment, les dettes visées sont celles remontant à ces dernières années et non pas sur celles datant de 20 ans", explique-t-il.
Pour rappel, sur les 11.400 mds DA de restes à recouvrer à fin 2014, quelque 7.400 mds DA sont issues des amendes judiciaires et près de
2.500 mds DA de dettes fiscales qui ont été cumulées alors qu’environ 2.000 mds DA représentent les dettes fiscales des entreprises publiques,
qui ont été effacées par la loi de finances 2017. Les restes à recouvrer ont augmenté de 7.354,35 mds DA en 2014 alors
que le montant recouvré au titre des dettes fiscales n’a pas dépassé les 40
mds DA durant la même année, relève encore le rapport de la Cour des Comptes.
Cependant, certaines dettes fiscales comptabilisées sont soumises à des procédures de contentieux mais restent tout de même inscrites: "Parfois,
vous avez une entreprise qui a été redressée à tort et qui est en contentieux alors que sa dette fiscale est inscrite. Face aux difficultés
d’assainissement, ce genre de dettes s’accumulent et aggravent les chiffres", clarifie M. Raouia.
Si des efforts sont consentis par l’administration fiscale pour tenter de recouvrer une partie des dettes fiscales, à travers notamment la
modernisation et l’informatisation des différents services fiscaux, cette démarche est loin d’être facile, observe-t-il.
Lors de l’audition présidée par M. Mahdjoub Bedda, président de la commission des Finances et du budget de l’APN, des députés ont
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notamment critiqué "l'impuissance" de la DGI face aux impôts impayés en
s’appuyant sur le chiffre faramineux de la dette fiscale avancé dans le rapport de la Cour des Comptes.
"Dans la LF 2017, on a matraqué le simple citoyen avec des relèvements
d’impôts pour avoir 146 milliards de DA de plus-value fiscale, alors qu’on continue d’accorder aux investisseurs toutes sortes d’exonérations fiscales
sans contrepartie et qu’on n’arrive pas à trouver de solutions efficaces pour les restes à recouvrer", a estimé une députée du Parti des
travailleurs (PT). Un autre élu a jugé "irréaliste" l’objectif escompté par le ministère des
Finances qui est celui de couvrir les dépenses de fonctionnement exclusivement par la fiscalité ordinaire dès 2020.
D’autres membres de la Commission ont relevé le faible rendement de la TVA intérieure par rapport à la TVA sur les importations.
A ce propos, M. Raouia a fait savoir que la DGI va solliciter cette année des experts du FMI pour effectuer une expertise sur le "gap (écart) de la
TVA". Selon lui, "cela va nous permettre de mieux comprendre l’origine de ce
gap pour pouvoir le corriger ensuite".
Hausse du déficit commercial de l'Algérie pour les 11 premiers mois de 2016 : Il a atteint un taux de 11,76% (L’Expression)
Sur les 42,78 milliards de dollars d'importations enregistrées, un montant de 25,3 milliards de dollars a été payé cash (59,2%), en recul de 9,6%
des règlements cash par rapport à la même période de 2015. Le déficit commercial de l'Algérie continue de se creuser. L'on constate
ainsi que les exportations se rétrécissent comme une peau de chagrin pour se situer à 25,58 milliards de dollars durant les 11 premiers mois de
l'année 2016, contre 32,06 milliards de dollars sur la même période de 2015. Ce recul de 6,48 milliards de dollars se traduit par une baisse de -
20,22%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis) qui publie l'information.
Pour les importations, elles se sont également réduites, mais à un
moindre rythme par rapport aux exportations en s'établissant à 42,78 milliards de dollars contre 47,45 milliards de dollars durant la même
période de l'année écoulée, soit une baisse de 4,67 milliards de dollars (-9,85%).
Ainsi, le déficit commercial de l'Algérie a atteint 17,2 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de 2016, contre un déficit de 15,39 milliards de
dollars à la même période de 2015, ce qui équivaut à une hausse de 11,76%, a-t-on appris hier auprès des douanes.
Les exportations ont toutefois assuré la couverture des importations à hauteur de 60% durant les 11 premiers mois de 2016 contre 68% à la
même période de l'année écoulée. Les hydrocarbures ont représenté 93,97% du total des exportations pour être évaluées à 24,03 milliards de
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dollars contre 30,3 milliards de dollars à la même période de 2015, une
baisse de 6,26 milliards de dollars qui correspond à un taux de -20,66%. Quant aux exportations hors hydrocarbures, qui représentent à peine
6,03% du montant global, elles ont diminué à 1,54 milliard de dollars
contre 1,76, (-12,7%). Celles-ci sont composées des demi-produits avec 1,12 milliard de dollars (contre 1,42 milliard de dollars), des biens
alimentaires avec 281 millions de dollars, des produits bruts avec 75 millions de dollars millions), des biens d'équipements industriels avec 48
millions de dollars et des biens de consommation non alimentaires avec 15 millions.
Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont accusé une baisse entre début janvier et fin novembre 2016, sauf pour les
produits bruts qui ont connu une hausse de 0,21%. Les importations des produits alimentaires ont ainsi reculé à 7,53 milliards de dollars (contre
8,49), les biens d'équipement industriels à 14,07 milliards de dollars (15,62), les biens d'équipement agricoles à 460 millions/usd (618), les
demi-produits à 10,5 milliards de dollars (11,03), les produits bruts à 1,41 milliard de dollars (1,40) et les biens de consommation non alimentaires à
7,58 milliards de dollars (7,96).
Sur les 42,78 milliards de dollars d'importations enregistrées, un montant de 25,3 milliards de dollars a été payé cash (59,2%), en recul de 9,6%
des règlements cash par rapport à la même période de 2015. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 37,08%
pour un montant de 15,86 milliards de dollars (-11,2%), tandis que les comptes en devises propres ont financé à hauteur de 3 millions/usd (-
82,3%). Le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiement à hauteur de 1,56 milliard de dollars (en hausse de
près de 3%).
Economie : Fin de mission pour le FRR en 2017, les finances du
pays sans parechocs ! (Reporters)
Si les cours du brut restent en l’état, le gouvernement ne dégagera aucun
dividende au titre de l’actuel exercice budgétaire. Il y aurait
éventuellement un déficit moindre que celui enregistré à la fin 2016, lequel déficit flirtait dangereusement avec les 30 milliards de dollars, un
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plus haut historique généré tant par la chute des recettes que par la folie
dépensière de l’Etat. Cependant, en ces temps de crispation financière, la stratégie des
dividendes a été reléguée au second rang des priorités, puisqu’il est
question plutôt de sauver les meubles et de finir les trois prochains exercices avec moins de dégâts. D’autant plus que le pays ne dispose plus
d’aucun pare-choc lui permettant de prévenir une détérioration plus poussée de ses positions financières.
La fin programmée du Fonds de régulation des recettes (FRR) met les finances du pays sur le fil du rasoir, tant il est vrai que la hausse des
cours pétroliers n’est pas totalement acquise, eu égard aux facteurs négatifs qui subsistent. Le ministre des Finances, auditionné lundi par la
commission des Finances de l’Assemblée nationale, a annoncé à demi mot le tarissement des ressources du FRR en 2017. Selon lui, les disponibilités
de ce Fonds ont été de près de 840 milliards de dinars à la fin décembre 2016. Ces ressources sont constituées de 740 milliards de dinars, qui est
un montant bloqué dans ce fonds du fait qu’il représente le solde minimum obligatoire depuis juin 2016, et du surplus de la fiscalité
pétrolière enregistré en 2016, à savoir 98 milliards de dinars. Une fois de
plus, l’Etat va faire appel aux avoirs du FRR pour couvrir une partie du déficit budgétaire de l’actuel exercice.
Avant même que Hadji Baba Ammi annonce la fin programmée du FRR en 2017, la loi budgétaire du même exercice avait signé déjà son arrêt de
mort. Elle avait fait sauter deux verrous qui conditionnaient jusqu’ici l’existence du FRR ; la sacro-sainte référence de 37 dollars le baril sur
laquelle étaient bâties les précédentes lois de finances ; la suppression du seuil lié au solde minimal obligatoire du Fonds, fixé à 740 milliards de
dinars. L’Exécutif table sur une stabilisation des cours pétroliers au-dessus des 50
dollars le baril, une rationalisation des dépenses et l’optimisation des recettes en interne ; une trinité sur laquelle sont fondées toutes les
prières d’une crise moins préjudiciable sur les trois prochains exercices. Pourvu que le pétrole se stabilise au-dessus d’un prix plancher de 50
dollars le baril. Si le rôle du FRR ressort aujourd’hui dans le débat public,
c’est qu’il jouait pendant plusieurs années le rôle de parechoc en interne face aux situations de détérioration des positions financières du pays.
L’Etat n’en a plus aucun. Le Fonds de régulation des recettes, conçu dans le début des années 2000 pour prémunir le pays des chocs
externes, a fini par disparaître sous l’effet de ces mêmes chocs externes. La disparition du FRR ouvre la voie à deux probabilités, dont l’une n’exclut
aucunement l’autre ; l’Etat serait condamné à l’avenir d’aller lever des fonds à l’international pour financer ses projets ; les tentations de création
monétaire en interne sont de plus en plus grandissantes. Une fatalité qui témoigne de la fragilité des indicateurs financiers du pays, très fortement
affectés par la baisse des cours du pétrole depuis juin 2014. Pour d’autres, l’endettement fait partie d’un fonctionnement normal d’une économie.
Sauf que, pour le cas de l’Algérie, l’économie dépend de la rentabilité du
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prix du baril, laquelle est tributaire de facteurs exogènes échappant
complètement aux sciences de prospective. Quant aux tentations de création monétaire, la planche à billets génère
souvent des effets pervers tout aussi incontrôlables. Ainsi, face aux
difficultés financières qui pointent à l’horizon, la consommation effrénée jusqu’à épuisement des avoirs du FRR reste l’une des taches noires qui
marque la gestion budgétaire de ces dernières années. Le reliquat du FRR a été de 2072,5 milliards de dinars à fin 2015 contre 4408,5 milliards de
dinars à fin 2014, soit une baisse de 120%.
Le dispositif de mise en conformité fiscale a attiré 500 personnes
depuis août 2015 (DGI) (Maghreb Emergent)
Plus de 17 mois après le lancement du dispositif de mise en conformité fiscale, aucun bilan officiel n’a été dressé. Si le Directeur général des
Impôts donne le chiffre des personnes ayant souscrit au dispositif, il ne souffre aucun mot sur les montants récoltés.
Environ 500 personnes ont adhéré au dispositif de mise en conformité fiscale volontaire, lancé en août 2015 pour bancariser l’argent de
l’informel, selon les déclarations faites ce mardi par le Directeur général des Impôts (DGI), Abderrahmane Raouia à la radio nationale.
M. Raouia avait fait état en février 2016 d’un premier bilan de 250 personnes ayant souscrit au dispositif. « Ce chiffre de 250 personnes a
doublé », a-t-il précisé, sans donner les détails sur les montants récoltés. Selon les derniers chiffres sur l’opération, les montants récoltés oscillent
entre 3,5 et 50 milliards de dinars. Loin des 1300 milliards promis par
l’ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. La mise en conformité fiscale a buté notamment sur la justification de
l’origine des fonds. Selon l’économiste Ferhat Ait Ali, cette opération était vouée à l’échec tant la « suspicion » sur l’origine des fonds s’est «
incrustée » dans ce dispositif. La mise en conformité fiscale volontaire instituée dans la loi de finances
complémentaire (LFC2015) prévoit l’intégration de l’argent informel dans la sphère bancaire, moyennant une taxation forfaitaire libératoire au taux
de 7%. « Les sources de ces fonds ou les transactions qui en sont l’origine doivent être légitimes et ne correspondre à aucun acte incriminé par le
code pénal et la législation régissant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », précise l'article 43 de la LFC
2015. A la date limite de la mise en œuvre de ce dispositif, « les personnes
disposant de fonds éligibles à ce programme et n’y ayant pas souscrit,
feront l’objet de redressements dans les conditions de droit commun avec l’application des pénalités et sanctions prévues en la matière », prévient
l’article 43. L’opération a été lancée le 2 août 2015 par la Direction générale des
Impôts avec une date limite fixée au 31 décembre 2016. La mise en
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conformité fiscale a été reconduite pour l’année 2017 dans le cadre de la
loi de finances 2017.
Loi de finances pour 2017 : Deux investisseurs sur cinq bénéficient
de crédits à taux bonifiés, selon Abderrahmane Benkhalfa (Reporters)
Deux investisseurs sur cinq bénéficient de crédits à taux bonifiés dans le
cadre de la politique de soutien par l’Etat au pouvoir d’achat et de vente, a fait savoir hier à Alger Abderrahmane Benkhalfa, consultant et ex-ministre
des Finances. Et pour cause, le gouvernement n’a pas touché aux subventions en dépit
de la réduction du budget de l’Etat dans le cadre de la loi de finances pour
2017. Ainsi, 1 630 milliards de dinars sont consacrés à cette fin, a relevé M. Benkhalfa. De plus, ajoute-t-il, « il consacre le plus grand budget à
l’investissement à travers les avantages, aides et soutiens aux opérateurs économiques». Mais non sans contrepartie, puisque l’arrêté du
28/11/2016 fixant les modalités d’application des dispositions des articles 2 et 51 de la LF 2016 exige l’obligation de réinvestissement de 30% de la
part des bénéfices correspondant aux exonérations ou réductions d’impôts accordés dans le cadre des dispositifs de soutien à l’investissement.
Toutefois, l’animateur de la journée consacrée au décryptage de la LF 2017, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie Mezghana
(Alger) au siège de l’Agence nationale de promotion des exportations (Algex), n’a pas donné de chiffres détaillés pour étayer ses propos.
Rassurant, il a expliqué que « le pouvoir d’achat est un pouvoir de vente pour les entreprises ». Donc, chaque sou octroyé en subvention à un
produit ou à un opérateur est fait pour permettre à l’appareil économique
de continuer de tourner, pour résumer son exposé. Pour lui, « l’Algérie est un des rares pays à disposer d’une politique de soutien de cette
envergure, d’une dette estimée à 10% et d’une couverture des importations de plus de 2 ans par les réserves de change ».
L’économie des services succède à l’investissement Sur un autre plan, «tous les textes revisités, régissant l’activité
économique dont le code de l’investissement, le code des douanes, le code des marchés publics, la loi d’orientation et de promotion de la PME
consistent à capturer le pouvoir d’achat », a-t-il affirmé. Les soutiens vont aux transports, au tourisme, à l’informatique et aux études. C’est ce qu’il
a appelé « l’économie de services ». Il s’agit des secteurs qui bénéficient du régime fiscal préférentiel depuis 2014, a-t-il rappelé. Selon lui, « le
marché des services est très important en Algérie » et « après l’investissement vient l’économie de services ». D’ailleurs, dit-il sans citer
de chiffres, « les sociétés de transport aérien font de belles affaires chez
nous ». En face, « la base capitalistique des entreprises nationales est faible par rapport au volume d’affaires en Algérie », déplore-t-il. D’ailleurs
12
pour la réévaluation du capital d’entreprise, un impôt a été instauré en
2006-2007 sur la plus-value de cession qui représentait 50% puis de 30% et avec la LF 2017 cet impôt a disparu, s’est-il réjoui. Par ailleurs, la LF
2017, qui va dans la continuité des deux années précédentes, selon
l’orateur, a apporté des dispositions protectionnistes des produits nationaux dont le tapis, l’aluminium, le papier, le carton et le câble.
S’agissant de la sous-traitance industrielle, l’article 110 de cette loi fait état d’une exonération complète des droits de douanes durant 5 ans, soit
jusqu’à 2021, dont les modalités d’applications feront l’objet d’un arrêté interministériel (AIM), note M. Benkhalfa. A ce propos, Ali Bey Nasri,
président de l’Association nationale des exportateurs (Anexal), a estimé « insuffisants » les droits de douanes pour protéger la production nationale.
M. Nasri tire la sonnette d’alarme en rappelant que le 1er septembre 2017, «le démantèlement tarifaire avec l’Union européenne sera à zéro,
ce qui constitue une menace pour nos entreprises qui n’arrivent pas à exporter car le tissu industriel algérien est totalement extraverti». Dans le
cadre de l’investissement, une disposition de la LF 2017 ouvre droit aux opérateurs privés d’aménager, d’équiper et de gérer les zones d’activités à
travers une concession sur 33 ans (article 80). Autre mesure, « la
comptabilité analytique est obligatoire pour les entreprises dont les capitaux étrangers dépassent 50% pour plus de transparence», a
argumenté M. Benkhalfa.
Le Directeur général des impôts : Programmation budgétaire triennale (El Moudjahid)
«Le gouvernement, à travers la loi de finances pour 2017, met pour la
première fois un cadrage de programmation budgétaire étalé sur trois années», a déclaré, hier, le directeur général des Impôts, lors de son
passage sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. L’objectif, précise Abderrahmane Raouya, est d’assurer une meilleure
gestion, une visibilité sur les dépenses publiques, une projection sur les recettes. Il est également question de contenir les dépenses «dans des
niveaux soutenables» et atténuer les tensions sur les budgets de l’État. Est-ce une fin des lois de finances complémentaires ? «Si nous tablons sur
une projection qui ne subirait aucune répercussion sur les années
budgétaires à venir, le gouvernement ne fera pas recours aux LFC.» Interrogé sur l’éventuel privilège qui serait accordé à certains segments,
le premier responsable des impôts signale qu’en prenant cette décision, le gouvernement entend, d’une part, pérenniser sa politique sociale, d’autre
part, il compte «mettre en place des mesures d’encouragement des secteurs productifs qui connaissent un retour palpable sur investissement,
compte tenu des recettes en hausse tirées de la fiscalité ordinaire». Évasion fiscale : 800 dépôts de plainte en 2016
13
En termes de chiffres, M. Raouya fait savoir que la présente loi de finances
projette le recouvrement de 3.000 milliards de dinars en fiscalité ordinaire. La fiscalité pétrolière, elle, a connu une baisse de 16%.
Toutefois, précise le même responsable «nous sommes à un taux
d’évolution de 11% par rapport à octobre 2015». S’exprimant sur le phénomène d’évasion fiscale, M. Raouya indique que
l’administration fiscale, en plus de ses activités de recouvrement de l’impôt, a aussi pour mission de lutter contre la fraude et l’évasion
fiscales. «En cernant et en identifiant les secteurs et les contribuables à risque, nous cernons mieux, dit-il, la fraude et l’évasion fiscale.» À ce
propos, il note que pour la seule année 2016, il a été enregistré quelque 800 dépôts de plaintes liées, entre autres, à l’utilisation de noms fictifs, de
faux documents, contre des «gros fraudeurs» ayant fait l’objet de contrôles fiscaux.
S’agissant du contenu de la déclaration de conformité fiscale volontaire, reconduite par la loi de finances, M. Raouya explique, d’abord, qu’elle n’a
pas un objectif de recettes, précisant que les pouvoirs publics ont prévu cette disposition pour permettre à tout citoyen déposant son argent
auprès des banques de régler «éventuellement» un taux de 7% sous
forme d’impôt «afin d’être en règle avec l’administration fiscale». Le gouvernement, rappelle-t-il, a décidé de proroger d’une année cette mise
en conformité fiscale. Commentant l’augmentation de 2% du taux de la taxe sur la valeur
ajoutée contenue dans la loi de finances, qui passe de 17 à 19%, le directeur des Impôts tient, d’autre part, à assurer que celle-ci ne concerne
en rien les produits alimentaires de consommation courante. L’huile, la farine, la semoule, le blé, le sucre, le médicament sont
exonérés. «Cela représente en termes de moins-value de taxation plus de 100 milliards de dinars», précise le DG des Impôts.
La loi de Finances 2017 accorde un avantage supplémentaire aux entreprises pharmaceutiques (APS)
La loi de Finances 2017 (LF) accorde un "avantage supplémentaire" aux
entreprises pharmaceutiques pour les inciter à couvrir à hauteur de 70% les besoins nationaux en médicaments, a affirmé, mardi, à Constantine,
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Larbi Souici, président de la Chambre du commerce et d’industrie Rhumel
(CCIR). S’exprimant en marge d’une journée d’information sur les dispositions de
la LFC 2017 et son impact sur l’entreprise, le président de la CCIR a
précisé à l’APS que cet avantage est en mesure de booster la production pharmaceutique et de réduire la facture des importations, soulignant que
la capitale de l’Est compte une trentaine d’entreprises pharmaceutiques spécialisées dans la production et le conditionnement, et assurant que
Constantine "se porte bien dans ce domaine". Intervenant au cours de cette journée d’information visant à expliquer la
LF 2017 aux chefs d’entreprises et opérateurs économiques locaux, Djamel Madjen, représentant de l’inspection générale des Finances (IGF),
a abondé dans le même sens, indiquant que de nouvelles "mesures incitatives" sont prévues au profit de l’industrie pharmaceutique.
M. Madjen a également évoqué les nouveaux aménagements et les avantages introduits dans la loi de Finances 2017 qui tendent à soutenir
l’investissement, préserver les équilibres macroéconomiques et promouvoir la production nationale.
Il a également porté à la connaissance de l’assistance que les dispositions
introduites par la nouvelle loi de Finances concernant les allègements de certaines procédures, des incitations fiscales au profit de l'entreprise et de
l'investissement, ainsi que les "réajustements" apportés au rééchelonnement de la dette fiscale sont soumises désormais à une date
butoir de 36 mois. Ce cadre de l’IGF a, en outre, abordé les "mesures facilitatrices" prévues
par la LF 2017 pour encourager notamment la fabrication du tapis qui bénéfice d’une réduction du taux de droit de Douanes applicable aux
intrants, en le portant de 15% à 5%. Il a ajouté que les "honoraires disproportionnés" des notaires allaient être
revus dans le cadre de cette loi en les "plafonnant" en vue d’arriver à un résultat bénéfique pour les investissements.
Considérant qu’il faudrait parler en terme de crise ‘‘financière’’ et non économique, le président de la CCIR a jugé, de son côté, la LF 2017
"équilibrée", encourageant davantage la sous-traitance, tout en insistant
sur la nécessité d’assainir le climat des affaires et inciter les entreprises à s’inscrire dans la politique de l’Etat.
La wilaya de Constantine compte actuellement environ 5000 entreprises productives à caractère économique, dont 2500 sont ‘‘versées’’ dans le
secteur du bâtiment et des travaux publics, a-t- il encore précisé.
Lancement d'un jumelage avec l'Institut espagnol d'études
fiscales : Le gouvernement veut renforcer le rôle de l’IGF (Liberté)
Un jumelage institutionnel entre l'Inspection générale des finances (IGF)
et l'Institut espagnol d'études fiscales a été lancé, hier, lors d’un
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séminaire organisé à l’École nationale d’administration à Hydra (Alger), en
présence, notamment, du ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, du ministre délégué chargé de l’Économie numérique et de la Modernisation
des systèmes financiers, Mouatassem Boudiaf, de l’ambassadeur et chef
de la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, John O’Rourke, et de l’ambassadeur d’Espagne, Alejandro Polanco Mata. “À l’issue de ce
jumelage l’IGF devra pouvoir axer ses interventions sur les principaux risques préalablement identifiés et rehausser le niveau d’expertise de son
personnel opérationnel en matière de contrôle, d’audit et d’évaluation des grands projets et des politiques publiques”, a indiqué le ministre des
Finances, lors de son allocution d’ouverture. Pour le ministre, l’apport d’expertise espagnole et communautaire “est d’autant plus important que
les pouvoirs publics s’attellent à renforcer le rôle de l’IGF dans le système de gouvernance des finances publiques, tant en terme d’amélioration de la
gestion publique que de moralisation de la vie publique à travers la prévention contre les risques de fraude et autres pratiques déviantes”. Le
gouvernement veut, ainsi, redéfinir le rôle de l’IGF dans le système de gouvernance des finances publiques, en prenant en charge non seulement
les aspects liés au contrôle de la conformité et de la régularité, mais
également celui axé sur l’efficacité, l’efficience et la performance de la gestion publique. “Ainsi, l’IGF pourra exercer pleinement ses attributions
et assurer avec diligence et efficacité son rôle d’alerte et de conseil dans le processus de prise de décision des pouvoirs publics”, a souligné Baba
Ammi. C’est aussi l’avis du directeur général de l’IGF, Ali Terrak. “Ce jumelage, couplé à l'assistance technique en cours de finalisation avec la
Banque africaine de développement, va assurément donner une autre dimension à notre institution et lui permettre de faire un bond qualitatif en
matière de méthodologie, de préparation, de conduite, de restitution et de suivi de ses missions”, a-t-il indiqué. Pour lui, “l’IGF doit constamment
s’adapter à son environnement… mais aussi s'impliquer et anticiper sur les réformes des autres secteurs en s'érigeant progressivement en force de
proposition, de conseil et d'aide à la décision”. Géré par l’Unité de gestion (UGP3A) et financé à hauteur de 1,4 million
d’euros par l’UE, ce jumelage s’inscrit dans le cadre du programme
d’appui à la gouvernance économique et politique de l’Algérie, “Spring”, pour une durée de 24 mois. L’Algérie semble privilégier le jumelage
institutionnel dans la coopération avec l’UE, en témoigne le nombre sans cesse croissant des demandes introduites par les institutions algériennes.
“L'Algérie est le pays du Maghreb qui utilise le plus cet instrument de jumelage”, a d’ailleurs souligné le chef de la délégation de l'UE.
Le directeur de la coopération avec l’UE et les institutions européennes au ministre des Affaires étrangères, Ali Mokrani, a indiqué que dans le cadre
de l’évaluation de l’accord d’association, l’Algérie a inscrit comme axe principal dans sa relation avec l’UE l’instrument de jumelage qui constitue,
selon lui, “un outil par excellence de transfert d'expertises et de bonne pratiques”. Le directeur national P3A, Djilali Lebibet, a recensé une
trentaine de jumelages lancés au profit des institutions algériennes depuis le démarrage du programme en 2009. 14 jumelages sont en cours de
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mise en œuvre. “D’autres sont en identification et seront lancés en 2017”,
nous a indiqué M. Lebibet, évoquant la préparation de la 4e phase de ce programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association. “Nous
préparons la signature d’une nouvelle convention de finances avec l’Union
européenne pour une enveloppement de 20 millions d’euros”, a indiqué M. Lebibet.
Cour des comptes: mise en place en 2018 d'une commission
chargée du contrôle de l'application des recommandations (APS)
Le président de la Cour des comptes Abdelkader Benmarouf a affirmé lundi à Alger que l'année 2018 verra la mise en place d'une commission
chargée de la mise en œuvre par les entreprises des recommandations de la Cour des comptes, saluant "la dynamique continue" que connaît cette
instance en matière d'amélioration de la mission de contrôle.
Dans le cadre du prochain programme annuel de la Cour des comptes, il sera procédé à la mise en place d'une commission chargée du contrôle du
respect et de l'application de ses recommandations par les entreprises, a précisé M. Benmarouf qui répondait aux préoccupations des membres de
la commission des finances et de budget lors d'une réunion présidée par son président Mahdjoub Beda, consacrée à l'examen du projet de la loi de
finances relatif au règlement du budget de l'année 2014. Il a relevé "un grand changement" en ce qui concerne le respect des
recommandations de la Cour des comptes par les entreprises, ajoutant que le Premier ministre a instruit les membres de son gouvernement de
prendre en considération ces recommandations. "Cette commission regroupe 150 magistrats en sus de 50 auditeurs ce qui
dénote un déficit dans les ressources humaines", a-t-il précisé en réponse aux questions des membres de la commission sur les ressources
matérielles et humaines dont dispose la Cour pour assurer sa mission de
contrôle. La Cour des comptes est composée de 17 chambres de contrôle qui ne
disposent pas d'un nombre suffisant de compétences pour accomplir leurs missions, a indiqué le responsable.
Malgré cette insuffisance, la Cour connaît une dynamique continue en terme d'amélioration de l'action de contrôle grâce à un projet de jumelage
avec les deux instances de contrôle française et portugaise. La Cour effectue près de 1.000 opérations de contrôle par an dont des
opérations de révision des comptes (700 opérations), 3.000 opérations de contrôle de la qualité de gestion, ce qui permettra l'élaboration du rapport
annuel dont une copie sera remise au président de la République, une autre au Premier ministre et une copie aux présidents des deux chambres
du Parlement. L'intervenant a estimé nécessaire de publier le rapport au grand public en
vue de conférer d'avantage de transparence à l'action de l'Etat.
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Exposant le rapport d'évaluation de la Cour des comptes sur le projet de
loi de régulation du budget 2014, M. Benmarouf a indiqué que les engagements prévus dans le budget de l'Etat sont basés sur des objectifs
et destinés à l'achèvement du programme quinquennal 2010-2014, et au
soutien des grands équilibres budgétaires à travers la mobilisations des moyens financiers à travers la rationalisation des dépenses.
Concernant le déficit budgétaire, il a connu une augmentation de près de 3.221 milliards de dinars en 2014, soit une augmentation de 16 % par
rapport à 2013. Ce déficit est dû aux faibles recettes du budget estimées à près de 3.924
milliards de dinars, soit une hausse de près de 0,85% et à l'augmentation des charges budgétaires estimées à 7.145 milliards de dinars, soit une
hausse de 7,46%. 45% des dépenses de gestion ont été consacrées à la couverture des
dépenses des fonctionnaires et 1/5 du budget de l'Etat est composé des affectations sociales, a fait savoir le responsable.
Le déficit global du trésor a atteint 1,334 milliards de dinars, jusqu'au 31 décembre 2014, soit 8% du PIB.
Concernant les résultats d'analyse de l'exécution du budget pour l'exercice
2014, la cours des comptes a affirmé que "les horizons d'atteinte des niveaux optimaux des recettes ordinaires n'ont pas encore été atteints en
raison des carences enregistrées par rapport aux estimations (-294 milliards de dinars)" en sus d'une part considérable de la fiscalité
pétrolière, qui représente près de 61% des recettes dont le surplus est versé dans le Fond de régulation des recettes.
Les retards enregistrés dans l'amélioration de la structure des recettes du budget- selon le rapport de la Cour- reflète les difficultés dont fait face
l'administration des impôts à développer certains types d'impôts, notamment l'impôt sur les biens, et la lutte contre la fraude et l'évasion
fiscales. L'évaluation de certains indicateurs relatifs à la gestion de l'impôt a permis
de constater "un effort insuffisant en raison du cumul des arriérés des recouvrements, le niveau modeste des recouvrements via les tableaux
fiscaux, et l'augmentation du coût de gestion de l'impôt".
Concernant les dépenses du budget, la cour des comptes considère que l'exécution du budget de gestion fait face à des entraves, notamment
dans la détermination des besoins et la régulation des affectations financières d'une part et le suivi des enveloppes financières affectées
d'autre part. Les conditions d'exécution des opérations d'équipement - à l'instar des
années précédentes- se caractérisent par plusieurs carences relatives au manque de maturité des projets ce qui influe sur l'exécution et le suivi
desdits projets ainsi que sur les opérations de réévaluation considérables qui en découlent, souligne le rapport de la cour des comptes.
Au sujet des comptes d'affectation spéciale, au nombre de 68 en 2014, "les carences enregistrées dans leur gestion persistent et ont trait aux
modalités de financement et la mobilisation des fonds".
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"Il est nécessaire de donner des recommandations aux services de gestion
au niveau du ministère des finances et des différents ministères afin de promouvoir et de renforcer un contrôle interne efficace axé sur un
système de donnée efficient, dans le but de consacrer la rigueur exigée
dans la conduite des programmes et contrôler le déficit" considère la cour des comptes.
Pas d'austérité et pas de gel de programmes ni de projets dans le
secteur de l'Habitat (APS)
Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville Abdelmadjid Tebboune a affirmé de nouveau, mardi à Bechar, que le secteur de
l'Habitat n'était pas concerné par la politique d'austérité et que les projets et programmes du secteur ne seront pas gelés" assurant que le
gouvernement était engagé à mettre fin à la crise de logement en 2018 au regard des chantiers engagés.
"Conformément aux instructions du président de la République Abdelaziz Bouteflika il n'y aura pas de gel des programmes et projets du secteur de
l'habitat", a assuré M. Tebboune dans une déclaration à la presse en marge d'une visite d'inspection de projets de son secteur dans la Wilaya.
Il a rappelé que le gouvernement avait lancé un quota additionnel de 120.000 unités au titre du programme AADL au profit de 38 wilaya et
accepté de réévaluer certains projets.
Les secteurs de l'habitat, de la santé et de l'éducation sont des priorités capitales dans le programme du gouvernement a-t-il insisté.
Compte tenu de la densité des programmes de logements, toutes formules confondues, lancés, le gouvernement s'engage à mettre fin à la
crise de logement en 2018, a encore assuré M. Tebboune. Le programme du président de la République pour le secteur de l'habitat a
été concrétise dans sa majorité, ce qui en reste est en cours de réalisation a-t-il soutenu. Le programme AADL s'est révélé d'une grande efficacité,
s'est félicité le ministre, en voulant pour preuve la baisse du taux d'occupation d'un logement à l'échelle nationale de 7 individus en 1999 à
4,8 en 2016. Ce taux atteindra 3,7 dans certaines wilaya comme Bechar, a-t-il dit.
La durée de réalisation des projets de logements est passée de 7 ans à 30 mois, a-t-il indiqué ajoutant que certains projets de logements avaient été
réalisés en 12 mois à l'instar d'un projet au niveau de la commune de
Réghaïa à Alger. Après avoir affirmé ne tolérer aucun retard dans la réalisation des
différents projets, M. Tebboune a averti que ses services "seront obligés de retirer les agréments des promoteurs immobiliers qui accuseront des
retards dans la réalisation des programmes de logements dont ils ont la charge et seront classés dans la liste noire du ministère", soulignant que
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"tous ceux qui seront classés dans cette liste n'auront aucune chance de
participer à l'investissement public" de son secteur. Evoquant le dossier des lots de terrain destinés à l'autoconstruction rurale,
M. Tebboune a précisé que "le président Abdelaziz Bouteflika a proposé ce
mode de construction parmi les solutions à la crise du logement", indiquant que "360.000 lots de terrains situés dans les régions du sud et
des Hauts Plateaux ont été distribués jusqu'à présent, en leur consacrant le soutien financier nécessaire".
S'entretenant avec les citoyens bénéficiaires des différents programmes de logements à Bechar, M. Tebboune a affirmé que le président Bouteflika
"accorde une importance particulière au développement des régions du sud", ajoutant que "l'élaboration des listes des bénéficiaires du logement
social relève des prérogatives des autorités locales". Le ministre a rassuré les habitants de Bechar que "les nouveaux projets
de logements seront dotés de toutes les commodités et les structures nécessaires notamment éducatives (écoles primaires et CEM).
Nécessité de prise en charge par les POS des nouvelles réalités
socio-économiques et culturelles (APS)
Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmajid
Tebboune, a mis l’accent, mardi à Bechar, sur la nécessité de la prise en charge par les plans d’occupations des sols (POS) des nouvelles réalités
sociales, culturelles et économiques des populations.
L’élaboration des POS doit prendre dorénavant en considération les besoins des populations en matière d’activités sociales, culturelles et
économiques, notamment les populations des nouveaux groupements urbains créés à la faveur des différents programmes d’habitat et qui
doivent être dotés, au titre de ces instruments urbanistiques, d’équipements répondant à ces besoins", a indiqué le ministre lors de sa
visite d’un chantier de 150 logements participatifs aidés (LPA) et de 64 locaux commerciaux.
Les nouveaux groupements urbains réalisés dans le cadre des différents programmes et projets du secteur de l’Habitat doivent être dotés, au titre
des POS, d’équipements socioculturels et économiques, tel des salles polyvalentes, des bibliothèques, d’espaces dédiés aux nouvelles
technologies de l’information et de la communication, ainsi que des commerces et des espaces verts, et ce dans le but de rendre ces
groupements plus attrayants et plus aptes à une vie communautaire
sereine, a-t-il expliqué. Auparavant, M.Tebboune s’est rendu à la nouvelle zone urbaine "Zone
bleue’’, au sud de la commune de Bechar, où il s’est enquis de l’avancement des travaux d’un chantier de réalisation de 1.748 logements
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sociaux locatifs, sur un programme global de 8.500 unités similaires
accordé à la wilaya de Bechar. Ce chantier, qui a été lancé en septembre 2013, enregistre un taux de
72% d’avancement de ses travaux, avec 959 unités achevées et 789
autres en cours de concrétisation, selon des responsables locaux de l’office de promotion et de gestion immobilières (OPGI).
Sur place, le membre du gouvernement a donné des instructions fermes pour la dynamisation des travaux de cet important programme d’Habitat,
pour assurer une nouvelle offre et permettre la satisfaction de la demande en matière de logements sociaux dans la commune de Bechar.
La wilaya enregistre, à la fin de décembre 2016, un total de 25.743 logements, tous programmes confondus, dont 11.520 achevés et 11.924
autres en cours, tandis que 8.908 unités relevant du programme de l’habitat rural ont été achevés à la fin de même période et 6.233 autres de
même type sont en voie de l’être, indiquent des responsables locaux du secteur de l’Habitat.
M.Abdelmadjid Tebboune, qui a entamé lundi une visite de travail et d’inspection de deux jours dans la wilaya, a également pris connaissance
de l’évolution du projet de réalisation, au sud de la ville de Bechar, de
1.500 logements relevant de l’Agence d’amélioration et du développement du logement (AADL), devant être finalisé avant la fin de l’année 2017.
La wilaya de Bechar, qui ne disposait en 1999 que de 41.153 logements, compte à la fin de 2016 un parc logement constitué de 92.469 unités
réalisées à la faveur des multiples programmes d’habitat, donnant lieu à un taux d’occupation de 3,7 habitants par logement, "ce qui est une
réalisation considérable démontrant les efforts déployés par l’Etat pour la satisfaction des besoins des citoyens", a souligné le ministre de l’Habitat,
de l’Urbanisme et de la Ville, dans une déclaration à la presse. M.Abdelmadjid Tabboune s’est, par ailleurs, enquis de la situation de la
centaine de lotissements créés à travers les 21 communes de la wilaya où, durant ces cinq dernières années, 24.251 lots à bâtir ont été créés, dont
19.273 attribués avec 15.865 aides financières accordées par l’Etat aux bénéficiaires.
Au chef lieu de wilaya, où un total de 7.122 lots sont en voie de création,
le ministre a annoncé une nouvelle enveloppe financière de plus de 200 millions DA pour la poursuite des travaux de viabilisation de ces
lotissements pour qu’ils puissent être attribués avant la fin de 2017 aux citoyens.
M.Abdelmadjid Tebboune tiendra une séance de travail avec les responsables locaux de son secteur, en présence des élus et des
représentants de la société civile locaux, au terme de sa visite de deux jours dans la wilaya de Bechar qui l’avait conduit lundi au chef lieu de la
wilaya déléguée de Béni-Abbès (260 km au sud de Bechar).
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L'Algérie en avance de 15 ans par rapport au programme "ONU-
Habitat" (APS)
L'Algérie est en avance de 15 ans par rapport au programme "ONU-Habitat", et ce grâce au programme du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a affirmé mardi à Béchar le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune.
"Nous sommes fiers que l'Algérie soit en avance de 15 ans par rapport au programme ONU-Habitat, et ce grâce au programme initié par le président
de la République, Abdelaziz Bouteflika, lequel a permis d'atteindre en 2016 l'objectif d'une capitale sans bidonvilles", a indiqué M. Tebboune lors
d'une réunion avec les élus et représentants de la société civile de Béchar. "Les rapports des ONG qui dressent un tableau noir de l'Algérie sont le fait
de lobbies bien connus", a rappelé le ministre affirmant que tous les indicateurs socio-économiques de l'Algérie "sont reconnus par l'ONU".
"Certains taux nationaux de la vie sociale dépassent les moyennes mondiales, à l'instar de l'alimentation en eau potable (AEP)", a-t-il précisé
ajoutant que le "citoyen algérien bénéficie de 180 litres/jour alors que la
moyenne mondiale est de 160 litres/jour". Ces indicateurs attestent que "le pays est sur la bonne voie", a poursuivi
M. Tebboune affirmant que "la jeunesse algérienne, mature et pétrie de patriotisme, ne se laissera pas entraîner par quiconque".
"L'Etat algérien ne ménagera aucun effort pour répondre à toutes les revendications objectives de sa population", a affirmé le ministre qui a
rappelé que "trois millions de logements, toutes formules confondues, ont été distribuées depuis l'arrivée du Président Bouteflika au Pouvoir".
Après avoir admis que l'"Algérie fait réellement face à une crise économique suite au recul de ses recettes de 50 % en raison de la chute
des prix des hydrocarbures". M. Tebboune a soutenu que "la situation n'est cependant pas grave, et ce
grâce à la clairvoyance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika".
"En dépit de la crise, l'Etat ne renoncera pas au soutien des programmes
de logement, d'éducation, de santé et de transferts sociaux", a réitéré M. Tebboune qui a ajouté que "sur instruction du président de la République,
les prix des produits de large consommation ne seront pas touchés". A cette occasion, les habitants de la wilaya de Béchar ont exprimé leurs
"remerciements" au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour ses efforts en faveur de la prise en charge de leurs préoccupations,
notamment en matière de développement.
Relèvement de la tva dans le secteur de la téléphonie mobile : La ministre met les opérateurs dans l’embarras (Liberté)
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L’on estime que “l’augmentation de la TVA ne sera presque pas ressentie
par le consommateur, mais ne manquera pas d’impacter les opérateurs s’ils venaient à supporter cette hausse”, comme l’a préconisé la ministre.
La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la
communication, Houda-Imane Faraoun, n’est visiblement pas gênée de se mettre en porte à faux avec les règles de la fiscalité, elle qui adressait,
lundi dernier, un appel aux opérateurs en ces termes : “Il faut supporter l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée introduite dans la loi de
finances 2017 et ne pas la répercuter sur les consommateurs.” Devant l’irrationalité d’une telle démarche, les opérateurs se retrouvent
dans une situation embarrassante, eux qui étaient censés jouer le rôle de collecteurs comme c’est le cas pour toute autre entreprise du pays. Un
responsable de Djezzy a soutenu à ce propos : “Nous sommes en train d’étudier l’impact de ces mesures sur nos comptes sur une base annuelle.
Nous chercherons, en accord avec nos actionnaires, à éviter des conséquences négatives pour nos clients, mais nous savons déjà que nos
comptes vont en souffrir.” Sollicité également, Mobilis n’a pas daigné répondre, mais certaines
sources nous ont indiqué que “l’opérateur a déjà fait une note
d’application de la taxe, notamment sur le Post paid”. Du côté d’Ooredoo, on estime qu’“il va sans dire que l’augmentation de la TVA prévoit
notamment une hausse sur l’internet du mobile et le rechargement. Néanmoins, actuellement, nous sommes en train d’examiner les différents
aspects liés à ces répercussions sur l’entreprise. Ce qui est primordial pour nous, c’est d’œuvrer à faire en sorte que le client ne soit pas touché par
cette hausse. Nous restons attentifs au marché algérien et nous continuerons à proposer des offres attrayantes et sur mesure à nos
clients, comme nous l'avons toujours fait par le passé”. En clair, il a été décidé “d’augmenter la TVA sur la téléphonie voix et Data
(internet) ainsi que sur les terminaux (téléphones et modem) vendus par les trois opérateurs qui activent sur le marché. Pour les terminaux, la TVA,
alors fixée à 17%, passe à 19%. Pour les communications téléphoniques mobiles, la TVA pour les abonnements (Post paid) passe également de 17
à 19%, alors que la taxe sur le produit internet (3G et 4G) passe de 7 à
9%”, nous a indiqué un spécialiste dans le domaine estimant que “l’augmentation ne sera presque pas ressentie par le consommateur, mais
ne manquera pas d’impacter les opérateurs dans leurs résultats globaux s’ils venaient à supporter cette hausse de TVA”. Et d’ajouter : “Les
opérateurs pourraient aussi recourir à certains subterfuges pour contourner cette contrainte, comme réduire les avantages concédés
jusque-là à la clientèle algérienne.” Résultat final, la ministre qui croit avoir trouvé la solution idoine n’aura
fait que “pénaliser” le client et mettre “mal à l’aise” des opérateurs qui contribuent fortement au PIB du pays, partant du principe que “ces
entreprises font beaucoup de bénéfices”, comme déclaré lundi par la ministre. “Je dis que ce n’est que maintenant que le secteur est
normalement taxé”, a-t-elle affirmé, en réponse à ceux qui trouvent que “ces taxes sont trop lourdes”.
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L’instruction sur l’étiquetage en langue arabe des produits
importés remise en cause : Cafouillage chez Belaïb(Liberté)
À peine deux semaines après son émission, l’instruction de Bakhti Belaïb sur l’étiquetage est remise en cause, en raison de difficultés d’application.
Surprenante est la correspondance estampillée “urgente” et adressée, lundi 9 janvier, par le secrétaire général du ministère du Commerce aux
directeurs régionaux relevant de son département et dans laquelle il leur demande de surseoir à l’application de l’instruction de Bakhti Belaïb sur
l’étiquetage en langue arabe en Algérie des produits importés, émise le 26 décembre dernier. “Il m’a été donné de constater que la mise en œuvre
de l’instruction de monsieur le ministre n° 714/MC/SPM du 26/12/2016 relative à l’étiquetage en langue arabe des produits importés a suscité des
interprétations disparates de la part des services de contrôle aux frontières donnant lieu ainsi à des écarts dans la prise en charge et la
gestion des dossiers y afférents. À ce titre, je vous demande de surseoir à l’application de cette instruction et de revenir à l’option initiale en exigeant
que les produits soient non seulement étiquetés à l’étranger, mais aussi
par le biais d’un étiquetage originel, sur lequel les mentions d’information du consommateur doivent être apposées en langue nationale dans le pays
d’origine ou de provenance, selon un cahier des charges que l’importateur algérien aura à exiger de ses fournisseurs cocontractants habituels. Toute
difficulté rencontrée sera portée à la connaissance de l’administration centrale. J’attache du prix quant à l’application immédiate, stricte et
rigoureuse de la présente instruction”, instruit le SG du département du commerce dans cette correspondance que Liberté s’est procurée.
Il y a à peine deux semaines, soit le 26 décembre 2016, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, soulignait dans une correspondance adressée
aux mêmes directeurs de wilayas, signée par lui-même, que “dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires dans son aspect lié au
commerce frontalier, la facilitation des formalités et procédures administratives de contrôle aux frontières, ainsi que la réduction des coûts
à l’importation en ce qui concerne l’étiquetage en langue arabe, la
présente instruction a pour objet de permettre aux opérateurs économiques de réaliser cette opération sur le territoire national au niveau
de leurs locaux ou dans les installations spécialisées d’une entreprise tierce”.
Le ministre avait même pris le soin de préciser que “cette mesure a également pour objectif de réduire les coûts à l’importation, de développer
un nouveau segment d’activité sur le marché national (société de marquage, codage et étiquetage industriel) et de protéger le pouvoir
d’achat des citoyens”. En attendant de savoir quelles sont ces “interprétations disparates de la part des services de contrôle aux
frontières, donnant lieu à des écarts dans la prise en charge et la gestion des dossiers y afférents”, que le SG du département du commerce évoque
pour surseoir à la décision de son ministre de procéder désormais à l’étiquetage des produits importés sur le territoire national, moult
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interrogations peuvent être soulevées. Qu’est-ce qui pourrait faire revenir
le département du Commerce sur une décision qui allait faire économiser à l’Algérie au moins 584,175 millions d’euros, le coût de l’étiquetage en
arabe des produits importés en 2016 ? S’il y avait réellement des
difficultés à appliquer ladite décision, pourquoi le département de Bakhti Belaïb n’avait-il pas pris le temps et les prédispositions nécessaires pour le
bon déroulement de l’opération ? Peut-on ainsi prendre des mesures, et à ce niveau, avec autant de légèreté ? Ce qui est certain, c’est que le
gouvernement entame l’année 2017 avec un cafouillage jamais égalé.
Accord Opep: ALNAFT notifie aux compagnies pétrolières en Algérie la répartition de la réduction (APS)
L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures ( ALNAFT) a notifié à l’ensemble des compagnies pétrolières, exploitatrices
de gisements en Algérie, la répartition de la réduction de la production
algérienne de pétrole en application de l'accord de l'Opep, a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de réduction de la production de pétrole brut, adopté le 30 novembre 2016 à Vienne, par les
pays membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a décidé de réduire la
production nationale de pétrole brut de 50.000 barils par jour, rappelle-t-elle.
ALNAFT "a notifié à l'ensemble des contractants (compagnies étrangères), exploitant des gisements de pétrole en Algérie, la répartition de cette
réduction en conformité avec les dispositions de l'article 50 de la loi 05-07 du 28 avril 2005, modifiée et complétée, relative aux hydrocarbures",
précise le communiqué. "Cette réduction, opérée de façon équitable, est effective à partir du 1er
janvier 2017 et prendra fin le 30 juin 2017, sauf reconduction pour une
nouvelle durée de six (6) mois", note la même source. "A l’effet de s’assurer de la mise en oeuvre, par les contractants, de cette
décision de réduction, ALNAFT a mis en place un dispositif de suivi à travers un système de Reporting permanant et régulier de la réduction
opérée", indique cette agence. Pour rappel, en approbation de la proposition algérienne pour mettre en
oeuvre l'accord d'Alger, l'Opep a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bj) à partir du 1er janvier 2017 pour porter son
plafond à 32,5 millions de barils par jour, et ce, tout en imposant des quotas précis aux différents pays avec la mise en place d'un comité de
surveillance. Les plus fortes baisses de production sont supportées par l'Arabie saoudite
(-486.000 b/j), l'Irak (-210.000), les Emirats arabes unis (-139.000) et le Koweit (-131.000).
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Par contre, l'Iran a obtenu gain de cause et peut augmenter sa production
de 90.000 b/j, alors que la Libye et le Nigeria sont exemptés des limitations en raison des conflits auxquels ils font face et de leur impact
sur leurs finances, tandis que l'Indonésie, qui a refusé de souscrire à
l'accord, a vu son adhésion à l'Opep gelée. Quelques jours après cet accord, onze (11) pays producteurs non-
membres de l'Opep se sont également engagés, lors d'une réunion avec les membres de cette organisation, à réduire leur production d'environ
558.000 barils/jour à compter du 1er janvier 2017. L'Opep et les onze producteurs non membres ont ainsi conclu un accord,
le premier du genre depuis une quinzaine d'années, pour agir ensemble en réduisant leur production d'un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier
2017. Les onze pays hors-Opep qui se sont engagés à cette décision sont
l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan.
Un Comité ministériel de suivi de l'accord a été constitué pour suivre la mise en oeuvre de ce deal. Il est composé de représentants de l'Algérie,
du Koweït et du Venezuela et de deux représentants de pays non-Opep
(Russie et Oman).
"Nous avons deux visions différentes du renouvelable" N. Bouterfa
à A. Badache ex président de la CREG (Maghreb Emergent)
L’ancien président de la Creg dit être certain que l’augmentation des tarifs
d’électricité et du gaz en vigueur depuis janvier 2016 a eu un impact sur le niveau de consommation.
Abdelali Badache a été démis de ses fonctions de président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg), l’été dernier,
en raison d’une divergence de points de vue avec le ministre de l’Energie
concernant le développement des énergies renouvelables en Algérie. « Le 26 juin 2016, le ministre m’a convoqué pour m’a annoncer mon
remplacement par un collègue de Sonelgaz (à la tête de la Creg), me disant que nous avions deux visions différentes concernant
le renouvelable », a indiqué ce mardi M. Badache sur le plateau de la webradio Radio M.
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Sans donner davantage de détails au sujet de cette divergence d’opinions,
il défendra l’idée selon laquelle la compétitivité des entreprises supposées intervenir dans le secteur des énergies renouvelables devrait être un
élément primordial. Il considère, en outre, qu’il faudrait être attentif aux
coûts de plus en plus bas de la production de l’électricité à partir du solaire face aux énergies conventionnelles.
Il a signalé, en outre, que le programme national de développement des énergies renouvelables permettra d’économiser 300 milliards de m3 de
gaz naturel, rappelant que la consommation de gaz a atteint, en 2015, 40 milliards de M3. Ce chiffre inclut la consommation domestique et
industrielle, ajoute-t-il précisant qu’en excluant la Sonatrach, la consommation était de 30 milliards de M3, durant l’année 2015. Il fera
remarquer, dans ce même contexte, que le prix du millier de M3 de gaz coûte sur le marché national 1024 dinars.
Augmentation de la facture énergétique en 2017 Interrogé au sujet des effets des augmentations des tarifs de gaz et
d’électricité début 2016, il a dit être persuadé, même s’il ne disposait pas de chiffres, que ces augmentations ont eu un impact sur le niveau de
consommation. « Le fait que les consommateurs soient répartis sur quatre
catégories incitera sûrement les gens à contrôler davantage leur consommation », a-t-il ajouté.
D’après lui, même si aucune augmentation n’a été décidée en 2017, les consommateurs paieront plus, cette année, en raison de l’augmentation
du taux de la TVA qui vient de passer de 17 à 19% dans le cadre de la loi de finances de 2017.
Son P-DG, Hocine Rizou, l’a affirmé à partir de Chlef :
Naftal : un chiffre d’affaires de 500 milliards de dinars d’ici à 2021 (Liberté)
“Non seulement Naftal se porte bien, mais elle le sera encore plus une fois les nouveaux projets réalisés”, a rassuré le P-DG de Naftal, Hocine Rizou,
lors de sa visite, ce lundi, à Chlef. Devant les travailleurs de Naftal, le P-DG a demandé de fournir le maximum d’efforts pour que les objectifs
tracés soient atteints. Évoquant le projet de développement qui sera mis en application à
compter de cette année, Hocine Rizou affirmera que Naftal devra réaliser, dans les cinq prochaines années, un chiffre d’affaires de 500 milliards de
dinars “alors qu’il est de 318 milliards de dinars actuellement. Pour cela,
plus de 600 stations qui relèvent de nos compétences ont été rénovées à travers l’ensemble du territoire national en plus de la réalisation de
nouvelles infrastructures, ce qui nous permettra d’assurer une couverture satisfaisante de nos produits pour l’ensemble du territoire national et aussi
disposer d’une grande capacité de stockage”. Le projet en question, qui s’étale jusqu’en 2030 à compter de cette année, concerne tous les aspects
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relatifs au développement de l’entreprise, expliquera-t-il. “Et c’est pour
vous et pour votre avenir qu’intervient ce projet d’envergure qui vise à la modernisation de Naftal, et à travers lui aussi, nous éradiquons la hogra
et l’injustice au sein de l’entreprise”, dira-t-il en direction des travailleurs.
Hocine Rizou a également plaidé pour une prise en charge professionnelle efficace de tous les travailleurs de Naftal auxquels il faut redonner
confiance. Il a révélé, dans ce même cadre, que le projet de développement accorde
une large importance à la situation professionnelle de chacun au sein de l’entreprise : “Le travailleur doit impérativement être bien encadré, bien
rémunéré et bien formé chez nous. Notre souci, c’est surtout la formation et le suivi professionnel de chaque travailleur, quel que soit sa catégorie.
Nous voulons investir davantage dans les ressources humaines. Nous avons une mission économique et de service public que nous devons
parfaitement assumer.” Hocine Rizou a, en revanche, reconnu que Naftal a traversé des étapes cruciales et délicates à plusieurs niveaux par le
passé, mais qui font dorénavant partie du passé. “Naftal compte 31 000 collaborateurs nationaux outre des étrangers dans différentes filières et
avec lesquels nous travaillons dans de bonnes conditions”, précisera-t-il
encore. Soulignons enfin qu’au cours de cette visite, Hocine Rizou a inspecté nombre d’infrastructures relavant de son secteur, notamment à
Chlef, à Haï Bensouna et à la zone industrielle d’Oued Sly.
Vers la création de 30 micro-entreprises de transfert du GPL au niveau national (APS)
Une trentaine de micro-entreprises de transfert du Gaz de pétrole liquéfié
(GPL) seront créées au niveau national, a annoncé lundi à Tissemsilt le président directeur général de NAFTAL, Hocine Rizou.
Lors d’un point de presse en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya, M. Rizou a souligné que ces entreprises seront créées selon une
convention signée l’an dernier entre NAFTAL et l’Agence nationale de
soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) pour accroître les capacités de transfert de ce produit dans plusieurs régions du pays.
Il a indiqué que les capacités de transfert et de distribution du GPL "Sirghaz" ont atteint, l’année dernière, 20 pour cent et pourront atteindre
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50 pc cette année à la faveur des investissements de jeunes dans ce
créneau. Dans ce sens, il a annoncé la création de deux unités de transfert du gaz
de pétrole liquéfié dans la wilaya de Tissemsilt avec un soutien de l’ANSEJ.
Le Pdg de NAFTAL a déclaré que la wilaya a bénéficié de deux projets de grandes stations de distribution du carburant permettant de créer des
postes d’emploi supplémentaires pour les jeunes de la région. Le même responsable a ajouté que le centre de stockage de produits
pétroliers de la commune de Tissemsilt bénéficiera prochainement d’une opération d’extension pour augmenter le stockage de carburant de 12
jours actuellement à 30 jours à moyen terme. Pour satisfaire les besoins des zones éloignées en bonbonnes de gaz
butane surtout en période de froid dans la wilaya, M. Rizou a affirmé que NAFTAL œuvre à accroître la capacité de stockage du centre enfûteur de
gaz butane du chef-lieu de wilaya de 12 à 30 jours. Par ailleurs, le Pdg de NAFTAL a annoncé la réalisation de stations de
repos et de cure dans la commune de Sidi Slimane (Ouarsenis) destinées aux personnels de NAFTAL dans le cadre des œuvres sociales.
La visite d’inspection de M. Rizou dans la wilaya a ciblé deux stations-
service dans les villes de Theniet El Had et Khémisti, un centre de stockage de produits pétroliers au chef-lieu de wilaya, le centre enfûteur
de gaz butane et la station-service de Tissemsilt.
Le Brent à moins de 56 dollars (Reporters)
Les cours du pétrole remontaient légèrement hier en cours d’échanges
européens après avoir enregistré une baisse la veille alors que les risques de surproduction pèsent à nouveau sur le marché.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 55,27 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 33
cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet
crude » (WTI) pour le contrat de février gagnait 35 cents à 52,31 dollars.
Les cours de l’or noir peinaient à retrouver une tendance haussière mardi, après avoir reculé lundi à leur plus bas niveau en trois semaines.
Chute de la production Opep : 34,18 millions de barils par jour
enregistrés en décembre 2016 (Algérie Eco)
La production pétrolière de l’OPEP a chuté de 34,38 millions de barils par
jour en novembre à 34,18 millions de barils en décembre 2016. C’est ce
qui ressort d’une enquête réalisée par l’agence de presse britannique Reuters. Ce recul, selon l’enquête est favorisé par l’accord de réduction de
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la production qui a permis d’affecter un quota de réduction à certains
producteurs du cartel. La même source indique que ce niveau de production est équivalent à
celui du mois de mai 2016 et « que cette baisse de la production est
intervenue malgré l’augmentation des exportations de l’Irak, deuxième plus gros exportateur du groupe, et malgré le boom de celles en
provenance de la Libye ». Les analystes estiment qu’il faut espérer un ralentissement de la
production irakienne pour que la production se stabilise comme souhaité par l’OPEP.
Il faut noter également que depuis cet accord, les prix du pétrole ont repris des couleurs et le marché se dirige vers la stabilisation et le
rééquilibrage, selon les prévisions des experts. D’ailleurs, le pétrole était orienté à la hausse aujourd’hui en Asie, sans toutefois compenser les
fortes pertes enregistrées la veille, sur fond d'inquiétudes quant à l'offre mondiale.
Le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en février, progressait de 14 cents à 52,10 dollars dans les
échanges électroniques en Asie. Le prix du baril de Brent, référence
européenne, pour livraison en mars, gagnait 19 cents à 55,13 dollars.
La loi prévoyait le retrait de leurs licences début 2017: Concessions...aux concessionnaires (Le Temps d’Algérie)
«Je ne peux pas enfreindre la loi», avait déclaré le 14 juillet 2016 le
ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, en réponse à une question de journalistes sur une possible prorogation du délai fixé à
début 2017 aux concessionnaires automobiles pour créer une activité industrielle.
Une fois la menace arrivée à terme, force est de constater que le ministère du Commerce continue de recevoir les dossiers des
concessionnaires automobiles concernés par l'investissement dans l'industrie du montage et ce, contrairement à l'article 52 de la loi de
finances 2014, les obligeant à réaliser un investissement industriel ou semi-industriel lié à leur activité automobile, dont l'échéance était
pourtant fixée au plus tard à début 2017. La décision de retirer les licences aux concessionnaires des marques
automobiles qui n'ont pas répondu à cette exigence n'est donc pas mise
en application par la commission bilatérale composée des ministères du Commerce et de l'industrie, en charge du dossier. Selon le chargé de
communication du Commerce, Samir Meftah, une réunion se tiendra prochainement entre les ministres des deux secteurs afin de décider de la
prochaine étape qui va définir la situation définitive des concessionnaires qui n'ont pas appliqué la réglementation. Notons que les concessionnaires
des marques automobiles qui n'ont pas répondu à cette exigence risquent de perdre leur licence d'importation. La commission interministérielle
chargée de la délivrance des licences d'importation a proposé d'ailleurs
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d'importer seulement 53 000 véhicules en 2017 avec une baisse de près
de 45 000 par rapport à l'année 2016. En attendant la décision qui sera prise après les réunions prévues prochainement pour définir officiellement
le contingent final des quotas de 2017, la situation du marché demeure
marquée par une forte hausse des prix et un manque d'offres. Le gouvernement, quant à lui, s'est fixé comme objectif à travers ces
mesures la rationalisation des importations consistant à ne plus autoriser le stock de véhicules. Par ailleurs, l'industrie automobile en Algérie a
connu une dynamique certaine ces dernières années avec le lancement de l'assemblage de la Renault Clio 4, annoncé pour le courant de cette
année. L'assemblage de cette voiture intervient après celui de la Dacia Sandero Stepway en septembre 2016 et la Renault Symbol, l'un des
véhicules les plus prisés en Algérie. Par contre, des difficultés liées à des paramètres inconnus entravent l'avancement des discussions pour le
projet de Peugeot. Car l'installation du constructeur français, après son compatriote Renault, devait faire l'objet d'une signature d'accord au mois
d'avril 2016 lors de la réunion de haut niveau Algérie-France. L'implantation a finalement été reportée pour des raisons inconnues.
Entre-temps, d'autres projets ont vu le jour ou sont sur le point d'être
concrétisés, à l'image de l'usine de montage de cinq types de véhicules de la marque sud-coréenne Hyundai, implantée à Tiaret par Tahkout
Manufacturing Company (TMC) ou encore la signature d'un contrat fin 2016 pour la construction d'une usine de montage de véhicules de marque
Volkswagen passé entre Sovac et la maison mère allemande et ses filiales espagnole Seat et tchèque Skoda.
Automobile : l'usine Saipa entrera en production en mars
(Algériepatriotique)
L'usine de montage de véhicules de marque iranienne Saipa, qui sera
concrétisée au niveau de la zone d'activités de la ville de Frenda (Tiaret), entrera en phase de production en mars prochain, a-t-on appris, mardi,
auprès de la wilaya. Inscrite dans le cadre du partenariat entre le groupe Tahkout «Cima
Motors» et la société iranienne Saipa, cette usine est domiciliée au site de l'ancienne usine de fabrication de chaussures dans la zone d'activités de
Frenda. Ce projet d'investissement offrira, une fois entrée dans la phase de production, des centaines de postes d'emploi permanents aux jeunes
de la région. La wilaya de Tiaret compte deux autres usines de montage de véhicules
de marques Hyundai et Mercedes Benz. Par ailleurs, la même source a annoncé le lancement de 30 projets d'investissement privé dans la zone
d'activités de Frenda répartis sur les secteurs du bâtiment et travaux
publics (BTP) et l'industrie alimentaire.
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Ces projets, dont les promoteurs détiennent des contrats de concession
délivrés par le Comité de localisation, de promotion de l'investissement et de régulation foncière (Calpiref), accusent un retard de plusieurs années.
La zone d'activités de Frenda recense un total de 46 projets
d'investissement dont 30 lancés.
Commerce
Hausse de la TVA: L'huile, le sucre, la semoule et les médicaments
non concernés (Le Quotidien d’Oran)
La hausse de deux points de base de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
introduite par la loi de finances 2017 n'a pas d'incidence sur les prix des produits alimentaires de base, a affirmé hier mardi le directeur général
des Impôts, Abderrahmane Raouyia. Il a affirmé à la radio nationale que ‘ 'la hausse du taux de la TVA de 17 à 19% pour le taux normal et de 7 à
9% pour le taux réduit, touche certains produits.'' Mais, ajoute-t-il, ‘ 'il y a toute une série de produits, qui demeurent toujours exonérés, hors du
champ d'application de la TVA, comme la semoule, le blé, le sucre, l'huile, les médicaments.'' Il a expliqué que l'exonération de ces produits de la
hausse de la TVA représente en moins-value ‘ 'plus de 100 milliards (mds) de DA de taxations''. ‘ 'Ces produits ne sont pas touchés par
l'imposition de la TVA, et cela permet aux couches défavorisées de
continuer à pouvoir acheter ces produits avec un impact moindre'', a-t-il ajouté. Selon le DG des Impôts, ‘ 'tous les produits alimentaires
demeurent à 9%, à l'exclusion des produits agricoles non importés, et tous les produits alimentaires qui vont des pâtes aux légumes secs.'' Sur
les 3.000 Mds de DA réservés à la dépense publique, ‘ 'il y a 30% de transferts sociaux consacrés au soutien aux populations'', détaille M.
Raouyia, qui reconnaît qu'il y a eu beaucoup de taxes dans la loi de finances 2017, dont l'augmentation de la TVA. Sur une éventuelle hausse
de l'inflation à la suite de la hausse de la TVA, M. Raouyia a souligné que ‘ 'toutes les hausses (des produits de consommation, NDLR) l'ont été
avant la promulgation de la loi de finances, qui n'a aucun impact sur les hausses'', et ‘ 'le taux de 19% est en deçà de ce qui est pratiqué ailleurs,
où il est de 20%.'' En fait, le DG des Impôts a expliqué que la hausse de deux points de base de la TVA doit permettre une recette de deux
milliards de DA, soit ‘ 'une plus-value pour les recettes de l'Etat.'' Par
ailleurs, la loi de finances 2017 a été élaborée avec ‘ 'une programmation budgétaire sur trois années, donc une visibilité sur les dépenses et les
recettes'', a-t-il souligné, avant de préciser que ‘ 'nous allons vers la consolidation budgétaire et contenir la dépense à des niveaux soutenables
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pour le budget de l'Etat.'' Cette stratégie devrait éviter au gouvernement
de recourir à une loi de finances complémentaire (LFC), a-t-il expliqué. Car ‘ 'si nous tablons sur une projection de trois années, qui n'aura
aucune répercussion budgétaire sur les années à venir, le gouvernement
ne va pas recourir à une LFC.'' ‘ 'Avant, c'était un budget annuel, le gouvernement a préféré aller vers une projection sur trois ans pour avoir
une meilleure visibilité'', ajoute le DG des Impôts. Pour lui, ‘ 'avec la crise économique, il fallait avoir une autre projection budgétaire sur trois ans.
La politique gouvernementale a été d'asseoir une politique sociale, et en sus de mettre en place des encouragements des secteurs productifs''. Dès
lors, ‘ 'les recettes de la fiscalité sont en hausse, et donc il y a un retour sur investissements palpable'', estime-t-il, avant de relever que la loi de
finances 2017 a un montant de 3.000 Mds de DA en fiscalité ordinaire à recouvrer. Au 31 octobre 2016, la fiscalité ordinaire a été de 100 Mds de
DA, ‘ 'avec une hausse de 11%, dont la fiscalité pétrolière avec une baisse de -16%, le taux d'évolution est maintenu autour de 10-11% pour
la fiscalité ordinaire, et nous maintenons cet effort grâce à la croissance économique et l'administration fiscale, qui se modernise.'' M. Raouyia a
rappelé en outre que ‘ 'l'administration des impôts est engagée dans le
recouvrement et la lutte contre la fraude fiscale'', avec 800 dépôts de plainte contre ‘ 'des contribuables concernés par l'évasion fiscale. On ne
dépose pas, précise-t-il, des plaintes tous azimuts, mais contre les gros fraudeurs.'' Quant au programme de conformité fiscale, qui ‘ 'n'a pas un
objectif de recettes, mais de permettre à chaque citoyen de mettre en banque son argent, l'opération se poursuit, (et) c'est une chance pour ces
citoyens de déposer leur argent'', souligne-t-il, avant d'indiquer que le montant global ‘ 'déposé'' est de 500 Mds de DA. ‘ 'Avec l'objectif de
cette conformité fiscale, les gens auront une confiance retrouvée.''
La CCI d’Alger instaure une permanence les mardis (Reporters)
«Une permanence hebdomadaire sera instituée le mardi pour permettre
aux opérateurs membres de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Mezghana (Alger)
d’exposer leurs préoccupations en présence d’experts fiscalistes d’entreprise sur la base d’un abonnement annuel ou semestriel. De plus,
un corridor sur les études et un catalogue d’experts certifiés seront mis à la disposition de ses membres. Enfin, « la CCI d’Alger est en négociations
très avancées avec des partenaires pour l’assurance après-vente et l’accès aux bases de données sur le commerce international à tarifs réduits », ont
annoncé hier à Alger, les responsables de la CCI à l’issue de la journée consacrée à la loi de finances 2017.
Coopération
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Accord d’association Algérie-UE : Évaluation achevée (APS)
L'Algérie et l'Union européenne ont achevé, en décembre dernier, l'évaluation de leur Accord d'association, tandis que le document final de
cette évaluation sera validé prochainement à Bruxelles, a confié, hier à l'APS, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères.
«Nous sommes parvenus, le 7 décembre dernier, à conclure l'évaluation par un document conjoint qui sera validé dans les prochains jours à
Bruxelles, lors de la réunion du conseil de l'Accord d'association Algérie-
UE, coprésidé par le ministre, Ramtane Lamamra, et la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de
sécurité, Federica Mogherini», a précisé le directeur de la coopération avec l'UE et les institutions internationales auprès du ministère des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale, M. Ali Mokrani. «Nous avons très bien travaillé. C'est un accord des deux parties pour
relancer leurs relations denses», a souligné M. Mokrani, en marge d'un séminaire de lancement d'un jumelage institutionnel entre l'Algérie et
l'Espagne dans le domaine des finances. Ce document contient 21 recommandations permettant «de relancer la coopération entre l'Algérie et
l'UE dans le but de mettre les relations économiques au centre de cette coopération, de donner à cet accord toute son importance et d'utiliser tout
son énorme potentiel dans ses trois composantes : politique, économique et humaine», poursuit le même responsable.
Selon lui, ces recommandations prévoient plusieurs actions et axes de
coopération «afin de remettre l'Accord d'association dans le bon sens». Il s'agit, précise-t-il, «du partenariat économique dans le sens de
l'accompagnement de l'effort du gouvernement algérien dans la diversification de l'économie, de la promotion des exportations hors
hydrocarbures, du développement de l'économie du savoir-faire, de l'économie numérique et de la promotion d'une économie inclusive à
caractère social». Il s'agit également «du développement des relations d'investissements et de partenariat entre les entreprises européennes et
algériennes, et le flux des investissements européens directs productifs en Algérie», avance-t-il.
M. Mokrani a aussi fait savoir que l'Algérie et l'UE avaient également finalisé un autre document conjoint portant sur les priorités communes
relatives à la Politique européenne de voisinage, qui sera approuvé lors de la réunion du conseil de l'Accord d'association Algérie-UE. Pour rappel, une
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évaluation de l'impact de l'Accord d'association Algérie-UE sur le
commerce extérieur, depuis sa signature en 2005 jusqu'à 2015, montre que le cumul des exportations algériennes hors hydrocarbures (HH) vers
l'UE n'a même pas atteint les 14 milliards de dollars sur les dix années,
alors que le cumul des importations algériennes auprès de l'UE s'est chiffré à 220 milliards de dollars, avec une moyenne annuelle de 22
milliards de dollars. Les exportations algériennes HH vers les pays de l'UE sont passées de 597
millions de dollars en 2005 à seulement 2,3 milliards de dollars en 2014, avant de baisser à 1,6 milliard de dollars en 2015.
Entré en vigueur en 2005, l'Accord d'association a, pourtant, comme principal objectif de promouvoir les exportations algériennes hors
hydrocarbures vers l'Europe et de développer les investissements européens en Algérie. Un Conseil des ministres, tenu en octobre 2015,
avait entendu et débattu une communication de M. Lamamra sur le partenariat entre l'Algérie et l'UE. Réuni sous la présidence du Président
de la République, Abdelaziz Bouteflika, ce Conseil des ministres avait alors considéré nécessaire de réévaluer les volets économique et commercial de
l'Accord d'association avec l'UE qui n'a pas réalisé les objectifs attendus.
Jumelage entre l’IGF et l’Institut espagnol d’études fiscales Un jumelage institutionnel entre l'Inspection générale des finances (IGF)
et l'Institut espagnol d'études fiscales, dans le cadre du programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-UE (P3A), a
été lancé officiellement, hier lors d'un séminaire organisé à l'École nationale d'administration (ENA). Géré par l'Unité de gestion du P3A et
financé à hauteur de 1,4 million d'euros par l'UE, ce jumelage de 24 mois de durée prévoit 69 missions d'échange et la formation de quelque 150
fonctionnaires de l'IGF. «Ce jumelage permet à l'IGF de bénéficier d'un appuis précieux pour franchir de nouvelles étapes dans ses efforts de
modernisation», a déclaré le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, lors de la cérémonie de lancement de cette coopération.
Soulignant l'importance de ce partenariat qui illustre la qualité de la coopération entre l'Algérie et l'UE, le ministre a relevé que «ce jumelage
constitue un atout supplémentaire dans la consolidation et le
développement des relations économiques entre l'Algérie et l'Espagne». «Il est attendu un apport concret de l'expérience espagnole en termes de
renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et professionnelles de l'IGF, pour mieux répondre aux exigences de la bonne
gouvernance des finances publiques», a-t-il dit. À l'issue de ce jumelage, L'IGF devrait pouvoir axer ses interventions sur
les principaux risques préalablement identifiés et rehausser le niveau d'expertise de son personnel opérationnel en matière de contrôle, d'audit
et d'évaluation des grands projets et des politiques publiques, a expliqué M. Baba Ammi. «Cet apport d'expertise espagnol et communautaire est
d'autant plus important que les pouvoirs publics s'attellent à renforcer le rôle de l'IGF dans le système de la gouvernance des finances publiques
tant en terme de l'amélioration de la gestion publique que de la
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moralisation de la vie publique à travers la prévention contre les risques
des fraudes et autres pratiques déviantes», a-t-il souligné. L’IGF doit s’ériger en outil de conseil et d’aide à la décision
Pour lui, l'IGF doit «s'impliquer et anticiper sur les réformes des autres
secteurs en s'érigeant progressivement en force de proposition, de conseil et d'aide à la décision». Le directeur de la coopération avec l'UE et les
institutions internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ali Mokrani, a, quant à lui, souligné
l'importance accordée par les autorités algériennes à cette opération de jumelage qui constitue, selon lui, «un outil par excellence de transfert
d'expertises et de bonne pratiques». «Nous nous réjouissons que le jumelage de l'IGF soit avec une institution
d'un État membre de l'UE et avec lequel l'Algérie entretient des relations excellentes et en perpétuelle densification et approfondissement», a-t-il
appuyé. M. Mokrani a également réitéré l'appel du ministère des Affaires
étrangères à l'UE et ses États membres, pour «une plus forte mobilisation des administrations partenaires et des experts en vue d'un montage
rapide des jumelages institutionnels». «Un tel besoin est inscrit (...) parmi
les conclusions relatives au renforcement des capacités nationales issues de l'évaluation conjointe de l'Accord d'association qui vient d'être
achevée», a-t-il souligné. Selon lui, cette démarche s'inscrit dans l'objectif du «renforcement du dialogue et de la coopération globale et
multidimensionnelle des liens de voisinage entre l'Algérie et l'UE». Par ailleurs, la cérémonie de lancement officiel de ce jumelage s'est déroulée
en présence du ministre délégué, chargé de l'Économie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassim Boudiaf, des
ambassadeurs de l'UE et d'Espagne en Algérie, ainsi que des cadres des administrations algériennes et espagnoles impliquées dans cette
coopération. Pour le chef de la délégation de l'UE, John O'Rourke, l'Algérie est le pays du Maghreb qui «utilise le plus cet instrument de jumelage».
«Je crois que les administrations algériennes ont bien compris tous les bénéfices de ce genre de coopération», a-t-il dit. Pour sa part,
l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Alejandro Polanco Mata, a estimé
que ce jumelage était «un motif de grande satisfaction pour l'administration espagnole».
«Il est une bonne preuve de notre implication dans les instruments de jumelage qui constituent un excellent mécanisme pour encourager le
travail conjoint de nos administrations, pour consolider les relations bilatérales déjà existantes», a-t-il dit.
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Coopération Algéro-hongroise : larges perspectives (El Moudjahid)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reçu, à Alger, le ministre
hongrois des Relations économiques extérieures et des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, indique un communiqué des services du
Premier ministre. «Lors de cette audience, il a été procédé à l'évaluation de la coopération bilatérale. Il a été décidé de consolider les relations
économiques, notamment dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme», précise la même source.
«Cinq accords de coopération ont été finalisés et seront signés lors d'une prochaine rencontre entre les Premiers ministres des deux pays», souligne
le communiqué, relevant que «cette audience a permis d'aborder les questions régionales et internationales d'intérêt commun». L'audience
s'est déroulée en présence du ministre d'État, ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, Ramtane Lamamra, a mis l'accent sur la volonté de l'Algérie et de la Hongrie à ouvrir de nouvelles perspectives de leur
coopération bilatérale. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de son entretien avec son
homologue hongrois, Peter Szijjarto, M. Lamamra a précisé que la visite prévue du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en Hongrie est à même de
consolider la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines. M. Lamamra a annoncé, par la même occasion, que le président de
l'Assemblée nationale populaire, Mohamed Larbi Ould Khelifa, effectuera également une visite en Hongrie dans le cadre de «la consolidation des
relations entre les parlements des deux pays et de l'élargissement de la concertation et de la coordination».
Le ministre a évoqué «une relance» et «une nouvelle dynamique» dans
les relations algéro-hongroises, avec l'ouverture d'une nouvelle ligne aérienne directe Alger-Budapest l'année écoulée et la tenue de la première
réunion de la Commission mixte «couronnée de succès», a-t-il ajouté. Les deux parties ont décidé d'«approfondir» leur coopération dans nombre
de domaines socio-économiques pour construire des «relations fortes» en œuvrant à la concrétisation de l'idée de l'exportation vers les marchés
européens et africains, a indiqué M. Lamamra. Sur le plan politique, le ministre a fait état d'«une concordance de vues sur un grand nombre de
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questions abordées ici», mettant l'accent sur la nécessité de consolider les
relations de partenariat algéro-européen. La Hongrie et l'Algérie «se rejoignent sur plusieurs approches concernant
le développement du partenariat Algérie-Europe, notamment en matière
de lutte contre le fléau du terrorisme, partant du principe du respect de la souveraineté et l'indépendance des pays, tout en œuvrant à répondre à
leur demande de soutien en matière d'équipements de leurs services de sécurité».
Concernant la question de l'émigration, M. Lamamra a affirmé qu'il existe une «entente» entre les deux pays, d'autant, a-t-il dit, que le
développement «est la réponse adéquate et impérative à ce genre de problème». Affirmant, par ailleurs, que l'entretien a permis de passer en
revue la situation sécuritaire, notamment en Libye et en Palestine, ainsi que la question du Sahara occidental, la Hongrie étant présente dans la
MINURSO, M. Lamamra a souligné l'intérêt de la partie hongroise pour l'approche algérienne, qui est conforme à la légalité internationale, et à
ses efforts soutenus dans le continent africain. De son côté, le ministre hongrois a indiqué que l'entretien a porté sur le
renforcement des relations algéro-hongroises dans les domaines
sécuritaire et socio-économique, précisant que la visite prévue du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en Hongrie, au cours du premier semestre
2017, sera couronnée par la signature de onze conventions à caractère économique.
L'agriculture est parmi les secteurs stratégiques dans lesquels les deux pays œuvrent à renforcer leur coopération, notamment dans le domaine
de l'aviculture, a indiqué le chef de la diplomatie hongroise. Par ailleurs, M. Peter Szijjarto a fait savoir que son pays a attribué quelque 100
bourses d'études au profit d'étudiants algériens dans différentes spécialités.
Babaammi jeudi à Addis-Abeba pour participer à une réunion des argentiers de l'UA (APS)
Le ministre des Finances, Hadji Babaammi, participera aux travaux de la réunion consultative des ministres des Finances de l'Union africaine (UA),
qui se tiendra jeudi à Addis-Abeba (Ethiopie), a indiqué mardi le ministère des Finances dans un communiqué.
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Cette réunion regroupera le Comité des dix ministres des Finances de l'UA
(F10), dont l’Algérie est membre ainsi que le bureau de l'Association des Banques centrales africaines.
La rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise enoeuvre de la décision 605
de la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UA, adoptée lors de son sommet tenu à Kigali (Rwanda) en juillet 2016, relative aux
nouveaux mécanismes de financement du budget de l'UA, a indiqué le communiqué.
Les membres de ce comité procéderont, au cours de cette réunion, à "l'examen et à l'adoption des mesures opérationnelles à mettre en place
par les pays membres de l'union pour assurer à cette institution continentale l'autonomie de financement de son budget", a-t-on précisé.
La même source a, en outre, rappelé que "la question du financement de l'UA est au centre du processus de réforme engagé par cette institution
pour réaliser ses objectifs contenus dans son acte de fondation". "La participation du ministre algérien des Finances algérien à cette réunion
marque l'engagement résolu de l'Algérie à contribuer à l'accélération de l'intégration politique et économique du continent africain", souligne-t-on
de même source.
Algérie-UE: Boutarfa évoque les projets de coopération en énergie
(APS)
Le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa a rappelé lundi à l'ambassadeur et chef de délégation de l'UE à Alger, John O'Rourke,
"l'importance qu'il accorde à l'identification de projets concrets de coopération énergétique notamment dans les énergies renouvelables."
Lors d'un entretien avec M. O'Rourke au siège du ministère de l'Energie, le
ministre a aussi relevé "les efforts déployés par l'Algérie pour satisfaire la demande interne en croissance forte et pour rester un acteur important et
fiable du marché international de l'énergie, notamment gazier, contribuant ainsi à la sécurité d'approvisionnement de nos clients", précise le
ministère dans un communiqué. M. Boutarfa a également insisté sur "le rôle majeur que les énergies
renouvelables doivent jouer pour la création de richesses et d'emplois et pour la poursuite du développement économique et social de l'Algérie".
Boutarfa participera au 1er sommet mondial de l'Energie d'Abu Dhabi (APS)
Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, participera au premier Sommet mondial de l'énergie qui se tiendra jeudi et vendredi à Abu Dhabi
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(Emirats arabes unis), a indiqué mardi le ministère mardi dans un
communiqué. Dédié à la géopolitique de la transformation énergétique, ce forum
"abordera notamment les tendances du marché de l'énergie au vu du
contexte géopolitique actuel", a précisé le communiqué. Les participants débattront également des "trajectoires des marchés
pétroliers et gaziers ainsi que les éléments des stratégies de diversification des économies et des mix énergétiques, notamment à
travers le développement des énergies renouvelables", selon la même source.
A l'occasion de ce sommet, M. Boutarfa participera en tant que "keynote speaker" dans une session consacrée à "la globalisation des marchés du
gaz et ses conséquences géopolitiques". Lors de cette session, il évoquera "l'évolution du secteur gazier en Algérie
et ses potentialités et perspectives à l'aune du contexte international et des changements globaux en cours", a-t-on ajouté de même source.
Veille
Rapport de la Banque mondiale sur les perspectives pour l’économie mondiale: légère accélération de la croissance
mondiale en 2017 à 2,7 %… (Algérie Eco)
La croissance économique mondiale devrait s’accélérer modestement pour
atteindre 2,7 % en 2017 après le creux de l’après-crise, l’an passé, grâce à la diminution des obstacles à l’activité dans les marchés émergents et
les économies en développement qui sont des exportateurs de produits de base, et à une demande restant robuste dans les pays importateurs, selon
un rapport de la Banque mondiale publié mardi. Dans les économies avancées, la croissance des économies avancées
devrait légèrement progresser pour s’établir à 1,8 % en 2017, selon
l’édition de janvier 2017 de Global Economic Prospects, le rapport de la Banque mondiale sur les perspectives pour l’économie mondiale. La
relance budgétaire dans les grandes économies, particulièrement aux États-Unis, pourrait provoquer une accélération de la croissance intérieure
et mondiale plus forte que prévu, bien que le renforcement du protectionnisme puisse avoir des effets négatifs. La croissance des
marchés émergents et des économies en développement, pris dans leur ensemble, devrait passer de 3,4 %, l’an passé, à 4,2 % cette année, sur
fond de hausse limitée des prix des produits de base. Les perspectives sont toutefois hypothéquées par les incertitudes pesant
sur l’orientation des politiques publiques dans les grandes économies. Une période d’incertitude qui s’installe pourrait prolonger l’atonie de la
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croissance des investissements, qui freine les pays à faible revenu, à
revenu intermédiaire et à revenu élevé. « Après des années de croissance mondiale décevante, il est encourageant de voir s’ouvrir des perspectives
économiques plus solides à l’horizon », déclare Jim Yong Kim, président
du Groupe de la Banque mondiale. « Le moment est venu de tirer parti de cette dynamique et d’accroître les investissements dans les infrastructures
et les populations. L’accélération de la croissance durable et inclusive qui est nécessaire pour mettre fin à l’extrême pauvreté passe par là. »
Le rapport analyse le tassement récent et inquiétant des investissements dans les marchés émergents et les économies en développement, qui
représentent un tiers du PIB mondial et rassemblent près des trois quarts de la population et des pauvres de la planète. La croissance des
investissements a chuté, n’atteignant que 3,4 % en 2015 contre 10 % en moyenne en 2010, et elle s’est probablement encore contractée d’un
demi-point de pourcentage l’an passé. La mollesse de la croissance des investissements tient en partie à une
correction des niveaux élevés d’avant la crise, mais est aussi due aux obstacles à la croissance auxquels se heurtent les marchés émergents et
les économies en développement, notamment la baisse des prix pétroliers
(pour les pays exportateurs de pétrole), le recul des investissements étrangers directs (pour les importateurs de produits de base) et, d’une
façon plus générale, la charge de la dette privée et le risque politique. « Nous pouvons aider les pouvoirs publics à proposer au secteur privé
davantage de possibilités pour lui permettre d’investir en toute confiance, sachant que le nouveau capital qu’il crée pourra s’intégrer à
l’infrastructure de la connectivité mondiale », indique Paul Romer, économiste en chef de la Banque mondiale. « En l’absence de nouvelles
rues, le secteur privé n’est pas incité à investir dans le capital physique que représentent de nouveaux bâtiments. En l’absence de nouveaux
espaces de travail reliés à de nouveaux espaces résidentiels, les milliards de personnes souhaitant rejoindre l’économie moderne seront privées de
la chance d’investir dans le capital humain qui s’acquiert par l’apprentissage en cours d’emploi. »
Les économies en développement et les marchés émergents exportateurs
de produits de base devraient croître au rythme de 2,3 % en 2017, après avoir connu une croissance presque nulle de 0,3 % l’an passé, à la faveur
de la remontée progressive des prix des produits de base et de la reprise en Russie et au Brésil, sortis de récession.
En revanche, la croissance des économies en développement et des marchés émergents importateurs de produits de base devrait être de
5,6 % cette année. Avec un taux de 6,5 %, la Chine devrait continuer à connaître une décélération ordonnée de sa croissance. La mollesse des
échanges internationaux, la faiblesse des investissements et l’atonie de la croissance de la productivité devraient toutefois tempérer les perspectives
globales des marchés émergents et des économies en développement. Parmi les économies avancées, la croissance devrait se redresser aux
États-Unis pour s’établir à 2,2 %, sous l’effet du rebond de l’industrie manufacturière et des investissements après une année 2016 morose. Le
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rapport s’intéresse à la façon dont la relance budgétaire et les autres
initiatives envisagées dans ce pays pourraient avoir des retombées sur l’économie mondiale.
« Les États-Unis jouant un rôle énorme dans l’économie mondiale, tout
changement de cap dans ce pays peut avoir des répercussions à l’échelle planétaire. Ainsi, une politique budgétaire plus expansionniste pourrait
rapidement stimuler la croissance à l’intérieur et à l’extérieur du pays, mais une réorientation des politiques, notamment dans le domaine
commercial, pourrait annuler les gains réalisés », affirme Ayhan Kose, directeur du groupe Perspectives et économie du développement à la
Banque mondiale. « Le niveau élevé d’incertitude pesant sur les politiques publiques dans les grandes économies pourrait aussi avoir des impacts
négatifs sur la croissance mondiale. » Perspectives régionales
Asie de l’Est et Pacifique : Dans cette région, la croissance devrait s’infléchir pour passer à 6,2 % en 2017, le ralentissement en Chine étant
atténué par une reprise dans le reste de la région. Selon les prévisions, la croissance de la production dans ce pays devrait perdre de la vitesse,
tombant à 6,5 % cette année. Les politiques macroéconomiques devraient
soutenir les moteurs intérieurs de la croissance malgré l’apathie de la demande extérieure, la faiblesse de l’investissement privé et les
surcapacités dans certains secteurs. Si l’on fait abstraction de la Chine, la croissance de la région devrait progresser au rythme plus rapide de 5 %
en 2017. Cela tient pour beaucoup à une reprise de la croissance dans les pays exportateurs de produits de base, dans lesquels elle devrait
retrouver sa moyenne à long terme. Dans les pays importateurs de produits de base, sans tenir compte de la Chine, il est prévu que la
croissance reste globalement stable, à l’exception de la Thaïlande où elle devrait s’accélérer à la faveur d’un regain de confiance et de politiques
accommodantes. Avec une croissance de 5,3 % en 2017, l’Indonésie devrait se redresser grâce à une hausse des investissements privés. En
Malaisie, la croissance devrait s’accélérer pour s’établir à 4,3 % en 2017, du fait de l’atténuation de l’ajustement à la baisse des prix des produits de
base et de la stabilisation des cours.
Europe et Asie centrale : La croissance dans cette région devrait passer à 3,5 % en 2017, tirée par le rebond des économies exportatrices de
produits de base et la reprise en Turquie. Cette prévision dépend d’un redressement des prix des produits de base et d’une atténuation des
incertitudes politiques. La Russie devrait croître au rythme de 1,5 % cette année, l’ajustement à la baisse des prix pétroliers étant achevé. La
croissance devrait être de 1,2 % en Azerbaïdjan et de 2,2 % au Kazakhstan, à la faveur de la stabilisation des prix des produits de base et
du resserrement des déséquilibres économiques. En Ukraine, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 2 %.
Amérique latine et Caraïbes : La région devrait renouer avec la croissance, qui devrait être de 1,2 % en 2017. Le Brésil devrait connaître une
croissance de 0,5 %, du fait de l’assouplissement des contraintes intérieures. Au Mexique, le ralentissement des investissements, dû aux
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incertitudes entourant les politiques publiques aux États-Unis, devrait se
traduire par une légère décélération de la croissance, qui devrait s’établir à 1,8 % cette année. En Argentine, un assouplissement des mesures
d’assainissement des finances publiques et le renforcement des
investissements devraient soutenir la croissance, qui devrait atteindre 2,7 % en 2017. En revanche, la République bolivarienne du Venezuela
continue de se heurter à de graves déséquilibres économiques et l’économie du pays devrait se contracter de 4,3 % cette année. La
croissance dans les pays des Caraïbes devrait rester globalement stable, s’établissant à 3,1 %.
Moyen-Orient et Afrique du Nord : La croissance dans la région devrait légèrement augmenter pour atteindre 3,1 %, les importateurs de pétrole
enregistrant la progression la plus importante. Parmi les pays exportateurs de pétrole, l’Arabie Saoudite devrait croître légèrement au
rythme de 1,6 % en 2017, la République islamique d’Iran affichant une croissance de 5,2 %, à la faveur de la poursuite de l’augmentation de sa
production pétrolière et de l’expansion des investissements étrangers. Ces prévisions tablent sur une hausse des prix pétroliers, avec un baril à 55
dollars en moyenne cette année.
Asie du Sud : En 2017, la région devrait enregistrer une croissance modeste, à 7,1 %, continuant à bénéficier de la robustesse de l’expansion
en Inde. Abstraction faite de ce pays, la croissance devrait remonter légèrement pour s’établir à 5,5 % cette année, sous l’impulsion d’une
consommation publique et privée solide, d’investissements dans les infrastructures, et d’un rebond des investissements privés. L’Inde devrait
afficher une croissance de 7,6 % pendant l’exercice 18, sous l’effet de réformes desserrant les goulets d’étranglement au niveau de l’offre
intérieure et d’une hausse de la productivité. Au Pakistan, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 5,5 %, au coût des facteurs, pendant
l’exercice 18, grâce à une amélioration des investissements agricoles et des dépenses d’infrastructure.
Afrique subsaharienne : En 2017, l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance modeste, à 2,9 %, la région continuant de
s’ajuster à la baisse des prix des produits de base. La croissance en
Afrique du Sud et chez les exportateurs de pétrole devrait être plus faible, alors qu’elle devrait rester solide dans les économies ne dépendant pas
étroitement des ressources naturelles. En Afrique du Sud, les prévisions donnent une croissance en légère hausse, à 1,1 %, cette année. Le
Nigéria devrait sortir de la récession et rebondir pour croître au rythme de 1 %. En Angola, la croissance devrait être de 1,2 %.